L’Assemblée se déchire sur les assesseures voilées dans les bureaux de vote

Nul ne doit rompre l’obligation de neutralité dans un bureau de vote

Un amendement déposé par les élus MoDem, membres de la majorité présidentielle, à l’Assemblée, a été rejeté par l’Assemblée nationale. Il visait à interdire aux assesseurs le port de signes ostensibles dans les bureaux de vote.

Les jours de scrutin, les personnalités politiques ont l’habitude de poster sur les réseaux sociaux des photos d’eux en train de voter. C’est ce qu’avait fait le 20 juin dernier le candidat à la présidence de la région Ile-de-France Jordan Bardella. Le cliché avait déclenché un déferlement de tweets. Selon La Dépêche, « Jordan Bardella fait polémique en postant l’image d’une assesseure voilée dans son bureau de vote, » la laïcite sortant sans doute renforcée du prosélytisme de l’assesseure voilée manifestant son séparatisme politique dans un haut-lieu républicain, symbolique de la démocratie française.

Une assesseure, qui tenait la liste d’émargement, était voilée, comme par hasard dans le bureau de vote où étaient massés les photographes dans l’attente de l’arrivée de la tête de liste RN, Jordan Bardella. Une provocation politique dans la commune de Saint-Denis, gérée par le socialiste Mathieu Hanotin, lequel apporta son soutien au lancement du mouvement de Benoît Hamon, Génération.s, porteur de l’écriture inclusive et islamogauchiste.

https://d-15037780753031438836.ampproject.net/2106182132000/frame.html

L’indignation est telle que le sujet est arrivé mardi soir dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. La nuit dernière, les députés étudiaient le Projet de loi relatif au Respect des principes de la République. Partenaires de la majorité présidentielle depuis le début du quinquennat, des élus MoDem ont déposé un amendement visant à interdire le port de signes religieux ostentatoires au sein des bureaux de vote. « Les maires et élus municipaux sont les premiers responsables du bon déroulement des opérations de vote. Comme représentant de l’Etat, ils doivent notamment veiller à la neutralité politique mais aussi religieuse des membres du bureau de vote », écrivent-ils dans l’exposé des motifs.

Seuls les présidents de bureau sont clairement tenus à la neutralité

Or, « si la loi prévoit déjà une telle neutralité pour les présidents de bureau de vote, ainsi que l’interdiction de toute manifestation d’ordre politique, elle doit également s’assurer que les assesseurs répondent également à cette exigence », écrivent-ils. Si le texte est à portée générale et ne vise pas une religion en particulier, les débats ont longtemps porté sur la présence provocante d’une assistante voilée pour le vote de Jordan Bardella à Saint-Denis. Pendant près d’une heure et demie.

Pour le MoDem, c’est le député François Pupponi (Groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés), fourre-tout de centre gauche, qui le premier a défendu le texte. Il a fait savoir notamment que lors d’un scrutin, les présidents de bureau, soumis à la neutralité religieuse, sont parfois amenés à s’absenter momentanément. Dans ce cas, des assesseurs sont parfois conduits à les remplacer. « Nous proposons que l’ensemble des membres d’un bureau de vote soient tenus à la neutralité, y compris religieuse », arguait-il en séance.

Côté gouvernement, chargée de défendre la position de l’exécutif, c’est la ministre Marlène Schiappa qui a envenimé les échanges. Elle s’est clairement opposée aux partenaires du MoDem. La ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la citoyenneté, a appelé à « ne pas alimenter une spirale de stigmatisation et de haine ». Car l’assesseur, dès lors qu’il remplace le président de bureau, est d’ores et déjà tenu de retirer tout signe ostensible pour officier à ce titre.

Et Marlène Schiappa d’interroger les élus de la nation. « Jordan Bardella a-t-il eu le sentiment d’être menacé ? », ou a-t-il « préféré lancer une polémique sur les réseaux sociaux ? ».

« Je suis scandalisée pour cette dame »

Il n’en fallait pas davantage pour que la droite, emmenée par Eric Ciotti, monte au créneau. Le député LR a dénoncé le contenu de l’ensemble du projet de loi, qui n’est qu’un « filet d’eau tiède » contre la menace terroriste, souligne-t-il. « Notre pays subit depuis de trop nombreuses années le terrorisme islamiste, ovserve-t-il. Il a été annoncé à la suite d’événements tragiques qui ont endeuillé notre pays et ces événements sont la conséquence d’une montée lente mais constante du communautarisme islamiste. Et au bout de ce communautarisme, il y a la dérive la plus ultime qui est le terrorisme. Si on ne traite pas le mal à la racine. Si on ne s’attaque pas à ses symboles de conquête, on ne combattra pas le mal ultime. »

Puis Eric Ciotti pointe la somme des dénis assumés par la macronie. « Vous refusez de vous attaquer aux vrais problèmes. Il n’y a pas de problème de voile à l’école pour les accompagnants scolaires, il n’y a pas de problème de prosélytisme dans les piscines comme c’est le cas à Grenoble, il n’y a pas de problème dans les bureaux de vote. Circulez il n’y a rien à voir. On ne change rien, on ne bouge rien et on se donne rendez-vous à la prochaine attaque terroriste. »

Un bilan qui a piqué au vif Marlène Schiappa : « Quand je vous entends monsieur Ciotti, faire un parallèle entre cette dame qui s’est levée tôt [!] pour aller être assesseure bénévolement et un acte terroriste et la comparer à des assassins, je suis scandalisée pour cette dame. Moi je voudrais rendre hommage à cette dame et on devrait avoir plus de bénévoles qui se lèvent, quel que soit ce qu’ils ont ou pas sur la tête [bonnet d’âne pour la libre-penseuse], pour venir tenir les bureaux de vote. Peut-être qu’avec plus de dames comme elle et moins de gens comme vous [sic], la démocratie s’en porterait mieux. »

Ces débats et les mots tenus notamment par les députés LR ont choqué la députée socialiste de Paris Lamia El Aaraje. « Vous me donnez envie de vomir », a-t-elle lancé avant de dénoncer une vision de la république « qui oppose et qui stigmatise ».

Le vice-président MoDem de l’Assemblée, Sylvain Waserman, a bien tenté de mettre tout le monde d’accord en déclarant qu’il « n’y a pas de corrélation entre la tenue d’un assesseur en France et le terrorisme » mais que « le bureau de vote doit être un lieu de neutralité complète ». Brahim Hammouche, du MoDem également, a quant à lui appelé ses collègues à réfléchir à la question suivante : « Avoir une femme voilée dans un bureau de vote, est-ce un recul, un échec de la république, ou une victoire de la république » ? L’amendement a finalement été rejeté par un vote à main levée.

A Vitry-sur-Seine, « une agression verbale choquante »

Rachida Kabbouri, conseillère municipale de Vitry-sur-Seine, PCF depuis 1944, est revenue sur les insultes dont elle a été victime en raison de son port du voile alors qu’elle était assesseure.

Rachida Kabbouri Vitry sur Seine

Rachida Kabbouri, conseillère municipale de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), a été la cible d’injures lors des élections départementales alors qu’elle présidait un bureau de vote dimanche tout en portant le voile.

Lors du premier tour des élections départementales et régionales à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne, perdu par le PCF, le 27 juin 2021), Rachida Kabbouri, conseillère municipale (EELV), présidait un bureau de vote. Elle a été la cible d’injures en raison de son port du voile. Elle a évoqué les faits au cours du dernier conseil municipal de la ville, lundi dernier. 

Vaccination obligatoire des soignants «dès maintenant», insiste le Pr Delfraissy

Le président du Conseil scientifique annonce avoir «changé d’avis»

Jean-François Delfraissy, immunologiste français et président du Conseil scientifique, à Paris le 26 avril 2020.
Jean-François Delfraissy, immunologiste français et président du Conseil scientifique, à Paris le 26 avril 2020. 

D’après le président du Conseil scientifique, il faudrait envisager «dès maintenant» la vaccination obligatoire des soignants, «en particulier des soignants en EHPAD, mais pas seulement», a-t-il déclaré sur France Inter ce mercredi 30 juin. «Je vous le dis très franchement, j’étais contre l’obligation (de vaccination), et il me semble que maintenant, on a atteint le niveau où on doit envisager l’obligation de vaccination des soignants.»

Cette déclaration intervient alors que, lundi, le ministre de la Santé Olivier Véran a repoussé cette décision à septembre, pour laisser à tout le monde le temps de faire son choix. Mardi, le Pr Delfraissy exhorte de l’étudier «dès maintenant» : «Beaucoup se joue dès maintenant, parce que si on veut anticiper ce qu’il va se passer en septembre, c’est dès maintenant.»

