« Darmanin au fond du Rhin » : slogan scandé par des manifestants LGBTQI+ à Strasbourg

Nouvelles menaces de mort proférées par la gauche

Des manifestants pro-LGBT ont proféré des menaces extrêmement virulentes visant des personnalités publiques, dont le ministre de l’Intérieur et la féministe Dora Moutot, auteure avec Marguerite Stern du livre « Transmania ».

Samedi 4 mai, une manifestation a été organisée par La Station LGBTQIA+ à Strasbourg, pour s’opposer au projet de loi visant à interdire les transitions de genre pour les mineurs, rapporte le journal en ligne Rue89, un site du Nouvel Obs, lequel appartient au groupe Le Monde.

Lors de cette manifestation, des slogans très virulents ont été scandés par certains participants. « Darmanin au fond du Rhin » ; « Les fachos au fond du Rhin » ; « Dora Moutot au fond du Rhin », pouvait-on entendre dans le cortège, selon des images diffusées sur les réseaux sociaux.

Le slogan visant le ministre de l’Intérieur avait déjà été entendu lors du 1er mai 2023. Dora Moutot a écrit, avec Marguerite Stern, un ouvrage intitulé Transmania (Magnus) sur les dérives de l’idéologie transgenre.

Ces slogans ont fait réagir les réseaux sociaux, à commencer par le responsable du Rassemblement national dans le Bas-Rhin. « Aujourd’hui, à Strasbourg, les participants à une manifestation appellent au meurtre de ceux ne pensant pas comme eux. Ces propos sont graves et doivent être condamnés », a écrit le militant sur son compte X (anciennement Twitter).

La journaliste du Figaro Eugénie Bastié relève : « Quand des gens qui pensent qu’un mauvais pronom constitue une offense crient des slogans d’appel au meurtre. »

Enfin, Diane Ouvry, du parti Reconquête, énumère les attaques contre des personnalités politiques et médiatiques le 4 mai : Zemmour agressé par des communistes en Corse, une interruption de conférence de Michel Onfray et Eric Naulleau par des néo-féministes à Perpignan sous les cris de « Fachos au cachot », et les propos entendus à la manifestation à Strasbourg. « On continue ? C’est TOUS les jours ! », lance-t-elle.

Des harpies néo-féministes interrompent Michel Onfray en conférence à Perpignan

« Fachos, au cachot », hurlent-elles et repartent sans être inquiétées

Le premier Printemps de la liberté d’expression était organisé à Perpignan ce week-end de mai, en fait une série de conférences et de réunions présentées comme une manifestation visant à  » permettre l’expression de toutes les opinions « . La gauche s’était mobilisée depuis plusieurs jours contre cette initiative largement soutenue par la Ville et son maire RN.

Hier soir, c’est Michel Onfray qui tenait une conférence, mais celle-ci a été interrompue par des militants d’extrême gauche aux cris de « fachos au cachot ». Ils ont ainsi brandi des pancartes et se sont mis à hurler dans la salle.

Une interruption commentée par Michel Onfray : « Voilà ce que l’on appelle un troupeau de meute, c’est une meute avec le comportement d’une meute ».

Propos d’un encadrant
de ces dames

Quel est le rapport entre féminisme, fascisme et Onfray ?

Le printemps de la liberté d’expression se poursuit ce dimanche avec, entre autres, une conférence d’Henri Joyeux. Depuis 2024, cet ancien cancérologue est interdit d’exercer la médecine à la suite de déclarations contre certains vaccins comme le HPV et l’hépatite B,  notamment destinés aux enfants et aux nourrissons.

Naulleau, également ciblé

Eric Naulleau est le président d’honneur du premier Printemps de la liberté d’expression qui s’ouvre à Perpignan ce vendredi 3 mai.
Eric Naulleau est le président d’honneur du premier Printemps de la liberté d’expression qui s’ouvre à Perpignan ce vendredi 3 mai.

« Le premier Printemps de la liberté d’expression pourrait être le début d’un réarmement intellectuel, » estime Eric Naulleau.

Dès ce vendredi 3 mai 2024 et jusqu’à dimanche, se tient au Palais des Congrès un événement encore inédit à Perpignan : le Printemps de la liberté d’expression. A la fois un salon du livre, avec 35 écrivains, et un lieu de débats animés par des personnalités souvent réputées pour leurs positions clivantes. C’est d’ailleurs l’auteur et polémiste Eric Naulleau, connu pour son goût de la contradiction, notamment sur les plateaux de Laurent Ruquier ou Cyril Hanouna, qui présidera ces trois jours. À ses côtés, l’essayiste Michel Onfray ou l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy Henri Guaino. Un rendez-vous organisé par le Centre Méditerranéen de Littérature, créé il y a 40 ans par l’actuel adjoint à la culture de Louis Aliot.

Eric Naulleau, vous êtes perçu comme un homme de gauche « atypique », même si on est habitué à vos incursions dans les sphères d’extrême droite, pourquoi parrainer cet événement à Perpignan ?

« Je fais partie d’une gauche atypique qui a été une gauche typique il n’y a pas si longtemps. A l’époque pas si lointaine où la gauche qui tenait le haut du pavé était laïque, républicaine, anti-totalitaire, universaliste. Elle est devenue tout le contraire sous l’influence de La France Insoumise. Elle a abandonné ces valeurs au profit de l’islamisme et du communautarisme.
Je tenais à présider ce Printemps de la liberté d’expression parce qu’on m’a fait l’honneur de me le demander. D’abord parce que la liberté d’expression, c’est aussi naturel dans notre pays que l’air qu’on respire, mais ce n’est plus le cas. À cause de deux idéologies ayant le vent en poupe qui se sont alliées, alors qu’en théorie elles sont antagonistes : le wokisme et l’islamisme. Elles pratiquent une forme de censure et ont toutes les deux pour projet de détruire notre République, notre pays et notre civilisation. Ça me semble deux raisons très suffisantes pour venir à Perpignan défendre la liberté d’expression. Et j’espère qu’on va compter nos forces ce week-end et entamer le travail de reconstruction intellectuelle contre ces deux dangers potentiellement mortels.« 

Pourquoi Jean-Luc Mélenchon, contre lequel vous venez de signer une véritable charge, stigmatise-t-il vos attaques ?

C’est un homme qui a été grand par le passé. Jusqu’en 2010, je me reconnaissais dans ce qu’il représentait. Il a fait un virage total pour s’allier à l’islamisme et faire de l’antisémitisme son outil de conquête du pouvoir. C’était impossible à prévoir. Il est le symbole de toutes les trahisons de la gauche.

Malgré tout, vous auriez préféré que sa conférence à Lille mi-avril ne soit pas interdite ?

Oui, j’aurais souhaité pour des raisons républicaines qu’il puisse s’exprimer. Après, on peut ajouter que lui et ses amis pratiquent beaucoup la censure. Il faut avoir le courage de ses opinions, il est difficile ensuite de militer en faveur de la liberté d’expression. Ce sont des gens qui ne respectent pas les règles qu’ils appellent à respecter.

Ce qui se passe aujourd’hui à Sciences-Po dit quoi, selon vous, de l’état de la liberté d’expression en France ?

Cela dit surtout que les élites médiatico-intellectuelles sont extrêmement infiltrées par l’idéologie islamo-gauchiste. Le fait de vouloir importer le conflit israélo-palestinien implique un climat de discorde civile, et bientôt on arrivera à une guerre civile. Devant Sciences-Po, Rima Hassan appelle au soulèvement. On aura bientôt des affrontements – comme c’est arrivé ce 1er mai aux Etats-Unis –, directs, violents, armés, entre pro-israéliens et pro-palestiniens. Leur logique, c’est l’insurrection.

En venant à Perpignan défendre la liberté d’expression, cherchez-vous à prouver que dans une ville RN, il n’y a aucun problème avec ce droit ?

Je n’ai pas du tout de message de ce point de vue. Simplement, j’ai été invité dans des conditions me permettant de convier qui je voulais et dire ce que je voulais. Ce que j’ai retenu de cette offre, c’est le mot liberté. C’est un mot qui me convient très bien. Le plateau des invités est riche et prestigieux. J’ai l’impression qu’après avoir cédé beaucoup de terrain, il y a un frémissement. Le premier Printemps de la liberté d’expression de Perpignan pourrait être le début d’un réarmement intellectuel.

