Block Out 2024: le boycottage de personnalités non engagées se multiplie

La discrimination se répand à travers les réseaux sociaux

Mouvement de pression, « Blockout » prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Initié aux Etats-Unis pour sanctionner les personnalités qui soutiennent Israël ou n’ont simplement pas pris position en faveur des Palestiniens dans la guerre en cours à Gaza, il se répand désormais partout dans le monde dressant des listes noires de personnalités à cibler. Pour éviter le boycottage, les célébrités se doivent de publier régulièrement du contenu dénonçant la contre-attaque israélienne à Gaza, consécutive au massacre de civils par les terroristes islamistes du Hamas et avec pour objectif la libération des otages.

En France, l’influenceuse Zazem, qui compte 24.000 abonnés, a créé en début de semaine une page dédiée qui explique l’objectif du mouvement. « Il s’agit de boycotter les personnalités qui tirent une partie importante de leurs revenus grâce aux réseaux sociaux et qui n’ont pas pris position en faveur de la Palestine. En les bloquant, l’algorithme cesse de proposer leurs contenus dans le fil d’actualité des utilisateurs et leur audience est diminuée, entraînant une réduction de leurs revenus », explique-t-elle. La page créée contient une liste de personnalités à boycotter dont Cyril Hanouna, Camille Lellouche Joann Sfar, Nabilla ou Soprano. 

Pour ne pas être sujettes au boycott, est-il expliqué sur ce compte, les célébrités se doivent de publier régulièrement du contenu dénonçant les crimes israéliens à Gaza en utilisant certains termes : « génocide », au lieu de « guerre », « occupation », au lieu de « conflit », « apartheid », au lieu de « haine ». 

Le mouvement « Blockout » exige par ailleurs que les personnalités cessent de collaborer avec certaines marques listées par le BDS et considérées comme pro-Israël. C’est d’ailleurs bel et bien ce même mouvement BDS qui serait à l’origine de l’initiative « Blockout ». 

La « guillotine sèche »

Peu après l’événement culturel du Met Gala 2024, la plateforme TikTok a vu émerger de nombreuses vidéos aux statistiques fulgurantes où l’on pouvait voir s’entrechoquer des instants de la soirée fastueuse organisée par Anna Wintour et des vidéos de bombardements en Palestine. Appelé aussi « guillotine numérique », ce mouvement serait né d’une vidéo de l’influenceuse et mannequin Haley Baylee (Haley Kalil, de son vrai nom) qui s’est filmée en robe de soirée aux abords de la cérémonie du Met en prononçant en anglais la phrase attribuée à tort à Marie-Antoinette : « Qu’ils mangent de la brioche ! »

Présentée comme un mépris des souffrances des plus modestes, et plus particulièrement du peuple palestinien, la vidéo a rapidement été utilisée comme symbole d’une rébellion face à l’influence de célébrités qui seraient incapables en retour de dénoncer des injustices.

Dès lors, nombreuses sont les vidéos TikTok à établir des listes noires de célébrités ayant défendu Israël ou encore étant restées silencieuses depuis le 7 octobre sur le sort de la Palestine. Le hashtag #BlockOut2024 cumule sur l’application plus de 32.000 publications. Selon le medium numérique L’ADN, la superstar Kim Kardashian, accusée de soutenir Israël, aurait perdu plus de 800.000 abonnés ; même chose pour l’acteur Dwayne Johnson (aussi appelé The Rock) avec 398.000 followers perdus ou encore la chanteuse Beyoncé qui cumule une perte avoisinant les 700.000 abonnés.

En France, le compte Instagram @BlockOut2024_France référence plus de 60 personnalités à bloquer sur la liste de leurs abonnements. On y retrouve l’actrice Géraldine Nakache, les humoristes Camille Lellouche et Marie S’infiltre, la présentatrice Léa Salamé, l’acteur Pierre Niney, le footballeur Antoine Griezmann, le youtubeur Squeezie ou encore le dessinateur Joann Sfar. La liste va être étendue, a d’ores et déjà annoncé le compte.

« Bloquons les célébrités qui restent silencieuses face au génocide à Gaza », résume dans sa présentation le compte Instagram, qui inaugure ses attaques en s’en prenant publiquement à l’animateur Cyril Hanouna et à l’équipe de l’émission Touche pas à mon poste. Selon ce compte, qui cumule déjà plus de 20.000 abonnés, les personnes visées n’auraient eu « de cesse de relayer et d’amplifier la propagande israélienne » depuis le 7 octobre 2023.

