Mélenchon incite à la haine de CNews, qualifiant la chaîne d' »infâme »

La gauche totalitaire demande l’interdiction de la chaîne d’information

Mélenchon conçoit le pluralisme et la liberté d’expression à géométrie variable. Celui qui ne broncha pas quand la philosophe Sylviane Agacinski fut censurée de conférence sur la PMA et la GPA à l’université de Bordeaux Montaigne en octobre 2019 dénonce une censure après l’annulation de sa conférence avec Rima Hassan à l’Université, puis son interdiction par le préfet. A-t-il pris fait et cause pour Alain Finkielkraut dont la conférence à Sciences Po à Paris a failli être empêchée en avril 2019 ?

Liberté d’expression: Mélenchon-Zemmour, même combat ? En septembre 2021, le Grand Rex refusa d’accueillir Eric Zemmour pour une conférence-débat début octobre face au philosophe Michel Onfray. Le 16 avril 2024 à Bruxelles, Eric Zemmour a encore été empêché de participer à un colloque avec Viktor Orban et Nigel Farage. Mais le président de Reconquête a soutenu Mélenchon, sans espoir de réciproque, en déclarant : « Mélenchon a le droit de s’exprimer. On ne m’a jamais vu et on ne me verra jamais me réjouir qu’un adversaire soit censuré, même si, on s’en doute, il ne me rendra jamais la pareille. »  

Et en effet, quelques heures plus tard, Mélenchon demandait la fermeture de CNews, qu’il qualifie de « chaîne infâme ». Ainsi ne se soucie-t-il que de sa propre liberté, celle des autres ne l’intéresse pas; pire, il la conteste. Il est donc paradoxal de crier à la censure parce qu’une conférence est facteur de risques de troubles à l’ordre public et, ensuite, lors d’un rassemblement contre cette mesure, de réclamer la censure d’une chaîne de télévision en la diffamant.

De plus, en aposant une cible dans le dos des journalistes de CNews, ce n’est pas la première fois qu’il utilise cette menace de mort. Il a ainsi fallu placer Ruth Elkrief sous protection policière après un tweet de Mélenchon. Yaël Braun-Pivet a reçu des menaces de manière similaire en conséquence du tweet où il accusait la présidente de l’Assemblée de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre ». Sinistre référence aux camps de la mort et démonstration d’antiséminisme.

Il a également attaqué le président du CRIF, le classant à « l’extrême droite », ainsi que Patrick Drahi. Il a même osé comparer le président de l’université de Lille, qui a annulé sa conférence, au nazi Eichmann.

Si CNews est une chaîne « infâme », que dire des insultes et des fatwas qu’il répand à tout propos. La France Insoumise fait de ce terme un usage extensif. Pour Daniele Obono de La France Insoumise, le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais un mouvement de résistance. David Guiraud minimise les horreurs du 7 octobre à Tunis. Erisilia Soudais compare Israël à l’Iran et souhaite accueillir une membre du FPLP, classé organisation terroriste, à l’Assemblée. Rima Hassan considère l’action du Hamas comme légitime, refusant la solution onusienne à deux Etats et affirmant qu’Israël n’a pas le droit de se défendre. D’un slogan (« from the river to the sea »), comme d’un revers de la  manche, ils effacent même Israël de la carte.

La censure de l’extrême gauche à l’université était ironique, étant donné qu’elle a souvent censuré les autres, notamment la droite. Sachez que si vous soutenez la liberté d’expression de l’extrême gauche, ce qui est louable, le jour où vous ne pourrez plus vous exprimer, ce sera probablement à cause de cette même extrême gauche ! Mélenchon nous aura prévenus et ce n’est pas à bas bruit…

L’édito de Gauthier Le Bret : «Jean-Luc Mélenchon : CNEWS « une chaîne infâme »»

Belloubet, celle qui inventa le délit de blasphème pour l’affaire Mila

Macron a la mémoire courte ou conchie le redressement de l’Education, sa soi-disant priorité politique

Nommée en juin 2017 peu après l’élection de Macron, Nicole Belloubet était très menacée en 2020. Depuis plusieurs mois, les relations entre l’ancienne ministre de la Justice, les avocats ainsi que les magistrats étaient extrêmement tendues et la réforme des retraites avait conduit les avocats à entamer plusieurs grèves, dénonçant le manque d’écoute de leur ministre. Nicole Belloubet a donc été remplacée à la Chancellerie par un avocat célèbre pour ses succès fondés sur des vices de forme, Eric Dupond-Moretti, homme de gauche au gouvernement Castex et pourfendeur du RN.

Alors qu’elle était garde des Sceaux il y a quatre ans, Nicole Belloubet, la nouvelle ministre de l’Education nationale semblait mettre sur le même plan l’insulte à la religion et la liberté de conscience.

Le 29 janvier 2020 précisément, depuis dix jours, la vie de l’adolescente avait basculé. Mila recevait des milliers de menaces de mort pour avoir critiqué l’islam dans une vidéo, censée rester privée. Nicole Belloubet, garde des Sceaux, est invitée sur Europe 1 et déclare : « L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave. » Ainsi une ministre de la République laïque, agrégée de droit public et membre du Conseil constitutionnel de 2013 et 2017, rétablissait-elle un délit de blasphème…

Nul ne saurait être autorisé à critiquer une quelconque religion si cela constituait une « atteinte à la liberté de conscience ». La sortie de la ministre de la Justice a, par conséquent, immédiatement fait scandale, hormis à gauche. Des responsables politiques, toutes tendances confondues, lui ont reproché une atteinte « aux droits et aux valeurs de la République ». Le premier ministre Edouard Philippe la sermonne et l’ex-premier adjoint de Pierre Cohen, maire de Toulouse, soutien de Benoît Hamon lors de la primaire citoyenne de 2017, se fend d’un tweet équivoque – « On peut critiquer des religions. Pas inciter à la haine » –, qui relance de plus belle la polémique.

« Culture juridique fantaisiste »

L’avocat de Mila, Me Richard Malka, lui répond dès le lendemain dans les colonnes du Figaro. « Depuis 1789, et d’autant plus depuis la loi sur la presse de 1881, la liberté d’expression donne le droit de critiquer les religions, sinon ses adeptes. Nous ne sommes pas au Pakistan où le blasphème est condamné par l’article 295-C du Code pénal », s’insurge-t-il.

L’avocat de Charlie Hebdo va plus loin en affirmant que la ministre « énonce la définition même du blasphème telle que promue par la Ligue islamique mondiale (fondée en 1962 à La Mecque par le prince Fayçal d’Arabie saoudite, en opposition, à la Ligue arabe de Nasser) ou l’Organisation de coopération islamique (soutien de la cause palestinienne dans le conflit israélo-palestinien)», laquelle milite partout en Europe, rappelle-t-il, pour l’interdiction du blasphème.

En prononçant cette phrase, la garde des Sceaux prend parti et « donne raison aux milliers d’anonymes qui, depuis plusieurs jours, adressent lâchement des menaces à Mila en lui promettant de l’égorger, de la découper ou de la brûler ! » ajoute Me Malka.

Raillant la « culture juridique fantaisiste » de Nicole Belloubet, docteur en droit, l’avocat lui rappelle enfin qu’elle se méprend sur le sens de la notion de liberté de conscience. « Le fondement de la liberté de conscience n’est pas d’interdire la critique ou même l’injure, mais de protéger la liberté d’expression. Ces deux libertés n’ont rien d’incompatible, au contraire elles participent l’une de l’autre », achève-t-il.

« Signal désastreux »

La ministre, dont ce n’était pas la première sortie de route, doit rétropédaler. Le 10 février, la locataire de la place Vendôme écrit une tribune publiée dans Le Monde et intitulée « Le crime de lèse-Dieu n’existe pas ». « J’ai eu une expression qui était non seulement maladroite – ce qui est regrettable – mais surtout inexacte », écrit alors la juriste. La garde des Sceaux précise que « dans notre pays, chacun est libre de blasphémer ». Ajoutant : « C’est l’évidence même. La France n’est pas une terre de fatwas. »

Le 12 février, Macron accorde un entretien au Dauphiné libéré dans lequel il réaffirme le « droit au blasphème » et le droit de « critiquer les religions » : « La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions. »

La nomination de Belloubet est un « signal désastreux »

Quatre ans après les désordres créés par ses trois années au gouvernement d’Edouard Philippe, personne n’a oublié les propos islamo-gauchistes de Nicole Belloubet. Plusieurs responsables politiques de droite estiment que sa nomination à l’Education nationale envoie un « signal désastreux ».

« Avec la nomination de Nicole Belloubet, l’une des ministres les plus laxistes de la Ve République, le retour de l’autorité à l’école n’est pas pour demain », a par exemple réagi, sur X (anciennement Twitter) le président du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau.

Un élu Horizons craint, lui, que Belloubet s’autorise d’autres prises de positions partisanes, « capable d’éclipser celles d’Amélie Oudéa-Castéra »… Dans un contexte très tendu marqué par la grève des enseignants, toutes ses déclarations et décisions seront scrutées de près…

Bastions de la presse d’extrême gauche, et pourtant appartenant au service public subventionné par les Français soumis à l’impôt, France inter ou France 2, dénoncés par Eric Zemmour:

Les oppositions ont réagi à la conférence de presse de Macron

Les élèves devront connaître la Marseillaise et Macron, les programmes scolaires

L’innovateur n’est pas
celui qui le dit
Coucou un jour,
coucou toujours

La conférence de presse de Macron, que le service com’ de l’Elysée appelle le « Grand rendez-vous avec la nation », a été l’occasion de faire une série d’annonces devant la presse et les caméras des chaînes de télévision françaises et internationales, mardi 16 janvier. Le président de la République a présenté une seconde fois ses vœux aux Français avant d’énumérer une série de mesures touchant aux domaines de l’éducation, du social, de l’économie ou encore de la santé.

Le chef de l’Etat s’en est notamment pris au Rassemblement national qu’il a qualifié de « parti de l’appauvrissement collectif » et « du mensonge ». Des propos qui ont fait réagir le patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui sur France 2 a tancé « un président de la République qui n’était pas président de la République mais qui était un Premier ministre ». Ce dernier aurait tenu « une déclaration de politique générale en prenant un peu tout un tas de sujets, en rentrant parfois dans des microdétails. ». De son côté, la cheffe des députés RN, Marine Le Pen, a qualifié cette conférence de presse d’« énième et interminable bavardage […], un entre-soi sans hauteur, sans vision et surtout sans solutions aux problèmes critiques des Français ». 

Un « exercice digne de l’ORTF »

Même son de cloche du côté des Républicains. Eric Ciotti a fustigé un président qui, « promettant un rendez-vous avec la Nation », n’a tenu « qu’un rendez-vous avec lui-même ». Le président des Républicains a aussi réagi au fait que Macron a déclaré vouloir que « la France reste la France ». Le slogan avait précédemment été utilisé par les Républicains, sur leurs tracts promouvant l’organisation du Printemps des Républicains, en juin 2018.

En 2021, Eric Ciotti, l’avait utilisé pour l’investiture du parti Les Républicains pour la présidentielle, comme il l’a rappelé sur son compte X.

La gauche n’est pas en reste. La secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier a dénoncé un « discours de technocrate réactionnaire», et «un discours de politique générale lunaire et paternaliste ». Même rengaine chez le coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, qui a fustigé un « exercice digne de l’ORTF. » « Emmanuel Macron enchaîne les poncifs réactionnaires, répète des promesses non tenues et annonce une nouvelle étape de maltraitance sociale », a déploré le député des Bouches-du-Rhône. Quant au communiste Fabien Roussel, ce dernier a dénoncé une politique économique en décalage avec les attentes des Français : « Les factures d’électricité vont augmenter. Les prix des médicaments vont augmenter. Mais les salaires, eux, ne vont pas augmenter ! La messe est dite. »

Que retenir de la conférence de presse de Macron

Après l’ébauche de nomination d’un nouveau gouvernement emmené par Gabriel Attal, Macron a fixé le cap de sa politique dans cette conférence de presse du mardi 16 janvier, coupant ainsi l’effet d’annonce de son premier ministre, avec la délitatesse et la considération qu’on lui connaît.

Concernant la lutte contre le trafic de drogue, Macron a promis la tenue de dix opérations policières « place nette » par semaine contre les narcotrafiquants.

Devant la presse et les caméras des chaînes de télévision françaises, le président de la République a présenté une seconde fois ses vœux aux Français. « La France sera plus forte dans ce monde de bouleversements si nous sommes d’abord plus unis. Apprenons à partager des valeurs, une culture commune, le sens du respect. Dans les salles de classe, dans la rue, dans les transports comme dans les commerces. Chaque génération de Français doit apprendre ce que la République veut dire », a déclaré Macron, avant d’énumérer une série d’annonces touchant aux domaines de l’éducation, du social, de l’économie ou encore de la santé. Tout d’abord, le « réarmement civique » évoqué par le dirigeant se matérialisera par le doublement des heures d’instruction civique dès la classe de 5e. Le retour de l’histoire de l’art au collège et au lycée, les cours de théâtre obligatoires dès la rentrée prochaine ou encore l’expérimentation de la « tenue unique » dans une centaine d’établissements scolaires publics ont été confirmés.

Le port de l’uniforme, pris en charge par les collectivités locales et… l’Elysée, pourrait ainsi être généralisé à partir de 2026. « Nous irons vers la généralisation du Service national universel », a-t-il ajouté. Questionné plus tard sur l’éventuelle régulation de l’usage des écrans par les enfants, il n’a pas fermé la porte à « des interdictions, des restrictions ».

Dans une noté publiée mardi 14 décembre 2021, la Cour des comptes préconisa plusieurs mesures pour améliorer les performances du système éducatif français qu’elle juge « médiocres ». Elle proposa des pistes pour organiser « plus efficacement » l’école au service des élèves. Et parmi elles, rémunérer les enseignants au mérite grâce à un système de prime pour récompenser les enseignants qui s’investiraient dans « des missions annexes ». En mars 2022, présentant son programme, le président candidat avait dit sa volonté d’étendre les missions des enseignants, qui, pour gagner plus, devraient accepter notamment de remplacer leurs collègues absents. Le chef de l’Etat promettait aussi plus d’autonomie pour les établissements, y compris en matière de recrutement.

Près de 500.000 euros pour un rapport qui prône la rémunération au mérite: très exactement 496.800 euros facturés par le cabinet McKinsey en 2020 au ministère de l’Education national pour la préparation d’un colloque qui n’a jamais eu lieu…Quatre ans plus tard, Macron confirme ce 16 janvier 2024 que « le principal critère d’avancement et de rémunération devra être, à côté de l’ancienneté, le mérite. En tout cas davantage qu’aujourd’hui », a tranché Macron. Une référence à la réforme de la fonction publique, d’abord repoussée par la séquence des retraites, puis par le récent remaniement. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a aussitôt taclé cette « annonce », soulignant que la rémunération au mérite « existe déjà » : « Je ne suis pas sûre qu’il [le président] ait bien saisi ce qu’était la priorité des travailleuses et des travailleurs. Les fonctionnaires, notamment, attendent une revalorisation ».

Par ailleurs, pour relancer la natalité, Macron a annoncé la réforme du congé parental, transformé en un congé d’une durée de six mois pour les deux parents appelé « congé naissance », qui sera mieux rémunéré. Cette mesure s’inscrit dans l’objectif de « réarmement démographique » de la France. Le locataire de l’Elysée a également formulé le souhait d’un plan de lutte contre l’infertilité.

Point de vue radical de Sandrine Rousseau, son approbation de la citation : « l’enfantement est le djihad des femmes » qu’elle promeut en refusant d’encourager les femmes européennes à procréer :

Dans son soutien à l’islam, la féministe européenne va devoir pactiser avec l’idée islamique voulant que plus la femme est mère, plus elle est honorée sur terre et mérite le paradis…

Concernant la lutte contre le trafic de drogue, il a promis la tenue de dix opérations policières « place nette » par semaine contre les narcotrafiquants.

