Valerie Hayer prise en photo avec des militants néonazis

La tête de liste Renew dénonce un piège

Valérie Hayer se dit
tombée dans « un piège » 

Une photo du meilleur choix de Macron la montre en compagnie de militants néonazis. La tête de liste Renaissance (majorité présidentielle) aux élections européennes de juin prochain a été photographiée avec quatre hommes. Où est le problème ? L’un d’entre eux portait visiblement un T-shirt avec les mots : « The white race » (« La race blanche »). La candidate macroniste a dénoncé, ce dimanche, la compagnie compromettante de militants néonazis largement diffusée sur les réseaux sociaux.

La scène a pourtant eu lieu en marge de la manifestation du C9M à Paris. Or, le « comité du 9 mai » est connu depuis 1994 et qualifié de néo-nazi par le NPA, mais d’ultra-droite par les autres.

D’après le journaliste Pierre Plottu, spécialiste de l’extrême droite (Libération, Slate & StreetPress), cette photo aurait été prise le samedi 11 mai, le jour où s’est tenue une manifestation de néo-fascistes à Paris. 

« the white race »

Les militants ont publié l’image sur leur groupe Telegram, à la date du « 11/05/2024 » et avec comme légende : « Valérie Hayer una di noi », ce qui signifie « Valérie Hayer l’une des nôtres » en italien. « Concrètement, elle s’est sans doute fait piéger par des militants que cette “blague” a dû faire bien rire », raconte le journaliste de Libération« Mais que penser du manque de vigilance (à tout le moins…) d’une politique aspirant à jouer un rôle important pour un parti qui exerce actuellement le pouvoir en France ? » ajoute-t-il.

« Il s’agit d’un piège qui m’a été tendu par des militants d’un groupuscule néonazi. Je n’ai évidemment pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues », a réagit Valérie Hayer sur son compte X. « Ces méthodes sont indignes, celles de l’extrême-droite que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relache », a-t-elle dénoncé. 

Elle a en outre assuré que cette photo avait été prise ce dimanche 12 mai, et non la veille.

FFF : Philippe Diallo alerte sur les nombrils et genoux cachés de sportifs

Ces islamistes, perturbateurs civilisationnels

Des influenceurs radicalisés diffusent sur TikTok
des genoux pixélisés
d’hommes musulmans
par « pudeur » 

Les comptes des réseaux sociaux qui associent football et islam fleurissent diffusant la notion de « ‘awra  », une partie du corps située entre le nombril et les genoux que l’on devrait cacher conformément aux commandements de musulmans rigoristes qui ne sont pas de simples  influenceurs, mais des activistes missionnés pour banaliser la « pudeur » islamique et peser sur les moeurs occidentales.

Les présidents de ligues et de districts sont appelés à la vigilance face aux pressions d’islamistes auprès des jeunes sportifs incités à la pudeur, en dissimulant leurs nombrils et leurs genoux.

Ils ne sont pas rares les internautes à qui ce « détail » a échappé. « Ça devient ridicule de pixéliser les genoux, s’agace l’un. Si vous avez un problème avec ça, il va falloir réfléchir à changer de sport. » « Punaise, j’adore les genoux… Ça m’excite. Pourquoi t’as fait ça ? », se moque un autre. Juste en dessous, un troisième « twittos » ironise : « C’est haram [qui est illicite, selon la loi islamique] de montrer des genoux ? » Dans le même temps, un autre utilisateur encourage le « fondateur » du compte, dont la foi musulmane est affichée sur le compte personnel, à poursuivre le floutage. Ce dernier rétorque que c’est un autre administrateur qui s’en est chargé un « frérot » qu’il « soutient ».

La FFF réagit à l’emprise islamiste sur le sport

Dans les pays arabes, telle l’Arabie saoudite, le terme « awra » désigne toute partie du corps que l’être humain cache par pudeur et réserve à sa vie privée, le nombri et les genoux étant érotiques

Les cadres sportifs ont donc été alertés et tenus de faire respecter l’interdiction de porter des collants, au lieu de shorts courts, ou des casques couvrant les cheveux. La FFF craint que ces articles soient détournés pour en faire des signes ostentatoires liés à l’islam, à l’insu des esprits non avertis. Lien Tiktok

L’awra aux JO de Paris 2024

Paradoxal ?

Mi-mars 2023, après des incidents liés au port du voile en match, la Fédération française a rappelé aux clubs son règlement. Des joueuses bravent pourtant l’interdit chaque semaine, profitant du flou entretenu par la Ligue Paris – Ile-de-France, qui a été taclée par la préfecture du 93.

Benzema, impudique
Benzema, clairement islamisé
Oops !

Plusieurs joueuses se sont présentées voilées au coup d’envoi. Ce qui n’avait pas posé problème lors des précédentes journées a, cette fois, fait tiquer l’arbitre de la rencontre, qui a tenu à respecter scrupuleusement l’article 1 du règlement intérieur de la Fédération française de football (FFF) qui interdit « tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale ». 

Lien TikTok

@mhz.03

La marque pour la UMMAH ✅ @Qowaa #muslim

♬ son original – Mouhamed
Pression de groupe

Un règlement intérieur que la FFF a clairement cherché à mettre en conformité avec la loi française, interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans des locaux publics et au sein d’associations bénéficiant de subventions. 

Des clubs de foot refusent les règles de la FFF

Sondage : 31%, la popularité de Macron stagne au plus bas

Celle d’Attal repart à la hausse, 44%

Avec 67% d’opinions négatives au dernier baromètre politique d’Odoxa, le président de la République ne parvient pas à se relancer auprès des Français, malgré son « grand » discours de la Sorbonne sur l’Europe, soporifique. Resté à distance de la campagne des européennes, son premier ministre voit sa cote de popularité monter à 44%.

L’effet « Sorbonne » est un flop. La cote de popularité de Macron stagne à seulement 31 % d’opinions favorables, dans le dernier relevé du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, et publié ce mardi 30 avril. Le chef de l’Etat flirte ainsi avec son plus bas historique, enregistré à 27 % en décembre 2018 en pleine crise des « Gilets Jaunes ».

« Le discours de la Sorbonne ne permet pas la moindre progression à Macron. Sa popularité reste ‘scotchée’ au plus bas : seulement 31 % des Français (stable/mars) pensent qu’il est un bon président contre 67 % qui estiment qu’il ne l’est pas », relève Gaël Sliman, le président d’Odoxa.

Jeudi 25 avril, le président de la République s’est fendu d’un discours de près de deux heures sur l’avenir de l’Europe depuis le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Il s’était déjà prêté à un exercice similaire en septembre 2017, au début de son quinquennat, avec une allocution sur sa vision de l’Union européenne qui avait plutôt généré un large consensus dans la classe politique. Macron est-il au bout du rouleau ?

Une initiative critiquée

Sept ans plus tard, ce « Sorbonne II » ne semble pas devoir rester dans les annales : « Notre post-test de son intervention publié vendredi 26 avril montre qu’il n’a pas du tout convaincu les deux-tiers des rares Français exposés à son propos (deux « abstentionnistes » sur trois) », précise Gaël Sliman.

D’autant qu’à moins d’un mois et demi des élections européennes, le chef de l’Etat a été accusé par les oppositions d’abus de sa fonction pour voler au secours de la tête de liste de l’alliance présidentielle, Valérie Hayer, qui dévisse fortement dans les dernières enquêtes d’opinion. Les Républicains et le Parti socialiste ont déjà annoncé une saisie de l’Arcom pour que l’intervention du locataire de l’Elysée soit décomptée du temps de parole de la majorité.

« Des sorties médiatisées plutôt réussies » pour le premier ministre

Inversement, le Premier ministre Gabriel Attal maintient une bonne dynamique. Avec une progression de 2 points par rapport au dernier baromètre, sa cote de popularité atteint les 44 %. Le plus jeune Premier ministre de la Cinquième République était monté jusqu’à 48 % au moment de sa nomination en janvier, loin toutefois des 57 % enregistrés par Edouard Philippe fin 2017. Résultat : l’écart entre le locataire de Matignon et celui de l’Elysée se creuse, avec un écart de 13 points.

Présenté par certains commentateurs lors de sa nomination comme un contre-feux jeunesse à l’ascension de Jordan Bardella, la tête de liste du Rassemblement national, après le fusible Elisabeth Borne, Gabriel Attal a fait le choix jusqu’à présent de rester en retrait de la campagne des européennes. « Gabriel Attal se refuse à être leader dans cette campagne pour ne pas endosser le prix politique d’une défaite », estimait la semaine dernière, auprès de Public Sénat, Philippe Moreau-Chevrolet, communicant et président de MCBG Conseil.

Ces dernières semaines, les interventions du premier ministre ont été centrées sur son plan pour la jeunesse, largement axés sur la lutte contre la violence des jeunes. Gaël Sliman, le président d’Odoxa, évoque « des sorties médiatisées plutôt réussies » pour le chef du gouvernement.

Ces annonces ont suscité une des nombreuses réactions dans les media sociaux, avec 13.800 mentions et 97.600 engagements, selon les chiffres du cabinet Mascaret, qui réalise le baromètre Odoxa. « Ce plan n’a pas fait l’unanimité parmi les Français, certains dénonçant un ‘harcèlement moral’ envers la jeunesse et critiquant des mesures jugées déconnectées de la réalité et inadaptées aux besoins des jeunes. Ces réactions négatives ont atteint 68,7% sur internet, mettant en lumière les défis et les divergences d’opinions autour de cette initiative gouvernementale », observe encore Mascaret.

