Xi Jinping en France : Valérie Hayer accuse la Chine de « génocide » contre les Ouïghours

La tête de liste Renaissance au secours d’un peuple turcophone musulman de Chine

La Chine commet « un génocide » contre la minorité musulmane des Ouïghours, selon la tête de liste de la majorité macronienne aux élections européennes, Valérie Hayer. « On peut penser qu’il s’agit d’un génocide », assure-t-elle, au sujet d’un peuple accusé de terrorisme par les autorités chinoises. Le Parti islamique du Turkestan, organisation militaire et terroriste, salafiste djihadiste, est placé sur la liste des « organisations terroristes » par les Etats-Unis et l’ONU en septembre 2002 pour ses liens avec Al-Qaïda. 

Sous influence d’ONG, Hayer appelle, ce lundi 6 mai, à avoir « un dialogue de vérité » avec le président chinois Xi Jinping, actuellement en visite d’Etat en France et invité d’honneur du président Macron, dont Hayer dirige la liste.

« Quand on parle d’internement, quand on parle de stérilisations forcées, d’effacement de la langue et de la culture… oui, on peut penser qu’il s’agit d’un génocide (…) », a répondu Mme Hayer, interrogée sur Sud Radio. Elle poursuit « même si c’est à la justice internationale de trancher ». « La situation des Ouïghours est insupportable » a-t-elle ajouté. « Nous avons au Parlement européen eu l’occasion à plusieurs reprises d’adopter des résolutions condamnant la situation des Ouïghours et nous nous sommes mobilisés notamment pour interdire le travail forcé », a-t-elle rappelé.

« Xi Jinping n’est pas notre ami »

Macron reçoit le président chinois Xi Jinping à l’Elysée,
à Paris, le 6 mai 2024,
à la veille du 8-Mai,
victoire en 1945 des Alliés sur l’Allemagne nazie et fin de la Seconde Guerre mondiale 

Sur le plan commercial, la tête de liste reconnaît « qu’on a été trop naïfs avec la Chine pendant trop de temps », mais assure que l’Union européenne est « en train de changer de braquet ». « Il faut qu’on mette en place un bouclier commercial européen. C’est-à-dire, réciprocité, préférence européenne et en cas d’agression commerciale de la part de partenaires, nous devons avoir des tarifs douaniers qui permettent de contrer ces agressions » , a jugé Valérie Hayer.

La tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, très critique du régime chinois, dénonce aussi régulièrement la condition de la minorité musulmane chinoise. « Xi Jinping n’est pas notre ami. En plus d’avoir déporté le peuple Ouïghours, réprimé les Tibétains, les Hongkongais, réprimé les opposants, menacés les Taïwanais, Xi Jinping est le principal soutien aujourd’hui de la guerre de Poutine en Ukraine ».

Le candidat Glucksmann signe également une tribune dans le quotidien Le Monde, titrée ce lundi : « Monsieur Macron, jusqu’ici, qu’avez-vous obtenu avec votre stratégie d’accommodement vis-à-vis du Parti communiste chinois ? ». Il appelle notamment le chef d’Etat à « ne pas se taire face aux crimes commis là-bas ou aux attaques menées ici » et à « assumer les rapports de force ».

Macron et son faux ami
Xi Jinping, accompagnés de leurs épouses, lors de la cérémonie officielle à l’Arc de Triomphe, en mars 2019

En même temps, Macron a en revanche « remercié » le président chinois pour son soutien à l’initiative d’une « trêve olympique » pour « tous les théâtres de guerre »… mais, Xi Jinping, accueilli dimanche par Attal à Orly, doit rester en France jusqu’à… mardi 7 mai 2024.

Macron veut verser l’arme nucléaire française au pot commun européen

Il se dit favorable à l’ouverture d’un… « débat » sur une défense commune européenne

Le chef de l’Etat veut “ouvrir le débat” sur la défense européenne pour mettre toutes les options “sur la table”, a-t-il déclaré le samedi 27 avril, y compris l’inclusion de l’arme nucléaire française. Une proposition clivante qui a suscité de vives réactions dans la classe politique en France. Or, depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la France est le seul Etat-membre doté de l’arme nucléaire.

Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible”, a déclaré Macron au sujet de la défense européenne, dans un entretien avec des jeunes Européens publié par les journaux régionaux du groupe Ebra (groupe Crédit Mutuel), dont les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Je suis pour ouvrir ce débat, qui doit donc inclure la défense anti-missile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine”, affirme-t-il. 

Défense du sol européen

Au sujet de “l’arme nucléaire”, “la doctrine française est qu’on peut l’utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J’ai déjà dit qu’il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux, sans les détailler car cette dissuasion concourait à la crédibilité de la défense européenne”, s’est justifié le chef de l’Etat [DNA]. S’il a expliqué que la France gardera sa “spécificité”, le président a toutefois déclaré qu’elle serait “prête à contribuer davantage à la défense du sol européen”, souligne Politico.

Dans son discours prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne,  Macron avait ainsi plaidé pour “la constitution d’une Europe de la défense ‘crédible’ aux côtés de l’Otan et face à la Russie devenue beaucoup plus menaçante depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022″, insiste Le Monde. “Etre crédible, c’est avoir aussi des missiles de longue portée qui dissuaderaient les Russes”, a notamment estimé Macron au cours de l’entretien publié samedi.

La construction d’une Europe de la défense est depuis très longtemps un objectif de la France qui s’est souvent heurtée aux réticences de ses partenaires qui jugeaient plus sûr le parapluie de l’OTAN”, rappelle Le Monde. Toutefois, “la rhétorique atomique agitée par Vladimir Poutine pour dissuader les alliés de l’Ukraine de réagir, la possible réélection de Donald Trump qui sème le doute sur une intervention américaine et le réarmement mondial” ont relancé le débat sur “l’autonomie stratégique européenne”, analyse Libération.

Macron tient tête à Poutine, mais n’assume pas le recours à l’arme nucléaire qu’ils détiennent l’un et l’autre. Typiquement, Macron fuit aussi cette responsabilité et propose de la diluer à 27.

Manifestation à Paris pour la libération des otages à Gaza

Mais l’Etat nourrit en son sein des pro-islamistes

Six mois après le 7 octobre 2023, 1.500 personnes ont manifesté dimanche 7 avril 2024 au Trocadéro à Paris «pour la libération des otages»  israéliens détenus à Gaza, a-t-on appris auprès de la préfecture de police. Réunis en fin d’après-midi face à la tour Eiffel, les manifestants, rassemblés à l’appel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), sans le MRAP, ont scandé à plusieurs reprises « Libérez les otages » retenus par le Hamas. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles était écrit : « Votre silence est assourdissant ». Et pas seulement à l’attention du Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples ou de La France Insoumise… 

« On a oublié ces otages dans le monde », a déclaré Agnès Antoine, 56 ans, tenant le portrait de Gad Haggaï, un septuagénaire israélien « kidnappé et exécuté en captivité ». « On a décidé de venir aujourd’hui parce que c’est une demi-année. C’est six mois de la vie d’une personne dont on ne sait plus rien. La France et le reste du monde sont complètement braqués (contre Israël) et Israël est seul », a-t-elle encore estimé.

Demander la libération des otages 

« Je suis là pour demander à tous les Français la libération des otages sans condition et le plus vite possible », a lancé à la tribune le chanteur Enrico Macias. « Nous avons traversé dans notre histoire des événements tragiques (…). Mais nous allons nous en sortir », a-t-il ajouté. « Six mois que ces personnes sont détenues, sont martyrisées, violées. On est là pour elles, on espère un retour », a également déclaré le chanteur Patrick Bruel.

Le 7 octobre, des commandos terroristes islamistes du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort de 1.170 personnes en Israël, en majorité des civils tués le jour même, selon un décompte réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 250 personnes ont été enlevées pendant l’attaque et emmenées à Gaza où 129 sont toujours détenues, parmi lesquelles 34 sont mortes, selon des responsables israéliens. 

« Libérez les otages, c’est cela que l’ONU doit exiger », a lancé face à la foule la vice-présidente du Crif, Nathalie Cohen-Beizermann. « Notre cri, c’est d’exiger la liberté pour nos frères et soeurs martyrisés. Cette guerre pourrait se terminer demain si le Hamas libère les otages », a-t-elle affirmé. « Parler de famine à Gaza c’est croire les terroristes qui glorifient la mort », a-t-elle encore estimé. En représailles à l’attaque du Hamas, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur la bande de Gaza, suivie d’une offensive terrestre, qui ont fait 33.175 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, et provoqué un désastre humanitaire.

Une vingtaine de soignants français, dans une tribune envoyée à l’AFP, ont ainsi dénoncé dans l’évènement du Crif dimanche « une manifestation de soutien à l’armée israélienne ». « Nous sommes témoins et avons les preuves audio-visuelles et écrites des exactions commises à l’égard des civils » à Gaza « relevant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », ont-ils insisté dans ce texte. Des rassemblements se sont également tenus dans plusieurs capitales européennes. A Londres, où 200 manifestants étaient présents, Ayala Harel, 59 ans, dont l’oncle Michel Nisembaum est toujours otage a appelé « le monde à aider ». « Tout le monde doit mettre la pression sur le Hamas. C’est très simple », a-t-elle observé.

Ils étaient également 200 à Berlin, agitant des drapeaux israéliens et brandissant des photos d’otages. A Sarajevo, plusieurs centaines de personnes ont exprimer leur soutien aux Palestiniens et aux habitants de Gaza. Selon les organisateurs, l’objectif de ce rassemblement était de « sensibiliser à l’injustice et à la violence auxquelles » ils sont exposés.

Mais, en même temps, en France, des pro-palestiniens manifestaient leur antisémitisme. Parce qu’un otage israélien mort est un bon Israélien ?

