« Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

Quand Macron pava la voie de Mélenchon

Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

Sécurité : Estrosi fustige « l’immobilisme » du gouvernement

Première sortie de route du plan contre les violences des mineurs

L’édile niçois s’en est pris à son saint plutôt qu’à son dieu. Christian Estrosi a déploré la récente « séance de communication assez pitoyable » de Gabriel Attal lors d’un déplacement dans un internat expérimental pour  « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants » de sa ville, le 22 avril 2024, au lycée du Parc impérial de Nice.

« Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds gagnent du terrain, la spirale de la violence s’accélère, l’extrême droite boit du petit-lait en se délectant de l’affaissement de l’autorité dont elle se nourrit », s’est-il agacé dans la presse.

Un lycée papillon étiquetté « éducatif »

Les élus de la sollicitude gouvernementale n’ont pas caché leur manque de motivation à intégrer la structure expérimentale, inaugurée dans le cadre du plan visant à lutter contre les violences chez les jeunes.

Il y a loin de l’intention à la réalité.

Lorsque le chef du gouvernement a posé la question introductive: « Est-ce que vous êtes contents d’être là? » aux élèves présents à l’opération de com’, un « non » franc et massif s’est fait entendre, provoquant le rire embarrassé de Gabriel Attal et des ministres Eric Dupond-Moretti et Sarah El Haïry.

« Je voulais rester avec mes collègues »

« Ben c’est rassurant! Parce que si vous étiez trop heureux d’être là, on se dirait que c’est peut-être pas utile pour vous », a alors rétorqué le premier ministre, qui s’est enferré en cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles les adolescents étaient sélectionnés pour cet internat éducatif.

Incitant l’un d’entre eux à s’exprimer, celui-ci a d’abord refusé de prendre le micro, avant de finalement déclarer: « Je dis que ma mère, elle m’a forcé, c’est tout ».

« Elle m’a dit que j’allais partir en vacances, qu’il y avait des activités et tout ça. Mais y a rien », déplore-t-il.

« Pourquoi tu voulais pas? », a insisté Gabriel Attal. « Je voulais rester avec mes collègues dehors et tout », répond l’élève. « Sortir avec mes collègues, manger dehors… » poursuit-il, avant de passer le micro à l’un de ses camarades, à qui le Premier ministre a posé les mêmes questions.

Une « cure sans téléphone » prévue

« Moi je suis pas content du tout, ma mère elle m’a obligé, elle m’a forcé, elle m’a dit que c’était bien… Mais je vois que c’est pas bien là », a-t-il répondu en toute franchise. « Ça a pas démarré encore! Ça commence ce matin », a alors tempéré le chef du gouvernement.

Une réponse qui n’a pas convaincu l’adolescent scolarisé en troisième, qui admet avoir « compris » les raisons de sa présence dans l’établissement. « Je suis pas trop intéressé par l’école », a-t-il notamment déclaré, avant d’avouer passer beaucoup de temps sur le téléphone malgré les remontrances de sa maman. « Je l’utilise quand même », a-t-il confié.

« Ben c’est bien, ici il y aura une petite cure sans téléphone. Tu vas voir qu’on peut faire plein de choses », conclut alors le premier ministre.

« Il est méchant Macron »: l’échange entre un adolescent et Gabriel Attal à propos du président de la République

Devant l’internat, un garçon a également demandé au Premier ministre: « Vous êtes riche? ». Surpris, Gabriel Attal a acquiescé, assurant que le plus « important c’est de faire des choses qui vous plaisent ».

« Il est méchant Macron », conclut alors le petit garçon face à un Premier ministre décontenancé. »

Extraits…

Un flop

Avant qu’un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », avait-il déclaré le 18 avril lors de la présentation du plan contre les violences des jeunes.

Dans cet entretien, le numéro deux d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, membre de l’alliance présidentielle, regrette que les propos du président Macron, qui avait souligné le « besoin d’un retour à l’autorité » après les émeutes de l’an dernier, ne soient pas suivi d’effets.

« Les déclarations du président, c’est bien mais si son gouvernement pouvait les appliquer, ce serait mieux », s’agace Estrosi, revenant sur le récent déplacement à Nice de Gabriel Attal et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour y visiter le 22 avril un internat éducatif en expérimentation.

Cette visite  » aggrave le sentiment d’inaction », a déploré le maire de Nice, estimant « un peu désinvolte de la part du gouvernement » de ne pas avoir mis « en première ligne » à cette occasion le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Le numéro deux d’Horizons qui a annoncé la mise en place d’un couvre-feu pour limiter la délinquance des mineurs dans sa commune, assure avoir eu l’occasion d’exprimer depuis « son mécontentement » au chef du gouvernement et au garde des Sceaux.

Il a notamment évoqué une organisation « extrêmement maladroite » et « un montage biscornu » de ce déplacement.

Violences de mineurs : ouverture d’un internat expérimental à Nice pour « primo-délinquants »

Le premier internat de combien affectés aux primo-délinquants?

Le collège-lycée du Parc impérial est le plus gros établissement de Nice. 

Le premier ministre est attendu ce lundi 22 avril matin dans un lycée de Nice (Alpes-Maritimes) ouvrant un internat d’excellence (label créé en 2009) à titre d’expérimentation pour les « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ».

Etape deux de l’opération « autorité » pour Gabriel Attal, quatre jours après ses annonces pour lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Rendez-vous est donné à partir de 9h30 au lycée du Parc impérial. En décembre 2018, le principal adjoint de ce lycée avait reçu un coup de coude au visage au cours de l’intrusion d’une centaine de jeunes qui étaient a priori d’autres établissements de la ville.

« 20 primo-délinquants encore en situation de scolarisation vont être placés dans cet internat, en présence des parents que nous allons rencontrer », avait précisé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) vendredi dernier.

Opération communication : aucun autre lycée prévu…

Accompagné des ministres Eric Dupond-Moretti (Justice) et Sarah El Haïry (Jeunesse), le chef du gouvernement doit notamment rencontrer les jeunes qui vont participer à cette expérimentation, ainsi que leur famille et les équipes pédagogiques.

La séquence est l’occasion pour lui de mettre en musique son discours sur l’autorité de jeudi dernier. Depuis Viry-Châtillon – où Shemseddine,  un adolescent de 15 ans, a été tabassé à mort vendredi 5 avril 2024 près de son collège – il avait sonné la « mobilisation générale », annonces à l’appui.

Mais l’internat d’excellence du collège Chaumié, livré à la rentrée de septembre et où les élèves sont deux à trois par chambre, avec salle d’eau de bains et des bureaux individuels, reste le seul labellisé dans le Lot-et-Garonne. Au mois de juin 2023, les enseignants du collège agenais avaient néanmoins tiré la sonnette d’alarme des effectifs insuffisants. « Nous demandions 34 heures pour fonctionner normalement, nous en avons obtenu 26. » Est-il ouvert aux primo-délinquants ? L’ambiguïté règne sur le sujet. Dans les Pays de la Loire, il en existe neuf : cinq dans des collèges et quatre dans des lycées, dont deux situés dans l’agglomération nantaise, en l’occurrence sur l’île de Nantes (lycée Nelson-Mandela) et à Saint-Herblain, (lycée agricole Jules-Rieffel). Mais le magazine L’Etudiant ne signale pas le lycée Nelson-Mandela parmi les internats excellence.

Attal détourne une formule existante.

Le Parc Impérial est-il l’arbre qui cache la forêt ? Dans l’académie d’Aix-Marseille, ils étaient quatre internats d’excellence : Cité scolaire André Honnorat de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Collège des Hautes Vallées de Guillestre (Hautes-Alpes) et Cité scolaire Honoré Romane d’Embrun (Hautes-Alpes), tous conçus pour » encourager et développer la politique de revitalisation de l’internat ». Le premier accueille des sportifs de haut niveau, le second comporte une section sport, le troisième propose ses sections bilangue et sportive et le quatrième possède l’enseignement des langues suivantes (chinois, italien, suédois avec une section européenne, un section sport et un section arts, mais aucun ne se prévaut du label excellence. Deux d’entre eux ne bénéficient d’ailleurs pas d’une cote justifiant un label d’excellence. En somme, Attal utilise du vieux pour tenter de faire du neuf, au risque de niveler ce qui existe déjà vers le bas.

Des « dizaines de milliers de places » d’internat inoccupées

Attal crée une confusion entre places libres d’internat du type classique, internat label 2009 et capacité d’accueil des « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ». Les deux formules existantes sont-elles adaptées au désir du premier ministre, celui d’envoyer des jeunes « à la dérive » dans des internats pour les couper de « mauvaises fréquentations » durant les vacances scolaires ? L’idée a déjà été évoquée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier. Jeudi, le premier ministre a mis en avant une « opportunité », soulignant que des « dizaines de milliers de places en internat » classique sont « désespérément vides ».

Une récupération et un amalgame. Selon le ministère de l’Education, en 2022-23, un peu plus de 175.000 places d’internat était occupées sur les près de 230.000 places recensées dans 1.618 établissements, soit un taux d’occupation de 65,9% au collège, 79,1% au lycée, et 77,5% en lycée professionnel.

« Mon idée est simple: avant qu’un jeune ne tombe vraiment [le seuil critique reste à déterminer…] dans la délinquance, (…) nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », a expliqué Gabriel Attal, lequel ne précise pas qui supportera la charge financière.

Critiques idéologiques des syndicats

Des syndicats de l’enseignement n’ont pas manqué de faire savoir leurs réticences. Ils craignent que la mesure revienne à ouvrir des « lieux de redressement ». Dès février, le Snes-FSU, syndicat d’extrême gauche, avait dénoncé « l’internat version Gabriel Attal: un outil au service de la lutte contre la délinquance ». « Depuis ces 20 dernières années, l’internat scolaire est réapparu dans les discours politiques, pas toujours pour le meilleur, faisant l’objet d’enjeux idéologiques », soulignait le syndicat.

Selon Olivier Raluy, secrétaire catégorie CPE du syndicat d’enseignants SNES-FSU, Gabriel Attal défend aujourd’hui « l’idée non pas comme un internat éducatif mais plutôt comme un lieu de redressement ». « Pour nous, l’internat s’inscrit dans un projet éducatif (…). C’est avant tout un lieu de socialisation, de réussite scolaire, c’est un vecteur de promotion sociale », explique-il, brassant de grandes phrases creuses que contredisent nombre d’expérimentations passées.

Ces internats d’excellence sont-ils l’aveu d’échec du Service national universel (SNU) mis en place en 2019 par le premier ministre français Edouard Philippe et qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans ? Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, Attal avait annoncé la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026. Prisca Thevenot aura été secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel pendant cinq mois jusqu’en janvier dernier…

Un ado frappé à coups de marteau et poignardé par un groupe de jeunes en pleine rue à Paris

Notre société retourne-t-elle à l’état sauvage ?

Est-ce notre jeunesse? Une violente agression a eu lieu l’après-midi du 4 mars 2024 dans le IVe arrondissement de Paris. Un groupe de jeunes a pris à partie et roué de coups un lycéen de 16 ans, dans ce qui pourrait être une rivalité entre établissements scolaires, rapporte la presse.

La scène a été filmée par les caméras de vidéosurveillance et les images sont d’une sauvagerie sans limites. On y voit deux ou trois jeunes fuir devant un groupe plus nombreux. L’un d’entre eux tombe au sol dans sa fuite et l’un des attaquants revient sur ses pas pour le frapper à la tête à coups de marteau, alors qu’il est au sol. Un agresseur arrive ensuite et lui porte des coups de couteau qui atteignent la fesse.

Des bandes armées, sans foi, ni loi

La victime a été secourue par des passants, puis par les secours, alors que le groupe d’assaillants prenait la fuite. Le lycéen a été hospitalisé avec un pronostic vital engagé mais ses jours ne sont désormais plus en danger.

Une enquête a été ouverte et confiée à la Sûreté territoriale de Paris. Selon les premiers éléments, cette agression pourrait être liée à une rivalité qui oppose deux lycées des XI et XXe arrondissements.

Une autre agression à l’arme blanche a eu lieu plus tôt dans la matinée, avec trois adolescents qui auraient été blessés à coups de couteaux par d’autres jeunes, selon une source policière.

Yuriy, adolescent de 15 ans,
a été tabassé à coups de barres de fer et de marteau,
à Paris, jeudi 15 janvier 2021.

Le Parquet n’a pas commenté cette nouvelle attaque. Depuis plusieurs semaines, les violences entre jeunes sont en hausse dans la capitale, notamment dans le XVe arrondissement, le plus peuplé de Paris. « Cela fait plusieurs jours que nous avons des soucis entre des jeunes de quartiers voisins », a confirmé un adjoint de la mairie d’arrondissement, où des coups de couteau ont été échangés entre plusieurs jeunes fin février 2024.

Les affrontements entre mineurs semblent se multiplier dans les rues de la capitale.

