« Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

Quand Macron pava la voie de Mélenchon

Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

Blocage pro-palestinien de la Sorbonne : 86 gardés à vue pour dégradations et violences

Plusieurs occupations suivies de plusieurs évacuations : combien encore ?

De nombreux activistes pro-palestiniens qui occupaient un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, ont été placés en garde à vue. Plusieurs établissements universitaires, parmi lesquels Sciences Po, ont fait l’objet de blocages ces dernières semaines, en soutien aux Palestiniens de Gaza qui ont voté, il y a 17 ans, pour les islamistes du Hamas, une branche politique et militante des Frères musulmans.

Le Hamas est classé organisation terroriste par une trentaine de pays, notamment les Etats-Unis, le Canada,  le Royaume-Uni, l’Australie ou le Japon et aussi l’Union européenne, dont …la France !

Le Parquet de Paris a fait savoir, ce 8 mai, que l’évacuation de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne, la veille, avait donné lieu au placement en garde à vue de 86 individus. Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

« Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a détaillé le Parquet.

Le soir du 7 mai, les forces de l’ordre étaient ainsi intervenues à la Sorbonne pour mettre un terme à des actions de blocage menées par des activistes pro-palestiniens. Des manifestants occupaient un amphithéâtre, en « solidarité » avec Gaza. Une opération similaire a été menée par les autorités à Sciences Po Paris.

Alors que les mobilisations pro-palestiniennes, prenant parfois la forme de blocages, se sont multipliées dans les universités et les instituts d’études politiques français ces dernières semaines, le premier ministre Gabriel Attal a récemment souligné qu’il n’y aura « jamais de droit au blocage ».

Plusieurs partis politiques et organisations syndicales, parmi lesquelles La France insoumise, l’Union étudiante, Urgence Palestine et Solidaires, ont appelé à un rassemblement ce 8 mai devant l’Hôtel de ville de la capitale, pour exiger la remise en liberté des militants arrêtés.

Combien d’entre eux sont-ils des étrangers en rupture avec leur engagement à respecter la législation de leur pays d’accueil ? Chaque année, 50% des étudiants de Sciences Po Paris sont titulaires d’une nationalité autre que française et l’institut accueille en scolarité près de 1.100 étudiants américains pour une part wokisés avant leur arrivée.

François-Xavier Bellamy est allé porter la contradiction aux pro-palestiniens de Sciences-Po Paris

Echanges tendus entre l’eurodéputé LR et le député trublion Louis Boyard, devant Sciences Po

FX. Bellamy n’abandonne pas le terrain à l’extrême gauche

La tête de liste de la droite et professeur de philosophie a damé le pion à l’élu LFI, lequel n’avait jamais passé un temps aussi long – et humiliant – sur un campus.

Devant Sciences Po Paris, alors que quelque dizaines d' »étudiants » propalestiniens s’étaient de nouveau rassemblées, la tête de liste aux européennes Les Républicains François-Xavier Bellamy a été plutôt mal accueilli par les occupants de la voie publique, sous les cris de « UMP dégage ! » et « Siamo tutti antifascisti », ce mardi 7 mai.

A l’occasion de cette visite surprise, il a également été pris à partie par le député de La France insoumise Louis Boyard, ce dernier l’accusant de soutenir « un génocide ». « Parler de génocide quand on évoque Israël, c’est évidemment un moyen de faire monter l’antisémitisme qui frappe dans notre pays comme il n’a jamais frappé, qui frappe à Sciences Po et que vous n’avez pas dénoncé, » a taclé le professeur de philosophie.

S’accusant mutuellement d’« opportunisme politique », le ton est monté vite et haut entre les deux hommes. « Calmez-vous, descendez d’un ton, opposa très calmement FX. Bellamy. « Vous devenez tout rouge et je deviens gêné « , ricana Louis Boyard en coupant François-Xavier Bellamy.

« On parle de droit international. Les crimes de guerre, c’est extrêmement grave en droit international et ce que vous faites est horrible monsieur », lance Louis Boyard. « Donc les civils israéliens, les enfants, les femmes, c’étaient des belligérants ? C’étaient des soldats auxquels on pouvait s’en prendre ? C’est monstrueux ce que vous faites. L’Histoire retiendra ce que vous avez fait comme un acte de collaboration avec les pires criminels », lui répond alors François-Xavier Bellamy,

« Quand on est au Parlement européen, c’est important de connaître le droit international », dit alors Louis Boyard, qui justifie ainsi l’usage du terme « génocide ». « Vous n’avez pas de leçons à me faire sur le droit international », lui rétorque alors l’eurodéputé LR.

« Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages »

François-Xavier Bellamy a déploré les blocages des écoles et universités au nom du soutien à la Palestine. « Le débat politique est libre et ouvert à condition de ne pas bloquer et empêcher ceux qui travaillent. Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages », a-t-il déclaré.

Il explique qu’il a été justement invité à la manifestation par des jeunes non grévistes pour « porter la voix des étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à cette instrumentalisation permanente ». 

« Nous sommes venus dire que Sciences Po et nos universités françaises n’appartiennent pas à l’extrême gauche », a ajouté l’eurodéputé candidat à sa réélection, dénonçant « l’antisémitisme » qui revient à « nier le droit d’Israël à se défendre » et qualifiant Sciences Po d’« officine de La France insoumise ». 55% des étudiants de Sciences Po ont voté Mélenchon. Or, ils étaient cinquante occupants de la Rue Saint-Dominique pour 5.000 inscrits à Sciences Po.

Face aux étudiants, Bellamy a notamment considéré que la défense de la cause palestinienne doit passer par la lutte contre le groupe terroriste Hamas. « Si vous voulez défendre les Palestiniens, vous devez d’abord les défendre du Hamas », a déclaré François-Xavier Bellamy à une étudiante mobilisée.

Blocages à Sciences Po: Marine le Pen appelle à « virer » les activistes et la direction

Une proposition de loi Les Républicains vise à pénaliser bloqueurs et squatteurs

Marine Le Pen ne tergiverse pas après plus d’une semaine de mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris. « On ne peut pas admettre qu’une minorité violente empêche les autres de travailler », explique-t-elle sur BFMTV ce lundi 6 mai, avant d’appeler à « virer » tant les étudiants protestataires que la direction. En effet, le déblocage n’a pas suffi à mettre fin aux tensions liées à la guerre à Gaza.

Malgré un accord trouvé entre la direction et les manifestants quelques jours plus tôt, quelques dizaines d’étudiants fanatiques sont venus à nouveau bloquer l’école et les forces de l’ordre ont été appelées à intervenir une nouvelle fois vendredi 3 mai, rue Saint-Guillaume. Dans un communiqué publié vendredi après-midi, la direction de Sciences Po Paris assure qu’elle « mesure la portée de cette décision difficile et regrette vivement que les multiples tentatives de dialogue n’aient pas permis de l’éviter ».

Au moment de la signature de cet accord, dénoncé par la droite, des élus RN (Thomas Ménagé ou Frédéric Falcon) et LR (Eric Ciotti, Pierre-Henri Dumont, Max Brisson, Stéphane Le Rudulier, Florence Portelli et Bruno Retailleau) avaient estimé que la direction de Sciences Po Paris devait démissionner pour avoir accédé aux revendications des étudiants pro-palestiniens.  Marine Le Pen fait le constat ce lundi que les décisions de la direction ne sont pas à la hauteur de la situation de défiance entretenue dans l’école, avec le soutien de la gauche.

La patronne du RN estime qu’il s’agit de la « démonstration du laxisme du gouvernement puisque la ministre a mis des jours, et des jours et des jours avant d’intervenir », avant d’appeler à la fermeté : « Cette minorité, il faut la virer de Sciences Po, et accessoirement je pense qu’il faut aussi virer la direction. »

Une direction déjà de transition

Or, comme le rappelle la journaliste Apolline de Malherbe, la direction n’est en réalité actuellement qu’une direction transitoire. Sous le coup d’accusations de violences conjugales, l’ancien directeur de Sciences Po Mathias Vicherat, nommé par Macron, a en effet dû démissionner le 14 mars dernier, laissant sa place à un administrateur provisoire, Jean Bassères, ancien directeur général de Pôle emploi. Une mission prévue pour s’achever en septembre avec la nomination d’une nouvelle direction, mais qui pourrait être écourtée.

Alors que l’appel a candidature est ouvert jusqu’au 30 juin prochain, celui ou celle qui prendra la suite de Mathias Vicherat ne devrait être connu qu’en septembre prochain. Or, certains noms connus de la politique sont pressentis. La presse quotidienne évoque notamment… Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Education nationale, ou encore …Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture. Autrement dit un saut de Charybde et Scylla…

Pour ce qui est des étudiants concernés, le site spécialisé Les Surligneurs expliquait en août 2023 que ceux qui bloquent leur université encourent (déjà) des mesures disciplinaires, pouvant aller jusqu’à l’exclusion défintive. Du moins, théoriquement, puisque l’accord signé entre la direction de Sciences Po et les étudiants prévoit la suspension de toutes les mesures disciplinaires engagées depuis le 17 avril ! C’est notamment pourquoi les droites dénoncent une « capitulation ». Mais aucune direction n’a jamais eu le courage de prendre ce type de décision, en dépit des multiples blocages recensés à diverses occasions dans les facs françaises. La droite appelle souvent à l’exclusion des étudiants bloqueurs sans obtenir satisfaction et passe donc au degré supérieur en déposant une proposition de loi déposée par LR réclamant des poursuites pénales contre ces étudiants politisés.

Une trentaine de députés Les Républicains propose de punir d’un an d’emprisonnement et de 7500€ les bloqueurs et squatteurs d’universités.

Il revient au président de chaque université de faire intervenir les forces de l’ordre, lorsque cela lui semble nécessaire pour maintenir l’ordre dans son établissement. A l’inverse, l’occupation de collège ou de lycée est, elle, punie par le Code pénal.

