Un enseignant menacé de mort au collège Kléber à Strasbourg

Des « violences récurrentes » qui ne font bouger ni le rectorat, ni le Conseil départemental

Mobilisation des enseignants du collège Kléber à Strasbourg 

Des menaces de mort ont été proférées par un élève à l’encontre d’un enseignant du collège Kléber à Strasbourg, selon un communiqué de plusieurs syndicats de professeurs. L’élève, qui nie les faits, a été suspendu « par mesure conservatoire ».

Les enseignants du collège Kléber se mobilisent « en nombre » jeudi 30 novembre devant les portes de l’établissement strasbourgeois. L’un de leurs collègues a rapporté mardi avoir été menacé de mort par un élève. « Il raconte que ça s’est passé après avoir confisqué le téléphone d’un élève, rapporte Daniel Elbaz, secrétaire SGEN CFDT au collège Kléber. Il lui aurait alors dit qu’il l’attendrait à la sortie de l’école pour le tuer, et qu’il ne serait pas seul.« 

D’après un message interne envoyé au personnel, la direction de l’établissement évoque un épisode « d’une gravité extrême » mais précise que l’élève « nie avoir prononcé des menaces de mort« . Il a cependant « immédiatement fait l’objet d’une mesure conservatoire » et n’est « pour l’heure pas autorisé à se rendre dans l’établissement« .

Selon Daniel Elbaz, l’enseignant concerné a porté plainte auprès du commissariat. Contactée mercredi après-midi vers 15 heures, la police de Strasbourg indique qu’elle n’a « pas encore enregistré » un éventuel dépôt de plainte. De son côté, le rectorat de Strasbourg n’a toujours pas répondu aux sollicitations de la presse.

Des incidents à répétition ces dernières semaines

Les enseignant décrivent tous une atmosphère considérablement dégradée depuis plusieurs semaines au collège Kléber. « Il y a eu des tirs de mortier ou de pétard dans l’enceinte de l’établissement, une agression physique d’un CPE avec arrêt de travail à la clé, des élèves qui ont perturbé la minute de silence après la mort de Dominique Bernard en octobre…« , énumère Daniel Elbaz. Son collègue Gilles Comte, professeur d’histoire, souligne qu’à chaque fois, »il y a cette impression de ne pas être soutenu par l’administration« . « On a le sentiment qu’on nous cache des choses seulement pour ne pas faire de vague, mais ça rend encore plus anxieux. Pourquoi n’est-on pas systématiquement informé dès qu’il y a des problèmes ?« 

Les enseignants interrogés rapportent avoir reçu la visite de la direction de l’établissement ce mercredi 29 novembre, en salle des professeurs. « Comme par hasard, le jour où on décide d’avertir la presse sur le sujet, on reçoit la visite de la proviseure qui nous assure de son soutien, raille une enseignante qui n’a pas souhaité donner son identité par peur des représailles. Mais on n’est pas dupes : ça fait des semaines qu’on n’est pas écouté quand on signale des incidents, il y a un ras-le-bol total.« 

Interrogés à la sortie du collège mercredi, les élèves n’étaient pas au courant d’un quelconque incident impliquant un enseignant et un élève. « C’est bien le problème, et c’est ce qu’on dénonce : personne ne sait rien ce qui laisse la place aux rumeurs. Il faut arrêter de tout mettre sous le tapis, et commencer par tout dire aux enseignants« , tance Daniel Elbaz. L’ensemble des syndicats de l’établissement soutiennent la manifestation du 30 novembre.

Le profil du collégien n’est pas précisé… Le mineur devra s’expliquer devant un conseil de discipline le 19 décembre.

Lille : pour salafisme, un lycée musulman Averroès va perdre son financement public

Cet établissement confessionnel est signalé pour radicalisation

Le lycée privé musulman Averroès, à Lille

La direction du lycée privé Averroès de Lille a été convoquée lundi devant la Commission de concertation pour l’enseignement privé, qui a voté le retrait du contrat d’association entre l’établissement et l’Etat, ce lundi 27 novembre.

Le préfet du Nord, Georges-François Leclerc, doit encore entériner cette décision. Le plus important établissement scolaire privé musulman de France pourrait ainsi perdre des subventions.

Depuis l’année 2008, le lycée Averroès de Lille, qui compte actuellement environ 800 élèves (400 au lycée, 400 au collège, en 2016, et 280 élèves au total, en 2012), est devenu le premier lycée musulman sous contrat d’association avec l’Etat français. Il est classé parmi les meilleurs établissements de la région, un signe d’excellence reconnu et salué par la Cour des comptes.

Mais le lycée Averroès est dans la tourmente depuis la publication d’un rapport dévoilé par Europe 1, qui démontre que l’établissement fait la promotion d’un islam salafiste dans des cours. Aussi, les professeurs s’appuient sur Les 40 hadiths de l’imam An Nawawi pour dispenser leurs cours. Or, cet ouvrage prône notamment la non-mixité sur un lieu de travail et l’interdiction pour une femme de se faire ausculter par un homme médecin.

Selon le préfet, ce livre entre « en complète contradiction avec les valeurs républicaines ». Une position qui n’est pas partagée par le directeur de l’établissement qui a succédé à Hassane Oufker, Eric Dufour, dont les propos ont été apportés par RMC : « Ce livre n’est pas étudié en cours. C’est un support qui est mis à disposition des enseignants éventuellement. Et je peux vous dire qu’ils ne l’utilisent même pas. Ce livre n’est même pas ici dans l’établissement. »

Le problème du financement

En classe, le rapport pointe un non-mélange des garçons et des filles, mais également « une relativité des faits scientifiques enseignés en SVT, notamment sur l’évolution » Concernant le personnel d’éducation, l’adjoint du directeur, Makhlouf Mameche, s’était positionné, en 2016, « contre la laïcité et pour un État islamique global ». Deux autres membres de ce personnel sont respectivement auteurs d’un prêche contre Israël, qualifié « d’État fasciste, barbare et monstrueux », et d’un article intitulé « En finir avec la démocratie française ».

Outre l’éducation dispensée au lycée Averroès, le rapport montre également l’origine des financements de l’établissement. En effet, certains d’entre eux seraient illicites et viendraient du Qatar. Aussi, alors que le Centre Islamique de Villeneuve d’Ascq disposait d’une créance de 245 000 euros envers l’établissement, il aurait quand même accordé un nouveau prêt de 75 000 euros.

La situation avait été dénoncée par Xavier Bertrand, le président de la région, dès 2017, qui avait été condamné en refusant du subventionner le lycée : « Ça fait des années et des années qu’on lance l’alerte. Aujourd’hui, on se sent moins seul, mais que d’années perdue

En France, l’enseignement privé musulman représente une part nouvelle et grandissante de l’offre éducative, parallèlement aux traditionnels 9 000 établissements privés catholiques sous contrat et environ 130 écoles juives. Seuls deux établissements sont sous contrat, c’est-à-dire financés par l’Etat : le lycée Averroès de Lille, et le lycée Al-Kindi de Décines, en banlieue lyonnaise.

Il y a dix ans, au lycée Averroès de Lille, le coût de scolarité s’élève à 800 € l’année. Les frais pour intégrer le collège se situaient entre 800 et 1.000 € en fonction des revenus des parents.

Les établissements musulmans en France prennent sournoisement leur autonomie

Dans une tribune publiée dans Libération, le 5 février 2015, un professeur de philosophie, Soufiane Zitouni, auteur de Confessions d’un fils de Marianne et de Mahomet, critique sévèrement le lycée Averroès, un établissement privé musulman, sous contrat avec l’Etat, près de Lille. Ce professeur d’origine algérienne se réclame du soufisme, un courant ésotérique de l’islam moins attaché au caractère prescriptif de la religion et privilégiant une voie intérieure.

Il y a enseigne cinq mois et en a démissionné. «Les responsables de ce lycée jouent un double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire, un mélange malsain et dangereux de religion et de politique», écrit-il. Ainsi tombait le masque de cet établissement privé musulman phare reconnu par l’Etat.

Y a-t-il beaucoup d’établissements musulmans en France ?

En France, l’enseignement privé musulman se développe et, ces dernières années, des établissements privés confessionnels musulmans ont essayé d’ouvrir un peu partout en France, sans contrat. Le site d’information Al-Kanz en répertoriait 51 en octobre, dont une bonne partie toujours à l’état de projet, en attente de financements. Aujourd’hui, la plupart de ces établissements sont de petites, voire microscopiques, écoles, qui ont pu récolter quelques dons de fidèles intégristes pour financer une petite équipe pédagogique dont la formation échappe aux services de l’Education nationale. Un établissement privé ne peut en effet passer un contrat avec l’Etat qu’après cinq années d’existence.

A quoi sont tenus les établissements sous contrat ?

Pour les établissements privés, l’avantage du contrat est surtout financier. L’Etat prend entièrement en charge la rémunération des professeurs, «qui ont réussi des concours analogues à ceux de l’enseignement public», précise le site du ministère. Les collectivités locales, elles, ont l’obligation d’entretenir les bâtiments et de financer les activités périscolaires au même titre qu’elles le font pour les établissements publics. En contrepartie, les établissements respectent les programmes définis par l’Education nationale, se plient aux horaires. Ils doivent aussi «accueillir les enfants sans distinction d’origine, d’opinion ou de croyance».

A quelle demande correspondent ces écoles ?

Aujourd’hui, dans les quartiers populaires, de nombreux élèves de confession musulmane fréquentent le privé catholique, pour éviter le desordre des établissements publics. Dans certains départements comme la Seine-Saint-Denis multiculturelle mais à forte prédominance musulmane, les établissements catholiques privés accueillent parfois une majorité d’enfants de familles musulmanes (puisque les établissements sous contrat sont tenus d’accueillir les élèves sans distinction de religion et de nombreux boursiers). Mais aujourd’hui, cet enseignement privé catholique dout refuser des élèves, faute de place, dans les secteurs les plus tendus.