Samedi soir, un habitant du XVe a été sérieusement blessé. Les secours l’ont retrouvé touché au niveau des côtes, d’une jambe et avec un index sectionné.

Quelques jours plus tôt, mercredi 28 février, d’autres coups de couteaux auraient été échangés entre des lycéens du XIVe et du XVe. 

« Cela fait part d’un « contexte d’alerte rixe extrêmement important » dans son secteur », indique l’adjoint à la sécurité au maire du XVe, Anthony Samama.

Des jeunes sans aucun sentiment d’appartenance, ni familiale, ni locale et nationale, sinon à une bande…

Des dizaines de tonnes de livres jetées

Pourquoi n’ont-ils pas été donnés ?

Une benne de chantier sert de point final à des ouvrages qui auraient pu être
lus ou offerts. 

Ces tonnes d’ouvrages auraient pu enrichir les rayons de bibliothèques d’école ou d’universités, d’association ou simplement de particuliers.

« Le livre, ça marchera toujours, » assurait le propriétaire de cette librairie de quelque 1.300 mètres carrés de livres, plus de 38.000 références sur deux niveaux, en face de l’entrée du centre commercial Cap 3000. Le livre devait être un bien culturel qu’on s’arracherait comme les coquillettes: elle était attendue depuis dix ans, selon Marc-Henry Solange, fondateur des éditions Sydney Laurent et à l’origine de cette librairie. Né à Oran, Algérie, il a eu maille à partir avec la justice à son arrivée à Lyon. « Le Français est très sensible au toucher du papier. En période de crise, on est en hausse constante du chiffre d’affaires. Dans toutes les familles, vous avez des livres ! Le livre, ça marchera toujours.« 

Les livres sont la propriété du gérant de la librairie

60 tonnes de livres sont parties au pilon, après la faillite de « La grande librairie » située à Saint-Laurent-du-Var.

Les livres, présents physiquement dans la librairie, n’appartenaient pas au propriétaire des murs du local commercial, mais au gérant de la librairie, en faillite depuis plus d’un an.

Il revient donc au liquidateur judiciaire de procéder à l’évacuation desdits livres.

L’article L. 111-1 du Code de la propriété intellectuelle (CPI)

Cette librairie a ouvert
il y a …deux ans

Selon la loi, le liquidateur judiciaire, dans un tel cas de figure, se doit d’informer de cette situation, chaque auteur des 60 tonnes de livres, soit quelque 8.000 personnes, pour savoir que faire des livres au nom de la loi sur la propriété intellectuelle. Ce qui demande qu’n membre du cabinet de liquidation judiciaire s’occupe de cette tâche qui peut prendre un certain temps au vu du nombre de livres concernés.

Qui paie quoi ?

Qui plus est, pour que le liquidateur judiciaire puisse faire évacuer la marchandise, il faut qu’il ait recours à une société qu’il doit lui-même payer en retour de ce service. Or, la librairie en faillite n’a plus un euro d’actif pour assumer ce coût.

Le liquidateur judiciaire propose donc au propriétaire, impatient de retrouver la jouissance de son bien, pour qu’il puisse enfin en tirer des revenus locatifs, de les évacuer lui-même ! Depuis 1 an, le propriétaire de ce local commercial situé à proximité de Cap 3000 assure qu’il a eu un manque à gagner d’environ 200.000 euros.

« L’administrateur judiciaire est obligé de demander une subvention au Trésor pour faire évacuer les livres, mais cela met beaucoup de temps. Donc, il m’a demandé de faire l’avance si je veux vite récupérer mes locaux et c’est ce que j’ai décidé de faire » nous explique Paul Teboul, le propriétaire des murs de « La grande librairie » de Saint-Laurent-du-Var.

L’administrateur judiciaire m’a demandé de faire l’avance des frais si je veux vite récupérer mes locaux et c’est ce que j’ai décidé de faire. (Paul Teboul, propriétaire des murs de « La grande librairie » de Saint-Laurent-du-Var)

Au final, le propriétaire des murs a fait évacuer les livres restants dans la librairie, à ses frais. Ce dernier a tout de même bon espoir de se faire rembourser cette facture, soit par le liquidateur judiciaire, soit par le Trésor, c’est-à-dire l’Etat, c’est-à-dire le contribuable.

Une étude de marché a-t-elle été réalisée, sachant que Cultura (société Socultur, filiale de la holding Sodiva, troisième enseigne spécialisée dans la commercialisation de biens et loisirs culturels et créatifs en France, derrière Leclerc et la FNAC (Darty) sont des enseignes locales voisines (cf. photo) ?

Nicole Belloubet amenée à fermer le collège privé musulman Avicenne de Nice

Le collège est accusé de « financement opaque »

L’appel aux dons ambitionne-t-il vraiment de faire face aux ambitions?

Malgré « plusieurs relances », le collège « n’est pas très clair sur ses sources de financement », a indiqué Nicole Belloubet. La direction s’apprête à contre-attaquer.

La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, ce lundi 26 février, son intention de fermer ce collège privé niçois musulman hors contrat. Le collège Avicenne est accusé de « financement opaque » « contraire à la loi antiséparatisme » de 2021.

« Après plusieurs relances », l’établissement constitué de quatre classes, une par niveau, selon son site internet, « n’était pas très clair sur ses sources de financement », a estimé la ministre. « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la rectrice de l’académie de Nice d’appliquer avec clarté la loi de 2021 » a-t-elle poursuivi.

La décision a été saluée par le maire Horizons de la ville de Nice, Christian Estrosi. « La gravité des faits qui sont reprochés au collège Avicenne démontre combien le séparatisme est à l’œuvre partout. Il doit être combattu sans relâche et avec vigueur. Les autorités me trouveront toujours à leurs côtés dès lors qu’il s’agira de défendre la République, ses valeurs et l’avenir de nos enfants » a-t-il indiqué dans un communiqué cité par Nice-Matin.

La direction du collège contestera sa fermeture

N. Belloubet

Nicole Belloubet a également précisé que la fermeture ne pourrait être effective qu’à la rentrée de septembre 2024 pour « pouvoir prendre en charge les élèves » de ce collège situé dans le quartier de l’Ariane à Nice, l’un des plus pauvres de la ville. L’établissement a, de son côté, indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État pour contester cette décision.

Cette annonce survient quelques mois après la décision du préfet du Nord de mettre fin à compter de la rentrée prochaine aux subventions publiques du lycée Averroès, principal établissement secondaire musulman de France. Une décision de l’État confirmée en référé par le tribunal administratif de Lille le 12 février.

Interrogée sur le suivi en France des élèves soupçonnés de radicalisation – la ministre avait estimé le 18 février sur BFMTV qu’environ 500 élèves étaient dans des « processus de radicalisation » dont 160 dans un processus avancé. Elle a aussi indiqué qu’il y a « des niveaux différents de radicalisation ». Enfin, le ministère étudie la mise en place de « classes spécifiques » pour ces élèves, a-t-elle ajouté, précisant qu’une réflexion était en cours sur la « manière » dont elles pourraient être instaurées et selon quel « périmètre ».

L’image que se donne le collège Avicenne

Qui sommes-nous ?

Créée en début d’année 2010, l’Association Avicenne, qui a pour but la gestion d’un établissement privé Musulman [majuscule…], est née par [de, en français] la volonté de vouloir accompagner de jeunes élèves vers la réussite et l’excellence [pavé dans le préau de l’école laïque].
 
L’association Avicenne, présidée par M. Aïssaoui Otmane (qui œuvre depuis de longues années pour la réussite de la jeunesse Musulmane [majuscule]), est entourée d’une équipe de professeurs diplômés et soutenue par de nombreux parents soucieux de l’avenir et de la réussite de leurs enfants.

Nos activités culturelles cultuelles

La célébration de l’office des cinq prières, du vendredi :

Depuis plus de 30 ans, les responsables de l’UMAM permettent aux musulmans d’accomplir leurs prières dans des lieux de culte. Les mosquées sont ouvertes tous les jours à l’heure des cinq prières. Le vendredi, les fidèles peuvent y écouter un sermon dans une ambiance emprunte de spiritualité et de convivialité. Retrouvez les horaires du début du prêche dans la rubrique « Les mosquées ».

La participation au dialogue interreligieux :

L’enseignement du Saint Coran : l’institut Rattil :

Créé en octobre 2010, l’Institut Rattil assure un apprentissage du Saint Coran et de ses règles de récitation (Tajwid). Cette formation de qualité propose un programme varié en fonction du niveau du public. Pour plus d’informations, consultez la page de « l’institut Rattil ».

Les activités cultuelles dans les mosquées :

Plusieurs types d’activités cultuelles ont lieu dans l’enceinte des mosquées. Celles-ci peuvent prendre la forme de brefs rappels, de cours hebdomadaires, de veillées spirituelles, de conférences, de séminaires, etc. Ces activités sont ouvertes à tout le monde. Retrouvez les dates de toutes les activités dans « l’Agenda ».

Le mois de Ramadan :

A l’occasion du mois béni de Ramadan, les mosquées offrent la possibilité aux musulmans d’accomplir des prières surérogatoires nocturnes (salat at-tarawih), de participer à des veillées spirituelles, de rompre le jeûne autour de repas fraternels, et d’assister à diverses autres activités (concours de récitation, expositions, …).

Les fêtes religieuses :

Deux célébrations annuelles rapportées dans la tradition islamique rythment la vie des musulmans.
Il s’agit de la fête de l’Aid el Fitr (la fin du mois du Ramadan) et de la fête de l’Aid el Kebir (commémoration du sacrifice d’Abraham). En novembre 2011, l’UMAM avait célébré la prière collective de l’Aid à l’Espace Méditerranée de Nice. Consultez les photos de cet événement dans l’album dédié.

L’accompagnement des personnes converties à l’islam :

Le fait d’embrasser l’Islam doit être une décision sincère, personnelle et mûrement réfléchie. Une initiation aux principes de la religion musulmane et à ses pratiques est proposée pour les personnes récemment converties ou souhaitant l’être. Suite à cette formation, un certificat de conversion vous sera délivré. Ce document facilite l’accomplissement des démarches administratives liées à un cadre religieux (pèlerinage, mariage, décès).

L’éducation spirituelle des acteurs associatifs :

L’une des priorités de l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes est d’assurer l’éducation et la formation spirituelle de ses membres à travers des cercles d’études et des séminaires. Le but est de leur enseigner une compréhension saine et contextualisée de l’Islam.

La formation pour le pèlerinage :

Quelques semaines avant le début du pèlerinage à La Mecque, des cours sur les rites du Hajj sont proposés aux futurs pèlerins afin qu’ils tirent le plus grand profit de la pratique de ce cinquième pilier de l’Islam.

L’actrice Judith Godrèche porte plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot pour viols et violences

« C’est une histoire d’enfant kidnappée »

Judith Godrèche avait pris la parole début janvier sur les réseaux sociaux pour dénoncer le soutien dont bénéficie dans le milieu du 7e art le réalisateur Benoît Jacquot, avec qui elle a eu une relation, adolescente, et qui n’a jamais caché son attirance pour les très jeunes actrices.

Née d’un père psychiâtre, Judith Godrèche a porté plainte mardi contre le réalisateur Benoît Jacquot pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans », selon France Inter. Ces dernières semaines, l’actrice s’est confiée sur sa relation avec le réalisateur de 25 ans son aîné, alors qu’elle était adolescente.

La comédienne de 51 ans, révélée par le drame La Désenchantée (1990) de Benoît Jacquot, 77 ans, qui lui valut une nomination au César du meilleur espoir féminin, s’est confiée ces dernières semaines sur sa relation avec le réalisateur de 25 ans son aîné, alors qu’elle n’avait que 14 ans.

Dans sa série « Icon of French Cinema », diffusée en fin d’année 2023 sur Arte, la réalisatrice a d’abord évoqué cette relation, mais sans jamais mettre explicitement en cause Benoît Jacquot. C’est finalement sur les réseaux sociaux, le 6 janvier, que Judith Godrèche le nomme. « La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom« , écrivait-elle alors sur Instagram, dénonçant « l’emprise » qu’il avait exercée sur elle quand elle avait « 14 ans« .

Dans le documentaire Les Ruses du désir : l’interdit (2011) de Gérard Miller, Benoît Jacquot parle de son goût pour les jeunes actrices mineures, dont Judith Godrèche, Virginie Ledoyen ou Isild Le Besco. Il y décrit sa rencontre avec Judith Godrèche lorsqu’elle avait « 15 ans ». Il explique comment le septième art peut être utilisé comme « une sorte de couverture » pour séduire de jeunes mineures. En outre, il rapporte être bien aise de susciter dans le « petit monde » du cinéma une « certaine estime, une certaine admiration pour ce que d’autres aimeraient sans doute bien pratiquer aussi. » : « Oui c’est forcément une transgression parce que, ne serait-ce qu’au regard de la loi, telle qu’elle se dit, on n’a pas le droit en principe, je crois. Donc une fille comme elle, comme cette Judith, qui avait en effet 15 ans, moi 40, en principe, j’avais pas le droit. Mais ça alors, elle en avait rien à foutre. Et même elle, ça l’excitait beaucoup je dirais. »

Judith Godrèche est l’une des 93 femmes qui, le 31 octobre 2017, déclarent avoir été agressées sexuellement par le producteur américain Harvey Weinstein, lors du festival de Cannes en 1996.