Valérie Pécresse suspend les subventions de Sciences Po Paris

La gauche dénonce un deux poids, deux mesures

La direction de Sciences Po Paris, incarnée par Jean Bassères, administrateur provisoire, a choisi la voie de la négociation avec les étudiants pro-palestiniens qui bloquent l’établissement, la présidente de la région Ile-de-France a annoncé lundi la suspension des fonds publics que le conseil régional alloue chaque année à la célèbre école. L’élue dénonce la capitulation de la communauté éducative devant « une minorité de radicalisés ».

Sciences Po s’enfonce toujours un peu plus dans la tourmente. Alors la présidente de la région Ile-de-France va supprimer sa subvention à ce foyer de l’islamo-gauchisme et du wokisme de la rue Saint-Guillaume à Paris, théâtre depuis plusieurs semaines de mobilisations et blocages en soutien aux Palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza. « J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés (étudiants ou non), appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l’ensemble de la communauté éducative », a fait savoir Valérie Pécresse, la présidente du Conseil régional sur X (anciennement Twitter).

Dans le cadre du contrat de plan Etat-région, le soutien de l’Ile-de-France à Sciences Po représente 1 million d’euros, sur un budget annuel global de 200 millions d’euros. Valérie Pécresse annonce également la suspension des crédits de fonctionnement alloués à l’établissement.

Dans la foulée, l’équivoque ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Retailleau, a voulu se conserver les sympathies de l’extrême gauche : « L’Etat ne coupera pas ses subventions à Sciences Po », a indiqué la ministre, laissant à la présidente de région « la responsabilité de ses décisions ». L’Etat, pour sa part, abonde au budget de l’Institut d’études politiques de Paris à hauteur de 75 millions d’euros. Macron ne cherche-t-il pas pourtant à rationaliser les dèpenses de l’Etat ?

« Je ne me souviens pas que Valérie Pécresse ait eu des mots aussi forts pour qualifier les agissements de Stanislas »

« A 500 mètres de Sciences Po, il y a Stanislas, et je ne me souviens pas que Valérie Pécresse ait eu des mots aussi forts pour qualifier les agissements de la direction », raille auprès de Public Sénat le sénateur communiste des Hauts-de-Seine Pierre Ouzoulias, spécialiste de l’enseignement supérieur et  membre du PCF. Etre encarté au Parti communiste est un viatique pour réussir à l’Université consanguine, où on se coopte… « Et pourtant, un rapport de l’Inspection générale indique qu’il y a eu des manquements à la loi ». Une référence aux polémiques qui ont entaché cet établissement privé en début d’année, notamment épinglé par l’administration pour « les conditions du respect de la liberté de conscience » et un climat « propice aux risques d’homophobie ».

« Ce n’est pas un chantage, moi j’applaudis, je dis bravo Valérie ! Elle a eu raison. Sciences Po comme les universités doit rester un lieu de transmission. C’est une double capitulation lamentable, de la part de la direction provisoire et du gouvernement », a commenté mardi matin au micro de TF1 Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat.

A gauche, de nombreux élus ont dressé ce parallèle entre les deux établissements pour dénoncer un deux poids, deux mesures. « Un rapport détaille l’homophobie et la misogynie à Stanislas : Mme Pécresse maintient sa subvention. Sciences Po organise un débat : Mme Pécresse annule sa subvention. Scandaleux. », a résumé le sénateur communiste de Paris Ian Brossat sur X. « Madame Pécresse caricature encore sa médiocrité. 200 étudiants ne font ni ne sont Sciences Po, mais c’est certain qu’il faut mieux défendre (et financer) l’enseignement privé… », a également taclé sur ses réseaux sociaux le sénateur socialiste Eric Kerrouche, directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) de profession..

Une direction dépassée par la mobilisation ?

Depuis plusieurs semaines, la droite multiplie les condamnations des comportements à Sciences Po, centre d’une première mobilisation non autorisée de soutien à Gaza au mois de mars. Parce que membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), une étudiante avait alors revélé qu’elle avait été empêchée de pénetrer dans l’amphi.

Le 20 mars, le Sénat auditionnait une professeure d’histoire de l’art à l’Institut d’études politiques de Paris, Laurence Bertrand Dorléac, présidente de la Fondation Nationale des Sciences Politiques (FNSP), rattachée au Centre d’histoire de Sciences Po, assurant la gestion de l’Institut d’études politiques après le départ précipité de son directeur Mathias Vicherat, condisciple de Macron ou Sibyle Veil à l’Ecole nationale d’administration (ENA), ex-collaborateur de Mélenchon, alors ministre délégué à l’Enseignement professionnel, et ancien directeur de cabinet des maires PS de Paris Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, puis nommé par Macron Rue Saint-Dominique, mais visé depuis 2023 par des accusations de violences conjugales.

Devant les élus, Laurence Bertrand Dorléac avait battu en brèche les accusations d’antisémitisme et de laxisme. « Nous ne chercherons jamais à nier qu’un étudiant ait pu tenir des propos antisémites. Chaque fois qu’un fait de cette nature nous est rapporté, nous enquêtons et nous sanctionnons », avait-elle expliqué.À la recherche d’apaisement, la direction de Sciences Po a annoncé vendredi suspendre les mesures disciplinaires prises à l’encontre de certains étudiants en avril. Cette décision, toutefois, ne concerne pas les accusations d’antisémitisme liées aux évènements de mars. « Les étudiants ont pris un engagement sur le fait qu’il n’y aurait plus de perturbation des cours, des examens et de la vie de l’établissement. Mais je reste naturellement prudent. Si cet engagement n’est pas tenu, il faudrait en tirer les conséquences », a indiqué Jean Bassères, nommé administrateur provisoire de l’Institut d’études politiques le 26 mars, dans un entretien au Monde.

Double instrumentalisation

Un entretien que le sénateur LR de Paris, Francis Szpiner, qualifie de « honteux ». « La direction a très mal géré cette affaire », fulmine l’élu auprès de Public Sénat. Cet ancien maire du XVIe arrondissement salue lui aussi l’initiative de Valérie Pécresse. « Tout le monde aspire à ce que Sciences Po retrouve le chemin de l’apaisement, mais la direction ne peut pas finasser avec des gens qui ont un projet politique totalitaire », gronde son collègue Max Brisson (LR), en pointe sur les questions d’éducation. Cet ancien inspecteur général de l’Education nationale va même jusqu’à évoquer « un esprit munichois », en référence aux Accords de Munich de 1938, par lesquels plusieurs gouvernements européens, dont la France, ont cru pouvoir contenir les appétits de l’Allemagne nazie.

« Les sanctions ont été totalement abandonnées au profit de groupuscules, de minorités agissantes qui professent en toute impunité et s’affichent dans l’antisémitisme », a encore développé Bruno Retailleau, toujours sur TF1. « Malheureusement à Sciences Po le laxisme a gagné. Jadis, on disait que c’était la fabrique des élites, c’est malheureusement devenu la fabrique de la bêtise idéologique. »

« Il faut rester rationnel et remettre les choses en perspectives », nuance Pierre Ouzoulias. « À écouter la droite, on a l’impression que toucher à Sciences Po, c’est toucher aux racines de la République. Or, on parle d’un mouvement qui ne concerne que quelques dizaines d’étudiants au sein d’un un milieu privilégié. LFI, de son côté, s’appuie sur la mobilisation pour appeler à un soulèvement de la jeunesse française, mais là aussi : force est de constater que les universités ne suivent pas ».

Depuis vendredi, plusieurs élus insoumis se sont effectivement rendus dans le 7e arrondissement pour afficher leur soutien aux dizaines d’étudiants mobilisés en faveur de Gaza. « Vous êtes l’honneur de notre pays », a notamment commenté Jean-Luc Mélenchon.

Auprès de Public Sénat, Pierre Ouzoulias regrette « la surmédiatisation et l’instrumentalisation » autour de cette mobilisation, « aussi bien par la droite que par la gauche », « ce qui complique terriblement le travail de la direction pour gérer la crise ». « Science Po s’est tellement voulu un modèle, à l’international notamment, il est normal que tout ce qui s’y passe soit mis en exergue », estime pour sa part le sénateur Max Brisson.

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La Sorbonne libérée : des dizaines d' »étudiants » pro-palestiniens squattaient la fac

La « capitulation » de la direction de Sciences-Po bloqué encourage les étudiants de La Sorbonne

Depuis midi lundi 29 avril, les cours sont suspendus à la Sorbonne et l’accès à l’université parisienne est bloqué en raison de la mobilisation d’une infime minorité d’étudiants pro-palestiniens, cornaquée par les Frères musulmans et entretenue dans l’idéologie islamo-gauchiste par un défilé de députés LFI, motivés par le chaos, Adrien Quatennens, Thomas Portes ou Aymeric Caron, lien PaSiDupes, a indiqué le service de communication de la Sorbonne.

Aymeric Caron refusera de protéger une journaliste agressée sous ses yeux
par des activistes

La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’université : des tentes avaient été dispersées dans la cour d’honneur pour annoncer un blocus durable.

Décomplexé, le journal Libération milite
pour le soutien aux Palestiniens,
puis pour le Hamas !

Depuis 11h30 lundi 29 avril, la Sorbonne était bloquée par une mobilisation étudiante en soutien au Hamas qui, depuis 17 ans, maintient la population palestinienne sous sa férule. Le service de communication de l’université parisienne a expliqué que Paris 1-Panthéon Sorbonne n’était plus accessible depuis midi.

Le rectorat a par ailleurs décidé de fermer l’université cet après-midi. « Les amphithéâtres ont été évacués vers midi et des examens ont été annulés« , précise le service de communication.

Selon la presse, une cinquantaine de tentes a été installée dans la cour d’Honneur et le hall de la Sorbonne. Plusieurs dizaines d’ « étudiants » s’ étaient rassemblés dans les bâtiments depuis la mi-journée pour « soutenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages ». La police est intervenue vers 15 heures pour déloger les étudiants mobilisés dans l’enceinte de l’université.

Plusieurs dizaines d’étudiants pro palestiniens sont rassemblés ce lundi 29 avril devant la célèbre université parisienne, pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Des manifestants devant la Sorbonne, jeudi 25 avril, lors du discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe.

L’appel lancé par les étudiants de Sciences Po soutenant le peuple palestinien a trouvé un écho. Ce lundi 29 avril à la mi-journée, des étudiants de l’université la Sorbonne ont commencé à investir la place devant le prestigieux établissement du centre de Paris, avec des tentes et des drapeaux palestiniens. Selon le mouvement Révolution permanente, ces manifestants organisent «un campement en solidarité avec la Palestine» dans le but de «dire stop au génocide».

Sur les vidéos partagées par le mouvement – à la frontière entre le média et le parti politique – on peut apercevoir une vingtaine d’étudiants, certains masqués pour garder leur anonymat, installant des tentes sur les pavés devant la rotonde de la Sorbonne. «Gaza, Gaza, Sorbonne est avec toi» scandent les étudiants.

Alors que cette cause est soutenue par le parti La France Insoumise – Rima Hassan s’était rendue devant Sciences Po Paris occupée par ses étudiants vendredi – le député LFI du Val-de-Marne, Louis Boyard a appelé sur son compte X (ex-Twitter) à rejoindre la manifestation en cours. «C’est la jeunesse qui ramène la France à la raison. Le mouvement est lancé et rien ne pourra l’arrêter», a-t-il écrit.

Après Columbia et Sciences Po Paris

Jeudi 25 avril, à l’occasion du discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne, des étudiants pro palestiniens s’étaient déjà rassemblés devant l’université parisienne pour soutenir la population vivant à Gaza. Ils avaient été accueillis par un dense cordon de CRS qui les a dispersés. A quelques centaines de mètre de la place de la Sorbonne, le campus historique de Sciences Po, au 27 rue Saint-Guillaume, était occupé par ses étudiants comme certains campus régionaux de l’Institut d’étude politique. Cette occupation avait duré jusqu’au vendredi 26 avril au soir.

En quittant leur université, du Comité Palestine de Sciences Po avaient appelé tous les étudiants de France à se mobiliser pour demander un cessez-le-feu permanent et la paix à Gaza. Ce lundi, le comité de Sciences Po a relayé sur ses réseaux la manifestation en cours à la Sorbonne.

Cette nouvelle mobilisation étudiante de soutien au peuple palestinien se tient alors que le phénomène sur les campus américains continue de croître, en dépit de l’intervention de force de l’ordre devant certaines universités ce week-end. Le mouvement outre-atlantique avait commencé à Columbia, université privée à New York  il y a un peu plus de dix jours. Il concerne désormais plus de 80 campus dans le pays, de New York à Boston, en passant par Chicago, Austin ou encore Los Angeles et s’est exporté en Angleterre, en Allemagne ou encore dans l’Hexagone.

Sur le réseau social X, le groupe des Jeunes Insoumis de la Sorbonne a posté à midi : « Les étudiants de la Sorbonne rejoignent les étudiants américains et de Sciences po pour un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza. Élargissons le mouvement dans toutes les facs du pays ». Sur le cliché posté, on peut voir des tentes dans la cour de la faculté.

Les députés LFI
Boyard, Portes, Guiraud exaltent les jeunes incultes

Louis Boyard et Thomas Portes, députés Insoumis, sont d’ailleurs présents à la Sorbonne. Devant les portes de l’université, un sit-in est également organisé en soutien à la Palestine et selon le journaliste de franceinfo, des personnes dont des députés Insoumis, empêchent les policiers de rentrer dans l’université.

Une mobilisation relayée sur les réseaux sociaux

Les étudiants mobilisés demandent « la fin des partenariats entre l’université de la Sorbonne et les universités israéliennes qui sont complices du génocide et de la colonisation en Palestine ». Sur le réseau social X, on peut voir de nombreuses photos de l’occupation en cours de la Sorbonne par les étudiants. Parmi les slogans scandés, rapporte franceinfo, il a été entendu : « Israël assassin Sorbonne complice » et « Ne nous regardez pas, rejoignez-nous ! ». Vendredi 26 avril, Sciences-Po Paris avait organisé une nouvelle mobilisation propalestienne, rappelle Le Figaro. Jean-Luc Mélenchon avait adressé un message vidéo aux étudiants mobilisés : « Vous êtes à cet instant, pour nous, l’honneur de notre pays ».

Les esprits sont-ils libérés ?

Des journalistes de CNews agressés par des pro-palestiniens par des « défenseurs » de la liberté d’expression…

Devant Sciences Po, sous les yeux d’un député passif, Aymeric Caron

Caron, homme sans honneur

Ce matin 29 avril 2024, Audrey Bertheau, journaliste à CNews, révèle, sur le plateau de Pascal Praud, une agression vendredi devant Sciences Po, en présence du député LFI et journaliste Aymeric Caron, qui n’a pas porté secours à sa consoeur malmenée.

Manifestent-ils pour la libération des trois otages français du Hamas ?

« On était en train d’interviewer Aymeric Caron et il y a un jeune homme qui vient interrompre l’interview parce que, je pense, que ça lui posait problème. Il dit ‘pourquoi vous leur répondez ?’. Je lui dis que c’est le droit d’Aymeric Caron de répondre à des journalistes », a-t-elle fait valoir.

Fac à l’arrêt :
la validation de leur année leur sera-t-elle
offerte par surcroît ?

Audrey Bertheau : « On se sentait vraiment en danger. L’individu avait le regard noir et plein de haine… »

Une ultra minorité exige !

Et d’ajouter : « Puis il y a beaucoup de violences verbales, il donne des coups à la caméra. Le jeune homme va entraîner tout un groupe de personnes. Il va y avoir 10, 15, 20 personnes qui vont nous encercler. On se sent en danger réellement. On se dit qu’il faut partir ».

Député ou
agitateur politique ?

« On est clairement menacées. On nous dit de partir, on le fait. Et cet individu va revenir en disant ‘pourquoi vous êtes ici ?’, avec un regard noir. Pourquoi tant de haine ? », a poursuivi Audrey Bertheau.

Le haineux Caron fait honneur à la profession, à la politique et aux mâles blancs de gauche ultra…

Caron sur le réseau TikTok…

Mais LFI est contente de lui :

Aymeric Caron a par ailleurs agressé CNews:

Manifestations pro-Hamas à Sciences Po : des sanctions contre l’antisémitisme seront prises

La ministre Sylvie Retailleau existe : elle a parlé et va agir !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a également annoncé qu’elle porte plainte contre Mélenchon après sa comparaison du président de l’université de Lille avec le nazi Adolf Eichmann, fonctionnaire du Troisième Reich et criminel de guerre.

Sylvie Retailleau annonce qu’elle porte plainte contre  Mélenchon après ses propos sur Eichmann

« Jamais des sanctions sur l’antisémitisme ne seront abandonnées. Il n’en est pas question », a d’abord souligné la ministre. Dans un communiqué publié après un accord avec les étudiants, l’école parisienne indiquait qu’elle suspendait les poursuites disciplinaires prises depuis le 17 avril contre les manifestants.

Cela ne concerne donc pas les procédures en cours après l’incident du 12 mars, lorsqu’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a fait savoir qu’elle a été empêchée d’entrer dans un amphi où une discussion sur Gaza devait se tenir. L’événement a provoqué la polémique et le gouvernement avait saisi la justice.

« Dans son communiqué interne, Sciences Po se référait à une sanction disciplinaire qui n’avait pas de lien avec l’antisémitisme, et qui n’a aucun lien avec l’événement malheureux et intolérable qui s’est passé le 12 mars. Dans ce cas-là, il n’est pas question d’abandonner les sanctions disciplinaires ou autre », a insisté la ministre.

Pas de « capitulation » assure la ministre

Sylvie Retailleau a ensuite été interrogée sur les critiques de l’opposition, qui estime que Sciences Po a « capitulé » face aux étudiants. Pour elle, « il n’est pas question de revenir sur les revendications illégitimes » de ces manifestants, qui demandent notamment que Sciences Po coupe ses liens académiques avec des universités ou organisations israéliennes. Elle rappelle en revanche que « Sciences Po a proposé d’installer un débat mesuré où la controverse est possible ».

Enfin, Sylvie Retailleau a annoncé que son ministère va déposer une plainte contre Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de LFI a établi un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

« “Moi je n’ai rien fait,” disait Eichmann.“Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays”. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait estimé Mélenchon, en réaction à l’annulation de sa conférence prévue à l’université de Lille.

« Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après avoir été permise ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président [de l’université] a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », a justifié la ministre.

Qui portera plainte contre Mélenchon pour son odieuse allusion visant Yaël Braun-Pivet ?

Le maître à penser de LFI a accusé Yaël Braun-Pivet de « camper » en Israël. Une allusion douteuse aux camps de la mort nazis, puisqu’elle est juive. Ce faisant, Mélenchon a mis « une nouvelle cible dans le dos » de la présidente de l’Assemblée nationale.

En son temps, Jean-Marie Le Pen avait fait, en 1988, un jeu de mots sur les « Durafour crématoires » et estimé que les chambres à gaz nazis sont « un détail de l’Histoire », appréciation qui justifie l’étiquette antisémite qui, depuis 1987, lui colle aux basques.

Sciences Po Paris bloqué par des pro-islamistes et LFI aux manettes

Manifestations et tensions entre pro-palestiniens et pro-israéliens en plein Paris, ce vendredi

Ce vendredi 26 avril 2024, devant Sciences-Po Paris, des étudiants brandissaient leurs mains peintes en rouge.

Quelques dizaines d’étudiants (ou non) mobilisés en faveur des islamistes du Hamas au pouvoir en Palestine poursuivent l’occupation du bâtiment historique de Sciences-po Paris, rue Saint Guillaume (VIIe), entamée jeudi 25 avril au soir. Ce mercredi, plusieurs d’entre eux avaient été évacués par la police d’un autre site de l’établissement.

La mobilisation des étudiants propalestiniens se poursuit ce vendredi après-midi à Sciences Po. Après une première nuit d’occupation, quelques dizaines d’étudiants sont toujours présents dans les locaux historiques de l’école, rue Saint-Guillaume (VIIe). « On a décidé de remettre les tentes au centre de l’Université, mais on est fatigués, on a besoin de soutien », a déclaré l’une d’entre d’eux, sous les applaudissements de plusieurs dizaines de personnes venues les soutenir devant les grilles de l’établissement. Selon l’AFP, les quelques dizaines étaient 200 à 300 personnes devant Sciences-Po ce vendredi à 18h30.

Le préfet a expliqué qu’il entend mener cette opération à cause  » de troubles sur la voie publique.  »  » Compte tenu des troubles à l’ordre public, le préfet de Police de Paris décide de faire évacuer la voie publique « , indique une source préfecturale.

Une administration paillasson et des professeurs soumis

« L’administration n’a pas satisfait clairement nos demandes et menace de nous sanctionner, mais on va continuer à bloquer », explique Sarah (le prénom, douteux, a été modifié), étudiante en master et investie dans le comité Palestine Sciences Po à l’origine de la mobilisation. « On vit minute par minute, pour l’instant on essaye de tenir jusqu’à ce soir », poursuit la jeune femme, qui redoute une nouvelle intervention des forces de l’ordre. Mercredi, la police avait en effet procédé à l’évacuation d’un autre site de l’établissement, dans le sillage des actions menées dans des universités américaines. Sciences-Po est contaminé par le gauchisme antisémite américain mais se pense pourtant à l’avant-garde.

Depuis jeudi, les bloqueurs se sont déplacés vers les bâtiments historiques du 27 rue Saint-Guillaume. Après la fermeture à 21 heures des grilles du bâtiment historique de l’établissement, environ 80 étudiants s’étaient fait enfermer et autant de personnes se sont rassemblés dans la rue pour encourager et apporter des oreillers et des denrées à leurs camarades restés à l’intérieur des locaux après le vote d’une nouvelle occupation décidée lors d’une assemblée générale qui s’est tenu jeudi soir, vers 19 heures.

Contre la répression des voix pro-palestiniennes vs. l’antisémitisme

« Même si Sciences-po ne veut pas, nous, on est là. Pour l’honneur de la Palestine et tous ceux qu’on assassine », chantaient les étudiants antisémites en sit-in devant le siège de l’école qui fut prestigieuse. Moins de 100 étudiants sont susceptibles d’être présents dans ce bâtiment, selon des jeunes militants ou sympathisants du comité Palestine Sciences-Po.

Des députés, tel Aymeric Caron, sont des agitateurs politiques :

« Avoir une parole autre que celle de soutenir la Palestine et le Hamas n’est pas possible », observe Luca Barbagli (délégué national du syndicat UNI).

La police a reçu l’ordre d’évacuer la voie publique. Ainsi que les députés LFI Eric Coquerel, ventre en avant, mains dans les poches, jubilant, ou Thomas Portes, l’oeil mauvais, ceints de leur écharpe tricolore?

Le comité réclame notamment « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences-po » et « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Il réclame également l’arrêt de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus ». Ce vendredi vers 15h30, les poubelles amoncelées le matin-même pour bloquer les portes du bâtiment ont été retirées et plusieurs étudiants se sont assis dans la rue.

A Sciences Po Paris, après une 2e nuit d’occupation, les étudiants mobilisés contre la guerre à Gaza bloquent l’entrée de l’établissement. Images @LucAuffret pic.twitter.com/sF92XAJhiy— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) April 26, 2024

Plusieurs députés de La France Insoumise se sont rendus sur place, dont Rima Hassan, franco-palestinienne et activiste, présente en septième position de la liste insoumise aux élections européennes, et convoquée par la police le 30 avril pour « apologie du terrorisme ». « Les étudiants m’ont demandé de venir les soutenir. Je suis à leurs côtés. Ils ont raison de se mobiliser pour visibiliser ce sujet », a-t-elle estimé devant la presse. Dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter), on peut voir des étudiants scander « Rima, Sciences Po est avec toi ». Spontanément…

La direction de transition s’est couchée

La direction de Sciences Po Paris a annoncé vendredi soir un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, par lequel elle s’engage à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. 

Accès à Sciences Po Paris rendu aux étudiants

La police a délogé les bloqueurs pro-palestiniens

Depuis jeudi 25 avril 2024 dans la soirée, les fenêtres du bâtiment de Sciences Po Paris, situé 27 rue Saint-Guillaume, dans le VIIe, étaient ornés barrés de banderoles sur lesquelles se mêlaient des slogans (inclusifs ?) en soutien à la Palestine, et du même coup aux terroristes du Hamas, deux jours après qu’une étudiante s’était vu refuser l’entrée à une conférence de soutien à la Palestine aux mains des islamistes du Hamas, sous prétexte qu’elle est « juive » et « sioniste », ou ciblant l’envoi de CRS lors de la manifestation de la veille, mercredi. 

Ils se prévalaient d’une demande de cessez-le-feu à Gaza …« en écho aux mouvements étudiants qui se tiennent actuellement partout dans le monde », a expliqué dans un post publié sur les réseaux sociaux l‘Union Etudiante Sciences Po, à la remorque d’universités américaines.

Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués par les forces de l'ordre, mercredi 24 avril 2024.
Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués
par les forces de l’ordre,
mercredi 24 avril 2024. 

Un rassemblement en faveur de la cause palestinienne a eu lieu sur un campus de Sciences Po Paris, dès mercredi 24 avril 2024, quand une soixantaine d' »étudiants » a été évacuée.

Plusieurs centaines d’activistes, étudiants ou non, ont en effet bloqué un campus de Sciences Po Paris, à partir de mercredi 24 avril 2024, pour s‘opposer à Israël et exiger un cessez-le-feu à Gaza.

Ce jeudi 25 avril 2024, un rassemblement a eu lieu en soutien aux étudiants évacués par les forces de l’ordre la veille.

Une décision « choquante et profondément préoccupante »

Estimant que le rassemblement contribuait « à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés de Sciences Po », la direction a pris la décision de demander à la prefecture l’évacuation du site, a-t-on appris auprès de l’université. 

Après avoir échangé ensemble, la plupart des personnes présentes dans l’amphithéâtre extérieur au campus situé rue Saint-Thomas, Paris VII, auraient accepté de quitter les lieux. « Un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a alors été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site. »

De son côté, l’Union Etudiante Sciences Po déplore la décision de la direction « de faire intervenir la police pour expulser de force des étudiants qui manifestaient pacifiquement – mais entravant les étudiants studieux à l’approche des épreuves de fin d’année – pour la paix à Gaza » qu’ils jugent à la fois « choquante et profondément préoccupante ».

La vie est belle en France.

Pas une seule heure précieuse de cours ou de bibliothèque ne peut être perdue, connaissant le niveau culturel de ces idéologues amateurs d’AG, de blocages et de sit-ins :

Sciences Po Paris reçoit Mélenchon comme une rock star

L’enragé convient aux futurs cadres institutionnels, tel le Conseil d’Etat…

Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce son discours lors d'un meeting à Roubaix pour les élections européennes, le 17 avril 2024. 
Le meneur de La France Insoumise (LFI), Mélenchon, prononce ici son discours lors d’un meeting à Roubaix pour les élections européennes,
le 17 avril 2024. 

Devant l’entrée de Sciences Po au 27 rue Saint-Guillaume, ce lundi 22 avril, militants de l’Union nationale interuniversitaire (UNI) et de La France insoumise (LFI) se renvoient des slogans qu’on peine à comprendre dans le brouhaha. « Siamo tutti antifascisti » répond au « Et tout le monde déteste l’extrême gauche », que viennent recouvrir des « Une seule solution, arrêter l’occupation »… On parvient même à distinguer la Marseillaise entre un slogan anti-Mélenchon et un chant propalestinien. Certains s’invectivent mutuellement avant que les gardiens n’interviennent et ne séparent les étudiants prêts à en venir aux mains.

C’est eux les petits fachos qui nous insultent sur X ?��������
Mais comment elle a mis à l’amende cette queen �� pic.twitter.com/aPJaIWqrn1— Tax Driver ���� (@TDriver90) April 22, 2024

Dans le bâtiment universitaire, le chef des anti-républicains n’échappe pas non plus aux critiques venant de son propre camp. Ici et là, des tracts déposés par l’association féministe Garces dénoncent le soutien de Mélenchon à Adrien Quatennens, le député LFI condamné pour violences conjugales sur sa compagne, et martèlent : « Les agresseurs et leurs complices n’ont pas leur place à Sciences Po. » C’est presque à se demander qui, dans cette école qui votait en 2022 à 55 % pour l’enragé LFI, veut encore de Mélenchon. Et qui commande…

Les doutes sont vite levés devant l’affluence provoquée par le tribun, qui fait salle(s) comble(s) pour accueillir près de 800 étudiants, selon les chiffres …des Jeunes Insoumis, organisateurs de la conférence.

Un cours d’art oratoire et un spectacle de monstre de foire. Mis à part quelques contestataires qui quittent rapidement l’amphithéâtre après avoir fait entendre leurs revendications, la salle est très majoritairement acquise à la vedette. Et il le sait, lui qui se fend d’un sourire devant les chants de l’Union populaire – nouveau nom de LFI, incarnation des « combats emblématiques de l’insoumission pour répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques » –  et les applaudissements ponctuant régulièrement ses prises de parole : « On dirait que j’ai pas mal d’amis ici. » En plus de la claque ?

Initialement prévue le 18 octobre, mais reportée sur décision de la préfecture de police – sans doute en lien avec l’indignation suscitée par les attaques terroristes des islamistes du Hamas menées quelques jours plus tôt –, cette conférence, qui visait à présenter son dernier ouvrage, Faites mieux ! Vers la révolution citoyenne, se tient donc finalement sans accrocs majeurs.

Mélenchon dénonce un « maccarthysme » en cours

Après son scandaleux « détail de l’Histoire » passé crème dans l’opinion façonnée par la presse, on attendait surtout une réaction de Mélenchon après sa comparaison de l’obéissance du président de l’université de Lille à celle du criminel nazi Adolf Eichmann, un des architectes nazis de la solution finale décidée par Adolf Hitler, à qui il a comparé le président de la faculté de Lille après l’interdiction de sa conférence le 18 avril. Dans sa fuite en avant, Mélenchon persiste et signe. « A nous, dit-il, de briser la chaîne du légal pour passer à la chaîne du légitime » en aspirant à être plus que « les bons serviteurs de ce qui est légal ».

Ainsi dénonce-t-il un « maccarthysme » qui s’installerait dans le pays et désignerait comme auteurs du chaos les personnes qui s’opposent à « sa forme la plus insupportable, le génocide ».

Exultant, donc, de pouvoir enfin s’exprimer devant des étudiants après plusieurs interdictions à Lille, Mélenchon remercie la direction de Sciences Po et loue les vertus de la dispute. « Sans contradiction, il n’y a pas de naissance de la pensée », abonde-t-il.

Dans l’amphithéâtre Boutmy, c’est une autre histoire. Assumant une posture plus intellectuelle et mesurée que ces derniers jours, Mélenchon prononce un monologue, sans discussion. Virevoltant d’un sujet à l’autre avec l’habileté oratoire qu’on lui connaît, il évoque pêle-mêle ses lubies habituelles : capitalisme, géopolitique, morale, créolisation, schémas de domination… Et perd, semble-t-il, une partie de l’auditoire – en témoigne le nombre d’étudiants qui discutent entre eux ou quittent simplement la salle.

Le tribun parle ainsi sans interruption pendant près d’une heure quinze, avant de consentir à quelques questions de l’audience portant sur la « répression des militants propalestiniens » et la « faible participation des jeunes au scrutin européen ». Il appelle à « continuer de résister », la vérité étant, d’après lui, la « première victime de la guerre et d’explications simplistes ». Fustigeant l’abstention des jeunes, il tient à rappeler que leurs voix ont le même poids que celle d’un marchand d’armes ou d’un « puissant ».

Il assume, dans le même temps, le fait d’aller chercher les voix des quartiers populaires « pour que leurs habitants s’auto-organisent », et voit le populisme dont on l’affuble comme la nouvelle forme du dégoût des élites pour les masses.

Note de fin, alors que la conférence dépasse l’heure et demie prévue par les organisateurs et qu’il faut évacuer les lieux ? « Ce n’est pas dans mes habitudes mais, en réponse à l’attitude ouverte de cet établissement, je vous propose de respecter les consignes. Plus légaliste que Mélenchon, tu meurs !

Le danger que représente Mélenchon pour la démocratie n’est pas appréhendé par les étudiants de Science Po qui ont pris le pouvoir dans l’école :

Sciences Po Paris accueille Mélenchon après l’interdiction de sa conférence à l’université de Lille

L’enseignement supérieur est-il anti-républicain et antisémite ?

Lundi 22 avril, le gourou de La France Insoumise donne à 19h30 une conférence devant Les Jeunes Insoumis de Sciences Po Paris. Quelques jours plus tôt, l’intervention de Mélenchon et Rima Hassan à l’université de Lille avait été annulée, en raison du contexte international lié aux massacres des terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023.

Le leader de La France insoumise, Mélenchon, a annoncé qu’il tiendra ce lundi 22 avril une conférence à Sciences Po Paris, quelques jours après la double annulation d’une conférence à Lille.

En début de soirée, les Jeunes Insoumis le reçoivent, pour la première fois depuis 2022, dans l’amphithéâtre Boutmy de l’historique rue Saint Guillaume, dans le 7e arrondissement de la capitale.

Le fondateur du mouvement d’extrême gauche, qui a placé la situation à Gaza au centre de la campagne de son parti pour les européennes de juin, continue ainsi sa tournée des universités, commencée il y a plusieurs semaines, qui l’a déjà amené à Nantes, Créteil, Nanterre ou Clermont-Ferrand.

« Les lâches »

La semaine dernière, il devait donner une conférence à l’université de Lille sur la situation au Proche-Orient, mais l’événement avait été annulé provoquant une polémique.

L’université avait annoncé dans un communiqué que les conditions n’étaient « plus réunies pour garantir la sérénité des débats » en raison de la montée « préoccupante » des tensions internationales après « l’escalade militaire intervenue les 13 et 14 avril au Moyen-Orient », en référence à l’attaque de drones et de missiles lancée par l’Iran contre Israël.

« Je plains le président de l’université parce que ce qu’il a fait est honteux », avait alors lancé le chef de file des Insoumis, fustigeant les « lâches qui ne sont pas capables de défendre la liberté ».

Les Insoumis avaient initialement voulu braver le premier refus en relocalisant la conférence dans une salle privée, mais ce second événement avait été lui-même annulé, cette fois par la préfecture.

Une conférence de Mélenchon à l’université de Bordeaux a été annulée en octobre et une autre à Rennes l’a également été il y a deux semaines.

Le candidat triplement battu à la présidentielle doit aussi se rendre à partir de mardi en Arménie, notamment pour participer à une cérémonie de commémoration du génocide arménien.

Mélenchon incite à la haine de CNews, qualifiant la chaîne d' »infâme »

La gauche totalitaire demande l’interdiction de la chaîne d’information

Mélenchon conçoit le pluralisme et la liberté d’expression à géométrie variable. Celui qui ne broncha pas quand la philosophe Sylviane Agacinski fut censurée de conférence sur la PMA et la GPA à l’université de Bordeaux Montaigne en octobre 2019 dénonce une censure après l’annulation de sa conférence avec Rima Hassan à l’Université, puis son interdiction par le préfet. A-t-il pris fait et cause pour Alain Finkielkraut dont la conférence à Sciences Po à Paris a failli être empêchée en avril 2019 ?

Liberté d’expression: Mélenchon-Zemmour, même combat ? En septembre 2021, le Grand Rex refusa d’accueillir Eric Zemmour pour une conférence-débat début octobre face au philosophe Michel Onfray. Le 16 avril 2024 à Bruxelles, Eric Zemmour a encore été empêché de participer à un colloque avec Viktor Orban et Nigel Farage. Mais le président de Reconquête a soutenu Mélenchon, sans espoir de réciproque, en déclarant : « Mélenchon a le droit de s’exprimer. On ne m’a jamais vu et on ne me verra jamais me réjouir qu’un adversaire soit censuré, même si, on s’en doute, il ne me rendra jamais la pareille. »  

Et en effet, quelques heures plus tard, Mélenchon demandait la fermeture de CNews, qu’il qualifie de « chaîne infâme ». Ainsi ne se soucie-t-il que de sa propre liberté, celle des autres ne l’intéresse pas; pire, il la conteste. Il est donc paradoxal de crier à la censure parce qu’une conférence est facteur de risques de troubles à l’ordre public et, ensuite, lors d’un rassemblement contre cette mesure, de réclamer la censure d’une chaîne de télévision en la diffamant.

De plus, en aposant une cible dans le dos des journalistes de CNews, ce n’est pas la première fois qu’il utilise cette menace de mort. Il a ainsi fallu placer Ruth Elkrief sous protection policière après un tweet de Mélenchon. Yaël Braun-Pivet a reçu des menaces de manière similaire en conséquence du tweet où il accusait la présidente de l’Assemblée de « camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre ». Sinistre référence aux camps de la mort et démonstration d’antiséminisme.

Il a également attaqué le président du CRIF, le classant à « l’extrême droite », ainsi que Patrick Drahi. Il a même osé comparer le président de l’université de Lille, qui a annulé sa conférence, au nazi Eichmann.

Si CNews est une chaîne « infâme », que dire des insultes et des fatwas qu’il répand à tout propos. La France Insoumise fait de ce terme un usage extensif. Pour Daniele Obono de La France Insoumise, le Hamas n’est pas une organisation terroriste, mais un mouvement de résistance. David Guiraud minimise les horreurs du 7 octobre à Tunis. Erisilia Soudais compare Israël à l’Iran et souhaite accueillir une membre du FPLP, classé organisation terroriste, à l’Assemblée. Rima Hassan considère l’action du Hamas comme légitime, refusant la solution onusienne à deux Etats et affirmant qu’Israël n’a pas le droit de se défendre. D’un slogan (« from the river to the sea »), comme d’un revers de la  manche, ils effacent même Israël de la carte.

La censure de l’extrême gauche à l’université était ironique, étant donné qu’elle a souvent censuré les autres, notamment la droite. Sachez que si vous soutenez la liberté d’expression de l’extrême gauche, ce qui est louable, le jour où vous ne pourrez plus vous exprimer, ce sera probablement à cause de cette même extrême gauche ! Mélenchon nous aura prévenus et ce n’est pas à bas bruit…

L’édito de Gauthier Le Bret : «Jean-Luc Mélenchon : CNEWS « une chaîne infâme »»

Mélenchon insulte Xavier Bertrand : « Tu es bête, borné et obtus »

« Je suis un républicain, il ne l’est plus. » L’ancien ministre Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, tacle Mélenchon après ses attaques lors de son meeting politique pour les élections européennes à Roubaix. En déplacement dans le Nord mercredi soir, le leader de La France insoumise (LFI) a réagi à la décision de l’université de Lille, celle de Sandrine Rousseau, d’annuler la conférence sur la Palestine à laquelle il devait participer avec Rima Hassan en s’adressant directement à Xavier Bertrand.

« Tu es bête, tu es borné, tu es obtus, tu dis n’importe quoi », a assené Mélenchon, alors que Xavier Bertrand demandait l’annulation de la conférence organisée par l’association Libre Palestine en soulignant que son logo « nie l’existence d’Israël ». Le logo en question représente un territoire englobant Israël, la Cisjordanie et la bande de Gaza.

« Je suis un gaulliste bête, un républicain borné et un universaliste obtus, et je l’assume », a réagi le principal concerné, invité sur le plateau de BFMTV-RMC ce jeudi matin. « Un meeting politique n’a pas sa place à l’université », a-t-il ajouté, évoquant un « antisionisme proche de l’antisémistime ».

« Moi je suis un républicain, lui ne l’est plus », lance-t-il à l’adresse de Mélenchon.

« Des chafouinages misérables »

A Roubaix, mercredi soir, Mélenchon a dénoncé des « chafouinages misérables » après l’annulation de la conférence sur la Palestine. Le leader Insoumis, donc anti-républicain, a nié les accusations d’antisémitisme avancées par leur présence à cette conférence organisée par une association étudiante pro-palestinienne.

« Ils savent qu’ils mentent en disant qu’on va faire une conférence antisémite, car l’antisémitisme, c’est du racisme, et nous ne sommes pas racistes », a-t-il raisonné. En fait, un sophisme. Par ces propos, il vise directement les personnalités politiques qui ont demandé l’annulation de la conférence, comme les députés du Nord Violette Spillebout (Renaissance) et Sébastien Chénu (Rassemblement national).

« Je plains le président de l’université parce que ce qu’il a fait est honteux », a également lancé le chef de file des LFI, fustigeant les « lâches qui ne sont pas capables de défendre la liberté ». « Nous autres ici des quartiers populaires, nous ne confondons pas un juif et un guerrier israélien assassin », a-t-il estimé, malgré des femmes israélites violées et éventrées sur le sol d’Israël par des terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023.

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) April 17, 2024

La conférence a été annulée à la mi-journée, par l’université, qui estimait mercredi que les conditions n’étaient « plus réunies pour garantir la sérénité des débats », notamment en raison de l’attaque de l’Iran contre Israël.

Après cette décision, La France insoumise a assuré que la conférence se tiendra quand même, dans un autre lieu. « Nous ne nous tairons pas. La conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan se tiendra à Lille ce jeudi 18 avril », a défié le groupe dans un communiqué.

La conférence Mélenchon-Hassan sur la Palestine provoque l’indignation générale

« Ils nient l’existence de l’Etat d’Israël »

Le slogan antisémite
« From the river to the sea » efface Israël:
il appelle à sa suppression

Les nombreux messages d’élus français qui s’indignent ce lundi 15 avril de la tenue d’une conférence sur l’« actualité en Palestine » avec Mélenchon, le leader anti-républicain de La France Insoumise, et Rima Hassan, une juriste franco-palestinienne d’ascendance syrienne, 31 ans, naturalisée française en 2010, mais en septième position sur la liste LFI aux élections européennes. En position éligible.

Prévue jeudi 18 avril sur le campus de l’Université de Lille, cette conférence cristallise de nombreuses critiques venues essentiellement de la Macronie, estimant que cette réunion fait abstraction de la situation d’Israël pour se concentrer uniquement sur le sort de Gaza et plus largement de la Palestine. De quoi accuser l’animateur de La France Insoumise et l’un des visages en vogue du parti de faire de la « propagande » en milieu universitaire.

Renaissance s’indigne

Tout démarre avec une  affiche provocante, partagée sur les réseaux sociaux de LFI pour promouvoir cette rencontre en milieu étudiant. Mais très vite, des élus Renaissance ou Horizons pour ne citer qu’eux, montent au créneau pour dénoncer une instrumentalisation de la jeunesse. « Nos amphis ne sont pas des lieux où l’extrême gauche peut manipuler notre jeunesse », déplore le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus.

Même chose pour Violette Spillebout, députée Renaissance pour qui le président de l’Université de Lille se doit d’annuler cette conférence de « propagande ». L’élue du Nord et ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry se montre d’ailleurs intransigeante en avançant que « ce n’est pas avec ceux qui représentent l’antisémitisme le plus violent et la volonté de destruction d’Israël que les débats progresseront vers la paix ».

Violette Spillebout a d’ailleurs écrit une lettre au président de l’Université pour faire annuler la conférence. Comme ce fut déjà le cas en dernière minute à Rennes pour Mélenchon, le 10 avril, ou pour la militante pro-palestinienne à Sciences Po Bordeaux le 12 avril.

« Liberté d’expression »

Suffisant pour que La France Insoumise sorte du silence. Et le parti politique s’en prend directement au camp du président, estimant que les attaques évoquant de la « propagande » sont en totale opposition avec le format de cette conférence.

« La liberté d’expression, selon les macronistes. On comprend mieux les coups de matraques et les 49.3 », écrit notamment le parti sur son compte X en partageant des images d’amphithéâtres remplis de jeunes (et de moins jeunes) venus assister à des conférences similaires avec le leader ou des élus insoumis.

« Pour une conférence aussi pleine qu’à Nantes et pour défendre la liberté d’expression, RDV à l’Université de Lille le 18 avril », écrit encore le compte officiel du parti.

LR et RN entrent dans la danse

Rima Hassan

Magré cette réponse un brin ironique, d’autres membres de l’Assemblée nationale sont montés en créneau pour dénoncer la tenue de cette conférence organisée avec l’association Libre Palestine de l’Université de Lille, dont la mission principale est la sensibilisation et l’organisation de débats et conférences en soutien au peuple palestinien.

Parmi eux, des élus de la droite, à commencer par Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France. « Nous ne pouvons tolérer, dans une université française, une telle conférence de la France Insoumise, de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan qui, à travers le logo ‘Libre Palestine’, nient l’existence de l’État d’Israël », écrit Xavier Bertrand, qui fait ici référence au logo de l’association lilloise.

Mais le président de région va encore plus loin en demandant directement au préfet du Nord d’agir pour « l’annulation » de la conférence.

Le Rassemblement national, s’est lui aussi joint aux critiques des élus de la majorité et de la droite pour demander le retrait de la conférence.

C’est même Sébastien Chenu, lui-même député du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale qui s’est fendu d’un tweet indiquant que « tous les parlementaires RN du Nord demandent (aussi) l’interdiction de la conférence », en citant un tweet faisant référence aux prises de paroles de Renaissance et LR.

Ce que Rima Hassan ignore :

Pancartes anti-migrants : la maire écolo de Besançon porte plainte pour cyberharcèlement

Deux militantes Nemesis qualifiées de « raid »

La maire de Besançon Anne Vignot a annoncé, ce vendredi 12 avril, qu’elle porte plainte pour cyberharcèlement « d’une extrême violence ». C’est une première plainte de l’élue après que des pancartes anti-clandestins ont été brandies dimanche dernier lors du carnaval de sa ville.

Le 7 avril 2024, dans le cadre du Carnaval de Besançon, des militantes féministes du collectif  Nemesis, qualifié d’extrême droite au motif qu’il n’est pas internationnaliste aurait  « perturbé le défilé en brandissant deux pancartes associant sans nuance les termes ’immigrés’ et ’violeurs’ », a accusé l’élue écologiste dans un communiqué. « Ces propos essentialisants, qui constituent des incitations à la haine envers les étrangers, m’ont conduit à déposer plainte le même jour pour incitation à la haine raciale », a-t-elle indiqué, la maire écologiste faisant l’amalgame raciste entre violeurs et hommes de couleur, essentialisant tous les étrangers comme violeurs.

La maire monte en neige ce qui n’est qu’opposition démocratique.

Titulaire d’un bac G (commercial), la maire entre en politique et se retrouve diplômée d’un DEA de …géographie, délivré par l’université de… Franche-Comté à Besançon. En 1984, elle est cooptée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), mais si, d’abord, modestement, en tant que technicienne, puis elle y est bombardée ingénieure de recherche : un bac G, mais surtout la politique, mène à tout.

Dès la fin d’après-midi, la maire écologiste de la ville Anne Vignot a indiqué sur X, à propos des deux redoutables membres du « raid »: « Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France », a déploré l’élue, avec force adjectifs outranciers incitant à la haine de l’opposition.

Des tombereaux d’injures et de menaces

« A l’annonce de ce dépôt de plainte, j’ai subi un harcèlement ciblé et coordonné d’une extrême violence sur les réseaux sociaux. Au-delà des outrages me visant en ma qualité de maire, ou des appels à commettre des crimes à mon encontre, dont des menaces de viol, j’ai reçu des centaines d’injures et propos haineux ou dégradants », a encore indiqué la maire. On notera qu’elle juge que les injures vont au-delà des menaces de mort !

Le journal local L’Est républicain (groupe EBRA, contrôlé par le  Crédit Mutuel) avait notamment publié dans la semaine certains de ces messages pour alerter sur leur violence. On pouvait lire « Sois patiente, tu seras tondue à la Libération » ou encore « Saute dans un cercueil qu’on en finisse immondice ». « Ces attaques ciblées m’ont conduit[e] à déposer plainte afin que les responsables de ce raid soient identifiés et poursuivis », a ajouté l’élue.

Une des militantes ayant brandi une pancarte dimanche, étudiante en filière Administration économique et sociale âgée de 19 ans, a été placée en garde à vue mardi durant plusieurs heures avant d’être relâchée. Une autre jeune femme devait être entendue ultérieurement.

L’extrême droite locale en roue libre

Cette plainte d’Anne Vignot intervient alors que l’extrême droite locale continue d’attiser la haine dans ce dossier. Jeudi, des élus RN ont brandi des pancartes identiques à celles des militantes d’extrême droite en pleine séance du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, pour soutenir les deux jeunes femmes. Une action qui, là aussi, a conduit la présidente PS de l’institution, Marie-Guite Dufay, à porter plainte pour « incitation à la haine ».

Plus tard, la responsable socialiste a également dénoncé l’usage par un de ces élus d’une « expression empruntée au vocabulaire nazi », le mot « Untermensch », « sous-homme » en allemand, dans l’hémicycle.

« Un des conseillers régionaux du parti d’extrême droite a même utilisé une expression empruntée au vocabulaire nazi », s’est encore alarmée Anne Vignot. « Je dénonce cette action honteuse qui vise, sous couvert d’un prétendu droit illimité à la liberté d’expression, à transformer nos assemblées délibérantes en caisses de résonance de la haine contre les immigrés. »

Un ras-le-bol ancien

« 46 femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023 », un fait que la maire ne saurait entendre.

« Vous mentez Anne Vignot », a rétorqué dans un tweet le collectif, qui persiste et affirme que « ce n’est pas un message haineux, c’est la pure vérité ». Dans une réponse plus frontale encore, la directrice du collectif, Alice Cordier, renchérit : « Oui, nous avons appelé à l’expulsion des violeurs qui sont étrangers. Vous vous opposez à cela Anne Vignot ? ».

Dès la fin d’après-midi, la maire écologiste de la ville a écrit sur X : « Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France », a déploré l’élue, impliquée dans l’arrêté anti-mendicité que le maire PS Jean-Louis Fousseret a signé sans l’avoir mis aux voix de l’assemblée municipale, lorsqu’elle était adjointe. Plusieurs associations d’accueil et d’insertion des sans-abris l’avaient contesté en justice.

A Besançon, l’association avait déjà été visée par une plainte sans fondement pour « incitation à la haine » en novembre dernier, rappelle l’Est Républicain, qui ne distingue pas non plus haine et refus de l’immigration incontrôlée. Elle avait été déposée par l’Université de Franche-Comté, après la découverte de tags du même slogan : « Libérez-nous de l’immigration ». Cette plainte est à ce jour « en voie de classement ».

Amélie Oudéa-Castéra visée par les manifestants contre les logements Crous réquisitionnés pour les JO de Paris

« Oudéa, casse toi, le Crous n’est pas à toi ! , slogan scandée sur la place de la République et rappelant « Israël casse toi, la Palestine n’est pas à toi » (collectif nommé « La Fosse aux Lyons »)  ou « Roussel casse toi, l’Huma n’est pas à toi » (le leader communiste se dégage de la Nupes). Avec ce slogan répété inlassablement, près d’une centaine d’étudiants a manifesté ce samedi 6 avril devant le ministère des Sports contre la réquisition de logements du CROUS durant les Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, s’estimant « dans le flou » et « abandonnés ». Pourtant ces logements ne sont pas à eux…

« Non aux expulsions », ont-ils scandé, comme si ils avaient un droit sur eux : ils ont été préférés à d’autres sur des critères discutables et défavorables aux étudiants européens. 

Ils se sont réunis vers 14 h 00 face au ministère dirigé par Amélie Oudéa-Castéra, à l’appel d’un collectif baptisé « La Rescrous » et de plusieurs syndicats dont l’Union étudiante (proche de la France insoumise), l’Unef (extrême gauche) ou Solidaires (révolutionnaires trotskistes).

A l’occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées pendant la période estivale. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile. Mais ils ne sont pas solidaires de l’effort national, à en croire ces syndicats, tous… anti-flics.

« C’est injuste »

« Le Crous va expulser et reloger plus loin. Sauf que les étudiants ne savent toujours pas où ils iront ni quand, dans un contexte anxiogène de période d’examens. Ils sont dans le flou et ont peur », a assuré Hugo Getas, 22 ans, l’un des membres du collectif, à propos de jeunes privilégiés dont ils sous-estiment la capacité d’adaptation.

« C’est injuste, c’est encore une population précaire obligée de faire des efforts », a-t-il dit, bien qu’ils soient relogés avant mai, alors que  fin juin, les examens sont passés. Certains « ont des jobs d’été, des stages, alternances », et vont devoir s’éloigner, voire « prendre des congés pour déménager ». C’est aussi l’apprentissage de la vie professionnelle.

Maxime Dupont, 22 ans, devra par exemple « déménager avant le 30 juin mais passer le diplôme d’architecture le 28 ». Il ne « demandera pas de relogement » car il estime qu’il « n’a pas à partir ». Or, les épreuves des JO commencent le vendredi 26… juillet.

100 euros et deux places pour assister aux Jeux

« On ne sait pas si demain, l’Etat délogera des étudiants en employant la force publique », dramatise Félix Stive, administrateur au Crous de Paris pour l’Union étudiante.

Les pouvoirs publics estiment que 30 % des chambres restent vides chaque été. Dans un « point d’étape » du 4 avril, le Crous assure qu’il a envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2.300 réponses, dont 1.448 demandes de relogement à ce stade.

Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. Les premiers déménagements peuvent débuter la semaine prochaine et seront « pris en charge ».

Violence d’étudiants de gauche à l’université de Grenoble

L’UNI, syndicat de droite, agressée par des organisations étudiantes

2023 – Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur est inexistante

L’UNI a dû faire face aux vociférations et violences d’organisations étudiantes de gauche radicales ce jeudi soir. Leurs versions des faits sont totalement opposées.

L’UNI (Union nationale inter-universitaire) accuse ses équivalents d’extrême gauche d’avoir agressé plusieurs jeunes de leur camp, dont l’un gravement. Une version niée en bloc par l’UNEF (quatrième organisation étudiante en nombre de sièges au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, derrière la FAGE, l’Union Etudiante et l’UNI), l’Union étudiante (fédération de syndicats et d’associations étudiantes  – féministe, wokiste et islamo-gauchiste – considérée comme proche de la France insoumise), les Jeunes communistes, les Jeunes insoumis et le NPA (révolutionnaires trotskistes).

Un manque de sécurité

Ce jeudi 27 mars, à 17h30, l’UNI Grenoble, dans le cadre de son projet de professionnalisation des étudiants, prévoyait d’organiser dans les locaux de l’université une conférence sur le métier d’avocat, animée par maître Fabien Rajon, conseil des proches de la petite Maëlys et des victimes de l’attentat de Nice. « Cette conférence était prévue depuis le 6 février, date à laquelle nous avons envoyé une demande d’autorisation à l’université qui a été acceptée », précise Samuel Sakpa. Annoncé sur les réseaux sociaux un mois plus tard, l’événement ne passe pas inaperçu auprès de certains groupes malveillants. Avec un tract, sur lequel apparaissent les logos de UNEF (syndicat étudiant classé à gauche), l’Union étudiante (autre syndicat proche de l’UNEF), les Jeunes Communistes, les Jeunes Insoumis et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’extrême gauche grenobloise appelle à « s’opposer à la conférence organisée par l’UNI, soutien de Zemmour et Le Pen, raciste, sexiste, LGBTphobe ». Ils se donnent rendez-vous devant l’université à 17 heures, pour mettre « l’extrême droite hors de nos facs ». Affrontement programmé.

même pas pu commencer la conférence », s’exaspère Samuel Sakpa au lendemain de l’agression que ses militants et lui-même ont subi. S’ensuivent des invectives, des insultes et même des coups. « Je me suis pris un coup, rapporte l’étudiant. L’un de nos militants a, lui aussi, pris un coup de genou [à la tempe]. Il s’est effondré en sang ». Aux urgences, on découvre qu’il « souffre aussi d’une commotion cérébrale », indique le responsable de l’antenne de Grenoble. « Les médecins lui prescrivent trois jours d’ITT » ajoute-t-il. Il a depuis déposé plainte.

Une toute-puissance de l’extrême gauche

Cette agression est loin d’être la première pour les militants de l’UNI Grenoble. « L’an dernier déjà, nous avions organisé une conférence sur le métier d’élu local et à cause des menaces nous avions dû l’annuler », rappelle Samuel Sakpa. A cela s’ajoutent les tags hostiles. En février, sur les murs du campus était ainsi inscrit : « Facho nazi, luttons contre l’UNI. Sauve ta fac, mange un faf (facho) ». L’an dernier, Samuel Sakpa ainsi que le responsable de l’UNI, Yvenn Le Coz, avaient vu leurs noms écrits sur les murs de la bibliothèque, accolés à des menaces de mort. « L’université de Grenoble est clairement ancrée à gauche, décrit avec lassitude Samuel Sakpa. Encore récemment, pendant les élections étudiantes, il y a toujours des antifas qui nous suivent… ». Cette nouvelle agression, si « elle a pu en décourager certains, a surtout permis à la majorité de retrouver un sens à leur engagement. On se bat pour la liberté d’association, la liberté d’étudier et la liberté d’expression, conclut-il. On ne peut pas laisser passer ».

Après avoir publié sur les réseaux sociaux des brèves images de leur agression, les militants de l’UNI Grenoble ont reçu le soutien de nombreux responsables politiques de droite dont François-Xavier Bellamy (LR), Guilhem Carayon (LR), Jordan Bardella (RN) ou encore Stanislas Rigault (Reconquête).

Dans un communiqué, l’université de Grenoble « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de l’établissement ».  Déclaration standard. Et ajoute : « Compte tenu de la dégradation de la situation et des gestes de violence physique [les inscriptions ne sont pas prises en compte], la direction de l’UGA a été dans l’obligation de solliciter le concours de la force publique. Les manifestants s’étant retirés à l’extérieur du bâtiment, l’intervention des forces de police a été suspendue et il a été constaté que les participants à la conférence et le conférencier avaient parallèlement quitté les lieux. Après s’être assurée de l’état de santé de l’étudiant, l’UGA (Université Grenoble Alpes) a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation. »

Sylvie Retailleau n’est toujours pas sortie de son coma politique. Mais qui ne dit mot consent. La ministre est désormais responsable de toute escalade dans la violence.

Ce qui n’est pas enseigné à l’Université :

La militante insoumise caennaise Emma Fourreau, en garde-à-vue à Paris

Réflexe anti-flics

La jeune femme de 24 ans, qui était candidate LFI aux législatives à Caen en juin 2022, a été interpellée avec d’autres militants lors d’une manifestation lundi soir, 18 mars, à Paris. Des personnalités politiques, des magistrats et des avocats dénoncent « des gardes à vue arbitraires. »

Son dernier tweet a été publié à 19h. Emma Fourreau laissait clairement entendre qu’elle ne s’en tiendrait pas au rejet des motions de censure par les députés. « Pour le peuple, pour la dignité des travailleurs, pour la démocratie, la lutte continue ! Jusqu’au retrait ». Dans la soirée, elle est descendue dans la rue pour se joindre aux manifestations . C’est là qu’elle a été « arrêtée ».

Dans un communiqué les groupes d’action de La France Insoumise de Caen-la-mer font savoir que leur militante a été placée en garde-à-vue à Paris « comme 142 autres camarades, alors qu’elle manifestait pacifiquement contre le coup de force du gouvernement. »

Manifestation devant le commissariat du 1er arrondissement de Paris

Emma Fourreau est co-animatrice nationale des Jeunes Insoumis. Elle est aussi la collaboratrice parlementaire d’Anne Stambach, professeure de piano de 43 ans et bénévole de l’association L214. La députée LFI de Haute-Garonne s’est immédiatement rendue devant le commissariat du 1er arrondissement pour apporter son soutien à sa collaboratrice et réclamer sa remise en liberté.

Ce matin, des militants insoumis se sont rassemblés devant ce même commissariat aux cris de : « libérez nos camarades ».

Le maintien de l’ordre en accusation

Nul ne sait ce qui vaut à Emma Fourreau d’avoir été interpellée et placée en garde-à-vue. Sur les réseaux sociaux, de nombreux élus et militants de gauche dénoncent « un acte d’intimidation ». Arthur Delaporte, élu dans la circonscription voisine de celle où Emma Fourreau était candidate en juin dernier, lui a apporté son soutien.

Le député socialiste de Caen, Arthur Delaporte, dénonce par ailleurs « l’usage disproportionné de la force publique ». L’élu ajoute : « L’ordre républicain ce n’est pas la répression violente et aveugle, qui s’écarte du schéma national de maintien de l’ordre pour réprimer un mouvement social. »

Depuis quelques jours, les opérations de maintien de l’ordre font l’objet de vives critiques. L’interpellation d’Emma Fourreau est intervenue au cours d’une soirée encore marquée par de nombreux débordements. Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant des manifestants molestés et des journalistes bousculés.

« Il n’y a pas d’interpellations injustifiées, je ne peux pas laisser dire ça », déclare Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris en réponse aux syndicats d’avocats et de magistrats qui dénoncent des gardes à vue « arbitraires ». « On interpelle pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées », ajoute le préfet de police.

Si on fait les comptes, sur les 292 personnes placées en garde à vue en marge du premier rassemblement spontané jeudi, place de la Concorde, seules neuf ont été présentées au parquet, notamment pour des rappels à la loi. 283 procédures ont ainsi été classées sans suite, pour infraction insuffisamment caractérisée ou absence d’infraction. Le Syndicat de la Magistrature classé à gauche y voit le signe d’une « répression du mouvement social ».

Lien PaSiDupes

Des étudiants de Sciences Po Paris s’engagent dans l’antisémitisme sans complexe

La direction, soumise à LFI et au wokisme, a abdiqué sa responsabilité de pluralisme

Manifestation propalestienne à l’école Sciences Po de Paris, le 29 novembre 2023. 

« Gaza, Sciences Po est avec toi », ont scandé les étudiants. Le principal amphithéâtre de Sciences Po Paris a été occupé par une centaine d’étudiants a l’occasion d’une manifestation européenne pour la Palestine, mardi 12 mars 2024.

« C’est vraiment un sujet qui est brûlant, on l’aborde très peu », relève une étudiante. Le conflit cristallise les tensions dans les universités et les écoles. « Le conflit israélo-palestinien (…) s’importe d’une façon ou d’une autre », analyse Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris.  

Selon l’école et plusieurs témoins, l’une des membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été empêchée d’y assister. Un fait réfuté par les organisateurs du rassemblement.

Sciences Po Paris a annoncé mercredi 13 mars qu’il a saisi la justice pour des accusations d’antisémitis me lors d’une mobilisation de soutien à la Palestine organisée par des étudiants.

Mardi matin, une soixantaine d’étudiants ont bloqué l’amphithéâtre principal de Sciences Po Paris, renommé « Gaza », en soutien aux Palestiniens de ce territoire victime des bombardements israéliens depuis l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre.

Sur plusieurs vidéos, des étudiants portant des keffiehs scandent des chants tels que « Palestine vivra ». Cette action devait initialement s’inscrire dans le cadre d’une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ». Plusieurs étudiants souhaitaient à cette occasion appeler la direction de l’établissement à prendre position dans le conflit israélo-palestinien.

L’Union des étudiants juifs de France dénonce l’interdiction opposée à une étudiante juive d’entrer dans la salle et que des jeunes appartenant à l’association y ont été « pris à partie comme juifs et sionistes ».

Le comité Palestine de Sciences Po dénonce classiquement des « accusations infondées d’antisémitisme de la part de l’extrême droite ».

En conseil des ministres mercredi 13 mars, le président de la République, a pourtant dénoncé des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables » rapportés lors d’une mobilisation organisée la veille à Sciences Po Paris. Dans la foulée, l’institution annonçait se saisir du procureur de la République pour des faits à caractère antisémite lors de cette manifestation.

La Croix se demande finement pourquoi « cet événement a déclenché une polémique »…

Le quotidien assure que  » l’affaire a pris un tournant politique après que le premier ministre Gabriel Attal et la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, ont annoncé se rendre au conseil d’administration de la Fondation de Sciences Po « : sans le déplacement de ces deux fauteurs de trouble, selon La Croix, l’affaire aurait dû passer crème… Ils y ont souligné « la gravité des faits et la nécessité absolue que l’université demeure un lieu d’enseignement » et de « débats sains et respectueux des valeurs de la République », selon un communiqué de l’école.

L’antisémitisme de l’IEP ne justifie pas la démission de son directeur

Retrouvailles à l’Elysée de deux camarades de promotion, Macron et Vicherat

Le même jour, le directeur, Mathias Vicherat, annonçait sa démission dans un message à la communauté éducative. La haine antisémite d’étudiants propalestiniens n’explique pas se départ forcé. Ce proche de Macron est renvoyé devant la justice avec son ex-compagne, Anissa Bonnefont, dans un dossier de violences conjugales, et l’a annonçé dans un message à la communauté éducative. Le prestigieux établissement traverse une nouvelle crise, deux ans à peine après le départ de son précédent directeur, en novembre 2021.

Mathias Vicherat, 45 ans, et son ex-compagne s’accusaient réciproquement de violences conjuganles et avaient été placés en garde à vue le 3 décembre avant d’être remis en liberté le lendemain. Le Parquet de Paris avait ordonné une enquête préliminaire.

L’école a annoncé la saisine du « procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale ». L’établissement, « traversé par le conflit au Proche-Orient et ses conséquences désastreuses sur les populations civiles, constate et regrette un durcissement des relations entre ses communautés étudiantes et l’instauration d’un climat délétère inacceptable », écrit encore Sciences Po Paris.

« Comme souvent avec Sciences Po Paris, la controverse étudiante a débordé dans la sphère politico-médiatique, » écrit La Croix, suggérant que l’antisémitisme de Sciences Po aurait dû rester une affaire interne… Sylvain Maillard, chef des députés Renaissance, a appelé « la ministre (de l’enseignement supérieur) à reprendre les choses en main », dans la matinée sur Radio J, tandis que Sébastien Chenu, vice-président du RN, demande sur CNews-Europe1 à la direction de « plier bagage ».

Le leader de La France insoumise, le pro-palestinien Mélenchon, a, quant à lui, évoqué un « incident dérisoire », s’étonnant que l’affaire prenne une telle « ampleur médiatique nationale ».

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a de son côté dénoncé jeudi « un climat d’antisémitisme qui s’est installé » en France et regretté que les universités puissent devenir « des lieux de militantisme effréné ».

Pourquoi le directeur démissionnaire de l’école était-il présent ?

Par ailleurs, le directeur de l’établissement a annoncé sa démission dans un message mercredi à la communauté éducative. Renvoyé devant la justice avec son ex-compagne dans un dossier de violence conjugale, il conteste toutefois les « accusations de violences formulées et diffusées à son égard ».

A la suite de ces accusations de violences, Mathias Vicherat avait proposé son retrait de la direction, avant de revenir fin janvier, sous les huées d’étudiants. En attendant la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante, « une administration provisoire » va être mise en place « dans les prochains jours », avait indiqué la direction de Sciences Po Paris.

L’IEP, une pétaudière, donc.

Cette crise intervient à peine deux ans après la démission du précédent directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, accusé d’avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, qui était alors le président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

Quelle est la sociologie de Sciences Po Paris ?

Pourquoi son financement est-il pour moitié étranger ?

La grande école est-elle libre et indépendante?