Une députée LR menacée avec une arme alors qu’elle collait des affiches

La proc est cool

Députée LR Valérie Bazin-Malgras

Alors qu’elle collait des affiches avec sa fille et l’un de ses assistants parlementaires, Valérie Bazin-Malgras a été menacée par un homme de 45 ans, « un peu alcoolisé« . L’alcool est-il une circonstance atténuante?

L’individu sera jugé le 7 juin pour violences avec usage ou menace d’une arme, un pistolet à air comprimé, contre la députée LR de l’Aube, Valérie Bazin-Malgras, mercredi, alors qu’elle collait des affiches présentant ses voeux d’élue. a-t-on appris ce samedi de la procureure de la République à Troyes, Julie Bernier.

« Extrêmement choquée devant tant de violences »

Julie Bernier, alors substitut au procureur du Mans

L’agresseur se donne le beau rôle et ça marche ! La circonstance aggravante de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique n’a pas été retenue, car la qualité de députée de la 2e circonscription de l’Aube de Valérie Bazin-Malgras ne lui était « pas connue », a estimé la procureure, l’homme racontant qu’il croyait avoir affaire à « des jeunes qui dégradaient une fois de plus le panneau d’affichage », selon la procureure, une quadragénaire. La députée – qui est (en effet !) âgée de… 53 ans – n’était pas identifiable sur les affiches, à en croire l’ingénue à la tête du Parquet depuis janvier…

L’agresseur leur a d’abord lancé qu’il allait « chercher sa 22 » (une carabine), puis a tiré des balles en caoutchouc avec un pistolet à air comprimé, sans faire de blessé.

Son casier judiciaire comporte quatre mentions pour des atteintes aux biens, révèle, non sans candeur, la procureure. « J’espère qu’il sera sévèrement puni par la justice, » a toutefois déclaré Valérie Bazin-Malgras, disant avoir été « extrêmement choquée devant tant de violence ».

L’agresseur a été placé sous contrôle judiciaire.

Grève: le dédommagement des usagers SNCF est un parcours du combattant

Le service public est bon communicant, mais mauvais payeur

L’essayer, c’est le rejeter

L’Etat est l’actionnaire à 100% de la SNCF. A partir de là, il faut s’attendre à tout… Macron a promis aux Français de les protéger de la covid et des pénuries, mais ils lui doivent un système hospitalier en catalepsie, des pénuries de carburants et d’électricité du fait de son bellicisme en Ukraine et de son saccage de notre force nucléaire. Le service public national a maintenant promis de rembourser ou d’échanger sans frais les billets de train annulés le week-end de Noël, mais la procédure qu’il a mise en place est un casse-tête ubuesque à la hauteur de la déconnection des énarques ajoutant à la déprime générale gagnant le pays. La compagnie ferroviaire s’est aussi engagée – et pourquoi pas, puisqu’elle n’assume jamais ses responsabilités – à offrir un bon d’achat d’une valeur de… 200% du prix du billet. La démagogue n’a pas de limites depuis sue François Hollande a assuré que « ça ne coûte rien: c’est l’Etat qui paie. » Or, une semaine plus tard, de nombreux otages des cheminots grévistes d’extrême gauche peinent toujours à récupérer ne serait-ce que 100% de leur mise.

Pour les baroudeurs
et les têtes brûlées

Une mère et sa fille devaient prendre le train de Paris à Strasbourg le 23 décembre, mais il a été annulé en raison d’une grève des contrôleurs de la SNCF. Depuis, elle ne parvient pas à mener à bien la procédure de demande de remboursement des deux billets, soit 126 euros au total, et son bon d’achat promis par la compagnie ferroviaire nationale, d’une valeur de 252 euros, dans son cas. « Dès mon retour le 27, je me suis précipitée sur internet pour procéder aux démarches nécessaires, en passant par le formulaire de réclamation d’une part et le chatbot d’autre part », raconte-t-elle. En vain, et ce, malgré plusieurs tentatives. « Le formulaire tourne dans le vide et le chatbot finit par me répondre qu’il a rencontré un problème technique et qu’il faut que je réitère ma demande ultérieurement. »

La maman a déjà fait des demandes de dédommagement pour retard de train. « Habituellement, ça fonctionne très bien, mais là, force est de constater que c’est un peu désespérant. »

« C’est un peu dommage parce que vraiment, je suis une férue de la SNCF. Donc je suis un peu déçue cette fois-ci. » (franceinfo)

Présidée depuis trois ans par Jean-Pierre Farandou, ingénieur des Mines, la SNCF reconnaît qu’il peut y avoir des ralentissements sur la plateforme et assure que les équipes techniques sont mobilisées pour résoudre les potentiels problèmes. Afin de rassurer les usagers mécontents, la SNCF rappelle que le formulaire en ligne reste ouvert jusqu’à la fin du mois de mai 2023. Le bon d’achat sera valable un an, à compter de sa date d’émission.

Autre difficulté : l’annulation de l’aller, mais pas du retour

Plusieurs voyageurs, dont Eric, qui ont vu une partie seulement de leur voyage annulée, la SNCF préconisait d’attendre la date du voyage retour pour faire une demande de remboursement. « Lorsque je me suis connecté sur SNCF Connect, il n’était plus possible d’annuler le billet ». Eric a donc composé le 3635, le numéro du service de billetterie par téléphone de la compagnie ferroviaire. « Mais je n’ai jamais réussi à avoir quelqu’un. J’en suis donc réduit à envoyer une demande de remboursement par courrier, en ne sachant pas si elle aboutira ni en combien de temps elle sera traitée. »

Contactée, la SNCF répond qu’Eric n’a pas su faire : en macronie, les chiens ne font pas des chats. Il s’est fait humilier parce qu’il n’est pas bac + et n’a pas su dompter la bête digitale et annuler son billet aller-retour, avant son voyage, et non après. Puis, réserver un nouveau voyage en prenant néanmoins le risque de se retrouver face à des trains complets ou de payer son trajet beaucoup plus cher. Les usagers qui sont dans le même cas qu’Eric doivent prendre une RTT pour remplir le formulaire de réclamation et obtenir un remboursement, mais cela prendra plus de temps. La disponibilité du bon d’achat sera d’autant plus lointaine… Et le prochain voyage, à tarif plein !

Des difficultés à utiliser le bon d’achat

Une cliente de la SNCF témoigne des épreuves qu’elle à dû surmonter pour faire rembourser tous les billets achetés pour sa famille et pour son chat. Elle a réussi à obtenir le bon d’achat équivalent à deux fois le prix des billets annulés. Mais, quand elle a donc décidé de s’en servir pour réserver un autre trajet, elle n’a pu prendre qu’une seule place, pour elle. Ce bon d’achat n’était pas valable pour plusieurs personnes et pour les animaux de compagnie. Impossible également selon cette cliente, de prendre un aller-retour: il faut réserver les voyages séparément. Dissuasif ? Tout est fait pour accabler l’usager et encore celui-ci se fait traiter d’incapable: c’est la méthode Macron, à tous les niveaux, dans tous les domaines.

Dans l’histoire, certains voyageurs ont été chanceux et pourraient être poursuivis pour tromperie. Ils ont reçu un bon d’achat d’un montant plus élevé que ce qui leur était dû. Ce n’est pas un cadeau de Noël, mais juste un bug de plus: le monde entier peut nous envier les informaticiens de la SNCF. La SNCF indique qu’elle va se pencher sur ce dysfonctionnement. En plus des ralentissements, on comprend que l’administration française puisse envoyer plus de malades à l’hôpital que la covid.

Le trafic à la SNCF sera quasiment normal le week-end du Nouvel an, sauf en Nouvelle-Aquitaine où des perturbations sont à prévoir en raison d’une grève locale des aiguilleurs de l’entreprise dite de service public.

L’UE incapable de décider de mesures communes face à l’entrée de Chinois porteurs de la Covid

Macron, pas plus vif que l’Allemagne

Le Gorafi n’aurait pas dit mieux

Les contaminations se multiplient en Chine depuis que se sont effondrés les principaux piliers de sa politique « zéro Covid », en vigueur depuis début 2020.

La Chine rouvre pourtant ses portes, le 8 janvier. Pékin mettra ainsi un terme aux quarantaines obligatoires à l’arrivée dans le pays, ont annoncé les autorités sanitaires lundi 26 décembre. Une décision qui fait suite à la levée de la plupart des mesures anti-Covid en vigueur depuis trois ans. L’annonce a été accueillie dans la joie par les Chinois qui s’étaient rebellé contre les contrôles. Fin novembre, le pays a en effet été en proie à des manifestations d’une ampleur inédite, dénonçant les restrictions strictes qui accompagnaient la politique « zéro Covid ».

A l’étranger, en revanche, la nouvelle est reçue avec inquiétude en raison de la reprise des contaminations en Chine. Inquiets, plusieurs pays ont déjà imposé des restrictions d’entrée sur leur territoire. La Commission européenne a convoqué une réunion, jeudi 29 décembre, pour « discuter (…) de possibles mesures pour une approche coordonnée » des Etats de l’UE, alors que l’Italie et l’Espagne ont déjà pris les devants.

Bruxelles devait trancher sur la mise en place de restrictions aux frontières des pays membres.

Pendant que Macron finit ses vacances dans la déprime au Fort de Brégançon et que la France attend, l’Italie aimerait que ses voisins européens se mobilisent davantage. Le « protecteur » autoproclamé des Français a chargé le gouvernement « des mesures adaptées de protection » et assure « suivre très attentivement l’évolution de la situation en Chine ». L’Elysée se dit « prêt à étudier toutes les mesures utiles qui pourraient être mises en œuvre, en lien avec les partenaires européens de la France, et dans le cadre juridique qui existe aujourd’hui ». Au gouvernement, « le ministère de la Santé et de la prévention [sic] suit très attentivement l’évolution de la situation en Chine », a tenté de rassurer l’exécutif, une socîété civile de suiveurs. Le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Jean-Christophe Combe est un fin connaisseur de ses dossiers puisqu’il soutint qu’une assistante maternelle […] gagne en moyenne […] 3 SMIC » et le ministre de la Santé,cFrançois Braun, est médecin urgentiste…

La Commission européenne a convoqué une réunion, jeudi 29 décembre, pour « discuter […] de possibles mesures pour une approche coordonnée » des Etats de l’UE face à l’explosion des cas de Covid en Chine. Depuis la levée des restrictions le 7 décembre, au moins 250 millions de personnes ont été contaminées au variant BF.7 dans le pays. Et à partir du 8 janvier, les Chinois vont pouvoir recommencer à voyager massivement.

Depuis la levée des restrictions le 7 décembre, au moins 250 millions de personnes ont été contaminées dans le pays.  L’objectif de la Commission européenne était d’éviter que certains membres de l’UE fassent cavalier seul en adoptant des restrictions à leurs frontières sans concertation, l’anticipation et la prévoyance risquaient de mettre en évidence les lenteurs, voire l’incurie coupables de l’UE…

Après le Japon et les Etats-Unis, l’Italie, mercredi, et l’Espagne, vendredi, ont annoncé qu’ils imposeront des tests de dépistage de Covid-19 à tous les voyageurs en provenance de Chine. « Cette mesure s’avère indispensable pour garantir la surveillance et l’individualisation d’éventuels variants du virus dans le but de protéger la population italienne« , a déclaré le ministre italien de la Santé, Orazio Schillaci, dans un communiqué du gouvernement dit d’extrême droite. A noter que la santé est une compétence gérée à l’échelle de chaque région en Italie. La Lombardie, où se trouve notamment l’aéroport international milanais de Malpensa, avait notamment mis en place une mesure similaire en début de semaine.

Le 26 décembre, les 120 passagers d’un vol Pékin-Milan se sont soumis à des tests anti-Covid mis à disposition par la région Lombardie, épicentre des contagions en Europe début 2020 : plus de la moitié se sont révélés positifs. Le résultat du séquençage était attendu ce jeudi.

La France… attend de fixer un cap !

Du côté des spécialistes de santé, Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale et professeur à la faculté de Médecine à Genève, considère qu’il faut « anticiper le risque d’émergence d’un nouveau variant en Chine », tout en précisant qu’il n’était pas utile de « paniquer ». “Si l’on veut au moins anticiper les choses, il serait bien de tester les voyageurs revenant de Chine, indique également l’épidémiologiste dans L’Express. L’Europe serait plus rapidement au courant de la montée de tel ou tel sous variant en faisant du séquençage en aval des PCR positifs.”

Même son de cloche du côté de Christian Bréchot, ancien directeur de l’Inserm et de l’Institut Pasteur, qui, dans les colonnes du quotidien Le Parisien, appelle la France à plus de préparation et de surveillance. En Belgique, la question de la méthode à adopter est également sur la table. Le bourgmestre de la ville de Bruges souhaite surveiller l’entrée des touristes chinois, avec des tests ou un certificat de vaccination.

Début décembre, sur recommandation de la Commission, les Vingt-Sept s’étaient mis d’accord prématurément pour supprimer toutes les restrictions à l’entrée dans l’UE pour les voyageurs de pays tiers et revenir à la situation pré-pandémique. Tout en se réservant, cependant, « un frein d’urgence » : la possibilité de réintroduire des mesures restrictives « de manière coordonnée » si la situation épidémiologique l’exige.