Méthodologie

L’enquête a été réalisée les 25 et 26 avril 2024, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé, elle varie entre plus ou moins 2,0 et 4,3 points. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris entre 17,5 % et 22,5 %.

Les intentions de vote qui figurent dans ce rapport sont établies auprès des personnes inscrites sur les listes électorales (916 personnes) étant certaines d’aller voter et ayant exprimé une intention de vote, soit 498 individus.

Nouvelle agression de jeune à Grande-Synthe quand Attal promettait une « sursaut de sécurité »

Le cousin d’un des adolescents mis en examen a été agressé

Le cousin d’un des adolescents mis en examen pour l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe (Nord) a été agressé, dans la nuit du vendredi 19 avril au samedi 20 avril, dans le Nord, lors d’un guet-apens, a-t-on appris de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. La victime, un adolescent de 15 ans, a été transportée à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé.

« Plusieurs effets personnels lui ont été dérobés et notamment son survêtement et ses baskets », précise Charlotte Huet. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Dunkerque pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours ». Elle est confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque. « A quelques heures de ces faits, et à l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile », affirme la procureure.

Cette agression intervient quatre jours après la mort de Philippe Coopman, 22 ans, dans la même commune du Dunkerquois. Il avait été dévêtu et passé à tabac par plusieurs individus. Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été interpellés, puis mis en examen pour « assassinat ». Cette qualification a été retenue par la procureure de Dunkerque en raison de la circonstance aggravante de « guet-apens »

Agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe : deux mineurs mis en examen pour assassinat
Marche blanche

Les deux mineurs, l’un vivant à Grande-Synthe, l’autre à Dunkerque, ont affirmé en garde à vue avoir « fixé un rendez-vous » à la victime sur un parking, à l’arrière d’une supérette, « via un site internet de rencontre dénommé Cocoland en se faisant passer pour une jeune fille mineure », estimant que le fait de répondre à une annonce de jeune mineure est « pour eux répréhensible », en islam.

D’autres suspects recherchés

« C’est leur version », a insisté la procureure, qui souligne que « des effets [vêtementsm] ont été dérobés » lors de l’agression, estimant que leur mobile pouvait aussi être « tout simplement l’appropriation d’effets personnels ».

« D’autres suspects » sont recherchés, a indiqué Charlotte Huet, soulignant aussi qu’une enquête est « en cours à propos d’autres agressions commises dans des circonstances similaires après des rendez-vous fixés sur le site Cocoland ». Ce site permet d’engager des discussions en renseignant l’âge, le sexe et un code postal sans vérification, ni création de compte.

Le mineur de 14 ans, déclaré coupable dans le passé de plusieurs faits de violence, a reconnu qu’il a porté des coups de pied. Celui de 15 ans, déjà condamné pour des dégradations et un vol en réunion, nie qu’il a porté des coups. Selon leur récit, ils auraient utilisé une bombe lacrymogène avant de porter des coups à la victime, s’assurant préalablement qu’il s’agissait bien de leur cible en entendant la sonnerie de son téléphone qu’ils avaient appelé.

Agression mortelle à Grande-Synthe : plus d’un millier de personnes réunies pour Philippe, jeune homme battu à mort

« Philippe était un jeune homme serviable, aimant et aimé de tous. Des criminels s’en sont pris à un innocent et l’ont laissé pour mort sur le bitume. Pour quoi ? Pour rien », a dénoncé un de ses amis, Yacine, à l’issue de la marche blanche vendredi matin. « Hommage à Philippe », pouvait-on lire sur une grande banderole tenue notamment par ses deux frères, Dylan et Kelvyn. Plusieurs personnes, dont beaucoup en tenue blanche, tenaient des photos du jeune homme. .gg

Le site coco.gg, «repère de prédateurs», selon des associations

Le site de discussion coco.gg (à Guernesey), via lequel le jeune homme a été victime d’un guet-apens meurtrier à Grande-Synthe (Nord), est considéré comme «un repère de prédateurs» par plusieurs associations de défense de l’enfance et de lutte contre l’homophobie. Pour entrer sur coco.gg, qui se présente comme un «site de chat sans inscription», il suffit de donner son genre, son âge, son code postal et de se créer un pseudo, sans aucun contrôle. Dans la colonne de gauche de la page d’accueil, des thèmes comme «cuisine», «cinéma», «60 et +», mais aussi d’autres plus sexuels comme «femmes infidel» (sic) voire très crus, tels «trav salope», ou à connotation potentiellement pédophile tel «lycéenne». Dans la colonne de droite, des membres, avec leur pseudo, âge et ville. Ce site, immatriculé sur l’île anglo-normande de Guernesey, a une esthétique quasi années 1980, qui rappelle le Minitel. L’association SOS Homophobie avait demandé sa fermeture après le guet-apens dont avait été victime à Marseille début octobre un homosexuel.

Dans la foulée des premiers éléments d’enquête, des rumeurs ont germé sur les réseaux sociaux, qualifiées de « fausses informations » par la cousine de la victime, Mélanie.

Selon Amine Bensaber, qui se présente comme un très bon ami d’un frère, Kelvyn, Philippe Coopman a croisé ses agresseurs « par hasard », alors qu’il se rendait chez un ami. « Il était là au mauvais moment », a-t-il affirmé. « L’histoire, c’était effectivement une rencontre sur un site de rencontres, mais ce n’était pas Philippe », a-t-il poursuivi. « Une personne qui avait rendez-vous avec une fille (via) ce site » sur ce parking « a contacté » la famille. « Elle va faire une déposition à la police. » Un témoignage dont la procureure dit qu’elle a été destinataire, mais qui reste « à vérifier ».

Alertés par les pompiers vers 2 heures mardi, les policiers avaient découvert le jeune homme gisant sur le parking, avec une fracture et des plaies profondes au visage.

Selon un témoin, cité par une source policière, Philippe Coopman a été agressé par trois personnes alors qu’il était au téléphone. Elles lui auraient dérobé son appareil avant de prendre la fuite, avait rapporté cette source. Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir des suites de ses blessures.

Le cousin de Philippe est impliqué : « Je ne vais plus travailler à cause de ça. J’ai envoyé un message au maire pour déménager, car je ne suis plus en sécurité, » déclare sa mère.

Agression du cousin d’un des agresseurs présumés de Philippe

Une nouvelle victime a expliqué qu’elle s’est retrouvée, aux alentours de 00h20, face à des personnes encagoulées qui l’auraient frappé au visage et aux côtes, dans la nuit de vendredi à samedi, à Grande-Synthe à nouveau, dans des circonstances qui restent encore à établir.

Les faits se sont produits dans la rue Georges-Clémenceau, à deux pas de l’hôtel de ville et du lieu de la précédente agression. S’agit-il de représailles? « A l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile. » La procureure précise également qu’il ne s’agit pas « de faits commis à la suite d’une prise de rendez-vous sur un site de rencontres », comme cela a pu être le cas pour Philippe Coopman.

Selon la mère de la victime, qui a pu s’entretenir avec son fils, six agresseurs seraient en cause. Il s’agirait de « grands », pas de jeunes de 15 ans. Elle ne souhaitait pas qu’il sorte car ils auraient reçu énormément de menaces. Elle aurait finalement accepté car son fils lui aurait promis que tout se passerait bien.

Le pronostic vital n’est pas engagé

Les circonstances de cette nouvelle agression interpellent : outre les coups portés, l’adolescent a été retrouvé déshabillé, sans son survêtement et ses baskets qui lui ont été volés. Transporté au Centre hospitalier de Dunkerque, son pronostic vital n’est pour l’heure pas engagé selon le Parquet.

Le passant qui a retrouvé l’adolescent lui a prêté des vêtements et l’a ramené à son domicile. Son survêtement et ses baskets lui avaient, en effet, été dérobés. Il a ensuite été transporté au Centre Hospitalier de Dunkerque (Nord). Son pronostic vital n’est pas engagé.

Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, et confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque.

Le garçon sera entendu en longueur par les enquêteurs à l’issue des soins. Il n’est, pour l’instant, pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile des violences, selon le Parquet.

Souffelweyersheim : mort d’une collégienne, victime d’un malaise cardiaque, suite à une agression à l’école élémentaire voisine

Deux établissements perturbés et une population désarmée sous le choc

Suite à l’agression de deux petites filles ce jeudi, près d’une école de Souffelweyersheim (Bas-Rhin), au nord de Strasbourg, une adolescente de 14 ans scolarisée en quatrième est décédée. Elle avait fait un malaise cardiaque au moment du confinement des élèves dans l’école et le collège attenant.

Les parents d’élèves de Souffelweyersheim (Bas-Rhin) étaient éprouvés après l’agression au couteau de deux fillettes de 7 et 11 ans ce jeudi, près d’une école de la commune. Les enfants des établissements scolaires de la commune ont été confinés pendant deux heures, jeudi après-midi, le collège des Sept-Arpents et l’école Dannenberger, jeudi après-midi, suite à l’agression au couteau des deux fillettes par un « inconnu » à proximité de leur école au nord de Strasbourg. Malak, une adolescente a vu l’une des agressions et témoigne. Il a « attrapé ma copine, il lui a un peu égratigné la joue » avec un « petit couteau » avec un « manche en bois » , puis « il a couru », raconte-t-elle devant sa mère.

