« Pour la République contre l’antisémitisme »: une marche citoyenne et digne

La France silencieuse était dans la rue où les absents ont choqué

La grande Marche civique « Pour la République, contre l’antisémitisme », organisée à l’appel du président du Sénat, Gérard Larcher, et de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a eu lieu dimanche 12 novembre après-midi à Paris, entre l’Assemblée nationale et le Sénat.

Plus de 100.000 personnes ont marché à Paris pour dire non à l’antisémitisme. 182.000 à travers la France (Marseille, Lyon, etc)

Les rares troubles – en début de marche – sont le fait de Golem, une organisation créée par de jeunes militants juifs de gauche, dont l’avocat Arié Alimi fait partie.

Selon Le Monde , le collectif « a brièvement essayé de s’opposer à la participation du RN au début de la manifestation, avant d’être contenu par la police ». De son côté, Ariel Alimi raconte que les membres du collectif, dont il fait partie, ont été « bousculés par les policiers ». Le collectif a été bloqué par les forces de l’ordre « avant d’avoir rejoint la délégation du RN », rapporte Libération. Face à cette action des antifascistes fascisés, « le cortège d’extrême droite change d’itinéraire. Les antifascistes [d’extrême gauche] sont vite repoussés et nassés dans une rue parallèle ».

L’avocat affirme que le collectif Golem a voulu « non pas bousculer mais faire barrage, faire ce barrage républicain. » Une méthode anti-démocratique.

Comme Les Soulèvements de la Terre, ce collectif radical et violent a été créé la veille, le 11 novembre. Il n’a pu être dissous, mais devrait l’être, puisqu’il compte bien mener d’autres actions, comme il le précise dans son communiqué.

A Marseille, le sénateur RN de la ville a été molesté:

Un rassemblement d’antisémites a eu lieu a Paris en parallèle

Le lieu du rassemblement est lourd de sens. contre l’antisémitisme. Organisé par La France insoumise (LFI) près de l’emplacement de l’ancien… Vel -d’Hiv, il a été perturbé dimanche matin à Paris par des contre-manifestants.

Le Vel-d’Hiv est tristement connu pour être le lieu de rassemblement des victimes juives (étrangers et apatrides) de la rafle de police ordonnée par René Bousquet, ami de François Mitterrand (et de Jean Baylet, propriétaire de La Dépêche du Midi), et pour la plupart exterminés dans le camp de concentration nazi d’Auschwitz… Lien PaSiDupes

« Honneur à celles et ceux qui se sont opposés ce matin à ce que le mémorial du Vel d’Hiv soit souillé par les récupérations de LFI! », a commenté sur X (ex-Twitter) le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), la principale instance représentant les Juifs de France.

Le message de La France Insoumise à la République est antisémite ces dernièrs mois. Plusieurs prises de positions jugées scandaleuses de son leader Mélenchon, ex-candidat à la présidentielle, ont provoqué des passes d’armes avec le Crif, tandis que la LICRA fait la sourde oreille.

François Ruffin participera à la marche contre l’antisémitisme… à Strasbourg

Le député est insoumis à La France Insoumise

Frondeurs LFI Corbière et Ruffin

Le député insoumis François Ruffin a annoncé ce jeudi 9 novembre qu’il participera à la marche de dimanche contre l’antisémitisme à Strasbourg, tandis que LFI a affirmé mercredi qu’elle n’ira pas à la marche annoncée à Paris par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet au prétexte notamment de la présence annoncée du RN dans les cortèges.

A Strasbourg, la Licra appelle à une marche parallèle sans le Rassemblement national

La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) du Bas-Rhin appelle à une large marche contre l’antisémitisme ce dimanche 12 novembre. La mobilisation est ouverte à tous les partis politiques, à l’exception du Rassemblement National.

« Avec, là-bas, un appel clair des organisateurs: non, le Rassemblement national, l’extrême droite, n’y sont pas les bienvenus », a-t-il ajouté, selon des propos de sa présidente rapportés par Rue89, site sulfureux d’information français appartenant au groupe L’Obs et publié sur le site du Nouvel Obs.

Une « grande marche civique »

Face à la recrudescence des actes anti-Juifs en France, le président du Sénat Gérard Larcher et la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ont appelé mardi « tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre République » à participer dimanche à une « grande marche civique » contre l’antisémitisme. L’initiative a été immédiatement saluée par la majorité et aussi par la droite et l’extrême droite.

Marine Le Pen cheffe de file des députés RN a promis d’y participer, en appelant « l’ensemble de (ses) adhérents et de (ses) électeurs » à s’y joindre, et en se disant prête à défiler « en queue de cortège, » puisque sa présence dérange.

La participation du RN dérange

En effet, à gauche et dans la majorité, la participation du RN réveille la haine de l’extrême gauche, soumise au « vote musulman ». « A mon sens, le Rassemblement national n’a pas sa place dans cette manifestation », a asséné le porte-parole du gouvernement, tranchant, mais « c’est une manifestation publique à laquelle chacun est libre, en conscience, de participer« , a admis Olivier Véran, après le Conseil des ministres.

« Lutter contre l’antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme », a de son côté écrit La France insoumise dans son communiqué, annonçant sa non-participation, aussi par nécessité électorale.

« Quelle hypocrisie de prétendre dénoncer l’antisémitisme aux côtés de responsables politiques qui ne cessent de prendre prétexte de la religion de chacun pour en faire un sujet de discrimination indigne », a aussi fustigé le parti.

Rassembleurs, à la différence des sectaires d’extrême gauche, les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet ont affirmé mercredi sur TF1 qu’ils « ne défileront pas à côté du Rassemblement national » mais seront « en tête du cortège » dimanche. Yaël Braun-Pivet a aussi appelé à ne « pas salir le message » de cette marche qui se voulait unitaire « avec des polémiques stériles ».

Dernière heure : l’époux Raquel Garrido, Alexis Corbière, rejoindra Ruffin à Strasbourg…

Le Parti des Indigènes adresse au Hamas sa «fraternité militante»; le NPA appelle à l’intifada

«Le NPA et les Indigènes de la République doivent être sanctionnés pour apologie du terrorisme»

Le Parti des Indigènes encourage ouvertement les terroristes islamistes du Hamas. A gauche, la mouvance post-coloniale fait l’apologie sans réserve des massacres génocidaires du Hamas. Le mouvement antisioniste fondé par Houria Bouteldja a salué l’héroïsme des combattants de Gaza, et le parti de Philippe Poutou a encouragé les agresseurs sanguinaires.

Au lendemain des attentats commis par des terroristes du Hamas contre Israël, faisant plusieurs centaines de morts – femmes éventrées, enfants égorgés, vieilles femmes violées – , des milliers de blessés et des prises d’otages de civils, suivis de tirs de riposte sur des immeubles de la bande de Gaza, une partie de la gauche s’est désolidarisée de la condamnation presque unanime de cette offensive du Hamas dans la classe politique française. Si Mélenchon et plusieurs anti-républicains de LFI (Manuel Bompard, Louis Boyard...) ont justifié l’horreur en contextualisant les bains de sang d’Israéliens, et en refusant de parler d’attaque terroriste, préférant le terme de combattants, bien qu’ils soient des miliciens, des mouvements et groupes de gauche, subventionnés, n’ont pas hésité à faire l’apologie des attentats sanglants contre les civils menées par le Hamas.

C’est notamment le cas du Parti des Indigènes, issu du Mouvement des Indigènes de la République créé en 2005 par Houria Bouteldja, sa porte-parole, et Youssef Boussoumah. Ce groupuscule fondé sur une idéologie post-coloniale consacre l’essentiel de son discours à dénoncer l’histoire coloniale de la France et la persistance d’un supposé racisme systémique dans le pays, ainsi qu’à soutenir la cause palestinienne et dénoncer la politique d’Israël.

Dimanche, le Parti des Indigènes a publié sur Twitter : «Que la Résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa Victoire sera la nôtre». Ce message était accompagné d’un dessin de djihadistes du Hamas s’introduisant sur le territoire israélien en ULM : ce sont ces terroristes qui ont semé la terreur dans les populations frontalières, massacrant notamment les participants d’une rave party organisée dans le désert non loin de Gaza. Samedi, jour du déclenchement des exactions du Hamas contre des civils israéliens, le même compte Twitter clamait : «Gloire à la résistance palestinienne».

Video sensible

Cette prise de position a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Toujours à gauche et dédiabolisant le RN, le compte Islam & Info fait plus que jamais depuis samedi l’apologie des attentats terroristes menées par le Hamas

Les barbares ont reçu le soutien du responsable du compte Islam & Info, Elias d’Imzalène. Le réseau social d’Elon Musk véhicule des propos et images d’horreur antisémites, sans être inquiété. Militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen, cet activiste s’est distingué à plusieurs reprises, sans que le Parquet se saisisse de l’affaire. Ainsi, lors d’une manifestation contre Eric Zemmour devant le siège de CNews en novembre 2019. Certains propos étaient d’une violence rare: Abdelaziz Chaambi, fiché S raciste et anti-rom, y avait traité Eric Zemmour de «bâtard» et de «virus»… Sous couvert de lutte contre l’islamophobie, il s’agissait déjà d’une manifestation islamiste, alors même que le président de République avait annoncé une lutte sans merci contre «l’hydre islamiste». Lors de la mort de Nahel, la France « s’enfonce dans le déni d’un racisme systémique et cette islamophobie fait aujourd’hui racine pour tous les comportements violents, aussi bien à la télévision que chez les politiques », avait commenté Elias d’Imzalène pour Anadolu, agence de presse du gouvernement turc, dont il est conseiller politique.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante féministe décoloniale Françoise Vergès, fille du communiste réunionais Paul Vergès, a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra ! »

Le collectif Révolution permanente, trotskiste, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien aux « Khmers rouges » du Hamas après les attentats contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme ! » écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante, un peu, et militante à Révolution Permanente, beaucoup, Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, qu’ «après des décennies d’humiliation, les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité et montrent qu’il est possible de se battre contre Israël. Soutien à la résistance, Palestine vivra, Palestine vaincra ! », tout en leur disant son «soutien ». Croyez-vous qu’elle réussisse ses examens en passant son temps à militer? C’est la garantie…

La section syndicale de l’EHESS, Solidaires étudiant-e-s (fédération de syndicats étudiants français d’extrême gauche, membre de l’Union syndicale Solidaires et s’inscrivant dans le syndicalisme de lutte) a également affiché son soutien explicite aux assaillants du Hamas, prenant ses distances avec ceux qui appellent à la paix entre Israël et Gaza. «Nous nous distançons de toutes les prises de position qui, à gauche, appellent à la désescalade, se prononcent en faveur d’une solution à deux États illusoire, et mettent sur le même plan la violence des résistants palestiniens et celle des colons de l’armée d’occupation israélienne», écrit le syndicat étudiant dans un communiqué. «Nous apportons notre soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée», ajoute Solidaires étudiant.e.s EHESS. En mai 2021, la Cour des comptes a épinglé la gestion et le fonctionnement de l’EHESS et indique dans un rapport qu’elle doit « renouveler son modèle ». Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène (cooptation), la durée des thèses anormalement longue, le taux d’échec en master 2 trop important, la fragilité et l’isolement de l’institution ou encore le manque de transparence…

Cette prise de position à l’EHESS a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Les images font froid dans le dos : des milliers de jeunes hommes et femmes dansent sous les premières lueurs de l’aube et le rythme cadencé des basses, quand des points noirs apparaissent dans le ciel. Les festivaliers, réunis dans le désert du Neguev, à proximité de la bande de Gaza, ne se doutent pas que les terroristes du Hamas sont en train de lancer une offensive de grande ampleur sur Israël. Si certains participants sont parvenus à s’enfuir, d’autres ont été tués ou pris en otage.

La gauche post-coloniale encourage ouvertement le Hamas

Sur son compte Twitter personnel, où elle a salué également l’offensive du Hamas en écrivant que «la résistance est un droit», Houria Bouteldja estime par ailleurs que «ce qui se passe actuellement en Palestine est un test» pour la gauche française. Dans une série de tweets, la militante indigéniste passe au scalpel les réactions au sein de la France insoumise, se demandant si le parti de Jean-Luc Mélenchon est en train de basculer sur la question palestinienne, pour devenir un «allié» des Indigènes de la République.

Mais le Parti des Indigènes n’est pas le seul groupuscule à faire depuis samedi l’apologie des attaques terroristes menées par le Hamas. Il a reçu sur Twitter le soutien du compte Islam & Info et de son responsable, Elias d’Imzalène, militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante Françoise Vergès a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra !»

Le collectif Révolution permanente, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien au Hamas après l’attaque contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme !» écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, que «les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité», tout en leur disant son «soutien».

Un Nouveau Parti Anticapitaliste sur la même ligne

Le NPA « ne se joint pas à la litanie des appels à la désescalade », selon un communiqué publié dimanche, mais lance « un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien ». «Cette fois-ci l’offensive est du côté de la résistance», se réjouit le NPA de Philippe Poutou. Le communiqué se termine par le mot «intifada», suivi d’un point d’exclamation, faisant ainsi explicitement l’apologie des deux vagues de violences populaires dirigées contre les militaires et les civils israéliens.

Enfin dans la mouvance antifa, le plus important des collectifs anarchistes, Action antifasciste Paris-Banlieue, s’est lui aussi rangé du côté des miliciens fascistes du Hamas. «Face aux événements actuels en Palestine, on ne peut que se ranger du côté de la résistance palestinienne », a écrit le groupuscule violent sur Twitter. «Qui ici ne peut se réjouir de voir tomber ces murs ? » a également publié le collectif antifa, en partageant une image de l’assaut donné sur la clôture séparant Gaza d’Israël (ci-dessus).

Les membres du Cercle Droit et Débats, réseau de juristes, estiment que les déclarations de Houria Bouteldja doivent faire l’objet de poursuites judiciaires. Le Cercle Droit et Débats est présidé par Noëlle Lenoir et a notamment pour membre Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, par décret de Pierre Bérégovoy.

La France Insoumise fait exception aux condamnations des atrocités auxquelles a donné lieu l’offensive du Hamas contre Israël 

La condamnation des partis politiques représentés au Parlement serait, sinon, unanime. LFI a refusé de condamner et même de nommer le terrorisme.

Renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, trouver des circonstances atténuantes aux tueurs, assimiler le ciblage de populations civiles à une lutte de libération nationale est déjà intolérable. Mais certains vont plus loin encore à l’extrême gauche «décoloniale» : ils souscrivent explicitement et publiquement à l’agenda exterminateur des islamistes du Hamas.

L’ultra gauche cherche-t-elle à importer l’intifada ? Lien X

Ainsi, le «Nouveau parti anticapitaliste» (NPA) a publié un communiqué soutenant le raid des terroristes du Hamas sur Israël…

Civitas : Gérald Darmanin annonce la dissolution prochaine de l’organisation

Le ministre est-il aussi réactif à l’encontre des séparatistes ou de l’extrême gauche ?

Gérald Darmanin a demandé à ses services « d’instruire la dissolution » de Civitas, a-t-il annoncé à l’encontre du mouvement classé à l’extrême droite et regroupant des catholiques traditionalistes intégristes. Il condamne ainsi la demande de « déchéance de nationalité pour les Juifs » formulée lors de l’université d’été de l’organisation, parti politique depuis 2016.

