Eurovision 2024: la candidate d’Israël, cible des antisémites

La participation d’Israël à l’Eurovision 2024 contestée en Suède en Irlande ou en France

En  Suède, contre l’avis du public, les manifestations se multiplient et des associations d’extrême gauche appellent à exclure de la compétition la chanteuse israélienne Eden Golan. Celle-ci s’est produite ce jeudi 9 mai dans le cadre des demi-finales, sous haute surveillance policière, du fait d’appels de nombreux artistes et associations scandinaves à l’exclure du concours.

La gauche internationaliste  infiltre la guerre à Gaza dans la compétition musicale de l’Eurovision 2024 qui se déroule à Malmö, en Suède.

L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

Suède : 20.000 manifestants attendus à Malmö

La participation d’Israël au concours crée des tensions et depuis le début des festivités, dimanche 5 mai, la ville de Malmö est quadrillée, il y a énormément de police en armes dans les rues. Des snipers sont postés sur les toits aux abords de la Malmö Arena où se déroulent les concerts, les barrières antibéliers ont poussé un peu partout dans les zones où se concentrent les festivaliers.

La Suède a même demandé des renforts à ses voisins, la Norvège et le Danemark, pour l’occasion. Il y a, bien sûr, comme pour tout grand événement international, la crainte de l’attentat terroriste, une crainte d’autant plus ressentie en Suède depuis les autodafés du Coran en 2023 qui ont fait du pays une cible des islamistes, mais il y a aussi une mobilisation extrêmement forte et durable des habitants de Malmö contre la participation d’Israël à l’Eurovision, depuis le début de la guerre à Gaza. 

Des manifestations ont lieu tous les week-ends depuis le 7 octobre 2023. Partout dans la ville, on voit des drapeaux palestiniens aux fenêtres, des fresques contre la guerre qui dénoncent un génocide des Palestiniens, beaucoup de gens portent le keffieh noir et blanc autour du cou, pour manifester leur soutien à la cause palestinienne. Malmö est une ville populaire, universitaire, de gauche, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens et de tout le Moyen-Orient depuis les années 60, et où la solidarité panarabe est donc plus visible qu’ailleurs dans le pays. 20.000 personnes sont attendues dans les rues cet après-midi et ce soir pour une grande manifestation. La direction de l’Eurovision défend sa position, rappelle que l’événement est « apolitique« , et a demandé aux artistes sur scène, et au public, de ne pas brandir de symboles palestiniens.

L’artiste qui représente la Suède, Eric Saade (sans lien de parenté avec Rodolphe Saade, groupe CMA CGM et media La Provence, BFM, RMC) d’ascendance syrienne), qui est lui-même d’origine palestinienne par son père libano-palestinien, s’était enveloppé dans un keffieh autour du poignet lors du concert d’ouverture et il a été réprimandé, puisque ne sont autorisés, sur scène et dans le public, que les drapeaux des pays participants. Il y a deux jours, la direction de l’Eurovision a également demandé à la chanteuse irlandaise, Bambie Thug, ouvertement pro-palestinienne, de retirer de son costume des inscriptions de soutien à Gaza.

L’Union européenne de Radiodiffusion (UER) qui organise le concours, marche sur des œufs. Elle a exigé que la chanteuse israélienne, Eden Golan modifie le titre et le contenu de sa chanson initialement intitulée « Pluie d’octobre », puisque les références à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël étaient trop manifestes. Ce qui est sûr, c’est qu’ici, à Malmö, beaucoup dénoncent l’hypocrisie du deux poids deux mesures. Pour des raisons politiques, la Russie a été bannie du concours suite à son entrée sur le territoire de l’Ukraine qui la menace sur sa frontière occidentale depuis 2022 et lors des dernières éditions de l’Eurovision, le soutien partisan du festival aux Ukrainiens était clairement affiché. Donc le fait que les artistes partagent une sympathie pour les près de 35.000 morts à Gaza, pose le problème de la politisation de l’Eurovision, comme des Jeux Olympiques, par la même minorité agissante et intolérante. 

En Irlande, des artistes ont signé une pétition appelant leur candidate, Bambie Thug, à boycotter le concours. L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

400 artistes appellent Bambie Thug à se retirer de la compétition

L’Irlande a décidé cette année d’envoyer « la sorcière » à l ’Eurovision. Voilà comment l’artiste est surnommé par les médias irlandais, alors que Bambie Thug s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi soir. L’artiste a 31 ans et se décrit plutôt comme une « popstar queer de ouija« . Le ouija en référence à cette planche, censée permettre la communication avec les esprits. Bambie Thug défie le genre et fait face à de nombreuses critiques.

Plus de 400 artistes irlandais, opposés à la participation d’Israël, l’ont appelé à se retirer de la compétition. Parmi eux, l’actrice Siobhan McSweeney, connue pour son rôle dans la série Derry Girls. Ces artistes déclarent dans leur lettre, qu’« en participant à l’Eurovision, Bambie Thug se tient aux côtés de l’oppresseur ». Ils écrivent également que les Palestiniens ont demandé aux artistes de boycotter ce concours. Bambie Thug devrait donc choisir d’être « du bon côté de l’histoire ».

Cette lettre rejoint celle de plus de 16.000 téléspectateurs irlandais, qui ont demandé au directeur général de la RTE, la plus grosse chaîne irlandaise de retirer l’Irlande de l’Eurovision. La lettre des artistes estime également que ce genre d’événement mondial serait utilisé par la propagande pour Israël. On observe en fait que l’extrême gauche poursuit à travers la planète sa chasse aux sorcières.

En France, la gauche islamo-gauchiste s’aligne sur ses voisins

La France Insoumise et d’autres politiques européens demandent l’exclusion d’Israël. En dépit de l’activisme des antisémites, Israël se qualifie pour la finale : les manifestations à Malmö, le 9 mai, n’ont pas intimidé l’artiste.

« Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

Quand Macron pava la voie de Mélenchon

Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

Blocage pro-palestinien de la Sorbonne : 86 gardés à vue pour dégradations et violences

Plusieurs occupations suivies de plusieurs évacuations : combien encore ?

De nombreux activistes pro-palestiniens qui occupaient un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, ont été placés en garde à vue. Plusieurs établissements universitaires, parmi lesquels Sciences Po, ont fait l’objet de blocages ces dernières semaines, en soutien aux Palestiniens de Gaza qui ont voté, il y a 17 ans, pour les islamistes du Hamas, une branche politique et militante des Frères musulmans.

Le Hamas est classé organisation terroriste par une trentaine de pays, notamment les Etats-Unis, le Canada,  le Royaume-Uni, l’Australie ou le Japon et aussi l’Union européenne, dont …la France !

Le Parquet de Paris a fait savoir, ce 8 mai, que l’évacuation de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne, la veille, avait donné lieu au placement en garde à vue de 86 individus. Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

« Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a détaillé le Parquet.

Le soir du 7 mai, les forces de l’ordre étaient ainsi intervenues à la Sorbonne pour mettre un terme à des actions de blocage menées par des activistes pro-palestiniens. Des manifestants occupaient un amphithéâtre, en « solidarité » avec Gaza. Une opération similaire a été menée par les autorités à Sciences Po Paris.

Alors que les mobilisations pro-palestiniennes, prenant parfois la forme de blocages, se sont multipliées dans les universités et les instituts d’études politiques français ces dernières semaines, le premier ministre Gabriel Attal a récemment souligné qu’il n’y aura « jamais de droit au blocage ».

Plusieurs partis politiques et organisations syndicales, parmi lesquelles La France insoumise, l’Union étudiante, Urgence Palestine et Solidaires, ont appelé à un rassemblement ce 8 mai devant l’Hôtel de ville de la capitale, pour exiger la remise en liberté des militants arrêtés.

Combien d’entre eux sont-ils des étrangers en rupture avec leur engagement à respecter la législation de leur pays d’accueil ? Chaque année, 50% des étudiants de Sciences Po Paris sont titulaires d’une nationalité autre que française et l’institut accueille en scolarité près de 1.100 étudiants américains pour une part wokisés avant leur arrivée.

Gaza : l’armée israélienne annonce qu’elle contrôle le point de passage de Kerem Shalom

Le kibboutz avait été fermé après des tirs mortels de roquettes du Hamas

Suite à des tirs de roquettes revendiqués par le Hamas sur le principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, Israël avait interrompu les échanges  par Kerem Shalom. Au moins trois soldats israéliens ont été tués et douze blessés, a indiqué dimanche soir l’armée israélienne.

La plupart des matières premières utilisées pour la fabrication des roquettes du Hamas proviennent des industries civiles de Gaza, d’autres matériaux sont importés ou volés à l’intérieur d’Israël ou parviennent d’Egypte par le Sinaï, via les tunnels de contrebande.

L’armée israélienne a dû lancer une opération militaire mardi à Rafah, pour reprendre le contrôle opérationnel du passage frontalier avec l’Egypte côté gazaoui, et fermer les deux principaux points d’accès à l’aide humanitaire.

Pour le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, la prise de contrôle du point de passage constitue une « étape importante » dans la guerre : « S’emparer du passage de Rafah aujourd’hui est une étape très importante sur la voie de la destruction des capacités militaires restantes du Hamas, y compris l’élimination des quatre bataillons terroristes à Rafah.”

Réouverture du point de passage de Kerem Shalom

L’armée israélienne a par ailleurs annoncé mercredi matin avoir rouvert le point de passage de Kerem Shalom vers Gaza, un point clé pour l’entrée de l’aide humanitaire.

Il avait été fermé dimanche après qu’une roquette du Hamas a tué quatre soldats israéliens près du point de passage.

L’UNICEF estime que des centaines de familles ont commencé à fuir Rafah pour se rendre dans d’autres zones de Gaza qui pourraient être plus sûres. L’agence continue à répondre aux besoins critiques des enfants mais, selon elle, l’accès à la zone est de plus en plus difficile. Plus de 1,4 million de Palestiniens sont réfugiés dans la ville, déplacés d’autres parties de la bande de Gaza. La majorité d’entre eux sont abandonnés par le Hamas dans des camps de tentes sordides, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux soins de santé.

Les plans visant à entrer dans Rafah pour éliminer les bataillons du Hamas qui, selon Israël, y sont basés, ont rapidement fait réagir la gauche internationale.

Le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, a déclaré : « Nos homologues israéliens nous ont dit que l’opération d’hier soir était limitée et conçue pour empêcher le Hamas d’introduire clandestinement des armes et des fonds dans la bande de Gaza. »

Les Etats-Unis ont suspendu une livraison de bombes à Israël

Selon un haut responsable de l’administration démocrate du président américain Joe Biden, Washington a « suspendu la livraison d’une cargaison » de bombes la semaine dernière car Israël n’a pas répondu à ses « inquiétudes » concernant une offensive annoncée sur Rafah.

