Les tueries de la Révolution d’Octobre ou de la SS, inspirés de la Grande Terreur en Vendée

Pornic et Oradour, références de Lé⁷nine et Hitler

Le nom d’Oradour-sur-Glane reste attaché au massacre de sa population par la division SS das Reich le 10 juin 1944 la tuerie, par pendaison, fusillade et lance-flamme fit au moins 643 victimes, hommes, femmes et enfants.

La rébellion vendéenne initiée en 1791 par la Constitution civile du clergé tourna en jacquerie paysanne en mars 1793, avant de prendre la forme d’un mouvement contre-révolutionnaire avec la levée en masse en France de trois cent mille hommes, pris par la Convention parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans. Les guerres de Vendée durèrent de 1793 à 1832 en quatre vagues successives faisant un total de 200.000 morts.

Guerre de Vendée

La Vendée militaire, qui débuta en mars 1793, quand les jeuues d’une dizaine de départements refusèrent la conscription. L’insurrection partit de Cholet et Angers fut prise par les insurgés « blancs » (royalistes) sur les « bleus » (républicains). L’une des premières tueries, le 23 mars 1793, est une lourde défaite, à la première bataille de Pornic, où 200 à 500 insurgés royalistes sont tués au combat ou exécutés sommairement par les républicains. D’autres massacres s’ensuivirent qui furent une source d’inspiration pour Lénine.

Les vacances de Lénine à Pornic

A l’été 1910, sept ans avant la révolution d’Octobre et encore peu connu du grand public, Lénine est au creux de la vague  depuis l’échec de la révolution de 1905 et passe ses vacances à Pornic en juillet, à l’hôtel de la plage de la Noëveillard, avec des militants du parti socialiste français, entre nage et pêche à la crevette. Vladimir Ilitch Oulianov, 40 ans, est alors un exilé nanti qui parcourt l’Europe en compagnie de sa femme, Nadejda Kroupskaïa, et qui pose ses valises en terre chouanne jusqu’à la moelle.

Pour les marxistes-léninistes, il reste « le chef », « le vieux » ; pour ses adversaires, « le doctrinaire » ou « le tyran rouge ». Mais en ce bel été de 1910, Vladimir Ilitch Oulianov, 40 ans, a les pieds dans l’eau, pantalon retroussé, et pousse un haveneau sur la plage de Pornic, département de la Loire-Inférieure. Il porte casquette et moustache, mais pas de bouc au menton. 

Avec la Révolution d’Octobre, tout cela est balayé : tout le monde dénonce tout le monde ; personne n’est à l’abri d’une spoliation, d’une torture, d’une exécution.

A l’international, certains historiens comparent parfois Lénine à Oliver Cromwell et Maximilien de Robespierre, notamment en tant que principaux responsables de régicides, tout en se rendant ultérieurement responsables de pratiques répressives et d’expériences dictatoriales, voire proto-totalitaires éloignées des idéaux de libertés affichés lors des révolutions menées. La continuité politique entre Lénine et Staline fait l’objet de controverses idéologiques, mais certains auteurs ont souligné que la philosophie politique et la pratique du pouvoir de Lénine contiennent des éléments clés de la dictature au sens moderne du terme, voire du totalitarisme, inspirés, selon certains, de la Convention et des guerres fe Vendée dont Lénine a pu s’inspirer à Pornic.

Auteur de la doctrine bolchévique et animateur du gouvernement des soviets, peut-on encore passer sous silence la violence et le fanatisme de Lénine ? Au nom de l’idéal marxiste, le père de la révolution d’Octobre annihila toute forme de contestation, musela les libertés et créa, pour les plus récalcitrants, les sinistres goulags. Il spolia d’innombrables paysans, exterminant des pans entiers de la population, en vertu d’une haine viscérale de la bourgeoisie. Comment expliquer, dès lors, que le léninisme ait survécu près de trois quarts de siècle à son fondateur ? Ni les dénonciations des crimes de Staline, ni les échecs de Khrouchtchev n’ont entamé son statut de  » héros de l’Union soviétique « .

La guerre civile russe est l’ensemble des atrocités qui déchirèrent l’ancien empire russe durant plus de quatre années, de la fin 1917 à 1921. Elle se situe dans le prolongement de la révolution russe d’octobre 1917. 

Dans Le Livre noir du communisme, l’historien Stéphane Courtois, cumulant les exactions commises sous les différents régimes communistes, les famines provoquées par leurs politiques, et les divers crimes liés aux mouvances se réclamant de cette idéologie, avance, pour le bilan humain du communisme, un chiffre approximatif proche « la barre des cent millions de morts ». Puisque les chaires d’histoire dans l’Université française sont confisquées par des communistes, le chiffrage a fait l’objet de nombreuses polémiques et de critiques d’ordre méthodologique à prétention « scientifique », en ce qu’il additionne des éléments provenant de régimes et de phénomènes politiques très divers, s’étalant sur plusieurs décennies, mais néanmoins générés par la même idéologie mortifère, que les marxistes le veuillent ou non. Le chiffre de 85 millions de morts – évoqué sur le bandeau du Livre noir du communisme, et qui correspond à l’addition des 20 millions de victimes en URSS et de 65 millions en Chine, calculée par Stéphane Courtois – est le bilan des crimes du communisme que nie le PCF.

Lénine (1870-1924) continua de susciter des vocations. Pensez à l’ayatollah Khomeini, hébergé par la France, terre d’asile des tyrans, toutes nuances de rouge étant égales.

Aide alimentaire : le nombre de bénéficiaires a triplé depuis 2012

L’arrivée de Macron auprès de Hollande est-elle une simple coïncidence ?

La fréquentation des banques alimentaires s’est accrue avec l’explosion de l’inflation. A la rentrée de septembre 2022, l’Insee s’attendait en fin d’année à une explosion des prix de l’alimentation. Or, Macron, pourtant ancien ministre de l’Economie de F. Hollande, ne s’est pas attaqué aux racines du mal. Pour en alléger les effets, son gouvernement a mis en place plusieurs mesures, qui ont fait illusion. Officine de Bercy, l’INSEE a pu ainsi répandre l’idée que l’inflation enregistrée en France est restée « parmi les plus faibles des pays de la zone euro »Renforcement de la « remise à la pompe » depuis le 1er septembre, maintien du « bouclier tarifaire » sur les prix du gaz et de l’électricité jusqu’à la fin de l’année devaient permettre de stabiliser l’inflation à 5,9 % sur un an en septembre et 5,8 % en octobre. Des mesures bonnes à prendre, mais illusoires, car loin de régler quoi que ce fût: l’endettement de la France avait bondi et la note à payer reste salée.

L’Insee s’attendait en fin d’année à une poursuite de la hausse des prix de l’alimentation. « Leur glissement annuel serait de 12 % en décembre, contre 7,5 % au mois d’août, nota Julien Pouget, le chef du département de la conjoncture de l’Insee. Ils deviendraient de peu le premier contributeur à l’inflation, devant l’énergie » dont les prix seront mécaniquement plus élevés qu’en décembre 2021, période où les cours du pétrole notamment avaient baissé. Le glissement annuel des prix de l’énergie en décembre 2022 devrait ainsi atteindre 20,8%, contre 22,2% en août mais 19,2% en septembre, selon l’Insee.

Le transfert sur les Français des contraintes en consommation d’énergies n’a encore rien réglé à la source.

Il ne fallait pas casser le nucléaire, puis demander aux foyers de se pourrir la vie, en baissant le chauffage et en réduisant sa consommation de produits frais de première nécessité, céréales, fruits et légumes ou oeufs. L’Ukraine était-elle si opprimée par Moscou qu’elle devait entrer en conflit avec la Russie et que l’UE alignée sur les USA et l’OTAN que la France avait obligation de se porter au côté d’un Etat non-membre et de participer au boycottage d’un peuple historiquement ami ? Que croyait Macron lorsqu’il se joignit aux représailles contre la Russie menacée des missiles de Joe Biden sur sa frontière ? Que notre économie n’était pas dépendante et que nos échanges commerciaux pourraient continuer ? L’idéologie ne fait pas bouillir la marmite.

L’exécutif travaille toujours à la création d’un panier anti-inflation fourni par …les industriels

Les politiques de Macron, intérieure comme extérieure, aggravent toutes les situations. Rien d’étonnant que les prix de l’alimentaire ont encore grimpé en flèche en janvier et que, début février, les industriels aient encore été réticents à signer avec lui. On dit qu’il connaît bien ses dossiers, mais il ne sait pas quoi en faire.

Plus de 13% d’inflation en janvier sur l’alimentaire. Faire ses courses coûte de plus en plus cher et rien ne donne à croire que ça puisse s’arranger, alors que les négociations commerciales en cours entre producteurs et distributeurs s’enlisent et que la gauche prépare le blocage du pays à compter du 7 mars. Les négociations risquent d’entraîner une nouvelle hausse des prix dès le mois prochain. Certains analystes parlent même d’un « mars rouge ».

Conséquence, un Français sur quatre pense à réduire ses dépenses alimentaires cette année, selon une étude NielsenIQ publiée ce mercredi.

Selon cette étude, les foyers français ont dû dépenser 280 euros supplémentaires en 2022 pour remplir leur caddie de produits de grande consommation par rapport à 2021. Face à ça, le gouvernement tente de lancer « son » panier anti-inflation. En réalité, si Macron nous y a conduit, ce n’est pas lui qui prend en charge ce panier de la ménagère. Son « travail » consiste à demander aux industriels de marcher sur un fil et aux Français de danser devant le buffet.

On en sait un peu plus sur le contenu du panier-inflation. Une cinquantaine de produits, notamment cinq fruits et légumes, dont trois bio, deux féculents, de la viande rouge ou blanche, dont au moins une labellisée, du poisson, mais aussi des produits d’hygiène dentaire, selon des informations du Parisien.

DE FORTES RÉTICENCES

Mais va-t-il voir le jour? C’est la ministre Olivia Grégoire qui est à la manœuvre et qui tente toujours de convaincre les chaînes de supermarchés de lancer ce panier début mars. Début février, il y avait bien l’Allemand Lidl et la société anonyme coopérative française Système U… et c’était tout. Aucun autre distributeur n’a encore dit oui au panier anti-inflation du gouvernement.

Et pourtant le temps presse, car il doit voir le jour début mars. Alors la ministre Olivia Grégoire multiplie les échanges et tente de convaincre. Concrètement, ce panier, c’est une liste de 50 familles de produits comme les fruits de saison, l’épicerie ou encore les surgelés. Libre ensuite à chaque distributeur de référencer les aliments et marques de leur choix avec la promesse pour le consommateur du meilleur rapport qualité-prix. Les supermarchés doivent aussi s’engager à ne pas ou presque pas les augmenter pendant trois mois.

Or, le député Renaissance du Val-de-Marne, Frédéric Descrozaille, brandit la menace. Ce diplômé de l’Institut national agronomique Paris-Grignon porte une proposition de loi pour « adapter le rapport de force » entre les fournisseurs et la grande distribution et elle a été approuvée par l’Assemblée nationale mi-février. Le député dénonce les distributeurs qui « profitent de leur situation » en brandissant la peur de l’inflation. Mais lui-même propose de ne plus obliger les fournisseurs à continuer de livrer les distributeurs en cas d’échec des négociations. Le député plaide aussi pour un « cahier des charges » sur le panier anti-inflation et lonte la barre plus haut, pour avoir uniquement un « panier de produits sains ».

Un bras de fer fondé sur la peur et le chantage, une manière macronienne de débattre et de favoriser le dialogue…

Une méthode peu susceptible de faire tomber les réticences. « Faire ça obligerait à se rattraper en gonflant les marges d’autres produits », assure un distributeur qui, pour l’instant, refuse de signer. Des critiques balayées par l’entourage de la ministre qui assure que d’autres chaînes de supermarchés s’apprêtent bel et bien à rentrer dans le dispositif. Sinon, le panier de la ménagère deviendra trop grand et la malnutrition, l’obésité et les carences répercuteront la menace sur les plus vulnérables et l’Assurance maladie.

Les Amis de la Terre dénonce l’accaparement des terres agricoles

Dehors l’agro-industrie !, lancent les Verts rétrogrades

A l’occasion du Salon de l’Agriculture, Les Amis de la Terre France publie le rapport “La Terre aux paysans, l’agro-industrie hors champ” dénonçant l’accaparement des terres agricoles en France, et appelant à plafonner le nombre d’hectares contrôlables par les multinationales et les agri-managers.

Les Amis de lz Terre milite aussi pour la réduction de la consommation de viande (2014, opposition au projet de « la ferme des 1000 vaches » dans le Limousin; 2019, signature d’une tribune excessive de l’association L214 « contre l’élevage industriel, pour une végétalisation de l‘alimentation et pour l’élevage paysan »), mais ne dénonce pas la présence de fibre de bambou dans certains steaks…

LA TERRE AUX PAYSAN·NES, L’AGRO-INDUSTRIE HORS CHAMP !, slogan en …écriture inclusive

Selon l’association de protection de l’environnement (et des droits humains !), le gouvernement doit urgemment s’emparer de cette problématique sociale (d’abord, on notera…) et environnementale 1 (ensuite) dans son Projet de Loi d’Orientation et d’Avenir Agricoles (LOA) qui sera rédigé d’ici fin juin.

Depuis 1955 en France, 4 710 000 agriculteurs et 1 883 000 fermes ont disparu 2. L’agriculture française perd continuellement ses fermes et ses agriculteurs, avec la contribution active de l’UE nous éloignant toujours plus de la possibilité d’une transition agroécologique qui ne peut se faire sans paysans nombreux.

La PAC est le principal poste de dépenses de l’Union européenne (UE) avec environ un tiers du budget de l’UE. L’enveloppe globale allouée aux Etats de l’Union pour la PAC est de 264 milliards d’euros pour la période 2023-2027. La France obtiendra 45 milliards d’euros sur la période sur quatre ans (2023-2027). Or, si la France est de loin l’Etat-membre qui en bénéficie le plus (10,21 milliards d’euros d’aides agricoles en 2021), . L’Europe est la seule grande région du monde à réduire ses dépenses en faveur de l’agriculture. 

Ce phénomène est nourri par le développement massif de sociétés agricoles qui permettent à quelques multinationales ou “agri-managers” de contourner la réglementation pour créer des exploitations de plusieurs milliers d’hectares avec peu de travailleurs, le plus souvent précaires. En s’accaparant ainsi les terres agricoles, ils empêchent l’installation de nouveaux agriculteurs et font prospérer une agriculture toujours plus industrialisée. 

Outre l’UE, l’Etat français cède la place à l’agri-industrie. Le total des dépenses recensés dans la loi de finance 2014 est de 407,4 milliards d’euros pour l’ensemble des missions, plus 195,2 milliards d’euros pour les dépenses spéciales, soit 605,6 milliards d’euros. L’agriculture, l’alimentation, la pêche, la forêt et les affaires rurales représentent donc en réalité 3,8 % du budget de la France, bien loin des 9,5 % consacrés par l’Etat aux pensions de retraites, ou aux 10,7 % à l’éducation.

Il est grand temps de mettre en lumière et de réguler cette tendance dangereuse pour l’emploi, les territoires et l’environnement, insiste les Amis de la Terre, obsédé par les multinationales, mais fermant les yeux sur la démission des gouvernements successifs français. C’est pourquoi Les Amis de la Terre France publient aujourd’hui un rapport exposant au grand jour les nombreux contournements juridiques permettant l’accaparement des terres agricoles. Dans l’attente d’une politique de régulation effective, le gouvernement doit prendre une mesure d’urgence : le plafonnement à 300 hectares de la surface agricole qu’une même personne physique peut contrôler.

Le choix de plafonner cette surface à 300 hectares est une mesure de bon sens et de soutien aux agriculteurs. 300 hectares, c’est plus de 4 fois la taille moyenne des exploitations françaises, 2 fois plus que les grandes exploitations 3. Cela permet de cibler directement les multinationales et agri-managers qui possèdent plusieurs milliers d’hectares en agriculture industrielle, et ainsi permettre l’installation de petites structures paysannes créatrices d’emplois en agroécologie.

Sarah Champagne conclut : “Le partage des terres est une nécessité publique. Nous appelons le gouvernement à agir en conséquence, en incluant dans la LOA des mesures de lutte contre la concentration des terres, et notamment une mesure d’urgence, le plafonnement du nombre d’hectares contrôlables par une même personne.

En 2021, 53 % du financement de l’association et lobbyiste, sur un total de plus de 1 100 000 € provenaient de fonds privés, 10 % de fonds publics et 37 % de dons et partenaires.

