Mondial de foot : une Marocaine devient la première joueuse voilée tolérée par la FIFA

Puma, entreprise allemande, sponsorise la tenue islamique

Le Maroc était opposé à la Corée du Sud dimanche, avec dans ses rangs Nouhaila Benzina, une joueuse arborant le voile islamique. La première footballeuse dans un Mondial depuis la levée de l’interdiction en 2014, note la presse à l’unison, soulignant l’anectotique pour occulter l’essentiel, l’exportation d’un signe ostentoire religieux, une manifestation de la soumission soumission de la femme musulmane, alors que des Iraniennes se soulèvent contre leur oppression pat le régime théocratique en Iran.

« La Marocaine Nouhaila Benzina (25 ans) est devenue ce dimanche la première footballeuse voilée à disputer un Mondial, à l’occasion d’une victoire contre la Corée du Sud (1-0). Un jour de premières, donc, puisque les joueuses de Reynald Pedros ont signé leur premier succès de leur histoire en Coupe du monde après avoir lourdement chuté contre l’Allemagne (6-0) dans la semaine, » écrit Le Figaro.

La Fifa a levé l’interdiction du port du voile en 2014.

Joueuse marocaine voilée au Mondial de foot 2023

En France comme dans d’autres pays, la mesure est toujours en vigueur. En juin dernier, le Conseil d’Etat a confirmé l’interdiction du hijab énoncée dans l’article 1 de la Fédération française de football (FFF), la jugeant «adaptée et proportionnée». Cet article écarte «tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale». Le collectif des Hijabeuses souhaitait annuler cet article. Le voilà relancé…

La coupe du monde de football féminin 2023 n’avait pas lieu au Maroc, mais en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Attaque au sabre à Bordeaux : un innocent grièvement blessé 

Déclarer l’agesseur « déséquilibré » signifierait terroriste

Agressé par trois individus, dont l’un muni d’une arme de poing, « un homme d’environ cinquante ans [46] a été blessé par un sabre « , lit-on dans la presse: est-il tombé dessus par inadvertance, samedi, en plein centre-ville ? Il a dû être transporté à l’hôpital.

La scène se passe dans une petite rue étroite et discrète, qui relie la porte de Bourgogne aux quais de la Garonne. Samedi 1er juillet, dans le centre-ville de Bordeaux, la rue de la Tour du Pin a été le théâtre d’une agression peu commune: un homme a été « violemment agressé » (sic) à coups de sabre. Les faits se sont déroulés aux alentours de 18 heures, précise la police judiciaire à qui a été confiée l’enquête.

La victime, âgée d’environ cinquante ans, a été gravement blessée au torse et à la cuisse, nécessitant son transport au CHU de Bordeaux. Son pronostic vital n’est cependant pas engagé, selon le Parquet de Bordeaux. Trois personnes auraient pris la fuite peu de temps après les faits. Une enquête a été ouverte pour tentative d’assassinat. Le motif de cette agression reste pour l’instant inconnu.

Tout est inconnu : mobile, identités, origines ou poursuites …

Emeutes : le coût des dégâts, chiffré à un milliard par le gouvernement

Et la réponse de l’Etat aux dégradations a été « immédiate, » estime la secrétaire d’Etat à la Ville

La réponse de l’Etat aux dégradations des commerces et des bâtiments publics a été « immédiate, » estime Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’Etat chargée de la Ville.

Une réponse de l’Etat « à la hauteur des attentes » ? Invitée de RTL ce lundi 31 juillet, la nouvelle secrétaire d’Etat, Sabrina Agresti-Roubache, a chiffré à un milliard d’euros le coût des dégâts lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre.

« Un milliard de dégâts estimés (…) On a eu plus de 2.500 bâtiments publics dégradés dans 500 villes à peu près touchées, a-t-elle détaillé. L’Etat non seulement était là, mais toutes les collectivités territoriales et tous les réseaux consulaires se sont mobilisés immédiatement », a-t-elle assuré, saluant au passage le rôle clé des associations d’élus.

Elle a toutefois ajouté que « la pression » devait être mise sur les assureurs pour « faire des avances en trésorerie ». Le 4 juillet, Bruno Le Maire avait déjà promis un geste de la part des assureurs et envisageait des annulations de charges sociales et fiscales pour les commerçants les plus touchés. Les assureurs s’engagent-ils à ne pas mettre le feu à nos primes d’assurance ?

« Les gens veulent plus de police »: révélation ?

Concernant la politique menée dans les quartiers prioritaires, la secrétaire d’État estime que l’État « n’a pas attendu les émeutes pour agir », en déployant notamment « des forces d’action républicaines »« C’est-à-dire de déployer plus fortement du bleu de partout parce que c’est ce que les gens vous demandent (…) Les gens veulent plus de police et “mieux” de police. Comment ? En déployant plus de forces de l’ordre », a-t-elle ajouté, rappelant que son secrétariat d’État est à la fois rattaché à celui de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et au ministère de l’Intérieur et des Outremer. Pas de souci: elle a visiblement des dispositions au grand écart.

Sabrina Agresti-Roubache, nommée le 20 juillet, a également fait part de son souhait de « ramener de l’écologie » dans les quartiers populaires. « La banlieue verte, c’est l’une de mes priorités. Ramener de l’écologie pour tout le monde. Je veux qu’on arrête avec l’écologie pour les initiés », a-t-elle dit.

« Bien dormir, bien manger, bien se loger, bien apprendre et bien se divertir, c’est un droit. » Et d’ajouter à cette banalité cette pensée qui fera date :  » Ce ministère n’est pas un ministère très technique, c’est selon moi le ministère du vivant »« Je ne serai pas la ministre des grands projets de loi (…) et surtout ça ne sera pas avec moi la politique du chéquier mais plutôt la politique du porte-monnaie », a-t-elle dit. Ou la politique de la cagnote.

L’air de rien, la nouvelle recrue de Macron tente de nous faire avaler la pillule de la facture des degâts. Les interpellations massives de voyous n’auront servi à rien: les casseurs ne sont pas les payeurs. La débutante a tout compris a la politique et elle n’a pas fini de nous épater…

Le Maire appelle la Chine à investir davantage en France

Macron osera-t-il amalgamer ces investissements à des relocalisations et performances françaises ?

Le pornographe fait des appels du pied à Xi Jinping ; les amis de Poutine sont-ils devenus les amis de la France ? En déplacement à Pékin, le ministre français de l’Economie assure que les investisseurs chinois sont les bienvenus, notamment dans le domaine de la transition énergétique, des véhicules électriques, quelle que soit l’empreinte carbone de la Chine et des batteries, alors que la Commission nationale du débat public (CNDP) étudie l’implantation d’une usine de batteries électriques à Dunkerque qui serait construite par le groupe… taïwanais, ProLogium. Et cela, le samedi 29 juillet 2023 à Pékin, au moment où certains pays occidentaux s’inquiètent de leur dépendance économique au géant asiatique.

« Je vous le dis avec beaucoup de franchise [sic]: les investisseurs chinois sont les bienvenus en France, en particulier dans le domaine des véhicules électriques, des batteries et de la transition énergétique », s’est confié Bruno Le Maire.

Le ministre a notamment cité en exemple l’entreprise chinoise XTC, qui a investi avec le géant nucléaire français Orano dans les batteries à Dunkerque, et l’usine de batteries du sino-japonais Envision à Douai.

« Nous voulons accueillir des investissements chinois majeurs sur le territoire français […] en regardant ce qui est du domaine de la souveraineté et ce qui n’est pas du domaine de la souveraineté », a toutefois nuancé le ministre attentif au « renflement brun » de Marianne.

Pékin veut un environnement commercial « plus juste »

Bruno Le Maire s’exprimait lors du dialogue économique et financier franco-chinois, une rencontre bilatérale annuelle co-animée cette année avec le vice-Premier ministre chinois chargé des questions économiques et financières.

He Lifeng lui a fait une répobse du berger à la bergère. espérant que la France « fournira un environnement commercial plus équitable, juste et non discriminatoire » aux entreprises de son pays, assurant que les investissements chinois ont permis ces dernières années la création en France de 50.000 emplois.

Ces propos de Bruno Le Maire sur les investissements chinois interviennent alors que plusieurs pays occidentaux, notamment l’Allemagne, affirment vouloir réduire leur dépendance économique à la Chine.

« Après le Covid, il est naturel que toutes les nations développées cherchent à avoir plus d’indépendance dans leur chaîne de valeur pour pouvoir faire face à une éventuelle nouvelle crise », a plaidé Bruno Le Maire face à He Lifeng. « Ce choix ne doit pas nous empêcher de renforcer aussi nos coopérations dans les domaines qui sont nécessaires. »

Paris plaide pour un rééquilibrage des relations commerciales

Les deux pays ont ainsi discuté samedi de stabilité financière mondiale, de financement durable des économies en développement, de changement climatique, de sécurité alimentaire ou encore de biodiversité.

Paris dit également avoir plaidé pour un « rééquilibrage » de la relation économique, car le déficit commercial de la France avec la Chine est de près de 54 milliards d’euros en 2022.

Le dialogue de samedi a permis des avancées sur certains dossiers, a estimé Bruno Le Maire, notamment sur les certifications dans l’aéronautique ou sur les cosmétiques, avec la création dans ce domaine d’un groupe de travail sur les questions de propriété intellectuelle et de sécurité.

Le ministre français de l’Economie, des Finances et de la… Souveraineté industrielle et numérique se rend ce lundi à Shenzhen (sud), grande métropole parfois surnommée la « Silicon Valley chinoise ».

Il y rencontrera des investisseurs chinois et des grands patrons, dont celui du constructeur automobile BYD. La marque réfléchit à l’ouverture d’une usine de véhicules électriques en Europe. L’Allemagne paraît hors circuit, mais Bruno Le Maire est visiblement dilaté…

Coup d’Etat au Niger : manifestation anti-française

Un « remake du Burkina Faso et du Mali, » estime un professeur de géopolitique

Manifestants devant l’ambassade de France à Niamey au Niger,
le 30 juillet 2023.

Après le coup d’Etat au Niger, pays allîé de la France face aux islamistes, la question de la présence française est posée. La manifestation anti-française à Niamey (Niger) « est un remake des précédents coups d’Etat au Burkina Faso et dans une certaine mesure au Mali », estime Michel Galy, chercheur au centre d’études sur les conflits et professeur de géopolitique à l’Institut des relations internationales (IRI).

Des milliers de personnes ont manifesté dimanche 30 juillet devant l’ambassade de France à Niamey avant d’être dispersées par des grenades lacrymogènes, quatre jours après le coup d’Etat militaire du général Tiani.