Près de 500.000 euros pour un rapport qui prône la rémunération au mérite: très exactement 496.800 euros facturés par le cabinet McKinsey en 2020 au ministère de l’Education national pour la préparation d’un colloque qui n’a jamais eu lieu… Quatre ans plus tard, Macron confirme, ce 16 janvier 2024, que « le principal critère d’avancement et de rémunération devra être, à côté de l’ancienneté, le mérite. En tout cas davantage qu’aujourd’hui », a tranché Macron. Une référence à la réforme de la fonction publique, d’abord repoussée par la séquence des retraites, puis par le récent remaniement. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a aussitôt taclé cette « annonce », soulignant que la rémunération au mérite « existe déjà » : « Je ne suis pas sûre qu’il [le président] ait bien saisi ce qu’était la priorité des travailleuses et des travailleurs. Les fonctionnaires, notamment, attendent une revalorisation ». rémunérés « au mérite ».

Au sujet de l’innovation et des technologies, il a indiqué mettre fin aux « normes inutiles »« Je demande au Gouvernement de supprimer des normes, réduire les délais, augmenter les seuils de déclenchement d’obligations », a-t-il expliqué. Il a aussi prévu 2 milliards de baisse d’impôts pour les ménages en 2025, mais aussi de « tailler dans le vif des dépenses inutiles ».

Pour « mettre fin au scandale des déserts médicaux », il faut « permettre des coordinations plus simples » entre médecine de ville et hôpital, et avec les professions paramédicales, mais aussi « régulariser nombre de médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins, et que nous laissons dans une précarité administrative qui est complètement inefficace », a plaidé le chef de l’Etat.

Et de préciser qu’il ne considère pas les contraintes d’installation comme « la bonne solution » car « ils quitteront » le métier. « C’est une solution qui paraît simple mais je n’y crois pas, compte tenu de la manière dont les étudiants sont formés », a-t-il expliqué, assénant qu’il n’y a « quasiment plus d’endroit où il n’y a pas de désert médical ». « Le problème aurait dû être anticipé il y a 15, 20, 30 ans » a accusé celui qui a été à l’Elysee, puis à Bercy avant de revenir au Château en 2017. Le chef de l’Etat a estimé qu’il vaut mieux « libérer du temps de médecin » en allant vers « une rémunération plus intelligente ». « Il faut dégager du temps aux médecins pour qu’ils puissent mieux travailler et voir plus de patients. Il faut également régulariser les médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative », a-t-il poursuivi. Mais régulariser des praticiens ne crée pas des postes pour pallier la pénurie qui, quoi qu’en dise le conteur de l’Elysée, se creuse.

Développer le leasing à l’automobile écologique

En outre, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le dossier de l’écologie : « Nous allons accroître l’accompagnement de nos agriculteurs pour améliorer leur pratique en matière d’écologie. Accompagner les Français avec les transports en commun, développer le leasing à l’automobile électrique. Nous allons faire une France écologique plus juste. » Pour justifier la raison pour laquelle il ne fera pas « d’annonce miracle » sur l’environnement et le climat, il a défendu son bilan des dernières années : « J’ai pris la décision de faire une nation plus forte et plus décarbonée. Durant mon quinquennat précédent, on est revenus sur la trajectoire des accords de Paris. Alors même qu’on a commencé à réindustrialiser le pays. Les résultats des six dernières années sont bons. Maintenant, il faut territorialiser nos résultats, et travailler avec les élus. »

« Pour que la France reste la France » : Macron reprend un slogan d’Eric Zemmour et des Républicains

En ouverture de sa grande conférence de presse, la deuxième qu’il tient depuis son élection en 2017, Macron a tenu à présenter à nouveau ses vœux aux citoyens. « Après six ans et demi d’action au service des Français, j’ai tenu à vous retrouver en ce moment décisif pour dire aux Français d’où nous venons et où nous allons », a-t-il déclaré en préambule, mardi 16 janvier, dans un discours retransmis à la télévision. « Je suis convaincu que nous avons tous les atouts pour réussir. Convaincu que nous n’en avons pas fini avec notre histoire de progrès et que nos enfants vivront mieux demain que nous vivons aujourd’hui. Et c’est pour faire face à ces défis et à ce moment très précis du mandat que m’ont confié les Français, que j’ai voulu nommer un nouveau gouvernement », a poursuivi le président de la République, avant de surprendre les spectateurs en reprenant un slogan issu de la droite.

« Dans les mois, dans les années à venir, se décidera le destin des prochaines générations. C’est tout l’enjeu, c’est tout notre défi. Voilà pourquoi nous sommes là. Voilà pourquoi démocrates, écologistes, républicains se rassemblent autour d’un même projet pour agir au service des Français, pour que la France reste la France, pour que la France demeure cette nation », a martelé Emmanuel Macron. Et le moins que l’on puisse dire est que les mots « Pour que la France reste la France » ne sont pas nouveaux dans la sphère politique.

Ciotti, Zemmour ou encore le PS l’ont employé avant lui

Le slogan avait précédemment été utilisé par les Républicains, en lettres majuscules sur leurs tracts promouvant l’organisation du Printemps des Républicains, en juin 2018. Plus tard, Eric Ciotti, alors député des Alpes-Maritimes, l’avait utilisé pour l’investiture du parti Les Républicains pour la présidentielle. Celui qui est désormais président des LR, était allé jusqu’à inscrire l’expression dans sa biographie sur le réseau social X (anciennement Twitter). Quelques mois plus tard, le fondateur du parti Reconquête, Eric Zemmour, l’avait reprise pour l’un de ses tracts de campagne.

Le Parti socialiste avait également adopté ce slogan au cours de la promotion de ses « universités de l’engagement », lancées en 2016 pour soutenir la campagne présidentielle.

Un choix des mots qui en dit long !

L’ambiguïté et la dérive politique jusqu’aux slogans de campagne : quand l’original et la copie se confondent, impossible de distinguer #Ciotti et #Zemmourpic.twitter.com/TJ8z0h9Dpv— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) March 15, 2022

Acte II de la réforme du marché du travail et baisse d’impôts

Macron a aussi annoncé l’adaptation des dispositifs sociaux et fiscaux pour engager une « dynamique salariale », ainsi qu’un « acte II de la réforme du marché du travail » avec des « règles plus sévères » en cas de refus d’une offre d’emploi et un « meilleur accompagnement » des chômeurs. « Il y a une France de l’angle mort, la France des classes moyennes, tous nos compatriotes qui gagnent trop pour être aidés. Mais ce sont elles qui tiennent le pays. Je souhaite qu’on gagne mieux sa vie par le travail », a-t-il clamé, ajoutant vouloir que les fonctionnaires soient davantage rémunérés « au mérite ».

Au sujet de l’innovation et des technologies, il a indiqué qu’il met fin aux « normes inutiles »« Je demande au Gouvernement de supprimer des normes, réduire les délais, augmenter les seuils de déclenchement d’obligations », a-t-il expliqué. Il a aussi prévu 2 milliards de baisse d’impôts pour les ménages en 2025, mais aussi de « tailler dans le vif des dépenses inutiles ».

« Maîtriser les prix » et régulariser les médecins étrangers

Interrogé sur l’inflation, Macron a assuré « tout faire pour retrouver la maîtrise des prix »« Il faut un prix juste pour nos agriculteurs, et nous serons très loin de l’inflation de l’année précédente (…). Le Gouvernement va apporter un texte qui, grâce à ce qu’on a négocié avec l’Europe, va nous permettre de ne plus avoir la volatilité qu’on avait connue pendant la crise liée à la guerre en Ukraine », a-t-il continué.

Du côté de la santé, le chef d’État a annoncé maintenir le plafond de la franchise médicale de 50 euros par an pour les patients atteints de maladies chroniques et a estimé que de la faire passer de 50 centimes à 1 euro sur les médicaments était une « bonne mesure ». A propos des déserts médicaux, il a aussi exprimé la volonté de « prendre des solutions radicales pour mettre fin au scandale des déserts médicaux »« Il faut dégager du temps aux médecins pour qu’ils puissent mieux travailler et voir plus de patients. Il faut également régulariser les médecins étrangers qui tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative », a-t-il poursuivi.

Développer le leasing à l’automobile écologique

En outre, Macron s’est exprimé sur le dossier de l’écologie« Nous allons accroître l’accompagnement de nos agriculteurs pour améliorer leur pratique en matière d’écologie. Accompagner les Français avec les transports en commun, développer le leasing à l’automobile électrique. Nous allons faire une France écologique plus juste. » Pour justifier la raison pour laquelle il ne fera pas « d’annonce miracle » sur l’environnement et le climat, il a défendu son bilan des dernières années : « J’ai pris la décision de faire une nation plus forte et plus décarbonée. Durant mon quinquennat précédent, on est revenus sur la trajectoire des accords de Paris. Alors même qu’on a commencé à réindustrialiser le pays. Les résultats des six dernières années sont bons. Maintenant, il faut territorialiser nos résultats, et travailler avec les élus. »

Pour l’information de Macron, l’instruction civique est déjà au programme de l’école élémentaire…

« La France est foutue, » assène Brigitte Bardot

Macron « nul », pape « branquignol », France « foutue et islamisée, »  » l’icône internationale n’épargne pas nos persécuteurs

Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles, l’actrice française Brigitte Bardot, âgée de 89 ans, ouvre la boîte à claques.

« Où est-ce qu’on va? » Brigitte Bardot est en tout cas à fond sur l’autoroute du « c’était mieux avant », particulièrement bien fondé actuellement, comme on peut le voir un entretien accordé à l’hebdomadaire Valeurs actuelles, libre de la pensée unique. Si ses soucis de santé sont « passés », assure-t-elle, l’ancienne actrice et icône française éternelle met dorénavant toute son énergie à évaluer la société actuelle et la majorité de ceux qui la composent.

La star observe ainsi que nous sommes en « pleine décadence » avec un quotidien « minable, médiocre ». « Notre si beau pays part en c… par le manque de c… de ceux qui ont le pouvoir », analyse-t-elle, disant avoir peur de mourir dans une France « islamisée ».

« C’est l’islam en général, l’invasion islamiste, qui sont épouvantablement dangereux pour l’identité et la culture françaises. Ça a déjà commencé. C’est l’opposé de notre civilisation », juge-t-elle, reconnaissant être protégée dans son « petit paradis » à Saint-Tropez avec ses animaux.

Elle réclame un exécutif « autoritaire »

Interrogée sur sa foi chrétienne, elle n’est pas conquise par son représentant au Vatican. Le pape François serait ainsi un « branquignol ». « Je ne peux pas le voir. Il fait un mal de chien à l’église« , selon elle. Elle va jusqu’à dire « qu’on dirait le représentant du diable« , le jugeant également « mal élevé, » car il n’a pas répondu directement à ses deux courriers.

Du côté de la politique française, Macron est quant à lui « nul dans tout ce qui concerne la France, son peuple et ses animaux ». « Pire que le pape! », tacle-t-elle, lui reprochant notamment d’accorder des « avantages effrayants » aux chasseurs.

Mais le président de la République n’est pas le seul à s’attirer les foudres de Brigitte Bardot. Les écologistes: « Je ne peux pas les voir », lance-t-elle, réclamant une « union des droites » allant jusqu’au « petit et malingre » Zemmour, qu’elle soutient malgré tout, adorant également un Bardella « extraordinaire ».

« La France est foutue pour le moment, mais avec une reprise en main par un gouvernement autoritaire et avec des c…, elle peut renaître de ses cendres. Il faut trouver LA personne compétente ».

Cette « masculiniste » observe que la culture est « malade du wokisme »

Brigitte Bardot fuit également le monde de la culture, avec lequel elle n’aurait plus aucun contact.

« La culture est malade du wokisme comme l’agriculture du glyphosate« , envoie-t-elle, livrant simplement un bon point à Jean Dujardin pour The Artist (2011).

Le wokisme est ainsi une « mode ridicule » et le féminisme militant l’irrite : « Leur combat est ridicule et ne sert à rien. Moi je suis masculiniste », s’amuse-t-elle.

Elle partage l’avis général sur la télévision qu’elle trouve évidemment « merdique », les films « des navets ». Seul point positif : les émissions du journaliste de CNews, Pascal Praud, qui rencontre un public de plus en plus nombreux et domine souvent ses rivaux. « C’est rigolo », juge-t-elle.

Des écologistes de ‘Dernière Rénovation’ interrompent un entretien de Marion Maréchal sur BFMTV

Les staliniens sont-ils ces démocrates se jugeant dignes de donner des leçons à la droite nationale…

Le Monde a-t-il mentionné cette action anti-démocratique ?

BFMTV n’a pas filtré les militants de Dernière Rénovation. Y a-t-il un objectif dans cette négligence calculée en points d’audience? Faire le buzz, alors que la chaîne macronarde perd du terrain sur CNews et LCI et qu’elle a appelé Laurent Ruquier pour faire du journal de 20h00 un divertissement?

Deux intrus se sont glissés ce dimanche dans le public de « BFM Politique » et ont pu perturber à deux reprises l’entretien avec Marion Maréchal, la vice-présidente exécutive de Reconquête, parti d’Eric Zemmour, avec Benjamin Duhamel.

L’émission BFM Politique, diffusée ce dimanche à la mi-journée, a été perturbée à deux reprises par ces intrus, provoquant l’évacuation du plateau.

BFMTV a annoncé son intention de porter plainte contre cette intrusion, revendiquée dans un communiqué par le collectif  Dernière Rénovation. Les militants écologistes ont été interpellés, puis conduits au commissariat du XVe arrondissement, a indiqué une source policière.

L’entretien avec Marion Maréchal a été perturbé une première fois au tout début de l’émission. A l’écran, on voit un homme vêtu d’un t-shirt blanc qui vient s’installer à côté de Mme Maréchal, alors qu’elle répond à une question. Son visage n’est pas montré à l’antenne… 

Émission BFMPol interrompue en direct pendant que @MarionMarechal est l’invitée…. L’individu s’est présenté comme un militant écologiste pic.twitter.com/l527blt171— Olivier Beaumont (@olivierbeaumont) October 22, 2023

« J’ai décidé d’interrompre le cours normal des choses parce que c’est notre dernière chance. Notre gouvernement défonce notre démocratie, menace mon futur et prend en otage celui de mes proches. Je ne me laisserai pas faire sans résister ! On veut 12 milliards d’euros pour la rénovation thermique des bâtiments ! », a déclaré Simon sur le plateau de BFM Politique, selon ce communiqué.

« Certains individus dans le public avaient fait le choix d’interrompre cette émission », a déploré, après cette pause forcée, le présentateur Benjamin Duhamel. L’émission a ensuite repris sans public.

Sur X (anciennement Twitter), le collectif Dernière Rénovation a bel et bien revendiqué l’action de perturbation de l’émission dominicale de BFMTV. On peut voir sur le tweet une photo du militant arborant un tee-shirt « We have 521 days left », en français « Il nous reste 521 jours ».

Rebelote quelques minutes plus tard, de nouveau, un autre militant perturbe l’entretien. On ne voit alors qu’une ombre furtive se déplaçant rapidement en arrière-plan. On peut l’entendre crier : « Nous sommes les citoyens, nous avons le pouvoir… » La publicité a de nouveau été lancée.

A l’issue de ce nouvel incident, BFMTV a décidé en réaction de vider le plateau de son public.

« Veuillez nous excuser pour cette coupure indépendante de notre volonté, certains individus dans le public avaient fait le choix d’être ici pour interrompre cette émission. Il n’y a donc plus de public sur ce plateau », a déclaré laconiquement Benjamin Duhamel.

Le concept de désobéissance civile incarné par Dernière Rénovation donne un éclairage cru sur l’idéologie de la résistance pacifique.

Le Parti des Indigènes adresse au Hamas sa «fraternité militante»; le NPA appelle à l’intifada

«Le NPA et les Indigènes de la République doivent être sanctionnés pour apologie du terrorisme»

Le Parti des Indigènes encourage ouvertement les terroristes islamistes du Hamas. A gauche, la mouvance post-coloniale fait l’apologie sans réserve des massacres génocidaires du Hamas. Le mouvement antisioniste fondé par Houria Bouteldja a salué l’héroïsme des combattants de Gaza, et le parti de Philippe Poutou a encouragé les agresseurs sanguinaires.

