Déficit public : Macron tape les vieux, mais maintient l’allocation pour demandeur d’asile

Bruno Le Maire accuse la Russie de tous nos maux

Le quotidien communiste subventionné omet l’ADA et  (21 février 2024) 

Versée à titre humanitaire, l’AME (Aide médicale d’Etat) est accordée aux personnes clandestins ne résidant pas habituellement en France, mais qui y sont de passage (étrangers titulaires d’un visa touristique, d’un visa de court séjour, etc.), et permet àson titulaire d’être pris en charge jusqu’à 100 % pour ses dépenses de santé sur la base des tarifs de la Sécurité sociale, tout en bénéficiant d’une exonération du ticket modérateur et de la dispense d’avance de frais. Aux frais du contribuable.

L’Assurance maladie, composante de la Sécurité sociale, est subventionnée par l’Etat, en fait les cotisations des travailleurs qui versent environ 15,9 % de leur salaire brut chaque mois – et des entreprises – qui reversent environ 29 % des salaires perçus par leurs salariés. Toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière a droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie.

Les premiers sont exposés aux décisions de rigueur gouvernementales; les seconds ne seront pas épargnés. Et, parmi eux, les seniors sont particulièrement visés.

A croire que les seniors n’appartiennent pas aux classes moyennes
à propos desquelles Attal promet que la hausse d’impôts n’impactera pas

Après la publication par l’Insee du montant du déficit français à 5,5% du PIB en 2023, plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement, le gouvernement doit penser au moyen d’augmenter ses recettes. Logiquement, augmenter les taxes serait une solution toute trouvée. Les classes moyennes, dont ses seniors, ne sont protégés par aucun motif humanitaire… L’humanitaire exclut les populations endogènes !

«Nous avons toujours dit que nous n’augmenterions pas les impôts», a rappelé le chef du gouvernement sur le plateau de TF1 ce mercredi 27 mars, sans pour autant rejeter totalement une hausse des prélèvements. Gabriel Attal a toutefois détaillé «deux lignes rouges.» : «ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls», ni ceux «pour ce qui permet de financer le travail des Français».

En quoi l’allocation pour demandeur d’asile (Ada) est-elle intouchable en contexte de banqueroute?

La solidarité est-elle extensible à l’infini ?

Fonctionnement de l’ADA, vérifié le 15 septembre 2023

– Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

En tant que demandeur d’asile, vous n’êtes pas autorisé à travailler avant un délai de 6 mois. Si vous êtes majeur, une allocation pour demandeur d’asile (Ada) peut vous être versée. L’allocation vous sera versée si vous remplissez les conditions. Son montant dépend notamment de votre situation familiale.

Quel demandeur d’asile peut toucher l’Ada ?

En tant que demandeur d’asile, vous pouvez avoir droit à l’Ada si vous remplissez toutes les conditions suivantes :

  • Avoir accepté les conditions matérielles d’accueil proposées par l’Ofii: Ofii : Office français de l’immigration et de l’intégration
  • Avoir au moins 18 ans
  • Être en possession de l’attestation de demandeur d’asile
  • Avoir déposé votre demande d’asile auprès de l’Ofpra: Ofpra : Office français de protection des réfugiés et apatrides dans un délai de 21 jours (sauf procédure Dublin)
  • Avoir des ressources mensuelles inférieures au montant du RSA

Les ressources prises en compte sont les vôtres et celles de la personne avec qui vous vivez en coupleMariage, Pacs ou concubinage (union libre).

Quel est le montant de l’allocation pour demandeur d’asile ?

L’Ada est composée d’un montant forfaitaire journalier, dont le niveau varie en fonction du nombre de personnes composant le foyer.

Un montant supplémentaire peut vous être versé si vous avez accepté l’offre de prise en charge, avez manifesté un besoin d’hébergement et n’avez pas bénéficié gratuitement d’un hébergement (ou logement).Tableau – Montant journalier de l’Ada

Taille de la famille

Montant journalier

Montant journalier + montant supplémentaire (2e ligne)

1 personne

6,80 €

14,20 €

2 personnes

10,20 €

17,60 €

3 personnes

13,60 €

21,00 €

4 personnes

17,00 €

24,40 €

5 personnes

20,40 €

27,80 €

6 personnes

23,80 €

31,20 €

7 personnes

27,20 €

34,60 €

8 personnes

30,60 €

38,00 €

9 personnes

34,00 €

41,40 €

10 personnes

37,40 €

44,80 €

Si aucune place d’hébergement ne vous a été proposée, le montant supplémentaire est de 7,40 €.

Quand le versement de l’allocation pour demandeur d’asile prend-il fin ?

Le versement de l’AdaA cesse dans l’une des situations suivantes :

  • À la fin du mois de la notificationFormalité par laquelle un acte de procédure ou une décision est porté à la connaissance d’une personne de la décision définitive sur votre demande d’asile
  • Lorsque vous quittez la France.

Pourquoi les prix de l’électricité flambent–ils ?

Appel à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen

La journaliste Mahaut Drama et Mediapart sortent-ils de l' »arc républicain » ?

« Evocation » ou appel à la lutte armée d’une « humoriste » ou d’une journaliste militante, démocrate ou révolutionnaire?

Le Mediapart Festival accueillait Mahaut Drama, présentée comme humoriste, ce que le festival n’est pas. Elle commença sa vie professionnelle comme journaliste à LCI en 2019 et devint ensuite pigiste à Voici. En 2020, on la trouve à Radio Nova  puis en 2023, sur France Inter, dans l’émission de Charline Vanhoenacker, où elle tient la « Chronique de Mahaut ». Elle lance « Mahaut 2022 » au moment de la course à l’élection présidentielle 2022, afin de décrypter les programmes des différents candidats.

En mars 2024, lors d’un débat, format qui laisse peu de place à l’humour,  intitulé « Comment lutter contre l’extrême droite ? » organisé le 16 mars dernier au Cent Quatre, dans le riant Paris 19e, par Mediapart, site révolutionnaire trotskiste qui incite peu à rire, Mahaut Drama a participé au rassemblement de combat. La chroniqueuse de France Inter  » semble avoir appelé à prendre les armes  » en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart

« Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. »

Ces propos ne choquent-ils donc pas la gauche : seulement les cadres du RN?…

L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant qu’elle ne sait pas se battre et n’est pas « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ».

L’humoriste Mahaut Drama, de son vrai nom Mahaut di Sciullo, a assisté à un débat organisé lors du Mediapart Festival le 16 mars dernier au Centquatre, à Paris. Participant à un échange sur le thème « Comment lutter contre l’extrême droite ? », celle qui est également chroniqueuse chez France Inter semble avoir appelé à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de  2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart« Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. » 

« Je ne peux que les encourager »

Mahaut Drama,
journaliste à France inter

L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans, s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant ne pas savoir se battre et ne pas être « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ». 

Le RN réagit

La sortie de la jeune femme a fait vivement réagir le Rassemblement national (RN). La porte-parole du parti à l’Assemblée nationale, Laure Lavalette, a annoncé saisir « le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale » face à « ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart ». 

Devant ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart, je saisis le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale. https://t.co/9cIFSCroJy — Laure Lavalette (@LaureLavalette) March 30, 2024

Le sénateur Les Républicains (LR) Stéphane Le Rudulier a jugé sur le réseau social X que le « service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vrai nervie extrémiste, menace pour la démocratie ». Il a également jugé qu’il fallait « nettoyer les écuries d’Augias de France Inter » : « Nos impôts ne doivent plus financer l’extrême gauche anti-républicaine antisémite et anti-démocratique. »

Le service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vraie nervie extrémiste menace pour la démocratie

Il faut nettoyer les écuries d’Augias de France Inter ! Après l’antisémitisme l’anti démocratie chez leurs pseudo humoristes

Nos impôts ne doivent plus… https://t.co/UuZWsqJoPN — Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) March 30, 2024

Quel avenir pour les Chrétiens de Gaza ?

Leur sécurité est menacée, malgré  deux Eglises à leurs côtés

Eglise de la Sainte-Famille
à Gaza  

« Soudain, en quelques secondes, je suis devenu une plume dans les airs », raconte Suheil Saba, survivant d’une frappe aérienne sur l’église St Porphyrius de la ville de Gaza dans la nuit de jeudi à vendredi. « J’ai été projeté d’un endroit à l’autre. Le béton s’écrasait sur le sol, les gens trébuchaient sur moi et j’entendais les cris des enfants et des femmes ».

Saba est le secrétaire du Conseil de l’Eglise orthodoxe arabe. Il a été blessé à la tête, au dos et aux jambes après qu' »une roquette est tombée directement sur le bâtiment du siège du conseil, tuant instantanément neuf membres d’une même famille », explique-t-il à la BBC. « Le bombardement était intense, comme un tremblement de terre ».

Un secouriste s’occupe d’un enfant blessé à l’arrière d’une ambulance après l’attentat de l’église.

Le reste de l’église St Porphyrius est toujours intact et en état de marche, mais Saba a trouvé refuge à proximité, dans l’église catholique de la Sainte Famille [seule paroisse catholique latine de Gaza dans la bande de Gaza, disposant de deux écoles primaires et secondaires et de dispensaires, grâce à la au dévouement des Sœurs de la Charité de Mère Teresa et des Sœurs du Verbe incarné (présentes aussi à Bethléem, à Jaffa et en Egypte), ainsi que des Sœurs du Rosaire: elles s’occupent des malades, des handicapés, des personnes âgées, sans distinction de religion]. Saba fait partie des centaines de membres de la communauté chrétienne qui vivent dans les deux seules églises ouvertes dans la bande de Gaza.

Gaza est considérée comme la zone la plus pauvre de la Palestine aux mains du Hamas et l’une des zones les plus densément peuplées du monde entier, avec environ 5.046 personnes au km². Le taux de chômage y est élevé. La majorité de la population (50,3%) a moins de 15 ans. Les problèmes sociaux sont nombreux, mais sont la plupart du temps dissimulés en raison des fortes coutumes familiales et du contexte social, notamment concernant l’absence de liberté d’expression. Dans cette région exclusivement musulmane, les chrétiens représentent 0,05 % de la population.

