SNCF : l’accord avec Farandou sur les fins de carrière casse-t-il la loi sur les retraites ?

Bruno Le Maire court-circuité ?…

Image d'illustration.

Un communiqué du gouvernement est tombé le matin de l’audition devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire : le mandat du PDG, qui n’aurait atteint la limite d’âge qu’en juillet 2025, ne sera pas renouvelé au-delà de la période des Jeux Olympiques.

Voilà plusieurs jours que le ministre de l’Economie et des Finances manifeste son mécontentement après la signature d’un accord sur les fins de carrière, entre la direction et quatre syndicats représentatifs des cheminots.

L’accord de Faraudou avec les syndicats sabote la réforme des retraites

Jean-Pierre Farandou va devoir assumer seul l’accord polémique passé à la SNCF, qui annule la réforme des retraites. Et crée un régîme spécial… Avec cette réforme, l’âge de départ à la retraite est passé à 54 ans pour les cheminots (10 ans avant le reste des Français) et 57 ans pour les autres cadres.

Le gouvernement jure que personne n’était au courant, ni à l’Elysée, ni à Matignon, ni à Bercy. Personne, on vous dit. Cet accord annule les effets de la réforme la plus importante du second quinquennat de Macron, mais l’exécutif n’est pas au courant. Le journal L’Opinion affirmait la semaine dernière que le cabinet du premier ministre était au courant, ce qui a été démenti et a provoqué la colère de l’entourage du premier ministre.

En menaçant de bloquer la circulation des trains au moment des JO, les cheminots ont réalisé un véritable exploit : décrocher des avantages pérennes et totalement démesurés, notamment en matière de retraites.

La SNCF est l’entreprise qui a le plus dégringolé dans le classement 2024 des entreprises préférées des Français, perdant 26 places. En cause, une image dégradée à l’approche des JO, notamment en raison de grèves à répétition.

Bruno Le Maire estime que l’accord n’est « pas satisfaisant à [ses] yeux » et parle d’un « dysfonctionnement ». « Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti », avait-il pesté la semaine dernière.

A 30 mois de la retraite, ils vont pouvoir se mettre en cessation de travail, c’est-à-dire ne pas travailler pendant 15 mois tout en étant payés à 75% de leur salaire. Le coût de l’opération est estimé à 300 millions d’euros, selon l’IFRAP.

« Un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites « 

« Ma conviction, c’est que c’est un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites », a réagi Jean-Pierre Farandou devant la commission sénatoriale. Avant de préciser que le coût est « raisonnable », « avec de vrais bénéfices pour l’entreprise ».

En matière de méthode, Jean-Pierre Farandou a affirmé que le processus avait été « transparent » et « non caché ». Le chef d’entreprise a rappelé que « les pouvoirs publics » avaient demandé, à l’automne 2023, d’engager des négociations sur la cession progressive d’activité, dans les carrières « liées à la pénibilité ». « On peut donc considérer que le gouvernement est au courant qu’on engage une négociation au moins dans son principe, puisqu’il nous le demande », s’est exclamé Jean-Pierre Farandou, avant d’ajouter que l’Etat, des membres de la haute administration de Bercy, étaient représentés au conseil d’administration du groupe. C’est dans ce contexte que l’accord de 2008 a été renégocié.

Le PDG du groupe SNCF a par ailleurs indiqué que les négociations avaient été évoquées à l’occasion d’une interview dans Le Monde, en février. « Je ne comprends pas les accusations d’opacité, de manque de transparence ou de manque d’information. »

« Je m’engage devant vous à compenser le coût sans le répercussion sur les prix des billets, et à préserver les marges de l’entreprise. Il ne coûtera rien au contribuable. »  (Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, le 7 mai 2024)

Interrogé sur le coût du « compromis » trouvé avec les représentants du personnel, Jean-Pierre Farandou a précisé que les deux volets de l’accord coûteront à la SNCF 35 millions d’euros, soit « 0,3 % de la masse salariale ». Le PDG a pris l’engagement devant les sénateurs à « compenser le coût, sans le répercuter sur les prix des billets et à préserver les marges de l’entreprise ». « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté.

Rappelant que « 91 000 cheminots » tiennent un emploi reconnu comme pénible, que ce soit en raison des contraintes physiques ou des horaires décalés, le patron de l’entreprise ferroviaire a défendu la nécessité de réaménager les fins de carrière, en matière de reconversion, mais aussi de perspectives de rémunérations avec le recul de l’âge légal de départ. Pour Jean-Pierre Farandou, ces différents volets de l’accord sont importants tant pour les salariés de la SNCF et de leurs conditions de travail, tant pour les usagers. « Tout cela est positif pour nos clients. Nos agents participent à la production de services. Ce n’est pas la même chose, s’ils ne sont pas en forme, ou engagés. »

Une bénévole chassée des Restos du coeur: elle est au FN !

Noire, juive ou lesbienne, c’était du racisme, de l’antisémitisme ou de l’homophobie…

Mais elle est sympathisante du RN et la chasse aux sorcières est légitime… Sexagénaire au RSA, bénévole aux Restos du Cœur et électrice du Rassemblement national, Colombe avait ému jusqu’à la gauche après la diffusion  d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux, avec plus de 5 millions de vues.

Mais l’association, dont la « neutralité politique » est un « principe non négociable », a indiqué samedi 4 mai que Colombe ne fait plus partie de ses bénévoles. Selon les Restos, il s’agit d’une décision de la sexagénaire!

Sur les images tournées par TF1 en marge du meeting de Marine Le Pen, le 1er mai à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, Colombe avait fondu en larmes en racontant sa situation personnelle.

« On est arrivé dans un monde de fous, il faut qu’on trouve des solutions. On a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures, on a les huissiers, les menaces (…) Il n’y a pas de travail, pas d’usine », avait confié cette bénéficiaire du RSA âgée de 60 ans, à la recherche d’un emploi, au journaliste Paul Larrouturou, journaliste à LCI et ancien chroniqueur de Quotidien, diffusé sur TMC . « Je ne trouve pas de travail, mais je suis bénévole aux Restos du cœur et j’aide les gens de la rue », ajoutait-elle, très émue. Virée ! La discrimination au faciés est raciste, mais la discrimination politique est « citoyenne »…

« Quand certains jours la bataille politique nous paraîtra difficile, il suffira de penser à Colombe. Elle nous rappellera toujours pour quoi et pour qui nous nous battons », avait déclaré Marine Le Pen, après que le Rassemblement national a partagé le témoignage de son électrice sur les réseaux sociaux.

« Toutes les Colombe du pays, nous ne devons pas les mépriser, mais les entendre, les comprendre. Et que demain, elles placent leur espoir et leur bulletin chez nous, à gauche », avait de son côté réagi le député LFI François Ruffin sur X (anciennement Twitter).

Cacophonie aux  Restos du Cœur

Malgré tout, les mots de la sexagénaire n’ont semble-t-il pas plu a l’association des Restos du Cœur. « On lui a rappelé un principe qui n’est pas négociable, c’est la neutralité politique. On le rappelle d’ailleurs à nos bénévoles quand ils sont candidats à des élections, ils n’ont pas le droit de faire état de leur bénévolat. On n’a pas l’intention de se faire instrumentaliser par qui que ce soit », a ainsi affirmé Yves Mérillon, porte-parole national de l’organisation.

La direction parisienne de l’association de solidarité assure que c’est bien son adhérente qui a elle-même fait le choix de démissionner dans une lettre après les remontrances qui lui ont été adressées. Une source locale indique cependant que Colombe a été abruptement poussée vers la sortie.

Sur X, le député RN Sébastien Chenu

et le député européen Gilbert Collard ont imputé à l’association le départ de Colombe, tout comme le colistier de Jordan Bardella pour les européennes, Matthieu Valet.

Qui, à Renaissance ou au PS,  a manifesté de l’empathie pour Colombe et / ou condamné les Restos ?

Jets de peinture sur Glucksmann: Aubry nie la responsabilité de LFI

Ce ne sont pas les « méthodes » de LFI, assure la tête de liste

« La violence n’a jamais été notre méthode… », prétend l’eurodéputée Manon Aubry, ce jeudi 1er mai sur BFMTV. Ce n’est pas l’agressivité de militants de la France insoumise qui est à l’origine de l’exfiltration de Raphaël Glucksmann. Le candidat et tête de liste PS-Place publique aux élections européennes a pourtant été contraint de quitter une manifestation à Saint-Etienne pour avoir été hué et ciblé par des jets d’œufs et de peinture.

« Il n’est pas normal d’empêcher qui que ce soit de venir en manifestation », réagit ce jeudi soir la tête de liste LFI aux européennes sur notre antenne, « les méthodes violentes ne sont pas nos méthodes. »

Peu après son départ du cortège, Raphaël Glucksmann a toutefois accusé des militants de la France insoumise et de Révolution permanente de l’avoir empêché de participer à la manifestation.