Au lendemain des attentats commis par des terroristes du Hamas contre Israël, faisant plusieurs centaines de morts – femmes éventrées, enfants égorgés, vieilles femmes violées – , des milliers de blessés et des prises d’otages de civils, suivis de tirs de riposte sur des immeubles de la bande de Gaza, une partie de la gauche s’est désolidarisée de la condamnation presque unanime de cette offensive du Hamas dans la classe politique française. Si Mélenchon et plusieurs anti-républicains de LFI (Manuel Bompard, Louis Boyard...) ont justifié l’horreur en contextualisant les bains de sang d’Israéliens, et en refusant de parler d’attaque terroriste, préférant le terme de combattants, bien qu’ils soient des miliciens, des mouvements et groupes de gauche, subventionnés, n’ont pas hésité à faire l’apologie des attentats sanglants contre les civils menées par le Hamas.

C’est notamment le cas du Parti des Indigènes, issu du Mouvement des Indigènes de la République créé en 2005 par Houria Bouteldja, sa porte-parole, et Youssef Boussoumah. Ce groupuscule fondé sur une idéologie post-coloniale consacre l’essentiel de son discours à dénoncer l’histoire coloniale de la France et la persistance d’un supposé racisme systémique dans le pays, ainsi qu’à soutenir la cause palestinienne et dénoncer la politique d’Israël.

Dimanche, le Parti des Indigènes a publié sur Twitter : «Que la Résistance palestinienne qui mène son action avec détermination et confiance dans des conditions héroïques reçoive en ces heures terribles toute notre fraternité militante. La Palestine vaincra, et sa Victoire sera la nôtre». Ce message était accompagné d’un dessin de djihadistes du Hamas s’introduisant sur le territoire israélien en ULM : ce sont ces terroristes qui ont semé la terreur dans les populations frontalières, massacrant notamment les participants d’une rave party organisée dans le désert non loin de Gaza. Samedi, jour du déclenchement des exactions du Hamas contre des civils israéliens, le même compte Twitter clamait : «Gloire à la résistance palestinienne».

Video sensible

Cette prise de position a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Toujours à gauche et dédiabolisant le RN, le compte Islam & Info fait plus que jamais depuis samedi l’apologie des attentats terroristes menées par le Hamas

Les barbares ont reçu le soutien du responsable du compte Islam & Info, Elias d’Imzalène. Le réseau social d’Elon Musk véhicule des propos et images d’horreur antisémites, sans être inquiété. Militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen, cet activiste s’est distingué à plusieurs reprises, sans que le Parquet se saisisse de l’affaire. Ainsi, lors d’une manifestation contre Eric Zemmour devant le siège de CNews en novembre 2019. Certains propos étaient d’une violence rare: Abdelaziz Chaambi, fiché S raciste et anti-rom, y avait traité Eric Zemmour de «bâtard» et de «virus»… Sous couvert de lutte contre l’islamophobie, il s’agissait déjà d’une manifestation islamiste, alors même que le président de République avait annoncé une lutte sans merci contre «l’hydre islamiste». Lors de la mort de Nahel, la France « s’enfonce dans le déni d’un racisme systémique et cette islamophobie fait aujourd’hui racine pour tous les comportements violents, aussi bien à la télévision que chez les politiques », avait commenté Elias d’Imzalène pour Anadolu, agence de presse du gouvernement turc, dont il est conseiller politique.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante féministe décoloniale Françoise Vergès, fille du communiste réunionais Paul Vergès, a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra ! »

Le collectif Révolution permanente, trotskiste, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien aux « Khmers rouges » du Hamas après les attentats contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme ! » écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante, un peu, et militante à Révolution Permanente, beaucoup, Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, qu’ «après des décennies d’humiliation, les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité et montrent qu’il est possible de se battre contre Israël. Soutien à la résistance, Palestine vivra, Palestine vaincra ! », tout en leur disant son «soutien ». Croyez-vous qu’elle réussisse ses examens en passant son temps à militer? C’est la garantie…

La section syndicale de l’EHESS, Solidaires étudiant-e-s (fédération de syndicats étudiants français d’extrême gauche, membre de l’Union syndicale Solidaires et s’inscrivant dans le syndicalisme de lutte) a également affiché son soutien explicite aux assaillants du Hamas, prenant ses distances avec ceux qui appellent à la paix entre Israël et Gaza. «Nous nous distançons de toutes les prises de position qui, à gauche, appellent à la désescalade, se prononcent en faveur d’une solution à deux États illusoire, et mettent sur le même plan la violence des résistants palestiniens et celle des colons de l’armée d’occupation israélienne», écrit le syndicat étudiant dans un communiqué. «Nous apportons notre soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée», ajoute Solidaires étudiant.e.s EHESS. En mai 2021, la Cour des comptes a épinglé la gestion et le fonctionnement de l’EHESS et indique dans un rapport qu’elle doit « renouveler son modèle ». Parmi les critiques évoquées sont énumérés le recrutement endogène (cooptation), la durée des thèses anormalement longue, le taux d’échec en master 2 trop important, la fragilité et l’isolement de l’institution ou encore le manque de transparence…

Cette prise de position à l’EHESS a fait l’objet de nombreuses réactions indignées, notamment celle de Simone Rodan-Benzaquen, directrice de l’American Jewish Committee en France et en Europe, qui a interpellé publiquement le gouvernement au sujet de ces propos, rappelant la peine encourue en France pour apologie du terrorisme.

Les images font froid dans le dos : des milliers de jeunes hommes et femmes dansent sous les premières lueurs de l’aube et le rythme cadencé des basses, quand des points noirs apparaissent dans le ciel. Les festivaliers, réunis dans le désert du Neguev, à proximité de la bande de Gaza, ne se doutent pas que les terroristes du Hamas sont en train de lancer une offensive de grande ampleur sur Israël. Si certains participants sont parvenus à s’enfuir, d’autres ont été tués ou pris en otage.

La gauche post-coloniale encourage ouvertement le Hamas

Sur son compte Twitter personnel, où elle a salué également l’offensive du Hamas en écrivant que «la résistance est un droit», Houria Bouteldja estime par ailleurs que «ce qui se passe actuellement en Palestine est un test» pour la gauche française. Dans une série de tweets, la militante indigéniste passe au scalpel les réactions au sein de la France insoumise, se demandant si le parti de Jean-Luc Mélenchon est en train de basculer sur la question palestinienne, pour devenir un «allié» des Indigènes de la République.

Mais le Parti des Indigènes n’est pas le seul groupuscule à faire depuis samedi l’apologie des attaques terroristes menées par le Hamas. Il a reçu sur Twitter le soutien du compte Islam & Info et de son responsable, Elias d’Imzalène, militant islamiste à l’origine de plusieurs actions, contre la loi sur le séparatisme, l’interdiction de l’abaya ou encore l’expulsion de l’imam Iquioussen.

Figure de proue de la mouvance post-coloniale à gauche, la politiste et militante Françoise Vergès a légitimé dimanche l’attaque du Hamas, écrivant sur Twitter : «D’un côté une occupation coloniale avec sa violence systémique, son racisme structurel, son illusion de démocratie, le vol des terres, la torture, de l’autre un combat légitime pour la libération. Rien d’autre. Palestine vaincra !»

Le collectif Révolution permanente, qui appelle notamment à se rassembler le 18 octobre pour exiger que la France libère le terroriste libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, a également clamé sur son site Internet son soutien au Hamas après l’attaque contre Israël. «La résistance face à l’oppression et au colonialisme n’est pas du terrorisme !» écrit Philippe Alcoy dans un long article paru samedi. Avant d’enfoncer le clou : «Malgré toutes les différences politiques et sur les méthodes que nous pouvons avoir avec la direction de la résistance palestinienne, nous rappelons notre soutien inconditionnel à la résistance palestinienne, à son droit de se battre contre l’oppression. Ce qui se passe en Palestine est historique et pourrait donner confiance aux peuples et aux travailleurs de la région pour se battre contre l’oppression du colonialisme israélien.»

Plusieurs militants de Révolution permanente ont pris individuellement fait et cause pour le Hamas. Tel le syndicaliste de SUD-Rail Anasse Kazib, qui a relayé les images du franchissement de la frontière israélienne par les combattants de Gaza, assorties du commentaire : «Soutien au peuple palestinien qui est debout face à cet État sanguinaire qu’est Israël». Ou encore de l’étudiante Irène Karalis, qui estime en commentant d’autres images des événements, que «les Palestiniens luttent pour reprendre leurs terres et leur dignité», tout en leur disant son «soutien».

Un Nouveau Parti Anticapitaliste sur la même ligne

Le NPA « ne se joint pas à la litanie des appels à la désescalade », selon un communiqué publié dimanche, mais lance « un appel à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien ». «Cette fois-ci l’offensive est du côté de la résistance», se réjouit le NPA de Philippe Poutou. Le communiqué se termine par le mot «intifada», suivi d’un point d’exclamation, faisant ainsi explicitement l’apologie des deux vagues de violences populaires dirigées contre les militaires et les civils israéliens.

Enfin dans la mouvance antifa, le plus important des collectifs anarchistes, Action antifasciste Paris-Banlieue, s’est lui aussi rangé du côté des miliciens fascistes du Hamas. «Face aux événements actuels en Palestine, on ne peut que se ranger du côté de la résistance palestinienne », a écrit le groupuscule violent sur Twitter. «Qui ici ne peut se réjouir de voir tomber ces murs ? » a également publié le collectif antifa, en partageant une image de l’assaut donné sur la clôture séparant Gaza d’Israël (ci-dessus).

Les membres du Cercle Droit et Débats, réseau de juristes, estiment que les déclarations de Houria Bouteldja doivent faire l’objet de poursuites judiciaires. Le Cercle Droit et Débats est présidé par Noëlle Lenoir et a notamment pour membre Jean-Eric Schoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, par décret de Pierre Bérégovoy.

La France Insoumise fait exception aux condamnations des atrocités auxquelles a donné lieu l’offensive du Hamas contre Israël 

La condamnation des partis politiques représentés au Parlement serait, sinon, unanime. LFI a refusé de condamner et même de nommer le terrorisme.

Renvoyer dos à dos l’agresseur et l’agressé, trouver des circonstances atténuantes aux tueurs, assimiler le ciblage de populations civiles à une lutte de libération nationale est déjà intolérable. Mais certains vont plus loin encore à l’extrême gauche «décoloniale» : ils souscrivent explicitement et publiquement à l’agenda exterminateur des islamistes du Hamas.

L’ultra gauche cherche-t-elle à importer l’intifada ? Lien X

Ainsi, le «Nouveau parti anticapitaliste» (NPA) a publié un communiqué soutenant le raid des terroristes du Hamas sur Israël…

«La France, on va la re-créoliser» : le rappeur Médine adopte l’idéologie de La France Insoumise

La promesse du rappeur islamiste valide la thèse de Zemmour du « Grand remplacement »

Le rappeur invité aux journées d’été de LFI porte à travers sa musique un discours communautariste et séparatiste qui fait écho à l’idéologie de Mélenchon.

«MELENCHON, hein ! Te trompes pas. Au 1er et au 2ème tour[s]. Terminé». En avril 2022, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, le rappeur Médine poste sur les réseaux sociaux ce message envoyé à son père, à qui il a donné sa procuration. Le message est clairement politique : il invite sans détour à voter pour le candidat anti-républicain. Au second tour, le chanteur appellera à voter Macron, pour faire «barrage à l’extrême droite». Dans le milieu du rap, généralement loin du jeu des partis, cet engagement politique fait figure d’exception.

Voilà sans doute pourquoi Médine edt l’invité de LFI le 26 août, pour un «grand entretien» avec Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée nationale. La polémique déclenchée par le chanteur après un tweet aux relents antisémites au sujet de l’essayiste Rachel Khan n’a pas compromis sa venue, pas plus qu’à celles des journées d’EELV deux jours plus tôt. «Il n’y a pas de sujet», a estimé pour sa part Mathilde Panot, interrogée sur France Inter mercredi. «Médine est un rappeur engagé, qui s’est toujours engagé contre toutes les formes de discrimination», particulièrement celles qui touchent «les personnes musulmanes dans ce pays».

Le pleutre et ignare (?) déclare aujourd’hui qu’il ignorait tout de sa cible (qu’elle est juive ?) et qu’il n’imaginait pas la portée de ses propos…

«Enraciné à (sa) manière»

Une simple écoute de son dernier album, «Médine France», donne un bon aperçu de la proximité idéologique entre le rappeur et LFI. Médine s’y dit «enraciné à (sa) manière». «J’aime pas les drapeaux, les képis, les calots», énumère-t-il, ne voulant dans la France qu’il revendique «ni de marinière, ni de baguette, ni de béret». Anti-militaire et anti-flic.

Médine, déjà connu pour son titre 11 septembre taxé d’«apologie de Ben Laden» par Alain Finkielkraut, diffusa un nouveau titre, Don’t Laïk. Il y dresse une critique en règle de la laïcité à la française. «Crucifions les laïcards comme à Golgotha […] Au croisement entre le voyou et le révérend / Si j’te flingue dans mes rêves j’te demande pardon en me réveillant / En me référant toujours au saint Coran». Le clip, où l’on voit des femmes voilées en niqab suivre un livre avec inscrit «Noble coran», fait 1 million de vues sur YouTube en quelques jours.

Le rappeur binaire fait l’amalgame
entre racisme et islamisme

«J’ai des origines et j’en suis fier, c’est les mêmes que le fer de la Tour Eiffel», poursuit-il en référence à la fausse croyance que l’acier de la «Dame de fer» proviendrait d’Algérie, pays d’origine de son père. Médine Zaouich, de son vrai nom, né et grandi au Havre, assume par ailleurs ne savoir «toujours pas chanter» la Marseillaise, et ignorer l’histoire de France. «J’retiens jamais les dates», confesse-t-il dans son titre Allons zenfants, hormis celle où tombent «les allocs de la CAF». «Aucun de nous ne va re-migrer», avertit-il enfin, car «la France jusqu’à c’qu’elle nous aime, on va la re-créoliser».

Convergence idéologique

Le concept de «créolisation» a justement été au cœur de la campagne présidentielle de Mélenchon en 2022. Au premier tour, le candidat insoumis a obtenu dans les banlieues françaises – où Médine trouve son principal auditoire, ses meilleurs scores. Il a obtenu jusqu’à 50% des voix en Seine-Saint-Denis. «Il a un écho auprès de beaucoup de gens. C’est important de discuter avec ce genre d’artiste», a justifié LFI pour expliquer sa participation aux «Amfis», ses journées d’été pour les jeunes insoumis samedi à Valence. Ainsi, le rappeur est un relais idéal pour toucher davantage cette base électorale de la jeunesse des quartiers populaires, encore fortement abstentionniste.

«Ces populations d’origine immigrée qui écoutent volontiers Médine et autres rappeurs sont imprégnés d’une idéologie qui, évidemment, s’articule parfaitement avec l’idéologie insoumise», confirme la philosophe et politologue Renée Fregosi. Si le parti de Jean-Luc Mélenchon tient ce discours, ce n’est «pas seulement du cynisme de sa part», analyse la politologue. «Lalliance anticapitaliste, anti-occidentale a été clairement édictée lors du grand congrès de Bakou, en 1922. Le discours de Lénine prononcé face aux peuples d’Orient qui intègrent l’union soviétique identifie la cause musulmane à celle du prolétariat, en opposition à l’Occident, sur fond d’antisémitisme, explique Renée Fregosi. Car il y a un fond antisémite historique chez les anciens trotskistes et communistes. Marx associait les Juifs au capitalisme, et une certaine tradition à gauche a toujours fait de même».