Une probable reprise épidémique en septembre

Il faut être «réaliste et conscient», selon le professeur, concernant une reprise épidémique à l’été. Les chiffres «extrêmement bas» du taux d’incidence en France sont «faussement rassurants» : «On va avoir un été où chacun d’entre nous va relâcher, moi le premier, on a envie de vivre et je le comprends parfaitement. Il y a la vaccination et on doit se souvenir de l’été dernier : on a vu une nouvelle vague arriver au mois de septembre. Et de la même façon qu’on a eu un choc avec le variant anglais, on aura un choc avec le variant indien.»

Le président du Conseil scientifique rappelle que les vaccins sont efficaces contre le variant Delta : «Quand on a eu deux injections», mais pas quand on a eu «une seule injection.», précise-t-il. «Il faut avoir ses deux injections pour la rentrée : faites-vous vacciner si vous ne l’êtes pas encore, et surtout, essayez d’avoir vos deux injections avant le mois de septembre», conclut le professeur.

Lien

Un journaliste de RMC veut les « vacciner de force » les anti-vaccins

Le groupe BFM maintient à l’antenne le journaliste Emmanuel Lechypre qui raflerait les réfractaires au vaccin

Laure Closier entre Laurent Neumann (g) et Emmanuel Lechypre (d)

Les faire « emmener au centre par deux policiers » !

L’éditorialiste de RMC et BFM TV Emmanuel Lechypre est allé au clash dans l’émission qu’il co-anime en complicité avec Laurent Neumann, suppôt de l’Elysée.

L’émission de débat mettant chaque jour en vedette les journalistes Laurent Neumann et Emmanuel Lechypre sur RMC Story a fait polémique : faut-il oui ou non arrêter de rembourser les tests dits « de confort » dans la lutte contre l’épidémie de covid-19 et ainsi à pousser les  récalcitrants à se faire vacciner ? Pour le chroniqueur économique Emmanuel Lechypre, la réponse est oui, mais cette incitation ne suffit pas.

« Pour moi, c’est simple ! Les non-vaccinés, ce sont des dangers publics »

 » Donc j’ai une démarche très claire : je fais tout pour en faire des parias de la société ! ». Une attaque en règle, puisque, pour lui, les antivax devraient être interdits « de sortir, d’aller au resto, au cinéma ». Il poursuit : « Il y a un moment où la connerie, ça suffit, tous les gens qui défilent sur notre antenne et ne veulent pas se faire vacciner, ils sont de plus en plus irréductibles, avec des arguments de plus en plus nuls ! Moi je les attends ! Allez, appelez, appelez ! Et on vous vaccinera de force ! Moi je vous ferais emmener par deux policiers au centre de vaccination », lance Emmanuel Lechypre.

« J’espère que t’es pas sérieux ? »

Tout ça face au foireux Laurent Neumann qui trouve qu’il exagère : « J’espère que t’es pas sérieux ? ». La réplique du chroniqueur fuse. Mis hors de lui par les antivax, il maintient : Et avec les menottes si il faut ! ». 

Laurent Neumann exprime un avis plus politiquement correct…, figé dans sa doxa de la prévention : « Je crois que la punition n’est pas la solution, en tout cas, pas maintenant. Dans plusieurs mois, quand on aura laissé largement le temps aux gens de se faire vacciner, s’il y a encore des récalcitrants, oui, là peut-être qu’il faudra se poser cette question ! » Reculer pour mieux sauter, en catastrophe.

Depuis sa reprise en 2001 par Alain Weill, cette radio fait partie du groupe NextRadioTV, qui possède également BFM TV. Lechypre est-il porte-parole de Véran?

Lille: annulation de la Grande braderie

Une braderie des commerçants sera organisée pour compenser l’annulation

Image d'illustration de la braderie de Lille organisée en 2019.

Pour la deuxième année consécutive, Martine Aubry a annoncé l’annulation de la braderie de Lille. La décision de la maire est justifiée par la menace d’expansion des variants de la Covid et le niveau de vaccination, jugé trop faible pour ne prendre aucun risque face à la pandémie.

Interrogée à plusieurs reprises ces dernières semaines, Martine Aubry avait laissé planer le doute sur la tenue ou non de la braderie de Lille en septembre prochain. « Je crois que non », avait-elle même répondu à France 3 à l’occasion du déconfinement, renvoyant sa décision à la fin du mois de juin. Nous y sommes, et le choix a été officialisé : l’édition 2021 de la braderie de Lille est annulée.

« C’est toujours un crève-cœur mais la lutte contre la pandémie demeure la priorité ».

Martine Aubry, maire PS de Lille

Après plusieurs réunions entre le préfet du Nord et la mairie, la décision d’annuler l’événement a été prise conjointement, par précaution.

« C’est toujours un crève-cœur, a déclaré Martine Aubry lors du conseil municipal organisé ce mardi 29 juin 2021, mais la lutte contre la pandémie demeure la priorité ».

Une braderie des commerçants à la place

Comme l’année dernière, une braderie des commerçants sera tout de même organisée les 4 et 5 septembre prochains.

Plus grande braderie d’Europe rassemblant 10.000 exposants et jusqu’à 2,5 millions de curieux, elle ne sera pas organisée en septembre 2021 sous sa forme initiale.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1409907399901822986&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Ffrance3-regions.francetvinfo.fr%2Fhauts-de-france%2Fnord-0%2Flille%2Fcovid-19-pour-la-deuxieme-annee-consecutive-la-braderie-de-lille-est-annulee-2159968.html&sessionId=4689867658d2b7a784ceb239b71a991f07ba1be8&siteScreenName=France%203%20Hauts-de-France&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Initialement prévue les 4 et 5 septembre prochains, la traditionnelle braderie laissera place à une braderie des commerçants, comme l’an passé. 

Braderie de Lille annulée : une braderie des commerçants devrait être organisée sur Lille

La Grande Braderie étant annulée, la mairie de Lille va organiser une braderie des commerçants les 5 et 6 septembre prochains en compensation. Des animations seront aussi au programme.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1296504128009625600&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Ffrance3-regions.francetvinfo.fr%2Fhauts-de-france%2Fnord-0%2Flille%2Flille-braderie-commercants-sera-organisee-compenser-annulation-grande-braderie-1864880.html&sessionId=196197b51ea7ca555983e55c2eb0075de175308b&siteScreenName=France%203%20Hauts-de-France&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550pxLa mairie de Lille a « obtenu ce jour [jeudi 20 août, ndlr] l’accord des services de l’Etat pour cette manifestation.« 

Port du masque obligatoire

Cette braderie réduite se fera « bien évidemment dans le respect des règles sanitaires, notamment avec le port du masque obligatoire. » Ce qui est déjà le cas dans plusieurs rues de Lille et de la métropole lilloise. 

Un programme plus précis sera présenté dans les jours à venir. 

Pour l’instant, la Braderie de Hem (qui a lieu le même jour que la Braderie de Lille) est maintenueUne braderie des commerçants avait déjà été organisée en 2016 lorsque la Grande braderie de Lille avait été annulée du fait de la menace terroriste après l’attentat du 14-Juillet à Nice. 

La Route du Louvre maintenue

De son côté, la Route du Louvre – marathon entre Lille et le musée du Louvre Lens – est quant à elle belle et bien maintenue. Initialement prévue le 10 mai, elle avait été reportée aux 5 et 6 septembre du fait de l’épidémie. Le nombre de participants est limité à 4.000 par jour. 

Abstention aux régionales: Ferrand lance une mission d’information

Chassé du Conseil régional en Bretagne, il suggère une « consultation publique »

Le président de l’Assemblée nationale est furieux d’avoir perdu son siège de conseiller regional. Il a annoncé, ce 29 juin, la mise en place d’une mission d’information et d’une consultation publique concernant le fort taux d’abstention durant les élections départementales et régionales.

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) réagit au taux record atteint lors des e, à 66 %, et évoque une « consultation » des Français dans ce cadre, a-t-on appris de sources parlementaires.

Richard Ferrand à l’Assemblée nationale à Paris, le 9 juin 2021.