Révolte des professeurs et des élèves de Stanislas stigmatisés par la chienlit

Ils dénoncent l’interprétation d’un rapport sur leur école

Depuis deux semaines, l’établissement Stanislas est sous le feu de la gauche laïque et sectaire. Dernier épisode en date, une enquête judiciaire pour injure sexiste et homophobe a été ouverte. Une coquille vide, selon le directeur du collège qui s’est exprimé ce dimanche sur Europe 1. Pour la communauté scolaire, cet acharnement visant à écorner l’image de leur institution est insupportable.

Police, journalistes et huées de professeurs du public. Dans la rue habituellement calme, l’établissement Stanislas est pointé du doigt. A tort, regrette Paul, 16 ans. « Moi, j’ai été un peu blessé. Dire que c’était homophobe, je trouve ça assez choquant. J’ai des amis homosexuels à Stanislas qui le vivent très bien et moi, je défends énormément cette cause. Le sexisme, c’est pareil. On a l’impression qu’on doit s’excuser d’être dans le privé. Mes parents ont travaillé pour m’offrir ça. Je pense que c’est une chance pour moi », déclare l’adolescent. 

« Il n’y a pas de fachos intégristes »

Les imposantes portes vertes de l’école primaire ne s’ouvrent qu’aux heures de sortie. Dans le groupe de parents d’élèves, Audrey est révoltée par le tumulte et les fantasmes autour de Stanislas. « Il n’y a pas de fachos intégristes. Il faut arrêter le délire. Par certains côtés, oui, c’est un peu strict. Moi, je suis pour le fait qu’on n’arrive pas débrayer à l’école, c’est une question de respect. Pour le sport, je suis pour la non-mixité au collège parce qu’au moment de la puberté, il y a des enfants que ça met mal à l’aise de montrer leur corps, en particulier à la piscine », fait valoir la mère de famille.

Son fils, inscrit en CM2, est ici pour le travail acharné et plus tard une classe prépa. L’excellence académique qu’aucune polémique ne pourrait, selon elle, remettre en question. 

Les dessous de la fabrique de l’affaire Stanislas.

Articles biaisés, reportages à charge, mensonges, essentialisation de faits isolés, avec la complicité du service public, tout est bon à Mediapart pour détourner le rapport de l’Inspection générale et mieux accabler cette institution du privé.

Au téléphone, un ancien élève de Stanislas, reçoit l’appel d’une journaliste de France Télévisions cherchant à recueillir des témoignages sur l’établissement après qu’un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) est arrivé entre les mains de Mediapart. Elle écourte pourtant la discussion qui s’engage à peine.

Son reportage, prévu pour le 19/20 de France 3, jeudi 18 janvier, est déjà bouclé. Cependant, elle propose à Joseph de lui adresser un SMS qui résumerait le sens de son témoignage afin de nourrir d’autres journaux de France Télévisions. Le jeune homme acquiesce de bonne grâce. Comme pour ne pas lui faire perdre davantage son temps, la journaliste précise son intention : « Pour nous, c’est vraiment pour confirmer, insiste-t-elle, avoir des témoignages qui confirment ce qu’il y a dans le rapport de Mediapart. » En d’autres termes, tout autre son de cloche sera passé par perte et profit: à n’écouter qu’une seule cloche, on n’entend qu’un son, devise de la presse pluraliste !… Joseph, qui s’est confié au JDD, n’en revient pas de la méthode. Il n’est pas le seul.

Quelques jours plus tôt, en effet, dans une boucle WhatsApp d’anciens élèves de Stanislas, le texto d’une journaliste de France 2 circule : « Hello, c’est X, journaliste à France 2. Pour le journal de 20 h comme je t’expliquerai on cherche des témoignages de personnes qui ont fait leurs études au lycée Stanislas et qui auraient des choses à dire concernant les conditions de vie/d’étude là-bas. Je suis joignable au XXX. Évidemment anonymat garanti si demandé. » Certains élèves se lancent. Clément par exemple. Il a un témoignage particulier à lui apporter, parce qu’il ne supporte plus d’entendre parler de la rigidité ou de l’autoritarisme supposé de son ancien lycée.

En 2018, Clément se retrouve plongé dans le coma après un accident de la route. Une semaine après, à son réveil, il voit défiler dans sa chambre beaucoup de membres de la communauté éducative venus lui rendre visite.

Il reçoit des dizaines de messages. Une solidarité qui « n’a jamais cessé »« J’avais des séquelles, et Stan a tout fait pour m’aider, me soutenir, suivre mon parcours, arranger mes cours pour que je puisse assurer le meilleur suivi médical possible. Jusqu’à aujourd’hui, je sais que je peux compter sur eux et je ne pense pas que ce soit pareil partout. » Son témoignage n’intéresse pas la journaliste. Elle cherche des élèves qui ont vécu des épisodes « sexistes » ou « homophobes », comme le raconte Mediapart. Clément poste un message dans le groupe : inutile d’appeler pour défendre l’institution, « on voit bien le sens que ça prend […] pas de place pour la nuance ». Dans le 19/20 de France 3, finalement, il n’y a qu’un seul témoignage… à charge. Contactée par le JDD, la journaliste du service public n’a pas répondu.

Avec un certain savoir-faire, les journalistes de Mediapart sont parvenus à imposer leur narratif. L’heure est au blanchiment par le service public des accusations portées par Mediapart et de la lecture biaisée qu’il fait du rapport de l’IGÉSR. 

« Caché », le rapport de l’Inspection générale ? « Qu’il ne soit pas rendu public est la règle pour toute enquête administrative protégée par le CRPA [Code des relations entre le public et l’administration] », déclare au JDD Caroline Pascal, chef de l’Inspection générale. Pas plus le lycée Stanislas que Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale lorsque le rapport a été envoyé le 2 août 2023 par la section des rapports, n’avaient à le rendre public. Idem pour le recteur et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGES), également destinataires de ce dernier.  « Celui ou celle qui l’a fait sortir a commis une faute déontologique », regrette Caroline Pascal. Mais faut-il rappeler que le ministère est co-géré par le syndicat dominant et que la FSU est d’extrême gauche ?

Cela n’empêche pas Mediapart, site révolutionnaire trotskiste, de faire accroire que le nouveau Premier ministre a délibérément tenu secret ce rapport « accablant », selon leur propre mot. Que l’Élysée lui-même serait embarrassé et aurait tout fait pour museler le journaliste de Mediapart qui assistait à la conférence de presse d’Emmanuel Macron. À 23 h 31 mardi soir, la rédaction du journal d’Edwy Plenel publie un article : « Les 12 questions que Mediapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron ». Le journaliste Daniel Schneidermann, le lendemain sur son compte X, relaie l’idée que l’Élysée connaissait les réponses et a censuré celle de Mediapart sur Stanislas. Des accusations démenties par de nombreux journalistes présents. Mais l’essentiel pour Mediapart est ailleurs : dans le teasing de leurs infos, quand bien même ellfes seraient fausses, dans l’indifférence complice des services de détection de la désinformation, le Vrai du faux, dans le service public, ou Checknews, dans Libération.

D’autant que si le rapport de l’IGÉSR n’est pas tendre avec Stanislas, les quatre inspecteurs n’accablent pas l’établissement, au terme de leur enquête et de l’audition de 106 personnes. Mieux, ils lavent le lycée des soupçons de sexisme et d’homophobie qui avaient conduit Pap Ndiaye, alors rue de Grenelle, à saisir l’Inspection générale pour qu’elle diligente une enquête après que L’Express, le 16 juin 2022, puis Mediapart, le 28 juin 2022, ont sonné la charge.

Le rapport ne caractérise pas de faits susceptibles de poursuites disciplinaires. En dépit d’un appel aux témoignages, la mission d’inspection n’a entendu que 17 personnes – élèves et anciens élèves –, qui se sont manifestées spontanément, et a enregistré quatre contributions écrites. Une paille pour un établissement qui accueille chaque année plus de 3.500 élèves.

D’autant que depuis 2015 et l’installation de la nouvelle direction à Stanislas, l’« enquête de l’IGÉSR n’a pas identifié d’éléments dysfonctionnels », confie-t-on au sein de l’Inspection générale. Les témoignages à charge remontent essentiellement à la précédente direction, il y a 9 ans. Mais Mediapart et ses relais politiques et médiatiques instrumentalisent à dessein des témoignages plus anciens.

L’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas

Seul le « cas d’un catéchiste du collège, parent d’élèves depuis trois ans au service de la pastorale, a été signalé à la mission pour des propos homophobes qu’il a tenus aux mois de janvier et de mai 2023 », écrivent les quatre inspecteurs dans leur rapport. Il a été immédiatement écarté par la direction et fait depuis l’objet d’une enquête ouverte à l’automne par le Parquet après signalement de l’Inspection générale.

Mais l’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas, comme le laissent entendre pourtant les médias qui relaient à l’envi cette information, comme s’il s’agissait d’un fait nouveau et de la conséquence de la publication du rapport de l’IGÉSR par Mediapart. C’est ainsi, par exemple, que Libération publie vendredi une alerte sur X : « À l’école privée Stanislas, le parquet ouvre une enquête pour injures sexistes et homophobes. » 

On est loin d’une homophobie et d’un sexisme structurels, comme l’accusent L’Express , détenu par un proche du patron du groupe BFMTV, et Mediapart, mais dans la fabrique d’une information frelatée qui, à force d’être répétée, reprise, copiée, recopiée, finit par s’imposer comme une vérité médiatique. Les papiers des uns nourrissent les papiers des autres, accréditent les premiers.

« De nombreux documents que Mediapart s’est procurés montrent aussi ce qui est transmis par la direction et une partie du corps enseignant : une vision sexiste (récemment documentée par L’Express) et homophobe de la société où Stanislas serait à l’image de l’Église, une citadelle chrétienne assiégée dont il faut défendre les valeurs les plus archaïques », écrivent le 28 juin 2022 David Perrotin (journaliste à Mediapart depuis décembre 2020, qui a travaillé à Loopsider, BuzzFeed et Rue89) et Lorraine Poupon (rédactrice reporter à France 2, financée par l’impôt de tous). Le Monde, détenu par une paire de milliardaires, à son tour, le 3 août 2022, entre dans la danse et évoque, dans une « enquête » intitulée « Le collège Stanislas face à ses démons » , cette « citadelle de l’enseignement privé catholique », dans un troublant mimétisme.

Certes, il existe des élèves pour accuser l’établissement Stanislas, et beaucoup de médias leur ont donné la parole ces derniers jours. Il en existe aussi des dizaines qui décrochent spontanément leur téléphone pour le défendre, dénoncer des critiques « scandaleuses »« tellement éloignées de la réalité qu’[ils] viv[ent] », confier que les accusations qui circulent les « attristent », qu’ils ne supportent plus d’entendre la « description d’une ambiance qui relève de l’affabulation totale », qu’ils s’interrogent sur ce « journaliste de Mediapart qui décrit un établissement dans lequel il n’a jamais mis les pieds, loin de la réalité qu’[ils ont] vue pendant 5, 6, 7 ou 8 ans de scolarité passés là-bas ». Ils veulent « défendre »« remercier les professeurs »« soutenir la direction » parce qu’ils aiment leur établissement, ou qu’ils en gardent un bon souvenir.

Homophobie ? « Mais je n’ai jamais rien entendu de tel » ; « J’ai même deux copines qui sortent ensemble et personne ne leur a jamais rien dit. » Le rapport, d’ailleurs, ne rapporte aucun témoignage sur des propos homophobes tenus par des enseignants et se contente de noter quelques interpellations entre élèves qui sont systématiquement sanctionnées lorsqu’elles sont entendues.

Cela n’empêche pas les médias d’en faire des gorges chaudes. « Les journalistes devraient se confronter à la réalité du terrain des jeunes de 13 à 18 ans dans le public, notamment en banlieue, où il n’est pas sûr que la direction ait l’envie ou le courage de condamner ces expressions homophobes », tranche Renaud. Il était clair, rien n’était caché aux familles et aux élèves, le contrat n’était pas biaisé. Stan n’a jamais menti à ses élèves, et si un parent affirme être heurté par ce que l’établissement impose à son enfant, l’établissement est en droit de lui répondre qu’il se soucie fort peu dudit enfant pour n’avoir pas lu le règlement qui lui a été transmis. »

Séparatisme dans les cours de récréation et sur les terrains de sport ? « Pour le sport en compétition, les garçons et les filles sont séparés. Comme dans toutes les fédérations en France ».