NOTES

1

Les Amis de la Terre France, février 2023, “La Terre aux paysans, l’agro-industrie hors champ” Sous embargo jusqu’au 28 février 2023, 7h00 CET

2

Bourgeois L. et al. Les cinquante ans qui ont changé l’agriculture française, Économie Rurale, 2000, 255-56, pp14-20, et Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Recensement agricole 2020.

3

Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire, Recensement agricole 2020.

Résultats du recensement agricole décennal Lien Les Echos 2022

Sécheresse: les préfets appelés a prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant »

La mesure appartient aux préfets, selon le ministre Béchu

La peur, stratégie politique
de manipulation des masses

Alors que les écologistes et altermondialistes veulent faire interdire les (mega-)bassines comme dans les Deux-Sèvres en octobre dernier, et autres réserves d’eau, comme la retenue de Sivens, bloquée pendant cinq ans dans le Tarn, et marquée par la mort en 2014 de l’écologiste radical Rémi Fraisse, la sécheresse menace nos cultures, notre alimentation et notre mode de vie.

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui réunissait lundi soir les préfets coordinateurs de bassin pour évoquer la sécheresse hivernale inédite en France, les a appelé à prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant » pour anticiper d’éventuelles situations de crise pendant l’été.

Le ministre a invité ces préfets, qui animent la politique de l’Etat en matière de gestion de l’eau, à « ne pas avoir la main qui tremble pour prendre des arrêtés », en se disant « alarmé » par le déficit d’eau dans les sols.

L’été dernier, « nous avons eu jusqu’à 700 communes qui ont été concernées par des problèmes d’eau potable. Si on ne prend pas de mesures en amont, on prend le risque d’avoir un chiffre encore plus élevé l’été prochain et sur des territoires plus vastes » avec des agglomérations plus importantes concernées, a-t-il averti.

Une sécheresse inédite

Comprendre:
pourquoi il faut s’y opposer

La France subit une sécheresse inédite depuis plusieurs semaines qui fait suite à une année 2022 déjà particulièrement pauvre en pluies. Sur les 18 derniers mois, 15 ont été déficitaires. Entre le 21 janvier et le 21 février, la métropole n’a pas connu de véritable pluie. Le cumul des précipitations agrégé étant quotidiennement inférieur à 1 mm, soit pendant 32 jours, la plus longue période « depuis le début des mesures en 1959 », avait annoncé mercredi Météo-France.

« Je n’ai pas de difficulté à expliquer aux préfets qu’il faut être alarmé », a affirmé Béchu auprès de l’AFP. Dans trois régions, « Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et région sud », a indiqué le ministre, « le niveau d’humidité des sols correspond à celui observé normalement fin mai ».

L’ensemble des départements français est en dessous de la normale d’humidité des sols, a ajouté Béchu. Il a donc demandé aux préfets de réunir d’ici fin mars les comités départementaux de ressources en eau pour prendre des arrêtés de restriction là où c’est nécessaire. Il a également souhaité disposer d’un « observatoire en direct des communes qui sont privées pour tout ou partie d’eau potable ».

Le déficit d’enneigement

Christophe Béchu est aussi revenu sur le déficit d’enneigement qui devrait se traduire « par un déficit d’eau dans nos vallées au moment de la fonte des neiges ». A partir de la « deuxième quinzaine du mois d’avril, l’eau qui tombe ne recharge plus autant les nappes », a-t-il souligné.

A l’heure actuelle, quatre départements sont déjà en alerte renforcée : l’Ain, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Un chiffre qui va inévitablement grimper, a prévenu Christophe Béchu.

En même temps, Elisabeth Borne annonce « un plan global sur l’eau » en mars

La France fait face à une sécheresse inédite pour un début d’année, après une année 2022 déjà faible en pluie. Elisabeth Borne a donc annoncé la mise en place d’une « cellule d’anticipation », puis d’ « un plan global sur l’eau » en mars.

Guillaume Dosda28/02/2023 à 09:20

Élisabeth Borne, lors du Salon de l'Agriculture, le 27 février 2023

Élisabeth Borne, lors du Salon de l’Agriculture, le 27 février 2023 © Michel Stoupak / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Lors de son déplacement au Salon de l’agriculture, ce lundi, Élisabeth Borne a annoncé l’activation, « dès le mois de mars », d’une « cellule d’anticipation pour se préparer au mieux aux prochains mois ». Elle a également dit que le Gouvernement « mettra en place un plan global sur l’eau au mois de mars », alors qu’Emmanuel Macron avait demandé « un plan de sobriété » ce samedi.

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Alors que la France est touchée par un manque de pluie « inédit » pour un mois de février, selon Météo-France, dans un entretien publié dans nos colonnes ce dimanche, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a indiqué que « ce mois de février s’annonce comme le plus sec depuis 1959 » avec « l’épisode de sécheresse en 2022 » et le manque de pluies avant février et durant le mois. Ainsi, selon Élisabeth Borne, les nappes phréatiques « ne sont pas au niveau habituel ».

Un mot d’ordre : anticiper

Toujours lors de cette visite, Élisabeth Borne a indiqué qu’elle annoncera « dans le courant du mois de mars un plan global sur l’eau autour de la sobriété et de l’accompagnement de chacun dans les changements de pratiques », à l’image du plan de sobriété énergétique. En août déjà, une « cellule interministérielle de crise » avait été activée par la Première ministre, pour avoir une remontée d’information régulière par les préfets des zones les plus touchées par la sécheresse.

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Cinq départements sont actuellement placés en alerte sécheresse renforcée : le Var, l’Ain, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Christophe Béchu, qui réunissait ce lundi soir les préfets coordinateurs de bassin pour évoquer la sécheresse, les a appelés à prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant » pour anticiper d’éventuelles situations de crise pendant l’été. Et d’indiquer à l’AFP « ne pas avoir la main qui tremble pour prendre des arrêtés ».

L’été dernier, « nous avons eu jusqu’à 700 communes qui ont été concernées par des problèmes d’eau potable. Si on ne prend pas de mesures en amont, on prend le risque d’avoir un chiffre encore plus élevé l’été prochain et sur des territoires plus vastes », a également averti le ministre. Actuellement, l’ensemble des départements français est en dessous de la normale d’humidité des sols

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Des gardes du corps de Macron malmènent un militant écologiste au Salon de l’agriculture 2023

Le président se désolidarise de sa garde rapprochée

Violences par un membre du Groupe de sécurité de la présidence de la République

Un manifestant écologiste a été plaqué au sol par le service de sécurité du président de la République alors qu’il visitait ce samedi le Salon de l’Agriculture.

« Le plan de rénovation thermique, M. le président ! », a crié un jeune militant vers 15 heures, alors que le chef de l’Etat parlait avec une éleveuse d’ovins. Il a été évacué sans ménagement par les gardes du corps du chef de l’Etat, notamment en lui tirant les cheveux, et en le plaquant au sol, une scène qui a fait l’objet d’une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux. @Chamakd1

Le militant dépose plainte. Ce lundi, le militant a annoncé à LCI qu’il a porté plainte contre X dès samedi soir. Se disant « choqué par cette violence », Jérémy a assuré n’avoir « proféré aucune insulte », ni « exercé aucune menace ». « J’ai crié : ‘A quoi tu sers?‘ qui est notre slogan de Dernière rénovation sur nos t-shirts puis ‘plan de rénovation thermique et 2.200 morts par an à cause de la précarité énergétique’ », a-t-il ajouté. 

Lien TikTok

Avant de raconter la scène tel qu’il s’en souvient. Le jeune homme a indiqué qu’un « membre en particulier de la sécurité (l)’a attrapé par le cou en (l)’étranglant ». Une fois plaqué au sol, Jérémy a assuré avoir reçu des coups. « J’ai crié pour qu’il arrête ses actions, j’ai des traces et marques de violences sur le cou et le haut de la poitrine, des contusions à l’œil gauche ainsi que deux bosses sur le crâne. J’ai tout de suite été porté dans une salle à l’écart pour un contrôle d’identité par les forces de police », a-t-il encore décrit. Le militant de Dernière Rénovation a néanmoins été relâché sans aucune charge à son encontre.

« Je n’ai pas vu ce jeune homme », a ensuite prétendu Macron, en disant « réprouver tous les gestes de violence quels qu’ils soient, quand il s’agit d’interpeller quelqu’un, qu’elle soit d’ailleurs physique ou verbale ».

Après les huées et les sifflets et des accrochages verbaux sur son passage au premier jour de l’événement, il a d’ailleurs condamné « tous les gestes de violence », après son passage mouvementé au premier jour de l’événement.

« A quoi tu sers ? »

Un peu plus tôt, un membre du collectif « Dernière rénovation » avait interpellé le chef de l’Etat en l’appelant à « écouter les rapports scientifiques » sur le changement climatique. Se présentant comme « Pierre », il arborait un tee-shirt barré de la mention « A quoi tu sers ? ». Lien PaSiDupes

Plusieurs citoyens soutenant ce mouvement « ont rappelé l’inutilité criminelle du gouvernement actuel, déclaré hors la loi par ses propres tribunaux, dans la lutte contre le dérèglement climatique », a souligné le collectif dans un communiqué.

Ces militants demandent un plan de rénovation énergétique plus ambitieux des bâtiments en France. « J’ai été plusieurs fois interpellé par ces jeunes militants de ces ONG, que ce soit Extinction Rebellion, ou Dernière Rénovation », a indiqué plus tard le président de la République. « Moi, je crois au dialogue. A chaque fois, j’ai eu des gens, ils ne voulaient pas dialoguer (…) J’invite ces jeunes (…) à venir dialoguer à l’Elysée ».

« On peut pas vivre dans une société où d’un côté vous avez des jeunes, hagards d’ailleurs dans la manière de vous aborder, qui disent  »on va tous mourir, on est foutu, j’ai 26 ans », et qui ne veulent pas du tout dialoguer », a poursuivi Macron. « Et vous faites dix mètres, et vous avez de jeunes agriculteurs ou des plus anciens qui vous disent  »moi je vais mourir, on change les règles tout le temps, je ne peux plus vivre » ».

Adepte de la stratégie du coup d’éclat, le collectif Dernière rénovation, fondé début 2022, a déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM. Vendredi soir, l’une de ses militantes s’est brièvement introduite sur scène lors de la cérémonie des César. « On refuse de faire partie du plan de communication. S’il veut un débat, il a nos numéros », a lancé Pierre en fin d’après-midi sur BFMTV.

Qui juge Marine Le Pen « plus républicaine » que la Nupes ?

Olivier Dussopt serait-il tombé en amour ou se serait-il attardé à la buvette ?

Olivier Dussopt a jugé dans une interview au Monde ce dimanche 26 février que Marine Le Pen était « plus républicaine » que certains élus de gauche.
Olivier Dussopt a jugé dans une interview au Monde ce dimanche 26 février que Marine Le Pen était « plus républicaine » que certains élus de gauche.

Olivier Dussopt a remercié Marine Le Pen pour son soutien lorsqu’il s’est fait traiter d' »imposteur » et surtout « d’assassin » dans l’hémicycle par l’ex-collaborateur parlementaire de Bastien Lachaud (2017- 2022) et actuel député LFI de Drancy (Seine-Saint-Denis) Aurélien Saintoul, un …enseignant de lettres classiques de 34 ans . L’a-t-on fait souffler dans le ballon ? Lequel des deux, me demanderez-vous ? Lien PaSiDupes

Lachaud (g) et Saintoul (d)

« Elle a été bien plus républicaine que beaucoup d’autres dans ce moment-là », a estimé le ministre du Travail, dans un entretien avec le quotidien Le Monde, ce dimanche 26 février, ciblant « une partie de la gauche ». Une déclaration qui est restée en travers de la gorge des insoumis et de leurs alliés.

« En plus de retourner sa veste, Olivier Dussopt a perdu sa boussole. On ne fraye pas avec l’extrême droite », a lancé le député socialiste Iñaki Echaniz sur son compte Twitter. Agé de 29 ans, il est pourtant conseiller principal d’éducation: doit-il cette progression éclair à son passage par la Seine-Saint-Denis où la gauche fait la carrière de ses militants? Or, cet élu fraye maintenant avec les clandestins : en décembre 2022, il demanda à la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, la réouverture de quatre points de frontières avec l’Espagne fermés depuis janvier 2021 au nom de la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

E. Soudais

Tandis que la députée féministe d’extrême gauche (LFI) de 34 ans Ersilia Soudais – une autre professeur – lui reproche de préparer « l’après Macron » « Il paraît qu’il faut toujours garder de bons rapports avec de potentiels futurs employeurs. Non, l’extrême droite n’est et ne sera jamais républicaine, et encore moins respectable. »

La NUPES mal récompensée d’avoir fait voter Macron.

Th. Portes

« Dans les années 30 la bourgeoisie disait plutôt Hitler que le Front Populaire. En 2023 Dussopt et la macronie préfèrent saluer l’extrême droite que la gauche. La bourgeoisie choisira toujours l’extrême droite raciste quand il s’agit de préserver ses intérêts et piétiner le peuple », a tancé Thomas Portes, député LFI, qui a été exclu pendant 15 jours de l’Assemblée, pour s’être mis en scène foulant au pied un ballon de football représentant le ministre Olivier Dussopt.

Mathilde Panot et Nadège Abomangoli de la Nupes parlent, elles, de « honte » et le « déshonneur ».

Au RN, en revanche, considérant qu’il devait être à jeûn, on savoure ce compliment du ministre du Travail. « Si un ministre le reconnaît… […] Oui, nous sommes républicains, démocrates et travaillons en bonne intelligence. Le vrai visage du RN émerge, loin des caricatures médiatiques ! », a écrit sur Twitter le député RN Kevin Mauvieux.

Olivier Dussopt a justifié ses remerciements sur BFMTV ce lundi expliquant que Marine Le Pen « a eu une expression plus respectueuse de la fonction que je représente » lors des séances à l’Assemblée nationale. « En même temps », cet ancien socialiste a rappelé que les macronistes n’ont rien à voir avec le Front National.

Vers un redressement judiciaire des magasins Gap France ?

Les chiffres du chômage ne sont pas affectés par les liquidations de Camaïeu, Go Sport ou de magasins Galeries Lafayette et Gap ?

L’enseigne américaine d’habillement Gap va fermer huit de ses 28 magasins en France, a-t-elle confirmé jeudi.

Cette annonce intervient dans le cadre de la fermeture de 230 points de vente dans le monde, ce que le groupe avait indiqué début 2019.

« En février 2019, nous avons annoncé la fermeture d’environ 230 magasins Gap à travers le globe au cours des deux prochaines années. En France, nous avons annoncé la fermeture de huit magasins et nous continuons à nous concentrer sur le développement d’une activité rentable et durable sur le marché », a indiqué mardi le groupe à la suite d’informations du quotidien Le Monde.

Selon le journal, d’ici à 2020, Gap va notamment fermer ses points de vente parisiens des Champs-Elysées, du boulevard des Capucines, de la rue de Rivoli ou encore du boulevard Saint-Michel.

« Notre engagement est de nous occuper rapidement, de manière réfléchie et décisive, des magasins qui ne sont pas performants ou qui ne correspondent pas à notre vision future de la marque Gap. Nous sommes convaincus que ces fermetures renforceront la santé de la flotte et serviront de base plus appropriée à la revitalisation de la marque », ajoute le groupe dans sa déclaration.

Présente dans une quarantaine de pays, la chaîne d’habillement met en oeuvre depuis plusieurs mois une vaste restructuration, comprenant sa scission en deux entreprises distinctes cotées séparément en Bourse.

L’objectif de Gap -qui a pris du retard dans le commerce en ligne et pâtit également de la concurrence de H&M et Zara- est d’économiser 90 millions de dollars par an.

Le projet de scission prévoit de distinguer la marque Old Navy, qui a réalisé à elle seule l’an dernier un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars, à elle seule, des chaînes Gap, Banana Republic, Athleta et Hill City, dont les ventes cumulées atteignent 9 milliards de dollars.

L’enseigne américaine d’habillement Gap va fermer huit de ses 28 magasins en France, a-t-elle indiqué jeudi, confirmant des informations de presse.

Cela s’inscrit dans le cadre de la fermeture de 230 points de vente dans le monde.

« En février 2019, nous avons annoncé la fermeture d’environ 230 magasins Gap à travers le globe au cours des deux prochaines années. En France, nous avons annoncé la fermeture de huit magasins et nous continuons à nous concentrer sur le développement d’une activité rentable et durable sur le marché », a indiqué mardi le groupe à la suite d’informations du quotidien Le Monde, en 2019.

Selon le journal, d’ici à 2020, Gap allait notamment fermer ses points de vente parisiens des Champs-Elysées, du boulevard des Capucines, de la rue de Rivoli ou encore du boulevard Saint-Michel, d’ici à 2020.

« Notre engagement est de nous occuper rapidement, de manière réfléchie et décisive des magasins qui ne sont pas performants ou qui ne correspondent pas à notre vision future de la marque Gap. Nous sommes convaincus que ces fermetures renforceront la santé de la flotte et serviront de base plus appropriée à la revitalisation de la marque », ajoute le groupe dans sa déclaration.

La chaîne, présente dans une quarantaine de pays, met en oeuvre depuis plusieurs mois une vaste restructuration, comprenant sa scission en deux entreprises distinctes cotées séparément en Bourse.

L’objectif de Gap -qui a pris du retard dans le commerce en ligne et pâtit également de la concurrence de H&M et Zara- est d’économiser 90 millions de dollars par an.

2023: arrêt momentané des ventes en ligne de Gap France

Gap France, enseigne détenue par Michel Ohayon, le patron de la Financière immobilière bordelaise (FIB), cesse son activité en ligne pour le moment. Un message sur le site Internet de la marque invite les clients à se tourner vers les boutiques, soulignant : « Nous sommes momentanément contraints de stopper les commandes e-commerce pour garantir une qualité de service suffisante. Selon une information révélée par Capital, le magasin de l’avenue des Ternes, dans le 17e arrondissement à Paris, va fermer ses portes d’ici fin mars. En cause, notamment, selon le témoignage de Brayan Brandao, délégué syndical CFDT de l’enseigne, la hausse du loyer qui arrivait à échéance début janvier : « il y a eu une réévaluation par le propriétaire qui l’a fait passer du simple au double et Gap France a décidé de se retirer car le loyer devenait trop important par rapport au chiffre d’affaires ».

TOURMENTE FINANCIÈRE

Gap France emploie 350 salariés en France. L’enseigne avait été rachetée pour un euro symbolique en 2021 par Go Sport dont la maison-mère, Hermione People & Brand, est une société de Michel Ohayon. Son destin est donc lié à Go Sport. Les deux enseignes sont, ainsi, en attente d’une potentielle offre de reprise dont la date limite de dépôt est fixée au 10 mars prochain. Mais toute la galaxie de la FIB est fragilisée : liquidation judiciaire de Camaïeu en septembre, redressement judiciaire de Go Sport en février, placement en procédure de sauvegarde du tribunal de commerce de Bordeaux des 26 magasins Galeries Lafayette (et non pas placés en redressement judiciaire « pour les protéger de toute attaque », comme précédemment annoncé) détenus par Michel Ohayon, à la demande de Hermione Retail, redressement judiciaire pour la FIB…

Le placement en redressement judiciaire de la FIB doit permettre « de poursuivre l’activité » et « préparer les meilleures conditions de remboursement des créanciers et entreprises », a poursuivi M. Ohayon, dont la stratégie vise à « réduire le périmètre de la société », en cédant des actifs, pour permettre « un très fort désendettement »« FIB est solide, on dispose d’actifs qui font partie des plus beaux de France », a-t-il assuré.

Interrogé sur l’avenir de Go Sport, Michel Ohayon s’est en revanche montré pessimiste sur l’issue de la procédure de redressement judiciaire ouverte par le tribunal de commerce de Grenoble, estimant que l’enseigne serait « vendue avant »« Alors que la société allait faire en 2023 ses premiers bénéfices en dix-sept ans, les salariés n’ont pas fait confiance aux dirigeants et ont demandé que l’entreprise soit placée sous protection du tribunal », a déploré l’homme d’affaires, pour qui cela « va provoquer de la casse sociale et entraîner dans le même mouvement Gap » alors qu’« une mise en sauvegarde aurait suffi ».

Le début de la fin pour l’enseigne américaine Gap dans l’Hexagone ? Le Parquet du tribunal de commerce de Grenoble a requis ce lundi 27 février le placement en redressement judiciaire des 20 magasins franchisés de l’enseigne Gap France, propriété du milliardaire bordelais.

Drs salariés « dans la tourmente »

La semaine dernière, Gap France avait annoncé qu’il était « momentanément contraint de stopper les commandes e-commerce ». La CFDT avait ajouté qu’un des magasins parisiens de l’enseigne, situé avenue des Ternes dans le 17e arrondissement de Paris, allait fermer d’ici fin mars.

L’enseigne Gap France, ce sont 358 salariés, Go Sport compte plus de 2 000 salariés, Camaïeu envoie 2 600 salariés au chômage et Galeries Lafayette 11 000 collaborateurs, mais plus de 17.000 nouveaux demandeurs d’emploi qui ne boulerseront pas les chiffres du chômage de Bercy. Car il faut aussi ajouter Pimkie (208 postes, sans indemnités) et San Marina (650 licenciements), sans entamer la stabilité des chifres de l’INSEE…

La future prison expérimentale d’Arras en images

Une prison du futur de six cents places pour la réinsertion par le travail

Le droit à la paresse prôné par Sandrine Rousseau (NUPES-EELV), c’est fini, en prison. En février 2017, le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, PS, a annoncé la construction de nouveaux établissements pénitentiaires, dont un doit voir le jour dans la Commnauté urbaine d’Arras (les deux autres dans les Ardennes et la Meurthe-et-Moselle), dans le cadre du projet InSERRE (Innover par des Structures de Responsabilisation et de Réinsertion par l’Emploi), un projet donc basé sur le travail et la formation.

« Si la prison est nécessaire pour sanctionner les faits les plus graves, elle doit être conçue, non comme un espace de relégation mais comme une étape pour préparer le retour à la vie libre« . C’est par ces mots que Nicole Belloubet, la ministre de la Justice résumera ensuite le fond du projet InSERRE. Des emplois valorisants, la ministre évoqua notamment la filière du numérique« Des entreprises et des organismes de formation se sont déjà fait connaître et sont intéressés par l’expérience », se réjouit Pascal Lachambre le président de la Communauté Urbaine d’Arras (CUA) qui ajouta: « ça correspond tout à fait à notre politique d’insertion des plus démunis ».

Le ministre a présenté les lieux d’implantation de 21 de ces 33 établissements promis en octobre 2016 par l’ancien premier ministre Manuel Valls dans un plan Encellulement individuel qui vise à lutter contre la surpopulation pénale.

La prison, qui verra le jour visiblement sur la commune de Saint-Laurent-Blangy, sera une maison d’arrêt de 600 places. Elle hébergera les détenus en attente de jugement ou les personnes condamnées à de courtes peines (des détenus condamnés à 5 ans de prison au maximum). « Le tribunal de grande instance, les forces de sécurité intérieure et le centre hospitalier sont situés à moins de 10 minutes », souligne le communiqué du ministère de la Justice.

La députée Jacqueline Maquet (PS) indiquait alors que le projet de future maison d’arrêt près d’Arras figurait sur la liste des établissements prioritaires dans le cadre du « plan prison » dévoilé à l’automne par Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, et Manuel Valls, alors premier ministre.

La future prison de Saint-Laurent-Blangy, près d’Arras, prend forme, en tout cas sur le papier. De premières esquisses ont été dévoilées par le groupement d’entreprises chargé de sa conception et de sa construction.

Une vue du ciel de la future prison. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
Une vue du ciel de la future prison. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop

Le plan de la future prison. Elle s’étalera sur 16 000 m² de surface. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
Le plan de la future prison. Elle s’étalera sur 16 000 m² de surface. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
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> Des entreprises sélectionnées

Le projet de prison de Saint-Laurent-Blangy a franchi de nouvelles étapes. La plus importante : un groupement d’entreprises a été sélectionné cet été pour concevoir et construire cet établissement pénitentiaire d’un nouveau genre, centré sur la réinsertion par le travail de détenus en fin de peine (avec un à trois ans de reliquat).

Ce groupement se compose du mastodonte nordiste de la construction Rabot-Dutilleul, associé à la société d’ingénierie Ingerop et à l’agence A26 architectures. Les entreprises l’ont annoncé cette semaine sur leurs réseaux en dévoilant par la même occasion les premiers visuels de cette future prison de 180 places, censée accueillir ses premiers détenus (exclusivement masculins) en 2025.

> Pas de mur d’enceinte

L’entrée de la prison, avec un espace «citoyen» indépendant, lieu de rencontres entre détenus et habitants. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
Entrée de la prison, avec un espace «citoyen» indépendant, lieu de rencontres entre détenus et habitants. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop

La prison ressemble à tout… sauf à une prison classique justement. Il n’y a pas de mur d’enceinte, mais de simples clôtures végétalisées par endroits, comme nous l’expliquait en début d’année Christophe Amat, directeur de programme à l’agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ).

L’entrée de la prison.
L’entrée de la prison.

Les bâtiments ne se composent que d’un seul étage. Les détenus seront répartis dans neuf unités de vie, « à taille humaine » avec des cellules individuelles.

Tout a été réfléchi : l’objectif de l’établissement sera de responsabiliser et de rendre autonome les détenus, afin de limiter le risque de récidive à leur sortie. La prison se veut donc ouverte sur l’extérieur.

À proximité de l’entrée, un « espace citoyen » servira de lieu de rencontres entre détenus et habitants. Sa mission reste à définir (espace de restauration, garage solidaire, etc.)

> Beaucoup d’espaces partagés

Des jardins et zones de maraîchage, au milieu des bâtiments. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
Des jardins et zones de maraîchage, au milieu des bâtiments. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop

Un terrain de sport, une zone de maraîchage et un jardin partagé parsèmeront la parcelle. Un vaste atelier et un quai logistique aussi, un tiers de la surface totale de la prison étant dédié aux espaces de travail. « C’est plus important que dans un établissement classique », dixit Christophe Amat.

Les ateliers occuperont un tiers de la surface de la prison, centrée sur la réinsertion par le travail. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop
Les ateliers occuperont un tiers de la surface de la prison, centrée sur la réinsertion par le travail. Image Rabot Dutilleul / A26 architecture / Ingerop

Tous les détenus devront travailler et monter un projet professionnel personnalisé.

> Début des travaux en 2023

Les travaux pourraient commencer en 2023, pour « une durée de vingt-deux mois », d’après Rabot Dutilleul Construction, pour qui le chantier devrait représenter « 90 000 heures de travail ».

Deux autres prisons du même type sont censées voir le jour par la suite dans les Ardennes (à Donchery) et en Meurthe-et-Moselle (à Toul).

Les députés picolent pendant les débats: les élus NUPES plus que les autres ?

L’article 49.3, antidote à la prise d’alcool face aux budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale comme à la réforme des retraites ?

La  bouteille ferait des ravages jusque dans les travées du Palais-Bourbon. Le bureau de l’Assemblée a dû « regarder » le « sujet » des consommations excessives des député(e)s « sur la table ». La virulence des débats sur la retraite et les séances nocturnes ont accentué la tendance.

Rupture de stock de Get 27 : c’est ce qu’indiquait, la semaine passée, une pancarte affichée à la buvette des députés. Le sujet de l’addiction à l’alcool de nos élus a en tout cas été jugé suffisamment sérieux pour être abordé le 8 février lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale, qui réunit la présidente, les questeurs, les vice-présidents, les secrétaires et les présidents des groupes parlementaires.

Outre la question des comportements insultants et outranciers, inscrite à l’ordre du jour par la cheffe des députés Renaissance, Aurore Bergé, celle de l’alcoolisation excessive de certains élus l’avait également été, à la demande de sa collègue Insoumise Caroline Fiat.

Le pic de consommation d’alcool à l’heure du dîner, soit entre 20 heures et 21 h 30

L’hypothèse d’une interdiction de l’alcool à la buvette des députés après 21 h 30 a même été évoquée – sur le ton de la boutade – par l’élu RN Sébastien Chenu, lieutenant de Marine Le Pen. Avant que la première questeure, Marie Guévenoux (Renaissance), chargée de la gestion administrative et financière, ne précise que le pic de consommation d’alcool se situe en réalité à l’heure du dîner, soit entre 20 heures et 21 h 30. En attendant que la députée, qui a demandé à ses services d’établir des comparaisons chiffrées avec la précédente législature, ne les présente au prochain bureau, le 7 avril, un modus operandi a été établi : la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, « a souhaité que chaque président de groupe concerné par le comportement d’un de ses membres gère ce type de situation si elle se présente », selon un proche. A chaque chef de file de repérer les comportements problématiques, donc, et d’alerter immédiatement les huissiers. « C’est aussi notre job de faire attention aux écarts et d’être attentifs aux autres », explique Aurore Bergé.

Les données chiffrées de la questure, pas encore disponibles, indiqueront si l’appel de l’apéritif s’est amplifié depuis les élections législatives de juin, après une mandature 2017-2022 où la consommation d’alcool avait nettement baissé et celle de Coca Zero fortement augmenté.

Mais des agissements douteux ont été récemment relevés, notamment à l’occasion des dix jours de débats houleux sur la réforme des retraites. « La buvette, ça va devenir un problème, estime une députée Renaissance. Certains commandent des coupettes dès 11 heures du matin, d’autres sont au rhum à 16 heures… Au début de l’examen du texte, j’ai vu un député se faire ramasser par les serveurs de la buvette tellement il était mal. »

Un député Insoumis aurait même été aperçu vomissant dans une poubelle

Dernière révélation en date : un député Insoumis, qui dément les faits, aurait même été aperçu par des collègues vomissant dans une poubelle.

Et cette élue macroniste de raconter la conclusion des débats sur les retraites, vendredi 17  février dans la nuit : « Dans la buvette et dans les jardins, c’était alcool à gogo jusqu’à 3 heures du matin. Après qu’on a donné ce spectacle pitoyable en séance, ça a bu, dans notre groupe et dans les autres… »

Les orateurs les plus violents et insultants ont-ils le taux d’alcoolémie le plus élevé ? Qu’importe la circonscription ou l’étiquette partisane pourvu qu’on ait l’ivresse… « Tout le monde est susceptible d’en avoir dans son groupe », indique un haut cadre du Palais-Bourbon. Dans la ­majorité, on pointe cependant ­volontiers les adversaires politiques, ­notamment à gauche. « Chez nous, on blague sur le fait que les Insoumis seront plus chauds ce soir parce qu’ils seront passés par la buvette », sourit un élu macroniste. Réplique d’un député de la Nupes, qui crie à la tentative d’intoxication : « Ça fait partie de l’anti-LFI primaire. C’est assez classique de décrire l’ennemi comme un soûlard. Mais je vois plus de vieux députés LR qui boivent que de députés LFI… » Après le « mâle blanc hétéro », la stigmatisation du « vieux LR. » Et, en la matière, à chacun son arbitre des beautés : « Il y a quand même un effet générationnel : plus de vin pour les anciens, plus de bière et de cocktails genre Spritz pour les jeunes, mais moins d’alcools forts, genre whisky », assure cet élu de gauche, un statisticien et pilier de la buvette.

Une tradition parlementaire solidement ancrée

Beaucoup relativisent, invoquant une tradition parlementaire solidement ancrée. « C’est ma septième mandature et j’ai toujours vu des incidents liés à l’alcool », assure un cadre de l’Assemblée. « Il y a vingt-cinq ans, le problème de l’alcool était plus fort », renchérit Sébastien Chenu. D’autres évoquent la spécificité du travail des parlementaires, notamment dans leurs circonscriptions : « En France, quel que soit le territoire, on estime que la convivialité est liée au fait de boire, résume un poids lourd macroniste. Quand vous avez cinq cérémonies de vœux par jour, chaque fois on vous propose un verre. À vous d’imposer vos limites. »

Lever le pied sur le rythme intense des débats

Pas facile pourtant, poursuit cet élu, de s’astreindre à telle discipline, d’autant plus quand les esprits s’échauffent : « Dès qu’il y a suspension de séance, vous allez prendre un verre à la buvette pour relâcher la pression du chaudron. Et ça devient régulier. J’ai vu des gens devenir alcooliques… » Pour beaucoup, cette « pression », intense dans les dernières semaines ­d’affrontement sur le recul de l’âge légal de départ à la retraite, a pu favoriser certains écarts. « Quand on est enfermés depuis quinze jours et qu’on est dans une situation de stress permanent, ça peut arriver d’aller boire un coup pour décompresser », plaide un député ­Renaissance.

C’est d’ailleurs surtout face au rythme effréné des discussions sur la réforme, et à la violence des échanges dans une assemblée éclatée en quatre blocs antagonistes, que la tentation du petit remontant gagnerait du terrain. « On est le seul Parlement européen à continuer le travail de nuit, peste un député MoDem. Il faut arrêter. Si certains boivent un coup, c’est qu’il faut tenir des rythmes qui ne sont pas normaux. » Un député écologiste implore même : « Ne faites pas fermer la buvette ! Dans une ­Assemblée très tumultueuse, c’est un lieu préservé du combat politique où on peut souffler un peu. J’aime bien y papoter avec des collègues macronistes. » Personne, au fond, ne préconise une cure de désintoxication forcée des parlementaires. Mais plutôt de lever le pied sur le rythme intense des débats, en somme, afin d’éviter aux députés d’être tentés de lever le coude…

Louis Boyard est-il passé de la drogue à l’alcool ou au Spritz ?

