Hausse des péages d’autoroutes, en plus du prix des carburants, le 1er février

2 % en moyenne d’augmentation sur le ticket de péage

Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des necessites des travailleurs. Un exemple qu'aucun autre reseau n'a suivi jusqu'a present.
Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des nécessités des travailleurs. Un exemple qu’aucun autre réseau n’a suivi jusqu’à présent.

Le coût d’usage s’alourdit encore: maintenant que les autoroutes nécessitent d’importants frais de réfection, les sociétés concessionnaires de leur exploitation se font tirer l’oreille. Or, la renationalisaton des réseaux n’est pas pour demain.

Après une précédente augmentation de 0,44 % début 2021, les péages des réseaux autoroutiers augmenteront donc de plus ou moins 2%, selon les régions, à compter du 1er février, selon des arrêtés publiés dimanche au Journal officiel.

Pour les voitures (véhicule de classe 1), les tarifs augmentent de 1,89 % sur le réseau Cofiroute (société de Vinci Autoroutes), 2,19 % sur ASF, 1,91 % sur Sanef ou encore 2,05 % sur APRR, des hausses officielles qui confirment des chiffres du ministère des Transports de Djebbari.

Les contrats très stricts liant les sociétés d’autoroutes à l’Etat prévoient une augmentation automatique des tarifs des péages tous les ans au 1er février, en fonction notamment de l’inflation et des chantiers entrepris sur le réseau.

« Les tarifs de péage au 1er février 2022 n’augmenteront pas plus que l’inflation », avait promis en décembre une source proche des concessionnaires.

Cette inflation (+ 2,8 % en 2021) demeure la grande inquiétude pour 2022, au point que le FMI vient de réviser à la baisse sa prévision de croissance pour la France à « seulement » 3,5 % en 2022. Mais la croissance de la zone euro devrait se situer à 3,9 %, soit à peu près au même niveau que celle des États-Unis.

Cependant, Vinci Autoroutes annonce le gel de ses tarifs pour les trajets de moins de 50 km pour tenir compte des nécessités des travailleurs. Un exemple qu’aucun autre réseau n’a suivi jusqu’à présent. Mais ASF appartient à Vinci qui a décidé la plus forte hausse globale de tarifs (2,19%) dans le Sud-Est…

Inflation et coût des travaux

L’inflation en France a accéléré à 1,6 % sur l’ensemble de l’année 2021, en moyenne annuelle, selon l’Insee, au plus haut depuis 2018, sous l’effet d’une envolée des prix de l’énergie – que Macron refuse de compenser par une compression des taxes gouvernementales – et d’une hausse des prix des produits manufacturés, mais aussi alimentaires, dont les fruits et légumes.

Or, les usagers de péages autoroutiers sont soumis à la TVA au taux normal de 20 %. Celle des restaurants est à 5,5%…

En décembre, les prix à la consommation ont augmenté de 2,8 % sur un an.

Début 2019, sous la pression de la contestation des Gilets jaunes, le gouvernement avait negovié avec les sociétés d’autoroute une réduction de 30 % des tarifs pour les conducteurs réguliers, à défaut d’une baisse pour tous.

Le gouvernement avait écarté l’idée de geler les tarifs des péages, comme l’avait décidé l’ancienne ministre de l’Ecologie Ségolène Royal en 2015, parce qu’il aurait fallu le rattraper ultérieurement.

Les Jeunes avec Macron vont présenter leurs propositions pour la présidentielle

Tout sur le pognon (succession, aides sociales), mais rien sur l’environnement ou notre culture…

Les Jeunes avec Macron vont présenter ce lundi soir leurs propositions, en vue de la campagne présidentielle. Ces contributions pourront être reprises par Emmanuel Macron, s’il officialise sa candidature. Plusieurs sujets sont évoqués, comme le cannabis, la syndicalisation, l’égalité des chances ou encore les droits de succession, parmi les sujets de la campagne.

Dans un entretien accordé au Parisien le 4 janvier dernier, le chef de l’Etat, interrogé sur la question de la taxation de l’héritage, estimait qu’il « y a un sujet sur ce que j’appellerais la ‘transmission populaire‘, c’est-à-dire lorsqu’on n’est pas sur des montants exorbitants ». « Je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’il faut augmenter les droits de succession à tout-va, au contraire (…) Je pense qu’il y a des choses à améliorer », avait-il notamment déclaré.

Une taxation tout au long de la vie

Dans leurs propositions, les Jeunes avec Macron suggèrent notamment de taxer l’héritage reçu tout au long de la vie, au lieu de taxer à chaque donation. « La différence avec Valérie Pécresse, c’est que nous on veut plus de justice fiscale, alors qu’elle, elle veut baisser les impôts des plus fortunés », explique-t-on ainsi dans le mouvement.

Les Jeunes Avec Macron veulent ainsi faciliter les donations intergénérationnelles, via la mise en place d’un abattement fiscal de 100.000€ pour tout le monde. Pour mémoire, la candidate LR propose un abattement de 200.000€, ce qui exonérerait 95% des Français de l’impôt sur les successions. Pas seukement les plus riches.

Autres propositions: la réduction du délai entre 2 donations de 15 à 10 ans, ainsi que la création d’un « capital jeunes » pour ceux qui ne reçoivent pas d’héritage, à savoir 50.000€ prêtés par l’Etat à partir de 18 ans et remboursable dès que l’on a atteint un certain niveau de vie.

« Valérie Pécresse ne fait pas de distinction entre donations et successions. Nous, on veut favoriser les donations du vivant. Elle a un discours électoraliste, elle n’en a jamais parlé avant alors qu’elle a été ministre du budget », tacle un membre anonyme du mouvement.

Aides aux étudiants, formation sur les violences sexistes et sexuelles

Autre thème: les aides sociales. Les Jeunes pour Macron proposent la création d’une « garantie étudiante », associée à une réforme du travail étudiant, ainsi qu’à une réforme des aides sociales pour qu’aucun jeune ne soit sous le seuil de pauvreté.

Enfin, sur l’égalité hommes-femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes (et aux hommes?), le mouvement de soutien à Macron propose la mise en place d’un « cycle trimestriel de formation d’une journée minimum » « tout au long de la scolarité », ainsi qu’une formation obligatoire sur ces sujets « dans tous les cursus universitaires, puis dans la fonction publique et auprès des salariés ».

On le voit, les Jeunes avec Macron cherchent à se démarquer de la candidate que leur candidat craint le plus.

Macron cherche à financer sa campagne

Le président des riches déploie ses efforts au service de sa personne

Roof top du restaurant étoilé L’Oiseau blanc

Si le président de la République n’a toujours pas officiellement déclaré sa candidature à sa propre succession, le financement de sa campagne est prioritaire sur le respect dû aux électeurs et rivaux.  Ses équipes s’ont reparties à la chasse aux valises de billets. Après l’ouverture d’un nouveau site Internet, « Avecvous2022.fr » la semaine dernière, puis les tracts et les affiches, place désormais aux dîners de donateurs.

69 jours avant le 1er tour, on sait où vont les largesses de Macron en faveur des restaurateurs. Si Macron n’est toujours pas officiellement candidat, sa campagne s’accélère. Une vaste opération d’affichage et de tractage a eu lieu ces deux derniers jours, et selon les informations d’Europe 1, Macron régale les grands donateurs jusqu’à plus faim. Un signe de plus que sa candidature est imminente, mais il faut être ou ambitieux ou irresponsable pour dealer le bien public et des fonctions en compensation de dons employés à des fins personnelles.

175.000 euros levés en une soirée

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C’est la même recette qu’en 2017. Les marcheurs misent sur les dîners pour récolter des fonds. Rendez-vous le soir, en semaine, dans des appartements privés de la capitale et de l’ouest parisien pour aller chercher l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire, chez les riches donateurs. Des dons logiquement à taux zéro, mais promesses de marchés et de prébendes.

Brasserie Lipp

Ces dîners se sont multipliés ces dernières semaines, avec la participation de certains ministres et secrétaires d’Etat qui nous diront qu’ils travaillent jour et nuit au bien commun… Un poids lourd (flouté !) du gouvernement confie ainsi avoir participé à deux dîners, rien que la semaine dernière. Le Maire déjeune à la brasserie Lipp, mais où dîne-t-il? Citons quatre établissements parisiens avec un salon privé ou une table secrète: Le Meurice avec vue sur les cuisines, la mezzanine du Café de l’Homme et sa vue sur la Tour Eiffel, la Table secrète du Lili à The Peninsula Paris 16e ou la table secrète de L’Oiseau Blanc.

Salon Tuileries du Meurice

Des rendez-vous nocturnes

Un autre revendique fièrement d’avoir levé 175.000 euros en une soirée. Il faut dire que le cérémonial de ces rendez-vous nocturnes est bien huilé. Ils sont le plus souvent organisés sous la houlette d’un certain Christian Dargnat. Inconnu du grand public, cet ancien banquier d’affaires était déjà l’artisan de la levée de fonds du candidat Macron, il y a 5 ans. Ce financier anonyme n’en est pas plus fier qu’un parrain de Marine Le Pen.

Les riches donateurs souhaitant s’acheter le président sortant n’hésitent pas à sortir leur carnet de chèques, jusqu’au seuil maximal autorisé : 7.500 euros par personne pour le parti, plus 4.600 euros pour le candidat.

Macron en campagne: son slogan lui est dejà revenu en pleine face

Aussitôt taclé, Macron n’est pas pressé de se déclarer

Le sournois n’affiche pas le logo de son parti, mais “Macron 2022″ est écrit en toutes lettres sous le slogan. A un peu plus de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, Macron ne s’est toujours pas officiellement déclaré candidat que son slogan de campagne circule déjà, un mois avant la date limite de dépôt des candidatures et de son entrée dans l’arène, une descente en enfer annoncée.

Deux de ses zélés ministres ont dévoilé, ce vendredi 28 janvier pendant quelques minutes, des affiches avec le président apparaissant en image dans le slogan “avec vous”. L’actuel ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester (Agir), a ainsi partagé un visuel montrant Macron, bras levé lors d’un meeting, en filigrane du slogan « Avec vous ».

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, de premiers détournements du slogan et de l’affiche n’ont pas tardé à apparaître sur les réseaux sociaux.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier, une première affiche plus épurée, sans photo mais avec le slogan “avec vous”, avait été diffusée dans 16 grandes villes de France.

Cette première version a aussi été détournée, avec le slogan “sans moi”, notamment repris par des élus de l’opposition.

« Manoeuvré »: Mélenchon se victimise dans sa séquence d’insultes chez Hanouna

Le candidat d’extrême gauche s’est confié à la manière d’un islamiste « déséquilibré »

Le candidat fanatique est-il schizophrène ? Ce serait « à l’insu de son plein gré » que Mélenchon, candidat de La France Insoumise, LFI, aurait à nouveau perdu la maîtrise de ses nerfs lors, cette fois, de l’émission politique de C8 qui a tourné au pugilat face au candidat de Reconquête!, l’un des adversaires à la présidentielle 2022 de l’islamo-gauchiste.

Dans « Face à Baba », le 27, Jean-Luc Mélenchon a prouvé qu’à défaut de remporter l’élection présidentielle, il a le niveau pour se reconvertir en chroniqueur pour Cyril Hanouna. Son ami Baba lui avait offert une tribune sur laquelle il aurait pu se mettre en valeur mais, le naturel revenant au galop, il a gaspillé une grande part de ses trois heures d’émission, alternant invectives et petites phrases, dont le débat politique ne sort pas grandi.

D’autant que Mélenchon s’en est egalement pris violemment à Yannick Landurain, policier de la BAC 93, face à lui : « Si je suis élu, les gens comme vous ne resteront pas dans la police ! » a-t-il menacé.

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Mélenchon lui a lancé : »Tous les policiers qui ont des comportements racistes ou autres seront expulsés. Il faut arrêter avec les gens qui se comportent comme vous personnellement, qui avait blessé un jeune de 16 ans avec un couteau ».

Le policier explique alors ce qui s’est passé ce jour là, mais ke candidat anti-flics ne désarme pas et reprend ses attaques contre le policier : « Si je suis élu, vous obéirez comme les autres, vous ne ferez pas la loi. Vous ne m’impressionnez pas ! Policier c’est un métier ! »

Cyril Hanouna a buzzé en organisant un combat de coqs.

Face à Baba (C8) : quelle audience pour Jean-Luc-Mélenchon et Cyril Hanouna avec Eric Zemmour ?

Les échanges ont été virulents, Mélenchon ayant déclenché les hostilités. « Ah mais vous parlez tout le temps ! », a-t-il grondé.

Mélenchon a dérapé en lâchant avec une véhémence sans égal : « A la niche ! La paix, le chien ! »« Vous ne me parlez pas comme à un chien ! Ok, Mélenchon ? Ça suffit maintenant ! Vous ne me dites pas à la niche ! », s’est indigné Zemmour. Mélenchon a poursuivi sur le ton des racailles : « C’est vous que ça suffit, ça suffit de parler des gens comme ça. Et si vous n’êtes pas content, vous pouvez partir ! ».

Le face-à-face n’était d’ailleurs pas organisé pour que le duel se déroulât à armes égales. « Vous êtes venus avec votre claque », souligna Zemmour, agacé. « Ce n’est pas ma claque, ce sont mes amis », renvoie le démocrate égalitariste Mélenchon qui avait déjeuné au Train bleu: lien PaSiDupes.

Libération (et Rachid Laïreche) n’avaient pas la même analyse, le 28 janvier:

La gauche extrême est d’ailleurs unanime:

La presse avait commencé par estimer que Mélenchon avait marqué des points, mais s’est ravisée. Mais, après Macron qui a envie d’ « emmerder jusqu’au bout » les non-vaccinés, les Français en ont assez des insultes.

La contreperformance de Mélenchon est actée. Après avoir dépassé les 10% dans un sondage l’Ifop-Fiducial pour Paris Match, Méluche retombe à 9% (-1). L’écologiste Yannick Jadot et Christiane Taubira gagnent 0,5 point pour atteindre respectivement 5,5% et 3,5%. La candidate socialiste Anne Hidalgo et le communiste Fabien Roussel ne décollent toujours pas, stables à 3%. En additionnant les intentions de vote de tous les candidats de la gauche, on atteint péniblement les 25%.

Mélenchon se rabat sur la technique de la victimisation.

Comme un antifa fascisé, « trotskiste un jour, trotskiste toujours »

Mélenchon regrette maintenant d’avoir accepté l’offre de Cyril Hanouna. Le vieux politicard raconte à qui veut l’entendre qu’ il a acquis « le sentiment de s’être fait manœuvrer » par son ami Baba… Et on ne l’y reprendra pas: « Ne plus jamais accepter aucune émission sans garantie sérieuse d’équilibre. »

Il se plaint d’avoir été lésé jeudi soir. Et quand Gérald Darmanin a réagi à ses propos sur la police vendredi matin, il n’a pu s’empêcher d’écrire un billet sur son site : « Faire d’un grossier raciste un sujet politique à qui on sert une heure de télé en cadeau, voir un ministre de l’Intérieur flatter un corporatisme d’omerta, tout cela est beaucoup » pour un septuagénaire comme lui.

France 5 offrira à Mélenchon l’opportunité de se refaire dans son émission « C dans l’air », dimanche. Sa nouvelle stratégie, celle de la saturation médiatique, en rupture avec sa campagne présidentielle de 2017 par l’extrémiste

Zemmour, « en tête » de la présidentielle, selon une application

L’application d’Intelligence Artificielle Qotmii, vous connaissez ?

Particulièrement populaire auprès des soutiens de l’ancien journaliste, Qotmii défie les traditionnels sondages d’opinion grâce à “l’intelligence artificielle” dont certains progressistes ont pourtant plein la bouche. Mais sa méthodologie reste floue.

C’est un nom de plus en plus apprécié des partisans d’Eric Zemmour, distancé par Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Valérie Pécresse dans les sondages de commande par les organes de presse pour la plupart subventionnés par le pouvoir.

Depuis quelques jours, un classement politiquement incorrect est partagé par les soutiens de l’ancien chroniqueur de CNews, qui en occupe la tête. Il émane d’une application mobile baptisée Qotmii, disponible sur iOS comme Android.

Qotmii capte et analyse en temps réel les tendances sur les sujets de société qui passionnent les gens. Depuis la mi-janvier, le terme Qotmii est employé près de 10.000 fois sur Twitter, essentiellement relayé par des comptes de soutien à Eric Zemmour. Certains estiment que ces chiffres montrent que les sondages traditionnels sont erronés, voire mensongers.

Pas de mesure d’intentions de vote

Ce classement de chaque “potentiel électoral” est généré par une “intelligence artificielle”, explique le site officiel de Qotmii. L’entreprise, basée au Québec, présente son outil comme “un moteur de recherche et un simplificateur de tendances à la frontière des neurosciences, du marketing et de la psychologie sociale”.

Toujours d’après la même source, l’algorithme “scanne” Internet, en recensant les articles de presse ou en scrutant les réseaux sociaux, pour analyser l’opinion. Une méthode nouvelle qui perturbe les entreprises traditionnelles de sondage, sous contrat avec les grands groupes de presse monopolistique, privés ou publics, aux mains de milliardaires, français ou européens, reposant sur des principes utilisés de longue date par de nombreuses agences de marketing numérique. Si la politique n’est pas un produit comme les autres, c’est nier que certaines lessives lavent mieux que d’autres.

Sur l’application, plusieurs classements sont disponibles. Le classement de “potentiel électoral”, évoqué plus haut et qui place par exemple Eric Zemmour en tête le 24 janvier 2022, mais également deux classements de popularité (dont la méthodologie n’est pas détaillée). Dans les deux cas, le candidat est placé à la quatrième place, derrière Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou le premier ministre Jean Castex.

A aucun moment, le classement de son “intelligence artificielle” n’est présenté par Qotmii comme un décompte des intentions de vote, l’ambition de l’entreprise étant davantage de déterminer “le poids numérique” de chaque candidat sur Internet.

Nombreuses erreurs en 2017

Sur les réseaux sociaux, des soutiens d’Eric Zemmour exploitent les classements de Qotmii comme des preuves de sa popularité dominante dans la course à l’Elysée.

Si Qotmii a été créée en 2019, ces commentaires font référence à Filteris, sa maison-mère, fondée par un certain Jérôme Coutard et spécialisée dans la gestion de la réputation en ligne et qui a proposé des analyses de la même nature.

En 2017, Filteris s’était positionnée en alternative aux sondages, évoquant toujours un système basé sur de l’analyse massive de données grâce à une “intelligence artificielle”, sans révéler davantage de détails qu’en 2022.

Solidaire d’Elabe, L’Express indiquait en mars 2017 que l’entreprise se vantait d’avoir “déclassé les instituts de sondage”, tout en se trompant lourdement sur le résultat. En mai 2019, Debout la France a révélé la grave erreur commise par l’institut Elabe pour minorer slnestimation de vote dans son sondage sur les élections européennes. Finalement, le pseudo institut a reconnu une « erreur technique » et publié un second rapport.

Moins d’une semaine avant le scrutin, l’équipe de Jean-Luc Mélenchon utilisaient aussi les projections de Filteris pour assurer que le candidat de l’extrême gauche suscitait plus d’intérêt que Macron, situé en quatrième place.

Toujours en 2017, l’influence de Filteris restait confidentielle. mais chacun voulait y trouver ce qu’il espérait. Avant Filteris, Ségolène Royal s’était laissée berner par l’IFOP et IPSOS en 2007. Lors de la primaire ouverte de la droite et du centre, l’ensemble des entreprises commerciales de sondages avait prévu un duel entre François Fillon – Nicolas Sarkozy au second tour, alors que les électeurs avaient finalement choisi François Fillon et Alain Juppé. Quel institut a vu clair?

La primaire citoyenne du Parti socialiste n’a pas été plus lisible: qui a vu Benoît Hamon arriver en tête en 2017 ? Plusieurs semaines avant le premier tour de 2017, alors que les sondages classiques annonçaient Manuel Valls et Arnaud Montebourg, seul l’analyste numérique Antoine Bevort, sociologue, avait prévenu que Benoît Hamon dominait l’audience numérique et cela, sur la base des visites de son site et du nombre des interactions suscitées par sa communication. BVA et Harris interactive créditèrent Hamon de 11,5 et 12,5%. Il obtiendra 6,35% et les nuls ont toujours pignon sur rue.

Cette méthode, commune au sociologue et au Canadien, ne peut être décrédibilisée.

Filteris n’a pas encore répondu.

(d’après BFMTV)

Bruno Mégret : « Je soutiens Eric Zemmour »

Dès 1999, Mégret avait déjà fait sécession avec le FN pour tenter l’ « union des droites »

Bruno Mégret annonce à L'Express rejoindre Eric Zemmour.

Pour contribuer à « une victoire de la vraie droite », l’ancien numéro 2 du Front national apporte son soutien à l’ancien journaliste.

L’ancien numéro 2 du Front national, Bruno Mégret, 72 ans, retiré de la vie politique depuis 2008, se reconnaît dans le positionnement d’Eric Zemmour, à qui il apporte son soutien. Il estime à la fois que la stratégie de normalisation de Marine Le Pen n’est pas la bonne pour faire gagner ce qu’il appelle « la vraie droite » et que la droite est dans une dynamique de victoire. Elle a remporté une victoire idéologique sur la gauche, dont les thèmes traditionnels sont en plein déclin. Les idées de droite contre l’immigration non maîtrisée, l’insécurité galopante ou le mondialisme décomplexé, sont maintenant parmi les préoccupations principales des Français, avec le pouvoir d’achat. Plus personne aujourd’hui n’oserait dire en effet que l’immigration est une chance pour la France ou que la mondialisation a apporté la prospérité. 

Après l’arrivée de nouveaux soutiens, tels que les euros-députés Gilbert Collard et Jérôme Rivière, et possiblement Marion Maréchal et Nicolas Bay, c’est au tour de Bruno Mégret de rejoindre les rangs d’Eric Zemmour.

«Je soutiens Eric Zemmour parce que je considère que c’est lui qui incarne la bonne voie pour nos idées et pour la France», a annoncé Bruno Mégret dans les colonnes du journal L’Express. Il a ensuite invité le candidat nationaliste à insister sur «la mise en cause de l’Etat de droit qui soumet la nation française aux juges et qui enferme les élus dans le politiquement correct au mépris de la démocratie. Il faut notamment priver le Conseil constitutionnel du pouvoir de censurer sans appel les lois votées par les représentants du peuple», insiste-t-il. Plusieurs mégrétistes œuvraient déjà pour Eric Zemmour, dont Jean-Yves Le Gallou.

A contrario, Bruno Mégret reproche à Marine Le Pen d’avoir suivi la voie «de la dédiabolisation puis de la normalisation». Selon lui, sa popularité n’est possible «que parce qu’elle incarne un parti qui avait une image extrêmement forte sur les questions de sécurité, d’immigration et d’identité, que sa normalisation n’a pas réussi à éroder.»

En fin d’après-midi, Eric Zemmour a de surcroît reçu le soutien du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), parti historique de droite – parmi les plus vieux de l’échiquier politique, avec pour figures notables le président de la République René Coty et le président du Conseil Antoine Pinay – et dont le président actuel, Bruno North, est conseiller régional du Grand Est, sous l’étiquette RN.

57% des jeunes musulmans en France jugent la charia plus importante que la République

Le sondage Ifop pour le Comité Laïcité République (CLR) date de 2020 et souligne une fracture entre les jeunes musulmans et l’ensemble des Français.

Voici un sondage pour le CLR qui ressort avec la campagne présidentielle dans laquelle s’impose le débat sur les questions de laïcité, laquelle porte une part importante de responsabilité dans l’émergence de l’islam conquérant face au christianisme mis sous l’éteignoir. D’après ce sondage Ifop Ifop, 57 % des jeunes musulmans considèrent que la charia est plus importante que la loi de la République. Soit une augmentation de 10 points par rapport à l’année 2016. Cette étude menée entre le mois d’août et la fin octobre met en lumière des sujets qui polarisent nettement l’opinion, notamment en fonction de critères religieux. C’est le cas de la question du port de signes religieux ostensibles.

Alors que 75 % des Français se définissant comme musulmans se déclarent favorables « au port de signes religieux ostensibles », ce soutien tombe à 25 % auprès de l’ensemble des Français, sans tenir compte de l’appartenance religieuse. Cependant, fait suffisamment rare être souligné, les Français apparaissent unanimes sur leur attachement à la laïcité, plus de 88 % des répondants se déclarent « attachés à la loi de 1905 qui garantit le libre exercice des cultes et impose le principe selon lequel l’État ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte ».

Dans ce sondage réalisé auprès d’un échantillon de 2 034 personnes, représentatif de l’ensemble de la population vivant en France métropolitaine âgée de 15 ans et plus, et publié par Marianne, on relève une rupture assez nette entre l’ensemble de l’échantillon général et l’échantillon de 515 sondés se déclarant musulmans. Faut-il s’en inquiéter ? Pour Jean-Pierre Sakoun, président du CLR, association fondée au lendemain de l’affaire des foulards de Creil, cette étude offre aussi des raisons d’espérer. Entretien.

Le Point : Vous publiez un sondage sur le rapport qu’entretiennent les Français avec la laïcité à l’heure de la lutte contre l’islamisme. Quels sont les grands enseignements de cette étude ?

Jean-Pierre Sakoun : Le premier est positif. Comme l’ensemble des sondages qui se succèdent depuis une dizaine d’années, on se rend compte que l’écrasante majorité des Français sont favorables à la laïcité qui recueille plus de 88 % d’adhésion sur l’ensemble de la population. Cela signifie qu’en France, l’adhésion à la laïcité est massive. En observant l’adhésion à la laïcité auprès des sondés qui se déclarent comme catholiques par exemple, on constate qu’ils sont aussi favorables à la laïcité que l’ensemble de la population. Cela signifie qu’un siècle et demi après le travail entamé en 1880, les catholiques, qui n’étaient franchement pas favorables à la laïcité, ont compris la nécessité de la laïcité comme fondement de la paix sociale.

Pensez-vous que les Français qui ont répondu à cette étude ont tous la même définition de ce qu’est la laïcité ? On a le sentiment que personne ne s’accorde sur le sens de ce mot…

Les Français ont très bien compris ce qu’était la laïcité et ce qu’elle pouvait leur apporter. Cette adhésion se manifeste entre autres par une demande constamment réaffirmée de sécularisation de la société. On le constate sur la question des signes religieux ostentatoires arborés par les accompagnateurs de sorties scolaires, les étudiants dans les universités ou même tout simplement les usagers du service public. Le taux d’adhésion au port de signe religieux ne dépasse pas les 26 %, cela signifie que plus des trois quarts de la population sont favorables à une plus grande sécularisation de l’espace public. Ce constat démontre par ailleurs qu’au-delà même des principes énoncés il y a une grande irritation quant à la prégnance des questions religieuses dans l’espace public.

L’étude que vous publiez met en lumière des divergences très fortes, notamment auprès des personnes qui se définissent comme de culture ou de religion musulmane. Quelles sont ces divergences ?

Tout d’abord, je tiens à préciser que ne sont reconnus comme musulmans dans cette étude que les sondés qui se déclarent comme tels. L’adhésion au principe général de la laïcité est structurellement conforme, il tourne autour de 90 % des sondés. C’est une bonne nouvelle, cela signifie que l’on est très loin d’une remise en cause de ce principe structurant de notre société. En revanche, dès que l’on interroge les musulmans sur les modalités de son application, on constate que cette adhésion est moindre, voire minoritaire, dans pratiquement tous les domaines qui concernent la vie quotidienne : la loi de 2004 ne recueille que 44 % d’assentiment de la part des sondés musulmans. On ne peut s’empêcher de voir ici la marque d’un raidissement communautaire, comme le traduit la remarque d’un représentant d’une mosquée turque à la fin d’une de mes conférences sur la laïcité : « Nous sommes favorable à la laïcité mais laissez-nous voiler nos [sic] femmes. »

On voit que les Français dans leur ensemble sont plutôt favorables aux positions personnelles du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer sur la question des mamans voilées…

Tout d’abord, je n’utilise pas cette expression pleine de miel de « mamans voilées » qui fait glisser cette question politique et scolaire dans une dimension affective discutable. Les Français sont à 74 % défavorables au port de signes religieux lors des sorties scolaires. A l’inverse, 75 % des sondés musulmans s’y déclarent favorables. Cette question souligne l’absurdité de la gestion des signes religieux dans l’espace public… Imaginez qu’un père d’élève arrive en sortie scolaire avec un tee-shirt arborant une caricature de Charlie Hebdo. Légalement, rien ne l’en empêche. Pourtant, on le lui interdira, au nom de la neutralité par exemple. Si l’on ne veut pas à avoir à gérer ce genre d’événements, il faut neutraliser les choses, d’autant plus que la sortie scolaire n’est pas un moment de loisir, mais un moment de classe hors les murs.

Quelle distinction faites-vous entre laïcité et sécularisme ?

Je tiens à bien distinguer la laïcité du sécularisme. La laïcité, ce sont des principes constitutionnels et juridiques qui ont des conséquences dans la vie quotidienne des Français. La liberté de la presse, le divorce, la contraception ou encore la gestion de l’état civil sont entièrement soustraits du contrôle de la religion. Ce principe constitue le fondement d’un Etat laïc qui a la volonté de ne pas connaître la religion de chacun. Le sécularisme est une autre chose. La France est le troisième pays le moins religieux au monde.

Il y a chez les Français, au-delà de la laïcité, une volonté de ne pas être confrontés à la pression religieuse et à ses manifestations publiques. Les « juridistes » de la laïcité comme Jean Baubérot ou l’Observatoire de la laïcité passent leur temps à expliquer que la laïcité ne concernerait que l’Etat… c’est qu’ils ne veulent pas comprendre que la laïcité est, certes, un principe juridique, mais qu’elle est aussi une valeur de la société, qui s’exprime par la demande séculariste. Les valeurs laïques exprimées par les Français sont avant tout des valeurs sécularistes.

Personne ne réclame l’instauration de la charia en France comme on a pu le voir en Belgique par exemple. Pourtant, cette proposition semble recueillir une forte adhésion auprès des jeunes musulmans. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

57 % des jeunes musulmans de moins de 25 ans interrogés considèrent que la charia devrait être supérieure aux lois de la République. On peut critiquer la tournure de la question, je l’entends, mais je pense que ce chiffre serait encore plus important si l’on avait posé la question sur la supériorité des lois religieuses sur les lois civiles. La question sur la charia posée en 2016 recevait 10 % d’adhésion en moins chez les jeunes musulmans. Il y a une vraie rupture, qui touche les jeunes en général. Les 15-24 ans sont moins sensibles à la nécessité de défendre des lois humaines. Il y a différentes manières d’analyser ce phénomène. On peut considérer que c’est la preuve du séparatisme à l’œuvre auprès des musulmans, ce à quoi je ne crois pas. Il faut au contraire considérer comme encourageant le fait que près de la moitié d’une population qui pratique une religion que l’on sait exigeante en matière de comportements se dit favorable à tout ce qui concerne la laïcité. Cela signifie que la mécanique française d’intégration, voire d’assimilation, j’ose le mot, est en marche. Je vois surtout dans cette affirmation de la supériorité des lois religieuses sur le temporel, la trace des forces qui travaillent les Français musulmans de l’intérieur comme le salafisme ou le frérisme, qui ne sont pas exactement des amis de la laïcité ou de la démocratie.

Certains vous accusent de « dérive laïciste », voire d’être des « laïcards »… Que répondez-vous à ces gens ?

A agression polémique, j’apporte une réponse ironique : personne n’a tué au cri de « Aristide Briand Akbar ! », la violence ne vient pas du côté de la laïcité. Ceux qui veulent limiter la laïcité à la neutralité de l’État se trompent, la laïcité est un mode de vie, une organisation sociale et non pas une négativité. L’Etat laïc ne se fait pas seulement le chantre d’une neutralité de vierge effarouchée, mais il est porteur d’une volonté politique. Cette volonté est celle de l’émancipation des individus. En choisissant la laïcité, nous avons permis aux individus de décider s’ils veulent se soumettre ou non à une religion. Ces principes sont tellement évidents pour qui vit dans notre pays, qu’ils sont dévastateurs pour ces gens qui nous combattent et essaient de nous enfermer dans une appréciation péjorative de « laïcistes » quand ça n’est pas « laïcard », pour reprendre le mot de Maurras, qui prenait plaisir à l’associer à celui de « youpin »… Ce ne sont pas les laïques qui remettent en cause les principes de liberté, mais bien ceux qui veulent s’en débarrasser, il y a une inversion accusatoire insupportable, qui fait des laïques les responsables de ce qui se passe dans le pays. Or, on voit bien que l’Autriche, qui ne connaît ni Charlie Hebdo, ni la laïcité, ni la « culpabilité » postcoloniale, est elle aussi en butte aux attaques de l’islam politique et radical. Des gens qui réfléchissent honnêtement ne peuvent pas accepter cette inversion accusatoire. Notre modernité déstabilise en profondeur le rigorisme et le point de vue conservateur de l’islam politique. Les tentatives de prendre le dessus sont vouées à l’échec et les islamistes sont en train de perdre, c’est précisément ce qui engendre des réactions très violentes de leur part.

« Campagne de morts-vivants » : Attal, c’est l’hôpital qui se moque de la charité

Alors que son maître Macron craint de sortir du bois, le petit hurle à l’orée de la campagne

La France de zombies
sous état d’urgence sanitaire

Le porte-parole du gouvernement a dénoncé samedi « l’absence de débats » (sic) et la négativité des candidats en lice, tandis que son mentor se cache derrière le rideau, comme un vulgaire député socialiste un jour de vote de la loi Hadopi, en avril 2009.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal manque un peu de culture républicaine. Samedi 29 janvier dans Le Parisien, il s’est déclaré «  sceptique » sur l’utilité d’un débat avant le premier tour de la présidentielle pour le quasi-candidat Macron: pas même un « grand débat national » qui, cette fois, serait contradictoire… Attal estime que ses rivaux installent «  une campagne de morts-vivants ». Attal a en effet le sentiment que « le président a toujours montré son intérêt pour la confrontation d’idées. » Débats truqués avec des sympathisants, mis en scène sous les caméras exclusives des services de com’ élyséens. Mais à quoi ressemblerait ce débat (un seul,  animé par Gilles Bouleau?) de premier tour qui lui fait tant peur ? Dans un entretien mis en ligne samedi soir, Attal livre la caricature qu’en fait l’Elysée pour justifier son excuse: « douze candidats cherchant pendant 1h50 leur « moment » avec le président, qui aurait dix minutes pour leur répondre. Je suis sceptique face à un tel format qui montrerait surtout un manque d’exigence démocratique », estime ce compagnon de Stéphane Séjourné, ancien conseiller (2017-2018) du président sortant.

Alors que les oppositions poussent Macron à jouer le jeu démocratique loyalement et à annoncer enfin sa candidature pour que la campagne démarre vraiment, Attal dénonce «  l’absence de débat [qui] est le fait des candidats déclarés » qui «  installent une campagne de morts-vivants ». «  A les écouter, tout était mieux hier et tout sera pire demain. Où est la foi dans les Français ? Notre pays regorge de créativité, d’audace. Emmanuel Macron a fait entrer notre pays dans le temps des conquêtes. Quand la situation sanitaire et internationale le permettra, il proposera, je l’espère, d’aller plus loin encore pour l’avenir », insiste-t-il, sans s’avancer quand le chef de l’Etat pourrait accepter de combattre à armes égales.

A croire que Macron ferait en huit semaines ce qu’il n’a pas fait en cinq ans

Pour ce qui est du projet du futur candidat Macron, le porte-parole dit, sans plus de précisions : «  Dans l’après-Covid, on veut continuer à réinventer notre modèle productif par l’investissement, la compétitivité, la décarbonation. On veut aussi poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales. »

Macron a acheté le désespoir des Français et il n’est même pas en campagne. Huit milliards, à taux zéro, ça coûte toujours huit milliards à rembourser

Concernant les adversaires politiques, cet analyste binaire de la macronie estime que «  les partis de gauche sont au bout d’un cycle » et qu’à droite, «  il y a un mercato entre LR, le RN et Zemmour », un «  match à trois » qui «  s’est transformé en triangle des Bermudes ».

Gabriel Attal, c’est un chansonnier du Caveau de la République remis au goût du planqué de l’Elysée.

Annulation de l’élection de la députée PS Lamia El Aaraje

Libération accuse le Conseil constitutionnel de faire une « victime collatérale ».

L’élection en juin 2021 de Lamia El Aaraje, unique députée PS de Paris, a été annulée vendredi par le Conseil constitutionnel, en raison de la présence au premier tour d’un candidat ayant frauduleusement affiché le soutien de LREM sur son bulletin.

En juin 2021, Lamia El Aaraje avait été élue députée PS de Paris à la faveur d’une usurpation. C’était sans compter sur les «manœuvres frauduleuses» de Jean-Damien de Sinzogan, 27 ans, un autre des candidats à cette élection. Il s’était renommé «Jean de Bourbon» et avait affiché le soutien de La République en Marche, LREM, alors qu’il ne bénéficiait pas de l’investiture du parti présidentiel.

Faux candidat, faux suppléant, fausse investiture : le Conseil constitutionnel annule la législative partielle parisienne, arguant que les actions du candidat «ont eu pour effet de porter atteinte à la sincérité du scrutin».

L’institution présidée par l’ancien premier ministre Laurent Fabius estime que «la manœuvre commise par Jean-Damien de de Sinzogan» a «été de nature à altérer la sincérité du scrutin»«compte tenu des 449 suffrages qu’il a obtenus et du faible écart de 266 voix» ayant séparé François-Marie Didier, candidat LR arrivé troisième au premier tour, de Danielle Simonnet (LFI), arrivée deuxième et qualifiée pour le second tour avec Lamia El Aaraje. Jean-Damien de Sinzogan est déclaré inéligible pour une durée de trois ans.

Porte ouverte à d’autres fraudes ?

Jean-Damien de Sinzogan, dit Jean de Bourbon, au côté de Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre socialiste (2016-2017)

Le Conseil constitutionnel avait été saisi quelques jours après l’élection par un électeur de la circonscription et par le candidat malheureux François-Marie Didier  conseiller LR de Paris, qui avait estimé le scrutin «faussé» et s’était dit «très étonné qu’une telle candidature ait pu être autorisée». Cette élection législative partielle avait été provoquée par la démission en novembre 2020 de la députée et ex-ministre socialiste George Pau-Langevin, Guadeloupéenne opposée aux statistiques ethniques, nommée adjointe à la Défenseure des droits, Claire Hédon, en dépit du sacro-saint principe féministe de parité.

La candidate PS à la législative partielle de Paris, Lamia El Aaraje, lors d’un meeting à la Bellevilloise le mercredi 26 mai 2021.

En l’emportant avec 56 % face à la candidate Insoumise, Lamia El Aaraje, née il y a 35 ans à Rabat, Maroc, avait permis au PS de conserver la 15e circonscription de la capitale, son dernier bastion en 2917, après l’imposture de La République en Marche constituée de traîtres de droite comme de gauche et du centre ainsi que recrues de la société civile, absentéistes à l’Assemblée, tel Bruno Bonnell.

Dans un communiqué, la présidente du groupe PS à l’Assemblée, Valérie Rabault, a indiqué «prendre acte» de la décision du Conseil, mais a déploré qu’elle «ouvre la voie à une jurisprudence qui permettra à toute personne se présentant sous une fausse étiquette politique d’entacher la sincérité du scrutin et de mettre en cause des candidats qui ne sont liés ni de près ni de loin à de telles manœuvres frauduleuses».

Covid: retour à la vie normale, mais en Espagne, comme au Danemark

En France, on a l’état d’urgence sanitaire et même le passe…

Par arrêt publié le 19 juillet 2021, le Tribunal Constitutionnel espagnol a déclaré l’inconstitutionnalité partielle du Décret Royal 463/2020 établissant l’état d’urgence (“estado de alarma » en Espagne) sur tout le territoire et autorisant la mise en place du premier confinement en réponse à la crise de Covid.

Donc, l’Espagne propose de « reprendre une vie normale » et, mieux, de traiter la Covid-19 comme la grippe.

Malgré le fort taux d’incidence d’Omicron à la mi-janvier, lequel fait gonfler les chiffres de contaminations partout dans le monde, sa faible virulence met à mal la stratégie du « tout vaccin » et laisse espérer un retour à la vie normale. Une petite musique qui commence à se faire entendre un peu partout. Après le Danemark et le Royaume-Uni, c’est au tour de l’Espagne de porter cette voix. Simplement, elle ne porte pas jusqu’à Macron. Malgré son profond sentiment d’une écoute de chaque instant.

« Vers la fin de l’exceptionnalité »

Un récent éditorial de l’AMF (Actualizacion en Medicina de Familia), porte-voix de la semFYC, l’une des trois grandes associations de médecins généralistes d’Espagne, était intitulé « Vers la fin de l’exceptionnalité ». Le message est clair : « le SARS-Cov-2 ne va pas disparaître » et il faut apprendre à vivre avec. Tout en faisant la promotion de la vaccination pour les personnes vulnérables, l’association met en garde contre les doses de rappels incessantes et assure que « la vaccination de l’ensemble de la population, y compris les enfants et les personnes à très faible risque, n’empêchera pas le virus de circuler. » « Il faut s’attendre à ce que nous soyons tous infectés à plusieurs reprises lors de nos contacts répétés avec le virus, et que cela améliore notre immunité individuelle et collective », peut-on lire.

En bref, n’ayons pas peur : « Il est essentiel de rétablir l’ancienne normalité (sans masques ni limitations de l’interaction sociale), en concentrant les efforts sur la protection des personnes les plus vulnérables. »

La semFYC insiste aussi sur le climat anxiogène et déplore la culpabilisation qui en a découlé : « On diffuse en direct un nombre record d’infections sans préciser que la moitié d’entre elles sont asymptomatiques.[…] La peur est souvent associée à la culpabilité. Attraper ou propager un virus respiratoire n’est la faute de personne. »

Et de conclure : « la Covid-19 doit être traitée comme toutes les autres maladies. L’immunité acquise et l’avènement du variant Omicron le permettent ».

Ouvrir les débats avec les partenaires européens ?

La ministre de la Santé espagnole, Carolina Darias, souhaite un changement de stratégie et lance un appel au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) à « ouvrir de nouveaux horizons ». Selon elle, étant donné que la grande majorité des contaminations est asymptomatique et que seules les personnes déjà à risques sont hospitalisées, il faudrait « le même système de surveillance que face à la grippe. »

Si tous les médecins et épidémiologistes ne sont pas d’accord avec cette analyse, Les Echos rapportent que « certaines régions espagnoles ont commencé à avancer sur ce terrain, et que le Centre national d’épidémiologie a déjà préparé un plan pilote qui pourrait marquer la fin des tests systématiques. »

Macron, qui prend la présidence de l’UE à son tour, risque, avec Laurent Fabius (Conseil constitutionnel), d’être pris à contre-pied…

L’immaturité démocratique de Macron…

…révelée par son refus de débattre.

Le chef de l’Etat refuse de participer aux débats télévisés du premier tour. Pour Pascal Perrineau : « Il y a là un signe troublant d’immaturité démocratique, de continuité de réflexe monarchique »… Plus prosaïquement, un refus de se montrer nu sous la douche avec les membres de son équipe de rugby.

Pour le politologue et professeur émérite des universités à Sciences Po, le refus de Macron de se lancer dans l’arène des débats politiques est une erreur. « C’est davantage la société des égos que la société des égaux », souligne-t-il. Le président verbeux n’a pas la plus grosse et le sait: il nourrit un complexe adulescent â se mesurer aux autres.

Mais alors, le président Macron prend-il le risque de se comporter comme un monarque ? Une attitude à contre-courant de celle de nos voisins européens, qu’ils soient Allemands, Britanniques ou Espagnols. selon le politologue. Et va-t-il vraiment refuser de débattre avec les autres candidats crédités de faibles intentions de votes dans les sondages ?

Emmanuel Macron un égocentré qui refuse le débat ?

Pour Pascal Perrineau cette attitude est « préoccupante pour ce jeune président qui voulait renouveler le style de l’action politique ». Un constat partagé, sur le plateau de « Et maintenant 2022 ! » par Denis Olivennes. Un choix « d’autant plus troublant » pour l’auteur de l’ouvrage « Un étrange renoncement » qui souligne les qualités de débatteur de Macron, « il devrait au contraire montrer qu’il n’a peur de rien, qu’il ne s’entretient pas qu’avec des journalistes mais aussi avec ses adversaires ».
Est-ce la conscience que son bilan n’est guère défendable ?

Pouvoir d’achat, sujet contourné par la campagne présidentielle

Chèques, primes et patate chaude aux collectivités: foutage de gueule de Macron

Alors que les prix de l’energie, carburants ou électricité, grimpent en flèche, les salaires et les aides à la fonction publique sont bloqués depuis des années.

Mercredi 27 janvier, près de 170 rassemblements ont eu lieu partout en France pour demander une hausse des salaires. A moins de trois mois du premier tour de la présidentielle, le pouvoir d’achat devient la principale préoccupation des Français, selon un dernier sondage Elabe Opinion 2022. Les candidats réagissent à ce nouveau thème central de la campagne et tentent d’attirer les électeurs. L’agitateur islamo-gzuchiste Mélenchon, présent lors de la manifestation à Paris, a proposé de passer le salaire minimum à 1.400 euros net.

La lutte pour le pouvoir d’achat est-elle obsessionnelle ? Certes pas pour l’exécutif qui a choisi de programmer la ventilation d’aides en faveur de chaque groupe social à tour de rôle. L’augmentation des salaires des professeurs et des infirmières était-elle insuffisante? Elle permet de faire patienter les bénéficiaires et d’aligner des chiffres, faramineux à l’échelle des plus défavorisés et de faire illusion auprès de l’électorat en termes de bilan. Ce saupoudrage accroît la dette publique sans enrayer la baisse du pouvoir d’achat. La macronie incrimine la désindustrialisation du pays, comme elle « emmerde » les non-vaccinés.

Roselyne Febvre et Jean-Marie Colombani, directeur de Slate.fr, décortiquent la situation avec leurs invités David Revault d’Allonnes, rédacteur en chef au JDD, Catherine Tricot, directrice de la revue Regards, et Pascal Jalabert, éditorialiste politique et spécialiste des territoires, dans l’émission «Politique» de France 24, en partenariat avec Slate.

La Chine pousse la France hors de Madagascar

Macron et Le Drian regardent faire

Dès 1975, Didier Ratsiraka proclama la République démocratique malgache.
Et le pays vira pro-chinois.

Un article du grand reporter Vladimir de Gmeline, publié le 23/01/2022 à 11:00, dans Marianne, détenu par Daniel Křetínský, homme d’affaires et milliardaire, détenteur de 49 % des parts de la société Le Nouveau Monde, actionnaire du journal Le Monde, magnat de la presse détenteur de Elle, Télé 7 Jours, France Dimanche, Ici Paris et Public.

Grande comme une fois et demie la France, en proie à une terrible famine et à l’instabilité politique, dixième pays le plus pauvre au monde, l’île dispose pourtant de grandes richesses naturelles, et d’un emplacement privilégié pour les échanges commerciaux. Des atouts qui attirent bien des convoitises, à commencer par celles de la Chine.

C’est un pays aux richesses fabuleuses, où fruits, légumes, poissons, minerais et pierres précieuses abondent, où « sur les hauts plateaux, on peut faire jusqu’à trois récoltes de riz par an, faire pousser du blé et cueillir des fraises », se souvient un Français qui y a longtemps vécu. Un pays, le dixième plus pauvre du monde, dans le sud duquel sévit une terrible famine et où les enfants se nourrissent de lanière de cuir bouillies dans de l’eau.

Un pays où deux anciens officiers français, diplômés de l’École militaire de Saint-Cyr, sont détenus pour un supposé coup d’État contre le président Andry Rajoelina. Le premier, franco-malgache, Paul Maillot Rafanoharana, cerveau désigné du projet « Apollo 21 », a été condamné le 17 décembre dernier aux travaux forcés à perpétuité. Le second, Philippe François, à dix ans. Des lampistes, sans doute, égarés dans une affaire qui les dépasse. Une guerre d’influence où la France le dispute à Madagascar sur la question de la souveraineté sur les îles Éparses, réserve écologique certes, mais aussi gigantesque gisement de pétrole et de gaz. Où la Chine, déjà bien installée, avance ses pions, ses ports et ses navires. Où un président aux prises avec une crise économique, sanitaire et humanitaire, doit bien trouver un moyen de jouer sur la corde nationaliste pour relancer sa popularité.

On parle peu de Madagascar, et pourtant ce pays grand comme une fois et demie la France, dont il fut une colonie jusqu’en 1960, attire les convoitises. Pour ses richesses naturelles, d’une part, et pour son emplacement au sud-ouest de l’océan Indien, de l’autre. Un ensemble de facteurs qui font de « Mada » l’objet de nombreux enjeux économiques et stratégiques. « Les ressources du pays sont énormes : litchi, poivre, cannelle, bananes, mangues, crevettes, céréales, bois précieux, pierres précieuses, mais aussi minerai, avec quatre mines d’uranium », détaille la Franco-malgache Lova Rajaoarinelina, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), et spécialiste des questions nucléaires. Elle a vécu sur l’île, où elle a exercé des responsabilités politiques de 2012 à 2017. Elle y a vécu la transition après le coup d’État de 2009, puis l’élection présidentielle de 2013.

La Chine en embuscade

Selon la chercheuse, si la France n’y a pas d’intérêts particulièrement importants, un certain nombre de PME appartenant à des Français, descendants de familles de colons arrivés au dix-neuvième siècle, et même de pirates installés depuis le dix-huitième, tiennent le haut du panier dans des domaines comme la vanille : « L’abondance est telle que certains peuvent être milliardaires uniquement dans le commerce du litchi sans toucher à la vanille ! », déclare-t-elle ainsi. Rémy Lescure, membre du comité de soutien de Philippe François, communicant de métier, a dirigé un hôtel à Madagascar. « En quelques décennies, les structures étatiques du pays sont tombées dans un grave état de déliquescence, la corruption est très présente, et l’état des infrastructures, notamment routières, ne permet pas un bon acheminement des marchandises, comme on pourrait le faire avec le riz des hauts plateaux, par exemple », explique-t-il. Madagascar exporte ainsi quantité de fruits exotiques mais peine à nourrir sa propre population.

Les métaux rares représentent un autre objet de convoitise : « On trouve du tungstène à foison, des pierres précieuses, notamment le saphir. Celui qui est censé venir de Birmanie ou d’Inde arrive en réalité, via des filières de contrebande, de Madagascar », poursuit Rémy Lescure. Mais la contrebande et les trafics sont un des fléaux de la Grande Île : « Il y a la cocaïne, avec des cartels très présents, mais aussi le bois de rose et le zébu, qui sont parmi les premières sources de revenus des mafias. » Quant aux métaux qui rentrent dans la fabrication des composants de batteries, ils attirent évidemment les investisseurs étrangers, que cela soit la Chine, l’Inde ou l’Afrique du Sud voisine. « Les premiers essais de la bombe atomique française ont été effectués avec de l’uranium malgache, rappelle Lova Rajaoarinelina. Il n’est pas étonnant que les Iraniens, les Nord-Coréens et les Chinois regardent de ce côté. Ils s’y intéressent. »

La Chine figure parmi les principaux partenaires de l’Île, comme le rappelle Emmanuel Véron, professeur à l’École navale et à l’Inalco (Institut national des langues et civilisations orientales) : « En dehors des commerçants présents depuis longtemps, nous sommes en présence de la relation classique entretenue durant la guerre froide avec les pays post-Tiers-monde, avec tout le discours contre les anciennes puissances coloniales, en l’occurrence la France, qui l’accompagne, explique-t-il. Et depuis vingt ans, la Chine prend des parts importantes dans le domaine économique. Il y a la prédation sur le bois de rose et des espèces endémiques, l’acquisition de terres agricoles, la construction de réseaux routiers, et des infrastructures sur lesquelles Pékin est en concurrence avec d’autres puissances : une entreprise française a d’ailleurs réussi à écarter la Chine d’un projet sur un nouvel aéroport. » Surtout, la Chine importe beaucoup de denrées, mais voit aussi Madagascar comme une étape importante de la « route de la soie maritime », pendant par la mer de la « nouvelle route de la soie », projet pharaonique d’acheminement commercial qui traverse les steppes d’Asie centrale jusqu’à l’Europe de l’ouest.

L’anti-France

Mais Emmanuel Véron tempère aussi cette importance : « Madagascar a son importance mais l’essentiel des exportations passe par le nord de l’océan Indien et par la mer Rouge. Et puis le niveau de pauvreté est tel à Madagascar que ce n’est pas un marché viable, il n’est pas consolidé. On a tendance à exagérer l’ampleur des relations commerciales entre le Chine et Madagascar, mais c’est un marché très secondaire par rapport au Kenya et à l’Éthiopie. »

En revanche, les eaux très poissonneuses constituent une vraie mine pour les entreprises de pêche chinoise. « La Chine est très active dans toutes les zones autour des pays africains. On assiste à un véritable pillage et à une prédation sur les ressources halieutiques », poursuit Emmanuel Véron. Pékin construit des installations portuaires, et se livre à un gros travail dans les organisations internationales comme l’ONU sur des questions d’interprétation du droit maritime. L’objectif ? Permettre d’obtenir des décisions qui feront jurisprudence pour d’autres régions du monde où la Chine a des prétentions territoriales et commerciales.

« Quand je travaillais là-bas, il était frappant de voir à quel point le discours des Chinois vis-à-vis des Malgaches était l’ »anti-France », il s’agissait de fustiger l’ancienne puissance coloniale », se souvient Lova Rajaorinelina. Ce discours s’est encore durci après la découverte de gigantesques gisements de gaz et de pétrole dans le canal du Mozambique où se trouvent les îles Éparses, restées françaises après la décolonisation et revendiquées par Madagascar. Un trésor pour la Grande Île dont le président a fait campagne en 2018 en insistant sur l’indépendance de son pays et le rejet de l’ingérence étrangère.

En octobre 2020, Madagascar a demandé aux Nations Unies l’extension de sa Zone économique exclusive (ZEE) au-delà des 200 milles marins, ce qui lui permettrait d’exploiter une partie de ces ressources énergétiques, selon le journal Midi-Madagascar. Qui précise également que pour l’assister dans les travaux de relevés sismiques, le pays est accompagné par un institut de recherches océanographique… chinois.

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Droits de succession: des choix à faire avant la présidentielle

Le sujet creuse le clivage droite-gauche

A chaque campagne présidentielle, son impôt-phare? En 2012, il s’agissait de la taxe à 75% sur les très hauts revenus. En 2017, la suppression de la taxe d’habitation et la hausse de la CSG tenaient le haut du pavé. En 2022, les droits de succession ont très tôt fait irruption dans la campagne.

Déjà à l’automne, au congrès des Républicains, Eric Ciotti dénonçait un « impôt sur la mort ». Depuis, tous les candidats à la présidentielle, ou presque, se sont positionnés, dessinant en creux un net clivage entre la gauche et la droite sur cette question. Même Macron a évoqué la thématique dans le journal Le Parisien début janvier, admettant qu’il y a « un sujet » sur la « transmission populaire ».

« L’illusion d’un impôt confiscatoire »

L’impôt est impopulaire, car dans l’opinion publique, cette taxe souffre de « l’illusion que c’est un impôt confiscatoire », balaie typiquement la députée socialiste du Puy-de-Dôme Christine Pirès-Beaune. « Chaque gamin au départ, à sa naissance, doit avoir les mêmes chances de réussite. Aujourd’hui, on ne réussit pas par le travail, mais on réussit par la rente », assène l’élue, une apparatchik locale du PS, titulaire d’un DUT, rapporteure d’une proposition de loi en octobre 2020 « visant à réformer la fiscalité des droits de succession et de donation », examinée en première lecture ce 20 janvier. Cette attachée territoriale a 57 ans, sans enfants.

A droite, le député du Nord Sébastien Huyghe, est d’accord sur le principe d' »une participation », « mais il ne faut pas que ça puisse être confiscatoire ». « Je trouve que c’est bien qu’on essaye de protéger ses enfants quand on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait », poursuit le parlementaire, notaire de profession.

« J’en connais beaucoup qui se privent toute leur vie pour pouvoir transmettre un patrimoine à leurs enfants », ajoute-t-il.

85% des Français déjà exonérés

Selon un sondage OpinionWay-Square réalisé pour Les Echos et Radio Classique, publié le 17 janvier, 81% des personnes interrogées, soit huit Français sur 10, sont favorables à une baisse de l’impôt sur les successions. Dans les faits, 85% des Français sont pourtant exonérés du paiement de ces droits dans le système – complexe – actuellement en vigueur, précise la presse.

Certes, la France affiche des taux d’imposition élevés, en comparaison aux autres pays: schématiquement, un barème progressif est appliqué sur la succession avec un taux qui débute à 5% (pour une transmission inférieure à 8072 euros) et peut grimper jusqu’à 45% pour les plus gros montants (au-delà de 1.805.677 euros), voire 60% lorsque le lien avec le parent est éloigné.

Mais des abattements et exonérations tempèrent ce régime. Par exemple, la transmission entre un parent et un enfant est défiscalisée jusqu’à 100.000 euros, ce qui exempte une bonne partie des transmissions.

A gauche comme à droite, on veut réformer

Des deux côtés de l’échiquier politique, on s’accorde à dire qu’une réforme est nécessaire, en différant sur la méthode et l’objectif poursuivi.

A droite et à l’extrême droite, on veut alléger la fiscalité sur les successions et surtout faciliter les donations entre parents et enfants, aujourd’hui défiscalisées à hauteur de 100.000 euros tous les 15 ans. Marine Le Pen veut réduire ce délai à 10 ans, Valérie Pécresse à 6 ans. Eric Zemmour veut augmenter le montant: 200.000 euros tous les dix ans.

« Je veux restaurer notre envie de transmettre de génération en génération », a résumé la candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse dans un entretien au Figaro dimanche.

A gauche, on souhaite contribuer à enrayer les inégalités, en prônant plutôt une suppression des droits de successions sur les héritages les plus modestes – en dessous de 300.000 euros pour Anne Hidalgo, ou de 118.000 euros pour Fabien Roussel par exemple.

Et, dans le même temps, accentuer la pression sur les plus grosses successions. Avec un impôt progressif et la fin des niches fiscales dont bénéficie les plus riches pour le candidat communiste ; une taxation plus forte – notamment au-delà de 2 millions d’euros – pour Anne Hidalgo, un « bonus-malus sur le caractère plus ou moins écolo du patrimoine » pour Yannick Jadot ou encore en taxant « tout au-delà de 12 millions d’euros » pour Jean-Luc Mélenchon.

« Je ne suis pas intéressé par la confiscation des petites maisons, ni des automobiles, ni des frigos des gens », a affirmé ce dernier dans Libération. « Et avec 12 millions d’héritage, on ne jette personne dans la misère. »

Le spectre d’une « société d’héritiers »

Pour Sébastien Huyghe, le sujet prend de l’ampleur actuellement en raison de la conjoncture: « on est dans une période économiquement quand même incertaine, c’est un phénomène qu’on trouve souvent après les crises », estime-t-il, d’où le fait que « la question de la transmission se pose avec beaucoup d’acuité ».

« C’est un impôt qui touche un patrimoine qui a déjà été beaucoup imposé, notamment sur les revenus du travail », justifie le député LR.

Pour Christine Pirès-Beaune, spécialiste des finances locales, l’analyse est tout autre. « Si on continue comme ça, on va de plus en plus aller vers une société d’héritiers », met-elle en garde, à l’unisson des conclusions du Conseil d’analyse économique (CAE). Selon une note du CAE de décembre, « la fortune héritée représente désormais 60% du patrimoine total contre 35% en moyenne au début des années 1970 ». Les économistes soulignent que « cette tendance est commune à tous les pays développés mais (…) semble particulièrement forte en France ».

« Ces inégalités de destin sont en train de se creuser, non pas en raison des inégalités du travail, mais en raison de la transmission du patrimoine », insiste Christine Pirès-Beaune.

Dans la cohorte constituée par le CAE, 50% des personnes héritent de moins de 70.000 euros au cours de leur vie et moins de 10% héritent de plus de 500.000 euros de patrimoine.

Casse-tête pour Macron?

Comment se positionnera Emmanuel Macron, élu en 2017 sur une promesse de dépassement des clivages gauche-droite? Dans son entretien au Parisien, le chef de l’État avait déclaré début janvier ne pas faire « partie de ceux qui pensent qu’il faut augmenter les droits de succession à tout-va, au contraire », évoquant le fait que nous étions selon lui « une nation de paysans dans notre psychologie collective ».

« Je pense qu’il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes », avait-il conclu.

Roland Lescure, député LREM des Français de l’étranger et président de la Commission des affaires économiques à l’Assemblée, juge qu’une ligne de crête est possible.

« Entre ‘je prends tout au-dessus de 12 millions’ de Mélenchon et ‘je donne tout ou presque’ de Valérie Pécresse, comme toujours je pense qu’il y a un juste-milieu de la raison », assure à BFMTV.com ce porte-parole de LREM.

« Dans un monde et à une époque où la famille se recompose (…), il y a du toilettage à faire pour s’assurer qu’on ait un triptyque essentiel: simplicité, efficacité, équité », poursuit-il, estimant que ces droits ne sont actuellement « pas si élevés que ça, mais pas si équitables que ça ».

Dans l’opposition, on observera attentivement les propositions du chef de l’État lorsqu’il sera officiellement candidat. « Sur ce sujet, il va être très difficile pour le président de la République de faire du ‘en même temps’. Il va falloir faire un choix. (…) Il va être très ennuyé », croit savoir Sébastien Huyghe.

Taubira fustige le quinquennat Macron

« Pas cinq ans de plus ! », s’écrie-t-elle à Bordeaux

Macron et la première dame
de la gauche à la présidentielle, Taubira

« Nous n’avons pas le droit de permettre cinq ans de plus »: à Bordeaux jeudi soir, pour sa première réunion publique, Christiane Taubira a mis en coupe réglée le quinquennat Macron et appelé à « se battre ».

Devant 600 personnes, pour la plupart très jeunes et chantant « Y’a du soleil et Taubira, darla dirla dada », la candidate, qui s’est lancée dans la course à la présidentielle il y a deux semaines, a dressé un inventaire « désastreux et dévastateur » du quinquennat.

S’il « n’a pas toujours été négatif », « il nous blessa dans des choses essentielles », a-t-elle affirmé, détaillant une « liste des grands échecs »: logement, éducation, climat ou santé.

« L’échec démocratique est lourd »

Christiane Taubira, candidate à l'élection présidentielle française, en meeting à Bordeaux le 27 janvier 2022
 - ROMAIN PERROCHEAU © 2019 AFP
Christiane Taubira, candidate à l’élection présidentielle,
à Bordeaux, le 27 janvier 2022

Concernant les personnels soignants, « on se souvient du mépris hautain, (…), des éloges officiels et de l’abandon aussitôt après de ces personnels », a clamé Christiane Taubira, vêtue de rouge.

C’est « se payer de mots et ne pas garantir à ceux et celles qui prennent soin de nous des conditions de vie décentes », a-t-elle dénoncé. « Nous allons réparer en nous excusant », car « nous aurions dû être capable de faire en sorte que les décisions de politique publique soit différentes ».

En matière d’éducation, elle a fustigé « la maltraitance des enseignants, le mépris réservé aux parents, le risque pris pour nos enfants », pointant une « vision idéologique et doctrinale » de l’Education nationale.

« L’échec démocratique est lourd », a-t-elle également dénoncé, prenant pour exemple la convention citoyenne sur le climat dont les recommandations ont peu été prises en compte.

« Le risque » de la primaire populaire

Concernant la primaire populaire, elle a affirmé en accepter « le risque ». Parce que, selon elle, « la démocratie, c’est le risque de l’incertitude, de l’imprévisibilité, du mécontentement, mais c’est le risque pris ensemble », a-t-elle poursuivi. « Si ce processus est si décrié, c’est qu’il fait peur. »

Promettant de « cesser de valoriser la verticalité hautaine », Christiane Taubira a affirmé vouloir « être la candidate des femmes et hommes qui aiment se battre, qui veulent se battre, de celles et de ceux à qui on dit qu’ils ne sont rien, de ceux qui galèrent pour s’offrir un costume, de ceux qui traversent la rue et ne trouvent rien« .

« Evidement nous troublons, face aux violences, aux injustices, aux intolérances », a-t-elle poursuivi. « Nous disons que nous allons troubler. Troublons ensemble », a-t-elle conclu en citant le poète René Char.

Blanche Neige, cachez ce nain que je ne saurais voir

Disney efface les nains dans le remake de Blanche-Neige

Les nains seraient-ils des femmes, mieux, des femmes noires,
féministes et LGBTI+
le probléme serait-il aussi grave?

Ce génocide wokiste dénature le conte de Grimm. Peter Dinklage, l’acteur de Game of Thrones, a d’ailleurs poussé un coup de gueule contre Disney et une association française salue sa position, appelant à faire évoluer les mentalités.

Pour qualifier le prochain remake de Blanche-neige et les Sept nains par Disney, l’acteur incarnant Tyrion Lannister dans la série Game of Thrones – « personne qui a un problème de verticalité« , en langage politiquement correct – met en évidence l’ambiguïté des censeurs. « Vous êtes progressistes d’un côté, mais vous continuez de raconter cette putain d’histoire arriérée où sept nains vivent ensemble dans une grotte ! » Blague nauséabonde.

« N’ai-je rien fait pour faire avancer la cause ? »

Peter Dinklage, lui-même atteint de nanisme, ci-dessus, a fustigé les représentations des personnes naines dans les œuvres culturelles, lors d’un entretien avec le podcast WTF de Marc Maron. 

« Qu’est-ce que vous faites, putain ? N’ai-je rien fait pour faire avancer la cause ? Il faut croire que ma voix ne porte pas assez. » (Peter Dinklage, acteur atteint de nanisme)

Disney s’est empressée de réagir, dans un communiqué, transmis au medium The Wrap

« Pour éviter de renforcer les stéréotypes du film d’animation original, nous adoptons une approche différente sur ces sept personnages et avons consulté des membres de la communauté du nanisme », a exprimé le studio phare de l’animation. Ce dernier a donc décidé de remplacer les nains par des créatures magiques. 

« Nous sommes impatients d’en partager davantage alors que le film entre en production après une longue période de développement. » 

« Des personnages mystiques, presque irréels » 

Force est de constater que les personnes atteintes de nanisme restent très mal représentées dans la plupart des œuvres culturelles, cinématographiques ou télévisées.

Anthony Aube, administrateur de l’Association des personnes de petite taille (APPT), explique que « dans les fictions, notamment, les personnes naines sont représentées comme des personnages fantastiques, magiques, qui n’ont pas forcément une humanité propre ». 

Historiquement, le nain est aussi le bouffon du roi, il doit amuser la galerie, il fait le clown. Donc l’image qu’on se fait du nain, à cause de ces représentations du passé, culturelles, est très souvent péjorative. (Anthony Aubé, administrateur de l’association des personnes de petite taille, APPT)

10.000 personnes naines en France, menacées d’extermination

Dans les productions audiovisuelles, les personnes naines sont généralement choisies pour leur petite taille, ancrés dans un rôle de personne différente. Mais sympathique.« En France, Joséphine Ange Gardien, jouée par Mimie Mathy, incarne ce personnage de magicienne un peu mystique. »« Et ne parlons pas de Passe-Partout et Passe-Muraille, les deux nains de Fort Boyard, qui apportent de la bonne humeur à l’émission, sont déguisés et ne parlent même pas: la parole n’ajoute rien à leurs personnages. Pas de message?…

Un bilan jugé peu valorisant, qui contribuerait à invisibiliser les personnes de petite taille, alors que les acteurs sont des personnages centraux, des vedettes. Les « nains » de la vie de tous les jours sont 10.000 en France et promis à l’effacement, par idéologie. 

« Nous sommes des êtres humains comme tout le monde, on a une vie sociale, une vie amoureuse, intellectuelle, professionnelle. On ne vit pas tous en communauté dans une grotte comme dans Blanche-neige ! Et notre nanisme ne devrait pas nous définir, déraisonne Anthony Aubé, administrateur de l’APPT.

« Le mot nain est péjoratif »

Et la fiction n’est pas la seule à véhiculer une image stéréotypée péjorative du nanisme. La presse contribue à dévaloriser ce handicap. « Les politiques utilisent par exemple l’expression « nain politique » pour parler de quelque chose qui n’a pas de poids, pas d’impact. Ce n’est pas une appellation très heureuse », pointe encore Anthony Aubé. Il se trouve que la politique manque de géants…

« Un handicap social »

Au départ, le nanisme est l’ »une des 150 maladies génétiques qui peuvent provoquer un problème de croissance », explique l’administrateur de l’APPT. « C’est une réelle pathologie, [doublée d’] un handicap social. Et le seul handicap dont il est permis de se moquer ouvertement dans la rue, selon le ressenti de Anthony Aubé. Mais on ne se moque pas des gens malades normalement. Et pourtant, ce que les gens voient en premier, c’est uniquement notre taille », dénonce Anthony Aube. 

Vers une évolution ? 

Peter Dinklage, cependant, dénote. L’acteur britannique milite pour une meilleure représentation des personnes naines dans la société et dans les productions culturelles, en prenant la parole pour replacer cette thématique au centre du débat. 

Pourtant, « Tyrion Lannister a complètement fait évoluer l’image du nain. Dans Game Of Thrones, sa petite taille n’entre pas en jeu, elle n’est pas un sujet. Dans les autres films pour lesquels il a tourné, son rôle n’est pas centré sur sa différence. La seule raison pour laquelle il est engagé, c’est parce qu’il est un acteur, juste un acteur », éclaire encore Anthony Aube. 