« C’est très proche de ce qui s’est passé à Ouagadougou [Burkina Faso] », observe Michel Galy, invité de franceinfo « avec certains manifestants pro-russes et qui s’attaquent à l’ambassade de France« . Il y avait en revanche « plus de monde« . Des islamistes ? Ce spécialiste veut ignorer leur influence et pointe la milice Wagner…

« Il y a une certaine catégorie » de personnes, « non francophone et qui par dépit et rancoeur sociale se tournent vers la Russie, que l’on ne connaît pas, plutôt que vers la France, que l’on connait trop« , analyse le professeur de géopolitique. « Sauf si cela dégénère, c’est une sorte de rituel, avec des accusations anti-françaises et pro-russes« , déclare Michel Galy.

Cette manifestation, officiellement interdite par le nouveau régime, peut aussi être perçue comme « une manoeuvre de détournement des critiques« , avance Michel Galy : « Le pouvoir du général Tiani est fragile, il a des rivaux dans l’armée et il est très critiqué par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest [Cedeao]« , argumente le chercheur au centre d’études sur les conflits. 

« Si cela dégénère« , les 1 500 militaires français en poste au Niger « pourraient réagir« , tout comme les forces américaines, estime-t-il. Mais la présence de l’armée française sur le sol nigérien peut être remise en question dans les prochaines semaines. Le samedi 29 juillet, Paris a annoncé la suspension « avec effet immédiat » de « toutes ses actions d’aide au développement et d’appui budgétaire au Niger« .

Les demandeurs d’asile politique vont affluer en France.

Borne fait la tournée des grands ducs : après Philippe, Bayrou

A défaut d’élargir, elle dorlote

Après une session chaotique à l’Assemblée pour cette majorité « plurielle », Borne compte donc sur le « sens du collectif » du nouveau chef de file des députés Renaissance Sylvain Maillard, qui succède à Aurore Bergé, devenue ministre et jugée trop clivante. « Quelques erreurs ont été commises de part et d’autre mais elles n’ont pas été décisives », nuance toutefois Laurent Marcangeli, patron du groupe Horizons, un temps en froid avec le groupe Renaissance.

Alors que la rentrée parlementaire s’annonce agitée, la première ministre veut resserrer les boulons avec les patrons d’Horizons et du MoDem.

La première ministre a entamé une grande tournée d’été de deux villes pour préparer sa rentrée qu’elle entend, selon Matignon, « aborder de manière unie ». Dans cette optique, Babeth cherche à retendre les liens avec ses alliés en se rendant sur leurs terres : après Le Havre pour chouchouter le chenu prématuré, elle sera ce dimanche à Pau pour débloquer le bègue.

Confirmée à son poste la semaine dernière, la cheffe du gouvernement, qui a érigé l’égalité femmes-hommes en priorité, assistera à l’arrivée du Tour de France cycliste féminin – après avoir négligé le Tour masculin (dans un souci, bien compris, d’égalité !) – dans la capitale du Béarn, avant de prendre tout le temps nécessaire pour entendre le maire de la ville.

Une rentrée politique qui s’annonce sportive

Au cours de sa tournée des popotes, en rencontrant, successivement en quelques jours, les patrons d’Horizons et du MoDem, deux « partenaires clés » du camp présidentiel, elle veut s’assurer de leur soutien alors que la crise des retraites, les émeutes, puis le débat sur la police a révélé des dissonances entre les trois composantes du camp macronien.

Surtout, l’automne risque d’être sportif au Parlement, avec un très sensible projet de loi sur l’immigration et des textes budgétaires pour lesquels Elisabeth Borne devra recourir à nouveau au 49.3. « La rentrée ne sera sans doute pas de tout repos », a-t-elle d’ailleurs récemment admis, en faisant valoir que seule « l’unité de la majorité » permet de faire face « aux outrances, à l’obstruction de La France insoumise » et aux « faux-semblants du Rassemblement national ». Cette tournée est l’aveu d’une grande peur des oppositions.

Des frictions lors du remaniement

Babette Borne n’a pas prévu de tournée des plages. Elle épargnera de la séquence des tshirts mouillés le président de Renaissance Stéphane Séjourné, compagnon de son ministre de l’Education nationale, Gaby Attal, et peu réceptif. Des contacts néanmoins marqués par une volonté « d’émancipation » de  la première ministre qui « reprend son rôle habituel de cheffe de la majorité » que le président de la République accapare depuis plusieurs années, souligne l’historien politique Jean Garrigues. Mais s’assurer la fidélité de ces deux figures de la macronie ne règle pas le problème de la majorité relative, dont « la clé de la solution se trouve davantage à droite », ajoute-t-il. Borne a d’ailleurs échangé jeudi avec le président de LR Eric Ciotti, qui a vendu la mèche.

Il s’agit aussi pour la cheffe du gouvernement de mettre du baume sur les plaies ouvertes  par le remaniement du 20 juillet. François Bayrou serait ainsi intervenu, au nom des équilibres politiques, pour demander la nomination d’un nouveau ministre de son parti, assure une source parlementaire, ce que dément vigoureusement le patron du MoDem. Malgré ces tensions, aucun des ténors ne s’est opposé à la reconduction de Borne à Matignon.

Hausses de la croissance française, mais aussi du chômage fin 2023, annonce l’économiste Eric Heyer

Bruno Le Maire n’a pas anticipé

Emplois non-productifs ,
mais subventionnés
(quand ils ne sont pas séditieux)

Comment expliquer cette augmentation surprise de la croissance ?

Ce sont les exportations qui font que, depuis trois trimestres, le commerce extérieur tire l’économie vers le haut, souligne Eric Heyer, spécialiste du marché du travail. Mais c’est en partie du rattrapage. Concernant le commerce extérieur, il y a parfois des grosses ventes de paquebots qui font émerger ce genre de phénomènes. Ça fait des chiffres négatifs avant parce qu’il faut importer des pièces, et puis d’un coup vous le vendez, et les exports repartent à la hausse sans qu’il y ait d’importation. Pour interpréter les chiffres sur le commerce extérieur, donc, il faut lisser un peu. En l’occurrence, il y a eu quelques ventes qui ont eu un effet massif au deuxième trimestre, ce qui explique l’erreur de prévision de l’INSEE sur la croissance, qui tablait sur 0,1 ou 0,2% et qui se retrouve à 0,5%.

C’est d’autant plus « particulier » que le moteur traditionnel de la croissance française, la consommation des ménages, est en berne (– 0,4%) …

Il y a un diagnostic qui est beaucoup plus structurel que cette évolution de la croissance, qui est assez conjoncturelle, c’est que la consommation des ménages est en berne, c’était prévu. C’est une conséquence directe de la perte de pouvoir d’achat des ménages. Le niveau de consommation des ménages est en dessous du niveau d’avant crise début 2020, ce qui veut dire qu’un ménage français consomme nettement moins qu’il y a trois ans et demi. Normalement la consommation progresse d’un trimestre à l’autre, alors qu’en ce moment, les dynamiques de la consommation, comme de l’investissement des ménages sont négatives.

En réalité, la croissance actuelle vient du commerce extérieur et des exportations, mais aussi de l’investissement des entreprises, qui continuent à investir et à embaucher. Certes, les ménages ont perdu confiance et donc il n’y a pas trop de demande, mais les entreprises, elles, embauchent et investissent massivement, notamment pour faire face à la transition écologique. Elles changent leurs équipements, non pas parce que ceux-ci ne sont plus assez productifs, mais parce qu’ils sont trop émetteurs. Renouveler des capacités productives pour les mettre en lien avec les contraintes environnementales, ça va soutenir l’investissement, mais il y aura du capital échoué, ça aura un coût à un moment. Il va falloir amortir ça sur un certain nombre de trimestres, mais il y a des aides publiques. C’est finalement la main de l’Etat qui agit via des subventions.

Le chômage est stable, et l’emploi salarié est même en hausse…

Du côté de l’emploi, le mystère est un peu plus épais. Les entreprises embauchent beaucoup. Par rapport à l’activité économique, elles embauchent même plus que nulle part ailleurs, et plus que jamais dans l’histoire de notre pays. Mécaniquement, on a donc une perte de productivité qui dépasse les 3%, ce qui est énorme, puisqu’il y a plus d’emploi pour la même production. On n’a jamais observé ça en France sur une longue période. On peut s’en réjouir d’un côté : cela veut dire que la croissance est très intense en emplois en France, et que le chômage a baissé et ne remonte pas.

Mais cela veut aussi dire que quelqu’un doit payer cette baisse de la productivité, et il n’y a pas 36 solutions, c’est soit l’Etat, soit les ménages, soit les entreprises. Il faudrait par exemple une inflation à 5% et que les salaires augmentent seulement de 2%. Aujourd’hui, les salaires progressent moins que l’inflation, puisque l’inflation est à 6% et les salaires à 4,5%, mais avec les primes, si l’on regarde l’ensemble des revenus, le pouvoir d’achat a perdu 0,9%. Du côté des entreprises, les marges ne chutent pas, donc il ne reste que l’Etat, qui compense deux tiers de cette baisse de la productivité par du déficit.

Comment expliquer cette baisse de la productivité ?

Il y a trois explications à cette perte de productivité et à cette intensité en emploi actuelle de la croissance française. D’abord, la durée moyenne du travail n’est pas revenue à son niveau d’avant crise. Le salarié travaille sur une durée moins importante, c’est normal qu’il soit moins productif. Cela s’explique principalement par le taux d’absence, qui n’est pas revenu à son niveau d’avant crise. C’est assez difficile à expliquer : soit les gens sont vraiment malades, soit c’est une sorte de démission cachée, et qu’il y a globalement il y a un mal-être au travail.

Ensuite, il y a la question de l’apprentissage. On a créé beaucoup de postes d’apprentis, les entreprises sont incitées. On est passé de 300 000 à 900 000 apprentis, et c’est de l’emploi subventionné, donc moins productif par définition. Enfin, il y a la question des aides que l’Etat a pu donner pendant cette crise. Les prêts garantis par l’Etat (PGE) ont sauvé des entreprises de la faillite, donc cela a sauvé de l’emploi à création de richesse égale et par conséquent fait baisser la productivité.

Cette baisse de la productivité compensée est-elle tenable sur le long terme ? Est-elle structurelle ?

Ces trois facteurs expliquent les trois quarts de la perte de productivité que l’on observe. Mais ça ne va pas durer. Les PGE vont disparaître, les aides à l’apprentissage vont baisser et le taux d’absence devrait revenir à son niveau précédent, en tout cas le gouvernement s’y attèle, avec les jours de carence, par exemple. Donc la productivité va repartir et l’emploi sera moins fort.

Pour le quart qu’il reste à expliquer, on peut penser à la rétention de main d’œuvre, mais c’est dur à quantifier. Beaucoup d’entreprises ont été touchées par la crise parce que leur activité n’était pas dynamique à cause de la rupture des chaînes d’approvisionnement, mais souvent, elles n’ont pas licencié et ont préféré garder leurs salariés pour être prêtes quand l’activité allait repartir. C’est vrai dans deux secteurs : l’énergie et le transport (automobile, aéronautique). Là aussi, lorsque l’activité repart, ces entreprises ne vont pas embaucher et vont plutôt utiliser leur main d’œuvre non-utilisée pendant la crise.