Iran: la condamnation à mort du rappeur iranien Toomaja Salehi dénoncée par la France

L’artiste de 33 ans était accusé « d’incitation à la sédition »

Le chanteur est emprisonné depuis fin 2022 pour avoir soutenu le mouvement de libération des femmes iraniennes. Il a notamment participé à la révolte « Femme, vie, liberté », consécutive à la mort de la jeune kurde Mahsa Amini.

Sa condamnation à mort  est «inacceptable», a dénoncé jeudi le ministère français des Affaires étrangères. «La France condamne avec vigueur cette décision qui s’ajoute aux nombreuses autres condamnations à mort et exécutions injustifiables liées aux manifestations de l’automne 2022 en Iran», ajoute le Quai d’Orsay dans une déclaration. Ces condamnations et les «nombreuses autres violations graves et inacceptables des droits et libertés fondamentales commises par les autorités iraniennes, ne peuvent tenir lieu de réponse aux aspirations légitimes de liberté du peuple iranien», ajoute Stéphane Séjourné, le ministre.

Toomaj Salehi, célèbre rappeur de 33 ans, avait été arrêté en octobre 2022. Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d’avoir enfreint le strict code vestimentaire imposé aux femmes. Des artistes étrangers lui avaient alors apporté leur soutien, craignant qu’il ne soit condamné à mort.

Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l’ordre, ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer. Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG. L’Iran pratique la peine capitale à grande échelle. Amnesty International a recensé 853 exécutions en 2023, en augmentation de 48% par rapport à 2022 et de 172% par rapport à 2021.

En France, certains demandent l’exclusion de l’Iran des JO de Paris…

Tandis que, sur les réseaux sociaux, le guide suprême Ali Khamenei a salué les mobilisations pro-Gaza qui ont lieu actuellement en France et dans le monde, la question du port obligatoire du voile par les sportives iraniennes, même en natation, se pose aux JO. A Paris, les femmes seront obligées de se voiler et, si elles refusent, elles ne pourront pas rentrer en Iran. Un risque d’entrisme, du type de celui de la Palestinienne Rima Hassan… Le Comité olympique doit donc statuer avant l’ouverture des Jeux et imposer ses règles en sorte qu’elles n’entrent pas sur le territoire français.

De manière générale, la fermeté occidentales doit être sans faille et beaucoup plus ciblée contre les dignitaires du régime. Certains continuent de faire des allers-retours en Occident sans être inquiétés. Il faut agir, ne pas se contenter de mots et de communication. Dans le même temps, la France ne doit pas abandonner la société civile iranienne, notamment en matière de coopération scientifique, qui est en train de sérieusement décrocher.

Or, une minorité agissante de la jeunesse occidentale offre à la République islamique des images sur les campus des raisons de s’enhardir face aux JO et contre sa propre population intérieure. Les dignitaires du régime vont en profiter pour les manipuler et continuer leurs tentatives de déstabilisation à l’étranger, avec peut-être une volonté de créer des tensions à l’approche et pendant des JO de Paris.

1er mai 2024 : ce qui change

Pas d’augmentation d’impôts: ce sont des taxes, sur les prix du gaz, les frais de santé ou  compte personnel de formation

Hausse du prix du gaz

Ce 1er mai commence par une mauvaise nouvelle : le prix repère de vente de gaz augmente de 1,4 % TTC par rapport au mois d’avril. Cet indicateur est publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), prédidée par l’ex-ministre Emmanuelle Wargon, pour guider les consommateurs (quelque 2,5 millions de clients résidentiels) dans leur choix. Une mesure mise en place depuis la fin du tarif réglementé de vente du gaz, le 30 juin 2023, qui permet aux opérateurs de fixer librement les tarifs qu’ils appliquent.

Cette hausse du prix repère « s’explique par une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel », justifie la Commission de régulation de l’énergie sur son site. Les opérateurs devraient donc logiquement suivre cet indicateur et augmenter leurs factures de gaz.

100 euros pour utiliser son compte personnel de formation

L’accès au compte personnel de formation (CPF) sera conditionné à une participation financière et forfaitaire des salariés à hauteur de 100 euros, quel que soit le coût de la formation. Seuls les demandeurs d’emploi et les salariés dont les formations sont partiellement financées par l’employeur ne sont pas concernés. Le décret d’application a été publié dans la nuit de lundi 29 a mardi 30 avril, pour une application dès le jeudi 2 mai.

Deux euros de plus chez le médecin

Après le doublement des franchises médicales, qui est entré en vigueur fin mars, à partir du 15 mai 2024, le reste à charge pour les patients va passer de 1 à 2 eurosselon l’arrêté du 24 avril 2024. Pour chaque dépense en matière de santé, que ce soit pour une consultation médicale, une analyse biologique ou un examen de radiologie, les assurés sociaux paieront donc un euro de plus, dans la limite de 50 euros par an et par personne.

Le gouvernement précise sur le site service-public.fr, que les moins de 18 ans, les femmes enceintes, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’aide médicale de l’Etat (AME, aux étrangers en situation irrégulière), ainsi que les invalides de guerre, seront exonérés.

Macron souhaite un Grenelle sur les violences des mineurs

Et le précédent Grenelle, sur les violences conjugales, y a-t-il mis un coup d’arrêt ?

Après plusieurs semaines marquées par des drames impliquant des actes de violences entre mineurs, Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à ses ministres de lancer une « grande concertation » sur ce sujet. A Viry-Châtillon, la mort de Shemseddine « marquera à vie » parents, élèves et enseignants.

Le président français souhaite bel et bien s’inspirer du modèle « Grenelle » qui avait permis une concertation, d’ampleur!, sur le sujet des violences conjugales en… 2019 pour celui des violences des mineurs.

« Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a indiqué le président français, selon ces propos rapportés.

Ainsi, il demande la « même mobilisation d’ampleur » sur cette question. Une décision qui intervient peu de temps après la mort de Shemseddine, un collégien de 15 ans roué de coups à Viry-Châtillon au début du mois. Ou l’agression de Samara à Montpellier, une collégienne passée à tabac par d’autres élèves de son établissement quelques jours plus tôt.

Cette concertation devrait commencer dès demain. Et devrait impliquer, sur un temps plus long, « maires, associations, parents, professeurs », comme l’a demandé Macron.

Des annonces d’Attal jeudi

Un participant à cette discussion en Conseil des ministres rapporte que le chef de l’Etat estime qu’il faut « tenir les deux bouts : l’autorité républicaine, sans faiblir, et le traitement à la racine des causes de l’explosion de la violence ».

Mais pour en savoir plus sur cette volonté du locataire de l’Elysée, il faudra sans doute attendre que l’idée brute ait été étoffée dans sa pensée complexe et patienter jusqu’au prochain discours de son premier ministre Gabriel Attal. Un discours qu’il prononcera le jeudi 18 avril dans l’Essonne, à Viry-Châtillon, où Shemseddine a été frappé à mort, le 4 avril dernier.

A l’occasion de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal dévelopera le thème de l’autorité, comme l’a détaillé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Il doit ainsi « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 ». Avec les résultats que l’on sait, après sept années d’annonces.

De premiers détails sur ce Grenelle des violences des mineurs doivent d’ailleurs être annoncés à cette occasion. Une politique gouvernementale qui prévoit donc de durcir les sanctions contre les mineurs, sur le modèle de la formule « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », qu’avait prononcé Gabriel Attal dans l’hémicycle en début d’année lors de son discours de politique générale. On en est donc toujours à ça…

#MeToo à l’hôpital : Roselyne Bachelot balance Patrick Pelloux

A-t-il été « exfiltré » sur accusation de harcèlement ?

« Alors, les poulettes, ça piaille pas beaucoup dans ce poulailler ! » C’est ce genre de commentaire égrillard qui avait poussé, en 2008, les soignantes de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, à se plaindre de Patrick Pelloux auprès de leur direction. Depuis, l’urgentiste a même été accusé d’« être un prédateur sexuel » par l’infectiologue Karine Lacombe. Inquiéte en 2008, la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, avait dû l’« exfiltrer » des urgences, relate-t-elle ce vendredi 12 avril, dans les colonnes de Paris Match.

Vexé comme un pou de ne pas avoir obtenu la direction du service des Urgences de l’hôpital Saint-Antoine, Patrick Pelloux serait devenu insupportable, selon le récit de la ministre d’alors. La directrice de l’hôpital Saint-Antoine avait même peur qu’il se « suicide », se souvient Roselyne Bachelot.

« Les infirmières et les aides-soignantes se plaignent de lui, elles indiquent ne plus vouloir continuer à travailler avec lui », décrit aujourd’hui Roselyne Bachelot, qui explique avoir par conséquent décidé de transférer Patrick Pelloux, qui a ensuite travaillé à l’hôpital Necker. Un choix pris en concertation avec son ministère et « Pierre Carli, patron du Samu de Paris », précise-t-elle.

Des révélations qui interviennent alors que le président de l’Association des médecins urgentistes de France se trouve actuellement dans la tourmente, mise face à une série de témoignages sur son comportement et plus généralement sur le sexisme à l’hôpital.

« Les violences sexuelles sont coutumières à l’hôpital »

A ce propos, Roselyne Bachelot assure en revanche qu’« aucune agression sexuelle (…), qui aurait conduit à lancer un article 40 » ne lui a été rapportée lorsqu’elle était ministre. Avant d’ajouter : « Les violences sexuelles sont coutumières à l’hôpital et, bien souvent, le harcèlement moral conduit au harcèlement sexuel. »

Le comportement de Patrick Pelloux n’est en l’occurrence pas un secret dans huttcçþþrd3hfhle milieu. Parce que syndicaliste d’extrême gauche et médiatisé, tout lui était permis. Il a travaillé pour Charlie Hebdo (décembre2004-septembre 2015). Une autre ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a également témoigné sur le sujet jeudi auprès de Paris Match : « On m’a appris que Pelloux était loin d’avoir eu un comportement exemplaire avec la gent féminine, c’est pourquoi il en a été exfiltré de Saint-Antoine. »

Toujours dans Paris Match, Patrick Pelloux avait réagi à ces accusations, réfutant toute agression, mais reconnaissant toutefois un comportement « grivois ». « Ce que nous disions et ce que nous faisions est infaisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on rigolait bien », a-t-il dit, avant de préciser qu’il va être « obligé de coller un procès » à Karine Lacombe. Qu’il mette ou non cette menace à exécution, Patrick Pelloux est en tout cas au cœur de ce qui s’apparente à un #MeToo de l’hôpital, à savoir une vaste libération de la parole des femmes sur les violences sexuelles et sexistes subies en milieu hospitalier. Et ça commence dans les propos et l’humour.

Pancartes anti-migrants : la maire écolo de Besançon porte plainte pour cyberharcèlement

Deux militantes Nemesis qualifiées de « raid »

La maire de Besançon Anne Vignot a annoncé, ce vendredi 12 avril, qu’elle porte plainte pour cyberharcèlement « d’une extrême violence ». C’est une première plainte de l’élue après que des pancartes anti-clandestins ont été brandies dimanche dernier lors du carnaval de sa ville.

Le 7 avril 2024, dans le cadre du Carnaval de Besançon, des militantes féministes du collectif  Nemesis, qualifié d’extrême droite au motif qu’il n’est pas internationnaliste aurait  « perturbé le défilé en brandissant deux pancartes associant sans nuance les termes ’immigrés’ et ’violeurs’ », a accusé l’élue écologiste dans un communiqué. « Ces propos essentialisants, qui constituent des incitations à la haine envers les étrangers, m’ont conduit à déposer plainte le même jour pour incitation à la haine raciale », a-t-elle indiqué, la maire écologiste faisant l’amalgame raciste entre violeurs et hommes de couleur, essentialisant tous les étrangers comme violeurs.

La maire monte en neige ce qui n’est qu’opposition démocratique.

Titulaire d’un bac G (commercial), la maire entre en politique et se retrouve diplômée d’un DEA de …géographie, délivré par l’université de… Franche-Comté à Besançon. En 1984, elle est cooptée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), mais si, d’abord, modestement, en tant que technicienne, puis elle y est bombardée ingénieure de recherche : un bac G, mais surtout la politique, mène à tout.

Dès la fin d’après-midi, la maire écologiste de la ville Anne Vignot a indiqué sur X, à propos des deux redoutables membres du « raid »: « Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France », a déploré l’élue, avec force adjectifs outranciers incitant à la haine de l’opposition.

Des tombereaux d’injures et de menaces

« A l’annonce de ce dépôt de plainte, j’ai subi un harcèlement ciblé et coordonné d’une extrême violence sur les réseaux sociaux. Au-delà des outrages me visant en ma qualité de maire, ou des appels à commettre des crimes à mon encontre, dont des menaces de viol, j’ai reçu des centaines d’injures et propos haineux ou dégradants », a encore indiqué la maire. On notera qu’elle juge que les injures vont au-delà des menaces de mort !

Le journal local L’Est républicain (groupe EBRA, contrôlé par le  Crédit Mutuel) avait notamment publié dans la semaine certains de ces messages pour alerter sur leur violence. On pouvait lire « Sois patiente, tu seras tondue à la Libération » ou encore « Saute dans un cercueil qu’on en finisse immondice ». « Ces attaques ciblées m’ont conduit[e] à déposer plainte afin que les responsables de ce raid soient identifiés et poursuivis », a ajouté l’élue.

Une des militantes ayant brandi une pancarte dimanche, étudiante en filière Administration économique et sociale âgée de 19 ans, a été placée en garde à vue mardi durant plusieurs heures avant d’être relâchée. Une autre jeune femme devait être entendue ultérieurement.

L’extrême droite locale en roue libre

Cette plainte d’Anne Vignot intervient alors que l’extrême droite locale continue d’attiser la haine dans ce dossier. Jeudi, des élus RN ont brandi des pancartes identiques à celles des militantes d’extrême droite en pleine séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, pour soutenir les deux jeunes femmes. Une action qui, là aussi, a conduit la présidente PS de l’institution, Marie-Guite Dufay, à porter plainte pour « incitation à la haine ».

Plus tard, la responsable socialiste a également dénoncé l’usage par un de ces élus d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi », le mot « Untermensch », « sous-homme » en allemand, dans l’hémicycle.

« Un des conseillers régionaux du parti d’extrême droite a même utilisé une expression empruntée au vocabulaire nazi », s’est encore alarmée Anne Vignot. « Je dénonce cette action honteuse qui vise, sous couvert d’un prétendu droit illimité à la liberté d’expression, à transformer nos assemblées délibérantes en caisses de résonance de la haine contre les immigrés. »

Un ras-le-bol ancien

« 46 femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023 », un fait que la maire ne saurait entendre.

« Vous mentez Anne Vignot », a rétorqué dans un tweet le collectif, qui persiste et affirme que « ce n’est pas un message haineux, c’est la pure vérité ». Dans une réponse plus frontale encore, la directrice du collectif, Alice Cordier, renchérit : « Oui, nous avons appelé à l’expulsion des violeurs qui sont étrangers. Vous vous opposez à cela Anne Vignot ? ».

Dès la fin d’après-midi, la maire écologiste de la ville a écrit sur X : « Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France », a déploré l’élue, impliquée dans l’arrêté anti-mendicité que le maire PS Jean-Louis Fousseret a signé sans l’avoir mis aux voix de l’assemblée municipale, lorsqu’elle était adjointe. Plusieurs associations d’accueil et d’insertion des sans-abris l’avaient contesté en justice.

A Besançon, l’association avait déjà été visée par une plainte sans fondement pour « incitation à la haine » en novembre dernier, rappelle l’Est Républicain, qui ne distingue pas non plus haine et refus de l’immigration incontrôlée. Elle avait été déposée par l’Université de Franche-Comté, après la découverte de tags du même slogan : « Libérez-nous de l’immigration ». Cette plainte est à ce jour « en voie de classement ».

Samara, harcelée et tabassée, parce que étiquettée « mécréante »

Le représentant de Dupond-Moretti dans l’Hérault nie le motif religieux

Mme Hassiba Radjoul,
mêre de Samara

Trois mineurs, agresseurs présumés de la jeune Samara, 13 ans, passée à tabac par des coreligionnaires radicales à la sortie du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), sont présentés au Parquet ce vendredi 5 avril, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

Hebdomadaire Le Point,
le 05/04/2024

Hémorragie cérébrale

Selon le Parquet de Montpellier, tous les trois reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression violente perpétrée mardi. Chacun a admis avoir porté des coups à la victime, qui souffrait, après son passage à tabac, d’une hémorragie cérébrale.

Le Parquet a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans, suspecté d’avoir porté « les coups les plus violents ». Un des deux garçons est déjà connu défavorablement de la justice.

Toujours hospitalisée au service de neurologie pédiatrique du CHU de Montpellier, la jeune Samara est sortie du coma. Mais selon sa mère, Hassiba Radjoul, mère célibataire de trois enfants – âgés de 2 mois, 13 et 14 ans – invitée jeudi soir dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, la jeune fille ne remettra plus les pieds dans ce collège de 500 élèves du quartier prioritaire de la Mosson, où elle était, ce matin, au cœur de toutes les conversations.

Deux policiers montent la garde

Sur l’esplanade, devant le collège, deux policiers montent la garde. Trois surveillants, un peu nerveux, intiment aux élèves de se découvrir et d’ôter voile, casquette ou capuche. « Nous en avons parlé avec nos élèves dès mercredi, mais nous avions peu d’informations sur ce qu’il s’était vraiment passé », raconte un enseignant, sous couvert d’anonymat.

« C’est atroce ce qu’on lui a fait », compâtit Arthur (prénom d’emprunt), un élève de cinquième, qui ajoute « notre professeur nous a dit que lui aussi était choqué ». Plusieurs élèves connaissent bien Samara, décrite comme une jeune fille « sympathique » qui aimait se maquiller et s’était teint les cheveux « en rouge betterave ». Selon sa mère, elle aurait été prise en grippe depuis plus d’un an par une autre élève du collège, voilée, qui lui aurait reproché d’être une « kouffar » (mécréante) et une « khaba » (pute).

Elle affirme que cette collégienne avait, lors de la précédente année scolaire, lancé un appel au viol contre sa fille, ce qui lui avait valu une exclusion de deux jours. Elle aurait également, accuse-t-elle, créé de faux comptes au nom de sa fille sur le réseau Snapchat pour lui nuire.

Violentée quelques jours auparavant

Sans confirmer dans le détail ces affirmations, le Parquet de Montpellier indique que « cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avait pour habitude de s’invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées ».

Entendue brièvement à l’hôpital – compte tenu de son état de santé –, Samara a confirmé qu’elle a été frappée, ce mardi-là. Elle a également révélé aux policiers qu’un des mis en cause l’avait déjà violentée quelques jours auparavant.

« Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, de faits de harcèlement sur une longue période », ajoute le Parquet. L’enquête doit se poursuivre afin de déterminer avec précision le contexte dans lequel s’est déroulée cette agression « particulièrement grave ». Les policiers devront aussi identifier d’éventuels autres participants : une vingtaine de personnes étant impliquée, selon des témoins.

Des images sur Snapchat, TikTok et Instagram

Plusieurs collégiennes confirment au Point avoir été témoins de scènes de bagarre entre Samara et d’autres collégiens. « Elle se faisait harceler même par des cinquièmes », assure l’une d’elles, avant de se hâter de passer la grille.

Inès (prénom d’emprunt), jeune fille voilée, s’indigne que « des gens aient filmé » son agression « au lieu d’aller l’aider ». Selon elle, des images circulent largement sur les réseaux sociaux : « Sur Snapchat, TikTok et Insta [Instagram]. Mon petit frère de 9 ans est même tombé sur une vidéo de Samara en train de se faire taper. » Tous les collégiens savent qu’une cellule d’écoute les attend s’ils souhaitent en parler.

La mère de la victime dit qu’elle a été informée par le professeur principal de sa fille, à 12 h 30, du fait « qu’un groupe de jeunes l’attendait devant le collège pour la frapper ». Le collège, dit-elle, aurait néanmoins autorisé Samara à sortir à 16 heures.

Une élève « intégrée, plaisante »

« C’est faux, s’insurge un enseignant du collège, nous n’aurions jamais laissé sortir une élève dans ces conditions. » Il indique que plusieurs personnes du collège se sont impliquées « bénévolement, et sans décharge sur leur temps de travail » dans le programme Phare contre le harcèlement. « Plus de quarante situations ont pu être désamorcées par l’équipe depuis le début de l’année scolaire », assure-t-il. Preuve que ce collège est à risques.

Les différentes enquêtes, administrative et judiciaire, diront peut-être si des manquements ont rendu possible la violente agression de Samara. Les élèves ne sont pas les seules victimes du harcèlement en ligne.

Dans le quotidien régional Midi libre, un autre enseignant du collège, qui décrit Samara comme une élève « assez sensible, intégrée, plaisante », raconte qu’il a lui-même porté plainte en janvier. Cet enseignant faisait l’objet de commentaires homophobes et d’injures sur les réseaux sociaux.

*Les prénoms des collégiens, mineurs, ont été modifiés.

Accusé de violence psychologique, Julien Bayou démissionne d’EELV et du groupe écolo à l’Assemblée

Les néo-féministes poursuivent la purge du parti vert

Raphaëlle Rémy-Leleu

Le député de Paris, visé par une plainte de son ex-compagne, Raphaëlle Rémy-Leleu, conseillère municipale de Paris, est poussé vers la sortie par son groupe et sa famille politique où les néo-féministes prennent peu à peu l’ascendant sur les écologistes.

Il était jusque-là « en retrait », il coupe désormais les ponts avec son groupe parlementaire et sa propre famille politique. Le député écolo de Paris Julien Bayou a annoncé ce mardi 2 avril sa démission du groupe EELV à l’Assemblée et son départ des Verts, en confirmation d’une information révélée par franceinfo.

Visé par une plainte déposée par son ex-compagne et porte-parole, de l’association Osez le féminisme !, qui l’accuse de « violences psychologiques », l’ex-secrétaire national du parti avait reçu en fin de semaine dernière le soutien de son groupe parlementaire, qui avait refusé de l’exclure. Ce qui avait provoqué une bronca en interne, puisque des dizaines de militants et élus écologistes avaient lancé en réaction un appel à la «grève militante » jusqu’à ce que Julien Bayou soit suspendu du groupe présidé par Cyrielle Chatelain, qui présida le groupe écologiste à l’Assemblée nationale en tandem avec Julien Bayou. Lien PaSiDupes

Nouvelle enquête

Chatelain et Bayou

La décision de Julien Bayou intervient après une nouvelle décision prise « en urgence » par Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, actant le principe d’une « enquête externe » confiée à « un cabinet spécialiste des violences sexistes et sexuelles, doté de compétences juridiques » visant à statuer sur le cas du député. Une nouvelle étape que la secrétaire nationale du mouvement justifie dans un mail interne par la réception de « plusieurs nouveaux témoignages de comportements inadaptés » de la part de Julien Bayou.

Elue d’opposition au conseil municipal d’Hénin-Beaumont, par le Front national (devenu RN en 2018) élu 2014 et réélu en 2020, la patronne des écolos déplore la décision prise par son prédécesseur au moment où le parti entend se pencher sur son cas. « Le timing et le ton de son mail de démission interrogent, et c’est un euphémisme », a-t-elle réagi. Julien Bayou n’a pas donné suite. Selon son entourage, cette enquête évoquée par Marine Tondelier est « la goutte d’eau » de trop, alors qu’il « s’est déjà soumis à une enquête interne » et qu’il va être entendu par la justice.

Condamnée pour violence conjugale, Aya Nakamura peut-elle représenter la France ?

Viol de collégienne de 13 ans : Shanon est morte des actes de barbarie après plusieurs jours de coma

On saura tout de Shanon mais le minimum syndical concernant le(s) criminel(s)

Une jeune fille de 13 ans est décédée des suites de ses blessures après une violente agression sexuelle, le 6 mars dernier. Shanon a succombé mercredi 27 mars aux blessures subies lors de son agression et de son viol au début du mois de mars à Rantigny, Oise, 2.500 habitants, à 30 kilomètres de Compiègne. A 10 minutes de Creil, commune connue depuis 1989 avec « l’affaire du foulard », quand le voile de la discorde a frappé pour la première fois. Cette année-là, trois élèves musulmanes refusent de retirer leur voile et sont exclues du collège Gabriel-Havez de Creil, PS, placé en zone d’éducation prioritaire.

Les circonstances

Le 6 mars 2024, Shanon, élève au collège Simone-Veil de Cauffry, à quelques kilomètres de Rantigny, se rend chez une amie du même âge. Les deux jeunes filles sont alors rejointes par deux hommes âgés de 18 et 19 ans. « Le contact a été a priori établi via des réseaux sociaux, sans que l’on sache pour le moment qui a contacté qui », explique Me Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille de Shanon. Selon le conseil, Shanon s’est retrouvée seule avec l’un des garçons et c’est à ce moment qu’elle est violée.

L’amie découvre Shanon inconsciente dans une chambre. L’adolescente a déjà perdu beaucoup de sang et est en arrêt respiratoire. C’est dans cet état qu’elle est transportée par les pompiers à l’hôpital d’Amiens. A l’hôpital d’Amiens, dans le coma, l’adolescente est alors maintenue en vie par un respirateur. Elle ne se réveillera plus.

Des actes de tortures ?

Dans un communiqué, Loïc Abrial, le procureur de Senlis indique : « Blessée à la suite de cette agression, la victime a été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé. » Selon Me Frédéric Le Bonnois, « l’instruction devra permettre de connaître les circonstances exactes mais on peut d’ores et déjà se poser la question des actes de torture et de barbarie. »

En effet, selon l’avocat, Shanon présentait « une plaie béante au niveau du vagin », comme d’autres constatées le 7 octobre 2023, quand des terroristes islamistes du Hamas ont commis des massacres de la population civile sur le territoire israélien. Et l’autopsie, réalisée le vendredi 29 mars, devrait mettre en lumière les suspicions d’acte de barbarie. Les résultats de cette autopsie sont attendus ce mardi en fin de journée ou ce mercredi.

Vous saurez tout sur les seconds couteaux, rien sur l’acteur principal

« La justice prend cette affaire très au sérieux », ajoute Me Frédéric Le Bonnois. Pour preuve, alors que le parquet de Beauvais avait ouvert une procédure pour « viol sur personne mineure par un majeur », il a été dessaisi au profit du pôle criminel de Senlis, sous la coupe d’un juge d’instruction.

Trois personnes ont été interpellées le 19 mars  précise le procureur de Senlis, par communiqué. Les deux hommes présents sur place et l’amie de Shanon chez qui se sont passés les faits. « Le violeur présumé a été placé en détention provisoire. Ses deux co-mis en examen, soupçonnés d’abstention volontaire d’empêcher un crime, ont été laissés libres, avec, une personne majeure placée sous contrôle judiciaire et une personne mineure placée sous mesure éducative judiciaire provisoire. Aucun n’a d’antécédent judiciaire », a commenté le procureur.

Depuis le décès de Shanon, l’information judiciaire a été requalifiée en « viol ayant entraîné la mort de la victime ». Selon l’avocat de la famille, la qualification d’homicide serait également retenue.

Le violeur présumé pourrait encourir trente ans de réclusion criminelle. Mais son profil reste inconnu…

Bientôt une marche blanche ?

La famille, qui a confié cette semaine qu’elle est en « état de choc », ne souhaite plus réagir avant les obsèques de Shanon qui sont prévues ce 9 avril pour « se protéger et de respirer un peu », indique encore Me Frédéric Le Bonnois. Et de rappeler que Shanon avait un frère jumeau.

Les proches de Shanon souhaiteraient cependant organiser une marche blanche « qui aura lieu dans les deux ou trois jours à venir », ajoute l’avocat sans pouvoir en préciser la date exacte.

Hospitalisée dans un état grave

Le procureur de la République de Senlis retrace les faits et rappelle que la jeune Shanon a été victime d’une violente agression dans l’Oise le 6 mars, chez une amie. « Blessée à la suite de cette agression, la victime a été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé. Elle est décédée le 27 mars 2024 à l’hôpital. Une autopsie médico-légale déterminera précisément les causes du décès », précise-t-il.

Selon l’avocat de la famille de Shanon, les blessures constatées sur l’adolescente peuvent laisser à penser à des actes de barbaries ou de torture.

Shanon se trouvait dans le coma avant son décès. Le 19 mars, trois personnes ont été interpellées. Le suspect principal, qui pourrait être l’auteur du viol est âgé de 19 ans, un complice de 18 ans et une mineure, amie de la victime, ont également été arrêtés.

Des militants EELV menacent de grève si Julien Bayou n’est pas suspendu

Vont-elles arrêter les trains et les centrales ?

Le député écologiste, m visé par une plainte de son ex-compagne pour harcèlement moral et abus de faiblesse, n’a pas été suspendu par son groupe parlementaire : il s’est de lui-même mis en retrait. Pour être suspendu, il aurait fallu que 60 % des élus du groupe votent en faveur de sa suspension. Un choix des députés écologistes qui a fait bondir les militantes féministes EELV, selon Le Parisien.

J. Bayou

Près de 80 adhérents et cadres régionaux ont donc appelé samedi 30 mars à lancer une grève militante, tant que Julien Bayou n’est pas suspendu. « Nous n’avons eu de cesse de demander un acte politique fort et de rappeler que nous ne pouvions nous cantonner à suivre le seul cheminement judiciaire. Et cela pour une bonne et simple raison : nous ne sommes pas un tribunal, mais un parti qui défend certaines valeurs, et qu’en tant qu’organisation se revendiquant féministe, nous prenons à cœur la parole des victimes et la parole des femmes », expliquent-ils.

La non-suspension du député de Paris est « indigne et irresponsable. Ce vote nous fait honte », martèlent-ils, notamment les femmes radicalisées, demandant que les députés ayant voté contre cette suspension « dévoilent leur vote et l’assument devant les militant·es [sic]».

Les militants réclament également un nouveau vote, « afin de donner une seconde chance au groupe écologiste d’être à la hauteur des valeurs féministes que nous sommes censé·es [sic] avoir en commun ».

Grève du militantisme

Bayou et la juge Eva Joly

Sans réaction de la part du parti, ces 80 adhérents, prévoient plusieurs actions possibles : la mise au retrait de la campagne des élections européennes, le port d’un signe distinctif, ou encore la fin de leur participation aux instances locales et nationales.

Une initiative en adéquation avec la prise de position de Sandrine Rousseau, qui avait regretté le choix de ses confrères. « J’aurais aimé que le groupe affirme une ligne politique féministe », avait-elle déclaré. Un désaveu ?

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Abaya à l’école : trois mineurs jugés en mai pour menaces de mort contre un proviseur du Val-de-Marne

Un précédent à l’affaire du voile au lycée Maurice-Ravel de Paris 20e

Les faits ont eu lieu au
lycée Romain Rolland
à Ivry-sur-Seine.

Une élève s’en est prise violemment sur les réseaux sociaux au proviseur d’un lycée à Ivry, ville communiste depuis 1944, disant qu’il aurait voulu la forcer à retirer son voile. Deux jeunes hommes auraient ensuite menacé et cyberharcelé le chef d’établissement.

L’affaire est extrêmement sensible dans le contexte de la mise à la retraite du proviseur du lycée Romain Rolland, suite à des menaces de mort. Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet un autre directeur d’établissement, cette fois d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a fait savoir le mercredi 27 mars dans la soirée le Parquet de Paris.

Cette élève et ces deux hommes ont été convoqués à comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la lycéenne, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

«Messages menaçants»

Blocages au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (PCF) en avril 2023

Selon le Parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos. Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait «dans des termes injurieux», d’après le Parquet, qu’elle avait été «victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques».

Les deux hommes ont ensuite, «par réaction», publié «des messages menaçants et particulièrement violents» sur les réseaux sociaux, selon le ministère public. Alors ministre de l’Education, Gabriel Attal a interdit à l’école à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui premier ministre, Attal a reçu ce mercredi après-midi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a dû quitter ses fonctions suite à des menaces de mort dans les mêmes conditions après le refus d’obtempérer d’une élève à l’interdiction du port du voile islamique. Le départ de ce proviseur «pour des raisons de sécurité», selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé dans la soirée sur le plateau de TF1 que l’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève du lycée Maurice-Ravel. Cette dernière avait porté plainte pour violence contre le proviseur, l’accusant de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait. Mais cette plainte a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a précisé le Parquet de Paris ce mercredi.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

Septembre 2023 : un parent d’élève musulman menace decmort un proviseur

L’enquête sur Pierre Joxe pour agression et harcèlement sexuels a été classée sans suite

L’annonce est faite en plein weekend de Pâques

Pierre Joxe et
François Mitterrand

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le membre du Conseil constitutionnel français (2001-2010) en octobre 2017, de l’avoir agressée lors d’une représentation à l’Opéra Bastille à Paris en mars 2010. 

La plainte de l’ancienne assistante de vie de feu la première épouse de Pierre Joxe avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation que l’ancien ministre avait intenté contre Ariane Fornia, née Alexandra Besson.

L’enquête ouverte en 2019 pour agression et harcèlement sexuels visant l’ancien ministre Pierre Joxe, premier président de la Cour des comptes (1993-2001), après la plainte d’une ancienne employée à domicile a été classée sans suite en 2022, a indiqué mardi le Parquet de Paris. Les faits dénoncés s’étaient produits en 2018, était-il précisé dans la plainte. Cette enquête «avait été clôturée par un classement en juillet 2022, les investigations n’ayant conduit à caractériser suffisamment aucune infraction», a-t-il ajouté.

Cette décision de classement «me paraît justifiée, légitime, et je m’en réjouis pour Pierre Joxe qui était énormément affecté par ces affaires», a réagi Me Jean-Yves Dupeux, avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur (1988-1991) de Mitterrand, âgé actuellement de 89 ans. La plainte de l’ancienne employée à domicile avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation qu’il avait intenté contre Ariane Fornia.

«Un tissu de contre-vérité»

Pierre Joxe

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le fils de Louis Joxe (1901-1991), diplomate, puis ministre d’Etat des Affaires algériennes du général de Gaulle, en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo.

Les faits qu’elle dénonçait – une main sur la cuisse remontant vers son entrejambe à plusieurs reprises – étaient prescrits.

Pierre Joxe, petit-fils de Daniel Halévy, membre de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a quatre enfants issus d’une première union (Sandra, Marianne, Benoît et Baptiste). 

Entrisme islamiste validé par Attal qui porte plainte contre l’élève voilée du lycée Ravel

La ministre Belloubet reste comme une souche

Le Figaro évoque un « incident lié au voile », sans préciser « islamique« . Quand la presse ne nomme pas les faits, elle occulte la réalité : joue-t-elle son rôle informatif. Sinon, doit-elle fermer boutique ? En tout état de cause, les abonnés peuvent résilier leur contrat.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a qualifié cet « incident » (sic) d’«inacceptable» et d’«inadmissible», mais Le Figaro n’est pas sur la même ligne.

L’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève de BTS du lycée Maurice-Ravel à Paris qui a accusé son proviseur de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait, a annoncé le premier ministre Gabriel Attal, mercredi 27.

« Les Français sont très attachés à la laïcité, sans cesse mise à l’épreuve», a-t-il déploré, évoquant une «forme d’entrisme islamiste qui se manifeste dans nos établissements scolaires».

La plainte déposée par l’élève du lycée Maurice-Ravel avait été classée sans suite, a indiqué mercredi le Parquet de Paris. La plainte déposée pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail a été classée pour «infraction insuffisamment caractérisée», avait précisé le Parquet, Les magistrats du Parquet – les procureurs – ont pour fonction de requérir l’application de la loi de la République.

Parallèlement, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet visant le proviseur en lien avec cette « altercation« , écrit Le Figaro, un élément de langage également dicté par l’AFP.

Le rejet de la loi républicaine caractérise l’islam politique

Les femmes voilées refusant d’obtempérer manifestent leur refus des lois de la République. Un proviseur est officier d’état civil et donc représentant de l’Etat. Le proviseur avait «rappelé (le 28 février) à trois élèves leur obligation de retirer leur voile» islamique dans l’enceinte de l’établissement afin de respecter la loi y interdisant les signes religieux ostentatoires, avait indiqué le Parquet lors de l’annonce de l’ouverture de l’enquête début mars. «L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS», avait «ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation», avait-il ajouté. Terme impropre, puisque le tribunal ne valide pas l’accysation de violence portée par l’élève voilée.

La politique est-elle admissible en milieu scolaire ? Appliquer des directives religieuses, c’est entrer en conflit avec l’Etat laïc et lui opposer la charia, c’est exprimer un séparatisme politique.

« Le port du voile est une pratique très répandue de la charia. Liée à la culture méditerranéenne ancestrale, elle constitue une discordance avec notre époque et avec ses valeurs fondamentales que sont l’égalité et la liberté. Le voile discrimine la femme, car il n’est imposé qu’à elle, et déshumanise l’homme en le présentant comme un être soumis au diktat de ses instincts primaires.

L’entrisme islamiste progresse. Reste en effet que la plupart des élèves qui retirent leur voile à l’entrée d’un établissement scolaire gardent leur abaya dans ces lieux publics.

Or, le Conseil d’Etat a validé son interdiction, jugeant que le port de l’abaya « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse », bien que cette sur-robe, qui n’est pas une obligation religieuse, est un signe politique de refus des lois de la République. L’abaya était dans la ligne de mire du gouvernement français au nom de la laïcité, mais Macron y a-t-il mis un coup d’arrêt ? Le port de ce vêtement long distinctif d’une religion est interdit dans les établissements depuis la rentrée scolaire 2023-2024. Macron a encore cédé du terrain à l’islam sur son territoire. L’Ukraine a-t-elle donc de quoi se réjouir du soutien de ce Macron-là?

Macron photographié à la boxe : de la frime

Pour les spécialistess, c’est « un débutant qui tape au sac »A1

La photograhe photographe officielle d’Emmanuel Macron a posté sur Instagram deux photos du président de la République en train de s’entraîner à la boxe.
Soazig de la Moissonnière, la photograhe officielle de Macron a posté sur Instagram deux photos du président de la République en train de s’entraîner à la boxe:
l’Elysée en fait des tonnes
et met le paquet.

« Dans sa posture, dans son attitude, on voit bien qu’Emmanuel Macron ne sait pas boxer », commente Isabelle Gaignon, coach de savate boxe française. Sous ses yeux : les deux photos du président de la République postées sur Instagram par sa photographe officielle, Soazig de la Moissonnière, le 20 mars. On y voit un chef de l’Etat avec des mitaines de boxe, le visage ridé par l’effort, taper sur un sac de boxe.

Des clichés commentés, voire souvent moqués, sur les réseaux sociaux comme dans la classe politique. La députée écologiste Sandrine Rousseau a déploré l’utilisation de « codes virilistes jusqu’à l’overdose », tandis que Yannick Jadot a comparé les photos à celles parfois diffusées par Vladimir Poutine.

Poutine, torse nu,
modèle de virilité pour Macron

« Il y a quelque chose de pas naturel »

Que vaut vraiment la technique de Macron sur le ring ? Pour mieux l’évaluer, les avis de deux professionnelles de la boxe ont été sollicités.

