Ces Français juifs qui revendiquent leur judéité, contre-effet du mouvement pro-palestinien

Témoignages de Juifs français

Alors que des Français de France, tel Simon Assoun, font fait partie du Tsedek,  collectif de juives et de juifs décoloniaux (antisionistes) et anti-racistes (luttant contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation d’Israël, sic), certaines personnalités, désemparées depuis le 7 octobre 2023, disent à quel point l’ignorance, l’idéologie radicale et la violence du mouvement pro-palestinien sont le ciel qui leur tombe sur la tête.

 » Nous vivrons « 

« Je suis atterré par la méconnaissance totale de la jeunesse française des réalités du Proche-Orient, » confie Joann Sfar. Le dessinateur s’émeut face à la « lâcheté collective ». Sur Instagram une aquarelle est devenue virale : un dessin du symbole Haï, formation de deux lettres de l’alphabet hébreu, le het et le youd, qui signifie « vivre », « vivant », accompagné de ce message : « Nous vivrons ».

Richard Berry

Yvan Attal

Abnousse Shalmani

Joël Dicker

Samuel Joyeux (UEJF)

Le Projet Menorah soutient les Juifs qui ont peur d’afficher les lumières de Hanoukka

Un mort et un blessé, poignardés, à Bordeaux, cette fois

Port d’arme autorisé ?

Les lieux de la « rixe »…

Des témoins rapportent qu’un individu a été vu en train d’attaquer deux personnes avec un couteau. L’hypothèse d’une rixe est pour l’heure privilégiée, selon une source policière.

Cette attaque au couteau a fait au moins un mort et un blessé grave dans le secteur du Miroir d’Eau, près du centre-ville girondin, a-t-on appris de sources policières ce mercredi 10 avril. L’attaque a eu lieu aux alentours de 20 heures.

L’une des victimes a été tuée, l’autre grièvement blessée. Son pronostic vital est engagé. En prenant la fuite vers le Pont de Pierre, toujours à Bordeaux, l’assaillant a mis en alerte des policiers présents sur place, précise le Parquet de la ville. Face au danger qu’il représentait, les forces de l’ordre ont ouvert le feu avec leur arme de service, le touchant mortellement.

La piste de la rixe privilégiée

Selon une source policière, la piste d’une rixe est pour l’heure privilégiée. L’assaillant et les deux victimes sont «d’origine nord-africaine», nous indique-t-on. «Il n’y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l’auteur», a indiqué une source proche de l’enquête sans être en mesure d’apporter plus de détails. D’après Sud-Ouest , l’agresseur aurait reproché à ses victimes de «boire un coup». Les choses se seraient envenimées et l’agresseur aurait alors sorti un… couteau !

Des passants se sont pressés autour du lieu de l’attaque, mais le périmètre a été rapidement bouclé. Des voitures de police et des camions de pompiers étaient toujours sur place en fin de soirée, tandis que, non loin de là, des personnes regardaient dans les bars le match de Ligue des Champions Paris SG-Barcelone, a constaté un photographe de presse. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, s’est rendu sur les lieux de l’attaque…

La fin du ramadan était ce mercredi 10 avril 2024… Pas de qualification terroriste, mais une probable sanction religieuse pour cause d’ingestion d’eau en temps de ramadan (pérénisé).

Achenheim : une collégienne de 13 ans agressée par d’autres élèves pour non-respect du Ramadan

La brigade des moeurs islamistes a encore frappé

Après Shamseddine ou Samara, une adolescente de 13 ans a été agressée. Mardi, quatre mineurs l’ont frappée au motif qu’elle n’a pas respecté le jeûne du Ramadan, à Achenheim, SE, a indiqué la gendarmerie.

La jeune fille se trouvait dans un bus en direction de son collège, lorsqu’elle a été approchée par d’autres élèves de son établissement scolaire qui lui ont reproché de ne pas respecter le jeûne imposé par le Ramadan. Le groupe, composé de trois filles et d’un garçon qui auraient une quinzaine d’années, l’a ensuite frappée à la sortie du bus, avant de prendre la fuite.

La victime a été blessée au visage. Mardi après-midi, elle s’est rendue avec son père à la gendarmerie de Wolfisheim pour déposer plainte pour des faits de violences en réunion. Une enquête est en cours.

Le député PS Jérôme Guedj hué lors d’une manifestation pour la libération des otages détenus par les islamistes du Hamas

En jouant sur tous les tableaux, le socialiste Guedj a blessé la foule

Debout sur une estrade aux côtés de plusieurs parlementaires, Jérôme Guedj a tenté de recouvrir les huées en forçant sa voix. En vain. Venu apporter son soutien aux otages toujours détenus par les terroristes du Hamas, six mois après l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le député socialiste, membre de la Nupes, s’est fait copieusement huer par la foule durant l’entièreté de sa prise de parole.

1.500 personnes étaient rassemblées au Trocadéro ce dimanche à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dont les chanteurs Patrick Bruel et Enrico Macias, et aussi les députés Meyer Habib (apparenté Les Républicains), David Amiel (Renaissance) et le sénateur Francis Szpiner.

«Démissionne de la Nupes»

Un tumulte renforcé par une première approbation de Meyer Habib, député centriste. «A cette tribune, comme je l’entends dans le public, il y a des gens qui ne pensent pas la même chose sur tout. Et je vais vous faire une confidence qui n’en est pas une : dans les rues de Tel-Aviv et dans les rues d’Israël, il y a des gens qui ne pensent pas la même chose sur tout. Et ce qui fait notre honneur…», démarre fébrilement Jérôme Guedj. «Démissionne de la Nupes , l’interpelle dans la foulée l’élu des Français de l’étranger. Embarras de Jérôme Guedj qui persévère et reprend la parole, toujours sous les sifflets du public : «Ce qui fait notre honneur [terme dévalué], c’est que nous [à la Nupes ?], nous respectons la démocratie, c’est que nous, nous respectons les positions divergentes, estime-t-il. Et nous nous rassemblons sur un mot d’ordre…» 

Cette fois, c’est un homme présent à la tribune qui l’interrompt avec un slogan rapidement repris par la foule : «Libérez les otages». Réprimande brutale immédiate de Jérôme Guedj : «Eh, je parle !»

Quelques instants plus tard, alors que le socialiste appelle à «l’union sacrée», une manifestante agrippe vigoureusement le manteau du député. S’il parvient à se défaire de la prise, un regain de tension intervient lorsque l’élu de l’Essonne réclame, en plus du «droit à la sécurité d’Israël»«la protection des civils palestiniens». Les huées reprennent alors de plus belle et clôturent la prise de parole de Jérôme Guedj dans une ambiance électrique.

«Tout simplement honteux»

La scène, explosive, a provoqué la colère des représentants de la gauche. «Tout simplement honteux», a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur X.

«Pourquoi Jérôme Guedj a-t-il accepté de faire tribune commune avec l’ami personnel du criminel de guerre Netanyahou et d’autres “soutiens inconditionnels” aux massacres israéliens ?», s’interroge quant à lui le député Révolution Ecologique pour le Vivant (REV), affilié à la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), anti-républicaine, l’antispéciste Aymeric Caron, un totalitaire haineux.

Manifestation à Paris pour la libération des otages à Gaza

Mais l’Etat nourrit en son sein des pro-islamistes

Six mois après le 7 octobre 2023, 1.500 personnes ont manifesté dimanche 7 avril 2024 au Trocadéro à Paris «pour la libération des otages»  israéliens détenus à Gaza, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Réunis en fin d’après-midi face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sans le MRAP, ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages » retenus par le Hamas. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Votre silence est assourdissant ». Et pas seulement à l’attention du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ou de La France Insoumise… 

« On a oublié ces otages dans le monde », a déclaré Agnès Antoine, 56 ans, tenant le portrait de Gad Haggaï, un septuagénaire israélien « kidnappé et exécuté en captivité ». « On a décidé de venir aujourd’hui parce que c’est une demi-année. C’est six mois de la vie d’une personne dont on ne sait plus rien. La France et le reste du monde sont complètement braqués (contre Israël) et Israël est seul », a-t-elle encore estimé.

Demander la libération des otages 

« Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et le plus vite possible », a lancé à la tribune le chanteur Enrico Macias. « Nous avons traversé dans notre histoire des événements tragiques (…). Mais nous allons nous en sortir », a-t-il ajouté. « Six mois que ces personnes sont détenues, sont martyrisées, violées. On est là pour elles, on espère un retour », a également déclaré le chanteur Patrick Bruel.

Le 7 octobre, des commandos terroristes islamistes du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens. 

« Libérez les otages, c’est cela que l’ONU doit exiger », a lancé face à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri, c’est d’exiger la liberté pour nos frères et soeurs martyrisés. Cette guerre pourrait se terminer demain si le Hamas libère les otages », a-t-elle affirmé. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort », a-t-elle encore estimé. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui ont fait 33.175 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée à l’AFP, ont ainsi dénoncé dans l’évènement du Crif dimanche « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et avons les preuves audio-visuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils » à Gaza « relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont-ils insisté dans ce texte. Des rassemblements se sont également tenus dans plusieurs capitales européennes. A Londres, où 200 manifestants étaient présents, Ayala Harel, 59 ans, dont l’oncle Michel Nisembaum est toujours otage a appelé « le monde à aider ». « Tout le monde doit mettre la pression sur le Hamas. C’est très simple », a-t-elle observé.

Ils étaient également 200 à Berlin, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos d’otages. A Sarajevo, plusieurs centaines de personnes ont exprimer leur soutien aux Palestiniens et aux habitants de Gaza. Selon les organisateurs, l’objectif de ce rassemblement était de « sensibiliser à l’injustice et à la violence auxquelles » ils sont exposés.

Mais, en même temps, en France, des pro-palestiniens manifestaient leur antisémitisme. Parce qu’un otage israélien mort est un bon Israélien ?

Ces affiches ont été arrachées de nuit, mais aussi au vu de tous, par de belles âmes françaises… Et celle-ci n’est pas une facho, si le mot a encore un sens: elle a été salariée du gouvernement Edouard Philippe et de son ministre socialiste Jean-Yves Le Drian…

Totalement insensible aux pogroms du 7 octobre 2023, Sophie Pommier, consultante au cabinet de conseil Méroé, spécialisé dans le monde arabe, a longtemps été attachée au Ministère des Affaires Etrangères, et chargée de cours à l’IEP-Paris

Après avoir commencé à arracher des affiches d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas dans une rue parisienne, Sophie Pommier, ancienne conseillère presse à l’ambassade de France à Bagdad (2017- 2018) à l’époque de Jean-Yves Le Drian, ancienne conseillère en formation sur le Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères et ancienne enseignante à Science Po Paris, s’est mise à crier « Israël assassin » et « Vive la Palestine ».

Eric Naulleau réagit:

Ce qui a filtré de la mort de Shamseddine, 15 ans, agressé à la sortie de son collège à Viry-Châtillon ?

Shamseddine, victime de son acclimatation à l’Occident et de « grands frères » réactionnaires

Le collège Les Sablons, à Viry-Châtillon (Essonne), le 5 avril 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Shamseddine, un adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs « personnes » jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a succombé vendredi aux blessures qui lui ont été infligées. Après une vague d’interpellations le même jour, quatre jeunes individus ont été mis en examen pour « assassinat », et une jeune complice pour « abstention volontaire d’empêcher un crime », dans la nuit de dimanche à lundi.

La victime a été rouée de coups à 100 mètres de son collège. Elève de 3e, l’adolescent a été passé à tabac « entre 16 heures et 16h30 » par « plusieurs individus », à moins de 100 mètres de l’établissement, selon le Parquet. D’après le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, qui a témoigné, Shamseddine sortait du collège et rentrait chez lui au moment de son agression. Selon l’élu, il a été retrouvé « hagard dans une cage d’escalier, il ne pouvait plus répondre ». Il a ensuite été transporté en urgence absolue à l’hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé. Il a été opéré dans la nuit et est « décédé ce jour [vendredi] en début d’après-midi », indique le Parquet. 

« Comment [des] personnes peuvent s’acharner comme ça ? », s’est indigné le maire de la ville francilienne. Le collège ne posait pas de problèmes particulier, a-t-il assuré. « C’est un collège, comme dans tous les collèges de France, où il y a des adolescents qui s’engueulent ou qui se tapent dessus de temps en temps, ce qui n’est pas une bonne chose, il ne faut pas se voiler la face, a-t-il détaillé. Mais ce n’est pas un collège où il y avait de l’ultraviolence comme ça. Il y a eu des problèmes de harcèlement à quelques reprises. Mais ce n’est pas un endroit à stigmatiser particulièrement, » a-t-il estimé.

Les suspects disent avoir réagi à des échanges entre la victime et la sœur de deux d’entre eux

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des gardés à vue, citées par le procureur Grégoire Dulin dimanche, deux des mis en cause avaient appris, plusieurs jours avant les faits, que « leur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité », notamment avec Shamseddine. « Craignant pour sa réputation et celle de leur famille, ils avaient « enjoint » à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle, a précisé le magistrat. Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur, n’ayant pas encore eu à subir de pression de leur part ».

Jeudi, les deux frères, accompagnés de deux connaissances, se sont alors rendus à proximité du collège Les Sablons, où ils ont croisé la victime, Shamseddine, « de manière fortuite, » selon eux. Ils ont affirmé aux enquêteurs qu’ils ont demandé à l’adolescent de les suivre dans un hall d’immeuble pour avoir « une explication au sujet des propos qu’il tenait à l’égard de la jeune fille ». « Le ton [est] monté et des coups [ont] été portés, entraînant la chute de la victime », selon le récit relaté par le procureur.

L’un des deux frères, âgé de 20 ans, a expliqué qu’il a contacté les secours. Mais, « pour assurer leur fuite », affirme le Parquet, il aurait donné « de fausses indications aux services de police, en expliquant notamment qu’il avait vu plusieurs jeunes cagoulés s’enfuir à pied ».

Quatre suspects et la jeune femme ont été mis en examen

L’enquête, confiée à la police judiciaire de l’Essonne, avait été ouverte des chefs d' »assassinat » et « violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », et cinq interpellations avaient eu lieu vendredi.

Dans la nuit de dimanche à lundi, quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour « assassinat ». Deux des mis en cause – un majeur de 20 ans et un mineur – ont été placés en détention provisoire. Les deux autres mineurs sont également incarcérés dans l’attente d’un débat contradictoire devant les juge des libertés et de la détention, mercredi, a expliqué le Parquet.

Le procureur a requis le placement en détention provisoire des quatre suspects, dont trois sont connus de la justice, à cause, a-t-il dit, des « risques de concertation et de pression sur les témoins, ainsi que du trouble majeur à l’ordre public suscité par l’extrême gravité des faits ».

« Ce n’est pas un assassinat mais des coups mortels sans intention de la donner », a contesté devant la presse l’avocat à Evry-Courcouronnes d’un des quatre jeunes, Jacques Bourdais, assurant que son client s’était « spontanément rendu au commissariat » pour y être entendu.

L’enquête a également permis d’établir que la sœur, âgée de 15 ans et également placée en garde à vue, n’était pas présente au moment des faits. Mais elle a été mise en examen du chef d' »abstention volontaire d’empêcher un crime ». Comme le Parquet l’avait requis, « une mesure éducative judiciaire provisoire a été ordonnée à son égard, avec un placement dans un établissement éducatif et l’interdiction de paraître dans l’Essonne ».

Macron a appelé à « protéger l’école » 

L’école « doit rester un sanctuaire » face à « une forme de violence désinhibée chez nos adolescents », a réagi Macron, vendredi en début d’après-midi, lors d’un déplacement dans une école élémentaire parisienne, après les agressions de Shamseddine et de Samara à Montpellier. 

« Nous serons intraitables contre toute forme de violence », et « il faut protéger l’école de ça », a martelé le chef de l’Etat, exprimant son « plein soutien » et sa « compassion » pour Shamseddine, alors que son décès n’avait pas encore été annoncé. Mais « je ne sais pas si l’école est liée à ça » et « je ne veux pas qu’on fasse des raccourcis peut-être excessifs », a-t-il ajouté, soulignant que les faits se sont déroulés en dehors du collège de l’adolescent, et souhaitant « que la justice puisse faire la clarté le plus vite possible ».

Les agresseurs de Shamseddine ont agi en brigade des moeurs.

Samara, harcelée et tabassée, parce que étiquettée « mécréante »

Le représentant de Dupond-Moretti dans l’Hérault nie le motif religieux

Mme Hassiba Radjoul,
mêre de Samara

Trois mineurs, agresseurs présumés de la jeune Samara, 13 ans, passée à tabac par des coreligionnaires radicales à la sortie du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), sont présentés au Parquet ce vendredi 5 avril, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

Hebdomadaire Le Point,
le 05/04/2024

Hémorragie cérébrale

Selon le Parquet de Montpellier, tous les trois reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression violente perpétrée mardi. Chacun a admis avoir porté des coups à la victime, qui souffrait, après son passage à tabac, d’une hémorragie cérébrale.

Le Parquet a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans, suspecté d’avoir porté « les coups les plus violents ». Un des deux garçons est déjà connu défavorablement de la justice.

Toujours hospitalisée au service de neurologie pédiatrique du CHU de Montpellier, la jeune Samara est sortie du coma. Mais selon sa mère, Hassiba Radjoul, mère célibataire de trois enfants – âgés de 2 mois, 13 et 14 ans – invitée jeudi soir dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, la jeune fille ne remettra plus les pieds dans ce collège de 500 élèves du quartier prioritaire de la Mosson, où elle était, ce matin, au cœur de toutes les conversations.

Deux policiers montent la garde

Sur l’esplanade, devant le collège, deux policiers montent la garde. Trois surveillants, un peu nerveux, intiment aux élèves de se découvrir et d’ôter voile, casquette ou capuche. « Nous en avons parlé avec nos élèves dès mercredi, mais nous avions peu d’informations sur ce qu’il s’était vraiment passé », raconte un enseignant, sous couvert d’anonymat.

« C’est atroce ce qu’on lui a fait », compâtit Arthur (prénom d’emprunt), un élève de cinquième, qui ajoute « notre professeur nous a dit que lui aussi était choqué ». Plusieurs élèves connaissent bien Samara, décrite comme une jeune fille « sympathique » qui aimait se maquiller et s’était teint les cheveux « en rouge betterave ». Selon sa mère, elle aurait été prise en grippe depuis plus d’un an par une autre élève du collège, voilée, qui lui aurait reproché d’être une « kouffar » (mécréante) et une « khaba » (pute).

Elle affirme que cette collégienne avait, lors de la précédente année scolaire, lancé un appel au viol contre sa fille, ce qui lui avait valu une exclusion de deux jours. Elle aurait également, accuse-t-elle, créé de faux comptes au nom de sa fille sur le réseau Snapchat pour lui nuire.

Violentée quelques jours auparavant

Sans confirmer dans le détail ces affirmations, le Parquet de Montpellier indique que « cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avait pour habitude de s’invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées ».

Entendue brièvement à l’hôpital – compte tenu de son état de santé –, Samara a confirmé qu’elle a été frappée, ce mardi-là. Elle a également révélé aux policiers qu’un des mis en cause l’avait déjà violentée quelques jours auparavant.

« Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, de faits de harcèlement sur une longue période », ajoute le Parquet. L’enquête doit se poursuivre afin de déterminer avec précision le contexte dans lequel s’est déroulée cette agression « particulièrement grave ». Les policiers devront aussi identifier d’éventuels autres participants : une vingtaine de personnes étant impliquée, selon des témoins.

Des images sur Snapchat, TikTok et Instagram

Plusieurs collégiennes confirment au Point avoir été témoins de scènes de bagarre entre Samara et d’autres collégiens. « Elle se faisait harceler même par des cinquièmes », assure l’une d’elles, avant de se hâter de passer la grille.

Inès (prénom d’emprunt), jeune fille voilée, s’indigne que « des gens aient filmé » son agression « au lieu d’aller l’aider ». Selon elle, des images circulent largement sur les réseaux sociaux : « Sur Snapchat, TikTok et Insta [Instagram]. Mon petit frère de 9 ans est même tombé sur une vidéo de Samara en train de se faire taper. » Tous les collégiens savent qu’une cellule d’écoute les attend s’ils souhaitent en parler.

La mère de la victime dit qu’elle a été informée par le professeur principal de sa fille, à 12 h 30, du fait « qu’un groupe de jeunes l’attendait devant le collège pour la frapper ». Le collège, dit-elle, aurait néanmoins autorisé Samara à sortir à 16 heures.

Une élève « intégrée, plaisante »

« C’est faux, s’insurge un enseignant du collège, nous n’aurions jamais laissé sortir une élève dans ces conditions. » Il indique que plusieurs personnes du collège se sont impliquées « bénévolement, et sans décharge sur leur temps de travail » dans le programme Phare contre le harcèlement. « Plus de quarante situations ont pu être désamorcées par l’équipe depuis le début de l’année scolaire », assure-t-il. Preuve que ce collège est à risques.

Les différentes enquêtes, administrative et judiciaire, diront peut-être si des manquements ont rendu possible la violente agression de Samara. Les élèves ne sont pas les seules victimes du harcèlement en ligne.