Le gouvernement n’avait pas anticipé moins d’emploi et plus de chômage…

D’un côté, c’est un bon signal pour la compétitivité et les salaires, mais la croissance sera moins intense en emploi, et dans nos prévisions, on constate une hausse du chômage pour fin 2023 et qui devrait durer en 2024. Ce ne sera pas une explosion, parce qu’on va rester en dessous de 8% d’ici 2024 [7,1% au premier trimestre 2023].

En effet, en termes de croissance nous ne sommes pas loin. Ce qui fait la différence, c’est cette question de la productivité. Le gouvernement mise sur le fait que la productivité ne va pas repartir, alors que nous disons qu’on aura moins d’emploi et le chômage va augmenter. Ce qui n’est pas très cohérent avec les scénarii du COR sur les retraites par exemple, où l’on retient des gains de productivité à 1% chaque année. Ce sont des scénarii à horizon 2035, donc le gouvernement pourrait dire que ce n’est simplement pas pour tout de suite. En tout cas, si vous retenez un scénario sans gains de productivité, le système de retraites, notamment, se retrouve fortement déséquilibré.

Des résidences secondaires incendiées par le Front de libération de la Bretagne, par agacement…

Si, à 17 ans, tu n’as pas brûlé une maison, c’est que tu as raté ta vie ?

Quand le pays part à vau-l’eau, le chaos inspire les sécessionnistes tel le Front de libération de la Bretagne (FLB), organisation terroriste indépendantiste. Amnistié en 1981, il est soupçonné de plusieurs centaines d’attentats, dont celui de Versailles.Des dégradations et des incendies revendiqués par l’organisation, active dans les années 1960-1980, ont conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour démêler le vrai du faux.

Les émeutes ont suscité des vocations d’incendiaires en Bretagne. Le Front de libération de la Bretagne (FLB) trembler la région. Des dégradations et des incendies revendiqués par l’organisation, active dans les années 1960-1980, ont conduit à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour démêler le vrai du faux.

Le FLB a revendiqué plusieurs actions dont des incendies commis ces dernières semaines dans la région. Le Parquet de Quimper a ouvert une enquête pour déterminer « si cette revendication est d’opportunité ou en lien réel avec les faits rapportés. »

« Une grande partie de la population ne se sent pas concernée » par l’identité bretonne 

Le Front de libération de la Bretagne a revendiqué plusieurs attaques dans la région. L’essayiste Benjamin Morel analyse ces événements pour « Le Point ». Propos recueillis par Guillaume Mercier

Les rédactions du Télégramme et de France Bleu Breizh Izel ont reçu, lundi 24 juillet, un courrier de revendication d’actes terroristes en Bretagne, signé du Front de libération de la Bretagne (FLB). Ce texte revendique la responsabilité du groupe dans des incendies criminels ayant eu lieu dans six communes de la région en 2022 et 2023. Parmi les destructions revendiquées se trouve une voiture immatriculée dans un département d’Île-de-France, à Concarneau (Finistère) en 2022, et à côté de laquelle avait été retrouvé un tag « FLB ».

Plus récemment, une maison incendiée à Trébeurden (Finistère) en juin 2023 s’est avérée être la résidence secondaire d’un préfet. Le parquet de Quimper a ouvert une enquête, confiée à la police judiciaire. Le FLB est pourtant censé avoir cessé ses activités après une amnistie de François Mitterrand en 1981.

Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris Panthéon-Assas, et auteur du livre La France en miettes – Régionalismes, l’autre séparatisme*, décrypte pour Le Point cette affaire et la crédibilité des revendications.

Le Point : Doit-on donner du crédit aux revendications du FLB ?

Benjamin Morel : Tout dépend de ce que l’on qualifie de « crédit ». Nous ne sommes plus face au FLB des années 1960 et 1970, qui était une structure organisée entre la branche politique du FLB, et l’ARB, l’Armée révolutionnaire bretonne, pour la branche militaire. Là, on a a priori affaire à des éléments plus modestes en termes de nombre et d’ambition. En revanche, depuis les procès du FLB dans les années 1980, il y a eu, à intervalles réguliers, des retours de flamme, avec des plasticages de résidences secondaires. Depuis un an, le rythme est relativement régulier, il y a une volonté d’ancrer l’action dans le temps.

Doit-on s’inquiéter de ces reprises d’actions ? Le FLB constitue-t-il une menace sérieuse ?

Encore une fois, il faut savoir ce que l’on entend par « inquiétude » et « menace sérieuse ». On ne doit pas, a priori, s’attendre à des attentats sanglants. On est très loin du terrorisme que l’on a connu avec l’organisation État islamique. En revanche, on peut avoir une mutation semblable à celle de la Corse, avec des plasticages structurels de certaines résidences secondaires, surtout dans un contexte de tension sur le logement en Bretagne.

Il y a un discours qui consiste à dire que la hausse du prix du logement est due aux Parisiens qui ont acheté après le confinement, et qu’en attaquant leurs maisons le prix de l’immobilier baissera. Or, ce sont surtout des Nantais et des Rennais qui ont acheté sur la côte.

Quelle est l’idéologie du FLB ?

Le FLB est d’abord né à proximité de Yann Fouéré, un ancien collaborationniste, avec une idéologie d’extrême droite mais dont l’entourage a beaucoup infusé dans la gauche régionaliste bretonne. Le FLB s’est plutôt inscrit dans une rhétorique de gauche. C’est une organisation qui s’est appuyée sur les milieux culturels et associatifs, et qui a vu notamment dans l’indépendance de l’Algérie une opportunité de revendiquer l’indépendance de la Bretagne.

Le FLB s’inspire donc de ce qui se fait ailleurs ?

Oui, et son modèle est notamment l’IRA, en Irlande du Nord. Ce modèle a été très fort dans les années 1960 et 1970. Aujourd’hui, le modèle en termes de mode d’action s’est déplacé vers les indépendantistes corses.

De quelle manière le FLB s’inspire-t-il des mouvements corses ?

Ce nouveau FLB, qu’il convient de ne pas assimiler au mouvement d’origine car les deux sont probablement différents, s’est relancé lorsque Gérald Darmanin a promis aux Corses l’autonomie après les manifestations violentes à la suite de la mort d’Yvan Colonna. Quelques jours après, le conseil régional de Bretagne a voté un souhait d’obtenir également l’autonomie. Il y a donc eu un effet de mimétisme jusque dans la classe politique traditionnelle. Quant aux régionalistes bretons, une partie d’entre eux considère alors que la violence va payer, comme ça a été le cas en Corse.

Le FLB dénonce une crise du logement, quel intérêt de brûler des maisons de particuliers ?

De manière très pragmatique, l’objectif d’un attentat, quel qu’il soit, est que l’on parle de vous et que votre sujet de prédilection soit maintenu en tête de l’actualité. Or, les mouvements régionalistes et indépendantistes peinent à se faire entendre en Bretagne : des sondages Ifop, lors des dernières régionales, montrent que seuls 13 % des Bretons voient les sujets identitaires et culturels comme des priorités. Le nouveau FLB estime que seules les violences permettent de se faire entendre, et qu’en les commettant, ils rendront audible la question centrale du logement, donc celle du statut du résident et, par conséquent, celle de l’autonomie ou de l’indépendance.

Que pense la population bretonne du FLB ?

Sur les sujets identitaires bretons, une grande partie de la population ne se sent pas concernée. Une autre partie se considère comme agressée par les remontées identitaires, notamment dans les zones où l’on parle le gallo, une langue d’oïl qui n’a rien à voir avec le breton. Ces groupes se voient imposer, par les militants et les collectivités, une culture qui n’a rien à voir avec leurs traditions.

Une petite portion est à l’aise avec le régionalisme, mais davantage sur un aspect folklorique que par un réel engagement autonomiste. On a tout de même 40 % de Bretons qui se disent plus bretons que français, contre 20 % il y a trente ans. Parmi ceux acquis au régionalisme, certains rejettent des méthodes violentes, les considérant comme un échec ; d’autres, au contraire, tombent dans le romantisme de la résistance du peuple breton face à l’impérialisme français.

La justice s’interroge sur le caractère opportuniste de ces revendications, est-ce crédible ?

J’ai du mal à croire qu’il s’agisse uniquement de crimes et délits de droit commun revendiqués opportunément, car les dégradations matérielles sont cohérentes avec les revendications du mouvement régionaliste breton. Il est toutefois possible que derrière ces gestes se trouvent des individus isolés qui cherchent une identité et se radicalisent seuls, tout en entretenant des liens très lâches et ténus avec une organisation. Celle-ci peut alors être amenée à revendiquer des actions. On connaît le même phénomène dans certaines organisations extrémistes de droite comme de gauche, et évidemment dans l’islam politique.

« La France en miettes – Régionalismes, l’autre séparatisme », de Benjamin Morel, Les éditions du Cerf, février 2023, 264 pages, 20 euros.

Des magistrats dénoncent un « renforcement de l’Etat policier »

Les policiers ont face à eux des casseurs et des magistrats

Confortés par le soutien de leur ministre de tutelle Gérald Darmanin, les syndicats de policiers continuent de faire connaître leurs revendications, au premier rang desquelles : modifier la loi et assurer un statut particulier aux fonctionnaires de police. Dans un entretien avec Le Figaro, Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO presse pour « légiférer rapidement ». « Nous voulons des magistrats spécialisés sur l’usage des armes par les forces de l’ordre, qui tiennent compte du fait qu’un policier qui utilise son arme n’imaginait pas l’utiliser cinq secondes avant », explique-t-elle, soulignant la pression qu’impose la délicate réactivité au danger auquel ils sont confrontés face à des délinquants sans foi ni loi, encouragés à la révolte, sous tous les prétextes, par l’extrême gauche politique et la plupart des media soumis à la peur.

La policière justifie sa demande sur RTL, mettant en cause un manque de discernement de magistrats sous emprise de l’idéologie diffusée en Ecole nationale de la magistrature (ENM). « On estime qu’ils n’ont pas toujours conscience des conditions dégradées de stress dans lesquelles les policiers font usage de leur arme et du coup qu’ils ne savent pas toujours bien apprécier les dossiers », affirme Linda Kebbab. Même si elle ne précise pas la forme que prendraient ces « magistrats spécialisés », cela laisse entendre que le syndicat Unité SGP Police FO plaide pour l’instauration d’une juridiction spécialisée. « On en a peu en France, indique Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public et constitutionnaliste à Sciences Po Paris. Il existe des juges spécialisés avec le parquet national antiterroriste (PNA) ou le parquet national financier (PNF), par exemple. Mais en général, cela passe par un domaine de compétence ».