Au-delà d’un risque de contamination, la crainte d’un nouveau variant continue de planer. Pour l’instant, « le variant BF.7 Omicron qui prévaut en Chine est déjà présent en Europe et n’y a pas augmenté de manière significative », selon la porte-parole de la Commission. Ce dérivé d’Omicron est hyper contagieux et son R0 est supérieur à 10 (une personne infectée en contamine au moins 10), contre 5,6 pour le variant Delta. Cependant, prudence selon Nicolas Berrod, journaliste spécialiste des questions de santé, qui précise que l‘ »on ne dispose pas de données solides concernant la part des différents variants en Chine. » L’ignorance devrait inspirer d’autant plus de fermeté, mais nos protecteurs préfèrent attendre que le variant ait vacciné la population naturellement, au prix de quelques milliers de Français laissés sur le carreau…

La Covid divise toujours l’Europe

Le gouvernement de Giorgia Meloni a appelé Bruxelles à adopter les mesures prises par Rome, mais l’Allemagne, la France et l’Autriche semblent craindre une révolte de leurs populations en imposant des restrictions. L’une des raisons officielles serait liée à la pression du secteur du tourisme, qui après trois ans mise beaucoup sur la réouverture du plus grand marché du monde pour les touristes sortants.

Pékin a annoncé qu’à partir du 8 janvier, la quarantaine ne sera plus imposée aux voyageurs entrant dans le pays. Ce qui, vu sous un autre angle, signifie que les Chinois pourront recommencer à voyager massivement hors de leurs frontières. Pour le tourisme mondial, cela signifie trouver la source de près de 20 % du total des voyageurs en 2019 : avant la pandémie, pas moins de 160 millions de touristes chinois parcouraient le globe, dont plus de 20 millions en Europe. La France et l’Allemagne sont leurs destinations favorites sur le Vieux Continent, suivies de l’Italie qui, quant à elle, ne donne pas la priorité à l’économie sur l’humain.

A l’annonce de la réouverture des voyages touristiques en vue des vacances du Nouvel An chinois, l’ambassadeur de France s’est exprimé sur… Twitter pour exprimer son enthousiasme, comme Paris, Strasbourg ou Marseille, sirènes des bateaux de clandestins : « Amis chinois, la France vous accueille à bras ouverts », a écrit le ministre autrichien du tourisme, Susanne Kraus-Winkler, qui dans un communiqué a célébré « le retour du plus important marché d’origine asiatique pour les prochaines saisons touristiques », notamment pour les pistes de ski du pays, qui misent beaucoup sur les arrivées de Chine et du Japon pour remplir hôtels et restaurants entre janvier et février. L’Allemagne, qui a récemment envoyé les premiers stocks de vaccins BioNTech-Pfizer à Pékin, se frotte également les mains, Lufthansa faisant apparemment des bonds en avant pour assurer un maximum de vols depuis la Chine, en plus de ceux opérés par entreprises chinoises. Il y a fort à parier que Estrosi tient le même langage sur la Riviéra française.

Le monde du tourisme européen est en effervescence et l’industrie craint que l’enthousiasme ne soit atténué si de nouvelles restrictions sur les vols en provenance de Chine sont annoncées, alors que les touristes finalisent leurs réservations. Le gouvernement Meloni, comme les Etats-Unis et le Japon, a préféré suivre la voie du respect de l’homme, mais craint désormais que ses mesures prises en responsabilité soient contrecarrées par les choix mercantiles de ses voisins européens. D’où l’appel à Bruxelles pour que l’obligation des tests pour ceux qui arrivent de Chine soit adoptée à l’échelle de l’UE.

Jusqu’à hier, la Commission européenne affichait le calme avant la tempête : « La variante BF7 Omicron » du coronavirus Sars-CoV-2, « prévalente en Chine, est déjà présente en Europe et n’a pas réussi à devenir dominante », a déclaré un crâne d’oeuf bruxellois. « Cependant – a ajouté ce porte-parole – nous restons vigilants et serons prêts à utiliser le frein d’urgence si nécessaire ». Aujourd’hui, jeudi, aiguillonnée par l’Italie, Bruxelles « a convoqué le comité de sécurité sanitaire pour discuter des mesures possibles pour une approche coordonnée au niveau de l’UE avec les Etats membres et les agences de l’UE », a déclaré le communicant dans un communiqué.

Hâtons-nous lentement, devise de l’UE

L’UE n’a pas trouvé d’accord sur l’arrivée aux frontières des voyageurs venant de Chine: réunis « en urgence », pour ne décider de rien. Il y a trois ans, leur manque de coordination face à la Covid avait coûté cher, mais 24 des 27 membres n’ont toujours pas tiré les leçons du passé récent. Ils font partie de la même « union », mais ils ne sont pas tous sur la même longueur d’onde…

Pari sur l’avenir: des restrictions seulement si un nouveau variant apparaît !L’Italie et l’Espagne sont au final les seuls pays de l’UE à anticiper, donc à gérer la situation. 

La France, la Belgique ou encore l’Allemagne affectent la sérénité et refusent de manifester le moindre signe d’inquiétude. Pour eux, la population est bien protégée grâce à la vaccination et le nombre de voyageurs chinois est encore limité et devrait le rester pendant plusieurs semaines. L’Autriche privilégie, elle, les avantages économiques du retour des touristes chinois en Europe, donc pas de reprise de contrôle à l’échelle européenne.

Bruxelles se veut pragmatique ! Si un nouveau variant apparaît, des restrictions pourraient être réintroduites de manière coordonnée – croisons les doigts -, car toute harmonisation prend à Bruxelles un temps infini ou replonger l’Europe dans la politique du chacun pour soi.

Commerce : la Chine crée des tensions en Europe

L’UE, impuissante à faire respecter ses droits par la Chine, en appelle à l’intercession de l’OMC

Faute d’accord à l’amiable, l’Union européenne a demandé à l’Organisation mondiale du commerce de trancher deux différends commerciaux avec la Chine. Le premier porte sur le respect des droits de propriété intellectuelle que Pékin bafouerait. Le second concerne les restrictions injustifiées imposées aux exportations lituaniennes vers la Chine.

La tension monte. Fidèle à son attachement au multilatéralisme, l’Union européenne va demander la constitution de deux groupes spéciaux à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour tenter de résoudre deux différends commerciaux avec la Chine.

« Nous aurions préféré résoudre ces deux affaires […] dans le cadre d’un processus de consultation , et nous avons consacré un temps considérable à essayer d’y parvenir, mais en vain. Nous n’avons donc pas d’autre choix que de demander la mise en place de ces groupes spéciaux de l’OMC », a indiqué, dans un communiqué, le commissaire européen au commerce, Valdis Dombrovskis.

Pratiques coercitives de Pékin

Le premier dossier porte sur les pratiques coercitives de Pékin pour empêcher les entreprises européennes titulaires de brevets d’exercer leurs droits de protéger leurs innovations. Les tribunaux chinois émettent depuis août 2020 des prétendues « injonctions anti-poursuites » pour décourager les entreprises de déposer plainte devant des tribunaux européens, par exemple, pour régler un différend avec un licencié chinois sous la menace d’amendes pouvant aller jusqu’à 130.000 euros par jour.

Les groupes de télécom concernés

« Nous considérons cette pratique comme préjudiciable à la croissance de l’innovation en Europe et elle prive les entreprises européennes de haute technologie d’exercer et de faire respecter leurs droits de brevet, ce qui leur donne un avantage technologique », s’est insurgé Valdis Dombrovskis. Pour Bruxelles, Pékin viole les règles de l’accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) de l’OMC. Dans le domaine des télécommunications mobiles, par exemple, les entreprises européennes détiennent des licences 3G, 4G et 5G d’une valeur de plusieurs milliards d’euros.

La Lituanie ostracisée

Le deuxième contentieux se réfère aux restrictions chinoises sur les exportations d’un pays membre de l’Union, la Lituanie. Ce dernier s’est attiré les foudres de Pékin en acceptant, l’an passé, que Taïwan ouvre un bureau de représentation commerciale dans ce pays. Dans la foulée, la Chine avait imposé des mesures coercitives contre les exportations de Lituanie et d’autres produits de l’Union contenant des composants lituaniens. La Chine a par exemple bloqué le dédouanement de certains produits.

Elle a aussi subitement interdit pour des raisons phytosanitaires les importations d’alcool, de boeuf, de produits laitiers, de grumes et de tourbe expédiées depuis la Lituanie. Résultat : les exportations lituaniennes vers la Chine ont chuté de 80 % de janvier à octobre par rapport à la même période de l’année précédente. L’affaire « ne concerne pas seulement la Lituanie, car elle affecte les chaînes d’approvisionnement au sein de l’Union européenne », observe le commissaire. Des sociétés suédoises et allemandes ont également été touchées par ces mesures chinoises.

Risque de blocage

La constitution de ces deux panels sera aussi un test pour l’OMC, la Chine étant accusée d’un manque de transparence en ne notifiant pas, par écrit, les nombreuses restrictions qu’elle impose alors que l’impact de ces mesures est visible. Néanmoins, l’Union européenne va perdre encore un temps considérable. Dans l’immédiat, l’OMC examinera la demande européenne le 20 décembre 2022. La Chine peut s’opposer une fois à la création d’un groupe spécial. Dans ce cas, l’Union peut renouveler sa demande et un groupe spécial sera constitué lors d’une nouvelle réunion, le 30 janvier 2023.

Le verdict des deux panels pourrait prendre jusqu’à un an et demi. Autre obstacle : si la décision n’est pas favorable à la Chine, cette dernière peut faire appel, sachant pertinemment qu’il n’aura aucune chance d’aboutir. L’organe d’appel de l’OMC ne fonctionne plus, les Etats-Unis bloquant le remplacement des juges qui sont censés y siéger.

Une autre solution serait l’utilisation de l’instrument anti-coercition en préparation au niveau de la Commission européenne pour venir compléter l’arsenal des représailles dans des cas comme ceux-ci. « Dans le cadre juridique existant, le groupe spécial de l’OMC » est « la voie la plus efficace », juge Valdis Dombrovskis. Mais, la possibilité d’activer l’instrument anti-coercition en parallèle une fois qu’il sera mis effectivement en place n’est pas à exclure. L’escalade ne fait que commencer.

Italie: 50% de cas positifs à la Covid, selon un test PCR sur les passagers d’un vol venant de Chine

Le « protecteur » des Français réfléchit toujours à des mesures

L’Espagne a décidé vendredi d’imposer un test négatif ou d’un schéma complet de vaccination aux voyageurs venant de Chine, a annoncé la ministre de la Santé espagnole, Carolina Darias, mais Macron est en vacances… Le procrastinateur éclairé « regarde » le dossier « sur la table »… Faut-il – ou non ? – imposer un test Covid aux voyageurs à leur arrivée de Chine ?

L’Italie de Giorgia Meloni est le premier pays à réagir. Les Chinois devront dorénavant se soumettre à un test à l’atterrissage. Les premiers vols contrôlés sont arrivés ce jeudi matin. A leur arrivée, les voyageurs, qui étaient dans un vol en transit, ont été soumis à un test.

Le résultat n’est pas encore connu mais des premiers tests ont été lancés le 26 décembre à l’aéroport de Milan. Deux avions en provenance de Chine ont été testés. Le résultat donne une idée de la gravité de la situation : un voyageur sur deux était positif. Tous ces voyageurs ont pu poursuivre leur voyage, mais, à partir de ce matin, tous les cas positifs seront soumis à une quarantaine.

Les Etats-Unis imposeront le test, l’Europe se donne jusqu’à ce jeudi

Les aéroports américains ont pris la même décision. Le test sera obligatoire pour les voyageurs venant de Chine à leur arrivée, à partir du 5 janvier. Aucun test par contre du côté de la Grande-Bretagne. La Commission européenne a convoqué une réunion jeudi matin, sans parvenir à prendre une décision, sur de « possibles mesures pour une approche coordonnée » des Etats de l’UE.

Des pays asiatiques se sont déjà prononcés pour le test obligatoire. La Chine est sous surveillance internationale depuis l’explosion de cas de Covid ces dernières semaines provoquée par l’assouplissement soudain et orématuré des mesures zéro Covid. 

Près d’un million de morts sont estimés en Chine au vu des derniers chiffres officiels de contamination.

Remiremont : Quatre plaintes pour « homicide involontaire » contre l’hôpital

Quatre ans que l’ARS aurait dû s’interroger

Remiremont, hôpital
de tous les dangers

Les plaintes contre l’hôpital de Remiront (Vosges) s’accumulent. Le 20 décembre, le Parquet d’Epinal confirmait que quatre plaintes avaient déjà été déposées contre l’hôpital, dont trois pour « homicide involontaire » et une pour mise en danger de la vie d’autrui, après les décès suspectes de trois patientes.

Or, ce jeudi, une nouvelle famille a exprimé son intention de déposer une plainte pour homicide involontaire, après le décès inexpliqué d’un parent, portant ainsi à cinq le nombre de plaintes visant l’établissement de santé.

Les quatre patientes, âgées de 51, 59, 67 et 78 ans, sont décédées à quatre ans d’intervalle, entre 2018 et juillet 2022.

Des décès que l’hôpital n’explique pas

Deux des patients décédés avaient été admis à l’hôpital pour une fracture du fémur et avaient été prises en charge par « le même chirurgien et le même anesthésiste », l’une en juillet 2020, l’autre deux ans plus tard, a précisé le 20 décembre Me Nancy Risacher. Or, pour l’une d’elles, « l’opération s’était bien passée » et elle devait « partir dans un centre de rééducation » le jour de son décès, le 29 juillet dernier, selon l’avocate.

Dans le cas de Martine Souque, 67 ans, admise pour une fracture du fémur, le décès est prononcé une semaine plus tard, à l’hôpital. Mais personne n’a pu expliquer à ses enfants les raisons de cette mort soudaine. « Dans le dossier médical, on a trois heures de décès différentes. Nous ne savons pas, au moment où l’on vous parle, à quelle heure est décédée notre maman. Elle est confirmée décédée par le SMUR interne à 7 heures du matin, mais on commence une réanimation à 7h20 et on la dit décédée à 7h51. Après, on retrouve un document dans le dossier où elle est décédée à 8h13 ! », gronde l’une de ses filles

« On ne connaît pas les causes exactes du décès; on nous indique les conséquences », à savoir une « défaillance multi-viscérale », selon Me Nancy Risacher. Pour le conseil, les deux femmes sont mortes dans les « mêmes circonstances nébuleuses ».

