Voyage à Tahiti : Hidalgo blanchie par la Commission de déontologie de… la Ville de Paris

Le beau-père de sa fille était aussi du voyage d’inspection, apprend-on

Hidalgo a reçu une délégation de la Polynésie française en sa mairie, le 8 juillet 2023.
On croit reconnaître sa fille à droite, Elsa Jantet-Hidalgo, en rouge,
en visite à Paris
à bon compte ?
Orthographe dans son jus

Le voyage de la maire Hidalgo, en grand équipage, n’a pas contrevenu aux règles, assure la Commission de déontologie de la Ville de Paris nommée par Anne Hidalgo, alors que la polémique enfle sur son séjour de trois semaines en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie – avec son équipe de cinq collaborateurs et son actuel mari, Jean-Marc Germain. Dans un avis, libre et indépendant, rendu dans la soirée du jeudi 9 novembre, la Commission blanchit les grands voyageurs producteurs de CO2. Ses accompagnateurs ont-ils rendu un rapport d’activité complémentaire de la visite de Tony Estanguet, deux mois plus tôt? Fait-il apparaître des manques dans celui du président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, et de ses

Le festival de l’orthographe continue dans le service public

Alors que la polémique enfle sur le séjour en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française d’Anne Hidalgo et de son équipe, la Commission de déontologie de la Ville de Paris estime dans un avis, rendu dans la soirée du jeudi 9 novembre, que le voyage de l’édile n’a pas contrevenu aux règles.

La visite privée d’Anne Hidalgo aux antipodes ne pose aucun problème aux yeux de la Commission de déontologie de la Ville de Paris (CDVP). Saisie par l’élue, elle lui a remis son avis dans la soirée du jeudi 9 novembre. En cause, la visite privée effectuée par Anne Hidalgo à l’occasion de son déplacement en Polynésie française du 16 octobre au 5 novembre et en Nouvelle-Calédonie, huit jours de plus. En compagnie de son mari Jean-Marc Germain, l’élue s’est rendue auprès de sa fille – dont on dit qu’elle est en froid avec sa mère – et de son gendre, récemment muté sur une île située à 45 minutes de Papeete, comme l’a révélé Le Parisien. Une visite privée qui a fait scandale dans les rangs de l’opposition et de certains media. Rien à signaler pourtant du point de vue de la CDVP, l’édile ayant pris en charge ses frais l’aller/retour vers l’île du sud, puis son vol pour Paris, assure-t-elle, sans qu’on sache si elle a régularisé sa situation sous la contrainte, quand sa mauvaise manière a été rendue publique.

Adoption du code de déontologie : une première en France

Anne Hidalgo a fait de la déontologie et de la transparence de la vie publique un acte fort de sa première année de mandature. Le Conseil de Paris a adopté, en octobre dernier, un code déontologique qui se fonde sur cinq valeurs essentielles : l’intérêt public, la probité, l’impartialité, l’indépendance et l’exemplarité.

Paris est la première collectivité de France à avoir adopté un tel code. Une démarche volontariste, saluée par la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP), qui s’était même dite à l’automne « favorable à ce que la pratique de tels codes se développe dans l’ensemble des collectivités publiques ». Même si il doit être malmené : il est fait pour être contourné réglementairement ?

La composition de cette respectable commission de déontologie est la suivante :

Pour veiller à l’application de ce code, Anne Hidalgo a souhaité mettre en place une commission de déontologie, composée de personnalités à l’indépendance et aux parcours indiscutables : un professeur des Universités, trois membres des juridictions administrative, judiciaire et financière, et un membre de la société civile compétent en matière de déontologie.

Anne Hidalgo a nommé officiellement les membres de la commission de déontologie qui veillera, en toute indépendance, à l’application du code de déontologie du Conseil de Paris. Elle étudiera notamment leurs déclarations d’intérêt et de patrimoine.

  • Yves Charpenel, 72 ans, premier avocat général près la Cour de Cassation, qui exercera la présidence de la commission (également auteur spécialisé : Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle: la prostitution au coeur du crime organisé) ;
  • Jean-Pierre Bayle, 76 ans, ex-sénateur socialiste, président de chambre à la Cour des Comptes ;
  • Suzanne Von Coester, directrice des affaires juridiques de l’AP-HP, maître des requêtes au Conseil d’Etat ;
  • Pascal Beauvais, professeur à l’Université de Paris Ouest Nanterre, agrégé de droit privé et sciences criminelles et directeur de l’Institut d’études judiciaires de la Sorbonne (foyer du wokisme) et membre du Conseil national des Universités ;
  • Roselyne Bachelot, 76 ans, ancienne ministre et membre de la Commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin.

Voilà qui va réconcilier les Parisiens avec la magistrature… A nouveau, on note de surcroît l’implication d’une comique et chroniqueuse de presse, mais aussi du Conseil d’Etat !

« Tout semble converger vers un voyage alibi », dénonçait David Alphand, élu municipal d’opposition (LR)

Cet élu municipal d’opposition (LR) était déjà fort remonté en attendant, sans illusions, l’avis de la commission de déontologie de la Ville pour savoir si des poursuites pénales pour détournement de fonds publics pourraient être lancées.

Le fait qu’Anne Hidalgo n’a pas visité le site de surf à Teahupo’o, prétextant un report à cause de tensions sociales, connues de longue date, est aussi un des points qui interroge sur la légitimité d’un tel déplacement, qui a coûté presque 60.000 euros à la Ville, et interpelle sur l’objectivité et la complaisance de la Commission.

« La question centrale est celle d’un potentiel détournement de fonds publics pour ce voyage en Polynésie, de savoir si madame Hidalgo a été en dehors des clous, gronde David Alphand, vice-président délégué du groupe d’opposition Changer Paris et conseiller LR du 16e arrondissement. « On va de révélation en révélation. Tous les soirs, comme dans Les 1.001 et nuits, il y a une nouvelle petite histoire. On attend d’avoir épuisé le stock pour agir en conséquence ».

Loin d’éteindre l’incendie provoqué par le déplacement en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti d’une délégation de six personnes, dont Anne Hidalgo et ses deux adjoints aux Sports et aux Outre-mer, Pierre Rabadan et Jacques Martial, le communiqué de la Ville sorti hier soir semble même avoir soufflé sur des cendres toujours brûlantes. Que faisait Jean-Marc Germain là-bas ? Il est chargé de mission à… l’Insee ! Bercy lui a-t-il accordé un ordre de mission ?

« Il n’y a pas de problèmes particuliers, souffle Pierre Rabadan, agacé par la publicité faite à ce voyage dans le Pacifique sud, et interrogé ce mardi par 20 Minutes. Il existe beaucoup de déplacements de ce type qu’on ne nous demande pas de justifier. Mais à chaque fois que c’est le cas, nous les justifions. Ici, c’est juste une manipulation politique. Certains s’en font l’écho pour créer la polémique. Mais c’est la société actuelle, on part de pas grand-chose, où tout a été fait dans les règles, et on en fait une polémique ». Pourtant, certains points font débat, notamment sa visite, finalement reportée et annulée, sur le site de Teahupo’o où se dérouleront les épreuves de surf lors des JO-2024. Pris la main dans le pot de crème solaire, veut-il dire que « beaucoup de déplacements de ce type » mériteraient une justification et feraient polémique ?

Manque de transparence : quand c’est flou, il y a un loup ?

Si dans le communiqué publié hier soir, la mairie de Paris détaille longuement le contenu des journées sur place, et donne des précisions sur le coût total du voyage, se pose toujours la question de la transparence : pourquoi Anne Hidalgo n’avait-elle pas avisé officiellement les Parisiens, en amont, sur un tel voyage, ni posté un seul tweet durant les six jours en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti, elle qui use régulièrement de ce réseau social pour sa communication ?

« Le communiqué fait les fonds de tiroir et essaie de replâtrer ce qui peut être replâtré concernant le storytelling de son déplacement. Mais en réalité, il ne répond pas du tout aux questions de fond : la principale est de savoir s’il y a eu détournement des moyens et de l’argent de la ville de Paris », souligne David Alphand, conseiller municipal de l’opposition, en rappelant qu’il n’y a « aucune transparence sur l’agenda de la maire de Paris ».

L’Andalouse recherche les pays chauds… Anne Hidalgo, accompagnée de ses deux adjoints, et de trois collaborateurs (mais pas que ! ) aurait travaillé selon le communiqué publié lundi, sur trois dossiers : « la Nuit blanche, manifestation culturelle qui sera placée en 2024 « sous le symbole des Outre-mer » ; « l’urgence climatique », Anne Hidalgo « ayant proposé aux maires de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie de se joindre à la délégation de l’Association internationale des Maires Francophones (AIMF), qu’elle conduira en tant que présidente lors de la COP28 à Dubaï » (du 30 novembre 2023 au 12 décembre 2023) ; et les Jeux olympiques, dont l’épreuve de surf doit se tenir sur le site de Teahupo’o à Tahiti ». La mairie de Paris ne l’aura pas vue beaucoup en novembre…

Mission visite du site de surf dans le lagon de Teahupo’o, non effectuée

lLagon de Teahupo’o

Nouveau hic sur ce dernier point : Anne Hidalgo n’a finalement pas visité le site de surf. La raison ? Un report de dernière minute du 21 au 22 octobre de ce déplacement, pour cause de fronde sociale forte sur le site, d’après Pierre Rabadan. A Tahiti, la colère gronde depuis plusieurs semaines à propos de la construction d’une tour en aluminium de 14 mètres de haut dans le lagon de Teahupo’o. Elle doit accueillir juges et media lors des épreuves de surf en juillet 2024 mais menace selon les citoyens – écologistes ou non – mobilisés depuis début octobre, la faune et la flore locales, notamment les coraux.

Or, le 22 octobre, Anne Hidalgo devait prendre un avion pour rejoindre sa fille sur une île de Tahiti, et commencer ses vacances privées. Vendredi, la mairie de Paris a assuré au Parisien, que, sur la visite du 22 octobre, il avait été décidé « d’un commun accord avec les autorités locales pour ne pas raviver les tensions », que la maire de Paris ne s’y rendrait pas, et qu’elle serait représentée par son adjoint aux Sports, Pierre Rabadan. L’opposition municipale ne manque pas de souligner la sottise de cet acte manqué.

« Au moment où elle arrive quasiment devant la plage, elle rebrousse chemin car ça ne l’intéresse plus. La défense des coraux n’est même pas un argument pour elle car le dimanche elle a autre chose à faire », s’indigne l’élu LR, « sachant que des vérifications avaient déjà été menées sur ce site il y a deux mois avec la visite de Tony Estanguet, du Cojop et de la ministre des Sports sur place ». « Tout semble converger vers un voyage alibi », ajoute-t-il. Bientôt, tous les acteurs politiques seront passés jeter un coup d’oeil, conscience écologiste oblige ?

Un bilan carbone et comptable affligeant

Pour se dédouaner, la maire de Paris a pourtant annoncé dans son communiqué de lundi qu’elle a saisi la commission de déontologie. « Nous avons donné des explications très transparentes et claires. Il n’y a pas vocation à faire plus que ça. Que des partis politiques le manipulent c’est une chose, mais que les médias continuent là-dessus, ça n’a pas de sens », du point de vue – pas très extérieur – Pierre Rabadan. Et pourtant, l’opposition ne comprend pas « pourquoi l’avis du déontologue ne figurait pas avec le communiqué d’hier, si madame Hidalgo l’a saisi quand elle préparait son voyage il y a plusieurs semaines »…

De même, elle souligne, par la voix de David Alphand, « que la solution la plus sobre au niveau bilan carbone, c’est la visioconférence ! Avoir des échanges avec les autorités municipales et le président de Polynésie peut parfaitement se faire par visio ». Puisqu’elle n’a donc même pas visité le site des épreuves de surf, l’argument est implacable…

« En matière de comptabilité publique, rien ne justifie qu’elle ne prenne à sa charge que le montant du billet retour. Pour nous, c’est un aveu de culpabilité », conclut l’élu LR du 16e arrondissement, pas près de lâcher sur un collier de fleurs à presque 60.000 euros. Voilà qui nous promet une chaude ambiance au prochain conseil de Paris, la semaine prochaine. Mais il est vrai que l’amère Hidalgo est en fin de règne : ambiance décadente « fin de siècle ».

Philippe Caverivière a mis à jour ses connaissances:

« J’ai très peur »: « les ennuis sont en train d’arriver », selon l’angoissante Brigitte Macron

Connectée au virtuel, déconnectée du réel

Le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement toumentent Brigitte Macron, si on en croît un entretien qu’elle a eu ce 10 novembre avec Julia Vignali dans Télématin, sur France 2.

« Aujourd’hui c’est 24 heures sur 24, c’est no limit. On ne sait pas jusqu’où ça va. C’est au-delà des choses que vous ne feriez pas [sic] dans la vie réelle [ce qui reste à prouver, mais elle ne lit pas la presse] et vous les faites dans la vie virtuelle en toute impunité. Et ça, c’est impossible ». 