Remise en cause de l’article 6 de la DDHC

La constitutionnaliste juge la demande des syndicats de police singulière : « On accorderait un statut particulier aux policiers, eu égard à la qualité de ses fonctionnaires de police, mais pour des délits de droit commun et non pas par rapport à des délits spécifiques ». Du point de vue constitutionnel, Anne-Charlène Bezzina estime que cela pose « la question de l’égalité devant la loi », garantie par l’article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui figure dans la constitution de la Ve République.

Sur le fond, elle estime que « l’état actuel de notre droit est suffisant ». « Quand on parle de l’usage de l’arme et de la question du positionnement de l’agent au moment de s’en servir, cela relève des circonstances du délit et tous les juges sont déjà obligés de se prononcer en fonction des circonstances », expose Anne-Charlène Bezzina. Le font-ils dans les faits ou cèdent-ils à la pression médiatique et politique traversée par l’émotion ?

De plus, elle précise que pour individualiser les peines, les juges consultent des organismes comme l’IGPN qui « connaissent bien l’exercice de la profession de policier ».

Nécessaire actualisation du droit protégeant les policiers

Lorsqu’elle a pris connaissance de la proposition des syndicats de policiers sur les magistrats, Cécile Mamelin, vice-président de l’Union syndicale des magistrats (USM) qui se revendique apolitique, mais marquée à gauche, n’en est pas revenue : « J’ai l’impression de vivre dans un cauchemar démocratique ». Elle dénonce le « procès en illégitimité » qui est fait aux magistrats : « Nous ne sommes pas dans des sphères dorées, on a fait des stages (!!) à l’école de la magistrature et on échange (!!) régulièrement avec des policiers ». Et on suit les séries policières !

La vice-présidente du premier syndicat de la profession estime aussi que « les forces de l’ordre sont particulièrement protégées. » Ainsi, « les textes de lois sur les violences commises sur des policiers prévoient déjà des peines aggravées. Ils ont une protection par le droit de par leur qualité de policier », développe Cécile Mamelin. La question est de savoir si cette protection reste théorique. Le sujet est précisément « les peines aggravées » contre ceux dont le métier violent est de protéger la population des violences de la racaille et des voyous.

Dans le cadre de leur mission – à la différence des juges qui n’ont de comptes à rendre à personne en cas de faute – les policiers ont aussi des circonstances aggravantes ou atténuantes s’ils sont jugés. « Les sanctions sont parfois plus dures, car il y a la prise en compte des moyens utilisés dans le cadre de ses fonctions. Mais ça peut aussi aller dans l’autre sens et alléger la sanction », rappelle Anne-Charlène Bezzina. Peut-on attendre de policiers insultés ou frappés qu’ils répondent avec des fleurs et frap. « Ils veulent une protection, mais viennent contester les peines aggravées dans l’autre sens », s’agace la syndicaliste Cécile Mamelin.

Si les gendarmes dépendent d’une juridiction spéciale, c’est parce qu’ils sont militaires contrairement aux policiers. « Ils n’ont pas la même hiérarchie et ne sont pas appelés sur les mêmes opérations », détaille Anne-Charlène Bezzina, professeure de droit public. « On pourrait créer une juridiction spécialisée pour la police, mais il faut se demander pourquoi », insiste-t-elle, rappelant que dans le cas des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille, l’agent placé en détention est mis en examen pour « violence en réunion », un délit de droit commun. « En réunion », mais seul placé en détention: cohérent ?

Mélenchon ne soutient plus les incendiaires

Il lance « l’alerte » après l’incendie du domicile d’un militant LFI dans les Vosges

Méluche ne veut pas qu’on fasse aux domiciles de ses militants ce que ses militants font aux écoles et commissariats de la République. « Ils ont le droit de nous détester, pas de nous assassiner » : Mélenchon a lancé « l’alerte » vendredi devant le domicile incendié d’un militant de La France insoumise à Rochesson (Vosges), après l’ouverture d’une information judiciaire pour « tentative d’assassinat » par le Parquet d’Epinal.

Les premières constatations des gendarmes ont permis de mettre en évidence « une intervention humaine volontaire dans la survenance du sinistre« , a précisé vendredi le procureur de la République, Frédéric Nahon, par communiqué.

« Nous sommes là rassemblés car la solidarité est notre unique force« , a clamé Mélenchon, accompagné des députées Martine Etienne et Caroline Fiat, omettant un instant la force de ses émeutiers violents, dans un discours devant une centaine de militants  » insoumis « , mais aussi quelques écologistes et autres militants de gauche. Ils étaient réunis devant la maison concernée, dont la partie haute a été presque complètement détruite.

U pervers narcissique inconscient de son état

« Ils ont droit de nous détester, pas de nous assassiner, ou de se taire », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle, amalgamant menaces « innombrables sur les réseaux sociaux » et silence de la macronie.

Publié le 03/07/2023 à 17h13

« Nous réclamons aux hypocrites qu’ils manifestent autant d’émotion » que lorsque les permanences ou les domiciles de leurs députés sont attaqués, a déclaré, non sans aplomb, le rassembleur de personnalités toxiques, qui refusa par son silence de condamner les émeutes.

Le croirez-vous? Il a dit son « refus absolu de la violence dans le combat politique » et lancé « l’alerte avec solennité ».

Ouest France,
le 21/03/2023 à 15h39

En effet, l’insoumis anti-républicain a rappelé que deux domiciles de militants LFI ont été attaqués, en mars …2017 près de Nantes et en septembre …2019 en Essonne.

Méluche croit aux « miracles »

Mediapart établit un parallèle douteux entre révolte populaire et
attaque de la famille du maire
de L’Haÿ-les-Roses 

Les vies d’un maire et de sa famille ne valent pas une vie de militant… L’incendie dans les Vosges a eu lieu en pleine nuit à 2h30, et « c’est un miracle que j’aie été réveillé » pour fuir la maison, a témoigné la victime, Willy Malaroda. Il a porté plainte pour « tentative d’assassinat ».

Le septuagénaire a raconté avoir reçu déjà plusieurs fois à son domicile des menaces pour le militantisme d’extrême gauche de sa femme, décédée en début d’année.

Des affiches dans son garage avaient aussi été brûlées, ses pneus de voiture crevés, des pieds de cochon déposés devant chez lui. Des mains courantes avaient été déposées pour ces faits.

Les faits interviennent « dans un contexte de menaces toujours plus importantes, notamment de la part de l’extrême droite », à l’encontre des députés, porte-parole et militants du parti, s’insurge LFI.

« Cela commence à dégénérer complètement: l’autre ne pense pas comme moi alors je crame sa maison », s’est émue Corinne Gross, une militante LFI de 55 ans venue au rassemblement de vendredi.

Mélenchon, en visite à Gérardmer, a fait un saut pour soutenir le survivant du couple de militants connus pour La nef des Insoumis, interprétée en soutien à la candidature de JL Mélenchon: texte Elisabeth Kollar-Becker (décédée) et musique de …Willy Malaroda :

Mélenchon ne partage plus la loi du Talion avec l’islam.

Fini le ticket de caisse papier, le 1er août 2023

Les écolos ont-ils pensé au moyen à venir de se faire rembourser ?

A partir du 1er août 2023, le ticket de caisse ne sera plus imprimé à chaque fois. Il sera possible de repartir sans rien ou de demander une version dématérialisée. Une alternative qui a des implications sur nos données personnelles.

Quand les tickets de caisse vont disparaître ?

Pour preuve de leurs achats, les clients ne recevront plus systématiquement un ticket de caisse lors des courses dans un magasin. A partir du 1er août 2023 entrent en effet en vigueur certaines dispositions de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, publiée le 11 février 2020 au Journal officiel, alors que la ministre de la transition écologique et solidaire du gouvernement Philippe était
Elisabeth Borne.

La fin de l’impression automatique du ticket de caisse devait avoir lieu dès le 1er janvier 2023, puis le 1er avril, mais des décrets ont repoussé de huit mois cette échéance.

Cette mesure est soutenue par des raisons environnementales : selon le ministère de l’Ecologie, chaque hypermarché en France consomme en moyenne plus de 10.000 rouleaux de papier chaque année. Des tickets de caisse qui sont parfois jetés dans la nature. Ils sont bio-dégradables. Des raisons de santé ont également été avancées, à cause de traces de bisphénol F (substitut au bisphénol A) ou S qui ont un effet néfaste sur la production de testostérone. Il n’était donc pas possible d’utiliser un substitut au bisphénol.

Les bénéfices environnementaux de la disparition du ticket de caisse sont néanmoins discutables et d’ailleurs discutés, car des critiques pointent le bilan carbone du mail, supposément plus lourd (une assertion, elle aussi, remise en cause). Pour le ministère, c’est toutefois un faux problème, car ce qui est obligatoire ici, c’est la disparition du ticket de papier. Le ticket dématérialisé n’est pas imposé. Les écolos purs et durs devraient donc logiquement se priver de toute preuve d’achat.

En clair, les autorités paraissent miser sur un comportement de consommateur négligents, ne voulant ni s’embêter avec un ticket de caisse papier ni avec un ticket de caisse en version numérique. Autrement dit, chaque ticket de caisse papier supprimé ne sera pas remplacé nécessairement par un ticket de caisse dématérialisé. C’est le mari glissé en filigrane dans une réponse au Sénat.

Peut-on toujours obtenir un ticket en papier après le 1er août ?

A partir du 1er août 2023, ce ne sera plus obligatoire, sauf cas très particulier. Le ticket de caisse va devenir facultatif. Les acheteurs qui souhaitent l’obtenir devront le réclamer lors du passage en caisse. Ce changement est d’ailleurs déjà perceptible depuis plusieurs semaines dans diverses enseignes, que bous passions devant une borne automatique de paiement, ou bien avec une caissière.

Trous options pour avoir mon ticket de caisse en 2023

Lors de notre passage en caisse, nous avons trois possibilités :

  • Ne pas demander de ticket du tout (à condition que cela ne nuise pas à nos droits de consommateur — si nous souhaitons, par exemple, nous rétracter et obtenir un remboursement de notre achat) ;
  • Demander un ticket en papier, au moment du passage en caisse (comme avant, en somme) ;
  • Demander un ticket dématérialisé, qui sera envoyé généralement par SMS ou par e-mail, mais qui peut aussi être obtenu par un autre moyen numérique (le scan d’un code QR ou bien dans l’application mobile de la boutique).

Est-il obligatoire de remettre un ticket de caisse ?

La récupération d’un ticket de caisse n’est pas obligatoire — d’où la mesure qui va être en vigueur à partir du 1er août 2023. Néanmoins, après cette date, certaines factures seront toujours imprimées.