Relais idéal de LFI vers la jeunesse des quartiers

En mars dernier, au cœur de la contestation contre la réforme des retraites, Médine se rend sur le site de la raffinerie TotalEnergies de Normandie en soutien aux salariés grévistes. Artiste mais surtout militant, il se pose en porte-voix politique de la classe populaire. «Allons enfants de nos quartiers, ne nous laissons pas dénigrer», chante-t-il dans son dernier album.

En parallèle, et de manière moins médiatique, ses engagements l’emmènent à soutenir l’humoriste Dieudonné («Dieudonné a plus contribué à désamorcer des sujets comme le racisme que l’inverse» dit-il sur Rapelite) ou s’afficher dans un meeting du suprémaciste noir Kemi Séba (selon qui les institutions internationales comme le FMI sont «tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre»).

Lorsque ces divers engagements font polémique, Médine estime qu’on l’attaque pour «le simple fait qu’(il soit) rappeur, musulman, engagé», et qu’il est la «cible de l’extrême droite». Une sémantique reprise dans les médias propres aux populations des quartiers. Sur la polémique autour de Rachel Khan, le site Booska-P spécialisé sur le rap a ainsi titré : «Médine, le harcèlement politique infini», quand le site de rap Raplume a déploré un système politico-médiatique qui lui cherche de «fausses polémiques».

En juin 2018, Médine veut se produire au Bataclan. Ce projet, trois ans après les attentats dans la salle de concert parisienne, déclenche un tollé à droite. «Au Bataclan, la barbarie islamiste a coûté la vie à 90 de nos compatriotes. Moins de trois ans plus tard, s’y produira un individu ayant chanté « crucifions les laïcards » et se présentant comme une « islamo-caillera ». Sacrilège pour les victimes, déshonneur pour la France», tweetait le président du parti des LR Laurent Wauquiez. «Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du Bataclan», renchérissait la présidente du RN Marine Le Pen. S’estimant injustement attaqué, Médine annonce finalement opter pour la salle du Zenith, pour éviter «l’instrumentalisation politique». 

En sa qualité de maire du Havre, l’ancien premier ministre devait prononcer un mot de bienvenue lors des Journées d’été que le parti écologiste tient au Havre entre le 24 et le 26 août.

En parallèle, et de manière moins médiatique, ses engagements l’emmènent à soutenir l’humoriste Dieudonné («Dieudonné a plus contribué à désamorcer des sujets comme le racisme que l’inverse» dit-il sur Rapelite) ou s’afficher dans un meeting du suprémaciste noir Kemi Séba (selon qui les institutions internationales comme le FMI sont «tenues par les sionistes qui imposent à l’Afrique et à sa diaspora des conditions de vie tellement excrémentielles que le camp de concentration d’Auschwitz peut paraître comme un paradis sur terre»).

«Tarlouze», le propos «homophobe»

Taxé tour à tour d’antisémitisme, de misogynie ou encore de communautarisme, le rappeur Médine s’est aussi attiré les critiques du milieu LGBT. Dans une vidéo partagée par plusieurs associations, ce dernier, pour s’attaquer au concept d’assimilation, décrit le musulman supposément souhaité par les Européens comme «un musulman light» qui fait «un peu tarlouze etc.».

Interrogée sur ce point en amont de sa venue aux journées d’EELV, la députée écologiste Sandrine Rousseau a déclaré que le rappeur avait «évolué sur les questions des personnes LGBT». Auprès du Figaro, Médine s’en est également expliqué. «Sandrine Rousseau a sûrement raison, tout le monde a évolué sur cette question et c’est tant mieux», nous a-t-il déclaré. «Aujourd’hui je ne cesse de dénoncer, dans mes interventions quand on me questionne sur le sujet, que les mécanismes d’oppression qui frappent les populations LGBTQI+ sont les mêmes que les mécanismes qui s’exercent sur les populations racisées, musulmanes et féministe et qu’il faut les combattre ensemble».

La quenelle «antisystème»

En 2014, Médine poste sur Facebook une photo de lui dans les locaux de la radio Skyrock, faisant une quenelle, geste à connotation antisémite lancé par l’humoriste controversé Dieudonné. Lors d’une soirée sur le sujet des discriminations organisée par Mediapart le 23 mai 2023, Médine est interrogé sur son geste. Le chanteur défend alors un geste «antisystème«, de «révolte», qui aurait été instrumentalisé par des «récupérateurs».

Conférence du suprémaciste noir Kémi Seba

Toujours en 2014, le rappeur est très critiqué après son apparition à un meeting de Kémi Séba, dans le théâtre de Dieudonné. Ce suprémaciste noir, plusieurs fois condamné en France pour incitation à la haine raciale, annonce en première partie de sa prochaine date le rappeur Médine, qui est ovationné. Interrogé sur ce point par StreetPress après la polémique sucitée, le chanteur a défendu une «démarche universitaire et étudiante», se disant soucieux de «dialoguer» avec «des courants-mêmes les plus prétendument radicaux».

Cet épisode a fait réagir jusqu’à Pascal Boniface, directeur de l’Iris, et soutien jusqu’alors inconditionnel du chanteur algérien! «J’ai dit qu’en tant que personnage public, il ne pouvait pas s’afficher n’importe où. J’ai été surpris et déçu qu’il ne veuille pas l’entendre. Néanmoins, je garde l’image de Médine comme quelqu’un d’ouvert, qui n’a jamais eu peur d’affirmer ses convictions, droit dans ses bottes et toujours la main tendue. Avec une soif d’apprendre et de comprendre. Un vrai autodidacte», a déclaré le géopoliticien qui a copublié avec Médine Don’t panik, (2012), recueil d’échanges sur les évolutions culturelles de la société française.

Lorsque ces divers engagements font polémique, Médine estime qu’on l’attaque pour «le simple fait qu’(il soit) rappeur, musulman, engagé», et qu’il est la «cible de l’extrême droite». Une sémantique reprise dans les médias propres aux populations des quartiers. Sur la polémique autour de Rachel Khan, le site Booska-P spécialisé sur le rap a ainsi titré : «Médine, le harcèlement politique infini», quand le site de rap Raplume a déploré un système politico-médiatique qui lui cherche de «fausses polémiques».

Recréolisation, la fausse bonne idée : non, merci…

Civitas : Gérald Darmanin annonce la dissolution prochaine de l’organisation

Le ministre est-il aussi réactif à l’encontre des séparatistes ou de l’extrême gauche ?

Gérald Darmanin a demandé à ses services « d’instruire la dissolution » de Civitas, a-t-il annoncé à l’encontre du mouvement classé à l’extrême droite et regroupant des catholiques traditionalistes intégristes. Il condamne ainsi la demande de « déchéance de nationalité pour les Juifs » formulée lors de l’université d’été de l’organisation, parti politique depuis 2016.

« L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays. Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le procureur de la République », a ajouté le ministre de l’Intérieur dans son passage publié sur X (anciennement Twitter).

Les propos controversés de l’essayiste Pierre Hillard relancent le débat de la liberté d’expression

L’essayiste Pierre Hillard a tenu des « propos ignominieux » lors de l’université d’été de juillet 2023 en Haute-Loire. Un épisode qui relance le débat sur la liberté d’expression : a-t-elle des limites spécifiques à l’extrême droite?

« Avant 1789, un juif, un musulman, un bouddhiste… ne pouvait pas devenir français… La naturalisation des Juifs en septembre 1791 ouvre la porte à l’immigration. Parce qu’à partir du moment où vous donnez la nationalité française aux Juifs, tôt ou tard, vous ne pouvez pas la refuser aux bouddhistes, aux musulmans… Lorsqu’Eric Zemmour critique avec justesse l’invasion migratoire, il oublie de dire que ce sont ses coreligionnaires qui ont ouvert les portes de l’immigration. Si on veut rétablir les lois de catholicité et qu’on fait du catholicisme traditionnel la religion d’Etat, peut-être faut-il retrouvé la situation d’avant 1789 », argumente Pierre Hillard.

Pourtant, en 2016, Civitas avait été reconnu éligible au financement des partis politiques et avait soutenu la candidature d’Eric Zemmour.

Darmanin et LFI font cause commune

Suite aux propos de Pierre Hillard, la cheffe de file des députés Insoumis, Mathilde Panot, a diffusé sur X, une lettre adressée à la procureur de la République de Paris, au nom de son groupe politique, pour informer la magistrate de « propos diffamatoires publics [qui] mobilisent des informations fausses dans le but de stigmatiser et porter atteinte à des Français au motif de leur religion« .

Parti pro-palestinien, LFI est antisioniste et antisémiste. S’est-il réveillé ami des Juifs en ce mois d’août?

Sur le même réseau social, Mélenchon qui s’était pourtant récemment écharpé avec le président du CRIF Yonathan Arfi, a applaudi à l’intention de Darmanin, dont le grand-père était musulman, preuve que certains sujets sont trans-partisans entre le pouvoir macronien, LFI et la mosquée, mais brouillés avec le clocher.

Plusieurs associations comme l’Union des étudiants juifs de France UEJF, mais aussi l’Union des organisations islamiques de France (UOJF) ou la Licra, mais aussi des personnalités politiques de tous bords, ont critiqué les propos d’Hillard et salué la décision de Gérald Darmanin, qui était accusé récemment d’avoir la main plus lourde, quant il s’agissait de sévir à l’encontre des organisations de gauche.

L’intention claironnée de Gérald Moussa Darmanin entre en résonance avec les propos du pasteur et théologien allemand Martin Niemöller, qui après avoir soutenu le régime nazi avait créé la « Ligue d’urgence des pasteurs », une lettre de protestation contre les mesures d’exclusion et de persécution prises envers les Juifs à destination du régime nazi et un mouvement des pasteurs du monde entier.

La liberté d’expression doit-elle donc se dresser des limites sur le sujet de l’antisémitime et être étendue au séparatisme, à l’homophobie ou au changement climatique ? Hyde Park à Londres est bien connu pour être un espace social et de liberté d’expression, qui a été un terrain de jeu pour les extrémistes intégristes de tout poil, même s’il n’y a pas eu plus d’attentats au Royaume-uni que dans les autres pays occidentaux.

Faut-il dissoudre Civitas ou poursuivre Pierre Hillard?

A la lumière de l’exemple de Pierre Hillard, on serait tenté de répondre que le tout n’est pas le particulier. Il fut un temps où la promulgation des textes qui allaient dans le sens de la restriction de la liberté d’expression n’a pas été sans poser de questions, que ce soit en 1939, puis en 1972 et en 1990, lors des discussions sur la loi Gayssot, qui réprime également le negationnisme et enfin en 1992, avec l’alourdissement des peines possibles en la matière.

L’extrême susceptibilité de l’extrême gauche sur les atteintes à la liberté d’expression connaît des limites… Se pose en effet la question de l’utilisation des textes, au gré des intérêts partisans, qui peuvent conduire à bâillonner les oppositions, comme le dénoncent les libertariens et comme on a pu le constater récemment dans un autre domaine, lors de la dissolution des Soulèvements de la terre, bien que violents, à la différence de Génération identitaire. On peut également relever l’inefficacité de la loi, contre les arguments d’extrême droite ou le negationnisme et se demander si la dissolution de Civitas ne va pas finalement renforcer ce mouvement, tout en muselant un peu plus la liberté d’expression, même si comme le voeux l’adage, « la liberté des uns, s’arrête à celle des autres ». Quoi qu’on pense de ces aléas, le chouchou des ministres de Macron (avec Bruno Le Maire, l’expert en tableaux Excel et en vibrations de « renflements bruns ») se classe en champion des dissolutions et des atteintes à la liberté d’expression, comme Elisabeth Borne, en musèlement des députés, qui n’a pas dit son dernier mot de féministe, face à Michel Rocard, en championne des recours à l’article 49.3.

A l’épreuve des libertés en 2023, Macron accède au podium.

Immigration illégale : l’irresponsabilité des lois PS de 2012 et 2016 se vérife chaque jour

La dépénalisation de l’immigration clandestine était-elle nécessaire ?

Jeudi 18 janvier 2016, jeudi noir: les députés ont adopté le projet de loi sur l’immigration de Manuel Valls et Bernard Cazeneuve et elle complique davantage la lutte contre l’immigration illégale. Eric Zemmour souligne que l’Union européenne a obligé à la dépénalisation de l’immigration clandestine en interdisant de poursuivre pénalement un étranger pendant le délai qui lui a été accordé pour quitter le territoire. Au-delà, s’il se maintient sur le territoire, il est possible de le poursuivre (amende et emprisonnement au besoin). Et s’il entre irrégulièrement sur le territoire, il peut aussi être poursuivi. Dans les faits, les clandestins s’arrangent pour mettre au monde un enfant qui les rend inexpulsables et, en cas de  » menace grave pour l’ordre public », la justice rend compliquée l’exécution des OQTF (obligation de quitter le territoire français), faute de moyens et d’effectifs de police.

En cas de trafic d’armes, de faux, de terrorisme, de faux-monnayage ou de crimes et délits de guerre, une interdiction du territoire français (ITF) peut être prononcée, soit à titre définitif, soit pour une durée de dix ans au plus, mais le problème subsiste de l’exécution effective de la peine.

Dans les deux cas, depuis la loi du 26 novembre 2003 relative à la maîtrise de l’immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité, l’expulsion ne peut être prononcée dans certains cas (étranger qui justifie résider en France habituellement depuis qu’il a atteint au plus l’âge de treize ans ; étranger qui réside régulièrement en France depuis plus de vingt ans etc.). En somme, et sauf cas exemplaire médiatisé, le clandestin est inexpulsable…

En catimni, il y a sept ans, dans l’indifférence générale, la cachoterie, le désintérêt absolu des media, le président Hollande a fait définitivement adopté le projet de loi sur l’immigration de M. Valls et M. Cazeneuve. Cette réforme transforme profondément le système français de l’immigration. Pourquoi le nier? Il va de toute évidence dans le sens de l’ouverture, de l’accueil, du renforcement des droits des étrangers, mais aussi de l’affaiblissement des outils de l’Etat dans la lutte contre l’immigration illégale et c’est ce qui dessert les intérêts des Français.

Ainsi, cette loi crée une «carte pluriannuelle de quatre ans» (article 313-17 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, ou CESEDA). Elle met fin au système classique en France de la carte de séjour temporaire d’un an renouvelable pendant cinq ans, avant de passer au titre de résident de dix ans. Ce système imposait une période probatoire à un ressortissant étranger qui devait faire la preuve de sa volonté d’intégration avant d’obtenir un titre de séjour durable. Désormais, il obtient, dès la fin d’une première année en France, une carte de séjour «solide»de quatre années, ne nécessitant pas de renouveler sa démarche en préfecture.

La nouvelle loi adoptée prévoit même un dispositif particulier en faveur des étrangers en situation irrégulière, malades en France, après trois mois de résidence. Ces derniers, atteints d’une maladie d’une exceptionnelle gravité – terme qui recouvre quasiment toutes les maladies graves, y compris psychiatriques – , s’ils n’ont pas les moyens personnels d’être soignés dans leur pays (revenu suffisant, couverture sociale, proximité d’un hôpital de son domicile), obtiennent le droit d’être régularisés en France et de bénéficier du système de soin français (article L313-11-11 du CESEDA). Il incombe à l’administration, si elle envisage de refuser de le régulariser, d’apporter la preuve qu’il dispose personnellement des moyens d’être soigné dans son pays ! Ce dispositif ouvre un engrenage, un risque d’un appel d’air, dont on ne voit pas où il peut s’arrêter. La gauche a tout fait pour mettre les Français à l’amende.

Enfin, la loi Valls-Cazeneuve rend infiniment plus compliquée la lutte contre l’immigration illégale. Elle supprime la rétention administrative de cinq jours pendant laquelle le préfet peut décider de garder un étranger en situation irrégulière en rétention, le temps d’organiser son départ. Celle-ci passe à 48 heures. Seul le juge des libertés pourra la prolonger au-delà de 48 heures (article L 551-1). Or, les juges des libertés sont dans l’ensemble extrêmement réticents à maintenir en rétention en vue de leur éloignement des étrangers en situation illégale n’ayant pas commis d’infraction pénale : la jurisprudence et la loi Valls du 31 décembre 2012 ont dépénalisé le simple séjour irrégulier). En 48 heures, il est totalement impossible au préfet d’organiser le départ d’un migrant en situation irrégulière. Le dispositif de lutte contre l’immigration illégale va ainsi se trouver en grande partie bloqué. En outre, la nouvelle loi interdit le placement en rétention administrative des familles avec enfant mineur (article L551-1 et L561-2). Dès lors, l’éloignement des familles en situation irrégulière devient quasi impossible.