Le mouvement BDS est-il derrière ce boycottage ?

L’auteur, né au Qatar et de nationalité Jordanienne, est cofondateur de la campagne BDS pour le boycottage des productions  juives, et l’éditeur est né
d’une mère juive roumaine née en Palestine et d’un père juif d’Egypte

Partenaire de la communication du compte @BlockOut2024_France, la militante Zazem prend dans sa video le mouvement BDS en exemple. « L’idée, c’est vraiment de suivre le fonctionnement de BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) en exerçant des actions ciblées », indique cette fille de féministe intersectionnelle et petite-fille de chef de tribu maraboutique, de son vrai nom Elsa Miské, montrant longuement le compte Instagram @CampagneBDSFrance, tout récemment à l’initiative d’un boycottage de l’Eurovision où concourait une candidate israélienne.

Déjà la cible de nombreuses critiques pour ses campagnes de boycott d’enseignes, le mouvement BDS a été épinglé en 2019 dans un rapport rédigé par Gilad Erdan, ministre israélien de la Sécurité intérieure, pour ses liens étroits avec le Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), tous deux inscrits sur la liste des organisations terroristes par de nombreux pays, dont la France.

L’Allemagne interdit un congrès sur la Palestine à Berlin

Et pourquoi pas à Téheran ?

Le Congrès sur la Palestine, qui devait se tenir à Berlin ce week-end du 12 avril avec plusieurs centaines de participants, à l’initiative de différentes organisations pro-palestiniennes, n’aura pas lieu. Le ministère de l’Intérieur a finalement interdit l’événement vendredi au bout de deux heures, en raison d’un risque de dérapages antisémites.

Des centaines de personnes, la plupart portant le keffieh, attendaient encore vendredi après-midi devant la porte d’un bâtiment trop petit pour une telle affluence. Le Congrès débute avec retard par la lecture des règles de conduite: interdiction de brûler des drapeaux, de faire l’apologie de la violence, d’appeler à la destruction d’Israël, de faire la publicité du FPLP, du Hamas ou des brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas).

La journaliste radicale Hebh Jamal lance enfin les discussions, accusant son hôte, l’Allemagne, de « complicité de génocide à Gaza ».

Le second intervenant marque la fin du congrès. La police, qui entoure le bâtiment avec des forces impressionnantes, coupe le courant  lorsque apparaît sur écran le visage de Salma Abou Sitta, un chercheur palestinien de 86 ans interdit de séjour en Allemagne pour avoir salué, en janvier, « le courage des terroristes du Hamas ».

Vendredi, les organisateurs ont indiqué sur Telegram que Ghassan Abu Sitteh, un médecin palestinien spécialisé dans la chirurgie plastique et reconstructive s’était vu interdire l’entrée en Allemagne pour participer à la conférence.

La guerre à Gaza a suscité des controverses en Allemagne, où le fort soutien de Berlin à Israël a fait l’objet de critiques dans la population musulmane affirmant que les voix pro-palestiniennes ont été marginalisées. « La sécurité d’Israël est au cœur de la politique étrangère allemande » et l’Allemagne « rejette fermement » les accusations portées par le Nicaragua, a déclaré, le 9 avril dernier, l’avocate Tania von Uslar-Gleichen, parlant au nom de l’Allemagne devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye, Aux mains depuis plus de 17 ans (2007) du dictateur Daniel Ortega, le Nicaragua a engagé une procédure contre l’Allemagne devant la CIJ, reprochant à Berlin de favoriser un génocide à Gaza du fait de son soutien à Israël. Des allégations que l’Allemagne rejette. 

Hommage aux victimes du Hamas: «De qui se moque LFI ?»

LFI revendique le droit à l’indécence

« Personnellement, je récuse l’idée qu’il s’agisse seulement de bassesse électoraliste. J’y vois la marque de son islamo-gauchisme. » Par Gilles william Goldnadel

L’avocat Gilles-William Goldnadel, qui vient de publier son «Journal de guerre» (Fayard), un best seller, critique la décision de certaines membres de La France insoumise de participer à l’hommage aux victimes françaises des attentats du 7 octobre, malgré l’opposition de plusieurs familles.

Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox. Il vient de publier Journal de guerre. C’est l’Occident qu’on assassine (Fayard).


Nous sommes un pays libre et démocratique. Le parti de La France insoumise est représenté à l’Assemblée nationale.

On ne peut empêcher les Insoumis de refuser de regarder le Hamas comme un mouvement terroriste, pourtant classé comme tel par tous les pays démocratiques, dont la France.

On ne peut empêcher ses parlementaires, membres élus au Parlement de la République, de se rendre à une cérémonie républicaine d’hommage aux victimes du terrorisme.

On n’a pu empêcher Danielle Obono, députée de la France Insoumise, d’accueillir en héros à Paris, en compagnie de sa collègue Danielle Simonnet, le travailliste Jeremy Corbyn, traité comme un paria par son parti pour cause d’antisémitisme et de soutien au Hamas.

On n’a pu empêcher la même Danielle Obono de qualifier le Hamas, au micro de Sud Radio, de mouvement de résistance.

On n’a pu empêcher David Guiraud, député de la France Insoumise, de déclarer à Tunis que ce n’était pas le Hamas qui avait décapité ni mis dans un four des bébés, mais Israël.

On n’a pu empêcher Thomas Portes, député de la France Insoumise, de déclarer que les athlètes israéliens ne devraient pas défiler aux prochains Jeux Olympiques de Paris, alors même que la délégation israélienne avait été la cible de terroristes palestiniens lors des JO de Munich, en 1972.

On n’a pu empêcher de nombreux députés de la France Insoumise d’accueillir en héros à Roissy un membre du parti FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), tenu lui aussi pour terroriste par la France et condamné par la justice israélienne après avoir avoué avoir tenté d’assassiner un rabbin.

On n’a pu empêcher Ersilia Soudais, députée de La France Insoumise, de se rendre en compagnie de plusieurs de ses collègues dans un commissariat parisien pour dire leur solidarité avec une responsable du FPLP ayant participé au pogrom du 7 octobre, après que le ministre de l’Intérieur ait ordonné son expulsion.

Si l’on ne peut juridiquement empêcher cette ultime et cynique hypocrisie, je suggère de tourner le dos aux hypocrites. (Gilles-William Goldnadel)

On n’a pu empêcher le chef de leur parti, Jean-Luc Mélenchon, de tenir le grand rabbin d’Angleterre pour responsable de la défaite électorale de son ami Jeremy Corbyn. Ce même Jean-Luc Mélenchon qui affirmait que le peuple Juif était responsable de la crucifixion de Jésus Christ.

Je pourrais égrener encore longtemps la liste des exemples qui montrent comment un parti d’extrême gauche, représenté à l’Assemblée nationale, a pu montrer son insigne faiblesse sinon sa connivence avec des groupes terroristes, hostiles aux Juifs. Et comment le comportement de nombre de ses membres aura renoué avec le discours antijuifs le plus traditionnel, tenu hier par l’extrême droite.

Personnellement, je récuse l’idée qu’il s’agisse seulement de bassesse électoraliste. J’y vois la marque de son islamo-gauchisme, qui, dans son dernier état wokiste, tient l’Arabe musulman pour membre d’un peuple racisé et donc victime. Le Juif, lui, n’est plus tenu pour victime éternelle mais pour blanc privilégié. Qui plus est, c’est un colon en terre palestinienne.

Dès lors, toute violence contre le second par le premier est un acte de résistance sanctifié quelles qu’en soient les conséquences inévitables. L’attitude de la France Insoumise n’aura pas seulement attenté à la morale la plus élémentaire ou au sentiment de compassion le plus naturel. Il aura légitimé cet antisémitisme islamiste des banlieues qui aura, à plusieurs reprises, massacré des Juifs français.

C’est dans le cadre de cette bienveillance d’un parti politique français pour le terrorisme antisémite en Israël, qu’un sondage de l’IFOP montrait que 45% de la population française musulmane tenait pour résistant un mouvement terroriste qui viole les femmes et décapite les enfants.

Pour aggraver le climat ambiant, le président de la République, sans doute effrayé par la loi du nombre et échaudé par les récentes et violentes émeutes, croyait devoir justifier son absence à la pourtant très sage manifestation contre l’antisémitisme par son désir de protéger l’unité du pays et de ne pas offenser la communauté musulmane…

Dans un souci tardif de rééquilibrage, il programmait pour ce 7 février un hommage aux victimes françaises du massacre du 7 octobre 2023. Et voilà que les députés du parti des Insoumis, contre le vœu exprimé par de nombreux parents de victimes, entendent imposer leur présence offensante à la cérémonie…

Un peu comme le dernier crachat sur les tombes. Et si l’on ne peut juridiquement empêcher cette ultime et cynique hypocrisie, je suggère de tourner le dos aux hypocrites.

Honte aux militant(e)s déshumanisé(e)s qui arrachent les affichettes réclamant la libération des otages israéliens :

Le collectif pro-islamiste « Palestine vaincra » appelle à manifester pour une organisation antisioniste

Il a invité deux activistes proches d’une organisation classée « terroriste » par l’UE.

« La prochaine réunion s’annonce explosive car son organisateur est tout simplement dans le viseur du ministère de l’Intérieur, » selon Dominique Durand, journaliste de France 3. Palestine Vaincra‘ s’est à nouveau distingué pour avoir glorifié l’attaque du Hamas contre Israël.

Lien X

De nombreux·ses intervenant·es seront présent·es (sic×3), à commencer par Jean-Louis Chalanset, avocat de Georges Ibrahim Abdallah, Saïd Bouamama, militant du FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires) et auteur de « L’affaire Georges Ibrahim Abdallah », un·e militant·e de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah, Mohammed Khatib, coordinateur européen de Samidoun (Réseau de solidarité des prisonniers palestiniens), Cédric Liechti de la CGT Energie Paris, Elsa Marcel, avocate et militante de Révolution Permanente (tendance du Nouveau Parti anticapitaliste), et Pauline Salingue pour le NPA, annonce ‘Révolution permanente’.

Ce meeting-débat est organisé à l’initiative d’organisations comme Révolution Permanente, les révolutionnaires trotskistes du NPA, l’ANC (Congrès National Africain) et la CGT Energie de Paris, outre le Collectif Palestine Vaincra, pour la libération de George Abdallah.

Un collectif dont le ministère de l’Intérieur demande la dissolution

Le collectif Palestine Vaincra qui doit donc tenir meeting à la Bourse du Travail a été dissous par un décret du 9 mars 2022. Motif : incitation à la haine et à la violence. En avril 2022, le conseil d’Etat suspend la décision du ministère de l’Intérieur. D’un point de vue purement juridique, rien ne s’oppose donc à ce que Palestine Vaincra puisse organiser un événement public.

Le thème de la soirée est la demande de libération de Georges Abdallah, condamné à perpétuité pour l’assassinat de diplomates américains et israeliens. L’objet de la mobilisation peut prêter à discussion et ne pas plaire à tout le monde. Mais cela ne va pas plus loin.

En revanche, la proximité du collectif avec une organisation – classée terroriste par l’Union Européenne, les Etats Unis, le Canada – est avérée. Elle est même assumée. Il s’agit du Front de Libération de la Palestine (FPLP). Or, ce dernier a commis plusieurs détournements d’avions. Entre 2001 et 2015, le FPLP a également commis 15 ans qui ont coûté la vie à des civils.

Un autre élément traduit l’influence du FPLP sur le meeting toulousain. Le mouvement « Masar Badil » ((Mouvement de la Voie Alternative Révolutionnaire Palestinienne) et Samidoun participent à l’organisation de l’évènement. Mohammed Khatib est l’un cadre des deux structures. Celui ci est identifié par Israël comme appartenant au Front de la Libération de la Palestine. 

Le 29 octobre 2022, il intervient à Bruxelles, devant le Parlement européen, comme coordinateur européen de Samidoun. Avocat palestinien, il est membre de Popular Struggle Coordination Committee -PSCC (Comité de coordination de la lutte populaire), une organisation facilitatrice de la communication entre les différents comités populaires des villages et les aide à faire connaitre leur lutte contre le mur de séparation, aussi appelé « mur de l’apartheid », en Cisjordanie).

Le fait que Toulouse s’apprête à accueillir un événément sponsorisé par un mouvement « classé terroriste » ne se limite pas aux organisateurs.

Des intervenants interdits d’accès au territoire européen

L’affiche comporte quatre noms et quatres photos (ci-dessus). Le public est invité à venir écouter une « résistante » libanaise, la cofondatrice d’une association pro-palestinienne et deux autres personnes qui ne pourront pas être dans la salle. Et pour cause. Khaled Barakat et Charlotte Kates sont interdits d’entrée sur le territoire européen.

Lien X

En 2022, les deux militants devaient se rendre à une marche à Bruxelles depuis le Canada. Ils ont été refoulés à leur arrivée sur le territoire des Pays Bas. Une interdiction émise en 2019 par l’Allemagne et pour une durée de 4 ans.

Pour justifier leur décision, Berlin a mis en avant les liens entre Khaled Barakat et l’organisation terroriste FPLP.  Conséquence : le public toulousain devrait se contenter d’un « zoom » avec les deux invités de la soirée.

A moins que le meeting ne soit interdit par la préfecture de la Haute-Garonne en raison du risque d’un trouble à l’ordre public dans un contexte de violents affrontements entre Israël et la Palestine.

Un collectif dont le ministère de l’Intérieur demande la dissolution

Le collectif Palestine Vaincra qui doit donc tenir meeting à la Bourse du Travail a été dissous par un décret du 9 mars 2022. Motif : incitation à la haine et à la violence. En avril 2022, le conseil d’Etat suspend la décision du ministère de l’Intérieur. D’un point de vue purement juridique, rien ne s’oppose donc à ce que Palestine Vaincra puisse organiser un événement public.

Le thème de la soirée est la demande de libération de Georges Abdallah, condamné à perpétuité pour l’assassinat de diplomates américains et israeliens. L’objet de la mobilisation peut prêter à discussion et ne pas plaire à tout le monde. Mais cela ne va pas plus loin.

En revanche, la proximité du collectif avec une organisation – classée terroriste par l’Union Européenne, les Etats Unis, le Canada – est avérée. Elle est même assumée. Il s’agit du Front de Libération de La Palestine (FPLP). Or, ce dernier a commis plusieurs détournements d’avions. Entre 2001 et 2015, le FPLP a également commis 15 ans qui ont coûté la vie à des civils.

Un autre élément traduit l’influence du FPLP sur le meeting toulousain. Le mouvement « Masar Badil » et Samidoun participent à l’organisation de l’évènement. Mohammed Khatib est l’un cadre des deux structures. Celui ci est identifié par Israël comme appartenant au Front de la Libération de la Palestine. 

Le 29 octobre 2022, il intervient à Bruxelles, devant le Parlement européen, comme coordinateur européen de Samidoun.

Le fait que Toulouse s’apprête à accueillir un événément sponsorisé par un mouvement « classé terroriste » ne se limite pas aux organisateurs.

Des intervenants interdits d’accès au territoire européen

L’affiche comporte quatre noms et quatres photos. Le public est invité à venir écouter une résistance libanaise, la cofondatrice d’une association Pro-Palestinienne et deux autres personnes qui ne pourront pas être dans la salle. Et pour cause. Khaled Barakat et Charlotte Kates sont interdits d’entrée sur le territoire européen.

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En 2022, les deux militants devaient se rendre à une marche à Bruxelles depuis le Canada. Ils ont été refoulés à leur arrivée sur le territoire des Pays Bas. Une interdiction émise en 2019 par l’Allemagne et pour une durée de 4 ans.

Pour justifier leur décision, Berlin a mis en avant les liens entre Khaled Barakat et l’organisation terroriste FPLP.  Conséquence : le public toulousain devrait se contenter d’un « zoom » avec les deux invités de la soirée.

A moins que le meeting ne soit interdit par la préfecture de la Haute-Garonne en raison du risque d’un trouble à l’ordre public dans un contexte de violents affrontements entre Israël et la Palestine.

Ersilia Soudais, députée LFI, fait l’apologie du terrorisme palestinien a l’Assemblée

Sous couvert de liberté d’expression

Ersilia Soudais, députée de la France insoumise, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme,
à l’Assemblée nationale.

Alors que plus de 600 morts et 2.000 blessés ont été recensés dans le dernier bilan officiel des attaques contre Israël, Ersilia Soudais, une députée de la France insoumise, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, est épinglée pour avoir multiplié les déclarations controversées sur l’Etat hébreu.

«Des députés Insoumis ont franchi la ligne rouge de l’apologie du terrorisme palestinien». Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Horizons), a réclamé des sanctions après le refus d’un certain nombre d’élus de la France insoumise de condamner les attaques perpétrées par le Hamas et le Hezbollah contre l’État d’Israël, et plus particulièrement après les propos polémiques tenus par la députée Ersilia Soudais (LFI), dans le viseur de plusieurs associations dont la LICRA depuis plusieurs mois. 

Et pour cause, élue lors des législatives de 2022, cette ancienne professeure de français née à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) s’est distinguée à de multiples reprises par ses positions radicales contre d’Israël. Dès sa prise de fonction, Ersilia Soudais a notamment soutenu une motion déposée par des députés communistes qui entendaient dénoncer l’instauration d’un régime d’«apartheid» par Israël, évoquant la position «coloniale» du pays dans la région, principalement à l’égard du peuple palestinien.

Une position antisioniste assumée

E. Soudais

Quelques semaines plus tard, le 13 septembre 2022, l’élue postait un tweet pour rendre hommage au réalisateur Jean-Luc Godard, mettant sur le même plan le conflit israélo-palestinien et le génocide de six millions de juifs pendant la Seconde guerre mondiale : «Il (Godard) refusait qu’un drame en masque un autre, tel que la Shoah pour la Palestine», a-t-elle écrit, provoquant l’indignation de la classe politique et du milieu associatif. 

Autre grief à l’encontre de l’insoumise, son accueil de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, ex-membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, organisation classée terroriste par l’Union européenne) après son expulsion d’Israël. Une expulsion que la députée avait qualifiée de «déportation», employant à dessein le lexique de la Shoah, choquant une nouvelle fois de nombreux élus. 

Par la suite, la députée avait également fait scandale pour avoir participé à la commémoration des «75 ans de la Nakba», qui signifie «catastrophe» en arabe, désignant de cette manière la création de l’Etat hébreu, ou encore pour avoir participé à la campagne «Boycott Israël», posant notamment à la fête de l’humanité au côté d’associations antisionistes parmi lesquelles le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) qui milite pour un blocus économique et politique d’Israël.

Non-condamnation des attaques contre Israël

Des provocations qui, si elles pouvaient parfois passer inaperçues en raison de la faible exposition médiatique de l’élue, ont été révélées au grand jour par ses prises de positions à la suite des attaques perpétrées par le Hamas et le Hezbollah contre Israël. Sur le réseau social X, l’insoumise s’est fendue d’un tweet expliquant que «Gaza est une prison à ciel ouvert depuis bien longtemps dans l’indifférence générale», et que «la haine attire la haine» réclamant de «la justice pour faire la paix» et prenant soin de ne pas condamner les attaques.

Ces propos de Ersilia Soudais ont attiré sur elle les foudres de nombreux élus, qui lui reprochent de justifier les attaques contre Israël, de n’avoir aucun mot de compassion pour les morts israéliens ou encore de ne pas qualifier de «terroristes» les attaques perpétrées sur le sol de l’Etat hébreu.

L’élue a par ailleurs repartagé un autre tweet polémique écrit par Louis Boyard, ainsi qu’un dernier, posté par un anonyme, qui attribuent explicitement la responsabilité d’Israël dans l’escalade de la violence, et donc à fortiori dans les attaques.

Enfin, ce dimanche 8 octobre, la députée Caroline Yadan (Renaissance) a accusé Ersilia Soudais d’avoir «invité à l’Assemblée nationale», Maryam Abu Daqqa, une militante palestinienne affiliée au FPLP, le 9 novembre prochain, dans le cadre de la projection d’un film «de propagande de la haine» intitulé «Yallah Gaza». Une militante qui, selon la députée du parti présidentiel, ne doit «pas pouvoir se rendre à l’Assemblée nationale», qui ne «saurait être le lieu de l’apologie du terrorisme».

Face à ces nombreuses provocations, plusieurs élus, à l’image d’Arnaud Robinet ou encore de Caroline Yadan, ont réclamé des sanctions pouvant aller jusqu’à la levée de son immunité parlementaire, afin qu’elle puisse répondre devant la justice de ses propos qualifiés «d’apologie du terrorisme» et «d’antisémitisme» par ses opposants. Du côté de la France insoumise, aucun parlementaire n’a commenté les propos d’Ersilia Soudais, tous se ralliant derrière le communiqué officiel du groupe.