L’église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique latine de Gaza. « Il y a 1017 chrétiens qui vivent à Gaza. Beaucoup d’entre eux sont actuellement recueillis par l’Eglise, en particulier les habitants de la zone de Rimal, qui a été soumise à de violents bombardements. J’ai été informé que quatre de nos familles chrétiennes ont perdu leur maison, détruite par la guerre. Elles sont actuellement hébergées dans le bâtiment de l’église. Nous avons ouvert trois de nos espaces pour accueillir les personnes dans le besoin. Il y a actuellement plus de 150 personnes hébergées dans l’église et le bâtiment du monastère. Le deuxième espace est le centre Saint-Thomas-d’Aquin, qui accueille actuellement plus de 30 personnes. La troisième zone est l’école Holy Family, qui a accueilli un autre groupe de personnes. Les religieuses de la région (Sœurs du Verbe Incarné, Sœurs du Rosaire et Sœurs de la Charité) ont également apporté leur aide en servant et en assistant les familles au mieux de leurs capacités. Nous n’avons pas assez d’eau, nous l’utilisons donc avec modération et principalement pour boire. Comme tout le monde le sait et le voit à travers les nouvelles, en raison des destructions et des dévastations causées par la guerre, il n’y a presque plus de réserves, elles sont même pratiquement inexistantes. Nous ne sommes donc pas en mesure d’acheter quoi que ce soit ni de répondre aux besoins de la population. »
Père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse

Les dons recueillis seront directement transmis au Patriarcat latin de Jérusalem.

Les habitants avaient abandonné leurs maisons en réponse aux avertissements d’évacuation de l’armée israélienne.

Frappe de missiles

Le 19 octobre, un missile a touché un bâtiment situé dans l’enceinte de l’église St Porphyrius. Selon des membres de l’église et des témoins oculaires, il a fait 17 morts et des dizaines de blessés, dont des enfants.

Le plafond et le mur orné à l'intérieur de l'église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza.
Légende image,L’église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza avant la guerre déclenchée par les attaques du 7 octobre du Hamas contre Israël.

Israël a nié avoir pris l’église pour cible. Le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Lior Hayat, a déclaré à la BBC qu’il y avait eu des « dommages collatéraux » après que ses forces eurent lancé une attaque contre les infrastructures du Hamas situées à proximité.

« Tout s’est passé très vite », raconte Mona, qui préfère ne pas donner son vrai nom. « Il s’agissait d’un tir de missile sans avertissement. Ensuite, une épaisse poussière s’est répandue. Personne ne pouvait rien voir ».

Des vidéos obtenues par la BBC montrent des habitants et des membres de la défense civile rampant sur des décombres et tirant des débris à la main dans la quasi-obscurité pour rechercher des personnes prises au piège.

Des empreintes de ce qui semble être une séance photo pour un nouveau-né dormant paisiblement ont été trouvées parmi les décombres, mais la BBC n’a pas été en mesure de vérifier si l’enfant se trouvait parmi les survivants.

Les médias sociaux ont également montré le baptême collectif d’enfants par crainte pour leur sécurité.

Munther Isaac, un chrétien palestinien vivant en Cisjordanie, affirme que « les chrétiens de la bande de Gaza se préparent aux pires scénarios ».

Conseil de l’Église orthodoxe arabe, souligne que les racines des chrétiens de Gaza remontent à avant 400 après J.-C., la plupart des habitants actuels étant des « descendants » de l’ancienne population.

Un panneau indiquant "Bienvenue au point de passage d'Erez", où les gens pouvaient traverser entre Israël et Gaza avant la dernière guerre.
Légende image,Israël a imposé des restrictions strictes à la sortie de la bande de Gaza, mais a fermé tous les points de passage depuis les attaques du 7 octobre menées par le Hamas.

Blocus

Israël et l’Égypte imposent un blocus sur les points de passage de Gaza depuis plus de 15 ans, et les habitants de Gaza ne sont autorisés à sortir qu’avec des permis officiels demandés à l’avance.

Reem Jarada, mère de trois enfants vivant à Gaza avec sa famille, a vu pour la dernière fois sa sœur, qui vit en Cisjordanie, il y a cinq ans. Sa sœur a déménagé en Cisjordanie il y a plus de 25 ans.

Cependant, Reem affirme que les permis de voyage israéliens sont « toujours accordés à une partie de la famille ou seulement aux enfants ». Elle ajoute : « Mon mari n’en a jamais reçu ».

« Les filles [de ma sœur] sont mariées et son fils est diplômé de l’université, mais nous n’avons pas pu partager leur joie », dit Reem. « Nous essayons de communiquer par l’internet, mais il n’est pas toujours disponible.

Nos célébrations sont modestes

Le membre de l’Église orthodoxe grecque qui souhaite rester anonyme déclare : « Nous pratiquons tous nos rituels religieux, mais la situation est différente pour les chrétiens de Cisjordanie et de Bethléem. Nos célébrations sont modestes en raison de la situation dans l’enclave ».

Selon Elias Jarada, membre du Conseil de l’Église orthodoxe arabe, la petite taille de la communauté chrétienne de Gaza a une incidence sur toutes sortes de liens.

« Nous sommes peu nombreux à Gaza. Nous voulons que nos enfants s’ouvrent à la communauté chrétienne, qu’ils connaissent leurs familles et qu’ils mènent une vie normale », explique-t-il.

« Les frontières [de la vie] ici sont très étroites », en référence à l’attaque de jeudi, qui a entraîné la perte de « près de 2 % de la communauté chrétienne, y compris une famille qui a été rayée des registres d’état civil. C’est terrible ».

« Pas d’options pour la vie ; seulement des options pour la mort ».

Un enfant bouleversé fixe une femme pendant qu'un infirmier s'occupe de lui.
Légende image,Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré que 40 % des personnes tuées lors des attaques israéliennes sont des enfants.

Elias Jildeh, qui vit dans la paroisse latine, résume les émotions ressenties : « Nous ressentons de la colère et de l’injustice, et il n’y a aucune protection, comme si nous étions dans une jungle ».

Faisant référence à l’armée israélienne, il ajoute : « Ils n’ont pas donné de choix de vie aux gens, mais seulement des choix qui mènent à la mort. »

Reem s’interroge : « Que va-t-il se passer à Gaza ? Serons-nous déplacés ?

« Je pense à mes enfants ; j’aimerais qu’ils puissent quitter l’enclave et travailler à l’étranger. Nous nous sommes habitués à cette vie, mais pourquoi devraient-ils souffrir avec nous ?

Edité par Andrew Webb, BBC World Service ( 7 novembre 2023  – article de base)

« Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière »

La guerre que mène l’armée israélienne au Hamas fait rage ; 600 personnes se sont abritées dans la paroisse catholique de la Sainte-Famille, à Gaza. Trente chrétiens ont été tués depuis le début du conflit. Le curé de la paroisse, Gabriel Romanelli, nous a accordé un entretien à La Vie.

Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, était à Bethléem le 7 octobre 2023, quand les islamistes du Hamas a lancé ses massacres terroristes  sur les kibboutz proches de la bande de Gaza et pourtant de gauche. A cause de la guerre de représailles et de libération des otages menée par l’armée israélienne dans l’enclave et malgré ses demandes, l’Argentin de 54 ans n’a pu rejoindre la paroisse dont il a la charge depuis 2019, après 30 ans de mission en Egypte, en Jordanie et en Palestine.

Installé à Jérusalem, il assiste à distance au calvaire de sa petite communauté de fidèles et des centaines de déplacés qui se sont réfugiés dans l’enceinte de la paroisse, et se démène pour les aider. Leurs moyens de communication sont très limités, mais le prêtre porte leur voix dans le monde entier.

Quelles nouvelles avez-vous des réfugiés dans votre paroisse à Gaza ?

La situation est très critique ; 600 personnes tentent de survivre dans l’enceinte de la paroisse depuis plus de quatre mois, principalement des catholiques et des orthodoxes venus de la paroisse voisine de Saint-Porphyre. Avec eux, 54 enfants porteurs de handicap dont s’occupent les sœurs de la Charité.

Les chrétiens enfermés à l’église de la Sainte-Famille «perdent espoir en l’humanité»

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens ont célebré Noël, puis Pâques. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre provoquée par le Hamas qui utilise sa population comme bouclier humain. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens célèbrent Noël. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre avec Israël. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

Dans l’église de la Sainte-Famille, une petite crèche, très sobre, a été installée au pied de l’autel. Cette nuit, une messe de minuit a été célébrée pour marquer la naissance du Messie des chrétiens, mais aussi pour prier pour la paix. Car la communauté vit dans une peur permanente. Une peur renforcée par ce que l’Église catholique a qualifié de « meurtre » de deux paroissiennes dans l’enceinte de l’église le 16 décembre par un soldat israélien.

Khalil Sayegh est un chrétien originaire de Gaza. Lui se trouve actuellement aux États-Unis, mais certains de ses proches vivent dans l’enceinte de l’église. « Ils sont évidemment terrifiés, dit-il. Particulièrement quand ils ont vu les tireurs d’élite tuer les gens autour d’eux. La plus âgée des dames se rendait aux toilettes et elle a été tuée en chemin. Donc, les gens, pendant un temps, tant que les snipers étaient présents autour de l’enceinte de l’église, n’osaient même pas aller aux toilettes. »

Des réfugiés qui n’ont pas d’accès aux soins

Blessé ou malade, aucun des déplacés dans l’église ne peut avoir de traitement médical. Et faute de soins, le père de Khalil Sayegh est décédé cette semaine. « Les médecins pensent que vers la fin, il a eu une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, ou quelque chose comme ça, explique Khalil Saygh. Puis, il est décédé. S’il n’avait pas été négligé médicalement, sa mort aurait été totalement évitable. »

Alors pour cette communauté, la religion est le dernier refuge, juge-t-il : « Il semble que les gens se tournent vers Dieu, car ils perdent espoir en l’humanité et en la communauté internationale. Les chrétiens de Gaza ont l’impression que le monde entier les a abandonnés, les a laissés tomber. Ils se tournent donc vers Dieu pour lui adresser leurs prières et leurs pleurs. »

La cocaïne sud-américaine et la violence des cartels déferlent sur l’Europe

Devant le Sénat en mars 2024, Le Maire défend son projet de gel administratif des avoirs des narcotrafiquants

Le « quoi qu’il en coûte »
est-il une stratégie lucide ?

« Un c’est 70, deux c’est 120. » Le livreur présente quelques boulettes à la jeune femme qui l’a rejoint au bas de son immeuble du très chic VIe arrondissement de Paris. Sous le plastique, de la cocaïne venue tout droit d’Amérique du Sud, rapporte Le Point du 16/01/2023. Ce soir, la cliente se contentera d’un seul gramme. Sitôt empochés les 70 euros, Hassan (prénom modifié) enfourche son scooter et file vers sa prochaine livraison.