C’est le cas de certains documents portant sur des opérations de paiement annulées ou concernant un crédit. Idem en cas d’achat de certains appareils (électroménager ou informatique) lorsque sont indiquées l’existence et la durée de la garantie légale de conformité. Idem lorsque ce sont des reçus dont la présentation est requise pour bénéficier d’un produit ou d’un service.

Quid de mes données personnelles avec les tickets dématérialisés ?

C’est le principal défi du passage aux tickets dématérialisés : la gestion des données personnelles. Pour conserver une trace de nos achats, nos coordonnées électroniques sont l’un des moyens les plus commodes pour nous transmettre les factures. En clair, il faudra donner notre mail ou notre numéro de téléphone, sauf si une autre option existe (code QR) et que nous savons l’utiliser.

L’arrivée des tickets dématérialisés a fait émerger la crainte d’un raz de marée de sollicitations commerciales indésirables des magasins. En réalité, les marchands ne pourront pas faire n’importe quoi. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a rappelé que le respect de la réglementation (le RGPD) demeure incontournable (?), en cas de collecte de coordonnées.

A cette occasion, la CNIL a rappelé plusieurs lignes directrices : si l’option du ticket dématérialisé est retenue, le commerçant doit opter pour une solution qui minimise autant que possible la collecte de données personnelles, et de préférence l’évite. Pour autant, la Cnil admet des cas de figure où de la prospection commerciale basée sur ces données personnelles peut survenir.

Ainsi, « la publicité par voie électronique est possible à condition que les personnes aient explicitement donné leur consentement avant d’être démarchées ». Il peut exister des exceptions à ce consentement, comme l’intérêt légitime. Ce scénario est possible si la personne est déjà cliente de la boutique et si la prospection porte sur des produits ou des services similaires de l’enseigne.

Il est demandé aux enseignes d’informer correctement les individus des tenants et des aboutissants du ticket de caisse dématérialisé, afin qu’ils puissent se décider en toute connaissance de cause. Il faut aussi leur donner les moyens de s’opposer, facilement et gratuitement, à l’utilisation de leurs données ; par exemple, un bouton ou un lien de désinscription à chaque envoi de mail.

Les déconvenues s’annoncent.

La Cour de Cassation rejette la requête de Dupond-Moretti contre la Cour de Justice de la République

Le ministre de la Justice sera jugé pour conflits d’intérêts, après plusieurs pourvois écartés

EDM

Le ministre que Macron vient de reconduire au gouvernement sera jugé par la Cour de justice de la République (CJR) pour l’affaire des conflits d’intérêts, a confirmé la Cour de cassation, ce vendredi 28 juillet. Ses avocats assurent que le ministre attend le jugement « avec confiance ».

Aucun des …huit pourvois contre la procédure qu’Eric Dupond-Moretti avait formés, avec confiance, contre la procédure, n’a abouti. Un revers cinglant pour l’avocat qui a bâti réputation et fortune sur l’exploitation d’erreurs de procédure et de vices de forme… L’arrêt d’octobre a prononcé son renvoi en procès.

La Cour de cassation a largement validé l’enquête. Elle n’a guère fait qu’annuler une saisie de documents réalisée par un greffier lors de la perquisition de juillet 2021 au …ministère. Mais cette annulation n’affecte pas la décision de renvoi en procès du ministre « dans la mesure où cette décision se réfère à d’autres éléments qui, selon la commission d’instruction de la CJR, constituent des charges suffisantes », a indiqué la Cour de cassation dans un communiqué.

Eric Dupond-Moretti « confiant » face à son procès

Le ministre estimait aussi que l’arrêt de renvoi devait être annulé car son droit de se taire ne lui avait pas été notifié. Mais la Cour de cassation relève que la commission d’instruction de la CJR « a informé le ministre de son droit de se taire lorsqu’il a comparu la première fois devant elle pour être interrogé », de nombreux mois auparavant.

« Cette notification vaut pour toute la durée de la procédure d’information conduite par la commission d’instruction » et n’avait donc pas à être renouvelée.

Éric Dupond-Moretti « prend acte » de la décision de la Cour de cassation et « attend avec confiance de se présenter devant les nouveaux juges de la formation de jugement de la CJR », ont réagi Mes Patrice Spinosi et Rémi Lorrain, ses deux avocats.

L’audience future « mettra en lumière l’inexistence d’un quelconque conflit d’intérêts dans cette affaire » ont ajouté les deux conseils.

E. Dupond-Moretti, confirmé à son poste de garde des Sceaux lors du récent remaniement, est soupçonné d’avoir profité de sa fonction de ministre pour régler des comptes avec des magistrats auxquels il s’était opposé dans sa première vie d’avocat.

Un premier dossier concerne l’enquête administrative ordonnée par Dupond-Moretti en septembre 2020, visant trois magistrats du Parquet national financier (PNF).

Le second dossier concerne l’enquête administrative déclenchée par Dupond-Moretti contre un ancien juge d’instruction détaché à Monaco, Edouard Levrault, qui avait mis en examen un de ses clients quand il était avocat.

Et en plus…

La Cour de justice de la République (CJR) est la juridiction française d’exception compétente pour juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions. Pour les faits commis en dehors de leurs fonctions, les juridictions de droit commun classiques sont compétentes.

Instaurée en 1993, la Cour de justice de la République, présidée par Dominique Pauthe, comprend quinze juges dans sa formation de jugement : douze parlementaires (dont six députés – parmi lesquels Philippe Gosselin, Laurence Vichnievsky ou Danièle Obono – et six sénateurs) et trois magistrats du siège de la …Cour de cassation, dont l’un est président de la Cour.

Les annonces de Gabriel Attal qui obligent le nouveau ministre de l’Education

La coqueluche des media prend des engagements sans obligation de résultats

Attal et son compagnon
Stéphane Séjourné (d)
encadrent Castaner, de dos

Pourquoi le limogeage du colonialiste Pap Ndiaye si « le cap reste le même », comme l’ indique Matignon à l’issue d’une réunion sur la rentrée scolaire, lundi soir. A quelques semaines de la rentrée scolaire, le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, ne va pas bouleverser ce qui a été préparé par son prédécesseur, Pap Ndiaye… Rien ne presse.

Mais la méthode sera différente : primauté de la forme sur le fond… A peine nommé, le bon élève de la macronie a fait un premier déplacement dans une école des Yvelines dégradée par les émeutiers, des loupés de l’Education nationale. Et ce retour sur le chaos est censé marquer son attachement à « l’ordre, l’ordre, l’ordre ! », le dernier slogan de Macron, depuis Nouméa.

« Nous devons remettre le respect de l’autorité et des savoirs fondamentaux au coeur de l’école », a insisté Gabriel Attal, lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur. « En ces temps troublés et après ce que le pays a traversé au début du mois de juillet », le ministre veut « en revenir à des choses simples : le respect du professeur et de son autorité [comme si les deux étaient dissociables], la maîtrise des savoirs fondamentaux, le respect de la laïcité ».

« Mobilisations supplémentaires » contre le harcèlement

Un discours conforme à celui de Macron, son protecteur, qui avait évoqué lundi, sur TF1 et France 2, « l’autorité de l’école des savoirs fondamentaux et des maîtres ». Une ritournelle éculée, une scie, un marronnier….

« Exigence morale absolue » pour Gabriel Attal et priorité affichée d’Elisabeth Borne, la lutte contre le harcèlement sera l’un des gros sujets de la rentrée. Pap Ndiaye avait promis « des moyens supplémentaires », avec un référent harcèlement par établissement et des renforts pour les numéros gratuits 3020 et 3018. Gabriel Attal a parlé de « mobilisations supplémentaires ». Les référents sont déjà légion: dans la pénurie des recrutements, Attal aura-t-il autant de professeurs que de référents? Ne viennent-ils pas déjà en doublons des professeurs principaux ? Ainsi, des référents « décrochage scolaire » sont nommés dans les établissements du second degré. Et il faudra aussi des référents pour déceler les déviances d’enseignants : en 2019, un prof japonais de sciences a été condamné pour avoir appris à ses élèves à fabriquer de la MDMA, principe actif de l’ecstasy…

Il devrait s’exprimer prochainement sur les mesures d’éloignement relatives aux élèves harceleurs, à l’occasion de la publication attendue d’une circulaire. A l’école primaire, l’élève harceleur pourra être éloigné (pas d’automacité) pour protéger les élèves harcelés, avait annoncé Pap Ndiaye au printemps, pour éviter à ces derniers d’avoir à subir les mesures d’éloignement.

« Proximité »

Pour le reste, le nouveau ministre dit vouloir « innover » et « tester de nouvelles choses », en s’appuyant sur les expérimentations menées à Marseille , pour étendre à d’autres territoires « ce qui marche ».

Gabriel Attal a aussi promis d’innover dans « la méthode », en délocalisant chaque mois dans une école, un collège ou un lycée, une partie de son cabinet et tous les directeurs d’administration du ministère pendant trois jours, pour rester « au contact des acteurs locaux de la communauté éducative ». Iront-ils – en grand ésuipage ou en catimini – dans les quartiers chauds de Toulouse, Nantes ou Marseille? « Il va vite se rendre compte qu’il n’y a même pas une salle des profs dans toutes les écoles » et qu’il est difficile de s’y réunir, a grincé dans un tweet Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, syndicat dominant du primaire.

Dans cette « proximité » qu’il voit comme une « exigence absolue », le nouveau ministre s’est d’abord adressé aux « familles de classes moyennes, celles qui financent l’école par leur travail […] et qui pensent (?) souvent être les oubliés des politiques ».

En écho à Macron, il leur a assuré qu’il y aura « un avant et un après » sur les absences non remplacées de professeurs, avec des formations et des réunions « hors des temps de présence devant les élèves ». Les enseignants du premier degré vont aimer…

« Des professeurs heureux »

L’un des « objectifs » est « de garantir que chaque élève, chaque jour de l’année, aura un professeur face à lui parce que nous aurons des professeurs heureux d’être au travail et d’enseigner », a assuré Gabriel Attal. Un vaste programme, à l’heure où le malaise enseignant a rarement été aussi paralysant.

Les syndicats, de leur côté, attendent de Gabriel Attal qu’il se démarque de Jean-Michel Blanquer, auprès duquel il avait été secrétaire d’Etat il y a cinq ans. « Nous sommes une seule et même personne, si j’ose dire », avait glissé Jean-Michel Blanquer en 2019, sous le regard incrédule de Gabriel Attal, qui a un compagnon, Stéphane Séjourné.

