Vigipirate: Macron décrète  l’alerte « urgence attentat » en France

Macron importe-t-il l’insécurité en Russie par anti-poutinisme primaire ?

L’alerte « urgence attentat » est décrétée en France, a annoncé le gouvernement à l’issue du Conseil de sécurité présidé par Macron ce dimanche 24 mars et consacré à l’attentat à Moscou, revendiqué par l’Etat islamique, originaires du Khorassan en Iran ou de Tchétchénie en Russie, des Sunnites. Ce plan Vigipirate existe depuis 1978, quel que soit le niveau et ils sont trois.

« Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’état islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé: urgence attentat », a écrit le chef du gouvernement du X.

Une répétition,
avant les JO de Paris

Ce niveau d’alerte maximale a été créé lors d’un conseil de défense, le 1er décembre 2016, lorsque François Hollande et son premier ministre, Manuel Valls, faisaient face à une multiplication des attaques sur le sol français. Il avait été activé une première fois le 11 décembre 2018, à la suite de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, perpétré par Cherif Chekatt (27 condamnations en France, en Suisse et en Allemagne), d’origine algérienne. Le niveau avait alors été maintenu durant 72 heures. Il a été activé pour la dernière fois le 13 octobre 2023, après le meurtre de Dominique Bernard, un professeur à Arras, assassiné par un fiché S radicalisé, Mohammed Mogouchkov, originaire d’Ingouchie, une République russe voisine de la Tchétchénie, située dans la région du Caucase du nord.

Ce que change le passage du plan Vigipirate au niveau maximum

Les Français devraient être confrontés à une multiplication des contrôles et fouilles aux abords des lieux bondés, mais aussi des lieux de culte et établissements scolaires. Le plan Vigipirate avait été rétrogradé au niveau 2 sur 3 (« sécurité renforcée – risque attentat ») en… janvier.

Ce troisième niveau du plan Vigipirate, créé en 2016 par François Hollande, est à durée limitée.

L’urgence attentat n’a en effet pas vocation à durer dans le temps, mais à couvrir le temps de la gestion d’une crise, notamment à la suite d’attentats, comme cela a été le cas en Russie il y a trois jours. Durant ce laps de temps, il devrait y avoir une mobilisation exceptionnelle de moyens humains avec la présence accrue des gendarmes, policiers et gendarmes de Sentinelle.

« C’est un niveau déclenché de manière exceptionnelle. Dans la doctrine sécuritaire française, il est expliqué qu’on présume qu’un attentat est en préparation sans avoir identifié ni les auteurs, ni l’endroit », confirme à BFMTV Jérôme Poirot, ancien adjoint à la coordination nationale du renseignement.

Dans les faits, en plus des patrouilles plus fréquentes dans les rues, des mesures contraignantes pourront également être prises, dont la fouille d’affaires personnelles avant l’entrée dans des centres commerciaux ou des cinémas. Ces contrôles pourront également être effectués devant les lieux de culte ou encore les établissements scolaires.

Mettre la population à contribution

Le rehaussement du plan Vigipirate permet de diffuser des informations susceptibles pour protéger les citoyens via des affiches ou des messages vocaux, mais en incluant également ces derniers dans un processus de sécurité.

« Ça mobilise encore davantage la population. La sécurité doit aussi reposer sur la mobilisation de la population, signaler des événements suspects, des bagages isolés… C’est une mobilisation très large », ajoute Jérôme Poirot.

Opération antiterroriste: cinq suspects interpellés en Meurthe-et-Moselle

Menace islamiste toujours élevée pour la fête chrétienne de Noël, alors que la loi immigration dérange pourtant la gauche

Pendant qu’un magistrat de la Cour d’appel de Versailles libère un « revenant » algérien fiché S radicalisé, de retour du djihad en Syrie et placé sous OQTF, lien PaSiDupes, une opération anti-terroriste à Nancy et dans ces environs a mené à l’interpellation et au placement en garde à vue de cinq suspects, ce vendredi 22 décembre. Elles sont suspectées d’avoir effectué des repérages sur le marché de Noël de Strasbourg.

Cinq personnes ont été interpellées en Meurthe-et-Moselle ce vendredi 22 décembre dans le cadre d’une opération antiterroriste, confirme le Parquet national anti-terroriste (Pnat). Elles sont soupçonnées d’être « en lien avec la mouvance islamiste », selon le PNAT.