La troisième patiente, Irena Rouillon, avait été conduite aux urgences en mai 2022 pour uune pancréatite et des calculs biliaires. Deux jours après son admission, le médecin appelait son mari pour lui annoncer le décès de sa femme d’un arrêt cardiaque, a expliqué l’avocate.

Quatrième cas: l’hôpital de Remiremont ne décèle pas 10 côtes cassées

La nouvelle plainte, qui devrait être déposée au courant de la semaine, concerne le décès d’une femme âgée de 51 ans. En 2018, la patiente est arrivée au centre hospitalier pour de vives douleurs au bas-ventre. Une pancréatite aiguë lui fut diagnostiquée, ce qui entraîna une hospitalisation et un suivi par un cancérologue. Or, la patiente, Claudette Zunio, décédera trois jours plus tard, sans qu’aucune explication ne soit fournie à son mari et à ses proches.

Une cinquième plainte en gestation

Admis le 29 octobre dernier aux urgences de Remiremont après une chute de trois mètres dans l’exercice de sa profession, Shefqet Salijaj, 46 ans, ressort de l’hôpital avec le diagnostic de contusions dorsales simples. Sauf qu’il a dix fractures de côtes, constatées à Nancy après plus de trois semaines de souffrances. Il portera plainte contre l’établissement romarimontain.

La direction de l’hôpital « désolée de la situation »

La direction de l’hôpital, « désolée de la situation », s’est prévalue d’une « prise en charge selon les règles de l’art », selon les termes de son directeur, Dominique Cheveau. Ces plaintes vont permettre de faire la lumière sur les faits, promet-il : « nous ne demandons qu’à comprendre ce qui s’est passé », depuis 2018, déclare ce directeur. L’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est affirme de son côté que… « le sujet est en cours d’investigation ».

Ne pas faire de vagues
à Saint-Brieuc
est un défi à la hauteur du nouveau procureur

Après quatre années, l’ancien procureur de la République d’Epinal, Nicolas Heitz, n’avait pas réagi mais a été promu en Bretagne. A Saint-Brieuc, la popolation sera bien gardée..

Arrivé de Chaumont, Haute-Marne, en janvier 2022, son successeur, Frédéric Nahon, a enfin ouvett, le 20 décembre 2022, une information judiciaire « contre X pour homicide involontaire.

Station des Gets: deux enneigeurs dégradés et tagués

Des tags suggèrent une action de Rebelion Extension

Injonction écologiste: « Pas de ski sans neige ». C’est le message retrouvé – tagué à la bombe rouge – sur un canon à neige de la station de ski des Gets, en Haute-Savoie. Deux enneigeurs, qui se trouvent en bas des pistes, ont été dégradés, la nuit de Noël, et sont provisoirement inutilisables.

Les malfrats [des activistes radicaux] ont sectionné tous les câbles d’alimentation d’un enneigeur de type perche et d’un autre de type ventilateur” explique la station de ski sur son site internet.

Une plainte déposée

Le tag a été inscrit à la bombe rouge avec un symbole semblable à un sablier dans un cercle, suggérant un acte de vandalisme de Extinction Rebellion (souvent abrégé en XR), un mouvement social écologiste international à qui il suffit de dire qu’il est vertueux pour mener impunément des actions qui revendique l’usage de la désobéissance civile « non violente » – sans intimidation ni agression physique, mais seulement psychologique et médiatique – pour faire pression sur les gouvernements démocratiques et les pousser à agir dans le but d’éviter les points de basculement dans le système climatique, la perte de la biodiversité et le risque d’effondrement social et écologique. Ce mouvement continue de frapper régulièrement parce qu’il est d’extrême gauche.

“Le montant du préjudice est estimé à plusieurs milliers d’euros,” selon les Gets.

La station de ski a déposé une plainte à la gendarmerie. Pour le moment, les activistes n’ont pas revendiqué ces actes de vandalisme politique, une délinquance aggravée.

Pourquoi la station des Gets ? Depuis cet hiver, la station chablaisienne interdit le tabac sur l’ensemble de son domaine, que ce soit sur les pistes ou sur les remontées. Seules cinq zones fumeurs ont été aménagées ghettoïsées sur différents points de la station pour permettre à ceux qui en éprouvent le besoin de s’octroyer une pause tabac. Les représentants de la station revendiquent une « première en Europe ».

Un terrain favorable ? Au second tour des législatives de 2022 aux Gets, c’est le parti Ensemble ! (Majorité présidentielle), emmené par Xavier Roseren, qui a capté le plus grand nombre de voix avec 73.03% des suffrages, devant le candidat du RN. Au premier tour, Ahmed Lounis, candidat de la NUPES (Nouvelle union populaire écologique et sociale) avait glané 9,92% des suffrages et Roseren, 44,55%.

Aide carburant 2023 : 100€ versés, mais quand et à qui ?

Il n’y en aura pas pour tout le monde, de la nouvelle aide carburant, début 2023.

Le 31 décembre, les automobilistes ne diront pas seulement au revoir à 2022. Ils pourront aussi faire leurs adieux à la ristourne à la pompe de 10 centimes d’euro par litre de carburant. Mais l’arrivée de 2023 ne signera pas la fin de toutes les aides pour tout le monde. Une nouvelle aide carburant va être mise en place. Toutefois, tout le monde ne pourra pas y prétendre. D’un montant de 100 euros, elle concernera les 50% des ménages les plus démunis qui ont besoin de leur véhicule pour se rendre sur leur lieu de travail. Ainsi, près de 10 millions de personnes devraient pouvoir en bénéficier. 

Dans le détail, les Français qui souhaitent en profiter devront en faire la demande et justifier d’un revenu fiscal de référence par part pour l’année 2021 inférieur ou égal à 14 700 euros. Précision importante : cette aide sera versée par personne et non par foyer.

Qui peut bénéficier de la nouvelle aide carburant ?

L’aide carburant concernera seulement les 50% de ménages français les plus modestes, qui ont besoin de leur véhicule pour aller au travail. Cela représente environ 10 millions de personnes. Les propriétaires de deux roues pourront également en bénéficier, au même titre que les travailleurs indépendants et les fonctionnaires. Les véhicules électriques et hybrides rechargeables feront également partie du dispositif.

Cette indemnité sera versée par personne et non par foyer. Chaque membre d’un couple modeste qui utilise son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail recevra une aide de 100 euros. Un couple pourra donc bénéficier de 200 euros d’aide carburant en 2023. Pour savoir si vous êtes éligible, voici les limites de revenus mises en place par le gouvernement pour déterminer les bénéficiaires de cette aide exceptionnelle : 

  • < 1 314 euros nets/mois pour une personne seule
  • < 3 285 euros nets/mois pour un couple avec un enfant
  • < 3 285 euros nets/mois pour une personne seule avec deux enfants
  • < 3 941 euros nets/mois pour un couple avec deux enfants
  • < 5 255 euros nets/mois pour un couple avec trois enfants

Comment toucher la nouvelle aide carburant ?

Pour bénéficier de cette nouvelle aide carburant, il sera nécessaire de remplir un formulaire sur le site impots.gouv.fr avec : 

  • Votre numéro fiscal
  • Votre numéro de plaque d’immatriculation et votre numéro de carte grise
  • Une attestation sur l’honneur que vous utilisez votre véhicule pour aller travailler

L’aide sera ensuite versée directement, en une fois, sur votre compte en banque, sans démarche supplémentaire.

Quel est le montant de la nouvelle aide carburant ?

L’indemnité carburant sera d’un montant de 100 euros pour l’année 2023. Elle pourra s’élever à 200 euros pour un couple qui travaille et dont les deux membres utilisent leur véhicule pour aller sur leur lieu de travail. Cela représente un gain de 10 centimes d’euro par litre de carburant, en moyenne, pour quelqu’un qui parcourt 12 000 kilomètres par an, soit la moyenne des Français.

Quelle est la date de fin de la remise carburant de 10 centimes d’euro ?

Comme prévu par le gouvernement, la remise carburant de 30 centimes d’euro par litre a baissé pour atteindre 10 centimes d’euro du 16 novembre au 31 décembre 2022. La remise proposée par Total, elle, est passée de 20 centimes à 10 centimes d’euro, selon le même calendrier. Ces deux aides prendront fin à compter du 1er janvier 2023. La ristourne du gouvernement concerne le gazole pêche, le gazole non routier (GNR), les essences (SP95, SP98-E5, SP-95-E10), le gaz pétrole liquéfié carburant (GPL-c), le gaz naturel véhicule (GNV) sous forme comprimée (GNC) ou liquéfiée (GNL), le superéthanol (E85) et l’éthanol diesel (ED95). Voici les dates à retenir : 

  • Remise de 30 centimes d’euro du 1er septembre au 15 novembre 2022
  • Remise de 10 centimes d’euro du 16 novembre au 31 décembre 2022
  • Supprimée à compter du 31 décembre 2023
  • Nouvelle aide carburant : versée début 2023, en une fois. Renouvelable ?

Les 100 millions de masques détruits par l’Education nationale étaient-ils vraiment « périmés » ?

Une nouvelle affaire démasquée ?

Les masques FFP2 à pli vertical et attaches derrière les oreilles ne protègent pas suffisamment, selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Ils sont déconseillés.

Macron s’offre une affaire Bachelot de gaspillage public. Gaspillages et pénuries illustrent la brillante stratégie du « en même temps » de Macron. En janvier 2010, lors de l’épidémie de grippe H1N1, Bachelot résilia la commande de 50 millions de doses de vaccins, la ministre de la Santé se flattant alors d’économiser ainsi quelque 350 millions d’euros. «Ces commandes n’avaient été ni livrées ni payées, elles sont donc résiliées», avait précisé Roselyne Bachelot. Compte tenu du montant total des doses commandées – 712 millions d’euros -, «cela fait une économie de plus de la moitié», zvait précisé la ministre.

Cinq millions de Français avaient été vaccinés, alors qu’il était projeté d’acquérir plus de 94 millions de doses. «Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose», avait clamé Roselyne Bachelot, évoquant «les graves crises sanitaires du passé», telle celle du sang contaminé au temps de Fabius.

Après l’affaire des doses de vaccins, celle des masques

100 millions de masques FFP1 et FFP2 périmés, stockés en Gironde pour le ministère de l’Education nationale, ont récemment été détruits, rapporte Sud-Ouest dans un article paru ce 19 décembre.

Les dates de péremption des masques détruits couraient d’avril à septembre 2022, pour des masques livrés fin janvier et début février, se défend le ministère de l’Education. En mars 2020, le ministère du Travail, appuyé par la direction de la Santé, avait pourtant autorisé l’utilisation des masques FFP2 jusqu’à 24 mois après la date de péremption.

«Depuis le début de l’année 2022, Santé publique France a cédé au ministère de l’Education nationale plus de 220 millions de masques FFP1 et FFP2. Cela fait suite à la décision du Premier ministre de fournir des masques jetables aux professeurs et aux personnels en contact des élèves. Ces masques sont issus du stock stratégique de l’Etat, avec la caractéristique d’avoir une date de péremption très rapprochée, allant de quelques semaines à quelques mois».

«Le dispositif mis en place était en tout point vertueux, estime le ministère. Il permettait d’utiliser des masques déjà acquis par Santé publique France, sans avoir à devoir procéder à de nouveaux achats. Les différentes académies ont été livrées en masques proportionnellement au nombre d’enseignants et d’agents au contact des élèves. Le pic de livraison – une boîte de 50 masques FFP1 par enseignant et par mois, en plus des masques FFP2 remis aux enseignants de maternelle – a été réalisé en janvier et février, au moment du pic de pandémie, avec le variant Omicron». Le ministère affirme avoir «opéré un suivi en temps réel de son stock de masques». Et «comme il y avait une incertitude sur le besoin», il a conservé les masques «jusqu’à la date limite, de manière à être en mesure d’équiper ses personnels en cas d’évolution des règles relatives au port du masque, eu égard à la situation épidémique».

Cent trente-six semi-remorques à la déchèterie

«Sur les 220 millions de masques reçus, 100 millions de FFP1 et FFP2 ont dépassé leur date de péremption et ont été détruits, tout comme ils l’auraient été s’ils étaient restés dans le stock stratégique de l’Etat», poursuit notre interlocuteur. «Ces masques ont été broyés sur le site Chimirec de Beaucaire, en vue d’un recyclage. Cent trente-six semi-remorques ont été mobilisés pour cette opération».

Mais ces masques étaient-ils réellement inutilisables ? La question se pose alors qu’en mars 2020, le ministère du Travail, appuyé par la direction générale de la Santé, avait autorisé l’utilisation des masques FFP2 «dont la date de péremption n’excédait pas 24 mois», pour peu qu’ils aient été correctement stockés, que leur conditionnement soit intact, et qu’un contrôle rapide confirme leur intégrité (élastiques et barrette nasale solides, ajustement correct sur le visage). Au regard de quoi les masques détruits auraient encore pu être utilisables, au moins jusqu’à mi-2024.

«L’utilisation de masques périmés n’a pas été envisagée»

Les masques ont-ils été testés pour confirmer que, au-delà de la date de péremption affichée, ils n’étaient plus efficaces ? «Non, nous n’avons pas testé les masques arrivés à péremption, car nous n’avons jamais imaginé distribuer, en 2022, à nos personnels, des masques FFP1 ou FFP2 périmés, répond le ministère. Le ministère du Travail avait autorisé l’utilisation de masques FFP2 périmés depuis moins de 24 mois sous certaines conditions, dans le contexte lié à la pénurie de masques FFP2 du printemps 2020. Toutefois, en 2022, le contexte n’est pas le même. Compte tenu de l’absence de tension sur les approvisionnements en masques, l’utilisation de masques périmés n’a pas été envisagée.»

Plusieurs études confirment pourtant que les propriétés des masques filtrants peuvent perdurer longtemps après leur date de péremption. Concernant les FFP2, une étude menée en France en 2020 sur 175 lots de masques dont les dates de péremption couraient de 2001 à 2018 estimait que «81 % des lots de masques FFP2 […] ont été jugés suffisamment conformes aux directives ministérielles». Seul un cinquième des lots étant rejeté.

Concernant les masques N95 (norme en vigueur outre-Atlantique, quasi équivalente aux FFP2), les résultats sont encore plus favorables. Des travaux de 2009, menés par des chercheurs de Pennsylvanie et portant sur 21 modèles de masques N95 périmés (pour certains depuis dix ans) concluaient ainsi que «les niveaux de performance de filtration attendus» étaient conservés pour 19 modèles. Les deux modèles qui avaient échoué au test avaient une efficacité de filtration supérieure à 94 % (le seuil fixé étant 95 %). Quant à la perte d’efficacité, elle dépendait moins de la durée d’entreposage que du modèle étudié. Dans une étude taïwanaise d’avril 2020, réalisée sur cinq modèles de N95 périmés (dont deux modèles fabriqués treize ans avant l’étude), tous conservaient des niveaux de filtration et de respirabilité respectant les normes, «et pouvaient encore être utilisés pour collecter efficacement les aérosols». Même conclusion pour une étude parue la même année, menée en Caroline du Nord sur 27 masques périmés depuis 2009 et 2011. Une troisième étude parue en 2020, menée par le NIOSH (l’agence fédérale étasunienne qui édicte les recommandations pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) sur 3 971 masques périmés depuis plusieurs années (11 modèles de N95 et un modèle P95) fabriqués de 7 à 17 ans auparavant, concluait que 98 % avaient conservé leurs propriétés de filtration et de respirabilité.

Un principe de précaution coûteux

L’obsolescence programmée n’est pas source unique de gaspillages. Concernant l’ordre de destruction des masques stockés en Gironde, le ministère précise que «le marché de routage et de distribution de produits sanitaires comprend une prestation de destruction». «Les bons de commande comportent une prestation de destruction» lorsque la date de péremption des produits est atteinte. Concrètement, «l’ordre de destruction a été donné à Koba [groupe français créé en 1974 dont le siège social est basé à Neuilly-Sur-Seine (92), prestataire du ministère pour les questions de logistique et de routage depuis trois ans ] par les services du secrétariat général du ministère de l’Education [au travers de] ces bons de commande».

Le ministère de l’Education précise que «plus aucun masque périmé n’est stocké à Canéjan.» A ce jour, «64,3 millions de FFP1 (majoritairement entreposés à Canéjan, à 11,4 km au sud-ouest de Bordeaux, Gironde) et 1,5 million de masques FFP2 (entreposés à Rantigny, dans l’Oise)» seraient encore stockés dans les entrepôts gérés par Koba (cf. Knoxbox, services de stockages, au coeur de Paris, du même propriétaire). «Nous conserverons ces masques jusqu’à la date de péremption des produits, pour être en capacité de livrer les établissements scolaires en cas de reprise de l’épidémie.»

La direction générale de la santé ne communique ni sur sa doctrine du stock stratégique, ni sur la destruction des masques sanitaires. 

Réforme des retraites : Ciotti doit élaborer un compromis entre ses députés LR et le gouvernement

Le nouveau patron de LR a rencontré ce mercredi la première ministre pour tenter de dégager, sur la réforme des retraites, les moyens d’un compromis entre l’exécutif… et ses propres troupes.

C’est avec les propositions de réforme des retraites de son parti qu’Eric Ciotti a rencontré Elisabeth Borne ce mercredi 21 décembre. Le nouveau président de LR a « posé » à la cheffe de gouvernement une série de « conditions » que l’exécutif doit remplir pour espérer embarquer la droite, groupe pivot à l’Assemblée. Le député des Alpes-Maritimes écarte ainsi un relèvement « brutal » de l’âge de départ à 65 ans et prône des mesures pour les petites retraites et les femmes.

C’est l’épreuve du feu du patron de LR qui tient fort à une réforme, mais doit concilier les contraires. L’équation à résoudre est de réaffirmer le volontarisme réformateur de la droite sans se mettre dans la roue de Macron. Il doit en outre porter la voix d’une droite unie, alors qu’elle a peiné jusque-ici à accorder ses violons. « Il faut une convergence au sein des groupes parlementaires, des deux chambres et du parti. C’est la condition de notre crédibilité », assure l’ex-présidente de LR Annie Genevard.

Report à 63 ans d’ici la fin du quinquennat

La succession de réunions internes des députés LR porte ses fruits. A la suite d’une nouvelle entrevue lundi soir, l’esquisse d’une synthèse se dessine en interne. Eric Ciotti et le patron des députés LR Olivier Marleix ont réaffirmé devant leurs pairs la nécessité d’une réforme pour préserver notre système par répartition. « Elle doit être efficace, juste et non-brutale », a insisté le député de l’Oise. C’est au nom de cette dernière exigence que le groupe refuse un report de l’âge légal de départ à 65 ans d’ici 2032, comme l’a proposé Macron lors de la présidentielle. La mesure mettrait le feu au pays et risquerait de ne pas aboutir.

Lors de la réunion, le gouvernement aurait cédé sur un report de 62 à 63 ans d’ici la fin du quinquennat, avec la perspective d’un décalage progressif à 64 ans en 2031.

Un compromis aurait été acté sur une accélération de la hausse de durée de cotisation. « Le rythme d’effort traditionnellement demandé aux Français est d’un trimestre par an, confie un député en pointe sur le sujet. On reprend ici cette jurisprudence politique. » L’acceptabilité de la réforme par les Français est à ce prix. Tout comme son approbation par les députés de droite.

Emmenés par Aurélien Pradié, plusieurs députés ne voulaient pas entendre parler de mesure d’âge, dispositif jugé injuste envers ceux qui ont commencé à travailler tôt. Or, là encore, les lignes bougent. Aurélien Pradié a accepté lundi soir un passage à 63 ans à condition que la durée de cotisation l’emporte sur l’âge. En clair, ceux qui ont commencé à travailler à 19 ans pourraient partir avant 63 ans s’ils ont toutes leurs annuités. Cette idée a recueilli l’assentiment des participants. Dans cette logique, la droite souhaite que ceux qui ont commencé à travailler tôt, mais poussent jusqu’à 63 ans, puissent bénéficier d’une surcote. « Nous voulons consolider la valeur travail et ne pas décourager ceux qui veulent bosser plus longtemps« , assure le député des Vosges Stéphane Viry.

Le cas Aurélien Pradié

Les tensions ne sont toutefois pas totalement apaisées. Aurélien Pradié a en effet jeté un froid en fin de réunion. « 64 ans, c’est niet », a-t-il lancé. « Il a vu que sa solution de compromis fonctionnait, donc il a à nouveau voulu se démarquer« , raille un député. A l’inverse, le député de l’Indre Nicolas Forissier souhaite que son camp assume clairement une mesure d’âge de 64 ans, sans se cacher derrière une obscure clause de revoyure.

Malgré ces frictions, Ciotti fait s’aligner les planètes députés et sénateurs. Le Sénat a voté cet automne un amendement au PLFSS prévoyant un report de l’âge légal de départ à 64 ans et une accélération de la réforme Touraine sur la durée de cotisations. « Je ne vois pas Ciotti se différencier de nous sur les retraites, confiait mardi un pilier de la Chambre haute. Les 63 ans de Marleix permettent d’être compatible avec le Sénat et de ne pas faire peur à certains députés. »

Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau estime qu’Elisabeth Borne est sensible aux propositions de la chambre haute. En retour, la première ministre reconnaît que le Vendéen Retailleau, avec lequel elle s’est entretenue en privé deux jours avant le second tour du Congrès LR, maîtrise la technicité du dossier.

Régimes spéciaux et pénibilité

A droite, on ne souhaite pas s’enfermer dans une seule réforme paramétrique. Quand on est moins-disant que le pouvoir, autant explorer d’autres pistes. LR compte porter une série de revendications sociales, comme une hausse des petites retraites, une meilleure prise en compte de la pénibilité ou un déplafonnement du cumul emploi-retraite. Autre ligne rouge : la suppression des régimes spéciaux ou a minima leur convergence avec le régime général.

La copie gouvernementale est attendue le 10 janvier. Eric Ciotti devra alors mettre en pratique l’intelligence politique qu’on lui prête. Partisan en 2021 d’un report à 65 ans, le député des Alpes-Maritimes est plus proche de la marche active prônée par Macron que de la marche de santé supportée par certains de ses collègues. Aujourd’hui, Eric Ciotti n’est pas au centre de gravité du groupe, mais il devra être l’homme de la synthèse. Son autorité de président de LR pèsera moins que son art de la diplomatie. En effet, tel qu’il le prend en mains, « le groupe LR à l’Assemblée est incontrôlable », résume un stratège.

Ciotti devra faire preuve de souplesse

Les dissensions observées à droite revêtent en effet une dimension stratégique. Eric Ciotti juge qu’un discours réformateur est de nature à ramener dans le giron de LR les électeurs de droite partis chez Macron. Il a souligné lundi que LR jouait sa crédibilité sur cette réforme, cœur de son ADN. D’autres, comme l’élu du Pas-de-Calais Pierre-Henri Dumont, appellent la droite à s’adresser en priorité aux couches populaires. D’où des positionnements divergeant des ambitions de l’exécutif.

Pas question pour autant d’être une béquille flexible. Ce mercredi, Eric Ciotti a rappelé à Elisabeth Borne l’absence de réforme des retraites sous le dernier quinquennat et lui oppose la fermeté sur plusieurs pans de la réforme. Faire la synthèse interne, sans se déjuger. Négocier avec le gouvernement, sans renoncement. L’exécutif devra s’accommoder des raideurs de Ciotti, lequel Eric s’entràîne à des étirements.

SNCF : une association d’usagers lance un appel à une « grève des billets » en janvier

Une grève SNCF peut en cacher une autre

Un casse-tête

Des centaines de milliers de Français et d’étrangers effarés vont passer malgré eux Noël à la maison ou bloqués quelque part en terre inconnue. Faute de train et de car disponible (ou à prix raisonnable) en raison de la grève des contrôleurs, ces clients de la SNCF ne pourront pas rejoindre leurs familles pour les fêtes. 200.000 billets ont été purement et simplement annulés.

La SNCF en a profité pour faire sa pub en annonçant qu’elle met en place une compensation exceptionnelle de 200% des billets pour les passagers dont les trains ont été supprimés. On n’est plus dans le remboursement à 80 ou 100%, mais dans la bonne affaire: une culbute, aux frais du contribuable, puisque ce n’est pas l’Etat-actionnaire (à 100%) qui paie. La compagnie de service publice a précisé les modalités, soit un échange sans frais, soit un remboursement de leur billet. Or, pour annuler votre billet, il faut cliquer sur « annuler » et le prix du billet sera reversé sur le compte bancaire attaché à la carte qui a servi au paiement, mais vous ne pourrez plus rejoindre votre famille. Pour échanger son billet, il faut d’abord trouver un train disponible, ce qui, pendant les jours de grève, est un tour de force. Et, dans tous les cas, vous dialoguez avec un robot…

Lien TikTok

Les abonnés au TGV ne peuvent même pas s’engager dans ce parcours du combattant. Ainsi, sur la portion Tours-Paris, certains se rebellent et entendent donc protester contre les jours de grève subis et leur exclusion de toute indemnisation.

Réponse des otages aux arrogants du service public

Ils sont abonnés, paient chaque mois environ 500 à 600 euros pour effectuer le trajet entre Paris et Tours et pourtant – ne détenant pas de billet unique – ils ne sont pas éligibles aux indemnisations proposées par la SNCF pour compenser les journées de grève, et donc d’interruption du service, qu’ils subissent.

Pour dénoncer cette injustice, l’association des usagers de la ligne TGV Tours-Paris appelle à une grève des billets en janvier.

Ils ne refusent pas de « payer », mais de « présenter » leurs abonnements. Le mouvement de grève d’une minorité de syndiqués d’extrême gauche a imposé à plus de 200.000 clients de se passer du train pour le week-end de Noël, ces quelque 4.000 usagers en colère déplorent cinq journées de grève en décembre. « Les usagers les plus fidèles qui dépensent plus de 6 000 € par an au niveau de la SNCF n’ont pas été considérés dans ces compensations ou indemnisations, » gronde David Charretier, le président de l’association. « Il faut savoir que chaque jour de forfait nous coûte une trentaine d’euros et que, dès qu’une journée est un peu impactée par la grève, on considère que le niveau normal d’indemnisation ou de réduction sur le forfait suivant serait de 30 € » », précise David Charretier.

Indemnisation réclamée

Pour protester contre cette situation, l’association d’abonnés lance donc un appel à une grève nationale des billets dès le mois prochain. Cette initiative n’est pas une première. Il y a 10 ans, l’association avait déjà mené une « grève des billets » : les abonnés se regroupaient pour faire bloc et les contrôleurs n’osaient pas leur demander leur billet. « C’est une grève un peu symbolique dans le sens où nos abonnements sont parfois annuels donc, quoi qu’il arrive, on paye, reprend le président. Mais c’était pour leur montrer un peu ce que pouvait donner un mouvement de grève côté usagers ».

En 2012, cette « grève » des usagers avait gagné ceux d’autres lignes, comme la Paris-Lille et la Paris-Le Mans. Ce mouvement de colère avait poussé la SNCF à indemniser les abonnés pour les retards ou les annulations. « On considère que le niveau normal d’indemnisation ou de réduction sur le forfait serait de 30 euros », reprend David Charretier, qui est donc en droit de réclamer une compensation de 150 euros pour le mois de décembre.