« L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays. Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le procureur de la République », a ajouté le ministre de l’Intérieur dans son passage publié sur X (anciennement Twitter).

Les propos controversés de l’essayiste Pierre Hillard relancent le débat de la liberté d’expression

L’essayiste Pierre Hillard a tenu des « propos ignominieux » lors de l’université d’été de juillet 2023 en Haute-Loire. Un épisode qui relance le débat sur la liberté d’expression : a-t-elle des limites spécifiques à l’extrême droite?

« Avant 1789, un juif, un musulman, un bouddhiste… ne pouvait pas devenir français… La naturalisation des Juifs en septembre 1791 ouvre la porte à l’immigration. Parce qu’à partir du moment où vous donnez la nationalité française aux Juifs, tôt ou tard, vous ne pouvez pas la refuser aux bouddhistes, aux musulmans… Lorsqu’Eric Zemmour critique avec justesse l’invasion migratoire, il oublie de dire que ce sont ses coreligionnaires qui ont ouvert les portes de l’immigration. Si on veut rétablir les lois de catholicité et qu’on fait du catholicisme traditionnel la religion d’Etat, peut-être faut-il retrouvé la situation d’avant 1789 », argumente Pierre Hillard.

Pourtant, en 2016, Civitas avait été reconnu éligible au financement des partis politiques et avait soutenu la candidature d’Eric Zemmour.

Darmanin et LFI font cause commune

Suite aux propos de Pierre Hillard, la cheffe de file des députés Insoumis, Mathilde Panot, a diffusé sur X, une lettre adressée à la procureur de la République de Paris, au nom de son groupe politique, pour informer la magistrate de « propos diffamatoires publics [qui] mobilisent des informations fausses dans le but de stigmatiser et porter atteinte à des Français au motif de leur religion« .

Parti pro-palestinien, LFI est antisioniste et antisémiste. S’est-il réveillé ami des Juifs en ce mois d’août?

Sur le même réseau social, Mélenchon qui s’était pourtant récemment écharpé avec le président du CRIF Yonathan Arfi, a applaudi à l’intention de Darmanin, dont le grand-père était musulman, preuve que certains sujets sont trans-partisans entre le pouvoir macronien, LFI et la mosquée, mais brouillés avec le clocher.

Plusieurs associations comme l’Union des étudiants juifs de France UEJF, mais aussi l’Union des organisations islamiques de France (UOJF) ou la Licra, mais aussi des personnalités politiques de tous bords, ont critiqué les propos d’Hillard et salué la décision de Gérald Darmanin, qui était accusé récemment d’avoir la main plus lourde, quant il s’agissait de sévir à l’encontre des organisations de gauche.

L’intention claironnée de Gérald Moussa Darmanin entre en résonance avec les propos du pasteur et théologien allemand Martin Niemöller, qui après avoir soutenu le régime nazi avait créé la « Ligue d’urgence des pasteurs », une lettre de protestation contre les mesures d’exclusion et de persécution prises envers les Juifs à destination du régime nazi et un mouvement des pasteurs du monde entier.

La liberté d’expression doit-elle donc se dresser des limites sur le sujet de l’antisémitime et être étendue au séparatisme, à l’homophobie ou au changement climatique ? Hyde Park à Londres est bien connu pour être un espace social et de liberté d’expression, qui a été un terrain de jeu pour les extrémistes intégristes de tout poil, même s’il n’y a pas eu plus d’attentats au Royaume-uni que dans les autres pays occidentaux.

Faut-il dissoudre Civitas ou poursuivre Pierre Hillard?

A la lumière de l’exemple de Pierre Hillard, on serait tenté de répondre que le tout n’est pas le particulier. Il fut un temps où la promulgation des textes qui allaient dans le sens de la restriction de la liberté d’expression n’a pas été sans poser de questions, que ce soit en 1939, puis en 1972 et en 1990, lors des discussions sur la loi Gayssot, qui réprime également le negationnisme et enfin en 1992, avec l’alourdissement des peines possibles en la matière.

L’extrême susceptibilité de l’extrême gauche sur les atteintes à la liberté d’expression connaît des limites… Se pose en effet la question de l’utilisation des textes, au gré des intérêts partisans, qui peuvent conduire à bâillonner les oppositions, comme le dénoncent les libertariens et comme on a pu le constater récemment dans un autre domaine, lors de la dissolution des Soulèvements de la terre, bien que violents, à la différence de Génération identitaire. On peut également relever l’inefficacité de la loi, contre les arguments d’extrême droite ou le negationnisme et se demander si la dissolution de Civitas ne va pas finalement renforcer ce mouvement, tout en muselant un peu plus la liberté d’expression, même si comme le voeux l’adage, « la liberté des uns, s’arrête à celle des autres ». Quoi qu’on pense de ces aléas, le chouchou des ministres de Macron (avec Bruno Le Maire, l’expert en tableaux Excel et en vibrations de « renflements bruns ») se classe en champion des dissolutions et des atteintes à la liberté d’expression, comme Elisabeth Borne, en musèlement des députés, qui n’a pas dit son dernier mot de féministe, face à Michel Rocard, en championne des recours à l’article 49.3.

A l’épreuve des libertés en 2023, Macron accède au podium.

La tenue d’une députée LFI stupéfie maître Jakubowicz

Le président d’honneur de la Licra est-il un « boomer blanc » hétérosexuel, « mysogyne » et « sexiste » ?

Un tweet d’Alain Jakubowicz, président d’honneur de la Licra, attire l’attention sur ce que fut la bienséance et le bon goût, avant que les députés s’en prennent à la cravate des hommes et à la veste sur les bras nus des femmes. D’abandon en abandon, les députés ont exposé l’Assemblée nationale au négligé, voire à la vulgarité, en se prononçant le mercredi 9 novembre 2022 pour l’obligation du port de la veste dans l’hémicycle pour les femmes et les hommes et la cravate simplement  » recommandée « , selon des sources parlementaires, après un débat sur les tenues vestimentaires entre LR et LFI.

Le format que WP (Google) a tenté d’imposer à ce blog

« Est prohibé le port du short et du bermuda », qui était déjà de facto interdits par la demande d’une « tenue de ville ».

Aucune différence avec Rihanna
Une idée pour la concubine de Mélenchon ou les députées LFI
R. Keke ou N. Abomangoli 

La provocation est venue des braillards de l’extrême gauche. La NUPES a déguisé en Coluche l’une de ses poissonnières (que les Marseillaises du Vieux-Port m’excusent: elles ont quant à elles de l’esprit). L’apparition au micro de l’hémicycle a indigné l’avocat. Mais aussi, à l’inverse, de nombreux élus de la gauche, experte de l’inversion des valeurs: ce qu’elle veut faire passer pour du progressisme. La fashion week 2023 l’a sans doute inspirée. On revient donc de loin: c’eût pu être la cérémonie des Cesar, mais tout peut arriver…

Corinne Masiero (Cesar 2021):
elle est des leurs…

Ce lundi, la LICRA a dessoudé son ancien président.

Alain Jakubowicz

Alain Jakubowicz est sous le feu des critiques de nombreux élus de gauche depuis la publication ce dimanche d’un tweet parfaitement fondé sur une photo accablante. Il a osé, dénoncer le comportement des députés insoumis, en l’occurence, la tenue inappropriée de l’une des leurs, Ersilia (« Dieu est ma lumière », en italien) Soudais, élue LFI de Seine-et-Marne et …professeure certifiée de français en collège.

« Tenue d’hiver d’une députée. On redoute l’été… », écrit Alain Jakubowicz, accompagnant son tweet d’une photo en pied de la députée lors l’une de ses prises de parole à l’Assemblée nationale. Et, à 34 ans, la prof vient en baskets au boulot: une ado demeurée ?

« Pauvre boomer misogyne »

« Supprimez », exhorte la députée écologiste Sandrine Rousseau (EELV). « Pauvre boomer misogyne. Vous faites pitié », abonde sa collègue insoumise, Aurélie Trouvé, militante altermondialiste qui n’a aucune expérience de la société civile. Car, pour ces féministes à la masse, le mépris de l’Autre est à sens unique.

« Tout n’est pas permis cher Monsieur. Vous êtes président d’honneur d’une association qui entend lutter contre les discriminations et vous en pratiquez vous-même. Retirez [un ordre] immédiatement [sic] ce tweet, présentez vos excuses à ma camarade« , écrit également Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, une révolutionnaire qui tient prête la charrette .

Rafle du Vél’d’Hiv, juillet 1942

Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat à l’élection présidentielle, a également réagi. « Les attaques sexistes contre la tenue de la députée Ersilia Soudais sont une honte. Elles mériteraient la mise en retrait de celui qui les tient au nom d’une association respectée », écrit le révolutionnaire trotskiste, rebaptisé insoumis, donc anti-républicain.

La Licra ne couvre pas Jakubowicz

La Licra a officiellement réagi ce lundi soir, sous la pression de centaines d’internautes engagés et de nombreux élus de la NUPES mobilisés.

« Mise au point: la Licra lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Elle condamne catégoriquement les attaques misogynes et sexistes qui attentent à la dignité de la personne humaine autant qu’elles disqualifient leurs auteurs et avilissent la parole publique », écrit sur son compte Twitter l’organisation elle-même marquée à l’extrême gauche.

De son côté, Alain Jakubowicz a répondu publiquement à Jean-Luc Mélenchon et « conteste fermement le caractère sexiste de son propos.

« Quant à la honte et la nécessaire mise en retrait, prenez garde, vous pourriez donner des idées », écrit ce lundi soir le président d’honneur de la Licra.

L’enseignante est une provocatrice professionnelle

Ersilia Soudais est  « vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée ». Ce qui signifie qu’elle est pro-palestinienne,  antisioniste et donc antisémite, comme les zntifas sont des fascistes. Elle est d’ailleurs notamment accusée « d’importer le conflit israélo-palestinien au cœur des institutions françaises ». Et de l’école ?

Capture d’écran d’un tweet de la Licra répondant à
la députée française NUPES Ersilia Soudais, le 18 février 2023.

Ce week-end, le comportement de la députée française NUPES Ersilia Soudais a été à l’origine de nombreux messages sur Twitter. Ceux-ci répondait à l’un de ses tweets, posté vendredi.

Dans celui-ci, qui se terminait par un « #FreePalestine », la députée de Seine-et-Marne liait « lutte contre l’antisémitisme et solidarité envers le peuple palestinien ».

L’UEJF et la Licra parmi d’autres lui ont répondu durant le week-end.

La parlementaire a ainsi notamment été accusée « d’importer le conflit israélo-palestinien au cœur des institutions françaises ».

BDS, pour « Boycott Désinvestissement Sanctions », société civile palestinienne
fondée en 2005 et active en France depuis 2009. Dans le cadre d’une campagne,
une cinquantaine d’associations françaises appelle les consommatrices à boycotter
les produits israéliens, c’est-à-dire à ne plus en acheter dans les magasins. 
Or, la Cour de cassation interdit l’appel au boycottage d’un produit en raison de
la nationalité de son producteur

Ersilia Soudais avait déjà fait parler d’elle plus tôt la semaine dernière,

Ce week-end, un ancien tweet de la députée a aussi été exhumé, dans lequel, rendant hommage au cinéaste antisémite Jean-Luc Godard, elle dénonçait une prétendue « Shoah pour la Palestine ».

Ersilia Soudais avait déjà fait parler d’elle plus tôt, la semaine précédente

La NUPES, son groupe parlementaire, l’a désignée vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée.

Alors que ses intentions, le but et le rôle de sa mission dans le groupe d’études sur l’antisémitisme restent flous, elle avait alors déjà été interpellée par de nombreux internautes en raison de son engagement anti-Israël.

En décembre dernier, présente à l’aéroport de Roissy pour accueillir le terroriste franco-palestinien Salah Hamouri, expulsé d’Israël, elle avait provoqué une polémique en qualifiant son expulsion de « déportation orchestrée par Israël ». On imagine avec peine quel genre de cours, neutre et objectif, elle dispense donc à ses élèves.

Ce sinistre choix de mots – qui laisse fortement à désirer, aussi bien que son accoutrement au Palais Bourbon – avait provoqué l’indignation d’internautes et l’indifférence des antisémites.

Ersilia Soudais ne s’était jusqu’à l’année dernière encore jamais faite vraiment remarquer par une prise de parole ou de position polémique sur la question Israël/Palestine, contrairement à certains de ses collègues de LFI, dont Jean-Luc Mélenchon (lequel a accusé le CRIF – « véhément » et « sectaire » – d’une « attitude insupportable » en « accrochant la pancarte d’’antisémite’ à ceux qui ne sont pas d’accord avec lui » , Mathilde Panot ou encore le militant Taha Bouhafs (depuis écarté du parti et du monde politique après des accusations de violences sexuelles, mais toujours proches de responsables de gauche), parmi d’autres.

Elle semble depuis particulièrement obsédée par le sujet. Récemment, elle a aussi vivement condamné l’organisation d’un voyage de députés français du groupe Renaissance de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale en Israël.

Elle s’est aussi montrée proche du mouvement de boycott anti-Israël, considéré comme antisémite selon la définition de l’antisémitisme de l’IHRA.

Lundi dernier, la députée a posté un message en mémoire d’Ilan Halimi.

Maitre Francis Szpiner, avocat de la famille d’Ilan Halimi, s’est scandalisé de cette prise de parole.

Ce week-end, un ancien tweet de la députée a aussi été exhumé, dans lequel, rendant hommage au cinéaste antisémite Jean-Luc Godard, elle dénonçait une prétendue « Shoah pour la Palestine ».

Il faut avoir vu cette députée à l’Assemblée, en pleine prise de parole sous les caméras, dans une tenue vestimentaire qui distrait l’auditoire et les téléspectateurs du fond. 

Personne n’a retenu l’objet de sa prise de parole, pas plus que ses élèves ne doivent profiter des cours, tous occupés à la filmer dans sa prestation, une exhibition déplacée.

Vêtue d’un combishort blanc hyper moulant et d’un collant noir, la députée est décrite par Alain Jacubowicz : « Tenue d’hiver d’une députée. On redoute l’été… » Rien de vulgaire, ni de sexiste: juste une observation ironique où perce l’indignation.

Mais les faiseurs d’embrouilles l’interprètent et la détournent:

« Supprime ! » Telle est l’injonction de la députée EELV Sandrine Rousseau.

Garrido, boudinée dans sa tenue ou court vêtue

Même tonalité du côté des autres Insoumis. 

« Supprimez votre tweet. S’en prendre à une femme politique sur la base de sa tenue est une discrimination des plus classiques. Celle provoquée par le machisme. Ne le voyez-vous pas ? », a écrit Raquel Garrido (ci-contre).

Réponse de l’avocat :

« 1- Pour le méfait je plaide coupable

2- Le respect ça se mérite

3- S’agissant des leçons de maintien : Joker

4- Si la misogynie se mesure à l’aune de la tenue de cette députée dans l’hémicycle, je crains que vous ayez beaucoup de monde à pardonner et pas que des hommes … »

Immigration: ce qu’ont le droit de savoir les Français

Le nombre réel de migrants clandestins est-il connu et maîtrisé ?