Le titulaire du perchoir avait annoncé qu’il prendrait des « initiatives » sur le sujet après ke coup de semonce du premier tour. Cette mission d’information pourrait être accompagnée d’autres propositions à titre personnel, a indiqué son entourage.

https://d-11002360613988744374.ampproject.net/2106182132000/frame.html

Identifier les ressorts de l’abstention

La mission d’information de la conférence des présidents de l’Assemblée, composée de 26 membres de tous les groupes politiques, « aura pour objectif d’identifier les ressorts de l’abstention électorale mais aussi les mesures permettant de redonner l’envie à nos concitoyens de participer au processus électoral », a-t-on rapporté. La fonction de président ou de rapporteur reviendra à l’opposition.

R. Ferrand a souligné que la mission devra se pencher sur les possibles « causes spécifiques » de l’abstention aux régionales et départementales : « taille des grandes régions et des cantons, tenue concomitante de deux élections ayant des modes de scrutin différents ».

Faciliter le vote

« Pour tous les scrutins », il s’agira aussi d’examiner les « moyens et techniques permettant de faciliter l’expression du vote », comme les jours et horaires d’ouverture des bureaux de vote, le vote par internet, par correspondance, le vote obligatoire, la lutte contre la fraude électorale, la prise en compte du vote blanc ainsi que la simplification des modes de scrutin, a-t-il listé.

Donner la parole aux Français

Dans un communiqué, le président de l’Assemblée a ajouté qu’« une consultation publique pourra être lancée dans ce cadre, afin de recueillir une parole plus directe des Français ».

La mission d’information tiendra sa première réunion la semaine prochaine, et devra achever ses travaux idéalement à la mi-septembre et au plus tard début octobre.

Pour sa part, la commission des Lois de l’Assemblée travaille sur les dysfonctionnements dans l’acheminement de la propagande électorale, tandis que le Sénat dominé par l’opposition de droite a créé une commission d’enquête sur ces problèmes.

Simplifier la vie démocratique

La commission des Lois au Palais Bourbon, présidée par Yaël Braun-Pivet (LREM), avait créé dès mars un groupe de travail sur les modalités d’organisation de la vie démocratique. Sur RFI, Yaël Braun-Pivet a estimé mardi qu’« il faut simplifier, clarifier » et « probablement » qu’il y ait « le même élu pour le département et la région » (un conseiller territorial unique), car « les électeurs ne font pas bien la distinction entre les compétences des uns et des autres ». Face à l’abstention, faut-il rendre le vote obligatoire ? Ou simplement, ne pas mêler les deux scrutins les deux mêmes dimanches…

En outre, elle suggère « de mieux scander notre vie démocratique, avec deux temps forts : un temps pour les élections nationales, avec les élections présidentielle et législatives le même jour, et un temps local avec l’élection municipale et cette fameuse élection du conseiller territorial également le même jour ».

Abstention: le dessin de Plantu qui laisse la presse de marbre

Seuls réagissent les internautes: lâcheté de cette presse

Des internautes ont vivement critiqué une illustration du dessinateur Plantu, représentant un couple de jeunes postés devant la télévision. Absorbés par leur jeu vidéo, ils ont «oublié» d’aller voter… Présenté comme çà, pas de quoi fouetter un chat.

L’illustration, postée sur Twitter ce 28 juin, fait directement référence au taux d’abstention inédit pour un deuxième tour fût-ce des régionales. Ce dimanche : environ 66% des Français inscrits sur les listes électorales n’ont pas jugé utile d’exercer leur pouvoir démocratique en allant voter. 

Seules ont en effet voix au chapitre les minorités…

Le dessin de Plantu sur l’abstention aux régionales a été « mal perçu » par les internautes:
ils ne comprennent rien?

Mais la caricature de Plantu fustige les jeunes abstentionnistes qui s’intéressent plus aux jeux vidéos qu’à la politique et nombre d’entre eux ont exprimé leur désaccord sur Twitter. 

Agacés que les jeux vidéos soient incriminés, les internautes ont rappelé la difficulté à se sentir représentés par la classe politique. 

Les jeunes sont effectivement la catégorie d’âge où l’abstention était la plus forte ce dimanche. Le taux de participation pour les 18-24 ans et les 25-34 ans était de 21%, selon un sondage Ipsos Sopra Steria. Mais comme le soulignent les internautes, les jeunes sont loin d’être les seuls à avoir boudé les urnes : seuls 25% des 35-49 ans ont ainsi voté au second tour des régionales. 

«Il y a une forme de résignation et de distance qui s’est installée», a expliqué à l’AFP Cécile Braconnier, spécialiste de l’abstention. «Les citoyens sont restés à côté des appels à voter des responsables politiques ou des médias. Il y a une forme d’imperméabilité à tout ça.» 

Au-delà de la défiance envers la classe politique et la stigmatisation des jeunes, les utilisateurs de Twitter ont tenu à souligner un vrai problème : les personnages de Plantu ont des manettes filaires branchées à la télévision. Un internaute conclut : «Boomer».  

Le scandale est autrement plus grave.

Que les internautes passent à côté de l’essentiel, soit. Mais que la presse institutionnelle – qui prétend analyser pour nous, décrypter et nous expliquer – soit restée impavide face à l’interrogation  » c’est quoi la France? », en dit long sur l’état de cette France-là. Effectivement, elle ne vote pas mais, « en même temps », n’a-t-elle pas des exigences en matière de lycées ou de transports régionaux ?

Eric Ciotti tire les leçons de la farce des régionales en PACA

Le député Les Républicains fixe le cap 2022

Eric Ciotti salue également les victoires aux élections régionales de Xavier Bertrand (ex-LR) et de Laurent Wauquiez.

Le député des Alpes-Maritimes s’est félicité que la majorité départementale a remporté 26 cantons sur 27, dimanche dernier. Eric Ciotti salue également les victoires aux élections régionales de Xavier Bertrand (ex-LR) et de Laurent Wauquiez, «sans le concours de La République en Marche».

«On ne peut gagner que dans la clarté et la fidélité à des valeurs et des convictions», assure le président de la Commission nationale d’investiture (CNI) et député azuréen (LR) Eric Ciotti, deux jours après les élections régionales et départementales où le parti les Républicains est ressorti renforcé malgré une très forte abstention dans tout le pays.

Dans une déclaration écrite, ce mardi, intitulée «l’espoir s’est levé !», l’élu réaffirme sa position sans écart : «Face au duo Macron-Le Pen, nous n’avons pas le droit d’hésiter, nous n’avons pas le droit de douter, nous n’avons pas le droit de céder», exhorte-t-il, critiquant l’accord noué en catimini dès le premier tour entre la LREM et le président de la région Paca Renaud Muselier.

Muselier a remporté une nette victoire dimanche sur son concurrent, le RN Thierry Mariani, grâce notamment au retrait du candidat de l’union de la gauche et des écologistes. Et avec des voix islamo-gauchistes: des élus du PCF avaient appelé à voter Muselier.

«Je ne regrette pas d’avoir lutté avec force contre toute alliance avec La République En Marche (LREM), se félicite aujourd’hui Eric Ciotti. Si la victoire a été au rendez-vous, elle aurait été encore plus nette et plus belle si nous avions concouru sous nos propres couleurs avant même le 1er tour».

« La victoire n’est possible que si nous tournons le dos aux compromis et aux reniements. »

Face au maire de Nice Christian Estrosi (ex-LR) qui assume sa stratégie d’alliance dès le premier tour avec LREM, Eric Ciotti accusé de «Lepencompatibilité» par son adversaire, enfonce le clou.

«Le nouveau monde et ses fausses promesses n’ont été qu’un mirage dont les citoyens ne veulent plus, souligne le député azuréen. Face à la dérive du pouvoir macroniste, nos compatriotes ont choisi la voix de la responsabilité, de la compétence et de la rigueur de la famille politique fondatrice de la Vème République (…) La victoire n’est possible qui si nous tournons le dos aux compromissions et aux reniements», martèl

Ciotti réfute l’idée d’un scénario déja écrit pour l’élection présidentielle.

«Souvenons-nous de Jacques Chirac qu’on donnait perdant en 1995, dépassé en 2002, de Nicolas Sarkozy battu par Ségolène Royal dans les sondages en 2007. À chaque fois ils ont su rencontrer le peuple de France pour l’emporter sans rien concéder. Le cap clair qui a construit leur victoire doit aussi être le nôtre», insiste-t-il.

Le bac est mort; vive l’inégalitaire et l’arbitraire

Le ministre Blanquer annonce la suppression des épreuves communes

Le bac 2022 aura davantage de contrôle continu.