L’homosexualité du nouveau ministre de la Jeunesse avait été rendue publique non pas par l’intéressé, mais par l’avocat Juan Branco, qui est son ancien camarade de classe. Attal est depuis longtemps sensibilisé au harcèlement. En août 2019, Gabriel Attal assura à Closer, en toute sérénité, que « cela ne l’a pas empêché de dormir »« Quand on était au collège, il animait déjà un skyblog où il m’insultait. Je le laisse à sa fixette et à ses mythos », avait-il alors affirmé. Néanmoins, cette révélation sur son orientation sexuelle a eu des répercussions sur son quotidien. « C’est vrai que les réseaux sociaux sont souvent un tombeau d’attaques anonymes. J’y reçois des insultes, notamment homophobes, chaque jour », avait déclaré Gabriel Attal, avant de préciser qu’il s’était habitué à « cette violence », mais que « c’était plus dur » pour sa famille (à savoir sa maman et son petit frère de 10 ans). Même s’il assumait totalement son orientation sexuelle, l’homme politique de 34 ans n’était pas du tout prêt à « poser avec son amoureux » pour la presse people. Il estimait notamment pouvoir vivre sa vie comme il l’entendait, « sans le revendiquer ».

Le nouveau ministre est désormais seul maître à bord Rue de Grenelle. Si on ne compte pas la FSU qui co-gère le ministère… Un premier acte devrait lui permettre de prendre ses distances avec l’ancien ministre, si il prend rapidement des mesures de modification du nouveau bac . Macron a promis « des changements de bon sens » pour remédier aux « limites » et aux « difficultés » de la réforme. A-t-il les épaules ?

Classement mondial de la liberté de la presse 2023

Les dangers de l’industrie du simulacre

La 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) révèle des évolutions majeures et parfois radicales, liées à une instabilité politique, sociale et technologique.

L’édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, est publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Il apparaît que la situation est “très grave” dans 31 pays, “difficile” dans 42 et “problématique” dans 55, alors qu’elle est “bonne” ou “plutôt bonne” dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.

La Norvège conserve sa première place pour la 7e année consécutive. Une fois n’est pas coutume, un pays non nordique est placé en seconde position, à savoir l‘Irlande (2e ; +4), avant le Danemark (3e ; -1). Les Pays-Bas (6e), qui gagnent 22 places, retrouvent la position qu’ils occupaient en 2021, avant l’assassinat du journaliste Peter R. de Vries. 

Le bas du Classement connaît également des changements. Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques : le Vietnam (178e), qui a parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants ; la Chine (179e ; -4), plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande ; et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e).

« Le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, des changements inédits, par exemple la hausse de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du SénégalCette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer.

Christophe Deloire,

Secrétaire général de RSF

Les effets de l’industrie du simulacre

Journalism may be a crime

L’édition 2023 met en effet en lumière les effets fulgurants de l’industrie du simulacre dans l’écosystème numérique sur la liberté de la presse. Dans 118 pays, soit les deux tiers des pays évalués par le Classement, la majorité des répondants au questionnaire signalent une implication des acteurs politiques de leur pays dans les campagnes de désinformation massive ou de propagande; de manière régulière ou systématique. La différence s’estompe entre le vrai et le faux, le réel et l’artificiel, les faits et les artefacts, mettant en péril le droit à l’information. Les capacités de manipulation inédites sont utilisées pour fragiliser celles et ceux qui incarnent le journalisme de qualité, en même temps qu’elles affaiblissent le journalisme lui-même.

Le développement spectaculaire de l’Intelligence artificielle (IA) générative bouleverse l’univers déjà fragilisé des médias, qui avaient déjà été largement mis à mal par le Web 2.0. Le propriétaire de Twitter, Elon Musk, pousse quant à lui à l’extrême une logique arbitraire et censitaire, démontrant que les plateformes sont des sables mouvants pour le journalismeUne alternative aussi à la désinformation.

L’industrie de la désinformation dissémine des productions manipulatoires à grande échelle, comme l’a prouvé une enquête du consortium Forbidden Stories, un projet incubé au sein de RSF. Et voilà que l’IA digère les contenus pour régurgiter des synthèses qui font fi de la rigueur et de la fiabilité. 

La cinquième version de Midjourney, une IA qui génère des images de très haute définition, alimente les réseaux sociaux en faux de plus en plus  vraisemblables et indétectables comme l’ont montré les photographies assez saisissantes de réalisme d’une arrestation musclée de Donald Trump ou de Julian Assange dans un état végétatif, ceint d’une camisole de force, qui ont été reprises de manière virale.

Guerre de propagande

Le terrain est propice à l’expansion de la propagande de la Russie (164e), qui perd encore 9 places au Classement 2023. Tandis que Moscou a mis en place en un temps record un nouvel arsenal médiatique dédié à la propagation du discours du Kremlin dans les territoires occupés du sud de l’Ukraine, une chape de plomb s’est abattue sur les derniers media indépendants russes, interdits, bloqués et/ou déclarés “agents de l’étranger”. Les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine (79e) contribuent à ce que ce pays affiche l’un des plus mauvais scores de l’indicateur sécuritaire du Classement. La propagande anti-Poutine est à l’inversse une autre forme de désinformation à laquelle se prête un quarteron de généraux à la retraite sur les diverses chaînes d’information de France notamment : hormis RSF, tout le monde observe que le seul point de vue véhiculé par la presse hexagonale est celui de l’Occident, sous emprise des USA, instigateur du conflit.

Hausses et baisses

Les Etats-Unis (45e) perdent trois places. Les répondants américains au questionnaire du Classement apparaissent négatifs sur la situation des journalistes dans le pays (cadre légal au niveau local, violence répandue), malgré la bonne volonté de l’administration Biden. L’assassinat de deux journalistes (Jeff German du Las Vegas Review Journal en 2022, et Dylan Lyons de la chaîne Spectrum News 13 en 2023), ont eu un impact négatif sur la place du pays. De son côté, le Brésil (92e) remonte de 18 places, du fait du départ de Jair Bolsonaro, dont le mandat avait été marqué par une forte hostilité contre les journalistes (qui la lui rend bien…), et du retour au pouvoir de Lula da Silva, porteur d’une promesse d’amélioration (un a priori de la gauche en soutien à un président déjà condamné pour corruption). En Asie, d’autres alternances politiques ont aussi permis de desserrer l’étau sur la presse et expliquent quelques belles progressions comme en Australie (27e ; +12), ou en Malaisie (73e ; +40).

La situation passe de “problématique” à “très grave” dans trois nouveaux pays : le Tadjikistan (153e ; -1), l’Inde (161e ; -11) et la Turquie (165e ; -16). En Inde,  la captation de la presse par des oligarques proches du Premier ministre Modi [à l’identique de Patrick Drahi (BFM), Křetínský (Marianne, Elle, Téle7Jours) ou Xavier Niel (groupe Le Monde), en France] met le pluralisme en péril, tandis que le régime d’Erdogan a renforcé la répression des journalistes à la veille des élections du 14 mai 2023. En Iran (177e), la répression intense du mouvement social provoqué par la mort de la jeune Mahsa Amini a fait chuter les scores des indicateurs “contexte social” et “cadre légal” du Classement.

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RSF observe ce que les Français ne constatent pas… La France progresse dans  . D’après RSF, en 2023, la France se positionne à la 24e place des pays où la presse est la plus libre. Elle gagne deux places par rapport à 2022. Or, coïncidence merveilleuse, Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, vient d’être nommé par Macron en charge des Etats généraux du droit à l’information : échange de bons procédés, en toute indépendance !

Les baisses les plus importantes de l’édition 2023 se trouvent notamment en Afrique. Modèle régional jusqu’à il y a peu, le Sénégal (104e) perd 31 places, notamment du fait des poursuites dont ont fait l’objet les journalistes Pape Alé Niang et Pape Ndiaye et de la forte dégradation des conditions sécuritaires des journalistes. Au Maghreb, la Tunisie (121e) du président Kaïs Saïed, de plus en plus autoritaire et intolérante aux critiques de la presse, dévisse de 27 places. En Amérique latine, le Pérou (110e), où les journalistes payent le prix fort de l’instabilité politique persistante en étant à la fois réprimés, agressés et décrédibilisés pour être trop proches des élites politiques,  perd 33 places. En Haïti (99e ; -29), la baisse est aussi principalement liée à la dégradation continue des conditions sécuritaires.

Le classement par régions


L’Europe est la région du monde où les conditions d’exercice du journalisme sont les plus faciles, notamment au sein de l’Union européenne. La situation sur le continent est cependant mitigée. L’Allemagne (21e), qui enregistre un nombre record de violences et d’interpellations de journalistes sur son territoire, perd 5 places. La Pologne (57e), où l’année 2022 a été relativement calme sur le plan de la liberté de la presse, progresse de 9 places et la France (24e) en gagne 2 [tout en étant classée derrière l’Allemagne et loin derrière la9k…]. La Grèce (107e), où des journalistes ont été surveillés par les services secrets et par un logiciel espion puissant, garde sa dernière place dans l’UE. Le score de la région est aussi largement impacté par les mauvais résultats de l’Asie centrale. Plusieurs pays de la zone, le Kirghizistan (122e ; -50), le Kazakhstan (134e ; -12), et l’Ouzbékistan (137e ; -4) chutent en raison du nombre croissant d’attaques contre les médias. Enfin, le Turkménistan (176e), où la censure et la surveillance ont encore été renforcées après l’élection du fils du président sortant, Serdar Berdimoukhamedov, en mars 2022, fait toujours partie des cinq derniers pays en matière de liberté de la presse.

Les Amériques n’affichent désormais plus aucun pays en vert. Le Costa Rica (23e ; -15) qui était le dernier pays de la zone encore avec une “bonne” situation, a changé de catégorie après avoir perdu 5 points du fait d’une diminution très importante de son score politique (-15,68 points) et se positionne désormais derrière le Canada (15e ; +4).  Le Mexique (128e), perd encore une place cette année et comptabilise le plus grand nombre de journalistes disparus au monde (28 en 20 ans). Cuba (172e), où la censure a repris de plus belle et où la presse est toujours un monopole d’État, reste comme en 2022, dernier de la zone.

Même si l’Afrique enregistre quelques hausses notables, comme celle du Botswana (65e) qui gagne 30 places, l’exercice du journalisme est globalement devenu plus difficile sur le continent où la situation est désormais qualifiée de “difficile” dans près de 40 % des pays (contre 33 % en 2022). C’est le cas notamment au Burkina Faso (58e), où des chaînes internationales ont été suspendues et des journalistes expulsés et plus généralement de la région  du Sahel, qui est en train de devenir une “zone de non-information”. Le continent a été aussi endeuillé par plusieurs assassinats de journalistes, dont celui, récemment, de Martinez Zongo au Cameroun (138e).  En Érythrée (174e), la presse reste soumise à l’arbitraire absolu du président Issaias Afeworki.

La région Asie-Pacifique abrite toujours parmi les pires régimes du monde pour les journalistes. La Birmanie (173e), deuxième prison du monde pour les journalistes depuis le coup d’État de la junte militaire, et l’Afghanistan (152e), où les conditions de travail des journalistes ne cessent de se détériorer et où les femmes journalistes ont été littéralement effacées de la vie publique, restent en queue de classement.