A cette demande simplement de «privé», s’est ajoutée une demande liée à la loi de 2004 sur l’interdiction des signes religieux à l’école. Les établissements privés, en pouvant édicter leurs propres règlements intérieurs, peuvent en effet y déroger et permettre, par exemple, aux élèves de garder leur voile. Ce développement récent d’écoles confessionnelles musulmanes répond à une volonté plus large de certaines familles musulmanes de bénéficier d’un enseignement confessionnel, au même titre que les catholiques et les juifs. Et parfois de répondre à des demandes spécifiques, interdites dans le public laïc. Elles vendent par exemple presque toujours le fait de proposer une cantine totalement halal, voire, pour certaines, surfent sur le refus de la «théorie du genre».

Trop de musiciens blancs sur Radio classique, selon Lucile Commeaux, chroniqueuse wokiste de France culture

Un esprit progressiste colonisé par la cancel culture d’ailleurs dans le service public

Critique polyvalente – opéra, théâtre, cinéma ou musique (jazz, rock, etc, hormis classique) – après des études de (haut niveau?) en lettres, Lucile Commeaux écrit pour… Libération et anime La Grande Table Critique sur… France Culture depuis 2019. Est-elle mélomane elle-même? Mozart du rap? Prix Goncourt du 11e de Paris ? A défaut, féministe primaire et déconstructrice baveuse.

Qu’écoute-t-on quand on écoute Radio Classique ?, s’interroge-t-elle. Petite expérience et rendu partiel, plus politique qu’il ne paraît.

« Ce week-end, j’ai écouté (un peu) [sic] Radio Classique, à la suite d’un article paru il y a quelques jours dans le média en ligne AOC, et qui s’intitule “Radio classique ou la production d’une culture musicale “blanche” et de bon ton”. L’article signé Jean-Loup Amselle rappelle que Radio Classique fait partie du groupe LVMH, dirigé par Bernard Arnault, très présent dans le financement de la culture et des médias français, puis détaille les temps forts de ses magazines, tenus pour la plupart par des hommes blancs de plus de cinquante ans, dont certains sont aussi musiciens, il décrit un souci de la belle langue des présentateurs, une propension à la publicité ciblée vers les classes supérieures plutôt âgées.

Alors, j’ai une pratique assez limitée de Radio Classique personnellement [donc, sans a priori !], limitée à quelques minutes glanées dans une salle d’attente que je fréquente chaque semaine, où je constate parfois, en effet, une conjonction idéologique particulière entre le flash info de 16 h, une publicité pour des organismes de placement bancaire, et un petit Schubert qui fait plaisir. Ce week-end, j’ai écouté un peu plus longuement, et cette impression, corroborée par l’article, s’est largement confirmée : en une heure de temps, j’ai entendu un morceau de sonate de Mozart désannoncée par une voix masculine, bonhomme, proposant ensuite de gagner un an d’abonnement au magazine Historia [famille Perdriel] avec un numéro spécial consacré à la Régence, ainsi que le livre que lui-même signait. Est apparu ensuite un flash publicitaire contenant la promotion du viager [on en est en fait aux pubs pour les associatons… humanitaires], puis quelque chose qui commençait par “les traders sont de véritables chefs d’orchestre”. Dans la foulée, le même monsieur reprenant la parole a rappelé que ce vendredi était une journée spéciale “femmes musiciennes” – je cite – organisée et soutenue par La Veuve Cliquot, (champagne donc) et que par conséquent, nous allions écouter le concerto pour deux violons et cordes en ré mineur de Jean-Sébastien Bach (certes par deux musiciennes, françaises, Sarah et Deborah Nemtanu). Aucune contradiction dans les termes apparemment, sachant que parmi les femmes musiciennes, il existe aussi des compositrices, ce qu’un nombre incalculable de parutions et de disques, apparemment pas encore parvenus jusqu’aux locaux de Radio Classique, nous rappellent chaque jour.

La « playlist » de Radio Classique

Parlons musique en effet, puisque c’est ça qu’on entend surtout et qu’on cherche quand on écoute Radio Classique. L’article de Jean-Loup Amselle [ancien rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines].  mériterait sans doute d’être approfondi sur cette thèse, selon laquelle le choix éditorial des morceaux passés à l’antenne est à l’avenant des publicités et des contenus parlés : une musique classique qui se situe principalement entre Haendel et Rachmaninov, très peu d’incursions dans la musique du 20e siècle, très peu aussi dans la musique non-occidentale. Après petite vérification sur le site, qui liste les morceaux passés dans l’heure, c’est une évidence : Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert/Schumann : la musique classique, c’est comme d’ailleurs pour beaucoup d’autres en dehors de Radio Classique, la musique blanche, composée entre 1680 et 1890 : c’est la musique classique qu’on identifie immédiatement, même si on n’est pas connaisseur, c’est en fait, de la mélodie.

C’est à ce mot que j’ai pensé tout de suite vendredi devant mon poste, à l’écoute de cette fin de sonate de Mozart parmi les plus connues et de ce début de concerto de Bach, un tube du classique, autant de morceaux poncés par la publicité ou le septième art, de chefs-d’œuvre qu’on n’entend plus vraiment ainsi diffusés en playlist, sans être édités, sans commentaire sur la spécificité de leur interprétation – une sorte de bruit de fond, jolie mélodie, très à l’opposé de la culture mélomane.

Dans le fond, Radio classique, c’est un peu le “Chante France” de la musique dite classique. Il y a un devenir variété de ces morceaux juxtaposés ainsi, qui en plus serait une variété des dominants, armée contre le neuf. Pas élitiste, c’est facile d’écouter Radio Classique, seulement bourgeois. Je ne dis pas que ces morceaux n’ont plus de valeur et qu’ils ne devraient pas être diffusés, je dis que pris dans cette espèce de forme grevée par les pubs de luxe et des voix que l’article d’AOC qualifie à juste titre de “bon ton”, Radio Classique les place, artificiellement, dans une espèce de bruit de fond apparemment inoffensif, mais conservateur et un peu mortifère « :

Lien vers l’émission

Un ramassis de sottises woke, prononcées avec l’onction des précieuses ridicules du service public.

Le prix des péages autoroutiers va augmenter, mais de moins de 3 %

Moins de 3 % n’est pas une hausse, selon Clément Beaune

Le ministre délégué aux Transports a réaffirmé sur RMC que la taxe sur les sociétés autoroutières n’aura pas d’impact sur les tarifs des péages.

Prendre l’autoroute coûtera un peu plus cher dans quelques semaines, mais la hausse du prix des péages se situera en 2024 en dessous de 3 %, a annoncé le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, ce mercredi 29 novembre sur RMC.

« Les prix des péages augmentent chaque année au 1er février, c’est notamment lié à l’inflation. Cette année, il y a eu une hausse importante de 4,8 % », a-t-il rappelé. Face aux « fake news », le ministre a toutefois annoncé que la hausse pour l’année 2024 sera « inférieure à 3 % à partir du 1er février, rien avant, rien pour Noël et ceux qui partent en vacances en famille ».

Clément Beaune a aussi évacué la menace d’une hausse de 5 % brandie par les sociétés concessionnaires face à la création d’une taxe sur les autoroutes prévue dans le budget 2024. « Il y a beaucoup de mensonges liés à cette taxe », mais « elle n’a aucun impact sur l’évolution des péages », a assuré le ministre.

Les menaces de Vinci

Vinci autoroutes avait, mi-novembre, envisagé une augmentation beaucoup plus importante, évoquant « inévitablement une hausse de tarifs que nous évaluons aujourd’hui de l’ordre de 5 % compte tenu d’une taxe de 4,6 % sur le chiffre d’affaires des autoroutes ».

Pour Clément Beaune, pas question de céder malgré les menaces d’action en justice. Il se dit même prêt à empêcher tout concessionnaire qui souhaiterait augmenter ses prix au-delà de 3 %. D’ailleurs, l’Etat a le droit puisque c’est lui qui « prend un texte juridique et qui valide cette évolution des péages ».

« On est lié par un contrat, c’est ça qui fait qu’il y a une augmentation chaque année pour tenir compte des investissements. Les sociétés d’autoroute déploient des bornes électriques, entretiennent nos routes, (investissent) pour plus de sécurité, payer les gens qui nous dépannent quand on a une difficulté… », reconnaît le ministre. Toutefois, « il faut trouver un équilibre entre la transition écologique, les investissements et le pouvoir d’achat ».

La mort de Thomas, une histoire romantique, selon une directrice de recherche au CNRS

Roméo et Juliette ou West Side Story, délire d’Isabelle Veyrat-Masson, enseignante au Cevipof de l’IEP de Paris…

Face à face entre Jets américains
et Sharks, gang latino
des rues de New York City,
dans West Side Story

Romantiser la violence ? Hier soir, sur Arte, Elisabeth Quin et son équipe sont revenus dans « 28 minutes » sur l’attaque mortelle survenue à Crépol (Drôme), il y a plus d’une semaine. Au cours de l’émission, Isabelle Veyrat-Masson, historienne et sociologue des media, a comparé le meurtre de Thomas à « Roméo et Juliette ».

« J’ai été très frappée par la ressemblance entre ce faits divers et ‘Roméo et Juliette’. C’est-à-dire que c’est une rixe, avec deux familles… », a débuté l’historienne. Surprise, Elisabeth Quin lui a demandé si elle évoquait bien « Roméo et Juliette, avec les Montaigu et les Capulet ».

« On est dans Shakespeare. C’est un bal dans lequel une famille déteste l’autre famille va chercher des filles. Ils se détestent, ils se cachent. Au départ, ça devait être un truc sympa, un peu provocateur, et ça devient quelque chose de gravissime. Et on tire l’épée », a poursuivi Isabelle Veyrat-Masson.

Et d’ajouter : « La différence entre les Montaigu et les Capulet et ce qu’il s’est passé aujourd’hui, c’est d’abord qu’il s’agit d’un enfant, il a 16 ans ». Des propos qui ont fait réagir Alexandre Devecchio, rédacteur en chef des pages débat au Figaro, présent sur le plateau, qui indique que « la romantisation de la violence, je ne suis pas sûr qu’elle soit très opportune ».

Ce nouveau dérapage intervient 48h après la chronique polémique de Patrick Cohen, dans laquelle le journaliste du service public n’avait donné qu’une seule version, partielle, celle des agresseurs, expliquant même qu’ils auraient été provoqués par les rugbymen Revoir la séquence en cliquant ICI :

Le Rassemblement national et des téléspectateurs ont saisi l’Arcom après la chronique diffusée dans « C à vous », émission d’Anne-Elisabeth Lemoine. 