« Ces attaques sont le résultat de mois de haine et de calomnies savamment orchestrées par les Insoumis et d’autres », a réagi le député européen sur X.

« Je ne suis pas d’accord pour qu’on salisse nos militantes et nos militants, l’ensemble de la France insoumise n’a rien à voir avec cela », lui répond Manon Aubry, dénonçant les « conclusions hâtives » de son concurrent.

Elle appelle le député européen à « s’excuser »

Manon Aubry n’était pas à Saint-Etienne, mais elle accusé les jeunes communistes de la Loire qui ont revendiqué cette action contre Raphaël Glucksmann. Sur des images publiées sur X, il est possible de voir des membres des jeunesses communistes aux côtés d’une banderole « Glucksmann dégage! ».

La députée européenne demande par conséquent à son collègue d' »en tirer les conséquences et de s’excuser » pour avoir « calomnié les militants de la France insoumise » et lui adresse par la même occasion une invitation.

« J’exprime toute ma solidarité avec Raphaël Glucksmann, il est le bienvenu pour venir en manifestation », a conclu Manon Aubry.

Le dandy des beaux quartiers se targue d’avoir combattu Poutine…

Même pas peur de ses agresseurs de LFI et de  Révolution permanente…

Les faits

La fanfaronnade

Glucksmann se tortille ?

Jordan Bardella lui remonte les bretelles:

Candidat Les Républicains aux Européennes, François-Xavier Bellamy apporte son « soutien » à Raphaël Glucksmann, dans un message sur X. « L’extrême-gauche n’a rien appris de son histoire : il ne lui manque que le pouvoir pour retrouver la folie totalitaire. Chaque jour montre combien la NUPES aura été une faute pour ceux qui se sont rangés derrière elle », fustige l’eurodéputé. « Aucun désaccord ne justifie la violence », a-t-il insisté.

« Le débat oui, la violence non », assure Fabien Roussel

« Le débat oui, la violence non », a réagi le communiste Fabien Roussel. « Rien ne justifie que Raphaël Glucksmann ait été exclu d’une mobilisation ce premier mai à Saint-Etienne. Le mouvement social ne gagne rien à pratiquer l’oukase et l’exclusion », a-t-il commenté.

1er mai 2024 : ce qui change

Pas d’augmentation d’impôts: ce sont des taxes, sur les prix du gaz, les frais de santé ou  compte personnel de formation

Hausse du prix du gaz

Ce 1er mai commence par une mauvaise nouvelle : le prix repère de vente de gaz augmente de 1,4 % TTC par rapport au mois d’avril. Cet indicateur est publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), prédidée par l’ex-ministre Emmanuelle Wargon, pour guider les consommateurs (quelque 2,5 millions de clients résidentiels) dans leur choix. Une mesure mise en place depuis la fin du tarif réglementé de vente du gaz, le 30 juin 2023, qui permet aux opérateurs de fixer librement les tarifs qu’ils appliquent.

Cette hausse du prix repère « s’explique par une légère augmentation des prix de marché de gros de gaz naturel », justifie la Commission de régulation de l’énergie sur son site. Les opérateurs devraient donc logiquement suivre cet indicateur et augmenter leurs factures de gaz.

100 euros pour utiliser son compte personnel de formation

L’accès au compte personnel de formation (CPF) sera conditionné à une participation financière et forfaitaire des salariés à hauteur de 100 euros, quel que soit le coût de la formation. Seuls les demandeurs d’emploi et les salariés dont les formations sont partiellement financées par l’employeur ne sont pas concernés. Le décret d’application a été publié dans la nuit de lundi 29 a mardi 30 avril, pour une application dès le jeudi 2 mai.

Deux euros de plus chez le médecin

Après le doublement des franchises médicales, qui est entré en vigueur fin mars, à partir du 15 mai 2024, le reste à charge pour les patients va passer de 1 à 2 eurosselon l’arrêté du 24 avril 2024. Pour chaque dépense en matière de santé, que ce soit pour une consultation médicale, une analyse biologique ou un examen de radiologie, les assurés sociaux paieront donc un euro de plus, dans la limite de 50 euros par an et par personne.

Le gouvernement précise sur le site service-public.fr, que les moins de 18 ans, les femmes enceintes, les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire et de l’aide médicale de l’Etat (AME, aux étrangers en situation irrégulière), ainsi que les invalides de guerre, seront exonérés.

La maire d’Amiens prend un arrêté interdisant la mendicité en centre-ville

Une expérimentation  entre mai et août, au grand dam d’associations.

Pour « réglementer la mendicité » dans le centre-ville, la maire UDI d’Amiens, Brigitte Fouré, a signé ce jeudi 25 avril un arrêté qui proscrit la mendicité dans un secteur précis et du 1er mai prochain jusqu’au 31 août, du mardi au samedi, de 8h à 20h.

« Soit » les personnes sans domicile « restent sur place et se comportent correctement, soit [elles] doivent aller voir ailleurs », a expliqué la maire et eurodéputée Brigitte Fouré, sur France Bleu Picardie. L’arrêté municipal qui interdit de mendier dans les rues du centre-ville est justifié par les plaintes de commerçants qui font état de troubles aux abords de leurs boutiques.

« Ça permettra à la police municipale d’intervenir et de demander aux personnes de ne pas se comporter de manière agressive dans les rues en question, donc sur l’espace piéton », a détaillé Brigitte Fouré. Les agents de police, dont les patrouilles seront renforcées, pourront ainsi verbaliser les personnes sans domicile fixe.

« Une catastrophe »

C’est « une catastrophe, » avait réagi en mars dernier au micro de France Bleu Picardie, Fabrice Catoire, fondateur de l’association Maraudes citoyennes amiénoises. « Pour les gens de la rue, la mendicité, la rue, c’est le moyen de survivre », avait-il ajouté. Interrogé par le journal local Courrier picard, le 29 mars dernier, il évoquait aussi une mesure « pas acceptable ».

La décision était en effet dénoncée depuis plusieurs mois par des associations. Près de 150 personnes avaient manifesté début avril devant l’hôtel de ville d’Amiens. Mais la maire, une juriste, assume sa décision en conseil municipal. « Parfois, on a des personnes sans domicile qui peuvent être agressives et qui peuvent produire l’effet de chasser les clients des commerces », détaillait-elle le 25 mars sur France Bleu Picardie.

Ces dernières années, des arrêtés similaires pris par de plus en plus de villes ont été pour la plupart retoqués par le Conseil d’Etat, comme à Bayonne en 2020 ou encore à Saint-Etienne en 2021.

Val-d’Oise: une fratrie expulsée de sa HLM pour des « actes graves de délinquance »

Son logement social à Taverny a été retiré à des bénéficiaires après avoir commis “des actes graves de délinquance à proximité de son lieu d’habitation”, annonce le préfet du Val-d’Oise, lundi 22 avril, sur X.

Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise, la préfecture du Val-d’Oise, explique avoir mené « une action civile spécifique », en lien avec la ville de Taverny.

Dans son message, la préfecture énumère les « faits de délinquance » qui ont conduit les autorités à prendre la décision d’expulser la famille:

– vol en réunion avec violence,

– dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche,

– usage, détention et transports de produits stupéfiants

– et escroquerie en bande organisée.

Le logement attribué à une autre famille

Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise, la préfecture du Val-d’Oise, explique qu’elle a mené « une action civile spécifique », en lien avec la ville de Taverny. Ledit logement a depuis été restitué au bailleur social « pour être attribué à une autre famille ».

Dans le Val-d’Oise, « en cas de délinquance grave commis à proximité du lieu d’habitation », la préfecture précise qu’elle demande aux bailleurs d’engager une procédure d’expulsion spécifique en raison « des faits de délinquance ».

Elle ajoute que les services de l’Etat assistent le bailleur « dans la documentation de la procédure judiciaire. Ils peuvent aussi se porter ‘partie en intervention volontaire’ dans la procédure civile ». Avis aux amateurs pour qui tout est, selon eux, « compliqué »….

Délinquance des mineurs: Dupond-Moretti enfin prêt à sanctionner les parents?

Le ministre souhaite « restaurer la parentalité, » mais il y a loin de la coupe aux lèvres

Dans le texte, envisagé par le ministère de la Justice, qui devrait être examiné en début d’été, un an après les émeutes, on trouve un durcissement des sanctions contre les parents de mineurs délinquants (trois ans de prison, 45.000 euros d’amende), des condamnations aussi lorsque le parent ne se présente pas quand le mineur comparaît devant la justice.

Le ministre de la Justice souhaite « restaurer la parentalité ». En juillet 2023, en marge d’un déplacement au tribunal judiciaire de Créteil (Val-de-Marne) réalisé en pleine période de violences urbaines après la mort de Nahel à Nanterre, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait laissé éclater sa colère contre les parents des mineurs impliqués dans les violences. Mais la colêre est mauvaise conseillère.

Neuf mois plus tard, lundi 15 avril, le média L’Opinion a dévoilé un projet de loi « relatif à la responsabilité parentale et à la réponse pénale en matière de délinquance des mineurs » porté par le ministre de la Justice, qui vise à « restaurer la parentalité ».

Jusqu’à trois ans de prison

Autre élément de langage choc: « que les parents tiennent leurs gosses. »

Dans le détail, ce nouveau texte prévoit de durcir les sanctions déjà prévues par l’article 227-17 du Code pénal, dont les 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende pour les parents dont les enfants mineurs auraient commis plusieurs crimes ou délits.

De plus, le texte prévoit également la mise en place d’un stage de responsabilité parentale, la création d’une « contribution citoyenne éducative » ou encore la mise en place d’amende en cas d’absence lors d’audience d’assistance éducative de leur enfant.

Si ce projet est voté, cette peine pourrait alors passer à 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Une peine complémentaire de travail d’intérêt général (TIG) est aussi créée pour le parent défaillant, apprend-on.

« Techniquement un peu compliqué« …

Plusieurs parents originaires de la ville de Villeurbanne, en banlieue lyonnaise, se disent plutôt d’accord avec le contenu de ce projet de loi. « Vous allez voir de toutes façons la différence entre des parents qui sont là pour leur enfant et des parents qui laissent aller », dit une mère de famille.

« Je serai pour qu’on les éduque un peu, qu’on les sanctionne », abonde une seconde mère.

Le maire de Viry-Châtillon (Essonne) s’est exprimé sur le sujet, plus d’une semaine après la mort dans sa commune d’un adolescent de 15 ans qui avait été au préalable passé à tabac près de son collège. « Il est important que les parents prennent leurs responsabilités« , a estimé Jean-Marie Vilain (divers droite), invitant ces derniers à inculquer certaines valeurs comme le « respect des autres » et à montrer l’exemple.

Prenant le cas de parents qui se garent « n’importe comment » devant des écoles, Jean-Marie Vilain a questionné: « Comment voulez-vous que des enfants qui voient leurs parents se comporter de cette façon-là (…) puissent eux-même avoir un comportement exemplaire. C’est quasiment impossible. »

D’un point de vue juridique, et malgré les dispositions déjà existantes, est-il applicable que les parents soient retenus responsables des actions de leurs enfants mineurs? « Ça me parait techniquement un peu compliqué d’infliger des sanctions pénales puisque la responsabilité pénale est par définition personnelle. En droit pénal on n’est jamais responsable que de son propre fait », déclare l’avocat Charles Consigny.

En 2020, la délinquance des mineurs traitée par les Parquets a concerné 187 700 mineurs, soit 2,8 % de la population âgée de 10 à 17 ans au 1er janvier 2021. Parmi les garçons de 16-17 ans, ce taux est de 9,7 %.

Dupond-Moretti se fait violence: est-il volontaire et déterminé ?

Il aura fallu dix mois a Dupond-Moretti pour changet son fusil d’épaules, depuis les émeutes à la suite de la mort de Nahel en juin 2023 et plusieurs agressions en quelques semaines : l’attaque de Thomas à Crépol en novembre 2023, l’adolescente Samara, rouée de coups le 2 avril, à la sortie de son collège à Montpellier (Hérault), la mort de Shemseddine le 4 avril, un collégien à Viry-Châtillon (Essonne) ou encore le décès d’un autre adolescent à Romans-sur-Isère (Drôme), le 9 avril. Des drames qui poussent Eric Dupond-Moretti à agir et à tenter de trouver des solutions pour stopper la délinquance des mineurs.

Mais est-il prêt à confisquer les allocations familiales, à exclure des logements sociaux ou à modifier l’excuse de minorité ? Trop compliqué?…

Amélie Oudéa-Castéra visée par les manifestants contre les logements Crous réquisitionnés pour les JO de Paris

« Oudéa, casse toi, le Crous n’est pas à toi ! , slogan scandée sur la place de la République et rappelant « Israël casse toi, la Palestine n’est pas à toi » (collectif nommé « La Fosse aux Lyons »)  ou « Roussel casse toi, l’Huma n’est pas à toi » (le leader communiste se dégage de la Nupes). Avec ce slogan répété inlassablement, près d’une centaine d’étudiants a manifesté ce samedi 6 avril devant le ministère des Sports contre la réquisition de logements du CROUS durant les Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, s’estimant « dans le flou » et « abandonnés ». Pourtant ces logements ne sont pas à eux…

« Non aux expulsions », ont-ils scandé, comme si ils avaient un droit sur eux : ils ont été préférés à d’autres sur des critères discutables et défavorables aux étudiants européens. 

Ils se sont réunis vers 14 h 00 face au ministère dirigé par Amélie Oudéa-Castéra, à l’appel d’un collectif baptisé « La Rescrous » et de plusieurs syndicats dont l’Union étudiante (proche de la France insoumise), l’Unef (extrême gauche) ou Solidaires (révolutionnaires trotskistes).

A l’occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées pendant la période estivale. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile. Mais ils ne sont pas solidaires de l’effort national, à en croire ces syndicats, tous… anti-flics.

« C’est injuste »

« Le Crous va expulser et reloger plus loin. Sauf que les étudiants ne savent toujours pas où ils iront ni quand, dans un contexte anxiogène de période d’examens. Ils sont dans le flou et ont peur », a assuré Hugo Getas, 22 ans, l’un des membres du collectif, à propos de jeunes privilégiés dont ils sous-estiment la capacité d’adaptation.

« C’est injuste, c’est encore une population précaire obligée de faire des efforts », a-t-il dit, bien qu’ils soient relogés avant mai, alors que  fin juin, les examens sont passés. Certains « ont des jobs d’été, des stages, alternances », et vont devoir s’éloigner, voire « prendre des congés pour déménager ». C’est aussi l’apprentissage de la vie professionnelle.

Maxime Dupont, 22 ans, devra par exemple « déménager avant le 30 juin mais passer le diplôme d’architecture le 28 ». Il ne « demandera pas de relogement » car il estime qu’il « n’a pas à partir ». Or, les épreuves des JO commencent le vendredi 26… juillet.

100 euros et deux places pour assister aux Jeux

« On ne sait pas si demain, l’Etat délogera des étudiants en employant la force publique », dramatise Félix Stive, administrateur au Crous de Paris pour l’Union étudiante.

Les pouvoirs publics estiment que 30 % des chambres restent vides chaque été. Dans un « point d’étape » du 4 avril, le Crous assure qu’il a envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2.300 réponses, dont 1.448 demandes de relogement à ce stade.

Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. Les premiers déménagements peuvent débuter la semaine prochaine et seront « pris en charge ».

Déficit public : Macron tape les vieux, mais maintient l’allocation pour demandeur d’asile

Bruno Le Maire accuse la Russie de tous nos maux

Le quotidien communiste subventionné omet l’ADA et  (21 février 2024) 

Versée à titre humanitaire, l’AME (Aide médicale d’Etat) est accordée aux personnes clandestins ne résidant pas habituellement en France, mais qui y sont de passage (étrangers titulaires d’un visa touristique, d’un visa de court séjour, etc.), et permet àson titulaire d’être pris en charge jusqu’à 100 % pour ses dépenses de santé sur la base des tarifs de la Sécurité sociale, tout en bénéficiant d’une exonération du ticket modérateur et de la dispense d’avance de frais. Aux frais du contribuable.

L’Assurance maladie, composante de la Sécurité sociale, est subventionnée par l’Etat, en fait les cotisations des travailleurs qui versent environ 15,9 % de leur salaire brut chaque mois – et des entreprises – qui reversent environ 29 % des salaires perçus par leurs salariés. Toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière a droit à la prise en charge de ses frais de santé à titre personnel et de manière continue tout au long de sa vie.

Les premiers sont exposés aux décisions de rigueur gouvernementales; les seconds ne seront pas épargnés. Et, parmi eux, les seniors sont particulièrement visés.

A croire que les seniors n’appartiennent pas aux classes moyennes
à propos desquelles Attal promet que la hausse d’impôts n’impactera pas

Après la publication par l’Insee du montant du déficit français à 5,5% du PIB en 2023, plus que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement, le gouvernement doit penser au moyen d’augmenter ses recettes. Logiquement, augmenter les taxes serait une solution toute trouvée. Les classes moyennes, dont ses seniors, ne sont protégés par aucun motif humanitaire… L’humanitaire exclut les populations endogènes !

«Nous avons toujours dit que nous n’augmenterions pas les impôts», a rappelé le chef du gouvernement sur le plateau de TF1 ce mercredi 27 mars, sans pour autant rejeter totalement une hausse des prélèvements. Gabriel Attal a toutefois détaillé «deux lignes rouges.» : «ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls», ni ceux «pour ce qui permet de financer le travail des Français».

En quoi l’allocation pour demandeur d’asile (Ada) est-elle intouchable en contexte de banqueroute?

La solidarité est-elle extensible à l’infini ?

Fonctionnement de l’ADA, vérifié le 15 septembre 2023

– Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

En tant que demandeur d’asile, vous n’êtes pas autorisé à travailler avant un délai de 6 mois. Si vous êtes majeur, une allocation pour demandeur d’asile (Ada) peut vous être versée. L’allocation vous sera versée si vous remplissez les conditions. Son montant dépend notamment de votre situation familiale.

Quel demandeur d’asile peut toucher l’Ada ?

En tant que demandeur d’asile, vous pouvez avoir droit à l’Ada si vous remplissez toutes les conditions suivantes :

  • Avoir accepté les conditions matérielles d’accueil proposées par l’Ofii: Ofii : Office français de l’immigration et de l’intégration
  • Avoir au moins 18 ans
  • Être en possession de l’attestation de demandeur d’asile
  • Avoir déposé votre demande d’asile auprès de l’Ofpra: Ofpra : Office français de protection des réfugiés et apatrides dans un délai de 21 jours (sauf procédure Dublin)
  • Avoir des ressources mensuelles inférieures au montant du RSA

Les ressources prises en compte sont les vôtres et celles de la personne avec qui vous vivez en coupleMariage, Pacs ou concubinage (union libre).

Quel est le montant de l’allocation pour demandeur d’asile ?

L’Ada est composée d’un montant forfaitaire journalier, dont le niveau varie en fonction du nombre de personnes composant le foyer.

Un montant supplémentaire peut vous être versé si vous avez accepté l’offre de prise en charge, avez manifesté un besoin d’hébergement et n’avez pas bénéficié gratuitement d’un hébergement (ou logement).Tableau – Montant journalier de l’Ada

Taille de la famille

Montant journalier

Montant journalier + montant supplémentaire (2e ligne)

1 personne

6,80 €

14,20 €

2 personnes

10,20 €

17,60 €

3 personnes

13,60 €

21,00 €

4 personnes

17,00 €

24,40 €

5 personnes

20,40 €

27,80 €

6 personnes

23,80 €

31,20 €

7 personnes

27,20 €

34,60 €

8 personnes

30,60 €

38,00 €

9 personnes

34,00 €

41,40 €

10 personnes

37,40 €

44,80 €

Si aucune place d’hébergement ne vous a été proposée, le montant supplémentaire est de 7,40 €.

Quand le versement de l’allocation pour demandeur d’asile prend-il fin ?

Le versement de l’AdaA cesse dans l’une des situations suivantes :

  • À la fin du mois de la notificationFormalité par laquelle un acte de procédure ou une décision est porté à la connaissance d’une personne de la décision définitive sur votre demande d’asile
  • Lorsque vous quittez la France.

Pourquoi les prix de l’électricité flambent–ils ?

La réflexion du pouvoir face au  dérapage du déficit public tourne au concours Lépine

Macron refait le coup du « c’est l’Etat qui paie » de Hollande ?

À la recherche des milliards perdus. L’exécutif travaille depuis plusieurs jours sur les moyens de réparer les dommages du « quoi qu’il en coûte » dont il s’est glorifié  mais qui fait monter en flèche le déficit public de la France dont l’ampleur doit être dévoilé et officialisé par l’Insee mardi 26 mars.

Au congrès du MoDem, François Bayrou fait la leçon au gouvernement sur la dette, l’éducation et les retraites, mais s’accroche néanmoins à l’alliance comme la moule au rocher pour préserver les sièges électifs négociés qui le maintiennent en vie.

Palpable au plus haut sommet de l’Etat, préoccupé par l’envol des taux d’intérêt et du coût de la dette et aussi par sa notation financière, dont la baisse pourrait déclencher la récession économique guettant la France, la chasse aux milliards semble redoubler depuis la semaine dernière et une réunion organisée par Macron à l’Elysée avec les sommités, pourtant discréditées, de son camp. La situation est en effet plus délicate encore que prévu, avec un déficit qui pourrait atteindre 5,6 % du PIB… Loin des prévisions du ravi de Bercy établies à 4,9 %.

Dans ce contexte, le gouvernement s’emploie à défendre sa stratégie irresponsable à effet retard et son bilan désastreux. Typiquement, il tente d’impliquer les oppositions qu’il a muselées et  méprisées à coups de 49.3 et  sollicite d’elles les lumières dont l’arrogant se disait seul éclairé. Quand maintenant il avance à tâtons, il mendie les suggestions et les moyens de « compléter » les mesures budgétaires déjà prises, avec les piètres effets qu’on sait.

Un débat qui tend à se transformer en concours Lépine et met à nouveau en exergue les désaccords fiscaux dans le camp présidentiel.

La droite veut toucher au chômage, la gauche taxer les riches

A droite, Eric Ciotti propose de faire des économies en rationnant le « modèle social trop généreux avec les allocations » et en limitant les droits des personnes sans emploi. « Ce modèle social encourage trop souvent le non-travail. Il faut réduire les critères d’indemnisation du chômage pour reflécher beaucoup de Français vers le travail », a ainsi proposé le président des Républicains, ce dimanche 24 mars sur CNews.

Celui qui décrit le chef de l’Etat comme « l’homme qui valait 1.000 milliards d’euros de dette » plaide également pour « limiter le cumul des allocations sociales » et « mieux lutter contre les dérapages de ce système ». « Il faut réduire nos dépenses publiques, diminuer notre modèle social, et arrêter de le faire financer par le travail », martèle-t-il.

La gauche, reprenant des antiennes de son camp, veut plutôt taxer les riches. L’eurodéputée Aurore Lalucq, porte-parole de la liste PS-Place Publique aux élections européennes et proche de Dominique Méda, a appelé Bruno Le Maire à « sortir de son idéologie », samedi, qui consiste depuis sept ans à « ne pas toucher aux impôts mais à réduire un certain type de dépenses publiques qui concernent toujours les plus faibles ».

Au contraire, selon elle, « il faut aujourd’hui taxer les super profits et les super riches ». « On ne peut pas avoir d’un côté 30 % du PIB donnés aux grandes entreprises sans conditionnalité et de l’autre côté dire que l’on ne va pas augmenter les impôts alors qu’on a un problème d’augmentation de la dette et des déficits », a-t-elle plaidé, à l’unisson des formations de gauche et d’extrême gauche désireuses d’imposer davantage les plus aisés, notamment depuis la crise liée à la pandémie de Covid-19.

La majorité se divise encore

Dans ce contexte, le camp présidentiel se divise façon puzzle. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a évoqué la piste d’une contribution des plus grands pourvoyeurs de dividendes, vendredi 23 mars, dans un entretien avec Le Figaro.

Une idée défendue par plusieurs chapelles de la majorité, du MoDem à l’aile gauche de Renaissance… mais écartée par Bruno Le Maire cinq heures plus tard sur BFMTV : pas question de « dévier de notre ligne économique », a répondu le numéro 2 du gouvernement. En réalité, l’exécutif – qui se fait fort de n’augmenter aucun impôt depuis 2017 – semble pour l’instant vouloir activer principalement le levier de la maîtrise des dépenses publiques pour redresser les comptes.

Dix milliards d’euros de d’économies ont déjà été passées mi-février dans le budget 2024. Mais il faudra compléter « dans toutes les actions utiles de la dépense publique », a indiqué Macron, vendredi, en visant notamment les dépenses sociales ou des collectivités locales.

Mais trop restreindre les dépenses peut avoir un « impact sur le pouvoir d’achat »« la situation des entreprises et l’investissement » et donc à terme la croissance, risquant de plonger le pays dans une « spirale d’austérité », selon les mots de l’économiste Mathieu Plane, directeur adjoint à l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Pour l’instant, le concours ne donne pas de gagnant.

Le Conseil d’Etat limite l’acquisition de droits aux congés payés des salariés en arrêt maladie

Le droit aux congés payés devra se limiter à 4 semaines sur une année, ont estimé les Sages.

Jusqu’à présent, la législation française considérait que le salarié en arrêt maladie acquiert des droits aux congés payés uniquement en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, et dans la limite d’une durée ininterrompue d’un an. A l’origine de la procédure judiciaire, les syndicats CGT et Force ouvrière avaient obtenu la condamnation de l’Etat. Les articles de loi contraires à cette charte européenne ne pouvaient alors plus s’appliquer, même s’ils n’étaient pas supprimés.

Si cette décision est une bonne affaire pour le patronat, elle l’est aussi pour le pouvoir. Les salariés en arrêt maladie, pour raison professionnelle ou non, vont désormais acquérir des congés payés, mais limités à quatre semaines par an et la rétroactivité des mesures d’indemnités dues aux salariés est cantonnée à trois ans, a indiqué le Conseil d’Etat dans un avis rendu mercredi 13 mars. « Notre travail, mené de concert avec le gouvernement, a porté ses fruits », s’est réjoui sur X (ex-Twitter), le président du Medef, Patrick Martin.

Cette décision est l’aboutissement de plusieurs mois de tractations des organisations patronales pour limiter la portée d’un arrêt de la Cour de cassation daté de septembre 2023. La haute juridiction avait alors estimé que le Code du travail, qui exclut l’acquisition de jours de congé pour les salariés en arrêt maladie, était contraire à la réglementation européenne.

Jusqu’à 3 milliards d’euros d’indemnités

Le gouvernement Borne n’avait alors pas eu le choix que de faire appliquer la mesure, tout en tentant d’en limiter la portée pour les chefs d’entreprise. La Confédération des PME (CPME) avait en effet alerté sur le coût considérable que la rétroactivité d’un tel droit ferait peser sur les sociétés : entre 2 et 3 milliards d’euros par an, selon l’organisation patronale.

Début février, un avis du Conseil constitutionnel avait estimé que les limitations du Code du travail sur l’acquisition de droits aux congés payés par les salariés en arrêt maladie respectaient la Constitution. Une décision contraire à celle de la Cour de cassation, créant un imbroglio juridique qui laissait une petite marge de manœuvre à l’exécutif.

La décision, rendue le 13 mars par le Conseil d’Etat, valide le principe de cette acquisition de congés payés, tout en le limitant sur sa portée. « Le législateur n’est pas tenu, pour assurer la conformité de la loi française à la Constitution et au droit de l’Union européenne, de conférer aux périodes d’absence pour maladie le même effet d’acquisition de droits à congés que les périodes de travail effectif », indique la haute juridiction administrative dans son avis.

Concernant la rétroactivité de la mesure, le Conseil précise : « L’action en paiement peut porter sur les sommes dues au titre des trois dernières années à compter de ce jour ou, lorsque le contrat de travail est rompu, sur les sommes dues au titre des trois années précédant la rupture du contrat. » Pour traduire cette décision dans la loi, le gouvernement compte proposer un amendement dans le cadre d’un projet de loi d’adaptation au droit de l’Union européenne qui doit être examiné à l’Assemblée à partir de lundi 18 mars, a indiqué le Conseil d’Etat.

Compiègne veut protéger ses HLM des perturbateurs

Un malus à l’accès au logement social en cas de manquement à la loi

L’Agglomération de la région de Compiègne s’est dotée d’un système d’évaluation du civisme des demandeurs de logements sociaux. Quatre critères prévoient de protéger les habitants respectueux de HLM, notamment en cas de lien avéré des postulants avec le trafic de stupéfiants, mais aussi des nuisances et des violences. Une mesure de paix sociale jugée inquiétante par une association de locataires dont le bien-être de la population n’est pas prioritaire.

La politique HLM de l’Oise évolue vers plus de fermeté, dans la logique des expulsions locatives de familles dont les membres ont été condamnés pour trafic de drogue, apparues ces dernières années à l’OPAC de l’Oise. En décembre, l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC) a voté sa nouvelle grille de cotation des demandeurs de logement social, laquelle prend aussi en compte la chute du taux de rotation des gens qui nous quittent lequel est passé de 10 % à 7 %. Au lieu d’avoir 3.000 logements à proposer chaque année, on en a 2.000. »

La municipalité gérée par le maire LR Philippe Marini a établi une nouvelle grille de notation, les dossiers les mieux notés arrivant en haut de la pile des commissions d’attribution. Un système avec des « bonus ». Par exemple, +5 points pour les travailleurs dits « essentiels » ou pour « implication dans la vie locale ». Et des “malus”. Par exemple, -10 points si un membre de la famille est reconnu violent ou en cas de « troubles du voisinage », -20 points si « un membre du ménage a déjà été expulsé pour troubles locatifs ». Et -25 points si un membre de la famille a déjà été condamné ou expulsé pour trafic de stupéfiants.

Comme l’oblige la loi Elan de 2018, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devaient se doter de cet outil avant le 31 décembre 2023. Il est censé garantir une plus grande transparence du processus lors des commissions d’attribution de logements et d’examen de l’occupation des logements (Caleol). Chaque demande se voit donc attribuer une note selon plusieurs critères. Ce système fait remonter les trois dossiers les mieux notés. La CALEOL demeure souveraine dans sa décision finale.

L’opposition socialo-communiste mène la fronde

La population est prise en tenaille et hésite à s’exprimer. « J’ai du trafic dans mon immeuble » reconnaît une habitante. “On fait tout ce qu’on peut pour les enfants, mais ils choisissent leur chemin”, s’excuse une autre. “Mettre un malus par rapport aux logements sociaux qui sont déjà difficiles à avoir, ce n’est pas bien parce qu’on n’est pas tous coupables”, assure la même. Pourtant, un logement social, solidaire, ça se mérite.

C’est une punition collective, abonde néanmoins Rachid. “Le risque, c’est que toute la famille se retrouve pénalisée financièrement et que s’il y a un gamin dans la famille qui veut s’en sortir, il n’y arrive pas à cause des conneries de son frangin”, raconte-t-il.

Les dossiers les mieux notés seront en haut de la pile, mais les autres pourront aussi avoir un logement, insiste Vincent Peronnaud, directeur général de l’OPAC de l’Oise, qui attribue les logements sociaux.

“On va recevoir une note et on ne saura pas ce qu’il y a derrière. Et je n’irai pas rechercher le passé judiciaire de la mère ou des enfants. On n’a pas le droit de le faire. Et une fois de plus, la cotation, ça ne fait pas une attribution”, appuie-t-il, muisqu’une commission se réunit pour choisir parmi trois dossiers pour chaque logement libéré.

Mais pour Guillaume Aichelmann, chargé de mission logement social à l’association CLCV, Consommation Logement Cadre de vie, ce système n’est pas bon, car il va engendrer des doutes sur des cas de favoritisme, ou des passe-droits.

“Si vous avez un bonus quand vous avez une implication dans la vie locale, ou que vous êtes un locataire sans difficulté, on va dire: ‘ah celui-là, il est dans ce cas là, il fait plaisir au maire’. Et là, il n’aura plus accès à un logement social. Je pense que tous les demandeurs ont envie d’une chose, c’est que le système soit juste et qu’il puisse y avoir une réponse à leurs demandes. On veut éviter des accusations mensongères ou problématiques. Parce qu’en ce qui concerne ces histoires de contrôle, quand vous avez juste un employé de mairie qui va prendre la décision, parce que c’est juste une validation manuelle, alors dans ces cas-là vous pouvez être certain qu’il y aura des passe-droits, des avantages en nature”, dénonce-t-il.

HLM, pour « cas sociaux » ?

Salon de l’agriculture chaotique: Macron, sous haute protection policière

Le président a fait le malin de bulle en bulle derrière six rangs de policiers

Mini débat en lieu et place du « Grand » annoncé, en petit comité de quelques syndicalistes agricoles sélectionnés, à l’étage du Salon de la Porte de Versailles:

« En vrai », les virulents sont évacués manu militari:

Lien TikTok

Images de bousculades

Ce que BFMTV n’a pas montré:

Macron hué, sifflé et appelé à la démission:

Le problème des agriculteurs, pour Macron, c’est le RN et non l’Ukraine:

3 milliards de la France pour armer l’Ukraine: de quoi faire rêver les paysans français auxquels Macron promet 400 millions :

Un total que Bruno Le Maire juge peu… excessif au regard du nombre d’exploitations en France. Lien Twitter

Pourquoi démissionner, puisque la police lui autorise tout ?

Autre chose? Ben, oui : les JO, sous haute pritection policière…

Fiasco – Macron avait invité Les Soulèvements de la terre à débattre: la FNSEA indignée

Macron rétropédale: il exclut les violents du débat au Salon de l’agriculture

Macron a scandalisé en invitant des casseurs
avec des agriculteurs républicains

Ce devait être un grand débat « ouvert, franc et transparent ». Le président de la République assurait qu’il voulait « esquisser l’avenir » de la filière, a indiqué ce jeudi l’Elysée. « L’ensemble des acteurs pourront donner leur point de vue, faire des propositions, confronter des idées », a promis la présidence. Le débat, qui va durer au moins deux heures, se veut également « sans filtre », « dans un état d’esprit républicain ». Le président « souhaite vraiment que la parole soit libre », a ajouté l’Elysée. Mais les Français savent à quoi s’en tenir.

L’annonce de ce débat est survenue alors que les agriculteurs, en colère depuis plusieurs semaines, ont remis la pression sur le gouvernement. Une centaine d’entre eux a manifesté jeudi à Arras (Pas-de-Calais) à l’appel de la Coordination rurale pour réclamer des « actes ».

Quand en mai 1992, le Conseil des ministres européen entérina la nouvelle PAC, la Coordination rurale organisa alors le « blocus de Paris », une action nationale destinée à « essayer de paralyser Paris » en dressant dans la nuit du 22 au 23 juin 1992 des barrages sur les accès principaux d’Ile-de-France. Cinq cents tracteurs se dirigèrent sur la capitale.

Mercredi, le premier ministre Gabriel Attal a récapitulé les dizaines d’engagements et chantiers déjà lancés pour répondre à la colère du monde agricole. Ces déclarations n’ont pas empêché plusieurs actions de protestation un peu partout en France.

L’invitation des violents Soulèvements de la Terre, une provocation pour la gentille FNSEA

Le collectif des Soulèvements de la Terre n’est finalement pas convié samedi, a annoncé l’Elysée ce jeudi soir 22 février.

Plus tôt, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, avait refusé d’y participer en la présence de fauteurs de troubles qui instrumentalisent l’écologie à des fins subversives. Collectif fondé en janvier 2021 à Notre-Dame-des-Landes par d’anciens membres de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ces éco-terroristes.

Selon Gérald Darmanin, le collectif – l’un des principaux organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline samedi 25 mars 2023, avec « Bassine non merci » et la Confédération paysanne (dont certains membres font aussi partie du collectif d’ultra-gauche) – est directement « à l’origine des actions violentes » dénoncées par le gouvernement lors des regroupements non autorisées contre le projet de méga-bassines. Le ministère a compté 47 policiers blessés et le ministre . 

En décembre 2022, une usine Lafarge avait été victime de dégradations à hauteur de 4 millions d’euros dans une attaque des activistes du mouvement. Dans l’été 2022, ces éco-terroristes avaient déjà effectué des vendanges sauvages, fort de plusieurs centaines de militants, dans des parcelles de vignes situées dans le Var et considérées comme « accaparées » par LVMH.

Le Conseil des ministres a prononcé en juin la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre. Le Conseil d’Etat avait suspendu cette dissolution pendant l’été et a examiné le fond de l’affaire avant de mettre sa décision en délibéré et d’annuler la dissolution, mais validant, en même temps, la dissolution de trois autres associations : la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), dissoute le 20 octobre 2021, l’Alvarium, un groupuscule d’ultradroite établi à Angers, dissous le 17 novembre 2021, et le GALE (Groupe antifasciste Lyon et environs), dissous le 30 mars 2022.

Personne ne veut participer au show de Macron

La FNSEA ou encore les Jeux Agriculteurs ont protesté contre l’invitation par l’Elysée des Soulèvements de la Terre. A la veille de l’organisation de son « grand » débat au Salon de l’agriculture, le chef de l’Etat a dû annoncer qu’il prend « acte » de la décision des syndicats de ne pas le rencontrer samedi 23 février à son grand débat au salon de l’agriculture. C’est pourquoi il s’est résolu, ce vendredi soir, à l’annuler.

A la place de ce grand débat, le chef de l’État a imaginé d’ « inviter demain matin tous les syndicats agricoles avant l’ouverture officielle du salon ». Ces rencontres auront bien lieu à la Porte de Versailles. Avant d’ajouter: « Je serai là pour l’ouvrir et irai au contact de tous ceux qui veulent échanger comme je le fais chaque année. »

Un risque de « plusieurs actions » susceptibles de perturber l’événement est mis en exergue par le renseignement territorial. Le président risque d’être « sifflé à son arrivée », selon leurs informations.

Le Conseil d’Etat approuve le gel du taux du Livret A

Le juge administratif valide la décision du gouvernement

Bruno Le Maire avait annoncé, en juillet, le maintien du taux du Livret A à 3 % de août 2023
jusqu’à janvier 2025

Nommé par décret pris en conseil des ministres, le juge administratif a entériné la décision du gouvernement, tranchant le conflit pour 18 mois. Le Conseil d’Etat a rejeté, ce lundi 19 février, le recours du professeur de droit Paul Cassia qui demandait l’annulation du gel du taux du livret A à 3 %. Cet enseignant de l’université Panthéon-Sorbonne avait déposé plusieurs requêtes auprès de la plus haute juridiction administrative française à partir dès le 13 juillet 2023.

Ainsi, Paul Cassia s’opposait à l’annonce par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’un maintien du taux du livret A à 3 % entre août 2023 et janvier 2025. Le taux de rémunération des quelque 56 millions de livrets A, comme celui des 24,8 millions de livrets de développement durable et solidaire (LDDS), était d’habitude revu tous les six mois par la Banque de France avant d’être avalisé par Bercy.

Ce taux résulte d’un calcul prenant en compte pour moitié l’inflation des six derniers mois et, pour autre moitié, un taux d’échange entre les banques. Cette opération donne 4,1 % pour la période allant d’août 2023 à janvier 2024, 3,9 % pour celle entre février 2024 et juillet 2024 et est encore attendue au-dessus de 3 % pour le dernier tiers du parcours, entre août 2024 et janvier 2025 (le chiffre sera connu à la mi-juillet).

Défavorable aux Français

Loin de la « bonne nouvelle » promise aux Français par Bruno Le Maire qui acte le ralentissement de l’activité économique, ce gel à 3 % leur est largement défavorable, avec plus de 6 milliards d’euros de rémunération en moins depuis un premier arrondi à la baisse début 2023.

Le Conseil d’Etat a toutefois confirmé la compétence du ministre à prendre une décision pour 18 mois (et non six, selon l’usage) et a validé l’argument des « circonstances exceptionnelles », avancé par la Banque de France, qui la justifient. L’argument principal du gel du taux étant la défense des finances des acteurs du logement social, qui empruntent auprès de la Caisse des dépôts (CDC) au taux du livret A.

L’argument principal du gel du taux est la défense des finances des acteurs du logement social, qui empruntent auprès de la Caisse des dépôts (CDC) au taux du Livret A. Ces derniers ont cependant affaire à un prêteur arrangeant et gèrent leurs dettes sur le temps long, la durée standard des emprunts étant de 40 ans, un horizon fait nécessairement de baisses et de hausses de taux.

Le gel du taux est par ailleurs favorable aux banques, qui payent une partie des intérêts, et limite la casse pour les assureurs, qui peinent à aligner la rémunération de leurs fonds euros sur celle de l’épargne réglementée.

Ces subventions dont la majorité d’Anne Hidalgo prive les Parisiens

Ville de Paris, surendettée, finance des associations controversées, voire anti-françaises

Des euros par milliers sont dispersés sur des structures sans liens avec les Parisiens et parfois hostiles, comme cette association . L’équipe municipale NUPES de Paris a une manière partisane et mondialiste de dépenser l’argent public. Petit florilège qui devrait stupéfier le contribuable.

L’ambiance est électrique dans la majorité municipale. Le dernier conseil de Paris qui a eu lieu entre le mardi 6 et le vendredi 9 février a encore apporté sa couche supplémentaire de polémiques. En cause, certaines subventions. Si quelques-unes peuvent faire grincer, d’autres sont carrément provocantes, dans un climat général délétère : hausse des impôts, fuite des classes moyennes, fermeture des écoles faute d’élèves, TahitiGate, guerre larvée entre Anne Hidalgo et son premier adjoint Emmanuel Grégoire, etc

Un gaspillage déjà dénoncé
en 2019, au profit d’une association (Les indigènes de la République) et d’un parti (PIR) anti-français ou de la FASTI (Fédération des associations de solidarité avec tous·te·s les immigré·e·s regroupant différentes associations de solidarité avec tous·te·s les immigré·e·s en France). 

Ecoféminisme en Colombie, Karaté solidaire à Madagascar, rucher pour « femmes leaders » au Togo…

La Mairie de Paris a le cœur sur une main et l’autre dans la poche du contribuable, puisqu’elle a décidé de verser 80.000 euros à des associations qui n’ont aucun rapport avec la capitale. Si cela est fort généreux, la plus-value apportée aux Parisiens est plus que douteuse et la dette d’autant plus alourdie.

La grande gagnante est sans conteste l’association Quartiers du monde présente au Maroc et en Amérique Latine (où elle accompagne les associations et les responsables institutionnels de ces pays avec qui elle développe des projets participatifs sur la place et les droits des femme) qui se voit récompensée de 15.000 euros pour un projet difficile à définir concrètement. Le mieux est de copier-coller le descriptif pour permettre à chacun de se faire une idée. Il s’agit « d’essaimer le modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre de la Mesa Hunzahuna qui consiste à renforcer la gestion collective des ressources naturelles via une approche écoféministe, autour d’activités d’agriculture urbaine de gestion des déchets et la création d’espaces de dialogue sur le changement climatique et le genre à Suba en Colombie ». Et vice et versa, comme auraient chanté les Inconnus !

15 000 euros pour « essaimer le modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre de la Mesa Hunzahuna qui consiste à renforcer la gestion collective des ressources naturelles via une approche écoféministre » à Suba en Colombie

L’association Globe peut également sabrer le champagne puisqu’elle vient de recevoir un chèque de 10.000 euros pour  « favoriser l’inclusion sportive et artistique de jeunes ayant une déficience intellectuelle à Maboumba au Sénégal« . Pourtant, il est fort probable que l’argent aurait pu servir à la même cause… mais à Paris.

La capitale mondiale de la gastronomie veut garder son rayonnement. Pour cela, elle débloque 10.000 euros pour un projet « d’équipement et de sécurisation de l’unité de transformation agroécologique du manioc » dans un village du Cameroun. Si Anne Hidalgo et ses équipes aiment le manioc, le miel est également au menu. 6.000 euros vont permettre la mise en place d’un « rucher pour les femmes leaders de Tandjouaré », bourgade togolaise de 17.000 habitants. Nul ne sait ce qu’est une femme leader de Tandjouaré. Toujours est-il que le pactole a vocation à « mettre en place un rucher de 50 ruches et à former 15 apicultrices pour la production et la commercialisation de 500 kg de miel et 50 kg de cire par an au Togo ». De quoi améliorer le quotidien des Parisiens… et alimenter les délires d’Africains dont la NUPES lave les cerveaux au point qu’ils se croient encore colonisés et exploités.

La municipalité qui s’apprête à accueillir les jeux olympiques a une vision universelle du sport. De fait, elle a versé une subvention de 7.000 euros aux arts martiaux de la Wado Academy de Paris. Pourquoi pas. Sauf que l’argent ne semble pas destiné à rester dans la capitale puisque la somme aura pour objet de « pratiquer et transmettre un karaté solidaire » en formant « huit professeur.es de karaté pour qu’ils diffusent une pratique adaptée à des publics variés au sein de la communauté rurale d’Ambohimanga à Madagascar« . Nul doute que la majorité des électeurs est ravie de savoir que la hausse de la fiscalité sert à former des Malgaches au karaté …solidaire !

Paris1

Tu n’es pas Charlie ? Tu gagnes 37 000 euros !

Plus préoccupant, il semble que la Mairie de Paris finance généreusement une organisation qui a quelques problèmes avec les valeurs républicaines. L’équipe d’Anne Hidalgo en est consciente puisque le titre de la délibération est vague. Il se contente de mentionner « 1’association« .

Mais pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la « Fédération des associations de solidarité avec tou·tes les immigré·es », plus connue sous l’acronyme Fasti. Après les attentats du 13 novembre 2015, elle s’était fait remarquer en se permettant de « rappeler » que les attentats sont « la conséquence de politiques internationales menées par les pays occidentaux » et la « conséquence de la politique économique et sociale de la France qui paupérise toujours davantage les quartiers populaires dans le cadre de discours médiatiques stigmatisants« .

En 2018 Libération avait déjà présenté l’affaire à sa façon : « Pierre Liscia, élu (ex-LR) non inscrit de Paris XVII, qui s’est exprimé au Conseil de Paris du 5 novembre pour protester contre cette attribution, pointant la Fasti, «association d’extrême gauche qui] dénonce le « racisme d’Etat » de la France contre les musulmans, selon elle, et sa « politique coloniale dans les DOM-TOM » […] C’est un coup de canif dans nos principes républicains»

Plus glauque encore, l’association s’était aussi distinguée par son analyse des manifestations du 11 janvier 2015 pour rendre hommage aux morts de l’attentat contre le siège de la rédaction de Charlie Hebdo. Selon elle, les manifestants étaient « les classes dominantes dont les plus émninent-e-s représentant-e-s ont marché le 11 janvier dernier dans les rues de Paris ». L’unité nationale était tout simplement « la glorification des forces de l’ordre dominant qui ne poursuivent qu’un seul but, relégitimer les politiques néocoloniales et capitalistes qui sont la cause même de ces violences »

Certes, la Fasti aide les immigrés en situation de précarité. Mais n’existe-t-il pas des associations moins clivantes et plus respectueuse des Français? Pourquoi le titre de la délibération ne mentionne-t-il pas clairement la Fasti si elle est si irréprochable ? Comment se fait-il que la Mairie finance ce type de structure et ce, avec des sommes de plus en plus élevées. En 2020, la Fasti recevait 13.800 euros.

Paris
Flou délibéré, destiné à tenir l’opposition dans l’ignorance du détournement de fonds publics à des fins douteuses

Grève à la SNCF : nos preneurs en otages sont-ils défavorisés?

Salaire fixe, primes,… combien gagne un contrôleur ?

En général, il y a un seul contrôleur par TGV, dans des trains qui peuvent compter jusqu’à 600 passagers : une responsabilité excessive?

Les contrôleurs SNCF réclament 150 à 200 euros brut de plus par mois, dans le but de revaloriser le calcul de leurs pensions de retraite, car leur salaire est en grande partie constitué de primes non prises en compte en fin de carrière.

Aucun TGV ne peut partir sans lui. Avec son uniforme réglementaire et son carnet à souche, il est celui qui repère les resquilleurs et autres voyageurs aux billets non valides, sauf que le contrôleur, tout assermenté qu’il soit, n’est pas un gendarme: il n’en a pas les pouvoirs. Il est l’agent commercial à bord du train, au service du confort et de la sûreté des passagers.

« En théorie nous sommes deux par train, mais de plus en plus, nous sommes seuls, sur des TGV qui peuvent compter jusqu’à 600 clients par train », expliquait Olivier Laugier, le créateur du Collectif national des ASCT (Agents du Service Commercial Train) à France Inter en décembre 2022. Cette année-là déjà, une grève des contrôleurs avait sérieusement perturbé le trafic juste au début des vacances de Noël.

« C’est compliqué de dire oui à tout »

A l’époque, ils avaient notamment obtenu une majoration de la prime de travail de 60 euros brut mensuels. « C’est compliqué de dire oui à tout », expliquait cette semaine Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF. « Comment fait-on pour augmenter les contrôleurs de plus de 11 %, alors qu’ils ont déjà eu 500 euros d’augmentation en deux ans ? », questionnait-il.

Pour tenter de désamorcer la grève en pleines vacances de février, la direction a néanmoins décidé de faire un geste significatif : le versement d’une prime supplémentaire de …400 euros en mars pour les cheminots, la revalorisation de l’indemnité de résidence pour les salariés habitant là où le marché immobilier est en tension et la création de 200 nouveaux postes de contrôleurs.

Pour autant, le préavis de grève est maintenu, dès ce jeudi soir. Alors qu’est-ce qui coince ?

Jusqu’à 1.000 euros de primes

Selon Le Parisien, le salaire fixe d’un contrôleur SNCF débutant se situe aux alentours de 1.900 euros brut par mois. En fin de carrière, il peut atteindre 2.500 euros, en particulier pour les agents affectés aux TGV.

Mais la rémunération d’un contrôleur ne s’arrête pas là. Une part variable, sous forme de diverses primes, complète le salaire fixe. Un gain non négligeable qui se compte en centaines d’euros. Combien de centaines ?

Au final, d’après une enquête de TF1, un agent commercial à bord des trains gagne en moyenne 2 900 euros brut par mois en début de carrière et…4.400 euros pour les contrôleurs les plus « expérimentés ». Pourquoi de telles primes ? « Un soir sur deux, on ne dort pas à la maison », expliquait un contrôleur à la Dépêche du Midi. Les journées sont souvent longues, avec des heures de nuit, les week-ends de permanence sont nombreux et les jours fériés, notamment en périodes de fêtes, requièrent une mobilisation accrue.

Mais, pour mériter ces primes, encore faut-il être en service à bord des rames. Un arrêt de maladie, et c’est 40 % de salaire en moins.

Quant au calcul de la retraite, il n’est basé que sur le salaire de base. Et Olivier Laugier de souligner : « Ce n’est pas tant combien on gagne qui nous gêne, mais le calcul de nos pensions de retraite. » Concrètement, les contrôleurs SNCF réclament une augmentation de leur part fixe, de 150 à 200 euros brut par mois.

La Banque Centrale de France poursuit Thomas Piketty pour ses déclarations

L’information toxique en libre circulation

Quand le dénonciateur est l’arnaqueur…

La dernière affaire Piketty en date rappellerait les déboires d’Anne-Sophie Lapix stoppée en direct par un problème mal identifié et l’annonce de son remplacement par le délicieux Jean-Baptiste Marteau, le jeudi 9 juin 2022, aux commandes du JT de 20H sur France 2, alors que le JT de 20h venait de proposer un document exclusif sur la situation en Afghanistan avec le retour des islamistes au pouvoir. Le JT avait également évoqué les menaces sur les crédits avec la Banque centrale européenne (BCE) qui annonçait une remontée de ses taux directeurs dès juillet 2023.

Par ailleurs, la veille, le mercredi 8 juin, à la fin du journal, au moment de rendre l’antenne, Anne-Sophie Lapix avait été stoppée par un problème en direct, puisque la journaliste semblait s’étouffer. Lorsqu’elle se reprit, elle annonça le nom de son remplaçant, le sémillant joker sus-nommé, Jean-Baptiste Marteau, à la tête du 20h. Ces perturbations ont-elles inspiré une « arnaque » récente ?

Le scandale a éclaté lors d’une émission en direct lorsque « Thomas Piketty a accidentellement révélé son secret sur le programme », dénonce Signal-Arnaques. Comprenne qui peut, puisque le site suspect dissimule le contenu évoqué, mais le style insidieux des fake news typiques des réseaux sociaux. De nombreux téléspectateurs ont prêté attention aux mots « accidentels » de Thomas Piketty et ont commencé à envoyer des messages à l’antenne.

« Cependant (?), l’émission a été interrompue par un appel de la Banque de France, qui a exigé que le programme soit immédiatement arrêté.
Heureusement, nous avons pu convaincre le directeur du programme « BFMTV » de nous donner une copie de l’enregistrement de cette émission. Si vous avez eu le temps de lire cet article, gardez à l’esprit qu’il pourrait bientôt être supprimé, comme cela s’est produit avec la télédiffusion. Par conséquent, si vous avez eu la chance de lire cet article, vous devriez plutôt consulter le lien qui nous a été fourni par Thomas Piketty elle-même [lui-même ou soi-même !]. »
« Si vous investissez au moins 250 euros maintenant, dans 4 semaines, cela se transformera en 6, voire même 7.000 euros. Tout ce que vous avez à faire est de vous inscrire sur la plateforme Immediate NeuPro X3, de recharger votre solde et d’appuyer sur un bouton « Commentaire / ExplicationsAnnonce sponsorisée sur facebook qui met en avant un faux article Le monde. Le lien envoie sur l’article qui propose un site de trading qui rapporte facilement de l’argent.


« Le site en question est totalement frauduleux, il n’y a aucune mentions [accord incorrect par un vigilant illettré] légales mais de faux témoignages pour inciter à investir.
Il ne faut surtout pas tenter [verbe intransitif ?], d’autres faux articles sont régulièrement mis sur le fil d’actualité avec des titres attractifs mais les sites sont à éviter et se retrouvent sur les listes noires officielles financières !! »

A propos, la « Banque centrale de France », ça existe, ça ?

PLUS à propos de la nécessité d’un retour au bipartisme et d’une convergence des classes défavorisées, urbaine et rurale, prônée par les économistes socialistes Thomas Piketty, ancienne caution économique de Ségolène Royal, la candidate malencontreuse à la présidentielle de 2007, et Julia Cagé, professeure associée en économie à l’Institut d’études politiques de Paris, IEP :

Une démonstration sur-mesure en faveur du PS.

77% des Français ne font pas confiance au gouvernement pour juguler l’immigration

Les résultats de la politique migratoire se précisent

Bien que le Parlement ait adopté le projet de loi sur l’immigration, le 19 décembre, suivi d’une importante censure par le Conseil constitutionnel, fin janvier, la population française doute de la capacité du gouvernement à gérer efficacement l’immigration dans l’intérêt de la France et des Français.

77% des Français déclarent qu’ils n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à contrôler l’immigration, selon un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le Journal du Dimanche. En revanche, 22% des personnes interrogées accordent leur confiance au gouvernement dans cette tâche, tandis que 1% n’ont pas exprimé d’opinion à ce sujet.

En analysant les résultats, on constate que ce manque de confiance est marqué chez 80% des femmes et 73% des hommes, ainsi que chez 81% des jeunes de 18-24 ans et 75% des personnes de 65 ans et plus.

Dans les différentes catégories socioprofessionnelles, 82% des employés et ouvriers, 78% des personnes sans activité professionnelle et 71% des cadres et professions intellectuelles supérieures jugent que le gouvernement est incapable de gérer la crise migratoire.

En ce qui concerne les affiliations politiques des sondés, on observe des divergences. D’après le sondage, la totalité des sympathisants de gauche, avec 69% en général et 85% pour ceux de La France insoumise, ainsi que ceux de droite, avec 87% en général et 98% pour les proches du Rassemblement national, déclarent ne pas faire confiance au gouvernement pour cette question. Toutefois, les avis sont plus partagés chez les sympathisants du parti Renaissance, où 53% font confiance au gouvernement pour maîtriser l’immigration, un taux légèrement supérieur à la moyenne de 51% pour l’ensemble des partis centristes.

Au fil des dernières décennies, la France a vu une hausse progressive de sa population immigrée, passant de 6,5% en 1968 à 10,3% en 2021. Cependant, le solde migratoire, qui est la différence entre le nombre d’arrivées et de départs, s’est stabilisé récemment. En 2023, selon l’Insee, ce solde était de 183.000, avec un pic en 2018 à 201.000.

Parallèlement, le sujet des personnes déboutées du droit d’asile demeure complexe. En 2022, le ministère de l’Intérieur indique que 65.076 personnes ont reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF), mais seulement 6,9% de ces ordres ont été effectivement appliqués.

Un rapport de la Cour des comptes, dont la publication a été différée pour ne pas influencer le débat sur la loi immigration, souligne des ambiguïtés dans le calcul de ces chiffres.

Ce rapport mentionne que, pour arriver au chiffre de 4.686 étrangers délinquants expulsés en 2023, une hausse de 30% par rapport à 2022, les arrêtés ministériels d’expulsion (AME) ont été inclus. De plus, la France a refusé l’entrée à près de 240.000 personnes à ses frontières intérieures de 2018 à 2022, mais malgré cela, les entrées irrégulières sur le territoire national continuent d’augmenter depuis 2015.

La Cour estime que le nombre de clandestins se situe entre 600,000 et 900.000 en France aujourd’hui.


*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne, le 5 février, auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

Témoignage d’un Chinois agressé à Paris, dans l’indifférence générale, à la veille des JO :

Paris: les policiers municipaux manifestent pour une meilleure reconnaissance

« On est des laissés-pour-compte »

Les 26.000 policiers municipaux de France étaient appelés à se mobiliser samedi, à l’appel de plusieurs syndicats et du collectif Policiers municipaux en colère.

Appelés à défiler dans les rues, les policiers municipaux dénoncent la différence de traitement avec la police nationale, alors que les missions sont les mêmes, selon eux.

Leurs principales revendications : le renouvellement de leur statut, une revalorisation salariale et un calcul plus avantageux de leur retraite.

A Paris, ils étaient quelques centaines pour un défilé entre la place de la République et l’hôtel de ville, samedi 3 février.

Fabrice, policier municipal dans l’Essonne, a fait le calcul : « J’ai fait une simulation. J’ai 52 ans et 18 ans de service, en partant à 59 ans j’aurai moins de 900 euros par mois. C’est catastrophique. Nos collègues de la police nationale, c’est 1.000 euros de plus sans difficulté, pour les mêmes missions. Il faut absolument que ça s’arrête parce que c’est devenu ingérable. »

« Si on doit appeler à des blocages pendant les JO, on le fera »

Camille, elle, dénonce les missions qui augmentent mais pas la reconnaissance. « On n’est pas estimés ! Sur les interventions on est les primo arrivants, les primo intervenants, et malgré ça, on est des laissés-pour-compte. On ne fait pas le suivi judiciaire mais sur tout ce qui est interpellations, c’est nous qui sommes en première ligne. Par exemple, en ce qui me concerne, on est une famille de cinq, je paye un loyer de 1 500 euros, donc à la fin du mois, on compte les euros pour pouvoir se nourrir. »

Jacky Mahé, délégué syndical à l’Unsa Paris, va maintenir la pression sur le gouvernement. « Tu vas risquer ta peau tous les jours sur le domaine public. Ce n’est pas la dernière action et si, demain, on doit appeler à des blocages pendant les Jeux olympiques, on le fera, prévient-il. On demandera à ce que les centres de surveillance urbains soient fermés, on demandera à couper les écrans. Nous avons tout un tas de possibilités. Gabriel Attal vient de prendre des décisions pour les agriculteurs. » Les policiers municipaux veulent aussi être entendus.