L’individu a été interpellé. De source policière, il ne « jouit pas de toutes ses facultés mentales« . Evidemment.

« L’école est un sanctuaire, » avait clamé Macron en Corse

En septembre dernier, Macron s’était ainsi félicité du plan gouvernemental  contre le harcèlement scolaire, un aspect particulier des violences scolaires. Macron a « félicité » le gouvernement qui « a raison d’être intraitable ».

« C’est très important. L’école est un sanctuaire. Il faut protéger nos enfants de tous les risques. Je pense que c’est le travail qu’on mène depuis 6 ans. On a déjà beaucoup de choses sur les portables et les formations », avait estimé le président au début de son déplacement de deux jours en Corse.

Attal lui a fait écho en octobre 2023.

«La sécurisation des établissements, l’angle mort du discours de Gabriel Attal»

Dès ce jeudi 18 avril, à Viry-Châtillon, l’ex-ministre de l’Education et actuel premier ministre a peu abordé la question de la sécurité des élèves, des professeurs et des établissements lors de son «discours sur l’autorité au cœur de la République,» estime Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges. Hormis la fin de «la culture de l’excuse» et le rappel que sa «boussole c’est l’impunité zéro», tout n’était qu’ébauches et idées larges, inapplicables ou du moins difficiles à mettre en place, alors que nous attendons de réelles mesures qui puissent se concrétiser. ll a rappelé plusieurs mesures déjà prises, comme la mise en place des cours d’empathie et le doublement des heures d’enseignement moral et civique. Assurées par le professeur d’histoire et géographie, elles sont employées à couvrir le programme… d’histoire-géographie!

Samara, harcelée et tabassée, parce que étiquettée « mécréante »

Le représentant de Dupond-Moretti dans l’Hérault nie le motif religieux

Mme Hassiba Radjoul,
mêre de Samara

Trois mineurs, agresseurs présumés de la jeune Samara, 13 ans, passée à tabac par des coreligionnaires radicales à la sortie du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), sont présentés au Parquet ce vendredi 5 avril, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

Hebdomadaire Le Point,
le 05/04/2024

Hémorragie cérébrale

Selon le Parquet de Montpellier, tous les trois reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression violente perpétrée mardi. Chacun a admis avoir porté des coups à la victime, qui souffrait, après son passage à tabac, d’une hémorragie cérébrale.

Le Parquet a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans, suspecté d’avoir porté « les coups les plus violents ». Un des deux garçons est déjà connu défavorablement de la justice.

Toujours hospitalisée au service de neurologie pédiatrique du CHU de Montpellier, la jeune Samara est sortie du coma. Mais selon sa mère, Hassiba Radjoul, mère célibataire de trois enfants – âgés de 2 mois, 13 et 14 ans – invitée jeudi soir dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, la jeune fille ne remettra plus les pieds dans ce collège de 500 élèves du quartier prioritaire de la Mosson, où elle était, ce matin, au cœur de toutes les conversations.

Deux policiers montent la garde

Sur l’esplanade, devant le collège, deux policiers montent la garde. Trois surveillants, un peu nerveux, intiment aux élèves de se découvrir et d’ôter voile, casquette ou capuche. « Nous en avons parlé avec nos élèves dès mercredi, mais nous avions peu d’informations sur ce qu’il s’était vraiment passé », raconte un enseignant, sous couvert d’anonymat.

« C’est atroce ce qu’on lui a fait », compâtit Arthur (prénom d’emprunt), un élève de cinquième, qui ajoute « notre professeur nous a dit que lui aussi était choqué ». Plusieurs élèves connaissent bien Samara, décrite comme une jeune fille « sympathique » qui aimait se maquiller et s’était teint les cheveux « en rouge betterave ». Selon sa mère, elle aurait été prise en grippe depuis plus d’un an par une autre élève du collège, voilée, qui lui aurait reproché d’être une « kouffar » (mécréante) et une « khaba » (pute).

Elle affirme que cette collégienne avait, lors de la précédente année scolaire, lancé un appel au viol contre sa fille, ce qui lui avait valu une exclusion de deux jours. Elle aurait également, accuse-t-elle, créé de faux comptes au nom de sa fille sur le réseau Snapchat pour lui nuire.

Violentée quelques jours auparavant

Sans confirmer dans le détail ces affirmations, le Parquet de Montpellier indique que « cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avait pour habitude de s’invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées ».

Entendue brièvement à l’hôpital – compte tenu de son état de santé –, Samara a confirmé qu’elle a été frappée, ce mardi-là. Elle a également révélé aux policiers qu’un des mis en cause l’avait déjà violentée quelques jours auparavant.

« Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, de faits de harcèlement sur une longue période », ajoute le Parquet. L’enquête doit se poursuivre afin de déterminer avec précision le contexte dans lequel s’est déroulée cette agression « particulièrement grave ». Les policiers devront aussi identifier d’éventuels autres participants : une vingtaine de personnes étant impliquée, selon des témoins.

Des images sur Snapchat, TikTok et Instagram

Plusieurs collégiennes confirment au Point avoir été témoins de scènes de bagarre entre Samara et d’autres collégiens. « Elle se faisait harceler même par des cinquièmes », assure l’une d’elles, avant de se hâter de passer la grille.

Inès (prénom d’emprunt), jeune fille voilée, s’indigne que « des gens aient filmé » son agression « au lieu d’aller l’aider ». Selon elle, des images circulent largement sur les réseaux sociaux : « Sur Snapchat, TikTok et Insta [Instagram]. Mon petit frère de 9 ans est même tombé sur une vidéo de Samara en train de se faire taper. » Tous les collégiens savent qu’une cellule d’écoute les attend s’ils souhaitent en parler.

La mère de la victime dit qu’elle a été informée par le professeur principal de sa fille, à 12 h 30, du fait « qu’un groupe de jeunes l’attendait devant le collège pour la frapper ». Le collège, dit-elle, aurait néanmoins autorisé Samara à sortir à 16 heures.

Une élève « intégrée, plaisante »

« C’est faux, s’insurge un enseignant du collège, nous n’aurions jamais laissé sortir une élève dans ces conditions. » Il indique que plusieurs personnes du collège se sont impliquées « bénévolement, et sans décharge sur leur temps de travail » dans le programme Phare contre le harcèlement. « Plus de quarante situations ont pu être désamorcées par l’équipe depuis le début de l’année scolaire », assure-t-il. Preuve que ce collège est à risques.

Les différentes enquêtes, administrative et judiciaire, diront peut-être si des manquements ont rendu possible la violente agression de Samara. Les élèves ne sont pas les seules victimes du harcèlement en ligne.

Dans le quotidien régional Midi libre, un autre enseignant du collège, qui décrit Samara comme une élève « assez sensible, intégrée, plaisante », raconte qu’il a lui-même porté plainte en janvier. Cet enseignant faisait l’objet de commentaires homophobes et d’injures sur les réseaux sociaux.

*Les prénoms des collégiens, mineurs, ont été modifiés.

Abaya à l’école : trois mineurs jugés en mai pour menaces de mort contre un proviseur du Val-de-Marne

Un précédent à l’affaire du voile au lycée Maurice-Ravel de Paris 20e

Les faits ont eu lieu au
lycée Romain Rolland
à Ivry-sur-Seine.

Une élève s’en est prise violemment sur les réseaux sociaux au proviseur d’un lycée à Ivry, ville communiste depuis 1944, disant qu’il aurait voulu la forcer à retirer son voile. Deux jeunes hommes auraient ensuite menacé et cyberharcelé le chef d’établissement.

L’affaire est extrêmement sensible dans le contexte de la mise à la retraite du proviseur du lycée Romain Rolland, suite à des menaces de mort. Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet un autre directeur d’établissement, cette fois d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a fait savoir le mercredi 27 mars dans la soirée le Parquet de Paris.

Cette élève et ces deux hommes ont été convoqués à comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la lycéenne, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

«Messages menaçants»

Blocages au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (PCF) en avril 2023

Selon le Parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos. Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait «dans des termes injurieux», d’après le Parquet, qu’elle avait été «victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques».

Les deux hommes ont ensuite, «par réaction», publié «des messages menaçants et particulièrement violents» sur les réseaux sociaux, selon le ministère public. Alors ministre de l’Education, Gabriel Attal a interdit à l’école à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui premier ministre, Attal a reçu ce mercredi après-midi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a dû quitter ses fonctions suite à des menaces de mort dans les mêmes conditions après le refus d’obtempérer d’une élève à l’interdiction du port du voile islamique. Le départ de ce proviseur «pour des raisons de sécurité», selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé dans la soirée sur le plateau de TF1 que l’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève du lycée Maurice-Ravel. Cette dernière avait porté plainte pour violence contre le proviseur, l’accusant de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait. Mais cette plainte a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a précisé le Parquet de Paris ce mercredi.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

Septembre 2023 : un parent d’élève musulman menace decmort un proviseur

Attal a dû se rendre à Science Po Paris pour pallier les carences de la ministre Retailleau

Sans nommer l’antisémitisme, Macron a dénoncé des actes « inqualifiables et parfaitement intolérables »

Des étudiants pro-palestiniens de l’établissement de la rue Saint-Guillaume ont bloqué l’amphi principal, mardi 12 mars, à l’occasion d’une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénonce « des propos accusatoires » tenus à leur encontre ce jour-là.