Marges excessives de la grande distribution, selon quatre associations

Pas de sur-marges sur les prix alimentaires, réplique l’ANIA

« La grande distribution matraque toujours les consommateurs ! », titre l’UFC-Que choisir (août 2019)

Quatre associations interpellent Macron sur les « marges excessives». Dans une lettre ouverte publiée mercredi 29 novembre, les associations de défense des consommateurs Foodwatch, Familles Rurales, UFC-Que Choisir et CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) rappellent à Macron sa promesse d’un « accord sur la modération des marges » dans l’agroalimentaire et la grande distribution, dénonçant les « profits opaques » des entreprises, dans le contexte de forte inflation des prix alimentaires.

Ces associations de « défense des consommateurs », mais aussi de ciblage des supranationales, notamment américaines, ont demandé à Macron de « faire toute la lumière sur la construction des prix alimentaires », appelant en outre à « mettre fin au plus vite aux marges excessives, qui sont dévastatrices tant pour les consommateurs que pour nos producteurs ».

Des marges d’un « niveau historique »

« D’un côté, des millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire en France », expliquent-elles dans un communiqué commun publié mercredi, alors que les prix en grandes surfaces ont augmenté de plus de 20 % en deux ans.

« De l’autre, certains profitent de la crise », accusent-elles, estimant que « la marge de l’industrie agroalimentaire a atteint un niveau historique » tandis que celle de la grande distribution « a elle aussi augmenté sur certains rayons de première nécessité ». Le tout, « dans un climat d’opacité inacceptable sur la construction des prix ».

« Nous sommes le pays où la négociation commerciale est la plus encadrée mais aussi la plus inefficace »

Elles demandent aux autorités de rendre obligatoire une « transparence totale et immédiate sur les marges nettes par produits » que réalisent « les géants de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution ». Elles « exigent » en outre des « mesures concrètes pour rendre impossibles les marges excessives sur les produits alimentaires essentiels, sains et durables », et la « suppression de la marge minimale garantie de 10 % pour la grande distribution (seuil de revente à perte) ».

Le seuil de revente à perte

Cet encadrement du « seuil de revente à perte » (SRP) a été adopté dans le cadre de la loi Egalim 1 qui était censée protéger le revenu des agriculteurs. Il oblige les supermarchés à vendre les produits alimentaires au moins 10 % plus cher que le prix auquel ils les ont achetés. Mais selon des travaux d’évaluation parlementaires, la mesure « ne semble avoir que très partiellement atteint son objectif » d’accroître la rémunération des producteurs agricoles.

Macron avait annoncé fin septembre vouloir trouver avec les grands industriels « un accord sur la modération des marges dans le secteur » avec des « contrôleurs qui procéderont à des vérifications ». Son ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait précisé quelques jours plus tard que le gouvernement veillerait à ce que les marges des industriels demeurent « raisonnables ».

«Ils auraient pu y passer, comme Thomas à Crépol», réalisent-ils après l’attaque à main armée à Saint-Martin-Petit

Drôme, Gironde ou Lot-et-Garonne: la France rurale, sous la menace

L'agression a eu lieu à la salle des fêtes de Saint-Martin-Petit.
L’agression qui s’est déroulée à Crépol, dans la Drôme, fait remonter les craintes des victimes de celle qui a eu lieu à la salle des fêtes de Saint-Martin-Petit. 

On n’est plus en sécurité nulle part. L’agression violente dans une salle des fêtes à Crépol, dans la Drôme, samedi 18 novembre, a éveillé de douloureux souvenirs en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. « Ça aurait pu être nos enfants », soupire cette maman, dont le fils a été agressé à Saint-Martin-Petit, 545 habitants, le samedi 30 septembre, dans des circonstances comparables.

« Cette violence est insupportable ! Nous ne sommes plus en sécurité nulle part. Il faut qu’il y ait un mort pour que ça fasse la Une des journaux, mais ça se passe maintenant tous les week-ends, partout. Regardez, nous, il n’y a que Le Républicain qui en a parlé. »

Les victimes de l’agression à main armée, dans ce petit village paisible du Lot-et-Garonne, de jeunes rugbymen de Langon, Gironde, elles, sont en colère, à cause de Thomas, 16 ans, la jeune victime iséroise, joueur de rugby, comme eux, venu pour faire la fête dans un lieu paisible, comme eux.

Voici quelques jours, les familles ont reçu les avis d’audience, suite à l’interpellation de huit suspects par les gendarmes du Lot-et-Garonne. Cinq ont été déférés à la justice et seront jugés, dont deux mineurs et trois adultes, placés sous contrôle judiciaire.

Violente agression à la salle des fêtes

Course poursuite en voiture, chasse à l’homme et agression à main armée, une vingtaine de jeunes de Gironde et du Lot-et-Garonne ont vécu une nuit d’épouvante entre samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre, à Saint-Martin-Petit.

Il s’agissait au début d’un anniversaire, les 18 ans de Hugo* petit gars du Stade Langonnais, qui avait invité ses copains dans la salle des fêtes de son village du Lot-et-Garonne. La soirée touchait à sa fin, après minuit, quand une première voiture s’est présentée sur le parking entre la mairie et le lieu de la réception.

Un type est sorti de la voiture, témoigne Tom*. Il s’est avancé derrière la salle, là où il y a un barbecue, je crois, et il est revenu, énervé. Il s’est embrouillé avec un de nos copains et il est parti en proférant des menaces : on va tous vous crever, on va revenir avec des flingues !

Après le départ des intrus, les amis se concertent, inquiets pour certains, les autres, un peu abasourdis et incrédules. « On s’est dit qu’ils ne reviendraient pas… »

Orange mécanique à Saint-Martin-Petit

Une vingtaine de minutes plus tard, trois véhicules, dont une BMW, faisaient irruption à grand bruit. C’est alors que la fête a basculé en scène d’Orange mécanique, le célèbre film de Stanley Kubrick.

« J’ai vu les copains se réfugier dans la salle et on s’est retrouvés à trois à l’extérieur. J’étais un peu en retrait, poursuit Tom. Trois mecs sont sortis de la voiture qui était dans mon champ de vision. Il y en avait un qui portait un pistolet, du genre automatique. Il a braqué mon pote. »

J’ai cru que j’allais le voir mourir. Un autre, en deuxième ligne, portait aussi un flingue, et le troisième, une sorte de machette, ou une scie, je ne sais pas trop, j’étais obnubilé par le flingue, pointé sur mon ami. 

Tout à coup, une bouteille est brisée avec fracas et les trois amis s’enfuient. Deux vers un champ, qu’ils traversent pour trouver refuge derrière le muret d’une maison, à une centaine de mètres ; le troisième dans une autre direction.

Trois autres jeunes également restés à l’extérieur se débandent, eux aussi, dans d’autres directions.

Une attente interminable

« Nous sommes restés planqués derrière le mur. On entendait des voitures et des menaces. On a tapé à la porte de la maison dans le jardin de laquelle on était réfugié. Nous étions paniqués. Finalement, le petit monsieur nous a ouvert, »  poursuit Tom*

Le troisième garçon qui s’était enfui dans une autre direction a été rejoint par d’autres. Ensemble, ils ont trouvé un abri dans une grange, dont ils ont forcé une fenêtre.

La confusion durera de longues minutes, près d’une heure. Tom prend des nouvelles via son mobile et on lui en donne de Maxence*, pris de convulsion et qui a vomi. Le garçon ne révélera que lors de sa déposition, le lundi : « les mecs lui sont tombés dessus et ils l’ont menacé avec un couteau, » relate son copain.

Panique dans la salle des fêtes

Dans la salle des fêtes, les jeunes en panique appellent leurs parents et des amis à la rescousse. Ils alertent la Gendarmerie. Certains sont de Langon. Un père se précipite dans la nuit. Le papa et la maman de Hugo*, qui habitent sur place, sont prévenus et se déplacent.

Entre le jeune qui dispose d’un véhicule, un ami venu à la rescousse et des parents, débute l’opération d’exfiltration. Chacun se jette dans une voiture. Le père est pris au col par les jeunes, pendant que la maman démarre, sa voiture chargée de fugitifs. Trois véhicules des agresseurs la prennent en chasse.

Je n’ai pas voulu emmener la racaille chez nous, alors je suis partie vers la lumière. Ils ont tapé dans la voiture. Je ne m’en suis pas rendue compte. Nous l’avons vu après. Je ne sais pas comment j’ai fait pour prendre la fuite, je suis passé entre deux voitures, raconte la maman, des larmes dans les yeux.

Trois voitures prennent les jeunes et une maman en chasse

Dans Sainte-Bazeille, elle bifurque et parvient à semer ses poursuivants. Tout le monde se retrouve au domicile, sain et sauf, mais choqué d’un tel déferlement de menaces et de violence.

Les gendarmes finissent par débarquer sur les lieux de l’agression. Ils font les premières constatations et recueillent les témoignages à chaud.

Il m’a posé le flingue sur la tête, relate l’ami de Tom, presque détaché. Je crois que ne je ne me suis pas rendu compte de ce qu’il se passait. 

Rendez-vous en Gendarmerie

Dimanche après-midi, la gendarmerie de Sainte-Bazeille recevait les premières plaintes et témoignages des jeunes. Lundi, la plupart d’entre eux n’étaient en état de reprendre les cours. Physiquement indemnes, les convives étaient sous le choc. Les gendarmes leur ont recommandé de rencontrer des psychologues.

Enquête en cours, 

L’enquête est en cours. Les faits sont « très compliqués à dénouer, on a rarement autant de victimes », confient le gendarmes. Mais les agresseurs sont en passe d’être identifiés.

Les victimes se demandent encore ce que leurs agresseurs sont venus faire à la salle des fêtes de Saint-Martin-Petit, commune de 600 habitants en rase campagne. Alors elles émettent des théories.

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« Ils sont arrivés à la salle des fêtes et ils se sont rendus immédiatement derrière, dans un petit coin. C’est ensuite que le gars s’est énervé. On aurait dit qu’il était venu chercher quelque chose et qu’il était énervé de ne pas l’avoir trouvé. C’est ensuite qu’il s’est embrouillé avec notre pote. »

Le club de rugby dans lequel jouent la plupart des victimes a organisé dans la semaine une forme de cellule psychologique. Beaucoup se sont vus prescrire des ITT de 7 à 11 jours, en raison du traumatisme subi ou pour des blessures survenues en prenant la fuite.