Naufrage de l’agriculture sous Macron, constat d’un ex-député macronien

Bd Voltaire a recueilli les propos de Jean-Baptiste Moreau

L’éleveur et ex-député macronien et  Jean-Baptiste Moreau balance (presque) tout !

Quelques heures après le passage de Macron au Salon de l’Agriculture, c’est l’entretien à lire pour revenir sur Terre, écrit Bd Voltaire. Celui de l’ex-fan de Macron et ex-député LREM de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau, éleveur de profession, qu’il vient de donner au Point. Tout ce qu’il dit est certes connu, et les dernières semaines ont révélé l’ampleur de ce qui n’est plus une simple crise mais une descente aux enfers, un naufrage. Mais il est bon d’entendre la parole d’un responsable proche du pouvoir actuel qui accepte, pour un temps, de cesser d’habiller la catastrophe des éléments de langage habituels.

Il y a trois semaines, ici même, je relayais cette information stupéfiante : la France, grand pays d’élevage, n’est plus capable de satisfaire la consommation de viande bovine. Jean-Baptiste Moreau valide : « Le cheptel ne cesse de se réduire. Nous ne sommes déjà plus capables d’assurer des volumes minimum pour faire tourner certains abattoirs, et d’ici deux ou trois ans, ce sera l’hémorragie, un grand nombre d’établissements vont fermer […] Si on ne trouve pas des solutions pour être attractifs, la production française va continuer à s’écrouler. »

La souveraineté alimentaire de la France ? Jamais le mot n’a été aussi répandu dans la bouche de nos dirigeants, sans que la réalité de la chose ait une quelconque consistance. Là encore, les chiffres de Jean-Baptiste Moreau accusent : « Nous sommes dépendants pour la plupart des productions, et ça s’effondre partout ! On importe la moitié de nos fruits et légumes, la moitié de notre volaille (contre seulement 13 % en 2000 !), même les productions des grandes cultures dégringolent. La betterave à sucre a fait la une de l’actualité récemment, mais on risque de perdre l’entièreté de la filière ! »

Cette semaine, le chemin de croix des agriculteurs français est venu s’enrichir d’une nouvelle station, d’une nouvelle production qui ne trouve plus preneur : les noix. Oui, les noix du Périgord, malgré leur AOP, malgré les végés, malgré les recommandations médicales sur les bienfaits nutritionnels des fruits secs. Dans un contexte inflationniste où les consommateurs privilégient les produits de première nécessité, la consommation de noix s’effondre. Et l’on assiste, ces jours-ci, comme il y a deux mois pour d’autres arboriculteurs, à des arrachages de vergers, en Corrèze. D’après le reportage de France Bleu« les producteurs au niveau national ont écrit au ministre de l’Agriculture pour lui réclamer des aides. Ils attendent toujours une réponse. »

Jean-Baptiste Moreau est bien conscient des raisons de cet effondrement généralisé : concurrence déloyale hors Union européenne et dans l’Union européenne, normes environnementales que la France est la seule à s’imposer, poids des lobbies écolo sur les gouvernements, etc. On aimerait qu’il aille jusqu’au bout de sa lucidité et qu’il en tire les conséquences politiques. Comme pour le sabordage de notre parc nucléaire, de notre armée, celui de notre agriculture n’est pas seulement dû à l’évolution du monde mais d’abord à des décisions et un personnel politiques toujours aux manettes.

Un peu comme notre ex-député, d’ailleurs. En effet, Jean-Baptiste Moreau n’est plus député, mais plus vraiment agriculteur non plus, puisqu’il a révélé avoir cédé les parts de son exploitation à son associé et être devenu… lobbyiste chez RPP, comme il l’a lui-même annoncé dans un post publié sur le réseau professionnel LinkedIn, il y a quelques jours. On se méfiera donc désormais de ses prochaines déclarations, mais sa défaite électorale lui a au moins permis de livrer un bilan lucide de sa période macroniste, même s’il persiste à affirmer « Nous avons fait beaucoup »

Le Salon de l’agriculture était, naguère, décrit comme la vitrine de l’agriculture française. Il n’est plus, aujourd’hui, que le décor Potemkine auquel plus grand monde ne croit d’une agriculture « en danger de mort ». C’est Jean-Baptiste Moreau qui le dit, et là, il a raison.

Un plan d’aide aux producteurs de fruits et légumes annoncé par le ministre Fesneau (mars 2023) : lien PaSiDupes

« A quoi tu sers ? » : violent dialogue de sourds entre Macron et un militant de Dernière Rénovation

Macron ébranlé: il n’a pas réussi à retourner l’activiste écologiste

Le garde du corps garde une main sur l’avant-bras du militant,
au cas où Macron exaspérerait le contestataire écologiste
et où une gifle ou un coup de poing partirait…

Lors de sa déambulation au Salon de l’agriculture, samedi, Macron s’est écharpé avec un homme se revendiquant du collectif «Dernière rénovation».

Le jeune homme, qui arborait un t-shirt barré de la mention « A quoi tu sers ? », a interpellé le chef de l’Etat en l’appelant à « écouter les rapports scientifiques » sur le dérèglement climatique.

Macron l’a accusé de refuser le « débat ».

« Je suis là pour vous dire qu’on n’arrêtera pas, parce qu’on n’en peut plus de demander gentiment. Entendez-ça, sinon ça va être terrible. J’ai fini ce que j’avais à dire », a-t-il lancé en pointant son index sur le chef de l’Etat, mais en refusant d’écouter sa réponse. « On vous a déjà entendu ! », s’est-il justifié.

Or, le contestataire « citoyen » vert « non violent » a été empêché:

Lien Instagram

Lien TikTok

« Vous êtes la démonstration d’une forme de violence civique »

C’est l’accusation que Macron a adressé à l’écologiste, en l’interrogeant : « Je suis élu [par défaut] par le peuple français, vous êtes élus par qui ? ».

« C’est pas un débat! », a insisté le militant. « Et ben alors, partez, si c’est pas un débat ! », lui a répondu le président outragé et furieux.

« Je n’aime pas tellement l’interpellation sans le débat »

Alors que le jeune homme a promis de « ne pas se laisser faire », en faisant valoir que « c’est la vie de (sa) petite sœur qui (était) en jeu », Macron l’a repris en soulignant que « la vie des agriculteurs, c’est la vie de nos compatriotes », une concession lourde de sens : sa politique est une menace pour la vie de l’ensemble des Français…

Encore interpellé sur « la rénovation thermique des bâtiments », Macron a assené: « C’est ce qu’on fait ! »

« Je veux bien vous répondre, mais vous n’avez pas le courage et la cohérence d’écouter une réponse. Ça vous ressemble, et ça, ça ne sert à rien! », a conclu le chef de l’Etat.

Après avoir ruminé l’altercation, Macron a cru bon de se justifier en lâchant, quelques minutes plus tard: « Moi, j’accepte de me faire engueuler, de me faire bousculer, mais j’aime pas tellement l’interpellation sans le débat ».

Un peu plus tard dans la journée, alors qu’il tentait dans l’adversité de battre son record de présence au Salon de l’Agriculture, Macron s’est de nouveau fait interpeler par un militant de « Dernière Rénovation », comme le rapporte le collectif écologiste sur son compte Twitter, à défaut de couverture par la presse aux ordres.

« Le pays est conduit par une équipe de 19 millionnaires qui servent les intérêts des profiteurs de crise », écrit par ailleurs le mouvement.

On notera que la déambulation se déroule sous les sifflets et les huées, mais que l’Elysée a organisé la claque présidentielle en amenant quelques militants.

Adepte de la stratégie du coup d’éclat, le collectif Dernière rénovation, fondé début 2022, a déjà perturbé le Tour de France, Roland-Garros ou un match PSG-OM. Vendredi soir, l’une de ses militantes s’est brièvement introduite sur scène lors de la cérémonie des César.

La cérémonie des César déjà perturbée par le collectif

Macron estime que cet activiste ‘Dernière rénovation’ n’est pas courageux :

Le « concept de génocide » s’applique à la guerre de Vendée

Tutsis, Ukraine: Macron balance, mais sur la réalité du génocide vendéen, il bloque

mercredi 7 mars 2018 

Un article dû à Jean-Clément Martin. [Reynald Sécher dénonce la thèse d’une partie des historiens comme Jean-Clément Martin qui nient le génocide vendéen, refusant de considérer les opérations ordonnées en Vendée par la Convention, qu’il s’agisse des colonnes infernales, ou des noyades de Nantes. Il s’inscrit dans la lignée d’Emmanuel Le Roy Ladurie, historien, président de l’Académie des sciences morales et politiques et ancien communiste, coopté à la chaire d’histoire de la civilisation moderne au Collège de France, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et disciple de Fernand Braudel, il est un des animateurs majeurs de l’Ecole des Annales]

Il n’est guère d’années sans que des parlementaires ne déposent un projet de loi visant à faire reconnaître que l’Etat français s’est rendu coupable d’un génocide en Vendée, au moment de la Révolution française.

A certains égards, le texte déposé le 7 février dernier [2018] s’inscrit dans cette perspective, tout en innovant sur nombre de points qui en changent la nature et le sens.
Il nécessite des commentaires, objet des lignes qui suivent et qui répondent à la proposition de loi. [2]

1- Une « guerre » née des divisions politiques au sein de la Convention

Il est juste de parler de « guerre de Vendée » en mettant l’expression entre guillemets puisque les opérations militaires ont été déclenchées par la Convention, à partir de mars 1793, pour faire face à de multiples révoltes survenues au sud de la Loire unifiées précisément par cette expression née sur les bancs des Conventionnels. Ils adoptent alors ce terme générique pour désigner, sans étude particulière, des insurrections nées dans la Vendée départementale, en Loire-Atlantique et en Maine-et-Loire, après avoir appris qu’une troupe républicaine venait d’être battue dans la Vendée départementale. Initialement la formule fut « guerre de Vendée et des départements circonvoisins » rapidement abrégée par commodité, également parce que les administrateurs des autres départements réussirent à faire oublier les responsabilités de leurs circonscriptions. D’emblée l’imprécision du terme naît de sa naissance et de son emploi dans des conditions polémiques, puisqu’il s’agit pour les Montagnards de montrer que les Girondins au pouvoir n’ont pas su résister aux insurgés. En aucun cas, d’autres révoltes de même nature et parfois de plus grande ampleur n’ont été qualifiées de « guerre » (pensons aux affrontements dans la vallée du Rhône après 1790, ou aux soulèvements « fédéralistes » de 1793). La chouannerie installée au nord de la Loire après 1794 qui contrôle l’Ouest jusqu’en 1799 n’est jamais qualifiée ainsi, même lorsque des opérations d’envergure sont menées. Ce qui qualifie davantage la guerre de Vendée est qu’elle fut une guerre « politique », comme on dit un procès « politique », soit une vraie catastrophe provoquée pour résoudre des combinaisons et des rivalités politiciennes. La naissance de cette « guerre » a été liée aux rivalités politiques entre Girondins et Montagnards, sa poursuite et son ampleur tiendront aux concurrences entre Montagnards et sans-culottes, son règlement progressif viendra de la reprise en main des armées et des envoyés de la Convention – députés représentants en mission – par la Convention et par les deux principaux comités, Salut public et Sûreté générale. La puissance de l’Etat [pour ne pas dire dictature], au sens strict, qui avait été contestée pendant l’été et l’automne 1793, est réaffirmée au printemps 1794, contrairement à ce qui est régulièrement dit sur le pouvoir de ses institutions, qui n’ont jamais disposé d’un pouvoir absolu avant l’élimination des sans-culottes en mars 1794. [3]

[Les Grandes Purges — ou la Grande Terreur — sont une période de répressions politiques massives en Union soviétique dans la seconde moitié des années 1930, principalement de 1936 à 1938. D’août 1937 à novembre 1938, 750 000 personnes sont exécutées en URSS au cours de la « Grande Terreur », le plus grand massacre d’Etat jamais perpétré en Europe en temps de paix, sur ordre secret élaboré par Staline et ses plus proches collaborateurs, dont le but explicite est de « déraciner » et d’anéantir les « ennemis » de la dictature soviétique.  

Les Grandes Purges soviétiques s’inspirent de la Grande Terreur révolutionnaire française (sept. 1793 – juil. 1794) du fait du Comité de salut public présidé par Robespierre, qui instaura la Terreur, responsable de 500 000 victimes emprisonnées et de plusieurs dizaines de milliers exécutées par guillotine, fusillades ou noyades.

2- L’originalité de la « guerre de Vendée » tient à l’ampleur de la dévastation

L’originalité, malheureuse, de « la guerre de Vendée » tient à l’énormité des dévastations [occultation des massacres !] plus qu’à la nature de l’insurrection. Celle-ci naît en février-mars 1793 après deux années de conflits locaux plus ou moins graves provoqués par l’application de la constitution civile du clergé et par les réformes administratives. Rien ne distingue le mécontentement des ruraux du sud de la Loire de celui qui s’exprime au nord jusque dans le Finistère ou dans la Mayenne et la Sarthe. En 1793, les mêmes [généralisation, banalisation] soulèvements se produisent dans tout l’Ouest, ainsi qu’en Alsace, puis dans le Massif central, à une moindre échelle dans le Nord. Ces soulèvements sont réprimés, parfois très violemment, en quelques semaines, après avoir été présentés à la Convention comme la preuve de l’incapacité des Girondins à gouverner. Dans la Vendée départementale, la défaite d’une troupe partie de La Rochelle s’explique par la médiocrité de ses chefs ; elle déclenche la vague de dénonciations politiques et suscite cette invention de « guerre de Vendée » pour désigner l’ennemi intérieur contre lequel le pays doit se liguer. Cette lecture entraîne l’envoi de troupes disparates, voire rivales entre elles, dont l’incohérence provoque des défaites en cascade jusque dans l’été 1793. Après des chocs opposant des forces considérables (plusieurs dizaines de milliers d’hommes) dans le printemps et l’été 1793, les combattants catholiques et royalistes sont pour une large part battus et partent vers Granville. Des batailles très meurtrières se déroulent en Bretagne et dans le Maine, avant un écrasement de cette troupe en décembre 1793. Dans l’hiver 1794, la guerre reprend sous une autre forme, puisque des colonnes armées (qualifiées par la suite d’incendiaires) sont envoyées au sud de la Loire pour « exterminer les brigands [ ! ] de la Vendée ».

Pour mémoire, à l’adresse de l’auteur, le 5 thermidor an II (23 juillet 1794), un membre du Comité de Salut public, le général Lazare Carnot, a approuvé les mesures d’extermination systématique des soldats anglais ou Hanovriens. A cette date, il écrit aux membres de la Commission militaire basée à Noirmoutiers pour leur réitérer de prendre les mesures les plus définitives contre les promoteurs de la révolte. Si les vieillards, femmes & enfants, ainsi que ceux qui ne se seraient que laissés entraîner sont théoriquement exclus de cette répression, tout retour à l’ordre serait compromis si l’on faisait preuve à leur égard d’« une indulgence absurde et meurtrière ». Depuis 1889 et la commémoration du centenaire de la Révolution française, le Panthéon héberge donc un tyran terroriste.

3- La gravité de la menace ne peut pas être sous-estimée

La crainte la plus grande des républicains a été que le port de Nantes et l’estuaire de la Loire tombent aux mains des armées catholiques et royales et donc aux Anglais. La prise de Nantes n’a été évitée que de justesse en juin 1793 et la ville est pratiquement encerclée pendant tout l’hiver 1793-1794 [la fin justifie les moyens ?]. L’écrasement des troupes catholiques et royalistes revenues de Granville en décembre 1793 n’arrête pas la guerre et ne supprime pas les menaces, car la région est loin d’être pacifiée.

L’auteur de cet article omet un détail de l’Histoire. Les armées républicaines et notamment le général Westermann qui remportent une victoire décisive à Savenay le 23 décembre 1793. Le militaire rapporte à ce propos :

« Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de nos chevaux, massacré les femmes qui, au moins celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé… Nous ne faisons pas de prisonniers, car il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n’est pas révolutionnaire.« 

L’île de Noirmoutier est aux mains des insurgés, comme une grande partie de la région dans laquelle les républicains ne contrôlent que les grandes villes et pas toutes les routes. En outre, devant l’avancée des colonnes, une guérilla efficace se développe permettant que des chefs comme Charette et Stofflet contrôlent des territoires en Vendée, en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et dans les Deux-Sèvres avant de réussir à signer des traités de paix avec la République en janvier-mai 1795. La reprise des affrontements débouche sur l’essoufflement des insurgés et l’exécution des principaux chefs. Il suffit de mentionner les débarquements réalisés en 1795 par la marine anglaise sur la presqu’île de Quiberon et l’île d’Yeu pour illustrer l’insécurité qui règne dans toute la région jusqu’en 1795-1796. La paix définitive est imposée en 1802 par Bonaparte, sans que la pacification soit réalisée puisque des reprises de combats auront lieu en 1814 et en 1815.

4- Quelles qualifications faut-il employer pour parler des actes de violences ?

Penser qu’une notion juridique est le produit de compromis et de négociations, implique qu’on ne l’utilise pas en toute naïveté. Depuis des années, des chercheurs comme Jacques Sémelin récuse l’usage simpliste du mot « génocide » pour lui préférer le mot de « massacres » ou « crimes atroces » pour éviter les débats sans fin liés à la volonté de qualifier telle abomination de génocide. Il suffit de rappeler les propos de Jacques Hussenet, directeur d’une synthèse consacrée à la guerre de Vendée, estimant que le mot génocide n’ajoutait rien à la compréhension de la réalité pour douter de l’intérêt de ce retour sur une question maintenant bien établie.

Peut-on condamner l’Etat français pour avoir commis des crimes de guerre ? Je n’entrerai pas dans cette discussion, sauf à rappeler que la liste des crimes de guerre, ne serait-ce que pendant la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème, ne manquera pas de poser des cas de conscience. Il suffit simplement de penser aux destructions de villages en Italie en 1797, ou des Pâques véronaises, aux violences pendant la guerre d’Espagne et aux conditions dans lesquelles la conquête de l’Algérie se fait dans les années 1830-1840. [4]

5- Le bilan humain fait aujourd’hui l’objet d’un consensus

Dans cette période, il y eut sans doute 200 000 victimes au total, comme le texte de loi proposé le cite. Une sorte de consensus s’est établi sur ce chiffre destiné à demeurer imprécis après des décennies de polémiques. Un auteur, Reynald Secher, conteste encore ce chiffre parlant de 120 000 morts tout en soutenant qu’il s’agit d’un génocide [Les chaires universitaires sur la Révolution française sont confisquées par le Parti communniste : les professeurs se cooptent]. La question des responsabilités demeure posée. [5]

6- Les responsabilités doivent être établies

La réalité des massacres, des pillages, des viols et des destructions est tout à fait avérée et très documentée. Des exemples bien connus en témoignent notamment à Nantes ainsi qu’à Angers pendant l’hiver 1793-1794, la liste a été établie depuis le XIXe siècle des nombreux villages qui ont été dévastés à la suite du passage des soldats républicains, y compris des villages ayant manifesté leur attachement à la République et dont les habitants sont venus, maire en tête, au-devant des colonnes. La systématisation de ces actes, qui doivent recevoir la qualification de crimes de guerre, est cependant douteuse. Dès l’été 1793 des généraux républicains s’étaient plaints de la médiocre qualité de leurs subordonnés et s’étaient opposés à de telles pratiques. Dans l’hiver, les actes de barbarie sont permis dans certaines colonnes plus que dans d’autres, selon les personnalités des officiers. Dans l’été 1794, quelques-uns de ces officiers seront poursuivis et jugés pour ces faits par des cours de justice de la République. La Convention n’est pas intervenue directement, sauf dans le cas de Carrier rappelé à Paris dès février 1794, sur une injonction lancée par Robespierre, au moment où d’autres représentants en mission responsables de répression violente (Fouché, Barras, …) devaient aussi rendre compte de leurs actes. Les destructions n’ont jamais été menées contre une population « pour ce qu’elle était », elles ont été incohérentes, aléatoires, liées à la personnalité de tels généraux. Certains représentants en mission ont même réussi à en entraver la marche, parfois simplement pour affirmer leur propre pouvoir.

Jusqu’en janvier 1794, les Conventionnels n’ont pas le contrôle direct des armées déployées en Vendée commandées par des généraux qui dépendent du ministère de la Guerre, lié aux sans-culottes. La situation change à partir de décembre 1793, notamment quand Robespierre s’oppose à la déchristianisation et remet en cause les mesures prises à Lyon et à Marseille, puis à Nantes. La mise en place du gouvernement révolutionnaire à ce moment précis correspond à l’écroulement du pouvoir sans-culotte lié à la disparition des armées qui ont affronté et anéanti les Vendéens partis outre-Loire. Il est possible de considérer que ce virage politique pris par la Convention correspond à un calcul cynique, puisqu’à la fin de 1793, elle n’a plus à craindre pour sa survie immédiate, les deux menaces représentées par les Vendéens et par les sans-culottes étant dorénavant contenues. Il est sans doute nécessaire de penser que la guerre de Vendée fut une guerre « politique » comme on dit un procès « politique », c’est-à-dire que la catastrophe provoquée a pu résoudre des rivalités politiciennes qui n’avaient pas d’autre issue que le recours à la force et au coup d’Etat. [6]

7- Il convient de faire une analyse précise des actes de barbarie

Parmi ces actes, un chirurgien militaire tanna bien la peau prélevée sur les cadavres de prisonniers tués près d’Angers en décembre 1793, et l’on dit également que d’autres cadavres furent brûlés à Clisson, la graisse obtenue étant recueillie. Aussi effrayants que ces actes ont été, il convient de dire qu’ils sont restés uniques et n’ont eu aucune généralisation, qu’ils ont soulevé des réactions d’opposition de la part des républicains présents (comme le montrent des témoignages consignés lors d’un procès tenu à Angers en 1795). Surtout il faut rappeler que les pratiques de dissection et de traitement des écorchés étaient tout à fait communes à cette époque dans toute l’Europe, qu’il en reste des exemples dans le musée de l’Ecole vétérinaire de Maison-Alfort, exécutés par celui qui en était un grand spécialiste Fragonard (neveu du peintre) et que la collecte de la graisse humaine était également ordinaire dans les hôpitaux où les dissections se réalisaient. La fabrication de « savon » renvoie à la deuxième guerre mondiale, créant un amalgame inutile. Enfin, il n’y eut jamais comme une rumeur l’a laissé entendre en 1794-1795 de tannerie de peaux humaines à Meudon, sous l’égide de Robespierre et de Saint-Just. Ce ragot, arrêté dès ce moment, a pourtant été repris au XIXème siècle, il est absurde de le reprendre au XXIème siècle. [7]

8- La question centrale est la responsabilité des décrets pris par la Convention à ce moment

Il convient de revenir sur les décrets l’un après l’autre.

a. Le 19 mars 1793, la Convention décrète :

« ART. I. Ceux qui sont ou seront prévenus d’avoir pris part aux révoltes ou émeutes contre-révolutionnaires qui ont éclaté ou éclateraient à l’époque du recrutement, dans les différents départements de la République, & ceux qui auraient pris ou prendraient la cocarde blanche, ou tout autre signe de rébellion, sont hors de la loi. En conséquence, ils ne peuvent profiter des dispositions des lois concernant la procédure criminelle & l’institution des jurés. II. S’ils sont pris ou arrêtés les armes à la main, ils seront, dans les vingt-quatre heures, livrés à l’exécuteur des jugements criminels, & mis à mort, après que le fait aura été reconnu & déclaré constant par une commission militaire formée par les officiers de chaque division employée contre les révoltés : chaque commission sera composée de cinq personnes prises dans les différents grades de la division soldée ou non soldée. »

L’étude de ce décret par Eric de Mari montre qu’il n’y eut pas de systématicité dans l’application, et que ce décret fut de fait modifié et abandonné. En aucun cas, il ne visait la « guerre de Vendée », la dénomination ayant été adoptée après le 23 mars, date à laquelle les Conventionnels apprennent la défaite survenue précisément le 19 en Vendée départementale.

Rien n’est dit du Sacré-Cœur, même s’il rentre dans les insignes contre-révolutionnaires. Rien n’est dit évidemment de mettre à mort les blessés, rien non plus de la mise à mort des prisonniers, et l’on sait que ce furent des milliers de personnes qui furent entassées dans les prisons républicaines des villes « bleues ». Des redditions et des amnisties ont été respectées à partir de l’automne 1794, contribuant notablement à la pacification de janvier 1795.

Enfin il faut rappeler que ce décret fait écho à celui pris la veille : « La Convention nationale décrète la peine de mort contre quiconque proposera une loi agraire ou toute autre subversive des propriétés territoriales, commerciales & industrielles », qui visait donc avec une procédure tout aussi rapide la gauche des sans-culottes « partageux ».

Il est hors de propos ici de relever des violations du droit dans la mesure où toutes les décisions prises alors l’ont été dans ce contexte de guerre intérieure et extérieure et dans la radicalisation continue de la Révolution. [8]

b. Le plus simple est de citer le décret du 1er août 1793 in extenso

La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité de salut public, décrète :

Art. I. Le ministre de la guerre donnera sur-le-champ les ordres nécessaires pour que la garnison de Mayence soit transportée en poste dans la Vendée. Il sera mis, à cet effet, à la disposition du ministre de la guerre, trois millions pour l’exécution de cette mesure.

II. Il sera procédé à l’épurement de l’état-major & des commissaires des guerres de l’armée des côtes de la Rochelle, pour leur substituer des officiers-généraux & des commissaires d’un patriotisme prononcé.

III. Les généraux de l’armée des côtes de la Rochelle tiendront la main à l’exécution rigoureuse des lois rendues contre les déserteurs, les fuyards, les traîtres, & ceux qui jettent les armes & vendent leurs habits.

IV. L’organisation des compagnies des pionniers & des ouvriers sera accélérée ; ils seront choisis dans les communes les plus patriotes.

V. Les généraux seront un choix pour former un corps de tirailleurs & de chasseurs intrépides.

VI. Il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles de toute espèce, pour incendier les bois, les taillis & les genêts.

VII. Les forêts seront abattues, les repaires des rebelles seront détruits, les récoltes seront coupées par les compagnies d’ouvriers, pour être portées sur les derrières de l’armée, & les bestiaux seront saisis.

VIII. Les femmes, les enfants, les vieillards seront conduits dans l’intérieur ; il sera pourvu à leur subsistance & à leur sûreté, avec tous les égards dus à l’humanité.

IX. Il sera pris des mesures par le ministre de la guerre pour préparer tous les approvisionnements d’armes & de munitions de guerre & de bouche de l’armée, qui, à une époque prochaine fera un mouvement général sur les rebelles.

X. Aussitôt que les approvisionnements seront faits, que l’armée sera réorganisée, & qu’elle sera prête à marcher sur la Vendée, les représentants du peuple se concerteront avec les administrations des départements circonvoisins qui se sont maintenus dans les bons principes, pour faire sonner le tocsin dans toutes les municipalités environnantes, & faire marcher sur les rebelles les citoyens depuis l’âge de seize ans jusqu’à celui de soixante.

XI. La loi qui expulse les femmes de l’armée sera rigoureusement exécutée ; les généraux en demeurent responsables.

XII. Les représentants du peuple, les généraux, veilleront à ce que les voitures d’équipages à la suite de l’armée soient réduites au moindre nombre possible, & ne soient employées qu’au transport des effets & des matières strictement nécessaires.

XIII. Les généraux n’emploieront désormais pour mot d’ordre que des expressions patriotiques, & que les noms des anciens républicains ou des martyrs de la liberté, & dans aucun cas le nom d’aucune personne vivante.

XIV. Les biens des rebelles de la Vendée sont déclarés appartenir à la République ; il en sera distrait une portion pour indemniser les citoyens qui sont demeurés fidèles à la patrie, des pertes qu’ils auroient souffertes.

XV. Le présent décret sera envoyé sur-le-champ au conseil-exécutif, au ministre de la guerre, & aux représentans du peuple près l’armée des côtes de la Rochelle. [9]

c. Celui du 1er octobre 1793 tient à ces lignes :

La Convention nationale, après avoir entendu le rapport du comité de salut public, décrète :

Art. I. Le département de la Loire-Inférieure demeure distrait de l’armée des côtes de Brest, et est réuni à celle des côtes de la Rochelle, laquelle portera désormais le nom d’armée de l’Ouest.

II. La Convention nationale approuve la nomination du citoyen Lechelle, général en chef, nommé par le conseil-exécutif pour commander cette armée.

III. La Convention nationale compte sur le courage de l’armée de l’Ouest et des généraux qui la commandent, pour terminer, d’ici au 20 octobre, l’exécrable guerre de la Vendée.

La reconnaissance nationale attend l’époque du premier novembre prochain pour décerner des honneurs et des récompenses aux armées et aux généraux qui, dans cette campagne, auront exterminé les brigands de l’intérieur, et chassé, sans retour, les hordes étrangères des tyrans de l’Europe. [10]

On notera qu’il s’agit dans tous les cas d’exterminer les « brigands » ou les « rebelles » de la Vendée, comme ce devaient être pour tous les « brigands » de quelque région que ce soit. Le terme « brigand » reprend d’ailleurs une dénomination de « l’ancien régime » qui ne prenait pas plus de précaution envers les pirates et les brigands, bref tous les hors-la-loi.

On notera aussi que les femmes, les enfants, les vieillards doivent être protégés, ce qui n’a pas empêché des massacres, les armées révolutionnaires n’ayant pas toujours fait de distinction entre combattants et non-combattants dans la répression. On sait aussi que la distinction n’a guère de sens dans les armées de l’époque, où les femmes et les jeunes adolescents sont mêlés aux troupes et font éventuellement le coup de feu, qu’ils servent d’aides de camp, d’émissaires ou d’espions. C’est encore plus vrai dans tous les cas d’insurrections locales et régionales, quand des rébellions mobilisent des villages ou des bourgs et qu’elles s’affrontent à des soldats venus d’ailleurs, incapables de parler la langue vernaculaire et persuadés, à juste titre le plus souvent, d’être environnés d’ennemis cachés sous les vêtements quotidiens. Cependant les faits sont là, plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont des hommes adultes, ont été considérés comme des « réfugiés de la Vendée » et ont bénéficié de secours en argent pendant deux années, là où ces individus avaient été envoyés, que ce soit vers Tours ou Orléans, ou simplement à Nantes. [11]

9- Il n’y a pas eu de définition d’un groupe « Vendéen »

Il n’a pas été question de détruire les « Vendéens » en tant que tels, d’une part parce que personne n’a donné le moindre critère pour les définir, d’autre part parce que la Convention n’ignore pas que des Vendéens de la Vendée départementale continuent d’être républicains. Le cas des habitants des Sables-d’Olonne, ou celui de l’île d’Oléron sont bien connus. A ceux là s’ajoutent tous ceux qui approuvent la constitution en juillet 1793 si bien que la Convention tient à dire que le 9 aout 1793 le « département de la Vendée […] n’est pas entièrement gangréné ; les patriotes, échappés à la fureur des brigands, se sont ralliés. Votre commission a connaissance que vingt-neuf assemblées primaires y ont eu lieu ; elles ont voté, à l’unanimité, l’acceptation de la Constitution : leurs envoyés sont dans cette enceinte. » Malgré la guerre, la vie quotidienne se maintient comme l’illustre, le 7 octobre 1793 « la motion d’un membre, qui demande que les municipalités soient tenues de faire faire les vendanges des terres abandonnées dans les pays qui ont été occupés par les rebelles de la Vendée, la Convention passe à l’ordre du jour, motivé sur ce que les municipalités sont obligées de faire la récolte des citoyens absents ». Et des mesures sont prises pour recenser les biens des républicains pour qu’ils ne souffrent pas des réquisitions. Il est vain d’invoquer une identité vendéenne pour identifier les victimes de cette guerre quand les exactions et les crimes furent commis par des individus et des groupes profitant du flou des lois et de la situation militaire. [12]

10- Il ne convient pas de s’arrêter aux propos tenus par tels ou tels responsables…

… Turreau, Francastel, ou tel député imaginant qu’il faudrait empoisonner les puits, répandre des gaz toxiques,… qui ne représentent que des opinions individuelles exprimées éventuellement pour vaincre des adversaires idéologiques. Il est certainement nécessaire de rappeler que l’emploi de « race » à la fin du XVIIIème siècle n’a en aucun cas les connotations que le mot aura à la fin du siècle suivant et que ses tonalités péjoratives n’en font pas pour autant une dénonciation « raciste ». Alors que l’argument de la « racialisation » est employé actuellement, la confusion risque de s’installer entre les différentes conceptions de la « race » telles qu’elles sont repérables au XVIIIème siècle, aux XIXème siècles, et plus récemment.