Après la démission de son directeur, Mathias Vicherat, un proche de Macron (promotion Léopold-Sédar-Senghor, dont sont également issus Gaspard Gantzer, Sibyle Veil ou encore Boris Vallaud), suite à sa garde à vue pour violences conjugales réciproques, l’Institut d’études politiques de Paris continue de partir à la dérive. Mercredi 13 mars 2024, lors du Conseil des ministres, le président Macron a dénoncé des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables » rapportés lors d’une mobilisation pro-palestinienne la veille à Sciences Po Paris.

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a affirmé que des jeunes appartenant à l’association y ont été « pris à partie comme juifs et sionistes ». Puisque Macron n’a pas eu le courage de dénoncer des comportements ségrégationnistes, voire antisémites, la presse n’y voit qu’une polémique qui agite le prestigieux établissement parisien de formatage des futurs dirigeants du pays, qu’on appelle élite.

Des étudiants partisans bloquent l’amphi principal

Mardi matin, une bonne centaine d’étudiants a occupé l’amphithéâtre au nom de Emile Boutmy, fondateur de Sciences Po Paris VIIe, et l’a rebaptisé « Gaza ».

Une étudiante de l’UEJF a alors « été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre » où se tenait l’action et « des propos accusatoires ont été prononcés [à la tribune] contre l’association étudiante juive, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X (ex-Twitter).

« Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste », a été lancé que l’UEJF a dénoncés sur X. Hicham, membre du Comité Palestine de Sciences Po, nie qu’une telle discrimination antisémite ait été prononcée.

« Je trouve ça triste que des faits non vérifiés soient directement rapportés au président de la République », juge le militant qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Nous n’acceptons aucune forme d’antisémitisme », a-t-il même assuré.

Des témoins entendus par la ministre de l’Enseignement supérieur

Le chef de l’Etat « a rappelé avec clarté et fermeté sa position : oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme », a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.

Cette version est vivement contestée par le comité Palestine de Sciences Po. Dans un communiqué en français et en anglais, il dénonce des « accusations infondées d’antisémitisme de la part de l’extrême droite ». Mais la bête immonde est dans les universités américaines, modèles pour notre jeunesse :

Selon Prisca Thevenot, « des témoins ont été entendus » par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui fait habituellement la morte, mais s’est rendue sur place mardi, invitant « la jeune étudiante qui a été victime de ces propos […] à se présenter devant la justice ».

La direction de Sciences Po veut des sanctions

La direction de Sciences Po a annoncé qu’elle saisit « la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables », considérant « que plusieurs lignes rouges ont été franchies ».

Le gouvernement aussi va saisir la justice, a indiqué mercredi le premier ministre Gabriel Attal devant le conseil d’administration de l’école et des sanctions financières prises, puisque le peuple, via le pouvoir, verse des subventions.

Selon une étudiante partisane présente dans l’amphithéâtre, la jeune femme membre de l’UEJF a été empêchée d’entrer « pour des raisons de sécurité, parce qu’elle avait auparavant intimidé des étudiants pro-Palestiniens » en prenant des photos. « Elle est la seule à n’avoir pu entrer. D’autres membres de l’UEJF ont assisté aux débats », a-t-elle affirmé, sous couvert d’anonymat.

Réactions en nombre, sur les réseaux sociaux

Sur X, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a déploré un « antisémitisme d’atmosphère ».

Le député apparenté LFI, Aymeric Caron, a adressé mercredi un « bravo aux étudiants de Sciences Po qui se mobilisent contre le génocide en cours à Gaza », tout comme la candidate LFI aux élections européennes, Rima Hassan, qui a apporté mardi son « soutien à tous les étudiants-es (sic) et à toutes les facultés qui se mobilisent contre le génocide en cours ». Née dans le camp de réfugiés de Neirab, près d’Alep, cette députée est une juriste française d’origine palestinienne.

« Ce qui s’est passé a un nom : l’antisémitisme », a écrit pour sa part Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, également sur X.

Au moins 31.184 morts dans la bande de Gaza

Au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, selon un décompte établi à partir de sources officielles israéliennes.

En représailles, l’armée israélienne a lancé une vaste opération militaire dans la bande de Gaza qui a fait jusqu’à présent 31.184 morts, en majorité des civils (puisque le Hamas utilise la population comme bouclier humain), selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

Depuis le début du conflit, de prestigieuses universités américaines, notamment Harvard, sont dénoncées pour antisémitisme dans les cours et sur leurs campus.

Marche féministe du 8 mars

La Journée internationale des droits des femmes a réuni des dizaines de milliers de manifestants

Mais des bagarres ont éclaté, du fait de l’intolérance de l’extrême gauche.

Le collectif « Nous vivrons » est en lutte contre le racisme et la xénophobie, pour porter une voix juive républicaine et ne plus laisser les extrêmes occuper tout l’espace médiatique et public parce qu’il ne leur appartient pas. Las !

Dessin de Joann Sfar,
en réaction
à l’attaque du Hamas
contre Israël 

Des militants d’extrême gauche repoussent des féministes israéliennes :

La polygamie était-elle visée ?

Des stickers dédiés aux otages du Hamas sont arrachés :

LFI : des tentes de DAL à une brasserie chic…

Indécence, du sketch devant les caméras au dîner sans, en restaurant du VIIe

Libération raconte que « huit parlementaires de la Nupes ont passé la nuit du mardi 16 au mercredi 17 janvier sous une tente de l’association Droit au logement, dans le VIIe arrondissement de Paris, en solidarité avec les sans-abri » C’est beau comme du Eugène Sue ! Mais comme on a retrouvé, avant minuit, les maîtres du mensonge dans une brasserie chic du VIIe, « des militants de Renaissance et de LR les accusent d’hypocrisie, » s’indigne Libé.

Libération prend le parti de l’hypocrisie et de la manipulation de l’opinion

Et l’AFP se rend complice de la supercherie :

La présidente du groupe LFI à l’Assemblée s’exhibe sous un barnum réservé à ses députés pour ne pas se mélanger et prendre froid ou des parasites

Le récit du journal d’information renverse la vérité. « Au lendemain de l’une des nuits les plus froides de l’hiver, nombre d’internautes proches de la droite et de la macronie se sont déchaînés mercredi 17 janvier sur les réseaux sociaux contre cinq députés insoumis – dont Mathilde Panot, Caroline Fiat et William Martinet – et trois députés écologistes – Sandrine Rousseau, Hubert Julien-Laferrière et Marie-Charlotte Garin. Leur tort ? Avoir passé une nuit sous une tente dans un campement de familles sans abri, installé par l’association Droit au logement (DAL) à proximité du métro Solférino, dans le VIIe arrondissement de Paris ».

On ne mélange pas
les LFI aux SDF

Sans les réseaux sociaux, la presse CGT aurait-elle révélé que « les parlementaires se mettent en scène auprès des plus précaires en dormant dans des tentes abritées, sous un barnum fermé, installé, selon eux [et d’autres], pour l’occasion [il est vrai que ce n’est pas tous les soirs…]. Le compte officiel des JAM, les Jeunes avec Macron, a également partagé des photos montrant la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, son collègue du Nord, Ugo Bernalicis, et d’autres députés attablés au sein de la brasserie du VIIe arrondissement Le Solférino : «Avant ce petit coup de com sur le dos des plus précaires, un petit tour dans une brasserie très chic du VIIe arrondissement de Paris», ont-ils critiqué, » s’irrite Libé.

Avec les histrions de La France Insoumise, Libération manque de respect aux 38 familles de sans-abri et de «prioritaires Dalo» (droit au logement opposable), en attente d’un relogement et hébergées dans ce campement d’urgence du VIIe arrondissement depuis le 25 décembre, qui dorment désormais sous des tentes abritées sous le barnum déserté par les menteurs de l’extrême gauche dite sociale.

Jean-Baptiste Eyraud, le porte-parole – depuis 34 ans (la place est-elle bonne ?) – et fondateur de l’association DAL, participe à la mascarade, en confirmant à nouveau mercredi auprès de… Libé «Le barnum, c’est notre petit salon, il nous protège de la pluie. On se relaie, on dort sous les tentes, parce qu’il fait froid. Moi, j’invite aussi les jeunes de Renaissance à dormir sous la tente, sous la pluie, à -1 °C.» La «double tente» n’aurait donc pas été spécifiquement installée pour la venue des parlementaires de gauche, certifie Libération. En outre, selon les déclarations de plusieurs participants, du responsable du DAL, et les photos, parties prenantes, les élus auraient dormi en binômes, afin d’occuper le moins d’espace possible sous le barnum et de ne pas prendre la place des personnes déjà hébergées dans ce lieu. Un tisdu de mensonges !

Le député du Nord Ugo Bernalicis – présent sur les photos pointées du doigt par les macronistes mais qui n’a pas passé la nuit sous une des tentes – assume une stratégie conjointe de communication«On ne l’a pas fait en hypocrisie, on ne l’a pas fait pour vivre une expérience immersive, pour se vivre pauvre à la place des pauvres, mais pour attirer la focale médiatique.»