Dernière au classement régional, la région Maghreb – Moyen-Orient reste la plus dangereuse pour les journalistes : dans plus de la moitiée des pays de la zone, la situation est considérée comme “très grave”. Le  score très bas de certains pays comme la Syrie (175e), le Yémen (168e), ou l’Irak (167e), est dû en particulier au nombre important de journalistes disparus ou pris en otage. Malgré une hausse de la Palestine (156e) qui gagne 14 places, l’indice sécuritaire de ce pays reste très dégradé, après la mort de deux nouveaux journalistes en 2022. L’Arabie saoudite (170e) s’ancre dans la queue du Classement. Au Maghreb, l’Algérie (136e) qui a confirmé sa dérive autoritaire en poursuivant notamment le patron de presse Ihsane El Kadi, perd 2 places et reste dans la catégorie des pays où la situation de la presse est considérée comme “difficile”.

Comportement de Saoudien en France :

Qui est ce ministre de Hollande et Macron qui est allé s’offrir à l’Arabie saoudite ?

Quelle compétence pointue particulière le destinait-elle à cet emploi exotique?

Ancien ministre régalien de la Défense de François Hollande, puis des Affaires étrangères de Macron, Jean-Yves Le Drian prend la présidence d’une agence française dont nul ne connaissait jusqu’ici l’existence, mais qui est chargée de contribuer au développement d’une région saoudienne.. Il succède succède à l’ancien patron d’Engie, Gérard Mestrallet, en tant que président de l’agence française pour le développement d’Al-Ula.

Loin de nous l’idée que cette agence serait une pompe à fric

A 76 ans, Jean-Yves Le Drian a encore de menus services à rendre. Déjà désigné en juin « envoyé spécial » de Macron pour le Liban (*), le « Menhir » vient de récupérer une nouvelle fonction : celle de président de l’agence française pour le développement d’Al-Ula, une région riche en vestiges archéologiques située au nord-ouest de l’Arabie saoudite. L’homme politique breton, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, a été officiellement nommé par un décret du président de la République, publié au Journal officiel du 27 juillet. Il succède à l’ancien patron d’Engie, Gérard Mestrallet, « poussé vers la sortie par l’Elysée » au bout de cinq ans en raison d’un bilan « mitigé », selon le site spécialisé La Lettre A.

Jean-Yves Le Drian succède à l’ancien patron d’Engie, Gérard Mestrallet, en tant que président de l’agence française pour le développement d’Al-Ula.

Née d’un accord intergouvernemental signé par la France et l’Arabie Saoudite en avril 2018, lorsque Macron était déjà à l’Elysée et Le Dian ministre., l’Agence française pour le développement d’AlUla (Afalula) est fondée à Paris en juillet 2018. Afalula a pour objectif d’accompagner, dans un esprit de co-construction, son partenaire saoudien, la Commission Royale pour AlUla (RCU), dans le développement économique, touristique et culturel durable d’AlUla, région au patrimoine naturel et culturel d’exception située au Nord-Ouest de l’Arabie Saoudite. L’agence a pour mission de mobiliser l’ensemble des savoir-faire et de l’expertise français et de réunir les meilleurs opérateurs et entreprises dans les domaines de l’archéologie, de la muséographie, de l’architecture, de l’urbanisme, du tourisme, de l’hôtellerie, des infrastructures, de l’éducation, de la sécurité, de l’agriculture, de la botanique et de la gestion durable des ressources naturelles. Vaste projet, tellement que tout est si flou que l’affaire paraît fort juteuse. Les valises de billets vont-elles circuler sous couvert de l’immunité diplomatique ?

Les policiers  » ne réclament pas l’impunité, ils réclament le respect, » souligne Darmanin

« Je suis très fier que ce soit mon collaborateur », dit aussi Darmanin de Frédéric Veaux

Nuňes, Darmanin, Veaux

Dès son retour de Nouméa, Gérald Darmanin s’est rendu à la rencontre des policiers au commissariat du XIXe arrondissement de Paris. Silencieux depuis les propos polémiques du directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, le ministre de l’Intérieur a ensuite reçu les syndicats, alors que les protestations se s’étendent des rangs de la police à Marseille à d’autres ailleurs en France. Le ministre de l’Intérieur a expliqué ce jeudi soir qu’ils « ne réclament pas l’impunité » ni « d’être au-dessus des lois », après que l’un d’entre eux a été placé en détention provisoire, accusé d’avoir passé à tabac un jeune manifestant à Marseille lors des émeutes qui ont éclaté après la mort de Nahel Merzouk.

« Je veux apporter mon soutien à toute personne qui se sent blessée mais je veux aussi dire que les policiers ne réclament pas l’impunité, ils réclament le respect, ils ne réclament pas d’être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous des lois », a témoigné le ministre au commissariat du 19e arrondissement de Paris.

Le ministre de l’Intérieur a pris la parole quelques minutes avant de rencontrer les syndicats de police. Il assure que les policiers « ne réclament pas l’impunité ».

« Je veux apporter mon soutien à toute personne qui se sent blessée mais je veux aussi dire que les policiers ne réclament pas l’impunité, ils réclament le respect, ils ne réclament pas d’être au-dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous des lois », assure le ministre en marge d’une visite dans un commissariat dans le 19e arrondissement de Paris

Il ajoute par ailleurs que « les policiers ne peuvent pas être les seules personnes en France pour qui la présomption d’innocence ne compte pas, pour qui les procès médiatiques l’emportent sur le procès juridique et pour qui la présomption d’innocence est remplacée par la présomption de culpabilité », ce à quoi vise le pkacement en détention d’un seul des quatre fonctionnaires de police.

Darmanin apporte son soutien « total » à Frédéric Veaux

Le ministre de l’Intérieur a aussi apporté son soutien au directeur général de police nationale (DGPN), qui a affirmé après le placement en détention d’un policier accusé de violences à Marseille « qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ».

C’est « un excellent directeur général, il a parlé comme parle un chef vis-à-vis de ses policiers », a expliqué Gérald Darmanin, avant d’ajouter: « je le soutiens totalement et je suis très fier que ce soit mon collaborateur ».

Le ministre de l’Intérieur s’est déplacé dans ce commissariat avant de rencontrer ce jeudi soir les syndicats de police qui lui présenteront leurs revendications.

Scandale raciste anti-blancs au festival d’Avignon

Carte noire nommée désir, une provocation financée par les hommes blancs aussi, choix de Rima Abdul Malak

Incitation réussie
à la haine raciale…

L’art peut-il inciter à la haine raciale au nom de la liberté d’expression? La réponse est dans l’inversion de la proposition: embrocher des bébés noirs est-il raciste? Sandrine Rousseau tolère-t-elle ce barbecue par des femmes ottentotes? En 1963, dans son émission Les raisins verts, Jean-Christophe Averty avait choqué en passant des bébés à la moulinette, mais la provocation était …égalitaire ! Non seulement le titre de la pièce évoque la pièce de Tennessee Williams et le film d’Elia Kazan sans en atteindre la profondeur, et plus sûrement la pub pour un café, l’auteure afro-féministe et militante queer, Rébecca Chaillon ne fait pas oublier qu’elle est une performeuse alimentaire.

Le Festival d’Avignon présente ainsi Carte noire nommée désir (2021) : « à la frontière du fantastique et du cabaret, un spectacle-chaos écrit pour huit artistes noires. Un féroce brûlot qui dynamite nos repères dominants et laissent la place à une expression joyeuse et militante ».

Pillage de la pub

Quant au théâtre qui fut celui de la Compagnie Renaud-Barrault, L’Odéon (dirigé par Stéphane Braunschweig) – où elle donna Oh les beaux jours de Beckett – et qui va présenter la pièce de… 2h40 en décembre, il écrit  » jouant sur un célèbre slogan publicitaire, Rébecca Chaillon dynamite les clichés érotisants et autres fantasmes qui enferment les corps des femmes noires. Entourée de sept performeuses afro-descendantes venues de tous les horizons artistiques – poésie, danse, cirque, chant lyrique, acrobatie… –, elle fabrique sur scène une communauté qui entame un voyage initiatique, poétique, dans un pays qui n’est pas décolonisé de ses imaginaires, pour que chacune se réapproprie son histoire de femme noire. Ensemble, les huit interprètes, multiples mais unifiées, se transforment sans cesse. Dans le long tunnel qui les conduit de “leur affreux-passé à leur afro-futur”, elles interrogent l’hypersexualisation de leurs corps, leur aliénation à la blanchité [occultation de l’hypersexualité de l’homme noir dominant et absent] et à l’histoire coloniale, leur visibilité et leur invisibilité en France [envisagent-elles donc le retour aux origines?], les modèles avec lesquels elles ont grandi. Elles questionnent leur communauté noire sur son besoin de respectabilité et sur les secrets de famille qui brouillent leurs perspectives de projection. Par son dispositif scénique, Rébecca Chaillon met en jeu des perceptions différentes, selon la place que l’on occupe, au théâtre comme dans le monde. Non pour les opposer, mais pour inventer par l’art une zone partageable autour de cette question (??) : comment construire son désir quand on n’est ni homme, ni blanche ? » Un huis-clos malsain d’aigreurs régurgitées.

Ce texte est-il nécessaire, juste et utile ?

Imprégné d’islam et de loi du Talion, le texte dérange en éclaboussant le monde blanc des rancoeurs féminines liées à l’excision, à la domination ancestrale de l’homme musulman, à la colonisation à laquelle elles doivent l’acquisition de leurs premiers droits ou à l’immigration qui les libère de leur oasdé et leur culture, si elles en ont la force et ne se créent pas de nouvelles chaînes. Leur mal-être collectif reconstitue sur scène le ghetto qui les opprime mais qu’entretient leur masochisme.

Les scènes chocs ? Rebecca Chaillon incarne une employée de ménage, qui se livre à un nettoyage frénétique du plateau… blanc; par la suite; elle se dénude (motif?) et les autres performeuses lui font d’énormes tresses qu’elle gardera jusqu’à la fin du spectacle. Une autre performeuse incarne « une nounou qui empale sur un pieu qui leur traverse le corps tous les enfants français qu’on lui confie », rapporte pour sa part le site de spectacle vivant Sceneweb, une image qui a suscité une polémique sur les réseaux sociaux et indigné certains politiques. 

Et les agresseuses se disent agressées 

Pour tout public

Le Festival d’Avignon a qualifié d’« inacceptable » des « agressions verbales et physique à caractère raciste » contre les artistes d’un spectacle qui interroge les fantasmes autour du corps des femmes noires. 

« Depuis le 20 juillet 2023 à Avignon, les interprètes de ‘Carte noire nommée désir’ de Rébecca Chaillon, spectacle théâtral et performatif qui pose la question de la place des femmes afrodescendantes dans la société française, font face lors des représentations mais aussi dans les rues à des agressions verbales et physiques à caractère raciste », indique le festival sur son site internet.