Interrogée par Julia Vignali sur cette grande cause dont elle a fait sa priorité depuis le premier mandat présidentiel de Macron, l’épouse a expliqué pourquoi elle craint désormais que la situation n’empire…

Accompagnée d’Anne-Liz Deba, une jeune fille qui a subi le harcèlement, aussi bien à l’école que devant son écran, et qui a témoigné de son calvaire, à la télévision. Lien TikTok

Brigitte Macron, belle âme, a exprimé son empathie : « C’est impossible à entendre ». Des paroles fortes… Et d’ajouter : « On ne peut pas supporter ce degré de violence sur nos enfants ». Un constat dressé en sixième année de quinquennat. Ses services élyséens traitent-ils toutes ses « priorités » avec la même urgence ? Est-ce parce qu’elle a été harcelée pour sa liaison de professeur avec un adolescent, ami de sa propre fille ?

Dans leur rapport annuel sur l’Elysée, les magistrats de la Cour des comptes expliquent ne pas pouvoir chiffrer le coût total de l’épouse du président pour les finances publiques: en fait, le contribuable. Mais ils listent quand même toutes les dépenses qui lui sont liées. Le montant dépasse les 280.000 euros par an, dès 2018.

Le passage que la Cour des Comptes consacre à Brigitte Macron débute par un avertissement en forme de déception. Ses magistrat affirment que même si la charte de transparence mise en place par Emmanuel Macron prévoit que la Cour puisse suivre les dépenses de son épouse, “cette forme de comptabilité reste à ce jour insuffisamment développée pour réaliser complètement cet exercice”. Cela n’empêche pas les Sages de la rue Cambon d’aligner les frais et les chiffres.

Pour commencer, ils rappellent que Brigitte Macron dispose d’un directeur de cabinet et d’un chef de cabinet, ainsi que de deux secrétaires, dont l’une est également affectée au secrétariat du porte-parole. Ces deux secrétaires sont notamment en charge de préparer les rendez-vous et déplacements de l’épouse du Président (dîners d’Etat, Salon du livre…). En tenant compte du temps que tous ces collaborateurs consacrent à l’activité de Brigitte Macron, la Cour évalue leur masse salariale chargée à

Ce n’est pas tout. L’Institution rappelle que Brigitte Macron, élue de nulle part, bénéficie de six bureaux dans “l’aile “Madame” (sic) de l’Hôtel d’Evreux, de la protection de « plusieurs » (la transparence à des limites) membres du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République), ainsi que de deux véhicules financés sur la cassette de la flotte présidentielle : l’un pour ses déplacements (officiels ou non), l’autre pour les agents du GSPR qui la protègent.

Si la Cour précise qu’aucun budget de représentation ne lui est dédié, Brigitte Macron bénéficie des services de la coiffeuse-maquilleuse de la présidence, fort sollicitée par son époux. Le service courrier est enfin fortement sollicité : sur les… 71 ETP (équivalent temps plein) pris en chzrge par le département de la correspondance présidentielle, “six à sept agents” sont chargés des lettres qui lui sont adressées : pas moins de 13.000 courriers en 2017 (chiffres de la présidence ou de SUD, syndicat d’Olivier Besancenot ?).

Brigitte Macron confie son impuissance

A 69 ans, la septuagénaire (en avril prochain) s’activerait sans compter comme une jeune mais, absente aux commémorations du 11-Novembre – célébration de l’Armistice de la Première Guerre mondiale – par besoin de se ressourcer au Touquet, elle ne peut pas tout faire et se consacre en pantoufles aux plateformes comme Instagram, TikTok et Facebook qui ne protègent « pas suffisamment » les enfants. Twitter est-il plus vigilant? On en doute… Avec l’arrivée du milliardaire Elon Musk à la tête de Twitter, qui a déjà licencié la moitié des employés, et tandis que Facebook prévoit d’en faire de même, Brigitte Macron assure : « ils n’ont pas assez de modérateurs et j’avoue que ce qui m’inquiète beaucoup c’est ce qui est en train de se passer parce qu’à mon avis ils vont licencier et j’ai très peur qu’ils licencient encore le peu de modérateurs que l’on a ». Un véritable casse-tête pour le parti au pouvoir.

Et l’épouse de notre « protecteur » auto-proclamé d’alerter : « ils ont tout intérêt à commencer par les mineurs parce que de toute façon les ennuis sont en train d’arriver ».

Le surcoût de l’épouse est-il justifié au regard de l’efficience de son activité ? Est-il supportable par le contribuable confronté aux multiples pénuries créées par Macron ? La tentative de diversion par Brigitte Macron, ce matin, ajoute à l’indécence de cette dépense publique discutable.

Les électeurs ont-ils voulu à l’Elysée un couple de lanceurs d’alerte ?

MacronGate du cabinet de conseil McKinsey : les soupçons de conflit d’intérêts s’amoncèlent sur Macron

«Emmanuel Macron a renvoyé l’ascenseur et a donné de l’argent public»


Un rapport de la commission d’enquête du Sénat accuse les équipes françaises de McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Invité sur Europe Matin mardi, Eric Zemmour était donc autorisé à affirmer qu’Emmanuel Macron a « renvoyé l’ascenseur » aux salariés du groupe qui ont travaillé « gratuitement » lors de sa campagne de 2017.
Des candidats à l’élection présidentielle, ainsi que des membres de l’opposition, ont réclamé des comptes à Macron et au gouvernement sur leur large recours au cabinet de conseil américain McKinsey. Selon le Sénat, il n’aurait payé aucun impôt sur les sociétés en France pendant dix ans.

Brisant l’omerta observée par la presse subventionnée et partisane, le candidat Zemmour est revenu sur ce « scandale »:

Des salariés de McKinsey sont soupçonnés de travail « gratuit » pour Macron.
« Les gens de McKinsey ont travaillé gratuitement pendant la campagne électorale d’Emmanuel Macron en 2017 et tout le monde le sait. Et on pourrait justement accuser aujourd’hui le président d’avoir renvoyé l’ascenseur et d’avoir donné de l’argent public au groupe« , a-t-il posé.

Dans un document annexe, les sénateurs écrivent que « le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés (IS) en France mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans, alors que son chiffre d’affaires sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu’il y emploie environ 600 salariés ».

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances depuis cinq ans, à la suite de Macron deux ans (août 2014-août 2016) après avoir été secrétaire général adjoint (2014-2016) du cabinet du président Hollande, a depuis assuré que le cabinet McKinsey « paiera ce qu’il doit aux contribuables et à l’Etat français ». »Nous allons nous assurer que McKinsey paie les impôts qu’il doit à la France, comme toutes les entreprises », a déclaré Iznogood au « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI.

« Toutes les procédures sont déjà engagées par la direction générale des Finances publiques, McKinsey paiera », a même osé ajouter le ministre, après cinq années de complicité.partagée.

Pour sa défense, McKinsey a menti sous serment

Réagissant à ces accusations, McKinsey a juré avoir respecté « l’ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables » et dit avoir payé l’impôt sur les sociétés « les années où le cabinet a réalisé des bénéfices en France« .

Trois jours après la publication du rapport final de la commission d’enquête du Sénat, qui qualifiait le recours aux cabinets de conseil de « phénomène tentaculaire » au sommet de l’État, Bruno Le Maire a jugé « légitime » de faire appel à ces derniers pour des « missions ponctuelles ». « Pour certaines prestations, par exemple de l’aide… informatique, il est plus judicieux de faire appel à un prestataire extérieur plutôt que d’avoir des fonctionnaires qui s’occupent pendant des années de la mise à jour de telle ou telle procédure informatique », a estimé le ministre, recourant à un exemple spécieux.

Les dépenses de conseil engagées par l’exécutif ont plus que doublé en trois ans

« Un Etat qui fonctionne bien, c’est un Etat recentré sur ses missions essentielles, a plaidé Iznogood, admettant ainsi que l’Etat macronien fonctionne mal… Qu’on fasse appel à des spécialistes sur certains sujets, ça me paraît aussi un principe de bonne gestion », a-t-il poursuivi pour sa défense, enchaînant les postulats. 

Mais « s’il y a des dérives, qu’on estime que ces prestations vont trop loin, que le recours aux cabinets de conseil est excessif, nous recentrerons ces activités« , a promis Bruno Le Maire à deux selaines de la fin du quinquennat. 

La gestion de l’épidémie,
comme de la défense nationale,
aux mains d’une entreprise américaine, dont le fils du président du Conseil constitutionnel, Victor Fabius, est directeur général en France

Jeudi, le président Macron avait déjà jugé « légitime » le recours aux cabinets privés… « En même temps, » il avait admis la nécessité d’un contrôle et de la transparence des appels d’offre.

Des aveux implicites de laisser-aller et d’opacité des passations de marchés. Lesquels occultent les soupçons d’abus de biens publics et de détournement de fonds publics à des fins personnelles: le financement de sa campagne 2017.

Selon le rapport du Sénat, les dépenses de conseil des ministères ont bondi de 379,1 millions d’euros en 2018 à 893,9 millions d’euros en 2021.

Sénat – Olivier Véran avoue avoir passé un contrat avec un cabinet de conseil de plus: lien PaSiDupes

Panneaux de signalisation: ville de Paris va nous en laisser quelques-uns, merci!

Les écolos de Lyon, Strasbourg, Marseille ou Bordeaux vont-ils aussi nous désorienter?

Réseau des stations régionales de Radio France, France Bleu Paris a mis les usagers en alerte. Automobilistes et piétons sont aux cent coups depuis son tweet du jeudi 7 octobre au soir : il annonçait que la Ville supprime tous les panneaux. Depuis, l’équipe d’Anne Hidalgo a nié. Les sondés ont-ils de bonnes raisons de lui refuser leur confia nce? Lien PaSiDupes

Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, dénonce «la malveillance avec laquelle la twittosphère s’est saisie de la question». La twittosphère a bon dos, mais a-t-elle menti?

« Il n’a jamais été question de supprimer tous les panneaux de signalisation à Paris ! », s’exclame Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint de la maire Hidalgo. Egalement chargé de l’urbanisme, l’élu ajoute : « A l’Hôtel de ville, on est tombés des nues quand on a vu l’ampleur qu’a prise sur les réseaux sociaux cette fausse information ».

La twittosphère stigmatisée

L’affaire part donc d’un tweet publié jeudi soir, 7 octobre, par France Bleu Paris, réseau des stations régionales de Radio France. Celui-ci explique que la Ville va faire disparaître ses panneaux. Dans le papier sur le site Web de la radio – écrit suite à un déplacement jeudi matin rue de Lyon (XIIe) d’Emmanuel Grégoire, lui-même élu du XIIe, et de Caroline Grandjean, directrice de la voirie et des déplacements, au cours duquel trois panneaux de signalisation ont été démontés – il est expliqué que « les panneaux de direction obsolètes vont disparaître dans les rues de Paris » sans précision de chiffres.

La municipalité, qui accuse la twittosphère a joué d’une ambiguïté malsaine, qui justifie les propos du journal du Grand Paris, également présent, qui se montre tout aussi circonspect sur la clarté des propos de la municipalité lors de ce rendez-vous sur le nombre de panneaux à enlever.

Interrogée sur la même radio, dès le vendredi 8 octobre à la mi-journée, Anne Hidalgo avait maintenu qu’il n’était pas question de supprimer les panneaux de signalisation. Non moins grave, les réseaux sociaux ont aussitôt été accusés d’instrumentalisation politique d’une dissension entre la maire et son premier adjoint. A gauche, se victimiser est une seconde nature.

En vérité, seulement 2.000 panneaux déclarés obsolètes

Tout en déplorant « l’imprécision de l’article de France Bleu », Emmanuel Grégoire dénonce surtout « la malveillance avec laquelle la twittosphère s’est saisie de cette question ». Et explique : « Des dizaines de panneaux de signalisation dégradés ou obsolètes (par exemple parce que le plan de circulation a changé) vont être retirées de l’espace public, c’est-à-dire une infime minorité. Au préalable, nous procédons à un plan de recensement de ces panneaux que nous soumettons à l’accord du maire d’arrondissement. On y va vraiment doucement ». Et de préciser qu’« il n’y a aucune divergence de vues sur le cas d’espèce » avec Anne Hidalgo.

C’est au cours d’une conférence de presse le 5 juillet dernier que le premier adjoint a annoncé un plan de retrait de « quelques » « un certain nombre  » (20 minutes) 2.000 panneaux décrétés inutiles pour « désencombrer l’espace public où l’on recense près de 807.000 éléments de mobilier urbain (potelets, panneaux de signalisation) ».

Dès le 11 octobre, la mairie de Paris a commencé à faire démonter « un certain nombre » de panneaux de signalisation routière jugés « obsolètes » dans la capitale. Motif invoqué: « pour libérer de l’espace sur les trottoirs« …

Les Parisiens, banlieusards, provinciaux et touristes ont-ils été consultés?

Macron retrouve son passe sanitaire en ligne

Que révèle ce fuitage?

Macron est le seul chef d’Etat au monde dont le QR Code est partagé en masse sur les réseaux sociaux depuis mardi. Ce n’est plus de la transparence, mais de l’exhibitionnisme. L’Elysée s’est d’ailleurs cru obligé de préciser son caractère «médical».

La fuite de QR Codes touche dorénavant le sommet de l’Etat et il a fallu que ce soit en France ! Atteint, comme sa duègne, par le virus, placé à l’isolement au Fort de Brégançon et rétabli en moins que rien, le président de la République a néanmoins été vacciné et son passe sanitaire le président de la République est makntenant public à son corps défendant, depuis quelques heures sur les réseaux sociaux. Si l’information n’est pas pour l’instant officiellement confirmée, Le Figaro a pu faire le test et scanner le QR Code dans l’application TousAntiCovid. Il s’avère que celui-ci correspond bien aux données personnelles d’Emmanuel Macron – né le 21 décembre 1977 et vacciné avec une dose de Pfizer en juillet dernier. Si le chef de l’Etat avait reçu le sérum fin mai, une erreur technique avait repoussé la date de vaccination dans les registres vaccinaux.

L’impossible faille numérique s’ouvre sur lui! Photographie du chef de l’Etat avec son passe sanitaire ? Le mystère de l’origine de la fuite reste entier. Deux jours après la diffusion du passe sanitaire de Jean Castex – suite à un cliché du premier ministre brandissant devant journalistes et photographes son QR Code pour entrer dans un hôpital de Clamart (Hauts-de-Seine) il y a quelques jours -, le chef de l’Etat doit donc aussi faire face à la diffusion de son passe sanitaire. L’un et l’autre se sont-ils fait piéger comme des bleus, malgré l’expérience de la garde des Sceaux de Hollande, Christiane Taubira, qui exhiba – en plein hémicycle, devant les députés – la preuve de ses mensonges, aussitôt diffusés dans la presse

Taubira, mars 2014

L’Elysée confirme l’information auprès du Figaro: «C’est bien celui du président de la République qui a circulé sur les réseaux sociaux. On connaît l’origine de la fuite: plusieurs médecins ont fait circuler le QR Code, soit par négligence soit par malveillance». De nombreux professionnels de santé peuvent avoir accès à l’ensemble des passes sanitaires réunis dans un système centralisé depuis septembre.

Face à cela, la CNAM a notamment saisi le conseil national de l’ordre des médecins pour sanctionner la ou les personnes qui ont propagé ces informations. L’Elysée rappelle enfin que toute personne peut modifier son QR Code, en cas d’utilisation par une autre personne, sur le site de l’assurance maladie.

Malgré les procès en non-respect de la vie privée nourris par les opposants au passe sanitaire, c’est Macron lui-même qui avait élargi son application aux lieux de culture et de restauration dans son allocution le 12 juillet. Et ce, pour accélérer de façon plus ou moins officielle la vaccination.

Cédric O, le secrétariat d’Etat chargé du Numérique, ne communique pas…

Enlèvement d’un journaliste français au Mali

Le Drian confirme

Jean-Yves Le Drian a confirmé dimanche que le journaliste indépendant, Français d’origine martiniquaise, Olivier Dubois, 46 ans, est probablement l’otage d’un groupe djihadiste au Sahel. 

Le ministre français a été finalement conduit à confirmer ce dimanche qu’Olivier Dubois est probablement l’otage d’un groupe djihadiste au Sahel. Le Drian n’avait pas fait l’annonce, après une quinzaine de jours, en dépit des promesses macroniennes de transparence. 

Collaborateur régulier du magazine Le Point, de Jeune Afrique et de Libération, le journaliste est apparu au début du mois dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle il disait avoir été enlevé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Il y avait appelé à l’aide les autorités françaises. 

L’homme qu’il voulait rencontrer, Abdallah Ag Albakaye, est un lieutenant de l’organisation islamiste armée, intermédiaire dans la hiérarchie, actif dans la zone de Talataye », a fait savoir mercredi Libération.

Le Parquet National Antiterroriste (Pnat) avait pour sa part ouvert une enquête préliminaire pour « enlèvement en bande organisée » et « en relation avec une entreprise terroriste ». « Nous mettons les moyens nécessaires comme à chaque fois. On a réussi dans beaucoup de cas », même si cela a « parfois été long », avait souligné Jean-Yves Le Drian, ci-dessous, en se refusant à plus de précisions.

Le gouvernement n’avait jusque-là confirmé que sa disparition. « Tout nous laisse à penser qu’il est otage d’un groupe djihadiste », a déclaré sur RTL/LCI le ministre français des Affaires étrangères. 

« On peut penser que ce journaliste est aujourd’hui un nouvel otage […] Tout nous laisse à penser qu’il est otage d’un groupe djihadiste », a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

L’un des premiers soutiens vient de l’ancien otage martiniquais Thierry Dol.

Youssouf Toloba s’était confié à Olivier Dubois pour Point Afrique.

Des fuites révèlent les coulisses de l’approbation éclair du vaccin Pfizer par l’U.-E.

Des documents piratés assurent la transparence

Le journal Le Monde a eu accès à des documents confidentiels de l’Agence européenne du médicament (AME) mis en ligne par des hackers. Ils montrent que l’institution a joué son rôle de contrôleur du vaccin Pfizer malgré les pressions exercées par la Commission pour obtenir, vite fait, un feu vert.

Pourquoi l’Europe a-t-elle mis trois semaines de plus que le Royaume-Uni pour autoriser l’utilisation du vaccin de Pfizer contre le Covid-19 ? Un consortium de journalistes européens, dont Le Monde fait partie, a pu avoir accès à des documents confidentiels à l’Agence européenne des médicaments (EMA). Mis en ligne par des hackers ils répondent en partie à cette question.

Selon le quoditien du soir«en novembre l’agence européenne formulait trois « objections majeures » vis-à-vis de ce vaccin : certains sites de fabrication n’avaient pas encore été inspectés ; il manquait encore des données sur les lots de vaccins commerciaux ; mais, surtout, les données disponibles révélaient des différences qualitatives entre les lots commerciaux et ceux qui avaient servi durant les essais cliniques».

En résumé, l’agence sanitaire européenne reprochait à Pfizer une moins bonne qualité des doses destinées au commerce par rapport aux doses utilisées dans les essais cliniques. Le vaccin Comirnaty fonctionne grâce à de l’ARN, une molécule très fragile. Ainsi, l’EMA a noté que les fioles des essais cliniques contenaient entre 69 et 81% d’ARN complet, contre 59% en moyenne dans les fioles issues des usines. Et ce, en raison d’un changement dans les méthodes de fabrication pour augmenter la production. Le fabricant a finalement trouvé la manière de garantir un taux moyen de 75% conforme à celui des essais cliniques. Ces documents démontrent donc que l’agence européenne a bien joué son rôle de régulateur dans l’autorisation du vaccin, et ce, malgré un contexte tendu.

En effet, il apparaît que  l’Agence européenne des médicaments a été mise sous pression pour rendre son avis. «Le 19 novembre, un haut responsable de l’EMA évoque également une conférence téléphonique avec la Commission européenne qui se serait tenue dans « une atmosphère plutôt tendue, parfois même un peu désagréable, qui donne une idée de ce que à quoi l’EMA peut s’attendre si les attentes ne sont pas satisfaites, que ces attentes soient réalistes ou non »» relève ainsi Le Monde.

Reste à savoir qui a piraté ces fichiers et pourquoi. Le journal, qui précise que certaines échanges publiés auraient été manipulés, évoque la piste russe, notamment parce que les fichiers ont été «récupérés sur Rutor : « Ru » pour Russia (Russie) et « tor », comme le navigateur Web permettant de naviguer de façon anonyme sur le Web».

LIBERATION

Quelques dizaines de Parisiens seulement vaccinées à Paris, dénonce Emmanuel Grégoire

Le socialiste appelle le gouvernement à changer de stratégie.

Urgence à décongeler Véran

Le premier adjoint d’Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur le retard de Macron.

Neuf jours après le début de la campagne de vaccination contre la Covid-19, seule une cinquantaine de personnes ont reçu le vaccin Pfizer à Paris. Le premier adjoint (PS) d’Anne Hidalgo demande au gouvernement de revoir sa stratégie pour arrêter ce « fiasco ».

« Il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre », affirme Emmanuel Grégoire (PS), face à la stratégie de vaccination contre la Covid-19. 

 Face à la stratégie de vaccination contre la Covid-19, « il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre » affirme Emmanuel Grégoire, premier adjoint (PS) à la mairie de Paris.

La grogne monte contre la lenteur de la campagne de vaccination contre le coronavirus. A Paris, où en est-on ?

Emmanuel Grégoire. Nous sommes très inquiets de l’ampleur du retard pris dans cette campagne. Les comparaisons internationales montrent un décrochage spectaculaire de la France par rapport aux autres pays. A vrai dire, nous sommes assez stupéfaits, pour ne pas dire franchement mécontents, du déroulé de cette opération.

VIDÉO. Covid-19 : centenaire, politiques ou soignants… Les pays de l’UE ont leurs premiers vaccinés

Pourquoi ?

Depuis des mois nous avons proposé de mettre à disposition des lieux de vaccination pour permettre une campagne de vaccination massive. Nous avons proposé que la ville se porte acquéreur de congélateurs. On nous a répondu que les fournisseurs ne nous livreraient pas. Nous avons aussi proposé la mise à disposition de personnel soignant municipal pour accélérer l’opération. A chaque fois, nous avons reçu un avis défavorable du gouvernement ou une non-réponse pour les lieux. Et pour quel résultat ? Aujourd’hui, neuf jours après le début de la campagne, seules 516 personnes ont été vaccinées sur toute la France ! C’est une perte de temps immense ! Et ce que nous perdons maintenant, nous ne le rattraperons jamais. C’est de la perte de chance à court terme sur la santé des Français et c’est faire peser sur l’économie des mesures de contraintes plus longues.

Fin décembre, Anne Souyris, l’adjointe chargée de la Santé, annonçait que la vaccination à Paris devait débuter dans les 15 Ehpad municipaux. Où en êtes-vous ?

Il n’y a pas eu de vaccination dans les Ehpad municipaux mais une phase test dans deux et dans une unité de soins intensifs. Nous sommes tout juste sollicités par les autorités sanitaires pour commencer le déploiement expérimental dans les Ehpad de la Ville. Nous, nous ne demandons pas des expérimentations mais une vaccination massive ! Or, aujourd’hui quand nous demandons des vaccins, on nous répond qu’on ne peut pas en avoir.

Il n’y a pas de doses disponibles ?

Nous nous interrogeons : les doses ne sont-elles pas disponibles ou ne souhaitent-ils pas nous confier la vaccination ? Nous ne savons pas. Où sont les 500.000 vaccins annoncés ? Il y a soi-disant six centres stratégiques nationaux et 130 centres-relais. Que le gouvernement publie la liste de ces centres et combien de doses de vaccin sont disponibles dans ces centres !

Mettez vous en doute le fait que la France ait acquis suffisamment de doses ?

Absolument ! En tout cas, il y a besoin d’une plus grande transparence pour comprendre. Soit les vaccins ne sont pas administrés assez rapidement du fait d’un problème de logistique du dernier kilomètre et auquel cas nous pouvons y aider, soit il y a en réalité un problème de disponibilité du stock de vaccins qui impose à l’Etat une gestion précautionneuse de la distribution des doses.

Que proposez-vous pour inverser la tendance ?

Il nous aurait semblé utile que les mairies, les départements, puissent piloter avec les autorités sanitaires la stratégie de vaccination. Ça n’a pas été le cas. Les fautes, maintenant, ça suffit ! Il est temps de corriger la trajectoire et de travailler tous ensemble.

Avez-vous déjà recensé des lieux qui pourraient servir de centres de vaccination ?

Nous souhaitons ouvrir un centre de vaccination dans toutes les mairies d’arrondissement, ainsi qu’une montée en puissance considérable dans les Ehpad.

Quand pourriez-vous ouvrir ces « vaccinodromes » dans les mairies d’arrondissement ?

Nous sommes capables de les déployer en 24 heures. Nous pourrions aussi multiplier les canaux parallèles et complémentaires avec les médecins libéraux, les pharmaciens, les centres de santé municipaux. Il ne faut plus tarder ! Et il vaut mieux vacciner 400.000 personnes de plus, y compris en dehors des critères de priorisation, plutôt que de laisser des vaccins dans des frigos gigantesques.

Si demain, l’Agence régionale de santé (ARS) valide vos centres de vaccination en mairie, où pouvez-vous stocker les doses ?

Nous allons acquérir des super congélateurs, mais il y a déjà des centres relais de stockage dans les structures hospitalières. Nous pourrions mettre en place des acheminements quotidiens en allant chercher les doses le matin dans ces centres pour les livrer et les utiliser le jour même dans les mairies d’arrondissement. C’est le seul moyen pour infléchir la campagne de vaccination parce que sinon, non seulement ce sera un fiasco, mais ce sera un fiasco durable.

Etes-vous prêt vous-même à vous faire vacciner ?

Dès que je le pourrai, je le ferai et je pense que tout le monde devrait le faire.

Quel est le bilan de la campagne de dépistage « massif » de Covid-19 ?

La mobilisation générale de dépistage a-t-elle eu lieu?

Laurent Wauquiez assure que "du Sancy au sommet des Combrailles, aucun Puydômois ne sera à plus de 20 minutes d'un centre de dépistage".
Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a tenu à mobiliser les élus locaux, des bénévoles ainsi que le personnel médical pour cette campagne de dépistage

Les villes choisies de Nantes et Clermont-Ferrand ont-elles répondu à la sollicitation de Macron ?

Les chiffres de participation volontaire de la population restent confidentiels… La répétition de Nantes et Clermont ne semble pas devoir avoir de suites. A la mi-décembre, élus locaux, médecins, infirmières, kinés, dentistes, Croix-Rouge et même sapeurs-pompiers, tous étaient mobilisés pour cette campagne de dépistage de la Covid-19 en avant-première, un mercredi, dans le Puy-de-Dôme et dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a joué le jeu, pour huit jours. Des élus locaux aux sapeurs-pompiers en passant bien entendu par l’ensemble du personnel médical, tous sont mobilisés

120 sites de dépistage temporaires ont été installés dans tout le département, « de la place de Jaude au village de Mazoires » indique Laurent Wauquiez. Ils venaient s’ajouter aux 80 centres permanents déjà en activité. 33 communes rurales ont été desservies par 6 bus itinérants, capables de se transformer sur place en centres de dépistage.

Maire de Nébouzat, Alain Mercier recevra ainsi la visite d’un de ces bus samedi prochain, il s’en réjouit : « C’est bien que la région n’oublie pas les petites communes rurales comme nous, qui ont parfois des difficultés d’accès aux soins ou aux services de santé.« 

Le personnel médical sur le pont

Laurent Wauquiez promet ainsi que « dans toute la région, aucun habitant ne sera à plus de 20 minutes d’un centre de dépistage« . Pour assurer un tel maillage de centres de dépistage, 700 personnels médicaux ont été mobilisés dont 250 infirmièresune « cinquantaine » de médecins -en activité ou à la retraite-, des pharmaciens et même des kinés spécialement formés pour l’occasion.

Tout comme les dentistes et les sages-femmes, les kinés sont depuis un arrêté en date du 3 décembre autorisés à mener des tests au Covid-19. « Environ 250 » kinés ont ainsi été formés pour l’occasion dans la région depuis deux semaines, dont 36 dans le Puy-de-Dôme, selon la présidente de l’ordre des masseurs kinésithérapeutes du département Marie-Claire Meunier Gendre Ruel. Laurent Wauquiez assura que « du Sancy au sommet des Combrailles, aucun Puydômois ne serait à plus de 20 minutes d’un centre de dépistage ». 

Sous pression déjà à cause de la second vague de Covid-19, le personnel médical était donc à nouveau sollicité et Laurent Wauquiez se dit « admiratif » de son « engagement » : « Cela force l’admiration, il y a des infirmières qui chamboulent leur planning pour se rendre disponibles, des pharmaciens qui s’organisent, des médecins à la retraite qui se portent volontaires … tout le monde se mobilise.« 

300 euros pour chaque soignant qui participe

Une somme de 300 euros sera versée à chaque personnel soignant participant à la campagne, « pour leur dire merci«  explique le président la région. Ce sera 150 euros chacun pour la « centaine d’étudiants » participant aussi à cet effort de dépistage. Pour épauler le personnel médical, les sapeurs-pompiers et la protection civile seront aussi mis à contribution dans les centre de dépistage.

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Avec cette campagne de dépistage massive avant Noël, Laurent Wauquiez espérait pouvoir éviter un regain de contaminations pendant les fêtes. Il défendait l’utilité de se faire tester avant les fêtes, ce que le ministre de la Santé Oliver Véran ne conseillait pas, et expliquait qu’il ne restait plus qu’une inconnue, savoir « si les gens seraient au rendez-vous ou non, mais en tout cas, nous sommes prêts« , racontait-il. Quinze jours plus tard, l’information ne sort pas

Nantes a-t-elle fait mieux ?

La campagne de dépistage a été prolongée, faute de réactivité de la population, ainsi à Châteaubriant, en Loire Atlantique (région Pays de Loire), apprenait-on le 3 décembre. Lien Facebook

Un centre Covid-19 a ouvert à la halle de Béré, à Châteaubriant, le 21 octobre. Cette campagne de dépistage qui devait s’achever le 30 novembre a été relancée en décembre… Le public était incité à prendre rendez-vous au préalable.

Initiée par plusieurs acteurs dont la Ville de Châteaubriant, la campagne de dépistage Covid-19, qui se déroule depuis le 21 octobre à la halle de Béré, a été prolongée au-delà du 30 novembre.

Ce centre de dépistage, grand public et gratuit, avait accueilli moins de 4.000 personnes en six semaines. Il permettait à tout un chacun (symptomatique, asymptomatique, cas contact) de faire un test RT-PCR Covid. A noter que depuis le 23 novembre, afin d’écourter les délais d’attente, vous êtiez invités à prendre rendez-vous avant d’aller sur place.

Dans un avis rendu le 17 novembre, le Conseil scientifique écarta l’idée du dépistage massif a Dijon, Le Havre et Charleville-Mézière, officiellement en raison de la « logistique opérationnelle très complexe qu’elle nécessite et les incertitudes sur son efficacité » !

Là encore, le ministre Olivier Veran s’abstient de tirer les leçons de cette expérience double, pas mieux pour l’une que pour l’autre. Que dissimule donc ce silence ?

Crise sanitaire : des experts dénoncent des « défauts manifestes d’anticipation »

Macron fait accuser son entourage

Les Pieds Nickelés de la gestion de crise

Des experts mandatés par Macron pointent plusieurs défauts de gestion de la crise par ses propres équipes

Le rapport final de ce groupe de cinq experts mandatés en juin par Macron est attendu pour le mois de… décembre. D’ores et déjà, de premières conclusions fuitent et clouent au pilori les responsables de la gestion de la crise du coronavirus en France. Dans un rapport d’étape dévoilé ce mardi, précisément, quelques heures avant la prise de parole du président, ce groupe présidé par l’infectiologue suisse Didier Pittet a pointé des « défauts manifestes d’anticipation, de préparation et de gestion » dans les aspects sanitaires.

 En matière de tests de dépistage, les experts font à leur tour le constat d’un « retard dans leur déploiement à grande échelle ».
En matière de tests de dépistage, les experts font à leur tour le constat d’un « retard dans leur déploiement à grande échelle »

Rien qu’on ne savait déjà, mais que niait la macronie: indisponibilité des masques, déploiement tardif des tests (et attentes interminables: de communication des résultats, ajoutée au délai de prise de rendez-vous), coordination chaotique entre les différents acteurs et déclin de la priorité accordée à la prévention constituent autant de points faibles dans les décisions prises ces derniers mois, dénonce cette mission d’évaluation.

Le professeur Didier Pittet, directeur du programme de contrôle des infections aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), à Genève, en Suisse, et responsable OMS de la sécurité mondiale des patients, ici le lundi 30 mars, 2020. Le professeur suisse Didier Pittet a développé une solution hydroalcoolique qu’il a démocratisée dans le monde entier..

Les « principaux constats » ont été réunis dans ce rapport d’étape « pour donner des conseils qui puissent [subjonctif d’incertitude] être utiles éventuellement [simple éventualité de leur mise à profit] en ce moment », a expliqué le Pr Pittet au cours d’une conférence de presse, alors que la France fait face à une nette recrudescence de l’épidémie et que le président de la République s’exprimera mercredi soir, sans doute pour annoncer de nouvelles mesures.

Un retard dans le déploiement des tests de dépistage

Macron accuse Véran sous les yeux de Philippe

Par rapport à ses voisins européens, la France occupe « une position intermédiaire » en matière de taux de mortalité, mais « présente une chute de PIB particulièrement forte », liée « pour l’essentiel à l’intensité des mesures de confinement », constate la mission.

Pour apprécier l’intensité de l’épidémie, le rapport calcule notamment que la France est restée pendant 68 jours au-dessus du seuil d’un décès lié au Covid-19 par million d’habitants, contre 44 jours en Allemagne, 97 en Italie, 100 en Espagne et 183 aux Etats-Unis.

En matière de tests de dépistage, les experts font à leur tour le constat d’un « retard dans leur déploiement à grande échelle », en particulier par rapport à l’Allemagne. Ce retard s’explique en partie parce que la France n’avait « pas l’habitude d’associer à la stratégie les laboratoires privés de biologie » historiquement sous contrôle exclusif des centres hospitaliers universitaires, a expliqué le Dr Pierre Parneix, médecin de santé publique au CHU de Bordeaux et membre de la mission d’évaluation. Il regrette aussi le faible nombre d’« épidémiologistes de terrain » qui auraient été utiles pour un meilleur contrôle des chaînes de transmission du coronavirus.

Le sacrifice des soignants, pas forcément « renouvelable »

En revanche, la mission adresse un bon point à l’exécutif sur sa « gestion des conséquences économiques » de la crise sanitaire, qui lui « apparaît satisfaisante », l’emploi notamment ayant « bien résisté » au regard de l’ampleur du choc sur l’activité économique, « grâce aux dispositifs d’activité partielle »: la chute du PIB serait donc le fait exclusif du confinement. Autre satisfecit : le système hospitalier « a tenu » en France, « contrairement à d’autres endroits », souligne le Pr Pittet.

Mais, avertit le rapport, l’« effort considérable d’adaptation et de mobilisation » fourni par les professionnels de santé « n’est pas forcément aisément renouvelable dans les mois à venir ».

La mission estime aussi que « la communication gagnerait à être améliorée », déplorant « un manque de pédagogie sur la pertinence des mesures mises en oeuvre, un appel réduit à la responsabilité des citoyens et une communication insuffisamment tournée vers les jeunes ».

Le secrétaire d’Etat Mounir Mahjoubi évoque son homosexualité sur Twitter

Si cela peut aider à lutter contre l’homophobie, je le fais »

« [L’homophobie] hante les esprits des homosexuels, et nous oblige parfois, souvent, à nous adapter et mentir pour éviter la haine, pour vivre. »

blog -Mahjoubi Mounir-Pacsé
Mounir Mahjoubi (à gauche), lors de son Pacs avec son mari

Dans un message publié tard jeudi 17 mai  sur Twitter à l’occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie, le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, a publié un message contenant le pronom « nous » pour désigner les personnes homosexuelles. 

Depuis, de nombreux internautes félicitent le membre du gouvernement pour ce qu’ils interprètent comme un « coming-out ». L’association SOS Homophobie a ainsi salué une « déclaration courageuse et forte » de la part de Mounir Mahjoubi. En vérité, le secrétaire d’Etat n’a pas vraiment rendu publique son homosexualité : il n’a fait que réactiver l’annonce. Prosélytisme ?

Franceinfo : Votre message publié sur Twitter hier soir était-il un coming-out ?

Mounir Mahjoubi : Ce qui était important, c’était de parler du sujet : hier, c’était la journée de lutte contre l’homophobie. Il fallait rappeler les conséquences de l’homophobie dans le quotidien, notamment des plus jeunes. Et elle a aussi eu des conséquences pour moi.
Lien PaSiDupes de mars 2018 : « Projet de loi, ingérence sexiste de Macron dans les vies sexuelles des Français. Un projet de loi encadrant les relations sexuées présenté par la féministe Schiappa« 

Nous sommes en 2018, je vis ma vie, même publique, de manière tranquille. Mais si, ce jour-là, je pouvais passer le message en le renforçant par mon expérience personnelle, je pense qu’il fallait le faire.

Vous attendiez-vous à recevoir tous ces messages de félicitations et d’encouragement après votre tweet ?

Je suis depuis ce matin en déplacement officiel dans la Creuse, donc je n’ai pas trop suivi les réactions ! (Gloussement) Je le vis assez sereinement, je n’en ai jamais fait un sujet, mais si cela peut aider à lutter contre l’homophobie, je le fais. Mais je ne pensais pas que cela intéresserait autant ! [Alors, pourquoi le faire ?]

Vous aviez publié un selfie avec votre compagnon sur votre compte Instagram, qui est public, en 2015. Vous n’aviez à l’époque pas la même notoriété qu’aujourd’hui : comprenez-vous que votre tweet soit interprété comme une prise de position politique ?

Je vous invite à lire le message qu’a publié le président de la République à ce sujet : c’est aussi une prise de position politique très forte sur la lutte contre l’homophobie. Le message du ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, était également très émouvant, et les actions sur le sujet de Marlène Schiappa et de Laura Flessel sont également très fortes.
Lien PaSiDupes : « Quand un ‘Black’ se prit d’affection pour Macron 1er en son château. Moment d’embarras à la Cour »

La lutte contre toute les haines, et particulièrement l’homophobie, est une conviction partagée par tous les membres du gouvernement.

Estimez-vous qu’il est important pour les personnalités politiques de rendre publique leur homosexualité ?

Je pense qu’il est important d’offrir de la visibilité aux personnes homosexuelles, mais je pense également que chacun doit faire cette démarche lorsqu’il est prêt à la faire. Chacun a son histoire, sa culture, sa famille… Nous n’avons pas à imposer à la transparence à qui que ce soit. Chacun gère sa vie comme il le souhaite.

Vous côtoyez au gouvernement des personnalités qui avaient pris position contre le mariage pour tous, comme Jacqueline Gourault, Baptiste Lemoyne et Gérald Darmanin. Avez-vous déjà évoqué ce sujet avec eux ?

Je leur ai parlé de celui que j’appelle mon mari [ils se sont pacsés en 2015], et qui est un homme formidable, dès la première fois où j’ai rencontré chacun d’entre eux. C’était important, car nous faisons partie d’un nouveau mouvement, et il fallait définir de nouvelles manière d’être ensemble. Mais je peux vous assurer que pour chacun, y compris sur des paroles qui à l’époque avaient pû être maladroites, il n’y a aucun sujet : leur engagement contre l’homophobie et leur soutien pour l’égalité est aujourd’hui total.