La cargaison se composait alors de 3 500 bombes de poids différents (1 700 bombes de 226kg et 1 800 bombes de 907 kg). Selon cette même source, Washington estime que les bombes les plus lourdes pouvaient « être utilisées à Rafah » et dans des « environnement urbains denses ».

Le Hamas, quant à lui, condamne fermement l’opération militaire d’Israël. « L’attaque de l’occupation nazie au poste frontière de Rafah avec la République arabe d’Égypte, à l’aube aujourd’hui, est un crime grave contre une installation civile protégée par le droit international. Il s’agit d’une violation flagrante de toutes les normes et conventions internationales. » a déclaré Osama Hamdan, haut responsable du Hamas.

Cette opération intervient alors que les médiateurs égyptien, qatari et américain tiennent des discussions au Caire en vue d’un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le Hamas. Selon les media égyptiens, « l’ensemble des parties est d’accord pour retourner à la table des négociations ». Sauf si des roquettes palestiniennes sont de nouveau tirées pour provoquer une riposte israélienne et entraver les travaux des négociateurs.

Mélenchon « rend impossible une alliance » à gauche, accuse Olivier Faure

La gauche, façon puzzle

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a accusé Mélenchon, mardi 7 mai: le leader de La France Insoumise fait « tout pour rendre impossible une alliance » des partis de gauche, dénonçant en particulier sa mise en cause « indigne » du député socialiste Jérôme Guedj.

Sept mois après l’implosion de la Nupes dans le fracas des attaques du Hamas contre Israël, le patron du PS a sévèrement chargé son ex-allié. « Jean-Luc Mélenchon fait tout pour rendre impossible une alliance des uns avec les autres », a déclaré Olivier Faure sur Sud Radio.

« Il est celui qui met le feu à la plaine chaque matin, celui qui depuis le 7 octobre n’a cessé de creuser l’écart entre les uns et les autres », a-t-il ajouté, déplorant « l’incapacité pour LFI, en tout cas le noyau dur autour de Mélenchon, à penser à la fois au peuple palestinien qui vit une tragédie et en même temps aux Israéliens qui ont vécu une tragédie le 7 octobre ».

« Ambiguïté »

Le N°1 socialiste a également riposté aux attaques contre le député socialiste Jérôme Guedj, pris à parti par Mélenchon après une énième polémique sur le conflit en cours à Gaza.

« Il n’y a aucune possibilité de retrouver quelqu’un qui traite Jérôme Guedj de délateur« , a tranché Olivier Faure, pointant « l’ambiguïté » du leader insoumis qui « flirte avec les lignes jaunes » en « laissant penser que (Jérôme Guedj) serait otage de la communauté juive« .

« C’est indigne », a-t-il insisté, jugeant que Mélenchon « se complait dans une forme de conflictualité permanente qui nuit à la gauche, parce qu’elle lui impose un plafond de verre qui descend chaque jour plus bas ».

Olivier Faure a aussi répliqué à Manon Aubry, la tête de liste LFI aux européennes, qui « utilise des ‘fakenews’ pour essayer de remonter dans sondages », en insinuant que la tête de liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann « toucherait de l’argent des lobbies », alors qu’il s’agit des droits d’auteur de ses livres. Lien PaSiDupes

« C’est scandaleux », a-t-il affirmé, disant son « écoeurement » devant ce procédé. « La fin ne justifie pas toujours les moyens, la gauche ne peut pas reprendre les armes de l’extrême droite si elle veut se faire entendre », a-t-il estimé.

Mobilisations pour le Hamas : le Renseignement voit venir le blocage de lycées parisiens

Les militants dénoncent entre autres les partenariats avec des universités israéliennes.

« Israël assassin, Macron complice», scandent les manifestants, keffieh blanc et noir, rouge ou vert, autour du cou pour nombre d’entre eux. Mot d’ordre : «Pour le peuple palestinien, non à la répression et à la fermeture des facs.» Mais soutenir le peuple palestinien devrait induire la condamnation du Hamas qui l’opprime.

Or, derrière leurs banderoles, les militants grégaires et sans réflexion personnelle dénoncent la répression des mobilisations dans les universités en France comme ailleurs et les partenariats noués par Science Po avec des organisations israéliennes.

La tension ne retombe pas dans les universités et grandes écoles françaises avec une mobilisation de l’extrême gauche  pro-palestinienne qui pourrait contaminer les lycées parisiens: des professeurs engagés du SNES s’emploient à exalter ces mineurs. Le renseignement envisage les blocages de plusieurs lycées parisiens, pour commencer.

Voltaire, Hélène Boucher ou Charlemagne,… En tout, c’est une quinzaine de lycées qui subissent des pressions avec des appels à bloquer leurs portes. Cette information circule depuis jeudi soir sur les réseaux sociaux. Et le Renseignement craint donc des incidents qui pourraient éclater du fait de ces militants pro-palestiniens, avec une déambulation sauvage dans la capitale. Le renseignement redoute même les blocages de plusieurs lycées parisiens.

Un rassemblement d’étudiants d’extrême-gauche prévu à partir de 14 heures

Ces lycéens pourraient ensuite rejoindre le rassemblement d’étudiants d’extrême gauche, prévu à partir de 14 heures, place du Panthéon, dans le 5e arrondissement de Paris où  sont attendus 300 à 500 militants.

Un rassemblement à risques, selon les autorités, où des débordements ont déjà eu lieu jeudi en fin d’après-midi. Des mouvements palestiniens qui se répandent avec une surveillance de plus en plus accrue de la part des autorités.

L’UNEF, l’Union étudiante, le Poing levé, mais aussi la France insoumise, le NPA et les jeunes communistes sont à la manoeuvre. Des affiches sont brandies par les étudiants qui ont répondu aux appels islamo-gauchistes. « Stop à la guerre, stop à la colonisation, solidarité internationale », peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Le 3 mai 2024

Cette manifestation intervient alors que plusieurs établissements ont été mobilisés en soutien à la Palestine dominés par les islamistes du Hamas, ce vendredi. Ainsi, plus tôt dans la journée Sciences Po Lyon et Sciences Po Paris étaient occupés. Des manifestations ont également été constatées hier dans les universités de Paris 8, La Sorbonne mais aussi à l’ENS, à l’école de journalisme de Lille et dans l’IEP de la même ville.

L’UNI organise une contre-manifestation

En marge du rassemblement le syndicat étudiant de droite l’UNI a organisé une contre-manifestation. «Pro-Hamas dehors»«Hamas=terroristes», ont écrit les militants sur des pancartes qu’ils présentent à la foule.

Non, soutenir Gaza n’est pas antisémite !

Libération a repéré la famille de Tariq, des Roumains musulmans de passage à Paris, qui ont reconnu des chants pro-palestiniens. Et Tariq commente la scène en roumain pour sa famille et le journaliste comprend qu’il apporte son soutien à leurs coreligionnaires. «C’est un génocide qui se déroule sous nos yeux, dit-il. Nous sommes tous humains, c’est normal de soutenir le peuple palestinien.» Sous-entendu: les Israéliens ne le sont pas…

Or, la famine dans la bande de Gaza est provoquée par le Hamas dans le cadre de sa guerre contre Israël en 2023-2024 relancée par les massacres de civils israéliens sur le sol d’Israël par les terroristes islamistes du Hamas, lesquels utilisent la population comme bouclier humain. Au final et sans surprise, les groupes de défense des droits de l’Homme accusent Israël d’utiliser la famine comme méthode de guerre, mais occultent les faits d’exposition des femmes et des enfants palestiniens à la contre-attaque israélienne.

Les étudiants se placent derrière les banderoles de leurs différents campus, dont …Tolbiac, Nanterre, ENS-Ulm ou encore la Sorbonne. Face aux caméras et micros de nombreux media, dont beaucoup étrangers, ils entonnent avec vigueur des chants propalestiniens. «Viva Palestina», «Israël assassin, Macron complice» ou «Nous sommes tous des enfants de Gaza» se succèdent. Quelques pancartes se dressent. Sur l’une d’entre elles, on peut lire : «Soutenir Gaza n’est pas antisémite.» Un slogan partagé par Morgane Tagachoucht, franco-algérienne de 22 ans, étudiante en troisième année de double licence Histoire-Histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne, sur des bases fallacieuses, puisque la réalité d’un génocide est controversée.. «Les voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine le feraient pour n’importe quel autre massacre dans le monde. Taxer d’antisémites les mouvements propalestiniens, c’est silencier les personnes juives qui ne soutiennent évidemment pas toutes la politique coloniale d’Israël.»

Un étudiant en licence d’Histoire à la Sorbonne se désole. «Pour le moment, le rapport de force politique est inégalitaire. Il faudrait que l’on soit des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose, et c’est loin d’être le cas.» Il souhaite que les images des mobilisations parviennent aux Palestiniens. Pour qu’ils voient le soutien qui leur est apporté.

Ailleurs en France, comme au Havre, à Dijon, à Reims ou à Poitiers, plusieurs Instituts d’études politiques ont été perturbés par des blocages ou occupations partielles, dont certains ont été levés. A Lyon, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer dans le calme des manifestants propalestiniens de l’IEP et l’établissement restera fermé jusqu’au 12 mai. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire. Le campus de Sciences-Po Menton, spécialisé dans la géopolitique du Moyen-Orient, a quant à lui rouvert après plusieurs jours de fermeture.

L’apport de lycéens devient  nécessaire à l’avenir du mouvement qui irrite la population française. Le SNES s’occupe du sujet…

Accès à Sciences Po Paris rendu aux étudiants

La police a délogé les bloqueurs pro-palestiniens

Depuis jeudi 25 avril 2024 dans la soirée, les fenêtres du bâtiment de Sciences Po Paris, situé 27 rue Saint-Guillaume, dans le VIIe, étaient ornés barrés de banderoles sur lesquelles se mêlaient des slogans (inclusifs ?) en soutien à la Palestine, et du même coup aux terroristes du Hamas, deux jours après qu’une étudiante s’était vu refuser l’entrée à une conférence de soutien à la Palestine aux mains des islamistes du Hamas, sous prétexte qu’elle est « juive » et « sioniste », ou ciblant l’envoi de CRS lors de la manifestation de la veille, mercredi. 

Ils se prévalaient d’une demande de cessez-le-feu à Gaza …« en écho aux mouvements étudiants qui se tiennent actuellement partout dans le monde », a expliqué dans un post publié sur les réseaux sociaux l‘Union Etudiante Sciences Po, à la remorque d’universités américaines.

Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués par les forces de l'ordre, mercredi 24 avril 2024.
Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués
par les forces de l’ordre,
mercredi 24 avril 2024. 

Un rassemblement en faveur de la cause palestinienne a eu lieu sur un campus de Sciences Po Paris, dès mercredi 24 avril 2024, quand une soixantaine d' »étudiants » a été évacuée.

Plusieurs centaines d’activistes, étudiants ou non, ont en effet bloqué un campus de Sciences Po Paris, à partir de mercredi 24 avril 2024, pour s‘opposer à Israël et exiger un cessez-le-feu à Gaza.

Ce jeudi 25 avril 2024, un rassemblement a eu lieu en soutien aux étudiants évacués par les forces de l’ordre la veille.

Une décision « choquante et profondément préoccupante »

Estimant que le rassemblement contribuait « à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés de Sciences Po », la direction a pris la décision de demander à la prefecture l’évacuation du site, a-t-on appris auprès de l’université. 

Après avoir échangé ensemble, la plupart des personnes présentes dans l’amphithéâtre extérieur au campus situé rue Saint-Thomas, Paris VII, auraient accepté de quitter les lieux. « Un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a alors été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site. »

De son côté, l’Union Etudiante Sciences Po déplore la décision de la direction « de faire intervenir la police pour expulser de force des étudiants qui manifestaient pacifiquement – mais entravant les étudiants studieux à l’approche des épreuves de fin d’année – pour la paix à Gaza » qu’ils jugent à la fois « choquante et profondément préoccupante ».

La vie est belle en France.

Pas une seule heure précieuse de cours ou de bibliothèque ne peut être perdue, connaissant le niveau culturel de ces idéologues amateurs d’AG, de blocages et de sit-ins :

Pourquoi Rima Hassan, candidate LFI, est-elle convoquée pour « apologie du terrorisme »?

La militante franco-palestinienne doit assumer ses propos.

Rima Hassan, 7e sur la liste LFI aux européennes, est en position éligible. (Photo Pascal GUYOT / AFP)
Rima Hassan,
7e sur la liste LFI
aux européennes,
est en position éligible.

Rima Hassan devait être ce jeudi 18 avril à Lille pour parler de « l’actualité de la Palestine » aux côtés de Mélenchon. Mais la conférence de Rima Hassan a finalement été annulée par l’université, au même titre que le plan B des Insoumis, qui a, lui aussi, fait l’objet d’une interdiction, cette fois, de la Préfecture du Nord.

Au lendemain de cette séquence très commentée, Rima Hassan se retrouve encore au coeur de l’actualité. La Franco-Palestinienne a ainsi appris ce vendredi sa convocation par la police pour être entendue pour des faits « d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ». La candidate insoumise aux élections européennes a réagi à la convocation : «Je ne sais pas de quoi il s’agit« , a-t-elle feint. Mais elle dénonce auprès du journal Libération un développement qui « s’inscrit dans un climat politiquement inquiétant qui consiste à porter atteinte à un certain nombre de nos libertés fondamentales ».

Qui est Rima Hassan ?

Juriste franco-palestinienne de 31 ans, nommée au classement Forbes des « 40 femmes de l’année 2023 », la jeune militante politique, qui figure en 7ème place sur la liste LFI aux élections européennes de juin 2024, défend une position très radicale sur le conflit israélo-palestinien.

Petite-fille de Palestiniens partis de chez eux en 1948, Rima Hassan est née dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, où est née sa grand-mère maternelle. Elle arrive en France à l’âge de dix ans, avec sa mère et ses cinq frères et sœurs.

D’abord apatride, elle obtient la nationalité française en 2010, puis est diplômée d’un master en droit international à l’Université Panthéon-Sorbonne après un mémoire sur la qualification du crime d’apartheid en Israël, dans une approche comparative avec l’Afrique du Sud.

Elle se sert de son expérience personnelle et crée en 2019 l’Observatoire des camps de réfugiés. « On a des problèmes d’enfermement, de privation de liberté, parfois des atteintes aux droits humains, dès lors que la structure d’urgence devient un lieu de vie », explique Rima Hassan. Sans compter, dit-elle, la « dépendance à la structure humanitaire », car « plus ils y passent du temps, plus il est difficile de les réinsérer dans les pays d’origine ou le pays hôte », expliquait-elle en novembre 2019. Elle travaille durant six ans à la Cour nationale du droit d’asile, CNDA, juridiction datant de 1952 examinant en premier et dernier ressorts les recours contre les décisions de l’OFPRA en matière d’asile

Suite à sa fondation de l’Observatoire des camps de réfugiés (informer, enquêter et sensibiliser sur les camps de réfugié-e-s, déplacé-e-s, migrant-e-s dans le monde), elle est entrée dans le classement Forbes 2023 des « 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international ».

Elle poursuit ses combats et fonde en 2023 le collectif Action Palestine France (organisation pro-palestinienne et antisioniste d’extrême gauche française, fondée en mars 2019 à Toulouse) pour porter ses combats. En février 2022, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce sa demande de la dissolution du Collectif Action Palestine et du Collectif Palestine vaincra, accusant ce dernier d’« appel à la haine, à la discrimination, à la violence » et de cultiver « le sentiment d’oppression des « peuples musulmans » […] dans l’objectif de diffuser l’idée d’une islamophobie à l’échelle internationale », « sous couvert de défendre la cause palestinienne ».

L’activiste se fait connaître sur les plateaux de télévision par son engagement pour la Palestine, une région géographique et non pas un état, partie de l’Empire ottoman antérieurement au mandat britannique (conquête britannique: 1917 ; administration: 1923-1948). Un engagement qui lui vaut d’être classée en août 2023, avant l’offensive terroriste des islamistes du Hamas en Israël, dans les « 40 femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international », par le magazine économique américain Forbes.

Malgré les massacres du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, elle dénonce la contre-attaque d’Israël, un « génocide », et réfute la solution à deux Etats (celle de l’ONU en 1947, acceptée par les  Israëliens, mais refusée par les Palestiniens), « from the river (Jordan) to the sea », slogan qui efface Israël, alors que 130 otages  sont toujours détenus à Gaza par le Hamas et qu’au moins un quart d’entre eux est mort.

Depuis les massacres du 7 octobre, L’Oréal famille Schueller-Bettencourt-Meyers) qu’elle conseillait sans états d’âme sur les enjeux d’insertion des réfugiés, a suspendu son contrat temporairement, craignant son activisme antisémite sur Internet.

Le conflit lui vaut une exposition médiatique importante, au point de faire d’elle une des figures de la cause palestinienne depuis la reprise du conflit ces derniers mois. Quelques semaines après les attaques du 7 octobre, le site révolutionnaire trotskiste Mediapart lui offre un entretien dans lequel elle dénonce « un carnage » à Gaza et un « génocide » des Palestiniens et pointe la responsabilité d’Israël dans la création du Hamas. Elle s’affirme un peu plus comme la voix de la cause palestinienne en France.

Pour résoudre le conflit, Rima Hassan propose la création d’un Etat unique binational démocratique, estimant dans un entretien avec 20minutes quil « n’y aura pas de solution à deux Etats ». Une position qui tranche avec celle de La France Insoumise qui est, elle, en faveur de la solution à deux Etats, comme l’immense majorité de la classe politique.

Menacée de mort

L’exposition médiatique de Rima Hassan – notamment deux participations à « C ce soir », l’émission de débat de France 5 – lui vaut d’être la cible de harcèlement et de menaces de mort par SMS et messages vocaux (« on va t’attraper salope, regarde bien derrière toi quand tu marches », « on va te violer et te brûler vive »), rapporte-t-elle auprès du journal Le Monde. Son nom est même inscrit sur un obus israélien avant d’être largué sur Gaza.

Face à ces menaces, elle renonce au poste que lui offrait… Amnesty international comme chargée de plaidoyer sur les questions de migration, et prend un billet d’avion pour le camp de réfugiés palestiniens de Nayrab, près d’Alep (Syrie), où elle est née et a vécu ses dix premières années, puis en Jordanie où elle prépare un livre. « Dans cette période horrible, j’ai ressenti le besoin d’être proche de mon peuple. On vit ce qui se passe à Gaza comme une ­deuxième Nakba », poursuit-elle auprès du Monde, en référence à l’exode forcé de sept cent cinquante mille Palestiniens en 1948, lors de la création d’Israël par l’Organisation des Nations unies (ONU).

Une polémique avec l’animateur Arthur et l’essayiste Rachel Khan

Ses prises de position font notamment réagir l’animateur Arthur, qui fait le lien avec sa nomination dans le classement Forbes. « Si vous voulez apparaître dans le prochain classement Forbes France, le plus simple est de faire l’apologie du Hamas et d’être une antisémite patentée », écrit-il.

La polémique est née, Rima Hassan réplique à l’animateur. « Voir Arthur s’en prendre à une femme palestinienne juste parce qu’elle est récompensée pour son travail et son parcours et utiliser son influence pour me faire sauter de ce classement dont la cérémonie de remise des trophées se tiendra en mars en dit long sur le sexisme et le racisme de ce boomer », répond Rima Hassan dans un message posté sur X dans la foulée. Elle dépose ensuite plainte pour diffamation contre Arthur.

Nouvelle polémique ce jeudi 18 avril. Sur X, l’essayiste Rachel Khan été critiquée par de nombreux internautes après avoir ironisé sur la situation à Gaza. L’écrivaine réagissait à une publication – elle aussi polémique – de Julien Bahloul, ancien porte parole de Tsahal, montrant des Gazaouis à la plage.

Une photo à l’apparente légèreté qui cache une situation bien plus critique sur place. « Aujourd’hui, c’était l’occasion pour nous d’aller à la mer. A cause de la forte chaleur, la tente est comme un four, et l’air est comme le feu », racontait notamment Mahmoud Al-Khatib, 28 ans, qui a dû fuir la ville de Gaza.

Capture d'écran X (anciennement Twitter)
Capture d’écran X (anciennement Twitter)

Visiblement ulcérée suite à la publication, Rima Hassan a rétorqué à Rachel Khan qu’elle est « une ordure ». Face à ce tweet, l’essayiste a annoncé avoir porté plainte pour injure publique ».

Plus française que toi, y a Rima Hassan :

La conférence Mélenchon-Hassan sur la Palestine provoque l’indignation générale

« Ils nient l’existence de l’Etat d’Israël »

Le slogan antisémite
« From the river to the sea » efface Israël:
il appelle à sa suppression

Les nombreux messages d’élus français qui s’indignent ce lundi 15 avril de la tenue d’une conférence sur l’« actualité en Palestine » avec Mélenchon, le leader anti-républicain de La France Insoumise, et Rima Hassan, une juriste franco-palestinienne d’ascendance syrienne, 31 ans, naturalisée française en 2010, mais en septième position sur la liste LFI aux élections européennes. En position éligible.