Entre-soi ? « En première, nous sommes obligés de participer à une œuvre sociale, donner des cours de soutien à des élèves défavorisés ou faire des maraudes par exemple. »

Autoritarisme ? « Écoutez, mon fils faisait partie de ce qu’on appelle désormais les ‘‘harceleurs’’. J’ai été contacté immédiatement par la direction et nous avons réglé le problème. Non seulement la violence a cessé dans les jours qui suivaient, mais l’éducation en a été renforcée : on demande pardon, on protège les plus faibles… Ce n’était pas juste un problème pour la direction, c’était aussi un moyen de parfaire l’éducation, pour le bien des gamins embêtés, mais aussi pour mon fils. Et ça, c’est une des choses les plus précieuses de Stan. »

« Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant. »

Louis réfute également : « Pendant mon lycée, j’ai eu de gros soucis personnels, les préfets et le directeur m’ont énormément soutenu. » Une maman précise : « Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant, c’est vrai, et la pression peut être forte sur le travail. Mais vous pensez bien que si nous y mettons nos enfants, c’est parce que nous les y savons bien. »

Propagande religieuse ? « Je suis athée et personne ne m’a obligée à avoir la foi, évidemment, en revanche ces cours m’ont énormément servi en histoire de l’art. » Une mère raconte : « Un de mes fils a refusé de faire sa confirmation. J’étais un peu attristée alors j’ai appelé le directeur ; il a reçu mon fils pendant trois rendez-vous… À la fin, c’est moi qu’il a appelée en me disant qu’il fallait respecter sa liberté ! »

Sectarisme ? « Les élèves sont poussés à travailler, à s’instruire, à forger leur intelligence le mieux possible pour être capables de penser, de débattre et… de s’opposer pourquoi pas ! Au lycée, le débat est vivement encouragé, il n’est jamais stoppé justement », s’agace un père de famille.

Opposé aux « valeurs républicaines » ? « Je suis mère de plusieurs élèves et j’ai travaillé toute ma vie au service de l’État. Je suis catholique aussi, et entendre dire partout que je serais antirépublicaine pour cela me met dans une colère que vous n’imaginez pas. »

Des témoignages non publiés

Ces récits-là existent aussi. Et les élèves témoignent librement, hors d’un quelconque circuit de validation contrôlé par l’encadrement de leur établissement. « Vendredi, on a eu une réunion avec la direction pour qu’elle nous explique un peu la situation. Ils ont abordé toutes les questions, sans tabou. Ils sont revenus sur les propos qui ont valu des exclusions, ils ont évoqué le rapport, ils nous ont aussi dit que nous étions absolument libres de répondre à qui nous voulions, en toute honnêteté et transparence », confie un élève de prépa. « Il faut franchement qu’ils aient confiance », commente une mère d’élèves.

Beaucoup ont donc décidé de prendre la parole… « Avec une amie, nous avons répondu à des journalistes qui étaient devant l’établissement. Elle, à C à vous [France 5], moi, à Quotidien [TF1]. Alors on a regardé les émissions, pour voir nos passages… mais nos témoignages ne devaient pas aller dans le bon sens, on ne les a jamais vus à l’antenne. Franchement, on était déçus », indique Louis.

Beaucoup ont l’impression de ne pas pouvoir participer à ce récit médiatique qui concerne leur quotidien et dont ils semblent les seuls exclus. Camille est mère d’élèves, mais elle fut également professeur à Stan pendant plus de dix ans. Elle a aussi été tirée au sort pour répondre aux questions des quatre inspecteurs de l’académie : « Les questions étaient précises et orientées mais l’échange était courtois et honnête. J’ai d’ailleurs signé ce rapport parce que mes propos étaient rapportés extrêmement fidèlement. Mais ces derniers jours, la lecture médiatique qui en est faite me laisse sans voix, ils ne parlent pas de la même chose. »

Elle sait que tout n’est pas parfait, a déjà fait remonter des problèmes, mais tient à préciser : « Beaucoup de choses datent d’avant 2015, et la direction fait désormais très attention. » Amine s’attriste : « La technique est malsaine, avec quelques cas traités par la direction, ils essentialisent l’ambiance de tout un établissement. Ce n’est tellement pas notre réalité… »

Sensationnalisme, essentialisation d’un fait isolé, la recette fonctionne à plein.

Ces élèves regrettent « une guerre qui [les] dépasse. Y’a la ministre, le privé, les cathos, les bons résultats… On sent que ça les énerve, mais au milieu il y a des milliers d’élèves ! » Ces derniers jours, toutes les conversations tournent autour du sujet, dans la cour, avec les encadrants, à la sortie où les médias attendent les élèves. Vendredi, il y avait même la police dans toute la rue. « Mais le plus angoissant, c’est pour nous en terminale. Au moment de s’inscrire sur Parcoursup, on se demande un peu à quoi ressemblera notre avenir avec les horreurs qu’on raconte sur Stan », résume Claire.

La gauche attaque ce qui fait défaut à l’enseignement public.

Amélie Oudéa-Castéra critiquée pour la scolarisation de ses enfants à Stanislas, visé par une cabale

Des enquêtes journalistiques provoquent l’ouverture d’une enquête administrative contre le collège Stanislas

La gauchosphère LGBTQI+ et pro-IVG éveille des soupçons

La nouvelle ministre de l’Education nationale doit déjà faire face à une première opération de déstabilisation. Selon le site révolutionnaire trotskiste Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra scolarise ses trois enfants au collège-lycée Stanislas, dans le 6e arrondissement de Paris. Or, outre que l’enseignement privé confessionnel indispose les laïcards lorsqu’il n’est pas musulman, l’établissement scolaire privé catholique et sous contrat avec l’Etat – pôle d’excellence à Paris – est sous le coup d’une enquête administrative depuis février 2023, suite à des soupçons d’une certaine presse, pour des positions supposées antiavortement et homophobes. Selon divers palmarès, Stanislas figure parmi les établissements les plus réputés du pays, mais n’est pas la tasse de thé à la menthe de l’extrême gauche.

L’Inspection générale de l’Education saisie par… Pap Ndiaye alors qu’il était encore ministre – ex-ministre de gauche de l’Education et toujours père de filles scolarisées à l’Ecole alsacienne – a rendu son rapport durant l’été dernier. Celui-ci a été remis à Gabriel Attal, mais n’a pas été rendu public. Invité à dévoiler les grandes prescriptions du rapport, le rectorat de Paris a refusé en bloc.

Interrogée, ce vendredi 12 janvier, la ministre de l’Education et ex-émouse du tennisa confirmé que ses enfants sont bien scolarisés dans cet établissement. L’ancienne joueuse de tennis dénonce un « procès d’intention » fait à l’établissement et aux parents d’élèves qui ont fait le choix d’inscrire leurs enfants à Stanislas. « Si on commence dès le premier jour sur des attaques personnelles, c’est peut-être parce que ce que j’ai pu exprimer [lors de la passation de pouvoir] était inattaquable sur le fond », a estimé l’ex-épouse du champion de tennis brésilien Gustavo Kuerten.

Un manuel aux filles les invitant à ne pas « allumer » les garçons

En 2022, une première enquête de Mediapart citait le témoignage de plusieurs anciens élèves dénonçant des valeurs « réactionnaires » et « autoritaires ». Dans un fascicule, distribué aux élèves, l’établissement invitait les filles à ne « rien faire pour exciter » les garçons. « Ne l’allume pas. Protège-le contre lui-même », poursuivait le manuel interne.

Dans une autre enquête réalisée par le quotidien Le Monde, le directeur de l’établissement confirmait les positions conservatrices de son école. « Le catholicisme est par nature conservateur, au sens propre : il conserve le dépôt de la foi. L’Eglise est contre l’union homosexuelle et contre l’avortement, que je sache, non ? Une école catholique ne peut dire autre chose », jugeait Frédéric Gautier. Chaque année, l’établissement reçoit une subvention de l’Etat de l’ordre de 1 million d’euros, selon l’élue communiste francilienne Céline Malaisé, une proche de Marie-George Buffet (cf. Panama Papers), ex-ministre PCF des Sports.

« La République travaille avec tout le monde », défend Oudéa-Castéra

Vendredi, la ministre est aussi revenue dans le détail sur les raisons qui les ont poussés – elle et son mari – à retirer leurs enfants de l’école publique. « Mon mari et moi avons vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées. A un moment, on en a eu marre. Comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait le choix d’aller chercher une solution différente », a expliqué l’épouse de Frédéric Oudéa, dirigeant de la Société générale (scandale des Panama Papers) et de Sanofi et conseiller de Nicolas Sarkozy.

Et la nièce, par sa mère, des journalistes Alain Duhamel et Patrice Duhamel et donc aussi de Benjamin Duhamel et de sa mère Nathalie Saint-Cricq (France 2) d’ajouter : « On habitait rue Stanislas. Scolariser nos élèves à Stanislas était un choix de proximité. » Depuis, elle dit s’assurer de la bonne « formation » de ses enfants. « La République travaille avec tout le monde dès lors que l’on est au rendez-vous de ses exigences et de ses valeurs », a-t-elle conclu en marge d’un déplacement dans un collège d’Andrésy (Yvelines). Lien PaSiDupes

Vote de la loi immigration : un député Renaissance révèle des pressions de Macron

Combien de députés ont-ils été pressés comme lui de « s’abstenir » plutôt que de voter contre ?

Le président de la République lui a demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, révèle Sacha Houlié. 

Le député Renaissance et président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale assure aussi qu’il a reçu la promesse de « hautes fonctions ministérielles » en échange d’un vote favorable.

L’incorruptible député Renaissance, Sacha Houlié, a voté contre la loi immigration malgré ces promesses de proches de Macron, s’il se prononçait en faveur du texte sénatorial remanié par la Commission mixte paritaire (CMP) pour être voté largement par l’Assemblée nationale. Dans les colonnes du Monde, vendredi 5 janvier, l’élu de la 2e circonscription de la Vienne explique comment le président de la République lui a également demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, mais il a choisi de maintenir sa position en raison du durcissement du projet en commission mixte paritaire, sous la pression de l’opinion. Les sondages réclamaient un renforcement de plusieurs mesures. Une décision qui souligne sa fidélité à ses convictions, puisque le parlementaire avait déjà contesté ces mesures correspondant davantage à la situation, supprimées lors du passage du texte en commission des lois à l’Assemblée nationale, instance qu’il préside, mais retablies partiellement en CMP.

Sacha Houlié justifie son vote par le fait qu’il ne voulait pas approuver « un texte inconstitutionnel », alignant ainsi la position de l’aile gauche de Renaissance sur l’extrême gauche opposée à celle du camp présidentiel. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié a chiffré à une « trentaine » les mesures possiblement inconstitutionnelles.

Or, parallèlement, Macron a fait « en même temps » savoir qu’il n’approuve pas certaines mesures du texte enrichi de dizaines d’articles et votées démocratiquement. Il a, de surcroît, fait appel au Conseil constitutionnel pour qu’il les censure… quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ». Le Parti socialiste et LFI ont également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

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National Assembly: Late-night session for immigration bill

Loi immigration : quelles mesures pourraient être censurées par le Conseil constitutionnel ?

Au lendemain de l’adoption du projet de loi immigration au Parlement, Emmanuel Macron a saisi, lui-même, le Conseil constitutionnel. Le texte enrichi de dizaines d’articles et durci par la droite sénatoriale pourrait subir le couperet de la plus haute juridiction. Une vingtaine voire une trentaine de mesures pourraient être censurées.

Simon Barbarit

Par Simon Barbarit

Temps de lecture :

5 min

Publié le 20/12/2023 à 15:43

Mis à jour le 20/12/2023 à 16:36

Mardi soir, quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ».

Sur France Inter, ce matin, la Première ministre, Élisabeth Borne « confirme » la censure probable. A la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a annoncé que le chef de l’Etat avait saisi le Conseil constitutionnel dès aujourd’hui « afin que les Sages puissent statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution ». Le Parti socialiste et LFI a également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Une trentaine de mesures inconstitutionnelles ?

Conditionnement des prestations sociales non contributives, instauration de quotas migratoires, limitation du droit du sol, retour du délit de séjour irrégulier… De nombreuses mesures du texte ont provoqué l’ire de la gauche et un malaise au sein de la majorité. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié, qui a voté contre le texte, a chiffré une « trentaine » les mesures inconstitutionnelles.