D’ores et déjà, aujourd’hui, seule une décision d’éloignement sur quatre prises par les préfets est exécutée. La nouvelle loi a toutes les chances d’aggraver encore bien davantage la paralysie de l’Etat dans la lutte contre l’immigration illégale.

La loi Valls du 31 décembre 2012 avait pavé la voie pour 2016

La réforme des sanctions pénales de l’entrée et du séjour irréguliers n’est pas imputable au changement de majorité, mais bien à la nécessaire application du droit communautaire, ce qui valide l’analyse de Zemmour. La réforme est intervenue dans un contexte où la priorité est donnée à la maîtrise des flux migratoires ; elle met en avant la nécessaire efficacité des procédures, crée une retenue spécifique aux étrangers et un nouveau délit, l’objectif du ministre de l’intérieur étant de « mener une politique ferme et responsable ».

La loi du 31 décembre 2012 a donc notamment supprimé les dispositions du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda) qui sanctionnaient pénalement le séjour irrégulier. Auparavant, l’étranger qui avait pénétré ou séjourné en France sans se conformer aux dispositions légales ou qui s’était maintenu en France au-delà de la durée de son visa était en effet passible d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3.750 euros (art. L. 621-1).

La nouvelle loi est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté le 28 avril 2011, date à laquelle la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt très remarqué, l’arrêt El Dridi, et s’est clos le 5 juillet 2012 lorsque la première chambre civile de la Cour de cassation, par plusieurs arrêts de principe, a confirmé la nécessité de modifier la législation nationale. Revenons sur ce long processus qui aura vu l’intervention de plusieurs arrêts de la CJUE, d’un avis de la chambre criminelle de la Cour de cassation, de plusieurs arrêts de la première chambre civile, et des interprétations par circulaires des ministres de l’intérieur et de la justice tentant par tous moyens de sauver les pratiques existantes. Avec, en toile de fond, une alternance politique, qui n’aura pas véritablement changé la donne.

La fin du délit de solidarité ?

La loi du 31 décembre 2012 a réécrit l’article L. 622-4 du Ceseda organisant une immunité pénale, applicable au délit d’aide au séjour irrégulier, au profit des membres de la famille et des organisations humanitaires.
L’immunité dite humanitaire s’applique à toute personne physique ou morale, dès lors que l’acte en cause n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte, et consistait à fournir soit des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, soit plus largement toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de la personne. Il n’est plus fait référence à la notion restrictive de « danger grave et imminent ». On peut penser qu’un grand nombre d’actions désintéressées devraient entrer dans le champ de cette immunité. Tout cela sous le contrôle du juge.

Appel d’air et amalgame

Le recours à la garde à vue n’est plus possible, La garde des Sceaux, Christiane Taubira, passe en revue ce qui reste « utilisable ». Il y a la vérification d’identité pour une durée limitée à quatre heures. Il y a également l’audition sans placement en garde à vue présentée comme une solution « juridiquement concevable » et dont le mode d’emploi est détaillé. L’audition libre suppose que la personne a été conduite devant un officier de police judiciaire sans contrainte donc sans menottage. Or, l’utilisation de cette procédure est contestable. Le Conseil constitutionnel a considéré notamment qu’elle n’était applicable qu’aux seuls témoins. Le Syndicat de la magistrature, après une analyse rigoureuse des dispositions du code de procédure pénale, a démontré qu’elle ne pouvait être utilisée en matière de recherche d’infractions de séjour irrégulier. 

La gestion administrative de l’immigration clandestine : quelle efficacité ?

Dans le climat actuel, alors que la crise des migrants bat son plein en Europe, cette réforme aura forcémement pour effet d’affaiblir l’Etat dans la maîtrise de l’immigration. Avec cette loi, le gouvernement donne des gages à la frange la plus idéologique du parti socialiste. L’affichage de la fermeté, à travers la constitutionnalisation de la déchéance de la nationalité, totalement inutile, cache mal une fuite en avant dans le renoncement plus général. Mais tous les partis sont concernés. La nouvelle loi a été voté dans un climat d’indifférence et de légereté qui donne le vertige. Seul un député des Républicains était présent à l’Assemblée lors du vote final, expédié en moins d’un heure. Aucun des deux députés Front national n’assistait à cette séance (ni à la précédente). Il est intéressant de voir ce parti qui a prospéré sur la provocation anti-immigrée, se montrer totalement absent dans un débat aussi stratégique. Bref, une fois encore, face à un intérêt essentiel pour l’avenir du pays, en pleine crise migatoire, la classe politique dans son ensemble, comme d’ailleurs le monde médiatique, sont surpris en pleine dérobade, en pleine dissimulation. Irresponsables et coupables.

« s’est ajoutée la dépénalisation du séjour irrégulier par la CJUE (El Dridi, 2012) ». En effet, lorsqu’une OQTF est prononcée et que la personne éloignée ne possède pas de passeport de son pays d’origine, un laisser-passer consulaire est obligatoire. Beaucoup de pays d’origine rechignent, ne répondent pas, ou le font en dehors des délais, ce qui empêche les renvois. Pour cette raison, l’allongement de la durée maximum de la rétention administrative peut contribuer à améliorer l’exécution des OQTF. D’autres raisons méritent d’être mentionnées, telles que l’annulation des OQTF par les tribunaux administratifs pour des raisons de fond mais aussi de forme. L’administration manque également de moyens humains pour lui permettre d’interpeller un étranger en situation irrégulière d’autant plus que le temps joue en la faveur de ce dernier, dont la situation personnelle peut évoluer (enfants, mariage) et nécessiter un réexamen.

Point de vue du président Mitterrand sur le sujet :

Français de souche ?

Des collectifs antifa provoquent des heurts lors d’une dédicace de Zemmour à Brest

Zemmour dénonce des « hordes de barbares »

Le préfet a-t-il favorisé ces atteintes neo-fascites à la liberté d’expression ? Les faits semblent le prouver. Et BFMTV d’écrire que « des scènes violentes  ont suscité l’ire [railleur] d’Eric Zemmour »: la chaîne gouvernementale d’information en continu considère ainsi que les Français ne seraient pas des démocrates et ne s’associeraient pas à l’indignation contre cette régression des libertés, celle de l’auteur et celle de ses lecteurs. Faut-il mettre au pilon le publications du journaliste ? L’extrême gauche préconise-t-elle un autodafé 2023, anniversaire de mai 1933, quand le chancelier Adolf Hitler lança une « action contre l’esprit non allemand » visant les écrivains juifs, marxistes ou pacifistes.

Plusieurs dizaines d’activistes ont fait irruption samedi 17 juin à Brest devant l’hôtel qui accueillait une séance de dédicaces du patron de Reconquête. Des vociférations se sont élevées et des bousculades ont alors éclaté entre attaquants opposés à sa venue et soutiens de l’essayiste.

« Imaginez que vous veniez vous faire dédicacer un livre d’un auteur que vous aimez particulièrement. Soudain des hordes de barbares se jettent sur vous, vous frappent, vous insultent. C’est très grave », a souligné l’ancien candidat à la présidentielle ce lundi sur BFMTV.

Au cours de l’attaque de la séance de dédicace du polémiste, deux personnes (!) ont été interpelées par les forces de l’ordre et placées en garde-à-vue ce samedi à Brest. En début d’après-midi, environ 300 personnes, dont une soixantaine de membres de l’ultragauche, se sont réunies pour agresser les participants.

Les forces de l’ordre ont dû intervenir pour disperser les attaquants. Un manifestant a été blessé avec du verre en donnant un coup de pied à une vitrine et un sympathisant de Reconquête a été blessé au visage, selon la sous-préfecture de Brest. D’après la conseillère presse de l’écrivain, Diane Ouvry, « les black blocs ont jeté des projectiles » et « ont fracassé la tête d’un pauvre jeune homme qui a été emmené par les pompiers ».

Eric Zemmour pointe l’inaction des autorités

« Quand je suis arrivé à 13h, les premiers antifas ont commencé à m’insulter et à me menacer, la police n’est pas intervenue », affirme Eric Zemmour auprès de l’AFP. « Ils ont attendu 15h que les antifas chargent avec une violence sauvage », poursuit-il, dénonçant des « agressions délibérées, violentes, sauvages, contre des enfants, des jeunes, des vieux, des mamies ».

L’ancien candidat à l’élection présidentielle accuse les autorités d’avoir fait preuve d’attentisme face aux contestataires opposés à sa venue. Selon lui, la sous-préfecture « n’a pas fait son travail » et s’est montrée « indigne » dans sa gestion du maintien de l’ordre. « Soit c’est politique, par hostilité. Soit c’est de la négligence et de la médiocrité », déclare-t-il, demandant « des explications et des sanctions ».

« Gérald Darmanin doit prendre des sanctions »

La sous-préfecture « n’a pas fait son travail » et s’est montrée « indigne » dans sa gestion du maintien de l’ordre. « Soit c’est politique, par hostilité. Soit c’est de la négligence et de la médiocrité », déclare-t-il, demandant « des explications et des sanctions ».

Les antifa fascisés partagent avec le Black bloc la stratégie du retrait éclair après leur forfait perpétré:

Etat des lieux après le passage de la horde d’extrême gauche :

« Ça s’appelle le fascisme », tonne Eric Naulleau

Invité de la « Libre antenne week-end » d’Europe 1, le polémiste Éric Naulleau a évoqué au micro de Yann Moix les heurts qui ont éclaté à Brest, en marge d’une séance de dédicace d’Éric Zemmour. « J’ai échangé avec lui, il m’a dit que c’était une dinguerie, ça avait été d’une extraordinaire violence », a-t-il affirmé.

« A partir du moment où l’on considère que tous les moyens sont bons, pourquoi ne pas s’en prendre physiquement à un auteur dont on ne partage pas les idées ? », a regretté Eric Naulleau sur Europe 1, disant qu' »on n’était pas obligé d’acheter le livre » de l’ancien candidat à la présidentielle. « Et parmi les gens qui venaient se faire signer un livre par Eric Zemmour, il y avait pas mal de personnes âgées, même des gens en famille. Donc, ils ont attaqué des êtres vulnérables parce qu’ils voulaient un livre d’Eric Zemmour, mais ça s’appelle le fascisme« , a-t-il tonné.

Des sympathisants ressortis sous protection policière

D’après Diane Ouvry, conseillère presse d’Eric Zemmour, « environ 70 personnes attendaient calmement devant l’hôtel le début de la dédicace prévu vers 15 heures », quand « les manifestants ont avancé vers l’hôtel ». « On a donc fait rentrer les gens qui attendaient la dédicace pour les protéger », a-t-elle témoigné.

« Les black blocs ont jeté des projectiles, ont fracassé la tête d’un pauvre jeune homme qui a été emmené par les pompiers. Ils ont détruit des vitres de l’hôtel, ils ont lancé des fumigènes à l’intérieur. Les forces de l’ordre sont maintenant devant l’hôtel« , a-t-elle déclaré, en précisant qu’un « dispositif de sécurité » était prévu au regard des appels à manifester.

La séance de dédicaces de l’ancien polémiste du Figaro et de CNews était terminée samedi à 19 heures. De 100 à 150 sympathisants ont pu entrer et sortir de l’hôtel sous la protection des forces de l’ordre, a indiqué la sous-préfecture. « Tous les gens qui étaient venus pour assister à la dédicace ont pu le faire », a indiqué la préfecture. Eric Zemmour, dont la tournée de dédicaces depuis trois mois est accompagnée de manifestations, a assuré vouloir continuer « jusqu’aux vacances ».

La Manif pour tous devient le « Syndicat de la Famille »

Le mouvement politique  change de nom avec pour objectif la présidentielle de 2027

L’association qui s’était lancée pendant l’examen du projet de loi sur le mariage pour tous en 2013 et avait réuni des millions d’opposants dans la rue appelle les Français à « se syndiquer ».

« Parce qu’on a tous besoin de la famille ». C’est par ces quelques mots que la Manif pour tous annonce devenir sur son site le « Syndicat de la famille ».

« La famille n’est ni droite, ni de gauche. Son Syndicat ne l’est pas non plus », a expliqué sa présidente, Ludovine de la Rochère, à la tête du mouvement depuis 2013.

Pour justifier ce changement de nom, le mouvement évoque la date anniversaire de « la manifestation historique du 24 mars 2013 où 1,4 million de personnes s’était mobilisé à Paris pour défendre le mariage et les droits de l’enfant ».

A l’époque, l’association qui réunit une cinquantaine de responsables, pour l’essentiel des catholiques pratiquants, est incarnée dans les media et les cortèges par Frigide Barjot.

Une puissante influence à droite

Sous son égide, la Manif pour touse adopte tous les codes de la manifestation: drapeaux avec le logo de la Manif pour tous, sweets bleu et rose suivant les sexes et des slogans frappants comme « Y’a pas d’ovules dans les testicules ! ».

En difficulté après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la plupart des dirigeants politiques de l’UMP (l’ancêtre des LR), défilent aux côtés de la Manif pour tous. Preuve de sa force politique: tous les candidats de droite passent le grand oral organisé par l’association lors des élections régionales en 2014.

Après le vote du mariage pour tous, la Manif pour tous ne désarme pas, malgré des fractures. La frange la plus radicale quitte l’association, sous l’égide de Béatrice Bourges et du Printemps français. En 2015, le mouvement devient officiellement un parti politique, tandis que des membres de la Manif pour tous lancent Sens commun, une association intégrée aux LR, qui prendra ensuite son autonomie et se renommera le Mouvement conservateur.

Un mouvement très proche de Reconquête

Relativement discrète ces dernières années, la Manif pour tous avait tenté un retour médiatique lors de l’examen de la loi bioéthique qui a ouvert la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires.

Plusieurs figures de la Manif pour tous se sont engagées dans la campagne d’Eric Zemmour, de Jean-Frédéric Poisson, un proche de Christine Boutin, à Laurence Trochu, la responsable du Mouvement conservateur en passant par Samuel Lafont du printemps français. L’ancien candidat à la présidentielle était lui-même présent, tout comme le fondateur de Génération Z Stanislas Rigault aux 10 ans du mouvement.

Quotidien, sur TMC, chaîne privée d’opinion de TF1, professe son totalitarisme

« On ne le recevra jamais ! », assène Julien Bellver, chroniqueur de Yann Barthès, commentant la venue de Zemmour sur TPMP

Julien Bellver, de face,
avec son mari

Eric Zemmour a été convié pour promouvoir son dernier ouvrage « Je n’ai pas dit mon dernier mot », ce lundi 20 mars 2023, sur le plateau de « TPMP », émission de C8. Mais, contrairement à leurs confrères du groupe Canal +, les équipes de « Quotidien », sur TMC, filiale de TF1, ne sont pas prêtes à accueillir le polémiste dans leur talk-show sectaire.

En fin d’émission de « Touche pas à mon poste » sur C8, Cyril Hanouna a accueilli Eric Zemmour, ex-candidat de droite nationale à la présidentielle de 2022. Face caméra, l’ex-journaliste historien s’est confié sur sa désillusion consécutive à son score de 7 % des suffrages.

« Est-ce que vous ne vous êtes pas dit à 18 %, je vais être au deuxième tour face à Emmanuel Macron ? », interrogea la star de C8. « Ah c’est sûr, je me le suis dit même deux fois. J’ai été dans les sondages au deuxième tour en octobre et je l’ai été de nouveau en février. Je vais vous faire une confidence. Je préparais mon débat avec Emmanuel Macron dans ma tête », a confié Eric Zemmour.

Et de préciser : « Evidemment que je suis déçu. Je suis un sportif, j’aime gagner, je déteste perdre. J’ai vu la tête de Mbappé après la finale de la coupe du monde, ça m’a fait plaisir. Je me suis dit « Voilà un combattant qui déteste la défaite.’ Moi aussi, je déteste la défaite, je me suis battu, j’ai perdu, franchement, je n’étais pas heureux, non. » 

Sa venue sur C8 a suscité d’innombrables réactions sur les réseaux et dans les media.

L’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel, compte-il classer TMC, chaîne d’opinion ?

Au lendemain de cette entrevue, Julien Bellver, 4p ans, journaliste régulier de « Quotidien », a bien évidemment été appelé à réagir sur les ondes de « Sud Radio ». Visiblement, Yann Barthès n’est pas disposé à convier l’écrivain sur le plateau, pour cause d’opinion politique. « On ne l’a jamais reçu et on ne le recevra jamais. On ne reçoit pas les personnalités de l’extrême droite », a lâché le journaliste, péremptoirement.

Toutefois, Julien Bellver a reconnu que « Le petit journal » a- par le passé – accueilli Marine Le Pen « lors de la première présidentielle d’Emmanuel Macron ». « On n’est pas un service public, on est sur une chaîne privée, donc on fait un peu ce qu’on veut », a tranché Julien Bellver. No comments.

La France Insoumise appelle à la Terreur de 1793 en 2023

Mélenchon et la NUPES veulent la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire

TRIBUNE LFI : Contre les nostalgiques du roi, défendre l’héritage de 1793

Antoine Léaument,
Mélenchon et Manuel Bompard 

[C’est la tribune du député Antoine Léaument, 33 ans, responsable de la propagande numérique de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise, dont le mentor est Bastien Lachaud, le directeur des événements des campagnes présidentielles de Jean-Luc Mélenchon en 2017 et en 2022, et condamné condamné à une amende de 6.000 euros en septembre 2019 pour « actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire, rébellion et provocation ».]

Le 21 janvier 1793, Louis Capet, dit Louis XVI, est guillotiné après un procès de plus de deux semaines [!] qui fait la démonstration [?] de sa collusion avec l’ennemi, en pleine guerre, en vue de l’aider à envahir la France et massacrer les révolutionnaires [les usagers de la violence – jusqu’au point de la terreur sanguinaire – sont les victimes]. Jugé « coupable de conspiration contre la liberté publique et d’attentats contre la sûreté générale de l’Etat » par 642 députés de la Convention nationale [21 septembre 1792 au 26 octobre 1795, élue par le suffrage universel …masculin pour proclamer la déchéance du roi, fonder un nouveau régime et dominée par les Montagnards (Robespierre, Danton et Marat)] sur les 718 présents, il est en conséquence condamné à être guillotiné [vive la peine de mort ?]. 230 ans après qu’elle a eu lieu, la mort de Louis Capet fait encore parler d’elle. Par Antoine Léaument, député LFI-NUPES.

QUAND LE RN DÉFEND DES TRAITRES A LA PATRIE

LFI se dit « patriote » et amalgame le RN et la royauté dans la même haine éternelle. « Plusieurs lepénistes se sont exprimés sur le sujet. Ainsi du député RN Christophe Barthès qui publie un tweet ni laïque, ni républicain : « J’assiste ce matin à la messe en mémoire du Roi Louis XVI assassiné le 21 janvier 1793 ». Le mot choisi est « assassiné ». Les mêmes diraient sans doute que la décapitation de Robespierre, survenue sans aucun procès le lendemain de son arrestation, était, elle, légitime. C’est pourtant une vraie boucherie : en trois jours, plus de cent personnes passent avec lui sur l’échafaud.

Mais le député RN Christophe Barthès n’est pas le seul de son parti à avoir défendu ainsi Louis Capet. Thomas Barkats, candidat du RN aux élections législatives m’écrit : « Entre vous et votre obsession de Robespierre, et Louis XVI, le choix est très vite fait ! ». Guillaume Pennelle, président du groupe RN au Conseil régional de Normandie – et accessoirement professeur d’histoire -, écrivait quant à lui : « Le 21 janvier 1793, la France insoumise de l’époque et quelques traîtres faisaient guillotiner Louis XVI Roi de France ».

Que le sang coule…

Car cette manière de réhabiliter Louis Capet est inquiétante à plus d’un titre. Elle est d’abord étonnante venant de gens qui se prétendent « patriotes ». Car Capet a tenté de fuir la France avant d’être reconnu et arrêté. Il a conspiré contre son propre pays et contre son peuple en tramant avec l’ennemi la rédaction du manifeste de Brunswick, qui promet à la ville de Paris « une exécution militaire et une subversion totale » si quelqu’un s’en prend à la famille royale. Conséquence de ce manifeste, le 10 août 1792, le peuple s’empare du palais des Tuileries et le roi est déposé de ses fonctions. Un mois plus tard, le 21 septembre 1792, la monarchie est abolie et la République commence.

Mais plus inquiétante encore me semble être l’ambiance monarchiste qui règne au Rassemblement national. Car Louis XVI n’est pas la seule tête couronnée convoquée par ce parti. Julien Odoul glorifie régulièrement Napoléon Bonaparte, qui a pourtant détruit la Ière République, rétabli l’esclavage et procédé à l’exécution en masse de citoyens libres qui se révoltaient contre son rétablissement. Plus récemment, Jean-Philippe Tanguy a quant à lui demandé le rapatriement des cendres de Louis-Napoléon Bonaparte, qui a pour sa part enseveli la IIe République et fait perdre à la France l’Alsace et la Lorraine après la débandade de Sedan.

Cette pente prise par le Rassemblement national le rapproche de sa vraie destination politique : la mise à sac de la République. Car glorifier ainsi des hommes qui concentraient sur eux seuls le pouvoir politique, c’est mettre en place une ambiance anti-républicaine à laquelle Macron lui-même avait participé en affirmant en 2015 : « La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. » La convocation régulière de figures historiques aussi situées n’est pas sans lien avec la pente autoritaire bien actuelle sur laquelle les blocs RN et macronistes entraînent la France. 

On comprend sans doute mieux pourquoi j’ai proposé de répondre à cette pente en rendant un hommage appuyé à Robespierre à Arras le 28 juillet dernier. Et pourquoi je multiplie depuis les références aux périodes révolutionnaires de notre pays, à commencer bien sûr par celle de 1789 qui éclaire encore le monde de son infatigable lumière. Il y a urgence, en effet, à faire exister avec puissance dans l’espace public le récit des victoires démocratiques et sociales du peuple français [en vérité, les Montagnards ont alors tenu celui-ci dans la terreur rendu possible par la suspension temporaire de la Constitution de l’an I et donc de la légalité républicaine: un état d’exception inaugurée en juin 1793 quand les manifestations fédéralistes sont matées, les Vendéens sont écrasés, les attaques de la coalition sont repoussées, se rendant coupable d’un génocide évalué à entre 16 594 et 17 000 personnes condamnées à mort et exécutées et estime entre 10 000 et 12 000 le nombre des personnes exécutées sans jugement] contre ceux qui ont voulu les empêcher ou revenir dessus.

BRANDIR NOTRE DRAPEAU, DÉFENDRE SON HISTOIRE

La bataille politique qui se joue autour de notre Histoire nationale peut être perçue par beaucoup, particulièrement dans mon propre camp, comme secondaire. Elle ne l’est pas. Au contraire, elle est même centrale car elle est l’une des conditions indispensables pour assurer l’unité et l’indivisibilité du peuple français et de sa République. Bien sûr, l’urgence est à cette heure d’infliger une défaite cuisante à Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, et d’y employer toute notre énergie. D’ailleurs, l’Histoire de France peut venir en appui de ce combat en rappelant, précisément, toutes les défaites que le peuple de notre pays a infligées à des monarques – parfois républicains, soit dit en passant – qui se croyaient sûrs de leur pouvoir. Mobiliser l’Histoire, cela peut donner bien du courage dans la lutte populaire en montrant que, souvent, elle a été victorieuse.

Antoine Léaument

Mais l’enjeu est plus profond encore. Depuis des années, le Front national a tenté de s’emparer des symboles républicains et révolutionnaires que sont le drapeau tricolore et la Marseillaise. Il l’a fait à la fois pour valider l’idée qu’il pourrait participer des institutions républicaines, mais aussi pour s’en approprier le sens et le transformer. On le voit avec les déclarations grotesques sur la mort de Louis XVI : le FN opère une sélection négative dans sa récupération de l’héritage républicain. Et l’appréciation de la chute du tyran n’est pas le seul cas. Brandi dans des meetings où l’on crie « on est chez nous », le drapeau tricolore est transformé en outil d’exclusion d’une partie du peuple en raison de sa couleur de peau ou de sa religion. Dans les mains du Rassemblement national, le drapeau marque une limite, une barrière. Il est un symbole qui marquerait l’existence d’un « individu français » se trouvant « chez lui » et refusant que quoi que ce soit ne vienne menacer le périmètre ainsi défini et qu’on peut résumer par la volonté de remplacer le droit du sol par le droit du sang pour l’accès à la nationalité.

Or, une telle utilisation de ce symbole est contradictoire avec sa naissance même et les principes qu’il véhicule. Car notre drapeau bleu-blanc-rouge est né d’une grève antiraciste. Le 16 septembre 1790 en effet, un navire doit partir de Brest pour aller réprimer une révolte d’hommes et de femmes mis en esclavage et qui réclament leur liberté comme conséquence logique de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen proclamant depuis un an que « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». Mais les marins de Brest refusent et se mettent en grève. Le sujet du drapeau qui flotte sur le mât finit par arriver dans la conversation. Il se trouve que c’est le drapeau blanc de la monarchie et que, depuis plus d’un an maintenant, on utilise un peu partout les trois couleurs dites « nationales » : le bleu, le blanc et le rouge.

L’affaire fait tellement de bruit qu’elle finit par arriver devant l’Assemblée nationale elle-même. Le débat est enflammé. Mirabeau prend la parole et défend le remplacement du drapeau blanc par un drapeau aux trois couleurs nationales qu’il qualifie d’« enseigne du patriotisme » et de « signe de ralliement de tous les amis, de tous les enfants de la liberté ». Il l’oppose au drapeau blanc, drapeau, dit-il de la « contre-révolution », provoquant les hurlements de toute une partie de l’Assemblée. Il avance alors ces mots indépassables : « Elles vogueront sur les mers, les couleurs nationales ! Elles obtiendront le respect de toutes les contrées, non comme le signe des combats et de la gloire, mais comme celui de la sainte confraternité des peuples, des amis de la liberté sur toute la terre, comme la terreur des conspirateurs et des tyrans ! ». Deux jours plus tard, le 24 octobre 1790, un décret confirme l’usage du drapeau tricolore. (Pour la petite histoire, il est alors rouge-blanc-bleu et prend finalement sa forme actuelle le 15 février 1794.)

UNIVERSALISME RÉPUBLICAIN CONTRE NATION ETHNIQUE

Notre drapeau naît donc d’une grève antiraciste. Voilà qui va être dur à avaler pour ceux qui en font un symbole d’exclusion. Mais les principes mêmes qui sont déployés au moment de sa naissance en appuient le sens et en tracent encore davantage les contours. J’ai parlé de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je n’y reviens pas. J’ajoute plusieurs éléments. Le 4 avril 1792, une loi accorde la citoyenneté aux « hommes de couleur libre ». En septembre 1793, le premier député noir de France est élu. Il s’appelle Jean-Baptiste Belley et c’est un Jacobin. Le temps de faire le – long – trajet jusque dans l’Hexagone, il arrive à la Convention nationale le 3 février 1794. Le lendemain, l’esclavage est aboli – il faut dire qu’il l’était déjà de fait à Saint-Domingue où les anciens esclaves s’étaient révoltés et avaient supprimé par leur lutte cet asservissement de l’homme par l’homme.

Le drapeau tricolore des origines n’est donc pas un symbole neutre. Il véhicule avec lui une conception de l’humanité qui est contraire à celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du Rassemblement national. Contraire, aussi, à ce qui a été fait en son nom avec la colonisation qu’on peut et qu’on doit condamner en revenant aux origines mêmes de la naissance de ce symbole, comme je l’ai fait ici. La preuve la plus absolue en est donnée par la Constitution de 1793, qui définit pour la première fois à son article 4, une forme de « nationalité » : « Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; – Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année – Y vit de son travail – Ou acquiert une propriété – Ou épouse une Française – Ou adopte un enfant – Ou nourrit un vieillard ; – Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité – Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. » Autrement dit, dans la France de 1793 qui est déjà celle du drapeau tricolore, de la Marseillaise et de la République, on peut devenir citoyen Français au bout d’un an. On est loin, très loin de ce que réclame le RN sur le sujet aujourd’hui !

Et c’est précisément la raison pour laquelle il ne faut rien laisser passer des hommages à Louis Capet ou à d’autres têtes couronnées. Car d’où viennent, en définitive, ces trois couleurs ? Elles ont été imposées au roi et portent avec elles le sens de la souveraineté absolue du peuple sur les institutions politiques. En effet, le 17 juillet 1789, Louis Capet se rend à la mairie de Paris pour reconnaître le nouveau pouvoir municipal issu de la Révolution le 15 juillet à la suite de la prise de la Bastille. À cette occasion lui est remise la cocarde tricolore. Le bleu et le rouge, couleurs du peuple de Paris, encadrent et dominent le blanc de la monarchie. Cela signifie que c’est le peuple et le peuple uniquement qui contrôle le pouvoir politique. Ce symbole est un avertissement : au peuple de décider !

J’ajoute un mot de conclusion, car je n’y résiste pas. Il n’y a pas que l’extrême droite qui déteste la Révolution de 1789. La bonne société macroniste n’est pas en reste comme l’a bien montré mon camarade Antoine Salles-Papou dans une note de blog. La cause est entendue : le peuple qui se bat pour ses droits est une horreur absolue quand on veut lui imposer, par exemple, le report illégitime de l’âge de départ en retraite. Il faut bien avouer que ceux qui ont inventé le drapeau tricolore poussaient très loin la notion de souveraineté populaire ! La Constitution de 1793, celle de la Ière République, en est la preuve. Elle est précédée d’une Déclaration des Droits de l’Homme augmentée. Celle-ci proclame à son article 33 que « La résistance à l’oppression est la conséquence des autres Droits de l’homme ». Elle donne même un insupportable mode d’emploi à son article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Je ne dis pas qu’il faille en faire un mode d’emploi pour 2023. Mais il y a assurément de quoi y puiser des sources d’inspiration ! À condition toutefois de choisir, comme Jaurès avant nous, le camp de Robespierre et non celui de Capet ! »

Deuxième Terreur (insurrections fédéralistes et royalistes): massacres de Lyon,
décembre 1793

Camarades français, comptez vos abattis …

PLUS – La citoyenneté française des étrangers, pour Patrick Cohen, ça existe : lien TikTok

Macron au Camp des Milles pour de la politique politicienne et non pas un hommage

Au prétexte de souvenir, Macron s’en prend aux «adorateurs et héritiers de la collaboration»

Camp-des-Milles

Le 10e anniversaire du Site-mémorial du Camp des Milles a été le prétexte honteux pour Macron d’instrumentaliser la mort de 2.000 hommes, femmes et enfants juifs déportés vers Auschwitz lors de la Seconde Guerre mondiale. Le président a prononcé un discours, sur le ton du prêche, dans lequel il a évoqué « les crimes de l’Etat français » d’il y a plus de 70 ans. Dans son discours, Macron, en qualité de chef de l’Etat – élu pour être le président de tous les Français – a en effet attaqué, sans les nommer, ses adversaires politiques actuels.

En déplacement au Site-mémorial du Camp des Milles à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), lundi, Macron a dénoncé « les crimes de l’Etat français ». Non pas des crimes systémiques, bien qu’il ait toutefois déjà culpabilisé l’Etat français, dont il est le chef, à propos des événements d’Algérie. Le régime de Vichy a interné sur place des milliers de Juifs et 2.000 d’entre eux furent déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Dans son discours, Macron s’en est pris aux « adorateurs et héritiers de la collaboration » tout en attaquant implicitement certains de ses adversaires politiques.