Ces affiches ont été arrachées de nuit, mais aussi au vu de tous, par de belles âmes françaises… Et celle-ci n’est pas une facho, si le mot a encore un sens: elle a été salariée du gouvernement Edouard Philippe et de son ministre socialiste Jean-Yves Le Drian…

Totalement insensible aux pogroms du 7 octobre 2023, Sophie Pommier, consultante au cabinet de conseil Méroé, spécialisé dans le monde arabe, a longtemps été attachée au Ministère des Affaires Etrangères, et chargée de cours à l’IEP-Paris

Après avoir commencé à arracher des affiches d’otages franco-israéliens détenus par le Hamas dans une rue parisienne, Sophie Pommier, ancienne conseillère presse à l’ambassade de France à Bagdad (2017- 2018) à l’époque de Jean-Yves Le Drian, ancienne conseillère en formation sur le Proche-Orient au ministère des Affaires étrangères et ancienne enseignante à Science Po Paris, s’est mise à crier « Israël assassin » et « Vive la Palestine ».

Eric Naulleau réagit:

« La devise d’Emmanuel Macron c’est : je dépense, donc je suis », tacle Bruno Retailleau

Macron reçoit les chefs de parti pour les impliquer dans l’endettement de la France et le déficit public.

Macron demande aux Français de verser 3 milliards d’euros à l’Ukraine (02/2024)

Le chef de l’Etat a convié à dîner les chefs des partis et présidents de groupes parlementaires de la majorité, mercredi 20 mars, pour parler de la situation politique et des finances publiques. Tandis que le gouvernement s’agite pour tailler dans le budget des différents ministères et trouver 20 milliards d’économie dans le budget 2025, la Cour des comptes estime à 50 milliards d’euros sur 3 ans les économies nécessaires pour tenir les objectifs de la France en matière de déficit public. Mi-mars, les magistrats financiers ont d’ailleurs enjoint le gouvernement à faire « des efforts considérables », le rappelant à son devoir de rigueur.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs considérablement durci son discours en quelques semaines. « Nous devons remplacer l’Etat-providence par l’Etat protecteur », a-t-il lancé dans le JDD dimanche, après avoir indiqué que le déficit budgétaire de la France dérapera « significativement au-delà des 4,9 % », en raison de rentrées fiscales moins importantes.

Les recettes nettes du budget général de l’Etat s’élèvent à 311 917 millions d’euros, les charges nettes à 453 241 millions d’euros. Le solde du budget de l’Etat (budget général, budgets annexes et comptes spéciaux) est de -146 891 millions d’euros.

Un budget « truqué » mais une motion de censure rejetée

Le gouvernement a eu recours à dix reprises à l’article 49.3 pour faire passer sans vote ce budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale. 49.3, motion de censure rejetée par seulement 110 voix, contre les 289 requises, texte adopté: la routine depuis près de deux mois dans tous les débats sur les textes budgétaires.

C’est dans ce contexte que Macron doit recevoir, mardi soir à l’Elysée, les partis pour parler du budget. « Emmanuel Macron est à l’aise dans les mises en scène. Il va réunir sa majorité sur la question de la dette. Mais qui dépense depuis 7 ans ? Qui est à l’origine de plus de 800 milliards d’augmentation de la dette ? », rappelle Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, qui considère que l’argument de la dette covid-19 ne tient pas : « Les rapports de la Cour des comptes nous disent qu’il y a moins d’un tiers de cet endettement depuis 2017 qui est consacré à la crise du covid-19 ». Pour l’élu de Vendée, Macron mène depuis le début de son premier quinquennat une « politique du chèque ». « La devise d’Emmanuel Macron, c’est : je dépense donc je suis », gronde le sénateur. Les Républicains du Sénat rappellent que lors de la dernière discussion budgétaire, le gouvernement, qui promettait à l’époque une croissance à 1,4 %, avait ignoré les propositions de la droite qui souhaitait effectuer 7 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Bruno Retailleau pointe particulièrement Bruno Le Maire : « Qu’est-ce qu’il en a fait ? Rien ! Zéro », se grince le sénateur, qui se targue de constituer une opposition responsable, alors qu’ils « auraient tout à fait pu se laver les mains » de la question du budget et « laisser le gouvernement se débrouiller ». Bruno Retailleau souligne qu’il a prévenu le ministre de l’Economie que son budget était « truqué », et « pas sincère », accusant Bercy de « savoir pertinemment que la croissance en 2024 ne serait pas de 1,4 % ». « Cela les arrangeait d’avoir des hypothèses macroéconomiques valorisantes pour faire passer leur budget », s’insurge le sénateur LR, persuadé que le ministère était conscient de son erreur : « Si nous, on savait, bien entendu qu’ils savaient ».

La menace d’une censure

Pour le chef de file des sénateurs LR, la situation est désormais calamiteuse. La dépense publique est devenue un tel fardeau que « plus on dépense, moins on a de croissance». On n’est plus sur un multiplicateur budgétaire, mais sur un diviseur budgétaire ». Bien sûr, pour Bruno Retailleau, les économies dans le budget annoncées par le gouvernement sont nécessaires. Mais elles interviennent « trop tard ». « On va s’y prendre de la plus mauvaise façon, en faisant des coupes un peu aveugles », déplore le sénateur, pour qui la vraie question est l’efficacité de la dépense publique ». « Ça ne se fait pas en claquant des doigts », regrette, amer, Bruno Retailleau qui reproche au gouvernement de naviguer à vue depuis plusieurs années en matière de budget. « La dépense publique n’est pas mauvaise en soi. Elle est mauvaise quand elle permet au système de santé d’aller de moins en moins bien, quand l’école s’effondre, quand on n’a de moins en moins de sécurité en France », alerte le sénateur de Vendée. 

Surtout, le déficit public chronique de la France lui fait craindre la perspective du déclassement pour le pays. « On est désormais avant-dernier ou dernier en Europe, que ce soit sur le déficit public ou le déficit commercial », note-t-il, arguant qu’une « nation qui ne tient pas ses comptes ne peut pas tenir son rang, sur le plan européen, comme sur le plan international ».

Face aux désaccords persistants entre Les Républicains et la majorité présidentielle sur les questions de budget, les dirigeants LR n’excluent pas une motion de censure. « Tout est ouvert. C’est une arme que nous donne la Constitution et c’est une arme que nous devrions utiliser », insiste Bruno Retailleau, malgré la bonne volonté et les déclarations d’intention affichées par le ministre de l’Economie. « Il y a les mots, et il y a les actes. C’est très différent », fustige le sénateur.

Mais Macron passe son temps à morigéner Poutine, à signer des autographes à Marseille ou ailleurs et à rendre des hommages à la queue leu leu…

Humour noir :

Quand des quartiers brûlent, Macron menace d’aller guerroyer en Ukraine

Macron souhaite-t-il entraîner l’UE dans la guerre?

Alors que l’Union Européenne – jusqu’à Macron – peut se flatter d’avoir protégé de la guerre les populations de ses états-membres, des opérations au sol en Ukraine par les Occidentaux seraient peut-être nécessaires « à un moment donné, » a menacé le président de la République, samedi 16 mars, dans un entretien avec Le Parisien. Ces déclarations ont semé le trouble parmi les alliés de Paris, l’Allemagne en tête, et suscité la réprobation quasi-unanime des oppositions en France.

Cette proposition d’envoyer des troupes au sol en Ukraine est « assez irresponsable de la part d’un chef d’Etat qui a d’abord pour responsabilité de garantir l’unité de l’Europe », a commenté la tête de liste Les Républicains, François-Xavier Bellamy. Il estime que Macron est surtout « attendu pour soutenir l’Ukraine en matériel » et la France est « très en retard ». François-Xavier Bellamy a rappelé que le premier ministre polonais Donald Tusk avait tweeté, il y a quelques jours, « moins de mots, plus de munitions ».

Or, en même temps, Sébastien Lecornu affirme que l’envoi de troupes au sol combattantes n’est pas « mis sur la table ». Après les premières menaces de Macron qui laissaient entrevoir un envoi de troupes au sol en Ukraine, le ministre des Armées est revenu sur ces dernières en indiquant qu’il n’est « pas question » d’en envoyer…

En brandissant une doctrine militaire sur « l’ambiguïté stratégique », Macron « a fragilisé et la France et sa position, et l’Ukraine et sa défense, et l’Europe tout entière », souligne FX. Bellamy. « Il a pris une responsabilité immense. En réalité, pourquoi ? Pour une raison très simple et que tout le monde voit bien, malheureusement, pour recréer un clivage politique national », a affirmé François-Xavier Bellamy.

Macron est-il susceptible de satisfaire ses pulsions guerrières face au chaos des quartiers?

Celui qui ne parvient pas à assurer la paix civile dans les quartiers de France serait disposé à rétablir la paix en Ukraine avec l’envoi d’hommes face à Poutine… dans une guerre étrangère à l’Union européenne.

Sans compter les règlements de comptes dans le narcotrafic, près de 1.000 agressions par jour en moyenne sont commises en France, s’étendant des quartiers d’agglomérations aux moyennes villes et à la ruralité. Il s’agit uniquement des actes signalés aux autorités de police et transmis à la justice, sachant que toutes les victimes ne portent pas plainte. Ces faits trahissent la violence au fil des jours: attaques de rue, rixes à l’école, mauvais gestes dans le cadre familial.

Lors des violences urbaines de l’été 2023, le nombre des destructions et dégradations volontaires enregistrées a augmenté de 140% par rapport à la même période en 2022.

Macron est-il un discoureur responsable ?

Pablo Pillaut-Vivien, rédacteur en chef de Regards (LFI), est prêt lui aussi à donner la vie des autres pour l’Ukraine et le clown de Kiev :

Moscou suspend pour six mois ses exportations d’essence

Quelles conséquences sur nos prix à la pompe?

La Russie a annoncé mardi l’interdiction pour six mois des exportations d’essence, une décision officiellement justifiée par la nécessité de répondre à la hausse de la demande des conducteurs et du secteur agricole ainsi qu’à la nécessité d’entretenir les raffineries.

Moscou avait déjà instauré une telle interdiction entre septembre et novembre 2023. Elle ne concernait toutefois pas quatre anciennes républiques soviétiques, la Biélorussie, le Kazakhstan, l’Arménie et le Kirghizistan.

L’interdiction annoncée ce mardi, et qui prendra effet le 1er mars, est moins large puisqu’elle ne vise pas les exportations vers les pays membres de l’Union économique eurasiatique, la Mongolie, l’Ouzbékistan et les régions séparatistes géorgiennes de l’Ossétie du Sud et d’Abkhazie.