Le maître de conférences en droit public, Benjamin Morel, estime qu’il peut y avoir « un sujet de rupture d’égalité » en ce qui concerne le conditionnement des prestations sociales. Pour les étrangers non européens en situation régulière, les prestations comme les allocations familiales, pour le droit opposable au logement ou l’allocation personnalisée d’autonomie, un délai de carence de cinq ans est prévu pour ceux qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres. Pour l’accès à l’Aide personnalisée au logement (APL), principal point d’achoppement entre la droite et la majorité présidentielle en commission mixte paritaire, une condition de résidence est fixée à cinq ans pour ceux qui ne travaillent pas, et de seulement trois mois pour les autres.

« Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable »

Le Conseil constitutionnel va devoir poser les limites de ce qui s’apparente à une forme de préférence nationale. « Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable […] Les aides sociales peuvent être conditionnées à des critères de nationalité mais pas si c’est le seul critère qui rentre en compte. Ce sont des aides sociales qui visent à permettre à une famille d’avoir une vie décente aux étrangers en situation régulière sur le territoire, et en ça, créer une inégalité avec des nationaux français, posent problème », estime Benjamin Morel.

L’instauration de quotas migratoire annuels pourrait également être contraire à la Constitution. « Demander un statut légal en France dépend de critères fixés par le législateur. Mais ces critères vous ne pouvez pas les appliquer de manière arbitraire, à géométrie variable. Si ces critères sont appliqués à une centaine d’entrants mais pas au 101e pour des raisons qui n’ont pas trait à sa situation […] C’est fondamentalement problématique », rappelle le constitutionnaliste.

La question de la rupture d’égalité se pose aussi pour la « caution étudiant », une somme à déposer par les étrangers demandant un titre de séjour « étudiant », poussée par la droite là encore.

Protection de la vie familiale

Le resserrement du regroupement familial pourrait également disparaître de la copie finale du texte. Sous la plume des sénateurs, la durée de séjour du demandeur souhaitant faire venir des membres de sa famille est portée à 24 mois (contre 18). Il devra également disposer de ressources « stables, régulières et suffisantes » et disposer d’une assurance maladie. L’âge du conjoint du demandeur devra également être de 21 ans, contre 18 ans actuellement. Une mesure qui pourrait être contraire aux principes fondamentaux qui tendent à protéger la vie familiale des individus qu’ils soient Français ou non. Elisabeth Borne a pointé l’ajout d’une condition de niveau de français élémentaire pour le conjoint : « si vous épousez demain matin un Canadien ou un Japonais, il ne peut pas rejoindre la France s’il ne parle pas bien français. On va interroger le Conseil constitutionnel ».

Cavaliers législatifs

Le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou encore les restrictions aux droits du sol, introduits par le Sénat, pourraient, enfin, constituer des cavaliers législatifs. C’est-à-dire une mesure sans rapport avec la philosophie du texte. Supprimé en 2012 sous François Hollande afin de respecter le cadre européen qui recommande aux Etats membres de privilégier systématiquement les mesures d’éloignement aux peines d’emprisonnement. Ce nouveau délit est désormais punissable d’une peine d’amende et non plus une peine d’emprisonnement afin de se prémunir d’un risque de non-conventionalité. « Ce n’est pas dans le texte originel, ça ne répond pas forcément aux objectifs initiaux du projet de loi. Même s’il peut y avoir un lien du point de vue de la thématique […] On peut avoir des dispositions qui conduisent le Conseil constitutionnel à trancher dans le vif », observe Benjamin Morel.

Le Conseil dispose d’un maximum d’un mois pour statuer. La date, sûrement en janvier, n’est pas encore précisée.

« Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? »

Comme lui, 27 députés de la majorité ont voté contre la loi immigration et 32 autres se sont abstenus. En somme, près d’un quart de la majorité n’a pas soutenu le projet de loi Macron. Certains ministres, comme Clément Beaune, n’ont toutefois pas concrétisé leurs menaces de démission face à la version renforcée du projet de loi.

Les ministres rebelles expriment désormais leur désir de rester en poste, alors qu’une démission du gouvernement Borne semble imminente. « Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? » interroge Sacha Houlié dans le quotidien Le Monde, alors que des tensions persistent dans l’alliance présidentielle.

Vote de la loi immigration : un député Renaissance révèle des pressions de Macron

Combien de députés ont-ils été pressés comme lui de « s’abstenir » plutôt que de voter contre ?

Le président de la République lui a demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, révèle Sacha Houlié. 

Le député Renaissance et président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale assure aussi qu’il a reçu la promesse de « hautes fonctions ministérielles » en échange d’un vote favorable.

L’incorruptible député Renaissance, Sacha Houlié, a voté contre la loi immigration malgré ces promesses de proches de Macron, s’il se prononçait en faveur du texte sénatorial remanié par la Commission mixte paritaire (CMP) pour être voté largement par l’Assemblée nationale. Dans les colonnes du Monde, vendredi 5 janvier, l’élu de la 2e circonscription de la Vienne explique comment le président de la République lui a également demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, mais il a choisi de maintenir sa position en raison du durcissement du projet en commission mixte paritaire, sous la pression de l’opinion. Les sondages réclamaient un renforcement de plusieurs mesures. Une décision qui souligne sa fidélité à ses convictions, puisque le parlementaire avait déjà contesté ces mesures correspondant davantage à la situation, supprimées lors du passage du texte en commission des lois à l’Assemblée nationale, instance qu’il préside, mais retablies partiellement en CMP.

Sacha Houlié justifie son vote par le fait qu’il ne veut pas approuver « un texte inconstitutionnel », alignant ainsi la position de l’aile gauche de Renaissance sur l’extrême gauche opposée à celle du camp présidentiel. Sur RTL, le président de la Commission des Lois, Sacha Houlié, a chiffré à une « trentaine » les mesures possiblement inconstitutionnelles.

Or, parallèlement, Macron a fait « en même temps » savoir qu’il n’approuve pas certaines mesures du texte enrichi de dizaines d’articles et votées démocratiquement. Il a, de surcroît, fait appel au Conseil constitutionnel pour qu’il les censure… quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ». Le Parti socialiste et LFI ont également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Une trentaine de mesures inconstitutionnelles ?

De nombreuses mesures du texte ont irrité la gauche et créé un malaise dans la majorité : conditionnement des prestations sociales non contributives, instauration de quotas migratoires, limitation du droit du sol, retour du délit de séjour irrégulier. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié, qui a voté contre le texte, a chiffré une « trentaine » les mesures inconstitutionnelles.

Il peut y avoir « un sujet de rupture d’égalité » en ce qui concerne le conditionnement des prestations sociales, selon le maître de conférences en droit public, Benjamin Morel. Pour les étrangers non européens en situation régulière, les prestations comme les allocations familiales, pour le droit opposable au logement ou l’allocation personnalisée d’autonomie, un délai de carence de cinq ans est prévu pour ceux qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres. Pour l’accès à l’Aide personnalisée au logement (APL), principal point d’achoppement entre la droite et la majorité présidentielle en commission mixte paritaire, une condition de résidence est fixée à cinq ans pour ceux qui ne travaillent pas, et de seulement trois mois pour les autres.

« Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable »

Le Conseil constitutionnel va devoir poser les limites de ce qui s’apparente à une forme de préférence nationale. « Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable […] Les aides sociales peuvent être conditionnées à des critères de nationalité mais pas si c’est le seul critère qui rentre en compte. Ce sont des aides sociales qui visent à permettre à une famille d’avoir une vie décente aux étrangers en situation régulière sur le territoire, et en ça, créer une inégalité avec des nationaux français, posent problème », estime Benjamin Morel.

L’instauration de quotas migratoire annuels pourrait également être contraire à la Constitution. « Demander un statut légal en France dépend de critères fixés par le législateur. Mais ces critères vous ne pouvez pas les appliquer de manière arbitraire, à géométrie variable. Si ces critères sont appliqués à une centaine d’entrants mais pas au 101e pour des raisons qui n’ont pas trait à sa situation […] C’est fondamentalement problématique », rappelle le constitutionnaliste.

La question de la rupture d’égalité se pose aussi pour la « caution étudiant », une somme à déposer par les étrangers demandant un titre de séjour « étudiant », poussée par la droite là encore.

Protection de la vie familiale

Le resserrement du regroupement familial pourrait également disparaître de la copie finale du texte. Sous la plume des sénateurs, la durée de séjour du demandeur souhaitant faire venir des membres de sa famille est portée à 24 mois (contre 18). Il devra également disposer de ressources « stables, régulières et suffisantes » et disposer d’une assurance maladie. L’âge du conjoint du demandeur devra également être de 21 ans, contre 18 ans actuellement. Une mesure qui pourrait être contraire aux principes fondamentaux qui tendent à protéger la vie familiale des individus qu’ils soient Français ou non. Elisabeth Borne a pointé l’ajout d’une condition de niveau de français élémentaire pour le conjoint : « si vous épousez demain matin un Canadien ou un Japonais, il ne peut pas rejoindre la France s’il ne parle pas bien français. On va interroger le Conseil constitutionnel ».

Cavaliers législatifs

Le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou encore les restrictions aux droits du sol, introduits par le Sénat, pourraient, enfin, constituer des cavaliers législatifs. C’est-à-dire une mesure sans rapport avec la philosophie du texte. Supprimé en 2012 sous François Hollande afin de respecter le cadre européen qui recommande aux Etats membres de privilégier systématiquement les mesures d’éloignement aux peines d’emprisonnement. Ce nouveau délit est désormais punissable d’une peine d’amende et non plus une peine d’emprisonnement afin de se prémunir d’un risque de non-conventionalité. « Ce n’est pas dans le texte originel, ça ne répond pas forcément aux objectifs initiaux du projet de loi. Même s’il peut y avoir un lien du point de vue de la thématique […] On peut avoir des dispositions qui conduisent le Conseil constitutionnel à trancher dans le vif », observe Benjamin Morel.

Le Conseil dispose d’un maximum d’un mois pour statuer. La date, sûrement en janvier, n’est pas encore précisée.

« Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? »

Comme lui, 27 députés de la majorité ont voté contre la loi immigration et 32 autres se sont abstenus. En somme, près d’un quart de la majorité n’a pas soutenu le projet de loi Macron. Certains ministres, comme Clément Beaune, n’ont toutefois pas concrétisé leurs menaces de démission face à la version renforcée du projet de loi.

Les ministres rebelles expriment désormais leur désir de rester en poste, alors qu’une démission du gouvernement Borne semble imminente. « Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? » interroge Sacha Houlié dans le quotidien Le Monde, alors que des tensions persistent dans l’alliance présidentielle.

Hôtel du Palais à Biarritz : des violences sexuelles en cuisine indignent les libertaires de Libération

L’éviction du « chef étoilé » d’un « hôtel de luxe » lui importe plus que le sort du commis bizuté

L’accroche ci-dessus donnerait le sentiment que Libération n’a aucune appétance pour le croustillant et le salé, faisant mentir sa réputation de journal libertaire ouvert à toutes les transgressions, notamment sexuelles. Ne s’est-il pas illustré par son soutien aux intellectuels dépravés – mais progressistes ! – qui s’adonnèrent allégrement à la pédophilie décomplexée des années 70 et 80, âge d’or de son apologie ? Un écrivain sacré par le prix Médicis (1973) comme Tony Duvert pouvait affirmer que les « gamins aiment faire l’amour comme on se mouche »… Citons le philosophe Roland Barthes, le philosophe Michel Foucault, le journaliste collaborateur (1975-1982) au quotidien Libération Guy Hocquenghem, Daniel Cohn-Bendit (passé de Mai-68 à Macron via EELV), Gabriel Matzneff, soutenu par des gens très riches comme Pierre Bergé (groupe Le Monde) et Yves Saint-Laurent, et par des patrons de presse, Marc Pulvar (père d’Audrey Pulvar) ou Olivier Duhamel, fils de ministre de la Culture, président du think-tank Le Siècle et directeur de la Fondation nationale des sciences politiques qui assure la gestion de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris Science Po Paris…

« Un extrait de l’émission littéraire Apostrophes, datant de 1990, a ainsi été exhumé par l’INA. On y voit Bernard Pivot demander à Matzneff pourquoi il s’était spécialisé dans «les lycéennes et les minettes». Et l’écrivain de lui répondre qu’une fille «très très jeune est plutôt plus gentille». Autour du plateau, seule la journaliste québécoise Denise Bombardier s’indigne [mollement] des propos tenus, » écrit Libération. Les féministes archaïques des années 2020 font payer aux hommes d’aujourd’hui les déviances des « mâles (assez peu) blancs » (et noirs, comme Pulvar) d’hier.

« Après un «incident préoccupant», pour reprendre les mots d’une responsable du groupe [américain] Hyatt qui exploite l’établissement, le chef d’un hôtel de luxe du Pays basque a dû quitter son poste ce 21 décembre. Le Parquet de Biarritz a ouvert une information judiciaire des chefs d’agression sexuelle et de violences, rapporte Libération.

Le chef étoilé Aurélien Largeau, de l’Hôtel du Palais à Biarritz, a quitté son poste, poursuit le quotidien, suite à des violences sexuelles envers un salarié.