« Il ne tient qu’à nous de résister à ceux qui falsifient l’Histoire »

Ce sont des mots qui sonnent d’abord comme une réplique à Eric Zemmour, lequel maintient contre le récit officiel sue le maréchal Pétain a sauvé des Juifs français : l’Université aux mains de la gauche radicale assène que le vainqueur de Verdun aurait systématiquement livré des Juifs aux nazis, sans en sauver aucun, de même que le FLN n’aurait pas massacré de Harkis, en même temps que des Français d’Algérie. « La haine pour les Juifs des collaborateurs ne s’arrêta pas à la nationalité de leurs victimes », a-t-il lancé, sans nuance. Un peu plus tard, tiujours sans jamais le nommer, Macron semble encore viser le président du parti Reconquête qui lui a créé des soucis dans sa réélection. « Il ne tient qu’à nous de résister à ceux qui falsifient l’Histoire, [à ceux qui] feignent d’adopter la République tout en trahissant ses valeurs. Le régime de la collaboration continue malgré tout de recruter des adorateurs et il dispose toujours d’héritiers. »

Puis, ce sont les extrêmes de droite, comme de gauche, qu’il renvoie dos à dos, le Tom Cruise de pacotille se tenant, sans aucune expérience militaire, ni vécu de la guerre: « Il nous faut refuser le révisionnisme des uns, l’euphémisme des autres. » Seul l’enseignement peut briser la répétition de la tragédie, estime Macron sans remettre en cause les analyses universitaires marxistes issues de la part communiste de la Résistance. Il a conclu son déplacement dans les Bouches-du-Rhône par une séance photos dans un collège, à l’occasion d’une réunion du Conseil national de la Résistance refondation (CNR).

Une statue de Saint-Michel menacée de déboulonnage aux Sables-d’Olonnes

Demain, le Mont-Saint-Michel, la place et la station de métro de Paris, débaptisés ?

Le Boul’Momo sera-t-il le Boul’Mich de nos enfants ? Ce n’est pas la volonté des habitants des Sables-d’Olonnes mais celle de la Cour administrative d’appel de Nantes. Sourde au voeu massif de la population, elle a confirmé ce vendredi 16 septembre le jugement du tribunal demandant le retrait de la statue de Saint-Michel. La collectivité a décidé de saisir le Conseil d’Etat pour invalider le jugement.

Les boulangers, les pâtissiers,les escrimeurs, les tonneliers et les parachutistes
privés de leur saint patron

Elle avait été érigée en octobre 2018 place Saint-Michel aux Sables d’Olonne, devant l’église Saint-Michel. Mais la statue de l’archange Saint-Michel doit être démontée au nom de la laïcité. 

En effet, l’installation d’un emblème religieux « sur un emplacement public est interdite par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation de l’Eglise et de l’Etat », estime dans son arrêt la juridiction administrative d’appel de Nantes.

Elle confirme le jugement en première instance du tribunal administratif du 16 décembre 2021.

La ville saisit le Conseil d’Etat 

L’église Saint-Michel aura traversé 110 années en 2023
sans froisser les laïcards

Faut-il déplacer l’église Saint-Michel avec la statue de 2018?

Le maire de la commune, classée à droite depuis 1947, a réagi ce vendredi matin dans un communiqué.

« La ville déplore cette décision et regrette que le caractère patrimonial, culturel, artistique et historique de cette œuvre n’ait pas été reconnu par la Cour administrative d’appel ».

« C’est pourquoi la collectivité va saisir le Conseil d’État et tout faire pour convaincre la plus haute juridiction administrative que cette statue a toute sa place au cœur du quartier Saint-Michel dont elle est l’emblème ».

En mars dernier, le maire avait organisé une votation pour recueillir l’avis des habitants. Une très grande majorité des votants (94,51%) s’était dite favorable au maintien de la statue.

Déplorant la décision, le maire regrette que le caractère patrimonial, culturel, artistique et historique de cette oeuvre n’ait pas été reconnu par la Cour administrative d’appel.


C’est pourquoi la collectivité va saisir le Conseil d’Etat et tout faire pour convaincre la plus haute juridiction administrative que cette statue a toute sa place au coeur du quartier Saint Michel dont elle est l’emblème.

Appels à manifester ce dimanche 18

La fontaine Saint-Michel à Paris doit-elle être déplacée
dans le 19e de Paris ?

La Libre pensée se réjouit

Plus tôt dans la journée du 16 septembre 2022, c’est la Libre Pensée de Vendée, à l’origine du recours, qui réagissait, se réjouissant de l’arrêt de la Cour administrative d’appel : 

Le respect de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat et notamment de son article 28 est ainsi réaffirmé, et rappelle que c’est intangible. C’est plus qu’un avertissement aux responsables, aux élus notamment, qui pourtant y sont tenus.

Elle voit dans cette décision « une cinglante défaite imposée aux tenants du retour au cléricalisme ».

Une manifestation des conservateurs nationaux

Pas vraiment l’avis des membres vendéens du parti Reconquête ! d’Eric Zemmour qui annonce sur les réseaux sociaux une manifestation conjointe avec le collectif « Touche pas statue » devant l’église Saint-Michel le 18 septembre à 14 heures.

Un candidat RN aux législatives tabassé par des antifa fascisés de Bordeaux

Une agression occultée par le service public

« De jeunes antifas »…
Récit au conditionnelet suspicieux (« Si la victime mentionne une quarantaine d’agresseurs, la police en annonce une trentaine. ») !
(publié le 11/07/2022 à 11:40),
soit deux jours plus tard

Pierre Le Camus, le candidat du Rassemblement National (RN) à la 2e circonscription de Gironde aux dernières législatives, a été violemment agressé dans la nuit de vendredi à samedi 9 juillet dans le centre-ville de Bordeaux par une bande «de trente à quarante» activistes qu’il identifie d’extrême gauche antifasciste.

Méthodes fascistes des antifascistes. Ils déshumanisent leurs cibles. Les faits se sont déroulés vers 1h du matin, à la terrasse d’un café où le jeune homme de 22 ans passait la soirée avec son frère et un petit groupe d’amis, près de la place Gambetta. «J’étais debout en train de boire une bière avec mon frère et un ami tandis que le reste de notre groupe était attablé. Deux personnes se sont approchées et ont commencé à avoir une attitude menaçante à notre égard, disant ‘vous ne savez pas qui on est mais nous, on sait très bien qui vous êtes’», explique-t-il au Figaro. Et la situation dégénère aussitôt.

«On n’a pas eu le temps de dire quoi que ce soit, les coups sont partis direct», poursuit Pierre Le Camus, qui pense avoir été «reconnu» et pris dans un guet-apens. De part et d’autre de la rue, toute une bande fait alors irruption, visage masqué ou capuche sur la tête et passe à tabac le jeune responsable RN ainsi que son frère et son ami. «C’était d’une grande violence. Il y avait une vraie volonté de faire mal. Ils ont retourné la terrasse, des chaises ont été jetées, j’ai même été frappé à la tête avec une bouteille en verreMon frère s’est retrouvé au sol et ils ont continué à le frapper.»

Technique de la guérilla urbaine: agression éclair et duspersion rapide. La scène ne dure pas longtemps, pas plus de deux minutes. Suffisamment tout de même pour blesser sérieusement les trois amis. «Ils sont partis aussi vite qu’ils sont arrivés en criant ‘Bordeaux Antifa’. Comme les terroristes islamistes criant ‘Allah Akbar’.

Bordeaux est à nous’,»  est aussi un slogan commun avec celui des anti-républicains des quartiers affirmant Prévenus, pompiers et policiers arrivent rapidement sur place et prennent en charge les trois victimes. Pierre Le Camus est soigné sur place tandis que son frère est conduit à l’hôpital. «J’ai très certainement la cloison nasale éclatée, des douleurs à la mâchoire, des douleurs à l’arrière du crâne et des hématomes. Mon frère a le nez cassé ainsi qu’une dent, un traumatisme crânien et une déchirure osseuse à la main droite», détaille le jeune homme qui a immédiatement porté plainte.

Le 12/01/2015 à 21h17

Pierre Le Camus déplore aujourd’hui « l’absence totale de réaction des politiques bordelais, de gauche comme de droite. Tous sont restés étrangement silencieux, eux qui s’insurgent en général sans tarder». Le jeune homme a malgré tout reçu le soutien de nombreux membres de sa famille politique tels que Marine Le Pen ou Jordan Bardella, le président du RN, qui lui ont envoyé des messages. «Qu’attendez-vous @Gdarmanin @PierreHurmicG pour mettre fin à l’impunité de ces factieux ultra-violents ?», s’est de son côté insurgée la présidente du groupe RN en Nouvelle-Aquitaine, Edwige Diaz, sur Twitter.

Plusieurs membres de Reconquête!, le parti d’Eric Zemmour, lui ont également fait part de leur soutien, à l’instar du président de Génération Z, Stanislas Rigault.

Selon RTL, une « milice qui aurait [doute] prononcé plusieurs slogans « antifas » lors de cette attaque: RTL ne les cite pas…

Impunité totale de Macron-Darmanin pour l’ultra-gauche. Bien que non-violent ‘Génération identitaire’ a été dissout: deux poids, deux mesures républicain…

Elections législatives 2022: quels sont les candidatures à surveiller ce dimanche 12 ?

Elisabeth Borne, Eric Zemmour, Aymeric Caron, trois profils et trois enjeux différents.

Elisabeth Borne,
aimable comme une porte de prison

Jour de canicule et de baignade, mais jour d’élections, ce dimanche 12 juin, les électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives. L’heure de vérité pour les différentes forces politiques engagées dans une recomposition politique de tous les dangers, de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES) au Rassemblement national ou Reconquête! en passabant pat LREM, maquillée en Renaissance!

Au total, 6291 candidats étaient investis dans les 577 circonscriptions qui sont en jeu. Ce qui offre, forcément, des situations qui méritent qu’on s’y attarde, soit en raison de la configuration politique, soit car des personnalités de premier plan s’y sont engagées, à leurs risques et périls. Cette grosse trentaine de territoires est visible sur la carte interactive présentée ci-dessous.

Commençons ce tour de France en Normandie où la première ministre Elisabeth Borne, technocrate au coeur sec, se frotte pour la première fois au scrutin législatif, pour valider sa nomination à la tête du gouvernement, ou pas… Elle est candidate dans le Calvados, une circonscription gagnée d’avance, avec l’obligation de de concrétiser pour rester à Matignon. Ce qui semble en bonne voie, puisqu’un sondage lui annonce une avance confortable.

Jean-Michel Blanquer

Lui n’est plus au gouvernement, mais se présente aussi pour la première fois. L’ancien ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a été investi par la majorité dans le Loiret, dans une circonscription où Marine Le Pen est arrivée en tête au second tour de l’élection présidentielle. Ce poids lourd du quinquennat écoulé parviendra-t-il à se faire élire pour la première fois député? Si l’on en croit un sondage Ifop réalisé dans ce territoire, la tâche s’annonce difficile pour l’intéressé.

Clément Beaune, aux ordres

Toujours côté gouvernement, il faut garder un œil sur les circonscriptions briguées par les ministres Clément Beaune et Amélie de Montchalin. Tous les deux se présentent dans des territoires ayant placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour, à Paris pour le premier, dans l’Essonne pour la seconde. Selon un sondage Ifop réalisé pour le JDD, le match entre Clément Beaune et son adversaire de la NUPES, Caroline Mecary, LIEN PaSIDupes, s’annonce particulièrement serré. La partie s’annonce en revanche moins compliquée pour Damien Abad dans l’Ain.

Amélie de Montchalin

Des candidatures dissidentes peuvent donc créer la surprise, et notamment autour de Montpellier, où le Parti socialiste local, sous l’influence de la présidente de région Carole Delga et du maire de la ville Michaël Delafosse, a décidé de maintenir ses candidats malgré l’accord sur la NUPES scellé par le parti à la rose et l’Union populaire. Même chose dans le Lot, où l’on peut voir l’ampleur des dissidences pilotées par la présidente de Région. Autour de Rouen, où le Parti socialiste, bien implanté localement, on observe également une spécificité géographique provoquant ces dissidences.

Quatorze autres ministres mettent en jeu leur maroquin. Parmi eux, la laborieuse porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire (12ᵉ circonscription de Paris) qui fait regretter son prédécesseur, le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal (10ᵉ circonscription des Hauts-de-Seine), et la ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet (5ᵉ circonscription des Yvelines), qui se voyait déjà Place Vendôme, devraient également s’en tirer facilement : leur territoire a largement plébiscité Macron au premier tour de la présidentielle.

Certains de leurs collègues ont une avance plus étroite, notamment en raison de la coalition de bric et de broc des gauches radicales, voire adeptes de la ‘cancel culture’ et même islamo-gauchistes, la Nupes, qui brouillent la donne par rapport au 1er tour de la présidentielle. Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, pourrait ainsi être menacé dans sa 2e circonscription de l’Ardèche, tout comme le patron de LREM, Stanislas Guerini, dans sa 3e circonscription de Paris.

Batailles fratricides à la droite nationale

Stanislas Rigault, 22 ans

Autre situation intéressante, la deuxième circonscription du Loir-et-Cher, où l’ex-LR Guillaume Peltier est candidat à sa réélection pour Reconquête!. Le RN, bien décidé à ne faire aucun cadeau au parti d’Eric Zemmour, a investi dans ce secteur un ancien filloniste: Roger Chudeau. Membre du cercle des “Horaces”, ces hauts fonctionnaires qui entourent Marine Le Pen (un collectif d’environ 80 membres, tous diplômés et appartenant aux élites de la nation, dont Jean Messiha, docteur en économie), il pourrait bien gêner le député sortant, puisqu’il lorgne exactement le même électorat, souhaitant dépasser la droite et le RN. Le combat s’annonce donc rude dans le secteur.

Eric Zemmour

Même fermeté du RN dans le Vaucluse à l’égard de Stanislas Rigault, pourtant un temps approché par le parti de Marine Le Pen. Le président de Génération Z fera face à Bénédicte Auzanot, une élue régionale lepéniste bien implantée.

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Quant à Eric Zemmour, candidat dans la 4e circonscription du Var, il fera aussi face à un adversaire RN, Philippe Lottiaux, qui a récemment reçu le soutien, sur place, du président du parti lepéniste Jordan Bardella. À en croire ce sondage Ifop, l’ancien journaliste est moins bien placé que la députée LREM sortante.

L’extrême gauche sectaire médiatisée par le service public

Gérald Dahan

Dans d’autres circonscriptions, des celébrités de la politique spectacle attirent l’attention. A l’image de l’humoriste  de France Inter Gérald Dahan qui est allé se faire voir en Charente-Maritime pour la France insoumise, après avoir échoué en 2017 dans les Hauts-de-Seine.

Aymeric Caron

Toujours sous les couleurs de la NUPES, le débatteur médiatisé par France 2, Aymeric Caron, sort aussi kes crocs, dans la 18e circonscription de Paris; face au fadasse sortant Pierre-Yves Bournazel, difficile de savoir si l’animaliste rouge ne fera qu’une bouchée de cette viande blanche LREM.

«Ma lettre aux parents français», par Eric Zemmour

«D’innombrables parents d’élèves me confient leurs angoisses face à l’enseignement destructeur imposé à leurs enfants » (Eric Zemmour)

Pap Nidiaye, visiblement satisfait et sournois

Dans une lettre ouverte adressée aux parents d’élèves, le candidat aux élections législatives, dans la 4e circonscription du Var, et chef du parti Reconquête!, Eric Zemmour s’inquiète de la nomination du nouveau ministre de l’Education nationale et, plus largement, de «l’enseignement destructeur imposé» aux enfants.