Les exportations de pétrole, de produits pétroliers et de gaz sont une source importante de revenus pour la Russie et permettent à Moscou de contribuer à la politique énergétique mondiale, alors que la Russie n’appartient pas à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L’industrie pétrolière russe a produit en 2023 43,9 millions de tonnes d’essence et en a exporté environ 5,76 millions de tonnes, 13% environ de sa production, essentiellement vers des pays africains.

Quelle incidence sur l’approvisionnement européen ?

Les stocks de gazole dans la région de Rotterdam, Anvers et Amsterdam sont 15% inférieurs à leur niveau de l’an dernier à la même époque, selon Commerzbank.

Les cours ont aussi été soutenus, mardi, par une information de l’agence Reuters, selon laquelle l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés du groupe Opep+ vont étudier la possibilité d’un prolongement de leurs coupes de production au deuxième trimestre.

La France importe près de 20 millions de tonnes de pétrole brut russe en 2022. 9 d’Algérie.


Macron n’a-t-il donc que des ennemis, et présumés coupables ?

Envoi de troupes françaises en Ukraine, sans concertation : Macron, isolé

A-t-il fumé?

Macron a lâché une sottise, à l’issue d’une conférence sur l’Ukraine, qui a rassemblé à Paris les vingt-sept Etats membres de l’Union européenne. Surmené par sa visite tourmentée du Salon de l’Agriculture où il a été sifllé, hué et appelé à la démission, Macron a déraillé. Il a déclaré que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine n’est « pas exclu » tout en déplorant qu’il n’y ait pas de consensus sur le sujet.

« Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a affirmé Macron, interrogé sur le sujet, disant « assumer » une « ambiguïté stratégique ». Car ses propos restent pour le moins alambiqués. Et vertigineux. L’envoi de troupes françaises ferait de la France un cobelligérant du conflit.

Le sénateur LR Cédric Perrin pointe aussitôt les propos « très alambiqués et potentiellement dangereux » d’un Macron qui semble avoir sacrifié à la fumette.

« On ne peut pas faire de déclaration de guerre sans la soumettre au Parlement », a rappelé Gérard Larcher. Le sénateur PS Rachid Temal tient plutôt à « saluer l’initiative prise par le Président de réunir [sic] l’ensemble des Européens sur l’Ukraine » pour rappeler leur « soutien ferme ».

Une réaction sans équivoque du Kremlin

En Russie, la réaction est sans équivoque. Toute intervention au sol en Ukraine ne serait « pas dans l’intérêt » des Occidentaux, selon le Kremlin.

« Ils doivent comprendre que nous aussi avons des armes capables d’atteindre des cibles sur leur territoire », a martelé Vladimir Poutine.

Macron désavoué par la communauté internationale

De but en blanc, Macron a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes occidentales, notamment françaises, sur le terrain en Ukraine, lundi 26 février. Ca se voulait un signal fort envoyé à Vladimir Poutine, mais l’initiative personnelle du président de la République ne trouve aucun soutien. Stupéfaits, de nombreux pays européens manifestent leur réticence, Royaume-Uni, Espagne, Pologne, Allemagne. « Il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens, ni par les Etats de l’OTAN, sur le sol ukrainien« , a indiqué Olaf Scholz, le chancelier allemand.

Même désaccord du côté des Etats-Unis. « Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine« , a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du conseil américain de Sécurité nationale.

En France, le sujet s’est imposé à l’Assemblée nationale et a envenimé les échanges entre Marine Le Pen et Gabriel Attal. Près de 7 Français sur 10 désapprouvent ce delire de Macron.

Macron persiste et signe

« Chacun des mots » qu’il prononce sur la guerre en Ukraine est « pesé », a affirmé Macron, jeudi 29 février.

« Ce sont des sujets suffisamment graves. Chacun des mots que je prononce sur cette matière est pesé, pensé et mesuré », a-t-il déclaré lors de l’inauguration du Village olympique des Jeux de Paris à Saint-Denis.

Il s’est toutefois refusé à tout « commentaire géopolitique » dans ce cadre, jugeant que ce n’était « pas le lieu » et que « le sport doit permettre l’unité et l’apaisement »!

L’Ukraine d’abord ? Et les agriculteurs français après?

Dîner France-Qatar à l’Elysée : Mbappé, caviar et gros chèque

L’émir a émis un chèque de 10 milliards… 

Emir du Qatar,
Tamim ben Hamad Al-Thani

Musique arabe à l’Elysée, présence de Mbappé, VIP… Macron a reçu en grande pompe son homologue qatarien mardi pour une soirée de prestige à l’Elysée.

K. M’Bappé,
ci-dessus et ci-dessous

Kylian Mbappé est l’un des premiers à faire son apparition dans la cour de l’Elysée. La star de l’équipe de France arbore une cravate rouge bordeaux …aux couleurs du Qatar. Il s’avance sur le tapis rouge, alors que la garde républicaine fait résonner un air enjoué.

Nasser al-Khelaïfi, homme d’affaires qatari, président du conseil d’administration du groupe qatarien BeIn Media Group, président de Qatar Sports Investment et président-directeur général du club omnisports Paris Saint-Germain.

Il n’est pas encore 20 heures, ce mardi soir, et le dîner d’Etat en l’honneur de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani, va commencer. En tout, plus de 120 personnalités ont été conviées. Des ministres qatariens sont là, comme leurs homologues français (Gérald Darmanin, Rachida Dati, etc.). Gabriel Attal arrive directement du Salon de l’agriculture.

Rachida Dati
Bernard Arnault, LVMH
Xavier Niel
(Free et groupe Le Monde),
gendre Arnault, et son épouse

L’ex-président Nicolas Sarkozy et son ami Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, sont placés côte à côte à la table d’honneur, près de Brigitte Macron.

N. Sarkozy

Le menu a été concocté par le trois-étoiles Christian Le Squer : premières asperges blanches grillées, caviar en entrée. Puis, du homard bleu de Bretagne, beurre baratté truffé, accompagné de pommes rattes du Touquet (une cité chère à l’épouse de Macron). En dessert, un Beaufort d’alpage et un plaisir sucré à la fève de cacao.

Alain Ducasse

Sont également présents dans la salle des fêtes du palais de l’Elysée des grands capitaines d’industrie, des Français en lien avec le monde arabe (Jack Lang, Jean-Yves Le Drian) ou le chef Alain Ducasse, assis à côté du goleador (buteur) parisien.

Couple Lang

Le qatari va encore acheter un peu de France, pour 10 milliards

Le Qatar poursuit ses investissements sur le territoire. L’émir Tamim ben Hamad Al-Thani a signé un accord portant sur des engagements d’investissements qataris à hauteur de 10 milliards d’euros dans l’économie française à l’horizon 2030.

« Nous avons signé un plan ambitieux d’investissements de 10 milliards d’euros », a annoncé le président Macron lors de l’échange de toasts avec son hôte, en ouverture du dîner de gala. « Ces investissements iront renforcer les partenariats stratégiques entre nos deux pays« , a renchéri l’émir. Ils interviendront dans des secteurs tels que la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries de la culture.

Les deux Etats vont acter également une relance de leurs relations culturelles avec une prochaine visite de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au Qatar.

L’émir, dont le pays joue un rôle-clé dans les négociations avec Israël et le mouvement islamiste palestinien du Hamas, et le président Macron ont réitéré durant leurs entretiens leur volonté d’arriver « très rapidement à un cessez-le-feu » à Gaza, a indiqué l’Elysée. « Continuons à œuvrer ensemble pour la paix au Proche-Orient et le respect du droit international partout dans le monde », a lancé le chef de l’Etat français dans un message posté mardi soir sur X, alors même qu’il vient tout juste de s’afficher en fer de lance du bellicisme occidental en Ukraine. Lien PaSiDupes (à venir)

Le Qatar et la France ont signé une déclaration d’intention en matière de coopération humanitaire, notamment à Gaza, dont un engagement conjoint de 200 millions d’euros en faveur des Palestiniens. Trois avions-cargos franco-qataris ont aussi affrété une aide humanitaire et médicale vers Al-Arish, ville égyptienne proche de Rafah, comprenant 75 tonnes de fret, dix ambulances, des rations alimentaires ainsi que près de 300 tentes familiales, a annoncé l’Elysée.

Ce qu’on croit français, mais appartient au Qatar

L’ampleur des investissements du Qatar en France est méconnue. En juin 2013, il possédait 7,6 milliards d’euros de participation dans les groupes du CAC 40 : il détenait 13 % de Lagardère, 7 % de Vinci, 5 % de Total, 4,7 % de Veolia Environnement, 2 % de Vivendi et 1 % de LVMH. 

En France, il a également réalisé des investissements immobiliers pour un montant de 4 milliards d’euros. Le Qatar est désormais propriétaire de plusieurs hôtels de luxe, dont le Royal Monceau et le Concorde Lafayette à Paris ou le Carlton et le Martinez à Cannes. La chaîne de magasins Le Printemps est aussi en cours de rachat.

Le petit émirat s’est également imposé sur la scène médiatique avec la chaîne d’information Al Jazeera. Regardée par 200 millions de téléspectateurs dans le monde et 50 millions dans les pays arabes, elle a soutenu les révolutions de 2011 en Tunisie, en Egypte et en Libye.

Enfin (?), le Qatar cherche à accroître son influence mondiale par le sport. Il a ainsi été désigné pour organiser la Coupe du monde de football en 2022. La Qatar Investment Authority a par ailleurs acheté le club de football du Paris Saint-Germain en 2011 pour tenter d’en faire l’un des plus grands clubs européens. Le Qatar a également lancé deux chaînes sportives en France en 2012, BeIn Sport et BeIn Sport 2, qui atteignent près d’1,5 million d’abonnés, notamment de langue arabe.

Kamel Hamza, conseiller municipal de La Courneuve, PCF, défend l’aide financière qatarie pour les banlieues françaises.

L’autre face de Brigitte Macron, démarche de camionneur :

Mélenchon, Faure et Le Pen dénoncent Macron qui n' »exclut pas » l’envoi de troupes en Ukraine

De nombreux élus de LFI et les patrons du PS et du RN ont critiqué le président va-t-en-guerre

Le guerrier d’opérette

Lundi 26 février en toute fin de journée à l’issue d’une conférence internationale de soutien à l’Ukraine, Macron a affirmé que l’envoi de troupes occidentales ne peut « être exclu » à l’avenir en territoire ukrainien.

