Présidentielle 2022 : Hidalgo refuse de débattre avec Zemmour, « un guignol »

La socialiste à 2% méprise et insulte 18% de Français

Anne Hidalgo à Rouen le 12 septembre.
Une candidate à la présidence ne devrait pas dire ça…

L’Andalouse confond pugnacité et pétage de plombs

Socialiste, féministe et écologiste, sous influence de ses alliés politiques qui la « pilotent », Hidalgo a perdu ses nerfs sous les caméras: parce qu’elle est en campagne présidentielle, elle a cru habile de marquer avec véhémence son hostilité à celui qui obtient les 18% des intentions de vote que les sondages accordent à Eric Zemmour mais que sont parti croit lui revenir de droit… Si un débat était organisé entre tous les prétendants, Anne Hidalgo y participerait, a précisé la candidate socialiste

En même temps, la candidate socialiste n’a aucune intention de débattre avec Eric Zemmour, a-t-elle expliqué dimanche. Pire, selon la marionnette de ses proches, il serait un « guignol » « négationniste » et « raciste », en s’étonnant par ailleurs qu’il n’y ait pas de « manifestations » contre le polémiste. « J’en appelle à ce que cette élection présidentielle soit une vraie élection présidentielle avec un vrai débat, pas un débat sur cette candidature d’un guignol », s’est emportée Anne Hidalgo dans l’émission « Le Grand Jury » de LCI/RTL/Le Figaro. Un « vrai débat » dont elle exclut celui qui est donné au second tour, face à face avec le président sortant.

« Je ne débats pas avec un négationniste, je ne débats pas avec un raciste et je ne débats pas avec cette personne-là qui est en train de bafouer et de marcher complètement, de piétiner ce qui est l’histoire [Histoire] de notre pays, ce qui est sa grandeur et ce que sont ses valeurs », selon la maire de Paris, en pleine sortie de route, inconsciente de son insignifiance.

Appel au « réveil » ou incitation à la haine ?

« Mais (pas) un débat, là, dans les mois d’installation de cette campagne avec cette personne », a-t-elle insisté, aucunement résolue à représenter tous kes Français, si jamais. « Il y a quelques années, si des propos comme ceux de Zemmour avaient été prononcés sur une antenne, il y aurait eu des manifestations », a-t-elle encore regretté, lançant un appel à peine voilé à manifester dans la rue pour faire taire l’essayiste.

La maire Hidalgo estime que « monsieur Zemmour assène des contre-vérités, des messages de haine, des messages racistes, des messages antisémites ». Une affirmation non démontrée assenée par la rumeur de gauche qui gouverne l’élue.

« Personne ne va dans la rue pour manifester, déplore la fauteuse de troubles, (alors qu’il) vous explique que le général de Gaulle et Pétain, c’est la même chose [raccourci insultant l’intelligence des électeurs]… Et il y a pas une manif dans les rues de nos villes, vous croyez que ça, c’est un pays qui va bien ? », a-t-elle interrogé, en appelant au « réveil » avant qu’il ne soit « trop tard ».

Un presque candidat condamné à deux reprises

Selon les derniers sondages, le président Macron, qui n’a pas dit s’il est candidat à un deuxième mandat, arriverait en tête du premier tour de la présidentielle de 2022, suivi de Marine Le Pen (RN) ou d’Eric Zemmour, possible candidat mais pas encore déclaré, non plus.

Eric Zemmour, plusieurs fois poursuivi pour des déclarations controversées, a été plusieurs fois relaxé [innocenté], mais aussi condamné à deux reprises pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.

Lien PaSiDupes

Savigny-le-Temple: des primes pour agresser des policiers affichées dans les HLM

Comment une maire, même PS, a-t-elle pu ne pas être informée par ses réseaux?

Menaces de mort et de viol : ils promettent des primes pour agresser la police.

Samedi 30 octobre 2021, des tags incitant à la violence physique contre la police ont été découverts à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne). Des dealers promettent des primes pour ces delits et crimes.

Les tags anti-flics ont été découverts dans le hall d’un immeuble HLM du quartier Jules-Vallès, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), commune PS, dont le député est Olivier Faure, président du groupe socialiste, écologiste et républicain à l’Assemblée nationale..

Ils ont été découverts dans un hall de logement social, lors d’une opération anti-stupéfiants menée dans la soirée du samedi 30 octobre 2021.

Alors qu’ils effectuaient un contrôle sur un point de deal situé dans le quartier Jules-Vallès à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), des policiers de la Brigade anticriminalité (Bac) de Melun ont découvert une série de tags haineux incitant au crime, notamment sexuel, les forces de l’ordre, dont plusieurs « tableaux de primes ». Les dealers y promettent notamment 500.000 € pour « couper la tête d’un policier » ou 500.000 euros pour « violer une policière ». 

« Nous menons régulièrement des opérations sur ce point de deal, ça doit les énerver un petit peu, confie une source policière. Nous mettrons tous les moyens pour identifier les auteurs. »

Enquête ouverte pour « menaces de mort »

Une enquête a en effet été ouverte par le parquet de Melun pour « menaces de mort sur dépositaires de l’ordre public », une qualification susceptible d’évoluer suivant l’avancée de la procédure. Le ministère public assure « être à 100% avec les policiers » et promet que « les réponses pénales suivront lorsque les responsables seront identifiés ».

« Ce type de propos se retrouvent régulièrement sur des lieux associés au trafic de stupéfiants et ciblés par les forces de l’ordre. Cela prouve l’efficacité de notre politique de harcèlement et de lutte contre le trafic de drogues. Les forces de l’ordre et le parquet ne baisseront pas la garde. » (Parquet de Melun)

Mais pour le syndicat Alliance, la découverte de ces tags est « une nouvelle preuve que la tension monte contre la police dans les quartiers du département » : « Même si le contrôle s’est bien passé, ces messages montrent que la haine anti-flics est criante, estime Christophe Gonzalez, secrétaire régional du syndicat. Aucun collègue n’est mentionné nommément, comme ça a pu être le cas en Essonne, mais la situation se dégrade. A force de perdre des effectifs, on est moins présent qu’avant. »

Ce dimanche 31 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu au commissariat de Savigny-le-Temple pour soutenir les policiers :

La préfecture de Seine-et-Marne a également condamné « avec la plus grande fermeté ces actes qui ne resteront pas impunis » et annonce un renforcement des actions anti-stupéfiant : « Ces tags d’une violence inouïe ont proféré des menaces de morts avec des mises à prix absolument abjectes. La lutte contre tous les trafics va s’intensifier dans les jours à venir », a annoncé Lionel Beffre, le préfet du département.

Des faits qui se répètent partout en France

Les menaces contre les policiers dans des tags se répandent dans des quartiers sensibles. Des inscriptions de menaces et d’insultes visant des policiers nommément, ont été découverts dans les parties communes d’un immeuble à Vigneux-sur-Seine (Essonne) mi-octobre. En août dernier à Poitiers (Vienne), des tags du même type avaient été signalés dans le quartier Saint-Eloi. Les enquêteurs avaient découvert dans le même temps la photo de la fille d’un policier dans le téléphone d’un suspect en garde à vue.

Quelques mois plutôt en Seine-Saint-Denis, des photos personnelles de policiers avaient été retrouvées dans les parties communes d’un immeuble de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis). Des clichés qui venaient d’un groupe WhatsApp nommé « Mort aux flics ». D’autres photos avaient aussi été trouvées accrochées dans un hall d’immeuble à Epinay-sur-Seine.

Enfin, en décembre 2019, la porte du domicile d’un policier avait été taguée« Flic suicidé, à moitié pardonné » était-il notamment écrit.

Aujourd’hui Darmanin déclare que c’est Marianne qui est menacée de viol…

Zemmour : Fabien Roussel va déposer une résolution contre la candidature de l’essayiste

Le candidat PCF, nostalgique de Staline et de ses pogromes ?

Pacte germano-soviétique de non-agression entre l’Allemagne nazie et l’Union soviétique,
signé le 23 août 1939 à Moscou par Staline et Ribbentrop,
ministre des Affaires étrangères (1938-1945) sous le Troisième Reich.

Le candidat PCF à la présidentielle, Fabien Roussel a annoncé qu’il va s’opposer à la candidature d’Eric Zemmour, via une résolution déposée à l’Assemblée nationale, « pour qu’enfin dans notre République un responsable politique ne puisse pas se présenter à une élection quand il a été condamné ». Menace d’une justice politique?

Une légende urbaine communiste veut que, de 1941 à 1945, 1,5 million de Juifs aient été assassinés en URSS par… les nazis. Un Livre noir, rassemblant des témoignages – spontanés et authentiques – de ces atrocités, est d’abord soutenu par Staline: le bourreau soviétique accusa ainsi les nazis de ses propres massacres.

Pogrome stalinien à Kaunas, Lithuanie, dans lequel des milliers de Juifs ont été tués, fin juin 1941

Interrogé sur les violences lors d’une manifestation de l’extrême gauche révolutionnaire contre la venue à Nantes du conférencier Eric Zemmour qui remet en question la pensée unique. Ré-écrivant l’actualité, comme son parti falsifie l’Histoire, lors du Grand rendez-vous sur Europe 1/Les Echos/CNews, Fabien Roussel a condamné les violences que ses camarades anti-démocrates ont déclenchées. LIEN PaSiDupes

Alors qu’avec 17-18%, l’essayiste s’opposerait à Macron, au détriment de Marine Le Pen, selon un sondage Harris Interactive pour « Challenges », publié mercredi 27 octobre 2021, le censeur rouge (2%) estime que la candidature de Zemmour doit être remise en cause. « Je suis pour le débat démocratique [sic], mais je dis aussi que le racisme et l’antisémitisme ne sont pas des opinions, mais des délits », a-t-il asséné. Pour lui, Eric Zemmour prône des propos, des idées racistes et antisémites. Régime spécial que Roussel n’applique pas à Mélenchon. LIEN PaSiDupes:

Une résolution déposée le 2 décembre

Fabien Roussel Europe 1
Fabien Roussel (PCF),2% dans les sondages

De quoi pousser Fabien Roussel à engager des moyens juridiques contre Éric Zemmour. « Il existe dans la loi un arsenal qui permet aux juges de rendre inéligible un responsable politique » pour des propos discriminatoires a-t-il rappelé. Le candidat à la présidentielle prévoit donc de déposer le 2 décembre « à l’Assemblée nationale une résolution pour inviter le gouvernement à envoyer une instruction aux magistrats pour mettre en œuvre cette disposition ». Et d’insister : « Pour qu’enfin dans notre République un responsable politique ne puisse pas se présenter à une élection quand il a été condamné » pour racisme et antisémitisme.

Une décision qui tombe sous le sens pour le secrétaire national du Parti communiste français. « Aujourd’hui, on rend inéligible des candidats parce qu’ils ont fait de la corruption, du blanchissement d’argent, de l’évasion fiscale, et c’est normal. » Selon lui, pour avoir un « débat républicain serein », il est logique que « ceux qui ont été condamnés pour des faits graves de racisme et d’antisémitisme » ne puissent être éligibles de la même manière pendant un temps. « Zemmour divise les Français en fonction de leur couleur. Moi, je souhaite être le président de la République qui va les rassembler et les unir », a-t-il soutenu.

Cocaïne: un juge autorise l’installation des toxicomanes Square de La Villette.

Le Parlement, simple observateur de l’arbitrage judiciaire en faveur des toxicomanes contre les riverains

Des toxicomanes des jardins d’Eole, consommateurs dangereux de cocaïne à Paris 19e,
déplacés par Darmanin le 24 septembre 2921 dans un square, Porte de la Villette (ci-dessus), autorisés à revenir dans le 18e.

Le tribunal administratif de Paris a prononcé le rejet, jeudi 28 octobre, du recours d’urgence déposé par la maire UDI d’Aubervilliers Karine Franclet et le maire socialiste de Pantin Bertrand Kern, qui protestent contre l’installation des toxicomanes dans le square parisien de la Villette (19ème), à quelques mètres de leurs villes respectives.

Cette installation devait être « temporaire », mais dure depuis le 24 septembre, rapporte ainsi CNews. Ce jeudi 28 octobre, le tribunal administratif pérénise une situation déjà invivable pour les habitants, singulièrement femmes et enfants.

La « condition d’urgence » non retenue

La juge des référés a en effet estimé que «  la condition d’urgence » ne peut être retenue dans ce dossier, a décidé, solitairement mais souverainement, la juge des référés. Et ce, malgré « les troubles à l’ordre public subis par les habitants » de ces deux villes de Seine-Saint-Denis, situées de l’autre côté du périphérique et du désormais fameux « Mur de la honte », qui n’a apparemment pas suffi pour que les toxicomanes ne se rendent pas dans les centre-villes voisins. Il faut toutefois rappeler à la presse centrée sur le 9.3, pour le plaindre, que les jardins d’Eole confisqués par les toxicomanes, comme le square parisien de la Villette qui l’est à son tour, sont situés dans Paris, les 18e (PS) et 19e (PS), où le bien-être et la sécurité des habitants sont mis en péril par une juge.

Furieux de ne pas être entendus, ni de l’exécutif, ni des organisations et de la presse institutionnelles, les deux maires des communes en souffrance avaient décidé de lancer une procédure d’urgence.

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Ce mur barre la rue Forceval qui relie Paris et Aubervilliers.
Erigé en urgence en septembre,
il vise à empêcher les migrants toxicomanes de dynamiser l’économie souterraine de Seine-Saint-Denis.

La juge administrative prend le parti des toxicos en situation irrégulière, pour l’immense majorité d’entre eux, contre les travailleurs de l’Est parisien. Les élus contestent l’arrêté du 24 septembre du préfet de police de Paris qui ordonnait le déplacement de toxicomanes du quartier des jardins d’Eole, dans le 18ème, vers le square de la Villette, dans le 19ème, une zone censée être éloignée de toute habitation.

Un « véritable enfer » pour les habitants

Mais, bien que dirigés par les associations en bordure du périphérique, côté Paris, les usagers de crack – cocaïne, pour être plus transparent – vagabondent aux Quatre-Chemins, un quartier dit défavorisé en dépit des aides et allocations déversées depuis chaque niveau du millefeuille administratif, situé à cheval entre Aubervilliers (UDI) et Pantin (PS), 93. Une situation qualifiée de « véritable enfer » pour les habitants de ce territoire, par ailleurs bénéficiaires d’infrastructures retirées à Paris, l’Institut national du patrimoine ou Chanel à Aubervilliers (PCF de 1953 à 2014) ou la Banque de France à Pantin (PCF jusque 2001), et aussi la Cité des sciences et de l’industrie (CSI) implantée dans le 18e, aux abords du 93.

Depuis le 24 septembre, pas une semaine ne passe sans que les riverains et élus manifestent leur mécontentement et à ce stade, aucune solution n’a encore été trouvée. Certainement pas par la juge qui contribue à enkyster la situation. En attendant, pas question pour les élus de Seine-Saint-Denis – qui réclament que la décision du préfet soit annulée – d’assumer seuls les conséquences de cette installation.

Les parlementaires LR parrainent Barnier devant Bertrand et Pécresse

Lentement, mais sûrement, les Républicains avancent en bon ordre de bataille

Michel Barnier arrive en tête des prétendants au congrès de décembre parrainés par les députés, sénateurs et eurodéputés LR, devant Xavier Bertrand et Valérie Pécresse.

Michel Barnier, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, les trois principaux impétrants à l’investiture LR pour la présidentielle de 2022 (outre Eric Ciotti, Philippe Juvin, Denis Payre) ont recherché le soutien du plus grand nombre possible de parlementaires, avant la date limite de dépôt des parrainages, mardi 5 novembre. Les parlementaires issus des groupes Les Républicains de l’Assemblée nationale (103 membres au total) et du Sénat (146) ainsi que les sept eurodéputés LR, interrogés, ont donné une idée de l’état des forces en présence.

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier arrive en tête, avec une majorité relative de 62 parrainages confirmés par 216 des 256 parlementaires LR qui ont livré une indication, devant Xavier Bertrand (56) et Valérie Pécresse (48). Des chiffres qui correspondent aux décomptes avancés par leur propre état-major : l’entourage de Michel Barnier fait état de 63 signatures, tandis que celui du président des Hauts-de-France en évoque 58 pour les seuls LR. Le camp Pécresse indique de son côté qu’il s’agit du bon chiffre et assure ne pas vouloir prendre part à la moindre démonstration de force. A noter que ces candidats peuvent également compter sur les parrainages de parlementaires non-LR, principalement des centristes.

Morano pour Barnier, Hortefeux pour Pécresse 

Les trois peuvent en tout cas se prévaloir de soutiens de poids. Xavier Bertrand a celui du patron des députés LR, Damien Abad, ou de Gilles Carrez. Michel Barnier vient d’obtenir celui de Nadine Morano et Valérie Pécresse peut compter désormais sur Brice Hortefeux, qui annonce son choix dimanche, après le ralliement de l’ex-ministre Gérard Longuet.

Parmi les autres candidats, Eric Ciotti compte 21 parrains, Hervé Juvin, lui, n’a qu’un seul parrainage confirmé. Sixième et dernier prétendant en course, l’entrepreneur Denis Payre ne compterait aucun soutien de parlementaire. Sa qualification s’annonce très difficile, à moins d’obtenir les 250 signatures nécessaires dans les autres corps d’élus, à savoir les maires et les conseillers régionaux et départementaux. La liste finale des prétendants au congrès LR, qui prévoit un scrutin en deux tours entre le 1er et le 4 décembre, doit être arrêtée jeudi.

Outre les 40 parlementaires n’ayant jamais exprime leur préférence, une vingtaine d’autres n’a fait aucun choix à ce stade, à l’instar de Christian Jacob et des cadres de LR qui s’astreignent à un devoir de neutralité. Parmi ceux qui ne se prononcent pas, figurent également le président du Sénat, Gérard Larcher, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui ne se présente finalement pas, ou les deux anciens concurrents de Christian Jacob à la présidence de LR, Julien Aubert et Guillaume Larrivé. Julien Aubert communiquera tout de même sa préférence en vue du congrès après consultation de son propre mouvement, Oser la France. Un dernier cas demeure, celui de ce sénateur, toujours membre du groupe LR, qui a donné le nom… de Macron. 

Réforme de l’assurance chômage : Macron durcit les mesures

Elles entreront en vigueur le 1er décembre

Chaque bon côté des choses a son mauvais côté en macronie. Les quatre étapes de la levée du confinement se sont échelonnées du 3 mai au 30 juin et, quatre mois plus tard, les demandeurs d’emploi se prennent presque à regretter le temps des restrictions. Leur levée a en effet permis une reprise économique et une baisse du chômage suffisantes au troisième trimestre pour que la ministre du Travail de Macron annonce aussitôt le durcissement des conditions d’obtention de l’allocation-chômage: elles entrent en vigueur le 1er décembre.

Macron avait déjà pris sa décision le 12 juillet, indépendamment de la reprise économique escomptée sans garanties: Lien PaSiDupes

Les deux dernières mesures de la réforme controversée de l’assurance-chômage, le durcissement des règles sur la dégressivité des allocations et sur la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir ou recharger un droit, entreront bien en vigueur le 1er décembre, a confirmé Elisabeth Borne, ce jeudi 28 octobre.

« A partir du 1er décembre, il faudra avoir travaillé six mois et non plus quatre mois pour bénéficier d’une allocation-chômage, et la dégressivité s’appliquera au-delà du 6e mois et non pas du 8e mois comme aujourd’hui » pour les salaires au-delà de 4.500 euros, a prévenu la ministre du Travail, sur France-Inter.

200.000 demandeurs d’emploi en moins

La réforme qui se voulait emblématique du quinquennat aura suivi un parcours chaotique, mais il conduit au durcissement des règles de calcul de l’allocation-chômage : il est entré en vigueur le 1er octobre mais l’application de ces deux dispositions était soumise à certaines conditions d’amélioration du marché de l’emploi.

« Aujourd’hui, les critères sont remplis, puisqu’on a eu un nombre très important d’embauches sur les quatre derniers mois et puisque avec ces 200.000 demandeurs d’emploi de moins sur le dernier trimestre, on est à près du double de la baisse qui était nécessaire pour que les deux dispositions rentrent en vigueur », a-t-elle détaillé.

Le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé de 5,5 % au troisième trimestre en France (hors Mayotte) par rapport au trimestre précédent, soit 206 000 inscrits en moins, selon les chiffres du ministère du Travail publiés mercredi. Sur un an, la baisse est de 9,7 %.

Les opposants à Zemmour assurent son actualité

Des manifestants hostiles à sa venue, ce samedi à Nantes

Eric Zemmour a rassemblé
près de 1.500 personnes
lors d’une conférence
au Grand Palais à Lille

C’était à Pleurtuit, près de Saint-Malo, ce vendredi. 300 à 400 militants de gauche se sont rassemblés pour scander des slogans histikes tel que « Bretagne ouverte et solidaire », ou insultant comme « Pétain, reviens, t’as oublié tes chiens. » « C’est un mec du XVIIIe siècle », déplore une manifestante devant une caméra – Montesquieu, Diderot ou Voltaire ?- tandis qu’une autre caricature ses propos: « On avance enfin sur le sujet des femmes, on s’empare enfin du problème… Et eux veulent revenir cent ans en arrière. »

Leur cible brouille les lignes barbelées de la pensée unique. L’essayiste Eric Zemmour, candidat présumé à la présidentielle, espoir de tous les rangs d’opposition à la sociale démocratie en faillite et a fortiori à la gauche extrême, islamo-gauchiste, repentante et anti-nationale. Ces Français, fiers et volontaires qui l’entourent, le pressent de se présenter à l’élection suprême, ou remplissent les salles de conférences organisées pour la promotion de son livre. Autant de déplacements a succès drainant des foules désireuses de découvrir sa pensée libérée des filtres partisans de la presse comme de ses rivaux, que les sondages donnent barrés du second tour de la présidentielle d’avril.

Ajaccio, Biarritz, Nantes: les syndicats et partis extrémistes amplifient le phénomène Zemmour

Éric Zemmour lors de sa conférence à Lille Grand Palais, samedi 2 octobre.  - BFMTV
Éric Zemmour lors de sa conférence à Lille Grand Palais, samedi 2 octobre. – BFMTV

Ce samedi, c’est au Zénith de Nantes qu’il viendra les thèses développees dans son dernier ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot. S’il est attendu dans des salles toujours trop petites au fil des semaine, il réveille la haine d’adversaires politiques dont l’idéologie a produit la crise du canal de Suez (1956-1957), quand le socialiste Guy Mollet envoya des troupes contre l’Egypte et que l’opération militaire alliée (Royaume-Uni France -Israël)) échoua face a Nasser, ou la guerre d’Indochine (ou encore première guerre d’Indochine, 1946-1954), guerre de résistance anti-française qui aboutit à l’armistice signé par le gouvernement Mendès-France, ainsi que l’insurrection algérienne (1954-1962) réprimé par le gouvernement provisoire du général de Gaulle, le ministre de l’Intérieur Adrien Tixier (SFIO) et la première assemblée constituante dominée par le PCF et la SFIO (socialiste).

Comme à Pleurtuit, près de Dinard (35) où il a réuni 800 intéressés, dans l’après-midi du vendredi 29 octobre, mais aussi 350 censeurs de la liberté d’expression, chacun de ses déplacements attire désormais la formation de groupes d’opposition, anti-libéraux, anti-flics, anticapitalistes ou LGBT et pro-palestiniens, très hostiles à sa personne et à ses thèses contrariant la pensée marxiste et altermondialiste dominante. Ces derniers jours, la CGT à Ajaccio et des élus de la majorité LR et des écologistes (Euskal Herrian vert et solidaire) à Biarritz, ont contesté sa venue.

Eric Zemmour affiche une sérénité sous laquelle perce une certaine exaspération: « C’est le théâtre antifasciste habituel. Staline avait appris à tous les Partis communistes dans les années 1920 qu’il fallait traiter leurs adversaires quels qu’ils soient de fascistes. Ils en sont les lointains héritiers. »

Affiches d’appel au meurtre: à défaut du Parquet, l’avocat de Zemmour veut une enquête

Appel à la haine antisémite

Et à Nantes, les oppposants sont déterminés à empêcher sa prise de parole. Des affiches à l’effigie de l’essayiste ont été arrachées sur place. « Certaines ont même été épaissies d’une cible, » selon la tournure alambiquée de BFMTV qui occulte la vérité: une cible apposée sur le front de Zemmour! Ce qui a poussé Olivier Pardo, avocat d’Eric Zemmour, à écrire au procureur de la République de Nantes vendredi pour demander l’ouverture d’une enquête. « Il s’agit d’une incitation directe par le choix du dessin d’une cible sur son front et par l’ajout du mot en gros caractère encadré et en rouge ‘WANTED à commettre matériellement une atteinte à l’intégrité physique d’Eric Zemmour », assure notamment le conseil, poursuivant:

« Compte tenu de la gravité de ces actes, nous vous remercions de bien vouloir procéder à l’ouverture d’une enquête contre tous auteurs et coauteurs des faits ci-dessus dénoncés, et tous autres délits que votre enquête révèlera. »

Stanislas Rigault, président de ‘Génération Z’, l’un des collectifs de soutien à l’ex-chroniqueur et journaliste politiques, ce sont, au fond, surtout les témoins qui sont à plaindre au bout du compte. « On insulte d’’ordures, de fascistes’, des gens venus assister à une conférence! Ça me dérange, ils n’ont rien demandé », rapporte cyniquement BFMTV qui n’a pas le courage d’appeler antisémite et totalitaire la haine sectaire des anti-démocrates staliniens qui harcèlent le débatteur et des Français saturés de gauche et intoxiqués à la moraline.

