Commission d’enquête sur la TNT : le rapport sera rendu public ce mardi

Saintoul, président LFI de commission en peau de lapin

Après plus de six mois d’audition pour le moins mouvementée, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution du contrôle des fréquences de la télévision numérique hertzienne (TNT) rendra public son avis, ce mardi 14 mai. Ce rapport qui peine à sortir fera-t-il des révélations, sachant que les séances étaient télévisées: ce que l’on ne sait pas déjà sera-t-il à la hauteur des semaines de travail riches en mesquineries et autres tentatives de règlements de comptes.

Ce qui n’apportera rien que nous ne sachions déjà:

  • La « maladresse » attribuée à Bataillon chez Hanouna

Le rapporteur Aurélien Saintoul (LFI) a fait tout un flan d’un moment du passage du président Renaissance de la commission d’enquête, Quentin Bataillon, le 2 avril dernier, dans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna, lui-même auditionné par les parlementaires. Un chroniqueur lui a demandé ce qu’il avait pensé de la prise de parole de Yann Barthès, petit présentateur binaire de Quotidien sur TMC, groupe TF1, également interrogé par la commission fin mars.

Tout en assumant sa venue sur le plateau de « Baba », Quentin Bataillon s’était laissé entraîner à juger « maladroit » d’avoir osé « émettre une critique » de l’attitude désinvolte de Yann Barthès et  de « la forme de l’audition ». Il avait toutefois résisté aux appels à démissionner de LFI, mais les révolutionnaires n’ont pas lâché leur prise.

« Quentin Bataillon est disqualifié, il ne peut plus présider cette commission », gronde par exemple le coordinateur des Insoumis Manuel Bompard sur le réseau social X (anciennement Twitter), en accusant le parlementaire Renaissance de « couvrir Hanouna, pourtant  sanctionné par l’Arcom » d’une amende pour l’évocation de l’adrénochrome par un invité qualifié de complotiste, après l’accident de voiture de Pierre Palmade. « Cette humiliation de l’Assemblée laissera des traces », tonne sa collègue Clémence Guetté, furie des enfers LFI, en qualifiant, dans le même esprit, l’initiative du député de la Loire de « faute politique ».

Pour le socialiste et défenseur de la langue basque Iñaki Echaniz, par exemple, Quentin Bataillon a « trahi les pouvoirs du législateur », donc « la démission s’impose ». Radical, mais disproportionné.

La députée écologiste Sophie Taillé-Polian, une ex-membre du parti Génération.s –  autre élue membre de la commission – a, quant à elle, saisi le déontologue de l’Assemblée pour lui demander la révocation du député Renaissance.

Un accès de totalitarisme à gauche et d’esprit moutonnier dans le camp présidentiel, qui pousse Yaël Braun-Pivet à s’exprimer. Pour mieux amortir led coups, le camp macronien s’est joint au harcèlement de l’extrême gauche. La présidente de l’Assemblée nationale s’est fendue d’un communiqué le 3 avril, en forme de rappel à l’ordre, pour réclamer au député, membre de la majorité, du « discernement » et de la discrétion.

« Tant que les conclusions d’une commission d’enquête ne sont pas rendues publiques (…) son président, comme son rapporteur et ses membres, doivent faire preuve de réserve et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques, afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des investigations », explique-t-elle ainsi.

  • Des parlementaires qui refusent de voter le rapport
  • 7 mai 2024, nouvelle polémique. Avant le vote des élus, la majorité des membres de la commission refuse de signer le document : soutien à Bataillon ? Probablement avec le discernement et la réserve recommandés par Braun-Pivet, le rapporteur insoumis Aurélien Saintoul avait aussi sec dénoncé une « tentative de censure ». « Les macronistes, main dans la main avec les grands groupes, cherchent à préserver le statu quo et certains grands patrons qui ont décidé de faire main basse sur l’audiovisuel », avait-ilencire accusé lors d’une conférence de presse LFI le jour même.

    En effet, seize députés de la majorité présidentielle et plusieurs élus LR demandaient au rapporteur de retirer 19 de ses 43 propositions, en échange de quoi ils consentiraient à signer le rapport. Dans le cas contraire, le document aurait été enterré, sans être rendu public – un cas rarissime.

    Finalement, après un long bras de fer, le rapport a été adopté dans la journée du 7 mai. Seules neuf des dix-neuf propositions jugées « inacceptables » par les députés de la majorité doivent figurer comme des propositions personnelles du rapporteur et ne l’engageront qu’en tant que député et non comme rapporteur de la commission d’enquête. Celui-ci n’a pas craint le ridicuke en se félicitant d’avoir remporté une « victoire », « malgré le chantage des macronistes qui menaçaient de le censurer, » assure-t-il.

    • Deux conférences de presse pour un seul rapport

    Autre étrangeté, le rapporteur et le président, qui ne dissimulent plus leur animosité, tiendront deux conférences de presse distinctes. Le premier restituera les travaux ce mardi 14 mai à 15h30. Le second s’exprimera le lendemain mercredi à 13h30. Cette configuration rarissime en dit long sur les tensions qui ont émaillé les mois de travail de la commission qui, rappelons-le, a d’abord une mission d’information. Elle « aura plus ressemblé à une émission de divertissement qu’à une commission d’enquête » résumait une source parlementaire le 8 mai dernier.

    • Ce qui contient (en partie) le rapport

    Bénéficiaire de fuites de la gauche, le journal Libération a dévoilé quelques-unes des 47 propositions du rapport. Il évoque notamment un renforcement des pouvoirs de l’Arcom avec des amendes pouvant aller jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires en cas de manquements répétés d’une chaîne à ses obligations. Le taux actuel s’élève à 5 %. Pour assurer une plus grande diversité au paysage médiatique, sans toucher au monopole de service public, pas plus qu’aux grands groupes dominants (Bouygues, SFR ou Altice, lequel régresse sensiblement), l’une des propositions prévoit de « revoir la procédure d’appel à candidature et les critères ». Le seul visé est donc le groupe Bolloré: le pluralisme est donc menacé.

    Selon Libération toujours, le rapport contient un volet qui vise à clarifier la différence, de plus en plus ténue, entre information et divertissement, et ajouter la mention « programmes d’infotainment », américanisme, le cas échéant. Pourront aussi être mise en place des « normes de présentation » qui prévoient que tout intervenant à l’antenne indique ses engagements politiques.

    • Quid des neuf propositions maintenues du rapporteur ?

    Quant aux fameuses neuf propositions qu’Aurélien Saintoul a pu sauver, on devrait y trouver : l’interdiction des éditorialistes sur les chaînes d’information en continu, ainsi que la fin des dessins animés le matin expliquait ce lundi 13 mai le président de la Commission Quentin Bataillon. « Ces deux éléments expliquaient des lignes rouges de la majorité présidentielle vis-à-vis de LFI », détaille-t-il.

    On sait également que le député LFI a proposé la suppression du modèle payant de Canal+, la mise en place d’une redevance pour les titulaires de fréquences, ainsi que l’arrêt des autorisations sur la TNT de C8 et CNews, 2e chaîne d’information, concurrent et vainqueur de BFMTV sur certains créneaux. En bref, le totalitaire Saintoul veut favoriser le service public et mettre CNews sous le boisseau.

    A ses yeux de pervers politique, ces propriétés de Canal+ vivraient « de l’abus » et « du contournement des règles ». Aurélien Saintoul prévoit en outre deux signalements à la justice, après étude de documents et auditions des responsables de chaîne, a-t-il indiqué, sans autre précision.

    Hasard du calendrier, les prétendants aux 15 fréquences de la TNT remises en jeu cette année, dont C8 et CNews, doivent remettre ce mercredi leurs dossiers de candidature au régulateur, l’Arcom. L’autorité indépendante se prononcera cet été.

    Combien de rapports contradictoires ?

    Formé par la communiste Yasmine Boudjenah, puis par Bastien Lachaud, impliqué dans des échanges violents avec les forces de l’ordre lors de la perquisitions des bureaux de Mélenchon, puis mis en examen en 2021 pour « prêt illicite de main-d’œuvre, faux, escroquerie et tentative d’escroquerie », via l’association L’Ere du peuple, dans le cadre de l’enquête sur les comptes de campagne de Mélenchon en 2017, le rapporteur Insoumis Aurélien Saintoul devait rédiger son rapport « seul » d’ici début mai, et « j’imagine qu’il sera marqué », a encore avancé Quentin Bataillon, en souhaitant « sortir de la chasse aux sorcières, de la chasse aux animateurs, aux journalistes, aux chaînes ». En réponse, Aurélien Saintoul a ironisé sur X, en remerciant le président de la commission de « sa démarche expérimentale pour faire avancer » l’exercice parlementaire.

    Appel à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen

    La journaliste Mahaut Drama et Mediapart sortent-ils de l' »arc républicain » ?

    « Evocation » ou appel à la lutte armée d’une « humoriste » ou d’une journaliste militante, démocrate ou révolutionnaire?

    Le Mediapart Festival accueillait Mahaut Drama, présentée comme humoriste, ce que le festival n’est pas. Elle commença sa vie professionnelle comme journaliste à LCI en 2019 et devint ensuite pigiste à Voici. En 2020, on la trouve à Radio Nova  puis en 2023, sur France Inter, dans l’émission de Charline Vanhoenacker, où elle tient la « Chronique de Mahaut ». Elle lance « Mahaut 2022 » au moment de la course à l’élection présidentielle 2022, afin de décrypter les programmes des différents candidats.

    En mars 2024, lors d’un débat, format qui laisse peu de place à l’humour,  intitulé « Comment lutter contre l’extrême droite ? » organisé le 16 mars dernier au Cent Quatre, dans le riant Paris 19e, par Mediapart, site révolutionnaire trotskiste qui incite peu à rire, Mahaut Drama a participé au rassemblement de combat. La chroniqueuse de France Inter  » semble avoir appelé à prendre les armes  » en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart

    « Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. »

    Ces propos ne choquent-ils donc pas la gauche : seulement les cadres du RN?…

    L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant qu’elle ne sait pas se battre et n’est pas « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ».

    L’humoriste Mahaut Drama, de son vrai nom Mahaut di Sciullo, a assisté à un débat organisé lors du Mediapart Festival le 16 mars dernier au Centquatre, à Paris. Participant à un échange sur le thème « Comment lutter contre l’extrême droite ? », celle qui est également chroniqueuse chez France Inter semble avoir appelé à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de  2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart« Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. » 

    « Je ne peux que les encourager »

    Mahaut Drama,
    journaliste à France inter

    L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans, s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant ne pas savoir se battre et ne pas être « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ». 