En fin d’après-midi, votre enfant rentre de l’école. Vous lui demandez ce qu’il a appris pendant la journée. Et voici ce qu’il vous répond…

«J’ai appris que la France est un pays raciste, colonialiste et islamophobe. C’est un pays qui était autrefois dirigé par des rois catholiques qui étaient des dictateurs. Heureusement, la Révolution leur a coupé la tête. Mais, depuis, les réactionnaires et les extrêmes tentent d’empêcher le progrès. J’ai appris que la chasse, la consommation de viande et toutes les traditions paysannes doivent être interdites pour être remplacées par des éoliennes. J’ai appris que la prospérité est une mauvaise chose, et qu’il faut abolir le commerce pour sauver la planète. J’ai appris que les riches sont coupables de tout. La France est un pays où les patrons réduisent leurs salariés en esclavage. J’ai appris que l’islam est autant une religion française que le christianisme, et que ce sont les parents des immigrés qui se sont battus pour la France en 1914 et l’ont reconstruite après 1945. J’ai appris que les femmes sont les victimes des hommes, qui sont tous des violeurs. J’ai aussi appris que je peux changer de sexe si je veux, parce qu’on ne naît ni fille, ni garçon.»

Vous savez que j’exagère à peine, hélas ! L’enfant que je vous décris, c’est parfois votre enfant. Il croit à toutes ces folies depuis que les idéologues de gauche ont pris le pouvoir dans l’Education nationale il y a trente ans. Il y croira encore davantage avec la nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Education nationale.

Disons les choses clairement: l’enfant, le vrai, est apolitique. Dieu merci, il s’occupe de sujets enfantins, et il laisse les grands débats aux grandes personnes. Mais cet enfant-là, le vôtre, la gauche n’en veut pas. Elle veut des enfants politisés, robotisés, fanatisés, de petits révolutionnaires comme il y en eut sous tous les régimes totalitaires, aux cerveaux lavés par l’idéologie, des enfants pessimistes, revanchards, prêts à dénoncer leurs parents s’ils ne se soumettent pas à la pensée obligatoire. La gauche veut que vos enfants soient des militants de gauche, voire même d’extrême gauche, des militants antiracistes, immigrationnistes, des écologistes radicaux, «gender fluid» et furieusement anti-Français. Si vos enfants deviennent tout cela, ils ne seront plus vos enfants, et ils ne seront plus des enfants.

D’innombrables parents d’élèves me confient leurs angoisses face à l’enseignement destructeur imposé à leurs enfants. Cette éducation destructrice ne s’opère pas seulement à votre insu: elle se déploie également en opposition à votre famille tout entière, car la gauche hait les liens traditionnels, et elle hait par-dessus tout le plus profond, le plus beau, le plus indispensable de tous: le lien parental et filial. C’est donc à la fois contre votre enfant, contre vous, et contre les relations qui vous unissent, qu’elle mène une lutte sans pitié. La classe politique laisse faire. Pire: dans son immense majorité, elle applaudit et elle encourage cet endoctrinement de ce que vous avez de plus cher, la prunelle de vos yeux, la chair de votre chair, votre raison de vivre, de travailler et d’espérer: vos enfants. En s’attaquant à leurs âmes, elle s’attaque aux vôtres.

Les deux architectes de cette vaste démolition [après Vincent Peillon (La Révolution française n’est pas terminée et la théorie du genre, dans la lignée de Durkheim et de Simone de Beauvoir pour qui « on ne naît pas femme : on le devient », citation extraite de ‘Le Deuxième sexe’, essai philosophique publié en 1949) ou Najat Vallaud-Belkacem (L’ABCD de l’égalité] sont aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. Le premier est pressé, il veut tout détruire. Le second est un peu plus patient, il déconstruit. Mais les deux utilisent la même technique: lobotomiser l’enfance française. La nomination de Pap Ndiaye au poste de ministre de l’Education nationale en est une preuve terrible. Cet idéologue ne fera aucune concession à vos idées, votre histoire personnelle et nationale. Il va injecter à vos enfants une dose massive de délires gauchistes. Et ne croyez pas que vous réussirez aisément à faire barrage à ce scandale: pendant leur scolarité, les enfants passent bien plus de temps avec leurs professeurs qu’avec leurs parents. Les dégâts psychologiques, culturels et anthropologiques peuvent être irréparables. Vous ne pouvez pas laisser faire. Vous ne devez pas laisser faire. Refusez en bloc, sans la moindre, négociation, sans jamais reculer d’un pas, que votre descendance descende dans ces enfers.

Comme faire ? Comment résister ? Comment se lever et tenir bon, face à ce tsunami de mensonges déguisés en savoir ? Si je suis élu, ma première proposition de loi visera à interdire l’accès de nos écoles à ces idéologues [via certaines associations, notamment]. Alors, votez pour la vérité. Votez pour vous et pour vos enfants. Les 550 candidats de Reconquête sont les seuls à livrer cette bataille en votre nom, dans cette campagne électorale, et bientôt à l’Assemblée. Vous pouvez compter sur notre indépendance d’esprit, notre insolence, notre colère et notre espérance, pour porter haut et fort votre exigence de respect. Nous incarnerons votre combativité. Nous serons les avocats de vos enfants. Nous monterons en première ligne, pendant les cinq années de notre mandat, pour libérer vos fils et vos filles des griffes de la gauche.

Pétain, «sauveur» des Juifs : relaxe de Zemmour, confirmée en appel

Me Alain Jakubowicz, avocat de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), débouté

Alain Jakubowitz, le président de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme

En octobre 2019, lors d’un débat avec Bernard-Henri Lévy dans l’émission Face à l’info sur CNews, l’essayiste avait soutenu que le maréchal Pétain avait « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale. Cette appréciation avait collé aux basques du candidat à la présidentielle pendant trois années. Quinze jours après le second tour, en prononçant sa relaxe (décision par laquelle un tribunal déclare un prévenu innocent), la justice a reconnu au polémiste sa liberté d’opinion.

La cour d’Appel de Paris a en effet confirmé jeudi la relaxe prononcée en première instance en faveur de l’historien poursuivi pour « contestation de crime contre l’humanité » après avoir jugé que le maréchal Pétain a « sauvé » des Juifs français durant la Seconde Guerre mondiale . « La cour confirme la décision de première instance », a indiqué le président de la cour d’Appel. L’ancien candidat à la présidence de la République n’était pas présent à l’audience mais son avocat, Me Olivier Pardo, a exprimé son « immense satisfaction » après la décision de la cour.

« C’est la liberté d’expression qui a gagné », lance Zemmour

« C’est un message à tous ceux qui veulent lancer des attaques infamantes, utilisant les drames de la Seconde Guerre mondiale pour des affaires politiques. C’est la liberté d’expression qui a gagné », a-t-il dit à la sortie de la salle d’audience. La cour n’a pas suivi les réquisitions de l’avocat général qui, lors du procès en appel, en janvier, avait réclamé une peine de 100 jours-amendes à 100 euros, soit une peine de 10.000 euros d’amende.

Les propos contestés d’Éric Zemmour remontent au 14 octobre 2019, lors d’un débat, dans l’émission « Face à l’info » dont il était le chroniqueur vedette sur CNews, avec Bernard-Henri Lévy. « Un jour (…) vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français. C’est une monstruosité, c’est du révisionnisme », s’était indigné « BHL ». « C’est encore une fois le réel, je suis désolé », lui avait répondu Éric Zemmour.

Harcèlement judiciaire par la gauche

Plusieurs parties civiles (SOS Racisme, Licra, etc.) ont tenté de discréditer l’historien. Dans ce procès, l’UEJF, qui s’est radicalisée lors du déclenchement de la nouvelle Intifada et la recrudescence de troubles antisémites en France était représenté par Me Alain Jakubowicz.

Président de la LICRA (2010-2017), cet avocat qui, selon Le Canard enchaîné, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « manquement à l’obligation déclarative » car il n’aurait pas fourni de déclaration d’intérêt et de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique lors de sa nomination, en 2018, à la CNCDH, nie l’« islamophobie » (une « imposture » à combattre, selon lui).

L’UEJF se déclare alors en même temps « sioniste » et « propalestinienne »… Tandis que l’avocat Jakubowicz avait, quant à lui, affirmé sur CNews, à propos de parité : « Commençons d’ailleurs à mettre un nombre pair, si on veut avoir une égalité totale entre hommes et femmes. Avec 15 ministres, ça va être difficile, à moins que peut-être on ait un transgenre, ou je ne sais quoi. On est vraiment dans le délire ». 

En 2017, l’UEJF lance une campagne d’affichage contre le Front National et, dans l’entre-deux tours de la présidentielle, elle appelle à voter contre la candidate FN.

L’UEJF reçoit des subventions de la part de différents ministères. En 2011, l’UEJF a reçu 142.500 euros venant des services du premier ministre, 20.000 euros de la part du ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, et 37.000 euros de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Lors du procès en première instance, Eric Zemmour s’était défendu de toute contestation de crime contre l’humanité et avait estimé que le débat sur le rôle du régime de Vichy (1940-1944) envers les citoyens juifs français devait être tranché par les historiens et non par la justice. Dans son jugement de relaxe, le tribunal avait estimé que les propos reprochés à Eric Zemmour avaient été prononcés « à brûle-pourpoint lors d’un débat sur la guerre en Syrie« .

Le tribunal avait néanmoins reconnu que ses mots contenaient « la négation de la participation (de Pétain) à la politique d’extermination des Juifs menée par le régime nazi ». Les sorties controversées d’Eric Zemmour lui ont valu une quinzaine de poursuites en justice, notamment pour injure raciale, provocation à la haine ou contestation de crime contre l’humanité.

Zemmour précédemment condamné à plusieurs reprises

Eric Zemmour a été condamné à plusieurs reprises au pénal par des tribunaux, dont la dernière fois en janvier 2022 pour « provocation à la haine et à la violence » et « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine » pour des propos sur les mineurs migrants isolés. Il a fait appel de ce jugement.

Il a aussi été définitivement condamné à deux reprises pour « provocation à la haine », pour des propos tenus en 2010 et 2016.

« Je sais que j’ai raison historiquement »

Interrogé par Nice Matin au début d’une visite de deux jours dans les Alpes-Maritimes pour savoir s’il maintenait ses propos, Eric Zemmour avait répondu : « Je maintiens toujours mes propos et je sais que j’ai raison historiquement ». 

« Maintenant ce n’est pas le sujet de la présidentielle, et je vois bien la manœuvre politique« , a-t-il poursuivi. « On veut me refaire le coup de François Fillon », a-t-il estimé, en référence à l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui avait été écarté dès le premier tour de la présidentielle de 2017 en plein démêlés judiciaires.

Pour Eric Zemmour, « on veut voler l’élection aux Français et on veut utiliser la justice pour ostraciser un des principaux candidats à l’élection présidentielle ». « Tout ça est cousu de fil blanc », a-t-il ajouté, estimant que la justice est « instrumentalisée par les associations, par le pouvoir » et que « le Parquet est évidemment sous les ordres de Monsieur (Eric) Dupont-Moretti« , le ministre de la Justice. L’avocat d’Eric Zemmour, Olivier Pardo, demandait que le procès de son client en appel soit renvoyé après le second tour de la présidentielle pour « des raisons de sérénité ». « Les débats d’opinion doivent avoir lieu dans l’arène politique, ils ne doivent pas occuper le prétoire », a-t-il soutenu.

Un trou d’air dans la campagne

Le candidat, dont la campagne présidentielle a connu des trous d’air après des interprétztions de ses propos et des procès d’intentions, est candidat en juin prochain aux législatives dans la quatrième circonscription du Var, plus précisément à Saint-Tropez. Le candidat de Reconquête! tiendra ce jeudi soir un premier meeting de campagne à Cogolin.

McKinsey aurait «travaillé gratuitement» pour la campagne 2017 de Macron

Eric Zemmour a dénoncé une collusion entre le cabinet de conseil et le président.

La «polémique McKinsey» alimente l’opposition à un second mandat de Macron. Ses concurrents à l’élection présidentielle s’indignent de son recours jugé abusif et coûteux aux cabinets de conseil durant la mandature, dont l’américain McKinsey, cabinet international de conseil en stratégie, l’un des plus prestigieux – et gourmand- au monde. La firme a pourtant été associée à de nombreux scandales, notamment pour son implication auprès de gouvernements autoritaires, ou de grands acteurs de la vie économique (effondrement d’Enron en 2001, crise financière de 2007-2008, scandale des opioïdes avec Purdue Pharma dans les années 2010, dissidents emprisonnés en Arabie Saoudite, fête à côté de camps de concentration Ouighours en Chine, etc ). L’entreprise McKinsey est critiquée aux Etats-Unis pour ses liens avec les industriels du tabac et encourager ses clients à augmenter significativement le prix de médicaments pourtant développés il y a longtemps.

Dès février 2021, dans une longue enquête sur McKinsey & Company France, le journal Le Monde révèle que le siège social de McKinsey est au Delaware, deuxième plus petit état des Etats-Unis et souvent décrit comme un paradis fiscal (mais dirigé par un gouverneur Démocrate, sans discontinuer depuis 1993 !). L’entreprise n’y exerce aucune activité (il s’agit d’une simple boîte aux lettres), mais ses revenus y sont déclarés, ce qui lui permet de payer au fisc… 175 dollars d’impôts par an.

La société assure qu’elle « déclare ses activités en France, et paie la fiscalité directe et indirecte due chaque année ».

En mars 2022, la commission d’enquête sénatoriale française sur les cabinets de conseil constate que « McKinsey n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France depuis dix ans ».

De plus, Karim Tadjeddine, le directeur associé et responsable du secteur public chez McKinsey est suspecté d’avoir fourni un faux témoignage, sous serment, lors de son audition le 18 janvier 2022. Cette accusation fait suite à des faits similaires en Norvège.

Les droites résistent aux dénis mensongers de Macron

Après Eric Ciotti, Christian Jacob étrille le président sortant, l’accusant d’utiliser l’argent public pour ses propres besoins de campagne présidentielle.

Macron ferait-il secrètement campagne avec les moyens de l’Etat ? Le président des Républicains affirme que la pratique n’est « pas loin du détournement de fonds publics ». Dans un entretien avec Le Figaro publié mercredi 26 janvier, alors que le chef de l’Etat n’est toujours pas candidat déclaré à la présidentielle, Christian Jacob soupçonne que Macron « fait campagne avec les moyens de l’Etat, ce qui n’est pas acceptable. On n’est pas loin du détournement de fonds publics », assène alors le patron de LR.

Il dit aussi comprendre ainsi pourquoi Macron retarde son annonce de candidature « parce qu’il n’a pas de bilan à présenter » et parce qu’il redoute d’avoir à rendre des comptes. Il préfère ainsi aller pérorer devant de braves gens sélectionnés par ses services et les élus partisans comme le maire de Poissy, Karl Olive, plutôt que d’affronter des contestataires documentés.

Eric Zemmour ne se laisse pas balader non plus

Le ministre délégué aux Comptes Publics, Olivier Dussopt, n’a pas été plus convaincant que sa collègue ministre de la Transformation publique, Amélie de Montchalin, lors de leur conférence de presse conjointe et n’a pas éteint le débat. Eric Zemmour l’a relancé sur RTL, le lendemain matin. L’ancien journaliste a renouvelé ses attaques, accusant Macron de collusion avec les cabinets de conseil, et ce dès la campagne présidentielle de 2017.

«Emmanuel Macron a utilisé une vingtaine de membres du cabinet McKinsey pendant sa campagne électorale de 2017. Ils l’ont fait à titre gratuit, donc c’était déjà une illégalité, puisqu’on sait le prix de ces conseillers et ils n’ont pas à travailler gratuitement», a révélé Eric Zemmour. «Et, comme par hasard, […], en 2018, l’Etat paie à McKinsey 300 millions« … Un modeste retour d’ascenseur de Macron à McKinsey pour sa contribution à son élection surprise de 2017 ?

La paire McKinsey – Macron s’apprête-t-elle à réaliser un nouveau hold-up, selon le même modus operandi, puisque le PNF a mis quatre mois pour réagir après le début des révélations déclenchées par la commission sénatoriale ?