Le Parti socialiste peut-il disparaître en France comme en Grèce?

Ne nous laissons pas polluer par l’effet Charlie, suggère Maurice Szafran

Il est possible que ce traumatisme collectif ne change rien à la volonté des électeurs de sanctionner Hollande, le PS, ses élus et cette politique.

Le Radeau de La Méduse de Théodore Géricault (1791-1824)

C’est ce qu’estime le co-fondateur de l’hebdomadaire Marianne et son président jusque novembre 2013.

Jean-Luc Mélenchon en est persuadé. Le journaliste Jean-François Kahn l’écrit en boucle depuis une décennie déjà. Le philosophe Bernard-Henri Lévy y a consacré un livre il y a quelques années, « ce grand cadavre à la renverse »‘. Curieux trio, n’est-ce pas, pour en appeler à la disparition du parti de Mitterrand, de Rocard, de Badinter, de Hollande, de Valls, et de tant d’autres, comme s’il était indispensable, impérieux, de clore une histoire, de tourner une page pour mieux reconstruire. Quoi et comment? Dès lors le trio Mélenchon-Kahn-Lévy ne partage rien en commun. Et c’est tout le problème.

Oublions un instant l’effet Charlie, ce souffle qui a emporté la société française toute entière. Peut être le destin de François Hollande, et concomitamment celui du PS, en sera-t-il à jamais bouleversé. Mais il est possible aussi, sinon probable, que ce traumatisme collectif ne change rien à la volonté acharnée des électeurs de sanctionner ce président, ce parti, ces élus, cette politique et son manque de profondeur historique, cette absence de vision qui, depuis le premier jour, laisse interloqué jusqu’aux sympathisants socialistes, cette absence chronique de résultats économiques et sociaux, ce chômage qui n’en finit pas d’enfler.

Détail de l’oeuvre

Le risque donc d’une sanction aux élections cantonales.

L’hypothèse d’un camouflet aux élections régionales .

Et même une déroute dévastatrice dans l’un et l’autre scrutin.

Une faille béante entre le PS et les Français.

Que restera-t-il alors du PS ? Quelques élus, 10% environ du corps électoral, et peut être même moins? Rue de Solférino, dans l’entourage du 1er secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, cette hypothèse du pire n’est pas dédaigné, certains et non des moindres, insistent d’ailleurs pour s’y préparer car ils redoutent qu’il se soit crée une faille béante entre les Français et le PS. Comment y répondre au plus vite pour minimiser les dégâts? Les plus créatifs des socialistes ne savent plus. Remarquons par exemple le silence de Henri Weber, l’un des plus inventifs concepteurs de la social-démocratie française. Aujourd’hui, silence radio. Et qui désormais ouvre des pistes légitimes, non délirantes, à la gauche hormis, par exemple, l’historien-éditorialiste Jacques Julliard ou l’économiste Thomas Piketty, l’un et l’autre ultra sévère envers le PS? Personne, quasiment personne.

De cet encéphalogramme intellectuel et politique désespérément plat, le PS peut en effet crever, au plan électoral en tout cas. Mais au profit de qui?

Jean-Luc Mélenchon, le poing levé, est persuadé que, de façon mécanique, le Front de Gauche, et donc lui-même, doivent bénéficier de cet effondrement tant de fois annoncé. Mélenchon ne doute pas qu’il jouera à Aléxis Tsípras car il est certain que lui aussi parviendra à réunir autour de sa cravate rouge les communistes de Pierre Laurent, les Verts de Cécile Duflot, le NPA d’Olivier Besancenot, les frondeurs du PS et bien d’autres encore, jusqu’aux souverainistes de droite, les émules de Nicolas Dupont-Aignan qui eux aussi veulent mettre en pièces le prétendu monstre UMPS! L’exemple et le modèle grecs, toujours.

Est-il pour autant décalcable?

Rien n’est moins assuré.

Les limites de Mélenchon

Parce que Mélenchon, et dieu sait s’il a du talent, sera incapable d’unifier des forces éparses et antagonistes comme Tsípras a su si bien le faire.

Parce que l’alliance gauche-droite, s’accomplirait-elle sur le dos de l’Europe responsable de tous les maux, de l’Europe maudite, ne se mettra pas en place. Mélenchon d’ailleurs n’oserait pas…

Parce que la constitution d’un axe Hollande-Valls-Macron au cœur du dispositif de la gauche complexifie encore la donne. Et si les sociaux-libéraux, que cela plaise ou non, finissait par marquer des points? En Grèce, le nouveau premier ministre affrontait des zombies à la tête des partis classiques. En France, Mélenchon n’aura pas forcément cette opportunité.

Parce que, et ce sera le dernier point, le Front National. La casse sociale, la force du rejet anti-Bruxelles, la lutte contre les islamistes, c’est sans doute Marine Le Pen qui en tire le principal profit politique.

Tsípras a su marginaliser les néo nazis d’Aube Dorée. Mélenchon sera-t-il en mesure de faire reculer l’extrême droite bleu blanc rouge? Rien ne l’assure. On redoute plutôt l’inverse.

 

Législative partielle dans le Doubs, un scrutin à hauts risques pour le PS

Le Parti socialiste pourrait même être éliminé dès le premier tour

Les électeurs du Doubs vont élire dimanche le député qui succédera à Pierre Moscovici.

Charles Demouge, candidat UMP
Charles Demouge, UMP

L’ancien ministre de l’Économie avait senti le souffle du boulet en 2012 en ne rassemblant plus que 20% des suffrages, son score le plus faible depuis qu’il sollicitait la confiance de cette circonscription sinistrée.

Moscovici a donc préféré abandonner son siège pour faire carrière comme commissaire européen.

La majorité et l’UMP se battent pour figurer face au second tour face au FN.

À l’heure actuelle, seule l’eurodéputée du Front national, Sophie Montel, est assurée de se qualifier. Cette dernière a obtenu 36% des voix aux élections européennes. Etant donné le faible taux de participation attendu, il ne devrait y avoir qu’un seul autre candidat au second tour, faut obtenir 12,5% des suffrages des inscrits pour se maintenir. La gauche n’écarte pas l’idée de ce scénario catastrophe.
VOIR et ENTENDRE l’humiliant accueil réservé au premier ministre Manuel Valls en campagne pour le candidat du pouvoir dans le Doubs:

Le politologue, président de CAP (conseil, analyses et perspectives) et professeur à Sciences-Po, Stéphane Rozès a analysé la situation pour BFM Story.

« La France n’a plus la même résonance » sur la scène internationale, observe Roland Dumas

Au-delà de la nostalgie, un signal d’alarme

Dans son dernier livre, « Politiquement incorrect », Roland Dumas revient sur des secrets d’État entre 1984 et 2014 et fait partager ses souvenirs.

Sur le plateau de Soir 3, l’ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand évoque l’état de la Grèce en Europe aujourd’hui : « La Grèce n’est pas un très grand pays de l’Europe, mais c’est un pays qui a de l’influence par son prestige. On a voulu qu’elle soit dans l’Europe en raison de son histoire, mais ce n’est pas une grande puissance économique non plus« .

Roland Dumas souligne aussi que la France est en train de disparaître de la scène internationale. « Elle a changé d’orientation. Depuis la création de l’Europe, la position de la France était influente (…) aujourd’hui, elle n’a plus la même résonance« , explique l’ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand.

Concernant les sondages donnant Marine Le Pen en tête du 1er tour des prochaines présidentielles en 2017, l’ancien président du Conseil constitutionnel pronostique: « elle approche de la barre fatidique. Il n’est pas impossible qu’à la suite d’un arrangement, de dégâts ou de problèmes, elle franchisse le pas (…) Tout est possible ».

Pour le PS, 13e gifle législative dans le Doubs ?

Une majorité présidentielle en lambeaux…

 Mélenchon n’est pas Tsipras et même Cambadélis n’est pas grec…

blog -PS-il est ou-tu ne verras plus-montageLe siège abandonné par Pierre Moscovici à l’Assemblée nationale est remis en jeu dimanche dans le Doubs et le PS a du souci à se faire : il a déjà perdu 12 des 13 législatives partielles organisées depuis l’élection de Hollande en 2012 et a été éliminé six fois du premier tour. Faut-il remuer le couteau dans la plie?

Électoralement, le parti présidentiel n’est pas vendeur. Débâcle aux municipales de mars 2014, déroute aux européennes deux mois plus tard… Et puis les législatives partielles. Ces scrutins, organisés suite à l’invalidation de l’élection de juin 2012 ou du départ d’un député, ont été au nombre de 13, en plus de deux ans et demi. Dimanche, le 14e aura lieu dans le Doubs où les électeurs de la quatrième circonscription choisiront un successeur à Pierre Moscovici, qui a préféré jeter l’éponge à Bercy et faire une carrière -sous tutelle- de commissaire européen.

Six fois éliminés au premier tour
Le candidat socialiste, Frédéric Barbier, aura fort à faire face aux prétendants de l’UMP et du FN, qui avaient obtenu en 2012 des scores très proches (respectivement 26,2 et 24,5%) à l’issue d’une triangulaire contre l’ancien ministre de l’Economie (49,32%). Au vu de ses scores des précédentes élections, le PS peut s’attendre à une chute brutale de son score. Mais l’exécutif compte pouvoir rebondir sur les 17 morts des attentats qui lui valaient à chaud un regain de popularité. Car, depuis 2012, les socialistes enchaînent les revers. La carte ci-dessous compile les résultats de ces 13 législatives partielles, en mettant en regard les scores des candidats PS (ou soutenus par le PS) avec ceux du premier tour la présidentielle de 2012 et des législatives qui ont suivi.


Bilan : le PS n’a obtenu qu’une seule victoire, à Saint-Pierre-et-Miquelon en juin dernier, grâce à Annick Girardin nommée depuis au gouvernement. Les douze autres élections ont toutes été perdues et, pour la moitié d’entre elles, le candidat du PS a même été éliminé dès le premier tour. C’est notamment le cas lors des derniers scrutins organisés en décembre dans l’Aube – en remplacement de l’UMP François Baroin – et en juin dans le Nord – à la place de l’UDI Jean-Louis Borloo. Sur les six autres territoires où les socialistes ont pu se maintenir, trois se situent en métropole. Mais, lors de la dernière élection en Haute-Garonne, le candidat PS avait été sèchement battu au second tour par son adversaire UMP (62,09% contre 37,91%).

 La majorité présidentielle est menacée à l’Assemblée

Jérôme Cahuzac

Le groupe PS a perdu quatre sièges.La tendance est à la baisse pour le PS, dans la plupart des cas. A plusieurs reprises, le nombre de suffrages exprimés se divise même par deux, comme dans l’Aube ou le Lot-et-Garonne!

Au total, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale a perdu quatre sièges suite à ces élections (deux pour les Français de l’étranger, celui de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne et le dernier dans l’Hérault). Le siège du Doubs pourrait être le cinquième.
L’UMP en a récupéré trois et l’UDI un. Ces deux formations ont pour leur part conservé sept sièges (respectivement cinq et deux).

Valérie Trierweiler: le luxe des nantis, aux Sources de Caudalie, ou rien

L’impudeur socialiste sur le « vif », aux obsèques du dessinateur Wolinski

blog -<strong>/strong><br><Trierweiler frequente les Sources de Caudalie-parapluieNos socialistes exemplaires nous arracheraient les larmes si nous ne les connaissions pas pour ce qu’ils sont réellement.