    Le RN réagit

    La sortie de la jeune femme a fait vivement réagir le Rassemblement national (RN). La porte-parole du parti à l’Assemblée nationale, Laure Lavalette, a annoncé saisir « le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale » face à « ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart ». 

    Devant ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart, je saisis le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale. https://t.co/9cIFSCroJy — Laure Lavalette (@LaureLavalette) March 30, 2024

    Le sénateur Les Républicains (LR) Stéphane Le Rudulier a jugé sur le réseau social X que le « service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vrai nervie extrémiste, menace pour la démocratie ». Il a également jugé qu’il fallait « nettoyer les écuries d’Augias de France Inter » : « Nos impôts ne doivent plus financer l’extrême gauche anti-républicaine antisémite et anti-démocratique. »

    Le service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vraie nervie extrémiste menace pour la démocratie

    Il faut nettoyer les écuries d’Augias de France Inter ! Après l’antisémitisme l’anti démocratie chez leurs pseudo humoristes

    Nos impôts ne doivent plus… https://t.co/UuZWsqJoPN — Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) March 30, 2024

    Agressions sexuelles du président du CNC: le Sénat appelle Dati à le limoger

    Un proche de Macron en justice

    Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), « une institution dans laquelle se rendent les producteurs en rigolant car ils vont faire une formation contre les violences sexuelles dans une institution où le président est accusé de violences sexuelles », a rapporté Judith Godrèche, jeudi, lors de son audition devant la délégation aux droits des femmes du Sénat. L’actrice avait alors demandé aux parlementaires de mettre en place une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma et la mise en retrait de l’actuel président du CNC.

    Reconduit en 2022 pour trois ans malgré un bilan contesté par certains cinéastes et sa mise en examen pour agression sexuelle, Dominique Boutonnat est mis en examen en février 2021, accusé par son filleul d’agression sexuelle. Le Parquet de Nanterre a annoncé son renvoi devant le tribunal correctionnel. Dominique Boutonnat est présumé innocent.

    Il devra comparaître devant un tribunal correctionnel car la qualification de « tentative de viol » n’a pas été retenue. « Ce que nous souhaitons, c’est que Dominique Boutonnat réponde de ses actes devant un tribunal », a déclaré Caroline Toby, l’avocate du filleul, aujourd’hui âgé de 23 ans.

    Les faits datant d’août 2020 lors de vacances en Grèce, alors que le jeune homme avait alors 21 ans. Il accuse son parrain, avec qui il n’a pas de lien familial, d’avoir tenté de le « masturber » dans la nuit du 3 août 2020, après qu’il se soit baigné nu dans la piscine. « Je le masturbe pour qu’il arrête de me toucher », dénonce-t-il, assurant que son parrain avait ensuite essayé de lui imposer une fellation.

    Judith Godrèche a déjà fait une demande à la ministre de la Culture, Rachida Dati. « Ce à quoi, elle m’a répondu, la présomption d’innocence […] Je lui ai dit que ce n’était pas la question, mais une question de symbole », a-t-elle déclaré aux élus.

    Ce vendredi, Laurent Lafon, le président centriste de la commission de la culture, et Dominique Vérien, présidente centriste de la délégation aux droits des femmes, ont envoyé un courrier à Rachida Dati lui demandant de mettre fin aux fonctions de Dominique Boutonnat. « Nous partageons sa conviction (de Judith Godrèche) quand elle affirme que la confiance est un facteur primordial pour inciter les victimes de ces violences à parler. Nous vous demandons par conséquent de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ses fonctions (de Dominique Boutonnat », écrivent les élus.

    « Laurent Lafon avait déjà trouvé honteux que Dominique Boutonnat soit reconduit à la tête du CNC en 2022. Il a vu l’audition de Judith Godrèche et m’a demandée si je voulais faire le courrier avec lui », explique Dominique Vérien.

    « On a nettement senti, lors de la cérémonie des César, une volonté de revenir sur des pratiques anciennes et inacceptables. Cette opération de clarté qu’engage le cinéma ne me semble pas compatible avec le maintien en poste de Dominique Boutonnat », complète Laurent Lafon.

    Plusieurs conflits d’intérêts

    Comptant parmi les premiers grands donateurs du mouvement En Marche!, le producteur de films à succès Dominique Boutonnat, condisciple d’Edouard Philippe à l’IEP de Paris, nommé à la tête du Centre national du cinéma, a les faveurs du pouvoir depuis l’élection de Macron. Dominique Boutonnat est devenu le premier représentant de sa profession à prendre la tête du CNC en juillet 2019, 2019, Franck Riester étant ministre de la Culture.

    L’annonce d’une éventuelle nomination à la tête du CNC avait suscité des réticences de la part de certains professionnels de la culture, qui le trouvent inexpérimenté et dénoncent un renvoi d’ascenseur de Macron.

    Dominique Boutonnat a produit (sociétés Heathcliff et Electrick Films) notamment Jacquou le Croquant, réalisé par son frère Laurent. 

    En octobre 2020, Dominique Boutonnat annonce le lancement d’une formation pour… prévenir les violences sexuelles à destination des employeurs du cinéma et de l’audiovisuel, formation désormais obligatoire pour obtenir le versement des aides sélectives et automatiques du CNC.

    Y a-t-il un lien entre cette affaire et le départ de Riester de la Culture au Commerce extérieur en juillet 2020 ?

    L’imam Mahjoubi : « Je vais tout faire pour regagner la France » « satanique »…

    « Je ne vais pas me laisser faire » : ce papa a un enfant atteint de cancer à faire soigner

    L’imam Mahjoub Mahjoubi arrêté à Bagnols-sur-Cèze ce jeudi 22 février et expulsé quelques heures plus tard vers la Tunisie, où il a été applaudi, a décidé de « se battre » contre cette procédure d’expulsion.

    La procédure a été rapide, « expéditive », selon le quotidien subventionné communiste. L’imam Mahjoub Mahjoubi dont plusieurs prêches anti-français à la mosquée Ettaouba de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, durant le mois de février, ont été découverts et diffusés, justifiant son arrestation et son expulsion dans la même journée.

    L’imam Mahjoub Mahjoubi a expliqué à BFM qu’il a été « très bien accueilli » en Tunisie où il n’a pas choisi de vivre. Il précise même qu’à son arrivée il a eu droit à des applaudissements. Il raconte : « Ça m’a ému de voir que j’étais respecté ».

    Au soleil, chez une belle-mère

    Le polygame précise qu’il est actuellement chez sa belle-mère, bien que la mère de cinq de ses onze enfants soit française. « Avec les frères de ma femme. Ma famille tunisienne doit aussi remonter pour me voir ». Il ajoute qu’il est soutenu par sa famille. « Je suis chez moi en Tunisie, au soleil », et non en « train de pleurer sur le coin de mon lit ». Il ne regrette pas la France.

    « Je vais me battre »

    Mais le Maghrébin ne compte pas rester en Tunisie et exprime sa colère contre son expulsion : « On m’a cassé en mille morceaux, se victimise-t-il. On a fait circuler des mensonges sur moi. Je vais me battre. Je vais me battre dans le pays des droits de l’Homme. Je ne vais pas me laisser faire, » menace-t-il.

    Pour lui, les accusations sont fausses : il n’aurait jamais dit dans ses prêches que « les Juifs sont l’ennemi » ou qu’il faut maltraiter les femmes. « Je n’ai fait que parler d’un texte qui a 1.500 ans. Et je vais le démontrer. »

    Il minimise : « Des lapsus, des dérapages, ça arrive tout le monde. » Tout le monde – hormis lui – dit donc aussi que « le drapeau tricolore » est « satanique« , du seul fait qu’il n’a  » aucune valeur auprès d’Allah  » car, selon les islamistes, le coran est supérieur aux lois de la République :

    Un enfant de 7 ans atteint d’un cancer

    Le prêcheur musulman avance qu’il va « tout faire pour revenir en France ». « Ma place n’est pas à 10 000 km de ma famille. » Il précise aussi qu’il a des enfants mineurs à s’occuper et un petit garçon de 7 ans atteint d’un cancer.

    Depuis quarante ans en France, il déclare qu’il a demandé sa naturalisation avec son épouse il y a deux mois. Selon Le Parisien, l’imam s’est marié à une Française et est le père de cinq enfants, tous nés et scolarisés sur le territoire.

    Une instrumentalisation de Gérald Darmanin

    L’agitateur né à Tunis il y a 52 ans fait également la leçon : « La justice est censée être indépendante. » Et le séparatiste politique d’accuser le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de « surfer sur le terrain du rassemblement national ». « Il utilise mon expulsion ».

    Gabriel Attal est-il vraiment diplômé de SciencePo, ou non ?

    Quand les diplômes universitaires sont attribués, non pas au mérite, mais au piston

    Attal, collaborateur de Marisol Touraine en étant censé suivre des cours de SciencePo Paris

    Devenu Premier ministre le 8 janvier dernier, Gabriel Attal pourrait bien abandonner son poste plus tôt que prévu. L’ex-compagnon de Stéphane Séjourné serait effectivement face à un très lourd scandale qui pourrait le faire baisser dans les sondages.

    Gabriel Attal en plein scandale : a-t-il reçu un faux diplôme à SciencesPo ?

    Depuis la démission d’Elisabeth Borne, l’ex-porte-parole du gouvernement et ex-ministre de l’Education fait son petit chemin en tant que nouveau premier ministre.

    Gabriel Attal est très populaire, c’est d’ailleurs parce qu’il est le « chouchou » du public qu’il a été nommé. Mais, un scandale récent pourrait le faire baisser dans l’estime des Français.

    En effet, depuis quelques jours, plusieurs media en parlent : Gabriel Attal aurait obtenu son diplôme à SciencesPo grâce à un passe-droit.

    Celui qui fait de l’ombre à Macron se serait vu attribuer son diplôme bien qu’il n’ait pas suivi le cursus scolaire lui permettant de valider son Master.

    C’est en tout cas ce qu’a soulevé le compte X (Twitter) des Aurores. D’après un de leurs posts, « M. Attal n’a eu son diplôme de SciencesPo qu’en mai 2013, alors qu’il faisait partie de la promotion 2012 » .

    Comme le rappelle le compte, il occupait le poste de conseiller ministériel depuis mai 2012 au ministère de la Santé, alors qu’il était inscrit à SciencePo et que, selon les Aurores, « il n’avait aucune compétence » pour conseiller la ministre dans ce domaine.

    Et un poste « obtenu grâce à un piston de sa meilleure amie d’alors qui était la fille de la ministre, Marisol Touraine » , lit-on. La ministre socialiste n’a pas eu en effet que des sujets de satisfaction avec ses enfants: pensez qu’à 22 ans, son fils, Gabriel Reveyrand-de Menthon, est incarcéré à la prison de la Santé, le 10 septembre 2011 après une condamnation à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris pour « extorsion de fonds » sur une voisine de 59 ans. Lien PaSiDupes

    « C’est un poste qui exige parfois jusqu’à 80 heures de travail par semaine. Il n’a donc pu suivre un quelconque cursus au cours de l’année universitaire 2012-2013. Il va cependant être diplômé en mai 2013. Comment l’expliquer ? » , questionne Les Aurores.

    gabriel attal

    Une affaire qui pourrait le pousser à remettre sa démission ?

    La seule explication serait que Gabriel Attal ait eu recours à une validation des acquis, ou VAE. C’est un dispositif qui permet, grâce à vos expériences, de valider des crédits universitaires sans suivre le cursus.

    Mais, selon SciencesPo,« il n’y avait pas de validations d’acquis en 2013, et qu’en conséquence, M. Attal n’aurait pu en bénéficier légalement » .

    « La direction de SciencesPo a décidé de lui offrir son master en « récompense » de son recrutement en un cabinet ministériel » , lit-on ensuite sur X.

    Selon Zoé Sagan, pseudo de de l’ancien publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, qui a relayé l’information,« les services de renseignement sont en train de vérifier comment ils peuvent avoir les relevés de notes avant les journalistes » .

    Si il est démontré que Gabriel Attal a vraiment obtenu un diplôme illégalement, cette affaire risque bien de le mettre à mal. Au point même de le faire démissionner ? C’est à voir. Va-t-il s’exprimer sur le sujet avant toute chose.

    « Pendant ce temps, Matignon conserve sur ce sujet un silence qui dit tout, ils ont compris que le moindre mensonge supplémentaire risque de les effondrer définitivement » , a-t-elle ajouté.

    Il n’y aura bientôt plus que les enseignants pour être récompensés au mérite…

    Synthèse et plus…

    Conf’ de presse de Macron : des questions étaient connues à l’avance, dénonce Arrêt sur images

    Comment la parole a (vraiment) été distribuée parmi les journalistes

    Voici l’article d’Arrêt sur images (de Robin Andraca en date du 17 janvier 2024 Maj: 17 janvier 2024)

    Il n’y en avait pas eu depuis… cinq ans. Emmanuel Macron a tenu hier sa seconde conférence de presse, en tant que président. Pendant plus de deux heures, la parole a circulé parmi les journalistes présents à l’Elysée. Plus ou moins (mais surtout moins) librement.

    Un président, 250 journalistes, et 24 questions. Ce 16 janvier, Emmanuel Macron a participé à une conférence de presse, exercice auquel il se plie très peu, du moins en France. La précédente avait été organisée en avril 2019, lors de son premier mandat. 

    Après un propos liminaire d’une trentaine de minutes, et avant que le micro ne commence à circuler, Jean-Rémi Baudot, président de l’Association de la presse présidentielle (APP, voir plus bas), a tenu à fixer les règles du jeu : trois parties (une partie nationale, un segment plus politique, et enfin les questions internationales). Et une seule question, et courte si possible. Avant de rassurer les téléspectateurs : « Les journalistes sont libres de poser toutes les questions qu’ils souhaitent au chef de l’État. Aucune question n’est jamais soumise en amont au chef de l’État. C’est toujours mieux de le dire »

    Emmanuel Macron face à la presse
    Emmanuel Macron face à la presse

    Pour le téléspectateur, la scène est saisissante : des dizaines de mains se lèvent à chaque fois que Macron termine une réponse, donnant l’impression d’un joyeux chaos. La réalité est pourtant plus complexe. Si le chef de l’État ne connaît pas à l’avance les questions qui lui sont posées, ses attachés de presse eux, si. Et ça tombe bien : ce sont eux qui distribuent le micro. Dans les faits, voilà [voici] comment la parole a circulé pendant cette conférence de presse : les journalistes se sont installés une heure environ avant l’arrivée du chef d’État. Autour d’eux, plusieurs conseillers presse de Macron quadrillent la salle, et discutent avec les journalistes. 

    Jonas Bayard,
    cheveux longs attachés

    Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste à 20 Minutes, présente hier soir à l’Elysée, raconte à Arrêt sur images [soutenu par la FSU, ATTAC ou la NUPES] les coulisses de l’exercice : « On a eu un léger brief avant le début, sur les trois parties, et les règles à suivre pour poser une question. En gros, ils nous ont dit : «Envoyez-nous une question par SMS, et dites-nous dans quelle partie vous voulez la poser»« . Les questions sont ensuite centralisées par Jonas Bayard, conseiller presse de l’Elysée. « L’une des personnes à qui les journalistes parlent le plus à l’Élysée« , détaille Rachel Garrat-Valcarcel. C’est lui, hier soir, qui pilotait les différents attachés de presse dans la salle.  

    « Vous êtes la next one »

    Rachel Garrat-Valcarcel, Association des journalistes LGBTQI+ (AJL)

    Il suffirait donc d’un SMS pour se voir distribuer le micro ? Non. « Il faut aussi avoir l’eye-contact« , explique la journaliste de 20 Minutes. Comprendre : attraper le regard des attachés de presse. Et insister, question après question, par SMS, ou en les interpellant directement. « À un moment, j’ai reçu un texto : «Vous êtes la next one». De fait, j’étais la suivante ». Ce qui a permis à Rachel Garrat-Valcarcel de poser la question suivante : « Vous avez parlé de l’ordre, avec l’uniforme à l’école, une politique contre la drogue – alors que certains disent que la prohibition ne fonctionne pas – vous nous avez parlé de politique nataliste, de cérémonie de remise des diplômes. Est-ce que le gouvernement le plus jeune, avec le président le plus jeune, ne vont pas mener une politique anachronique, voire si vous me permettez un peu vieux jeu ? ».

    Journaliste à Reporterre, Justine Guitton-Boussion, raconte la même histoire. « Un conseiller m’a demandé d’envoyer ma question par texto. Ce que j’ai fait. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit sélectionnée. Mais un moment, on m’a dit que je serai la prochaine ». Après avoir envoyé sa question, Justine Guitton-Boussion reçoit une réponse du conseiller : « Bien noté votre question. Je vous invite également à lever la main. » Deuxième texto 30 minutes plus tard : « Je ne perds pas votre question de vue. » Réponse de la journaliste : « Merci bcp ». Denier message reçu du conseiller : « Vous pourriez être la prochaine ». Après 1 h 16 de conférence de presse, elle pose sa question, sur les émissions de gaz à effet de serre, concluant ainsi : « Quelle nouvelle politique écologique pouvez-vous nous annoncer ce soir? « . Nous publions les échanges ci-dessous.

    Échanges de textos
    Échanges de textos (Document ASI)

    Journaliste indépendante [publiée par Marianne], Meriem Laribi a vécu peu ou prou la même chose : « Quand on est arrivé, un attaché de presse est venu nous donner son numéro de téléphone. Pour poser une question, il fallait envoyer le nom du média pour lequel on venait et la thématique de la question. » Assise à côté de journalistes de l’Orient le Jour et de CNN Turquie, ils souhaitent tous trois poser une question, dont ils transmettent le sujet à l’attaché de presse : le Liban pour l’Orient le Jour, la situation humanitaire à Gaza pour CNN. Le thème transmis à l’attaché de presse de l’Élysée par Meriem Laribi ? « La requête de l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice » concernant les actions de l’armée israélienne à Gaza. « C’est tout ce que j’ai dit », explique Meriem Laribi, qui n’aura finalement pas le micro.

    « Libé » et « Mediapart » muets malgré les révélations

    Au premier rang, pendant ce temps, Ilyes Ramdani, journaliste politique à Mediapart, regarde – comme beaucoup d’autres – le micro passer, et ne jamais atterrir dans ses mains. Il a pourtant écrit à l’Elysée en début d’après-midi avec le thème de sa question (« Affaire Oudéa et ses suites« ) et levé la main. À quelques mètres de lui, l’éditorialiste de Libération, Jonathan Bouchet-Petersen [dont la maman fut conseillère de Ségolène Royal en 2007], connaît le même sort. Le point en commun entre les deux médias, classés à gauche ? Ils ont publié ces derniers jours l’ensemble des révélations concernant la nouvelle ministre de l’éducation et des sports, Amélie Oudéa-Castéra, engluée dans des polémiques sans fin depuis sa nomination le 11 janvier.

    Amélie Oudéa-Castéra écoute Macron statuer... sur son propre cas
    Amélie Oudéa-Castéra écoute Macron statuer… sur son propre cas
    (derrière, Stéphane Séjourné, ministre illettré des Affaires étrangères)

    Dans l’ordre chronologique, pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi : le 12 janvier, une enquête de Mediapart révèle que la ministre de l’Éducation a choisi un établissement catholique, privé et ultra-réac’ pour scolariser ses enfants. Un choix justifié par les « paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public. Sa défense est fragilisée dès le lendemain par Libération qui donne la parole à l’ancienne institutrice de son fils aîné. Non seulement ce dernier n’a passé que six mois de petite section de maternelle dans le public. Mais en plus, l’institutrice affirme que la ministre ment à propos des heures non remplacées. Ce que la ministre a fini depuis par reconnaître.

    Enfin, Mediapart puis Libé ont publié ce 16 janvier, jour de la conférence de presse, un rapport accablant sur Stanislas, l’établissement où sont scolarisés les enfants de la ministre. Discours homophobes, sexisme et humiliations, le rapport demande à Stanislas de se mettre en conformité avec la loi.

    « L’Élysée a voulu bien maîtriser le sujet AOC »

    Ilyes Ramdani

    Mediapart avait donc une question prête, sur ce rapport en particulier, « issue d’une discussion collective en conférence de rédaction », détaille à ASI Ilyes Ramdani. La question a été publiée ce 17 janvier sur le site d’investigation, dans un article intitulé « Les 12 questions que Mediapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron » : « Mediapart révèle ce mardi soir un rapport accablant de l’inspection générale de l’Éducation, que votre premier ministre cache depuis plusieurs mois, sur le collège-lycée Stanislas où votre ministre de l’éducation a choisi de scolariser ses enfants. Le rapport confirme par exemple que l’homosexualité y est comparée à une maladie ou que l’IVG y est combattue. Trouvez-vous normal que l’État subventionne ce type d’établissement aux pratiques jugées contraires à la loi par l’inspection ? ».

    Malgré, selon lui, la cordialité des échanges avec l’Élysée, le micro ne lui sera jamais tendu. La seule question posée à propos de la ministre de l’éducation le sera par un journaliste de l’AFP : « Vous avez fait de l’école la mère des batailles. Vous avez annoncé ce soir encore plusieurs chantiers. Peuvent-ils être menés à bien par la nouvelle ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra, qui est affaiblie d’entrée de jeu par une intense polémique à laquelle il a été fait référence? A-t-elle votre confiance pour continuer dans ses fonctions ? ». S’il ne nie pas l’intérêt de cette question – et de plusieurs autres questions posées par ses confrères et consœurs – Ilyes Ramdani estime malgré tout que « l’Élysée a voulu bien maîtriser le sujet AOC. Ils n’avaient pas envie d’aborder frontalement le rapport ».

    Après la publication de notre enquête, le journaliste de Franceinfo, Hadrien Bect, a assuré sur X n’avoir transmis aucune question à l’Élysée. Même chose pour celui de l’AFP, Francesco Fontemaggi. 

    Contacté par ASI ce 18 janvier, ce dernier explique : « De mon point de vue, c’est normal que l’AFP ait une question, vu que je couvre le moindre déplacement du président avec ma binôme. » Il raconte comment il l’a obtenue : « Un conseiller est venu vers moi pour me demander dans quelle partie je préférais intervenir. J’ai répondu plutôt la première, mais la seconde m’allait aussi. Et je prépare une quinzaine de questions, que je ne communique pas ». Voyant la conférence défiler, et les questions lui échapper, il envoie un SMS au conseiller, qu’il nous lit au téléphone : « Et alors j’ai pas de question ? AFP ». Plus tard, le conseiller revient vers lui, et lui dit : « Tu auras la suivante ». Il choisit alors de poser la question sur Amélie Oudéa-Castéra, sujet qui n’a pas encore été abordé précisément. Il assure à ASI : « Si on m’avait demandé d’envoyer une question, je ne l’aurais pas fait. » 

    De fait, l’ensemble des journalistes présents dans la salle n’a pas eu à passer par les mêmes filtres, ni d’envoyer leur question ou le thème de leur question par SMS avant de prendre le micro. 

    Selon nos informations, certains grands médias ont été privilégiés dans le processus de distribution de la parole et ont négocié en amont avec l’Élysée le fait de pouvoir poser une question pendant cette conférence de presse.

    Comment a-t-elle été organisée en amont ? Contacté par ASI, Jean-Rémi Baudot, président de l’APP, explique : « Nous avons dialogué avec l’Élysée sur comment optimiser l’utilisation de la parole, et avoir quelque chose d’un peu construit. On est tous tombés d’accord sur l’idée d’un chapitrage en plusieurs parties, qui nous semblait pertinent« . Mais l’influence de l’APP s’arrête là : « Pour le reste, c’est l’Élysée qui organise, qui reçoit, c’est donc l’Élysée qui a la main ». Il reconnaît d’ailleurs : « À partir du moment où c’est l’Élysée qui choisit les questions, ça oriente forcément les questions qui sont posées »

    BFMTV en tête

    Selon les calculs d’un abonné d’ASI qui nous les a transmis, 24 questions ont été posées, au total, pendant cette conférence de presse. Huit par des télés, sept par des journalistes de presse écrite, cinq par des radios, deux par des sites d’information en ligne, et une par une agence de presse, l’AFP. La vraie « gagnante » de cette soirée est BFMTV qui a eu le droit de poser trois questions (soit 13% de l’ensemble des questions posées). La première par Neïla Latrous [cheffe franco-algérienne du service politique de la chaine BFM TV], sur l’engorgement des services d’urgence dans les hôpitaux. Une deuxième par Benjamin Duhamel [apparenté à Amélie Oudéa Castera et à Patrice et Olivier Duhamel ainsi qu’à Nathalie Saint Cricq] sur le risque de laisser, en 2027, les clefs du pouvoir à Marine Le Pen. Et enfin une dernière d’Ulysse Gosset, éditorialiste spécialisé en politique étrangère, sur la place de la France dans le monde. Une question par partie, un privilège dont aucun autre média n’a bénéficié. 

    Le vrai problème serait ailleurs, selon Rachel Garrat-Valcarcel : « Il est impossible, mathématiquement, de satisfaire les 250 journalistes présents. Mais une conférence de presse tous les cinq ans, ce n’est pas assez. En France, les responsables politiques sont beaucoup moins soumis au feu roulant des questions qu’à l’étranger. Aux États-Unis, quand Biden met deux mois à organiser sa première conférence de presse, ça fait polémique. En France, ça n’est pas le cas ». Au rythme où vont les choses, il est en effet très probable que nous ayons assisté hier à la seconde et dernière conférence de presse du président Macron. 

    A propos du titre de cet article

    Nous avons modifié le titre de cette enquête environ 24 heures après sa publication. Dans un premier temps, l’article était titré : « Conf’ de presse Macron : LES questions étaient connues à l’avance ». Vous pouvez désormais lire : « Conf’ de presse Macron : DES questions étaient connues à l’avance ». Le titre initial reflétait le contenu des témoignages obtenus le 17 janvier avant la publication de l’enquête. Le second reflète la nuance apportée depuis par d’autres journalistes présents à cette conférence de presse. Il pointe aussi plus précisément un état de fait : certains journalistes ont bien dû transmettre leurs questions dans l’espoir de prendre la parole, d’autres n’en ont pas eu besoin. Nous maintenons par ailleurs l’intégralité de nos informations. 

    La ministre Sabrina Agresti-Roubache, pointée pour sa déclaration d’intérêts

    Cette proche des Macron est-elle aussi trouble qu’une autre, Michèle Marchand de Bestimage ?

    Sabrina Agresti-Roubache

    La déclaration de revenus de la secrétaire d’Etat chargée de la Ville depuis juillet 2023, fait apparaître une variation de 91.000 euros cette année. Cette députée Renaissance issue de l’immigration algérienne est pointée aussi pour avoir domicilié une société chez un ancien élu corse condamné avec des figures de la « Brise de mer, » gang corse actif depuis la fin des années 1970 qui doit son nom à celui d’un bar du vieux port de Bastia.

    L’hebdomadaire Marianne a relevé une différence de 91.000 euros dans les déclarations de revenus faits auprès de l’HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) de Sabrina Agresti-Roubache, 47 ans, entre son élection de députée de Marseille et sa nomination à la Ville en juillet dernier.

    Comportement troublant

    Une variation importante de revenus dont se défend la ministre notamment en charge du « plan Marseille en grand » et membre, depuis 2022, du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agirait d’un « oubli de déclaration de droits d’auteur perçus, mais déclarés en 2022 », et « un sursis d’imposition de plus-value » relatif à ses activités de productrice de films (société Seconde Vague Productions).

    Brigitte Macron et la sous-ministre par protection
    Michèle Marchand, en blanc

    Un cousin de son mari

    Aussi, l’hebdomadaire pointe le fait que Gurkin Invest films Corse, une de ses sociétés de production, liquidée en 2020, avait été domiciliée chez Jean Casta, ancien maire de Pietralba, village de Haute-Corse, et « porteur de valises, » selon Le Parisien. Une domiciliation opportuniste, se défend Sabrina Roubache, Jean Casta étant le cousin de son mari Jean-Philippe Agresti, ancien doyen de la faculté de droit et de science politique de l’université d’Aix-Marseille et actuel recteur de l’académie de Corse, depuis le 15 décembre 2021.

    Jean Casta a été condamné en 2013 à deux ans d’emprisonnement dont un avec sursis avec d’autres prévenus dans l’affaire dite du « Cercle Wagram », un cercle de jeux parisien en lien avec le milieu de la nuit et l’organisation mafieuse corse de la Brise de mer.

    L’AP-HP réduite à lancer un appel aux dons pour acheter un matériel de pointe

    L’hôpital Georges Pompidou de Paris doit demander la charité

    Aurélien Rousseau, le ministre démissionnaire de la Santé, fut directeur général de l’ARS d’Ile-de-France (2018-2021) et, ce mercredi 28 décembre 2023, l’hôpital Georges Pompidou de Paris en est à lancer un appel aux dons, pour l’achat d’un appareil médical de pointe, ce qui fait hurler certains élus. Ils y voient l’illustration du manque d’investissement de l’Etat dans la santé publique.

    L’appel aux dons a été lancé pour aider à l’acquisition d’un scanner à comptage photonique, un dispositif d’imagerie perçu comme une petite révolution dans le milieu médical. Seuls deux hôpitaux en sont équipés en France et aucun en région parisienne, selon les précisions mises en ligne par l’AP-HP, dont le directeur-général de 2013 à 2022 fut Martin Hirsch.

    « En cette fin d’année, nous faisons appel à votre générosité pour nous aider à (en) finaliser l’acquisition », écrit l’hôpital situé dans le XVe arrondissement de Paris sur X.

    Banalisation du procédé par la 7e puissance économique, derrière l’Inde

    Le procédé d’appel aux dons n’a rien de récent et plusieurs ont été lancés pendant la crise sanitaire pour soutenir le personnel soignant surmobilisé et faire avancer la recherche pour la vaccination contre le coronavirus, fait-on valoir dans l’entourage de Matignon. L’AP-HP – dont Anne Hidalgo préside le Conseil de surveillance – dispose même d’une page dédiée sur son site internet (preuve que sa gestion est ce que la population est en droit d’attendre?), où il est proposé à ceux qui le souhaitent de soutenir des causes prédéfinies comme « la recherche » ou « l’accès à la santé pour tous » ou alors de laisser la Fondation décider de l’affectation du don selon « les besoins prioritaires. » En parallèle, il est aussi possible de faire un don à l’hôpital de son choix à l’intérieur du réseau de 41 hôpitaux.

    Symbole d’un « PLFSS insincère » et de « l’évasion fiscale »

    Mais cette annonce ne passe pas dans l’opposition. Médecin de profession, le député (Les Républicains) de l’Isère, Yannick Neuder, dénonce ainsi une « situation ubuesque »« Je n’ai cessé de le dénoncer durant l’examen de ce PLFSS insincère : 50 % de nos hôpitaux, 40 % de nos cliniques privées et 60 % de nos EHPAD sont en déficit », accuse-t-il sur X.

    A l’extrême droite, l’élu du Gard Nicolas Meizonnet critique quant à lui la gestion des deniers publics, avec « des milliards d’euros jetés par les fenêtres par ceux qui nous gouvernent, » alors que « nos hôpitaux en appellent aux dons pour financer des nouvelles technologies ».