Antisémitisme systémique de Mélenchon visant le judaïsme à travers Zemmour

L’islamo-gauchiste consent seulement à dire qu’il s’est mal exprimé

Mélenchon a accusé Zemmour d’antisémitisme. Invité de la matinale de BFMTV, ce jeudi, le patron de La France Insoumise (LFI) répondait à la dernière question de Bruce Toussaint, celle qui, dans ce genre d’échange, vise à pousser l’invité à la faute et à faire le buzz. Participant à la sur-représentation médiatique de l’essayiste, tout en la déplorant par ailleurs, le journaliste schizophrène l’interrogea alors sur Eric Zemmour. « Est-il antisémite ? », lança-t-il au candidat d’extrême gauche à la présidentielle 2022. Malveillant, le journaliste relançait Mélenchon sur la polémique consécutive à ses propos sur l’antisémitisme supposé d’Eric Zemmour. C’est alors que le pro-palestinien révéla le fond de sa pensée.

Réponse « systémique » de Jean-Luc Mélenchon : « Monsieur Zemmour ne doit pas être antisémite parce qu’il reproduit (…) beaucoup de traditions liées au judaïsme. » Et, même si celui qu’on dit maîtriser la langue française, atténue son propos en disant « enfin, je ne sais pas [s’il est antisémite] », c’est pour accuser à nouveau, en changeant de registre, si sensible soit-il encore: « il est raciste en tout cas, puisqu’il a été condamné pour ça », assène-t-il.

Lien PaSiDupes 1:

Lien PaSiDupes 2:

Son accusation diffamatoire provoque un grand nombre de réactions.

Parmi elles, celle du président du site révolutionnaire trotskiste Mediapart, ke vicieux Edwy Plenel, sur Twitter. « Non @JLMelenchon, le racisme, le négationnisme, le sexisme et le pétainisme, cette haine de l’autre que profère Zemmour de façon obsessionnelle, ne sont en aucune façon des traditions juives. Le laisser entendre est une faute politique et morale. » Le fauteur de troubles trotskiste prend l’un pour taper sur l’autre, déjugeant l’ancien trotskiste de la Ligue communiste (fusion de la Jeunesse communiste révolutionnaire et du Parti communiste internationaliste, chers à Alain Krivine, Daniel Bensaïd et Hebri Weber), puis UNEF (aujourd’hui féministe et decoloniale). 

L’ancien ministre de l’Intérieur et actuel patron des députés LREM Christophe Castaner va même plus loin en accusant Jean-Luc Mélenchon d’ « antisémitisme ».

Mélenchon nie son antisémitisme: et son antisionisme aussi?

Bruce Toussaint

Je suis même prêt à admettre que je me suis mal exprimé.” Mais, alors, que voulait dire Jean-Luc Mélenchon? Le chef de file de la France insoumise à la prochaine élection présidentielle est pointé du doigt ce vendredi 29 octobre pour avoir faut des positions politiques prêtées à Eric Zemmour un antisémisme systémique en mettant en cause les “traditions” liées au judaïsme.

Invité de BFMTV, jeudi 28 octobre, le député invisible des Bouches-du-Rhône, crédité de 7% dans les intentions de vote, malgré déjà deux essais infructueux, était questionné sur la déclaration fratricide du rabbin Haïm Korsia, suggérant que l’essayiste serait antisémite.

“Il se trompe”, a ainsi répondu Mélenchon, après avoir qualifié le religieux de “rabbin-politicien” et avant de développer: “qu’un juif soit antisémite est une nouvelle. J’ai essayé sur le moment, ça m’a fait sourire parce que j’aime bien ce type de paradoxe, je me suis dit, ‘mais comment c’est possible un truc pareil.’ (…) il me semble qu’il se trompe. Monsieur Zemmour ne doit pas être antisémite parce qu’il reproduit beaucoup de scénarios culturels ‘on ne change rien à la tradition, on ne bouge pas, la créolisation mon dieu quelle horreur’, tout ça, ce sont des traditions qui sont beaucoup liées au judaïsme.

Sexisme et humour outrageant de Charline Vanhoenacker, journaliste subventionnée par le contribuable sur le service public de France Inter, lors d’un appel à taguer les affiches d’Eric Zemmour et à le grimer en Hitler.
A gauche, seul un « black face »
serait-il indigne?

Et d’ajouter, avec des regrets dans la voix: « Ça a ses mérites, ça lui a permis de survivre dans l’histoire.” De tels propos le lient ckairement aux affiches affublant le journaliste de moustaches, puis appelant à l’assassinat de Zemmour.

Que nous réserve la troisième vague d’affichage des compagnons de route de LFI ?

Et finalement d’ajouter: “donc, moi je ne crois pas qu’il soit antisémite. Enfin, je ne sais pas, ce n’est pas véritablement mon problème. Il est raciste, ça, c’est sûr puisqu’il a été condamné pour ça.” Lien PaSiDupes

Fautes politique et morale?

L’outrage antisémite trouve un large écho également sur les réseaux sociaux. Après les réactions aggravantes du patron de Mediapart Edwy Plenel, lequel accable Zemmour en le dissociant des autres Français de religion juive et le cynisme de Mélenchon qui ne retire nulkement son soupçon d’antisémitisme et y ajoute le chiffon rouge du racisme, plusieurs responsables politiques se sont emparés de la séquence.

“Le pire du pire vient d’être dit”, pour l’eurodéputé d’extrême droite Gilbert Collard, quand, Christophe Castaner, estime, de son côté, que le révolutionnaire Insoumis “a franchi les dernières limites” avec des “propos aux références les plus abjectes.” “Rien, jamais, ne justifie de sombrer dans l’antisémitisme”, écrit encore le chef de file des marcheurs à l’Assemblée nationale dans un tweet.

“La nausée”, ajoute sa collègue Aurore Bergé, toujours sur les réseaux sociaux, “combattre un adversaire de la République en usant des pires clichés antisémites.”

Mélenchon est un récidiviste épargné par les tribunaux.

Ses semblables le victimisent. “Encore et encore. À chaque occasion l’accusation d’antisémitisme revient comme un refrain contre moi par les mêmes haineux”, écrit-il, de lui-même, sur sa page Facebook, ce vendredi, ajoutant: “Naguère Libération montra comment l’accusation avait été lancée et alimentée par l’extrême droite avec l’appui du ‘printemps républicain’. Mais ça recommence. Sans fondement, sans argument, à tous propos et surtout hors de propos.”

En 2019, par exemple, l’agresseur insoumis avait dejà poussé des cris de vierge effarouchée sur son blog, lors de la défaite historique du travailliste Jeremy Corbyn aux élections britanniques. Il s’en était alors pris aux “oukases arrogants des communautaristes du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France)”. De quoi déclencher, déjà, les premières réactions indignées d’une partie de la classe politique.

Ce vendredi, Mélenchon ne reconnaît qu’une simple maladresse. Bon prince, il dit être “prêt à admettre” qu’il s’est “mal exprimé”. “J’ai donné prise à des interprétations [victimisation] qui sont au contraire de ce que je pense”, assure-t-il, pitoyablement, avant d’ajouter sa cobtre-offensive: “L’un après l’autre TOUS les porte-paroles de notre mouvance politique dans le monde en ont été accusés chacun à leur tour dans un même but de flétrissement personnel.” Généralisation, amalgame et complotisme…

Ce matin, France info offrait son antenne à la présidente du groupe LFI à l’Assemblée. Sur Twitter, c’est sa garde rapprochée avait déjà organisé la réplique. Rares sont les dirigeants insoumis à ne pas avoir investi Twitter, réseau social par ailkeurs décrié par LFI, discours, meeting ou débat politique à l’appui. “Jean-Luc Mélenchon a toujours fermement combattu l’antisémitisme”, assène la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, en toute mauvaise fou, quand, le numéro 2 du mouvement, Adrien Quatennens, multiplie les tweets ou retweets sur le sujet.

Le flamboyant député n’hésite pas à évoquer cyniquemment la présence ambigüe de plusieurs personnalités de la France insoumise qui se sont blanchis à la marche blanche en hommage à Mireille Knoll en mars 2018, ou les attaques récurrentes déjà subies par son candidat et ses troupes. Une mobilisation qui fait du hashtag “mélenchonbasching” l’un des plus utilisés, et donc l’un des thèmes les plus discutés

Les sondages montrent que ces simagrées ne trompent plus personne.

BFMTV dénonce une pratique légale de Zemmour

« Pour sa campagne, Zemmour se fait offrir la moitié du loyer de son QG, » titre à son tour Libération, accusateur

Le presque candidat à la présidentielle qui, en octobre, s’est installé avec son équipe dans le VIIIe arrondissement de Paris, a bénéficié d’une réduction de 94.000 euros sur le loyer du local, soit près de la moitié du coût total de la location, révèle une enquête de BFMTV.

Candidat putatif à la présidentielle 2022, « Eric Zemmour profite déjà de jolies largesses pour sa campagne, » déclare Libération, quotidien détenu à 50% par Marc Laufer, représentant les intérêts de Patrick Drahi, propriétaire de BFMTV, chaîne macronienne d’information en continu.

Il a obtenu une réduction de 94.000 euros pour la location de ses locaux, un cadeau du propriétaire, au 10, rue Jean-Goujon, dans le très cossu VIIIe arrondissement de Paris dénoncent les organes de presse de Drahi, milliardaire de nationalités marocaine, française, portugaise et israélienne, président-fondateur du consortium… luxembourgeois (paradis fiscal) Altice, une multinationale anciennement cotée à la bourse d’Amsterdam.

La remise est d’une ampleur rare, juge Libération. Dans un documentaire de cinquante et une minutes qui sera diffusé lundi soir sur BFMTV, dont Libération a pu voir des extraits (les deux media apoartiennent au même homme), le détenteur des lieux « au passé sulfureux« , un certain Francis Lagarde, confirme l’existence de cette ristourne en l’échange de travaux de remise en l’état à l’intérieur. Le Monde décrit le bienfaiteur « énigmatique » – repreneur de la BPP et de la charge Tuffier-Ravier-Py est une énigme – en « homme, apparemment banal, sorti de l’ombre brutalement et à qui tout sourit. » On croirait reconnaître Patrick Drahi, milliardaire endetté, mais intouchable.

La remise n’est pas illégale, admet Libération, mais « sur le papier », estime le nauséabond journal. Cela s’appelle une franchise pour travaux. Mais, dans le cadre d’une campagne électorale, la chose est strictement encadrée par la loi : les avantages en nature sont prohibés par l’article L52-8 du code électoral, juge le groupe de média de Drahi qui héberge Altice au Luxembourg, le paradis fiscal repentant. S’agissant d’une personne physique au bénéfice d’un candidat, elle ne peut consentir à ce dernier «des dons sous quelque forme que ce soit, ou autres avantages directs ou indirects à des prix inférieurs à ceux qui sont habituellement pratiqués», sous peine de se rendre coupable. La sentence médiatique est tombée.

Peut-on dire que la sur-représentation médiatique de Zemmour est largement due à la critique de l’ensemble de la classe politique gagnée par la pensée unique?

Procès Zemmour: Chevènement apporta son soutien au chroniqueur

‘Fasciste », l’ancien ministre socialiste qui se félicita du propos « réaliste » de Zemmour ?

Jean-Pierre Chevènement, ci-dessus en tête-à-tête avec le président Mitterrand, a apporté son soutien à Eric Zemmour, jugé pour provocation à la haine raciale, dans un courrier au tribunal où il osait affirmer que plus de la moitié des infractions en France sont « imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine ».

« Sans doute M. Zemmour a-t-il, dans le feu de la discussion, utilisé une formulation excessivement brutale mais il n’a hélas, pas dit une chose matériellement inexacte », explique l’ancien ministre socialiste de l’Intérieur de Jospin (1997-2000) et sénateur MRC du Territoire de Belfort dans un courrier en date du 3 janvier 2011 adressé à la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris [cf. en fin de billet], où s’est ouvert début janvier 2011 le procès d’Eric Zemmour.

Le journaliste a été cité en justice pour diffamation et provocation à la haine raciale par SOS Racisme, la Licra, le Mrap, l’UEJF et J’accuse. Les cinq associations ciblent des propos tenus le 6 mars 2010 sur Canal+ et France Ô par Eric Zemmour, selon lequel « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».

« Il suffit, comme j’ai eu l’occasion de le faire, de consulter les listings de la Direction centrale de la Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, pour constater que plus de 50% des infractions constatées sont imputables à des jeunes dont le patronyme est de consonance africaine ou maghrébine« , souligne Jean-Pierre Chevènement.
Sur la même ligne que E. Zemmour, qui a déclaré au tribunal ne pas vouloir « se coucher devant le politiquement correct », le sénateur écrit « craindre que le politiquement correct ne finisse par tuer le débat républicain ».

« La liberté d’expression n’a pas besoin d’être inutilement corsetée par des interdits judiciaires, » insiste J.-P. Chevènement.

Il regrette qu’on puisse « incriminer un journaliste d’avoir avancé un argument, certes formulé maladroitement, mais correspondant à une réalité, certes dérangeante, mais propre à susciter une prise de conscience partagée (…) »

Cette lettre de l’ancien ministre, qui dit aussi « regretter de ne pouvoir participer à l’audience », a été évoquée par les parties civiles qui souhaitaient la voir écartée des débats.

Lettre de Jean-Pierre Chevènement au tribunal:

Jadot veut interdire la chasse le week-end et encadrer l’abattage rituel

Et si les écologistes nous lâchaient la grappe?

Le match entre écologistes et chasseurs continue: le candidat EELV à la présidentielle Yannick Jadot a dit vendredi vouloir interdire la chasse pendant le week-end et les vacances scolaires, ouvrant aussi un front contre l’abattage rituel sans étourdissement.

Cette proposition sur la chasse est un marqueur de toujours chez les Verts. Mais Yannick Jadot, qui sait que les écologistes doivent rassurer en permanence sur leur projet de changement de société, ne court là aucun risque de brider la légère dynamique dont il bénéficie dans les sondages (entre 7 et 9,5%).

Car à ses yeux, la restriction du droit de chasser, sujet inflammable par le passé, est devenue consensuelle chez les Français. « J’interdirai la chasse le week-end et pendant les vacances scolaires, je veux qu’on puisse se balader dans la nature », a dit l’eurodéputé sur BFMTV et RMC.

Pour le justifier, il a évoqué les nombreux accidents de chasse touchant les particuliers, prenant l’exemple la veille d’un « promeneur en Haute-Savoie, qui a pris une balle à côté d’un cimetière ».

Pour Yannick Jadot, « la ruralité [ce n’est pas travailler et nourrir les hommes] c’est le plaisir des paysages, de pouvoir randonner, faire du vélo, se balader avec son chien sans avoir peur qu’il se fasse shooter [qu’on l’abatte] au bout du chemin ».

Et « qu’on arrête de nous dire que c’est les ruraux qui chassent », « 70% des chasseurs viennent des villes! »

La chasse, qui ne peut se pratiquer qu’avec un permis, est autorisée chaque année pendant l’automne et une large partie de l’hiver. Les dates précises varient toutefois selon les départements car la date d’ouverture est décidée par chaque préfet.

Multiples fronts

Une journée hebdomadaire sans chasse, chaque mercredi, avait déjà été imposée au niveau national en 2000. La mesure a été abrogée en 2003, laissant toutefois aux préfets la possibilité d’en instaurer au niveau départemental – c’est de fait le cas dans de nombreux départements.

La proposition de Yannick Jadot, qui a aussi dit vouloir s’attaquer aux « lobbies de la chasse » influençant selon lui Emmanuel Macron, risque de ne pas améliorer les relations avec les représentants des chasseurs.

Willy Schraen, le président de la Fédération nationale des chasseurs, a plusieurs fois critiqué les Verts pour leurs positions sur la chasse, brocardant les « terroristes de la cause animale » et estimant que « les chasseurs étaient les premiers écologistes » par leur activité de régulation.

Pour la candidate du RN Marine Le Pen, Yannick Jadot est « déconnecté de la réalité ». Il « pense que les chasseurs ne travaillent pas. Les chasseurs travaillent et ont un métier. Si vous empêchez la chasse le week-end et les vacances, autant aller au bout et interdire la chasse », a-t-elle dit, en déplacement au salon international du patrimoine culturel à Paris.

L’ancien président François Hollande a également trouvé « bizarre » cette proposition. « Il n’y a que les riches qui peuvent aller chasser en semaine », a souligné le socio-démocrate.

Yannick Jadot n’a pas conscience d’ouvrir plusieurs fronts en même temps sur son passage, estimant dans la même émission, vendredi, qu’il fallait aussi imposer l’étourdissement avant l’abattage rituel des animaux pour la viande kasher et hallal.

Non sans un couac. A la question du journaliste sur une interdiction pure et simple de l’abattage rituel, Y. Jadot a répondu: « Oui, sans ambiguïté. (…) Aucune tradition ne justifie de faire souffrir les animaux ».

« Donc, en fait, les juifs et les musulmans ne mangent plus de viande? », s’est indigné David Guiraud, un porte-parole de La France insoumise sur BFMTV.

Le candidat EELV a dû tourner en catastrophe une petite vidéo, dans laquelle il explique être pour la fin de l’exception à l’étourdissement nécessaire des animaux dont bénéficie l’abattage rituel.

Et Yannick Jadot d’enchaîner dans les minutes qui ont suivi par un point presse sur sa proposition de « traité de non-prolifération des énergies fossiles« , à la veille de l’ouverture à Glasgow de la COP26.

Ce traité viserait à « interdire toute exploration et exploitation des énergies fossiles. »

« Elles doivent rester dans le sol si nous voulons atteindre les objectifs de l’accord de Paris et être le plus possible de l’augmentation de 1,5 degré », a-t-il plaidé.

Béziers : pompiers et policiers caillassés

Un guet-apens sur le chantier de la nouvelle… école Samuel-Paty

Ces sauveteurs ont été attirés dans un piège sur le chantier de l’école en construction, mardi 26 octobre au soir.

Une vingtaine d’individus a attaqué des policiers et des pompiers mardi 26 octobre au soir, après avoir incendié un véhicule sur le chantier de la nouvelle école Samuel-Paty, selon le quotidien Midi Libre .

«Ce mardi soir, un équipage de la BAC a été pris à partie par des individus à La Devèze, a confirmé le commissaire de Béziers, Éric Hermenier. Il n’y a que des dégâts matériels sur le véhicule. C’est le plus important, mais cela nous oblige à être encore plus vigilants pour les jours qui viennent et notamment les festivités d’Halloween. Pour l’heure nous n’avons aucune piste, mais une enquête est ouverte sous l’autorité du parquet.»

Tout a commencé par l’incendie d’un véhicule de chantier qui a suscité une intervention des pompiers. Les fonctionnaires sont alors tombés dans un guet-apens : une vingtaine de personnes cagoulées les attendaient pour les caillasser. Quand un équipage de la Brigade anticriminalité (BAC) est intervenu en renforts, ce sont eux qui ont été pris pour cible.

«C’est tout simplement inadmissible, insupportable, inacceptable, a réagi Robert Ménard, le maire de Béziers, dans les pages de Midi LibreNous n’acceptons pas qu’hier une école ait été détruite par un incendie et nous n’acceptons pas aujourd’hui qu’une autre est la cible d’imbéciles. Ils touchent encore une fois un symbole de la République. Ils n’ont toujours pas compris qu’en s’en prenant à une école c’est à leur frère ou leur sœur qu’ils s’en prennent. Je ne peux accepter pareille situation.»

Octobre 2019: des crétins avaient déjà incendié une école de Béziers

La soirée d’Halloween fut marquée par des violences urbaines dans le quartier de la Devèze, à Béziers. La racaille qui se victimise, des décrocheurs, avaient privé d’instruction les 279 élèves de l’école des Tamaris, à Béziers, dans l’Hérault, incendiée dans la nuit. Ils n’ont pu retrouver le chemin des classes que le 12 novembre.

« Les parents qui le peuvent doivent garder leurs enfants », avait précisé la ville de Béziers. Un accueil avait néanmoins été possible pour les élèves de maternelle aux Tamaris et d’élémentaire à la Maison de quartier Albert-Camus.

Aucun suivi de la presse (d’investigation) ne permet de savoir si les casseurs ont été retrouvés et condamnés comme incendiaires. Un simple rappel à la loi qui a encouragé à la récidive ?

Appel à l’assassinat de Zemmour par la gauche nantaise

Fascisme d’anti-fascistes anti-Zemmour

Ouest France refuse
de nommer ‘ça’, le mal

Le 27 ocobre, Nantes révoltée écrivait: « A Vannes [DVD], l’équipe d’Eric Zemmour a dû annuler la venue du candidat pétainiste à cause des «difficultés de trouver une salle adaptée», et par peur d’une mobilisation.
A Biarritz (LR), c’est la maire de droite de la ville qui refuse de fournir une salle au champion de l’extrême droite.
Et à Nantes ? Dans notre formidable ville socialiste, la mairie a donné le feu vert pour un meeting néo-fasciste au Zenith, la plus grande salle de la métropole et même du grand Ouest ! Johanna Rolland va-t-elle permettre un grand meeting pétainiste dans sa ville ?
Ce ne serait pas la première fois : la mairie avait même prêté en 2020 la maison des syndicat au Rassemblement National, dont les membres se sont illustré par des violences extrêmes.
N’hésitez pas à interpeller Ville de Nantes, Zénith Nantes Métropole, Johanna Rolland pour faire cesser ce scandale. »

(« Nantes révoltée »)

Plusieurs affiches, dont une montrant une mire sur le front d’un portrait de l’écrivain, ont été relayées par « un compte nantais de gauche« . Eric Zemmour est attendu à Nantes samedi 30 octobre.

(« Nantes révoltée »)

Des affiches traitant Eric Zemmour de « pétainiste », de « fasciste » ou de « raciste » ont été placardées à Nantes à la veille de la venue de l’éditorialiste, samedi 30 octobre.

Relayée par des comptes d’extrême gauche, l’une de ces affiches montre une cible placée sur le front d’Eric Zemmour. Un montage dénoncé par de nombreux internautes, mais occulté par la presse institutionnelle.

Appel au meurtre

L’affiche a été dénoncée comme
un appel au meurtre
par « Nantes révoltée »

Le candidat potentiel à l’élection présidentielle doit s’exprimer samedi 30 octobre au Zénith de Nantes. Des élus et des associations ont marqué leur opposition à cette venue, appelant à manifester, précise Ouest France. Mais des propos autrement plus violents ont été tenus via une série d’affiches. Outre les accusations de « fascisme » ou l’utilisation de la symbolique nazie pour qualifier Eric Zemmour, un placard montre, sous le terme « Wanted » (recherché), un portrait de l’écrivain avec une cible sur le front.

Les affiches en question ne sont pas signées (méthode de réseau social), mais ont été largement relayées par le compte du groupe Nantes Révoltés. Celui-ci appelle d’ailleurs ses quelque 30 000 abonnés à participer à une seconde manifestation samedi 30 octobre.

Stickers à la vente
par ‘Nantes révoltée’
« Anarchisme internationaliste » terme pour distinguer les « anarchistes officiels », qui ne sont quasiment pas différents du trotskisme dans leur soutien à toutes les causes typiques des gauchistes (luttes de libération nationale, travail dans les syndicats, etc.), de ces groupes qui, bien qu’ils s’identifient à la tradition anarchiste et non celle marxiste, restent cependant du côté internationaliste de la frontière de classes.

Plusieurs internautes ont dénoncé un appel public au meurtre, punissable de cinq ans de prison, et signalé le tweet aux autorités. Le message n’a pas grand-chose à envier aux vidéos du Youtubeur Papacito, qui s’était mis en scène violentant un mannequin aux couleurs de La France insoumise. L’affaire avait alors provoqué de vives réactions outrées et une plainte de Jean-Luc Mélenchon.

‘Nantes révoltée’ : le meeting d’un nostalgique de Vichy dans la ville des 50 Otages ?

Appel au crime, ce rassemblement est-il autorisé?

Le texte suivant est la responsabilité de la gauche anarcho-révolutionnaire – antilibérale, anti-capitaliste, antisioniste, anti-flic, anti-système, anti-media, anti-cléricale, antifas fascistes et christianophobe, anti-Blancs, décoloniale, islamo-gauchiste, LGBT, révolutionnaire – citée.

« C’est le candidat des médias, soutenu par un milliardaire propriétaire de plusieurs chaines de télévision, mais aussi des énarques, des préfets, des financiers… C’est aussi un néo-fasciste, raciste et misogyne. La configuration paraît sortie tout droit des années 1930. Pourtant, elle pourrait avoir lieu à Nantes la semaine prochaine ! Les cercles proches d’Eric Zemmour ont programmé sa venue samedi prochain, 30 octobre, à Nantes. Initialement, il devait venir à la Chapelle-sur-Erdre, au nord de Nantes, au Château de la Poterie. Mais les groupes d’extrême droite visent beaucoup plus grand : le Zenith de Nantes, la plus grande salle de spectacle de la ville. Comme d’habitude, le Parti Socialiste, si efficace pour réprimer la gauche, compte laisser les fascistes tenir leur meeting : « la métropole n’a pas, en l’état, de raison de s’y opposer » déclarent-ils dans la presse.

Pour rappel, Zemmour c’est :

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 Une haine viscérale des femmes : « le consentement mutuel est un mythe », « le pouvoir doit rester aux mains des hommes », il est par ailleurs dénoncé pour agressions sexuelles.

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 Du racisme : « les employeurs ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs». Les migrants mineurs « sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ». Favorable à la « suspension du droit d’asile », il appelle à une épuration ethnique du pays, qualifiée de « remigration ».

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 Un nostalgique de l’Algérie française et des massacres coloniaux : « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence à massacrer les musulmans et même quelques juifs. Eh bien moi je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça être Français! » ou encore « Maurice Audin [communiste algérien] aurait mérité 12 balles dans la peau ».

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 Un semeur de guerre : « la guerre civile est déjà là »« ce sont les droits de l’homme qui tuent »« la police doit tirer à balles réelles ».