Ce n’est pas une rumeur: Valoche habite l’univers d’un 5 étoiles
Vaut-elle mieux que François Hollande?
Comme ex-journaliste Valérie Trierweiler est une conteuse: elle assure qu’elle travailla à faire découvrir la vraie vie au candidat Hollande. « Je veux qu’il connaisse la réalité quotidienne qu’affronte une partie des Français, ceux qui comptent chaque euro et ne savent jamais comment finir le mois. Lui qui préfère se passer d’un repas lorsque ce n’est pas du premier choix, ne mange pas mes fraises si elles ne sont pas des ‘garriguettes’, ne goûte pas aux pommes de terre si elles ne proviennent pas de ‘Noirmoutier’ et met directement à la poubelle la viande si elle est sous vide. Il connaît si peu le prix des choses. (…) Il n’est pas flambeur pour autant. Son apparence d’ailleurs lui importe peu. Il est capable d’acheter ses chemises et ses chaussures dans les hypermarchés. » L’horreur suprême chez ceux qui se gaussent de leurs collègues qui auraient manqué leur vie à une montre Rolex près, les  Strauss-KahnAyrault, Sapin, Touraine, Delaunay ou Montebourg qui, comme Fabius , se disent à gauche du Parti socialiste mais dépassent le seuil de l’ISF, sans compter les Outre-marins Lurel  et Pau-Langevin.

La pygmalion de Hollande sait-elle seulement de quoi elle parle ?

Quand l’ex-première concubine se rend aux obsèques du dessinateur Wolinski, elle se protège de la pluie sous un parapluie de la marque Caudalie. C’est la révélation que cette fan des dessinateurs anarcho-révolutionnaires de Charlie hebdo ne descend plus dans les Formule 1…

DAL pense-il réquisitionner cet hôtel pour les sans-abri ?

Les Sources de Caudalie à Bordeaux, ce sont « 40 chambres et 21 suites, promesses d’un voyage au cœur d’une région à forte personnalité. Elles sont réparties en 6 maisons, comme des variations régionales : La Bastide des Grands Crus, Le Comptoir des Indes, La Maison du Lièvre, La Grange au Bateau, Le Village des Pêcheurs ou encore L’Île aux Oiseaux. »

 

Digne des Bleus du football

Pas à moins de 296 € par nuit et jusqu’à 3168 € pour 2 pour la « Vie de château en amoureux »

320 € par nuit, en demi-pension
Ce forfait comprend l’hébergement, le petit-déjeuner, un repas par jour dans notre auberge La Table du Lavoir (hors boissons).

L’Ile aux oiseaux by Maxime Simöens
A partir de 990 € par nuit…. « Atmosphère avant-gardiste et inattendue de la suite mythique des Sources de Caudalie entièrement redécorée par le jeune créateur Maxime Simoëns. Cette offre comprend une nuit avec petit-déjeuner et un repas dans notre restaurant La Grand’Vigne hors boissons.
Offre également disponible avec un dîner à La Table du Lavoir les lundis et mardis (jours de fermeture de La Grand’Vigne). »

La « Vie de château en amoureux »?

Ce forfait comprend 3 nuits en Suite ou en Grande Suite avec petits-déjeuners, 1 repas à l’auberge champêtre La Table du Lavoir, 1 repas dans notre restaurant étoilé La Grand’Vigne (hors lundi et mardi), une bouteille de champagne, un bouquet de roses rouges, 2 demi-journées de soins auSpa Vinothérapie® Caudalie en Cure des Sources ainsi que la visite du Château Smith Haut Lafitte.

A 1,5 kilomètre des Sources de Caudalie, la chartreuse du Château Le Thil, demeure historique de 1737, révèle son décor aux amateurs de raffinement et d’authenticité.

Les résidences de vacances des syndicalistes de la CGT
n’ont rien à envier à La Chartreuse du Thil

L’ex-courtisane, qui a grandi dans une ZUP près d’Angers, est la fille d’un invalide et d’une caissière de patinoire qui ont eu cinq enfants.

Chartreuse du Thil

François Hollande, homme de gauche, qui très fier en privé de son trait d’humour » qualifiant les défavorisés de ‘sans-dents’, l’affublait aussi, raconte-t-elle, du surnom de « Cosette. »

François Hollande, raconte-t-elle, en plaisantait gentiment avec elle, l’affublant du surnom de « Cosette », jusqu’à la « gifle » d’une remarque au cours d’un repas de Noël, chez sa mère à Angers : »Elle n’est quand même pas jojo la famille Massoneau. »

La Une « impertinente » d’un journal marocain qui plairait sans doute à Charlie hebdo

Faut-il introduire le « blasphème » dans la loi française ?

Un montage-photo qui vaut bien un dessin de Charlie hebdo

blog -moustache Hitler sur Hollande-el Watan-capture-30jan2015Provocation ? Cet hebdomadaire marocain se demande si la France va « faire renaître les camps de concentration d’Hitler pour exterminer les musulmans ».
François Hollande affublé d’un uniforme nazi, d’une moustache à la Hitler et d’un brassard à croix gammée: c’est le photomontage publié cette semaine en couverture d’un journal arabophone marocain, Al Watan Al Ane. Parue en première page de son édition datée du jeudi 29 janvier, l’illustration est accompagnée de ce titre : « Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration d’Hitler pour exterminer les musulmans ? »

 » ‘Peut-on rire de tout ? Vraiment ? Y-a-t-il un journal français pour imprimer cette image Photoshop ?’  » interroge le journal en légende.
Il tire à environ 12.000 exemplaires par semaine, davantage que Charlie hebdo avant les fusillades à Paris par des djihadistes de France,  a indiqué son directeur de la publication qui assume ce parallèle entre le président français et le régime nazi. « Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, nous avons beaucoup de témoignages qui nous indiquent que l’islamophobie a pris des proportions très inquiétantes en France« , explique-t-il.

Les relations diplomatiques se tendent.
Les offenses des libertaires français cautionnées par la gauche – au nom d’une liberté d’expression ‘no limits’ – ne devraient pas recréer des relations de bon voisinage entre la France et le Maroc. Le 22 janvier, le ministre marocain des Affaires étrangères a reporté à la dernière minute un déplacement prévu en France. La conséquence d’une série de couacs diplomatiques qui perdure depuis près d’un an et qui a amené le Maroc à suspendre sa coopération judiciaire avec l’Hexagone.

« Ce que nous exigeons dans le cadre de la coopération judiciaire, c’est le respect de notre justice. Il n’y a pas une justice française, une justice européenne et une autre justice marocaine. Comme on respecte la justice des autres, il faut qu’on respecte notre justice, et c’est fondamental si nous voulons que les relations soient apaisées et sereines », a fait savoir Salaheddine Mezouar

Les démocrates de L’Obs ont censuré la photo

La svastika a (presque) disparu:
les moins attentifs ne la verront plus !

Comme au bon vieux temps du stalinisme, la presse de gauche fait disparaître ce qui déplaît au pouvoir. Si François Hollande apparaît vêtu d’une tenue nazie et affublé d’une petite moustache semblable à celle d’Hitler, en revanche, la photo a été coupée pour faire disparaître le brassard à croix gammée… L’hebdomadaire socialiste ajoute néanmoins que son confrère maghrébin a choisi de diffuser ce photomontage douteux en première page de son édition datée du jeudi 29 janvier, accompagné de ce titre : « Les Français vont-ils faire renaître les camps de concentration d’Hitler pour exterminer les musulmans ? »

blog -non au delit de blaspheme-oct2012
« Non au rétablissement du « Délit de blasphème »!
Les Associations Laïques, Humanistes, Athées et de Libre Pensée manifestaient en octobre 2012:
Où en est François Hollande ?

« L’islamophobie a pris des proportions très inquiétantes »
Le directeur de hebdomadaire arabophone marocain Al Watan Al Ane, Abderrahim Ariri, explique que cette comparaison avec le régime nazi « c’est une sonnette d’alarme pour la classe politique, au Maroc et en France ».

Deux jours après les commémorations de la libération du camp d’Auschwitz, le journaliste établit un lien avec « les heures les plus sombres de notre Histoire », comme le font nos journalistes, au moindre prétexte. Il compare en effet le climat actuel en France à la Nuit de cristal de 1938, survenue après l’assassinat d’un responsable du Troisième Reich par un juif réfugié en France. Cette nuit de pogroms en Allemagne et en Autriche se solda par le meurtre de 91 juifs et la déportation de 35.000 d’entre eux. « Hitler a considéré cet assassinat comme un don du ciel et en a profité pour mobiliser les Allemands contre les juifs, assure Abderrahim Ariri. Et d’affirmer encore: L’acte terroriste est un don du ciel pour Hollande, qui en a profité pour se redonner une virginité politique. »

L’offense envers un chef d’Etat punie par la loi marocaine

blog -moustache d Hitler sur Hollande-capture decrane Watan-30jan2015
Que va-t-il bientôt rester de la photo originelle? Plus elle est tronquée, mieux elle passe ?

Scandaleux vu de France, ce discours est « symptomatique », juge Aïcha Akalay, directrice de la publication de TelQuel.ma, magazine indépendant et privé, mais dont la ligne éditoriale est souvent critique du gouvernement marocain. « Cela traduit un malaise au sein de la société marocaine, analyse la journaliste, que francetv info est allée sollicitée pour son hostilité au roi Mohammed VI du Maroc. A la fois un malaise des Marocains vis-à-vis des amalgames qui sont faits entre les musulmans et les terroristes et un malaise dans les relations entre la France et le Maroc. »

Les tensions grandissantes dans les relations diplomatiques d’ordinaire policées ont été alimentées par des dépôts de plainte en France contre de hauts dignitaires marocains, des impairs diplomatiques ou encore le rapprochement franco-algérien. Depuis, la coopération judiciaire a été suspendue par le Maroc et celle sur la sécurité est également fortement affectée. Interrogé à ce sujet par l’UMP Luc Chatel à l’Assemblée mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a appellé en langue de bois les deux pays à « dépasser » cet épisode de refroidissement, « basé sur de nombreuses incompréhensions ».

La justice marocaine pourrait avoir recours à l’article 52 du Code de la presse marocain qui prévoit une peine d’un mois à un an de prison, ainsi qu’une amende, en cas d' »offense commise publiquement » envers un chef d’Etat étranger. Peu importe, répond Abderrahim Ariri. « Le rôle du journaliste, c’est de secouer », explique le directeur de la publication d’Al Watan Al Ane.

Qui a osé mettre Valls en… fureur ?

Il persiste et signe dans la comparaison avec le régime nazi, évoquant un « holocauste virtuel » des musulmans de France. « Ils vivent sous la menace, sous une tension, craignant à chaque instant d’être victimes d’un acte criminel », assure-t-il. Abderrahim Ariri accuse le gouvernement français de ne pas les protéger suffisamment. Autant de raisons, selon lui, qui justifient cette Une.

Sécurité routière : nouveaux interdits, sur les oreillettes au volant, etc

Répression immédiate, suite à une hausse de la mortalité de 3,7% sur un an

3.388 personnes ont « perdu la vie » sur les routes de France en 2014: en clair,  120 de plus sont « mortes » en 2013.

Le nombre de morts sur les routes françaises a augmenté de 3,7% en 2014, première année de hausse depuis douze ans, a annoncé lundi Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur du chef de guerre en Afrique.

