Des « antifascistes fascisés » attaquent des flics lors d’une marche contre la « violence d’Etat »

Violence systémique des « antifa », milices d’émeutiers anarchistes « anti-flic »

Vêtus de noir et cachant leur visage avec des masques et des foulards ou des cagoules, des milices de manifestants « antifa » de gauche se sont rassemblés samedi à Paris, pour donner des leçons de démocratie, lors d’un rassemblement que la propagande promettait d’être « contre la violence d’Etat et l’extrême droite ».

Action antifasciste est un réseau informel (comparable au ‘Black bloc’) de « collectifs » autonomes d’extrême gauche radicaux, principalement anarchistes, qui se réclament de l’antifascisme et promeuvent l’action directe violente contre toutes les formes dites d’extrême droite.

Des heurts ont rapidement éclaté entre les activistes et les forces de l’ordre républicain qui s’y trouvaient pour maintenir protéger les citoyens respectueux des libertés et du vivre-ensemble. Une séquence vidéo publiée sur Twitter par un officier de police montre des éléments de l’ultra-gauche lançant des projectiles sur un groupe de policiers en retraite, puis ramassant des barrières métalliques pour les projeter sur les fonctionnaires de l’Etat. Le porte-parole du SICP Commissaire – Syndicat Indépendant des Commissaires de Police – qui a posté la vidéo affirme que « des voyous en noir » ont frappé les premiers.

Une autre vidéo tournée par un « journaliste indépendant » autoproclamé – Marc-Olivier Chataignier (Code rouge) – montre un petit groupe de policiers « pris à partie » par les révolutionnaires, qui ont démoli les clôtures et s’en sont servi pour attaquer les policiers qui se retiraient.

Des images prises plus tôt dans l’après-midi montrent des « antifa » – plus fascistes qu’anti – démantelant des barricades et tirant des fusées éclairantes, ce qui a apparemment donné le signal du début des violences de rues. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes. On ne sait pas combien de personnes, le cas échéant, ont été arrêtées.

Islamo-fascistes en action… « non violente », « pacifiste » et « citoyenne »…

Des scènes similaires se sont déroulées vendredi à Marseille, où les hordes de miliciens antifa ont mis en action leur stratégie de guérilla urbaine pour empêcher Eric Zemmour d’entrer en contact avec la population. Zemmour a décrit Marseille comme « une ville submergée par l’immigration et en partie islamisée ».

La manifestation de samedi 27 novembre s’est déroulée sur fond de manifestations plus larges contre les restrictions gouvernementales face à la Covid-19 et contre le système strict de carte de santé français – qui exigera que tous les adultes aient reçu des doses de rappel de vaccin d’ici la mi-janvier pour entrer dans les bars et restaurants et utiliser les transports en commun . Les masques sanitaires sont devenus obligatoires vendredi pour tous les environnements intérieurs, quel que soit le statut vaccinal du porteur, et sont obligatoires même sur les marchés de Noël en plein air.

Macron et Darmanin n’ont toujours dissous ‘Action anti-fasciste‘…

Faut-il rétablir le service militaire obligatoire prioritairement pour ces guerriers assoiffés de violence ?

Aurélie Filippetti accuse François Hollande d’indifférence machiste au harcèlement sexuel

Son ex-ministre charge Jérôme Cahuzac : « J’ai refusé ses avances extrêmement insistantes »

L’ancienne ministre de la Culture sous la présidence de François Hollande a dénoncé lundi soir sur les ondes de franceinfo le traitement dont elle a fait l’objet à l’époque où elle était simple députée, pour avoir refusé les avances de celui qui était alors président de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac.

Aurélie Filippetti s’est exprimée ce lundi 29 novembre, en soirée, sur les ondes de franceinfo, au sujet du traitement qui lui a été réservé à l’époque où elle était députée de Moselle, avant d’intégrer le gouvernement de François Hollande en 2012 en tant que ministre de la Culture. Elle faisait alors partie de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, présidée par un certain Jérôme Cahuzac.

Interrogée sur le mouvement #MeTooPolitique qui se développe ces dernières semaines, elle a raconté avoir « refusé » les avances « extrêmement insistantes » de celui qui était alors député du Lot-et-Garonne. En retour, on lui a réservé un traitement en guise de sanction, raconte l’ancienne ministre. « J’étais membre de la commission des Finances et ma réserve parlementaire, à ce moment là attribuée par le président de la commission, a été réduite quasiment au strict minimum, assure-t-elle. J’avais beaucoup moins que ce qu’avaient tous les autres députés de la commission. »

Les rapports tendus avec Cahuzac dénoncés par Filippetti sont une vieille histoire rance : LIEN PaSiDupes – Cahuzac est-il la terreur des ministres du gouvernement ?

« Il racontait que je vivais très mal notre prétendue séparation »

Quand elle a été nommée au gouvernement en 2012, au même titre que Jérôme Cahuzac qui devenait ministre délégué au Budget, elle n’avait pas manqué de « signaler » Cahuzac le président François Hollande et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de cet épisode fâcheux, mais « personne ne me croyait », regrette Aurélie Filippetti. « C’était inaudible parce que les femmes avaient toujours tort dans ces histoires », ajoute l’ancienne ministre. « Jérôme Cahuzac racontait que nous avions eu une histoire ensemble et que je vivais très mal notre prétendue séparation. C’est ça la réalité de la vie politique« , conclut-elle, amère.

Lien PaSiDupes (octobre 2017): Filippetti dénonce une « purge politique » au PS

Filippetti était-elle à ce point convoitée?

LIEN PaSiDupes : Manuel Valls, sexiste, selon Aurélie Filippetti

Marseille: Zemmour rencontre les séparatistes révolutionnaires

Des poignées d’antifas intimident la population et les commerçants

Un groupe antifa manifeste à Marseille contre la venue d'Éric Zemmour.
Le « Printemps marseillais » donne carte blanche au néo-fascisme
de la gauche anarchiste et violente

A la différence de Mélenchon, Zemmour, mis sous forte pression: Marseille, zone de non-droit?

La presse radicalisée est-elle antifascisée par des voyous en noir et encagoulés? La venue de l’essayiste a de nouveau été «accueillie» par des manifestants d’extrême-gauche, émaillées de tensions avec les forces de l’ordre dans la soirée. Eric Zemmour a évoqué de son côté une ville «désintégrée par l’immigration». Elle est également infiltrée par la chienlit antifasciste internationaliste, de jeunes « intellos » bourgeois, en crise d’adolescence prolongée.

Comme à Genève où des groupes d’antifas avaient déjà donné libre cours à leur haine politique…

Appel à la violence

…la visite d’Eric Zemmour à Marseille a fait l’objet de manifestations de rejet par l’ultra-gauche. Le poil à gratter de la gauche et, dans une moindre mesure, du pouvoir, était, quant à lui, venu pour appeler les Marseillais à se réveiller : « Marseille est désintégrée par l’immigration. (…) Si on ne fait rien, toute la France sera comme Marseille, une ville submergée par l’immigration et en partie islamisée», a-t-il notamment déclaré à la presse à l’issue d’une visite du quartier historique du Panier et de la basilique Notre-Dame de la Garde, malgré une météo froide.

Marseille, ville cosmopolite ? «C‘est un mythe», a-t-il ajouté. C’est d’abord un port, lieu de transit et non d’établissement.

Vendredi matin, à bord du TGV a destination de Marseille, il avait court-circuité les activistes d’extrême gauche en descendant du train à Aix-TGV qui dessert Aix-en-Provence et la cité phocéenne, où l’attendaient des manifestants opposés à sa venue et avait fait de Marseille une ville morte, sous influence de la municipalité islamo-gauchiste gérée par le « Printemps marseillais« , Parti socialiste, Parti communiste français, Génération.s, Parti radical de gauche, Place publique, Parti pirate. Son entourage a expliqué ce pied-de-nez par la nécessité de «s’adapter», en accusant «des media» (La Provence) d’avoir transmis son programme à des «organisations en relayant les appels à la violence contre Eric Zemmour».

Il a finalement déambulé brièvement dans le quartier du Panier, sous les cris d’anti-républicains qui scandaient «Zemmour casse-toi, Marseille antiraciste». Il était guidé par une élue municipale ex-RN, Jeanne Marti. «Ce n’est pas des Marseillais, c’est des militants», a-t-il alors souligné. Le journaliste de Libération Tristan Berteloot présent sur place, parle d’une «courte visite» qui s’est «mal passée» en raison d’«insultes» et de «jets d’œufs». Et du mistral, vent froid.

Après quoi – Libération, Le Monde et BFM font l’impasse sur cette séquence – Eric Zemmour a échangé avec des représentants de France Police, un syndicat de policiers minoritaire, devant qui il a défendu, pour la police, «le monopole de la force et de la violence légitime».

Plusieurs actions coup-de-poing dans la soirée

Menaces fascistes impunies

Dans la soirée, des fascistes de gauche ont tenté de lui interdire sa libre circulation sur la Canebière, la emblématique artère descendant vers le Vieux-Port, avec des «Zemmour, Marseille n’est pas à toi», slogan évoquant. Présent sur place, le journaliste indépendant Clément Lanot a déclaré que le face-à-face des militants anti-Zemmour avec les forces de l’ordre a été tendu, les manifestants ayant notamment tiré des fusées d’artifice contre un hôtel protégé par des gendarmes, qui ont répliqué par des jets de gaz lacrymogène.

Vendredi soir toujours, le restaurant où dînait Eric Zemmour a également été visé par les protestations féroces de ses opposants, lesquels ont aspergé la devanture de l’établissement de peinture et entassé à l’entrée des poubelles éventrées, d’après le journaliste de Valeurs Actuelles Jules Torres.

L’angle des prises de vue rend davantage compte de la présence de partisans du visiteur.

Zemmour attendu sur le Vieux-Port comme au coin d’un bois

De son côté le maire socialiste de Marseille Benoît Payan, qui signait au même moment un contrat territorial d’accueil et d’intégration avec le délégué interministériel à l’accueil et l’intégration des réfugiés, a souligné que «tout dans notre histoire (…) fait rempart au refus de l’autre, aux discours de rejet, de haine, de divisions». «Ceux qui manipulent et tordent notre histoire de France pour mieux la réécrire dans une propagande abjecte seraient bien inspirés en venant ici à Marseille, ville qui a donné son nom à l’hymne national, de revoir notre histoire et notre identité», a-t-il ajouté dans une allusion à Eric Zemmour.

Aux abords de la Major

Le maire Benoît Payan n’a pour l’heure pas condamné les incidents survenus à l’occasion de la venue de l’historien qui n’hésite pas à déconstruire la pensée unique marxiste.

Ce dernier devait se rendre ce samedi sur le Vieux-Port, au marché aux poissons, après un «rendez-vous provençal» vers la cathédrale de la Major. Mais le journal régional La Provence avait livré l’information aux activistes de l’ultra-gauche, un parti-pris hostile d’une presse soucieuse de servir le pouvoir central et régional de Macron et Muselier.

Vendredi le diocèse de Marseille l’avait d’ailleurs prié de ne pas s’exprimer dans l’enceinte «sacrée» de la «Bonne Mère» : «qu’il visite Notre-Dame est son droit, mais ce n’est pas le lieu pour une déclaration politique». Les équipes d’Eric Zemmour ont fait savoir qu’il n’avait jamais été prévu de prendre la parole en public dans la basilique Notre-Dame-de-la-Garde.

Sur le chemin du retour, une femme se faisant passer pour une sympathisante, a souhaité échanger avec le visiteur qui a accepté, mais a eu droit à un geste obscène de cette « dame », assortissant sa provocation des mots « dégage! »

Le choc de la photo de presse participe de la désinformation, pour quiconque ne lit pas ke texte.

La liberté de la presse de désinformer et manipuler.

Les anti-démocrates qui appellent à la violence sont relayés par la presse

L’écologiste Alice Coffin valide les violences anti-républicaines:

Les commerçants victimes de représailles pour avoir hébergé Eric Zemmour:

Représailles visant le restaurant qui a reçu l’équipe de Zemmour

Thomas Portes, qui c’est ça? Syndicaliste, chef de cabinet du maire (PCF) de Champigny, Val-de-Marne, depuis septembre, le trentenaire est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir qualifié le groupuscule extrémiste de « néo-nazi » en avril 2018.

On poignarde un policier en France: moeurs nouvelles…

Un policier en civil grièvement blessé à l’arme blanche

Un policier de 29 ans a été agressé à l’arme blanche – ce qui s’appelle « poignarder » – dimanche au centre commercial Italie Deux, dans le 13e arrondissement. Son pronostic vital n’est désormais plus engagé. Un agresseur « présumé » a été interpellé dans la soirée: parce que présumé!

Ce jeune policier a été grièvement blessé à l’arme blanche, en public et ce dimanche 28 novembre vers 18h40.

Autre détail signifiant: le policier et sa compagne étaient enlacés et s’embrassaient, ce qui – en plus de l’usage du couteau – oriente l’enquête sur un agresseur d’une origine que la loi interdit de préciser, au risque d’être poursuivi pour islamophobie.