Elles sont suspectées d’avoir effectué des repérages sur le marché de Noël de Strasbourg, indiquent deux sources proches du dossier à France Télévisions. Selon une source proche du dossier, les interpellations ont eu lieu ce vendredi matin à Nancy, Vandoeuvre-lès-Nancy et Toul.

« Les mesures de garde à vue ont été prises dans le cadre d’une enquête préliminaire prise du chef d’association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes visés au 1° de l’article 421-1 du code pénal,«  indique le Pnat, sans préciser les motifs de ces interpellations. La sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont saisies de l’enquête.

Flavien Moreau, le premier djihadiste condamné à son retour de Syrie, a été libéré de prison en janvier 2020. Il avait été condamné en novembre 2014 à sept ans de prison ferme. Selon l’avocat Thibault de Montbrial, interrogé sur Europe 1, « la justice française est assez naïve face à ces gens ». « Il faut que les peines soient plus longues. Des cours d’assises spéciales antiterroristes ont baissé les peines de première instance, en disant que ces individus avaient l’air de sincèrement se repentir. Mais, contrairement aux terroristes basques, les islamistes sont dans une logique de dissimulation [taqîya], ils n’assument jamais », avait mis en garde l’avocat.

L’avocat a également dit ses craintes que Flavien Moreau ne commette un attentat sur le sol français. « Il faut le surveiller, et espérer qu’il ne commette pas d’attentat dans les mois qui viennent. »

54 personnes surveillées en Meurthe-et-Moselle

Au début du mois de décembre, le préfet de Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman, indiquait que 54 personnes, inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPTR) et faisaient l’objet d’une surveillance particulière. Une perquisition administrative avait d’ailleurs été menée au domicile de l’une de ces personnes le samedi 9 décembre dernier, jour du grand défilé de Saint Nicolas dans les rues de Nancy.

Après l’attentat d’Arras en octobre dernier, le plan Vigipirate a été élevé à son plus haut niveau « urgence attentat ». Vendredi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a appelé vendredi les préfets au « maintien d’une extrême vigilance » à l’occasion des fêtes de Noël et de l’Epiphanie, en raison du « niveau très élevé de la menace terroriste qui continue de peser ». Une attaque terroriste islamiste avait fait 5 morts et 11 blessés en décembre 2018 sur le marché de Noël de Strasbourg. Le procès dans ce dossier doit d’ailleurs s’ouvrir le 29 février prochain à Paris.

Les magistrats successifs qui ont libéré cet islamiste seraient-ils tenys responsables et poursuivis si, d’aventure,

Une femme voilée menaçant des usagers du RER C a dû être neutralisée

Elle se disait porteuse d’explosifs dans une rame à la station BNF évacuée

Un défi terroriste, en période d’activation du plan VIGIPIRATE au niveau « Urgence attentat »…

Ce mardi matin 31 novembre, la police a fait feu sur une femme qui menaçait de mort des usagers des transports à la gare Bibliothèque François-Mitterrand (BNF) à Paris, suite au signalement d’un mrimo-intervenant vugilant et réactif.

Dans le climat actuel de haine politique, des musulmans veulent déstabiliser le pays. Vers  9 heures ce mardi matin, des usagers du RER C ont appelé la police pour alerter de la présence d’une femme intégralement voilée qui se trouvait à bord et qui proférait des menaces de mort à leur encontre tout en faisant l’apologie du terrorisme. 

Une fois le RER à Paris, la femme a refusé d’obtempérer aux injonctions des policiers et a menacé de se faire exploser.  Suite à ce refus, un policier a fait un usage unique de son arme à feu. Blessée par balle, celle-ci a été prise en charge par les secours sur place. « Le pronostic vital de la femme est engagé », précise à LCI-TF1 le Parquet de Paris. 

La gare a été évacuée

La gare Bibliothèque François-Mitterrand a été évacuée. L’intervention des forces de l’ordre était toujours en cours en milieu de matinée. 

Le déminage s’est rendu sur place pour procéder à une levée de doute et la fanatique islamiste transportée à l’hôpital. 

Le pronostic vital de la djihadiste blessée est engagé. Deux enquêtes ont été ouvertes suite à ces faits.

La terroriste voilée de la tête aux pieds participait au processus d’escalade dans la peur, visant à mettre nos valeurs à mal et à la disparition de la France.

Le point de vue de Gaspard Proust:

Menace terroriste: Clément Beaune amené à « renforcer les pouvoirs » des agents de sûreté dans les trains

Clément Beaune a dévoilé l’un de ses projets pour améliorer la sécurité dans les gares ferroviaires. Le ministre des Transports souhaite « renforcer les pouvoirs » des agents de sûreté ferroviaire, la SUGE (surveillance générale), face à la menace terroriste. Invité sur le plateau de Quotidien sur TMC (TF1), mardi, il a rappelé que l’intervention de ces fonctionnaires est actuellement limitée : « Ils n’ont pas la capacité, par exemple, d’intercepter quelqu’un qui se baladerait avec un couteau dans une gare ». Ils ne peuvent pas non plus « intervenir sur le parvis d’une gare, à quelques mètres de l’entrée de la gare ».

Vers un changement de loi ?

Le ministre des Transports estime qu’il faut ainsi « changer un peu la loi ». Il serait « en train de travailler là-dessus avec le ministre de l’Intérieur », assure Clément Beaune. « Il y a des changements qui passent par des changements de règles juridiques » et qui pourraient prendre « quelques jours », voire « quelques semaines ».

Le ministre ne prévoit pour l’instant pas d’installer des portiques de détection de métaux à l’entrée des gares. Selon lui, cela pourrait créer un attroupement de voyageurs et les mettre en danger. Clément Beaune a donné pour exemple la gare du Nord, « plus grande gare d’Europe », où 700.000 personnes passent quotidiennement. Il souhaite « d’abord avoir des effectifs de sécurité extrêmement nombreux, extrêmement présents ».

Un plus grand nombre d’agents de sûreté

Les effectifs des agents ont d’ailleurs déjà augmenté et la vidéoprotection a été renforcée. Ceux de la Suge à la SNCF sont « presque 3.000 ». Leur nombre devrait passer à « 3.500 » à l’approche des Jeux Olympiques de Paris. Les patrouilles ont aussi été renforcées à la RATP. Le ministre a enjoint la même demande à Aéroports de Paris. Clément Beaune a enfin rappelé une augmentation « de 40 % des patrouilles depuis le passage en vigipirate urgence attentat », le 13 octobre dernier, après l’assassinat de Dominique Bernard, professeur au lycée d’Arras.

Alertes à la bombe dans les aéroports par de « gros abrutis » : grossophobie de Clément Beaune ou recherche du chaos par la gauche?

Le crétin utilisait une même adresse e-mail

Le ministre des Transports Clément Beaune fustige les auteurs de fausses alertes à la bombe, qui ont conduit à évacuer de nombreux aéroports français la semaine passée. La majorité des cas est liée à une adresse mail suisse.

Rennes, Nantes, Lille, Nice, Strasbourg… Près de 70 alertes à la bombe ont mobilisé les services de sécurité, la semaine dernière, dans les aéroports de France. Dans un contexte d’urgence attentat consécutif à l’attentat djihadiste d’Arras par un Tchétchène, ces fausses alertes ont entraîné des évacuations et de nombreux retards, certains vols ayant dû être déroutés.

Une adresse suisse

L’aéroport de Brest a dû être évacué, mercredi 18 octobre 2023, en raison d’une fausse alerte à la bombe.
L’aéroport de Brest a dû être évacué, mercredi 18 octobre 2023, en raison d’une fausse alerte à la bombe.

Pour le ministre des Transports, les alertes sur les aéroports sont le fait non « pas de petits blagueurs » mais de « gros abrutis, voire de grands délinquants ».

Selon les premiers éléments en possession des enquêteurs, les fausses alertes émanent « quasiment toujours de la même adresse e-mail », rapporte Clément Beaune. Une adresse « située en dehors de l’Union européenne, en Suisse », laissant entendre que cela mettait les auteurs de cet « e-mail type qui se ressemble d’un jour à l’autre » hors de portée de certaines sanctions dans l’UE. L’Union européenne est censée nous protéger de la guerre et de mauvais coups, mais elle a des progrès à faire, au vu du conflit en Ukraine et des assauts de hackers en France.