Un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France, selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration (Michel Rocard, 1989), présidé par Patrick Gaubert, frère de Thierry Gaubert, dentiste et eurodéputé UMP d’ascendance roumaine juive, ancien président de la Licra (1999-2010). Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées.

Depuis le début de l’année 2021, une nouvelle augmentation est comptabilisée, et surtout le pays de provenance principal change : l’Afghanistan devient le premier «pourvoyeur» de migrants a travers les cols alpins, dont la vallée de La Roya, par Nice avec l’entremise du militant Cedric Herrou, berger brabché, soit 38% des personnes interpellées.

Juillet 2012

Août 2021: Plus de 100 000 personnes ont été évacuées d’Afghanistan depuis le 14 août, suite au retrait par Biden des troupes américaines d’Afghanistan, malgré les critiques, à la veille du retour au pouvoir des talibans, avait annoncé un responsable de la Maison-Blanche.

2 700 Afghans ot été évacués par la France en août dernier « Ce qui s’est passé est très grave mais fait partie des planifications qu’on avait envisagées », a précisé une source militaire française.

La France promit alors de tenter d’évacuer encore « plusieurs centaines » d’Afghans, mais sans garantie d’y parvenir, avait aussi annoncé le président Macron après les attentats.

Avril 2022: Quatre mois de prison ferme pour un Afghan de 29 ans qui, fortement alcoolisé, menaçait à Saint-Claude des passants avec un couteau.

Fin mai 2022, près de Lyon, le réfugié afghan, un ancien interprète de l’ambassadeur de France à Kaboul, a été condamné pour violences conjugales.

Lien PaSiDupes (déc. 2021): condamnation de l’assassin afghan de sa femme à Besançon

1. Combien y a-t-il d’immigrés ou d’étrangers en France ?

En 2021, 7,0 millions d’ immigrés vivent en France, soit 10,3 % de la population totale. 2,5 millions d’immigrés, soit 36 % d’entre eux, ont acquis la nationalité française.

La population étrangère vivant en France s’élève à 5,2 millions de personnes, soit 7,7 % de la population totale. Elle se compose de 4,5 millions d’immigrés n’ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.

1,7 million de personnes sont nées de nationalité française à l’étranger. Avec les personnes immigrées (7,0 millions), au total, 8,7 millions de personnes vivant en France sont nées à l’étranger, soit 12,8 % de la population.

2. Où sont nés les immigrés vivant en France ?

En 2021, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 32,2 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l’Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l’Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l’Espagne (3,5 %). La moitié des immigrés sont originaires d’un de ces sept pays (49 %).

3. Où sont nés les immigrés arrivés en France en 2020 ?

La crise sanitaire de 2020 a conduit de nombreux pays, dont la France, à fermer leurs frontières ou tout au moins à restreindre les entrées sur leur territoire. Ces mesures ont limité à la fois les entrées sur le territoire français mais également les sorties, puisque certains pays ont restreint l’entrée sur le sol des personnes venant de France.

En 2020, les entrées d’immigrés ont baissé de 21 % par rapport à 2019, passant de 272 000 à 215 000 (estimations). 41 % des immigrés arrivés en France en 2020 sont nés en Afrique et 32 % sont nés en Europe. Les immigrés arrivés en France en 2020 sont plus souvent nés au Maroc (9,5 %), en Algérie (7,1 %), en Tunisie (4,5 %), en Italie (4,5 %), en Espagne (3,3 %), au Royaume-Uni (3,2 %), en Chine (3,0 %) ou en Roumanie (2,8 %).

Depuis 2006, les sorties d’immigrés sont relativement modestes au regard de leurs entrées. En moyenne, quatre immigrés entrent sur le territoire lorsqu’un en sort. Il s’agit essentiellement d’étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, de départs à l’issue d’une période d’emploi de quelques années ou encore de retours au pays au moment de la retraite. Au total, le solde migratoire des immigrés a baissé légèrement entre 2006 (+ 164 000) et 2009 (+ 133 000) avant de croître pour atteindre + 214 000 personnes en 2019. En raison de la crise sanitaire, ce solde diminue à + 169 000 personnes en 2020 (estimations).

4. Comment évolue la population étrangère et immigrée en France ?

La population immigrée en France progresse en effectif et en pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 10,3 % de la population vivant en France en 2021, contre 7,4 % en 1975 et 5,0 % en 1946.

La population étrangère vivant en France représente 7,7 % de la population totale en 2021, contre 6,5 % en 1975 et 4,4 % en 1946.

Jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la période des Trente Glorieuses. En 1974, dans un contexte économique dégradé, un frein est mis à l’immigration de travail et l’immigration familiale se développe. Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d’immigration est croissante, qu’il s’agisse de regroupement familial ou non. En 2021, 52 % des immigrés sont des femmes, contre 44 % en 1975 et 45 % en 1946.

  • Note : données provisoires pour 2020 et 2021, issues d’estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, la part de la population immigrée représente 10,3 % de la population totale.
  • Champ : France métropolitaine de 1921 à 1982 ; France hors Mayotte de 1990 à 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements de la population et estimations de population.

Pétain, «sauveur» des Juifs : relaxe de Zemmour, confirmée en appel

Me Alain Jakubowicz, avocat de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), débouté

Alain Jakubowitz, le président de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme

En octobre 2019, lors d’un débat avec Bernard-Henri Lévy dans l’émission Face à l’info sur CNews, l’essayiste avait soutenu que le maréchal Pétain avait « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale. Cette appréciation avait collé aux basques du candidat à la présidentielle pendant trois années. Quinze jours après le second tour, en prononçant sa relaxe (décision par laquelle un tribunal déclare un prévenu innocent), la justice a reconnu au polémiste sa liberté d’opinion.

La cour d’Appel de Paris a en effet confirmé jeudi la relaxe prononcée en première instance en faveur de l’historien poursuivi pour « contestation de crime contre l’humanité » après avoir jugé que le maréchal Pétain a « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale . « La cour confirme la décision de première instance », a indiqué le président de la cour d’Appel. L’ancien candidat à la présidence de la République n’était pas présent à l’audience mais son avocat, Me Olivier Pardo, a exprimé son « immense satisfaction » après la décision de la cour.

« C’est la liberté d’expression qui a gagné », lance Zemmour

« C’est un message à tous ceux qui veulent lancer des attaques infamantes, utilisant les drames de la Seconde Guerre mondiale pour des affaires politiques. C’est la liberté d’expression qui a gagné », a-t-il dit à la sortie de la salle d’audience. La cour n’a pas suivi les réquisitions de l’avocat général qui, lors du procès en appel, en janvier, avait réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 euros, soit une peine de 10.000 euros d’amende.

Les propos contestés d’Éric Zemmour remontent au 14 octobre 2019, lors d’un débat, dans l’émission « Face à l’info » dont il était le chroniqueur vedette sur CNews, avec Bernard-Henri Lévy. « Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », s’était indigné « BHL ». « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait répondu Éric Zemmour.

Harcèlement judiciaire par la gauche

Plusieurs parties civiles (SOS Racisme, Licra, etc.) ont tenté de discréditer l’historien. Dans ce procès, l’UEJF, qui s’est radicalisée lors du déclenchement de la nouvelle Intifada et la recrudescence de troubles antisémites en France était représenté par Me Alain Jakubowicz.

Président de la LICRA (2010-2017), cet avocat qui, selon Le Canard enchaîné, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « manquement à l’obligation déclarative » car il n’aurait pas fourni de déclaration d’intérêt et de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique lors de sa nomination, en 2018, à la CNCDH, nie l’« islamophobie » (une « imposture » à combattre, selon lui).

L’UEJF se déclare alors en même temps « sioniste » et « propalestinienne »… Tandis que l’avocat Jakubowicz avait, quant à lui, affirmé sur CNews, à propos de parité : « Commençons d’ailleurs à mettre un nombre pair, si on veut avoir une égalité totale entre hommes et femmes. Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins que peut-être on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire ». 

En 2017, l’UEJF lance une campagne d’affichage contre le Front National et, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, elle appelle à voter contre la candidate FN.

L’UEJF reçoit des subventions de la part de différents ministères. En 2011, l’UEJF a reçu 142.500 euros venant des services du premier ministre, 20.000 euros de la part du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, et 37.000 euros de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Lors du procès en première instance, Eric Zemmour s’était défendu de toute contestation de crime contre l’humanité et avait estimé que le débat sur le rôle du régime de Vichy (1940-1944) envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice. Dans son jugement de relaxe, le tribunal avait estimé que les propos reprochés à Eric Zemmour avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie« .

Le tribunal avait néanmoins reconnu que ses mots contenaient « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des Juifs menée par le régime nazi ». Les sorties controversées d’Eric Zemmour lui ont valu une quinzaine de poursuites en justice, notamment pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité.

Zemmour précédemment condamné à plusieurs reprises

Eric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises au pénal par des tribunaux, dont la dernière fois en janvier 2022 pour « provocation à la haine et à la violence » et « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine » pour des propos sur les mineurs migrants isolés. Il a fait appel de ce jugement.

Il a aussi été définitivement condamné à deux reprises pour « provocation à la haine », pour des propos tenus en 2010 et 2016.

« Je sais que j’ai raison historiquement »

Interrogé par Nice Matin au début d’une visite de deux jours dans les Alpes-Maritimes pour savoir s’il maintenait ses propos, Eric Zemmour avait répondu : « Je maintiens toujours mes propos et je sais que j’ai raison historiquement ». 

« Maintenant ce n’est pas le sujet de la présidentielle, et je vois bien la manœuvre politique« , a-t-il poursuivi. « On veut me refaire le coup de François Fillon », a-t-il estimé, en référence à l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui avait été écarté dès le premier tour de la présidentielle de 2017 en plein démêlés judiciaires.

Pour Eric Zemmour, « on veut voler l’élection aux Français et on veut utiliser la justice pour ostraciser un des principaux candidats à l’élection présidentielle ». « Tout ça est cousu de fil blanc », a-t-il ajouté, estimant que la justice est « instrumentalisée par les associations, par le pouvoir » et que « le Parquet est évidemment sous les ordres de Monsieur (Eric) Dupont-Moretti« , le ministre de la Justice. L’avocat d’Eric Zemmour, Olivier Pardo, demandait que le procès de son client en appel soit renvoyé après le second tour de la présidentielle pour « des raisons de sérénité ». « Les débats d’opinion doivent avoir lieu dans l’arène politique, ils ne doivent pas occuper le prétoire », a-t-il soutenu.

Un trou d’air dans la campagne

Le candidat, dont la campagne présidentielle a connu des trous d’air après des interprétztions de ses propos et des procès d’intentions, est candidat en juin prochain aux législatives dans la quatrième circonscription du Var, plus précisément à Saint-Tropez. Le candidat de Reconquête! tiendra ce jeudi soir un premier meeting de campagne à Cogolin.

Taha Bouhafs: Mélenchon retire son investiture à l’un de ses voyous

“Une meute s’est acharnée contre lui,” estiment ses comparses d’extrême gauche, après le retrait de Taha Bouhafs de la législative. Rattrapé par la “tempête d’attaques » qu’il a levée”, cet énergumène décrié par le monde médiatico-politique doit renoncer à porter les couleurs de la NUPES dans la 14e circonscription du Rhône aux élections législatives. 

Le jeune activiste révolutionnaire algéro-français de 25 ans a publié un communiqué dans la soirée du lundi 9 au mardi 10 mai pour se victimiser. “Tous les jours, une nouvelle calomnie, une nouvelle insulte, une nouvelle menace de mort, une nouvelle accusation”, regrette Taha Bouhafs, affirmant qu’il n’a pas “eu l’autorisation de répondre, ne serait-ce que pour défendre [sa] dignité”.

Taha Bouhafs photographié au Tribunal de Grande instance de Créteil en juin 2019

Un “constat d’échec” pour Alexis Corbière qui, à l’image d’autres insoumis, regrette la tournure prise par la candidature particulièrement clivante de l’ancien « journaliste », notamment à gauche qu’il discrédite. Lundi, Fabien Roussel, l’ex-candidat communiste à l’élection présidentielle, avait dénoncé l’investiture accordée par Mélenchon et se disait opposé à sa candidature.

Je ne comprends pas que LFI puisse présenter sous ses couleurs quelqu’un qui a été condamné en première instance pour injure raciale”, jugeait le député du Nord, en référence à l’amende de 1500 euros dont Taha Bouhafs a écopé pour injure publique (et non “injure raciale”): il a qualifié la syndicaliste policière, Linda Kebab, d’“Arabe de service”. Une condamnation dont il a interjeté appel, mais qui n’est que l’une des (nombreuses) turpitudes reprochées à Taha Bouhafs, déjà candidat pour la France insoumise en 2017, à l’âge de 19 ans.

Alors que Zineb El-Rhazoui n’avait pas rejoint Macron et donc qu’il n’y avait aucune raison valable de critiquer celle qui militait pour la laïcité, Taha avait déjà une dent contre elle. Au point de chanter avec sa mélodieuse voix « Si t’aimes pas Zineb El-Rhazoui, tape dans tes mains ». Il ne fait pas bon critiquer l’islamisation de la société.

Provocateur récidiviste

Anti-raciste racisé

Très actif durant les mouvements étudiants du printemps 2018, celui qui était alors un militant déjà influent, avait relayé l’infox, faisant état d’un blessé grave après une intervention policière musclée sur le site de Tolbiac. Une période durant laquelle l’activiste est lui-même filmé en train d’insulter des policiers. Gilbert Collard, alors député Front national, n’a pas hésité à suppléer la connivence de la presse et à partager la vidéo, qui vaut à Taha Bouhafs un bad buzz en bonne et due forme. Le premier d’une très longue série.

Anti-sioniste, donc antisémite

A plusieurs reprises, celui qui sème la discorde sous couvert de journalisme “engagé” dès l’année suivante multiplie les causes d’indignation sur Twitter, un réseau social où son ton incendiaire lui attire autant d’adeptes que d’adversaires. En février 2019, Taha Bouhafs s’en prend à Benoît Hamon, qui venait de publier un tweet de soutien à Alain Finkielkraut alors que ce dernier avait été chassé d’une manifestation aux cris insultants de “sale sioniste”.

Réponse du jeune activiste: “Sacré Benoît, c’est bientôt le dîner du Crif, et tu n’as pas envie d’être privé de petits fours”.

Le combat contre le sionisme se mène tous les jours pour ce « journaliste indé ». Il avait ainsi déclaré un beau jour : « En cette veille de Ramadan, mon cœur brûle pour nos frères palestiniens, qui commencent ce mois sacré sous les bombes des colons israéliens. Pardonnez-nous de notre faiblesse. Mais le jour viendra. Libération de la Palestine de la mer jusqu’au Jourdain. » Une terminologie empruntée au Hamas. Un peu manichéen et radical non ? C’est ça la mouvance antiraciste et indigéniste. […]

La LICRA dénonce un jeu de mots “nauséeux” digne de Jean-Marie Le Pen et le fustige sur les réseaux sociaux. Rien qui fasse pourtant renoncer alors Mélenchon à son investiture…

Des scandales de cette gravité, Taha Bouhafs les collectionne. Au point qu’ils font l’objet d’une compilation de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a publié une série de tweets contre la candidature “dangereuse” de Taha Bouhafs. 

