Moscou suspend pour six mois ses exportations d’essence

Quelles conséquences sur nos prix à la pompe?

La Russie a annoncé mardi l’interdiction pour six mois des exportations d’essence, une décision officiellement justifiée par la nécessité de répondre à la hausse de la demande des conducteurs et du secteur agricole ainsi qu’à la nécessité d’entretenir les raffineries.

Moscou avait déjà instauré une telle interdiction entre septembre et novembre 2023. Elle ne concernait toutefois pas quatre anciennes républiques soviétiques, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizistan.

L’interdiction annoncée ce mardi, et qui prendra effet le 1er mars, est moins large puisqu’elle ne vise pas les exportations vers les pays membres de l’Union économique eurasiatique, la Mongolie, l’Ouzbékistan et les régions séparatistes géorgiennes de l’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Les exportations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz sont une source importante de revenus pour la Russie et permettent à Moscou de contribuer à la politique énergétique mondiale, alors que la Russie n’appartient pas à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L’industrie pétrolière russe a produit en 2023 43,9 millions de tonnes d’essence et en a exporté environ 5,76 millions de tonnes, 13% environ de sa production, essentiellement vers des pays africains.

Quelle incidence sur l’approvisionnement européen ?

Les stocks de gazole dans la région de Rotterdam, Anvers et Amsterdam sont 15% inférieurs à leur niveau de l’an dernier à la même époque, selon Commerzbank.

Les cours ont aussi été soutenus, mardi, par une information de l’agence Reuters, selon laquelle l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés du groupe Opep+ vont étudier la possibilité d’un prolongement de leurs coupes de production au deuxième trimestre.

La France importe près de 20 millions de tonnes de pétrole brut russe en 2022. 9 d’Algérie.


Macron n’a-t-il donc que des ennemis, et présumés coupables ?

Envoi de troupes françaises en Ukraine, sans concertation : Macron, isolé

A-t-il fumé?

Macron a lâché une sottise, à l’issue d’une conférence sur l’Ukraine, qui a rassemblé à Paris les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne. Surmené par sa visite tourmentée du Salon de l’Agriculture où il a été sifllé, hué et appelé à la démission, Macron a déraillé. Il a déclaré que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine n’est « pas exclu » tout en déplorant qu’il n’y ait pas de consensus sur le sujet.

« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a affirmé Macron, interrogé sur le sujet, disant « assumer » une « ambiguïté stratégique ». Car ses propos restent pour le moins alambiqués. Et vertigineux. L’envoi de troupes françaises ferait de la France un cobelligérant du conflit.

Le sénateur LR Cédric Perrin pointe aussitôt les propos « très alambiqués et potentiellement dangereux » d’un Macron qui semble avoir sacrifié à la fumette.

« On ne peut pas faire de déclaration de guerre sans la soumettre au Parlement », a rappelé Gérard Larcher. Le sénateur PS Rachid Temal tient plutôt à « saluer l’initiative prise par le Président de réunir [sic] l’ensemble des Européens sur l’Ukraine » pour rappeler leur « soutien ferme ».

Une réaction sans équivoque du Kremlin

En Russie, la réaction est sans équivoque. Toute intervention au sol en Ukraine ne serait « pas dans l’intérêt » des Occidentaux, selon le Kremlin.

« Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire », a martelé Vladimir Poutine.

Macron désavoué par la communauté internationale

De but en blanc, Macron a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales, notamment françaises, sur le terrain en Ukraine, lundi 26 février. Ca se voulait un signal fort envoyé à Vladimir Poutine, mais l’initiative personnelle du président de la République ne trouve aucun soutien. Stupéfaits, de nombreux pays européens manifestent leur réticence, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Allemagne. « Il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens, ni par les Etats de l’OTAN, sur le sol ukrainien« , a indiqué Olaf Scholz, le chancelier allemand.

Même désaccord du côté des Etats-Unis. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine« , a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale.

En France, le sujet s’est imposé à l’Assemblée nationale et a envenimé les échanges entre Marine Le Pen et Gabriel Attal. Près de 7 Français sur 10 désapprouvent ce delire de Macron.

Macron persiste et signe

« Chacun des mots » qu’il prononce sur la guerre en Ukraine est « pesé », a affirmé Macron, jeudi 29 février.

« Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré », a-t-il déclaré lors de l’inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis.

Il s’est toutefois refusé à tout « commentaire géopolitique » dans ce cadre, jugeant que ce n’était « pas le lieu » et que « le sport doit permettre l’unité et l’apaisement »!

L’Ukraine d’abord ? Et les agriculteurs français après?

Salon de l’agriculture: 63% des Français jugent Macron responsable des incidents lors de l’inauguration

Des policiers en grand nombre déployés à l’intérieur du Salon

Le Salon de l’agriculture s’est ouvert ce samedi 24 février, un coup d’envoi marqué par des heurts qui ont éclaté sur place, dans un contexte de crise agricole.

D’après un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mercredi 28 février, 63% des Français estiment d’ailleurs que Macron, arrivé sous les sifflets, est responsable des violences qui ont eu lieu lors de l’inauguration du Salon, en attisant les tensions par sa manière de gérer les relations avec le monde agricole.

Ce jugement est largement partagé par les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (77%) et de Marine Le Pen (78%). Les sympathisants LR, eux, sont plus partagés, mais pointent avant tout la responsabilité des agriculteurs radicaux (59%).

71% des électeurs de Macron jugent également que ce sont les agriculteurs qui sont responsables de ces heurts, en s’opposant aux forces de l’ordre, bien qu’elles aient pénétré dans le Salon, en dépit des usages.

Specimen de soutien à Macron :

69% des Français comprennent les actes de violence

7 Français sur 10 (69%) disent par ailleurs comprendre les actes violents de la part de certains agriculteurs, notamment en marge du Salon, même si 54% les condamnent. 83% des Français continuent d’avoir un regard positif sur la mobilisation des agriculteurs, une approbation qui touche également les électeurs de Macron (84%).

Malgré les annonces gouvernementales pour répondre à la crise du monde agricole, 53% des Français estiment qu’elles vont dans le bon sens mais qu’elles restent insuffisantes. 35% d’entre eux jugent même qu’elles ne correspondent pas du tout aux attentes des agriculteurs, et seuls 11% les estiment à la hauteur.

Dans ce contexte, aucune personnalité politique ne recueille la confiance d’une majorité de Français pour apporter des réponses à la crise, même si Marine Le Pen (37%) et Gabriel Attal se démarquent (35%). Macron, lui, est déconsidéré, n’obtenant que 23% de points de confiance.

D’où la tentative désastreuse de diversion de Macron – mal inspiré par sa détestation du parti rival aux élections – estimant qu’on ne peut exclure l’envoi de troupes en Ukraine.

Sandrine Rousseau (EELV): les agriculteurs, responsables de la souffrance animale ?

Dîner France-Qatar à l’Elysée : Mbappé, caviar et gros chèque

L’émir a émis un chèque de 10 milliards… 

Emir du Qatar,
Tamim ben Hamad Al-Thani

Musique arabe à l’Elysée, présence de Mbappé, VIP… Macron a reçu en grande pompe son homologue qatarien mardi pour une soirée de prestige à l’Elysée.

K. M’Bappé,
ci-dessus et ci-dessous

Kylian Mbappé est l’un des premiers à faire son apparition dans la cour de l’Elysée. La star de l’équipe de France arbore une cravate rouge bordeaux …aux couleurs du Qatar. Il s’avance sur le tapis rouge, alors que la garde républicaine fait résonner un air enjoué.

Nasser al-Khelaïfi, homme d’affaires qatari, président du conseil d’administration du groupe qatarien BeIn Media Group, président de Qatar Sports Investment et président-directeur général du club omnisports Paris Saint-Germain.

Il n’est pas encore 20 heures, ce mardi soir, et le dîner d’Etat en l’honneur de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani, va commencer. En tout, plus de 120 personnalités ont été conviées. Des ministres qatariens sont là, comme leurs homologues français (Gérald Darmanin, Rachida Dati, etc.). Gabriel Attal arrive directement du Salon de l’agriculture.

Rachida Dati
Bernard Arnault, LVMH
Xavier Niel
(Free et groupe Le Monde),
gendre Arnault, et son épouse

L’ex-président Nicolas Sarkozy et son ami Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, sont placés côte à côte à la table d’honneur, près de Brigitte Macron.

N. Sarkozy

Le menu a été concocté par le trois-étoiles Christian Le Squer : premières asperges blanches grillées, caviar en entrée. Puis, du homard bleu de Bretagne, beurre baratté truffé, accompagné de pommes rattes du Touquet (une cité chère à l’épouse de Macron). En dessert, un Beaufort d’alpage et un plaisir sucré à la fève de cacao.

Alain Ducasse

Sont également présents dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée des grands capitaines d’industrie, des Français en lien avec le monde arabe (Jack Lang, Jean-Yves Le Drian) ou le chef Alain Ducasse, assis à côté du goleador (buteur) parisien.

Couple Lang

Le qatari va encore acheter un peu de France, pour 10 milliards

Le Qatar poursuit ses investissements sur le territoire. L’émir Tamim ben Hamad Al-Thani a signé un accord portant sur des engagements d’investissements qataris à hauteur de 10 milliards d’euros dans l’économie française à l’horizon 2030.

« Nous avons signé un plan ambitieux d’investissements de 10 milliards d’euros », a annoncé le président Macron lors de l’échange de toasts avec son hôte, en ouverture du dîner de gala. « Ces investissements iront renforcer les partenariats stratégiques entre nos deux pays« , a renchéri l’émir. Ils interviendront dans des secteurs tels que la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries de la culture.

Les deux Etats vont acter également une relance de leurs relations culturelles avec une prochaine visite de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au Qatar.

L’émir, dont le pays joue un rôle-clé dans les négociations avec Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas, et le président Macron ont réitéré durant leurs entretiens leur volonté d’arriver « très rapidement à un cessez-le-feu » à Gaza, a indiqué l’Elysée. « Continuons à œuvrer ensemble pour la paix au Proche-Orient et le respect du droit international partout dans le monde », a lancé le chef de l’Etat français dans un message posté mardi soir sur X, alors même qu’il vient tout juste de s’afficher en fer de lance du bellicisme occidental en Ukraine. Lien PaSiDupes (à venir)

Le Qatar et la France ont signé une déclaration d’intention en matière de coopération humanitaire, notamment à Gaza, dont un engagement conjoint de 200 millions d’euros en faveur des Palestiniens. Trois avions-cargos franco-qataris ont aussi affrété une aide humanitaire et médicale vers Al-Arish, ville égyptienne proche de Rafah, comprenant 75 tonnes de fret, dix ambulances, des rations alimentaires ainsi que près de 300 tentes familiales, a annoncé l’Elysée.

Ce qu’on croit français, mais appartient au Qatar

L’ampleur des investissements du Qatar en France est méconnue. En juin 2013, il possédait 7,6 milliards d’euros de participation dans les groupes du CAC 40 : il détenait 13 % de Lagardère, 7 % de Vinci, 5 % de Total, 4,7 % de Veolia Environnement, 2 % de Vivendi et 1 % de LVMH. 