*Prénoms d’emprunt.

Le Parlement européen a voté une loi permettant la révision des traités Européens et abolissant le droit de veto 

L’UE est-elle en marche vers une dictature?

Avec une complicité médiatique totale, le jeudi 22 novembre, le Parlement européen a voté une loi permettant la révision des Traités Européens, de l’OMS ou un projet de loi sur les dérives sectaires et abolissant le droit de veto. 
Cette proposition, qui représente des changements majeurs de législation dans l’UE, est passée à une faible majorité. 
Quels sont ces changements ?


Voici quelques points cruciaux car ils suppriment totalement la notion de souveraineté nationale et confient le pouvoir exécutif à un Parlement européen qui décide lui-même comment il se compose (article 9) ! (Le texte complet est en annexe)

L’article 9 propose de conférer au Parlement européen une compétence exclusive sur sa propre composition.
Tous les services régaliens d’une nation sont concernés : 
– Etat de Droit et fonctionnement de la justice ; 
– Politique étrangère, sécurité et défense ;
– Politique énergétique et climatique ;
– Politique sanitaire ; 
– Budget de l’Etat et fiscalité ;
– Politique sociale et commerciale.
L’inclusion de nouveaux pays dans l’UE (Ukraine et Moldavie) est également confirmée dans ces résolutions.

Voici le tableau des votes de la dernière résolution (n° 276) qui concerne l’ensemble des propositions. 

Certains objecteront que c’est impossible et illégal, mais au vu du compte rendu officiel concernant ces votes, de nouvelles procédures paraissent être mises en place sans que nous en soyons informés.   

Curieusement, un projet de loi concernant les dérives sectaires a été présenté au Sénat en urgence, le 15 novembre dernier. Une précision importante s’impose: Elisabeth Borne a totalement piétiné l’avis du Conseil d’Etat alors que, théoriquement, il s’agit de la plus haute cour de justice de notre pays. Madame Borne applique donc avant l’heure les modifications que l’UE veut nous imposer.
L’avis négatif du Conseil d’Etat transmis le 9 novembre:

Sans doute notre premier ministre estime-t-elle que les membres du Conseil d’Etat sont inaptes puisqu’elle déclenche une procédure accélérée le 15 novembre 2023.

Une pétition Citizengo a été lancée le 21 novembre dernier concernant le traité de l’OMS qui n’est heureusement pas encore en place, soit 24 heures avant le vote du Parlement Européen sur la révision des traités. Elle a également été lancée en Allemagne et le texte allemand fait référence au vote du lendemain.

Cette pétition a déjà atteint quelque 170 000 votes pour l’heure. 

Citizen Org donne également un texte de courrier à envoyer aux délégués des prochaines négociations qui doivent avoir lieu du 4 au 6 décembre prochains. Texte très intéressant, car il concerne justement la révision des traités de l’UE qui permettrait à l’OMS de devenir autorité sanitaire mondiale dès le début de l’année 2024.

Ci-dessous deux photos d’une partie du texte en question :

Cette pétition disponible sur le site Citizengo.org est importante et tous nos concitoyens doivent en être informés avant même l’ouverture des négociations le 4 décembre.

Il est évident que tous ces textes sont liés et que nous sommes en train d’assister à la mise en place de ce que l’on nomme en général un COUP D’ETAT destiné à abolir toute forme de souveraineté et de démocratie dans notre pays et à nous soumettre à des pouvoirs non élus.

(Annexe : le rapport sur les projets du Parlement européen tendant à la révision des traités.)

Dupond-Moretti, ministre qui passe ses nerfs sur le RN

Activateur de racisme, il accuse le RN d’opposer « la France rurale » à « la France des cités et des Mohamed »

Ministre partisan et agressif,
EDM fracture le pays

Le garde des Sceaux développe en France la dialectique de l’inversion des valeurs. Pompier incendiaire, il a dénoncé « les propos incendiaires » des élus du groupe de Marine Le Pen, après des violences de l’ultradroite liés à la mort du jeune Thomas à Crépol ce week-end. En colère, les députés RN ont quitté l’hémicycle. Se disant « insultée », Marine Le Pen a annoncé le dépôt d’une plainte.

Ce ministre ne se veut pas celui de tous les Français. Après Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et Olivier Véran, c’est au tour d’Eric Dupond-Moretti d’attaquer le Rassemblement national, après les échauffourées attaques racistes de Crépol et Romans-sur-Isère menées d’abord par un groupe de Maghrébins déterminés à « planter du Blanc », d’une part, et un groupe d’ultra-droite, motivé par plus d’équité judiciaire, d’autre part, et dans un contexte de chute du gouvernement « cool » du centristre Mark Rutte et de montée de la droite nationale aux Pays-Bas. Lien PaSiDupes

« Vous voulez opposer la France rurale et tranquille, catholique et blanche à la France des cités, des Mohamed, des Mouloud et des Rachid », a accusé le garde des Sceaux, plus irritable que jamais depuis son procès, en réponse à une question de la députée RN Michèle Martinez.

Le ministre a par ailleurs demandé au RN de « faire le ménage » dans ses troupes. « Chassez de vos rangs les identitaires, les nazillons, les racistes, les antisémites », a-t-il sommé.

« Vos propos sont incendiaires »

Cette agression a suscité l’indignation du Rassemblement national qui a alors quitté l’hémicycle. Le mouvement est resté en retrait après les actions violentes démonstrations bruyantes menées par des militants d’ultradroite venus réclamer « justice » pour Thomas. Vingt interpellations ont éte effectuées, mais aucune violence n’a pourtant été à déplorer à Romans-sur-Isère.

Près de 36 heures après les faits, Jordan Bardella a pris ses distances ce lundi à l’occasion d’un entretien sur France 2. « On ne répond pas à la violence par la violence », a opposé le patron du mouvement.

« Je pense aux Français qui vivent dans nos quartiers, dans les cités et qui ne méritent pas de lire sur les murs ‘morts aux Arabes’. Nos frères juifs ont peur, nos frères musulmans aussi. Vos propos sont incendiaires », a encore tancé Éric Dupond-Moretti.

Marine Le Pen va déposer plainte

L’ex-avocat a encore accusé le RN de ne « pas écouter le grand-père de Thomas ». Lors des obsèques de l’adolescent la semaine dernière, il avait indiqué attendre « avec impatience » le verdict de la justice.

Après la mort du jeune Thomas, tué à la sortie d’un bal à Crépol dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 novembre, le RN s’est immédiatement saisi de ce drame, tout comme Les Républicains et Reconquête.

Au lendemain des faits, Jordan Bardella a dénoncé une « sauvagerie qui bouleverse les vies et en brise d’autres », quand Marine Le Pen a évoqué, elle, des « razzias ». A la sortie de l’hémicycle ce mercredi après-midi, la candidate arrivée deux fois seconde à la présidentielle a annoncé son intention de déposer plainte contre Eric Dupond-Moretti pour insulte aux députés RN. Et à l’électorat du RN, 13.288.686 participants au scrutin avril 2022.

Edito polémique de Patrick Cohen sur les Maghrébins suspects de la mort de Thomas à Crépol

«Ils sont venus pour s’amuser, draguer des filles», raconte le journaliste désinformateur de France 5

« On va y planter des Blancs », ont lancé les agresseurs lors de leur descente de la ville de Romans sur le village de Crépol, affichant leur intention de tuer non pas seulement des Français mais surtout des Blancs. Leur haine raciste est claire

Lundi 27 novembre, Patrick Cohen a donné son sentiment sur l’expédition mortelle de Crépol dans un édito pointé sur les réseaux sociaux quand la presse détourne le regard. Il y fait un récit de «la mécanique de la haine et du mensonge», en livrant un récit personnel du déroulé de la soirée.

Le journaliste Patrick Cohen ne s’en tient pas aux faits, bafouant la déontologie de sa profession. Selon lui, les mis en cause seraient venus «s’amuser», «draguer des filles». «Un rugbyman aurait tiré les cheveux longs» d’un des mis en cause, évoque le journaliste. Et de conclure : «La mort de Thomas ne résulte pas d’une expédition punitive». De quoi, donc ? D’une provocation qui fait des victimes les responsables du drame: un renversement des valeurs. Une falsification des faits.

Des dragueurs armés de couteaux de 20 cm…

Lundi soir, au début de « C à vous » sur France 5, Patrick Cohen a développé son édito quotidien, intitulé « Crépol : la mécanique de la haine et du mensonge ». Le chroniqueur de France 5 a choisi d’évoquer le meurtre de Thomas survenu à Crépol, il y a plus d’une semaine.

« Dans ce village de la Drôme, il y avait un bal dans la salle des fêtes. En fin de soirée, une dizaine de jeunes se mêlent aux 400 participants. Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s’amuser, pour draguer des filles« , débute le journaliste.

Et d’ajouter : « Pas d’incident jusqu’à la dernière chanson de la soirée : « Tchikita » du rappeur marseillais Jul. C’est là que, d’après les mis en cause, l’un des participants au bal, un rugbyman, aurait tiré les cheveux longs d’un des membres du groupe en le traitant de ‘chiquita‘, c’est-à-dire de « fille sexy ».

« Altercations, bagarres… Les offensés sortent des couteaux. Un adolescent de 16 ans s’effondre, poignardé à mort. Il s’appelait Thomas. Il jouait au rugby, c’était l’une de ses premières sorties », ajoute Patrick Cohen, en quelques phrases lapidaires.

Lundi 27 novembre, Patrick Cohen a donné son point de vue sur le drame de Crépol dans un édito très commenté sur les réseaux sociaux. Il y décrypte «la mécanique de la haine et du mensonge», en retraçant le déroulé de la soirée. Les mis en cause seraient venus «s’amuser», «draguer des filles». «Un rugbyman aurait tiré les cheveux longs» d’un des mis en cause, relate le journaliste. Et d’ajouter: «La mort de Thomas ne résulte pas d’une expédition punitive». Lien video Le Figaro

« Voilà ce que l’on connaît des faits et de l’enquête de gendarmerie, d’après les communiqués du procureur et d’après l’enquête du journal Le Monde« , assure-t-il.

Très vite, l’édito de Patrick Cohen a fait réagir les internautes sur les réseaux sociaux. « Signalons tous cet éditorial ordurier », déclare un internaute. Un autre ajoute : « Absolument écoeurant ».

Un député connu pour son alcoolisme lui emboîte le pas

« Totalement saoul », le député écologiste, ex-macronien (dans un parcours sinusoïdal), Aurélien Taché a perturbé une représentation théâtrale mardi 6 décembre dernier soir au point de faire interrompre la pièce « Lettres à Anne » au théâtre Lepic à Paris. Il a reconnu avoir « naïvement perturbé » la représentation.

Cette fois, ce même député négationniste a tweeté son délire personnel à propos de la tragédie mortelle de Crépol.

(tweet retiré, en attente )

Cet esprit dérangé a retiré son tweet indigne. Reste un précédent message édifiant à souhait…

Vous en revoulez?

Michel Onfray à Apolline de Malherbe : « Le suspect principal de Crépol qui fuit au Maghreb ? Ça n’allait pas être l’Islande… Vous l’avez présenté comme “il est Français et habite le centre-ville” (…) C’est un Français de papier » (25/11/2023)

Soupçons d’emplois fictifs autour de Laurent Wauquiez : des perquisitions menées ce lundi

La gauche politicienne encombre-t-elle les tribunaux ?

Des perquisitions ont eu lieu, lundi 27 novembre, dans les bureaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à Paris, mais aussi dans ceux de l’association Régions de France, dans le cadre de l’enquête du Parquet national financier (PNF) sur des soupçons d’emplois fictifs de quatre proches du président de région Laurent Wauquiez. Les perquisitions ont été menées dans ces deux endroits « afin de recueillir les éléments relatifs aux prestations de travail de ces quatre agents ». La justice semble braquée sur la droite : le Parquet de Paris, qui dépend du ministère de l’Intérieur,  demande en effet un procès pour 27 personnes, dont Marine Le Pen.

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit qu’elle se tient « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne …2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

Bernard Lejeune, 58 ans, conseiller maître à la Cour des comptes, a été nommé par décret du Président de la République en date du 1er mai 2021, président de la CRC AuRA, seconde chambre régionale après celle de l’Ile-de-France. Il a été directeur de cabinet de Vincent Peillon, Benoit Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, ministres de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de Hollande: c’est dire que le choix de Macron est bienveillant.

Un signalement de l’opposition

Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ».

Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au conseil régional, « certains », dans l’opposition, se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

La Région Auvergne-Rhône-Alpes a dit se tenir « bien évidemment à l’entière disposition de la justice » après avoir « accueilli comme il se doit les enquêteurs afin qu’ils procèdent à tous les actes utiles qui permettront d’établir l’activité des agents de la région injustement mis en cause ». Selon l’institution, « la diligence de la justice permettra rapidement de mettre au jour la réalité des faits. » L’enquête, ouverte à l’automne 2020, après un rapport de la Cour régionale des comptes sur les collaborateurs de Laurent Wauquiez à la région, avait déjà abouti à une perquisition en septembre 2022 au siège de la région.

Un signalement de l’opposition

Trois de ces personnes auraient été employées dans les locaux parisiens de la région, tandis que la quatrième l’aurait été au siège de l’association Régions de France. Lors de la divulgation des informations en octobre, Laurent Wauquiez avait évoqué « des informations mensongères, erronées et malhonnêtes ». Pourtant, selon la cellule investigation de Radio France, au sein même du conseil régional, certains se seraient étonnés d’un poste qui « ne figurait dans aucun organigramme ».

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L’opposition régionale avait de son côté critiqué l’usage, jugé irrégulier, des moyens de la région par Laurent Wauquiez, et avait signalé les faits au parquet de Lyon qui a transmis le signalement au PNF.

Des acteurs de l’expédition de l’ultra-droite disposaient de détails sur les suspects du meurtre de Thomas

Ils disposaient des noms, adresses, numéros de téléphone et détails sur leurs famille habitant la cité de la Monnaie.

Ils étaient quelque 80 activistes contre “entre 100 000 et 200 000” émeutiers et pillards, après la mort de Nahel, selon l’ancien patron de la DGSE, Pierre Brochand. Certains membres des groupuscules d’extrême droite qui ont mené une expédition – dite « xénophobe » pour « punitive » – à Romans-sur-Isère (Drôme) étaient animée par l’exigence d’équité judiciaire, quelle que soit l’origine éthnique des suspects.

Le week-end dernier, les militants disposaient d’une liste détaillée des suspects dans l’enquête sur la mort de Thomas, poignardé à la fin d’un bal privé, le 19 novembre à Crépol, dévoile le service public de franceinfo, mardi 28 novembre. Une semaine après l’assassinat de cet adolescent de 16 ans, des dizaines de militants d’ultradroite se sont retrouvés à Romans-sur-Isère, dans le quartier de la Monnaie dont sont originaires certains des suspects.

Comment le portable d’un des militants est-il tombé entre les mains d’un journaliste de Radio France? Il avait été subtilisé samedi dernier par des jeunes du quartier de la Monnaie qui l’auraient donc remis à franceinfo et non pas à la police. Très expert, le journaliste aurait ensuite pu authentifier le propriétaire du téléphone : il s’agit d’un militant rouennais de la Division Martel, un groupuscule néonazi dans la commune socialiste de Nicolas Mayer-Rossignol. 

Le journaliste a pu avoir accès à l’une des boucles cryptées de conversation de ce portable et y trouver une liste partagée par au moins 31 personnes. Y figurent les noms complets des principaux suspects du meurtre de Thomas, leur adresse, leur numéro de téléphone, ainsi que les prénoms et noms des membres de leur famille habitant le quartier de la Monnaie. L’existence de cette liste sert à merveille la thèse d’une expédition punitive menée par les militants d’extrême droite. La police exploite plusieurs téléphones portables des personnes interpellées le week-end dernier. Elle peut aussi compter sur l’expertise de ce journaliste, quand tous ces renseignements, connus du milieu des media, étaient masqués a la population…

Lundi, six personnes étaient par ailleurs jugées en comparution immédiate au tribunal de Valence pour avoir participé à la manifestation d’ultradroite à Romans-sur-Isère. Ces hommes de 18 à 25 ans, qui ne se réclament d’aucun groupe en particulier, ont été condamnés à des peines de 6 à 10 mois de prison ferme. Lors des perquisitions menées à leur domicile, les enquêteurs ont retrouvé des armes blanches, des poings américains, des armes à air comprimé, des symboles de groupuscules comme le GUD, de la littérature sur le IIIe Reich, dont un exemplaire de Mein Kampf.

A la barre lundi, ils ont expliqué qu’il ont vu sur des chaînes privées de propagande Tiktok ou Telegram des vidéos et des posts appelant à rejoindre le quartier de la Monnaie. Ils ont aussi décrit la façon dont ils ont convergé de toute la France vers Romans-sur-Isère, avec des covoiturages organisés le week-end dernier. Des directives sur l’usage ou non des téléphones, l’inventaire des armes à apporter étaient alors transmises à des « chefs de section » qui ont eu pour mission de ne rien laisser fuiter. Le président du tribunal a qualifié cette organisation de « quasi-militaire ».

La part du vrai et du faux est encore floue dans ce montage de rêve.

Trois des huit otages français ont été libérés

Qui sont nos trois enfants?

Les jeunes ressortissants français Erez Kalderon, Sahar Kalderon et Eitan Yahalomi (de gauche à droite) ont été libérés par les négociateurs le 27 novembre 2023.

Ce lundi 27, au terme de la 4ème journée de trêve avec Israël, les preneurs d’otages islamistes ont libéré 11 otages israéliens supplémentaires. Parmi eux figurent trois mineurs français, captifs à Gaza depuis les massacres barbares par les terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier, après plus de 50 jours.

Ce sont donc 50 personnes au total, des femmes et des enfants, qui ont été rendues aux autorités israéliennes, conformément à l’accord négocié sous l’égide du Qatar sui héberge les chefs du Hamas palestinien. Les trois mineurs français sont parmi les 11 derniers otages libérés dans ce troisième épisode. 

Eitan Yahalomi, 12 ans

Le 7 octobre, Eitan Yahalomi, un enfant franco-israélien de 12 ans, se trouvait avec ses parents et ses sœurs, dans leur maison du kibboutz de Nir Oz, qui n’est plus constitué de colons, à deux kilomètres seulement de la frontière entre Israël et Gaza. Les militants du Hamas ont investi par surprise cette communauté d’environ 400 habitants, où ils auraient tué entre 20 et 27 personnes, et enlevé environ 80 autres. Toute la famille Yahalomi est parvenue à gagner une pièce sécurisée de leur maison, qui n’a pas suffi face aux assaillants. Le père de famille, Ohad, a été blessé en essayant de défendre les siens, en vain. 

Son épouse Betsheva, Eitan, ainsi que ses deux sœurs, ont alors été emmenés par les terroristes à bord de deux motos. L’arrivée de chars israéliens a permis à la mère et aux deux filles d’échapper à leur ravisseur, mais Etan a été emmené à Gaza. Aucune trace n’a été retrouvée d’Ohad, dont la famille ignore toujours s’il est vivant et captif, ou mort.

Erez Kalderon, 12 ans, et Sahar Kalderon, 16 ans

Eux aussi ont été enlevés dans le kibboutz de Nir Oz. Les deux mineurs franco-israéliens se sont réfugiés avec leur père Ofer, un menuisier de 53 ans, dans l’abri sécurisé de leur maison. Les autres membres de la famille Kalderon se situaient dans un autre bâtiment, où ils ont échappé aux assaillants. L’abri de la maison d’Ofer n’a pas tenu, mais l’homme et ses deux enfants ont pu se cacher un temps dans des buissons à proximité, ainsi qu’il l’a écrit dans un message. C’était leur dernier signe de vie, avant que le nom d’Erez, 12 ans, et de sa sœur Sahar, 16 ans, apparaissent sur la liste des otages que le Hamas s’apprêtait à libérer.

Après l’annonce, le président Macron a confirmé en des termes convenus sur X que « trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d’otages libérés aujourd’hui. » Il s’est dit « extrêmement heureux », assurant : « Nous restons  pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages. »

Outre ces trois Français, huit autres otages binationaux ont également été libérés, deux Allemands et six Argentins. Il s’agit des deux frères Yaakov, Agil et Or, âgés de 13 et 17 ans ; de Sharon Aloni Konio et de ses deux filles Yuly et Ema, âgées de 3 ans, ainsi que de Carina Engel-Bert, de ses filles de 11 ans, Yuval, de 18 ans, Mika. L’ensemble des onze otages avaient été capturés il y a 52 jours dans le même kibboutz de Nir Oz.

Cette libération de 11 otages était la dernière prévue initialement dans l’accord de trêve conclu entre le Hamas et Israël. L’organisation islamiste semble toutefois prête à activer une clause de prolongation qui y figure, en libérant 10 autres otages ce mardi, et 10 autres ce mercredi, ce qui prolongerait le cessez-le-feu de deux journées. Le Qatar, médiateur dans les négociations, a annoncé que la trêve serait prolongée de deux jours, et les auteurs des massacres se mettent en avant en indiquant qu’ils préparent la liste des otages à libérer. Les autorités israéliennes n’ont pas encore confirmé cette prolongation, même si la Maison Blanche a « salué » que la trêve ait été prolongée.

La grand-mère des enfants, comme d’autres proches et tant d’autres Israéliens, a, elle, péri dans des conditions épouvantables.

«Il y a effectivement une joie qui est très incomplète. Je le rappelle, on le voit sur la photo de Sahar qu’elle est avec sa grand-mère Carmela. Sa grand-mère Carmela a été assassinée et brûlée, c’est incroyable des choses comme cela… et la cousine germaine d’Erez, qui aurait dû avoir 13 ans la semaine dernière, Noya, a aussi été brûlée. On a affaire à des monstres, des criminels», a ainsi fustigé Olivier.

Pays-Bas: Wilders peine à former une coalition gouvernementale

La démission surprise du coordinateur des négociations peut-elle relancer les tractations?

Geert Wilders, catalogué « populiste », « tribun », « Trump néerlandais » et « xénophobe »

Les Néerlandais ont porté au pouvoir Geert Wilders et son parti (23,5 %) qui devance largement la liste écologiste et socialiste (15,5 %) emmenée par l’ex-commissaire européen et toujours chargé du pacte vert pour l’Europe, Frans Timmermans, figure du Parti travailliste, qui, avec le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (centre) de Mark Rutte premier ministre « cool » aux manettes depuis 17 ans), a fait des Pays-Bas une plaque-tournante de la drogue européenne dont les caïds dictent leurs volontés au pouvoir. Les aigreurs des sortis se lisent dans la presse de gauche…

Son parti a remporté 37 sièges, mercredi 22 novembre, lors des élections législatives, le double de son score aux dernières élections. Mais les analystes politiques ne s’interrogent pas sur les causes de l’échec du centre et de la gauche. La perte de souveraineté, la drogue, l’immigration? Or, Geert Wilders est connu de tous, surtout pour sa croisade contre les musulmans et les immigrés.

Les négociations en vue d’une coalition gouvernementale aux Pays-Bas, après la victoire électorale surprise de l’extrême droite de Geert Wilders, sont dans l’impasse lundi après la démission – à la suite de fraude présumée – de l’homme chargé de les conduire.

La communauté internationale, à commencer par les dirigeants européens, observe de près les tentatives de G. Wilders et de son Parti de la Liberté (PVV) de parvenir à former un gouvernement avec des partenaires qui se méfient de ses prises de position véhémentes contre l’islam, l’immigration et l’Union européenne.

Le diplomate américain de plus haut rang chargé des affaires européennes a, à cet égard, souligné que Washington espérait maintenir des liens chaleureux avec les Pays-Bas, « un allié incroyablement proche, constructif et solide ». « Nous sommes impatients de poursuivre cette relation avec le nouveau gouvernement, une fois qu’il aura pris ses fonctions« , a dit James O’Brien (Parti démocrate) à des journalistes.

Avant même d’avoir débuté, le processus en vue de la constitution d’un gouvernement a tourné court : Gom van Strien, désigné par le vainqueur pour mener les négociations, a dû démissionner suite à une accusation de fraudes dans son ancienne entreprise diffusée dans les media néerlandais ce week-end.

Ces circonstances et le temps nécessaire pour répondre aux accusations « ne sont pas compatibles » avec la mission confiée, a déclaré ce sénateur du parti de Geert Wilders. « J’ai donc informé Geert Wilders et la présidente du Parlement que je démissionnais de mon poste avec effet immédiat« , a-t-il ajouté.

Gom van Strien devait officiellement commencer sa mission lundi en rencontrant Geert Wilders, dont le parti est arrivé en tête des élections du 22 novembre.

Le quotidien NRC avait écrit dimanche qu’un ancien employeur de Gom van Strien, Utrecht Holdings, partenaire de l’université de la ville, avait déposé une plainte auprès de la police concernant une fraude qui aurait été commise par le sénateur et d’autres collègues.

M. van Strien a dénoncé des allégations « infondées » et déclaré qu’il a « respecté toutes les lois et réglementations ».

Cette controverse constitue un revers pour G. Wilders, dont le parti, à la surprise générale, a remporté le scrutin de mercredi en obtenant 37 sièges sur les 150 que compte la chambre basse du Parlement.

Le PVV milite pour l’interdiction des mosquées, du Coran et du port du foulard par les musulmanes, ainsi que pour l’organisation d’un référendum sur la sortie de l’UE.

« Premier ministre de ce beau pays »

« Ce n’est pas le démarrage dont je rêvais », a admis le dirigeant d’extrême droite qui s’est néanmoins montré optimiste, soulignant qu’il briguait toujours le poste de « Premier ministre de ce beau pays ».

Il a dit penser à un nouveau négociateur « avec plus de distance par rapport à la politique » et ajouté que sa nomination pourrait intervenir dès mardi.

« Je ne trouve pas très agréable de ne pas avoir été informé » préalablement des allégations de fraude à l’encontre de Gom van Strien, a déploré G. Wilders.

Des media néerlandais ont assuré que Ronald Plasterk, un ancien ministre de l’Education du Parti travailliste, avait été sélectionné en vue d’occuper ce poste.

La présidente de la chambre basse, Vera Bergkamp, a noté que la situation était « ennuyante » et a exigé la nomination rapide d’un nouveau négociateur.

A l’issue du scrutin, G. Wilders s’était dit en faveur d’une coalition avec le Nouveau contrat social (NSC, 20 sièges) du réformateur Pieter Omtzigt, le Mouvement agriculteur-citoyen (BBB, sept sièges) et la formation de centre droit Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD, 24 sièges).

La dirigeante du VVD, Dilan Yeşilgöz, a déjà exclu de siéger dans un gouvernement dirigé par G. Wilders mais a fait savoir qu’elle serait prête à « soutenir une coalition de centre droit ».

La position de Mme Yeşilgöz, dont le parti a perdu 10 sièges à l’issue du scrutin, est cependant contestée au sein de sa formation.

G. Wilders a estimé que les tractations pour la formation d’une coalition pourraient être conclues dans « trois semaines » si tout le monde était prêt à des concessions mais la démission surprise du coordinateur des négociations risque de remettre en cause ce calendrier.

La plupart des analystes considèrent qu’un gouvernement ne pourra pas être constitué avant l’année prochaine. Il avait fallu 271 jours pour former celui de Mark Rutte, le Premier ministre sortant.

« Il y a un risque de basculement de notre société », découvre Olivier Véran, avec la mort de Thomas

Combien de crimes gratuits ou antisémites avant ce jeune?

De passage à Crépol, dix jours après le drame, le porte-parole du gouvernement a estimé que la mort de Thomas n’est « ni un fait divers, ni (liée à) une rixe », alertant d’un « risque de basculement de notre société ».

TF1 évoqua aussitôt un motif de « réglement de comptes », mettant ainsi en cause une responsabilité des habitants de Crépol

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, était dans la Drôme, ce lundi 27 novembre, soit dix jours après la mort de Thomas. Lors d’un bref point presse, le membre du gouvernement a d’abord rendu hommage à Thomas et à sa famille, avant de pointer du doigt « des personnes qui ont tué gratuitement ».

Une « rixe » classée dans la rubrique des faits divers par les désinformateurs du service public

Ni une rixe, ni un fait divers

L’ex-ministre de la Santé a ensuite tenu à clarifier les choses. D’après lui, la mort de Thomas n’est pas liée à « une bagarre qui a mal tourné » : « Ce qui a coûté la vie à Thomas ce n’est ni un fait divers, ni une rixe. » Olivier Véran a alors prévenu : « Il y a un risque de basculement de notre société si nous ne sommes pas à la hauteur.»

La ministre a également indiqué que la seule réponse à cette violence devait être « la justice » plutôt que la vengeance. Il a ainsi fait écho au défilé de 80 membres de l’ultradroite, dans la soirée de samedi, aux abords du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, où résident certains suspects impliqués dans la mort de Thomas. Mais il n’a pas pu prendre d’engagement sur une aussi soudaine qu’improbable équité de la justice. Des affrontements ont éclaté entre ces militants et la police, donnant lieu à 20 interpellations. Sans cette tragédie, aurait-on entendu parlé d’eux ?

Vers de lourdes condamnations ?

Ce lundi, Olivier Véran a annoncé la création d’un numéro vert comité local d’aide aux victimes, qui sera dirigé par le préfet et le procureur de Valence. Le porte-parole s’est aussi rendu à Romans-sur-Isère, département de son mandat de député, pour rencontrer des élèves et des enseignants du lycée où étudiait Thomas.

Pour mémoire, neuf individus ont été rattrapés dans leur fuite à Toulouse (en direction du Maghreb) et mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, dont « meurtre en bande organisée », « tentatives de meurtre » ou encore « violences volontaires commises en réunion ». Véran a d’ailleurs réclamé « des condamnations très lourdes » pour ces jeunes.

Olivier Véran, hué lors de son passage à Crépol

A son arrivée à Crépol, dix jours après le décès du jeune adolescent, le porte-parole du gouvernement a été hué et interpellé sur la honte gouvernementale qu’il incarne, en l’absence de Borne et Darmanin.

« Ce n’est pas parce que Thomas était là, à cette fête de village, qu’il a été poignardé, c’est parce qu’il y avait sur ce parking des hommes qui étaient prêts à le tuer », a-t-il finalement admis, repétons-le. Ils avaient fait vingt minutes de route avec des armes blanches sur eux, bien que le port d’armes soit prohibé, pour tuer avec préméditation

Pour eux, tout binationaux de troisième génération qu’ils sont, « la guerre d’Algérie n’est pas finie »…  

« La prochaine fois, ils viendront avec des kalachnikovs et non plus des couteaux ! Ce n’est que le début ! » assure avec conviction, mais posément, l’homme qui a réussi à se trouver parmi les rares présents sur le passage de Véran, du fait d’un imposant cordon policier.

Dijon: un homme tué par une balle perdue dans son lit lors d’une fusillade

Socayna, 24 ans, a déjà reçu une balle perdue mortelle d’arme de guerre dans sa chambre, en septembre dernier.

Et ça recommence à Dijon, où un père de famille a été tué par balle dans son sommeil. Lui aussi est une victime collatérale de tirs en rafales sur fond de trafic de drogue.

Un hall d’entrée est criblé d’impacts de balles. Vers minuit et demi, dimanche 26 novembre 2023, un véhicule s’arrête devant un immeuble du nord-est de Dijon (Côte-d’Or) et des individus ouvrent le feu sur la façade du bâtiment. « Je dirais 5 à 10 coups de feu. Du coup, à ce moment-là, j’ai appelé la police et le temps que j’appelle la police, la voiture a fait demi-tour et a refait une salve de 5 à 10 coups de feu », raconte un témoin.  

De plus en plus de victimes collatérales 

Les balles d’armes de guerre transpercent les murs et les volets de l’immeuble, devenu au fil des années, un point de deal pour les trafiquants de drogue. Un homme de 55 ans est mortellement blessé dans son sommeil. Ses enfants dormaient juste à côté.

En août dernier, à Nîmes (Gard), le jeune Fayed, 10 ans, est tué, alors qu’il se trouve à bord d’un véhicule stationné avec son petit frère et son oncle. Visé par des tirs en rafales, le jeune garçon meurt sur le coup. Ces scènes sont de plus en plus fréquentes depuis le début de l’année.

Les tireurs étaient venus avec des intentions «létales». 

Cédric Bovrisse, secrétaire départemental Alliance police Côte-d’Or, est revenu dans la Matinale de CNews du lundi 27 novembre sur la fusillade mortelle qui a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier Stalingrad à Dijon.

«En moyenne une soixantaine de douilles de calibre de guerre ont été retrouvées soit une rafale de quelques secondes», a-t-il rappelé, estimant que dans cette fusillade, «il y a eu réellement l’intention d’utiliser une arme à des fins létales.»

Pour Cédric Bovrisse, «quand on fait ce type d’usage en visant une façade d’immeuble, ce n’est pas pour intimider des gens. On a vraiment l’intention, malheureusement pour la personne en face, de mettre sa vie en péril». 

Le secrétaire départemental Alliance police Côte-d’Or a également rappelé les faits qui mettent en évidence cette volonté de tuer. «Les individus sont arrivés en véhicule et ont fait usage d’une arme automatique de calibre de guerre en visant délibérément la façade de l’immeuble (…) et malheureusement une personne qui dormait dans sa chambre et qui n’avait vraisemblablement aucun lien avec le trafic de stupéfiants a été mortellement par l’une de ces balles.»

Face à cette nouvelle victime collatérale du trafic de drogues, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que la CRS 8 serait déployée à Dijon… 

Un militant d’ultra-droite grièvement blessé et déshabillé lors d’un rassemblement à Romans-sur-Isère

Atteinte au droit de manifester en faveur de la justice pour tous

Gravement blessé, son pronostic vital n’est pas engagé. Aux cris de «justice pour Thomas» ou d’«islam hors d’Europe», 80 personnes s’étaient rendues au quartier de la Monnaie samedi soir.

En marge d’un rassemblement organisé par des membres de l’ultra-droite, samedi soir, à Romans-sur-Isère (Drôme), un militant de 20 ans a été violemment pris à partie par un autre groupe d’individus dans la cité de la Monnaie. Né en Mayenne, le jeune homme a expliqué lors de son audition qu’il a été violemment extrait de sa voiture avant d’être roué de coups.

D’après les informations du medium Livre Noir, un militant nationaliste a été kidnappé, déshabillé, humilié et frappé par des jeunes de la cité. Il est actuellement pris en charge par les pompiers.

L’homme, gravement blessé mais conscient, a été transporté à l’hôpital par les pompiers. Son pronostic vital n’est pas engagé, assure une source policière. La victime n’est pas connue des services de police.

Sur les réseaux sociaux, X notamment, des vidéos d’un jeune homme, présenté comme ce militant, en caleçon recroquevillé sur le trottoir ou gisant dans un hall d’immeuble, la tête maculée de sang, ont circulé.

25/11/2023 – Les racailles de la cité ont brisé son pare-brise pour le sortir de son véhicule. Il s’était mis à l’abri d’une nouvelle charge policière contre les nationalistes. Il a ensuite évidemment été tabassé et déshabillé en toute tranquillité par la horde ! La police avait bien fait son travail, le quartier était rendu aux barbares. Il est actuellement pris en charge par les pompiers.” (Livre noir)

Vingt interpellations

Aux cris de «justice pour Thomas» ou de «Islam hors d’Europe», 80 personnes se sont rendues au quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme), prêts à en découdre. C’est de cette cité que sont originaires plusieurs des suspects interpellés après le meurtre de Thomas, 16 ans, tué à coups de couteau au bal d’hiver de Crépol, dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 novembre. A l’issue de leur manifestation, vingt individus liés à l’ultra-droite ont été interpellés et 17 ont été placés en garde à vue.

Le même jour, les neuf suspects impliqués dans la mort de Thomas ont été mis en examen, notamment pour «meurtre en bande organisée». Six individus, dont deux mineurs, ont été incarcérés en détention provisoire. Trois autres, dont un mineur, ont été placés sous contrôle judiciaire.

Romans-sur-Isère : gauche et Macronie dénoncent une « ratonnade », mais aucun racisme anti-Blancs dans la mort de Thomas !

Ils n’ont rien appris du « deux poids, deux mesures » des terroristes du Hamas ou de la mort de Nahel…

La gauche et la Macronie dénoncent une « ratonnade », après que, à l’inverse, France info a parlé de « rixe » et BFMTV, de « faits divers ». Des acteurs politiques de la gauche Nupésifiée ont vivement critiqué ce dimanche la manifestation de l’ultradroite à Romans-sur-Isère la veille, en faveur de plus d’équité et d’autorité de la justice, conséquence, selon elles, de la « récupération » opérée par l’extrême droite du drame de la mort de Thomas, 16 ans, tué à coups de couteau au bal de Crépol, le week-end dernier. Leur inverse est en fait en faveur de plus d’équité et d’autorité de la justice face aux émeutiers, tueurs et autres antifas.

Environ 80 militants encagoulés et habillés de noir – à la façon de l’ultra-gauche, ont manifesté samedi soir dans les rues de la zone de non-droit de la Monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme), dont seraient originaires une partie des neuf individus impliqués dans l' »expédition punitive » et la mort de Thomas. Punition de quoi ? Punis d’être des mécréants blancs ?

« L’extrême droite a une vraie responsabilité »

« J’ai une certaine nausée de voir dans ces cas-là des gens se précipitent sur les plateaux télé pour livrer leur vérité qui souvent n’est pas la vérité », a déclaré la patronne des Ecologistes radicales (EELV) Marine Tondelier dimanche sur LCI.  En revanche, Tondelier approuve les propos anti-flics de Assama Traoré et Justice pour Adama… « De la droite extrême à l’extrême droite, c’est toujours la même chose : (…) ils se ruent comme des charognards [sic] sur une actualité sans aucune décence (…), sans avoir connaissance vraiment des faits », a-t-elle ajouté, sans nommer ses cibles, mais tentant de décrédibiliser ses adversaires. Connaît-elle le climat local ? Lien presse

Pour elle, « l’extrême droite a une vraie responsabilité » dans la manifestation de samedi soir, « et ce n’est pas la première fois, ça fait des mois que ça monte en criant la rue, la France nous appartient ». « Ni la France ni la rue n’appartient à l’extrême droite », a-t-elle tranché.

« Retour des ratonnades »

Vous avez dit « ratonnades » ?

« Retour des ratonnades [sans aucune authenticité contextuelle]. L’extrême droite telle qu’elle est. La mort de Thomas comme prétexte. La haine raciste comme mobile. La violence comme moyen », a tweeté dimanche le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

Interrogé sur France Inter, franceinfo et France 2, tir groupé du service public de radio, le patron de Renaissance, Stéphane Séjourné a fustigé une classe politique qui, selon lui, « se vautre dans la récupération politique avant même (…) qu’on ait exactement les faits ».

« Le meilleur antidote, c’est la transparence et la rapidité », a-t-il analysé, reconnaissant le « décalage » entre « le temps de la justice » et « le temps de la réaction politique ». « Cette confrontation des choses poussent les partis politiques, d’extrême-droite en l’occurrence, à essayer d’instrumentaliser au plus vite (et) à ne pas s’indigner quand il y a des hordes [sic] d’extrême-droite qui sont dans la rue », a-t-il estimé. Que dit-il alors des hordes d’antifas d’extrême gauche qui se sont exprimés encore récemment à propos des retenues d’eau de Sivens, puis de Sainte-Soline, avec des violences physiques et des incendies de véhicules de police.

Déni des élus de l’alliance présidentielle:

20 personnes interpellées

Dès que les faits ont été connus, droite et extrême droite ont multiplié les tweets et les déclarations faisant le lien entre cet acte et l’immigration. Elles ont évoqué la « racaille », le « racisme anti-blanc » le « djihad du quotidien » ou encore, selon Marine Le Pen, « une attaque organisée, émanant d’un certain nombre de banlieues criminogènes dans lesquelles se trouvent des milices armées qui opèrent des razzias ».

Un jeune militant appartenant à la mouvance d’ultra-droite a été frappé et sérieusement blessé pendant ce défilé samedi, au cours duquel 20 personnes ont été interpellées.

Neuf suspects de l’attaque des jeunes de la salle de bal de Crépol ont été mis en examen. Parmi eux, six ont été placés en détention provisoire et trois autres sous contrôle judiciaire.

Loi immigration: des députés LR prêts à voter le texte si il respecte la version renforcée du Sénat

Un ultimatum de 17 députés

Des élus Les Républicains écrivent dans une tribune ce dimanche 26 novembre leur intention de voter la loi sur l’immigration à la condition qu’elle ne défigure pas la version mise au point par le Sénat.

Des députés Républicains à l'Assemblée nationale (photo d'illustration)

Dix-sept députés Les Républicains se déclarent disposés à voter avec l’alliance présidentielle « si prévaut l’esprit du projet du Sénat » à l’issue de son examen à l’Assemblée, soit une position plus souple que celle de la direction du groupe sur ce texte qui représente un nouveau défi pour le gouvernement, après plusieurs reculades.

« Nous entendons préserver les principaux acquis du Sénat et améliorer cette loi autant que possible« , assurent ces 17 députés, dans une tribune publiée dans La Tribune dimanche. Ils mettent ainsi en garde  les députés de l’alliance : « la balle est (…) dans le camp du gouvernement » et de « la majorité présidentielle, de son aile gauche en particulier ».

Les signataires :
Jean-Louis Thiériot (Seine-et-Marne) qui œuvre pour un rapprochement avec Macron, Josiane Corneloup (Saône-et-Loire) ralliée de la dernière heure à LR, Marie-Christine Dalloz (Jura), Julien Dive (Aisne) proche de Xavier Bertrand, Virginie Duby-Muller (Haute-Savoie) porte-parole de la campagne presidentielle de Xavier Bertrand, Nicolas Forissier (Indre), Philippe Gosselin (Manche) proche de Damien Abad et de Gérald Darmanin, Justine Gruet (Jura), Michel Herbillon (Valde-Marne), Philippe Juvin (Hauts-de-Seine) membre d’un groupe informel de députés LR œuvrant à un rapprochement avec Macron, Véronique Louwagie (Orne), Jérôme Nury (Orne), Eric Pauget (Alpes-Maritimes), Vincent Rolland (Savoie), Antoine Vermorel-Marques (Loire), Alexandre Vincendet (Rhône), Stéphane Viry (Vosges).

Pas de majorité certaine sur ce texte?

Le président du groupe LR à l’Assemblée, Olivier Marleix, a prévenu mardi que le camp macroniste ne « doit pas s’attendre à avoir une majorité » sur ce texte, « en tout cas, pas avec nous », s’il n’était pas accompagné d’une réforme de la Constitution.

La droite fait depuis plusieurs mois campagne pour une réforme de l’article 11 de la Constitution, qui permettrait d’étendre aux questions migratoires l’organisation de référendums, le cœur de ses revendications concernant l’immigration.

La possibilité d’un référendum sur l’immigration a cependant été écartée par le président Macron à l’issue des 2e rencontres de Saint-Denis, le 17 novembre.

La crainte d’un « détricotage » du texte

Pour les 17 signataires qui se démarquent de la position de leur direction, « le détricotage du texte du Sénat est évidemment la principale menace pour l’avenir de cette loi« . « Amender oui. Anéantir non », expliquent-ils, rappelant que « la plupart des sénateurs de la majorité présidentielle ont voté le texte au Sénat ».

Selon eux, la nouvelle rédaction de l’article 3 (devenu 4bis), qui prévoyait la régularisation des clandestins travaillant dans des secteurs en tension, préserve « le pouvoir discrétionnaire des préfets » et est « une réponse ferme qui ne crée pas un droit opposable au fond ».

Un avis non partagé par Olivier Marleix pour qui l’article 4 bis « n’est pas une bonne solution ».

Un nouveau 49.3 ?

Pour autant, le gouvernement qui ne dispose que d’une majorité relative parviendra-t-il à éviter le 49.3 sur ce texte? Selon les calculs d’un cadre de la majorité, si les 21 membres du groupe indépendant Liot apportent leurs suffrages, « il manque 18 voix ».

Assassinat de Thomas : le laxisme de la justice conduit 80 indignés d’ultra-droite à l’affrontement à Romans-sur-Isère

« Expédition punitive, » selon le préfet qui avait masqué l’origine maghrébine des agresseurs venus de Romans à Crépol

La famille de Thomas n’a pas voulu de participation politique à l’hommage et aux obsèques

En réaction au parti-pris du système à la mort tragique de Thomas, mortellement poignardé alors qu’il participait à une fête de village, à Crépol, dans la Drôme, à vingt minutes du centre de Romans, des militants de l’ultra-droite sont entrés dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, ce samedi 25 novembre en fin d’après-midi. En 2014, la ville a été prise par LR au PS à la mairie depuis 1977.

Neuf individus, six majeurs de 19 à 22 ans et trois mineurs de plus de 16 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue pour « meurtre » et « tentatives de meurtres en bande organisée », Parmi eux se trouve celui qui est soupçonné d’avoir porté le coup de couteau mortel sur Thomas, le port d’arme étant prohibé par la loi, mais toléré et jamais sanctionné par les juges censés faire respecter cette loi….

Ilyes, Chaïd, Yasir, Mathys, Fayçal, Kouider et Yanis sont les noms des jeunes majeurs placés en garde à vue – qu’il fallait taire – dans l’enquête sur le meurtre de Thomas Perotto, ont eté finalement révélés. Eux n’ont pas été diffusés par la presse, jusqu’à maintenant, dans le JDD.

Chaïd A.

L’assassin présumé est Chaïd A., un bi-national français domicilié dans le centre-ville de Romans-sur-Isère. Son casier judiciaire est chargé de deux condamnations « par ordonnance pénale à des peines d’amende ». La première, pour recel de vol, et la seconde, pour « port d’arme blanche ou incapacitante de catégorie D sans motif légitime », selon un communiqué du procureur de la République de Valence. Cette dernière condamnation était assortie d’une peine complémentaire d’interdiction de détenir ou porter une arme pour une durée de deux ans, qui lui avait été notifiée le 25 septembre dernier… De quoi exacerber la colère de tout Français légaliste, qui n’est donc pas d’extrême gauche.

Le principal suspect, Chaïd A., était élève, il y a quelques années, au « lycée professionnel Auguste-Bouvet, situé juste de l’autre côté d’une voie ferrée ». Auteur présumé du coup a « un profil sans envergure, selon une source proche du dossier. Aucun d’entre eux n’est un gros voyou. Les seuls qui sont connus le sont pour de petits délits… «  Des Maghrébins moyens ?

Il nie les faits, comme d’autres refusent d’obtempérer à la police, alors qu’il aurait été désigné par plusieurs témoins comme à l’origine du coup de couteau qui a coûté la vie à Thomas. Toutefois, ce n’est pas lui qui aurait porté les premiers coups après des échanges verbaux virulents, déclenchant une bagarre générale. Qui sont les autres auteurs des coups ? Les auditions ont aussi permis de déterminer que les jeunes n’étaient pas venus à cette soirée par hasard puisque plusieurs d’entre eux avaient en réalité des complices infiltrés plusieurs minutes avant le drame à l’intérieur de la salle. 

L’auteur du coup mortel n’avait pas d’emploi fixe. Il vit, sans père, avec sa mère dans un appartement social du centre-ville de Romans et « traîne à la Monnaie avec une bande de trente jeunes environ », indiquent des habitants au journal Le Figaro. « Ils font les petites mains pour les deux gros dealers du quartier  », ajoute l’un d’eux.

Chaïd A. a été interpelé à… Toulouse avec six autres suspects dans le drame. Tentaient-ils de fuir par l’Espagne vers le Maroc ? En Algérie, le chahid est le titre officiel de toute personne (algérienne ou étrangère) qui a combattu durant les événements d’Algérie dans les rangs indépendantistes (moudjahid) et qui est tombée au champ d’honneur ou qui est morte à la suite de son engagement. Les chahids sont désignés en Algérie comme « le symbole et la fierté de la Nation. »

Un défilé pour exiger une justice équitable et ferme

A 18h, dès la nuit tombée, des indignés d’extrême-droite, venus de Lyon et d’autres villes de France, entre 50 et 100 personnes, selon les estimations, se sont présentés dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère aux cris de « Justice pour Thomas ». Certains ont renversé des poubelles et mis le feu à des containers.

Environ 80 militants de l’ultra-droite venant de partout en France, se sont dirigés vers le quartier de la Monnaie prêts à en découdre avec les habitants, portant sur eux des barres de fer, des bâtons et des feux d’artifice, selon Le Dauphiné. 

Ils ont été rapidement bloqués par les forces de l’ordre (gendarmes et police) avant qu’ils n’arrivent dans le quartier. 

Le groupe s’est alors dirigé vers le centre-ville de Romans-sur-Isère. Et c’est rue de Delay, derrière la gare qu’une soixantaine de policiers a procédé à 20 interpellations. Dix-sept personnes ont été placées en garde à vue. Les autres membres de l’ultra droite se sont volatilisés de l’autre côté des voies ferrées. 

La peur des juges pour la paix sociale suscite-t-elle l’indignation, la colère et la violence ?

Avant d’être dispersé par les forces de l’ordre, un cortège d’ultra-droite a défilé avenue du Maquis avec une banderole et des fumigènes en hurlant « Islam hors d’Europe  !» ou encore « Justice pour Thomas ! ».  

Un peu plus tard, la police nationale et les pompiers ont été appelés dans le quartier de la Monnaie pour éteindre l’incendie d’un Renault Trafic 9 places. Le véhicule aurait appartenu aux militants de l’ultra droite qui se trouvaient alors quartier des Trois Croix. Des jeunes de la Monnaie auraient récupéré le véhicule pour ensuite l’incendier quartier de la Monnaie. 

Les policiers se sont interposés et ont procédé à des interpellations.

Pour mémoire, en mai 2019,
les pompiers sont intervenus de nuit pour des incendies de voitures et de poubelles quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Près d’une trentaine de jeunes ont aussi jeté des pierres et même des cocktails Molotov aux policiers protégeant les pompiers.

La volonté des Français est un retour à l’autorité, admet Aurore Bergé sur BFMTV, ce dimanche. Si l’Etat de droit n’est pas à la hauteur, qui ?

Des gardes à vue, mais combien d’incarcérations ?