Commission d’enquête sur la TNT : le rapport sera rendu public ce mardi

Saintoul, président LFI de commission en peau de lapin

Après plus de six mois d’audition pour le moins mouvementée, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution du contrôle des fréquences de la télévision numérique hertzienne (TNT) rendra public son avis, ce mardi 14 mai. Ce rapport qui peine à sortir fera-t-il des révélations, sachant que les séances étaient télévisées: ce que l’on ne sait pas déjà sera-t-il à la hauteur des semaines de travail riches en mesquineries et autres tentatives de règlements de comptes.

Ce qui n’apportera rien que nous ne sachions déjà:

  • La « maladresse » attribuée à Bataillon chez Hanouna

Le rapporteur Aurélien Saintoul (LFI) a fait tout un flan d’un moment du passage du président Renaissance de la commission d’enquête, Quentin Bataillon, le 2 avril dernier, dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna, lui-même auditionné par les parlementaires. Un chroniqueur lui a demandé ce qu’il avait pensé de la prise de parole de Yann Barthès, petit présentateur binaire de Quotidien sur TMC, groupe TF1, également interrogé par la commission fin mars.

Tout en assumant sa venue sur le plateau de « Baba », Quentin Bataillon s’était laissé entraîner à juger « maladroit » d’avoir osé « émettre une critique » de l’attitude désinvolte de Yann Barthès et  de « la forme de l’audition ». Il avait toutefois résisté aux appels à démissionner de LFI, mais les révolutionnaires n’ont pas lâché leur prise.

« Quentin Bataillon est disqualifié, il ne peut plus présider cette commission », gronde par exemple le coordinateur des Insoumis Manuel Bompard sur le réseau social X (anciennement Twitter), en accusant le parlementaire Renaissance de « couvrir Hanouna, pourtant  sanctionné par l’Arcom » d’une amende pour l’évocation de l’adrénochrome par un invité qualifié de complotiste, après l’accident de voiture de Pierre Palmade. « Cette humiliation de l’Assemblée laissera des traces », tonne sa collègue Clémence Guetté, furie des enfers LFI, en qualifiant, dans le même esprit, l’initiative du député de la Loire de « faute politique ».

Pour le socialiste et défenseur de la langue basque Iñaki Echaniz, par exemple, Quentin Bataillon a « trahi les pouvoirs du législateur », donc « la démission s’impose ». Radical, mais disproportionné.

La députée écologiste Sophie Taillé-Polian, une ex-membre du parti Génération.s –  autre élue membre de la commission – a, quant à elle, saisi le déontologue de l’Assemblée pour lui demander la révocation du député Renaissance.

Un accès de totalitarisme à gauche et d’esprit moutonnier dans le camp présidentiel, qui pousse Yaël Braun-Pivet à s’exprimer. Pour mieux amortir led coups, le camp macronien s’est joint au harcèlement de l’extrême gauche. La présidente de l’Assemblée nationale s’est fendue d’un communiqué le 3 avril, en forme de rappel à l’ordre, pour réclamer au député, membre de la majorité, du « discernement » et de la discrétion.

« Tant que les conclusions d’une commission d’enquête ne sont pas rendues publiques (…) son président, comme son rapporteur et ses membres, doivent faire preuve de réserve et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques, afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des investigations », explique-t-elle ainsi.

  • Des parlementaires qui refusent de voter le rapport
  • 7 mai 2024, nouvelle polémique. Avant le vote des élus, la majorité des membres de la commission refuse de signer le document : soutien à Bataillon ? Probablement avec le discernement et la réserve recommandés par Braun-Pivet, le rapporteur insoumis Aurélien Saintoul avait aussi sec dénoncé une « tentative de censure ». « Les macronistes, main dans la main avec les grands groupes, cherchent à préserver le statu quo et certains grands patrons qui ont décidé de faire main basse sur l’audiovisuel », avait-ilencire accusé lors d’une conférence de presse LFI le jour même.

    En effet, seize députés de la majorité présidentielle et plusieurs élus LR demandaient au rapporteur de retirer 19 de ses 43 propositions, en échange de quoi ils consentiraient à signer le rapport. Dans le cas contraire, le document aurait été enterré, sans être rendu public – un cas rarissime.

    Finalement, après un long bras de fer, le rapport a été adopté dans la journée du 7 mai. Seules neuf des dix-neuf propositions jugées « inacceptables » par les députés de la majorité doivent figurer comme des propositions personnelles du rapporteur et ne l’engageront qu’en tant que député et non comme rapporteur de la commission d’enquête. Celui-ci n’a pas craint le ridicuke en se félicitant d’avoir remporté une « victoire », « malgré le chantage des macronistes qui menaçaient de le censurer, » assure-t-il.

    • Deux conférences de presse pour un seul rapport

    Autre étrangeté, le rapporteur et le président, qui ne dissimulent plus leur animosité, tiendront deux conférences de presse distinctes. Le premier restituera les travaux ce mardi 14 mai à 15h30. Le second s’exprimera le lendemain mercredi à 13h30. Cette configuration rarissime en dit long sur les tensions qui ont émaillé les mois de travail de la commission qui, rappelons-le, a d’abord une mission d’information. Elle « aura plus ressemblé à une émission de divertissement qu’à une commission d’enquête » résumait une source parlementaire le 8 mai dernier.

    • Ce qui contient (en partie) le rapport

    Bénéficiaire de fuites de la gauche, le journal Libération a dévoilé quelques-unes des 47 propositions du rapport. Il évoque notamment un renforcement des pouvoirs de l’Arcom avec des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires en cas de manquements répétés d’une chaîne à ses obligations. Le taux actuel s’élève à 5 %. Pour assurer une plus grande diversité au paysage médiatique, sans toucher au monopole de service public, pas plus qu’aux grands groupes dominants (Bouygues, SFR ou Altice, lequel régresse sensiblement), l’une des propositions prévoit de « revoir la procédure d’appel à candidature et les critères ». Le seul visé est donc le groupe Bolloré: le pluralisme est donc menacé.

    Selon Libération toujours, le rapport contient un volet qui vise à clarifier la différence, de plus en plus ténue, entre information et divertissement, et ajouter la mention « programmes d’infotainment », américanisme, le cas échéant. Pourront aussi être mise en place des « normes de présentation » qui prévoient que tout intervenant à l’antenne indique ses engagements politiques.

    • Quid des neuf propositions maintenues du rapporteur ?

    Quant aux fameuses neuf propositions qu’Aurélien Saintoul a pu sauver, on devrait y trouver : l’interdiction des éditorialistes sur les chaînes d’information en continu, ainsi que la fin des dessins animés le matin expliquait ce lundi 13 mai le président de la Commission Quentin Bataillon. « Ces deux éléments expliquaient des lignes rouges de la majorité présidentielle vis-à-vis de LFI », détaille-t-il.

    On sait également que le député LFI a proposé la suppression du modèle payant de Canal+, la mise en place d’une redevance pour les titulaires de fréquences, ainsi que l’arrêt des autorisations sur la TNT de C8 et CNews, 2e chaîne d’information, concurrent et vainqueur de BFMTV sur certains créneaux. En bref, le totalitaire Saintoul veut favoriser le service public et mettre CNews sous le boisseau.

    A ses yeux de pervers politique, ces propriétés de Canal+ vivraient « de l’abus » et « du contournement des règles ». Aurélien Saintoul prévoit en outre deux signalements à la justice, après étude de documents et auditions des responsables de chaîne, a-t-il indiqué, sans autre précision.

    Hasard du calendrier, les prétendants aux 15 fréquences de la TNT remises en jeu cette année, dont C8 et CNews, doivent remettre ce mercredi leurs dossiers de candidature au régulateur, l’Arcom. L’autorité indépendante se prononcera cet été.

    Combien de rapports contradictoires ?

    Formé par la communiste Yasmine Boudjenah, puis par Bastien Lachaud, impliqué dans des échanges violents avec les forces de l’ordre lors de la perquisitions des bureaux de Mélenchon, puis mis en examen en 2021 pour « prêt illicite de main-d’œuvre, faux, escroquerie et tentative d’escroquerie », via l’association L’Ere du peuple, dans le cadre de l’enquête sur les comptes de campagne de Mélenchon en 2017, le rapporteur Insoumis Aurélien Saintoul devait rédiger son rapport « seul » d’ici début mai, et « j’imagine qu’il sera marqué », a encore avancé Quentin Bataillon, en souhaitant « sortir de la chasse aux sorcières, de la chasse aux animateurs, aux journalistes, aux chaînes ». En réponse, Aurélien Saintoul a ironisé sur X, en remerciant le président de la commission de « sa démarche expérimentale pour faire avancer » l’exercice parlementaire.

    La France Insoumise est le « premier parti antisémite de France » (Raphaël Enthoven)

    Mélenchon, « fasciste de gauche » (Pascal Bruckner)

    Le philosophe Raphaël Enthoven a accusé La France Insoumise d’antisémitisme, considérant, sur BFMTV ce dimanche 12 mai,notamment que ce parti « épouse toutes les infamies depuis le 7 octobre ».

    L’intellectuel était interrogé sur le concours de l’Eurovision et la demande du parti de Mélenchon, à la suite de l’Irlande, d’exclure la candidate israélienne.

    Raphaël Enthoven (@Enthoven_R): « La France insoumise est le premier parti antisémite de France » pic.twitter.com/PNAfhYeqlN— BFMTV (@BFMTV) May 12, 2024

    « Est-ce que c’est de l’opportunisme électoral ? Un soutien sincère à la cause palestinienne ? » demande le journaliste. Sans détour, Raphaël Enthoven attaque LFI qui « épouse toutes les infamies depuis le 7 octobre. Elle diffuse les fake news du Hamas, applaudit les étudiants qui interdisent l’accès aux amphis à des Juifs », avant de conclure en disant que « La France insoumise est le premier parti antisémite de France »

    Face à cette dénonciation, plusieurs cadres du parti anti-républicain sont montés au créneau. « Comme c’est faux, cela fait donc de vous le premier menteur de France. Pathétique », a réagi le député LFI Antoine Léaument.

    «A quel titre est-il interviewé dans cette case ?  », se demande Aymeric Caron après le visionnage de la séquence. « Il n’est pas élu, pas porte-parole d’un parti, pas spécialiste de politique ou de géopolitique, il ne connaît rien au droit international. Il est prof de philo. Et soutien inconditionnel d’Israël, qui considère que les enfants tués à Gaza, c’est moins grave que les enfants tués en Israël », raconte le député de Paris, déformant les propos de sa cible. 

    Sur la même ligne que Raphaël Enthoven, le penseur Pascal Bruckner a confié dans le JDD de ce 12 mai que « Mélenchon n’est plus de la gauche universaliste, mais du fascisme de gauche ». Le philosophe attribue au chef de file de La France Insoumise « un antisionisme forcené qui glisse progressivement vers la détestation des Juifs ».

    D’autres personnalités ont accusé l’Insoumis d’antisémitisme sur un ton moins mesuré. L’acteur Philippe Lellouche a ainsi déclaré sur Radio J ce dimanche : « C’est [Jean-Luc Mélenchon] une pourriture antisémite. […] J’adorerais un procès avec lui car j’arriverai à prouver qu’il est antisémite ».

    De même, le 21 janvier dernier, le président du Printemps républicain, Amine El Khatmi, avait qualifié Mélenchon d’ « ordure antisémite ».

    Valerie Hayer prise en photo avec des militants néonazis

    La tête de liste Renew dénonce un piège

    Valérie Hayer se dit
    tombée dans « un piège » 

    Une photo du meilleur choix de Macron la montre en compagnie de militants néonazis. La tête de liste Renaissance (majorité présidentielle) aux élections européennes de juin prochain a été photographiée avec quatre hommes. Où est le problème ? L’un d’entre eux portait visiblement un T-shirt avec les mots : « The white race » (« La race blanche »). La candidate macroniste a dénoncé, ce dimanche, la compagnie compromettante de militants néonazis largement diffusée sur les réseaux sociaux.

    La scène a pourtant eu lieu en marge de la manifestation du C9M à Paris. Or, le « comité du 9 mai » est connu depuis 1994 et qualifié de néo-nazi par le NPA, mais d’ultra-droite par les autres.

    D’après le journaliste Pierre Plottu, spécialiste de l’extrême droite (Libération, Slate & StreetPress), cette photo aurait été prise le samedi 11 mai, le jour où s’est tenue une manifestation de néo-fascistes à Paris. 

    « the white race »

    Les militants ont publié l’image sur leur groupe Telegram, à la date du « 11/05/2024 » et avec comme légende : « Valérie Hayer una di noi », ce qui signifie « Valérie Hayer l’une des nôtres » en italien. « Concrètement, elle s’est sans doute fait piéger par des militants que cette “blague” a dû faire bien rire », raconte le journaliste de Libération« Mais que penser du manque de vigilance (à tout le moins…) d’une politique aspirant à jouer un rôle important pour un parti qui exerce actuellement le pouvoir en France ? » ajoute-t-il.

    « Il s’agit d’un piège qui m’a été tendu par des militants d’un groupuscule néonazi. Je n’ai évidemment pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues », a réagit Valérie Hayer sur son compte X. « Ces méthodes sont indignes, celles de l’extrême-droite que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relache », a-t-elle dénoncé. 

    Elle a en outre assuré que cette photo avait été prise ce dimanche 12 mai, et non la veille.

    Eurovision 2024 incohérent: des pro-palestiniens  hyper-sexualisés, non binaires et libertaires

    Des candidats et des activistes azimutés

    A Malmö, près de 12.000 
    manifestants ont protesté contre la participation à l’Eurovision d’Israël dont la représentante, Eden Golan, a décroché son ticket pour la finale avec la chanson « Hurricane ».

    Nemo, le vainqueur, avec la chanson The Code, du concours de l’Eurovision, est le candidat disruptif de la Suisse. Il a aligné plusieurs provocations dans l’air du temps, tout en se pensant à l’avant-garde.

    Nemo, « personne » en latin , déploie publiquement le drapeau non binaire après l’avoir introduit à l’insu de l’équipe du concours (qui n’autorise que les drapeaux nationaux).

    Nemo a introduit sur scène le drapeau de la communauté non-binaire alors que les organisateurs le lui avaient interdit.

    Nemo se montre critique des règles du concours sur ce point. Il casse son trophée sur scène.

    Un autre candidat

    Eurovision 2024 incohérent: des pro-palestiniens hyper-sexualisés, non binaires et libertaires

    Des candidats et des activistes azimutés

    A Malmö, près de 12.000 
    manifestants ont protesté contre la participation à l’Eurovision d’Israël dont la représentante, Eden Golan, a décroché son ticket pour la finale avec la chanson « Hurricane ».

    Nemo, le vainqueur, avec la chanson The Code, du concours de l’Eurovision, est le candidat disruptif de la Suisse. Il a aligné plusieurs provocations dans l’air du temps, tout en se pensant à l’avant-garde.

    Nemo, « personne » en latin , déploie publiquement le drapeau non binaire après l’avoir introduit à l’insu de l’équipe du concours (qui n’autorise que les drapeaux nationaux).

    Nemo a introduit sur scène le drapeau de la communauté non-binaire alors que les organisateurs le lui avaient interdit.

    Nemo se montre critique des règles du concours sur ce point. Il casse son trophée sur scène.

    Un autre candidat se présente… nu

    Le duo qui représentait la Finlande à l’Eurovision a marqué les esprits, ce samedi 11 mai.

    Le duo Windows95Man et Henri Piispanen a réussi son coup d’éclat avec sa chanson « No Rules » qui brise lui aussi les codes.

    L’un des artistes du duo s’est présenté sans short, jouant avec la caméra et les angles de prises de vue pour… cacher son intimité à la vue des (télé-)spectateurs.

    Mais qu’ont-ils en commun avec les islamistes du Hamas, ces candidats transgressifs ?

    Commentaire de Joëlle Dago-Serri sur diversité et décadence :

    Eurovision 2024 : l’amer after de Slimane

    Je t’aime, moi non plus…

    Découvert en 2016 dans «The Voice», le chanteur a ensuite enchaîné les tubes, et les duos avec Vitaa, jusqu’à ce qu’il devienne notre candidat cette année au concours européen. «Nous espérons le meilleur cette année avec le grand artiste Slimane», a même déclaré le président Macron lors de sa visite d’Etat en Suède en février dernier. C’est le même qui a intrigué pour la Franco-malienne Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024…

    France Télévisions avait sélectionné le Franco-algérien en interne, le 8 novembre 2023, pour représenter la France au Concours Eurovision 2024 qui a eu lieu à Malmö en Suède, entre le 7 et le 11 mai 2024 avec sa chanson Mon amour, révélée le même jour dans le Journal de 20 heures de France 2.

    La chanson, jugée par les jurys nationaux qui ne votent pas pour le chanteur, est composée par Slimane, et les frères Meïr Salah (batteur) et Yaacov Salah (directeur musical de Slimane), qui portent deux prénoms d’origine hébraïque. Elle se classe 4e sur les 25 pays participants à la finale, obtenant 445 points (218 du jury et 227 au télévote), dans un contexte de manifestations  pro-palestiennes, en Suède et ailleurs. Le Français issu d’une famille algérienne offre ainsi une huitième 4e place à la France depuis la création du Concours.

    L’extrême droite vraie a manifesté dans le calme

    Une leçon pour l’ultra gauche violente

    A quelques centaines de mètres du point de départ du défilé de l’ultra-droite, des militants antifascistes avaient déployé des stands et une buvette pour dénoncer leur rassemblement : la presse de gauche prend le parti de l’ultra-gauche qu’elle décrit conviviale. « Aujourd’hui, y a des néonazis [amalgame pour des nationalistes] qui manifestent à nouveau année après année dans les rues de la capitale », a déploré Raphaël Arnault, un porte-parole de l’organisation la Jeune garde antifasciste, qui délaisse les drapeaux rouge et noir pour revenir aux trois flèches de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) et des groupes d’autodéfense des années 1930.

    Commentaire binaire

    « Nous, on est là pour montrer nos positions, avec une alternative à leurs idées. » Les antifascistes de salon sont désarçonnés.

    L’ultra-droite interdite de manifester, respectueuse; l’ultra-gauche autorisée, destructrice.

    Plusieurs centaines de militants d’ultra-droite ont défilé dans la dignité, samedi 11 mai après-midi à Paris, à l’appel du « Comité du 9-mai », pour commémorer la mort de l’un d’entre eux, Sébastien Deyzieu, décédé accidentellement en 1994, en tombant d’un immeuble alors qu’il essayait de fuir la police.

    La préfecture de police de Paris (PP) avait initialement interdit cette manifestation annuelle en arguant d’un risque de troubles à l’ordre public. Le tribunal administratif de Paris a cependant suspendu cette interdiction, estimant dans un jugement rendu samedi matin qu’elle portait « une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester ».

    Derrière une banderole « Sébastien présent » et au milieu de drapeaux barrés de la croix celtique, les militants (500, selon une source policière) ont marché de Port-Royal jusqu’à la rue des Chartreux, où ils se sont recueillis devant l’immeuble duquel Sébastien Deyzieu a fait une chute accidentelle mortelle lors d’une manifestation. Encadré par un service d’ordre encagoulé et surveillé par d’importants effectifs des forces de l’ordre, le défilé s’est déroulé sans incident.

    Des néo-nazis très pacifiques

    En 2023, le défilé du « Comité du 9-mai », qui n’avait pas été interdit, avait déclenché une vive polémique. Quelque 600 militants d’ultradroite, en majorité habillés de noir et le visage masqué, comme le « black bloc », avaient défilé dans les rues de Paris en arborant des drapeaux avec des croix celtiques et en scandant « Europe jeunesse révolution », le slogan du syndicat d’étudiants d’extrême droite Gud (Groupe union défense)  cofondé par Gérard Longuet qu’on peine à situer à un extrême. Les images de ces hommes vêtus de noir, et leurs slogans nationalistes avaient retenu l’attention du  public. Une année plus tard, marquée par la radicalisation de la gauche, notamment du fait des wokistes, des néo-féministes et des  pro-palestiniens, les faits ne leur donnent pas tort.

    Les provocations haineuses n’ont pourtant pas manqué : cette femme, prénommée Adja, comme une soeur d’Adama Traoré, traite des Blancs de « sales putains de fachos racistes de merde«  et de « bande de chiens »:

    En réaction à la polémique, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait demandé aux préfets d’interdire toutes les manifestations et réunions d’ultra-droite. A Paris, le tribunal administratif a, depuis, suspendu plusieurs fois, au nom de la liberté de manifester, des arrêtés d’interdiction pris par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

    Eurovision 2024 : la candidate irlandaise demande l’expulsion de sa rivale israëlienne

    La devise de l’Eurovision est «unis par la musique»: qui l’eût cru !

    Bambie Thug, le concurrent irlandais, dont la musique n’adoucit pas les moeurs

    L’Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé aux Israéliens de se déplacer pour séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise « qui était en colère contre Israël »

    L’Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé aux Israéliens de se déplacer afin de séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise « qui était en colère contre Israël »

    La chaîne publique Kan indique qu’à la demande de l’Union européenne de radio-télévision (UER), Eden Golan et le reste de la délégation israélienne ont été transférés dans une autre salle de l’enceinte réservée aux candidats et à leur entourage.

    Video poster

    Selon un communiqué de Kan, Eden Golan et les autres Israéliens « se concentrent uniquement sur leur prestation de ce soir et font tout leur possible pour qu’elle soit professionnelle et représente Israël de la manière la plus honorable et la plus appropriée ». Citant des membres anonymes de la délégation, le site d’information Ynet affirme que l’UER a demandé aux Israéliens de se déplacer afin de séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise Bambie Thug, « qui était en colère contre Israël ».

    Peu avant l’annonce de Kan, Bambie Thug s’est plaint des commentateurs israéliens pendant leur prestation, affirmant que leurs remarques enfreignaient les règles du concours et qu’Eden Golan devait donc être disqualifiée. « Je suis en colère parce que d’autres équipes ont enfreint les règles de l’UER et ont quand même été autorisées à participer », a déclaré Bambie Thug à la chaîne irlandaise RTE. « Il y a donc un tambour de guerre qui résonne dans mon cœur pour pousser la performance encore plus loin que je ne l’ai fait jusqu’à présent. » Un porte-parole de RTE affirme que la chaîne irlandaise n’a pas enregistré de plainte demandant l’éviction de M. Golan, comme le préconise Bambie Thug. Avant de parler à RTE, Bambie Thug a posté une story sur Instagram disant qu’ils n’ont pas fait de répétition générale. « L’UER a pris cette affaire au sérieux et nous avons discuté des mesures à prendre », ajoute Bambie Thug, qui, avant la demi-finale, a déclaré avoir été contraint par l’UER d’effacer les inscriptions pro-palestiniennes de son visage et de sa jambe. L’Irlande est l’un des pays européens les plus hostiles à Israël pour sa guerre contre le Hamas à Gaza. Bambie Thug a déclaré avant le concours : « Je pense que si je ne participais pas à la compétition, je boycotterais également« .

    Eurovision 2024: la candidate d’Israël, cible des antisémites

    La participation d’Israël à l’Eurovision 2024 contestée en Suède en Irlande ou en France

    En  Suède, contre l’avis du public, les manifestations se multiplient et des associations d’extrême gauche appellent à exclure de la compétition la chanteuse israélienne Eden Golan. Celle-ci s’est produite ce jeudi 9 mai dans le cadre des demi-finales, sous haute surveillance policière, du fait d’appels de nombreux artistes et associations scandinaves à l’exclure du concours.

    La gauche internationaliste  infiltre la guerre à Gaza dans la compétition musicale de l’Eurovision 2024 qui se déroule à Malmö, en Suède.

    L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

    Suède : 20.000 manifestants attendus à Malmö

    La participation d’Israël au concours crée des tensions et depuis le début des festivités, dimanche 5 mai, la ville de Malmö est quadrillée, il y a énormément de police en armes dans les rues. Des snipers sont postés sur les toits aux abords de la Malmö Arena où se déroulent les concerts, les barrières antibéliers ont poussé un peu partout dans les zones où se concentrent les festivaliers.

    La Suède a même demandé des renforts à ses voisins, la Norvège et le Danemark, pour l’occasion. Il y a, bien sûr, comme pour tout grand événement international, la crainte de l’attentat terroriste, une crainte d’autant plus ressentie en Suède depuis les autodafés du Coran en 2023 qui ont fait du pays une cible des islamistes, mais il y a aussi une mobilisation extrêmement forte et durable des habitants de Malmö contre la participation d’Israël à l’Eurovision, depuis le début de la guerre à Gaza. 

    Des manifestations ont lieu tous les week-ends depuis le 7 octobre 2023. Partout dans la ville, on voit des drapeaux palestiniens aux fenêtres, des fresques contre la guerre qui dénoncent un génocide des Palestiniens, beaucoup de gens portent le keffieh noir et blanc autour du cou, pour manifester leur soutien à la cause palestinienne. Malmö est une ville populaire, universitaire, de gauche, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens et de tout le Moyen-Orient depuis les années 60, et où la solidarité panarabe est donc plus visible qu’ailleurs dans le pays. 20.000 personnes sont attendues dans les rues cet après-midi et ce soir pour une grande manifestation. La direction de l’Eurovision défend sa position, rappelle que l’événement est « apolitique« , et a demandé aux artistes sur scène, et au public, de ne pas brandir de symboles palestiniens.

    L’artiste qui représente la Suède, Eric Saade (sans lien de parenté avec Rodolphe Saade, groupe CMA CGM et media La Provence, BFM, RMC) d’ascendance syrienne), qui est lui-même d’origine palestinienne par son père libano-palestinien, s’était enveloppé dans un keffieh autour du poignet lors du concert d’ouverture et il a été réprimandé, puisque ne sont autorisés, sur scène et dans le public, que les drapeaux des pays participants. Il y a deux jours, la direction de l’Eurovision a également demandé à la chanteuse irlandaise, Bambie Thug, ouvertement pro-palestinienne, de retirer de son costume des inscriptions de soutien à Gaza.

    L’Union européenne de Radiodiffusion (UER) qui organise le concours, marche sur des œufs. Elle a exigé que la chanteuse israélienne, Eden Golan modifie le titre et le contenu de sa chanson initialement intitulée « Pluie d’octobre », puisque les références à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël étaient trop manifestes. Ce qui est sûr, c’est qu’ici, à Malmö, beaucoup dénoncent l’hypocrisie du deux poids deux mesures. Pour des raisons politiques, la Russie a été bannie du concours suite à son entrée sur le territoire de l’Ukraine qui la menace sur sa frontière occidentale depuis 2022 et lors des dernières éditions de l’Eurovision, le soutien partisan du festival aux Ukrainiens était clairement affiché. Donc le fait que les artistes partagent une sympathie pour les près de 35.000 morts à Gaza, pose le problème de la politisation de l’Eurovision, comme des Jeux Olympiques, par la même minorité agissante et intolérante. 

    En Irlande, des artistes ont signé une pétition appelant leur candidate, Bambie Thug, à boycotter le concours. L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

    400 artistes appellent Bambie Thug à se retirer de la compétition

    L’Irlande a décidé cette année d’envoyer « la sorcière » à l ’Eurovision. Voilà comment l’artiste est surnommé par les médias irlandais, alors que Bambie Thug s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi soir. L’artiste a 31 ans et se décrit plutôt comme une « popstar queer de ouija« . Le ouija en référence à cette planche, censée permettre la communication avec les esprits. Bambie Thug défie le genre et fait face à de nombreuses critiques.

    Plus de 400 artistes irlandais, opposés à la participation d’Israël, l’ont appelé à se retirer de la compétition. Parmi eux, l’actrice Siobhan McSweeney, connue pour son rôle dans la série Derry Girls. Ces artistes déclarent dans leur lettre, qu’« en participant à l’Eurovision, Bambie Thug se tient aux côtés de l’oppresseur ». Ils écrivent également que les Palestiniens ont demandé aux artistes de boycotter ce concours. Bambie Thug devrait donc choisir d’être « du bon côté de l’histoire ».

    Cette lettre rejoint celle de plus de 16.000 téléspectateurs irlandais, qui ont demandé au directeur général de la RTE, la plus grosse chaîne irlandaise de retirer l’Irlande de l’Eurovision. La lettre des artistes estime également que ce genre d’événement mondial serait utilisé par la propagande pour Israël. On observe en fait que l’extrême gauche poursuit à travers la planète sa chasse aux sorcières.

    En France, la gauche islamo-gauchiste s’aligne sur ses voisins

    La France Insoumise et d’autres politiques européens demandent l’exclusion d’Israël. En dépit de l’activisme des antisémites, Israël se qualifie pour la finale : les manifestations à Malmö, le 9 mai, n’ont pas intimidé l’artiste.

    Sophia Aram dénonce le « deux poids, deux mesures » des gauches partisanes du Hamas contre Israël

    Cas isolé à France inter, l’humoriste stupéfie une part du monde du théâtre

    A 50 ans, Sophia Aram ne réclame pas la démission de Rachida Dati, ministre de la Culture, ce qu’elle fit il y a douze ans à propos de Nadine Morano, ministre chargée de l’apprentissage. La journaliste a appris…

    Lors de la 35e Nuit des Molières ce lundi 6 mai, 2024, Sophia Aram a dénoncé le « silence » du monde du théâtre sur les attaques du Hamas. « Comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans être aussi solidaire des victimes israéliennes ? », a interpellé la chroniqueuse.

    Arrivée sur scène pour remettre le Molière de la comédie, Aram a rêvé: « J’aimerais tellement faire de ce moment un moment léger, inclusif et bienveillant, tout nous quoi », dit-elle en commençant son discours. « Un moment de tendresse entre théâtre privé et théâtre public, ou un moment de réconciliation entre Rachida Dati et “Kebab”, le chien de Gabriel Attal. Mais comme je suis prudente, je me contenterai d’un message de service », continue Sophia Aram.

    « Nous qui partageons la liberté de pousser un cri sur toutes les scènes de France ou de hurler nos indignations sur tout et n’importe quoi dans les tribunes, dont la plupart sont co-signées par Annie Ernaux, je pense que nous devons faire aussi attention à nos silences », met en garde l’humoriste.

    Aram appelle à plus d’équité

    « Car voyez-vous, dans le brouhaha de nos indignations faciles, le silence même relatif après ce 7 octobre dans lequel 1.200 Israéliens ont été massacrés, est assourdissant », estime-t-elle, en référence aux attaques des terroristes islamistes du Hamas contre des civils israéliens en octobre dernier.

    Si des personnalités de la culture se sont exprimées à plusieurs reprises, notamment pendant les César, pour défendre les habitants de la bande de Gaza qui subissent la riposte d’Israël depuis sept mois, elles sont bien moins nombreuses à exprimer leur soutien à Israël.

    C’est ce que pointe Sophia Aram : « S’il est évident que nous partageons tous les appels au cessez-le-feu, comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans être aussi solidaires des victimes israéliennes ? Comment exiger d’Israël un cessez-le-feu sans exiger la libération des otages israéliens ? Comment réclamer le départ de Netanyahu sans réclamer celui du Hamas ? »

    Ses propos ont été accueillis par les applaudissements nourris du public réuni aux Folies Bergères. Mais le Molière de l’humour 2024 ne s’arrête pas là. « Ce silence qui accompagne les victimes du 7 octobre et les otages continue de nous diviser et de blesser tous ceux, juifs ou non, qui sont attachés aux droits humains », poursuit-elle.

    « Il ne tient qu’à nous tous de briser ce silence et la solitude d’une partie de ceux qui nous écoutent, au théâtre ou ailleurs », souligne-t-elle. Avant de conclure : « J’aurais pu trouver plus léger mais je vous assure, rien de plus sincère. Maintenant que je vous ai bien détendu, place au rire. »

    La fin de son discours a de nouveau suscité de chauds applaudissements et des sifflets d’approbation de la part des invités, ainsi que de la maîtresse de cérémonie Caroline Vigneau. Les autres, visages fermés, n’ont pas manifesté leur colère: elle viendra plus tard avec des réactions d’Aymeric Caron (LFI) et Aurélien Taché (EELV-les Ecologistes), deux sectaires haineux.

    Le député Taché a accusé Aram « d’applaudir le génocide à Gaza ».

    Un commentaire qui n’a pas manqué de faire réagir Jean-Baptiste Moreau. L’ancien député français a répondu sous ce tweet : « Franchement ferme-la du haut de toute ta médiocrité. Avoir partagé les mêmes bancs que toi est une honte indélébile pour moi. » Une passe d’armes entre les deux hommes politiques a alors commencé. « Mais tu n’y as jamais eu ta place sur ces bancs », lui a répondu Aurélien Taché, affirmant qu’ « Emmanuel Macron avait juste besoin d’un “paysan” (en carton comme toi, pas comme mes grands-parents)

    Jean-Baptiste Moreau n’a pas laissé filer: « Merci du mépris digne de quelqu’un qui n’a jamais rien fait de ses 10 doigts comme toi », a-t-il écrit. « Continue la politique et les retournements de veste, tu n’es bon qu’à ça », a-t-il poursuivi, appelant le député écologiste à venir lui « dire en face » ses propos. « Mais pour cela, il te faudrait avoir du courage, mot dont tu ignores jusqu’au sens, pas comme mythomanie par contre », a-t-il conclu.

    « Si vraiment tu me cherches, je suis toutes les semaines à l’Assemblée Jean-Baptiste. Tu connais l’adresse ? Maintenant, va éructer ailleurs s’il te plaît », a finalement répondu Aurélien Taché, mettant un terme à la discussion.

    Autre totalitaire, Aymeric Caron a déposé sa bouse

    « Sous couvert de plaidoyer peace and love, elle a pris en otage la scène pour dénoncer, une fois de plus, celles et ceux qui s’engagent contre le génocide en cours à Gaza, et elle a menti sur le prétendu silence qui aurait entouré les actes terroristes du 7 octobre, pourtant largement dénoncés, de manière unanime », a-t-il écrit sur X.

    Sophia Aram a répondu aux députés LFI Aurélien Taché et Aymeric Caron, jugeant leurs accusations « délirantes » et leurs réactions « inouïes ». « C’est une folie totale. Ces mots sont dingues », a-t-elle jugé, écoeurée, sur le plateau de « C à vous », sur France 5.

    Campagne des européennes : Macron déploie une vingtaine de ministres sur le terrain

    Il faut sauver le soldat Hayer et, avec elle, la fin de mandat de Macron

    Célébrée le 9 mai dans tous les Etats membres, la Journée de l’Europe commémore la déclaration Schuman de 1950, un événement historique considéré comme l’acte fondateur de l’Union européenne. 

    Une vingtaine de membres du gouvernement était en campagne des européennes, ce jeudi 9 mai 2024. Un déploiement tous azimuts pour soutenir la liste macronienne, créditée de deux fois moins d’intentions de vote que celle du RN de Jordan Bardella.

    « Pas de jour férié quand on est en campagne. » Tel était le mot d’ordre de Matignon aux membres du gouvernement, en service commandé maximal dans la campagne des élections européennes, toute affaires cessantes, déficit public, dette publique, pouvoir d’achat, insécurité, etc…

    Outre Gabriel Attal dans le Morbihan, où il visitera l’usine Olmix, spécialiste des solutions biosourcées pour l’élevage et l’agriculture, avant d’aller à la rencontre de Français à Vannes, une vingtaine de membres du gouvernement se sont répandys aux quatre coins du pays : Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires) en Loire-Atlantique, Amélie Oudéa-Castéra (Sports) et Sabrina Agresti-Roubache (Ville) à Marseille, Marc Fesneau (Agriculture) dans le Loir-et-Cher, Frédéric Valletoux (Santé) à Mayotte… Bruno Le Maire (Economie) se rendra, lui, dans une banque alimentaire, tandis que la tête de liste macronienne aux européennes, Valérie Hayer, donnera un meeting à Bordeaux.

    « C’est maintenant que la campagne commence vraiment, maintenant que nous allons changer de dimension, aller frapper à toutes les portes, arpenter tous les marchés, convaincre chacun de nos concitoyens », a déclaré Attal au meeting de Valérie Hayer à Paris.

    Matignon nie toute mise sous pression par l’Elysée et assure que la montée en puissance de Gabriel Attal, dans la dernière ligne droite de la campagne, était prévue, une assertion après coup… L’un de ses soutiens reconnaît toutefois des hésitations en admettant que « rester à l’écart aurait permis au Premier ministre de moins s’exposer aux conséquences politiques d’une lourde défaite lors du scrutin du 9 juin ».

    Un mois de vacance du pouvoir ?

    Le gouvernement a lancé sa campagne d’incitation au vote. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, a dévoilé mercredi 24 avril le dispositif d’information et de communication du gouvernement français à destination des 49,7 millions d’électeurs français, sur les modalités de ce scrutin  européen du 9 juin.  Jean-Noël Barrot, appelle de ses vœux un taux de participation d’au moins 50 % lors des élections européennes du 9 juin 2024

    Or, certaines implications gouvernementales sont légitimes, d’autres, non.

    8 millions d’électeurs français sont considérés comme “mal-inscrits”, à savoir qu’ils sont inscrits sur la liste électorale d’une commune dans laquelle ils ne résident pas. “40 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans sont concernés” par ce phénomène, a précisé Jean-Noël Barrot. Pour y remédier, le gouvernement a d’abord axé sa communication sur l’inscription sur les listes électorales.

    L’autre phénomène électoral que le gouvernement entend combattre est évidemment l’abstention. Depuis 1979 et les premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct, la participation baisse régulièrement de scrutin en scrutin en France, passant sous la barre des 50% lors des élections de 2014. Mais cette désaffection grandissante n’est pas une simple affaire d’ignorance des modaliés de ce scrutin: la notion d’une Europe fédéraliste régresse sur l’idée d’une Europe des nations.

    Néanmoins, la participation a connu un rebond lors des élections européennes de 2019 et atteint 50,1%, son niveau le plus haut depuis 1994. L’objectif pour le gouvernement est de faire au moins aussi bien le 9 juin prochain, qu’en 2019 avec une participation qui avait connu un rebond en restant au-dessus de la barre des 50 % de participation. Selon le dernier Eurobaromètre, 67 % des électeurs français sondés jugent “probable” d’aller voter lors de ce scrutin, contre 71 % pour l’ensemble de l’UE.

    Les media traditionnels et le service public audiovisuel se mettront évidemment au service du pouvoir avec  la diffusion de cette campagne d’information, mais également d’autres acteurs inédits. Ainsi, des partenariats ont été noués avec Konbini, détenu par l’éditeur du Gorafi, et Explore Media, qui a des partenariats avec France inter, deux supports d’information vidéo en ligne prisés de la jeune génération, mais également avec des influenceurs. L’objectif est clairement de toucher toute les parties de la population, y singulièrement les plus jeunes qui sont aussi ceux qui s’abstiennent le plus.

    Difficile pour le pouvoir de stigmatiser les réseaux sociaux, puisque les grandes plateformes et réseaux sociaux tels que TikTok, X, Facebook ou Instagram, se sont engagées à relayer ces contenus pour mieux informer leurs dizaines de millions d’utilisateurs. Enfin, des acteurs privés diffuseront également cette campagne de communication de manières variées, à l’instar de la plateforme de covoiturage BlaBlaCar, du réseau de salles de fitness Basic-Fit, de l’application de rencontres Happn ou encore du festival de musique électro-pop We Love Green au Bois de Vincennes à Paris.

    Le pouvoir est-il le mieux placé pour lutter contre la désinformation ?

    Partie prenante, la macronie prétend néanmoins être un modèle d’objectivité.

    Inciter à la participation au scrutin européen du 9 juin est un défi, en garantir la sécurité en amont en est un autre. Hormis le dispositif de communication et d’information à l’adresse des électeurs, le ministre délégué chargé de l’Europe a également présenté dans les grandes lignes les actions entreprises par le gouvernement pour éviter toute ingérence étrangère lors de la campagne électorale en cours.

    Selon Jean-Noël Barrot, au vu des récentes élections nationales qui se sont tenues récemment sur le continent, il existe de sérieuses raisons pour craindre l’apparition de discours trompeurs sur internet et les réseaux sociaux, derrière lesquels se cacherait une puissance étrangère souhaitant influencer le scrutin. Et la Russie, en particulier, est pointée du doigt.

    Lors des six semaines qui viennent de s’écouler, on s’aperçoit que chaque semaine, la France a été la cible d’une campagne cordonnée détournant des sites du gouvernement ou propageant des nouvelles farfelues de manière à déstabiliser le débat public, ou affaiblir dans l’opinion le soutien à la résistance ukrainienne contre l’agression russe”, a indiqué le ministre délégué en guise d’exemple.

    Depuis le milieu des années 2010, pas un seul scrutin majeur dans une démocratie libérale n’a été épargné par une ingérence numérique étrangère ou par une manipulation de l’information”, a ajouté Marc-Antoine Brillant, chef du service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum).

    C’est pourquoi en cette année électorale essentielle, le gouvernement français et ses différents services concernés (ministère de l’Intérieur, SGDSN, Viginum…) font preuve d’une vigilance maximale pour assurer le bon déroulé de la campagne électorale.

    Une vigilance dont doivent également faire preuve les géants du numérique et grands réseaux sociaux. Le DSA, pleinement entré en application en février dans l’Union européenne, responsabilise justement ces plateformes sur les contenus qui y sont postés, y compris les fausses informations. Ce que n’a pas manqué de rappeler Jean-Noël Barrot.

    Une débacle de la liste Hayer scellerait la fin précoce de Macron.

    Arrivée de la Flamme olympique : le concert Coca-Cola vire au fiasco

    Mouvements de foule, malaises, 40 mn de retard…

    Soprano et Alonzo
    sur la scène flottante
    de Coca-Cola
    pour l’arrivée de la flamme

    Le partenariat avec la multinationale, ce sont

    • 6 concerts gratuits et ouverts à tous réunissant des têtes d’affiche et des artistes émergents seront organisés dans toute la France par Coke Studio™, la plateforme musicale de Coca‑Cola*.
    • Un Village Coca‑Cola® sera installé dans chacune des 65 villes étapes, offrant au public une expérience festive et musicale avec de nombreuses animations.  
    • Un convoi unique accompagnera les porteurs de Flamme à travers plus de 400 villes pour faire vivre l’esprit olympique et rafraîchir les spectateurs.

    Mais si la fête d’arrivée du Belem fut une réussite, les équipes de Coca-Cola n’ont pas su gérer ni anticiper la dernière partie de la soirée.

    230.000 personnes ont participé aux festivités de l’arrivée du Belem dans la rade puis le Vieux-Port de Marseille ce mercredi 8 mai à Marseille. Malgré des problèmes de congestion pour accéder à la fan zone, la parade et le premier relais de la flamme se sont parfaitement déroulés. C’est ensuite, au moment de passer au concert Coca-Cola que la situation s’est dégradée.

    Des dizaines de malaises et un mouvement de foule, cris, bousculades, malaises… le début du concert de Coca Cola. Dès la fin de la cérémonie d’allumage du chaudron, c’est une transition avec une foule compacte qui s’est faite dans la douleur. D’un côté un public familial venu pour l’arrivée du Belem et qui souhaitait repartir, de l’autre, une jeunesse marseillaise qui venait écouter Alonzo et Soprano. La configuration d’accueil du public pour ce concert Coca-Cola a visiblement été mal anticipée, puisque durant de longues minutes tout le monde a été bloqué, notamment pour des questions de sécurité et de contrôles. Impossible de sortir, impossible de rentrer. Au milieu de cette foule très compacte la situation dégénère rapidement : des dizaines de malaises, des enfants en pleurs, des poussettes et personnes handicapées en détresse et surtout des secours qui n’arrivent pas à intervenir. Résultat, la tension est rapidement montée d’un cran.

    Quelques bagarres, mais surtout un mouvement de foule sur le quai du Port qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.C’est finalement que vers 21 heures que les forces de police ont enfin réussi à stabiliser le bas de la Canebière. Quelques lacrymogènes autour de la fan zone, des tensions, mais au final, un soulagement de n’avoir aucun blessé ni actes de violence.

    A 21h30, le concert a finalement pu démarrer, dans une ambiance moins électrique. Reste que cette image d’une longue rangée de civières au pied de la scène Coca-Cola n’est clairement pas celle que la firme au slogan « Savoure l’instant » voulait voir ce soir. 

    Mais un délice pour la gauche des pisse-vinaigre.

    Autre malaise, Jul, le rappeur:

    Stéphane Simon, producteur de télévision et éditeur de media, rafraîchit quelques mémoires, dont celle d’Aurore Bergé…

    Le journaliste sportif Fred Hermel partage son malaise :

    « Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

    Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

    Quand Macron pava la voie de Mélenchon

    Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

    Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

    Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

    Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

    Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

    La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

    En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

    Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

    Blocage pro-palestinien de la Sorbonne : 86 gardés à vue pour dégradations et violences

    Plusieurs occupations suivies de plusieurs évacuations : combien encore ?

    De nombreux activistes pro-palestiniens qui occupaient un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, ont été placés en garde à vue. Plusieurs établissements universitaires, parmi lesquels Sciences Po, ont fait l’objet de blocages ces dernières semaines, en soutien aux Palestiniens de Gaza qui ont voté, il y a 17 ans, pour les islamistes du Hamas, une branche politique et militante des Frères musulmans.

    Le Hamas est classé organisation terroriste par une trentaine de pays, notamment les Etats-Unis, le Canada,  le Royaume-Uni, l’Australie ou le Japon et aussi l’Union européenne, dont …la France !

    Le Parquet de Paris a fait savoir, ce 8 mai, que l’évacuation de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne, la veille, avait donné lieu au placement en garde à vue de 86 individus. Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

    « Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a détaillé le Parquet.

    Le soir du 7 mai, les forces de l’ordre étaient ainsi intervenues à la Sorbonne pour mettre un terme à des actions de blocage menées par des activistes pro-palestiniens. Des manifestants occupaient un amphithéâtre, en « solidarité » avec Gaza. Une opération similaire a été menée par les autorités à Sciences Po Paris.

    Alors que les mobilisations pro-palestiniennes, prenant parfois la forme de blocages, se sont multipliées dans les universités et les instituts d’études politiques français ces dernières semaines, le premier ministre Gabriel Attal a récemment souligné qu’il n’y aura « jamais de droit au blocage ».

    Plusieurs partis politiques et organisations syndicales, parmi lesquelles La France insoumise, l’Union étudiante, Urgence Palestine et Solidaires, ont appelé à un rassemblement ce 8 mai devant l’Hôtel de ville de la capitale, pour exiger la remise en liberté des militants arrêtés.

    Combien d’entre eux sont-ils des étrangers en rupture avec leur engagement à respecter la législation de leur pays d’accueil ? Chaque année, 50% des étudiants de Sciences Po Paris sont titulaires d’une nationalité autre que française et l’institut accueille en scolarité près de 1.100 étudiants américains pour une part wokisés avant leur arrivée.

    SNCF : l’accord avec Farandou sur les fins de carrière casse-t-il la loi sur les retraites ?

    Bruno Le Maire court-circuité ?…

    Image d'illustration.

    Un communiqué du gouvernement est tombé le matin de l’audition devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire : le mandat du PDG, qui n’aurait atteint la limite d’âge qu’en juillet 2025, ne sera pas renouvelé au-delà de la période des Jeux Olympiques.

    Voilà plusieurs jours que le ministre de l’Economie et des Finances manifeste son mécontentement après la signature d’un accord sur les fins de carrière, entre la direction et quatre syndicats représentatifs des cheminots.

    L’accord de Faraudou avec les syndicats sabote la réforme des retraites

    Jean-Pierre Farandou va devoir assumer seul l’accord polémique passé à la SNCF, qui annule la réforme des retraites. Et crée un régîme spécial… Avec cette réforme, l’âge de départ à la retraite est passé à 54 ans pour les cheminots (10 ans avant le reste des Français) et 57 ans pour les autres cadres.

    Le gouvernement jure que personne n’était au courant, ni à l’Elysée, ni à Matignon, ni à Bercy. Personne, on vous dit. Cet accord annule les effets de la réforme la plus importante du second quinquennat de Macron, mais l’exécutif n’est pas au courant. Le journal L’Opinion affirmait la semaine dernière que le cabinet du premier ministre était au courant, ce qui a été démenti et a provoqué la colère de l’entourage du premier ministre.

    En menaçant de bloquer la circulation des trains au moment des JO, les cheminots ont réalisé un véritable exploit : décrocher des avantages pérennes et totalement démesurés, notamment en matière de retraites.

    La SNCF est l’entreprise qui a le plus dégringolé dans le classement 2024 des entreprises préférées des Français, perdant 26 places. En cause, une image dégradée à l’approche des JO, notamment en raison de grèves à répétition.

    Bruno Le Maire estime que l’accord n’est « pas satisfaisant à [ses] yeux » et parle d’un « dysfonctionnement ». « Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti », avait-il pesté la semaine dernière.

    A 30 mois de la retraite, ils vont pouvoir se mettre en cessation de travail, c’est-à-dire ne pas travailler pendant 15 mois tout en étant payés à 75% de leur salaire. Le coût de l’opération est estimé à 300 millions d’euros, selon l’IFRAP.

    « Un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites « 

    « Ma conviction, c’est que c’est un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites », a réagi Jean-Pierre Farandou devant la commission sénatoriale. Avant de préciser que le coût est « raisonnable », « avec de vrais bénéfices pour l’entreprise ».

    En matière de méthode, Jean-Pierre Farandou a affirmé que le processus avait été « transparent » et « non caché ». Le chef d’entreprise a rappelé que « les pouvoirs publics » avaient demandé, à l’automne 2023, d’engager des négociations sur la cession progressive d’activité, dans les carrières « liées à la pénibilité ». « On peut donc considérer que le gouvernement est au courant qu’on engage une négociation au moins dans son principe, puisqu’il nous le demande », s’est exclamé Jean-Pierre Farandou, avant d’ajouter que l’Etat, des membres de la haute administration de Bercy, étaient représentés au conseil d’administration du groupe. C’est dans ce contexte que l’accord de 2008 a été renégocié.

    Le PDG du groupe SNCF a par ailleurs indiqué que les négociations avaient été évoquées à l’occasion d’une interview dans Le Monde, en février. « Je ne comprends pas les accusations d’opacité, de manque de transparence ou de manque d’information. »

    « Je m’engage devant vous à compenser le coût sans le répercussion sur les prix des billets, et à préserver les marges de l’entreprise. Il ne coûtera rien au contribuable. »  (Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, le 7 mai 2024)

    Interrogé sur le coût du « compromis » trouvé avec les représentants du personnel, Jean-Pierre Farandou a précisé que les deux volets de l’accord coûteront à la SNCF 35 millions d’euros, soit « 0,3 % de la masse salariale ». Le PDG a pris l’engagement devant les sénateurs à « compenser le coût, sans le répercuter sur les prix des billets et à préserver les marges de l’entreprise ». « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté.

    Rappelant que « 91 000 cheminots » tiennent un emploi reconnu comme pénible, que ce soit en raison des contraintes physiques ou des horaires décalés, le patron de l’entreprise ferroviaire a défendu la nécessité de réaménager les fins de carrière, en matière de reconversion, mais aussi de perspectives de rémunérations avec le recul de l’âge légal de départ. Pour Jean-Pierre Farandou, ces différents volets de l’accord sont importants tant pour les salariés de la SNCF et de leurs conditions de travail, tant pour les usagers. « Tout cela est positif pour nos clients. Nos agents participent à la production de services. Ce n’est pas la même chose, s’ils ne sont pas en forme, ou engagés. »

    Gaza : l’armée israélienne annonce qu’elle contrôle le point de passage de Kerem Shalom

    Le kibboutz avait été fermé après des tirs mortels de roquettes du Hamas

    Suite à des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas sur le principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, Israël avait interrompu les échanges  par Kerem Shalom. Au moins trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés, a indiqué dimanche soir l’armée israélienne.

    La plupart des matières premières utilisées pour la fabrication des roquettes du Hamas proviennent des industries civiles de Gaza, d’autres matériaux sont importés ou volés à l’intérieur d’Israël ou parviennent d’Egypte par le Sinaï, via les tunnels de contrebande.

    L’armée israélienne a dû lancer une opération militaire mardi à Rafah, pour reprendre le contrôle opérationnel du passage frontalier avec l’Egypte côté gazaoui, et fermer les deux principaux points d’accès à l’aide humanitaire.

    Pour le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, la prise de contrôle du point de passage constitue une « étape importante » dans la guerre : « S’emparer du passage de Rafah aujourd’hui est une étape très importante sur la voie de la destruction des capacités militaires restantes du Hamas, y compris l’élimination des quatre bataillons terroristes à Rafah.”

    Réouverture du point de passage de Kerem Shalom

    L’armée israélienne a par ailleurs annoncé mercredi matin avoir rouvert le point de passage de Kerem Shalom vers Gaza, un point clé pour l’entrée de l’aide humanitaire.

    Il avait été fermé dimanche après qu’une roquette du Hamas a tué quatre soldats israéliens près du point de passage.

    L’UNICEF estime que des centaines de familles ont commencé à fuir Rafah pour se rendre dans d’autres zones de Gaza qui pourraient être plus sûres. L’agence continue à répondre aux besoins critiques des enfants mais, selon elle, l’accès à la zone est de plus en plus difficile. Plus de 1,4 million de Palestiniens sont réfugiés dans la ville, déplacés d’autres parties de la bande de Gaza. La majorité d’entre eux sont abandonnés par le Hamas dans des camps de tentes sordides, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé.

    Les plans visant à entrer dans Rafah pour éliminer les bataillons du Hamas qui, selon Israël, y sont basés, ont rapidement fait réagir la gauche internationale.

    Le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, a déclaré : « Nos homologues israéliens nous ont dit que l’opération d’hier soir était limitée et conçue pour empêcher le Hamas d’introduire clandestinement des armes et des fonds dans la bande de Gaza. »

    Les Etats-Unis ont suspendu une livraison de bombes à Israël

    Selon un haut responsable de l’administration démocrate du président américain Joe Biden, Washington a « suspendu la livraison d’une cargaison » de bombes la semaine dernière car Israël n’a pas répondu à ses « inquiétudes » concernant une offensive annoncée sur Rafah.

    La cargaison se composait alors de 3 500 bombes de poids différents (1 700 bombes de 226kg et 1 800 bombes de 907 kg). Selon cette même source, Washington estime que les bombes les plus lourdes pouvaient « être utilisées à Rafah » et dans des « environnement urbains denses ».

    Le Hamas, quant à lui, condamne fermement l’opération militaire d’Israël. « L’attaque de l’occupation nazie au poste frontière de Rafah avec la République arabe d’Égypte, à l’aube aujourd’hui, est un crime grave contre une installation civile protégée par le droit international. Il s’agit d’une violation flagrante de toutes les normes et conventions internationales. » a déclaré Osama Hamdan, haut responsable du Hamas.

    Cette opération intervient alors que les médiateurs égyptien, qatari et américain tiennent des discussions au Caire en vue d’un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le Hamas. Selon les media égyptiens, « l’ensemble des parties est d’accord pour retourner à la table des négociations ». Sauf si des roquettes palestiniennes sont de nouveau tirées pour provoquer une riposte israélienne et entraver les travaux des négociateurs.

    François-Xavier Bellamy est allé porter la contradiction aux pro-palestiniens de Sciences-Po Paris

    Echanges tendus entre l’eurodéputé LR et le député trublion Louis Boyard, devant Sciences Po

    FX. Bellamy n’abandonne pas le terrain à l’extrême gauche

    La tête de liste de la droite et professeur de philosophie a damé le pion à l’élu LFI, lequel n’avait jamais passé un temps aussi long – et humiliant – sur un campus.

    Devant Sciences Po Paris, alors que quelque dizaines d' »étudiants » propalestiniens s’étaient de nouveau rassemblées, la tête de liste aux européennes Les Républicains François-Xavier Bellamy a été plutôt mal accueilli par les occupants de la voie publique, sous les cris de « UMP dégage ! » et « Siamo tutti antifascisti », ce mardi 7 mai.

    A l’occasion de cette visite surprise, il a également été pris à partie par le député de La France insoumise Louis Boyard, ce dernier l’accusant de soutenir « un génocide ». « Parler de génocide quand on évoque Israël, c’est évidemment un moyen de faire monter l’antisémitisme qui frappe dans notre pays comme il n’a jamais frappé, qui frappe à Sciences Po et que vous n’avez pas dénoncé, » a taclé le professeur de philosophie.

    S’accusant mutuellement d’« opportunisme politique », le ton est monté vite et haut entre les deux hommes. « Calmez-vous, descendez d’un ton, opposa très calmement FX. Bellamy. « Vous devenez tout rouge et je deviens gêné « , ricana Louis Boyard en coupant François-Xavier Bellamy.

    « On parle de droit international. Les crimes de guerre, c’est extrêmement grave en droit international et ce que vous faites est horrible monsieur », lance Louis Boyard. « Donc les civils israéliens, les enfants, les femmes, c’étaient des belligérants ? C’étaient des soldats auxquels on pouvait s’en prendre ? C’est monstrueux ce que vous faites. L’Histoire retiendra ce que vous avez fait comme un acte de collaboration avec les pires criminels », lui répond alors François-Xavier Bellamy,

    « Quand on est au Parlement européen, c’est important de connaître le droit international », dit alors Louis Boyard, qui justifie ainsi l’usage du terme « génocide ». « Vous n’avez pas de leçons à me faire sur le droit international », lui rétorque alors l’eurodéputé LR.

    « Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages »

    François-Xavier Bellamy a déploré les blocages des écoles et universités au nom du soutien à la Palestine. « Le débat politique est libre et ouvert à condition de ne pas bloquer et empêcher ceux qui travaillent. Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages », a-t-il déclaré.

    Il explique qu’il a été justement invité à la manifestation par des jeunes non grévistes pour « porter la voix des étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à cette instrumentalisation permanente ». 

    « Nous sommes venus dire que Sciences Po et nos universités françaises n’appartiennent pas à l’extrême gauche », a ajouté l’eurodéputé candidat à sa réélection, dénonçant « l’antisémitisme » qui revient à « nier le droit d’Israël à se défendre » et qualifiant Sciences Po d’« officine de La France insoumise ». 55% des étudiants de Sciences Po ont voté Mélenchon. Or, ils étaient cinquante occupants de la Rue Saint-Dominique pour 5.000 inscrits à Sciences Po.

    Face aux étudiants, Bellamy a notamment considéré que la défense de la cause palestinienne doit passer par la lutte contre le groupe terroriste Hamas. « Si vous voulez défendre les Palestiniens, vous devez d’abord les défendre du Hamas », a déclaré François-Xavier Bellamy à une étudiante mobilisée.

    La grève, réponse  des syndicats de Radio France à la suspension de Guillaume Meurice

    Dimanche, c’est jour de fête …

    Dans leur préavis de grève, les syndicats demandent à la direction du groupe public « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour » et « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes.

    Les syndicats de Radio France (CFDT, CGT, Force Ouvrière, SNJ, Sud et Unsa) ont appelé à faire grève dimanche 12 mai pour protester contre « la répression de l’insolence et de l’humour » après la suspension de Guillaume Meurice, ainsi que contre « des menaces » qui pèsent sur certaines émissions de France Inter.

    Six syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD, Unsa) ont déposé lundi 6 mai au soir un préavis de grève pour dimanche. C’est le jour où est diffusée l’émission hebdomadaire de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d’ordinaire Guillaume Meurice.

    L’humoriste en a été suspendu le 2 mai dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos antisémites tenus à la fin d’octobre 2023 sur Benyamin Nétanyahou tenus à la fin d’octobre. Il avait comparé le premier ministre israélien à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme et une plainte déposée par l’Organisation juive européenne, pour provocation à la violence et à la haine antisémites et injure publique à caractère antisémite, récemment …classée sans suite.

    Interrogée à l’Assemblée sur le cas de Guillaume Meurice, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a fait valoir que « le sujet de l’humour dans les media est à évoquer avec mesure mais sans aucune caricature. »

    La ministre a aussi jugé que « Radio France ne pouvait pas ne pas réagir ». « En octobre 2023, l’Arcom [le régulateur de l’audiovisuel] avait mis en garde de manière très argumentée (…) France Inter suite à la chronique de Guillaume Meurice », a rappelé Mme Dati.

    « Malgré cela (…), Guillaume Meurice a refait sa chronique à l’identique », une provocation qui exposait Radio France « à une sanction de l’Arcom », a-t-elle poursuivi. Même si Radio France n’avait donc « pas d’autre choix » que de convoquer l’humoriste, a estimé la ministre, cette affaire « peut interroger sur la liberté d’expression », a-t-elle toutefois mis en garde.

    « Répression de l’insolence »

    Plus largement, dans leur préavis de grève, les syndicats demandent à la direction du groupe public « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour » et « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes. Plus largement, les syndicats s’inquiètent des « menaces » qui pèsent, selon eux, « sur des émissions populaires et singulières », en particulier sur France Inter.

    Le 3 mai, dans la foulée de l’affaire Meurice, les sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de France Inter avaient dénoncé « un virage éditorial » de la première radio de France. Elles assuraient notamment avoir appris le remplacement prochain de l’émission sur l’environnement « La Terre au carré ».

    Les syndicats accusent la direction de Radio France de mener « une politique de casse sociale sur les antennes », alors qu’un « projet de réforme de l’audiovisuel public va être discuté prochainement à l’Assemblée nationale ».

    La mise en place d’une gouvernance unique pour l’audiovisuel public, dont France Télévisions et Radio France, projet de la ministre de la Culture, Rachida Dati, sera examinée les 23 et 24 mai dans l’Hémicycle.

    Les syndicats fustigent enfin « une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio ». Ce dernier est fréquemment accusé par des personnalités de droite de pencher nettement à gauche.

    Mélenchon « rend impossible une alliance » à gauche, accuse Olivier Faure

    La gauche, façon puzzle

    Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a accusé Mélenchon, mardi 7 mai: le leader de La France Insoumise fait « tout pour rendre impossible une alliance » des partis de gauche, dénonçant en particulier sa mise en cause « indigne » du député socialiste Jérôme Guedj.

    Sept mois après l’implosion de la Nupes dans le fracas des attaques du Hamas contre Israël, le patron du PS a sévèrement chargé son ex-allié. « Jean-Luc Mélenchon fait tout pour rendre impossible une alliance des uns avec les autres », a déclaré Olivier Faure sur Sud Radio.

    « Il est celui qui met le feu à la plaine chaque matin, celui qui depuis le 7 octobre n’a cessé de creuser l’écart entre les uns et les autres », a-t-il ajouté, déplorant « l’incapacité pour LFI, en tout cas le noyau dur autour de Mélenchon, à penser à la fois au peuple palestinien qui vit une tragédie et en même temps aux Israéliens qui ont vécu une tragédie le 7 octobre ».

    « Ambiguïté »

    Le N°1 socialiste a également riposté aux attaques contre le député socialiste Jérôme Guedj, pris à parti par Mélenchon après une énième polémique sur le conflit en cours à Gaza.

    « Il n’y a aucune possibilité de retrouver quelqu’un qui traite Jérôme Guedj de délateur« , a tranché Olivier Faure, pointant « l’ambiguïté » du leader insoumis qui « flirte avec les lignes jaunes » en « laissant penser que (Jérôme Guedj) serait otage de la communauté juive« .

    « C’est indigne », a-t-il insisté, jugeant que Mélenchon « se complait dans une forme de conflictualité permanente qui nuit à la gauche, parce qu’elle lui impose un plafond de verre qui descend chaque jour plus bas ».

    Olivier Faure a aussi répliqué à Manon Aubry, la tête de liste LFI aux européennes, qui « utilise des ‘fakenews’ pour essayer de remonter dans sondages », en insinuant que la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann « toucherait de l’argent des lobbies », alors qu’il s’agit des droits d’auteur de ses livres. Lien PaSiDupes

    « C’est scandaleux », a-t-il affirmé, disant son « écoeurement » devant ce procédé. « La fin ne justifie pas toujours les moyens, la gauche ne peut pas reprendre les armes de l’extrême droite si elle veut se faire entendre », a-t-il estimé.

    Le rapporteur LFI furieux après une fuite de la Commission d’enquête sur la TNT dans la presse

    Importantes crispations sur près de la moitié des propositions du rapport

     « Le service gouvernemental de l’information fait bien son boulot ». Le rapporteur de la commission d’enquête sur la TNT et député LFI, Aurélien Saintoul, n’y va pas par quatre chemins pour critiquer la fuite dans la presse d’une information au sujet du rapport qu’il a rédigé. Ce mardi 7 mai, la majorité des membres de la commission refuse de signer le document. Les élus doivent se prononcer à l’Assemblée ce mardi en fin d’après-midi.

    « Ça va, franceinfo, ça vous dérange pas de faire un papier sur un rapport qui n’est pas encore public sans même consulter le rapporteur sur son contenu ou ses motivations ? » a interpellé Aurélien Saintoul mécontent sur X (ex-Twitter).

    Pour mémoire, cette commission de l’Assemblée, qui a connu un fort écho médiatique, avait pour objet d’étude l’attribution et le contrôle des fréquences de la télévision numérique hertzienne. Plusieurs auditions ont été très commentées, notamment celle de l’animateur de Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna, celle du présentateur de Quotidien Yann Barthès ou encore le passage du président de la commission, Quentin Bataillon, dans l’émission TPMP sur C8, le 2 avril dernier.

    Depuis six mois et à l’initiative de LFI, la commission a aussi auditionné le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, les patrons de nombreuses chaînes publiques comme privées, ainsi que les animateurs vedettes de C8 et CNews, comme Pascal Praud. Au menu : la question du contrôle des chaînes, celle d’un renforcement des sanctions en cas de non-respect de leurs obligations, et encore celle du pluralisme.

    « Statu quo »

    Interrogé sur le fond et le refus de parlementaires de signer le rapport final de cette commission, lors d’une conférence de presse des insoumis ce mardi 7 mai, le rapporteur Aurélien Saintoul a dénoncé une « tentative de censure ». « Les macronistes, main dans la main avec les grands groupes, cherchent à préserver le statu quo et certains grands patrons qui ont décidé de faire main basse sur l’audiovisuel », a-t-il précisé, citant nommément Canal+, détenu par Vincent Bolloré.

    « Nous sommes dans une situation non pas de blocage mais de chantage » a dénoncé le parlementaire anti-républicain. Dans le détail, seize députés de la majorité présidentielle et LR lui demandent de retirer 19 de ses 43 propositions, en échange de quoi ils signeront le rapport. Dans le cas contraire, le document sera enterré, sans être rendu public – un cas rarissime. Les membres de la commission d’enquête doivent voter et se prononcer ce mardi en fin d’après-midi sur la publication ou non du texte.

    Règlement violé

    Saintoul prévoit en outre deux signalements à la justice, après étude de documents et auditions des responsables de chaîne, a-t-il indiqué, sans autre précision. Il a ajouté « j’observe d’ailleurs qu’ils [les seize députés Renaissance, Modem, Horizons et LR] ont décidé de rendre public une partie des propositions. Ils ont donc violé le règlement puisqu’il y a un embargo sur ce rapport ».

    Le président de la commission d’enquête Quentin Bataillon (Renaissance), qui n’était pas joignable ce mardi matin, avait prévu initialement de joindre en annexe du rapport ses propres propositions, le tout devant être publié le 14 mai.

    Des membres de la commission d’enquête TNT doivent se prononcer ce mardi en fin d’après-midi sur sa publication ou non, à l’issue des près de six mois de travaux.