Les syndicats qui utilisent un collectif insaisissable trouvent sur leur chemin une première association d’usagers eux aussi en colère.

Harcèlement sur Quatennens : des militants LFI demandent l’exclusion du député

Une tribune pour accabler le lieutenant et renforcer le chef de meute ?

Le député LFI Adrien Quatennens fait face à une fronde venue de son propre camp, bien qu’il ait été condamné pour violences sur son ex-compagne et soit en règle avec la justice et la société. Dans une tribune publiée ce lundi, plus d’un millier de militants demande pourtant son exclusion de La France insoumise pour une faute d’ordre privé. Le début d’une scission au sein du parti déjà secoué par la contestion en interne de l’organisation verticale du mouvement. Lien PaSiDupes

Il s’agit d’un nouveau signe de la scission entre les élus et la base du parti. Ces sympathisants, souvent des jeunes venus de toute la France, dénoncent la décision de maintenir Adrien Quatennens.

« Un manque de démocratie » au sein de LFI

Depuis le jugement du procès et la décision d’exclusion temporaire de La France Insoumise , les groupes d’action inondent les réseaux sociaux pour contester le retour du député du Nord à l’Assemblée nationale. Au-delà de cet objectif, cette tribune met en lumière la scission qui éclate entre les cadres, les élus du parti, avec les militants qui s’interrogent sur ce que devient leur mouvement.

« On espérait tous que le groupe parlementaire exclurait Adrien Quatennens après la décision de justice », confie par exemple Sandra Vidot, militante LFI de Poitiers. « Il y a un manque de démocratie dans le parti », tonne-t-elle, « où on n’écoute pas vraiment les militants et on ne leur demande pas leur avis. On n’a pas le choix de s’exprimer publiquement », poursuit la militante insoumise. Qu’est-ce qui motive cette soudaine prise de conscience ?

Si cette fronde se propage, elle pourrait diviser encore un peu plus le parti et isoler davantage Mélenchon et sa garde rapprochée à La France Insoumise. En même temps, insoumis signifie anti-républicain.

Les médecins généralistes de nouveau en grève… une semaine !

La triple épidémie ne les embarrasse pas

Une grève inopportune

Parmi les demandes des professionnels de la santé, le doublement du tarif de la consultation de base, qui passerait ainsi de 25 à 50 euros.

Un second mouvement d’ampleur en l’espace de seulement un mois. Les médecins généralistes libéraux sont de nouveau appelés à fermer leurs cabinets à partir de lundi et jusqu’au 2 janvier pour réclamer une hausse du tarif de consultation et une amélioration de leurs conditions d’exercice, un mouvement qui s’annonce toutefois moins suivi que celui de début décembre.

Consultation à 50 euros, à la charge de la Sécu

L’appel des autorités à « l’union sacrée » des professionnels de santé, dans l’espoir de « soulager » des hôpitaux débordés par la « triple épidémie » de Covid-19, bronchiolite et grippe, n’a pas fait renoncer « Médecins pour demain ».

La mobilisation « sera un peu moindre, ne nous voilons pas la face, mais malgré tout conséquente », a prédit la fondatrice du collectif, Christelle Audigier, qui se projette déjà vers la manifestation nationale prévue à Paris le 5 janvier.

« Médecins pour demain » réclame un doublement du tarif de consultation de base (de 25 à 50 euros) pour créer un « choc d’attractivité » vers une médecine de ville en manque criant d’effectifs, écrasée par les tâches administratives et qui n’attire plus les jeunes.

« Il y a les épidémies mais aussi toutes les pathologies chroniques. Je crois que l’on n’a plus les moyens actuellement de suivre nos patients au long cours, que ce soit les bébés ou personnes âgées lorsqu’ils présentent un tout un tas de problèmes de santé, pathologies s’associant les unes aux autres nous demandant tout un tas de tâches qui s’accumulent au fil des consultations », décrit Florence Lapica, médecin généraliste et membre du syndicat MG France.

« Respectez-nous »

De plus, les organisations de médecins s’inquiètent pour leur liberté d’installation, remise en question par des propositions de loi sur les déserts médicaux. Ils sont vent debout contre l’éventualité que les infirmières en pratique avancée (IPA) puissent être autorisées à prescrire.

De manière générale, les médecins généralistes protestent également contre une déliquescence du système de santé français. « On assise à un démantèlement de la médecine libérale et générale en particulier avec une dégradation de la qualité des soins », martèle, auprès de notre antenne, Jean-Paul Hamon, président d’honneur de la Fédération des médecins de France. »Ce que sont en train de dire les jeunes médecins qui revendiquent les 50 euros c’est ‘respectez-nous!' »

« Il y a urgence. SI le gouvernement avait la volonté de revaloriser la médecine libérale, de faire en sorte que le système de santé marche, à la fois le système hospitalier et à la fois le système libéral pour éviter les hospitalisations et les raccourcir, il ferait un séminaire conventionnel de trois jours qui serait conclusif », ajoute le professionnel.

Réquisitions?

Actant que les négociations en cours avec l’Assurance maladie ont produit des « avancées », plusieurs des principaux syndicats (MG France, la CSMF et Avenir Spé) n’appellent pas à fermer les cabinets durant les fêtes. Le ministre de la Santé, François Braun, a salué leur « responsabilité », vu la « situation critique » des urgences hospitalières.

« Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population », a fait valoir la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, Amélie Verdier.

Si nécessaire, les ARS pourront procéder à des réquisitions de grévistes. L’un des meneurs du mouvement, Jérôme Marty (UFML), temporise: »Si la demande est forte en raison de la circulation virale, nous prendrons quelques patients ».

Le mouvement des 1er et 2 décembre avait entraîné une baisse d’activité d’environ 30% chez les généralistes, selon l’Assurance maladie. Le collectif avait alors annoncé une nouvelle grève entre Noël et le jour de l’an, appel qu’il a maintenu depuis, avec le soutien de certains syndicats (UFML, FMF, SML, Jeunes Médecins).

La nationalisation du système médical règlerait-elle le problème ? Quitte à soutenir la Sécu un peu plus…

Vers une réduction de la durée de l’assurance chômage, par décret

Après dix 49.3, voici les décrets…

Cotiser plus, pour gagner moins longtemps ! Le gouvernement a transmis aux syndicats vendredi un projet de décret sur l’assurance chômage. Il prévoit qu’à moins de 6% de chômeurs en France, la durée d’indemnisation des chômeurs sera réduite.

A quelques heures de Noël, le ministère du Travail d’Olivier Dussopt a envoyé aux syndicats un projet de décret sur l’assurance chômage, selon lequel, en fonction du niveau du taux de chômage, la durée d’indemnisation des chômeurs serait modifiée.

Une disposition que les syndicats n’avaient pas vu venir. Le gouvernement prévoyait certes déjà de durcir les règles avec, à partir de février, la réduction de 25% de la durée d’indemnisation. Ainsi, lorsque lorsqu’aujourd’hui un demandeur d’emploi a le droit à deux ans de chômage, demain, il n’aura plus le droit qu’à un an et demi maximum.

Un risque pour les chômeurs en fin de droits

Les syndicats ont donc découvert, juste avant Noël, la création d’un nouveau palier, à 6% de chômeurs. Si le taux de chômage descend sous cette barre, alors la durée de versement des indemnités est raccourcie non plus de 25%, mais de 40%.

Une assurance chômage réduite dans le temps, donc. Avec l’idée qu’on trouve plus facilement du travail quand le chômage est faible.

Un décret fait hurler le Parti communiste français. Ian Brossat, son porte-parole, s’est écrié :  » C’est une honte absolue. A la veille du week-end de Noël, le gouvernement s’attaque aux chômeurs et une fois de plus, il va plonger dans la pauvreté des millions de gens qui sont privés d’emploi, qui sont bien souvent dans la difficulté« , estime-t-il.

« Ça traduit une vision de la société qui est celle du marche ou crève. C’est-à-dire que les plus fragiles vont faire les frais de la politique de ce gouvernement. Et dans le même temps, ce gouvernement continue de verser des milliards d’euros aux grandes entreprises. Les plus modestes sont eux systématiquement laissés sur le bord du chemin », ajoute-t-il. .

Le taux est aujourd’hui de 7,3. Les syndicats dénoncent l’absence de concertation pourtant prônée par le gouvernement et craignent de voir de nombreux chômeurs en fin de droits plonger dans la grande pauvreté.

Le Parlement peut rester en vacances… et si il ne rentrait pas ? Bientôt une gouvernance par ordonnances.

Réfugiés Kurdes: droit d’asile, droit de casser

Mélenchon soutient les réfugiés qui agressent la police et cassent leur pays d’accueil

A ce stade, une enquête de droit commun pour assassinats et tentatives d’assassinat à caractère raciste est ouverte, mais plusieurs voix, dont celle de Jean-Luc Mélenchon, dénonc ent – comme la Turquie – un acte terroriste, soit de l’extrême droite, pour les premiers, soit du PKK, pour l’autre. Dans les deux cas, un attentat politique, sur lequel le pouvoir travaille à sa psychiatrisation: les psychologues sont missionnés par la police judiciaire…

« Il n’y a pas de hasard. » Présent ce samedi au rassemblement en hommage aux victimes kurdes, Mélenchon a qualifié d’attentat les tirs qui ont visé la communauté kurde, faisant trois morts et trois blessés, un vendredi, le 23 décembre dernier, rue d’Enghien, dans Paris Xe.

Avec Isabelle Rome, une ancienne juge de l’application des peines, désormais ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances, le gouvernement s’est aussitôt imprudement engagé sur le terrain du « racisme« .

Julien Bayou, député (EELV) du 10e arrondissement de Paris, s’est lancé bille en tête et a priori. « L’extrême droite et le racisme tuent », a-t-il déclaré. « On a vu que l’extrême droite pouvait s’organiser pour aller préparer des ratonnades en quasi totale impunité […] Je crois qu’il faut dire et répéter que l’extrême droite est un danger », a ajouté l’islamo-gauchiste vert.

Même son de cloche du côté de la féministe sexiste Sandrine Rousseau, elle aussi députée (EELV) de Paris. « C’est comme si on avait une forme de déni du caractère violent de l’idéologie raciste. Les kurdes [Kurdes ?] n’ont pas été protégés », a-t-elle asséné sur le plateau de BFMTV.

Pour Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « la fraternité recule dans notre pays ». « Il y a un climat de haine, un climat de racisme décomplexé qui grandit dans notre pays », s’est-il notamment indigné.

Le président de SOS Racisme pointe l’extrême droite du doigt.  « On est sur une problématique du racisme agitée notamment par l’extrême droite, de façon extrêmement forte, mais pas seulement ces derniers mois », a dénoncé Dominique Sopo à l’antenne de BFMTV.

« Manifestement, on est pas sur une personne inscrite dans des réseaux militants mais qui, en tout cas, agit bien ou est bien plongée dans une ambiance d’une très, très forte libération de la parole raciste dans notre pays et une grande agressivité vis-à-vis de tous les militants antiracistes », a-t-il avancé, puisqu’il n’est jamais déclaré coupable de diffamation devant les tribunaux.

Le président de SOS Racisme a pourtant nommément pointé Grégoire de Fournas, député Rassemblement national exclu temporairement de l’Assemblée nationale après une réflexion raciste, Eric Zemmour « qui appelle quasiment ouvertement à des ratonnades », ainsi que la banalisation de la théorie d’extrême droite du grand remplacement.

En direct de la conférence de presse des associations kurdes dans le 10e arrondissement de Paris, Jean-Luc Mélenchon, via son compte Twitter, a déclaré que « les 3 morts sont trois militants kurdes dont la responsable des femmes kurdes de France ».

Quelques minutes auparavant, le porte-parole du Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF) avait affirmé que la tuerie était une « attaque terroriste et politique », notamment en citant « la situation politique en Turquie ».

Une alerte avait alors été lancée par des responsables politiques kurdes « il y a une quinzaine de jours », selon lui..

Alors que le caractère terroriste n’a pas encore été retenu par les autorités, « nous sommes indignés face à cette situation », a déploré Agit Polat, porte-parole du Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF). « La situation politique en Turquie nous laisse très clairement penser que se sont des assassinats politiques », a-t-il ajouté.

Violents affrontements sur les lieux de la tuerie

Quelques minutes après la prise de parole de Darmanin, des heurts ont éclaté sur les lieux de la fusillade.

Des membres en colère de la communauté kurde ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par des lacrymogènes, a-t-on appris de source policière.

A la fin des échauffourées, un seul émeutier avait été interpellé, tandis que cinq policiers étaient blessés. Des projectiles ont en effet été lancés contre la police.

Le suspect mis en cause dans au moins deux dossiers judiciaires

L’auteur présumé des coups de feu mortels, un ancien cheminot, est déjà visé dans deux dossiers judiciaires.

Le second concerne une agression dans un camp de migrants en décembre 2021. Une information judiciaire est toujours en cours. Placé en détention provisoire, il a été remis en liberté le 12 décembre, dans l’attente d’un éventuel procès et de la poursuite de l’enquête. 

Le premier dossier concerne une autre affaire de violences, datant de 1996 suite à une tentative de cambriolage de son appartement pour laquelle il a été condamné en juin dernier par le tribunal de Bobigny et avait fait appel: il avait blessé l’un des malfrats. Ce serait la cause de sa détermination à se faire justice.

Mélenchon souligne plusieurs concomittances troublantes

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Mélenchon, récupérateur de
la colère des réfugiés Kurdes,
Place de la République

L’ancien candidat à l’élection présidentielle a également établi un lien direct entre la fusillade survenue vendredi à Paris et l’assassinat de trois militantes kurdes du PKK, dix ans plus tôt, dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, dans ce mêmee 10e arrondissement de Paris.

« Hier [vendredi], c’est un assassin qui a délibérément cherché à faire la terreur dans le centre culturel kurde alors qu’une réunion était prévue pour discuter du prochain rassemblement du 9 janvier pour commémorer l’assassinat de 2013 et demander justice », a déclaré le chef du parti de La France Insoumise.

Parmi les victimes de William M., vendredi : Emine Kara, une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, précise le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), fédération de 24 associations de la diaspora kurde à travers toute la France, qui « joue un rôle de représentation auprès des autorités politiques françaises, » et « qui aspire à être un pont entre les Kurdes et toutes les autres communautés vivant en France ». Le CDKF agit dans le cadre d’un réseau appelé Coordination nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) qui joue un rôle très important d’observation et d’information sur la situation des Kurdes. Il a le soutien du PCF, du PS et de la Ligue des Droits de l’Homme.

Deux hommes sont également morts sous les balles du principal suspect – actuellement en garde à vue-, William M.. Il s’agit d’Abdulrahman Kizil, « un citoyen kurde ordinaire », et Mir Perwer, un chanteur kurde reconnu comme réfugié politique et « poursuivi en Turquie pour son art », selon le CDK-F.

Ajoutons à l’attention des tenants de la thèse officielle, selon laquelle la tuerie est le fait d’un xénophobe, raciste et déséquilibré, que le centre culturel visé est en fait le QG du Conseil Démocratique Kurde. Lorsque Libération écrit que « le centre culturel où l’attaque a eu lieu était une vitrine légale [du PKK, après l’avoir décrit « en guerre contre l’Etat turc (où inversement…), le PKK est considéré comme une organisation terroriste par l’Union européenne (mais d’abord par la Turquie et, avec elle, les USA.. )], » le quotidien libertaire falsifie la réalité.

Ce qui serait grave, serait que la France hébergeât un parti terroriste, le PKK…

Or, Le Figaro écrit que le CDKF « entretiendrait également des liens étroits avec le Parti des travailleurs du Kurdistan opposé au régime turc, »… Ce qui renforce la thèse d’un attentat politique inspiré (commandé ?) par la Turquie de Erdogan, l’ami des USA dans la région et dans la guerre en Ukraine (la Turquie condamne la Russie et livre des drones à l’Ukraine, mais Recep Tayyip Erdoğan ménage la Russie et joue un rôle ambigü de médiation: il est très dépendant des gaz et pétrole russes…

«Ce que l’Etat a fait pour les Ukrainiens, il peut le faire pour les autres exilés »

Les « exilés » en question sont des clandestins. Dans le meilleur des cas, ces prétendus « réfugiés » en situation irrégulière sont des demandeurs d’asile en attente de régularisation, et les partis de la NUPES, comme la nébuleuse de ses associations, collectifs et pseudo-ONG, abusent de la démocratie: quand elle est faible, sans convictions, ni courage, elle est méprisable.

La gauche radicale, extrêmement minoritaire, mais très communicante, exige toujours plus des Français à chaque fois qu’elle interpelle le pouvoir. L’accueil des réfugiés ukrainiens en France est provisoire, et non celui de réfugiés. Venus d’un autre continent, ils ne sont pas appelés à repartir. Or, ces ONG réclament une équité – qui parle à la sensibilité de chacun – mais par nature impossible à réaliser. on demande que cette organisation soit mise en place pour tous les réfugiés sans-abri, et non pas seulement ceux qui viennent d’Ukraine. C’est le message que nous voulons porter ce samedi dans la rue. On veut que l’accès au logement, à la santé, au travail, aux transports publics, à la demande d’asile immédiat et à l’information, qui ont tous été facilités pour les exilés ukrainiens, soient aussi ouverts aux autres réfugiés, quelle que soit leur nationalité. Et ce, d’autant plus qu’aujourd’hui, de moins en moins d’exilés ukrainiens arrivent en France. Les centres d’accueil exclusivement dédiés aux réfugiés ukrainiens se vident.

Les réfugiés n’ont pas le droit de manifester. Le rassemblement kurde est pourtant autorisé. Et les organisateurs ne sont pas tenus pour responsables des violences et autres exactions commises…

Mélenchon réclame la saisine du Parquet antiterroriste.

Mélenchon et les députés LFI Carlos Martens Bilongo et Eric Coquerel se sont rendus sur place.

La gauche extrême a aussitôt mis en cause l’extrême droite,
dès le 23 décembre

« C’est un acte terroriste et nous demandons que le parquet national antiterroriste soit saisi », a réclamé Jean-Luc Mélenchon.

« Inadmissible » de ne pas retenir le caractère terroriste

A ce stade, une enquête de droit commun pour assassinats et tentatives d’assassinats à caractère raciste a été ouverte par le Parquet de Paris. Le suspect aurait agit seul et voulait « s’en prendre à des étrangers », a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Il n’est pas sûr que le tueur qui a voulu assassiner ces personnes l’ait fait spécifiquement pour les Kurdes. (…) Pour l’instant aucun élément ne permet de le savoir », a ajouté le ministre de l’Intérieur. 

De très nombreux élus de gauche y ont vu la marque de l’extrême droite.

A gauche, les messages de soutien aux Kurdes se sont aussi doublés d’une accusation categorique de l’extrême droite. « L’extrême droite raciste doit être neutralisée », écrit la cheffe des députés LFI Mathilde Panot, tandis que sa collègue Clémentine Autain interroge : « L’extrême droite semble avoir encore frappé. Quand le sommet de l’État prendra-t-il au sérieux cette menace terroriste ? »

L’opportunité de saisir le Parquet national antiterroriste est en cours de réflexion au vu du trouble et de la terreur causés à l’ordre public et pourrait intervenir au fil des investigations.

L’extrême droite diffamée.

Quelque soit la volonté de l’extrême gauche, l’implication de l’extrême droite n’est pas confirmée à ce stade, a réaffirmé Gérald Darmanin. Le tireur n’était « pas fiché comme quelqu’un d’ultradroite ou un extrémiste participant à des réunions dans des organisations que nous avons dissoutes », a indiqué le ministre.

« Il n’est pas certain que cette personne ait un engagement politique quel qu’il soit », a ajouté Darmanin, alors que des rumeurs d’attaque « politique » turque paraissaient logiques à la communauté kurde. Parmi les victimes, « il n’y avait pas de personnes, à ma connaissance, particulièrement signalées et connues des services français », a aussi indiqué Gérald Darmanin, interrogé par la presse sur leur éventuelle appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation qualifiée de terroriste par l’Union européenne et dans le viseur de la Turquie, membre de l’OTAN.

L’extrême gauche porte-t-elle la responsabilité des violences urbaines kurdes? Qu’il s’agisse du caillassage des forces de l’ordre, vendredi, et des violences et dégradations de rues, ainsi que des incendies de voitures, samedi ?

Quid du droit de manifester des réfugiés ?

Le bon sens et le respect imposent la discrétion aux réfugiés. Ils ont des droits sociaux que leur assure la solidarité, mais la vie politique est du domaine réservé des natiobaux. C’est sans compter néanmoins avec les associations et partis de gauche qui contestent en permanence ce qui garantie la paix politique et le vivre-ensemble. Ainsi, début juillet 2022, une manifestation était organisée à Paris par différentes ONG – toutes illégitimes qu’elles soient elles-mêmes – pour dénoncer les conditions d’accueil différenciées entre les réfugiés ukrainiens et ceux venant d’autres pays.

Une « politique migratoire différentialiste» ? D’un côté, il y a les réfugiés ukrainiens, arrivés par dizaines de milliers sur le sol français – 100.000 selon les derniers décomptes, 70.000, selon une source officielle – depuis le début du conflit russo-ukrainien et dignement accueillis dans des centres d’hébergement ouverts spécialement pour eux. De l’autre côté, des migrants en situation irrégulière venant d’autres pays, qui n’ont guère accès à ces foyers, puisqu’ils sont clandestins et que la France n’a pas choisi de les prendre en charge: les clandestins n’ont que les droits que le pays est en capacité de leur accorder. Et parfois même ne les a-t-il déjà pas.

La gauche radicale, bien que minoritaire, exige toujours plus de la majorité des Français pourtant au coeur de la crise énergétique et de la guerre du pouvoir d’achat.

Les « no borders » de tout poil y voient une «politique migratoire différentialiste» que des ONG, comme Utopia 56, Médecins du monde, Pantin Solidaire (!), Paris d’Exil ou Solidarité migrants Wilson, qui ne vivent que de dons et de subventions, les appellent néanmoins à manifester, avec pour cible la préfecture d’Ile-de-France, chargée de régler les problèmes dits de « mises à l’abri », fusse en privant les habitants et les scolaires de l’accès aux gymnases. Pour que les centaines de clandestins sans-abri en Ile-de-France puissent accéder aux centres d’hébergement dédiés aux Ukrainiens, et qui sont désormais «à moitié vides», selon Pierre Mathurin, coordinateur au sein d’Utopia 56. Il explique les motifs, selon lui, d’ajouter la polémique politicienne aux soucis d’intendance. Joe Biden, qui tire les ficelles du conflit russo-ukrainien, accueille-t-il des Ukrainiens par dizaines de milliers aux USA?

Une manifestation a eu lieu, orchestrée par différents pique-assiettes associatifs. Il faut couper les vivres aux passeurs associatifs et agitateurs politiques créant un mauvais climat en France. Mélenchon – élu de nulle part et fauteur de troubles – est-il légitime ?

C’est Noël: un Sauveur nous est né

Il nous a apporté le bonheur et le vivre ensemble ne doit rien aux laïcs

Crèche copte

En France, les crèches sont interdites dans les mairies et espaces administratifs de la République confondant laïcité et repression.

La France est devenue une terre de persécution pour les Chrétiens, comme le sont leurs frères d’Egypte, terre chrétienne depuis le 1er siècle et l’évangéliste Marc. Ils seront persécutés dès le IVe siècle avec la conquète byzantine.

En Egypte comme en France, les musulmans sont les derniers arrivés.

La représentation du visage de Jésus, Dieu et Fils de Dieu, est libre, tandis que celui du Prophète est sacrilège.

La crèche : un point commun entre chrétiens et musulmans

Par 

D’après FIGAROVOX/TRIBUNE (23/12/2015) – Alors que continue la polémique sur l’interdiction des crèches de Noël dans les mairies, Roland Hureaux rappelle les points communs musulmans et chrétiens au sujet de la naissance de Jésus. Pour lui, la disparition des crèches de l’espace public ne favorise pas la paix religieuse.

Roland Hureaux est essayiste et élu local. Il est l’auteur de Gnose et gnostiques des origines à nos jours, paru en 2015 aux éditions Desclée de Brouwer.

Assurément la crèche s’inscrit dans l’héritage chrétien des Français. Que l’enfant Jésus ait été placé dans une crèche (ou une mangeoire) est mentionné à trois reprises dans l’Evangile selon saint Luc.

Pour les musulmans, Jésus (Issa) et Marie (Myriam) sont tenus pour des figures très importantes, tout comme l’ange Gabriel (Jibril). L’islam croit en la conception virginale du Fils de Dieu. La sourate XIX ( verset 22) du Coran, dite sourate de Marie, raconte la naissance de Jésus qui est désigné comme un prophète «ni violent, ni malheureux» (verset 32). Même s’il est précisé un peu plus loin que Dieu ne saurait avoir un fils, il a la dignité du dernier des prophètes avant Mahomet et sa mère fait l’objet d’un grand respect, tout comme son cousin Jean le Baptiste dont le tombeau est vénéré dans la grande mosquée de Damas. C’est dire combien sont ignorants et s’égarent ceux qui voudraient interdire les crèches dans l’espace public pour ne pas se distinguer et offenser les musulmans.

Sous un palmier

Crèche maronite
à Alep en Syrie

Il est vrai que dans le Coran, Jésus naît sous un palmier. Mais cela ne contredit nullement la tradition chrétienne. Seuls en effet des écrits apocryphes tardifs (Evangile du Pseudo-Mattieu, Protoévangile de Jacques, Vie de Jésus en arabe) mentionnent que cette crèche se trouve dans une grotte, un élément symbolique sur lequel les psychanalystes ont sans doute beaucoup à dire. Un autre apocryphe, la Vie de Joseph le charpentier précise que la naissance a eu lieu près du tombeau de Rachel, femme du patriarche Jacob. Mais qui dit mangeoire dit point d’eau, qui dit point d’eau dit palmier, en tous les cas au Proche-Orient. Jésus a pu naître sous un palmier et être placé ensuite dans une crèche, laquelle pouvait se trouver en plein air comme c’est généralement le cas aux lisières du désert.

Il est donc possible de faire une crèche œcuménique en ajoutant un palmier, sans trahir le texte biblique.

Cela vaudrait assurément mieux que d’ajouter un sapin. Non seulement le sapin est absent de la Bible, et pour cause, mais c’est à tort qu’on en a fait un symbole chrétien. Il procède plutôt des cultes païens de la nature issus du Nord de l’Europe. Symbole de vie éternelle car son feuillage est pérenne, il évoque, bien plus que la Nativité, le culte du solstice issu du vieux fond païen indo-européen.

Il est remarquable que ceux qui, par ultra-laïcisme, et/ou internatiobalisme, promeuvent l’effacement des fêtes chrétiennes du calendrier ne trouvent à se rabattre que sur ces symboles naturistes néo-païens se référant au calendrier solaire: solstice d’hiver ; solstice d’été, équinoxes. Revenir à une symbolique païenne après vingt siècles de judéo-christianisme, il y a eu des précédents à ces tentatives dans l’Europe des années trente. Les intellectuels hostiles au christianisme de cette époque – et aussi les importateurs de la ‘cancel culture’, désormais – avaient mieux compris que nos laïcistes que ce n’est pas dans l’humanisme de gauche que se trouve la contradiction la plus radicale à l’héritage chrétien. Ils tentèrent d’en tirer, de la manière que l’on sait, les conséquences.

Roi Mage Balthazar

La fête de Noël rassemble de nombreux personnages: notamment les mages, dont l’Evangile selon saint Matthieu qui seul en parle, ne dit ni qu’ils étaient trois, ni qu’ils étaient rois. Là encore ce sont les apocryphes qui ont fixé cette tradition. Une légende a propagé qu’ils venaient l’un d’Asie, l’autre d’Europe (ou d’Arabie) , le troisième d’Afrique , et tous les trois vinrent s’incliner devant un enfant juif. Mais l’Ecriture parle de «mages venus d’Orient» et le nom de mage, sage, en grec, désigne alors un prêtre zoroastrien (ou mazdéen) d’Iran.

Passons de la légende à l’histoire: quand le roi de Perse Chosroês II, mazdéen, envahit la Palestine en 614 après sa victoire sur les Byzantins, il commence à démolir les églises, mais il épargne la basilique de Bethléem en reconnaissant sur la coupole la figure des trois mages habillés à la manière de son pays. Au passage, on rappellera que le même entreprend ensuite de réinstaller les Juifs à Jérusalem.

Basilique de la Nativité de Bethléem en Cisjordanie

Même s’il ne faut pas sur-interpréter ces convergences, Il est peu probable que la disparition des crèches de Noël de l’espace public, écoles comprises, favorise la paix religieuse en Europe, bien au contraire. Leur interdiction ne peut satisfaire que les idéologues perturbés.

Grève SNCF levée le 1er janvier: Borne crie victoire du dialogue social

Macron a laissé pourrir les revendications syndicales depuis octobre

Elisabeth Borne « salue l’esprit de responsabilité » après que les syndicats ont levé leur préavis pour le Nouvel An. Quel a été le prix du chantage syndical ?

La première ministre se félicite de cette sortie de crise après trois mois de pourrrissement. Elisabeth Borne a loué, vendredi 23 décembre, « l’esprit de responsabilité qui prévaut » à « la SNCF » après que les syndicats ont accepté les propositions de la direction de la compagnie ferroviaire, entreprise publique sous tutelle de l’Etat, désormais déficitaire, aux frais non pas de l’Etat-patron, mais du contribuable. Des propositions qui rejoignent les revendications des maîtres chanteurs. La SNCF a négocié avec un collectif non représentatif.

Autrement dit, Borne est sans limites: elle est contente d’elle, en dépit du saccage des fêtes de Noël par le collectif qui a pris le relais de la CGT dans la lutte syndicale pour plus d’avantages catégoriels. « Le dialogue social permet toujours de trouver le meilleur chemin pour les salariés et les entreprises », a-t-elle osé, bien que, rappelons-le, elle ait refusé pendant trois mois d’accéder aux revendications et les réunions de familles pour Noël. 

Le ministre délégué aux Transports se fait également reluire. Clément Beaune, se « félicite que le dialogue social entre la direction de la SNCF et les syndicats ait porté ses fruits », sous la pression de la prise des usagers clients en otages« Le service doit désormais être pleinement assuré pour le week-end du Nouvel An », a-t-il ajouté.

En vérité, l’Etat ne dirige pas la SNCF. L’entreprise publique est aux mains d’un collectif sans hiérarchie ni personne avec qui parler. Le dialogue s’est-il établi avec les syndicats comme intermédiaires entre la SNCF et ce collectif de contrôleurs?

Le collectif national ASCT, c’est quoi ?

Apolitique – comme les antifascistes fascisés – et non syndiqué, le CNA (collectif national ASCT , pour « agents service commercial train ») regroupe sur les réseaux sociaux (Facebook, depuis septembre (plusieurs milliers de cheminots autonomes, d’extrême-gauche ou d’ultragauche, dénonçant des salaires trop bas et des conditions de travail dégradées.

Le CNA regroupe environ 3.500 cheminots, une minorité, sur un effectif total de 10.000 contrôleurs des TGV, des trains Intercités et trains express régionaux (TER). Ce mouvement de contrôleurs chefs de bord mécontents de leurs conditions de travail était déjà à l’origine de la grève du 3 et 4 décembre ayant provoqué – à moins de 30% des controleurs – la suppression de 60 % des TGV. Leur défiance grandissante envers les mouvements syndicaux et la démocratie représentative n’est pas sans rappeler le mouvement des gilets jaunes.

« Cela faisait plusieurs mois qu’un autre contrôleur et moi parlions sans arrêt de nos problèmes et de nos attentes. Nous l’avons élargi à plusieurs autres personnes à Marseille, et dans d’autres régions« , racontait début décembre à L’Express Olivier, l’un des membres à l’initiative du mouvement, qui travaille dans la métropole marseillaise. « Nos missions sont de plus en plus larges et nos tâches de plus en plus diversifiées. Nous voulons de la reconnaissance« , poursuit le contrôleur, citant l’intégration de primes dans le salaire, ainsi que des revendications sur l’amélioration du déroulement de leur carrière ou sur l’organisation du travail.

Le mouvement est né en juin « par la création d’un groupe de discussion » qui, petit à petit, prend de l’ampleur. Après Whatsapp, le groupe se lance donc sur Facebook et Telegram où il est géré par une dizaine de personnes partageant des articles de presse et des vidéos relatives à la mobilisation ainsi qu’aux conditions de vie des travailleurs. Le groupe privé n’est cependant plus visible aujourd’hui sur Facebook.

A l’issue d’une réunion avec le CNA et les syndicats, dont la CFDT (reformiste) et SUD rail (révolutionnaire) – qui ont pris le collectif de contrôleurs sous leur aile pour qu’il puisse s’asseoir à la table avec la direction – plusieurs propositions ont été formulées par la direction le 8 décembre. Parmi elles, une prime de travail des chefs de bord (nom officiel des contrôleurs) de 600 euros annuels dont une partie serait intégrée au salaire en 2024, plus une indemnité supplémentaire de 600 euros par an. Si l’Unsa ferroviaire a affirmé qu’il s’agissait de propositions « d’un bon niveau », le collectif, lui, les a rejetées. « On parle de 600 euros bruts annuels, et l’entreprise a rajouté une indemnité de 600 euros bruts, soit 38 euros nets par mois, largement en dessous de ce que nous espérions« , a réagi Olivier sur France inter mercredi 21 décembre dernier.

Du côté de la SNCF, on assure avoir « tout fait pour éviter cette grève » dénoncée par la CFDT « Nous avons donné toutes ses chances au dialogue social », estime le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet. La direction de la SNCF a cherché à limiter les effets du mouvement en faisant appel à des cadres du service ASCT et des volontaires pour remplacer une partie des grévistes. Mais si les TER peuvent circuler sans contrôleurs à bord, c’est en revanche interdit pour les TGV. Leurs rames ne sont en effet pas équipées de caméras permettant de vérifier que la fermeture des portes s’effectue sans risque, la tâche incombe aux contrôleurs.

Le collectif décide la levée du préavis de grève des syndicats pour le Nouvel An

Avant d’appeler à nouveau à la grève, le collectif des contrôleurs a souhaité sonder ses troupes lundi. Mais le groupe Facebook a fait l’objet d’une cyberattaque à coups de faux profils remettant en cause la sincérité du vote. Le scrutin a donc finalement été annulé. A la charge des syndicats de sonder directement leurs adhérents.

A l’issue du Conseil des ministres, ce jeudi, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a demandé « à l’ensemble des personnes qui ont annoncé vouloir faire grève de renoncer » à empêcher des centaines de milliers de Français de retrouver leurs proches. Tout en dénonçant une action menée par seulement « quelques centaines » de personnes « regroupées au sein d’un collectif anonyme ». S’il est trop tard pour empêcher les perturbations sur les lignes pour le week-end de Noël, il reste de l’espoir pour celui de la Saint Sylvestre. « Sauver le week-end prochain est le combat que l’on doit mener, nous devons éviter le maximum de galères », a martelé Clément Beaune ce matin, dans le wagon de queue. Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a assuré qu’il recevrait les organisations syndicales vendredi matin, dans l’espoir de sauver le week-end du Nouvel An, pour lequel un préavis de grève est aussi posé. « Je ne comprends pas cette grève », a avoué le patron du groupe public, rappelant qu’il n’y avait « aucun appel à la grève d’aucun syndicat ».

Le préavis de grève des contrôleurs pour Nouvel An est donc levé. L’accord final « acte des mesures fortes pour une vraie reconnaissance du métier de chef de bord », a salué la SNCF dans un communiqué. « Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que l’ensemble des chefs de bord reprenne le travail », a ajouté la compagnie. En revanche, cet accord ne change rien à la galère des clients et aux retrouvailles familiales annulées pour ce week-end de Noël.

Macron a cédé: nouvelle galère pour les vacances de février ?

Les preneurs d’otages obtiennent une revalorisation de leur prime. Plusieurs mesures ont été proposées par la direction pour apaiser la situation. « On a décidé de créer une direction des chefs de bord pour être plus à l’écoute demain qu’aujourd’hui et de mettre 200 chefs de bord en plus sur le terrain dès 2023 », avait fait savoir Christophe Fanichet, le directeur général de SNCF Voyageurs, sur France InterLa prime spécifique pour les chefs de bord va aussi passer de 600 à 720 euros.

Le gouvernement, qui prétend avoir mis la pression, a craint la montée de la colère populaireLe porte-parole Olivier Véran avait lancé un appel à « l’ensemble des personnes qui ont annoncé vouloir faire grève d’y renoncer ». Il les a enjoints à « entendre la demande légitime des Français de pouvoir retrouver leur famille ». Un peu plus tôt, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire avait exigé sur Sud Radio que la SNCF « trouve une solution dans les prochaines heures ».

Des régions plus touchées que d’autres. Près de la moitié des contrôleurs seront en grève ce week-end de Noël, provoquant l’annulation d’un train sur trois vendredi, et de deux trains sur cinq samedi et dimanche, surtout des TGV. L’axe Atlantique ou l’axe Nord vont particulièrement subir ce mouvement avec seulement un TGV sur deux.

Les clients malmenés garderont-ils leur calme ?

Emeute de Kurdes en colère contre l’agression qui a fait trois morts à Paris

La communauté des réfugiés kurdes révoltée par l’abandon français

A 100 mètres du lieu des tirs meurtriers vendredi, des membres de la communauté kurde se sont rassemblés pour crier leur colère et leur chagrin.

Leur rassemblement a dégénéré et des manifestants kurdes ont caillassé la police qui a aussi reçu des projectiles récupérés rue d’Enghien, puis Rue du Faubourg Saint-Denis. Des voitures et du mobilier urbain ont été brûlés. Les manifestants ont aussi dressé des barricades dans la rue.

Les forces de l’ordre ont répliqué avec des grenades lacrymogènes, a indiqué une source policière. 

Cinq policiers ont été blessés et un manifestant a été interpellé pour des violences contre les forces de l’ordre, a précisé une source policière.

Ces incidents ont débuté lorsque la foule s’est heurtée à un cordon de sécurité qui protégeait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, venu sur place pour faire le point sur l’enquête et s’adresser aux journalistes.

Le traumatisme du 9 janvier 2013

L’attaque a eu lieu dans la rue d’Enghien, au niveau du centre communautaire kurde Ahmet-Kaya. Des membres de la communauté kurde se sont ensuite regroupés non loin de là pour crier leur désespoir de ne jamais trouver nulle part la paix Certains sont arrivés en courant, et, effondrés sur le trottoir, ont éclaté en pleurs, en cris, aux pieds des policiers. Des slogans kurdes et contre la Turquie, comme « Erdogan assassin », ont retenti.

Les Kurdes gardent en mémoire un autre drame survenu dans le même quartier de Paris, le 9 janvier 2013. Sakine Cansiz, 54 ans, une des fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans, ont été exécutées de plusieurs balles dans la tête au siège du Centre d’information du Kurdistan.

A Marseille, plusieurs personnes se sont également regroupées pour un « rassemblement de solidarité avec les Kurdes », a annoncé, vendredi, sur Twitter, le député La France Insoumise Sébastien Delogu.

Attaque politique meutrière sur un centre d’accueil kurde à Paris 10e

La communauté kurde soupçonne la Turquie derrière les coups de feu sur trois militants

A 11h36, ce vendredi 23 décembre, un Français de 69 ans a tiré sur des réfugiés kurdes dans et à proximité d’un centre communautaire du PKK, rue d’Enghein à Paris.

L’individu, William M., a tué trois Kurdes, qui pourraient être des leaders du PKK, et deux autres réfugiés sont gravement blessés, tandis que le tireur blessé est également hospitalisé.

Alors que les Kurdes, sont implantés dans quatre pays contigus du Moyen-Orient (Irak, Turquie, Syrie et Iran), les Kurdes de Syrie sont en guerre contre l’Etat turc depuis 1984, le Parti des travailleurs du Kurdistan est considéré comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, dont la Turquie, les Etats-Unis ou l’Union européenne.

La France a pourtant une dette envers les Kurdes courageux qui ont combattu Daesh et libéré Mossoul en Irak. Actuellement, ils ont les terroristes djihadistes sur les bras.

L’assassin est connu de la police judiciaire

Lien PaSiDupes vers les faits du 8 décembre 2021 dans le parc de Bercy

Selon Darmanin, il est inconnu de la DGSI

Ce qui implique qu’il n’est pas inscrit au fichier du terrorisme.

Il n’est pas non plus connu comme militant de l’ultra-droite, quoi qu’en pense Anne Hidalgo maire NUPES-PS de Paris.

 « La communauté kurde et, à travers elle tous les Parisiens, a été visée par ces assassinats commis par un militant d’extrême-droite. Les Kurdes où qu’ils résident doivent pouvoir vivre en paix et en sécurité. Plus que jamais, Paris est à leurs côtés dans ces heures sombres. »

A gauche encore, Clémentine Autain, LFI, va plus vite que la justice:

« Effroyable attentat. L’extrême droite semble avoir encore frappé. Mortellement. Quand le sommet de l’État prendra-t-il au sérieux cette menace terroriste ? Pensées émues pour les victimes et leurs proches. »

Quant à la première ministre, Babette Borne, elle a twitté émotion et solidarité, en style télégraphique… Des éléments de langage.

« Pensées et plein soutien aux victimes de la fusillade mortelle à Paris et à leurs proches. Une enquête est ouverte. Gratitude envers les policiers de la @prefpolice qui ont interpellé l’auteur présumé de cet acte odieux, aux @PompiersParis engagés. @GDarmanin se rend sur place. »

Sur Twitter, la préfecture de police invite les Parisiens à « éviter le secteur » et à « laisser les services de secours intervenir ».

Assemblée : le RN prend la tête d’une commission « mains propres » des députés

Des élus craignent que cette création mette au jour des affaires

Avant même les révélations du Qatargate, les députés RN ont obtenu la création à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête parlementaire sur les élus qui auraient cédé aux ingérences étrangères. Présidée par Jean-Philippe Tanguy, RN, cette commission inquiète des députés craignant qu’elle se transforme en tribunal.

L’enquête du Parlement européen sur des soupçons de corruption d’eurodéputés par le Qatar continue d’ébranler l’institution suggère que les députés français pourraient ne  pas être davantage que les eurdéputés à l’abri de ces jeux d’influenc. Juste avant que n’éclate ce scandale du Mondial 2022 de football à Doha, le groupe Rassemblement national a obtenu la création à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences politiques de puissances étrangères visant les députés.

Quand les députés Jean‑Philippe Tanguy et Marine Le Pen enregistrent leur projet de résolution sur les ingérences étrangères, ils n’anticipent pas l’ampleur et la profondeur du scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen et justifie leur initiative. Deux jours seulement avant l’arrestation de l’eurodéputée grecque et vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, l’Assemblée nationale a validé officiellement, début décembre, la création d’une commission d’enquête sur « les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français. »  Composée de 30 membres de tous les bords politiques, cette commission présidée par Jean‑Philippe Tanguy doit commencer ses travaux en janvier.

Des débats houleux entre députés

Pour l’obtenir, Marine le Pen et le groupe RN ont usé de leur “droit de tirage” qui permet une fois par an à chaque groupe parlementaire la création d’une commission d’enquête parlementaire. Plusieurs fois accusé par le candidat Macron à sa réélection d’avoir été sous influence russe, le Rassemblement national promet que “cette commission d’enquête s’intéressera naturellement aux réponses possibles pour éliminer les ingérences qu’elle aurait identifiées, écarter et punir les responsables mais aussi rénover nos institutions pour qu’elles soient capables de prévenir et d’empêcher de telles dérives”.

Avec cette commission, le Rassemblement national affirme vouloir établir s’il existe “des réseaux d’influence étrangers qui corrompent des élus, responsables publiques, dirigeants d’entreprises stratégiques ou relais médiatiques et cela dans le but de diffuser de la propagande ou d’obtenir des décisions contraires à l’intérêt national”. La Conférence des présidents qui a validé la création de cette commission a été le théâtre de débats particulièrement houleux entre députés. Nombre d’entre eux estiment qu’elle n’aurait jamais dû voir le jour. Ils dénoncent un périmètre d’enquête trop imprécis et trop large qui pourrait aboutir en pleine Assemblée à “l’Inquisition”, selon Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance ou “partir dans tous les sens et de donner lieu à des dérives“, pour Hervé Saulignac, député socialiste.

Un périmètre très large

Derrière le risque d’une opération “mains propres” au cœur de l’Assemblée nationale, il y a la crainte très concrète que le Rassemblement national n’utilise cette commission pour tenter de dévoiler des affaires judiciaires pas forcément médiatisées impliquant des députés. Dans la résolution rédigée par son président, le RN Jean‑Philippe Tanguy écrit “la commission pourra être amenée à connaître de graves manquements, des délits voire de crimes qui devront immédiatement être confiés à la Justice.”

Cette menace n’est pas à prendre à la légère si l’on s’en réfère au courrier envoyé le 19 octobre dernier par le garde des Sceaux à la présidente de l’Assemblée. Appelé à donner son avis sur la création de cette commission, Eric Dupond-Moretti écrivait que “le périmètre de la commission d’enquête parlementaire est susceptible de recouvrir pour partie plusieurs procédures judiciaires en cours”.

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L’article 139 du règlement de l’Assemblée nationale prévoit en effet que les commissions d’enquête n’ont pas le droit de discuter d’affaires judiciaires en cours. Pour la députée socialiste Cécile Untermaier, cette commission grand angle sur l’ingérence étrangère au sein de l’Assemblée serait même inédite sous la Ve République. “C’est la première fois, dit la députée Nupes, que je vois une proposition de résolution dont le champ soit aussi large. Je plains le garde des Sceaux, qui a dû faire la liste des affaires judiciaires liées à ‘des ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères – États, organisations, entreprises, groupes d’intérêts, personnes privées – visant à influencer ou à corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français’Je ne vois pas comment il a pu répondre à cette question, sauf à embarquer tous les dossiers de la chancellerie

Contacté par franceinfo, le député RN Jean-Philippe Tanguy assume totalement. “Si cette commission fait peur à certains, lève des lièvres et révèle des faits nouveaux, c’est tant mieux, estime-t-il. Depuis des années, les commissions d’enquête de l’Assemblée nationale ne servent à rien. Elles ronronnent ! Nous allons travailler par régions d’influence. J’ai une idée très précise des sujets à aborder, y compris celui d’une prétendue ingérence russe sur notre famille politique.”

Groupe d’amitié France-Qatar

Les groupes d’amitié entre la France et des pays étrangers s’inscrivent parmi les possibles vecteurs d’ingérences et d’influences étrangères cités à l’Assemblée nationale. Or, le groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée vient opportunément d’être renouvelé au prix d’une bataille feutrée entre groupes parlementaires. Depuis trois mandatures, c’est le groupe parlementaire UDI qui s’accroche à la présidence de ce groupe d’amitié à l’Assemblée. Après Pascal Brindeau (ex-député UDI du Loir-et-Cher), c’est désormais Christophe Naegelen, député UDI des Vosges qui a repris la présidence très prisée de ce groupe, fort de 22 membres.

Christophe Naegelen ne voit pas de raisons de douter de la probité des groupes d’amitié dont l’activité est largement contrôlée par le législateur. “Tous les cadeaux ou avantages en nature doivent être déclarés au déontologue de l’assemblée qui juge de la légalité ou de l’illégalité, rappelle Christophe Naegelen. Et le mieux d’ailleurs, c’est simplement de refuser ces cadeaux. Personnellement, je vais étudier le Qatar comme je peux étudier n’importe quel texte de loi. C’est à dire que je vais au fil des auditions et rencontres avoir les tenants et les aboutissants de ce qui se passe réellement aussi bien socialement qu’économiquement dans ce pays. Je vais bien entendu voir rapidement l’ambassadeur du Qatar en France, rencontrer des personnalités pro-régime ou des opposants au régime en place. C’est en rencontrant toutes les personnes, tous les groupes en relation avec le pays, qu’on fait vivre un groupe d’amitié”.

Quand on lui rappelle que le groupe d’amitié France-Qatar a fait l’objet par le passé de fortes suspicions et que l’affaire récente du parlement européen ou la délégation Europe-Moyen Orient a été l’un des possibles points de contact de la corruption, le député Christophe Naegelen s’étonne. “Le Parlement européen et le Parlement français, ce sont deux réalités totalement différentes. Personnellement, je suis chef d’entreprise et je gagne très bien ma vie. Je n’ai pas de tentations”, assure celui qui a présidé auparavant le groupe France-Colombie.

Fort de 22 membres, le groupe d’amitié France-Qatar compte des députés de tout bord. Parmi ses nouveaux arrivants, Damien Abad (Renaissance) ou Hélène Laporte (RN).

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L’article 80-1-2 du Règlement de l’Assemblée nationale prévoit que les députés déclarent au déontologue dans un délai d’un mois tout don, invitation à un événement sportif ou culturel ou avantage d’une valeur excédant 150 euros, et les invitations à des voyages dans le cadre de leur mandat. Ces déclarations sont publiques et disponibles sur le site de l’Assemblée nationale. Interrogé sur le contrôle de ces groupes d’amitié, le déontologue de l’Assemblée Christophe Pallez explique que “tout député, s’il omet de faire ses déclarations est en contravention par rapport au code de déontologie et par rapport au règlement de l’Assemblée, est passible de sanctions par le bureau de l’Assemblée. Des sanctions pouvant aller du rappel à l’ordre à l’exclusion temporaire. »

« Les groupes d’amitié sont extrêmement encadrés par le bureau de l’Assemblée qui en fixe la liste, qui attribue les présidences de groupes et décide aussi de leurs déplacements officiels. » (Christophe Pallez, déontologue)

« Si un groupe d’amitié agit en dehors des missions pour lesquelles il a eu l’autorisation officielle du bureau, rappelle Christophe Pallez, on sort du cadre habituel. On est dans un domaine qui relève non plus de la déontologie mais clairement de la justice. Il y a des jeux d’influence qui peuvent émaner d’États étrangers ou de représentants d’intérêts agissant en France. Un député se trouve confronté nécessairement à des personnes qui représentent des intérêts pas tout à fait légitimes. C’est précisément pour cela qu’un cadre déontologique a été bâti à l’Assemblée nationale et plus généralement dans la législation française ».

Des noms de députés ont émergé dès 2016

Les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot affirment dans leur livre Nos très chers Emirs, 2016, que plusieurs élus ont bénéficié des largesses de l’ancien ambassadeur qatari en France.

[…] Le nom de Nicolas Bays [ex-époux d’Aurore Bergé, 2009-2015] est notamment évoqué dans l’ouvrage. Le député PS aurait envoyé plusieurs textos – en vain – pour demander des avantages en liquide ou en nature, dont des billets d’avion pour le Qatar ou des chaussures de luxe. « L’ancien ambassadeur lui avait fait cadeau de chaussures de marque, affirmerait un proche de Meshaal Al-Tahini, cité dans le livre. Il pensait que Meshaal allait faire la même chose que son prédécesseur ! » Mis en cause, l’élu s’est fendu d’un communiqué, dans lequel il nie ces accusations et évoque « deux cadeaux d’usage », qu’il a aussitôt signalés « à la déontologie de l’Assemblée nationale » conformément au règlement de cette dernière.

En 2016, l’insistance de Nicolas Bays aurait conduit le nouvel ambassadeur à l’éviter, poursuivent Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Le député aurait essayé, malgré tout, d’être reçu par le ministre de la Défense du Qatar. « Au courant des pratiques de son collègue, le président du groupe d’amitié France-Qatar, le député du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a rapporté ces dérives à Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale », affirment les auteurs dans le livre. Nicolas Bays assure que Claude Bartolone n’a jamais été informé « de prétendues dérives le concernant ». Maurice Leroy juge pourtant « exact » ce passage de l’ouvrage.

« Nicolas était très actif au démarrage du groupe, il avait de bonnes relations avec l’ancien ambassadeur, commente Alexis Bachelay. Il faisait partie de la commission Défense, stratégique avec ce pays. Mais c’est tout. »

Selon le livre, Alexis Bachelay (ancien député PS) aurait « cherché des financements pour sa campagne des législatives auprès de l’ambassade du Qatar ». Un passage qui le met en rogne. Il explique à franceinfo : « Le maximum pour une campagne, c’est 40 000 euros, dont la moitié est remboursée par l’Etat ! En 2012, j’ai emprunté 20 000 euros, avec aussi 8 000 ou 9 000 d’apport personnel et de militants. Les dons de particuliers sont limités à 7 500 euros. Ces journalistes ne savent même pas comment fonctionne une élection ! « 

A l’Assemblée nationale, les cadeaux dont la valeur est supérieure à 150 euros doivent être déclarés. « Mais à Noël, Mohammed Kuwari offrait aux membres du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale des montres Rolex ou des bons d’achats dans des grands magasins », affirment les deux journalistes, dont le montant serait allé « jusqu’à 5 000 ou 6 000 euros ». Alexis Bachelay évoque simplement un colis alimentaire reçu deux années d’affilée – « je l’ai donné à une banque alimentaire, je peux encore m’offrir une bouteille de champagne » – ainsi qu’une invitation à la fête nationale du 18 décembre, ou des réceptions à l’ambassade ou à la résidence.

Secrétaire du groupe, Gérard Bapt, interrogé par franceinfo, ironise sur les sacs Vuitton dont il n’a jamais vu la couleur. Vice-président du groupe d’amitié, François Pupponi évoque aussi « deux corbeilles à Noël avec du foie gras, mais d’autres ambassades font ça ». Le député PS veut saisir le bureau de l’Assemblée nationale et pourrait porter plainte contre les auteurs du livre, comme plusieurs élus contactés par franceinfo. […]

Après la fin de l’année 2013, moment qui correspond au changement d’ambassadeur, ces pratiques auraient cessé. Jean-Vincent Placé se serait plaint « dans le carré VIP du PSG que l’ambassadeur actuel ne l’invite plus à des week-ends », écrivent les deux journalistes. Une accusation « lamentable », répond l’actuel secrétaire d’Etat à la Réforme de l’État. « Je n’ai jamais rien reçu et je n’ai dîné qu’une fois avec l’ancien ambassadeur, d’ailleurs sympathique. »