Dans le quotidien régional Midi libre, un autre enseignant du collège, qui décrit Samara comme une élève « assez sensible, intégrée, plaisante », raconte qu’il a lui-même porté plainte en janvier. Cet enseignant faisait l’objet de commentaires homophobes et d’injures sur les réseaux sociaux.

*Les prénoms des collégiens, mineurs, ont été modifiés.

Quel avenir pour les Chrétiens de Gaza ?

Leur sécurité est menacée, malgré  deux Eglises à leurs côtés

Eglise de la Sainte-Famille
à Gaza  

« Soudain, en quelques secondes, je suis devenu une plume dans les airs », raconte Suheil Saba, survivant d’une frappe aérienne sur l’église St Porphyrius de la ville de Gaza dans la nuit de jeudi à vendredi. « J’ai été projeté d’un endroit à l’autre. Le béton s’écrasait sur le sol, les gens trébuchaient sur moi et j’entendais les cris des enfants et des femmes ».

Saba est le secrétaire du Conseil de l’Eglise orthodoxe arabe. Il a été blessé à la tête, au dos et aux jambes après qu' »une roquette est tombée directement sur le bâtiment du siège du conseil, tuant instantanément neuf membres d’une même famille », explique-t-il à la BBC. « Le bombardement était intense, comme un tremblement de terre ».

Un secouriste s’occupe d’un enfant blessé à l’arrière d’une ambulance après l’attentat de l’église.

Le reste de l’église St Porphyrius est toujours intact et en état de marche, mais Saba a trouvé refuge à proximité, dans l’église catholique de la Sainte Famille [seule paroisse catholique latine de Gaza dans la bande de Gaza, disposant de deux écoles primaires et secondaires et de dispensaires, grâce à la au dévouement des Sœurs de la Charité de Mère Teresa et des Sœurs du Verbe incarné (présentes aussi à Bethléem, à Jaffa et en Egypte), ainsi que des Sœurs du Rosaire: elles s’occupent des malades, des handicapés, des personnes âgées, sans distinction de religion]. Saba fait partie des centaines de membres de la communauté chrétienne qui vivent dans les deux seules églises ouvertes dans la bande de Gaza.

Gaza est considérée comme la zone la plus pauvre de la Palestine aux mains du Hamas et l’une des zones les plus densément peuplées du monde entier, avec environ 5.046 personnes au km². Le taux de chômage y est élevé. La majorité de la population (50,3%) a moins de 15 ans. Les problèmes sociaux sont nombreux, mais sont la plupart du temps dissimulés en raison des fortes coutumes familiales et du contexte social, notamment concernant l’absence de liberté d’expression. Dans cette région exclusivement musulmane, les chrétiens représentent 0,05 % de la population.

L’église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique latine de Gaza. « Il y a 1017 chrétiens qui vivent à Gaza. Beaucoup d’entre eux sont actuellement recueillis par l’Eglise, en particulier les habitants de la zone de Rimal, qui a été soumise à de violents bombardements. J’ai été informé que quatre de nos familles chrétiennes ont perdu leur maison, détruite par la guerre. Elles sont actuellement hébergées dans le bâtiment de l’église. Nous avons ouvert trois de nos espaces pour accueillir les personnes dans le besoin. Il y a actuellement plus de 150 personnes hébergées dans l’église et le bâtiment du monastère. Le deuxième espace est le centre Saint-Thomas-d’Aquin, qui accueille actuellement plus de 30 personnes. La troisième zone est l’école Holy Family, qui a accueilli un autre groupe de personnes. Les religieuses de la région (Sœurs du Verbe Incarné, Sœurs du Rosaire et Sœurs de la Charité) ont également apporté leur aide en servant et en assistant les familles au mieux de leurs capacités. Nous n’avons pas assez d’eau, nous l’utilisons donc avec modération et principalement pour boire. Comme tout le monde le sait et le voit à travers les nouvelles, en raison des destructions et des dévastations causées par la guerre, il n’y a presque plus de réserves, elles sont même pratiquement inexistantes. Nous ne sommes donc pas en mesure d’acheter quoi que ce soit ni de répondre aux besoins de la population. »
Père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse

Les dons recueillis seront directement transmis au Patriarcat latin de Jérusalem.

Les habitants avaient abandonné leurs maisons en réponse aux avertissements d’évacuation de l’armée israélienne.

Frappe de missiles

Le 19 octobre, un missile a touché un bâtiment situé dans l’enceinte de l’église St Porphyrius. Selon des membres de l’église et des témoins oculaires, il a fait 17 morts et des dizaines de blessés, dont des enfants.

Le plafond et le mur orné à l'intérieur de l'église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza.
Légende image,L’église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza avant la guerre déclenchée par les attaques du 7 octobre du Hamas contre Israël.

Israël a nié avoir pris l’église pour cible. Le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Lior Hayat, a déclaré à la BBC qu’il y avait eu des « dommages collatéraux » après que ses forces eurent lancé une attaque contre les infrastructures du Hamas situées à proximité.

« Tout s’est passé très vite », raconte Mona, qui préfère ne pas donner son vrai nom. « Il s’agissait d’un tir de missile sans avertissement. Ensuite, une épaisse poussière s’est répandue. Personne ne pouvait rien voir ».

Des vidéos obtenues par la BBC montrent des habitants et des membres de la défense civile rampant sur des décombres et tirant des débris à la main dans la quasi-obscurité pour rechercher des personnes prises au piège.

Des empreintes de ce qui semble être une séance photo pour un nouveau-né dormant paisiblement ont été trouvées parmi les décombres, mais la BBC n’a pas été en mesure de vérifier si l’enfant se trouvait parmi les survivants.

Les médias sociaux ont également montré le baptême collectif d’enfants par crainte pour leur sécurité.

Munther Isaac, un chrétien palestinien vivant en Cisjordanie, affirme que « les chrétiens de la bande de Gaza se préparent aux pires scénarios ».

Conseil de l’Église orthodoxe arabe, souligne que les racines des chrétiens de Gaza remontent à avant 400 après J.-C., la plupart des habitants actuels étant des « descendants » de l’ancienne population.

Un panneau indiquant "Bienvenue au point de passage d'Erez", où les gens pouvaient traverser entre Israël et Gaza avant la dernière guerre.
Légende image,Israël a imposé des restrictions strictes à la sortie de la bande de Gaza, mais a fermé tous les points de passage depuis les attaques du 7 octobre menées par le Hamas.

Blocus

Israël et l’Égypte imposent un blocus sur les points de passage de Gaza depuis plus de 15 ans, et les habitants de Gaza ne sont autorisés à sortir qu’avec des permis officiels demandés à l’avance.

Reem Jarada, mère de trois enfants vivant à Gaza avec sa famille, a vu pour la dernière fois sa sœur, qui vit en Cisjordanie, il y a cinq ans. Sa sœur a déménagé en Cisjordanie il y a plus de 25 ans.

Cependant, Reem affirme que les permis de voyage israéliens sont « toujours accordés à une partie de la famille ou seulement aux enfants ». Elle ajoute : « Mon mari n’en a jamais reçu ».

« Les filles [de ma sœur] sont mariées et son fils est diplômé de l’université, mais nous n’avons pas pu partager leur joie », dit Reem. « Nous essayons de communiquer par l’internet, mais il n’est pas toujours disponible.

Nos célébrations sont modestes

Le membre de l’Église orthodoxe grecque qui souhaite rester anonyme déclare : « Nous pratiquons tous nos rituels religieux, mais la situation est différente pour les chrétiens de Cisjordanie et de Bethléem. Nos célébrations sont modestes en raison de la situation dans l’enclave ».

Selon Elias Jarada, membre du Conseil de l’Église orthodoxe arabe, la petite taille de la communauté chrétienne de Gaza a une incidence sur toutes sortes de liens.

« Nous sommes peu nombreux à Gaza. Nous voulons que nos enfants s’ouvrent à la communauté chrétienne, qu’ils connaissent leurs familles et qu’ils mènent une vie normale », explique-t-il.

« Les frontières [de la vie] ici sont très étroites », en référence à l’attaque de jeudi, qui a entraîné la perte de « près de 2 % de la communauté chrétienne, y compris une famille qui a été rayée des registres d’état civil. C’est terrible ».

« Pas d’options pour la vie ; seulement des options pour la mort ».

Un enfant bouleversé fixe une femme pendant qu'un infirmier s'occupe de lui.
Légende image,Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré que 40 % des personnes tuées lors des attaques israéliennes sont des enfants.

Elias Jildeh, qui vit dans la paroisse latine, résume les émotions ressenties : « Nous ressentons de la colère et de l’injustice, et il n’y a aucune protection, comme si nous étions dans une jungle ».

Faisant référence à l’armée israélienne, il ajoute : « Ils n’ont pas donné de choix de vie aux gens, mais seulement des choix qui mènent à la mort. »

Reem s’interroge : « Que va-t-il se passer à Gaza ? Serons-nous déplacés ?

« Je pense à mes enfants ; j’aimerais qu’ils puissent quitter l’enclave et travailler à l’étranger. Nous nous sommes habitués à cette vie, mais pourquoi devraient-ils souffrir avec nous ?

Edité par Andrew Webb, BBC World Service ( 7 novembre 2023  – article de base)

« Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière »

La guerre que mène l’armée israélienne au Hamas fait rage ; 600 personnes se sont abritées dans la paroisse catholique de la Sainte-Famille, à Gaza. Trente chrétiens ont été tués depuis le début du conflit. Le curé de la paroisse, Gabriel Romanelli, nous a accordé un entretien à La Vie.

Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, était à Bethléem le 7 octobre 2023, quand les islamistes du Hamas a lancé ses massacres terroristes  sur les kibboutz proches de la bande de Gaza et pourtant de gauche. A cause de la guerre de représailles et de libération des otages menée par l’armée israélienne dans l’enclave et malgré ses demandes, l’Argentin de 54 ans n’a pu rejoindre la paroisse dont il a la charge depuis 2019, après 30 ans de mission en Egypte, en Jordanie et en Palestine.

Installé à Jérusalem, il assiste à distance au calvaire de sa petite communauté de fidèles et des centaines de déplacés qui se sont réfugiés dans l’enceinte de la paroisse, et se démène pour les aider. Leurs moyens de communication sont très limités, mais le prêtre porte leur voix dans le monde entier.

Quelles nouvelles avez-vous des réfugiés dans votre paroisse à Gaza ?

La situation est très critique ; 600 personnes tentent de survivre dans l’enceinte de la paroisse depuis plus de quatre mois, principalement des catholiques et des orthodoxes venus de la paroisse voisine de Saint-Porphyre. Avec eux, 54 enfants porteurs de handicap dont s’occupent les sœurs de la Charité.

Les chrétiens enfermés à l’église de la Sainte-Famille «perdent espoir en l’humanité»

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens ont célebré Noël, puis Pâques. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre provoquée par le Hamas qui utilise sa population comme bouclier humain. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens célèbrent Noël. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre avec Israël. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

Dans l’église de la Sainte-Famille, une petite crèche, très sobre, a été installée au pied de l’autel. Cette nuit, une messe de minuit a été célébrée pour marquer la naissance du Messie des chrétiens, mais aussi pour prier pour la paix. Car la communauté vit dans une peur permanente. Une peur renforcée par ce que l’Église catholique a qualifié de « meurtre » de deux paroissiennes dans l’enceinte de l’église le 16 décembre par un soldat israélien.

Khalil Sayegh est un chrétien originaire de Gaza. Lui se trouve actuellement aux États-Unis, mais certains de ses proches vivent dans l’enceinte de l’église. « Ils sont évidemment terrifiés, dit-il. Particulièrement quand ils ont vu les tireurs d’élite tuer les gens autour d’eux. La plus âgée des dames se rendait aux toilettes et elle a été tuée en chemin. Donc, les gens, pendant un temps, tant que les snipers étaient présents autour de l’enceinte de l’église, n’osaient même pas aller aux toilettes. »

Des réfugiés qui n’ont pas d’accès aux soins

Blessé ou malade, aucun des déplacés dans l’église ne peut avoir de traitement médical. Et faute de soins, le père de Khalil Sayegh est décédé cette semaine. « Les médecins pensent que vers la fin, il a eu une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, ou quelque chose comme ça, explique Khalil Saygh. Puis, il est décédé. S’il n’avait pas été négligé médicalement, sa mort aurait été totalement évitable. »

Alors pour cette communauté, la religion est le dernier refuge, juge-t-il : « Il semble que les gens se tournent vers Dieu, car ils perdent espoir en l’humanité et en la communauté internationale. Les chrétiens de Gaza ont l’impression que le monde entier les a abandonnés, les a laissés tomber. Ils se tournent donc vers Dieu pour lui adresser leurs prières et leurs pleurs. »

Gironde : un lycéen en garde à vue pour des menaces d’attentat et de mort

Ne croyez pas que son profil est révélé…

Un lycéen suspecté d’avoir envoyé des menaces de mort à sa proviseure et à quatre professeurs, ainsi que des menaces d’attentat contre son établissement a été placé en garde à vue ce vendredi. Le lycée avait été évacué après la réception des messages.

L’élève a été placé en garde à vue ce vendredi 29 mars après des menaces de mort et des menaces d’attentat. Interpellé ce vendredi matin, aux alentours de 6h30, à son domicile, près de Bordeaux, il est soupçonné d’avoir proféré des menaces d’attentat contre un établissement scolaire et est accusé de « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ».

Il signait « le guerrier de Daech »

Scolarisé au lycée Trégey de Bordeaux, il aurait envoyé plusieurs mails, mardi 26 mars, avec des menaces de mort contre les personnels d’encadrement qui ont tous porté plainte. Il aurait également signé ses messages « Le guerrier de Daesh », annonçant qu’il va faire sauter son lycée. Selon la source judiciaire, le suspect a partiellement reconnu les faits et les a justifiés par « la paresse d’aller en cours mardi dernier »

L’établissement avait été évacué après la réception de ces messages. Ce vendredi, Nicole Belloubet, 68 ans, ministre de l’Education nationale, s’est justement rendue dans le lycée bordelais. Elle y a notamment annoncé la future mise en place d’« une force de sécurité mobile scolaire nationale » visant à répondre aux menaces touchant les professeurs. 130 lycées et collèges de France ont été récemment visés par des menaces d’attentat et des « actes malveillants » via les espaces numériques de travail (ENT) piratés.

En marge de son déplacement en Gironde, Nicole Belloubet a également annoncé la suspension de cette messagerie, moyen de communication mis à disposition de tous les acteurs de la communauté éducative d’une ou plusieurs écoles ou d’un ou plusieurs établissements scolaires dans un cadre de… confiance. La collectivité est donc ainsi pénalisée, du fait de la débilité mentale de l’un de ses bénéficiaires: un cossard, pour le moins.

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Abaya à l’école : trois mineurs jugés en mai pour menaces de mort contre un proviseur du Val-de-Marne

Un précédent à l’affaire du voile au lycée Maurice-Ravel de Paris 20e

Les faits ont eu lieu au
lycée Romain Rolland
à Ivry-sur-Seine.

Une élève s’en est prise violemment sur les réseaux sociaux au proviseur d’un lycée à Ivry, ville communiste depuis 1944, disant qu’il aurait voulu la forcer à retirer son voile. Deux jeunes hommes auraient ensuite menacé et cyberharcelé le chef d’établissement.

L’affaire est extrêmement sensible dans le contexte de la mise à la retraite du proviseur du lycée Romain Rolland, suite à des menaces de mort. Trois mineurs seront jugés en mai à Paris pour avoir menacé de mort sur internet un autre directeur d’établissement, cette fois d’un lycée public d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), accusé d’avoir voulu retirer de force l’abaya d’une élève, a fait savoir le mercredi 27 mars dans la soirée le Parquet de Paris.

Cette élève et ces deux hommes ont été convoqués à comparaître le 31 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé le ministère public.

L’un d’entre eux est poursuivi pour menace de mort sur personne chargée de mission de service public et cyberharcèlement ayant entraîné une interruption totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, l’autre de menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ou les biens.

Quant à la lycéenne, elle devra répondre de cyberharcèlement et de divulgation d’information personnelle permettant d’identifier ou de localiser une personne et exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens.

«Messages menaçants»

Blocages au lycée Romain Rolland d’Ivry-sur-Seine (PCF) en avril 2023

Selon le Parquet, l’affaire a débuté le 11 juin dernier par un signalement de la préfecture du Val-de-Marne sur la plateforme Pharos. Il faisait référence aux propos sur TikTok et X (ex-Twitter) de la jeune femme, qui affirmait «dans des termes injurieux», d’après le Parquet, qu’elle avait été «victime d’une forme de harcèlement ayant abouti in fine à son exclusion du lycée Romain Rolland à Ivry-sur-Seine pour avoir refusé de retirer ses vêtements islamiques».

Les deux hommes ont ensuite, «par réaction», publié «des messages menaçants et particulièrement violents» sur les réseaux sociaux, selon le ministère public. Alors ministre de l’Education, Gabriel Attal a interdit à l’école à la rentrée 2023 le port de l’abaya, cette longue robe traditionnelle couvrant le corps, au nom du respect de la laïcité.

Aujourd’hui premier ministre, Attal a reçu ce mercredi après-midi le proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a dû quitter ses fonctions suite à des menaces de mort dans les mêmes conditions après le refus d’obtempérer d’une élève à l’interdiction du port du voile islamique. Le départ de ce proviseur «pour des raisons de sécurité», selon un message diffusé mardi par son successeur, a provoqué une vive indignation.

Le chef du gouvernement a par ailleurs annoncé dans la soirée sur le plateau de TF1 que l’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève du lycée Maurice-Ravel. Cette dernière avait porté plainte pour violence contre le proviseur, l’accusant de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait. Mais cette plainte a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a précisé le Parquet de Paris ce mercredi.

Le cyberharcèlement est passible d’une peine de deux ans d’emprisonnement.

Septembre 2023 : un parent d’élève musulman menace decmort un proviseur

Remplacement du proviseur dans l’affaire du lycée Maurice-Ravel 

Une capitulation française: le proviseur est poussé à prendre sa retaite

Gabriel Attal fait diversion en annonçant des poursuites en justice pour «dénonciation calomnieuse», mais l’essentiel réside dans la capitulation de l’Etat qui fait pression sur l’un de ses serviteurs pour qu’il cède face aux pressions de la mouvance islamiste.

Le premier ministre avait reçu quelques heures plus tôt ce mercredi 27 mars à Matignon l’ex-chef de l’établissement parisien, menacé après une rebellion de trois élèves dont la meneuse qui refusa dans un premier temps d’enlever son voile islamique, au mépris du réglement et de la loi.

La rebelle séparatiste ameuta ensuite les réseaux sociaux pour se faire justice elle-même ou provoquer un contrat de mise à mort du proviseur, une fatwa.

Ce rendez-vous à Matignon du mercredi 27 mars devait marquer «le soutien» du premier ministre «au proviseur et à la communauté éducative». Quelques heures après son entrevue avec le proviseur qui a dû céder son poste au lycée public polyvalen Maurice-Ravel, dans le 20ᵉ arrondissement de Paris, après des menaces de mort sur les réseaux sociaux, consécutives aux accusations de violence du proviseur proférées par l’élève réfractaire à la loi du 15 mars 2004 stipulant que « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit« .

Gabriel Attal a livré la réalité des faits sur TF1 : «Il [le professeur] a tout simplement fait son travail : il a demandé à une jeune femme de retirer son voile,» a-t-il fait valoir A ceci près que, dans un établissement scolaire, la séparatiste islamiste n’a pas le statut de femme, mais d’élève.

«Il a demandé à une jeune femme d’appliquer la loi, c’est-àdire de retirer son voile dans l’établissement scolaire. Cette jeune femme l’a refusé et, pire encore, elle a cherché à l’intimider en l’accusant de l’avoir molestée ou de violence», a poursuivi Attal. «Ces accusations» ont «ensuite été relayées sur les réseaux sociaux», y compris «par certains élus, je pense à une députée de la France insoumise [Danielle Simonnet]», et ont «donné lieu à des menaces de mort à l’endroit de ce proviseur».

Le premier ministre a en outre «décidé» que «l’Etat va porter plainte contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse». Le chef du gouvernement, qui dénonce un épisode «tout simplement inacceptable et inadmissible», met en garde sur «une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste», en même temps que son administration pousse le proviseur à renoncer à ses fonctions, bien qu’il n’ait commis aucune faute.. L’Etat, l’institution, seront «toujours aux côtés de ces agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d’entrisme islamiste dans nos établissements scolaires», n’a en outre pas hésité à assurer le chef du gouvernement, sur TF1.

«La laïcité» est «sans cesse mise à l’épreuve. Et on le voit, il y a une forme d’entrisme islamiste qui se manifeste notamment dans nos établissements scolaires», a aussi souligné Gabriel Attal. «Cet entrisme, ces coups de boutoir ont fait récemment deux victimes dans la famille de l’Education nationale, Dominique Bernard et Samuel Paty», a-t-il ajouté, en référence à ces deux enseignants tués par des étrangers dans des attentats islamistes, Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine en octobre 2020 et Dominique Bernard à Arras, en octobre 2023.