En France, il a également réalisé des investissements immobiliers pour un montant de 4 milliards d’euros. Le Qatar est désormais propriétaire de plusieurs hôtels de luxe, dont le Royal Monceau et le Concorde Lafayette à Paris ou le Carlton et le Martinez à Cannes. La chaîne de magasins Le Printemps est aussi en cours de rachat.

Le petit émirat s’est également imposé sur la scène médiatique avec la chaîne d’information Al Jazeera. Regardée par 200 millions de téléspectateurs dans le monde et 50 millions dans les pays arabes, elle a soutenu les révolutions de 2011 en Tunisie, en Egypte et en Libye.

Enfin (?), le Qatar cherche à accroître son influence mondiale par le sport. Il a ainsi été désigné pour organiser la Coupe du monde de football en 2022. La Qatar Investment Authority a par ailleurs acheté le club de football du Paris Saint-Germain en 2011 pour tenter d’en faire l’un des plus grands clubs européens. Le Qatar a également lancé deux chaînes sportives en France en 2012, BeIn Sport et BeIn Sport 2, qui atteignent près d’1,5 million d’abonnés, notamment de langue arabe.

Kamel Hamza, conseiller municipal de La Courneuve, PCF, défend l’aide financière qatarie pour les banlieues françaises.

L’autre face de Brigitte Macron, démarche de camionneur :

Vol de plans de sécurisation des JO de Paris2024 à un ingénieur de la ville

« Il faudrait revoir tous les plans de sécurisation » après le vol de matériel informatique

Un ingénieur a la pointe du progrès de la Mairie de Paris s’est fait voler sa sacoche d’ordinateur et deux clés USB dans un train mardi en fin de journée à la gare du Nord.

L’une des clés USB, qui aurait été dérobée comme le reste dans le coffre à bagages, contenait des plans de sécurisation de la voirie pendant les prochains Jeux olympiques, a révélé BFMTV mardi soir. Ce mercredi, le Parquet de Paris a réfuté que ce matériel informatique renferme « des dispositifs de sécurité sensibles ».

Depuis l’attaque du Bataclan (le 13 novembre 2015), tous les propriétaires de salles qui reçoivent du public sont dans l’obligation de suivre et d’identifier à qui ils ont donné les plans. Le ministère de l’Intérieur surveille de très, très près ces plans-là qui ne doivent pas être facilement récupérables, en tout cas ce qui concerne l’arrière-boutique, les entrées, les accès, car cela pourrait faciliter des attaques terroristes. Alors imaginez les plans de sécurisation de la voirie pour les JO…

Pour l’instant, on ignore qui se cache derrière ce vol…

On ne sait pas si c’était une attaque ciblée ou non. Ils vont peut-être arrêter la personne et apprendre qu’il s’agit d’un vol d’opportunité. Mais en attendant d’en savoir plus, il faudra revoir tous ces plans et s’interroger sur la sécurité.

Toutefois, si les recommandations de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ont été suivies, ce qu’il faut espérer, et que la clé de chiffrement, une sorte de mot de passe, ne se trouve pas collée sur la clé ou sur le devant de l’écran (!), on est tranquille pour les JO. Il faudrait en effet quelques mois pour la déchiffrer en l’état actuel des choses, à moins que ce soit une clé de chiffrement extrêmement facile, comme « Paris2024JO » par exemple.

Si c’est un membre d’un réseau criminel, il va chercher à les vendre. On soupçonne les Russes de chercher à tout prix à nous attaquer pendant les Jeux. Le problème dans cette affaire, c’est qu’il n’y a pas que la clé qui a été volée, mais aussi l’ordinateur. Or, sur un PC, il est très, très rare qu’il y ait un chiffrement au niveau du BIOS, c’est-à-dire dès le démarrage. Le hacker peut alors remonter le système sur l’ordinateur, voir ce qui a été tapé, à quel moment la clé a été connectée, retracer potentiellement l’historique des mots de passe enregistrés…

Dans l’incertitude, comme on n’a pas tous les éléments et qu’on ne sait pas qui est en possession de tout cela, il faudrait revoir tous les plans, en tout cas, les plans volés. Normalement, il y a des plans de secours. Mais la question, c’est de savoir s’il y avait les plans A, B ou C dans la clé. Il vaut mieux partir du principe que c’est quelqu’un de malveillant qui les a.

Sur les forums de hackers, sur le Dark Web, pouvoir attaquer pendant les Jeux, c’est vraiment le gros challenge. Parce qu’en termes de notoriété, on est sur le Graal du Graal pour eux.

Une administration de petites cervelles et de bras cassés

Le président-directeur général de la société UBCOM, Frans Imbert-Vier, spécialisée dans la protection cyber des entreprises, déplore l’aspect grotesque et surtout dangereux de la situation.

« Le vol des plans de sécurité des JO de la mairie de Paris est l’incident le plus improbable qui soit, agrégé d’un cumul d’erreurs sidérantes et sans doute révélateur d’une carence qui pourrait s’avérer mortelle », peste Frans Imbert-Vier. Selon lui, le premier problème dans tout cela, c’est la réaction suite au vol.

Le dirigeant estime qu’au vu de la sensibilité des éléments stockés dans les clés USB et l’ordinateur, « le responsable Sureté et le juridique de la mairie de Paris n’auraient pas dû prévenir la police et déposer une plainte ». Car oui, la plainte a non seulement permis de rendre publique la disparition des éléments, mais « il se trouve que probablement, le voleur ne savait pas ce qu’il venait de prendre. Maintenant, il le sait sans doute », ajoute le dirigeant.

En réalité, la mairie de Paris aurait d’abord dû alerter la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui aurait fait en sorte de ne pas rendre publique l’affaire. La DGSI aurait pu « engager une enquête à la hauteur de l’enjeu », explique Frans Imbert-Vier.

Que faisaient donc des informations sensibles dans une clé USB ? Le CEO d’UBCOM se le demande aussi. « Ce qui surprend tout de même, c’est qu’en 2024, on puisse extraire des informations qui devraient avoir une classification « Secret défense » sur une clé USB et en extérieur d’un site et sans être chiffré. »

Le salarié de la mairie de Paris – un ingénieur – n’a sans doute pas été formé ni sensibilisé à ces risques et ne peut que déplorer l’absurdité de la situation. « Cela dénote le niveau de l’administration face aux enjeux de la donnée stratégique et tactique, caractéristique typique de la donnée en question », répond Frans Imbert-Vier. Mais attention, une précision s’impose : la première clé, qui contenait les plans de sécurisation, était bien chiffrée. La seconde, qui ne contenait rien de sensible, ne l’était pas, comme le précise la préfecture de police. Alors que faire désormais ?

A moins de cinq mois du coup d’envoi des Jeux de Paris, déjà sous une forte menace d’attaques informatiques, les conséquences pourraient être nombreuses. « Si la nature des informations s’avèrent juste, alors la mairie de Paris a 4 mois pour tout repenser », réagit l’expert, qui n’y va pas par quatre chemins. Le compte à rebours ne s’arrêtera pas de tourner.

2024 s’annonce d’ores et déjà comme l’année de tous les dangers en matière de cybermenaces, en France.

Chloé Morin, « adorée de ‘Libé’ au JDD de Bolloré », ainsi pointée pour félonie

Chloé Morin, désignée à la vindicte par Arrêt sur images

L’analyste politique, ancienne conseillère du premier ministre Edouard Philippe (2012-2016), dénonce les errements d’une gauche contaminée par le wokisme, dans « Quand il aura vingt ans » publié chez Fayard.


Article resté bloqué par Google pendant une demi- une journée,

finalement 43 heures…


Experte à la Fondation Jean-Jaurès, spécialiste de l’analyse de l’opinion et de la communication publique, Chloé Morin a le verbe tranchant, sans affèterie, s’exprimant plutôt avec un zeste de vivacité. Comme d’habitude, elle ne mâche pas ses mots. Parmi ses sédiments, la gauche et le progrès. Deux convictions, chevillées au cœur et à l’esprit, qui, ces dernières années, voisinent avec difficultés. Passée par Sciences Po, la jeune femme de 35 ans est aujourd’hui une « experte de l’opinion » qui a le vent en poupe. Sa matière, dont elle parlerait des heures durant, si on n’osait l’interrompre, c’est l’intoxication idéologique de la gauche. Sur ce créneau, elle excelle grâce à une maîtrise qui rabroue facilement ses contradicteurs, noyés sous le flot de faits documentés qu’elle leur expose comme autant de manifestations du mal réel et profond qui touche la social-démocratie.

C’est aussi l’une des seules qui ose porter une parole libre sur son propre camp, celui… du Bien. De surcroît, celle qui adore phosphorer sur l’évolution du pays a toujours dans sa gibecière son lot de bons mots qui font de la reprise. Sans doute est-ce ce qui explique en partie son impact médiatique. Ce qui n’est pas sans piquer au vif certains de ses confrères, surtout quand les politiques se bousculent désormais pour lire ses prophéties et discourir avec elle. Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, reconnaît volontiers son talent : « C’est l’une des rares qui arrive à interpréter très finement les résultats d’une enquête. Elle comprend clairement l’opinion publique. »

Dans son dernier essai, la politologue livre une analyse percutante et fouillée du phénomène woke, une mine indispensable pour mieux comprendre la crise existentielle que traverse la gauche qui, ces dernières années, est allée jusqu’à renier ses grands principes – la laïcité, l’universalisme, la liberté d’expression – alors qu’ils ont historiquement contribué à sa réussite. Entrée en dissidence, notre spécialiste de la chose publique dénonce la vision manichéenne qui s’empare peu à peu du parti du progrès, où le monde se compose uniquement de dominants et de dominés, chacun étant enfermé sur soi-même sans autres perspectives que le conflit. Elle regrette également que les wokes puissent pratiquer une nouvelle censure : « L’histoire montre que les pires horreurs ont été commises au nom des bons sentiments. »

Une question demeure : qu’est-ce qui a pu mener cette ancienne conseillère de Matignon à se donner une telle mission ? Pourquoi n’a-t-elle pas sombré dans le panurgisme bêtifiant du wokisme ? Sans doute faut-il aller chercher en profondeur, dans son nouveau rôle de maman qui la condamne à l’anxiété mais l’oblige à l’espérance. Son espoir ? Que la gauche, la sienne, revienne au pouvoir quand son fils aura 20 ans. « J’écris pour qu’on se saisisse des idées que je mets sur la table, pour les faire avancer », explique-t-elle.

Comme toujours, certains maîtres censeurs, tel Libération, détenu par le milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV, ont vite plissé le nez en la qualifiant de « réac », les flics de la nomenclature idéologique ont persiflé : « Elle dénonce le wokisme pour faire sa promotion. » Certes, on peut trouver insouciant voire candide son optimisme, mais à la foire aux fausses valeurs, notre essayiste n’a pas sa place. Écrivant « pour alerter », elle ne déboulonne pas les statues parce que c’est dans l’air du temps. Au contraire, elle se méfie des nouveaux dogmes et du prêt-à-penser. Chloé Morin fait face. Avec son incessant rappel à la raison, prête au combat, elle veille à ce que les doctrinaires ne l’emportent jamais. Qu’ils se le tiennent pour dit !

Marseille: des policiers obligés d’utiliser une grenade pour s’exfiltrer d’une cité des quartiers nord

La presse nationale ignore ce simple fait divers dans le quotidien de la Cité des Rosiers

Il était un peu plus de minuit ce mardi 27 février quand un équipage de la compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI) qui effectuait une ronde dans les quartiers Nord, cité des Rosiers, dans le 14e, a fait l’objet d’une pluie de projectiles divers, alors qu’il s’approchait du bâtiment A, tristement connu pour être un point de deal.

Les compagnies de sécurisation ou CSI (renommées « compagnies de sécurisation et d’intervention » à Paris et en petite couronne parisienne), communément appelées compagnies de sécu ou CS, sont des unités de police urbaine dépendant en province de la Direction centrale de la sécurité publique, et de la Préfecture de Police pour Paris et banlieue parisienne dont la création remonte à 2003 pour la CSI 75, relancées en 2008 dans le but « de renforcer la sécurité dans les quartiers et la capitale ainsi que le renfort des collègues en cas de difficultés, avec la particularité d’être appelée en priorité afin d’intervenir sur toutes les violences urbaines ou événements à risques. Le travail consiste à sécuriser certains secteurs et faire de l’anti-criminalité en tout temps et à tout moment en cas de flagrant délit.

Les policiers ont dû faire usage d’une grenade de désencerclement pour s’exfiltrer.

Quel est le bilan du super préfet Emmanuel Barbe, remplacé début février par Pierre-Edouard Colliex, conseiller police auprès du ministre de l’Intérieur ?

Le 4 janvier 2024, une grenade à fragmentation active a pu être récupérée après un déminage.

Cette grenade a été retrouvée dans un immeuble du 2e arrondissement (PS) de Marseille, non loin de l’Hôtel de ville, jeudi 4 janvier, a-t-on appris de source policière. La découverte a été faite par une femme de ménage.

La grenade était emballée dans du tissu, dans un sac plastique placé dans les gaines techniques du bâtiment.

Après avoir trouvé la grenade, la femme de ménage a pris le sac et l’a déposé sur la chaussée, au niveau des poubelles de l’immeuble.

La police alertée a mis en place un périmètre de sécurité et le déminage a été ordonné et s’est terminé à 13h05. La grenade a été neutralisée.

Policiers mordus par un chien, le 16 janvier dernier

Mardi 16 janvier, la cité de la Castellane, dans les quartiers nord de Marseille (15 et 16e arrondissements) a été la scène de violences de la part des trafiquants et de la police.

Les images circulent sur les réseaux sociaux dont Telegram. Le quartier de la Castellane est enfumé et on aperçoit de violentes altercations entre la police et des habitants. D’après les informations que France 3 Provence-Alpes a pu recueillir auprès de sources policières, une équipe de la Bac s’est rendue dans cette cité aux alentours de 13 heures ce mardi 16 janvier 2024. Les policiers interpellent deux personnes pour infraction à la législation sur les stupéfiants (ILS). De la cocaïne et de l’argent sont trouvés dans une sacoche. Les agents de la BAC auraient ensuite été pris à partie par un « groupe d’individus« . 

Deux policiers mordus, six blessés

Agressée, la police assure qu’un chien de type molosse a été jeté sur eux. Six policiers ont été blessés, dont deux mordus. Une enquête a été ouverte pour ces faits.

Les policiers ont finalement réussi à s’extraire du quartier avec les deux personnes interpellées qui ont été placées en garde à vue. Pour ce faire, ils déclarent avoir fait usage de quatre grenades. Dans la foulée, la CRS81 a été déployé à la Castellane pour « montrer que l’on ne tolère pas ce type d’action« , explique la communication de la DDSP (direction départementale de la sécurité publique). 

Cyrl Hanouna à propos du prétendu racisme des Français :

Décès de Jean-Pierre Soisson, ancien ministre et député-maire d’Auxerre

50 années de vie politique

Maire d’Auxerre
pendant 28 ans,
député de l’Yonne
pendant 44 ans,
membre de huit gouvernements,
sous quatre présidents,
de Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing et Mitterrand.

Jean-Pierre Soisson est décédé mardi à l’âge de 89 ans. L’ancien député de l’Yonne et maire d’Auxerre avait occupé des fonctions de ministre dans différents gouvernements, de droite comme de gauche, à l’instar de la personnalité consensuelle de ce serviteur de l’Etat.

L’ancien ministre, député de l’Yonne et maire d’Auxerre Jean-Pierre Soisson, après Jean Moreau, est décédé mardi à Auxerre à l’âge de 89 ans, a indiqué sa famille. «Jean-Pierre Soisson est mort paisiblement, entouré de sa famille, aujourd’hui en fin d’après-midi», a déclaré l’un de ses deux fils, David Soisson. L’ancien responsable politique, homme fort de la Bourgogne et maire d’Auxerre de 1971 à 1998, «luttait depuis de longues années contre un cancer», a-t-il ajouté.

Né le 9 novembre 1934 à Auxerre, fils d’un industriel et d’une mère de Marseille où il aimait se ressourcer, Jean-Pierre Soisson était entré au gouvernement en 1974 comme secrétaire d’Etat aux Universités, puis avait été nommé ministre de la Jeunesse, des sports et des loisirs (1978-81) dans le gouvernement de Raymond Barre. En 1988, il était entré dans le gouvernement de Michel Rocard comme ministre du Travail (1988-1991). Reconduit à la Fonction publique par Edith Cresson (1991-1992), il sera le ministre de l’Agriculture de Pierre Bérégovoy (1992-1993).

En 1998, cet homme à l’implantation locale profonde qui fut l’homme fort de la Bourgogne avait fait partie des cinq centristes élus présidents de région grâce au Front national, un choix qui a marqué sa longue carrière politique, en dépit de sa participation, comme ministre d’ouverture, à trois gouvernements socialistes de François Mitterrand. « Centriste, ministre du travail dans un gouvernement socialiste : c’était un choix difficile », se souvient-il dans le film, « Jean-Pierre Soisson, ma Cinquième République »,  documentaire d’Eric Le Seney qui sera diffusé lundi soir sur France 3 Bourgogne, »tu es rejeté par ceux que tu quittes et tu n’es guère accepté par ceux que tu rejoins ».  Après de Gaulle, Pompidou et Giscard d’Estaing.

Mélenchon, Faure et Le Pen dénoncent Macron qui n' »exclut pas » l’envoi de troupes en Ukraine

De nombreux élus de LFI et les patrons du PS et du RN ont critiqué le président va-t-en-guerre

Le guerrier d’opérette

Lundi 26 février en toute fin de journée à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine, Macron a affirmé que l’envoi de troupes occidentales ne peut « être exclu » à l’avenir en territoire ukrainien.

Plusieurs responsables politiques de gauche comme de droite, en particulier l’insoumis Jean-Luc Mélenchon et le socialiste Olivier Faure, comme Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, ont dénoncé lundi et mardi les déclarations bellicistes de Macron sur la guerre en Ukraine.

Tôt ce mardi 27 février sur X (anciennement Twitter), Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, a formellemment critiqué cette hypothèse émise par le président de la République.

« Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d’une telle déclaration », a-t-elle écrit sur X. « Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il s’agit », a-t-elle encore écrit.

« La guerre contre la Russie serait une folie », a répondu sur les réseaux sociaux le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, jugeant « irresponsables » les propos de Macron.

« L’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants (…) Cette escalade verbale belliqueuse d’une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable », s’est insurgé l’ex-candidat à l’élection présidentielle sur X. « Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle! » a-t-il ajouté.

« Soutenir la résistance ukrainienne oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent. Folie », écrit de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui juge « inquiétante » la « légèreté présidentielle » sur le sujet.

Macron juge que « tout est possible »

Côté insoumis, plusieurs élus ont appelé à ce que l’Assemblée nationale et le Sénat débattent sur la question de la stratégie française concernant la guerre en Ukraine, entrée dans sa troisième année il y a quelques jours.

Une demande formulée par le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, qui a lui aussi vivement critiqué les annonces du chef de l’Etat, estimant qu' »envisager l’envoi de troupes françaises pour combattre contre la Russie est une folie totale ».

Même choix de mots pour le député insoumis Antoine Léaument. « Ce serait considéré comme une entrée en guerre de la France contre la Russie », écrit-il. « Le Parlement doit être saisi en vertu de l’article 35 de la Constitution. Il faut refuser cette escalade ».

Macron a assuré néanmoins qu’il n’y a pas de consensus sur cette question entre les alliés de l’Ukraine.

« Je n’ai absolument pas dit que la France n’y était pas favorable », a-t-il prévenu. « Je ne lèverai pas l’ambiguïté des débats de ce soir en donnant des noms. Je dis que ça a été évoqué parmi les options », a-t-il ajouté, expliquant que « chaque pays est souverain » en la matière.

« Tout est possible si c’est utile pour atteindre notre objectif », a-t-il également affirmé depuis l’Elysée.

Cherche-t-il à tourner la page désastreuse des huées, bagarres et appels à la démission lors de son passage au Salon de l’Agriculture? La ficelle paraît trop grosse et irresponsable, mais…

Psychologie de Macron :

Mathilde Panot et LFI, opposants à Macron, ont voté pour lui…

Compiègne veut protéger ses HLM des perturbateurs

Un malus à l’accès au logement social en cas de manquement à la loi

L’Agglomération de la région de Compiègne s’est dotée d’un système d’évaluation du civisme des demandeurs de logements sociaux. Quatre critères prévoient de protéger les habitants respectueux de HLM, notamment en cas de lien avéré des postulants avec le trafic de stupéfiants, mais aussi des nuisances et des violences. Une mesure de paix sociale jugée inquiétante par une association de locataires dont le bien-être de la population n’est pas prioritaire.

La politique HLM de l’Oise évolue vers plus de fermeté, dans la logique des expulsions locatives de familles dont les membres ont été condamnés pour trafic de drogue, apparues ces dernières années à l’OPAC de l’Oise. En décembre, l’Agglomération de la région de Compiègne (ARC) a voté sa nouvelle grille de cotation des demandeurs de logement social, laquelle prend aussi en compte la chute du taux de rotation des gens qui nous quittent lequel est passé de 10 % à 7 %. Au lieu d’avoir 3.000 logements à proposer chaque année, on en a 2.000. »

La municipalité gérée par le maire LR Philippe Marini a établi une nouvelle grille de notation, les dossiers les mieux notés arrivant en haut de la pile des commissions d’attribution. Un système avec des « bonus ». Par exemple, +5 points pour les travailleurs dits « essentiels » ou pour « implication dans la vie locale ». Et des “malus”. Par exemple, -10 points si un membre de la famille est reconnu violent ou en cas de « troubles du voisinage », -20 points si « un membre du ménage a déjà été expulsé pour troubles locatifs ». Et -25 points si un membre de la famille a déjà été condamné ou expulsé pour trafic de stupéfiants.

Comme l’oblige la loi Elan de 2018, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) devaient se doter de cet outil avant le 31 décembre 2023. Il est censé garantir une plus grande transparence du processus lors des commissions d’attribution de logements et d’examen de l’occupation des logements (Caleol). Chaque demande se voit donc attribuer une note selon plusieurs critères. Ce système fait remonter les trois dossiers les mieux notés. La CALEOL demeure souveraine dans sa décision finale.

L’opposition socialo-communiste mène la fronde

La population est prise en tenaille et hésite à s’exprimer. « J’ai du trafic dans mon immeuble » reconnaît une habitante. “On fait tout ce qu’on peut pour les enfants, mais ils choisissent leur chemin”, s’excuse une autre. “Mettre un malus par rapport aux logements sociaux qui sont déjà difficiles à avoir, ce n’est pas bien parce qu’on n’est pas tous coupables”, assure la même. Pourtant, un logement social, solidaire, ça se mérite.

C’est une punition collective, abonde néanmoins Rachid. “Le risque, c’est que toute la famille se retrouve pénalisée financièrement et que s’il y a un gamin dans la famille qui veut s’en sortir, il n’y arrive pas à cause des conneries de son frangin”, raconte-t-il.

Les dossiers les mieux notés seront en haut de la pile, mais les autres pourront aussi avoir un logement, insiste Vincent Peronnaud, directeur général de l’OPAC de l’Oise, qui attribue les logements sociaux.

“On va recevoir une note et on ne saura pas ce qu’il y a derrière. Et je n’irai pas rechercher le passé judiciaire de la mère ou des enfants. On n’a pas le droit de le faire. Et une fois de plus, la cotation, ça ne fait pas une attribution”, appuie-t-il, muisqu’une commission se réunit pour choisir parmi trois dossiers pour chaque logement libéré.

Mais pour Guillaume Aichelmann, chargé de mission logement social à l’association CLCV, Consommation Logement Cadre de vie, ce système n’est pas bon, car il va engendrer des doutes sur des cas de favoritisme, ou des passe-droits.

“Si vous avez un bonus quand vous avez une implication dans la vie locale, ou que vous êtes un locataire sans difficulté, on va dire: ‘ah celui-là, il est dans ce cas là, il fait plaisir au maire’. Et là, il n’aura plus accès à un logement social. Je pense que tous les demandeurs ont envie d’une chose, c’est que le système soit juste et qu’il puisse y avoir une réponse à leurs demandes. On veut éviter des accusations mensongères ou problématiques. Parce qu’en ce qui concerne ces histoires de contrôle, quand vous avez juste un employé de mairie qui va prendre la décision, parce que c’est juste une validation manuelle, alors dans ces cas-là vous pouvez être certain qu’il y aura des passe-droits, des avantages en nature”, dénonce-t-il.

HLM, pour « cas sociaux » ?

Ecole saccagée par des enfants dans le Doubs

Au moins 30.000 € de dégâts

Des relevés de police technique et scientifique ont été effectués et le procureur a bon espoir de rapidement mettre des noms sur les auteurs des faits. Il les invite, leurs parents et eux, à anticiper le mouvement et à se livrer au lieu d’attendre d’être interpellés.


« Un acte d’une parfaite stupidité ». Paul-Edouard Lallois, le procureur, qualifie de saccage l’opération conduite, en plein jour, samedi après-midi à l’école Damien-Jeanney, dans le quartier des Fougères, à Grand-Charmont, près de Montbéliard, LR depuis 2020. La vigilance d’une riveraine a permis l’intervention du maire, Jean-Paul Munnier. Alerté, il a sans doute permis d’éviter un bilan encore plus catastrophique.

Les murs maculés de ketchup et autres sauces

« L’inventaire est en cours mais on peut, a minima, estimer qu’il y en aura pour au moins 30.000 € de préjudice. Il faut savoir qu’un tableau interactif coûte 10.000 €. Or, deux ont été détruits. Sans parler de tout le reste. Il faut voir les murs, maculés de sauce ketchup et autres », détaille encore le procureur.

Les résultats des analyses attendus rapidement

Face à la gravité des faits et à la lumière des indices de police technique et scientifique collectés sur place et des résultats des analyses rapidement communiqués, Paul-Edouard Lallois dit qu’il a bon espoir de mettre des noms sur les six enfants âgés de 10 à 13 ans, aperçus par le maire en train de fuir les lieux comme une volée de moineaux.

Un appel à se livrer

A cet égard, le représentant du ministère public entend faire passer un message aux auteurs et à leurs parents. « Il serait bon qu’ils se rendent d’eux-mêmes à la gendarmerie plutôt que d’attendre que l’on aille les chercher chez eux », sachant que la justice pourrait être plus clémente. 

A Compiègne (Oise), le maire compte davantage sur les mesures municipales : lien PaSiDupes

Débattre avec Macron, ça donne ça, au Salon de l’agriculture 2024

Le langage vulgaire de Macron, dans le style du populo, selon les banquiers, est insultant !

La scène du mini-débat en camp retranché: les agrlculteurs ne connaissent rien à leur profession, nan, nan, nan : le banquier leur explique…

Débattre, selon lui, c’est débiner les absents:

TikTokeur

Soyez prêts à entendre des raisonnements fallacieux:

Les sommes versées par la France surendettée à Zelensky ne sont pas des milliards détournés de l’agriculture française, puisqu’elles sont destinées à l’armement de l’Ukraine!… A quoi las mafias ukrainiennes utilisent-elles les revenus de leurs exportations de poulets industriels ou de céréales avec normes particulières et droits de douanes réduits?

« Vous êtes gonflés »

Il règle des comptes

C’est pas lui, c’est l’autre

Lorsqu’il tombe sur un contradicteur coriace, il élude en déviant sur ses opposants :

Il n’arrête pas de parler, ses propos seraient détournés et il s’en prend aux journalistes… Qu »il la mette en veilleuse !

Bilan

Nicole Belloubet amenée à fermer le collège privé musulman Avicenne de Nice

Le collège est accusé de « financement opaque »

L’appel aux dons ambitionne-t-il vraiment de faire face aux ambitions?

Malgré « plusieurs relances », le collège « n’est pas très clair sur ses sources de financement », a indiqué Nicole Belloubet. La direction s’apprête à contre-attaquer.

La ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, ce lundi 26 février, son intention de fermer ce collège privé niçois musulman hors contrat. Le collège Avicenne est accusé de « financement opaque » « contraire à la loi antiséparatisme » de 2021.

« Après plusieurs relances », l’établissement constitué de quatre classes, une par niveau, selon son site internet, « n’était pas très clair sur ses sources de financement », a estimé la ministre. « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à la rectrice de l’académie de Nice d’appliquer avec clarté la loi de 2021 » a-t-elle poursuivi.

La décision a été saluée par le maire Horizons de la ville de Nice, Christian Estrosi. « La gravité des faits qui sont reprochés au collège Avicenne démontre combien le séparatisme est à l’œuvre partout. Il doit être combattu sans relâche et avec vigueur. Les autorités me trouveront toujours à leurs côtés dès lors qu’il s’agira de défendre la République, ses valeurs et l’avenir de nos enfants » a-t-il indiqué dans un communiqué cité par Nice-Matin.

La direction du collège contestera sa fermeture

N. Belloubet

Nicole Belloubet a également précisé que la fermeture ne pourrait être effective qu’à la rentrée de septembre 2024 pour « pouvoir prendre en charge les élèves » de ce collège situé dans le quartier de l’Ariane à Nice, l’un des plus pauvres de la ville. L’établissement a, de son côté, indiqué qu’il saisirait le Conseil d’État pour contester cette décision.

Cette annonce survient quelques mois après la décision du préfet du Nord de mettre fin à compter de la rentrée prochaine aux subventions publiques du lycée Averroès, principal établissement secondaire musulman de France. Une décision de l’État confirmée en référé par le tribunal administratif de Lille le 12 février.

Interrogée sur le suivi en France des élèves soupçonnés de radicalisation – la ministre avait estimé le 18 février sur BFMTV qu’environ 500 élèves étaient dans des « processus de radicalisation » dont 160 dans un processus avancé. Elle a aussi indiqué qu’il y a « des niveaux différents de radicalisation ». Enfin, le ministère étudie la mise en place de « classes spécifiques » pour ces élèves, a-t-elle ajouté, précisant qu’une réflexion était en cours sur la « manière » dont elles pourraient être instaurées et selon quel « périmètre ».

L’image que se donne le collège Avicenne

Qui sommes-nous ?

Créée en début d’année 2010, l’Association Avicenne, qui a pour but la gestion d’un établissement privé Musulman [majuscule…], est née par [de, en français] la volonté de vouloir accompagner de jeunes élèves vers la réussite et l’excellence [pavé dans le préau de l’école laïque].
 
L’association Avicenne, présidée par M. Aïssaoui Otmane (qui œuvre depuis de longues années pour la réussite de la jeunesse Musulmane [majuscule]), est entourée d’une équipe de professeurs diplômés et soutenue par de nombreux parents soucieux de l’avenir et de la réussite de leurs enfants.

Nos activités culturelles cultuelles

La célébration de l’office des cinq prières, du vendredi :

Depuis plus de 30 ans, les responsables de l’UMAM permettent aux musulmans d’accomplir leurs prières dans des lieux de culte. Les mosquées sont ouvertes tous les jours à l’heure des cinq prières. Le vendredi, les fidèles peuvent y écouter un sermon dans une ambiance emprunte de spiritualité et de convivialité. Retrouvez les horaires du début du prêche dans la rubrique « Les mosquées ».

La participation au dialogue interreligieux :

L’enseignement du Saint Coran : l’institut Rattil :

Créé en octobre 2010, l’Institut Rattil assure un apprentissage du Saint Coran et de ses règles de récitation (Tajwid). Cette formation de qualité propose un programme varié en fonction du niveau du public. Pour plus d’informations, consultez la page de « l’institut Rattil ».

Les activités cultuelles dans les mosquées :

Plusieurs types d’activités cultuelles ont lieu dans l’enceinte des mosquées. Celles-ci peuvent prendre la forme de brefs rappels, de cours hebdomadaires, de veillées spirituelles, de conférences, de séminaires, etc. Ces activités sont ouvertes à tout le monde. Retrouvez les dates de toutes les activités dans « l’Agenda ».

Le mois de Ramadan :

A l’occasion du mois béni de Ramadan, les mosquées offrent la possibilité aux musulmans d’accomplir des prières surérogatoires nocturnes (salat at-tarawih), de participer à des veillées spirituelles, de rompre le jeûne autour de repas fraternels, et d’assister à diverses autres activités (concours de récitation, expositions, …).

Les fêtes religieuses :

Deux célébrations annuelles rapportées dans la tradition islamique rythment la vie des musulmans.
Il s’agit de la fête de l’Aid el Fitr (la fin du mois du Ramadan) et de la fête de l’Aid el Kebir (commémoration du sacrifice d’Abraham). En novembre 2011, l’UMAM avait célébré la prière collective de l’Aid à l’Espace Méditerranée de Nice. Consultez les photos de cet événement dans l’album dédié.

L’accompagnement des personnes converties à l’islam :

Le fait d’embrasser l’Islam doit être une décision sincère, personnelle et mûrement réfléchie. Une initiation aux principes de la religion musulmane et à ses pratiques est proposée pour les personnes récemment converties ou souhaitant l’être. Suite à cette formation, un certificat de conversion vous sera délivré. Ce document facilite l’accomplissement des démarches administratives liées à un cadre religieux (pèlerinage, mariage, décès).

L’éducation spirituelle des acteurs associatifs :

L’une des priorités de l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes est d’assurer l’éducation et la formation spirituelle de ses membres à travers des cercles d’études et des séminaires. Le but est de leur enseigner une compréhension saine et contextualisée de l’Islam.

La formation pour le pèlerinage :

Quelques semaines avant le début du pèlerinage à La Mecque, des cours sur les rites du Hajj sont proposés aux futurs pèlerins afin qu’ils tirent le plus grand profit de la pratique de ce cinquième pilier de l’Islam.

Deux plaques de rue mal orthographiées mais installées à Carcassonne

« Pierre Curry » et Pierre Curie – sans Marie -, c’est pareil ?

Une orthographe qui n’a pas interpellé les décideurs, mais qui a amusé les niais

« Pierre et Marie Curie créent la fameuse sauce qui portera leur nom et les rendra riches et célèbres« , s’amuse notamment une internaute sur Facebook.

Sur ces deux nouveaux panneaux, le nom du physicien français a été écrit comme le mélange d’épices indiennes : le curry. Mais le préfet Christian Pouget (Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, 1981/1985), 60 ans, n’a pas sourcillé.

Une situation qui a fait réagir, notamment sur les réseaux sociaux. « C’est épicé ! Ça pique les yeux ! », s’est amusée une internaute en commentaire. 

Lien Facebook

Deux panneaux "Pierre Curry" ont été installés récemment dans la commune de Carcassonne.
Deux panneaux « Pierre Curry » ont été installés récemment dans la commune de Carcassonne.

Contactée ce samedi 24 février avant 16 heures, le cabinet de la mairie de Carcassonne indiquait « se renseigner ». Vers 16h30 ce même jour, les deux panneaux étaient enlevés par les services techniques de la commune. La mairie indique en fin d’après-midi que ceux-ci doivent être changés « dès lundi »

Curry, avec deux « R »: réjouissons-nous,
on a échappé au pire ?

A noter qu’on distingue de nombreuses et différentes variétés de curry, selon les couleurs : le jaune, le vert, le rouge et le curry noir torréfié. Ce qui n’a pas échappé aux « no border » de l’Aude…

L’universitairee Sandrine Rousseau, une éco-féministe que les copies de ses étudiant(e)s a blasé, n’a pas réagi à l’invisibilisation de Marie Curie…

L’imam Mahjoubi : « Je vais tout faire pour regagner la France » « satanique »…

« Je ne vais pas me laisser faire » : ce papa a un enfant atteint de cancer à faire soigner

L’imam Mahjoub Mahjoubi arrêté à Bagnols-sur-Cèze ce jeudi 22 février et expulsé quelques heures plus tard vers la Tunisie, où il a été applaudi, a décidé de « se battre » contre cette procédure d’expulsion.

La procédure a été rapide, « expéditive », selon le quotidien subventionné communiste. L’imam Mahjoub Mahjoubi dont plusieurs prêches anti-français à la mosquée Ettaouba de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, durant le mois de février, ont été découverts et diffusés, justifiant son arrestation et son expulsion dans la même journée.

L’imam Mahjoub Mahjoubi a expliqué à BFM qu’il a été « très bien accueilli » en Tunisie où il n’a pas choisi de vivre. Il précise même qu’à son arrivée il a eu droit à des applaudissements. Il raconte : « Ça m’a ému de voir que j’étais respecté ».

Au soleil, chez une belle-mère

Le polygame précise qu’il est actuellement chez sa belle-mère, bien que la mère de cinq de ses onze enfants soit française. « Avec les frères de ma femme. Ma famille tunisienne doit aussi remonter pour me voir ». Il ajoute qu’il est soutenu par sa famille. « Je suis chez moi en Tunisie, au soleil », et non en « train de pleurer sur le coin de mon lit ». Il ne regrette pas la France.

« Je vais me battre »

Mais le Maghrébin ne compte pas rester en Tunisie et exprime sa colère contre son expulsion : « On m’a cassé en mille morceaux, se victimise-t-il. On a fait circuler des mensonges sur moi. Je vais me battre. Je vais me battre dans le pays des droits de l’Homme. Je ne vais pas me laisser faire, » menace-t-il.

Pour lui, les accusations sont fausses : il n’aurait jamais dit dans ses prêches que « les Juifs sont l’ennemi » ou qu’il faut maltraiter les femmes. « Je n’ai fait que parler d’un texte qui a 1.500 ans. Et je vais le démontrer. »

Il minimise : « Des lapsus, des dérapages, ça arrive tout le monde. » Tout le monde – hormis lui – dit donc aussi que « le drapeau tricolore » est « satanique« , du seul fait qu’il n’a  » aucune valeur auprès d’Allah  » car, selon les islamistes, le coran est supérieur aux lois de la République :

Un enfant de 7 ans atteint d’un cancer

Le prêcheur musulman avance qu’il va « tout faire pour revenir en France ». « Ma place n’est pas à 10 000 km de ma famille. » Il précise aussi qu’il a des enfants mineurs à s’occuper et un petit garçon de 7 ans atteint d’un cancer.

Depuis quarante ans en France, il déclare qu’il a demandé sa naturalisation avec son épouse il y a deux mois. Selon Le Parisien, l’imam s’est marié à une Française et est le père de cinq enfants, tous nés et scolarisés sur le territoire.

Une instrumentalisation de Gérald Darmanin

L’agitateur né à Tunis il y a 52 ans fait également la leçon : « La justice est censée être indépendante. » Et le séparatiste politique d’accuser le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, de « surfer sur le terrain du rassemblement national ». « Il utilise mon expulsion ».

Daniel Křetínský sur le point de faire main basse sur Casino

Energéticien et magnat de la presse, le Tchèque se renforce dans la grande distribution

Après le retrait ce dimanche de la triade Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, l’offre de reprise de Casino du duo de milliardaires composé par le Tchèque Daniel Kretinsky et le financier français Marc Ladreit de Lacharrière, est la seule en lice.

L’affaire semble pliée. Daniel Kretinsky va mettre la main sur Casino. Après le retrait, ce dimanche, de l’offre concurrente composée du trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari, le milliardaire tchèque est désormais seul en lice. Son offre, en partenariat avec le milliardaire français Marc Ladreit de Lacharrière, actionnaire déjà dans la place, sera présentée ce lundi à la direction de Casino, les créanciers, les administrateurs du groupe, et le CIRI, l’arme de Bercy pour aider les entreprises en difficulté. L’acceptation de l’offre devra se faire rapidement, a prévenu Daniel Kretinsky dans un entretien aux Echos (Bernard Arnault, LVMH), alors que le mur de la dette se rapproche.

Créanciers écrasés

Casino a jusqu’au 27 juillet pour trouver un accord de principe avec ses principaux créanciers sur l’écrasement de l’endettement, annoncé à 6,4 milliards d’euros à fin 2022. Le plan prévoit désormais l’injection de 1,2 milliard d’euros d’argent frais, dont plus de 900 millions d’euros émanant du duo, contre 1,35 milliard dans la proposition initiale.  Daniel Kretinsky a aussi fermé la porte au patron historique de Casino, Jean-Charles Naouri, actuel propriétaire du groupe mais qui ne le sera plus au terme de l’opération, quel qu’en soit le dénouement.

Daniel Křetínský

Puissant en territoire faible, Kretinsky, 48 ans et dont la fortune s’élève à 9,7 milliards de dollars (environ 8,6 milliards d’euros), selon Forbes, a commencé à investir en France en 2018. Il détient des participations dans des media (Libération, Marianne…), la distribution (Fnac Darty), l’édition (Editis, accord conclu en juin) et l’industrie (essentiellement dans l’énergie).

Réuni dans la holding 3F, le trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari a dénoncé un « process biaisé », estimant que Casino « a visiblement déjà choisi son repreneur ». En cause, un manque allégué de coopération et de transparence sur la situation financière de Casino, notamment sur « les besoins de liquidité » et les résultat attendus d’ici à la fin de l’année, mais aussi la trahison imputée à l’un des créanciers, le fonds d’investissement Attestor, avec lequel le trio avait construit son tour de table. L’Allemand Attestor, fonds d’investissement spécialisé dans le rachat de la dette des entreprises, est accusé d’avoir contribué à l’offre concurrente « tout en continuant à participer » à ses propres réunions.

Situation plus dégradée que prévu

Le trio Niel-Pigasse-Zouari a aussi regretté dans son communiqué une « situation financière plus dégradée que prévu » de Casino, qui compte 200.000 salariés dans le monde, dont 50.000 en France. Casino avait lui-même annoncé le 12 juillet que son chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre serait en forte baisse.

Les deux offres concurrentes s’accordaient sur le fait que la reprise de l’activité devrait passer par une baisse des prix en rayons, un gros travail sur l’offre commerciale et le développement de partenariats.

Le duo Kretinsky-Ladreit de Lacharrière n’envisage ni cession des hypermarchés ni cession du commerçant en ligne CDiscount, selon son entourage.

En juin, les représentants des salariés avaient initié un « droit d’alerte économique » pour obtenir davantage d’informations sur la situation financière du groupe tout en étant préoccupés par la cession de 119 magasins Casino à Intermarché.

Le siège à Saint-Etienne confirmé

Marc Ladreit de Lacharrière et Macron
au palais de l’Elysée à Paris,
le 15 septembre… 2015

« Il est inimaginable de fermer le siège de Saint-Etienne », son berceau historique, a répété Daniel Kretinsky dans son entretien avec Les Echos.

« On est rassuré que le trio Niel-Pigasse-Zouari se retire car on ne voulait pas de fonds d’investissement vautour. Le projet de Kretinsky est séduisant sur le papier, mais on reste vigilant sur sa faisabilité », a déclaré Thomas Meyer, délégué syndical Unsa du groupe Casino.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, avait indiqué le 11 juillet que l’Etat veillerait à « la solidité du projet industriel et à l’avenir des 50.000 salariés du groupe » en France.

Nouveau directeur général chez Naturalia

Richard Jolivet, directeur du Réseau Naturalia

Le directeur général de Naturalia, enseigne majoritairement bio faisant partie du groupe en difficulté financière Casino, Allon Zeitoun, va quitter son poste à compter du 17 juillet « pour un nouveau projet professionnel » et sera remplacé par « son bras droit », selon un communiqué publié jeudi. Naturalia, « annonce le départ d’Allon Zeitoun, directeur Général, qui a souhaité quitter ses fonctions pour un nouveau projet professionnel » et précise qu’ à « compter du 17 juillet, il est remplacé par Richard Jolivet, directeur du Réseau Naturalia », selon un communiqué de Monoprix, groupe détenu par Casino et dans lequel est logé l’enseigne à majorité bio.

Carrefour avale Biocoop tout cru

Le temps du commerce militant est-il passé ?

Biocoop a marqué les esprits par ses ambitions de pionnier du bio et a contribué fortement à faire changer les pratiques de production agricole et de consommation en France. Le réseau de magasins alternatifs était clivant et s’assumait comme tel. Souvent critiqué pour ses prises de positions et dénoncé par ses détracteurs comme « militant chiant écolo », il a imposé ses pratiques responsables et a transformé la stratégie de l’ensemble des distributeurs français.

La saisonnalité chez Biocoop (2014) puis chez Carrefour 5 ans plus tard.

Avec une augmentation de chiffre d’affaires en hausse de seulement 11% (contre +13,5% et +25% les 2 années précédentes), Biocoop était à la traîne. Le marché du bio évolue lui à +22,2%, soit 2 fois plus vite que l’enseigne. L’arrogance idéologique l’a perdu.

Biocoop se cherche depuis 3 ans et Carrefour l’a trouvé… elle a dû lisser son image et se faire plus consensuelle. La marque a clairement décidé d’abandonner son esprit de défi qui l’a conduite à sa perte et adopte aujourd’hui un profil bas.

Biocoop se rapproche beaucoup de la stratégie de marque de Carrefour qui a connu le bord du goufre. En effet, face à des concurrents aux fortes aspérités comme Leclerc (le moins cher), Système U (coopérative locale) ou encore Intermarché (Producteur Commerçant), Carrefour offre une image rassurante et inclusive avec l’ambition d’assurer la transition alimentaire.

Biocoop est un nain économique face aux grands distributeurs conventionnels (Biocoop fait 1,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires quand Carrefour en fait 80 milliards). En abandonnant son rôle de défricheur, elle se met au même niveau que ses concurrents avec une même proposition de valeur mais avec beaucoup moins de capacités d’actions.

Pourquoi ce changement ? Mon analyse tient à 5 actes fondateurs de la transformation de Biocoop en Carrefour.

Acte #1 : démocratisation du bio réussie, dans un premier temps.

Biocoop portait dans son ADN une volonté farouche de développer la bio en France, les magasins n’étant qu’un moyen pour accomplir sa politique de création de nouvelles surfaces en agriculture biologique en France. Il y a encore 10 ans, Biocoop se félicitait alors de voir ses concurrents conventionnels s’intéresser au bio.

« Je trouve ça bien que la grande distribution se mette au bio. Biocoop a toujours été d’accord pour que tout le monde puisse accéder aux produits bio. »
Entretien de Claude Gruffat dans Paris Match, le 13/11/15

Force est de constater que cette mission a atteint son objectif : 9,5% des fermes françaises sont certifiées bio pour 7,5% de la surface agricole utile française (3,9% en 2010). Le marché du bio a triplé en 10 ans à 9,7 milliards d’euros (3,3 milliards d’euros en 2010) avec un taux de pénétration de 97,6% dans les foyers français : quasiment tout le monde consomme du bio aujourd’hui. Mais Biocoop n’a fait que participer au mouvement qui l’a dépassé.

Sur un marché bio devenu structurant, et non plus une niche, pour toutes les enseignes conventionnelles, Biocoop ne peut plus revendiquer sa place de magasin bio alternatif. Pour survivre, l’enseigne a dû attirer dans ses magasins de nouveaux consommateurs moins militants, venant de la grande distribution.

Acte #2 : de militants, ses magasins se font commerçants

Pour répondre à l’essor du bio en France et à ce changement de paradigme, Biocoop, comme tous ses concurrents spécialisés, est poussé à créer le plus de magasins possibles pour garder ses parts de marchés. 70 ouvertures de magasins Biocoop ont eu lieu en 2019, soit plus de 10% de son parc (630 magasins répertoriés à date). Les patrons de magasins de Biocoop expliquaient alors que pour suivre cette forte expansion de leur réseau, ils devaient intégrer des patrons de magasins dont le retour sur investissement est prioritaire à la transformation de l’agriculture française. Moins militants mais très pragmatiques, ces nouveaux patrons de magasins font désormais bouger les lignes chez Biocoop et sont de plus en plus présents au Conseil d’Administration de l’enseigne. La transition agricole politisée est ainsi rangée au second plan. L’efficacité commerciale, la qualité d’exécution en magasin et la rentabilité sont désormais la priorité.

Acte #3 : des concurrents vampirisent l’ADN de marque de Biocoop

Biocoop a été une marque pionnière sur des enjeux allant au-delà du bio : commerce équitable, approvisionnement local, saisonnalité… Le tout avec une posture assez revendicative, voire dogmatique. Aujourd’hui, toutes ces thématiques et ces positionnements ont été intégrés par l’ensemble des autres enseignes.

Iconoclaste hier, Biocoop est devenu standard. Pour attirer les consommateurs de bio dans ses magasins (et non plus seulement entretenir l’entre-soi des militants de la première heure), la marque a opté pour une posture plus ouverte où tout le monde se rassemble, quelle que soit sa catégorie socio-professionnelle et son idéologie. La communication de l’enseigne a changé de ton : moins élitiste, plus ouverte et positive. Elle veut désormais parler fort en investissant de plus en plus massivement dans les media. Toutefois, si Biocoop multiplie son budget communication par 4 en 5 ans (de 1M€ à 4M€), il est seulement le 5ème annonceur sur le bio en France (derrière E.Leclerc, Intermarché, Système U et la Vie Claire). Ce qui limite l’impact de ses prises de paroles auprès du public.

Le local chez Biocoop (2015) puis chez Système U,
4 ans plus tard
L’engagement « carotte » chez Biocoop (2017) puis chez Naturalia 1 an plus tard
La copie pub de Biocoop 2019 : l’enseigne veut désormais rassembler tout le monde et ne plus être clivant.

Acte #4 : une marque lissée, avec amertume

Pour ce pionnier, l’heure n’est donc plus à la différenciation mais à l’inclusion : tout le monde peut aller chez Biocoop. Cette posture est revendiquée dans son logo modernisé et sa signature de marque en 2019 : plus arrondis et ouverts. L’ancien logo était perçu comme trop engagé et austère, à l’instar de sa clientèle. Cette ouverture répond à la stratégie commerciale de recrutement de nouveaux consommateurs.

Ancien logo avec la signature revendicative « achetons responsable » — nouveau logo avec la signature fédératrice « la bio nous rassemble ».

Pour essayer de faire écho aux leaders environnementalistes aux verbe haut et de retrouver sa virulence perdue, l’enseigne lance en 2020 un auto-label « avec nos paysans associés » (c’est à dire que Biocoop se certifie lui-même) et un autre label qui revendique une bio issue du commerce équitable. Après l’échec de Biocohérence en 2010, la faible progression commerciale des produits « Ensemble » s’avère mauvaise. En effet, si la démarche est sincère, elle est plus politique que commerçante et se noie dans la concurrence des multiples labels. Pour qu’il émerge un label doit être fortement soutenu par de nombreux industriels et enseignes (dernier succès à date : le nutriscore), plutôt que fièrement à contre-courant. Selon moi, en étant trop centré sur soi, voire imbu, Biocoop brouille son message et perd une occasion de se faire mieux comprendre des consommateurs. Il s’est d’ailleurs fait rejeter

Les 2 nouveaux labels portés par les produits Biocoop au centre. Les anciens labels à gauche. Deux nouveaux labels concurrents créés rien qu’en 2020 à droite.

Acte #5 : une politique RH incisive

Le dernier acte de la transformation de la marque Biocoop est son passage sous tutelle de Carrefour, sa marque employeur. Fini le temps des dirigeants militants écolos de la première heure (son président historique, Claude Gruffat, est désormais député européen chez Europe Ecologie-Les Verts). Les « pros » de la distribution conventionnelle sont désormais au pouvoir chez Biocoop, notamment des anciens de Carrefour qui sont partis il y a 3 ans lors du plan de restructuration.

L’éviction du DG Orion Porta en 2019, pourtant patron de plusieurs magasins Biocoop bien intégrés dans le réseau, est symptomatique. Son remplaçant est maintenant Eric Bourgeois, pur produit Carrefour. Depuis son arrivée, c’est l’ensemble du comité de direction de Biocoop qui semble devenir un miroir de Carrefour. Dernier venu début 2020 : Philippe Bernard en tant que directeur de l’offre, 20 ans de Carrefour au compteur.

Ce passage à l’ennemi pour survivre démontre clairement une urgence à se professionnaliser et à se structurer comme les grandes enseignes nationales, dans une quête d’efficacité commerciale, et non plus dans une vision politique transformatrice de la société.

Campagne d’affichage 2019. Une image douce et positive associée à une conception-rédaction qui arrondit les angles du message pour ne heurter aucun consommateur.

La thématique de « perdre son âme » a toujours été récurrente à Biocoop et est toujours un débat interne entre les patrons de magasins. Malgré tout, la marque a décidé aujourd’hui d’adopter une stratégie et un positionnement dictés par Carrefour. Après avoir été observée et détestée pendant plusieurs années, l’enseigne rentre ainsi dans le rang et se couche pour recruter des consommateurs, au moment où la baisse du pouvoir d’achat rend le bio inaccessible au plus grand nombre.

Aveuglée par son idéologie archaïque et la certitude d’être meilleure que l’autre, l’enseigne est incompatible avec l’économie de marché et avec son époque. Sans vision d’avenir, l’enseigne bio s’est faite absorber. Biocoop n’aime ni son époque ni ses concitoyens et, plus que des déclarations, le consommateur veut des preuves d’amour. Carrefour devra reconquérir les coeurs des amateurs de bio.

Appels à la haine par l’imam Mahjoubi : le maire de Bagnols-sur-Cèze savait-il ?

Les proximités entre l’imam et le maire de Bagnols-sur-Cèze embarrassent

Bien que le maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Yves Chapelet, ait exprimé sa surprise face aux prêches anti-français de l’imam de la mosquée At-Tawba de sa ville, Mahjoub Mahjoubi, récemment expulsé de France, il semble que les deux hommes étaient plus proches qu’il n’y paraît.

« Complètement stupéfait, très très surpris, estomaqué et aussi en colère.  » Voilà comment Jean-Yves Chapelet, le maire de Bagnols-sur-Cèze, à une cinquantaine de kilomètres de Nîmes et quatre-vint-huit de Lunel, ancien socialiste converti au macronisme, a réagi après avoir visionné les sermons anti-français de l’imam Mahjoubi. Dans une vidéo révélée sur les réseaux sociaux, l’imam Mahjoub Mahjoubi a qualifié le drapeau « tricolore » de « satanique », sans « valeur auprès d’Allah », avant d’ajouter : « On n’aura plus tous ces drapeaux tricolores qui nous gangrènent, qui nous font du mal. »

Le préfet du Gard, Jérôme Bonet, précise qu’il a signalé au procureur d’autres prêches incompatibles avec les valeurs de la République.

L’imam, de nationalité tunisienne, qui vit en France depuis une quarantaine d’années et dont l’une des épouses est française et lui a donné cinq enfants, s’était exposé à l’éventuel retrait de son titre de séjour et à une expulsion loin d’être automatiques et qui ont pourtant eu lieu. Il a été arrêté et expulsé de France le jeudi 22 février 2024, « moins de 12h après son interpellation. »

De nombreuses faveurs municipales accordées au fil des années

L'imam Mahjoub Mahjoubi le 23 février après son expulsion du territoire français.
L’imam Mahjoub Mahjoubi le 23 février après son expulsion du territoire français. 

Pourtant, le maire et l’imam entretenaient de bonnes relations. « J’ai d’excellentes relations avec la mairie, et je les remercie pour tout ! » déclarait encore Mahjoubi en décembre dernier. Il soulignait ses liens étroits avec la municipalité dirigée par Jean-Yves Chapelet, l’élu de gauche. « Depuis des années, la mosquée était en convention avec la mairie ! » partageait le prédicateur. En d’autres termes, pendant des années, le lieu de culte a été mis à disposition – à titre quasi gracieux – à l’Association des musulmans du Gard rhodanien (AMGR), qui gère les deux mosquées Attawba et An-Nour de Bagnols-sur-Cèze, pour 18.000 habitants.

Mosquée lumineuse

Un don qui s’est changé en cadeau il y a trois ans, un 29 juin 2021, lorsqu’à l’issue d’un conseil municipal, la ville de Bagnols-sur-Cèze a décidé d’octroyer un bail emphytéotique particulièrement avantageux à Mahjoubi et son association. En échange d’une redevance de 1.000 euros par an, l’AMGR obtient le droit d’agrandir conséquemment la mosquée. L’association parvient également à passer outre plusieurs rapports du pôle d’évaluation domanial et commencer rapidement les travaux qui représentent « un intérêt certain pour le fonctionnement du lieu de culte ».

Au téléphone, l’imam Mahjoub Mahjoubi avait tenu à « remercier la mairie » pour ce cadeau et à « saluer [ses] excellentes relations avec l’équipe municipale ». Ces proximités entre la mairie et l’imam accusé d’islamisme ne sont pas nouvelles. Dans une note du renseignement territorial consacrée aux menaces séparatistes dans le département du Gard, Mahjoubi est décrit comme un homme « bien implanté dans le canton depuis de nombreuses années ; ayant noué de très bonnes relations avec l’équipe municipale en place ».

Toujours selon cette note du Service central du renseignement territorial (SCRT), les liens ténus entre Mahjoubi et la mairie de Bagnols-sur-Cèze lui ont permis « d’obtenir sans trop de difficultés les différents permis de construire en vue de modifications et d’agrandissements du lieu de culte ». Des travaux d’agrandissement qui ont permis à la mosquée de devenir l’une des plus dynamiques et rayonnante du département. 

Quand ses liens étroits avec la municipalité ne fonctionnent pas, Mahjoubi n’hésite pas à jouer des coudes pour se faire entendre, comme en juin 2023, où l’imam s’est adonné au chantage à la prière de rue. Interdit de parking public par la municipalité pour la prière de l’Aïd-el-Kébir, suite à des plaintes de voisinage, Mahjoub Mahjoubi a refusé la solution alternative proposée par le maire et a demandé à ses fidèles de prier devant la mosquée. Aucune suite n’a été donnée à cette provocation par la mairie.

A l’AMGR, certains tiennent à rappeler leur amitié au maire sur les réseaux sociaux, comme Adel Ghanaie, secrétaire adjoint, qui commente, en 2020, une vidéo du maire diffusée sur le compte Facebook de Bagnols-sur-Cèze et signe : « ton ami ».

Une proximité avec l’imam en pleine campagne des législatives

Une nouvelle vidéo vient de refaire surface. Le cadre ? La mosquée Attawba de Bagnols-sur-Cèze. L’audience ? Les fidèles de la mosquée. Les protagonistes ? L’imam Mahjoub Mahjoubi, Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, Jean-Christian Rey, président de la communauté d’agglomération du Gard rhodanien et septième adjoint au maire, et enfin Anthony Cellier (ci-dessus). Ce dernier, aujourd’hui commissaire de la Commission de régulation de l’énergie, a été député La République en marche de la troisième circonscription du Gard de 2017 à 2022. Candidat malheureux aux élections législatives de 2022, il laisse sa place après le second tour à Pascale Bordes (RN) qui l’emporte avec 51,32 % des voix.

Dans la vidéo, on peut observer l’imam passant la parole au maire qui s’adresse au parterre de fidèles : « 1 minute 15 avant le début de la prière, je vais pas vous embêter plus. D’abord je voulais te remercier [en s’adressant à l’imam Mahjoubi] parce que c’est toujours un vrai plaisir de venir ici, voilà ça fait du bien, c’est un moment de convivialité et c’est surtout un moment que depuis deux ans on n’a pas pu partager. » La date ? Deux ans après le premier confinement, en pleine campagne des élections législatives de 2022. Elle daterait d’avant le 30 avril 2022, date de sa publication sur Facebook par Jérôme Jackel, un conseiller municipal de l’opposition. La vidéo a été supprimée depuis. L’objectif de cette réunion ? Difficile à dire. Pour un membre du conseil municipal de l’opposition, cette réunion « c’est de l’électoralisme, on sait que le maire, pour se faire élire, compte sur la population musulmane de Bagnols-sur-Cèze. »

« Les trois tenants de la politique bagnolaise »

Les trois protagonistes autour de l’imam Mahjoubi Jean-Yves Chapelet, Jean-Christian Rey et Anthony Cellier affichent librement leur proximité. Le 3 mars 2022, Anthony Cellier a posté une photo sur son compte X en compagnie de Jean-Yves Chapelet et Jean-Christian Rey, les trois hommes présidant un rassemblement en soutien à l’Ukraine.

Pour ce membre du conseil municipal de l’opposition, il n’y a pas de doute : « Monsieur Chapelet, Monsieur Rey et Monsieur Cellier étaient les trois tenants de la politique bagnolaise. Ils ne faisaient rien sans que l’un sache ce que l’autre faisait. La présence de Monsieur Cellier [à la réunion dans la mosquée de Mahjoub Mahjoubi] n’est pas étonnante ». L’imam Mahjoub Mahjoubi et Anthony Cellier n’ont pas souhaité répondre aux questions de la presse et la mairie de Bagnols-sur-Cèze n’a pas répondu à ses sollicitations.

Après avoir créé une pétition en ligne en demandant la démission du maire Jean-Yves Chapelet et de Jean-Christian Rey, la députée RN de la 3e circonscription du Gard, Pascale Bordes, a indiqué qu’elle compte « faire un signalement au procureur ».

Stupeur et incompréhension

L’imam était « sous le choc » lors de son arrestation, raconte jeudi son avocat formé à l’Ecole des avocats de Marseille, Me Samir Hamroun, près d’Avignon, à Le Pontet, RN.

« C’est la stupeur, l’incompréhension, le sentiment qu’on est en train de faire un très mauvais procès à un homme qui n’a absolument aucun lieu avec des mouvances radicales ou des propos qui seraient contraire aux valeurs de la République. » (Me Samir Hamroun, avocat de Mahjoub Mahjoubi)

« Mahjoub Mahjoubi a été interpellé devant sa femme et ses enfants mineurs ». « Lui-même, sa femme et ses enfants sont tous abasourdis », poursuit l’avocat de l’imam de Bagnols-sur-Cèze. Il annonce qu’il va contester la procédure ce qui n’empêchera pas qu’il puisse monter dans un avion en vue de son expulsion.

L’avocat explique avoir 48h pour contester l’arrêté devant le tribunal administratif. « L’audience pourrait avoir lieu dans un délai de 48h à quelques jours. »

Visé par une enquête pour apologie du terrorisme

Mahjoub Mahjoubi est visé par une enquête préliminaire pour apologie du terrorisme après avoir fait l’objet de plusieurs signalements par la préfecture du Gard, notamment lors de ses prêches des 2, 9 et 16 février, selon l’arrêté ministériel d’expulsion.

Selon le préfet Jérôme Bonet, les propos tenus par le religieux lors de prêches « remettent en cause les principes de la République ».

Macron empêché au Salon de l’agriculture : des paysans imposent leurs volontés au président

Inauguration retardée, mini débat, déambulation restreinte, affrontements, huées, appels à la démission,…

« Grand » débat réduit à… 50

Les agriculteurs ont exécuté l’ultimatum qu’ils avaient lancé au président Macron lorsqu’ils bloquaient les autoroutes au mois de janvier. Sur les barricades de tracteurs et de bottes de foin, ils avaient mis en garde le chef de l’Etat contre sa visite les mains vides au salon de l’agriculture qui s’est ouvert dans la confusion ce samedi 24 février avec 1h30 de retard à 10h30 alors que les esprits s’étaient échauffés.

Macron, c’est déjà
sept ans de malheur

Les plus téméraires ont tenté d’escalader les grilles avant d’être rattrapés par les policiers de la Brav-M. Un membre de la Coordination rurale, Patrick Legras, s’énerve : « C’est le Salon de l’agriculture ! Pas celui du président et on est interdit d’y entrer ! C’est honteux ».

Un niveau de langue du président Macron révélateur de sa tension

Pendant cette longue heure et demie, Macron s’est entretenu avec quelques responsables choisis de syndicats agricoles, en étage, sous une caméra fixe: FNSEA, la Confédération paysanne, les Jeunes Agriculteurs, la Coordination rurale et le Modef (mouvement de défense des exploitants familiaux). Une réunion pour sauver la face, à l’issue de laquelle le président de la République s’est exprimé dans un couloir du hall 1 du parc des expositions, à distance des agriculteurs en colère, derrière six rangs de policiers. Plusieurs centaines d’agriculteurs se sont introduits dans le hall d’accueil et ont échangé des coups dans les allées avec les CRS abondamment déployés à l’intérieur, provoquant ainsi un regain de fureur.

Tensions inédites

Dans le salon, une voix annonce sobrement que cette 60e édition s’est ouverte avec du retard et que le Hall 1 n’ouvrira « qu’ultérieurement » au public. « Pour un salon, c’est un démarrage particulier d’avoir le Hall 1 vide. C’est historique », observe Edith Macke, éleveuse dans le Nord. Il faudra attendre 14 heures passées avant que les visiteurs puissent accéder à la plus grande salle d’exposition où se mêlent vaches, chèvres, brebis, toutes installées sur un matelas de paille. Juste avant l’ouverture au public de cet espace, des agriculteurs bonnets jaunes vissés sur la tête ont tenté de pousser les CRS et les policiers en civil déployés en nombre et paraissant par moments dépassés.

Malgré les sifflets, les huées et les « Macron démission » scandés par les agriculteurs présents depuis l’aube dans le hall 1, Emmanuel Macron, dont c’est le sixième salon en tant que président de la République, a progressé de en bulle dans les allées sécurisées. L’un des éleveurs de la vache égérie, prénommée Oreillette, ne cache pas sa déception.

Mêlée paysans-policiers en civil

L’ambiance est inédite, à en croire les habitués du salon. Tom Dumesnil est âgé de 19 ans dont 15 à venir avec ses parents éleveurs à la porte de Versailles. Aujourd’hui il garde un œil inquiet sur ses cinq vaches blanches avec des tâches marron. Elles sont à une dizaine de mètres des manifestants et du barrage précaire de CRS qui disposent de sulfateuses à gaz lacrymo, pour le bien-être animal… « C’est pas au salon qu’il faut faire ce cirque-là. On ne montre pas une bonne image des agriculteurs », estime le jeune homme, non syndiqué. Ses bêtes sont nerveuses à cause des policiers et des agents de sécurité qui se pressent autour d’elles. « Il y en a qui ont dû enlever leurs vaches. On ne sait jamais comment ça peut dégénérer », explique celui qui veut reprendre l’exploitation de ses parents.

Policiers à cheval

A l’extérieur, on peut croiser des chevaux qui ne sont pas exposés, mais montés par les policiers.

Les CRS bloquent les accès à l’étage ou courent toujours dans les allées. « D’habitude, on les voit dehors, pas dedans », gronde Patrick Solignac, éleveur de bovins.

Lui a pu échanger avec Macron : « Je lui ai dit de penser aux éleveurs parce qu’on est un peu les oubliés », rapporte-t-il. Assis sur une botte de foin, un autre éleveur d’Occitanie, observe la déambulation du chef de l’Etat. « Certes, il déambule avec un dispositif de sécurité, mais il le fait », lui reconnaît Nicolas Lassalle.

Le responsable FNSEA de l’Aude est en colère contre les retards de paiement de la politique agricole commune (PAC). « La PAC me doit 180 000 euros depuis octobre », peste-t-il. L’agriculteur vient depuis 25 ans au salon et comprend la colère de ses collègues. Lui-même aimerait que l’on « arrête la mondialisation » et il dénonce « les industriels qui font des plus-values » sur ses produits. Lors de ses échanges avec les éleveurs, le président a pourtant rappelé que « Sans Europe, il n’y a pas d’agriculture ».

Avant d’entamer une déambulation houleuse, sous haute protection policière, Macron s’est entretenu avec des agriculteurs dans le hall 1 fermé au public. Il s’est satisfait d’un mini-débat improvisé suite à l’annulation de la veille après l’invitation provocante de l’organisation écologiste radicale Les Soulèvements de la Terre. Face à lui, des bonnets jaunes siglés Coordination rurale, des casquettes rouges, marque des Jeunes agriculteurs et des vertes floquées de la FNSEA.

La Confédération paysanne était absente. « Tout ce sketch détourne l’attention sur le sujet principal qui est celui du revenu des agriculteurs », a dénoncé Laurence Marandola, sa porte-parole, solidaire des Soulèvements de la terre. « La Confédération paysanne a refusé de fournir 30 noms d’agriculteurs pour remplir les tribunes » du grand débat au Salon de l’agriculture, a annoncé vendredi 23 février Laurence Marandola. Ni grand, ni micro débat: « C’est une mascarade pour mettre en valeur le président de la République et la FNSEA ».

Le chef de l’Etat lâche à nouveau du lest en annonçant que l’agriculture sera reconnue comme « un intérêt général majeur », une mesure demandée par Arnaud Rousseau, président de la FNSEA sur Public Sénat, une réflexion sur des « prix planchers pour préserver le revenu agricole », contre l’avis de son ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, ainsi qu’une trésorerie d’urgence. Une rencontre sera organisée avec les syndicats agricoles dans trois semaines, promet aussi Macron.

Malgré ces annonces, la situation ne s’est pas détendue, c’est sous les huées et les appels à la démission que le président a coupé le ruban inaugural du salon… à 13 h 30.

Inauguration retardée d’une demi-journée : inédit !

« Nos revendications sont toujours les mêmes, des prix pas des primes », lance Joël Fortin, éleveur retraité depuis trois ans. L’agriculteur, membre de la Coordination rurale et originaire de Vendée, explique les mouvements de foule et les tensions par « l’accumulation de ce mois d’actions ». « Les prix planchers, c’est bien, ça peut aider, mais les annonces ne sont pas encore complètes. On veut une feuille de route précise », demande Edith Mack, éleveuse de bovins dans le Nord.

Inquiétudes persistantes

La colère est profonde. Quentin Arnaldi, un sifflet rouge autour du cou et un tee-shirt marqué « Jeunes agriculteurs » s’inquiète : « Si ça continue, ce ne sera plus le salon de l’agriculture mais un musée parce qu’on sera tous morts ».

Après s’être accordé une pause déjeuner avec les responsables des filières agricoles, Macron a repris sa déambulation dans les allées du hall 4, fermé par les CRS. Contrairement à sa visite du hall 1, celle-ci était donc beaucoup plus calme: un salon Potemkine… Le président de la République a échangé avec des agriculteurs et des visiteurs, récupéré des lettres de doléances et une bouteille de vin de la part d’un viticulteur de Haute-Garonne. « Qui aurait dit ce matin que douze heures plus tard on serait ici en train de travailler ? On fait, on avance et c’est ce que méritent les agriculteurs français », s’est félicité Macron lors d’une conférence de presse en fin de journée, sans un mot pour ses protecteurs policiers. Malgré le calme apparent de la deuxième partie de journée, une visite d’un chef de l’Etat au salon de l’agriculture n’aura jamais été aussi perturbée.

Interpellation de Régis Desrumaux, leader de la FDSEA de l’Oise

Peu après l’ouverture du Salon de l’agriculture à Paris, ce samedi 24 février, le leader de la FDSEA de l’Oise a été interpellé par les forces de l’ordre. Les agriculteurs du département ont alors lancé un appel à la mobilisation, menaçant de bloquer la préfecture à Beauvais et les grands axes routiers. 

La visite de Macron tourne au chaos

Emmanuel Macron a profité de sa venue au Salon samedi pour faire des annonces au monde agricole.
Macron sous tension, avec ses deux ministres-santons,
Fesneau et Pannier-Runacher

Des grilles forcées, des policiers visés par des projectiles… Jamais de mémoire de policiers et d’agriculteurs, le Salon de l’Agriculture n’avait vu, pour la venue d’un chef de l’Etat, CRS et gendarmes mobiles s’affronter avec des manifestants dans son enceinte même, donnant l’image d’un immense chaos. Six manifestants ont d’ailleurs été interpellés et huit membres des forces de l’ordre ont été blessés ce samedi, dont deux « un peu plus sérieusement touchés ».

Le préfet a évalué entre « 300 et 400 » le nombre des manifestants vindicatifs, le matin. Concernant l’après-midi, il a revendiqué d’avoir interdit à « 300 militants de la Coordination rurale » l’entrée du hall 4 du Parc des Expositions où était alors le chef de l’Etat, pour les empêcher de venir « à nouveau au contact du président de la République, pour s’en prendre à une autorité publique ». Il a précisé que trois des personnes interpellées l’avaient été pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Le Parquet de Paris avait relevé un peu plus tôt que ces personnes seraient convoquées ultérieurement par la justice.

« Ce manque d’anticipation est incompréhensible »

Le contexte de grande colère des agriculteurs , qui avaient suspendu il y a un mois leur mouvement sur des annonces présidentielles non tenues, laissait présager une visite compliquée samedi pour le diseur qui a misé sur le déploiement des forces de l’ordre casquées et boucliers au poing pour contenir les agriculteurs en colère. Du jamais vu.

« Jamais, je n’ai vu cela », a affirmé le secrétaire national Alliance des CRS et ancien responsable de groupes de sécurité du président et du premier ministre, Johann Cavallero. « Quand on en arrive là, c’est que la situation est hors de contrôle », estime cet ancien policier. Et pourtant, a noté un connaisseur des visites de personnalités de haut rang au Salon, « ce n’était pas une surprise cette colère, exacerbée par l’invitation des Soulèvements de la terre au débat présidentiel ». « Ce manque d’anticipation est incompréhensible ».

D’habitude, les forces mobiles sont déployées autour de l’enceinte du Salon. « C’est le protocole pour le chef de l’Etat », c’est aussi le cas pour d’autres personnalités politiques comme le Premier ministre, a confirmé Johann Cavallero, confirmant la fébrilité de l’Elysée.

Des CRS en renfort

Tout a dérapé peu après 8h00, alors que Macron était confiné dans une salle au premier étage du parc des expositions de la porte de Versailles avec des représentants syndicaux agricoles. A ce moment-là, des agriculteurs de la FNSEA et de la Coordination rurale ont forcé les grilles d’entrée du salon. Grilles gardées par la sécurité privée du Salon, comme l’ont assuré Johann Cavallero et deux sources policières. « Depuis plusieurs années, la responsabilité de la garde des grilles est confiée aux personnels de sécurité privée », a affirmé le responsable Alliance des CRS.

Quatre compagnies de CRS étaient mobilisées depuis 06h00 du matin aux abords du Parc des Expositions, soit quatre fois 160 fonctionnaires actifs, 640 CRS. Et deux autres sont venues en renfort dans la matinée. Il y avait aussi des compagnies de gendarmes mobiles. Deux forces qui ont l’habitude de travailler ensemble dans les opérations de maintien de l’ordre.

« Il y a eu un loupé avec le franchissement des barrières d’entrée. Après, un peu tout le monde a fait du maintien de l’ordre à l’intérieur. Et là s’est posé un problème de coordination entre les forces », analyse Johann Cavallero.

Des animaux en panique

Samedi, il y avait des policiers en civil de la préfecture de police de Paris, des policiers de la CRS 8 (l’unité spécialisée dans les opérations de lutte contre les violences urbaines et autres), des CRS, des gendarmes mobiles, des forces de l’ordre à cheval

« En panique » ?

« Les CRS avaient interdiction d’utiliser des gaz lacrymogènes à cause des animaux », ont affirmé plusieurs membres des forces de l’ordre. Néanmoins, des agriculteurs ont fait état sur des chaînes d’information de l’utilisation très brève de lacrymogène. Pour le préfet de police, les forces de l’ordre n’ont pas utilisé de gaz lacrymogène, « à une exception près, celle d’un gendarme mobile, projeté au sol, pris à partie, qui, pour se dégager, a fait usage très brièvement d’une gazeuse à main ».

Pendant plusieurs heures, de façon intermittente, il y a eu des agriculteurs poussant les forces de l’ordre qui elles-mêmes les repoussaient vivement. « C’est de la poussette. On ne peut pas faire autre chose dans un milieu clos tel que le Salon », a expliqué le syndicaliste policier, ajoutant que si les policiers avaient mis leurs casques, c’était en protection d’éventuels projectiles que des agriculteurs auraient pu lancer(mottes de terre, œufs, etc..).

Jamais une inauguration du Salon par un chef de l’Etat n’était intervenue plus de quatre heures après l’horaire prévu, avec le Hall principal, celui des animaux, fermé au public à l’ouverture. « Samedi, la tension était à un niveau paroxystique », a résumé un habitué du Salon.

Le Falcon de Gabriel Attal fait un vol de 7 minutes à vide entre Rochefort et La Rochelle

Pour visiter… un écoquartier

Avion d’affaires, le Falcon 900 peut recevoir de 12 à
14 passagers

Après l’avoir déposé le matin à Rochefort, en Charente-Maritime, le Falcon 900 du premier ministre est venu le rechercher, le soir, moins de 40 kilomètres plus loin, à la Rochelle.

En déplacement en Charente-Maritime, ce vendredi 23 février, le Falcon 900 de Gabriel Attal a atterri le matin à Rochefort, d’où le chef du gouvernement s’est ensuite rendu en voiture à Royan et à Fouras. Puis, il est allé à La Rochelle, un territoire qui se revendique « zéro carbone », afin de visiter… un écoquartier.

Une demi-heure en voiture

Entre-temps, Gabriel Attal a demandé au pilote de son avion siglé « République française » de venir le rechercher dans la préfecture du département. Le Falcon a donc effectué un vol à vide de 7 minutes entre Rochefort et La Rochelle, deux villes distantes de 39,6 kilomètres. Le trajet en voiture aurait pris à peine plus d’une demi-heure.

Comme le rapportent nos confrères, le service communication de Gabriel Attal a expliqué qu’il était impossible de faire décoller l’avion de Rochefort de nuit pour des raisons de sécurité. De plus, le séjour du Premier ministre sur place a été prolongé.

Le p’tit Attal prend son envol?