Vigipirate: Macron décrète  l’alerte « urgence attentat » en France

Macron importe-t-il l’insécurité en Russie par anti-poutinisme primaire ?

L’alerte « urgence attentat » est décrétée en France, a annoncé le gouvernement à l’issue du Conseil de sécurité présidé par Macron ce dimanche 24 mars et consacré à l’attentat à Moscou, revendiqué par l’Etat islamique, originaires du Khorassan en Iran ou de Tchétchénie en Russie, des Sunnites. Ce plan Vigipirate existe depuis 1978, quel que soit le niveau et ils sont trois.

« Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’état islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé: urgence attentat », a écrit le chef du gouvernement du X.

Une répétition,
avant les JO de Paris

Ce niveau d’alerte maximale a été créé lors d’un conseil de défense, le 1er décembre 2016, lorsque François Hollande et son premier ministre, Manuel Valls, faisaient face à une multiplication des attaques sur le sol français. Il avait été activé une première fois le 11 décembre 2018, à la suite de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, perpétré par Cherif Chekatt (27 condamnations en France, en Suisse et en Allemagne), d’origine algérienne. Le niveau avait alors été maintenu durant 72 heures. Il a été activé pour la dernière fois le 13 octobre 2023, après le meurtre de Dominique Bernard, un professeur à Arras, assassiné par un fiché S radicalisé, Mohammed Mogouchkov, originaire d’Ingouchie, une République russe voisine de la Tchétchénie, située dans la région du Caucase du nord.

Ce que change le passage du plan Vigipirate au niveau maximum

Les Français devraient être confrontés à une multiplication des contrôles et fouilles aux abords des lieux bondés, mais aussi des lieux de culte et établissements scolaires. Le plan Vigipirate avait été rétrogradé au niveau 2 sur 3 (« sécurité renforcée – risque attentat ») en… janvier.

Ce troisième niveau du plan Vigipirate, créé en 2016 par François Hollande, est à durée limitée.

L’urgence attentat n’a en effet pas vocation à durer dans le temps, mais à couvrir le temps de la gestion d’une crise, notamment à la suite d’attentats, comme cela a été le cas en Russie il y a trois jours. Durant ce laps de temps, il devrait y avoir une mobilisation exceptionnelle de moyens humains avec la présence accrue des gendarmes, policiers et gendarmes de Sentinelle.

« C’est un niveau déclenché de manière exceptionnelle. Dans la doctrine sécuritaire française, il est expliqué qu’on présume qu’un attentat est en préparation sans avoir identifié ni les auteurs, ni l’endroit », confirme à BFMTV Jérôme Poirot, ancien adjoint à la coordination nationale du renseignement.

Dans les faits, en plus des patrouilles plus fréquentes dans les rues, des mesures contraignantes pourront également être prises, dont la fouille d’affaires personnelles avant l’entrée dans des centres commerciaux ou des cinémas. Ces contrôles pourront également être effectués devant les lieux de culte ou encore les établissements scolaires.

Mettre la population à contribution

Le rehaussement du plan Vigipirate permet de diffuser des informations susceptibles pour protéger les citoyens via des affiches ou des messages vocaux, mais en incluant également ces derniers dans un processus de sécurité.

« Ça mobilise encore davantage la population. La sécurité doit aussi reposer sur la mobilisation de la population, signaler des événements suspects, des bagages isolés… C’est une mobilisation très large », ajoute Jérôme Poirot.

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