Plusieurs responsables politiques de gauche comme de droite, en particulier l’insoumis Jean-Luc Mélenchon et le socialiste Olivier Faure, comme Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, ont dénoncé lundi et mardi les déclarations bellicistes de Macron sur la guerre en Ukraine.

Tôt ce mardi 27 février sur X (anciennement Twitter), Marine Le Pen, cheffe de file du Rassemblement national, a formellemment critiqué cette hypothèse émise par le président de la République.

« Je ne sais pas si chacun se rend compte de la gravité d’une telle déclaration », a-t-elle écrit sur X. « Emmanuel Macron joue au chef de guerre mais c’est la vie de nos enfants dont il parle avec autant d’insouciance. C’est la paix ou la guerre dans notre pays dont il s’agit », a-t-elle encore écrit.

« La guerre contre la Russie serait une folie », a répondu sur les réseaux sociaux le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, jugeant « irresponsables » les propos de Macron.

« L’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants (…) Cette escalade verbale belliqueuse d’une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable », s’est insurgé l’ex-candidat à l’élection présidentielle sur X. « Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle! » a-t-il ajouté.

« Soutenir la résistance ukrainienne oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent. Folie », écrit de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui juge « inquiétante » la « légèreté présidentielle » sur le sujet.

Macron juge que « tout est possible »

Côté insoumis, plusieurs élus ont appelé à ce que l’Assemblée nationale et le Sénat débattent sur la question de la stratégie française concernant la guerre en Ukraine, entrée dans sa troisième année il y a quelques jours.

Une demande formulée par le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, qui a lui aussi vivement critiqué les annonces du chef de l’Etat, estimant qu' »envisager l’envoi de troupes françaises pour combattre contre la Russie est une folie totale ».

Même choix de mots pour le député insoumis Antoine Léaument. « Ce serait considéré comme une entrée en guerre de la France contre la Russie », écrit-il. « Le Parlement doit être saisi en vertu de l’article 35 de la Constitution. Il faut refuser cette escalade ».

Macron a assuré néanmoins qu’il n’y a pas de consensus sur cette question entre les alliés de l’Ukraine.

« Je n’ai absolument pas dit que la France n’y était pas favorable », a-t-il prévenu. « Je ne lèverai pas l’ambiguïté des débats de ce soir en donnant des noms. Je dis que ça a été évoqué parmi les options », a-t-il ajouté, expliquant que « chaque pays est souverain » en la matière.

« Tout est possible si c’est utile pour atteindre notre objectif », a-t-il également affirmé depuis l’Elysée.

Cherche-t-il à tourner la page désastreuse des huées, bagarres et appels à la démission lors de son passage au Salon de l’Agriculture? La ficelle paraît trop grosse et irresponsable, mais…

Psychologie de Macron :

Mathilde Panot et LFI, opposants à Macron, ont voté pour lui…

Aide militaire française à l’Ukraine : Alain Houpert saisit le Conseil d’Etat

Le Parlement, ça existe !

Alain Houpert

Alors qu’un accord de sécurité bilatéral vient d’être signé entre la France et l’Ukraine, le sénateur Alain Houpert appelle à la raison, et surtout, au respect des institutions. En s’appuyant sur l’article 53 de la Constitution (nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées), il dépose un recours en référé au Conseil d’Etat pour que le Parlement soit consulté.

Le sénateur de Côte-d’Or a annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat pour exiger sa ratification par le parlement.

Dans une liste fournie par l’Etat français, outre les nombreux équipements individuels, 6.200 casques, 6.500 gilets pare-balles et 3.700 trousses de premiers secours, on compte parmi l’artillerie, 6 canons TRF1, 30 canons Caesar ou encore 10 mortiers 120 mm.

« Concrétiser » et « inscrire dans la durée » le soutien français à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie : voilà l’objectif de l’accord bilatéral de sécurité signé le 16 février entre les présidents Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Un accord qui pourrait représenter « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire supplémentaire en 2024. Ce soutien permettra de renforcer significativement les capacités militaires ukrainiennes et de répondre aux besoins urgents du pays en matière de défense.

Selon Alain Houpert (et la Constitution), ce genre de décision, du fait de son ampleur et des conséquences qu’elle peut avoir sur le pays, nécessite l’aval du Parlement. D’où sa saisine du Conseil d’Etat. Sans autre forme de réaction, cet accord durera dix ans ; il restera valable tant que l’Ukraine n’aura pas rejoint l’OTAN. Bien au-delà des deux mandats de Macron.

Stéphane Séjourné, le ministre dont le français fait honte à la France

Le ministre des Affaires étrangères de Macron exporte une langue chargée… de fautes de français

Séjourné, le p’tit,
avant dernier à droite

Ce ministre sait « ce qu’ont besoin les Ukrainiens », mais ne connaît pas sa propre langue. Ce samedi 13 janvier, Stéphane Séjourné était en déplacement à Kiev, où il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mais la première prise de parole du nouveau ministre des Affaires étrangères devant les caméras a particulièrement choqué les internautes – quand ils ne sont pas macronisés – pour cause de maîtrise douteuse de la langue française…

Ce samedi 13 janvier, Stéphane Séjourné s’est illustré au cours de sa visite à Kiev, pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le ministre des Affaires étrangères, qui a assuré que « l’Ukraine est et restera la priorité de la France« , n’a pourtant pas réussi à briller devant les caméras, à cause du relâchement de son français. Des erreurs qui ont choqué des internautes, comme en témoigne les commentaires lâchés sur X.

« Le saviez-vous ? Stéphane Séjourné a fait toute sa scolarité au lycée privé Franck Ribéry« , « Quelqu’un de fiable ou son université peuvent-ils confirmer la réalité de ses diplômes ? Ce type est incapable de prononcer trois phrases sans faute de français« , « Quelle honte ! Stéphane Séjourné ne parle pas français. On ne dit pas ‘sur le point de vue’ mais ‘du point de vue’ ou ‘sur le plan’ ; – On ne dit pas ‘ce qu’ont besoin les Ukrainiens’ mais ‘ce dont ont besoin les Ukrainiens’ ; ‘La France ne donne pas ‘un coup de main’ mais doit mener une politique étrangère indépendante au service de la paix« , pouvait-on lire.

On le dit néanmoins titulaire d’un baccalauréat obtenu à… Buenos Aires. Il serait passé par l’université de Poitiers, mais on ignore ce qu’il y aurait appris et comment il est devenu assistant parlementaire, député européen et président du groupe Renew Europe au Parlement européen, puis secrétaire général de Renaissance et ministre ! La république du mérite ?

Florilège des fautes de français du footballeur millionnaire, Bilal Franck Ribery:

Compétences requises ?

Nicole Belloubet, la ministre de l’Education nationale, envisagerait l’organisation d’un séminaire de remise à niveau en langue française des ministres. La dénommée Sarah el Haïry a fait en effet déborder le vase: lien TikTok

Le nouveau ministre des Affaires étrangères réaffirme le soutien de la France à Kiev

Le compagnon du premier ministre fait ses premiers pas sans chaperon

Un ministre petit format pour représenter la France à l’étranger

Stéphane Séjourné, nouveau ministre des Affaires étrangères, effectue, ce samedi, son premier déplacement du côté de Kiev, sans chaperon, à la différence de Amélie Oudea-Castera et de Catherine Vautrin. En grand garçon de quelque 160 cm, et sans Gaby, son ex-compagnon, Séjourné a réaffirmé le soutien de la France à l’Ukraine, toujours engagée dans la guerre face à la Russie. 

A peine a-t-il pris la suite de Catherine Colonna que Stéphane Séjourné a tenté d’acquérir sur le terrain l’improbable stature internationnale que la nature n’a pas envisagée pour lui. Son premier déplacement dans ce nouveau rôle se déroule ce samedi 13 janvier, en Ukraine. Au cours d’une conférence de presse, aux côtés de son homologue ukrainien Dmytro Kuleba, il a affirmé que « l’Ukraine est et restera la priorité de la France », des propos rapportés par BFMTV qui engagent.

Une rencontre prévue avec Volodymyr Zelensky

L’étrange attitude de Séjourné

« C’est en Ukraine que se joue la défense des principes fondamentaux du droit international, des valeurs de l’Europe mais aussi des intérêts de la sécurité des Français […] La Russie espère que l’Ukraine et ses soutiens se lasseront avant elle. Nous ne faiblirons pas, notre détermination est intacte», a poursuivi Stéphane Séjourné. Ke mini-ministre doit rencontrer Volodymyr Zelensky, président ukrainien, ce samedi.

Zelensky est crédité de 1,70m.
L’impressionnante stature de Séjourné n’avantage pas la France

Moscou a frappé, dans la nuit de vendredi à samedi, des usines d’armement ukrainiennes, annonçant qu’elle a atteint « toutes » ses cibles. Une recrudescence des bombardements qui tranche avec l’hésitation occidentale, dixit Volodymyr Zelensky, du faits d’aides de moins en moins nombreuses apportées à l’Ukraine. « L’aide de la France s’inscrit dans la durée. C’est ce que je suis venu dire à Kiev pour mon premier déplacement », a toutefois communiqué le nouveau petit maître du Quai d’Orsay, dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le ministre français a promis un soutien sans faille « en dépit de la multiplication des crises ».

UE : l’accord sur la réforme de la politique migratoire peut-il impacter notre loi immigration ?

Certains annoncent un affrontement entre l’UE et la loi Darmanin

Députés européens et représentants des 27 Etats membres se sont entendus dans la nuit sur un compromis. Le Parlement européen et les Etats membres ont en effet trouvé mercredi un accord sur une vaste réforme de la politique d’asile et de migration de l’UE, à l’issue d’une ultime nuit de négociations, a annoncé le vice-président de la Commission Margaritis Schinas.

Cette réforme prévoit notamment un contrôle renforcé des arrivées de migrants dans l’UE, des centres fermés près des frontières pour renvoyer plus rapidement ceux n’ayant pas droit à l’asile dans l’UE, et un mécanisme de solidarité obligatoire entre pays membres au profit des Etats sous pression migratoire.

Voici les principaux points du compromis trouvé sur ce « Pacte sur la migration et l’asile », dont les détails devront encore être finalisés.

Des contrôles renforcés

Un filtrage obligatoire préalable à l’entrée d’un migrant dans l’UE est mis en place, à proximité des frontières extérieures. Ces contrôles d’identification et de sécurité peuvent durer jusqu’à sept jours. A l’issue de ce délai maximum, la personne est orientée vers une procédure d’asile – classique ou accélérée – ou renvoyée dans son pays d’origine ou de transit.

Les pays d’arrivée sont chargés d’entrer les empreintes digitales, images faciales et documents d’identité des demandeurs d’asile et migrants dans la base de données Eurodac, dont le champ a été élargi et qui s’applique désormais aux enfants dès l’âge de 6 ans.

Une « procédure à la frontière »

Les demandeurs d’asile qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir une protection internationale – les ressortissants de pays pour lequel le taux de reconnaissance du statut de réfugié, en moyenne dans l’UE, est inférieur à 20% comme le Maroc, la Tunisie, le Bangladesh – seront orientés vers une « procédure à la frontière ».

Ces demandeurs d’asile devront rester dans des centres dédiés le temps de cette procédure.

Les Etats membres prévoient qu’au niveau de l’UE, quelque 30.000 places soient créées dans ces centres dédiés, afin d’accueillir à terme jusqu’à 120.000 migrants par an.

Les mineurs non accompagnés « posant un risque à la sécurité », indique le texte sans plus de précisions, et les familles avec enfants de moins de douze ans seront eux aussi concernés par cette procédure.

Solidarité obligatoire

Le nouveau système, qui remplace le règlement Dublin III, maintient le principe général en vigueur selon lequel le premier pays d’entrée dans l’UE d’un demandeur d’asile est chargé de l’examen de son dossier.

Un nouveau critère est toutefois ajouté, selon lequel le pays européen de délivrance d’un diplôme est responsable du traitement de la demande d’asile de son titulaire.

Alors que la règle du premier pays d’entrée fait peser un poids plus important sur ceux du Sud de l’Europe, un mécanisme de solidarité obligatoire est introduit pour soulager les Etats membres confrontés à une pression migratoire.

Les autres pays de l’UE doivent alors contribuer en accueillant des demandeurs d’asile (« relocalisations ») ou par une aide financière, ou en moyens humains ou matériels.

Le Conseil prévoit au moins 30.000 relocalisations par an de demandeurs d’asile (depuis des pays sous pression migratoire vers d’autres pays de l’UE). La compensation financière prévue est de 20.000 euros pour chaque demandeur d’asile non relocalisé.

Situations de crise

L’un des textes de la réforme prévoit une réponse en cas d’afflux massif et exceptionnel de migrants dans un Etat de l’UE, comme au moment de la crise des réfugiés de 2015-2016.

Il prévoit le déclenchement rapide d’un mécanisme de solidarité en faveur de l’Etat concerné, et la mise en place d’un régime dérogatoire moins protecteur pour les demandeurs d’asile que les procédures habituelles.

Il prolonge la durée possible de détention d’un migrant aux frontières extérieures de l’UE et permet des procédures d’examen des demandes d’asile plus rapides et simplifiées pour un plus grand nombre d’exilés, afin de pouvoir les renvoyer plus facilement.

Il s’applique aussi aux situations d' »instrumentalisation », c’est-à-dire les cas où un Etat tiers utilise la migration pour déstabiliser un pays de l’UE.

La notion controversée de « pays tiers sûr »

Un Etat-membre peut prendre en compte la notion de « pays tiers sûr » pour y renvoyer un demandeur d’asile. C’est-à-dire qu’il peut juger un dossier irrecevable parce que le demandeur est passé par un pays tiers considéré comme « sûr », où il aurait pu déposer une demande de protection. Il faut cependant qu’il y ait un « lien » suffisant entre la personne concernée et ce pays tiers.

Liban: une panne d’avion qui permet à Catherine Colonna de faire demi-tour

Le voyage et la ministre sont repoussés

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, qui devait se rendre au Liban ce samedi 16 décembre, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas, a dû reporter à lundi sa tournée de deux jours dans la région, les 16 et 17 décembre, en raison d’un problème technique sur l’avion qui la transportait à Beyrouth.

La ministre se trouvait à bord de l’appareil ce samedi quand une panne de pilotage automatique est survenue, suivie ensuite d’un important trou d’air, selon la version officielle.

Les pilotes du Falcon 900, avion d’affaires triréacteur de la gamme Mystère-Falcon de Dassault Aviation, à bord duquel avaient pris place la ministre, des conseillers, des journalistes, ainsi que des agents de la garde rapprochée, ont jugé que, pour des raisons de sécurité, il était préférable de faire demi-tour et de revenir se poser sur la base de la Villacoublay, près de Paris, ce qu’ils ont fait dans la journée. Le 900EX dispose de 14 sièges.

Décollage dimanche pour Israël

La ministre des Affaires étrangères n’a toutefois pas renoncé à son déplacement, mais a simplement changé l’ordre de ses visites. Au lieu de commencer son programme à l’étranger par le Liban, elle se rendra à Beyrouth seulement lundi, au lendemain de sa visite en Israël et en Cisjordanie, dimanche, à nouveau depuis Villacoublay. Empreinte carbone maximale assurée.

Samedi, elle devait notamment s’entretenir avec le Premier ministre Najib Mikati, le chef du parlement Nabih Berri, allié du Hezbollah. Catherine Colonna devait également s’entretenir avec le commandant de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) dans la capitale libanaise.

Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, indique que la visite de la cheffe de la diplomatie française au Liban « s’inscrit dans la continuité des efforts de la France pour éviter un embrasement régional ». Il ajoute que « la ministre rappellera l’attachement de la France à la souveraineté et à l’intégrité du Liban et soulignera l’urgence d’une pleine application de la résolution 1701 ». Une résolution visant à apporter fin à la guerre entre Israël et le Liban en 2006, et appelant au retrait des troupes israéliennes des territoires libanais.

La visite de la ministre française des Affaires étrangères au Liban vise également à soutenir « la sortie de la vacance institutionnelle au Liban », alors que les parlementaires du pays ne parviennent pas à élire un président depuis le 31 octobre 2022.

Catherine Colonna devrait s’entretenir avec Najib Mikati, président du Conseil des ministres du Liban, ainsi qu’avec le chef de mission et commandant de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), le général Aroldo Lázaro Sáenz, selon le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay.

En Israël, la cheffe de la diplomatie française « réaffirmera la solidarité de la France avec le peuple israélien et [son] attachement à sa sécurité », indique Christophe Lemoine.

Catherine Colonna devrait s’entretenir avec son homologue israélien Eli Cohen ainsi que le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer avant de rendre visite aux familles des Français disparus, « pour les assurer du soutien de la France et de sa totale mobilisation en vue de leur libération ».


Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay ajoute que la ministre « appellera à une nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable, qui doit conduire à un cessez-le-feu pérenne, afin d’obtenir la libération de tous les otages encore détenus par le Hamas, et apporter à la population de Gaza l’aide dont elle a besoin en urgence ». Par ailleurs, elle rappellera « la nécessité d’éviter un embrasement régional ».

Lors de sa visite « dans les Territoires palestiniens, la ministre s’entretiendra avec son homologue, le ministre Riyad Malki, afin de réitérer le soutien de la France à l’Autorité palestinienne et à la population palestinienne à Gaza et en Cisjordanie et sa mobilisation pour répondre à l’urgence humanitaire à Gaza, de manière durable », lit-on dans le communiqué rédigé par le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay et publié ce vendredi.

Catherine Colonna « s’entretiendra avec ses interlocuteurs de la gouvernance future de Gaza – les terroristes islamistes du Hamas ? – et des perspectives politiques pour une solution durable au conflit israélo-palestinien. Elle s’entretiendra en Cisjordanie avec des acteurs en première ligne face aux attaques de colons extrémistes, qui sapent ces perspectives de paix », polémique le porte-parole adjoint Christophe Lemoine.

« La France rappelle son engagement constant pour promouvoir une paix juste et durable dans le cadre de la solution des deux Etats », lit-on encore dans le communiqué.

Trois des huit otages français ont été libérés

Qui sont nos trois enfants?

Les jeunes ressortissants français Erez Kalderon, Sahar Kalderon et Eitan Yahalomi (de gauche à droite) ont été libérés par les négociateurs le 27 novembre 2023.

Ce lundi 27, au terme de la 4ème journée de trêve avec Israël, les preneurs d’otages islamistes ont libéré 11 otages israéliens supplémentaires. Parmi eux figurent trois mineurs français, captifs à Gaza depuis les massacres barbares par les terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre dernier, après plus de 50 jours.

Ce sont donc 50 personnes au total, des femmes et des enfants, qui ont été rendues aux autorités israéliennes, conformément à l’accord négocié sous l’égide du Qatar sui héberge les chefs du Hamas palestinien. Les trois mineurs français sont parmi les 11 derniers otages libérés dans ce troisième épisode. 

Eitan Yahalomi, 12 ans

Le 7 octobre, Eitan Yahalomi, un enfant franco-israélien de 12 ans, se trouvait avec ses parents et ses sœurs, dans leur maison du kibboutz de Nir Oz, qui n’est plus constitué de colons, à deux kilomètres seulement de la frontière entre Israël et Gaza. Les militants du Hamas ont investi par surprise cette communauté d’environ 400 habitants, où ils auraient tué entre 20 et 27 personnes, et enlevé environ 80 autres. Toute la famille Yahalomi est parvenue à gagner une pièce sécurisée de leur maison, qui n’a pas suffi face aux assaillants. Le père de famille, Ohad, a été blessé en essayant de défendre les siens, en vain. 

Son épouse Betsheva, Eitan, ainsi que ses deux sœurs, ont alors été emmenés par les terroristes à bord de deux motos. L’arrivée de chars israéliens a permis à la mère et aux deux filles d’échapper à leur ravisseur, mais Etan a été emmené à Gaza. Aucune trace n’a été retrouvée d’Ohad, dont la famille ignore toujours s’il est vivant et captif, ou mort.

Erez Kalderon, 12 ans, et Sahar Kalderon, 16 ans

Eux aussi ont été enlevés dans le kibboutz de Nir Oz. Les deux mineurs franco-israéliens se sont réfugiés avec leur père Ofer, un menuisier de 53 ans, dans l’abri sécurisé de leur maison. Les autres membres de la famille Kalderon se situaient dans un autre bâtiment, où ils ont échappé aux assaillants. L’abri de la maison d’Ofer n’a pas tenu, mais l’homme et ses deux enfants ont pu se cacher un temps dans des buissons à proximité, ainsi qu’il l’a écrit dans un message. C’était leur dernier signe de vie, avant que le nom d’Erez, 12 ans, et de sa sœur Sahar, 16 ans, apparaissent sur la liste des otages que le Hamas s’apprêtait à libérer.

Après l’annonce, le président Macron a confirmé en des termes convenus sur X que « trois de nos jeunes compatriotes font partie du groupe d’otages libérés aujourd’hui. » Il s’est dit « extrêmement heureux », assurant : « Nous restons  pleinement mobilisés pour obtenir la libération de tous les otages. »

Outre ces trois Français, huit autres otages binationaux ont également été libérés, deux Allemands et six Argentins. Il s’agit des deux frères Yaakov, Agil et Or, âgés de 13 et 17 ans ; de Sharon Aloni Konio et de ses deux filles Yuly et Ema, âgées de 3 ans, ainsi que de Carina Engel-Bert, de ses filles de 11 ans, Yuval, de 18 ans, Mika. L’ensemble des onze otages avaient été capturés il y a 52 jours dans le même kibboutz de Nir Oz.

Cette libération de 11 otages était la dernière prévue initialement dans l’accord de trêve conclu entre le Hamas et Israël. L’organisation islamiste semble toutefois prête à activer une clause de prolongation qui y figure, en libérant 10 autres otages ce mardi, et 10 autres ce mercredi, ce qui prolongerait le cessez-le-feu de deux journées. Le Qatar, médiateur dans les négociations, a annoncé que la trêve serait prolongée de deux jours, et les auteurs des massacres se mettent en avant en indiquant qu’ils préparent la liste des otages à libérer. Les autorités israéliennes n’ont pas encore confirmé cette prolongation, même si la Maison Blanche a « salué » que la trêve ait été prolongée.

La grand-mère des enfants, comme d’autres proches et tant d’autres Israéliens, a, elle, péri dans des conditions épouvantables.

«Il y a effectivement une joie qui est très incomplète. Je le rappelle, on le voit sur la photo de Sahar qu’elle est avec sa grand-mère Carmela. Sa grand-mère Carmela a été assassinée et brûlée, c’est incroyable des choses comme cela… et la cousine germaine d’Erez, qui aurait dû avoir 13 ans la semaine dernière, Noya, a aussi été brûlée. On a affaire à des monstres, des criminels», a ainsi fustigé Olivier.

Macron, un tordu sur la réaction d’Israël aux atrocités du Hamas

Il a dû appeler le président d’Israël pour  » clarifier  » sa « pensée complexe »…

Vanité des manifestations trompeuses d’amitié

Le président Isaac Herzog a déploré les propos de Macron à la BBC par lesquels il a « causé beaucoup de douleur et de contrariété en Israël ». Macron a dû appeler le président d’Israël pour les « clarifier »… Une chance que, comme à son habitude, il n’ait pas reproché, cette fois à Herzog, de ne pas l’avoir compris !

Pourquoi faut-il que le tordu de l’Elysée ait toujours besoin d’ajouter des sous-titres au moindre de ses propos ? Ce dimanche 12 novembre au soir, Macron a appelé le président israélien, Isaac Herzog, non pas à pour oeuvrer à la libération de nos neuf otages, mais pour préciser sa pensée et lui assurer qu’il n’« accusait pas Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils » à Gaza. Samedi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait sèchement reproché au chef d’Etat français ses propos sur les bombardements à Gaza, tenus lors d’un entretien sur la BBC. La communication téléphonique avait été brutalement abrégée, officiellement pour cause de missile palestinien…

Isaac Herzog a en revanche salué son échange téléphonique qui a permis à Macron de « clarifier » ses propos, d’après un communiqué des services israéliens. « Le président Macron a clairement [sic] indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’accuser Israël de porter atteinte intentionnellement aux civils innocents dans le cadre de la campagne contre l’organisation terroriste Hamas », a indiqué la présidence israélienne.

La France solidaire d’Israël

Le président israélien se serait satisfait que le Français ait précisé que ses commentaires à la BBC « concernaient la situation humanitaire, qui reste une question importante pour lui et pour de nombreux pays ». Et d’ajouter que Macron « a également souligné qu’il soutient sans équivoque le droit et le devoir d’Israël à se défendre et a exprimé son soutien à la guerre menée par Israël contre le Hamas ».

Les propos de Macron à la BBC « ont causé beaucoup de douleur et de contrariété en Israël », a conclut la présidence israélienne.

Macron navigue à vue et tord ses déclarations au gré des vents

De son côté, l’Elysée se déroute dans le compte rendu de cette conversation en n’évoquant pas ses propos à la BBC. Tout en réaffirmant, en même temps que « le droit d’Israël à se défendre » et « la solidareité de la France avec Israël dans sa lutte contre le terrorisme », l’obligation que « ce combat soit conduit dans le respect du droit international humanitaire et en prenant en compte la protection des populations civiles », affirme la présidence française.

Un déploiement de diplomatie téléphonique aussitôt contredit, dimanche 12 novembre, par son boycottage du « rassemblement pour la République et contre l’antisémitisme »…

L’ONU prend parti pour les terroristes au pouvoir à Gaza

Des experts de l’ONU ont désigné les alliés d’Israël à la vindicte musulmane

L’ONU affirme ainsi qu’il faudrait être pro-palestinien. Selon l’organisation qui plonge l’UE dans la guerre contre la Russie au côté de l’Ukraine portent une responsabilité, les alliés d’Israël doivent agir maintenant pour l’empêcher de prendre une voie désastreuse.

Deux experts de l’ONU, dont la rapporteure spéciale sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, ont estimé jeudi que le peuple palestinien « court un grave risque de génocide », dans un communiqué commun diffusé à Genève. « Nous restons convaincus que le peuple palestinien court un grave risque de génocide », écrivent ces experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l’homme mais qui ne parlent pas au nom de l’ONU, en pleine guerre entre Israël et le Hamas. Mais la juriste italienne Francesca Albanese, non-élue et simple chercheuse trentenaire affiliée à l’Institut pour l’étude des migrations internationales, est connue comme une habituée des déclarations violentes à l’encontre d’Israël, la juriste ayant accusé l’Etat hébreu d' »apartheid » et de « nettoyage ethnique. » Lien X

Francesca Albanese s’exprimait lors d’une table ronde organisée par l’organisation britannique « Réseau juif pour la Palestine » qui s’est tenue à l’occasion du 75e jour de l’indépendance d’Israël (mercredi). Animée par le cinéaste anti-israélien Haim Bresheeth-Zabner, le panel réunissait plusieurs universitaires anti-israéliens bien connus, dont Ilan Pappe et Nur Masalha. Lien X

Que l’ONU ait choisi cette chercheuse à ce poste interroge sur la neutralité réelle de l’ONU qui a accepté la Turquie en son sein, comme l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Azerbaïdjan ou l’Algérie…

« Mon message ferme à tout notre personnel et à la population de Gaza : @UNRWA reste ».

Le chef de l’UNRWA s’est rendu à #Gaza mercredi pour rencontrer les communautés palestiniennes et ses collègues

70 employés de l’UNRWA ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre https://t.co/3yuZFybDYA

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— ONU Info (@ONUinfo) November 1, 2023

« Il est temps d’agir maintenant. Les alliés d’Israël portent également une responsabilité et doivent agir maintenant pour l’empêcher de prendre cette voie désastreuse », ont-ils déclaré. Ils ont exprimé une « horreur croissante » face aux frappes aériennes israéliennes contre le camp de réfugiés de Jabaliya. Ils y voient « une violation flagrante du droit international ».

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Deux poids, deux mesures de l’ONU

« Attaquer un camp abritant des civils, dont des femmes et des enfants, constitue une violation totale des règles de proportionnalité et de distinction entre combattants et civils », ont déclaré les experts, qui estiment que les bombardements de ce camp sur un territoire très étroit et très densément peuplé ont pu faire « des centaines de morts et de blessés palestiniens, selon certaines informations [non sourcées, ni précisées a fortiori] ».

Un « cessez-le-feu humanitaire »

Ils ont également appelé à la libération immédiate « de tous les civils retenus captifs » depuis l’attaque du Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza, le 7 octobre. « Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme », ont souligné les experts. « Nous exigeons un cessez-le-feu humanitaire pour garantir que l’aide parvienne à ceux qui en ont le plus besoin. Un cessez-le-feu signifie également que des canaux de communication peuvent être ouverts pour garantir la libération des otages. »

Propos partisans, donc inaudibles.

Légitimité territoriale arabe ? Lien TikTok

Macron en Israël, en négociateur et protecteur : le Liban connaît ça…

Une visite tardive et la gageure d’un rééquilibrage diplomatique

10 décembre 2017

Macron s’est finalement décidé à se rendre en Israël, plus de deux semaines après les attentats terroristes lancés par les islamistes du Hamas, et alors que la menace plane d’une riposte israélienne contre la bande de Gaza. L’avion du chef de l’Etat s’est posé, mardi 24 octobre au matin, à Tel-Aviv.

Le président français a commencé sa visite par une rencontre, dans un salon de l’aéroport Ben-Gourion, avec les familles des victimes françaises des carnages du 7 octobre, dont celles des neuf disparus. « Nous sommes liés à Israël par le deuil », a tweeté le chef de l’Etat. Il devait ensuite rencontrer le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, le président Isaac Herzog, le ministre sans portefeuille Benny Gantz, ainsi que Yaïr Lapid, le chef de l’opposition.

Un entretien à Ramallah, avec le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est également au programme. Macron pourrait enfin se rendre, mercredi, dans un autre Etat de la région, en fonction des consultations engagées avec l’Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe.

L’Elysée l’a clamé haut et fort à la veille du déplacement : l’objectif premier du président de la République est d’exprimer la « solidarité » de la France avec Israël, après les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait au moins 1.400 morts. Macron devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire », susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes. Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – sept Français sont toujours portés disparus – et contribuer à enrayer les risques d’escalade régionale.

La visite de Macron survient après celles du président américain, Joe Biden, du chancelier allemand, Olaf Scholz, du premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, venus déjà faire part de leur « solidarité » envers Israël. La veille de son arrivée, c’est le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, qui est passé par Tel-Aviv, ainsi qu’à Ramallah.

Au contraire de ses cinq homologues occidentaux, le chef de l’Etat a d’abord temporisé, indiquant vouloir que son déplacement soit « utile », alors qu’Israël autorise l’entrée d’une aide humanitaire et que le Hamas raconte qu’un hôpital palestinien aurait reçu un missile israélien, épisode de la guerre de désinformation pointé par les Etats-Unis. 

« Emmanuel Macron aurait dû y aller beaucoup plus tôt, observe Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur et ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il est dommage que la voix de la France se soit éteinte sur le conflit israélo-palestinien sous les présidences Hollande, puis Macron. »

La visite d’Emmanuel Macron survient après celles du président américain, Joe Biden, du chancelier allemand, Olaf Scholz, du premier ministre britannique, Rishi Sunak, et de la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, venus déjà faire part de leur « solidarité » envers Israël. La veille de son arrivée, c’est le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, qui est passé par Tel-Aviv, ainsi qu’à Ramallah.

Au contraire de ses homologues occidentaux, le chef de l’Etat a d’abord temporisé, indiquant vouloir que son déplacement soit « utile », alors qu’Israël intensifie ses frappes sur la bande de Gaza. Destinés officiellement à « détruire » le Hamas, ces raids ont fait près de 5 100 morts, selon le ministère de la santé de l’enclave palestinienne, gouvernée par le Hamas. « Emmanuel Macron aurait dû y aller beaucoup plus tôt, observe Yves Aubin de La Messuzière, ancien ambassadeur et ancien directeur Afrique du Nord-Moyen-Orient au Quai d’Orsay. Il est dommage que la voix de la France se soit éteinte sur le conflit israélo-palestinien sous les présidences Hollande puis Macron. »

L’Elysée l’a clamé haut et fort à la veille du déplacement : l’objectif premier du président de la République est d’exprimer la « solidarité » de la France avec Israël, après les attaques commises par le Hamas le 7 octobre, qui ont fait au moins 1 400 morts. Emmanuel Macron devrait parallèlement appeler à une « pause humanitaire », susceptible, dans l’esprit de son entourage, de déboucher à terme sur un cessez-le-feu, comme le réclament les capitales arabes. Entre-temps, les responsables français espèrent faciliter les négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas – sept Français sont toujours portés disparus – et contribuer à enrayer les risques d’escalade régionale.

En 2017, le président français avait reçu à l’Elysée le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (ci-dessus) pour un déjeuner de travail. Macron avait appelé Israël à faire des « gestes courageux » pour sortir de l’impasse les négociations de paix avec les Palestiniens dans un contexte de regain de tensions liées à la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.

« On l’aimait mais on ne l’aime plus » : au Liban, la population se sent « trahie » par Macron

Emmanuel Macron lors de la conférence des donateurs du Liban, , au Fort de Brégançon, à Bormes-Les-Mimosas, en août 4, 2021. (CHRISTOPHE SIMON / POOL)
Lors de la conférence des donateurs du Liban,
Macron au Fort de Brégançon,
à Bormes-Les-Mimosas,
en août 4, 2021.

Jean-Yves Le Drian, le nouvel « envoyé personnel » du président de la République, est en visite au Liban mercredi. Mais au pays du Cèdre, l’image de Macron s’est considérablement dégradée.

Dans le quartier bourgeois de Badaro, au cœur de Beyrouth, on croise beaucoup de Libanais francophones et francophiles. « La France, c’est comme notre deuxième patrie, on aimait tellement de Gaulle, Chirac, tous … » souligne Nina avant de nuancer : « Mais je ne sais ce qu’il a ce Macron, on l’aime plus, on l’aimait, mais on ne l’aime plus ! » répète la femme de 82 ans en riant. 

Sentiment d’avoir été « trahis » par la France

Pourtant, il y a trois ans, Emmanuel Macron a été acclamé par la foule lorsqu’il s’est rendu dans la capitale du Liban, après l’explosion du port. « On s’est dit : ‘Oh, mais voilà notre sauveur’, tout le monde a couru vers lui’, se souvient avec amertume Nina. « Aujourd’hui, je me sens trahie parce que nous comptions vraiment sur la France. »  

Ce sentiment de trahison traverse une grande partie de la population qui accuse la France d’avoir fait preuve de naïveté, en continuant de dialoguer avec la classe politique corrompue. Alors la visite de Jean-Yves Le Drian, Catherine, 32 ans, n’en a pas grand-chose à faire. « S’il vient pour des vacances, c’est super. Sinon, ça ne sert à rien ». L’ancien ministre des Affaires étrangères, a été nommé le 7 juin « envoyé spécial » du président de la République pour le Liban pour « faciliter une solution consensuelle et efficace » à l’impasse politique dans laquelle se trouve le pays, a expliqué l’Élysée dans un communiqué. Car huit mois après la démission de Michel Aoun, le Liban reste sans chef d’État. 

« On est plus Français que Libanais parfois mais malheureusement avec Macron, on a arrive à un point où on n’aime plus la France. »Catherine, une habitante

franceinfo

Catherine n’attend plus rien de la diplomatie fraçaise. Pourtant, « les Libanais ont toujours apprécié et aimé la France », souligne-t-elle. « C’est un pays sur lequel on comptait depuis toujours. » Mais aujourd’hui, elle estime que l’État français cherche seulement ses « intérêts » et « se fout du Liban et des Libanais ». La preuve selon elle, « c’est que la France soutient Frangié ». Sleiman Frangié, candidat à l’élection présidentielle libanaise soutenu par le Hezbollah, par l’Iran et par l’Élysée.

Une diplomatique française « naïve » 

Un choix incompréhensible pour Jean Riachi, banquier d’affaires, autrefois proche de la macronie. « Quand la diplomatie française a présenté monsieur Frangié comme étant un bon candidat compte tenu des circonstances, c’était avouer dès le départ, la défaite de l’idée d’un État souverain au Liban », explique-t-il. « Le candidat Sleiman Frangié, quand il parle de réformes, c’est purement sémantique parce qu’il a rencontré des gens à la cellule diplomatique de l’Élysée qui lui ont dit ‘on veut des réformes’. Il a dit d’accord, ‘on va faire des réformes’.

Selon lui, la France « a été d’une grande naïveté et malheureusement, poursuit-il, ça a impact dans l’opinion publique au Liban parce que c’est quasiment une gifle pour le peuple libanais. » Jean Riachi espère désormais que l’Élysée se rangera derrière un autre candidat, capable de relever l’économie libanaise.

L’immigration de masse a été «une grave erreur», selon Henry Kissinger

A propos de manifestations pro-Palestine en Allemagne, importatrice de clandestins

Après plusieurs rassemblements, l’Allemagne a interdit les manifestations célébrant l’attaque du Hamas contre l’Etat hébreu.

«Solidarité avec la Palestine !» Dès le lendemain de l’attaque terroriste du Hamas contre Israël qui a fait plus de 1.200 morts ddans la population civile israélienne, le slogan était scandé dans le quartier berlinois de Neukölln. Une importante communauté musulmane – Turcs, Syriens, Afghans – habite ces rues de la capitale allemande. Dans la foulée, l’Allemagne a interdit ces rassemblements de soutien à la Palestine. Pour l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, qui s’exprimait dans le cadre d’un entretien accordé à la première chaîne allemande Welt TV, cela prouverait que l’Allemagne a laissé entrer trop d’étrangers dans le pays. Des migrants susceptibles de se répandre partout en Europe.

«C’était une grave erreur de laisser entrer autant de gens de culture, de religion et de concepts totalement différents, car cela crée un groupe de pression à l’intérieur de chaque pays qui a fait la même chose», a déclaré l’ancien chef de la diplomatie américaine, âgé de 100 ans. Henry Kissinger a affirmé qu’il est «douloureux» de voir ces manifestants se réjouir à Berlin de l’agression contre Israël.

Né en Allemagne dans une famille juive bavaroise le 27 mai 1923, Heinz Kissinger – son vrai nom – fuit le nazisme et gagne les Etats-Unis avec les siens en 1938, cinq ans après l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Douze membres de sa famille disparaîtront dans l’Holocauste. Il ne devient citoyen américain qu’en 1943. Deux décennies plus tard, il s’impose peu à peu comme l’architecte de la diplomatie américaine à partir des années 1970 avec deux lignes directrices : la détente avec la Russie et l’ouverture avec la Chine. Et ce, jusqu’à sa mise à l’écart par Reagan, partisan d’une politique du bras de fer avec l’URSS.

«Attaque fondamentale contre le système international»

Le véritable objectif du Hamas «ne peut être que de mobiliser le monde arabe contre Israël et de sortir de la voie des négociations pacifiques», a alerté Kissinger. Selon lui, il est également «possible» qu’Israël prenne des mesures contre l’Iran, si Tel-Aviv estime que Téhéran a joué un rôle dans l’attaque. L’Iran est un des principaux soutiens du Hamas et partage sa volonté d’éradiquer l’État hébreu. Henry Kissinger a également évoqué une «attaque fondamentale contre le système international» au sujet de l’agression du Hamas contre Israël, qui ébranle un peu plus l’ordre planétaire, un an et demi après l’agression de Vladimir Poutine en Ukraine.

«L’acte d’agression» du Hamas doit faire l’objet d’une «certaine sanction», a-t-il encore déclaré dans ce même entretien, tout en mettant en garde contre le danger d’une escalade dans la région. «Le conflit au Moyen-Orient risque de s’intensifier et d’entraîner d’autres pays arabes sous la pression de leur opinion publique», a averti Kissinger, en renvoyant à la guerre du Kippour de 1973, qui avait vu l’émergence d’une coalition arabe dirigée par l’Égypte et la Syrie contre Israël.

L’attaque déclenchée par le Hamas est survenue 50 ans et un jour après le début de cette guerre de 1973. Henry Kissinger venait juste d’être nommé secrétaire d’Etat en 1973, au moment de la guerre du Kippour.

Des manifestants pro-Palestiniens et pro-Israël se font face à New York.

Les idiots utiles sont à gauche: découverte du socialiste Guedj, avec les attentats du Hamas contre Israël

Cette gauche complaisante, pourrie par ses extrêmistes

Pendant que le socialiste J. Guedj  jouait au scrabble (d)
en séance de l’Assemblée,
le monde arabe tournait…

Incapacité à dénoncer les crimes du mouvement terroriste, relativisme permanent, idéologie déconnectée… La gauche française, de Mélenchon et du NPA au PS d’Olivier Faure, se piège dans ses contradictions et se perd dans son ambivalence.

Le député PS de l’Essonne Jérôme Guedj a craqué, se reconnaissant « dégoûté », dans un tweet du 7 octobre, où il s’en prend « aux idiots utiles des terroristes du Hamas […] Qu’on en trouve à gauche est insupportable ». En réalité, on en trouve exclusivement à gauche, et beaucoup hantent les rangs de la France insoumise.

Que lui faut-il de plus? Au député Guedj, qui se pose néanmoins la question de savoir s’il peut rester, un peu ou pas du toutdans la Nupes, l’ex-président du Printemps républicain, Amine El Khatmi, a répondu : « Ils ont fait venir Corbyn […], applaudi Ibrahim Abdallah, acclamé Médine, soutenu le BDS [Boycott, désinvestissement et sanctions]. Ils ont accusé le président du Crif d’être d’extrême droite, évoqué un “lobby juif”en Angleterre, versé dans le complotisme sur Merah à Toulouse. Ils ont défilé (ci-dessous) avec des enfants portant des étoiles jaunes en 2019. […] Ce sont tes amis, Jérôme. » Ambiance.

Caution de la sénatrice franco-israélo-turque
Esther Benbassa, alors EELV

De manière assez inattendue, l’opération terroriste « déluge d’Al-Aqsa » – du nom de l’emplacement du fameux Rocher de la Fondation qui, selon le Coran, est l’endroit à Jérusalem où Abraham a offert son fils Ismaël en sacrifice – lancée par le Hamas sur Israël le samedi 7 octobre, pourrait bien avoir des répercussions sur la politique française et tout particulièrement sur la Nupes, cet attelage improbable d’élus opposés sur à peu près tous les sujets, à l’exception de leur détestation de Macron.

Se trouver un agresseur. Gourou de La France insoumise (LFI) sur la question palestinienne, la députée Ersilia Soudais s’affiche régulièrement aux côtés d’associations antisionistes, comme le mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), tout en se défendant d’antisémitisme et en dénonçant le blocus de la bande de Gaza. Elle s’est aussi fait remarquer pour son soutien au Franco-Palestinien Salah Hamouri, avocat reconnu coupable de participation à une organisation terroriste. Sa collègue Sylvie Ferrer, agent de maintenance et militante écologiste et altermondialiste, tente de rivaliser de bêtise et, le 3 octobre, s’inquiéta dans une question écrite au gouvernement que des Français puissent servir dans les rangs de Tsahal, l’armée israélienne.

Le communiqué des Insoumis est le seul émanant d’un parti disposant d’un groupe à l’Assemblée qui refuse de désigner l’agresseur et l’agressé, sauf à inverser les valeurs, qui renvoie d’emblée dos à dos les deux parties… « L’offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne », écrivent les élus, qui font l’amalgame entre milice terroriste et armée régulière, avant d’appeler chacun à revenir à la table des négociations, pour une paix qui doit « commencer par la fin de la colonisation ». En résumé : Israël serait le seul responsable…

Opportunisme électoraliste. « FreePalestine », écrit la députée LFI Danièle Obono, élue de Barbès dans le 18e à Paris, dans un mélange de tiers-mondisme et d’opportunisme électoral, avant de republier un message évoquant le droit des Palestiniens « à se battre pour la liberté ». Aucune condamnation du Hamas. Même tonalité chez Louis Boyard, binaire parmi les binaires députés Insoumis tout en slogans, qui propose une analyse géopolitique de haut vol : « Trop longtemps que la France ferme les yeux sur la colonisation et les exactions en Palestine. » Accusation de préau (ou de réseau social !), mais à portée gravissime, en ce qu’elle vise à importer le conflit israélo-palestinien en France.

David Guiraud, député du Nord qui fait régulièrement preuve de complaisance envers l’islamisme, dénonce une agression intolérable, celle de l’Etat d’Israël, « avec ses humiliations, ses checkpoints, ses arrestations sommaires, son blocus économique, sa colonisation fanatique, sa politique d’apartheid ». Un inventaire à la Prévert où il manque génocide, puisqu’il est au passif du Hamas : détail de l’Histoire ? Après leur communiqué initial, les Insoumis ont beaucoup tweeté, en omettant à chaque fois d’évoquer le rôle pourtant avéré de l’Iran dans cette attaque, ou le caractère islamiste et terroriste du Hamas. « La violence ne produit et ne reproduit qu’elle-même », se contente de pontifier Jean-Luc Mélenchon sur son fil X (ex-Twitter), justifiant la violence. Or, 69% des électeurs musulmans ont voté Mélenchon en 2022 et chacune de ses incitations au chaos représente une menace terroriste intérieure…

L’action du Hamas offre donc une nouvelle occasion de constater qu’il n’y a pas que sur l’alliance bolivarienne, le vaccin russe, l’Ukraine ou Taïwan que les Insoumis – donc anti-républicains, autant que les musulmans qui placent le coran au-dessus des lois de la République – que l’extrême gauche adopte des positions franchement détonnantes et constitue une danger vital pour la démocratie, quand le RN confirme son humanité et son respect des institutions.

Des terroristes ne sont pas des combattants. La France Insoumise, dont beaucoup de membres, au lendemain de chaque attentat, estiment qu’il est plus important de lutter contre l’« islamophobie » que de lutter contre l’islamisme, ne parvient plus à faire passer ses ambiguïtés pour de simples sujets en débat. Ne pas condamner le massacre de centaines de civils israéliens, assassinés parce que juifs, démontre le maintien persistant de murs idéologiques puissants. Il aura fallu trois jours à Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, pour condamner, du bout des lèvres, « l’attaque du Hamas contre Israël »… Non pas un (contre-) offensive, mais une agression haineuse, puisque celle-ci fait capoter les échanges discrètement engagés.

Le parti fondé par et pour Mélenchon s’inscrit résolument à l’extrême gauche révolutionnaire et fraye avec les franges les plus ultras. Le carnage de ce week-end devient ainsi, sous la plume du syndicat Solidaires étudiant.e.s « une vaste offensive militaire commandée par le Hamas ». Grisés par leur entreprise orwellienne de déconstruction du réel par le langage, les représentants inconditionnels de Solidaires etudiant.e.s EHESS apportent leur « soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée ».

Apologie du terrorisme. Chez d’autres militants, décoloniaux, le naufrage prend des formes différentes. « Dans la guerre qui oppose colons et colonisés, il faut soutenir (sans trembler) le camp des colonisés », ose la militante indigéniste Fatima Ouassak, militante écologiste, féministe (Front des mères) et antiraciste française, née au Maroc, proche d’EELV, qui se compare à …Simone de Beauvoir, dressée « contre la guerre coloniale en Algérie ». Ephémère candidat LFI aux législatives de 2022, Taha Bouhafs, franco-algérien né en Algérie il y a 26 ans et militant au comité Adama, estime judicieux de republier un message de la revue Positions, pour qui l’indignation face à l’attaque du Hamas « montre définitivement les structures mentales coloniales occidentales : la blanchité ».

Où commence l’apologie du terrorisme, délit puni d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et 100 000 euros d’amende ? Le maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet, a demandé la levée de l’immunité parlementaire des députés Insoumis, considérant que leurs prises de position constituent « une apologie du terrorisme palestinien ».

Partis de gouvernement décomplexés. Si LFI mord la ligne blanche, d’autres organisations qui se revendiquent « de gauche » la dépassent allègrement, versant dans une célébration décomplexée du massacre de fêtards désarmés, du tir à l’arme automatique sur personnes âgées pendant leur promenade matinale et de la prise d’otages d’enfants. Ainsi, dans un communiqué daté du 7 octobre, le NPA appelle « à l’organisation rapide de mobilisations de soutien au peuple palestinien », quand le mouvement des Indigènes de la République assure les assassins du Hamas de toute sa « fraternité militante ». Toutes ces organisations politiques se rangent sans état dâme au côté du Hamas, dénoncée comme organisation terroriste par l’Union européenne, les Etats-Unis, le Canada et le Japon.

Au ban de la démocratie. Trouver des mots respectueux et humains n’était pourtant pas si difficile. Dans son communiqué, le Parti socialiste « condamne sans réserve l’attaque terroriste du Hamas contre Israël ». Le gouvernement Netanyahou peut et doit être critiqué, précisent les socialistes, mais « il n’y a pas de circonstances atténuantes » aux djihadistes du Hamas. « Israël fait l’objet d’une attaque intolérable. Des civils sont pris pour cible, c’est inacceptable », écrit la députée EELV Sandrine Rousseau. Compagnon de route historique de Mélenchon, Alexis Corbière n’a rien dit, mais il a repartagé le message de son collègue François Ruffin, qui commence ainsi : « Morts, blessés, prises d’otages : condamnation totale de l’attaque du Hamas. » Même le PCF de Fabien Roussel, dont certains membres portaient en juillet 2022 à l’Assemblée une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien », n’a pas cédé d’emblée à la tentation de l’ambivalence ou de la contextualisation. Il a publié un communiqué dans lequel il condamne « fermement ces attaques qui s’en prennent directement à la population civile israélienne ».

La France Insoumise semble plus que jamais marginalisée jusque dans la Nupes. Difficile de savoir ce qui pouvait être plus dommageable à cette alliance électorale artificielle. Faire comme si le désaccord n’était pas si grave, au risque de se discréditer, ou avoir une discussion ouverte (contre nature), au risque d’imploser. Le grand manitou pourrait laisser passer l’orage.

Marginalisée aussi par la presse :

Pour mémoire :