Selon le journal Sud-Ouest, qui évoque le «bizutage humiliant» d’un commis de cuisine, les faits se seraient déroulés le 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures, un jeune y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau. Des images ont été enregistrées et partagées sur les réseaux sociaux, retirées depuis.

Le Parquet de Bayonne a ouvert à son initiative une enquête préliminaire des chefs d’agression sexuelle et violences. Contacté par Libération, le procureur Jérôme Bourrier précise qu’il n’a été jusqu’ici saisi d’aucune plainte. A la question de savoir si pénétration il y a eu, le Parquet répond ne disposer que «des éléments fournis par Sud-Ouest». Le cas échéant, l’affaire pourrait être requalifiée en viol, affirme le Parquet.

«Les décisions adéquates ont été prises»

Depuis la médiatisation de l’affaire, la direction de l’Hôtel du Palais assure que «cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons, [qu’] une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues», a ajouté une responsable du groupe Hyatt sans faire d’autres commentaires.

Le chef Aurélien Largeau, 31 ans, qui avait été recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l’hôtel cinq étoiles, était auréolé d’une étoile au guide Michelin depuis l’an dernier. Le chef a démenti «formellement les allégations» portées à son encontre, dénonçant auprès de France Bleu Pays basque des faits «mensongers et diffamatoires». Il a indiqué qu’il prépare sa défense avec ses avocats. Contactée, la ville de Biarritz, principale actionnaire de la société d’économie mixte (Socomix) qui possède les murs du palace, dont la gestion du personnel est déléguée au groupe Hyatt, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. «On a appris l’information par la presse», assure de son côté l’un des administrateurs de la Socomix, Patrick Destizon, conseiller municipal d’opposition à Biarritz. Selon lui, «lors du conseil d’administration tenu le 21 décembre, durant lequel la direction [de l’hôtel] a présenté son rapport de gestion trimestriel, cet épisode n’a pas été évoqué».

Depuis plusieurs années, de multiples témoignages décrivent un milieu de la cuisine française, très masculin et à la réputation violente, dans lequel violence verbale, attouchements, bizutage, agressions sexuelles ne sont pas rares. Il y a trois ans, Libération avait enquêté sur les abus dans ce milieu où les langues sont en train de se délier.

Mais détenu par Altice Media, propriété du milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV depuis 2020, le quotidien Libération a viré sa cuti, s’engageant dans un processus militant de dénonciation qui vise les dominants – sans vraiment se préoccuper des soumis – en adéquation avec le mouvement néo-féministe radical.

Marseille : une professeure de Conservatoire accusée de viol pour une tape sur les fesses

Une cabale de féministes malsaines ?

Palais Carli, ou palais des Arts,
qui héberge le Conservatoire Pierre-Barbizet à Marseille 1er

Une professeure de chant du Conservatoire de Marseille est visée par trois plaintes pour agression sexuelle. La dernière a été déposée lundi.

Un homme de 32 ans a déposé plainte lundi 18 décembre pour agression sexuelle contre une professeure de chant du Conservatoire de Marseille, a-t-on appris auprès de l’avocat du plaignant. Il s’agit de la troisième plainte déposée contre l’enseignante, selon l’avocat qui a prêté serment en 2015. Pour l’heure, le Parquet de Marseille confirme qu’il a bien reçu une des trois plaintes, la plus ancienne. Une enquête est ouverte.

L’homme a quitté le Conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille il y a un an. Il dénonce des faits survenus, d’après ses affirmations, lors d’un cours particulier au domicile de la professeure. Il raconte qu’elle a mis ses mains au niveau de ses parties intimes, par-dessus les vêtements. Une technique pédagogique contestable, selon maître Armand Feste-Guidon, jeune avocat des trois plaignants, qui affirme que les plaintes ont été déposées. Le plaignant dénonce également un autre geste : une claque sur les fesses survenue précédemment au Conservatoire.

Deux autres plaintes ont été déposées

Cette plainte s’ajoute aux deux précédentes. Le 8 décembre, une femme de 23 ans – réfugiée ukrainienne élève du Conservatoire – affirme qu’elle a subi une agression sexuelle similaire à celle dénoncée précédemment. Selon elle, la professeure de chant a posé ses mains dans la région pelvienne, près des parties intimes de la jeune femme, au-dessus de ses vêtements, se justifiant, là encore, par une technique d’apprentissage du chant. La plaignante parle également d’une tape sur les fesses. Elle affirme que ces faits ont eu lieu au Conservatoire fin novembre lors d’un cours de chant.

Quant à la dernière plainte, elle a été déposée en deux parties, ajoute l’avocat. La première partie concerne des accusations d’agressions sexuelles et de harcèlement moral survenus, d’après la plaignante âgée de 31 ans, début juin au Conservatoire. La seconde partie concerne un viol survenu, toujours selon la plaignante, au domicile de la professeure au mois de septembre.

Une enquête interne a été menée cet été par le Conservatoire 

Le Conservatoire affirme qu’une enquête interne a été menée cet été après le dépôt de la première plainte. La professeure de chant mise en cause avait été suspendue pendant quatre mois, le temps de cette enquête. L’enseignante a finalement été réintégrée en septembre. Une nouvelle enquête interne est en cours, déclare le Conservatoire. Elle fait suite à la deuxième plainte déposée début décembre. La professeure de chant est, pour l’heure, toujours en activité, selon le Conservatoire. 

Contacté, le Parquet de Marseille indiquait mardi qu’il avait reçu la plainte la plus ancienne, celle déposée en deux parties par la femme de 31 ans, en juin et en septembre, qui accuse l’enseignante d’agressions sexuelles, de harcèlement moral et de viol. Ce mercredi, le Parquet confirme qu’il a reçu les deux autres plaintes déposées en décembre : « Une enquête préliminaire est ouverte pour viol et agression sexuelle et confiée à la sûreté départementale, à la suite du dépôt de trois plaintes« .

L’enseignante mise en cause dans cette affaire n’a pas encore été entendue, mais il est clair que les apprenants doivent découvrir leur corps et apprendre à le maîtriser en prenant notamment conscience que leur respiration peut être aussi abdominale. La première adjointe au maire de Marseille, Michèle Rubirola, qui préféra la chorale au poste de maire, pourra toujours assurer la formation vocale des ténors du barreau phocéen comme des magistrats…

Marseille: des immondices déversés d’immeubles sur une cour de récréation

Les élèves de l’école primaire André-Allar privés de récréation

Nadia Boulainseur et Samia Ghali ravies

Excréments, œufs, sabre rouillé… Une école de Marseille est confinée après le jet sur les enfants du quartier de divers immondices par des familles bénéficiaires d’aides sociales. Les habitants des tours voisines, qui se disent excédés par le bruit généré par l’établissement scolaire de proximité, jettent régulièrement des objets dans la cour, en plein jour. Les parents d’élèves, eux, mènent l’enquête pour remonter jusqu’aux coupables.

L’école Allar (15e) est située au pied de deux immeubles
sans aucun filet de protection sur la totalité de la cour

L’école primaire André-Allar, qui scolarise 195 élèves des immeubles sociaux voisins, est située dans le 15e arrondissement de Marseille, connu pour la Cité des arts de la rue, un centre culturel original spécialisé dans les spectacles en plein air…

Pendant que Macron fait diversion au vote de la loi immigration avec l’affaire Depardieu et que son ministre de l’Education Gabriel Attal promet de tout, «même le personnel a peur d’aller au milieu de la cour», témoigne Jacqueline Tahir, parent délégué et mère de deux enfants scolarisés en CE1 et CM1. «Rien qu’hier (mercredi), deux bâtons en PVC ont failli tomber sur la tête de la directrice. Avant-hier (mardi), le personnel a été visé par un sachet rempli d’excréments et d’urine. C’est de pire en pire», regrette la mère d’élèves.

La maire, Nadia Boulainseur, née Djerroud, qui fut adjointe de Guy Hermier (PCF), puis de Frédéric Dutoit (PCF), est aujourd’hui DVG (PS et proche de Samia Ghali). Quant au député de la 7e circonscription incluant le 15e arrondissement, il s’agit de Sébastien Delogu (LFI-NUPES), un ancien garde du corps et chauffeur de taxi. Quels bilans ?

Suggestion éclairée de
la Cité des arts de la rue ?

En attendant qu’une solution pérenne tombe du ciel entre les mains de ces « acteurs » politiques, les enfants sont confinés à l’intérieur par sécurité, pendant la récréation. Les surveillantes doivent ainsi s’assurer que les enfants ne sortent pas s’aérer dans la cour, durant la récré.

Des cours d’empathie à l’école: une idée danoise reprise par Attal, dès janvier

Le ministre assigne aux professeurs une tâche éducative qui relève des familles

Le ministre de l’Education nationale confirme que l’école n’est décidément pas dédiée à l’instruction. Il met un coup d’accélérateur à la lutte contre le harcèlement scolaire. Gabriel Attal, qui avait annoncé le lancement de cours de bienveillance pour 100 écoles en janvier, évoque désormais le nombre de 1.000 établissements scolaires.

Un dispositif d’une ampleur dix fois plus grande que prévue. Annoncés dès septembre lors de la présentation du plan de lutte contre le harcèlement scolaire, les cours d’empathie vont prendre une nouvelle dimension dès la rentrée de janvier.

« Ce que je peux vous annoncer aujourd’hui, c’est que ce sera pas 100 écoles mais 1.000 écoles en janvier 2024 qui vont accueillir ces temps dédiés à la bienveillance, à l’altérité« , a lancé le ministre de l’Education nationale ce dimanche sur RTL.

Vers une généralisation en septembre 2024

Ces cours d’empathie devront permettre d’apprendre « à respecter la différence de l’autre, la culture de l’apaisement quand il y a un conflit, à pacifier les choses », a encore précisé Gabriel Attal, qui se place résolument au côté des immigrés et non pas des européens, blancs et chrétiens, que les premiers ne font aucun effort pour connaître et respecter. Il revient donc aux petits blancs d’apprendre à être un peu tchétchène et afghane, algérienne et palestinien, malien et nigérienne, syrienne et albanais… L’apprentissage inverse serait-il trop demandé?

L’objectif d’un déploiement à vaste échelle « dans toutes les écoles maternelles, puis primaires » reste toujours d’actualité pour la rentrée de septembre 2024.

Dans la phase de test entre le mois de janvier et de septembre, « plusieurs organisations » vont être expérimentées. « Dans certaines écoles », les cours d’empathie dureront « une heure » ou « deux heures dans la semaine » suivant les besoins.

Très efficace au Danemark

Charlie hebdo ne manque pas de se se gausser…

Une mère tabasse son enfant car il a eu une mauvaise note à son devoir d'empathie. Par Zorro.
Non au tabassage, oui à la fessée ?

Comme d’habitude, la solution miracle viendrait des pays scandinaves, ces bons élèves de l’humanité avec leurs bicyclettes, leurs jouets en bois, leurs classes en extérieur et leur affabilité maladive en toutes circonstances, ricane Coline Renault. Elle aurait pu, à en croire Gabriel Attal, éviter le décès du jeune Nicolas, retrouvé pendu à son domicile des Yvelines après des mois de harcèlement scolaire, ou celui de Lindsay, elle aussi tourmentée jusqu’à la mort au collège comme sur les réseaux sociaux au printemps dernier. Ainsi, le ministre de l’Education nationale a promis à la rentrée 2024 la généralisation dans tout le pays de la méthode danoise Fri For Mobberi, littéralement « libéré du harcèlement », composante phare de tout son plan déployé contre le harcèlement scolaire. [Ce programme a été lancé en 2005 au Danemark par la Fondation Mary et Save the Children Danemark et est déployé en France par la Fédération de Paris de la Ligue de l’enseignement, une hydre socialiste en forme de confédération d’associations revendiquant 25.000 associations locales et s’appuyant sur 103 fédérations départementales. Sous Hollande, elle a été le mouvement associatif qui a perçu la plus importante subvention annuelle du ministère de l’Education nationale : en 2013, elle a reçu 23 millions d’euros qui auraient pu permettre de créer des postes de médecins scolaires…]

En quelques mots, le dispositif veut développer le vivre-­ensemble et la cohésion de groupe, à raison, une fois par semaine, de séances de discussions et de jeux, qui passent notamment par le contact physique – comme dessiner un mouvement dans le dos pour accompagner une histoire contée (surtout ne pas oublier le consentement en demandant « est-ce que tu peux me prêter ton dos ? »). La méthode comprend aussi l’utilisation d’un ours en peluche comme mascotte et principale oreille pour les chagrins individuels. 70 % des professionnels qui ont testé ce programme trouvent qu’effectivement il rend les enfants plus bienveillants à l’égard de leurs camarades.