« Rendre les personnes naines visibles » : un appel à Disney

Que Peter Dinklage monte au créneau pour défendre les personnes atteintes de nanisme et leur image dans une production Disney, c’est « essentiel » . « Le débat doit exister, c’est important que les principales personnes concernées puissent ainsi s’exprimer, donner leur avis, être visibles, » insiste Anthony Aubé.

Et le travail de l’Association pour les Personnes de Petite Taille, c’est aussi de sensibiliser, « de toujours rappeler que l’on est avant tout des personnes atteintes d’une maladie », de faire en sorte que le handicap soit « politisé », que la différence soit « acceptée », note ce membre de APPT. 

Et ces créatures magiques, bonne ou mauvaise idée ? 

Disney semble tendre vers une production plus « inclusive », puisque que l’actrice qui incarnera Blanche-Neige n’est autre que Rachel Zegler, femme latino à l’affiche de West Side Story

Iago est un personnage, noir de peau, dans la pièce « Othello » (ou le Maure de Venise) de William Shakespeare: pourrait-il être interprété par un acteur blanc ? Un « blackface » ?.

Mais déconstruire les sept nains en créatures magiques, est-ce vraiment la solution ? 

« Au final, je ne sais pas si c’est mieux. Il faut faire la différence entre la fiction et notre quotidien. A l’origine, dans le conte, qui est très ancien, ils sont des personnages un peu magiques. On ne peut pas tout effacer non plus, tout refaire. Je pense qu’il faut surtout recontextualiser, prendre le temps d’expliquer, et de faire évoluer les mentalités« , conclut Anthony Aubé, de retour à la raison.  

Pour l’instant, pas plus de précisions sur ces créatures magiques qui prendront la place des sept nains traditionnels. Le film d’animation, réalisé par Marc Webb, doit entrer en production en mars 2022, mais pas de date de sortie annoncée. 

Aux Etats-Unis, le baiser du prince dans Blanche-Neige crée la polémique

«Blanche-Neige», sorti en 1937, est le premier long-métrage d’animation de Walt Disney. Aux Etats-Unis, un autre délire avait déjà vu le jour suite à la réouverture de Disneyland. Deux journalistes ont reproché au parc de montrer une mauvaise image aux enfants en mettant en avant le baiser du prince à Blanche-Neige.

Apprendre à des enfants qu’embrasser, alors qu’il n’a pas été établi que les deux personnes sont d’accord, n’est pas OK.

Certains dénoncent ainsi le baiser «non-consenti» par la belle endormie. La rénovation de l’attraction adopte en effet une approche plus légère du conte de fées.

Des journalistes du San Francisco Gate ont commentée en ces termes la scène où le prince réveille Blanche-Neige avec un baiser d’«amour véritable»,: «Ne nous sommes-nous pas mis d’accord sur le fait que le consentement dans les premiers films Disney est un problème majeur? Qu’apprendre à des enfants qu’embrasser, alors qu’il n’a pas été établi que les deux personnes sont d’accord, n’est pas OK ? Il est difficile de comprendre pourquoi, en 2021, Disney a choisi d’ajouter une scène avec des idées aussi rétrogrades sur ce qu’un homme peut faire à une femme.»

Une analyse qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, comme celle du musicien Matt Traynor, qui a considéré que ce type de réaction est «un exemple de ce qui ne va pas dans ce monde». «Blanche-Neige est un personnage de fiction ramené à la vie par un baiser de son futur mari. Vous prenez les choses trop sérieusement », a-t-il estimé sur Twitter, avant d’appeler à se concentrer sur les «vrais problèmes». Certains internautes ont également rappelé que, dans l’histoire, Blanche-Neige ne serait jamais sortie de son sommeil sans le baiser du prince.

A rebours de cette polémique, Disney a déjà supprimé des éléments de ses attractions jugés problématiques. Ainsi, en début d’année, l’entreprise américaine a confirmé que «Jungle Cruise» – elle aussi lancée en 1955 – sera modifiée pour supprimer les «représentations négatives» des Amérindiens, dépeints comme des sauvages.

Sont désormais menacés de grands classiques tels que Peter PanLa Belle et le clochardLes Aristochats et Dumbo.

France: des moteurs de recherche censurent l’information

Certains blogs sont « subtilement » (?) privés ponctuellement de leur liberté d’expression

Malgré des paramétrages identiques, cet article est d’accès plus ou moins difficile ou bloqué,
selon que vous utilisez des moteurs de recherche tels que Bing, Yahoo, DuckDuckGo, StartPage, Ecosia ou Google.

Faites le test : https://pasidupes.wordpress.com/2022/01/27/fusillade-de-la-rue-disly-macron-sadresse-a-lelectorat-pied-noir-condamnant-larmee/

Référencement malveillant par thème, plutôt que par titre article, mais aussi accès différé: les moteurs de recherche font le tri: ça s’appelle de la discrimination idéologique.

Le blocage des articles perdure en avril:

La recherche par lien ou mots-clés peut conduire à l’article mais le titre n’apparaît pas en clair:

Reçoivent-ils des ordres ou font-ils du zèle militant? en toute « indépendance » ?

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants réclament des hausses de salaires

« Tout augmente, sauf nos salaires! »

« Plusieurs dizaines de milliers d’employés du privé, fonctionnaires, retraités ou lycéens ont manifesté jeudi en France pour réclamer des hausses de salaires dans un contexte de retour en force de la question du pouvoir d’achat, à quelques semaines de la présidentielle. Les syndicats s’emparent du sujet : lien PaSiDupes

Cette journée, à l’appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires et de plusieurs organisations de jeunesse, « est la convergence de toutes les mobilisations » depuis plusieurs semaines « dans tous les secteurs », a souligné le numéro 1 de la CGT, Philippe Martinez. La centrale de Montreuil a cité l’industrie, l’agro-alimentaire, le commerce ou la fonction publique.

Et le logement. Et l’énergie. « Aujourd’hui trop de salariés en activité, trop de pensionnés sont en situation de se loger difficilement, de se chauffer plus difficilement, de se déplacer (…) et la réponse ne peut pas être des substituts, des pansements au dernier moment », a aussi estimé Yves Veyrier (FO).

« Plus de 150.000″ personnes se sont mobilisées lors de 170 manifestations et rassemblements, selon la CGT.

Les autorités ont de leur côté recensé 88.999 89.000 manifestants, dont 8.800 à Paris, selon un comptage du ministère de l’Intérieur réalisé à 17h00.

La précédente journée de mobilisation nationale interprofessionnelle, le 5 octobre, avait réuni 85.400 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, plus de 160.000, selon la CGT.

A Paris, le cortège – fort de 20.000 participants, selon la CGT -, s’est élancé peu après 14h00 de la place de la Bastille en direction de Bercy, derrière une banderole proclamant: « Augmentation générale des salaires, des retraites, des minimas sociaux, c’est l’urgence ».

Des personnalités politiques étaient présentes, tels Jean-Luc Mélenchon (LFI), Yannick Jadot (EELV) et Fabien Roussel (PCF), à l’heure où les sondages mettent en tête des préoccupations des électeurs la question du pouvoir d’achat.

A Marseille, dans la matinée, plusieurs milliers de personnes (2.500, selon la préfecture de police) ont défilé depuis le Vieux-Port, tandis qu’à Lyon, ils étaient environ 1.500 (police) dans un froid glacial.

Ils étaient aussi un millier à Saint-Etienne, LR, selon la police, 2.500 d’après la CGT, entre 1.500 (police) et 2.500 (syndicats) à Rennes, PS, et 1.750 à Bordeaux, EELV (préfecture).

A Lille, plusieurs centaines de personnes se sont également réunies, sous la bruine, tandis qu’à Calais, ils étaient 150 à 200. Et à Vierzon?

A Strasbourg, plusieurs centaines de personnes (600 selon la préfecture, 700 selon les organisateurs) manifestaient aussi dans l’après-midi, et environ 500 à Besançon, derrière une banderole « Notre pouvoir d’achat part en fumée. Ras-le-bol ! ». Ils étaient encore quelque 600 à Dijon, tandis qu’en Corse, la mobilisation était faible, avec environ 150 personnes à Bastia, selon les autorités.

Les enseignants en pointe

Les enseignants, déjà dans la rue les 13 et 20 janvier pour protester contre la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, étaient présents dans les différents cortèges, avec des pancartes ciblant leur ministre Jean-Michel Blanquer, comme: « Des salaires pour aller à Ibiza en hiver ». En fin de matinée, le ministère a fait état de 8 à 9% de grévistes dans le premier et le second degré.

« Gros ras-le-bol », des profs qui sont « à bout » ou qui tombent « comme des dominos »: de Paris à Marseille en passant par Strasbourg, leur colère se faisait entendre.

Hors éducation, le taux de grévistes dans la fonction publique d’Etat était évalué à environ 4,4% en fin de journée, selon le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, squatté par Amélie de Montchalin, placée face à la mise à plat de ses prétentions.

Les syndicats demandent une augmentation du Smic et du point d’indice des fonctionnaires, et plus généralement de tous les salaires, allocations et pensions de retraite, dans un contexte de forte inflation (+2,8% sur un an en décembre) et de dividendes record.

« Il y a des déclarations de bonnes intentions de la part du gouvernement mais on voit que dans les branches, ça coince ». (…) Les salariés demandent leur dû », a estimé Ph. Martinez.

Pour sa part, jeudi sur CNews, la ministre du Travail Elisabeth Borne a eu le sentiment que le gouvernement est « très attentif au pouvoir d’achat depuis le début du quinquennat ».

Et le premier ministre doit recevoir les partenaires sociaux pour des entretiens bilatéraux d’ici mi-février, a-t-on appris de Matignon. Outre des sujets comme l’avancement de l’agenda social, seront évoqués « les sujets de préoccupation des partenaires sociaux ».

Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, martèle lui aussi la nécessité de revaloriser les salaires, appelant le patronat à comprendre que « maintenant il faut rendre un peu ». Mais le premier syndicat français n’a pas joint ses forces à l’intersyndicale jeudi et décidé d’organiser « une marche des travailleurs essentiels« , le 3 février.

Les organisateurs de la mobilisation de jeudi décideront vendredi de la suite du mouvement, lors d’une réunion à laquelle participeront l’Unsa et la CFE-CGC.

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