Ugo Bernalicis avoue qu’il a mangé dans la brasserie, mais évoque les «mêmes tarifs que dans les autres brasseries du VIIe, pas dispendieux [22 euros le burger tout de même]». Le député insoumis du Nord prend la défense de ses camarades, edtimant que «ce qui aurait été hypocrite, c’est de se cacher deux rues plus loin, là, c’est strictement sur le trottoir d’en face».

La députée Les Ecologistes Sandrine Rousseau, elle, souligne qu’elle n’y a pas mangé, à la différence de la plupart des autres parlementaires. «Si vous voulez tout savoir, à un moment on est allé dans la brasserie parce qu’on avait les pieds glacés, on a commandé des boissons chaudes, mais comme il n’y avait pas de toilettes publiques à proximité, j’y ai à peine touché, de peur d’être incommodée dans la nuit.» Qui gobe ?

Et comme, ils n’ont pas de limites, « on s’est partagé la galette des rois achetée au boulanger d’en face », se remémore [sic] le responsable du DAL.

«Les personnes qui ont pris les photos [des députés à la brasserie Le Solférino] n’ont pas pris cinq minutes pour traverser la rue et s’enquérir du sort des sans-abri, ça c’est hypocrite et cynique», grince Ugo Bernalicis

Macron, mal rasé, avec gants de boxe et punching-ball, fait la promotion des JO de Paris 2024 sur les réseaux sociaux

Le changement de gouvernement attend que Macron ait fini ce cinéma.

Tôt, ce lundi 8 janvier, le président de la République a posté une video sur les réseaux sociaux : gants de boxe noués sur l’épaule et en tenue de sport avec sac de frappe en arrière-plan, le chef de l’Etat en tshirt se met en scène en coach sportif le temps de son court message: Je vous invite tous à faire 30 minutes chaque jour au moins de sport, j’espère plus si vous le pouvez, mais au moins 30 minutes par jour. A 200 jours des Jeux, Macron appelle les Français à faire du sport « chaque jour. »

Le ridicule ne tue plus

Macron donne la priorité à la communication sur la gestion politique du pays, certains huant déjà ce spectacle inutile. Il importe peu que le choix de la tenue soit pour le moins atypique pour un président de la République, car le selfie d’une minute est parfaitement calibré pour les réseaux sociaux et que rien ne soit donc spontané relève de la supercherie.

Usé, Macron manque d’inspiration:
il ne fait que reprendre une idée déjà exploitée

En appelant les Français à faire du sport « au moins 30 minutes par jour », le locataire de l’Elysée abaisse la fonction au rang de Madame Michu des influenceurs web Michou ou Mcfly : « C’est bon pour la santé, c’est bon pour plein de choses, c’est une manière aussi d’avoir des Jeux qui resteront dans nos pratiques de chaque jour ». Le plus pathétique est peut-être encore que cette piqûre de rappel souligne l’impact faible de ses discours et exortations. Il ne suffit pas que le président déclare la pratique d’un sport  » grande cause nationale cette année  » pour que les Français se croient obligés d’enfiler un short. Macron croît-il créer le désir ? L’activité physique a été renforcée à l’école mais, avec « les 30 minutes de sport obligatoire pour tout le primaire » et  le slogan « plus de sport au collège, » le compte n’y est pas.

Une sorte de mobilisation générale low cost qu’il souhaite voir consacrée  » avec beaucoup de médailles françaises », mais aussi toujours plus de sportifs amateurs. Selon l’Elysée, l’objectif de 3 millions de pratiquants supplémentaires fixé en 2017 serait aujourd’hui atteint et l’ambition est désormais de doubler la mise d’ici 2027.

Pour Macron, une moisson de médailles aux JO 2024 est l’affaire de 200 jours et d’un clip du chef suprême.

Immigration irrégulière : le rapport de la Cour des comptes arrive après le vote de la loi…

Il pointe un manque de moyens humains et une « instabilité normative » compliquant le travail des administrations

Pierre Moscovici

Le sujet est celui de la rétention d’information : pour des motifs idéologiques, la Cour des Comptes a retardé la parution d’un rapport qui aurait pu éclairer la représentation nationale, élément de son cahier des charges.

En dix ans, les lois sur l’immigration ont été modifiées près de 133 fois, pointe la Cour des comptes, dont le premier président est le socialiste Pierre Moscovici, 66 ans, ancien ministre (2912-2014) de Hollande et commissaire européen (2014-2019). Elle confirme aussi que cela complique le travail des administrations.

Un manque de moyens humains et de cohérence. Voilà ce que pense la Cour des comptes des politiques de lutte contre l’immigration irrégulière en France, d’après un rapport publié le jeudi 4 janvier 2024. Il devait initialement être présenté en décembre, mais pour ne pas tomber en plein milieu des débats sur la loi immigration à l’Assemblée, sa publication avait été décalée: ce rapport n’est-il donc fait ni pour être lu, ni pour éclairer le législateur ? Il risque quand même de faire du bruit du fait de son report et de sa dimension politique, juste après l’adoption de la loi au Parlement et avant son examen par le Conseil constitutionnel.

La Cour des comptes dénonce donc une « instabilité normative » qui complique le travail des administrations et juridictions. Elle pointe notamment du doigt les 133 modifications de la loi en une décennie, la propension des ministres de l’Intérieur à multiplier les circulaires « au gré de l’actualité ».

Plus de moyens humains

Dans ce rapport, la Cour des comptes formule onze recommandations, qui concernent notamment le renforcement de moyens humains pour ces missions, qu’elle juge insuffisants. ll faut avant tout renforcer les effectifs dans les préfectures, explique donc le rapport, qui préconise ainsi de « renforcer les effectifs des services chargés des étrangers en préfecture, afin d’améliorer la qualité des décisions et d’assurer la représentation systématique de l’État aux audiences devant le juge judiciaire et le juge administratif. » Les préfectures n’ont pas assez de temps pour travailler sur les OQTF, les obligations de quitter le territoire français, et doivent elles-mêmes obtenir des laissez-passer consulaires pour les expulsions. Cela devrait être centralisé par le ministère des Affaires étrangères qui aurait plus de poids, estime le rapport.

Des moyens, il en faut aussi selon la Cour pour les contrôles aux frontières qui sont « très limités ». Les pièces d’identité ne sont pas scannées, les empreintes pas prises, selon la Cour des comptes, alors que cela serait « utile ultérieurement en vue d’un éloignement » si la personne réussit finalement à passer la frontière. Le rapport recommande donc de « recueillir et de conserver les données d’identité des étrangers interceptés lorsqu’ils franchissent irrégulièrement les frontières intérieures et extérieures ». Autant de propositions que la loi ne prend pas en compte.

Simplifier certaines procédures

La Cour des comptes réclame aussi un assouplissement du système d’aide au retour volontaire. Ce dispositif « vise à encourager le départ d’une personne étrangère en situation irrégulière de manière non coercitive, en lui versant une somme d’argent allant jusqu’à 2.500 euros », rappelle la Cour, qui met ce chiffre en rapport avec deux autres : « le coût d’une journée de rétention s’élève à 602 euros [une journée seule ne suffit pas], tandis qu’un éloignement forcé effectif coûte en moyenne 4 414 euros » [en une seule fois, et surtout parce qu’effectué par une compagnie aérienne commerciale].

La France devrait donc développer ce dispositif en s’inspirant d’autres pays car elle « accuse un certain retard [d’exécution] par rapport au Royaume-Uni et à l’Allemagne ». 4.479 retours aidés ont été exécutés en 2022 en France contre 26.545 en Allemagne, d’après les chiffres communiqués par la Cour des comptes.

Enfin, la Cour estime qu’il faut « simplifier le contentieux de l’éloignement en réduisant le nombre de procédures juridictionnelles et en les distinguant selon le degré réel d’urgence », et appelle aussi à la « formalisation d’une stratégie interministérielle de lutte contre l’immigration irrégulière » dont la mise en œuvre serait suivie par « une instance interministérielle » sous l’autorité de la première ministre.

Bizutage à caractère sexuel dans un palace à Biarritz : la victime présumée dément

Le procureur et les dénonciateurs en sont quittes pour leur emballement sous la pression d’associations

Sud-Ouest, dont le capital est détenu à 80 % par la famille Lemoîne, s’est-il refait la cerise sans contrôle de ses sources ?

Une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences a été ouverte jeudi 28 décembre par le Parquet de Bayonne, qui s’est saisi de l’affaire : aucune plainte n’a été déposée.

« Une petite blague entre amis. » La victime présumée, un commis de cuisine sur le départ de l’Hôtel du Palais sous les ordres du chef Aurélien Largeau, à Biarritz, dément toute agression, dans un article paru vendredi 29 décembre : « Ce qui se passe actuellement ne reflète en rien ce qui a pu se passer, (…) je ne me suis pas fait licencier, j’ai décidé de partir pour un [autre] cursus. » Sur Instagram, la victime présumée écrit : « Une carotte dans les fesses ? Vraiment ? Violence ? Agression ? Tout ceci n’est que mensonge. »

Le journal Sud-Ouest avait pointé du doigt des faits [avérés ??] qui se seraient déroulés le 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures [sic], le jeune commis y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau. Le quotidien régional parle de « bizutage humiliant ». Un jugement moral, au-delà de soi-disant faits. Assis et une carotte dans les fesses, c’est humiliant et forcément malaisant.

