Emeutes : l’ONU de Biden appelle la France à régler ses problèmes supposés de racisme dans la police

La gauche et ses relais réussissent à pourrir la réputation de la police française à l’international

L’ONU, et notamment le Conseil des droits de l’homme (des Nations unies), CDH, le Japon, le Brésil ou le Danemark, marqués à gauche, ont déjà souligné les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre ».

Il n’a fallu que trois jours à l’ONU – dont le plus gros financeur est les Etats-Unis avec 61 % – pour demander ce vendredi 30 juin à la France de se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale dans ses forces de l’ordre, selon elle.

C’est le moment pour le pays de s’attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre », a déclaré Ravina Shamdasani, une hindou née à Singapour en 1962, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, HCDH, basé à Genève, lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève. Une critique déjà formulée par le passé envers le pays des droits de l’homme, tandis que observe ce même jour « avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France ».

Nahel, 17 ans, a été tué mardi au volant d’une voiture lors d’un contrôle routier mené par deux motards de la police près de Paris. Après trois nuits d’émeutes un peu partout en France qui ont fait d’importants dégâts matériels, « nous appelons les autorités à garantir que le recours à la force par la police pour s’attaquer aux éléments violents lors des manifestations respecte toujours les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité », a souligné la porte-parole.

Mme Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences qui ont éclaté après la mort de ce jeune homme. « Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a-t-elle concédé.

Ravina Shamdasani s’est également dite préoccupée par les violences de rue

« Nous soulignons aussi l’importance de se rassembler dans le calme.

« Nous comprenons qu’il y a eu beaucoup de pillages et de violences, par certains éléments qui utilisent les manifestations à ces fins, et qu’il y a eu un grand nombre de policiers qui ont également été blessés », a-t-elle dit. Elle a souligné que c’est justement pour cette raison que « nous demandons à toutes les autorités de veiller à ce que, même s’il y a clairement des éléments violents dans les manifestations, il est crucial que la police respecte à tout moment les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité. »

« Profilage racial » par les forces de l’ordre

Les forces de l’ordre françaises ont procédé à 667 arrestations dans la nuit de jeudi à vendredi et au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés, selon les chiffres officiels. Mme Shamdasani a rappelé que ce n’est pas la première fois que les forces de l’ordre françaises sont mises en cause parce qu’elles ciblent, selon elle , « de manière disproportionnée » certaines minorités. Avec un sens discutable des responsabilités, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme exprime un jugement de nature à envenimer la situation delétère actuelle. Il faut savoir que le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme est l’Autrichien Volker Türk succède à la socialiste Michelle Bachelet, une Chilienne, comme Raquel Garrido (LFI). Dans la classe politique française, Marisol Touraine (PS), Raquel Garrido (LFI), épouse Alexis Corbière (LFI), ou Sergio Coronado (EELV) sont enfants d’exilés chiliens.

La gauche internationaliste gendarme le monde

En décembre 2022, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, dont la France a signé la convention en 1971, comme l’Iran (1968) ou l’Arabie saoudite (1997), a également exprimé « sa profonde préoccupation face au recours fréquent aux contrôles d’identité, aux interpellations discriminatoires, à l’application d’amendes forfaitaires imposées par la police ou les forces de l’ordre » et qui visent, selon le Comité, « de manière disproportionnée », en particulier les personnes d’origine africaine, d’ascendance africaine ou arabe, les Roms, les gens du voyage et les non-ressortissants. Les Asiatiques ne posent pas de problèmes et ne sont pas cités…

Plus récemment, le 1er mai de cette année, ce sont des Etats membres du Conseil des droits de l’homme – organe intergouvernemental du système des Nations Unies encore – qui ont exprimé leurs inquiétudes face aux violences policières et à la discrimination raciale en France. Le Brésil et le Japon avaient critiqué « le profilage racial » par les forces de l’ordre. La Suède, la Norvège et le Danemark s’étaient inquiétés des violences policières, tandis que le Luxembourg demandait à la France de repenser sa politique en matière de maintien de l’ordre.

Le bilan de l’ONU n’est pourtant pas brillant

L’organisation s’est montrée largement impuissante lors de drames récents : échec de la prévention et de la protection en 1994 lors du terrible Génocide des Tutsis au Rwanda, incapacité également de prévenir et d’arrêter les conflits en ex-Yougoslavie de 1991 à 1995, en Irak, lors du séisme de 2010 à Haïti, etc. L’ONU est très souvent critiquée pour son inaction, certains conflits se produisant sans aucune intervention de sa part. Et les principes fondateurs des Nations unies sont violés par des pays siégeant au conseil de sécurité de l’ONU, notamment dans les cas de la Yougoslavie, de l’Irak et de la Libye. En 2009, les Wikileaks révèlent que les Etats-Unis ont massivement collecté des informations relatives à des diplomates de l’ONU, en particulier nord-coréens, cubains et syriens.

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, avait proposé de « refondre complètement l’ensemble du secrétariat, ses règles, sa structure, ses rouages, pour qu’il soit mieux adapté aux réalités d’aujourd’hui » et de « remettre entièrement à neuf » l’ensemble de l’organisation. Où en est l’ONU de sa propre remise en cause ?

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Gutterres, est un socialiste portugais et ancien vice-président de l’Internationale socialiste, en remplacement de l’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy. Autre chose ? Gutterres fut Haut commissaire aux Réfugiés (UNHCR). En 2017, comme secrétaire général de l’ONU, Guterres participa à l’Assemblée plénière du Congrès juif mondial où il déclara que « la forme moderne de l’antisémitisme est de nier l’existence de l’Etat d’Israël. » Il a donc des gages à donner à la gauche…

Pour info : le racisme anti-Blanc

Ce que déclare la députée Renaissance Maud Bregeon à Louis Boyard, député trublion de LFI, pourrait être expliqué à la porte-parole de l’ONU:

A l’attention de Mme Shamdasani, qui est en résidence à …Genève, mais qui semble ne rien avoir observé, en dépit de sa vigilance aiguisée:

En Suisse, certains émeutiers ont essayé un soir de récidiver dans les rues de Lausanne. Selon la presse helvétique, cela n’a pas fait un pli ; les forces de l’ordre sont intervenues dès le départ et sans ménagement. Et le calme est revenu.

« Hommage » illégal et violent à Nahel: revue de presse étrangère atterrée

« Le feu », « l’incendie », « la honte »

A Nanterre, le 28 juin, lors des émeutes contre la mort de Nahel M., un automobiliste tué par la police.
A Nanterre, le 28 juin, lors des émeutes prétextant la mort de Nahel M., un automobiliste mineur, mort d’avoir fui un contrôle de police au volant, sans permis, d’une Mercedes AMG

Les correspondants des grands titres européens s’interrogent tant sur le comportement de la police que sur les motifs de la défiance, dans les banlieues populaires, entre les habitants et les forces de l’ordre.

A l’instar des observateurs français, la presse étrangère cherche à comprendre – et à prévoir. Après la mort de Nahel M., automobiliste de 17 ans, mardi à Nanterre, à l’occasion d’un contrôle de police et d’un délit de fuite, et deux nuits de violents affrobtements et exactions dans la ville préfecture des Hauts-de-Seine et dans d’autres villes de France, les correspondants étrangers multiplient les analyses et se demandent comment les choses vont tourner.

Affrontements entre la population et les forces de l’ordre, joutes politiques, protestations émises par des personnalités du sport et de la culture : « Tous les ingrédients sont réunis pour faire exploser une cocotte-minute », estime Le Soir. Dans son article de mercredi 28 juin, le journal belge constate que, de Macron à Darmanin, en passant par Elisabeth Borne, « l’exécutif a sorti toutes ses lances à eau » pour « éteindre le feu au plus vite avant qu’il se propage – essayer, du moins ».

La correspondante du journal à Paris souligne notamment que « le ministre de l’Intérieur, d’ordinaire prompt à défendre ses hommes, s’en est au contraire clairement désolidarisé » en critiquant ouvertement les policiers mis en cause. « Le mot “bavure” n’est pas prononcé, mais, au grand dam de plusieurs syndicats professionnels, les messages sont sans la moindre ambiguïté », constate-t-elle. Marqué à gauche, le New York Times relève aussi que Darmanin « a été inhabituellement critique ».

Comme le gouvernement français, la presse étrangère craint une aggravation des violences urbaines. Dans son compte rendu, la Frankfurter Allgemeine Zeitung évoque des « scènes de guerre civile », s’alarmant de voir « certains quartiers totalement livrés à eux-mêmes lors de l’explosion de violence ». « Parmi les responsables politiques, l’inquiétude de ne plus pouvoir contrôler l’incendie généralisé prédomine », ajoute le quotidien allemand, de tendance conservatrice et libérale.

« Bouillon de culture »

La correspondante d’El Mundo à Paris considère que tout le pays se trouve déjà « hors de contrôle ». Elle l’explique avec un diagnostic sévère de l’état des banlieues : « Dans ces endroits marginaux et souvent abandonnés, où infuse le mécontentement, le modèle d’intégration a échoué. Y vivent surtout des Français d’origine étrangère (…) nés dans une France qui les traite, estiment-ils, comme des citoyens de seconde catégorie. (…) Ils se méfient de la police, qui se méfie d’eux. Tel est le bouillon de culture où le feu prend épisodiquement. »

Son confrère d’El Pais partage cette analyse, ajoutant qu’en France « les autorités vivent avec la peur permanente d’une répétition des émeutes de 2005 », quand la mort de Zyed Benna et de Bouna Traoré dans un transformateur électrique d’accès interdit, après une confrontation avec la police, avait provoqué des troubles suffisamment graves pour que le gouvernement active l’état d’urgence. Pour le journal de référence en Espagne, ces événements avaient « mis en lumière les discriminations subies par les jeunes des banlieues ».

Le correspondant de la BBC à Paris convoque également le souvenir de 2005. A ses yeux, l’affaire est entendue : « La fusillade de Nanterre est vouée à devenir l’un de ces moments emblématiques des relations troublées entre la police et la population déshéritée des banlieues. Le gouvernement s’en rend compte aussi bien que n’importe qui, c’est pourquoi il agira très prudemment dans les jours qui viennent. »

Le journaliste s’interroge sur les règles d’emploi des armes à feu par la police lors des contrôles routiers, envisageant la perspective d’une « révision » de la loi : « Personne ne conteste qu’un refus d’obtempérer est une infraction grave. (…) Mais en treize occasions, l’année dernière, des occupants de voitures dans ces situations ont été tués par la police française. Cela suggère fortement que quelque chose ne va pas. »

« Deux camps irréconciliables »

Un éditorial de La Tribune de Genève appelle de son côté à sortir d’un « débat bloqué » entre « deux camps caricaturaux et irréconciliables » : « D’un côté une police parfaite qui ne fait jamais d’erreur, de l’autre des victimes indignées qui ne sont que des anges. » « Selon toute apparence, le policier n’avait pas à tirer », juge l’auteur, qui ajoute, au sujet du jeune conducteur mort, que, « s’il avait obtempéré à la police, il vivrait ». « Dans le débat politique français, ces deux vérités ne sont jamais confrontées, elles s’affrontent stérilement, déplore le journal suisse. Pauvre débat, triste débat, qui ne fait qu’entretenir la violence, car chacun ne veut voir que celle de l’autre. »

Dans un billet très sombre, le Süddeutsche Zeitung, libéral de gauche, adopte une position plus tranchée, estimant que les treize morts recensés en 2022 en France lors de contrôles routiers sont « une honte pour le pays ». Le journal allemand évoque « un problème général de violences policières en France »: une essentialisation que ne renierait pas Le Monde. « Le Conseil de l’Europe l’a récemment confirmé après les manifestations contre la réforme des retraites », souligne-t-il. Et de rappeler les images de la répression des cortèges d’éco-terroristes contre la mégabassine de Sainte-Soline, fin mars : « On y voit des policiers qui donnent l’impression de partir à la guerre. (…) C’est un miracle que personne ne soit mort. »

« C’est une mauvaise tradition : en France, la police ne protège pas en premier lieu les citoyens, elle protège l’Etat, déplore encore le titre. Ce principe fondamental imprègne toutes les unités, des forces d’intervention spécialisées aux contrôles routiers. La recherche de désescalade est étrangère à beaucoup d’entre elles. Tant que cela ne changera pas, de tels incidents se reproduiront. »

Motivation ?

Honte ?

Mort de Nahel : les émeutes s’étendent à Bruxelles

Alors que Macron se trouve dans la capitale belge

Après des appels au rassemblement jeudi soir en réaction politique à la mort du jeune Nahel decédé au cours d’un délit de fuite lors d’un contrôle policier à Nanterre, des échauffourées ont eu lieu entre des jeunes et la police dans la capitale belge.

Les violences consécutives à la mort de l’automobiliste mineur sans permis à Nanterre ne se limitent plus seulement au territoire français. Conformément à l’activisme révolutionnaire internationnaliste, des troubles ont éclaté jeudi soir à Bruxelles, rapporte la presse belge.

«Dans différentes communes, des jeunes se rassemblent et jouent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre», a déclaré la police de Bruxelles-Capitale-Ixelles. Ces individus s’étaient rassemblés en réponse à des appels diffusés sur les réseaux sociaux après la mort de Nahel. En tout 29 personnes ont été arrêtées par la police belge, dont 26 mineurs.

«Importation des actes de violences»

Les pompiers aussi sont intervenus, pour éteindre des départs de feu dans la capitale. Ce jeudi soir, le trafic des bus et trams avait été interrompu par endroits.

«Je regrette et condamne toute volonté d’importer dans les quartiers de notre capitale les actes de violence urbaine qui sévissent dans plusieurs villes françaises», a déclaré le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf, sur Twitter.

En France, plus de 650 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. C’était la troisième nuit de violences dans des villes de la région parisienne et de province après la mort de Nahel.

Macron rentre de Bruxelles pour présider la cellule de crise

Macron quitte prématurément le sommet de Bruxelles et Elisabeth Borne n’exclut pas de déclarer l’état d’urgence après les nouvelles émeutes qui ont agité la France dans la nuit de 29 au 30 juin, à la suite du décès de Nahel. Des magasins ont été saccagés et pillés à Paris. Une cellule de crise se réunira à 13 heures.

Le président doit être de retour à Paris à 13 h 00 pour une réunion de la cellule interministérielle de crise après trois nuits consécutives de violences urbaines. Traditionnellement, le chancelier allemand représente le chef de l’État français en son absence pour la suite du Conseil européen.

Assa Traoré recupère Nahel : “un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte”

Une minorité violente généralise ses rancoeurs construites par les gauches décoloniales et révolutionnaires

La militante des droits civiques appelle à la justice, en mémoire de son frère Adama, dans l’ombre de Mounia, la mère de Nahel.

Assa Traoré ne passe pas inaperçue sous sa lourde chevelure et son tee-shirt noir siglé « Justice pour Nahel ». Mais c’est la militante des droits civiques et de la lutte contre les violences policières qui se fait entendre avec force. Au côté de Mounia, la maman du jeune homme mort d’avoir commis une succession de deux délits de fuite pour échapper à un contrôle policier mardi matin. « Elle hurle les vérités à la foule qui hésite encore entre l’hommage et la vendetta dans les rues surchauffées de Nanterre, » écrit La Voix du Nord, le 29 juin.

La Voix du Nord ravive l’affaire Traoré et fait l’amalgame « En mémoire d’Adama »

« N’oubliez pas, on marche pour l’honneur et la dignité de Nahel, l’honneur et la dignité d’Adama, l’honneur et la dignité de nos morts. Pas de violence, s’il vous plaît. C’est eux la violence ! », rapporte La Voix du Nord.

Le frère d’Assa Traoré est mort à la gendarmerie de Persan dans le Val-d’Oise le 19 juillet 2016, des suites d’un « plaquage ventral » lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, rappelle le quotidien du groupe de presse belge Groupe Rossel. Les circonstances, les expertises et les contre-expertises empêchent de faire la clarté sur cette triste affaire. Depuis, Assa Traoré s’engage. Elle ne justifie pas les violences mais assène à qui veut bien l’entendre : « Un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte. »

Dès le mardi de la mort de Nahel, Assa Traoré a ainsi réalisé une vidéo sur Instagram avec Mounia pour réclamer « la justice pour Nahel ». Elle est encore là sur la plate-forme du camion lors de la marche blanche pour protester, pour tempêter, pour exhorter.

Auprès de Mounia, la mère de Nahel, la militante des droits civiques appelle à la justice, en mémoire de son frère Adama. Assa Traoré ne passe pas inaperçue sous sa lourde chevelure et son tee-shirt noir siglé « Justice pour Nahel ». Mais c’est la militante des droits civiques et de la lutte contre les violences policières qui se fait entendre avec force. Au côté de Mounia, la maman du jeune homme mort d’avoir commis une succession de deux délits de fuite pour échapper par un contrôle policier mardi matin. « Elle hurle les vérités à la foule qui hésite encore entre l’hommage et la vendetta dans les rues surchauffées de Nanterre, » écrit La Voix du Nord, le 29 juin.

Des tee-shirts floqués du slogan « Justice pour Nahel » sont distribués par les agitateurs, d’autres sont un hommage à Zyed et Bouna, morts à 17 et 15 ans il y a 18 ans, en octobre 2005, dans un poste électrique interdit, se croyant encore poursuivis, alors qu’ils fuyaient la police, à Clichy-sous-Bois, et à Theo, qui a fait croire à un viol par matraque téléscopique et handicapé à vie depuis sa résistance ultraviolente à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 2 février 2017. Il n’est pas dans le cortège, mais Theo devrait devrait rencontrer la maman de Nahel ce jeudi soir, indique sa famille.

Mort de Nahel à Nanterre : Assa Traoré n’a jamais cessé le combat contre les violences policières (titre VdN)

Auprès de Mounia, la mère de Nahel, la militante des droits civiques appelle à la justice, en mémoire de son frère Adama.

La militante des droits civiques Assa Traoré, ici en mai, était ce jeudi au côté de la mère de Nhel et appelle à la justice, en mémoire de son frère Adama.
La militante des droits civiques Assa Traoré, ici en mai, était ce jeudi au côté de la mère de Nhel et appelle à la justice, en mémoire de son frère Adama. – Photo AFP

Assa Traoré ne passe pas inaperçue sous sa lourde chevelure et son tee-shirt noir siglé « Justice pour Nahel ». Mais c’est la militante des droits civiques et de la lutte contre les violences policières qui se fait entendre avec force. Au côté de Mounia, la maman du jeune homme tué par un policier mardi matin, elle hurle les vérités à la foule qui hésite encore entre l’hommage et la vendetta dans les rues surchauffées de Nanterre.

« N’oubliez pas, on marche pour l’honneur et la dignité de Nahel, l’honneur et la dignité d’Adama, l’honneur et la dignité de nos morts. Pas de violence, s’il vous plaît. C’est eux la violence ! »

En mémoire d’Adama

Son frère Adama Traoré est mort à la gendarmerie de Persan dans le Val-d’Oise le 19 juillet 2016, des suites d’un « plaquage ventral » lors de son interpellation à Beaumont-sur-Oise. Les circonstances, les expertises et les contre-expertises empêchent de faire la clarté sur cette triste affaire. Depuis, Assa Traoré s’engage. Elle ne justifie pas les violences mais assène à qui veut bien l’entendre : « Un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte. »

Dès le mardi de la mort de Nahel, Assa Traoré a réalisé une vidéo sur Instagram avec Mounia pour réclamer « la justice pour Nahel ». Elle est encore là sur la plate-forme du camion lors de la marche blanche pour protester, pour tempêter, pour exhorter. Assa Traoré et Mounia, mère de Nahel, ont Me Yassine Bouzrou en commun.

L’inlassable combattante répète sans cesse : « Nahel, c’est notre fils à tous ! » Amalgame et récupération fondés sur la haine raciale anti-française.

Assa Traoré sur Nahel : “Un pays sans justice est un pays qui appelle à la révolte,” titre Les InRockuptibles

Mardi 28 juin, Nahel, 17 ans, a été tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), deux refus d’obtempérer et deux délits de fuite. Figure de la lutte contre les violences policières et membre du comité Vérité pour Adama, Assa Traoré revient pour les “Inrockuptibles” sur ce “drame sans nom” tout en appelant les Français·es [sic] à se mobiliser.

Nahel, 17 ans, est mort hier abattu à bout portant [sic] par un policier à Nanterre. Quelle est votre réaction ? 

Assa Traoré – Ma réaction est la même que celle de tous les Français qui ont pu voir cette vidéo d’une extrême violence : je suis choquée mais, en même temps, il faut tout de suite se ressaisir. Ce qui se passe est vraiment très grave, cela ne peut pas continuer comme ça, il faut se mobiliser. Avec cette vidéo, on a vu ce qu’on ne voit pas d’habitude : on a vu ce qu’on n’a pas vu, fautes d’images, pour Olivio Gomes, tué par balles en 2020 par un membre de la BAC. On a vu ce qu’on n’a pas vu pour Gaye Camara, tué par la police en 2018 d’une balle dans la tête. On a vu ce qu’on n’a pas vu pour tant d’autres victimes. Comme beaucoup de personnes le dénoncent depuis des années, les violences policières sont réelles. 


En 2009, l’un des co-propriétaires du groupe Le Monde, le banquier Matthieu Pigasse, vice-président de la banque Lazard en Europe achète l’hebdomadaire, dont il préside le conseil d’administration. Il détient alors 77,5 % des Editions Indépendantes, société éditrice des Inrockuptibles.

En 2012, Les Inrockuptibles reçoit 329.000 € de subvention de la part de l’Etat [l’Etat, c’est nous !] au titre de l’aide à la presse.

Menaces de mort sur Eric Ciotti: « Reviens ici, on va te brûler »…

Un tag à L’Haÿ-les-Roses, PCF jusqu’en 1954 et PS jusqu’en 2014

Cette menace de nature terroriste a été inscrite sur un bâtiment de L’Haÿ-les-Roses, Val-de-Marne, où le président du parti Les Républicains était en déplacement ce jeudi. Aux côtés du maire LR Vincent Jeanbrun, il était venu jeudi «constater les dégâts d’une nuit d’émeute» dans la commune.

« Eric Ciotti reviens ici, on va te brûler crâne chauve. Rip Nael » (sic). Le chef de parti a lui-même partagé cette menace de mort le visant sur son compte Twitter ce vendredi, photo à l’appui.

Ces mots ont été écrits au prétexte de la mort de Nahel, chauffeur sans permis de 17 ans, mort dans un délit de fuite lors d’un contrôle policier pour conduite dangereuse, ce mardi, dans des circonstances floues instrumentalisées par la gauche anti-flics depuis une séquence vidéo relayée sur les trolls des réseaux sociaux. Dans un souci d’apaisement, le fonctionnaire a depuis été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.

Deux mesures exceptionnelles, également destinées à protéger le fonctionnaire de police et sa famille, dont l’identité et l’adresse ont été révélées, via un ambulancier proche de Nahel. Le malveillant a reçu une peine de dix-huit mois de prison, dont douze avec sursis, en sorte que la peine effective soit courte et non suvie d’incarcération.

Face à cette escalade de violences urbaines, Eric Ciotti demande au chef de l’Etat de décréter l’état d’urgence. «En aucun cas la République ne peut se soumettre. Je demande le déclenchement sans délai de l’état d’urgent partout où des incidents ont éclaté», a-t-il justifié.

Marche de révolte tout sauf « blanche » pour Nahel

Recueillement relatif et Assa Traoré en second plan

Mounia, maman de Nahel

Lien TikTok

Tirs tendus de mortier

Et présence de Assa Traoré, membre du comité ‘Vérité pour Adama’ :

La gauche n’appelle pas les émeutiers et les pillards à la raison, engageant sa responsabilité

La criante culpabilité des responsables politiques et religieux

David Guiraud

« Je n’appelle pas au calme », se justifie le député LFI David Guiraud. « J’appelle à la justice pour Nahel. » Ce tweet du député de Roubaix quelques heures avant une nuit de violences a fait énormément réagir. Nous avons joint l’élu ce jeudi qui « assume » ses propos.

Brocardé pour ne pas avoir appelé au calme après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, le député insoumis David Guiraud assume ses propos.

– Regrettez-vous vos propos ?

« J’appelle à la justice je n’ai pas changé là-dessus : le calme ne reviendra pas sans la justice. Le retour au calme et le retour à la normale, c’est le retour à une situation qui fait qu’il y a eu 22 morts pour refus d’obtempérer en un an. Le retour au calme, et le retour à la normale, c’est Amine Leknoun qui a été tué par la police à Neuville-en-Ferrain en août 2022. Et ça fait huit mois que sa famille ne peut pas faire le deuil parce que l’enquête piétine. Bien évidemment qu’on souhaite la paix : en bas de chez moi, à Roubaix, ça a brûlé aussi. Evidemment que le centre social qui brûle, ça nous attriste, ça fait mal au cœur que les écoles… On n’est pas insensible à ça. »

– Et donc pourquoi ne pas appeler au calme ?

« Ça fait cinq ans qu’on fait des communiqués, des manifestations pacifiques, qu’on interpelle, qu’on dit aux gens de se calmer, que je vais voir la famille d’Amine Leknoun, qu’on appelle à la paix. Mais qu’est-ce qui change ? Je ne ferai pas le tampon entre le gouvernement et les jeunes, ne comptez pas sur moi, je ne le ferai pas. Je n’ai pas envie que ce qui s’est passé la nuit dernière se reproduise et j’ai peur qu’il y ait un drame, un mort. C’est une explosion de colère que je n’ai jamais vue. Même en 2005, ce n’est pas parti en deux jours comme ça. Mais si l’Eat ne fait rien, ça va atteindre des proportions très inquiétantes. »

– Qu’attendez-vous du gouvernement ?

« En urgence une abrogation de l’article de loi du 28 février 2017 qui s’apparente aujourd’hui à un véritable permis de tuer. Mais aussi une refondation de la police, une réflexion par rapport à l’IGPN (la police des polices). Et après, une fois qu’on aura fait ça, on pourra se demander comment on peut aider les policiers à interpeller correctement. Comment on leur donne les moyens de le faire. Parce qu’il existe des méthodes alternatives. Je ne dis pas que c’est facile le métier de policier, mais par contre, pas de mort. »

« D’abord, il y a un vrai manque de formation des policiers. Mais c’est un permis de tuer car le policier peut tirer si le conducteur est susceptible de mettre en péril la vie des autres. Or, on laisse au policier le pouvoir de jugement et donc de vie et de mort en une fraction de seconde. Les règles sont beaucoup trop lâches. »

– Emmanuel Macron a rapidement réagi et a jugé la mort de Nahel « inexplicable et inexcusable », ce qui lui est reproché à droite. Ce n’est pas suffisant selon vous ?

« Il faut reconnaître qu’il a reconnu assez vite les choses. Mais ce n’est pas seulement le problème de ce qui s’est passé à Nanterre. C’est encore une fois qu’il existe un permis de tuer. »

– La possibilité de tirer en cas de refus d’obtempérer à laquelle vous faites allusion est néanmoins très encadrée ?

« D’abord, il y a un vrai manque de formation des policiers. Mais c’est un permis de tuer car le policier peut tirer si le conducteur est susceptible de mettre en péril la vie des autres. Or, on laisse au policier le pouvoir de jugement et donc de vie et de mort en une fraction de seconde. Les règles sont beaucoup trop lâches. Et encore une fois, on voit la conséquence puisque le nombre de morts suite à un refus d’obtempérer a été multiplié par cinq. »

« Ça fait cinq ans que je tire la sonnette d’alarme, j’ai vécu les émeutes de 2005. Je ne suis pas pompier, je ne suis pas gendarme, je ne suis pas le gouvernement, c’est à eux d’assumer la responsabilité de leur politique. »

– Votre tweet fait grand bruit, vous avez reçu beaucoup de réactions hostiles, notamment de la majorité…

« Je suis l’ennemi public numéro un, car c’est tellement facile pour eux. Mais moi j’assume de dire que ce n’est pas possible qu’il y ait un retour à la normale s’il n’y a pas de la justice, s’il n’y a pas des mesures fortes, s’il n’y a pas des annonces, sur le plan de la sécurité, de la sûreté, du social aussi. Ça fait cinq ans que je tire la sonnette d’alarme, j’ai vécu les émeutes de 2005. Je ne suis pas pompier, je ne suis pas gendarme, je ne suis pas le gouvernement, c’est à eux d’assumer la responsabilité de leur politique. »

« Excellent résumé de la presse allemande » [l’ensemble de la presse !], selon la députée LFI Alma Dufour, activiste écologiste: “ en France, la police ne protège plus les citoyens, elle protège l’Etat”.

Côté mosquées, silence radio : aucune prise de parole dont il puisse être rendu compte.

Deux policiers hors service passés à tabac à Marseille

Enquête ouverte pour tentative de meurtre sur deux policiers, « battus comme des chiens »

Deux fonctionnaires de police qui circulaient hors service dans un cadre privé ont été agressés à Marseille par des manifestants, dans la nuit de jeudi 29 à vendredi 30 juin, alors que les violences embrasent la France depuis la mort de Nahel M., automobiliste mineur, sans permis, qui a tenté de prendre la fuite au volant d’une puissante Mercedes AMG.

Récit d’Europe 1 :

Le Parquet de Marseille a annoncé ce vendredi après-midi l’ouverture d’une enquête pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique après que deux fonctionnaires de police ont été roués de coups par des émeutiers, dans une rue du 1er arrondissement de la cité phocéenne. La ville a connu cette nuit-là plusieurs scènes de violences urbaines dans le contexte de la mort de Nahel M.

Les deux policiers, qui circulaient à bord d’un véhicule » vers 3h20 du matin, se sont retrouvés « bloqués par un incendie de poubelles, puis [ont été] pris à partie par un groupe d’une vingtaine d’individus en centre-ville de Marseille. Il ressort des premiers éléments de l’enquête que l’un d’eux a été reconnu en sa qualité de policier.

« Battus comme des chiens », dénonce Darmanin

Les deux policiers sont sortis de leur véhicule et ont été violemment frappés. L’un d’eux restant inconscient durant de très longues minutes », précise le communiqué de Dominique Laurens, procureure de la République de Marseille. Le policier « présente une fracture du plancher orbital et a été atteint d’un coup de couteau type estafilade au poignet, [il] n’est plus hospitalisé », poursuit la procureure.

« Ils ont été battus par terre comme des chiens, il n’y a pas d’autres mots », a réagi de son côté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, sur TF1, disant avoir une « pensée» pour eux.

Alliance, l’un des principaux syndicats de police a de son côté estimé sur Twitter qu’ils ont été « lynchés par des sauvages » quand le syndicat des commissaires (SCPN) a exprimé dans un tweet son « soutien » ajoutant : « L’un d’eux aurait pu perdre la vie ».

Ils ont été passés à tabac par un groupe d’individus alors qu’ils quittaient le centre-ville en voiture, dans une rue du 1er arrondissement de la cité phocéenne.

Une enquête ouverte

La première victime est un enquêteur de la police judiciaire qui a été assommé par l’arrière. La deuxième est un agent de la sécurité publique, lui aussi passé à tabac. Ils ont tous les deux été transportés à l’hôpital avec d’importantes blessures. 

Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille et confiée à la police judiciaire.

Conséquence de la liberté d’expression utilisée par des irresponsables depuis bien 40 ans : l’anarchiste Coluche était déjà anti-flic en 1980

Nahel, « petit ange » aux 15 antécédents judiciaires, dont 4 refus d’obtempérer

Douze mentions au fichier des antécédents judiciaires, pour des délits divers et stupéfiants

Le délinquant de 17 ans est mort mardi des suites d’un énième délit de fuite et du tir d’un policier à Nanterre, durant un contrôle de police auquel le conducteur a refusé d’obtempérer. Ce jeudi, le procureur de Nanterre a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire visant le policier auteur du coup de feu. Il a également apporté des précisions relatives aux déclarations du fonctionnaire mis en cause.

Nahel était un garçon connu défavorablement des services de police. Malgré son jeune âge, l’adolescent de 17 ans, tué lors d’un contrôle routier lié à une conduite dangereuse qui avait mus en péril plusieurs personnes, mardi 27 juin, avait pris l’habitude de défier les forces de l’ordre. L’adolescent, au volant ce jour-là d’une puissante Mercedes AMG immatriculée en Pologne, qu’il conduisait sans permis, avait déjà fait l’objet de douze interpellations pour des délits divers, selon des sources concordantes.

Au traitement des antécédents judiciaires, son nom était rattaché à quatre refus d’obtempérer. Certains ont été classés sans suite, un autre a débouché sur la mise en place d’une mesure éducative prononcée par un juge des enfants, indique Europe 1. Enfin, son dernier refus d’obtempérer – le quatrième, avant le drame – remonte au 24 juin. Nahel avait alors été placé en garde à vue et devait comparaître devant le tribunal des enfants en septembre prochain. Ce qui ne l’a pas empêché de recommencer trois jours plus tard. Le jeune homme était aussi connu pour conduite sans permis, sans assurance…

L’enquête progresse et fait retomber l’émotion. Ce jeudi 29 juin, le procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine) a pris la parole, deux jours après la mort de Nahel, 17 ans, lors d’un contrôle routier auquel il a refusé d’obtempérer. « Le Parquet considère que les conditions légales d’usage de l’arme (par le policier) ne sont pas réunies », a indiqué Pascal Prache.

Les enquêteurs tentent de remonter le temps pour tenter de comprendre ce qui a mené à la mort de Nahel. En garde à vue, le policier mis en cause a expliqué avoir repéré une voiture jaune, mardi matin. Elle circulait alors sur une voie de bus, puis très vite, se trouva en présence d’un cycliste et d’un piéton.

Un autre refus d’obtempérer du conducteur 48 heures avant le drame de mardi

D’après la version de l’agent, le conducteur refuse une première fois de s’arrêter, puis se retrouve bloqué dans le trafic. Les policiers ont alors essayé d’attraper les clés pour couper le contact. Quelques instants plus tard, les deux fonctionnaires de police tiennent en joue le conducteur, jusqu’au tir mortel.

Selon le procureur Pascal Prache, « le policier a expliqué son geste par la volonté d’éviter une nouvelle fuite du véhicule, la peur que quelqu’un soit renversé, la crainte d’être percuté par le véhicule lors de son redémarrage ou de voir son collègue, plus avancé dans l’habitacle du véhicule, blessé par le mouvement de cette voiture. »

Des experts vont désormais analyser les enregistrements audio. Des menaces ont-elles été prononcées ? Si oui, par qui ?

Le policier de 38 ans, pour sa part, a été décoré à plusieurs reprises pour des actes de courage. Il a été présenté à un juge ce jeudi en vue d’un placement en détention provisoire.

Du passager en fuite depuis plusieurs jours, le procureur n’a rien à dire.

Mort de Nahel: la gauche organise les émeutes

Nuit de violences aveugles anti-républicaines

Une nuit d’affrontements organisés qui ont visé non seulement des bâtiments publics symboliques (mairies, écoles ou prison), mais aussi des lieux dédiés aux plus défavorisés (un centre social, ici, ou un médiathèque, là) :

Les émeutiers ont exprimé une volonté de prise du pouvoir,
avec le soutien des anarcho-révolutionnaires et
de partis factieux de gauche

Un policier soupçonné d’avoir tiré sur un automobiliste de 17 ans mardi à Nanterre en raison d’un refus d’obtempérer a été placé en garde à vue après la mort du jeune homme. Dans un premier temps, des sources policières ont affirmé que le véhicule avait foncé sur les forces de l’ordre. Mais une vidéo circulant sur les réseaux sociaux remet en cause cette version.

Après le drame, des violences ont émaillé une partie de la nuit à Nanterre. Des tensions ont éclaté entre habitants et forces de l’ordre au Vieux-Pont, un quartier de cette ville populaire de l’Ouest parisien. La vive émotion suscitée par ce fait divers a entraîné une série de réactions.

Quelque 2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mercredi soir en banlieue parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d’un jeune automobiliste tué à Nanterre par la police, a annoncé Gérald Darmanin.


09h07 : « J’ai mal à ma France », réagit Mbappé

« J’ai mal à ma France », a réagi mercredi la star du Paris SG et capitaine des Bleus Kylian Mbappé, au lendemain de la mort du jeune Naël, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un refus d’obtempérer.

« J’ai mal à ma France. Une situation inacceptable. Toutes mes pensées vont pour les proches et la famille de Naël, ce petit ange parti beaucoup trop tôt », a indiqué Mbappé sur son compte Twitter.

09h12 : « La présomption d’innocence est un principe fort de notre droit », réagit Laurent Nuñez

Le préfet de police de Paris a affirmé que le policier qui a tiré sur le jeune homme, « un brigadier de police de 38 ans dont les états de service n’appelaient pas d’observation », est « aguerri ». « Ce policier aura à répondre de ses actes mais la présomption d’innocence est un principe fort de notre droit », insiste-t-il sur CNews.

09h15 : Les joueurs de l’Equipe de France soutiennent la famille de l’adolescent

A l’instar de Kylian Mbappé, les joueurs de l’Equipe de France de football Jules Koundé et Mike Maignan se sont exprimés sur les réseaux sociaux suite au décès du jeune Naël. « Une bavure policière », dénonce le défenseur, tandis que l’ancien gardien de Lille déplore que « c’est toujours pour les mêmes qu’être en tort conduit à la mort ».

09h19 : Version des policiers contre vidéo accablante

Selon les dires des deux policiers impliqués, l’adolescent aurait accéléré dans leur direction pour éviter de se soumettre à un contrôle routier. Ils auraient alors tiré en état de légitime défense. Mais une vidéo qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux met à mal cette thèse. On y voit un véhicule jaune à l’arrêt, moteur coupé. Les deux policiers sont sur le côté, près de la portière du conducteur, tenu en joue par le premier. « Shoote-le », entend-on dire le second, quand la voiture redémarre soudain, avant les tirs.

09h23 : Gérald Darmanin annonce « 31 interpellations » et 2.000 forces de l’ordre mobilisées ce soir

Le ministre de l’Intérieur a dénoncé « des violences urbaines » dans la nuit après la mort de Naël, déplorant une vingtaine de voitures brûlées. Gérald Darmanin décompte « 31 interpellations » dans la nuit et annonce le déploiement de 2.000 forces de l’ordre ce mercredi soir.

09h28 : Le monde du gaming également au soutien de la famille de Naël

Très suivis par les jeunes, plusieurs streameurs de la plateforme Twitch, comme Kameto, Ponce ou encore Mister MV, ont également pris la parole pour dénoncer la mort de l’adolescent et l’écart entre la version des policiers et les images.

09h34 : Une annexe de la mairie incendiée à Mantes-la-Jolie

Une annexe de la mairie de Mantes-la-Jolie, dans les Yveline, située dans le quartier du Val-Fourré a été incendiée et « complètement détruite » dans la nuit de mardi à mercredi, après la mort d’un jeune automobiliste de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier. « La mairie de quartier a été complètement détruite par le feu (…) à la suite du drame épouvantable de Nanterre », a indiqué le maire de la ville, Raphaël Cognet (DVD), dans un communiqué publié sur Twitter. « Il n’y a pas eu de blessés », a indiqué la préfecture des Yvelines. Le feu a débuté vers une heure du matin avant d’être maîtrisé vers 3h30, a-t-on précisé de même source.

09h39 : « Les images extrêmement choquantes », concède Gérald Darmanin

Devant la préfecture de police, le ministre de l’Intérieur a reconnu que les images sur lesquelles on voit un policier tirer sur le conducteur du véhicule jaune à Nanterre sont « extrêmement choquantes et ne sont apparemment pas conformes à ce que nous souhaitons comme intervention de la police ». Il appelle néanmoins à « respecter la présomption d’innocence » et « au calme et à la vérité ».

09h43 : Omar Sy demande « une justice digne »

L’acteur Omar Sy a adressé « ses prières et pensées » à la famille de Naël, dans un tweet où il poste une photo de l’adolescent. « Qu’une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant », réclame le comédien.

09h47 : Gérald Darmanin fâché avec les chiffres sur les décès pour refus d’obtempérer

Lors des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur a affirmé que « depuis la loi de 2017 » sur la sécurité publique régissant la légitime défense et l’emploi des armes par la police, « il y a eu moins de tirs et moins de cas mortels qu’avant » lors de cas de refus d’obtempérer. Doublement faux, comme le souligne le journal Libération, qui a compilé les chiffres de l’IGPN et des travaux de chercheurs. Ainsi, l’usage des armes par la police contre un véhicule a augmenté de 39 % entre la période 2012-2016 et 2017-2021, et le nombre de personnes tuées a été multiplié par cinq.

09h54 : Deux enquêtes ouvertes

Le Parquet de Nanterre a confirmé mardi après-midi à 20 Minutes avoir ouvert deux enquêtes en flagrance. La première pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » a été confiée au commissariat de Nanterre et à la Sûreté territoriale du 92. La seconde pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique » est du ressort de l’IGPN.

10h00 : Naël est mort « parce qu’il a cherché à se soustraire au contrôle », pointe le LR François-Xavier Bellamy

Interrogé sur PublicSénat, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a estimé que l’adolescent « par son comportement, avait attiré l’attention des forces de l’ordre » et que « s’il est mort, c’est d’abord parce qu’il a cherché à se soustraire au contrôle», mettant en cause un acte qui « aurait pu potentiellement être dramatique pour d’autres personnes».

L’eurodéputé a aussi dénoncé une « occasion pour condamner immédiatement les policiers », et pointe du doigt une « faillite éducative ». «La première chose qu’on devrait tous dire – et je pense en particulier aux parents – c’est que si un gendarme vous arrête, vous devez l’écouter », dit-il.

10h11 : Gérald Darmanin « aurait pu condamner les faits », regrettent les avocats de la famille

Sur BFMTV, deux des trois avocats de la famille de l’adolescent ont jugé la déclaration de Gérald Darmanin, sur les images « non conformes » à une interpellation, « pas satisfaisante ». « Il aurait pu condamner les faits, les images parlent d’elles-mêmes », regrette ainsi Maître Benamara. Les avocats ont porté plainte ce matin pour « faux en écriture publique » sur le premier témoignage des policiers.

10h22 : « C’est dans les mains de la justice », clame Benoît Payan

Le maire de Marseille a réagi au décès du jeune adolescent à Nanterre, demandant à « tous appeler au calme ». « On a tous été choqué par les images. Maintenant, c’est dans les mains de la justice », ajoute-t-il.

10h29 : L’auteur des tirs toujours en garde à vue

Le policier auteur du tir mortel sur l’adolescent est toujours en garde à vue, a indiqué Gérald Darmanin, ajoutant que « deux enquêtes ont été confiées à l’IGPN ».

10h35 : Marine Tondelier dénonce « un policier qui ment, son collègue qui ment, la procureure qui ment, et les médias qui mentent »

« Ce que je vois dans cette video, c’est un gamin de 17 ans qui est exécuté en France, en 2023, sur la voie publique, par un policier », a déploré sur Sud Radio la cheffe d’EELV Marine Tondelier. Elle a aussi dénoncé des mensonges dans cette affaire. « Avant que cette vidéo ne soit diffusée, j’ai assisté à un policier qui ment, à son collègue qui ment, à la procureure qui ment, et aux médias qui mentent ». « On a le sentiment qu’on va vers une américanisation de la police », a-t-elle mis en garde, rappelant qu’un refus d’obtempérer « c’est trois ans de prison et 75.000 euros d’amende, pas une balle dans la tête ».

10h48 : Emmanuel Macron exprime son « émotion »

Le président Emmanuel Macron a fait part mercredi en Conseil des ministres de son « émotion » après la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le porte-parole a également lancé un « appel au calme » tandis que le drame a entraîné dans la nuit des violences urbaines à Nanterre et ses alentours.

10h56 : 24 policiers blessés, 40 voitures incendiées, les chiffres de la nuit à jour

La nuit dernière, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 forces de l’ordre blessées légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, a détaillé le ministre de l’Intérieur, lors d’un point presse à la préfecture de police. Quelque 350 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par la préfecture de police dans le département des Hauts-de-Seine, essentiellement sur Nanterre, mais au total 1.200 autour de Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

11h15 : La mère de Naël appelle à une marche blanche demain, jeudi

La mère de Naël, l’adolescent de 17 ans tué par un tir de policier mardi matin à Nanterre, appelle à une marche blanche en hommage à son fils jeudi à 14h devant la préfecture des Hauts-de-Seine. « Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14h, marche blanche, venez tous », dit-elle dans une vidéo postée sur TikTok, avant d’ajouter : « C’est une révolte pour mon fils ».

11h31 : 2.000 forces de l’ordre mobilisées mercredi soir

Quelque 2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mercredi soir en banlieue parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d’un jeune automobiliste tué à Nanterre par la police, a annoncé Gérald Darmanin. 

La nuit dernière quelque 350 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par la préfecture de police dans le département des Hauts-de-Seine, essentiellement sur Nanterre, mais au total 1.200 autour de Paris, selon le ministère de l’Intérieur. «J’en appelle au calme et à la vérité de l’enquête judiciaire», a-t-il ajouté.

11h45 : Elisabeth Borne réclame une « exigence absolue de vérité »

Elisabeth Borne a estimé mercredi dans un tweet qu’il y avait une « exigence absolue de vérité », au lendemain de la mort d’un adolescent tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, qui a entraîné dans la nuit des violences sur les lieux du drame à Nanterre et ses alentours. « Je souhaite que notre exigence absolue de vérité permette à l’apaisement de l’emporter sur la colère », a écrit la Première ministre qui a échangé avec le maire de la ville de Nanterre Patrick Jarry pour lui dire son « émotion et (sa) détermination à faire toute la lumière sur le drame »

11h46 : Naël « n’avait pas de casier judiciaire », affirme un avocat

Selon les avocats de la famille, le jeune homme de 17 ans était livreur de pizzas et « très aimé dans le quartier ». « Il n’avait pas de casier judiciaire, c’est un non-sujet », affirme Me Cambla, contredisant certaines informations qui circulaient mardi.

11h53 : Tirs de mortiers à Noisy-le-Sec

Selon les informations du Parisien, la police a été visée par des tirs de mortiers d’artifice hier à Noisy-le-Sec, dans le quartier du Londeau vers 23 heures. Intervenue pour dégager une barricade enflammée sur l’avenue de Brément, qui barrait la circulation, la police a répliqué avec des tirs de LBD et de grenades. Les sapeurs-pompiers ont ensuite peu éteindre le feu.

12h04 : La Défenseure des droits annonce se saisir d’office

La Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est saisie d’office mardi après la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier, a indiqué mercredi l’institution indépendante. L’institution explique s’être saisie « au regard de l’issue tragique de cette intervention de police – le décès d’une personne –, de l’âge de la personne décédée, mineure, du déroulement de cette intervention, au cours de laquelle une arme à feu a été utilisée », a précisé la Défenseur des droits.

12h15 : « Inexplicable » et « inexcusable », estime Emmanuel Macron

« Rien, rien ne justifie la mort d’un jeune », a affirmé le chef de l’Etat au troisième jour de sa visite à Marseille, évoquant « l’émotion de la nation toute entière » et assurant « respect et affection » à la famille de Naël, 17 ans.

12h33 : Des barricades à Bordeaux

Dans la nuit de mardi à mercredi, entre 1 heure et 4 heures du matin, plusieurs incidents ont éclaté dans le quartier des Aubiers à Bordeaux mais aussi à Lormont et à Floirac. La préfecture de la Gironde indique à 20 Minutes que des feux de poubelles ont été allumés, du mobilier urbain a été dégradé et les forces de l’ordre ont été visées par des jets de projectiles. Aucune personne n’a été blessée. Le trafic sur une ligne de tramway a été en partie interrompu jusqu’à 10 heures, « suite à des actes de vandalisme », indique la direction de TBM sur Twitter.

12h45 : Le maire de Nanterre appelle au calme et demande « justice pour Naël »

Le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG), a appelé mercredi au calme après les affrontements de la nuit qui ont suivi la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un tir de police mardi, et a réclamé « la justice pour Naël », lors d’une conférence de presse. « Notre ville se réveille choquée, abîmée balafrée et inquiète par ce déferlement de violences », a déclaré le maire, très ému, ajoutant « nous voulons la justice et nous l’aurons ».

12h47 : « Un drame épouvantable » pour le ministre de la Ville

Olivier Klein, ancien maire de Clichy-sous-Bois, dénonce à son tour « un drame épouvantable ». « La lumière sera faite », promet-il, mais « le temps est maintenant au recueillement, à l’apaisement ».

12h52 : La garde à vue du policier prolongée

La garde à vue du policier soupçonné d’avoir tué mardi à Nanterre Naël, 17 ans, après un refus d’obtempérer, a été prolongée, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV. Le motard de la police, âgé de 38 ans, est interrogé par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre.

13h19 : « Tuer un enfant de 17 ans, ça ne doit plus être possible en France »

Très marqués par le drame, les habitants de Nanterre crient à l’injustice.

14h07 : Le syndicat de police Alliance dénonce les propos d’Emmanuel Macron

Dans un communiqué de presse, le syndicat de police Alliance insiste sur « le droit à la présomption d’innocence » pour les policiers impliqués. « A travers des propos comme « inexplicable, inexcusable », contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le Président de la République (…) bafoue la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice », ajoute le syndicat. « Le temps de l’enquête n’est pas celui de l’émotion », conclut le communiqué.

14h15 : La scène rap réagit à la mort de Nahel

« Une pensée pour Naël (sic) #Nanterre », a réagi sur Instagram le plus gros vendeur du rap tricolore, Jul. Le Marseillais de 33 ans a accolé à son message un poing levé et une colombe. L’autre star du rap marseillais, SCH, s’est également exprimé sur Twitter, disant apporter « tout (s) on soutien » aux proches de Nahel ainsi qu’à « nos quartiers ». « Je vois des tweets hallucinants, c’est à se demander s’il reste encore un peu d’humanité chez certains. Vous pourrez trouver toutes les excuses de la terre pour justifier l’acte, ça ne ramènera pas ce pauvre gosse de 17 ans à ses parents », a-t-il écrit.

« Un défaut d’permis ou un refus d’optempérer (sic) ne doit pas permettre à un policier hors de danger de commettre un meurtre sur la voie publique. Ça aurait été Pierre Palmade ou le fils de Nadine au volant, défoncé à la coke et je n’sais quoi d’autres, je doute fort qu’ils se seraient fait exécuter de la sorte », a écrit Rohff.

14h17 : Dites Nahel

Suite à la méconnaissance des prénoms proche-orientaux qui circulent en France, celui de l’automobiliste mineur tué à Nanterre à son second délit de fuite a été corrigé: le jeune rebelle s’appelle « Nahel ».

15h03 : Gérald Darmanin engage la dissolution du « groupuscule » France Police de Bruno Attal

Quelques heures à peine après le décès de Nahel, le compte Twitter de France Police, qui se revendique « cinquième syndicat » de la profession, publiait un message qui félicitait les policiers ayant tiré, assurant que « les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents ». Bruno Attal, un proche d’Eric Zemmour et à la tête de cette organisation, écrivait quant à lui, dans un tweet supprimé depuis, « je préfère une racaille morte qu’un policier mort, chacun son électorat ».

Deux messages « inacceptables et abjects » pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a annoncé saisir la justice pour dissoudre un « groupuscule » qui n’est « en aucun cas un syndicat représentatif de la Police nationale ».

15h09 : L’Assemblée nationale observe une minute de silence en hommage à Nahel

Députés et membres du gouvernement ont observé mercredi une minute de silence dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en hommage à Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de police mardi. « Le décès du jeune Nahel, âgé de 17 ans, survenu hier à Nanterre suscite une forte émotion dans le pays. Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », a déclaré la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, en invitant à cette minute de silence « en mémoire de Nahel, en soutien à ses parents, et à ses proches ».

15h15 : L’intervention policière n’était « manifestement pas conforme aux règles », estime Elisabeth Borne

« Les images choquantes » diffusées sur les réseaux sociaux d’un policier tirant à bout portant à Nanterre sur un adolescent, qui a succombé à ses blessures, « montrent une intervention qui n’est manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre », a estimé mercredi Elisabeth Borne. « Les images donnent à penser que le cadre d’intervention légal n’a pas été respecté », a insisté la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ».

15h44 : Le syndicat SGP dénonce des récupérations qui « encouragent la haine anti-flics »

« Les images choquantes » diffusées sur les réseaux sociaux d’un policier tirant à bout portant à Nanterre sur un adolescent, qui a succombé à ses blessures, « montrent une intervention qui n’est manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre », a estimé mercredi Elisabeth Borne. « Les images donnent à penser que le cadre d’intervention légal n’a pas été respecté », a insisté la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ».

16h02 : La police doit « protéger la vie » pour Amnesty International

L’ONG insiste sur l’importance d’un usage « légal, nécessaire et proportionné » de la force.

16h14 : Les refus d’obtempérer sont-ils plus nombreux ?

« Un refus d’obtempérer toutes les vingt minutes » : la formule est martelée avec insistance par les syndicats de police et reprise régulièrement par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En 2021, environ 27.000 refus d’obtempérer ont été enregistrés par les autorités, soit une hausse de près de 50 % en dix ans, selon les chiffres officiels. Parmi ceux-ci, 5.247 refus d’obtempérer avec « risque de mort ou de blessures » ont été recensés, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière. Comment l’expliquer ? « N’y a-t-il pas plus de contrôles, tout simplement ? », s’interrogeait en janvier un policier parisien. Mais ni la gendarmerie, ni la police ne peuvent fournir le nombre de contrôles routiers effectués chaque année.

16h27 : « Que restera-t-il du meurtre de Nahel », s’interroge le maire PCF de Montreuil

« Que restera-t-il du meurtre de Nahel ? Un changement bénéfique pour la République, sa police, ses citoyen-nes ou juste des larmes et du ressentiment ? », s’interroge Patrice Bessac, le maire PCF de Montreuil, dans une déclaration transmise à la presse. L’édile pointe « un déni de réalité » qui masque « un problème de rapport police-population » en France, et dénonce un « débat politique caricatural ». « La base d’une solution passe par reconnaître qu’une partie de notre police est, de manière régulière et inacceptable, l’objet de dérives », énonce-t-il, proposant « un renouvellement profond de la formation et de la doctrine nationale des forces de l’ordre ».

16h35 : Marine Le Pen estime que les propos de Macron sont « très excessifs » et « irresponsables »

Marine Le Pen a estimé mercredi qu’Emmanuel Macron avait eu des propos « très excessifs » et « irresponsables », mardi, après que le président de la République avait jugé « inexplicable » et « inexcusable » la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier à bout portant la veille à Nanterre. « Est-ce que l’acte est inexcusable ? Est-ce qu’il est inexplicable ? C’est à la justice de répondre », a fait valoir la candidate malheureuse à la présidentielle, alors qu’Emmanuel Macron avait-lui même demandé à ce « que justice passe ». « Le président est prêt à oublier les principes constitutionnels pour tenter d’éteindre un potentiel incendie », a insisté la patronne des députés RN.

16h47 : Où les violences ont-elles éclaté ?

Outre la nuit très agitée à Nanterre, des violences ont éclaté cette nuit à Mantes-la-Jolie, où la mairie annexe a été incendiée, et de manière plus sporadique à Asnières, Colombes et Clichy-sous-Bois en région parisienne. Comme nous l’expliquions plus tôt, la police a aussi dû intervenir à Bordeaux, ainsi qu’à Colmar, Roubaix et Marseille.

17h07 : Une proposition de loi pour « mieux encadrer les tirs policiers »

Plusieurs députés, dont l’élue Génération.s du Val-de-Marne Sophie Taillé Polian, ont déposé cet après-midi une proposition de loi visant à « mieux encadrer les tirs policiers » en cas de refus d’obtempérer.

17h31 : A Nanterre, on a « marre du délit de faciès »

« La tristesse viendra après, là, on est en colère » : Salima, habitante de Nanterre âgée de 60 ans, ne mâche pas ses mots mercredi au lendemain de la mort de Nahel, adolescent de 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. « On en a marre du délit de faciès, les jeunes en ont marre d’être stigmatisés », s’insurge celle qui dit comprendre « le désarroi des jeunes » de sa ville.

« On enlève une vie à une maman », se désole Juliette, 55 ans, qui ressent « tristesse, colère et incompréhension ». « Pourquoi le policier a tiré alors qu’il n’était pas en danger ? », selon elle. Nahel « n’était pas un délinquant », tient-elle à souligner, précisant l’avoir croisé à de multiples reprises au centre de loisirs du quartier du Vieux-Pont où il se rendait régulièrement d’après elle. « La confiance est rompue entre les jeunes et les policiers, dans les deux sens », déplore Fatiha Abdouni, cofondatrice de l’association des « Mamans de Pablo », et habitante d’une des célèbres « tours Nuages » de Nanterre.

17h58 : « A force que la police tue sans être condamnée, ça devient un sport national », dénonce Booba

Le rappeur Booba a pris la parole sur Twitter après un message d’Eric Zemmour, qui accusait Emmanuel Macron de « donner raison aux émeutiers ». « Evidemment que le peuple a raison », rugit le Duc, estimant l’usage de l’arme à feu « totalement excessif ». « A force que la police tue sans être condamnée, ça devient un sport national », dénonce-t-il.

18h03 : Un ambulancier intervenu pour tenter de sauver Nahel placé en garde à vue

Sur l’une des vidéos qui ont été largement relayées hier, on voit un ambulancier pousser un cri de désespoir au moment d’intervenir sur le corps inerte de Nahel. « Vous allez voir comment ça va venir ce soir. Là tout le monde est en train de dormir, vous allez voir comment Nanterre ça va se réveiller », hurle-t-il à l’encontre des policiers. « Je le connais le petit, je l’ai vu grandir ! Sa mère elle l’a élevé toute seule », se lamente-t-il.

L’ambulancier a finalement été placé en garde à vue, comme le confirme le parquet de Nanterre à Libération. « Plusieurs vidéos montrent un ambulancier prendre violemment à partie et menacer un policier qui avait escorté une ambulance. Une plainte a été déposée et l’ambulancier a été placé en garde à vue. »

18h22 : Darmanin va saisir la justice après le tweet d’un syndicat de police

Gérald Darmanin a annoncé mercredi qu’il allait saisir la justice après un tweet, supprimé depuis, du syndicat France Police, proche de l’extrême droite, justifiant la mort de Nahel, tué mardi à Nanterre par un policier après un refus d’obtempérer. «#Nanterre Bravo aux collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans. En neutralisant son véhicule, ils ont protégé leur vie et celle des autres usagers de la route. Les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents, incapables d’éduquer leur fils», avait tweeté mardi l’organisation, qui avait recueilli 3,06% des voix aux élections professionnelles fin 2022.

Gérald Darmanin a demandé qu’un signalement soit effectué sur la plateforme Pharos et va saisir le procureur de la République de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, a-t-il ajouté.

18h25 : « Une  »américanisation » de la police », selon Marine Tondelier

La patronne d’EELV, Marine Tondelier a évoqué « l’exécution sur la voie publique par un policier » d’un « gamin de 17 ans », dénonçant à la fois « une  »américanisation » de la police » et « un problème de racisme » dans ses rangs.

18h40 : Les tirs mortels par la police sur des véhicules multipliés par cinq depuis 2017

Ce n’est pas seulement une impression médiatique, les tirs mortels de policiers sur des conducteurs de véhicules lors de refus d’obtempérer sont de plus en plus fréquents. Rien qu’en 2022, on en compte treize. La multiplication de ces drames datent de 2017 et la loi « Sécurité publique ». 

18h53 : Le gouvernement a présenté ses « condoléances » à la mère de Nahel

A la demande du président de la République, Olivier Klein s’est entretenu avec la mère de l’adolescent pour lui présenter les «condoléances du gouvernement» et l’assurer du «soutien de la Nation», selon le cabinet du ministre délégué à la Ville.

19h07 : La police a-t-elle le droit de révéler un casier judiciaire ?

Seulement quelques heures après le décès de Nahel, 17 ans, à la suite d’un contrôle de police à Nanterre, l’extrême droite n’a pas tardé pas à minimiser le drame de la mort du jeune homme, notamment en évoquant « un casier long comme le bras ». Toutefois, nul n’est censé communiquer le contenu d’un casier judiciaire.

19h28 : Les syndicats de police en colère contre les propos de Macron et Borne

Les principaux syndicats de police ont exprimé mercredi leur colère et leur incompréhension après les propos du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne.

Tour à tour Alliance, Unité SGP Police, Synergie officiers et Alternative police CFDT ont mis l’accent sur la « présomption d’innocence » dont doit bénéficier leur collègue, et se sont émus des réactions des politiques à commencer par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne qui, à leurs yeux, « ont déjà condamné » le policier mis en cause.

« A travers des propos comme : « inexplicable, inexcusable », contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le président de la République, comme certains responsables politiques, artistes ou autres bafouent la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice en condamnant nos collègues avant même que celle-ci ne se prononce », a écrit ainsi Alliance dans un communiqué.

19h37 : Les autorités craignent de nouvelles violences

Les autorités ont appelé au calme mercredi et annoncé une mobilisation «renforcée» des forces de l’ordre pour éviter une deuxième nuit de violences urbaines, notamment à Nanterre. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la mobilisation pour la soirée de mercredi de 2.000 policiers et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne, 800 de plus que la nuit passée.

19h53 : Le policier plaide la légitime défense en garde à vue

Le policier soupçonné d’avoir tué le jeune Nahel au volant de sa voiture à Nanterre aurait soutenu avoir agi en état de légitime défense lors de sa garde à vue mardi soir, dévoile Le Parisien. Une version déjà soutenu lors de ses toutes premières déclarations.

20h12 : Les images de l’ambulancier qui a explosé de colère avant d’être placé en garde à vue

20h29 : Un rassemblement place de la République à Paris

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, les manifestants scandent « pas de justice, pas de paix ».

20h43 : Des tensions éclatent à Toulouse

Plusieurs vidéos font état de violence dans le quartier du Mirail à Toulouse entre des jeunes et les forces de l’ordre. Une centaine d’individus ont jeté de projectiles sur les forces de l’ordre en début de soirée et un véhicule léger a été incendié, selon une source policière. Des tensions confirmées par notre journaliste sur place Hélène Ménal.

21h40 : Au moins trois voitures brûlent à Toulouse dans le quartier du Mirail

Selon notre journaliste sur place Hélène Ménal, des voitures brûlent mais il n’y a, à cette heure, pas d’affrontements.

22h15 : Tirs de mortiers d’artifice à Toulouse

Des tirs de mortiers d’artifice et des incendies sont en cours à Bellefontaine, à Toulouse, selon notre journaliste Hélène Ménal.

22h47 : Un bus incendié à Viry-Châtillon

Dans l’Essonne, un groupe de personnes a mis le feu à un bus après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon, a-t-on appris de source policière.

22h48 : « Caillassage » à Lille, une interpellation

A Lille, une centaine de manifestants également se sont rassemblés devant la préfecture contre «les crimes de la police», et une action de «caillassage» était en cours vers 20h00, selon une source policière. La police a fait état d’une interpellation.

0h15 : « On souhaitait gagner pour Nahel aussi », déclare Rayan Cherki

«J’ai une pensée pour la famille de Nahel. Tout le monde sait ce qu’il s’est passé et on a aussi souhaité gagner ce match pour lui et ses proches », a déclaré le joueur de Lyon, après la victoire de l’équipe de France espoirs 4-1 face à la Suisse mercredi lors de l’Euro 2023 de football.

1h04 : La situation se tend en Ile-de-France, 16 interpellations

Plutôt calme jusqu’à 23h00, la situation a commencé ensuite à se tendre à Nanterre dans le quartier du Vieux-Pont, théâtre d’affrontements entre habitants et forces de l’ordre la nuit dernière. Au moins trois véhicules et des poubelles ont été incendiés, et des barrières ont été placés sur la route. Sur la façade d’un immeuble, les murs ont été taggués des mots «Justice pour Nahel» et «Police tue».

De nombreux incidents ont furtivement eu lieu dans des communes des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis, avec des tirs de fusées d’artifices nourris, des véhicules ainsi que des poubelles incendiés. La préfecture de police a fait état de 16 interpellations peu après minuit. Dans l’Essonne, un groupe de personnes a mis le feu à un bus vers 21h00 après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon, a-t-on appris de source policière.

1h15 : 20 véhicules brûlés et 13 interpellations à Toulouse

Selon un bilan de 23h50 fourni par la préfecture: « En fin de journée ce mercredi une cinquantaine d’individus ont incendié des véhicules et des poubelles à proximité de la place Abbal dans le quartier de la Reynerie. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre intervenant en protection des sapeurs-pompiers appelés sur les lieux pour éteindre les différents foyers d’incendie, par des jets de projectiles et des tirs de mortiers.

1h15 : 20 véhicules brûlés et 13 interpellations à Toulouse

Selon un bilan de 23h50 fourni par la préfecture: « En fin de journée ce mercredi une cinquantaine d’individus ont incendié des véhicules et des poubelles à proximité de la place Abbal dans le quartier de la Reynerie. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre intervenant en protection des sapeurs-pompiers appelés sur les lieux pour éteindre les différents foyers d’incendie, par des jets de projectiles et des tirs de mortiers.

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de les contenir. Le face-à-face place Abbal a rapidement cessé. Quelques groupes de jeunes ont ensuite circulé de façon erratique dans le quartier du Mirail, en étant régulièrement dispersés par la police.La situation est actuellement en voie d’apaisement, mais reste sous vigilance.»

2h30 : L’entrée du domaine de la prison de Fresnes attaquée

Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi au mortier d’artifice par des émeutiers, a appris l’AFP de source policière.Des vidéos consultées par l’AFP montrent une vingtaine de jeunes cagoulés attaquer avec des mortiers d’artifice et divers projectiles le poste de garde à l’entrée du domaine.

Le domaine donne accès aux résidences des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ou encore à l’hôpital pénitentiaire. Une alarme a retenti lors de l’attaque, comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. «Ils n’ont pas pénétré dans l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre ont vite été appelées», a indiqué la source policière.

03h43 : Les pompiers demandent de « ne pas surcharger les lignes de secours »

03h50 : Situation tendue dans le 19e arrondissement de Paris

Merci à tous de nous avoir suivis. La rédaction de 20 Minutes reste mobilisée pour vous donner toutes les informations liées à la mort de Nahel, avec notamment la marche blanche prévue ce jeudi à Nanterre.

04h10

Des émeutiers attaquent la prison de Fresnes, en soutien à Nahel !

Les séditieux tentent de faire évader des détenus…

Au prétexte de soutenir l’automobiliste dangereux de 17 ans mort au volant d’une Mercedes AMG après deux délits consécutifs de fuite, des individus ont tenter de prendre d’assaut le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes dans le Val-de-Marne, dans la nuit de ce mercredi à ce jeudi, faisant usage de mortiers interdits par la loi. Une nuit ainsi marquée par des violences urbaines impressionnantes, après la mort du jeune Nahel tué par un policier après un refus d’obtempérer. 

Dans la nuit, une tentative audacieuse d’évasion de détenus a été perpétrée à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), alors que des émeutes se multiplient dans tout le pays, en particulier en région parisienne.

Un groupe d’individus, au nombre d’une trentaine, a d’abord pris pour cible l’établissement en lançant des feux d’artifice, déclenchant ainsi une alarme qui a retenti jusqu’aux villes avoisinantes, dont Antony. Quelques minutes plus tard, des individus encagoulés et vêtus de noir ont tenté de s’introduire dans le centre pénitentiaire afin de libérer des prisonniers, a-t-on appris.

Face à cette situation critique, le RAID, une unité d’élite de la police nationale, a été dépêché sur les lieux. L’attaque a principalement visé le poste de sécurité à l’entrée du complexe pénitentiaire de Fresnes, situé dans le Val-de-Marne, qui donne accès aux logements des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ainsi qu’à l’hôpital pénitentiaire. Toutefois, les assaillants n’ont pas réussi à pénétrer dans l’enceinte de la prison, selon les autorités.

Plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux témoignent de l’alarme qui s’est déclenchée lors de cette attaque.

“Ils n’ont pas pénétré dans l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre ont été rapidement alertées”, a déclaré une source policière.

Ces événements surviennent à l’occasion de violences qui ont éclaté mercredi soir pour la deuxième journée consécutive, tant en banlieue parisienne que dans d’autres villes de France, suite à la mort tragique de Nahel, un adolescent de 17 ans neutralisé par un policier à Nanterre après avoir refusé de se conformer à un contrôle.

Drame de Nanterre: le Syndicat de la magistrature met en cause la loi de 2017 motivée par les attentats islamistes

Le SM ressort sa lettre ouverte dénonçant la législation protégeant les forces de l’ordre

Une mort de policier ne vaut pas celle d’un mineur en infraction routière, selon le syndicat des magistrats d’extrême gauche. Il en profite pour pointer la loi de février 2017 qui a modifié les conditions dans lesquelles un policier est autorisé à faire usage de son arme à feu, lors de refus d’obtempérer par des conducteurs dangereux. La mort d’un ado est-elle une opportunité républicaine digne, selon le SM, pour vulnérabiliser la France en exposant des policiers aux terroristes islamistes ?

La mort de Nahel, conducteur de 17 ans, sans permis au volant d’une Mercedes AMG de 300 CV à Nanterre, tué par un policier au cours d’un délit de fuite pour refus d’obtempérer, est instrumentalisée par le SM, syndicat proche de la NUPES. Ce syndicat de magistrats dits « rouges », connu pour ses prises de positions politiques radicales et ses écarts partisans, tel le « Mur des cons », relance le contestation des conditions dans lesquelles les forces de l’ordre utilisent leurs armes.

Une loi de février 2017 a modifié les conditions d’ouverture du feu des policiers, qui étaient jusqu’alors soumis au Code pénal et au principe de la légitime défense, comme tout citoyen. Sauf que les policiers sont des pros, et non des citoyens lambda, et que leur mission de protection des citoyens serait inconcevable s’ils avaient été maintenus en situation de vulnérabilité face aux opposants armés, terroristes au volant de véhicules béliers ou délinquants anti-flics et anti-militaristes.

L’article 435-1 du code de la sécurité intérieure (CSI) dispose désormais que les forces de l’ordre peuvent faire usage de leur arme de service en cas de refus violent d’obtempérer, à la condition qu’ils ne puissent stopper le véhicule autrement que par l’usage d’arme et que le conducteur soit « susceptible de perpétrer (…) des atteintes à leur vie ou leur intégrité physique et celle d’autrui ». Un encadrement issu de crânes d’énarques et inapproprié aux conditions de l’exercice du maintien de l’ordre hors de l’enceinte d’un Parlement…

Les députés ont-ils un instant imaginé leur enfant mis en danger par un terroriste ou un forcené, déséquilibré ou non? Le policier doit-il cocher toutes les cases du règlement, avant de dégainer et sauver la victime, la chair de leur chair, en un quart de seconde? Ou non…

2016 avait été marquée par plusieurs attaques djihadistes, à la voiture-bélier contre des militaires en faction devant la mosquée de Valence (Drôme) où un soldat et un fidèle du lieu de culte furent blessés tandis que le conducteur, 32 ans, expliquait son geste par la volonté de tuer des militaires; à la hache au commissariat de la Goutte d’or dans le 18e arrondissement de Paris, par Tarek Belgacem, un Tunisien de 24 ans; à la machette à Marseille contre un enseignant juif en kippa par un adolescent de 15 ans se revendiquant de l’Etat islamique; d’un commandant de police et sa compagne également fonctionnaire de police, à l’arme blanche à leur domicile, a Magnanville, Yvelines, le 13 juin 2013, soit un double meurtre perpétré par Larossi Abballa, le RAID ayant sauvé leur fils en abattant le terroriste; attentat du 14 juillet 2016, perpétré par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, au moyen d’un poids lourd parcourant deux kilomètres sur la promenade des Anglais au travers d’une foule de spectateurs du feu d’artifice donné pour la Fête nationale française, dont le conducteur fut abattu par les policiers. aorès que ke djihadiste de l’IA eut fait 86 morts dont une dizaine d’enfants et 434 blessés. D’autres attaques eurent lieu en 2016 (attentat de l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray) et 2017 (attaque contre des militaires au Carrousel du Louvre ou l’attentat sur les Champs-Elysées contre des policiers, etc) qui n’ont pas modifié le logiciel du SM.

Alors que plusieurs faits divers récents donnent lieu à des récupérations politiques et à une remise en cause de la justice, Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature, SM, pointe des menaces structurelles
contre l’Etat de droit.

En 2017, au moment de l’examen de ce projet de loi, le Syndicat de la magistrature (SM) avait déjà alerté des risques de son adoption, dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires : « les services de police et de gendarmerie se considéreront comme légitimes à user de leurs armes – et potentiellement tuer – dans des conditions absolument disproportionnées. »

Vendredi 28 octobre 2022

Selon l’IGPN, la police des polices, le nombre de tirs était de 137 en 2016 puis de 202 en 2017. Ce chiffre n’est jamais redescendu en dessous du niveau de 2016. Pour Kim Reuflet, présidente du SM, il faudrait revoir la loi sur les conditions d’usage des armes par les policiers et mieux les former : « ils ont très peu l’occasion de s’entraîner au maniement des armes. Et ça, évidemment, ça présente des risques importants pour toute la société ».

Mairie de Garges-lès-Gonesse incendiée par des émeutiers, après la mort de Nahel

Sur place, Borne se dit à nouveau « mobilisée »

Tôt ce matin, on apprend que la mairie de Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise) a été incendiée dans la nuit aux alentours de 1h30 du matin, selon France Inter. L’intérieur du bâtiment au niveau du rez-de-chaussée est notamment complètement détruit. Et le bilan s’alourdit d’heure en heure.

La mairie de Mons-en-Barœul (Nord) où Gérald Darmanin s’est rendu ce matin, a aussi été prise pour cible. Interrogé au micro de RTL ce matin, le maire Rudy Elegeest, élu depuis 23 ans, dit ne jamais avoir vu ça et déplore de nombreuses destructions matérielles à la mairie ainsi que l’incendie de deux salles polyvalentes de la commune. « On a échappé au pire car trois agents étaient à l’intérieur de la mairie pendant l’incendie » , ajoute-t-il. 

A Mantes-la-Jolie (Yvelines), c’est la mairie de quartier du Val-Fourré qui a été ravagée par les flammes. Les images sont impressionnantes, il ne reste plus rien.

A Montreuil (Seine-Saint-Denis) aussi, des mortiers d’artifice ont été tirés en direction de la mairie.

La façade de la mairie de L’Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été touchée par les flammes.

Du côté d’Amiens aussi les dégâts sont conséquents notamment pour la mairie de quartier l’Atrium et la médiathèque.

L’école primaire et l’hôtel de ville de Bezons (Val-d’Oise) ont été incendiés.

Selon Le Parisien, à Romainville (Seine-Saint-Denis), « la mairie a aussi été dégradée, et la crèche départementale située dans le quartier Youri-Gagarine ».

Le nombre de mairies attaquées et dégradées, des symboles républicains, est encore non-exhaustif. Cette nuit-là, le chaos a été total et surtout général. Un bus a également été incendié à Grigny (Essonne), un incendie a eu lieu dans une école à Tourcoing (Nord), fief du ministre de l’Intérieur, et à Evreux (Eure), celui de Sébastien Lecornu, ministre des Armées. La bibliothèque de Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) a aussi été incendiée.

Des commissariats ont été attaqués notamment à Trappes, PS/G.s, (Yvelines) ou encore à Rouen, PS, (Seine-Maritime). Plusieurs véhicules ont été incendiés dans le quartier de la Reynerie à Toulouse tout comme à Bordeaux (EELV), Lyon (EELV), Lille (PS) et Nantes (PS).

Le maire de Garges-les-Gonesse (Val-d’Oise), dont l’hôtel de ville a été incendié dans la nuit de mercredi à jeudi redoute que la flambée de violences persiste et même empire, suite à la mort de Nahel, 17 ans, automobiliste dangereux tué par un policier à Nanterre.

« J’ai la crainte que cela perdure et que cela puisse même être pire », alerte Benoit Jimenez depuis le parvis de l’hôtel de ville partiellement incendié.

Il ne reste rien de la salle des mariages, située au premier étage, ou du Centre communal d’action sociale (CCAS) au rez-de-chaussée de l’édifice, dont la moitié de la façade est noircie.

Dressé sur une dalle, le bâtiment a partiellement brûlé en pleine nuit, après 1h00 du matin. A priori, les assaillants ne sont pas entrés à l’intérieur.

« J’appelle vraiment à un retour au calme, le plus rapidement possible », ajoute l’élu UDI de cette commune populaire de 45.000 habitants en banlieue nord de Paris.

Choqués devant leur mairie incendiée, les habitants de la ville commentent l’embrasement de violences dans la nuit. « Je n’avais jamais vu ça à Garges », réagit Adilia Ribeira, qui habite la commune du Val-d’Oise depuis six décennies. « Incendier la mairie, c’est sale, bête et méchant », assène la retraitée de 64 ans.

Dès les premières heures du jour, des barrières de sécurité ont été placées autour du bâtiment éventré et, en milieu de matinée, les employés des services techniques ont commencé à évaluer l’étendue des dégâts et à débarrasser les gravats.

« C’est pas fini »

Avant de les déposer à l’école maternelle et primaire, Térésa Isabel a tenu à montrer le bâtiment endommagé à ses trois enfants. « Mon sentiment, c’est de penser aux dépenses que cela va représenter pour réparer et ça va aussi allonger les démarches que les gens voulaient faire à la mairie, » déplore la mère au foyer de 39 ans.

La mort de Nahel, lors d’un second délit de fuite, mardi à Nanterre, l’a particulièrement affectée car son fils ainé a le même âge. « J’ai peur, je le conseille en lui disant de garder en tête l’exemple de Nahel », témoigne-t-elle, entourée de ses trois plus jeunes enfants, attentifs aux mots de leur mère.

« C’était une évidence que ça pète et c’est pas fini », réagit Nizar Ayari, 21 ans. « Ca explose parce que c’est social : il y a un ras-le-bol de ne pas être entendu par les pouvoirs publics », estime l’étudiant en droit qui comprend la violence sans la cautionner.

Mort de Nahel: Macron et Borne enflamment les passions

«Inexplicable» et «inexcusable», estime Macron

Plus de 24 heures après la mort de l’adolescent de 17 ans, mortellement blessé par balle par un policier à Nanterre après deux délits de fuite et refus d’obtempérer à deux interpellations pour conduite dangereuse sans permis, Macron a lâché des propos de nature à encourager les départs de violences dans certains quartiers : à Marseille, il a jugé le drame « inexplicable » et « inexcusable ».

« Rien, rien ne justifie la mort d’un jeune », a affirmé le chef de l’Etat au troisième jour de sa visite à Marseille, évoquant « l’émotion de la nation toute entière » et assurant « respect et affection » à la famille de Nahel. « Nous avons un adolescent qui a été tué, c’est inexplicable, inexcusable et d’abord ce sont des mots d’affection, de peine partagée et de soutien à sa famille et à ses proches », a déclaré Macron à la presse. Lien TikTok

Macron s’est ensuite repris… « Nous n’avons pas besoin d’avoir un embrasement, » a-t-il réalisé. Il a même fini par rappeler que les forces de l’ordre sont composées de « femmes et d’hommes qui viennent aussi de tous les quartiers de la République et s’engagent pour nous protéger et servir la République ». Et de se fendre d’un « je les remercie chaque jour de cela », rappelant que leurs fonctions s’exerçaient « dans un cadre déontologique qui est défini, qui doit être respecté ». « La justice a été immédiatement saisie : je souhaite qu’elle fasse son travail avec évidemment célérité et dans le calme que ce travail requiert, et que la vérité puisse être faite dans les meilleurs délais », a ajouté le président, dès l’instant où le drame a entraîné des violences urbaines dans les Hauts-de-Seine dans la nuit de mardi à mercredi.

Le sénateur EELV du Rhône Thomas Dossus, ex-chargé de communication pour la campagne présidentielle de Yannick Jadot, interpelle Gérald Darmanin en des termes d’une rare violence et, de surcroît, mensongers :

Propos de Macron aussitôt récupérés également, notamment par EELV, au …Sénat: lien TikTok

« Il faut du calme partout parce que nous n’avons pas besoin d’avoir en effet un embrasement, une situation qui viendrait se dégrader », a-t-il ensuite expliqué. Au-delà, il a souhaité continuer à « avancer » pour « régler les sujets du quotidien », citant « l’école », « le sport », « la sécurité » et la « réhabilitation urbaine ». « Alors que l’été arrive (…), on a beaucoup de familles, beaucoup de jeunes qui vivent dans des situations très difficiles, ce sont des familles qui ne partent pas en vacances », a disserté le chef de l’Etat. « Evidemment, les esprits peuvent s’échauffer », a-t-il reconnu, mais « je souhaite qu’il n’y ait aucune manipulation ».

Déclaration de Borne, faux-pas ou faute ?

Bafouant le princioe de présomption d’innocence, la première ministre a, quant à elle, jugé que l’intervention policière n’est « manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre » à Nanterre, ce mercredi, », au lendemain de la mort de Nahel.

« Les images donnent à penser que le cadre d’intervention légal n’a pas été respecté », a insisté la première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat.

« Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme, » s’est écrié Darmanin. Le ministre de l’Intérieur pense-t-il seulement à Mélenchon (LFI) ou Tondelier (EELV) ?

Mélenchon banalise le refus d’obtempérer, en plus de taire un défaut de permis et d’occulter deux délits de fuite.

12:25 PM · 28 juin 2023
Troublante insistance à évoquer les émeutes de 2005

Quant à Marine Tondelier, elle évoque du « racisme », convoquant ainsi dans la rue les nostalgiques des émeutes de 2005 et les partisans de Assa Traoré, soeur de Asama, qui essentialise les bavures policières.

Peu lui chaut, à l’écologiste, que l’adolescent au volant de la Mercedes AMG (plus de 300 CV et à partir de 129 700 €) ait démarré en trombe, déséquilibrant le policier en appui sur le montant du pare-brise…

Mort de Nahel: la gauche organise des émeutes

Nuit de violences aveugles

Un policier soupçonné d’avoir tiré sur un automobiliste de 17 ans mardi à Nanterre en raison d’un refus d’obtempérer a été placé en garde à vue après la mort du jeune homme. Dans un premier temps, des sources policières ont affirmé que le véhicule avait foncé sur les forces de l’ordre. Mais une vidéo circulant sur les réseaux sociaux remet en cause cette version.

Après le drame, des violences ont émaillé une partie de la nuit à Nanterre. Des tensions ont éclaté entre habitants et forces de l’ordre au Vieux-Pont, un quartier de cette ville populaire de l’Ouest parisien. La vive émotion suscitée par ce fait divers a entraîné une série de réactions.

