La seule usine au monde capable de « recycler » l’uranium est en Russie

La souveraineté nucléaire de la France est-elle une fanfaronnade?

Le navire russe Mikhail Dudin navigue actuellement sous pavillon de Panama:
il a chargé à Dunkerque,
fin septembre 2022 .

Alors que Macron a démoli notre industrie nucléaire productrice d’électricité, le groupe français Orano a continué à envoyer jusqu’en octobre de l’uranium en Sibérie, où se trouve une installation de conversion. Les livraisons d’armes – à fonds perdus – de Macron à l’Ukraine met en péril l’avenir de la filière du retraitement de nos déchets radioactifs.

N’est-ce donc pas une intox d’affirmer que la France ne dépend pas de la Russie, à la différence d’autres pays d’Europe de l’Est ? Pour faire fonctionner ses 18 centrales restant actives, la France importe l’uranium naturel du Niger, du Kazakhstan, d’Ouzbékistan et d’Australie. Sans déséquilibrer notre balance commerciale…

Cet uranium naturel étranger peut ensuite être converti et enrichi dans les installations d’Orano sur les sites de Malvési (Aude) et du Tricastin (Drôme),, les combustibles étant ensuite fabriqués dans les usines du français Framatome ou de l’américain Westinghouse.

Le parti-pris anti-russe de Macron dans la guerre en Ukraine fragilise la filière nucléaire française.

Aujourd’hui, une seule installation permet de « recycler » l’uranium issu des combustibles utilisés dans les 56 réacteurs du parc mondial: l’usine de Seversk, située dans la région de Tomsk, en Sibérie, qui appartient au groupe russe Rosatom.

Un arrêt définitif du retraitement de l’uranium par Moscou aurait inévitablement des conséquences sur notre filière déjà fragilisée et pourrait conduire, à terme, à une gestion hexagonale de l’uranium issu des combustibles usés, et non comme de la matière pouvant être réutilisée.

Ces deux dernières années, la France a continué à envoyer de l’uranium en Russie : un circuit court entre Niger et Sibérie, via la France. L’ONG anti-nucléaire Greenpeace a documenté au moins cinq livraisons entre janvier 2021 et janvier 2022 : 11 conteneurs chargés dans le port du Havre, le 12 février 2021 (Edouard Philippe, son maire, s’en accommode…), 20 conteneurs chargés à Dunkerque, le 29 octobre 2021, le maire LREM s’en félicite), et 13 conteneurs dans le même port, en novembre 2021… Le 28 septembre 2022, soit sept mois après le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine, l’organisation révélait encore la présence du cargo russe Mikhail Dudin dans le port de Dunkerque.

« Les allers-retours ininterrompus de ce cargo entre Saint-Pétersbourg et Dunkerque trahissent à quel point l’industrie nucléaire française est prise au piège de sa dépendance à la Russie, dénonçait alors Pauline Boyer, chargée de campagne transition énergétique et nucléaire pour Greenpeace. La France doit de toute urgence stopper tout commerce d’énergie nucléaire avec la Russie. » Or, le secteur de l’atome ne fait pas l’objet de sanctions européennes.

Contrat soldé avec Rosatom

Le groupe français Orano, propriétaire d’uranium de retraitement (URT) provenant essentiellement de centrales étrangères et engagé par un contrat signé en 2020 avec Rosatom (conception et construction des centrales nucléaires), a confirmé avoir effectué « cinq ou six livraisons » vers la Russie, pour un volume total de 1 150 tonnes. L’entreprise a toutefois révélé au Monde que ce contrat était désormais soldé, un dernier transport d’uranium ayant eu lieu en octobre 2022. Orano affirme par ailleurs ne pas envisager de signer de nouveau contrat avec le géant russe du nucléaire.

La centrale nucléaire de Zaporijjia est la plus puissante d’Europe en 2022. Pour mémoire, elle était exploitée par la Compagnie nationale de production d’énergie nucléaire d’Ukraine Energoatom, dont les 15 réacteurs du type VVER sont de conception… soviétique.

Manche: 240 clandestins secourus et ramenés en France en 48 heures

Et l’Angleterre, est-elle humaniste ?

Canot au large de la plage française de Gravelines, près de Dunkerque, le 12 octobre 2022

Quelque 240 migrants en situation irrégulière ont été secourus en mer et ramenés vers les côtes françaises, entre lundi et mardi, lors de plusieurs opérations distinctes, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune offertes par des associations dites humanitaires qui ont facilité ces tentatives à haut risque. Utopia 56, par exemple, ne peut ignorer que, le 24 novembre 2021, il y a presque un an, 27 clandestins avaient trouvé la mort dans le naufrage de leur bateau associatif au large de Calais, le pire drame enregistré dans la Manche.

Dans la nuit de lundi à mardi, un canot des sauveteurs en mer a d’abord secouru 23 personnes au large de Calais, indique dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord (Premar). «En tout début de matinée», un patrouilleur de la Marine nationale a ensuite porté assistance à 61 personnes, en difficulté au large de Leffrinckoucke (Pas-de-Calais), avant de récupérer, dans le même secteur, les «34 naufragés» d’une autre embarcation, poursuit la Premar. Tous ont été débarqués au port de Calais et pris en charge par les pompiers et la police aux frontières français.

Engagé en fin de matinée auprès d’une autre embarcation en difficulté au large de Calais, un patrouilleur des affaires maritimes a lui découvert «tous les occupants à la mer, agrippés à leur embarcation en train de couler», raconte la Premar (préfecture maritime), sous l’autorité d’un officier général représentant direct du premier ministre en mer. A l’aide d’un semi-rigide, l’équipage a récupéré 61 personnes, dont «plusieurs en état d’hypothermie», selon leur récit. Ces naufragés ont été débarqués au port de Boulogne-sur-Mer et pris en charge par les secours.

Une dernière opération a enfin permis de secourir 61 autres personnes au large de Calais, ramenés à Dunkerque.

La route maritime entre la France et l’Angleterre est l’une des plus empruntées au monde, «avec plus de 400 navires de commerce qui y transitent par jour et les conditions météorologiques y sont souvent difficiles», selon la préfecture maritime.

Pourtant, toujours plus d’exilés tentent la traversée. Plus de 40.000 « migrants » sont arrivés au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche à bord de petites embarcations cette année, un record.

Les sauveteurs dans leur ensemble, tous des bénévoles, s’inquiètent des nouvelles pratiques des passeurs : ses trafiquants d’êtres humains utilisent de plus en plus de « long boats », douze mètres de long et jusqu’à 80 personnes à bord, pour accroître la rentabilité de chaque traversée. En effet, les canots de sauvetage ne peuvent pas contenir plus de 50 naufragés, sinon c’est risquer de se retourner en cas de mer mauvaise. Leurs moyens humains et matériels n’y suffisent plus. La préfecture des Hauts-de-France constate la même tendance : «Depuis le début de l’année 2022, plus de 1.000 traversées ont été recensées sur des embarcations de fortune [sans humour noir] transportant plus de 42.000 personnes. Le nombre de traversées est resté stable par rapport à 2021, mais le nombre de passagers clandestins par bateau a augmenté, accroissant par conséquent les risques.»

Malgré l’urgence vitale, si on en croit la Prémar, le Royaume-Uni refuse le débarquement des clandestins en difficulté en mer.

Les Bleus sont des « pleutres », selon Roussel et Rousseau

Les footballeurs ne sont pas que de la viande

Le 17 mai 2021 déjà, pour la journée mondiale contre l’homophobie, en Ligue 1/ 2,
des maillots aux couleurs du mouvement LGBT
pour lutter contre l’homophobie ont été banalisés

Lesbienne, la députée EELV Sandrine Rousseau juge la planète entière à l’aune* de son orientation sexuelle. En même temps, la féministe islamo-gauchiste se confirme ultra-sectaire en déclarant ne pas regarder les matches de l’équipe de France, des mâles pas seulement blancs et hétéros, mais en shorts affirmant leur masculinité: une provocation à  ranger au placard du « man spreading » et de la corrida. * l’aune est une mesure ancienne, 1,18 m, soit la taille de telle ou tel qui compense par son agressivité.

Or, le Mondial 2022 se déroulant au Qatar, elle a regretté la faible mobilisation des Bleus sur les questions politiques, car le sport doit l’être, selon elle : tout est politique, la crétinerie au premier chef. Pour elle, ils sont « pleutres » et manquent de « courage ». En langage des vestiaires, ils manqueraient de cou*lles. Soit ils en ont trop, soit ils n’en ont pas assez: cette petite femme est difficile à satisfaire.

Une sentence qui unit la NUPES au RN. « Je pense que l’équipe de France est parmi celles qui manquent le plus de courage », a dénoncé la sexiste. Et l’ayatollah Verts de les insulter : « ils sont pleutres »

Une insulte chasse-t-elle l’autre ?En octobre dernier, un incident avait déjà opposé dans les mêmes termes un député et le ministre de l’Economie, lors d’une séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Bruno Le Maire s’était entendu traité de « lâche » par un député du groupe de la droite nationale et le RN avait quitté l’hémicycle avant qu’un de ses députés ne soit sanctionné. La réponse au totalitarisme macronien tend à devenir l’invective et l’insulte.

Fabien Roussel veut que Macron aille au Qatar avec «un brassard LGBT»

Samedi 27 août, à l’occasion d’une table ronde à l’université d’été des écologistes à Grenoble, Sandrine Rousseau a affirmé qu’il faut «changer de mentalité pour que manger une entrecôte cuite sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité», provoquant l’indignation de nombreux élus de droite sur les réseaux sociaux, mais l’indifférence des élus de gauche et du parti présidentiel, y compris de Bretagne ou du Charolais…. Elle a en revanche reçu le soutien de sa camarade islamo-gauchiste, la députée NUPES-LFI Clémentine Autain, pour qui «la sociologie [ce n’est pas une science] nous explique qu’il y a une différence entre les sexes très forts» dans le rapport à la viande.

Réagissant à la déclaration de Sandrine Rousseau sur le barbecue comme «symbole de virilité», le patron des députés communistes avait indiqué qu’il a toujours défendu «l’accès à la bonne bouffe». Pour Fabien Roussel, «on mange de la viande en fonction de ce qu’on a dans le porte-monnaie, pas dans la culotte ou le slip.» La viande reste-t-elle en travers des relations internes à la NUPES ?

L’ancien candidat à la présidentielle de 2022 et secrétaire général du PCF est revenu sur la politisation de la Coupe du monde au Qatar. Pince sans rire, l’élu du Nord appelle Macron à faire preuve de… courage et à assister à un match des Bleus avec un brassard… LGBT. 

Ce mardi matin, Fabien Roussel arborait un tee-shirt de l’équipe de France de football comportant la devise de l’Hexagone la France, « Liberté, Égalité, Fraternité » et a adressé un carton rouge à la FIFA.  » Si l’organisation met un carton jaune aux équipes qui viennent avec un brassard LGBT, ce qui est complètement honteux de la part de la FIFA, alors nous pouvons leur mettre un carton rouge en portant mon tee-shirt. Qui pourrait interdire à l’équipe de France de porter les valeurs de la République et de faire résonner le mot « liberté » dans les stades du Qatar ?, » s’interroge-t-il, en réponse aux questions de Sonia Mabrouk (Europe 1)

« Des liens honteux » avec le Qatar

UEFA

Car Pour le secrétaire général du Parti communiste français (PCF), le sport est intimement politique. Marie-George Buffet a d’ailleurs été ministre de la Jeunesse et des Sports de Jospin (1997-2002).

Roussel s’écarte sensiblement du sujet… Une opinion communiste qui fait écho à Sandrine Rousseau, mais diverge de celle de Macron, lequel a appelé à ne pas faire de politique dans le sport. « Je rappelle que le Qatar est le seul pays en France avec qui la France a établi une convention fiscale lui permettant d’être exonéré sur les plus-values immobilières. Le Qatar est le cinquième pays à qui la France vend le plus d’armes. Il y a des liens étroits entre la France et le Qatar, des liens honteux« , dénonce Fabien Roussel au micro d’Europe 1. 

« On donne beaucoup de leçons sur les droits de l’Homme et pourtant nous sommes beaucoup dans la compromission avec ce pays« , poursuit-il. Alors, le député du Nord propose à Emmanuel Macron « d’avoir le courage d’exprimer les valeurs que nous portons ». « Que le président de la République aille au Qatar voir un match de l’équipe de France avec le brassard LGBT ou avoir un pin’s LGBT sur son veston, qu’il ait ce courage là. Et là, on verra si effectivement il porte ces valeurs jusqu’au bout », conclut Fabien Roussel.

Roussel et Rousseau sont amateurs de punch lines et de buzz (en bon français). La politique spectacle les unit…

Un jeu, Antifa, sous le sapin: exit la crèche?

Mediapart et BFMTV partagent un titre déplaçant les responsabilités : désinformation

Un jeu d’action subversive visant a renverser les valeurs d’une société
est-il un « jeu de société » ?
« Antifa le jeu est un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local, dans lequel chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières » (texte promotionnel de Libertalia).

La FNAC proposait un jeu d’animation d’un groupe anitfasciste fictif. Ce qui fait scandale, c’est non pas le concepteur du jeu, ni son distributeur, le groupe FNAC-Darty, mais un syndicat de commissaires et de plusieurs élus RN, qui ont interpelé l’entreprise, laquelle a dû retiré de son site ce jeu de cartes édité par les éditions Libertalia, qui propose aux joueurs d’animer un groupe anitfasciste fictif.

Disponible à la vente le 10 novembre, Antifa, le jeu, n’était plus accessible sur le site de la Fnac ce dimanche soir. L’entreprise, mentionnée sur les réseaux sociaux par le Syndicat de commissaires de la Police nationale (SCPN) et plusieurs élus du Rassemblement national – mais le silence complice des partis de la Nupes, comme du parti du président – , a décidé de « faire le nécessaire » pour que le produit ne soit plus disponible (il a en vérité toujours sa place sur un site libraire spécialisé). En clair, c’est un jeu de société collaboratif, dont le but est de monter un groupe d’action pour lutter contre « les propos racistes, les manifs homophobes et les violences fascistes », selon la description du produit.

Antifa, le jeu, est un jeu de cartes créé par « La Horde », un « portail méchamment antifasciste ». « Initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans, le jeu a finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia » situées à Montreuil, PCF, peut-on lire sur le site internet de La Horde. Intitulé évocateur de l’ultra gauche, aussi explicite que « insoumis » chez les anti-républicains de LFI.

« Ce ‘jeu’ est en vente à la Fnac. Un commentaire pour ainsi mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations? » a dénoncé le SCPN.

« Vous n’avez pas honte? »

Si la Fnac a répondu publiquement au SCPN ce dimanche, c’est d’abord l’extrême droite qui s’est mobilisée sur les réseaux sociaux pour « critiquer le jeu de cartes ». Et en particulier Grégoire de Fournas, député RN qui a été exclu de l’Assemblée nationale à la suite d’un « tumulte » créé par la NUPES à partir d’une interprétation malveillante de son propos dans l’hémicycle en répondant à Carlos Martins Bilongo, député LFI.

« Case 1: ‘je bloque une fac‘; Case 2: ‘je tabasse un militant de droite’; Case 3: ‘j’attaque un meeting du RN’; Case 4: ‘je lance un cocktail Molotov sur les CRS‘ », a tweeté vendredi le député de la Gironde, en demandant: « La Fnac, vous n’avez pas honte? »

La Fnac critiquée sur son catalogue

Sur Twitter, l’organisation Action Antifasciste Paris-Banlieue, des antifas fascisés, a critiqué la censure de la Fnac – détenu par l’allemand Ceconomy (spécialisé dans l’électronique grand public (Media Markt, Redcoon et Saturn), l’électroménager et la… culture), premier actionnaire depuis la sortie du groupe Pinault du capital – et a interpellé l’entreprise, car son site propose aussi, au rayon littérature, Le Grand remplacement de Renaud Camus, revenu de dix années au PS. 

L’organisation Action Antifasciste Paris-Banlieue est-elle homophobe, de surcroît ?

« Vous vendez ce « livre » qui a inspiré Brenton Tarrant à commettre une tuerie de masse raciste en Nouvelle-Zélande, allez-vous aussi le censurer? » demande l’organisation antifasciste. No comments.

Les antifas assument leur violence mais Darmanin ne dissout pas
ce groupement nauséabond

Charlotte Dugrand, co-fondatrice, avec Nicolas Norrito et Bruno Bartkowiak, de Libertalia, explique à sa façon. « C’est un jeu de cartes, pas un jeu de plateau », assure-t-elle, parlant d’un jeu sans violence. « Dans nos productions, on défend la fraternité, la sororité. Rien n’entre sous le coup de la loi. Ce qui n’est pas le cas des publications d’extrême droite » pour certaines encore vendues à la Fnac, fustige-t-elle, une victime de l’extrême droite….

Affaire McKinsey: Bruno Le Maire reconnaît des « dérives » et des « abus » et embarrasse le gouvernement

Véran assure ses arrières en faisant corps avec ceux qui l’ont fait

Les propos de Bruno Le Maire concernant les informations judiciaires ouvertes sur l’éventuel favoritisme dont aurait bénéficié le cabinet privé McKinsey sur des contrats publics font beaucoup réagir, y compris au gouvernement.

« Je le reconnais bien volontiers, je pense que nous sommes allés trop loin. » Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a reconnu ce dimanche sur France 3 une « dérive » et des « abus » de la part « du gouvernement et des précédents », concernant le recours aux cabinets de conseil.

Des propos inédits de la part d’un membre de l’exécutif sur cette affaire alors que deux informations judiciaires ont été ouvertes par la justice sur l’intervention de ces cabinets dans les campagnes électorales de Macron en 2017 et 2022, pour tenter de savoir si ceux-ci n’auraient pas indûment été ensuite favorisés dans l’attribution de contrats publics.

Bruno Le Maire a ainsi surpris, y compris ses collègues. « Il a tapé fort. Cela paraît difficile d’imaginer qu’il l’ait fait sans autorisation… Mais la réalité c’est qu’encore une fois, Bruno a joué sa carte personnelle », déclare une ministre.

« Il veut jouer le chevalier blanc, se démarquer de ces pratiques. Mais le mot ‘abus’ est trop fort, cela donne l’impression qu’on a mal agi », a sévèrement jugé un conseiller de l’exécutif. Anonyme.

L’entourage de Bruno Le Maire, quant à lui, assume totalement les propos du ministre ce dimanche: « Les cabinets de conseil, on y a eu beaucoup recours, comme d’autres gouvernements, par facilité. C’est utile, parfois nécessaire, mais on peut aussi faire appel à l’administration ». 

Bercy le rappelle, suite au recours abusif aux cabinets de conseil, notamment McKinsey, épinglé mi-mars par un rapport sénatorial, l’ancien premier ministre Jean Castex avait posé un constat similaire l’année dernière, et fixé l’objectif de réduire de 15% le recours à ces cabinets. Le ministère de l’Economie et des Finances a voulu aller plus loin, et avance une baisse de 34%.

Une certaine presse a un problème avec la chronologie des faits
BFMTV falsifie les dates :
l’année dernière, c’était en 2021 !Anticor a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs le 17 mars 2021

La prise de position d’Olivier Véran ne serait pas anodine

Ce lundi matin, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pris publiquement ses distances avec l’expression de Bruno Le Maire.

Ce faisant, cet ancien ministre de la Santé assure sa propre défense. « Je ne sais pas ce que c’est qu’une dérive ou un abus… », a déclaré sur France Inter Véran, accusé d’avoir délégué à McKinsey. « Véran est dans une situation particulière », explique-t-on à Bercy, il a eu beaucoup recours [aux cabinets de conseils] pour la situation sanitaire, pour gérer les vaccins, les masques… »

Ce conflit d’intérêts politiques illustre une réalité plus étonnante. Aucune consigne ni élément de langage n’a été passé au gouvernement après la révélation des soupçons sur les comptes de campagne de Macron, en plus de la levée de fonds à Las Vegas pour une soirée de promotion de la « French Tech » organisée, début janvier 2016, par Havas et Pénicaud dont il fera sa ministre du Travail… « Après la prise de parole du président à Dijon vendredi, il aurait fallu qu’on nous dise: la ligne à tenir, c’est uniquement celle-ci ! », regrette la conseillère anonyme d’un ministre anonyme. 

Aux journalistes qui l’interrogeaient en fin de semaine dernière, Macron avait estimé qu’il n’était pas au cœur de l’enquête du Parquet national financier. Et avait jugé « normal » que la justice fasse son travail…

Covid-19 : c’est reparti !

« Nous sommes en train d’aborder la neuvième vague », alerte l’épidémiologiste Yves Buisson

Les chiffres de l’épidémie de Covid-19 repartent à la hausse avec 40.000 contaminations quotidiennes enregistrées depuis une semaine. « Nous sommes en train d’aborder la neuvième vague », a alerté lundi 28 novembre sur franceinfo le professeur Yves Buisson, épidémiologiste, alors que le nombre de contaminations à la Covid-19 est reparti à la hausse.

Plus de 1.000 patients sont en soins intensifs. « Tous les indicateurs épidémiologiques vont dans le même sens, dans le sens d’une recrudescence des cas », souligne le président de la cellule Covid à l’Académie nationale de médecine. Le nombre de cas sont « très évolutifs d’un jour à l’autre ».

Cette neuvième vague n’est pas « comparable avec celles de 2021 », précise l’épidémiologiste. Il évoque « des vaguelettes qui sont limitées dans le temps et dans leur amplitude » en raison d’une « certaine immunité collective » de la population française avec un taux de vaccination « de plus de 80 % des Français ». Et il ajoute que « la plupart des Français ont rencontré plusieurs fois le virus ».

Des vaccins « très bien adaptés au variant Omicron »

A l’approche des fêtes de fin d’année, Yves Buisson incite tout de même les plus fragiles, et notamment « les grands-parents » à aller se faire vacciner, car, selon lui, « on est très mauvais. La campagne de vaccination n’est pas finie ». Il rappelle que « les vaccins, surtout chez les personnes âgées ont une efficacité limitée dans le temps ».

Yves Buisson appelle « les personnes de plus de 80 ans dont le dernier rappel date de plus de trois mois » à aller se faire vacciner. De même, « les personnes de plus de 60 ans, dont le dernier rappel date de plus six mois, qu’elles aillent vite se faire vacciner avec les vaccins bivalents ». Ces vaccins « sont très bien adaptés au variant Omicron qui circule maintenant ». Yves Buisson pointe « un retard considérable à combler très vite, si on veut vraiment passer de bonnes vacances de Noël ».

Une proposition de loi « anti-squat » attendue

Les gauches politique et associative, dites progressistes, vent debout

L’Assemblée nationale commence ce lundi 28 novembre l’examen d’une proposition de loi anti-squat, qui pourrait être adoptée avec les voix des députés Les Républicains (LR) et Rassemblement national (RN), et malgré l’opposition de la gauche et des associations.

Porté par les groupes de la majorité présidentielle Renaissance et Horizons, le texte propose de tripler les sanctions encourues par les squatteurs, jusqu’à 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende.  « Actuellement, un squatteur risque un an de prison et 15.000 euros d’amende. Mais le propriétaire qui change la serrure risque trois ans et 45.000 euros », argue le rapporteur du texte, Guillaume Kasbarian, 35 ans. Passé par le lycée Saint-Louis-de-Gonzague, il est président de la commission des Affaires économiques du Palais-Bourbon, mais fait partie à Renaissance des déconnectés de la vraie vie. En effet, il n’a jamais entendu parler de la surpopulation carcérale et veut en surajouter.

Extention de la procédure d’expulsion express

Le président de la commission des Affaires économiques est un amateur récidiviste : il avait fait voter en 2020 des dispositions contre les squats par le biais d’un projet de loi, mais une partie des mesures avaient été censurées par le Conseil constitutionnel qui les considérait comme des « cavaliers législatifs », c’est-à-dire, pour les gens connectés, des dispositions introduites dans une loi ordinaire par un amendement dépourvu de lien suffisant avec le projet ou la proposition de loi.

La proposition de loi du député d’Eure-et-Loir prévoit la même peine pour ceux qui se font passer pour propriétaire dans le but de louer un bien.

Il précise que le délit d’introduction dans le domicile concerne aussi les résidences secondaires et étend la procédure d’expulsion express, sans recours à un juge, aux logements vacants, vides de meubles.

Le texte réduit aussi la durée de la procédure judiciaire et prévoit que certains délais pouvant être accordés par un juge ne soient désormais envisageables que si le locataire en fait lui-même la demande. « Une atteinte manifeste à l’office du juge de l’expulsion », selon la gauche, qui craint un manque de recours des locataires: juge-t-elle que le squatteur est un locataire, un locataire à titre gracieux ?…

La proposition de loi veut aussi conforter les bailleurs face aux impayés, prévoyant là encore de raccourcir des délais procéduraux.

Rétablir un peu d’ordre dans le logement

A Marseille, des activistes ont occuppé des locaux pour laisser le quartier de La Plaine dans son jus et pour empêcher sa rénovation, qualifiée de gentrification,

Faute de majorité absolue, le camp présidentiel devrait se tourner vers sa droite pour faire voter le texte. Or, « ça fait bien longtemps qu’on fait des propositions allant dans ce sens », souligne la députée Annie Genevard (LR). En commission, elle a même fait adopter un amendement pour « assimiler le squat à un vol », une disposition « essentielle » qu’elle espère étendre aux cas d’occupation de locaux à usage économique. « Le groupe Rassemblement national approuve cette proposition de loi », avait déclaré en commission sa députée, Géraldine Grangier.

Quant au gouvernement Borne, s’il a apporté son soutien au texte, il pourrait encore peser en séance pour l’équilibrer. « Ce texte devra être l’occasion de faire la part des choses. On ne doit pas réagir de la même manière contre les squats, en particulier ceux entretenus par des marchands de sommeil, que devant les impayés de locataires », avait nuancé, début novembre, le ministre du Logement Olivier Klein, passé du PCF au Front progressiste, via le PS.

Les députés de la Nupes (insoumis, communistes et écologistes) sont eux vent debout, même si certains députés ultramarins de gauche soutiennent des amendements pour des mesures fortes en Outre-mer. « Cette loi est une fabrique de SDF », estime la députée LFI Danielle Simonnet, dont le groupe entend déposer une motion de rejet préalable au texte, qui, si elle est adoptée, entraîne le rejet du projet ou de la proposition de loi.

Son collègue LFI François Piquemal, 37 ans, avait fustigé en commission une proposition de loi « fait divers », au regard des quelque « 170 » procédures d’expulsion menées à terme en 2021 mentionnés par Guillaume Kasbarian. « Si nous tenions ce genre de raisonnement, nous n’aurions rien fait contre les marchands de sommeil, eux aussi minoritaires », lui a rétorqué ce dernier.

Un texte qui remet l’église au centre du village

Le ministre progressiste du Logement avait relativisé en 2021: « le squat n’est pas un phénomène massif en France ». « C’est une loi particulièrement dangereuse […] qui veut criminaliser les impayés de loyers », dénonce aussi l’écologiste Aurélien Taché, un instable venu du PS en 2017 à la NUPES, en passant par
LREM (2017-2020) et
ND (2020-2022), pour échouer à EELV, affirmant que certaines dispositions auraient conduit à « criminaliser les actions » du collectif Jeudi noir, dans lequel Julien Bayou s’est fait connaître comme agitateur. C’est un « texte disproportionné par rapport à la difficulté que rencontrent certains propriétaires », estime pour sa part le socialiste Gérard Leseul, un ancien professeur remplaçant, nomade.

L’association Droit au Logement (DAL) a tenu un rassemblement dimanche contre le texte qui présente « les squatteurs comme des délinquants alors qu’ils cherchent à se mettre à l’abri », selon Jean-Baptiste Eyraud, activiste d’extrême gauche, proche d’Olivier Besancenot (NPA) et porte-parole à vie depuis 1990 (32 ans, un bail…). « Ce texte va permettre des expulsions en 48 heures, sans juge, de squatteurs qui occupent des logements vacants », craint Manuel Domergue, de la Fondation Abbé-Pierre, qui dénie à un propriétaire le droit de rentrer dans son logement sans préavis aux squatteurs ! ATTAC dénonce une « loi antisociale » qui « criminalise les précaires ». Une inversion des valeurs: la proposition de loi criminalise les squats et les squatteurs et non pas les précaires. Et une essentialisation: tous les précaires ne sont pas des squatteurs !

Les débats devraient commencer dans la soirée de lundi et durer jusqu’en milieu de semaine, avec près de 200 amendements au menu. La NUPES se plaint d’un risque de burn-out des députés, mais entre travail parlementaire constructif et obstruction politique systématique, il faut choisir et assumer.

Quel est le membre de l’exécutif signataire d’une pétition contre un député ?

Ce membre du gouvernement bafoue le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs

Gérald Darmanin plaide pour la démission de Grégoire de Fournas

Au lendemain de l’intervention interprétée comme raciste d’un député, parce que RN, dans l’hémicycle, Gérald Darmanin s’est manifesté en signataire d’une pétition en faveur de la démission de cet élu, demandant une sanction « forte » à son encontre.

Cédant aux vociférations de la meute d’extrême gauche à l’Assemblée et sans attendre que les faits soient avérés, le ministre de l »Intérieur a accablé le député du groupe qui a privé Macron de la majorité absolue . En plein discours sur l’immigration clandestine à l’Assemblée nationale, le député RN de Grégoire Fournas a répondu au député de la France insoumise, Carlos Martens Bilongo, évoquant le navire de passeurs, Ocean Viking, et souhaitant « qu’il retourne en Afrique ». Grégoire de Fournas dénonce un viol de sa pensée et un détournement de sa parole, bien qu’il ait désigné le navire Ocean Viking et ses clandestins attirés par les associations immigrationistes internationalistes depuis le large, dans les eaux internationales à la limite de la Tunisie et de la Libye, voies de passage vers l’Europe vendue comme un Eldorado. Son confrère LFI ne s’est d’ailleurs pas senti visé avant que ses camarades fauteurs de troubles ne réagissent sur la base de leurs a priori malveillants et n’instrumentalisent une ambiguïté. Lien: CR de la séance parlementaire du 4 novembre 2022

Alors que la polémique enfle, le parti Renaissance , anciennement La République en Marche (LREM), le parti du président, a lancé une pétition en ligne demandant la démission de l’élu incriminé. Une démarche, à l’évidence politicienne, pour régler des comptes électoraux et nuire à l’image du parti qui a fait trembler l’Elysée.

Grégoire de Fournas, qui « assume ses propos sur la politique migratoire anarchique », a accusé Carlos Martens Bilongo d’avoir « senti un coup à jouer dans la victimisation communautaire ».

Darmanin a estimé que la question de son éviction est légitime : « Elle se pose, en toute conscience, » a estimé, encore sur RMC-BFM TV, Gérald Darmanin, passant outre son devoir de réserve.

Avec Darmanin, l’exécutif interfère dans le législatif

L’ingérence de Darmanin est anti-constitutionnelle, à double titre.

La séparation des pouvoirs

Le principe de la séparation des pouvoirs a valeur constitutionnelle puisqu’il est consacré par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 aux termes duquel : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Classiquement, la séparation des pouvoirs est conçue comme « la première condition d’un gouvernement libre » (art. 19 de la Constitution de 1848 ). Conformément au deuxième principe de la loi constitutionnelle du 3 juin 1958, les constituants ont effectivement séparé les pouvoirs exécutif et législatif.

Le principe de séparation des pouvoirs est bafoué à la fois par les propos diffamatoires de Darmanin, tant que les faits ne sont pas établis. Et ils ne le sont pas, puisque le rapport de l’Assemblée n’est pas explicite et que la sanction, dont G. de Fournas est victime (« censure avec exclusion temporaire » : pendant deux mois, la moitié de l’indemnité parlementaire allouée au député lui est retirée), est motivée, non pas par du racisme, mais par du « tumulte« … Lequel fut largement le fait du groupe Nupes qui est descendu des travées pour encercler le perchoir de la présidente Yaël Braun-Pivet…

La séparation des pouvoirs est le principe politique inscrit à la Constitution , selon lequel les fonctions des institutions publiques sont divisées entre le pouvoir législatif qui fait les lois, l’exécutif qui les met en oeuvre et les fait appliquer, et le pouvoir judiciaire qui les interprète et les fait respecter.

Lorsqu’il est saisi, le Conseil constitutionnel veille au respect du principe de la séparation des pouvoirs. Aucun parti ne saisit les Sages: la France est-elle toujours une république démocratique ?

Darmanin signe de surcroît une pétition partisane de Renaissance.

BFMTV le 04/11/2022 à 9:48

« Le ministre compte signer la pétition en ligne lancée par Renaissance pour appeler à la démission du député RN, » écrit BFM.

Pétition – injonction politique intitulée « Grégoire de Fournas doit démissionner, Madame Le Pen ! » – lancée sur le site Change.org (3.000 signatures il y a trois semaines…), a obtenu 3.565 signatures à ce jour !

Adrien Quatennens, dont le public pensait qu’il était exclu du travail législatif, pour causes de violences conjugales, comme Julien Bayou, et de comportements inadaptés envers les femmes, comme Stéphane Pocrain (CRAN, l’un des principaux conseillers en communication d’Eva Joly…), en son temps, des écologistes EELV, parti qui fait profession de féminisme, le député LFI, donc, est resté porteur de la proposition de loi inscrivant l’IVG dans la Constitution… Lien PaSiDupes

Signataires de la proposition de loi:

Caroline FIAT, Emmanuel FERNANDES, Damien MAUDET, Jean Philippe NILOR, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Moetai BROTHERSON, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Sylvie FERRER, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Tematai LE GAYIC, Karine LEBON, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Frédéric MAILLOT,  Élisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Davy RIMANE, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Aurélie TROUVÉ, Paul VANNIER, Léo WALTER

Interdiction de la corrida : Aymeric Caron y laisse les oreilles et la queue

Le vegan hirsute retire finalement son texte à l’Assemblée

Sandrine Rousseau et Cécile Coffin, haine de l’homme intacte

La motivation profonde de l’écologiste de LFI révélée. Aymeric Caron a retiré sa proposition de loi pour dénoncer l’obstruction et les centaines d’amendements déposés par les opposants à son texte… Désavoué par ses collègues députés, Aymeric Caron a retiré sa proposition de loi, mettant fin aux débats après seulement 30 minutes, ce jeudi.

“Cela me navre, mais je dois me rendre à l’évidence: nous ne pourrons pas, aujourd’hui  abolir la corrida en France”. 17 heures 30, Assemblée nationale. Aymeric Caron, député parisien, annonce qu’il remet sa proposition de loi dans sa poche et son mouchoir par-dessus. Soutenue par les Insoumis, le totalitaire a tenté d’interdire la corrida partout dans le pays.

Incohérence mensongère de LFI, pondeuse d’amendements, le jour de sa niche parlementaire

04/02/2020 

Le député LFI incrimine néanmoins le nombre d’amendements, près de 500 déposés par les opposants à la proposition. “Il faudrait au moins 24 heures de débats. Or, nous devons voter avant minuit, c’est impossible” regrette-t-il, manifestement en colère, avant de promettre de revenir avec une nouvelle initiative parlementaire transpartisane. “Les Français soutiennent majoritairement cette évolution, ils nous attendent!,” assure-t-il.

Or, ce jeudi 24 novembre, les députés examinaient une série de propositions de loi de La France insoumise (LFI) dans le cadre de la niche parlementaire.  Initialement prévue en quatrième position dans le cadre de la niche parlementaire de LFI, elle a été priorisée : les Insoumis ont en effet avancé la proposition d’Aymeric Caron a en deuxième position. Ainsi, la proposition de loi visant à abolir la corrida devait faire partie des sujets débattus privilégiés.

Une telle loi, ce serait la mise à mort de villes comme Dax ou Mont-de-Marsan

A. Caron

Une petite demi-heure d’échanges particulièrement vifs et c’est fini. Au nom du gouvernement, Dominique Faure, secrétaire d’Etat à la ruralité, députée de Haute-Garonne, avait exprimé son désaccord avec la démarche d’Aymeric Macron et des Insoumis: “Une telle loi condamne des villes comme Dax ou Mont-de-Marsan à disparaître de notre imaginaire collectif. Voulons-nous une France monochrome, et une société de l’interdiction?” Des députés ont accueilli le retrait du texte avec bonheur à l’image du Béarnais David Habib.

Caron a eu son moment de buzz et il est prêt à recommencer chaque année.

IVG: un droit dont l’Assemblée a voté l’inscription dans la Constitution

L’interruption volontaire et barbare de grossesse à 14 semaines crée par ailleurs des réticences humanitaires

Sans distinction entre motif de confort, d’une part, et viol, inceste ou malformation, d’autre part, l’Assemblée nationale s’est prononcée jeudi à une large majorité pour l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution, sur proposition des députés insoumis – donc anti-républicains, qui tolèrent par ailleurs l’excision et l’abattage rituel – un projet qui était porté avec un camp présidentiel, sans convictions sur aucun sujet.

La Journée Internationale des droits des femmes 2022 n’a pas été la fête pour les foetus. Une ovation debout d’une large part de l’hémicycle, dont les chanteuses de l’ « Hymne des femmes »(ou Debout les femmes: ‘Les Femmes du marais’, revisité par le MLF) dans les couloirs du Palais Bourbon, a salué cette adoption par 337 voix contre 32, au terme d’un débat tendu avec la droite et l’extrême droite qui avaient déposé des centaines d’amendements, tentative désespérée.

C’est une « victoire historique pour les femmes en France et dans le monde », a pavoisé la cheffe de file des Insoumis, Mathilde Panot, qui portait ce texte en tête de liste de la « niche parlementaire » de LFI, une journée permettant au groupe de fixer l’ordre du jour à l’Assemblée, mais un texte co-produit par le parti du président qui préfère se tenir en retrait.

Depuis quand des femmes de la Nupes éprouveraient-elles le moindre embarras ?

Les Insoumis ont en revanche décidé de retirer au dernier moment leur proposition inflammable d’interdiction totale de la corrida, qui avait fait l’objet, comme celui sur l’IVG, du dépôt de centaines d’amendements dénoncés comme une « obstruction anti-démocratique ». Les foetus sains de 14 semaines ne survivront pas aux taureaux.

Ceci est une poissonnière

L’objectif de la constitutionnalisation du droit à l’avortement est de « se prémunir d’une régression » pour les femmes, comme récemment dans certains états des Etats-Unis ou parfois en Europe, a plaidé Panot, totalitaire d’extrême gauche qui condamne les votes démocratiques à la majorité ne lui convenant pas et dédiant le vote aux « Américaines, Polonaises et Hongroises », dont les droits seraient, selon elle, « entravés » par un vote majoritaire.

A la liste Panot manquent l’Iran ou les pays arabes à domination chiite où l’avortement est « haram » et africains : si le Bénin est devenu l’une des très rares nations en Afrique à autoriser l’avortement, en République du Congo, à Djibouti, en Egypte, en Guinée-Bissau, au Sénégal et en République Démocratique du Congo, l’avortement reste illégal. Les islamo-gauchistes de la NUPES vont-ils convertir au droit à l’avortement les Algériens ou les Afghans en France ?

A 33 ans, on ne lui connaît ni enfant, ni compagnon. Ce n’est pas le député LREM Pierre Henriet qui, le 9 février 2021, avait qualifié sa collègue de “poissonnière. Il avait été sanctionné par la plus haute instance collégiale du Palais Bourbon : le poisson ne doit plus pourrir par la tête…

Cela n’est pas une poissonnière
Cà, c’est une poissonnière

Le texte adopté jeudi tient en une phrase, à insérer dans la loi suprême: « La loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse ».

Un projet conjoint LFI et Renaissance

Ce projet est l’aboutissement d’une réécriture de la proposition initiale des Insoumis, un travail transpartisan qui a réuni, chose rare, des élus LFI et du camp présidentiel, mais un compromis.

« Nous honorons le travail parlementaire par ce vote », a estimé le député Modem Erwan Balanant, l’un des artisans de ce « dépassement des clivages ». Un enthousiasme surfait, suscité par une séquence parlementaire difficile, puisque Macron a mis l’Assemblée sous le boisseau en passant six fois en force sur le vote du budget social : E. Borne a dégainé l’article 49.3 et Macron méprise donc toujours le débat et les élus du peuple.

Macron, allié objectif de la gauche sur le sociétal

Selon les différents sondages, entre 38 % et 42 % des soutiens des « insoumis » ont opté pour le président de la République dimanche, tandis qu’environ
16 % d’entre eux ont voté pour Marine Le Pen.

Retour d’ascenseur ? « Mais le combat n’est pas fini », a-t-il ajouté, en référence à l’aval qui reste à obtenir du Sénat, loin de se dédire, après un vote négatif en octobre.

Aurore Bergé, cheffe de file des députés Renaissance, qui se criit dans une émission de divertissement, a décidé de retirer son propre texte sur le sujet, qui devait être débattu à partir de lundi, saluant le vote de compromis de « toute l’Assemblée ». Aymeric Caron a lui aussi retiré son texte visant à interdire la corrida. Pour la NUPES, l’hémicycle est devenu un chaudron bouillonnant d’egos en cloque et d’idées fumeuses, une arène de toutes les violences verbales et coups bas.

Devant les députés, elle a raconté que sa mère avait eu recours à un avortement qui ne s’est « pas très bien passé », « dans un moment où c’était illégal dans notre pays ». Les députés sont-ils censés panser leurs blessures personnelles à l’Assemblée ?

L’écriture du texte a évolué lors des marchandages pour répondre à certaines réticences : la proposition initiale des Insoumis proposait un pack avec le droit à la contraception et sa formulation faisait craindre à certains l’instauration d’un droit à l’avortement sans limites.

Le referendum, un obstacle redouté

Quoi qu’il en soit, M. Panot, comme de nombreux députés, a exhorté le gouvernement à présenter son propre projet de loi pour constitutionnaliser l’IVG à n’importe quel prix. Un futur argument d’estrade…

Un texte venant du gouvernement devrait lui aussi obtenir l’aval du Sénat mais, contrairement à une proposition d’initiative parlementaire, il n’est pas nécessairement soumis en fin de course à un référendum. Une épreuve redoutée, tant elle pourrait, craignent certains, mobiliser les réseaux anti-avortement.

Les débats ont duré de longues heures, alors que, dans le groupe LR, montaient au front les membres de l’Entente parlementaire pour la famille, favorables à un « équilibre » entre « liberté de la femme » et « protection de la vie à naître ».

Le groupe RN a défendu des arguments comparables. « Pas un seul mouvement politique représentatif » n’est contre l’avortement, mais ce droit n’est pas « inconditionnel », avait fait valoir Marine Le Pen, absente au moment du vote, en référence aux délais pour l’IVG et à la clause de conscience des médecins.

La séance a connu des pics de tension en lien avec le feuilletonnage des révélations par sa femme de violences conjugales visant le député LFI Adrien Quatennens en instance de divorce. Une affaire privée que n’ont pas manqué d’évoquer les nombreuses cibles habituelles des LFI de la NUPES dans l’hémicycle. Le « combat » pour la « défense des droits des femmes » ne « souffre aucune compromission », a lancé Sarah Tanzilli (Renaissance), de famille arménienne à Meyzieu, près de Lyon.

La loi visant à « renforcer » le droit à l’avortement a été publiée au JO du 3 mars 2022:
allongement de 12 à 14 semaines de grossesse du délai de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), pratique des IVG chirurgicales étendue aux sages-femmes dans les hôpitaux, création d’un répertoire de professionnels pratiquant l’IVG, (donc une liste noire de ceux qui ne la pratiquent pas,
pro-vie ou révulsés).

223.200 avortements contre 741.000 naissances en France en 2021…

Assistanat : 65% des Français jugent les aides sociales trop nombreuses en France

Un modèle social dévoyé, mais entretenu par Macron: le prix de la paix sociale ?

Publié le 06/10/2022

Deux Français sur trois estiment qu’il y a trop « d’assistanat » en France, d’après un sondage Elabe réalisé par le journal Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne. De chèques en primes et en ristournes, le bouclier fiscal vanté par Macron ne trompe personne et ce saupoudrage se fait lourd à porter, ajouté aux aides institutionnalisées qui sucrent toujours les mêmes: précaires, travailleurs ou non, européens ou non.

Et l’accueil de 106.000 des 5 millions d’Ukrainiens enregistrés comme réfugiés à travers l’Europe depuis février et la guerre en Ukraine, selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU, le 9 juin, aurait coûté quelque 600 millions d’euros à l’Etat, c’est-à-dire les contribuables.

Le rapport au travail et les fonctionnements du modèle social français sont devenus un sujet hautement clivant d’après ce sondage du jeudi 6 octobre 2022. L’enquête confirme que « notre modèle social a trop d’effets pervers et n’encourage pas à faire des efforts« . Derrière ce constat, la droite n’a pas de pudeur de gazelle pour débusquer « l’assistanat ».

Ce n’est plus un tabou en effet d’admettre que cohabitent de moins en moins, d’un côté une France qui travaille et de l’autre une France qui profite des aides sociales. Cette opinion est d’ailleurs partagée « quasiment dans les mêmes proportions entre toutes les catégories socioprofessionnelles », précise le président d’Elabe, Bernard Sananès, qui a son rond de serviette à la table de BFM. « Ce débat, qui est aussi un débat sur le travail, est un vrai sujet dans l’opinion », ajoute-t-il. Les ouvriers sont 68 % à partager cet avis. Ils « sont les plus heurtés, les plus crispés sur ce qui peut sembler [sic] être un excès d’aides », décrit Bernard Sananès. Comme eux, 68 % des professions intermédiaires et des retraités, 67 % des catégories populaires et 66 % des cadres estiment qu’il y a trop d’aides en France.

Quelle que soit la tranche d’âge? Sauf chez les plus jeunes.

Pour 65% des Français, le sujet de l’assistanat crée des tensions en France, toujours selon le sondage. 32% considèrent en revanche qu’il s’agit là d’un « phénomène mineur » et qu’il est « normal d’être solidaire », le modèle social étant censé protéger ceux qui en ont besoin.

Seuls les plus jeunes (18-24 ans), dont la plupart paient encore peu d’impôts, sont partagés (37% sont favorables à plus de contribution, 23% autant, 15% plus bénéficier, 25% ne se prononcent pas). Ils ne se sentent pas encore concernés par l’endettement de l’Etat et ne réalisent pas qu’il le supporteront à leur tour sur dix années, solidairement.

Toutefois, concernant les aides sociales pour la retraite, la vieillesse, la lutte contre la pauvreté et la santé, les sondés restent une majorité à estimer qu’elles ne sont pas assez élevées.

Du côté de l’orientation politique, les électeurs de Marine Le Pen sont 78% à penser qu’il y a trop d’assistanat en France, 70% pour ceux d’Emmanuel Macron. En revanche les électeurs de Jean-Luc Mélenchon sont plus divisés : à la NUPES (LFI, PCF, PS et EELV), seulement 53% soutiennent encore cette notion d’assistanat.

« Ces résultats ne remettent pas en cause la solidarité, mais ils expriment la crainte [le constat ?] que le modèle social soit dévoyé par les excès ou les abus », suggère Bernard Sananès, pour le Groupe Les Echos-Le Parisien, lui-même filiale du groupe LVMH, détenu par Bernard Arnault.

Marseille: action coup-de-poing contre les bateaux de croisière au Grand port maritime

Les éco-terroristes s’opposent à la gentrification de Marseille

Un éco-tertoriste peut en cacher un autre.

« Il y a un drôle de climat ici dans la ville rose [Toulouse, France], puisqu‘un collectif écolo dégonfleur de pneus de 4×4 sévit depuis des semaines. « Ah, les salauds ! » ou, comme les appelleraient Gérald Darmanin « les écoterroristes ». ils sont dangereux les écolos-terroristes. Franchement, faites gaffe. 

C’est simple, on peut le reconnaître facilement, un éco-terroriste. Ils portent une ceinture de maïs et quand ça explose, ça fait du pop corn. Eux aussi, les éco-terroristes, ils sont barbus, mais eux c’est pas religieux, c’est juste qu’ils sont crados. Quand tu les vois, c’est pas « Allah Akbar » mais « à la douche ». En fait, c’est un éco-terroriste, c’est généralement un jeune blanc qui se transforme en méchant énervé tout vert. Ils ont tout pompé sur Hulk. » (Willy Rovelli et sa tribu dans « On n’est pas à l’abri d’faire une bonne émission », sur France Bleu.)

Les collectifs Stop Croisières, Extinction Rebellion et ANV Cop 21 (Action non-violente COP21, actions de « fauchage de chaises » dans les banques et de décrochages de portrait présidentiel dans les mairies) ont mené une opération coup-de-poing, ce vendredi matin 25 novembre, à l’entrée du Grand port maritime de Marseille, géré par l’Etat. La tutelle de l’Etat est exercée par la Direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer du ministère de… la transition écologique et solidaire.

« Pas à la hauteur »

A l’aide d’échelles, neuf militants ont grimpé sur le toit de l’entrée du bâtiment. Une partie du groupe a affiché une banderole « Pas à la hauteur » avec l’objectif d’être vu par les membres du conseil de surveillance du Grand Port Maritime. Pendant ce temps, d’autres militants ont distribué des tracts aux abords de l’entrée.

Ils souhaitent l’arrêt des croisières et attendent plus de transparence et de démocratie du conseil de surveillance. « Aujourd’hui, le grand port maritime c’est une boîte noire », explique Marin (nom choisi par le militant), militant Stop Croisières.

Les militants demandent aussi l’électrisation de la Forme 10 à l’Estaque, car c’est à cet endroit que les paquebots consomment le plus, ce qui fait souffrir les riverains, selon Stop Croisières.

« Il ne connaît pas grand chose au monde maritime »

La date de cette action n’est pas un hasard. Ce vendredi, le conseil de surveillance du Grand port Maritime de Marseille doit nommer son nouveau président. L’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner est l’un des candidats au poste au grand damne des militants. « Il n’a jamais été connu pour ses positions écologiques et il ne connaît pas grand chose au monde maritime », explique Marin (!), militant Stop Croisières.

« Tu vas la fermer », injonction intimée par Olivier Serva à Sylvain Maillard

Le groupe présidentiel a refusé le débat: le temps n’est plus à la contestation, indique le député

Ancien député LREM (2017-2022) Olivier Serva, député de Guadeloupe, menace Sylvain Maillard en plein hémicycle après une obstruction du groupe Renaissance qui a poussé les oppositions à bout, sans même compter cinq recours à l’article 49.3, à propos du budget 2023. Après tant de manifestations de son mépris de la représentation nationale, l’arrogant groupe du président ne peut donc avoir des pudeurs de gazelle.

Cela dit, la séquence est désastreuse. Il se veut exemplaire, mais le groupe Renaissance envoie un signal néfaste pour la démocratie en déposant un tombereau d’amendements, se comportant comme de vulgaires nupésiens anti-républicains. Parallèlement, en ne se maîtrisant pas, le député d’Outre-mer encourage la rebellion contre les serviteurs de l’ordre républicain, les policiers, les infirmiers, les professeurs et tous les agents de la fonction publique. L’un d’entre eux, un agent du fisc, lors d’un contrôle dans le Pas-de-Calais a été assassiné par un brocanteur, le 22 novembre, lors d’un contrôle dans le Pas-de-Calais.

Entre arrogance constitutive et méthode violente, notamment sur les amendements des oppositions, rejetés du pied lors du premier quinquennat, puis déversés comme du lisier, depuis qu’il ne dispose plus que d’une majorité relative, le groupe Renaissance, ex-LREM, n’hésite pas à recourir aux coups bas et aux coups de force.

Tout devient possible dans la rue.

Addendum lien

Covid : « Il y a eu plus de morts à Paris qu’à Marseille », vérification de la justice

Si jamais la justice est bon juge pour décider si Didier Raoult a dit vrai, Libération l’est-il ?

Tout record de morts fait le buzz: nostalgie des chiffres quotidiens du Pr Salomon à l’heure du dîner?

Alors que la justice vient de relaxer l’infectiologue Karine Lacombe, que Didier Raoult avait accusée de diffamation, le jugement est l’objet d’interprétations partisanes.

Mardi 22 novembre, l’infectiologue Karine Lacombe a été relaxée pour «bonne foi» par le tribunal correctionnel de Marseille, alors qu’elle était poursuivie en diffamation par l’ancien directeur de l’IHU de Marseille Didier Raoult. 

Une erreur de bonne foi ? Le 26 juillet 2020, elle avait été appelée par Europe 1 à se positionner sur Europe 1 dans la controverse sur l’hydroxychloroquine. A la journaliste qui lui avait rapporté les propos de Didier Raoult, selon lesquels il y avait «beaucoup moins de morts [à Marseille] qu’à Paris», mettant ainsi «gravement […] en cause les médecins parisiens», Karine Lacombe avait insinué : «Bien sûr, donc vous savez qu’il a des actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire qui sont en cours.»

Si le tribunal a effectivement reconnu le caractère diffamatoire des propos de K. Lacombe, il n’a pas jugé l’infectiologue coupable du délit de diffamation, retenant l’excuse de bonne foi. Un jugement de qui a amené plusieurs soutiens de Didier Raoult, et le professeur marseillais lui-même, à conclure que Karine Lacombe a été «jugée coupable» de diffamation, mais relaxée pour bonne foi.

N’est pas le roi Salomon qui veut. La faiblesse de l’expression du juge parisien est déroutante: elle prête à confusion et toutes les exploitations sont admissibles. Soutien du Pr. Raoult, Eric Chabrière, professeur de biochimie à l’IHU Méditerranée, s’est ainsi félicité : «La justice reconnaît que Didier Raoult avait encore raison. Il n’y a [sic] bien eu plus de morts à Paris qu’à Marseille.»

Cette affirmation n’est pas fausse, puisque le juge doit invoquer la bonne foi pour minimiser la faute de K. Lacombe. Eric Chabrière évoque l’accusation de mensonge portée par Karine Lacombe sur l’affirmation de Didier Raoult selon laquelle la mortalité était plus basse à Marseille qu’à Paris. Et aussi la reconnaissance du caractère diffamatoire des propos de l’infectiologue démontrant ainsi que Raoult disait vrai.

Pas de poursuite en justice

Contrairement à ce que soutient le clan Lacombe, rien n’étaye l’interprétation que donne Libération : selon le quotidien qui sonde les reins et les coeurs, la déclaration incriminée aurait porté sur les poursuites dont Karine Lacombe croyait que Didier Raoult faisait l’objet. Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement mais Libération est expert en embrouille…

«Ce que reproche Monsieur Raoult à Madame Lacombece n’est pas tant d’avoir parlé de mensonges devant la commission parlementaire que de faire penser, à l’oreille des auditeurs, qu’il y a des actions en justice en cours», avait aussi ajouté à la barre Brice Grazzini, avocat du fondateur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée.

Or, l’extrait des motivations du délibéré du jugement le confirme : «Il était reproché à Mme Lacombe d’avoir déclaré que M. Raoult faisait l’objet d’actions en justice pour mensonges devant la commission parlementaire de l’Assemblée nationale.» Une affirmation erronée du juge, accuse Libération, même si la bonne foi a été retenue, nuance toutefois le quotidien, les juges ayant notamment estimé que l’infectiologue s’appuyait sur «une base factuelle suffisante». A savoir ?

« Des propos, analyse le tribunal correctionnel de Marseille, qui certes « portent atteinte à l’honneur et à la considération de Didier Raoult », précise Le Parisien, ce qu’occulte Libération.

Y a-t-il eu beaucoup moins de mortalité à Marseille qu’à Paris ?

Sur cette comparaison précise, qui ne faisait donc pas l’objet du jugement, qu’en est-il ? Didier Raoult a répété plusieurs fois pendant la pandémie que la mortalité liée à la Covid était plus forte à Paris qu’à Marseille. «Plus de cinq fois supérieure», disait-il dans une vidéo à laquelle les fact-checkers de Libération avaient déjà consacré un article en mai 2020. Harcèlement ou coup de sabot de l’âne

«Ce qui veut dire que quand il mourait une personne à Marseille, il en mourait un peu plus de cinq à Paris. Ça fait quand même une grosse différence […] qui doit amener à se poser des questions très sérieuses sur la gestion de l’épidémie dans cette partie de la France.» Et Libération de se flatter :  » comme nous l’avions expliqué, cette comparaison n’était pas forcément pertinente, en raison notamment des dynamiques épidémiques très différentes sur le territoire« . A savoir ? Secret des sources des journalistes et maintenant secret des « dynamiques épidémiques »… Ca ne veut encore rien dire, mais Libération en est là.

77 % des Français estiment que Macron «échoue» à maîtriser l’immigration

La question sans cesse soulevée d’un référendum populaire s’impose à Macron

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La perception d’un échec du gouvernement dans la maîtrise de l’immigration est partagé aussi bien à droite qu’à gauche.

Une majorité de Français souhaite que la politique migratoire soit revue, puisque près de huit Français sur dix (77 %) estiment que le gouvernement «échoue» à maîtriser l’immigration dans le pays, selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, diffusé ce mercredi 23 novembre.

Dans le détail, à la question «Diriez-vous que le gouvernement réussit ou échoue à maîtriser l’immigration en France», toutes les tranches d’âges ont majoritairement condamné la politique en cours.

Les Français âgés entre 50 et 64 ans sont les plus nombreux à partager ce constat d’échec, à hauteur de 83 %. Une proportion similaire chez les 35 et 49 ans (79 %) mais plus basse chez les 25 et 34 ans (70%). Toutefois, ce sont les personnes âgées entre 18 et 24 ans qui sont les moins catégoriques. Ici, 66 % des jeunes sondés pensent que le gouvernement «échoue» dans la maîtrise de l’immigration.

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Autre enseignement de cette étude, quelle que soit la proximité politique des personnes interrogées, le jugement d’un échec du gouvernement dans la maîtrise de l’immigration est partagé aussi bien à droite qu’à gauche du spectre politique.

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A droite, 100 % des sympathisants de Reconquête estiment que le gouvernement «échoue» à maîtriser l’immigration. Ils sont suivis par les électeurs du Rassemblement national (94%) et ceux des Républicains (92 %).

A gauche, cette déception est aussi largement partagée, sans surprise, dans des proportions moindres. Aussi, près de trois sur quatre (71 %) des partisans de la France insoumise( LFI) pensent que le gouvernement n’arrive pas à maîtriser l’immigration, lorsque les sondés proches d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) sont du même avis à 63 %.

A noter que le résultat est néanmoins plus mitigé chez les socialistes qui ne sont «que» 59 % à estimer que le gouvernement «échoue» dans sa maîtrise de l’immigration .

Enfin, le gouvernement est également désavoué par les propres partisans de Renaissance. En effet 61 % des sondés proches de la majorité estiment que le gouvernement n’est pas efficace dans sa maîtrise des flux migratoires.

Le gouvernement Borne échoue à confiner les Africains en Afrique et les Afghans en Afghanistan

Ces derniers jours, le gouvernement a été fragilisé par le flop de l’accueil de l’Ocean Viking, navire de passeurs, avec 234 migrants à bord, dans le port de Toulon il y a deux semaines. Alors que l’Italie avait refusé, après trois autres depuis le début novembre, de le laisser «accoster», la France avait dénoncé «une décision unilatérale et inacceptable» de la part du gouvernement de Giorgia Meloni tout en appelant à une réponse «humanitaire». Une manoeuvre politique hypocrite et indécente instrumentalisant la misère humaine.

Ce mardi 22 novembre, à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur a été interpellé à ce sujet par la députée Insoumise, donc anti-républicaine (LFI), Mathilde Panot. Gérald Darmanin a alors indiqué que, justement, «un avion a décollé ce mardi matin pour reconduire des personnes, notamment au Mali».

«Ce n’est pas l’éxecutif qui a acueilli de bateau, c’est notre humanité. Je suis très étonné de la part de députés qui se disent nationaux ou patriotes que vous attaquiez le gouvernement plutôt que vos amis italiens, et que finalement vous êtes très internationalistes», a dénoncé le locataire de la Place Beauvau.

Sur le volet des OQTF, alors que les chiffres officiels font état de moins de 10 % d’exécution de ces obligations de quitter le territoire français pour 125.000 mesures prononcées en 2020, le gouvernement dit en tout cas avoir engagé un réel «travail diplomatique», notamment vers les pays du Maghreb, en réduisant drastiquement le nombre de visas légaux accordés aux ressortissants de la région.

Plus Macron attend pour lancer un référendum sur le sujet, plus il s’expose à un choix qui le contraindrait.

Affaire McKinsey-Macron : le PNF enquête sur le financement des campagnes présidentielles de 2017 et 2022

Des soupçons pèsent sur le financement électoral des deux campagnes de Macron

Tout a commencé avec l’enquête pour « blanchiment de fraude fiscale » visant le géant américain du conseil McKinsey, mais l’enquête du Parquet national financier (PNF) vise désormais des soupçons sur le financement électoral des deux campagnes présidentielles de Macron, un dossier susceptible de plomber le dernier quinquennat du président.

L’information couvait depuis quelques jours, mais elle n’a été rendue publique que ce jeudi 23 novembre par Le Parisien. Le Parquet national financier (PNF) a élargi l’enquête pour « blanchiment de fraude fiscale » visant le groupe américain de conseil McKinsey à des faits de «  » et « favoritisme ». Ce jeudi 24 novembre, un mois plus tard, le PNF confirme qu’il a ouvert deux informations judiciaires, les 20 et 21 octobre derniers.

La première a été déclenchée pour « tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne, portant sur les conditions d’intervention de cabinets de conseils dans les campagnes électorales de 2017 et 2022 ». En ligne de mire, les deux présidentielles victorieuses de Macron et le rôle qu’aurait joué – en sous-main – McKinsey. Les deux comptes de campagne, validés par le Conseil constitutionnel, vont être ressortis des archives et épluchés.

La seconde information judiciaire porte sur des soupçons de « favoritisme » et recel de « favoritisme », à la suite de plaintes « d’élus et d’associations », précise le PNF dans un communiqué. Dans ce second dossier, ce sont les conditions d’attributions de marchés publics au groupe McKinsey qui vont être épluchées. Trois juges d’instruction ont été désignés, dont l’expérimenté Serge Tournaire, revenu de Nanterre en septembre et actuellement doyen du pôle financier au tribunal judiciaire de Paris, et qui a déjà à son actif le renvoi de François Fillon en correctionnelle dans les affaires d’emplois fictifs de son épouse, et de Nicolas Sarkozy dans la tentaculaire affaire Bygmalion, portant sur le financement de la campagne présidentielle de 2012.

Seule certitude à ce stade, des liens existent entre le chef de l’Etat, son entourage et l’entreprise américaine. Des consultants ou ex-consultants du cabinet privé ont ainsi œuvré pour la campagne électorale du président de la République en 2017, a révélé Le Monde. En outre, des salariés de McKinsey ont rejoint des postes au sein du parti présidentiel La République en Marche ! ou des cabinets ministériels.

McKinsey à Bercy : Macron est-il un flambeur ?

Tout remonte donc au printemps dernier, et aux premiers soupçons visant le géant américain du conseil. Mi-mars, un rapport d’enquête parlementaire du Sénat pointe les contrats pharaoniques obtenus par McKinsey auprès de l’administration Macron depuis 2018. Consulté pour un oui ou pour un non, souvent en doublons d’études effectuées par l’administration elle-même, (comme avec ce rapport sur « l’avenir du métier d’enseignant », facturé un demi-million d‘euros), McKinsey a vu ses honoraires gonfler sous le mandat Macron, jusqu’à atteindre le montant record du milliard d‘euros en 2021.

Alors qu’il effectue une grosse partie de son chiffre d’affaires avec l’Etat, une activité manifestement rentable, le cabinet McKinsey échappe à l’impôt en France depuis dix ans. Par un jeu d’écritures comptables et de refacturations internes, le groupe « plombe » son activité française au profit d’autres filiales du groupe, notamment celle de la maison-mère, dans l’Etat américain du Delaware, connu pour son faible taux d’imposition, un paradis fiscal. En pleine campagne présidentielle, la polémique enfle. « Que ça aille au pénal ! » défie même le candidat Macron le 27 mars dernier. Une redite de son « qu’ils viennent me chercher »: la « provoc » de Macron, en juillet 2018, dans un discours devant les parlementaires de la majorité rassemblés comme des disciples à la Maison de l’Amérique latine, boulevard Saint-Germain, à Paris, en pleine affaire Benalla.

« S’il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal (…) On a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux. Aucun contrat n’est passé dans la République sans qu’il respecte la règle des marchés publics, que quiconque a la preuve qu’il y a manipulation mette le contrat en cause au pénal », avait alors déclaré le chef de l’État, le 27 mars sur France 3.

Le 4 avrilMarianne – dont le propriétaire, Daniel Křetínský, est aussi détenteur de 49 % des parts de la société Le Nouveau Monde, actionnaire du journal Le Monde – révèle que le PNF « étudie l’éventualité d’une enquête préliminaire visant le cabinet de conseils McKinsey. Un sujet à très haut risque en pleine présidentielle puisque la société américaine, dont des cadres ont travaillé pour la campagne de 2017 du candidat Macron, a vu ses prestations exploser sous le quinquennat actuel… »

En coulisses, dès le 31 mars, le PNF a effectivement lancé une enquête dont les investigations ont été confiées à un service spécialisé de Bercy. Une fois la présidentielle passée, fin mai, une perquisition a lieu dans les locaux du géant du conseil, soupçonné de « blanchiment de fraude fiscale ». L’analyse des documents saisis a finalement conduit le PNF à élargir les investigations aux campagnes de 2017 et 2022. Le PNF a également reçu des « plaintes » d’élus et d’associations, faisant état d’un certain nombre de doutes concernant McKinsey. « Pour la campagne présidentielle de 2017, dans la petite équipe qui entourait Macron à Bercy, il y avait déjà plusieurs membres de l’équipe McKinsey », admet une source longtemps proche de l’actuel président. « Pour autant étaient-ils bénévoles ou leurs prestations auraient-elles dû être facturées ? », s’interroge cette source.

Présidentielle magouillée

Autre soupçon judiciaire possible, des interventions du géant américain pour les présidentielles ont-elles été minorées ou oubliées des comptes de campagne officiels et refacturées ensuite, sous forme de prestations bidons payées par l’Etat ?

La justice doit enquêter « en toute indépendance » a réagi l’Élysée ce jeudi soir. « À mon avis, un noyau très restreint de gens était au courant, via la Chancellerie », confie à Marianne un proche anonyme du chef de l’Etat: un ancien cadre de Mc Kinsey ? Protégé par l’immunité présidentielle le temps de son mandat, Macron ne risque pas d’être convoqué par les magistrats désormais en charge d’enquêter sur ses deux campagnes. Les juges devront attendre la fin de son mandat et de sa protection pénale. En attendant, ils ont tout le loisir d’entendre qui ils veulent… « Décidément, cette présidentielle de 2017 était maudite », réagit un proche encadu locataire de l’Elysée.

Jusqu’ici, les candidats soupçonnés, de Sarkozy à Bayrou et Fillon, en passant par Mélenchon et Le Pen, échappaient à toute investigation judiciaire. Ces temps ont changé.

Des clandestins subsahariens passent en force en Espagne : jets d’acide, de chaux vive et d’excréments

Des faits rapportés en 2018, 2020, 2021 et 2022

Le mur de Trump protégeant les USA de clandestins mexicains fait scandale, mais la double barrière espagnole est occultée, s’agissant de musulmans africains et arabes

On le sait depuis quatre ans. Le 23 août 2018, France 2 portait à la connaissance de tous qu’une centaine de migrants avait forcé le passage de l’enclave espagnole de Ceuta, jouxtant Gibraltar. Alors que les Balkans, devant la Libye et la Tunisie, sont la principale voie d’accès en 2022, l’Espagne était redevenue depuis juin 2018 la première porte d’entrée de clandestins en Europe.

Ceuta est une ville autonome espagnole sur la côte nord de l’Afrique avec une frontière directe avec le Maroc, à environ quinze kilomètres des côtes de la province espagnole de Cadix.

Dans l’enclave de Ceuta d’alors, Ils courent et laissent exploser leur joie d’avoir atteint leur but, pénétrer en Europe, quels que soient les moyens. Brandissant des drapeaux du pays d’origine, geste d’appropriation du sol de l’enclave espagnole de Ceuta, frontalière du Maroc. Un motif de guerre en d’autres temps, d’avant l’UE et Schengen…

Des migrants passent en force en espagne par l'enclave de Ceuta

Ils ont forcé la frontière en escaladant cette double clôture de six mètres de haut, hérissée de barbelés. Sous souveraineté espagnole, Ceuta est en effet revendiquée par le Maroc depuis 1956.

Des jets d’excréments et d’acides

RT France
(russe et interdite en UE)

Au moins 115 migrants subsahariens ont franchi la double clôture séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta, le 22 août 2020. Selon les autorités espagnoles, sept gardes civils ont été blessés par des brûlures à la chaux et à l’acide, et arrosés d’excréments.

Pour éviter que la Garde civile ne s’approche de la zone où se produisait la tentative d’entrée irrégulière, les migrants ont jeté sur les agents des récipients en plastique remplis d’excréments, de sang, de chaux vive et d’acides. Sept policiers espagnols ont également été blessés en tentant de stopper leur entrée irrégulière sur le territoire espagnol. Plus de 28 000 migrants sont arrivés en Espagne, redevenue depuis juin la première porte d’entrée de l’immigration clandestine en Europe.

En France
(Le Figaro, le 12/11/2022)

Chaos à l’Assemblée sur la réintégration de soignants non vaccinés

Les députés de La France Insoumise échouent à faire adopter le texte

Quelques jours après un houleux débat en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, où une députée de La France insoumise (LFI) a déposé une proposition de loi pour les réintégrer, le ministre de la Santé, François Braun a expliqué que sa décision sera alimentée par les avis de la Haute Autorité de santé et du Conseil national d’éthique. Il a notamment souligné que sa décision est confrontée à deux problèmes, “l’un de sécurité sanitaire” et l’autre liée à “éthique professionnelle”.

Proposition de loi présentée par les députés

Caroline FIAT, Emmanuel FERNANDES, Damien MAUDET, Jean Philippe NILOR, Mathilde PANOT, Nadège ABOMANGOLI, Laurent ALEXANDRE, Gabriel AMARD, Ségolène AMIOT Farida AMRANI, Rodrigo ARENAS, Clémentine AUTAIN, Ugo BERNALICIS, Christophe BEX, Carlos Martens BILONGO, Manuel BOMPARD, Idir BOUMERTIT, Louis BOYARD, Moetai BROTHERSON, Aymeric CARON, Sylvain CARRIÈRE, Jean‑Victor CASTOR, Steve CHAILLOUX, Florian CHAUCHE, Sophia CHIKIROU, Hadrien CLOUET, Éric COQUEREL, Alexis CORBIÈRE, Jean‑François COULOMME, Catherine COUTURIER, Hendrik DAVI, Sébastien DELOGU, Alma DUFOUR, Karen ERODI, Martine ETIENNE, Sylvie FERRER, Perceval GAILLARD, Raquel GARRIDO, Clémence GUETTÉ, David GUIRAUD, Mathilde HIGNET, Rachel KEKE, Andy KERBRAT, Bastien LACHAUD, Maxime LAISNEY, Antoine LÉAUMENT, Arnaud LE GALL, Tematai LE GAYIC, Karine LEBON, Élise LEBOUCHER, Charlotte LEDUC, Jérôme LEGAVRE, Sarah LEGRAIN, Murielle LEPVRAUD, Frédéric MAILLOT,  Elisa MARTIN, Pascale MARTIN, William MARTINET, Frédéric MATHIEU, Marianne MAXIMI, Manon MEUNIER, Danièle OBONO, Nathalie OZIOL, François PIQUEMAL, Thomas PORTES, Loïc PRUD’HOMME, Adrien QUATENNENS, Jean‑Hugues RATENON, Davy RIMANE, Sébastien ROME, François RUFFIN, Aurélien SAINTOUL, Michel SALA, Danielle SIMONNET, Ersilia SOUDAIS, Anne STAMBACH‑TERRENOIR, Bénédicte TAURINE, Andrée TAURINYA, Matthias TAVEL, Aurélie TROUVÉ, Paul VANNIER, Léo WALTER

Accumulant les demandes de suspension de séance, les rappels aux règlements et les dépôts d’amendements en rafale, le camp présidentiel a fait obstruction, compromettant la tenue du vote.

Emmené par Aurélie Bergé, présidente du groupe LREM rebaptisé Renaissance, le groupe présidentiel s’est comporté comme l’extrême gauche pour bloquer la tenue d’un vote sensible sur la réintégration des soignants non vaccinés: il s’est livré à des « manoeuvres » anti-parlementaires qui ont mis le feu à l’hémicycle, jeudi 24 novembre au soir.

« Tu vas la fermer ! », a notamment lancé le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe Liot: Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), à l’adresse du groupe Renaissance de Macron qui l’invectivait pendant son intervention. L’élu ultramarin dénonçait en effet les méthodes habituellement utilisées par la …NUPES pour ralentir les débats.

« Tu vas la fermer », lance @olivier_serva dans l’hémicycle alors qu’il dénonçait « quelques réglementations obstructives » de la part de la majorité, provoquant une nouvelle suspension de séance. #DirectAN #Covid pic.twitter.com/DPgPR55j5O— LCP (@LCP) November 24, 2022

Les députés ultramarins des différents bancs de l’Assemblée, venus en nombre soutenir la proposition de loi en discussion, sont venus dire leur colère devant la presse, face au « mépris du gouvernement » à l’égard de la situation des établissements de santé dans leurs territoires. 

« Vous utilisez des subterfuges petits, comme vos idéaux, vous salissez la démocratie avec vos bassesses, vous êtes minoritaires, acceptez-le ! », a-t-il tempêté. 

« Vous devriez avoir honte ! », a également lâché, à l’adresse des macroniens, Olivier Marleix, le chef de file du groupe LR, dont des députés sont favorables au texte de LFI, tout comme le groupe RN.

Le vote n’a pas eu lieu

Les oppositions semblaient en mesure de faire adopter le texte en discussion contre l’avis du gouvernement.

Il s’agit d’une proposition de loi de LFI demandant de réintégrer les personnels des établissements de santé et de secours non vacciné contre la Covid-19 pour y pallier les pénuries d’effectifs.

Lors des suspensions de séance, des éclats de voix entre députés étaient audibles dans les couloirs de l’Assemblée. « Les ultramarins se sentent humiliés, méprisés par le gouvernement et les députés de la majorité présidentielle », a expliqué un membre de la Nupes, précisant avoir assisté à des échanges « très tendus ».

A la faveur de la journée de niche parlementaire, lors de laquelle un groupe d’opposition peut fixer l’ordre du jour), @MathildePanot (LFI) affirme que le gouvernement vient de « franchir une ligne rouge » en faisant de « l’obstruction ». #DirectAN #Covid pic.twitter.com/ux0uOF4TQI— LCP (@LCP) November 24, 2022

L’intervention de Panot a lieu à dix minutes de la fin de séance: elle doit s’achever, quoi qu’il arrive, à minuit, sans possibilité de poursuivre les débats en cas d’examen inachevé d’un texte. « Il se fait tard et les esprits s’échauffent », a lancé la présidente de la séance, Naïma Moutchou (Horizons). « Je demande d’éviter les provocations, qui entraînent des réponses, et à cette heure tardive, elles arrivent plus vite ».

Pour François Braun, la réintégration des soignants suspendus pose “un problème d’éthique”

Twitter: Elon Musk envisage une « amnistie générale » pour les comptes suspendus

Retour au pluralisme contre le parti-pris de modérateurs militants et l’arbitraire de signalements partisans ?

Nouveau propriétaire de la plateforme, sous la pression de Twitter qui, le 19 juillet 2022, saisit la justice pour le forcer à respecter son engagement de rachat pour 44 milliards de dollars, le milliardaire Elon Musk a lancé un nouveau sondage mercredi 23 novembre sur le rétablissement des comptes suspendus. Le dernier l’avait conduit à accueillir à nouveau Donald Trump banni de la plateforme par son prédécesseur, l’indo-américain Parag Agrawal, directeur général de Twitter de novembre 2021 à octobre 2022.

Depuis quelques jours, le milliardaire pratique un dialogue qui irrite la presse, ne cessant de sonder les utilisateurs de Twitter. Elon Musk a lancé un nouveau sondage sur le rétablissement des comptes suspendus du réseau social, systématisant cette « méthode approximative » pour les décisions majeures de modération des contenus. « Twitter devrait-il offrir une amnistie générale aux comptes suspendus, tant qu’ils n’ont pas enfreint la loi ou envoyé des spams de façon scandaleuse ? Oui/Non », a-t-il demandé.

Deux heures après, plus d’un million de comptes s’étaient déjà prononcés, largement en faveur du « oui ». Le nouveau propriétaire et directeur général de Twitter a déjà réhabilité samedi le compte de l’ancien président américain Donald Trump, banni du réseau social après l’assaut du Capitole à Washington en janvier 2021. « Le peuple s’est exprimé. Trump va être rétabli », avait-il tweeté après que 15 millions de comptes ont répondu à son sondage sur le retour du multimilliardaire républicain, dont 51,8 % en faveur du « oui ».

Sous pression des annonceurs

Le patron de Tesla et SpaceX a expliqué à maintes reprises avoir racheté Twitter parce qu’il considère la plateforme comme la « place publique numérique » essentielle à la démocratie dans le monde. Il estime que la modération des contenus est trop restrictive et nuit à la liberté d’expression. Et c’est bien peu dire, sachant qu’aucune divergence n’est acceptable de la droite même modérée, sur les sujets tabous de la nouvelle pensée dominante, du racisme et de l’islamophobie au wokisme et à la cancel culture, en passant par les LGBT+ ou les dérèglements climatiques. Les intentions de Musk font bouger les lignes et craindre un coup d’arrêt aux abus (désinformation, discours de haine, pornographie ou les meutes de trolls, notamment agitées par les partis et associations politiques) sur le réseau social, autant de critiques adressées à la gestion ante. De nombreuses marques ont déjà suspendu leurs dépenses publicitaires, dont Twitter dépend à 90 % pour ses revenus.

En vérité, certains grands annonceurs, dont Dyson, Mazda ou la société de produits chimiques Ecolab, ont suspendu leurs campagnes de marketing ou retiré leurs publicités de certaines parties de Twitter parce que leurs promotions apparaissaient aux côtés de tweets sollicitant la pornographie enfantine, ont déclaré les sociétés à Reuters.
Des marques allant de Walt Disney Co, NBCUniversal et Coca-Cola Co à un hôpital pour enfants figurent parmi les quelque 30 annonceurs qui sont apparus sur les pages de profil des comptes Twitter qui colportent des liens vers du matériel d’exploitation, selon un examen par Reuters des comptes identifiés dans une nouvelle recherche sur les abus sexuels d’enfants en ligne du groupe de cybersécurité Ghost Data.
Certains de ces tweets comprennent des mots clés liés au « viol » et aux « adolescents », et apparaissent aux côtés de tweets promus par des entreprises publicitaires, selon l’examen de Reuters. Dans un exemple, un tweet promu pour la marque de chaussures et d’accessoires Cole Haan est apparu à côté d’un tweet dans lequel un utilisateur disait faire du « commerce de contenu pour adolescents/enfants ».

L’entrepreneur aux idées pourtant libertaires a d’abord tenté de les amadouer, promettant notamment de ne prendre aucune décision sur le rétablissement de comptes bannis avant la création d’un « conseil de modération des contenus avec des points de vue très divers »« Une large coalition de militants sociaux et politiques était d’accord pour ne pas essayer de tuer Twitter en asséchant nos recettes publicitaires à cette condition », a-t-il tweeté mardi. Mais « ils ont rompu l’accord », a-t-il ajouté, pour justifier le rétablissement des comptes de plusieurs personnalités évincées de la plateforme pour avoir enfreint ses règles. Des règles floues qui ont permis des abus politiques partisans.

Les acteurs médiatiques critiques de Musk semblent s’accommoder du contenu pour adultes, en général, abritant un échange florissant d’images pornographiques, qui représentent environ 13 % de tout le contenu sur Twitter d’avant Musk, selon un document interne de l’entreprise vu par Reuters.

Elon Musk est largement critiqué pour ses décisions à la tête de Twitter, des licenciements massifs au lancement chaotique de nouvelles fonctionnalités. Il écarte les critiques plusieurs fois par jour sur son compte aux 118 millions d’abonnés à coups de mèmes (images parodiques), d’émoticônes, de provocations, d’attaques personnelles et de pirouettes. « Avec le temps, à mesure que nous traçons notre chemin vers la vérité, Twitter va gagner la confiance des gens », a-t-il par exemple tweeté mercredi.

Par ailleurs très critique des réseaux sociaux – tout en les utilisant -, une certaine presse déplore les mesures mêmes qui permettraient de résoudre les problèmes soulevés par les (non-) choix du précédent propriétaire. L’avenir dira si la nouvelle gestion conduira à un mieux que réclament et redoutent les « progressistes » : le mieux des uns est un pire a priori pour les autres…

Des annonceurs publicitaires ont décidé de suspendre ou annuler leurs campagnes.

Le géant américain de l’agro-industrie General Mills a suspendu ses dépenses publicitaires sur Twitter, un signe supplémentaire de l’inquiétude des annonceurs face au redressement de Twitter annoncé par Elon Musk, le nouveau propriétaire de la plateforme, en matière de modération des contenus.

« Nous avons suspendu la publicité sur Twitter », a confirmé Kelsey Roemhildt, une porte-parole de General Mills, qui comprend les marques Cheerios, Häagen-Dazs, Old El Paso et les légumes Géant Vert ou Golden Grahams et, en France, la Biscuiterie nantaise (BN) ou Yoplait« Nous allons continuer à surveiller l’évolution de la situation et évaluer nos dépenses de marketing », a-t-elle ajouté.

Dès vendredi 4 novembre 2022, au lendemain de l’acquisition de Twitter par le patron de Tesla, le constructeur automobile General Motors avait indiqué qu’il arrête temporairement de payer pour des publicités sur Twitter.

Jeudi, le Wall Street Journal a affirmé que Mondelez international (le fabricant des biscuits Oreo), Pfizer et Audi (Volkswagen) ont pris des décisions similaires.

Les annonceurs, qui représentent 90 % des revenus de la plateforme, craignent que la libéralisation des règlements de modération des contenus prônée par Elon Musk ne rende la plateforme inhospitalière: le pluralisme dérange la gauche. La plupart des marques préfèrent éviter toute association avec des contenus non consensuels.

Depuis jeudi, l’entrepreneur libertarien tente de vaincre les a priori. Il leur a écrit une lettre promettant que Twitter ne deviendra pas une plateforme « infernale », « où tout peut être dit sans conséquence ». Ce qui étayait précisément les tentatives par les gauches de décrédibilisation des propos et documents portés par les internautes.

Musk a aussi promis de former un conseil de modération des contenus et de prendre quelques semaines avant de potentiellement réautoriser certaines personnes bannies – comme Donald Trump – à revenir sur le réseau social.

Les totalitaires sortent du bois

Mais ni les annonceurs ni de nombreuses ONG (des références, aussi illégitimes qu’elles soient !) ne semblent pour l’instant convaincues.

Un collectif de près de 50 associations de défense de la démocratie [sic] et de lutte contre la désinformation [les amakgames, ke mopulisme et le fascisme…] a adressé une lettre ouverte aux 20 plus gros annonceurs sur Twitter, dont Coca-Cola, Google et Disney (3 sur 50…) – réhabilitant cette crème par ailleurs stigmatisée pendant des décennies, mais aujourd’hui portées au pinacle – en exhortant à menacer Elon Musk de cesser toute publicité sur la plateforme s’il mettait en place son projet « visant à saper la sécurité de la marque et les standards de la communauté, dont la liquidation de la modération de contenus ». Qui sont les 47 autres membres de ce collectif de 50 anonyme ?

Mercredi, Elon Musk a demandé dans un sondage à ses 113 millions d’abonnés si les annonceurs devraient « soutenir la liberté d’expression » ou « le politiquement correct ».

Guerre en Ukraine : Boris Johnson tacle  la France et l’Allemagne

Joe Biden s’en tire bien

BoJo ne connaît pas la langue de bois et, depuis qu’il n’est plus aux affaires, les chefs d’Etat ont du souci à se faire. Ainsi, sur CNN Portugal, l’ancien premier ministre britannique révèle-t-il que, l’hiver dernier, la France a été «dans le déni jusqu’au dernier moment» face à la perspective d’une entrée russe en Ukraine.

Les pays occidentaux étaient très divisés sur le sujet ukrainien avant que Moscou ne lance son attaque sur l’Ukraine le 24 février, selon Boris Johnson. «Cela a été un énorme choc, a-t-il dit, nous pouvions voir les groupes tactiques de bataillons russes s’amasser, mais certains pays avaient des appréciations très différentes». CNN rappelle que Macron était en pointe pour discuter avec Vladimir Poutine. Et qu’en mars, le chef du renseignement militaire français, le général Eric Vidaud, aurait été prié de démissionner de son poste en partie pour «ne pas avoir anticipé» le retour de l’ex-URSS en Ukraine, République autonome (1917-1918),
République sous occupation allemande (1918) et
République indépendante (1918-1920), dont le territoire le plus occidental est le district de Kholm, auparavant polonais…

«Une façon désastreuse de voir les choses»

Boris Johnson étrille deux autres grands pays de l’UE. D’abord l’Allemagne, accusée d’avoir initialement privilégié une défaite militaire ukrainienne rapide à un long conflit. «Le point de vue allemand était que si cela devait se produire, ce serait un désastre. Il était donc préférable que tout cela se termine rapidement et que l’Ukraine plie», a affirmé l’Atlantiste anglais, citant «toutes sortes de raisons économiques solides» pour cette approche. «Je ne pouvais soutenir cela, c’était une façon désastreuse de voir les choses, a-t-il poursuivi. Mais je peux comprendre pourquoi ils ont pensé et ressenti cela», a insinué BoJo

Une allusion à la dépendance énergétique allemande à l’égard de Moscou. Ces révélations ont suscité un démenti cinglant des Allemands, qui estimant que l’ex-premier ministre a «une relation spéciale avec la vérité».

Johnson charge aussi l’Italie, révélant que Mario Draghi, au pouvoir à l’époque, s’était dit «incapable de soutenir la position que nous prenions», étant donné sa dépendance «massive» aux hydrocarbures russes.

Boris Johnson reconnaît toutefois qu’une fois les hostilités lancées, tous les pays européens se sont ralliés à la cause ukrainienne et lui apportent aujourd’hui un soutien indéfectible.