Il y a eu 3.388 personnes tuées sur les routes en 2014, soit 120 de plus qu’en 2013, qui avait marqué un record à la baisse depuis 1948, année des premières statistiques. Il s’agit ainsi de la première année de hausse depuis douze ans. En réponse, le ministre a présenté lundi un « plan de lutte » pour enrayer cette augmentation.
Le nombre de morts sur les routes avait reculé de 10,5% en 2013, atteignant un nouveau record à la baisse depuis 1948, l’année des premières statistiques. Il y avait eu 3.268 tués en 2013 soit 403 vies épargnées en un an. Pour 2014, le gouvernement avait affiché l’objectif de diminuer à 2.000 le nombre de morts par an sur les routes en 2020.

A quelques rares exceptions, comme l’année 2001, le nombre de morts sur les routes était jusqu’ici en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18.000 morts en France. La mortalité a ainsi été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France.
« Le ministre va nous annoncer une remontée de la mortalité après 12 ans de baisse, avait prévenu la présidente de la Ligue contre la violence routière. Cette remontée est d’autant plus inacceptable qu’elle était évitable », a réagi Chantal Perrichon. Cette « puissance publique » n’a annoncé aucune nouvelle mesure depuis mars 2013 et la mise en place de radars de la troisième génération dans les voitures banalisées ést devenue incontournable, selon elle. Pour réduire la mortalité sur les routes, la Ligue contre la violence routière demandait la mise en place rapide d’une loi interdisant les avertisseurs de radar, le passage de 90 à 80 km/h de la limitation de la vitesse sur le réseau secondaire français ou toute pratique de téléphone au volant, y compris le recours au bluetooth. L’automobiliste ne pourra bientôt plus bouger une oreille…

Objectif -sans garantie- : moins de 2.000 « pertes de vie » en 2020, comme en 2014 !…

Ces chiffres ne sont « pas à la hauteur des objectifs que nous nous étions fixés« , a reconnu, l’oreille basse, le ministricule, qui « maintient » la mire fixée l’an dernier de faire baisser à 2.000 le nombre de morts sur les routes en 2020. « 2014 n’est pas aussi sombre qu’on pourrait le croire dans la mesure où c’est la deuxième moins mauvaise année » depuis que des statistiques sont établies, a raconté Bernard Cazeneuve, dans le pur style de Sapin, au temps où Michou promettait de redresser la courbe de l’emploi de ses petits bras.

On ne change rien de ce qui échoue: la « puissance publique » « maintient » ainsi cet objectif et, pour cela, le ministre de l’Intérieur a annoncé 26 mesures (pas une de moins!) dont la mise en place sera « immédiate » ou dans un délai « court ».

Les trois principales mesures s’inscrites dans ce plan de lutte contre la mortalité routière :

Abaissement du taux d’alcoolémie légal pour les apprentis. Le ministre de l’Intérieur, a annoncé une première mesure visant les jeunes conducteurs. Le taux d’alcoolémie légal est désormais abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 g/l pour les conducteurs novices.

Oreillettes, casques et écouteurs vont être interdits au volant.Seconde mesure, plus étonnante, Bernard Cazeneuve veut désormais interdire l’utilisation des oreillettes, casques et écouteurs au volant afin d’améliorer « l’attention des conducteurs ».

En ville, une meilleur protection des passages piétons.La troisième mesure de ce plan vise à interdire aux automobilistes de se garer à moins de 5 mètres « avant les passages piétons ». Bernard Cazeneuve souhaite ainsi « améliorer la visibilité entre piétons et conducteurs » et faire baisser les accidents mortels en ville.

Baisse de la vitesse, augmentation et modernisation des radars. D’autres mesures concernent l’augmentation du nombre des radars feux rouges, la modernisation du parc des 4.200 radars ou le renforcement des contrôles des exploitants de débits de boisson. Une baisse de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles « particulièrement accidentogènes » sera aussi expérimentée tout comme, dans onze départements, les tests salivaires en matière de dépistages de stupéfiants.

Réaction mitigée -voire confuse- du Conseil national de la sécurité routière.

Une réalité occultée:
combien de « pertes de vie »
par démagogie envers les jeunes ?

« Nous sommes rassurés par cette nouvelle dynamique, mais il n’y a pas de mesure forte qui va permettre de changer très fortement la mortalité sur les routes », a raconté Philippe Lauwick, président de la commission « alcool, vitesse et stupéfiants » du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) dont le paradoxe des propos montre qu’il devrait montrer l’exemple sur l’alcool au volant et ailleurs.

L’abaissement de l’alcoolémie légale pour les conducteurs novices est … innovant:
il « permet de faire passer le message que quand on conduit, on ne boit pas », mais « elle ne changera pas la face du monde dans la mesure où l’alcoolémie responsable d’accident est souvent beaucoup plus forte que 0,5 g/l », a observé Philippe Lauwick, tout en estimant que les mesures présentées ne vont « pas au bout ». Voilà quelqu’un qu’il faut faire souffler d’urgence dans le ballon… A court de proposition, il dit souhaiter par exemple que la limitation de vitesse passe de 90 à 80 km/h sur tout le réseau secondaire. Mais est-il vraiment représentatif des automobilistes victimes du manque de fluidité de la circulation et donc des bouchons

C’est aussi une demande de la Ligue contre la violence routière. Cette association réclame par ailleurs la mise en place rapide d’une loi interdisant les avertisseurs de radar. Finies la pédagogie et la prévention; bonjour les sanctions !

Instillation du spray au cannabis dans les pharmacies françaises

Le cannabis s’infiltre sous haute surveillance ministérielle

Contenant des actifs de cannabis, le Sativex fera bientôt son entrée en France.

Après les salles de shootet l'e-cigarette, visiblement, Touraine inhale  ...
Après les salles de shoot
et l’e-cigarette,
visiblement, Touraine inhale …

Sans attendre l’issue de la concertation sur la légalisation du cannabis en France, le spray à usage thérapeutique, Sativex, s’introduit subrepticement en France. Marisol Touraine a autorisé sa mise sur le marché le 8 janvier dernier. La ministre de la Santé a toutefois tenu à préciser qu’il ne s’agit pas de légalisation du cannabis thérapeutique. Une nuance qui mériterait quelques développements de la part de la sournoise.
Contenant du THC et des cannabidiols, le Sativex est déjà disponible dans près de 17 pays européens, « comme l’Allemagne et le Royaume-Uni », se défend Marisol Touraine, ministre de la Santé, alignée sur ses voisins.

Introduction discrète à destination d’une poignée de français, pour commencer, avant l’heure

Le Sativex est disponible en Espagne depuis 2011

Avec une arrivée au cours du premier trimestre 2015, le Sativex sera en principe destiné aux personnes souffrant « de sclérose en plaques, pour soulager [et non pas soigner] des contractures sévères résistantes aux autres traitements. » L’agence nationale de sécurité et de médicament (ASNM) avoue près de 2.000 personnes en France, mais ce chiffre monte à 5.000 personnes, selon le laboratoire Almirall qui commercialise le médicament.

Le directeur du laboratoire Almirall qui fabrique le médicament se félicite. « C’est une bonne nouvelle pour les patients français qui étaient quasiment les derniers en Europe à ne pas pouvoir bénéficier du Sativex ». Et Christophe Vandeputte de commenter: « Cette AMM est l’aboutissement de trois ans de discussions. C’était un dossier délicat dans un environnement explosif, mais l’issue est très positive ».

Une mise en vente sous surveillance

Touraine dit des gros mots en cachette

N’étant pas accessible à tout le monde, la vente du spray Sativex sera prescrite par les neurologues et les médecins rééducateurs hospitaliers. Catalogué comme un médicament de la classe des stupéfiants, son ordonnance ne peut courir que sur 28 jours. Quant à son emplacement, les pharmaciens auront pour devoir de le placer au frais, mais aussi dans un coffre.

Spécialiste des décisions  autoritaires en catimini, Marisol Touraine, en démocrate vertueuse, a-t-elle prévu des mesures dissuasives contre tout détournement de consommation  ?

« Secret des affaires »: Valls recule face aux journalistes et ONG qui dénonçaient une censure

Les députés votent l’amendement en Commission;  journalistes et ONG dénoncent une censure

Projet de loi Macron, projet bidon.

blog -Rosenberg Ethel et Julius-espions au profit URSS- condamnes a mort et executes aux Etats-Unis au debut des annees 1950
Ethel et Julius Rosenberg, espions à la solde de l’URSS
condamnés à mort et exécutés aux Etats-Unis au début des années 1950

Débattu en ce moment à l’Assemblée, un amendement scélérat mettait journalistes et ONG en transes. Sournoisement noyé dans la masse des mesurettes, cet amendement instaurait dans le code du commerce un « secret des affaires » pour prévenir l’espionnage industriel et économique, et pour celui qui violerait ce secret, de la prison et des amendes. Journalistes et ONG dénoncent une censure inédite en France. Si sur le fond, cette disposition avait de bonnes raisons d’être, elle était présentée de manière vicieuse et cynique.

Dénigrement franco-français
par la gauche anarcho-révolutionnaire

Il n’existait pas en France de définition juridique claire du « secret des affaires ». On retrouve cette notion ici et là dans le Code du travail ou dans la jurisprudence de la Cour de cassation et du Conseil d’Etat, mais rien qui permette de protéger efficacement les entreprises françaises. Leur seul recours, lorsque les entreprises estiment qu’il y a eu c’est alors d’engager des poursuites pour atteinte au secret professionnel, abus de confiance, atteinte au secret de fabrique.

La délégation parlementaire au renseignement économique et financier s’est saisie de cette faille en décembre dernier. Dans son rapport rendu public en décembre dernier, les élus s’étaient alarmés de la « progression inquiétante de l’espionnage économique » et jugeaient impérative la mise en place d’une législation nationale pour protéger le « secret des affaires ». Le président de la délégation, Jean-Jacques Urvoas (PS) avait demandé en décembre au gouvernement d’introduire dans le projet de loi Macron six articles concernant le droit des affaires et avait menacé le cas échéant de le faire par amendement lors du débat sur le texte.

Protection du secret ou musellement  ?

Le culte du secret:
la police à des indics et
la presse, ses fuiteurs et ses témoins floutés…

Dans le projet de loi Macron figure donc un amendement sur le « secret des affaires » , dont l’objectif, avait expliqué la semaine dernière le Premier ministre Manuel Valls, est de mieux protéger les entreprises en protégeant leur capital stratégique et en luttant contre l’espionnage industriel. Un « secret des affaires » serait instauré dans le code du Commerce, mais il laisserait aux seules entreprises l’interprétation de ce qui constitue un secret, à elles de saisir la justice.
Le texte prévoit de punir quiconque prend connaissance, révèle ou détourne toute information protégée par le « secret des affaires » d’une peine de trois ans de prison et 375 000 euros d’amendes. Sept ans et 750 000 euros d’amendes en cas d’atteinte à la sécurité ou aux intérêts économiques essentiels de la France.

Protection des lanceurs d’alertes
Mais qu’en est-il des lanceurs d’alertes, ceux-là mêmes qui au sein d’entreprises constatent et dénoncent des agissements illégaux et qui mettent au jour –  sur la base de documents confidentiels, des scandales privés et publics – à l’instar des révélations d’évasion fiscale chez HSBC ? Qu’en est il des journalistes qui au fil de leurs enquêtes révèlent scandales et affaires ? Violent-ils le secret des affaires et peuvent-ils être à ce titre condamnés ? Qu’adviendrait-il des pseudo-investigateurs, s’ils ne pouvaient plus se retrancher derrière le « secret des sources » pour protéger leurs fuitages et fuiteurs ?