Prévue jeudi 18 avril sur le campus de l’Université de Lille, cette conférence cristallise de nombreuses critiques venues essentiellement de la Macronie, estimant que cette réunion fait abstraction de la situation d’Israël pour se concentrer uniquement sur le sort de Gaza et plus largement de la Palestine. De quoi accuser l’animateur de La France Insoumise et l’un des visages en vogue du parti de faire de la « propagande » en milieu universitaire.

Renaissance s’indigne

Tout démarre avec une  affiche provocante, partagée sur les réseaux sociaux de LFI pour promouvoir cette rencontre en milieu étudiant. Mais très vite, des élus Renaissance ou Horizons pour ne citer qu’eux, montent au créneau pour dénoncer une instrumentalisation de la jeunesse. « Nos amphis ne sont pas des lieux où l’extrême gauche peut manipuler notre jeunesse », déplore le député Horizons Jérémie Patrier-Leitus.

Même chose pour Violette Spillebout, députée Renaissance pour qui le président de l’Université de Lille se doit d’annuler cette conférence de « propagande ». L’élue du Nord et ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry se montre d’ailleurs intransigeante en avançant que « ce n’est pas avec ceux qui représentent l’antisémitisme le plus violent et la volonté de destruction d’Israël que les débats progresseront vers la paix ».

Violette Spillebout a d’ailleurs écrit une lettre au président de l’Université pour faire annuler la conférence. Comme ce fut déjà le cas en dernière minute à Rennes pour Mélenchon, le 10 avril, ou pour la militante pro-palestinienne à Sciences Po Bordeaux le 12 avril.

« Liberté d’expression »

Suffisant pour que La France Insoumise sorte du silence. Et le parti politique s’en prend directement au camp du président, estimant que les attaques évoquant de la « propagande » sont en totale opposition avec le format de cette conférence.

« La liberté d’expression, selon les macronistes. On comprend mieux les coups de matraques et les 49.3 », écrit notamment le parti sur son compte X en partageant des images d’amphithéâtres remplis de jeunes (et de moins jeunes) venus assister à des conférences similaires avec le leader ou des élus insoumis.

« Pour une conférence aussi pleine qu’à Nantes et pour défendre la liberté d’expression, RDV à l’Université de Lille le 18 avril », écrit encore le compte officiel du parti.

LR et RN entrent dans la danse

Rima Hassan

Magré cette réponse un brin ironique, d’autres membres de l’Assemblée nationale sont montés en créneau pour dénoncer la tenue de cette conférence organisée avec l’association Libre Palestine de l’Université de Lille, dont la mission principale est la sensibilisation et l’organisation de débats et conférences en soutien au peuple palestinien.

Parmi eux, des élus de la droite, à commencer par Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France. « Nous ne pouvons tolérer, dans une université française, une telle conférence de la France Insoumise, de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan qui, à travers le logo ‘Libre Palestine’, nient l’existence de l’État d’Israël », écrit Xavier Bertrand, qui fait ici référence au logo de l’association lilloise.

Mais le président de région va encore plus loin en demandant directement au préfet du Nord d’agir pour « l’annulation » de la conférence.

Le Rassemblement national, s’est lui aussi joint aux critiques des élus de la majorité et de la droite pour demander le retrait de la conférence.

C’est même Sébastien Chenu, lui-même député du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale qui s’est fendu d’un tweet indiquant que « tous les parlementaires RN du Nord demandent (aussi) l’interdiction de la conférence », en citant un tweet faisant référence aux prises de paroles de Renaissance et LR.

Ce que Rima Hassan ignore :

L’Allemagne interdit un congrès sur la Palestine à Berlin

Et pourquoi pas à Téheran ?

Le Congrès sur la Palestine, qui devait se tenir à Berlin ce week-end du 12 avril avec plusieurs centaines de participants, à l’initiative de différentes organisations pro-palestiniennes, n’aura pas lieu. Le ministère de l’Intérieur a finalement interdit l’événement vendredi au bout de deux heures, en raison d’un risque de dérapages antisémites.

Des centaines de personnes, la plupart portant le keffieh, attendaient encore vendredi après-midi devant la porte d’un bâtiment trop petit pour une telle affluence. Le Congrès débute avec retard par la lecture des règles de conduite: interdiction de brûler des drapeaux, de faire l’apologie de la violence, d’appeler à la destruction d’Israël, de faire la publicité du FPLP, du Hamas ou des brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas).

La journaliste radicale Hebh Jamal lance enfin les discussions, accusant son hôte, l’Allemagne, de « complicité de génocide à Gaza ».

Le second intervenant marque la fin du congrès. La police, qui entoure le bâtiment avec des forces impressionnantes, coupe le courant  lorsque apparaît sur écran le visage de Salma Abou Sitta, un chercheur palestinien de 86 ans interdit de séjour en Allemagne pour avoir salué, en janvier, « le courage des terroristes du Hamas ».

Vendredi, les organisateurs ont indiqué sur Telegram que Ghassan Abu Sitteh, un médecin palestinien spécialisé dans la chirurgie plastique et reconstructive s’était vu interdire l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence.

La guerre à Gaza a suscité des controverses en Allemagne, où le fort soutien de Berlin à Israël a fait l’objet de critiques dans la population musulmane affirmant que les voix pro-palestiniennes ont été marginalisées. « La sécurité d’Israël est au cœur de la politique étrangère allemande » et l’Allemagne « rejette fermement » les accusations portées par le Nicaragua, a déclaré, le 9 avril dernier, l’avocate Tania von Uslar-Gleichen, parlant au nom de l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, Aux mains depuis plus de 17 ans (2007) du dictateur Daniel Ortega, le Nicaragua a engagé une procédure contre l’Allemagne devant la CIJ, reprochant à Berlin de favoriser un génocide à Gaza du fait de son soutien à Israël. Des allégations que l’Allemagne rejette. 

Le député PS Jérôme Guedj hué lors d’une manifestation pour la libération des otages détenus par les islamistes du Hamas

En jouant sur tous les tableaux, le socialiste Guedj a blessé la foule

Debout sur une estrade aux côtés de plusieurs parlementaires, Jérôme Guedj a tenté de recouvrir les huées en forçant sa voix. En vain. Venu apporter son soutien aux otages toujours détenus par les terroristes du Hamas, six mois après l’attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le député socialiste, membre de la Nupes, s’est fait copieusement huer par la foule durant l’entièreté de sa prise de parole.

1.500 personnes étaient rassemblées au Trocadéro ce dimanche à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), dont les chanteurs Patrick Bruel et Enrico Macias, et aussi les députés Meyer Habib (apparenté Les Républicains), David Amiel (Renaissance) et le sénateur Francis Szpiner.

«Démissionne de la Nupes»

Un tumulte renforcé par une première approbation de Meyer Habib, député centriste. «A cette tribune, comme je l’entends dans le public, il y a des gens qui ne pensent pas la même chose sur tout. Et je vais vous faire une confidence qui n’en est pas une : dans les rues de Tel-Aviv et dans les rues d’Israël, il y a des gens qui ne pensent pas la même chose sur tout. Et ce qui fait notre honneur…», démarre fébrilement Jérôme Guedj. «Démissionne de la Nupes , l’interpelle dans la foulée l’élu des Français de l’étranger. Embarras de Jérôme Guedj qui persévère et reprend la parole, toujours sous les sifflets du public : «Ce qui fait notre honneur [terme dévalué], c’est que nous [à la Nupes ?], nous respectons la démocratie, c’est que nous, nous respectons les positions divergentes, estime-t-il. Et nous nous rassemblons sur un mot d’ordre…» 

Cette fois, c’est un homme présent à la tribune qui l’interrompt avec un slogan rapidement repris par la foule : «Libérez les otages». Réprimande brutale immédiate de Jérôme Guedj : «Eh, je parle !»

Quelques instants plus tard, alors que le socialiste appelle à «l’union sacrée», une manifestante agrippe vigoureusement le manteau du député. S’il parvient à se défaire de la prise, un regain de tension intervient lorsque l’élu de l’Essonne réclame, en plus du «droit à la sécurité d’Israël»«la protection des civils palestiniens». Les huées reprennent alors de plus belle et clôturent la prise de parole de Jérôme Guedj dans une ambiance électrique.

«Tout simplement honteux»

La scène, explosive, a provoqué la colère des représentants de la gauche. «Tout simplement honteux», a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur X.

«Pourquoi Jérôme Guedj a-t-il accepté de faire tribune commune avec l’ami personnel du criminel de guerre Netanyahou et d’autres “soutiens inconditionnels” aux massacres israéliens ?», s’interroge quant à lui le député Révolution Ecologique pour le Vivant (REV), affilié à la NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale), anti-républicaine, l’antispéciste Aymeric Caron, un totalitaire haineux.

Manifestation à Paris pour la libération des otages à Gaza

Mais l’Etat nourrit en son sein des pro-islamistes

Six mois après le 7 octobre 2023, 1.500 personnes ont manifesté dimanche 7 avril 2024 au Trocadéro à Paris «pour la libération des otages»  israéliens détenus à Gaza, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Réunis en fin d’après-midi face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sans le MRAP, ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages » retenus par le Hamas. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Votre silence est assourdissant ». Et pas seulement à l’attention du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ou de La France Insoumise… 

« On a oublié ces otages dans le monde », a déclaré Agnès Antoine, 56 ans, tenant le portrait de Gad Haggaï, un septuagénaire israélien « kidnappé et exécuté en captivité ». « On a décidé de venir aujourd’hui parce que c’est une demi-année. C’est six mois de la vie d’une personne dont on ne sait plus rien. La France et le reste du monde sont complètement braqués (contre Israël) et Israël est seul », a-t-elle encore estimé.

Demander la libération des otages 

« Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et le plus vite possible », a lancé à la tribune le chanteur Enrico Macias. « Nous avons traversé dans notre histoire des événements tragiques (…). Mais nous allons nous en sortir », a-t-il ajouté. « Six mois que ces personnes sont détenues, sont martyrisées, violées. On est là pour elles, on espère un retour », a également déclaré le chanteur Patrick Bruel.

Le 7 octobre, des commandos terroristes islamistes du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens. 