Régulièrement cloué au pilori par nombre d’éditorialistes qui lui reprochent son positionnement sur Charlie Hebdo ou les violences policières, Taha Bouhafs assure de son côté vouloir défendre les faibles face aux puissants. “Ceux qui ne sont rien”, pour reprendre l’expression polémique d’Emmanuel Macron que le militant a choisi comme titre de son livre. Raison pour laquelle il compte à plusieurs reprises sur le soutien de piliers de la France insoumise, dont le député Eric Coquerel, qui le présente comme son “ami”.

Il faut dire que les révolutionnaires « insoumis », donc anti-républicains, apprécient la volonté de subversion de l’Algéro-français pro-palestinien, décolonial et anti-flic, qui compte plusieurs révélations à son actif. C’est Taha Bouhafs qui a filmé Alexandre Benalla en train de tabasser des manifestants le 1er mai 2018 (et que Le Monde identifiera plus tard comme collaborateur de Macron). C’est également Taha Bouhafs qui a révélé les propos racistes de policiers, provoquant une enquête de l’IGPN et débouchant sur des condamnations.

“Tirs de barrage”

Pour autant, même dans ses activités journalistiques, l’intéressé divise. En janvier 2020, alors que l’épidémie de covid-19 appelle déjà aux restrictions sanitaires et que la réforme des retraites est contestée dans la rue, il révèle sur Twitter se situer à seulement 3 rangs derrière le couple Macron « au travail » au théâtre des Bouffes du Nord. Avec ce commentaire: “Quelque chose se prépare… la soirée risque d’être mouvementée”. Plusieurs élus LREM l’accusent d’avoir “appelé au lynchage” du président de la République. Taha Bouhafs avait d’ailleurs été placé en garde à vue, alors que des manifestants se dirigeaient vers la salle parisienne, conduisant à l’évacuation du chef de l’Etat et de son épouse.

Des actions subversives qui sont immédiatement remontées à la surface au moment où la France insoumise a officialisé sa candidature dans une circonscription jugée gagnable pour la formation mélenchoniste.

Sur les réseaux sociaux et dans les media, le jeune activiste a eu droit à un retour de boomerang avec d’intenses tirs de barrage. Outre ses habituels contestataires, Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux – ville incluse dans la 14e circonscription – a annoncé le maintien de sa candidature PCF, en dépit de l’accord scellé par la NUPES. Une condamnation majoritaire que Taha Bouhafs n’a pas réussi à surmonter et qui jette un éclairage cru sur l’idéologie du gang mélenchonniste.

“J’ai été soutenu, pas assez pour tenir, mais assez pour être reconnaissant. J’espère que cette déclaration ne vous fera pas baisser les bras. Continuez à vous battre. Pour ma part, j’ai essayé mais je n’y arrive plus”, écrit-il dans son communiqué. Après son annonce, beaucoup à gauche regrettent sa décision.

“Il aurait fait un très bon député”, a déploré le patron des écolos, Julien Bayou, dénonçant un ”échec collectif”.

”A 25 ans c’est lourd de vivre [à son tour] avec des menaces de mort et des mises en cause publiques quotidiennes. Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire”, a réagi Jean-Luc Mélenchon, responsable de son exposition. 

Le combat contre le sionisme se mène tous les jours pour ce « journaliste indé ». Il avait ainsi déclaré un beau jour : « En cette veille de Ramadan, mon cœur brûle pour nos frères palestiniens, qui commencent ce mois sacré sous les bombes des colons israéliens. Pardonnez-nous de notre faiblesse. Mais le jour viendra. Libération de la Palestine de la mer jusqu’au Jourdain. ». Un peu manichéen et radical non ? C’est ça la mouvance antiraciste et indigéniste. […]

Présidentielle: des battus du premier tour en manifestions d’ anti-démocrates

Des gauches désunies au premier tour mais rassemblées au second par la haine partisane

En quoi les soutiens de Mélenchon
et ceux de Roussel (PCF)
ou Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste)
et Arthaud (Lutte ouvrière)
refoulés par le vote populaire et démocratique
seraient-ils
plus républicains que leur cible?

De nombreuses organisations et syndicats ont appelé à sortir dans les rues samedi, à huit jours du second tour de la présidentielle, pour protester contre les électeurs de Marine Le Pen et son accession au duel final.

Alors que le candidate du Rassemblement national n’a jamais été aussi proches d’accéder à l’Elysée, des manifestants qui ont combattu Macron pendant cinq ans et se sont déchirés pendant la campagne vont défiler en France samedi pour dire « non » à la droite nationale, à huit jours du second tour. Les appels au rassemblement viennent de nombreuses organisations et syndicats marqués à l’extrême gauche, dont la Ligue des droits de l’Homme – qui n’évoque plus, pour l’occasion, les « droits humains » [idéologie inclusive prônant l’écriture du même nom], la CGT, alliée du PCF et de LFI, ou le Syndicat de la magistrature, dont des « juges rouges ».

Ces organisations de l’extrême gauche écartée le 20 avril se retrouveront autour du mot d’ordre « Contre l’extrême droite et ses idées, pas de Marine Le Pen à l’Elysée ». A Paris, des étudiants bloquent déjà plusieurs universités et grandes écoles, D’autres manifestations se profilent également dans les Deux-Sèvres à Niort, villes des mutuelles socialistes radicales, et à Nantes, en Loire-Atlantique, aux mains des Zadistes anti-aéroport Ayrault à Notre-Dame-des-Landes, soutiens de Mélenchon et des candidats révolutionnaires trotskistes.

Dénoncer le « programme trompeur » de Marine Le Pen

En 2002 déjà, de nombreux Français avaient manifesté dans la rue pour protester contre l’accession de J-M Le Pen au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac. 20 ans plus tard, sa fille Marine Le Pen y accède pour la deuxième fois consécutive.

« En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société destructeur de l’Etat de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous défendons chaque jour [rejetés par l’immense majorité des électeurs du premier tour]. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur [ce qui n’a pas trompé deux électeurs sur trois] qui frapperait durement les plus faibles [assertion], les plus démunis, les femmes [par une femme ?], les personnes LGBTI ou étrangères [des minorités qui rejettent le premier tour démocratique] », expliquent les organisateurs dans un communiqué publié sur le site de la LDH (Ligue des droits de l’Homme ou des « droits humains », selon des signataires).

Parmi les nombreux signataires, le Syndicat des avocats de France [c’est à… Grenoble qu’il a désigné… une femme, pour la deuxième fois consécutive, Mlle Estellia Araez, spécialisée en droit du travail et social], la Confédération paysanne [écologistes révolutionnaires anticapitalustes: cf. José Bové, organise démonteur du McDonald’s de Millau], les organisations étudiantes [dont certaines – inclusives et islamo-gauchistes, anti-racistes racisées – bloquent et saccagent actuellement des universités] UNEF, Fage, MNL et FSE [féministes radicaux et wokistes], le syndicat Solidaires [révolutionnaire anticapitaliste trotskiste], les ONG [supranationales illégitimes] Oxfam, Greenpeace et Amis de la Terre, les associations [non élues] Attac, Droit au logement et FCPE [noyautée par des parents enseignants et alignée sur la FSU], ou encore les mouvements antiracistes [racisés] MRAP ou SOS Racisme.

Troussel veut interdire Villepinte à Zemmour

L’état de droit bafoué: un candidat officiel à la présidentielle, barré par des élus de gauche

Stéphane Troussel (ci-dessus à la gauche d’Anne Hidalgo et Francois Hollande), président (PS) de Seine-Saint-Denis, veut faire annuler le meeting d’un candidat officiel à la présidence de la République, Eric Zemmour, à Villepinte (LR) en Seine-Saint-Denis présidée par le socialiste qui s’était présenté à la départementale en binôme avec Zaïnaba Saïd-Anzum, maire adjointe à La Courneuve.

Déni de démocratie du président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, qui a lancé jeudi soir une pétition et un site pour s’opposer à la tenue du meeting d’Eric Zemmour à Villepinte dimanche, un « symbole révoltant », selon les soutiens de la maire Hidalgo, elle-même candidate à la présidentielle d’avril.

Stéphane Troussel fait pression sur les propriétaires de la Halle des expositions, signataires d’une charte de la diversité, mais prêts à accueillir ce dimanche un candidat condamné pour incitation à la haine raciale, selon les associations associations Ligue des droits de l’homme l’humain, LICRA, SOS Racisme…, « condamné pour délit d’opinion », selon lui.

Zemmour en meeting en Seine-Saint-Denis dimanche ? Stéphane Troussel, le président de Seine-Saint-Denis dit NIET. 

«Ni la Seine-Saint-Denis ni la «diversité» ne peuvent servir de faire-valoir à ceux qui attaquent la République, qui haïssent la France et qui sapent ses principes au quotidien», écrit Stéphane Troussel dans une pétition de combat anti-démocratique hébergée sur le collectif « pascheznous », syndicat des quartiers populaires créé pour l’occasion.

Dans une pétition, il s’adresse aux dirigeants de la Halle des expositions de Villepinte, le groupe Viparis, dont les locaux doivent accueillir le candidat hors parti à l’élection présidentielle, ce dimanche.

Le président PS du département de Seine-Saint-Denis
Stéphane Troussel, le 27 février 2018. 

Stéphane Troussel rappelle que Viparis a signé en 2009 une «Charte de la diversité en entreprise», dans laquelle il s’engage à «promouvoir l’application du principe de non-discrimination, sous toutes ses formes». Selon lui, cet engagement n’est pas compatible avec le fait d’accueillir une personnalité condamnée plusieurs fois pour incitations à la haine et à la discrimination raciale, malgré la présomption d’innocence, du sursis et des relaxes ou un recours à la CEDH…

En vérité, suite au discours de 2019 contre des musulmans à la convention de la droite Eric Zemmour a interjeté appel d’une condamnation. L’audience d’appel a eu lieu le 2 juin 2021. La cour d’Appel de Paris a prononcé sa relaxe le 8 septembre 2021. Le Parquet général dépendant du ministre de la Justice a formé un pourvoi en cassation.

Dans l’accusation de provocation à la discrimination raciale en 2011, Zemmour a obtenu le sursis. Lors des poursuites de 2018 pour « provocation à la haine religieuse envers les musulmans », Zemmour a saisi le 5 décembre 2019 la Cour européenne des droits de l’homme.

Les plaintes de 2008, 2014, 2017 et 2018 ont abouti à sa relaxe.  

Stéphane Troussel a choisi France inter pour dénoncer «une forme d’hypocrisie» et demande «des explications au groupe Viparis, propriétaire du Parc». C’est pour faire face à l’affluence, que l’équipe de campagne a dû opter pour Villepinte à la dernière minute.

Le meeting de Zemmour devait en effet se tenir initialement dans le XIX arrondissement de Paris, au Zenith, qui se dresse sur le bord du canal de l’Ourcq, mais sa capacité maximale est de 6.804 places et Zemmour espère trois fois plus.

Le candidat migrant a donc sollicité un hébergement au Parc des expositions, dans la Grande Halle de La Villette, un projet qui fait pareillement hurler des élus locaux de gauche: la ville et l’arrondissement de François Dagnaud (PS) sont gérés par une coalition islamo-gauchiste. Mardi, le conseil d’arrondissement avait voté un vœu contre cet événement. Le maire (PS), François Dagnaud souhaitait ainsi rappeler que le XIXe est un territoire «qui porte des valeurs humaines et républicaines, à l’encontre des idées véhiculées par Eric Zemmour», assurait-il au Parisien.

Des manifestants antifascistes fascisés sont annoncés ce dimanche à Paris, comme à Marseille la semaine précédente déjà, posent des questions de sécurité: ils comptent dénoncer des propos et des propositions jugées xénophobes du candidat dérangeant la pensée unique marxiste, décoloniale et indigéniste, ainsi que christianophobe, féministe et genrée.

La maire LR de Villepinte, Martine Valleton, une juriste, souscrit-elle à l’opération de censure?

L’indépendance de Viparis à l’épreuve

Viparis gère 95 % de l’espace disponible en région parisienne ou encore 65 % de celui qui est recensé en France, un quasi monopole aux mains de deux actionnaires à parité, CCI Paris Ile-de-France, dont le directeur général est Stéphane Fratacci, un ancien directeur de cabinet du ministre socialiste de l’Intérieur Gérard Collomb (2017-2018) de Macron et Unibail-Rodamco-Westfield, le premier groupe coté de l’immobilier commercial au monde, dont Xavier Niel, gendre de Bernard Arnault, possède 23,24 %. Or, Xavier Niel est actionnaire principal d’Iliad, maison mère du fournisseur d’accès à Internet Free et copropriétaire du groupe Le Monde, notamment contrôlé par Le Nouveau Monde co-detenu par Daniel Kretinsky, ce dernier possédant aussi Elle et l’hebdomadaire Marianne, dont la directrice de la rédation, Natacha Polony, collabore avec BFMTV dans l’émission Polonews. Tous roulent pour Anne Hidalgo, la maire de… Paris, 5% dans les sondages.

Le directeur exécutif du CCI Paris Ile-de-France est Pablo Nakhlé Cerruti qui a été collaborateur parlementaire du député du Tarn Bernard Carayon, porte-parole de Michel Barnier qui appelle à voter Pécresse contre Ciotti, lequel voterait plutôt Zemmour que Macron à la présidentielle.

Procès Zemmour: Chevènement apporta son soutien au chroniqueur

‘Fasciste », l’ancien ministre socialiste qui se félicita du propos « réaliste » de Zemmour ?

Jean-Pierre Chevènement, ci-dessus en tête-à-tête avec le président Mitterrand, a apporté son soutien à Eric Zemmour, jugé pour provocation à la haine raciale, dans un courrier au tribunal où il osait affirmer que plus de la moitié des infractions en France sont « imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine ».

« Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a hélas, pas dit une chose matériellement inexacte », explique l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur de Jospin (1997-2000) et sénateur MRC du Territoire de Belfort dans un courrier en date du 3 janvier 2011 adressé à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris [cf. en fin de billet], où s’est ouvert début janvier 2011 le procès d’Eric Zemmour.

Le journaliste a été cité en justice pour diffamation et provocation à la haine raciale par SOS Racisme, la Licra, le Mrap, l’UEJF et J’accuse. Les cinq associations ciblent des propos tenus le 6 mars 2010 sur Canal+ et France Ô par Eric Zemmour, selon lequel « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».

« Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine« , souligne Jean-Pierre Chevènement.
Sur la même ligne que E. Zemmour, qui a déclaré au tribunal ne pas vouloir « se coucher devant le politiquement correct », le sénateur écrit « craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain ».

« La liberté d’expression n’a pas besoin d’être inutilement corsetée par des interdits judiciaires, » insiste J.-P. Chevènement.

Il regrette qu’on puisse « incriminer un journaliste d’avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée (…) »

Cette lettre de l’ancien ministre, qui dit aussi « regretter de ne pouvoir participer à l’audience », a été évoquée par les parties civiles qui souhaitaient la voir écartée des débats.