Un bizutage de départ ? Une enquête préliminaire pour agression sexuelle et violences a été diligentée jeudi par le Parquet de Bayonne, qui s’est saisi de l’affaire. Aucune plainte n’a en effet été déposée et si le procureur a fait preuve d’un zèle inspiré par la peur du tribunal médiatique, le quotidien local a vigoureusement buzzé zvec grand plaisir: ses finances n’étaient pas au mieux rendant nécessaires plusieurs fournées de licenciements depuis 2012.

Le chef Aurélien Largeau « dément formellement ces accusations »

« Les faits rapportés ne reflètent en rien la réalité, » affirme le chef limogé qui se dit « dévasté par les atteintes portées » à son image et à son honneur. Sur Instagram, il a déclaré à France Bleu Pays basque qu’il « dément formellement ces accusations ». « Je condamne toute forme de maltraitance, bizutage ou humiliation au sein des brigades (…) et jamais je ne m’associerai à de tels comportements », ajoute-t-il.

Interrogée jeudi sur l’affaire, la direction du groupe Hyatt, qui exploite l’hôtel cinq étoiles, a répondu à la presse qu’elle est informée d’un « incident préoccupant qui a eu lieu dans les locaux de l’hôtel et d’images ayant circulé » sur les réseaux sociaux. « Une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises », a-t-elle jugé.

Le départ du chef de 31 ans, qui avait décroché une étoile au guide Michelin en 2022, a eu lieu le 21 décembre selon Sud-Ouest. Le commis est parti quant à lui travailler dans un hôtel parisien, « de son plein gré ,» selon ses déclarations à France Bleu.

Sud-Ouest a donc fait un mauvais usage de la liberté de la presse et du secret des sources mais, comme les juges, les journalistes jouissent du privilège archaïque de ne pas avoir à rendre compte de leurs bavures. Peuvent-ils, à l’instar des politiques, déclarer « j’assume » et être quittes ?

Dans la version de Loopsider, qui ne fait pas les choses à moitié, la carotte aurait été plantée dans l’anus : lien TikTok

Sur une chaîne d’information en continu, une représentante d’association pour le moins radicale évoqua même une… banane. Quand la presse libère la parole sacrée de militantes féministes vertueuses, mais sans limites, les outrages prennent de redoutables proportions…

Quant au chef étoilé, il est licencié par la rumeur, mais le tribunal médiatique n’a pas à réparer ses dégâts aux personnes.

La Commission européenne s’attaque officiellement à Twitter (X)

Thierry Breton a engagé un bras de fer avec Elon Musk

Breton Musk
Thierry Breton et Elon Musk ne passeront pas le réveillon ensemble…

Le 12 octobre dernier, le Commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, a adressé une demande d’informations à X (anciennement Twitter), mettant en cause une atteinte au règlement européen sur les services numériques (DSA) concernant “la propagation présumée de contenus illicites et d’éléments de désinformation”. Le commissaire européen laisse à Elon Musk jusqu’au 18 octobre pour se justifier avant de “décider des prochaines étapes”. 

L’échange de tweets entre Elon Musk et Thierry Breton a fait grand bruit. Si le Commissaire européen n’a pas hésité à afficher sa communication avec X, le patron du réseau social n’a pas manqué de le prendre à son propre jeu.

Des reproches très vagues 

Dans un courrier daté du 10 octobre, Thierry Breton révèle qu’il a reçu des services de la commission des indications « concernant la propagation présumée de contenus illicites et d’éléments de désinformation» à propos de publications liées aux attentats terroristes perpétrés contre Israël. Il accuse le réseau social, sans toutefois dire clairement quelles sont les atteintes au DSA constatées. 

« Vous devez être transparent et clair sur le contenu qu’il est permis de diffuser (…) et continuellement faire appliquer vos conditions générales », insiste-t-il.

Il ajoute que X a également le devoir de réagir dans les temps lorsque des contenus sont signalés, « en mettant en place des mesures d’atténuations proportionnées ». 

Il ordonne à la plateforme californienne de se justifier auprès de Bruxelles dans les 24 heures et rappelle que les atteintes au DSA entrainent des sanctions. 

Ce texte européen a déjà un champ d’application très large, et dans les faits, la Commission se donne le droit d’enquêter sur tout risque de désinformation. A cela, s’ajoute le manque de clarté sur les faits reprochés. En somme, X n’est pas en mesure de savoir précisément ce dont on l’accuse… Mais c’est une sorte de réponse du berger à la bergère, puisque Twitter bannit arbitrairement certains comptes sans avoir la courtoisie de préciser ce qui lui est reproché par un twitto lambda ou par un robot froid.

La réponse cinglante de Musk ne se fait pas attendre 

« Veuillez lister les violations auxquelles vous faites allusion sur 𝕏, afin que le public puisse les voir », a rétorqué Elon Musk sur X. Apparemment, celui qui s’est empressé de révéler les “Twitter Files” une fois arrivé à la tête du réseau social est plutôt susceptible lorsqu’on remet en cause sa volonté de transparence avec ses utilisateurs. 

Le 12 octobre, le commissaire européen assure pourtant avoir reçu une réponse de X, sans toutefois préciser sa forme. Il indique que ses services vont l’analyser et décider des prochaines étapes. Là aussi, dans un élan confus, Breton en profite pour rappeler à X qu’il doit fournir toutes les informations demandées au plus tard le 18 octobre 2023 « pour ce qui est des questions relatives à l’activation et au fonctionnement du protocole de crise de X et au plus tard le 31 octobre 2023 sur d’autres points ».

Le film X a repris en décembre

Breton DSA
Thierry Breton, spécialiste des plaintes contre X

Ce lundi 18 décembre, Bruxelles a fait savoir dans un communiqué que plusieurs procédures formelles d’infraction s’ouvrent contre le réseau social X. Sont visées les innovations apportées par Elon Musk depuis son rachat de la société.

Alors que le nouveau dirigeant de X insiste pour inclure les utilisateurs dans la lutte contre la manipulation de contenus, un procédé pratiqué par Macron, l’institution européenne remet en cause l’efficacité des nouveaux modes de modération de la plateforme. Pour Bruxelles, c’est clair, X n’est pas suffisament déterminé dans sa lutte contre la diffusion de contenus illégaux dans l’UE. Elle ouvre donc une « procédure formelle ». 

Un système de modération pas assez efficace pour “atténuer les risques pour le discours civique et les processus électoraux”

Vanté par Elon Musk, le concept de note de la communauté repose sur la correction des utilisateurs entre eux. Une note peut être ajoutée par d’autres twittos sous le tweet potentiellement trompeur.

Ainsi, ce n’est plus le réseau social qui censure verticalement les publications. Cependant, la Commission doute que ce système soit assez efficace pour “atténuer les risques pour le discours civique et les processus électoraux”.

Les coches bleues jugées trompeuses

Non content d’avoir assoupli le système de modération, Elon Musk a aussi facilité l’attribution de la fameuse coche bleue. Avant le 1er avril 2023, cette coche bleue était gratuite, mais réservée à des comptes notoires. Elle est devenue payante et ouverte à tous. Pour la Commission, ce système pourrait relever d’”une interface utilisateur trompeuse”. 

Dans l’ensemble, la Commission semble regretter que le réseau X soit plus transparent avec le grand public qu’il ne l’est avec elle. D’après Bruxelles, la plateforme ne donne pas suffisamment accès à ses données, ce qui ne l’aide pas à mieux comprendre “l’évolution des risques en ligne”. Elle aimerait également en savoir plus sur son répertoire d’annonceurs publicitaires, qu’elle n’estime pas complètement accessible. 

Discours de haine après le 7 octobre 

C’est la deuxième fois que la Commission européenne ouvre une procédure contre le réseau social. 

En octobre, elle avait initié une procédure préliminaire. Elle s’était en effet inquiétée de la propagation de « fausses informations », de « contenus violents et à caractère terroriste, » ainsi que de « discours de haine » sur X, particulièrement après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Sujet inflammable par excellence et soumis à une propagande décomplexée depassant outrageusement le seuil du subjectif et du partial,

Après avoir examiné les résultats de cette phase préliminaire, Bruxelles a donc estimé que l’ouverture d’une enquête plus approfondie est nécessaire. Pour mémoire, la Commission peut infliger des amendes allant jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial lorsqu’elle estime que le DSA n’a pas été respecté. Elon Musk n’a pas encore réagi à ce courrier de la Commission. 

Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, a quant à lui d’ores et déjà annoncé que “l’ouverture aujourd’hui de procédures formelles à l’encontre de X indique clairement qu’avec le DSA, l’époque où les grandes plateformes en ligne se comportaient comme si elles étaient ‘too big to care’ (trop puissantes pour s’en soucier) est révolue (…)”. 

Attendez-vous à de prochaines poussées de fièvre: les européennes, c’est en juin ! Et puis, il restera TikTok…

Diane et Actéon : une prof de lettres menacée dans les Yvelines

Professeure accusée de racisme et d’islamophobie

Giuseppe Cesari
(musée de Budapest)

Dans le cadre de l’étude d’un texte, l’une des professeures de français a présenté dans le cadre d’un cours à sa classe de sixième un tableau du XVIIe siècle de Giuseppe Cesari, Diane et Actéon, représentant cinq femmes dénudées. Mais la séance ne se termine pas comme prévu. «Nous avons pris connaissance d’une remise en cause du contenu du cours, associé à des accusations et des rumeurs [de propos racistes et islamophobes] visant l’enseignante liées à la religion réelle ou supposée des élèves», explique Jean-Rémi Girard, président national du Syndicat national des lycées et collèges (Snalc).