« Libérez les otages, c’est cela que l’ONU doit exiger », a lancé face à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri, c’est d’exiger la liberté pour nos frères et soeurs martyrisés. Cette guerre pourrait se terminer demain si le Hamas libère les otages », a-t-elle affirmé. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort », a-t-elle encore estimé. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui ont fait 33.175 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée à l’AFP, ont ainsi dénoncé dans l’évènement du Crif dimanche « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et avons les preuves audio-visuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils » à Gaza « relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont-ils insisté dans ce texte. Des rassemblements se sont également tenus dans plusieurs capitales européennes. A Londres, où 200 manifestants étaient présents, Ayala Harel, 59 ans, dont l’oncle Michel Nisembaum est toujours otage a appelé « le monde à aider ». « Tout le monde doit mettre la pression sur le Hamas. C’est très simple », a-t-elle observé.

Ils étaient également 200 à Berlin, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos d’otages. A Sarajevo, plusieurs centaines de personnes ont exprimer leur soutien aux Palestiniens et aux habitants de Gaza. Selon les organisateurs, l’objectif de ce rassemblement était de « sensibiliser à l’injustice et à la violence auxquelles » ils sont exposés.

Mais, en même temps, en France, des pro-palestiniens manifestaient leur antisémitisme. Parce qu’un otage israélien mort est un bon Israélien ?

Ces affiches ont été arrachées de nuit, mais aussi au vu de tous, par de belles âmes françaises… Et celle-ci n’est pas une facho, si le mot a encore un sens: elle a été salariée du gouvernement Edouard Philippe et de son ministre socialiste Jean-Yves Le Drian…

Totalement insensible aux pogroms du 7 octobre 2023, Sophie Pommier, consultante au cabinet de conseil Méroé, spécialisé dans le monde arabe, a longtemps été attachée au Ministère des Affaires Etrangères, et chargée de cours à l’IEP-Paris

Après avoir commencé à arracher des affiches d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas dans une rue parisienne, Sophie Pommier, ancienne conseillère presse à l’ambassade de France à Bagdad (2017- 2018) à l’époque de Jean-Yves Le Drian, ancienne conseillère en formation sur le Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères et ancienne enseignante à Science Po Paris, s’est mise à crier « Israël assassin » et « Vive la Palestine ».

Eric Naulleau réagit:

Quel avenir pour les Chrétiens de Gaza ?

Leur sécurité est menacée, malgré  deux Eglises à leurs côtés

Eglise de la Sainte-Famille
à Gaza  

« Soudain, en quelques secondes, je suis devenu une plume dans les airs », raconte Suheil Saba, survivant d’une frappe aérienne sur l’église St Porphyrius de la ville de Gaza dans la nuit de jeudi à vendredi. « J’ai été projeté d’un endroit à l’autre. Le béton s’écrasait sur le sol, les gens trébuchaient sur moi et j’entendais les cris des enfants et des femmes ».

Saba est le secrétaire du Conseil de l’Eglise orthodoxe arabe. Il a été blessé à la tête, au dos et aux jambes après qu' »une roquette est tombée directement sur le bâtiment du siège du conseil, tuant instantanément neuf membres d’une même famille », explique-t-il à la BBC. « Le bombardement était intense, comme un tremblement de terre ».

Un secouriste s’occupe d’un enfant blessé à l’arrière d’une ambulance après l’attentat de l’église.

Le reste de l’église St Porphyrius est toujours intact et en état de marche, mais Saba a trouvé refuge à proximité, dans l’église catholique de la Sainte Famille [seule paroisse catholique latine de Gaza dans la bande de Gaza, disposant de deux écoles primaires et secondaires et de dispensaires, grâce à la au dévouement des Sœurs de la Charité de Mère Teresa et des Sœurs du Verbe incarné (présentes aussi à Bethléem, à Jaffa et en Egypte), ainsi que des Sœurs du Rosaire: elles s’occupent des malades, des handicapés, des personnes âgées, sans distinction de religion]. Saba fait partie des centaines de membres de la communauté chrétienne qui vivent dans les deux seules églises ouvertes dans la bande de Gaza.

Gaza est considérée comme la zone la plus pauvre de la Palestine aux mains du Hamas et l’une des zones les plus densément peuplées du monde entier, avec environ 5.046 personnes au km². Le taux de chômage y est élevé. La majorité de la population (50,3%) a moins de 15 ans. Les problèmes sociaux sont nombreux, mais sont la plupart du temps dissimulés en raison des fortes coutumes familiales et du contexte social, notamment concernant l’absence de liberté d’expression. Dans cette région exclusivement musulmane, les chrétiens représentent 0,05 % de la population.

L’église de la Sainte-Famille est la seule paroisse catholique latine de Gaza. « Il y a 1017 chrétiens qui vivent à Gaza. Beaucoup d’entre eux sont actuellement recueillis par l’Eglise, en particulier les habitants de la zone de Rimal, qui a été soumise à de violents bombardements. J’ai été informé que quatre de nos familles chrétiennes ont perdu leur maison, détruite par la guerre. Elles sont actuellement hébergées dans le bâtiment de l’église. Nous avons ouvert trois de nos espaces pour accueillir les personnes dans le besoin. Il y a actuellement plus de 150 personnes hébergées dans l’église et le bâtiment du monastère. Le deuxième espace est le centre Saint-Thomas-d’Aquin, qui accueille actuellement plus de 30 personnes. La troisième zone est l’école Holy Family, qui a accueilli un autre groupe de personnes. Les religieuses de la région (Sœurs du Verbe Incarné, Sœurs du Rosaire et Sœurs de la Charité) ont également apporté leur aide en servant et en assistant les familles au mieux de leurs capacités. Nous n’avons pas assez d’eau, nous l’utilisons donc avec modération et principalement pour boire. Comme tout le monde le sait et le voit à travers les nouvelles, en raison des destructions et des dévastations causées par la guerre, il n’y a presque plus de réserves, elles sont même pratiquement inexistantes. Nous ne sommes donc pas en mesure d’acheter quoi que ce soit ni de répondre aux besoins de la population. »
Père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse

Les dons recueillis seront directement transmis au Patriarcat latin de Jérusalem.

Les habitants avaient abandonné leurs maisons en réponse aux avertissements d’évacuation de l’armée israélienne.

Frappe de missiles

Le 19 octobre, un missile a touché un bâtiment situé dans l’enceinte de l’église St Porphyrius. Selon des membres de l’église et des témoins oculaires, il a fait 17 morts et des dizaines de blessés, dont des enfants.

Le plafond et le mur orné à l'intérieur de l'église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza.
Légende image,L’église orthodoxe Saint Porphyrius dans la ville de Gaza avant la guerre déclenchée par les attaques du 7 octobre du Hamas contre Israël.

Israël a nié avoir pris l’église pour cible. Le porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, Lior Hayat, a déclaré à la BBC qu’il y avait eu des « dommages collatéraux » après que ses forces eurent lancé une attaque contre les infrastructures du Hamas situées à proximité.

« Tout s’est passé très vite », raconte Mona, qui préfère ne pas donner son vrai nom. « Il s’agissait d’un tir de missile sans avertissement. Ensuite, une épaisse poussière s’est répandue. Personne ne pouvait rien voir ».

Des vidéos obtenues par la BBC montrent des habitants et des membres de la défense civile rampant sur des décombres et tirant des débris à la main dans la quasi-obscurité pour rechercher des personnes prises au piège.

Des empreintes de ce qui semble être une séance photo pour un nouveau-né dormant paisiblement ont été trouvées parmi les décombres, mais la BBC n’a pas été en mesure de vérifier si l’enfant se trouvait parmi les survivants.

Les médias sociaux ont également montré le baptême collectif d’enfants par crainte pour leur sécurité.

Munther Isaac, un chrétien palestinien vivant en Cisjordanie, affirme que « les chrétiens de la bande de Gaza se préparent aux pires scénarios ».

Conseil de l’Église orthodoxe arabe, souligne que les racines des chrétiens de Gaza remontent à avant 400 après J.-C., la plupart des habitants actuels étant des « descendants » de l’ancienne population.

Un panneau indiquant "Bienvenue au point de passage d'Erez", où les gens pouvaient traverser entre Israël et Gaza avant la dernière guerre.
Légende image,Israël a imposé des restrictions strictes à la sortie de la bande de Gaza, mais a fermé tous les points de passage depuis les attaques du 7 octobre menées par le Hamas.

Blocus

Israël et l’Égypte imposent un blocus sur les points de passage de Gaza depuis plus de 15 ans, et les habitants de Gaza ne sont autorisés à sortir qu’avec des permis officiels demandés à l’avance.

Reem Jarada, mère de trois enfants vivant à Gaza avec sa famille, a vu pour la dernière fois sa sœur, qui vit en Cisjordanie, il y a cinq ans. Sa sœur a déménagé en Cisjordanie il y a plus de 25 ans.

Cependant, Reem affirme que les permis de voyage israéliens sont « toujours accordés à une partie de la famille ou seulement aux enfants ». Elle ajoute : « Mon mari n’en a jamais reçu ».

« Les filles [de ma sœur] sont mariées et son fils est diplômé de l’université, mais nous n’avons pas pu partager leur joie », dit Reem. « Nous essayons de communiquer par l’internet, mais il n’est pas toujours disponible.

Nos célébrations sont modestes

Le membre de l’Église orthodoxe grecque qui souhaite rester anonyme déclare : « Nous pratiquons tous nos rituels religieux, mais la situation est différente pour les chrétiens de Cisjordanie et de Bethléem. Nos célébrations sont modestes en raison de la situation dans l’enclave ».

Selon Elias Jarada, membre du Conseil de l’Église orthodoxe arabe, la petite taille de la communauté chrétienne de Gaza a une incidence sur toutes sortes de liens.

« Nous sommes peu nombreux à Gaza. Nous voulons que nos enfants s’ouvrent à la communauté chrétienne, qu’ils connaissent leurs familles et qu’ils mènent une vie normale », explique-t-il.

« Les frontières [de la vie] ici sont très étroites », en référence à l’attaque de jeudi, qui a entraîné la perte de « près de 2 % de la communauté chrétienne, y compris une famille qui a été rayée des registres d’état civil. C’est terrible ».

« Pas d’options pour la vie ; seulement des options pour la mort ».

Un enfant bouleversé fixe une femme pendant qu'un infirmier s'occupe de lui.
Légende image,Les autorités sanitaires de Gaza ont déclaré que 40 % des personnes tuées lors des attaques israéliennes sont des enfants.

Elias Jildeh, qui vit dans la paroisse latine, résume les émotions ressenties : « Nous ressentons de la colère et de l’injustice, et il n’y a aucune protection, comme si nous étions dans une jungle ».

Faisant référence à l’armée israélienne, il ajoute : « Ils n’ont pas donné de choix de vie aux gens, mais seulement des choix qui mènent à la mort. »

Reem s’interroge : « Que va-t-il se passer à Gaza ? Serons-nous déplacés ?