« C’est comme tous les livreurs à domicile, ceux qui +speedent+ avec des courses ou des sushis », s’amuse le jeune dealer, « je reçois des commandes et je tourne dans Paris ».

La « coke » coule à flots. Dans la capitale française, comme dans la plupart des grandes villes européennes.

Quelques dizaines de minutes suffisent pour en passer commande sur une messagerie cryptée type WhatsApp ou Signal et la faire porter chez soi comme une pizza. En matière de stupéfiants aussi, « l’ubérisation » a révolutionné le marché. « Les consommateurs préfèrent passer par une plateforme (de messagerie) et se faire livrer en bas de chez eux par un mec qui ressemble à un Deliveroo », décrit la commissaire Virginie Lahaye, cheffe des « stups » parisiens. « C’est beaucoup plus facile que d’aller dans un coin un peu sordide en banlieue. »

En 2021, quelque 3,5 millions d’Européens ont goûté au moins une fois à la cocaïne, selon l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), créé en 1993. Un niveau « historique », quatre fois supérieur à celui mesuré il y a vingt ans.

La demande de poudre blanche suit la même progression que l’offre. Vertigineuse.

La demande de poudre blanche suit la même progression,  vertigineuse, que l’offre.

Le volume des saisies sur le Vieux Continent, seul baromètre officiel en la matière, a battu un nouveau record en 2021 avec 240 tonnes, selon l’Office de police européen (Europol), contre 213 tonnes en 2020 et 49 dix ans plus tôt.

2022 s’annonce encore meilleure: 162 tonnes ont été saisies l’an dernier dans les seuls ports d’Anvers (Belgique) et Rotterdam (Pays-Bas), selon les douanes des deux pays.

« Un tsunami », résume le patron de la police judiciaire fédérale belge, Eric Snoeck.

Depuis que les barons de la drogue ont fait de l’Europe une priorité au début des années 2000, les dizaines de milliards de dollars de profits générés par ce marché [font briller les yeux de Macron et] y nourrissent une corruption à grande échelle et une criminalité hyper-violente inspirée de celle qui sévit en Amérique du Sud. [Les règlements de comptes de Marseille, ou de Grenoble, par exemple, donnent des idées à l’Elysée et à Bercy.]

« Les enjeux financiers sont tels que les organisations criminelles ont importé sur notre sol les méthodes des cartels: règlements de comptes, enlèvements, tortures », décrit la cheffe de l’Office antidrogue français (Ofast, créé en 2019 à… Nanterre), Stéphanie Cherbonnier [dont il est inconvenant d’y voir une pâle copie de l’OEDT, 30 ans plus tard].

Les grands ports d’Europe du Nord sont aujourd’hui gangrenés par les violences de mafias locales qui déstabilisent de vieilles [mais faibles] démocraties [progressistes !] comme la Belgique ou les Pays-Bas.

Jets de grenades ou fusillades de rues à Anvers, assassinats à Amsterdam, projets de rapts de personnalités politiques dans les deux pays cet automne, les trafiquants menacent l’ordre public et ébranlent toute la société.

Au point que la Belgique pourrait bientôt être « qualifiée de narco-Etat », avertissait en septembre le procureur général de Bruxelles, Johan Delmulle.

Incontournable coca

Le périple de la cocaïne débute à des milliers de kilomètres de là. Sur les pentes des hauts-plateaux de Colombie, du Pérou et de Bolivie, poussent les feuilles dont est extraite la drogue popularisée au XIXe siècle par Sigmund Freud et une poignée de chimistes européens pour ses vertus médicinales.

Dans la région du Catatumbo (nord-est de la Colombie), la coca a pris depuis belle lurette la place des cultures vivrières. C’est grâce à elle que José del Carmen Abril nourrit sa famille de huit enfants. « La coca (…) a remplacé le gouvernement qui n’est jamais venu par ici », commente, chapeau de paille sur la tête, ce père de famille de 53 ans. « Avec elle, nous avons pu construire des écoles, des centres de santé, des routes et des habitations. » [D’où l’intérêt subi de Le Maire et de Macron pour les revenus de la drogue.]

Dans un pays où le salaire quotidien minimum ne dépasse pas 7 dollars, un planteur de coca peut en gagner cinq fois plus.

Plus de 200.000 familles colombiennes récoltaient de la coca en 2018, selon l’ONU. Les milliards de dollars dépensés depuis des décennies par Bogota et son principal soutien Washington dans leur « guerre contre la drogue » n’y ont rien changé: la production n’en finit pas de croître.

Elle a même battu un record historique en 2021: 1.400 tonnes de poudre produites contre 1.228 tonnes l’année précédente, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et la criminalité (ONUDC) [Les offices et observatoires de la drogue ne manquent pas]. Une hausse de 14 %.

Les experts estiment à plus de 2.000 tonnes le volume total de cocaïne proposé sur le marché mondial en 2021.

Producteur de coca, José del Carmen Abril y a pris sa part. Mais il refuse d’être taxé de « narco ». Les paysans comme lui [et nos producteurs de fuits et légumes] sont « des paysans qui récoltent (…) et n’ont pas de salaire minimum », se défend-il. Les trafiquants, eux [comme notre grande distribution de laitage ou de poulet], « se font combien de millions avec un kilo de cocaïne ? »

Une fois récoltées, ses feuilles sont confiées à des chimistes qui les mélangent à de l’essence, de la chaux, du ciment et du sulfate d’ammonium pour obtenir une pâte blanche vendue dans le Catatumbo autour de 370 dollars le kilo.

Cette pâte est ensuite enrichie dans d’autres laboratoires d’un cocktail d’acides et de solvants pour devenir la « coke ». Pure, son prix a passé la barre des 1.000 dollars le kilo.

Cartels mexicains

La Colombie fournit à elle seule les deux tiers de la cocaïne mondiale. Mais la chute des cartels de Medellin et Cali au milieu des années 1990 et l’accord de paix signé en 2016 avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont bouleversé le marché.

Simples intermédiaires à la fin du siècle dernier, les Mexicains ont profité de l’atomisation de leurs rivaux colombiens pour arracher le contrôle quasi total du secteur, du financement de la production à la supervision des exportations.

Longtemps, les cartels de Sinaloa ou de Jalisco ont privilégié leur marché « naturel », les Etats-Unis. Ils visent désormais en priorité l’Europe, où la consommation flambe.

Europol y évalue aujourd’hui le marché annuel de la vente au détail de cocaïne entre 7,6 à 10,5 milliards d’euros.

« Le marché US est saturé et la coke se vend en Europe à un prix 50 à 100 % supérieur », décrypte le patron du renseignement douanier français, Florian Colas. « Autres avantages pour les trafiquants, le risque pénal est sans doute moins dissuasif en Europe qu’aux Etats-Unis et les options logistiques sont multiples entre les deux continents. »

Comme 90 % du commerce mondial, l’essentiel de la « blanche » traverse l’Atlantique dans des conteneurs maritimes, dissimulée dans des cargaisons parfaitement légales de bananes, de sucre en poudre ou de conserves.

Le reste circule en avion dans les valises ou les intestins de « mules » qui embarquent à Cayenne, en Guyane française, pour Paris. Quand elle ne se faufile pas au fond des mers à bord de sous-marins ou de submersibles téléguidés, comme ceux saisis en juillet dernier par la police espagnole.

Au début des années 2000, les Mexicains avaient établi leur tête de pont européenne sur la Costa del Sol espagnole, un des noeuds du trafic de cannabis marocain.

L’arrestation quelques années plus tard de plusieurs « barons » et surtout l’explosion du transport maritime les a convaincus de réorienter leur trafic vers les principaux ports à conteneurs du continent, dans le nord de l’Europe.

Embarqués dans le port brésilien de Santos, tenu par la mafia de Sao Paulo, celui de Guayaquil en Equateur, en Colombie, au Panama ou au Pérou, les pains de « neige » cinglent vers Anvers, Rotterdam, Hambourg (en Allemagne) ou Le Havre (en France).

« C’est par là que passe l’essentiel de la drogue destinée à l’Europe », détaille la directrice adjointe des douanes françaises, Corinne Cléostrate. « Certaines cargaisons font étape aux Antilles. D’autres filent vers les Balkans ou transitent en Afrique de l’Ouest, avant de remonter vers l’Europe. »

Mafias européennes

Ces routes sont gérées selon un « business plan » bien rodé.

Les cartels mexicains vendent « leur » produit aux multinationales européennes du crime. Parfois via des courtiers qui répartissent les cargaisons, collectent leur financement et mutualisent les pertes en cas de saisie.

« Ces organisations criminelles peuvent être concurrentes », observe la policière Stéphanie Cherbonnier. « Mais elles créent aussi des alliances car elles doivent unir leurs compétences, leur savoir-faire, pour faire rentrer la drogue. »

« Mocro-maffia » d’origine marocaine aux Pays-Bas et en Belgique, pègre albanaise, serbe ou kosovare et Ndrangheta calabraise se répartissent le marché selon leur localisation et leurs spécialités (logistique, protection, blanchiment…).

Ces groupes pilotent la réception de la drogue dans les ports, confiée à des « petites mains » du cru au nom d’un strict cloisonnement des tâches.

Leurs moyens sont considérables car le trafic de cocaïne offre une rentabilité sans pareil: le kilo acheté 1.000 dollars en Amérique du Sud est vendu 35.000 euros en Europe. Une fois sortie des ports et coupée – jusqu’à 40 % – la marchandise est vendue au client autour de 70 euros le gramme.

Un bénéfice qui autorise toutes les corruptions.

Dockers, agents portuaires ou chauffeurs-routiers, douaniers et policiers parfois, sont achetés pour laisser les « petites mains » récupérer le butin dans les conteneurs.

Au Havre, décrit un policier français, les 2.200 dockers qui règnent en maîtres sur les piles de conteneurs rouges, bleus ou verts entassés sur ses quais, sont devenus les complices préférés et souvent obligés des trafiquants.

Ces dernières années, plusieurs ont été condamnés en France à des années de prison ferme pour avoir « collaboré ».

L’un d’eux a décrit à son avocat l’engrenage qui l’a plongé dans le trafic: « Avant, je récupérais des cartouches de cigarettes ou du parfum pour les revendre. Ça me rapportait 200 à 300 euros par mois. Puis un jour, des mecs nous ont demandé de sortir des sacs. Ils nous ont offert 1.000 euros le sac. Ça a commencé comme ça… »

Certains dockers leur prêtent un badge pour entrer sur le port, d’autres déplacent un conteneur chargé de drogue hors du champ des caméras ou « autorisent » la sortie d’un autre.

A Rotterdam, le plus grand port d’Europe, policiers et douaniers ont surpris des petits soldats du trafic cachés dans des « conteneurs hôtels » avec vivres et couvertures pour attendre l’arrivée d’un chargement de cocaïne.

Le « ticket de sortie » d’une « boîte » – un conteneur – peut se monnayer jusqu’à 100.000 euros au Havre où, confesse un douanier, « on ne contrôle que 1 % des conteneurs parce qu’on n’a pas les moyens de faire plus ».

Exécution

En plus d’acheter complicités ou silences, ces sommes folles nourrissent une violence qui déborde largement dans les rues des villes portuaires. Dans le quartier résidentiel anversois de Deurne, en Belgique, Steven de Winter en a connu au moins trois vagues.

En mai dernier, une maison de son quartier, occupée par une famille connue pour son implication dans le trafic, a été attaquée à l’explosif, alors que des voisins célébraient un mariage dans un jardin tout proche. »Ce n’est plus possible », enrage l’employé de banque de 47 ans, « ça suffit ! »

En cinq ans, le Parquet de la cité flamande dit qu il a recensé « plus de 200 actes de violence liés à la drogue »: menaces, agressions ou jets d’engins explosifs. Le 9 janvier encore, une fillette de 11 ans a été tuée dans sa maison anversoise visée par des tirs. Le bourgmestre Bart De Wever a immédiatement fait le lien avec « une guerre de la drogue ».

Aux Pays-Bas, les groupes criminels sont allés encore plus loin. Le 6 juillet 2021, il est 19h30 quand le célèbre journaliste Peter R. de Vries quitte le studio d’Amsterdam où il a participé à un talk-show télévisé. A l’entrée d’un parking souterrain, le reporter est abattu de plusieurs coups de feu.

Spécialiste des affaires criminelles, il était le confident du principal témoin à charge dans le procès de Ridouan Taghi, un chef présumé de la « Mocro-maffia » arrêté à Dubaï en 2019.

Séquestration de dockers, torture de rivaux, élimination de gêneurs: les trafiquants sont prêts à tout pour défendre leur commerce. Le démantèlement l’an dernier du réseau de messagerie crypté Sky/ECC a ouvert une fenêtre inédite sur leurs méthodes.

« On a découvert une violence complètement inouïe », souffle le policier belge Eric Snoeck. « Il y a très, très peu de retenue par rapport au fait de torturer quelqu’un qui a une bonne information ou tout simplement d’exécuter quelqu’un qui n’a pas respecté un contrat (…) ça fait froid dans le dos. » En 2020, la police néerlandaise avait découvert des conteneurs aménagés en chambre de détention et de torture… [Une information plus dissuasive que les sommes démesurées perçues pour un simple chouffe livrées par la presse française.]

Les mafias de la cocaïne visent de plus en plus haut. Un projet d’enlèvement du ministre belge de la Justice a été déjoué en septembre. Aux Pays-Bas, c’est la princesse héritière Amalia et le premier ministre Mark Rutte qui semblaient visés cet automne.

« Guerre totale »

Pour enrayer la vague qui déferle sur l’Europe, policiers et magistrats ont engagé une « guerre totale ».

En développant renseignement et « ciblage », en musclant la coopération internationale et en renforçant la sécurité des ports, les saisies ont battu des records chaque année. Près de 110 tonnes en 2022 à Anvers, le principal point d’entrée de la « blanche » en Europe, contre 89,5 tonnes en 2021. « Ça signifie que nos méthodes sont plus efficaces mais aussi que les flux augmentent », commente la douanière française Corinne Cléostrate. Jamais confirmé, un « chiffre noir » circule: seuls 10 % du volume de la cocaïne en circulation seraient interceptés.

« Nous avons des terminaux de plus en plus automatisés, cela rend plus difficile la tâche (des trafiquants) », note le chef des douaniers chargés des interceptions à Rotterdam, Ger Scheringa. A Rotterdam, les saisies ont nettement reculé de 72,8 à 46,8 tonnes de 2021 à 2022.

Mais les trafiquants ont déjà ouvert des « itinéraires bis » vers des ports moins surveillés. C’est le cas de Montoir-de-Bretagne [DVC, après 43 ans de gouvernance de la gauche], près de Saint-Nazaire [PS depuis 1945] en France, où près de 600 kilos de « coke » ont été saisis en 2022.

Les polices européennes ont également renforcé la chasse aux têtes du trafic.

Fin novembre, Europol a annoncé le démantèlement d’un « super cartel » qui contrôlait un tiers du trafic de cocaïne vers l’Europe: 49 suspects arrêtés en France, Espagne, Pays-Bas, Belgique et surtout à Dubaï, un de leurs repaires favoris.

En première ligne de cette guerre, les douaniers français de Martinique ne se font pourtant guère d’illusion. Inlassablement, ils surveillent et inspectent les yoles de pêche, voiliers et cargos qui voguent dans les eaux turquoises du canal de Sainte-Lucie, face aux côtes sud-américaines.

« Les trafiquants connaissent nos méthodes (…) on fait au mieux mais il faut savoir reconnaître qu’on ne pourra pas tout attraper », concède le patron des douaniers de l’île, Jean-Charles Métivier. « On a souvent un coup de retard. »

Pendant ce temps à Paris, le commerce bat son plein, avec ses guerres des prix et ses offres commerciales. « Big promo, 50 euros: 1 caro », (un gramme de « coke »), promet un message posté sur la boucle d’une messagerie.

Lorsque, dix-huit mois après, Bruno Le Maire défend son projet de gel administratif des avoirs des narcotrafiquants, il cherche à combler le trou sans fond du déficit public dont, avec Macron, il est responsable. La santé publique n’est pas sa priorité.

Pourvu que l’idée ne germe pas dans un cerveau de mafia d’enlever Brigitte contre rançon…

Manu et Lula, idylle en Amazonie

La presse internationale se gausse

Cette photo fait paraît-il beaucoup rire les Brésiliens considérant que
Lula et Macron forment
un beau « couple »
Macron, convoité
par les seniors
L’Enlèvement d’Hélène
(Gavin Hamilton, détail)


En visite officielle de trois jours au Brésil, Macron s’est rendu mardi à Belém (nord), où il a retrouvé Luiz Inacio Lula da Silva. Vêtus de blanc, les deux hommes ont mis en scène leur proximité à grand renfort de sourires et de gestes chaleureux.

Lune de miel,
joue contre joue

« La France aime le Brésil et le Brésil aime la France », a salué le président de la République, alors que les photos de sa visite d’Etat avec Lula cette semaine sont comparées à un « album de mariage » par de nombreux internautes.

Serment

« Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d’un mariage, je leur dis: c’en était un! La France aime le Brésil et le Brésil aime la France! », a réagi le président de la République sur son compte X tard ce jeudi 28 mars 2024.

Lula n’a pas pris la peine de rentrer sa chemise
dans le pantalon
Voyage de noces
Ne sois pas triste :
nous nous reverrons…

Polyamour

Justin Trudeau réfreine mollement les avances de Macron :

Gironde : un lycéen en garde à vue pour des menaces d’attentat et de mort

Ne croyez pas que son profil est révélé…

Un lycéen suspecté d’avoir envoyé des menaces de mort à sa proviseure et à quatre professeurs, ainsi que des menaces d’attentat contre son établissement a été placé en garde à vue ce vendredi. Le lycée avait été évacué après la réception des messages.

L’élève a été placé en garde à vue ce vendredi 29 mars après des menaces de mort et des menaces d’attentat. Interpellé ce vendredi matin, aux alentours de 6h30, à son domicile, près de Bordeaux, il est soupçonné d’avoir proféré des menaces d’attentat contre un établissement scolaire et est accusé de « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ».

Il signait « le guerrier de Daech »

Scolarisé au lycée Trégey de Bordeaux, il aurait envoyé plusieurs mails, mardi 26 mars, avec des menaces de mort contre les personnels d’encadrement qui ont tous porté plainte. Il aurait également signé ses messages « Le guerrier de Daesh », annonçant qu’il va faire sauter son lycée. Selon la source judiciaire, le suspect a partiellement reconnu les faits et les a justifiés par « la paresse d’aller en cours mardi dernier »

L’établissement avait été évacué après la réception de ces messages. Ce vendredi, Nicole Belloubet, 68 ans, ministre de l’Education nationale, s’est justement rendue dans le lycée bordelais. Elle y a notamment annoncé la future mise en place d’« une force de sécurité mobile scolaire nationale » visant à répondre aux menaces touchant les professeurs. 130 lycées et collèges de France ont été récemment visés par des menaces d’attentat et des « actes malveillants » via les espaces numériques de travail (ENT) piratés.

En marge de son déplacement en Gironde, Nicole Belloubet a également annoncé la suspension de cette messagerie, moyen de communication mis à disposition de tous les acteurs de la communauté éducative d’une ou plusieurs écoles ou d’un ou plusieurs établissements scolaires dans un cadre de… confiance. La collectivité est donc ainsi pénalisée, du fait de la débilité mentale de l’un de ses bénéficiaires: un cossard, pour le moins.

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Un cadre de la CGT jugé pour apologie du terrorisme

Mélenchon et Binet au secours de ce cadre contre lequel est requise de la prison avec sursis

Quatennens, Mélenchon, Portes et Bernalicis

La centrale syndicale a appelé à une mobilisation dans les rues de Lille en soutien aux Palestiniens. dans un tract du 10 octobre dernier, trois jours après l’attentat islamiste barbare perpétré par le Hamas sur le sol israélien. Une phrase avait particulièrement fait polémique : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » 

Ce jeudi 28 mars, Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental CGT du Nord, comparaissait devant le tribunal judiciaire de Lille pour « apologie du terrorisme ».

Mélenchon avait commencé par dénoncer son interpellation

Jean-Paul Delescaut, symptomatique de
la menace intérieure

Alors qu’il devait également répondre d’avoir publiquement fait état d’un « soutien à la lutte contre l’Etat colonial d’Israël », le syndicaliste Jean-Paul Delescaut a pu bénéficier du soutien de Mélenchon, un politicien. Le fondateur de La France insoumise s’est rendu à Lille ce jeudi, et plus particulièrement dans le « village de la résistance et de la solidarité » organisé devant le tribunal.

A ses côtés se trouvaient notamment Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communistee, qui s’était désolidarisé du tract en octobre dernier, Adrien Quatennens, député LFI du Nord, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et près de 300 militants. Cette dernière assure que « ce tract dit que la violence entraîne la violence, mais à aucun moment il ne dit que la violence est légitime », dans des propos rapportés par Europe 1.

300 personnes se sont réunies devant le palais de Justice de Lille, à l’appel de la CGT, pour soutenir le secrétaire départemental du syndicat et intimider la justice

Mélenchon, lui, s’était déjà insurgé le 20 octobre lorsque Jean-Paul Delescaut avait été interpellé à son domicile, à 6 heures du matin. «  L’apologie du terrorisme, c’est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza. D’interdictions en criminalisations et violences d’état de toutes sortes, Borne et Darmanin font de la France une sorte de régime autoritaire de type nouveau », avait fait savoir le patron des Insoumis sur les réseaux sociaux. «  Nous sommes tous Jean-Paul », ont scandé les manifestants, la plupart équipés de gilets et de drapeaux rouges aux couleurs de la CGT.

Tract de soutien aux terroristes islamistes du Hamas palestinien

Le politique et le syndical ne prennent plus la peine de se distinguer.

Marignane: une rixe intercommunautaire a opposé Kurdes et Turcs en pleine nuit

Des policiers de la BAC ont intercepté une soixantaine de membres de ces communautés prèts à l’affrontement 

L’intervention des forces de l’ordre a contribué à mettre fin à une véritable rixe intercommunautaire opposant des Turcs et des Kurdes pro-PKK dimanche, peu après minuit à Marignane (Bouches-du-Rhône).

Cette véritable «descente» sur fond de rivalité entre communautés a été maîtrisée à temps par plusieurs équipages de la brigade anticriminalité (BAC) qui patrouillaient dans le secteur. L’un des équipages a d’abord intercepté un groupe d’une «soixantaine» d’individus «au visage dissimulé», dont certains étaient armés de bâtons et de cocktails Molotov, ou porteurs d’écharpes aux couleurs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation politique armée considérée comme «terroriste» par la Turquie, l’Union européenne et une partie de la communauté internationale.

Ces individus, clairement menaçants, se dirigeaient à vive allure en direction d’une résidence de Marignane nichée au Parc Camoins, un quartier de la commune connu pour concentrer une importante communauté turque. Conscients qu’ils assistaient aux prémices d’une attaque en règle, les policiers de la BAC ont rapidement appelé des renforts.

9 cocktails Molotov dans le sac d’un suspect

Sur place, les suspects ont commencé à en découdre en envoyant plusieurs cocktails en direction du parking de la résidence hébergeant la communauté turque, avant d’être rapidement dispersés par l’intervention des équipages de police munis d’aérosols lacrymogène de défense. Les agents sont parvenus à faire cesser les échauffourées avant qu’elles ne dégénèrent sérieusement, non sans difficulté. Au cours de l’opération, deux jeunes kurdes radicaux ont été interpellés, l’un d’eux blessant légèrement un policier.

Le premier, né en 2003, transportait dans son sac pas moins de neuf cocktails Molotov. Le second, né en 1999, avait quant à lui ciblé les forces de l’ordre à l’aide de l’une des bouteilles en verre remplie d’essence enflammée. Les deux ont été placés en garde à vue, l’un d’entre eux faisant même l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), d’après une source policière. Sur le parking de la résidence ont été relevés deux impacts au sol après le jet de cocktail Molotov. Mis à part le policier, la rixe n’a fait aucun autre blessé.

Des affrontements opposant la communauté turque aux Kurdes ne sont pas rares en France et en Europe. Lundi, un rassemblement bruxellois pro-kurde avait dégénéré en bagarre opposant des partisans du PKK à des membres de la communauté turque. Début janvier 2023 à Marseille, des membres du PKK avaient jeté des cocktails Molotov sur le consulat général de Turquie, situé dans le 8e arrondissement de la ville. Là encore, deux individus avaient été interpellés par des agents de la BAC.

Violence d’étudiants de gauche à l’université de Grenoble

L’UNI, syndicat de droite, agressée par des organisations étudiantes

2023 – Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur est inexistante

L’UNI a dû faire face aux vociférations et violences d’organisations étudiantes de gauche radicales ce jeudi soir. Leurs versions des faits sont totalement opposées.

L’UNI (Union nationale inter-universitaire) accuse ses équivalents d’extrême gauche d’avoir agressé plusieurs jeunes de leur camp, dont l’un gravement. Une version niée en bloc par l’UNEF (quatrième organisation étudiante en nombre de sièges au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, derrière la FAGE, l’Union Etudiante et l’UNI), l’Union étudiante (fédération de syndicats et d’associations étudiantes  – féministe, wokiste et islamo-gauchiste – considérée comme proche de la France insoumise), les Jeunes communistes, les Jeunes insoumis et le NPA (révolutionnaires trotskistes).

Un manque de sécurité

Ce jeudi 27 mars, à 17h30, l’UNI Grenoble, dans le cadre de son projet de professionnalisation des étudiants, prévoyait d’organiser dans les locaux de l’université une conférence sur le métier d’avocat, animée par maître Fabien Rajon, conseil des proches de la petite Maëlys et des victimes de l’attentat de Nice. « Cette conférence était prévue depuis le 6 février, date à laquelle nous avons envoyé une demande d’autorisation à l’université qui a été acceptée », précise Samuel Sakpa. Annoncé sur les réseaux sociaux un mois plus tard, l’événement ne passe pas inaperçu auprès de certains groupes malveillants. Avec un tract, sur lequel apparaissent les logos de UNEF (syndicat étudiant classé à gauche), l’Union étudiante (autre syndicat proche de l’UNEF), les Jeunes Communistes, les Jeunes Insoumis et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’extrême gauche grenobloise appelle à « s’opposer à la conférence organisée par l’UNI, soutien de Zemmour et Le Pen, raciste, sexiste, LGBTphobe ». Ils se donnent rendez-vous devant l’université à 17 heures, pour mettre « l’extrême droite hors de nos facs ». Affrontement programmé.

même pas pu commencer la conférence », s’exaspère Samuel Sakpa au lendemain de l’agression que ses militants et lui-même ont subi. S’ensuivent des invectives, des insultes et même des coups. « Je me suis pris un coup, rapporte l’étudiant. L’un de nos militants a, lui aussi, pris un coup de genou [à la tempe]. Il s’est effondré en sang ». Aux urgences, on découvre qu’il « souffre aussi d’une commotion cérébrale », indique le responsable de l’antenne de Grenoble. « Les médecins lui prescrivent trois jours d’ITT » ajoute-t-il. Il a depuis déposé plainte.

Une toute-puissance de l’extrême gauche

Cette agression est loin d’être la première pour les militants de l’UNI Grenoble. « L’an dernier déjà, nous avions organisé une conférence sur le métier d’élu local et à cause des menaces nous avions dû l’annuler », rappelle Samuel Sakpa. A cela s’ajoutent les tags hostiles. En février, sur les murs du campus était ainsi inscrit : « Facho nazi, luttons contre l’UNI. Sauve ta fac, mange un faf (facho) ». L’an dernier, Samuel Sakpa ainsi que le responsable de l’UNI, Yvenn Le Coz, avaient vu leurs noms écrits sur les murs de la bibliothèque, accolés à des menaces de mort. « L’université de Grenoble est clairement ancrée à gauche, décrit avec lassitude Samuel Sakpa. Encore récemment, pendant les élections étudiantes, il y a toujours des antifas qui nous suivent… ». Cette nouvelle agression, si « elle a pu en décourager certains, a surtout permis à la majorité de retrouver un sens à leur engagement. On se bat pour la liberté d’association, la liberté d’étudier et la liberté d’expression, conclut-il. On ne peut pas laisser passer ».

Après avoir publié sur les réseaux sociaux des brèves images de leur agression, les militants de l’UNI Grenoble ont reçu le soutien de nombreux responsables politiques de droite dont François-Xavier Bellamy (LR), Guilhem Carayon (LR), Jordan Bardella (RN) ou encore Stanislas Rigault (Reconquête).

Dans un communiqué, l’université de Grenoble « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de l’établissement ».  Déclaration standard. Et ajoute : « Compte tenu de la dégradation de la situation et des gestes de violence physique [les inscriptions ne sont pas prises en compte], la direction de l’UGA a été dans l’obligation de solliciter le concours de la force publique. Les manifestants s’étant retirés à l’extérieur du bâtiment, l’intervention des forces de police a été suspendue et il a été constaté que les participants à la conférence et le conférencier avaient parallèlement quitté les lieux. Après s’être assurée de l’état de santé de l’étudiant, l’UGA (Université Grenoble Alpes) a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation. »

Sylvie Retailleau n’est toujours pas sortie de son coma politique. Mais qui ne dit mot consent. La ministre est désormais responsable de toute escalade dans la violence.

Ce qui n’est pas enseigné à l’Université :

Abaya à l’école : trois mineurs jugés en mai pour menaces de mort contre un proviseur du Val-de-Marne

Un précédent à l’affaire du voile au lycée Maurice-Ravel de Paris 20e

Les faits ont eu lieu au
lycée Romain Rolland
à Ivry-sur-Seine.

Une élève s’en est prise violemment sur les réseaux sociaux au proviseur d’un lycée à Ivry, ville communiste depuis 1944, disant qu’il aurait voulu la forcer à retirer son voile. Deux jeunes hommes auraient ensuite menacé et cyberharcelé le chef d’établissement.

L’affaire est extrêmement sensible dans le contexte de la mise à la retraite du proviseur du lycée Romain Rolland, suite à des menaces de mort. Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet un autre directeur d’établissement, cette fois d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a fait savoir le mercredi 27 mars dans la soirée le Parquet de Paris.

Cette élève et ces deux hommes ont été convoqués à comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la lycéenne, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

«Messages menaçants»

Blocages au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (PCF) en avril 2023

Selon le Parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos. Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait «dans des termes injurieux», d’après le Parquet, qu’elle avait été «victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques».

Les deux hommes ont ensuite, «par réaction», publié «des messages menaçants et particulièrement violents» sur les réseaux sociaux, selon le ministère public. Alors ministre de l’Education, Gabriel Attal a interdit à l’école à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui premier ministre, Attal a reçu ce mercredi après-midi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a dû quitter ses fonctions suite à des menaces de mort dans les mêmes conditions après le refus d’obtempérer d’une élève à l’interdiction du port du voile islamique. Le départ de ce proviseur «pour des raisons de sécurité», selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé dans la soirée sur le plateau de TF1 que l’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève du lycée Maurice-Ravel. Cette dernière avait porté plainte pour violence contre le proviseur, l’accusant de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait. Mais cette plainte a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a précisé le Parquet de Paris ce mercredi.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

Septembre 2023 : un parent d’élève musulman menace decmort un proviseur

L’enquête sur Pierre Joxe pour agression et harcèlement sexuels a été classée sans suite

L’annonce est faite en plein weekend de Pâques

Pierre Joxe et
François Mitterrand

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le membre du Conseil constitutionnel français (2001-2010) en octobre 2017, de l’avoir agressée lors d’une représentation à l’Opéra Bastille à Paris en mars 2010. 

La plainte de l’ancienne assistante de vie de feu la première épouse de Pierre Joxe avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation que l’ancien ministre avait intenté contre Ariane Fornia, née Alexandra Besson.

L’enquête ouverte en 2019 pour agression et harcèlement sexuels visant l’ancien ministre Pierre Joxe, premier président de la Cour des comptes (1993-2001), après la plainte d’une ancienne employée à domicile a été classée sans suite en 2022, a indiqué mardi le Parquet de Paris. Les faits dénoncés s’étaient produits en 2018, était-il précisé dans la plainte. Cette enquête «avait été clôturée par un classement en juillet 2022, les investigations n’ayant conduit à caractériser suffisamment aucune infraction», a-t-il ajouté.

Cette décision de classement «me paraît justifiée, légitime, et je m’en réjouis pour Pierre Joxe qui était énormément affecté par ces affaires», a réagi Me Jean-Yves Dupeux, avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur (1988-1991) de Mitterrand, âgé actuellement de 89 ans. La plainte de l’ancienne employée à domicile avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation qu’il avait intenté contre Ariane Fornia.

«Un tissu de contre-vérité»

Pierre Joxe

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le fils de Louis Joxe (1901-1991), diplomate, puis ministre d’Etat des Affaires algériennes du général de Gaulle, en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo.

Les faits qu’elle dénonçait – une main sur la cuisse remontant vers son entrejambe à plusieurs reprises – étaient prescrits.

Pierre Joxe, petit-fils de Daniel Halévy, membre de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a quatre enfants issus d’une première union (Sandra, Marianne, Benoît et Baptiste). 

Remplacement du proviseur dans l’affaire du lycée Maurice-Ravel 

Une capitulation française: le proviseur est poussé à prendre sa retaite

Gabriel Attal fait diversion en annonçant des poursuites en justice pour «dénonciation calomnieuse», mais l’essentiel réside dans la capitulation de l’Etat qui fait pression sur l’un de ses serviteurs pour qu’il cède face aux pressions de la mouvance islamiste.

Le premier ministre avait reçu quelques heures plus tôt ce mercredi 27 mars à Matignon l’ex-chef de l’établissement parisien, menacé après une rebellion de trois élèves dont la meneuse qui refusa dans un premier temps d’enlever son voile islamique, au mépris du réglement et de la loi.

La rebelle séparatiste ameuta ensuite les réseaux sociaux pour se faire justice elle-même ou provoquer un contrat de mise à mort du proviseur, une fatwa.

Ce rendez-vous à Matignon du mercredi 27 mars devait marquer «le soutien» du premier ministre «au proviseur et à la communauté éducative». Quelques heures après son entrevue avec le proviseur qui a dû céder son poste au lycée public polyvalen Maurice-Ravel, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, après des menaces de mort sur les réseaux sociaux, consécutives aux accusations de violence du proviseur proférées par l’élève réfractaire à la loi du 15 mars 2004 stipulant que « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit« .

Gabriel Attal a livré la réalité des faits sur TF1 : «Il [le professeur] a tout simplement fait son travail : il a demandé à une jeune femme de retirer son voile,» a-t-il fait valoir A ceci près que, dans un établissement scolaire, la séparatiste islamiste n’a pas le statut de femme, mais d’élève.

«Il a demandé à une jeune femme d’appliquer la loi, c’est-àdire de retirer son voile dans l’établissement scolaire. Cette jeune femme l’a refusé et, pire encore, elle a cherché à l’intimider en l’accusant de l’avoir molestée ou de violence», a poursuivi Attal. «Ces accusations» ont «ensuite été relayées sur les réseaux sociaux», y compris «par certains élus, je pense à une députée de la France insoumise [Danielle Simonnet]», et ont «donné lieu à des menaces de mort à l’endroit de ce proviseur».

Le premier ministre a en outre «décidé» que «l’Etat va porter plainte contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse». Le chef du gouvernement, qui dénonce un épisode «tout simplement inacceptable et inadmissible», met en garde sur «une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste», en même temps que son administration pousse le proviseur à renoncer à ses fonctions, bien qu’il n’ait commis aucune faute.. L’Etat, l’institution, seront «toujours aux côtés de ces agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d’entrisme islamiste dans nos établissements scolaires», n’a en outre pas hésité à assurer le chef du gouvernement, sur TF1.

«La laïcité» est «sans cesse mise à l’épreuve. Et on le voit, il y a une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste notamment dans nos établissements scolaires», a aussi souligné Gabriel Attal. «Cet entrisme, ces coups de boutoir ont fait récemment deux victimes dans la famille de l’Education nationale, Dominique Bernard et Samuel Paty», a-t-il ajouté, en référence à ces deux enseignants tués par des étrangers dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, en octobre 2023.

La laïcité à l’école «est menacée», avait déjà estimé Gabriel Attal. Et il s’était dit «engagé pour le plein respect» de ce principe, alors que son application à l’école continue à faire des remous, vingt ans après la loi interdisant le port de signes religieux ostentatoires à l’école.

Les versions officielles se contredisent

Près d’un mois après les faits intervenus le 28 février, le chef d’établissement a dû faire valoir ses droits à la retraite anticipée mardi «pour des raisons de sécurité», selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents par le nouveau chef d’établissement. Le rectorat, lui, a évoqué «des convenances personnelles» et un «départ anticipé» à la retraite, à «quelques mois» de celle-ci, «au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines».

Une enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement, après des menaces de mort à l’encontre du proviseur, proférées sur Internet.

Originaire des Hauts-de-Seine, un jeune homme de 26 ans a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour l’avoir menacé de mort sur Internet.

Deux plaintes avaient, par ailleurs, été déposées : une par l’élève «pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail», et une par le proviseur «pour acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service». La plainte de l’élève a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a fait savoir ce mercredi le Parquet de Paris.

« L’école est possiblement en train de craquer », observe Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité.

Autonomie de la Corse : l’Assemblée de l’île a adopté le projet de réforme constitutionnelle

Si les trois groupes nationalistes ont trouvé un consensus, la droite insulaire est divisée 

Les élus de l’Assemblée de Corse ont adopté mercredi 27 mars au soir à Ajaccio un rapport validant le «projet d’écriture constitutionnelle»

Le projet de réforme constitutionnelle résultant du délai de six mois accordé en septembre dernier par Macron aux groupes politiques insulaires pour arriver à un « accord » avec le gouvernement menant à un « texte constitutionnel et organique » qui donnerait à la Corse « une autonomie dans la République » et d’une rencontre entre Gérald Darmanin et les élus corses au sujet de ce « statut d’autonomie » pour l’île, a été adopté ce mercredi 27 mars au soir, à une large majorité par l’Assemblée insulaire. Un point en particulier a toutefois fait l’objet de quelques réticences : l’octroi d’un pouvoir normatif local.

Dans le détail, ce texte sur lequel le ministre de l’Intérieur et huit élus représentant les différentes tendances politiques de l’hémicycle insulaire s’étaient entendus mi-mars à Paris et qui est désormais envié par la Guyane, l’Alsace, le Pays basque ou la Bretagne, est écrit en six alinéas.

Quatre votes et une large majorité

Ce mercredi, il a été soumis au vote en trois parties, portant tout d’abord sur la notion de communauté corse, puis la possibilité d’un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l’idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire. Après trois scrutins favorables, un quatrième vote, général cette fois, a acté cette consultation en trois actes des 63 élus de l’Assemblée de Corse.

Mais à regarder les différents scrutins de plus près, tous n’ont pas recueilli la même validation. Soixante-deux élus (sur 63 donc) ont voté pour le premier alinéa du texte, qui prévoit « la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre ». Seule une élue indépendantiste a voté contre.

Le même vote a été obtenu pour l’alinéa 6 du texte, qui prévoit une validation de ce texte par les électeurs corses via une « consultation populaire », dont la date n’est toutefois pas encore arrêtée. Même chose lors du dernier vote, qui a acté que « le texte ainsi adopté sera transmis au parlement » national.

La seule différence s’est fait sentir à propos des quatre alinéas portant sur « le pouvoir normatif » qui pourrait être octroyé aux élus insulaires : 49 ont voté pour, 13 contre et un s’est abstenu.

Le chemin est encore long

Il n’en reste pas moins que conformément aux souhaits de Gérald Darmanin, qui avait appelé Gilles Simeoni à « chercher un large consensus » au sein de « l’Assemblée territoriale, au-delà de la famille autonomiste et nationaliste corse », c’est une large majorité des élus qui ont approuvé les différents éléments du texte. « C’est un vote qui me permet d’aller, je crois, vers la prochaine étape de la révision constitutionnelle avec une légitimité démocratique renforcée », s’est félicité le président du conseil exécutif de Corse au terme de la séance.

Or si cette étape corse est considérée comme franchie par le président Macron, resteront celles du Parlement national, où le projet est loin de faire l’unanimité. La droite, majoritaire au Sénat, est en effet hostile à cette réforme constitutionnelle qui, pour être validée, devra être votée à l’identique par l’Assemblée nationale et la chambre haute avant la réunion des députés et sénateurs en Congrès, où une majorité des trois cinquièmes sera requise.

Pour rappel, les discussions sur une forme d’autonomie avaient été lancées après des semaines de violence sur l’île en 2022, consécutives à la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l’assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac.

Entrisme islamiste validé par Attal qui porte plainte contre l’élève voilée du lycée Ravel

La ministre Belloubet reste comme une souche

Le Figaro évoque un « incident lié au voile », sans préciser « islamique« . Quand la presse ne nomme pas les faits, elle occulte la réalité : joue-t-elle son rôle informatif. Sinon, doit-elle fermer boutique ? En tout état de cause, les abonnés peuvent résilier leur contrat.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a qualifié cet « incident » (sic) d’«inacceptable» et d’«inadmissible», mais Le Figaro n’est pas sur la même ligne.

L’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève de BTS du lycée Maurice-Ravel à Paris qui a accusé son proviseur de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait, a annoncé le premier ministre Gabriel Attal, mercredi 27.

« Les Français sont très attachés à la laïcité, sans cesse mise à l’épreuve», a-t-il déploré, évoquant une «forme d’entrisme islamiste qui se manifeste dans nos établissements scolaires».

La plainte déposée par l’élève du lycée Maurice-Ravel avait été classée sans suite, a indiqué mercredi le Parquet de Paris. La plainte déposée pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail a été classée pour «infraction insuffisamment caractérisée», avait précisé le Parquet, Les magistrats du Parquet – les procureurs – ont pour fonction de requérir l’application de la loi de la République.

Parallèlement, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet visant le proviseur en lien avec cette « altercation« , écrit Le Figaro, un élément de langage également dicté par l’AFP.

Le rejet de la loi républicaine caractérise l’islam politique

Les femmes voilées refusant d’obtempérer manifestent leur refus des lois de la République. Un proviseur est officier d’état civil et donc représentant de l’Etat. Le proviseur avait «rappelé (le 28 février) à trois élèves leur obligation de retirer leur voile» islamique dans l’enceinte de l’établissement afin de respecter la loi y interdisant les signes religieux ostentatoires, avait indiqué le Parquet lors de l’annonce de l’ouverture de l’enquête début mars. «L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS», avait «ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation», avait-il ajouté. Terme impropre, puisque le tribunal ne valide pas l’accysation de violence portée par l’élève voilée.

La politique est-elle admissible en milieu scolaire ? Appliquer des directives religieuses, c’est entrer en conflit avec l’Etat laïc et lui opposer la charia, c’est exprimer un séparatisme politique.

« Le port du voile est une pratique très répandue de la charia. Liée à la culture méditerranéenne ancestrale, elle constitue une discordance avec notre époque et avec ses valeurs fondamentales que sont l’égalité et la liberté. Le voile discrimine la femme, car il n’est imposé qu’à elle, et déshumanise l’homme en le présentant comme un être soumis au diktat de ses instincts primaires.

L’entrisme islamiste progresse. Reste en effet que la plupart des élèves qui retirent leur voile à l’entrée d’un établissement scolaire gardent leur abaya dans ces lieux publics.

Or, le Conseil d’Etat a validé son interdiction, jugeant que le port de l’abaya « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse », bien que cette sur-robe, qui n’est pas une obligation religieuse, est un signe politique de refus des lois de la République. L’abaya était dans la ligne de mire du gouvernement français au nom de la laïcité, mais Macron y a-t-il mis un coup d’arrêt ? Le port de ce vêtement long distinctif d’une religion est interdit dans les établissements depuis la rentrée scolaire 2023-2024. Macron a encore cédé du terrain à l’islam sur son territoire. L’Ukraine a-t-elle donc de quoi se réjouir du soutien de ce Macron-là?

François Molins tacle Eric Dupond-Moretti pour sa charge contre des magistrats de Marseille

Molins fait part de son « incompréhension majeure » des reproches de Dupond-Moretti

Et il mord…

Les reproches abrupts du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à des magistrats, lors d’un déplacement à Marseille pour lancer l’opération anti-drogue « XXL », ont encore du mal à passer, comme pour François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation.

Auditionné ce mercredi 27 mars par la Commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, François Molins n’a pas manqué d’exprimer son « incompréhension majeure » après ce qu’il a qualifié de « remontée de bretelles » de hauts magistrats par Eric Dupond-Moretti qui a pour habitude d’aboyer à chaque prise de parole. Sa cible priviliégiée, quand il ne mord pas le RN, est la magistrature.

En ouverture de son audition, François Molins s’est donc permis de revenir quelques instants sur le « comportement du garde des Sceaux à Marseille », qui lui semble « aux antipodes de l’office d’un garde des Sceaux qui est censé soutenir la justice, défendre son indépendance ».

L’exprocureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris en a profité pour dire « toute (s)on admiration pour ces magistrats », « engagés au quotidien » et qui lui paraissent « parfaitement irréprochables ».

Une attaque directe contre le ministre de la Justice qui fait donc suite à cette sortie médiatique à Marseille où Éric Dupond-Moretti s’était rendu avec Macron. Mais sur place, des magistrats s’étaient émus d’une « soufflante » passée par le ministre, visiblement mis en fureur contre des propos tenus précédemment devant la commission sénatoriale. « Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », avait notamment affirmé la juge d’instruction du pôle criminalité du tribunal Isabelle Couderc au début du mois de mars. Lien PaSiDupes

« Discours de défaitisme » pour Dupond-Moretti

Selon le bilan de ces magistrats dans les colonnes du Figaro, ils étaient même « en état de sidération » après ce vif échange avec le brutal Eric Dupond-Moretti. De quoi obliger François Molins à prendre leur défense ce mercredi en affirmant devant la commission que ces magistrats « vous ont dit la vérité avec une grande lucidité dans le combat qu’ils mènent au quotidien ».

Très remonté contre le comportement du garde des Sceaux, François Molins est allé encore plus loin en lâchant qu’il « n’est pas convenable d’avoir ce type de comportement qui consiste à reprocher à des magistrats d’avoir dit la vérité devant des émanations de la Nation et de la représentation nationale ».

« Les magistrats ne sont pas là pour venir au soutien ou à la justification des discours politiques des uns ou des autres, qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition », a-t-il ajouté.

Le Conseil supérieur de la magistrature, dont la mission est de protéger et garantir l’indépendance de la justice, va recevoir « prochainement » les chefs de la cour d’Appel d’Aix-en-Provence et ceux du tribunal judiciaire de Marseille pour revenir sur les propos tenus par le ministre.

Après son passage à Marseille, le ministre avait confirmé sur RMC que l’expression d’Isabelle Couderc n’était « pas opportune », avant d’ajouter ne pas aimer les « discours de défaitisme ». Interrogé ce mercredi par les sénateurs sur cet échange avec les magistrats marseillais, Eric Dupond-Moretti s’est défendu en rappelant que « la réunion (…) s’est tenue à huis clos », sous-entendant que les accusations à son encontre ne se fondent que sur des « propos rapportés ».

Il confirme toutefois qu’il a tenu des « propos qu’un garde des Sceaux responsable peut tenir » mais assume le fond de ses propos tenus devant les magistrats. «

A propos du narcotrafic, l’ancien magistrat a également appelé à s’attaquer à sa « dimension patrimoniale ».

Dans le cadre de la Commission d’enquête sur le narcotrafic, les magistrats du tribunal judiciaire de Marseille avaient alerté, le 5 mars dernier, sur « le risque d’un délitement de l’Etat de droit », affirmant que Marseille est « en train de perdre la guerre contre le narcotrafic ».

Interpellé par le sénateur LR, Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête, seulement quelques minutes après l’audition, Eric Dupond-Moretti a dénoncé des « propos rapportés », affirmant cependant « assumer totalement » que « lorsque l’on exprime l’idée qu’une guerre était perdue, on la perdait ».

Si François Molins a rappelé que le narcotrafic n’était pas un phénomène récent, il a cependant noté « une différence notable », étant donné que les trafics se sont « considérablement aggravés », appelant « à s’interroger sur l’efficacité et l’efficience des politiques publiques conclues en la matière qui, malgré un lourd investissement en termes financiers et de moyens, n’arrivent pas à endiguer ce phénomène qui ne cesse de se multiplier ».

« Aujourd’hui, il y a du trafic de stupéfiants partout », a-t-il observé, dévoilant dans le même temps sa « surprise » de constater l’extension du trafic dans des zones rurales, avec des remontées de procureurs rapportant que le phénomène constitue « l’un des problèmes numéro 1 ». « Ce qui était circonscrit dans des zones urbaines, touche aujourd’hui des villes de moyenne ou de petite importance », analyse François Molins.

Du fait de cette extension massive, il appelle à fluidifier les liens entre renseignements et justice : « On ne maîtrise pas le renseignement quand on est magistrat », déclare l’ancien procureur, expliquant que les magistrats sont « tributaires de la bonne volonté du service qui appuye sur le bouton ».

Décrivant un « problème culturel », il regrette que « certains services [aient] plutôt tendance à garder le renseignement auprès d’eux et ne pas vouloir le partager avec les magistrats ».

L’ancien procureur a dépeint une « internationalisation du trafic », qui se caractérise par des « têtes à l’étranger », des « instructions données à distance », tout cela sous la bénédiction de « pays non coopératifs ». Une internationalisation notamment facilitée par le « manque de coopération pénale internationale » en la matière, même si certains échanges d’informations bilatéraux fonctionnent plutôt bien, à l’image de la coopération franco-espagnole.

« Internationalisation » d’un côté, « complexification » de l’autre, via la « professionnalisation du marketing des livraisons ». L’ancien procureur général près la Cour de cassation a ainsi décrit un phénomène d’« ubérisation » avec des « centrales d’achat » : « Vous allez commander une pizza comme vous allez commander votre dose de stupéfiants », déplore-t-il, appelant à ce que lesdites opérations places nettes « doivent aller de pair avec des opérations de police judiciaire, parfois peu compatibles avec la logique de chiffres ».

« Nous sommes trop dans une logique de répression des premiers niveaux de revente et de saisie de produits », a-t-il dénoncé, critiquant le focus fait sur la répression des consommateurs, alors même que « seulement 10% des produits sont saisis ». A ce titre, il a alerté sur « une approche de prévention et de réduction des risques beaucoup plus importante il y a 20 ou 30 ans par rapport à aujourd’hui », en dépit d’un « vrai besoin en termes de santé publique ».

Marine Tondelier a pris l’avion pour aller voir un arbre en Guyane

Ses justifications relèvent de l’insulte à l’intelligence

Le fromager, arbre sacré,
est l’une des limites des écologistes à la laïcité

L’intérêt de la secrétaire nationale d’Europe-Ecologie Les Verts, Marine Tondelier, pour un arbre de Cayenne en Guyane suscite de nombreuses réactions depuis quelques jours.

Sous une vidéo publiée sur X, (ex-Twitter), ce dimanche 24 mars, où elle déclare qu’elle est allée revoir chaque année un arbre symbolique du travail des écologistes guyanais, le député RN du Gard, Nicolas Meizonnet, qu’une certaine presse réduit à la qualité désobligeante d’internaute basique, épingle son bilan carbone et ses contradictions.

L’élu du Rassemblement national ressort à propos un tweet du 1er janvier 2023 dans lequel Marine Tondelier se défendait sur son mode de vie: « J’ai mes poules. Je ne prends plus l’avion. Je me chauffe à 19 degrés », avait juré par écrit il y a un an la cheffe des Verts, nommée trois semaines plus tôt.

« Je ne prends pas l’avion depuis des années »

« Evidemment qu’elle ne va pas revenir chaque année pour aller voir un arbre », ajoute même l’entourage zélé de Marine Tondelier, ce mardi 26 mars, alors qu’elle se targue aujourdhui de faire des allers et retours pour le voir « chaque année »…

Pour EELV, quand la secrétaire nationale dit qu’elle n’hésite pas à « revenir tous les ans », elle signale sa volonté « comme elle s’était engagée à son élection à la tête du parti » en décembre 2022 d’aller parler à « tous les Français et notamment ceux souvent délaissés des Outre-Mer ». Un seul arbre vaut bien tous les délaissés ultra-marins.

« C’est davantage un vœu pieux » qu’une affirmation d’y retourner chaque année, s’enferre-t-on à EELV. « Je ne prends pas l’avion depuis des années », affirme Marine Tondelier, « ni ne mange de viande depuis 15 ans. Je doute que ces messieurs qui me critiquent le fassent ». Un peu de viande rouge au barbecue lui conférerait (peut-être) un peu de cohérence.

Répétant des propos déjà tenus sur France inter dans « Questions politiques » en novembre dernier, elle ajoute:

« Dans le cadre de mes fonctions, la seule raison pour laquelle je serai amenée à le prendre, c’est pour me déplacer dans les Outre-Mer, là où les sujets environnementaux sont invisibilisés de l’Hexagone« . Au final et selon l’écologiste en chef, cet arbre de Cayenne cacherait donc la forêt des négligences environnementales des autochtones qu’on dit pourtant si proches de la nature et soucieux de sa préservation. Encore une idée préconçue démontée par la Vert…

Tacler plutôt « Macron » et « les Paris-Lille »

L’occasion pour le parti écologiste de mettre un tacle à Macron au passage. Ses partisans invitent plutôt les internautes et les oppositions à se concentrer sur « la big picture »: « Il y a encore des gens qui font des Paris-Lille en avion », insinue le parti. Ils ont omis de rappeler que « pour aller inaugurer le train de nuit Berlin-Paris, le ministre Clément Beaune a pris l’avion » (lien PaSiDupes) ou que pour faire La Rochelle-Rochefort, Gabriel Attal a eu besoin d’un Falcon pour 7 minutes… (Lien PaSiDupes) Et Béchu  ministre de la… Transition écologique (lien PaSiDupes)

Même dix tours d’un baobab ne prennent pas 10 jours, le temps qu’a passé Marine Tondelier aux Antilles pour des réunions politiques, assure le parti, avant d’ajouter: « Heureusement qu’elle a pu y aller en avion et qu’elle a pris son temps pour approfondir sa visite et sa rencontre avec les habitants ».

« Macron, lui, n’est resté que 24h en Guyane avant de rejoindre le Brésil… », fait remarquer le parti.

« Ecologie is back en Guyane »

Dans cette suite de messages publiés sur X qui contient la vidéo montrant l’arbre, la secrétaire EELV récapitule également les moments forts de sa visite aux Outre-mer.

Rencontres avec les associations locales, traversée du fleuve Kourou et entretiens sur les programmes liés à l’orpaillage légal et illégal, rendez-vous sur le thème du manque de cohérence entre les réalités locales et les politiques hexagonales…

Marine Tondelier s’est réjouie et ne regrette pas son long séjour dans le département le plus boisé de France.

« Ecologie is back en Guyane, » a-t-elle déclaré (ni français, ni créole) dans sa vidéo polémique. « Cet arbre, c’est un fromager », explique la femme politique. « Il a été planté il y a vingt ans par les copains de Guyane Écologie […] Il symbolise notre engagement écolo enraciné dans la Guyane.

La cheffe des Verts a prévu un nouveau déplacement dans les Outre-mer, à La Réunion et Mayotte cette fois-ci à la mi-avril. Elle s’y rendra en avion également, prévient d’ores et déjà son parti.

Même Anne Hidalgo n’avait pas osé justifier son empreinte carbone par le suivi d’une plante, avant d’avouer qu’elle avait fait payer aux Parisiens le coût de la surveillance de la croissance de sa fille (lien PaSiDupes).

A son tour en campagne des Européennes, Macron est en Guyane pour deux jours le 25 mars: « qu’est-ce que vous êtes venu faire en Guyane ? » : échanges tendus et indifférence de la population lors de la visite de Macron, à près de 10.000 km de Paris.

Déficit public : « tocards de la finance », « cancres de l’Europe »: l’exécutif fessé par les oppositions

Le dérapage du déficit souligne “l’incapacité de la France” à équilibrer un budget

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Le « Mozart de la finance », surnom prêté à Macron, en a pris pour son grade dès les matinales. Ce mardi 26 mars, l’Insee a en effet révélé un déficit public plus important qu’annoncé pour 2023, à hauteur de 5,5 % du PIB. « Tocards de la finance »« cancres de l’Europe » : les oppositions, constamment villipendées par le prétentieux ont très vivement taclé ces résultats.

Le déficit public atteint 5,5 % en 2023 selon l’Insee, 0,6 point de plus que prévu par les surdoués de l’exécutif.

Le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, invité sur France 2, évoque un « désaveu cinglant pour le gouvernement ». Chez Les Ecologistes,  EELV, peu habitués à s’exprimer sur la dette publique, Marine Tondelier ironise sur les résultats des « spécialistes de la gestion financière ». « On n’est pas déçus », raille-t-elle.

« Un dérapage très, très rare »

A droite, les mots sont sans complaisance. « C’est un des pires dérapages qu’on ait eu depuis le début de la Ve République », regrette le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau  bien que le mouvement ait été amorcé par Mitterrand. « On est désormais le cancre de l’Europe », déplorait-il ce mardi matin sur l’antenne de LCI. « Les “Mozart de la finance” sont devenus les “tocards de la finance” », a  aussi cinglé le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.

De son côté, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a regretté un dérapage « important » et « très, très rare » du déficit.

Macron n’a rien à faire du déficit public, dit-il, mais le remboursement des intérêts de la dette publique, 77 milliards, c’est autant d’impôts retard à payer par nos enfants, et lui-même n’en a pas… :

Synthèse

Conclusion ?

Européennes: Attal fait du porte à porte alors que le déficit public s’envole

C’est ce qu’ils appellent être « au travail »

Ils travaillent pour eux. En disant qu’ils « bossent », pour faire peuple, ils tentent de sauver leur job.

« Bonjour-eux, » lance Hayez. Ben non, çà y est pas : c’est loin d’être gagné !

Trick or treat ?

Deux journalistes de Mediapart et un avocat ont financé des djihadistes

« Trois condamnations pour financement et corruption terroriste ont étaient (sic) rendus vendredi dernier. » [Philippe Higuen/AFP…]

Maximilien Thibaut

Le trio a été condamné vendredi dernier pour avoir transféré des fonds à des membres de Daesh. Des peines allant de dix mois à trois ans de prison avec sursis ont été prononcées….

Un ancien avocat spécialisé dans la défense des djihadistes et deux reporters du site révolutionnaire trotskiste Mediapart ont été condamnés pour avoir livré de l’argent à des membres de Daesh. Dans le cadre de cette affaire, l’ancien avocat Bruno V., pour Me Bruno Vinay, 50 ans, a été visé par la peine la plus lourde, pour corruption. 

L’avocat parisien Bruno Vinay, ci-dessous, qui a notamment défendu plusieurs djihadistes français partis rejoindre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, et mis en examen pour «financement du terrorisme», a vu sa suspension d’exercer (pour quatre mois, éventuellement renouvelables) levée par le conseil de l’Ordre, mais le Parquet général a fait appel de cette décision.

Bruno Vinay, Paris 20e

Me Vinay était «en contact avec les deux journalistes de Mediapart qui proposaient de mettre leur réseau à son service» et «reconnaît avoir remis une somme d’argent directement en Allemagne à un contact», 20.000 euros, selon une source proche du dossier. «Il avait au préalable sollicité à trois reprises les autorités judiciaires et consulaires françaises qui avaient choisi de ne pas y donner suite», rappellent les avocats de Me Vinay, Emmanuel Daoud et Laure Heinich. L’entreprise n’avait pu aboutir et Maximilien Thibaut serait mort à Mossoul. Melina Boughedir a, elle, été condamnée en juin 2018 à Bagdad à la perpétuité pour avoir rejoint l’EI. En septembre, l’une des journalistes, spécialiste des affaires de djihadisme, avait été placée en garde à vue à la DGSI avant d’être remise en liberté sans faire l’objet de poursuites.

Mélina Boughedir

Deux journalistes de Mediapart étaient entrées en contact avec des membres de Daesh pour écrire un livre d’enquête sur les femmes françaises ayant rejoint cette organisation islamiste terroriste. Elles se n’ont pas hesité à leur faire passer des fonds pour payer  l’«exfiltration» de plusieurs femmes (et mères avec enfants) de Syrie ou d’Irak et pour prendre part à l’opération ratée de sauvetage du djihadiste Maximilien Thibaut, dont la femme est la Française Mélina Boughedir, 27 ans – entrée illégalement en Irak pour combattre le régime légitime du côté des rebelles islamistes. Lien PaSiDupes

Edith Bouvier

Devant le tribunal, Edith B. (43 ans) et Céline M. – initiales de collusion de la justice pour Edith Bouvier et Céline Martelet – avaient admis qu’elles étaient «sorties du cadre» de leur métier, mais avaient maintenu qu’elles avaient agi par «humanité», pour «sauver des vies». Elles ont été condamnées respectivement à dix et douze mois d’emprisonnement assortis d’un sursis simple, suivant des peines requises par le procureur.

Céline Martelet

Trois implications passibles de la peine de mort en temps de guerre: un agent de la DGSE est mort durant la guerre d’Irak, puis trois autres militaires lors de l’intervention contre l’Etat islamique. Et 21 militaires français sont morts au champ d’honneur. Pour eux, ni « suspension temporaire », ni « sursis simple ».