Le journaliste d’investigation Fabrice Lhomme, à l’origine avec son confrère Fabrice Arfi des révélations de l’affaire Karachi, a senti le souffle du boulet qui pouvait le précipiter sur le terrain, comme un mauvais flic au carrefour. Il redoutait que ce texte soit une façon de faire taire les dénonciateurs qui les alertent et leur donnent matière à alerter l’opinion publique sur les dérives et les dangers qui se préparent. « L’affaire de Karachi que j’ai révélée avec mon collègue Fabrice Arfi lorsque nous étions à Mediapart en 2008, est partie de confidences (sic) – mais pas seulement – que nous avons recueillies auprès de ce qu’on appelle des lanceurs d’alerte, raconte-t-il. Lancement d’alerte qui ne fonctionne visiblement pas en matière de terrorisme. Il y avait des personnes au sein d’entreprises, la DCN par exemple, la Direction des constructions navales, qui était au cœur de cette affaire de ventes de sous-marins qui a donné lieu à des faits de corruption, qui nous ont parlé, qui se sont confiées, qui parfois nous ont donné des documents et qui nous ont permis de lancer cette affaire. On voit qu’avec des textes qui sont faits pour intimider ce genre de personnes, peut-être que ces histoires-là pourraient ne plus sortir. Ce serait absolument dramatique qu’on laisse passer cela. » Les fuiteurs sont des « timides » utiles au téléphone et floutés…

Une crainte développée par l’ONG (supra-nationale et illégitime) anticorruption Transparency International qui redoute que cette sacralisation du « secret des affaires » intimide nombre de potentiels lanceurs d’alerte. D’autant que le texte en l’état ne protège pas l’alerte lancée auprès d’un organe de presse. Or, selon l’ONG, peu d’alertes lancées en interne aboutissent, et les lanceurs d’alerte sont très souvent victimes de représailles (licenciement abusif, sanctions, placard ou harcèlement, etc.), de sorte que le « recours aux médias constitue un moyen de se protéger, mais aussi de voir l’alerte réellement traitée ». Transparency International a donc appelé, dès l’examen du projet de loi en commission, les députés à compléter le texte. D’origine allemande, cette ONG a pour principale vocation la lutte contre la corruption des… gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux. Son président pour la France, Daniel Lebègue, 72 ans, est ancien militant de la CFDT et du PS, ex-haut fonctionnaire (notamment au cabinet du Premier Ministre Pierre Mauroy), devenu grand patron et cumulard de postes en conseils d’administration.

Le gouvernement se voulait malin

Face à la levée de boucliers, le ministre des Finances Michel Sapin – à qui des dessinateurs de Charlie hebdo ne donneraient pas le bon dieu sans confession – assura que l’objectif était uniquement de protéger un certain nombre de brevet et que l’amendement décrié serait modifié pour protéger les lanceurs d’alertes, mais pas les journalistes qui restent mobilisés et rappellent qu’informer n’est pas un délit.
Il n’a jamais été question de réduire en quoi que ce soit la liberté de la presse, assure également Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie a reçu une délégation de journalistes ce jeudi matin, mais une pétition a été lancée, à toutes fins utiles, puisque la confiance n’est pas la chose la mieux partagée dans le monde socialiste.

Le gouvernement Valls rétro-pédale sur l’amendement au centre des critiques

Le gouvernement bat en retraite et retire l’amendement au centre des critiques.

Jusqu’au samedi 17 janvier, aucun député godillot présent en commission spéciale pour examiner la loi Macron n’avait moufté, à l’exception de la socialiste Karine Berger, et l’amendement scélérat était alors adopté sans aucune difficulté.

Moins de deux semaines plus tard, le gouvernement le retire nuitamment…
L’opposition de dizaines de rédactions (presse écrite, radio, télé) a eu raison de la détermination du petit coq Valls. Jeudi soir, François Hollande et Emmanuel Macron ont décidé d’exclure du projet de loi actuellement en examen à l’Assemblée cet amendement qui prévoyait de sanctionner tout citoyen qui diffuserait une information considérée par l’entreprise comme sensible.

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait baissé le pantalon devant elle, avouant le manque de préparation dans la rédaction de ce « secret des affaires »… Les matamores socialistes Bruno Le Roux et Jean-Jacques Urvoas revenus à la charge dans l’été 2014, ont du remettre cette proposition de loi dans leur poche et leurs mouchoirs par-dessus… 

La notion de secret des affaires et donc des entreprises n’avait, jusqu’à présent, aucune existence juridique. Lorsque, dans le cadre du pré-examen du projet de loi croissance et activité, les amendements furent adoptés en commission pour introduire « la protection du secret des affaires » dans le code du commerce, personne ne trouva à y redire.

Parce que, dans une tribune du journal Le Monde, elle a pointé un risque sur la presse, la journaliste Elise Lucet (France 2), forte du soutien actif du SNJ, clame qu’elle est une « femme redoutée ».
Visiblement plus puissante que Micro-Macron, mais est-ce bien digne d’une république démocratique ?

 

Sociétés d’autoroutes: Ségolène Royal souffle le chaud et le froid

Après avoir sanctionné les sociétés d’autoroutes, la ministre appelle à la reprise du « débat » et du « dialogue » !…

Sans concertation, Matignon décide autoritairement du gel des péages autoroutiers

C’est ce que, dans l’espoir de rallier les automobilistes, les démagogues du journal Le Monde et l’express.fr appellent « pas de hausse du prix des péages au 1er février ! »… Matignon a en effet tranché mardi matin et annoncé que les tarifs des péages autoroutiers, qui devaient augmenter au 1er février de 0,57 % en moyenne au terme des contrats de concession, seront gelés « dans l’attente de l’aboutissement [des] travaux» du groupe de travail parlementaire qu’il a constitué pour explorer « les deux scénarios envisageables », à savoir une renégociation ou une résiliation des contrats de concession. Un point d’étape doit être effectué « d’ici à fin février ».
La manière autoritaire du gouvernement Valls consiste à décider sans concertation dans un total mépris de l’avis des godillots du groupe de travail parlementaire.

La bataille entamée à l’automne entre le gouvernement et les exploitants d’autoroutes a rebondi mardi avec l’annonce par le Premier ministre Manuel Valls d’une suspension de la hausse des tarifs prévue au 1er février, au grand dam des concessionnaires qui ont aussitôt engagé une contre-attaque.
Unilatéralement, le gouvernement a décidé de « surseoir à l’application » de cette hausse « prévue contractuellement le 1er février » entre l’Etat et les concessionnaires, et dont le pourcentage calculé et validé par l’Etat en décembre était de 0,57%. Une décision qui anticipe les conclusions du groupe de travail sur l’avenir des concessions d’autoroutes, dont la création avait été annoncée fin décembre par M. Valls.

Composé de 15 parlementaires et de représentants de l’administration, il s’est réuni pour la première fois mardi à Matignon. Il doit étudier les conséquences d’une renégociation ou d’une résiliation à partir de 2017 des contrats de concession des autoroutes, le gouvernement ayant écarté une résiliation dès 2016.

Aussitôt montée au créneau, les sociétés d’autoroute ont annoncé le lancement d’une « procédure contentieuse » contre l’Etat, estimant que la suspension de la hausse des péages autoroutiers est une « décision unilatérale qui décrédibilise de façon durable la signature de l’État pour les contrats de partenariat public-privé ».

La réaction des sociétés autoroutières ne s’est pas faite attendre

Ce mardi 27 en début d’après-midi,l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA), qui représente les concessionnaires, a répondu au gel des tarifs des péages annoncé par le gouvernement deux heures plus tôt en annonçant qu’  « il appartient (à ces sociétés), pour préserver leurs droits, d’entamer sans attendre une procédure contentieuse ». Elles ont annoncé hier soir avoir « entamé sans attendre  une procédure contentieuse »

Les concessionnaires furieux
L’information a évidemment de quoi séduire les utilisateurs. « C’est un symbole politique extrêmement fort qui appelle à une remise à plat complète du système », a commenté Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d’automobilistes, qui avait révélé l’information ce matin.
L’association d’usagers milite depuis longtemps pour un gel, voire une baisse des tarifs des péages autoroutiers.Il faudrait, selon lui, y ajouter un critère sur le nombre d’automobiles empruntant les autoroutes. « Plus il y en a, moins les automobilistes devraient payer, cela me semble logique », ajoute Pierre Chasseray.

Les concessionnaires, eux, se sont sentis attaqués comme au coin d’un bois. Les sociétés d’autoroutes « apprennent par la presse, au mépris des règles de communication financière imposées par l’AMF », la décision prise par l’Etat, indique leur communiqué. Une décision « qui décrédibilise de façon durable la signature de l’État pour les contrats de partenariat public-privé et introduit une incertitude pour les entreprises et leurs actionnaires, dans leurs relations avec les marchés internationaux qui financent les investissements qu’elles réalisent pour le compte de l’État. », poursuit le texte, qui conclut : « Les sociétés indiquent qu’elles souhaitent privilégier (…) la voie de la négociation. Dans la mesure où celle-ci n’a malheureusement pas abouti à l’heure de la décision de gel des tarifs, il leur appartient, pour préserver leurs droits, d’entamer sans attendre une procédure contentieuse. »

Négociations serrées
Depuis que l’Autorité de la concurrence a dénoncé d ans un rapport la « rente » autoroutière , le gouvernement et les sociétés d’autoroutes sont engagées dans des négociations serrées visant à revoir les termes des contrats. Les concessionnaires autoroutiers ne seraient pas hostiles à un gel des péages, mais à condition qu’ils puissent lisser dans le temps les hausses prévues par contrat et que cette annonce s’inscrive dans le cadre d’un accord global sur les relations entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Il semblerait qu’un tel accord soit à portée, même si les parlementaires socialistes font pression sur le gouvernement pour résilier purement et simplement ces contrats.

Ségolène Royal cale au démarrage

La ministre de l’Ecologie a appelé mercredi à la reprise du « débat » et du « dialogue » avec les sociétés d’autoroutes qui ont décidé de poursuivre l’Etat en justice après la suspension de la hausse du montant des péages autoroutiers.
« Il apparaît plus raisonnable aujourd’hui de geler les projets de hausse des tarifs pour avoir le temps de travailler, de réfléchir« , a posteriori, a cependant maintenu la ministre de l’Ecologie à la sortie du Conseil des ministres.

Ce qui manque à la loi Macron

Pourquoi l’UMP va voter contre le « projet de loi croissance »

Bombe à fragmentation ou pétard mouillé ?

Les députés UMP « sont bien évidemment contre » la loi Macron, a confirmé dimanche leur chef de file Christian Jacob. Ce projet de loi pointilliste qui porte le nom du ministre de l’Économie, est arrivé lundi à l’Assemblée nationale et promet de « faire sauter les verrous » qui bloquent l’économie française: la bombe à fragmentation de Hollande apparaît pourtant comme un pétard mouillé et à part quelques optimistes, l’UMP devrait le rejeter en bloc. »Cette loi, l’UMP aurait pu la faire », assure le député UMP Hervé Mariton, qui se dit prêt à voter pour l’extension de 5 à 12 dimanches travaillés, la libéralisation du marché des autocars, le rétrécissement des délais de passage du permis de conduire ou la facilitation des licenciements…

Que manque-t-il donc au texte pour qu’il vaille le vote du principal parti d’opposition ?