Décrits dans le signalement comme «des individus de type africain», quatre jeunes frustrés ou fondamentalistes proches des Frères musulmans ou du salafisme –  les ont importunés par des réflexions désobligeantes, disant notamment qu’ils « en voulaient aussi ». Pas de quoi indigner ‘Osez le féminisme’ ni de provoquer l’hystérie des Alice Coffin et Claire Nouvian…

Le policier, qui était en train de mettre sa compagne à l’écart, a ensuite été bousculé par l’un des pauvres types. Une explication s’en est suivie sur un parvis au 2e étage du centre commercial, au cours de laquelle le policier a reçu deux coups de couteau à l’abdomen. Pas de policiers à l’horizon, ils sont devant leurs écrans d’ordinateurs et, en tout état de cause, c’est dimanche et le dimanche tout est permis aux voyous!

Le port d’arme se répand sans entraves, mais non sans dégâts

La victime, évacuée en urgence absolue

Ce Monsieur tout-le-monde – désigné par Libération au couteau des égorgeurs – n’avait d’autre tort que d’être un « mâle blanc hétérosexuel« . Il a été transporté à l’hôpital Henri Mondor de Créteil (Val-de-Marne) en urgence absolue. Une source policière a indiqué dans la soirée que son pronostic vital n’était plus engagé, après l’avoir un temps été. Mais rien ne dit qu’outre le traumatisme psychologique, il n’est pas encore assuré de se tirer sans séquelles physiques de cet action raciste anti-blanc et potentiellement christianophobe.

Un agresseur présumé, identifié via la vidéosurveillance, a été interpellé dimanche à 20h25 dans le 13e arrondissement de Paris, socialiste depuis 20 ans. Placé en garde à vue, il a reconnu sa « participation » à l’agression.

«Une enquête a été ouverte et tous les moyens sont mis pour retrouver les auteurs de cet acte insupportable», a promis le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter.

«Le préfet de Police apporte son entier soutien au policier de la DSPAP [direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne] hors service grièvement blessé par arme blanche à Paris 13e suite à un différend. Les auteurs de cette agression sont activement recherchés», a de son côté tweeté la préfecture de police de Paris.

L’auteur de l’homicide est un mineur de 16 ans, connu des services de police.

Voyez la présentation tendancieuse de L’Alsace: « Selon une source policière, le fonctionnaire de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), hors service et accompagné de sa compagne, a « eu un différend avec plusieurs individus » dimanche à l’intérieur du centre commercial Italie Deux, dans le XIIIe arrondissement de la capitale. En somme, le policier serait à l’origine du différend… Il est présenté comme l’acteur principal: serait-il le provocateur ?

« Au cours de la rixe qui a suivi, en fin d’après-midi, un homme – appellation mal-appropriée: un lâche en bande – a blessé – est-il excessif de préciser « grièvement » ? – le policier – non identifiable en tant que tel: il était en congé – avec « une arme blanche« , a indiqué la même source, sans pouvoir préciser si le fonctionnaire avait été reconnu par son agresseur ». Sauf que le motif anti-flic n’est pas aussi évident que pour L’Alsace, puisque la victime n’était pas en uniforme. A-t-elle fait état de sa qualité de fonctionnaire de police? Il aurait sorti son arme, mais dans quelle phase de l’attaque?

« Les auteurs sont activement recherchés », a précisé la préfecture de police de Paris !

Macron avait évoqué l’existence du « privilège blanc »: une incitation à des représailles ?

Dans un entretien fleuve accordé à « L’Express » depuis son lieu d’isolement pour cause de Covid, à La Lanterne (château de Versailles) et publié le 22 décembre 2020, le chef de l’Etat a estimé qu’il existe un « privilège blanc« . A une journaliste, Macron rétorque par une question simple : « Vous pensez qu’être un homme blanc de moins de 50 ans est un privilège ? » « C’est un fait », répond simplement Macron, validant l’existence de cette notion initialement utilisée par les sciences sociales aux… Etats-Unis.

Pour lui, le constat est catégorique : « Dans notre société [originellement blanche], être un homme blanc crée des conditions objectives plus faciles pour accéder à la fonction qui est la mienne, pour avoir un logement, pour trouver un emploi, qu’être un homme asiatique, noir ou maghrébin, ou une femme asiatique, noire ou maghrébine », énumère-t-il. Après des violences systémiques dans la police chargée du maintien de l’ordre, un « privilège systémique blanc » ! C’est dur d’être gouverné par des c*ns !

Le « mâle blanc hétérosexuel » a-t-il encore droit de cité en France?

Un homme blanc fait une mine surprise à la caméra.

Le débat public tend à qualifier l’homme blanc hétérosexuel moyen de privilégié, mais est-ce bien le cas?

Le Canadien Louis-Jean Cormier a transmis des excuses « d’homme blanc hétérosexuel » sur les réseaux sociaux, après avoir laissé entendre dans un entretien que la parité hommes-femmes (ou inversement !) pourrait entraver le talent. Jasmin Roy, comédien et militant LGBT, et Henri Pardo, réalisateur et producteur, donnent au micro de Catherine Perrin leur vision des pressions dont l’homme moyen fait l’objet à l’heure où l’équité et la diversité sont exigées. Lien audio

Eric Dupond-Moretti, l’anti #MeToo, dénoncé par France Inter

Maccarthyste du service public assumé par Laurence Bloch, Sibyle Veil et le CSA

L'avocat pénaliste a régulièrement tenu des propos très critiques envers les associations féministes.
L’avocat pénaliste a régulièrement tenu des propos très critiques envers les associations féministes. © AFP

par Xavier DemagnyStéphane Jourdainpublié le 7 juillet 2020 à 13h45

Tout juste installé au ministère de la Justice, l’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti est vivement critiqué par les associations féministes. En effet, le nouveau garde des sceaux a toujours eu des positions tranchées et sévères sur leur combat ou les mouvements #Metoo et #Balancetonporc.

L’avocat,devenu Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti est connu pour la somme des acquittements qu’il a obtenu, son tempérament volcanique, son verbe haut. Mais aussi pour ses prises de positions, régulières, sans ambiguïté, contre le mouvement #MeToo. Comme l’ont relevé plusieurs responsables féministes et des journalistes, comme Ellen Salvi ou Marine Turchi, l’avocat pénaliste, a en effet tenu à plusieurs reprises des propos très critiques envers les associations féministes, s’érigeant en grand défenseur de la présomption d’innocence, farouchement opposé aux tribunaux sur les plateaux télé » et les réseaux sociaux. 

Certes, dans certains cas, les sorties d’Éric Dupond-Moretti visaient à défendre ses clients. Mais les propos que nous mettons en lumière n’ont pas été tenus dans un tribunal mais dans la presse. Et dans d’autres cas, comme dans l’affaire Cantat, ou quand il parle de #MeToo, l’avocat semble clairement faire état de sa conviction, en dehors de tout dossier à défendre. Florilège de ses sorties les plus tranchées.

Sur DSK et l’affaire du Carlton : « Des copains qui s’offrent du bon temps »

Avocat de David Roquet, l’un des prévenus dans l’affaire du Carlton, Eric Dupond-Moretti avait estimé que la présence dans l’affaire de l’ancien patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn, avait incité les juges à un traitement en défaveur et à étendre « la notion de client à celle de proxénète »« Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une affaire de copains qui s’offrent du bon temps », avait-il affirmé au Journal du dimanche en 2015« Oui, je pense qu’on veut ‘se faire’ DSK. Et son entourage a été emporté avec lui dans cette folie« , disait-il également. 

Sur Bertrand Cantat : « C’est du maccarthysme »

Dans un débat dans l’émission « C a vous » sur France 5 en 2018, face à Raphaëlle Rémy-Leleu de l’association « Osez le féminisme », l’avocat s’était montré très agacé par la position des militantes féministes. Eric Dupond-Moretti prenait la défense du chanteur : « Cet homme a purgé sa peine, il est sorti, et il reprend son métier. Vous avez le droit de ne pas aller le voir, moi j’ai le droit d’aller le voir si j’ai envie. Où est le problème, je ne comprends pas, c’est du maccarthysme. (…) Il ne se produit pas en tant que meurtrier et auteur de coups mortels, il se produit en tant qu’artiste. »

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Sur #MeToo : « Il y a aussi des follasses qui racontent des conneries »

S’il soulignait, dans un long entretien au magazine GQ en janvier 2019, l’importance des associations féministes dans le recueil de la parole et la protection des des victimes, Dupond-Moretti déclare aussi : « Le mouvement #MeToo a permis de libérer la parole et c’est très bien. Mais il y a aussi des ‘follasses’ qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux. Peu de gens raisonnables peuvent me démentir sur ce point. »

Sur #BalanceTonPorc : « Il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander »

L’avocat poursuivait, dans ce même entretien, sur le mouvement #Balancetonporc : « Que l’on dénonce les comportements des hommes qui se tiennent mal, c’est normal, qu’on soutienne les victimes, les plaignantes, pour aider les plus timorées d’entre elles, qu’on libère la parole de ces femmes, c’est normal. Mais le réceptacle de ces plaintes ne peut pas être la toile. Qu’est-ce qu’on fait du contradictoire, de la présomption d’innocence ? ».

Eric Dupond-Moretti estimait aussi que « tous les hommes ne sont pas des prédateurs, même s’il y en a »« L’emprise, ça existe. Mais il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander« , poursuivait-il. « La starlette qui va voir un producteur célèbre et lui dit ‘je veux devenir une star’, et l’autre lui répond ‘d’accord, mais tu couches’. Si elle couche, ce n’est pas un viol, c’est une promotion canapé. Et j’ajoute que ne pas considérer cela, c’est faire injure à toutes les femmes qui ont le courage de dire non. »

Sur le procès Tron : « Elle dit non mais y retourne 25 fois »

Toujours en janvier 2019, Eric Dupond-Moretti évoquait le procès de Georges Tron. « Il n’a pas eu de bol, son affaire démarre avec DSK et finit avec #balancetonporc », disait-il à propos du maire de Draveil, qu’il défendait, aujourd’hui en attente d’un procès en appel pour des accusations d’agressions sexuelles et viols. 

A GQ, il dénonçait des accusatrices « soutenues par le FN » et qui « voulaient soutirer 300.000 balles à Georges Tron »« L’une d’entre elles raconte qu’elle était amoureuse de lui. Elle accepte une relation sexuelle, puis elle dit non du jour au lendemain mais y retourne 25 fois. Quand on est violé et quand on y retourne 25 fois, c’est 24 fois de trop. »

Invité, à la même période, sur RTL, il poursuivait, toujours à propos du procès : « Vous avez une association féministe qui vient raconter, par le truchement de ses représentantes, que les plaignantes disent la vérité et malheur à qui vient les contredire. Elle vous explique qu’il faut une distance de séparation physique entre les hommes et les femmes… Pour faire des enfants ça va être compliqué.« 

Sur le délit d’outrage sexiste : « On déconne complètement »

Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, en novembre 2018, sur le délit d’outrage sexiste (mesure chère à l’ex-secrétaire d’Etat Marlène Schiappa), Dupond-Moretti avait estimé qu’à ce propos, le gouvernement « déconne complètement »« Il y a une très vieille dame que j’adore qui m’a dit ‘Moi je regrette de ne plus être sifflée' », avait-il raconté. « Ça tient à l’éducation de chacun, mais au fond, est-ce que l’État a vocation à réglementer ça ? Je ne crois pas. Que l’état inflige une infraction, c’est 90 euros pour avoir sifflé, on déconne complètement. »

L’avocat de reconnaître également sur Cnews qu’en tant que franco-italien, sa « latinité » lui avait permis « quelques incartades » quand il était « plus jeune ».  « Donc j’ai sifflé quelques filles qui traversaient… Mais ça coûte 90 balles ? La bienséance doit régler ça, pas la loi ; la loi ne peut pas se mêler de ça », disait-il en mars 2018.  

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« A mon époque, quand une fille refusait vos avances, on appelait ça un râteau, de nos jours on appelle ça un délit », disait il aussi en janvier 2019 à GQ. 

Véran ignore si le variant Omicron circule déjà en France

C’est « probable », hasarde le ministre

Selon Olivier Véran, il est « probable » que le variant Omicron circule déjà en France.
Olivier Véran,
le « sachant » ne sachant pas

D’origine sud-africaine, le variant Omicron est à nos frontières : il a été identifié chez nos voisins, officiellement en Belgique, en Allemagne, en Italie et en Australie. Israël ferme ses frontières…

Au Royaume-Uni confronté à deux cas confirmés du variant Omicron, Boris Johnson met en place « un nouveau régime de test », a annoncé le premier ministre lors d’une conférence de presse. Toute personne qui entre au Royaume-Uni devra passer un test PCR deux jours après son arrivée et rester isolée en attendant les résultats.

Il pourrait déjà être en circulation en France. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est exprimé sur BFMTV dimanche 28 novembre, pour confirmer que ce n’est « qu’une question d’heures », avant que les premiers cas soient confirmés.

Véran n’a pas indiqué si la France est en capacité d’effectuer des séquençages de virus dans des délais acceptables qui permettraient une réactivité salutaire des soignants.

Bien que volubile, Veran n’a pas davantage précisé si les unités de soins ont reçu pour consigne de se placer en situation d’alerte et préparent dejà des ouvertures de lits, mobilisant les personnels en nombres appropriés au risque sanitaire subodoré par nos élites politiques.