    De l’autre côté de l’échiquier, le député LFI Thomas Portes – signalé pour harcèlement sexuel – y voit la conséquence d’une politique trop favorable aux plus aisés. « Pendant que Macron gave ses amis, exonère les riches d’impôts, l’hôpital public, patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas, est à l’os », écrit-il, non sans sa véhémence de syndicaliste d’extrême gauche dans une allusion à la suppression de l’ISF en 2018 par Macron et jamais digérée par la gauche. Son camarade Carlos Martens Bilongo, un fraudeur fiscal et social, fait pour sa part le lien entre le manque d’argent pour l’hôpital et le budget des Armées en augmentation ces prochaines années.

    Hors du champ politique, l’ONG d’extrême gauche Attac a aussi ciblé « les ultra-riches et les entreprises multinationales » qui « pratiquent systématiquement l’évasion fiscale » privant ainsi l’Etat de revenus avec des conséquences sur les politiques publiques, en l’occurrence de santé. La santé serait donc ciblée: victime d’un complot réunissant ultra-riches, entreprises multinationales et armée ?

    Une maire PS soupçonnée de complicité de trafic de stupéfiants

    La maire socialiste de Canteleu était déjà mise en examen depuis début 2022

    La socialiste vertueuse

    Le Parquet de Bobigny a requis une enquête pour « complicité de trafic de stupéfiants » à l’encontre de la maire PS de Canteleu (Seine-Maritime), Mélanie Boulanger, a-t-on appris ce jeudi de sources judiciaires. Le Parquet a également requis, le 24 décembre, le renvoi devant un tribunal d’un adjoint de la maire et de 17 autres personnes.

    Selon la vice-procureure à Bobigny, Mélanie Boulanger a « volontairement différé l’installation de caméras de vidéosurveillance afin de ne pas entraver le trafic de stupéfiants » tenu par une famille à Canteleu et qui rapportait d’énormes bénéfices.

    Maire de la commune depuis 2014

    « Si ses déclarations et les documents qu’elle fournit montrent que, publiquement, celle-ci tentait de lutter contre les trafics de stupéfiants sur sa commune, les investigations ont démontré que parallèlement, elle  »travaillait » avec les Meziani en leur fournissant des informations essentielles à la pérennité et au développement de leur trafic de stupéfiants », poursuit le Parquet.

    Figure du PS rouennais, incarné par Nicolas Mayer-Rossignol, et tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, la maire de Canteleu, Mélanie Boulanger a été mise en examen avec son adjoint pour complicité de trafic de stupéfiants en avril 2022.

    Vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie en charge de la… jeunesse et de l’enseignement supérieur, Mélanie Boulanger et son adjoint avaient été placés en garde à vue le 8 octobre 2021 lors d’un coup de filet anti-stupéfiants, puis remis en liberté le lendemain. Au total, dix-neuf personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny.

    Mélanie Boulanger avait alors affirmé n’avoir « aucun lien » avec les trafiquants de drogue de sa commune, dont elle est maire depuis 2014. « Ils ont essayé plusieurs fois d’entrer en contact avec moi par personne interposée. Je suis une élue de terrain. On m’appelle, je réponds. Ils ne m’ont évidemment jamais appelée eux-mêmes », avait indiqué la maire.

    Renouvellement de l’agrément d’Anticor: Elisabeth Borne empêchée par un risque de conflit d’intérêts

    La première ministre doit se déporter de tout acte concernant l’association

    E. Borne

    Elisabeth Borne est rattrapée par ses démêlées personnelkes avec l’association anti-corruption et s’est donc déportée de tout acte concernant Anticor, selon un décret publié au Journal officiel ce dimanche 24 décembre, alors que ce  « sous-marin à peine immergé, de la gauche socialiste et écologiste » (Alain Cohen-Dumouchel, association Gauche libérale), attend d’ici à mardi soir l’issue à sa demande d’agrément, après l’annulation en justice du précédent.

    « La Première ministre ne connaît pas des actes de toute nature relatifs à l’association Anticor », peut-on lire dans le décret signé samedi par Elisabeth Borne et publié au JO du 24 décembre.

    « Les attributions correspondantes sont exercées par la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères » Catherine Colonna, est-il précisé. Matignon a seulement répondu que « l’instruction de la demande d’agrément par les services compétents se poursuit ».

    Le tribunal administratif avait été saisi par deux dissidents de l’association qui estimaient la procédure de renouvellement de l’agrément irrégulière et jugeaient que l’association ne remplissait pas les conditions exigées pour être agréée. Dans son arrêt, la CAA relève notamment que le premier ministre, Jean Castex, avait lui-même évoqué dans l’arrêté litigieux certains éléments « et en particulier l’absence de transparence sur un don conséquent d’une personne à l’association ». Cela est « de nature à faire naître un doute sur le caractère désintéressé et indépendant des activités passées de l’association », a rappelé la cour.

    « Risque de conflit d’intérêts »

    « Lorsque nous avons déposé notre demande d’agrément, nous avions déjà souligné un risque de conflit d’intérêts dans deux dossiers: celui de la Tour Triangle (projet immobilier au parc des expositions de la porte de Versailles, soutenu par Anne Hidalgo), Mme Borne était directrice de l’urbanisme à l’époque, et celui des autoroutes« , Elisabeth Borne était alors membre du cabinet de la ministre Ségolène Royal, a de son côté expliqué Elise Van Beneden, présidente du bureau d’Anticor (et co-cofondatrice avec Denis Robert (affaires Clearstream 1 et 2 et participation à Le Média de Mélenchon)), du medium Blast, site d’information complotiste, diffamant et maltraitant).

    En juin, quelques jours avant de voir son agrément annulé en justice, l’association avait déposé une plainte contre X, soupçonnant que des concessionnaires d’autoroutes aient pu être favorisés par le gouvernement Valls lors de la conclusion du Plan de relance autoroutier (PLA) en 2015.

    C’est Alexis Kohler, actuel secrétaire général de l’Elysée, et Elisabeth Borne qui s’étaient occupés des négociations, avaient alors relevé l’émission « Complément d’enquête » et l’hebdomadaire Marianne, qui avaient révélé la plainte.

    Nouvelle demande d’agrément

    L’association créée en 2002, impliquée dans plus de 160 procédures dont l’attribution du Mondial de football au Qatar, l’enquête pour prise illégale d’intérêts visant le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, ou celle contre le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, devant la Cour de justice de la République, attend d’ici à mardi soir la réponse à sa nouvelle demande d’agrément, qui lui permet d’intervenir dans des dossiers de lutte contre de la corruption présumée.

    En juin, elle s’était vu retirer cet agrément par le tribunal administratif de Paris. L’annulation a été confirmée en novembre par la Cour administrative d’appel de Paris. Sans agrément, l’association ne peut plus se porter partie civile.

    Christophe Galtier a été relaxé des accusations de harcèlement moral et de discrimination raciale

    Le presse partisane relate la relaxe du bout des lèvres…

    L’ancien coach de Nice Christophe Galtier a été reconnu non coupable ce jeudi par le tribunal correctionnel de Nice. Il était poursuivi pour harcèlement moral et discrimination raciale.

    Certains de ses joueurs ne s’alimentaient pas pendant le ramadan et n’étaient donc pas sélectionnés pendant la période. Les raisons évidentes de performances réduites avaient été interprétées comme du harcèlement moral et des brimades racistes.

    Christophe Galtier et
    Julien Fournier (d)

    En avril 2023, dans un mail envoyé à la direction de Nice à la fin de la saison 2021-2022, Julien Fournier, directeur du football à l’OGC Nice, avait accusé Christophe Galtier de faire des commentaires racistes. Selon le ce mail, l’entraîneur aurait exprimé son mécontentement concernant la présence jugée excessive de joueurs noirs et musulmans dans l’équipe niçoise et de la difficulté de constituer une équipe au mieux de sa forme pendant les trente jours du ramadan. Galtier décide alors de porter plainte, laquelle est confirmée par le Parquet de Paris pour diffamation et mise en danger par diffusion d’informations. Les personnes visées par cette plainte sont Julien Fournier, ainsi que les journalistes de RMC (groupe Altice, comme BFMTV) Daniel Riolo (qui annonça en mai 2022 qu’il voulait intégrer le gouvernement d’Elisabeth Borne en tant que ministre des Sports) et Romain Molina, visé par plusieurs autres plaintes. La plainte contre Galtier a été déposée auprès du Pôle national de lutte contre la haine en ligne (loi Avia), à la suite de propos présumés diffamatoires tenus à leur encontre.

    Lors de l’audience, l’accusé se défend d »être « raciste », affirmant qu’il est « tombé dans des pièges ». La semaine dernière, le procureur de la République de Nice (depuis le 1ᵉʳ septembre), Damien Martinelli, « au cuir marseillais », a néanmoins requis un an de prison avec sursis et 45.000 euros d’amende à son encontre.

    L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, 2022-2023, vient finalement d’être relaxé, le meilleur des scénarii pour son honneur.

    « Une réhabilitation totale », souligne un de ses avocats

    L’Equipe est détenu par
    la famille Amaury

    « Aucune des deux infractions n’est caractérisée », a jugé le tribunal correctionnel de Nice. Représentant le ministre Eric Dupond-Moretti, le Parquet avait de son côté affirmé que  Christophe Galtier aurait « clairement cherché à diminuer le nombre de noirs et de musulmans dans l’équipe » niçoise, notamment en « instrumentalisant le ramadan », le mois de jeûne dans l’islam, sur « fond de racisme ordinaire ».

    « C’est une réaction de soulagement, parce que ces accusations odieuses avaient causé des dégâts importants dans sa vie d’homme et sa carrière professionnelle, a réagi Me Olivier Martin, l’un des avocats du Français. Aujourd’hui, c’est une réhabilitation totale pour lui, (…) mais c’est aussi une satisfaction pour la défense car nous avons pu déconstruire les infractions injustement poursuivies par le Parquet, mais également car nous avons pu démontrer la manipulation qui avait été opérée et l’instrumentalisation faite de certains propos, avec le but avoué de nuire à l’homme et à sa réputation professionnelle. »

    Présomption d’innocence : le musée Grévin déboulonne Gérard Depardieu, sur ordre ministériel ?

    Un monstre sacré livré à la curée de hyènes

    La direction du musée Grévin à Paris décide de retirer la statue de cire représentant Gérard Depardieu, après la diffusion de l’émission « Complément d’enquête », présentée par Tristan Waleckx (récompensé du prix Albert-Londres pour un portrait télévisuel  de… « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?« ) et dans laquelle des rushs volés livrent des remarques sexistes et dégradantes prononcées sur des femmes. Yann Moix va porter plainte pour la diffusion des rushs de son film.