« Je pense à mes enfants ; j’aimerais qu’ils puissent quitter l’enclave et travailler à l’étranger. Nous nous sommes habitués à cette vie, mais pourquoi devraient-ils souffrir avec nous ?

Edité par Andrew Webb, BBC World Service ( 7 novembre 2023  – article de base)

« Notre paroisse à Gaza est devenue un refuge, un hôpital et un cimetière »

La guerre que mène l’armée israélienne au Hamas fait rage ; 600 personnes se sont abritées dans la paroisse catholique de la Sainte-Famille, à Gaza. Trente chrétiens ont été tués depuis le début du conflit. Le curé de la paroisse, Gabriel Romanelli, nous a accordé un entretien à La Vie.

Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza, était à Bethléem le 7 octobre 2023, quand les islamistes du Hamas a lancé ses massacres terroristes  sur les kibboutz proches de la bande de Gaza et pourtant de gauche. A cause de la guerre de représailles et de libération des otages menée par l’armée israélienne dans l’enclave et malgré ses demandes, l’Argentin de 54 ans n’a pu rejoindre la paroisse dont il a la charge depuis 2019, après 30 ans de mission en Egypte, en Jordanie et en Palestine.

Installé à Jérusalem, il assiste à distance au calvaire de sa petite communauté de fidèles et des centaines de déplacés qui se sont réfugiés dans l’enceinte de la paroisse, et se démène pour les aider. Leurs moyens de communication sont très limités, mais le prêtre porte leur voix dans le monde entier.

Quelles nouvelles avez-vous des réfugiés dans votre paroisse à Gaza ?

La situation est très critique ; 600 personnes tentent de survivre dans l’enceinte de la paroisse depuis plus de quatre mois, principalement des catholiques et des orthodoxes venus de la paroisse voisine de Saint-Porphyre. Avec eux, 54 enfants porteurs de handicap dont s’occupent les sœurs de la Charité.

Les chrétiens enfermés à l’église de la Sainte-Famille «perdent espoir en l’humanité»

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens ont célebré Noël, puis Pâques. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre provoquée par le Hamas qui utilise sa population comme bouclier humain. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

A Gaza, c’est enfermés au sein de leur église que les chrétiens célèbrent Noël. Ils y ont trouvé refuge au début de la guerre avec Israël. Depuis, ces Palestiniens ne peuvent pas en sortir. Et même dans l’enceinte de leur lieu de culte, leur sécurité n’est pas assurée. Pour les centaines de déplacés à l’intérieur, les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. Et cela menace directement leur santé.

Dans l’église de la Sainte-Famille, une petite crèche, très sobre, a été installée au pied de l’autel. Cette nuit, une messe de minuit a été célébrée pour marquer la naissance du Messie des chrétiens, mais aussi pour prier pour la paix. Car la communauté vit dans une peur permanente. Une peur renforcée par ce que l’Église catholique a qualifié de « meurtre » de deux paroissiennes dans l’enceinte de l’église le 16 décembre par un soldat israélien.

Khalil Sayegh est un chrétien originaire de Gaza. Lui se trouve actuellement aux États-Unis, mais certains de ses proches vivent dans l’enceinte de l’église. « Ils sont évidemment terrifiés, dit-il. Particulièrement quand ils ont vu les tireurs d’élite tuer les gens autour d’eux. La plus âgée des dames se rendait aux toilettes et elle a été tuée en chemin. Donc, les gens, pendant un temps, tant que les snipers étaient présents autour de l’enceinte de l’église, n’osaient même pas aller aux toilettes. »

Des réfugiés qui n’ont pas d’accès aux soins

Blessé ou malade, aucun des déplacés dans l’église ne peut avoir de traitement médical. Et faute de soins, le père de Khalil Sayegh est décédé cette semaine. « Les médecins pensent que vers la fin, il a eu une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, ou quelque chose comme ça, explique Khalil Saygh. Puis, il est décédé. S’il n’avait pas été négligé médicalement, sa mort aurait été totalement évitable. »

Alors pour cette communauté, la religion est le dernier refuge, juge-t-il : « Il semble que les gens se tournent vers Dieu, car ils perdent espoir en l’humanité et en la communauté internationale. Les chrétiens de Gaza ont l’impression que le monde entier les a abandonnés, les a laissés tomber. Ils se tournent donc vers Dieu pour lui adresser leurs prières et leurs pleurs. »

LFI importe Gaza dans les européennes avec la candidature d’une Palestinienne

Renaissance dénonce une candidature qui « drague l’électorat antisémite ». 

Rima Hassan

La controversée militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate pour La France Insoumise aux européennes, incarne la volonté du mouvement d’extrême gauche d’imposer Gaza dans le paysage européen et d’enfoncer le clou antisémite de sa condamnation d’Israël.

La juriste de 31 ans, spécialiste de la question des réfugiés – qu’elle connaît intimement car née dans un camp de réfugiés en Syrie et arrivée en France à l’âge de 10 ans – est très connue dans les milieux d’ultra gauche, mais nettement moins du grand public.

Celle qui qualifie Israël d' »entité coloniale fasciste » ou qui dit que cet Etat « ment tous les jours », est accusée d’avoir estimé après le 7 octobre qu’il serait « vrai » que le mouvement islamiste palestinien Hamas mène une action légitime, dans un entretien avec le medium Le Crayon, chaîne YouTube de débats et d’actualités dans laquelle le milliardaire Xavier Niel (groupe Le Monde) a investi. Un extrait tronqué, répond-elle, regrettant « une censure » de ses « développements et réponses étayées » et précisant avoir qualifié le Hamas de « groupe terro ».

Rima Hassan, une activiste islamiste anti-Israël à Strasbourg ?

La liste des Insoumis aux élections de juin a été dévoilée ce mercredi en début d’après-midi. En septième position, elle accueille Rima Hassan, activiste pro-palestinienne au profil plutôt sulfureux.

Manuel Bompard nie la volonté de LFI d’élargir son audience dans l’électorat musulman. Le numéro deux de LFI refuse le terme de « clivant » qualifiant la Palestinienne, rejetant sur les journalistes cette manie de créer des histoires là où il n’y en aurait pas. Non, dit-il, l’universitaire de 32 ans « n’a jamais soutenu le Hamas », pas plus que les élus LFI ne l’ont fait – la députée Danièle Obono l’a pourtant qualifié de « mouvement de résistance ».

La jeune femme de 32 ans, juriste en droit international, milite pour une Palestine « de la mer au Jourdain » (« from the river to the sea »), un slogan génocidaire entonné par l’OLP dès 1960 et le Hamas qui implique le démantèlement de l’Etat d’Israël tel qu’il existe. Et qui suggère un continent musulman « de l’Atlantique à l’Oural »?

Une proche du député David Guiraud

Guiraud, le gringalet du second rang à droite,
et la Palestinienne pour représenter la France,
au premier rang au centre

Rima Hassan était présente aux côtés du député David Guiraud – dont elle est très proche – lorsque l’élu avait dit lors d’une conférence à Tunis en novembre 2023 : « Le bébé dans le four, ça a été fait, c’est vrai, par Israël, la maman éventrée, ça a été fait, c’est vrai, par Israël. » L’hebdomadaire Marianne rapporte aussi que, lors d’une autre conférence, toujours en novembre, à la question « Le Hamas mène une action légitime ? », Rima Hassan avait répondu : « Vrai ».

La jeune femme évoque son histoire d’enfant réfugiée pour expliquer son combat. Cette Palestinienne est née à Alep, en Syrie, dans ce qui fut un camp de réfugiés, et a grandi à Neirab, une ville intégrée à Alep. Elle n’est donc pas, à proprement parler, une réfugiée : seuls ses grands-parents le sont. Mais elle se bat pour la reconnaissance d’un droit transmissible de ce statut jusqu’aux arrière-petits-enfants de réfugiés, une hypothèse exclue par les accords d’Oslo de 1993. A 10 ans, elle arrive à Niort, PS, et devient française à sa majorité.

LFI agitée du cerveau et de remous

Jusqu’à l’attaque terroriste des islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023, son combat en faveur des réfugiés et sa connaissance du sujet sont reconnus. Le magazine Forbes la classe, en août 2023, parmi les « quarante femmes d’exception qui ont marqué l’année et qui ont fait rayonner la France à l’international » (sic), et le groupe L’Oréal de Françoise Bettencourt Meyers l’avait choisie comme membre de son « conseil global pour la diversité et l’inclusion ».

Mais, au fur et à mesure que Rima Hassan se dévoile et prend avec virulence le parti de la Palestine et attaque Israël, le vent tourne. Le 8 novembre dernier, L’Oréal suspend le contrat qui les liait. Le magazine Forbes, de son côté, a préféré annuler la cérémonie 2024 des quarante femmes d’influence, qui devait se tenir le 3 février. La jeune activiste comptait y venir entourée de militants pour promouvoir sa lutte.

Les prises de position de l’universitaire semblent aussi avoir provoqué des remous à LFI. Selon nos informations, les Insoumis étaient partagés. Une candidature de Rima Hassan était soutenue par les députés Thomas Portes, Carlos Martens Bilongo et surtout David Guiraud. Mathilde Panot, en revanche, était beaucoup plus réservée — ce qu’elle dément, réfutant « une quelconque réserve ».

De bons connaisseurs du Proche-Orient auraient appelé Mélenchon à la prudence. Syriens, Jordaniens, Hamas, Fatah : il est difficile de savoir exactement quels sont les soutiens de Rima Hassan dans cette région où un faux pas diplomatique est très vite commis…

Si elle devait être élue, parmi les eurodéputés LFI, Rima Hassan devrait être à son aise. En octobre 2023, trois eurodéputés Insoumis, dont Manon Aubry, avaient refusé de voter une résolution condamnant les attaques du Hamas. Certes, ces trois parlementaires avaient bien entériné le paragraphe condamnant « les attaques terroristes et les meurtres abjects commis par le Hamas contre Israël », mais avaient refusé de voter l’entièreté de la résolution.

Le 17 janvier, c’est l’eurodéputé LFI d’origine réunionnaise Younous Omarjee, ancien assistant parlementaire du communiste Paul Vergès, qui déposait un amendement proposant de remplacer le terme « terroriste », pour évoquer le Hamas, par celui de « groupes armés palestiniens ». L’amendement a été rejeté. Mais Younous Omarjee, membre de l’intergroupe LGBT du Parlement européen depuis 2012, ne l’est pas par LFI : il figure à la très honorable deuxième place sur la liste aux européennes.