Les hébergeurs appelés à coopérer

Le gouvernement français en appelle aux hébergeurs pour l’aider à identifier les auteurs de ces messages : « Chacun a une responsabilité, y compris les plateformes, et les réseaux sociaux – bien que Twitter ne se soit pas amélioré en changeant de nom – pour ne pas être le support de ce genre d’attaque et coopérer le plus vite possible avec l’aviation civile française et notre justice », selon Clément Beaune.

A noter que Jean-Noël Barrot est aux abonnés absents. N’est-il pas pourtant ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique (l’illustre Bruno Le Maire), chargé de la …Transition numérique et des télécommunications ?

Patrouilles renforcées dans les aéroports

Alors que d’autres lieux, notamment le château de Versailles et plusieurs musées, dont Le Louvre, ont été ciblés par de fausses alertes, « plus de 60 enquêtes, tous lieux confondus, ont été lancées », selon Clément Beaune.

Les patrouilles de police et des militaires de l’opération Sentinelle – opération de l’armée française déployée au lendemain des attentats des 7, 8 et 9 janvier 2015 et relancée après l’assassinat islamiste du professeur d’Arras, avec le placement du pays en urgence attentat – ont été renforcées, de même que les effectifs d’agents dans les gares et aéroports. Dès ce lundi, « c’est 40 % de plus de patrouilles qui sont mis en place » dans les aéroports de Paris, a encore annoncé Clément Beaune.

Une plainte systématiquement déposée, affirme Clément Beaune

« Ce n’est pas juste une blague, c’est un vrai délit », a rappelé Clément Beaune, dimanche 22 octobre 2023, dans l’émission Questions politiques de France interFrance TV et Le Monde, évoquant un « mélange de gens qui font des mauvaises blagues, de gens qui veulent faire peur […] et une compétition dans la bêtise entre des hackers ».

Alors que les fausses alertes à la bombe se multiplient ces derniers jours, particulièrement concernant les aéroports, le ministre des Transports Clément Beaune a promis « la plus grande fermeté » contre les personnes autrices de ces fausses alertes. « Les petits plaisantins qui se livrent à ce jeu sont de grands abrutis et de grands délinquants », a affirmé ce 20 octobre 2023 Clément Beaune, ministre des Transports, concernant les nombreuses fausses alertes dans des aéroports.

S’exprimant depuis le siège de la Direction Générale de l’Aviation Civile, le ministre a évoqué une situation « inacceptable » et a promis que « nous ne laisserons rien passer ». « Ça suffit d’avoir des petits jeux qui sont des actes très graves de délinquance », a-t-il exigé.

18 aéroports ont encore reçu des menaces ce vendredi 20 octobre et dix ont été évacués.

Un dépôt de plainte a lieu à chaque alerte dans un aéroport, a-t-il précisé. « Que tous ceux qui pensent faire une mauvaise blague, faire peur, sachent que c’est un délit qui est très lourdement sanctionné »« Chacun d’entre eux sera sanctionné », a affirmé le ministre, promettant « la plus grande fermeté ». Les juges relaient-ils ce message de grande fermeté ?

L’article 322-14 du Code pénal précise que « le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende. »

La France passe en alerte «urgence attentat», suite à l’attaque islamiste à Arras

8 personnes sont en garde à vue dans le cadre de l’enquête. 

Un homme armé d’un couteau a tué un enseignant et fait deux blessés graves dans le lycée Gambetta à Arras (Pas-de-Calais), ce vendredi matin. Le djihadiste présumé a été interpellé et le Parquet antiterroriste s’est saisi du dossier.

Suite à la recrudescence des attentats terroristes sur le territoire national, la première ministre a décidé d’élever le niveau Vigipirate à son niveau « Urgence attentat » sur l’ensemble du territoire national. 

Quelles sont les conséquences ?

Le niveau urgence attentat peut être mis en place à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée : le temps de la gestion de crise. Il permet notamment d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise, jusque dans les supermarchés, par exemple.

Actif depuis le 29 octobre 2020, ce dispositif est vise à renforcer spécifiquement :

• la sécurité des lieux de culte, en particulier au moment des fêtes de la Toussaint ;

• la sécurité des bâtiments publics (établissement public, établissement de santé établissement scolaire) ;

• la sécurité des ressortissants et des intérêts français à l’étranger.

Vigilance et signalements

Le message est-il assez explicite?

TikTok véhicule des messages de haine et des menaces antisémites, impunément

Si vous êtes témoin d’un événement suspect :

Si vous détenez une information importante pour les autorités, si vous avez une photo ou un film d’un événement majeur, ne les diffusez pas sur les réseaux sociaux (les groupes terroristes y sont présents et actifs), mais adressez-vous directement aux services de police en composant le 17 ou le 112.

Si vous êtes témoin d’un contenu suspect en ligne :

Lorsque vous relevez des contenus illicites numériques et même si vous souhaitez attirer l’attention des autorités : • ne les partagez pas • ne les likez pas • ne les retweetez pas • ayez systématiquement le bon réflexe, signalez-les sur la plateforme PHAROS

Italie :

Information et liberté d’expression menacées ?

Coup de filet anti-djihadistes à Lunel, Hérault: cinq gardes à vue ce mardi matin

Cinq gardes à vue à Lunel

Une  vingtaine de jeunes gens recrutés sur la commune pour faire le djihad en Syrie.

Lunel

Selon le quotidien régional Midi Libre , l’opération, menée par les policiers d’élite du Raid et du GIPN, a débuté vers 6h30 dans le centre ville de Lunel, ville prise au PS en 2001. Selon « une source proche du dossier », cinq personnes ont été placées en garde à vue.

Le quotidien régional, Midi Libre, évoque pour sa part l’arrestation et le placement en garde à vue de quatre à cinq personnes, soupçonnées être impliquées dans des filières de recrutement en raison de mandats envoyés en Syrie.

Coup de filet anti-islamiste
du GIGN à Lunel, Hérault (27/01/2015)

«Plusieurs voitures banalisées sont arrivées. Des hommes en sont sortis encagoulés et ont défoncé les portes des appartements de l’immeuble», a raconté un habitant de l’immeuble qui dit avoir été lui-même menacé. «On m’a mis un fusil sur la tempe (… ) finalement ils ont interpellé le voisin du dessus, Saïd», a-t-il indiqué, précisant «ne pas connaître son voisin plus que ça». Selon un autre témoin, dont le frère a été interpellé, les hommes «en tenue» avaient «une masse d’armes». «Ils m’ont plaqué, m’ont mis par terre, m’ont tapé dessus. Ils ont embarqué mon frère», a-t-il dit. Sans prendre de gants ?

Depuis le mois d’octobre 2014, six habitants de Lunel, âgés de 18 ans à 30 ans, sont morts en Syrie.

Dix-sept islamistes seraient toujours en Syrie.
Y a-t-il un réseau à Lunel ?

Un policier isolé équipé d’un fusil mitrailleur dans une rue de Lunel (27/01/2015).

Des marchands de mort embrigadent des jeunes fragiles, incultes et sans recul, ou des idéalistes inconscients, comme Raphaël, un converti à l’islam qui avait suivi cinq ans d’études et qui a été tué en Syrie. Ces jeunes fanatisés disent qu’ils aiment leur mère, mais qu’ils placent Mahomet au-dessus d’elle ! Et les lois de la République n’existent pas face au Coran.<br>La faute à l’Internet? Et à des imams charismatiques ou simplement prosélytes radicaux.

Ancien président de l’Union des musulmans de Lunel qui gère la mosquée El Baraka à Lunel, Lahoucine Goumri avait refusé de condamner ces départs en Syrie. 

Claude Arnaud, maire de Lunel (3e mandat)

A la demande du maire, Claude Arnaud, il a rompu le silence qui lui était imposé. Il le répète : « La mosquée n’a rien à voir avec tous ces départs. Ce sont des départs individuels. Ils n’ont jamais concerté l’imam ou la mosquée. Les musulmans qui viennent à la mosquée sont des Lunellois et il n’y a aucun souci à Lunel. Il y a un problème à 6.000 km d’ici et on ne veut pas le ramener à Lunel. »
Lahoucine Goumri élude la responsabilité de la mosquée dans les départs des jeunes de Lunel en Syrie.« C’est leur choix. Je n’ai pas à les juger. Seul Dieu les jugera. Si on doit condamner quelque chose, il faut condamner ce qui est condamnable. Pourquoi condamner ces jeunes qui sont partis au nom d’une injustice en Syrie et pas ces Français qui sont partis et ont tué des bébés palestiniens avec Tsahal l’été dernier ? Pourquoi est-ce qu’une mosquée condamnerait, alors que les autres religions ne le font pas ? »

Le président ne voit donc pas non plus pourquoi il ferait de la prévention auprès des autres jeunes : « Je ne vois pas pourquoi je ferais un message, si dix personnes sont parties sur 6.000 musulmans, soit 0,04 % ? Les autres jeunes, ils ne partent pas. Pourquoi je parlerais aux jeunes ? Tous les Lunellois ne sont pas dans le délire de la Syrie. »
<u>Ecoutez un extrait d’entretien avec Lahoucine Goumri</u> (lien France Bleu)
Pour lui, s’il doit y avoir prévention ou fermeture de site internet, c’est à l’État d’agir. Dès lors, quid des 0,04 % : Raphael, Houssem, Sabri, Hamza, Karim ? Les connaissait-il ? « Certains venaient à la mosquée, d’autres pas. Ils étaient gentils, intégrés, serviables, doux, bien éduqués. C’est un étonnement qu’ils soient partis. » D’ailleurs, se l’explique-t-il ? « Il n’y a rien à comprendre. Ils se connectent sur internet, ils prennent un billet d’avion. » Et d’ajouter que les intentions sont différentes selon les gens : djihad, raison politique, allez savoir…

Des nouvelles d’Ahmed, Maeva et de Syrie ?
Le responsable de la mosquée de Lunel explique n’avoir « ni compte Twitter ni compte Facebook. C’est une autre génération ». Mais il sait néanmoins très bien ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Et quelles sont les nouvelles des autres jeunes Lunellois toujours en vie en Syrie. Il confirme ainsi qu’Ahmed, au départ donné pour mort et pleuré par les siens, aurait été blessé, mais serait toujours vivant. Il confirme aussi le fait que Maeva, qui avait indiqué vouloir rentrer et qui demandait de l’aide après la mort de son mari, en octobre, ne le souhaiterait plus. Son explication ? « Elle n’a plus de famille ici. Ses parents l’ont mise dehors quand elle s’est convertie. Là-bas, elle touchera une pension pour les veuves. Rentrer. Rentrer pour quoi ? Peut-être qu’elle ne voit pas ce qu’elle vivrait de plus en France. Sans doute que sa vraie famille est là-bas, au milieu des musulmans. »
Lahoucine Goumri conseille par ailleurs de lire le journal sorti par le groupe État islamique pour mieux s’informer sur ce qui se passe là-bas. Il alerte aussi sur le contenu de certains sites « plus nuisibles que les journalistes », qui utilisent des mots dangereux: guidage, filtrage ou censure? Lorsqu’on lui demande, enfin, devant sa visible très grande information sur ce qui se passe là-bas, comment il analyse la situation très complexe que connaissent actuellement la Syrie et le Moyen-Orient, il refuse cependant de commenter davantage, au nom de la mosquée : « C’est une situation très floue. Nous, on ne veut pas comprendre. C’est de la géopolitique. »

« La plus grosse filière djihadiste, c’est François Hollande »

Le préfet, Pierre de Bousquet, et le maire de Lunel, Claude Arnaud

C’est l’accusation de Lahoucine Goumri  (lien). « A mon avis, ces jeunes ont été poussés à partir dès mars 2011, lorsque François Hollande a dit que Bachar El Assad est un boucher et un criminel. Ces jeunes sont partis pour combattre une injustice. Ils ont été bombardés de vidéos sur internet [Et à la télévision, qu’elle soit publique ou privée]. Ils ont vu des vidéos horribles. Ils n’ont pas accepté. »
Puis, en un clin d’oeil, il repasse son habit de dirigeant de la mosquée. Selon lui, son rôle est d’aider les familles dans leur douleur, leurs « déchirements. Elles ne sont pas forcément d’accord avec ce qu’ils ont fait ». La mosquée est un lieu de « culte pour apprendre notre religion, comment adorer notre seigneur ». Et de redire aussi que « Lunel est une petite ville tranquille. Nous n’avons aucun souci. On ne veut pas qu’à travers ce qui se passe, les gens stigmatisent et qu’ils aient peur ». En janvier 2015, la mosquée aura en tout cas un nouveau président. Des élections y sont en effet prévues tous les deux ans. Lahoucine Goumri ne se représente pas. Cela aurait été un moyen de savoir si les fidèles partageaient son discours.

Armées: Hollande rétro-pédale sur la baisse des effectifs

Le gouvernement PS recrée des postes de militaires qu’il avait supprimés

En avril 2013, Hollande voulait faire disparaître 20.000 postes supplémentaires d’ici 2019

L’Armée, à la croisée des chemins

Le Livre blanc de la Défense remis à François Hollande prévoyait une baisse des effectifs de l’armée française de 5.000 postes par an entre 2016 et 2019. Les effectifs de l’ armée devaient ainsi diminuer de 20.000 personnels au total, rapportait le quotidien Les Echos.

Selon le quotidien, ce Livre blanc prévoyait en outre un budget de la Défense de 179,2 milliards d’euros hors pensions sur la période 2014-2019 couverte par la loi de programmation militaire suivante. Les Echos soulignait béatement que ce montant était à peu près conforme à la promesse faite le mois précédent (mars 2013) par François Hollande de geler les crédits militaires 2014 à leur niveau de 2013.

Mais cette enveloppe « cache en fait une baisse réelle des crédits budgétaires puisqu’elle va incorporer au moins 4,5 milliards de recettes exceptionnelles« , affirmait tranquillement le journal, sans se préoccuper de la provenance de ces « recettes exceptionnelles« .
Or, début juillet 2014, les deux commissions chargées de la défense, à l’Assemblée et au Sénat alertèrent sur le manque de 1,5 milliards d’euros de recettes exceptionnelles (REX) en 2015, alors qu’elles étaient prévues par le loi de programmation militaires (LPM) 2014-19.
Et la majeure partie de ces ressources devait provenir en 2015 et 2016 de la mise aux enchères de la bande de fréquences hertziennes des 700 MHz, qui devait être affectée à la téléphonie mobile des amis du pouvoir (Free et Numéricable). Mais il y eût encore un ‘mais, car les contrôles des députés et des sénateurs firent apparaître que les recettes de cession des fréquences de la bande des 700 MHz ne seraient pas disponibles avant, au mieux, la fin 2015. D’où un manque de 1,5 milliard d’euros pour financer l’exécution de la LPM en 2015, en particulier le programme d’équipement des forces armées.

Le Livre blanc cherchait une justification à ses estimations en rappelant que la baisse des effectifs de l’armée avait été amorcée par Nicolas Sarkozy, qui avait prévu la suppression de 54.000 postes sur la période 2008-2015.
Or, la politique extérieure de Sarkozy était au désengagement. En 2008, Sarkozy avait  assuré la protection de l’aéroport de N’Djamena lors de l’évacuation des ressortissants français au Tchad. En décembre 2008, des militaires français avaient apporté leur participation à l’opération européenne « Atalante » contre la piraterie au large des côtes de Somalie. Le 4 avril 2011,  des forces françaises (Licorne) à Abidjan (Côte d’Ivoire) se mobilisèrent en appui des forces de l’ONU (ONUCI) contre le président sortant Laurent Gbagbo, membre de l’Internationale socialiste, accusé d’utiliser des armes lourdes contre des populations civiles. En octobre 2011,  Sarkozy mit un terme à l’Opération « Harmattan » en Libye. En 2012, le coût des opération extérieures (OPEX) de la France s’étaient chiffrées à 870 millions d’euros, contre 1, 2 milliard en 2011. Le projet 2012 de la loi de finances pour 2013 prévoyait une dépense de 630 millions, avant l’intervention au Mali…


Les Echos ne précisent pas en revanche que Hollande a lancé trois interventions extérieures en deux ans: au Mali, l’opération « Serval » en janvier 2013, suivie de l’opération Barkhane, le 1er août 2014, en République centrafricaine, l’opération Sangaris, le 5 décembre 2013. Le 18 septembre 2014, le président Hollande engagea encore des troupes française en appui aérien aux autorités irakiennes pour « porter des coups à l’organisation terroriste« , Daesh.

Opération Centrafrique : le VBCI au service de la force Sangaris

Selon Europe 1, le détail des coupes dans le budget aux armées devait être le suivant :
– Armée de terre : 7.000 hommes en moins, soit l’équivalent d’une brigade de combat.
– Armée de l’air : grosse réduction d’effectif également comme pour l’armée de terre et 50 avions de moins, soit 20% de ses capacités
– Marine : peu de coupes, car détentrice de la dissuasion nucléaire.
– Forces spéciales : peu de coupes puisqu’elles ont montré leur intérêt sur les champs de bataille à l’étranger, comme récemment au Mali. Les forces stationnées en Afrique sont aussi épargnées.

A noter encore que ce Livre Blanc (décidément très flou) ne rentrait pas dans le détail précis des régiments supprimés. De crainte de déclencher la colère des municipalités et des commerçants frappés par ces pertes de revenus. C’était la Loi de programmation militaire (LPM) qui s’en chargerait.

Hollande veut maintenant freiner la baisse des effectifs qu’il avait lui-même décidée

Coup de tonnerre, le 14 janvier après-midi, sur le porte-avions « Charles-de-Gaulle » en partance pour le Golfe, puis l’océan Indien. Le chef de guerre socialiste y a présenté ses voeux aux forces armées, y annonçant sa décision de mettre un frein aux restructurations au sein de la Grande Muette, mais « à budget constant ». « La situation exceptionnelle que nous connaissons doit nous conduire à revenir sur le rythme des réductions d’effectifs qui avait été programmé dans la loi de programmation militaire sur les trois prochaines années. Ce rythme doit être revu et adapté« , a-t-il déclaré devant plusieurs centaines de marins.

France: projet de loi de finances rectificative 2013

Et Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, va avancer à marche forcée, assure-t-on, indépendamment de la capacité de ses conseillers à lui remettre des propositions substantielles d’ici à la fin de la semaine, dans l’optique d’un Conseil de défense planifié mercredi prochain. « Je prendrai aussitôt mes décisions », a lancé le chef de l’Etat, d’un ton martial.

Des armées en état de surchauffe et aux matériels obsolètes

Les militaires ont le moral au plus bas, voyant les régiments et les bases aériennes fermer les unes après les autres, d’autant que, dans le même temps, le pouvoir politique leur demande toujours plus, bien qu’ils aient dû subir des retards de paiements de soldes dûs aux bugs du logiciel de Louvois.

François Hollande a alourdi la facture des Armées de 24.500. Cette année, ce sont 7.500 postes qui devaient être supprimés, et à peu près autant les deux années suivantes.

Si François Hollande a décidé de battre en retraite sur les coupes sombres, c’est sous la pression des événements, les attentats terroristes de djihadistes de France qui ont endeuillé le pays. En moins de trois jours, 10.500 militaires ont été déployés pour participer au renforcement du plan Vigipirate. « Un rythme inédit », a-t-il salué, mais qui a exténué l’ensemble des forces laissées à disposition sur le sol national. Avec les 8.500 hommes ou femmes en opérations extérieures, le constat est sans appel : l’armée est au bord de l’implosion.

Dans une lettre adressée mardi, le député UMP de l’Aisne Xavier Bertrand a demandé à François Hollande de « surseoir » aux baisses d’effectifs. « Je suis convaincu qu’une telle décision serait largement approuvée et que vous pourriez compter sur le soutien de l’opposition dans un esprit d’unité nationale », a-t-il écrit dans le texte révélé par Le Figaro.

Reste le problème du financement

En décembre 2014, la France empruntait à des taux historiquement faibles, nous disait-on. Sur dix ans on avait  atteint le plancher de 0,845%, malgré une conjoncture économique toujours aussi morose et des perspectives d'amélioration plutôt faibles. Alors ?
En décembre 2014, la France empruntait à des taux historiquement faibles, nous disait-on. Sur dix ans on avait atteint le plancher de 0,845%, malgré une conjoncture économique toujours aussi morose et des perspectives d’amélioration plutôt faibles. Alors ?

Les contraintes budgétaires pèsent en effet très fortement sur les crédits militaires. Moins de suppressions de postes, ce sont évidemment des charges plus lourdes. François Hollande a réaffirmé hier que les 31,4 milliards d’euros prévus pour 2015 seraient au rendez-vous, mais il n’en a pas promis davantage et il manque 400 millions d’euros. Il va donc falloir serrer la ceinture des fonctionnaires et des vieux…

Le chef de l’Etat a aussi décrété que soit « mis en oeuvre cette année » le projet de location de matériels militaires, (via la création de sociétés de projet public-privé) destiné à pallier l’absence des 2,2 milliards de recettes exceptionnelles. Faute de quoi la trésorerie de l’armée va passer dans le rouge. Le Parlement va devoir actualiser la loi de programmation militaire pour 2015 de toute urgence. Les promesses de François Hollande font monter la pression sur les élus.