Lettre de Jean-Pierre Chevènement au tribunal:

Pétain, « sauveur » de Juifs français : Zemmour poursuivi et relaxé

« Sauveur » de Français de confession juive ou des Juifs en France, c’est du pareil au même ?

10 juillet 1940 : Pleins pouvoirs au Maréchal Pétain

Le 10 juillet, l’Assemblée nationale, qui réunit le Sénat et la Chambre des députés (le Parlement), tient une séance exceptionnelle dans le casino de la ville d’eaux de Vichy. Sur les 649 présents, 569 parlementaires votent les pleins pouvoirs au maréchal Philippe Pétain. C’est la fin de la IIIe République et le début de ce qu’on appelle le « régime de Vichy » . Pierre Laval, vice-président du Conseil, s’est chargé de lire devant les parlementaires la lettre du Maréchal demandant les pleins pouvoirs en vue de préparer une nouvelle Constitution. Sitôt le vote acquis, la Chambre est dissoute. Le Maréchal fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité depuis sa victoire de Verdun et beaucoup de responsables de droite – comme de gauche – se placent aux côtés du maréchal avec l’espoir de régénérer le pays grâce à une « Révolution nationale ».

On rappelle peu souvent que la République a ainsi été bradée par la chambre du Front populaire.

Le journaliste avait soutenu sur la chaîne d’info CNews que le maréchal Pétain a « sauvé » des Juifs qui étaient français, plutôt que les étrangers de confession juive, puisque tous ne pouvaient l’être. Mais les polémistes n’ont pas hésité à aussitôt mal-interpréter ses propos.

Eric Zemmour, déjà condamné pour incitation à la haine raciale fin septembre, avait tenu ces propos le 21 octobre 2019 face à Bernard-Henri Lévy sur la chaîne d’info CNews dont il était alors l’un des piliers.  

Produisant un amalgame, le juge a interprété la loi en considérant « qu’en distinguant, parmi les Français, l’ensemble [alors que Zemmour pointe seulement ceux] des musulmans opposés aux ‘Français de souche’ et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France [non pas tous mais les séparatistes], non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs » [pour certains, en nombre grandissant], les propos poursuivis [tels qu’ils sont déformés] « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion« . 

Cette fois, la 17e Chambre du Tribunal de Paris a pris en compte le contexte.

Le juge explique la relaxe par des propos prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie ».  

Tout en reconnaissant toutefois qu’ils contiennent « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des juifs menée par le régime nazi ». 

En décembre, le Parquet avait requis 10.000 euros d’amende à l’encontre de l’écrivain controversé par les tenants de la pensée dominante.

« C’est avec satisfaction que nous prenons acte de la décision du tribunal qui relaxe Eric Zemmour de l’ignominie de la procédure engagée à son encontre », a déclaré Olivier Pardo, qui défend le chroniqueur de CNews avec Laurence Dauxin-Nedelec. « Que ceux qui instrumentalisent la Shoah pour des bas règlements de comptes politiques osent se regarder en face », ont-ils ajouté. 

« Nous allons immédiatement faire appel »

« Nous sommes extrêmement déçus par la décision du tribunal. Nous considérons que le droit n’a pas été dit », a annoncé Stéphane Lilti, avocat de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a prévu de faire appel.  

Ces derniers s’étaient constitués partie civile aux côtés de l’association « J’accuse », la Licra, SOS Racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap). 

« Nous allons immédiatement faire appel », a également affirmé Sabrina Goldman, avocate de la Licra, qui dénonce un jugement « qui reconnaît le caractère négationniste des propos » et qui se fonde sur le contexte « alors qu’il avait confirmé, voire aggravé, ses propos durant son audience ». 

Raphaël Enthoven (Place publique) fait un lot: « Quoi de pire pour Zemmour qu’une longue conversation avec Macron? »

Relaxe de l’imam de Toulouse, poursuivi pour incitation à la haine raciale

La justice laïque innocente l’incitation à la haine raciale d’un guide musulman

Abdallah Zekri, le président de l'Observatoire de lutte contre l'islamophobie à la sortie de la salle d'audience ce 14 septembre 2021.

Poursuivi pour incitation à la haine raciale contre les Juifs – antisémitisme, qui ne veut pas dire son nom, en matière de religion et non de race -, dans un prêche prononcé en décembre 2017, l’imam du quartier Empalot – meurtri par la catastrophe AZF (septembre 2001) – à Toulouse, Mohamed Tataï a été relaxé – donc déclaré innocent – ce mardi 14 septembre.

En juin dernier, le Parquet avait pourtant requis six mois de prison avec sursis contre Mohamed Tataï, imam de la Grande Mosquée de Toulouse.

La décision du tribunal correctionnel déjuge le gouvernement de la République, via le ministère : l’homme de 58 ans est innocenté. 

Il avait tenu des propos antisémites qu’une vidéo embarrassante a relayés. Mohamed Tataï exhumait, d’un recueil des actes et paroles de Mahomet et de ses compagnons, un hadith appelant les musulmans à tuer les Juifs.

La décision de justice nie l’incitation du religieux au crime

Le tribunal estime qu’il y a eu une simple imprudence, dans le contexte (les Etats-Unis viennent de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël en y transférant son ambassade) mais aucune provocation dans le prêche prononcé dans un quartier qui est l’un des 12 défavorisés de la ville (Grand Mirail, taux de pauvreté : 46,4 % et Empalot : 43,2 %) et une ville qui a alimenté une filière djihadiste. 

Un signal fort envoyé aux islamistes intégristes [sic]… 

Abdallah Zekri (CFCM)

En toute mauvaise foi, le président de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie veut voir dans cette relaxe un signal fort envoyé aux islamistes intégristes ! Abdallah Zekri, qui est aussi délégué général de la Mosquée de Paris pour le sud-ouest, assure que « c’est un coup de pied aux islamistes intégristes qui attendaient que l’imam Tataï soit condamné afin de dire regardez comment on traite un imam modéré. » 

Et d’affirmer que « l’imam Tataï a toujours entretenu de bonnes relations avec la communauté juive et la communauté catholique » et que « dans toutes les religions, il y a des textes de violence mais ça ne veut pas dire qu’on les approuve« . Faut-il donc les citer en public, lors d’une prière collective ?

Parties civiles déboutées

Six associations qui s’étaient constituées parties civiles sont déboutées : le CRIF, la LICRA, l’association cultuelle israélite de Toulouse, le bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, l’association Ben Gourion et l’association des avocats sans frontières. 

Franck Touboul, le président du CRIF de Toulouse Midi-Pyrénées s’indigne de cette relaxe. Il évoque ainsi l’absence de poursuite dans l’affaire Sarah Halimi, déjà: « Je respecte les décisions de justice même quand je ne les comprends pas. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que même quand on tue un Juif, on n’est pas condamné si jamais on est considéré comme fou. Et dire devant plusieurs milliers de personnes dans une mosquée qu’il faut tuer les Juifs en se réfugiant derrière un texte qui a 500 ou 800 ans évite toute condamnation, chacun jugera et chacun appréciera de la qualité de la décision du tribunal« . 

Le Parquet et les parties civiles ont 10 jours pour faire appel. Ou acheter la paix sociale.

Une pancarte suspecte d’antisémitisme fait polémique dans la manifestation anti-passe sanitaire à Metz

La gauche instrumentalise son indignation pour accuser l’extrême droite

Cette pancarte brandie lors d’une manifestation anti-passe sanitaire à Metz (Moselle) est dans le viseur de la LICRA.

La LICRA annonce avoir saisi sa commission juridique après la diffusion d’une photo montrant une pancarte jugée antisémite à la manifestation anti-pass sanitaire à Metz samedi.

La manifestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale a rassemblé plusieurs milliers de personnes à Metz (Moselle) samedi 7 août 2021.

L’événement s’est globalement déroulé dans le calme et sans incident. Mais, depuis samedi soir, une image diffusée par les réseaux sociaux a été particulièrement commentée.

On y voit une femme tenant une pancarte listant des noms de personnes désignées comme des « traîtres » : Agnès Buzyn, Laurent Fabius, Patrick Drahi, Gabriel Attal, Bernard-Henri Lévy, Olivier Véran…

La Licra saisit sa commission juridique

La Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) a annoncé avoir saisi sa commission juridique après la diffusion de cette photo.

Elle veut ainsi « examiner si des poursuites pénales sont envisageables » après l’association de certains noms issus de la communauté juive au mot « traîtres ».

La ligue estime que la mention « Mais qui ? » au centre de la pancarte est une « nouvelle manière d’afficher et d’assumer son antisémitisme ».

Quelle est l’origine de ce que vise la Licra?

Cette pancarte brandie lors d'une manifestation anti-pass sanitaire à Metz (Moselle) est dans le viseur de la Licra.

Dans un article, Libération a associé la question à une pratique des mouvements d’extrême-droite. D’après le quotidien, elle fait référence à la réponse du général en retraite Dominique Delawarde à la question de Claude Posternak sur CNews, lui demandant qui contrôle une supposée « meute médiatique ».

Le militaire lui a alors répondu « la communauté que vous connaissez bien », semblant suggérer des Juifs plutôt que des francs maçons. Il a par la suite été visé par une enquête.

D’autres signes, comme l’affichage de l’étoile jaune de la part de certains manifestants ou la comparaison à la Shoah, ont suscité un tollé, sans qu’on sache qui sont les porteurs réels de ces odieuses comparaisons, des éléments d’extrême droite ou des antisionistes pro-palestiniens d’extrême gauche.

Réactions indignées d’un côté, incompréhension de l’autre

L’affaire a réveillé des sentiments troubles aux extrêmes et a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que le hashtag #antisemitisme figurait parmi les « tendances » en France.

L’avocat parisien Arié Alimi a exprimé son indignation. « L’antisémitisme n’a jamais été aussi bien représenté qu’à l’extrême-droite », a-t-il préjugé et « la bête s’épanouit quand les dirigeants politiques jouent avec la démocratie et l’Etat de droit », a également polémiqué ce membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH), dont l’orientation politique est attestée par les dossiers défendus par cet avocat spécialisé dans les affaires de brutalitéss policières (affaire Rémi Fraisse, Geneviève Legay, militante d’Attac en 2019, du journaliste antisioniste Taha Bouhafs (accusé d’être un « journaliste militant » ou « activiste » et d’avoir tenu des propos racistes et antisémites), de Gilets jaunes, de Cédric Chouviat ou de l’islamo-gauchiste Mélenchon (LFI).

La députée européenne (LREM) Nathalie Loiseau a également tweeté sa colère, participant ainsi à l’hystérisation du débat sur le passe sanitaire obligatoire étendu, recherché par le pouvoir macronien. « Il y a chez ces manifestants un antisémitisme assumé. Odieux. Insupportable. Toute la classe politique doit le dénoncer sans attendre et sans calcul. Ce [« ceux »] qui se tairont [orthographe d’une ex-directrice de l’ENA !], s’il y en a, signeront leur indignité. Il n’y a rien à comprendre, seulement à combattre cette haine immonde ».

Le critique littéraire Eric Naulleau dénonce un « antisémitisme décontracté ». Selon lui, « la bête immonde sait varier les masques ».

Le président de SOS Racisme, mis en examen pour injure publique contre Jean Messiha

Pour Dominique Sopo (CRAN), non à la poule Massonneau et au coq français, mais oui au chameau…

Dans un échange de tweets, le militant antiraciste racisé avait estimé que le fait de comparer l’ex-cadre du RN à un «chameau» est «infamant» pour… ledit animal.

Le chameau est asiatique  mais le dromadaire africain et Sopo, originaire du Togo par son père, s’est visiblement coupé de ses racines, s’il tient des propos approximatifs, sans autre boussole que la volonté de blesser.

L’énarque avait appelé la LICRA et SOS Racisme à le défendre.

Président du CRAN
depuis… 2003

Sur les réseaux sociaux, l’humoriste Yassin Bellatar avait en effet traité de «chameau» l’ancien cadre du RN Jean Messiha, originaire d’Egypte. Non seulement Dominique Sopo ne s’était pas ému de l’invective, mais il avait filé la métaphore en la reprenant à son compte.

«Cher Jean Messiha, je pense que la LICRA sera heureuse de se constituer auprès de SOS Racisme afin de mettre fin à l’odieuse comparaison entre vous-même et un chameau. Cette comparaison est infamante pour les chameaux. Soyez certain que nous ne laisserons pas passer. Bisous», avait ironisé le président de l’association antiraciste, dans une saillie qui n’avait pas manqué de faire réagir.

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=Le_Figaro&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=true&id=1230951698073620481&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2Fle-president-de-sos-racisme-dominique-sopo-mis-en-examen-pour-injure-publique-envers-jean-messiha-20210626&sessionId=807a6bd66d35103cac218047010989ba19086b58&siteScreenName=Le_Figaro&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=Le_Figaro&dnt=false&embedId=twitter-widget-1&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3R3ZWV0X2VtYmVkX2NsaWNrYWJpbGl0eV8xMjEwMiI6eyJidWNrZXQiOiJjb250cm9sIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=true&id=1231245329305153537&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.lefigaro.fr%2Factualite-france%2Fle-president-de-sos-racisme-dominique-sopo-mis-en-examen-pour-injure-publique-envers-jean-messiha-20210626&sessionId=807a6bd66d35103cac218047010989ba19086b58&siteScreenName=Le_Figaro&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px

Selon un document judiciaire consulté par Le Figaro, Dominique Sopo a été mis en examen en mars dernier pour injure publique envers un particulier, à raison de son origine ou de son appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. Le tribunal judiciaire de Paris a requis le renvoi du militant antiraciste devant une juridiction pour propos «comportant une expression outrageante, un terme de mépris ou une invective ne renfermant l’imputation d’aucun fait.»

Pour l’ancien membre du RN et fondateur de l’institut Apollon, think-tank conservateur, cela confirme que le président de SOS racisme «est aux antipodes de l’organisation qu’il préside».

Le coupable d’injure publique peut être condamné à verser une amende allant jusqu’à 12.000 euros, selon la loi sur la liberté de la presse de 1881.

Positionnement politique du CRAN:

Ségrégationnisme de l’UNEF: Ciotti demande la dissolution, Castaner parle de «séparatisme»

Le syndicat racisé se consacre exclusivement au féminisme et à l’anti-racisme aux dépens du social

La présidente d’origine guadeloupéenne a avoué ce mercredi que son syndicat étudiant organise effectivement des réunions interdites aux Blancs et exclusivement réservées à des personnes «touchées par le racisme».

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est amd7l4lz6c6ikb7qaeavp4wlpa3079568073972322056.jpg

« Oui, ça existe […] On organise des réunions pour permettre aux personnes qui sont touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu’elles subissent », a précisé la présidente de l’Union nationale des étudiants de France (dont le siège social se trouve… 127 rue de l’Ourcq, 75019 Paris), mais elle brouille les pistes (bureau et séminaires) : « ça ne veut pas dire qu’on y prend des décisions : aucune décision n’est prise en non-mixité dans l’Unef ,» raconte-t-elle. Pour justifier ce genre de réunions, elle a donné un autre exemple : « Il y a des réunions en non-mixité de femmes […] pour permettre aux femmes de s’exprimer les discriminations qu’elles peuvent subir ». La vice-présidente est une femme (Juliette Chapelier) et l’UNEF est aussi sexiste: ce syndicat féministe résiste à la parité, affichant son totalitarisme genré…

L’aveu raciste de Mélanie Luce provoque de vives réactions.