11- Un dernier point tient à la mémoire et à l’enseignement

La mémoire de la guerre de Vendée a suscité plusieurs dizaines de milliers de livres et d’article d’Histoire, et autant de nouvelles, de romans, de films, de tableaux qui ont popularisé les événements et rendus célèbres des chefs, comme Charette. Cette mémoire a joué un rôle considérable dans le cours même de l’histoire nationale au point où la région-Vendée est certainement aujourd’hui la seule région qui ait gardé une aura historique originale. Que cette mémoire soit restée vivace parce qu’elle a été alimentée par la déchirure née de la guerre est une évidence et qu’il n’y ait pas eu de geste symbolique pour entamer une conciliation est vraie et je le regrette depuis des décennies. Quant à l’enseignement, il est vain de résumer la variété des positions sur la Révolution et la Contre-Révolution à un courant comme à une explication. Avec d’autres, je suis l’exemple même de la diversité des positions et il n’est pas possible de poser en axiome qu’il y ait eu une mémoire historique nationale, le simple examen des manuels scolaires sur cette question depuis vingt ans contredit ce genre d’allégation. [13]

12- Résumé des principaux points :

1) La Vendée est née dans la guerre. Il n’existe pas d’identité « vendéenne » avant la guerre de 1793. Du coup, cela n’a pas de sens d’affirmer que c’est contre une entité particulière (religieuse, sociale… raciale) que la Révolution s’est acharnée. La « guerre » de Vendée est apparue dans un contexte de luttes politiques partisanes, si bien que « la Vendée » n’a aucune existence hors des invocations, rendant même inexistantes les limites territoriales dans lesquelles la répression doit s’abattre ! La logique d’exclusion dans la France révolutionnaire vise d’innombrables opposants, compris comme appartenant à des catégories définies dans l’héritage de la culture de la violence venues de l’Ancien Régime, et radicalisées par la recherche de la volonté générale.

2) On ne trouve trace ni dans les archives ni dans les sources d’histoire de la Révolution d’un corps de doctrine organisé autour d’un projet idéologique d’exclusion, pas plus qu’aucune organisation matérielle systématique, ou d’une planification des tueries : même les tribunaux d’exception ont respecté les termes de la loi. Le silence de la Convention, du Comité de Salut public et de Robespierre sont assurément à juger, sans oublier leur ignorance de la réalité régionale au moment où les décisions étaient prises à Paris.

3) Les violences de guerre, incontestablement d’une grande ampleur, ne relèvent pas d’une politique « génocidaire » mais s’apparentent à d’autres luttes qui existèrent dans l’histoire du monde entre État et paysanneries, celles-ci traitées comme des rebelles par celui-là.

4) Il n’y a pas d’exception vendéenne : si le mot est inadéquat, il est aussi fallacieux, parce qu’il crée une exception vendéenne en gommant les violences identiques commises ailleurs (notamment en Italie dans les années 1797-1815) parce qu’il fige la réflexion historique dans une fascination des massacres et des exactions, contraire au projet même de l’analyse scientifique. L’avantage incontestable de l’usage de la notion est cependant de donner une réponse simple et rapide pour tous les esprits pressés de comprendre le monde en noir et en blanc. » [14]

D’Oradour à la Vendée, pour faire le deuil

Je mets en ligne (dimanche 22 septembre 2013 sur le site de l’IHRF, Paris 1) ce petit texte proposé dans la presse et qui n’a pas retenu l’attention :

Il me semble nécessaire de revenir sur une gestion émotionnelle du passé, telle qu’elle semble se mettre en place, pour rappeler les conflits qui demeurent toujours au cœur de notre identité et espérer que le deuil se fasse enfin sur les déchirures héritées de la Révolution française. Il ne s’agit pas d’entreprendre un quelconque « arrangement » qui se ferait au mépris de l’histoire, mais bien au contraire d’utiliser les acquis historiques pour que la guerre civile franco-française entre pour de bon dans la mémoire nationale et ne soit plus ce « passé qui ne passe pas » et qui nourrit toujours des revendications idéologiques dangereuses pour notre démocratie.

La commémoration du massacre d’Oradour-sur-Glane, qui fait l’actualité, pourrait-elle être l’occasion de repenser notre propre rapport à la mémoire française, au-delà du cadre des relations franco-allemandes dans laquelle on la confine ? La présence symbolique, le 5 septembre, des deux présidents allemand et français, encadrant le rescapé du massacre, marque un tournant dans l’histoire de la mémoire d’Oradour après les débats et les polémiques qui avaient accompagné la naissance de ce « lieu de mémoire ». Elle atteste de la volonté de réconciliation de nos deux pays autour d’un épisode particulièrement dramatique. Mais elle insiste sur l’émotion, en évoquant la mort des 642 civils dont les enfants – ce que le président François Hollande a souligné – et minimise la complexité des faits. Des « malgré nous » alsaciens se trouvaient dans la division Das Reich, ceci rendant impossible de rejeter sur le « peuple allemand » en tant que tel la responsabilité des atrocités dues aux conditions de guerre et d’embrigadement créées par le nazisme. Cette réserve n’enlève rien à l’importance de cet acte politique commun, mais elle incite à penser d’abord qu’il faut mettre en priorité la compréhension sur l’émotion, ensuite qu’il n’est pas possible de se contenter d’une commémoration oublieuse de tout ce qui peut fâcher. Car, enfin en insistant ainsi, comme l’ont fait les journalistes présents, sur les sentiments légitimes ressentis devant ce drame, il est difficile de ne pas se demander pourquoi ce genre de démarche n’est pas appliqué à d’autres événements, survenus en France et qui ne sont toujours pas objets de deuil collectif.

Comment se fait-il que la mort de civils et d’enfants puisse être ainsi source de recueillement et de réflexion ici et pas ailleurs, au-delà des luttes idéologiques et des enracinements mémoriels comme cela vient d’être effectué à Oradour ? Car des villages français ont, en effet, subi en 1793-1794 de telles atrocités de la part des armées envoyées par la République, sans que la mémoire nationale ne se réunisse aujourd’hui pour accepter cette réalité, pour envisager une réconciliation et un pardon et pour passer au-dessus des enjeux communautaristes. Le cas exemplaire est représenté par les Lucs-sur-Boulogne, commune au nord de La Roche-sur-Yon. Pour ce qu’elle avait subi, elle avait été comparée dans l’immédiat après seconde guerre mondiale à Oradour, certes dans une volonté polémique, mais reconnaissons le, à juste titre, puisqu’elle avait perdu au moins 500 habitants dont une centaine d’enfants. Indépendamment des discussions érudites qui peuvent se mener sur le nombre exact des victimes et les conditions exactes de leur mort, le massacre du 28 février 1794 est incontestable. Or, ces faits sont, en 2013, rappelés et commémorés par des institutions liées au Conseil général du département dans un mémorial pour la Vendée. Mise en place au lendemain du bicentenaire de la Révolution, cette commémoration porte en elle-même accusation contre la Révolution française prolongeant ainsi deux cents ans de guerre mémorielle autour de la Vendée.

Prenons en acte, mais admettons surtout qu’il serait temps que la paix se fasse et que symboliquement des représentants de l’Etat français viennent faire le deuil de tous ces événements tragiques qui empoisonnent encore et toujours la mémoire nationale. Il ne s’agit pas d’accabler la République actuelle d’une responsabilité qu’elle ne peut pas endosser, ni de renier des principes qui fondent la société française dans sa totalité. Il s’agit simplement de prendre la mesure de ce qui a eu lieu, de reconnaître des drames et de les mettre à leur place dans la trame historique qui compose l’histoire nationale. Il ne s’agit pas ici d’invoquer un quelconque et hypothétique devoir de mémoire ou de céder à des pressions politiciennes, mais plutôt d’exercer le droit d’inventaire dont les historiens sont investis qui permet, quand il est bien appliqué, que des mémoires opposées puissent panser leurs plaies sans perdre leurs enracinements et leurs cohérences.

Il est grand temps, deux cents après les tueries, que la mémoire française cesse de se fracturer autour de la période révolutionnaire. Pour cela il ne convient pas de se contenter d’amalgames et d’idées simplistes et surtout il est souhaitable qu’on ne s’arrête pas à des déclarations fondées seulement sur l’émotion. Celle-ci est travaillée par le discours politique qui lui donne du sens par son inscription dans le symbolique. La mort des enfants des Lucs doit avoir la même portée que ceux d’Oradour et doit recevoir la même prise en considération par la nation.

En 1993, la ville de Nantes, dont le maire était Jean-Marc Ayrault, avait accordé une reconnaissance aux événements de la guerre de 1793. L’attaque des Vendéens stoppée sur la place Viarme avait été rappelée au cours d’une cérémonie. Nantes avait également intégré dans sa mémoire les aspects les plus tragiques de la traite des Noirs, au travers d’un colloque et d’une exposition. Pourquoi ne pas penser que l’homme politique qui a su combiner l’articulation des mémoires affrontées, dans l’Ouest, n’engage pas, maintenant, le pays dans une autre approche mémorielle réconciliant les France antagonistes nées depuis 1792-1793, sans rien oublier et sans rien gommer ? A l’évidence nous sommes devant des moments difficiles où l’unité nationale sera mise à l’épreuve, affrontons notre passé et parlons en ensemble, les risques d’éclatement et les surenchères seront au moins limités.

Jean-Clément Martin,
Professeur émérite Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

23 février 2018.

Annexe

A propos de la loi visant à la reconnaissance des crimes commis contre la population vendéenne en 1793-1796 et annulant les lois en exécution desquelles ils ont été commis.

N° 646.

  • ASSEMBLÉE NATIONALE
  • CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
  • QUINZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 7 février 2018.

PROPOSITION DE LOI

Visant à la reconnaissance des crimes commis contre la population vendéenne en 1793-1796 et annulant les lois en exécution desquelles ils ont été commis. (Renvoyée à la commission des affaires culturelles et de l’éducation, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

Présentée par Mesdames Emmanuelle MÉNARD et Marie-France LORHO, députées.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Les opérations militaires connues sous le nom de « guerre de Vendée » ont causé la mort d’environ 200 000 personnes dont 170 000 habitants de la Vendée et 30 000 morts parmi les forces chargées de la répression contre la « Vendée militaire ». Au cours des années 1793 à 1796, 20 à 25 % de la population de cette région a péri.
Cette guerre a été scandée par des massacres systématiques de prisonniers vendéens, par des pillages et des destructions massives des biens de la population vendéenne (leurs habitations, leurs récoltes, leurs troupeaux), ainsi que par de nombreux actes de barbarie (viols, tannerie de peaux humaines, utilisation de graisse humaine pour fabriquer du savon…).

Les expéditions des « colonnes infernales » (de janvier à mai 1794) ont perpétré des crimes qui seraient qualifiés aujourd’hui, selon les cas, de crimes de guerre, de crime contre l’humanité ou de génocide.

Ces violences ont été ordonnées par plusieurs lois votées par la Convention nationale et exécutées par les armées aux ordres du Comité de salut public, sous la surveillance constante des Représentants en mission, membres de cette même Convention et investis par elle sur proposition de ce même Comité de salut public.

Trois lois majeures sont à l’origine de ces faits.

La première, du 19 mars 1793, a déclaré hors-la-loi tous ceux qui s’opposaient à la levée en masse ordonnée par la Convention, qui participaient aux rassemblements en s’y opposant ou qui arboraient un signe de refus d’obéissance (avec le port de la cocarde blanche ou du « Sacré-Cœur », emblème des révoltés). Aucune protection légale ne leur a été accordée, qu’il s’agisse de la Convention des droits de l’homme proclamée en 1789 ou des lois ou des coutumes de la guerre. Au contraire, ces dernières ont été systématiquement violées par les troupes aux ordres de la Convention qui n’ont fait aucun prisonnier. Les blessés ont, quant à eux, été pourchassés et tués jusque dans les hôpitaux. Des promesses de reddition honorable ou d’amnistie ont été faites puis trahies.

Le recours à des poisons ou des gaz toxiques a été envisagé, sans être suivi d’effets, aux seuls motifs qu’ils auraient été inefficaces ou auraient pu se retourner contre leurs utilisateurs éventuels.

La seconde loi, du 1er aout 1793, se fondant sur le rapport de Bertrand Barère de Vieuzac, a été votée par la Convention à partir d’un texte arrêté par le Comité de salut public le 26 juillet. L’objectif était explicite : « Il faut que les brigands de la Vendée soient exterminés avant la fin d’octobre, le salut de la patrie l’exige […] ».

La troisième loi enfin, du 1er octobre 1793, dite Proclamation de la Convention nationale aux « soldats de la liberté », disposait que « La Vendée est si peu détruite qu’il faut des armées pour accompagner les représentants en mission dans ce pays où l’on a point encore assez incendié. Envoyons-y une armée incendiaire pour que, pendant un an au moins, nul homme, nul animal, n’y puisse trouver sa subsistance. »

Fin décembre 1793, l’armée dite « Catholique et Royale » a été entièrement détruite à Savenay par les troupes commandées notamment par le général Kléber. Les historiens contemporains s’accordent à dire qu’il n’existait alors plus de moyens de résistance militaire à l’autorité parisienne. Le Comité de salut public, informé des intentions du général Turreau (de détruire la région insurgée et de massacrer ses habitants à l’aide de douze « colonnes agissantes »), l’a laissé agir. Aujourd’hui, la responsabilité morale de chacun des membres de cet organisme collégial serait engagée.

Au printemps 1794, les Vendéens ont repris les armes n’ayant plus, selon les mots de Turreau, que « le choix de la mort ». En mai de la même année, ce dernier a été révoqué par le Comité de salut public qui désespérait de venir à bout des insurgés.
Après la chute de Maximilien Robespierre, le 9 thermidor, la politique de répression s’est poursuivie.

À partir de 1795, la Convention a composé avec les Vendéens. La paix définitive n’est intervenue qu’après la signature du Concordat par le premier Consul, Napoléon Bonaparte.

La Convention de l’ONU pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948, définit ce crime comme étant constitué par divers actes commis dans l’intention de « détruire en tout ou partie, un groupe national, racial, ethnique ou religieux, comme tel ». La jurisprudence des Tribunaux Pénaux Internationaux (pour le Rwanda – TPIR – et pour l’ex-Yougoslavie – TPIY) a précisé l’interprétation de cette définition puisque le crime de génocide peut être défini à partir d’un ensemble d’éléments nationaux, raciaux, ethniques et religieux. Ces critères peuvent s’entendre de manière objective (c’est-à-dire de manière factuelle) mais aussi subjective (c’est-à-dire du point de vue du persécuteur). Cette dernière interprétation s’impose dès lors que le critère racial n’existe que de manière subjective : les races n’existent que dans l’esprit des racistes.

Pour déterminer si les Vendéens ont fait l’objet d’un génocide, il convient de se demander s’il a existé, ou non, un « groupe vendéen » (dans l’esprit de la Convention, de son Comité de salut public et des armées placées sous leur autorité) dont la destruction totale ou partielle, en raison de sa seule existence, aurait été recherchée.

Au cours des expéditions des « colonnes infernales », les armées de la Convention ont eu pour mission de détruire l’ensemble du « groupe vendéen », et cela notamment sous le commandement de Turreau, général en chef de l’Armée de l’Ouest , qui exprime clairement ses intentions au Comité de salut public par un courrier officiel du 24 janvier 1794 [15] : « J’ai commencé l’exécution du plan que j’avais conçu de traverser la Vendée sur 12 colonnes […]. Enfin si mes intentions sont bien secondées, il n’existera plus dans la Vendée sous quinze jours ni maisons, ni subsistances, ni armes, ni habitants que ceux qui auront échappé aux plus scrupuleuses perquisitions […] ».

Lazare Carnot, membre du Comité de salut public, donne au nom de ce dernier tout pouvoir au général [16] : « Tu te plains, citoyen général de n’avoir pas reçu du Comité une approbation formelle à tes mesures. Elles lui paraissent bonnes et pures mais éloigné du théâtre des opérations, il attend les grands résultats pour se prononcer dans cette matière sur laquelle on l’a déjà trompé tant de fois aussi bien que la Convention nationale […] ». Le Comité endosse aussi la responsabilité de ces exactions, conformément au principe de responsabilité hiérarchique. [17] Plus encore, les massacres vendéens sont encouragés par d’autres membres du Comité tels qu’Hentz, Francastel et Garreau.

Les instructions du général Turreau sont traduites sans ambiguïté par le général Grignon dans l’ordre de marche donné à sa colonne infernale : « Il peut y avoir quelques patriotes dans le pays ; mais c’est égal, il faut tout sacrifier. » De même, le représentant Francastel écrit : « Tout est exécrable dans ce malheureux pays, et cette race doit être anéantie jusqu’au dernier. » La nouvelle République ne pouvait donc être fondée que sur les ruines de la Vendée : « Ce qui constitue une République, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé. »

C’est ainsi que, de janvier à mai 1794, les « colonnes infernales » ont massacré tous les Vendéens qu’elles ont rencontrés, y compris dans les municipalités favorables au nouveau régime. Cela traduit bien l’esprit génocidaire qui animait les armées de la Convention : détruire cette population non pour ce qu’elle aurait fait, mais pour ce qu’elle était.

Concrètement, le « groupe vendéen » peut être défini à partir de traits ethniques (ce sont des ruraux qui défendent un modèle social villageois traditionnel contre des élites urbaines qui veulent la promotion d’une société différente) mais surtout religieux. Devenus hors la loi, la foi catholique a été ardemment défendue par les Vendéens contre un régime qui voulait imposer une nouvelle religion.

Mais surtout ce groupe se définit, selon la jurisprudence pénale internationale, par le regard stigmatisant des autorités parisiennes qui exigeaient l’anéantissement de cette « race mauvaise », « race rebelle », « race maudite », « race infernale », « race de brigands », « race abominable », « race impure » et qui « doit être anéantie jusqu’au dernier » selon les mots du représentant du peuple Garnier de Saintes, envoyé en mission auprès de l’armée de l’Ouest pour surveiller la mise en œuvre de ce programme.

Le XIXème siècle est marqué par un déni où l’affirmation de l’idéal républicain n’était pas compatible avec la reconnaissance de la nature criminelle des violences commises par la Terreur en général et des massacres commis en Vendée en particulier.

À partir des années 1960, il apparaît dans les travaux universitaires que les violences de la Terreur ne pouvaient être excusées au nom de la « théorie des circonstances », mais qu’elles ont bien constitué la mise en œuvre d’une politique délibérée. La République étant désormais la forme du gouvernement de la France, elle n’a plus besoin d’être protégée par un mythe révolutionnaire dans lequel il n’était pas possible de distinguer le bien du mal, la gloire du crime.

L’article 1 de la présente proposition de loi vise à rétablir la mémoire historique nationale. L’opposition au régime républicain a longtemps été nourrie de la dénonciation des violences criminelles du régime de 1793-1794, c’est pourtant au nom de ce même idéal républicain qu’il convient aujourd’hui de reconnaître la nature criminelle des actes perpétrés à cette époque.

L’article 2 entend dénoncer la survivance des lois qui ont ordonné le génocide des Vendéens dans l’arsenal juridique français. Elles n’ont, en effet, jamais été abrogées. Pourtant elles sont la négation même des principes régissant la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

L’article 3 vient préciser que cette proposition de loi n’ouvre la voie ni à des sanctions ni à des réparations qui, après deux siècles, seraient dépourvues de sens.

L’article 1 de la présente proposition de loi vise à rétablir la mémoire historique nationale. L’opposition au régime républicain a longtemps été nourrie de la dénonciation des violences criminelles du régime de 1793-1794, c’est pourtant au nom de ce même idéal républicain qu’il convient aujourd’hui de reconnaître la nature criminelle des actes perpétrés à cette époque.

L’article 2 entend dénoncer la survivance des lois qui ont ordonné le génocide des Vendéens dans l’arsenal juridique français. Elles n’ont, en effet, jamais été abrogées. Pourtant elles sont la négation même des principes régissant la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

L’article 3 vient préciser que cette proposition de loi n’ouvre la voie ni à des sanctions ni à des réparations qui, après deux siècles, seraient dépourvues de sens.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

La République française reconnaît que les violences commises en Vendée entre 1793 et 1796, par les troupes aux ordres de la Convention et de son Comité de salut public, sont des faits qui seraient aujourd’hui qualifiés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et, s’agissant notamment de l’expédition dite des « colonnes infernales », de génocide.

Article 2

La République française reconnaît que ces violences n’ont pas été fortuites mais ont été mises en œuvre du fait des lois du 19 mars, 1er aout et 1er octobre 1793, en négation totale avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Par conséquent, la République française les déclare nulles dès leur origine et les retire de l’ordre juridique français.

Article 3

Justice est rendue aux dizaines de milliers de personnes assassinées en Vendée militaire entre 1793 et 1794. Aucune sanction ni réparation ne peut être demandée. Seule une réhabilitation historique peut être réclamée.

© Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes – Tous droits réservés. 07/03/2018.

Illustration « en une » : Jean-Clément Martin, La Guerre de Vendée (1793-1800), Paris, Seuil, 2014 (nouvelle édition).

Réforme : « Mettons la France à l’arrêt » le 7 mars, mot d’ordre radical de Laurent Berger

Les mensonges, variations et approximations de Macron mettent les réformistes de la CFDT à bout

La CFDT ne veut pas d’un blocage: elle demande à voir la réaction des Français pour aviser.

Maisons-Alfort : un voleur à l’arraché meurt percuté par un train

Un vol de sac à main puni de mort

Gare de Maisons-Alfort

La justice immanente pallie les défaillances de la justice des hommes. L’un des deux hommes qui ont tenté le vol à l’arraché du sac d’un usager attendant son train sur le quai serait tombé sur les voies et a été percuté par un TGV qui traversait la gare de Maisons-Alfort, jeudi, en début de soirée.

L’agresseur est décédé sur place, dans des circonstances restant à déterminer, et son complice a été interpellé, mais leurs identités ne sont pas communiquées. Pas même, et surtout pas, leur type ethnique.

Le trafic sur la ligne du RER D et la ligne R a été interrompu durant une partie de la soirée, entre les gares de Lyon et de Melun, « suite à un incident de personne », comme le précise le compte Twitter de la ligne R. « Les forces de l’ordre imposent de ne pas circuler sur les voies 1 et 1 bis entre gare de Lyon et Villeneuve-Saint-Georges et en direction du sud uniquement », indique de son côté le compte Twitter de la ligne du RER D, avant d’ajouter : « le temps d’une enquête, suite à un accident de personne. »

Selon les premiers éléments, la victime aurait été écrasée par la rame. 24 matins semble avoir des informations : « Il aurait été poussé sur les voies par une personne à qui il tentait a priori de voler un sac. Il va même plus loin :  » la victime pousse son agresseur sur les voies « … La videosurveillance ne prouve pourtant rien.

Un magistrat du Parquet de Créteil s’est rendu sur les lieux. La police était encore sur place dans la nuit pour tenter de comprendre le déroulé exact des événements qui ont conduit à l’accident. L’agresseur présumé et la victime du vol ont tous deux été placés en garde à vue. La premier pour “vol en réunion” et la seconde pour “violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.

Le site web 24matins.fr, pure player généraliste, fondé en 2006 par Benjamin Romei et édité à Mulhouse par l’entreprise ADN Contents, présentant l’actualité d’une manière simple et efficace, ajoute que les autorités ont entendu trois personnes, en qualité de témoins, dans le cadre de cette affaire. B. Romei est aussi directeur général de l’entreprise …Mediateaser, agence de fourniture d’informations située à Velizy-Villacoublay (78140). L’enquête ayant été ouverte pour faire toute la lumière a été confiée au commissariat de police de Maisons-Alfort.

Ukraine: Macron et Scholz ont incité Zelensky à envisager de faire la paix avec la Russie

« Nous devons intensifier notre soutien » à l’Ukraine pour aller vers des « négociations crédibles ».

C’est une déclaration partisane du président français lors de la Conférence de la sécurité de Munich qui s’est tenue du 18 au 20 février 2022. C’est un forum consacré depuis 1963 aux questions de sécurité internationale et qui se tient annuellement en février à Munich . »Nous devons absolument intensifier notre effort pour aider la résistance du peuple et de l’armée ukrainienne et leur permettre de mener la contre-offensive qui seule permettra des négociations crédibles aux conditions choisies par l’Ukraine, ses autorités et son peuple » », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, très clairement, l’heure n’est pas au dialogue », a reconnu celui qui a longtemps tenté de conserver des canaux de discussion avec le président Vladimir Poutine, s’attirant parfois de vives critiques de pays européens, Ukraine en tête.

En même temps, « Nous sommes prêts à un conflit prolongé », déclare Macron

Les dirigeants français et allemand ont évoqué devant le président ukrainien la possibilité que Kiev et Moscou engagent des pourparlers. Une proposition rejetée par Volodymyr Zelensky.

Le président de la République Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont suggéré au président ukrainien Volodymyr Zelensky – lors de sa venue à France – d’envisager des pourparlers de paix avec Moscou, rapporte The Wall Street Journal.

C’est lors du dîner organisé au palais de l’Elysée le 8 février dernier que Macron, selon des sources tenues informées de ces échanges et citées par le journal américain, a rappelé à Volodymyr Zelensky que même d’anciens pays ennemis comme la France et l’Allemagne avaient pu faire la paix après la Seconde Guerre mondiale.

L’Ukraine fera « tout pour remporter la victoire »

Toujours selon le Wall Street Journal, le président français a dit à son homologue ukrainien qu’il a été un grand chef de guerre, mais qu’il devrait à terme trouver une solution politique et prendre des décisions difficiles.

En ce jour anniversaire de l’invasion de son pays par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affiché ce vendredi 24 sa volonté de venir à bout des troupes de Moscou. Lors d’une allocution sur les réseaux sociaux, le président ukrainien a repété que Kiev fera « tout pour remporter la victoire cette année ». Ce devait aussi être avant l’hiver 2022.

La ministre de la Culture combat C8/ Cnews et l’Arcom l’a désavouée: peut-elle se maintenir ?

Rima Abdul Malak, voix du peuple, ou du SNJ ?

En menaçant les chaînes appartenant au groupe Vivendi du non-renouvellement de l’autorisation de diffusion, la ministre de la Culture a fait pression sur l’Arcom et s’est disqualifiée. L’ex-CSA a déjugé Rima Abdul Malak, la ministre que le pluralisme indispose.

Depuis un peu plus de deux mois, Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, multiplie les attaques contre le groupe Vivendi, détenu majoritairement par Vincent Bolloré, comme l’est BFM, détenue par le groupe Altice de Patrick Drahi, un homme d’affaires milliardaire né au Maroc et résidant en Suisse, mais dont l’une des cinq nationalités est Saint-Christophe-et-Niévès que les membres du G20 ont porté en 2009 sur la liste grise des paradis fiscaux. Et c’est aussi un pavillon de complaisance. Or, il est lui aussi propriétaire de plusieurs media dont BFM TV, I24 News et RMC. Il est actionnaire majeur du magazine l’Express. Sans  que le SNJ et son collectif national ‘Stop Bolloré’ ne s’émeuvent. Ces derniers écrivent pourtant :

« Cette concentration de médias est sans précédent [faux: cf. BFM] dans notre histoire. Elle renverse [?] les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté de la presse, du droit d’informer et des médias. Sous nos yeux incrédules [candeur du SNJ] se déroule une révolution rétrograde qu’il est urgent d’empêcher [comme tente de le faire la ministre sous la pression du SNJ, par la menace et la censure] ».

A la différence de CNews, BFM convient donc à la marionnette du SNJ, Rima Abdul Malak : il est aux ordres du pouvoir.

L’origine du conflit actuel ? Un entretien du 13 décembre 2022 que la ministre a accordé au journal Le Parisien (Groupe Les Echos-Le Parisien, détenu par LVMH, dont le propriétaire n’est pas le premier milliardaire venu :  Bernard Arnault occupe depuis décembre 2022 la première place du classement mondial des milliardaires de Forbes). Dans ce journal ami, la ministre  avait appelé la justice et l’Arcom (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) à se « prononcer » sur les contenus de l’émission « Touche pas à mon poste ». Une référence explicite à l’altercation verbale entre le député Louis Boyard (la France Insoumise) et le présentateur de l’émission, Cyril Hanouna, et surtout une ingérence dans le domaine sacré de la liberté d’expression. Le soir même, l’animateur star de C8 passa à la contre-offensive en ripostant à l’attaque frontale de Rima Abdul Malak.

Le 16 janvier 2023, la ministre repart à la charge dans Le Monde (groupe contrôlé à parts égales par le milliardaire Xavier Niel (Fonds pour l’indépendance de la presse), le banquier Matthieu Pigasse (Le Nouveau Monde, avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky) et Berlys Media). Rima Abdul Malak lança sa menace, empiétant sur les prérogatives de lArcom : « Lorsqu’on arrivera, en 2025, au moment de l’analyse de leur bilan pour la reconduction de leurs autorisations de diffusion, l’Arcom saura regarder comment elles ont respecté ces obligations ». Le soir même, dans « Touche pas à mon poste », l’animateur star de C8 épingla Rima Abdul Malak.

La ministre confirma ses propos au micro de France Inter , chaîne publique aux mains du SNJ, le 9 février, en assurant qu’elle « ne fait que rappeler la loi » et qu’il y a eu une « vingtaine d’interventions de l’Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews ». Le même jour, l’Arcom infligea une amende record de 3,5 millions d’euros à C8 pour les propos de Cyril Hanouna contre Louis Boyard, le député LFI qui considère que la police tue, mais accepte qu’elle assure la protection de son domicile….

Mobilisation concomitante des presses de gauche et présidentielle

Frappé au portefeuille et montré du doigt, le groupe de Vivendi se mobilise pour manifester son indignation contre cette « atteinte » à la liberté d’expression. Vivendi, la société propriétaire de Canal +, anciennement noyautée par la gauche libertaire, publie deux communiqués et CNews organise plus de vingt débats sur le sujet. Se sentant les prochains menacés par le SNJ et la ministre, une incontournable des cabinets ministériels socialistes, Le Journal du dimanche (JDD) et Paris Match entrent rapidement dans la danse et ajoutent leur pierre à l’édifice. Selon Le Monde, trois articles sont publiés dans le JDD du 12 février, en plus de deux tribunes sur le site internet et d’un éditorial dans Paris Match.

La société des journalistes (SDJ) du JDD et de Paris Match a regretté cette cabale coordonnée qui nuit à la réputation du groupe Lagardère et de son principal actionnaire… le groupe Vivendi. Une « risposte concertée », selon Raphaël Garrigos journaliste pour Les Jours et fin connaisseur des rouages du groupe Vivendi. Avec ces assauts répétés, « Bolloré joue à un jeu très dangereux » affirme Raphaël Garrigos tout en rappelant que la Commission européenne « enquête pour savoir si Vivendi agit déjà comme le propriétaire du groupe Lagardère ». L’exécutif européen mène actuellement des investigations pour déterminer si l’acquisition du groupe Lagardère par Vivendi ne pose pas un problème par rapport au droit de la concurrence.

Une ministre doit-elle dire ça ?

Alors que beaucoup s’insurgent des propos de la ministre, peut-on vraiment considérer que ses prises de paroles cherchent à influencer l’Arcom ? Une critique « logique », pour Basile Ader, avocat spécialisé dans le droit des médias, qui affirme que « le principe de l’Arcom c’est que c’est une autorité administrative indépendante, avec des pouvoirs juridictionnels. Avec ces déclarations, la ministre ne rend pas justice à la crédibilité de l’Arcom ». Une prise de position que l’on « n’imagine pas venant du garde des Sceaux par exemple. Imaginez que le ministre de la justice menace un justiciable avant son passage devant une juridiction ! » s’agace Basile Ader.

Dans ses interventions, Rima Abdul Malak « est dans son rôle de rappeler la loi, elle a voulu taper du poing sur la table et je trouve ça salutaire », affirme la sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine et membre de la commission d’enquête sur la concentration des médias, Sylvie Robert.

Une vision contestée par plusieurs sénateurs, notamment Roger Karoutchi (LR) et Stéphane Ravier (non-inscrit), lors des questions au gouvernement du 15 février. Une position partagée par le sénateur LR de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, qui estime que la ministre est « clairement sortie de son rôle ». Si, la ministre se défend de toute tentative d’influence sur l’Arcom en rappelant les sanctions de C8 et CNews, la « vraie question c’est de savoir comment ces sanctions vont jouer sur l’attribution des autorisations de diffusion en 2025, le signal ne peut pas être positif lorsqu’on ne respecte pas les règles de base de l’Arcom » souligne Raphaël Garrigos.

« Le fond du sujet c’est d’avoir une vraie qualité de l’information »

Dans ces conditions, on peut s’interroger sur la présence ou non de C8 et CNews parmi les chaînes gratuites de l’audiovisuel français. Un non-renouvellement en forme de « disparition totale des chaînes » estime Basile Ader. L’Arcom peut suspendre définitivement une autorisation de diffusion si le renouvellement de l’autorisation porte atteinte à l’impératif de pluralisme ou si les sanctions prononcées à l’encontre de la chaîne justifient l’absence de renouvellement de l’autorisation. Un argument souvent oublié par les défenseurs de C8 et CNews estime Raphaël Garrigos, qui considère qu ‘ « ils ne parlent jamais de la récurrence des infractions et du non-respect de l’Arcom, alors que c’est un point essentiel. »

En creux, se pose « la question de la confiance accordée aux médias » note Jean-Raymond Hugonet, « le rôle de l’Arcom aujourd’hui n’est pas clair, on a voulu en faire un grand régulateur, mais l’institution peine encore à trouver son positionnement, ce qui alimente la défiance à son égard » continue le sénateur LR.

Le gouvernement est «composé de violeurs», selon Adèle Haenel

L’actrice appelle à la grève générale contre la réforme des retraites

L’actrice franco-allemande a clamé sa volonté de «renverser le capitalisme». Lors d’un meeting à l’université Paris 8, elle a lancé : «Vous pouvez mettre la misère aux capitalistes et aux bourgeois et faire le portrait de la jeunesse en feu», a lancé l’actrice Adèle Haenel lors d’un meeting hébergé par l’université Paris 8, où elle a ainsi affiché son soutien à la grève lors d’un «meeting féministe et antiraciste» organisé par le collectif Du Pain & Des Roses, le lundi 20 février, à Paris.

Invitée par cette branche de l’organisation politique Révolution Permanente (Courant communiste révolutionnaire du Nouveau Parti anticapitaliste, NPA de Besancenot et Poutou, et dont ‘Le Poing Levé’ est l’organisation de jeunesse), la comédienne et militante féministe a vitupéré devant les quelque 350 personnes qui étaient venues assister à cette réunion dans un amphithéâtre de l’université Paris 8.

 Du Pain et des Roses est l’organisation féministe
de Révolution permanente

«Un gouvernement composé de violeurs»: essentialisation ou bouffée délirante ?

«J’ai joué dans un film qui s’appelle Portrait d’une jeune fille en feu et, aujourd’hui, j’ai envie de dire : Vous pouvez mettre la misère aux capitalistes et aux bourgeois et faire le portrait de la jeunesse en feu», a lancé Adèle Haenel en référence au film de Céline Sciamma, récompensé du prix du scénario au Festival de Cannes 2019. La réalisatrice, lesbienne et féministe, est l’ex-conjointe d’Adèle Haenel qu’elle a dirigée dans Naissance des pieuvres , avant, douze ans plus tard, Portrait de la jeune fille en feu.

En fait, nommé aux César 2019, le film reçoit le César de la meilleure photographie. Le film concourt également dans la catégorie « Meilleure réalisation », mais c’est J’accuse de Roman Polanski qui remporta le trophée. Vexée, l’actrice quitta la salle, suivie de la réalisatrice, et de plusieurs militants dans le public, pour protester contre la remise du prix à ce réalisateur accusé de viol sur mineure dans les années 1970 aux Etats-Unis.

L’université Paris VIII-Vincennes-Saint-Denis, foyer de la contestation ou pôle d’enseignement ? Sa présidente, Annick Allaigre, couvre un meeting politique anti-capitaliste de l’extrême gauche féministe et sexiste.

Cette université est dominée par Révolution permanente qui s’y est déjà distinguée en 2022 en obtenant l’inscription d’étudiants fuyant l’Ukraine dans plusieurs universités françaises, dont l’université Paris-VIII. Le collectif s’oppose de plus à l’expulsion de ces étudiants, appelés à quitter le territoire français.

L’actrice, césarisée pour son rôle dans Suzanne, y a notamment justifié sa présence par son soutien à «la mise en place d’une grève générale»: «Le gouvernement ne nous entendra que si nous les forçons. Et pour ça, il faut bloquer l’économie, et forcer à la grève générale et reconductible, après le 7 et 8 mars prochain».

Lien TikTok : Haenel, la profondeur de son raisonnement et la qualité de son expression, s’adressant à des étudiants…

@revpermanente

ADÈLE HAENEL EN FEU contre la réforme des retraites au meeting féministe de Du Pain et Des Roses Adèle Haenel, comédienne et militante féministe, était au meeting de RP et Du Pain et des Roses à l’université Paris VIII sur les enjeux féministes et antiracistes de la mobilisation contre la réforme des retraites et la préparation de la grève reconductible à partir du 7 mars. Retrouvez l’intégralité du meeting sur notre chaîne Youtube #adelehaenel #reformedesretraites #grevegenerale #feminisme #antiracism #travailleurs #immigration #precarite #meeting #metoo

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L’ex-député qui a agressé et plongé dans le coma le responsable socialiste Boris Faure à coups de casques se représente

« J’accepte les soutiens de tous les partis modérés, mais pas d’étiquette »

A l’été 2017, juste après son élection comme député LREM de la neuvième circonscription des Français de l’étranger (Maghreb et l’Afrique de l’Ouest (hors Bénin, Ghana, Nigeria et Togo)), M’Jid El Guerrab avait frappé le premier secrétaire de la fédération des Français à l’étranger du Parti socialiste à coups de casque de moto, en plein Paris, le plongeant dans le coma. Condamné en première instance en mai dernier à trois ans de prison dont deux avec sursis, et deux ans d’inéligibilité, pour « violences volontaires » , l’ex-élu a fait appel et a conclu, depuis, un accord transactionnel avec la victime. Après l’annulation de l’élection de juin 2022, dans cette même circonscription, pour des problèmes de vote informatique, voilà M’Jid El Guerrab candidat à la législative partielle organisée en avril prochain. Le parti Renaissance pourrait même le soutenir, selon le site Politico. Dans un entretien accordé à Paris Match, le Franco-marocain (39 ans) explique ne pas vouloir d’étiquette, mais ne refuse aucun soutien…

Le candidat à sa réélection
et le crâne de sa victime

Paris Match. Pourquoi être de nouveau candidat dans cette circonscription alors que vous ne l’avez pas été en juin dernier ?

M’Jid El Guerrab. Je ne l’ai pas été pour des raisons personnelles.  Je n’étais pas dans les bonnes conditions pour repartir. Après sept mois de pause, je suis plus disponible et j’ai été beaucoup sollicité par les Français de la circonscription. Je présenterai mon bilan et mon projet bientôt, mais on a fait de belles choses, je me suis par exemple opposé en 2017 et 2018 au gel de 33 millions d’euros pour l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, l’année d’après on obtenait 31 millions de plus. J’ai fait 25 questions au gouvernement, déposé 6.600 amendements, dont 300 adoptés. Bref, j’ai fait mon devoir.

Serez-vous soutenu, directement ou indirectement, par le parti de la majorité, Renaissance ? 
Je ne comprends pas le débat autour de ça. Je n’ai postulé auprès d’aucun parti ! Je serai indépendant et libre, comme en 2017. Je suis du parti des citoyens et ne souhaite aucune étiquette, et si l’on souhaite m’en attribuer une, je ne la prendrai pas. En revanche, s’ils veulent me soutenir et appeler à voter pour moi, je prends tous les soutiens des partis modérés, droite républicaine comprise. Sauf les extrêmes. Mais c’est très parisien comme débat. Quand on va à une élection, vaut mieux compter sur des soutiens locaux, plutôt que ceux de Paris. Le Maroc, l’Algérie sont en froid avec la France ; il y a eu les départs forcés des ambassadeurs au Mali, au Burkina Faso… Alors je ne suis pas certain que les Français de ma circonscription votent pour une étiquette. L’important, dans une élection comme celle-ci où moins de 20 % des inscrits votent, c’est d’être dans les deux premiers pour être qualifiés au second tour.

Y aura-t-il une candidature Renaissance face à vous, ou aurez-vous le champ libre ? 
S’ils le veulent, c’est leur droit, je ne demande pas leur soutien. Pendant cinq ans, j’ai soutenu la majorité quand elle faisait de belles choses, comme les 240 millions versés à la caisse des Français de l’étranger pendant la crise Covid. Mais j’ai voté contre la loi Immigration, la loi Séparatisme.

À lire aussi M’jid El Guerrab : « J’ai perdu mon sang-froid »

Vous sentez-vous dans la majorité ? 
Je me sens comme en 2017, dans un vent de renouveau. Je me sens proche des gens, ce sera d’ailleurs mon slogan « Avec vous, proche de vous ».

Avez-vous des contacts avec Emmanuel Macron ou son entourage ? 
Mes relations avec l’exécutif français comme marocain, tunisien, relèvent d’une forme de politesse républicaine. Je suis en contact avec tout le monde, ça n’est pas un secret. Il y a 3,5 millions de Français établis hors de France, il y a donc différentes thématiques à aborder.

A quel titre leur parlez-vous, car vous n’êtes plus élu ?
Souffrez de considérer qu’un ancien conseiller du PS, auprès du président du Sénat Jean-Pierre Bel ou de différents ministres, comme moi, puisse avoir une légitimité à donner son avis sur la France, l’image qu’elle a à l’étranger. Je suis souvent appelé par certains ministres. Je donne mon avis bénévolement. Parfois la France fait des bêtises, parfois des choses extraordinaires. J’ai proposé la création d’un comité des énergies renouvelables en Méditerranée, comme la Communauté européenne du charbon et de l’acier en son temps.

Les conseillers du président, je les vois tout le temps, ce sont des amis

M’Jid El Guerrab

Le président Emmanuel Macron vous appelle aussi ?
 Non, je n’ai pas dit ça. Les conseillers, je les vois tout le temps, ce sont des amis. J’ai aussi participé en août à une réunion d’anciens députés à l’Elysée, j’ai salué tout le monde…

Vous n’avez pas encore été jugé en appel et risquez l’inéligibilité… 
Je préfère que mon avocat réponde à cela car nous sommes en instance d’appel.

Les remous autour d’un soutien éventuel de Renaissance à votre candidature, relayés par Politico, tiennent au fait que vous avez été jugé pour violences volontaires. Le comprenez-vous ? 
Des gens ne voudraient pas de ma candidature pour cette raison ? Je ne suis pas certain que des responsables de la majorité soient contre. Vous avez une majorité qui n’est pas très l’aise en ce moment… Après, dire que telle investiture est discutée, c’est légitime. Je n’en ai demandé aucune. Dire qu’une candidature n’est pas souhaitable, là, c’est plus problématique, car ça concerne la vie démocratique.

A l’heure où la violence, verbale ou physique, est présente en politique, comprenez-vous que certains s’interrogent sur le fait qu’une candidature comme la vôtre puisse véhiculer un message négatif ?
Je ne sais pas, ça ne m’intéresse pas, je suis là pour porter les problèmes des gens. Je n’ai pas été condamné, j’ai fait appel. Est-ce que j’ai le droit de me présenter ? Oui, le reste relève de la justice. La seule chose qui compte, ce sont les gens qui votent. Ont-ils été informés de ce qui s’est passé ? Je crois… Mais il faut être cohérent. Si certains ont cette attitude avec moi, qu’il l’ait avec tout le monde…

Vous êtes souvent présenté comme proche du royaume marocain. Etes-vous un intermédiaire entre deux pays en froid ? 
Ce n’est pas le rôle d’un député que d’être actif entre le président et le Roi. Je ne suis pas le porte-parole des Etats mais des peuples. Si l’Etat me donnait une mission, je la refuserais. Mon but, c’est que les Français soient aimés à l’étranger.

L’autre candidat pour l’heure déclaré est le député sortant Karim Ben Cheikh (Nupes). Les électeurs sont-ils capables de réélire un violent qui déclara pour sa défense « J’ai perdu mon sang-froid » !

Un ancien cuisinier du président Hollande a été placé en garde à vue

Comme Benalla, il a usurpé la fonction de policier

Indispensable en plein Paris
et sans obligation
du code de la route,
avec la protection de la police

Cinq ans après l’affaire Alexandre Benalla, du nom de ce « chargé de mission » du président Macron, accusé d’avoir usurpé la fonction de policier, c’est un autre employé de la présidence qui fait l’actualité. Dans les colonnes du journal Le Parisien de ce jeudi 23 février 2023, on apprend qu’un cuisinier de 50 ans qui a travaillé à l’Elysée pendant 15 ans, a été interpellé et placé en garde à vue. Il détenait en effet un brassard de police qu’il utilisait pour se garer à sa guise dans Paris.

Un ancien chef cuisinier à l’Elysée

Son arrestation a eu lieu le 21 février dernier, autour de 19h, rue Tronchet, dans le VIIIe arrondissement de la capitale, où sa Suzuki Jimny se trouvait le long du trottoir avec les warnings allumés. Un brassard orange siglé police était exposé sur le pare-soleil. Une rapide vérification de la plaque d’immatriculation révéla que le véhicule n’appartient pas au ministère de l’Intérieur. 

Aux policiers qui ont contrôlé son véhicule garé en infraction, il a prétendu qu’il était l’actuel cuisinier privé du président de la République. En effet, chef de cuisine privée pour le président de la République depuis 1999 et jusqu’à 2014, il a bien servi trois présidents de la République (Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande, si on vérifie les dates de leurs mandats).

En vérité, aujourd’hui, celui qui dit travailler « entre quinze et dix-huit heures par jour », est désormais à son propre compte, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris.

Où a-t-il obtenu ce brassard de police ?

En garde à vue, l’homme a finalement avoué qu’il a obtenu ce brassard de policier auprès d’un ami policier à la retraite.

Nos confrères citent : « Nous nous sommes rencontrés lors de mes quinze ans de service à l’Elysée et il m’a donné cet objet pour éviter d’avoir des amendes car les places sont de plus en plus difficiles à trouver à Paris ». Il a également expliqué que ce mardi, il avait longtemps cherché une place dans le quartier avant d’utiliser cette méthode illégale.

Et de faire savoir aux policiers : « J’ai des douleurs aux genoux et je ne trouvais pas de place à proximité. J’ai mis ce brassard de police sur le pare-soleil pour éviter de prendre une contravention. Mais c’est la première fois ». Le Parquet doit encore se prononcer sur la suite à donner à cette histoire.

Bernard Vaussion (d) et son successeur Guillaume Gomez.

Le nom de ce chef n’est pas divulgué : est-ce une personnalité jouissant d’un privilège d’élu, de comédien, de journaliste ou de proche du sommet de l’Etat ? En toute équité républicaine et démocratique.

La Nupes transforme-t-elle l’Assemblée nationale en « squat de punks à chien »?

LFI s’est disqualifiée pour exercer le pouvoir

Le Bronx mis par l’extrême gauche à l’Assemblée tout au long des débats sur le projet de réforme Macron des retraites, ces deux dernières semaines, vaut à la NUPES d’être vus comme « des punks à chien » par Jordan Bardella qui condamne les députés écologistes, socialistes, communistes et insoumis. Un « punk à chien » ou « zonard » est un type de marginal errant, apparu dans les années 1980 et généralement accompagné de chiens;

« La Nupes considère l’Assemblée comme un squat pour punks à chien, comme une ZAD où on peut hurler, aboyer, insulter« , a déploré le numéro 1 du Rassemblement national ce mercredi sur France 2.

Ce « bazar » a été un véritable « cadeau pour le gouvernement ». Avec les différentes invectives ou encore les nombreux amendements déposés par l’opposition de gauche, les députés n’ont pas pu aller jusqu’à l’article 7. Pourtant, cet article vise à reculer l’âge de départ à 64 ans, mesure dénoncée par l’ensemble des partenaires sociaux.

Quand l’ex-dealer et nouveau député LFI, Boyard,
et Hanouna en vinrent aux mains

Il est vrai que le Rassemblement national a choisi une stratégie différente. La France insoumise de son côté a déposé près de 13.000 amendements sur les 20 000 au total, tandis que les députés RN ont décidé de se montrer constructifs.

Bernard Pignerol, au côté de Mélenchon,
lors de la perquisition de locaux de LFI,
avec aboiements, le16 octobre 2018
Violence physique de A. Corbière, député LFI, 16 octobre 2018

Avec seulement 200 amendements déposés, les parlementaires RN ont surtout axé leur lutte contre le report de l’âge légal de départ à la retraite en voulant encourager la natalité. Ils ont également tenté de déposer une motion de censure, largement rejetée, quelques heures malgré une communauté de vues avec la NUPES sur le sujet…

Le couple Corbière-Garrido a invectivé, insulté et menacé Stanislas Rigault:

Slogan des asociaux punks: No future

« Imaginez au pouvoir des gens comme la NUPES, qui jouent au foot avec la tête d’un ministre et qui s’en vantent sur les réseaux sociaux, qui qualifient un ministre de la République d’assassin et, plus largement, qui participent à une bordélisation du débat démocratique« , a expliqué Jordan Bardella.

« Jean-Luc Mélenchon a voté Macron pour la troisième fois, a-t-il encore développé. Il a voté Macron en 2017 au second tour, il a voté Macron au second tour en 2022. Et en permettant à Emmanuel Macron de laisser filer cette réforme des retraites, en empêchant tout débat sur le fond (…), il fait un cadeau en or au gouvernement. » présidente de l’Assemblée

Soupçon sur le rôle de la présidente de l’Assemblée: