Manifestations pro-Hamas à Sciences Po : des sanctions contre l’antisémitisme seront prises

La ministre Sylvie Retailleau existe : elle a parlé et va agir !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a également annoncé qu’elle porte plainte contre Mélenchon après sa comparaison du président de l’université de Lille avec le nazi Adolf Eichmann, fonctionnaire du Troisième Reich et criminel de guerre.

Sylvie Retailleau annonce qu’elle porte plainte contre  Mélenchon après ses propos sur Eichmann

« Jamais des sanctions sur l’antisémitisme ne seront abandonnées. Il n’en est pas question », a d’abord souligné la ministre. Dans un communiqué publié après un accord avec les étudiants, l’école parisienne indiquait qu’elle suspendait les poursuites disciplinaires prises depuis le 17 avril contre les manifestants.

Cela ne concerne donc pas les procédures en cours après l’incident du 12 mars, lorsqu’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a fait savoir qu’elle a été empêchée d’entrer dans un amphi où une discussion sur Gaza devait se tenir. L’événement a provoqué la polémique et le gouvernement avait saisi la justice.

« Dans son communiqué interne, Sciences Po se référait à une sanction disciplinaire qui n’avait pas de lien avec l’antisémitisme, et qui n’a aucun lien avec l’événement malheureux et intolérable qui s’est passé le 12 mars. Dans ce cas-là, il n’est pas question d’abandonner les sanctions disciplinaires ou autre », a insisté la ministre.

Pas de « capitulation » assure la ministre

Sylvie Retailleau a ensuite été interrogée sur les critiques de l’opposition, qui estime que Sciences Po a « capitulé » face aux étudiants. Pour elle, « il n’est pas question de revenir sur les revendications illégitimes » de ces manifestants, qui demandent notamment que Sciences Po coupe ses liens académiques avec des universités ou organisations israéliennes. Elle rappelle en revanche que « Sciences Po a proposé d’installer un débat mesuré où la controverse est possible ».

Enfin, Sylvie Retailleau a annoncé que son ministère va déposer une plainte contre Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de LFI a établi un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

« “Moi je n’ai rien fait,” disait Eichmann.“Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays”. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait estimé Mélenchon, en réaction à l’annulation de sa conférence prévue à l’université de Lille.

« Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après avoir été permise ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président [de l’université] a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », a justifié la ministre.

Qui portera plainte contre Mélenchon pour son odieuse allusion visant Yaël Braun-Pivet ?

Le maître à penser de LFI a accusé Yaël Braun-Pivet de « camper » en Israël. Une allusion douteuse aux camps de la mort nazis, puisqu’elle est juive. Ce faisant, Mélenchon a mis « une nouvelle cible dans le dos » de la présidente de l’Assemblée nationale.

En son temps, Jean-Marie Le Pen avait fait, en 1988, un jeu de mots sur les « Durafour crématoires » et estimé que les chambres à gaz nazis sont « un détail de l’Histoire », appréciation qui justifie l’étiquette antisémite qui, depuis 1987, lui colle aux basques.

Qui est Gabriel Attal, quatrième premier ministre de Macron ?

Après les tontons et la grand-mère, je demande le fils

Gabriel Attal, en mai 2017.CHARLY TRIBALLEAU / AFP.
Gabriel Attal, en mai 2017

Un parcours qui ressemble à une succession de stages ouvriers, un roman d’apprentissage écrit par Macron.

Le député LREM des Hauts-de-Seine a été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse en charge de la jeunesse et du service national universel (SNU), à 29 ans… Une ascension-éclair qui n’étonne guère car le jeune homme est un Macron boy. Il a été conseiller de la ministre de la Santé, Marisol Touraine (2012-2017), porte-parole de La République en marche (janvier-octobre 2018), secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (octobre 2018- juillet 2020), secrétaire d’Etat auprès du premier ministre, porte-parole du gouvernement (juillet 2020–mai 2022), député des Hauts-de-Seine (juin-juillet 2022), ministre délégué chargé des Comptes publics (2022-2023), ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse (juillet 2023-janvier 2024). Il saute aux yeux que le p’tit gars n’a pas jamais appris à finir ce qu’il commence et Gérald Darmanin pointe ce grave travers :

François Bayrou, président du MoDem et allié objectif de Macron, précise qu’il a fait part de ses « interrogations » sur le choix de Gabriel Attal comme premier ministre, notamment s’agissant de « l’expérience nécessaire » pour occuper le poste à Matignon. « J’ai émis deux interrogations. La première : quitter le ministère de l’Education alors qu’on vient d’y rentrer et qu’on a fait naître un espoir était un problème« , a expliqué au Parisien le Haut-commissariat fictif au Plan. « La deuxième, c’était celle de l’expérience nécessaire pour être à la tête d’un pays qui traverse de si profondes difficultés. »

C’est aussi un pro de la communication, qui n’hésite pas à se démarquer de ses trois prédécesseurs pour mieux marquer les esprits.

Lien TikTok : Philippe Caverivière

 » Gabriel Attal fait essentiellement de la communication « , tacle sur BFMTV le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard, fustigeant le bilan de l’éphémère ministre de l’Education nationale, nommé à Matignon en lieu et place d’Elisabeth Borne. « Aujourd’hui la France est championne d’Europe des classes surchargées, (…) les rémunérations des enseignants sont à peu près de 20% inférieures à la moyenne de l’OCDE, une classe sur deux n’avait pas d’enseignant [à la rentrée]. »

Attal a toujours fait son cinéma

Une ascension éclair qui n’est pourtant pas si étonnante, au vu du parcours politique déjà bien étoffé et dans pause de ce « Macron boy » qui est l’un des rares parlementaires de la nouvelle garde à s’être fait remarquer. « Ces dernières années, il a pris une place politique importante. C’est un des députés les plus actifs et il est porte-parole de LREM. Sa nomination au gouvernement est donc logique », commenta pour 20 Minutes, Aurélien Taché, député LREM du Val-d’Oise. Mais cette nomination fait aussi grincer des dents. Notamment celles de Marylise Lebranchu : « Gabriel Attal, pur produit du carriérisme politique, trouvait tellement dur de ne pas être ministre avant 30 ans… ouf il est secrétaire d’Etat », a twitté l’ancienne ministre de la Fonction publique. « Il y a deux ans, je ne m’imaginais pas député et là me voilà secrétaire d’Etat », avait commenté l’enfant gâté, lors de sa prise de fonctions rue de Grenelle. Après une première apparition sur le petit écran à 9 ans dans un reportage à l’Ecole alsacienne puis un rôle au cinéma à 19 ans, un lycéen dans «La belle Personne», le premier ministre, fraîchement nommé ce mardi 9 janvier, s’est essayé à un nouvel exercice filmé pendant ses études à Sciences Po Paris. A seulement 22 ans, le premier ministre participait déjà à une émission. Ses camarades l’imaginaient interprétant le rôle de président de la République.

Au départ, il était du côté de la gauche réformiste

L’histoire de Gabriel Attal avait déjà bien commencé. Né à Clamart, il a vécu une enfance parisienne épanouie dans les 13e et 14e arrondissements auprès de ses trois sœurs, un père avocat passé à la production cinématographique (Talons aiguilles, etc) et une mère, salariée d’une société de production de son mari. Bon élève, Gabriel Attal de Couriss est scolarisé à l’Ecole alsacienne, établissement élitiste à 4.000 euros le trimestre (mais fréquenté par la gauche non seulement friquée mais progressiste (cf. le petit Lambert Wilson, fils de Georges Wilson du Théâtre National Populaire…) ou comme les gosses de Pap Ndiaye), avant d’intégrer Sciences Po Paris. Très tôt, il s’intéresse à la politique. « Le déclic a lieu en 2002, lorsqu’il a 13 ans et que ses parents l’emmènent à une manifestation contre la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle », raconte à 20 Minutes une de ses proches, qui a travaillé avec lui au ministère de la Santé. Il adhère au parti socialiste à 17 ans et se situe dans la ligne Strauss-Kahnienne. En 2012, au cabinet de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, « il était brillant, bourré d’humour et très politique. Il est d’ailleurs resté au ministère pendant toute la durée du quinquennat », commente sa collègue de l’époque.

Une communication percutante

Dès 2016, il rejoint En marche. « J’étais avec lui au PS et nous en sommes partis. Car nous avons constaté que le PS n’était pas en capacité de faire de la place à la nouvelle génération et que le parti était englué dans des schémas de pensée vieillots. Avec Emmanuel Macron, nous avions plus l’impression que les valeurs de progrès, de liberté et d’émancipation étaient défendues et ce, dans une dynamique positive », explique Aurélien Taché. Gabriel Attal est d’ailleurs devenu le porte-parole de La République en marche fin 2017. Cette même année, il est élu député des Hauts-de-Seine. Puis il siège à la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée nationale.

Il se fait notamment connaître en devenant le rapporteur du projet de loi pour l’orientation et la réussite des étudiants et en défendant bec et ongles la e. Il n’hésite jamais non plus à monter au front pour défendre la politique du gouvernement, que ce soit au Palais-Bourbon ou dans les media, quitte à balancer quelques scuds au passage. Exemple sur France inter, où il dénonce la « gréviculture » où dans l’émission On n’est pas couché sur France 2, lors de laquelle il critique l’ « attitude égoïste et bobo » des étudiants bloquant leurs universités pour protester contre la loi ORE (loi sur l’orientation et la réussite des étudiants). Il n’hésite pas non plus à accorder des entretiens un peu décalés comme celle parue dans Paris Match cet été où il confiait être fan de Koh-Lanta et d’Orelsan. « Il a imprimé son style. Ça fait du bien en politique d’avoir une parole plus libre, plus percutante et plus moderne », estime Aurélien Taché. Mais Attal n’a pas des mains de bâtisseur…

Des défis politiques trop lourds pour un touche-à-tout ?

Au ministère de l’Education, il a donc été en charge de mettre en œuvre le service national universel, promesse de campagne du candidat Macron lors de l’élection présidentielle de 2017, programme mis en place par le premier ministre français Edouard Philippe à partir de …2019, dossier repris par la météorite, patate chaude repassée à Prisca Thevenot, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel, mais qui ne décolle pas. Un sujet qu’il maîtrise bien puisqu’il l’a déjà travaillé dans la commission Education de l’Assemblée. « Cela peut être la grande réforme de société du quinquennat », a-t-il déclaré ce mardi sans modestie sur le perron de la rue de Grenelle. « Il y aura des résistances et donc un gros travail de conviction à faire. Le fait qu’il soit très politique va jouer en sa faveur », commente son ancienne collègue du ministère de la Santé. « C’est une réforme très importante. Il n’a pas le droit de se rater », confirme Aurélien Taché. Attal est passé à autre chose…

Il planchera aussi sur les questions de vie associative. « L’engagement, c’est ce qui permet de contribuer à une société bienveillante », a-t-il d’ailleurs souligné ce mardi. Dossier qu’Attal a laissé en rade…

La nomination de Gabriel Attal est approuvée par les Français, selon deux sondages. 56 % des personnes interrogées lui font confiance, 44 % pas confiance, selon l’enquête Harris Interactive LCI. Selon Odoxa pour Le Figaro, 53 % des Français sont satisfaits de l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon. Effet répulsif de sa prédécesseuse ?

Il a aussi un enfant à charge de 6 ans : prénommé Nikolaï, il a été adopté par sa maman pour lui permettre de contourner la GPA ? « Ma cousine germaine est décédée dans un accident de voiture. Elle a laissé derrière elle un petit garçon de 3 ans, Nikolaï », avait indiqué Gabriel Attal dans les colonnes de Gala en août 2021 avant de s’attarder sur sa complicité avec ce frère, malgré la différence d’âge. « Je l’emmène au cinéma, on va à Disneyland, il vient à la maison le week-end, on regarde des vieux films », avait-il confié en expliquant qu’il accordait tout « son temps familial » à ce petit frère adoptif. Un joli scénario…

Hôtel du Palais à Biarritz : des violences sexuelles en cuisine indignent les libertaires de Libération

L’éviction du « chef étoilé » d’un « hôtel de luxe » lui importe plus que le sort du commis bizuté

L’accroche ci-dessus donnerait le sentiment que Libération n’a aucune appétance pour le croustillant et le salé, faisant mentir sa réputation de journal libertaire ouvert à toutes les transgressions, notamment sexuelles. Ne s’est-il pas illustré par son soutien aux intellectuels dépravés – mais progressistes ! – qui s’adonnèrent allégrement à la pédophilie décomplexée des années 70 et 80, âge d’or de son apologie ? Un écrivain sacré par le prix Médicis (1973) comme Tony Duvert pouvait affirmer que les « gamins aiment faire l’amour comme on se mouche »… Citons le philosophe Roland Barthes, le philosophe Michel Foucault, le journaliste collaborateur (1975-1982) au quotidien Libération Guy Hocquenghem, Daniel Cohn-Bendit (passé de Mai-68 à Macron via EELV), Gabriel Matzneff, soutenu par des gens très riches comme Pierre Bergé (groupe Le Monde) et Yves Saint-Laurent, et par des patrons de presse, Marc Pulvar (père d’Audrey Pulvar) ou Olivier Duhamel, fils de ministre de la Culture, président du think-tank Le Siècle et directeur de la Fondation nationale des sciences politiques qui assure la gestion de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris Science Po Paris…

« Un extrait de l’émission littéraire Apostrophes, datant de 1990, a ainsi été exhumé par l’INA. On y voit Bernard Pivot demander à Matzneff pourquoi il s’était spécialisé dans «les lycéennes et les minettes». Et l’écrivain de lui répondre qu’une fille «très très jeune est plutôt plus gentille». Autour du plateau, seule la journaliste québécoise Denise Bombardier s’indigne [mollement] des propos tenus, » écrit Libération. Les féministes archaïques des années 2020 font payer aux hommes d’aujourd’hui les déviances des « mâles (assez peu) blancs » (et noirs, comme Pulvar) d’hier.

« Après un «incident préoccupant», pour reprendre les mots d’une responsable du groupe [américain] Hyatt qui exploite l’établissement, le chef d’un hôtel de luxe du Pays basque a dû quitter son poste ce 21 décembre. Le Parquet de Biarritz a ouvert une information judiciaire des chefs d’agression sexuelle et de violences, rapporte Libération.

Le chef étoilé Aurélien Largeau, de l’Hôtel du Palais à Biarritz, a quitté son poste, poursuit le quotidien, suite à des violences sexuelles envers un salarié.

Selon le journal Sud-Ouest, qui évoque le «bizutage humiliant» d’un commis de cuisine, les faits se seraient déroulés le 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures, un jeune y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau. Des images ont été enregistrées et partagées sur les réseaux sociaux, retirées depuis.

Le Parquet de Bayonne a ouvert à son initiative une enquête préliminaire des chefs d’agression sexuelle et violences. Contacté par Libération, le procureur Jérôme Bourrier précise qu’il n’a été jusqu’ici saisi d’aucune plainte. A la question de savoir si pénétration il y a eu, le Parquet répond ne disposer que «des éléments fournis par Sud-Ouest». Le cas échéant, l’affaire pourrait être requalifiée en viol, affirme le Parquet.

«Les décisions adéquates ont été prises»

Depuis la médiatisation de l’affaire, la direction de l’Hôtel du Palais assure que «cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons, [qu’] une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues», a ajouté une responsable du groupe Hyatt sans faire d’autres commentaires.

Le chef Aurélien Largeau, 31 ans, qui avait été recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l’hôtel cinq étoiles, était auréolé d’une étoile au guide Michelin depuis l’an dernier. Le chef a démenti «formellement les allégations» portées à son encontre, dénonçant auprès de France Bleu Pays basque des faits «mensongers et diffamatoires». Il a indiqué qu’il prépare sa défense avec ses avocats. Contactée, la ville de Biarritz, principale actionnaire de la société d’économie mixte (Socomix) qui possède les murs du palace, dont la gestion du personnel est déléguée au groupe Hyatt, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. «On a appris l’information par la presse», assure de son côté l’un des administrateurs de la Socomix, Patrick Destizon, conseiller municipal d’opposition à Biarritz. Selon lui, «lors du conseil d’administration tenu le 21 décembre, durant lequel la direction [de l’hôtel] a présenté son rapport de gestion trimestriel, cet épisode n’a pas été évoqué».

Depuis plusieurs années, de multiples témoignages décrivent un milieu de la cuisine française, très masculin et à la réputation violente, dans lequel violence verbale, attouchements, bizutage, agressions sexuelles ne sont pas rares. Il y a trois ans, Libération avait enquêté sur les abus dans ce milieu où les langues sont en train de se délier.

Mais détenu par Altice Media, propriété du milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV depuis 2020, le quotidien Libération a viré sa cuti, s’engageant dans un processus militant de dénonciation qui vise les dominants – sans vraiment se préoccuper des soumis – en adéquation avec le mouvement néo-féministe radical.

L’arabe dialectal est la deuxième langue la plus parlée en France, après le français

L’arabe est plus parlé que l’ensemble de nos langues régionales

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Si la langue officielle de la République est le français, inscrit en tant que tel en 1992 dans la Constitution, ce monolinguisme d’apparence côtoie toutefois dans la réalité d’autres langues. L’Hexagone compte ainsi 72 langues régionales et 7 langues dites non territoriales: l’arabe dialectal, le berbère, le yiddish, le romani, l’arménien occidental, le judéo-espagnol et la langue des signes.

Selon un classement de l’Institut national d’études démographiques (INED), qui figure dans l’ouvrage «Le Livre d’une langue», publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution, notamment, de Xavier North, l’arabe dialectal, avec ses trois à quatre millions de locuteurs, se classe juste après le français et avant les langues régionales et non territoriales, dites «les langues de France», supplantant ainsi «les créoles, le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque», énumère Le Figaro dans un article.

Ce positionnement de l’arabe dialectal constitue, selon le medium, une «première dans l’histoire» de la France, «au croisement du recul des langues régionales, de la mondialisation et des migrations».

Perdurent ainsi tant bien que mal nos 72 langues régionales, et coexistent également les langues dites non-territoriales : ces deux volets forment ce que l’on appelle depuis 1999 les «langues de France». En tête de liste? L’arabe dialectal. Ses trois à quatre millions de locuteurs en font après le français la deuxième langue la plus parlée sur le territoire. Et ce, respectivement devant les créoles et le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque. Un classement de l’INED rappelé par l’ouvrage Le Livre d’une langue, publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution notamment de Xavier North, à l’occasion de l’ouverture récente de la Cité de la langue française au château restoré de Villers-Cotterêts. Macron l’a inaugurée récemment, le lundi 30 octobre 2023, entretenant l’illusion du dynamisme de la langue française. Lien PaSiDupes

L’arabe dialectal rassemble plus de locuteurs que ceux de toutes les langues régionales confondues. Du reste, les chiffres du nombre d’arabophones en France «sont difficiles à évaluer précisément et donc à tempérer», ajoute l’ancien délégué à la langue française: tout est difficile en France…. «Le problème, c’est qu’on se base sur la langue maternelle, mais un Français d’origine algérienne peut vous répondre que l’arabe est sa langue maternelle alors même qu’il n’en parle pas un mot

L’arabe dialectal, principalement oral, n’est pas codifié et il est très mouvant. Il comprend une diversité de dialectes dont les locuteurs respectifs ne se comprennent pas forcément entre eux. Ainsi, «la distance entre les dialectes de la péninsule Arabique et ceux du Maroc équivaudrait à celle séparant le portugais du roumain», explique Jean Sellier dans Une Histoire des langues. En France, l’arabe dialectal est pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine. Parfois aussi sous ses formes libanaise, égyptienne, syrienne… Et même sous sa forme dominante, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb», nuance Alexandrine Barontini, professeur d’arabe marocain à l’Inalco. De la même manière, «il semble dur d’avancer qu’il y ait une variété française de l’arabe».

Mais l’arabe dialectal n’est la langue officielle d’aucun pays, contrairement à l’arabe classique. Alors, comment peut-il être considéré comme une langue en France? A cette interrogation, Xavier North, auteur de l’ouvrage «Le Livre d’une langue», répond qu’il s’agirait en fait d’une notion «un peu arbitraire et sans statut légal» qui repose sur deux fondamentaux: le premier est que la langue de la République est une langue d’accueil, et le second, que les langues issues de l’immigration n’ont pas vocation à être les langues officielles d’aucun pays.

Raison pour laquelle sont classées parmi les langues non territoriales «des langues minoritaires parlées par des citoyens français sur le territoire de la République, depuis assez longtemps pour faire partie du patrimoine culturel national», rappelle sur son site le ministère de la Culture de la France. Les variantes se maintiennent d’une vallée à l’autre.

S’agissant de l’origine de cette deuxième langue la plus parlée de la République, la publication précise que l’arabe dialectal parlé en France est «pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine», même si, explique Alexandrine Barontini, professeure d’arabe marocain à l’Institut national des langues et civilisations orientales, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb».

L’arabe, une « langue de France » sacrifiée, comme l’est le français

A l’automne 2012, alors que l’arabe était déjà la deuxième langue la plus parlée en France, son enseignement dans le secondaire perdait sans cesse du terrain au profit du secteur associatif. Un basculement qui date des années 1980, quand l’immigration maghrébine a commencé à occuper une part de plus en plus grande de l’espace public et médiatique. Associé depuis à l’islam et aux ghettos, l’arabe parviendra-t-il à modifier son image ? s’interrogeait-on sans rien faire.

«Lorsque vous laissez des classes d’arabe se faire tenir par des femmes qui sont voilées dans des collèges publics, vous nourrissez le populisme. » Dans l’auditoire du Théâtre du Rond-Point venu assister le 7 février 2011 à un débat sur le thème du populisme, la déclaration de M. Bruno Le Maire, alors ministre de l’agriculture et chargé d’élaborer le projet de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) pour 2012, ne provoque aucune réaction. Personne ne semble relever l’énormité d’une affirmation aussi fausse que révélatrice de la confusion entretenue en permanence entre enseignement de la langue arabe et prosélytisme musulman ; une confusion qui nuit au développement de cet enseignement dans le secteur public.

Faut-il le rappeler ? Le principe de laïcité (article premier de la Constitution française) et celui de neutralité du service public interdisent en France à un agent de l’Etat de manifester ses croyances religieuses dans l’exercice de ses fonctions. Et ni l’éducation nationale ni les tribunaux ne font preuve de laxisme sur la question, puisqu’une jurisprudence claire entraîne l’exclusion systématique des contrevenants.

Avec quatre millions de locuteurs, l’arabe est la deuxième langue la plus parlée sur le territoire français, et le succès de comiques dont l’humour repose en partie sur l’utilisation de l’arabe dialectal, comme Jamel Debbouze, témoigne d’un enracinement réel dans la culture populaire. Mais, si l’arabe a été reconnu « langue de France » en 1999, après la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (non ratifiée à ce jour), choisir de l’étudier dans le secteur public relève encore du parcours du combattant.

Dans quarante-cinq départements, il n’est pas du tout enseigné. A Paris, seuls trois collèges le proposent ; un élève scolarisé dans l’un des cent huit autres collèges doit donc attendre son entrée en seconde pour pouvoir suivre les cours dispensés, le samedi après-midi ou le mercredi soir, dans l’un des huit lycées qui le permettent. C’est ainsi que la France encourage l’intégration.

L’arabe est une langue de l’islam qui est aussi la deuxième religion de France et la cause de nos tracas actuels.

Antisémitisme : un imam de la Grande mosquée de Paris indigne le Consistoire juif

Il condamne les propos « scandaleux » de l’imam Abdelali Mamoun

La Grande Mosquée de Paris a immédiatement rejeté les propos de l’imam Abdelali Mamoun.

« Où sont ces 1.200 actes antisémites qu’il y a en France? » Cet imam met en doute des chiffres du gouvernement… « Le Consistoire central israélite de France a condamné mardi les propos « scandaleux et inacceptables » d’un imam qui s’est publiquement demandé « où sont » les actes antisémites recensés en France.

« Profondément outré », le Consistoire s’est insurgé dans un communiqué que cet imam de la Grande mosquée de Paris « se fasse le porte-voix de thèses complotistes, en laissant entendre que le recensement des actes antisémites ne correspondrait pas nécessairement à la réalité des faits ». Mardi matin sur RMC, l’imam Abdelali Mamoun a contesté les chiffres de Darmanin: « J’aimerais bien qu’on les dévoile pour que nous soyons solidaires » des juifs de France, a-t-il poursuivi, indiquant implicitement que, pour l’heure, il n’est pas solidaire.

La Grande mosquée de Paris qui l’a recruté se désolidarise

« Je ne dis pas que les chiffres sont faux mais ils ne sont pas dévoilés, pas apparents », a regretté cet imam de la Grande mosquée de Paris, souhaitant non « pas des preuves » mais « des éléments », tels que « telle synagogue a été profanée, tel cimetière a été profané, tel individu de confession juive a été agressé ».

Ces propos ont été rejetés par le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, un avocat franco-algérien, qui s’est « inscrit en faux » contre les paroles de l’imam s’exprimant selon lui « à titre personnel ». « La Grande mosquée de Paris ne nie pas, ne minimise pas et ne relativise pas l’ensemble des actes antisémites survenus en France ces dernières semaines, et a une confiance totale dans les chiffres diffusés par le ministère de l’Intérieur », a-t-il affiché, assurant que l’imam lui avait fait part de « son regret d’avoir été très confus [sic], alors qu’il n’entendait pas remettre en cause les chiffres alarmants des actes antisémites en France ».

Le « venin du doute »

Se félicitant de cette mise à distance, le Consistoire a regretté que malgré tout « le venin du doute s’est instillé ». Un total de 1.518 actes et propos antisémites ont été recensés en France depuis le début de la guerre Israël-Hamas, a indiqué mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Dénonçant des « insinuations très choquantes », le ministre a sorti son tableau Excel pour préciser que 50 % de ces actes étaient des tags, affiches, banderoles, 22 % des menaces et insultes, 10 % une apologie du terrorisme, 8 % des atteintes aux biens, 6 % des comportements suspects, 2 % des coups et blessures et 2 % des atteintes aux lieux communautaires.

L’imam complotiste, Français de 45 ans d’origine algérienne, a habité près de Mantes la Jolie et à Alfortville, avant d’être coopté à la Grande mosquée de Paris. Il est de surcroît vice-président de la Conférence des imams de France.

Macron en Israël, en négociateur et protecteur : le Liban connaît ça…

Une visite tardive et la gageure d’un rééquilibrage diplomatique

10 décembre 2017

Macron s’est finalement décidé à se rendre en Israël, plus de deux semaines après les attentats terroristes lancés par les islamistes du Hamas, et alors que la menace plane d’une riposte israélienne contre la bande de Gaza. L’avion du chef de l’Etat s’est posé, mardi 24 octobre au matin, à Tel-Aviv.

Le président français a commencé sa visite par une rencontre, dans un salon de l’aéroport Ben-Gourion, avec les familles des victimes françaises des carnages du 7 octobre, dont celles des neuf disparus. « Nous sommes liés à Israël par le deuil », a tweeté le chef de l’Etat. Il devait ensuite rencontrer le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, le président Isaac Herzog, le ministre sans portefeuille Benny Gantz, ainsi que Yaïr Lapid, le chef de l’opposition.

Un entretien à Ramallah, avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est également au programme. Macron pourrait enfin se rendre, mercredi, dans un autre Etat de la région, en fonction des consultations engagées avec l’Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe.

L’Elysée l’a clamé haut et fort à la veille du déplacement : l’objectif premier du président de la République est d’exprimer la « solidarité » de la France avec Israël, après les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait au moins 1.400 morts. Macron devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire », susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes. Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – sept Français sont toujours portés disparus – et contribuer à enrayer les risques d’escalade régionale.

La visite de Macron survient après celles du président américain, Joe Biden, du chancelier allemand, Olaf Scholz, du premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, venus déjà faire part de leur « solidarité » envers Israël. La veille de son arrivée, c’est le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, qui est passé par Tel-Aviv, ainsi qu’à Ramallah.

Au contraire de ses cinq homologues occidentaux, le chef de l’Etat a d’abord temporisé, indiquant vouloir que son déplacement soit « utile », alors qu’Israël autorise l’entrée d’une aide humanitaire et que le Hamas raconte qu’un hôpital palestinien aurait reçu un missile israélien, épisode de la guerre de désinformation pointé par les Etats-Unis. 

« Emmanuel Macron aurait dû y aller beaucoup plus tôt, observe Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur et ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il est dommage que la voix de la France se soit éteinte sur le conflit israélo-palestinien sous les présidences Hollande, puis Macron. »

La visite d’Emmanuel Macron survient après celles du président américain, Joe Biden, du chancelier allemand, Olaf Scholz, du premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, venus déjà faire part de leur « solidarité » envers Israël. La veille de son arrivée, c’est le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, qui est passé par Tel-Aviv, ainsi qu’à Ramallah.

Au contraire de ses homologues occidentaux, le chef de l’Etat a d’abord temporisé, indiquant vouloir que son déplacement soit « utile », alors qu’Israël intensifie ses frappes sur la bande de Gaza. Destinés officiellement à « détruire » le Hamas, ces raids ont fait près de 5 100 morts, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, gouvernée par le Hamas. « Emmanuel Macron aurait dû y aller beaucoup plus tôt, observe Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur et ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il est dommage que la voix de la France se soit éteinte sur le conflit israélo-palestinien sous les présidences Hollande puis Macron. »

L’Elysée l’a clamé haut et fort à la veille du déplacement : l’objectif premier du président de la République est d’exprimer la « solidarité » de la France avec Israël, après les attaques commises par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait au moins 1 400 morts. Emmanuel Macron devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire », susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes. Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – sept Français sont toujours portés disparus – et contribuer à enrayer les risques d’escalade régionale.

En 2017, le président français avait reçu à l’Elysée le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ci-dessus) pour un déjeuner de travail. Macron avait appelé Israël à faire des « gestes courageux » pour sortir de l’impasse les négociations de paix avec les Palestiniens dans un contexte de regain de tensions liées à la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.

« On l’aimait mais on ne l’aime plus » : au Liban, la population se sent « trahie » par Macron

Emmanuel Macron lors de la conférence des donateurs du Liban, , au Fort de Brégançon, à Bormes-Les-Mimosas, en août 4, 2021. (CHRISTOPHE SIMON / POOL)
Lors de la conférence des donateurs du Liban,
Macron au Fort de Brégançon,
à Bormes-Les-Mimosas,
en août 4, 2021.

Jean-Yves Le Drian, le nouvel « envoyé personnel » du président de la République, est en visite au Liban mercredi. Mais au pays du Cèdre, l’image de Macron s’est considérablement dégradée.

Dans le quartier bourgeois de Badaro, au cœur de Beyrouth, on croise beaucoup de Libanais francophones et francophiles. « La France, c’est comme notre deuxième patrie, on aimait tellement de Gaulle, Chirac, tous … » souligne Nina avant de nuancer : « Mais je ne sais ce qu’il a ce Macron, on l’aime plus, on l’aimait, mais on ne l’aime plus ! » répète la femme de 82 ans en riant. 

Sentiment d’avoir été « trahis » par la France

Pourtant, il y a trois ans, Emmanuel Macron a été acclamé par la foule lorsqu’il s’est rendu dans la capitale du Liban, après l’explosion du port. « On s’est dit : ‘Oh, mais voilà notre sauveur’, tout le monde a couru vers lui’, se souvient avec amertume Nina. « Aujourd’hui, je me sens trahie parce que nous comptions vraiment sur la France. »  

Ce sentiment de trahison traverse une grande partie de la population qui accuse la France d’avoir fait preuve de naïveté, en continuant de dialoguer avec la classe politique corrompue. Alors la visite de Jean-Yves Le Drian, Catherine, 32 ans, n’en a pas grand-chose à faire. « S’il vient pour des vacances, c’est super. Sinon, ça ne sert à rien ». L’ancien ministre des Affaires étrangères, a été nommé le 7 juin « envoyé spécial » du président de la République pour le Liban pour « faciliter une solution consensuelle et efficace » à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays, a expliqué l’Élysée dans un communiqué. Car huit mois après la démission de Michel Aoun, le Liban reste sans chef d’État. 

« On est plus Français que Libanais parfois mais malheureusement avec Macron, on a arrive à un point où on n’aime plus la France. »Catherine, une habitante

franceinfo

Catherine n’attend plus rien de la diplomatie fraçaise. Pourtant, « les Libanais ont toujours apprécié et aimé la France », souligne-t-elle. « C’est un pays sur lequel on comptait depuis toujours. » Mais aujourd’hui, elle estime que l’État français cherche seulement ses « intérêts » et « se fout du Liban et des Libanais ». La preuve selon elle, « c’est que la France soutient Frangié ». Sleiman Frangié, candidat à l’élection présidentielle libanaise soutenu par le Hezbollah, par l’Iran et par l’Élysée.

Une diplomatique française « naïve » 

Un choix incompréhensible pour Jean Riachi, banquier d’affaires, autrefois proche de la macronie. « Quand la diplomatie française a présenté monsieur Frangié comme étant un bon candidat compte tenu des circonstances, c’était avouer dès le départ, la défaite de l’idée d’un État souverain au Liban », explique-t-il. « Le candidat Sleiman Frangié, quand il parle de réformes, c’est purement sémantique parce qu’il a rencontré des gens à la cellule diplomatique de l’Élysée qui lui ont dit ‘on veut des réformes’. Il a dit d’accord, ‘on va faire des réformes’.

Selon lui, la France « a été d’une grande naïveté et malheureusement, poursuit-il, ça a impact dans l’opinion publique au Liban parce que c’est quasiment une gifle pour le peuple libanais. » Jean Riachi espère désormais que l’Élysée se rangera derrière un autre candidat, capable de relever l’économie libanaise.

Port interdit de l’abaya : combien de refus d’obtempérer au premier jour ?

67 élèves ont refusé d’e retirer leur abaya, annonce Attal

La rentrée scolaire s’est effectuée sous haute tension médiatique. Lundi, quelque 12 millions d’élèves retrouvaient les bancs de l’école partout en France et, cette année, le jour de rentrée était marqué par l’entrée en vigueur de l’interdiction des abayas et des qamis dans les établissements scolaires. Malgré la consigne, 298 élèves se sont présentées vêtues d’une abaya, selon Gabriel Attal, invité ce mardi matin sur BFM TV-RMC. «Il y a eu toute cette phase d’explication de dialogue et une très grande majorité se sont conformées à la règle», a détaillé le ministre de l’Education nationale. Reste que 67 jeunes filles ont refusé de se «conformer à la règle» à l’arrivée dans l’établissement. «Elles sont rentrées chez elles. Dans les prochains jours, elles reviendront et on verra si elles se sont conformées à la règle», a-t-il poursuivi.

Ces comportements ont été répertoriés, selon lui, «plutôt autour des grandes agglomérations et de grandes métropoles», et concerneraient «moins d’une centaine d’établissements» en France, mais néanmoins une centaine, plus d’un cas d’insoumission par département, sans préciser les communes touchées. Les chefs d’établissements devraient être à nouveau confrontés au refus de certaines élèves, ce mardi et mercredi, lors de la rentrée des lycéens de première et terminale. «Mes services vont rester mobilisés pour expliquer les choses. On a envoyé dans les établissements où l’on sait que ces situations se présentent des personnels formés et des équipes valeurs de la République des rectorats», a fait valoir Gabriel Attal.

Les raisonnements foireux continuent malgré les faits : 1989, trois voiles; 2023, 298 abayas

La France n’apprend pas de ses erreurs et de ses renoncements.

Lundi, jour de rentrée des seules classes de seconde, le ministre avait fait état de 513 «potentiellement concernés» par la question de l’abaya sur 60.000 écoles, relativise finement Attal. Formulée par le benjamin de la macronie dès le 27 août sur TF1, la mesure s’est concrétisée, quatre jours plus tard, après la réception d’une note de service par les chefs de l’établissement, à la veille de leur prérentrée du 1er septembre. L’interdiction de l’abaya n’a donné lieu à aucun «incident» lors de ce premier jour de rentrée scolaire, a de son côté fait savoir la première ministre Elisabeth Borne – venue en Falcon et non par le train – dans une école primaire d’Ille-et-Vilaine, à 1h30 de Paris. Lien PaSiDupes

L’abaya, selon Gaspard Proust :

Les All Blacks rendent hommage à leurs anciens avec le haka au cimetière de Longueval

Fierté d’une identité – perdue en France – et respect des soldats morts pour la liberté d’un continent lointain

A huit jours du match d’ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023 entre la France et la Nouvelle-Zélande au Stade de France, les fameux All Blacks font étape en Picardie ce jeudi 31 août 2023, pour honorer leurs aînés tombés dans la Somme pendant la Première Guerre mondiale.

Ces soldats du Commonwealth britannique étaient un peu plus d’un millier sur le front en 1916, tombés sur le champ et enterré au cimetière de Longueval, dans la Somme.

Les joueurs néo-zélandais ont visité les tunnels creusés par les soldats, témoins des féroces combats qui se sont livrés dans la région. « C’était plutôt bouleversant », a déclaré Tamaiti Williams, 23 ans, qui a fait ses débuts avec les All Blacks contre l’Afrique du Sud en juillet. « J’ai découvert que mon arrière-arrière-grand-père était dans ces tunnels. C’était un moment très spécial pour la famille », a confié le joueur, indiquant en avoir fait part sur les réseaux sociaux.

« J’ai un peu pleuré avec ma mère »

« Quand je suis revenu dans ma chambre d’hôtel, j’ai un peu pleuré avec ma mère. C’est venu comme ça », avoue-t-il, en précisant qu’aucun membre de sa famille n’était venu en France. « Je vis dans un petit village en Nouvelle-Zélande et pour mon arrière-arrière-grand-père de venir d’aussi loin à l’autre bout du monde me donne une bonne représentation de qui je suis et d’où je viens. ».

« De savoir que nous avons des joueurs dans l’équipe qui ont des aïeux qui ont été présents dans un endroit aussi spécial, bouleversant, dur et dévasté, vous apporte une connexion avec la France, a estimé, de son côté, le talonneur Codie Taylor. Ce qu’ils ont fait dépasse tellement le rugby mais ils y sont allés pour leur pays et pour remplir une mission. Nous accomplissons la même mission pour le sport et le rugby. »

A 25 km de Laon, la commune de Longueval abrite dans son cimetière communal les sépultures de combattants britanniques de la guerre 1914-1918, ainsi que les sépultures de 4 combattants français, dont 3 tombés au Chemin des Dames.

Les sépultures britanniques présentes dans ce cimetière sont celles de soldats du régiment du 9th Lancers tués dans le bombardement de leurs casernements à Longueval le 29 septembre 1914.

Il y a une vingtaine de victimes de guerre de 1914-1918 auxquelles il est rendu hommage sur ce site.

Avant les All Blacks, les Australiens avaient fait, eux aussi, une halte, le 19 août, dans la Somme pour visiter le mémorial australien de Villers-Bretonneux et rendre hommage à un ancien joueur tué durant la Guerre 14-18.

Une école …Angela Davis incendiée par des émeutiers à Bezons

Les « crétins décérébrés » s’attaquent à une égérie – révolutionnaire et noire – des droits civiques …américains !

PCF de 1919 à 2020,
Bezons donne à une école primaire le nom d’Angela Davis

Le mouvement anti-flic ‘Black lives matter’ a-t-il un sens pour eux ? Et que comprennent-ils au prosélytisme de l’islam politique, avec le voile islamique, le burkini ou l’abaya et le qamis?

A Bezons, « on a vu le feu cette nuit, mais on n’aurait jamais pu imaginer que ça pouvait être une école »

L’école Angela-Davis à Bezons a été la proie des flammes via des véhicules incendiés contre le bâtiment dans la nuit.
Les élèves ont néanmoins pu être accueillis jeudi 29 juin 2023

L’établissement scolaire a pu accueillir les élèves le lendemain, jeudi 29 juin, malgré les dégradations, survenues lors de émeutes commises à la suite du décès de Nahel, automobiliste sans permis ni assurance d’une puissante Mercedès, à 17 ans. Trois à quatre salles de classe et le centre de loisirs sont inutilisables.

« C’était une nuit de cauchemar. On n’a pas réussi à dormir », confie la mère de famille qui a vu sur Facebook un message de la maire, Nessrine Menhaoura (PS), vers 2 heures. « La situation est grave, il y a beaucoup de dégâts », annonçait-elle dans une vidéo, d’une voix blanche.

Peu avant minuit, un feu de plusieurs véhicules particuliers dans la rue Francis-de-Pressensé s’est propagé à la façade de l’établissement. Au terme d’une intervention de près de 7h30, les sapeurs-pompiers ont réussi à préserver l’essentiel du bâtiment. Ils ont engagé quatre lances à eau pour venir à bout du foyer. Si les dégâts sont impressionnants depuis la rue, seuls 3 à 4 salles de classe et le centre de loisirs ne sont pas utilisables le lendemain matin.

Les parents d’élèves ont finalement annoncé au matin que les enfants pourraient être accueillis, ce qu’a confirmé la directrice. « C’est de l’inconscience, peste Sabrina. S’ils brûlent des voitures, ils savent que ça pouvait la toucher. Il faut que les parents surveillent leurs enfants. Sur les vidéos, on voit que ce ne sont pas des adultes qui font ça. »

« Je ne comprends pas qu’on touche à des équipements qui servent à la population »

Membrecdu Parti Communiste américain, elle finira même par se présenter aux élections présidentielles américaines comme Vice-Présidente en 1980, au côté du leader du parti de l’époque, Gus Hall. Ils récolteront 36.386 voix.

Quand les pompiers ont annoncé que cette école, bâtie avec une …structure bois, pouvait être entièrement détruite, Nessrine Menhaouara a cru défaillir. « Ça a été mon inquiétude toute la nuit. Je voyais une école de 15 millions d’euros partir en fumée », indique la maire, dans un réflexe comptable, déconnecté du symbole : cette école porte le nom d’Angela Davis, communiste, militante du Mouvement américain des droits civiques et membre du Black Panther Party, armé.

Elle dirige plus tard le département d’études féministes de l’université de Californie, où elle vit et continue aujourd’hui son combat contre la peine de mort.

La commune est confrontée à un manque d’établissements scolaires. La maire explique qu’elle travaillait récemment à la restructuration des écoles Paul-Vaillant-Couturier, Marcel-Cachin et Victor-Hugo. A la dernière rentrée, la municipalité a dû créer 19 classes en primaire et s’apprête à en ajouter entre 7 et 10 à la rentrée prochaine.

D’autres bâtiments publics ont aussi été la cible de dégradations dans la nuit. Le poste de police a subi une tentative d’incendie. Quelques mètres plus loin, un bus Keolis a été incendié devant l’hôtel de ville. La façade de ce dernier a aussi subi plusieurs assauts. Les vitres ont été défoncées à plusieurs endroits. La porte principale est inutilisable. « C’est une façade sur mesure donc on ne pourra pas la remplacer tout de suite », précise Nessrine Menhaouara. Les services municipaux sont fermés pour la journée. Une partie devrait être disponible vendredi, en entrant par le côté Cœur de ville. « Je ne comprends pas qu’on touche à des équipements qui servent à la population, déplore-t-elle. J’appelle à l’apaisement, au calme, à l’unité. »

Valérie Pécresse débaptise le lycée Angela-Davis à Saint-Denis

La région Ile-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a changé le nom du lycée Angela-Davis de Saint-Denis, commune voisine en raison de positions de l’activiste noire racisée jugées par la droite « contraires aux lois de la République ». Une décision très critiquée par la gauche. Contre l’avis du maire PS de la ville, Mathieu Hanotin, et du ministre de l’Education, la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé le rejet du nom de Angela Davis pour le lycée polyvalent de Plaine Commune à Saint-Denis (93), lui préférant celui de Rosa Parks, puisqu’aucun nom de mâle blanc français n’agrée les gauches, ni à Bezons, ni à Saint-Denis, territoires perdus de la République.

« Je crois qu’il est nécessaire que nous rejetions la dénomination du Lycée Angela-Davis. Faute d’avoir reçu aucune autre proposition de la communauté éducative ou du maire de Saint-Denis, je vous propose que nous lui attribuions le nom de Rosa Parks », a expliqué Valérie Pécresse, en commission permanente, en mars dernier. Avec un amendement déposé par Vincent Jeanbrun, les élus de droite avaient suggéré un compromis sur le nom de Rosa Parks, féministe noire française …américaine. « Le nom d’Angela Davis ne fait pas consensus« , a poursuivi V. Pécresse. En lice également: Nina Simone. Le noir intégral ? Mais Pierre Soulages est trop blanc…

L’ex-candidate à la présidentielle met en cause des propos de cette militante afro-américaine qui cosignait en 2021 une tribune dénonçant la « mentalité coloniale dans les structures de gouvernance de la France ». Et pas que:

[…] comme en témoignent des mesures comme la dissolution du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), et un ensemble de lois telles que : la loi contre le port du voile ; les lois sur l’immigration ; la loi islamophobe contre le « séparatisme » qui menace toutes les formes d’autonomie. […] Ces mesures visent à « intégrer » de force les populations suspectes dans des rôles de subordonnés au sein de la société française.« Nous voulons exprimer ici notre solidarité avec les universitaires français » (tribune signée en 2021 par Angela Davis)

La NUPES à la remorque des USA

En mai 2018, 14 des 17 membres du conseil d’administration du lycée avaient approuvé le choix du nom d’Angela Davis pour l’établissement, construit par la Région et inauguré l’année précédente. Le maire de Saint-Denis de l’époque, Laurent Russier, avait validé ce choix.

Donner le nom d’une membre de mouvement révolutionnaire armé à un lycée n’est de nature à déranger Mathieu Hanotin qui déclare que « débaptiser le lycée Angela-Davis à Saint-Denis, dans ma circonscription, parce que cette grande figure de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis aurait dénoncé une certaine forme de racisme en France, c’est au fond lui donner raison », a écrit le député.

« La droite régionale a toujours, sous des prétextes fallacieux, refusé d’officialiser ce nom », proteste le groupe d’opposition écologiste dans un communiqué.

Ce nom avait pourtant été choisi par le conseil d’administration du lycée et validé par le maire de l’époque dès 2018. Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, saisi à ce sujet en avril, avait lui aussi jugé « pas opportun de changer le nom du lycée Angela-Davis ».

Sur Twitter, le député LFI Eric Coquerel, élu de la circonscription du lycée, a « dénoncé » cette décision, se disant « stupéfait ».

Rousseau riposte à Darmanin en citant les victimes d’actions policières

L’écologiste met délinquants et policiers sur un même pied d’égalité

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Universitaire et législateur, Rousseau ne fait pas la différence entre illégalité et légalité.

Gérald Darmanin a été interrogé lors des questions au gouvernement de ce 11 juillet sur la présence d’élus de la Nupes à la marche parisienne pour Adama Traoré interdite par la préfecture.

« Plutôt que donner de la publicité à des extrémistes qui crachent sur la tombe des policiers morts, a asséné le ministre de l’Intérieur, je voudrais vous lire [le nom] de tous les policiers morts en service depuis trois ans ».

Gérald Darmanin leur a rendu hommage en citant, sous les applaudissements de presque l’ensemble de l’hémicycle qui s’est levé à son invitation, sauf une partie de la gauche, dont Louis Boyard.

Manifestations interdites

Sandrine Rousseau a également interpellé le ministre quelques minutes plus tard : « Vous avez fait lever l’Assemblée sur les policiers morts en service et je me suis levée, a-t-elle rappelé. Et maintenant, je voudrais que nous nous levions pour les victimes des actions policières », a-t-elle réclamé, sous le regard agacé de Gérald Darmanin.

La députée écologiste a poursuivi en dénonçant une interprétation politique de la Constitution sur le droit de manifester : « Vous interdisez les manifestations écologistes, les manifestations antiracistes, les milices d’extrême droite elles ne déposent pas d’autorisation avant leurs manifestations alors vous les laissez à l’écart de vos critiques », a-t-elle reproché. On attend pourtant toujours que le collectif Les Soulèvements de la terre soit dissous dans les faits, tandis que Génération identitaire l’est effectivement.

« La France, un pays de race blanche » (général de Gaulle)

Alain Peyrefitte ne fait pas autorité sur la presse wokisée…

Et si de Gaulle avait envisagé une France de « race » noire, la notion de race aurait-elle survécu ?

Nadine Morano a fait référence au général de Gaulle [pour affirmer] et rappelé qu’il affirma que la France est un « pays de race blanche. » Une observation qui dérange les tenants du wokisme et de la cancel culture. Et la méthode éculée de leurs propagandistes est reprise, avec ses gros souliers, par la journaliste de France télévisions Elise Lambert (service international de franceinfoplus: les frontières sont poreuses entre radio et télévision dans la presse d’Etat…), en préambule de son article, ne laissant aucun doute sur ses objectifs : elle tente de salir la pensée du général en ridiculisant Nadine Morano dont la parole libre et populaire est la cible des gaucho-intello parisiens. « C’est une habituée des phrases chocs, » assène E. Lambert, capable aussi bien de signer des articles sur la guerre en Ukraine, le tournoi des Six nations où les Bleues ont été battues, les immeubles effondrés à Marseille ou le décollage de la mission européenne Juice: cette spécialiste multi-cartes est poly-compétente et le billard à trois bandes ne lui fait pas peur pour atteindre de Gaulle en passant par Nadine Morano.

Samedi 26 septembre, sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, la députée européenne (Les Républicains) « Nadine Morano a de nouveau créé la polémique, écrit la militante. L’élue a déclaré : « Nous sommes un pays judéo-chrétien. Le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. »

Cela fait plus de vingt ans que cette citation appartenant au domaine public est reprise aussi par l’extrême droite, selon la journaliste libre, indépendante, neutre et que sais-je, sur qui Les InRocks font autorité, un gage d’objectivité, si on est en mal de références. Avec une rédaction un temps dirigée par Audrey Pulvar, ex-candidate sur une liste de la gauche radicale, mêlant Julien Bayou (EELV) et Clémentine Autain (LFI) , ce magazine est détenu par le banquier Matthieu Pigasse, co-propriétaire du groupe Le Monde et du Huffington Post. En 2009, le Front national (pour la jeunesse) l’avait même utilisée sur des affiches lors d’une campagne sur l’identité nationale. Or, il ne s’agit pas d’une déclaration publique du chef de la France libre, reprend la petite journaliste attrape-tout, à deux doigts de nous certifier que la France est un pays européen africain de culture musulmane. Voyons ça.

Qui croire entre l’académicien Alain Peyrefitte et la tâcheronne de France info ?

Un tir groupé
datant de vingt ans

« La France est un pays de race blanche » : cette phrase fait partie des citations attribuées à Charles de Gaulle par Alain Peyrefitte, ancien ministre de l’Education nationale du général, dans son ouvrage C’était De Gaulle, rappelle L’Obs également détenu par l’homme d’affaires Pigasse, magnat de la presse qui trouve grâce auprès de la NUPES, sans doute parce qu’il est associé à Xavier Niel, allié à la famille Arnaud, première fortune caputaliste au monde. Nous ne sortons pas de cet entre-soi qui décide en France du vrai et du faux, du Bien et du Mal.

“C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! (Charles de Gaulle)

C’était De Gaulle, Alain Peyrefitte

Cet ouvrage d’Alain Peyrefitte a été publié en 1994, plus de vingt-quatre ans après la mort du général de Gaulle. Il a prononcé cette phrase le 5 mars 1959, durant la guerre d’Algérie. Moins de 25 ans suffisent à la presse pour contester les témoignages de ceux qui ont fait l’Histoire. Le terrain est déblayé en sorte que l’Université achève le boulot.

L’Express suggère même que Nadine Morano serait seule à penser que la France est un pays de race blanche :
les Berrichons se voient noirs et
les Corses se sentent musulmans

Pour l’historien Jean-Paul Bled, 81 ans, directeur de la revue Etudes gaulliennes, bien que ancien titulaire d’une chaire de l’histoire de l’Allemagne contemporaine et des mondes …germaniques à La Sorbonne il y a 20 ans, contacté par Les Inrocks« cette phrase a été prononcée à l’emporte-pièce dans une conversation privée, mais il n’y a aucune trace écrite dans ses mémoires ou ses discours (…), il ne peut donc en être comptable ». La trace est pourtant fixée, donc authentifiée, dans C’était De Gaulle, par un proche du général, cinq fois ministre et élu à l’Académie des sciences morales et politiques (1987) au fauteuil de Raymond Tournoux, dans la section Histoire. Les voix off ne sont balayées qu’en fonction de l’usage qui peut en être fait et le fils des auteurs de la collection Bled sait quel mauvais parti peut être fait aujourd’hui de la notion de race telle que vécue dans les années 90…

Le sens historique du mot « race » 

Samedi soir, l’ancienne ministre de la Famille de Nicolas Sarkozy est restée ferme sur l’usage du mot « race » avec cet argument : « Le mot est dans le dictionnaire, je ne vois pas en quoi il est choquant. » Certes, le mot est bien dans le dictionnaire, mais depuis le milieu du XXe siècle, le contexte idéologique a changé et le sens du terme avec. Les wokistes sont les véhicules non décarbonés du déni de race et polluent la sphère intellectuelle.

Pour Laurent de Boissieu, journaliste politique au quotidien La Croix, engagé à gauche (il a fait voter Macron, par défaut), le mot « race » dans les années 1950 ne portait pas de connotation pseudo [?]-biologique comme aujourd’hu, une contre-vérité : elle l’était totalement, scientifiquement. A 49 ans, il peut l’ignorer… L’expression [terme réducteur ?] « race blanche » renvoie à une description géographique, selon lui, ce qui est nouveau: désormais, l’Afrique noire peut donc être vue blanche, ce qui échappe aux décoloniaux !… « Le continent blanc (l’Europe), le continent jaune (l’Asie), le continent noir, avec une distinction [toutefois] entre l’Afrique blanche du Nord et l’Afrique noire subsaharienne », raconte le journaliste décidé à ignorer les flux migratoires et le rôle colonisateur de l’empire byzantin sur le Maghreb. Autre tabou, autre réécriture de l’Histoire. A quoi bon étudier l’histoire manipulée, réécrite à travers les âges,

Aujourd’hui, si cette identification par couleur de peau n’est plus répandue, ce qui reste à démontrer, puisque tout est fonction à gauche de la couleur de peau – et du genre, concept qui nie le sexe physiologique – elle l’était chez toute une génération d’après-guerre, où la conception du monde justifiait l’usage du mot « race »: la journaliste se contortionne ainsi pour faire coller couleur de peau et colonialisme, dont la cancel culture accuse les racialistes.

Afin de mettre fin à ces polémiques, l’Assemblée nationale socialiste a supprimé le mot « race » de la constitution française le 16 mai 2013, à la suite d’une promesse de campagne de François Hollande. Nuance, c’était non pas un projet de Hollande, mais une proposition de loi du Front de gauche.

Les députés ont pu modifier la Constitution sur ce sujet. Ils peuvent aussi y inscrire les racines culturelles judéo-chrétiennes de notre pays.

Borne attaque LFI et le RN indistinctement

Elle étiquette le RN « héritier de Pétain » et LFI, collabo des pétainistes

Elisabeth Borne renvoie dos à dos le RN et LFI, comme si le premier en était resté au FN, comme elle, que le second était un parti de gouvernement et que l’un et l’autre étaient pareillement violents, insultants et toxiques pour le vivre-ensemble. Elle amalgame en prétendant toutefois qu’elle ne met « pas de signe égal » entre le RN et LFI. Car elle est dans la nuance ! Elle assure cependant que si l’idéologie de l’extrême droite est « fondamentalement dangereuse », seul le « comportement » de LFI le serait, en dépit de sa nostalgie de 1793, de son essentialisation de la violence de l’ordre républicain et de son anti-parlementarisme à l’Asselblée. Si LFI fait  » le jeu de l’extrême droite », plutôt que celui des forces révolutionnaires, le parti du trotskiste Mélenchon est-il suspect de pétainisme ? L’un et l’autre brouillent les représentations manichéennes, le premier en se notabilisant et le second en se diabolisant par des actions subversives. Subversives en en effet sont les théories féministes, LGBTQI+, wokistes et anti-capitalistes.

La binaire Elisabeth Borne s’est livrée à une caricature, dimanche, réduisant le Rassemblement national (RN), à un « héritier de Pétain » dont elle redoute la victoire « possible » en 2027, tout en accusant Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise de faire « le jeu de l’extrême droite » dont elle dénonce pourtant le processus de normalisation et de concourir à la montée de la violence.

« Je ne crois pas du tout à la normalisation du Rassemblement national. Je pense qu’il ne faut pas banaliser ses idées, ses idées sont toujours les mêmes. Alors maintenant, le Rassemblement national y met les formes, mais je continue à penser que c’est une idéologie dangereuse », s’est entêtée la première ministre dans un entretien à Radio J diffusé dimanche. La Quatriême internationale au service de Pétain, il fallait oser. Borne l’a fait. L’idéologie lui touche un ovaire sans bouger l’autre.

Le RN, héritier de Pétain ? « Oui, également, héritier de Pétain, absolument », a maintenu la première ministre.

Qu’en est-il de Marine Le Pen ? « Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines », a argué la première ministre au sujet du changement de nom du parti en 2018, de FN à RN.

« Je crains que tout soit possible »

Interrogée sur la possibilité d’une victoire de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2027, la cheffe du gouvernement a répondu: « Je crains que tout soit possible. (…) A force de banalisation, c’est une réelle menace ». Comment faut-il donc lui expliquer que les menaces du mouvement des Gilets jaunes, puis de la gauche extrême contre la réforme Macron des retraites ne sont pas venues des « pétainistes »…

Elle a évoqué ses souvenirs du 21 avril 2002, jour de la qualification de Jean-Marie Le Pen (17,78%) au second tour de la présidentielle et de l’élimination du socialiste Lionel Jospin (16,18%), dont elle était alors la conseillère technique chargée des transports à Matignon. Les candidatures de Chevènement et de Bayrou lui ont coûté respectivement 5,3% et 6,8 % pour déborder Chirac au premier tour.

Elisabeth Borne a également raconté qu’il existe « une proximité évidente » entre le RN et Vladimir Poutine. « Si (Mme Le Pen) veut réécrire l’histoire, on n’est pas obligé de tomber dans ce panneau. Cette proximité existe et ne s’efface pas », a-t-elle assené. L’ancienne présidente du RN s’est esclaffée cette semaine démontant tout « tropisme russe » devant une commission d’enquête parlementaire. Après tout, le 23 août 1939, le Pacte germano-soviétique, traité officiel de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, est un accord diplomatique signé à Moscou par les ministres des Affaires étrangères allemand, von Ribbentrop, et soviétique, Molotov, en présence de …Staline.

Comme on lui demandait si les soutiens de Poutine en France était à l’extrême droite ou à l’extrême gauche, au RN ou à La France insoumise, la première ministre a notamment répondu: « il y a effectivement des voix minoritaires aux deux extrêmes, qui sont très ambiguës, qui sans doute n’osent pas afficher publiquement leurs positions mais qui ne prennent pas non plus la condamnation qu’on peut attendre face à une agression de la Russie sur l’Ukraine ».

La « part de responsabilité » de Mélenchon

Elisabeth Borne ne met cependant « pas de signe égal » entre le RN et LFI, alors que le camp présidentiel redoute l’un et l’autre. « Je dis que le plus dangereux, que l’idéologie qui est fondamentalement dangereuse, c’est celle de l’extrême droite. Mais je vois que le comportement de LFI qui veut finalement déstabiliser notre pays, qui s’en prend à nos institutions, fait aussi le jeu de l’extrême droite ». Elle tourne en boucle…

S’il y a « beaucoup de facteurs qui expliquent la montée de la violence » dans la société française – et elle exclut la macronie, son arrogance, son refus du débat, son autoritarusme – il lui en coûte de quitter les vieilles antiennes du passé pour citer les déboires que lui impose actuellement et concrètement « Jean-Luc Mélenchon [qui] a sa part de responsabilité, quand on (le) voit hurler devant des policiers ‘la République c’est moi’, quand on l’entend effectivement vouloir casser, abattre la ‘mauvaise République‘, tenir des propos outranciers en permanence », a jugé Mme Borne, pour qui les députés LFI « ne jouent pas le jeu du débat démocratique à l’Assemblée nationale ». Au final, Borne utilise les peurs qu’inspire Mélenchon, ancien ministre de …Jospin pour impliquer le RN.

Au cours de cet entretien, évitant le flou de sa vie sentimentale et du sujet de son homosexualité supposée, la première ministre a en revanche évoqué une niyvelke fois son père, rescapé de la Shoah.

« Je dois tout à la République et à mon pays. C’est pour moi une promesse d’émancipation, la République. J’ai été orpheline à 11 ans, j’étais pupille de la Nation. Ensuite j’ai intégré l’Ecole Polytechnique où j’ai pu poursuivre les études parce que j’étais aussi rémunérée. Et ensuite j’ai commencé mon emploi au sein de l’Etat », a-t-elle répété, sans rien préciser. Oui, elle tourne en boucle. Encore moins de cent jours comme ça : une quarantaine…

Entrisme frériste: la Sorbonne se soumet à François Burgat contre un livre d’enquête universitaire

L’Université est-elle déjà gagnée par la peur et conquise par les Frères musulmans ?

Titre ambigü de Libération, quotidien sur tapis de prière

L’annulation d’une conférence de la philosophe Sylviane Agacinski, interdite en 2019 à l’université Montaigne à Bordeaux avait créé un précédent, sans susciter le sursaut des intellectuels, égarés, sans colonne vertébrale, qu’elle soit déontologique, philosophique ou rationnelle, malgré l’indignation des internautes. Natacha Polony avait toutefois bravé la fatwa des sexistes féministes : lien PaSiDupes

A l’inverse, interrogée sur la conférence donnée par le terroriste Jean-Marc Rouillan dans une université de… Bordeaux, la ministre de l’Enseignement supérieur a fait preuve d’inconsistance. Elle n’a pas été des plus convaincantes face à une question portant sur cette conférence du révolutionnaire français d’extrême gauche. Au cours des années 1970 et 1980, il a mené des actions terroristes collectives pour Action directe, qualifiées par leurs auteurs de …« lutte antifasciste », et il a été mêlé aux assassinats de trois serviteurs de la République, Gabriel Chahine (1982), un artiste peintre égyptien, le général René Audran (1985) et
Georges Besse (1986), dirigeant de grandes entreprises françaises contrôlées par l’Etat et condamné en 1989 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de dix-huit ans, pour complicité d’assassinat.

L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler a été placée sous protection policière.

Il est reproché à cette chercheuse universitaire la publication d’un ouvrage fondé sur des faits, «le Frérisme et ses réseaux, l’enquête», où elle dénonce les dangers que la mouvance fait peser sur les démocraties occidentales.

La vague d’attentats terroristes islamistes qui, depuis huit ans, a durement frappé la France – et pas seulement – a intensifié et clivé les débats autour de l’islam, l’islamisme, les liens entre la religion musulmane et la violence et la délinquance, le séparatisme, l’lslam politique et son acclimatation – possible ou non – dans les systèmes démocratiques : se pose gravement la question de son prosélytisme religieux et singulièrement de son entrisme politique. Pour certains, l’islamisme – le projet politisé de l’islam – est véritablement parti à la conquête de la France et même du monde. Bref, le «le mode de vie halal» menace irrémédiablement le «mode de vie démocratique» des sociétés occidentales.

La conférence de Florence Bergeaud-Blackler à la Sorbonne suspendue pour des "raisons de sécurité"
L’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler

Essentiellement connue pour ses recherches sur le halal qu’elle mène depuis trente ans, l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler a voulu documenter ces discussions hautement inflammables. Il y a trois mois, elle a publié un livre, le Frérisme et ses réseaux, l’enquête (éd. Odile Jacob, préfacé par Gilles Kepel), suscitant à son tour violentes polémiques et invectives vengeresses. Des menaces suffisamment prises au sérieux pour conduire à sa mise sous protection policière.

Chercheuse menacée de mort et sous protection policière, Florence Bergeaud-Blackler a vu sa prochaine conférence annulée par la doyenne de La Sorbonne, faculté historique parisienne, autrefois prestigieuse.

Le rendez-vous était pourtant prévu de longue date. Ce mardi 9 mai, sur ses réseaux sociaux, la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler a indiqué que la doyenne de la faculté de Lettres de la Sorbonne a demandé la suspension d’une conférence qu’elle devait tenir sur les frères musulmans. Prévu le 12 mai, son intervention dans les murs de l’université parisienne devait lui permettre de présenter son dernier livre : « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête » (Odile Jacob), paru en janvier dernier.

Depuis la sortie de l’ouvrage, l’anthropologue, fonctionnaire du CNRS, est la cible d’une cabale, dans la presse et les réseaux sociaux qui l’accusent, entre autres d’« islamophobie ». Menacée de mort, Florence Bergeaud-Blackler a été placée sous protection policière. Ce sont d’ailleurs des « raisons de sécurité » qui auraient été invoquées par la Sorbonne pour justifier la suspension de son intervention, rapporte-t-elle.

Une décision qu’elle juge totalement inadaptée car des dispositions de sécurité avaient déjà été prises. « Les organisateurs avaient choisi de le faire en soirée à 18 heures, pour éviter que la conférence ne soit perturbée par des étudiants. Le public était plus âgé, plus large et plus averti qu’à l’accoutumée » explique-t-elle.

Appel à la ministre

Rappelant qu’elle est « quand même enseignante-chercheuse » et « payée par nos concitoyens pour donner des cours et des conférences dans les facultés », l’universitaire demandait sur ses réseaux sociaux à rencontrer Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement Supérieur pour échanger sur sa situation.

« La réalité, c’est qu’il y a une très forte montée de la cancel culture dans l’ensemble des facultés. Parmi les menaces dont je suis victime, il y a une partie non négligeable qui provient de là. La Sorbonne a renié ses valeurs, son rayonnement, en refusant d’organiser la conférence. C’est une université multicentenaire qui cède face aux menaces et recule alors qu’elle a apporté tant de connaissances par le passé », s’est-elle indignée auprès de Marianne, émue de ne pas avoir reçu d’appel de la doyenne pour la prévenir de cette décision.

Toujours dans l’incompréhension, Florence Bergeaud-Blackler rappelle également qu’il y a « même parmi les universitaires, des personnes qui tiennent des propos diffamatoires », citant un ancien directeur de recherche au CNRS. L’islamologue François Burgat l’accuse de racisme (?) dans un texte intitulé : « « L’islamisation de la France » : acteurs et ressorts d’une dangereuse rengaine ». « Est-ce que cela a influencé la Sorbonne ? », s’interroge-t-elle. Contacté, l’organisateur de la conférence, Pierre-Henri Tavoillot indique que « l’argument pour reporter la conférence était le risque d’incidents et de blocage des universités lors des périodes d’examen. Ce n’est pas confirmé, mais j’ai suggéré à la doyenne, comme solution, d’intervertir cette conférence avec celle que doit donner Jean-Michel Blanquer le 2 juin. » Reste à savoir si cette solution sera retenue.

Qui est « l’islamo-gauchiste assumé » François Burgat, selon Marianne

Parfait arabophone et fin connaisseur du Proche-Orient, ce directeur de recherche émérite au CNRS assume ses liens avec le Qatar. Il en est convaincu : un rapprochement entre l’extrême gauche et les islamistes est le plus court chemin vers des jours meilleurs. Enquête.

Son estime pour Tariq Ramadan ? Il assume. Ses liens avec le Qatar ? Également. François Burgat, directeur de recherche émérite au CNRS, n’en fait pas mystère, il est président du Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep), lobby francophone de l’Arab Center for Research and Policy Studies de Doha. Des fonctions bénévoles, précise-t-il. Elles sont le résultat d’une longue et intense proximité avec les autorités politiques et religieuses de l’émirat, frères musulmans compris.

Le Lillois Mohammed Louizi, lui-même ancien militant frériste, a détaillé sur son blog les liens multiples qui unissent François Burgat à cette mouvance islamiste. Inlassablement, depuis deux décennies, François Burgat s’est attaché à « disculper les Frères de tout sectarisme salafiste totalitaire et liberticide », écrit Mohammed Louizi. Son but est de les rendre fréquentables aux yeux des Français, en usant de l’autorité que lui confère son expérience. Elle est considérable [Et sensible dans l’affaire qui nous occupe].

Selon lui, les « rapprochements entre islamistes et forces de gauche » sont « les meilleurs remèdes à la spirale de la montée aux extrêmes ».

Né en 1948 à Chambéry, François Burgat a passé plus du quart de son existence dans le monde arabe, pour le CNRS ou le ministère des affaires étrangères. De 2008 à 2012, il a été directeur du prestigieux Institut français du Proche-Orient, à Damas. Il est membre du comité de rédaction de la revue Orient XXI. Même ses nombreux ennemis en conviennent, il est comme un poisson dans l’eau sur le terrain et il connaît très bien son objet d’étude, à savoir les mouvements politiques du monde arabe. Le suivre les yeux fermés quand il en parle n’est pas pour autant recommandé, car François Burgat affectionne les raccourcis vertigineux.

Gisèle Halimi, que la gauche féministe et pro-FLN échoue à sacraliser

Refusée au Panthéon, la sulfureuse avocate reçoit de Macron un hommage de consolation

C’est la fête à l’extrême gauche…
et à la diversité,

mais un outrage aux familles des morts pour la France

En plein mouvement social contre la réforme des retraites, plusieurs personnalités, dont l’un de ses deux fils vivants, Serge, refusent de s’associer à l’hommage rendu par Macron à l’avocate féministe, mais aussi « porteuse de valises » du FLN, parce que juive tunisienne, et antisioniste, comme pouvait l’être Jean-Paul Sartre, co-fondateur de Libération.

Beauvoir, Sartre et Halimi

Macron tente de sortir par le haut de l’impasse dans laquelle il s’est engagé à l’automne 2021. Une pétition demanda l’entrée au Panthéon de l’avocate Gisèle Halimi recueillant plus de 34.000 signatures, mais les associations de harkis et de pieds-noirs ont reçu comme une insulte le projet de panthéonisation de l’opposante à la France. De quoi faire trembler les genoux de Macron. 

Résolument politique et controversée, cette cérémonie du 8 mars 2023 était attendue de certains après deux reports. Or, non seulement son fils Serge l’a boycottée, mais aussi de nombreuses associations féministes qui ont crié à « l’instrumentalisation politique » pour refuser de se rendre dans le palais de Justice de Paris, dénonçant une date en parallèle des traditionnelles manifestations du 8 mars pour défendre les droits des femmes et en pleine tempête sociale avec les mobilisations contre la réforme des retraites.

Macron préside un hommage national à l’avocate pro-FLN et militante féministe Gisèle Halimi, mercredi 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Mais la cérémonie n’est pas du goût de tout le monde. Serge Halimi, l’un des fils de l’avocate, et plusieurs associations féministes ont déjà annoncé leur intention de ne pas y participer. « La décision de l’Elysée intervient après plus de deux ans de tergiversations », gronde notamment Serge Halimi.

Une fois de plus, Macron divise les Français

A partir des années 1950, l’avocate a défendu des militants de l’indépendance de l’Algérie, pays qui ne l’a jamais été, alors colonie française, après l’avoir été des Byzantins, dont notamment des membres du Front de libération nationale. Comme parti unique, le FLN sera membre de l’Internationale socialiste, mais marxisant face à la France présentée comme l’exploiteur-oppresseur économique, bien qu’elle ait sorti le territoire du Moyen-Age. La Sonatrach, entreprise pétrolière et gazière à 100% algérienne qui génère plus de 30% du PNB de l’Algérie, n’est rien d’autre à l’origine que la Compagnie française des pétroles, nationalisée.

A partir de l’année 1960, Gisèle Halimi assure la défense de l’activiste FLN Djamila Boupacha, arrêtée en 1960 pour une tentative d’attentat à Alger. Au côté de Simone de Beauvoir, elle médiatise ce procès pour mettre l’armée française en accusation.

Depuis la disparition de l’activiste décoloniale et militante féministe, le 28 juillet 2020 à 93 ans, la présidence de la République cherchait depuis 2020 le prétexte, la date et le lieu adéquats pour lui rendre hommage. Sous la pression conjointe de la gauche et des féministes, puisque Macron n’a pas de convictions et louvoie sans cesse, au risque de ne satisfaire personne.

A quoi va ressembler l’hommage organisé par l’Elysée ?

L'avocate et militante féministe Gisèle Halimi lors du Salon du livre à Paris, le 14 mars 2009. (PIERRE-JEAN GROUILLE / AFP)

Macron doit en finir et présider un hommage national à Gisèle Halimi, au rabais, mercredi à partir de 14 heures, au palais de justice de Paris. Initialement, dans un discours le 4 mars 2020, le président de la République avait évoqué « la cour des Invalides », mais le caractère militaire du lieu ne convenait pas à plusieurs membres de la famille : le souvenir des événements d’Algérie, les tortures, de part et d’autre, et les morts? Et ses trahisons ? Lors d’une cérémonie d’environ deux heures, le chef de l’Etat doit prononcer un discours pour honorer la mémoire de l’avocate, « évoquer son parcours et ses combats, et rappeler ce que la France lui doit », détaille un conseiller présidentiel, déculturé par l’école de la République.

Selon ce conseiller, Macron évoquera notamment ses combats anti-français « contre la colonisation et la guerre d’Algérie », laxiste « contre la peine de mort », mortifère pour « la légalisation de l’IVG » ou encore « wokiste » « pour la dépénalisation de l’homosexualité ». Jean-Yves Halimi, fils aîné de Gisèle Halimi, doit également prendre la parole en ouverture de la cérémonie. Il s’est dit « on ne peut plus satisfait » qu’un hommage national soit rendu à sa mère. 

Pourquoi cet hommage est-il critiqué (et en partie boycotté) ?

La décision de Macron ajoute la division à la division : n’est-ce pas ce qui le rapproche de LFI ? La cérémonie sera notamment boycottée par Serge Halimi, deuxième fils de l’avocate. « Le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste, dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes. Ma mère aurait défendu leur cause et manifesté à leurs côtés », a-t-il expliqué.

Ce fils de la militante clivante n’a pas non plus apprécié la manière de faire de la présidence de la République. Un conseiller de l’Elysée a contacté le journaliste du Monde diplomatique par SMS le 1er mars pour lui annoncer la tenue de cet hommage une semaine plus tard. Pourtant, l’exécutif assure que la date était fixée bien avant l’annonce d’une journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

La position de Serge Halimi rejoint celle de l’association « Choisir la cause des femmes », fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir en 1971. « Les membres du bureau se sont dits à l’unanimité que Gisèle Halimi n’aurait jamais accepté une chose pareille« , explique Violaine Lucas, la présidente de l’association. « Le président de la République met en place une réforme des retraites qui va pénaliser les femmes, donc on ne peut pas s’associer à cet hommage et cela nous choque. »

« Comment ont-ils pu s’imaginer qu’on allait participer à cette instrumentalisation politique ? »Violaine Lucas, présidente de Choisir la cause des femmes (Franceinfo)

Sur la méthode, Violaine Lucas s’en prend également à l’Elysée. « On a reçu un simple mail le 2 mars au matin sur l’adresse de l’association. Ils me demandaient mes coordonnées pour pouvoir m’envoyer une invitation. On nous prévient six jours avant, alors qu’on a déjà un événement au Parlement européen prévu le 8 mars », s’agace-t-elle.

Selon l’association, Anne Tonglet, l’une des deux femmes défendues par Gisèle Halimi en 1978 lors de l’emblématique procès d’Aix-en-Provence qui a ouvert la voie à la reconnaissance du viol comme crime en France, ne se rendra pas non plus à l’hommage. Cette dernière a assuré « être déçue de tant de mépris ». Enfin, la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert, ne se rendra pas non plus à l’hommage rendu au palais de justice. « Ma place est dans la rue, et c’est comme ça qu’on lui rendra le plus bel hommage », a expliqué la militante.

Que répond l’Elysée à ces critiques ?

L’Elysée rejette le « procès » fait par Serge Halimi et défend le choix de la date malgré le contexte politique. Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, « fait écho aux combats menés par Gisèle Halimi », explique un conseiller de l’Elysée, refusant de mélanger l’actualité de la réforme des retraites et la figure de l’avocate féministe. « Un hommage national est toujours un temps de rassemblement, de communion, de dépassement de tous les clivages politiques », regrette ce même conseiller.

« Ceux qui ne veulent pas s’associer sont dans un combat politique qu’ils mènent en leur conscience. »Un conseiller de l’Elysée

à franceinfo

Sur la méthode, l’Elysée se justifie en expliquant que « Serge Halimi s’est toujours désintéressé de cet hommage ». Le militant de gauche avait expliqué en novembre dans le journal Le Monde que la mémoire de sa mère pouvait « parfaitement se dispenser d’un discours d’hommage d’Emmanuel Macron ».

Les partisans de cet hommage du 8 mars ne se trouvent pas uniquement au palais de l’Elysée. Le journaliste Thomas Legrand n’hésite pas ainsi à convoquer la mémoire de son ami, le journaliste Emmanuel Faux, troisième fils de Gisèle Halimi, disparu l’été dernier. « Il était l’un des inspirateurs de cet hommage à cette date symbolique et au palais de justice de Paris, lieu que Gisèle Halimi a tant fréquenté », détaille Thomas Legrand dans son éditorial publié mardi dans Libération. « L’hommage de la République (plus que celui du président) à la femme qui a eu raison, dans une période où le vent réactionnaire et illibéral souffle sur le monde et la France, ne sera pas inutile aux oreilles qui l’entendront. En attendant, peut-être un jour, le Panthéon. »

Où en est l’idée d’une entrée au Panthéon ?

Derrière la polémique liée à l’hommage national plane aussi la déception de proches et de militantes féministes qui réclament l’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon. Cette panthéonisation a d’ailleurs été recommandée par l’historien Benjamin Stora à Emmanuel Macron, parmi une vingtaine de préconisations « pour réconcilier les mémoires » entre la France et l’Algérie. Une gageure.

Depuis, Macron semble jouer la montre. « On sent une gêne » du côté de l’Elysée, « et on ne peut pas s’empêcher de penser ‘Oui à Baker, non à Halimi' », avait confié à Public Sénat le sénateur socialiste Rachid Temal, au moment de l’annonce de la panthéonisation de Joséphine Baker.

Le processus d’entrée de Gisèle Halimi au Panthéon « est toujours à l’étude et sera mené jusqu’à son terme », assure l’Elysée à franceinfo. « Une entrée au Panthéon est toujours un processus de temps long, à l’exception de Victor Hugo et Simone Veil. Et ce ne doit pas être la revanche d’une partie du pays contre une autre. »

Macron a cédé à une urgence, se mettre en scène. Halimi ou tout autre, peu lui chaut, dès l’instant qu’il pérore et focalise l’attention…

Dussopt vante une réforme des retraites « de gauche »

La Nupes s’étrangle

Même des membres de Renaissance le reconnaissent, en minimisant leur amateurisme : la majorité n’a pas vraiment brillé par sa communication depuis la présentation de la réforme des retraites. Karl Olive, député Renaissance des Yvelines : « On n’a pas été totalement exemplaires sur la vulgarisation du message. » Le « vulgum pecus » (les ignorants, les cou*llons: cf. lien BFMTV) appréciera au passage ! Une explication de texte laborieuse (et toujours aussi loin de convaincre les Français) à laquelle Olivier Dussopt a apporté sa contribution, en mentant sur le nombre réel des bénéficiaires de la pension de retraite minimale de 1.200 euros pour tous: non pas 1,8 million – au doigt mouillé – , mais 40.000 au maximum, à tout casser…

Dans un entretien avec Le Parisien, et alors que le projet est à l’examen au Sénat, le ministre du Travail venu des rangs du parti socialiste se dit parfaitement à l’aise avec ce texte qui reporte -entre autre- l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans. « C’est une réforme de gauche, qui aurait pu être portée par un gouvernement social-démocrate. Par rapport aux réformes précédentes, elle crée des droits qu’on ne connaissait pas, notamment sur la pénibilité et les aidants », ose l’ancien député de l’Ardèche. Lien Dailymotion

Une réforme de gauche ? L’argument est pour le moins risqué quand on se souvient que le projet est rejeté par l’ensemble du monde syndical et que l’exécutif compte sur les voix de la droite à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le faire adopter. Une droite républicaine et constructive qui, à l’instar du patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, revendique d’ailleurs la paternité de la réforme. Et des avancées au profit des femmes et d’une politique nataliste : réformistes, les sénateurs Les Républicains ont revu la copie du gouvernement sur la réforme des retraites.

Sans compter le fait que la gauche s’est toujours opposée au report de l’âge légal, à l’image par exemple de ce même Olivier Dussopt lorsqu’il était encore élu PS.

Le ministre du Travail a menti sur la pension minimale, mais Dussopt a aussi retourné sa veste sur le report de l’âge de départ à la retraite :

« Grotesque provocation »

Les politiques dénoncent les réseaux sociaux, populistes, mais s’y épanouissent. Sans surprise, cet élément de langage (« une réforme de gauche« ), qui se retrouve en Une du Parisien ce dimanche, a donc fait bondir du côté des opposants à la réforme. « Et d’ailleurs, mardi 7 mars, comme chacun sait, c’est la bourgeoisie de Neuilly-sur-Seine, l’Amicale des actionnaires du CAC 40 et le modeste Medef qui iront manifester contre cette ’réforme de gauche’ », a ironisé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

Les casseurs du 9.3, l’amicale du CAC 2,3%, le collectif des bloqueurs,
ils seront tous là !

Député socialiste de l’Essonne, Jérôme Guedj a quant à lui fait allusion à la célèbre œuvre de René Magritte, avant de s’emporter contre la « grotesque provocation » du ministre. « Et moi je suis la reine d’Angleterre », a renchéri la sénatrice PS Laurence Rossignol. « Personne n’a craqué. Vraiment ? », a interrogé le député écolo Benjamin Lucas, en référence au discours d’Olivier Dussopt en conclusion de l’examen du texte à l’Assemblée nationale.

Elle se vante : c’est pas un rossignol, c’est un merle !
Le ministre n’est pas un robot: les doctrinaires se gaussent…

Bref, depuis que le quotidien a publié sa Une, c’est à un véritable festival de blagues (plus ou moins inspirées) auxquels se livrent les représentants de la gauche, ce qui ne les empêche pas d’exprimer leur agacement. Exemples ci-dessous :

Parmi les révolutionnaires trotskistes, caricaturer, c’est raisonner,
démontre le meneur du NPA…
Je manifeste, donc je suis…

Reste à savoir si l’argument du ministre prendra auprès de l’opinion, à deux jours d’une mobilisation sociale d’ampleur qui continue d’avoir le soutien de la population. Selon un sondage YouGov pour Le HuffPost, une courte majorité de Français se dit d’ailleurs favorable à « mettre la France à l’arrêt » mardi 7 mars.

Ce qui ne signifie pas qu’une « courte majorité » rejetterait le projet de réforme Macron :

Lien TikTok

Réforme des retraites : l’opposition enfle, selon un sondage

Après une présentation mensongère, elle est vécue comme ni juste, ni compréhensible

La promesse mensongère de Dussopt
LIEN AUDIO
(Grand entretien du 15 février 2023)

Au sujet de l’argument du gouvernement d’une pension minimale de 1.200 euros pour les carrières complètes. Accusé d’être faux par l’économiste Michaël Zemmour sur France Inter, le 7 février 2023. « L’engagement d’une retraite à 85% du SMIC a toujours été pris pour une carrière complète à temps plein. C’est cet engagement que nous allons tenir », répond Olivier Dussopt.

« Grâce à cette réforme, 1,8 million de retraités actuels vont voir leur pension revalorisée, promettait le ministre du Travail, au doigt mouillé. Parmi eux, 900.000 auront une revalorisation comprise entre 70 et 100 euros, précisait-il. Comme ce sont les retraités actuels, et que nous connaissons mieux leurs situations, vous en avez 125.000 qui vont aller jusqu’au maximum des 100 euros de revalorisation. Cela peut paraître peu et en fait, c’est énorme. Cela signifie que nous avons 250.000 retraités supplémentaires qui vont franchir le cap des 85% du SMIC. Lorsqu’on regarde les 800.000 nouveaux retraités, 200.000 auront une pension revalorisée. Parmi eux, un tiers aura une revalorisation supérieure à 70 euros« , annonce Olivier Dussopt. « 40.000 personnes de plus chaque année passeront le cap des 85 % du Smic [parmi les nouveaux retraités] », précise-t-il.

Les semaines se suivent pour le gouvernement et se ressemblent dangereusement : la réforme phare des retraites qu’il défend continue de susciter une opposition croissante des Français. C’est en tout cas le principal enseignement du sondage YouGov réalisé pour Le HuffPost juste avant l’arrivée du texte au Sénat et le retour de la contestation sociale.

Dans le détail, 71 % des Français sont opposés au projet Macron et 73 % se disent défavorables à sa disposition cardinale, le report de l’âge de départ en retraite de 62 à 64 ans, celle contre laquelle les syndicats ferraillent. C’est un point de défiance en plus pour chaque item que le mois précédent.

Réforme des retraites : les chiffres d’une défiance croissante - EXCLUSIF
Réforme des retraites : les chiffres d’une défiance croissante

Plus délicat encore, pour l’exécutif, ils n’étaient que 67 % à se prononcer contre un nouveau couperet à 64 ans début janvier, quelques jours avant que la Première ministre ne dévoile les contours de son projet, à peine effleuré par les députés depuis. En résumé : les rangs de l’opposition ont grossi (de six points) à mesure que le gouvernement expliquait son projet, sans parvenir à lever les doutes sur certaines zones d’ombre.

Un texte « juste » pour… 17 % des Français

Une défiance croissante que l’on retrouve à travers d’autres questions posées aux personnes sondées. Ainsi, seuls 21 % des Français estiment que la réforme défendue bec et ongles par Elisabeth Borne et Emmanuel Macron est claire, contre 75 % qui voient, eux, trouble. Ils ne sont d’ailleurs que 4 % à opter pour la réponse la plus favorable, à savoir « tout à fait clair. »

Pas clair, donc, et pas équitable, surtout. Selon la même étude menée par YouGov, 17 % de la population seulement trouve « juste » le texte de l’exécutif. Presque 8 Français sur 10 affirment l’inverse (79 %). La preuve que l’argument du gouvernement, affiché jusque dans les visuels de la présentation de la réforme, pour un texte « indispensable », « difficile », mais « juste » ne prend (vraiment) pas. Et les conséquences d’une communication erratique ?

Il faut dire que le gouvernement n’a pas fait montre d’une immense clarté quant à l’enveloppe des « 1200 euros » promise aux retraités. Macron a parlé d’une « retraite minimale » pendant la campagne présidentielle, avant que ses ministres (et les visuels du parti Renaissance) laissent miroiter un seuil plancher ou une somme sonnante et trébuchante. Or, il n’en est rien.

Le ministre du Travail a reconnu, au fil du temps et des discussions difficiles à l’Assemblée, que seul 10 à 20.000 nouveaux retraités par an seraient concernés par cette mesure de « justice », censée faire passer la pilule de l’impopulaire report de l’âge légal. Soit environ 2 % des 700.000 personnes qui arrivent à la retraite chaque année.

Résultat : 68 % des Français estiment que cette mesure phare des 1200 euros est aussi fumeuse aujourd’hui que lors de la présentation du texte. Pas fameux, après deux mois de pédagogie…

*Cette enquête YouGov a été réalisée sur 1002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 27 février au 1er mars 2023.

Des propos « nauséabonds » de Darmanin sur l’esclavage ?

Le ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir omis le rôle des esclaves eux-mêmes dans leur émancipation.

L’abolition de l’esclavage est l’œuvre de la République française. Cette déclaration du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a provoqué jeudi 2 février la colère des élus ultramarins pour des propos qu’ils jugent proches du « révisionnisme historique ».

Des drapeaux indépendantistes dans une manifestation à Fort-de-France, le 27 février 2021

Le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer et son ministre délégué Jean-François Carenco (ancien préfet et ex-président de la Commission de régulation de l’énergie de 2017 à 2022) étaient invités à une journée de conférences sur les Outre-mer organisée par la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, peu après un déplacement de Gérald Darmanin dans le département de Mayotte, samedi 31 décembre. Des moyens policiers pérennes avaient été annoncés pour répondre aux violences qui touchent l’île et à l’immigration illégale que veut combattre le gouvernement. Entre autres sujets, Gérald Darmanin a évoqué avec Le Point la question mémorielle, dans le cadre de discussions sur l’adoption en Martinique d’un drapeau rouge, vert, noir inspiré des mouvements indépendantistes, pour représenter l’île, une collectivité territoriale depuis 2015, lors de manifestations sportives, culturelles ou d’événements de coopération internationale.

« Les Antilles ont été des colonies, mais pas de peuplement, a souligné le ministre. Je rappelle que, contrairement à ce que l’on raconte (…), c’est la République française qui a aboli l’esclavage. La France a sans doute mis, dans des conditions extraordinairement difficiles, les populations colonisées dans des états désastreux, mais c’est la République qui a aboli l’esclavage. On leur demande d’aimer la République, pas toute l’Histoire de France », a déclaré le ministre, cité par Le Monde.

« Révisionnisme historique »

Dans le déni de l’apport français, quel qu’il soit, des élus ultramarins se sont offusqués. Dans un communiqué commun, dix-huit députés se sont indignés de ce qu’ils considèrent comme une réécriture de l’Histoire. « L’abolition de l’esclavage est avant tout le fruit de la lutte de nos ancêtres, la consécration de tant de femmes et d’hommes aux vies sacrifiées, le résultat de la résistance constante des esclaves, contraints d’arracher leur liberté là où les décisions de la République mentionnées par Gérald Darmanin tardaient à être proclamées, et plus encore, à être appliquées », répliquent-ils, tout en reconnaissant une histoire « plurielle dans sa réalisation ».

Et d’ajouter : « Au relativisme moral des puissances colonisatrices, (…) semble avoir succédé une forme nouvelle de révisionnisme historique ».

Le Guadeloupéen Olivier Serva, ancien député LREM désormais indépendant et signataire du communiqué, a dénoncé avec virulence « un ramassis de conneries méprisantes ». « C’est du mépris du ministre des Outre-mer qui n’aime pas les Outre-mer alors même qu’ils font la grandeur de la France », fustige-t-il sur le site de La 1ère.

D’autres, comme la sénatrice de Martinique Catherine Conconne et son collègue de Guyane Georges Patient, se sont émus des propos du ministre sur le statut d’autonomie de ces territoires. Depuis la fin de l’accord de Nouméa et l’obligation d’engager une révision constitutionnelle, des élus d’autres collectivités ultramarines poussent en effet pour revoir en même temps les articles 73 et 74 qui concernent leur statut institutionnel.

Sans se prononcer pour ou contre, le ministre de l’Intérieur a fustigé en creux cette demande déconnectée des préoccupations des populations locales. Dans les territoires qu’il a visités, « les gens spontanément dans la rue ne vous parlent pas d’institution. Les gens, ils veulent le développement économique, un logement, plus de subventions, de sécurité, mais pas d’institution différente », a-t-il déclaré, jugeant donc plus utile de s’attaquer à « la fiscalité ultramarine ». « Il faut savoir dire : vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, ce que vous consommez comme électricité, et c’est par la richesse économique que vous aurez des recettes, pas par les subventions », a ajouté le ministre.

« Vous n’aurez d’autonomie demain que si vous êtes capable de produire ce que vous mangez, (…) pas par les subventions » (Gérald Darmanin)

« C’est justement pour pouvoir produire mieux que nous voulons un cadre plus adapté à nos réalités et la capacité de fixer nos règles », a répliqué Catherine Conconne, dénonçant des « propos indignes .» 

Dans leur communiqué, les députés accusent « cette même République qui maintient nos territoires d’outre-mer dans un état de sous-développement chronique et qui passe quasiment systématiquement sous silence les outre-mer dans les projets de loi présentés au Parlement. »

Cette sortie du ministre de l’Intérieur intervient alors que les relations avec le gouvernement et la majorité se sont tendues après la réélection de Macron dans un contexte de diabolisation de sa rivale, Marine Le Pen, et de procès en incompétence. Le choix d’un ministre délégué, la question récurrente de la réintégration des soignants non-vaccinés, celle du pouvoir d’achat ou celle du scandale sanitaire du chloredécone, insecticide qui a empoisonné le sol de Guadeloupe et Martinique pendant des décennies et provoqué une hausse des cancers. ont tendu les relations avec les ultramarins.

En réponse, ces élus ont créé mi-janvier un collectif pour « enfin être entendus » sur les difficultés de leurs territoires en matière de santé et de vie chère. Ils entendent aussi travailler sur l’expression « Outre-mer », qui renvoie, selon eux, les territoires concernés à une « marge ». Ils comptent donc proposer une nouvelle dénomination prochainement.

La prise d’Alger en 1830 a mis fin à la piraterie barbaresque

Ce qu’occultent Rost, dans les écoles, ou Benjamin Stora, dans les universités ou les écoles de journalisme

Les wokistes Pap Ndiaye et Omar Sy sont coupables de désinformation. Les Etats barbaresques (adjectif construit sur le mot « berbère », lui-même issu de barbare) comprenaient en 1800 le Maroc, les « régences » d’Alger, de Tunis et de Tripoli (Libye). Si on excepte le Maroc qui n’a jamais été occupé par les Turcs, la Tunisie et l’Algérie étaient vassaux de l’Empire ottoman, tout en bénéficiant en fait d’une certaine indépendance. Une partie de leurs économies était basée sur la guerre de course. Les corsaires d’Afrique du Nord traquaient les bateaux de commerce occidentaux ; les cargaisons des vaisseaux saisis étaient vendues tandis que les équipages pris en otages étaient soumis au rachat par leurs pays d’origine et en attendant croupissaient dans des bagnes sordides, dans des conditions inhumaines, diraient aujourd’hui Utopia 56 et la Ligue des droits de l’homme.

Les Barbaresques opéraient également des razzias jusque sur les côtes méditerranéennes et atlantiques ; ils allaient jusqu’en Amérique du Sud ou en Islande.

La traite des esclaves de Barbarie est le commerce d’êtres humains, majoritairement des mécréants européens, qui a fleuri principalement entre les XIVe et XVIIIe siècles dans les marchés d’esclaves du littoral de la côte des Barbaresques. Déjà existante sur les côtes maghrébines, dès le XIIIe siècle, notamment à Béjaïa (à 200 kms à l’Est d’Alger, en Kabylie) où elle était une activité importante, la traite et la piraterie arabes ont prospéré (avec introduction des chiffres arabes en Occident) jusqu’à ce que ces Etats furent vassalisés par les Ottomans (Turcs).

Ils ne s’en prenaient pas aux pays ayant une forte marine de guerre, comme la Grande Bretagne, mais principalement à ceux qui pouvaient difficilement se défendre. Les jeunes Etats-Unis, qui avaient perdu la protection britannique, virent plusieurs de leurs vaisseaux pillés ; ils durent signer un traité inégal et accepter de verser aux 3 régences de 1794 à 1800, un tribut annuel de 65.000 francs-or (1 million d’euros). Ils ont dû également céder trois navires qui ont servi par la suite à la guerre de course. En 1800, Tripoli a exigé une augmentation de près de 40% du tribut, mais le gouvernement américain a refusé. Il fit construire à la place une flotte de guerre qui ne fut opérationnelle qu’en 1804. Celle-ci, sous le commandement de Stephen Decatur, entreprit le blocus de Tripoli, mais n’obtint la capitulation de la régence libyenne qu’en s’emparant avec l’aide de mercenaires grecs et turcs de la ville de Derna. Un traité protégeant les biens américains fut alors signé par tous les États barbaresques. Pourtant en 1812, la régence d’Alger profita de la guerre entre la Grande Bretagne et les USA pour s’en prendre à nouveau aux bateaux américains.

En 1815, une escadre américaine sous le commandement de Decatur devenu héros national fut envoyée en Méditerranée. Lors de la bataille du cap Gata, le fleuron de la marine algérienne fut capturé. Après une deuxième victoire décisive remportée au cap Palos, la flotte américaine mit l’ancre devant Alger qu’il menaça de bombarder. Des négociations s’engagèrent, les navires algériens capturés furent rendus, alors que tous les prisonniers américains (au nombre de 10) étaient libérés. Un nombre important de captifs chrétiens furent échangés contre 500 pirates algérois. La régence d’Alger paya une indemnité de 10.000 dollars, tandis que le tribut était définitivement aboli.

Lors des négociations menant au traité de Vienne (1815), on chargea les Britanniques de mettre fin à la piraterie en Méditerranée. Londres fit alors pression sur les Etats barbaresques pour qu’ils renoncent à la course contre les navires occidentaux et pour qu’ils libèrent leurs esclaves chrétiens. Tripoli et Tunis acceptèrent de se conformer à ces exigences. Alger fut plus réticent, même s’il signa un traité prohibant l’esclavage. Cependant, le massacre par les Algériens de 200 pécheurs maltais, sardes et siciliens qui étaient sous la protection de la Grande Bretagne indigna l’opinion publique britannique. Une flotte anglo-hollandaise mouilla en 1816 en face d’Alger. Après des négociations infructueuses, un bombardement de la ville amena la capitulation du Dey (le dirigeant de la régence d’Alger). 1.083 esclaves chrétiens furent libérés sans contreparties. Après cette date, la piraterie barbaresque resta un problème récurrent, même si elle était en déclin ; elle entraîna un nouveau blocus d’Alger par les Britanniques en 1824. Cette intervention, contrairement à la précédente, fut un échec. Les Algériens se crurent dès lors invincibles.

Vue de l’un des trois bagnes de la régence ottomane d’Alger

L’intervention française en 1830 a pour lointaine origine le non-paiement du blé algérien fourni à la France en 1797 par l’intermédiaire de deux négociants algérois Bacri et Busnach. Excédé par les atermoiements français, le dey d’Alger donna en 1827 à notre ambassadeur un coup d’éventail. Pour venger cet affront diplomatique, la France entreprit alors un blocus d’Alger qui se révéla vain, les bateaux de corsaires barbaresques sortant sans problème du port.  Deux navires romains qui étaient sous la protection de la France furent saisis en 1827 par des pirates algériens, ce qui déclencha une guerre navale entre notre pays et la régence d’Alger. Pendant 3 ans de multiples tentatives de négociations eurent lieu, mais échouèrent toutes du fait de la mauvaise volonté du dey. En 1829, le « souverain algérien », en fait vassal de l’Empire ottoman, fit même canonner un vaisseau transportant un ambassadeur, alors qu’il quittait le port, au mépris des règles diplomatiques en vigueur entre pays civilisés. Comme les bombardements et les blocus avaient montré leurs limites, le gouvernement français décida de sécuriser ses côtes, ses ressortissants et leur négoce en s’emparant de la ville d’Alger pour détruire un état prédateur qui, malgré les traités signés, ne cessait d’attaquer les navires occidentaux et de réduire leurs équipages en esclavage (3 bagnes existaient encore en 1830 à Alger). LIEN vers les bagnes d’Alger

La vérité historique impose de dire que la prise d’Alger n’est pas un acte arbitraire d’une nation colonialisatrice s’attaquant à plus faible qu’elle, mais que la France n’avait guère le choix des moyens pour régler un problème qui avait entraîné en 15 ans quatre interventions navales infructueuses. L’expédition – contrairement à ce que peuvent raconter les historiens algériens, avec la connivence d’homologues partisans – était légitime et si l’ONU avait existé à cette époque, elle l’aurait peut-être (sans doute ?) approuvée. De peur d’attirer une intervention française, la Tunisie abandonna définitivement la guerre de course après 1830. Tripoli retomba en 1835 sous la dépendance de l’Empire ottoman qui interdit esclavage et piraterie.

Une fois signée la convention avec le Dey se posa la question du devenir de la conquête. On ne voulait pas la rendre à la Turquie, par crainte d’un retour à la situation précédente. Certains voulaient créer un royaume dirigé par un prince kabyle ou arabe. D’autres envisageaient de découper l’Algérie et d’en offrir des morceaux à tous les pays européens, l’Espagne récupérant Oran, la France gardant Alger, l’Autriche, Naples, la Sardaigne et la Grande Bretagne obtenant chacune un port. Pour finir, sans que personne ne le décide vraiment, la France acquit un nouveau territoire. L’annexion n’eut lieu officiellement qu’en 1848, lorsqu’on découpa l’Algérie en 3 départements, mais Louis-Philippe et Napoléon III envisagèrent de créer, à côté des zones occupées par les Européens, un vaste Etat autochtone en Algérie qui serait vassal de la France. Peut-être que cette solution, plus respectueuse de la population musulmane, aurait évité la haine décolonialiste qui s’est exprimée entre 1954 et 1962 et aurait permis une cohabitation plus harmonieuse entre les communautés.

(sur la base du texte de Christian de Moliner, 2020)

21 mai 1529: Barberousse et les Turcs s’emparent d’Alger

Le 21 mai 1529, les janissaires turcs de Barberousse s’emparent de la puissante forteresse espagnole qui se dresse face à Alger, le Peñon. Le pirate fait exécuter le gouverneur de la forteresse. Il devient le maître tout-puissant de la ville d’Alger et de ses environs immédiats. Lui-même et ses successeurs vont dès lors écumer la Méditerranée jusqu’à la veille du débarquement français en Algérie.

Une famille de pirates

Les Barberousse sont au début quatre frères, nés d’un Albanais converti à l’islam. Leur nom vient de la barbe rousse que porte l’aîné, Aroudj (ou Arudj).

Corsaires dès leur plus jeune âge, ils reçoivent du sultan Sélim 1er, qui règne à Istamboul, la mission de combattre et soumettre les Maures d’Afrique du Nord. A la tête de 2.000 janissaires (mercenaires turcs), ils s’acquittent de leur mission avec une brutalité attestée en s’emparant d’abord de Tunis.

Dans le même temps, les Espagnols, qui ont abattu le dernier royaume musulman de la péninsule hispanique, commencent à manifester des envies de conquête sur le littoral nord-africain.

En 1512, le roi berbère de Béjaïa (Bougie, Algérie) appelle à l’aide les frères Barberousse. Il veut récupérer la ville, capitale du royaume vandale avant d’être islamisée au VIIIe siècle, dont l’ont chassé les Espagnols. Quatre ans plus tard, c’est au tour du roi d’Alger d’appeler à l’aide les frères Barberousse. Il s’inquiète à juste titre de la menace que représente la forteresse espagnole du Peñon.

Peu au fait des lois de l’hospitalité, Aroudj exécute le roi d’Alger dans son bain et pourchasse ses fidèles. Ses janissaires tuent et violent à qui mieux mieux. Les corps des notables sont pendus aux remparts. Aroudj poursuit ses adversaires jusqu’à Tlemcen. Mais le roi berbère de cette ville est allié au gouverneur espagnol d’Oran qui surgit avec ses troupes, chasse Aroudj de Tlemcen et finit par le tuer.

Des quatre frères Barberousse ne survit plus que Kheir ed-Din. Celui-ci prend aussitôt la relève de son aîné. Il inflige une sévère défaite aux troupes de l’empereur Charles Quint sous les murs d’Alger et peut dès lors attaquer le Peñon d’Alger.

Intimidation de Véronique Jacquier, journaliste politique de CNews

Au pays des libertés, il est interdit de dire, comme le jeudi 16 juillet 2020, que la colonisation de la France a été une chance pour l’Algérie. Réplique à l’assertion selon laquelle l’immigration en serait une autre pour la France…

L’Algérie “n’était rien du tout”, rappela la journaliste qui provoqua la colère de la gauche pour avoir dit la vérité sur la colonisation.

« L’Algérie n’était rien du tout » avant l’arrivée de la France en 1830. Ce qui avant Véronique Jacquier, jeudi 16 juillet sur CNews, n’avait jamais été souligné, et ont donc enflammé certains sur les réseaux sociaux pour qui la vérité historique est dérangeante.

Le débat sur la chaîne d’information portait sur la création d’une commission sur la mémoire franco-algérienne, décidée par les présidents des deux pays et annoncée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, dans le journal L’Opinion du 13 juillet. Véronique Jacquier a bien précisé sa position sur le sujet en affirmant notamment que « la France a colonisé l’Algérie pour mettre fin à la piraterie barbaresque et à l’esclavage en Méditerranée pratiqués par les musulmans ». Des mots politiquement incorrects, selon les islamo-gauchistes, falsificateurs de l’Histoire. Ils ont donné lieu à de multiples réactions épidermiques parmi les internautes sur Twitter et Facebook. 

Eviter « l’autoflagellation » et la « repentance »

La journaliste politique mettait en garde l’inculte Macron en appelant le président français à éviter « l’autoflagellation » et la « repentance ». Véronique Jacquier exprime une inquiétude partagée par de nombreux idéologues, tel l’historien pied-noir Benjamin Stora, bien connu pour ses prises de position pro-algériennes et qui co-présidera la commission sur la mémoire des deux pays. Autre obstacle au rétablissement de la vérité, la mise en oeuvre de ce travail commun sur la mémoire par les deux présidents fait suite aux propos du chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, sur France 24 début juillet, selon lesquels il attendait des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie. Sans irriter les bons Français, qui par ailleurs soutinrent le FLN contre le contingent.

Des faits et des chiffres?

Condamnation de la France pour inaction climatique: Macron, pas concerné…

Macron se dédouane: la France, c’est «pas ma pomme»!

Macron a posté dimanche sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il répond aux questions d’internautes et tente de défendre son bilan environnemental.

La condamnation de l’Etat pour inaction climatique, c’est « pas pour ma pomme » mais pour la période 2015-2018, s’est dédouané Macron dans une vidéo postée dimanche sur les réseaux sociaux, en défendant son bilan environnemental. Mauvaise foi ou Alzheimer ? Il est à l’Elysée (où il tente d’orienter la politique économique du président socialiste dans le sens libéral des patrons) ou à Bercy (où il tourne le dos à l’écologie qu’incarne Céckle Duflot qu’il ne souffre ni en vrai ni en peinture) depuis mai 2012, quand il était secrétaire général adjoint (auprès de Pierre-René Lemas) du cabinet du président Hollande.

Le chef de l’Etat – si on peut dire – avait promis il y a une semaine, le 5 novembre, de répondre aux questions que lui adresseraient les Français sur le « défi écologique ». Ses premières réponses à ces interpellations sont contenues dans une vidéo d’une douzaine de minutes.

Reprenant un argument récurrent de l’opposition de gauche, un anonyme, @Melvak_, lui demande: « Comment peut-on se faire condamner 2 fois pour inaction climatique tout en ayant l’audace de faire croire qu’on peut se justifier sur Twitter? »

« Vous êtes très sympathique d’essayer de m’en coller une sur Twitter »

En mars 2019, quatre associations (Oxfam France, Notre Affaire à Tous, Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France) avaient saisi le tribunal administratif de Paris pour non-respect des engagements de la France dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Dans son jugement du 3 février 2021, le juge avait déjà décidé que l’Etat devait réparer le préjudice écologique causé par le non-respect des objectifs 2015-2018 fixés dans la stratégie nationale bas-carbone. Un supplément d’instruction avait toutefois été ordonné avant de déterminer les modalités de réparation.

Le 14 octobre 2021, sur la question du préjudice écologique, le jugement du tribunal administratif de Paris sur la question du préjudice écologique(nouvelle fenêtre) donne raison aux défenseurs de l’environnement de « l’Affaire du siècle » : l’Etat doit réparer le préjudice, au plus tard, le 31 décembre 2022.

Vous êtes très sympathique Melvak d’essayer de m’en coller une sur Twitter, mais la condamnation pour inaction climatique c’est plutôt pour la période d’avant, pas pour ma pomme », nie-t-il ensuite, sur le ton offensif et direct qui caractérise toute la vidéo. « Evitons de dire des bêtises et nous accuser mutuellement », s’emporte Macron.

« Nous nous sommes faits condamner pour inaction climatique sur la période 2015-2018 » quand « la France n’a pas été au rendez-vous des objectifs », lui répond le président Macron, assurant avoir commencé à mettre les « bouchées doubles » dès son élection en 2017.

L’Etat devra réparer les conséquences de ses manquements dans la lutte contre le changement climatique. Le dépassement du plafond des émissions de gaz à effet de serre en 2015-2018 devra ainsi être compensé d’ici le 31 décembre 2022. C’est ce que demande le tribunal administratif de Paris dans son jugement du 14 octobre 2021.

En juillet 2022, et ce n’est nullement la période Hollande (et Royal !), le Conseil d’Etat a néanmoins une nouvelle fois sommé l’Etat « d’agir davantage (…) pour respecter ses engagements contre le réchauffement climatique ».

« 22.000 km de pistes cyclables (…) ça fait six tours de France »

Macron, souvent critiqué par les militants écologistes qui jugent son action trop théorique, molle et en décalage avec un discours volontariste sur la scène internationale, assure qu' »on n’attend pas la catastrophe ».

« On est tous inquiets, on voit les conséquences du dérèglement », affirme le diseur, expliquant que « la planification écologique, déclinée secteur par secteur » (par François Bayrou, monsieur Plan-plan), permettra « dans les prochains mois » de « mettre plus d’argent » et « faire plus de réformes ». Avec l’inflation galoppante déjà lancée comme un cheval fou, il fallait oser le dire…

Macron a-t-il inspiré le personnage de Rantanplan?

Face à une personne lui demandant quelle mesure « réelle, forte, déterminante, qui ne soit pas juste de la com' », il mène pour l’écologie, le président énumère le bilan de son premier quinquennat: « 22.000 km de pistes cyclables » – « ça fait six tours de France » -; « plus d’un million de logements » rénovés d’un point de vue thermique — « c’est l’équivalent des émissions de la ville de Lyon chaque année qu’on a supprimé grâce à tout ça » –; « plus d’un million de véhicules qu’on a accompagnés pour être changés »…

« J’en ai plein d’autres », sourit-il, avant de lister aussi certaines des 146 propositions de la Convention citoyenne sur le climat (2019) sur 150 auxquelles il a dit « oui ». « On avance », « les choses se mettent en place ».

Quand Macron est en marche, si jamais, sa ligne n’est pas la plus courte… Et la promesse de l’ancien banquier de mettre les « bouchées doubles », on le saura, est démonétisée.

« Aujourd’hui, les incultes sont au sommet » (Alain de Benoist)

Le débat d’idée est-il mort ? Où sont passés les intellectuels ?

Alain de Benoist, journaliste, essayiste et philosophe, auteur de « L’exil intérieur : carnet intime » aux éditions Crisis, a partage son diagnostic avec son hôte, André Bercoff, sur Sud Radio.

Que sont devenus les débats d’idées ? Peut-on aujourd’hui débattre sur les idées, malgré des positions opposées ? Pour Alain de Benoist, il est difficile aujourd’hui de débattre. La société française est devenue inculte et envahie par la haine de l’autre.

Alain de Benoist : « On ne peut pas faire l’économie des idées »

« Non pas que les idées mènent le monde, mais on ne peut pas en faire l’économie. Car si l’on n’est pas structuré idéologiquement, finalement ce que l’on entreprend n’ira pas bien loin », explique le journaliste Alain de Benoist sur Sud Radio. Journaliste, essayiste et philosophe, ce dernier vient de publier L’exil intérieur : carnet intime, aux éditions Crisis. Une sorte de testament spirituel d’un intellectuel de droite, ainsi que les clairs-obscurs d’une âme qu’il soumet au lecteur.

Intellectuel de droite, mais qui ne reconnaît plus trop la pensée de la gauche et de la droite d’aujourd’hui. « J’admets parfaitement l’idée que des gens soient des extrémistes crispés sur des positions poussées à l’extrême, et que la fin justifie les moyens. Le problème c’est qu’aujourd’hui, le débat est empoisonné par des procès d’intention. Aujourd’hui, on veut vous persuader que vous êtes autre chose que ce que vous dites », explique-t-il au micro d’André Bercoff.

Quand l’inculture devient dominante

De fait, pour Alain de Benoist, la société est de plus en plus radicalisée, envahie par la haine, et assez inculte. « Il y a toujours eu des gens incultes, le problème c’est qu’aujourd’hui, ils sont au sommet. L’inculture devient à la fois dominante, car bien représentée à la tête des institutions, et vertueuse car les gens éprouvent le besoin d’être du bon côté, du côté de l’empire du bien. Et de diaboliser leurs adversaires. On est dans une représentation quasi-religieuse. C’est la raison pour laquelle il n’y a plus vraiment de véritable débat », lance-t-il sur Sud Radio.

Alain de Benoist cite Albert Camus dans son dernier livre. « Une nation ne doit pas oublier les raisons qu’elle peut avoir de s’estimer elle-même. Il est dangereux de lui demander de s’estimer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle ». Le journaliste estime que la France est en « pleine repentance ». « On a l’air de découvrir que l’Histoire est tragique. Au lieu de dire, j’assume tout, on bat sa coulpe. Nous allons, non pas vers l’examen de conscience qui est très belle, ni vers l’autocritique, mais vers la négation de soi« , conclut-il, peu optimiste.

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L’ineptocratie, c’est quoi ?

C’est un système de gouvernement où, par définition, les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle.