Ce qui change au 1er mai 2023

Revalorisation du Smic, taux d’usure, prix du tabac, chèques énergie

Comme chaque premier jour du mois, de nouvelles mesures entrent en vigueur en France. Et ce 1er mai 2023, prendront effet la revalorisation du SMIC, le relèvement du taux d’usure, le chèque énergie et la hausse du prix du tabac.

Revalorisation du SMIC

A partir de ce 1er mai, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) horaire est revalorisé de 2,19% et passe à 11,52 euros brut, soit une hausse de 25 centimes par rapport à sa valeur actuelle. 

Le Smic brut mensuel atteindra ainsi 1.747,20 euros, soit une hausse de 37,92 euros brut par mois. En net, il s’élèvera à 1.383,08 euros (temps plein, 35 heures), soit une augmentation mensuelle de 30,01 euros. Cette revalorisation du Smic n’est pas un « coup de pouce » du gouvernement, elle est automatique, notamment en raison de la forte inflation qui a atteint 5,7% au mois de mars. En 2022, il avait été relevé trois fois.

Les fonctionnaires les moins bien payés bénéficieront également d’une hausse de leur traitement pour qu’aucun d’entre eux ne soit rémunéré sous le Smic, a indiqué le ministère de la Fonction publique.

Relèvement du taux d’usure

Le taux d’usure, pour des prêts immobiliers, à la consommation, pour les découverts en compte et aux crédits, est relevé. Son faible taux, ces derniers mois, était critiqué par les professionnels de l’immobilier, qui affirmaient que cela bloquait les prêts immobiliers.

A partir du 1er mai, il sera de 4,33% pour les prêts immobiliers fixés entre 10 et 20 ans. Il sera de 4,52% pour les prêts immobiliers les plus longs.

Pour mémoire, le taux d’usure est un taux d’intérêt maximum, fixé tous les trois mois par la Banque de France. Si le taux d’intérêt calculé par les banques dépasse le taux d’usure, elles ne peuvent proposer un prêt aux particuliers. Ce taux d’usure a été mis en place pour éviter le surendettement chez les particuliers.

Dernier mois pour demander le chèque énergie

La distribution du chèque énergie a commencé le 21 avril, mais va durer pendant tout le mois de mai. Il reste ainsi 30 jours à ceux qui se chauffent au bois pour réclamer une aide financière.

Cette aide financière, dont le montant se situe entre 48 euros et 277 euros, pourra être utilisée jusqu’au 31 mars 2024, pour payer sa facture de bois, de gaz, d’électricité ou encore de fioul. Ce chèque énergie est distribué à 5,8 millions de foyers, tous avaient un revenu fiscal de référence inférieur à 11.000 euros en 2021.


Prix du tabac en hausse

A partir du 1er mai, certains paquets de tabac atteignent eux aussi la barre des 11 euros. Sont concernés : Strike Bleu et Red, Winfield Rouge, Rothmans Bleu, Vogue Optimum Gold.

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Ce qui ne change pas ?

Les écolos acceptent la menace de 4.000 teufeurs sur la faune et la flore dans le causse d’Aumelas, Hérault

Un précédent qui s’imposera contre les associations de vertu écologique

Champ de …31 éoliennes
à Aumelas

Les hordes de fêtards ont déferlé sur une zone protégée, pour faire la nouba pendant les trois jours du week-end du 1er Mai, une rude épreuve pour l’écosystème.

Les premiers teufeurs sont arrivés vendredi soir, sur le causse d’Aumelas, situé au nord de la commune de Villeveyrac, à 49km de Montpellier, et la fête devrait durer jusqu’à lundi soir, soit au moins trois nuits et quatre jours. Le maire, Christophe Morgo, alerte habituellement sur l’urgence climatique et la sécheresse. Ironue de la situation, il est vice-président du département, en charge de l’environnement…

Le maire de Villeveyrac, Christophe Morgo, n’en pouvait déjà plus après une énième rave party sur sa commune, en … mars dernier.

Christophe Morgo, maire de Villeveyrac
Christophe Morgo, maire de Villeveyrac 

La commune de Villeveyrac a subi une rave party, énième fête sauvage, le troisième weekend de mars 2023.
3.000 personnes environ se sont réunies sur un site Natura 2000 sous les éoliennes de la commune. De grosses enceintes ont diffusé de la musique jusqu’à dimanche soir.
Christophe Morgo aimerait pouvoir autoriser ces rave party pour mieux les encadrer.

La gendarmerie alerte quant à elle la population sur la dangerosité de circuler sur les routes et chemins menant au site et sur les risques d’incendie à cause de la sécheresse. Les habitants sont en effet pris en otages par les ravers.

Le site isolé, immense et privé attire toujours autant les amateurs de rave party.

Pour ce week-end du 1er mai, le causse d’Aumelas a vu débarquer les premiers camions de matériel de sono et les premis voitures et les premiers vans et camping-cars des teufeurs, vendredi soir, non loin du parc éolien, sans que les maires des communes traversées n’alertent la préfecture et que le représentant du gouvernement ne prenne un arrêté d’interdiction, puisqu’il n’a pas les moyens de le faire respecter et que le mot d’ordre du gouvernement semblerait être de laisser faire.

Or, que nenni. Ce rassemblement est bel et bien illégal car le préfet a pris un arrêté du 28 avril 2023 interdisant dans l’Hérault, du vendredi 28 avril au lundi 1er mai, les rassemblements festifs à caractère musical autres que ceux légalement déclarés ou autorisés, tout en sachant qu’il sera pris par-dessus la jambe et que l’état de droit sera bafoué..

3.000 teufeurs et 1.200 véhicules dimanche matin

Selon France bleu Hérault, c’est un berger qui a prévenu les gendarmes en voyant que les barrières pour garder son troupeau avaient été bougées. Qu’est-il advenu du troupeau, l’histoire ne le dit pas…

Samedi matin, la gendarmerie etait placée devant le fait accompli: elle comptabilisait déjà un bon millier de personnes. Or, d’autres teufeurs ont continué d’arriver toute la journée. Dimanche matin, ils étaient au moins 3.000.

Le site est grand, en rase campagne. Il comprend de nombreux chemins d’accès, sans maison aux alentours. Pourtant, à une vingtaine de kilomètres, les habitants d’Aumelas perdent patience. Entre 5 et 10 rave-parties par an, c’est trop.

« Y en a ras la casquette. Toute la nuit, vous entendez boum boum boum ! Et c’est pareil durant 3 jours » explique une riveraine. « La dernière rave-party de décembre, il y avait tellement de bruit et de décibels que les vitres des fenêtres de la maison tremblaient. Cela faisait gling gling gling du soir au matin et du matin au soir » s’agace un autre.

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires est en congé

Nous sommes en période de sécheresse, les regroupements comme cela c’est dangereux déjà pour la faune, la flore et les nappes phréatiques sur une site Natura 2000 mais là il y a en plus le risque incendie. Un mégot et c’est le drame.Ronny Poncé, maire d’Aumelas.

Le maire va déposer plainte.

De nombreux contrôles

La centaine de gendarmes mobilisés sur le dispositif depuis vendredi soir a établi 195 verbalisations, essentiellement pour des motifs liés au manquement au code de la route (dont 150 pour circulation sur une voie «Défense de la Forêt Contre les Incendies» (amende de 4ème classe de 135 euros), 15 pour conduites sous stupéfiants, 2 sous l’empire d’un état alcoolique).

Les points de contrôles tenus par les militaires jusqu’à la nuit dernière ont laissé place ce dimanche matin à des patrouilles sur zone et dans les communes limitrophes pour dissuader les participants qui souhaiteraient se rendre sur le site de la rave party.

L’hélicoptère de la gendarmerie de l’Hérault réalise des survols réguliers pour appuyer les gendarmes au sol dans la réalisation des contrôles, la sécurisation des participants et la préservation du massif forestier.

Face à l’état de sécheresse et au risque incendie, une sensibilisation des organisateurs aurait été effectuée par les sapeurs-pompiers du SDIS 34 et les gendarmes. Des associations de prévention des risques sont également présentes sur site.

Un long week-end de musique

Selon la direction et la vitesse du vent, les nuisances sonores sont plus ou moins intenses pour les riverains du causse, notamment pour les habitants de Villeveyrac, Plaissan, Montbazin et Saint-Pargoire.

La crainte de la commune, c’est que le site Natura 2000 soit dégradé et souillé par de nombreux déchets comme ce fut le cas lors de la dernière rave party sur le site, le 1er janvier dernier  

Le réseau Natura 2000, constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins de l’Union européenne, vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe.

Le réseau de sites français n’a été validé qu’en 2007, après de nombreux échanges avec la Commission européenne et un contentieux pour « désignation insuffisante de sites au titre de la directive Habitats faune flore ». Avant cela, il a fallu démontrer notamment que Natura 2000 n’est pas une « mise sous cloche » ou une confiscation des terres, mais une possibilité de travailler positivement et en commun au développement durable des espaces naturels d’importance communautaire. Des maires français disent s’être sentis obligés par les préfets de classer le territoire de leur commune pour entrer en conformité avec la directive Habitats, parfois pour de grandes surfaces du territoire communal.

Une prééedente rave party sur le site, c’était le 1er janvier 2023. Pour la prochaine, c’est quand ils veulent…

Quelles sont les associations écologistes qui se sont élevées contre les rave parties, notamment celles qui s’attaquent à Natura 2000 ? Le Réseau Action climat ? Agir pour l’environnement ? France Nature Environnement ? Greenpeace ? Les Amis de la terre ? Alternatiba ?

Vendée : une rave-party (sauvage) réunit 5.000 personnes à La Roche-Sur-Yon

Information dans la presse au …deuxième jour !

La préfecture n’a pas vu arriver les camions chargés des murs d’enceintes ou sanitaires, ni les vans et camping-cars de 5.000 individus plus motivés par la teuf que par leurs futurs régimes de retraites et les rassemblements du 1er-Mai… Nulle doute que cette jeunesse-là exige d’un taf qu,’il soit épanouissant et laisse du temps à la fête !

Les premiers participants se sont installés dans la nuit de vendredi. Un dispositif de police et de gendarmerie a aussitôt été « diligenté » sur place, quand le préfet a été avisé par le Renseignement, un service vigilant et super bien informé.

Le propriétaire de la friche a porté plainte. Comme un Mahorais moyen qui voit sa parcelle de terrain squattée par des Comoriens…

Environ 5.000 personnes participaient ce dimanche matin à une rave-party – en vérité une free-party, puisque non déclarée, sauvage et gratuite – sur une friche industrielle à proximité de l’aéroport à La Roche-Sur-Yon, « selon une information obtenue auprès de la préfecture de Vendée », d’après une presse qui se gonfle vainement : en fait, tout simplement un tweet tout ce qu’il y a de public, sans destinataire spécifique…

Le premier communiqué de presse de la préfecture date du samedi 29 à 16h00,
preuve de sa réactivité !

Les premiers participants se sont installés « de manière illégale » dans la nuit de vendredi à samedi sur « ce site industriel désaffecté et non sécurisé », précise la stagiaire d’astreinte à la préfecture.

L’aéroport de La Roche-Sur-Yon fermé jusqu’à lundi midi

« Le parquet a été informé de ce rassemblement. Le propriétaire du site a porté plainte », indique également la préfecture qui a ouvert samedi soir le centre opérationnel départemental pour coordonner les moyens d’action et de secours. Car ces derniers sont à la charge de la collectivité. Il faut bien que jeunesse se passe…

« Un dispositif de police et de gendarmerie est en place. Les contrôles autour du site se poursuivent » et « des mesures ont été prises pour sécuriser les accès et les locaux des entreprises aux abords du site », précise encore la préfecture.

Par arrêté préfectoral, l’aéroport est fermé jusqu’à lundi midi, à l’exception des vols sanitaires, autorisés …exclusivement entre 9h et 19h.

Les ministres Borne, Ndiaye, Dupond-Moretti, Braun, etc… poursuivis par les « casserolades », comme Macron

« Borne dégage », « Dussopt traître », etc

Couvrir la voix officielle de l’exécutif avec un tintamare de casseroles est désormais devenu symbole de protestation contre la réforme Macron des retraites et plus globalement contre le pouvoir. Ainsi est-il presque impossible aujourd’hui pour un ministre d’aller sur le terrain sans être accueilli par une « casserolade » « bon-enfant » de protestataires vindicatifs.

Macron envoie ses ministres sur le terrain pour dire aux opposants « même pas peur ». La première, Schiappa a effectué une sortie de route en passant par Playboy, pensant ainsi éviter les coups, et s’est ramassée, se faisant taper sur les doigts par Borne, bad cop à la voix caverneuse et flippante, et Macron, good cop souriant et hâbleur, mais faux c*l de face comme de dos. C’est donc au prix financier et humain de déploiements staliniens de forces de l’ordre en nombres extravagants qui, paradoxalement, font obstacle à la reconnection de la macronie par le dialogue avec la « foule » des contestataires qui, vu de l’Elysée, ont besoin de pédagogie pour tout comprendre. Les déplacements des ministres s’enchaînent depuis plusieurs jours et, à chaque fois, un comité d’accueil, plus ou moins nombreux, attend de pied ferme les hommes du président pour leur signifier que l’heure n’est plus aux prêchi-prêcha. Des manifestants se rassemblent équipés de casseroles pour un spectacle de rue désormais appelé « casserolade », autrement dit un concert de casseroles.

Un moyen de protester contre la réforme Macron des retraites et dénoncer plus globalement l’attitude du gouvernement Borne et le comportement provocant de Macron face à la colère des Français. Depuis la fin de la semaine dernière, les concerts de casseroles s’enchaînent. Et quasiment aucun ministre n’y échappe, s’il sort du bois.

Elisabeth Borne dans l’Indre

Après les visites houleuses de Macron mercredi 19 avril à Sélestat en Alsace, puis jeudi 20 à Ganges dans l’Hérault, à 750 km par la route, effectués en jet (décarboné ?), la première ministre en sursis, Elisabeth Borne, a été reçue vendredi par des manifestants mécontents dans l’Indre. A Châteauroux (44.000 hab.), 200 contestataires l’attendaient, avec huées, sifflets et casseroles. Certains ont été repoussés par les forces de l’ordre à son passage, et des arrêtés préfectoraux ont interdit de manifester dans certains périmètres de la visite : pour plus de proximité… 

Un concert de casseroles a eu lieu ce 24 avril à Paris devant le Théâtre de Paris, pour accueillir la ministre de la Culture, avant les Molières.

Avant d’aller faire monter la tension à Châteauroux, Elisabeth avait d’abord borné à Valençay (2.500 hab., format jugé par Macron idéal pour les séances photos et selfies), puis à Buzançais (4.500 hab., maire Parti radical valoisien), où elle a visité à la mairie les services de délivrance des passeports et des cartes d’identité, mais où elle a été accueillie aux cris de « Borne dégage«  par plusieurs dizaines de manifestants.

Babette s’en est allé aussi en guerre à Poissy, Yvelines, vendredi matin, sur le marché, comme Macron la veille à Dole (Jura). La surprise a encore été totale, sans tambours ni trompettes et sans « casserolade », contrairement à certains de ses ministres.

Olivier Dussopt en Saône-et-Loire

Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a porté le texte de la réforme des retraites, a été accueilli par un concert de casseroles et des huées à son arrivée dans une entreprise de Montceau-les-Mines, mairie …Horizons après 40 années de socialisme, vendredi dernier, en Saône-et-Loire.

« Vous ne nous écoutez pas, vous marchez sur la démocratie ! » A Dracy-le-Fort, où il a visité à 14 h 30 l’entreprise Instant Poêles et Cheminées by Pinto qui favorise le lien intergénérationnel entre les salariés, le ministre du Travail a évoqué les différents leviers existants et ceux à venir du maintien de l’emploi des seniors, un des enjeux de la mise en oeuvre de la réforme des retraites. Pourtant, l' »index senior » et le contrat de fin de carrière ont été éliminés du projet final en dernière instance.

Dussopt est grillé dans son fief d’Annonay, Ardèche: voir la manifestation du 22 mars dernier

Agnès Pannier-Runacher et Roland Lescure dans la Drôme

Egalement vendredi dernier, mais dans la Drôme, devant l’entrée du site nucléaire Orano-Tricastin, où Macron soutient l’entreprise qui envisage une augmentation de sa production d’uranium enrichi, le combustible des centrales nucléaires, des manifestants attendaient la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, histoire de leur rappeler le retournement de politique de Borne qui, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, en remplacement de François de Rugy, avait signé l’arrêt de mort de Fessenheim et du secteur nucléaire. Une centaine de manifestants étaient réunis aux entrées sud et nord du site d’Orano (pas moyen de tromper l’ennemi), l’intersyndicale voulant rappeler son opposition à la réforme des retraites.

Gabriel Attal dans les Pyrénées-Atlantiques

Un concert de casseroles a également eu lieu au Pays Basque pour la venue de Gabriel Attal, toujours vendredi dernier. L’intersyndicale a organisé une opération escargot, d’Urrugne jusqu’au péage voisin de Biriatou, où le ministre délégué aux Comptes publics était attendu pour une visite aux services de douanes. Dans la matinée, un comité d’accueil l’avait également attendu à Pau, sans réussir à croiser l’anguille visqueuse. Le parcours de cette visite n’avait pas été rendu public…

Comité d'accueil aussi au péage de Biriatou au Pays basque pour le représentant du gouvernement Gabriel Attal.

Comité d’accueil aussi au péage de Biriatou au Pays basque pour le représentant du gouvernement Gabriel Attal.

Olivia Grégoire en Loire-Atlantique

En déplacement vendredi dernier à La Baule, en Loire-Atlantique, la ministre des PME et du Tourisme, Olivia Grégoire, a également été accueillie par un concert de casseroles.

Bruno Le Maire dans la Somme

Présent en Picardie, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a lui aussi eu un comité d’accueil vendredi dernier lors de sa visite l’entreprise Innovafeed à Nesle, dans la Somme. « Le dialogue ne peut pas se faire avec des bruits de casseroles et du tintamarre ! Ça ne fait pas avancer les choses ! », a-t-il lancé au micro de France Inter, expliquant avoir proposé de recevoir une délégation syndicale et essuyé un refus.

Pour tromper l’attente interminable du grand libidineux à la baguette adolescente magique, les opposants peuvent aisément faire l’économie de la lecture des oeuvres complètes du producteur d’argent du même nom sur la planche à billets :

Pap Ndiaye à Lyon… et à la gare de Lyon à Paris

Ce lundi, les concerts de casseroles et manifestations ont repris de plus belle. A Lyon, le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, a même dû décaler une visite à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspe) où l’attendait en début d’après-midi une centaine de manifestants qui ont tenté de pénétrer dans le bâtiment. Notamment mobilisés par un appel sur les réseaux sociaux, les manifestants munis de casseroles, poêles, seaux, sifflets, mais aussi cornes de brume et fumigènes ont forcé une des entrées de l’Inspe. Ils ont crié « nous aussi, on passera en force« , allusion à l’usage du 49.3. Les forces de l’ordre les ont repoussés en faisant notamment usage de gaz lacrymogènes pour répondre à quelques jets de projectiles.

Le ministre, lui, ne s’est pas présenté à l’heure prévue, mais lors d’un micro tendu organisé plus tard au rectorat, Pap Ndiaye a démenti toute reculade, affirmant avoir inversé les étapes de son déplacement lyonnais. « Tout cela n’a pas grande importance, l’essentiel est de rencontrer les personnels du rectorat et les élèves professeurs » de l’Inspe, « c’est un petit contretemps qui finalement ne change rien« , a-t-il minimisé, avant de finalement se rendre à l’Inspe en fin d’après-midi.

De retour à Paris dans la soirée, des dizaines de manifestants l’attendaient gare de Lyon. Composée essentiellement de jeunes, la foule a tapé sur des casseroles, entonné des chants antifascistes et anti-Macron dans le hall principal de la gare faisant face à un cordon de forces de l’ordre. Le ministre a pu quitter la gare sans passer devant les manifestants. Ils se sont ensuite élancés en manifestation sauvage arpentant à pas rapide les rues de l’est de la capitale, renversant des poubelles et des vélos et parfois en y mettant le feu.

« Ma détermination reste sans faille pour aller à la rencontre des élèves et des professeurs, écouter, répondre aux interrogations« , a fanfaronné ce mardi sur Twitter le ministre de l’Education nationale. « Le débat est nécessaire ; la violence en est l’exact opposé« , a-t-il ajouté. « Photo de la cible, heure de rendez-vous dans une gare : c’est inviter à la violence« , a poursuivi Pap Ndiaye, relayant une photo le montrant avec le lieu et l’heure de son arrivée.

François Braun dans la Vienne

En déplacement au CHU de Poitiers ce lundi, le ministre de la Santé François Braun y est arrivé au son des casseroles et sous les huées de quelques dizaines de manifestants, qui avaient répondu à un appel de la CGT et ont été tenus à bonne distance par les CRS. La semaine dernière déjà à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, François Braun était attendu par des protestataires dans un concert de casseroles. « Ce n’est pas des bruits de casseroles qui m’empêcheront de continuer à travailler, à avancer« , avait déclaré le ministre à des journalistes, reconnaissant « en même temps » « un vrai malaise dans la société« .

Eric Dupond-Moretti dans la Sarthe

Dans la Sarthe, c’est le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui a été accueilli par un bruyant concert lors d’un déplacement ce lundi dans la maison d’arrêt du Mans à Coulaines et seul établissement pénitentiaire de la Sarthe. Environ 150 manifestants, selon un photographe, ont commencé à taper sur une multitude d’ustensiles de cuisine une heure et demie avant l’arrivée du ministre, venu inaugurer une structure d’accompagnement des détenus en fin de peine. Le ministre de la Justice est allé saluer les manifestants à l’issue de sa visite, selon un responsable syndical.

Rima Abdul Malak aux Molière, à Paris

Ce lundi soir avait lieu à Paris la 34e édition des Molières. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, était briefée pour répondre aux interpellations.  A cette occasion, quelques dizaines de manifestants équipés de casseroles et de poêles s’étaient rassemblés devant le Théâtre de Paris, dirigé par Stéphane Hillel, où se déroulait la cérémonie. Objectif, là aussi, protester contre la réforme, à l’appel de la CGT Spectacle.

Des députés aussi visés

Il n’y a pas que les ministres qui sont concernés. L’arrogant député Renaissance des Bouches-du-Rhône, Jean-Marc Zulesi, a lui aussi été accueilli par des manifestants munis de casseroles lors de sa venue à la Fête de la fraise à Salon-de-Provence samedi dernier. Il a même été suivi à travers les rues par plusieurs dizaines de manifestants contre la réforme des retraites. D’ailleurs, il a annoncé dans un communiqué son intention de porter plainte. « Aujourd’hui, je ne peux me rendre sereinement à la rencontre de nos concitoyens à cause d’une poignée d’individus [sic]. » « Utiliser une fausse identité pour connaître mon emploi du temps et organiser ce type d’intimidation n’est pas une manifestation, c’est tout simplement du harcèlement« , a déploré Jean-Marc Zulesi, ingénieur sorti d’une école classée entre 140 et 150e.

A l’occasion du premier anniversaire de la victoire d’Emmanuel Macron, et contre la réforme des retraites, des manifestants partout en France ont participé ce lundi à des concerts de casseroles, répondant ainsi à l’appel des syndicats ATTAC et Solidaires et des partis politiques LFI, EELV et NPA. A partir de 20h, devant les mairies et dans les rues, des tintements de casseroles se sont fait entendre pour protester contre la politique d’Emmanuel Macron.

Il y a aussi ceux et celles qui renoncent au contact, telle Carole Granjean. Vous connaissez ? Moi non plus…

Macron accueilli une nouvelle fois par des casseroles, ce mardi

Présent ce mardi à Vendôme, dans le Loir-et-Cher, le président a été de nouveau accueilli par un concert de casseroles. Le président est arrivé vers 14 h à la Maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance. Plusieurs centaines de contestataires de la réforme des retraites, équipés de casseroles et autres boîtes de conserve ou de trompettes, s’étaient réunis en milieu de journée le long d’une voie ferrée proche de la maison de santé, où ils ont commencé leur « casserolade » dans une ambiance bon enfant.

La préfecture du Loir-et-Cher a de son côté publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection pour celui qui, il y a seulement quelques semaines, se déclarait notre protecteur et prévoyant notamment l’interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« . Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’Homme (LDH) internationaliste plutôt que français, ont saisi le tribunal administratif d’Orléans pour contester l’arrêté du préfet.

Samedi, Macron sera présent au stade de France pour le match Nantes-Toulouse en finale de la coupe de France, où il s’attend à un accueil houleux. Mais il n’est pas certain qu’il se rende sur le terrain pour saluer les joueurs, ni qu’il remette la coupe aux vainqueurs au centre du terrain. Il se dit qu’il restera courageusement planqué dans les vestiaires pour serrer la main des joueurs et du corps arbitral, et dans la tribune, à l’abri des projectiles, pour remettre le trophée aux vainqueurs.

Sans preuve aucune d’animosité, Macron attend les supporteurs avec des dispositifs réservés aux pigeons d’électeurs:

En se déployant partout en France, les membres du gouvernement répandent les casserolades et la colère, une stratégie macronarde perdant-perdant. Faut-il pour autant leur faire un brin de pédagogie ?

Stade de France: rassemblement syndical interdit pour la venue de Macron

Un match, foule, en rouge et noir vs. Elysée, en gris passe-muraille

Macron ne fera pas preuve
samedi de son immense
courage légendaire

En plein réchauffement du climat des émeutes, la présence de Macron est confirmée samedi soir au Stade de France, en Seine-Saint-Denis pour la finale de la Coupe de France qui s’annonce électrique alors que le rassemblement syndical prévu aux abords du stade a été interdit ce vendredi par la préfecture de police de Paris. 

Et ça aurait pu être pire: lien

@lereporterindependant

Macron a été hué à la 49e minute lors de la finale de la Coupe de France, au stade de France

♬ son original – Le Reporter Indépendant 📽️

« En même temps », Borne invite les syndicats à… dialoguer

Plusieurs contrôles policiers successifs devront être franchis avec succès, avant d’accéder au Stade de France – pour éviter au prince des désagréments – dont celui-ci:

Moisson de cartons rouges

Macron modifie les usages : alors, réformateur ?

Il ne descendra pas saluer les équipes sur la pelouse, au milieu de l’arène, comme le veut la tradition: la rencontre se fera à l’abri des vestiaires.

Tout aussi courageusement, Macron remettra le trophée aux vainqueurs dans la pénombre des tribunes. C’est d’ailleurs la nuit qu’il promulgue des lois et va chanter dans les rues, de préférence avec plus jeune que lui…

Ils seront pourtant là : lien TikTok

L’agence Fitch dégrade la note de la France d’un niveau

L’agence de notation financière américaine maintient en revanche sa cote de crédit à l’Ile-de-France

L’agence de notation financière internationale a abaissé la note de credit de la France à « AA-« , s’attendant « à ce que la dette publique/PIB reste sur une tendance à la hausse modeste ». Elle a aussi invoqué les « mouvements sociaux » récents.

« L’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes », écrit l’agence de notation dans un communiqué.

Fitch Ratings (illustration)

L’agence de notation Fitch invoque les tensions sociales récentes qui pèseront sur la capacité à réduire le déficit et la dette, ainsi que des perspectives de croissance moins élevées qu’anticipé.

Le gouvernement a eu recours à l’article 49-3 pour faire adopter la réforme des retraites, se passant d’un vote au Parlement, ce qui a entraîné un net durcissement de la contestation sociale.

« Cette décision a donné lieu à des manifestations et à des grèves dans tout le pays et renforcera probablement les forces radicales et anti-establishment », écrit également l’agence de notation qui notait jusqu’à présent la France « AA » avec perspective négative, soit le risque d’un abaissement.

Une « appréciation pessimiste, » selon Bruno Le Maire

Fitch est la première des trois principales agences de notation à rétrograder la note française depuis l’adoption de la réforme des retraites.

Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a regretté vendredi dans un communiqué l' »appréciation pessimiste » de Fitch estimant que l’agence de notation « sous évalue les conséquences des réformes » notamment celles des retraites.

Dans ses conclusions, Fitch évoque « des déficits budgétaires importants et des progrès modestes«  concernant leur réduction.

Après avoir atteint 4,7% en 2022, le déficit public français devrait légèrement remonter cette année à 4,9% avant de refluer progressivement à partir de 2024, anticipe le gouvernement dans son programme de stabilité publié ces derniers jours, qui table sur un retour dans les clous budgétaires européens en 2027. Fitch anticipe pour sa part 5% de déficit cette année.

Le désendettement devrait quant à lui connaître un coup d’accélérateur, mais c’est d’après le gouvernement, avec une dette qui représenterait 108,3% du PIB en 2027, à en croire Le Maire, toujours très loin de l’objectif européen de 60%. Elle était à 111,6% du PIB fin 2022…

Une dégradation d’un cran supplémentaire serait l’indication d’un risque d’insolvabilité faible, mais d’une pissible influence par des conditions économiques défavorables.

Mais Stanislas Guerini positive et Charles Consigny fait du stand-up:

Arche de Noé : la présidente de l’association Droit de Cité condamnée

Astrid Puissant

Suspectée d’avoir fait vivre un calvaire à plus de 70 chiens parqués dans des conditions répugnantes, Astrid Puissant, 75 ans, la présidente de l’association Droit de Cité qui pilotait les refuges Arche de Noé, établissements spécialisés dans l’accueil d’animaux sauvages, dont le siège est à Saint-Fort, près de Château-Gontier, en Mayenne, a été condamnée ce vendredi par le tribunal correctionnel de Saint-Denis.

Sur les deux sites de l’Arche de Noé à Sainte-Anne et à Sainte-Rose, celle qui a été longtemps dans les petits papiers de la Daaf (Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, service déconcentré de l’Etat placé sous l’autorité du Préfet), doit ainsi répondre d’avoir « exercé ou laissé exercer sans nécessité des mauvais traitements envers les animaux placés sous sa garde, en l’espèce en hébergeant des chiens et chats dans des bâtiments ou des abris insalubres, non conformes en termes de surface disponible, d’hygiène ou de luminosité, en ne prodiguant pas de soins vétérinaires à des animaux blessés, atteints de maladie ou cachectique », d’avoir « élevé, gardé ou détenu plusieurs animaux domestiques, les laissant sans soins en cas de maladie ou de blessure. »

L’Association pour l’Education à la Bienveillance Animale (APEBA), implantée à Saint-Paul, salue ce jugement :

Le délibéré du juge a été rendu ce matin à 8h au tribunal de Saint-Denis de La Réunion. On est ravi des décisions qui ont été prises par le juge.

La mise en cause a été condamnée pour sept chefs d’accusation dont  :

– défaut d’identification

– défaut de soins sur animaux

– mauvais traitements

– absence d’équarrissage

– absence de déclaration d’installation classée

– etc… : la liste est longue.

Elle a été reconnue coupable et condamnée à :

– une amende délictuelle de 10.000 EUR dont 8.000 euros de sursis

– à ne plus détenir des animaux pendant 5 ans

– à de multiples amendes pour ses actes (absence d’identification, absence d’équarrissage, etc..)

La grande victoire est la confiscation de tous les animaux qui a été prononcée et leur placement sous famille d’accueil et sous association.

1. il y a les 47 chiens déjà sortis, dont la propriété est remise enfin aux associations et elles pourront les mettre à l’adoption

2. il y a tous les chiens qui sont encore en fourrière dont la totalité sera placée sous association.

On est très contents parce qu’il faut rappeler que la DAAF avait demandé l’euthanasie de 10 chiens dit agressifs, alors que ces chiens sont justes très craintifs. Cela a été refusé.

Aucune évaluation comportementale n’avait été faite, donc c’est contraire à l’article 99.1 du code pénal.

3. Enfin les 30 ou 40 chats toujours aux mains de la mise en cause seront extraits et saisis et remis à la SPA et aux associations de protection animale.

C’est une grande victoire ! La décision ne sera définitive que dans 10 jours, le délai pour faire appel.

On rappelle qu’APEBA a écrit à Stéphane Lamart (président d’association « Pour la défense des droits des animaux » depuis 23 ans) pour s’opposer à la demande d’euthanasie et les avocats nous ont suivi. Nous avons été 5 associations à écrire également à la Procureure pour alerter sur cette demande arbitraire de mettre à l’euthanasie 10 chiens qui ont été maltraités pendant des années.

Nous avons cherché et activé tous nos réseaux pour que tous les chiens soient pris en charge et placés en famille d’accueil ces derniers jours. Une liste avec 100 % des chiens réservés par 5 associations a été transmise le 26 avril dernier afin de tous les sauver. Ça a été un boulot de dingue en coulisses !

Merci aux associations qui se sont mobilisées dernièrement

PRALINE BELLA AND CO

AU PETIT BONHEUR DES NOS OUBLIES

UN COEUR AU CREUX DE LEURS PATTES

et à tous les autres qui ont pris en charge ces chiens fracassés par ce refuge. Plus de 13 associations ont été là. N’y étaient pas ses financeurs, des collectivités publiques pour son activité social, par des aides de la fondation Brigitte-Bardot ou de la fondation 30 millions d’amis… sans compter, un temps parrains, Michel Drucker et Dany Saval.

Le combat ne s’arrête pas, car 30 chats auront besoin de FA (familles d’accueil) et d’associations pour les sécuriser et les soigner. Enfin, ils pourront sortir de ce mouroir ! La justice a été rendue.

Et cette association en rappell une autre, l’affaire de l’Arche de Zoé

L’Arche de Zoé est une association française loi de 1901 qui déclarait avoir pour objectif l’aide aux enfants orphelins et l’aide humanitaire.

Elle fait la Une de l’actualité en octobre 2007 lorsque les forces de police du Tchad arrêtent tous les participants d’une opération alors qu’ils s’apprêtent à embarquer 103 enfants dans un avion affrété pour les emmener en Europe. La justice tchadienne condamne alors les principaux membres aux travaux forcés pour « tentative d’enlèvement de mineurs tendant à compromettre leur état civil, faux et usage de faux en écriture publique et grivèlerie ». Le processus judiciaire voit également l’intervention du président de la république du Tchad, Idriss Déby Itno, et du président de la République française, Nicolas Sarkozy. Des voix dénoncent une opération portée par une philosophie néocolonialiste, notamment celle de l’homme politique français Noël Mamère qui décrit un « néocolonialisme compassionnel ».

Rapatriés en France le 28 décebre 2007, les six membres de l’Arche de Zoé voient leur peine de travaux forcés commuée en 8 ans de prison ferme le 28 janvier 2008. L’affaire trouve en partie son épilogue le 31 mars 2008 par la grâce présidentielle tchadienne qui leur est accordée, puis leur libération immédiate. Un procès en France a commencé en 2012 en l’absence des deux principaux accusés.

Depuis lors, le site de l’association n’est plus consacré qu’à la défense de l’opération tchadienne et au rappel des opérations passées.

Au terme du procès en France, le 12 février 2013, le tribunal correctionnel de Paris condamne le président de l’association, Eric Breteau, et sa compagne, Emilie Lelouch, à 2 ans de prison ferme et à payer chacun une amende de 50.000 euros (placés immédiatement en détention, ils font appel de leur condamnation), les quatre autres prévenus sont condamnés à des peines de six mois à un an de prison avec sursis pour deux d’entre eux. L’association, poursuivie en tant que personne morale, est condamnée à une amende de 100.000 euros et sa dissolution est prononcée.

Eric Breteau et Emilie Lelouch avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d’enlèvement d’enfants. La peine avait été commuée en années de prison en France, avant que le président tchadien Idriss Deby ne prononce une grâce en leur faveur.