Cette loi ne va pas assez loin. Le 16 décembre, devant les députés de son camp, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, a mis en garde contre la loi Macron. Selon lui, elle ne va pas assez loin pour la croissance. « Est-ce que cette loi permet de baisser les charges et contraintes qui pèsent sur les entreprises? Le coût du travail? La pression fiscale qui pèse sur les Français? « La réponse est non et bien évidemment on ne votera pas ce texte », explique Christian Jacob. En clair, pour l’UMP, la situation est trop grave et urgente pour faire le travail à moitié.

/

Les sénateurs vont lui ré-écrire sa loi: elle n’est même pas assez « Macron ». D’ailleurs, revenu majoritairement à droite, le Sénat a déjà fait savoir qu’il va réécrire le texte. Le groupe des sénateurs UMP a en effet remis sur la table toutes les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’assouplissement des 35 heures, sur les seuils sociaux. Avec les centristes, ils vont modifier le texte en commission et mettre au point une autre loi croissance, plus complète. « Nous allons écrire la vraie loi dont a rêvé Emmanuel Macron et nous voterons pour », annonce le patron des sénateurs UMP, Bruno Retailleau.

En août, le ministre de l’Économie s’était en effet dit prêt à autoriser « les entreprises à déroger » sur les 35h. Mais Macron a reculé sur cette la mesure qui ne figure finalement pas dans la loi qui porte son nom. Reportée aux calendes grecques aussi, la réforme des seuils sociaux!

Fillon-Jouyet : ces pénalités de Sarkozy au cœur de l'affaireOu alors elle va trop loin. Si pour Christian Jacob et les sénateurs UMP, elle ne va pas assez loin, pour Henri Guaino, au contraire, elle contient beaucoup trop de mesurettes. Le député en faisait l’observation mi-décembre sur Europe 1: « Ce n’est pas une loi, c’est un monstre. On mélange dans le même texte les notaires, les huissiers, les experts-comptables, les bus, les déchets nucléaires« , déplorait-il. Et de faire valoir qu’ « on ne peut pas discuter d’une loi qui touche autant de sujets, qui pourraient faire l’objet d’une dizaine de lois qu’on pourrait tranquillement discuter l’une après l’autre« .

La loi s’en prend aux professions réglementées. En outre, le texte s’attaque aux professions réglementées, qu’il veut déréguler. La loi Macron prévoit par exemple la liberté d’installation « contrôlée » des notaires, huissiers et commissaires-priseurs, et fixe désormais aussi une limite d’âge (70 ans) pour ces professions. « Pourquoi s’attaquer à des professions qui remplissent leurs missions et génèrent de l’emploi ? Notre système notarial est le plus efficace au monde« , a expliqué Nicolas Sarkozy, le 16 décembre.

Cette loi est partisane. Enfin, « au-delà du fond décevant, Macron, Valls et Hollande ont fait de ce texte un ‘objet politique’. Il est donc pour nous impossible de le voter », a expliqué dans L’Opinion l’ex-ministre du Budget et député Eric Woerth.

Si cette loi Macron suscite des remous en France, elle intéresse aussi beaucoup à l’étranger, où elle est interprétée comme un test de la capacité à réformer d’un gouvernement déjà mis sous surveillance par la Commission européenne pour ses dérapages budgétaires.
L’hebdomadaire The Economist ironisait ainsi mercredi: M. Macron « doit convaincre Bruxelles que ses réformes sont libérales, et les socialistes français qu’elles ne le sont pas« .

Valls reste en panne de courant dans le Doubs

Vers un plan anti-terrorisme… du syndicalisme radical ?

La CGT mines énergie revendique la panne de courant qui a plongé dans le noir le meeting de Valls en soutien au candidat socialiste aux législatives anticipées.

Valls plongé dans le noir par la CGTen campagne électorale pour tenter de conserver sa majorité à l'Assemblée nationale
Valls plongé dans le noir par la CGT
en campagne électorale pour tenter de conserver sa majorité à l’Assemblée nationale

Le trou noir que Vigipirate n’a pas anticipé…
Venu à Audincourt mettre en lumière le candidat socialiste à la succession de Pierre Moscovici dans la quatrième circonscription du Doubs, le premier ministre a été plongé dans le noir complet. La faute à une coupure de courant survenue mardi soir au cours de sa prise de parole près de Montbéliard, devant un millier de témoins, qu’ils soient militants PS ou simples citoyens curieux.

La CGT revendique cet acte de malveillance

Cette coupure d’électricité vers 19 heures ne doit rien au hasard en effet, de l’aveu de la Fédération Nationale CGT des Mines et de l’énergie, qui a affirmé « soutenir la coupure d’électricité réalisée par les électriciens et les gaziers ».

Valls dans tous ses états,
suite à la panne de courant provoquée -pendant son allocution- par la CGT
(législative partielle du Doubs, 27/01/2015)

Contre la loi de transition énergétique

Dans le communiqué de « revendication » de la coupure de courant, les représentants de la fédération expliquent que « cette action vise à rappeler que cette loi de transition énergétique est une bonne idée, mais avec de très mauvaises solutions ». En cause, selon le syndicat, « la FNME CGT considère que l’on est face à une loi de ‘transaction énergétique’ plus que de transition, qui vise plus à remercier les écologistes pour leur apport de voix aux dernières élections présidentielles qu’à assurer l’avenir de la planète et à défendre l’intérêt collectif. »

Le Premier ministre a dû prendre son mal en patience
Frédéric Barbier, le candidat PS en grande difficulté face à l’UMP et au FN dans cette circonscription sinistrée lui a fait la conversation pendant une heure, le temps que la CGT rétablisse le courant. Valls est remonté sur l’estrade sur la musique The Final Countdown.

Un inconvénient des déplacements annoncés n’arrive jamais seul…

Des notaires en colère se font entendre au meeting de Valls
lors de la législative partielle du Doubs
Audincourt, le 27/01/2015

Un groupe de notaires est venu venu se faire entendre, protestant contre les initiatives les concernant dans la loi Macron de libéralisation de l’économie. Des « illettrés » échappés de chez Gad?
Rouge de colère et le gel capillaire fondu, le chef du gouvernement attendu au tournant a admis que « gouverner, ce n’est jamais de tout repos ».
>Quelques perturbateurs » non identifiés » – de probables « déséquilibrés » !- ont été fermement invités à quitter la salle lors du discours de Manuel Valls.

14 élections depuis 2012 : le PS toujours battu

Frédéric Barbier « est le seul qui puisse permettre à la gauche de l’emporter au second tour, a estimé le premier ministre aux abois d’un gouvernement sur le point de perdre sa majorité à l’Assemblée nationale, après l’avoir reperdue au Sénat.

Tandis que son allié écologiste (EELV) se tourne vers l’extrême gauche du PCF et de Mélenchon, Valls a aussi appelé « au rassemblement de tous les électeurs de gauche » autour du candidat PS, pour faire barrage au candidat de l’UMP et à celui du FN.
Frédéric Barbier a reconnu lui-même s’attendre à des résultats « extrêmement serrés »: la trouée de Belfort, en plus étroit ! Cette élection législative partielle, avec un éventuel deuxième tour le 8 février, est la quatorzième élection législative de ce type depuis 2012, qui ont jusqu’ici toutes été perdues par les socialistes. Manuel Valls tente de mettre un terme à cette série de revers électoraux, fort du rebond de popularité de circonstance de l’exécutif dans des sondages à chaud, après l’émotion des attentats islamistes de début janvier et les événements compassionnels qui ont suivi.
Savoir si les travailleurs de sidérurgie sinistrée ont déjà pu oublier les dégâts occasionnés par Montebourg, le redresseur impuissant de la courbe de l’emploi et l’incurie du député PS sortant, Pierre Moscovici, ex-ministre de l’Economie de Ayrault et Hollande.

Chômage: François Hollande a encore négligé l’emploi en 2014

2014, nouvelle année record du chômage en hausse de 5,7%

Le chômage a progressé de 5,7% en 2014 et 3.496.400 personnes étaient sans emploi en France métropolitaine, sans compter l’Outre-mer.

Propagande sociale à l’épreuve du pouvoir

En décembre, le nombre d’inscrits en catégorie A a également augmenté de 0,2%. Avec 3,496 millions de chômeurs sans activité en métropole en décembre et 189.100 demandeurs d’emplois supplémentaires en 2014, le président Hollande reste en échec sur le chômage à plus de mi-mandat, les effets du Pacte de responsabilité tardant à se concrétiser.
Quelque 8.100 personnes supplémentaires, sans activité, se sont inscrites à Pôle emploi en décembre (+0,2%). Sur l’année, la progression du nombre des chômeurs de cette catégorie (A) a été de 5,7%, comme en 2013.

En incluant les chômeurs ayant une activité réduite, 5,21 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi en métropole, 5,52 millions avec l’Outre-mer. « Nous avons toujours considéré que 2014 était une année difficile« , a réagi un Premier ministre aussi impuissant que fataliste, Manuel Valls, constatant qu’avec « une croissance très faible », il ne fallait « pas s’attendre à des miracles » ! Mais pour lui « 2015 doit être l’année de la remobilisation et de la reconquête ». « Elle doit » et « il faut »…

« La progression a été en décembre « deux fois inférieure à la moyenne mensuelle des douze derniers mois, » a argumenté le ministère du Travail souligne que .

Les chiffres de décembre sont « symptomatiques » d’une « explosion » des demandeurs d’emplois avec une activité limitée, et donc des « travailleurs précaires, » a souligné Eric Heyer, économiste à l’OFCE. « Aujourd’hui, deux embauches sur trois sont des CDD de moins d’un mois, ce qui veut dire des contrats d’une semaine, deux semaines« , a-t-il expliqué.
Ces personnes « sortent des statistiques du Bureau international du travail ou de la catégorie A parce qu’elles vont travailler quelques heures mais sont tout de même demandeurs d’emploi en fin de mois« . Pour l’expert, « cela fait 1,7 million de personnes qui naviguent entre chômage et emploi ».

Parmi les demandeurs d’emploi, les rangs des plus de 50 ans, les plus touchés, ont bondi de 10,4% sur un an, révélant – reflet, selon E. Heyer, « l’absence de politique ciblée sur eux, contrairement à ce qui est fait pour les jeunes« . En effet, le nombre des jeunes demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, en hausse de 1,7% seulement sur un an, a légèrement baissé en décembre (-0,2%).

+ 572.500 chômeurs, à mi-mandat de la présidence socialiste

La politique de l’emploi en 2014 a été concentrée sur « les plus exposés [si on exclut les plus de 50 ans !] au risque d’exclusion du marché du travail », a rappelé le ministère, en citant « près de 97.000 emplois d’avenir pour les jeunes souvent peu qualifiés », « près de 310.000 contrats aidés non marchands et 48.000 marchands pour des chômeurs de longue durée ou éloignés de l’emploi« .

Le chômage longue durée s’amplifie : en décembre, plus de 2,4 millions de personnes étaient inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an (+9,3% en un an). Pour les chômeurs inscrits depuis 3 ans ou plus, la hausse atteint 19,1% sur un an.

Un dossier lourd pour François Rebsamen, qui doit présenter en février des travaux sur ce sujet.
Pour relancer l’emploi, il compte notamment sur « le plein déploiement du Pacte de responsabilité et de solidarité et une amélioration de l’environnement économique ».
Ce Pacte consiste en un « deal »: 40 milliards d’euros aux entreprises d’ici à 2017 en échange de négociations dans les branches professionnelles, sur l’emploi notamment. Mais à ce jour, seulement 11 accords de branches ont été conclus, couvrant 4 millions de salariés sur les 11,4 millions des 50 principales branches.

La plupart des observateurs ne prévoient pas de franche embellie pour 2015.

