« Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

Quand Macron pava la voie de Mélenchon

Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

Le symbole antisémite des « mains rouges », illustration de l’ignorance des propalestiniens de Sciences Po Paris

Le happening de la future élite de la nation, degré zéro de la culture historique et politique

Symbole des « mains rouges », incompris mais utilisé par
les sots de Sciences Po Paris,
vendredi 26 avril 2024.

Alors qu’afficher des mains ensanglantées fait référence au lynchage de soldats israéliens en 2000, certains étudiants de Sciences Po plaident sans honte l’ignorance.qq

Vendredi 26 avril, dans le cadre du blocus de Sciences-Po Paris commencé la veille au soir par des étudiants propalestiniens, plusieurs manifestants ont effectué un geste symbolique : lever vers le ciel leurs mains peintes en rouge. Une initiative qui, le soir même, indigne des comptes pro-israéliens sur les réseaux sociaux. Alors que la presse inculte, mais toujours prête à tout nous expliquer, ne relève rien de choquant, des twittos taclent ces étudiants qui utilisent «un symbole qui a une histoire et une symbolique d’appel au meurtre» d’Israéliens. Ils n’ont visiblement pas le bagage intellectuel qui les prédispose à sécher les cours pour Gaza dont ils ne savent rien.

Ils ont les slogans  mais ni les codes, ni la culture

« J’étais pas né » : telle est l’excuse couteau-suisse de certains balourds prétentieux après le déclenchement de la polémique dite des « mains rouges », pour justifier de la bonne foi avec laquelle, par dizaines, des « étudiants » ont répété des slogans adaptés à leur pauvre culture et brandi leurs mains peintes couleur sang, sans savoir ce qu’ils faisaient, lors d’un rassemblement devant leur école de la rue Saint-Guillaume, vendredi 26 avril.

En réponse aux tweets indignés de plusieurs observateurs, telle l’élue socialiste de Strasbourg Pernelle Richardot, le dessinateur Joan Sfar ou encore le philosophe Raphaël Enthoven, qui ont dénoncé une référence au lynchage de deux réservistes israéliens à Ramallah en 2000 (l’un des assaillants avait montré ses mains ensanglantées à la foule), plusieurs défenseurs de l’initiative se sont ainsi retranchés derrière l’excuse d’une ignorance crasse.

Seront-ils poursuivis pour appel à la haine et au meurtre?

« Je n’avais pas cette référence, mes camarades non plus », a par exemple assuré auprès de CheckNews (Libération) Hubert Launois, pourtant étudiant à Sciences Po et membre du Comité Palestinien. « Je suis né en 2004. En 2000, beaucoup n’étaient pas nés, ou bien avaient un ou deux ans. Ce n’est pas une image qui parle à notre génération », a poursuivi ce représentant de la prétendue culture de l’image, se disant « désolé »…

Ce fils de professeurs n’a pas non plus les clés de
l’accord du participe passé:
pourrait-il être routier ?

Pour sa gouverne, à l’époque, le début de la seconde intifada (révolte contre un régime d’oppresseur), les deux hommes, Yosef Avrahami et Vadim Norznich, ne devaient pas être présents en Cisjordanie. Perdus, selon les autorités israéliennes, espions, selon les Palestiniens, ils sont attrapés par la foule et lynchés à mains nues. Quelques instants après leur mort, un des participants au massacre apparaît à la fenêtre d’un commissariat et tend vers la foule ses mains ensanglantées, rouges du sang des deux victimes. De bons musulmans.

Aurore Bergé critique des étudiants « incultes » ou « antisémites »

Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle.

La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a vivement critiqué, ce vendredi 3 mai, les étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des «  mains rouges » lors du blocage de l’établissement le 26 avril dernier en soutien au Hamas palestinien.

«  Quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions : soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites », a estimé Aurore Bergé, qui n’envisage pas, ce vendredi 3 mai sur le plateau de BFMTV-RMC, qu’ils soient les deux…

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a poursuivi la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a insisté la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu. L’une des dépouilles est ciblée par des tirs d’armes à feu tandis que l’un des crânes est brisé. L’un des deux corps sera ensuite incendié.

A la suite du blocage de Sciences Po, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a suspendu les financements franciliens à l’établissement.

De nouveau occupée par des étudiants mobilisés sur le sort des Palestiniens à Gaza, c’est la direction de l’école qui a fermé ses portes ce vendredi 3 mai au profit du télétravail. Les examens de fin d’année doivent débuter lundi prochain…

Ces Français juifs qui revendiquent leur judéité, contre-effet du mouvement pro-palestinien

Témoignages de Juifs français

Alors que des Français de France, tel Simon Assoun, font fait partie du Tsedek,  collectif de juives et de juifs décoloniaux (antisionistes) et anti-racistes (luttant contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid et de l’occupation d’Israël, sic), certaines personnalités, désemparées depuis le 7 octobre 2023, disent à quel point l’ignorance, l’idéologie radicale et la violence du mouvement pro-palestinien sont le ciel qui leur tombe sur la tête.

 » Nous vivrons « 

« Je suis atterré par la méconnaissance totale de la jeunesse française des réalités du Proche-Orient, » confie Joann Sfar. Le dessinateur s’émeut face à la « lâcheté collective ». Sur Instagram une aquarelle est devenue virale : un dessin du symbole Haï, formation de deux lettres de l’alphabet hébreu, le het et le youd, qui signifie « vivre », « vivant », accompagné de ce message : « Nous vivrons ».

Richard Berry

Yvan Attal

Abnousse Shalmani

Joël Dicker

Samuel Joyeux (UEJF)

Le Projet Menorah soutient les Juifs qui ont peur d’afficher les lumières de Hanoukka

Amnesty International « désinvite » Emilie Frèche à cause de son soutien aux otages israéliens

« Tout le monde tremble », déplore l’écrivain

En soutien aux populations civiles de Gaza, l’ONG a rayé une écrivaine de la liste des invités à un événement, finalement annulé, au motif que sa présence aurait été dénoncée par d’autres artistes en raison de sa position sur les massacres terroristes des islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier.

La soirée «We are civilians», prévue mercredi soir 6 mars à Paris au théâtre du Châtelet, propriété de Ville de Paris et placé sous la direction d’Olivier Py depuis 2023, à l’initiative de l’ONG Amnesty International, n’a finalement pas eu lieu. Dans une tribune parue dans Libération le lendemain, l’écrivaine et scénariste Emilie Frèche, connue notamment pour son engagement dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a donné son analyse des faits qui ont conduit à l’annulation de la soirée à laquelle elle avait été conviée aux côtés d’autres artistes. Sa participation aurait incommodé plusieurs autres invités, jugeant ses positions sur le conflit entre Israël et le Hamas incompatibles avec la pensée unique et avec l’état d’esprit de la soirée ; face à son refus de renoncer à s’y rendre, l’organisateur aurait tout bonnement annulé l’événement, écrit Emilie Frèche.

L’écrivaine qui a décidé de «rendre public» cet épisode, estime celui-ci «suffisamment grave, et surtout révélateur d’un climat antidémocratique» pour mériter d’être raconté. Elle déclare su’elle a été invitée à cette «grande soirée artistique autour de la protection des civils dans le conflit israélo-palestinien» par un membre d’Amnesty International début février, et qu’elle a accepté de s’y rendre dans un esprit transpartisan, espérant que le «message» général l’emporterait sur les «sensibilités divergentes» des participants.

Invitée à déclamer un texte à l’occasion de la soirée, Emilie Frèche aurait participé ensuite à une visioconférence quelques jours avant l’événement, au cours de laquelle elle a informé les organisateurs de la teneur de son discours. Après quoi, le lendemain, l’un de ces organisateurs aurait tenté de la dissuader de venir, expliquant que d’autres artistes invités menacent de ne pas se rendre à la soirée si elle-même y participe. Selon Emilie Frèche, c’est la directrice générale d’Amnesty International France, Sylvie Brigot, juriste chez Heineken Entreprise, qui lui aurait détaillé les griefs des artistes opposés à sa venue : son refus, notamment, de qualifier l’intervention militaire israélienne à Gaza de «génocide» ou encore un tweet posté en décembre dans lequel Emilie Frèche regrette les termes d’un appel au cessez-le-feu à Gaza ne mentionnant ni le rôle joué par le Hamas, ni la libération des otages israéliens.

«Qui sont-ils ?» s’interroge Emilie Frèche dans sa tribune à Libé, au sujet des artistes anonymes opposés à sa venue. «Je prends l’affiche et je lis les noms à côté du mien – Camélia Jordana, Mehdi Kerkouche, Céline Sallette, Collectif Scale, Rachid Ouramdane, Jeanne Cherhal…,» ajoute-t-elle.

Emilie Frèche, qui a refusé de renoncer à venir de son propre gré, a finalement été désinvitée officiellement par un mail de Sylvie Brigot, qui lui précise : «Votre intervention n’est plus possible. […] Nous l’assumons ». La soirée sera finalement annulée dans les heures qui suivront. «Quand il est question de parler des victimes juives, alors là tout le monde tremble» commente Emilie Frèche.

Son père est Patrick Frèche, juif sépharade originaire d’Algérie, et son oncle, Daniel Hechter. Elle est aussi la compagne de l’homme politique socialiste Jérôme Guedj.

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Violence d’étudiants de gauche à l’université de Grenoble

L’UNI, syndicat de droite, agressée par des organisations étudiantes

2023 – Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur est inexistante

L’UNI a dû faire face aux vociférations et violences d’organisations étudiantes de gauche radicales ce jeudi soir. Leurs versions des faits sont totalement opposées.

L’UNI (Union nationale inter-universitaire) accuse ses équivalents d’extrême gauche d’avoir agressé plusieurs jeunes de leur camp, dont l’un gravement. Une version niée en bloc par l’UNEF (quatrième organisation étudiante en nombre de sièges au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, derrière la FAGE, l’Union Etudiante et l’UNI), l’Union étudiante (fédération de syndicats et d’associations étudiantes  – féministe, wokiste et islamo-gauchiste – considérée comme proche de la France insoumise), les Jeunes communistes, les Jeunes insoumis et le NPA (révolutionnaires trotskistes).

Un manque de sécurité

Ce jeudi 27 mars, à 17h30, l’UNI Grenoble, dans le cadre de son projet de professionnalisation des étudiants, prévoyait d’organiser dans les locaux de l’université une conférence sur le métier d’avocat, animée par maître Fabien Rajon, conseil des proches de la petite Maëlys et des victimes de l’attentat de Nice. « Cette conférence était prévue depuis le 6 février, date à laquelle nous avons envoyé une demande d’autorisation à l’université qui a été acceptée », précise Samuel Sakpa. Annoncé sur les réseaux sociaux un mois plus tard, l’événement ne passe pas inaperçu auprès de certains groupes malveillants. Avec un tract, sur lequel apparaissent les logos de UNEF (syndicat étudiant classé à gauche), l’Union étudiante (autre syndicat proche de l’UNEF), les Jeunes Communistes, les Jeunes Insoumis et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’extrême gauche grenobloise appelle à « s’opposer à la conférence organisée par l’UNI, soutien de Zemmour et Le Pen, raciste, sexiste, LGBTphobe ». Ils se donnent rendez-vous devant l’université à 17 heures, pour mettre « l’extrême droite hors de nos facs ». Affrontement programmé.

même pas pu commencer la conférence », s’exaspère Samuel Sakpa au lendemain de l’agression que ses militants et lui-même ont subi. S’ensuivent des invectives, des insultes et même des coups. « Je me suis pris un coup, rapporte l’étudiant. L’un de nos militants a, lui aussi, pris un coup de genou [à la tempe]. Il s’est effondré en sang ». Aux urgences, on découvre qu’il « souffre aussi d’une commotion cérébrale », indique le responsable de l’antenne de Grenoble. « Les médecins lui prescrivent trois jours d’ITT » ajoute-t-il. Il a depuis déposé plainte.

Une toute-puissance de l’extrême gauche

Cette agression est loin d’être la première pour les militants de l’UNI Grenoble. « L’an dernier déjà, nous avions organisé une conférence sur le métier d’élu local et à cause des menaces nous avions dû l’annuler », rappelle Samuel Sakpa. A cela s’ajoutent les tags hostiles. En février, sur les murs du campus était ainsi inscrit : « Facho nazi, luttons contre l’UNI. Sauve ta fac, mange un faf (facho) ». L’an dernier, Samuel Sakpa ainsi que le responsable de l’UNI, Yvenn Le Coz, avaient vu leurs noms écrits sur les murs de la bibliothèque, accolés à des menaces de mort. « L’université de Grenoble est clairement ancrée à gauche, décrit avec lassitude Samuel Sakpa. Encore récemment, pendant les élections étudiantes, il y a toujours des antifas qui nous suivent… ». Cette nouvelle agression, si « elle a pu en décourager certains, a surtout permis à la majorité de retrouver un sens à leur engagement. On se bat pour la liberté d’association, la liberté d’étudier et la liberté d’expression, conclut-il. On ne peut pas laisser passer ».

Après avoir publié sur les réseaux sociaux des brèves images de leur agression, les militants de l’UNI Grenoble ont reçu le soutien de nombreux responsables politiques de droite dont François-Xavier Bellamy (LR), Guilhem Carayon (LR), Jordan Bardella (RN) ou encore Stanislas Rigault (Reconquête).

Dans un communiqué, l’université de Grenoble « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de l’établissement ».  Déclaration standard. Et ajoute : « Compte tenu de la dégradation de la situation et des gestes de violence physique [les inscriptions ne sont pas prises en compte], la direction de l’UGA a été dans l’obligation de solliciter le concours de la force publique. Les manifestants s’étant retirés à l’extérieur du bâtiment, l’intervention des forces de police a été suspendue et il a été constaté que les participants à la conférence et le conférencier avaient parallèlement quitté les lieux. Après s’être assurée de l’état de santé de l’étudiant, l’UGA (Université Grenoble Alpes) a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation. »

Sylvie Retailleau n’est toujours pas sortie de son coma politique. Mais qui ne dit mot consent. La ministre est désormais responsable de toute escalade dans la violence.

Ce qui n’est pas enseigné à l’Université :

Attal a dû se rendre à Science Po Paris pour pallier les carences de la ministre Retailleau

Sans nommer l’antisémitisme, Macron a dénoncé des actes « inqualifiables et parfaitement intolérables »

Des étudiants pro-palestiniens de l’établissement de la rue Saint-Guillaume ont bloqué l’amphi principal, mardi 12 mars, à l’occasion d’une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ». L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dénonce « des propos accusatoires » tenus à leur encontre ce jour-là.

Après la démission de son directeur, Mathias Vicherat, un proche de Macron (promotion Léopold-Sédar-Senghor, dont sont également issus Gaspard Gantzer, Sibyle Veil ou encore Boris Vallaud), suite à sa garde à vue pour violences conjugales réciproques, l’Institut d’études politiques de Paris continue de partir à la dérive. Mercredi 13 mars 2024, lors du Conseil des ministres, le président Macron a dénoncé des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables » rapportés lors d’une mobilisation pro-palestinienne la veille à Sciences Po Paris.

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a affirmé que des jeunes appartenant à l’association y ont été « pris à partie comme juifs et sionistes ». Puisque Macron n’a pas eu le courage de dénoncer des comportements ségrégationnistes, voire antisémites, la presse n’y voit qu’une polémique qui agite le prestigieux établissement parisien de formatage des futurs dirigeants du pays, qu’on appelle élite.

Des étudiants partisans bloquent l’amphi principal

Mardi matin, une bonne centaine d’étudiants a occupé l’amphithéâtre au nom de Emile Boutmy, fondateur de Sciences Po Paris VIIe, et l’a rebaptisé « Gaza ».

Une étudiante de l’UEJF a alors « été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre » où se tenait l’action et « des propos accusatoires ont été prononcés [à la tribune] contre l’association étudiante juive, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X (ex-Twitter).

« Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste », a été lancé que l’UEJF a dénoncés sur X. Hicham, membre du Comité Palestine de Sciences Po, nie qu’une telle discrimination antisémite ait été prononcée.

« Je trouve ça triste que des faits non vérifiés soient directement rapportés au président de la République », juge le militant qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Nous n’acceptons aucune forme d’antisémitisme », a-t-il même assuré.

Des témoins entendus par la ministre de l’Enseignement supérieur

Le chef de l’Etat « a rappelé avec clarté et fermeté sa position : oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme », a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.

Cette version est vivement contestée par le comité Palestine de Sciences Po. Dans un communiqué en français et en anglais, il dénonce des « accusations infondées d’antisémitisme de la part de l’extrême droite ». Mais la bête immonde est dans les universités américaines, modèles pour notre jeunesse :

Selon Prisca Thevenot, « des témoins ont été entendus » par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui fait habituellement la morte, mais s’est rendue sur place mardi, invitant « la jeune étudiante qui a été victime de ces propos […] à se présenter devant la justice ».

La direction de Sciences Po veut des sanctions

La direction de Sciences Po a annoncé qu’elle saisit « la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables », considérant « que plusieurs lignes rouges ont été franchies ».

Le gouvernement aussi va saisir la justice, a indiqué mercredi le premier ministre Gabriel Attal devant le conseil d’administration de l’école et des sanctions financières prises, puisque le peuple, via le pouvoir, verse des subventions.

Selon une étudiante partisane présente dans l’amphithéâtre, la jeune femme membre de l’UEJF a été empêchée d’entrer « pour des raisons de sécurité, parce qu’elle avait auparavant intimidé des étudiants pro-Palestiniens » en prenant des photos. « Elle est la seule à n’avoir pu entrer. D’autres membres de l’UEJF ont assisté aux débats », a-t-elle affirmé, sous couvert d’anonymat.

Réactions en nombre, sur les réseaux sociaux

Sur X, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a déploré un « antisémitisme d’atmosphère ».

Le député apparenté LFI, Aymeric Caron, a adressé mercredi un « bravo aux étudiants de Sciences Po qui se mobilisent contre le génocide en cours à Gaza », tout comme la candidate LFI aux élections européennes, Rima Hassan, qui a apporté mardi son « soutien à tous les étudiants-es (sic) et à toutes les facultés qui se mobilisent contre le génocide en cours ». Née dans le camp de réfugiés de Neirab, près d’Alep, cette députée est une juriste française d’origine palestinienne.

« Ce qui s’est passé a un nom : l’antisémitisme », a écrit pour sa part Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, également sur X.

Au moins 31.184 morts dans la bande de Gaza

Au moins 1.160 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’attaque menée le 7 octobre par le Hamas en Israël, selon un décompte établi à partir de sources officielles israéliennes.

En représailles, l’armée israélienne a lancé une vaste opération militaire dans la bande de Gaza qui a fait jusqu’à présent 31.184 morts, en majorité des civils (puisque le Hamas utilise la population comme bouclier humain), selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

Depuis le début du conflit, de prestigieuses universités américaines, notamment Harvard, sont dénoncées pour antisémitisme dans les cours et sur leurs campus.

La philosophe Judith Butler professe que l’attaque terroriste palestinienne serait «un acte de résistance armée»

« Révolution permanente » la déclare attaquée et appelle à la solidarité

L’attaque terroriste des islamistes du Hamas le 7 octobre est «un acte de résistance armée», selon la philosophe Judith Butler

Les carnages perpétrés par le Hamas, qui ont fait plus d’un millier de morts le 7 octobre 2023 et au cours desquels environ 200 otages ont été enlevés, étaient un «soulèvement», a estimé la philosophe américaine Judith Butler, 68 ans, au cours d’une table ronde à Pantin, dimanche 3 mars. La pionnière féministe des études de genre dans les universités américaines, qui est titulaire à Berkeley d’une chaire de rhétorique et de littérature comparée, a ajouté que les actes de barbarie du Hamas ne sont ni «une attaque terroriste», ni «une attaque antisémite», mais «un acte de résistance armée» et un «soulèvement».

Les propos de Judith Butler, juive antisioniste, ont été rapportés sur le réseau social X par le medium indigéniste et décolonial «Paroles d’honneur», une émanation du «QG décolonial» chapeauté notamment par l’activiste Houria Bouteldja, du Parti des Indigènes de la République (PIR). Ce groupuscule fondé sur une idéologie post-coloniale consacre l’essentiel de son discours à dénoncer l’histoire coloniale de la France et la persistance d’un supposé racisme systémique dans le pays, ainsi qu’à soutenir la cause palestinienne et à dénoncer la politique d’Israël. Sur Twitter , après le 7 octobre, le Parti des Indigènes avait glorifié l’héroïsme de la «résistance palestinienne».

La réunion publique de dimanche, qui avait été programmée initialement en décembre au Cirque électrique de la Porte des Lilas à Paris, mais annulée à la demande de la municipalité, s’est finalement tenue dans l’espace associatif des Relais de Pantin, à l’initiative du NPA (révolutionnaire trotskiste) du medium Paroles d’Honneur, et de deux associations juives propalestiniennes et décoloniales, le collectif Tsedek ! et l’UJFP, ainsi que d’autres organisations telles que l’UJFP, le NPA, l’AFA Paris Banlieue ou Révolution Permanente.

Trois députés de La France insoumise étaient présents : Thomas Portes, Danièle Obono et Younous Omarjee.

«On peut être pour ou contre la résistance armée»

Au cours de cet échange, Judith Butler, militante queer et membre de Jewish Voices for Peace, a donc développé une longue analyse sur la nature de l’attaque du 7 octobre, qu’elle qualifie de «résistance armée» : «Nous pouvons avoir des positions différentes sur le Hamas comme organisation politique, a-t-elle déclaré en anglais, ainsi que sur la résistance armée. Mais je pense qu’il est plus honnête, et plus correct historiquement, de dire que le soulèvement du 7 octobre était un acte de résistance armée. Ce n’est pas une attaque terroriste, ce n’est pas une attaque antisémite : c’était une attaque contre les Israéliens. Et vous le savez, je n’ai pas aimé cette attaque, je l’ai dit publiquement. […] Toutefois je serais vraiment stupide si je décidais que la seule violence dans cette région est à l’encontre du peuple israélien.»

Et d’ajouter : «La violence contre les Palestiniens a lieu depuis des décennies. [Le 7 octobre] était un soulèvement qui résulte d’une situation de soumission, et contre un appareil d’Etat violent. Maintenant, soyons clairs : on peut être pour ou contre la résistance armée, pour ou contre le Hamas, mais mettons-nous au moins d’accord sur le terme de ’résistance armée’, et ensuite on peut débattre de la question de savoir si c’est juste, s’ils ont fait ce qu’il fallait faire, ou s’il y a d’autres stratégies.»

Judith Butler est aussi invitée d’honneur de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm à Paris, où elle donne un cycle de trois conférences sur «les temporalités du deuil aujourd’hui» ; elle a par ailleurs échangé à l’ENS en janvier avec l’artiste blanc sud-africain William Kentridge autour des violences coloniales. Cet événement était organisé en partenariat avec le Centre Pompidou (dirigé depuis 2021 par Laurent Le Bon), qui organise en 2023-2024 une programmation entièrement associée avec Judith Butler, qui donne tout au long de l’année un cycle de conférences et de rencontres intellectuelles et artistiques.

L’événement de dimanche a dû être interdit une première fois par la mairie de Paris en décembre. A la suite du déferlement d’indignation et du risque de trouble à l’ordre public suscité par cette activiste d’extrême gauche cette semaine, l’ENS a annoncé au dernier moment qu’elle annule deux conférences prévues avec Judith Butler, sans préciser les raisons.

Dans ce contexte, la voix de la ministre de l’Enseignement supérieur ne s’est encore pas faulut entendre. L’ectoplasme aurait pour nom Sylvie Retailleau.

La constitutionalisation de l’IVG instrumentalisée par Mathilde Panot, crevant le plafond du cynisme

Cette mise en scène de Mathilde Panot avec Simone Veil est une provocation

Un voisinage osé:
Simone Veil en noir et blanc et visage grave vs.
la poissonnière, en couleurs et un sourire en coin

La France Insoumise a diffusé un visuel montrant Mathilde Panot et Simone Veil au lendemain du vote de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française.

La France est devenue, mardi 4 mars, le premier pays au monde à avoir inscrit en grandes pompes l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution, par précaution, de peur qu’elle soit remise en cause par un régime nataliste et/ou musulman. 

Le consensus attendu a été confirmé, puisque les deux chambres du Parlement avaient voté son principe: 92 % des parlementaires ont voté pour, soit bien plus que la majorité des trois cinquièmes requise. Du grand guignol, donc, pour donner l’image factice de l’unité d’un pays profondément déchiré.

LFI s’est appropriée ce vote, comme, en son temps, le PS, la démocratie

« Une étape qui doit tout aux précédentes « , a souligné le premier ministre, Gabriel Attal, lundi 4 mars 2024 devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour voter l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est appropriée ce vote historique en apposant son profil de matrone romaine sur un visuel qui la place sur un pied d’égalité avec Simone Veil.

« Nous avons inscrit la Loi Panot dans la Constitution ! Ce vote historique a été arraché par notre victoire parlementaire en 2022. Mais ce sont surtout grâce aux combats de militantes, collectifs et associations que nous pouvons faire entrer l’IVG dans la Constitution », a écrit le groupe LFI sur les réseaux sociaux.

« Quelle indignité !» s’étrangle un petit-fils de l’ancienne ministre

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, le 30 janvier 2024.

Un montage raillé par les opposants à La France insoumise et qui a mis en colère Aurélien, avocat, et second fils du deuxième fils de Simone Veil, Claude-Nicolas Veil. « Ce rapprochement, quelle indignité » a-t-il commenté sur X.

Dans un autre post, il a partagé un commentaire insultant d’un internaute en réponse à son tweet : « Les nazis aux petits pieds ne me font pas peur. Les insultes, c’est blocage direct. », a-t-il réagi.

Dans les commentaires, deux camps s’affrontent : ceux qui gonflent le rôle de la présidente LFI et ceux qui crient à la récupération politique de l’image de l’ancienne ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing et présidente du Parlement européen, après avoir connu la déportation à Auschwitz.

Mathilde Panot est à l’origine d’une proposition de loi sur la constitutionnalisation de l’IVG adoptée en 2022. Un combat mené par le gouvernement dans son projet de loi. Lundi devant le Congrès à Versailles, elle a salué « une promesse » pour « les femmes qui luttent partout dans le monde »« Votre lutte est la nôtre. Cette victoire est la vôtre », a lancé la députée LFI aux militantes, arborant une robe verte et un foulard vert au poignet gauche, en « hommage » notamment aux femmes argentines qui luttent pour ce droit. Un vote national instrumentalisé à des fins internationalistes.

Panot arbore au poignet gauche
un signe politique étranger interdit

Cette aspiration de Simone Veil, en demi-deuil, vampirisée par Mathilde Panot, clinquante à la tribune, justifie que, dans son discours devant le Congrès lundi, le premier ministre ait évoqué plutôt les initiatives de plusieurs femmes de gauche, Martine Aubry et Yvette Roudy, pour faire inscrire, avant Panot, l’IVG dans la Constitution.

« Attal, minable petit, invisibilise le rôle des Insoumis et de la présidente Mathilde Panot dans la décision d’aujourd’hui », a ainsi éructé Mélenchon dans un message sur X. « Pourquoi autant de grossièreté et de sectarisme dans ce moment historique ? » a bavé depuis les bancs du Congrès le député Insoumis Manuel Bompard.

Sandrine Rousseau a également réclamé la maternité de cette loi controversée pour l’une de ses proches, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, 38 ans, parlementaire de la onzième heure en faveur de la constitutionnalisation de l’IVG datant de 1975 — quand elle n’était pas encore gamète ni embryon désireux de vivre — et en couple avec la députée européenne allemande Terry Reintke.

Tout le monde n’est encore pas satisfait, notamment les hommes enceints…

Pantin : une soirée pro-Palestine organisée dans une école fait polémique

Une réunion dans… l’école élémentaire Joséphine-Baker

Une soirée de soutien au peuple palestinien est organisée, jeudi 7 mars, dans une école élémentaire de Pantin, commune PS, déclenchant la colère des oppositions à la mairie et de certains parents d’élèves.

Jeudi 7 mars, le collectif « Nous sommes Pantin » organise une soirée de soutien au peuple palestinien, dont le Hamas, armé et soutenu par le régime iranien, dans le but notamment de récolter des fonds pour l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Mais le lieu choisi pour cette réunion pose un problème, puisqu’il s’agit de l’école élémentaire Joséphine-Baker, a fait savoir la presse, mercredi 6 mars.

Plusieurs des employés de l’UNRWA ont été mis à pied après les accusations de participation aux massacres sur le sol israélien.

Ainsi, des parents d’élèves ont lancé une pétition contre l’organisation de cette soirée, et demandent son annulation : « Nous sortons clairement du cadre d’activités culturelles, sociales, sportives ou socio-éducatives permettant l’accès à l’école élémentaire pour les utilisations des locaux scolaires (…) Ceci mettrait en péril la neutralité et la laïcité de l’école. » Et d’ajouter concernant l’Unrwa, bénéficiaire de cette soirée« 12 employés ont participé au pogrom du 7 octobre 2023 en Israël, (sur) les quelque 12 000 employés de l’UNRWA à Gaza, 440 sont actifs dans la branche militaire du Hamas. »

Le maire assume le choix de l’organisation de cette soirée. Bertrand Kern a indiqué que la demande avait été faite « dans les règles ». Et d’ajouter que l’école est « un local municipal public à la disposition de tout le monde » : « Des réunions sont organisées régulièrement par des membres de toutes les couleurs politiques. » De son côté, Geoffrey Carvalhinho, membre des Républicains et de l’opposition de Pantin, demande également l’annulation de la soirée : « Ça peut attiser de la haine alors qu’on devrait parler de paix, de cessez-le-feu. »

Le proviseur du lycée Maurice Ravel menacé de mort pour avoir demandé d’enlever un voile

L’élève voulait entrer et garder son voile dans l’établissement

La provocation a eu lieu mercredi à la Cité scolaire Maurice Ravel dans le 20e arrondissement de la capitale, Cours de Vincennes. Le maire est ex-candidat sur une liste féministe aux élections européennes de 2014 et le sera à nouveau, en 2019, sur la liste Génération.s conduite par Benoît Hamon.

L’élève a tenté d’entrer dans le lycée, voilée, malgré le refus du personnel scolaire, comme le veut la loi, rapporte la radio Europe 1. Le proviseur a alors été alerté pour venir la raisonner. Sans succès.

Mars 2023

Une action anniversaire… Depuis vingt ans et la loi très médiatisée du 15 mars 2004, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ». Depuis l’altercation, les élèves refusent de revenir en cours et manifestaient devant l’établissement scolaire dans la matinée. Cet établissement est fort mal réputé du fait de sa politisation. Ecoutez ce professeur, agitateur syndical entretenant un climat subversif (2020), comme à Voltaire, mais surtout Hélène Bouchet:

A chaque crise lycéenne, les poubelles barrent l’accès aux enseignements. Voyez la liste des revendications d’octobre 2020.

Selon les informations de la radio, la jeune islamiste, reconduite à la sortie de l’enceinte scolaire, s’est alors plainte de violences de la part du chef d’établissement. Elle a déposé plainte au commissariat du 20e arrondissement. Malgré des examens complémentaires, la plaignante ne peut se prévaloir d’aucun jour d’ITT.

Depuis les faits, le proviseur a reçu plusieurs menaces de mort sur les réseaux sociaux. Des menaces de destruction de l’établissement circulent également. Face à la colère d’une majeure partie des élèves après cet incident, les cours ont été banalisés pour la journée.

Le Parquet de Paris a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite de menaces de mort sur internet qui vise le proviseur du lycée : « Depuis ces faits, des menaces de mort à l’encontre du proviseur ont été constatées en ligne. Le pôle national de lutte contre la haine en ligne s’est saisi de cette partie », a expliqué le ministère public. Le proviseur a par ailleurs déposé une plainte pour « acte d’intimidation envers une personne à l’exécution d’une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ». 

Cité scolaire boquée

Ce vendredi matin, l’entrée de la cité scolaire a été bloquée avec des poubelles par plusieurs dizaines de possibles lycéens, arborant une banderole avec marqué « élève frappée, lycée bloqué », a raconté une élève colportant la rumeur. Les cours ont été annulés pour la journée suite au blocus, selon un message adressé par la direction aux familles, consulté par l’AFP. La direction a jugé « regrettables à tous niveaux » les « messages qui circulent sur les réseaux sociaux ».

Nicole Belloubet, ministre de l’Education a réagi… sur Twitter et en langue de bois.

Chloé Morin, « adorée de ‘Libé’ au JDD de Bolloré », ainsi pointée pour félonie

Chloé Morin, désignée à la vindicte par Arrêt sur images

L’analyste politique, ancienne conseillère du premier ministre Edouard Philippe (2012-2016), dénonce les errements d’une gauche contaminée par le wokisme, dans « Quand il aura vingt ans » publié chez Fayard.


Article resté bloqué par Google pendant une demi- une journée,

finalement 43 heures…


Experte à la Fondation Jean-Jaurès, spécialiste de l’analyse de l’opinion et de la communication publique, Chloé Morin a le verbe tranchant, sans affèterie, s’exprimant plutôt avec un zeste de vivacité. Comme d’habitude, elle ne mâche pas ses mots. Parmi ses sédiments, la gauche et le progrès. Deux convictions, chevillées au cœur et à l’esprit, qui, ces dernières années, voisinent avec difficultés. Passée par Sciences Po, la jeune femme de 35 ans est aujourd’hui une « experte de l’opinion » qui a le vent en poupe. Sa matière, dont elle parlerait des heures durant, si on n’osait l’interrompre, c’est l’intoxication idéologique de la gauche. Sur ce créneau, elle excelle grâce à une maîtrise qui rabroue facilement ses contradicteurs, noyés sous le flot de faits documentés qu’elle leur expose comme autant de manifestations du mal réel et profond qui touche la social-démocratie.

C’est aussi l’une des seules qui ose porter une parole libre sur son propre camp, celui… du Bien. De surcroît, celle qui adore phosphorer sur l’évolution du pays a toujours dans sa gibecière son lot de bons mots qui font de la reprise. Sans doute est-ce ce qui explique en partie son impact médiatique. Ce qui n’est pas sans piquer au vif certains de ses confrères, surtout quand les politiques se bousculent désormais pour lire ses prophéties et discourir avec elle. Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, reconnaît volontiers son talent : « C’est l’une des rares qui arrive à interpréter très finement les résultats d’une enquête. Elle comprend clairement l’opinion publique. »

Dans son dernier essai, la politologue livre une analyse percutante et fouillée du phénomène woke, une mine indispensable pour mieux comprendre la crise existentielle que traverse la gauche qui, ces dernières années, est allée jusqu’à renier ses grands principes – la laïcité, l’universalisme, la liberté d’expression – alors qu’ils ont historiquement contribué à sa réussite. Entrée en dissidence, notre spécialiste de la chose publique dénonce la vision manichéenne qui s’empare peu à peu du parti du progrès, où le monde se compose uniquement de dominants et de dominés, chacun étant enfermé sur soi-même sans autres perspectives que le conflit. Elle regrette également que les wokes puissent pratiquer une nouvelle censure : « L’histoire montre que les pires horreurs ont été commises au nom des bons sentiments. »

Une question demeure : qu’est-ce qui a pu mener cette ancienne conseillère de Matignon à se donner une telle mission ? Pourquoi n’a-t-elle pas sombré dans le panurgisme bêtifiant du wokisme ? Sans doute faut-il aller chercher en profondeur, dans son nouveau rôle de maman qui la condamne à l’anxiété mais l’oblige à l’espérance. Son espoir ? Que la gauche, la sienne, revienne au pouvoir quand son fils aura 20 ans. « J’écris pour qu’on se saisisse des idées que je mets sur la table, pour les faire avancer », explique-t-elle.

Comme toujours, certains maîtres censeurs, tel Libération, détenu par le milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV, ont vite plissé le nez en la qualifiant de « réac », les flics de la nomenclature idéologique ont persiflé : « Elle dénonce le wokisme pour faire sa promotion. » Certes, on peut trouver insouciant voire candide son optimisme, mais à la foire aux fausses valeurs, notre essayiste n’a pas sa place. Écrivant « pour alerter », elle ne déboulonne pas les statues parce que c’est dans l’air du temps. Au contraire, elle se méfie des nouveaux dogmes et du prêt-à-penser. Chloé Morin fait face. Avec son incessant rappel à la raison, prête au combat, elle veille à ce que les doctrinaires ne l’emportent jamais. Qu’ils se le tiennent pour dit !

Nicole Belloubet amenée à fermer le collège privé musulman Avicenne de Nice

Le collège est accusé de « financement opaque »

L’appel aux dons ambitionne-t-il vraiment de faire face aux ambitions?

Malgré « plusieurs relances », le collège « n’est pas très clair sur ses sources de financement », a indiqué Nicole Belloubet. La direction s’apprête à contre-attaquer.

La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, ce lundi 26 février, son intention de fermer ce collège privé niçois musulman hors contrat. Le collège Avicenne est accusé de « financement opaque » « contraire à la loi antiséparatisme » de 2021.

« Après plusieurs relances », l’établissement constitué de quatre classes, une par niveau, selon son site internet, « n’était pas très clair sur ses sources de financement », a estimé la ministre. « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la rectrice de l’académie de Nice d’appliquer avec clarté la loi de 2021 » a-t-elle poursuivi.

La décision a été saluée par le maire Horizons de la ville de Nice, Christian Estrosi. « La gravité des faits qui sont reprochés au collège Avicenne démontre combien le séparatisme est à l’œuvre partout. Il doit être combattu sans relâche et avec vigueur. Les autorités me trouveront toujours à leurs côtés dès lors qu’il s’agira de défendre la République, ses valeurs et l’avenir de nos enfants » a-t-il indiqué dans un communiqué cité par Nice-Matin.

La direction du collège contestera sa fermeture

N. Belloubet

Nicole Belloubet a également précisé que la fermeture ne pourrait être effective qu’à la rentrée de septembre 2024 pour « pouvoir prendre en charge les élèves » de ce collège situé dans le quartier de l’Ariane à Nice, l’un des plus pauvres de la ville. L’établissement a, de son côté, indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État pour contester cette décision.

Cette annonce survient quelques mois après la décision du préfet du Nord de mettre fin à compter de la rentrée prochaine aux subventions publiques du lycée Averroès, principal établissement secondaire musulman de France. Une décision de l’État confirmée en référé par le tribunal administratif de Lille le 12 février.

Interrogée sur le suivi en France des élèves soupçonnés de radicalisation – la ministre avait estimé le 18 février sur BFMTV qu’environ 500 élèves étaient dans des « processus de radicalisation » dont 160 dans un processus avancé. Elle a aussi indiqué qu’il y a « des niveaux différents de radicalisation ». Enfin, le ministère étudie la mise en place de « classes spécifiques » pour ces élèves, a-t-elle ajouté, précisant qu’une réflexion était en cours sur la « manière » dont elles pourraient être instaurées et selon quel « périmètre ».

L’image que se donne le collège Avicenne

Qui sommes-nous ?

Créée en début d’année 2010, l’Association Avicenne, qui a pour but la gestion d’un établissement privé Musulman [majuscule…], est née par [de, en français] la volonté de vouloir accompagner de jeunes élèves vers la réussite et l’excellence [pavé dans le préau de l’école laïque].
 
L’association Avicenne, présidée par M. Aïssaoui Otmane (qui œuvre depuis de longues années pour la réussite de la jeunesse Musulmane [majuscule]), est entourée d’une équipe de professeurs diplômés et soutenue par de nombreux parents soucieux de l’avenir et de la réussite de leurs enfants.

Nos activités culturelles cultuelles

La célébration de l’office des cinq prières, du vendredi :

Depuis plus de 30 ans, les responsables de l’UMAM permettent aux musulmans d’accomplir leurs prières dans des lieux de culte. Les mosquées sont ouvertes tous les jours à l’heure des cinq prières. Le vendredi, les fidèles peuvent y écouter un sermon dans une ambiance emprunte de spiritualité et de convivialité. Retrouvez les horaires du début du prêche dans la rubrique « Les mosquées ».

La participation au dialogue interreligieux :

L’enseignement du Saint Coran : l’institut Rattil :

Créé en octobre 2010, l’Institut Rattil assure un apprentissage du Saint Coran et de ses règles de récitation (Tajwid). Cette formation de qualité propose un programme varié en fonction du niveau du public. Pour plus d’informations, consultez la page de « l’institut Rattil ».

Les activités cultuelles dans les mosquées :

Plusieurs types d’activités cultuelles ont lieu dans l’enceinte des mosquées. Celles-ci peuvent prendre la forme de brefs rappels, de cours hebdomadaires, de veillées spirituelles, de conférences, de séminaires, etc. Ces activités sont ouvertes à tout le monde. Retrouvez les dates de toutes les activités dans « l’Agenda ».

Le mois de Ramadan :

A l’occasion du mois béni de Ramadan, les mosquées offrent la possibilité aux musulmans d’accomplir des prières surérogatoires nocturnes (salat at-tarawih), de participer à des veillées spirituelles, de rompre le jeûne autour de repas fraternels, et d’assister à diverses autres activités (concours de récitation, expositions, …).

Les fêtes religieuses :

Deux célébrations annuelles rapportées dans la tradition islamique rythment la vie des musulmans.
Il s’agit de la fête de l’Aid el Fitr (la fin du mois du Ramadan) et de la fête de l’Aid el Kebir (commémoration du sacrifice d’Abraham). En novembre 2011, l’UMAM avait célébré la prière collective de l’Aid à l’Espace Méditerranée de Nice. Consultez les photos de cet événement dans l’album dédié.

L’accompagnement des personnes converties à l’islam :

Le fait d’embrasser l’Islam doit être une décision sincère, personnelle et mûrement réfléchie. Une initiation aux principes de la religion musulmane et à ses pratiques est proposée pour les personnes récemment converties ou souhaitant l’être. Suite à cette formation, un certificat de conversion vous sera délivré. Ce document facilite l’accomplissement des démarches administratives liées à un cadre religieux (pèlerinage, mariage, décès).

L’éducation spirituelle des acteurs associatifs :

L’une des priorités de l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes est d’assurer l’éducation et la formation spirituelle de ses membres à travers des cercles d’études et des séminaires. Le but est de leur enseigner une compréhension saine et contextualisée de l’Islam.

La formation pour le pèlerinage :

Quelques semaines avant le début du pèlerinage à La Mecque, des cours sur les rites du Hajj sont proposés aux futurs pèlerins afin qu’ils tirent le plus grand profit de la pratique de ce cinquième pilier de l’Islam.

Carrefour avale Biocoop tout cru

Le temps du commerce militant est-il passé ?

Biocoop a marqué les esprits par ses ambitions de pionnier du bio et a contribué fortement à faire changer les pratiques de production agricole et de consommation en France. Le réseau de magasins alternatifs était clivant et s’assumait comme tel. Souvent critiqué pour ses prises de positions et dénoncé par ses détracteurs comme « militant chiant écolo », il a imposé ses pratiques responsables et a transformé la stratégie de l’ensemble des distributeurs français.

La saisonnalité chez Biocoop (2014) puis chez Carrefour 5 ans plus tard.

Avec une augmentation de chiffre d’affaires en hausse de seulement 11% (contre +13,5% et +25% les 2 années précédentes), Biocoop était à la traîne. Le marché du bio évolue lui à +22,2%, soit 2 fois plus vite que l’enseigne. L’arrogance idéologique l’a perdu.

Biocoop se cherche depuis 3 ans et Carrefour l’a trouvé… elle a dû lisser son image et se faire plus consensuelle. La marque a clairement décidé d’abandonner son esprit de défi qui l’a conduite à sa perte et adopte aujourd’hui un profil bas.

Biocoop se rapproche beaucoup de la stratégie de marque de Carrefour qui a connu le bord du goufre. En effet, face à des concurrents aux fortes aspérités comme Leclerc (le moins cher), Système U (coopérative locale) ou encore Intermarché (Producteur Commerçant), Carrefour offre une image rassurante et inclusive avec l’ambition d’assurer la transition alimentaire.

Biocoop est un nain économique face aux grands distributeurs conventionnels (Biocoop fait 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires quand Carrefour en fait 80 milliards). En abandonnant son rôle de défricheur, elle se met au même niveau que ses concurrents avec une même proposition de valeur mais avec beaucoup moins de capacités d’actions.

Pourquoi ce changement ? Mon analyse tient à 5 actes fondateurs de la transformation de Biocoop en Carrefour.

Acte #1 : démocratisation du bio réussie, dans un premier temps.

Biocoop portait dans son ADN une volonté farouche de développer la bio en France, les magasins n’étant qu’un moyen pour accomplir sa politique de création de nouvelles surfaces en agriculture biologique en France. Il y a encore 10 ans, Biocoop se félicitait alors de voir ses concurrents conventionnels s’intéresser au bio.

« Je trouve ça bien que la grande distribution se mette au bio. Biocoop a toujours été d’accord pour que tout le monde puisse accéder aux produits bio. »
Entretien de Claude Gruffat dans Paris Match, le 13/11/15

Force est de constater que cette mission a atteint son objectif : 9,5% des fermes françaises sont certifiées bio pour 7,5% de la surface agricole utile française (3,9% en 2010). Le marché du bio a triplé en 10 ans à 9,7 milliards d’euros (3,3 milliards d’euros en 2010) avec un taux de pénétration de 97,6% dans les foyers français : quasiment tout le monde consomme du bio aujourd’hui. Mais Biocoop n’a fait que participer au mouvement qui l’a dépassé.

Sur un marché bio devenu structurant, et non plus une niche, pour toutes les enseignes conventionnelles, Biocoop ne peut plus revendiquer sa place de magasin bio alternatif. Pour survivre, l’enseigne a dû attirer dans ses magasins de nouveaux consommateurs moins militants, venant de la grande distribution.

Acte #2 : de militants, ses magasins se font commerçants

Pour répondre à l’essor du bio en France et à ce changement de paradigme, Biocoop, comme tous ses concurrents spécialisés, est poussé à créer le plus de magasins possibles pour garder ses parts de marchés. 70 ouvertures de magasins Biocoop ont eu lieu en 2019, soit plus de 10% de son parc (630 magasins répertoriés à date). Les patrons de magasins de Biocoop expliquaient alors que pour suivre cette forte expansion de leur réseau, ils devaient intégrer des patrons de magasins dont le retour sur investissement est prioritaire à la transformation de l’agriculture française. Moins militants mais très pragmatiques, ces nouveaux patrons de magasins font désormais bouger les lignes chez Biocoop et sont de plus en plus présents au Conseil d’Administration de l’enseigne. La transition agricole politisée est ainsi rangée au second plan. L’efficacité commerciale, la qualité d’exécution en magasin et la rentabilité sont désormais la priorité.

Acte #3 : des concurrents vampirisent l’ADN de marque de Biocoop

Biocoop a été une marque pionnière sur des enjeux allant au-delà du bio : commerce équitable, approvisionnement local, saisonnalité… Le tout avec une posture assez revendicative, voire dogmatique. Aujourd’hui, toutes ces thématiques et ces positionnements ont été intégrés par l’ensemble des autres enseignes.

Iconoclaste hier, Biocoop est devenu standard. Pour attirer les consommateurs de bio dans ses magasins (et non plus seulement entretenir l’entre-soi des militants de la première heure), la marque a opté pour une posture plus ouverte où tout le monde se rassemble, quelle que soit sa catégorie socio-professionnelle et son idéologie. La communication de l’enseigne a changé de ton : moins élitiste, plus ouverte et positive. Elle veut désormais parler fort en investissant de plus en plus massivement dans les media. Toutefois, si Biocoop multiplie son budget communication par 4 en 5 ans (de 1M€ à 4M€), il est seulement le 5ème annonceur sur le bio en France (derrière E.Leclerc, Intermarché, Système U et la Vie Claire). Ce qui limite l’impact de ses prises de paroles auprès du public.

Le local chez Biocoop (2015) puis chez Système U,
4 ans plus tard
L’engagement « carotte » chez Biocoop (2017) puis chez Naturalia 1 an plus tard
La copie pub de Biocoop 2019 : l’enseigne veut désormais rassembler tout le monde et ne plus être clivant.

Acte #4 : une marque lissée, avec amertume

Pour ce pionnier, l’heure n’est donc plus à la différenciation mais à l’inclusion : tout le monde peut aller chez Biocoop. Cette posture est revendiquée dans son logo modernisé et sa signature de marque en 2019 : plus arrondis et ouverts. L’ancien logo était perçu comme trop engagé et austère, à l’instar de sa clientèle. Cette ouverture répond à la stratégie commerciale de recrutement de nouveaux consommateurs.

Ancien logo avec la signature revendicative « achetons responsable » — nouveau logo avec la signature fédératrice « la bio nous rassemble ».

Pour essayer de faire écho aux leaders environnementalistes aux verbe haut et de retrouver sa virulence perdue, l’enseigne lance en 2020 un auto-label « avec nos paysans associés » (c’est à dire que Biocoop se certifie lui-même) et un autre label qui revendique une bio issue du commerce équitable. Après l’échec de Biocohérence en 2010, la faible progression commerciale des produits « Ensemble » s’avère mauvaise. En effet, si la démarche est sincère, elle est plus politique que commerçante et se noie dans la concurrence des multiples labels. Pour qu’il émerge un label doit être fortement soutenu par de nombreux industriels et enseignes (dernier succès à date : le nutriscore), plutôt que fièrement à contre-courant. Selon moi, en étant trop centré sur soi, voire imbu, Biocoop brouille son message et perd une occasion de se faire mieux comprendre des consommateurs. Il s’est d’ailleurs fait rejeter

Les 2 nouveaux labels portés par les produits Biocoop au centre. Les anciens labels à gauche. Deux nouveaux labels concurrents créés rien qu’en 2020 à droite.

Acte #5 : une politique RH incisive

Le dernier acte de la transformation de la marque Biocoop est son passage sous tutelle de Carrefour, sa marque employeur. Fini le temps des dirigeants militants écolos de la première heure (son président historique, Claude Gruffat, est désormais député européen chez Europe Ecologie-Les Verts). Les « pros » de la distribution conventionnelle sont désormais au pouvoir chez Biocoop, notamment des anciens de Carrefour qui sont partis il y a 3 ans lors du plan de restructuration.

L’éviction du DG Orion Porta en 2019, pourtant patron de plusieurs magasins Biocoop bien intégrés dans le réseau, est symptomatique. Son remplaçant est maintenant Eric Bourgeois, pur produit Carrefour. Depuis son arrivée, c’est l’ensemble du comité de direction de Biocoop qui semble devenir un miroir de Carrefour. Dernier venu début 2020 : Philippe Bernard en tant que directeur de l’offre, 20 ans de Carrefour au compteur.

Ce passage à l’ennemi pour survivre démontre clairement une urgence à se professionnaliser et à se structurer comme les grandes enseignes nationales, dans une quête d’efficacité commerciale, et non plus dans une vision politique transformatrice de la société.

Campagne d’affichage 2019. Une image douce et positive associée à une conception-rédaction qui arrondit les angles du message pour ne heurter aucun consommateur.

La thématique de « perdre son âme » a toujours été récurrente à Biocoop et est toujours un débat interne entre les patrons de magasins. Malgré tout, la marque a décidé aujourd’hui d’adopter une stratégie et un positionnement dictés par Carrefour. Après avoir été observée et détestée pendant plusieurs années, l’enseigne rentre ainsi dans le rang et se couche pour recruter des consommateurs, au moment où la baisse du pouvoir d’achat rend le bio inaccessible au plus grand nombre.

Aveuglée par son idéologie archaïque et la certitude d’être meilleure que l’autre, l’enseigne est incompatible avec l’économie de marché et avec son époque. Sans vision d’avenir, l’enseigne bio s’est faite absorber. Biocoop n’aime ni son époque ni ses concitoyens et, plus que des déclarations, le consommateur veut des preuves d’amour. Carrefour devra reconquérir les coeurs des amateurs de bio.

Panthéonisation de Manoukian, résistant obligé parce que communiste

Un héros, au final

Faut-il panthéoniser toutes les figures traquées par les Nazis, outre les juifs, les prisonniers politiques, les tziganes, les témoins de Jéhovah, les homosexuels, les asociaux, les apatrides, et les prisonniers de droit commun. Alors, si les prisonniers politiques sont communistes, la gauche s’empare d’autant plus passionnément du sujet.

La barbarie des nazis, on peut en parler, mais de celle des Palestiniens du Hamas ?

Ce mardi 20 février, 80 ans après, l’heure était au recueillement pour les porte-drapeaux, les autorités présentes et l’assemblée d’anonymes, réunis sur les hauteurs de Suresnes, au Mont-Valérien, pour une procession mémorielle en hommage au résistant arménien. À la veille de sa panthéonisation, son cercueil a emprunté le chemin de ses derniers moments, de la chapelle à la clairière des fusillés. Sur son passage, des jeunes portent des lanternes, tandis que d’autres suivent le cortège de près. Ils tiennent dans leurs mains les photos des membres du « groupe Manouchian », eux aussi panthéonisés.

 « L’histoire de Missak Manouchian me touche particulièrement »

Cette « armée du crime », comme l’avait baptisé l’occupant nazi sur la célèbre Affiche rouge, était cosmopolite. Ils étaient 23 – juifs, polonais, hongrois, italiens, espagnols, roumains et français. Ensemble, ils combattirent la barbarie du Troisième Reich. Ensemble, ils furent traqués par les brigades spéciales de la police française jusqu’à leur arrestation. Et ensemble, ils périrent sous les balles allemandes. Celestino Alfonso, Olga Bancic, Joseph Boczor… Leurs noms sont lus à haute voix pour faire résonner la mémoire de leur sacrifice. « C’est un hommage magnifique », salue Sarah, présente dans l’assistance. « Étant moi-même née à l’étranger, l’histoire de Missak Manouchian me touche particulièrement. Comme lui, j’ai choisi la France », poursuit-elle.

Le cercueil, recouvert d’un drapeau français, est ensuite transporté sur l’esplanade du Mémorial de la France combattante. Devant l’imposante croix de Lorraine ornée de la phrase du général de Gaulle, « Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance ne s’éteindra pas », 96 personnalités se relaient durant deux heures auprès du cercueil. Parmi elles, des membres du Gouvernement, des élus, le chef d’état-major, des familles de résistants. Plus tard dans la nuit, des dizaines d’anonymes viennent également rendre un hommage silencieux, sincère et émouvant, à ce héros de l’ombre.

Mémorial de
la France combattante

La dépouille est ensuite transférée dans la crypte, afin que Missak Manouchian y repose pour la nuit en compagnie des 17 représentants de la France combattante qui y sont inhumés.

La reconnaissance de tous les résistants étrangers

Le mercredi 21 février, la dépouille de Missak Manouchian quitte le Mont-Valérien pour rejoindre la capitale. S’ouvre alors une cérémonie présidée par le Président de la République, Emmanuel Macron. Le cercueil du résistant, couvert d’un drapeau français, est installé aux cotés de celui de son épouse Mélinée. Sous une pluie fine, l’artiste Rostom Kachikian interprète au duduk (hautbois arménien) Un rêve à l’horizon. S’ensuit la lecture, par Patrick Bruel, de la lettre d’adieu de Manouchian, adressée à son épouse le jour de sa mort. Les noms de ses frères d’armes sont ensuite égrenés tandis que leurs portraits sont disposés autour des deux dépouilles.

Face à l’imposant mausolée abritant les grandes figures de la République, les trois grands chapitres de sa vie sont honorés : le génocide arménien, l’arrivée en France et l’engagement dans la Résistance. Les mots de Louis Aragon, ses « Strophes pour se souvenir », mis en musique par Léo Ferré et repris pour l’occasion par le groupe Feu ! Chatterton, résonnent devant le monument.

A la nuit tombée, les deux cercueils entrent au Panthéon, portés par des soldats de la Légion étrangère.

La cérémonie s’achève par un discours d’Emmanuel Macron. Reprenant les mots d’Aragon, le chef de l’état salue « ces Français de préférence, Français d’espérance ». Ces mots se veulent tout un symbole. À l’instar de Missak Manouchian, de nombreux combattants étrangers sont « morts pour la France ». L’entrée au Panthéon du résistant arménien et de ses compagnons d’armes leur offre, à tous, la reconnaissance qu’ils méritent.

Missak Manouchian et son épouse Mélinée rejoignent ainsi Jean Moulin et d’autres grandes figures de la Résistance. Ils sont placés dans le caveau numéro 13, où reposent la résistante Joséphine Baker et l’écrivain Maurice Genevoix. À l’entrée, une plaque est installée en l’honneur des membres du groupe Manouchian, pour marquer leur entrée symbolique au Panthéon*.

*Les 21 camarades de Missak Manouchian fusillés avec lui le 21 février, complétés de Joseph Epstein, chef du groupe fusillé en avril 1944, et de Golda Bancic, guillotinée à Stuttgart en mai 1944.


Un père attaque l’Etat en justice: la grammaire serait préjudiciable à sa fille…

Ce père prétend protéger la liberté d’expression des enseignants inclusifs  et permettre la libre expression de sa fille

Enseignant anonymé, ce papa veut protéger la liberté d’expression de sa fille et « rendre visibles les problèmes d’égalité qui viennent du langage, pour que l’Etat s’en occupe vraiment ».

    Il s’attaque en particulier à la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l’écriture inclusive. « Il n’y a pas que des hommes et des femmes sur la terre. J’ai déjà vu des personnes intersexes, et je comprends très bien ce que ça leur fait si on dit quelque chose qui leur déplaît », affirme la jeune fille de 11 ans, associée à ce recours en justice, et qui veut « aider »

«L’écriture classique exclut les personnes qui ne sont ni « ils », ni « elles », restriction nouvelle créée par le wokisme et impactant les esprits progressistes pour qui ce qui est simple et naturel est malaisant. L’écriture inclusive est un artifice destiné aux personnes en phase douloureuse de leur développement qui s’accrochent à la nouveauté, criminelle, comme le malade du cancer à la médecine alternative.

« Du coup elles sont mieux dans leur peau, » assure Alexia* [et pourquoi pas Morgan ou Dominique], 11 ans (!), résumant l’enjeu principal de la bataille judiciaire qui l’instrumentalise. Son père, Bernard*, enseignant, a décidé d’attaquer l’Etat en justice, tout seul, semble-t-il, sans syndicat ni cabinet spécialisé d’avocats,  estimant la grammaire française telle que préconisée par le ministère de l’Education nationale préjudiciable à sa fille, et notamment cette règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin », ou du « masculin générique ». Juriste supposé, il a adressé un recours pour excès de pouvoir contre la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l’écriture inclusive. Il peut compter sur le Conseil d’Etat…

Cette circulaire de l’ex-ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, un fieffé facho pour tout ce qui est à la droite des Sandrine Rousseau et Alice Coffin, jugeait que « la complexité et l’instabilité » de l’écriture inclusive, phénomène de mode parmi les sexistes bobo-féministes, risquaient de créer des « obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture » et d’« entraver les efforts des élèves présentant des troubles d’apprentissage ». « Dans le cadre de l’enseignement, […] il convient de proscrire le recours à l’écriture dite « inclusive », qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique », conclut la circulaire.

Les hyper-minorités en souffrance mentale en appelle au juge

Tant que la république des juges et les juges du désordre mental s’en laisseront imposer par les par influenceurs wokistes, les familles désorientées fabriqueront des élèves qui auront le sentiment de ne plus pas « se penser et se dire ». L’école des parents, qu’ils soient asociaux ou se piquent de professer toutes sortes d’originalités qui les distinguent du vulgum pecus, reste donc à créer dans l’urgence, comme les centres de rétention et les prisons ou les centres de soins et, désormais, de désintox post-moderne.

Dans son texte envoyé au Conseil d’Etat, le papa macho, qui se substitue à la maman invisibilisée et dominée et se cache derrière Bernard, entreprend de démonter un par un les arguments du ministère : « La présente circulaire […] crée des conditions de travail défavorables aux femmes et aux minorités de genre, dès lors qu’elles seront régies par des textes maintenant des stéréotypes de genre dans la langue, tout comme elle prive […] les élèves appartenant aux minorités de genre de la possibilité de recevoir des outils langagiers pour se penser et se dire. »

Le cas particulier des minorités doit-il devenir la règle pour tous?

Au goulag, les droitiers qui ont contraint les gauchers contrariés ? Vive les micro-pénis opprimés par les plus de 16cm? « Il n’y a pas que des hommes et des femmes sur la terre. J’ai déjà vu des personnes intersexes [individus qui commence leur développement avec un sexe génétique mais l’achève avec le choix du sexe « opposé » et pourtant adopté], et je comprends très bien ce que ça leur fait si on dit quelque chose qui leur déplaît », affirme Alexia, qui s’avoue aussi « mal à l’aise » avec la formule du « masculin qui l’emporte ». Elle a, selon son père, été sensibilisée à cette lutte politique en rencontrant des personnes intersexes, notamment, par l’intermédiaire de ses parents. Des parents qui exercent un transfert abusif sur leur enfant ?

« Protéger la liberté d’expression »

Le but de Bernard – dont il n’existe pas de photo – n’est ni d’achever son parcours intersexe, ni de rendre obligatoire l’écriture inclusive à l’école mais, à tout le moins, de protéger la liberté d’expression des enseignants et enseignantes qui voudraient la transmettre, et de permettre la libre expression de sa fille, qui s’est déjà fait rabrouer parce qu’elle l’employait devant ses profs. « Mon prof de sport avait dit « tous », j’avais répondu « touz » et il m’a engueulée », se plaint Alexia. L’enseignant ne peut plus être le prof de tous, pas plus que le ministre ne l’être. Le premier d’entre eux doit-il être à la fois L, G, B, T, Q, I et même + ?

« Désormais, cela devient une faute de ne pas utiliser du masculin générique dans une copie. Ce qui n’était qu’un usage parmi d’autres [depuis peu] devient le seul accord valable [sans risque de perturber l’apprentissage des enfants dysorthographiques ou lents qui doivent aussi voir leurs droits préservés]. L’enfant [élevé dans la différence] va voir du point médian dans les usages [de certaines mairies ou MJC, mais aussi dans les pubs (qui donnent de la France une image multiculturelle, féministe et LGBT) d’annonceurs sans convictions (ceux qui mettent leurs gosses dans les écoles privées, mais vendent l’école laïque, nivelante et dangereuse] et différentes graphies dans le monde, mais l’école fait un tri dedans et décide qu’il y en a un qui est une faute [parce l’école de la République est démocratique, donc adaptée à la majorité des siens]. Le message que je porte, c’est que la liberté d’expression doit être protégée. Et qu’il faut éviter la loi du far-west, la loi du plus fort [mais aussi – et avant tout – son archipelisation et la dictature des minorités]. Et le deuxième objectif avec ce recours est d’essayer de rendre visible les problèmes d’égalité qui viennent du langage, pour que l’Etat s’en occupe vraiment », explique Bernard. Un Bernard qui est libre de créer son ghetto intersexué parallèle et d’y enseigner, dans les limites du sectarisme, voire du totalitarisme, qui semblent diriger son action comme sa réflexion.

Car les effets du masculin générique sont concrets, selon Nanard, qui n’observe pas que l’accord pluriséculaire au masculin n’a jamais empêché les exceptions sexuelles qu’il encourage par ailleurs, et bien documentés, sur les inégalités. « La sociolinguistique américaine [!] et européenne [dominée] a mené un certain nombre d’expériences [il faudrait les citer…] depuis la fin des années 1970 sur des enfants et des adultes [ce qui ferait peur depuis le Dr Mengele, ou depuis qu’a été révélée la pratique persistante de l’excision en Russie, selon le rapport d’une ONG publié le 15 août 2016 a : ce rite est encore inscrit dans certaines communautés du Daghestan, une république russe musulmane du Nord-Caucase]. Ces expériences ont démontré la validité de l’influence de la langue sur les représentations mentales. On peut ainsi citer des études [citer sans les nommer et référencer…] démontrant [rien !] que le recours à un pronom masculin censément neutre génère des représentations plus largement masculines », argumente le recours en justice, en citant une étude parue dans la revue American Psychologist [Sex bias in language use: « Neutral » pronouns that aren’t…]. C’est toute la thèse également du livre Le cerveau pense-t-il au masculin ?, de Pascal Gygax [psycholinguiste suisse, spécialisé dans l’étude du langage inclusif], Sandrine Zufferey et Ute Gabriel, qui accumule les idées préconçues en ce sens.

Règle commune

Un discours que, bizarrement, ne partage pas Cédric Vial, ancien conseiller technique aux cabinet des ministres de l’Education nationale Gilles de Robien et Xavier Darcos, sénateur (LR) de Savoie et rapporteur d’une proposition de loi pour interdire certaines formes d’écriture inclusive. « Il peut y avoir toutes sortes d’opinions mais pour faire société il faut une règle commune. A l’école on apprend le français, pas l’afrikaner, pas l’esperanto, et le français a des règles. »

C’est aussi l’avis du Conseil d’Etat, qui, rebondissant sur la demande d’une association pour annuler une circulaire de l’ex-premier ministre Edouard Philippe s’attaquant de manière alambiquée au point médian, selon Slate, site d’extrême gauche, a jugé en 2019 que cette circulaire « ne saurait en tout état de cause être regardée comme ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ».

« Poissons volants »

« Et quand on dit « iel » ou « al » [des pronoms neutres sans reconnaissance populaire], 99 % des gens ne le comprennent pas. Déjà qu’on a des résultats pas satisfaisants actuellement à l’école… Les associations de personnes analphabètes ou qui ont des troubles dys sont unanimes contre l’écriture inclusive. Discriminer de fait des millions de personnes, ce n’est pas être inclusif », poursuit Cédric Vial. Le sénateur illustre la situation : « Il y a aussi des poissons volants, mais ce n’est pas la majorité du genre. Il y a des gens qui pensent différemment mais ils ne doivent pas l’imposer aux autres. »

Alexia, quant à elle, n’aurait nullement l’intention d’imposer quoi que ce soit, selon papa et ses soutiens masqués, mais aimerait juste trouver un peu plus d’écoute, lorsqu’elle utilise ces formes, qui pour certaines [lesquelles ? désuètes ou archaïques ?] sont inscrites dans la langue depuis des siècles, comme l’accord de proximité, une facilité, un apauvrissement de la langue: un « galimatias », selon Macron, « pique-bœuf sur l’hippopotame » François Hollande. « Les gens ne comprennent pas » , dit-elle avec un brin de supériorité. Alors la jeune fille se dit « contente », bien qu’« impressionnée », d’aller en justice. « C’est pour les autres que je fais ça parce que j’aime bien aider. » Une bisounours.e?…

* les prénoms ont été modifiés à la demande des interviewé.es (!)

À lire aussi

LES MOTS ONT UN SENS

Pourquoi il faut plébisciter l’expression « droits humains »

Pourquoi il faut plébisciter l’expression « droits humains »

HANDIFEMINISME

L’écriture inclusive exclut-elle les personnes en situation de handicap ?

L’écriture inclusive exclut-elle les personnes en situation de handicap ?

Sujets liés

Langue françaiseSociétéÉcriture inclusiveÉducation nationaleMinistère de l’Education nationaleGenreDiscriminationTransgenreIdentitéÉgalité homme femmeJusticeLes + lusLes + lus Société

1

MATCH DE GALA

Spectacle sur le terrain et en tribunes pour le PSG en Ligue des champions

2

PLANÈTE

En Californie, des villas au bord du vide après la dernière tempête

3

RELIGION

Les dates du Ramadan 2024 sont officiellement connues en France

Actualité

Dix-huit ans de prison pour avoir percuté mortellement sa femme

FÉMINICIDE

Dix-huit ans de prison pour avoir percuté mortellement sa femme

Un Marseillais de 9 ans se pointe avec un pistolet au centre de loisirs

« POUR JOUER »

Un Marseillais de 9 ans se pointe avec un pistolet au centre de loisirs

L’opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison

DÉCÈS

L’opposant russe Alexeï Navalny est mort en prison

Un SDF grièvement blessé à coups de couteau à Perpignan

AGRESSION

Un SDF grièvement blessé à coups de couteau à Perpignan

Lidl rappelle des noix de cajou vendues partout en France

CONSO

Lidl rappelle des noix de cajou vendues partout en France

Un important narco marseillais acquitté en appel d’un assassinat

ASSISES

Un important narco marseillais acquitté en appel d’un assassinat

Pour ne pas payer le tunnel du Mont-Blanc, il remonte la piste de ski avec son fourgon

INSOLITE

Pour ne pas payer le tunnel du Mont-Blanc, il remonte la piste de ski avec son fourgon

Des personnalités politiques victimes d’actes malveillants, plainte d’EDF

ENQUÊTE

Des personnalités politiques victimes d’actes malveillants, plainte d’EDF

Divertissement

Shakira annonce la sortie de son premier album en sept ans

01:25

MUSIQUE

Shakira annonce la sortie de son premier album en sept ans

« Kremulator » de Sasha Filipenko feuilleté en 2 minutes

HISTOIRE

« Kremulator » de Sasha Filipenko feuilleté en 2 minutes

La famille de Brian Wilson a déposé une demande de mise sous tutelle

01:19

SANTÉ

La famille de Brian Wilson a déposé une demande de mise sous tutelle

Nico Capone victime de cyberharcèlement avant sa participation à « DALS »

MAUVAIS ESPRIT

Nico Capone victime de cyberharcèlement avant sa participation à « DALS »

« Mon objectif est d’atteindre le prime 4 de DALS », confie Natasha St-Pier

INTERVIEW

« Mon objectif est d’atteindre le prime 4 de DALS », confie Natasha St-Pier

Après Lille, l’interdiction d’un concert de Freeze Corleone à Lyon confirmée

PROPOS PROBLÉMATIQUES

Après Lille, l’interdiction d’un concert de Freeze Corleone à Lyon confirmée

Doria sort son nouvel album « Petite Fille »

24:01

MUSIQUE

Doria sort son nouvel album « Petite Fille »

Une nouvelle plainte déposée contre Depardieu pour agression sexuelle

METOO

Une nouvelle plainte déposée contre Depardieu pour agression sexuelle

Sport

Qu’est-ce qui pourrait encore faire foirer le transfert de Mbappé au Real ?

FOOTBALL

Qu’est-ce qui pourrait encore faire foirer le transfert de Mbappé au Real ?

Nadal créé la polémique avec ses propos sur le féminisme

TENNIS

Nadal créé la polémique avec ses propos sur le féminisme

La presse espagnole se régale de l’annonce du départ de Mbappé

FOOTBALL

La presse espagnole se régale de l’annonce du départ de Mbappé

A 17 ans, Félix Lebrun chamboule déjà le monde du tennis de table

TENNIS DE TABLE

A 17 ans, Félix Lebrun chamboule déjà le monde du tennis de table

Jürgen Klinsmann viré de la Corée du Sud après des querelles entre joueurs

FOOTBALL

Jürgen Klinsmann viré de la Corée du Sud après des querelles entre joueurs

OL-OGC Nice EN DIRECT : Le dauphin du PSG va-t-il être chahuté par ce Lyon qui renverse tout ?… Suivez le match de Ligue 1 avec nous dès 20h30…

FOOTBALL

LIVEOL-OGC Nice EN DIRECT : Le dauphin du PSG va-t-il être chahuté par ce Lyon qui renverse tout ?… Suivez le match de Ligue 1 avec nous dès 20h30…

Rennes balayé, l’OM et Lens accrochés et Toulouse mal payé en Ligue Europa

SALE SOIRÉE

Rennes balayé, l’OM et Lens accrochés et Toulouse mal payé en Ligue Europa

Spectacle sur le terrain et en tribunes pour le PSG en Ligue des champions

MATCH DE GALA

Spectacle sur le terrain et en tribunes pour le PSG en Ligue des champions

73

0

20 Minutes

Retrouvez l’actualité sur notre applicationInstaller

Actualités

Services

20 Minutes

Jeux

Shopping

Codes promo

Nos applications

Découvrez l‘ensemble de nos applications 20 Minutes !

Télécharger surApp StoreTélécharger surGoogle Play

Plan du siteNotre charteJournal PDFArchivesPublicitéMentions légalesCGUProtection des données personnellesGestion des cookiesSupprimer les cookies publicitaires éditeurNous contacterChoix de consentement

© Copyright 20 Minutes

La fréquentation de 20 Minutes est certifiée par l‘ACPM

#MotsPourMaux: Le genre, c’est la même chose que l

Lyon : un Monet aspergé de soupe par un mouvement écologiste

Du potage contre l’inaction climatique?

Deux petits soldats décérébrés

Deux militantes du mouvement écologiste « Riposte alimentaire » se sont attaquées à notre patrimoine culturel en lançant de la soupe sur une toile inestimable de Claude Monet, exposée au musée des Beaux-arts de Lyon, pour protester contre l’inaction climatique.

Après la Joconde au Louvre, Riposte alimentaire, un mouvement d’activistes écologistes, s’est attaqué à l’oeuvre Le Printemps de Claude Monet, exposé au musée des Beaux-arts de Lyon. Les deux jeunes femmes mises en cause, âgées d’une vingtaine d’années, ont été interpellées et le Musée des Beaux arts de Lyon a annoncé, samedi, le dépôt d’une plainte.

« Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? A quoi rêverons-nous s’il n’y a plus de printemps ? », ont scandé les deux activistes décérébrées, après avoir aspergé l’œuvre de soupe, qui était néanmoins protégée derrière une vitre. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux par Riposte alimentaire. « Ce samedi 10 février à 15h30, le tableau de Claude Monet, Le printemps, a été l’objet d’un acte de vandalisme », écrit le Musée des Beaux arts de Lyon dans un communiqué, qui indique qu’un « constat d’état du tableau sera réalisé et suivi d’une restauration ».

« Alerter sur la crise climatique et sociale à venir »

Le tableau de Monet aspergé de peinture en Suède n’est pas endommagé

« Par cette action, Riposte Alimentaire souhaite alerter sur la crise climatique et sociale à venir », a revendiqué le mouvement. Citant l’Observatoire Européen Copernicus, le communiqué de revendication dénonce que « la planète a connu pour la première fois un réchauffement de plus de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sur une période de 12 mois ».

Les deux jeunes femmes ont été interpellées sans résistance. De son côté, le maire EELV de la ville, Grégory Doucet, regrettait sur « X » « l’action menée ce jour au Musée des Beaux-Arts de Lyon contre une toile de Monet ». Il a assuré de son soutien les équipes du musée, mais aussi rappelé que « face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime. Nous y répondons par une action résolue ».

Les « sensitivity readers », nouveaux censeurs wokistes

Le totalitarisme des minorités gagne du terrain

Les oeuvres littéraires subissent un filtrage idéologique wokiste

Qui sont ces « sensitivity readers » qui travaillent désormais dans les maisons d’édition ? Christophe Rioux, journaliste (Quotidien de l’art et France culture) et enseignant à Science Po Paris évoquait, sur Radio France en janvier 2023, ce phénomène et ses conséquences sur les romans à venir.

Dans le secteur anglo-saxon de l’édition, de nouveaux relecteurs sont déjà au travail, on les nomme les « sensitivity readers » et leur rôle est de débusquer dans les manuscrits des phrases ou des situations qui pourraient blesser des minorités ethniques ou sexuelles et provoquer des polémiques. Un article paru dans Le Monde précise que désormais toutes les maisons d’édition font appel à ces relecteurs et les candidats à ce nouveau métier en plein développement doivent se présenter avec leurs listes de compétences, des sujets sur lesquels ils sont particulièrement sensibles : « gros, milieux populaires, culture iroquoise ou encore style de vie végétarien ». Marie Sorbier (rédactrice en chef de I/O et productrice de la chronique « Le Grand Tour » sur France Culture) est allée demander à son collègue Christophe Rioux qu’il en dise plus sur ce phénomène et ses conséquences.

Une énième relecture

Ce phénomène, essentiellement américain, gagne à présent la France. Aussi les « sensitivity readers » dont une traduction pourrait être, selon Christophe Rioux, « démineurs littéraires » sont de nouveaux relecteurs engagés pour traquer dans les manuscrits des propos qui seraient potentiellement offensants pour des minorités.

« L’idée serait de chercher des contenus qui pourraient poser problème, qui pourraient donner lieu à des polémiques et à une mauvaise publicité. » (Christophe Rioux)

Loin d’être une simple censure, ces relectures souffrent pourtant de manichéisme. Ainsi faut-il rappeler que ce phénomène culturel et socio culturel s’est développé dans le contexte très particulier des Etats-Unis. S’il visait essentiellement un lectorat de jeunes adultes – soit les lecteurs de 12 à 18 ans, ces relectures se sont développées et touchent aujourd’hui toutes les littératures.

Tuer la polémique dans l’œuf

Aux Etats-Unis, ce mouvement a d’abord touché les best sellers et tout.e écrivain.e assez connu.e pour générer une critique, voire une polémique. Or, l’un des dangers du phénomène serait de favoriser à nouveau l’attention – au sein même d’une économie qu’on appelle l’économie de l’attention – et donner davantage de médiatisation sur les best sellers, quand il faudrait plutôt soutenir les éditions indépendantes.

« On le sait, lorsqu’il y a polémique, il y a vente. Même s’il y a un certain nombre de déboires pour les éditeurs, au-delà de ça, il y a un mécanisme économique qui se met en place. » (Christophe Rioux)

Ce nouveau phénomène est un véritable reflet de notre société qui, peut-être plus sensible, est assurément dans une démarche d’analyse permanente pour ne laisser passer aucune appropriation culturelle et visant à inclure le plus grand monde.

La question du miroir

Les maisons d’édition ne sont pas les seules à faire appel à ces relecteurs, des écrivains font également cette démarche afin de ne pas commettre d’impairs, telle que Marie-Hélène Poitras, qui a écrit publié chez Alto, un roman nommé qui s’appelle La Désidérata.

« La question se posait, à savoir : comment parler d’un personnage qui possède une telle complexité narrative sans avoir lui-même expérimenté cette dimension-là c’était véritablement pour l’auteur, un questionnement profond. » (Christophe Rioux)

C’est donc une logique de conseil qui prime sur ce que certains nomment la « censure ». En outre, une vraie structuration d’un marché apparaît, avec une loi de l’offre et de la demande et des spécificités. Christophe Rioux souligne par ailleurs que cela lui rappelle le processus de création de Flaubert, qui, obsédé du détail, tirait ses descriptions, jusqu’à vérifier les boutons d’un uniforme. La seule différence tient de l’ordre de l’émotionnel, car les relecteurs traquent les propos affectifs blessants.

« L’un des risques souvent avancé, c’est qu’un personnage négatif qui serait amené à tenir des propos blessants, pourrait être cloué au pilori. Dès lors, une partie de la littérature mondiale, par le prisme de ces relectures sensibles, pourrait finir dans les oubliettes de l’histoire littéraire.  » (Christophe Rioux)

L’édition française s’est soumise

Malgré leurs professions de foi d’indépendance et de liberté d’expression, l’auteur et l’éditeur marchent sur des œufs dès lors qu’il s’agit d’écrire sur des minorités.

La relecture et l’autocensure pour des raisons autres que littéraires ont toujours existé, banalisent certains, même si, ces dernières années, le rôle des avocats spécialisés et de services juridiques des maisons d’édition s’est amplifié. 

Mais sont aussi apparus récemment les « sensitivity readers », représentants d’une nouvelle profession en plein essor aux Etats-Unis et qui commença timidement, il y a un an, à infiltrer la France. 

Les « lecteurs/analyseurs de sensibilité » (pour traduire littéralement – il n’existe pas de traduction exacte mais Amandine Bégot, journaliste à RTL propose comme équivalent – non sans un certain savoureux sarcasme – « lecteur sensible », « lecteur censeur » ou « contrôleur de sensibilité ») se fixent pour mission d’examiner avec attention des ouvrages en cours de production. Leur but avoué est de détecter les éléments qui pourraient offenser des lecteurs et particulièrement des lecteurs appartenant à des communautés minoritaires, des groupscules en nombre sans fin. Racisme, genrisme, misogynie ou homophobie sont évidemment leurs principaux chevaux de bataille. Mais l’antisémitisme, la christianophobie ou le racisme anti-blanc passe crème.

Les saines lectures

De manière étonnante, de nombreux éditeurs, mais aussi des libraires et même des écrivains, trouvent qu’il s’agit d’une bonne idée de laisser relire un manuscrit par tel ou tel expert auto-proclamé qui vous expliquera comment faire pour éviter de manquer de tact. Ainsi, l’écrivaine américaine Marjorie Ingall estime que, notamment pour la littérature jeunesse, cela permet d’améliorer les livres : « Essayer de rendre les livres pour enfants plus authentiques et moins stéréotypés, ce n’est pas censurer. (…) Dernièrement, les intellectuels conservateurs ont exprimé leur horreur et indignation vis-à-vis de la notion de “sensitivity reader”, terme malheureux désignant des personnes comme moi qui lisent des manuscrits, à la demande de leur auteur, afin de s’assurer que celui-ci n’a pas écrit par inadvertance quelque chose de mal informé ou mal avisé. (…) Aucun contrat de livre n’a jamais été annulé sur les conseils d’un sensitivity reader. Et d’asséner: le sensitivity reader n’est pas une censure. »

Aucun… pour l’instant. Que se passera-t-il si cet usage se répand au point que les maisons les plus importantes et les plus grands groupes y sacrifient ? Et qu’arriverait-il alors à l’auteur qui refuserait de s’y conformer ?

Gay Forman, l’auteur de Ce que nous avons perdu (paru chez Hachette en 2018), explique ainsi avoir fait appel à un imam pour relire son manuscrit à l’aune de sa religion : « Sa contribution a rendu le livre tellement meilleur, émotionnellement. »

Au fond, si les sensitivity readers n’étaient rien d’autre qu’une nouvelle catégorie de relecteurs spécialisés, il n’y aurait rien à redire à cela. 

Bonnes intentions

Cependant, à travers une série de témoignages recueillis par Les Inrocks en décembre 2020, c’est une tout autre réalité, bien plus inquiétante, qui se dessine : des maisons d’édition comme celle d’Antonin Iommi-Amunategui, Nouriturfu, qui a fait récemment appel pour la première fois de à un sensitivity reader pour un livre à paraître. « Ce livre portera spécifiquement sur la suprématie blanche et le racisme, explique l’éditeur et cofondateur de Nouriturfu (éditeur français de livres féministes, témoignages, romans, essais, LGBT, etc), dont « Mangez les riches: La lutte des classes passe par l’assiette ». L’auteur est un homme blanc. Il a conscience de sa blancheur et de son privilège et son texte est très cadré de ce point de vue« . C’est leur agente en droit étranger qui a suggéré à l’équipe de faire passer ce texte par une relecture. « Parce que c’est un point de vue que l’on ne peut pas reproduire, auquel on ne peut absolument pas se soustraire ni se substituer, sauf à prendre le risque de laisser passer des propos maladroits », estime Antonin Iommi-Amunategui. Ce commerçant le sait : les bonnes intentions ne suffisent pas.

« J’aurais tendance à dire que les maisons indépendantes, qui publient par principe moins de titres et à un rythme moins soutenu, sont plus attentives en général aux textes qu’elles publient, commente l’éditeur pusillanime. Et lorsque le sujet est complexe, glissant pour ne pas dire casse-gueule, cette attention doit naturellement être redoublée. » Monstrograph, la petite maison d’édition tenue par Coline Pierré et Martin Page, qui a récemment fait un carton en publiant l’essai de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, a ainsi accueilli avec enthousiasme le désir de Lou Sarabadzic, autrice de Poétique réjouissante du lubrifiant, de faire relire son texte pour qu’il soit le plus inclusif possible. 

Pour cette autre femme, Floria Guihéneuf, éditrice chez Scrineo, une maison qui a déjà fait appel à des sensitivity readers, il est capital qu’un·e éditeur·trice (sic) puisse refléter une multiplicité d’expériences. A la condition d’être agréée par la bien-pensance wokiste. Ce qui est facilité grandement par ces relectures. « Il nous paraît très important de traiter de certains sujets en littérature jeunesse, estime-t-elle. Mais traiter de ces sujets de façon maladroite ou présenter une diversité de personnages non crédibles n’a pas vraiment d’intérêt, selon nous. Les personnes confrontées à certaines situations sont plus à même de parler des ressentis, de savoir quels termes utiliser, etc., car c’est leur quotidien. Le retour de personnes concernées est donc important pour transmettre un message le plus juste possible. »

Bons genres

L’autrice Laura Nsafou, afroféministe née de père congolais, qui a déjà effectué ce genre de relectures, nie totalement l’idée d’une « police de la pensée« .  (…) « L’idée est simplement de veiller à ce qu’il n’y ait pas de propos sexistes, racistes, homophobes ou validistes dans un roman, prétend-elle. Si des personnes estiment qu’une œuvre va perdre en qualité parce qu’il n’y a pas de propos discriminants dedans, on se demande quelle littérature ils défendent. »

Cordélia a un discours similaire. « Le monde de l’édition est très uniforme, très privilégié, très blanc, très hétéro, très cisgenre, affirme-t-elle. Leur avis est supposé objectif, alors que celui des minorités serait biaisé par leur expérience personnelle. Parce que le sensitivity reading est au final une aide pour les auteur·ice·s ne vivant pas les discriminations et oppressions sur lesquelles ils et elles écrivent. Or, ce dont on a aussi besoin, c’est une diversité derrière la plume, et pas seulement dans les livres. »
En janvier 2020, un reportage diffusé par… France 24 sur les réseaux sociaux a suscité des indignations très vives, comme dans Marianne, sous la plume de Samuel Piquet : « Sous couvert de présenter une personnalité (Patrice William Marks, « lectrice en sensibilité »), le media fait l’apologie de l’épuration fictionnelle. »

Patrice William Marks se présente sur son site comme l’autrice de « livres sur le crowdfunding, d’une autobiographie sur le procès de O.J. Simpson, l’agitation à Los Angeles et le verdict de Rodney King, et sur la façon dont ils ont polarisé notre communauté, ainsi que de livres de fiction historique. L’une de [s]es séries de romans, Montgomery Vale, met en scène un détective bi-racial instruit et élégant vivant dans les années 1930. » Dans la vidéo tournée pour France 24, elle indique qu’elle est relectrice « spécialisée en diversité, qui repère la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées. » Enfonçant le clou, le reportage précise alors que l’ « objectif » de ces relecteurs est de « n‘offenser aucun lecteur, aucune communauté et échapper à toute polémique sur les réseaux sociaux », avant de préciser : « Même les plus expérimentés peuvent tomber dans le piège, citant par exemple J. K. Rowling qui s’est appropriée la légende amérindienne des « Skin Walkers » » – qui aurait donc dû, selon la journaliste, s’attacher les services d’un sensitivity reader

Autre exemple, provenant cette fois de Livre Hebdo : une autrice de polar se serait vue conseiller, par son éditeur assisté d’un sensitivity reader, de ne pas utiliser les adjectifs « estropié » et « difforme » à propos… d’un chien qui avait perdu une patte. Un tel vocabulaire aurait pu offenser des lecteurs handicapés.

La balle est dans le camp de la nouvelle ministre de la Culture qui, après les nominations insensées de deux wokistes, Pap Ndiaye et Rima Abdul Malak, va se heurter à plus virulent qu’elle.

Un lycée musulman conteste la résiliation de son contrat avec l’Etat

Effet d’aubaine mis à profit par cet établissement en pleine cabale contre Stanislas

thumbnail
Port du voile interdit dans le public, mais autorisé dans les établissements privés islamiques:
contrat ou pas contrat avec l’Etat…

La justice administrative se penche ce mercredi 24 janvier 2024 sur la décision de la préfecture du Nord de casser le contrat entre le principal lycée musulman de France, situé à Lille, et l’Education nationale. L’avocat de l’établissement entend contester au tribunal les éléments avancés par l’ancien préfet, et voit « un deux poids deux mesures » alors qu’un autre établissement privé sous contrat, le très élitiste Saint-Stanislas à Paris, est visé par une enquête du Parquet de Paris.

Maville ne nomme pas le lycée Averroès…

Détenu, comme 20 Minutes ou Actu fr, par le Groupe SIPA-Ouest‑France, une association loi de 1901 intitulée « Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste » (on croît rêver…), Maville suggère un «deux poids deux mesures», en regard de l’affaire Stanislas, car les avocats de l’établissement, contestent la fin du contrat d’association avec l’Etat et ont déposé des recours devant le tribunal administratif sur lesquels il se penche ce 24 janvier …

La gauche – toute laïque qu’elle soit – oppose d’un côté, le retrait d’agrément infligé au lycée musulman lillois Averroès ; de l’autre, le manque de sanctions contre Stanislas, établissement qui a le tort d’être à la fois catholique et prestigieux. Même les syndicats de l’enseignement public, opposés traditionnellement au financement du privé par l’Etat, ont le sentiment qu’Averroès, à la différence de Stan, ne mérite pas le retrait de son agrément. Preuve que la gauche pratique un deux poids deux mesures en matière de laïcisme.

Pour les laïcards, tout est bon dans l’islam…

«Dans les deux cas, on a des accusations sur des atteintes aux valeurs de la République», remarque Jean-François Carémel, secrétaire académique Snes-FSU. «Mais l’avenir de l’un serait compromis pour une impossibilité d’accès à des ouvrages traitant de l’homosexualité, et pas celui de l’autre ?» Une allusion au rapport de l’inspection sur Stanislas, qui relevait des propos homophobes il y a 9 ans. Si ce n’était que ça et si le rapport de l’Education nationale essentialisait, comme eux, un cas exceptionnel remontant à 2015… «On a visiblement (?) des priorités d’action qui ne sont pas les mêmes», assure le syndicat pro-palestinien.

Pierre Mathiot, le très actif directeur de Sciences-Po Lille, soutien d’Averroès dès décembre, au début des turbulences, jubile : «Par rapport à Stanislas, ce qu’on reproche à Averroès, c’est de la rigolade.» Il redevient sérieux : «Ce qui est très grave, c’est le sentiment de profonde injustice du côté de la République que ressentent les Français de confession musulmane.»

Cet intello de gauche s’est distingué en 2020 en annulant une conférence organisée par l’association L’Arène de l’IEP sur le thème « A droite, où en sont les idées ? », au prétexte que Geoffroy Lejeune, directeur de l’hebdomadaire Valeurs actuelles et le pluralisme seraient malsains dans son IEP. Sandrine Rousseau était en concurrence avec lui en janvier 2019, ce qui donne une idée de la diversité des opinions admises à l’Université de Lille…

«Le cours d’éthique musulmane est facultatif»

Le lycée Averroès est le premier établissement musulman à avoir bénéficié d’une contractualisation avec l’Etat en 2008. Or, en décembre 2023, le préfet du Nord a notifié à l’association Averroès la fin du contrat du lycée associatif avec l’Etat. C’est par là même son existence qui est mise en cause avec la fin des financements publics, notamment étrangers, et des moyens qui l’accompagnent. Aujourd’hui, la maire Hidalgo exerce cette même menace sur Stanislas, sans émouvoir Le Monde, Libération, France 5 ou France Inter…

Installé à Lille-Sud, dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, il accueille plus de 50 % d’élèves boursiers de l’Etat : un record pour un établissement privé. Il a été classé en diverses occasions depuis 2013 parmi les tout premiers lycées en France pour sa performance scolaire, tandis que Stanislas est deuxième.

En octobre 2017, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin, lors d’une séance du conseil régional, avaient défendu avec force le lycée après une prise de parole d’un élu du Front national. Aveuglés par leur haine du RN, ils avaient expliqué qu’il était normal de compter des établissements musulmans sous contrat, comme il existait des établissements catholiques, protestants ou juifs. Pourtant, à l’époque, le président de l’association [Amar Lasfar] était en même temps le président national de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF) et, en 2015, une polémique avait eu lieu autour de propos critiques sur l’établissement scolaire portés par deux anciens enseignants…

Equité, nuance et respect du droit

Si la décision préfectorale est confirmée par la justice administrative, qui sera saisie par l’association Averroès, ce sont 470 élèves qui resteront sur le carreau à la fin de l’année scolaire, selon la presse empathique. Dans l’histoire désormais ancienne des contrats d’association entre l’enseignement privé et l’Etat, une telle décision est rarissime, estime-t-elle, mais, eb même temps, l’expansionnisme musulman est récent, et les Juifs ne sont ni séparatistes, ni terroristes…

On imagine donc que les motivations qui l’accompagnent sont fortes, attestées, indiscutables, et qu’il n’existe aucune autre option possible que la plus radicale d’entre elles, le déconventionnement.

Certains s’approprient des principes, telle la démicratie, dont ils se font un domaine réservé. Cette fois, ils brandissent l’équité, la nuance et le respect du droit, qu’ils nient chez les autres, « des principes qui devraient constituer en toutes circonstances la matrice de notre société, » selon les impudents donneurs de leçons.. Et d’insister: « ce sont ces principes qui sont en jeu dans le cas présent, quoi que l’on pense, par ailleurs, de la place de l’islam ou de l’enseignement privé dans notre pays. »

La Cour régionale des comptes épingle le lycée musulman Averroès à Lille

En mai dernier, la Cour régionale des comptes des Hauts-de-France a critiqué le modèle économique du lycée et un enseignement d’éthique musulmane. La CRC souligne que le lycée musulman Averroès de Lille souffre d’une situation « financière critique »

Dans un contexte de « développement accéléré« , après le tarissement depuis 2016 de dons de l’étranger, ces derniers se sont élevés à 1,9 million d’euros dont quelque 943.000 euros de « l’ONG Qatar Charity », sur un total de dons de près de 6 millions d’euros perçus par l’association entre 2010 et 2022.

La CRC pointe aussi du doigt le contenu d’un livre au programme de seconde, utilisé dans un cours facultatif d’ »éthique musulmane » et édictant des règles à suivre, dont l’interdiction, sous peine de mort, de l’apostasie et la prééminence de la loi divine sur les lois de la République. Objectif, rétablir la peine de mort et instaurer le Coran, avec l’onction de la gauche humaniste et républicaine ?

La présence de ce livre « est de nature à susciter des interrogations relatives à la compatibilité de son contenu avec les valeurs républicaines dont se revendique par ailleurs l’établissement », écrivent les auteurs. Et ils maintiennent cet avis en dépit de l’affirmation par le président de l’association gestionnaire que les passages visés ne sont pas étudiés dans ce cours.

Fantasmes concernant Averroès, selon la gauche, mais insupportable réalité concernant Stanislas, selon les mêmes laïcards au faciès.

Hôtel du Palais à Biarritz : des violences sexuelles en cuisine indignent les libertaires de Libération

L’éviction du « chef étoilé » d’un « hôtel de luxe » lui importe plus que le sort du commis bizuté

L’accroche ci-dessus donnerait le sentiment que Libération n’a aucune appétance pour le croustillant et le salé, faisant mentir sa réputation de journal libertaire ouvert à toutes les transgressions, notamment sexuelles. Ne s’est-il pas illustré par son soutien aux intellectuels dépravés – mais progressistes ! – qui s’adonnèrent allégrement à la pédophilie décomplexée des années 70 et 80, âge d’or de son apologie ? Un écrivain sacré par le prix Médicis (1973) comme Tony Duvert pouvait affirmer que les « gamins aiment faire l’amour comme on se mouche »… Citons le philosophe Roland Barthes, le philosophe Michel Foucault, le journaliste collaborateur (1975-1982) au quotidien Libération Guy Hocquenghem, Daniel Cohn-Bendit (passé de Mai-68 à Macron via EELV), Gabriel Matzneff, soutenu par des gens très riches comme Pierre Bergé (groupe Le Monde) et Yves Saint-Laurent, et par des patrons de presse, Marc Pulvar (père d’Audrey Pulvar) ou Olivier Duhamel, fils de ministre de la Culture, président du think-tank Le Siècle et directeur de la Fondation nationale des sciences politiques qui assure la gestion de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris Science Po Paris…

« Un extrait de l’émission littéraire Apostrophes, datant de 1990, a ainsi été exhumé par l’INA. On y voit Bernard Pivot demander à Matzneff pourquoi il s’était spécialisé dans «les lycéennes et les minettes». Et l’écrivain de lui répondre qu’une fille «très très jeune est plutôt plus gentille». Autour du plateau, seule la journaliste québécoise Denise Bombardier s’indigne [mollement] des propos tenus, » écrit Libération. Les féministes archaïques des années 2020 font payer aux hommes d’aujourd’hui les déviances des « mâles (assez peu) blancs » (et noirs, comme Pulvar) d’hier.

« Après un «incident préoccupant», pour reprendre les mots d’une responsable du groupe [américain] Hyatt qui exploite l’établissement, le chef d’un hôtel de luxe du Pays basque a dû quitter son poste ce 21 décembre. Le Parquet de Biarritz a ouvert une information judiciaire des chefs d’agression sexuelle et de violences, rapporte Libération.

Le chef étoilé Aurélien Largeau, de l’Hôtel du Palais à Biarritz, a quitté son poste, poursuit le quotidien, suite à des violences sexuelles envers un salarié.

Selon le journal Sud-Ouest, qui évoque le «bizutage humiliant» d’un commis de cuisine, les faits se seraient déroulés le 2 décembre en cuisine. Durant plusieurs heures, un jeune y aurait été attaché nu à une chaise, une pomme dans la bouche et une carotte dans les fesses, devant des membres de la brigade et en présence du chef Aurélien Largeau. Des images ont été enregistrées et partagées sur les réseaux sociaux, retirées depuis.

Le Parquet de Bayonne a ouvert à son initiative une enquête préliminaire des chefs d’agression sexuelle et violences. Contacté par Libération, le procureur Jérôme Bourrier précise qu’il n’a été jusqu’ici saisi d’aucune plainte. A la question de savoir si pénétration il y a eu, le Parquet répond ne disposer que «des éléments fournis par Sud-Ouest». Le cas échéant, l’affaire pourrait être requalifiée en viol, affirme le Parquet.

«Les décisions adéquates ont été prises»

Depuis la médiatisation de l’affaire, la direction de l’Hôtel du Palais assure que «cet incident ne reflète pas les valeurs que nous défendons, [qu’] une investigation a été menée et les décisions adéquates ont été prises. La sécurité, la santé et le bien-être de nos collègues, de nos clients et de nos partenaires sont nos priorités absolues», a ajouté une responsable du groupe Hyatt sans faire d’autres commentaires.

Le chef Aurélien Largeau, 31 ans, qui avait été recruté en 2020 pour diriger le restaurant gastronomique de l’hôtel cinq étoiles, était auréolé d’une étoile au guide Michelin depuis l’an dernier. Le chef a démenti «formellement les allégations» portées à son encontre, dénonçant auprès de France Bleu Pays basque des faits «mensongers et diffamatoires». Il a indiqué qu’il prépare sa défense avec ses avocats. Contactée, la ville de Biarritz, principale actionnaire de la société d’économie mixte (Socomix) qui possède les murs du palace, dont la gestion du personnel est déléguée au groupe Hyatt, n’a pas souhaité s’exprimer sur l’affaire. «On a appris l’information par la presse», assure de son côté l’un des administrateurs de la Socomix, Patrick Destizon, conseiller municipal d’opposition à Biarritz. Selon lui, «lors du conseil d’administration tenu le 21 décembre, durant lequel la direction [de l’hôtel] a présenté son rapport de gestion trimestriel, cet épisode n’a pas été évoqué».

Depuis plusieurs années, de multiples témoignages décrivent un milieu de la cuisine française, très masculin et à la réputation violente, dans lequel violence verbale, attouchements, bizutage, agressions sexuelles ne sont pas rares. Il y a trois ans, Libération avait enquêté sur les abus dans ce milieu où les langues sont en train de se délier.

Mais détenu par Altice Media, propriété du milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV depuis 2020, le quotidien Libération a viré sa cuti, s’engageant dans un processus militant de dénonciation qui vise les dominants – sans vraiment se préoccuper des soumis – en adéquation avec le mouvement néo-féministe radical.