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Un nostalgique du fascisme et un négationniste : « les soldats allemands qui défilent sur les Champs-Élysées sont impressionnants de virilité conquérante »« Pétain a sauvé les juifs français [Français de confession juive]». Zemmour se revendique du chef de l’Action Française Charles Maurras, et a même déjeuné récemment avec la fille d’un dignitaire nazi, elle même nazie, peu après avoir assisté à un congrès néo-fasciste en Hongrie. L’extrême droite ne s’y trompe pas : les différents groupes identitaires, royalistes et néo-nazis se regroupent dans des comités de soutien à Zemmour dans tout le pays.

Haine des femmes, haine raciale, pétainisme, culte de la force et de la guerre, autoritarisme, le tout soutenu par les ultra-riches : n’ayons pas peur des mots, Zemmour est, à peu de chose près, une incarnation chimiquement pure du fascisme historique. Un fasciste pourra-t-il venir à Nantes en terrain conquis [Nantes appartient aux antifas?] ? La ville des 50 Otages [22 octobre 1941] laissera-t-elle se tenir le meeting d’un nostalgique de Vichy ? Cela paraît inimaginable. »

Mémoire sélective de
certains à Nantes

Etat sanitaire de la population en rapport des quantités de drogue saisies

Opérations ponctuelles, interpellations sans suites, mais quantités de drogues en circulation, et observations sans effets

Pour ne mentionner que le cannabis, les effets de la prise de drogue sont dévastateurs.

A court terme, la sensation d’euphorie légère, de relaxation ou encore l’amplification des perceptions auditives et visuelles produites par le cannabis s’expliquent par son action sur les récepteurs cannabinoïdes. Ces récepteurs situés dans le cerveau, agissent sur la substance qui y régule l’humeur, la mémoire, l’appétit, la douleur, la cognition et même les émotions. Le cannabis a aussi la particularité d’agir sur le circuit de la récompense et donc, comme pour les autres drogues (ou le sport), libère de la dopamine. C’est ainsi que fumer des joints peut conduire à une addiction.

A long terme, le cannabis altère certains circuits du cerveau impliqués dans la régulation de la mémoire à court terme, également appelée la « mémoire de travail ». Cet effet aurait des conséquences dans le quotidien jusqu’à 6 semaines après la consommation. Une étude néo-zélandaise ayant suivi des consommateurs de cannabis pendant 20 ans a même démontré qu’une consommation régulière et prolongée commencée à l’adolescence peut entraîner une baisse du quotient intellectuel (QI) à l’âge adulte allant jusqu’à – 8 points.

Deux conséquences graves souvent méconnues doivent être prises en considération. La consommation de cannabis a un véritable impact sur la fertilité, que ce soit chez l’homme ou chez la femme. Cette conséquence, souvent méconnue, a été démontrée par des études. Celles-ci montrent une réduction du nombre de spermatozoïdes et un comportement anormal les empêchant d’atteindre l’ovule et de le féconder. Chez la femme, le cannabis augmente le risque de kystes fonctionnels de l’ovaire, associés parfois à des problèmes d’infertilité.Autre effet souvent méconnu, la consommation de cannabis entraîne des problèmes de circulation du sang. C’est le cas en particulier au niveau des artères des membres inférieurs qui peuvent provoquer un arrêt de la circulation du sang dans les jambes. Ceci peut parfois mener à l’amputation. Souvent sous-estimée, y compris par les professionnels de santé, ce type d’artérite grave concerne les jeunes et doit être prise en charge en urgence.

Les chiffres de la lutte anti-drogues ont été dévoilés ce mardi 28 par le ministre de l’Intérieur. 4.608 opérations ont été menées et ont conduit à l’interpellation de 7.213 traficants, selon Darmanin. Qui évalue le nombre de victimes faites par chacun des deakers ? Quel service de l’Etat étudie la progression des ravages psychologiques – et leur cortège de drames – dans la population ?

Plus de 25% des opérations menées dans les Bouches-du-Rhône

Le département qui a concentré le plus d’interventions est de loin les Bouches-du-Rhône, avec 1.176 opérations effectuées. Il est suivi d’un autre département de la région Sud (Provence Alpes-Côte d’Azur, PACA), le Var, qui recense 418 opérations, puis de l’Essonne, qui compte 278 opérations.

Concernant les Bouches-du-Rhône, la préfète de police avait déjà affirmé récemment que la police était très présente à Marseille pour lutter contre les trafics de drogue. Selon ses propos tenus début octobre, plus de 1000 « trafiquants » ont été interpellés dans la cité phocéenne depuis le début de l’année.

5,7 tonnes de cannabis et 119 kilos de cocaïne saisis

En France, au total, toutes ces opérations ont permis l’interpellation de 7.213 individus dans le cadre de la lutte contre les trafics de stupéfiants en 2021. Le nombre de personnes ayant fait l’objet de poursuites judiciaires reste, lui, pour le moment inconnu, tout comme le nombre de condamnations.

Les chiffres des saisies permises grâce à ces opérations ont également été révélés. Les opérations anti-drogues, en 2021, ont permis de saisir au total, 5,7 tonnes de cannabis, 119 kilos de cocaïne ainsi que 150 kilos d’héroïne. 501 armes et plus de 11 millions d’euros d’avoirs ont aussi été pris par les forces de l’ordre.

Chiffres de la délinquance 2021, en hausse au premier semestre

La délinquance sexuelle, notamment

Les chiffres de la délinquance, notamment sexuelle, en hausse au premier semestre

Le bilan semestriel révélé jeudi par le ministère de l’Intérieur fait état de chiffres de la délinquance en hausse pour cette première partie de l’année 2021. Elle concerne particulièrement les violences sexuelles. Le ministère les minimise également, expliquant qu’ils sont amplifiés par une meilleure prise en charge des victimes en brigade et en commissariat.

Ces violences ont augmenté de 15% en juin après une hausse de 9% en mai, par rapport aux mêmes mois en 2020. D’avril à juin, ces violences ont progressé de 5% par rapport au premier trimestre de 2021, souligne par ailleurs le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) dans sa note relative au mois de juin.

200 faits de harcèlement et d’agression chaque jour

Ce service gouvernemental a réponse à tout: il assure que cette hausse significative serait due – exclusivement ? – à la libération de la parole et à l’amélioration de l’accueil des victimes en brigade et en commissariat. Aucune mention de l’action des associations.

C’est toutefois une hausse de 34% par rapport à 2019, avec près de 35.000 faits de harcèlement et d’agressions sexuelles et viols rapportés aux forces de l’ordre en six mois, soit environ 200 par jour. 

En juin, aux crimes sexuels, ce service de Darmanin trouve une explication confinant à la justification:  constate par ailleurs que ce nombre de violences sexuelles enregistrées est « bien supérieur au niveau d’avant le confinement ».

Soulignant que « les indicateurs de la délinquance présentent des évolutions très atypiques depuis mars 2020″, le SSMSI estime que « l’interprétation s’avère très complexe ». « Le confinement, poursuit-il, a fortement influencé les conditions de dépôt de plainte (…) certaines formes de délinquance ne peuvent pas s’exercer dans le contexte du confinement ou du couvre-feu tandis que d’autres sont renforcées ».

Déni insensé: le confinement justifie tout…

Plus globalement, les chiffres sont difficiles à comparer avec l’an dernier, car la délinquance a subi un coup d’arrêt avec le premier confinement. Mais on peut se référer aux deux premiers trimestres de 2019. Depuis le début de l’année, les services de police et de gendarmerie ont enregistré plus de 200.000 infractions liées à des escroqueries en seulement six mois. C’est une hausse de 14% par rapport à la même période en 2019. Cela comprend les faux en écriture publique, la fausse monnaie, mais aussi les abus de confiance et notamment les arnaques à la fausse qualité, de faux policiers, de faux médecin. La crise sanitaire a pu être un tremplin pour certains délinquants avec de nouveaux trafics.

« A l’exception des escroqueries, des coups et blessures volontaires sur personne de 15 ans et plus, et des violences sexuelles », résume le SSMSI, y voyant sans doute des détails, « tous les indicateurs restent nettement inférieurs à leur niveau d’avant le premier confinement, alors qu’en septembre 2020 la majorité d’entre eux avaient retrouvé, voire dépassé, ce niveau ».

Pitoyables commentaires qui, avec une 5e vague de covid, donnent à craindre que les chiffres montent en flèche au second semestre, sans bouclier. D’autant que la majorité présidentielle assène que le pouvoir d’achat est le souci numéro 1 des Francais, avant la délinquence et l’insécurité.

Pénurie de soignants: Olivier Véran découvre une situation « compliquée »

Macron s’est choisi un ministre politique qu’on croyait médecin

Le ministre de la Santé avoue une hausse de près d’un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l’automne 2019. La surprise de Véran peut… surprendre: les institutions hospitalières ont tiré la sonnette d’alarme dès cet été.

L’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) , premier employeur d’Ile-de-France – lança une campagne de recrutement sur des métiers en tension, pour renforcer les équipes ou remplacer les départs naturels. Mais, si la crise de Covid a mis en lumière les conditions de travail difficiles, du personnel hospitalier, sans tarir le recrutement de jeunes, les hôpitaux font néanmoins face à un cruel manque de personnel. « Nous venons de donner un coup de sonde dans 16 CHU et effectivement, si on extrapole les données, on constate une hausse de près d’un tiers des postes vacants chez les paramédicaux par rapport à l’automne 2019 », a rapporté Olivier Véran dans une interview accordée à Libération mercredi. Le ministre de la Santé a refusé de voir avec « fatalisme » une situation « compliquée ». Il détourne l’attention du sujet en se retranchant derrière l’état de fait bien connu « que la problématique actuelle la plus lourde », ce sont « les conditions de travail dégradées à cause des sous-effectifs », comme s’il était exclusif.

« Un certain nombre [flou gouvernemental] d’unités dans des hôpitaux sont obligées de fermer temporairement, ou de réduire la voilure, faute de soignants, faute surtout de pouvoir en recruter », ajoute-t-il. « C’est variable d’un hôpital à l’autre, mais c’est beaucoup [défaut de transparence]. C’est à peu près [précision scientifique…] le double de lits fermés par rapport à la même époque il y a deux ans », a indiqué Rémi Salomon, président de la commission médicale des Hôpitaux de Paris sur RTL.

1.300 étudiants infirmiers ont démissionné entre 2018 et 2021 avant la fin de leurs études

Olivier Véran admet aussi une augmentation de l’absentéisme « d’un peu moins d’un point sur la même période pour les personnels non médicaux », ainsi que des démissions, mais « dans des proportions modérées ». 

Par ailleurs, entre 2018 et 2021, un peu plus d’un millier d’étudiants infirmiers en formation ont « démissionné avant la fin de leurs études » et « une enquête sera lancée » pour qu’on « en comprenne les raisons ».

La Fédération hospitalière de France (FHF) avait fait état, le 20 octobre, d’« un taux d’absentéisme de l’ordre de 10 % » et de « 2 à 5 % de postes vacants de soignants » au sein des hôpitaux et des établissements médico-sociaux publics. 2 et 5%, ce n’est pas non plus la même chose…

20 % de lits fermés, selon le Conseil scientifique: Véran conteste

Dans son avis du 5 octobre, le Conseil scientifique faisait état d’« un pourcentage important de lits fermés, chiffré à environ 20 % » malgré un « recours déjà important et en augmentation aux heures supplémentaires et à l’intérim ».

Ces données recueillies « auprès des grandes structures hospitalières du pays dans les plus grandes régions françaises » mettent également en lumière « un grand nombre d’emplois vacants, avec notamment 5 professions en tension » : infirmiers, infirmiers de bloc opératoire, infirmiers anesthésistes, manipulateurs de radiologie et masseurs-kinésithérapeutes. Fin septembre, une étude de la DREES indiquait que fin décembre 2020 les hôpitaux enregistraient 5.700 lits d’hospitalisation complète fermés de plus qu’à fin décembre 2019.

Olivier Véran conteste les chiffres. « Le chiffre de 20 %, j’aurais tendance, comme ça, à le contester. Et en tous les cas, parce que j’aime profondément la science et qu’avant de m’exprimer, je vérifie de ne pas raconter n’importe quoi. J’ai demandé à avoir une étude la plus exhaustive possible sur l’état de fermeture », a commenté Olivier Véran mercredi après-midi, lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances pour 2022.

« Pour l’instant, le seul chiffre dont je dispose, c’est sur un échantillon très parcellaire de 16 CHU. Avec tous les biais qu’on peut reconnaître, sur 16 CHU, la dernière donnée qui m’est remontée, c’est 5 % de lits de médecine temporairement fermés. On serait donc assez loin de 20 % du parc hospitalier général », a-t-il ajouté. Malgré un échantillon non représentatif de 16 CHU sur 30.

Et si Macron n’accédait pas au second tour

Un duel Le Pen-Zemmour, envisagé par Etienne Girard (L’Express)

Hypothèse catastrophe du rédacteur en chef société à l’Express, détenu par Patrick Drahi, propriétaire milliardaire de BFM. Pour en parler, le journaliste était l’invité de 22h Max (Maxime Switek), ce mercredi soir sur… BFMTV. Il y assure que « l’immense majorité des membres de la campagne d’Eric Zemmour sont persuadés que « s’il n’y a pas Sarah Knafo, il n’y a jamais de candidature. »

Née en 1993, cette magistrate à la Cour des Comptes est issue d’une famille juive séfarade d’origine algérienne.

Un délire qui sert Macron, lequel pousse au « vote utile », une manipulation pour un vote de la peur de candidats diabolisés.

Etienne Girard, auteur d’un livre sur les réseaux Zemmour, Sarah Knafo, cathos tradis,…

Extraits exclusifs diffusés par… L’Express

Etienne Girard, journaliste à L’Express, publie le 28 octobre « Le Radicalisé » (Ed. Seuil), une plongée inédite dans le parcours et la trajectoire d’Eric Zemmour. Pour la mise en condition du lecteur, voyez la photo…

Dans le plus grand secret, le journaliste bénéficie aussi des conseils de personnalités de premier plan, séduites par son profil intello et ses idées sur l'immigration. De potentiels ministres en puissance.
afp.com/JOEL SAGET

Dans le plus grand secret [suggestion de complotisme], le journaliste bénéficie aussi des conseils de personnalités de premier plan, séduites par son profil intello et ses idées sur l’immigration. De potentiels ministres en puissance.

Par Etienne Girard – Publié le 27/10/2021 à 16:00, mis à jour [révisé, rectifié] à19:06

Dans les milieux politiques, Eric Zemmour fascine. Dans les milieux financiers, il intéresse. Les cercles catholiques ultras et influents l’adulent. Comment ce garçon timide d’origine modeste est-il devenu le nouveau héraut des « grands remplacés » et un probable candidat à l’élection présidentielle ? Ci-dessous, les bonnes feuilles de l’ouvrage « Le Radicalisé » (Seuil), par Etienne Girard, en exclusivité pour L’Express. 

Le déclencheur Knafo

La réflexion revient souvent. Ses proches, qui l’ont connu débordant d’enthousiasme, ont la surprise de l’entendre soudain traîner un léger spleen en évoquant ses émissions. « Je l’ai trop fait… » Auprès de son éditrice Lise Boëll, il s’interroge comme jamais auparavant : « Qu’est-ce qui peut me faire vibrer ? » Pas les élections européennes, en tout cas. En 2019, il a refusé trois propositions pour s’y présenter. Pas question de perdre son statut parisien pour aller voter des amendements sur les quotas de pêche à Strasbourg. 

La présidentielle, c’est autre chose. Elle demeure la seule élection qui intéresse les Français. Y figurer permet d’entrevoir la possibilité d’un destin, de figurer dans les livres d’histoire. Pour Zemmour, qui a été toute sa vie le scribe des aventures des autres, le rejeton maudit de l’élite, lui qui ne s’est jamais totalement remis de son échec à l’ENA, quelle revanche cela constituerait ! […] Caresser l’idée semble toutefois lui suffire, car l’essayiste n’ignore pas les risques d’une telle entreprise. Dès qu’il se projette un tantinet, les obstacles paraissent trop nombreux. Patrick Buisson, qui a pourtant tenté de le convaincre de s’engager pour les européennes, fait désormais partie de ceux qui le découragent. « Relis la Bible, répète l’ex-conseiller de Nicolas Sarkozy. Un prophète ne peut pas être roi. » Parfois, il suffit d’une personne pour dérégler un équilibre subtil, pour envoyer valdinguer un programme calibré. Dans la vie d’Eric Zemmour, ce grain de sable s’appelle Sarah Knafo. Ils se connaissent depuis 2007. Sarah Knafo a 13 ans, son père est un ami d' »Eric », qu’elle surnomme parfois « Z ». Trente-cinq ans les séparent. Mêmes origines juives séfarades, même jeunesse en Seine-Saint-Denis, à Pavillon-sous-Bois pour la jeune femme. 

L’essayiste lui inculque ses idées, lui fait réviser Sciences po avec succès, la pousse à présenter les concours administratifs. Il est le mentor et elle l’apprentie. « Eric, c’est un monstre », juge Sarah, admirative des aptitudes intellectuelles de son pygmalion. A 19 ans, elle indique sur son compte Twitter se considérer « séguiniste et bonapartiste », comme son maître, pose avec Le Père Goriot, de Balzac, le romancier fétiche du journaliste du Figaro. 

A cette époque, Sarah adhère à Critique de la raison européenne, l’association souverainiste de l’IEP de Paris, à l’UNI, le principal syndicat de droite, à l’UMP, tendance musclée. Plusieurs de ses camarades, à qui elle parle de son lien privilégié avec le chroniqueur, comprennent qu’il s’agit d’un oncle, un bruit qu’elle se garde bien de réfuter clairement. Un jour que l’étudiante fait mine d’abandonner la préparation de l’ENA, « Z » la sermonne : « Tu ne vas pas faire ta crise d’adolescence maintenant ! » Elle doit réussir là où il a échoué. Elle y parvient du deuxième coup, en 2016. Pendant l’examen, par souci de discrétion, elle a momentanément changé son nom sur Facebook, pour Sarah de Rubempré. Un hommage au héros balzacien qui obsède Zemmour, jusqu’à nommer ainsi sa maison d’édition à l’été 2021. 

[…] Deux ans plus tard, quand elle sort de l’école pour rejoindre la Cour des comptes, un grand corps de l’Etat, son parrain en est subjugué. Sa protégée incarne la relève qu’il a toujours attendue. « Il y avait quelque chose de filial, puis notre relation s’est équilibrée », affirme souvent Sarah Knafo. Peu à peu, elle s’impose comme sa conseillère en lui préparant des notes chiffrées envoyées par e-mail avant ses émissions, ou en donnant son avis sur ses choix de carrière. 

[…] Sarah rêve d’une candidature souverainiste de droite à la présidentielle. Elle aussi exècre Marine Le Pen, encore plus depuis qu’elle a découvert son compte Instagram dédié à ses chats. « Elle n’est pas habitée par la fonction présidentielle, elle n’est pas faite pour ça », en conclut l’énarque devant des amis. Le désir latent d’Eric Zemmour rencontre son énergie. A ses côtés, l’essayiste trouve peu à peu le culot de revendiquer un rôle qui n’a jamais été le sien. Surtout lorsque sa partenaire le provoque, avec toute l’insolence que son âge permet. « Tu ne penses pas que Natacha Polony serait une meilleure candidate que toi ? » lui fait-elle, un jour de juin 2019 au Bonaparte, le café qu’ils fréquentent à Saint-Germain-des-Prés. Zemmour bondit : « C’est n’importe quoi, moi je vais cliver la société sur l’islam et l’immigration, pas comme ces souverainistes de gauche ! » 

[…] Peu à peu, les résistances de Zemmour commencent à lâcher. […] Lorsque, début 2021, une palanquée de trentenaires issus des réseaux de Philippe de Villiers et Christine Boutin vient le trouver pour se mettre à son service, le journaliste est mûr. Lors de la première réunion d’une douzaine de ses soutiens, le 6 avril, au domicile de Sarah Knafo, rue des Saints-Pères, à deux pas de Sciences po, il se dévoile, autour de parts de pizzas. « Je fais ma mue, et c’est grâce à vous que je vais faire ma mue », commence-t-il. Interrogé sur le sens de cette candidature, alors qu’il bénéficie d’un grand confort matériel dans sa vie d’éditorialiste, l’essayiste se lance : « J’y vais, parce que je suis fou. » La phrase que tous attendaient pour y croire. […] 

Le 14 juillet, il réunit discrètement pour la première fois une cinquantaine de ses soutiens, leveurs de fonds, militants de Génération Z, un mouvement de jeunesse qui vient d’être créé, conseillers de l’ombre, à l’Espace Molitor, une salle de réception du XVIe arrondissement de Paris. Il y a un buffet, on passe de la musique, mais, avant, Eric Zemmour délivre son premier discours devant ses troupes. Il n’annonce pas formellement sa candidature, mais personne n’en doute plus. « Les élites intellectuelles ont perdu l’esprit de résistance, clame-t-il. Il faut que vous vous prépariez à devenir cette élite patriote. Nous serons sans doute les seuls à être contre le système. » Théâtral, l’essayiste annonce la bataille de toutes les batailles : « Préparez-vous à la tempête. » 

La plupart des militants en sortent rassérénés, mais certains cadres ont noté qu’avant et après l’allocution, Zemmour est resté auprès de Sarah Knafo, ne bavardant qu’avec les personnes qu’elle lui présentait. Il n’a pas fait le tour de la salle pour discuter avec ses soutiens, dont certains le rencontrent pour la première fois. Un impair diplomatique sans conséquence quand on est journaliste, plus problématique venant d’un futur candidat à la présidentielle. En rentrant chez lui, un des participants se rend compte de la progression qu’il reste à accomplir pour faire de ce projet de bric et de broc une candidature crédible aux plus hautes fonctions : « Cette campagne, cela peut devenir quelque chose d’énorme ou cela peut devenir quelque chose de terrible. » Cette source ne sait pas ce que dit alors Philippe de Villiers à plusieurs de ses interlocuteurs. L’ancien député européen d’extrême droite, ami d’Eric Zemmour, se tient en marge de l’initiative. Il a remarqué la mainmise de Sarah Knafo sur le dispositif, y voit un vice rédhibitoire : « Ils se fascinent l’un l’autre. Ça finira mal. » 

Les réseaux

Réunification au restaurant libanais. Ce vendredi 2 juillet 2021, un bataillon [sic] de 23 personnes s’engouffre dans une taverne [connoté] du XVe arrondissement de Paris, spécialisée dans les mets du pays du Cèdre. Autour de la table, il y a une ancienne candidate à l’élection présidentielle, Christine Boutin, 1,19 % des voix en 2002, un ex-postulant à la primaire de la droite en 2016, Jean-Frédéric Poisson, 1,45 % des suffrages. Et Eric Zemmour. L’objectif de ce déjeuner est de sceller une alliance entre Via, le nouveau nom du Parti chrétien-démocrate, fondé en 2001 par l’égérie des catholiques conservateurs, et les réseaux du polémiste, en vue de la présidentielle. Le moment a quelque chose d’un Yalta de la droite hors les murs. On se jauge, on se dévisage discrètement, mais l’ambiance reste conviviale. Poisson [prénom chrétien inconnu ?], le président de Via, a fait venir 15 membres de son bureau politique, parmi lesquels Paul-Marie Coûteaux, un des meilleurs amis du journaliste du Figaro, et François Martin, le président de l’association des anciens de HEC actifs dans la géostratégie. Zemmour a convoqué [autoritarisme?] son comité exécutif, sorte de conseil restreint de ses six conseillers les plus importants, dont l’incontournable Sarah Knafo. 

Dans le grand partage [allusion au « grand remplacement »?] envisagé, Eric Zemmour a vocation à devenir le candidat de l’alliance à la présidentielle, tandis que Jean-Frédéric Poisson est pressenti pour devenir le patron de la commission d’investiture aux législatives. Autant dire le grand organisateur du futur mouvement. Ainsi, le christianisme politique se retrouvera au coeur de cette nouvelle droite que Zemmour veut bâtir [commentaire christianophobe]. […] 

La plupart des conjurés [membres d’une conjuration préparant secrètement une action de groupe contre quelqu’un ou quelque chose) s’en cachent à peine : la candidature Zemmour, quoi qu’il advienne, doit être l’occasion de purger à la fois le problème Les Républicains, trop mous, et le péril Marine Le Pen, qui vampirise [Dracula !] 20 % des voix au premier tour, tout en paraissant incapable de s’imposer au second. Dans le scénario où le journaliste du Figaro ne l’emporterait pas en 2022, cette aventure doit au moins permettre de faire perdre la présidente du Rassemblement national, pour reconstruire ensuite un mouvement conservateur plus proche de leurs valeurs. « Soit on sauve la France, soit on sauve la droite », résume parfois Antoine Diers. […]

Dans le plus grand secret [encore!], le journaliste bénéficie aussi des conseils de personnalités de premier plan, séduites par son profil intello et ses idées sur l’immigration. De potentiels ministres en puissance. Depuis que Paul-Marie Coûteaux les a présentés, dans un restaurant du boulevard Saint-Germain, en mars 2019, Zemmour s’est beaucoup rapproché de Pierre Brochand, directeur de la DGSE, les services secrets français, entre 2002 et 2008. « On échange quasi quotidiennement », reconnaît l’éditorialiste de CNews quand nous l’interrogeons, en septembre 2021. Le maître espion né en 1941, ancien ambassadeur de France en Hongrie, en Israël ou au Portugal, est persuadé que l’immigration incontrôlée peut « remettre en cause la paix civile », c’est-à-dire provoquer la guerre civile, comme il l’a expliqué à une table ronde de la fondation Res Publica, en juillet 2019. Lorsque nous lui demandons par SMS s’il rédige des notes sur l’immigration, la sécurité ou la géopolitique pour Eric Zemmour, Pierre Brochand nous envoie un lien de son intervention à Res Publica, avec le commentaire suivant : « Pas vraiment nécessaire de rédiger des notes. » Zemmour confirme aussi correspondre régulièrement sur sa possible candidature avec Henri Proglio, l’ancien PDG de Veolia et d’EDF. « Ils se sont rencontrés cette année et se sont tout de suite très bien entendus », ajoute leur ami commun Loïk Le Floch-Prigent. Le grand patron s’est déjà rendu rue des Saints-Pères. Il s’agit là en quelque sorte d’un retour aux sources pour l’industriel, animateur non encarté du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece), un groupe de pensée d’extrême droite, à HEC à la fin des années 1960, puis participant occasionnel aux premières réunions du Club de l’Horloge, un cercle de hauts cadres militant pour l’union des droites, à partir de 1974. 

Groupies tradis

Pour se rendre au lieu de rendez-vous, Eric Zemmour a choisi de remonter la rue Athénas, une perpendiculaire à la rue Voltaire, où se trouve la librairie Dobrée, dans le centre de Nantes. Ce 10 décembre 2014, le polémiste y donne une dédicace de son dernier livre, Le Suicide français. Itinéraire délicieux, puisque le journaliste peut découvrir, de loin, la longue file d’attente qui serpente sur le trottoir. Une centaine d’admirateurs l’attendent. Sur son passage, chacun se retourne, des dames âgées saluent leur héros, plusieurs cris d’encouragement retentissent. « Bravo, Eric ! » lancent deux hommes aux tempes grises près de l’entrée, en applaudissant. L’ovation se répand immédiatement dans la queue. Cette arrivée ressemble à un triomphe. 

Personne, et pas même les caméras de France 2 venues couvrir l’événement, n’a prêté attention au jeune homme en costume qui escorte l’écrivain. A 29 ans, François-Xavier d’Hautefeuille dirige les éditions Diffusion de la pensée française, mieux connues sous le nom de Chiré. Créée en 1966 par son beau-père Jean Auguy, cette société est considérée par le chercheur Jean-Yves Camus comme « le plus important diffuseur par correspondance d’extrême droite en Europe ». Véritable institution dans les réseaux catholiques traditionalistes, elle revendique une ligne « contre-révolutionnaire », c’est-à-dire opposée à la doctrine des Lumières et aux droits de l’homme, assume d’Hautefeuille. Dans le sillage de Charles Maurras, le fondateur de l’Action française, maître à penser absolu du groupe, Chiré relaye par exemple la thèse d’un complot franc-maçon à l’origine de la Révolution de 1789, sur lequel l’abbé Augustin Barruel a écrit un pavé de 1 200 pages. 

L’éditeur se veut surtout particulièrement friand de signatures obsédées par les juifs, au point que René Monzat, auteur avec Jean-Yves Camus d’une longue enquête sur les droites nationales et radicales, a vu dans l’entreprise un « trait d’union entre la droite antisémite des années 1930 et la montée du Front national ». Sur son site Internet, on retrouve la plupart des livres de Robert Faurisson, l’universitaire condamné pour négationnisme, ceux de Pierre Pascal, inspecteur général à la radio du gouvernement de Vichy, ou encore, pour 8 euros, Les Juifs maîtres du monde, un recueil de textes commenté par l’essayiste Léon de Poncins, dont la couverture montre un homme au nez crochu. […] 

Cette excursion dans une des places fortes de la France « catho tradi » n’a rien d’un hasard. Pour cet opus, son premier livre original depuis son exclusion d’On n’est pas couché, Eric Zemmour s’est adjoint les services d’une nouvelle attachée de presse, chargée de faire rencontrer un nouveau public à l’auteur. Pas n’importe lequel. Isabelle Muller dispose de puissants réseaux, tout particulièrement chez les catholiques les plus à droite. En 1998, cette fervente croyante aux pommettes saillantes, toujours apprêtée, se fait connaître en coordonnant une pétition de maires contre le Contrat d’union sociale (CUS), l’ancêtre du Pacs. En parallèle, elle exerce des fonctions de vice-présidente de l’Association pour la promotion de la famille (APPF), fondée en 1994 par deux responsables de l’Opus Dei, une organisation rattachée au Vatican, missionnée pour défendre les intérêts de l’Eglise. Isabelle Muller va devenir la communicante attitrée en France de l’association, connue pour entretenir le secret sur l’identité de certains de ses membres haut placés. […] Dans les années 2000, elle se rapproche naturellement de Philippe de Villiers, le fondateur du Mouvement pour la France, qui en fait sa principale conseillère pour la communication. Le gérant de parc d’attractions la recommandera vivement auprès d’Eric Zemmour : « Prends-la, c’est la meilleure. » […] De nombreuses conférences, sur ce modèle hybride dont Eric Zemmour raffole, mêlant dédicace, exposé et questions-réponses, sont organisées un peu partout sur le territoire. Chaque fois, Isabelle Muller s’en occupe. « J’ai choisi les déplacements en fonction des gens que je connaissais, de mon réseau, des salles », nous confirme-t-elle. […] A Bordeaux, le 5 mai 2015, Eric Zemmour devise devant plus de 500 personnes à l’Athénée, le centre de conférences situé à deux pas de l’hôtel de ville. […] Comme une rock star aux petits soins avec ses fans, le journaliste est allé leur délivrer un message d’amitié sur le parvis, derrière les barrières de sécurité. Personne ne s’interroge sur le sexagénaire au physique de sosie de Claude Guéant qui lui posait des questions sur la scène. Bernard Pascaud dispose pourtant d’une petite notoriété. […] Ce militant monarchiste est le président de Restauration nationale, un mouvement fondé en 1955 sur les cendres de… l’Action française, le parti de Charles Maurras, royaliste et xénophobe, connu pour avoir fomenté une tentative de coup d’Etat, le 6 février 1934. […] Eric Zemmour sait faire rosir de plaisir son nouveau public. Dans ses conférences, qu’il anime devant une assemblée toujours plus fournie, il aime à répéter cette phrase qu’il attribue à Chateaubriand : « Vous détruisez le christianisme, vous aurez l’islam. » Lors d’une conférence au Chesnay, dans les Yvelines, le 15 avril 2015, le voilà interrogé par l’abbé Pierre Amar, prêtre du diocèse de Versailles, très actif dans le mouvement de la Manif pour tous. « Il me manque, dans ce que vous dites, une dimension verticale, spirituelle, qu’en pensez-vous ? » demande l’ecclésiastique. Le journaliste opine : « On est passé à l’hostilité absolument délétère au christianisme. On est passé à la négation de la culture chrétienne de la France. Nous avons remplacé une authentique religion et spiritualité de haut vol par un millénarisme post-chrétien droit-de-l’hommiste qui est absolument de bas niveau. Sur ces ruines naît l’anarchie, l’anomie. » La salle n’en finit plus d’applaudir. Ce soir-là, la rencontre est animée par Jean-Marie Le Mené, un militaire devenu magistrat à la Cour des comptes, par ailleurs président de la fondation Jérôme-Lejeune, opposée à l’avortement, et membre de l’Académie pontificale pour la vie, qui dépend du Vatican. Lui aussi est un proche d’Isabelle Muller, qui collabore souvent à la revue de la fondation. 

Viré de l’Interallié

« Je vous adresse tout mon mépris ». Ce 8 mai 2019, Eric Zemmour éructe. On vient de l’humilier sévèrement, et tout cela pour une affaire de slip de bain. « J’ai dû lui expliquer que son attitude ne correspondait pas aux codes du Cercle de l’Union interalliée », nous raconte Denis de Kergorlay, le président de ce club huppé situé rue du Faubourg-Saint-Honoré, à une minute de l’Elysée. Pendant deux ans, le polémiste a tenté d’intégrer ce saint des saints de la bourgeoisie parisienne, fondé par le maréchal Foch en 1917. […] En mai 2017, il fait acte de candidature […]. Le jury qui l’auditionne est emballé, mais Denis de Kergorlay souhaite mettre à l’épreuve l’impétrant. Il lui propose de donner une conférence dans les locaux de l’Interalliée, une prestation qui ouvre droit à six mois d’accès aux installations du club, ses magnifiques salons du XVIIe siècle, avec bibliothèque de 15 000 livres, moulures, plafond haut et tableaux de maître, son superbe jardin à la française, mais aussi ses équipements sportifs. Eric Zemmour adorerait en bénéficier. Depuis quelques années, il a pris l’habitude de nager tous les matins. La piscine couverte du complexe, refaite en 2010 et équipée de saunas, de jacuzzis ainsi que de hammams, fait se pâmer le Tout-Paris. Surtout, elle se trouve à huit minutes à pied de son domicile. Le rêve. Le journaliste tope pour la conférence, qui doit être consacrée aux six premiers mois de la présidence Macron. 

[…] L’annonce de l’adhésion imminente du polémiste, tapissée sur les murs des vestiaires de la piscine et au bar, comme le veut le règlement, suscite une première fronde. Charles-Henri Filippi, l’ex-patron de HSBC France, désormais associé-gérant chez Lazard, accompagné d’un grand diplomate en exercice, démarche Denis de Kergorlay pour faire annuler la procédure. « Il n’a pas l’esprit Interalliée », soutiennent-ils. Les deux parrains de l’éditorialiste, introducteurs statutaires sans qui aucune candidature n’est possible, se rétractent. 

S’ouvre alors une période de méli-mélo typique du monde si feutré des clubs parisiens. Le président décide de temporiser. Il a pris en sympathie le salarié du Figaro, qu’il croise plusieurs fois par semaine dans les locaux du club. Ne fait-il pas partie, après tout, des intellectuels français en vue ? Il le laisse dépasser le stade des six mois sans rien dire. Kergorlay lui cherche en parallèle deux nouveaux parrains, à trouver parmi les adhérents qui apprécient l’oeuvre du journaliste. Renaud Girard, le chroniqueur géopolitique du Figaro, et Alexandre Orlov, l’ex-ambassadeur de Russie en France, acceptent la mission. Le premier par amitié pour son collègue, le second parce qu’il partage largement la vision de la France de l’essayiste. Seulement, entre-temps, Eric Zemmour s’est mal comporté. Un adhérent s’est plaint de ses exposés politiques dans les vestiaires. Pendant que tel ou tel haut fonctionnaire se relaxe, il débat à voix haute, n’hésite pas à invectiver ses interlocuteurs comme on le ferait sur un plateau de télévision. « Eric Zemmour a fait du prosélytisme dans les vestiaires, un membre du club s’est plaint », nous confirme Denis de Kergorlay. 

[…] Cette fois, plus de doute possible, Zemmour n’a pas sa place, conclut le président du Cercle de l’Union interalliée. […] Il envoie un SMS à l’intéressé pour lui faire part de la décision définitive du club, confirmée par un comité de direction. L’accès à la piscine devra naturellement lui être retiré. Zemmour répond immédiatement, furieux : « Je ne suis pas déçu mais écoeuré. Je n’ai jamais eu l’intention de transformer le Cercle Interallié en foire d’empoigne. J’ai toujours été discret et réservé dans les locaux du Cercle. Je considère que vous êtes le premier responsable de cet échec », explose-t-il. S’ensuit un développement menaçant empli d’une rage froide. « Quant à mes adversaires, ils incarnent exactement ce que disait le général de Gaulle à Peyrefitte sur la bourgeoisie qui avait choisi Vichy : « Pour pouvoir continuer d’aller dans leurs dîners en ville, ils sont prêts à tout même à sacrifier la patrie. » Je vous autorise à leur transmettre mon jugement. En vous disant ce que j’ai sur le coeur, je vous rends le service insigne de croire que vous avez eu bien raison d’écarter un excité. Sachez que vos délibérations soi-disant dignes sont empreintes d’une lâcheté et d’un aveuglement qui vous feront honte dans quelques années ». […] 

Avec le recul, Kergorlay, propriétaire d’un château en Normandie, pense avoir réveillé une blessure pas tout à fait guérie chez le journaliste : « Ce qui l’intéressait à titre principal, c’étaient les équipements sportifs, mais pas seulement. Il y avait quelque chose de plus symbolique derrière. » 

La majorité présidentielle a ainsi ouvert sa chasse aux sorcières: nous trouvons dans cet article les premiers noms de sa liste noire. Sans parti, Zemmour n’est pas seul pour autant.

Alors qu’un sondage révèle une chute de popularité de Macron en octobre (baromètre politique d’Odoxa: 40 % des Français ne jugent pas que Macron « est un bon président de la République », soit une baisse de deux points en un mois), attendons-nous à un rebond significatif, tel le virus, la semaine prochaine, en urgence…

Panneaux de signalisation: ville de Paris va nous en laisser quelques-uns, merci!

Les écolos de Lyon, Strasbourg, Marseille ou Bordeaux vont-ils aussi nous désorienter?

Réseau des stations régionales de Radio France, France Bleu Paris a mis les usagers en alerte. Automobilistes et piétons sont aux cent coups depuis son tweet du jeudi 7 octobre au soir : il annonçait que la Ville supprime tous les panneaux. Depuis, l’équipe d’Anne Hidalgo a nié. Les sondés ont-ils de bonnes raisons de lui refuser leur confia nce? Lien PaSiDupes

Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, dénonce «la malveillance avec laquelle la twittosphère s’est saisie de la question». La twittosphère a bon dos, mais a-t-elle menti?

« Il n’a jamais été question de supprimer tous les panneaux de signalisation à Paris ! », s’exclame Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint de la maire Hidalgo. Egalement chargé de l’urbanisme, l’élu ajoute : « A l’Hôtel de ville, on est tombés des nues quand on a vu l’ampleur qu’a prise sur les réseaux sociaux cette fausse information ».

La twittosphère stigmatisée

L’affaire part donc d’un tweet publié jeudi soir, 7 octobre, par France Bleu Paris, réseau des stations régionales de Radio France. Celui-ci explique que la Ville va faire disparaître ses panneaux. Dans le papier sur le site Web de la radio – écrit suite à un déplacement jeudi matin rue de Lyon (XIIe) d’Emmanuel Grégoire, lui-même élu du XIIe, et de Caroline Grandjean, directrice de la voirie et des déplacements, au cours duquel trois panneaux de signalisation ont été démontés – il est expliqué que « les panneaux de direction obsolètes vont disparaître dans les rues de Paris » sans précision de chiffres.

La municipalité, qui accuse la twittosphère a joué d’une ambiguïté malsaine, qui justifie les propos du journal du Grand Paris, également présent, qui se montre tout aussi circonspect sur la clarté des propos de la municipalité lors de ce rendez-vous sur le nombre de panneaux à enlever.

Interrogée sur la même radio, dès le vendredi 8 octobre à la mi-journée, Anne Hidalgo avait maintenu qu’il n’était pas question de supprimer les panneaux de signalisation. Non moins grave, les réseaux sociaux ont aussitôt été accusés d’instrumentalisation politique d’une dissension entre la maire et son premier adjoint. A gauche, se victimiser est une seconde nature.

En vérité, seulement 2.000 panneaux déclarés obsolètes

Tout en déplorant « l’imprécision de l’article de France Bleu », Emmanuel Grégoire dénonce surtout « la malveillance avec laquelle la twittosphère s’est saisie de cette question ». Et explique : « Des dizaines de panneaux de signalisation dégradés ou obsolètes (par exemple parce que le plan de circulation a changé) vont être retirées de l’espace public, c’est-à-dire une infime minorité. Au préalable, nous procédons à un plan de recensement de ces panneaux que nous soumettons à l’accord du maire d’arrondissement. On y va vraiment doucement ». Et de préciser qu’« il n’y a aucune divergence de vues sur le cas d’espèce » avec Anne Hidalgo.

C’est au cours d’une conférence de presse le 5 juillet dernier que le premier adjoint a annoncé un plan de retrait de « quelques » « un certain nombre  » (20 minutes) 2.000 panneaux décrétés inutiles pour « désencombrer l’espace public où l’on recense près de 807.000 éléments de mobilier urbain (potelets, panneaux de signalisation) ».

Dès le 11 octobre, la mairie de Paris a commencé à faire démonter « un certain nombre » de panneaux de signalisation routière jugés « obsolètes » dans la capitale. Motif invoqué: « pour libérer de l’espace sur les trottoirs« …

Les Parisiens, banlieusards, provinciaux et touristes ont-ils été consultés?

Sondage: 64% des Français sont pour le maintien du permis à points

Sa suppression est une proposition d’Eric Zemmour, en marche pour la présidentielle

64% des Français sont contre la suppression du permis à points, selon un sondage de l’Institut CSA réalisé pour CNEWS, dévoilé ce jeudi 28 octobre. Cette mesure avait été proposée dimanche dernier par l’essayiste.

Les Français semblent en désaccord avec cette proposition, selon le sondage de l’entreprise de sondages CSA. Seuls 36% des répondants estiment qu’il faut supprimer le permis à point, entré en vigueur en 1992 en France.

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Les résultats détaillés montrent une certaine homogénéité dans les réponses, quel que soit le genre, l’âge, la catégorie socio-professionnelle ou le lieu d’habitation des répondants. Les catégories les plus opposées à la suppression du permis à point sont les femmes (67%), les 18-24 ans (72%), les CSP+ (66%) et les habitants de villes de 2.000 à 20.000 habitants.

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Les écarts sont plus marqués quand on observe la proximité politique des personnes interrogées. 61% des répondants proches de la France insoumise sont ainsi favorables à la suppression du permis à points souhaitée par Eric Zemmour, quand 80% des soutiens de La République en Marche y sont opposés. 62% des répondants se déclarant de droite sont également contre, soit près de 10 points de plus que ceux se positionnant à l’extrême-droite (53%).

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Eric Zemmour s’est exprimé sur divers sujets liés à l’automobile. Sur le plateau du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a ainsi déclaré vouloir «supprimer le permis à points», qu’il qualifie de «racket organisé par l’Etat». «Vous savez combien ça coûte un stage de récupération de points ? Déjà, c’est infantilisant et ça coûte entre 250 et 300 euros, ça rapporte 75 millions d’euros, c’est du racket !», a-t-il lancé sur le plateau.

Selon lui, la baisse de la mortalité sur les routes est due «à l’amélioration des voitures, à la ceinture de sécurité à l’arrière» et non au permis à points. ce dernier y contribue pourtant.

Une proposition contestée

Bernard Darniche, porte-parole de l’association des Citoyens de la route, a dénoncé un système à points «déconnecté de la vraie vie». Selon ce champion automobile, de nombreux actifs doivent tous les jours prendre leur voiture et rouler parfois «dans des endroits qu’ils ne connaissent pas». Même en étant de bonne foi, «il leur est impossible de ne pas perdre de points». Ce défenseur des automobilistes estime que trop de points sont perdus pour «3 ou 4km/h» et appelle à concentrer les efforts sur les délits routiers les plus graves.

La proposition d’Eric Zemmour a cependant fait bondir les acteurs de la sécurité routière. Sur RTL, le vice-président de la Ligue contre la violence routière, «C’est le permis à points, combiné avec les radars, qui a permis de diviser par deux le nombre de morts entre 2002 et 2012», a affirmé Jean-Yves Lamant. Un constat partagé par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, qui dénombrait en 2017 plus de 85.000 vies épargnées «en un quart de siècle».

La candidat supposé Eric Zemmour s’est également déclaré favorable au retour au 90km/h sur les routes de France et à la fin de la limitation à 30km/h dans les centres-villes.

Vidéosurveillance: destructions en nombre

Caméras détruites, vandalisme en progression

Dimanche 17 octobre, un groupe d’une dizaine d’individus « s’en est pris » à plusieurs caméras de vidéosurveillance de la ville, en utilisant notamment une disqueuse pour s’attaquer à deux mâts. A la suite de ces « agissements » actes de vandalisme, la première vice-présidente de la Région s’est rendue sur place ce mardi.

La presse dépersonnalise les incivilités de la racaille. « Les faits se sont produits » – on ne les nomme pas et le sont de manière neutre – au carrefour de la rue Normandie-Niemen et de la route de la Forge à Oyonnax, département de l’Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Quelques heures après la nouvelle destruction de caméras à Oyonnax, Stéphanie Pernod-Beaudon, première vice-présidente de la Région, s’est déplacée à Oyonnax ce mardi 19 octobre!

« On ne va pas laisser les malfrats gagner »

Mât au sol

« D’abord, pour constater les dégâts, c’est incroyable que l’on puisse se permettre de fermer une route et scier un mat », se désole l’élue, venue également « passer deux messages. A la Ville d’Oyonnax d’abord, la Région les accompagnera financièrement si demain il faut installer des caméras supplémentaires. Et sur le principe, on ne va pas laisser les malfrats gagner. Nous ne renoncerons pas à assurer la sécurité des habitants car quelques individus sont dérangés dans leurs activités, sans doute, illégales. »

Stéphanie Pernod-Beaudon rappelle que ces dégradations ont « un vrai coût pour la collectivité et tous les habitants, qui ont participé par leurs impôts à l’installation du matériel. »

Une aide de 200.000 € déjà débloquée fin 2020

Après les violentes émeutes urbaines du 6 novembre 2020, le président Laurent Wauquiez avait débloqué une aide exceptionnelle de 200 000 €.

« Cela nous avait permis de développer le réseau de vidéosurveillance et d’équiper aussi notre police municipale de caméras piéton », rappelle le maire Michel Perraud,  « Le poteau sera remonté dans les prochaines heures et la caméra est commandée. »

Belfort: trois tentatives de destruction de caméra de vidéosurveillance

C'est la troisème fois que la sortie des garages connait un incendie.  Photo ER /Pascal CHEVILLOT
C’est la troisème fois que la sortie des garages subit un incendie criminel.

Depuis le 17 mars 2021, une caméra de vidéosurveillance a « connu » (subi?) trois tentatives d’incendie volontaire aux Glacis à Belfort. Dernier évènement mardi vers 20 h 10. Selon la Ville, ces agissements montrent que le dispositif gêne. Ils la persuadent de le maintenir.

Troisième incendie en sept jours.
Troisième incendie en sept jours. 01 / 04 / 2021

A proximité des garages de la rue Parant, le gazon autour d’un poteau d’éclairage public porte encore les stigmates noircis d’un incendie volontaire. Ils témoignent de la volonté de détruire une caméra de vidéosurveillance mobile nouvellement installée sur le poteau, il y a quelques semaines, après une série d’incivilités et des actes de délinquances devant et dans l’immeuble du 4 au 10 rue Parant.

La caméra de vidéosurveillance a connu trois tentatives de dégradations par incendie.  Photo ER /Pascal CHEVILLOT

La première tentative d’incendie s’est déroulée le 17 mars vers 20 h 20. L’intervention rapide des pompiers de Belfort Sud a permis d’éteindre un feu de poubelle sous la caméra. Seules les roues du conteneur ont été abîmées.

La deuxième tentative d’incendie d’un conteneur et de deux pneus au pied du poteau d’éclairage public a été repérée, le 19 mars vers 20 h, par un policier municipal du centre opérationnel de commandement et de sécurité. Il a alerté le centre d’information et de commandement qui a dépêché un équipage. Sur place, les policiers nationaux ont interpellé un jeune homme qui se trouvait non loin de l’incendie. Mais il a été mis hors de cause, son signalement ne correspondait pas à celui des suspects.

Le troisième tentative d’incendie s’est produit mardi vers 20 h 10. Une container a été embrasé au pied du mât d’éclairage public. Chaque fois les pompiers sont intervenus rapidement.

Pour l’adjoint à la sécurité, Tony Kneip, ces tentatives d’incendie montrent que la caméra gêne. D’après l’élu, le dispositif sera maintenu.

Massy : un an de prison ferme pour la destruction d’une caméra de vidéosurveillance

 Massy, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juin. Les trois hommes ont utilisé cette échelle pour tenter de détruire la caméra.
Massy, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juin. Les trois hommes ont utilisé cette échelle pour tenter de détruire la caméra (juin 2020).

Le jeune homme de 23 ans, qui réside dans la commune voisine d’Antony (Hauts-de-Seine), a reconnu les faits. Il prétend avoir agi « pour effacer une dette ». En lien avec la drogue?

Cheveux courts, veste de survêtement noire, le prévenu fait profil bas devant le tribunal correctionnel d’Evry-Courcouronnes. Ce jeudi, ce jeune de 23 ans, un adulte, pris en flagrant délit lors de la destruction au marteau d’une caméra de vidéoprotection de la place de France à Massy, dans la nuit de mardi à mercredi, a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt. « Ce sont des faits d’une gravité exceptionnelle, souligne le président du tribunal lors du délibéré. Car ces faits s’intègrent dans une criminalité organisée

Les policiers ont bénéficié d’un petit coup de pouce du destin. « Un fonctionnaire hors service a entendu une conversation, indique le juge. Ces personnes projetaient de casser une caméra de surveillance de la place de France à l’aide d’une échelle. »

Fort de ce renseignement, le commissariat local a mis une surveillance en place. Comme prévu, trois jeunes munis d’une échelle ont fait leur apparition peu après minuit. « Quand les policiers sont intervenus, deux d’entre eux ont pris la fuite, poursuit le président. Mais vous, vous êtes resté sur l’échelle. »

Une caméra pour surveiller un point de deal

Le jeune homme individu pris en flagrant délit a déjà été condamné par le passé à plusieurs reprises pour usage et trafic de stupéfiants. Une petite quantité de cannabis a d’ailleurs été retrouvée sur lui. « Vous savez pourquoi une caméra a été installée à cet endroit ? », questionne la procureure. « Oui, répond le casseur. C’est pour la sécurité publique. Et il y a aussi un point de deal juste en face. Mais là, je vous assure que ce n’est pas lié à ça. Si j’ai fait cette bêtise, c’est pour rembourser une dette », explique-t-il sans en dire plus.

Il assure pourtant s’être éloigné de la délinquance depuis sa dernière condamnation. « Ça fait deux ans que je n’ai plus fait une seule garde à vue, se défend-il. Je regrette… J’ai coupé avec mes anciennes fréquentations. Je vous promets. »

Le tribunal correctionnel l’a également condamné à verser la somme de 3 557 euros à la mairie de Massy. Un montant correspondant au prix de l’équipement détérioré. Une peine de quatre mois avec sursis a aussi été révoquée.