Les associations sont-elles bien encadrées: arrosées de subventions, sont-elles aussi humanitaires, indépendantes, et honnêtes qu’elles paraissent ?

La CGT interrompt le match de rugby Agen-Nevers : une instrumentalisation de l’outil de travail

Les syndicalistes d’Enedis plongent le stade plus de 25mn dans le noir

Outrage anti-républicain impuni
du député révolutionnaire Thomas Portes,
NUPES-LFI, photographié
mains dans les poches,
le pied sur un ballon figurant
la tête guillotinée de Macron
roulée dans le caniveau

Opposés à la réforme Macron des retraites, des militants de la CGT Energie ont coupé le courant du match de rugby au stade d’Agen. Pendant trente minutes depuis la 49ème minute, seuls les flashs téléphones des 8.000 supporteurs ont éclairé le stade. Une action jugée « irresponsable » par le maire MoDem, Jean Dionis du Séjour, présent en tribune.

Le syndicat CGT s’est approprié l’outil de travail pour en disposer à sa guise contre le patron, l’Etat, et ses propriétaires, les contribuables. Les spectateurs ont ainsi été autoritairement privés de match pendant près de trente minutes, soit pendant près d’un tiers du temps réglementaire.

Ce jeudi à Agen, en plein match de pro D2, l’éclairage de la pelouse et des abords du stade, comme les panneaux publicitaires ont été éteints pendant quelque 30 minutes par la CGT Energie 47 pour protester contre la réforme des retraites. sans considération des risques pour la sécurité des biens et des personnes.

Coup d’éclat « irresponsable et dangereux »

« C’est quelque chose qui est irresponsable et dangereux. Ils ne mesurent plus la ligne rouge entre ce droit de manifester et le fait de poser des actes qui sont encore une fois dangereux pour la vie sociale. Donc nous allons porter plainte« , assure-t-il. 

De son côté, le député LFI-Nupes Thomas Portes, originaire d’Agen et ancien PCF né à Carmaux, a félicité cette action dans un tweet. « Message à Macron : pas de paix sociale sans retrait. Les actions vont se multiplier », a écrit le député anti-républicain.

Défenseur des « droits humains »
opposé à la peine de mort,
mais au faciès politique, s’autorisant décapitation et outrages aux personnes

Cette action coup de poing de la CGT Energie fait craindre un autre coup d’éclat samedi soir, à l’occasion de la finale de la Coupe de France de football au Stade de France à Paris. La présence de Macron en tribune devrait échauffer les esprits. C’est en tout cas ce que redoutent les renseignements.

Déjà circule l’information selon laquelle le « courageux » président (selon sa presse) – qui va surprendre les ménagères sur les marchés de villages isolés par les barrages de centaines de policiers – ne descendra pas sur la pelouse saluer les équipes, comme le veut la tradition, mais restera bunkerisé dans la tribune présidentielle sécurisée.

Triste fin de règne où l’arrogance d’en haut engendre en bas le mépris de syndicats pour leurs concitoyens…

Macron à Dole, sans crier gare: le maire Agir ! prévenu dix minutes avant son arrivée

«Vous dites beaucoup de bêtises tous les jours», lance à Macron un homme pris à froid sur le marché

Macron tombe à Dole sur
l’ex-Gilet jaune Fabrice Schlegel

Avant de rendre hommage à Toussaint Louverture, Macron s’est rendu sur le marché de Dole, continuant ainsi de se montrer sous les caméras au contact des « gens », dont il pense l’argumentaire faible a priori. Depuis la promulgation de la réforme des retraites à coups de 49.3, il s’oblige ainsi à donner le change, non plus face à des opposants riches de slogans mais avec des ménagères faisant leur marché. Et elles réclament des selfies comme les adore le Narcisse de l’Elysée, le préfet portant main forte pour complaire au prince.

Mais la police tient les contestataires politisés à 1,5 km

Retraites, pouvoir d’achat, santé : Macron a longuement échangé avec des ménagères lors d’une halte surprise sur un marché ce jeudi 27 avril à Dole, dans le Jura, alors que ses opposants l’attendaient plus loin, dans le Doubs, pour un déplacement consacré à l’abolition de l’esclavage, au château inexpugnable de Joux. Les services de police sont massivement renforcés et les arrêtés préfectoraux restrictifs des libertés pleuvent, pour donner l’illusion d’un courage du président sorti de son bunker parisien pour une bulle mobile de policiers en régions.

Le chef de l’Etat a été accueilli, comme à chaque visite de terrain depuis l’adoption de la réforme des retraites, par un concert de casseroles et de sifflets. Il a discuté avec des personnes présentes, même si certains échanges ont été peu relevés, vifs et directs ou familiers et caricaturaux, le président tentant souvent de s’imposer avec des amalgames et parfois d’embrouiller les badauds.

« Moi je vais au contact. Pourquoi ? Pour entendre les difficultés des Français. Avoir des idées nouvelles, ressentir ce qui est compris, ce qui n’est pas compris », s’est-il expliqué devant des passants. « Et aussi pouvoir traiter des colères, mais de le faire de manière non-organisée artificiellement », s’est-il justifié, jugeant éhontément « inutiles » les déplacements « où tout est arrangé parce que ça se passe trop bien et ceux où tout est arrangé parce que ça se passe trop mal ». Le chat retombe-t-il toujours sur ses pattes dans sa chute ?

La hausse des prix, les fins de mois difficiles, les petites retraites ont dominé les échanges, avec parfois aussi des piques plus personnelles. « Tout est cher. Il y a des gens qui crèvent de faim », lui a lancé une passante, ajoutant : « voiture de fonction, logement gratos, on n’a pas tous ça, nous, hein ».

Macron « choqué » par les salaires de certains PDG

Une commerçante s’est plainte d’être « en retraite et de travailler quand même ». Une autre dame renchérit : « on ne vit pas avec 1.000 euros par mois »« Pour 1.200 euros, je ne me lève pas à 4 heures du matin », gronde un passant. Un autre s’énerve sur les patrons de la grande distribution : « Quand est-ce qu’on va arrêter de permettre à ces gens de s’en foutre plein les poches », dit-il. « Ça choque tout le monde. Moi aussi ça me choque », a admis en retour Macron, épinglant des « écarts » tels qu’on « ne peut plus les expliquer aux gens ». Des commentaires, sans prise d’aucun engagement pour changer ce qui le choque tant…

Macron a rappelé les baisses d’impôts, la suppression de la taxe d’habitation, les chèques énergie ou la hausse des petites pensions avec sa réforme très contestée des retraites. Mais évacue l’endettement record du pays, 3.000 milliards qu’il laisse aux générations futures : l’argent facile obère l’avenir de nos enfants. Les charges, « on n’a pas arrêté de les alléger, je me suis déjà fait engueuler là-dessus », a-t-il fait pourtant valoir. « Maintenant il faut qu’on arrive à recréer une dynamique salariale… c’est pas le gouvernement qui peut le faire », a plaidé celui qui est aux finances depuis dix ans et trois quinquennats, renvoyant la balle dans le camp du dialogue social et la faute aux syndicats.

Un ancien représentant local des Gilets jaunes, Fabrice Schlegel, l’a d’ailleurs vivement interpellé sur le « déficit colossal », la « dépense publique », lui reprochant d’avoir « tué la fonction hospitalière, la médecine de proximité » et de dire « beaucoup de bêtises »« Vous nous enfumez depuis cinq ans », a-t-il accusé. « Vous êtes quand même drôle […] Vous me demandez plus de dépenses en fait », a répliqué le président en contestant les chiffres alignés par son interlocuteur. Lien « Il est là juste pour la communication », réagit un ex-représentant des « gilets jaunes » après son échange à Dole.

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« Vous dites beaucoup de bêtises tous les jours » : Emmanuel Macron interpellé par un gilet jaune #macron #jura #politique #giletsjaunes

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La préfecture du Doubs a renoncé à interdire les manifestations

Dans le même temps, entre 200 et 300 manifestants attendaient Macron près de Pontarlier, retenus au prix de quelques bousculades par un cordon de gendarmerie à plus d’un kilomètre du lieu du discours. Munis de pancartes, casseroles et mégaphones, ils avaient auparavant bloqué des automobilistes en espérant ralentir le passage du chef de l’Etat, note France 3 Franche-Comté.

La préfecture du Doubs avait pris un arrêté visant à interdire les manifestations entre 9 heures et 16 heures ce jeudi dans la commune de La-Cluse-et-Mijoux, en raison de « la prégnance de la menace terroriste sur le territoire national ». Avant de finalement renoncer.

Cet arrêté avait fait l’objet de trois recours en référé liberté devant le tribunal administratif de Besançon, qui devait l’examiner ce jeudi matin en audience publique. Mais le préfet a finalement décidé de retirer son arrêté, a annoncé le tribunal dans un courriel. 

La CGT du Doubs avait annoncé que l’intersyndicale de Pontarlier donnerait « un concert de casseroles au pied du château de Joux »« Prévoyez de quoi faire du bruit pour faire entendre que 64 ans, c’est toujours non ! », a dit le syndicat dans un appel à ses adhérents et sympathisants.

Mardi, le tribunal administratif d’Orléans avait suspendu un arrêté similaire du préfet du Loir-et-Cher interdisant toute manifestation lors de la venue de Macron à Vendôme, alors même que la visite du chef de l’Etat était en cours.

« Ils bloquent les gens, ça décourage du monde de venir à pied, je pense que c’est le but recherché », témoigne Pascal Maillard, 62 ans, retraité d’Enedis. « On n’a jamais vu un président qui se protège de cette manière, et qui nous méprise autant », a-t-il grincé.

Une casserole à la main, Céline, 51 ans et enseignante en primaire, explique : « je suis venue parce que je suis contre la réforme des retraites, qui va pénaliser les femmes particulièrement. J’ai dû marcher 40 minutes pour arriver jusqu’ici. Ce dispositif […] c’est démesuré : on n’est pas des terroristes, on veut juste se faire entendre », déplore-t-elle.

Mille policiers de plus (3.000) au stade de France, samedi soir, pour la finale de Coupe de France de football à Paris, du fait de la présence annoncée de Macron.

Dialogue de sourds entre arrogants, Gabriel Attal et Manuel Bompard:

Mayotte : qui est la juge Catherine Vannier qui a suspendu la destruction d’un bidonville ?

Comment ce type de juge peut-il être nommé à un tribunal aussi sensible ?

La juge envoyée à Mayotte
par Eric Dupond-Moretti
en août 2022
représente-elle la France
ou son syndicat ?

Le 9 février 2023, Catherine Vannier, conseillère à la cour d’Appel de Saint-Denis de La Réunion et présidente du tribunal judiciaire de Mamoudzou à Mayotte, tenait à relativiser le niveau de dangerosité de la délinquance juvénile à Mayotte, notamment clandestine en provenance des Comores : « la délinquance des mineurs ici est légèrement supérieure à la moyenne nationale, c’est vrai, mais pas tant que ça. Elle n’est pas si importante que ça » insistait la magistrate qui disait avoir « confiance dans les efforts déployés par le garde des Sceaux pour améliorer les moyens de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, surtout l’annonce de la construction d’un centre éducatif fermé qui est sur les rails ».

Opération Wuambushu
Ce qui suit est un article
d’Europe 1

Quelques jours avant l’opération Wuambushu, le syndicat de la magistrature a envoyé un mail à ses adhérents les prévenant que « l’autorité judiciaire ne sera pas la caution de violations des droits humains ». La juge Catherine Vannier, qui a signé l’ordonnance suspendant l’opération de démolition, a été vice-présidente du syndicat de la magistrature.

La justice a-t-elle été rendue au nom du peuple français ou des opinions d’un syndicat de magistrats ? Europe 1 s’est procuré un mail que le bureau du syndicat de la magistrature a envoyé à ses adhérents le lundi 17 avril, précisément à 17h40. Une semaine avant le début de l’opération Wuambushu à Mayotte, visant à détruire des bidonvilles insalubres, à expulser des clandestins et à ramener de la sécurité sur l’île. Une opération largement défendue par les élus locaux.

Ce message du syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche, a comme objet : « A Mayotte non plus, l’autorité judiciaire ne sera pas la caution de violations des droits humains ». Le SM, pour qui cette opération aura « des conséquences dramatiques […] pour ce territoire », dit se faire le relais des magistrats du tribunal judiciaire de Mamoudzou qui déploreraient « l’absence d’information » au sujet de cette « opération d’envergure ». « Les chefs de cour ont précisé ne pas détenir davantage d’informations que ce qui était diffusé dans les médias », écrit le bureau du syndicat de la magistrature.

La présidente du tribunal judiciaire siège en personne

Si le SM s’inquiète dans ce mail des conditions de travail des magistrats locaux – ce qui est effectivement dans ses prérogatives –, transparait en filigrane les prémices d’une consigne de conduite à tenir : « les collègues ne sauraient être la caution utile d’un gouvernement s’apprêtant à mener une opération qui, par son envergure et ses objectifs, amènera très certainement des violations massives des droits humains sans que l’autorité judiciaire puisse correctement exercer sa mission de protection ». En clair et autrement dit, « magistrats de Mamoudzou, opposez-vous à l’opération Wuambushu ».

Or, et c’est là que l’histoire prend une tournure idéologique et troublante, trois jours plus tard, 31 habitants de Koungou demandent devant la chambre des référés la suspension de l’arrêté du préfet de Mayotte visant à détruire leurs cases dans le bidonville surnommé « Talus II ». A l’audience, c’est la présidente du tribunal judiciaire, Catherine Vannier, qui siège en personne, comme le précise un extrait des minutes du greffe qu’Europe 1 a consulté. Catherine Vannier, elle-même ancienne vice-présidente du fameux syndicat de la magistrature à la fin des années 1990, comme le rapportait le journal Libération le 15 août 1998.  Elle s’interrogeait alors au nom du syndicat sur la pertinence d’un arrêt de la cour de Cassation concernant le droit des étrangers.

La cour d’appel va trancher

Originaire de Bourgogne, cette juge expérimentée a une solide expérience de l’outre-mer puisqu’elle est passée par la Polynésie française et l’île de la Réunion. Passionnée de plongée sous-marine, de randonnée et d’archéologie selon La Dépêche du Midi

En février dernier, juste après avoir pris son poste, elle indiquait à nos confrères de France Télévisions que « la délinquance des mineurs [à Mayotte] n’était pas si importante que ça ». Selon les autorités, au moins 3.000 mineurs seraient abandonnés à Mayotte, se livrant à une délinquance crapuleuse de subsistance. Ce sont aussi régulièrement des jeunes mineurs de 10 à 12 ans qui sont mis en cause dans les rixes entre bandes et les caillassages contre les forces de l’ordre et les habitants de l’île.

Catherine Vannier a-t-elle suivi le message du syndicat de la magistrature envoyé à ses adhérents quelques jours avant le début de l’opération Wuambushu ? Catherine Vannier est-elle toujours aujourd’hui encore adhérente du SM ? Un article de Thaiti Info de 2015 la présentait comme telle. De son côté, le SM a répondu à Europe 1 : « Il nous est impossible de communiquer le nom de nos adhérents, la liberté syndicale relevant de la vie privée et ne pouvant être divulguée que par la personne intéressée elle-même, conformément à la loi. »

Les avocats de l’Etat ont fait appel de cette décision de justice. Ce sera désormais à la cour d’appel de La Réunion de trancher. Juridiction que Catherine Vannier connaît bien puisqu’elle y a officié en 2018 en tant que vice-présidente. La décision n’est pas attendue avant plusieurs jours, voire quelques semaines, précise une source proche du dossier. En attendant, nul doute que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aura le temps de ressasser cette tournure attribuée à François Mitterrand [avocat de profession] lors d’un conseil des ministres : « Méfiez-vous des juges, ils ont tué la monarchie, ils tueront la République. »

[On parle de « république des juges, » en France: ces magistrats constituent-ils un Etat dans l’Etat ?]

Mayotte : «On subit une vague migratoire, une véritable submersion», alerte Eric Ciotti

Mais Macron s’occupe de son image à travers la métropole

Tandis que Macron se rend à Selestat (Bas-Rhin), le 19 avril, puis à Ganges (Hérault), Vendôme (Loir-et-Cher ) et Dole (Doubs) ce jeudi 27, quatre visites en une semaine, pour se refaire la cerise dans l’opinion, la situation est explosive à Mayotte et une juge militante, Catherine Vannier, s’en prend aux intérêts de la France et des Français. Lien PaSiDupes

Les services de l’Etat ont lancé lundi une opération anti-occupation du sol, plusieurs fois différée, baptisée Wuambushu, visant à déloger des squatteurs comoriens de bidonvilles et expulser les intrus en situation irrégulière à Mayotte. Une opération « bienvenue », souligne Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, président du parti Les Républicains, invité d’Europe Matin mercredi.

La France « n’arrêtera pas » l’opération « Wuambushu » lancée à Mayotte au nom de la lutte contre la délinquance et les bidonvilles, a assuré lundi le préfet de ce département français dans l’océan Indien, souhaitant reprendre « rapidement » les rotations de bateaux de retour des clandestins vers les Comores, suspendues par Moroni, capitale déterminée à ramener Mayotte dans le giron de l’Union des Comores, contre la volonté des Mahorais qui ont voté pour rester français.

Le député des Alpes-Maritimes et président du parti Les Républicains a souligné mercredi qu’ « on ne peut pas rester dans cette situation où on subit une vague migratoire, une véritable submersion sans réelle réaction des pouvoirs publics ».

« La France accorde beaucoup de visas aux Comoriens qui viennent en France, et bien il faut comme sur les pays du Maghreb, ouvrir le débat sur les visas. Il faut qu’il y ait une réciprocité dans les droits et les devoirs« , a insisté Eric Ciotti.

« Cette opération Wuambushu à Mayotte est la bienvenue »

Une opération « bienvenue » a déclaré Éric Ciotti qui a dit soutenir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans cette démarche. « Ce qui se passe à Mayotte est un signal pour nous, parce que demain, cela peut se passer en métropole », a-t-il mis en garde au micro d’Europe 1.

Mais les autorités françaises ont rencontré des difficultés imprévues. La juge de Mamoudzou – une ancienne vice-présidente du Syndicat de la Magistrature (SM) connu pour son positionnement à l’extrême gauche – a suspendu l’opération « Wuambushu » d’évacuation d’un bidonville, prévue mardi dans le cadre de la lutte contre la délinquance et l’habitat insalubre à Mayotte.

La veille, les Comores avaient refusé de reprendre ses ressortissants clandestins à Mayotte en repoussant les bateaux de comoriens expulsés.

Programmée mardi à l’aube, l’évacuation de Talus 2, un bidonville installé illégalement sur des terrains privés du quartier de Majicavo à Koungou (nord-est) où vivent plus de 100 familles en situation irrégulière. Les mères comoriennes viennent accoucher à Mayotte et leurs enfants sont dès lors potentiellement français. Elles comptent ainsi obtenir pour elles-mêmes la nationalité française quand le dossier de leurs enfants sont étudiés à leur majorité… Et le rapprochement familial permet d’installer toute la tribu en France ultra-marine, puis métropoliraine, jusqu’à sept enfants et un ou deux parents. Une opération légale de peuplement d’un territoire étranger.

L’opération de reprise de possession des terrains du bidonville a été suspendue, sur décision de justice, consécutive à une plainte déposée par un collectif d’avocats militants d’extrême gauche. La justice a ordonné « de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats visés », estimant que cela mettrait « en péril la sécurité » des autres habitants du bidonville, dont les logements seraient fragilisés.

« Il faut une révolution en matière de politique migratoire »

Sur le volet immigration, Macron a d’abord annoncé, mercredi 22 mars, que le projet de loi immigration serait « découpé » en « textes plus courts », afin de faciliter son adoption, puis, le 25 avril, il a prôné « un seul texte » à la fois « efficace et juste », pour « durcir nos règles » afin « que ceux qui n’ont pas de raison d’être ici » puissent être plus rapidement « raccompagnés chez eux » tout en améliorant l’intégration. Une versatilité troublante et qui met la population mahoraise en grand péril.

Selon le député des Alpes-Maritimes, « il faut une révolution en matière de politique migratoire ». « Il faut des quotas. Il ne faut plus aucun droit pour les clandestins, plus aucune prestation sociale dès le premier jour pour les réguliers. Il faut qu’on traite les demandes d’asile à la frontière. Est-ce qu’Emmanuel Macron est prêt à inscrire tout cela dans la loi ? J’en doute », a-t-il alerté.

Le président du parti Les Républicains veut aussi un référendum sur le sujet pour « changer de cadre ». « Jamais dans l’Histoire de France nous n’avons accueilli autant d’étrangers qu’en 2022. C’est le record absolu », a-t-il fzit valoir.

Le RN compte sur une dissolution pour sortir « de la crise démocratique » issue de la réforme Macron des retraites

Et le projet de loi immigration est d’ailleurs reporté aux calendes grecques

De nouvelles élections pour sortir de la nasse sociale et politique. Après la litanie des objectifs d’Elisabeth Borne, mercredi, pour ses cent jours, qui a esquivé la réforme des retraites et des déplacements de ministres chahutés par des opposants, Jordan Bardella voit dans de nouvelles élections législatives une porte de sortie.

« On est dans une crise démocratique profonde, il faut revenir aux urnes« , affirme le dirigeant du Rassemblement national ce jeudi matin sur BFMTV-RMC.

« Un quinquennat suspendu »

L’option semble cependant très peu probable. En cas d’élections législatives anticipées, la macronie, Horizons et le MoDem n’obtiendraient pas de majorité relative dans l’hémicycle comme c’est actuellement le cas, mais seulement de 130 à 155 sièges, selon un sondage Elabe pour BFMTV. La majorité détient actuellement 245 sièges.

Autant dire que Macron n’a aucun intérêt à appuyer sur le bouton de la dissolution. Le RN sortirait, lui, considérablement renforcé. Alors qu’il dispose de 88 députés à l’Assemblée nationale, le sondage lui donne de 150 à 175 sièges.

Si Jordan Bardella veut croire à cette hypothèse, c’est aussi parce que le député européen juge Elisabeth Borne démonétisée. Son allocution de mercredi pour dévoiler sa feuille de route et fixer le futur calendrier parlementaire ne l’a pas mieux convaincu que l’ensemble de la classe politique.

« Le quinquennat est suspendu, je l’ai entendue s’exprimer pour ne rien dire. C’est une souffrance de s’infliger un discours d’Elisabeth Borne, c’est déprimant », a avancé le jeune responsable.

Le chaos à « Mayotte est notre futur » en métropole, sans une loi ferme sur l’immigration

Dans ce discours sans grande annonce véritablement datée et budgetée, la première ministre en sursis a rappelé le cap fixé par Macron tout en renvoyant « à l’automne » le futur projet de loi immigration, sans cesse annoncé, sans cesse repoussé. Ce report pourrait signifier l’enterrement du texte alors que Macron avait avancé devant les députés en mars que « si on ne fait pas cette loi avant le 14 juillet, on ne la fera jamais », quand il dit aussi que « la foule n’a pas de légitimité » face « au peuple qui s’exprime à travers ses élus » et que « l’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple. » Des élus qu’il a bafoués onze fois, depuis 2020 et Elisabeth Borne, pour passer en force via l’article 49.3…

De quoi indigner Jordan Bardella qui alerte sur le risque que la situation migratoire aux nombreuses particularités dans le territoire de Mayotte se développe en métropole où la sécurité est déjà fortement dégradée.

« Mayotte est notre futur (en métropole) en matière d’immigration si on ne reprend pas le contrôle ».

Une opération de sécurisation nommée « Wuambushu » pour contrer la délinquance et l’habitat insalubre est menée dans le département français de l’océan Indien, dans des conditions contestées par les îles comoriennes voisines qui revendiquent ce département français, avec les soutiens de l’ONU, de la Ligue des droits de l’homme et de… Mediapart. La destruction d’un premier bidonville a été suspendue par une juge adhérente au SM, Syndicat de la Magistrature, marqué à l’extrême gauche.

Nuit des Molière 2023 : l’intervention surprise de la ministre de la Culture était scénarisé

« Le texte a été communiqué à la ministre », révèle ‘TPMP’

La CGT, avec …prompteurs,
pour dénoncer
la « bonne logique ultralibérale »
de Macron et son gouvernement
avec la réforme des retraites.

En réponse à la polémique soulevée par la déclaration de la ministre de la Culture, lors de son intervention à la dernière cérémonie des Molières, au Théâtre de Paris, à Paris, le 24 avril 2023, Cyril Hanouna a diffusé, ce mercredi 26 avril, un enregistrement audio d’un journaliste de Challenges qui révèle que le gouvernement mériterait le Molière de la meilleure mise en sccène, en co-production avec la CGT. Pour « dénoncer la précarité dans nos carrières », l’une des interpellatrices, la comédienne Toufan Manoutcheri, a cité Gérard Philippe qui dit « les acteurs ne sont pas des chiens ». Après plus de 35 années d’exil en France, elle souhaite revoir l’Iran, son pays natal.

Libération

Une intervention préparée ou non ? La ministre franco-libanaise de la Culture, Rima Abdul Malak, a réagi séchement. Mais un doute a aussitôt envahi les observateurs le 24 avril 2023, jour où se tenait la 34e nuit des Molière. Tandis que Laura Felpin était récompensée (avec le soutien de l’association Ensemble contre la gynophobie) et a reçu le Molière de l’humour, parce que membre de l’équipe d’humoristes de l’émission Quotidien sur TMC (groupe TF1), ce ne sont pas les artistes à proprement parler qui ont le plus marqué cette grand messe des théâtreux. La ministre de la Culture a en effet brûlé les planches dans un lot peu relevé d’acteurs: Dominique Blanc, sociétaire de la Comédie française depuis janvier 2021, a reçu trois fois un Molière de la meilleure comédienne, alors que Suzanne Flon ou Judith Magre seulement deux…

Rima Abdul-Malak a pris la parole en pleine cérémonie après l’intervention de deux comédiennes – probablement dans les haillons de leurs costumes de scène – au sujet de la réforme Macron des retraites.

Une intervention qui aurait été préparée, puisque l’Académie des Molière est sous tutelle du ministère de la Culture. C’est ce qu’un journaliste de Challenges affirme. Ce mercredi 26 avril, persuadé que la prise de parole de la ministre est un « fake », Cyril Hanouna » a diffusé un son sur le plateau de « TPMP », dans lequel le journaliste Jean-François Arnaud « maintient tout ». « Il nous donne des précisions. Il confirme que les organisateurs savaient très bien que la ministre allait intervenir et que tout était prévu« , assure Cyril Hanouna avant de faire écouter ledit audio. Or, le président du conseil d’administration de l’Académie n’est autre, depuis 2013, que Jean-Marc Dumontet, groupie à la voix flûtée de Macron.

La ministre connaîtrait donc ainsi son petit Gérard Philippe illustré sur le bout des ongles

Rima Abdul-Malak aurait eu accès au texte bien avant la Nuit des Molière

Le Figaro fait-il partie de
la distribution ?

« Du côté de l’organisation des Molière, du côté de l’organisation de la soirée. on savait que la ministre allait répondre. Et c’est pour ça que le fameux micro était à proximité prêt, branché« , peut-on entendre dans l’extrait diffusé. Le journaliste de Challenges poursuit et explique : 

« on voit qu’elle fait le geste comme si elle s’étonnait que le micro fonctionne mais ça fonctionne très très bien. Elle le sait parfaitement puisqu’elle parle depuis plusieurs secondes dans ce micro. C’est le petit coup pour faire croire aux téléspectateurs que c’est improvisé alors que ce n’est pas improvisé ».

Cyril Hanouna a ensuite voulu faire écouter un extrait. Dans celui-ci, Jean-François Arnaud prétend que Rima Abdul-Malak aurait eu accès au texte en amont. « Le texte qui était lu au prompteur par les deux comédiennes, qui a été validé et même écrit par la CGT, a été transmis à 18 heures l’après-midi de la nuit des Molières aux organisateurs », assure-t-il.

Toujours aux dires du journaliste, le texte aurait été « communiqué à la ministre » et celle-ci aurait pu « préparer sa réponse ». Des informations évidemment démenties par l’entourage de Rima Abdul-Malak, femme rompue aux méthodes de la macronie : avant d’être conseillère culturelle de la présidence de la République (2019-2022), elle était conseillère spectacle vivant auprès de l’adjoint PS à la Culture, Christophe Girard, en 2008, puis directrice des programmes de Clowns sans frontières.

Un député défend une loi contre les discriminations liées aux cheveux

« Permettre à chacun d’être qui il est », c’est une « problématique » capillaire

Sibeth Ndiaye, discriminée, ou
son voisin de derrière au théâtre ?

Et le sujet est pris très au sérieux par les députés de l’alliance présidentielle qui sont débordés de « boulot » et ont le sens des priorités… « Ce sujet n’a rien d’excentrique ou de corporatiste : il est universel », soutient le député Liot, Olivier Serva. C’est celui qui aboya  » Toi, tu la fermes » en plein hémicycle. Il n’est pas méchant, mais il a une obsession, ce Guadeloupéen-là, c’est la taille du… cheveu, puisque le Parlement européen a déjà réglementé la courbure de la banane. « Nous entendons pouvoir permettre à chacun d’être qui il est, comme il l’entend, sans être discriminé, que ce soit au travail ou ailleurs ». Invité de franceinfo jeudi 27 avril, le député Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot, centriste) Olivier Serva défend sa proposition de loi pour mettre fin aux discriminations liées aux cheveux. Pour information, 12 % des Guadeloupéens étaient « en situation » de grande pauvreté en 2018, quand 10 % de la population de la Martinique était concernée (29 % en Guyane). A Mayotte, la pauvreté touche 77 % de la population au regard du revenu médian métropolitain et les Mahorais, confrontés à la criminalité, craignent davantage pour la longueur et l’intégrité de leurs cous.

« Ce sujet n’a rien d’excentrique ou de corporatiste : il est universel », affirme l’ex-macronien, qui cite aussi bien les « femmes d’ascendance africaine » qui « doivent changer leur coupe de cheveux pour postuler à un emploi » que les « femmes blondes » ou les « hommes chauves » comme lui. Il « espère » un examen de son texte au mois d’octobre, à l’Assemblée nationale. Les femmes musulmanes sont-elles concernées ?

Olivier Serva, député
traumatisé par un père violent,
un instituteur laïc pervers ?
Non, par une calvitie précoce !

franceinfo : quel est le point de départ de cette proposition de loi ?

Olivier Serva : Tout part d’une décision de la Cour de cassation, en novembre 2022 : après dix ans de procédure, un steward d’Air France qui s’était fait licencier a été réintégré, non pas parce qu’il pouvait porter ses dreadlocks comme il l’entendait, mais parce que les femmes pouvaient avoir les cheveux plus longs que les hommes, sur cette compagnie. Ça veut dire que l’article 225.1 du Code pénal, qui a déjà stipulé depuis 2001 les discriminations physiques, comporte un vide juridique concernant notamment la longueur, la couleur, la texture des cheveux. Nous voulons tout simplement combler ce vide juridique [Si Alice Coffin peut porter ses cheveux plus courts qu’un « mâle blanc hétéro », Olivier Serva ne menace pas Marie Rose, la marque spécialiste en produits antiparasitaires].

Existe-t-il une discrimination à l’embauche sur la base de la couleur des cheveux, ou de leur texture ?

En France, on ne peut pas faire d’études ethniques. Il faut donc aller outre-Atlantique ou outre-Manche pour comprendre ce qu’il se passe. Selon une étude de 2023 de Dove et de LinkedIn, aux Etats-Unis, deux tiers des femmes d’ascendance africaine doivent changer leur coupe de cheveux pour postuler à un emploi.

« Cette même étude dit aussi qu’un tiers des femmes blondes doivent pouvoir changer la texture, la couleur de leurs cheveux pour paraître plus intelligentes aux yeux d’un employeur. » (Olivier Serva, député Liot)

Ce sujet n’a donc rien d’excentrique ou de corporatiste : il est universel. À l’image de la devise de la République, « Liberté, Egalité, Fraternité », nous entendons pouvoir permettre à chacun d’être qui il est, comme il l’entend, sans être discriminé, que ce soit au travail ou ailleurs.

Les femmes sont-elles les plus touchées par cette forme de discrimination ?

Les hommes chauves aussi en sont victimes. Une étude [américaine] démontre qu’ils ont 30% de chances en moins de pouvoir progresser dans leur entreprise.

Pensez-vous qu’une loi peut faire changer les mentalités ?

La loi n’est qu’un outil pour aller vers l’objectif : permettre à chacun et chacune d’accepter l’autre dans ce qu’il est, dans son originalité. Parce que je crois que la France et diverse, elle a besoin aussi d’accepter les uns et les autres tels qu’ils sont.

« Quand quelqu’un est obligé d’aplatir ses cheveux, c’est un peu comme s’il aplatissait sa personnalité. » (Olivier Serva)

Ce n’est bon ni pour lui ni pour la société. Toutefois, cette proposition de loi ne suffira pas [à mettre fin aux discriminations liées aux cheveux]. C’est un premier pas pour sensibiliser chacun et chacune, en disant : acceptons l’originalité puisque ça fait partie de la richesse de la France et des Français.

Les luttes sociales de demain rassembleront-elles autour du cheveu: court, long, frisé, crépu ou absent, il mobilisera… Plus unanimement que la réforme des retraites ou la loi d’immigration à venir (?) qui nous vaut ce nouveau trauma.

Couvrir, raser, exhiber
et aguicher ?

Vous voulez légiférer sur la couleur, la texture des cheveux. Est-ce que ce sujet est pris au sérieux chez vos collègues de l’Assemblée nationale ?

Oui, et je suis moi même très agréablement surpris. J’ai choisi une voie consensuelle, sans brutalité : je veux mettre cette loi à l’agenda de la semaine de l’Assemblée. De quoi s’agit il ? La semaine de l’Assemblée, ce sont des textes consensuels, transpartisans. Depuis une dizaine de jours, j’ai soumis ce texte à la signature des députés. 30 d’entre eux, tous bords confondus, l’ont déjà cosigné. Je me suis déjà rapproché du cabinet de la présidence de l’Assemblée, qui se dit intéressé. J’espère tranquillement pouvoir présenter ce texte lors de la semaine du Parlement d’octobre, de façon transpartisane, sans tensions, avec une forme de sérénité.

Prochaine proposition de loi contre les discriminations, le oreilles décollées ou la taille du sexe ?

« Mettre sur le dos des Républicains le report du texte sur l’immigration, c’est de l’enfumage (…) La Première ministre ment ! », assène Retailleau

La loi immigration de Darmanin reportée, LR prend le mors aux dents

Les chefs de la droite estiment que le gouvernement est responsable de ses propres difficultés sur ce texte
Le gouvernement est responsable de ses propres difficultés sur ce texte, soulignent les chefs de la droite

Les Républicains dénoncent les accusations de la macronie: non, LR ne porte pas la responsabilité du report de la loi immigration. Le parti déposera son propre texte sur le sujet, annonce le patron du groupe LR à l’Assemblée Olivier Marleix aux Echos, quelques secondes seulement après que la première ministre, Elisabeth Borne, a publiquement accusé Les Républicains de retarder l’adoption du projet de loi du gouvernement.

Contrainte de décaler son texte pour la troisième fois, la première ministre n’a pas hésité à cibler Les Républicains, pourtant son principal allié, comme responsables de ces péripéties. « Il n’existe pas de majorité pour voter un tel texte, comme j’ai pu le vérifier hier en m’entretenant avec les responsables des Républicains », a-t-elle ainsi lâché ce mercredi 26 avril, en présentant la feuille de route de son gouvernement pour les 100 jours qui lui reste. Et de railler : « ils doivent encore dégager une ligne commune entre le Sénat et l’Assemblée. »

Un caillassage qui appelait une riposte de la rue de Vaugirard. Avant les annonces de la première ministre, le chef des Républicains Eric Ciotti avait repris la main mercredi matin, en appelant à un référendum sur la question migratoire. Gérard Larcher, le président du Sénat a, quant à lui, posé ses conditions, toujours plus strictes, d’un soutien de la droite.

Les Républicains et la « manœuvre grossière »

Suite à la reculade de l’exécutif, le chef des députés LR Olivier Marleix a annoncé que son parti allait proposer son propre texte. « Nous avons décidé avec Éric Ciotti et Bruno Retailleau (patron du groupe sénatorial) de déposer une proposition de loi commune portée par Les Républicains », a-t-il ainsi affirmé dans Les Echos, avant d’ajouter: « Nous ne voulons pas d’un texte pour faire semblant. Une majorité écrasante de Français attend que ça change. »

Le parlementaire n’a semble-t-il que peu goûté les mensonges de la première ministre, désireuse de faire porter le chapeau à la droite sur un thème qui lui est cher. « La division est dans son camp ! », réplique Olivier Marleix, quelques instants après le discours d’Elisabeth Borne, en assurant que « sur ce sujet-là nous n’avons aucun état d’âme. Et surtout pas entre les groupes LR du Sénat et l’Assemblée ».

Selon les chefs du parti gaulliste, l’exécutif est pleinement responsable de ses propres difficultés et de ses atermoiements sur ce dossier. « Le gouvernement est piégé par l’aile gauche de sa majorité », estime ainsi Olivier Marleix, toujours dans les Echos. Pour Eric Ciotti, « l’absence de majorité sur cette question » est effectivement « la conséquence des profondes divisions qui traversent la coalition présidentielle ».

Même analyse pour Bruno Retailleau. Le chef des sénateurs LR a directement interpellé la Première ministre sur les réseaux sociaux, en critiquant une « manœuvre grossière » de sa part pour masquer les « divisions » au sein de son propre camp. « Trop facile Elisabeth Borne de vous défausser sur LR », écrit-il.

Avec ses coups de billard à trois bandes, Macron est en train de se couper de la droite qui n’est pas d’accord sur tout ce qu’il faut mettre, ou non, dans un texte sur l’immigration. Dans son communiqué, Eric Ciotti pointe également « l’obstination du gouvernement à vouloir imposer une énième vague de régularisation des clandestins. » Une ligne rouge pour LR.

Mattel: la trisomie est vendeuse ?

La nouvelle poupée Barbie est porteuse de trisomie 21

La marque Mattel a annoncé mardi 25 avril qu’elle va commercialiser, à partir de l’été et dès maintenant sur Internet, une poupée Barbie porteuse de trisomie 21 pour « lutter contre la stigmatisation sociale ».

Le fabricant de jouets Mattel a dévoilé, mardi 25 avril 2023, une nouvelle poupée Barbie porteuse de trisomie 21, censée également de « célébrer l’inclusion par le jeu », a indiqué une des vice-présidentes de l’entreprise, Lisa McKnight, dans un communiqué.

« Permettre à tous les enfants de se reconnaître »

« Notre objectif est de permettre à tous les enfants de se reconnaître dans Barbie, tout en encourageant les enfants à jouer avec des poupées qui ne leur ressemblent pas », a-t-elle aussi précisé.

Dans le même état d’esprit, la marque a déjà dévoilé ces derniers mois plusieurs poupées atteintes par un handicap : notamment une Barbie portant une prothèse, une autre en fauteuil roulant ou encore portant un appareil auditif.

Une ambassadrice française

Pour créer sa poupée de plus petite taille, au visage et au torse plus long, Mattel a travaillé avec la National Down Syndrome Society (NDSS), une association américaine de soutien aux personnes atteintes par le syndrome de Down, le nom du syndrome causé par la présence d’un chromosome surnuméraire sur la 21e paire de chromosomes.

La marque a aussi demandé à plusieurs jeunes femmes atteintes de trisomie de 21 de devenir les ambassadrices de cette poupée, dont une Française : Eléonore Laloux, auteure du livre Triso, et alors ? sorti en 2014, conseillère municipale à Arras (Pas-de-Calais), rapporte La Voix du Nord . Lien Facebook

« Montrer qu’on peut vivre heureux avec une Trisomie 21 »

« C’est formidable que cette Barbie ait trouvé sa place dans la gamme », a réagi la jeune femme, âgée de 37 ans, selon le maire d’Arras Frédéric Leturque, qui a partagé la nouvelle sur Facebook.

Eléonore Laloux y voit bon un moyen de « montrer au monde que l’on peut vivre heureux avec une Trisomie 21 »« Le plus important est que les parents voient cette poupée et gardent espoir », a-t-elle ajouté.

La présence au foyer d’un enfant porteur d’un trouble du spectre autistique (TSA) a des répercussions sur la dynamique de la famille.

Cette poupée sera commercialisée en magasin à partir de cet été et en édition limitée sur Internet dès maintenant.

« Tuer » les « voyous » à Mayotte?

Renaissance annonce sa plainte pour diffamation contre des élus NUPES

Salime M’Déré et Macron

« Nous ne laisserons plus rien passer. » Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné a annoncé ce mardi soir qu’il porte plainte contre plusieurs élus de gauche qui ont associé son parti aux propos de Salime Mdéré (DVC) : le premier vice-président du Conseil départemental de Mayotte avait appelé à « tuer » les « voyous », visant les opposants à l’opération Wuambushu contre la délinquance et l’habitat insalubre à Mayotte.

Même si l’élu a rétropédalé mardi en assurant que ses propos « ont dépassé (s)a pensée » et en présentant « bien volontiers » ses excuses – « s’ils ont pu heurter » -, Renaissance a condamné, dans un communiqué, « avec la plus grande fermeté les propos intolérables » de Salime Mdéré.

« Est-ce que les élus LREM vont condamner ces propos insupportables du vice-président LREM du Conseil départemental de Mayotte? », a demandé le coordinateur de LFI Manuel Bompard.

« Un élu LREM de Mayotte et vice-président du département appelle au meurtre, en direct, de jeunes Comoriens lors de l’opération Wuambushu. Honteux. Voilà où conduit la politique de notre gouvernement », a réagi le patron du PCF Fabien Roussel, avant de prendre « acte » du démenti de Renaissance.

Des tweets qui « salissent l’honneur » du parti

« Contrairement à ce que certains media ou personnalités ont pu indiquer, Monsieur Salime Mdéré n’était pas adhérent à La République En Marche, n’est pas adhérent à Renaissance, il n’a jamais obtenu l’investiture de notre parti et n’a d’ailleurs pas accordé son parrainage au Président de la République en 2022″, avait précisé Renaissance.

« Il est d’ailleurs membre depuis 2021 d’un exécutif départemental qui s’oppose fortement à l’action de notre majorité » et « ses propos n’engagent donc en rien notre parti et appellent une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques », a ajouté le parti présidentiel.

Alors, ce mardi soir, Stéphane Séjourné a estimé que laisser en ligne les tweets salit « l’honneur et la réputation de notre famille politique ».

C’est pourquoi des plaintes seront déposées contre des élus qu’il qualifie de « petits calomniateurs et leurs infamies« : Eric Piolle (maire EELV de Grenoble), Clémentine Autain (députée LFI), Manuel Bompard (député LFI), Marie-Pierre de la Gontrie (sénatrice PS), Mélanie Vogel (sénatrice écologiste), Éliane Assassi (sénatrice PCF), Guillaume Gontard (sénateur écologiste) et « toutes les personnes qui continueront de propager ces insinuations mensongères ».

A noter qu’à 20h40 ce mardi, le tweet de Manuel Bompard n’apparaissait plus sur le compte du député. De son côté, Mélanie Vogel a rectifié son tweet, tandis qu’Eliane Assassi a reconnu qu’il ne s’agit pas d’un élu Renaissance dans un nouveau tweet, sans supprimer le premier.

« Divers centre » (abrégée en DVC) est une nuance et de facto une étiquette politique créée par Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur français en 2020. Cette nuance est attribuée à toute liste apparentée au centre ou soutenue, mais non officiellement investie, par un parti dit centriste, dont LREM.

Rappel des engagements de Macron, le 28 juin 2018 : Lien Facebook

Macron à Vendôme : un juge suspend l’arrêté concernant son périmètre de sécurité

Un juge libre et indépendant, mais aussi manifestement partisan

Macron a été accueilli par un concert de casseroles à son arrivée à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme (Loir-et-Cher) ce mardi après-midi. Alors que des centaines de manifestants ont été tenus à l’écart de la visite présidentielle, en raison d’un arrêté de la préfecture du Loir-et-Cher interdisant les cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« , celui-ci a été suspendu par la justice, après que plusieurs associations politiques ont saisi le tribunal administratif d’Orléans.

L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, instaurant à Vendôme (UDI) un « périmètre de protection » sur mesures pour le président Macron en visite ce mardi, a été suspendu par le tribunal administratif d’Orléans, après un référé-liberté déposé par plusieurs associations.

Le tribunal administratif d’Orléans indique dans sa décision qu’« en l’absence de circonstances particulières, un déplacement du Président de la République ne saurait être regardé comme justifiant à lui seul, par sa nature, l’instauration d’un périmètre de sécurité ». Avant d’ajouter que « le préfet de Loir-et-Cher, par l’arrêté en litige, a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’aller et venir ».

Le juge Guével est-il l’auteur d’un règlement de compte syndical?

Depuis mars dernier le président du TA est Benoist Guével (président du corps des magistrats des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel), par arrêté du vice-président du Conseil d’Etat en date du 23 février 2023. Il est ancien élève de l’ENA (promotion Copernic, 2000-2002), Benoist Guével a rejoint le corps des conseillers d’Etat et adhérent à l’USMA (Union syndicale des magistrats administratifs): l’USM est majoritaire (68,4 %  contre 25,2 % au Syndicat de la magistrature:  1 magistrat sur 4 est un « juge rouge ») . Or, l’USMA appelle à la grève suite à l’annonce par Macron, le 8 avril, de la réforme de la haute fonction publique. Les syndicats des magistrats administratifs dénoncent l’instauration d’une obligation de mobilité dans les administrations et le gouvernement exclut de faire une exception pour eux.

Le référé-liberté avait été déposé ce mardi par l’Association de défense des libertés constitutionnelles (militant singulièrement contre les « arrestations préventives »), la Ligue des droits de l’homme (plus internationnaliste que pro-France) et le Syndicat des avocats de France, classés à gauche, souvent radicale (notamment aux côtés des lanceurs d’alerte). L’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglementait l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la maison de santé pluridisciplinaire où le président de la République s’est rendu à la mi-journée. Il prévoyait un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages [palpations ou fouilles sommaires], une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste ». Preuve qu’une loi précise devient inapplicable.

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Un concert de casseroles à Nîmes (photo d'illustration)
Un concert de casseroles à Nîmes (photo d’illustration) 

Et c’est bien sur ce point du cas spécifique du terrorisme que les associations contestaient l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.

Selon les associations de gauche extrême qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée le 30 octobre 2017. Selon eux, cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Elle vise pourtant officiellement, à la fois, à renforcer la sécurité intérieure et à lutter contre le terrorisme. C’était tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril. En suspendant l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher, le juge orléanais des référés indiquent aux autres qu’utiliser l’argument de la menace terroriste pour tenir à distance les manifestants n’est pas justifié.

Les commentaires facebook n’étaient pas une menace terroriste

Dans sa décision, le tribunal administratif d’Orléans reprend les arguments de la préfecture du Loir-et-Cher qui s’appuyait sur des commentaires Facebook sous un article du journal local « La Nouvelle République » annonçant la visite présidentielle à Vendôme. « Armurier de Vendôme dévalisé aussi, » disait l’un d’eux, trahisant un état d’esprit. « Aucun élément ne permet de penser que que ce commentaire relève d’autre chose qu’un sens douteux de l’humour, » dit le juge orléanais, « en tout cas qu’il serait lié à un quelconque projet terroriste ».

Lors de l’audience, la préfecture du Loir-et-Cher avait aussi, pour la première fois, reconnu que l’arrêté visait aussi l’interdiction des casseroles utilisées par les manifestants, considérées comme des armes par destination dans le cadre d’une menace terroriste. « On est dans le plus total délire, dans le ridicule profond » commente Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles.

Une première pour les associations

Cette décision du tribunal administratif d’Orléans est une première et une victoire pour les associations de défense des libertés. Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ».

Le président de la République poursuit sa tournée ce 25 avril en se rendant à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Emmanuel Macron est arrivé vers 14h à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire (MSPU) de la ville, dans un quartier bouclé par un important dispositif de sécurité pour tenir les manifestants à distance.

Une nouvelle « casserolade » pour Emmanuel Macron

Plusieurs centaines de manifestantEs contestant la réforme des retraites se sont réunis en milieu de matinée le long de la voie ferrée proche du lieu de la visite. Équipés de casseroles, de trompettes ou encore de boîtes de conserves, ils se sont livrés à une nouvelle « casserolade », dans une ambiance bon enfant.Déjà chahuté dans le Bas-Rhin et l’Hérault, où la CGT avait coupé le courant de l’école où le chef de l’État devait se rendre, Emmanuel Macron s’est déplacé cette fois avec un camion pourvu d’un groupe électrogène.De son côté, la préfecture du Loir-et-Cher a publié un arrêté mettant en place un périmètre de protection et prévoyant notamment l’interdiction des cortèges et rassemblements revendicatifs aux abords de la maison de santé, ainsi que « l’interdiction des dispositifs sonores amplificateurs de son« .

Un arrêté contesté

Cet arrêté a été à son tour contesté par plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui ont saisi le tribunal administratif d’Orléans. Ce référé-liberté a été examiné en début d’après-midi, peu avant l’arrivée d’Emmanuel Macron, mais le résultat n’est pas encore connu. Selon le Syndicat des avocats de France (SAF) et l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico), l’arrêté préfectoral est « un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme« . Sur le fond, la visite a pour but de permettre au président de la République d’échanger avec le personnel soignant sur « les problématiques d’accès aux soins, d’attractivité de la profession et de formation« , selon l’Élysée.Le Centre-Val de Loire est en effet le plus grand désert médical de France, avec de fortes perturbations notamment dans les services d’urgence

Un référé en justice contre le périmètre de sécurité

Plusieurs associations ont déposé un référé-liberté au tribunal administratif d’Orléans contre l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher instaurant un périmètre de sécurité à Vendôme dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron ce mardi 25 avril. Elles l’accusent de détourner la loi anti-terroriste.

 Ce mardi 25 avril, une audience est programmée devant le tribunal administratif d’Orléans pour examiner l’arrêté pris la veille par le préfect du Loir-et-Cher, instaurant « un périmètre de protection » autour des lieux dans lesquels doit se rendre Emmanuel Macron à VendômeUn référé-liberté déposé par l’association de défenses des libertés constitutionnelles, la ligue des droits de l’homme et le syndicat des avocats de France.Cet arrêté du préfet du Loir-et-Cher, publié le lundi 24 avril dans la soirée réglemente l’accès et la circulation des personnes dans un large périmètre autour de la Maison de santé pluridisciplinaire où doit se rendre le président de la République. Il prévoit un filtrage systématique et « des contrôles d’identité, des palpages, une fouille des bagages », « aux fins de prévention d’un acte terroriste »

La loi anti-terroriste détournée, selon les associations

Et c’est bien sur ce point que les associations contestent l’arrêté, qui par ailleurs interdit « les cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs », ainsi que « les dispositifs sonores amplificateurs de bruit ». On pense bien sûr aux casseroles que les manifestants mobilisés contre la réforme des retraites font retentir à chaque visite présidentielle depuis la validation de la loi par le conseil constitutionnel.Selon les associations qui ont déposé ce référé-liberté devant le tribunal administratif d’Orléans, l’arrêté du préfet du Loir-et-Cher « est un détournement de la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » adoptée en octobre 2017. Selon eux cette loi ne peut pas être utilisée pour des motifs d’ordre public. Ce sera tout l’enjeu de l’audience ce mardi 25 avril.Le jeudi 20 avril dernier, elles avaient également saisi la justice pour un arrêté similaire pris par le préfet de l’Hérault« Mais le tribunal nous a dit qu’il n’avait pas le temps de juger, vus les délais » raconte Maître Jean-Baptiste Soufron, avocat de l’association pour la défense des libertés constitutionnelles. « Donc cette fois on a déposé notre recours dès que l’arrêté est sorti, tard hier soir, pour qu’il soit effectivement examiné ». L’audience, malgré tout, se tient au moment même où le Président de la République débute sa visite à Vendôme.

Pourquoi les Français n’écoutent pas Macron et font de la « musique de rue »? Ils en sont à préférer les révélations de maître Gims, le rappeur, ce qui inspire à Philippe Caverivièrd ces réflexions profondes:

Mayotte: la juge de Mamoudzou suspend l’évacuation d’un bidonville prévue ce mardi 25 avril

Quand le travail législatif des députés se retourne contre la France et les Français

Le SM, opérateur du
« grand remplacement »?

La destruction du bidonville « Talus 2 », implanté illégalement sur des terrains privés, prévue mardi 25 avril est annulée par la justice. Elle devait faire suite au lancement de l’opération Wuambushu pour réduire l’immigration clandestine à Mayotte, département français revendiqué par les îles comoriennes voisines.

Le tribunal judiciaire de Mamoudzou, ville capitale de Mayotte, a suspendu lundi 24 avril l’opération sanitaire de destruction du bidonville « Talus 2 » du quartier de Majicavo, dans la commune de Koungou, prévue mardi matin à 5h heure de Paris, selon une décision gouvernementale. La justice avait été saisie en procédure de référé par une vingtaine d’habitants de ce bidonville, représentés par un collectif d’une dizaine d’avocats militants d’extrême gauche. Lien Le Figaro : « Il y a un silence radio total du Quai d’Orsay sur ce qu’il se passe avec les Comores », estime la députée LIOT, Estelle Youssouffa

Dans cette décision, le juge des référés « ordonne au préfet de Mayotte de cesser toute opération d’évacuation et de démolition des habitats » à Majicavo, ajoutant que « la destruction des habitations (…) est manifestement irrégulière »« mettant en péril la sécurité » des habitants. Ainsi, cette opération de suppression du bidonville est suspendue jusqu’à nouvel ordre. L’Etat pourra déposer un recours à cette décision.

La France « n’arrêtera pas » l’opération « Wuambushu » lancée à Mayotte au nom de la lutte contre la délinquance et les bidonvilles, avait assuré dans l’après-midi, ce lundi, le préfet de Mayotte Thierry Suquet. « Les opérations (…) de lutte contre la délinquance et contre l’habitat insalubre, avec leurs conséquences sur l’immigration clandestine, on ne les arrêtera pas », a-t-il déclaré devant la presse, sur un parking de Tzoundzou, dans la banlieue de Mamoudzou.

Dans les bidonvilles menacés de destructions, habitants et représentants de l’Etat se préparent depuis plusieurs jours à cette première opération d’expulsion, prévue ce mardi à 5 heures du matin heure française. (03h00 GMT). Dans ce bidonville de Koungou, 85 familles étaient sous le coup d’une expulsion dans le quartier de « Talus 2 », enchevêtrement de tôles bleues et grises, accroché à une colline, où plus d’une centaine de familles vivent dans des conditions précaires en infractions avec la loi sur l’occupation des sols et le droit de propriété, des notions étrangères aux juges militants que la politique d’immigration de peuplement des Comores ne perturbe nullement..

Ainsi l’idéologie des juges prévaut-elle sur le droit et les intérêts de la France et des Français, fussent-ils d’Outre-mer.

Blanche Gardin snobbe Amazon, ou comment Macron se fait tacler par une vertueuse

Macron a discrètement décoré le milliardaire Jeff Bezos de la Légion d’honneur

C’est dans un climat social tendu, le jour même de la mobilisation contre la réforme des retraites, que Macron a décoré, nuitamment, bien sûr, de la Légion d’honneur, Jeff Bezos, l’un des entrepreneurs les plus visionnaires de la planète et l’une des plus grandes fortunes mondiales, jeudi 16 février 2023.

Une décoration qui a suscité l’indignation de nombreux élus de gauche dans un contexte social tendu marqué par la réforme des retraites voulue par Macron, et autres petits rampants sans vision, mais débordants de fiel.

La fastueuse réception par Macron de la 4e fortune mondiale
n’était pas inscrite
â l’agenda présidentiel officiel et
n’a été suivi d’aucun communiqué

Moment de gloire pour les clowns tristes

Blanche Gardin peut se permettre de décliner une offre d’emploi et le fait savoir, privilège d’intermittent, certes sortie de sa permittence (quand les intermittents sont employés de manière (quasi) permanente), avant d’y retourner.

« Très, très cher M. Bezos, je suis au regret de devoir refuser votre invitation à participer à la prochaine saison du jeu LOL : qui rit sort ! diffusé sur votre plateforme d’Amazon. » C’est avec sarcasme que l’humoriste Blanche Gardin a décliné l’invitation de l’émission de divertissement, dans un post publié jeudi 20 avril sur sa page Facebook. Elle n’a pas manqué de motiver son refus, jugeant gênant « d’être payée 200.000 euros pour une journée de travail », et ce « de la part d’une entreprise qui ne paye pas ses impôts en France » et « qui utilise la main-d’œuvre des camps de concentration ouïghours ».

Alors que la comédienne a publiquement décliné l’invitation à participer à l’émission « LOL » produite par Amazon, l’entreprise l’a honorée d’une réaction à ses critiques de fumeuse de joints.

La presse de gauche n’a pas manqué de faire écho au tacle de la saltimbanque dégagée en 2012 de l’ »indemnisation » solidaire des intermittents du spectacle versée par l’Assurance chômage et le Jamel Comedy Show, en américain et par Canal+ (série WorkinGirls). Et ça donne ça en 2014 (si vous avez un stock inépuisable de patience et d’indulgence pour une petite (1,59m) fille de professeur de linguistique et traumatisée de la vie sur l’île d’Yeu).

Elle sera la compagne d’une star américaibe du stand-up, Louis CK, accusé d’exhibition sexuelle au moment de l’affaire Weinstein.

La plateforme met une fessée à l’humoriste au melon

Amazon n’a pas pu l’ignorer plus longtemps. « La déclaration de Mme Blanche Gardin publiée sur les réseaux sociaux contient des commentaires faux et inexacts à propos d’Amazon », répond un porte-parole de l’entreprise dans un communiqué transmis à la presse, avant de vanter la contribution de celle-ci au « dynamisme des territoires » français et son « service d’excellente qualité ».

« Nous payons notre juste part d’impôts »

Le groupe Amazon s’est surtout indigné de l’accusation de Blanche Gardin, selon laquelle la plateforme ne paierait pas d’impôts en France. « Nous payons notre juste part d’impôts, qui s’est élevée à 1 milliard d’euros en 2021 », a-t-il rétorqué, revélant être « dans le top 100 des entreprises françaises les plus contributives fiscalement ». A la satisfaction du président Macron qui lui a remis, de nuit, les insignes de la Légion d’honneur.

L’entreprise a également rappelé qu’elle avait « pris un engagement ambitieux dans le cadre de la lutte contre le changement climatique avec The Climate Pledge, pour atteindre la neutralité carbone dès 2040 ».

En revanche, le communiqué ne rebondit pas sur les accusations de Blanche Gardin concernant le recours de certains de ses fournisseurs à la main-d’œuvre ouïghoure, peuple turcophone à majorité musulmane sunnite habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang, en Chine et en Asie centrale.