On songe à la violence des adolescents ou, pire encore, à celle des préadolescents – et à l’acharnement dont peut faire preuve une meute. On pense à cet enfant, dans une classe bretonne, qui a expliqué à son institutrice, interrogée par Charlie Hebdo, vouloir « tuer la Lune » en visant le ciel avec ses doigts qui forment une arme imaginaire. Il s’appelle Paul [!], il a 5 ans et il terrorise les astres comme ses camarades. À la cantine, il les menace en levant son petit couteau d’enfant. Pendant les récréations, il tape, il frappe, il mord et, dans la classe, c’est encore pire [Et on ne demande pas à voir les parents ?]. Est-il vraiment possible de lui injecter de l’empathie de force dans le crâne, pendant que ses deux accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) ont besoin de leurs quatre bras et de leurs quatre jambes pour le maîtriser ? Peut-on vraiment apprendre l’empathie à l’école ? Ou naît-on avec une certaine propension à sentir l’autre qui détermine nos actions tout au long de notre vie ? [L’acquis peut-il surmonter les désordres de l »inné, dans un pays où tout est qualifié de « difficile », mot-phare des assistés ?]

« Dire que le Danemark a réglé le problème du harcèlement scolaire avec des cours d’empathie, c’est inaudible scientifiquement », estime le psychopédagogue Bruno Humbeeck, auteur du Harcèlement scolaire. Guide pour les parents (éd. Odile ­Jacob). Car une grande partie de l’empathie se détermine bien en amont de l’école. Tout d’abord, par la nature : les animaux, par exemple, ont aussi de l’empathie. Les oiseaux et les poissons peuvent ainsi ressentir la peur de leurs congénères, ce qui leur permet de prendre collectivement la fuite en cas de danger. L’empathie humaine, elle, se décline sous quatre formes, à en croire le psychiatre et psychanalyste Serge ­Tisseron [gourou de la gauche]: la compréhension des états émotifs de l’autre ; le souci d’autrui ; la capacité de prendre du recul et de comprendre que l’autre peut avoir une façon de réagir différente ; puis la capacité de contrôler ses propres émotions sans les imposer à un autre. « Ces différentes formes vont se développer lors de la petite enfance en fonction de ses interactions avec son entourage. Lorsqu’un bébé échange avec des personnes attentives à lui, il apprend à saisir les émotions des autres. C’est une disposition naturelle qui a besoin d’être stimulée », explique le psychiatre. Et ce tout au long de la vie. « On ne peut pas enseigner l’empathie, poursuit-il. Ça ne s’apprend pas. On la développe dans des situations d’interactions avec les autres, lorsqu’on est soumis à la nécessité d’identifier des états émotifs, à exprimer et à contrôler son émotion… Il ne s’agit pas de faire un cours, l’empathie n’obéit pas à une traditionnelle explication verticale.  »

Un fonctionnement général du groupe

La réussite du Danemark tiendrait moins à des cours ponctuels de Fri For Mobberi qu’à un fonctionnement général du groupe à l’école. «  Ils ont une culture du collectif qui, grâce à l’ensemble de leurs activités collaboratives, évite la marginalisation de certains, poussent les enfants à s’exprimer, à se découvrir et à s’intégrer, analyse Serge Tisseron. L’école française est trop verticale : contrairement aux pays protestants, qui ont une tradition de tolérance et de débat, le système scolaire laïque s’est construit en se calquant sur le modèle scolaire catholique, lui-même calqué sur la messe. Un enseignant sur l’estrade fait cours comme lorsque le curé explique l’Évangile. Les enfants n’ont pas la possibilité de se connaître et d’interagir pour développer leurs états cognitifs respectifs. On a un énorme retard sur ce sujet en France. »

De plus en plus, les compétences psychosociales sont valorisées pour permettre de changer de paradigme à l’école. «  On essaie de coconstruire des lignes de conduite, des responsabilités, des routines de travail. Le coeur du sujet est d’élaborer ensemble les règles de vie du groupe, dans le calme, l’écoute et le respect. Plus les enfants sont impliqués, plus on leur demande leur avis, plus il y a de chance qu’ils adhèrent au projet de groupe. Plus vous formez une communauté qui échange, qui se met d’accord, qui développe son intelligence collective, moins il y a de dérapages, estime Chahra Joubrel-Merahi, formatrice en compétences psychosociales. Le harcèlement est un risque sociétal : pour renforcer son sentiment d’appartenance, on est soi-même vecteur d’exclusion. La mise en sécurité de chacun permet de limiter ces phénomènes. » La formatrice reconnaît toutefois l’efficacité relative de ces méthodes, du moins à court terme, sur des situations de crise. «  C’est de la prévention, et non une méthode pour mettre fin à des situations de harcèlement. On n’est pas des pompiers : on essaie juste de créer des groupes qui fonctionnent mieux », ajoute-t-elle.

Un système copié-collé

En agitant la baguette magique des « cours d’empathie », Gabriel Attal veut coller grossièrement à la façon de faire d’un pays, façon qui ne fonctionne que pour un lieu et une culture donnés. Les Danois ne sont pas les Français [et les Palestiniens ne ressemblent ni aux uns ni aux autres]. « Stimuler l’empathie est un processus long, qui se noue dès la naissance [avant, même]. Il ne sert à rien de copier bêtement [adverbe exprimant l’empathie…] les modèles des autres, note Bruno Humbeeck [pour qui on n’apprend pas l’empathie â travers l’Autre…]. Par exemple, en Norvège, le professeur a un prestige absolu comparable à celui d’un médecin. Quand un élève est pris à témoin, les parents ne débarquent pas pour se plaindre, et le harcèlement cesse aussitôt. » Au Danemark, le fait qu’il y ait peu de harcèlement tient aussi à la structure de la société. « Les Danois ont un esprit communautaire très ancré. Historiquement et culturellement, ils sont tous des individus parties prenantes dans une communauté. L’intelligence collective est bien mieux valorisée qu’en France, ce qui limite de facto les situations d’exclusion », précise Bruno Humbeeck [qui fait donc le procès des Français justifiant ainsi la malveillance dont ils sont l’objet de la part de peuples qui en sont restés à l’Ancien Testament].

Isabelle Dumont, enseignante en Normandie, ajoute qu’on ne peut pas confier à l’école seule le développement de l’empathie : « Tous les partenaires intervenant dans la vie d’un enfant doivent travailler sur la question : les parents, les enseignants, les intervenants du périscolaire… L’accent doit être mis au quotidien et adapté à toutes les situations pratiques. » Un avis partagé par Bruno Humbeeck : « Les cours d’empathie ne marchent que si toute la société fonctionne comme ça. Les parents doivent jouer leur rôle, veiller à ce que leurs enfants ne provoquent pas d’émotions négatives chez les autres. C’est-à-dire ne pas se satisfaire d’avoir un enfant dominant. L’éducation à l’altruisme n’est pas seulement le fait de l’école, mais de tout le système social. » [En somme, Attal se trompe de public et ceux qui ont applaudi à l’entrée des parents dans l »école veulent maintenant les redresser: ont-ils été loupés par l’Education nationale dans leur enfance et les psychopédagogues ont fauté ou ils viennent d’ailleurs et il est urgent de créer des cours de vivre-ensemble pour ceux qui débarquent en France en clamant pourtant qu’ils nous adorent et profitent de notre droit du sol pour justifier l’usage du couteau à l’école]. Alors l’Éducation nationale peut bien brandir la méthode danoise comme remède miracle au suicide des adolescents, elle ne fera que colmater maladroitement les trous dans le tissu social d’une société en grande carence d’intelligence émotionnelle. »

Si on en croit Charlie hebdo et ses sommités de la psy de gare, qui n’ont rien à proposer que le dénigrement, il n’y a rien à faire. Et que le plus fort – ou le plus déséquilibré – gagne.

«Tu vas finir comme Samuel Paty» : un collégien de 14 ans frappe son directeur à Aubagne

Pour l’heure, le Parquet ne poursuit pas

Collège Joseph-Lakanal d’Aubagne

Le collégien de 14 ans a été interpellé et placé en garde à vue à Aubagne, commune communiste depuis 1945 et passée LR en 2014 dans les Bouches-du-Rhône, mardi 5 décembre, pour avoir frappé le principal de son collège et proféré des menaces de mort.

Cet adolescent s’est montré violent envers le personnel du collège Joseph-Lakanal d’Aubagne – avenue Maximilien Robespierre – vers 14h30, dans des circonstances qui restent à éclaircir. Le chef d’établissement est intervenu et a demandé à l’élève de se calmer. L’élève a alors frappé l’adulte au visage qui a été blessé au nez, selon une source proche de l’affaire. « Tu vas finir comme Samuel Paty », aurait lancé le collégien à son directeur.

Alertés, les policiers sont rapidement arrivés sur les lieux et ont interpellé le jeune suspect qui a été conduit au commissariat. Durant ses auditions, il aurait reconnu les faits.

Sollicité, le rectorat d’Aix-Marseille a indiqué ce vendredi qu’un élève « a eu des propos violents et des gestes inadaptés face à l’équipe éducative », précisant que la direction des services de l’Éducation nationale a été avisée des faits, et qu’une plainte a bien été déposée. Le collégien passera en conseil de discipline ultérieurement. Une mesure interne au collège.

Le principal du collège a de son côté déposé plainte. Le mineur a été déféré au Parquet de Marseille ce jeudi.

«On découpe comme Samuel Paty, sans empathie» : prison ferme pour le rappeur Maka

En novembre 2020, le rappeur âgé de 18 ans a été condamné à 21 mois de prison par le tribunal correctionnel de Meaux et incarcéré, notamment pour apologie du terrorisme. Il était jugé après la mise en ligne d’un clip où il faisait référence à la décapitation de l’enseignant des Yvelines.

Résultats Pisa : le niveau des élèves dégringole en maths et en français

Pas de problème, Macron assume…

La France se maintient dans la moyenne des pays de l’OCDE, analyse Le Parisien… Les résultats des élèves de la 7e puissance économique mondiale  accusent une baisse significative en mathématiques et en français, selon la dernière enquête Pisa. Un constat accablant qui confirme les dernières évaluations nationales. Lien video

Baisse du niveau des élèves en France, Acte II. Après les évaluations nationales et les faiblesses criantes constatées chez les collégiens français de 4e, c’est la dernière enquête internationale Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) qui vient confirmer ce constat alarmant.

Des résultats en chute libre

Dévoilés ce mardi matin, les résultats des élèves français âgés de 15 ans dégringolent en mathématiques et en compréhension de l’écrit, et se maintiennent en sciences par rapport à la dernière étude Pisa de 2018. Ceci dans un contexte de baisse globale jamais atteinte parmi les 81 pays participants : la France n’a pas résisté mieux que ses voisins, C’est bien la peine d’avoir un exécutif aussi brillant !

« Dans l’ensemble, les résultats de 2022 sont parmi les plus bas jamais mesurés par l’enquête Pisa dans les trois matières en France. En mathématiques, la forte baisse (21 points en moins) observée entre 2018 et 2022 est la plus importante observée depuis la première analyse (en 2000). En compréhension de l’écrit (19 points en moins), en revanche, le déclin se serait amorcé autour de 2012 [avant Macron et indépendamment de Pap Ndiaye! ] Les élèves perdant 32 points sur la période 2012-2022 », pointent les auteurs de l’étude pilotée par l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques).

Résultat des opérations, la France est à la peine au niveau de la moyenne OCDE dans ces trois matières, loin derrière les pays asiatiques comme Singapour, le Japon, la Corée, Hongkong (Chine), Macao (Chine) ou Taipei (Taïwan) qui trustent les premières places du classement.

En Europe, l’Estonie tire son épingle du jeu et vient régulièrement concurrencer ces nations leaders. L’Irlande aussi ne s’en sort pas trop mal, tandis que l’Allemagne, la Norvège ou la Finlande subissent des baisses de performances encore plus significatives que celles de la France.

Les raisons d’un déclin

Ces résultats médiocres sont le reflet des évaluations passées pendant huit semaines, en avril et mai 2022, par 6.770 élèves français âgés de 15 ans. Mais en un peu plus d’un an, la situation ne s’est pas améliorée. Les tests passés en septembre dernier par les collégiens de 4e ont montré que plus de la moitié d’entre eux ne lisent pas convenablement et ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie.

Cette baisse marquée notamment en mathématiques – particulièrement étudiées cette année par Pisa – pourrait s’expliquer par la Covid-19, comme n’hésite pas à le faire une certaine presse, mais l’épidémie était une pandémie… En 2020 et 2021, la crise sanitaire a largement perturbé la tenue des enseignements, lit-on, malgré la volonté du gouvernement de maintenir les écoles ouvertes: les subventions ne sont pas volées !

« La France perd 21 points en mathématiques et 19 en compréhension de l’écrit, c’est plus que la moyenne des pays de l’OCDE. La Covid a certainement amplifié ces écarts mais davantage que ses voisins, ce qui ne manque pas de surprendre logiquement, considérant  » la volonté [exceptionnelle!] du gouvernement de maintenir les écoles ouvertes « : Il y a quelques pays qui ont limité ou n’ont pas eu de baisse sur cette période. Et sur le français, on le pressentait depuis quelque temps », décrypte Eric Charbonnier, analyste éducation à l’OCDE.

Selon lui, les pays qui accompagnent le mieux leurs enseignants, ou les ont massivement soutenus pendant la pandémie, obtiennent les meilleurs résultats. D’où la nécessité pour la France de revoir sa copie dans ce domaine. La pénurie de professeurs, liée à un manque d’attractivité du métier, pourrait aussi expliquer ce décrochage. « En 2022, 67 % des chefs d’établissement pensent qu’il y a une plus grande pénurie d’enseignants dans leur école. C’est 50 points de plus qu’en 2018 », note l’analyste. Enfin les parents ne sont pas exempts de tout reproche. La dernière étude Pisa révèle une moindre implication de ces derniers dans le suivi de leurs enfants, avec un recul de 12 points entre 2018 et 2022.

Un système toujours inégalitaire

La France ne brille pas par ses résultats, et elle se montre toujours aussi défaillante dans sa capacité à tirer les élèves les plus en difficulté vers le haut. Enquêtes après études, le système scolaire français est régulièrement pointé du doigt pour son caractère inégalitaire. Et Pisa 2022 ne déroge pas à la règle. « La France est toujours l’un des pays de l’OCDE où le lien entre le statut socio-économique des élèves et la performance au Pisa est le plus fort, sans aggravation notable sur la période 2012-2022», notent les auteurs.

En résumé, il vaut mieux être bien né pour réussir ses études en France. L’enquête montre que les élèves issus de milieux favorisés ont obtenu des résultats en mathématiques supérieurs de 113 points à leurs camarades de milieux plus modestes. Il s’agit d’un des écarts les plus importants des pays de l’OCDE. Seuls la Slovaquie, Israël, la Hongrie, la Suisse, la Belgique et la Tchéquie font pire. Autre point d’inquiétude, le taux d’élèves en difficulté grimpe de 6,5 % et, à l’autre bout du spectre, il y a moins de bons élèves (-5,5 %).

Des solutions existent

L’OCDE insiste sur la formation des enseignants français, un des principaux leviers selon l’organisation pour améliorer les résultats des élèves tricolores. « Il est temps que la France fasse sa grande réforme du métier d’enseignant », appuie Eric Charbonnier. Ce dernier insiste sur une formation initiale où l’on valoriserait les compétences pédagogiques des enseignants. « On sait qu’on a des lacunes en France là-dessus », insiste-t-il.

L’étude Pisa est très claire aussi sur l’autonomie dévolue aux écoles et aux enseignants à l’image de ce qui se fait en Estonie, véritable fer de lance des pays européens.

« Donner de l’autonomie aux chefs d’établissements et aux enseignants peut permettre d’améliorer les performances des élèves, mais cela est surtout le cas lorsqu’on l’associe à des dispositions de contrôle et de mesure de la qualité comme le tutorat des enseignants, des observations de cours par des inspecteurs, à un enregistrement systématique des résultats des élèves et des évaluations internes », insiste l’étude. Un système peu utilisé en France où la plupart des décisions sont prises au niveau régional et étatique, les établissements disposant d’une autonomie très réduite.

Un enseignant menacé de mort au collège Kléber à Strasbourg

Des « violences récurrentes » qui ne font bouger ni le rectorat, ni le Conseil départemental

Mobilisation des enseignants du collège Kléber à Strasbourg 

Des menaces de mort ont été proférées par un élève à l’encontre d’un enseignant du collège Kléber à Strasbourg, selon un communiqué de plusieurs syndicats de professeurs. L’élève, qui nie les faits, a été suspendu « par mesure conservatoire ».

Les enseignants du collège Kléber se mobilisent « en nombre » jeudi 30 novembre devant les portes de l’établissement strasbourgeois. L’un de leurs collègues a rapporté mardi avoir été menacé de mort par un élève. « Il raconte que ça s’est passé après avoir confisqué le téléphone d’un élève, rapporte Daniel Elbaz, secrétaire SGEN CFDT au collège Kléber. Il lui aurait alors dit qu’il l’attendrait à la sortie de l’école pour le tuer, et qu’il ne serait pas seul.« 

D’après un message interne envoyé au personnel, la direction de l’établissement évoque un épisode « d’une gravité extrême » mais précise que l’élève « nie avoir prononcé des menaces de mort« . Il a cependant « immédiatement fait l’objet d’une mesure conservatoire » et n’est « pour l’heure pas autorisé à se rendre dans l’établissement« .

Selon Daniel Elbaz, l’enseignant concerné a porté plainte auprès du commissariat. Contactée mercredi après-midi vers 15 heures, la police de Strasbourg indique qu’elle n’a « pas encore enregistré » un éventuel dépôt de plainte. De son côté, le rectorat de Strasbourg n’a toujours pas répondu aux sollicitations de la presse.

Des incidents à répétition ces dernières semaines

Les enseignant décrivent tous une atmosphère considérablement dégradée depuis plusieurs semaines au collège Kléber. « Il y a eu des tirs de mortier ou de pétard dans l’enceinte de l’établissement, une agression physique d’un CPE avec arrêt de travail à la clé, des élèves qui ont perturbé la minute de silence après la mort de Dominique Bernard en octobre…« , énumère Daniel Elbaz. Son collègue Gilles Comte, professeur d’histoire, souligne qu’à chaque fois, »il y a cette impression de ne pas être soutenu par l’administration« . « On a le sentiment qu’on nous cache des choses seulement pour ne pas faire de vague, mais ça rend encore plus anxieux. Pourquoi n’est-on pas systématiquement informé dès qu’il y a des problèmes ?« 

Les enseignants interrogés rapportent avoir reçu la visite de la direction de l’établissement ce mercredi 29 novembre, en salle des professeurs. « Comme par hasard, le jour où on décide d’avertir la presse sur le sujet, on reçoit la visite de la proviseure qui nous assure de son soutien, raille une enseignante qui n’a pas souhaité donner son identité par peur des représailles. Mais on n’est pas dupes : ça fait des semaines qu’on n’est pas écouté quand on signale des incidents, il y a un ras-le-bol total.« 

Interrogés à la sortie du collège mercredi, les élèves n’étaient pas au courant d’un quelconque incident impliquant un enseignant et un élève. « C’est bien le problème, et c’est ce qu’on dénonce : personne ne sait rien ce qui laisse la place aux rumeurs. Il faut arrêter de tout mettre sous le tapis, et commencer par tout dire aux enseignants« , tance Daniel Elbaz. L’ensemble des syndicats de l’établissement soutiennent la manifestation du 30 novembre.

Le profil du collégien n’est pas précisé… Le mineur devra s’expliquer devant un conseil de discipline le 19 décembre.

Olivier Faure veut offrir jusqu’à 60.000 euros en capital aux jeunes recalés au bac

La solidarité nationale détournée aussi au profit de décrocheurs

« Le président Macron a substitué à la devise républicaine son propre triptyque : “L’ordre, l’ordre, l’ordre.” Entendez l’ordre établi, celui des bien nés, des bien arrivés. Mais pour les autres, ceux que la vie n’a ni gâtés ni gavés, quelle est la perspective ? »

En guise de réponse, Olivier Faure fait le choix de s’adresser d’abord aux jeunes, en proposant de créer « une dotation universelle, en capital, accordée à la naissance à tous les enfants ». Une proposition qui se rapprocherait davantage de l’idée de « patrimoine universel », développée par François Hollande à l’aube de la campagne présidentielle de 2017, plutôt que celle de « revenu universel » de Benoît Hamon au même moment, qui privilégiait une forme de rente.

« Rétablissement d’une injustice forte »

Dans les faits, cette « dotation universelle » ne serait toutefois pas versée à tout le monde. Son montant serait inversement proportionnel au nombre d’années d’études réalisées, explique le patron des socialistes :

« Le capital républicain prendrait la forme d’un soutien monétaire de l’ordre de 60.000 euros pour toute personne qui sortirait du système scolaire sans diplôme. Ce montant correspond au coût des études dont la personne sortie sans diplôme à 16 ans aurait pu bénéficier si elle avait continué sa scolarité jusqu’à bac +2. Il serait ensuite dégressif, de l’ordre de 30.000 euros pour une sortie au niveau bac par exemple, jusqu’à atteindre 0 euro à niveau bac +2. A ce niveau de diplôme, on peut considérer que tout individu dispose de clés suffisantes pour son insertion professionnelle et sociale. » 

Pourquoi une telle initiative ? « La philosophie générale de cette proposition de capital républicain est de s’assurer que chaque individu bénéficie d’un soutien public à l’éducation et à la formation de niveau équivalent, soit par l’accomplissement d’un parcours académique étendu, soit par une aide financière équivalente à ce que reçoivent celles et ceux qui suivent un parcours académique complet », poursuit-il, faisant ainsi de ce capital « une forme de rétablissement d’une injustice forte qui veut que, majoritairement, les études longues (financées par la puissance publique) bénéficient à celles et ceux qui ont déjà les moyens de réaliser un parcours académique ».

« 8 milliards d’euros sur le budget de l’Etat »

Bien entendu, Olivier Faure ne fait pas l’impasse sur le principal écueil qui vient immédiatement à l’esprit :

« L’idée selon laquelle les jeunes ou leur famille pourraient être amenés à privilégier la dotation par rapport à la poursuite d’études, je n’y crois guère. Les diplômes demeurent le meilleur des passeports pour une carrière professionnelle choisie. Et s’il se trouve des enfants qui n’ont pas acquis la maturité suffisante au moment de leur formation initiale, l’offre d’une seconde chance ultérieure peut être salvatrice. »

D’autant que le versement de ce capital républicain ne serait pas sans contrepartie, mais « lié à la présentation d’un projet détaillé de la part du récipiendaire » qui « permettrait de favoriser l’insertion sociale et professionnelle ». Citant, en exemples, une formation, un permis de conduire ou un projet de …création d’entreprise. Et ce, à l’appréciation « de la Caisse des Dépôts et Consignations, où serait placée cette aide financière ».

Olivier Faure réinvestit le champ de la démagogie avec « le Capital républicain », court ouvrage publié le 20 octobre par …la Fondation Jean-Jaurès aux éditions associées de l’Aube. La réflexion du premier secrétaire du PS part d’un constat en forme d’attaque, exposé dès les premières lignes du livre :

Enfin, l’auteur n’élude pas non plus la question du financement. « On peut estimer que le capital républicain mobiliserait en ordre de grandeur environ 8 milliards d’euros sur le budget de l’Etat, calcule-t-il. C’est à la fois beaucoup et très peu. Le décrochage social, le gaspillage humain ont un coût social et financier bien supérieur. » Et d’estimer « pertinent de le financer par un prélèvement sur les transmissions de capital, que ce soit par voie de donation ou de succession ». Manière supplémentaire de combattre « l’accroissement des inégalités en France ».

Rouen: vandalisation et pillage de la basilique du Sacré-Coeur

Les faits se sont déroulés dans la suite de la « Marche pour la République, contre l’antisémitisme » du 12 novembre

Les  vandales sont parmi nous

Comme les Juifs, les Chrétiens sont ciblés, par la 3e religion du Livre ? «Des vases sacrés volés», «une statue cassée»«l’autel dans un état épouvantable, cassé». La basilique du Sacré-Cœur de Rouen (Seine-Maritime) a été cambriolée et pillée dans la nuit du 14 au 15 novembre, a-t-on appris du Parquet de Rouen, confirmant une information de Paris-Normandie.

«Son état est absolument épouvantable», a déploré visiblement choqué le père Geoffroy de la Tousche, curé des paroisses de Rouen centre, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. «Par chance, grâce, ou Providence, le Saint-Sacrement n’a pas été volé», a-t-il aussi précisé, avant d’appeler les fidèles de la paroisse à «prier pour nous, pour la paroisse». A la demande de l’archevêché, «un temps de prière et de réparation» suivi d’une messe se tiendra ce jeudi 16 novembre en fin d’après midi à la basilique.

Les auteurs de ces actes de vandalisme et de vol n’ont pour l’heure pas été identifiés. Une enquête confiée à la police judiciaire de Rouen a été ouverte, précise de son côté le Parquet.

Une enquête confiée à la police judiciaire de Rouen a été ouverte.

Le maire PS de la ville, Nicolas Mayer-Rossignol, courant Refondations, a peut-être pris la parole pour condamner, mais ses propos n’ont eu aucun retentissement. Beaucoup moins que sa campagne pour la prise du parti, en 2022-2023, toutes choses égales par ailleurs !…
Cette profanation vient donc compléter les tableaux Excel du gouvernement…