La laïcité à l’école «est menacée», avait déjà estimé Gabriel Attal. Et il s’était dit «engagé pour le plein respect» de ce principe, alors que son application à l’école continue à faire des remous, vingt ans après la loi interdisant le port de signes religieux ostentatoires à l’école.

Les versions officielles se contredisent

Près d’un mois après les faits intervenus le 28 février, le chef d’établissement a dû faire valoir ses droits à la retraite anticipée mardi «pour des raisons de sécurité», selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents par le nouveau chef d’établissement. Le rectorat, lui, a évoqué «des convenances personnelles» et un «départ anticipé» à la retraite, à «quelques mois» de celle-ci, «au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines».

Une enquête avait été ouverte à Paris pour cyberharcèlement, après des menaces de mort à l’encontre du proviseur, proférées sur Internet.

Originaire des Hauts-de-Seine, un jeune homme de 26 ans a été arrêté et doit être jugé le 23 avril à Paris pour l’avoir menacé de mort sur Internet.

Deux plaintes avaient, par ailleurs, été déposées : une par l’élève «pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail», et une par le proviseur «pour acte d’intimidation envers une personne participant à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service». La plainte de l’élève a été classée sans suite pour «infraction insuffisamment caractérisée», a fait savoir ce mercredi le Parquet de Paris.

« L’école est possiblement en train de craquer », observe Iannis Roder, membre du Conseil des sages de la laïcité.

Entrisme islamiste validé par Attal qui porte plainte contre l’élève voilée du lycée Ravel

La ministre Belloubet reste comme une souche

Le Figaro évoque un « incident lié au voile », sans préciser « islamique« . Quand la presse ne nomme pas les faits, elle occulte la réalité : joue-t-elle son rôle informatif. Sinon, doit-elle fermer boutique ? En tout état de cause, les abonnés peuvent résilier leur contrat.

Le premier ministre, Gabriel Attal, a qualifié cet « incident » (sic) d’«inacceptable» et d’«inadmissible», mais Le Figaro n’est pas sur la même ligne.

L’Etat va porter plainte pour «dénonciation calomnieuse» contre l’élève de BTS du lycée Maurice-Ravel à Paris qui a accusé son proviseur de l’avoir violentée lors d’un incident lié au voile qu’elle portait, a annoncé le premier ministre Gabriel Attal, mercredi 27.

« Les Français sont très attachés à la laïcité, sans cesse mise à l’épreuve», a-t-il déploré, évoquant une «forme d’entrisme islamiste qui se manifeste dans nos établissements scolaires».

La plainte déposée par l’élève du lycée Maurice-Ravel avait été classée sans suite, a indiqué mercredi le Parquet de Paris. La plainte déposée pour violences n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail a été classée pour «infraction insuffisamment caractérisée», avait précisé le Parquet, Les magistrats du Parquet – les procureurs – ont pour fonction de requérir l’application de la loi de la République.

Parallèlement, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet visant le proviseur en lien avec cette « altercation« , écrit Le Figaro, un élément de langage également dicté par l’AFP.

Le rejet de la loi républicaine caractérise l’islam politique

Les femmes voilées refusant d’obtempérer manifestent leur refus des lois de la République. Un proviseur est officier d’état civil et donc représentant de l’Etat. Le proviseur avait «rappelé (le 28 février) à trois élèves leur obligation de retirer leur voile» islamique dans l’enceinte de l’établissement afin de respecter la loi y interdisant les signes religieux ostentatoires, avait indiqué le Parquet lors de l’annonce de l’ouverture de l’enquête début mars. «L’une d’elles, majeure et scolarisée en BTS», avait «ignoré le proviseur, ce qui a provoqué une altercation», avait-il ajouté. Terme impropre, puisque le tribunal ne valide pas l’accysation de violence portée par l’élève voilée.

La politique est-elle admissible en milieu scolaire ? Appliquer des directives religieuses, c’est entrer en conflit avec l’Etat laïc et lui opposer la charia, c’est exprimer un séparatisme politique.

« Le port du voile est une pratique très répandue de la charia. Liée à la culture méditerranéenne ancestrale, elle constitue une discordance avec notre époque et avec ses valeurs fondamentales que sont l’égalité et la liberté. Le voile discrimine la femme, car il n’est imposé qu’à elle, et déshumanise l’homme en le présentant comme un être soumis au diktat de ses instincts primaires.

L’entrisme islamiste progresse. Reste en effet que la plupart des élèves qui retirent leur voile à l’entrée d’un établissement scolaire gardent leur abaya dans ces lieux publics.

Or, le Conseil d’Etat a validé son interdiction, jugeant que le port de l’abaya « s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse », bien que cette sur-robe, qui n’est pas une obligation religieuse, est un signe politique de refus des lois de la République. L’abaya était dans la ligne de mire du gouvernement français au nom de la laïcité, mais Macron y a-t-il mis un coup d’arrêt ? Le port de ce vêtement long distinctif d’une religion est interdit dans les établissements depuis la rentrée scolaire 2023-2024. Macron a encore cédé du terrain à l’islam sur son territoire. L’Ukraine a-t-elle donc de quoi se réjouir du soutien de ce Macron-là?

François Molins tacle Eric Dupond-Moretti pour sa charge contre des magistrats de Marseille

Molins fait part de son « incompréhension majeure » des reproches de Dupond-Moretti

Et il mord…

Les reproches abrupts du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à des magistrats, lors d’un déplacement à Marseille pour lancer l’opération anti-drogue « XXL », ont encore du mal à passer, comme pour François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation.

Auditionné ce mercredi 27 mars par la Commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, François Molins n’a pas manqué d’exprimer son « incompréhension majeure » après ce qu’il a qualifié de « remontée de bretelles » de hauts magistrats par Eric Dupond-Moretti qui a pour habitude d’aboyer à chaque prise de parole. Sa cible priviliégiée, quand il ne mord pas le RN, est la magistrature.

En ouverture de son audition, François Molins s’est donc permis de revenir quelques instants sur le « comportement du garde des Sceaux à Marseille », qui lui semble « aux antipodes de l’office d’un garde des Sceaux qui est censé soutenir la justice, défendre son indépendance ».

L’exprocureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris en a profité pour dire « toute (s)on admiration pour ces magistrats », « engagés au quotidien » et qui lui paraissent « parfaitement irréprochables ».

Une attaque directe contre le ministre de la Justice qui fait donc suite à cette sortie médiatique à Marseille où Éric Dupond-Moretti s’était rendu avec Macron. Mais sur place, des magistrats s’étaient émus d’une « soufflante » passée par le ministre, visiblement mis en fureur contre des propos tenus précédemment devant la commission sénatoriale. « Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », avait notamment affirmé la juge d’instruction du pôle criminalité du tribunal Isabelle Couderc au début du mois de mars. Lien PaSiDupes

« Discours de défaitisme » pour Dupond-Moretti

Selon le bilan de ces magistrats dans les colonnes du Figaro, ils étaient même « en état de sidération » après ce vif échange avec le brutal Eric Dupond-Moretti. De quoi obliger François Molins à prendre leur défense ce mercredi en affirmant devant la commission que ces magistrats « vous ont dit la vérité avec une grande lucidité dans le combat qu’ils mènent au quotidien ».

Très remonté contre le comportement du garde des Sceaux, François Molins est allé encore plus loin en lâchant qu’il « n’est pas convenable d’avoir ce type de comportement qui consiste à reprocher à des magistrats d’avoir dit la vérité devant des émanations de la Nation et de la représentation nationale ».

« Les magistrats ne sont pas là pour venir au soutien ou à la justification des discours politiques des uns ou des autres, qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition », a-t-il ajouté.

Le Conseil supérieur de la magistrature, dont la mission est de protéger et garantir l’indépendance de la justice, va recevoir « prochainement » les chefs de la cour d’Appel d’Aix-en-Provence et ceux du tribunal judiciaire de Marseille pour revenir sur les propos tenus par le ministre.

Après son passage à Marseille, le ministre avait confirmé sur RMC que l’expression d’Isabelle Couderc n’était « pas opportune », avant d’ajouter ne pas aimer les « discours de défaitisme ». Interrogé ce mercredi par les sénateurs sur cet échange avec les magistrats marseillais, Eric Dupond-Moretti s’est défendu en rappelant que « la réunion (…) s’est tenue à huis clos », sous-entendant que les accusations à son encontre ne se fondent que sur des « propos rapportés ».

Il confirme toutefois qu’il a tenu des « propos qu’un garde des Sceaux responsable peut tenir » mais assume le fond de ses propos tenus devant les magistrats. «

A propos du narcotrafic, l’ancien magistrat a également appelé à s’attaquer à sa « dimension patrimoniale ».

Dans le cadre de la Commission d’enquête sur le narcotrafic, les magistrats du tribunal judiciaire de Marseille avaient alerté, le 5 mars dernier, sur « le risque d’un délitement de l’Etat de droit », affirmant que Marseille est « en train de perdre la guerre contre le narcotrafic ».

Interpellé par le sénateur LR, Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête, seulement quelques minutes après l’audition, Eric Dupond-Moretti a dénoncé des « propos rapportés », affirmant cependant « assumer totalement » que « lorsque l’on exprime l’idée qu’une guerre était perdue, on la perdait ».

Si François Molins a rappelé que le narcotrafic n’était pas un phénomène récent, il a cependant noté « une différence notable », étant donné que les trafics se sont « considérablement aggravés », appelant « à s’interroger sur l’efficacité et l’efficience des politiques publiques conclues en la matière qui, malgré un lourd investissement en termes financiers et de moyens, n’arrivent pas à endiguer ce phénomène qui ne cesse de se multiplier ».

« Aujourd’hui, il y a du trafic de stupéfiants partout », a-t-il observé, dévoilant dans le même temps sa « surprise » de constater l’extension du trafic dans des zones rurales, avec des remontées de procureurs rapportant que le phénomène constitue « l’un des problèmes numéro 1 ». « Ce qui était circonscrit dans des zones urbaines, touche aujourd’hui des villes de moyenne ou de petite importance », analyse François Molins.

Du fait de cette extension massive, il appelle à fluidifier les liens entre renseignements et justice : « On ne maîtrise pas le renseignement quand on est magistrat », déclare l’ancien procureur, expliquant que les magistrats sont « tributaires de la bonne volonté du service qui appuye sur le bouton ».

Décrivant un « problème culturel », il regrette que « certains services [aient] plutôt tendance à garder le renseignement auprès d’eux et ne pas vouloir le partager avec les magistrats ».

L’ancien procureur a dépeint une « internationalisation du trafic », qui se caractérise par des « têtes à l’étranger », des « instructions données à distance », tout cela sous la bénédiction de « pays non coopératifs ». Une internationalisation notamment facilitée par le « manque de coopération pénale internationale » en la matière, même si certains échanges d’informations bilatéraux fonctionnent plutôt bien, à l’image de la coopération franco-espagnole.

« Internationalisation » d’un côté, « complexification » de l’autre, via la « professionnalisation du marketing des livraisons ». L’ancien procureur général près la Cour de cassation a ainsi décrit un phénomène d’« ubérisation » avec des « centrales d’achat » : « Vous allez commander une pizza comme vous allez commander votre dose de stupéfiants », déplore-t-il, appelant à ce que lesdites opérations places nettes « doivent aller de pair avec des opérations de police judiciaire, parfois peu compatibles avec la logique de chiffres ».

« Nous sommes trop dans une logique de répression des premiers niveaux de revente et de saisie de produits », a-t-il dénoncé, critiquant le focus fait sur la répression des consommateurs, alors même que « seulement 10% des produits sont saisis ». A ce titre, il a alerté sur « une approche de prévention et de réduction des risques beaucoup plus importante il y a 20 ou 30 ans par rapport à aujourd’hui », en dépit d’un « vrai besoin en termes de santé publique ».

Saint-Malo : vidéo de décapitation adressée à des lycéens

Des lycées privés de Saint-Malo menacés de mort violente par mails

Jeudi 9 février sur Twitter, le député La France insoumise Thomas Portes a publié une photo de lui, ballon au pied  avec la tête décapitée du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Ni carême, ni ramadan parmi les fanatiques islamistes. Des messages de menaces d’attentats terroristes dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 mars 2024, ont été envoyés à une cinquantaine de lycées d’Ile de France et à trois lycées privés malouins. Le ou les auteurs du message disent avoir agi « au nom de l’Etat islamique«  et promettent de faire « exploser » les établissements entre 11h et 15h ce jeudi, précisant que du C4 (un explosif) était caché dans tous les établissements. Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation et autres maltraitances du corps humain.

« Tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs et les punir le plus sévèrement » a déclaré hier le premier ministre Gabriel Attal, sans surprise, après des messages menaçants adressés à une cinquantaine de lycées d’Ile-de-France,  les trois académies (Créteil, Paris, Versailles), mais aussi à trois lycées privés de Saint-Malo : Institution, La Providence et Les Rimains. Ils ont été envoyés via les espaces numériques de travail scolaire qui ont été piratés, en l’occurrence le portail Ecole direct, créée par l’entreprise Aplim (leader des solutions informatiques pour les établissements d’enseignement, 100% made in France !), pour ces lycées privés malouins.

Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation très choquante mais peu de personnes l’auraient reçu à Saint-Malo, selon la direction diocésaine de l’enseignement catholique.

Une plainte et un accompagnement psychologique

Selon le ministère, les services de police ont été prévenus immédiatement et « font le nécessaire pour assurer la sécurité des élèves ». « Les forces de l’ordre ont été appelées et se sont aussitôt déplacées afin de procéder à une levée de doutes », indique de son côté la direction du lycée Janson de Sailly à Paris dans un message adressé aux parents.

Une plainte a été déposée au commissariat de Saint-Malo. La police a ouvert une enquête et s’est rendue sur les lieux pour vérifier les locaux. Elle était encore d’ailleurs sur place ce jeudi 21 mars au matin. La direction diocésaine de l’enseignement catholique a ouvert des cellules psychologiques pour les enseignants ou les élèves de ces établissements qui auraient été choqués d’une manière ou d’une autre par le contenu de ces mails.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et introduction frauduleuse de données ». Le Parquet précise qu’il a reçu deux plaintes concernant ces cyberattaques. L’enquête a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité.

Dordogne : profanation islamiste d’une église et de plus de 50 tombes

« S’attaquer à nos morts [parce que Blancs et Chrétiens], je trouve ça ignoble ! »

Calvaire souillé

C’est le maire de la commune, Claude Eymery, qui a découvert les inscriptions ce lundi matin à 8 h 30, alors qu’il se rendait à son bureau. « Le monument aux morts est juste à côté de l’Hôtel de ville. J’ai vu le ‘Allah’ qui était écrit. J’ai tout de suite décidé de faire une inspection dans le village », confie l’édile de Clermont-d’Excideuil, près de Périgueux (Union de la gauche) en Dordogne, quelques heures après les faits. 

L’élu a eu vite fait de faire le tour des 10,2 km de son petit village qui ne compte que quelque 250 habitants et a été abasourdi. « Il n’y avait pas que le monument aux morts hélas, mais aussi la porte de l’église et plus d’une cinquantaine de tombes du cimetière couvertes d’inscriptions pro-musulmanes et contre les blancs non-musulmans« , ajoute-t-il. 

« Ramadan mubarak ! » est la formule employée dans la religion musulmane pour souhaiter un bon ramadan à ses proches. 
(Graffiti sur l’église de N.-D. de l’Assomption)

Plus de 50 tombes ont été profanées dans la nuit de dimanche à lundi dans le cimetière de Clermont-d’Excideuil. L’église et le monument aux morts n’ont pas été épargnés. Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour identifier le ou les auteurs.

C’est le maire de la commune, Claude Eymery, qui a découvert les inscriptions ce lundi matin à 8 h 30 alors qu’il se rendait à son bureau. « Le monument aux morts est juste à côté de l’Hôtel de ville. J’ai vu le ‘Allah’ qui était écrit. J’ai tout de suite décidé de faire une inspection dans le village », confie l’édile de Clermont-d’Excideuil (Dordogne) à TF1info quelques heures après les faits. 

L’élu a eu vite fait de faire le tour des 10,2 km de son petit village qui ne compte que quelque 250 habitants et a été abasourdi. « Il n’y avait pas que le monument aux morts hélas, mais aussi la porte de l’église et plus d’une cinquantaine de tombes du cimetière couvertes d’inscriptions pro-musulmanes et contre les blancs non-musulmans« , ajoute-t-il. 

« Chiens gwers », « l’ours musulman se réveille »

Un gwer est tout occidental, ou non-musulman à la peau blanche

Sur les divers édifices religieux, des tags comme« Ramadan », « chiens gwers » [Occidental non-musulman] ou encore « l’ours musulman se réveille » (le nounours Hamza est la peluche préférée des enfants musulmans) ont été recensés. « Le cimetière n’est pas fermé la nuit. Tout le monde peut y entrer. Et ici, personne n’a rien vu, rien entendu, malheureusement. Evidemment, nous n’avons pas de caméras pour nous aider à retrouver les auteurs, » regrette Claude Eymery. 

Des tags exprimant le désir musulman de domination

Des inscriptions telles que « La France est déjà à Allah »« Isa brisera la croix » ou encore « Soumetez vous à l’Islam (sic) » ont été taguées sur 58 sépultures. 

Au cours de l’année 2021, le Cada (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) de Périgeux a accueilli 188 clandestins.

Près de 90 personnes ont manifesté lundi 18 décembre 2023, de l’Arbre de la liberté à la préfecture. « Il n’y a pas d’étrangères et d’étrangers sur cette Terre », ont dit les manifestants réunis à l’appel de plusieurs collectifs, dont la Ligue des droits de l’homme, en fin de journée à Périgueux. La manifestation, organisée dans le cadre de la Journée des migrants, proclamée par l’ONU en 2000, était relayée par plusieurs associations, collectifs, syndicats et partis de gauche dont La Ligue des droits de l’homme, 100 pour 1, Attac, Dordogne Palestine, la FSU, Génération.s, Les Ecologistes, La France insoumise, le PC ou le PS.

Fin de vie : ces religions révélées qui s’opposent au projet de loi Macron sur l’« aide à mourir »

Chrétiens et musulmans dénoncent une loi de mort

Après la constitutionnalisation de l’IVG qui vise à garantir la liberté des femmes de donner la mort à des enfants à naître de 14 semaines, le projet de loi Macron sur la fin de vie promet une « aide à mourir », alors que 21 départements ne disposent toujours pas d,’unité de soins palliatifs. Or, des représentants musulmans et catholiques ont fait part de leur opposition face à l’annonce de Macron d’un projet de loi sur la fin de vie prévoyant cette « aide à mourir »

  • Côté catholique, le président de la Conférence des évêques de France a dénoncé une loi « qui infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution ».
  • Le recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est quant à lui dit « très inquiet » du projet de loi, parlant de « mort provoquée ».

Les réactions des représentants catholiques et musulmans se sont exprimées sans délai à l’annonce de ce projet, dimanche.

Présenté en avril prochain en Conseil des ministres, le projet de loi sur la fin de vie devrait ouvrir la possibilité d’une « aide à mourir », qui pourra être appliquée dans une « situation déterminée, avec des critères précis » s’enthousiasment certains.

« Une tromperie » pour le président de la Conférence des évêques de France

« Appeler  »loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution », a dénoncé dans un entretien avec La Croix Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France.

L’évêque de Nanterre Matthieu Rougé a quant à lui dénoncé sur France Inter « une très mauvaise surprise » à la fois « triste et préoccupante ». « Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention », a martelé Mgr de Moulins-Beaufort.

Pour la Grande Mosquée, «parler d’aide à mourir, c’est hideux »

De son côté, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, s’est dit « très inquiet », estimant qu’« il y a énormément d’ambiguïté sur le suicide assisté, l’euthanasie… ». « Parler d’aide à mourir, c’est hideux », a affirmé le religieux musulman, en parlant de « mort provoquée ».

En revanche, sur ce plan, les lignes rouges sont respectées aux yeux du grand rabbin Haïm Korsia, car « on n’ouvre pas de nouveaux droits ni de nouvelles libertés ».

Pour le cynique Macron, ce projet devrait recouvrir les fiascos du Salon de l’agriculture, de l’insécurité ou du pouvoir d’achat

Changer la loi pour permettre une aide active à mourir en France serait une voie « inappropriée et dangereuse », conclut en juin 2023 un rapport sénatorial de la commission des Affaires sociales, à dominante LR, qui apparaît conservatrice remis et source de divergences avec la gauche, qui se veut progressiste, un clivage politique voulu par le mznichéen Macron à l’approche des européennes en juin et d’un examen au Parlement en mai, soit un agenda indécent.

Le rapport présente la position que les LR Corinne Imbert et Christine Bonfanti-Dossat jugent « susceptible de réunir la majorité des suffrages des membres de la commission » : une « opposition à l’ouverture de toute forme d’aide active à mourir ». Mais la troisième rapporteure, socialiste entrée au conseil national d’éthique en 2013, Michelle Meunier, demeure, quant à elle, favorable à l’ouverture tant de l’assistance au suicide que de l’euthanasie, alors que les sénatrices LR, la demande sociale est « diffuse et équivoque » et « l’ouverture d’une aide active à mourir est périlleuse à de nombreux égards », faisant d’un changement législatif « une gageure ». Michelle Meunier, ex-adjointe de Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, a été rapporteure pour avis au nom de la Commission des Affaires sociales pour le projet de loi ouvrant le mariage entre personnes de même sexe.