Sur X, un aficionado de boxe commente les poses de Macron : « C’est un amateur qui tape dans un sac avec grimace. »

Isabelle Gaignon est catégorique : ces photos ne font tout simplement « pas boxe ». « Prenez l’image de quelqu’un qui tape vraiment au sac, n’importe qui, ce n’est pas la même chose, la même intention, estime-t-elle. Là on voit que c’est posé, arrêté sur l’image, il y a quelque chose de pas naturel. S’il prend des cours particuliers, il faut qu’il change de coach. »

Côté technique, les photos en révèlent assez pour que la coach puisse affirmer que « c’est un débutant qui tape au sacMême s’il y met beaucoup d’énergie, il n’a pas de force : le poing n’est pas enfoncé dans le sac. La position verticale de la main n’est pas très juste, on ne voit pas la torsion du buste comme si c’était un crochet. On ne sent pas qu’il y a eu un mouvement avant, un pivot, un transfert d’appui… Ce n’est pas l’attitude de quelqu’un qui est confirmé. Après, il a le droit de boxer quand même ! »

La posture du chef de l’Etat, très proche du sac qu’il frappe, questionne aussi Djihene Abdellilah, championne du monde de grappling et combattante pro de MMA. « On est dans l’équivalent d’un corps-à-corps, avec des bras et des frappes très courtes, décrit-elle. Ce qui donne un effet de rentre-dedans. »

« L’incarnation de tous les clichés sur la boxe »

Cette magie n’est pas un effet de la gonflette

Sur le second cliché, le biceps d’Emmanuel Macron, contracté et aux veines apparentes, a été largement moqué sur les réseaux sociaux, certains allant jusqu’à accuser la photo d’avoir été retouchée. Ce qu’a nié Soazig de la Moissonnière sur Instagram.

« Pour le coup, quand on bosse, les bras congestionnent, reconnaît Djihene Abdellilah. Les gens qui parlent n’y connaissent rien. On peut avoir les veines qui ressortent un petit peu plus. »

Ce qui interroge les deux coaches, en revanche, ce sont les gants choisis par le chef de l’État – des mitaines et non des gants de boxe. « On ne sait pas à quoi il s’entraîne : est-ce que c’est au MMA, à la boxe anglaise ? se demande Djihene Abdellilah. Est-ce que c’est parce qu’il s’est fait taper sur les doigts la dernière fois qu’il a posté une photo de boxe, parce que ses gants étaient de la marque Venum et qu’on sait que le patron de cette marque a été repris pour des propos racistes et misogynes ? »

Isabelle Gaignon s’interroge aussi sur ce choix d’équipement. « Il va juste se faire plus mal aux mains. On ne sait pas s’il a mis des bandes. Ça fait très amateur », commente-t-elle prudemment. Avec des mitaines, l’impact sur les mains est plus rude. Pour Djihene Abdellilah, elles viennent appuyer l’impression générale qui se dégage des photos : « C’est l’incarnation de tous les clichés sur la boxe », résume-t-elle.

Une vision confondant «  masculinisme » et virilité

La championne du monde de grappling (lutte) souligne néanmoins certains côtés positifs renvoyés par les photos. « Ce que ça m’inspire en premier lieu, c’est le fait qu’on a un chef de l’Etat qui est en forme ! Et qui accorde une place importante à l’activité physique dans sa vie, reconnaît celle qui coache des combattants UFC Bellator. Le fait de choisir la boxe n’est pas anodin. Parce qu’on sait que c’est l’un des sports qui fait le plus appel au dépassement de soi. »

Elle regrette pourtant une vision de la boxe « très masculiniste » véhiculée par les clichés. « Peut-être qu’il faisait un travail spécifique de fractionné. Mais il n’y a pas le côté subtil de la boxe. Contrairement à ce que les gens pensent, l’art suprême de la boxe, ce n’est pas de taper plus fort, souligne-t-elle. C’est le mec qui est capable de toucher sans se faire toucher. La boxe, c’est pour les gens smart, ça se rapproche davantage des échecs que de la bagarre. Cette photo est pleine de fausses notes. J’aurais aimé une image où l’on voit plutôt le côté intelligence de combat. »

Un « clin d’œil à Poutine »

Djihene Abdellilah estime que ces images ne sont pas destinées au seul public français. Comme de nombreux commentateurs, elle y voit « un petit clin d’œil à Poutine, aussi. On sait qu’il est fan de MMA, puisqu’il organisait des combats privés de MMA sur un bateau, auxquels certains combattants français ont participé. »

Fake de l’homme viril

De son côté, Isabelle Gaignon préfère éviter d’entrer dans des considérations politiques. « La communication, c’est un art difficile, conclut-elle. Pour des passionnés comme nous, ce n’est pas ça qui va faire la promotion de la boxe. J’espère qu’il a d’autres talents. En tout cas, il fait parler de lui. »

Macron apparaît vêtu d’une chemise ouverte sur son torse poilu, sur un cliché de Soazig de la Moissonnière. (Posté le 17 avril 2022.) 
Problème : les poils du montage grossier débordent sur la chemise !

Autre motif de grogne pour la féministe Sandrine Rousseau indisposée par les machos. Et celui qui travaille fort à l’effacement de son image d’homme trouble en rajoute régulièrement. Or, le man spreading qui charactérise les hommes, vulgaires et vautrés dans un canapé, supposés chargés en testostérone:

Des critiques cinglantes dans la presse anglo-saxonne

Et l’ampleur des commentaires suscités par cette photo ne s’arrête pas là, car la presse anglaise elle-même a fait ses choux gras de cette « affaire ». « The Daily Telegraph » a publié la photo de Macron en Une de son journal et affirmé qu’il s’agit là de « l’ultime démonstration de la virilité ».

Le « Daily Mail » a, lui, mis en ligne un article intitulé « Macron, le grand narcissique » dans lequel ses journalistes écrivent que « la séance photo pugiliste de Macron n’est que la dernière d’une campagne de plusieurs années visant à dépeindre le chef de l’Elysée comme un représentant fringant, capable et admirable. Il s’agit d’un jeu de relations publiques autoglorifiant qui semble avoir été directement tiré du manuel de Vladimir Poutine lui-même. »

Pour Djihene Abdellilah aussi, l’opération de communication est plutôt ratée. « L’image est maladroite, résume-t-elle. “Doucement, frère”, comme disent les mecs dans les salles de boxe. Le jour où il ira vraiment dans une salle et pas dans un cours privé  avec un coach privé, dans un endroit fermé et sans opposition , son regard sur la boxe va changer. »

Car là où les commentateurs français et anglais de cette photo se rejoignent, c’est dans l’interprétation qui peut en être faite, publiée une semaine seulement après que Macron a affirmé que « si nous laissons l’Ukraine perdre [la] guerre, alors la Russie menacera certainement la Moldavie, la Roumanie et la Pologne ».

En pleine campagne pour sa réélection, Emmanuel Macron avait déjà enfilé les gants de boxe à Saint-Denis en 2022.
En pleine campagne pour sa réélection, Macron avait déjà enfilé les gants de boxe à Saint-Denis en 2022. 
AP/SIPA / © Francois Mori

De son côté, la BBC, qui consacre également un article à ces clichés, écrit : « Il a d’abord montré ses muscles sur l’Ukraine. Aujourd’hui, Macron est allé plus loin en publiant des photos de lui frappant un punching-ball avec des biceps bombés, démontrant sa force dans l’action ». Avant de trouver son nouveau sobriquet au président : « Rocky ».

En vrai ?

Aya Nakamura divise la France : est-elle son image la plus consensuelle et vraie?

Une majorité de Français ne se reconnaît pas en cette représentante des quartiers

Et pourquoi pas Bilal Hassani pour incarner une autre minorité ? Un sondage Elabe pour BFM montre que Aya Nakamura est encore une mauvaise idée de Macron selon 49 % des Français: tous racistes ? Seulement 21 % l’approuvent. Depuis quinze jours, la chanteuse malienne – française depuis le 30 avril 2021 – est partout: sa représentativité, son inadéquation avec la cérémonie ou sa maltraitance de la langue française sont au cœur du débat politique. Fallait-il nécessairement un artiste de couleur? Les partisans de Aya Nakamura ne voient que racisme et arrogance de la majorité blanche face à ce choix du disruptif Macron, sans conscience que le choix d’une femme sacrifie par ailleurs, à nouveau, au féminisme ambiant et que les chanteurs d’expérience sont ringardisés par sexisme mâtiné de jeunisme et d’universalisme. Jul a été le chanteur le plus écouté en France en 2023, devant Ninho et Gazo.

Macron a-t-il de surcroît sacrifié au mercantilisme ? Benjamin Biolay a d’ailleurs poussé un gros coup de gueule sur RTL. « Je trouve ça dingue, cette jeune femme a un talent monstre, c’est notre artiste la plus vendue à l’étranger. » Un amalgame ! Certes, c’est un produit Warner Music France et son PDG, Alain Veille, est monté au créneau pour défendre son tiroir-caisse. Aya Nakamura est la seule femme dans le top 20 des albums les plus écoutés en 2023 : à la 14e place, en France, sur un titre, avec son album Dnk, faisant référence à son vrai nom de famille, Danioko. Quel rang dans le monde ?

Pour comprendre cette omniprésence, il faut remonter au jeudi 29 février dernier. Le journal L’Express publie alors une enquête fouillée sur « Les exigences secrètes d’Emmanuel Macron pour les JO. » On y apprend que le président de la République s’intéresse de très près à la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain.

Il aurait reçu Aya Nakamura à l’Elysée mi-février pour en discuter avec elle et lui proposer de participer à la fête, pourquoi pas en chantant Edith Piaf. La si perspicace ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’y est collée.

« Peu importe comme on vous aime, chère Aya Nakamura, foutez-vous du monde entier [auquel elle est censée s’adresser…]. Avec vous », a-t-elle partagé sur X. Lapidaire, le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, PS, a dénoncé une « attaque ignoble ». Depuis, ni l’entourage du président, ni la chanteuse n’a démenti une éventuelle performance de l’artiste « francophone » la plus écoutée dans le monde.

Née à Bamako, elle utilise dans ses textes un argot ivoirien très parlé dans certains quartiers et elle ne fait donc pas la promotion de la langue française. Le président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, a confié qu’il n’est guère emballé par le projet. « Ça n’aurait pas été mon choix, même pour chanter Edith Piaf, a déclaré Gérard Larcher. Quand je regarde le texte de ses chansons, je trouve qu’on est assez loin de la représentation de notre pays… » Dans « Djadja » – qui signifie menteur –, Aya Nakamura s’adresse à un daron qui la drague et la calomnie : « Oh Djadja / Y a pas moyen, Djadja / J’suis pas ta catin Djadja, genre / En catchana baby, tu dead ça… » Interrogée en 2018 sur Canal+, l’artiste avait confirmé que catchana était un mot d’argot en lien avec le sexe. Et Gérard Larcher de faire valoir que cette « ode à la levrette » par Aya Nakamura ne serait peut-être pas du meilleur goût pour l’ouverture des JO 2024… Mais, en même temps, c’est un homme de droite !

Offensive des réactionnaires ?

C’est là que naît la polémique. L’idée de faire chanter l’interprète de « Djadja » ou « Pookie » hérisse les amateurs de chanson française, brocardés en réactionnaires, d’extrême droite, of course…

Comme elle veut faire respecter ses lois, la droite veut protéger la langue française, y compris dans la chanson, preuve qu’elle est opposée à la torture :

Cette désapprobation, qui a atteint son pic le week-end du 10 mars, indispose les intolérants d’extrême gauche, la qualifiant de raciste puisque la chanteuse est noire. Eric Zemmour ose l’évoquer lors de son premier grand meeting de campagne pour les élections européennes. « Les bébés votent Mozart, pas Aya Nakamura », résume-t-il en substance, après un long développement sur les appétences musicales des fœtus du monde entier.

Réaction du journaliste sportif Fred Hermel :

Qui c’est, ce progressiste, sur Red radio, radio lycéenne de l’Académie de Créteil, constituée de Imane M. – Hajer S. – Assia L. – Amélie M. – Kaïna I. – Maryam E. – Léonie S. – Gebril M., pour qui l’avenir de la musique en France est dans le métissage ?

Autre chose, Mme la ministre de la Culture ?

«Le kérosène, c’est pour brûler les flics et les fachos», hurlaient des néo-féministes

Une journée internationale du droit des femmes plus politique qu’humaniste

Dans l’extrait vidéo, on entend la voix au microphone poursuivre la menace en mentionnant une autre cible. Certains entendant « pour brûler les flics et les patrons », d’autres « pour brûler les flics et les fachos ». Sollicité sur ce point, le ministère indique qu’il reviendra à la justice de statuer sur la teneur exacte des propos.

Plusieurs vidéos relayant ces slogans ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Elles montrent aussi que des activistes brandissaient des drapeaux palestiniens, ce que les féministes pro-israéliens se sont abstenus de faire. Le secrétaire général d’Unité SGP Police, Grégory Joron, a signalé dimanche matin, selon le syndicat de police, ces appels au ministre, qui a décidé de saisir la justice.

Darmanin saisit la justice après des propos tenus lors de la manifestation du 8 mars

Le ministre de l’Intérieur a qualifié de «scandaleux» les propos tenus par des participants à la mobilisation pour la journée internationale du droit des femmes.

Gérald Darmanin a décidé dimanche de saisir la justice après des appels à tuer des policiers entendus dans la manifestation féministe du 8 mars à Paris. «Le kérosène, c’est pas pour les avions, c’est pour brûler les flics», ont scandé des manifestantes lors de ce rassemblement dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.

Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), Gérald Darmanin qualifie ces propos de «scandaleux»«Je saisis le procureur de la République de Paris», écrit-il en ajoutant: «Tout sera mis en œuvre pour retrouver les responsables de cette incitation à commettre un crime».

De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles lors de cette mobilisation du 8 mars qui, originellement organisée pour les droits des femmes, a été ternie par des tensions antisémites. Dans le cortège figuraient des militantes de l’association « Nous vivrons », créée après les massacres de juifs par des terroristes du Hamas sur le sol d’Israël, le 7 octobre, pour dénoncer les viols et violences sexuelles commis par les commandos de l’organisation islamiste. Des invectives ont été échangées entre les deux groupes, mais sans intervention des forces de l’ordre.

A leurs slogans «Libérez les otages» ont répondu ceux du collectif «Palestine vaincra» lancés par d’autres manifestants et dont le ministère de l’Intérieur annonça la dissolution (avec le Comité action Palestine) en conseil des ministres, le 9 mars 2022.

Les couacs de la cérémonie d’inscription de l’IVG dans la constitution

Le candidat “disruptif” poursuit son travail présidentiel de sape

Macron fait appel à une chanteuse rebelle pour interpréter La Marseillaise: Catherine Ringer ne manque pas de détourner l’hymne national…

Catherine Ringer se dégage des tentatives de palpations de Macron

Une attitude machiste inappropriée en contexte féministe:

Macron se veut banquier subversif…

Dernier exemple en date, le choix de la farouche Catherine Ringer pour une Marseillaise atypique qui ferait parler de lui. Il faut savoir que la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël (PACBI) a fait pression sur cette juive pour qu’elle annule son concert de l’apartheid du 19 décembre 2019 au Barby Club à Tel Aviv.

Pendant les massacres israéliens de 2014 à Gaza, qui ont tué plus de 2.200 Palestiniens, dont plus de 500 enfants, Barby a fait des t-shirts et les a distribués gratuitement aux forces armées israéliennes en uniforme avec le logo du club et le slogan « Allez vous faire foutre, nous sommes d’Israël ».

Catherine Ringer commente la scène de harcèlement :

Marche féministe du 8 mars

La Journée internationale des droits des femmes a réuni des dizaines de milliers de manifestants

Mais des bagarres ont éclaté, du fait de l’intolérance de l’extrême gauche.

Le collectif « Nous vivrons » est en lutte contre le racisme et la xénophobie, pour porter une voix juive républicaine et ne plus laisser les extrêmes occuper tout l’espace médiatique et public parce qu’il ne leur appartient pas. Las !

Dessin de Joann Sfar,
en réaction
à l’attaque du Hamas
contre Israël 

Des militants d’extrême gauche repoussent des féministes israéliennes :

La polygamie était-elle visée ?

Des stickers dédiés aux otages du Hamas sont arrachés :