En reconnaissant  sur Europe 1 l’exclusion des Blancs de France, pays européen, par l’Union nationale des étudiants de France, Mélanie Luce a mis mercredi son syndicat en infraction avec la loi qui combat le racisme.

SOS Racisme, organisation socialiste, fait le dos rond, plutôt que de monter au créneau pour dénoncer les dérives racistes de l’UNEF.

Et la LICRA n’a pas jugé bon de tweeter sa condamnation.

Christophe Castaner dénonce "une forme de séparatisme" de l'Unef et estime qu'il faut engager des moyens judiciaires contre l'organisation. LP/Delphine Goldsztejn

Il faut engager des moyens judiciaires et non politiques contre l’organisation syndicale socialiste, comme lui, avant sa désertion du PS, estime Christophe Castaner qui dénonce « une forme de séparatisme » islamiste de l’UNEF, puisque l’islamo-gauchisme est la préoccupation actuelle de la majorité.

Revenant sur ces révélations ce mercredi au micro de Franceinfo, « ça ne me semble pas normal […], a reconnu Christophe Castaner. « Aujourd’hui, l’UNEF n’est plus représentative de la vie étudiante, mais elle cherche à survivre en prenant des clientèles par segment; je trouve ça pathétique », a dénoncé le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale. L’ancien ministre de l’Intérieur a bien connu l’organisation, puisqu’il a été l’un de ses responsables régionaux lorsqu’il était étudiant.

Il s’agit « d’une forme de séparatisme », a-t-il estimé, ajoutant qu’il fallait « condamner » ces méthodes. « S’il y a des moyens judiciaires il faut [les] engager », a conclu Christophe Castaner, qui se satisferait d’un rappel a la loi…

La question se pose en fait de la dissolution de l’UNEF

L’argumentaire de l’UNEF n’a convaincu que LFI ou le PCF, mais le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti. « Cet aveu d’une forme de racisme intolérable dans la République s’ajoute aux nombreuses dérives antirépublicaines de l’UNEF depuis plusieurs années », a-t-il estimé auprès de Nice-Matin ce jeudi.

Dans la foulée, il a demandé sur son compte Twitter au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de réfléchir à la dissolution de l’organisation étudiante, un mouvement qu’il considère comme « anti-républicain ».

Génération identitaire a été dissout pour bien moins que ça!

« On a laissé l’islamisme pénétrer l’école », constate Jean-Pierre Obin

L’école sous la menace de « l’islamisme » et des « atteintes croissantes à la laïcité ».

L’avancée de l’islamisme est proportionnel au recul du catholicisme. La commission culture du Sénat, qui n’est pas en charge des cultes et donc de la laïcité (c’est la mission de l’Intérieur), examine actuellement la loi séparatisme, présentée par le gouvernement, a auditionné Jean-Pierre Obin. Cet ancien inspecteur général de l’Education nationale a mis en garde contre « l’islamisme » et des « atteintes croissantes à la laïcité » menaçant l’école.

Les jeunes musulmans sont d’autant moins républicains qu’ils sont plus religieux. Son constat est sans appel. Outre les faits divers de violences dans et aux abords des établissements scolaires, « chaque jour, de nouveaux travaux montrent que la situation s’aggrave dans l’école », prévient Jean-Pierre Obin, dans l’espoir d’être entendu des sourds. « La laïcité a perdu une bataille vis-à-vis de la jeunesse musulmane, qui est de plus en plus et très largement pénétrée par l’idéologie islamiste» Un discours qui, au Sénat, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. A bon entendeur, salut, mesdames et messieurs les députés.

Auteur du livre « Comment on a laissé l’islamisme pénétrer l’école » (Editions Hermann, 2020), Jean-Pierre Obin a été chargé, par le ministre Jean-Michel Blanquer, d’une mission destinée à harmoniser et améliorer la formation à la laïcité des enseignants. Une tâche importante qui n’embrasse néanmoins pas l’ensemble du besoin de formation à la tolérance et à la neutralité, si on veut fermer les yeux sur l’inculture grandissante des enseignants, lesquels sont pourtant des universitaires. Mais, on le sait, l’université n’a pas tant le souci de dispenser les connaissances que de formater des esprits à la pensée unique marxisante et internationaliste.

Jean-Pierre Obin, auditionné par les sénateurs, sur la loi séparatisme.

Son audition par le Sénat a dès lors consisté à expliquer comment l’islamisme a pris le pas sur les valeurs de la République dans certains établissements scolaires. Ce qui est encore une formulation destinée à minorer l’importance du problème, puisque les professeurs militants à la FSU sont les gardiens de la doxa gauchiste, de l’école élémentaire au supérieur: ils ont noyauté le système éducatif et la chape de plomb du totalitarisme qui s’est abattue sur les établissements scolaires n’a rien à envier à l’islamisme : ensemble, ils sont deux des composants de la nébuleuse islamo-gauchiste.

Jean-Pierre Obin a commencé son exposé en soulignant l’émergence de revendications religieuses en France, depuis « l’affaire des foulards de Creil » en 1989. Cette année-là, l’exclusion de trois collégiennes, refusant d’ôter leur voile, suscita une vive polémique : « C’est le premier signe, qu’on ne sait pas interpréter, de l’arrivée dans les quartiers d’un certain nombre de prédicateurs qui endoctrinent des jeunes, et notamment des jeunes filles », affirme Jean-Pierre Obin: elles sont des fers de lance de l’islamisme, comme en tout lieu sont instrumentalisés les femmes et les enfants: en tant que « mères isolées », elles touchent des aides. Si elles volent, c’est pour nourrir leur famille nombreuse et si les enfants reproduisent dans les quartiers de France le style de vie au bled, c’est la faute de l’Etat raciste qui ne se substitue pas suffisamment aux pères absents. Elles se victimisent donc, mais ne mettent jamais en cause la polygamie et l’abandon des maris et des pères qui, quant à eux, touchent plusieurs fois les allocations familiales versées par la solidarité nationale. Heureusement l’économie souterraine permet – sans ostentation, dans ce cas – de subvenir aux besoins de toute la fratrie. Ainsi Adama Traoré était-il issu d’une famille polygame comptant dix-sept frères et sœurs: son père malien aujourd’hui décédé s’est établi en France en s’unissant d’abord à la Picarde Elisabeth, puis à la Normande Françoise, auxquelles il donna sept enfants métis, puis se maria au Mali – ancienne colonie française du Soudan français, comme l’Algérie est une ancienne colonie des Romains, des Vandales, des Byzantins et des Berbères – avec Hatoumma, mère d’Assa, puis avec Oumou, mère d’Adama. Le décret Chirac du 29 avril 1976 fit le reste, autorisant sous conditions le regroupement familial: les deux épouses vivent ensemble à Beaumont-sur-Oise dans le Val-d’Oise.

Un rapport « enterré »

Traite arabo-musulmane: lien

S’ensuit, au cours des années 1990, la montée en puissance des mouvements islamistes, nés dans le sillage de la guerre civile algérienne. C’est à ce moment-là que Jean-Pierre Obin est nommé au poste d’inspecteur général de l’Education nationale. Il observe l’apparition, dès 1996, de ce que l’on a appelé le « nouvel antisémitisme », nourri par des populations notamment musulmanes, par ailleurs marchands d’esclaves noirs africains, avant les Européens.

« Un Principal m’explique alors que ses derniers élèves juifs ont été forcés de quitter le collège », témoigne auprès des sénateurs l’ancien fonctionnaire, qui dénonce « l’omerta des services académiques » : « [Ils] recasent ces élèves de la façon la plus discrète possible sans que jamais ce scandale ne soit mis sur la place publique. »

Au milieu des années 2000, Jean-Pierre Obin rédige un rapport qui lui vaudra le titre de « lanceur d’alerte ».

Déjà à l’initiative des réflexions qui mèneront à la recommandation de l’interdiction des signes religieux à l’école, l’inspecteur général a « l’intuition que la question du voile, qui polarise l’attention publique, n’est que l’arbre qui cache la forêt ». L’inspecteur général va rédiger à ce propos un rapport, « qui sera enterré par le ministre de l’Education nationale de l’époque, François Fillon ».

Ce rapport est exhumé par Manuel Valls à la suite des attentats de 2015 : « Tout était déjà là », déclare en conférence de presse le premier ministre de l’époque. Jean-Pierre Obin ajoute devant les sénateurs : « La situation n’a fait qu’empirer. »

Une « autocensure » chez les enseignants

Au cours de son audition au Sénat, l’inspecteur général à la retraite – un ingénieur des Mines qui, en 1992, a soutenu une thèse de doctorat-ès-lettres et sciences humaines dirigée par… Philippe Meirieu – va citer une série de sondages à l’appui de son exposé des faits d’Histoire. « Un quart des musulmans de France adopte des valeurs contraires à celles de la République », explique-t-il, citant les travaux de l’Institut Montaigne. « Mais, ce qu’on n’a pas dit à l’époque, c’est que cette proportion s’élève à 50 % chez les 15-24 ans. » Jean-Pierre Obin souligne cette « rupture générationnelle », relevée par plusieurs sondages sur ces questions.

Cette « pénétration de l’islamisme » induirait de fait une « autocensure » chez les enseignants : « 37 % des enseignants déclaraient en 2016 s’être déjà autocensurés », révèle Jean-Pierre Obin. Le chiffre montait à 50 % parmi les plus jeunes professeurs. Et, à l’évidence, cette proportion n’a cessé de monter à la suite de l’assassinat de Samuel Paty : « Ce n’est pas qu’ils ont rencontré des contestations, mais qu’ils ont peur de possibles incidents », insiste le pédagogue socialiste.

Jean-Pierre Obin pointe donc le traitement des signalements réalisés par les professeurs, les hiérarchies frileuses et les collègues indifférents ou complices, d’autant qu’ils ne « sont que la partie émergée de l’iceberg ». Selon cet homme du sérail, bon nombre d’enseignants renonceraient à signaler les « entorses à la laïcité », en raison de « l’omerta » instituée par leurs supérieurs. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a créé une plateforme dédiée et anonyme pour briser silence et isolement.

L’Université, dominée par le marxisme, puis « l’islamo-gauchisme »

« La plupart [des enseignants] sont prêts à se battre », affirme le sénateur (LR) des Pyrénées-Atlantiques, Max Brisson. « Mais il faut les armer. Et, incontestablement, ils n’ont pas le bagage et la formation pour cela. » Mais Jean-Pierre Obin doute de la volonté des formateurs de s’engager dans ce « combat ». En 2013, le gouvernement Ayrault, un professeur, et son ministre Vincent Peillon ont remplacé les IUFM par les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), puis, en 2019, par les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (INSPE).

« La formation des enseignants a été déléguée à l’université », note l’ancien inspecteur général. Or, « le problème majeur [est] un certain nombre d’idéologies (des genres, féministe, raciale ou décoloniale) venues des Etats-Unis qui pervertissent totalement la recherche française et qui imposent une doxa à l’ensemble des départements de sciences humaines ». Et des sciences sociales, sans épargner les sciences dures…

Des recherches se développent aujourd’hui, y compris dans les instituts de formations des professeurs, sur les « discours islamophobes que masque la laïcité » : « On m’a signalé hier que ces laboratoires de recherche […] engageaient les étudiants, futurs enseignants, dans des mémoires qui consistaient à aller observer dans les classes le discours islamophobe des professeurs », raconte Jean-Pierre Obin. « Les bras m’en tombent. »

Des études contestées par le groupe communiste, singulièrement impliqué

S’appuyant le discours de la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur « l’islamo-gauchisme », il préconise donc de confier la formation des futurs enseignants à des formateurs « contrôlés » par l’Education nationale. Comme pourraient l’être les imams…

Une nécessité d’autant plus urgente, selon lui, que ces discours sont de plus en plus partagés parmi les 15-25 ans. D’après un récent sondage de l’Ifop pour la Licra, « 80 à 90 % des lycéens musulmans » répètent la « conception punitive de la laïcité » qui leur est inculquée: « Ils estiment qu’elle est faite pour les contraindre, eux les musulmans, et qu’elle serait une marque – je n’aime pas trop ce terme, mais il est pratiqué – d’islamophobie. » Encore « plus inquiétant peut-être », selon Jean-Pierre Obin, « les autres lycéens, non-musulmans, les suivent dans cette appréciation ». L’Histoire des religions ne peut plus être enseignée dans les écoles de France et les jeunes Français non musulmans sont livrés sans repères au prosélytisme islamique.

En établissant clairement le lien entre la dénonciation d’une potentielle instrumentalisation politique de laïcité, d’une part, et le rejet des valeurs démocratiques par une partie de la communauté musulmane, d’autre part, des élus communistes sentant le vent du boulet se dressent contre l’ancien inspecteur général de l’Education nationale.

Pierre Ouzoulias, vice-président de la commission culture et élu des Hauts-de-Seine, a brandi une enquête statistique du CNESCO sur 16 000 élèves : le Centre national d’étude des systèmes scolaires – créé par la Loi Peillon de 2013 – montre leur « très forte adhésion aux principes de laïcité, à 90 % en 3e et 91 % au lycée » : « Peut-être que tous ces chiffres sont faux, mais j’aimerais – en tant que sénateur – pouvoir confronter des chiffres avec la même valeur statistique », a demandé le sénateur communiste. Sa question est restée sans réponse de la part de Jean-Pierre Obin. Or, un collectif de chercheurs dénonce, dans une tribune du quotidien Le Monde, ce qu’ils appellent « la mise au pas des instances d’évaluation par le ministère de l’éducation nationale ». Un Conseil d’évaluation de l’école, nouvellement créé, devrait prendre sa place…

Un « séparatisme parmi les enseignants »

L’ancien haut fonctionnaire a cependant souligné la nécessité d’en « revenir à une dimension juridique » pour expliquer la différence entre une société sécularisée, libérée des dogmes religieux, et un Etat laïc, tel que défini par la loi de 1905.

En effet, il apparaît clairement que la jeunesse française est sous influence d’une conception anglo-saxonne partagée par leurs enseignants de la place de la religion dans la société. « Une majorité de lycéens demande la levée de toutes les contraintes liées à la religion dans les établissements scolaires », note l’ancien inspecteur général sur la foi du sondage de l’Ifop pour la Licra. Mais c’est précisément la position commune des partis de la gauche radicale, ce qui contribue à justifier le terme d' »islamo-gauchisme ». « Ils s’expriment même pour que les fonctionnaires et les enseignants puissent manifester leur religion dans leur exercice professionnel. » C’est dire qu’ils sont d’ores et déjà assurés de l’emprise de l’islam.