La situation en France

Les cas de variant Omicron sont de plus en plus nombreux à se déclarer en Europe et dans le monde

Selon les chiffres de Santé publique France publiés samedi 27 novembre 2021, 37.218 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés en 24 heures, soit un total de 7.587.400 cas confirmés depuis le début de l’épidémie. Le taux de positivité des tests s’établit à 5,5 %. On dénombre par ailleurs 3.392 nouvelles admissions à l’hôpital sur ces 7 derniers jours. 763 personnes ont été admises en service de réanimation sur ces 7 derniers jours.

En 24 heures, 34 personnes ont succombé à la Covid à l’hôpital. Le bilan total s’élève à 118.871 morts depuis le début de l’épidémie. Enfin, depuis le début de la campagne de vaccination en France, 51.843.873 personnes ont reçu au moins une injection – ce qui ne constitue pas une couverture suffisante – et 50.754.849 personnes en ont reçu deux. Seulement 6.302.353 personnes ont reçu trois doses, soit 1 sur 10.

Le ministère de la Santé a indiqué samedi que toute personne « contact » d’une autre, testée positive à ce nouveau variant du coronavirus, devra être isolée même si elle est vaccinée. Actuellement, en France, où aucun cas confirmé de ce variant n’a encore été annoncé, dans l’attente des résultats des premiers séquençages, si une personne est cas contact d’une personne infectée au coronavirus, elle ne doit s’isoler sept jours que si elle n’est pas vaccinée ou que son schéma vaccinal est incomplet et/ou qu’elle est immunodéprimée, selon l’Assurance Maladie.

L’ultra-gauche perturbe les deux jours de Zemmour à Marseille

Les anti-républicains sans entraves

Des manifestants d’extrême-gauche ont assuré l’accueil à Marseille du confrère de Libération, Le Monde et France Inter. La population a eu peur de débordements violents: des slogans en italien et en allemands faisaient craindre le pire, malgré le petit nombre de forcénés qui ont d’ailleurs cherché l’affrontement avec les forces de l’ordre dans la soirée. Quelques individus, notamment maghrébins d’origine, ont revendiqué leur nationalité française par le droit du sol. Aucun ne s’est prévalu du regroupement familial. Ou de son statut de clandestin. Il n’est pas exclu que ce soit lors d’une prochaine occasion, voire la proclamation d’appartenance au FLN ou à Daesh. Eric Zemmour a évoqué de son côté une ville «désintégrée par l’immigration».

Comme à Londres, gérée par un travailliste d’origine pakistanaise, et comme à Genève, où des groupes de fascistes antifas l’avaient insulté et menacé, l’ultra gauvhe a fait entendre sa haine à Marseille. L’essayiste, lui, était venu pour réveiller ses habitants: «Marseille est désintégrée par l’immigration. (…) Si on ne fait rien, toute la France sera comme Marseille, une ville submergée par l’immigration et en partie islamisée», a-t-il notamment déclaré à la presse à l’issue d’une visite du quartier historique du Panier et de la basilique Notre-Dame de la Garde. Marseille, ville cosmopolite ? «C‘est un mythe», a-t-il ajouté. Mais c’edt un pory ouvert sur la Méditerrznée, l’Afrique, le Proche et le Moyen Orient.

Vendredi matin, à bord du TGV a destination de Marseille, il avait choisi de descendre à Aix-TGV qui dessert Aix-en-Provence et la cité phocéenne, plutôt que Marseille-centre où l’attendaient des activistes opposés à sa venue, auquel il adressa donc un pied-de-nez. Son entourage a expliqué ce changement d’arrivée par la nécessité de «s’adapter», en accusant «des media» malveillants d’avoir transmis son programme à des «organisations en relayant les appels à la violence contre Eric Zemmour».

Le candidat de la droite radicale a finalement déambulé brièvement dans le quartier ancien du Panier, aux rues étroites, sous les cris en français, allemand ou italien de révolutionnaires qui scandaient «Zemmour casse-toi, Marseille antiraciste». Il était guidé par une élue du quartier (les populaires 2ème et 3ème arrondissements, dont le Vieux-Port et l’Hôtel de Ville), Jeanne Marti.

«Ce n’est pas des Marseillais, c’est des militants», a-t-il alors souligné, sans percuter la presse partisane. Le journaliste de Libération Tristan Berteloot présent sur place, parle d’une «courte visite» qui s’est «mal passée» en raison d’«insultes» et de «jets d’œufs». De tirs de mortiers, aussi.

Zemmour attendu sur le Vieux-Port

Tenue politiquement incorrecte

De son côté le maire socialiste de Marseille, Benoît Payan, un usurpateur qui signait au même moment un contrat territorial d’accueil et d’intégration avec Alain Régnier, le délégué interministériel à l’accueil et l’intégration des réfugiés, a souligné que «tout dans notre histoire [Histoire] (…) fait rempart au refus de l’autre, aux discours de rejet, de haine, de divisions». «Ceux qui manipulent et tordent notre histoire de France pour mieux la réécrire dans une propagande abjecte seraient bien inspirés en venant ici à Marseille, ville qui a donné son nom à l’hymne national, de revoir notre histoire et notre identité», a-t-il ajouté dans une allusion à Eric Zemmour. Il n’a pour l’heure pas condamné les incidents survenus à l’occasion de la venue de l’historien qui dénonce la pensée unique, chape de plomb marxiste sur les esprits.

Ce dernier s’est rendu ce samedi sur le Vieux-Port, au marché aux poissons, après un «rendez-vous provençal» sur l’esplanade de la cathédrale de la Major et du Mucem. Vendredi, en dernière minute – et on peut imaginer des pressions – l’archevêque de Marseille nommé en 2019 par le pape François. un progressiste, l’avait d’ailleurs prié de ne pas s’exprimer dans l’enceinte «sacrée» de la «Bonne Mère» : «qu’il visite Notre-Dame est son droit, mais ce n’est pas le lieu pour une déclaration politique».

L’hôtel de Zemmour a été la cible de tirs de mortiers: l’ultra-gauche n’a pas été entravée…

La visite d’Eric Zemmour prévue samedi au marché au poissons sur le Vieux Port a, elle, été annulée, en raison de la pluie et de la présence de braillards menaçants, selon son entourage.

Le sénateur RN Stéphane Ravier a fait visiter au possible rival de Marine Le Pen la basilique de La Major.

Les deux hommes ont ensuite appelé, chacun devant la presse, au « rassemblement » au second tour de l’élection présidentielle contre Macron. S. Ravier faisant part de son « soutien amical » à Eric Zemmour.

Les équipes d’Eric Zemmour ont fait savoir qu’il n’avait jamais été prévu de prendre la parole en public dans la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, d’accès difficile et à risque en présence d’anti-démocrates potentiellement violents.

Les arbitres des élégances dans leurs oeuvres

La bière aidant, Martine Aubry et surtout Benoît Hamon expriment leur respect des Françaises et des Français
Juin 2011: argument de l’élu des Landes Henri Emmanuelli, PS, en plein hémicycle de l’Assemblée,
à l’adresse de François Fillon. 
Président Macron en joyeuse compagnie à Saint-Martin

Jadot efface Orphelin de la photo: purge stalinisme à EELV ?

L’écologiste totalitaire Yannick Jadot efface de la photo Matthieu Orphelin, mis « en retrait » d’office

Hollande à un enfant : « Sarkozy, tu ne le verras plus » !
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Retour de boomerang dans l’affaire des féministes écologistes anti-Hulot. La victime Matthieu Orphelin a réagi à cette décision… en mettant les pieds dans le plat !

Victime collatérale ou témoin silencieux ? Matthieu Orphelin, porte-parole du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot et proche de l’ancien ministre Nicolas Hulot, accusé de viol et d’agressions sexuelles, a été mis « en retrait de ses responsabilités », a annoncé le directeur franco-marocain de campagne de Jadot, Mounir Satouri, samedi 27 novembre.

« Il a été décidé de mettre Matthieu Orphelin en retrait de ses responsabilités de porte-parole dans la campagne présidentielle écologiste. La sérénité nécessaire à l’exercice de ses fonctions n’est plus possible suite aux révélations d’Envoyé spécial », a expliqué Mounir Satouri, emprisonné à 15 ans pendant quatre semaines pour « trouble à l’ordre public » au Maroc, à la suite de quoi son père lui fait bénéficier du regroupement familial en France: « C’est de là qu’est né cette immense envie pour la liberté. A 15 ans, en référence aux nouvelles accusations portées contre Nicolas Hulot. Matthieu Orphelin n’était pas joignable dans l’immédiat samedi .

Les nouveaux témoignages à charge contre Nicolas Hulot alimentent « plein d’interrogations depuis quelques jours sur l’état de la réalité de ce que savaient les proches » de l’ex-animateur et ex-ministre, a ensuite précisé Mounir Satouri, un ancien adhérent au Maroc de l’Union socialiste des forces populaires. C’est pourquoi il a été jugé « opportun de le libérer de cette responsabilité [de porte-parole] et le laisser libre de ses réponses et de sa communication », a-t-il indiqué.

Vendredi, Matthieu Orphelin s’était dit « sidéré par les témoignages entendus » dans le reportage d’Envoyé Spécial la veille et avait appelé à « renforcer notre vigilance collective et nos actions face aux comportements de violences faites aux femmes ».

Le même jour, une ex-militante d’EELV, Pauline Lavaud, a dit sur BFMTV avoir été écartée de la campagne de Nicolas Hulot pour la primaire interne du parti en 2011 parce qu’elle « l’excitait trop ». Sur un réseau social, pour mobiliser les internautes aux taquets, à la suite de ce témoignage, le collectif Pourvoir féministe a demandé des comptes à EELV sur « l’identité des personnes qui ont écarté Pauline Lavaud » et Matthieu Orphelin pour savoir s’il « ignorait » cela.

https://twitter.com/PourvoirFem/status/1464623589290909709?s=20

https://twitter.com/PourvoirFem/status/1464575104713572353?s=20

https://twitter.com/PourvoirFem/status/1464623255344529409?s=20

Orphelin met les pieds dans le plat

Jadot, dominé par Sandrine Rousseau, fait passer le retrait d’Orphelin pour uns sanction de sa proximité avec Hulot.

Le député Matthieu Orphelin, un proche de Nicolas Hulot qui était au coeur de la communication de la campagne présidencielle, a dit avoir été informé par Yannick Jadot de sa « mise en retrait d’office » une heure avant que l’information ne soit rendue publique. Il a affirmé, dans un communiqué, prendre acte de cette décision « et du motif utilisé ».

Mais il a clairement mis sur la place publique des « tensions internes ». « Je ne suis pas dupe », a-t-il ajouté, expliquant avoir « signifié à Yannick Jadot cette semaine » son souhait de « mettre fin » à ses fonctions « compte tenu des difficultés de la campagne et de (sa) non-adhésion à ses choix stratégiques ». Il regrette une « absence de mobilisation sur les jeunes, absence de considération pour la dynamique de la primaire populaire ».

Concernant Nicolas Hulot, Mathieu Orphelin insiste : « Je redis que je n’ai jamais couvert le moindre agissement répréhensible de Nicolas Hulot et que mon soutien est entier pour ses victimes. « 

Yannick Jadot également interpellé sur Twitter

« Yannick Jadot réaffirme son total soutien aux victimes et souligne le courage extraordinaire des femmes qui ont témoigné », a souligné le directeur de campagne dans son communiqué. Mais le candidat écologiste est lui-aussi pointé du doigt par le collectif, qui s’interroge sur la teneur des « rumeurs ayant circulé de manière pas très sympathique » auxquelles il faisait allusion dans « Ebdo », en 2018. Ebdo a cessé de paraître après trois mois.

Le Parquet de Paris a ouvert vendredi une enquête préliminaire après la diffusion d’une enquête retentissante de France 2 dans laquelle plusieurs femmes accusent Nicolas Hulot de viols et d’agressions sexuelles, qu’il nie farouchement.

Au moins six femmes, dont l’une mineure au moment des faits, mettent en cause Nicolas Hulot qui a longtemps été une des personnalités préférées des Français. Dans le reportage de 62 minutes diffusé jeudi soir dans l’émission Envoyé spécial, trois d’entre elles témoignent, dont deux à visage découvert.

Cette mise à l’écart de Matthieu Oprhelin à cinq mois de la présidentielle est un coup dur pour Yannick Jadot, qui reste sous les 10 % dans les sondages et ne parvient pas à prendre le large face à ses concurrents à gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Anne Hidalgo (PS).

Samedi soir, il a réaffirmé, par la voix de Mounir Satouri, son « total soutien aux victimes » et salué « le courage extraordinaire des femmes qui ont témoigné ».

Le parti-pris féministe d’Elisabeth Moreno met l’exécutif en difficulté: Macron envoie Schiappa en support de la présomption d’innocence de Nicolas Hulot

Une ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes peut-elle être sous influence des femmes ?

Lynchage

Ministre déléguée auprès du premier ministre, Moreno s’est disqualifiée en prenant le parti d’accusatrices sous influence d’activistes issues notamment du Mouvement français pour le planning familial, du portion du Parti socialiste, d’EELV, du Front de gauche (dont LFI, donc) et de l’UNEF, noyautée par des et des associations, telle Reporterre ou « OseZ le féminisme » (injonction), laquelle, fondée par Caroline de Haas et dont les cinq porte-parole (juin 2020) sont des femmes (Alyssa Ahrabare, Fabienne El-Khoury, Widad Hamri, Daniela Levy, Ursula Le Menn). Un seul homme élu à son Conseil d’Administration avant ke 6 juin 2021, Loup Belliard, auteur d’un mémoire (Département Lettres et arts du spectacle de l’Université de… Grenoble) sur deux étudiants anarchistes dans ‘Les Misérables’ de Victor Hugo, Enjolras et Grantaire, lequel est amoureux du premier. Une association également dénoncée pour “wokisme”, “totalitarisme” et “tyrannie”.

Dans l’affaire Mila, les silences embarrassés de ces féministes, face aux accusations de lenteurs à prendre la défense de l’adolescente victime de cyberharcèlement, ont amené l’association censée être en lutte pour les droits des femmes à répondre que le débat a été instrumentalisé par les milieux réactionnaires. Pourtant, l’adolescente de 16 ans, agressée au lycée en raison de son apparence ou de son homosexualité affichée, avait refusé les avances d’un internaute musulman devenu insultant à son égard. Elle avait alors critiqué l’islam sans retenue sur Instagram, en conséquence de quoi elle est depuis insultée et menacée de viol « au nom d’Allah » et de mort par plusieurs autres internautes lesbophobes qui l’accusent de racisme (islamophobie?). Le procès de treize agresseurs de Mila Orriols, s’est achevé le 7 juillet avec des peines de prison avec sursis, un non-lieu et une relaxe. En revanche, Osez le féminisme fait campagne contre Nicolas Hulot, « homme blanc hétérosexuel » accusé de harcèlement sexuel et viol par plus de cinq femmes, dont une petite-fille de Mitterrand, photographe à Sipa Press ou Maureen Dor née en Belgique le 17 novembre 1970 et qui raconte avoir été agressée sexuellement par Nicolas Hulot, dans un hôtel de Bruxelles, en 1989. Thèse féministe: le monde de la télévision est pervers, car certaines étaient même mineures, telle Sylvia.

Des poursuites pour pédophilie se profilent-elles ? Sylvia raconte en effet avoir été agressée sexuellement en 1989, alors qu’elle avait 16 ans. Elle avait été invitée à assister à l’émission Ushuaia, particulièrement populaire à l’époque. A l’issue de l’enregistrement, Nicolas Hulot se propose de la ramener à une station de métro, avant de la conduire finalement dans un parking. « Et là, il sort son sexe […], il a pris ma main, il m’a demandé si je l’avais déjà fait avec des garçons », raconte-t-elle à Envoyé Spécial. « Il me force à lui faire une fellation que je ne fais pas réellement parce que je crois que je suis tétanisée ». Elle ne portera pas plainte : « En Russie ? A Moscou ? Contre un ami du président Jacques Chirac ? Non, ça ne m’est pas venu à l’idée. » C’est un autre aspect de la thèse des féministes qui accusent les hommes de pouvoir.

Nouvian

Parmi les accusatrices majeures, la militante écologiste Claire Nouvian, féministe tristement célèbre pour son hystérie (ci-dessus). Elle raconte en l’occurrence que l’accusé a tenté de l’embrasser, après une réunion de travail, et avoir été mise en garde par l’entourage proche de Nicolas Hulot, tenté de l’embrasser après une réunion de travail, et avoir été mise en garde par l’entourage proche de Nicolas Hulotavec des consignes : Évite les situations où tu es seule avec lui , ferme ta cabine le soir. Elle commente : « Il y a un problème là, quand même! ». Autre thèse féministe: tous les hommes sont des prédateurs.

L’ancien ministre dEtat de Macron a dénoncé des affirmations « mensongères ».

Sandrine Rousseau prend en charge le retour,
au nom de l’égalité
homme déconstruit-femme libérée

Les propos tenus par l’ex-ministre à la Transition écologique sur le plateau de BFMTV ont vivement choqué, du fait d’une certaine suffisance dans la forme et aussi qu’ils ont anticipé la publication du magazine « Envoyé spécial », une stratégie pourtant partagée par France Télévisions. France 2 n’avait pas hésité en effet à matraquer l’opinion avec la promotion de son documentaire, pendant plusieurs jours, pour à la fois assurer le buzz et donner l’avantage aux plaignantes, sans que la gauche y voie un procédé déloyal.

Parce que ni les victimes auto-proclamées, ni le coupable présumé ne pouvaient produire de preuves dans ce domaine de l’intime, la partie qui réussirait à s’attirer la sympathie, même sans preuve, aurait gagné la campagne politico-mediatique. France 2 offrit au public des visages et des propos de femmes de trente ans plus âgées qu’au moment des faits allégués, mais présentés selon un canvas reprenant méthodiquement chacun des griefs sexistes classiques contre les hommes, évoquant donc la construction d’une plaidoirie à charge sur chacun de leurs thèmes féministes femme après femme, chacune dans un registre particilier. Des accusations de viol et d’agressions sexuelles que l’ancien ministre de la Transition écologique de Macron a dénoncées, sur le plateau de BFMTV.

Au cours de l’entretien, interrogé sur les faits par le sournois journaliste Bruce Toussaint, Nicolas Hulot a tenté de manier l’ironie, laquelle a été aussitôt traduite en suffisance: « Je sais que j’ai un physique très ingrat et que seule la contrainte me permet de vivre des histoires d’amour, » a-t-il déclaré avec amertume. Par ailleurs une confusion entre sexe et amour qui n’interpelle pas la ministre.

Le parti-pris d’une ministre plonge l’exécutif dans l’embarras

Elisabeth Moreno lors d'une conférence de presse à Paris en novembre 2020 - Jacques WITT © 2019 AFP
Le respect de la présomption d’innocence
s’impose à toutes et tous,
Mme Moreno !

La séquence a vivement fait réagir et beaucoup ont pointé l’ironie déplacée de l’écologiste accusé de crimes. C’est notamment le cas d’Elisabeth Moreno, ci-dessus, la ministre déléguée auprès du premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, qui a réagi sur Twitter. « Ironiser sur un tel sujet ? Sérieusement? Ces propos sont intolérables », a-t-elle écrit.

Chez une ministre, ce qui est « intolérable », c’est de déclarer l’un coupable et les autres victimes, à la suite d’un tribunal médiatique, sur les réseaux sociaux ou dans la presse, tout en affirmant soutenir la libération de la parole, des femmes, ici.

Et, dans un esprit fort peu égalitaire, la ministre Moreno encourage les femmes à la lutte des sexes:

Le malaise dans lequel la secrétaire d’Etat plonge les membres de l’exécutif s’explique par le fait que Hulot est l’un des leurs !

« Ce n’est pas à lui de pleurer, » commente une charognarde

Ce samedi 20 novembre, la ministre a de surcroît accusé l’essayiste Zemmour d’insulter une grande partie des Français et de ne “pas être sain pour la démocratie”.

Marlène Schiappa rattrapée par son soutien affiché à Hulot en 2018.

https://twitter.com/e_hibon/status/1464864042565177349?t=Pl2W8zz88y5skBgQd8d9PQ&s=19

Le reportage d' »Envoyé spécial », diffusé jeudi 25 novembre, est revenu sur le soutien de Marlène Schiappa à l’ancien ministre en 2018. Selon France 2, l’Élysée aurait demandé à Marlène Schiappa de « s’engager davantage », en soutien à son collègue de l’époque. Une mise en scène est même imaginée pour les voir apparaître ensemble à l’Assemblée nationale. Lors de cet entretien, on voit également Marlène Schiappa préparer son intervention dans une tribune de soutien qui sera publiée dans le Journal du Dimanche et dans laquelle elle affirmait alors que les accusateurs de Nicolas Hulot « [bafouent] la parole des femmes. »

La secrétaire d’Etat avait réagi dès mercredi 24 novembre, sur BFMTV. Se disant « interpellée » par ces accusations, elle avait alors adressé « une pensée » à toutes les femmes ayant été victimes de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel et indiqué n’avoir pas d’autres éléments sur ces affaires que ceux rapportés par la presse.

Au lendemain de la diffusion du reportage, la secrétaire d’État a également réagi et s’est expliquée sur le plateau de RMC Story : « La situation d’aujourd’hui est différente de la situation de 2018. […] En 2018, on avait une femme qui disait ‘je ne veux pas qu’on donne mon nom, je ne veux pas qu’on parle de la plainte que j’ai déposée’. Et on avait, un procureur qui disait, dans des éléments de justice officiels, ‘les faits ne sont pas établis, rien ne permet de les établir’. […] Et aujourd’hui, nous avons plusieurs témoignages. […] J’ai vu des extraits, et les extraits qu’on voit sont vraiment terrifiants. Plusieurs témoignages de femmes qui parlent de ce qu’elles disent avoir vécues. Maintenant, mon souhait, c’est que la justice puisse se saisir de cela, ouvrir une enquête. Ce n’est pas à chacun d’entre nous d’ouvrir une instruction. »

https://twitter.com/AgagBoudjahlat/status/1464534363606077443?t=lJ5ALz8OSBgULBMgUL9CDw&s=19

Plusieurs personnalités publiques ont également dénoncé la prise de parole de l’ex-animateur télé, et notamment une prétendue violence vis-à-vis des « victimes« , dont on ne rappelle pas suffisamment qu’elles ne sont pas des victimes, sinon présumées, aussi longtemps que des preuves ne viennent pas corroborer les accusations portées. « Entendre, à chaque fois qu’un homme est mis en cause, des paroles de ce type, qui disent que c’est lui la victime, est quelque chose d’extrêmement dur« , a pourtant assuré Sandra Regol, secrétaire national adjointe d’Europe Ecologie-Les Verts, une proche de Sandrine Rousseau et autre accusatrice sans foi ni loi menant le procès maccarthyiste contre les hommes.

https://twitter.com/e_hibon/status/1464864042565177349?t=Pl2W8zz88y5skBgQd8d9PQ&s=19

Sandrine Rousseau, activiste lesbienne, mène la danse du scalp

Autre figure écologiste, Sandrine Rousseau, s’est vantée d’avoir fait « partie de celles qui ont à chaque fois alerté sur le danger de travailler avec Nicolas Hulot compte tenu de son comportement avec les femmes ». Sans apporter de preuves, la battue – disqualifiée – de la primaire écologiste affiche l’a priori fondant sa position sexiste rance, aux relents nauséabonds de lynchage politique d’un serviteur de Macron, auquel Yannick Jadot, candidat EELV s’oppose, comme elle, à l’élection présidentielle d’avril prochain.

Les féministes font tomber les têtes sans preuves, ni procès, ni jugement.

« Ce n’est pas à lui de pleurer, de parler comme il l’a fait d »horreur’, de ‘cauchemar’. Nous accompagnons des victimes de viol au quotidien, je peux vous dire que le cauchemar est de leur côté », a ajouté de son côté Anne-Cécile Mailfert, appelant l’ex-ministre à « un peu de décence ».

https://twitter.com/e_hibon/status/1464932003019726856?t=4aaJioGLMzHs398aoDybAQ&s=19

« Le gouvernement doit s’excuser de son soutien » à Nicolas Hulot en 2018

Sandra Regol, EELV, voit des violeurs partout, sauf parmi les clandestins

La secrétaire nationale adjointe d'EELV, Sandra Regol, le 27 novembre 2020 - JOEL SAGET / AFP
L’insécurité n’est pas la tasse de thé vert
de Sandra Regol,
la secrétaire nationale adjointe d’EELV, ni le chômage, ni le pouvoir d’achat

En septembre 2020, au prononcé des résultats du premier tour de la législative partielle, sur le perron de la mairie d’Alfortville, Seine-et-Marne, le socialiste Luc Carvounas avait appelé la candidate écologiste Sandra Regol (17% ) au « désistement républicain » au profit de sa candidate. Mais « les écologistes ne sont plus les supplétifs du PS ou du PCF ». Or, le PCF choisit la protégée du PS, Isabelle Santiago, qui sera élue députée de la 9e circonscription, sans EELV, de hautains facteurs de divisions. 

Sans rire, Rigol réclame des excuses à Macron.

Pour Sandra Regol, « le gouvernement doit s’excuser de son soutien » en 2018 à Nicolas Hulot, quand celui qui était ministre de la Transition écologique a été accusé pour la première fois d’un viol. A l’époque, « tout le monde [au gouvernement], et même le président de la République, a dit: ‘Circulez, il y a rien à voir' », déplore la secrétaire nationale adjointe d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), invitée de Franceinfo ce samedi.

En 2018, quelques mois avant qu’il ne quitte ses fonctions ministérielles, Nicolas Hulot a été visé par un article du journal Ebdo – qui a vécu trois mois – révélant l’existence d’une plainte contre lui pour viol et datant de 2008. Le gouvernement a alors décidé d’afficher son soutien à l’ancien ministre d’Etat… écologiste de Macron.

Ce jeudi, six nouvelles femmes ont accusé Nicolas Hulot qui de harcèlement, qui d’agressions sexuelles et qui de viol dans une enquête d’Envoyé Spécial présentée par Elise Lucet, journaliste avocate générale, que France 2 diffusa comme une enquête qui se révéla totalement à charge, décrivant l’ancienne star de TF1 en prédateur infatué de sa personne et « mâle blanc » abusant de sa position d’homme de pouvoir. De nouvelles accusations, une campagne de délation menée par ‘Osez le féminisme’ et Reporterre notamment, et cette émission de 62 mn diffusée par le service public, ont poussé le gouvernement à revenir sur sa position d’il y a trois ans. Ainsi Marlène Schiappa, qui a précédé  Elisabeth Moreno au secrétariat d’Etat entre les sexes, lui a remis les idées en place, mais la pitbull Sandra Regol ne lâche pas sa proie.

« Vous n’avez pas le droit à la parole »

« Imaginez le message envoyé à toutes les femmes victimes de violences sexuelles: ‘Si vous voulez nous toucher, nous ferons corps contre vous!' », avec cette institution puissante qui vous dit ‘vous n’avez pas le droit à la parole' » (sic), s’est indignée la militante politique élue de nulle part, mais la tête près du bonnet.

Interrogé sur le soutien de l’exécutif à Nicolas Hulot en 2018, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, explique qu’il s’agissait plutôt d’un « soutien à l’état de droit et à la présomption d’innocence ».

Une analyse que ne partage pas l’écologiste:

« On est face à un gouvernement dont deux ministres ont été accusés d’agressions sexuelles, dont le ministre de l’Intérieur [Gérald 2 Darmanin: il lui est reproché en qualité de maire de Tourcoing, de marier des couples d’homosexuels] ! […] comment vous voulez qu’on puisse d’avoir une parole saine pour les femmes dans ce pays quand le gouvernement choisit délibérément de ne pas les écarter? », fustige la secrétaire nationale adjointe d’EELV, hyène qui refuse d’accepter la décision de justice, le 13 septembre 2021, de la juge d’instruction chargée de l’enquête qui prononce la fin des investigations sans mettre en examen le ministre.

« Une façon de couper la parole » aux femmes

L’extrême gauche wokiste ne cesse de se victimiser. Après que Nicolas Hulot a été infâmé pour la première fois, Marlène Schiappa, alors secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, avait signé une tribune dans le Journal du Dimanche. Elle accusait l’article d’Ebdo de « décrédibiliser la parole des femmes » et défendait Nicolas Hulot qu’elle décrivait comme « charmant » et « respectueux ».

Maintenant, Sandra Regol accuse surtout « les supérieurs » de l’ancienne secrétaire d’Etat, aujourd’hui ministre déléguée au ministère de l’Intérieur de Gérald Darmanin. Elle déplore « cette échappatoire qui consiste à faire porter la faute sur les femmes proches des hommes accusés ». La vérité, c’est que la coupeuse de têtes refuse à Nicolas Hulot le bénéfice du principe de présomption d’innocence, déclarant « victimes » les six plaignantes, en l’absence de toute décision de justice, le procès étant instruit par Elise Lucet sur le service public de France 2, qui ruine impunément des réputations dans l’indifférence du CSA, censé pourtant réguler cet audiovisuel public autogéré par la CGT et FO.

L’écologiste hallucinée dénonce aussi l’intervention de Nicolas Hulot sur BFMTV, la veille de la diffusion de l’enquête médiatique à charge, un violation de la conscience collective , « comme une façon de couper la parole »  bien qu’il expliqua qu’il était vain, selon lui, de tenter de se défendre, puisque la sentence de la justice de gauche est déjà tombée, la presse usurpant le pouvoir judiciaire. Selon elle, hasardant une essentialisation similaire aux violences systémiques prêtées à la police, c’est un comportement systématique « à chaque fois qu’un homme est mis en cause.  « Systématiquement, ces hommes vont dénoncer un tribunal médiatique« , tance-t-elle. Une généralisation idéologique et caricaturale étendue à tous les hommes de toutes origines sociales et géographiques: les populations clandestines sont en revanche vertueuses et exemplaires.

Après le #metoo en milieu cinématographique et le #metoo anticlérical, voici le #metoo politique, selon un agenda établi dans l’optique de la présidentielle, mettant d’ailleurs la drague lourde et le graveleux dans le même caleçon que le viol.

A qui le tour: la presse? Anne Saurat-Dubois ressortira-t-elle son traumatisme? Les dossiers de PPDA et de Frédéric Haziza sont en stand-by sur la table, mais seront regardés dans l’après-présidentielle. Qui encore, en remontant le temps sur trente et quarante ans?

Doigt d’honneur à un candidat: en ne condamnant pas, la presse participe à la montée de la violence

Un geste, un mot inapproprié à une femme est un crime, mais une obscénité à un acteur politique ?

1. Stupéfaction, 2- Riposte:
le doigt d’honneur d’une femme
à Eric Zemmour (intention de viol) ne circule pas
sur les réseaux sociaux…

Les entraves à la libre-expression d’un candidat à une élection majeure ont émaillé la visite d’Eric Zemmour à Marseille qui se termine par un échange de doigts d’honneur.

Une passante a fait samedi un doigt d’honneur à l’essayiste en rupture avec la pensée unique marxiste. Eric Zemmour, qui terminait un déplacement perturbé à Marseille a repliqué le geste par la fenêtre de sa voiture, ouvrant une nouvelle polémique stigmatisant la victime et non l’agresseuse.

Une femme s’est approchée de la voiture du polémiste, qui a accepté de baisser sa vitre. Elle lui a fait un doigt d’honneur prémédité, avant qu’Eric Zemmour ne lui retourne avec ce commentaire : « et bien profond », pendant que sa conseillère Sarah Knafo riait, selon le photographe anonyme. La scène a eu lieu à la sortie d’un restaurant à Marseille près de la mairie, après une visite à la cathédrale La Major.

Une déambulation entravée: Marseille, zone de non-droit?

Cliché de l’AFP et France Info:
choix partisan, désinformation

BFM interroge: un candidat à l’Elysée peut-il faire un doigt d’honneur? Bonne question? Mais une femme peut-elle offenser un homme d’un geste sexuel provoquant, Madame Elisabeth Moreno ?

A Non Stop, le journaliste BFMTV Damien Gourlet conclut par un jugement un entretien avec l’ex-Gilet jaune Benjamin Cauchy: « on comprend que vous banalisez ce geste »! Coupé, l’invité ne peut répliquer…

La victime, qui pourrait annoncer dans quelques jours sa candidature à la présidentielle, a effectué un déplacement que l’ultra gauche a perturbé dans la deuxième ville de France, laquelle a basculé à gauche à la suite d’un tour de passe-passe entre l’élue des Marseillais, Michèle Rubirola (EELV) et son complice, Benoît Payan (PS, allié à LFI et le PCF) élu du conseil municipal, ‘Printemps marseillais’ islamo-gauchiste évoquant le ‘printemps arabe’.

Par temps pluvieux et froid, Zemmour a déambulé vendredi, moins de quinze minutes, sans rencontrer personne, dans le quartier ancien du Panier, aux rues étroites, essentiellement piétonnes, sous les cris de quelques extrémistes qui scandaient « Zemmour casse-toi, Marseille antiraciste« . « Ce n’est pas des Marseillais, c’est des militants« , a commenté Eric Zemmour.

Le pompon de la manipulation de l’opinion est attribué au Courier picard qui complaît à la fois au président Macron, originaire d’Amiens, et à son président de région, Xavier Bertrand, candidat régional à la présidence de la République:

Vendredi matin, à bord du TGV en direction de Marseille, Eric Zemmour était descendu du train à Aix-TGV qui dessert à la fois Aix-en-Provence et le centre-ville de Marseille, où l’attendaient les manifestants de l’ultra-gauche fasciste, dite antifa, opposée à sa venue, en avaient éte pour leur haine…

Guadeloupe: Macron passe au chantage à l’autonomie

Stupéfaction des oppositions; majorité impavide

En lançant le débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe, le gouvernement stupéfie la gauche comme la droite.

L’opposition de droite a dénoncé samedi la proposition gouvernementale d’un débat sur plus d’autonomie en Guadeloupe en proie à une crise sociale, la cheffe du RN Marine Le Pen estimant pour sa part que l’Etat tente « d’acheter les indépendantistes radicaux ».

Etant donné qu’en Guadeloupe « certains élus ont posé la question en creux de l’autonomie », « le gouvernement est prêt à en parler. Il n’y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien », a affirmé vendredi le ministre des Outre-mer dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens. Il a également annoncé la création de « 1.000 emplois aidés pour les jeunes ».

« Les Guadeloupéens ne veulent pas moins d’Etat » 

« La réponse gouvernementale à la crise aux Antilles, c’est l’autonomie! Les Guadeloupéens et les Martiniquais ne veulent pas moins d’Etat, au contraire : ils entendent que l’Etat se tienne à leurs côtés et assume ses responsabilités », a tweeté Xavier Bertrand, candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle. 

Sébastien Lecornu a immédiatement répondu sur le même réseau social : « Stop aux mensonges et approximations @xavierbertrand ! Après les avoir consultés, je constate que des élus antillais souhaitent que certaines questions, notamment sanitaires soient à l’avenir traitées localement = + d’autonomie. Nous ne refusons pas ce débat », a-t-il souligné.

« Le macronisme cède encore face à la rue »

Autre candidat chez LR à l’investiture pour la présidentielle, Michel Barnier a estimé que ce qui était « en jeu, c’est l’unité de la Nation ». « Ce que l’on attend du gouvernement aux Antilles, c’est de l’autorité, du dialogue et un soutien sanitaire et économique. Ni panique, ni improvisation. Il n’est pas permis de semer le doute sur notre attachement à la France d’outre-mer », a-t-il mis en garde.

Eric Ciotti, également dans la course à l’investiture LR, a lui dénoncé un recul de l’exécutif. « Après Notre-Dame-des-Landes, le macronisme cède encore face à la rue et aux émeutiers aux Antilles – ouverture d’une dialogue sur l’autonomie de la Guadeloupe – report de l’obligation vaccinale des soignants Avec Macron, la République cède et recule face à la violence », a-t-il twitté.

Marine Le Pen dénonce un lâchage

A l’extrême droite, la candidate à la présidentielle du RN Marine Le Pen a elle estimé que « pour essayer d’acheter les indépendantistes radicaux, le gouvernement se dit prêt à lâcher la Guadeloupe ». « Ce n’est pas ce que les Guadeloupéens attendent! Ils attendent de l’État d’être protégés et respectés et qu’on leur offre des perspectives d’avenir », a-t-elle ajouté dans un tweet.

La gauche monomaniaque détourne le problème

Après LFI, le PCF…

Sans oublier les révolutionnaires trotskistes:

La Guadeloupe et la Martinique, deux îles des Caraïbes frappées par une pauvreté, un taux de chômage importants et une corruption qui interroge sur le devenir des aides sont secouées par une crise sociale née d’une contestation du vaccin anti-Covid obligatoire pour les soignants et les pompiers, sur fond de scandale à la chlordécone, lien PaSiDupes, mais aussi d’un chantage à l’autonomie. 

« J’ai servi Giscard comme j’ai servi la France en Algérie » (Jean-Pierre Soisson)

Témoignage d’un ministre de Mitterrand et qui vote Macron

A deux pas de la cathédrale d’Auxerre, non loin de la mairie où il régna pendant 28 ans, Jean-Pierre Soisson, 87 ans, nous attend [En vérité, il passe l’essentiel de ses jours dans la ville de sa mère, Marseille]. L’heure n’est plus au chablis, dont il abreuva l’Assemblée nationale, mais à l’Evian, dont il doit boire désormais, pour des raisons de santé, plus de deux litres par jour. Evian justement. Pas toujours facile à avaler pour cet ancien lieutenant du prestigieux 3e régiment de chasseurs d’Afrique, qui refusa de voter oui au référendum des accords d’Evian en avril 1962. Car, à ses yeux, la France avait abandonné ces harkis qui avaient été ses hommes quand il commandait une harka dans l’Atlas. Si la locomotion s’est réduite, la tête est vive, et nous le trouvons en pleine lecture du dernier Prix Goncourt et des Déracinés de Maurice Barrès. Pourquoi Barrès ? Le modèle de Paul Bouteiller, le professeur normalien qui influence les protagonistes nancéiens, fut le principal collaborateur de l’Icaunais Paul Bert, le fondateur de l’école laïque sous Jules Ferry, dont la statue trône sur le pont central de la ville et à qui Soisson a jadis consacré un ouvrage.

Quelques jours auparavant, il a reçu un coup de téléphone de son vieux complice Guy Roux, avec qui il sillonna l’Europe aux grandes heures de l’AJA, des caisses de chablis dans les soutes de l’avion, pour en vanter les délices urbi et orbi. Il se souvient avec émotion d’un match en nocturne en Albanie, où les paysans descendaient des collines vers le stade en agitant des lampions. Il se souvient avec moins d’émotion de ses années à la présidence du conseil régional de Bourgogne, où il avait été élu grâce aux voix du Front national. « Je n’aurais jamais dû aller à Dijon », répète-t-il, « un de mes grands regrets ». Très vite, la conversation suit son cours, chaleureuse, à la lumière d’une lampe au pied africain, alors qu’une fine bruine tombe sur la ville et que la nuit enveloppe les vieilles maisons icaunaises.

Le Point : Savez-vous déjà quel bulletin vous glisserez au printemps prochain ?

Jean-Pierre Soisson : Macron, sans hésitation. Cela avait été déjà le cas en 2017, aux deux tours. J’ai toujours ma carte des LR, j’aime bien Valérie [Pécresse], mais aucun leader ne s’impose. L’autre jour, j’ai regardé leur débat, au bout d’une demi-heure, j’ai éteint. Je n’ai jamais aimé l’idée des primaires. De mon temps, ce n’est pas ainsi qu’on dirigeait un parti.

Justement, quand vous créez en 1977 le Parti républicain après les municipales, pour soutenir le président Giscard d’Estaing, puis en février 1978, l’UDF, pour préparer les législatives de la même année, cela n’a pas été non plus de tout repos…

Cela a été glacial. La guerre même avec le RPR. Premier déjeuner avec Chirac à l’Hôtel de Ville. Il me balance : « Les institutions ont été dévoyées. Créées par des gaullistes, elles sont dirigées maintenant par des pétainistes. » Quelques mois plus tard, Giscard tente de mettre de l’huile dans les rouages de la majorité et nous invite tous à l’Elysée. Chirac accuse Giscard et Barre de complot anti-RPR. « Il se peut que, dans un temps peu éloigné, chacun ait ici à rendre compte de ses actes. » Je m’énerve. Je l’appelle à plus de décence. « Je t’ai prévenu que nous cherchons à unifier les non-RPR de la majorité. » Chirac réplique : « Tu ne me l’avais pas dit comme ça. Tu mens ! » Je m’emporte : « C’est toi qui mens ! » Giscard compte les points et nous calme : « Dois-je vous rappeler que la décence interdit de parler d’une certaine façon à l’Elysée ? »

C’est étonnant, vous sembliez pourtant plus proche de Chirac…

Oui, humainement, nous avions bien plus d’atomes crochus. On avait en commun la Cour des comptes, l’Algérie, qu’on avait faite tous les deux. C’était également une bête politique qui aimait bien labourer le terroir comme moi, et pourtant… j’ai choisi Giscard. Je l’ai choisi très tôt, bien avant 1974, pour son charisme, son intelligence, sa modernité. Je l’ai servi comme j’ai servi la France en Algérie : quand on fait un choix, on ne le remet pas en question. Même en 1988, quand je choisis d’être ministre sous Mitterrand, un proche me rappelle : « N’oublie pas, tu peux faire ce que tu veux partout, mais tu restes giscardien. » Mitterrand l’avait bien compris, il m’appelait toujours « le poulain de Giscard ». Giscard m’a envoyé partout en mission. Pour les élections de 1974, il m’a expédié aux Antilles avec sa femme, je n’ai jamais bien compris pourquoi. Ensuite, j’ai été en Tanzanie, pour rétablir les relations avec la France. Tenez, ce pied de lampe, qui est un pied de gazelle, c’est un cadeau de Nyerere. J’ai signé le premier accord de tourisme entre la France et la Tunisie. Je me suis retrouvé dans le désert libyen, en panne d’essence, alors que je venais aussi renouer le contact avec la Libye.

C’est Giscard aussi qui vous envoie en première ligne sur l’UDF ?

C’est que Lecanuet, avec ses Démocrates sociaux, il n’en voulait pas de l’UDF, il cherchait à temporiser pour garder sa petite famille centriste. Moi, j’étais centre droit, au fond, je suis un vieux radical, j’ai été à l’école d’Edgar Faure avec qui j’ai commencé. Mais on l’oublie, celui qui a voulu vraiment l’UDF, c’est [Jean-Jacques] Servan-Schreiber et son Parti radical valoisien. Il est à l’origine du nom qu’on n’arrivait pas à trouver. Un jour, il m’a dit : « Au fond, entre toi et moi, il n’y a rien de commun, sauf notre attachement au président et à la démocratie. Appelons le nouveau Union pour la démocratie française. » Il était onze heures et demie du soir, on appelle Giscard, qui était à Rambouillet et qui nous donne son accord. Il ne restait plus qu’à trouver un slogan : je suis allé voir, avec Raffarin, Jacques Séguéla, qui nous en a concocté un très bon : « La majorité aura la majorité. »

C’est à ce moment-là, en 1978, que vous voyez arriver contre vous pour la députation un jeune candidat du RPR nommé Patrick Balkany….

C’est Pasqua qui me l’a envoyé. « Le petit Soisson, on va lui régler son compte, parce qu’il nous emmerde. » C’est Isabelle déjà qui dirigeait dans le couple. Ils descendent à l’hôtel Le Maxime, bel hôtel d’Auxerre en bordure de l’Yonne. Dans ses mémoires, Balkany l’appelle le « Maxim’s », il confond avec Paris. Il débarque avec un long manteau en loup noir qui lui descend jusqu’aux chevilles. Vous imaginez qu’avec les paysans de Puisaye, cela faisait bizarre. Il a obtenu 8,5 % des voix.

L’UDF fusionne avec le RPR pour former l’UMP en 2002, puis Les Républicains. Comment avez-vous vécu cette fusion ?

Très mal, comment croyez-vous ? Ils m’ennuient. Il n’y a plus de nerf. Quelle idée de se soumettre à un vote populaire du parti, ce n’est pas comme ça qu’il doit être gouverné. D’ailleurs, je ne pense pas qu’ils s’en sortiront, car Macron a changé d’électorat, il a maintenant un électorat de droite.

Parlez nous un peu de ces barons du giscardisme dont vous étiez avec Poniatowski et d’Ornano…

Ponia était un rusé, un redoutable, un retors. Comme un stratège qui avait troqué le champ de bataille pour le champ politique. Il calculait tout, il se méfiait de tout le monde. A l’époque, j’avais les cheveux longs, je suis arrivé à son château du Rouret près de Nice, sa femme m’a assis dans un fauteuil, m’a mis une serviette autour du cou, et elle a commencé à me couper les cheveux. D’Ornano, on ne pourra jamais remettre en cause sa fidélité à Giscard, elle fut remarquable. Simplement, il était un peu mondain, il me faisait sentir parfois que nous n’étions pas du même monde. Anne, son épouse, fut extraordinaire, elle a joué un rôle essentiel, trop méconnu, dans l’histoire de l’UDF. Mais quand d’Ornano est mort en 1991, c’est à peine si on a voulu de moi à son enterrement, j’étais ministre de Mitterrand, je passais à leurs yeux pour un traître.

Ce choix de devenir en 1988 le premier ministre de l’ouverture, on imagine qu’il ne fut pas facile…

En effet. J’ai longuement hésité. Sur le plan personnel, si je dis non, je retourne vers l’obscurité, je rejoins la piétaille. Sur le plan politique, après la première cohabitation, ma conviction est que l’ouverture de la gauche vers le centre droit est la seule politique possible. Mais ces cinq années où je vais être ministre du Travail, puis de l’Agriculture ont été tout sauf faciles. Je ne suis pas accepté par les ministres socialistes que je rejoins, ceux de ma famille que j’ai laissés m’en veulent, j’oscille entre le renégat et le pestiféré.

Mitterrand ne vous soutenait pas ?

Si, mais une fois entré au gouvernement, je ne pouvais rien lui apporter de plus, j’étais sa prise. Il m’avait dit : « Tâchez de faire aussi bien avec moi que contre moi. » Je me suis très bien entendu avec Bérégovoy, qui m’appelait chaque week-end de Nevers à 7 heures du matin : ma femme me disait : « Tiens, voilà ton réveille-matin. » En revanche, je ne partageais nullement son admiration béate pour Tapie, qui était tout ce qu’il n’était pas. Tapie, c’était tout le contraire de la politique telle que je l’entends, l’enracinement, le contact avec les gens, la négociation. Il était très discret en conseil des ministres, je ne me souviens pas l’avoir entendu. Charasse aussi m’a soutenu : il avait dit à Mitterrand : « Soisson, au travail, sera le meilleur, mais il sera le plus cher. » En effet, je répétais à Mitterrand qu’il fallait lâcher sur les salaires. Ils étaient un gouvernement socialiste et, en 1993, à l’approche des législatives, ils n’avaient toujours rien fait. A chaque fois, Fabius, qui dirigeait le parti, se raidissait.

Durant ces cinq ans, vous négociez deux textes importants, la Charte des droits sociaux de l’Europe et les accords sur le Gatt pour l’agriculture avec les Américains…

Pour la Charte, je présidais en tant que ministre le Conseil des affaires sociales à Bruxelles. Il a fallu me rendre dans chaque pays, négocier avec chaque ministre. C’est un beau texte qui a été intégré dans le traité sur l’Union européenne. Hélas, je crains qu’il ne soit respecté. J’étais à Bruxelles avec mon homologue allemand le 9 novembre 1989 quand le mur de Berlin est tombé. Il doit rentrer en toute urgence avec son avion, il propose de m’emmener à Berlin, je téléphone à l’Elysée pour savoir si je peux, Védrine me dit : « Pas question, vous rentrez à Paris. » C’est un des grands regrets de ma vie. J’étais le soldat fidèle.

Sur les droits sociaux, Balladur, ensuite, a reculé. Et quelle prétention avec ça. Il fallait presque lui baiser la main. Pour le Gatt, avec les Américains, les discussions ont été épouvantables. Ils voulaient nous submerger de toutes leurs exportations, leur soja… Les Anglais ont joué le cheval de Troie, leur ministre de l’Agriculture allait à Washington sous un faux nom. Heureusement, Dumas a été formidable, à Bruxelles, lors d’un conseil des ministres, il a remis la Commission à sa place.

Vous évoquiez Mitterrand, quelles ont été vos relations ?

Très cordiales, presque amicales. Il venait en Bourgogne, m’invitait dans les grands restaurants, près de Vézelay, nous parlions surtout de littérature. Nous partagions le goût pour Mauriac, Colette, il avait le même attachement que moi pour ces écrivains de province. Je lui ai offert à Saulieu le roman posthume de Drieu la Rochelle, les Mémoires de Dirk Raspe. En revanche, il n’aimait pas notre écrivaine d’Auxerre Marie Noël, qui est en voie de béatification. Elle lui rappelait trop ses premières années d’éducation chrétienne. On a les auteurs des pays où l’on est né.

Comment, alors que vous êtes à l’ENA, avez-vous décidé de bifurquer vers la politique ?

Je le dois à Léopold Sédar Senghor. Après avoir été à la Cour des comptes, j’ai intégré quelques cabinets d’Edgar Faure, puis j’ai travaillé aux côtés d’Yvon Bourges à la Coopération en 1967. Alors que je m’occupe du Fonds d’aide à la coopération (le FAC), je passe à Dakar, où Senghor m’a pris en amitié. « Vous devriez faire de la politique, je vais en parler à mon camarade Pompidou. » Une semaine après, il le voyait, et c’est ainsi que j’ai reçu l’investiture dans la Puisaye en 1967. Pompidou m’avait dit : « Je crois qu’on aime son pays comme on aime sa mère, cela ne se raisonne pas. »

1967, où vous êtes battu…

Il faut bien apprendre. J’arrive face à un gaulliste qui me dit : « Je vous écartèlerai. » Après l’Algérie, je retrouve un langage de barbouze. Mais après avoir fait deux ans la guerre dans le djebel, la politique me semble moins meurtrière, les mots ne blessent pas. Je suis aussi opposé à Louis Périllier, soutenu par Mitterrand, qui vient à Auxerre. De mon côté, je reçois le soutien de Giscard que je découvre. Je suis très séduit. Battu au second tour par Périllier, je vais le féliciter à son petit hôtel. Comme il est maître à la Cour des comptes, la tradition veut que je lui donne du « Mon Maître ». « Eh bien, vous avez des progrès à faire », me répond-il. « Je suivrai votre exemple », j’ajoute. L’année suivante, après mai 1968, je l’ai battu aisément.

A lire : Jean-Pierre Soisson. Hors des sentiers battus. Chronique d’une vie politique (1962-2012). Ed. de Fallois. 2015.

Guerre d’Algérie : Jean Castex prône un «inventaire»

Il compte ainsi contrer la «démagogie» et la «nostalgie»

Dans un entretien au mensuel Historia, le premier ministre, Jean Castex aborde la guerre d’Algérie et confie son admiration pour Napoléon III.

«La nation, c’est un croisement, et non une pureté», affirme le chef du gouvernement, qui voit dans «l’Histoire de France (comme) un socle de valeurs, parmi lesquelles le respect et l’intégration». «Toute la plus-value de l’homme consiste à lutter contre (le) tragique (de l’Histoire): en période de crise, la tentation systématique est de nous replier sur nous-mêmes» mais «le repli sur soi n’est jamais la solution», poursuit Jean Castex. Et la solution, c’est quoi?

Interrogé sur la guerre d’Algérie, le locataire de Matignon estime qu’«on ne peut pas se réconcilier si on n’est pas lucide sur ce qui s’est passé». Bien dit! «C’est notre passé commun, avec ses parts de drames, de malheur, mais aussi de bonheur, de réussites, ses parts de mélanges et d’échanges. Il a bien pzrlé!

Mais il faut en faire l’inventaire, et non pas le jugement», ajoute-t-il, en rejetant «la simplification et la démagogie», autant que «la nostalgie». En alignant ce qu’il ne faut pas faire, il n’a pas avancé.

A propos du débat sur le déboulonnage de statues de personnages controversés, le premier ministre «peut admettre que tel personnage statufié a sa part d’ombre et qu’après un travail d’historiens, collectif, démocratique, on décide de retirer sa statue». «Mais proclamer : “Je réécris l’Histoire, je passe à l’acte et je vais démolir cette statue”, ça veut dire que mes idées s’imposent aux autres. Ce n’est pas ma conception du pacte républicain», fait-il observer.

L’ancien maire de Prades, à la frontière Pyrénées-Orientales de l’Espagne, estime encore que «les réfugiés fuyant la dictature franquiste ont été très mal reçus». En prenant exemple sur l’histoire du violoncelliste virtuose Pablo Casals, installé à Prades en 1936 et qui refusa d’abord de jouer pour protester contre Franco avant de consentir à reprendre son instrument quatorze ans plus tard, Jean Castex raconte comment «on assiste alors, dans cette ville encore très paysanne, très populaire, à une ouverture à la culture, à la musique de chambre, qui restait l’apanage d’une élite».

Quels personnages historiques ont marqué le Premier ministre? «J’ai autant envie de citer Napoléon III, qui a été heureusement réhabilité, que ce roi d’une grande intelligence tombé dans l’oubli qu’est Henri III, dernier héritier d’une dynastie qui va s’éteindre, dans une période de guerre civile», répond Jean Castex. De là à considérer que la période actuelle serait une «fin de régime»? «Je crois qu’on aurait tort de le penser», estime le premier ministre.

Castex n’a rien à dire, mais le fait savoir.

Réforme des APL: politique perdant-perdant de Macron

Sa réforme des APL a fait plus de perdants que de gagnants, selon un rapport du Sénat

Une caisse d'allocations familiales
Une caisse d’allocations familiales

L’année 2021 s’achève et avec elle, la première année de l’application de la réforme du calcul des APL (les aides personnelles au logement). Depuis le 1er janvier, le montant des APL est désormais revu tous les trimestres, sur la base des revenus des douze mois précédents. Auparavant, elles étaient attribuées pour une année entière, en fonction des revenus perçus deux années plus tôt.

Un rapport de la sénatrice Dominique Estrosi Sassone (LR), remis dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2022, dresse un premier bilan de cette réforme. « Cette réforme n’est pas rejetée dans son principe, même s’il ne faut pas cacher sa fonction budgétaire », écrit-elle. Le rapport estime que la réforme a dégagé entre 1,1 et 1,2 milliard d’euros d’économies. A titre de comparaison, le budget 2022 prévoit 13,1 milliards d’euros de financements pour les APL, soit 643 millions d’euros de plus par rapport à 2021. « Le gouvernement soutient les APL cette année, mais c’est oublier les 10 milliards d’euros économisés au détriment des plus modestes depuis cinq ans comme l’a justement dénoncé la Fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel sur le mal-logement », tient à rappeler le rapport.

Pour 29,6 % des bénéficiaires, les allocations ont diminué de 73 euros en moyenne

Comme toute modification de ce type, la réforme apporte son lot de gagnants et de perdants. Cette deuxième catégorie surpasse nettement la première, à la lecture du rapport. Avec la réforme des APL, 18,2 % des allocataires ont vu leurs droits augmenter de 49 euros en moyenne, 115.000 personnes sont devenues allocataires grâce à la réforme. Pour 29,6% des bénéficiaires, en revanche, leurs allocations ont diminué de 73 euros en moyenne. 400.000 personnes ont perdu leurs droits. Enfin, 52,2% ont vu leur situation inchangée. « La réforme a amplifié lesles ajustements à la baisse et atténué les réévaluations à la hausse », résume le rapport.

Il note par ailleurs que la mise en œuvre technique de la réforme a été « difficile » pour la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). C’est notamment parce que les caisses d’allocations n’étaient pas prêtes à basculer sur le nouveau système que la réforme avait été reportée à plusieurs reprises. « Jusqu’à 3 % » des versements mensuels auraient été erronés, soit près de 200.000 allocataires. La situation a été particulièrement compliquée sur les cinq premiers mois de l’année, puisqu’entre 120.000 et 180.000 dossiers ont été victimes d’anomalies sur cette période, allant du bug informatique, aux annulations de versements ou réclamation à tort de trop-perçus, en passant par l’allongement du traitement des demandes.

Bugs lors de la mise en place de la réforme

« La situation semble aujourd’hui maîtrisée, mais elle mobilise encore une importante énergie », souligne aujourd’hui le rapport sénatorial. Auditionnée au Sénat le 9 novembre, la ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, avait affirmé que la mise en application de la réforme s’était « déroulée dans des conditions techniques globalement satisfaisantes ». « On a reculé deux fois, mais la bascule informatique a eu lieu. Un certain nombre de bugs se sont produits […] Le système est à peu près rodé ».

Parmi les effets pervers de la réforme, le rapport sénatorial insiste sur le cas des jeunes actifs, qui débutent leur vie professionnelle par une période de précarité. En se basant sur les dernières ressources connues, et non sur celles remontant deux ans en arrière, le nouveau système leur est nettement moins favorable. Il fait ainsi référence à une étude de l’Union nationale pour l’habitat des jeunes, qui pointe un « rattrapage brutal pour les jeunes actifs », notamment ceux qui sont « vulnérables » pour l’accès au logement, du fait de leur début de carrière hachée. L’UNHAJ constate : « Les plus impactés par la baisse des APL sont les jeunes actifs dont les revenus sont proches du Smic (entre 800 et 1.300 euros) pour lesquels elle s’élève en moyenne à 95 euros par mois. Pour l’ensemble des jeunes, la baisse moyenne mensuelle est de 38,50 euros. » La part des perdants de la réforme est même plus élevée chez les 18-24 ans que dans l’ensemble des allocataires : elle atteint 39%, selon UNHAJ.

Certains ajustements ont été décidés pour les étudiants, pour que la réforme ne modifie pas leur APL, à situation professionnelle inchangée. Le Sénat ajoute que les apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation bénéficient d’un abattement sur leurs ressources. Le gouvernement a rappelé, lors de l’audition du 9 novembre, que l’organisme Action Logement avait mis en place une nouvelle aide de 1.000 euros à destination des jeunes actifs.

« L’objectif de 120.000 logements sociaux agréés en 2021 ne sera pas atteint »

De manière générale, la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone liste un certain nombre de signaux d’alerte sur la politique du logement, qui bénéficie malgré tout d’un relèvement significatif dans le prochain budget (16,3 milliards d’euros en 2022, soit 7,4 % en plus). « La commission en a pris acte, mais sans oublier les lourdes économies réalisées par le passé et négliger les questions non résolues pour l’avenir », rappelle la sénatrice des Alpes-Maritimes. En 2017, le budget du Logement pesait 17,6 milliards d’euros, avant de redescendre jusqu’à 14,4 milliards en 2020, avant la crise sanitaire.

Au chapitre des logements sociaux, le rapport relève un retard dans le nombre d’agréments de logements sociaux pour l’année 2021. Il devrait légèrement dépasser la barre des 100.000. « L’objectif de 120.000 logements sociaux agréés en 2021 ne sera pas atteint, ni celui de 250.000 logements en deux ans », soulève le rapport.

Si des grues manquent dans le ciel, on pourrait ajouter qu’une nappe de brouillard s’est installée. Le rapport indique que plusieurs questions sont renvoyées à 2023. C’est le cas de l’avenir d’Action logement (l’ex 1% logement, c’est-à-dire participation des employeurs à l’effort de construction), dont la convention quinquennale doit être renégociée l’an prochain. Une autre interrogation pèse sur la réduction de loyer de solidarité (RLS), qui pèse environ 1,3 milliard d’euros sur les bailleurs. Sera-t-elle reconduite, augmentée ou diminuée ? Cette aide de l’Etat, en place depuis 2018 pour diminuer le montant du loyer des foyers les plus précaires, devra être tranchée dans le premier projet de loi de finances du prochain quinquennat.

‘Extinction Rebellion’ bloque plusieurs centres d’Amazon en Europe pour Black Friday

Les écologistes conservateurs tentent d’imposer leur modèle décliniste et décroissant

Action du mouvement Extinction Rebellion devant un centre d’Amazon, le 26 novembre 2021 à Coventry, au Royaume-Uni.
Action d’Extinction Rebellion (XR), devant un centre d’Amazon,
le 26 novembre 2021,
à Coventry, Royaume-Uni.

Des militants du mouvement écologiste antilibéral Extinction Rebellion (XR) ont organisé vendredi 26 novembre des blocages de centres de distribution du géant Amazon, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas, pour protester contre l’« obsession de la surconsommation », symbolisée, selon eux, par l’opération commerciale « Black Friday ». Les treize sites britanniques visés dès le petit matin par l’organisation représentent, selon elle, plus de la moitié des livraisons du groupe américain dans le pays.

Au centre écossais de Dunfermline, une vingtaine de militants empêchait les véhicules d’entrer et certains de sortir, a rapporté l’agence de presse Press Association. « Cette action vise à exposer les crimes d’Amazon, tout en faisant un exemple d’un système économique plus large conçu pour nous pousser à acheter des choses dont nous n’avons pas besoin à un prix que nous ne pouvons nous permettre », a expliqué Extinction Rebellion (XR), qui considère que les consommateurs sont des mineurs inconscients et exploités.

Pour les activistes de XR, connus pour leurs actions spectaculaires de blocages ces dernières années, le « Black Friday » symbolise « une obsession pour la surconsommation, qui n’est pas compatible avec une planète vivable ».

Amazon annonce veiller à utiliser son réseau de manière à minimiser les conséquences des actions radicales de l’ultra-gauche sur ses clients. « Nous prenons nos responsabilités au sérieux, cela inclut notre engagement pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040 », a insisté un porte-parole du groupe souvent critiqué par ces anti-capitalistes pour ses pratiques sociales et fiscales. Il a assuré fournir « un environnement de travail sûr et moderne » et soutenir « des dizaines de milliers de petites entreprises qui vendent » sur sa plateforme.

La Ville de Paris mise en cause dans l’explosion de la rue de Trévise

Hidalgo, au bord de l’implosion en vol (très) bas

Les juges sont sur le point de boucler leur instruction. Ils ciblent la Ville de Paris et le syndic, tandis que GRDF est mis hors de cause.

Près de trois ans après l’explosion de gaz dévastatrice survenue dans la capitale rue de Trévise (9e arrondissement), le 12 janvier 2019 – un des plus graves accidents de ce type jamais survenus dans la capitale, avec 4 morts, 66 blessés et des centaines de sinistrés – les magistrats du tribunal judiciaire de Paris chargés de l’affaire sont sur le point de boucler leur instruction. C’est ce qu’ils ont annoncé, mercredi 24 novembre, aux parties civiles réunies pour une journée au palais de justice de Paris. Les différentes parties disposent encore d’une quinzaine de jours pour demander des actes supplémentaires, puis le dossier sera, en principe, transmis au procureur afin qu’il établisse ses réquisitions.

A ce stade, la conviction des magistrats paraît établie. S’appuyant sur les différents rapports des experts, dont le dernier date du 19 novembre, deux responsables de la catastrophe sont clairement désignés : la Ville de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble situé au 6, rue de Trévise, celui où la déflagration s’est produite. Mis en examen en septembre 2020 notamment pour « homicides et blessures involontaires », la Ville et le syndic devraient logiquement être renvoyés devant le tribunal correctionnel. La responsabilité du distributeur de gaz GRDF, filiale d’Engie, est, elle, écartée pour le moment. De même que celle de l’entreprise de travaux Fayolle, placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

La Mairie et un syndic mis en examen

Le 12 janvier 2019 au matin, une très forte explosion avait soufflé cette rue du 9e arrondissement, tuant quatre personnes, blessant 66 autres et faisant quelque 400 sinistrés.

Des pompiers et des personnels de la sécurité civile attendent d’évacuer des victimes de l’explosion de la rue de Trévise, le 12 janvier 2019.
Des pompiers et des personnels de la sécurité civile attendent d’évacuer des victimes de l’explosion de la rue de Trévise, le 12 janvier 2019. 

La Mairie de Paris et le syndic de copropriété de l’immeuble devant lequel s’est produite l’explosion de la rue de Trévise ont été mis en examen la semaine dernière, notamment pour « homicides et blessures involontaires », a-t-appris  mardi 15 septembre 2020.

Samedi 12 janvier 2019 au matin, une très forte explosion avait soufflé cette rue du 9e arrondissement de la capitale, tuant quatre personnes, dont deux pompiers, blessant 66 autres et faisant quelque 400 sinistrés.

La Ville de Paris et le syndic de copropriété, dont les responsabilités avaient été mises en cause dans un rapport d’experts rendu au printemps, ont été mis en examen respectivement les 8 et 11 septembre pour « homicides et blessures involontaires », ainsi que pour « destruction, dégradation ou détérioration par l’effet d’une explosion ou d’un incendie ». L’entreprise chargée d’effectuer des travaux sur le trottoir de l’immeuble, qui s’affaissait, a pour sa part été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Le rapport d’expertise contesté

« Cette mise en examen nous permet d’avoir enfin accès au dossier et de prendre part aux investigations », a déclaré Me Sabrina Goldman, avocate de la Mairie. Toutefois, « nous contestons complètement l’analyse et les conclusions des experts et nous estimons n’avoir commis aucune faute en lien avec cet accident », a-t-elle ajouté. « Dans la gestion de l’affaissement du trottoir, nous considérons que les services de voirie ont travaillé dans les règles de l’art et nous sommes très dubitatifs sur l’analyse des experts, qui font un lien entre l’affaissement, la fuite et l’accident », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle demanderait une « contre-expertise ».

« C’est la suite logique du dépôt du rapport d’expertise qui mettait en cause la Mairie et le syndic qui conduit à ces mises en examen. Il est maintenant impératif que la Mairie de Paris prenne toutes ses responsabilités », a réagi Me Olivier Morice, avocat de 17 parties civiles dans ce dossier.

Dans leur rapport rendu le 30 mai, les experts mandatés par les juges d’instruction chargés de l’enquête avaient mis en cause un « défaut de vigilance » de la Mairie, estimant que l’explosion aurait pu être évitée si la municipalité avait recherché la cause de cet affaissement qui s’était répété.

Selon les experts, le syndic de copropriété aurait dû de son côté faire « procéder en urgence à la réparation du collecteur d’eaux usées de l’immeuble » après la mise en évidence de son état défectueux le 25 novembre 2015. Une telle mesure aurait empêché l’infiltration des eaux dans le sol, à l’origine de l’affaissement, puis de la rupture d’une canalisation de gaz.

Un an après l’explosion, le parcours du combattant des relogés continuait.

En janvier 2020, un sinistrait déclarait: « On est partis sans rien, même pas nos papiers d’identité. » Un an après l’explosion, les familles des trois immeubles touchés, rue de Trévise, à Paris, tentaient de reconstruire leur vie. Si les assurances leur ont rapidement octroyé des fonds pour se reloger, il leur a fallu trouver par leurs propres moyens des appartements à louer. Un parcours du combattant pour celles qui souhaitaient rester à proximité de leur ancien quartier, dont l’immobilier est déjà saturé.

Imène, Vanessa et Claire, trois quadragénaires, qui vivaient au numéro 6, racontent les semaines à « camper » chez des amis, sur des « matelas posés par terre », le temps de dénicher un appartement. « Le souci, c’est que les sinistrés cherchaient tous en même temps, dans un quartier qui n’a déjà pas une offre très large. » Bien souvent, il a fallu se contenter de plus petit. Et meubler de bric et de broc, faute d’avoir pu récupérer quoi que ce soit dans leurs logements sinistrés. « On n’a pu y retourner que quatre, cinq mois après. »

Pour les trois mères de famille, ce sont les enfants qui ont le plus souffert de cette privation. « Ils ont besoin d’avoir un semblant de normalité, de sentir que la vie continue. » Alors elles « donnent le change », organisent anniversaires et vacances pour ramener un peu de quotidien dans cette « vie de sinistrés ». Occupantes d’un des immeubles les plus sévèrement touchés, elles savent qu’elles risquent d’attendre « quatre à cinq ans » avant de pouvoir rentrer dans leur logement. « On a des adolescents, dans cinq ans, ils seront grands », regrettent-elles.

Outre des habitations, les immeubles comptaient aussi des professions libérales, comme le docteur Jacques Henry, qui louait son cabinet, situé au numéro 4 de la rue. Pour ce dentiste sexagénaire, l’explosion a représenté une perte de « 70 % de chiffre d’affaires ». S’il a trouvé « une solution provisoire chez un ami médecin », de l’autre côté de la Seine, dans le XVe arrondissementil y a perdu une part de sa patientèle et la plupart de son équipement professionnel, impossible à récupérer pour l’instant, et qui, laissé « à tous vents et non entretenu », risque fort d’être irrémédiablement abîmé. Comme la plupart des sinistrés, il espère être indemnisé au terme du procès, « mais combien et quand ? ».

« On se sent trahis, trompés »

Décoratriceet habitante du 22, rue Bergère, un immeuble moins touché, Raphaëlle a pour sa part pu réintégrer son logement au bout de six mois. « Ce n’est pas un soulagement, plutôt une étape obligatoire, assure-t-elle. J’aurais préféré ne pas revenir et avoir la possibilité de racheter autre chose. On est prisonniers ici, l’appartement a perdu de la valeur. » Dans son immeuble, « toujours très peu habité », elle ne se sent « plus en sécurité ». « On a le sentiment de rentrer chez soi, mais ce n’est plus comme avant, on a une perte de quelque chose. » Suivie, de même que ses enfants, à la suite du traumatisme, elle déplore, comme les autres sinistrés, la difficulté à gérer les suites administratives. « C’est beaucoup de temps pour s’occuper des soucis. » « On se sent trahis, trompés », résume-t-elle.

Si tous louent l’accompagnement effectué par la mairie d’arrondissement, les sinistrés sont plus critiques sur la réaction des assurances. « Nous ne sommes ni un attentat ni une catastrophe naturelle », regrette la présidente de l’association de riverains, Dominique Paris. Elle se félicite cependant du fait que les assurances des immeubles vont prendre en charge le relogement des sinistrés pour trois années supplémentaires.

Que serait-ce si l’adjoint au Logement de la maire Hidalgo n’était pas Ian Brossat, un élu communiste qui fait profession d’empathie.

Les pêcheurs français bloquent trois ports et le tunnel sous la Manche pour les marchandises

L’inaction de Macron a poussé les pêcheurs à des actions désespérées

Les travailleurs de la mer entendent protester contre le refus des Britanniques de resoecter leurs engagements en accordant davantage de licences de pêche. Ils veulent ainsi mettre la pression sur les gouvernements des deux côtés de la Manche. Londres s’est dit «déçu» et demande «aux Français de s’assurer que des actes illégaux ne sont pas commis».

La colère des pêcheurs français monte d’un cran, leurs actions aussi. Alors que la France et le Royaume-Uni peinent toujours à s’entendre sur les licences de pêche dans la Manche post-Brexit, le comité national des pêches français annonce ce jeudi qu’il va bloquer trois ports et l’Eurotunnel qui relie les deux pays pour les marchandises. Une journée de mobilisation présentée comme « un coup de semonce » pour exiger l’octroi rapide par le Royaume-Uni de licences. « Nous sommes déçus des menaces de protestations. Il appartiendra aux Français de s’assurer que des actes illégaux ne sont pas commis et que les échanges commerciaux ne sont pas affectés », a réagi un porte-parole de Downing Street.

Des actions ponctuelles sont prévues vendredi dans les ports de Saint-Malo, Calais et Ouistreham, où les pêcheurs entendent bloquer en mer l’arrivée des ferries.

L’accès au tunnel sous la Manche sera quant à lui bloqué en début d’après-midi. Les pêcheurs veulent empêcher l’accès des camions de marchandises au terminal fret du tunnel sous la Manche pendant « quelques heures », a déclaré Gérard Romiti, le président du comité national. « Nous ne voulons pas l’aumône, nous voulons seulement récupérer nos licences », a-t-il dit.

Le nombre de licences manquantes ne fait pas consensus

« Cela fait onze mois qu’on attend la bouche ouverte. La patience des professionnels a des limites. Nous espérons que ce coup de semonce sera entendu », a ajouté Gérard Romiti, n’excluant à l’avenir « aucune action ». Ce mouvement est une réponse à l’attitude « provocatrice » et « humiliante » des Britanniques. « Cette question des licences est l’arbre qui cache la forêt : de sa résolution dépendront les relations avec le Royaume-Uni sur le long terme », a-t-il prévenu.

En vertu de l’accord de Brexit signé fin 2020 entre Londres et Bruxelles, les pêcheurs européens peuvent continuer à travailler dans les eaux britanniques à condition de pouvoir prouver qu’ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l’ampleur des justificatifs à fournir.

Au total, depuis le 1er janvier 2021, la France a obtenu « plus de 960 licences » de pêches dans les eaux britanniques et des îles anglo-normandes, mais pour Paris, le compte n’est pas bon: il manque encore plus de 150 autorisations, selon la ministre française de la Mer, Annick Girardin, fusible de Le Drian et Le Maire. Londres considère de son côté avoir octroyé 98 % des licences demandées. Chiffre mensonger.

Chef de la diplomatie, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian est absent…

Covid-19: un nouveau variant en Afrique du Sud inquiète la planète

Israël et le Royaume-Uni limitent les vols en provenance d’Afrique du Sud.

Les Dupont-Dupond ne se sont
pas encore exprimés

L’Afrique du Sud connaît une forte augmentation des contaminations au coronavirus, dont un variant présentant de nombreuses mutations vient d’être découvert ; Israël et le Royaume-Uni limitent les vols en provenance d’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud, foyer de contamination à un virus mutant de la Covid-19.

Dans la région très peuplée du Gauteng, celle de Prétoria, des scientifiques viennent de détecter, un nouveau variant qui inquiète déjà toute l’Afrique du Sud, comme l’écrit The Daily Maverick, mais qui, en fait, inquiète le monde entier, puisqu’ il est déjà signalé à Hong-Kong.

Ce variant, qui n’a pas encore reçu de nom, n’a pas encore été placé en surveillance renforcée par l’OMS… ce qui est attendu pour ce vendredi, selon le quotidien de Johannesbourg ; en attendant on le désigne par son lignage génétique, un peu obscure : B.1.1.529. 

Sa particularité est de présenter pas moins de trente mutations, quand les variants Beta et Delta, l’an dernier, n’en contenaient respectivement que trois et deux. A ce stade où l’on connait encore très mal les conséquences, notamment sur la contagiosité du variant et sa résistance éventuelle aux vaccins existants, le spécialiste santé de la BBC James Gallagher note qu’un des chercheurs a qualifié d’ »horrible » la constellation de mutations découvertes, et un autre a dit qu’il s’agit là du « pire variant qu’il ait vu jusque-là, très différent des précédents« . Pour autant, redit James Gallagher, ça ne veut pas forcément dire que le virus est plus mauvais pour l’homme. 

Selon The Mail and Guardian en Afrique du Sud, son apparition autour de Pretoria coïncide avec une augmentation « exponentielle » des cas de contamination là-bas depuis huit jours, 1.200 mercredi contre dix fois moins une semaine plus tôt.

Le B.1.1.529 a aussi été détecté au Bostwana voisin et à Hong Kong, où il a été introdui par une personne en provenance d’Afrique du Sud qui a pu être rapidement isolée. En espérant qu’elle est le premier cas réel…

L’Union européenne va-t-elle mettre quinze jours à réagir?

La psychose commence à se répandre dans le monde : la double nouvelle de l’apparition de ce variant ultra-muté et du fait qu’il a déjà franchi les frontières sud-africaines a poussé dès jeudi soir le Royaume-Uni et Israël à remettre en place des restrictions de voyage vers leurs territoires. The Times of Israël précise que Tel Aviv voit large, on n’est jamais trop prudent, en mettant pas moins de six pays africains sur sa liste noire des pays dont les ressortissants ne sont tout simplement plus acceptés en Israël.

A Londres, The Financial Times parle de six pays d’Afrique australe touchés par des restrictions d’entrée au Royaume-Uni, avec quarantaine de 10 jours obligatoire. L’Afrique du Sud n’était sortie de cette liste rouge britannique qu’au mois d’octobre dernier, les avions entre Johannesbourg et Londres ne désemplissaient pas depuis, avec la relance économique entre les deux pays. 

L’irruption du nouveau variant a contribué au déclenchement en quelques heures d’un début de panique sur les marchés financiers : à Tokyo le quotidien Nikkei note que la bourse japonaise a terminé la journée à son plus bas niveau depuis un mois, à cause justement de craintes d’un nouveau ralentissement de l’économie mondiale dû au variant B.1.1.529.

Etre lucide, ce serait pour Macron de décider des restrictions aux vols en privenance de Madagascar.

Martinique: des tirs « totalement inacceptables » sur des journalistes, selon Gabriel Attal

Des policiers aussi: accessoirement, pour le ministre?

Gabriel Attal sur BFMTV-RMC le 26 novembre 2021. - BFMTV
Gabriel Attal sur BFMTV-RMC,
le 26 novembre 2021.

Emotion médiatique de gouvernement en campagne flattant la presse, quatrième pouvoir et co-gestionnaire politique. Plusieurs journalistes, dont trois de BFMTV, chaîne pro-gouvernementale, ont été visés par des coups de feu dans la nuit de jeudi 25 à vendredi dans un quartier de Fort-de-France, alors qu’ils couvraient les violences urbaines nocturnes en Martinique.

Des tirs à balles réelles

« Je veux rendre hommage aux journalistes. On ne peut pas accepter en France (…) qu’ils soient pris pour cible quand ils font leur travail et qu’ils se retrouvent à essuyer des tirs à balles réelles. C’est totalement inacceptable », a assuré Gabriel Attal sur notre antenne ce vendredi matin.

Face aux violences, le porte-parole a rappelé que le gouvernement « envoie des forces supplémentaires », avec « à ce jour 2250 officiers de police, gendarmerie, RAID, GIGN, qui sont mobilisés », rien qu’en Guadeloupe.

Il y a aussi une « fermeté dans les interpellations », avec « plus de 100 qui ont eu lieu ces derniers jours », a précisé le secrétaire d’Etat auprès du premier ministre. « Et je l’espère fermeté dans les condamnations » prononcées par la justice dans les jours à venir, a-t-il encore exhorté.