Christine Kelly

Manifestation inédite de 163 chefs d’établissements parisiens pour dire stop aux menaces de mort

Un test de la détermination du gouvernement, après 20 ans d’interdiction du voile islamique

Ils étaient 163 sur 380 chefs d’établissement (collèges et lycées, Paris intra-muros), rassemblés lundi dans la cour de la Sorbonne à Paris en soutien au proviseur du lycée Maurice-Ravel, menacé de mort sur internet après avoir demandé à une élève de 19 ans de retirer son voile islamique. Les élèves de BTS ont le statut de l’établissement d’accueil et sont donc des lycéens et non des étudiants.

La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, s’est rendue dans l’établissement accompagnée de Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, pour réagir aux menaces de mort subies par le proviseur du lycée Maurice Ravel.

Ils dénoncent l’agressivité des parents et les fausses accusations d’islamophobie.

Un imam du Gard qualifie de « satanique » le drapeau tricolore

Darmanin demande le retrait du titre de séjour de l’imam de Bagnols-sur-Cèze

Numéro 2 de l’association des musulmans du Gard rhodanien, l’imam a pu faire agrandir la mosquée Masjid at-Tawba (mosquée du repentir), sur l’esplanade du Mont-Cotton, dans laquelle il prêchait grâce à la bienveillance du maire socialiste de Bagnols-sur-Cèze

Le ministre de l’Intérieur a demandé le retrait du titre de séjour de l’imam de Bagnols-sur-Cèze, dont les propos ont été signalés par le préfet du Gard au procureur de la République. L’imam tunisien, Mahjoub Mahjoubi, est d’ailleurs membre de l’Association des musulmans du Gard rhodanien (AMGR).

« Aucun appel à la haine ne restera sans réponse », écrit-il. « J’ai demandé le retrait de son titre de séjour en vue de son expulsion du territoire« .

Il annonce également que le signalement par le préfet du Gard, Jérôme Bonet, au procureur de la République a été réalisé « sur [son] instruction ».

Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, l’imam qualifie le drapeau français de « drapeau satanique » qui n’a « aucune valeur auprès d’Allah ».

« On n’aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font mal à la tête« , déclare-t-il.

Des infractions financières

Plus précisément, deux signalements ont été effectués en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale. Cet article stipule que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs« .

Le premier signalement a été réalisé pour des infractions financières en lien avec la gestion de la mosquée en décembre 2023. Le deuxième, en cette fin de semaine en raison de ses prêches récents.

Dans un autre tweet, le ministre de l’Intérieur affirme qu’à la « demande d’Emmanuel Macron », la lutte contre « l’islam radical et politique » par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a été intensifiée. Il souligne, comme l’a révélé Le Figaro, qu’il y a eu 26% d’expulsions de plus qu’en 2022.

« L’imam accusé d’un prêche anti-France, » selon Le Parisien ?

Trois lui sont reprochés, mais le quotidien du milliardaire Arnault, censé décrypter l’actualité et nous l’expliquer, n’est pas informé ou désinformé, avec l’onction de RSF (Réseau sans frontières) :

Avec un enfant mineur, il serait inexpulsable.
Or il est père de 5 enfants, âgés de 7 à 17 ans, nés et scolarisés en France, avec une épouse française, selon son avocat. Alors, avec onze,
selon la préfecture…

Après trois signalements depuis depuis novembre dernier, finalement reconnus par Le Parisien, les déclarations de Mahjoub Mahjoubi ont été dénoncées par Tareq Oubrou, grand imam de la mosquée de Bordeaux, et par Abdallah Zekri, vice-président du Conseil français du culte musulman, auprès de BFMTV.

Révolte des professeurs et des élèves de Stanislas stigmatisés par la chienlit

Ils dénoncent l’interprétation d’un rapport sur leur école

Depuis deux semaines, l’établissement Stanislas est sous le feu de la gauche laïque et sectaire. Dernier épisode en date, une enquête judiciaire pour injure sexiste et homophobe a été ouverte. Une coquille vide, selon le directeur du collège qui s’est exprimé ce dimanche sur Europe 1. Pour la communauté scolaire, cet acharnement visant à écorner l’image de leur institution est insupportable.

Police, journalistes et huées de professeurs du public. Dans la rue habituellement calme, l’établissement Stanislas est pointé du doigt. A tort, regrette Paul, 16 ans. « Moi, j’ai été un peu blessé. Dire que c’était homophobe, je trouve ça assez choquant. J’ai des amis homosexuels à Stanislas qui le vivent très bien et moi, je défends énormément cette cause. Le sexisme, c’est pareil. On a l’impression qu’on doit s’excuser d’être dans le privé. Mes parents ont travaillé pour m’offrir ça. Je pense que c’est une chance pour moi », déclare l’adolescent. 

« Il n’y a pas de fachos intégristes »

Les imposantes portes vertes de l’école primaire ne s’ouvrent qu’aux heures de sortie. Dans le groupe de parents d’élèves, Audrey est révoltée par le tumulte et les fantasmes autour de Stanislas. « Il n’y a pas de fachos intégristes. Il faut arrêter le délire. Par certains côtés, oui, c’est un peu strict. Moi, je suis pour le fait qu’on n’arrive pas débrayer à l’école, c’est une question de respect. Pour le sport, je suis pour la non-mixité au collège parce qu’au moment de la puberté, il y a des enfants que ça met mal à l’aise de montrer leur corps, en particulier à la piscine », fait valoir la mère de famille.

Son fils, inscrit en CM2, est ici pour le travail acharné et plus tard une classe prépa. L’excellence académique qu’aucune polémique ne pourrait, selon elle, remettre en question. 

Les dessous de la fabrique de l’affaire Stanislas.

Articles biaisés, reportages à charge, mensonges, essentialisation de faits isolés, avec la complicité du service public, tout est bon à Mediapart pour détourner le rapport de l’Inspection générale et mieux accabler cette institution du privé.

Au téléphone, un ancien élève de Stanislas, reçoit l’appel d’une journaliste de France Télévisions cherchant à recueillir des témoignages sur l’établissement après qu’un rapport de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) est arrivé entre les mains de Mediapart. Elle écourte pourtant la discussion qui s’engage à peine.

Son reportage, prévu pour le 19/20 de France 3, jeudi 18 janvier, est déjà bouclé. Cependant, elle propose à Joseph de lui adresser un SMS qui résumerait le sens de son témoignage afin de nourrir d’autres journaux de France Télévisions. Le jeune homme acquiesce de bonne grâce. Comme pour ne pas lui faire perdre davantage son temps, la journaliste précise son intention : « Pour nous, c’est vraiment pour confirmer, insiste-t-elle, avoir des témoignages qui confirment ce qu’il y a dans le rapport de Mediapart. » En d’autres termes, tout autre son de cloche sera passé par perte et profit: à n’écouter qu’une seule cloche, on n’entend qu’un son, devise de la presse pluraliste !… Joseph, qui s’est confié au JDD, n’en revient pas de la méthode. Il n’est pas le seul.

Quelques jours plus tôt, en effet, dans une boucle WhatsApp d’anciens élèves de Stanislas, le texto d’une journaliste de France 2 circule : « Hello, c’est X, journaliste à France 2. Pour le journal de 20 h comme je t’expliquerai on cherche des témoignages de personnes qui ont fait leurs études au lycée Stanislas et qui auraient des choses à dire concernant les conditions de vie/d’étude là-bas. Je suis joignable au XXX. Évidemment anonymat garanti si demandé. » Certains élèves se lancent. Clément par exemple. Il a un témoignage particulier à lui apporter, parce qu’il ne supporte plus d’entendre parler de la rigidité ou de l’autoritarisme supposé de son ancien lycée.

En 2018, Clément se retrouve plongé dans le coma après un accident de la route. Une semaine après, à son réveil, il voit défiler dans sa chambre beaucoup de membres de la communauté éducative venus lui rendre visite.

Il reçoit des dizaines de messages. Une solidarité qui « n’a jamais cessé »« J’avais des séquelles, et Stan a tout fait pour m’aider, me soutenir, suivre mon parcours, arranger mes cours pour que je puisse assurer le meilleur suivi médical possible. Jusqu’à aujourd’hui, je sais que je peux compter sur eux et je ne pense pas que ce soit pareil partout. » Son témoignage n’intéresse pas la journaliste. Elle cherche des élèves qui ont vécu des épisodes « sexistes » ou « homophobes », comme le raconte Mediapart. Clément poste un message dans le groupe : inutile d’appeler pour défendre l’institution, « on voit bien le sens que ça prend […] pas de place pour la nuance ». Dans le 19/20 de France 3, finalement, il n’y a qu’un seul témoignage… à charge. Contactée par le JDD, la journaliste du service public n’a pas répondu.

Avec un certain savoir-faire, les journalistes de Mediapart sont parvenus à imposer leur narratif. L’heure est au blanchiment par le service public des accusations portées par Mediapart et de la lecture biaisée qu’il fait du rapport de l’IGÉSR. 

« Caché », le rapport de l’Inspection générale ? « Qu’il ne soit pas rendu public est la règle pour toute enquête administrative protégée par le CRPA [Code des relations entre le public et l’administration] », déclare au JDD Caroline Pascal, chef de l’Inspection générale. Pas plus le lycée Stanislas que Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale lorsque le rapport a été envoyé le 2 août 2023 par la section des rapports, n’avaient à le rendre public. Idem pour le recteur et la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGES), également destinataires de ce dernier.  « Celui ou celle qui l’a fait sortir a commis une faute déontologique », regrette Caroline Pascal. Mais faut-il rappeler que le ministère est co-géré par le syndicat dominant et que la FSU est d’extrême gauche ?

Cela n’empêche pas Mediapart, site révolutionnaire trotskiste, de faire accroire que le nouveau Premier ministre a délibérément tenu secret ce rapport « accablant », selon leur propre mot. Que l’Élysée lui-même serait embarrassé et aurait tout fait pour museler le journaliste de Mediapart qui assistait à la conférence de presse d’Emmanuel Macron. À 23 h 31 mardi soir, la rédaction du journal d’Edwy Plenel publie un article : « Les 12 questions que Mediapart aurait souhaité poser à Emmanuel Macron ». Le journaliste Daniel Schneidermann, le lendemain sur son compte X, relaie l’idée que l’Élysée connaissait les réponses et a censuré celle de Mediapart sur Stanislas. Des accusations démenties par de nombreux journalistes présents. Mais l’essentiel pour Mediapart est ailleurs : dans le teasing de leurs infos, quand bien même ellfes seraient fausses, dans l’indifférence complice des services de détection de la désinformation, le Vrai du faux, dans le service public, ou Checknews, dans Libération.