« Danger imminent »

Les enseignants du collège Jacques Cartier à Issou expriment leurs inquiétudes en raison des réactions d’élèves et de parents, après qu’une professeure a montré à des enfants de 6e une peinture représentant cinq femmes dénudées lors d’un cours en fin de semaine dernière.

L’incident aurait eu lieu en deux temps, selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. Pendant le cours, «des élèves se disent choqués, tournent les yeux, tournent le regard», raconte la représentante syndicale. Un peu plus tard, pendant une heure de «vie de classe» avec une autre enseignante, «les élèves sont revenus sur ce qui s’était passés […] ont commencé à dire que la professeure [de français] avait tenu des propos racistes». «Des choses fausses, il n’y a pas eu de propos racistes mais une tentative de dialogue», affirme la secrétaire générale du Snes-FSU.

Les cours n’ont toujours pas repris ce lundi 11 décembre et l’inquiétude ne baisse guère dans la salle des professeurs du collège Jacques Cartier, à Issou, commune PCF depuis 1971, dans les Yvelines. Vendredi 8 décembre, une partie des professeurs ont exercé leur droit de retrait, «en vue de la situation de danger ressentie ces derniers mois», selon un court communiqué publié sur le réseau social X. «Les élèves ne sont plus en sécurité, poursuivent-ils. Nous avons besoin de moyens urgemment

«Absence totale de soutien du rectorat»

Une banderole de profs exerçant leur droit de retrait au collège Jacques Cartier d’Issou (Yvelines), vendredi 8 décembre 2023

Le lendemain, toujours selon les déclarations de la syndicaliste, un parent d’élève aurait écrit au principal, pour se plaindre à son tour de l’échange ayant eu lieu pendant cette heure de vie de classe, «en disant que son fils n’aurait pas pu s’exprimer» et en affirmant «qu’il souhaite porter plainte» contre le chef de l’établissement.

Alors que le «climat scolaire est très dégradé depuis des semaines», notamment depuis l’attentat d’Arras au cours duquel un professeur a été tué, Sophie Vénétitay fustige «l’absence totale de soutien de la part du rectorat et de la direction académique». Un préavis de grève a été déposé ce lundi 11 décembre.

Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, s’est rendu ce lundi après-midi à Issou, annonçant devant la presse «une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits».

Il a également fait savoir que des postes seraient mis en place en «renfort des équipes de vie scolaire», «un poste de CPE mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap)». En plus de ces annonces, une équipe académique «valeurs de la République» va être dépêché au collège Jacques-Cartier, a ajouté le ministre.

«Situation familière»

Par ailleurs, des professeurs et agents techniques de deux lycées, à Libourne (Gironde) et Besançon (Doubs) avaient fait valoir leurs droits de retraits quelques jours plus tôt craignant pour leur sécurité et celles de leurs élèves. Dans le premier cas, une lettre anonyme menaçant de mort une enseignante et les collégiens d’origine arabe a été découverte dans l’enceinte de l’établissement. Dans le second, une arme chargée a notamment été découverte dans l’internat du lycée.

Cette situation est «malheureusement familière», regrette Jean-Rémi Girard du Snalc, qui «rappelle assez fortement l’affaire Samuel Paty». Le 16 octobre 2020, ce professeur d’histoire-géographie avait été poignardé, puis décapité, à quelques mètres de son collège, à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, par un islamiste radicalisé tchétchène de 18 ans. Quelques jours plus tôt, il avait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. Une élève de l’établissement avait alors colporté l’idée – fausse – selon laquelle l’enseignait aurait demandé aux élèves musulmans de se signaler et de sortir de la classe, alors même qu’elle n’avait pas assisté à ce cours.

Un mensonge à l’origine d’une violente campagne de dénigrement alimentée sur les réseaux sociaux par son père et par un militant islamiste, auteur de vidéos qui avaient attiré l’attention sur le professeur. Les deux hommes seront jugés lors d’un procès aux assises avec six autres adultes fin 2024 pour leur implication dans l’assassinat de Samuel Paty. La collégienne a, elle, été condamnée vendredi 8 décembre à dix-huit mois de sursis probatoire pour dénonciation calomnieuse, lors du procès des six mineurs de ce dossier.

Gabriel Attal annonce « une procédure disciplinaire »

Lundi soir, le ministre de l’Education Gabriel Attal a annoncé devant la presse « une procédure disciplinaire à l’endroit des élèves qui sont responsables de cette situation et qui ont d’ailleurs reconnu les faits ».  Il a également indiqué que des postes seraient mis en place en « renfort des équipes de vie scolaire »« un poste de CPE mais aussi des renforts s’agissant des assistants d’éducation et d’AESH [accompagnants des élèves en situation de handicap] ».  En plus de ces annonces, une équipe académique « valeurs de la République » va être déployée dans le collège, a ajouté le ministre.

Depuis septembre, selon l’académie de Versailles, 15 signalements sur cet établissement ont été réalisés, dont plusieurs concernaient déjà des atteintes à la laïcité. « Le cavalier d’Arpin [surnom de Giuseppe Cesari] est en train de devenir très réputé en France grâce à son Diane et Actéon« , a réagi sur X un conservateur du musée du Louvre où est exposé le tableau. « C’est un bijou, une superbe petite huile sur bois peinte d’une touche fine et voluptueuse », écrit le conservateur.


Le mythe de Diane et Actéon, issu du livre III des Métamorphoses d’Ovide (Iersiècle après JC), est une source d’inspiration majeure. Au cours d’une chasse, le jeune Actéon surprend la déesse Diane et ses suivantes au bain. Il est puni de sa curiosité, changé en cerf avant d’être dévoré par ses propres chiens.

Valérie Pécresse retire le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui

En cause, un retweet pro-palestinien sur la guerre à Gaza

Dans le contexte de la guerre Hamas-Israël, des massacres d’Israéliens et de la riposte d’Israël, le prix Simone Veil a été retiré à l’ancienne journaliste franco-marocaine de « Charlie Hebdo,» alors saluée en 2021 pour son combat contre l’islamisme.

« J’ai décidé, en accord avec les ayants droit de Simone Veil, de retirer, au nom de la Région Ile-de-France, le prix Simone Veil à Zineb El Rhazoui », a écrit Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, ce dimanche après-midi sur X (ex-Twitter). En cause : des publications, dont « son retweet d’un parallèle entre Auschwitz et la riposte israélienne contre les terroristes du Hamas à Gaza », jugées « outrancières et choquantes » par l’ancienne ministre.

La veille, Aurélien Veil, avait interpellé la présidente de la région sur le même réseau social, s’indignant de cette publication en évoquant Simone Veil, sa « grand-mère qui a passé plusieurs mois, d’avril 1944 à janvier 1945, à survivre dans le camp d’Auschwitz-Birkenau », a-t-il écrit.

Déni de la réalité : les massacres palestiniens de civils israéliens ont-ils existé, pour la journaliste à Charlie Hebdo?

La Franco-marocaine a pris acte de cette décision en modifiant sa biographie sur X. « Marianne Jacques France – Prix Simone Veil 2019/retiré en 2023 pour avoir dénoncé les massacres israéliens à Gaza- Nobel Peace Prize nominee 2021 », est-il désormais inscrit. Elle avait toutefois répondu à Aurélien Veil quelques heures auparavant.

« Si le prix Simone Veil signifie de s’indigner uniquement des victimes innocentes du 7 octobre, et pas celles du 8 octobre, du 9 octobre, du 10 octobre, du 11 octobre… jusqu’à ce jour, et bien je n’en veux pas, a réagi, sur X, Zineb El Rhazoui, dans une longue réponse. Si le prix Simone Veil, c’est de se taire devant les agissements criminels, internationalement condamnés, du gouvernement d’extrême droite de #Netanyahou, je serais très heureuse de le rendre ».

Récompensée pour son combat contre l’islamisme, elle appelle en même temps au soutien des islamistes du Hamas

Et Zineb El Rhazoui de poursuivre :  » En revanche, si le prix Simone Veil signifie, comme je le crois, de défendre l’être humain contre le crime de masse perpétré par tout régime fanatisé, alors je vous invite à joindre votre voix à la mienne pour défendre le droit des Palestiniens à vivre en paix, libres de toute occupation, colonisation ou tyrannie « . 

Pas de terroristes islamistes au Hamas… Pas de massacres de civils israéliens par les Palestiniens du Hamas…

Un adolescent mortellement poignardé par un acheteur, à Valenton, Val-de-Marne

Un traquenard : cinq voyous attendaient le mineur

La victime a été poignardée lors d’un rendez-vous conclu sur Vinted, un site internet, pour vendre un jogging, vendredi 8 décembre à Valenton (Val-de-Marne), a-t-on appris du Parquet de Créteil et de source policière.

Agé de 17 ans, l’adolescent a été poignardé mortellement dans un guet-apens, selon la police : la victime a reçu un coup de couteau mortel à la cuisse, après une altercation entre plusieurs personnes. « Cinq à six personnes [des voyous ?] l’attendaient et ont tenté de lui voler le jogging », avance une autre source policière. 

A ce stade, il n’y a « pas de notion [qu’il s’agisse d’une] rixe entre bandes », a précisé le Parquet de Créteil, quatre jours après qu’un adolescent de 15 ans a été assassiné dans ce type d’affrontement entre quartiers à Domont (Val-d’Oise).

Un suspect sur cinq a été interpellé, selon cette source policière. Une enquête pour homicide a été ouverte.

Des acteurs de l’expédition de l’ultra-droite disposaient de détails sur les suspects du meurtre de Thomas

Ils disposaient des noms, adresses, numéros de téléphone et détails sur leurs famille habitant la cité de la Monnaie.

Ils étaient quelque 80 activistes contre “entre 100 000 et 200 000” émeutiers et pillards, après la mort de Nahel, selon l’ancien patron de la DGSE, Pierre Brochand. Certains membres des groupuscules d’extrême droite qui ont mené une expédition – dite « xénophobe » pour « punitive » – à Romans-sur-Isère (Drôme) étaient animée par l’exigence d’équité judiciaire, quelle que soit l’origine éthnique des suspects.

Le week-end dernier, les militants disposaient d’une liste détaillée des suspects dans l’enquête sur la mort de Thomas, poignardé à la fin d’un bal privé, le 19 novembre à Crépol, dévoile le service public de franceinfo, mardi 28 novembre. Une semaine après l’assassinat de cet adolescent de 16 ans, des dizaines de militants d’ultradroite se sont retrouvés à Romans-sur-Isère, dans le quartier de la Monnaie dont sont originaires certains des suspects.

Comment le portable d’un des militants est-il tombé entre les mains d’un journaliste de Radio France? Il avait été subtilisé samedi dernier par des jeunes du quartier de la Monnaie qui l’auraient donc remis à franceinfo et non pas à la police. Très expert, le journaliste aurait ensuite pu authentifier le propriétaire du téléphone : il s’agit d’un militant rouennais de la Division Martel, un groupuscule néonazi dans la commune socialiste de Nicolas Mayer-Rossignol. 

Le journaliste a pu avoir accès à l’une des boucles cryptées de conversation de ce portable et y trouver une liste partagée par au moins 31 personnes. Y figurent les noms complets des principaux suspects du meurtre de Thomas, leur adresse, leur numéro de téléphone, ainsi que les prénoms et noms des membres de leur famille habitant le quartier de la Monnaie. L’existence de cette liste sert à merveille la thèse d’une expédition punitive menée par les militants d’extrême droite. La police exploite plusieurs téléphones portables des personnes interpellées le week-end dernier. Elle peut aussi compter sur l’expertise de ce journaliste, quand tous ces renseignements, connus du milieu des media, étaient masqués a la population…

Lundi, six personnes étaient par ailleurs jugées en comparution immédiate au tribunal de Valence pour avoir participé à la manifestation d’ultradroite à Romans-sur-Isère. Ces hommes de 18 à 25 ans, qui ne se réclament d’aucun groupe en particulier, ont été condamnés à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme. Lors des perquisitions menées à leur domicile, les enquêteurs ont retrouvé des armes blanches, des poings américains, des armes à air comprimé, des symboles de groupuscules comme le GUD, de la littérature sur le IIIe Reich, dont un exemplaire de Mein Kampf.

A la barre lundi, ils ont expliqué qu’il ont vu sur des chaînes privées de propagande Tiktok ou Telegram des vidéos et des posts appelant à rejoindre le quartier de la Monnaie. Ils ont aussi décrit la façon dont ils ont convergé de toute la France vers Romans-sur-Isère, avec des covoiturages organisés le week-end dernier. Des directives sur l’usage ou non des téléphones, l’inventaire des armes à apporter étaient alors transmises à des « chefs de section » qui ont eu pour mission de ne rien laisser fuiter. Le président du tribunal a qualifié cette organisation de « quasi-militaire ».

La part du vrai et du faux est encore floue dans ce montage de rêve.

Des supermarchés cachent-ils l’origine de leurs légumes en provenance d’Israël ?

La liberté d’expression, un mythe renforcé par celui du libre-échange

Publicités mensongères,
à plus d’un titre…

Plusieurs internautes dénoncent les enseignes de grande distribution qui dissimulent la provenance de leurs légumes israéliens, tels leurs avocats, dans le contexte actuel entre le Hamas et Israël. Lien TikTok

Les deux enseignes mises en cause, Auchan, Lidl ou Leclerc, signalent « des erreurs d’affichage ». Lien TikTok

Or, ces erreurs sont courantes dans la grande distribution et ne concerneraient pas seulement les légumes israéliens, mais ces signalements surviennent en pleine guerre entre Israël et le Hamas et alors qu’un appel au boycottage est lancé contre plusieurs marques jugées trop proches d’Israël.

Depuis plusieurs jours, plusieurs internautes signalent la présence d’avocats originaires du Pérou ou du Mexique provenant en réalité d’Israël. Alors que l’affichage montre un pays producteur différent, les cartons où sont rangés les avocats indiquent le contraire : « Pays d’origine Israël ». « Il faut arrêter de mettre des produits qui viennent du Kenya quand ça vient d’Israël », gronde un internaute dont la vidéo a été vue près de 600.000 fois depuis sa publication mercredi. Depuis, l’affichage du magasin a bien été modifié, comme l’a attesté le même internaute dans une vidéo publiée le lendemain. Celui-ci se trouve alors à l’Auchan de Saint-Priest, près de Lyon, mais d’autres supermarchés ont été pointés du doigt notamment un magasin Lidl, à Nantes.

Des avocats du Kenya ou du Pérou cacheraient une toute autre provenance – Capture d’écran

Les enseignes de grandes distributions cachent-elles la provenance réelle des fruits et légumes dans le contexte actuel ? 

Fake off

En Europe, le produit est un énorme succès et 770.000 tonnes d’avocat ont été consommées sur le continent en 2021. En France, cela représente 2,2 kg d’avocat englouti par an et par personne. Et la plupart du temps, les avocats sont bien évidemment importés de loin, très loin car le petit avocat que vous faites poussez depuis trois ans ne suffit pas à nourrir tout le monde. Parmi le top 5 des fournisseurs d’avocats en Europe, d’après le World Avocado Organization, on retrouve le Pérou (304.352 tonnes), la Colombie (86.011 tonnes), le Chili (83.272 tonnes), Israël (79.526 tonnes) et enfin l’Espagne (62.996 tonnes). D’autres pays exportateurs n’ont pas à rougir devant ces chiffres, le Mexique par exemple, le Maroc ou encore le Kenya. Lien TikTok

Tiens, ce sont justement les pays qui ont été utilisés comme prétexte par les grandes enseignes pour cacher l’origine israélienne de leur légume. Qu’en est-il réellement ? Pour Auchan, où les avocats israéliens ont été marqués comme provenant du Kenya, le magasin fait son mea culpa. « Nous regrettons cette erreur d’affichage en magasin, nous avons d’ailleurs fait un rappel à l’ensemble de nos équipes sur le sujet. La mention de l’origine des produits que nous vendons est bien entendu une information que nous devons à nos clients ». Avant d’ajouter : « La vocation d’Auchan en tant que commerçant est de répondre dans chacun de ses magasins aux attentes diverses de l’ensemble de ses clients, quels que soient leurs goûts ou leurs différents critères d’achat ». L’enseigne à l’oiseau rouge précise d’ailleurs que le Kenya représente la majorité des approvisionnements avant Israël, le Chili, le Maroc et Mexique.

Des erreurs courantes d’affichage

Lien TikTok

Allons maintenant toquer à la porte de Lidl, magasin mis en cause à Nantes. Celui-ci aurait caché des avocats israéliens derrière un affichage « Pérou ». « Il s’agit d’une erreur d’affichage, du fait que nous avons régulièrement en rayon certains fruits et légumes de provenance différentes (notamment avocats et grenades) : Pérou, Colombie, Kenya, Israël, etc. Cela va être rectifié », affirme la marque avant de rassurer les consommateurs. « Au regard des récents événements au Proche-Orient, nous sommes consternés par ce qu’il se passe et observons la situation avec une grande inquiétude. Les sociétés du groupe Schwarz rejettent toute forme de violence. Nos pensées vont aux victimes du conflit ».

Des erreurs d’affichage, il y en a en fait très fréquemment dans la grande distribution. C’est d’ailleurs la conclusion de notre minutieuse enquête de terrain réalisée dans quatre supermarchés de l’est parisien : Carrefour City, Monoprix, Auchan et Lidl. Dans le premier, des avocats du Chili affichés comme originaires du Pérou. Dans le deuxième, RAS. Plus facile de ne pas se tromper quand on les regroupe par filets, malin Monoprix. Dans le troisième, des avocats du Kenya étaient en fait des Colombiens. Enfin, dans le dernier des avocats marocains provenaient en réalité du Chili. Au risque de proposer donc une conclusion hâtive, les supermarchés semblent surtout changer leur stock sans suivre l’affichage. Une boulette commune, mais rien de politique.

Quelques erreurs d’affichage remarquées sur le terrain

Rappelons que les magasins ont l’obligation d’afficher correctement aux consommateurs l’origine de leurs produits alimentaire, nous rappelle la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). « Par ses contrôles, la DGCCRF veille à ce que cette information soit délivrée de manière transparente aux consommateurs, selon les modalités applicables aux différentes catégories de produits concernées ». Toutefois, la direction souligne une faible dose de signalements enregistrée à ce sujet. Elle ne pointe pas non plus l’origine arabe des signalements…

Et que dire des « circuits courts » ?…