Le communiste Fabien Roussel juge que Rima Hassan n’est pas une voix « de paix ». Le chef des députés Renaissance trouve même que cette candidature « drague l’électorat antisémite ». Certes, la juriste spécialiste des migrations et activiste franco-palestinienne a des positions sur le conflit israélo-palestinien très éloignées de celles généralement défendues dans les démocraties occidentales, mais elle assure parler la langue du droit international (du moins celle de la Cour internationale de justice, CIJ,) et porter la voix des réfugiés oubliés. Pour en savoir plus: lien 20 minutes

A propos, où Mathilde Panot (LFI) situe-t-elle la Palestine :

Cambridge: une militante pro-Palestine tague et lacère un portrait de Lord Balfour

Terrorisme mou de jeunes privilégiés occidentaux

Mars 2001: les Talibans se filment en train de détruire les Bouddhas de Bâmiyân
Mars 2024: les Talibans sont à l’université de Cambridge

Les étudiants de Cambridge ne sont pas tous incultes, à moins qu’ils ne soient que des exécutants.

Une caméra était sur place au « bon » moment. Une activiste a été filmée en train de projeter de la peinture et de déchirer le portrait de l’ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Après la cause écologiste, la Palestine : un tableau a été endommagée au nom du conflit entre le Hamas et Israël. Une militante du groupe Palestine Action a lacéré ce vendredi 8 mars un portrait de Lord Arthur Balfour, dans l’université de Cambridge. L’homme représenté sur la peinture est un ancien ministre britannique auteur en 1917 d’une déclaration exprimant le soutien du Royaume-Uni à l’établissement d’un «foyer national pour le peuple juif» en Palestine.

Dans une vidéo mise en ligne sur X par le groupe, cette militante asperge de peinture rouge et lacère avec ce qui semble être un cutter, ce tableau de 1914 signé Philip Alexius Laszlo et accroché sur un mur de Trinity College. La police a confirmé l’incident et précisé qu’une enquête avait été lancée. «Aucune arrestation n’a eu lieu à ce stade», a-t-elle précisé dans un communiqué.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, le Trinity College «regrette les dégâts causés au portrait (…) durant les heures d’ouverture au public» de l’établissement.

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Dans un communiqué, Palestine Action, lancée en octobre 2023, estime que cet acte «symbolise le bain de sang du peuple palestinien depuis la publication de la déclaration de Balfour en 1917» et dénonce l’opération militaire israélienne à Gaza lancée par Israël en représailles à l’attaque sanglante des terroristes islamistes du Hamas le 7 octobre dernier, qui avait fait au moins 1.160 morts, la plupart des civils, selon un décompte à partir de sources officielles.

Après cinq mois d’une guerre dévastatrice, 30.878 personnes sont mortes à Gaza, selon les autorités du mouvement islamiste, et 1,7 million d’habitants ont été déplacés par les combats, selon l’ONU. La déclaration Balfour, datant du 2 novembre 1917, est considérée comme un jalon important ayant favorisé la création d’Israël en 1948.

«Les Britanniques ont initié le nettoyage ethnique de la Palestine, réalisant l’objectif sioniste de construire leur “maison” sur ce qui était des communautés, des villes, des villages, des fermes et des terres ancestrales palestiniennes», dénonce, dans son communiqué, Palestine Action (Association France-Palestine Solidarité, AFPS), présidée par Bertrand Heilbronn. La déclaration Balfour, adressée à Lord Walter Rothschild, éminent sioniste britannique, demandait également à ce que «rien» ne soit «fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives en Palestine, ou aux droits et au statut politique dont les juifs jouissent dans tout autre pays». L’AFPS soutient la libération de Georges Ibrahim Abdallah, condamné à la prison à perpétuité pour complicité d’assassinat terroriste et détenu en France depuis 1984.

Palestine Action se décrit comme un «réseau d’action directe» dont l’objectif est de dénoncer «la complicité britannique» avec l’Etat d’Israël, en particulier ses ventes d’armes. En octobre, des militants avaient recouvert de peinture rouge la façade du siège de la BBC à Londres, et en janvier, six membres du groupe avaient été arrêtés, soupçonnés d’avoir voulu perturber la Bourse de Londres.

Octobre 2023, rassemblement pro-palestinien à Paris

15.000 activistes se sont rassemblés à Paris contre les opérations militaires israéliennes à Gaza, à l’appel d’un collectif constitué d’une quarantaine d’organisations antisémites – dont la CGT, FSU, la France Insoumise, l’Union syndicale Solidaires, l’association France-Palestine-Solidarité, le Mrap, le collectif des Musulmans de France ou encore l’Union juive française pour la Paix – pour demander l’arrêt des opérations militaires d’Israël à Gaza.

« Israël assassin, Macron complice »« Pas de paix sans décolonisation », ont notamment scandé les manifestants. Le collectif « Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » à l’initiative du rassemblement a déployé une banderole au pied de la statue de la République, appelant la France à « demander un cessez-le-feu immédiat » et « halte au massacre à Gaza ».

Les couacs de la cérémonie d’inscription de l’IVG dans la constitution

Le candidat “disruptif” poursuit son travail présidentiel de sape

Macron fait appel à une chanteuse rebelle pour interpréter La Marseillaise: Catherine Ringer ne manque pas de détourner l’hymne national…

Catherine Ringer se dégage des tentatives de palpations de Macron

Une attitude machiste inappropriée en contexte féministe:

Macron se veut banquier subversif…

Dernier exemple en date, le choix de la farouche Catherine Ringer pour une Marseillaise atypique qui ferait parler de lui. Il faut savoir que la Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël (PACBI) a fait pression sur cette juive pour qu’elle annule son concert de l’apartheid du 19 décembre 2019 au Barby Club à Tel Aviv.

Pendant les massacres israéliens de 2014 à Gaza, qui ont tué plus de 2.200 Palestiniens, dont plus de 500 enfants, Barby a fait des t-shirts et les a distribués gratuitement aux forces armées israéliennes en uniforme avec le logo du club et le slogan « Allez vous faire foutre, nous sommes d’Israël ».

Catherine Ringer commente la scène de harcèlement :

Pantin : une soirée pro-Palestine organisée dans une école fait polémique

Une réunion dans… l’école élémentaire Joséphine-Baker

Une soirée de soutien au peuple palestinien est organisée, jeudi 7 mars, dans une école élémentaire de Pantin, commune PS, déclenchant la colère des oppositions à la mairie et de certains parents d’élèves.

Jeudi 7 mars, le collectif « Nous sommes Pantin » organise une soirée de soutien au peuple palestinien, dont le Hamas, armé et soutenu par le régime iranien, dans le but notamment de récolter des fonds pour l’UNRWA, l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient. Mais le lieu choisi pour cette réunion pose un problème, puisqu’il s’agit de l’école élémentaire Joséphine-Baker, a fait savoir la presse, mercredi 6 mars.

Plusieurs des employés de l’UNRWA ont été mis à pied après les accusations de participation aux massacres sur le sol israélien.

Ainsi, des parents d’élèves ont lancé une pétition contre l’organisation de cette soirée, et demandent son annulation : « Nous sortons clairement du cadre d’activités culturelles, sociales, sportives ou socio-éducatives permettant l’accès à l’école élémentaire pour les utilisations des locaux scolaires (…) Ceci mettrait en péril la neutralité et la laïcité de l’école. » Et d’ajouter concernant l’Unrwa, bénéficiaire de cette soirée« 12 employés ont participé au pogrom du 7 octobre 2023 en Israël, (sur) les quelque 12 000 employés de l’UNRWA à Gaza, 440 sont actifs dans la branche militaire du Hamas. »

Le maire assume le choix de l’organisation de cette soirée. Bertrand Kern a indiqué que la demande avait été faite « dans les règles ». Et d’ajouter que l’école est « un local municipal public à la disposition de tout le monde » : « Des réunions sont organisées régulièrement par des membres de toutes les couleurs politiques. » De son côté, Geoffrey Carvalhinho, membre des Républicains et de l’opposition de Pantin, demande également l’annulation de la soirée : « Ça peut attiser de la haine alors qu’on devrait parler de paix, de cessez-le-feu. »

Des députés NUPES à la frontière de Gaza en soutien aux Palestiniens

LFI et écologistes  pour éviter « le risque génocidaire », sans mention de la réalité des massacres du 7 octobre

Des élus de gauche, Insoumis et écologistes, sont en route dimanche pour Rafah, via l’Egypte. Un déplacement pour appeler au cessez-le-feu et rencontrer les acteurs de terrain, humanitaires et soignants.

Partis tôt dimanche 4 février au matin du Caire à bord d’un bus, ils sont une vingtaine d’élus français d’extrême gauche en route vers Rafah, au plus près de la bande de Gaza, mais en territoire égyptien. Un déplacement à l’initiative du député La France Insoumise Eric Coquerel, un communicant né dans les Hauts-de-Seine et passé par la LCR.

« C’est la première fois que des parlementaires au niveau international viennent de ce côté là pour porter le cessez-le-feu. J’espère que d’autres poursuivent par la suite. » Eric Coquerel, député LFI (franceinfo)

Leur objectif est de mener une action symbolique au poste frontière de Rafah, côté égyptien. « Cette action symbolique consiste à se faire entendre et à lire une déclaration », ajoute Eric Coquerel. « Et puis, surtout, on va rencontrer des humanitaires, notamment du Croissant-Rouge palestinien et égyptien, dans les hôpitaux d’Al-Arich. » Le députe insoumis aurait surtout aimé traverser la frontière pour se rendre à Gaza : « Si ça avait été possible, absolument ! Mais je ne crois pas que les Israéliens nous laisseraient faire. Et comme en plus de ça, les bombardements ont été assez intensifs à Rafah, il n’est pas non plus question de risquer la vie de la délégation. »

Occuper la scène diplomatique

Pour Eric Coquerel, cet appel au cessez-le-feu intervient à un moment clé : « Le contexte le rend encore plus nécessaire puisqu’il y a la Cour de justice internationale qui a rendu sa sentence et qui a parlé de risque génocidaire. Tout le monde va essayer de l’éviter, mais d’abord il faut un cessez-le-feu. » La CJI est constituée par l’Assemblée générale et par le Conseil de sécurité de l’ONU, sur une liste de personnes (dont Sarah Hull pour les USA ou Ronny Abraham, conseiller d’Etat né en Egypte, pour la France) présentées par les groupes nationaux de la Cour permanente d’arbitrage (CPA ou Tribunal de La Haye)

C’est aussi ce dimanche 4 février que le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, rencontre le président égyptien al-Sissi. L’objectif, c’est donc aussi d’occuper la scène diplomatique. Andrée Taurinya, députée La France insoumise de la Loire, ex-PCF, dit vouloir porter la voix des Français solidaires du peuple palestinien. « Une voix qui se multiplie toutes les semaines en France ! », assure l’élue.