Quelque 2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mercredi soir en banlieue parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d’un jeune automobiliste tué à Nanterre par la police, a annoncé Gérald Darmanin.

09h07 : « J’ai mal à ma France », réagit Mbappé

« J’ai mal à ma France », a réagi mercredi la star du Paris SG et capitaine des Bleus Kylian Mbappé, au lendemain de la mort du jeune Naël, tué par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine) après un refus d’obtempérer.

« J’ai mal à ma France. Une situation inacceptable. Toutes mes pensées vont pour les proches et la famille de Naël, ce petit ange parti beaucoup trop tôt », a indiqué Mbappé sur son compte Twitter.

09h12 : « La présomption d’innocence est un principe fort de notre droit », réagit Laurent Nuñez

Le préfet de police de Paris a affirmé que le policier qui a tiré sur le jeune homme, « un brigadier de police de 38 ans dont les états de service n’appelaient pas d’observation », est « aguerri ». « Ce policier aura à répondre de ses actes mais la présomption d’innocence est un principe fort de notre droit », insiste-t-il sur CNews.

09h15 : Les joueurs de l’Equipe de France soutiennent la famille de l’adolescent

A l’instar de Kylian Mbappé, les joueurs de l’Equipe de France de football Jules Koundé et Mike Maignan se sont exprimés sur les réseaux sociaux suite au décès du jeune Naël. « Une bavure policière », dénonce le défenseur, tandis que l’ancien gardien de Lille déplore que « c’est toujours pour les mêmes qu’être en tort conduit à la mort ».

09h19 : Version des policiers contre vidéo accablante

Selon les dires des deux policiers impliqués, l’adolescent aurait accéléré dans leur direction pour éviter de se soumettre à un contrôle routier. Ils auraient alors tiré en état de légitime défense. Mais une vidéo qui a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux met à mal cette thèse. On y voit un véhicule jaune à l’arrêt, moteur coupé. Les deux policiers sont sur le côté, près de la portière du conducteur, tenu en joue par le premier. « Shoote-le », entend-on dire le second, quand la voiture redémarre soudain, avant les tirs.

09h23 : Gérald Darmanin annonce « 31 interpellations » et 2.000 forces de l’ordre mobilisées ce soir

Le ministre de l’Intérieur a dénoncé « des violences urbaines » dans la nuit après la mort de Naël, déplorant une vingtaine de voitures brûlées. Gérald Darmanin décompte « 31 interpellations » dans la nuit et annonce le déploiement de 2.000 forces de l’ordre ce mercredi soir.

09h28 : Le monde du gaming également au soutien de la famille de Naël

Très suivis par les jeunes, plusieurs streameurs de la plateforme Twitch, comme Kameto, Ponce ou encore Mister MV, ont également pris la parole pour dénoncer la mort de l’adolescent et l’écart entre la version des policiers et les images.

09h34 : Une annexe de la mairie incendiée à Mantes-la-Jolie

Une annexe de la mairie de Mantes-la-Jolie, dans les Yveline, située dans le quartier du Val-Fourré a été incendiée et « complètement détruite » dans la nuit de mardi à mercredi, après la mort d’un jeune automobiliste de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier. « La mairie de quartier a été complètement détruite par le feu (…) à la suite du drame épouvantable de Nanterre », a indiqué le maire de la ville, Raphaël Cognet (DVD), dans un communiqué publié sur Twitter. « Il n’y a pas eu de blessés », a indiqué la préfecture des Yvelines. Le feu a débuté vers une heure du matin avant d’être maîtrisé vers 3h30, a-t-on précisé de même source.

09h39 : « Les images extrêmement choquantes », concède Gérald Darmanin

Devant la préfecture de police, le ministre de l’Intérieur a reconnu que les images sur lesquelles on voit un policier tirer sur le conducteur du véhicule jaune à Nanterre sont « extrêmement choquantes et ne sont apparemment pas conformes à ce que nous souhaitons comme intervention de la police ». Il appelle néanmoins à « respecter la présomption d’innocence » et « au calme et à la vérité ».

09h43 : Omar Sy demande « une justice digne »

L’acteur Omar Sy a adressé « ses prières et pensées » à la famille de Naël, dans un tweet où il poste une photo de l’adolescent. « Qu’une justice digne de ce nom honore la mémoire de cet enfant », réclame le comédien.

09h47 : Gérald Darmanin fâché avec les chiffres sur les décès pour refus d’obtempérer

Lors des questions au gouvernement, le ministre de l’Intérieur a affirmé que « depuis la loi de 2017 » sur la sécurité publique régissant la légitime défense et l’emploi des armes par la police, « il y a eu moins de tirs et moins de cas mortels qu’avant » lors de cas de refus d’obtempérer. Doublement faux, comme le souligne le journal Libération, qui a compilé les chiffres de l’IGPN et des travaux de chercheurs. Ainsi, l’usage des armes par la police contre un véhicule a augmenté de 39 % entre la période 2012-2016 et 2017-2021, et le nombre de personnes tuées a été multiplié par cinq.

09h54 : Deux enquêtes ouvertes

Le Parquet de Nanterre a confirmé mardi après-midi à 20 Minutes avoir ouvert deux enquêtes en flagrance. La première pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » a été confiée au commissariat de Nanterre et à la Sûreté territoriale du 92. La seconde pour « homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique » est du ressort de l’IGPN.

10h00 : Naël est mort « parce qu’il a cherché à se soustraire au contrôle », pointe le LR François-Xavier Bellamy

Interrogé sur PublicSénat, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a estimé que l’adolescent « par son comportement, avait attiré l’attention des forces de l’ordre » et que « s’il est mort, c’est d’abord parce qu’il a cherché à se soustraire au contrôle», mettant en cause un acte qui « aurait pu potentiellement être dramatique pour d’autres personnes».

L’eurodéputé a aussi dénoncé une « occasion pour condamner immédiatement les policiers », et pointe du doigt une « faillite éducative ». «La première chose qu’on devrait tous dire – et je pense en particulier aux parents – c’est que si un gendarme vous arrête, vous devez l’écouter », dit-il.

10h11 : Gérald Darmanin « aurait pu condamner les faits », regrettent les avocats de la famille

Sur BFMTV, deux des trois avocats de la famille de l’adolescent ont jugé la déclaration de Gérald Darmanin, sur les images « non conformes » à une interpellation, « pas satisfaisante ». « Il aurait pu condamner les faits, les images parlent d’elles-mêmes », regrette ainsi Maître Benamara. Les avocats ont porté plainte ce matin pour « faux en écriture publique » sur le premier témoignage des policiers.

10h22 : « C’est dans les mains de la justice », clame Benoît Payan

Le maire de Marseille a réagi au décès du jeune adolescent à Nanterre, demandant à « tous appeler au calme ». « On a tous été choqué par les images. Maintenant, c’est dans les mains de la justice », ajoute-t-il.

10h29 : L’auteur des tirs toujours en garde à vue

Le policier auteur du tir mortel sur l’adolescent est toujours en garde à vue, a indiqué Gérald Darmanin, ajoutant que « deux enquêtes ont été confiées à l’IGPN ».

10h35 : Marine Tondelier dénonce « un policier qui ment, son collègue qui ment, la procureure qui ment, et les médias qui mentent »

« Ce que je vois dans cette video, c’est un gamin de 17 ans qui est exécuté en France, en 2023, sur la voie publique, par un policier », a déploré sur Sud Radio la cheffe d’EELV Marine Tondelier. Elle a aussi dénoncé des mensonges dans cette affaire. « Avant que cette vidéo ne soit diffusée, j’ai assisté à un policier qui ment, à son collègue qui ment, à la procureure qui ment, et aux médias qui mentent ». « On a le sentiment qu’on va vers une américanisation de la police », a-t-elle mis en garde, rappelant qu’un refus d’obtempérer « c’est trois ans de prison et 75.000 euros d’amende, pas une balle dans la tête ».

10h48 : Emmanuel Macron exprime son « émotion »

Le président Emmanuel Macron a fait part mercredi en Conseil des ministres de son « émotion » après la mort d’un adolescent de 17 ans, tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, a assuré le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Le porte-parole a également lancé un « appel au calme » tandis que le drame a entraîné dans la nuit des violences urbaines à Nanterre et ses alentours.

10h56 : 24 policiers blessés, 40 voitures incendiées, les chiffres de la nuit à jour

La nuit dernière, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 forces de l’ordre blessées légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, a détaillé le ministre de l’Intérieur, lors d’un point presse à la préfecture de police. Quelque 350 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par la préfecture de police dans le département des Hauts-de-Seine, essentiellement sur Nanterre, mais au total 1.200 autour de Paris, selon le ministère de l’Intérieur.

11h15 : La mère de Naël appelle à une marche blanche demain, jeudi

La mère de Naël, l’adolescent de 17 ans tué par un tir de policier mardi matin à Nanterre, appelle à une marche blanche en hommage à son fils jeudi à 14h devant la préfecture des Hauts-de-Seine. « Rendez-vous jeudi à la préfecture à 14h, marche blanche, venez tous », dit-elle dans une vidéo postée sur TikTok, avant d’ajouter : « C’est une révolte pour mon fils ».

11h31 : 2.000 forces de l’ordre mobilisées mercredi soir

Quelque 2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés mercredi soir en banlieue parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles violences urbaines en réaction à la mort d’un jeune automobiliste tué à Nanterre par la police, a annoncé Gérald Darmanin. 

La nuit dernière quelque 350 policiers et gendarmes avaient été mobilisés par la préfecture de police dans le département des Hauts-de-Seine, essentiellement sur Nanterre, mais au total 1.200 autour de Paris, selon le ministère de l’Intérieur. «J’en appelle au calme et à la vérité de l’enquête judiciaire», a-t-il ajouté.

11h45 : Elisabeth Borne réclame une « exigence absolue de vérité »

Elisabeth Borne a estimé mercredi dans un tweet qu’il y avait une « exigence absolue de vérité », au lendemain de la mort d’un adolescent tué par un policier lors d’un refus d’obtempérer, qui a entraîné dans la nuit des violences sur les lieux du drame à Nanterre et ses alentours. « Je souhaite que notre exigence absolue de vérité permette à l’apaisement de l’emporter sur la colère », a écrit la Première ministre qui a échangé avec le maire de la ville de Nanterre Patrick Jarry pour lui dire son « émotion et (sa) détermination à faire toute la lumière sur le drame »

11h46 : Naël « n’avait pas de casier judiciaire », affirme un avocat

Selon les avocats de la famille, le jeune homme de 17 ans était livreur de pizzas et « très aimé dans le quartier ». « Il n’avait pas de casier judiciaire, c’est un non-sujet », affirme Me Cambla, contredisant certaines informations qui circulaient mardi.

11h53 : Tirs de mortiers à Noisy-le-Sec

Selon les informations du Parisien, la police a été visée par des tirs de mortiers d’artifice hier à Noisy-le-Sec, dans le quartier du Londeau vers 23 heures. Intervenue pour dégager une barricade enflammée sur l’avenue de Brément, qui barrait la circulation, la police a répliqué avec des tirs de LBD et de grenades. Les sapeurs-pompiers ont ensuite peu éteindre le feu.

12h04 : La Défenseure des droits annonce se saisir d’office

La Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est saisie d’office mardi après la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier lors d’un contrôle routier, a indiqué mercredi l’institution indépendante. L’institution explique s’être saisie « au regard de l’issue tragique de cette intervention de police – le décès d’une personne –, de l’âge de la personne décédée, mineure, du déroulement de cette intervention, au cours de laquelle une arme à feu a été utilisée », a précisé la Défenseur des droits.

12h15 : « Inexplicable » et « inexcusable », estime Emmanuel Macron

« Rien, rien ne justifie la mort d’un jeune », a affirmé le chef de l’Etat au troisième jour de sa visite à Marseille, évoquant « l’émotion de la nation toute entière » et assurant « respect et affection » à la famille de Naël, 17 ans.

12h33 : Des barricades à Bordeaux

Dans la nuit de mardi à mercredi, entre 1 heure et 4 heures du matin, plusieurs incidents ont éclaté dans le quartier des Aubiers à Bordeaux mais aussi à Lormont et à Floirac. La préfecture de la Gironde indique à 20 Minutes que des feux de poubelles ont été allumés, du mobilier urbain a été dégradé et les forces de l’ordre ont été visées par des jets de projectiles. Aucune personne n’a été blessée. Le trafic sur une ligne de tramway a été en partie interrompu jusqu’à 10 heures, « suite à des actes de vandalisme », indique la direction de TBM sur Twitter.

12h45 : Le maire de Nanterre appelle au calme et demande « justice pour Naël »

Le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG), a appelé mercredi au calme après les affrontements de la nuit qui ont suivi la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un tir de police mardi, et a réclamé « la justice pour Naël », lors d’une conférence de presse. « Notre ville se réveille choquée, abîmée balafrée et inquiète par ce déferlement de violences », a déclaré le maire, très ému, ajoutant « nous voulons la justice et nous l’aurons ».

12h47 : « Un drame épouvantable » pour le ministre de la Ville

Olivier Klein, ancien maire de Clichy-sous-Bois, dénonce à son tour « un drame épouvantable ». « La lumière sera faite », promet-il, mais « le temps est maintenant au recueillement, à l’apaisement ».

12h52 : La garde à vue du policier prolongée

La garde à vue du policier soupçonné d’avoir tué mardi à Nanterre Naël, 17 ans, après un refus d’obtempérer, a été prolongée, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de BFMTV. Le motard de la police, âgé de 38 ans, est interrogé par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Nanterre.

13h19 : « Tuer un enfant de 17 ans, ça ne doit plus être possible en France »

Très marqués par le drame, les habitants de Nanterre crient à l’injustice.

14h07 : Le syndicat de police Alliance dénonce les propos d’Emmanuel Macron

Dans un communiqué de presse, le syndicat de police Alliance insiste sur « le droit à la présomption d’innocence » pour les policiers impliqués. « A travers des propos comme « inexplicable, inexcusable », contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le Président de la République (…) bafoue la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la Justice », ajoute le syndicat. « Le temps de l’enquête n’est pas celui de l’émotion », conclut le communiqué.

14h15 : La scène rap réagit à la mort de Nahel

« Une pensée pour Naël (sic) #Nanterre », a réagi sur Instagram le plus gros vendeur du rap tricolore, Jul. Le Marseillais de 33 ans a accolé à son message un poing levé et une colombe. L’autre star du rap marseillais, SCH, s’est également exprimé sur Twitter, disant apporter « tout (s) on soutien » aux proches de Nahel ainsi qu’à « nos quartiers ». « Je vois des tweets hallucinants, c’est à se demander s’il reste encore un peu d’humanité chez certains. Vous pourrez trouver toutes les excuses de la terre pour justifier l’acte, ça ne ramènera pas ce pauvre gosse de 17 ans à ses parents », a-t-il écrit.

« Un défaut d’permis ou un refus d’optempérer (sic) ne doit pas permettre à un policier hors de danger de commettre un meurtre sur la voie publique. Ça aurait été Pierre Palmade ou le fils de Nadine au volant, défoncé à la coke et je n’sais quoi d’autres, je doute fort qu’ils se seraient fait exécuter de la sorte », a écrit Rohff.

14h17 : Dites Nahel

Suite à la méconnaissance des prénoms proche-orientaux qui circulent en France, celui de l’automobiliste mineur tué à Nanterre à son second délit de fuite a été corrigé: le jeune rebelle s’appelle « Nahel ».

15h03 : Gérald Darmanin engage la dissolution du « groupuscule » France Police de Bruno Attal

Quelques heures à peine après le décès de Nahel, le compte Twitter de France Police, qui se revendique « cinquième syndicat » de la profession, publiait un message qui félicitait les policiers ayant tiré, assurant que « les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents ». Bruno Attal, un proche d’Eric Zemmour et à la tête de cette organisation, écrivait quant à lui, dans un tweet supprimé depuis, « je préfère une racaille morte qu’un policier mort, chacun son électorat ».

Deux messages « inacceptables et abjects » pour le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a annoncé saisir la justice pour dissoudre un « groupuscule » qui n’est « en aucun cas un syndicat représentatif de la Police nationale ».

15h09 : L’Assemblée nationale observe une minute de silence en hommage à Nahel

Députés et membres du gouvernement ont observé mercredi une minute de silence dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, en hommage à Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir de police mardi. « Le décès du jeune Nahel, âgé de 17 ans, survenu hier à Nanterre suscite une forte émotion dans le pays. Il conviendra de faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame », a déclaré la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, en invitant à cette minute de silence « en mémoire de Nahel, en soutien à ses parents, et à ses proches ».

