« La France, un pays de race blanche » (général de Gaulle)

Alain Peyrefitte ne fait pas autorité sur la presse wokisée…

Et si de Gaulle avait envisagé une France de « race » noire, la notion de race aurait-elle survécu ?

Nadine Morano a fait référence au général de Gaulle [pour affirmer] et rappelé qu’il affirma que la France est un « pays de race blanche. » Une observation qui dérange les tenants du wokisme et de la cancel culture. Et la méthode éculée de leurs propagandistes est reprise, avec ses gros souliers, par la journaliste de France télévisions Elise Lambert (service international de franceinfoplus: les frontières sont poreuses entre radio et télévision dans la presse d’Etat…), en préambule de son article, ne laissant aucun doute sur ses objectifs : elle tente de salir la pensée du général en ridiculisant Nadine Morano dont la parole libre et populaire est la cible des gaucho-intello parisiens. « C’est une habituée des phrases chocs, » assène E. Lambert, capable aussi bien de signer des articles sur la guerre en Ukraine, le tournoi des Six nations où les Bleues ont été battues, les immeubles effondrés à Marseille ou le décollage de la mission européenne Juice: cette spécialiste multi-cartes est poly-compétente et le billard à trois bandes ne lui fait pas peur pour atteindre de Gaulle en passant par Nadine Morano.

Samedi 26 septembre, sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, la députée européenne (Les Républicains) « Nadine Morano a de nouveau créé la polémique, écrit la militante. L’élue a déclaré : « Nous sommes un pays judéo-chrétien. Le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. »

Cela fait plus de vingt ans que cette citation appartenant au domaine public est reprise aussi par l’extrême droite, selon la journaliste libre, indépendante, neutre et que sais-je, sur qui Les InRocks font autorité, un gage d’objectivité, si on est en mal de références. Avec une rédaction un temps dirigée par Audrey Pulvar, ex-candidate sur une liste de la gauche radicale, mêlant Julien Bayou (EELV) et Clémentine Autain (LFI) , ce magazine est détenu par le banquier Matthieu Pigasse, co-propriétaire du groupe Le Monde et du Huffington Post. En 2009, le Front national (pour la jeunesse) l’avait même utilisée sur des affiches lors d’une campagne sur l’identité nationale. Or, il ne s’agit pas d’une déclaration publique du chef de la France libre, reprend la petite journaliste attrape-tout, à deux doigts de nous certifier que la France est un pays européen africain de culture musulmane. Voyons ça.

Qui croire entre l’académicien Alain Peyrefitte et la tâcheronne de France info ?

Un tir groupé
datant de vingt ans

« La France est un pays de race blanche » : cette phrase fait partie des citations attribuées à Charles de Gaulle par Alain Peyrefitte, ancien ministre de l’Education nationale du général, dans son ouvrage C’était De Gaulle, rappelle L’Obs également détenu par l’homme d’affaires Pigasse, magnat de la presse qui trouve grâce auprès de la NUPES, sans doute parce qu’il est associé à Xavier Niel, allié à la famille Arnaud, première fortune caputaliste au monde. Nous ne sortons pas de cet entre-soi qui décide en France du vrai et du faux, du Bien et du Mal.

“C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! (Charles de Gaulle)

C’était De Gaulle, Alain Peyrefitte

Cet ouvrage d’Alain Peyrefitte a été publié en 1994, plus de vingt-quatre ans après la mort du général de Gaulle. Il a prononcé cette phrase le 5 mars 1959, durant la guerre d’Algérie. Moins de 25 ans suffisent à la presse pour contester les témoignages de ceux qui ont fait l’Histoire. Le terrain est déblayé en sorte que l’Université achève le boulot.

L’Express suggère même que Nadine Morano serait seule à penser que la France est un pays de race blanche :
les Berrichons se voient noirs et
les Corses se sentent musulmans

Pour l’historien Jean-Paul Bled, 81 ans, directeur de la revue Etudes gaulliennes, bien que ancien titulaire d’une chaire de l’histoire de l’Allemagne contemporaine et des mondes …germaniques à La Sorbonne il y a 20 ans, contacté par Les Inrocks« cette phrase a été prononcée à l’emporte-pièce dans une conversation privée, mais il n’y a aucune trace écrite dans ses mémoires ou ses discours (…), il ne peut donc en être comptable ». La trace est pourtant fixée, donc authentifiée, dans C’était De Gaulle, par un proche du général, cinq fois ministre et élu à l’Académie des sciences morales et politiques (1987) au fauteuil de Raymond Tournoux, dans la section Histoire. Les voix off ne sont balayées qu’en fonction de l’usage qui peut en être fait et le fils des auteurs de la collection Bled sait quel mauvais parti peut être fait aujourd’hui de la notion de race telle que vécue dans les années 90…

Le sens historique du mot « race » 

Samedi soir, l’ancienne ministre de la Famille de Nicolas Sarkozy est restée ferme sur l’usage du mot « race » avec cet argument : « Le mot est dans le dictionnaire, je ne vois pas en quoi il est choquant. » Certes, le mot est bien dans le dictionnaire, mais depuis le milieu du XXe siècle, le contexte idéologique a changé et le sens du terme avec. Les wokistes sont les véhicules non décarbonés du déni de race et polluent la sphère intellectuelle.

Pour Laurent de Boissieu, journaliste politique au quotidien La Croix, engagé à gauche (il a fait voter Macron, par défaut), le mot « race » dans les années 1950 ne portait pas de connotation pseudo [?]-biologique comme aujourd’hu, une contre-vérité : elle l’était totalement, scientifiquement. A 49 ans, il peut l’ignorer… L’expression [terme réducteur ?] « race blanche » renvoie à une description géographique, selon lui, ce qui est nouveau: désormais, l’Afrique noire peut donc être vue blanche, ce qui échappe aux décoloniaux !… « Le continent blanc (l’Europe), le continent jaune (l’Asie), le continent noir, avec une distinction [toutefois] entre l’Afrique blanche du Nord et l’Afrique noire subsaharienne », raconte le journaliste décidé à ignorer les flux migratoires et le rôle colonisateur de l’empire byzantin sur le Maghreb. Autre tabou, autre réécriture de l’Histoire. A quoi bon étudier l’histoire manipulée, réécrite à travers les âges,

Aujourd’hui, si cette identification par couleur de peau n’est plus répandue, ce qui reste à démontrer, puisque tout est fonction à gauche de la couleur de peau – et du genre, concept qui nie le sexe physiologique – elle l’était chez toute une génération d’après-guerre, où la conception du monde justifiait l’usage du mot « race »: la journaliste se contortionne ainsi pour faire coller couleur de peau et colonialisme, dont la cancel culture accuse les racialistes.

Afin de mettre fin à ces polémiques, l’Assemblée nationale socialiste a supprimé le mot « race » de la constitution française le 16 mai 2013, à la suite d’une promesse de campagne de François Hollande. Nuance, c’était non pas un projet de Hollande, mais une proposition de loi du Front de gauche.

Les députés ont pu modifier la Constitution sur ce sujet. Ils peuvent aussi y inscrire les racines culturelles judéo-chrétiennes de notre pays.