« A Paris, dans les grandes villes et même dans des petits villages parfois, il y a des mobilisations pour exiger le cessez-le-feu. J’ai parlé de fraternité et de sororité parce que les femmes palestiniennes sont particulièrement éprouvées. » (Andrée Taurinya, députée LFI à franceinfo)

Enfin, un entretien avec les représentants de l’Unwra (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), un programme (financé par la France, près de 10 millions de dollars) de l’Organisation des Nations unies, est au programme. Cette agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (siège divisé entre la bande de Gaza et Amman, Jordanie), est dans la tourmente, puisqu’une douzaine de ses employés sont soupçonnés d’implication dans les barbaries du 7 octobre. La délégation de députés de gauche passera la nuit à Al-Arich à la frontière, avant un retour au Caire, lundi 5 février.

Alors que l’Unrwa a décidé de « résilier immédiatement les contrats » du personnel soupçonné, selon le chef de l’agence, Philippe Lazzarini, et que les Etats-Unis suspendent temporairement leur financement, selon le département d’Etat, Macron et Bercy maintiennent leur aide financière et le LFI Coquerel et sa bande – les Insoumis Thomas Portes, Alma Dufour, Sébastien Delogu et Ersilia Soudais, l’écologiste Sabrina Sebaihi, la socialiste Anna Pic ou encore la communiste Soumya Bourouaha – , leur opération de com’.

1er avril février 2024

L’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), au cœur d’une polémique sur la participation présumée de certains employés à l’attaque du 7 octobre, a été proposée pour le Nobel de la paix, a annoncé jeudi un élu norvégien. Le député travailliste Åsmund Aukrust a indiqué au journal Dagbladet qu’il a soumis la candidature de l’Unrwa « pour son travail de longue haleine visant à fournir un soutien vital à la Palestine et à la région en général ».

« Ce travail est crucial depuis plus de 70 ans, et encore plus vital depuis les trois derniers mois », assure l’élu qui est aussi vice-président de la commission des affaires étrangères au Parlement.

« L’ennemi du Juif a changé de trottoir, » souligne Gilles-William Goldnadel dans le JDD

La haine du Juif imprègne désormais la gauche

JOURNAL DE GUERRE, GILLES-WILLIAM GOLDNADEL, FAYARD, 306 PAGES, 19,50 EUROS

Depuis les massacres d’Israéliens par les terroristes islamistes du Hamas sur le sol d’Israël le 7 octobre 2023, l’avocat et chroniqueur sur CNews couche sur papier ses angoisses et son chagrin. Avec humour et ironie, l’essayiste franco-israélien combat le nouvel antisémitisme en Occident dans un nouveau livre qui paraît chez Fayard.

Le JDD. Pourquoi avoir tenu un Journal de guerre depuis le 7 octobre ?

Gilles-William Goldnadel. Je venais de rendre à Fayard un livre sur le wokisme. Dévastée tout autant que moi, Isabelle Saporta me propose de remettre la publication à plus tard et d’entreprendre ce journal. Je n’hésite pas un quart de seconde. C’est ce livre, outre mes émissions quotidiennes sur CNews avec Pascal Praud, qui m’a permis de tenir alors que mes enfants étaient de l’autre côté de la Méditerranée. J’y ai posé chaque soir et au gré des événements guerriers quotidiens, ma sidération, mon désespoir, mon chagrin, mes craintes et réflexions quant aux sorts d’Israël et de la France, mes doutes, mes certitudes, mes colères sur l’injustice médiatique, la lâcheté politique, les sottises artistiques. Mes obsessions assumées contre l’extrême gauche et sa mainmise sur l’audiovisuel public garanti sans pluralisme. Plus un soupçon d’humour caustique…

Qui sont les ennemis des Juifs aujourd’hui ?

Depuis trois décennies, je me bats pour faire comprendre que l’ennemi du Juif a changé de trottoir. Avant-guerre, il arpentait surtout le trottoir de droite. Depuis, il a traversé la route nationale et il marche sur l’extrême bord du côté gauche. C’est le même sale type, violent et menteur, mais qui a changé de discours stéréotypé. En 2001, j’ai publié Le Nouveau Bréviaire de la haine (Ramsay) dans lequel j’expliquais le phénomène. Le génie de l’antisémitisme permanent est de diffuser un virus mutant. En fonction de l’évolution du Juif dans le temps. Quand le Juif n’avait pas d’État, l’antisémite du trottoir de droite le peignait en « veule apatride ». Depuis Israël, l’antijuif de gauche le peint en « nationaliste belliqueux ». Les deux stéréotypes sont mensongers mais collent à la réalité. Au fond, c’est l’antisémite intemporel qui dit au Juif : « Dis-moi comment tu es et je te dirai comment je te hais. » Dans la réalité dramatique du temps présent, l’extrême gauche antijuive, anti-occidentale, et dans son dernier état woke, s’est alliée pour la circonstance avec l’islamisme oriental antisémite. L’islamo-gauchisme est aujourd’hui un islamo-wokisme. Il sévit en banlieue, dans les universités comme dans certaines salles de rédaction. Il peut tuer avec un couteau ou blesser avec un stylo ou un micro.

Dans la réalité dramatique du temps présent, l’extrême gauche antijuive, anti-occidentale, et dans son dernier état woke, s’est alliée pour la circonstance avec l’islamisme oriental antisémite.

« Nous sommes en guerre ici comme là-bas », écrivez-vous. Pouvons-nous vraiment comparer les situations en France et en Israël ?

Non, la situation n’est évidemment pas la même, mais je soutiens depuis bien avant le 7 octobre que ce qui se passe en Israël est un avant-goût de ce qui va se passer en France si rien ne change. J’affirme en effet que l’Israélien haï par l’alliance islamo-gauchiste est moins le Juif que le Blanc occidental qui a l’audace de vouloir survivre dans son État-nation moderne protégé par des frontières, avec sa culture démocratique, ses racines historiques, ses traditions religieuses et ses mœurs pacifiques. Aujourd’hui, c’est le jeune mâle blanc israélien qui se défend bec et ongles dans son jeune État qui est agressé par le Hamas sous le regard bienveillant des Insoumis. Demain, ce sera le tour du vieux mâle blanc français déclinant. Il faut être bien aveugle et inconscient pour ne pas constater la radicalisation d’une immigration toujours aussi irrésistible dont près de la moitié approuve le grand massacre. Sous le regard enamouré de l’extrême gauche mélenchoniste qui souffle sur les braises du conflit, exactement comme elle soufflait sur les braises des émeutes en cultivant la haine du policier français, comme elle cultive la haine du soldat hébreu. J’insiste : jamais l’extrême gauche Insoumise n’avait à ce point abandonné toute retenue à l’égard de la question juive comme de la question blanche et française. Son alliance avec l’islamisme est définitivement scellée. La radicalisation de l’immigration en est la conséquence. J’observe que je n’ai pas grand besoin de grands efforts pédagogiques pour être entendu dans cette dernière tragique séquence : pourquoi croyez-vous que les Français sondés manifestent une telle solidarité avec Israël, à tel point que je ne me suis jamais senti isolé, et ce malgré la désinformation du service public ? Pas seulement en raison de l’horreur du grand pogrom. Parce qu’ils sentent aussi, au moins instinctivement, que nous sommes dans le même bateau au milieu de cet océan islamiste rien moins que pacifique.​

Après avoir hésité, vous vous étiez rendu à la marche contre l’antisémitisme le 12 novembre. Jugez-vous qu’elle fut un succès ?

Gilles-William Goldnadel fustige l’attitude du Crif, obsédé par l’« extrême droite fantomatique ».

Je n’ai pas hésité, j’ai changé d’avis. J’avais tout d’abord refusé de me rendre à cette manifestation après que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait déclaré que le Rassemblement national ne devrait pas participer à cette manifestation contre l’antisémitisme. Pire encore, le Crif lui avait emboîté le pas. Ces gens avaient définitivement gâché le caractère unitaire de la manifestation. Alors même que le Rassemblement national avait rompu avec tout antisémitisme et soutenu sans réserves le peuple d’Israël agressé, sans aucun racisme anti-Arabes. J’étais particulièrement ulcéré par l’attitude de l’organe prétendument représentatif de la communauté juive française qui, précisément, n’est plus représentatif car dans son obsession pour l’extrême droite fantomatique, il aura négligé l’alliance de revers entre l’extrême gauche et l’islamisme antisémites. Cet aveuglement trentenaire aura favorisé cette immigration massive et invasive si désastreuse pour les Français en général et les Français juifs en particulier, victimes de nombreux massacres. Ceci posé, j’ai changé d’avis après avoir pris connaissance des déclarations ahurissantes du président de la République. Celui-ci expliquait tranquillement qu’il n’irait pas manifester contre l’antisémitisme pour préserver l’unité nationale et ne pas offenser les musulmans ! La démission en rase campagne. Moi qui me défilais, je suis allé marcher.

« Le génie de l’antisémitisme est de diffuser un virus mutant »

On estime le nombre de morts à 24 000 depuis la réplique d’Israël à Gaza. Est-elle proportionnée ?

Je constate que, même vous, vous vous basez sur les estimations du Hamas terroriste. Tous les jours, les radios de sévices publics commencent leurs bulletins avec ces estimations, parfois même sans les sourcer, les tenant pour le Journal officiel. Tout ce que je sais, c’est que lorsque le Hamas avait annoncé 400 morts dans un hôpital bombardé par Israël, il s’avéra qu’il y en avait eu en réalité une dizaine sur le parking, et que le djihad islamique était en fait à l’origine de ce bombardement. Tout cela pour vous dire que je me garderais bien de tenir pour fiables ces informations issues d’une source frelatée. Ceci posé, il y a évidemment trop de victimes civiles dont le Hamas massacreur est l’unique responsable. C’est quoi une riposte proportionnée ? Il eût fallu qu’Israël découpe autant de bébés ou que ses soldats violent autant de femmes avant de les éventrer ? C’est l’utilisation des boucliers civils par le Hamas qui cause la mort des boucliers pour atteindre ceux qui se tiennent derrière et qui les utilisent cyniquement. Dans cette guerre existentielle, il y avait pire que d’intervenir dans ces conditions épouvantables, c’était ne pas intervenir. Et à cet instant, je songe à cette amère déclaration de Golda Meir : « Je pourrai peut-être pardonner un jour aux Arabes d’avoir tué mes enfants, mais je ne leur pardonnerai jamais de m’avoir obligée de tuer les leurs. »