Vaccination de masse à petits pas: une possible « affaire d’Etat, »pointée par Axel Kahn, après Philippe Juvin

« Une très importante erreur stratégique, » estime le généticien

Axel Kahn déplore la prétendue « stratégie », par trop prudente de Macron, sur la vaccination contre le coronavirus, notamment en matière de communication. « Elle n’est pas adaptée à une situation qui est très périlleuse« , alerte le médecin et président de la Ligue nationale contre le cancer.

La campagne de vaccination a débuté très lentement en France, notamment comparée à nos voisins européens. L’écart se creuse entre la France et ses voisins et Macron est en train de créer un immense cluster français en Europe.

En France, la campagne de vaccination contre la Covid-19 a commencé dimanche 27 décembre, comme la plupart des pays européens, à un jour près. Mais le démarrage est bien plus lent, selon la stratégie de la montée en puissance assumée par Macron. Le 30 décembre, seulement 138 personnes avaient reçu une injection, sur un total de 66,7 millions d’habitants. Un retard que revendique Olivier Véran, le ministère de la Santé. « On n’est pas parti pour un 100 mètres mais pour un marathon« , explique-t-il. Et de mettre en cause les Français, sans se remettre en cause: « Face à un très fort scepticisme dans la population française, nous avons fait le choix de prendre le temps nécessaire pour installer cette vaccination« . Comment les pays voisins s’y sont-ils pris pour être prêts en temps et heure ?

« Nous avons fait le choix [l’important est de faire le bon choix !] de nous reposer [sic !] sur les médecins, de faire le vaccin dans les Ehpad. Nous recueillons le consentement des patients auparavant. [ce protocole lourd dissuade jusqu’aux volontaires]. Cet écart dans le démarrage avec l’Allemagne est assumé [phrase creuse traduisant l’obsession des technocrates craintifs pour leur personne de la judiciarisation actuelle, mais sacrifiant l’intérêt général]. Ce qui compte, c’est que fin janvier nous aurons rattrapé ce décalage [affirmation abusive, promesse qui conduit au tribunal] », s’est aventuré le ministre de la Santé, Olivier Véran. Le généticien Axel Kahn, pointe en revanche une « très importante erreur stratégique » de l’exécutif.

Face à l’échec de l’exécutif à créer la confiance de la population, le gouvernement a choisi la prudence, alors même que la circulation du coronavirus a tendance à s’étendre, de plateau en plateau, à un niveau élevé en France, et cela même avant le réveillon du Nouvel An qui s’annonce meurtrier.

Alerte lancée par le Pr Philippe Juvin:

Le Conseil scientifique alerte sur le risque d’une « reprise incontrôlée » de l’épidémie après les fêtes. Il s’agit là, pour le généticien Axel Kahn, invité d’Europe 1 mercredi matin, d’une « très importante erreur stratégique de communication » de la part de l’exécutif.

Si le généticien rappelle qu’il y a en France entre 30 et 35% de « vaccino-sceptiques » pour lesquels « on ne pourra rien », Axel Kahn appelle à cibler les « personnes terriblement hésitantes ». « Et pour ces personnes, il faut certainement leur apporter la vérité et la transparence, mais également de l’enthousiasme, que diable ! », s’emporte Axel Kahn. « Ça n’est pas en avançant à tout petit pas qu’on arrivera à les convaincre, au contraire. On va les convaincre qu’en effet, si on va si lentement, c’est qu’on n’est pas sûr de soi et qu’il y a un danger. »

« C’est normal de demander le consentement. Mais il ne faut pas exagérer ! »

« Parfois, quand j’entends la communication sur tous les dangers possibles du vaccin, les précautions, le fait qu’on peut déclarer des d’effets indésirables, le fait qu’on est prêt à arrêter la vaccination, les 100 personnes qui ont été vaccinées alors qu’il y a déjà plus de 5 millions de personnes vaccinées dans le monde… Je ne comprends pas« , se désole encore le président de la Ligue nationale contre le cancer. « Alors même que moi-même, je suis décidé à me faire vacciner le plus tôt possible, je me prends à douter. Honnêtement, ce n’est pas possible ! »

Pour appuyer son propos, Axel Kahn pointe la politique de consentement du patient vacciné, bien plus longue en France qu’ailleurs. « Il est normal de demander le consentement. C’est vraiment profondément ma culture et le consentement est au centre de ma réflexion. Mais il ne faut pas exagérer ! », dénonce une nouvelle fois le généticien. « Pour obtenir le consentement, on peut le faire avec la clarté, avec ce sens de l’enthousiasme que j’évoquais. Ou alors avec une procédure d’une lourdeur administrative qui finit par être dissuasive. Je suis atterré qu’avec cette procédure de consentement, sur 200 personnes dans un Ehpad, 70 personnes simplement aient consenti. Il faut savoir raison garder », conclut le médecin. 

Des députés demandent l’audition de Véran sur la stratégie vaccinale

La lenteur du lancement de la vaccination suscite des protestations, à droite comme à gauche.

La France « ne peut être l’un des derniers pays à se faire vacciner », ont écrit mercredi 30 décembre Damien Abad et Eric Ciotti dans un courrier adressé au président de la mission d’information sur la gestion de l’épidémie de Covid-19. Des protestations s’élèvent, à droite comme à gauche, contre la lenteur du début de la campagne de vaccination.

Le président des députés LR Damien Abad et le député LR Éric Ciotti demandent l’audition en « urgence » du ministre de la Santé Olivier Véran sur la stratégie de vaccination de la France qui à leurs yeux fait « figure de bonnet d’âne » en Europe.

« La vaccination de masse constitue l’ultime perspective de voir notre pays sortir du contexte de crise sanitaire délétère pour l’économie », estiment les deux députés dans un courrier daté de mercredi 30 décembre, adressé au président de la mission d’information sur la gestion de l’épidémie de Covid-19, le député LREM Julien Borowczyk.

Or « la France vaccine aujourd’hui 10.000 fois moins vite que l’Angleterre, multipliant par quatre les délais de vaccination en raison d’une consultation pré-vaccinale, associée à un délai de rétractation de 4 jours qui compliquent et allongent inutilement la campagne vaccinale », soulignent les deux élus.

Critique de la lenteur

La France « ne peut être l’un des derniers pays à se faire vacciner. C’est pourtant cette perspective qui se dessine aujourd’hui et qui n’est pas sans rappeler l’échec du  » tester, tracer, isoler  » dont les conséquences économiques et sociales se font durement sentir », jugent-ils.

« En ces circonstances, nous vous demandons de bien vouloir réunir la mission d’information pour auditionner le ministre des Solidarités et de la Santé sur la stratégie vaccinale retenue par la France », concluent M. Abad et M. Ciotti, rapporteur de la mission d’information.

Le Pr Philippe Juvin exprime haut et fort son inquiétude face aux retards multiples, dont l’impréparation gouvernementale qui renâcle à lancer une réelle campagne de vaccination de masse. Outre le problème d’exemplarité à laquelle les acteurs du sanitaire se dérobent, nommément Véran et Castex, la stratégie de la lenteur est un alibi, souligne-t-il:

En Israël, 150.000 personnes sont vaccinées, chaque jour.

Des responsables politiques de tous bords se sont inquiétés

Mercredi, la lenteur de la campagne de vaccination en France a interrogé des élus sur la politique des petits pas, dite stratégie de progressivité toutefois assumée par le gouvernement qui veut prendre le temps de la « pédagogie » dans un pays où la défiance envers les vaccins est forte.  

Mais la réalité serait l’insuffisance des doses de vaccin Pfizer-BioNTech, suite à leur rejet partiel par la France pour laisser une chance à Sanofi d’ici la fin 2021, et la pénurie annoncée de seringues et aiguilles…

Logements sociaux: 34 communes des Bouches-du-Rhône peinent face à la loi SRU

25% des résidences principales, n’est-ce pas excessif ? Un Français sur quatre est-il mal-logé ?

Bon bout d’an et à dans trois ans. 34 communes des Bouches-du-Rhône terminent l’année avec une pénalité de la préfecture car elles n’ont pas rempli leurs objectifs de rattrapage de leur retard en termes de logements sociaux. Les arrêtés ont été signés le 22 décembre et publiés le 25, remarque La Marseillaise.

Actuellement, la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) oblige les communes de plus de 3.500 habitants (1.500 en Ile-de-France) à disposer, d’ici à 2020 ou 2025, d’un nombre minimum de logements locatifs sociaux de 20 ou 25 % du total des résidences principales.

Plusieurs communes n’ont pas atteint les 25% de logements sociaux en 2025 comme l’impose la loi adoptée sous le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, et portée par son ministre communiste de l’équipement et du Logement Jean-Claude Gayssot. Des objectifs de constructions avaient été fixés sur la période 2017-2019 pour que les villes loin du seuil réglementaire puissent combler leur retard de manière progressive.

Eyguières et Ceyreste devaient par exemple construire 215 et 152 logements sociaux sur cette période. Elles en ont réalisé respectivement un et zéro. Le préfet leur applique donc une amende majorée à 400%.

LA LISTE DES COMMUNES MISES A L’AMENDE

Lambesc, Rognac, Cabriès, Eyragues, Jouques, Allauch, Barbentane, Bouc-Bel-Air, Carry-le-Rouet, Ceyreste, Eguilles, Ensuès-la-Redonne, Eyguières, Fuveau, Gémenos, Gignac-la-Nerthe, Lançon-de-Provence, Les Pennes-Mirabeau, Mallemort, Meyrargues, Mimet, Pelissanne, Peypin, Plan-de-Cuques, Rognes, Rognonas, Roquefort-la-Bédoule, Saint-Mitre-les-Remparts, Sausset-les-Pins, Simiane-Collongue, Saint-Chamas, Trets, Velaux, Venelles. Source : La Marseillaise

La Ville de Marseille de Jean-Claude Gaudin s’est-elle endettée pour entrer dans les clous? Elle n’est pas au nombre des mauvais élèves…

Covid-19 en France : plus forte hausse sur 24 heures depuis le 18 novembre

26.457 nouvelles contaminations et Véran ne s’est pas fait vacciner

 Une progression de contamination sur 24 heures inédite depuis le 18 novembre.

Cette progression de contamination sur 24 heures inédite depuis le 18 novembre, mais des collaborateurs du président contaminé et isolé gravitent autour de lui, sans donner l’exemple qui devrait libérer de la méfiance générale pour le vaccin. 

La France a enregistré 26.457 contaminations ces dernières 24 heures, selon les chiffres de Santé Publique France. Un chiffre important que les responsables de la politique sanitaire populiste, molle et désastreuse, tentent d’expliquer en partie par un « rattrapage » de données qui n’étaient pas remontées hier…

Ce mercredi, la France a aussi enregistré 303 décès supplémentaires en milieu hospitalier liés à l’épidémie pour un bilan total de 64.381 morts depuis le début de la crise sanitaire, selon les chiffres publiés par les autorités.

Autant de contaminés en France que de vaccinés aux USA

Au total, 2.600.498 personnes ont été contaminées en France depuis le début de l’épidémie, en mars. Les hôpitaux français traitent 24.593 patients atteints du Covid-19, soit 183 de moins que mardi. 

Le nombre de patients soignés en réanimation recule à 2.661, soit 14 lits occupés de moins que la veille.

Alors que l’exécutif envisage d’avancer le couvre-feu à 18h00 dans les départements qui font l’objet d’une surveillance particulière, le conseil scientifique observe dans un avis rendu public mardi qu’une « reprise incontrôlée » de l’épidémie en janvier ne peut être exclue. 

Malgré l’état d’urgence sanitaire.

Le Pr Juvin dénonce la lenteur de la campagne de vaccination.

Macron et Véran enfilent les scandales

Le mauvais exemple est venu d’en haut et
pendant l’isolement de Macron, la France a cessé de tourner

Le quinquennat de Macron est un scandale permanent. Après qu’il nous a baladé sur la gestion des masques qu’il n’avait pas en début d’année, et n’a pas réussi à enclencher la stratégie de « tester-tracer-isoler » avortée à Nantes, voilà qu’on apprend aujourd’hui que les commandes pour le vaccin de la grippe saisonnière n’ont pas été faits en quantité suffisante. C’est ce qu’a dénoncé à l’Assemblée Nationale le député LR de la 2ᵉ circonscription des Ardennes Pierre Cordier, un de ceux qui ne comprennent rien et à qui il faut toujours un décrypteur et un analyste… Un complotiste !

Par ailleurs, tandis que les savants « savent bien » (c’est un métier) ce que tout le monde ignore, nous savons désormais ce qu’ils semblent ignorer, que les soignants ne sont pas prioritaires : ils n’auraient qu’à s’en prendre à eux-mêmes s’ils venaient à tomber malades par négligence au moment où l’épidémie de Covid-19 repart.

«Depuis le début de la crise, on prend des mesures en retard et souvent incomplètes.»

Chef des urgences de l’Hôpital Pompidou, interrogé par Laurence Ferrari sur CNews, le Professeur Philippe Juvin, n’en peut plus.

Nouvel exemple et nouveau sujet : les lenteurs pour vacciner la population.

Le vaccin existe, il est distribué, mais il est inutilisé

Professeur à l’hôpital Pompidou, Philippe Juvin a d’ailleurs regretté ce temps perdu. « C’est très lent », dénonce-t-il, sur Radio Classique.

Si la vaccination mondiale contre le coronavirus a débuté en France ce dimanche 27 décembre, après tous les lays évolués, des Etats-Unis à l’Italie, en passant par le Royaume-Uni et l’Allemagne, les premiers retours sont « timides »! Moins de 100 personnes ont été injecté… en trois jours, si bien que des voix s’élèvent.

Pourquoi si peu de doses sont administrées en France ? 

« Je crois qu’en Allemagne, 21.000 doses ont été injectées, au Danemark, plus de 4.000, nous, on est à 50, » a dénoncé le professeur.

Et d’expliquer : « C’est vrai que c’est une préoccupation car sans le vaccin, on ne va pas s’en sortir. Le vaccin, c’est la possibilité de se sortir de la crise et de ne plus avoir à choisir entre la santé et la liberté. » Seulement, il y a des ratés.

« On a eu des problèmes logistiques au moment des masques, au moment des tests (…) et ma crainte est qu’on ne soit pas prêt non plus sur la logistique pour la vaccination, » a déclaré Philippe Juvin.

Toujours d’après le Professeur Philippe Juvin, « il y a trois choses qui font qu’en France on y arrive moins bien par rapport à nos voisins européens » : pas de campagne des autorités sanitaires pour dire appeler à se faire vacciner, la logistique qui ne suit pas et les problèmes d’approvisionnement.

Pendant ce temps, Macron joue la victimisation et montre les muscles !

Elisa Bertholomey, journaliste politique, l’a révélé sur BFMTV, Macron ne veut pas se laisser faire ! Qui lui veut du mal ? Est-il victime d’un complot ? Lors du conseil de défense qui s’est tenu ce mardi 29 décembre à l’Elysée, celui qui a eu le coronavirus aurait dit : « Il faut répondre et dire que la France tient ses engagements. On ne va pas se laisser marcher dessus. On va expliquer pourquoi on a pris ces décisions et quels sont nos choix.« 

Pourtant, le Pr Philippe Juvin est clairement inquiet de la lenteur de Macron à reconfiner pour la troisième fois, malgré l’urgence:

200 maires montrent l’exemple à Véran et Macron en s’engageant à se faire vacciner

La vice-présidente élue Kamala Harris et son époux Doug Emhoff ont reçu leur première dose du vaccin Moderna, mardi 29 à Washington: et les Macron?

A l’étranger, les chefs d’Etat montrent l’exemple et entraînent la population.

Le président élu des Etats-Unis, Joe Biden, 78 ans, a été vacciné contre le coronavirus, lundi 28.

Le septuagénaire a reçu une dose du vaccin Pfizer-BioNTech dans un hôpital de Newark, dans l’Etat du Delaware, aux côtés de son épouse Jill Biden, 69 ans, vaccinée plus tôt dans la journée.

« Je fais cela pour montrer que les gens doivent être prêts à se faire administrer le vaccin lorsqu’il sera disponible. Il n’y a pas de quoi s’inquiéter, a dit le futur président, vacciné au bras gauche, qui a, au passage, remercié les scientifiques et les travailleurs de première ligne. Celui qui deviendra, en janvier, le président américain le plus âgé de l’Histoire a aussi salué l’administration sortante pour sa contribution à la mise au point des vaccins.

Les Biden ont reçu leur dose une semaine après le début de la campagne américaine de vaccination, qui coïncidait avec la première journée de l’administration d’un deuxième vaccin, approuvé vendredi.

La vice-présidente élue Kamala Harris, 56 ans, et son époux Doug Emhoff, « mâle blanc » de 56 ans, ont reçu leur première dose du vaccin Moderna contre le Covid-19, mardi 29 décembre à Washington. « Je veux encourager tout le monde à se faire vacciner », a déclaré K. Harris après avoir reçu l’injection. « Littéralement, cela sauve des vies. Je fais confiance à la science, et ce sont les scientifiques qui ont créé et approuvé ce vaccin. »

En France, l’exemple ne vient pas d’en-haut où l’exécutif ne donne pas confiance dans le vaccin

Dans une tribune au Figaro, deux cents maires se sont en revanche engagés mardi 29 décembre à se faire vacciner contre le coronavirus pour donner l’exemple à leurs administrés. Ils demandent ainsi à l’Etat de « faciliter cette initiative ».

Si «le gouvernement espère vacciner 15 millions de personnes à l’horizon de cet été», «la confiance ne se décrète pas, elle se mérite», ont écrit les 200 signataires dont le maire de Poissy Karl Olive (divers droite), président de l’association ‘Génération terrain’ qui porte la démarche, en réaction à En Marche lente….

Parmi les signataires du texte figurent aussi le maire PS de Dijon François Rebsamen, le maire LR d’Antibes Jean Léonetti ou encore le maire centriste d’Arras Frédéric Leturque.

Une tribune qui réagit à la publication dans le JDD d’une étude BVA montrant que seuls 44% des Français ont l’intention de se faire vacciner, l’une des proportions les plus basses parmi 32 pays étudiés.

La France macronarde se classe « championne du monde » des pays réfractaires

Les arrogants de la majorité présidentielle se font sur leurs chaussures: où sont-ils? Quel modèle offrent-ils à leurs électeurs ? La France qu’ils incarnent arrive juste devant la Russie (57%) et l’Afrique du Sud (47%). En trois mois, la méfiance face au vaccin s’est accentuée. Ceux et celles qui, au signal du « whip » de l’Assemblée, applaudissent les représentants du gouvernement au signal du « whip » de l’Assemblée et s’asseyent au sifflet de son président

Têtes de « whip » LREM des premières semaines
Gabriel Attal, Aurélien Taché, Amélie de Montchalin, Valérie Oppelt, Philippe Chalumeau, Laetitia Saint Paul, Jean-Baptiste Djebbari, Naïma Moutchou (de gauche à droite)
 

Alors que les Macron, Castex ou Véran reculent, les maires ont décidé d’avancer d’un pas.

Car «les Français font confiance en leur maire. Notre exemple et notre incitation peuvent convaincre demain des administrés aujourd’hui fébriles» écrivent-ils. Avant d’ajouter : «Pas question de prendre la place de quiconque, – le sujet n’est pas là, nous attendrons notre tour s’il le fautmais la symbolique est forte». Ainsi, «l’Etat aurait bon ton de faciliter cette initiative».

 Bordeaux, le 10 décembre. Le 23 janvier 2020, Laurent Chu est fiévreux et souffre de toux. Il sera le premier à être hospitalisé en France à cause du Covid.

«Voilà qui couperait court également à cette idée répandue que les aînés dans les Ehpad seraient pris pour des cobayes. Qu’il faudrait d’abord tester les effets secondaires sur eux », grondent-ils. La campagne de vaccination a débuté dimanche dernier et se poursuivait ce mardi dans des Ehpad, seules structures concernées par la première phase, après quelques cas médiatisés isolés, dont celui de Mauricette, 78 ans, à Sevran (93), en milieu hospitalier. Le premier homme contaminé n’est pas Macron, mais Laurent Chu, patient Zéro de 49 ans (ci-dessus) qui aurait préféré être connu « comme champion du monde de ski, dit-il, plutôt que comme premier Français infecté ». “Comme j’ai été le premier infecté (en janvier, au retour de Wuhan), j’aimerais être le premier vacciné de France, qu’en dites-vous ?”.

Le cardiologue Jean-Jacques Monsuez recevant une dose du vaccin Pfizer-BioNTech à l'hôpital...

Le premier homme vacciné en France est le cardiologue Jean-Jacques Monsuez, 65 ans,  à l’hôpital René-Muret de Sevran. Il a confié ne pas ressentir d’effets indésirables. « Je vais très bien, je n’ai pas de douleurs, pas de malaises », a-t-il assuré.

A Dijon, le gériatre Pierre Jouanny a lui aussi reçu une première injection. « Je n’ai strictement rien ressenti », a-t-il affirmé

Dans un communiqué presse publié samedi 19 décembre, la Haute autorité de la santé a estimé qu’il n’y a pas lieu en France de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées par le coronavirus. Elle précise toutefois que rien ne s’y oppose si elles le souhaitent. Laurent Chu devrait donc attendre son tour. Macron – celui qui se fait hélitreuiller sous l’oeil des caméras et se déguise en ‘Top Gun’ – n’a aucune excuse pour se planquer…

Sur les trois premières journées, moins de cent personnes ont été vaccinées en France, avec le vaccin de BioNTech/Pfizer, le premier disponible.

Vaccination: vers une pénurie de seringues et d’aiguilles ?

Le malaise grandit chez les soignants français

Il faut deux de ces doses du vaccin Pfizer-BioNTech

La stratégie de progressivité de Macron a des raisons que le public ne doit pas avoir à connaître… Sa campagne de vaccination a commencé en France, mais le gouvernement a choisi de suivre les recommandations de la Haute Autorité de Santé, publiées le 30 novembre 2020, à savoir : « protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent, afin de diminuer les formes graves, les hospitalisations et les décès ». Présidée par la Pr Dominique Le Guludec, qui succéda à Agnès Buzyn lorsque Macron fit le choix de la nommer ministre des Solidarité et de la Santé le 7 mai 2017, la HAS se projette-t-elle ou gère-t-elle au jour le jour? Ce choix pompeusement qualifié de stratégique dissimule une vérité beaucoup plus sordide: il pose en fait un grave problème qui est révélateur de la remontée d’un mécontentement grandissant chez les soignants français.

Le 9 juillet dernier, le Conseil scientifique COVID-19, présidé par le désormais célèbre cumulard tout-terrain Jean-François Delfraissy, avait placé au premier rang des personnes à vacciner avec une « priorité très élevée », l’ensemble des « personnels de santé », soit 1,8 million d’individus selon ses propres estimations.

Pourquoi une nouvelle virevolte au détriment des soignants ?

L’Italie n’a pas varié de stratégie, quant à elle: les médecins et personnels de santé, soit 1,4 million de personnes, seront les premiers à être vaccinés. Viendront ensuite les pensionnaires des résidences pour personnes âgées. En Allemagne et dans d’autres pays, on a choisi de vacciner à la fois personnes âgées et soignants. Il semble donc bien exact que notre voisin germain a anticipé ses besoins. Il se dit même que non seulement il a saisi sa part de vaccins Pfizer attribuée par la Commission européenne, au prorata de sa population, mais a aussi passé commande d’un supplément de doses qui permet de ne pas laisser sa population en souffrance, au prétexte d’une stratégie de progressivité. L’Allemagne vaccine tant et plus, tandis que la France impose un protocole lourd et dissuasif qui permet d’attendre que soient mises en place les infrastructures nécessaires à une vaccination de masse. Macron a de surcroît sur les bras une rumeur issue de l’hebdomadaire allemand der Spiegel affirmant que la France a rejeté la commande européenne de 500 millions de doses du vaccin Pfizer-BioNTech pour offrir sa chance au Français Sanofi qui, dans le meilleur des cas, n’aura rien à proposer avant fin 2021. ( lien )

Pourquoi la France envoie-t-elle au front des soldats sans casques ni blindés?

La stratégie de Macron est-elle d’opposer au virus des Poilus de l’infanterie de 1914 en pantalon garance, couleur rouge sang, que l’ennemi ne peut rater?

Un signal d’alarme qui n’est pas relayé par la presse macronarde,
mais un scénario catastrophe à prendre en considération

Tout le battage fait autour de Mauricette, la première dame de France à être injectée ( lien ), ne fait que masquer le problème (avec une indécence remarquable: les personnels soignants autour de la septuagénaire n’étaient pas moins de 8 pour la photo de propagande) – un cache-misère inouï. Sans compter que cette brave dame, livrée sans défense à la grande-bouffe médiatique, fait figure de cobaye humain.

Le binôme Macron-Véran nous refait-il le coup des masques ? 

Quand, au début de la pandémie, les masques étaient déclarés inopérants ( voire trop difficiles à mettre en place par « les gens » : lien ), ils étaient tout bêtement en rupture de stock, mais il fallait cacher cette faute géante de gestion de santé publique en prêchant que les masques ne servaient pratiquement en rien. De même aujourd’hui, il n’y aurait pas assez de doses de vaccins disponibles pour traiter à la fois les soignants et les personnes les plus vulnérables. Pour masquer ce nouveau défaut d’anticipation dans la gestion de l’approvisionnement, Macron nous sort sa stratégie de la progressivité qui vise à réduire la cible des vaccinateurs aux seules personnes les plus vulnérables et à ceux qui veillent sur elles.

Mais alors comment font donc nos voisins européens ? Ont-ils accès à davantage de doses ? Pourquoi ?

Une autre explication est encore plus prosaïque : notre personnel soignant, en grande majorité ne veut pas de ce vaccin. Il s’en méfie parce que ce vaccin n’est pas français, parce qu’il a été découvert trop vite, qu’on ne connaît pas ou peu ses effets secondaires, qu’il implique une logistique de réfrigération coûteuse, et dangereuse si elle est mise en défaut, qu’il faudra administrer une deuxième dose. Ou plus simplement parce que c’est un vaccin et que notre personnel se sent ou se croit immunisé par sa propre pratique. Du fait de cette réticence, le gouvernement n’a pas osé imposer la vaccination à l’ensemble des personnels de santé. Il n’aurait pas été obéi.

Mais si la majorité ces personnels refuse le vaccin, pourquoi diable les Français l’accepteraient-ils ?

Nice: la campagne de vaccination anti-covid-19 a commencé ce mercredi

Christian Estrosi a pris le mors aux dents

Le maire de Nice allait proposer au ministre de la Santé le lancement immédiat de la campagne de vaccination dans les Alpes-Maritimes, avait-il annoncé à l’issue d’un conseil local de santé ce lundi matin.

Inquiet de la propagation de l’épidémie dans les Alpes-Maritimes, département frontalier et lieu de passage des clandestins, et plus particulièrement à Nice, une des villes les plus touchées de France par la Covid-19, Christian Estrosi avait demandé dès dimanche au ministre de la Santé, Olivier Véran de prendre en considération l’exposition particulière de sa zone de responsabilité et d’anticiper le lancement de la campagne de vaccination prévu seulement lundi 4 janvier.

Nice prend les-devants sur le gouvernement

Avec une semaine d’avance, selon la mairie, la vaccination va commencer au CHU de Nice, puis continuer la semaine prochaine dans les maisons de retraite (Ehpad puis maisons autonomie), avant d’être élargie fin janvier par tranche d’âges, à commencer par les plus de 65 ans. Vers 09H00, Pierre-Claude, 82 ans, a ainsi été le premier Niçois à être vacciné. Hospitalisé dans un des établissements du CHU de Nice, il était volontaire, selon la mairie, son meilleur ami ayant été emporté par le Covid-19.

Un proche conseiller de Macron a rencontré secrètement Marion Maréchal

Cet homme de confiance était missionné “pour la sonder” avant la présidentielle

Il est « conseiller mémoire » de l’Elysée et a invité à déjeuner la nièce de Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, laquelle est arrivée seconde au premier tour de deux élections présidentielles. On est en droit de s’interroger sur le lien entre la fonction officielle de l’individu et sa mission auprès de la famille Le Pen.

Certes, cet ex-journaliste qui passait pour illettré à l’éphémère site LePost, puis i-télé (finalement recueilli par L’Obs), où le niveau n’était guère relevé et où ses articles étaient parmi les plus mal tournés, dans un français approximatif que la longueur des phrases supportait mal, mais surtout insidieux, malveillants et de parti-pris: on peut donc envisager qu’il ait pu avoir une soudaine prise de conscience et vouloir s’inscrire à l’ISSEP-Lyon le 14 octobre dernier dans la plus stricte confidentialité. L’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) est une école privée d’enseignement supérieur du management type école de commerce, des sciences politiques et de la culture générale et, qui sait, d’orthographe.

Pour ceux qui ne l’ont pas reconnu, Macron appela ce socialiste sectaire à son côté, ex-conseiller politique d’Arnaud Montebourg, comme porte-parole de la présidence de la République française entre le 1er septembre 2017 et septembre 2018, soit une année, marquée par une intervention cinglante, s’exprimant tel Fouquier-Tinville, accusateur public du Tribunal révolutionnaire, énonçant les sanctions tardives qui fondaient enfin sur Alexandre Benalla:

Son passage à l’Elysée eut pour effet la suppression du poste…

« Marianne » avait critiqué cette nomination, estimant que « l’éditorialiste Bruno Roger-Petit récolte les dividendes de ses billets très favorables à Emmanuel Macron », regrettant « un grand brouillage politico-médiatique ». Les mois précédents, la Société de journalistes (SDJ) s’était déjà inquiétée de l’importance de ses éditoriaux favorables à Emmanuel Macron dans le magazine Challenges (entre janvier et mars 2017, on comptait 19 de ses articles comme pro-Macron ou hostiles à ses adversaires). Pour Le Figaro Magazine, « depuis quelques mois, son ardeur à soutenir Emmanuel Macron n’a pas pu être prise en défaut. Sa nomination en tant que porte-parole de l’Elysée apparaît davantage comme l’officialisation d’un rôle officieux que comme une réelle surprise ». A cette occasion, Le Canard enchaîné rappelle les saillies du journaliste contre ses confrères trop proches des politiques : il avait par exemple déclaré au micro de Jean-Marc Morandini que « le problème, c’est qu’il y a toujours des journalistes politiques qui ont une vocation rentrée de conseiller du prince ». Peu avant que le tourne à l’avantage de Macron, ce journaliste écrivit aussi: « Macron est de ces nénuphars politiques qui émergent de temps à autre, portés par l’air du temps et les médias en mal de nouveaux personnages de roman, mais qui faute de racines, finissent par périr d’eux-mêmes ». Dans les pages de l’Humanité, Alain Rémond évoqua des mots un peu dures prononcés par ce journaliste, juste après la démission de Macron du gouvernement, et avant la pirouette du zélé nouveau converti.

Si vous ne donnez pas votre cou à la guillotine, ce proche sanguinaire de Macron est nommé Bruno Roger-Petit. Ancien collaborateur de France Télévisions âgé de 58 ans, avait commencé en 1998 par animer tout naturellement l’émission Langue de p… sur la radio BFM.

Bruno Roger-Petit a suscité de nombreuses critiques pour des séries de chroniques interprétées comme un acharnement, à l’exemple de Frédéric Taddeï qui, en 2014, se plaint des agressions de Roger-Petit, qu’il décrit comme un détracteur régulier : « Chaque semaine, il m’accuse d’un nouveau crime. Ces derniers mois, il me reprochait de vouloir assassiner la social-démocratie en invitant des libéraux. Cette fois, c’est d’inviter Nabe. » Aujourd’hui, au restaurant Le Dôme à Montparnasse, il déjeune avec la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.

Lors de l’affaire Cahuzac, Bruno Roger-Petit attaque le site Mediapart et défend avec véhémence le ministre socialiste du Budget d’alors, et encore dans les premiers temps suivant sa démission. Les aveux et condamnations de Jérôme Cahuzac donneront tort au perspicace futur conseiller de Macron.

Julien Salingue, docteur en science politique, co-animateur d’Acrimed, dénonce en 2014 chez Bruno Roger-Petit de « petites manipulations » et « un journalisme pamphlétaire, certes, mais mensonger ». Au porte-parolat de l’Elysée, il ne pouvait faire que des merveilles…

Le journal Le Monde révèle le déjeuner secret

Le conseiller « Mémoire » de Macron, a organisé une rencontre avec la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal. La rencontre a eu lieu le 14 octobre dernier à Paris. Depuis, rien n’avait filtré de cette entrevue cachée. Interrogée cependant aujourd’hui par le journal, l’ancienne députée du Vaucluse n’a nullement nié la rencontre : « Bruno Roger-Petit est passé par un ami pour me proposer de me rencontrer. J’ai accepté : je ne refuse jamais de discuter par principe », avance-t-elle, surtout que j’étais assez curieuse de connaître celui qui s’amusait à me traiter de nazie toutes les deux semaines quand j’étais députée », ajoute Marion Maréchal. 

Comment un président peut-il souffrir un tel personnage dans les couloirs de l’Elysée ?

Bruno Roger-Petit a indiqué qu’il voulait savoir « à titre personnel [vieille ganache, mais trop balourd] ce qu’elle avait à dire », et si elle était « en résonnance avec l’état de l’opinion ». Visiblement, selon le conseiller de Macron, ce n’était a priori pas le cas puisque, ô surprise, il a constaté un « désaccord », comparant l’entrevue à ce qu’avait fait Xavier Bertrand avec Eric Zemmour. 

Le troupeau bêlant LREM s’agite dans la bergerie

Un tel rendez-vous, même s’il s’en défend, pourrait être une stratégie politique de Macron en vue de 2022 pour tâter le terrain à droite, connaissant la popularité de la nièce de Marine Le Pen dont elle s’est éloignée. Car si elle s’est refusée à une candidature à la prochaine présidentielle, elle pourrait bénéficier d’un fort soutien: d’où l’intérêt de tenter son instrumentalisation. Une stratégie aussi qui permet, selon Le Monde, à Bruno Roger-Petit de montrer au président l’importance de « trianguler », à savoir chercher dans toutes les sphères politiques les propositions les plus intéressantes et influentes. 

Dans tous les cas, certaines personnalités politiques se sont indignées, à l’image d’Emmanuel Grégoire, l’adjoint PS à la maire Hidalgo, à Paris, qui s’est fendu d’un tweet insultant, comparant Marion Maréchal à Maurras et Pétain qui « n’étaient pas dispo »selon lui.

Le député LREM Hugues Renson, s’est à son tour offusqué d’un tel déjeuner, puisque, selon lui, « on ne discute pas avec l’extrême droite, on ne transige pas, mais on la combat ».

De son côté, l’ancien ministre socialiste de la Culture, Aurélie Filippetti, a parlé d’un « prétendu ‘nouveau monde’ » qui était en train de « basculer vers du très très rance »

Le futur restaurant du Petit Cambodge squatté par un collectif anticapitaliste et décolonialiste

L’extrême gauche récupère les décolonialistes à des fins révolutionnaires

Le local qui doit accueillir le troisième site du Petit Cambodge est squatté depuis la mi-novembre 2020
par des associations anti-républicaines d’un collectif altermondialiste

Ce restaurant avait été visé par les terroristes islamistes lors des attentats du 13 novembre 2015 commandités par Daesh: une série de fusillades et d’attaques-suicides islamistes perpétrées dans la soirée à Paris et dans sa périphérie par trois commandos distincts, à Saint-Denis, aux abords du Stade de France, dans la salle de spectacle du Bataclan (également dans le 11e arrondissement), et dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements, où trois individus mitraillent des terrasses de cafés et de restaurants, dont Le Petit Cambodge.

« Notre restaurant est squatté depuis le 14 novembre par diverses personnes qui aujourd’hui font circuler des affirmations relevant de la diffamation ». Sur sa page Facebook, le restaurant Le Petit Cambodge, situé à Paris et connu pour avoir été l’une des cibles des attentats de 2015, a lancé le 26 décembre un cri d’alarme après que des militants ont squatté le local qui doit prochainement être transformé en restaurant. Loué par le restaurant depuis cinq ans, le local devait être transformé en janvier en « restaurant » et en « laboratoire de préparation », mais la covid profite aux activistes et le gérant doit prendre son mal en patience.

Cette occupation serait l’oeuvre de militants associatifs, réuni dans un collectif intitulé « Les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », des « habitant·e·s du quartier de la place Sainte Marthe ou non, avec ou sans papiers, avec un domicile fixe ou sans, étudiant·e·s, travailleur·se·s précaires, chomeur.euse.s, RS-istes », gauchistes amateurs d’écriture inclusive, langage épicène, dit « non sexiste » ou « dégenré ». Dans ce collectif radical, on note la présence de ‘L’Arche’.

Plus répandu, mais non moins stupide, le macron sur les majuscules, par les incohérents qui réclament une simplification de l’orthographe du français, mais suivent les recommandations élitistes de l’Académie française préconisant notamment l’usage d’accent ou de tréma sur une majuscule (État ou Etat). Si beaucoup de publications écrivent « correctement » les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents comme les minuscules, nombre de lettrés qui ne se prennent pas pour le peuple, certains éditeurs (Grasset, Actes Sud, etc.), ou organes de presse (se chargeant de l’instruction de ce peuple en demande, selon eux, de décryptages et d’analyses !, tels Le MondeLibération, etc.) ou de services officiels (voir le Journal officiel de la République française3) s’en dispensent et en restent aux archaïsmes « des gens ». Les mêmes pédants vous écrivent « pécunier », « aller sur Paris », « apte pour » ou « demander à ce que »… Bref !

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Or, à l’origine, les Communautés de l’Arche, fondées en 1948 par Lanza del Vasto sur le modèle des ashrams de Gandhi en Inde, dans l’esprit pacifiste et de la non-violence d’après-guerre, a dégénéré en mouvement alternatif dans les années 1950 à 1980, avant de virer à l’altermondialisme, rattaché à la fois à la tradition libertaire et à l’écologie punitive, assez bien illustré, malgré son hétérogénéité, par la radicalité d’ATTAC…

Le collectif prétexte des travaux inachevés

Le local occupé appartient à la SIEMP, « troisième bailleur social de la ville de Paris, » souligne le collectif.

Le Petit Cambodge explique son futur restaurant devait ouvrir en janvier. « Il nous reste à y déposer le matériel de cuisine, raccorder l’eau, disposer les tables et les chaises, allumer la lumière », peut-on lire sur le texte publié sur la page Facebook. Le restaurant assure qu' »un ‘collectif’ a investi les lieux, changé les serrures, badigeonné les murs » et « organise des apéros, propose de s’y réunir, d’y lutter ».  

Et d’ajouter que Hidalgo loue le local depuis 2015 au Petit Cambodge, explique le collectif « les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », dans un communiqué publié sur le site Paris-Luttes.info. « Malgré quelques périodes de travaux sporadiques à l’intérieur du local, celui-ci est resté de fait fermé depuis son attribution en 2015 malgré l’obligation que comporte normalement un bail commercial de tenir les lieux loués toujours ouverts et achalandés« , assure le collectif, covid-19 ou pas covid-19.  

Les militants jugent qu’une ouverture en janvier aurait été impossible à cause « de l’inachèvement des travaux ». « En tant que locataire d’un lieu relevant du domaine public, puisqu’il est détenu par la SIEMP pour la Ville de Paris, nous pensons qu’il est légitime qu’un tel espace revienne à l’animation et à la vie collective du quartier », écrivent encore les activistes.  

Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars. A 19h, le premier client s'est attablé. A 19h30, l'établissement était plein.
Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars 2016.
A 19h, le premier client s’est attablé. A 19h30, l’établissement était plein
Le restaurant ne peut plus afficher son enseigne

Une inscription raciste

Affiche contre la gentrification.
L’idée pour certains à gauche que
les Juifs sont des riches et une menace

Sur les vitrines du local, situé rue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, la phrase « Ce local est squatté pour lutter contre la gentrification«  a été graffée. En assurant que les Cambodgiens tentent de transformer le quartier de populaire à commerçant, par l’arrivée de catégories sociales plus entreprenantes et, à terme, plus favorisées, dans un quartier où les loyers sont déjà plutôt élevés, ce collectif cherche à abaisser le niveau de vie de la population locale, favorisant sa ghettoïsation et la communautarisation.  

Professeure associée à l’École [macron typographique] des hautes études en sciences sociales (EHESS), où elle enseigne la pratique des métiers du politique, la maire socialiste du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, affiche sa fermeté et souhaite maintenir les Cambodgiens dans ce qui sera leur troisième lieu de fixation, avenue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, à la Porte-Saint-Denis, territoire à conquérir depuis l’Est, à partir du 19e arrondissement. Se disant opposé à la gentrification du quartier et à la spéculation immobilière, le collectif estime pour sa part qu' »à une époque où le logement et l’emploi suivent la même évolution : raréfaction de l’offre et précarisation de l’existant, les attentats, aussi dramatiques qu’exceptionnels, ne sont pas les seuls maux qui nous touchent. »  Compassion, j’écris ton nom…

Pour l’heure, le Petit Cambodge appelle les habitants du quartier à les soutenir.

Simon Octobre, l’un des cofondateurs du Petit Cambodge, dénonce une violation de domicile et une mise en danger de la vie d’autrui. « C’est révoltant et surtout inquiétant, s’indigne Simon Octobre. Parce que nous, en tant que restaurateur, cela fait des semaines et des mois qu’on applique les mesures barrières et aujourd’hui si les courbes épidémiques ne descendent pas, on est pas près de rouvrir. »

Pour Me Eric Bernard, l’un des avocats du Petit Cambodge, ces activistes n’ont rien à faire là et doivent être expulsés. « La demande d’expulsion est une procédure civile fondée tout simplement sur l’occupation illicite, explique-t-il. Ils sont entrés par effraction et occupent le lieu de manière illicite. » « Ils sont occupants sans droit ni titre et on demande l’expulsion de personnes qui n’ont pas à être dans ce local : ils n’ont aucun droit d’y être », poursuit-il. 

« On a un bail, on a des travaux en cours, on a une activité. Nous ne sommes pas du tout sur le terrain politique des problématiques qu’ils évoquent. Et on ne doit pas l’être. »Me Eric Bernard  franceinfo)

Les gérants craignent de retrouver leur futur restaurant dégradé  et de devoir payer des travaux supplémentaires. Le tribunal judiciaire a reçu l’affaire en audience mardi matin et rendra sa décision jeudi. Les activistes, eux, avaient organisé un rassemblement mardi matin devant le tribunal.

Trois ans de travaux et des « centaines de milliers d’euros » ont été investis dans ce futur restaurant, font valoir les gérants dans un courrier adressé à la mairie de Paris. Or, désormais, entre les mains des associations qui squattent le lieu luttent contre la gentrification du quartier et contre la spéculation immobilière. Entre leurs mains, le local fait office de « centre social auto-géré et solidaire » dans lequel des « apéros de quartier » sont organisés tous les vendredis soirs. Parmi ces drôles de citoyens, ‘Youth for Climate’, mouvement probablement apolitique et uniquement préoccupé du réchauffement climatique dans l’avenue Vellefaux, derrière l’hystérique militante écologiste Greta Thunberg ! Mais il est vrai que l’écologiste Julien Bayou est candidat EELV déclaré parti à l’assaut du Conseil régional et que l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée de l’agriculture et de l’alimentation durable, Audrey Pulvar, s’est déclarée candidate à la candidature, avec le soutien du PS…

L’exemple vient du continent américain, comme le mouvement Black Lives Matter

En 2013, une étude sur la gentrification à Paris analysait « la lutte des classes qui traverse l’espace urbain ».

Coupe à la garçonne (ci-contre) pour ne pas déplaire à la féministe Alice Coffin, la géographe Anne Clerval proposa une analyse de la gentrification dans la capitale. Cette universitaire du CNRS – un repaire – était censée penser par elle-même – – sans plagiat bien évidemment, juste une simple transposition géographique – mais elle s’inspirait en fait de la géographie radicale anglo-saxonne et notamment de Neil Smith, décédé en 2012 et apprécié de Mediapart:  pour N. Smith, « radical » signifiait marxiste, par opposition au gloubi-boulga post-structuraliste qui fait aujourd’hui figure de « critique » dans les sciences sociales. Voici ce que dit Mediapart de cet ancien élève de David Harvey.

« Il est surtout connu des spécialistes de la géographie urbaine pour son analyse de la « gentrification » : la reconquête des centres-villes des grandes métropoles (d’abord nord-américaines, puis européennes) depuis la fin des années 1980 par la bourgeoisie, et l’expulsion en conséquence des plus pauvres en périphérie. Il a appelé ce phénomène l’« urbanisme revanchard ». Ses travaux ont aussi porté sur le rôle de la science géographique dans l’impérialisme américain et la responsabilité des intellectuels dans la propagation de la dite « globalisation » néolibérale. Et Mediapart de conclure : « pour Smith, notre rapport au monde naturel est de plus en plus un rapport capitaliste : nous modifions des organismes génétiques, nous faisons pousser des forêts, nous extrayons des ressources naturelles afin  de satisfaire le besoin d’accumulation du capital. La crise écologique globale qui en résulte vient du fait que le capital essaie de modeler la nature à son image. A l’inverse, notre objectif socialiste doit être de démocratiser la production de la nature, afin de satisfaire les besoins humains plutôt que ceux du capital. Son souvenir reste vif. Son héritage nous oblige. » A tel point que la France s’aligne: une sorte de dérive de la pensée qui a mis sept ans ! Pendant toutes ces années, la gauche s’est pourtant indignée que les riches abandonnent Paris et autre centres-villes…

Conservatisme des gauches

Ce mouvement intellectuel renouvelle les analyses marxistes pour les appliquer à l’urbanisme. Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », estime Anne Clerval en bonne lectrice de Neil Smith. 

L’embourgeoisement des centres-villes des métropoles semble bien connu. Des magasins bios, des cafés « branchés » et des galeries designs permettent d’augmenter les prix du logement dans les quartiers populaires. Une nouvelle population, la petite bourgeoisie intellectuelle, remplace les classes populaires qui habitent depuis longtemps dans les vieux immeubles réhabilités des centre-villes. Ce phénomène s’observe dans de nombreuses villes, comme à Montpellier. Mais, en France, Paris apparaît comme le laboratoire de ce phénomène de gentrification.  Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », précise Anne Clerval. 

Ghettoïsation et anti-gentrification,
même combat des gauches pour un nivellement par le bas

En avril 2017, à Hochelaga-Maisonneuve, quartier de Montréal, Canada, un groupe anarchiste anonyme avait revendiqué une action anti-gentrification, terme d’origine anglaise: des commerçants avaient trouvé des affiches apposées visiblement au cours de la nuit par des activistes dénonçant l’embourgeoisement de ce quartier historiquement défavorisé de Montréal. Il se montra menaçant: «Nous ne laisserons pas ces boutiques s’installer en paix — cette paix de façade qui n’est autre que l’invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux.ales [écriture inclusive reprise par Benoît Hamon]. Nous ne les laisserons pas faire monter les prix de nos loyers, et participer au nettoyage social qui vient nécessairement avec leur clientèle bon chic bon genre», avait alors prévenu les activistes ( lien ) .

« Il faut dire que ce n’est pas la première fois que ce quartier de l’est de Montréal est ciblé par des actes de vandalisme perpétrés par des militants disant lutter contre la «gentrification» et l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve. Le SPVM a recensé plus d’une vingtaine de ces actes au cours de la dernière année.

Dans certains cas, des vitrines ont été fracassées. L’intérieur de certains commerces, dont deux artisans qui restaurent des meubles, a également été aspergé de peinture en novembre dernier. » (source citée en lien)

Les thèses «décolonialistes» infiltrent les universités françaises

Cela fait plus de 60 ans que la colonisation française s’est achevée. On pourrait croire le débat clos en France, mais on assiste à la prolifération des thèses « décolonialistes » à l’Université, assortie de l’éviction des poils-à-gratter. Le sociologue Stéphane Dorin qui dénonçait la progression endémique de ces thèses à l’Université a été écarté du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO). La députée LFI Danièle Obono, proche du Parti des Indigènes de la République, a été nommée au Conseil d’administration de l’UFR de Science politique de La Sorbonne. Partout, les relais de cette idéologie s’installent et prospèrent, cherchant à exercer une hégémonie culturelle.

Les « décolonialistes » s’attaquent à la République et à la Nation. En prônant les ateliers en non-mixité raciale comme à l’université de La Sorbonne, pourtant symbole dans le monde des libertés intellectuelles, ils participent à la stigmatisation de communautés et attisent les haines inter-ethniques. Le racialisme est en train de gagner du terrain à l’Université, il est urgent de réagir parce-que le racialisme porte en germe la guerre civile. On ne peut laisser prospérer ces folles théories qui, sous couvert de (pseudo) vérité scientifique, ne sont que l’œuvre de militants communautaristes. Ma génération fait face à un immense défi : celui de lutter contre la dictature de la pensée unique, notamment dans ce domaine. Attachés à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, on ne nous empêchera jamais de combattre les ennemis des « Lumières » et de la Nation française.

Les Français malgré eux ont cédé la place aux naturalisés (telle Obono ou Salamé) et aux migrants installés (qui animent les associations « engagé.e.s » et conseillent les illégaux sur leurs droits) : racialistes, décolonialistes, indigénistes, ils veulent « déconstruire la France », qu’elle soit chrétienne ou laïque.

Pour l’heure, en France, les forces de l’ordre sont figées.

Les squatteurs politiques n’ont pas été « délogés ». Le Petit Cambodge explique qu’il est mis dans l’obligation de saisir la justice: ainsi le Parquet passe-t-il la patate chaude au ministère de la Justice. Le gouvernement participe donc à l’instauration d’une république des juges. Après un renvoi de l’audience décidé par président du tribunal judiciaire le 18 décembre, une nouvelle audience doit avoir lieu mardi. 

Suivi : lien

Retards de vaccination: 500 millions de doses du vaccin Pfizer refusés par la France en Europe

Macron et Véran auraient voulu favoriser le Français Sanofi, malgré son retard, au risque de vies perdues

Deux media allemands révèlent que Macron aurait temporisé pour favoriser Sanofi dans l’Union européenne : le vaccin de la société française ne sera pas prêt avant fin 2021, si jamais. 

C‘est une information que la presse française a dissimulée. Selon les très sérieux journaux allemands Der Spiegel et Die Zeit, l’Union européenne a reçu une offre de 500 millions (ainsi que 100 millions supplémentaires) de doses du vaccin de la société BioNTech, le partenaire allemand de la firme américaine Pfizer. Mais la France aurait rejeté cette offre, affirment es deux media allemands pour privilégier le « Made in France » attendre que la société française Sanofi ait rattrapé son retard et privilégier le « Made in France ». Or, début décembre, cette dernière a annoncé que son vaccin contre le Covid-19 n’est toujours pas au point et ne le sera certainement pas avant la fin de l’année 2021. 

Selon le Brussel Times, Macron aurait de surcroît argué que le contrat de la nouvelle offre aurait été porté à plus de 800 millions de doses. Or, le vaccin de Pfizer et BioNTech a été évalué à douze euros environ, contre seulement 7,50 € pour celui de SanofiLa vie humaine n’a de prix qu’en France… D’autant que Macron a été testé positif il y a une quinzaine et ne craint probablement plus rien…

“Vaccination obligatoire”, “dérive dictatoriale”, “totalitarisme”

L’opposition demande des éclaircissements, tandis que la majorité fait le dos rond sur le report du projet de loi dédié à… l’urgence sanitaire

Alors, raison financière ou plus douteuse ? Selon der Spiegel, le ministre allemand de la Santé a enjoint ses collègues européens à accepter l’offre notamment pour payer le prix fort et permettre aux pays défavorisés d’avoir accès au vaccin en masse, mais les 27 auraient refusé, tous en choeur.

Le problème est triple pour Sanofi et Macron s’obstine

Le Français continue de miser sur Sanofi: or, d’une part, son vaccin n’est pas au point, puisqu’il est encore en phase 2, sans garantie qu’il atteigne la phase 3, d’autre part, avec le déploiement de celui de Pfizer/BioNTech, le retard pris va être considérable, et enfin, la France et Sanofi se sont grillés auprès des pays les plus pauvres. Les volontaires vont pouvoir être soignés sans délais avec celui que ses voisins européens déploient sans problèmes d’ego national et le laboratoire français trouvera-t-il encore des clients européens dans douze mois?

Amatrice de protocoles et craintive des poursuites judiciaires en cas de malheur, Macron impose une série de garde-fous qui font renoncer les Français à la vaccination dans les conditions qu’il édicte : 6 Français sur 10 n’en veulent plus ! Il va falloir que les pays pauvres écoulent les stocks de vaccin Sanofi… Or, le vaccin chinois ne va pas tarder à arriver sur le marché.

L’Union européenne n’a pas souhaité répondre aux révélations du journal Der Spiegel…, mais, l’essentiel, c’est que – le 21 décembre, date historique – la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’elle autorise la distribution dans l’UE du vaccin anti-covid-19 du duo Pfizer-BioNTech, quelques heures après le feu vert de l’Agence européenne des médicaments (AEM).

Le retard de Sanofi met plusieurs pays européens dans l’embarras

Ils avaient aussi passé commande à… Sanofi

Ils ont dû refuser d’acheter plus de vaccin Pfizer/BioNTech et se trouvent piégés, révèle der Spiegel.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, aurait fait pression pour acheter davantage de doses de vaccin Pfizer/BioNTech, selon der Spiegel, « mais il n’a finalement pas réussi à l’emporter en raison de l’opposition de plusieurs pays membres de l’UE – en partie, apparemment, parce que l’UE n’avait commandé que 300 millions de doses à la société française Sanofi. « C’est pourquoi acheter plus à une entreprise allemande n’était pas dans les cartes », dit un initié familier des négociations. La Commission européenne a nié cette version des événements, affirmant qu’il n’est pas vrai que Paris a pris des mesures massives pour protéger Sanofi. »

Etonnant, selon certains critiques anonymes derrière leurs claviers, de voir Spahn parler « d’entreprise allemande » alors que le vaccin associe le géant américain Pfizer (88.000 personnes dans plus de 150 pays dont la France) à la petite société allemande BioNTech (1.300 personnes) de Mayence. La vérité, c’est que, si l’entreprise américaine est en vedette, c’est que l’Allemande a dû signer un partenariat pour bénéficier de sa puissance commerciale. Il n’en reste pas moins vrai que la mise au point du vaccin est à mettre au crédit de l’Allemand BioNTech, n’en déplaise aux polémistes qui font diversion. Notre « partenaire privilégié » a simplement dû prendre acte de l’inefficience (passagère, mais dommageable° de Sanofi.

Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, a nié que la France ou aucun pays ait demandé de baisser le nombre de doses achetées. Sur France Inter, il déclare: « C’est du grand n’importe quoi. Jamais la France ni aucun pays n’a demandé de baisser le nombre de doses des contrats qu’on aurait signés. C’est faux. Il ne faut pas mentir sur ces choses-là » Certes…

Macron a toutefois jeté le doute sur le seul vaccin disponible

« Il faut être honnête et transparent, on ne sait pas tout sur ce vaccin, » a lâché le Français, interrogé sur le vaccin Pfizer-BioNtech au cours d’un entretien déjà désastreux avec le media en ligne Brut, puisque, pour plaire au jeune public, il reconnaissait que des policiers puissent agir au faciès !

Le vendredi 4 décembre, le président Macron a recommandé d’être « très prudent » à l’encontre du vaccin de Pfizer et BioNTech, affirmant que la stratégie n’est pas à court terme de vacciner à toute force et toute la population.

Deux jours plus tôt, la Grande-Bretagne avait été le premier pays au monde à autoriser l’utilisation de ce vaccin basé sur une technologie innovante, dite à ARN messager, utilisée aussi par le candidat vaccin de Moderna, alors que celui d’AstraZeneca s’appuie sur une technologie classique.

L’Autorité européenne des médicaments (AEM) s’était donnée jusqu’au 29 décembre au plus tard pour livrer son avis sur le vaccin de Pfizer-BioNtech alors que ceux de Moderna et AstraZeneca ne devraient être disponibles que… plus tard: comprendre « sans date » !

Au media en ligne Brut, il déclara: « il y a des vaccins qui arrivent [peut-il dire quand ?], il n’y en a pas qu’un. Là, on a vaccin qui est en train d’arriver, sur l’ARN messager, ce qui est une première mondiale. » C’est donc l’expression d’un rejet à la fois du vaccin de Pfizer/BioNTech d’une part, et de celui de Moderna d’autre part. Macron faisait ainsi le vide pour Sanofi ! Mais, dans le même temps, des Français meurent. Pardon: « perdent la vie » !

« Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin parce que d’abord, il faut être toujours très honnête et très transparent [ça va mieux en le clamant ?], on ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur ce virus« , a poursuivi le président de la République. « Le vaccin d’avril ne sera pas celui de janvier. Il y a des vaccins qui vont arriver au printemps-été, qui seront faits avec d’autres techniques. » Il faut pouvoir attendre et il semble, son ministre Véran et lui, faire bien peu cas des personnes à risque : la sélection naturelle ?

La France a choisi de vacciner sa population par étapes: Macron n’a pas choisi : il n’a pas plus de doses vaccinales aujourd’hui que de masques il y a un an… D »abord les personnes âgées en Ehpad à partir de janvier [il a commencé avant la date, « dès la fin décembre », pour apaiser les esprits, et seulement quelques dizaines], puis les personnes fragiles à partir de février et enfin, au printemps, le reste de la population.
« On n’est pas en train de dire aux gens : ‘Vaccinez-vous, vaccinez-vous’, à toute force et toute la population, on a une autre stratégie« , a certifié Macron. Voilà qui est intéressant, mais un peu flou ! Se croit-il à Koh-Lanta ?

« La clé de la stratégie, à partir du moment où on va complètement sortir du confinement [ça s’appelle « déconfinement » ?], ça va être le ‘tester-alerter-protéger(…) et progressivement de vacciner. Une progressivité sans cesse réaffirmée qui a pour effet d’interpeller. D’autant qu’il ajoute que « le vaccin n’est en fait la solution que le jour où vous avez entre 50% et 60% de votre population qui a ce qu’on appelle l’immunité collective« , a-t-il ajouté. Au fait, que reste-t-il de la stratégie de Castex: «tester, alerter, isoler, protéger  » ?

Cette immunité collective se prépare avec le troisième déconfinement: il sera meurtrier, mais c’est le moyen radical et à moindre fait, d’attendre Sanofi. La stratégie de Macron, l’élimination naturelle des individus les moins aptes à la « lutte pour la vie ».

Procès Natacha Polony, nouvelle marque de « l’inquiétante judiciarisation du débat public »

Georges Bensoussan y voit un grand pas vers la confiscation de la parole

La directrice de la rédaction de Marianne sera jugée pour avoir exprimé son opinion sur France Inter en 2018 sur le génocide du Rwanda. Une judiciarisation préoccupante du débat public, estime l’historien et essayiste Georges Benssoussan, qui avait lui-même été relaxé après des poursuites engagées également par la LICRA.

Ancien responsable éditorial du Mémorial de la Shoah à Paris, Georges Bensoussan est notamment l’auteur de L’Histoire confisquée de la destruction des Juifs d’Europe (PUF, 2016). Il a récemment publié L’Alliance israélite universelle (1860- 2020), Juifs d’Orient, Lumières d’Occident (Albin Michel).


FIGAROVOX. – L’association de soutien aux victimes du génocide rwandais Ibuka et la Licra ont porté plainte contre Natacha Polony avec constitution de partie civile contre la journaliste le 27 juillet. Au-delà de ce dossier, peut-on parler d’une judiciarisation abusive du débat public?

Georges BENSOUSSAN. – À l’automne 1994, à peine les tueries étaient-elles achevées, en donnant la parole à Colette Braeckman et à Jean-Pierre Chrétien, j’ouvrais la Revue d’histoire de la Shoah que je dirigeais alors au sein du Mémorial du même nom, à la catastrophe qui venait de frapper les Tutsi du Rwanda. Puis en 2009, avec d’autres, dont Yves Ternon et Assumpta Mugiraneza, nous avons consacré un numéro spécial au 15e anniversaire du génocide.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je suis d’autant plus étonné de voir une journaliste reconnue, qui n’a jamais frayé avec quelque négationnisme que ce soit, être accusée de contester la réalité de cette tragédie. Car de quoi s’agit-il en vérité? Natacha Polony a-t-elle mis en doute le génocide des Tutsi du Rwanda? En aucun cas.

Elle l’a d’ailleurs dit ce 18 mars 2018 à l’antenne de France Inter, ce génocide est une réalité indiscutable. Elle a seulement tenté d’introduire des éléments d’analyse politique là où son interlocuteur faisait dans le moralisme, en continuant à voir dans l’histoire pour reprendre les mots de Natacha Polony, prononcés rappelons-le dans la chaleur d’un débat, «les salauds et les gentils». Quand l’émotion prévaut, la parole de raison est inaudible.

Le génocide, ce mal absolu, la journaliste ne le conteste pas. Elle dit seulement qu’en termes politiques le FPR n’incarne pas le «camp du bien» mais des intérêts particuliers qu’il défendra, comme d’autres, par la violence. «Des salauds partout» dit-elle. L’expression est sans nul doute maladroite, elle est dite dans la spontanéité et l’émotion d’une controverse, et non dans un texte mûrement réfléchi. On peut lui reprocher ces mots, mais ils relèvent de la liberté du jugement et de la liberté d’expression. Ils n’ont pas leur place au tribunal.

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D’autant moins qu’à aucun moment, jamais, Natacha Polony n’a défendu la thèse indéfendable du «double génocide». Contre un discours moraliste et inauthentique (au sens sartrien du terme), elle tente de faire valoir des raisons politiques. Un politique le plus souvent terne, gris et décevant, à l’image de la «triste et violente histoire des hommes» (Michelet).

La judiciarisation du débat public a été rendue possible par un ensemble de lois, mais il ne faut pas confondre le moyen et la cause. La cause est peut-être à chercher, dans les sociétés riches d’Occident, du côté de l’effondrement de ce pourquoi nous faisons société. L’actuel éclatement communautaire voit triompher une idéologie victimaire et compassionnelle où, pour être reconnu, chacun veut avoir sa part de souffrance, alimentant une jalousie mémorielle décidée à ne pas laisser aux Juifs le «monopole de la souffrance».

Moins la société assimile dans ce creuset commun qui nous faisait français, plus elle laisse libre cours à ces identités privées qui prennent le pas sur l’universel. De là le choc des singularités et des susceptibilités, avec mise au pilori du déviant laquelle, dans la France de 2020, prend la forme d’une comparution devant la 17e chambre.

Ce qui arrive à Natacha Polony, et qui est arrivé à des dizaines d’autres avant elle, et qui arrivera encore si ce système n’est pas balayé par une modification profonde de la loi, illustre l’«archipellisation» de la société française (Fourquet) et sa communautarisation. Mais pas seulement:cette judiciarisation du débat public est la marque d’une société fragmentée, le temps de la «guerre de tous contre tous».

C’est la preuve par l’absurde que nous ne partageons plus grand chose en commun. Une société, comme une nation, c’est une langue, une histoire, un socle de valeurs communes. Quand ce n’est plus le cas, la justice fait office de ce liant commun désormais disparu. Ainsi s’énonce ce paradoxe: plus la justice est convoquée, moins la société fait sens.

Certaines associations jouent-elles un rôle ambigu? Le parquet avait pris des réquisitions de non-lieu estimant qu’il n’y avait pas de charge. Ce renvoi en correctionnelle peut-il être motivé par des raisons idéologiques?

A l’évidence, oui, Certaines associations en ont fait leur fonds de commerce. Je ne dis pas financier, encore que cela ait son importance puisqu’elles perçoivent des subventions publiques, mais idéologique. Si vous contestez leur antiracisme dévoyé, égaré dans une quête obsessionnelle de la «discrimination» (quand les injustices les plus massives demeurent aveugles à leurs yeux), vous portez atteinte au sens même de leur vie. Vous croyez déconstruire leur discours, mais c’est leur vie en réalité que vous détricotez. De là, comme dans une manifestation d’exorcisme collectif, cet acharnement pathétique à traquer le «racisme» comme d’autres, ailleurs, traquent l’impur ou la souillure.

En 2017, je fus moi-même témoin et victime de cette hystérisation quand cinq associations, dont la Licra, alors dirigée par Alain Jakubowicz, avaient rejoint le CCIF pour me camper en raciste patenté. Sophistes accomplis, soucieux de participer à la curée en gardant les mains blanches, certains déclaraient réprouver le CCIF et ne s’associer qu’au Parquet «à l’origine des poursuites». En réalité, le Parquet n’avait pas, de lui-même, décidé de me poursuivre, il avait donné suite à un signalement du CCIF. C’est donc bien un acte juridique de cette association musulmane ( dont l’assassinat récent de Samuel Paty a conduit à l’autodissolution) qui avait été à l’origine de la procédure engagée contre moi.

Et aujourd’hui? Dès lors que le Parquet a pris des réquisitions de non-lieu puisqu’en effet ce dossier d’accusation est vide, pourquoi Natacha Polony est-elle mise en examen? Supposer une motivation idéologique? Vraiment? On a peine à le croire dans le «pays phare des droits de l’homme» où l’on sait l’objectivité et le courage de la justice, en particulier lors des «heures les plus sombres de notre histoire».

Cela peut aussi interroger sur le bien-fondé des lois mémorielles. Ces lois sont-elles utiles? Peuvent-elles être jugé contre-productives? En quoi? En tant qu’historien pensez-vous que les questions historiques doivent être débattues à l’intérieur d’un tribunal?

Dans les années 1990, avec beaucoup d’autres j’avais pensé que les lois mémorielles nous protégeraient et désengorgeraient les tribunaux encombrés par des affaires de négationnisme à l’origine desquelles on retrouve toujours la même petite clique (peu nombreuse mais acharnée), de pervers dont la souffrance des Juifs, leur indignation et leur colère, constitue la jouissance suprême.

Une illusion est tombée: les lois mémorielles de 1990 n’ont en rien freiné la progression de l’antisémitisme. Trente ans plus tard, le spectacle est désolant. En revanche, de ces mêmes lois mémorielles demeure une certitude: le négationnisme ne doit pas être confondu avec la liberté d’expression. Cent historiens peuvent débattre et se disputer sur la bataille de Verdun ( ses motivations, son déroulé, son bilan, etc.), aucun ne soutiendra qu’elle n’a pas eu lieu. Le négationnisme est en soi une incitation à la violence, un pousse-au-crime contre les prétendus «imposteurs». Sans lien aucun à la recherche historique, il a tout en revanche de l’espérance d’un génocide recommencé.

Si l’antisémitisme est une passion de type paranoïaque et si la condition juive est le résumé de la condition humaine, comme Sartre l’avait montré en 1946, dans la première partie de ses Réflexions sur la question juive, alors on comprend pourquoi elle cristallise l’angoisse de tant de contemporains. Et pourquoi, en matière d’antisémitisme comme en matière de négationnisme, la loi n’est pas une réponse entièrement satisfaisante même si, en dépit de ses effets pervers, voire contre-productifs, c’est la moins mauvaise réponse.

Car selon la logique de ces «assassins de papier» qui rêvent d’exister en se posant en «dissidents», si nous avons besoin de la loi pour établir la véracité d’un événement, c’est bien la «preuve» qu’il n’a pas eu lieu… Ce qui accréditerait involontairement l’idée qu’il existe une vérité officielle au service des puissants. Et dans le discours des négationnistes, les Juifs font bien évidemment partie de cette coterie-là.

Vous ne pourrez jamais empêcher le discours négationniste même si la loi peut, heureusement, freiner sa diffusion. Davantage, aucune loi ne pourra empêcher la passion antisémite de gagner les cœurs et les esprits. Car ces deux passions, qui sont sœurs jumelles, sont inextinguibles au même titre que l’angoisse humaine. C’est sur le seul plan de l’histoire qu’il faut travailler, seule à même d’établir la vérité de ce qui s’est passé. En prenant garde de veiller à réprimer cette incitation à la violence qu’est le négationnisme d’un Faurisson quand il évoque le «mensonge» (sic) du génocide des Juifs, une «escroquerie politico-financière» (sic) dont le peuple palestinien est la victime.

De veiller à supprimer l’anonymat sur les réseaux sociaux pour que chacun assume ses prises de position. De veiller enfin, et surtout, à décrypter le mécanisme mental et politique de qui tient à «démontrer» qu’un génocide n’a pas eu lieu, comme si dans cette quête éperdue, il cherchait là le permis de renouveler le crime. Ces périls sont réels. Ils n’ont rien à voir avec la liberté d’expression, quelque désaccord que l’on ait avec nos contemporains.

Carte d’identité obligatoire pour les vélos, dès le 1er janvier

A partir du 1er janvier, carte d’identité obligatoire pour les vélos

Un coup indirect des écologistes pour favoriser sa pratique

La pratique du vélo s’est confirmée du fait du risque de contamination à la covid.    

Prendre son vélo pour se rendre au travail n’est pas nécessairement un choix libre. Or, à compter du 1er janvier 2021, les vélos neufs vendus en magasin devront obligatoirement porter un « identifiant unique » auquel seront attachées les coordonnées de son propriétaire.

Une fois de plus, l’honnête citoyen se voit pourrir la vie par les voleurs et par l’Etat: plutôt que d’attraper les voleurs, les policiers contrôleront les marquages de vélos. On l’a compris, cette nouvelle contrainte vise à lutter contre les vols, mais aussi à retrouver les propriétaires quand le vélo réapparaît. Un gag: quel est le voleur qui laissera traîner l’identifiant d’origine ?

« Au-delà de l’effet dissuasif, les forces de l’ordre – qui seront équipées et formées [!] pour consulter le fichier national – pourront directement contacter le propriétaire lorsqu’un vélo est retrouvé« , indiquent les ministères de l’Intérieur et de… la Transition écologique: ke ministre Olivier Véran, qui se prend pour un médecin, ne s’est pas associé, preuve que la santé n’est pas son domaine. Et si, comme avant, elles ne retrouvent pas la bécane, la victime aura été enquiquinée, mais ne sera pas plus avancée…

Le vol, principal frein à la pratique du vélo

Barbara Pompili a donc eu une idée de génie ! Cette obligation, en vertu du décret du 23 novembre 2020 « relatif à l’identification des cycles », entrera en vigueur le 1er janvier pour les véhicules neufs, et le 1er juillet 2021 pour ceux d’occasion vendus en magasin.

Pompili nous suce la roue: elle se prend pour une petite reine, mais ne vaut pas un clou. Vivement qu’elle « prenne un coup de grisou » si elle ne « met pas la flèche » d’elle-même…

Bayrou favorable à un « passeport sanitaire » lié au vaccin

François Bayrou favorable – de facto- à la « vaccination obligatoire »

La presse fainéante titre à l’unison dans les mêmes termes

Le Haut-commissaire au Plan s’est dit favorable à l’idée d’un passeport sanitaire.

Or, il conditionnerait l’accès de certains lieux à la vaccination contre la Covid-19. Interrogé sur LCI, il a estimé qu’« on peut tout à fait imaginer ça, que d’une certaine manière le fait d’être soumis à la vaccination ouvre des portes qui jusqu’alors étaient fermées ». C’est « le sens naturel des choses », a-t-il estimé, en défendant « tous les efforts qui peuvent être faits » pour « retrouver la vie la plus normale possible ».

Avec une légère réserve qui le protège d’un jugement du tribunal en cas de plaintes en justice

Il met deux conditions pour valider son sentiment personnel : la nécessité qu’il« aura été vérifié que, un, le vaccin est efficace, deux, qu’il est sans danger ».

Pour mémoire, face au tollé suscité par un projet de loi sur les urgences sanitaires instituant la vaccination obligatoire pour être autorisé à certains déplacements, Jupiter a, une fois de plus reculé: son gouvernement a reporté de « plusieurs mois » le dépôt du texte devant le Parlement.

En allié MoDem choyé et reconnaissant, Bayrou relance la controverse du passeport obligatoire et liberticide.

Quel est le bilan de la campagne de dépistage « massif » de Covid-19 ?

La mobilisation générale de dépistage a-t-elle eu lieu?

Laurent Wauquiez assure que "du Sancy au sommet des Combrailles, aucun Puydômois ne sera à plus de 20 minutes d'un centre de dépistage".
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a tenu à mobiliser les élus locaux, des bénévoles ainsi que le personnel médical pour cette campagne de dépistage

Les villes choisies de Nantes et Clermont-Ferrand ont-elles répondu à la sollicitation de Macron ?

Les chiffres de participation volontaire de la population restent confidentiels… La répétition de Nantes et Clermont ne semble pas devoir avoir de suites. A la mi-décembre, élus locaux, médecins, infirmières, kinés, dentistes, Croix-Rouge et même sapeurs-pompiers, tous étaient mobilisés pour cette campagne de dépistage de la Covid-19 en avant-première, un mercredi, dans le Puy-de-Dôme et dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a joué le jeu, pour huit jours. Des élus locaux aux sapeurs-pompiers en passant bien entendu par l’ensemble du personnel médical, tous sont mobilisés

120 sites de dépistage temporaires ont été installés dans tout le département, « de la place de Jaude au village de Mazoires » indique Laurent Wauquiez. Ils venaient s’ajouter aux 80 centres permanents déjà en activité. 33 communes rurales ont été desservies par 6 bus itinérants, capables de se transformer sur place en centres de dépistage.

Maire de Nébouzat, Alain Mercier recevra ainsi la visite d’un de ces bus samedi prochain, il s’en réjouit : « C’est bien que la région n’oublie pas les petites communes rurales comme nous, qui ont parfois des difficultés d’accès aux soins ou aux services de santé.« 

Le personnel médical sur le pont

Laurent Wauquiez promet ainsi que « dans toute la région, aucun habitant ne sera à plus de 20 minutes d’un centre de dépistage« . Pour assurer un tel maillage de centres de dépistage, 700 personnels médicaux ont été mobilisés dont 250 infirmièresune « cinquantaine » de médecins -en activité ou à la retraite-, des pharmaciens et même des kinés spécialement formés pour l’occasion.

Tout comme les dentistes et les sages-femmes, les kinés sont depuis un arrêté en date du 3 décembre autorisés à mener des tests au Covid-19. « Environ 250 » kinés ont ainsi été formés pour l’occasion dans la région depuis deux semaines, dont 36 dans le Puy-de-Dôme, selon la présidente de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes du département Marie-Claire Meunier Gendre Ruel. Laurent Wauquiez assura que « du Sancy au sommet des Combrailles, aucun Puydômois ne serait à plus de 20 minutes d’un centre de dépistage ». 

Sous pression déjà à cause de la second vague de Covid-19, le personnel médical était donc à nouveau sollicité et Laurent Wauquiez se dit « admiratif » de son « engagement » : « Cela force l’admiration, il y a des infirmières qui chamboulent leur planning pour se rendre disponibles, des pharmaciens qui s’organisent, des médecins à la retraite qui se portent volontaires … tout le monde se mobilise.« 

300 euros pour chaque soignant qui participe

Une somme de 300 euros sera versée à chaque personnel soignant participant à la campagne, « pour leur dire merci«  explique le président la région. Ce sera 150 euros chacun pour la « centaine d’étudiants » participant aussi à cet effort de dépistage. Pour épauler le personnel médical, les sapeurs-pompiers et la protection civile seront aussi mis à contribution dans les centre de dépistage.

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Avec cette campagne de dépistage massive avant Noël, Laurent Wauquiez espérait pouvoir éviter un regain de contaminations pendant les fêtes. Il défendait l’utilité de se faire tester avant les fêtes, ce que le ministre de la Santé Oliver Véran ne conseillait pas, et expliquait qu’il ne restait plus qu’une inconnue, savoir « si les gens seraient au rendez-vous ou non, mais en tout cas, nous sommes prêts« , racontait-il. Quinze jours plus tard, l’information ne sort pas

Nantes a-t-elle fait mieux ?

La campagne de dépistage a été prolongée, faute de réactivité de la population, ainsi à Châteaubriant, en Loire Atlantique (région Pays de Loire), apprenait-on le 3 décembre. Lien Facebook

Un centre Covid-19 a ouvert à la halle de Béré, à Châteaubriant, le 21 octobre. Cette campagne de dépistage qui devait s’achever le 30 novembre a été relancée en décembre… Le public était incité à prendre rendez-vous au préalable.

Initiée par plusieurs acteurs dont la Ville de Châteaubriant, la campagne de dépistage Covid-19, qui se déroule depuis le 21 octobre à la halle de Béré, a été prolongée au-delà du 30 novembre.

Ce centre de dépistage, grand public et gratuit, avait accueilli moins de 4.000 personnes en six semaines. Il permettait à tout un chacun (symptomatique, asymptomatique, cas contact) de faire un test RT-PCR Covid. A noter que depuis le 23 novembre, afin d’écourter les délais d’attente, vous êtiez invités à prendre rendez-vous avant d’aller sur place.

Dans un avis rendu le 17 novembre, le Conseil scientifique écarta l’idée du dépistage massif a Dijon, Le Havre et Charleville-Mézière, officiellement en raison de la « logistique opérationnelle très complexe qu’elle nécessite et les incertitudes sur son efficacité » !

Là encore, le ministre Olivier Veran s’abstient de tirer les leçons de cette expérience double, pas mieux pour l’une que pour l’autre. Que dissimule donc ce silence ?

Brigitte Macron n’est pas non plus la première dame pour se faire vacciner

Macron, théoricien : «Nous avons une nouvelle arme contre le virus, le vaccin»

Liberté guidant le peuple vers la vaccination:
et ce n’est pas se méprendre que de constater que ce n’est pas Brigitte Macron-Trogneux

Les Français ne sont pas des guerriers et, à 43 ans, Macron, leur chef de guerre s’est fait prendre par le virus. La campagne de vaccination patine donc, puisque seulement 40% des Français font confiance au vaccin et en Véran, faute de combattants, ces acteurs médiatiques exemplaires en temps de paix, pour se faire injecter: Brigitte Macron-Trogneux (67 ans), première dame qui, en l’occurrence, cède volontiers sa place, ou Omar Sy, qui ne se trouve plus la stature, Alice Coffin ou Stéphane Bern, Danièle Obono ou Richard Ferrand, Caroline de Haas ou Laurent Neumann, Ségolène Royal (67 ans) ou François Bayrou, etc. En ce début de campagne de vaccination contre le coronavirus, le président de la République compte sur le verbe, affichant son enthousiasme, mais ni lui, ni Castex ou Véran, ni le septuagénaire Le Drian, personne à risque, ne se prête à l’opération. 100 vaccinés en France en trois jours contre deux millions chez Trump et Biden: je vous en prie, après vous.

Une septuagénaire, pour l’exemple: l’épouse Macron, plus rétive…

Du paiement sans contact à la vaccination sans contact,
en passant par l’amour sans contact

La campagne débute. Macron s’est exprimé dimanche 27 décembre sur Twitter, peu après qu’une femme de 78 ans a été la première Française à se voir administrer une dose de vaccin contre le Covid-19. «Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin. Tenir ensemble, encore», a-t-il d’abord déclaré, avant de rappeler que le vaccin, «intégralement pris en charge», sans «frais à avancer», ne sera «pas obligatoire». C’est l’Etat qui paie, pas le contribuable !…

Le chef de l’Etat a rappelé la priorité allait aux «personnes âgées qui vivent en collectivité ainsi que les professionnels de santé vulnérables». S’il n’a pas explicitement appelé les Français à se faire vacciner, ses mots laissent peu de doute concernant son sentiment : «Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider».

Après Sevran et Dijon, une vingtaine d’établissements sera concernée à partir de lundi 28

A Paris, le Sud de la France n’est pas prioritaire pour le vaccin.

«Vingt-trois établissements» des régions parisienne, lyonnaise, lilloise et du secteur de Tours devraient commencer à vacciner dès la semaine prochaine, a précisé le cabinet du ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d’un briefing de presse.

La vaccination s’intensifiera (tardivement !) pour atteindre une centaine d’établissements pour personnes âgées dans les deux premières semaines de janvier, puis devenir «massive» à partir de mi-janvier. Elle devrait atteindre, d’ici fin février, un million de vaccinés parmi les personnes âgées de plus de 75 ans et professionnels de santé de plus de 65 ans et/ou ayant des risques de développer des formes graves de la maladie. Suivront tous les plus de 65 ans jusqu’au printemps, puis le reste de la population âgée de 16 ans et plus.

Le gouvernement s’est fixé l’objectif de «15 millions de vaccinations à l’horizon de cet été», a précisé Matignon.

Covid-19 : une femme de 78 ans a étrenné le vaccin à Sevran (93)

Mauricette est la première personne vaccinée contre la Covid-19 en France, dimanche 27 décembre.

A l’hôpital René-Muret, à Sevran (93), Mauricette, 78 ans, est la première personne vaccinée en France contre le Covid-19, dimanche 27 décembre.
Cinq personnels hospitaliers, rien que pour elle, selon la photo:
la première personne vaccinée en France contre la Covid-19, Mauricette, 78 ans, a été injectée,
dimanche 27 décembre, à l’hôpital René-Muret, à Sevran (93).

La première vaccination en France contre la Covid-19 s’est déroulée dans une structure d’hébergement de personnes âgées à Sevran, dans la Seine-Saint-Denis, sous contrôle de l’AP-HP. « Une vingtaine de retraités et de soignants vont également se faire vacciner ce dimanche, » assurait la presse aux ordres mais, en vérité, ils sont UNE DIZAINE : ainsi, seraient-ils 4 à Sevran (« quelques résidents, ainsi que deux professionnels de santé âgés de plus de 65 ans ») , nombre non communiqué à Clermont-Ferrand et 3 à Dijon, au centre gériatrique de Champmaillot du CHU de la métropole bourguignonne ( lien )… Des chiffres flous qui cachent un loup ?

Plus d’un million d’Américains l’ont déjà été, ainsi que 9.000 en Italie, mais une dizaine de personnes âgées et de soignants sont les premiers Français à se faire vacciner, dimanche 27 décembre, contre la Covid-19, au terme d’une année endeuillée par les plus de 62 500 morts qu’a faits ce virus dans le pays. 

Les media-relais du pouvoir clament en titres: « 1,16 million de doses de vaccin livrées à la France« , mais ce ne sera, dans le meilleur des cas, pas avant la fin de l’année en cours.

L’hôpital René-Muret de Sevran, Seine-Saint-Denis (toujours aussi abandonnée de la République ?) est l’arbre qui cache la forêt du néant. Vaccinée pour l’exemple, la septuagénaire vaccinée a eu droit à la grande pompe médiatique: le directeur de l’agence régionale (ARS) de santé d’Ile-de-France, Aurélien Rousseau était présent. « Je suis émue », a déclaré Mauricette, une ancienne aide ménagère, vaccinée dans l’unité de soins de longue durée de cet établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), avant les résidents en Ehpad.

L’Allemagne, la Hongrie et la Slovaquie n’ont pas attendu l’autorisation de l’Union européenne, le 21 décembre.

Tous les Etats membres n’ont pas lancé « simultanément » leur campagne vaccinale au produit mis au point conjointement par l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech. Le 26 décembre 2020, Edith Kwoizalla, allemande âgée de 101 ans, a été la première à recevoir le vaccin Pfizer-BioNTech en Union européenne, dans un centre situé à Halbertstadt, dans le Land de Saxe-Anhalt créé au centre du pays en 1946 par les autorités soviétiques d’occupation. Le diable est donc dans le détail : ce sont « presque » tous les Etats membres qui « simultanément » ont lancé leur campagne vaccinale, selon la presse à l’aise avec la vérité. Le Royaume-Uni (lien) et les Etats-Unis (lien) ont même commencé le 14 décembre, soit, non pas il y a une semaine comme on peut lire dans les media hexagonaux, mais 3 semaines avant au Royaume-Uni (le 8 décembre) et 13 jours aux Etats-Unis, soit près de deux semaines…

Le vaccin, acheminé samedi dans l’Hexagone « sous bonne escorte » (début avril, on apprenait que la France s’était fait détourner des masques sur un aéroport allemand en début de pandémie: lien ) , était particulièrement attendu en France, où le virus circule activement, et où la présence de son variant britannique, possiblement plus contagieux, a été confirmée vendredi chez un patient de Tours. « Nous avons une nouvelle arme contre le virus : le vaccin. Tenir ensemble, encore », a réagi Macron dans un message publié sur Twitter, dimanche 27 décembre au matin, alors qu’il sort de son isolement sanitaire pour s’être fait prendre par le virus.

Seulement « une vingtaine » (?) de personnes vaccinées, à partir de ce dimanche, faute de doses

Le gouvernement espère vacciner au moins 17 millions de Français d’ici juin, dont 7 millions d’ici à la fin mars. L’objectif de Macron est de vacciner 1 million de personnes vulnérables d’ici la fin février. Ensuite, six millions en un mois, donc ?

Si le vaccin d’AstraZeneca est livré à temps – groupe pharmaceutique suédois (par rachat du britannique Zeneca) qui n’a pas de filiale en France – l’exécutif espère même être en capacité d’immuniser – sans garantie de qualité, ni de durée – jusqu’à 27 millions de personnes d’ici l’été.

Le compte n’y est pas

lancement symbolique de la campagne vaccinale française a lieu ce dimanche dans deux structures d’hébergement de personnes âgées : l’une située dans la Seine-Saint-Denis, département qui a payé un lourd tribut à la Covid, l’autre dans la Côte-d’Or, au cœur de la Bourgogne-Franche-Comté, soit l’une des régions où le taux d’incidence du virus est le plus élevé. On notera que les Ehpad ne sont pas vaccinés avant lundi.

Dans la matinée, une dizaine de résidents de l’hôpital public – tous âgés de plus de 75 ans – dans l’unité de soins de longue durée de l’hôpital René-Muret de Sevran (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), ainsi qu’un de leurs médecins (âgé de plus de 65 ans) recoivent la première des deux doses du vaccin.

En début d’après-midi, ce sera le tour d’une dizaine de pensionnaires du centre gériatrique de Champmaillot, dépendant du CHU de Dijon, et d’un médecin spécialiste (âgé de plus de 65 ans) de recevoir à leur tour le Pfizer-BioNTech, baptisé Comirnaty en référence au procédé sur lequel il s’appuie (l’ARN messager – mRNA en anglais).

Le 28 décembre, BFM TV n’en comptera plus qu’une quinzaine… Ce qui semble encore surévalué ! ( lien )

Une campagne vaccinale progressive, faute de doses

La montée en puissance de la campagne vaccinale sera nécessairement progressive : elles n’ont pas été livrées en nombre suffisant et elle concernera la semaine prochaine 23 établissements des régions de Paris, Lyon, Lille et Tours, avant de pouvoir être étendue et atteindre une centaine de lieux à l’issue des deux premières semaines de janvier. Un nombre insuffisant pour qu’il impacte sensiblement le rebond de l’épidémie prévu pour début janvier. Macron s’est donné jusqu’à fin février pour vacciner un million de personnes – sur 66 millions – parmi les plus âgées et les plus vulnérables, particuliers comme soignants, dans les 7.000 Ehpad et autres établissements assimilés que compte le territoire national.

Suivront « tous les retraités de plus de 65 ans » – dont la vaccination devrait s’étaler jusqu’au printemps –, puis le reste de la population âgée de 16 ans et plus, toujours sur une base volontaire. Le gouvernement espère ainsi qu’il aura immunisé « 15 millions de personnes à l’horizon de cet été », a précisé Matignon samedi – une échéance quelque peu retardée en regard de ce qui avait préalablement été envisagé.

Méfiance et incertitudes

Au pays de Pasteur, le scepticisme face aux vaccins reste élevé parmi les Français: d’après un sondage BVA publié par le Journal du dimanche et réalisé du 11 au 14 décembre, une majorité de Français (56 %) déclarait ne pas souhaiter se faire vacciner contre la Covid-19. Quant à savoir si la vaccination sera opérante sur les nouvelles souches du coronavirus, la Direction générale de la santé a, samedi, tenu à rassurer : selon elle, tout laisse à « penser que les vaccins sont efficaces sur ces mutants ».

La France fait d’ailleurs figure de chef de file des anti-vaccins : selon un sondage Gallup-Wellcome, 33,3 % des Français considèrent que les vaccins en général ne sont pas sûrs, loin devant les Russes (23,6 %) et les Suisses (21,5 %). Il y a un mois, cette méfiance a été confirmée par plusieurs sondages, dont le dernier d’Elabe, le mercredi 11 novembre. « De manière générale et hors contexte du Covid-19, 64 % des Français disent avoir confiance dans les vaccins, dont 17 % tout à fait confiance et 47 % plutôt confiance. A l’inverse, 36 % n’ont pas confiance, dont 25 % pas vraiment confiance et 11 % pas confiance du tout », note Elabe. « Mais seuls quatre Français sur dix envisageaient alors de se faire vacciner contre la Covid, une proportion en baisse de cinq points depuis fin octobre » rajoute le sondeur. En septembre, tant qu’aucun vaccin n’était disponible, ils étaient 59% à se déclarer prêts à recourir à un éventuel vaccin contre la covid-19, contre 74% des répondants qui, au niveau mondial, se déclaraient prêts.

Ce 27 décembre, 56% des Français n’envisageraient pas de se faire vacciner, selon BVA: manque de recul sur la maladie et le vaccin (66 %, soit 30 % de l’ensemble des Français), crainte des effets secondaires indésirables (54 %, soit 25 % de l’ensemble des Français) et défiance envers les laboratoires et autorités sanitaires (29 %, soit 14 %) sont les trois raisons d’un refus qui inquiète au plus haut point le gouvernement.

La question se pose avec d’autant plus d’acuité que les autorités françaises ont eu la confirmation, le soir de Noël, de ce qu’elles craignaient depuis plusieurs jours, à savoir la présence du variant britannique du virus sur le territoire – à Tours. Le cas concerne un Français résidant habituellement au Royaume-Uni, et arrivé de Londres le 19 décembre, selon le ministère de la santé. Sans compter un cas allemand, à 50 kms de Strasbourg.

Le spectre d’un troisième confinement a resurgi

« Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser flamber l’épidémie à nouveau », a prévenu dans le Journal du dimanche le ministre de la santé, Olivier Véran. Interrogé sur l’éventualité d’un troisième confinement, il s’est dit prêt à prendre « les mesures nécessaires si la situation devait s’aggraver ». Quoi qu’il en soit, O. Véran se félicite du lancement de la campagne de vaccination y voyant une « très bonne nouvelle »! « Ce vaccin protège 95 % des individus contre les cas de forme grave et va sauver beaucoup de vies », a-t-il estimé, se disant par ailleurs satisfait de pouvoir « commencer à protéger les plus fragiles d’entre nous »… Du moins les Américains et leur vaccin.

Un député MoDem traverse la rue

Déçu, un député de Mayenne change de groupe à l’Assemblée

Le député de la troisième circonscription de la Mayenne cherche sa voie !

Ancien député UMP, le juppéiste Yannick Favennec a cru que le pré d’en face était plus vert: il a rejoint l’UDI en 2012, puis l’a quitté en 2018 pour le MoDem, mais deux ans plus tard, il quitte à son tour le groupe MoDem et démocrates apparentés, qu’il avait rejoint voilà trois mois. Il va désormais grossir les rangs du groupe UDI et indépendants. Si ses électeurs se demande où il en est, il peuvent consulter l’annonce parue au Journal officiel samedi 26 décembre 2020.

A quel groupe appartiendra-t-il demain ?

En septembre 2020, Yannick Favennec, député élu avec l’investiture UDI dans la troisième circonscription de la Mayenne, quittait le groupe Liberté et territoires (LT, avec les Radicaux Philippe Vigier, Bertrand Plancher et Sylvia Pinel) à l’Assemblée nationale pour rejoindre un projet de groupe nommé Démocrates (groupe Mouvement démocrate et démocrates apparentés, MDDA, pour ne pas dire MoDem, de Fesneau et Mignola), groupe parlementaire de centre gauche. L’élu penser pouvoir y « oeuvrer avec l’ensemble des hommes et des femmes de bonne volonté partageant les valeurs du Centre. »

Trois mois plus tard, ce samedi 26 décembre 2020, le Journal officiel annonce son départ du groupe MoDem et démocrates apparentés pour rejoindre les députés UDI. Un ensemble dont il a déjà fait partie entre 2012 et 2018.

« Tromperie sur la marchandise »

Yannick Favennec s’est expliqué de son errance sur son compte Twitter. « J’ai rejoint un groupe qui devait rassembler tous les centristes et s’appeler le groupe Démocrate. Malheureusement, il y a eu tromperie sur la marchandise… J’en tire donc les conséquences. » Ancien attaché parlementaire, il intégra le cabinet de François Léotard en 1986 au ministère de la Culture et de la Communication, puis François d’Aubert, le maire de Laval quand il fut ministre de la recherche. Aux élections régionales de 2010, on le retrouve à l’Alliance centriste, avec Jean Arthuis. Quand il est réélu député UMP en juin 2012, il annonce qu’il ne siège pas avec le groupe UMP, mais dans celui de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). Somme toute, ses électeurs ne votent pas pour un parti, et crient donner leur vote à un homme, mais c’est une girouette.

On récapétète…

En 2020, alors qu’il est pressenti pour rallier le groupe MoDem, il s’adjoint les services de son épouse Eloïse Kambrun-Favennec comme secrétaire générale adjointe : L’Express relève alors que « le parcours professionnel de Madame épouse opportunément celui de Monsieur », dont elle fut la collaboratrice parlementaire de 2008 à 2017, jusqu’à l’entrée en vigueur de la loi sur la moralisation de la vie politique qui interdit désormais aux parlementaires d’employer leur conjoint, leur enfant ou leur parent. Le 26 décembre 2020, il quitte le groupe MoDem pour rejoindre le groupe UDI.

En septembre dernier, Yannick Favennec avait expliqué pourquoi il croyait dans le projet du MoDem

« Dans la crise, on doit se rassembler et se retrousser les manches. Aujourd’hui, pour reprendre Les tontons flingueurs, les centristes de l’Assemblée sont éparpillés façon puzzle. Cela fait des années que j’attends que le centre se rassemble pour que sa voix porte plus fort. » Les espoirs du député mayennais ont, semble-t-il été douchés.

« Ce groupe, qui devait rassembler les centristes, ne s’est pas réellement constitué. Il est resté MoDem. Je ne suis pas Modem, je n’avais aucune raison de rester dans un groupe où je ne me reconnais pas. J’ai toujours été adhérent de l’UDI, donc je rejoins le groupe UDI. Mais je regrette que ‘Démocrates’ ne se soit pas fait. Les centristes restent divisés, c’est dommage. »

Favennec est-il favorable à la circulation, sans entraves, des migrants ?

Caroline de Haas se ridiculise avec son “petit guide anti-sexiste de Noël”…

“C’est un jouet de garçon, ça ?,” lâche la féministe assumée, sexiste honteuse

Caroline de Haas ressort la « théorie du genre », chère à Najat Vallaud-Belkacem

Dans un entretien publié jeudi 24 décembre, la militante parle menstruation, sexisme, couple, théorie du genre.

Pour passer de bonnes fêtes de fin d’année, et savoir ce que vous avez désormais le droit de dire en société, Caroline de Haas et Konbini ont confectionné un « guide ». Un « petit guide anti-sexiste de Noël », pour être exact, publié sous la forme d’un entretien filmé, jeudi 24 décembre. Lien PaSidupes

« Il faut utiliser ses organes sexuels »

Pour « répondre avec humour » aux propos qui pourraient déplaire autour de la table, comme « Et les enfants, c’est pour quand ? », la féministe préconise d’évoquer « une ovulation un peu douloureuse », puis ses « règles un peu genre marron foncé ». « En général, ça va mettre tout le monde assez mal à l’aise et ils vont changer de sujet », commente-t-elle ensuite. S’enchaîne une succession d’affirmations sur le couple hétérosexuel, le rôle des femmes et les tâches domestiques, la théorie du genre. A ce dernier sujet, et à la question « C’est un jouet de garçon, ça ? », la militante propose de « prendre la boîte » du produit en question, de « regarder et de dire ‘ah ouais, t’as raison, ils disent qu’il faut un pénis pour jouer à la petite voiture’ ». Et d’en remettre une couche : « Il faut utiliser ses organes sexuels, c’est précisé sur la notice ». Lien PaSiDupes

Le « non-essentiel » a commencé à l’école il y a huit ans: Macron n’aura rien inventé

Sur X (Twitter), les réactions indignées ont rapidement afflué, certains dénonçant une « vraie ayatollah » qui « ne se fatigue jamais ». « Merci je n’ai pas besoin de la pseudo féministe et nullissime de Haas pour répondre aux questions !! », a répondu un autre utilisateur anonyme. Et un autre encore de commenter avec humour : « Moi je propose un numéro vert pour toutes celles et ceux qui ont passé un Noël avec Caroline de Haas, et pour celles et ceux qui la côtoie tous les jours. » « Je propose aussi la fermeture administrative de Konbini, ça suffit les conneries », assume le même. Une cellule psychologique, vite. Lien PaSiDupes

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