15h15 : L’intervention policière n’était « manifestement pas conforme aux règles », estime Elisabeth Borne

« Les images choquantes » diffusées sur les réseaux sociaux d’un policier tirant à bout portant à Nanterre sur un adolescent, qui a succombé à ses blessures, « montrent une intervention qui n’est manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre », a estimé mercredi Elisabeth Borne. « Les images donnent à penser que le cadre d’intervention légal n’a pas été respecté », a insisté la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ».

15h44 : Le syndicat SGP dénonce des récupérations qui « encouragent la haine anti-flics »

« Les images choquantes » diffusées sur les réseaux sociaux d’un policier tirant à bout portant à Nanterre sur un adolescent, qui a succombé à ses blessures, « montrent une intervention qui n’est manifestement pas conforme aux règles d’engagement de nos forces de l’ordre », a estimé mercredi Elisabeth Borne. « Les images donnent à penser que le cadre d’intervention légal n’a pas été respecté », a insisté la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Dans la matinée, Emmanuel Macron avait évoqué un acte « inexplicable » et « inexcusable ».

16h02 : La police doit « protéger la vie » pour Amnesty International

L’ONG insiste sur l’importance d’un usage « légal, nécessaire et proportionné » de la force.

16h14 : Les refus d’obtempérer sont-ils plus nombreux ?

« Un refus d’obtempérer toutes les vingt minutes » : la formule est martelée avec insistance par les syndicats de police et reprise régulièrement par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. En 2021, environ 27.000 refus d’obtempérer ont été enregistrés par les autorités, soit une hausse de près de 50 % en dix ans, selon les chiffres officiels. Parmi ceux-ci, 5.247 refus d’obtempérer avec « risque de mort ou de blessures » ont été recensés, selon les derniers chiffres de la Sécurité routière. Comment l’expliquer ? « N’y a-t-il pas plus de contrôles, tout simplement ? », s’interrogeait en janvier un policier parisien. Mais ni la gendarmerie, ni la police ne peuvent fournir le nombre de contrôles routiers effectués chaque année.

16h27 : « Que restera-t-il du meurtre de Nahel », s’interroge le maire PCF de Montreuil

« Que restera-t-il du meurtre de Nahel ? Un changement bénéfique pour la République, sa police, ses citoyen-nes ou juste des larmes et du ressentiment ? », s’interroge Patrice Bessac, le maire PCF de Montreuil, dans une déclaration transmise à la presse. L’édile pointe « un déni de réalité » qui masque « un problème de rapport police-population » en France, et dénonce un « débat politique caricatural ». « La base d’une solution passe par reconnaître qu’une partie de notre police est, de manière régulière et inacceptable, l’objet de dérives », énonce-t-il, proposant « un renouvellement profond de la formation et de la doctrine nationale des forces de l’ordre ».

16h35 : Marine Le Pen estime que les propos de Macron sont « très excessifs » et « irresponsables »

Marine Le Pen a estimé mercredi qu’Emmanuel Macron avait eu des propos « très excessifs » et « irresponsables », mardi, après que le président de la République avait jugé « inexplicable » et « inexcusable » la mort d’un adolescent de 17 ans tué par un policier à bout portant la veille à Nanterre. « Est-ce que l’acte est inexcusable ? Est-ce qu’il est inexplicable ? C’est à la justice de répondre », a fait valoir la candidate malheureuse à la présidentielle, alors qu’Emmanuel Macron avait-lui même demandé à ce « que justice passe ». « Le président est prêt à oublier les principes constitutionnels pour tenter d’éteindre un potentiel incendie », a insisté la patronne des députés RN.

16h47 : Où les violences ont-elles éclaté ?

Outre la nuit très agitée à Nanterre, des violences ont éclaté cette nuit à Mantes-la-Jolie, où la mairie annexe a été incendiée, et de manière plus sporadique à Asnières, Colombes et Clichy-sous-Bois en région parisienne. Comme nous l’expliquions plus tôt, la police a aussi dû intervenir à Bordeaux, ainsi qu’à Colmar, Roubaix et Marseille.

17h07 : Une proposition de loi pour « mieux encadrer les tirs policiers »

Plusieurs députés, dont l’élue Génération.s du Val-de-Marne Sophie Taillé Polian, ont déposé cet après-midi une proposition de loi visant à « mieux encadrer les tirs policiers » en cas de refus d’obtempérer.

17h31 : A Nanterre, on a « marre du délit de faciès »

« La tristesse viendra après, là, on est en colère » : Salima, habitante de Nanterre âgée de 60 ans, ne mâche pas ses mots mercredi au lendemain de la mort de Nahel, adolescent de 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. « On en a marre du délit de faciès, les jeunes en ont marre d’être stigmatisés », s’insurge celle qui dit comprendre « le désarroi des jeunes » de sa ville.

« On enlève une vie à une maman », se désole Juliette, 55 ans, qui ressent « tristesse, colère et incompréhension ». « Pourquoi le policier a tiré alors qu’il n’était pas en danger ? », selon elle. Nahel « n’était pas un délinquant », tient-elle à souligner, précisant l’avoir croisé à de multiples reprises au centre de loisirs du quartier du Vieux-Pont où il se rendait régulièrement d’après elle. « La confiance est rompue entre les jeunes et les policiers, dans les deux sens », déplore Fatiha Abdouni, cofondatrice de l’association des « Mamans de Pablo », et habitante d’une des célèbres « tours Nuages » de Nanterre.

17h58 : « A force que la police tue sans être condamnée, ça devient un sport national », dénonce Booba

Le rappeur Booba a pris la parole sur Twitter après un message d’Eric Zemmour, qui accusait Emmanuel Macron de « donner raison aux émeutiers ». « Evidemment que le peuple a raison », rugit le Duc, estimant l’usage de l’arme à feu « totalement excessif ». « A force que la police tue sans être condamnée, ça devient un sport national », dénonce-t-il.

18h03 : Un ambulancier intervenu pour tenter de sauver Nahel placé en garde à vue

Sur l’une des vidéos qui ont été largement relayées hier, on voit un ambulancier pousser un cri de désespoir au moment d’intervenir sur le corps inerte de Nahel. « Vous allez voir comment ça va venir ce soir. Là tout le monde est en train de dormir, vous allez voir comment Nanterre ça va se réveiller », hurle-t-il à l’encontre des policiers. « Je le connais le petit, je l’ai vu grandir ! Sa mère elle l’a élevé toute seule », se lamente-t-il.

L’ambulancier a finalement été placé en garde à vue, comme le confirme le parquet de Nanterre à Libération. « Plusieurs vidéos montrent un ambulancier prendre violemment à partie et menacer un policier qui avait escorté une ambulance. Une plainte a été déposée et l’ambulancier a été placé en garde à vue. »

18h22 : Darmanin va saisir la justice après le tweet d’un syndicat de police

Gérald Darmanin a annoncé mercredi qu’il allait saisir la justice après un tweet, supprimé depuis, du syndicat France Police, proche de l’extrême droite, justifiant la mort de Nahel, tué mardi à Nanterre par un policier après un refus d’obtempérer. «#Nanterre Bravo aux collègues qui ont ouvert le feu sur un jeune criminel de 17 ans. En neutralisant son véhicule, ils ont protégé leur vie et celle des autres usagers de la route. Les seuls responsables de la mort de ce voyou sont ses parents, incapables d’éduquer leur fils», avait tweeté mardi l’organisation, qui avait recueilli 3,06% des voix aux élections professionnelles fin 2022.

Gérald Darmanin a demandé qu’un signalement soit effectué sur la plateforme Pharos et va saisir le procureur de la République de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, a-t-il ajouté.

18h25 : « Une  »américanisation » de la police », selon Marine Tondelier

La patronne d’EELV, Marine Tondelier a évoqué « l’exécution sur la voie publique par un policier » d’un « gamin de 17 ans », dénonçant à la fois « une  »américanisation » de la police » et « un problème de racisme » dans ses rangs.

18h40 : Les tirs mortels par la police sur des véhicules multipliés par cinq depuis 2017

Ce n’est pas seulement une impression médiatique, les tirs mortels de policiers sur des conducteurs de véhicules lors de refus d’obtempérer sont de plus en plus fréquents. Rien qu’en 2022, on en compte treize. La multiplication de ces drames datent de 2017 et la loi « Sécurité publique ». 

18h53 : Le gouvernement a présenté ses « condoléances » à la mère de Nahel

A la demande du président de la République, Olivier Klein s’est entretenu avec la mère de l’adolescent pour lui présenter les «condoléances du gouvernement» et l’assurer du «soutien de la Nation», selon le cabinet du ministre délégué à la Ville.

19h07 : La police a-t-elle le droit de révéler un casier judiciaire ?

Seulement quelques heures après le décès de Nahel, 17 ans, à la suite d’un contrôle de police à Nanterre, l’extrême droite n’a pas tardé pas à minimiser le drame de la mort du jeune homme, notamment en évoquant « un casier long comme le bras ». Toutefois, nul n’est censé communiquer le contenu d’un casier judiciaire.

19h28 : Les syndicats de police en colère contre les propos de Macron et Borne

Les principaux syndicats de police ont exprimé mercredi leur colère et leur incompréhension après les propos du président Emmanuel Macron et de la Première ministre Elisabeth Borne.

Tour à tour Alliance, Unité SGP Police, Synergie officiers et Alternative police CFDT ont mis l’accent sur la « présomption d’innocence » dont doit bénéficier leur collègue, et se sont émus des réactions des politiques à commencer par Emmanuel Macron et Elisabeth Borne qui, à leurs yeux, « ont déjà condamné » le policier mis en cause.

« A travers des propos comme : « inexplicable, inexcusable », contraires à ses déclarations comme quoi il soutient la police, il est inconcevable que le président de la République, comme certains responsables politiques, artistes ou autres bafouent la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice en condamnant nos collègues avant même que celle-ci ne se prononce », a écrit ainsi Alliance dans un communiqué.

19h37 : Les autorités craignent de nouvelles violences

Les autorités ont appelé au calme mercredi et annoncé une mobilisation «renforcée» des forces de l’ordre pour éviter une deuxième nuit de violences urbaines, notamment à Nanterre. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la mobilisation pour la soirée de mercredi de 2.000 policiers et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne, 800 de plus que la nuit passée.

19h53 : Le policier plaide la légitime défense en garde à vue

Le policier soupçonné d’avoir tué le jeune Nahel au volant de sa voiture à Nanterre aurait soutenu avoir agi en état de légitime défense lors de sa garde à vue mardi soir, dévoile Le Parisien. Une version déjà soutenu lors de ses toutes premières déclarations.

20h12 : Les images de l’ambulancier qui a explosé de colère avant d’être placé en garde à vue

20h29 : Un rassemblement place de la République à Paris

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, les manifestants scandent « pas de justice, pas de paix ».

20h43 : Des tensions éclatent à Toulouse

Plusieurs vidéos font état de violence dans le quartier du Mirail à Toulouse entre des jeunes et les forces de l’ordre. Une centaine d’individus ont jeté de projectiles sur les forces de l’ordre en début de soirée et un véhicule léger a été incendié, selon une source policière. Des tensions confirmées par notre journaliste sur place Hélène Ménal.

21h40 : Au moins trois voitures brûlent à Toulouse dans le quartier du Mirail

Selon notre journaliste sur place Hélène Ménal, des voitures brûlent mais il n’y a, à cette heure, pas d’affrontements.

22h15 : Tirs de mortiers d’artifice à Toulouse

Des tirs de mortiers d’artifice et des incendies sont en cours à Bellefontaine, à Toulouse, selon notre journaliste Hélène Ménal.

22h47 : Un bus incendié à Viry-Châtillon

Dans l’Essonne, un groupe de personnes a mis le feu à un bus après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon, a-t-on appris de source policière.

22h48 : « Caillassage » à Lille, une interpellation

A Lille, une centaine de manifestants également se sont rassemblés devant la préfecture contre «les crimes de la police», et une action de «caillassage» était en cours vers 20h00, selon une source policière. La police a fait état d’une interpellation.

0h15 : « On souhaitait gagner pour Nahel aussi », déclare Rayan Cherki

«J’ai une pensée pour la famille de Nahel. Tout le monde sait ce qu’il s’est passé et on a aussi souhaité gagner ce match pour lui et ses proches », a déclaré le joueur de Lyon, après la victoire de l’équipe de France espoirs 4-1 face à la Suisse mercredi lors de l’Euro 2023 de football.

1h04 : La situation se tend en Ile-de-France, 16 interpellations

Plutôt calme jusqu’à 23h00, la situation a commencé ensuite à se tendre à Nanterre dans le quartier du Vieux-Pont, théâtre d’affrontements entre habitants et forces de l’ordre la nuit dernière. Au moins trois véhicules et des poubelles ont été incendiés, et des barrières ont été placés sur la route. Sur la façade d’un immeuble, les murs ont été taggués des mots «Justice pour Nahel» et «Police tue».

De nombreux incidents ont furtivement eu lieu dans des communes des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis, avec des tirs de fusées d’artifices nourris, des véhicules ainsi que des poubelles incendiés. La préfecture de police a fait état de 16 interpellations peu après minuit. Dans l’Essonne, un groupe de personnes a mis le feu à un bus vers 21h00 après avoir fait descendre les passagers à Viry-Châtillon, a-t-on appris de source policière.

1h15 : 20 véhicules brûlés et 13 interpellations à Toulouse

Selon un bilan de 23h50 fourni par la préfecture: « En fin de journée ce mercredi une cinquantaine d’individus ont incendié des véhicules et des poubelles à proximité de la place Abbal dans le quartier de la Reynerie. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre intervenant en protection des sapeurs-pompiers appelés sur les lieux pour éteindre les différents foyers d’incendie, par des jets de projectiles et des tirs de mortiers.

1h15 : 20 véhicules brûlés et 13 interpellations à Toulouse

Selon un bilan de 23h50 fourni par la préfecture: « En fin de journée ce mercredi une cinquantaine d’individus ont incendié des véhicules et des poubelles à proximité de la place Abbal dans le quartier de la Reynerie. Ils s’en sont pris aux forces de l’ordre intervenant en protection des sapeurs-pompiers appelés sur les lieux pour éteindre les différents foyers d’incendie, par des jets de projectiles et des tirs de mortiers.

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes afin de les contenir. Le face-à-face place Abbal a rapidement cessé. Quelques groupes de jeunes ont ensuite circulé de façon erratique dans le quartier du Mirail, en étant régulièrement dispersés par la police.La situation est actuellement en voie d’apaisement, mais reste sous vigilance.»

2h30 : L’entrée du domaine de la prison de Fresnes attaquée

Le poste de sécurité de l’entrée du domaine de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) a été attaqué dans la nuit de mercredi à jeudi au mortier d’artifice par des émeutiers, a appris l’AFP de source policière.Des vidéos consultées par l’AFP montrent une vingtaine de jeunes cagoulés attaquer avec des mortiers d’artifice et divers projectiles le poste de garde à l’entrée du domaine.

Le domaine donne accès aux résidences des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ou encore à l’hôpital pénitentiaire. Une alarme a retenti lors de l’attaque, comme le montrent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. «Ils n’ont pas pénétré dans l’enceinte de la prison. Les forces de l’ordre ont vite été appelées», a indiqué la source policière.

03h43 : Les pompiers demandent de « ne pas surcharger les lignes de secours »

03h50 : Situation tendue dans le 19e arrondissement de Paris

Merci à tous de nous avoir suivis. La rédaction de 20 Minutes reste mobilisée pour vous donner toutes les informations liées à la mort de Nahel, avec notamment la marche blanche prévue ce jeudi à Nanterre.

04h10

Ado à la Mercedes jaune: Loopsider monte un compte-rendu totalement à charge

Le parti-parti pris du site engage sa responsabilité dans les troubles à l’ordre public

Le policier est déséquilibré dans le départ en trombe de l’autombiliste

Loopsider est un medium vidéo français lancé en janvier 2018 par Giuseppe de Martino, Arnaud Maillard, Johan Hufnagel, et engagé.

Giuseppe de Martino, qui travailka pour Arte, est un lobbyiste et ancien directeur général de Dailymotion.

Johan Hufnagel est un activiste sans diplôme de journalisme, mais qui cofonda la version française et africaine du magazine en ligne Slate, et travailla ainsi pour Libération, en doublon de Laurent Joffrin. Pratiquant une politique de « discrimination positive » au quotidien composé presque uniquement de journalistes « blancs », il fit l’aveu décomplexé : « Je préfère, à compétence équivalente, prendre un Noir ou une Arabe ».

Loopsider se fit d’ailleurs connaître en réalisant régulièrement des testings avec l’association SOS Racisme.

Une enquête parallèle fondée sur un montage d’extraits de trois videos, assorti de commentaires tendancieux, constitue-t-elle une enquête ou une arme politique ? On l’entend avec cet exemple grossier, on peut faire tout dire à des images. Interpréter une sélection d’images, c’est bafouer la liberté d’expression en la détournant à des fins de sédition.

Des véhicules, des arrêts de bus ou encore un centre de loisirs ont été incendiés à Nanterre.

La désinformation est punissable. D’autant qu’elle peut être criminelle en incitant à la haine, à la vengeance et à la viokence.

Daniel Kretinsky voudrait prendre une part majoritaire dans Loopsider et ‘aseptiser

L’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, à la tête du groupe de presse CMI France (Marianne, Elle, Public), souhaite investir dans le medium vidéo spécialiste des réseaux sociaux Loopsider, ont indiqué jeudi des sources concordantes, confirmant une information de la Lettre A.

Selon ces sources, CMI France négocie avec le banquier d’affaires Bernard Mourad, co-fondateur et président de Loopsider, qui a récemment révélé être atteint d’un cancer.

Ce medium a récemment fait parler de lui en révélant, avec Le Monde, un enregistrement sonore dans lequel on entend des policiers, présentés comme des membres de la BRAV-M, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller à l’occasion d’une manifestation sauvage à Paris. Loopsider aurait-il pour cible privilégiée les forces de l’ordre ?

Le groupe de Daniel Kretinsky discuterait du rachat de 30% à 40% de l’entreprise, mais les discussions sur la valorisation de celle-ci ne seraient pas abouties, écrit la Lettre A.

Le magnat tchèque du charbon, dont la fortune s’élève à 7,8 milliards d’euros d’après Forbes, a accéléré ces dernières années ses investissements dans les media français, via CMI France.

Il est notamment co-actionnaire du journal Le Monde, a renfloué Libération sans en devenir actionnaire et possède plus de 5% du groupe audiovisuel TF1. En décembre, CMI France est entré au capital du studio de podcast Louie Media.

Plus récemment, Kretinsky est entré en négociations exclusives avec Vivendi pour racheter 100% d’Editis, le numéro deux de l’édition française, et investit également dans la distribution en France, avec 10% de Casino et 25% de Fnac Darty.

Son profil et ses capacités financières pourraient convaincre les actuels dirigeants de Loopsider (Guiseppe de Martino, Arnaud Maillard et Johan Hunagel), qui détiennent ensemble près de 60% du capital, d’apporter une partie de leurs titres à l’opération.

Ceux-ci ont présenté mi-mars leur plan pour louer le logiciel d’analyse des réseaux sociaux développé par Loopsider, et souhaitent également lancer une nouvelle rubrique sur « l’économie de la création », qui regroupera des contenus sur la technologie, le marketing, la publicité, les jeux vidéo ou encore les NFT.

En 2022, le medium gratuit financé par ses contenus sponsorisés, qui édite également des sites en marque blanche pour des entreprises, a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 4 millions d’euros pour un bénéfice net de près de 200.000 euros, son deuxième exercice bénéficiaire consécutif.

Des députés lancent un « collectif progressiste » centriste

Une volonté d’expansion du centre, de la majorité et de l’opposition

Le député Liot, Jean-Louis Bricout, est l'un des instigateurs du « collectif progressiste ».  - Credit:ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le député Liot, Jean-Louis Bricout, est l’un des initiateurs du « collectif progressiste ».

Ils ont donné rendez-vous à la presse mardi après-midi, dans un café situé à un jet de pierre du Palais-Bourbon. Des députés des groupes Renaissance, du MoDem, du Parti socialiste, de Liot et des non-inscrits lancent un « collectif progressiste », selon la formule de Jean-Louis Bricout, l’un de ses instigateurs, qui siège sur les bancs de Liot. « Entre vingt et vingt-cinq » élus en tout, parmi lesquels l’ex-ministre Barbara Pompili, qui a quitté mi-avril le groupe Renaissance avec trois autres députées, sur fond de désaccord avec la méthode employée pour réformer les retraites.

« On souhaite faire vivre la sensibilité sociale-démocrate, faire en sorte qu’elle soit davantage exprimée sur certains textes afin de trouver un équilibre », explique Jean-Louis Bricout. Ces élus travailleront en intergroupe dans un premier temps, avant – peut-être – de créer un groupe parlementaire à part entière. Ils ont pris l’habitude de se réunir tous les quinze jours depuis le 10 mai, à la manière d’un « groupe de réflexion et de proposition ».

Charte des valeurs

Ces députés veulent se faire entendre en premier lieu sur le projet de loi immigration en portant une ligne différente de celles du gouvernement et des Républicains qui monopolisent le débat sur le sujet. Mardi, ils formaliseront leur initiative et présenteront une charte des valeurs. L’ancien ministre Stéphane Travert, député Renaissance et membre de Territoires de progrès, a lui aussi rejoint l’aventure.

Une sorte d’amicale, en somme, entre des députés de gauche qui refusent l’hégémonie mélenchoniste de la Nupes et des députés de la majorité qui veulent résister au rapprochement avec la droite, qu’il soit idéologique, tactique… ou les deux à la fois.

Un volonté d’expansion ou de figer les marges côté NUPES et côté LR ?

Mort de Nahel à Nanterre : les gauches instrumentalisent un refus d’obtemperer et un délit de fuite, sans permis

Ils font d’un drame une tragédie

Selon l’extrême gauche,
la cause est entendue

Le porte-parole du gouvernement appelle au calme

Lors du Conseil des ministres, le président de la République Macron a exprimé son « émotion » et « a demandé au ministre de l’Intérieur de faire un propos », rapporte le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. « L’émotion est très forte, un jeune de 17 ans a trouvé la mort dans des conditions brutales. Le ministre de l’Intérieur a rappelé qu’une enquête judiciaire est ouverte. »

« Nous souhaitons une communication de la justice dès lors que la garde à vue touchera à son terme », poursuit Olivier Véran, qui « appelle au calme » après des violences, dans « cette situation particulière avec une émotion très vive. »

La macronie semble avoir reçu la consigne d’adopter un profil bas.

Que sait-on de Nahel, mort à 17 ans au volant d’une Mercédès de location ?

Les informations divergent sur Nahel (prénom surtout courant en Syrie, au Liban et en Palestine), 17 ans, tué par le tir d’un policier mardi matin à Nanterre, alors qu’il prenant la fuite lors d’un contrôle routier. Selon Le Figaro, « le mineur était déjà connu des services de police pour de nombreux refus d’obtempérer et conduite sans permis. Un passager se trouvant à l’arrière de la Mercedes a été interpellé, tandis qu’un autre a pris la fuite et est activement recherché. »

A cette heure, malgré ces informations, aucune condamnation n’a été révélée. On ne sait donc pas si le jeune homme a simplement été interpellé à plusieurs reprises ou s’il a un casier judiciaire. Les informations devraient être plus fiables dans la journée.

Le mineur serait livreur, selon TF1 qui précise aussi qu’il aurait été repéré peu avant pour plusieurs infractions au code de la route et rappelé au respect du code de la route au volant de la Mercedes AMG (synonyme de puissance et de performances) jaune, qui dispose d’une puissance allant de 225 kW (306 ch) à 620 kW (843 ch). La scène fatale a lieu dans un second temps, au cours de laquelle le policier en appui sur le pare-brise a pu être déséquilibré par le départ brutal du véhicule et le conducteur mortellement blessé dans sa fuite.

Hier, plusieurs membres de sa famille – a priori partisans – se sont exprimées dans les media en évoquant un jeune qui était calme et tranquille. Dernière en date à avoir pris la parole dans la nuit, la mère de Nahel s’est exprimée dans la nuit sur le live Instagram d’Assa Traoré. C’est comme on peut l’imaginer, une femme très émue qui a pris la parole : « J’ai perdu un enfant de 17 ans, j’étais toute seule avec lui, ils m’ont enlevé un bébé. C’était encore un enfant, il avait besoin de sa mère ».

 EN DIRECT – « Je lui ai tout donné pour qu’un fils de p*te lui tire dessus » : la mère de Naël s’exprime, émue, sur Instagram. pic.twitter.com/uBhT3dIzCK— AlertesInfos (@AlertesInfos) June 27, 2023

Une enquête a été ouverte pour refus d’obtempérer et tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une autre enquête, ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique, a été confiée à l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), la police des polices.

Réactions politiciennes d’élus:

Le maire DVG, PCF d’origine, de Nanterre, ville communiste depuis 1944, appelle au calme, mais n’est pas entendu, pas même de ses alliés de la NUPES :

Amalgame marxiste de Mélenchon, LFI, mêlant délinquance et capital :

Le député délinquant, Louis Boyard, LFI, qui a écopé à l’Assemblée d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal, agite le chiffon rouges des émeutes urbaines du passé :

Une députée LFI, Clémentine Autain, accuse la police de …meurtre. Une « exécution sommaire » !

Loin d’apaiser les passions, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, EELV/NUPES, déplace le problème sur le terrain inflammable du… racisme :

« Pour Naël, pour les précédents et malheureusement les suivants, on ne va pas se taire« . « Il y a du racisme dans la société et dans la police » affirme Marine Tondelier, ce matin sur Sud-Radio. « Pas tous les policiers. Mais je n’ai jamais vu un non-racisé se faire tuer pour un refus d’obtempérer« . « Dans les faits et les statistiques, tout le monde ne se fait pas tutoyer par la police, contrôler en permanence et tuer pour un refus d’obtempérer« . « Alors qu’on devrait être à l’heure du recueillement, on se coltine les réactions douteuses de l’extrême droite » dénonce-t-elle par ailleurs.

Réactions communautaristes

Emotion bisounours pour le « petit ange » connu des services de justice dans un français approximatif de l’intello des Bleus…

L’acteur O. Sy introduit la religion pour « honorer » un délinquant:

Un sportif refuse de respecter la présomption d’innocence :

Réactions à droite

Pour Les Républicains, Eric Ciotti a apporté son soutien aux policiers mobilisés à Nanterre, où des violences ont éclaté mardi soir, vers 22 heures. Vingt personnes ont été interpellées dans la nuit.

Le patron de Debout la France

A noter cette analyse de François-Xavier Bellamy qui sort du lot, en ce qu’elle est moins superficielle et récupératrice :

Le « partage de la valeur », une obligation pour les petites entreprises votée par l’Assemblée

Elargissement d’un dispositif déjà progressivement mis en place dans les plus grandes entreprises

Les députés ont voté mardi 27 juin un projet de loi issu d’un accord syndicat-patronat dont l’une des principales mesures fait obligation aux entreprises rentables de 11 à 49 salariés d’instaurer au moins un dispositif de « partage de la valeur ».

La prime de partage de la valeur est un dispositif incitant les employeurs à verser une somme annuelle complémentaire à leurs employés. Sont concernés : les salariés, ainsi que les intérimaires mis à disposition, les agents de certains établissements publics.

Conclu en février dans un contexte de forte inflation, l’accord national interprofessionnel (ANI) prévoit d’étendre ce type de mesures aux salariés des petites entreprises, alors qu’il concerne surtout aujourd’hui les moyennes et les grandes.

Il peut s’agir d’un dispositif de participation, d’intéressement, d’abondement d’un plan d’épargne salariale, ou encore de versement d’une prime de partage de la valeur (« prime Macron »). L’article adopté mardi par les députés (117 voix pour, 17 contre venant de la gauche) oblige les entreprises de 11 à 49 employés, dont le bénéfice net représente au moins 1 % du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives, de mettre en place au moins un des dispositifs existants.

La mesure prend la forme d’une expérimentation de cinq ans, à partir de 2024.

L’accélération du dispositif dans les entreprises de plus de 50 salariés

La participation est un mécanisme de redistribution des bénéfices, actuellement obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés, tandis que l’intéressement est une prime facultative liée aux résultats ou performances non financières. Ces dispositifs s’accompagnent d’avantages fiscaux.

Les députés ont également adopté mardi un article visant à accélérer la mise en place de la participation dans les entreprises de 50 salariés et plus, en supprimant un délai existant pour celles couvertes par un accord d’intéressement. Lundi, les députés avaient déjà approuvé une première expérimentation de 5 ans pour faciliter le déploiement de dispositifs de « participation ». Elle permettrait à des entreprises de moins de cinquante salariés d’en instaurer si elles le souhaitent, par accord d’entreprise ou de branche, avec un mode de calcul spécifique et différent de celui appliqué aux entreprises de taille supérieure.

Toutes ces mesures sont issues de l’ANI, un accord signé par quatre syndicats sur cinq (sans la CGT), que le gouvernement souhaite transposer de manière « fidèle ». Selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt, il doit permettre d’agir « pour le pouvoir d’achat pour faire face à l’inflation », via « une solidarité accrue entre capital et travail ». Mis à part le groupe LR, les oppositions sont dubitatives, l’ensemble de la gauche, ainsi que le Rassemblement national, appelant à agir d’abord sur les salaires.

La prime de partage de la valeur « remplace les augmentations dans un certain nombre d’entreprises, » observe Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE et membre des Economistes atterrés.

Ce texte est présenté comme un moyen d’améliorer le pouvoir d’achat des Français, mais peut-il remplir cet objectif ? « Les salariés concernés vont gagner un peu plus d’argent », estime Henri Sterdyniak. « Ce dispositif existe déjà dans les entreprises de plus de 50 salariés, à peu près 5 % de la masse salariale. Ce texte étend simplement le dispositif aux entreprises plus petites. Il y a 9 millions de bénéficiaires qui, en moyenne, ont 2.400 euros de plus par an. »

Le problème, c’est que « ce dispositif remplace les augmentations de salaires dans un certain nombre d’entreprises »« Ça permet au chef d’entreprise de distribuer du pouvoir d’achat au salarié sans avoir à payer de cotisations sociales, ce qui permet aussi d’exonérer le salarié d’impôt sur le revenu. C’est avantageux pour les deux, mais au détriment de la Sécurité sociale. Il y a un effet d’aubaine : mais le salarié perd cette prime si les affaires vont mal dans l’entreprise. »

« Les syndicats avaient fait graver dans l’accord qu’en aucun cas ce système ne devait remplacer des augmentations de salaire », rappelle Henri Sterdyniak. « Théoriquement, c’est totalement différent. Dans la réalité, bien sûr, ce n’est pas aussi différent. »

Perquisitions chez Rachida Dati et deux figures du barreau

Ces perquisitions visent notamment le patron du PSG.

Le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane

La police judiciaire a lancé une série de perquisitions le 27 juin au domicile de l’ex-ministre et de deux avocats du barreau de Paris en lien avec une enquête autour de Nasser Al-Khelaïfi, sur qui pèsent des accusations d’enlèvement, séquestration et torture d’un lobbyiste franco-algérien et en lien avec la détention de documents sensibles. Ces opérations, menées par des policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO), ont lieu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte fin janvier.  

Celle-ci porte sur les accusations d’enlèvement, séquestration et torture d’un lobbyiste franco-algérien, qui visent notamment le patron du PSG Nasser Al-Khelaïfi et en lien avec la détention de documents sensibles.

Deux autres perquisitions ont parallèlement été menées aux cabinets des avocats Olivier Pardo et Francis Szpiner, également maire du XVIème arrondissement de Paris.

Enlèvement, torture et séquestration ?

Ce lobbyiste de 42 ans, Tayeb Benabderrahmane, est suspecté de s’être livré à une opération de chantage et de déstabilisation autour du PSG et de son président, Nasser Al-Khelaïfi. Il se dit victime de luttes internes. Il avait déposé en 2022 une plainte avec constitution de partie civile (procédure qui permet d’obtenir quasi-systématiquement une information judiciaire) pour tortures, enlèvement et séquestration. 

Dans cette plainte, leur client dénonce son arrestation en janvier 2020 au Qatar, où il s’était installé trois mois auparavant pour en assurer le lobbying. Il affirme y avoir été incarcéré pendant six mois et torturé.

Rachida Dati dans le viseur de la justice

Rachida Dati est par ailleurs dans le viseur de la justice sur un autre dossier : elle a été mise en examen depuis juillet 2021 pour « corruption passive » et « recel d’abus de pouvoir » dans l’enquête sur ses prestations de conseil auprès de l’ex-PDG de l’alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn. Accusations qu’elle conteste. 

Rachida Dati est soupçonnée d’avoir perçu, « en toute confidentialité, voire en toute opacité », 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, une filiale néerlandaise du groupe automobile, alliance des deux groupes automobiles Renault et Nissan BV.  Un audit interne a mis au jour onze millions d’euros de dépenses suspectes engagées par l’ex-PDG de Renault, par l’intermédiaire de cette filiale basée aux Pays-Bas. C’est l’affaire Carlos Ghosn, dans laquelle une enquête préliminaire a été ouverte au sujet de contrats accordés à l’ex-ministre de la Justice Rachida Dati, mais aussi du criminologue Alain Bauer. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a assuré mercredi qu’« il y aura une plainte » de l’Etat.