D’autant que si le rapport de l’IGÉSR n’est pas tendre avec Stanislas, les quatre inspecteurs n’accablent pas l’établissement, au terme de leur enquête et de l’audition de 106 personnes. Mieux, ils lavent le lycée des soupçons de sexisme et d’homophobie qui avaient conduit Pap Ndiaye, alors rue de Grenelle, à saisir l’Inspection générale pour qu’elle diligente une enquête après que L’Express, le 16 juin 2022, puis Mediapart, le 28 juin 2022, ont sonné la charge.

Le rapport ne caractérise pas de faits susceptibles de poursuites disciplinaires. En dépit d’un appel aux témoignages, la mission d’inspection n’a entendu que 17 personnes – élèves et anciens élèves –, qui se sont manifestées spontanément, et a enregistré quatre contributions écrites. Une paille pour un établissement qui accueille chaque année plus de 3.500 élèves.

D’autant que depuis 2015 et l’installation de la nouvelle direction à Stanislas, l’« enquête de l’IGÉSR n’a pas identifié d’éléments dysfonctionnels », confie-t-on au sein de l’Inspection générale. Les témoignages à charge remontent essentiellement à la précédente direction, il y a 9 ans. Mais Mediapart et ses relais politiques et médiatiques instrumentalisent à dessein des témoignages plus anciens.

L’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas

Seul le « cas d’un catéchiste du collège, parent d’élèves depuis trois ans au service de la pastorale, a été signalé à la mission pour des propos homophobes qu’il a tenus aux mois de janvier et de mai 2023 », écrivent les quatre inspecteurs dans leur rapport. Il a été immédiatement écarté par la direction et fait depuis l’objet d’une enquête ouverte à l’automne par le Parquet après signalement de l’Inspection générale.

Mais l’enquête ne vise en rien la direction de Stanislas, comme le laissent entendre pourtant les médias qui relaient à l’envi cette information, comme s’il s’agissait d’un fait nouveau et de la conséquence de la publication du rapport de l’IGÉSR par Mediapart. C’est ainsi, par exemple, que Libération publie vendredi une alerte sur X : « À l’école privée Stanislas, le parquet ouvre une enquête pour injures sexistes et homophobes. » 

On est loin d’une homophobie et d’un sexisme structurels, comme l’accusent L’Express , détenu par un proche du patron du groupe BFMTV, et Mediapart, mais dans la fabrique d’une information frelatée qui, à force d’être répétée, reprise, copiée, recopiée, finit par s’imposer comme une vérité médiatique. Les papiers des uns nourrissent les papiers des autres, accréditent les premiers.

« De nombreux documents que Mediapart s’est procurés montrent aussi ce qui est transmis par la direction et une partie du corps enseignant : une vision sexiste (récemment documentée par L’Express) et homophobe de la société où Stanislas serait à l’image de l’Église, une citadelle chrétienne assiégée dont il faut défendre les valeurs les plus archaïques », écrivent le 28 juin 2022 David Perrotin (journaliste à Mediapart depuis décembre 2020, qui a travaillé à Loopsider, BuzzFeed et Rue89) et Lorraine Poupon (rédactrice reporter à France 2, financée par l’impôt de tous). Le Monde, détenu par une paire de milliardaires, à son tour, le 3 août 2022, entre dans la danse et évoque, dans une « enquête » intitulée « Le collège Stanislas face à ses démons » , cette « citadelle de l’enseignement privé catholique », dans un troublant mimétisme.

Certes, il existe des élèves pour accuser l’établissement Stanislas, et beaucoup de médias leur ont donné la parole ces derniers jours. Il en existe aussi des dizaines qui décrochent spontanément leur téléphone pour le défendre, dénoncer des critiques « scandaleuses »« tellement éloignées de la réalité qu’[ils] viv[ent] », confier que les accusations qui circulent les « attristent », qu’ils ne supportent plus d’entendre la « description d’une ambiance qui relève de l’affabulation totale », qu’ils s’interrogent sur ce « journaliste de Mediapart qui décrit un établissement dans lequel il n’a jamais mis les pieds, loin de la réalité qu’[ils ont] vue pendant 5, 6, 7 ou 8 ans de scolarité passés là-bas ». Ils veulent « défendre »« remercier les professeurs »« soutenir la direction » parce qu’ils aiment leur établissement, ou qu’ils en gardent un bon souvenir.

Homophobie ? « Mais je n’ai jamais rien entendu de tel » ; « J’ai même deux copines qui sortent ensemble et personne ne leur a jamais rien dit. » Le rapport, d’ailleurs, ne rapporte aucun témoignage sur des propos homophobes tenus par des enseignants et se contente de noter quelques interpellations entre élèves qui sont systématiquement sanctionnées lorsqu’elles sont entendues.

Cela n’empêche pas les médias d’en faire des gorges chaudes. « Les journalistes devraient se confronter à la réalité du terrain des jeunes de 13 à 18 ans dans le public, notamment en banlieue, où il n’est pas sûr que la direction ait l’envie ou le courage de condamner ces expressions homophobes », tranche Renaud. Il était clair, rien n’était caché aux familles et aux élèves, le contrat n’était pas biaisé. Stan n’a jamais menti à ses élèves, et si un parent affirme être heurté par ce que l’établissement impose à son enfant, l’établissement est en droit de lui répondre qu’il se soucie fort peu dudit enfant pour n’avoir pas lu le règlement qui lui a été transmis. »

Séparatisme dans les cours de récréation et sur les terrains de sport ? « Pour le sport en compétition, les garçons et les filles sont séparés. Comme dans toutes les fédérations en France ».

Entre-soi ? « En première, nous sommes obligés de participer à une œuvre sociale, donner des cours de soutien à des élèves défavorisés ou faire des maraudes par exemple. »

Autoritarisme ? « Écoutez, mon fils faisait partie de ce qu’on appelle désormais les ‘‘harceleurs’’. J’ai été contacté immédiatement par la direction et nous avons réglé le problème. Non seulement la violence a cessé dans les jours qui suivaient, mais l’éducation en a été renforcée : on demande pardon, on protège les plus faibles… Ce n’était pas juste un problème pour la direction, c’était aussi un moyen de parfaire l’éducation, pour le bien des gamins embêtés, mais aussi pour mon fils. Et ça, c’est une des choses les plus précieuses de Stan. »

« Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant. »

Louis réfute également : « Pendant mon lycée, j’ai eu de gros soucis personnels, les préfets et le directeur m’ont énormément soutenu. » Une maman précise : « Cet établissement n’est pas fait pour tous les enfants. Il est extrêmement exigeant, c’est vrai, et la pression peut être forte sur le travail. Mais vous pensez bien que si nous y mettons nos enfants, c’est parce que nous les y savons bien. »

Propagande religieuse ? « Je suis athée et personne ne m’a obligée à avoir la foi, évidemment, en revanche ces cours m’ont énormément servi en histoire de l’art. » Une mère raconte : « Un de mes fils a refusé de faire sa confirmation. J’étais un peu attristée alors j’ai appelé le directeur ; il a reçu mon fils pendant trois rendez-vous… À la fin, c’est moi qu’il a appelée en me disant qu’il fallait respecter sa liberté ! »

Sectarisme ? « Les élèves sont poussés à travailler, à s’instruire, à forger leur intelligence le mieux possible pour être capables de penser, de débattre et… de s’opposer pourquoi pas ! Au lycée, le débat est vivement encouragé, il n’est jamais stoppé justement », s’agace un père de famille.

Opposé aux « valeurs républicaines » ? « Je suis mère de plusieurs élèves et j’ai travaillé toute ma vie au service de l’État. Je suis catholique aussi, et entendre dire partout que je serais antirépublicaine pour cela me met dans une colère que vous n’imaginez pas. »

Des témoignages non publiés

Ces récits-là existent aussi. Et les élèves témoignent librement, hors d’un quelconque circuit de validation contrôlé par l’encadrement de leur établissement. « Vendredi, on a eu une réunion avec la direction pour qu’elle nous explique un peu la situation. Ils ont abordé toutes les questions, sans tabou. Ils sont revenus sur les propos qui ont valu des exclusions, ils ont évoqué le rapport, ils nous ont aussi dit que nous étions absolument libres de répondre à qui nous voulions, en toute honnêteté et transparence », confie un élève de prépa. « Il faut franchement qu’ils aient confiance », commente une mère d’élèves.

Beaucoup ont donc décidé de prendre la parole… « Avec une amie, nous avons répondu à des journalistes qui étaient devant l’établissement. Elle, à C à vous [France 5], moi, à Quotidien [TF1]. Alors on a regardé les émissions, pour voir nos passages… mais nos témoignages ne devaient pas aller dans le bon sens, on ne les a jamais vus à l’antenne. Franchement, on était déçus », indique Louis.

Beaucoup ont l’impression de ne pas pouvoir participer à ce récit médiatique qui concerne leur quotidien et dont ils semblent les seuls exclus. Camille est mère d’élèves, mais elle fut également professeur à Stan pendant plus de dix ans. Elle a aussi été tirée au sort pour répondre aux questions des quatre inspecteurs de l’académie : « Les questions étaient précises et orientées mais l’échange était courtois et honnête. J’ai d’ailleurs signé ce rapport parce que mes propos étaient rapportés extrêmement fidèlement. Mais ces derniers jours, la lecture médiatique qui en est faite me laisse sans voix, ils ne parlent pas de la même chose. »

Elle sait que tout n’est pas parfait, a déjà fait remonter des problèmes, mais tient à préciser : « Beaucoup de choses datent d’avant 2015, et la direction fait désormais très attention. » Amine s’attriste : « La technique est malsaine, avec quelques cas traités par la direction, ils essentialisent l’ambiance de tout un établissement. Ce n’est tellement pas notre réalité… »

Sensationnalisme, essentialisation d’un fait isolé, la recette fonctionne à plein.

Ces élèves regrettent « une guerre qui [les] dépasse. Y’a la ministre, le privé, les cathos, les bons résultats… On sent que ça les énerve, mais au milieu il y a des milliers d’élèves ! » Ces derniers jours, toutes les conversations tournent autour du sujet, dans la cour, avec les encadrants, à la sortie où les médias attendent les élèves. Vendredi, il y avait même la police dans toute la rue. « Mais le plus angoissant, c’est pour nous en terminale. Au moment de s’inscrire sur Parcoursup, on se demande un peu à quoi ressemblera notre avenir avec les horreurs qu’on raconte sur Stan », résume Claire.

La gauche attaque ce qui fait défaut à l’enseignement public.