Cette étude est d’autant plus inquiétante qu’elle fait écho à certains témoignages attestant d’un « séparatisme parmi les enseignants » : « D’après les chiffres du ministère [bien informé mais peu réactif], 11 % des auteurs [d’atteintes à la laïcité] sont des personnels de l’Education nationale », explique Jean-Pierre Obin. « En général, ces incidents sont provoqués par les élèves musulmans qui se font rappeler à la religion pour provoquer un affrontement. A la cantine par exemple, une dame de service dit à un élève : ‘Tu manges du porc, toi ? Mais ta religion te l’interdit.’ » Faut-il préciser que, dans cette situation, le personnel musulman de service veille à la stricte observance des règles islamiques par les scolaires?…

Faut-il donc que ces fonctionnaires (territoriaux ou non) prêtent serment avant d’entrer en fonction ? « Toute la question est dans la sincérité du serment », soupire Jean-Pierre Obin.

Le terme d’ « islamo-gauchisme » stigmatise la recherche, selon l’historien victimaire Pap Ndiaye

Un historien négationniste, professeur à l’EHESS et à Science Po ?

Pap Ndiaye est né en France en 1965, de père sénégalais et de mère française

Sans qu’il doive au concept de discrimination positive d’être agrégé et docteur par la grâce de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, la très controversée EHESS, l’un des foyers actifs du gauchisme, où il a été coopté comme maître de conférences, avant d’être promu, en 2012, professeur à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), année où il  signa une tribune intitulée « Pour une nouvelle République » appelant à voter pour le candidat François Hollande, l’historien Pap Ndiaye considère que l' »islamo-gauchisme » n’est même pas qu’un concept, mais un « qualificatif infamant », un outil « sans aucune signification » utilisé par certains (qui restent à déterminer, mais on comprend que c’est le « camp du Mal ») pour « disqualifier » « sans engager le débat ».

L’horreur qui a saisi les gardiens de la pensée unique marxisante, décoloniale, féministe, homophile et anti-raciste racisée est née du terme d' »islamo-gauchisme », utilisé récemment par la ministre Frédérique Vidal. Et il n’y a qu’à l’université qu’un tel émoi peut être aussi violemment ressenti pour un terme qui ne « désigne aucune réalité dans l’université. » C’est que les censeurs professionnels savent sonder les reins et les coeurs, séparer le bon grain de l’ivraie et conclure que «  c’est plutôt une manière de stigmatiser des courants de recherche qui d’ailleurs peuvent poser un certain nombre de difficultés et de problèmes », déclare Pap Ndiaye, vendredi 19 février, sur… France Inter.

Et de discréditer les lanceurs d’alerte qui s’aventurent sur le pré carré de la gauche radicale. « Ce qui me frappe, c’est plutôt le degré de méconnaissance, dans le monde politique des recherches menées à l’Université« , ajoute le futur directeur général du Palais de la Porte Dorée (cf. ci-dessous). Cette notion d' »islamo-gauchisme » n’a « plus aucune signification », estime Pap Ndiaye. Si elle n’a plus aucune signification (ce qui reste à démontrer), la notion n’est donc pas infondée.

Et monsieur le professeur enfile les assertions sans le début d’une preuve « scientifique » !), sans le moindre exemple ou témoignage.

Selon ce maître de la pensée universitaire, cette notion ne servirait qu’à « disqualifier sans engager le débat et sans regarder de plus près ce qui passe par exemple dans le monde universitaire qui n’a rien d’islamo-gauchiste, où il y a des débats [mais où, en octobre 2019, une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski sur la PMA fut annulée au dernier moment par l’université Bordeaux Montaigne à cause des menaces], où il y a des recherches vivantes, parfois critiquables [en septembre 2019 à la Sorbonne, l’UNEF avait interdit une réunion interdite aux “hommes cisgenres” [type d’identité de genre où une personne se sent en adéquation sexuelle avec le genre déclaré à l’état civil à sa naissance] pour “créer un espace safe de discussion”: sans débat contradictoire !], mais qui ne relèvent en rien de ce qualificatif infamant. » (Pap Ndiaye à France Inter)

Parmi les courants de recherche qui posent des difficultés, Pap Ndiaye cite l’intersectionnalité, « une manière de croiser des approches antiracistes et antisexistes par exemple, de considérer que les situations sociales sont le fruit d’entrecroisements, le fruit de discrimination diverses ». L’essentiel est que des discriminations puissent être décelées… Il estime que « même si il peut y avoir en effet des problèmes avec des formes de crispations identitaires, avec des formes de sectarisme parfois », ces recherches restent importantes et irriguent la recherche internationale. Sauf que c’est l’université française qui se fait irriguer par les délires de l’université américaine. Il serait évidemment catastrophique de les mettre à l’index », insiste l’historien. Les évidences ne demandent pas 0 être démontrées: Ndiaye aligne des postulats.

Pap Ndiaye rappelle que la notion d' »islamo-gauchisme » a été lancée par un sociologue, Pierre-André Taguieff (directeur de recherche au CNRS, combattu par le sociologue Vincent Geisser dans son livre La nouvelle islamophobie et dont le sujet de thèse s’intitule Ethnicité et politique dans la France des années 1990 : étude sur les élites politiques issues des migrations maghrébines, dirigée par Michel Camau, ancien chercheur en science politique au CNRS-CRESM, Aix-en-Provence: les soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte, avec la chute de Ben Ali et de Moubarak) au début des années 2000« pour signaler des formes de dérives d’une gauche très pro-palestinienne vers l’antisémitisme« . L’antisionisme est une forme déguisée de l’antisémitisme honteux.
Cette notion s’est élargie et a été reprise par l’extrême droite pour au fond qualifier tous les mouvements antiracistes, tous ceux qui s’occupaient de discrimination. (Pap Ndiaye à France Inter)

Jacques Toubon et Emmanuel Macron ont notamment été accusé d’être des « islamogauchistes », par osmose, rappelle l’historien. Il classe ce terme, tout comme l’expression « racisme anti-blanc » au rayon du « vocabulaire d’extrême droite qui s’est répandu bien au-delà de l’extrême droite, et il est en partie validée par un monde beaucoup plus central dans la vie politique et sociale française ». Pour Pap Ndiaye, il est important « de déconstruire » ce vocabulaire pour « bien nommer ».

L’historien racisé, qui a notamment travaillé sur les populations noires en France, ne se sent pas directement visé par les récents propos de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal qui, pointant notamment « l’islamo-gauchisme », a réclamé « un bilan de l’ensemble des recherches » en France. « Je suis visé de façon générale » mais « je ne me sens pas attaqué dans ma vie académique », dit-il, assuré à 55 ans, de la solidarité du réseau gauchiste.

Sur des sujets aussi sensibles que la question de la diversité à l’Opéra de Paris (dont le directeur général, Alexander Neef, a annoncé la révision des critères de recrutement), sur laquelle il vient de remettre un rapport, que sur « le modèle noir », grande exposition à succès du musée d’Orsay, dont il fut conseiller scientifique, Pap Ndiaye a constamment eu un regard ambigu sur le communautarisme. Pap Ndiaye, auteur de « La Condition noire », assure que les modèles noirs ne doivent qu’à eux-mêmes que soit modifiée la représentation des Noirs dans les Beaux-Arts.

« Ce qui me frappe, c’est plutôt le degré de méconnaissance, dans le monde politique en général, des recherches qui sont menées à l’Université en sciences sociales et en sciences humaines« , ajoute l’arrogant historien. « Au fond, les femmes et les hommes politiques ont fait des études souvent en dehors de l’université, ils n’ont qu’une idée extrêmement vague de ce qu’on appelle la recherche universitaire [en revanche, ils n’ont pas été pervertis, à la différence des enseignants de l’Education nationale qui ont dû subir le lavage de cerveau engagé par les professeurs de la sphère SNU-ipp, SNES-FSU, Snes-sup/FSU formatés par l’université] et donc ils se représentent cette recherche d’une manière souvent très caricaturale », assène le futur directeur général du Palais de la Porte Dorée qui abrite à Paris 12e le musée de l’histoire de l’immigration  – en plus de l’Institut du Monde musulman – et un aquarium tropical. Benjamin Stora en a été le président de 2014 à début 2020, succédant à Jacques Toubon (ex-défenseur des droits, sans les devoirs), qui y avait été dès 2007 chargé de la mission de préfiguration du Musée. François Héran présidait l’établissement depuis 2020. Une revanche: ce palais a été construit en l’espace de 18 mois pour l’Exposition coloniale de 1931…

Signataires de la tribune de 2012 appelant à voter Hollande:   Jean-Pierre Mignard, avocat à la cour; Frédérique Bredin, inspecteur général des finances, ancien ministre; Michel Broué, mathématicien; Jean-Noël Jeanneney, historien, ancien ministre et ancien président de Radio France et de Radio France internationale, président de la Mission du Bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ; Louis Joinet, magistrat et fondateur du Syndicat de la magistrature, syndicat classé à gauche; Christine Lazerges, professeure de droit; Henri Leclerc, avocat à la cour; Pap Ndiaye, historien; Mona Ozouf, historienne; Joël Roman, philosophe; Fabienne Servan-Schreiber, productrice; Benjamin Stora, historien; Michel Wieviorka, sociologue.

Pour mémoire, dans le débat sur la laïcité, Pap Ndiaye s’est positionné au côté de Tariq Ramadan

Cet historien négationniste est membre du Comité Laïcité République, association proche du Printemps républicain et la LICRA, créée à l’initiative du Grand Orient de France, à la suite de l’affaire de Creil (deux collégiennes voilées sous emprise mentale refusaient de retirer leur foulard dans l’établissement, septembre 1989) impliquant ce qui étaient appelés alors « gauchistes d’allah », en réaction à laquelle cinq intellectuels (Elisabeth Badinter, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Elisabeth de Fontenay, Catherine Kintzler) signèrent la tribune « Profs, ne capitulons pas ! » Ce « comité » fut présidé successivement par Henri Caillavet, franc-maçon du GODF, Philippe Foussier, grand-maître de cette obédience, Jean-Marie Matisson. grand maître adjoint et Patrick Kessel, également grand-maître.

Le soutiens signataires étaient Abd Al Malik, rappeur salafiste et écrivain, Farid Abdelkrim, artiste de stand-up, Raymond Aubrac, ancien résistant PCF, Jean Baubérot, historien et sociologue, Esther Benbassa, universitaire et EELV, Ghaleb Bencheikh, Conférence mondiale des Religions pour la Paix, Tahar Ben Jelloun, écrivain, Pierre Bergé, entrepreneur, mécène et soutien financier de Sa Cynique Majesté Royal, Abdennour Bidar, philosophe que l’on dit ‘modéré’, Didier Billion, « Revue internationale et stratégique », Jane Birkin, comédienne et chanteuse, Pascal Blanchard, historien, Pascal Boniface, directeur de l’Iris, Hamou Bouakkaz, adjoint au maire de Paris, Marouane Bouloudhnine, président de Mosaic, Alima Boumediene Thiery, sénatrice (Europe-Ecologie-les Verts), José Bové, député européen (Europe-Ecologie-les Verts), Saïd Branine, directeur d’Oumma.com, Cabu, dessinateur, CCIF : Collectif contre l’Islamophobie en France, Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice des Français de l’étranger (PS), Vincent Cespedes, philosophe, écrivain et France Info, Malek Chebel, anthropologue et philosophe, Alain Chenal, universitaire, Madani Cheurfa, secrétaire général du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po), Michel Ciment, journaliste (Le Monde, France Inter) et maître de conférences en civilisation américaine à l’université Paris VII-Denis-Diderot, Catherine Clément, philosophe et écrivaine, Daniel Cohn-Bendit, député européen (Europe-Ecologie-les Verts), Mohamed Colin, directeur de la rédaction de « Saphirnews« , Christian Delorme, prêtre du diocèse de Lyon, Rokhaya Diallo, auteure, Fayçal Douhane, président du club Polethique, François Durpaire, historien et consultant creux sur BFMTV, Eldiablo, dessinateur, Eric Fassin, sociologue (ENS), Bétoule Fekkar-Lambiotte, fonctionnaire internationale, Olivier Ferrand, président de Terra Nova, Dan Franck, écrivain, Azzedine Gaci, président du CRCM Rhône-Alpes, Vincent Geisser, sociologue, Nasser Haidari, adjoint au maire de Marseille, Mohammed Harbi, historien, Mahmoud Hussein (Bahgat Einadi et Adel Rifaat, écrivains), Régis Jauffret, écrivain, Adil Jazouli, sociologue, Larbi Kechat, recteur de la mosquée Adda’wa, Saad Khiari, cinéaste-auteur, Jean Lacouture, écrivain et journaliste, Patrick Lozès, président du CRAN, Laurence Méhaignerie, présidente de Citizen Capital, Fadila Méhal, présidente des Marianne de la diversité, Khaled Melhaa, journaliste-producteur, Jean-Pierre Mignard, avocat (proche des Royal-Hollande), Karim Miské, réalisateur, Gérard Mordillat, romancier et cinéaste, Edgar Morin, sociologue et philosophe, Pap Ndiaye, historien, Tareq Oubrou, grand imam de Bordeaux, Olivier Py, metteur en scène et dramaturge (Festival d’Avignon), Jean-Michel Quillardet, ancien grand maître du Grand Orient de France, Tariq Ramadan, universitaire, Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des Cultures d’Islam, Olivier Roy, islamologue, Hafid Sekhri, membre du CRCM Rhône-Alpes, Benjamin Stora, historien, Fodé Sylla, Fédération internationale SOS Racisme, Christiane Taubira, députée de Guyane (PRG), Jean-Claude Tchicaya, porte-parole de Devoirs de Mémoires, Lilian Thuram, ex-footballeur, Catherine Tripon, porte-parole de l’Autre Cercle, Françoise Vergès, historienne, Jean Viard, sociologue, Patrick Weil, historien et politologue, Ludovic Lotfi Mohamed Zahed, porte-parole de HM2F, et bien d’autres…

LIEN PaSiDupes du 26 mars 2011

Pap Nidiaye avait retwitté ça:

Le Club se donne pour mission de promouvoir une vision positive
#Diversité #EgalitéDesChances et #Méritocratie
auprès des décideurs économiques et politiques

En écho à Jean Chambaz

On pourrait croire son avis autorisé, puisqu’il est président de Sorbonne Université, mais la question se pose en fait de savoir si il est ce président parce que « mâle blanc hétérosexuel », compétent ou « arrivé », parce que bien-pensant et représentatif de la pensée dominante…

Jean Chambaz a commencé par s’engager dans l’Union des étudiants communistes (UEC, organisatrice de la Semaine du Féminisme et la Semaine de la Pensée Marxiste) et le Parti communiste français (PCF), ce qui lui permit de mener à bien à la fois des études de médecine à la Faculté Saint-Antoine et, en parallèle, des études de sciences à l’université Pierre-et-Marie-Curie où son directeur de thèse d’Etat en science, Gilbert Béréziat, un communiste qui avait été membre du bureau national du Snes-Sup.

BarakaCity: dix mois avec sursis requis contre son fondateur

L’islamistee gardé-à-vue est accusé de cyber-harcèlement contre une femme-journaliste

Idriss Sihamedi, ex-président de Barakacity.
Le fondamentaliste Idriss Sihamedi, ex-président de Barakacity, nom assez peu « caritatif »,
de son vrai nom Driss Yemmou, à la façon des révolutionnaires trotskistes

Dix mois de prison avec sursis ont été requis vendredi 18 décembre à Paris contre Idriss Sihamedi, le fondateur de l’association BarakaCity récemment dissoute par le gouvernement.