« Le Festival d’Avignon affirme qu’il est inacceptable de laisser sous silence ces déferlements de haine et témoigne de sa solidarité et de son soutien aux artistes » de ce spectacle. « Carte noire nommée désir », qui s’est terminé mardi à Avignon, va être repris à Paris à partir du 28 novembre par le théâtre de l’Odéon, qui a également dénoncé les « agressions verbales et physiques » dont ont été victimes les huit femmes atypiques, minorité de lesbiennes qui se veulent représentatives de la majorité des femmes noires opprimées par l’anaconda noir qu’elles portent comme un fardeau quand d’autres en rêvent…

Les lourdes tresses portées par les lesbiennes comme un
anaconda capturé vif

Le théâtre a-t-il besoin de scandale pour exister ? Certains le pensent, bien que la fréquentation des salles chute.

Martiniquaise de Montreuil par ses parents, cette militante au CEMEA (Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active) depuis 2003 où elle est …formatrice BAFA, Rebecca Chaillon exerce une influence néfaste auprès de la jeunesse que le ministère lui autorise de formater, participant ainsi aux émeutes, défouloirs de pillards et d’incendiaires pour le fun. Or, elle travaille de surcroît auprès des publics à l’accompagnement culturel du festival d’Avignon.

La succession d’Olivier Py à la direction du festival d’Avignon a été confiée à Tiago Rodrigues, qui déclare: « Je sais que le public va lire l’actualité à travers les spectacles »… Ce choix appartient à Rima Abdul Malak que Macron maintient à son poste, alors qu’il vire de la Santé un ministre méritant, François Braun.

Le Conseil constitutionnel valide la loi « anti-squat », à l’exception d’un article

Le propriétaire d’un bien squatté ne peut être poursuivi pour défaut d’entretien

Le Conseil constitutionnel a validé une loi anti-squat, visant à protéger tous les locaux d’habitation meublés, y compris les résidences secondaires de squatteurs.

Le Conseil constitutionnel a validé mercredi la récente loi « anti-squat », qui triple les sanctions encourues par les squatteurs et se trouve contestée par des députés de gauche. Il se contente d’en censurer un article. Les « Sages » ont seulement censuré l’article 7 qui libère le propriétaire d’un bien squatté de son obligation d’entretien et l’exonère en cas de dommage résultant d’un défaut d’entretien.

Des sanctions plus sévères

Le texte, qui triple les sanctions visant les squatteurs – jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende – va pouvoir entrer en vigueur une fois promulgué, à l’exclusion de l’article 7. En vertu de cet article, une victime devrait en effet chercher à obtenir réparation à l’encontre seulement de l’occupant squatteur, « qui ne présente pas les mêmes garanties que le propriétaire, notamment en matière d’assurance », relève le Conseil dans sa décision.

En vertu de cette nouvelle loi, peuvent être considérés comme des « domiciles » tous les logements meublés. Sur ce point, le Conseil constitutionnel introduit une « réserve d’interprétation », précisant qu’il « appartiendra au juge d’apprécier si la présence de ces meubles permet de considérer » que la personne « a le droit de s’y dire chez elle »

Les présidents des groupes LFI, Socialistes et Gauche démocrate et républicaine (alliance de gauche Nupes) avaient saisi le Conseil constitutionnel pour obtenir la censure de la loi « visant à protéger les logements contre l’occupation illicite » du député Guillaume Kasbarian (Renaissance, parti présidentiel), adoptée au Parlement le 14 juin. Il « sera promulgué par le président Emmanuel Macron dans quelques jours », a écrit G. Kasbarian sur Twitter, rebaptisé « X ».

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) salue un « rééquilibrage des droits et devoirs entre locataires et propriétaires »

De façon générale, la loi anti-squat cherche à redéfinir l’équilibre des droits et devoirs en matière de logement. À ce titre, le Conseil a validé le nouveau délit punissant d’une amende maximale de 3 750 euros « la propagande ou la publicité » en faveur des méthodes facilitant ou encourageant la violation d’un domicile. De plus, la nouvelle loi alourdit à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende les sanctions contre les personnes se faisant passer pour des propriétaires afin de louer des biens qui ne leur appartiennent pas. Pour les loyers impayés, le texte accélère les procédures judiciaires dans les litiges locatifs, et inclue notamment de manière systématique dans les contrats de bail une « clause de résiliation de plein droit ».

Les réactions à cette nouvelle loi n’ont pas tardé. Dans un communiqué, la Fédération nationale de l’Immobilier (Fnaim) a salué un « rééquilibrage des droits et devoirs entre locataires et propriétaires » qui « ne peut qu’avoir un effet bénéfique dans un contexte de tension grandissante sur le marché de la location ».

Classée à l’extrême gauche, l’association de défense des sans-abri Droit au Logement, DAL, a déploré que le texte renforce « le droit de propriété et celui de laisser son bien vacant, au détriment du droit au logement dont devrait bénéficier tout être humain afin d’être protégé »

Les fauteurs de trouble ne connaissent pas de trêve

Pap Ndiaye a été recasé au Conseil de l’Europe

Un cheval de Troie wokiste dans l’organisation internationale

Campagne célébrant la diversité et « la liberté dans le hijab »
lancée par le Conseil de l’Europe

A peine quelques jours après son limogeage du poste de ministre de l’Education nationale au gouvernement Borne, Pap Ndiaye a déjà retrouvé un nouvel emploi, a annoncé l’Elysée ce mercredi 26 juillet. Un poste où le spécialiste de l’Histoire américaine et des minorités se sentira sûrement plus à l’aise auprès de ses homologues turc, albanais, azerbaïdjanais ou bosniaque et de Georgie ou d’Ukraine.

Sa période sabbatique aura donc été bien courte. Alors que Pap Ndiaye a été limogé de sa fonction de ministre de l’Education nationale en pleine période des mutations, le 20 juillet dernier, au profit de Gabriel Attal, a déjà été recasé, en pleine période des mutations, ce mercredi 26 juillet.

Son « Parcoursup » a juste été bien balisé… L’Elysée a en effet annoncé que le spécialiste wokiste de l’Histoire a été nommé ambassadeur représentant la France auprès du Conseil de l’Europe, organisation internationnale de 46 états. Une planque qu’il occupera, dès le 1er août prochain, au Palais de l’Europe à Strasbourg, où se trouve l’organisation intergouvernementale, siégeant quatre fois l’an…

L’UE et le Conseil de l’Europe ont financé une campagne célébrant «la liberté dans le hijab»

Cette institution, où siège la France en compagnie de 45 autres Etats membres, s’assure de la défense des droits de l’homme en Europe. A cette fonction, l’exfiltré du gouvernement français devra pointer chaque semaine au « Comité des ministres » du Conseil, où, en compagnie des ambassadeurs des autres pays, il devra s’assurer du respect et de la prise en compte des arrêts et de certaines décisions de la Cour européenne des droits de l’homme dans tous les Etats membres du Conseil. Une place moins éprouvante pour cet l’universitaire de 57 ans, inadapté à celle de ministre, mais dont les a priori partisans pourront être modérés par certains des 45 autres.

Ce que perd Ndiaye en rejoignant le Conseil de l’Europe

Ce nouveau poste est une nomination honorifique pour cet ancien directeur du Musée de l’histoire de l’immigration à Paris qui aura été une parenthèse catastrophique au ministère de l’Education nationale.

Sa nouvelle fonction devrait cependant lui retirer un avantage conséquent. Exfiltré du gouvernement, Pap Ndiaye devait encore profiter de son salaire pendant trois mois, la fonction de ministre n’étant compatible ni avec le droit au chômage ni avec celui de la retraite. Cependant, cette indemnité est conditionnée au fait de ne pas occuper à nouveau un poste ou une fonction durant les trois mois où elle est versée. En prenant sa fonction au Conseil de l’Europe dès le 1er août prochain, Pap Ndiaye doit donc dire adieu à ce bonus.

Un placard doré à l’or 14 carats pour un ministre incompétent et racialiste nuisible. Ndiaye recevait au gouvernement un salaire de l’ordre de 10.500 euros brut par mois. Le salaire moyen d’un ambassadeur de France est de 4.694 € mensuel. Jean Messiaha devra-t-il lui ouvrir une cagnotte pour le maintien à l’Ecole alsacienne de Paris 6e des deux filles qu’il a eu de l’arrière-petite-fille de René Pleven et du …général Mangin, promoteur d’une armée africaine au service de la France ?

Dossier Adama Traoré: le Parquet de Paris a requis un non-lieu pour les gendarmes

Les causes de la mort ne sont pas flagrantes

Sept longues années ont entretenu le soupçon et le chantage à l’émeute, après la mort d’Adama Traoré, suite à son interpellation par des gendarmes, lesquels n’ont pas commis de violences policières, contrairement aux allégations du Comité Adama et de ses avocats et sui n’ont pas négligé leur obligation d’assistance à personne en danger. A Beaumont-sur-Oise, le rebelle à son interpellation (pour appel de délinquants à la rebellion) est mort en juillet 2016 peu après son affrontement avec des gendarmes, dont deux Antillais, ce qui décrédibilise les accusations de racisme de la gendarmerie, lancées par Assa Traoré qui avait tenté de lancer des émeutes sur le modèle américain « Black lives matter ».

Le Parquet a requis un non-lieu, mercredi 26 juillet, face aux poursuites engagées contre les forces de l’ordre, a-t-on appris de Me Rodolphe Bosselut, l’un des avocats des gendarmes, et d’Assa Traoré.. Il appartient désormais aux juges d’instruction de décider de ce non-lieu requis.

« Plus de six années d’investigations ont établi l’absence de toute violence de la part de nos clients« , estiment les avocats des gendarmes, Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollaric, dans un communiqué. « Nos clients attendent avec confiance l’ordonnance des magistrats pour retrouver leur honneur. Ils aspirent à retrouver l’anonymat et la sérénité pour continuer à œuvrer au service de l’ensemble des citoyens.« 

La sœur d’Adama Traoré, Assa Traoré, qui s’est érigée en figure de la lutte contre les brutalités policières, indique qu’elle a été tenue informée de cette réquisition du Parquet de Paris et qu’elle étudie avec son avocat les suites à donner à cette affaire.

Cette réquisition de non-lieu était attendue, étant donné qu‘aucun des trois gendarmes qui ont interpellé Adama Traoré n’a jamais été mis en examen. Ils sont placés sous le statut de témoin assisté pour non assistance à personne en danger depuis cinq ans.

La loi du Talion (oeil pour oeil, dent pour dent) – rejetée dans le Nouveau Testament des Chrétiens – est encore pratiquée en islam, ce qui fait penser que cette religion est archaïque et barbare: