Marlène Schiappa passera-t-elle l’été? Elle n’est pas jugée « au niveau »…

La binôme de Darmanin serait tombée en disgrâce auprès de la gauche de LREM, issue du PS.

La blogueuse aurait viré trop sécuritaire au gré des transfuges socialistes du parti présidentiel, suggère le journal libertaire Libération, ce vendredi 30 avril.

Même si certains l’admirent, d’autres ne la ménagent pas. « Je n’ai pas envie de critiquer un animal à terre, » a asséné une députée, sous couvert d’anonymat. Chez Schiappa, les manières de lanceuse de poids déplaisent aux Marcheurs prétentieux et apprêtés. Marlène Schiappa semble peu appréciée de son entourage politique, l’un d’entre eux a même confié qu’ « elle est impopulaire dans le groupe. » Selon Libération, les envieux déverseraient leur fiel en off et accuseraient la la blogueuse de ne  » pas être au niveau d’une ministre de la place Beauvau. » 

Selon eux, ou Libération, elle est atteinte d’ « une forme de boulimie médiatique » qui entacherait sa réputation, comme si, en toute cohérence, c’était leur souci. Pour un proche de la ministre déléguée à la citoyenneté à cause de « sa quête du buzz, elle a perdu du crédit. »

L’affaire de lissage brésilien resdort ausdi. « Comment est-ce qu’elle se débrouille pour que ça devienne une affaire d’Etat ? » s’interroge une commère de l’Assemblée.

« J’espère qu’elle va se tôler »

Tête de liste LREM à Paris pour le compte de Laurent Saint-Martin , Marlène Schiappa en prend pour son grade. Plusieurs vives réactions de certains membres du parti laissent supposer que cette dernière serait la mal-aimée de La République en marche. “J’espère qu’elle va se tôler. Je ne peux plus la voir en peinture » a rapporté l’un des leurs.

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 J’espère qu’elle va se tôler »

La ministre déléguée à la citoyenneté est candidate aux élections régionales, dans la section départementale de Paris, a-t-on appris, lundi 26 avril, comme l’est le député La République en marche (LREM), Laurent Saint-Martin, dans le département du Val-de-Marne, en même temps que pour la région Ile-de-France.

Pour avoir suscité des jalousies avec ce parachutage du Mans sur Paris avec sa désignation comme tête de liste dans la capitale, Marlène Schiappa en prend pour son grade. Les vives rancunes de certains membres du parti laissent penser que la tête de la Mancelle est mise à prix. “J’espère qu’elle va se tôler. Je ne peux plus la voir en peinture, » a vomi l’un des fielleux anonymes.

La presse participe au lynchage

Thomas Sotto est passé aux tirs de mortier.

Ce mardi 27 avril, sur RTL, le journaliste a canardé de questions la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté: avec les égards dû à la fonctionx ? Avec une inversion des valeurs, façon interpellation policière.

A l’ordre du jour, la récente déclaration de la ministre déléguée à propos de Cyril Hanouna dans les colonnes de M, le magazine du Monde, qui a récemment consacré un portrait à l’agité du bocal, sur C8. La collègue de Gérald Darmanin avait fait savoir qu’elle verrait bien l’animateur de TPMP co-présenter le débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2022. Défenseur du pré carré des journaliste politiques, Sotto lui demandé frontalement, raccord avec l’opération décapitation en cours : « Est-ce que c’est vraiment ça le sujet du moment ? Est-ce que ce n’est pas cela votre quête insatiable du buzz ? », a-t-il accusé. Une interpellation qui n’a pas manqué d’irriter l’invitée, laquelle ne s’attendait pas à des questions personnelles et aurait visiblement préféré s’exprimer sur des sujets de fond.

« D’où ça sort ? Ça sort d’une conversation téléphonique que j’ai eu avec un journaliste, il y a des mois de cela. Nous avons une conversation, il me pose un certain nombre de questions sur Cyril Hanouna, je réponds bien volontiers à ces questions, et je raccroche », a expliqué Marlène Schiappa. Et de poursuivre : « J’apprends ce qui vient de se passer à Rambouillet (…) Moi, en sortant de ça, j’ai une de mes conseillères qui me dit : ‘j’ai beaucoup de journalistes qui m’écrivent pour me demander si vraiment tu souhaites que Cyril Hanouna anime le débat de l’entre-deux-tours. Pardon, mais il y a une échelle de gravité entre un propos tenu au téléphone il y a des mois », a-t-elle estimé, avant de se faire interrompre par Thomas Sotto : « Oui, mais vous savez… Vous connaissez parfaitement le système médiatique. Vous savez parfaitement qu’en tenant ce genre de propos, ça va être repris et que vous allez être interrogée dessus, » lui reproche-t-il, réglant des comptes corporatrices.

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« Vous n’êtes pas naïve ! »

Et, en commissaire public, Thomas Sotto de poursuivre son avantage, pour pousser la jeune femme à la faute : « Vous n’êtes pas naïve Marlène Schiappa ! » Insinue-t-il.

Piégée dans ce guet-apens, la Corse a alors tenté de se dégager des filets du journaliste : « Encore une fois, vous choisissez vos questions ! Je viens là, je vous explique qu’il y a un travail des pompiers de Paris qui est fondamental contre la Covid, vous choisissez de me relancer sur Cyril Hanouna ! », a-t-elle déploré. « On est dans une émission d’actualité et vous choisissez de m’interroger quatre fois sur Cyril Hanouna, c’est votre choix de ligne éditoriale », a-t-elle rétorqué, visiblement mal à l’aise.

Et Thomas Sotto, que France 2 a choisi pour animer L’Emission politique au côté de Léa Salamé (France Inter et épouse de Raphaël Glucksmann, tête de liste de Place publique, le Parti socialiste et Nouvelle Donne aux Européennes), de faire une petite mise au point : « C’est le principe d’une interview. En général, le journaliste vient avec ses questions et la personne qui est invitée [sic] a la possibilité de répondre (…) Je ne vous reproche rien du tout, j’essaie de comprendre. » Typique des intouchables: comme les magistrats, les journalistes ne sont pas soumis à élection… Mais spécialistes des coupe-gorges.

Marlène Schiappa piquée au vif par Thomas Sotto : leur échange tendu

Hérault : une chapelle souillée par un tag pakistanais

Des musulmans s’approprient-ils la chapelle du XIe siècle à Fabrègues ?

La chapelle Saint-Baudile,
à Fabrègues, taguée
lundi 26 avril. 

« Lundi, un tag, peut-être du drapeau pakistanais, est apparu sur les murs de la chapelle Saint-Baudile de la commune de Fabrègues, située au sommet de la colline de la Gardiole. » Peut-on être plus insipide que le Midi Libre, quotidien local, détenu par la famille Baylet, propriétaire du groupe La Dépêche, radicale de gauche et foncièrement laïque? Et franc-maçonne.

Le graffiti représente un drapeau du Pakistan. L’Ambassade et Consulat du Pakistan à Paris (18 rue Lord Byron 75008 Paris) ne souhaite pas communiquer. Pour l’heure, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, n’a toujours pas convoqué l’ambassadeur de cette république islamique.  En revanche, une enquête de la gendarmerie est en cours, ce qui ne préjuge en rien des suites données à ce blasphème indiquant une volonté d’appropriation du territoire, son patrimoine et sa population. Une justification de la tribune des généraux en babouches charentaises?

Une chapelle du XIe siècle a été taguée, à Fabrègues (Hérault, PS) lundi 26 avril, a appris Le Figaro ce jeudi 29 avril. Le graffiti semble représenter un drapeau du Pakistan. «Ça a été tagué lundi soir et j’en ai été informé mardi après-midi. J’ai immédiatement alerté la gendarmerie et le préfet. J’ai déposé plainte», indique le maire (sans étiquette) de la commune, Jacques Martinier.

«Je pense que c’est lié au discours de Macron sur Samuel Paty et les caricatures, il y avait eu des manifestations au Pakistan », rappelle le maire. «C’est un édifice situé sur un point culminant, loin du centre-ville. Ceux qui ont fait ça peuvent venir de n’importe où», poursuit l’élu, qui y voit «un acte symbolique» de conquête.

Pendant plus de huit mois, le Pakistan a été le théâtre de manifestations anti-Français régulières. A l’initiative de cette mobilisation : le parti radical Tehrik-e-Labbaik, qui proteste contre la réponse de la France à la publication de caricatures du prophète Mahomet. La tension est de nouveau montée d’un cran lundi 12 avril, après l’arrestation du leader du parti. Jeudi, l’ambassade a appelé les ressortissants français à quitter provisoirement le pays.

Le parti Tehrik-e-Labbaik (« Mouvement pakistanais Je suis là ») est islamiste, l’un des plus extrêmes partis religieux du pays, défendant la peine de mort pour blasphème ou apostasie et approuvant les assassinats d’opposants à cette loi. Il souhaite aussi étendre la charia dans le monde entier.

Le 16 avril dernier, à l’annonce de sa dissolution par le Pakistan, le journal Le Monde écrivit: « la formation islamiste radicale fait les frais de la nouvelle donne géopolitique régionale qui voit le pays tenter d’apaiser ses tensions avec l’Inde et l’Afghanistan. »

Les dégradations ont initialement été révélées sur Facebook par Fabrice Thiry, responsable de l’Est Hérault pour le Rassemblement National. Si la gauche au pouvoir dans l’Hérault se désintéresse du sujet, le député européen Gilbert Collard a exprimé son indignation sur Twitter.

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Six des neufs députés de l’Hérault sont LREM, mais aux abonnés absents (« au travail », bien sûr, mais a quoi?) Patrick Vignal, où êtes-vous passé? Coralie Dubost, savez-vous où se trou ve votre circonscription? Nicolas Démoulin est clairement déconnecté de la sienne, celle de Favrègues  après avoir été directeur territorial du mouvement En marche 34: fâcheux de la part d’un communicant professionnel, mais rien sur son compte Twitter: il est président du GA France-Mali.

Après l’intervention des services municipaux de Fabrègues, le tag sur l’édifice religieux était en partie effacé ce vendredi. Une enquête de la gendarmerie de Saint-Jean-de-Védas est en cours pour tenter d’identifier les auteurs. A suivre !

Les 18-55 ans pourront être vaccinés, dès samedi

Sous conditions: pathologie chronique et disponibilité de vaccins…

Le ministre de la Santé Olivier Véran, le 24 mars 2021 à Paris

Le ministre de la Santé a listé, outre l’obésite, l’hypertension, le  diabète, l’insuffisance rénale, cardiaque ou les cancers. 4 millions de Français sont concernés.

Les critères d’éligibilité s’élargissent: Olivier Véran a annoncé ce vendredi l’ouverture de la vaccination dès samedi à tous les Français âgés de 18 à 55 ans « qui souffrent de maladies chroniques« .

Le ministre de la Santé a évoqué, outre l’obésité, l’hypertension, le  diabète, l’insuffisance rénale, cardiaque ou les cancers.

« Au total, nous élargissons la vaccination à quelque 4 millions de Français fragiles », a-t-il précisé sur France info.

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Le président Macron avait annoncé jeudi dans la presse régionale l’ouverture de la vaccination à toutes les personnes obèses de plus de 18 ans.

Cet élargissement de la vaccination survient alors que, depuis quelques jours, le nombre de créneaux de vaccination disponibles dans les prochaines semaines augmente peu à peu. Au delà de cet élément de langage, près de 370.000 rendez-vous ne trouvent toujours pas preneurs ce vendredi matin selon l’outil Vite ma dose.

Deux millions de doses Pfizer et Moderna, attribuées à l’Ile-de-France, sur le mois de mai

Les élections départementales et régionales de juin font bouger Macron

En mai 2021, l'Ile-de-France recevra deux millions de doses de vaccin anti Covid
En mai 2021, l’Ile-de-France recevra deux millions de doses de vaccin anti Covid 

Le nombre de doses de vaccin Pfizer et Moderna va être multiplié par deux au mois de mai 2021 en Ile-de-France. L’Agence régionale de santé (ARS) devrait donner deux millions de doses qui permettront d’augmenter largement les capacités de vaccination dans la région capitale. Quid de l’après?

Au mois de mai 2021, la vaccination va passer à la vitesse supérieure en Ile-de-France. Notre région va recevoir deux fois plus de doses du vaccin Pfizer et Moderna. Ce sont en tout cas les prévisions de livraison fournies par les laboratoires. 

Deux millions de doses livrées en mai pour l’Ile-de-France

L’Agence régionale de santé doit allouer deux millions de doses à l’Ile-de-France. Cette arrivée massive de vaccin va permettre d’augmenter les capacités de vaccination des 286 centres franciliens. Elle va aussi (bientôt !) permettre l’ouverture de nouveaux vaccinodromes géants. Merci aux communes (qui plombent leurs budgets).

La campagne de vaccination n’a encore permis de réaliser que moins de trois millions d’injections en Ile-de-France. Plus de 68 % des personnes de plus de 75 ans auraient reçu au moins une injection, selon des statistiques floues qui occultent les retards de la campagne vaccinale. 

Une montée en puissance semaine après semaine

La semaine du 3 mai, l’Ile-de-France pourra réaliser 460.000 injections, soit une hausse de près de 28 % par rapport à la semaine précédente, dont environ 300.000 premières injections et 160.000 deuxièmes injections. 

La semaine du 10 mai, cette augmentation se poursuit avec plus de 520.000 injections, dont 350.000 primo-injections et 170.000 deuxièmes injections.  

Les semaines du 17 et du 24 mai, le nombre de doses disponibles se stabilisera autour de 520.000 par semaine dont une très grande majorité de primo-injections. Cela s’explique par le changement de doctrine intervenu le 14 avril, qui repousse la deuxième injection de 28 à 42 jours après la première injection. 

L’augmentation des injections se poursuivra en juin 

Dès la semaine du 31 mai, il y aura une nouvelle hausse de 35 % de la dotation par rapport à la dernière semaine de mai. Près de 700.000 doses de vaccin devraient être disponibles.   

En complément, les médecins, pharmaciens, infirmiers à domicile et les sages-femmes vont continuer à vacciner toutes les personnes de plus de 55 ans avec les vaccins Astrazeneca et Janssen.

Covid-19 : cluster de migrants à Roissy

La zone d’attente pour migrants de l’aéroport déclarée foyer de contamination

Protéger les Français
de migrants clandestins porteurs
de variants mortels de la covid est-il inhumain?

Les migrants clandestins arrivent par avions et les étrangers qui se voient refuser l’entrée sur le territoire français rejoignent cette zone d’attente où les cas de Covid-19 se multiplient. Ils doivent parfois être remis en liberté sans suivi sanitaire. Parmi eux, de nombreux Indiens importateurs du variant du même nom…

Sur la zone aéroportuaire de Roissy, Val-d’Oise, aux portes de Paris, se développe un foyer de contamination aux variants de toutes sortes du coronamirus, « en même temps » que les autorités martèlent qu’elles déploient des contrôles renforcés pour tenter d’endiguer la propagation des variants en France.

Dans la zone d’attente pour personnes en instance, dite «Zapi», patientent jusqu’à 26 jours tous ceux qui ne peuvent justifier de leur légitimité à entrer en France avant d’être renvoyés vers leur pays d’origine – ou libérés. Le temps de contracter la Covid-19 ou de la diffuser, lorsqu’ils sont porteurs : depuis janvier, 20 migrants ont été testés positifs, dont certains ont été libérés sur le territoire français sans suivi sanitaire.

«Il y a de plus en plus de malades. Nous en avons eu plusieurs avérés la semaine dernière, et d’autres avec des signes évocateurs , note Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), auprès du Figaro«Une migrante venue d’un pays d’Afrique a reçu le résultat de son test positif à l’issue de son audience devant le juge des libertés et de la détention, avant d’être libérée sur le territoire.» Cette association est un collectif d’associations (ACAT France,  Amnesty International, La ligue des droits de l’homme, Gisti, la Cimade, etc.) et de syndicats (CFDT Air France, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, etc.)

Absence d’aération, manque de désinfection, port du masque irrégulier et locaux exigus : dans la zone d’attente, le virus prolifère, à en croire les associations qui interviennent. L’Anafé a suspendu sa mission sur place le 24 avril, quand la Croix Rouge avait exercé son droit de retrait dès la semaine précédente. «Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser nos bénévoles s’exposer autant, ni tolérer de telles conditions de détention», poursuit Laure Palun.

A ce jour, au moins 126 illégaux sont détenus dans la zone d’attente, dont un important nombre de ressortissants indiens. «Une soixantaine d’Indiens sont arrivés d’un coup, doublant le nombre de personnes dans la Zapi, explique Laure Palun. D’après le vice-président des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bobigny Philippe Damulot, ces derniers ont été arrêtés lors d’une escale alors qu’ils cherchaient à rejoindre les États-Unis. «Ils ont généralement un passeport authentique, mais se sont heurtés à des refus d’embarquement à Roissy, opposés par la compagnie aérienne ou les autorités étrangères», explique Philippe Damulot au journal Le Parisien. Certains d’entre eux ont choisi de demander l’asile (politique ou économique?) en France.

Libérés sur le territoire… sans test supplémentaire

A l’issue des 26 jours de détention, les étrangers en situation irrégulière sont soit expulsés vers leur pays d’origine, soit libérés sur le territoire français. Pendant ce temps, nombreux sont ceux à refuser les tests PCR, dans la mesure où un dépistage négatif conditionne l’embarquement vers la destination d’origine. Sur les 52 personnes reçues en audience vendredi 23, dix huit ont été libérés sur le territoire français… Sans suivi sanitaire adapté.

Le variant indien est entré en France

Avec l’arrivée soudaine de ces ressortissants indiens dont le pays connaît une flambée épidémique sans précédent, la France redoutait de voir entrer ce variant local sur le territoire national. Or, c’est fait, malgré les dispositions sanitaires mises en place par le gouvernement.

Un premier cas de variant indien du coronavirus a été détecté en Lot-et-Garonne, a-t-on appris dans la soirée de jeudi.
Ce premier cas n’est pas lié à la Zapi de Roissy. En effet, le «séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d’Inde et qui refaisait un test parce qu’il devait repartir à l’étranger. On a identifié que c’était le variant indien et donc tout le dispositif de retrotracing, d’isolement et de protection de toutes les personnes a été mis en place vis-à-vis de ce variant indien», a précisé Benoît Elleboode, directeur régional de l’ARS, à BFMTV et CNews.

Sur CNews, il a ajouté qu’un second cas, cette fois-ci à Bordeaux, était suspecté. «Le virus est en train d’être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura la réponse normalement demain» vendredi.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué mardi qu’«aucun cas de variant d’origine indienne» n’avait été détecté «en France métropolitaine».

Deux cas confirmés de variant indien dans les Bouches-du-Rhône

« Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre ». Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre », indique la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué publié jeudi soir.

« Ces deux personnes ont été mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée sur le territoire national », détaille la Direction régionale de la Santé (DGS). « Elles ont été testées positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril. Les résultats de séquençages des deux tests ont identifié le variant B.1.617, le variant dit indien. »

Or, ce variant B.1.617, détecté pour la première fois en Inde, soupçonné d’être plus contagieux que les souches précédentes du coronavirus, est jugé en partie responsable d’une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde.

« Un système de détection et de surveillance des cas possibles d’infection au variant B.1.617 a été mis en place par Santé Publique France et les Centres nationaux de référence, en lien avec les laboratoires d’analyses ».

Confinement: Terra Nova maintiendrait les jeunes dans la roue du hamster

Des propositions de nature à sauver les jeunes du décrochage ?

Selon l'étude de Terra Nova, 13,5% des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (illustration)
Selon l’étude de Terra Nova,
13,5% des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation:
combien en « fête sauvage » ?

Le groupe de réflexion socialiste propose des pistes pour lutter contre le décrochage des jeunes. Mais, si le « think tank » plaide pour « un effort accru de formation » en faveur de ces jeunes, au plus près d’eux, « dans leurs territoires », c’est « grâce au » numérique, en distanciel…

Un déploiement massif de l’apprentissage en s’appuyant sur le numérique pour des formations à distance souples : le centre de réflexion Terra Nova lance des pistes dans un rapport publié mercredi pour lutter contre le décrochage des jeunes frappés par la crise de la Covid-19.

« Le paradoxe de la pandémie est que les jeunes auront été à la fois physiologiquement les plus protégés contre le virus et socialement les plus exposés aux ravages économiques qu’il a engendrés », est-il écrit dans ce rapport intitulé « Agir pour la réussite des jeunes en difficulté ».

Développer l’apprentissage

« Le spectre d’une « génération Covid » est bien présent », déplorent les auteurs, Olivier Faron, du Conservatoire national des arts et métiers et Marc-François Mignot Mahon, président de Galileo Global Education, un leader européen de l’enseignement supérieur privé.null

« La pandémie est venue renforcer des difficultés déjà sensibles : 13,5 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation », notent-ils, citant une étude de l’INSEE sortie en mars. Le risque de décrochage est augmenté par « les difficultés vécues par les jeunes en formation durant le confinement ».

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Terra Nova, un « think tank » proche du centre gauche, plaide pour « un effort accru de formation » à l’intention de ces jeunes, au plus près d’eux, « dans leurs territoires », grâce au numérique.

« Mettre des jeunes ayant connu des échecs au cours de leur formation initiale en situation de réussite dans une entreprise, c’est non seulement possible mais souhaitable car les leviers facilitateurs existent », estiment les auteurs. Le premier est l’apprentissage, « dont les marges de développement sont encore nombreuses ».

« Méthodologies des boot camps »

Pendant la crise, l’apprentissage a profondément évolué, souligne Terra Nova. « Beaucoup de centres de formation d’apprentis sont passés de 0 % à 100 % de distanciel ». « La digitalisation des formations permet aujourd’hui de créer des classes partout, au plus près des besoins des entreprises et du domicile des apprenants », estiment les auteurs.

« La crise du Covid a accéléré la digitalisation. On a peut-être gagné 10 à 15 ans » , a assuré Marc-François Mignot Mahon. « Désormais on sait faire une école de coiffure en ligne, aussi performante qu’en présentiel », relève-t-il. Terra Nova met aussi en avant « les méthodologies des boot camps » ou classes intensives, afin de doter en quelques jours ou semaines le jeune des compétences utiles dès son entrée dans l’entreprise.

Les auteurs plaident aussi pour des groupements d’entreprise, afin qu’un jeune puisse faire son apprentissage dans plusieurs entreprises. « C’est en période de crise, lorsque les ressources viennent à manquer, qu’il est le plus nécessaire d’investir dans la formation, unique véritable pilule antichômage », affirme Terra Nova.

58 % des sondés soutiennent l’appel des généraux

Des généraux enverraient bien Macron au mitard

Florence Parly, la ministre
adjudant de quartier de Macron

Les accusateurs de « putsch » sont-ils des intellos coupés de la réalité du terrain ou des élus partisans de mauvaise foi ? Qu’ils le veuillent ou non, une majorité franche de Français soutient la tribune des généraux, un désaveu pour le gouvernement, la gauche et les media.

Libération dénonce ainsi « le timide rappel à l’ordre des autorités militaires » qualifiant de « séditieuse » la tribune signée par des généraux en retraite « , donc libérés de leur obligation de réserve, signé par « une vingtaine de généraux, une centaine de haut gradés et plus d’un millier d’autres militaires », qualifiés de « quarteron [quatre!] de généraux en charentaises, » par une ministre, Agnès Pannier-Runacher, faisant sottement référence au « putsch d’Alger ». Et la même de partir en campagne électorale sur France info: « le masque tombe, le vernis craque. Marine Le Pen, c’est l’extrême droite et c’est très exactement le même schéma qu’il y a 60 ans ». 58% des sondés seraient ainsi et du même coup des séditieux en puissance…

Si le premier ministre a condamné la tribune publiée dans Valeurs actuelles avec « la plus grande fermeté », le sondage LCI établi par Harris Interactive révèle que les Français ont eu « un avis moins tranché [sic] » à l’égard du texte.

Le sondage, réalisé sur un échantillon de 1.613 Français selon LCI, révèle que 64 % d’entre eux ont « entendu parler de cette tribune » et 38 % des sondés « voient précisément de quoi il s’agit ». Et si les propos des signataires ont fait grand bruit jusque dans les couloirs de l’Elysée, 58 % des personnes interrogées « soutiennent les propos des militaires », preuve s’il en faut que le constat posé par la tribune des généraux est partagé par une majorité de nos compatriotes.

Au total, près de 6 sondés sur 10 approuvent le constat dressé par les militaires

Les sujets abordés par les signataires semblent également être partagés par l’opinion tant au niveau de l’augmentation de la violence (84 %), que du délitement du pays (73 %), mais aussi vis-à-vis de l’antiracisme provoquant l’effet contraire de celui escompté (74 %) ou encore et surtout au sujet de l’absence d’application des lois de la République dans certaines villes du pays (86 %). Près d’un sondé sur deux (49 %) serait de ce fait favorable à l’intervention de l’armée « qui agirait d’elle-même pour rétablir l’ordre ». Ce qui en dit long sur la confiance en Macron pour protéger les Français.

Globalement, les Français sont en accord avec les propos des généraux. Et, même si des nuances politiques se font sentir, on ne relève (hormis sur l’intervention « autonome » de l’armée) pas de clivage net d’opinion : sur la question de la sécurité avancée par les signataires, les sympathisants Les Républicains suivent ceux du Rassemblement national, comptabilisant respectueusement 93 % et 94 %. Devant le constat que partage l’ensemble des Français indépendamment de leurs nuances politiques, seulement un sondé sur trois estime que les signataires doivent être sanctionnés, se montrant ainsi bien plus « cléments » que la ministre des Armées Florence Parly, qui réclame des sanctions disciplinaires à l’encontre de serviteurs de l’Etat, lequel se voit reprocher sa passivité face à la montée de l’islam politique, favorisé par les porteurs de l’islamo-gauchisme.

Face à la polémique engendrée par la publication de la tribune et son soutien isolé par Marine Le Pen, seuls les sympathisants des écologistes se positionnent massivement contre (86 % pensent qu’elle « a eu tort »), tandis que seulement quatre sondés sur dix Républicains « soutiennent sa réaction ». Ce sont 58 % des Français qui soutiennent les signataires de la tribune, ce qui équivaut à près de 6 sondés sur 10 approuvant le constat établi par ces militaires.

« Les femmes avec Zemmour » : la gauche malveillante demande qui se cache derrière !

S’interrogerait-elle sur tout autre collectif féminin qui ne prendrait pas parti pour l’essayiste?

Les « femmes avec Zemmour » ont débuté leur campagne d’affichage près de Toulouse.

La tête de turc de la gauche islamo-gauchiste qui s’est trouvée une socialiste pour accuser Zemmour de violence sexuelle au jour anniversaire d’un baiser volé en avril 2005, à une université d’été du PS à La Rochelle, l’obscure élue d’Aix-en- Provence (Bouches-du-Rhône), Gaëlle Lenfant.

Après un première toile à son effigie déroulée sur une façade à Aix-en-Provence, un collage autour de Toulouse appelle de nouveau Eric Zemmour à se présenter aux élections présidentielles. Il est l’œuvre d’un collectif de femmes, déterminées à soutenir l’intellectuel, du fait de sa déconstruction de l’idéologie mortifère des fossoyeurs du pays et de l’image « négative » de sexiste qu’ils développent auprès de la gente féminine.

Si Eric Zemmour n’a pas encore réagi à une telle sollicitation pour 2022, des groupes militants se forment aux quatre coins de la France. Samedi 24 avril, une immense banderole fut déployée (ci-dessous) à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) à l’effigie de l’essayiste.

Aix-en-Provence

Lundi 26 avril, c’est autour de Toulouse que de curieuses affiches ont fait leur apparition : « Les femmes avec Zemmour ». Un slogan collé sur des panneaux, qui reprend les codes des collages sauvages des féministes : une lettre par feuille pour formuler leur soutien.

Un slogan qui annonce la création d’un collectif. Un élan local, selon la presse partisane, mais un mouvement qui se précise.

Tribune des généraux: 58% des Français l’approuvent

Un désaveu cinglant pour Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon une nouvellle fois désavoué par les Français.

La presse militante a échoué à tournebouler les Français. Orchestré par l’Elysée autour de la tribune des généraux pour faire oublier les actions antisémites et antiflics par des terroristes islamistes depuis plusieurs jours, le battage politico-médiatique est un fiasco.

On ne la leur fait pas à l’envers ! Trois femmes ministres avaient attaqué les milliers de lanceurs d’alerte: Marlène Schiappa les avait traités de putschistes Agnès Pannier-Runacher les avait caricaturés en « quarteron de généraux en charentaises » et la ministre des Armées, Florence Parly, avait annoncé des sanctions. Ce tir de barrage n’y a rien fait: des tirs de mortier, peut-être…

Cette tribune rencontre l’adhésion du public, malgré la désinformation des media. Il approuve majoritairement l’appel des défenseurs de l’indépendance nationale, popularisé par le site de Valeurs actuelles, à « sauvegarder les valeurs de la France ». Un sondage confirme que la manipulation des esprits n’a pas fonctionné : 58% des Français soutiennent les militaires signataires.

On aurait pu renommer cet article « Chronique d’un emballement médiatique injustifié » tant les cris d’orfraie du microcosme politico-médiatique ont déformé le message des militaires. Pour mémoire, le 21 avril 13 avril, à l’initiative de Jean-Pierre Fabre-Bernadac, officier de carrière et responsable du site Place d’Armes, une vingtaine de généraux, une centaine de hauts-gradés et plus d’un millier d’autres militaires ont signé un texte de sensibilisation, diffusé le 23 avril sur le site de Valeurs actuelles et adressé aux gouvernants déconnectés de la réalité du terrain et sourds à leur préoccupation.

Le séparatisme politique ne peut être pris à la légère. Exhortant les autorités à lutter contre « le délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution », ils les encouragent à « trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers » et à « appliquer sans faiblesse les lois qui existent déjà ».

Visant Marine Le Pen au-delà de la tribune, les scuds politico-médiatiques en font au final une victime expiatoire du laxisme des diseurs gouvernementaux aux bras ballants.

Les apprentis sorciers ont-ils réussi à booster la présidente du RN Marine Le Pen. Le boute-feu de l’islamo-gauchisme, Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) avait condamné un « appel à l’insurrection » et appelé, avec ses féaux du parlement, le procureur de Paris à poursuivre les « séditieux » en justice. Les anti-républicains comme lui se sont déconsidérés auprès de l’opinion.

Mal lui en a pris donc. Un sondage Harris Interactive pour la chaîne LCI, publié ce mercredi, constitue un désaveu cinglant pour tous les critiques qui, à gauche (et même parfois à droite), ont fustigé l’appel des militaires : outre les 58% de Français « factieux » aux côtés des généraux, l’approbation est franche et massive parmi les sympathisants du Rassemblement national (86%), mais aussi des Républicains (71%). L’adhésion à l’analyse des militaires est non négligeable également parmi les sympathisants des partis de gauche, où 44% des sympathisants du Parti socialiste et 43% de ceux de la France insoumise défendent les militaires. La sénatrice socialiste Samia Ghali ne réclame-t-elle pas l’intervention de l’armée à Marseille? Une baffe de plus pour Jean-Luc Mélenchon, qui prétend parler au nom du peuple, malgré ses scores médiocres aux scrutins nationaux et ses mauvais sondages.

Macron et Mélenchon ont-il ainsi pris la main de Marine Le Pen et d’ores et déjà conduite au second tour de la présidentielle mais, cette fois, le sortant en a peut-être tant fait que sa participation au duel final n’est plus garantie.

Régionales : Gilles Platret obtient une alliance avec Debout la France

La droite républicaine s’organise en Bourgogne-Franche-Comté face aux divers gauches

A deux mois des élections régionales, la liste des candidats en lice se précise. Ce lundi 26 avril, Gilles Platret, Les Républicains (LR), a présenté officiellement ses « binômes », qui prennent la tête de sa liste d’union dans chacun des huit départements. Parmi eux, Pascal Lepetit, Nivernais, responsable du parti Debout la France pour les huit fédérations de Bourgogne-Franche-Comté.

« Nous n’avons pas souhaité revivre le scénario de 2015 » où la liste présentée par Debout la France avait été balayée, justifie Pascal Lepetit. Car, « sur les problématiques principales de la région, on coche [avec Gilles Platret] presque systématiquement les mêmes cases ». L’accord, local, a été piloté par Nicolas Dupont-Aignan « sur la base de la personnalité de Gilles Platret ».

Les extrêmes s’inquiètent

Il n’a pas manqué de faire réagir et à l’extrême-droite (L’Avenir français) et à la « gauche unie » sortante présidée par Dufay (PS) avec

Génération.s, le Parti radical de gauche, Gauche républicaine et socialiste et…La République en marche
(Union des démocrates et des écologistes) LREM, Territoires de progrès et Cap écologie. « On nous accusera à gauche d’aller trop à droite ; on nous accusera à l’extrême-droite d’être trop à gauche », commente Gilles Platret, vice-président des Républicains, 48 ans. Mais « quand vous êtes mitraillé des deux côtés, c’est que ça dérange. Bien sûr que ça dérange ! Parce que ce rassemblement, c’est la condition de la victoire, c’est la condition de l’alternance ». 

Les têtes de liste dans la Nièvre

Pascal Lepetit, 56 ans, est un jeune retraité. Ancien formateur auprès des conducteurs à la RATP, il est arrivé dans la Nièvre en 2016, rejoignant la région où son père avait grandi. Il a rejoint Debout la France en 2018 en même temps qu’il s’impliquait dans des associations anti-éoliennes. Il est devenu en 2019 le secrétaire départemental du parti qu’il représente aujourd’hui à l’échelle de la Bourgogne-Franche-Comté. Il a été candidat aux municipales à Saint-Honoré-les-Bains en 2020. 

Lucie Leclerc, 32 ans, est avocate. Elle vit à Cosne-sur-Loire. Membre des Républicains, déléguée de la première circonscription de la Nièvre pour le LR, elle n’a à ce jour aucun mandat électif. « J’ai décidé de m’impliquer en politique parce que je suis née à Cosne et, du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours connu une région très axée à gauche, qui ne s’occupait pas fortement du département de la Nièvre », dit-elle.  

Cette alliance peut-elle inspirer Renaud Muselier (LR) en PACA ?

Tribune de militaires: le chef d’Etat-major des armées néglige les causes et frappe

«Je souhaite la mise à la retraite des officiers signataires», lance le général Lecointre, sans s’attaquer au mal

Prêt à amputer les armées de leurs forces de réserve, en plein état d’urgence, malgré les exemples de 2005, lors des émeutes dans les banlieues, ou de 2015-2017, avec les menaces terroristes islamistes, ou de 2020 (en cours) pour cause de « catastrophe sanitaire » du fait de la pandémie de coronavirus, la première fois depuis la retentissante tribune parue dans Valeurs Actuelles, le général François Lecointre, chef d’Etat major des armées, s’exprime pour la première fois depuis la retentissante tribune de la « grande muette » signée par plus d’un millier de sous-officiers, officiers et officiers généraux qui alertent sur l’état de « délitement » de notre pays. Or, plutôt que d’analyser les raisons de ce cri d’alarme, le bras politique des Armées menace de sanctions les lanceurs d’alerte. Le successeur du général Pierre de Villiers annonce des sanctions contre les généraux et les soldats d’active signataires.

Le général François Lecointre, chef d’état-major des armées, souhaite des mesures sévères à l’encontre des signataires de la tribune publiée par Valeurs actuelles. LP/Philippe de Poulpiquet
Le général François Lecointre,
le chef d’état-major des armées qui souhaite des mesures sévères contre ses hommes

Le 21 avril, d’anciens militaires, dont une vingtaine de généraux, dénonçaient dans une tribune au style factieux parue dans « Valeurs actuelles », le « délitement » du pays, suggérant que l’armée pourrait passer à l’action. Ce mercredi, 8 000 soldats l’avaient signée. Tollé politique, soutien de Marine Le Pen, opprobre de la gauche… Les mesures à l’encontre des meneurs seront sévères, annonce le général François Lecointre.

Comment avez-vous réagi à cette tribune ?

GÉNÉRAL FRANÇOIS LECOINTRE. Je me suis d’abord dit qu’elle ne présentait pas grand intérêt, et ensuite que ses auteurs savaient très bien qu’ils prenaient un parti pris politique. Cela, je ne peux pas l’accepter, car la neutralité des armées est essentielle. Enfin, j’ai été choqué d’y lire un appel à l’armée d’active : ça me révulse absolument.

Vous connaissez ces signataires ?

Certains, oui, en particulier le général en retraite Piquemal [ancien général 4 étoiles de la Légion étrangère], connu pour ses engagements politiques. Pour l’essentiel, ce sont des gens qui ont quitté l’armée il y a 20 ou 30 ans, que ma génération d’officiers n’a pas connus.

Ce texte reflète-t-il quelque chose de l’armée ?

Il ne reflète en rien l’état d’esprit des armées aujourd’hui. L’armée est républicaine, elle n’est pas politisée, combat tous les jours pour son pays. Elle est à l’image de la société française. Contrairement aux fantasmes que certains entretiennent, elle est très diverse socialement. C’est le billet de gens à la retraite, qui ont une vision décalée de la réalité de nos engagements : je leur dénie le droit de porter un jugement sur ce que nous sommes ! C’est une tentative de manipulation de l’armée inacceptable. Si ces gens veulent s’exprimer, qu’ils le fassent en leur nom, sans mettre en avant leur qualité d’ancien militaire ou leur grade. Quand on est général en 2e section, on s’engage statutairement à respecter le devoir de réserve.

La ministre des Armées, Florence Parly [qui n’appartient pas à la famille militaire], a annoncé un recensement des signataires : y a-t-il des soldats d’active ?

On est en train de faire ce recensement. Aujourd’hui, on dénombre 18 personnes en activité – dont quatre officiers – parmi les signataires, sur 210 000 militaires en activité.

Des enquêtes d’opinion ont révélé que le vote d’extrême droite chez les militaires est supérieur à la moyenne nationale [un recensement des villes militaires de gauche infirme ces soi-disant enquêtes d’opinion: Lille, Rennes, Bourges ou Istres, PS, et Nîmes, 26 ans PCF, ou Aubagne, plus de 50 ans]…

Je ne suis pas là pour sonder les reins et les cœurs. J’exige la plus grande neutralité, je mets d’ailleurs au défi mes subordonnés de savoir quelles sont mes opinions politiques [neveu du contre-amiral, Patrick Lecointre, avant lui chef de cabinet de premier ministre, comme il l’a été dans les gouvernements Valls, Cazeneuve puis Philippe, et promu par Hollande]. Le seul drapeau qu’on porte, ce sont les trois couleurs françaises. Quand vous êtes au milieu des troupes en action, au Sahel, au Levant, vous voyez bien que ce n’est pas le sujet. Les militaires portent la France dans le monde. La dimension de politique intérieure est moins déterminante dans leur mental que chez les autres citoyens.

Y a-t-il une montée de la radicalisation d’extrême droite au sein de l’armée ?

Non. Il y a eu un suivi très précis par le service de renseignement interne aux armées [Direction du renseignement et de la sécurité défense], encore renforcé après l’identification par le site Mediapart [site révolutionnaire trotskiste, mais collabo du pouvoir] d’une cinquantaine de militaires suspectée d’extrémisme de droite. Sur les cinquante, il en restait une trentaine dans les rangs qui ont fait l’objet de conseils d’enquête et de sanctions allant jusqu’à la radiation. [Or, selon BFMTV, ils étaient déjà 30 généraux et 2.500 militaires recensés ce mardi 27 avril à 17 heures. A ce stade, aucun militaire en activité n’aurait été recensé, selon le ministère des Armées: dire que la tribune est signée par 18 (généraux de réserve) factieux est donc à la fois réducteur et diffamatoire, de l’aveu du collaborateur de Macron]

Voyez-vous dans cette tribune [initiée par l’ancien capitaine de gendarmerie Jean-Pierre Fabre-Bernadac et diffusée dès le 13 avril], publiée par « Valeurs Actuelles » [le 21] le jour du 60e anniversaire du putsch d’Alger, un appel à la sédition ?

Absolument pas ! L’Algérie n’est pas un sujet de ma génération, le fantasme du putsch me paraît hors de propos. Il n’y a pas la moindre tentation de ce genre. Quand on connaît l’armée française, engagée au combat, dans la défense de notre pays et de ses valeurs démocratiques, c’est absurde.

Le texte évoque un risque de guerre civile et une intervention de l’armée sur le sol national…

Les armées sont engagées dans des opérations comme Sentinelle, ou Résilience dans la gestion de la crise Covid. Mais leur priorité est l’engagement au combat contre un ennemi identifié, contre les terroristes de Daech. S’engager sur le territoire national tel qu’évoqué dans la tribune, ça n’a aucun sens. Les armées ne sont pas faites pour faire du maintien de l’ordre.

Quelles sanctions encourent ces généraux en 2e section signataires ?

La radiation, donc la mise à la retraite d’office.

Ils peuvent être privés de leur pension de retraite ?

Le droit ne l’autorise pas. On peut leur retirer la qualité de général en 2e section, c’est la radiation qui entraîne la mise à la retraite définitive. Un tel général est rappelable à tout instant par le ministère, pour une mission particulière comme renforcer l’encadrement d’une armée.

Que va-t-il se passer concrètement ?

Je souhaite que leur mise à la retraite d’office soit décidée. C’est une procédure exceptionnelle, que nous lançons immédiatement à la demande de la ministre des Armées. Ces officiers généraux vont passer chacun devant un conseil supérieur militaire. Au terme de cette procédure, c’est le président de la République qui signe un décret de radiation. Au-delà, je leur conteste à tous, en particulier au général Piquemal qui a déjà été radié [après avoir mené des manifestations anti-migrants en 2016], le droit de prendre des engagements politiciens en mettant en avant leur grade.

Comment en empêcher un Christian Piquemal, coutumier du fait ?

Je vais lui envoyer une lettre pour lui dire qu’il est indigne, salit l’armée, la fragilise en en faisant un objet de polémique nationale.

Et quelles sanctions pour les soldats d’active ?

Ils recevront des sanctions disciplinaires militaires. On est en train d’étudier avec les chefs d’état-major des trois armées les cas des dix-huit personnes concernées et le niveau de sanction à appliquer. Mon intention est qu’elles soient plus fortes pour les plus gradés et moins fortes pour les moins gradés. Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l’obligation de neutralité et d’exemplarité est forte.

Qu’avez-vous pensé de la politisation de l’affaire ?

Cela me navre, c’est beaucoup de bruit pour rien. Les femmes et hommes politiques, qui prennent le risque d’instrumentaliser les armées pour en faire un objet de polémique, ne rendent pas service à la République.

Parly et Macron ouvrent-ils un nouveau procès sur le modèle de celui des putschistes d’Alger (Salan, Challe, Jouhaud, Zeller) ? La ministre (de l’Industrie, sans doses de vaccins !), Agnès Pannier-Runacher, qui a pourtant longtemps pantouflé dans le privé, caricature sottement les signataires en «quarteron de généraux à la retraite », tentant de ridiculiser « en charentaises » des défenseurs de la nation. Brandi par Parly, sur la base de simples intentions prêtées aux signataires, bien que balayées par le général Lecointre, ce procès vise-t-il à projeter aux oubliettes les affaires de la Cour de cassation (qui refuse un procès contre l’antisémitisme à Sarah Halimi, assassinée par un djihadiste) ou du ministère de l’Intérieur (qui n’assure pas la sécurité de ses agents administratifs: dernièrement, une adjointe administrative a été égorgée, à l’intérieur du commissariat de Rambouillet, par un islamiste).

Tribune de militaires : Castex condamne « une récupération politique inacceptable » par Marine Le Pen

Sonia Mabrouk, la « mauvaise arabe » des islamo-gauchistes, riposte à l’agression raciste de Libération, exécution terroriste

Tout ce qui est à droite du PS est désormais fasciste

Guillaume Gendron, apparenté au djihadiste Raphaël Gendron ?

Après le portrait que dresse d’elle Libération, Sonia Mabrouk réagit avec humour

Dans le quotidien libertaire vecteur clair de l’islamo-gauchisme, la journaliste de CNews et Europe 1 est la cible d’une tentative de décrédibilisation, du seul fait qu’elle s’impose sur une chaîne qui efface progressivement BFMTV et France 2, mettant à mal par ricochet l’audience de France Info et France Inter, mais aussi au motif qu’elle est d’origine tunisienne, sans pour autant développer les thèses victimaires qui caractérisent la communauté maghrébine endoctrinée au marxisme et à l’islamisme radical. En bref, la gauche islamo-gauchiste l’affuble d’une étoile jaune, celle d’ «égérie de la droitosphère», à qui est reproché de ne pas être entrée clandestinement en France, de ne pas appartenir à une classe sociale défavorisée, opprimée et « en colère« : elle est «fille de la bourgeoisie tunisienne» au «brushing à la Fox News» qui «rosit des compliments de ses mâles et pâles mentors». Rose Ameziane Arhab, épouse de journaliste à BFM, directrice d’une agence d’insertion et de reconversion professionnelle (elle a sa propre agence, Résilience Emploi Conseil, REC, dont les gros clients sont Pôle emploi ou le Service pénitentiaire d’insertion et de probation, SPIP, agences gouvernementales) et chroniqueuse à la grande gueule sur CNews, bien que mise en cause par une vidéo la montrant dans un dîner de charité pour le grand centre culturel et cultuel des Lumières, en fait la mosquée douteuse de Mitry-Mory (PCF depuis plus de 70 ans) et fan du Franco-marocain Yacine Bellatar, Fatima Benomar, autre Marocaine, militante des droits des femmes – protégée par son activisme à l’association Osez le féminisme ! et au collectif féministe #NousToutes, ex-étudiante en cinéma et UNEF, intermittente du spectacle, mais qui se déclare compétente en psychiatre du fait d’une expérience professionnelle non démontrée, Rost, rappeur né au Togo, associatif communautariste bombardé membre du Conseil économique, social et environnemental ne se reconnaissent pas en elle. Peut-on parler de colonisation, notamment des media, par la communauté marocaine, la « marocosphère » ?

«Une bonne élève emportée par sa plume, qui rosit des compliments de ses mâles et pâles mentors», au «brushing à la Fox News au vent» et aux «paupières lourdes de maquillage et de sommeil à l’heure de la sieste après une matinée en direct et une nuit sur Netflix». Voici comment Libération résume Sonia Mabrouk dans la page de der qui lui était consacrée lundi.

Guillaume Gendron, ancien correspondant en Israël-Palestine (2017-2020)

La journaliste y est également décrite comme une «égérie de la droitosphère» et «fille de la bourgeoisie tunisienne». Au lendemain de la publication du papier, la principale intéressée a brillamment réagi, avec humour.

«Beaucoup de réactions au portrait de Libé», a débuté la présentatrice de CNews et intervieweuse politique d’Europe 1 dans son message mardi soir. «Pardon de ne pouvoir répondre à tous… Le temps manque… Entre la préparation de mon brushing à la Fox News, le maquillage lourd sur paupières fatiguées et mes mâles et pâles mentors, sans compter la “droitosphere” à régaler, c’est du boulot…», a-t-elle ironisé.

Michel Onfray en croisade contre les actions subversives de Libération

Sur les réseaux sociaux, nombreuses étaient les réactions indignées dès lundi, après la publication du portrait. La juriste, scénariste et actrice Rachel Khan a salué le «travail, les convictions et l’engagement» de Sonia Mabrouk, quand d’autres relèvent le «sexisme» et la «violence» de l’article en question. Sur son blog, Michel Onfray a dénoncé le journaliste de Libération à l’origine du portrait qui a tenté «de lui faire dire du mal» de la journaliste, dévoilant le texto reçu. «Bonjour, Journaliste à Libé, je prépare le portrait de Sonia Mabrouk. (…) J’aurais aimé revenir quelques minutes avec vous sur vos interactions en plateau avec elle, et plus généralement vous donner l’occasion de lui répondre vu qu’elle vous cible ouvertement dans son dernier livre», a reçu le philosophe. Dans son portrait, le journaliste Guillaume Gendron a reconnu s’être trompé de destinataire.

Professionnalisme et déontologie, les deux mamelles de Libé sous Olivennes ?

«Libé me propose de la tuer ! Belle conception du journalisme…», révèle Michel Onfray, philosophe

Pour Michel Onfray, ce texto «en appelle au plus bas en l’homme: la réactivité ressentimenteuse de qui, ciblé, réagirait illico en décrochant son téléphone pour se répandre lui aussi en poudre. Ce jeune homme me prend pour un perdreau de l’année…», a résumé l’essayiste dans son billet intitulé «journalisme orwellien»«Libé me propose de la tuer! Belle conception du journalisme…», ajoute-t-il en précisant que «Sonia Mabrouk fait partie des rares journalistes qu’il respecte car elle fait un travail remarquable et courageux à contre-courant des facilités qui permettent de faire carrière». En Palestine, il a appris la taqiyya, mais a calé sur le courage.

Onfray dénonce le « journalisme orwellien » actuel

Le journalisme orwellien

EDITO. Lundi, Michel Onfray a reçu un texto d’un journaliste de Libération…

Le journalisme orwellien

Auteur

Michel ONFRAYCo-fondateur de Front PopulairePublié le 21 avril 2021OFFRE SPECIALE: ABONNEMENT 1 AN (PAPIER + WEB) + HS1 59€ Abonnez-vous pendant un an à Front Populaire (site + 4 numéros de la revue) et recevez chez vous en plus le Premier Hors Série: l’abécédaire du souverainisme.J’EN PROFITE!

Lundi 19 avril, je reçois ce message d’un numéro inconnu. « Bonjour, Journaliste à Libé, je prépare le portrait de Sonia Mabrouk. C’est Johanna Luyssen qui m’a donné votre numéro. J’aurais aimé revenir quelques minutes avec vous sur vos interactions en plateau avec elle, et plus généralement vous donner l’occasion de lui répondre vu qu’elle vous cible ouvertement dans son dernier livre. Bien à vous, Guillaume Gendron ».

Je ne connais ni d’Ève ni d’Adam cette Johanna Luyssen, journaliste dans le même journal, son nom n’est pas dans mon agenda téléphonique et je n’ai pas souvenir de l’avoir jamais rencontrée. Mais passons.

Ce texto dit clairement les choses : comme un sniper, Sonia Mabrouk me « cible » dans son livre et, généreux, amical, charitable, serviable, bienfaisant, le journal Libération, qui me couvre de boue régulièrement – et c’est tant mieux, leurs éloges me déprimeraient -, me donnerait l’occasion d’une vendetta bienvenue ! Elle me « cible », Libé me propose de la tuer… C’est une bonne et belle conception du journalisme.

Il se fait que Sonia Mabrouk fait partie des rares journalistes que je respecte car elle fait un travail remarquable et courageux à contre-courant des facilités qui permettent de faire carrière. Je suis allé sur La Chaîne parlementaire, c’était au temps où je n’y étais pas blacklistéquand elle y travaillait. Mais je n’ai pas souvenir d’avoir participé à l’un de ses plateaux sur CNEWS depuis qu’elle y travaille, ni d’avoir été convié à l’une de ses matinales sur Europe 1. Ce qui me dispense de jugements flagorneurs. C’est une belle personne et c’est en même temps une journaliste comme on en rêve – juste et cultivée, travailleuse et informée, pertinente et efficace. Tenace aussi et ne lâchant pas qui pratique la langue de bois et ne veut pas répondre à ses questions, on l’a vu il y a peu avec Jack Lang ou la patronne de l’UNEF.

Nous nous entendons bien et je la respecte en tout. Elle écrit en plus de bons livres.

Étonné, je sollicite ma garde rapprochée à Front Populaire pour savoir en quoi consiste le coup de fusil que m’aurait destiné Sonia Mabrouk. Réactive, elle me donne l’information dans le quart d’heure. La voici :

Dans ce livre, Insoumission françaiseau chapitre intitulé « Les islamo-compatibles » pages 82 et 83, on peut lire ceci :« Cette confrontation sur un même territoire a été théorisée par le célèbre anthropologue Claude Lévi-Strauss. Selon lui, de ce face-à-face résultera inévitablement une nouvelle civilisation. Mais laquelle ? Depuis quelques années, le philosophe Michel Onfray annonce avec constance et sans en faire un drame la fin de la civilisation judéo-chrétienne. Drapé dans un manteau de noblesse tragi-romantique, il répète : « Le bateau coule, restez élégant. Mourez debout. » Lucidité supérieure ou défaitisme morbide ? Le philosophe se place dans la peau d’un médecin pour livrer un diagnostic clinique de la situation. Sommes-nous alors condamnés à la disparition de la civilisation judéo-chrétienne ? Sommes-nous condamnés à une confrontation sans merci entre deux civilisations dont il ne restera que des cendres ? Comment conjurer un tel risque ? Je milite pour ma part en faveur d’un rééquilibrage de la place des religions dans le strict respect des principes de laïcité. Une chrétienté davantage affirmée permettrait de contrecarrer l’offensive d’un Islam politique conquérant. Il faut bien se rendre compte que le danger n’est pas tant la force de l’Islam que la faiblesse pathologique du christianisme. Si la civilisation judéo-chrétienne se meurt, c’est avant tout faute de combattants au sens de défenseurs. Le salut de cette civilisation passera par une renaissance décomplexée de la chrétienté. » Et Sonia Mabrouk de citer mon Décadence. De Jésus à Ben Laden. Vie et mort de l’Occident, Flammarion, 2017.

Plus ciblé que ça, tu meurs, si je puis me permettre…

Ce que je dis est vrai, rien n’est déformé, il n’est pas déshonorant de se retrouver « drapé dans un manteau de noblesse tragi-romantique », puisque c’est mon vêtement. J’y suis présenté comme un médecin qui diagnostique puis pronostique la fin de notre civilisation. Sonia Mabrouk manifeste son désaccord avec courtoisie et élégance, c’est bien dans son style, et fait savoir que, probablement croyante, de toute façon animée par une véritable spiritualité, elle croit quant à elle qu’il existe un remède à cette pathologie de la civilisation sous forme d’une renaissance portée par un christianisme décomplexé. Nous pourrions en débattre, car ce n’est bien sûr pas ma thèse, mais elle ne ressemble en rien à un ciblage de tireur qui veut tuer. Ce différend fournit juste l’occasion d’un débat, sûrement pas celle d’un pugilat ou d’un règlement de compte.

Le texto du journaliste en appelle au plus bas en l’homme : la réactivité ressentimenteuse de qui, ciblé, réagirait illico en décrochant son téléphone pour se répandre lui aussi en poudre.

Ce jeune homme me prend pour un perdreau de l’année…

Dans les années 90 du siècle dernier, j’ai le souvenir d’un appel téléphonique de Jean Lebrun, un journaliste qui tenait alors l’antenne de France-Culture le matin. Il m’avait contacté pour me demander de réfléchir à la représentation du philosophe en tout – histoire, peinture, littérature, cinéma, poésie… J’avais sérieusement effectué des recherches et il m’avait rappelé plus tard pour m’enregistrer. J’avais donc déroulé mon topo : le philosophe chez Barrès et Guilloux, chez Poussin et Fromanger, chez Lucrèce et La Fontaine, etc. On enregistre ; puis, sous la forme d’un faux repentir mielleux sinon fielleux, le catho de gauche ajoute : « quelle image associez-vous au philosophe ? » ; je réponds : « Nietzsche, seul, marchant autour du lac, à Sils Maria, habité et requis par ses intuitions philosophiques ». « Bon très bien » me dit-il avant d’ajouter : « ah oui… et que pensez-vous de BHL ? ». J’étais à l’époque auteur Grasset et j’aurais estimé inélégant de critiquer ce personnage en publiant dans la même maison. Il n’eut pas, lui, de ces élégances et me cibla un jour dans Le Point lors de la parution de mon Freud. Il ouvrit des hostilités qui m’ont rendu ma liberté. J’ai alors dit qu’au-delà de ses chemises blanches, il avait contribué à restaurer la ligne claire en philosophie dans un temps de sabir structuraliste. « Très bien me dit-il, ça ira, ce sera diffusé demain matin ».

Le lendemain, à sept heures, dans ma voiture pour Caen où je donnais mon cours une heure plus tard, j’entendis sur France-Culture Jean Lebrun annoncer que l’heure était consacrée à BHL. Vers 7h30, il annonça : « nous avons demandé à votre ami (sic) Michel Onfray ce qu’il pensait de vous ». C’est bien sûr la seule chose qui fut diffusée de tout le travail qu’on m’avait sciemment demandé de faire en vain.

Depuis, je sais ce qu’est un journaliste.

Sonia Mabrouk ne mange pas de ce pain-là.

Note de la rédaction : Le journal Libération n’est pas à son premier coup au-dessous de la ceinture concernant Front Populaire. Alors que notre revue n’était pas encore sous presse, en mai dernier, ce journal, sous la plume de Laurent Joffrin, parlait sans en avoir lu une ligne de « dérives d’extrême droite » et nous comparait à Marcel Déat et Jacques Doriot, deux collaborateurs dont on rappellera que l’un porta l’uniforme nazi et l’autre travailla activement à Vichy puis à Sigmaringen avant d’être condamné à mort par contumace à la Libération. On saluera l’esprit de nuance ! Libération n’a jamais ensuite cru utile de nourrir son « argumentaire ». En revanche, une nouvelle attaque devait avoir lieu au sujet du succès de Front populaire qui avait alors le tort d’avoir engrangé des abonnés et des lecteurs et donc – si on suit leur raisonnement – de ne rien couter aux finances publiques ! Chacun sera libre d’apprécier qu’en revanche, et depuis des années, des dizaines de millions d’euros d’aides publiques ont été versées à ce quotidien, le journal ne pouvant vivre du seul désir de ses lecteurs.

Régionales: Muselier prend bouche avec LREM, alliance sans concertation à LR

Le sortant prend le risque d’une implosion de la droite

Le cas de la région PACA, dont le président sortant Renaud Muselier semble tenté par un accord avec LREM, sème la panique au sommet de LR. AFP/Nicolas Tucat
A-t-il vocation à se faire humilier comme un vulgaire député rallié ?

Muselier joue des cartes personnelles qui desservent LR en PACA où le principal parti de droite républicaine renonce à sa reconstruction. En se mettant au service de LREM, il se soumet et se saborde sur l’idée dépassée que le parti présidentiel aurait conservé une certaine dynamique qui s’est pourtant émoussée au vu de tous. LREM n’est toujours pas parvenu à s’implanter et instrumentalise Muselier: un marché de dupes.

Tentation d’accords avec LREM en PACA, avec Debout la France en Bourgogne-Franche-Comté. LR est miné par un manque de confiance autour des possibles alliances et le parti se déchire. La situation en PACA paraît inextricable depuis 2017, mais n’est pas une fatalité, comme le montre le maire de Chalon-sur-Saône Gilles Platret, tête de liste des Républicains aux Régionales en Bourgogne-France-Comté, qui a réalisé une alliance avec Debout la France.

Le cas de la région PACA, où le président sortant Renaud Muselier semble tenté par un accord avec LREM, sème la panique au sommet de LR.

Chez les Républicains (LR), le feu couvait depuis plusieurs semaines, mais les flammes sont désormais visibles de loin: reste à faire monter une fumée blanche qui serait fédératrice. « Eric Ciotti a dit que je pourrais avoir la défaite et le déshonneur aux régionales. En 2017, je les ai évités en appelant à voter Macron face à Le Pen. Lui pas. Nous n’avons clairement pas la même idée de la droite, ni de la France. »

Si Renaud Muselier attend un retour d’ascenseur de l’Elysée, il connaît mal Macron. Dans un tweet malheureux de mercredi 28 avril dans la matinée, le président (LR) sortant de Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) appelle la majorité présidentielle à le soutenir dès le premier tour aux élections régionales, en la personne de la Marseillaise Sophie Cluzel, que Macron a recrutée en 2017 pour être sa secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées depuis 2017.

Distancé dans les sondages par son ancien frère d’armes et ami, l’ex-UMP, Thierry Mariani, ancien député de Vaucluse, puis des Français de l’étranger (1993-2017), ainsi que secrétaire d’Etat puis ministre des Transports (2010-2012) et député européen (2019), qui sent le souffre après avoir fait un bout de chemin avec le FN, il est tenté par un rapprochement avec la liste LREM, laquelle lui mord électoralement les mollets.

Thierry Mariani est tête de liste RN aux élections régionales en Paca. Et, pour lui, l’alliance LR-LREM aux régionales en Paca ne fait aucun doute. « Il y a des signes qui ne trompent pas. On sait depuis des mois que Christian Estrosi appelle à une alliance avec LREM, on remarque aussi une dérive de Renaud Muselier vers Emmanuel Macron et on a appris mercredi que le siège de campagne de LR était l’ancien de LREM aux municipales à Marseille… l’histoire est écrite« , a expliqué Thierry Mariani. 

La liste du Rassemblement National (RN) conduite par Thierry Mariani en Provence-Alpes-Côtes-d’Azur arriverait en tête du premier tour des élections régionales devant la liste de Renaud Muselier (Les Républicains), selon un sondage Ifop pour La Tribune et Europe 1 publié le 15 avril. Toujours selon ce sondage, Renaud Muselier (LR) et Thierry Mariani (RN) seraient au coude-à-coude au second tour. Le président sortant de la Région l’emporterait de justesse – avec le soutien de LREM – dans l’hypothèse d’une triangulaire qui l’opposerait au candidat d’extrême droite et à liste d’union de la gauche. Si Mariani est fasciste, comme l’assurent ses opposants, ça ne se voit pas dans sa vie privée: il a épousé une Russe d’origine tatare et musulmane…

Mais s’acoquiner avec les Marcheurs, combattus sur la scène nationale, s’est pactiser avec le diable. Le médecin chiraquien enchaîne donc les pirouettes pour tenter de concilier l’inconciliable. Il a officialisé sa candidature ce mardi soir par communiqué, mais en jouant cartes sur table, annonçant qu’il constituerait « en toute liberté la liste la plus large possible, sans accord d’appareils ». Une faute de Bisounours débutant. Il doit également tenir une conférence de presse mercredi après-midi à destination de la presse régionale.

C’est d’abord la présence possible de deux parlementaires LREM sudiste sur sa liste – Loïc Dombreval et Alexandra Valetta-Ardisson – qui avait créé des remous côté Les Républicains. Une manière pour Muselier de montrer que s’il n’est pas leader, il a appris de Macron: il affaiblit l’adversaire en débauchant la liste concurrente, LREM. « Il veut avoir des personnalités marcheuses et garder l’étiquette LR, sans parler d’accord d’appareil, rapporte un LR des Alpes-Maritimes. Mais ils n’ont qu’à quitter leur parti. Ils ne nous apportent pas des voix, ils viennent profiter des nôtres ! » tente-t-il de faire comprendre à Muselier. Le président de région s’est visiblement déconnecté de la vie nationale et n’a rien su des manipulations, des humiliations et des claquements de portes dans le groupe En Marche! et parfois jusqu’au gouvernement: Gérard Collomb pourrait ainsi lui expliquer ce qu’il en coûte de croire en cette majorité…

Certains ont même monté le ton, menaçant Muselier du retrait du soutien LR, voire, d’une candidature contre lui. Mais le niveau de grogne est monté d’un cran lundi quand la presse a fait état d’une avancée vers un accord avec LREM… dès le premier tour. La cheffe de file désignée des Marcheurs, Sophie Cluzel, est par ailleurs une connaissance de longue date de Muselier : ils étaient dans « la même bande de potes » quand ils avaient 18 ans, à Marseille, rapporte l’un des deux. « Si tu la prends, moi je n’en suis pas », l’a menacé le député (LR) du Vaucluse Julien Aubert, qui tire la liste régionale dans son département. Elu régional sortant, il est sur une ligne intransigeante vis-à-vis de LREM.

« La connivence affichée LR-LREM y est beaucoup plus mortifère qu’ailleurs »

La ligne officielle de LR, c’est « zéro alliance » avec la majorité présidentielle : « Si on combat leur politique nationale et qu’on s’allie avec eux localement, on trompe l’électeur », fait valoir un vice-président du parti de droite. L’autre inquiétude est plus mathématique : « S’il y a alliance avec LREM, il y aura une déperdition d’électeurs sur notre droite », redoute un député (LR) européen. « La connivence affichée LR-LREM y est beaucoup plus mortifère qu’ailleurs », estime aussi un cadre du Rassemblement national, qui sait l’électeur de droite du sud-est plus radical.

En attendant, Sophie Cluzel, elle, poursuit sa campagne cahin-caha et reste discrète sur le sujet: elle a tout à gagner à cette situation: un déchirement de la droite républicaine pourrait la conduire au second tour inespéré. Mais, en même temps, toutes les listes n’ont pas été déposées, et tout demeure possible, si la droite républicaine se montre moins bête.

Candidat socialiste malheureux en 2015, le patron du groupe LREM à l’Assemblée, l’ancien ministre macronard Christophe Castaner, qui avait renoncé et appelé à voter Christian Estrosi (maire LR de Nice), pour parvenir à écarter le FN, œuvre à un rapprochement avec LR dès le premier tour. Et, s’il n’a pas lieu, la question se posera à nouveau entre les deux tours.

Ce mardi, Renaud Muselier était à Paris où le patron de LR, Christian Jacob, avait tenu à lui parler du pays. Il est en effet farouchement hostile à toute salade niçoise en PASA. Le maire (LR) de Nice, Christian Estrosi, ouvertement favorable à l’union, était aussi présent. Dans son communiqué de candidature, le Marseillais avait dévoilé un slogan : « Notre région d’abord, et avant tout. » Il fut reçu à Paris comme un rejet de consignes nationales, quelles que clarifiantes fussent-elles.

Cette alliance qui ignore Debout la France prétexte une volonté vertueuse de contrer le Rassemblement national (RN). Sauf que le poids grandissant du Rassemblement National pourrait faire basculer la région. Ne serait-ce que si les électeurs de Mariani apportait leurs voix au RN…

Tête de liste dans le Vaucluse, le député Julien Aubert sent venir le danger. Il a fait savoir qu’il ne faudra pas compter sur lui dans ce scénario. Lui comme le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti réclament de la « clarté », convaincus que faire ami-ami avec LREM provoquera la fuite d’électeurs de droite, notamment vers le parti de Marine Le Pen.

En réunion de direction mercredi, le président de LR Christian Jacob a redit qu’il occupe « ses jours et ses nuits » à la question PACA, pour que le premier parti de la droite républicaine reste l’opposant historique aux socialistes maquillés en centristes En Marche, doigt sur la couture du pantalon. Au point de menacer Renaud Muselier de lui retirer son soutien. « Cela va être compliqué, si on a une alliance dans une région, d’interdire de le faire dans d’autres », redoute un membre de la direction LR, pour qui le président sortant de la région Sud devrait tirer les leçons de « l’histoire politique récente » des municipales : « ceux qui ont checké avec LREM se sont cassé la gueule ».

«Notre avenir est-il de récupérer des électeurs à droite ou chez Macron ?»

Et, qu’on ne s’y trompe pas, la menace vient plutôt de la droite de LR. Vice-président du parti, maire de Chalon-sur-Saône et tête de liste en Bourgogne-Franche-Comté, Gilles Platret vient de passer un accord avec Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan, allié de second tour… Autant de voix qui manqueront à Marine Le Pen en 2021, mais aussi, à moyen terme, à la présidentielle de 2017. Ligne rouge ? Lui s’en défend. « Ils n’ont pas vocation à travailler avec le RN, et sont très proches de la droite gaulliste », confie-t-il, estimant que le président de DLF est « un homme sincère dans ses idées ».

Mais localement, ça ne passe mal de tous côtés. Alors que le responsable des Jeunes Républicains, Wilfried Baron, a annoncé qu’il démissionne de son poste et de son parti pour soutenir les listes RN aux deux futures échéances électorales, sans y adhérer, Jacques Baudhuin, secrétaire départemental (LR) de la Nièvre, 40 ans de parti derrière lui, voit venir le danger. « Tout a été fait derrière notre dos. Gaulliste, je ne peux pas accepter ce genre de choses », raconte-t-il à qui veut l’entendre. Dénonçant une « alliance avec l’extrême droite » – certains membres de DLF sont des anciens du RN, comme des LREM sont d’ex-socialistes de la gauche du PS (typiquement, Aurélien Taché, ex-socialiste qui s’est donné à Macron, pour se refuser à lui et créer son groupuscule, Ecologie démocratie solidarité, à partir du croupion de #NousDemain, par sept membres frondeurs), J. Baudhuin vient, avec sa présidente, de démissionner de ses fonctions.

L’ancien ministre et figure de la région François Sauvadet, 68 ans, a aussi désavoué Gilles Platret, 46 ans : « Tout n’est pas permis en politique et l’envie de victoire n’excuse pas l’abandon des repères et des valeurs qui forgent les parcours politiques. » « Ça passe mal auprès de certains en interne. Qu’est-ce que ça apporte, à part nous aliéner des voix de centre droit ? » s’inquiète un haut dirigeant de LR.

Deux cas d’école qui résument la situation inextricable de LR depuis quatre ans. « Le débat est récurrent depuis 2017 : notre avenir est-il de récupérer des électeurs à droite ou chez Macron ? » soupèse un stratège LR: un dilemme qui n’a pas provoqué d’états d’âme chez Macron pour se faire élire en 2017, par ruse, à la déloyale, contre François Fillon. Une question qui se pose aussi dans le Grand Est où le président (LR) sortant Jean Rottner diabolise Nadine Morano pour diriger la liste en Meurthe-et-Moselle. Un « problème de ligne » pour le Mulhousien. Ce dernier risque d’être concurrencé en Alsace par une transfuge de Brigitte Klinkert, qui portera les couleurs de LREM et avec laquelle il pourrait être contraint de se rapprocher dans l’entre-deux-tours pour bloquer une victoire du RN. « On pensait que les régionales affaibliraient LREM. Mais elles continuent à foutre la merde à droite aussi », conclut en soupirant un député.

La droite républicaine animée par de vieilles lunes et de vieilles badernes fait le lit d’un Macron stérile, capable d’un petit coup par-ci, par-là avec le première rombière qui passe.

Affaire Sarah Halimi : « juger des fous serait une insupportable régression », selon Dupond-Moretti

A partir d’une prémisse fausse, le ministre promet de combler « un vide juridique »

Affaire Halimi : "Juger des fous serait une insupportable régression", estime Eric Dupond-Moretti, qui promet de combler "un vide juridique"

L’absence de procès dans l’affaire Sarah Halimi, sexagénaire juive assassinée par un fanatique musulman en proie à une supposée « bouffée délirante » après avoir délibérément consommé une forte quantité de cannabis, a provoqué une immense indignation dirigée contre experts psychiatriques, magistrats et législateurs.

On se pose encore la question de savoir s’il convient de changer la loi sous la pression de la colère populaire suscitée par la décision par la Cour de cassation de valider le jugement en faveur d’une absence de procès, en dépit du caractère antisémite de l’exécution de la sexagénaire juive et ancien médecin, directrice de crèche.

Interrogé à ce sujet mercredi 28 avril sur le plateau des « 4 vérités » de France 2, Eric Dupond-Moretti a confirmé l’existence, selon lui, d’un « vide juridique sur lequel il faut travailler » encore.

La confiance déraisonnable (et lâche) des expertises psychiatriques

« Il n’est pas question de juger les fous, ça serait une insupportable régression, estime le ministre sur une base incertaine: le degré de folie que les experts doivent apprécier – sans parvenir le plus souvent à s’accorder – est fonction du positionnement du curseur, déterminé par le délai d’intervention du « savant » et de l’idéologie de chacun. (…) Il s’agit de distinguer entre celui qui est pris de folie et celui qui est pris de folie après avoir consommé des psychotropes », a nuancé le ministre de la Justice.

L’ancien avocat a en outre annoncé qu’il rendra au président de la République ses travaux sur l’irresponsabilité pénale « fin mai »« En attendant, je consulte : je vais recevoir des psychiatres, des avocats, des magistrats… », a conclu le garde des Sceaux.

Eric Zemmour accusé d’agression sexuelle

Le feuilletonnage des turpitudes de l’essayiste continue: le Juif n’est pas que riche!

Le polémiste Éric Zemmour est accusé d'agression sexuelle par la socialiste Gaëlle Lenfant.
Gaëlle Lenfant, l’héroïne socialiste
qui résista à Zemmour

Ca devait arriver, c’était attendu: dans l’épisode de la semaine, le Juif est lubrique.

#balancetonporcjuif: hashtag antisémite?

L’élue de l’opposition socialiste d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Gaëlle Lenfant, accuse le polémiste Eric Zemmour de l’avoir embrassée de force entre 2004 et 2006 (2005 ?) lors d’une université d’été du Parti Socialiste à La Rochelle. 

C’est une affiche déployée sur un échafaudage, dans les rues d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) qui a débloqué la mémoire de la féministe. Non pas que l’agression présumée l’ait plongée dans un coma de 16 années, mais les régionales ont un pouvoir thérapeutisue puissant.

Ce samedi 24 avril, la conseillère municipale socialiste, Gaëlle Lenfant découvre, effarée, une pancarte portant la mention « Zemmour 2022 ». Si l’affiche a été retirée, si fugitive que fût la vision, le déclic aura néanmoins été instantané. Le trauma de l’étudiante est encore tellement vif que l’élue d’opposition à se saisir de sa plume sur les réseaux sociaux. Sur Facebook, Gaëlle Lenfant explique avoir « découvert avec stupeur et dégoût cet affichage ».

L’opposante politique locale en profite pour impliquer la maire LR

Nymphomaniac
(2014, Lars von Trier)

Lenfant n’hésite pas à soupçonner la municipalité d’Aix-en-Provence, sous le mandat de Maryse Joissains (LR), d’avoir pu donner son consentement à l’affichage de cette pancarte ? 

L’élue ne s’arrête pas là, et évoque des faits bien plus personnels qui remontent aux années 2000, entre 2004 et 2006. Gaëlle Lenfant explique ne pas se souvenir de l’année précise à laquelle sa vie a basculé : en prenant courageusement sur elle, la bibliothécaire aixoise évoque son traumatisme: « J’étais alors jeune militante du Part Socialiste, raconte l’intéressée. La veille, nous avions dîné à 5 dans un petit resto, près du port. Il y avait là Mélenchon, Bartolone, un militant PS des BDR (Bouches-du-Rhône), moi, et… ce journaliste du Figaro dont je n’avais jamais entendu parler, Eric Zemmour. La soirée se passe bien, il ne se passe RIEN, rien d’autre que des conversations polies avec Zemmour ». Le jeune journaliste la fascine-t-elle plus que Mélenchon? Inavouable aujourd’hui…

« Il m’embrasse. De force »

Le lendemain, Gaëlle Lenfant décrit une journée où tout a dérapé. « Je participe à un atelier animé par Jean-Luc Mélenchon (qui était alors au PS et avait fondé le courant auquel je participais). Je m’assois, et environ une demi-heure plus tard, Zemmour arrive. S’assoit sur la chaise devant moi. Me reconnaît, me dit bonjour et me demande ce qu’il a raté. Je lui résume l’intervention. L’atelier se termine, je me lève, il se lève aussi. M’attrape par le cou. Me dit ‘cette robe te va très bien, tu sais ? » Dans la salle, le journaliste se serait alors jeté sur la délicieuse Lenfant et aurait alors embrassé la militante de force et publiquement. Qui sera la féministe volontaire pour se porter témoin?

« Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire. Qu’avais-je donc pu faire ? » Le questionnement classique et obligé que diffusent les féministes en la circonstance, réelle ou fantasmée: quand la gravité des faits, leur date notamment, n’a pas imprimé la mémoire, leur réalité peut être contestable. Dans la législation française, un baiser forcé correspond à une agression sexuelle. Qu’est-ce qu’un baiser, ‘galochage’ ou ‘bisou’? A coup sûr une arme dans la guerre des sexes, mais désormais un scud électoral auquel seuls peuvent réchapper les gays et lesbiennes, si ce n’est entre eux.

L’élue socialiste force le trait décrivant un « instant de ma vie dégoûtant, qui, chaque fois que j’y repense (et j’y repense…) me rend nauséeuse, de colère et de honte, parce que même en raisonnant, je ne peux me dépouiller de cette honte ancestrale, celle que chaque femme agressée qui me lira comprendra« .

Prochain épisode: il a pioché dans la caisse du CCIF ?

Les ministres de Macron sont-ils en campagne sanitaire ou électorale ?

Les Français livrés au virus réclament plus d’attention que les généraux…

La crevette et le bulldozer

Dame Pannier-Runacher

Alors que les doses de vaccins arrivent toujours en quantités insuffisantes, la ministre de l’Industrie insulte les généraux inquiets du « délitement » de la France, plutôt que de condamner leur tribune sur le fond. Le mépris ainsi affiché du gouvernement pour les militaires qui ont servi leur pays et qui sont morts pour la France est in indice grave sur les responsabilités des politiques:

Marlène Schiappa

A propos de migrants, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, se déclare fière des 2.000 naturalisations de clandestins qu’elle a régularisés sur la base non pas de ce qu’ils sont, mais de ce qu’ils ont fait

Or, elle condamne sans procès des militaires – qui ont servi et défendu la France et les libertés dans le monde – pour ce qu’ils n’ont pas fait, un putsch qui est évoqué comme solution de recours et en dernière extrémité. Ce gouvernement, qui ne veut pas d’un procès contre un islamiste auteur d’un assassinat antisémite, s’en prend à des lanceurs d’alerte qui, dans une lettre ouverte, signalent un danger mortel pour le pays :

Un « parti de putschiste », sans « s », pour l’écrivaine ! … Sur Twitter, « à 8h38 aujourd’hui, sur France Inter, une ancienne Ministre de l’Éducation nationale a dit ‘pallier à’.«  a relevé Raphaël Enthoven, indigné par la maltraitance sur la langue française du fait d’une ex-ministre de l’Education censée la respecter, la franco-marocaine Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’avoir été naturalisée sans avoir à passer de test de maîtrise du français…

Cette ministre de la citoyenneté n’hésite pas à faire une publicité stratégique pour un appel du RN à le rejoindre: l’intention de Mme Schiappa n’est pas moins électoraliste et suspect que la démarche de celle qu’elle accuse de putsch.

Le lendemain, la féministe et ex-secrétaire d’Etat à l’égalité femme-homme avait escorté Julien Bargeton, un ancien adjoint à Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, bien qu’il soit un homme – en dépit de la règle de la parité – derrière Laurent Saint-Martin, membre du PS jusqu’en 2012, mais tête de liste de la majorité présidentielle LREM contre Anne Hidalgo et Audrey Pulvar (PS) aux élections régionales de 2021 en Ile-de-France. Comme sa femme, il est pourtant originaire de Oursebelille, près de Tarbes, dans le département des Hautes-Pyrénées…

Peut-on considérer que le Parti socialiste est éclaté « aux quatre coins d’Paris … éparpillé par petits bouts, façon puzzle, » (‘Les Tontons flingueurs’) ?.

Autre ministre de l’Education, Jean-Mimi Blanquer, pour compléter le tableau?

Quand Collomb décrivit un pays ghettoïsé, rongé par le communautarisme

Le ministre de l’Intérieur appelait à une «reconquête républicaine».

TRIBUNE pour FigaroVox

En 2002, Barbara Lefebvre évoquait pour la première fois les «territoires perdus» de la République. Le discours prononcé mercredi par Gérard Collomb semble lui donner aujourd’hui raison : l’ancien Ministre de l’Intérieur a décrit un pays ghettoïsé, en proie à un communautarisme qui menace dangereusement la paix civile.

Par Barbara Lefebvre, le 04/10/2018 à 11:33


Essayiste et auteur de Génération“J’ai le droit” (Albin Michel, 2018), Barbara Lefebvre a également contribué à l’ouvrage collectif ‘Les Territoires perdus de la République’ (2002, rééd. 2015), qui fit événement, et à ‘Une France soumise – Les voix du refus’ (Albin Michel, 2017).

Dans la cour de l’Hôtel de Beauvau, le discours d’adieu de Gérard Collomb a résonné ce mercredi comme un avertissement cinglant. Avertissement politique à Édouard Philippe présent à ses côtés, mais surtout à Emmanuel Macron qui semble perdre pied avec la réalité des fractures françaises. Un jour, il fustige brutalement un collégien pour son interpellation familière malgré les plates excuses de ce dernier, un jour il s’adonne à la calinothérapie avec un (ex) braqueur, considérant qu’on n’aurait pas «le choix de faire des bêtises quand on est né dans certains quartiers». On imagine que beaucoup de familles des Antilles et d’ailleurs qui connaissent des conditions de vie difficiles mais éduquent correctement leurs enfants, ont dû s’étouffer en entendant pareille ineptie. Que la «question sociale» n’intéresse pas le président ne fait aucun doute, mais on ne comprend pas plus sa vision de la «question sociétale». N’est-ce pas en creux ce que Gérard Collomb exprimait dans ce discours en forme d’avertissement? Gérard Collomb n’avait apparemment pas mesuré en 2016 que le jeune et dynamique capitaine n’avait pas de cap. Il a donc décidé, deux ans plus tard, de quitter un navire approchant dangereusement des récifs. Sauve qui peut. En outre, les épisodes de l’affaire Benalla, dont l’épilogue n’est pas encore arrivé, ont probablement joué dans l’éloignement du fidèle Collomb qui vécut probablement son audition devant les commissions d’enquête comme une humiliation imméritée.

Pas de périphrase. Pas de «et en même temps». Pas de métaphores fumeuses. Pas de off auprès de journalistes. Gérard Collomb a décidé de mettre le premier ministre et le président au pied du mur: la situation d’un grand nombre de territoires urbains ou périurbains français est «très dégradée», tout le monde s’est souvenu de la partition évoquée par un François Hollande, président spectateur. Gérard Collomb a pris un risque en déclarant cela au moment de quitter le ministre plutôt qu’en y arrivant, le risque de donner le sentiment d’une impuissance du politique.

Après des mois à arpenter ces quartiers, à lire des notes remontant du terrain et échanger avec ses acteurs, la réalité a sauté au visage de Gérard Collomb. «Mieux vaut tard que jamais» diront les cyniques, mais la situation est suffisamment grave pour qu’on ne raille pas le réalisme d’un politique même quand il nous semble tardif. La réalité de la désintégration de nombreux quartiers est assez forte pour que Gérard Collomb juge indispensable de «voir ce que l’on voit et, plus difficile encore, de dire ce que l’on voit», pour paraphraser Péguy. Voici en effet ce qu’il dit:

«Monsieur le Premier ministre, si j’ai un message à faire passer – je suis allé dans tous ces quartiers, des quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à ceux de la couronne parisienne Corbeil, Aulnay, Sevran – c’est que la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu’aujourd’hui dans ces quartiers c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République. Il faut à nouveau assurer la sécurité dans ces quartiers mais je crois qu’il faut fondamentalement les changer, quand des quartiers se ghettoïsent, se paupérisent, il ne peut y avoir que des difficultés et donc (…) il faut une vision d’ensemble car on vit côte à côte et je le dis, moi je crains que demain on ne vive face à face, nous sommes en face de problèmes immenses», et le ministre démissionnaire d’enchaîner sur la loi asile et immigration en affirmant qu’il faut accueillir une partie des nouveaux venus mais en ne les installant surtout pas «dans les cités dont je viens de parler sinon la situation deviendra demain totalement ingérable.»

En disant cela en partant, et non en arrivant, Gérard Collomb révèle l’impuissance du politique.

Les Français ont en mémoire les coups de menton et les mots creux de Nicolas Sarkozy ou de Manuel Valls qui prétendaient parler vrai mais ne traduisirent pas en actions politiques leur constat sur la partition socioculturelle en cours. Il est donc rare qu’un ministre, un élu, ait un discours aussi clair que celui de Gérard Collomb hier. «La loi du plus fort» c’est celle des trafiquants de drogue et des islamistes? Aveu terrible de notre réalité, qui est d’abord celle que supportent au quotidien tant de gens paisibles dans ces zones de non droit. En effet la loi française, celle de la République, a déserté ces quartiers. La loi n’est pas faible parce qu’elle est démocratique, elle est faible parce qu’on ne l’a pas fait respecter depuis bientôt trente ans, et d’abord à l’école qui est le premier lieu de socialisation de l’enfant.

Nous le disions déjà dans Les Territoires perdus de la République en 2002: dans de trop nombreux établissements de ces quartiers, au tournant des années 1990, lorsque des violences survenaient, que l’entrisme religieux se déployait, que le racisme, l’antisémitisme et le sexisme se banalisaient, la réponse institutionnelle était souvent inexistante alors qu’elle aurait dû être sans indulgence. Pourquoi cet abandon de l’autorité? Car le contexte idéologique qui a longtemps prévalu dans l’école postmoderne voulait que la culture de l’excuse tienne lieu de règlement intérieur officieux. Dans cette école confondant autorité et domination, obéissance et aliénation, savoirs exigeants et encyclopédisme, ce n’était jamais vraiment de la faute de l’agresseur, c’était à la victime de faire preuve de compréhension. L’institution ne devait ni stigmatiser, ni accabler ces petits tyrans qui harcelaient, frappaient, insultaient, trafiquaient sous le nez des chefs d’établissement. En fait, elle achetait la paix sociale comme le firent ensuite nombre d’élus locaux. Toutes ces petites démissions du quotidien mises bout à bout, cette guerre des tranchées du fait accompli nous ont conduit au constat du Ministre de l’Intérieur sur le départ: la loi qui règne dans ces quartiers est celle des délinquants qui deviennent souvent des criminels et des idéologues du suprémacisme islamique.

Le moment de bascule est proche, tout le monde le sent venir. La question dépasse largement la querelle des pessimistes et des optimistes, les spéculations sur la guerre civile qui vient ou ne vient pas. Nous n’avons aucun orgueil à avoir été aux avant-postes en 2002 en publiant Les territoires perdus de la République. Nous alertions sur cette situation mortifère pour la République, pour la France. Nous avertissions sur la progression d’une religiosité islamique radicale, la menace d’une sécession ethnoculturelle de certains quartiers, les connivences entre islamistes et trafiquants se partageant le terrain pour gérer des populations que l’école ne voulait plus ni assimiler, ni même intégrer. Notre livre était centré sur l’école car tout s’est joué sur ce terrain dans les années 1980-1990. Le premier territoire perdu, c’est-à-dire abandonné, fut notre école publique. L’école de la République avait été fondée pour construire la nation, développer le sentiment d’appartenance à une identité française, la Grande patrie n’empêchant pas l’amour des petites patries comme l’ont toujours affirmé les pères de l’école laïque et républicaine. A partir des années 1950-1960, s’est imposée en Occident et singulièrement en France et aux États-Unis, l’idéologie de la déconstruction. La table rase était la condition nécessaire pour la rédemption de l’humanité qui surviendrait avec la fin de la multiséculaire lutte de classes. La «fin de l’histoire» semblait proche, nos beaux esprits s’en réjouissaient. Il fallait donc abattre tous les repères dits bourgeois: la famille, l’école qui est le lieu de transmission des savoirs, l’histoire nationale, la morale, les autorités institutionnelles.

A partir des années 1980 l’école de la République est ainsi devenue la terre de mission de ces libérateurs de l’humanité, prêcheurs du relativisme et de l’égalitarisme niveleur. Au moment où la gauche abandonnait la «question sociale» pour se jeter dans les bras de la loi du marché, elle inventait la doxa antiraciste, le vivre ensemble, le multiculturalisme, la société inclusive. L’ouvrier n’étant plus la figure messianique rédemptrice, l’immigré allait le devenir. Les immigrés d’origine maghrébine et africaine et leurs enfants nés en France n’eurent donc pas la chance de connaître cette école républicaine assimilatrice ou intégrationniste dont avaient bénéficié les précédentes vagues migratoires. Ils étaient cet «Autre» qui devait rester un étranger pour qu’on continue à le charger de réaliser nos utopies progressistes. On se refusa donc par esprit de tolérance à contester et condamner certaines de leurs pratiques sur le territoire national en dépit de leur incompatibilité complète avec nos mœurs, nos us et coutumes. Ce fut particulièrement flagrant s’agissant du droit des femmes, comme si cela relevait de la stricte sphère domestique privée. Qu’il s’agisse de la polygamie, l’excision, des mariages forcés, les répudiations, le voilement des visages et des corps, on n’entendit guère les féministes ni la gauche morale s’émouvoir, sinon pour nous expliquer qu’après tout, toutes les pratiques culturelles étaient également admissibles.

On nous traita de nouveaux réactionnaires, de nostalgiques de la République coloniale.

Mais en 1989, année charnière de l’histoire mondiale à bien des égards, la machine se grippa: l’affaire des collégiennes voilées de Creil, et les clivages intellectuels qui en surgirent au sein de la gauche, eut raison des belles promesses du multiculturalisme naissant. Notre livre portait témoignage de cet échec, mais il était encore trop tôt en 2002 pour être entendus. Nous soulignions l’erreur d’avoir renoncé à une école de la nation pour valider – sans l’assumer – une école des communautés. Nous implorions les élus, à toutes les échelles, de reprendre le chemin de la raison républicaine et de la fermeté dans ces territoires avant que la minorité tyrannique (des islamistes et des trafiquants) n’y prenne le pouvoir. On nous traita de nouveaux réactionnaires, de nostalgiques de la République coloniale (puisque la mode est de réduire l’œuvre de Jules Ferry à l’impérialisme), de sionistes islamophobes (termes consubstantiels dans l’esprit des indigénistes et leurs compagnons de route). 1989-2004: quinze ans pour que le politique adopte la loi d’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école. Loi qui demeure violemment contestée par les militants de l’islam politique. Loi qui aurait été – comme tant d’autres – inutile si l’État, les élus locaux, avaient fait leur travail au moment requis, s’ils n’avaient pas laissé partout, presque tout le temps, la situation pourrir en espérant que le temps (électoral) jouerait pour eux.

Nous ne tirons aucune fierté d’avoir eu raison contre (presque) toute la classe politico-médiatique et une partie des intellectuels bien-pensants. Nous sommes au contraire profondément affligés du temps perdu, de certaines récupérations purement politiciennes de notre diagnostic, des anathèmes et excommunications prononcés pour nous faire taire y compris dans les rangs de ceux qui prétendent lutter contre le racisme et l’antisémitisme mais ont choisi de vivre de la «rente morale antiraciste» plutôt que combattre ceux qui mettent en péril la communauté nationale. J’emploie le collectif «nous» car je sais que tous ceux qui ont témoigné en 2002 et 2004 (sous pseudonymes pour poursuivre leur carrière professionnelle ou simplement leur sécurité), ainsi que ceux qui ont contribué à Une France soumise paru en 2017, ont le sentiment d’avoir vidé la mer à la petite cuillère pendant tant d’années. Avoir perçu, analysé ce qui se jouait dans ces quartiers, avoir cherché à convaincre en vain les acteurs politiques qu’il fallait agir avant que la situation ne se dégrade plus encore, aurait pu nous rendre amers. C’est davantage la colère sourde qui nous a gagnés à force de compter les morts, depuis Ilan Halimi jusqu’à Adrien Perez en passant par Abel Chennouf et Arnaud Beltrame. Notre colère est toujours restée fidèle aux valeurs républicaines dans ses modes d’expression. Nous n’avons jamais rien souhaité d’autre que débattre démocratiquement, même quand nous fûmes exclus du débat dans les hauts lieux de la bien-pensance.

La France, que nous sommes si nombreux à aimer, peut mourir demain sous l’effet d’un terrible poison: le déni de réalité au service de l’esprit munichois. Gérard Collomb a parlé de «problèmes immenses» qui peuvent demain, sous l’effet de migrations incontrôlées, conduire à «une situation ingérable». Oui, cela est anxiogène. C’est précisément pourquoi ceux qui édictent la doxa du politiquement correct et vivent à l’abri (socialement, culturellement, économiquement, géographiquement) préfèrent maintenir le déni quant à l’existence d’une fracturation sociétale qui s’aggrave. Pourquoi Gérard Collomb brise-t-il ce déni au moment de quitter ses fonctions? Il ne s’adressait pas aux Français qui ont majoritairement conscience de cette situation. Il a sans doute voulu signifier d’une part qu’il était sur la même longueur d’onde qu’eux, d’autre part, en miroir négatif, que ce n’était pas le cas du gouvernement et du chef de l’État, enfermés dans le déni. Ce développement adressé directement à Édouard Philippe éclaire peut-être aussi une des causes de cette démission: Gérard Collomb n’avait ni l’écoute de l’exécutif, ni les moyens de mettre en œuvre la politique sécuritaire indispensable pour restaurer l’ordre républicain dans ces territoires.

Les progressistes comme Emmanuel Macron n’ont rien compris à l’histoire.

En dépit de la cruelle réalité, les progressistes, à l’instar du président Macron à la tête de ses troupes qui risquent d’aller en se clairsemant, croient encore à l’hypothèse d’une finalité historique telle qu’elle est portée par l’idéologie du progrès depuis le XVIIIe siècle. Ils sont persuadés de «faire l’histoire» et d’en saisir le sens au nom du Bien et du Progrès. Leurs contradicteurs ou adversaires politiques ne sont que des lépreux, des nationalistes, des réactionnaires, des antimodernes et j’en passe. Tout à leur utopie de nantis, ils ne semblent rien avoir compris de la dimension tragique de l’histoire, se gargarisant du «devoir de mémoire» pour ne pas avoir à comprendre l’histoire. Ils sont incapables d’admettre que l’histoire puisse se faire sans eux, malgré eux. En essayant de rappeler le président Macron à plus de lucidité devant les risques de fracturation de notre société, d’humilité, de vision dans l’action, et de détermination dans sa réalisation, Gérard Collomb a peut-être voulu, à sa façon, rompre avec cette utopie progressiste qui ne veut jamais se retourner vers le passé, seul à même de nous apprendre quelque chose de nous-mêmes et de l’Autre, ne veut jamais observer lucidement le présent avant qu’il ne nous échappe, mais qui préfère toujours se perdre dans les rêveries d’un futur paradisiaque improbable.

« Y en a marre des Arabes, » confirme une enquête ouverte à Marseille

Obligation d’aimer les arabes: le président d’un club nautique l’apprend à ses dépens

Une enquête préliminaire pour « provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, » a été ouverte mardi 27 avril au soir, par le Parquet de Marseille au nom de Dupond-Moretti, en dehors de tout dépôt de plainte, dénonciation, ou relevé d’infraction.

Le Vieux-Port de Marseille, le 19 février 2021. (NICOLAS TUCAT / AFP)

« Alors, je ne suis pas raciste, mais maintenant il y en a marre des Arabes. » Ces propos racistes tenus par le président bénévole du Yachting Club de la Pointe-Rouge, un club nautique de la ville, lors d’un conseil portuaire, sont dans le viseur de Frédérique Camilleri, la préfète de police des Bouches-du-Rhône, née à Beyrouth au Liban, en pleine guerre civile, le 29 juin 1984, administratrice civile hors classe détachée en qualité de sous-préfète hors classe et proposée à ce poste par Nicole Belloubet. Cette préfète a également exercé d’avril 2014 à mars 2016 au cabinet du préfet de la région Patrick Strzoda, actuel directeur de cabinet de Macron, puis la fonction de chef du cabinet civil de la ministre des armées, Florence Parly, de mai 2017 à juin 2018…

Saturé par les problèmes d’incivilités, lors d’une réunion sur le port de plaisance de la Pointe-Rouge (Marseille Provence Métropole), le 22 février, Christian Tommasini a évoqué l’éventualité d’une « ratonnade » et déclaré : « Ils profitent de la demi-heure de parking gratuite… en plus, que des melons, que des Arabes. Pas un blond, un Blanc, un qui est bien comme il faut, non, que des Arabes« , cite le medium local Marsactu, un site web d’information locale Marsactu qui collabore avec des sites nationaux comme Mediapart (révolutionnaire trotskiste) ou Rue89, créé par Pierre Haski, ancien journaliste de Libération et France Inter, né en Tunisie, mais qui appartient au groupe L’Obs (article réservé aux abonnés), qui a révélé les propos, enregistrement de la séance à l’appui, grâce à la malveillance d’un particpant. 

L’écoeurement du président du Yachting club de la Pointe-Rouge (YCPR) évoquant la situation sécuritaire du port des quartiers Sud l’été dernier, dont son association est la gestionnaire, ont ensuite été dénoncés au Parquet par l’association SOS Racisme et le collectif marseillais « Trop jeune pour mourir », qui – paradoxalement – mobilise les habitants des cités contre la violence.

La mairie islamo-gauchiste de la ville avait également annoncé son intention de faire un signalement, et les élus de droite, de gauche et LREM de Marseille avaient vivement condamné ces déclarations de Christian Tommasini. 

La mairie suspend ses relations avec l’association

Dénonçant sur Twitter des propos « abjects et inacceptables », le maire de Marseille, Benoît Payan (PS, « Printemps marseillais« ), a par ailleurs assuré que la ville « suspend[ait] toutes ses relations avec cette association ». 

« Aucun Français, quelles que soient ses origines, ses idées ou sa couleur de peau, ne mérite les propos stigmatisants qui ont été tenus. Ce n’est pas acceptable », a condamné de son côté la présidente LR de la Métropole, Martine Vassal. En dépit des incivilités récurrentes.

Du côté de LREM, la députée Alexandra Louis a également mis en cause l’attitude de Didier Réault, le vice-président à la métropole délégué à la mer et au littoral, présent à la réunion, qui aurait dû « stopper net cette intervention raciste » et « faire un article 40 pour saisir la justice ».

Jugeant cette polémique « complètement ridicule », Christian Tommasini a confirmé avoir tenu ces propos, expliquant « que ses mots [avaient] dépassé [s]a pensée ». Revenant sur le terme « ratonnade », il a poursuivi : « Je ne ferais jamais un truc comme ça. »

Affaire du tueur islamiste de Rambouillet: Yassine Belattar porte plainte contre Jean Messiha

La révélation incriminée est en fait une information du journal Le Monde !

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Le clown blanc et le clown triste

L’ancien chevènementiste a évoqué sur Twitter le fait que l’humoriste figurerait parmi les personnalités suivies par le terroriste Jamel Gorchene sur Facebook.

Les profondes divergences entre Yassine Belattar et Jean Messiha ne rancissent jamais. Mais si ce dernier est la cible régulière des islamo-gauchistes, le premier jouit de leur soutien systématique et aveugle. Or, leur hostilité réciproque a franchi un nouveau seuil depuis une révélation du 25 avril 2021 à 20h40 dans le journal Le Monde qui a inspiré une vive réaction du quinquagénaire.

Dans sa riposte du dimanche 25 avril sur son compte Instagram, plateforme de Facebook encore, prisée des jeunes et instrumentalisée par les influenceurs (elle est souvent présentée comme le réseau de l’engagement… ), l’activiste s’est trompé de cible sur son compte Instagram. Son parti-pris est mauvais conseillé: le trentenaire a en effet annoncé avoir porté plainte contre l’ex-responsable du Rassemblement national, désormais président de l’Institut Apollon. En cause, le lien que ce dernier a diffusé entre son adversaire sur les plateaux de télévision et le terroriste de Rambouillet Jamel Gorchene, qui a poignardé à mort une fonctionnaire de police, vendredi 23 avril 2021.

L’activiste nie avoir inspiré l’assassin islamiste de Rambouillet

Le Monde a révélé que le terroriste de Rambouillet aurait été inspiré par Yacine Belattar, mais ce dernier porte plainte contre Messiha, ce qui interpelle sur le souci sélectif du franco-marocain de faire respecter son honneur, mais aussi le crédit exorbitant que les extrémistes accordent à la justice de ce pays.

Plainte pour son appartenance politique ou pour son tweet ?

Yassine Belattar, humoriste franco-marocain qui, comme Alexandre Benalla, avait infiltré le cercle des proches de Macron, a déclaré qu’il porte plainte contre l’ancien membre du Rassemblement national Jean Messiha. Il incrimine un tweet rédigé en réaction à l’information diffusée par Le Monde, en rapport avec l’attentat de Rambouillet. «Demain plainte contre Jean Messiha qui diffame, cet homme est passé de drôle à pathétique et même dangereux», estime l’humoriste sur Instagram, le 25 avril.

En question, cette publication Twitter de l’ancien franc-tireur du Rassemblement national, et non pas l’article de presse qui met en cause celui qui s’avoue piètre musulman, mais se plaît à défier ka France et les Français: « Je ne mangerai pas de porc, je ne boirai pas d’alcool […] la France doit s’habituer au fait que nous restons. »

Né Egyptien, mais copte orthodoxe (chrétien) et souverainiste français qui n’a pas opté pour la double nationalité, Jean Messiha appelle l’humoriste à rafraîchir sa mémoire: il avait en effet accusé Eric Zemmour d’avoir inspiré le tueur de Christchurch, Brenton Tarrant, qui, le 15 mars 2019, attaqua deux mosquées de cette ville de Nouvelle-Zélande.

Et Jean Messiha d’ajouter : «Dis Yassine Belattar, la crapule islamiste de Rambouillet a dit s’être inspirée de toi. T’es gêné du coup ? Ou là, c’est des mécréants, donc pas de souci ?»

« Cet homme est passé de drôle à pathétique, » selon le comique

Parmi les personnalités qu’aurait suivies le terroriste islamiste de Rambouillet, le journal Le Monde rapporte que, sur son compte Facebook, Jamel Gorchene, figureraient Yassine Belattar, entre autres. Et non pas parce qu’il serait drôle, mais parce qu’il sait parler, notamment aux jeunes agités du bocal: assurant la paix sociale, les experts choisis par la justice ne les déclarent-ils pas tous « déséquilibrés » ?

Yassine Belattar, ancien «monsieur banlieues» de Macron, ci-dessus, avait été nommé membre du Conseil présidentiel des villes par ce président de la République, avant qu’il ne l’écarte de ce comité Théodule en 2019, suite à une polémique sur le port du voile islamique. Avec toute latitude pour poursuivre son oeuvre sur les réseaux.

L’auteur de l’attentat aurait également, par le passé, suivi de multiples personnalités islamo-gauchistes, dont le journaliste Edwy Plenel ou encore Marwan Muhammad, ancien directeur du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Il aurait aussi relayé de nombreuses publications de La France insoumise, LFI, toujours selon le quotidien et non pas Messiha.

Dans une autre publication le 24 avril sur Instagram, le Franco-marocain a également dénoncé «le lien» établi entre sa personne et l’attaque terroriste de Rambouillet par le site nationaliste Fdesouche, qui le citait parmi les centres d’intérêt du terroriste sur Facebook. Il a annoncé qu’il portait plainte contre «cette ignominie», sans préciser s’il s’agissait du site en tant que tel ou du militant nationaliste, à qui il a attribué la publication.

Belattar ne poursuit pas Le Monde…

«Demain plainte contre Jean Messiha qui diffame, cet homme est passé de drôle à pathétique et même dangereux», annonce sur Instagram Yassine Belattar le 25 avril. En cause, cette publication Twitter de l’ancien franc-tireur du Rassemblement national, rappelant à l’humoriste qu’il avait accusé Eric Zemmour d’avoir inspiré le tueur de Christchurch.

#Belattar à @ZemmourEric :
« Le tueur de #Christchurch a dit s’être inspiré de votre pensée.
Vous n’êtes pas gêné ? »
Dis #YassineBelattar, la crapule #islamiste de #Rambouillet a dit s’être inspiré de toi.
T’es gêné du coup ?
Où là c’est des mécréants donc pas de souci ? pic.twitter.com/J8x2k2MFTY— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) April 25, 2021

Et Jean Messiha d’ajouter : «Dis Yassine Belattar, la crapule islamiste de Rambouillet a dit s’être inspirée de toi. T’es gêné du coup ? Ou là, c’est des mécréants, donc pas de souci ?» Parmi les personnalités qu’aurait suivies le terroriste de Rambouillet, Jamel Gorchene, sur son compte Facebook, figureraient entre autres Yassine Belattar, comme le rapporte Le Monde.

Un humoriste douteux et suspect

L’humoriste Yassine Belattar a été placé en garde à vue le mardi 26 mars 2019, suite à des plaintes déposées contre lui. Bruno Gaccio l’accusait notamment de l’avoir menacé de mort, tandis qu’il dit avoir été victime « de harcèlement moral au travail ».