Le Bac de 2021 n’est pas encore terminé que Jean-Michel Blanquer annonce déjà une nouvelle réforme : le ministre de l’Education nationale veut supprimer les épreuves communes entièrement pour tout miser sur le contrôle continu, dès la rentrée de septembre 2021. Pour le bac de 2022, Jean-Michel Blanquer propose aux syndicats des ajustements. 

Le ministre de l’Education nationale officialise le déséquilibre entre contrôle continu et contrôle général, mais aussi la suppression de l’évaluation cumulative qui permettait de garder la meilleure des notes.

Blanquer a présenté lundi aux organisations syndicales des ajustements à sa réforme du baccalauréat visant à renforcer le contrôle continu et abandonner les épreuves communes dès la rentrée prochaine, a-t-on appris lundi auprès du ministère de l’Education nationale.

Sans toucher, pour l’heure, aux épreuves terminales (60 %) et au contrôle continu (40 %) de la nouvelle formule du bac, le but de ces ajustements proposés par le ministère est de «consolider le baccalauréat dans sa formule actuelle, en passant d’une logique d’évaluation commune (dans les 40 %) à une logique de contrôle continu plein et entier».

Ces propositions seront étudiées par les organisations syndicales dans le cadre d’un Conseil supérieur de l’éducation (CSE) le 8 juillet. «On ne touche pas aux 60 % avec toujours le grand oral qui est extrêmement important, la philosophie, les épreuves anticipées de français dans les mêmes configurations et également le rôle important des spécialités (32%) comme aujourd’hui, avec des épreuves terminales qui représentent le coeur de la compétence de l’élève par rapport à sa poursuite d’études dans l’enseignement supérieur», explique le ministère.

«Un seul paquet de contrôle continu»

«Ce qui change est à l’intérieur des 40 %, c’est une évolution. Aujourd’hui, dans ces 40 %, on a 30 % pour les matières de tronc commun (histoire-géographie, langues vivantes, l’éducation physique et sportive (EPS), l’enseignement scientifique pour la voie générale et les mathématiques pour la voie technologique) et 10% de bulletin scolaire qui reprend les moyennes de toutes les disciplines».

L’idée désormais est de ne faire qu’«un seul paquet de contrôle continu qui porterait sur les disciplines du tronc commun: elles se voient toutes attribuées 6 points de coefficients (3 pour la première, 3 pour la terminale)».

L’évaluation de ces enseignements sera clarifiée, indique un communiqué du ministère, car «aucun d’entre eux ne serait évalué de manière cumulative par le contrôle continu et par le contrôle terminal».

L’objectif est d’inciter «chaque élève à s’impliquer toute l’année dans ses apprentissages». Les évaluations communes qui avaient été mises en place en 2018 pour apaiser certaines oppositions syndicales seraient donc supprimées au profit d’un contrôle continu plus souple, mais local et partisan, accompagnant les apprentissages et conduit dans le cadre de la classe. Les professeurs auront-ils toute latitude pour juger du niveau de leurs propres élèves, indépendamment des pressions de leurs chefs d’établissement et des fédérations de parents d’élèves, sans compter les menaces d’élèves porteurs de couteaux.

Régionales: un échec de LREM, admet Gérard Collomb

Régionales: pour Gérard Collomb, les élections sont « clairement un échec » pour LREM

L'ancien maire de Lyon Gérard Collomb sur BFMTV, le 28 juin 2021. - BFMTV
Collomb avait porté Macron,
avant de se faire larguer
et de retourner sur ses terres

Les gifles pleuvent sur Macron.

LREM n’a quasiment jamais pu présenter de liste en nom propre. La secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, qui avait dans un premier temps annoncé qu’elle serait la candidate de la majorité présidentielle aux élections régionales en PACA, a finalement dû retirer sa liste LREM. Elle a apporté son « soutien » à la liste LR de Renaud Muselier. 

En Ile-de -France, la liste LREM de Laurent Saint-Martin ne passe pas la barre des 10%…

La liste est longue de ceux qui n’avaient même pas réussi à se hisser au second tour, ayant été crédités de moins de 10 % des votes. C’est le cas Bruno Bonnell et de ses 9,82 % en Auvergne Rhône Alpes. « On ne peut être que déçu », avait-il lancé depuis la préfecture du Rhône. Même déception en Occitanie pour Vincent Terrail-Novès, avec 8,78 % des suffrages.

Au second tour, LREM n’attire pas… En Bourgogne Franche-Comté, où Marie-Guite Dufay (comme avant elle Loïg Chesnais-Girard en Bretagne) a souhaité rester en « famille », la gauche, plutôt que de se charger de sauver la face de Lacron, l’ancien ministre de Hollande. « Notre candidat Denis Thuriot l’a appelée à deux ou trois reprises, elle n’a pas décroché », rapporte un macroniste.

Dans le Grand-Est, le sortant LR, Jean Rottner, a fermé la porte avant toute discussion. Et les échanges entre Marc Fesneau (majorité présidentielle) et le LR Nicolas Forissier sont restés sans suite en Centre-Val-de-Loire. Macron a mauvaise haleine?

En fagocytant d’autres listes, LREM en rabat de ses ambitions. Elle se contente de quelques sièges de conseillers, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, notamment. En PACA, le parti du président s’est fait prendre le doigt dans la liste Muselier, tête de liste fébrile et demandeuse de cette opération infiltration face à celle du candidat du Rassemblement national, Thierry Mariani, qui arrivera néanmoins à 43%.

Les listes LREM ne font que participer à l’élimination des listes RN. Dans les Hauts-de-France, avec 9,1 % des votes en sa faveur, Laurent Pietraszewski, tout ministre qu’il soit (et reste !) avait été écarté du scrutin, tout comme les quatre ministres de sa liste, dont le garde des Sceaux en personne, le bruyant repoussoir Eric Dupond-Moretti, pourtant maintenu à la Chancellerie ! La tête de liste LREM des Hauts-de-France avait même clamé son intention de voter pour le centriste Xavier Bertrand, ré-élu sans surprise à l’issue du scrutin.

Gérard Collomb y voit « clairement un échec » de LREM.

Le parti de Macron a échoué à s’imposer aux régionales et après cinq ans, le parti du président n’est toujours pas implanté. Au lendemain du second tour, l’ancien maire de Lyon et ancien ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur de Macron, plaide pour une « nouvelle dynamique », « ce qui n’existe pas aujourd’hui », assène-t-il.

Collomb déplore l’absence de « rassemblement », regrettant d’avoir été « un peu exlu » de cette campagne en Auvergne-Rhône-Alpes. Gérard Collomb et ses alliés avaient, à la fin de la campagne, refusé de faire acte de présence au meeting de Bruno Bonnell, le candidat LaREM.

Présidentielle 2022: Macron, combien de divisions ?

Il y a « sans doute » un risque pour Macron avec l’émergence de Xavier Bertrand, comme troisième voie à la présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, estime Gérard Collomb. Il appelle le président à se positionner « comme portant un projet pour la France dans des conditions qui vont être extrêmement difficiles », en faisant référence à la dette « abyssale » du pays. Selon lui, « quel que soit le candidat qui gagnera, il aura des choses extrêmement difficiles à faire. »

Gérard Collomb estime aussi que « le fait que le président de la République, dans les derniers temps, a voulu aller dans un certain nombre de villes » a eu une influence négative sur la campagne. L’opération « est apparue tactique [un stratagème] plutôt qu’une volonté sur le fond d’avoir ce contact avec les Français ».

Les européennes, les municipales, et maintenant les régionales. Les listes La République en marche (LREM) ont obtenu moins de suffrages au second tour qu’au premier. Alors qu’au premier tour, les têtes d’affiche du parti présidentiel comptabilisaient un peu moins de 10 % des suffrages au niveau national, selon l’institut Ifop-Fiducial, ce score chute à 7 % au second. MoDem au gouvernement, Marc Fesneau devait faire un malheur, mais n’avait réussi qu’à se hisser péniblement au second tour en Centre-Val de Loire avec 16,65 % pour retomber cette semaine à 16,1 % des votes. En Bretagne, Thierry Burlot passe, lui, de 15,53 % à 14,8 %. Même scénario catastrophe dans les Pays de la Loire, où seuls 8,3 % des électeurs ont glissé un bulletin de l’ancien président de l,’Assemblée, François de Rugy, dans l’urne, soit trois points de moins que ses résultats (11,97 %) de la semaine précédente.

Le parti du président n’est que le quatrième en France: pas très jupitérien, ça !…

Le président sortant sera-t-il à nouveau l’élu des influenceurs?

Echec de Richard Ferrand (LREM) aux régionales

Sanction populaire contre le président de l’Assemblée.

Richard Ferrand n’est pas réussi à sauver son fauteuil de conseiller régional. La liste de la majorité présidentielle, dont il est l’une des figures, fondatrices et arrogantes, a impérialement capitalisé 14,8 %, selon les premières estimations, ce qui constituerait un record, quand les autres listes de la majorité plafonnent entre 10% et 12%, voire sous la barre des 10% dans les Hauts-de-France, la liste LREM emmenée par le secrétaire d’Etat chargé des retraites (en suspens), Laurent Pietraszewski, alignait quatre autres ministres, dont l’agressif Eric Dupond-Moretti. Elle n’est même pas parvenue à se qualifier dans les Hauts-de-France.

La liste LREM-MoDem-UDI de Ferrand, menée par Thierry Burlot, ne pouvait espérer qu’entre huit et neuf sièges dans l’hémicycle régional.

Ferrand devient le symbole de la défaite cuisante de la macronie en régions.

Le député Ferrand occupait la troisième position sur la liste du candidat dans le département du Finistère. Avec son score de 14,75%, la liste présidentielle n’a obtenu que neuf sièges au Conseil régional.

Thierry Burlot en quatrième position

Thierry Burlot n’arrive qu’en quatrième position au plan régional et Richard Ferrand, élu conseiller régional en 2010, ne pourrait conserver son siège qu’en cas de désistement du numéro un ou du numéro deux de la liste dans le Finistère.

En occupant la troisième place sur la liste de la majorité présidentielle dans le Finistère, Richard Ferrand a été présomptueux. A l’arrivée, il ne parvient pas à conserver ce poste qu’il occupait depuis 2010. Pour sauver sa peau, il devrait circonvenir l’un de ses prédécessurs sur la liste et arracher un désistement. 

Un revers lourd de sens pour ce fidèle d’entre les fidèles de Macron, régulièrement cité pour remplacer le premier ministre Jean Castex en cas de remaniement.

La Macronie, comme peau de chagrin

Avec la liste Macron qui se vautre dans les Hauts-de-France, le pari politique manqué pour le numéro 4 de la République douche les espoirs d’ancrage populaire de Macron. Les tensions entre Richard Ferrand, un ancien socialiste du PS et le président de région sortant, PS, Loïg Chesnais-Girard, héritier de Jean-Yves Le Drian, membre éminent des gouvernements de Macron, avaient atteint leur paroxysme et, des mois durant, il a tenté de laisser croire à une candidature du ministre des Affaires étrangères, en vain. Finalement, c’est un autre héritier, Thierry Burlot, qu’il parvint à convaincre pour mener une liste d’union LREM-MoDem-UDI. Ce candidat, pourtant vendu en bonne forme par les entreprises commerciales de sondages, qui se donnent au plus offrant, n’aura jamais réussi à convaincre les Bretons ni à sauver le soldat Ferrand.

Val-de-Marne: le PCF perd son dernier département

La Seine-Saint-Denis dernier département francilien à gauche.

Le Parti communiste a perdu le Val-de-Marne, le dernier département qu’il dirigeait depuis 1968, au profit de la droite, dimanche, entraînant dans sa chute les écologistes (EELV et Génération Ecologie), Génération.S, le PS et LFI.

Isolée en Ile-de-France, la Seine-Saint-Denis (PS) reste le seul département francilien à gauche à l’issue de ces élections départementales 2021.

Depuis les municipales de 2020, on savait le PCF usé par le pouvoir en Val-de-Marne depuis 1976: la liste de droite républicaine emmenée par Olivier Capitanio (Les Républicains) l’a emporté devant l’alliance de gauche dirigée par le communiste Christian Favier, qui a fait part, dans un communiqué, de sa « profonde tristesse ». « C’est un événement historique », a souligné Olivier Capitanio.

A l’issue de ces élections départementales, la Seine-Saint-Denis reste alors le seul département francilien à gauche.

Les cantons de Champigny et Choisy, pris par la droite

Depuis la perte de l’Allier lors des élections de 2015, le Val-de-Marne était le dernier département dirigé par les communistes, à la faveur d’une alliance avec les forces de gauche. Lors des élections municipales de 2020, les communistes avaient déjà perdu les bastions historiques de Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi ou encore Valenton. Dimanche, les deux cantons de Champigny et celui de Choisy ont été pris par la droite à la gauche.

En Seine-Saint-Denis, la gauche, qui avait fait bloc dès le premier tour pour contrer ses adversaires de droite et du centre, renforce ses positions après plusieurs scrutins marqués par une légère érosion. Aux manettes du département depuis 2012, Stéphane Troussel (PS) s’est de nouveau facilement imposé dans son fief de La Courneuve.

Une gauche divisée dans le Val d’Oise et en Seine-et-Marne

Dans le Val-d’Oise, les candidats de droite et du centre ont devancé nettement une gauche partie en ordre dispersé, et sans leader local. La présidente sortante Marie-Christine Cavecchi (LR), dont le binôme s’offre une large victoire dans le canton de Franconville, devrait donc logiquement conserver son fauteuil.

En Seine-et-Marne, les électeurs ont reconduit de nombreux conseillers départementaux sortants, sans se soucier des divisions internes qui opposaient le président sortant Patrick Septiers, soutenu par l’UDI, le MoDem et LREM, à un rival de sa propre majorité, le député LR Jean-François Parigi. Ce dernier a fédéré dans les rangs de la majorité, qui reste donc à droite.

Dans les Yvelines, le « grand chelem » de la droite locale

Sans surprise, la droite a conservé les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Dans ce dernier département, le challenge était, pour le président du conseil départemental Pierre Bédier, figure de la droite locale, de savoir s’il allait encore réussir le « grand chelem » comme en 2015, quand sa liste l’avait emporté dans l’intégralité des cantons. C’est chose faite, a-t-il revendiqué dans la soirée.

Dans l’Essonne, prise par la droite à la gauche en 2015, le duel était plus serré mais les chiffres dimanche soir laissaient envisager une victoire de la droite.

Régionales: victoire nette de Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes

Najat Vallaud-Belkacem, dans les roses !

Arrivé largement en tête au premier tour, le président sortant de la région a transformé l’essai de 2015, son bilan aidant. Laurent Wauquiez s’est fait réélire comme un fleur ce dimanche avec 55,9% des suffrages. Il devance la candidate d’union de la gauche, Fabienne Grébert (32,7%), et le candidat RN, Andréa Kotarac (11,4%). Mais où est donc passée Vallaud-Belkacem?

Laurent Wauquiez a écrasé le match. Président LR sortant d’Auvergne-Rhône-Alpes, à la tête de la deuxième région de France, le porte-drapeau de la droite de convictions a obtenu le meilleur score des présidebts sortants Les Répubkicains dimanche. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur arrive loin devant l’union des gauches (EELV, PS, PRG et PC) pilotée par la candidate écologiste, Fabienne Grébert (32,7% des voix), et le candidat Rassemblement national, Andréa Kotarac (11,4%), avec qui il était en triangulaire pour ce second tour.

Au premier tour, Laurent Wauquiez avait obtenu 43,8%, Fabienne Grébert 14,5 % et Andréa Kotarac à 12,3%. Durant l’entre-deux-tours, l’écologiste avait été rejointe par la socialiste Najat Vallaud-Belkacem (11,4% des suffrages au premier tour) et de la communiste Cécile Cukierman (5,41%). 

Wauquiez (LR) améliore son score de 2015.

En 2015, Laurent Wauquiez s’était imposé au second tour avec 40,6% des voix dans une triangulaire l’opposant au président sortant (PS) de l’ancienne région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne (36,8%) et au frontiste Christophe Boudot (22,5%). Grâce à Wauquiez, la droite s’était alors implantée dans la nouvelle grande région Auvergne-Rhône-Alpes, fusion de deux anciennes régions aux mains des socialistes, l’Auvergne et Rhône-Alpes.

Laurent Wauquiez rejoint Xavier Bertrand (Hauts de France) et Valérie Pécresse (Ile-de-France), trois personnalités qui pourraient prétendre à un duel de second tour à la prochaine élection présidentielle en 2022. Avec ou sans Macron.

Dans la région, ce second tour est marqué par un fort taux d’abstention, quasi-identique à celui du premier tour.

Régionales en Pays de la Loire: François de Rugy (LREM), humilié

L’ancien président de l’Assemblée

François de Rugy : « Les électeurs ont choisi la liste de Christelle Morançais et je la félicite. »

A peine plus de 8 % des suffrages: le score de François de Rugy est une claque pour l’homme du président, à l’issue du second tour des élections régionales en Pays de la Loire, ce dimanche soir, 27 juin. La tête de liste groggie a réagi pour souligner la défaite de la majorité, plutôt que la sienne.

Vers 21 h 45, le candidat LREM, François de Rugy, arrivé quatrième de ce second tour des élections régionales en Pays de la Loire, est venu rejoindre ses militants au bar l’Adresse, près de la gare sud à Nantes. Déçu des résultats de la majorité présidentielle qu’il symbolisait, il a tout de même tenu à féliciter son adversaire, Christelle Morançais, la présidente reconduite dans ses fonctions : « C’est un échec pour la majorité présidentielle, partout en France. Mais je connaissais le risque, les difficultés que j’allais pouvoir rencontrer et ce résultat fait partie du jeu démocratique. Les électeurs ont choisi la liste de Christelle Morançais et je la félicite. Elle a même fait un score supérieur à celui de Bruno Retailleau il y a cinq ans. Néanmoins, je pense que l’abstention très forte pour ce scrutin reste une donnée importante à prendre en compte. »

Un groupe d’élus LREM à la Région

Grâce à la proportionnelle, le député de Loire-Atlantique pourra cependant s’appuyer sur un petit groupe d’élus au sein du conseil régional, où il espère pouvoir porter ses idées : « J’avais dit que nous serions un groupe d’équilibre. Avec un peu plus d’élus, cela aurait été mieux évidemment. Mais nous défendrons nos idées, celles de la majorité présidentielle et j’espère que la présidente de région saura être dans le dialogue pour que nous puissions travailler ensemble. »

«Blanchité alimentaire», nouveau délire raciste à Science Po

Une chercheuse du CNRS avale de travers

La «blanchité alimentaire» contribuerait à «renforcer la blanchité comme identité raciale dominante», selon Mathilde Cohen, chercheuse au CNRS.

Dans le cadre d’un séminaire organisé par Sciences Po Paris et l’Université de Nanterre, cette chercheuse a défendu le concept de «blanchité alimentaire» comme outil de «l’identité raciale dominante». L’école se défend, affirmant ne promouvoir «aucune théorie ni école de pensée particulière».

La gastronomie française, raciste? C’est ce qu’a expliqué une chercheuse dans une intervention qui suscite depuis la polémique sur les réseaux sociaux, à l’occasion de la «semaine doctorale intensive» organisée par l’École de Droit de l’Institut d’études politiques de Paris chaque année. «Le repas français est souvent représenté comme un rituel national auquel tous les citoyens peuvent participer à égalité», introduit-elle. Jusqu’ici, on ne saurait lui donner tort. Mathilde Cohen, chargée de recherche au CNRS mais également maître de conférences à l’université du Connecticut aux États-Unis, continue: «les habitudes alimentaires sont façonnées par les normes des classes moyennes supérieures blanches.»

La «blanchité alimentaire» participerait à «renforcer la blanchité comme identité raciale dominante», en s’imposant dans la société à l’aide du droit, si l’on en croit la chercheuse. Elle appuie son raisonnement sur deux exemples: d’un côté, les cantines scolaires établies aux XIXe siècle et justifiées par «un discours racialisé et eugéniste» auraient établi les «normes blanches et chrétiennes» comme normes par défaut. De l’autre, la nationalité française aurait été accordée en fonction de «perfomances blanches» dont font partie les habitudes alimentaires. «Les administrateurs coloniaux prêtaient attention aux modes de vie des postulants, y compris leurs habitudes alimentaires: mangeaient-ils du riz ou du pain? Mangeaient-ils au sol ou attablés?», poursuit la chercheuse. «Le droit contribue à marginaliser les minorités raciales et ethnologiques en accordant à la culture alimentaire blanche française le statut de régime alimentaire privilégié et juridiquement protégé», conclut-elle.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1408443135643074560&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fetudiant.lefigaro.fr%2Farticle%2Fblanchite-alimentaire-sciences-po-sous-le-feu-des-critiques-apres-les-propos-d-une-chercheuse-du-cnrs_92f48ef2-d665-11eb-9c31-47598425ca9d%2F&sessionId=7b441af468423589c64033609e4add97829ca43f&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Pour terminer, Mathilde Cohen déplore que ce «problème» dépasse largement la France, car, souligne-t-elle, «la cuisine française est dans de nombreux pays un modèle de technique culinaire et de gastronomie.»

Sciences Po se défend

Des extraits de cette intervention ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Le logo de l’Institut d’études politiques de Paris, organisateur de l’événement, apparaît sur la vidéo en question, jetant le trouble sur une éventuelle approbation de ce discours par l’école. La séquence n’a pas manqué d’alimenter la polémique alors que le débat sur la prégnance de l’idéologie dite «woke» dans les universités françaises est plus que jamais d’actualité. Le député LR Eric Ciotti a par exemple regretté que l’école dont il est diplômé, «jadis d’ouverture et d’excellence, enseigne désormais des théories indigénistes, racialistes et totalement délirantes.»

Phttps://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-1&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1408779460225212419&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fetudiant.lefigaro.fr%2Farticle%2Fblanchite-alimentaire-sciences-po-sous-le-feu-des-critiques-apres-les-propos-d-une-chercheuse-du-cnrs_92f48ef2-d665-11eb-9c31-47598425ca9d%2F&sessionId=7b441af468423589c64033609e4add97829ca43f&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Sciences Po a précisé sknur Twitter ne promouvoir «aucune théorie ni école de pensée particulière», soulignant que la chercheuse n’enseigne pas dans l’université parisienne. «Notre Université accueille, dans le cadre du débat scientifique, la pluralité des approches contemporaines des sciences humaines et sociales, dans le respect du cadre déontologique de la recherche». Le séminaire a accueilli «une cinquantaine de vidéos sur divers sujets», s’est défendu l’établissement.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-2&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1408491630202654720&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fetudiant.lefigaro.fr%2Farticle%2Fblanchite-alimentaire-sciences-po-sous-le-feu-des-critiques-apres-les-propos-d-une-chercheuse-du-cnrs_92f48ef2-d665-11eb-9c31-47598425ca9d%2F&sessionId=7b441af468423589c64033609e4add97829ca43f&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Cette intervention controversée intervient après d’autres polémiques questionnant la place dans l’enseignement supérieur de cette idéologie «woke» venue d’Amérique. À la suite d’un article du Figaro paru en février dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal avait demandé au CNRS – dont est issue Mathilde Cohen – de dresser un «bilan de l’ensemble des recherches» afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme. Si le travail est toujours en cours, un rapport a montré dernièrement l’hégémonie inquiétante du discours «racialiste» et «décoloniale» dans les facs.

En mai dernier, c’est l’organisation d’un «mois décolonial»  à Grenoble dont l’Université et l’IEP isérois étaient partenaires qui avait suscité la polémique. Sciences Po Grenoble avait demandé aux organisateurs «de retirer les marques de soutiens officiels de nos institutions».

À voir aussi – Selon Eugénie Bastié, «l’idéologie «woke» est plus difficile à contrer que le communisme»https://players.brightcove.net/610043537001/4k4QmRz5g_default/index.html?videoId=6257348477001

Selon Eugénie Bastié, «l’idéologie «woke» est plus difficile à contrer que le communisme» – Regarde

Près de 10% de hausse du tarif réglementé du gaz, le 1er juillet

Après les élections, les prix flambent

Les tarifs réglementés du gaz d'Engie augmentent de 9,96% HT au 1er juillet 2021

Evidemment, le pouvoir se fait tordre le bras ! Forte augmentation du tarif du gaz naturel dès le 1er juillet due notamment à la hausse des cours mondiaux, assure vendredi le régulateur, intermédiaire entre le citoyen et Bercy. Son avis s’impose à lui, mais il est consultatif…

« Les TRV d’Engie augmentent de 9,96% HT au 1er juillet 2021. Cette forte hausse est due principalement (pour 7,8%) à la hausse des prix du gaz sur le marché mondial liée à la reprise économique », explique la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans un communiqué.

Comment explique-t-on ce différentiel de 2,16% ?

Certificats d’économie d’énergie (CEE)

« Les prix du gaz sur le marché mondial augmentent très fortement en juillet », détaille-t-elle, mettant en avant une série de facteurs: reprise économique, bas niveaux des stocks de gaz, opérations de maintenance en mer du Nord, augmentation de la consommation de gaz pour la production d’électricité…Publicitéhttps://d-1966493403905845798.ampproject.net/2106120107000/frame.html

L’autre gros facteur est la hausse du coût des certificats d’économie d’énergie (CEE), un dispositif qui oblige les fournisseurs de gaz ou d’électricité à financer des économies d’énergie.

Le gouvernement a récemment revu à la hausse les objectifs d’économie d’énergie fixés dans le cadre de ces dispositifs pour la période 2022-2025, ainsi que la part destinée aux plus précaires.

La forte hausse des tarifs réglementés annoncée pour juillet fait toutefois suite à une période de baisse durant la crise. Au final, ils n’ont augmenté que de 1,1% depuis le 1er janvier 2019, indique la CRE.PS avec AFP

Le président de SOS Racisme, mis en examen pour injure publique contre Jean Messiha

Pour Dominique Sopo (CRAN), non à la poule Massonneau et au coq français, mais oui au chameau…

Dans un échange de tweets, le militant antiraciste racisé avait estimé que le fait de comparer l’ex-cadre du RN à un «chameau» est «infamant» pour… ledit animal.

Le chameau est asiatique  mais le dromadaire africain et Sopo, originaire du Togo par son père, s’est visiblement coupé de ses racines, s’il tient des propos approximatifs, sans autre boussole que la volonté de blesser.

L’énarque avait appelé la LICRA et SOS Racisme à le défendre.

Président du CRAN
depuis… 2003

Sur les réseaux sociaux, l’humoriste Yassin Bellatar avait en effet traité de «chameau» l’ancien cadre du RN Jean Messiha, originaire d’Egypte. Non seulement Dominique Sopo ne s’était pas ému de l’invective, mais il avait filé la métaphore en la reprenant à son compte.

«Cher Jean Messiha, je pense que la LICRA sera heureuse de se constituer auprès de SOS Racisme afin de mettre fin à l’odieuse comparaison entre vous-même et un chameau. Cette comparaison est infamante pour les chameaux. Soyez certain que nous ne laisserons pas passer. Bisous», avait ironisé le président de l’association antiraciste, dans une saillie qui n’avait pas manqué de faire réagir.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=Le_Figaro&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=true&id=1230951698073620481&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2Fle-president-de-sos-racisme-dominique-sopo-mis-en-examen-pour-injure-publique-envers-jean-messiha-20210626&sessionId=807a6bd66d35103cac218047010989ba19086b58&siteScreenName=Le_Figaro&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=Le_Figaro&dnt=false&embedId=twitter-widget-1&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=true&id=1231245329305153537&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2Fle-president-de-sos-racisme-dominique-sopo-mis-en-examen-pour-injure-publique-envers-jean-messiha-20210626&sessionId=807a6bd66d35103cac218047010989ba19086b58&siteScreenName=Le_Figaro&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Selon un document judiciaire consulté par Le Figaro, Dominique Sopo a été mis en examen en mars dernier pour injure publique envers un particulier, à raison de son origine ou de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Le tribunal judiciaire de Paris a requis le renvoi du militant antiraciste devant une juridiction pour propos «comportant une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective ne renfermant l’imputation d’aucun fait.»

Pour l’ancien membre du RN et fondateur de l’institut Apollon, think-tank conservateur, cela confirme que le président de SOS racisme «est aux antipodes de l’organisation qu’il préside».

Le coupable d’injure publique peut être condamné à verser une amende allant jusqu’à 12.000 euros, selon la loi sur la liberté de la presse de 1881.

Positionnement politique du CRAN:

Régionales: et le « troisième tour », c’est quoi?

Régionales: pourquoi parle-t-on d’un « troisième tour » après le scrutin de ce dimanche?

L'hémicycle du conseil régional de Paca à Marseille, en 2010 (illustration) - GERARD JULIEN / AFP
L’hémicycle du conseil régional de Paca à Marseille, en 2010

Ce dimanche, le second tour des élections régionales a vocation à dégager une majorité dans une assemblée élue. Le futur dirigeant de région ne sera donc pas officiellement désigné dimanche, contrairement à sa liste qui aura gagné la confiance du suffrage universel.

Si la présence d’un chef de file tend à personnifier le vote, les élections régionales fonctionnent, à l’instar des municipales, sur le modèle d’un scrutin de liste. Il s’agit là d’un scrutin de liste proportionnel avec prime majoritaire à deux tours. Le vote a lieu tous les six ans.

Initialement prévue en mars dernier, l’élection avait été repoussée de quelques semaines en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.

« 3e tour » à majorité absolue

Dimanche soir donc, c’est la couleur politique majoritaire des différents conseils régionaux qui sera connue. Le ou la dirigeante de l’exécutif régional ne sera officiellement élu qu’après le vote des conseillers régionaux, lors de leur première séance plénière.

Sauf surprise, le nom du président de région est celui de la tête de la liste désignée dans les urnes. C’est ce qu’on surnomme « le troisième tour » du scrutin. Cette élection doit être entérinée par une majorité absolue.

Préalable impératif à sa candidature, le futur président de région doit remettre, à chaque tour du scrutin, « une déclaration écrite présentant les grandes orientations de son programme », peut-on lire sur le site collectivites-locales.gouv.fr.

En tant que président de région, l’élu est placée à la tête de l’exécutif régional. Il met ainsi en oeuvre les décisions votées par la collectivité territoriale et est aussi chef des services de la région.

13 régions métropolitaines

Les régions existent en tant que collectivités territoriales depuis une loi du 2 mars 1982. La première élection de conseillers régionaux au suffrage universel remonte à 1986.

Depuis le 1er janvier 2016 et l’entrée en vigueur de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), la France compte 13 régions métropolitaines et 5 territoires ultramarins.

Cette composante du « millefeuille administratif » français est dotée de compétences notamment en matière d’éducation avec les lycées, d’aménagement du territoire, de transports, de formation professionnelle ou encore de développement économique.

Barbara Pompili défend l’éolien bec et ongles face à Stéphane Bern

«Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l’écologie!» (S. Bern)

«Si Stéphane Bern veut protéger notre environnement, il y a d’autres combats plus prioritaires», a déclaré la ministre de la Transition Ecologique, ce mardi.

Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer l’essor de l’éolien à travers l’Hexagone, Barbara Pompili a défendu cette source d’énergie dépendante du vent. Les éoliennes «fonctionnent 75% du temps, et fonctionnent à pleine puissance 25% du temps», en fonction du vent, a précisé la ministre de la Transition écologique, sur France Inter, ce mardi. «Je ne connais aucune énergie qui fonctionne 100% du temps», a-t-elle noté ensuite.

Elle a toutefois reconnu que le journaliste avait soulevé des «questions qui existent» sur le développement de l'éolien.
Elle a toutefois reconnu que le journaliste avait soulevé des «questions qui existent» sur le développement de l’éolien. 

Revenant sur la tribune publiée dans Le Figaro par Stéphane Bern contre le «diktat éolien qui brasse du vent et ancre dans nos sols un véritable mensonge», la ministre a estimé que le journaliste devrait concentrer ses efforts sur d’autres dossiers : «si Stéphane Bern veut protéger notre environnement, il y a d’autres combats plus prioritaires», a-t-elle lâché. Elle a toutefois reconnu que l’animateur avait soulevé des «questions qui existent, notamment sur le sentiment d’encerclement» de populations entourées d’éoliennes ou le «besoin de plus de concertations» à l’échelle locale. «Il y a des endroits où ça ne s’est pas passé comme il aurait fallu», a reconnu la membre du gouvernement.

Pour l’écologiste, la France a «bien loupé le coche sur les énergies renouvelables», et une filière doit se développer sur notre territoire dans les années à venir. «J’en ai marre qu’on soit en retard sur ces énergies-là», s’est indignée la ministre, qui souhaite mettre l’accent sur l’éolien offshore.

Pompili a défendu de nouveau les zones à faibles émissions (ZFE), mises en avant dans le projet de loi Climat, actuellement étudié au Parlement. Critiquées par les associations d’automobilistes, qui y voient une mesure discriminatoire, ces zones doivent permettre de «sauver des vies», s’est justifiée la ministre. «Aujourd’hui, 40.000 personnes meurent par an à cause de la pollution de l’air», due notamment aux émissions des véhicules thermiques. «En région parisienne on pourrait sauver 6600 vies par an», a précisé Barbara Pompili, à titre d’exemple, citant un chiffre de l’agence Santé Publique France. En outre, les conducteurs concernés peuvent bénéficier d’aides pour changer de véhicule, a-t-elle rappelé.

Et, si certains dénoncent dans l’instauration de ZFE un risque de coupure accentuée entre le centre-ville et la périphérie, ainsi qu’un coup de couteau à l’attractivité des cœurs de ville, la ministre voit les choses d’un autre œil : «ce qu’il faut, c’est que la mobilité ne soit pas empêchée», par exemple en développant les transports en commun et le covoiturage, a-t-elle plaidé.

Sur l’incident dans une centrale en Chine, «ne réagissons pas à chaud», plaide Pompili

La ministre est aussi revenue sur la fuite de gaz radioactifs détectée dans un réacteur de la centrale de Taishan, en Chine. Les niveaux observés restent «sous les seuils de sûreté», a précisé Barbara Pompili, qui a refusé de voir dans cet événement un avertissement pour la politique énergétique française. «L’EPR, à l’épreuve de son fonctionnement, de sa sécurité réelle et de la démocratie, est une catastrophe. Stoppons ces projets !», alertait sur Twitter l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot, hier. «Ne réagissons pas à chaud», a répondu la ministre, pour qui le nucléaire va rester central dans le mix énergétique tricolore pendant «des années».

«Ce qui est en train de se passer […] a déjà existé dans d’autres réacteurs, y compris français», a indiqué la ministre, pour qui «toutes les énergies ont des avantages et des inconvénients». Sur le plus long terme, le nucléaire deviendra moins attractif que le renouvelable, a-t-elle lancé : «le nouveau nucléaire […] coûterait trois à quatre fois plus cher que les énergies renouvelables». Un point qui risque d’être ressenti par «le contribuable et le client français», à l’avenir, et qui justifie le développement des énergies vertes, a-t-elle mis en garde.

L’affaire de la pollution d’hydrocarbures en Corse a aussi été abordée par la ministre. Barbara Pompili a dénoncé «de la délinquance caractérisée», ainsi que des «bandits environnementaux qui dégazent», au large de l’île. Les autorités sont à la recherche du bateau coupable, et les recherches ont été réduites à trois navires potentiels. «On sait où ils sont», dans des ports européens, et des contrôles vont être menés rapidement pour que les auteurs de cet acte soient «sévèrement punis», a prévenu la ministre.

Fête de la musique 2021, avec débordements

Des Français qui consacrent du temps à la fête, mais n’en ont pas pour voter

Sourires, bières, embrassades : c'était la Fête de la musique 2021
Comptez les masques de protection portés en responsabilité solidaire des plus fragiles

Malgré l’épidémie de Covid-19 et alors que l’abstention aux régionales atteint un niveau mettant la démocratie en péril, l’édition 2021 de la fête de la musique a bien eu lieu dans de nombreuses villes de France.

« Des moments festifs, des moments d’expressions musicales tout à fait formidables », se félicite Roselyne Bachelot, l’illuminée du ministère de la Culture, invitée de BFMTV au lendemain de la Fête de la musique.

« Nique la police »! fait partie de la fête…

La ministre a eu toutefois à déplorer des débordements. « On a lâché les freins, mais il y a encore des règles sanitaires à observer », commente R. Bachelot, qui en appelle classiquement « à la responsabilité des uns et des autres. »

A Paris, de nombreuses images montrent des rues bondées, où les fêtards se sont massés souvent sans masques. Les forces de l’ordre sont intervenues à plusieurs reprises pour disperser la foule des inconscients. 

Des tensions ont éclaté à Annecy et à Nantes, où un rassemblement « pacifique » en mémoire de Steve Maia Caniço, mort en 2019 lors de la Fête de la musique organisée en bord de Loire, fleuve dans lequel est tombé le jeune animateur périscolaire qui ne savait pas nager. Des heurts ont éclaté entre les fêtards et les forces de l’ordre.

Fête de la musique comme si les variants de la covid-19 ne rôdaient pas en France

Macron tentant de capter un peu de la popularité du sémillant (!) Jean-Michel Jarre à l’Elysée

Comme tous les ans, la Fête de la Musique 2021 s’est déroulée le 21 juin, même si ce rendez-vous s’annonçait cette année, une fois de plus, un peu spécial dans ce contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Cette date correspond à la fête païenne du solstice d’été, le premier jour de la saison estivale, la fin du printemps, mais aussi le jour le plus long de l’année. C’est, en temps normal, une belle manière de célébrer l’arrivée du beau temps et de débuter la saison des soirées marquées cette année de l’obligation sanitaire de respecter les règles de distanciation physique !

C’est en 1981 que Jack Lang, alors ministre de la Culture, initie la création d’un événement mettant la musique à l’honneur. Il charge Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse, de créer cette immense manifestation populaire, qui serait organisée chaque année, le jour du solstice d’été, partout en France. La première Fête de la musique a lieu avec succès le 21 juin 1982. Des milliers d’événements naissent au quatre coins du pays, rassemblant les amateurs de musique et les artistes, pour une gigantesque fête populaire.

« Il fallait un événement qui permette de mesurer quelle place occupait la musique dans la vie individuelle et collective. Un mouvement spectaculaire de prise de conscience, un élan spontané pour alerter l’opinion et peut-être aussi… la classe politique. C’est pourquoi le ministère de la Culture a eu l’idée d’organiser une Fête de la Musique en 1982. Une fête non-directive, qui rassemble tous les Français pour qui la musique compte [ s’ils ne sont pas islamistes ]. Faites la fête ! Faites de la musique ! », soulignait en 1983 Maurice Fleuret.

Aussi, très vite, la Fête de la musique, qui s’est emparée de la France et des Français, dépasse les frontières : depuis 2017, on comptabilise plus de 120 pays à célébrer la musique le même jour. Mais partout n’ont pas lieu des débordements.

Fête sauvage de Redon : la cause de la main arrachée reste mystérieuse

Une cause encore moins expliquée que la mort de l’activiste écologiste à Sivens

La fête sauvage de Redon, le 19 juin 2021, a donné lieu à des affrontements entraînant des blessés chez les gendarmes et la main arrachée d’un teufeur
de 22 ans

Le teufeur, qui est sorti de la clinique et s’est vu prescrire une incapacité temporaire de travail (ITT) de 90 jours, devrait être entendu par les enquêteurs la semaine prochaine, selon le Parquet.

L’enquête sur la dispersion d’une fête sauvage, la semaine dernière à Redon (Ille-et-Vilaine), n’a pas encore permis de déterminer la cause des blessures de l’homme de 22 ans qui a eu la main arrachée, a confirmé le Parquet de Rennes samedi 26 juin. « Un examen complémentaire du tee-shirt de la victime viendra compléter et finaliser cette semaine l’analyse technique des effets de la victime. D’autres examens devront suivre dans les prochaines semaines », précise le procureur de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué. « Sur la base des résultats de l’ensemble des examens, l’imputation éventuelle des blessures sera naturellement recherchée », ajoute-t-il. 

Le jeune homme a pu sortir de la clinique mercredi et s’est vu prescrire une incapacité temporaire de travail (ITT) de 90 jours. Il devrait être entendu par les enquêteurs la semaine prochaine, ajoute le Parquet. 

Près de 100.000 euros de préjudice

La police évacue des "raveurs" après une fête illégale à Redon (Ille-et-Vilaine), le 19 juin 2021. (LOIC VENANCE / AFP)
La police évacue des « raveurs »
lors d’une fête illégale à Redon (Ille-et-Vilaine), le 19 juin 2021.

Dans le cadre d’une deuxième enquête sur l’organisation et le déroulement de la « free party », sept plaintes ont été déposées émanant de « personnes s’estimant victimes notamment de dégradations » : la mairie de Redon, la société des courses de l’hippodrome, quatre propriétaires de parcelles et un riverain. « Ils font état à ce stade d’un préjudice qu’ils estiment à 97.500 euros », assure le procureur Astruc.

Le procureur mentionne également un courrier d’une avocate parisienne du 21 juin sur un « signalement de faits de destruction de biens » sans « mentionner de victimes identifiées »« A ce titre, toute personne souhaitant apporter son témoignage, document ou déposer une plainte est invitée à se faire connaître », précise le procureur. 

De violents affrontements avaient éclaté, dans la nuit du 18 au 19 juin à Redon, entre les forces de l’ordre et les participants à une rave-party organisée en hommage au jeune Steve Maia Caniço, mort à Nantes lors de la fête de la musique 2019.

Des organisations, dont la Ligue des droits de l’homme Rennes, pointent la responsabilité du préfet d’Ille-et-Vilaine et du ministre de l’Intérieur, après la dispersion samedi 19 juin, de la fête sauvage de Redon.