Mi-janvier l’UNEDIC, l’organisme gestionnaire de l’assurance chômage, prévoyait 104.000 chômeurs supplémentaires cette année, après 182.000 en 2014.
« La lutte contre le chômage nécessite un engagement plus fort des branches et des entreprises dans le pacte », a commenté la CFDT en évoquant une nouvelle « année noire sur le front de l’emploi ».

La CGT évoque elle une « spirale infernale qui coûte excessivement cher aux salariés et aux demandeurs d’emploi » et appelle le gouvernement à « changer de politique ».

Le président du MEDEF, Pierre Gattaz estime qu' »il y a urgence », mais que « le chômage n’est pas une fatalité indépassable », encourageant « à poursuivre et amplifier les réformes nécessaires ».

A l’UMP, Eric Woerth parle d’une « tragédie française » et juge que « l’unité nationale ne vaut pas quand chaque jour amène 855 chômeurs de plus« .

Depuis l’élection présidentielle de mai 2012, la politique de Hollande a conduit quelque 572.500 personnes supplémentaires à Pôle emploi.

Charlie hebdo: combien de « faux-culs » et de manipulés au rassemblement en soutien aux anarcho-révolutionnaires?

Les lendemains d’élans compassionnels qui déchantent

blog -Charlie hebdo-tous des cons-jan2015-ChambonJournaliste à Charlie Hebdo et rescapé de la fusillade -par des djihadistes de France- qui a sanctionné les provocations de l’hebdomadaire libertaire, Laurent Léger explique son absence lors de la « marche républicaine » du 11 janvier, dénonçant à C à vous l’hypocrisie de certains responsables politiques présents.

Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut ont débattu

Ce dimanche-là, dans « L’esprit de l’escalier » sur les ondes de RCJ (94.8 à Paris), Alain Finkielkraut et Élisabeth Lévy ont consacré toute l’émission aux attentats qui ont frappé les journalistes et le personnel de Charlie Hebdo, ainsi que 4 personnes de confession juive dans un supermarché casher porte de Vincennes. Ils fustigent le « parti de l’autre » qui à leur sens ciblent de mauvais coupables.

Une méchante histoire de cons et de haine.

Le dessinateur belge Philippe Geluck, un faux-cul qui n’assume pas son parti-pris:

Encore un plan Hollande: contre le racisme et l’antisémitisme, cette fois

Les précédents plans et pactes de Hollande plaident en sa défaveur

Le plan de redressement de Hollande pour désendetter la France est un flop.

Il visait à déléguer aux entreprises la charge de ramener le déficit public à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013. Paradoxalement, en 18 mois, il prévoyait 30 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires sur les plus aisés des ménages et sur les entreprises. Présenté le jeudi 26 janvier 2012 par le candidat socialiste à l’Elysée, il supposait une stabilisation en volume de la dépense de l’Etat et une augmentation limitée à 1 % des dépenses de l’ensemble des administrations publiques. Ce devait être un choc fiscal salutaire, supérieur de 10 milliards à l’impact des plans Fillon du 24 août et du 7 novembre 2011, rendez-vous compte, mais chacun sait désormais ce qu’il en est advenu, du fait des incohérences du gouvernement Ayrault.

En mars 2012, à Strasbourg, le candidat PS a aussi sorti un Plan pour les banlieues, histoire de fustiger Sarkozy… Il se proposait plusieurs mesures pour désenclaver les quartiers pauvres, dont un « stage obligatoire » dans ces zones pour les médecins en formation, et des exonérations de charges pour les entreprises embauchant un jeune de ces quartiers. Promesses tenues?

Président, Hollande créa un « ministère du redressement productif » sur mesure pour Arnaud Montebourg. Il lui offrait ainsi l’occasion de donner toute sa (dé)mesure en agissant au lieu de critiquer, mais que fit-il ? Il critiqua, au lieu d’agir !

« Moi président » assuma une rigueur de gauche, sans jamais toutefois faire sien ce terme. C’était le dimanche 9 septembre 2012 sur TF1: il confirmait son choix, pour 2013, d’un choc budgétaire sans précédent, le plus important depuis trente ans, c’est-à-dire depuis le tournant de la rigueur en 1983. On allait voir ce qu’on allait voir!

Et puis, Hollande nous concocta aussi un Plan logement: en mars 2013, il promettait une baisse de la TVA à 5% pour le logement social, un autre choc en vingt mesures pour tenter de relancer la construction de logements en France. Demandez aux sans-abri si le socialiste a amélioré leur situation…

Il faudrait aussi citer le Pacte de responsabilité qui mise sur la mobilisation des entreprises écrasées de charges et rame donc comme un pédalo sur le sable.

Après le « Pacte de responsabilité », place donc au « Pacte de solidarité » en mars 2014. Dans son allocution officielle confirmant la nomination de Manuel Valls au poste de Premier ministre, François Hollande a esquissé un virage de sa politique, avec un nouvel ensemble de mesures censées être le pendant du « Pacte de responsabilité », avec pour objectif de « redonner de la force à notre économie » tout en préservant « la justice sociale ». Bref, c’était beau comme du Attali…

Et puis, pour ceux qui auraient oublié, il y a encore un Plan Alzheimer… Autant de plans qui auraient dû produire un début d’effets en 2015.

Mais « Moi président » est passé à autre chose. Tandis que son ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, nous promet monts et merveilles avec sa loi fourre-tout à son nom et la promesse de créations d’emploi grâce à l’extension du travail le dimanche ou le développement des lignes d’autocars, le squatteur de l’Elysée s’en prend au sociétal, comme si sa loi sur le mariage gay ne suffisait pas.

A chaque occasion médiatique, son plan de circonstance

Hollande annonce maintenant un «plan global de lutte contre le racisme»
blog -Tintin-sorcierCe n’est pas inutile après avoir déclaré jeudi 15 janvier, à l’Institut du monde arabe, que les Français de confession musulmane sont « les premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l’intolérance ». Une semaine après les attentats par des djihadistes de France qui ont fait 17 morts athées ou chrétiens, musulmans ou juifs, il fallait oser disculper les tueurs islamistes en les présentant comme des victimes d’un islamisme encore plus radical: des graduations indécentes dans la violence et l’horreur.

« Moi président » a donc décidé de se mêler d’antisémitisme: un plan à sa façon devrait lui régler son compte.
blog -Tintin au Congo-mechants Blancs ts en prisonA l’occasion de la commémoration des 70 ans de la libération – par les signataires du Pacte germano-soviétique avec Hitler – du camp d’Auschwitz (Pologne), à laquelle il compte bien paraître, « Moi président » a annoncé depuis Paris que le gouvernement sortira, dans l’urgence, un plan d’action globale contre le racisme d’ici fin février.

Trois axes de riposte. François Hollande a promis, mardi 27 janvier, que le gouvernement présentera à la fin du mois de février un plan global de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. A l’occasion d’un discours au Mémorial de la Shoah prononcé pour le jour anniversaire de la libération du camp d’Aushwitz, le président de la République a confirmé qu’il ferait de ce sujet une cause nationale. Jugeant « insupportable » la montée des actes antisémites et constatant aussi une flambée des attaques contre les musulmans, le chef de l’Etat promet une aggravation des sanctions contre leurs auteurs.

Stages citoyens et enseignement de la Shoah
Reprenant une préconisation de Christiane Taubira formulée le 16 janvier, François Hollande entend généraliser la caractérisation raciste et antisémite comme circonstance aggravante d’un délit. Il veut aussi que la répression de la parole raciste et antisémite soit retirée du droit de la presse, afin de l’intégrer au droit pénal général.
Il souhaite aussique la sanction soit l’occasion d’une prise de conscience par leurs auteurs: cela pourrait passer par des peines alternatives pédagogiques prononcées en supplément. « Des stages citoyens seront prononcés« , indique-t-il également. Le chef de l’Etat veut également de la pédagogie auprès des jeunes générations pour que l’Histoire ne soit pas négligée. « Je vous fais cette promesse: la République française n’oubliera jamais« , a lancé François Hollande qui veut faire de l’école, le lieu de la transmission. « L’un des instruments pour désamorcer cette ignorance, c’est l’enseignement de l’histoire de la Shoah », veut croire le président de la République après des incidents ont émaillé les différents hommages aux victimes des incidents. « (Cette histoire) doit pouvoir être enseignée partout, sans aucune restriction« , ajoute-t-il.

Le complotisme, fléau alimenté par l’Internet ?
blog -theorie du complot encore bis-AdolfFrançois Hollande veut faire de la régulation du numérique un important levier de cette lutte, comme de celle contre la montée de l’islamisme.
Il a en effet pointer Internet comme l’une des causes de la propagation de la haine. « Nous devons agir au niveau européen et même international pour qu’un cadre juridique puisse être défini et que les plateformes internet qui gèrent les réseaux sociaux soient mises devant leurs responsabilités, et que des sanctions soient prononcées en cas de manquements« , a lancé François Hollande, dans le registre du « il faut » et « nous devons »

Bernard Cazeneuve a confirmé de son côté qu’il se rendra très prochainement aux Etats-Unis « pour rencontrer les grands opérateurs du net pour les inciter à lutter contre le terrorisme ».

Dans la ligne de mire du gouvernement, les thèses complotistes qui prennent racine sur la toile« L’antisémitisme a changé de visage. Il n’a pas perdu ses racines millénaires. Certains de ses ressorts n’ont pas changé depuis la nuit des temps: le complot, le soupçon, la falsification. (…) Nous devons nous souvenir que c’est d’abord par le verbe que s’est préparée l’extermination« , a alerté François Hollande qui a eu des morts forts à l’égard des « grands opérateurs ». « <em>Ils ne peuvent plus fermer les yeux, ou alors ils seront considérés comme complices</em> », insiste-t-il.

Dépitée, Duflot se tourne vers Mélenchon

Europe écologie-les Verts suivra-t-il comme un seul homme?

L’extrême gauche est en cours de restructuration

Duflot, verte morose

Duflot se révèle plus rouge que verte…

La victoire de Syriza en Grèce donne des ailes à la gauche extrême en France. Au point d’aller vers une alliance entre le Parti de gauche et les écologistes radicaux ?
Au lendemain de la victoire d’Alexis Tsipras et de Syriza, son parti d’extrême gauche, aux élections législatives grecques, le PS affecte la satisfaction, bien que le Pasok (son homologue socialiste grec) l’ait laminé – il ne recueille que… 5% – la gauche anti-républicaine affiche sa jubilation en France. « Une très bonne nouvelle », a salué le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, lundi au micro d’Europe 1.

Mais Syriza pourrait-il faire des émules dans l’Hexagone ? Et s’allier Debout la France (DLF), comme le parti « Grecs indépendants« , souverainiste et anti-immigration, allié de circonstance de Syriza ? Et dans ce cas, qui sera le Tsipras français ? Dupont-Aignan ?…
Jean-Luc Mélenchon, qui rêve d’une grande coalition de gauche alternative au PS, s’y voit déjà. Quant à l’écologiste Cécile Duflot, elle se dit prête à le rejoindre, en vue de l’élection présidentielle de 2017.
Mais est-elle capable d’entraîner derrière elle la majorité des membres d’EELV ?

La gauche se tsiprasera-t-elle ?

« Envisager une candidature commune » en 2017.
Les appels du pied sont venus de Mélenchon. « Je veux que nous gouvernions ce pays pour refonder l’Europe. J’ai toujours voulu gouverner. Ça, je l’ai en commun avec Cécile Duflot : nous ne sommes pas de cette vieille gauche purement protestataire« , a confié l’eurodéputé au Journal du dimanche. « En 2017, on peut envisager une candidature commune de ce nouvel espace ».

Qu’en pense Cécile Duflot, qui avait participé lundi dernier à Paris à un meeting de soutien à Syriza, au côté de Mélenchon, du Parti communiste et de certains élus de la gauche du PS ? En novembre, l’ancienne ministre s’était trouvé « les épaules » pour être candidate à l’élection présidentielle. Son bilan au logement dans le gouvernement Ayrault ne plaide pourtant pas en sa faveur… Abattue, la députée EELV serait prête à se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon.
« L’effet Duflot ». En coulisses, Cécile Duflot ironise : « Est-ce que vous avez vu l’effet Duflot ? Jean-Luc a arrêté d’insulter Hollande ». L’alliance reste dans les cartons. En ressortira-t-elle lors des premiers résultats des élections départementales de mars ?

Coup de filet anti-djihadistes à Lunel, Hérault: cinq gardes à vue ce mardi matin

Cinq gardes à vue à Lunel

Une  vingtaine de jeunes gens recrutés sur la commune pour faire le djihad en Syrie.

Lunel

Selon le quotidien régional Midi Libre , l’opération, menée par les policiers d’élite du Raid et du GIPN, a débuté vers 6h30 dans le centre ville de Lunel, ville prise au PS en 2001. Selon « une source proche du dossier », cinq personnes ont été placées en garde à vue.

Le quotidien régional, Midi Libre, évoque pour sa part l’arrestation et le placement en garde à vue de quatre à cinq personnes, soupçonnées être impliquées dans des filières de recrutement en raison de mandats envoyés en Syrie.

Coup de filet anti-islamiste
du GIGN à Lunel, Hérault (27/01/2015)

«Plusieurs voitures banalisées sont arrivées. Des hommes en sont sortis encagoulés et ont défoncé les portes des appartements de l’immeuble», a raconté un habitant de l’immeuble qui dit avoir été lui-même menacé. «On m’a mis un fusil sur la tempe (… ) finalement ils ont interpellé le voisin du dessus, Saïd», a-t-il indiqué, précisant «ne pas connaître son voisin plus que ça». Selon un autre témoin, dont le frère a été interpellé, les hommes «en tenue» avaient «une masse d’armes». «Ils m’ont plaqué, m’ont mis par terre, m’ont tapé dessus. Ils ont embarqué mon frère», a-t-il dit. Sans prendre de gants ?

Depuis le mois d’octobre 2014, six habitants de Lunel, âgés de 18 ans à 30 ans, sont morts en Syrie.

Dix-sept islamistes seraient toujours en Syrie.
Y a-t-il un réseau à Lunel ?

Un policier isolé équipé d’un fusil mitrailleur dans une rue de Lunel (27/01/2015).

Des marchands de mort embrigadent des jeunes fragiles, incultes et sans recul, ou des idéalistes inconscients, comme Raphaël, un converti à l’islam qui avait suivi cinq ans d’études et qui a été tué en Syrie. Ces jeunes fanatisés disent qu’ils aiment leur mère, mais qu’ils placent Mahomet au-dessus d’elle ! Et les lois de la République n’existent pas face au Coran.<br>La faute à l’Internet? Et à des imams charismatiques ou simplement prosélytes radicaux.

Ancien président de l’Union des musulmans de Lunel qui gère la mosquée El Baraka à Lunel, Lahoucine Goumri avait refusé de condamner ces départs en Syrie. 

Claude Arnaud, maire de Lunel (3e mandat)

A la demande du maire, Claude Arnaud, il a rompu le silence qui lui était imposé. Il le répète : « La mosquée n’a rien à voir avec tous ces départs. Ce sont des départs individuels. Ils n’ont jamais concerté l’imam ou la mosquée. Les musulmans qui viennent à la mosquée sont des Lunellois et il n’y a aucun souci à Lunel. Il y a un problème à 6.000 km d’ici et on ne veut pas le ramener à Lunel. »
Lahoucine Goumri élude la responsabilité de la mosquée dans les départs des jeunes de Lunel en Syrie.« C’est leur choix. Je n’ai pas à les juger. Seul Dieu les jugera. Si on doit condamner quelque chose, il faut condamner ce qui est condamnable. Pourquoi condamner ces jeunes qui sont partis au nom d’une injustice en Syrie et pas ces Français qui sont partis et ont tué des bébés palestiniens avec Tsahal l’été dernier ? Pourquoi est-ce qu’une mosquée condamnerait, alors que les autres religions ne le font pas ? »

Le président ne voit donc pas non plus pourquoi il ferait de la prévention auprès des autres jeunes : « Je ne vois pas pourquoi je ferais un message, si dix personnes sont parties sur 6.000 musulmans, soit 0,04 % ? Les autres jeunes, ils ne partent pas. Pourquoi je parlerais aux jeunes ? Tous les Lunellois ne sont pas dans le délire de la Syrie. »
<u>Ecoutez un extrait d’entretien avec Lahoucine Goumri</u> (lien France Bleu)
Pour lui, s’il doit y avoir prévention ou fermeture de site internet, c’est à l’État d’agir. Dès lors, quid des 0,04 % : Raphael, Houssem, Sabri, Hamza, Karim ? Les connaissait-il ? « Certains venaient à la mosquée, d’autres pas. Ils étaient gentils, intégrés, serviables, doux, bien éduqués. C’est un étonnement qu’ils soient partis. » D’ailleurs, se l’explique-t-il ? « Il n’y a rien à comprendre. Ils se connectent sur internet, ils prennent un billet d’avion. » Et d’ajouter que les intentions sont différentes selon les gens : djihad, raison politique, allez savoir…

Des nouvelles d’Ahmed, Maeva et de Syrie ?
Le responsable de la mosquée de Lunel explique n’avoir « ni compte Twitter ni compte Facebook. C’est une autre génération ». Mais il sait néanmoins très bien ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Et quelles sont les nouvelles des autres jeunes Lunellois toujours en vie en Syrie. Il confirme ainsi qu’Ahmed, au départ donné pour mort et pleuré par les siens, aurait été blessé, mais serait toujours vivant. Il confirme aussi le fait que Maeva, qui avait indiqué vouloir rentrer et qui demandait de l’aide après la mort de son mari, en octobre, ne le souhaiterait plus. Son explication ? « Elle n’a plus de famille ici. Ses parents l’ont mise dehors quand elle s’est convertie. Là-bas, elle touchera une pension pour les veuves. Rentrer. Rentrer pour quoi ? Peut-être qu’elle ne voit pas ce qu’elle vivrait de plus en France. Sans doute que sa vraie famille est là-bas, au milieu des musulmans. »
Lahoucine Goumri conseille par ailleurs de lire le journal sorti par le groupe État islamique pour mieux s’informer sur ce qui se passe là-bas. Il alerte aussi sur le contenu de certains sites « plus nuisibles que les journalistes », qui utilisent des mots dangereux: guidage, filtrage ou censure? Lorsqu’on lui demande, enfin, devant sa visible très grande information sur ce qui se passe là-bas, comment il analyse la situation très complexe que connaissent actuellement la Syrie et le Moyen-Orient, il refuse cependant de commenter davantage, au nom de la mosquée : « C’est une situation très floue. Nous, on ne veut pas comprendre. C’est de la géopolitique. »

« La plus grosse filière djihadiste, c’est François Hollande »

Le préfet, Pierre de Bousquet, et le maire de Lunel, Claude Arnaud

C’est l’accusation de Lahoucine Goumri  (lien). « A mon avis, ces jeunes ont été poussés à partir dès mars 2011, lorsque François Hollande a dit que Bachar El Assad est un boucher et un criminel. Ces jeunes sont partis pour combattre une injustice. Ils ont été bombardés de vidéos sur internet [Et à la télévision, qu’elle soit publique ou privée]. Ils ont vu des vidéos horribles. Ils n’ont pas accepté. »
Puis, en un clin d’oeil, il repasse son habit de dirigeant de la mosquée. Selon lui, son rôle est d’aider les familles dans leur douleur, leurs « déchirements. Elles ne sont pas forcément d’accord avec ce qu’ils ont fait ». La mosquée est un lieu de « culte pour apprendre notre religion, comment adorer notre seigneur ». Et de redire aussi que « Lunel est une petite ville tranquille. Nous n’avons aucun souci. On ne veut pas qu’à travers ce qui se passe, les gens stigmatisent et qu’ils aient peur ». En janvier 2015, la mosquée aura en tout cas un nouveau président. Des élections y sont en effet prévues tous les deux ans. Lahoucine Goumri ne se représente pas. Cela aurait été un moyen de savoir si les fidèles partageaient son discours.

SOS Médecins suspend toujours son activité

L’association SOS Médecins a rappelé lundi qu’elle poursuit jusqu’à lundi 20h00 son mouvement de « suspension d’activité ».

Le gouvernement fait le mort

 » En cause l’absence totale de proposition de la part du gouvernement si ce n’est une ‘épidémie’ de réquisitions tous azimuts envers nos médecins et nos structures », gronde l’association dans un communiqué.

SOS Médecins regroupe environ 1.100 praticiens dans 63 structures et avait suspendu dimanche ses activités pour 24h.
Hollande ne reconnaît chez personne d’autre que lui ce sens des responsabilités qu’il n’apprécie pas davantage des médecins français que des acteurs économiques du monde.

L’appel de l’association a été massivement suivi

Il a créé d’importantes perturbations malgré les réquisitions, ont indiqué dimanche ses responsables.
SOS Médecins se bat contre la suppression de la permanence des soins ambulatoires entre minuit et 08h00. Les patients n’auraient plus d’autre choix que d’aller encombrer un peu plus les Urgences des hôpitaux. Pour des questions de gestion comptable, les agences régionales du Nord Pas-de-Calais ont déjà décidé de supprimer les astreintes de médecins la nuit.
« Les prochaines semaines risquent d’être de plus en plus tendues. C’est pourquoi SOS Médecins a décidé d’engager une grande campagne d’information des patients, afin qu’ils puissent mesurer que les enjeux de ce combat les concernent au premier chef et qu’ils ont leur mot à dire », affirme l’association dans un communiqué.
« Nous en ferons part à la ministre de la santé, Madame Marisol Touraine, qui a fini par nous proposer un rendez-vous le 2 février 2015, en espérant qu’elle saura comprendre l’urgence d’engager un véritable dialogue pour construire avec les médecins libéraux et non contre eux le système de santé de demain », ajoute-t-elle.

L’enjeu est le risque d’asphyxie de la médecine libérale

L’ambition du pouvoir socialiste et de Marisol Touraine est d’étatiser la santé en étouffant la médecine libérale, contre l’intérêt des Français qui apprécient le pluralisme de l’offre et le libre choix de leur système du santé.

A Davos, Hollande fait un cours d’anti-terrorisme aux décideurs économiques

Hollande sait toujours ce qu’ « il faut » faire et interpelle les décideurs économiques 

La posture du leader d’opérette

Face au terrorisme «la réponse doit être globale, internationale, partagée entre les Etats qui sont en première ligne, les gouvernements, mais aussi les entreprises, notamment les plus grandes, qui ont aussi à intervenir», selon François Hollande admonestant vendredi les participants au Forum économique de Davos. Parce que Hollande était social démocrate quand Jean-Marc Ayrault occupait Matignon, mais socio-libéral depuis que Valls l’a remplacé, c’est la première fois qu’un président socialiste intervenait dans cette réunion annuelle des décideurs économiques.

Quinze jours après les attentats sanglants d’islamistes de France à Paris contre les offenses des dessinateurs libertaires de Charlie hebdo et une supérette casher, Très arrogant et critique, François Hollande a interpellé la communauté internationale pour qu’elle prenne ses responsabilités en Libye, en Syrie, en Irak, en Afrique partout où le terrorisme prospère. «La France ne peut agir seule, mais elle montrera l’exemple. La France sera en avant-garde quand ce sera nécessaire», mais «la France appelle une nouvelle fois la communauté internationale à être à la hauteur de la menace».

«Investir massivement dans l’économie verte»

Devant tout ce que compte la finance d’acteurs économiques -et non pas de prêcheurs- le moralisateur a surtout exhorté les décideurs de l’économie à agir. A «couper» les «flux financiers considérables» qui alimentent le terrorisme, et donc à lutter contre le blanchiment d’argent et les paradis fiscaux. Aux entreprises numériques, il a demandé d’agir rapidement et efficacement pour mettre hors ligne tous les contenus liés au terrorisme. «Ne laissez pas agir une bête qui vous frappera» un jour.
Plus globalement, et pour donner satisfaction à sa gauche hexagonale, le socialiste a rappelé que parmi les terreaux du terrorisme se trouvent la pauvreté et les inégalités. Et que si les Etats doivent prendre leur part pour les réduire, les entreprises aussi. «Le risque le plus grand à l’échelle du monde, c’est celui des inégalités entre les pays, inégalités à l’intérieur même des pays», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que «l’économie est une réponse contre la désespérance».

Sa venue à Davos était surtout guidée par son intérêt personnel. Le chef de l’Etat souhaitait poser des jalons en préparation à la Conférence de Paris en décembre sur le Climat. François Hollande a donc rappelé qu’il souhaite un «accord contraignant». «La terre n’est ni une marchandise ni une rente, c’est un patrimoine que nous avons en commun», a-t-il lancé, demandant là aussi aux entreprises de prendre part à ce défi vers la transition énergétique. Il a demandé aux entreprises d’«investir massivement dans l’économie verte», mais aussi plaidé pour la création d’un «marché d’obligations vertes».

«Il n’y aura pas de prospérité s’il n’y a pas de sécurité»

Sur le sujet du climat, Hollande a pointé le fonds vert de l’ONU qui doit financer des actions contre le réchauffement climatique dans les pays émergents et pauvres mais n’a recueilli que 10 milliards de dollars, alors que «100 sont nécessaires» chaque année. Les entreprises pourraient abonder ce fonds, a-t-il suggéré.

En somme, le chef de l’Etat a mis en cause les Etats, mais surtout les entreprises, car «dans la lutte contre le réchauffement climatique et contre le terrorisme, beaucoup dépendra des Etats, mais aussi de vous», a-t-il lancé aux 2.000 personnes qui écoutaient son discours. «Il n’y aura pas de prospérité s’il n’y a pas de sécurité», a-t-il encore insisté.

Les bavures du bouffon

Hollande était le dernier à pouvoir prêcher la croisade.
Outre qu’il a dû se débarrasser d’un ministre fraudeur, Jérôme Cahuzac, qui pendant de longues années avait pratiqué plusieurs paradis fiscaux avant de se faire nommer au ministère du…Budget, Hollande a confirmé la réputation d’arrogance des Français dans le monde.
Les « global leaders », comme on nomme les participants au forum mondial de Davos, ont certes eu la courtoisie de saluer le chef d’Etat comme ils se devaient, mais ont moyennement apprécié les encouragements en forme de remontrances que Hollande leur a adressés dans un discours accusateur mais vide de propositions. Les Davoisiens ont salué celui qui a eu à faire face à Paris à son terrorisme intérieur.
Cela dit, il en faut plus à Davos pour être sacré grand chef d’Etat.  Il ne faut surtout pas pêcher par arrogance ou maladresse. Or, François Hollande a multiplié les bourdes et les erreurs.

1- Erreur d’arriver en retard, faute d’éducation que d’obliger les organisateurs à changer le protocole en prétextant que c’est de la faute de la neige. De la neige à Davos, c’était prévisible: il y en a tous les ans!

2- Erreur encore que de parler en français sans s’en excuser. Ce n’est pas la bonne manière de s’inscrire fortement dans le concert des nations mondiales. On peut parler dans sa langue nationale à Davos, mais on explique « en anglais » pour quelle raison on n’a pas d’autre choix. Il y a toujours une raison noble et politique surtout. Les chinois savent faire cela merveilleusement bien. Les Allemands aussi.

3- Erreur aussi que de s’adresser aux milieux financiers internationaux en flattant leur puissance, leur efficacité après les avoir traités de voyous et désignés comme les ennemis pendant toute une campagne présidentielle. Les milieux financiers internationaux de Davos auraient appréciés que le Président de la république s’expliquât sur la nécessité française d’avoir deux langages ; que la démocratie est au prix de ce type de posture. Une langue de bois à Davos et une langue de vipère à Paris en période d’élections quand on est de gauche mais pas seulement. La vérité n’est pas à l’avantage du socialiste qui les a boudés pendant deux ans avant de venir leur tirer les oreilles…

Mortalité routière : de mauvais chiffres, malgré des mieux toute l’année 2014 !

Cazeneuve attendu lundi au tournant

Nous aurait-on menti pendant des mois ?

Le nombre de morts sur les routes en France vient de connaître un léger rebond en septembre avec une hausse de 1,4% par rapport à l’année dernière. Les bons résultats de la mortalité routière n’auront duré que deux mois, dont août, ce qui est très peu crédible. Selon une autre source, la Sécurité routière enregistrait d’ailleurs une hausse de la mortalité de 1,3% en août. « Après deux mois de baisse, la mortalité routière est repartie à la hausse en septembre (1,3%: on a ressuscité quelques morts) avec 316 personnes tuées sur les routes françaises ». Au final, la presse monta en épingle le chiffre de « quatre morts de plus que l’an dernier« , dérisoire s’il ne s’agissait de vies humaines.

Le ministère de l’Intérieur escamote les hausses de la mortalité routière mais valorise ses frémissements à la baisse. Ministre du Travail et de l’Emploi, Sapin ne procédait pas autrement avec la courbe du chômage qui frémissait à la baisse tout en montant sur la durée. C’est ainsi qu’on n’appris qu’incidemment les mauvais résultats de la mortalité routière au premier semestre, par comparaison, lors du tapage fait autour de la « baisse importante de 11,6% au mois de juillet », mois de la grande migration estivale… 304 personnes avaient perdu la vie contre 344 l’année dernière, claironnèrent alors les services du ministricule de la Place Beauvau.

Après 12 années de baisse ou de stagnation, le nombre de morts sur les routes est toutefois reparti à la hausse cette année.

Première hausse annuelle depuis 2001… La mortalité routière était en baisse depuis 1973
A quelques rares exceptions, comme l’année 2001, le nombre de morts sur les routes était en baisse constante depuis 1973. Cette année-là, les autorités avaient recensé plus de 18.000 morts en France. La mortalité avait donc été divisée par cinq en un peu plus de quarante ans en France.
Le nombre de morts sur les routes avait reculé de 10,5% en 2013, atteignant un nouveau record à la baisse depuis 1948, l’année des premières statistiques. Il y avait eu 3.268 tués en 2013, soit 403 vies épargnées en un an.
L’an dernier, le gouvernement avait pourtant promis de diminuer à 2.000 le nombre de morts par an sur les routes en 2020.

Quelles salades Bernard Cazeneuve va-t-il encore nous servir?

Le ministre de l’Intérieur va annoncer lundi une augmentation du nombre des morts sur les routes françaises en 2014, première année de hausse depuis douze ans.

Entre 120 et 140 morts de plus sur les routes par rapport à l’année précédente. C’est une mauvaise nouvelle de plus du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, au bureau du Conseil national de la sécurité routière. Une hausse historique/ En 2013, le nombre de tués sur les routes s’élevait à 3268, soit 403 vies épargnées par rapport à 2012.

Ces mauvais chiffres désavouent les fanfaronnades d’un gouvernement en difficulté sur tous les tableaux, lui qui avait affiché l’an dernier un objectif d’abaisser à 2000 le nombre de morts par an sur les routes en 2020. « Cette remontée est d’autant plus inacceptable qu’elle était évitable », a tempêté dès dimanche la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, laquelle dénonce : « Cette remontée est la responsabilité de la puissance publique, qui n’a annoncé aucune nouvelle mesure depuis mars 2013.

Avertisseurs de radars et Bluetooth
Alors comment agir pour casser la hausse ? La Ligue contre la violence routière réclame que soit mise en place rapidement une loi interdisant les avertisseurs de radar et le téléphone au volant (y compris le recours au Bluetooth), ainsi que faire passer la vitesse de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire français.

Le gouvernement n’a pas mis encore ces pistes sur la table, mais nous sommes prévenus. Selon plusieurs sources proches du ministère, l’une des mesures phares (?) qui devraient être annoncées lundi par Bernard Cazeneuve concernerait en effet plutôt l’alcool au volant. Et l’abaissement de la vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires ne serait pas d’actualité. Pour l’heure, cette limitation ne sera expérimentée que sur quelques tronçons.

Ce qui nous pend au nez
Didier Bollecker, président de l’Automobile Club Association a commenté ces chiffres ce mardi chez Jean-Jacques Bourdin. « Ce sont essentiellement les plus vulnérables qui ont vu leur accidentologie augmenter : les piétons (+15%), les vélos (+5%) ou les 2-roues motorisés (+10%) », a-t-il d’abord constaté. Si la mortalité a augmenté en novembre, c’est d’abord dû, selon lui, à « un automne clément. Les deux-roues ont beaucoup plus circulé, il y a là un impact direct ».

Pour le président de l’Automobile Club, ces chiffres montrent « qu’il y a des limites à la sécurité routière basée essentiellement sur la répression ». Il a donc plaidé pour plus de… prévention. « Il doit y avoir de manière beaucoup plus importante un volet de formation et de post formation des automobilistes. Il faut mettre en place un stage pédagogique obligatoire un an après l’obtention du permis de conduire, au moment où le jeune conducteur croit qu’il sait conduire et à une époque où les mauvaises habitudes qu’il a prises peuvent encore se corriger. C’est comme ça que l’Autriche a réussi à baisser de 30% la mortalité des jeunes conducteurs« . La France est en revanche un pays méditerranéen et le contrôle des permis de conduire ne serait pas une perte de temps…

De nouvelles mesures répressives

Pour enrayer cette hausse de la mortalité, le ministre doit présenter lundi une nouvelle série de mesures, selon un porte-parole du ministère. L’une d’elles concerne l’alcoolémie au volant, d’après plusieurs sources proches concordantes. Plus de « Sam », mais toujours aucune limitation de la consommation d’alcool dans les établissements publics…

Le ministre a d’ores et déjà répété qu’est exclue une baisse générale de la limitation de vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires bidirectionnelles, recommandée par le Conseil national de la sécurité routière (CNSR). Cette limitation ne sera expérimentée que sur quelques tronçons.
Après un an d’entrée en vigueur, la mairie de Paris et la préfecture de police ont tiré lundi un « bilan très positif » de la réduction de 80 à 70 km/h de la vitesse maximale sur le périphérique, avec une baisse de 15% du nombre d’accidents constatés, et une hausse de la vitesse moyenne.
Les radars restent une valeur sûre pour Cazeneuve, ancien ministre délégué au Budget…