    L’effigie de l’acteur français a été retirée ce lundi 18 décembre du parcours du musée Grévin qui regroupe plus de 250 statues de cire de stars du monde entier.

    La presse people commente « Direction la cave pour Gérard Depardieu, au musée Grévin, filiale de la Compagnie des Alpes depuis sa privatisation, détenue par la Caisse des dépôts et consignations dont l’Etat est l’unique actionnaire.

    La décision de retrait a été prise « devant les réactions négatives des visiteurs ainsi que sur nos réseaux sociaux », a raconté la direction de l’établissement, en toute indépendance du ministère de tutelle et de l’actionnaire unique, voire par zèle naturel et spontané.

    Sur ces images, diffusées par France 2, Gérard Depardieu, mis par ailleurs en examen pour deux viols présumés depuis 2020 après des accusations qu’il conteste, multiplie les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes.

    La Robespierre du monde de la culture a lancé une fatwa visant l’acteur au motif qu’il concentre deux plaintes pour viol ou abus sexuel, des accusations sur lesquelles aucun juge n’a encore statué, ce qui constitue une atteinte au principe de présomption d’innocence, consacré à l’article 9-1 du code civil. Mais ce gouvernement roule les députés dans la boue de l’article 49.3 de la Constitution et un article de code civil ne lui fait pas peur.

    Sa légion d’honneur arrachée comme fut brisée l’épée d’un certain capitaine

    En France, la ministre de la Cancel Culture Rima Abdul Malak a annoncé vendredi une procédure disciplinaire de l’ordre de la Légion d’honneur, pouvant aboutir au retrait de la distinction qui fut attribuée en 1996 à cet ancien soutien de Poutine. L’ex-monstre sacré du cinéma français a répliqué le lendemain via ses avocats en disant crânement qu’il met cette prestigieuse distinction « à la disposition » de la ministre. Lien PaSiDupes

    En fin de semaine dernière, l’acteur de 1492: Christophe Colomb a été radié de l’Ordre national du Québec et de son titre de citoyen d’honneur de la commune d’Estaimpuis (Belgique), où il a vécu huit ans.

    La famille de Gérard Depardieu a ensuite dénoncé « une cabale », dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, en déplorant notamment une « rage collective » contre l’acteur.

    Selon la réalisatrice Josée Dayan, il est « IM-POS-SIBLE » que Gérard Depardieu soit coupable. Les deux ont plusieurs fois travaillé ensemble et, en 2012, elle le qualifiait même de « plus grand acteur du siècle », sur les ondes de RTL. Quant à Elisabeth, son ex-femme et mère de ses enfants, Julie et Guillaume, elle n’y « croit pas une seconde ».

    Gérard Depardieu met sa Légion d’honneur « à la disposition » de sa ministre, par anticipation

    Rima Abdul-Malak, ministre sous emprise de #MeToo ?

    Rima Abdul-Malak

    Visé par deux plaintes, pour agression sexuelle et pour viol, Gérard Depardieu a anticipé une « procédure disciplinaire«  lancée par la ministre de la Culture pour lui retirer la Légion d’honneur : une décision annoncée le 15 décembre dernier Rima Abdul-Malak.

    Les avocats de l’acteur ont réagi samedi à la procédure disciplinaire, dénonçant un « coup supplémentaire » à la présomption d’innocence.

    Gérard Depardieu met sa Légion d’honneur « à la disposition » de Rima Abdul Malak, qui multiplie les menaces et les sanctions, ont déclaré les avocats de l’acteur dans un communiqué transmis, samedi 16 décembre. Ces derniers s’interrogent sur la démarche de la ministre, se demandant si elle « ne porte (…) pas ainsi un coup supplémentaire à une présomption d’innocence déjà agonisante ».

    Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020 pour viols, à la suite d’une plainte d’une comédienne, Charlotte Arnould, jeune actrice qui connaît le comédien depuis l’enfance et dont la plainte pour viol a provoqué la mise en examen de Gérard Depardieu, qui conteste les accusations.

    Béatrice Geissmann Achille et Christian Saint-Palais mettent aussi en doute qu’il soit dans la « fonction » de Rima Abdul Malak de participer « aussi activement à la chasse à l’homme » et au « lynchage médiatique » dont ils estiment que leur client fait l’objet.

    « Un conseil de l’ordre de la Légion d’honneur va se réunir et va engager une procédure disciplinaire pour décider si cette Légion d’honneur doit être suspendue ou pas, retirée complètement ou pas. Ce sera à eux de décider », a déclaré vendredi Mme Abdul Malak sur… France 5.

    L’ancienne conseillère culture et communication du président Macron dit avoir « échangé » sur le sujet avec le grand chancelier de la Légion d’honneur, le général Lecointre. Lors d’un déplacement vendredi, elle s’est par ailleurs dite « dégoûtée » par les propos et l’attitude de l’acteur pendant un voyage en Corée du Nord en 2018, qui font « honte à la France ».

    Une seconde plainte pour agression sexuelle

    Dans ces images, dévoilées par un reportage de « Complément d’enquête »diffusé sur France 2 début décembre, le monstre sacré du cinéma français multiplie les propos misogynes et insultants, n’épargnant pas une fillette dans ses propos obscènes. « Une émission contestée et contestable qui diffuse un montage d’images captées dans la sphère de l’intime et du privé », critiquent les avocats de l’acteur dans leur communiqué samedi.

    Concomitamment à la diffusion de « Complément d’enquête », une deuxième plainte pour agression sexuelle a été déposée par la comédienne Hélène Darras, pour des faits a priori prescrits, remontant à 2007 sur un tournage. L’acteur nie aussi ces accusations.

    Gérard Depardieu avait reçu la Légion d’honneur des mains du président français Jacques Chirac en 1996. Créée par l’empereur Napoléon 1er au début du XIXe siècle, cette distinction récompense les civils et les militaires pour des actes et services rendus à la France. De nombreux artistes se la voient décerner.

    Le code de la Légion d’honneur prévoit qu’un « comportement contraire à l’honneur » peut conduire à un blâme, une suspension ou une exclusion de l’ordre.

    Une mesure politique au faciès

    Dans le cas de Dominique Boutonnat, directeur du Centre national du cinéma et de l’image animée, mis en examen pour agression sexuelle, elle justifie la décision de son maintien à son poste par… « la présomption d’innocence » et souligne également son bilan : « Il est le patron d’un CNC qui a fait face à la crise et qui, par ailleurs, a été pionnier sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. » La différence, c’est que Dépardieu a soutenu Vladimir Poutine. A partir de là, « qu’on lui coupe la tête ! »

    Si les propos tenus – et volés – sont abominables, ils sont de surcroît diffusés par le service public, ce qui constitue une charge inacceptable à l’approche du procès annoncé.

    Le grand banditisme a infiltré le marché du déchet en France

    Le Parti socialiste s’intéresse toujours de très prêt à verdir les déchets

    Le Parti socialiste s’intéresse de très prêt à verdir les déchets. On a gardé en mémoire l’affaire des frères Guérini à Marseille. Cette affaire politico-financière, entre 2009 et 2021, touche à l’exploitation frauduleuse de décharges et à l’obtention de marchés publics auprès de collectivités par des sociétés soupçonnées de blanchiment d’argent et de liens avec le grand banditisme.

    Sont alors notamment mis en cause l’homme d’affaires Alexandre Guérini et sa société, son frère Jean-Noël Guérini, homme politique, ainsi que d’autres personnalités locales, comme Michel Ducros, PDG de Fauchon et de Monaco Marine. Jean-Noël Guérini, alors président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône, est soupçonné d’avoir favorisé les activités de son frère, qui possède des sociétés de gestion des déchets en contrat avec des collectivités territoriales, dans l’attribution de marchés publics.

    En mars 2022, la Cour d’appel d’Aix-en-Provence condamne Jean-Noël Guérini, à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis et cinq ans d’inéligibilité, pour le trucage de marchés publics. Elle confirme ainsi pour l’essentiel les peines prononcées en première instance par le tribunal correctionnel de Marseille. Les deux frères se pourvoient en cassation.

    Une «menace élevée», observe la police

    Jeudi dernier, l’ancien maire socialiste de Fleury-Mérogis, David Derrouet, a été mis en examen dans une affaire de trafic de déchets en région parisienne. L’enquête a révélé que des membres du grand banditisme ont blanchi des sommes importantes dans la filière du traitement des déchets. Les autorités considèrent cette menace comme « élevée » en France. 

    Les revenus annuels générés par le trafic de déchets avoisinent les 12 milliards d’euros. Soit le même montant que le trafic de cannabis dans l’Union européenne. Les criminels récupèrent les déchets issus du BTP et des terres excavées. Ensuite, ils facturent aux grands groupes de construction le prix coûteux du recyclage, mais déversent illégalement dans les champs agricoles ces milliers de tonnes de terres polluées. Les propriétaires terriens récalcitrants sont menacés, intimidés, parfois même éliminés.

    L’affaire Guérini n’a rien appris.

    Un juteux business et un risque pénal faible : deux ans de prison, sept si le délit a été commis en bande organisée. Dans une note de la police judiciaire, les enquêteurs pointent « l’infiltration du grand banditisme traditionnel sur ce marché », dont le clan Hornec, du nom de cette famille de gitans sédentarisés, qui s’est fait une place au sommet de la pègre parisienne depuis le début des années 1990. 

    Les chantiers du Grand Paris et des Jeux olympiques ont « multiplié les marchés de déconstruction et haussé, écrivent les analystes, le volume de déchets à retraiter ». Les principales régions impliquées sur le territoire sont l’Ile-de-France, la Corse et le… Sud-Est, comme au beau temps des frères Guérini.

    Procès d’Eric Dupond-Moretti : le Parquet général se satisfait de la sentence de relaxe

    Le gouvernement ne se se pourvoit pas en cassation: la relaxe du ministre est définitive

    Ce ministre pourra continuer à invectiver les oppositions

    Mercredi 29 novembre, Eric Dupond-Moretti a été relaxé des faits de prise illégale d’intérêts. Le garde des Sceaux était accusé d’avoir utilisé sa fonction de ministre pour régler ses comptes avec des magistrats qu’il avait critiqués lorsqu’il était encore avocat. Cinq jours après l’annonce du verdict, le procureur général près la Cour de cassation, Rémy Heitz, a annoncé au micro de franceinfo qu’il ne va pas se pourvoir en cassation.

    « Ce n’est pas un choix politique. [Nous voilà rassurés…] C’est une décision strictement judiciaire [ça va mieux en le disant !]. Je l’assume [ça consiste en quoi ?] en toute indépendance [c’est sûr …]», a raconté le procureur général, qui a admis qu’il cherche surtout à « apaiser » les hurlements d’indignation autour de la relaxe du ministre de la Justice. « Il faut aussi, dans nos fonctions, savoir prendre sur soi et savoir s’élever au-dessus de ce type de situations dans l’intérêt de tous et de l’institution », a-t-il poursuivi.

    Une relaxe critiquée

    « Entretenir une situation aussi conflictuelle ne m’apparaissait pas opportun, c’est ce qui motive principalement ma décision », a finalement conclu Rémy Heitz.

    L’accusation avait réclamé un an de prison avec sursis à l’encontre du garde des Sceaux. S’il avait été condamné, Eric Dupond-Moretti aurait dû quitter son poste au gouvernement. Finalement, la Cour de justice de la République (CJR) a conclu que, faute d’élément « intentionnel », le ministre ne pouvait être reconnu coupable : la justice sonde les reins et les coeurs….

    Projet d’attentat à Marseille : 24 et 28 ans de réclusion criminelle pour les deux principaux accusés

    La Cour a allégé la peine légale maximale de 30 ans requise par le Parquet

    Clément Baur et
    Mahiedine Merabet,
    lors de leur interpellation à Marseille, le 18 avril 2017

    La loi permet de punir un projet, une intention. Clément Baur et Mahiedine Merabet ont été condamnés pour avoir projeté une attaque pendant la campagne présidentielle de 2017. Comme l’auteur de l’attentat du Pont de Bir-Hakem à Paris 15e, ils avaient notamment cherché à contacter le groupe Etat islamique, via la plateforme cryptée Telegram, basée à Dubaï.

    Ils avaient été arrêtés le 18 avril 2017, à cinq jours du premier tour de la présidentielle, soupçonnés d’une attaque «imminente». Dimanche 3 décembre, la Cour d’assises spéciale de Paris a condamné Clément Baur et Mahiedine Merabet à 24 et 28 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.

    La Cour s’est démarquée de l’accusation qui avait requis la peine maximale prévue par la loi, soit 30 ans de réclusion criminelle, à l’encontre des deux hommes jugés pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

    Contre les dix autres accusés, dont un, en fuite, jugé en son absence, la Cour a prononcé deux acquittements (comme l’avait demandé le Parquet) et des peines allant de deux ans, assortie d’un an de sursis, à 13 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté des deux tiers.

    Une vidéo d’allégeance à l’Etat islamique

    Parmi ces accusés, huit comparaissaient libres. Un seul, condamné à six ans de détention, a été mis sous mandat de dépôt à l’issue de l’audience. Les autres terroristes condamnés effectueront leur peine à domicile sous bracelet électronique et sont libres du Palais de justice.

    Repérés par un agent cyberinfiltré de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Clément Baur, 30 ans, et Mahiedine Merabet, 36 ans, avaient été interpellés à Marseille, cinq jours avant le premier tour de la présidentielle de 2017.

    Selon l’accusation, les deux hommes auraient cherché à contacter, via la plateforme Telegram, le groupe Etat islamique pour lui transmettre une vidéo d’allégeance et de revendication. Mais c’est chez un agent infiltré de la DGSI que leur vidéo avait atterri : rocambolesque ? Elle montrait des dizaines de munitions disposées sur une table, de manière à écrire «la loi du talion», au côté d’un fusil-mitrailleur Uzi, d’un drapeau de l’EI et la Une du Monde du 16 mars 2017 avec une photo du candidat de droite à la présidentielle, François Fillon, ainsi que des photos d’enfants victimes de bombardements en Syrie.

    Passage à l’acte «imminent»

    Dans leur planque, la police avait découvert plus de 3,5 kg de TATP, un explosif artisanal prisé des jihadistes, fabriqué par Mahiedine Merabet, un fusil-mitrailleur Uzi chargé, trois pistolets, des centaines de munitions ainsi que des boulons, une perruque, un gilet tactique, un couteau de chasse, une caméra GoPro… De quoi commettre un carnage et le filmer, selon l’accusation.


    Depuis 2017, pour l’achat de toute une liste de produits entrant dans la composition du TATP explosif prisé des djihafistes, il faut désormais laisser son identité complète et en préciser la destination auprès du revendeur.

    Le «passage à l’acte» de Clément Baur et Mahiedine Merabet était «imminent», ont assuré les représentantes du Parquet durant leurs réquisitions à deux voix. Les «recherches de cibles potentielles» effectuées dans les jours précédant leur interpellation constituent la preuve, selon elles, que les deux hommes étaient prêts à commettre «un carnage».

    Parmi les recherches effectuées sur internet par les deux hommes, qui se sont connus en prison, il y avait notamment: «sauna gay», «club libertin», «bar FN», «meeting Le Pen Marseille», «bar américain», «restaurant casher»… «Autant de cibles qui répondaient aux objectifs de l’État islamique», a souligné l’une des avocates générales. «Il s’en est fallu de peu pour que la cité phocéenne connaisse une tuerie de masse», ont-elles affirmé.

    «Peine de dissuasion»

    «Il n’y a jamais eu de projet d’attentat», ont affirmé a l’audience les deux accusés retranchés derrière la « taqîya », pratique du mensonge autorisée par le Coran en situation de persécution. Aucune cible n’a pu être clairement définie au cours du procès. Les avocats des deux principaux accusés avaient mis en garde la Cour contre le risque d’une «erreur judiciaire» en condamnant leur client à «une peine de dissuasion».

    «Lorsqu’on condamne pour l’exemple, on se venge, ce n’est plus de la justice», avait ainsi avancé Me Paul Faucon, avocat de Clément Baur. Me Ouadie Elhamamouchi, l’un des avocats de Mahiedine Merabet, avait estimé qu’une peine de 30 ans de réclusion équivalait «à une peine de mort». Les condamnés ont dix jours pour faire appel.

    «Le Parquet veut me priver de la vie, moi je n’ai privé personne de sa vie», avait lancé Clément Baur aux magistrats, juste avant que la Cour ne se retire pour délibérer. Mahiedine Merabet avait rappelé, quant à lui, qu’il n’avait «jamais voulu faire du mal à qui que ce soit». «Je sais très bien que je ne suis pas un monstre. Je ne suis pas une mauvaise personne et n’ai de haine envers personne», a-t-il assuré aux juges, sous serment.

    Lille : pour salafisme, un lycée musulman Averroès va perdre son financement public

    Cet établissement confessionnel est signalé pour radicalisation

    Le lycée privé musulman Averroès, à Lille

    La direction du lycée privé Averroès de Lille a été convoquée lundi devant la Commission de concertation pour l’enseignement privé, qui a voté le retrait du contrat d’association entre l’établissement et l’Etat, ce lundi 27 novembre.

    Le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, doit encore entériner cette décision. Le plus important établissement scolaire privé musulman de France pourrait ainsi perdre des subventions.

    Depuis l’année 2008, le lycée Averroès de Lille, qui compte actuellement environ 800 élèves (400 au lycée, 400 au collège, en 2016, et 280 élèves au total, en 2012), est devenu le premier lycée musulman sous contrat d’association avec l’Etat français. Il est classé parmi les meilleurs établissements de la région, un signe d’excellence reconnu et salué par la Cour des comptes.

    Mais le lycée Averroès est dans la tourmente depuis la publication d’un rapport dévoilé par Europe 1, qui démontre que l’établissement fait la promotion d’un islam salafiste dans des cours. Aussi, les professeurs s’appuient sur Les 40 hadiths de l’imam An Nawawi pour dispenser leurs cours. Or, cet ouvrage prône notamment la non-mixité sur un lieu de travail et l’interdiction pour une femme de se faire ausculter par un homme médecin.

    Selon le préfet, ce livre entre « en complète contradiction avec les valeurs républicaines ». Une position qui n’est pas partagée par le directeur de l’établissement qui a succédé à Hassane Oufker, Eric Dufour, dont les propos ont été apportés par RMC : « Ce livre n’est pas étudié en cours. C’est un support qui est mis à disposition des enseignants éventuellement. Et je peux vous dire qu’ils ne l’utilisent même pas. Ce livre n’est même pas ici dans l’établissement. »

    Le problème du financement

    En classe, le rapport pointe un non-mélange des garçons et des filles, mais également « une relativité des faits scientifiques enseignés en SVT, notamment sur l’évolution » Concernant le personnel d’éducation, l’adjoint du directeur, Makhlouf Mameche, s’était positionné, en 2016, « contre la laïcité et pour un État islamique global ». Deux autres membres de ce personnel sont respectivement auteurs d’un prêche contre Israël, qualifié « d’État fasciste, barbare et monstrueux », et d’un article intitulé « En finir avec la démocratie française ».

    Outre l’éducation dispensée au lycée Averroès, le rapport montre également l’origine des financements de l’établissement. En effet, certains d’entre eux seraient illicites et viendraient du Qatar. Aussi, alors que le Centre Islamique de Villeneuve d’Ascq disposait d’une créance de 245 000 euros envers l’établissement, il aurait quand même accordé un nouveau prêt de 75 000 euros.

    La situation avait été dénoncée par Xavier Bertrand, le président de la région, dès 2017, qui avait été condamné en refusant du subventionner le lycée : « Ça fait des années et des années qu’on lance l’alerte. Aujourd’hui, on se sent moins seul, mais que d’années perdue

    En France, l’enseignement privé musulman représente une part nouvelle et grandissante de l’offre éducative, parallèlement aux traditionnels 9 000 établissements privés catholiques sous contrat et environ 130 écoles juives. Seuls deux établissements sont sous contrat, c’est-à-dire financés par l’Etat : le lycée Averroès de Lille, et le lycée Al-Kindi de Décines, en banlieue lyonnaise.

    Il y a dix ans, au lycée Averroès de Lille, le coût de scolarité s’élève à 800 € l’année. Les frais pour intégrer le collège se situaient entre 800 et 1.000 € en fonction des revenus des parents.

    Les établissements musulmans en France prennent sournoisement leur autonomie

    Dans une tribune publiée dans Libération, le 5 février 2015, un professeur de philosophie, Soufiane Zitouni, auteur de Confessions d’un fils de Marianne et de Mahomet, critique sévèrement le lycée Averroès, un établissement privé musulman, sous contrat avec l’Etat, près de Lille. Ce professeur d’origine algérienne se réclame du soufisme, un courant ésotérique de l’islam moins attaché au caractère prescriptif de la religion et privilégiant une voie intérieure.

    Il y a enseigne cinq mois et en a démissionné. «Les responsables de ce lycée jouent un double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire, un mélange malsain et dangereux de religion et de politique», écrit-il. Ainsi tombait le masque de cet établissement privé musulman phare reconnu par l’Etat.

    Y a-t-il beaucoup d’établissements musulmans en France ?

    En France, l’enseignement privé musulman se développe et, ces dernières années, des établissements privés confessionnels musulmans ont essayé d’ouvrir un peu partout en France, sans contrat. Le site d’information Al-Kanz en répertoriait 51 en octobre, dont une bonne partie toujours à l’état de projet, en attente de financements. Aujourd’hui, la plupart de ces établissements sont de petites, voire microscopiques, écoles, qui ont pu récolter quelques dons de fidèles intégristes pour financer une petite équipe pédagogique dont la formation échappe aux services de l’Education nationale. Un établissement privé ne peut en effet passer un contrat avec l’Etat qu’après cinq années d’existence.

    A quoi sont tenus les établissements sous contrat ?

    Pour les établissements privés, l’avantage du contrat est surtout financier. L’Etat prend entièrement en charge la rémunération des professeurs, «qui ont réussi des concours analogues à ceux de l’enseignement public», précise le site du ministère. Les collectivités locales, elles, ont l’obligation d’entretenir les bâtiments et de financer les activités périscolaires au même titre qu’elles le font pour les établissements publics. En contrepartie, les établissements respectent les programmes définis par l’Education nationale, se plient aux horaires. Ils doivent aussi «accueillir les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance».

    A quelle demande correspondent ces écoles ?

    Aujourd’hui, dans les quartiers populaires, de nombreux élèves de confession musulmane fréquentent le privé catholique, pour éviter le desordre des établissements publics. Dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis multiculturelle mais à forte prédominance musulmane, les établissements catholiques privés accueillent parfois une majorité d’enfants de familles musulmanes (puisque les établissements sous contrat sont tenus d’accueillir les élèves sans distinction de religion et de nombreux boursiers). Mais aujourd’hui, cet enseignement privé catholique dout refuser des élèves, faute de place, dans les secteurs les plus tendus.

    A cette demande simplement de «privé», s’est ajoutée une demande liée à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école. Les établissements privés, en pouvant édicter leurs propres règlements intérieurs, peuvent en effet y déroger et permettre, par exemple, aux élèves de garder leur voile. Ce développement récent d’écoles confessionnelles musulmanes répond à une volonté plus large de certaines familles musulmanes de bénéficier d’un enseignement confessionnel, au même titre que les catholiques et les juifs. Et parfois de répondre à des demandes spécifiques, interdites dans le public laïc. Elles vendent par exemple presque toujours le fait de proposer une cantine totalement halal, voire, pour certaines, surfent sur le refus de la «théorie du genre».

    Soupçons d’emplois fictifs autour de Laurent Wauquiez : des perquisitions menées ce lundi

    La gauche politicienne encombre-t-elle les tribunaux ?

    Des perquisitions ont eu lieu, lundi 27 novembre, dans les bureaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à Paris, mais aussi dans ceux de l’association Régions de France, dans le cadre de l’enquête du Parquet national financier (PNF) sur des soupçons d’emplois fictifs de quatre proches du président de région Laurent Wauquiez. Les perquisitions ont été menées dans ces deux endroits « afin de recueillir les éléments relatifs aux prestations de travail de ces quatre agents ». La justice semble braquée sur la droite : le Parquet de Paris, qui dépend du ministère de l’Intérieur,  demande en effet un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen.

    La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit qu’elle se tient « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne …2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

    Bernard Lejeune, 58 ans, conseiller maître à la Cour des comptes, a été nommé par décret du Président de la République en date du 1er mai 2021, président de la CRC AuRA, seconde chambre régionale après celle de l’Ile-de-France. Il a été directeur de cabinet de Vincent Peillon, Benoit Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Hollande: c’est dire que le choix de Macron est bienveillant.

    Un signalement de l’opposition

    Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ».

    Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au conseil régional, « certains », dans l’opposition, se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

    La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit se tenir « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne 2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

    Un signalement de l’opposition

    Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ». Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au sein même du conseil régional, certains se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

    La suite après cette publicité

    L’opposition régionale avait de son côté critiqué l’usage, jugé irrégulier, des moyens de la région par Laurent Wauquiez, et avait signalé les faits au parquet de Lyon qui a transmis le signalement au PNF.

    Relocalisation, selon Macron : Recipharm décide de fermer à Monts d’ici 2025 

    Le groupe suédois devra rembourser les 15 millions d’euros d’aides de l’Etat du contribuable français

    Recipharm (Monts, ici),
    quatre usines en France

    Bilan de santé alarmant du laboratoire tourangeau Recipharm, situé à Monts (Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire) et expert en enflaconnage du vaccin Moderna, alertait la profession, début décembre 2022. Le site était signalé en perte de vitesse à la fois dans le conditionnement de produits stériles pour ses clients historiques comme Aspen (Xylocaïne) et dans celui du vaccin anti-Covid Moderna. Informations confirmées de source syndicale.

    Alors que se passait-il déjà sur le site montois où l’on évoquait une baisse des volumes de commandes de vaccins ? Et, concomitamment, des problèmes de réglage de la ligne depuis qu’Agnès Pannier-Runacher, alors ministre de l’Industrie, avait donné le départ fictif d’un nouveau défi pour Recipharm, en avril 2021. Face à l’effondrement du chiffre d’affaires – les syndicats parlent de moins 74 % cette année -, les tensions sociales sont apparues.

    Baisse de production égale rétrécissement des marges, égale activités à temps partiel pour éviter des licenciements au sujet desquels le gouvernement devait se prononcer au plus tard le 1er janvier 2023…

    Relocalisation à la Macron ou fuite des entreprises étrangères ?

    Recipharm s’en va comme elle est venue. Mais l’Etat annonce ce mercredi qu’il exige de ce groupe suédois qu’il rende l’intégralité des 15 millions d’euros qu’il avait touchés dans le cadre de France Relance, un programme de relance économique de la France (2020-2022) mis en place par le gouvernement et doté de 100 milliards d’euros. Il correspond en France au plan européen adopté en juillet 2020 et déployé dans la plupart des Etats membres pour faire face au choc économique de la pandémie de Covid-19. Ce plan de relance européen est doté de 750 milliards d’euros (806,9 milliards en euros de 2022).

    Le remboursement par Recipharm de son aide est une information du député (Horizons) d’Indre-et-Loire, Henri Alfandari, et confirmée ce mercredi par le cabinet du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure.

    Les quelque 220 salariés de Recipharm, à Monts, qui en comptait 360, ont appris sans grande surprise, ce mardi, la nouvelle d’une cessation d’activité de leur usine, d’ici à la mi-2025.

    L’information est d’abord venue du député de la majorité (Horizons) d’Indre-et-Loire Henri Alfandari , puis confirmée par le cabinet du ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure. Si en avril 2021, la ministre Agnès Pannier-Runacher avait annoncé qu’elle débloquait 35 millions d’euros d’aides, ce sont finalement 15 millions d’euros qui ont été versés. Ce sont donc ces 15 millions que le groupe suédois Recipharm va devoir intégralement rembourser.

    « Il est hors de question de décrédibiliser l’action publique », clame Henri Alfandari, député de l’alliance présidentielle. « 15 millions d’euros dans le cadre du plan France Relance ont été attribués, et on va simplement exiger le remboursement de ces sommes à l’exact, réagit le député d’Indre-et-Loire Henri Alfandari. Il y a un accord du groupe pour le faire, et donc il n’y aura pas de fonds versés par l’Etat dans une activité qui n’existe pas. Il est hors de question de décrédibiliser l’action publique« .

    Bruno Le Maire fait ce matin la tournée des plateaux de radio et de télévision, mais c’est pour une tout autre annonce : le laboratoire … danois Novo Nordisk, pour lequel Macron fait un déplacement lourdement médiatisé à Chartres. Ce n’est encore pas une relocalisation, mais une prochaine affaire Recipharm en perspective ?

    Hidalgo à Tahiti : le PNF s’est saisie de la plainte de l’association AC ! et de Sylvain Maillard

    Une plainte pour détournement de fonds publics par la maire NUPES de Paris

    La maire de Paris est visée par une plainte pour détournement de fonds publics, après son voyage à Tahiti.
    La maire de Paris lors de
    son voyage à Tahiti mêlant inspection et visite familiale 

    Si le Parquet National Financier n’a, pour l’heure, ouvert aucune enquête à l’encontre de la maire de Paris, le juge financier s’est saisi de la plainte de l’association AC !, anti-corruption.

    Le Parquet national financier (PNF) a confirmé qu’il analyse le signalement à la procureure de la République par Sylvain Maillard, le patron de la fédération de Paris de Renaissance, mercredi 22 novembre, et la plainte de AC!, association anticorruption, par l’intermédiaire du parquet de Paris, à propos du voyage de la maire de Paris, Anne Hidalgo, en octobre en Polynésie, au prétexte d’une inspection des installations pour les JO de Paris 2024. Aucune enquête n’est toutefois ouverte à ce stade concernant ce voyage, qui a scandalisé les oppositions parisiennes. « On ne part pas en vacances sur le dos du contribuable quand on est en déplacement professionnel », a taclé Sylvain Maillard.

    Qui a payé le déplacement du conjoint de la maire ?

    De son côté, l’association AC !! Anti-Corruption avait porté plainte le 14 novembre contre X pour détournement de fonds publics. Sa plainte questionne le « but affiché » du déplacement, qui était de « vérifier les installations de surf, dans le cadre des JO 2024 » qui se tiendront du 26 juillet au 11 août.

    Selon l’association, la maire de Paris en « a profité pour rendre visite à sa fille, qui vit sur une île proche de Tahiti ». Elle était accompagnée de deux adjoints, mais aussi de son conjoint, souligne la plainte. « Immédiatement se pose la question de savoir qui a payé le déplacement », soulève l’association.

    Selon la Ville de Paris, les frais de transport de la délégation parisienne, composée de six personnes (trois élus et trois collaborateurs) se sont élevés à 40.955 euros, et les frais d’hébergement et de restauration à 18.545 euros.

    « Régulier sur le plan déontologique »

    La mairie a indiqué le 15 novembre qu’elle se tient « à la disposition de la justice pour fournir tous les éléments nécessaires à la manifestation de la vérité », qui « permettront de démontrer une accusation sans le moindre fondement ».

    Le 10 novembre, la commission de la déontologie de la Ville de Paris avait qualifié le déplacement de « régulier sur le plan déontologique ». La commission a « considéré qu’Anne Hidalgo a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin, ainsi qu’un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels ».

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