Ukraine: quand Macron se vantait d’avoir amorcé la désescalade

Zelensky, instrumentalisé par Biden contre Poutine

Le président US Joe Biden recevant le président ukrainien Volodymyr Zelensky (Maison Blanche, le 1er septembre 2021): cinq mois plus tard, l’Ukraine était envahie

Début février 2022, la mission diplomatique atlantiste de Macron s’était achevée à Berlin. De retour de Moscou et de Kiev, le président-tournant de l’UE dîna avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le président polonais Andrzej Duda, pour rendre compte de sa mission de paix pour la sauvegarde de l’Ukraine et de l’Europe. Résultat, la guerre a éclaté le 26 février et, trois mois plus tard, malgré la guerre et les représailles russes sur la France, Macron se prend toujours pour notre « protecteur »…

Emmanuel Macron en était convaincu, début février: sa tournée diplomatique en Russie et en Ukraine a permis d’amorcer la désescalade dans le conflit ukrainien. Le croit-il encore? C’est fort probable. Pourtant, à Moscou, le président russe Vladimir Poutine n’avait pris aucun engagement sur un éventuel retrait des troupes russes massées autour de l’Ukraine. A Kiev, le président français rencontra son homologue showman ukrainien pendant 3 heures. Volodymir Zelensky évoqua un prochain sommet en format Normandie, un format qui regroupe son pays l’Ukraine, la Russie, la France et l’Allemagne. Macron était arrivé en fin de journée à Berlin pour rendre compte de sa tournée au chancelier allemand Olaf Scholz et au président polonais Andrzej Duda. Les trois dirigeants du « Triangle de Weimar » veulent afficher leur unité face à Vladimir Poutine. Et, le soir, le chef de l’Etat français appela à un « dialogue exigeant avec la Russie«  pour obtenir la paix en Ukraine. 

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Macron, rattrapé par sa vantardise

Après 5h30 d’entretien, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron avaient donné une conférence de presse commune, un lundi soir, largement dédiée à la crise ukrainienne. Toujours novice en diplomatie malgré ses errances tonitruantes au Liban où il n’a rien appris, le chef de l’Etat s’était dit «rassuré» par son homologue russe qui aurait, lui, promis de tout faire «pour trouver des compromis».

Vladimir Poutine a été le premier à prendre la parole et à répéter ses exigences pour amorcer une désescalade des tensions en Ukraine à la condition de «la non-expansion de l’OTAN, du non-déploiement des systèmes de combat sur la frontière russe», a redit le président russe.

Or, l’OTAN, aux mains des USA de Joe Biden, président septuagénaire figé dans la « guerre froide », recherche l’écrasement de l’ex-URSS. «En repositionnant son infrastructure militaire à côté de la frontière russe, l’OTAN » bloque toute amorce de désescalade et « se croit capable de nous faire la leçon, où et comment nous devons déployer nos forces, et exiger de nous de ne pas organiser les manœuvres prévues», a poursuivi Vladimir Poutine dénonçant «une politique russophobe». En travaillant à l’installation de l’OTAN aux frontières russo-ukrainiennes, avec la complicité de Zelensky, président ukrainien, à qui Biden fait miroiter une possibilité d’adhésion, «l’OTAN est une menace contre la Russie», a-t-il souligné. Une agressivité antérieure à l’invasion russe de l’ancienne république soviétique.

«L’OTAN est une menace contre la Russie, » explique Vladimir Poutine

De son côté, en affichant l’illusion de sa capacité personnelle à convaincre par le verbe, Macron s’est montré à la fois présomptueux et confiant sur la poursuite du dialogue. «Le président Poutine m’a assuré de sa volonté de maintenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine», a-t-il clamé, incapable de réaliser qu’en apparaissant clairement comme petit télégraphiste de Biden, il perdait toute crédibilité.

Quelle confiance accorder à un président français ambigü dont l’ex-ministre de la Défense du président Hollande et ministre de l’Europe et des Affaires étrangères – et aussi du commerce extérieur exposé aux représailles russes – , l’ex-socialiste (élu à la tête d’une alliance PS-PCF-PRG-Les Verts-UDB lors des élections régionales de 2004), Le Drian, se montre menaçant, rappelant que l’OTAN est une « alliance nucléaire ».

« Une déclaration forte, » applaudit la presse hexagonale. Sur le plateau de TF1 le jeudi 24 février, ce Le Drian répliquait à l’évocation par le président russe aux nations qui s’opposent au conflit du risque de « conséquences que vous n’avez encore jamais connues ». Une phrase que certains ont interprétée comme une menace de recours à l’arme nucléaire.

« Je pense que Vladimir Poutine doit aussi comprendre que l’Alliance atlantique est une alliance nucléaire », avait rétorqué le ministre des Affaires étrangères de Macron.

Macron, interlocuteur internationnal démonnaitisé

Proximité toute relative…

Diplomate agressif au Liban et en Russie, Macron a également qualifié le président russe de « dictateur » dans une sortie particulièrement disqualifiante. Le teckel a également promis des sanctions économiques qui allaient frapper « au cœur » la Russie, donc son peuple. Une solution qu’il estimait alors plus « efficace sur le long terme » qu’une intervention militaire en Ukraine.

Siège du KGB à Minsk

Persuadé de son efficacité efficience (langue macronarde empruntée à l’américain) Macron assura avoir noté des «éléments de convergence» avec la Russie et indiqué que les discussions devaient désormais se poursuivre entre les différentes parties. «Nous devons construire l’Europe avec la Russie», avait-il lancé, péremptoire, avant d’insister sur la nécessité de mettre en oeuvre les accords de paix de Minsk, qui avaient pour objectif de mettre fin au conflit qui ravageait l’Est du pays: les deux (Minsk I, en 2014 et Minsk II, en 2015, entre l’Ukraine et ses séparatistes prorusses du Donbass) ou le dernier d’entre eux ? En effet, ils prévoyaient aussi une réforme constitutionnelle en Ukraine, des élections à Donetsk et Lougansk, les deux régions tenues par les séparatistes russophones et orthodoxes. Et il était prévu que celles-ci restent sous pavillon ukrainien. Avancer sur le terrain de ces accords pourrait constituer une porte de sortie à la crise, espérait pourtant l’Elysée qui ne doute jamais de rien, car Poutine n’était pas partie prenante à Mink, en Biélorussie, et où se dresse encore le siège monumental du KGB et Moscou n’est en rien engagé par ces protocoles. Pour la Russie, ils sont nuls et non avenus.

Le petit grand homme français a rendu visite au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Avant cette conférence de presse, Joe Biden s’était entretenu avec le chancelier allemand Olaf Scholz. Si la Russie envahit l’Ukraine, « il n’y aura plus » de gazoduc Nord Stream 2, a averti le président amércain.

Dans les premières minutes de son dialogue avec Poutine, Macron avait dit cet après-midi sa volonté d’«amorcer» une «désescalade» dans la crise russo-occidentale au sujet de l’Ukraine. Son homologue russe a de son côté salué les efforts français « pour résoudre la question de la sécurité en Europe. »

Sur Twitter, Macron avait dévoilé une vidéo montrant le début de la conversation entre les deux hommes, placée sous le signe du tutoiement.

Après plusieurs échanges avec ses homologues américain, allemand, ukrainien ou encore polonais, Macron avait choisi de prendre les devants en se rendant directement au Kremlin.

Premier chef d’Etat occidental à rencontrer en personne Vladimir Poutine depuis le début de la crise, Macron souhaitait avant tout empêcher une incursion russe en Ukraine qui mettrait le feu aux poudres.

La question de la sécurité russe «légitime»

«Il faut être très réaliste. Nous n’obtiendrons pas de gestes unilatéraux mais il est indispensable d’éviter une dégradation de la situation avant de bâtir des mécanismes et des gestes de confiance réciproques», avait-il commenté dimanche auprès du JDD.

Selon lui, «l’objectif géopolitique de la Russie aujourd’hui n’est clairement pas l’Ukraine, mais la clarification des règles de cohabitation avec l’Otan et l’UE».

Macron se rêva dans un premier rôle

Le président Macron a reçu son homologue russe Vladimir Poutine dans sa résidence d’été
pour un entretien bilatéral avant le sommet du G7, en août 2019.

Hyperactif sur la scène diplomatique pendant plusieurs semaines, le chef de l’Etat voulut redorer son image, ressortant sa stratégie de l' » en même temps  » pour redresser la position de la France – ni pro-Kremlin, ni totalement atlantiste – et prolonger son rôle de médiateur, au titre de président-tournant de l’UE.

Vladimir Poutine, qui a déjà échangé trois fois avec le président français depuis le début de la crise, semblait voir en Macron un interlocuteur pertinent. «Je veux avoir une conversation de substance avec toi, je veux aller au fond des choses», lui aurait glissé le maître du Kremlin lors d’une conversation téléphonique, si l’on en croit l’Elysée.

Alors que la France préside depuis le 1er janvier 2022 et pour six mois le conseil de l’Union européenne, Macron cherche à replacer l’Europe au centre des négociations. Mais le problème, c’est l’OTAN.

Le camarade Poutine et Macron, au fort de Brégançon (août 2019)

Avant l’entrée en scène de Joe Biden, Poutine évoquait à Brégançon « un optimisme prudent » sur le dossier des régions séparatistes prorusses, après ses contacts avec le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky. Au cours d’une conférence de presse avant sa rencontre avec le président Macron, le chef de l’Etat russe avait déclaré : « Je vais parler (avec Emmanuel Macron) de mes contacts avec le nouveau président ukrainien. Il y a des choses qui sont dignes de discussions et qui provoquent un optimisme prudent« .

Puis Macron souhaita que les conditions soient réunies rapidement pour organiser « dans les prochaines semaines » un sommet en format « Normandie » (France, Russie, Ukraine et Allemagne) sans les USA, pour résoudre le conflit dans l’Est de l’Ukraine. « Les prises de position, les choix qui ont été faits par le président (ukrainien Volodimir) Zelenski sont un vrai changement« , avait estimé Macron avant un entretien avec Vladimir Poutine, au Fort de Brégançon, dans le Var. « 

C’était sans compter avec la volonté de réglement de comptes de Biden, arrivé en 2021

Lien 25/01/2022

Dans ce jeu complexe, la France comptait sur l’Allemagne pour raviver les négociations du format dit «Normandie», au point mort depuis dix-huit mois, les pourparlers sur l’application des accords de Minsk (signés en 2014 et 2015) avaient été relancés le 26 janvier dernier à Paris. Et les affrontements militaires, le 24 février 2022.

Une députée LREM, épinglée pour des notes excessives de frais inappropriées

Coralie Dubost, qui aurait utilisé des fonds publics pour ses dépenses personnelles, rejette la faute sur ses collaborateurs. 

La profiteuse épinglée
est présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale

« A l’insu de son plein gré », la députée de l’Hérault aurait multiplié des dépenses non liées à son mandat, en se servant de son enveloppe allouée par l’Assemblée.

Une nouvelle polémique dans les rangs de la majorité. La députée LREM Coralie Dubost a été épinglée pour sa gestion humaine de certains collaborateurs et l’utilisation dispendieuse de ses avances de frais de mandat, ce qu’elle conteste, selon une enquête publiée vendredi 29 avril dans Mediapart, qui est basée notamment sur un rapport dont l’Agence France-Presse a eu connaissance.

Selon ce rapport d’un cabinet de ressources humaines transmis au printemps 2021 au déontologue de l’Assemblée nationale, d’ex-collaborateurs de Coralie Dubost lui reprochent de leur avoir imposé « des tâches relevant de la sphère personnelle », des propos et comportements « dévalorisants », mais aussi un « conflit de valeurs » ou « éthique » en particulier sur l’utilisation de ses avances de frais de mandats.

Il est notamment question de « dépenses vestimentaires mensuelles selon une fourchette allant de 1 500 à 2 000 euros » ou « de frais de restaurants très importants », expose le rapport. Selon Mediapart, la députée de l’Hérault a par exemple dépensé jusqu’à 3 300 euros en habillement et accessoires au mois d’octobre 2018. « Il y a des tenues mandat et les tenues perso […] , je ne mets pas les mêmes affaires dans ma vie perso et dans ma vie de mandat », a affirmé Coralie Dubost à Mediapart.

L’ex-compagne du ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est placée aux abonnés absents.

La révolte gronde sur certaines plateformes internet

« Ils nous saignent à blanc »

Nombre de commerçants pensaient avoir trouvé la perle rare avec Etsy, le site d’e-commerce spécialisé dans les créations artisanales. Cinq ans plus tard, le vendeur en ligne vient grossir les rangs des déçus et en colère par les conditions d’utilisation de la plateforme.

« Nous avons été attirés par le côté ‘petits commerces, faibles commissions, bonne place de marché’, mais une fois que nous nous sommes bien installés, ils ont commencé à resserrer leur étau et à nous saigner à blanc », a indiqué le trentenaire, qui gère son magasin en ligne depuis Glasgow (Ecosse).

Plate-forme internationale de vente d’articles uniques et créatifs basée à New York, Etsy revendique plus de 5 milliards de ventes annuelles, avec 5 millions d’utilisateurs et 90 millions d’acheteurs.

Elle a récemment provoqué la fureur de ses vendeurs en augmentant les frais prélevés sur chaque transaction (à 6,5% au lieu de 5%).

Plus de 10.000 d’entre eux ont décidé de fermer boutique pendant une semaine, à partir du 11 avril, pour une « grève » d’un nouveau genre.

Kristy Cassidy, une vendeuse de vêtements gothiques et de robes de mariées de Rhode Island (Etats-Unis), a mené l’offensive contre la nouvelle politique d’Etsy.

« Plutôt que de récompenser les vendeurs, dont le travail lui a permis de devenir l’une des entreprises tech les plus profitables au monde, Etsy nous arnaque, nous ignore, et adopte une attitude condescendante », a-t-elle déclaré dans une pétition en ligne, qui revendique aujourd’hui plus de 80.000 signatures.

Des vendeurs du monde entier ont rejoint son appel, certains accusant la plateforme d’autoriser l’arrivée massive d’objets fabriqués en ateliers, ou d’imposer un coûteux système de surveillance.

« Quand nous comparons nos commissions à celles des autres plateformes… nous pensons être équitables », a répondu mi-avril au Wall Street Journal le patron du groupe, Josh Silverman.

« Appropriation et surveillance »

La plateforme de partage de vidéos Vimeo a connu la même colère de ses utilisateurs quelques semaines plus tôt, après une hausse des prix, ou chez ceux de la plateforme OnlyFans, connue pour ses contenus sexuellement explicites.

Le géant de la vente en ligne Amazon a eu lui aussi d’innombrables conflits avec ses vendeurs. Selon une récente enquête en Allemagne, près de 80% d’entre eux se déclaraient insatisfaits de leur relation avec l’entreprise.

Über fait face lui aussi à des mutineries: en Inde, les chauffeurs refusent actuellement de mettre l’air conditionné pour protester contre la hausse du prix de l’essence et les tarifs bas des courses.

« Nous entrons maintenant dans une période de révolte et de rébellion », affirme Vili Lehdonvirta, professeur à l’université d’Oxford, qui s’attaque au pouvoir des plateformes dans un livre à venir, « Cloud Empires » (Les empereurs du cloud). Pour lui, beaucoup de ces mouvements ont peu de chance de succès à court terme, mais à long terme, la perspective est moins certaine.

Selon Vidi Lehdonvirta, le comportement d’Etsy a un petit air de déjà vu, chez Amazon ou eBay par exemple.

Les plateformes créent un espace protégé où vendeurs et acheteurs peuvent se retrouver, avec des garanties en matière de sécurité et de standards de qualité. Et puis leur domination devient trop forte.

Au think-tank allemand Iza, le spécialiste du marché du travail Werner Eichhorst estime que des entreprises comme Etsy, Über, ou les livreurs de repas Deliveroo, ont des modèles « très ambigus » qui leur permettent d’exercer « un pouvoir complet d’appropriation et de surveillance » sur leurs utilisateurs.

Pour lui, les investisseurs dans Etsy – cotée depuis 2015 à la Bourse de New York – semblent plus intéressés par les profits que par le bien-être des vendeurs, et il ne serait pas forcément surprenant qu’Etsy augmente encore sa commission.

Les deux observateurs invitent toutefois les plateformes à être prudentes, car leurs vendeurs peuvent décider de partir ailleurs, ou de fonder des coopératives. « Elle peuvent réussir à monter la pression très doucement, mais si elles semblent s’affranchir des normes ou font quelque chose de choquant, alors les gens se révoltent », affirme Vidi Lehdonvirta, laissant entendre que Etsy se trouvait dans cette situation.

«Ce sont des cons»: Macron insulte Edouard Philippe et Horizons, cette fois

Les Français ont réélu un président vulgaire: sa part d’humanité ?

Le 14 avril lors de la venue de Macron au Havre, dont son ancien Premier ministre, Edouard Philippe, est le maire. 

Brutalement, Emmanuel Macron renvoie son ancien premier ministre dans les cordes, faisant savoir qu’il peut se brosser : le parti d’Edouard Philippe n’aura aucune circonscription.

Le parti d’Edouard Philippe menace en effet de présenter des députés Horizons face à LREM en juin prochain. Il est donc la cible de toutes les attaques en macronie.

Le président réélu y voit une insolence et ça barde en macronie. Edouard Philippe, qui n’a pas sauté de joie à l’annonce d’Emmanuel Macron de créer un grand parti dans lequel il lui faudrait fondre son Horizons. Du coup, les discussions avec Richard Ferrand et son équipe en charge de distribuer les circonscriptions pour les législatives sont tendues. Et Philippe craint de ne pas obtenir ce qu’il souhaite. Ce qui n’émeut pas grand monde au sommet de l’Etat. «J’ai l’impression qu’ils ont envie de lui rouler dessus et c’est tant mieux. C’est un gros connard. Il fait semblant de nous soutenir et derrière il nous chie dans les bottes», lance-t-on dans l’équipe d’un ministre qui entend bien le rester.

La promesse d’amendement et de bienveillance avancée par Macron & Cie se fracasse donc déjà contre les ambitions de l’ex de Matignon, bien décidé refaire surface.

« Il a fumé les vapeurs du port du Havre », a dédaigneusement lâché Macron avant les législatives

Le 14 avril lors de la venue d’Emmanuel Macron au Havre, dont son ancien Premier ministre, Edouard Philippe, est le maire. 

Les investitures pour les législatives de juin sont un enjeu capital pour l’avenir du parti Horizons et de son chef. Le président de la République s’en serait offusqué au point de signer leurs arrêts de mort.

« Aucune circonscription pour Horizons, ce sont des cons« , aurait asséné Macron, selon un visiteur du soir mentionné par la station. Il était interrogé sur les investitures possibles pour le parti de l’ancien premier ministre, avec qui il devrait respecter un pacte de non-agression. 

Lien PaSiDupes: Lucchini et Bigard et Macron, insultés par François Cluzet

« Il me doit tout, il pense qu’on est égaux ? », s’indigne l’arrogant

Avant de se montrer encore plus virulent à l’égard de son ancien collaborateur. « Il me doit tout, il pense qu’on est égaux ? « , aurait poursuivi le président réélu. Lien PaSiDupes: Edouard Philippe ferait un meilleur président que Macron, selon un sondage Odoxa.

Les tensions entre les deux hommes couvent depuis un moment. « Le seul qui nous casse vraiment les c***lles, c’est Edouard Philippe. Mais lui, on va le buter« , aurait signalé un proche du président, cité dans L’Obs

« Il a fumé les vapeurs du port du Havre, » raille Macron

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Le maire du Havre n’aurait pas eu un geste pour féliciter Emmanuel Macron de sa victoire, rapporte Le Parisien. « Ça va encore le mettre de bonne humeur », s’en serait amusé un proche du président. De son côté, Edouard Philippe pourrait être tenté par la dissidence. « Je ne me sens pas tenu par un deal, quand je ne suis pas autour de la table », aurait lâché Edouard Philippe lors d’un bureau politique.

Législatives 2022 : les socialistes en marche vers Canossa avec LFI

La direction du PS entraînera-t-elle sa base à l’extrême gauche et dans l’islamo-gauchisme?

La droite du PS est passée à Macron, sa gauche à Mélenchon: le Parti socialiste était à l’état gazeux, il est désormais virtuel.

Le Parti socialiste, le Parti communiste, les écologistes et les Insoumis travaillent à un accord pour présenter des candidatures communes aux législatives. Or, vendredi 29 avril, par communiqué, le Parti socialiste a même indiqué qu’il acte des points de convergence avec La France insoumise en vue des élections législatives des 12 et 19 juin prochains. «Faisons la démonstration de notre sens des responsabilités», a déclaré le parti. Une rencontre entre les deux formations politiques doit se tenir dans la matinée.

Après plusieurs jours de négociations, les deux partis de gauche en sont toujours aux déclarations creuses en langue de bois, se disant sur la voie d’une entente pour faire naître «une nouvelle espérance en construisant, à l’occasion des élections législatives, un large rassemblement de la gauche et de l’écologie». Le tout autour «d’un pacte pour la justice sociale et écologique». Les négociateurs préparent ainsi les esprits à l’humiliation socialiste.

« En même temps », les cadres du PS tentent de faire illusion en assurant qu’ils pèsent sur les négociations. Ils ont en effet tenu à corriger ce qui avait été présenté dans un premier temps comme une souscription aux propositions des Insoumis : « Il ne s’agit en aucun cas d’un accord avec LFI. C’est un document qui acte des points de convergence mais il reste des désaccords à lever sur les plans programmatique, stratégique et électoral. Ce ne sont pas les bases de la France insoumise mais des sujets que nous avons identifiés comme étant des combats communs à nos deux partis».

En phase avec la droite nationale sur la stratégie de «désobéissance» aux traités européens

Le parti de Jean-Luc Mélenchon avait formulé douze marqueurs programmatiques à prendre en compte. Augmentation du smic à 1.400 euros, instauration de l’objectif du droit à la retraite à 60 ans, planification écologique, VIe République, abrogation des «dispositions régressives introduites dans le Code du travail par la loi El Khomri», rétablissement de l’ISF, inscription dans la Constitution du crime d’écocide…

Dans son texte de quatre pages, le PS fait part de positions favorables à la majorité des mesures réclamées par les Insoumis. Même sur la stratégie de la «désobéissance» aux traités européens, les socialistes lâchent du lest. Ils estiment que «la mise en œuvre» du programme amènera «à ne pas respecter certaines règles». «Nous ne serons ni les premiers, ni les derniers à le faire», jugent-ils, tout en mettant en garde contre «une fracture entre la France et l’Union européenne».

Ainsi, le PS évoque un «programme partagé, fondé sur la recherche réelle des convergences» et qui doit être «le gage d’une volonté réelle de gouverner ensemble au service des classes populaires et moyennes de ce pays». «Il n’a pas vocation à faire disparaître l’identité et l’histoire politique des uns et des autres», est-il précisé dans ce communiqué.

Invité sur Europe 1, le député LFI Alexis Corbière s’est félicité de ce pas en avant. «Le PS a répondu aux points qui, pour nous, étaient importants pour engager une discussion politique», a-t-il affirmé. «C’est grâce à notre volonté politique que tout ça peut avoir lieu», a-t-il ajouté.

Accord les Verts-LFI ? « J’ai bon espoir que les négociations aboutissent dans les heures qui viennent », déclare Julien Bayou (EELV)

Cette avancée devrait aussi accroître la pression sur les écologistes, avec lesquels les discussions ont été davantage tendues ces dernières heures. Sur France 2, Julien Bayou s’est montré optimiste en disant avoir «bon espoir que les négociations aboutissent dans les heures qui viennent et pourquoi pas un 1er mai commun en soutien aux syndicats». Selon lui, l’enjeu est celui d’une «plateforme commune sur l’essentiel : les salaires, les pensions, le climat, la biodiversité, l’autonomie de la jeunesse.» Le secrétaire national des Verts a dû en revanche mettre de côté l’Europe et la politique internationale, sur lesquelles les deux partis ont des approches différentes. «Il peut subsister des désaccords. L’important, c’est d’être clair et cohérent et franc devant les électeurs et électrices», a-t-il fait valoir.

La récession économique guette la France, met en garde l’INSEE

L’économie française est à plat (0 %) au premier trimestre

On parle de récession lorsque l’activité économique d’un pays connaît un recul.

L’activité économique française a stagné au premier trimestre, avec une croissance nulle (0 %), du fait d’un recul de la consommation des ménages sur fond d’inflation et, moins de guerre en Ukraine que des sanctions russes en représailles à l’ingérence des Itaniens, au rang desquels Macron, selon une première estimation publiée vendredi par l’Institut national de la statistique. Cette estimation est bien inférieure aux attentes: l’INSEE avait prévu une croissance de 0,3 %, tandis que la Banque de France tablait sur une petite progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,25 %.

L’activité économique stagne ainsi nettement, après la croissance de 0,8 % enregistrée au quatrième trimestre de 2021 (chiffre révisé à la hausse de 0,1 point) et la forte reprise de l’ensemble de l’année dernière (7 %). Traditionnellement moteur de la croissance française, la consommation des ménages a reculé « nettement » au premier trimestre, indique l’INSEE, prenant en défaut les prévisions des économistes, qui s’attendaient à ce qu’elle résiste encore en début d’année.

L’inflation a ainsi atteint 4,5 % sur un an en mars.

Du jamais-vu depuis le milieu des années 1980. La vague Omicron très forte en janvier, la hausse des prix, en particulier de l’énergie, accentuée depuis les représailles de Moscou suite à la prise de parti de la France dans la guerre en Ukraine fin février ont ainsi contraint le pouvoir d’achat des ménages, notamment dans l’hébergement-restauration, l’habillement-textile ou l’alimentation.

L’investissement résiste encore, le commerce extérieur résiste orovisoirement un peu plus. La crise sanitaire toujours très présente en janvier a encore marqué la production de biens et services au premier trimestre (qui augmente de 0,5 %), avec une forte baisse de l’activité dans l’hôtellerie-restauration, les services d’éducation, « liée à la fermeture de certaines classes », et à l’inverse une amélioration dans les services de santé. La production de biens a, elle, accéléré, après deux trimestres de stabilité.

Pour l’instant, l’investissement résiste, mais se tasse, avec une progression de seulement 0,2 % au premier trimestre, grâce au tertiaire, les investissements en services informatiques en lien avec la numérisation croissante des entreprises. 

Enfin, le commerce extérieur se redresse à « un rythme toutefois moins soutenu que le trimestre précédent », prévient l’INSEE, avec une hausse de 1,5 % des exportations, quand les importations ont progressé de 1,1 %. La balance est excédentaire de fort peu…

Voilà une année que Michel Onfray diagnostique la récession économique actuelle, masquée le temps des campagnes électorales présidentielle et législative:

Macron, « bâtard » de Hollande, selon le député Ruffin, LFI 

Insulte ou image du coquin, sur France inter

Le député de la Somme s’attire les foudres des responsables LREM après ses propos tenus ce jeudi sur France inter.

Comment reconnaît-on un tir de barrage en Macronie? En deux mots: copier-coller. Ce jeudi 28 avril, plusieurs députés et responsables LREM ont exprimé leur indignation après le passage de l’élu insoumis François Ruffin sur France inter, dans un contexte où la Macronie ne retient pas ses coups contre Jean-Luc Mélenchon dans l’optique des élections législatives. 

François Ruffin photographié à l'Assemblée nationale en février 2020
François Ruffin photographié à l’Assemblée nationale en février 2020

“Aujourd’hui, il y a un drapeau de la gauche, qui est haut, qui peut briller, alors qu’elle pourrait ne plus exister quand on a eu cinq ans de Hollande, et que son héritier, son fils, son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité”, a déclaré le député de la Somme. Un ton qui a fait bondir au sein des élus macronistes, qui y voient une insulte directe adressée au chef de l’Etat, voire à ses électeurs. 

“François Ruffin choisit comme toujours la provocation et l’excès. Il reste au final fidèle à l’esprit de la France Insoumise: on insulte les vainqueurs (‘bâtard’), on méprise le vote des Français, on refait constamment le match. Indigne d’un élu de notre parlement”, a tweeté Christophe Castaner, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale. 

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“Monsieur Ruffin perd ses nerfs et insulte le Président de la République, mais aussi tous ceux qui l’ont réélu. Il abaisse encore le niveau du débat public. Mauvais perdant, la rancoeur l’égare”, a renchéri l’ancienne ministre, aujourd’hui eurodéputée, Nathalie Loiseau.

Histoire de s’assurer que le message ne passe pas inaperçu, plusieurs élus LREM ont publié exactement le même tweet à quelques minutes d’intervalle, laissant entendre qu’une consigne avait été donnée en interne pour marteler la critique: “Quand les Insoumis apprendront-ils à perdre dignement?”. Une méthode qui n’est pas sans rappeler celle utilisée par les équipes d’Éric Zemmour durant la campagne présidentielle.

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Une sortie de route racoleuse de l’ultra-gauche

François Ruffin persiste et signe en rappelant sur Twitter la définition du mot bâtard. « ‘Bâtard, n. m. : enfant illégitime’. C’est vrai, ce n’est pas juste : Macron est dans la droite lignée de Hollande. ‘Mon ennemi, c’est la finance’ [sortie de F. Hollande] a accouché d’un banquier à l’Elysée [bâtard métissé]. Avec la même politique : CICE, loi Travail, réforme des retraites et compagnie ».

La journaliste Léa Salamé avale sa salive, mais ne réagit pas à ce propos ambigü: son invité est un proche de Daniel Mermet, son camarade journaliste controversé de France Inter , lequel assume son idéologie de gauche radicale: si elle moufte, elle part.

Continuité des ruffinnades
(04 mai 2017)

Difficile de ne pas y voir une opération de communication en réaction aux appels du pied de la Macronie en direction des électeurs de gauche qui seraient déçus par l’accord (en cours de discussion) entre le PS et LFI. Sollicité par Le HuffPost après cette avalanche de critiques, l’entourage de François Ruffin a renvoyé vers le tweet publié par l’intéressé:

Vers une Chambre de renégats ralliés à Macron

Le jaune va si bien à Macron et ses débauchés

Macron m’a tuer:
le mystère élucidé de
la mort du système parlementaire

Le mouvement En Marche! de Macron remporterait la majorité absolue avec une avance confortable, entre 326 et 368 députés, selon la toute première projection des élections législatives après la présidentielle, contre 268 en mai 2021, ce qui paraît invraisemblable, vu son impopularité. Une centaine de députés RN feraient leur entrée à l’Assemblée. Un chamboulement de la Chambre « jaune horizon »?

L’enquête de Harris Interactive arrive après l’appel de Mélenchon à envoyer en masse au Palais Bourbon des députés de la coalition des gauches, L’Union populaire, qui imposerait à Macron de le nommer à Matignon comme premier ministre de cohabitation…

Harris Interactive riposte en voyant les Français accorder une large majorité à Macron au lendemain de l’annonce-choc de Mélenchon au lendemain du second tour de l’élection présidentielle. Dans le cas de candidatures indépendantes de chaque grande force politique, la majorité actuelle (La République en Marche, le MoDem et Horizons) remporterait entre 328 et 368 sièges, soit la majorité absolue de l’Assemblée nationale.

Face à ce conglomérat majoritaire, les cartes seraient totalement rebattues dans les rangs de l’opposition avec l’arrivée possible d’une centaine de députés Rassemblement nationale au Palais Bourbon (entre 75 et 105 députés, contre seulement 8 actuellement). A l’inverse, Les Républicains, actuellement le groupe principal d’opposition à l’Assemblée nationale, verrait ses effectifs fondre, avec entre 35 et 65 députés contre 101 actuellement.

A gauche, un rééquilibrage s’effectuerait dans le sillage des résultats de la présidentielle: La France Insoumise de Mélenchon verrait son groupe doubler, passant de 17 députés à un groupe compris entre 25 et 45 députés, quand le Parti socialiste limiterait les dégâts en conservant de 20 à 40 sièges (28 actuellement). En revanche, le PCF (5 à 10 sièges) et les écologistes d’EELV (1 à 5 sièges) devraient se contenter des miettes et ne seraient pas en mesure de constituer leur propre groupe parlementaire (15 sièges).

Testée par Harris Interactive, l’autre hypothèse, celle de la constitution de trois grands blocs politiques, via des alliances électorales, à l’image de la tripartition héritée du premier tour de l’élection présidentielle. Dans ce cas, la majorité présidentielle – alliée à Les Républicains et l’UDI ! – remporterait également la majorité absolue dans un étiage similaire à l’hypothèse « sans accords », en élisant entre 326 et 366 députés.

Mais ce scénario des « alliances » bénéficierait en revanche à la gauche qui, unie, emporterait entre 73 et 93 députés, restant toutefois la troisième force politique du pays, derrière le bloc de droite et d’extrême droite constitué par l’alliance du RN, Debout la France et Reconquête ! qui obtiendrait entre 117 et 147 députés.

Les régionalistes, eux remporteraient de 3 à 7 sièges, sans différence avec le scénario de candidatures indépendantes.

Les grands équilibres politiques évoluent peu, au lendemain de l’élection présidentielle. Les deux forces finalistes du scrutin élyséen continuent de dominer le paysage politique français, avec 24% des électeurs qui souhaitent soutenir un candidat issu de la majorité présidentielle et 23% un candidat soutenu par le Rassemblement national.

Les mélenchonistes confirment leur troisième place, mais avec un score moins élevé qu’au premier tour de la présidentielle qui avait été marqué par un « vote utile » des électeurs de gauche.

Les écologistes (8%), Les Républicains (8%) et Reconquête, la formation d’Eric Zemmour (7%), sont au coude-à-coude.

Enfin, la situation reste compliquée pour les socialistes (5%) et les communistes (3%) qui pourront toutefois compter sur leur enracinement local pour tenter de sauver leurs groupes parlementaires respectifs.

Méthodologie: enquête réalisée en ligne du dimanche 24 avril après 20 heures au lundi 25 avril 2022. Echantillon de 2.343 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, dont 2.048 personnes inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes: sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région et comportement électoral antérieur de l’interviewé(e). Aide à la lecture des résultats détaillés: ▪  Les chiffres présentés sont exprimés en pourcentage. ▪  Les intentions de vote mesurent un rapport de force à un moment donné. Elles ne peuvent en aucun cas être considérées comme étant prédictives des résultats du scrutin. ▪  La marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 2,9 points.

Macron est-il le président le plus mal élu de la Ve République, depuis 1969 ?

Le compte n’est pas bon…

Le score réel de Macron est de 38,5%. Concrètement, 18.779.641 des 48.752.500 inscrits sur les listes ont voté pour lui: le président sortant n’a pas obtenu la majorité des votes des insrits.

Emmanuel Macron est-il le président « le plus mal élu » de la Ve République? C’est ce qu’ont affirmé des responsables insoumis dès le soir du second tour, suscitant la riposte de LREM qui a crié à la « fake news ». D’un point de vue purement arithmétique, tout dépend des critères retenus : avec 58,5% des suffrages exprimés, Macron a certes remporté une nette victoire à la présidentielle face à Marine Le Pen. Mais sa performance est nettement moins flatteuse si on prend en compte l’ensemble des personnes inscrites sur les listes électorales : seules 38,5% d’entre elles ont choisi le président sortant, soit le plus faible résultat depuis le scrutin très particulier de 1969. L’accusation a fusé avant même que ne soient connus les résultats définitifs : Emmanuel Macron serait le président « le plus mal élu » de la Ve République, a tranché Jean-Luc Mélenchon moins d’une heure après les premières estimations du second tour. Réélu avec 58,5% des suffrages exprimés (c’est-à-dire hors abstention, votes blancs et nuls), le président sortant « surnage dans un océan d’abstention, de bulletins blancs et nuls », a poursuivi le leader insoumis lors d’une brève allocution.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 24, 2022 L’assertion a été ensuite relayée et explicitée par plusieurs cadres de La France insoumise (LFI). Le député Alexis Corbière a ainsi souligné que le score de M. Macron tombait à « 38% » si l’on prend en compte la part de ses électeurs dans l’ensemble des personnes inscrites sur les listes électorales, qui inclut notamment les abstentionnistes.

Pour ce second tour, Mme Le Pen et M. Macron représenent à peine plus du tiers des électeurs inscrits. Les urnes ont parlé. Mme #LePen est battue. M. #Macron est le président le plus mal élu de la 5e République. #Melenchon3eTourhttps://t.co/WrQTDbGJhA

#Macron est le Président le plus mal élu de la Vème République, ce sont seulement 38% des électeurs inscrits qui ont voté pour lui. Il est minoritaire dans le pays et seulement 53% de ses électeurs ont voté pour lui en soutenant son projet. #Presidentielles2022#BFMTV

— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) April 25, 2022 Cette affirmation a, toutefois, été très rapidement contestée par les cadres de La République en marche (LREM), leur chef de file à l’Assemblée nationale Christophe Castaner dénonçant une « fake news » et brandissant d’autres chiffres pour circonscrire tout procès en illégitimité.

D’un point de vue purement arithmétique, tout dépend des critères retenus : si l’on s’en tient aux suffrages exprimés, l’indicateur qui sert à départager les candidats, Emmanuel Macron a certes remporté une nette victoire à la présidentielle face à sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen. Mais sa performance est nettement moins flatteuse si on prend en compte l’ensemble des personnes inscrites sur les listes électorales : seules 38,5% d’entre elles ont choisi le président sortant, soit le plus faible résultat depuis le scrutin très particulier de 1969.

En pourcentage des inscrits, un plus bas depuis 1969L’argumentaire des insoumis repose sur un double enseignement du second tour : l’abstention ayant atteint le niveau très élevé de 28,0% –au plus haut depuis 1969–, le pourcentage de voix obtenues par Emmanuel Macron est bien plus faible si on prend en compte l’ensemble des inscrits sur les listes électorales.

Le président sortant a ainsi recueilli, dimanche 24 avril, les votes de 38,5% des inscrits, contre 27,3% pour sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen.

Sous la Ve République, en retenant ce critère, seul un autre président a obtenu un score plus faible : en juin 1969, Georges Pompidou avait réuni 37,5% des inscrits dans un scrutin très particulier qui avait été précipité par la démission quelques semaines plus tôt de Charles de Gaulle.

Après l’élimination au premier tour de son candidat Jacques Duclos, le PCF avait ainsi ouvertement appelé à s’abstenir lors du second tour qui opposait M. Pompidou au candidat de centre-droit Alain Poher. Force alors dominante à gauche, le parti communiste avait rangé les deux candidats sous la même étiquette dans une affiche de campagne restée célèbre: « Blanc bonnet, bonnet blanc ».

« Georges Pompidou avait été l’objet d’un très méchant procès de la part du parti communiste, qui avait réuni plus de 20% des voix à l’élection présidentielle à travers la candidature de Jacques Duclos. Et les communistes l’accusaient d’être monsieur tiers. Comme le tiers des électeurs inscrits, ce qui n’était pas tout à fait exact puisqu’il avait obtenu 37,5% », analyse le politologue Pascal Perrineau, professeur à Sciences Po, dans un entretien à l’AFP.

Affiche du PCF lors de l’entre-deux tours de la présidentielle de 1969.L’initiative avait payé : l’abstention avait atteint le niveau record de 31,3%, faisant mécaniquement baisser la part des inscrits ayant choisi M. Pompidou, qui avait toutefois nettement distancé ses rivaux au premier tour (44,5% des suffrages exprimés, 34,0% des inscrits).

Pour sa réélection dimanche, le nombre d’inscrits réunis par Emmanuel Macron (38,5%) est certes très nettement inférieur au score établi par François Mitterrand en 1988 (43,8%) ou Nicolas Sarkozy en 2007 (42,7%) mais il est en revanche assez voisin des performances de Jacques Chirac en 1995 (39,4%) et surtout François Hollande en 2012 (39,1%).

Malgré ce faible étiage et un écart très serré avec son rival Nicolas Sarkozy, la légitimité du dernier président socialiste n’avait globalement pas été contestée dans le sillage de son élection de 2012, à l’exception d’une prise de position très isolée de la maire d’Aix-en-Provence de l’époque, Maryse Joissains-Masini.

Alors candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon avait lui-même assuré que le court avantage obtenu par François Hollande lui donnait toutefois « les moyens d’agir ».

Un tableau différent en suffrages exprimés Dénonçant des mensonges de LFI, les partisans du chef de l’Etat ont préféré mettre en avant d’autres mesures du score d’Emmanuel Macron, seul président de la Ve réélu sans sortir d’une période de cohabitation.

Chef de file des députés LREM, Christophe Castaner a accusé lundi les insoumis de jouer un « jeu dangereux » et de répandre des « fake news ». « C’est factuellement faux, à la fois en pourcentage et en nombre de voix », a-t-il affirmé sur France 2, au sujet des affirmations de M. Mélenchon.

Si l’on se réfère aux suffrages exprimés, Emmanuel Macron et ses 58,5% de voix surpassent de loin François Hollande (51,6% en 2012), Nicolas Sarkozy (53,1% en 2007) ou François Mitterrand en 1988 (54,0%). Il faut toutefois noter que ces prédécesseurs n’affrontaient pas un candidat d’extrême droite et n’avaient pas pu profiter d’un front républicain, même fissuré, comme celui dont a bénéficié Emmanuel Macron.

M. Castaner met également en avant le nombre d’électeurs en valeur absolue qui se sont portés sur le président sortant en 2022 par rapport à ses prédécesseurs. « Le président François Mitterrand par deux fois, a fait moins bien en nombre de voix et en pourcentage », a-t-il ainsi estimé.

Selon les chiffres officiels, 18,8 millions d’électeurs ont glissé dimanche un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne, contre 16,7 millions ayant choisi Mitterrand en 1988.

M. Castaner omet toutefois une précision importante : du fait de la hausse de la population française au cours des trente dernières années, le nombre d’inscrits était bien plus important en 2022 (48,7 millions) qu’en 1988 où il s’établissait à 38,2 millions.

Cet indicateur est par ailleurs à double tranchant pour Emmanuel Macron qui a perdu quelque 2,1 millions de voix en valeur absolue entre le deuxième tour de 2017 et celui de 2022.

Selon le politologue Michel Offerlé, professeur émérite à l’ENS, cette polémique met en tout cas en lumière « l’inadaptation entre les pouvoirs exorbitants présidentiels et les conditions de l’élection du président de la République », de plus en plus affaiblies par l’abstention galopante et la contestation de la démocratie représentative.

« Peut-on sortir de ce piège, une légitimité électorale apparente qui ne repose sur aucune négociation ni compromis (…) et qui pourtant confère au vainqueur des pouvoirs présidentiels démesurés », s’interroge-t-il dans un courriel à l’AFP. « Une mise à plat du fonctionnement des institutions demandera du temps. Beaucoup de temps et une énergie démesurée ».

Adrien Quatennens tente d’aider Apolline de Malherbes (RMC-BFM) à dépasser le niveau des apparences

L’élu LFI lui rappelle « l’océan d’abstention » (28%) le 24 avril, dans le cadre d’un « duel avec l’extrême droite qu’il a orchestré pendant cinq années », créant non pas un vote d’adhésion à sa politique, son bilan et son comportement, mais un vote de barrage, si bien que la moitié de ses électeurs (18 millions sur 48,8 millions d’inscrits) n’a pas voté pour lui :

Hollande dézingue Mélenchon et sa stratégie aux législatives

Quel est le délire de cohabitation avec un Macron « mal élu » ?

Vieux couple qui se déchire…

L’ancien chef de l’Etat s’est dit interloqué par le programme de La France Insoumise, LFI, qui répète son objectif de parvenir à une cohabitation à l’issue du scrutin de juin prochain.

« La président a été élu, il est pleinement légitime ». Quatre jours après le résultat du second tour de l’élection présidentielle, qui a maintenu Emmanuel Macron à l’Elysée, François Hollande s’en est pris à la stratégie de communication de Jean-Luc Mélenchon, qui juge que le président sortant a été « mal élu ».

Sitôt stabilisés les scores du chef de l’Etat à la présidentielle, le candidat de La France Insoumise a relativisé le résultat mathématique du président candidat à sa propre ré-élection, mettant en avant le fort taux d’abstention, sans compter ses voix acquises auprès de la gauche du refus de la droite nationale

« Mettre en cause le fait qu’il serait bien élu voudrait dire que tous les élus de France (…) qui ont eu des taux de participation faibles seraient mal élus aussi? Ca voudrait dire aussi que pour les législatives, les députés élus seraient des députés de second ordre ? Non! Le président a été élu, il est pleinement légitime », a commenté François Hollande, à l’antenne de franceinfo, jeudi 28 avril.

Une forfaiture après le vote Macron de mélenchonnistes déterminés à faire barrage à Marine Le Pen et à déstabiliser les institutions

L’ex-président socialiste s’en est donc pris au projet LFI de créer les conditions d’une cohabitation
en élisant une forte majorité de candidats L’Union populaire, ce qui serait un désaveu dans les urnes de la présidentielle et conduirait à envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon, dans le cadre d’une cohabitation avec Emmanuel Macron.: un véritable troisième tour révolutionnaire. « Si les programmes sont faits pour être appliqués, ça voudrait dire quoi? Ca voudrait dire que le prochain gouvernement serait amené désobéir aux traités européens (…), à quitter l’Otan? A ne plus aider les Ukrainiens en leur fournissant des équipements militaires? C’est la position de Jean-Luc Mélenchon et des insoumis ! » lance François Hollande.

Tandis que la mère de ses enfants, Ségolène Royal, avait annoncé son soutien au candidat Mélenchon à la présidentielle (lien PaSiDupes) , l’ancien mentor de Macron se refuse à envisager une alliance du PS avec les révolutionnaires islamo-gauchistes:

François Hollande n’est pas un adversaire irréductible à Macron. Il a par ailleurs réagi en effet aux rumeurs faisant état de discussions entre Macron et lui sur le sujet du projet de réforme des institutions. Selon l’Obs, le chef de l’Etat songe à recruter François Hollande pour faire évoluer les institutions, dans le cadre d’une commission trans-partisane. « Il ne m’a été rien proposé. Ca veut pas dire que l’idée d’une commission trans-partisane soit mauvaise »« Je ne demande rien. Je suis simplement au service de mon pays », a t-il ajouté, sans rien exclure.

Législatives : l’Union populaire de Mélenchon dévoile son affiche 

Un « coup de force » anti-républicain de l’extrême gauche

Affiche de La France insoumise
pour les élections législatives des 12 et 19 juin 2022:
Mélenchon, regard tourné loin à gauche

La béquille du président réélu, arrivée troisième à l’élection présidentielle, ne se résout pas à accepter le verdict des urnes et demande aux Français de « l’élire Premier ministre » en votant pour les candidats de l’Union populaire aux législatives. L’exclu du second tour bafoue ainsi la constitution de la Ve République qui veut au contraire que le locataire de Matignon soit nommé, et non pas élu, par le président de la République et non pas par le peuple des votants nul ou blanc et des abstentionnistes…

La campagne des législatives s’ouvre ainsi sur un coup de pub. Le pôle de l’Union populaire, porté par Jean-Luc Mélenchon, a dévoilé, mardi 26 avril, son affiche de campagne. Sur le tract et la nouvelle affiche de campagne de La France Insoumise (LFI), dévoilé, mardi 26 avril, figure la mention « Mélenchon : Premier ministre », avec une photo du meneur du parti arborant un large sourire, mais islamo-gauchiste partisan, non pas encore du Coran en France, mais d’une VIe République qui équivaudrait à un retour au régime des partis de la IVe République .

Entre janvier 1947 et mai 1958, seulement cinq gouvernements ont démissionné à la suite d’un vote de refus de la confiance par la majorité des députés. En douze ans, 22 gouvernements tombent et se succèdent à une cadence accélérée, si bien que la durée de vie moyenne des gouvernements de la Quatrième République est de sept mois.

Législatives à gauche: Manuel Bompard assure que le programme L’Avenir en commun « n’est pas à prendre ou à laisser en intégralité ».


Le tract a été tiré à 2 millions exemplaires et sera distribué dès ce mardi après-midi dans toute la France. L’affiche, quant à elle, a été tirée à 200.000 exemplaires. « L’idée, c’est d’inonder le pays », a expliqué un proche de Jean-Luc Mélenchon. « On veut faire une campagne nationale, marteler un message unique », ajoute-t-il.

« Un décret sur le blocage des prix » 

Sur le tract – en écriture inclusive – le candidat a précise : « Je demande aux Français-es de m’élire Premier ministre. (…) Si je suis Premier ministre, dès ma prise de fonction, je pourrai signer le décret sur le blocage des prix et l’augmentation du SMIC à 1.400 euros net par mois ». 


Dès le lendemain du premier tour de la présidentielle, la France Insoumise a annoncé sa volonté de faire « élire Jean-Luc Mélenchon Premier ministre ». Pour ce faire, des négociations ont été lancées entre les partis de gauche afin de former une coalition qui présenterait des candidats derrière le bloc de l’Union populaire. 

Une coalition « compliquée » pour une cohabitation tout aussi compliquée

Mais les marchandages piétinent entre La France insoumise, EELV et le PCF en vue d’un accord. « C’est un peu compliqué« , a admis Manuel Bompard. Le chef des négociateurs pour La France Insoumise, en position de force après la troisième place de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (21,95%), était pourtant optimiste jeudi dernier. Les deux principales tractations bilatérales menées par LFI avec leurs anciens concurrents connaissent des turbulences, alors que la date butoir évoquée par les protagonistes, la fin de semaine, se rapproche.

Législatives : la relève LR veut prendre le pouvoir au parti

Un chamboule-tout ?

Alors que les autres partis politiques sont désormais incarnés par de jeunes figures, comme Gabriel Attal, Jordan Bardella ou Adrien Quatennens, la nouvelle garde de LR tente d’amorcer la mue du parti Les Républicains. Plusieurs de ses élus, des trentenaires ou des quadragénaires, trop jeunes pour avoir connu les victoires de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy , aspirent à prendre davantage de responsabilité, notamment après la troisième défaite consécutive à la présidentielle .

Résister au phagocytage macronien

Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, sélectionné pour le prix de l’humour politique
Député LR du Haut-Rhin et président de la mission parlementaire sur la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim

De Pierre-Henri Dumont à Raphaël Schellenberger en passant par Jonas Haddad, ils comptent sur les élections législatives pour s’imposer définitivement dans leur camp : « Si nous sommes réélus, nous auront dix ans de vie politique derrière nous et résisté à deux vagues macronistes« , plaide un député sortant, qui dément pour autant tout conflit au parti.

Jonas Haddad

Des propos confirmés par Aurélien Pradié, député du Lot, qui lance un appel à un renouvellement des générations. « On a la chance chez LR d’avoir deux générations qui sont capables de travailler l’une avec l’autre, c’est sûrement le moment pour la droite républicaine, de ressembler un peu plus à la société », explique-t-il.

Deux courants opposés chez LR

Sans les nommer, plusieurs cadres sont néanmoins visés, héritiers de l’époque Sarkozy, comme Jean-François Copé ou Brice Hortefeux notamment. L’objectif sera désormais de réussir à trouver une ligne qui pourrait rassembler cette jeune génération. Car comme pour leurs aînés, plusieurs courants s’affrontent : celui souverainiste et conservateur porté par François-Xavier Bellamy ( ci-dessus à gauche) ou les tenants d’une droite plus populaire et sociale, incarnée surtout par Aurélien Pradié, ci-dessus à droite.

Législatives : les Insoumis tentent de justifier leur investiture de Taha Bouhafs

Législatives : les Insoumis sortent les rames pour défendre l’investiture de Taha Bouhafs
Le journaliste et militant
Taha Bouhafs.

Condamné pour avoir insulté « d’Arabe de service » une syndicaliste policière (Unité SGP Police-Force Ouvrière), née à Vaulx-en-Velin – à 12 kms de Vénissieux -, Linda Kebbab, le journaliste et militant franco-algérien, ou plutôt algérienne-française, Taha Bouhafs, 24 ans, devrait néanmoins être candidat pour La France Insoumise aux législatives, contrairement à la déclaration du meneur Insoumis: Mélenchon avait déclaré souhaiter rendre inéligibles les citoyens sous le coup d’une condamnation de justice.

C’est un boulet de plus pour le « bloc populaire ». Militant au comité Adama, Taha Bouhafs est sur le point d’être investi candidat aux élections législatives de juin prochain sous les couleurs de la France Insoumise (LFI) à Vénissieux, ville PCF depuis 1935, Rhône.

Un probable parachutage pour cet Isérois, et dans une circonscription réservée: le député élu dans cette circonscription est le LREM Yves Blein, élu PS. Son rival local est Damien Monchau
Front National, candidat aux législatives. « Journaliste » d’investigation pour Le Media, site d’actualité français gratuit associé à La France insoumise, LFI, le protégé de Mélenchon prendrait la place promise à Idir Boumertit, adjoint au maire
Parti de gauche-France insoumise.

Pourquoi est-ce une provocation doublée d’une duperie ?

Bouhafs et le camp de la haine: incitation à tuer ?

Sa récente condamnation pour insulte en ligne de la syndicaliste policière. Mais fiers de leurs résultats de premier tour, les Insoumis espèrent désormais transformer l’essai en juin prochain… quitte à se compromettre et braver le système, l’inscription de la condamnation au casier judiciaire de l’activiste.

« C’est un journaliste talentueux qui a été un lanceur d’alerte à plusieurs reprises. C’est également lui qui avait filmé l’agression d’Alexandre Benalla contre de jeunes manifestants », a par exemple défendu ce mardi 26 avril le député Adrien Quatennens sur BFMTV. « Regardez, y compris les investitures de partout, vous pourriez trouver des poux chez tout le monde. Je ne crois pas que vous interrogiez dans le détail tous les responsables politiques sur qui ils investissent », s’est encore justifié encore le coordinateur de LFI.

Même son de cloche du côté de Manon Aubry, qui s’est étonnée que l’on s’étende particulièrement sur le cas Bouhafs. « Vous pourrez trouver de toute façon chez les uns et chez les autres de tout bord, des éléments en la défaveur » a estimé l’eurodéputée sur France 24 le même jour, avant d’ajouter. « Je pense que nous n’avons absolument pas à rougir de l’ensemble de nos candidats, mais laissez-nous d’abord faire le travail sur ce qui compte essentiellement : un projet commun, une stratégie commune et une envie de gagner commun » a-t-elle défendu.

L’activiste Taha Bouhafs, qui a qualifiée la policière – née dans la banlieue de Lyon de deux parents immigrés algériens – d’« arabe de service » sur Twitter, est condamné le 28 septembre 2021 pour le délit d’injure publique à raison de l’origine à une amende de 1.500 €, outre des dommages-intérêts.

Twitter n’avait pas bloqué le compte de l’activiste d’extrême gauche

Lors de la condamnation de l’extrémiste anti-flics, l’insulte raciste avait scandalisé, et pas seulement sur les réseaux sociaux. Dans un message posté sur Twitter en juin 2020, Taha Bouhafs avait commenté un extrait d’une intervention médiatique de Linda Kebbab, porte-parole du syndicat de police Unité-SGP-FO, en la qualifiant d’« ADS : arabe de service » . Twitter n’avait pas bloqué son compte, pas même aprés sa condamnation.

Alors suivi à l’époque par 80.000 personnes, le journaliste avait supprimé son tweet mais justifié son propos dans un autre message. Le 28 septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris l’avait ensuite reconnu coupable d’injure publique à raison de l’origine.

Une condamnation qui aurait dû l’empêcher de se présenter aux législatives sous la bannière LFI, si on se réfère aux déclarations passées édifiantes du chef du parti. Invité de la matinale de BFMTV le 3 décembre 2021, Mélenchon s’était opposé à ce que des personnes condamnées pour incitation à la haine raciale puissent se présenter à des élections. « Je suis pour rendre inéligibles les personnes condamnées pour incitation à la haine raciale » avait-il défendu, en réaction à la candidature d’Éric Zemmour, lui aussi condamné pour des propos haineux.

Le patron de LFI avait même fait de la surenchère en 2017. Il avait alors soutenu sur le plateau de TF1 que « quiconque est condamné une seule fois est inéligible à vie ». Idem dans son programme présidentiel, où il avait inscrit le principe : « casier judiciaire vierge requis pour être élu ». Ce qui s’applique aux autres…

Présidentielles: entre 2017 et 2022, Macron a perdu 2 millions de voix

Le Pen en a gagnés 2,6 millions

Macron plébiscité à Paris et les agglomérations, Le Pen remportant 23 départements en métropole et essentiellement dans les petites localités

Emmanuel Macron a été réélu président de la République ce dimanche soir en recueillant, mathématiquement, 58,54% des suffrages exprimés face à Marine Le Pen, mais le candidat de La République En Marche perd près de deux millions de voix et plus de sept points et demi par rapport au duel de 2017. Un recul constaté dans une large partie des communes françaises – plus de 32.000 -, comme le montre la carte ci-dessous: cliquer sur le lien.

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Chaque couleur représente la variation (en points) des résultats d’Emmanuel Macron entre 2017 et 2022 dans chaque commune. Plus une commune est rouge, plus le chef de l’Etat a perdu du terrain entre les deux scrutins. Plus une commune est bleue, plus il a gagné des points. 

Le candidat Macron fait le plein dans les grandes villes… et Le Pen dans la ruralité

Réélu pour encore cinq, Macron l’emporte avec une marge bien plus faible qu’en 2017. Le candidat de la République En Marche fait encore le plein dans les grandes villes, mais ne décolle pas dans la ruralité, divisant la France en deux.

« Je ne suis plus le candidat d’un camp mais le président de tous », a tenté de convaincre Macron dimanche, fêtant sa réélection face à la tour Eiffel. Le président sortant a beneficié d’un « front républicain » pas la presse face à Marine Le Pen (41,46 %). Si près de 2 millions de votes lui font défaut par rapport à 2017, l’analyse des résultats du second tour, commune par commune, montre à quel point Macron reste le candidat des villes.

Le président sortant, candidat LREM, arrive en tête dans près de 17.000 communes. C’est 1.000 de moins que sa concurrente, Marine Le Pen. La différence des 5,4 millions de bulletins qui les sépare se retrouve dans la typologie des villes conquises : quand le premier séduit les villes très peuplées – et donc lourdes d’un point de vue électoral – la seconde séduit les petites villes et les campagnes dont elle s’est proclamée la défenseuse pendant sa campagne.

La carte de France du vote Macron montre ainsi de manière assez nette les centres urbains, où l’extrême droite a du mal à percer. Outre une quarantaine de villes de plus de 20.000 habitants acquises à Marine Le Pen (la plupart étant en Outre-mer, dans le Nord et dans le sud de la France), toutes les autres sont sous la coupe de Macron, telles Bordeaux ou Strasbourg. S’il fallait un exemple – et une illustration de la fracture que ces résultats montrent –, ce serait celui de Paris, dont Anne Hidalgo est la maire: le président sortant y recueille 85,1 % des suffrages.

Plus de 80% à Rennes, Nantes, Bordeaux

A Rennes (Ille-et-Vilaine), par exemple, il enregistre 84,15 % des suffrages. A Nantes (Loire-Atlantique) et Bordeaux (Gironde), Macron enregistre les scores staliniens de 81,15 % et 80,06 %, des scores de refus, gonflés par la gauche extrême contre la droite nationale. A Lyon (Rhône), il engrange 79,8 % des voix, devant Strasbourg (77,65%) – où Mélenchon était arrivé en tête avec 35,48% au premier tour – ou Toulouse (Haute-Garonne, 77,48 %). Il profite donc très largement du report des voix de Mélenchon arrivé premier dans plusieurs de ces grandes villes.

Le score est plus serré à Marseille – mais toujours un soupçon meilleur qu’au niveau national pour Macron – où Le Pen enregistre quand même 40,16 % des suffrages, face à un Macron à 59,84 %. A Saint-Raphaël (Var), Le Cannet (Alpes-Maritimes), Narbonne (Aude), Arles (Bouches-du-Rhône) ou encore Toulon (Var), le match est aussi serré, se jouant à quelques centaines de voix entre les deux candidats.

Comme en 2017 sur un malentendu, Macron a de nouveau été élu sur une diabolisation de ce qu’il appelle de manière impropre l’extrême droite – de manière impropre: le RN n’est ni antiparlementaire, ni antisémitiste, ni raciste (la xénophobie y est assimilée du fait de la préférence culturelle).

Mais ce « front républicain » s’effrite, partout en France. Il est même à terre en Outre-mer, où le candidat de la République En Marche, arrivé largement en tête il y a cinq ans, s’effondre, laissant le terrain à Marine Le Pen. En métropole, dans le centre de la France, dans le Sud-Ouest et en Corse, son nombre de voix baisse de plus de 20 % par rapport à 2017. Le président sortant peut trouver satisfaction dans le Nord et en région Auvergne – Rhône-Alpes où il progresse dans quelques communes.

Conscient qu’il est perçu comme citadin et élitiste, Macron avait prôné vendredi, lors de son dernier meeting de campagne, à Figeac (Lot) la « réconciliation » entre villes, campagnes et quartiers. Depuis le Champ-de-Mars, ce dimanche, Macron a encore aligné un maximum de mots flous et de sentiments creux qui n’engagent que ceux qui veulent bien y croire, disant vouloir porter son projet « avec force [!] pour les années qui viennent en étant dépositaire aussi des divisions qui se sont exprimées et des différences, en veillant chaque jour [!] au respect de chacun et en continuant d’œuvrer à une société plus juste et à l’égalité entre les femmes et les hommes », assurant que « nul ne sera laissé au bord du chemin », a-t-il promis. De quoi tromper le bon sens terrien ?

Législatives: démissions au PS du fait de négociations avec LFI

La montée des extrêmes désempare les partis traditionnels

Laurent Azoulai et Boris Venon, deux membres du PS, ont annoncé leur démission de leurs postes au parti pour manifester leur opposition à toute discussion avec la France insoumise pour les élections législatives de juin, alors que les tractations s’ouvrent mercredi.

Ce mardi soir, le premier secrétaire fédéral des Yvelines Boris Venon – partisan de la ligne d’Olivier Faure – annonce sa démission. « Je ne puis me résoudre à porter cette stratégie de tentative d’accord avec la gauche radicale qui va à l’encontre de mes valeurs et de ce que je porte politiquement depuis des années », écrit-il dans sa lettre de démission. Un texte qui devait être publié dans les boucles internes du parti d’ici ce mardi soir.

Dans cette même lettre, Boris Venon met en avant plusieurs points de désaccords irréconciliables, selon lui, entre socialistes et insoumis, comme la laïcité et la question européenne.

L’insoumission est un terme insupportable »

Il s’agit de la deuxième démission d’un représentant du parti depuis la tenue du conseil national, le 19 avril dernier. Au lendemain de celui-ci, Laurent Azoulai a adressé une longue lettre à Olivier Faure pour lui annoncer sa démission du parti.

Un courrier dans lequel il indique que la décision prise par le Conseil national du Parti socialiste de voter une résolution en faveur d’une discussion avec l’ensemble des partis de gauche – dont La France Insoumise – le « conduit à démissionner du PS après 48 années de bons et loyaux services ».

« L’insoumission est un terme insupportable en ce qu’il signifie ne pas respecter ni la loi de la démocratie, ni les lois de la République (…) Pour moi, les dirigeants de ce parti ne sont plus des concurrents, voire des adversaires, voire pire! », peut-on également lire.

Venon et Azoulai se mettent-ils à la disposition de Macron?

LR réaffirme son indépendance face à Macron

Les Républicains se réaffirme et se recompose

Christian Jacob, président LR
depuis 2019, en partance

Les cadres des Républicains (LR) avaient rendez-vous mardi matin pour un conseil stratégique, en situation de fragilité depuis la lourde défaite de Valérie Pécresse. Durant cette « réunion », les élus ont produit un texte qui réaffirme leur indépendance vis-à-vis de la majorité présidentielle. En clair, entre LR et le camp Macron, il faudra choisir. Mais cette ligne qui ne fait pas l’unanimité, puisque plusieurs cadres comme Damien Abad et Philippe Juvin ont refusé de signer.

Aucune exclusion envisagée pour l’heure

Ce vote continue d’entretenir le flou sur l’avenir de la droite. Et si le parti réaffirme sa ligne : Ni Macron, ni Le Pen. L’incertitude demeure quant au sort réservé aux élus favorables à un rapprochement avec Emmanuel Macron. Christian Jacob refuse pour l’instant d’envisager une quelconque exclusion. « Il y a toujours eu des sensibilités différentes », se défend le président du parti, pour qui LR reste un parti de gouvernement.

« On n’est pas l’extrême gauche et la France insoumise, on n’est pas le Front national, c’est-à-dire qu’on n’est pas là pour organiser la révolution et pour bloquer le pays. Donc nous serons force de proposition et quand des textes vont dans le bon sens, on est capable de les voter, mais en toute indépendance », explique-t-il.

Une vingtaine d’élus hésite

Chaque candidat investi par LR s’engagera à siéger dans le groupe des Républicains à l’Assemblée, rappelle Christian Jacob. Un engagement censé protéger le parti de potentiels futurs défections, mais qui peine à dissiper les doutes.

Damien Abad, Philippe Juvin et une vingtaine d’autres élus sont toujours tentés de franchir le pas, soit en bénéficiant du soutien explicite d’En Marche, soit en gardant l’étiquette LR, mais en faisant preuve d’une compatibilité renforcée avec la future majorité.

Le milliardaire américain Elon Musk rachète le réseau social Twitter

Il promet de rétablir la liberté d’expression: et de libérer les comptes bloqués ?

En rachetant Twitter, « Elon Musk a un projet politique derrière la tête », estime un journaliste

Contre 44 milliards de dollars, le patron de Tesla et SpaceX va racheter 100% des parts de l’un des plus importants réseaux sociaux. Twitter a en effet annoncé, lundi 25 avril, son accord avec l’offre de rachat proposée par l’homme le plus riche du monde. D’après le communiqué de l’entreprise, le patron de Tesla et SpaceX va racheter 100% des parts du réseau social pour 54,20 dollars par action, dans le cadre d’une transaction évaluée à environ 41 milliards d’euros. 

Fort de ses plus de 83 millions d’abonnés, l’homme le plus riche de la planète – sa fortune est estimée à 269 milliards de dollars par le magazine Forbes – se sert presque tous les jours de son compte Twitter pour donner des nouvelles de ses entreprises, plaisanter ou lancer des provocations. « J’espère que même mes pires critiques resteront sur Twitter, c’est ce que signifie la liberté d’expression », a-t-il écrit lundi sur le réseau social.

Macron fait chuter Anne-Sophie Lapix et France 2

La journaliste s’était emportée en direct

Jeudi dernier, Anne-Sophie Lapix accueillait Emmanuel Macron sur le plateau du 20 h de France 2. Un pseudo-événement puisqu’il n’a pas permis à la chaîne de faire grimper l’audience.

Ce 21 avril, Anne-Sophie Lapix présentait du JT de 20 h sur le service public de France 2 noyauté par le SNJ. Outre la guerre actuellement en Ukraine, l’animatrice est revenue sur les licenciements chez Scopelec, à Aix-en-Provence – Macron a néanmoins totalisé 67,4% des suffrages ! – alors que le président sortant se défend de manipuler les chiffres du chômage. En l’espèce, cette coopérative sous-traitante d’Orange – dont l’Etat est l’actionnaire principal – a été lâchée par l’exécutif en la privant d’un contrat et doit licencier 800 salariés.

Le bulletin d’infos de la soirée a également été marqué par le procès du drame SNCF de Brétigny et l’arrivée des touristes dans l’Hexagone.

Macron tacle Anne-Sophie Lapix

La première partie du bulletin d’informations, diffusée entre 20 h et 20 h 27 a été suivie par 4,48 millions d’habitués de la seconde chaîne, ce qui correspond à une part de marché de seulement 21,8 % sur les plus de quatre ans. Le programme enregistre une hausse de 2,3 points en comparaison du numéro proposé une semaine plus tôt.

Au cours de l’entretien, le candidat à sa propre succession s’est aussi exprimé sur le sujet des étudiants, une concession de la chaîne de service public, puisqu’il mise sur le vote des moins de 25 ans.

A partir de 20 h 27, l’animatrice accueillait le candidat Macron dans « 2022 le compte à rebours ». Celui qui devait affronter Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle s’est fait inviter par la chaîne, en dépit des accusations qui pleuvent sur la journaliste ces derniers temps, du fait de ses parti-pris assumés avec véhémence.

Plus tard, la présentatrice a enchaîné avec la crise écologique en dénonçant le retard pris par le maître des horloges: « On n’aura pas le temps », faisant allusion au compteur de l’émission. Les media doivent en effet veiller à ne pas dépasser le temps de parole pour garantir l’équité.

A quoi son invité a prétendu, cinglant : « Oui, mais moi je réponds à toutes les questions pour éviter toutes ambiguïtés ».

Une extension du JT qui n’a pas rassemblé le public ?

Les échanges entre Macron et Lapix ont mobilisé une audience moyenne de 4,27 millions de Français, ce qui correspond à une part de marché de 19,6 %. En détail, 4,45 millions de fidèles etaient présents au début de l’entretien à 20 h 27 mais l’arrivée de Macron a fait chuter l’audience à 4,08 millions dès 20 h 29.

Macron ne fait pas recette et France 2 se retrouve donc à la ramasse en matière d’audience.

En revanche, les résultats vont finir par grimper, mais sur la chaîne rivale. En dépit de l’intervention de Macron, le JT de 20 h de TF1, animé par Gilles Bouleau, conserve le lead avec une audience moyenne de 5,16 millions de fidèles (24,5 % de PDA). Le verbiage de Macron n’intéresse que ses dévôts.

La maire PS de Canteleu (Rouen) mise en examen

Elle est suspectée de complicité de trafic de stupéfiants

Tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, la maire de Canteleu, Mélanie Boulanger a été mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants mais elle continue de clamer son innocence. « La maire et son adjoint ont été mis en examen des chefs de complicité, transport, acquisition, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiants« , respectivement les 22 et 21 avril, a précisé lundi la vice-procureure de Bobigny Anne-Laure Mestrallet, « ils ont été placés sous contrôle judiciaire ».

La maire et son adjoint en garde à vue d’octobre 2021 jusqu’après la présidentielle

La magistrate confirmait ainsi des informations du quotidien Paris-Normandie et du média normand Le Poulpe. Mélanie Boulanger et son adjoint avaient été placés en garde à vue le 8 octobre 2021 lors d’un coup de filet anti-stupéfiants, puis remis en liberté le lendemain. Arnaud de Saint Rémy, l’avocat de l’ex-collaboratrice parlementaire du député Christophe Bouillon, a réaffirmé que sa cliente était innocente.

« On veut user de tous les droits qui seront à la disposition de Mélanie Boulanger pour mettre en évidence son innocence », a-t-il dit. « Nous avons pris rendez-vous avec le juge d’instruction le 22 avril dernier et le juge d’instruction a décidé de faire bénéficier à Mme Boulanger des droits reconnus à la personne mise en examen (…) Ce choix procédural a été celui du juge d’instruction et ça nous va très bien », a-t-il assuré. « Si on veut avoir une plénitude de droits pour agir (…), il faut être mis en examen ».

« Je sais que je suis irréprochable », se défend la figure exemplaire du PS rouennais

Le 8 octobre, au total 19 personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny. Cinq jours plus tard, le Parquet de Bobigny avait annoncé la mise en examen de onze personnes.

Lors d’une conférence de presse le 11 octobre Mélanie Boulanger, vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie en charge de la jeunesse et de l’enseignement supérieur. avait affirmé n’avoir « aucun lien » avec les trafiquants de drogue de sa commune, dont elle est maire depuis 2014. « Je sais que je suis irréprochable », avait assuré l’élue socialiste, également vice-présidente de la Métropole de Rouen. « Ils ont essayé plusieurs fois d’entrer en contact avec moi par personne interposée. Je suis une élue de terrain. On m’appelle, je réponds. Ils ne m’ont évidemment jamais appelée eux-mêmes », avait détaillé la maire aujourd’hui âgée de 45 ans.

Une demande de protection policière en vain

Selon elle, ces trafiquants l’ont contactée pour tenter « de l’impressionner, de l’intimider, de la dissuader de mener le combat » contre la délinquance, lors de la pose des caméras de vidéosurveillance ou quand elle réclamait des moyens supplémentaires. Elle avait aussi indiqué avoir été suivie en voiture, attendue sur le parking de la mairie ou devant chez elle mais a dit n’avoir jamais déposé plainte, de peur des représailles.

« Dans les menaces qui m’étaient formulées, il y avait : je sais où vous habitez et je sais où va votre fille à l’école », avait précisé la maire de cette commune de 15.000 habitants située dans l’agglomération de Rouen. « Quand on vous dit ça, vous vous dites : si je porte plainte, il faut que je sois sûre de mon coup ». « Menacée une fois plus sérieusement », Mélanie Boulanger avait même raconté avoir sollicité « les autorités préfectorales », en vue d’une éventuelle protection, en vain selon elle.

En octobre, une source proche du dossier avait indiqué que dans cette affaire « un très gros réseau de trafiquants de drogue a été démantelé ». « On parle d’une famille historique à Canteleu. Des gens dans le viseur des policiers depuis plusieurs années », avait ajouté cette source, affirmant que « cette famille influençait très fortement le monde politique local à Canteleu ».

Retraites : Le Maire envisage un recours au 49-3 pour imposer la réforme

Le Maire démonte les promesse de Macron de respecter le peuple

Bruno Le Maire dit ne pas savoir si le Premier ministre aura recours au 49-3. AFP/Ludovic Marin
Bruno Le Maire – celui qui veut être calife à la place du calife Macron – n’exclut pas que le prochain Premier ministre aura recours au 49-3.

Dès ce lundi matin, lendemain du second tour, le ministre de l’Economie n’a pas exclu le recours au 49-3 pour contourner les représentants du peuple et forcer le passage du texte de loi sur la réforme des retraites.

La « garantie » qu’un recours à l’article 49.3 pour la réforme des retraites n’aura pas lieu, n’est pas au programme de Macron: le ministre de l’Economie l’a avoué ce lundi matin, mais Bruno Le Maire est resté dans le flou, ajoutant à la colère des chefs de LFI, l’islamo-gauchiste Jean-Luc Mélenchon, et du PCF, le marxiste Fabien Roussel, qui ont ont fustigé cette éventuelle récidive.

Un coup bas de Le Maire au président

Pourquoi avoir jeté le doute sur les intentions réelles du président, si c’est pour aussitôt nuancer. « Je ne peux pas donner cette garantie, je ne le souhaite pas, ça c’est certain. J’ai toujours dit que cette réforme devait faire l’objet le plus possible de discussions et de dialogue avec l’espoir d’aboutir à un compromis ».

Le recours à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution permet au Premier ministre d’engager sa responsabilité sur un texte de loi, et de le faire adopter sans vote du Parlement.