Il était jugé pour le harcèlement en ligne de l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui. Le jugement sera prononcé le 15 janvier. Le président de l’ONG (?) musulmane BarakaCity, Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi – double nationalité, double identité et polygame? – , a été placé en garde à vue mercredi 21 octobre, soupçonné de harcèlement en ligne envers une ex-journaliste de Charlie Hebdo, a-t-on appris de sources concordantes, une semaine après avoir été interpellé pour des faits similaires.

Dans le cadre d’une enquête pour harcèlement sur les réseaux sociaux, il a déjà été placé sous contrôle judiciaire en attente d’être jugé, avait annoncé le Parquet d’Evry, en octobre. Il a été convoqué le 4 décembre devant le tribunal correctionnel pour «harcèlement au moyen d’un support numérique ou électronique ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours», indiqua le Parquet dans un communiqué. A l’issue de sa garde à vue, il a été présenté à un juge des libertés et de la détention qui l’a placé sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction d’entrer en contact avec sa victime présumée, a-t-on précisé de même source.

L’interpellation du président de cette association « caritative » musulmane – controversée pour sa proximité avec l’islamisme radical (pléonasme) et le terrorisme des milieux salafistes- faisait suite à une plainte déposée le 18 septembre par une chroniqueuse de la radio RMC qui faisait état de «120 tweets diffamatoires» publiés par M. Yemmou. La plainte visait également la création, par le fondateur de l’ONG l’association «d’un hashtag dénonçant sa personne, repris dans près de 1.500 tweets», ainsi que la publication d’une «photographie d’un courrier recommandé volé dans sa boîte aux lettres», selon le Parquet. Mais le chef de «vol de correspondance avec dégradation» n’avait pas été retenu alors contre Yemmou aka. Sihamedi.

Idriss Sihamedi, de son vrai nom Driss Yemmou, comparaissait pour avoir publié sur son compte Twitter, entre le 23 et le 30 septembre derniers, plus de 80 messages harcelant la journaliste, connue pour son combat contre l’islamisme. Zineb El Rhazoui n’assistait pas à l’audience. Les tweets révélaient de nombreux éléments de sa vie privée, dont le nom, la profession et la photo de son mari ou la première lettre du prénom de sa fille de 4 ans.

Une incitation à la haine, voire au crime

Se présentant comme «un lanceur d’alerte», Driss Yemmou alias Sihamedi a raconté au tribunal que son intention était de lancer «un débat contradictoire». «J’ai des infos que personne a. Je dois les partager», s’est justifié le prévenu soupçonné d’islamisme. Les tweets incriminés ne contenaient «ni menaces, ni insultes», a relevé le tribunal, mais presque tous dénonçaient une femme «imbue de sa personne», sa «cupidité», sa «fourberie déconcertante», la surnommant «la plus grande lâcheté de ce pays».

Les messages de Yemmou/Sihamedi souvent accompagnés du hashtag #BalanceZinebElRhazoui, ont été repris en masse et l’un de ses 41.000 abonnés a publié l’adresse privée de Mme El Rhazoui qui vit sous protection policière depuis les attentats de janvier 2015.

«M. Yemmou a attaqué Zineb parce qu’elle est tout ce qu’il combat, une apostat de l’islam. C’est l’horreur absolue pour les islamistes», a analysé l’avocat de la journaliste, Me Thibault de Montbrial. «En s’en prenant à elle, Driss Yemmou savait qu’il allait déchaîner une meute, sans ignorer que peut-être quelqu’un pourrait dire :  »on va se la faire »», a-t-il ajouté. Pour Me Montbrial, sa cliente a été «terrorisée» par une campagne qui n’est pas sans rappeler celle ayant conduit à l’assassinat par décapitation de Samuel Paty. Yemmou a été dans «une stratégie de provocation opportuniste», a édulcoré de son côté la procureure. Les tweets incriminés visaient «une personne et non une idée».

Les avocats du prévenu ont plaidé quant à eux la relaxe, estimant que le cyber-harcèlement n’est pas avéré. «On ne peut pas caractériser cette infraction», ont-ils jugé, défendant «la liberté d’expression», qui «parfois peut heurter».

Un caillassage à l’européenne. On l’a vu, Yemmmou doit être jugé pour des faits similaires en février à Evry, pour avoir expédié plus d’une centaine de tweets à la chroniqueuse de RMC Zohra Bitan, militante politique engagée contre l’islam radical et la discrimination envers les femmes. Ancienne conseillère municipale PS de l’opposition à Thiais, et membre de la Licra, elle est porte-parole de Manuel Valls pendant la primaire socialiste de 2011. En 2013, elle rejoint l’UDI et fait partie du « contre-gouvernement » de Jean-Louis Borloo où elle est en charge de l’intégration sociale et de la laïcité.

Procès Natacha Polony, nouvelle marque de « l’inquiétante judiciarisation du débat public »

Georges Bensoussan y voit un grand pas vers la confiscation de la parole

La directrice de la rédaction de Marianne sera jugée pour avoir exprimé son opinion sur France Inter en 2018 sur le génocide du Rwanda. Une judiciarisation préoccupante du débat public, estime l’historien et essayiste Georges Benssoussan, qui avait lui-même été relaxé après des poursuites engagées également par la LICRA.

Ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah à Paris, Georges Bensoussan est notamment l’auteur de L’Histoire confisquée de la destruction des Juifs d’Europe (PUF, 2016). Il a récemment publié L’Alliance israélite universelle (1860- 2020), Juifs d’Orient, Lumières d’Occident (Albin Michel).


FIGAROVOX. – L’association de soutien aux victimes du génocide rwandais Ibuka et la Licra ont porté plainte contre Natacha Polony avec constitution de partie civile contre la journaliste le 27 juillet. Au-delà de ce dossier, peut-on parler d’une judiciarisation abusive du débat public?

Georges BENSOUSSAN. – À l’automne 1994, à peine les tueries étaient-elles achevées, en donnant la parole à Colette Braeckman et à Jean-Pierre Chrétien, j’ouvrais la Revue d’histoire de la Shoah que je dirigeais alors au sein du Mémorial du même nom, à la catastrophe qui venait de frapper les Tutsi du Rwanda. Puis en 2009, avec d’autres, dont Yves Ternon et Assumpta Mugiraneza, nous avons consacré un numéro spécial au 15e anniversaire du génocide.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je suis d’autant plus étonné de voir une journaliste reconnue, qui n’a jamais frayé avec quelque négationnisme que ce soit, être accusée de contester la réalité de cette tragédie. Car de quoi s’agit-il en vérité? Natacha Polony a-t-elle mis en doute le génocide des Tutsi du Rwanda? En aucun cas.

Elle l’a d’ailleurs dit ce 18 mars 2018 à l’antenne de France Inter, ce génocide est une réalité indiscutable. Elle a seulement tenté d’introduire des éléments d’analyse politique là où son interlocuteur faisait dans le moralisme, en continuant à voir dans l’histoire pour reprendre les mots de Natacha Polony, prononcés rappelons-le dans la chaleur d’un débat, «les salauds et les gentils». Quand l’émotion prévaut, la parole de raison est inaudible.

Le génocide, ce mal absolu, la journaliste ne le conteste pas. Elle dit seulement qu’en termes politiques le FPR n’incarne pas le «camp du bien» mais des intérêts particuliers qu’il défendra, comme d’autres, par la violence. «Des salauds partout» dit-elle. L’expression est sans nul doute maladroite, elle est dite dans la spontanéité et l’émotion d’une controverse, et non dans un texte mûrement réfléchi. On peut lui reprocher ces mots, mais ils relèvent de la liberté du jugement et de la liberté d’expression. Ils n’ont pas leur place au tribunal.

Dès 348€/mois – 0% d’apports & d’intérêts, 100% accessible. 80% de recharge en 40 minutes Réservez votre essai 100% électrique dès maintenant.

D’autant moins qu’à aucun moment, jamais, Natacha Polony n’a défendu la thèse indéfendable du «double génocide». Contre un discours moraliste et inauthentique (au sens sartrien du terme), elle tente de faire valoir des raisons politiques. Un politique le plus souvent terne, gris et décevant, à l’image de la «triste et violente histoire des hommes» (Michelet).

La judiciarisation du débat public a été rendue possible par un ensemble de lois, mais il ne faut pas confondre le moyen et la cause. La cause est peut-être à chercher, dans les sociétés riches d’Occident, du côté de l’effondrement de ce pourquoi nous faisons société. L’actuel éclatement communautaire voit triompher une idéologie victimaire et compassionnelle où, pour être reconnu, chacun veut avoir sa part de souffrance, alimentant une jalousie mémorielle décidée à ne pas laisser aux Juifs le «monopole de la souffrance».

Moins la société assimile dans ce creuset commun qui nous faisait français, plus elle laisse libre cours à ces identités privées qui prennent le pas sur l’universel. De là le choc des singularités et des susceptibilités, avec mise au pilori du déviant laquelle, dans la France de 2020, prend la forme d’une comparution devant la 17e chambre.

Ce qui arrive à Natacha Polony, et qui est arrivé à des dizaines d’autres avant elle, et qui arrivera encore si ce système n’est pas balayé par une modification profonde de la loi, illustre l’«archipellisation» de la société française (Fourquet) et sa communautarisation. Mais pas seulement:cette judiciarisation du débat public est la marque d’une société fragmentée, le temps de la «guerre de tous contre tous».

C’est la preuve par l’absurde que nous ne partageons plus grand chose en commun. Une société, comme une nation, c’est une langue, une histoire, un socle de valeurs communes. Quand ce n’est plus le cas, la justice fait office de ce liant commun désormais disparu. Ainsi s’énonce ce paradoxe: plus la justice est convoquée, moins la société fait sens.

Certaines associations jouent-elles un rôle ambigu? Le parquet avait pris des réquisitions de non-lieu estimant qu’il n’y avait pas de charge. Ce renvoi en correctionnelle peut-il être motivé par des raisons idéologiques?

A l’évidence, oui, Certaines associations en ont fait leur fonds de commerce. Je ne dis pas financier, encore que cela ait son importance puisqu’elles perçoivent des subventions publiques, mais idéologique. Si vous contestez leur antiracisme dévoyé, égaré dans une quête obsessionnelle de la «discrimination» (quand les injustices les plus massives demeurent aveugles à leurs yeux), vous portez atteinte au sens même de leur vie. Vous croyez déconstruire leur discours, mais c’est leur vie en réalité que vous détricotez. De là, comme dans une manifestation d’exorcisme collectif, cet acharnement pathétique à traquer le «racisme» comme d’autres, ailleurs, traquent l’impur ou la souillure.

En 2017, je fus moi-même témoin et victime de cette hystérisation quand cinq associations, dont la Licra, alors dirigée par Alain Jakubowicz, avaient rejoint le CCIF pour me camper en raciste patenté. Sophistes accomplis, soucieux de participer à la curée en gardant les mains blanches, certains déclaraient réprouver le CCIF et ne s’associer qu’au Parquet «à l’origine des poursuites». En réalité, le Parquet n’avait pas, de lui-même, décidé de me poursuivre, il avait donné suite à un signalement du CCIF. C’est donc bien un acte juridique de cette association musulmane ( dont l’assassinat récent de Samuel Paty a conduit à l’autodissolution) qui avait été à l’origine de la procédure engagée contre moi.

Et aujourd’hui? Dès lors que le Parquet a pris des réquisitions de non-lieu puisqu’en effet ce dossier d’accusation est vide, pourquoi Natacha Polony est-elle mise en examen? Supposer une motivation idéologique? Vraiment? On a peine à le croire dans le «pays phare des droits de l’homme» où l’on sait l’objectivité et le courage de la justice, en particulier lors des «heures les plus sombres de notre histoire».

Cela peut aussi interroger sur le bien-fondé des lois mémorielles. Ces lois sont-elles utiles? Peuvent-elles être jugé contre-productives? En quoi? En tant qu’historien pensez-vous que les questions historiques doivent être débattues à l’intérieur d’un tribunal?

Dans les années 1990, avec beaucoup d’autres j’avais pensé que les lois mémorielles nous protégeraient et désengorgeraient les tribunaux encombrés par des affaires de négationnisme à l’origine desquelles on retrouve toujours la même petite clique (peu nombreuse mais acharnée), de pervers dont la souffrance des Juifs, leur indignation et leur colère, constitue la jouissance suprême.

Une illusion est tombée: les lois mémorielles de 1990 n’ont en rien freiné la progression de l’antisémitisme. Trente ans plus tard, le spectacle est désolant. En revanche, de ces mêmes lois mémorielles demeure une certitude: le négationnisme ne doit pas être confondu avec la liberté d’expression. Cent historiens peuvent débattre et se disputer sur la bataille de Verdun ( ses motivations, son déroulé, son bilan, etc.), aucun ne soutiendra qu’elle n’a pas eu lieu. Le négationnisme est en soi une incitation à la violence, un pousse-au-crime contre les prétendus «imposteurs». Sans lien aucun à la recherche historique, il a tout en revanche de l’espérance d’un génocide recommencé.

Si l’antisémitisme est une passion de type paranoïaque et si la condition juive est le résumé de la condition humaine, comme Sartre l’avait montré en 1946, dans la première partie de ses Réflexions sur la question juive, alors on comprend pourquoi elle cristallise l’angoisse de tant de contemporains. Et pourquoi, en matière d’antisémitisme comme en matière de négationnisme, la loi n’est pas une réponse entièrement satisfaisante même si, en dépit de ses effets pervers, voire contre-productifs, c’est la moins mauvaise réponse.

Car selon la logique de ces «assassins de papier» qui rêvent d’exister en se posant en «dissidents», si nous avons besoin de la loi pour établir la véracité d’un événement, c’est bien la «preuve» qu’il n’a pas eu lieu… Ce qui accréditerait involontairement l’idée qu’il existe une vérité officielle au service des puissants. Et dans le discours des négationnistes, les Juifs font bien évidemment partie de cette coterie-là.

Vous ne pourrez jamais empêcher le discours négationniste même si la loi peut, heureusement, freiner sa diffusion. Davantage, aucune loi ne pourra empêcher la passion antisémite de gagner les cœurs et les esprits. Car ces deux passions, qui sont sœurs jumelles, sont inextinguibles au même titre que l’angoisse humaine. C’est sur le seul plan de l’histoire qu’il faut travailler, seule à même d’établir la vérité de ce qui s’est passé. En prenant garde de veiller à réprimer cette incitation à la violence qu’est le négationnisme d’un Faurisson quand il évoque le «mensonge» (sic) du génocide des Juifs, une «escroquerie politico-financière» (sic) dont le peuple palestinien est la victime.

De veiller à supprimer l’anonymat sur les réseaux sociaux pour que chacun assume ses prises de position. De veiller enfin, et surtout, à décrypter le mécanisme mental et politique de qui tient à «démontrer» qu’un génocide n’a pas eu lieu, comme si dans cette quête éperdue, il cherchait là le permis de renouveler le crime. Ces périls sont réels. Ils n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, quelque désaccord que l’on ait avec nos contemporains.