Sécurité : Estrosi fustige « l’immobilisme » du gouvernement

Première sortie de route du plan contre les violences des mineurs

L’édile niçois s’en est pris à son saint plutôt qu’à son dieu. Christian Estrosi a déploré la récente « séance de communication assez pitoyable » de Gabriel Attal lors d’un déplacement dans un internat expérimental pour  « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants » de sa ville, le 22 avril 2024, au lycée du Parc impérial de Nice.

« Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds gagnent du terrain, la spirale de la violence s’accélère, l’extrême droite boit du petit-lait en se délectant de l’affaissement de l’autorité dont elle se nourrit », s’est-il agacé dans la presse.

Un lycée papillon étiquetté « éducatif »

Les élus de la sollicitude gouvernementale n’ont pas caché leur manque de motivation à intégrer la structure expérimentale, inaugurée dans le cadre du plan visant à lutter contre les violences chez les jeunes.

Il y a loin de l’intention à la réalité.

Lorsque le chef du gouvernement a posé la question introductive: « Est-ce que vous êtes contents d’être là? » aux élèves présents à l’opération de com’, un « non » franc et massif s’est fait entendre, provoquant le rire embarrassé de Gabriel Attal et des ministres Eric Dupond-Moretti et Sarah El Haïry.

« Je voulais rester avec mes collègues »

« Ben c’est rassurant! Parce que si vous étiez trop heureux d’être là, on se dirait que c’est peut-être pas utile pour vous », a alors rétorqué le premier ministre, qui s’est enferré en cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles les adolescents étaient sélectionnés pour cet internat éducatif.

Incitant l’un d’entre eux à s’exprimer, celui-ci a d’abord refusé de prendre le micro, avant de finalement déclarer: « Je dis que ma mère, elle m’a forcé, c’est tout ».

« Elle m’a dit que j’allais partir en vacances, qu’il y avait des activités et tout ça. Mais y a rien », déplore-t-il.

« Pourquoi tu voulais pas? », a insisté Gabriel Attal. « Je voulais rester avec mes collègues dehors et tout », répond l’élève. « Sortir avec mes collègues, manger dehors… » poursuit-il, avant de passer le micro à l’un de ses camarades, à qui le Premier ministre a posé les mêmes questions.

Une « cure sans téléphone » prévue

« Moi je suis pas content du tout, ma mère elle m’a obligé, elle m’a forcé, elle m’a dit que c’était bien… Mais je vois que c’est pas bien là », a-t-il répondu en toute franchise. « Ça a pas démarré encore! Ça commence ce matin », a alors tempéré le chef du gouvernement.

Une réponse qui n’a pas convaincu l’adolescent scolarisé en troisième, qui admet avoir « compris » les raisons de sa présence dans l’établissement. « Je suis pas trop intéressé par l’école », a-t-il notamment déclaré, avant d’avouer passer beaucoup de temps sur le téléphone malgré les remontrances de sa maman. « Je l’utilise quand même », a-t-il confié.

« Ben c’est bien, ici il y aura une petite cure sans téléphone. Tu vas voir qu’on peut faire plein de choses », conclut alors le premier ministre.

« Il est méchant Macron »: l’échange entre un adolescent et Gabriel Attal à propos du président de la République

Devant l’internat, un garçon a également demandé au Premier ministre: « Vous êtes riche? ». Surpris, Gabriel Attal a acquiescé, assurant que le plus « important c’est de faire des choses qui vous plaisent ».

« Il est méchant Macron », conclut alors le petit garçon face à un Premier ministre décontenancé. »

Extraits…

Un flop

Avant qu’un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », avait-il déclaré le 18 avril lors de la présentation du plan contre les violences des jeunes.

Dans cet entretien, le numéro deux d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, membre de l’alliance présidentielle, regrette que les propos du président Macron, qui avait souligné le « besoin d’un retour à l’autorité » après les émeutes de l’an dernier, ne soient pas suivi d’effets.

« Les déclarations du président, c’est bien mais si son gouvernement pouvait les appliquer, ce serait mieux », s’agace Estrosi, revenant sur le récent déplacement à Nice de Gabriel Attal et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour y visiter le 22 avril un internat éducatif en expérimentation.

Cette visite  » aggrave le sentiment d’inaction », a déploré le maire de Nice, estimant « un peu désinvolte de la part du gouvernement » de ne pas avoir mis « en première ligne » à cette occasion le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Le numéro deux d’Horizons qui a annoncé la mise en place d’un couvre-feu pour limiter la délinquance des mineurs dans sa commune, assure avoir eu l’occasion d’exprimer depuis « son mécontentement » au chef du gouvernement et au garde des Sceaux.

Il a notamment évoqué une organisation « extrêmement maladroite » et « un montage biscornu » de ce déplacement.

Principales propositions de Gabriel Attal face à la violence des mineurs

Macron veut une concertation, un Grenelle de plus; Attal, des mesures floues

Ce jeudi, le chef du gouvernement était attendu à la mi-journée pour annoncer la tenue d’un Grenelle sur les violences des mineurs, un thème qui touche particulièrement l’ancien ministre de l’Education. Un discours sans aucun doute le plus important depuis sa prise de fonction. Le tout à Viry-Châtillon, là où Shemseddine [ou Shamseddine], 15 ans, a été tabassé à mort au début du mois d’avril.

« Huit semaines »

Attal s’est montré ferme, en paroles indiscutables à force d’être floues, creuses et consensuelles. En dénonçant l’« addiction d’une partie de nos adolescents à la violence », quelle partie ?, et en appelant en conséquence à « un vrai sursaut d’autorité ». Comment ? « Il y a deux fois plus d’adolescents impliqués pour coups et blessures, quatre fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale », selon le premier ministre.

Gabriel Attal a donné « huit semaines » pour faire aboutir le « travail collectif » avec « un point d’étape central dans quatre semaines« . Un calendrier, à défaut de contenu: la charrue avant les boeufs? Parmi les pistes : la scolarisation des collégiens de 8h à 18h tous les jours de la semaine, une régularisation de l’utilisation des écrans et l’aide aux parents en difficulté. La polygamie n’est toujours pas mise en cause, seulement les « mamans solos », propos de Dupond-Moretti.

Ce jeudi soir, le premier ministre devrait concrétiser ses annonces, en affinant ses différentes propositions comme la mise en place des commissions éducatives dès le primaire ou l’éloignement des élèves issus des quartiers difficiles en internat.

Dérives sectaires: le RN et LR saisissent le Conseil constitutionnel

La création d’un  délit de « provocation à l’abstention de soins » médicaux, une atteinte excessive à la « liberté d’expression »?

Les députés RN d’un côté et les sénateurs LR de l’autre ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi contre les dérives sectaires, contestant la création d’un nouveau délit de « provocation à l’abstention de soins » médicaux, peut-on lire sur le site du Conseil constitutionnel, ce mardi 16 avril.

Face aux « gourous 2.0 » et leurs prétendus remèdes naturels miracles contre le cancer, le projet de loi, adopté par le Parlement le 9 avril, crée un délit de provocation à l’abandon ou l’abstention de soins, passible d’un an d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. Voire trois ans de prison et 45.000 euros d’amende quand la provocation a été suivie d’effets.

Est visée « la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées » à « abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », lorsque cet abandon « est présenté comme bénéfique pour la santé », alors qu’il peut avoir des « conséquences particulièrement graves ».

Les députés RN, comme les sénateurs LR, y voient « une atteinte excessive à la liberté d’expression ».

Censure du débat médical

« C’est l’ensemble du débat médical qui risque d’être mis sous cloche et l’exclusion des lanceurs d’alerte de son champ d’application n’y changera rien: un lanceur d’alerte ne peut être reconnu comme tel que plusieurs années après ses révélations, posant un grave problème de temporalité et rendant possible des condamnations infondées », dénoncent les députés RN dans un communiqué.

Ce texte « porte toujours le vice originel d’une atteinte grave aux libertés fondamentales des Français, notamment la liberté d’expression et la liberté de conscience », ajoutent-ils.

Pour les sénateurs LR, « ni la nécessité, ni la proportionnalité de ces nouvelles incriminations ne sont établies » dans la mesure où il existe déjà plusieurs autres incriminations comme la répression « de l’exercice illégal de la médecine » ou « des pratiques commerciales trompeuses ».

Dans leur saisine, les sénateurs LR contestent également la création d’un délit de placement ou de maintien en état de « sujétion psychologique » qui revient, selon eux, « à permettre la sanction de tout type d’emprise, de manière générique, ce quelle qu’en soit l’origine (religieuse, idéologique, conjugale, familiale, etc.) ».

Au Parlement, les débats avaient été houleux, ravivant les plaies des controverses sur le pass sanitaire et des vaccins contre la Covid.

Un adolescent mortellement blessé à coups de couteau à Romans-sur-Isère

«C’est un fait de société, ce n’est pas un fait divers», réagit la maire Marie-Hélène Thoraval

Quartier de la Monnaie
à Romans-sur-Isère, Drôme.
(la « moula » désigne le cannabis ou l’argent,
en argot du rap)

Un adolescent de 15 ans a été mortellement blessé au dos à l’arme blanche ce mardi 10 avril au soir. L’agression a eu lieu sur la voie publique de Romans-sur-Isère, dans le département de la Drôme, a-t-on appris de sources concordantes ce mercredi 10 avril.

Une tentative de réanimation a été réalisée sur place, puis l’adolescent a été transporté à l’hôpital où il est mort. Les faits se sont déroulés dans le quartier défavorablement connu de la Monnaie aux alentours de 21h et les motivations de cette exécution ne sont pas connues. A ce stade, aucune interpellation n’a été effectuée.

La région avait déjà été secouée par le décès de Thomas, un lycéen de 16 ans, mortellement poignardé en novembre dernier à la fin d’un bal de village à Crépol, dans la Drôme. L’enquête sur ce tragique incident n’a pas abouti à l’identification de l’auteur du coup de couteau.

Pas connu de la justice

La victime, dont le prénom est occulté, n’était pas connue des services de police, une information confirmée par Marie-Hélène Thoraval, maire DVD de Romans-sur-Isère, qui ajoute que l’adolescent n’est pas non plus connu « des services de sécurité ou de prévention » de la ville.

« Je suis très peinée, j’ai essayé d’appeler le papa hier soir. J’imagine la douleur qui est la leur. On est nous-mêmes, en tant que responsables, affectés quand il y a la mort d’un jeune et révoltés par cette déferlante de violence dans plusieurs villes de France », ajoute-t-elle.

La police judiciaire s’est saisie de l’enquête.

Samara, harcelée et tabassée, parce que étiquettée « mécréante »

Le représentant de Dupond-Moretti dans l’Hérault nie le motif religieux

Mme Hassiba Radjoul,
mêre de Samara

Trois mineurs, agresseurs présumés de la jeune Samara, 13 ans, passée à tabac par des coreligionnaires radicales à la sortie du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), sont présentés au Parquet ce vendredi 5 avril, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

Hebdomadaire Le Point,
le 05/04/2024

Hémorragie cérébrale

Selon le Parquet de Montpellier, tous les trois reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression violente perpétrée mardi. Chacun a admis avoir porté des coups à la victime, qui souffrait, après son passage à tabac, d’une hémorragie cérébrale.

Le Parquet a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans, suspecté d’avoir porté « les coups les plus violents ». Un des deux garçons est déjà connu défavorablement de la justice.

Toujours hospitalisée au service de neurologie pédiatrique du CHU de Montpellier, la jeune Samara est sortie du coma. Mais selon sa mère, Hassiba Radjoul, mère célibataire de trois enfants – âgés de 2 mois, 13 et 14 ans – invitée jeudi soir dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, la jeune fille ne remettra plus les pieds dans ce collège de 500 élèves du quartier prioritaire de la Mosson, où elle était, ce matin, au cœur de toutes les conversations.

Deux policiers montent la garde

Sur l’esplanade, devant le collège, deux policiers montent la garde. Trois surveillants, un peu nerveux, intiment aux élèves de se découvrir et d’ôter voile, casquette ou capuche. « Nous en avons parlé avec nos élèves dès mercredi, mais nous avions peu d’informations sur ce qu’il s’était vraiment passé », raconte un enseignant, sous couvert d’anonymat.

« C’est atroce ce qu’on lui a fait », compâtit Arthur (prénom d’emprunt), un élève de cinquième, qui ajoute « notre professeur nous a dit que lui aussi était choqué ». Plusieurs élèves connaissent bien Samara, décrite comme une jeune fille « sympathique » qui aimait se maquiller et s’était teint les cheveux « en rouge betterave ». Selon sa mère, elle aurait été prise en grippe depuis plus d’un an par une autre élève du collège, voilée, qui lui aurait reproché d’être une « kouffar » (mécréante) et une « khaba » (pute).

Elle affirme que cette collégienne avait, lors de la précédente année scolaire, lancé un appel au viol contre sa fille, ce qui lui avait valu une exclusion de deux jours. Elle aurait également, accuse-t-elle, créé de faux comptes au nom de sa fille sur le réseau Snapchat pour lui nuire.

Violentée quelques jours auparavant

Sans confirmer dans le détail ces affirmations, le Parquet de Montpellier indique que « cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avait pour habitude de s’invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées ».

Entendue brièvement à l’hôpital – compte tenu de son état de santé –, Samara a confirmé qu’elle a été frappée, ce mardi-là. Elle a également révélé aux policiers qu’un des mis en cause l’avait déjà violentée quelques jours auparavant.

« Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, de faits de harcèlement sur une longue période », ajoute le Parquet. L’enquête doit se poursuivre afin de déterminer avec précision le contexte dans lequel s’est déroulée cette agression « particulièrement grave ». Les policiers devront aussi identifier d’éventuels autres participants : une vingtaine de personnes étant impliquée, selon des témoins.

Des images sur Snapchat, TikTok et Instagram

Plusieurs collégiennes confirment au Point avoir été témoins de scènes de bagarre entre Samara et d’autres collégiens. « Elle se faisait harceler même par des cinquièmes », assure l’une d’elles, avant de se hâter de passer la grille.

Inès (prénom d’emprunt), jeune fille voilée, s’indigne que « des gens aient filmé » son agression « au lieu d’aller l’aider ». Selon elle, des images circulent largement sur les réseaux sociaux : « Sur Snapchat, TikTok et Insta [Instagram]. Mon petit frère de 9 ans est même tombé sur une vidéo de Samara en train de se faire taper. » Tous les collégiens savent qu’une cellule d’écoute les attend s’ils souhaitent en parler.

La mère de la victime dit qu’elle a été informée par le professeur principal de sa fille, à 12 h 30, du fait « qu’un groupe de jeunes l’attendait devant le collège pour la frapper ». Le collège, dit-elle, aurait néanmoins autorisé Samara à sortir à 16 heures.

Une élève « intégrée, plaisante »

« C’est faux, s’insurge un enseignant du collège, nous n’aurions jamais laissé sortir une élève dans ces conditions. » Il indique que plusieurs personnes du collège se sont impliquées « bénévolement, et sans décharge sur leur temps de travail » dans le programme Phare contre le harcèlement. « Plus de quarante situations ont pu être désamorcées par l’équipe depuis le début de l’année scolaire », assure-t-il. Preuve que ce collège est à risques.

Les différentes enquêtes, administrative et judiciaire, diront peut-être si des manquements ont rendu possible la violente agression de Samara. Les élèves ne sont pas les seules victimes du harcèlement en ligne.

Dans le quotidien régional Midi libre, un autre enseignant du collège, qui décrit Samara comme une élève « assez sensible, intégrée, plaisante », raconte qu’il a lui-même porté plainte en janvier. Cet enseignant faisait l’objet de commentaires homophobes et d’injures sur les réseaux sociaux.

*Les prénoms des collégiens, mineurs, ont été modifiés.

Viry-Chatillon : le collégien lynché par des primates est mort

Les actes de sauvagerie s’enchaînent chez les enfants acculturés de la génération Macron

L » »adolescent » est un collégien (tabassé à mort aux abords d’une bibliothèque?)  et les « personnes » sont des mineurs

Un élève de 3ᵉ rentrait chez lui, jeudi, lorsqu’il a été attaqué par plusieurs personnes [terme inapproprié] qui ont pris la fuite. L’enquête est désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », selon le procureur.

Un mineur de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort de Shamseddine, prénom arabe comme Samara, un adolescent de 15 ans « violemment agressé » (!) jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, quia obtenu une note de 1/5 au classement des collèges de l’Etudiant, (Essonne), a annoncé, vendredi 5 avril, le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

Les caméras de vidéosurveillance « permettront peut-être » d’y voir plus clair, avait espéré dès jeudi soir le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, successeur de Gabriel Amard, député LFI, après avoir été PS, et gendre de Mélenchon.

Selon une source policière, Shamseddine a été agressé en sortant du collège par plusieurs personnes qui ont pris la fuite. Il a été retrouvé dans une rue « non loin de son établissement scolaire », a rapporté le parquet. Les faits se sont produits « vers 16 h 20 » alors que l’adolescent, élève en classe de 3e au collège Les Sablons, dans un quartier populaire de Viry-Châtillon, sortait de classe, a dit M. Vilain à l’Agence France-Presse. L’adolescent a été « agressé alors qu’il était sur le chemin de son domicile, entre deux cages d’escalier », a poursuivi l’élu. « Je ne sais pas s’il était attendu ou visé, mais il n’y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là », a-t-il assuré.

La mort de l’adolescent a été annoncée plus tôt dans la journée par le Parquet, précisant que l’enquête était désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire ». « Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l’interpellation des auteurs », a souligné le parquet, ajoutant qu’une autopsie devait avoir lieu « dans les prochaines heures ».

« Cette ultraviolence devient banale »

Shamseddine était en arrêt cardio-respiratoire quand il a été pris en charge par les pompiers, a expliqué une source policière. Le collégien a été transporté à l’hôpital Necker, à Paris, en état d’urgence absolue, selon le maire.

« Cette ultraviolence devient banale », a déploré le maire (Les Centristes) de la commune, Jean-Marie Vilain. « De façon générale, nous avons en Essonne un phénomène très marqué de rixes entre bandes rivales », a quant à elle souligné la préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, sur BFM-TV. Elle a précisé cependant qu’elle ne peut pas « dire si ce qu’il s’est passé [jeudi] relève d’un phénomène de rixe ».

« Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés » dans l’établissement, a annoncé sur X la ministre de l’Education, Nicole Belloubet, qui s’est rendue sur place en milieu d’après-midi, déplorant « un nouveau drame absolument affreux » quarante-huit heures après l’agression d’une adolescente [Samara] de 13 ans devant son collège à Montpellier. La jeune fille a été « gravement blessée », selon le Parquet, qui avait annoncé, mercredi soir, sa sortie du coma.

Outre la ministre, qui s’est dite « profondément bouleversée » par la mort de l’adolescent, plusieurs responsables politiques ont réagi à ce drame.

« Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas », a dit la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, affirmant aussi que les auteurs seront « sanctionnés ». Bien sûr ! Dans deux ans?

« Après Samara, tabassée par une vingtaine de jeunes devant son collège, ce drame doit nous faire prendre conscience de l’explosion de la violence », a pour sa part dénoncé le patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti.

« La folie meurtrière n’a donc plus de limites (…). Quand le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure de cet ensauvagement qui ronge la société ? », a demandé Marine Le Pen, présidente des députés Rassemblement national.

« Contre cette violence, unité et fermeté doivent primer », a écrit la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance).

La gauche laxiste et internationnaliste récolte ce qu’elle a semé

« Les coupables doivent être traduits devant la justice et condamnés. Ne laissons pas la peur s’installer. Nous avons tant besoin de fraternité et de solidarité », a appelé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

« Nous devons tous nous interroger, dire stop à ces violences intolérables et condamner sans faiblesse leurs auteurs », a abondé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

Ces commentaires de la gauche dépassent aujourdh’hui ce qu’autorise la décence. Il ne fallait pas dramatiser les premiers cas annonciateurs des suivants, dans une société où il est « interdit d’interdire ».   Secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay verse des larmes de crocodile et défend l’école publique contre l’école privée. A-t-elle tweeté sa tristesse pour Thomas ou même, cette semaine, pour Samara ?

Cinq personnes placées en garde à vue

Une mineure de 15 ans, trois mineurs de 17 ans et un majeur de 20 ans ont été interpellés et placés en garde à vue, vendredi, en plus du premier suspect, le mineur âgé de 17 ans.

Shamseddine avait été roué de coups par plusieurs individus ce jeudi à la sortie de son collège de Viry-Chatillon, dans le quartier des Coteaux aux alentours de 16h30 par un groupe de jeunes vêtus de cagoules, d’après des témoins.

« La justice devra passer »

L’adolescent a été victime d’un lynchage: il a été frappé à coups de pied et de poing. Aucune arme ne semble avoir été utilisée. « La justice devra passer et être implacable pour châtier les individus qui ont commis cet acte inadmissible et inqualifiable » avait déclaré jeudi Jean-Marie Vilain, qui s’était rendu sur les lieux du drame, sur Facebook. Ce dernier était visiblement m « très ému » ce vendredi. Et sinsèrement.

Aujourd’hui, alors que cela fait 10 ans jour pour jour que notre liste a été intronisée lors du premier conseil…Publiée par Jean-Marie Vilain sur Jeudi 4 avril 2024

Après l’annonce de la mort de ce collégien, la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet, l’oeil sec, s’est dite « profondément bouleversée ». « Mes pensées vont d’abord à sa famille. A la communauté éducative, ensuite, dont j’ai pu mesurer l’infinie tristesse. A leurs côtés pour réaffirmer que jamais nous n’accepterons l’horreur de la violence », avait-elle écrit ce vendredi après-midi sur X (ex-Twitter). Cette exécution ne valait pas plus, au gouvernement.

Dans les mémoires, Viry-Châtillon évoque l’affaire dite des « policiers brûlés » qui débuta en octobre 2016 vers 15 h par l’attaque de deux voitures de police postées en observation au carrefour menant à La Grande Borne, un quartier de Viry-Châtillon (Essonne) connu pour ses nombreuses agressions. Une vingtaine de personnes s’en prirent au véhicule à coup de barres de fer et de pierres, puis jetèrent des cocktails Molotov à l’intérieur des voitures. Une policière fut grièvement brûlée aux mains et aux jambes tandis que le pronostic vital d’un adjoint de sécurité très grièvement brûlé fut engagé.

Le 17 avril 2021, la Cour d’assises des mineurs de Paris acquitte huit des accusés et condamne les cinq autres à des peines allant de six à dix-huit ans d’emprisonnement.

Une proposition de loi pour faciliter le changement de sexe à l’état civil déposée par EELV

Le changement de sexe devient la priorité des défenseurs de la planète

Mélanie Vogel et
sa compagne allemande,
une attitude ostentatoire

Le timing révèle une soigneuse opération des Ecologistes. C’est deux jours après la journée internationale de visibilité transgenre que la sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel a déposé sa proposition de loi visant à déjudiciariser le changement de sexe à l’état civil.

Un changement de sexe à l’état civil sur simple déclaration

Le texte propose de remplacer la procédure qui existe aujourd’hui pour changer de sexe sur ses papiers d’identité, qui passe nécessairement par l’avis d’un juge, par une simple déclaration auprès d’un officier de l’état civil. En l’état, pour changer de sexe, il faut en faire la demande auprès d’un juge et apporter des preuves que son sexe de naissance n’est pas celui auquel la personne s’identifie. La demande peut être rejetée. « Aujourd’hui, ce sont des années de procédure », se désole Mélanie Vogel , « et pire, pour pouvoir commencer la procédure, il faut pouvoir montrer que cela fait des années qu’on vit avec un sexe à l’état civil qui ne correspond pas, il y a comme une obligation de souffrance pour les personnes transgenres ». La sénatrice dénonce une procédure longue, coûteuse, complexe. « Et puis il y a un côté absurde : quelle est la compétence d’un juge pour apprécier l’identité d’une personne tierce ? », s’interroge-t-elle, « la seule personne à même de pouvoir quantifier cela, c’est la personne elle-même ». Enfin, selon elle, la situation actuelle est une discrimination flagrante à l’égard des personnes transgenres car elles sont les seules à devoir prouver leur identité. « Les personnes cisgenres n’ont jamais besoin de faire ça », explique la sénatrice Vogel, qui réside en Belgique et vit en couple avec la députée européenne allemande Terry Reintke.

« On est dans une situation où les personnes transgenres sont victimes d’une série de discriminations qui ne sont pas acceptables »

La question de la transidentité est loin de faire consensus au Sénat. En effet, cette proposition de loi est aux antipodes d’un rapport remis en mars dernier par un groupe de travail de sénateurs LR sur la transidentité. Il propose notamment d’interdire la transition médicale de genre avant 18 ans. Ce texte agace profondément l’autrice de la proposition de loi, qui explique : « On est dans une situation où les personnes transgenres sont victimes d’une série de discriminations qui ne sont pas acceptables, il faut les régler. Et j’en ai marre de voir se déployer un discours qui consiste à inverser la réalité en faisant croire que les personnes transgenres auraient trop de droits : c’est totalement délirant, en réalité c’est l’inverse. Il est important que des parlementaires remettent les pendules à l’heure ».

Au fil des dernières années, l’expérience des personnes transgenre dans la société a gagné en visibilité. Au travers de documentaires, de débats et de témoignages, les discriminations qu’elles subissent commencent à être chiffrées et prises en compte par le législateur. « A chaque fois qu’on fait progresser l’égalité des droits en vrai, cela a un impact positif », veut croire Mélanie Vogel.

Et ça revient à combien, de transitionner ?

Macron et son acolyte de Bercy cherchent des milliards et ne savent pas où les trouver ?

Un collégien a menacé sa principale avec un couteau à Dijon

Le profil de ce collégien dangereux est masqué

Titre occultant l’essentiel:
les menaces de mort
en milieu scolaire
et le profil de l’assaillant

Porteur d’une arme blanche en milieu scolaire, cet adolescent de 15 ans a menacé la principale d’un collège de Chenôve (Côte-d’Or), dans la banlieue de Dijon, vendredi 15. La cheffe d’établissement a dû fuir mais a pu déclencher l’alarme intrusion, « évitant le pire », selon le maire de la ville. Le collégien qui avait été exclu d’un cours est retourné dans la classe, lais la professeure avait sécurisé ses élèves et le mineur n’a pu pénétrer. Le collège Edouard-Herriot entier a dû se confiner et l’assaillant a été rapidement interpellé et désarmé.

Une lettre se référant aux attentats de 2015, et une menace au couteau

A 15 ans, le pédigree du collégien, exclu quelques jours plus tôt de l’établissement pour des problèmes de discipline, s’est fait d’abord exclure d’un cours d’anglais et diriger vers le bureau de la principale, où il l’a menacée d’un couteau de cuisine .

Durant l’entretien, l’élève a remis à sa principale une lettre, dans laquelle sont évoqués les attentats de 2015 dans la région parisienne, alors qu’il avait cinq ans, rapporte Pierre N’Gahane, le recteur d’origine camerounaise de l’académie de Dijon.

C’est à ce moment-là qu’il a sorti un couteau pour la menacer. La cheffe du collège a réussi à s’échapper de son bureau et a déclenché l’alarme intrusion, permettant à la police, qui intervenait à proximité, d’arrêter et de désarmer « très rapidement » l’élève de 3e.

Entre la fuite de la principale et l’interpellation, le collégien avait tenté de rejoindre sa classe mais il avait alors menacé « avec son arme un agent de maintenance venu au soutien », avant de « tenter de s’enfermer avec lui dans le bureau » de la principale « d’où l’agent parvenait encore à fuir », a précisé le Parquet.

L’établissement de 330 élèves a été évacué. Il est situé dans un quartier prioritaire de la politique (QPV) de la ville (PS), visant à compenser les écarts de niveau de vie avec le reste du territoire. Une cellule médico-psychologique est ouverte ce samedi 16 mars pour accueillir les élèves qui le souhaitent.

Le profil du « jeune perturbateur », « décrit comme difficile », est flouté…

Le suspect de 15 ans a été placé en garde à vue dans l’après-midi pour les infractions de « menaces de mort, violences avec arme dans un établissement scolaire ayant entraîné une incapacité de moins de huit jours, introduction d’arme dans un établissement scolaire », selon le Parquet.

Avant sa récente exclusion du collège Edouard-Herriot de Chenôve, le jeune suspect avait déjà été exclu d’une autre école : c’est un récidiviste de l’indiscipline et de la menace physique.

Thierry Falconnet, maire PS de Chenôve, a décrit « un jeune perturbateur, mais qui n’était pas dans nos radars ».

« Pour l’heure, il n’a fourni aucune explication sur ses motivations », a indiqué dans un communiqué vendredi le procureur de la République à Dijon Olivier Caracotch, ajoutant que l’élève, « décrit comme difficile », ne présentait jusqu’à présent « qu’un antécédent judiciaire pour des faits de dégradations volontaires ».

La qualification terroriste n’est pour l’instant pas retenue.

La principale a « évité le pire », condamnation de la ministre

Le maire PS de la ville a également salué « le courage et le grand sang-froid des personnels de l’établissement » et estimé que la principale, « par son attitude », a « évité le pire ».

La ministre de l’Education Nicole Belloubet a « condamné avec la plus grande fermeté » (en langue de bois) sur X « les menaces dont a été victime la principale » [la professeure et ses élèves, comme l’agent de maintenance, sont quantités négligeables], assurant qu’elle l’a « personnellement assurée de (son) soutien ainsi que de celui de (son) administration ».

« Si l’affaire est entre les mains de la justice, j’ai demandé que toute la lumière soit faite sur cet acte révoltant. Pour toutes les menaces qui seront proférées à l’encontre des personnels, je demande que les sanctions les plus fermes soient prises afin que l’école demeure un sanctuaire inviolable », a ajouté la ministre.

Le président du Conseil départemental de Côte-d’Or François Sauvadet (UDI) a salué le bon fonctionnement de l’alarme intrusion suite à son déclenchement, « ce qui montre que l’effort entrepris depuis des années par le département pour sécuriser nos collèges permet parfois d’éviter le pire », s’est-il félicité, dans un communiqué, peu après s’être rendu sur les lieux.

« Une nouvelle épreuve pour la communauté enseignante »

« C’est une nouvelle épreuve pour la communauté enseignante.  Il est urgent d’apporter des réponses face à la montée de la violence et des attaques contre nos établissements scolaires, qui s’expriment aujourd’hui dans l’enceinte d’un collège », a-t-il ajouté.

Le corps enseignant a été traumatisé par l’assassinat du professeur d’histoire Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) en 2020 et celui du professeur de français Dominique Bernard poignardé à mort à Arras en septembre.

Un rapport sénatorial issu d’une commission d’enquête a pointé début mars la « terrible solitude » des enseignants face aux menaces et agressions dont ils sont l’objet, exhortant l’Etat à enclencher une « démarche proactive » pour les protéger.

Fin de vie : ces religions révélées qui s’opposent au projet de loi Macron sur l’« aide à mourir »

Chrétiens et musulmans dénoncent une loi de mort

Après la constitutionnalisation de l’IVG qui vise à garantir la liberté des femmes de donner la mort à des enfants à naître de 14 semaines, le projet de loi Macron sur la fin de vie promet une « aide à mourir », alors que 21 départements ne disposent toujours pas d,’unité de soins palliatifs. Or, des représentants musulmans et catholiques ont fait part de leur opposition face à l’annonce de Macron d’un projet de loi sur la fin de vie prévoyant cette « aide à mourir »

  • Côté catholique, le président de la Conférence des évêques de France a dénoncé une loi « qui infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution ».
  • Le recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est quant à lui dit « très inquiet » du projet de loi, parlant de « mort provoquée ».

Les réactions des représentants catholiques et musulmans se sont exprimées sans délai à l’annonce de ce projet, dimanche.

Présenté en avril prochain en Conseil des ministres, le projet de loi sur la fin de vie devrait ouvrir la possibilité d’une « aide à mourir », qui pourra être appliquée dans une « situation déterminée, avec des critères précis » s’enthousiasment certains.

« Une tromperie » pour le président de la Conférence des évêques de France

« Appeler  »loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution », a dénoncé dans un entretien avec La Croix Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France.

L’évêque de Nanterre Matthieu Rougé a quant à lui dénoncé sur France Inter « une très mauvaise surprise » à la fois « triste et préoccupante ». « Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention », a martelé Mgr de Moulins-Beaufort.

Pour la Grande Mosquée, «parler d’aide à mourir, c’est hideux »

De son côté, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, s’est dit « très inquiet », estimant qu’« il y a énormément d’ambiguïté sur le suicide assisté, l’euthanasie… ». « Parler d’aide à mourir, c’est hideux », a affirmé le religieux musulman, en parlant de « mort provoquée ».

En revanche, sur ce plan, les lignes rouges sont respectées aux yeux du grand rabbin Haïm Korsia, car « on n’ouvre pas de nouveaux droits ni de nouvelles libertés ».

Pour le cynique Macron, ce projet devrait recouvrir les fiascos du Salon de l’agriculture, de l’insécurité ou du pouvoir d’achat

Changer la loi pour permettre une aide active à mourir en France serait une voie « inappropriée et dangereuse », conclut en juin 2023 un rapport sénatorial de la commission des Affaires sociales, à dominante LR, qui apparaît conservatrice remis et source de divergences avec la gauche, qui se veut progressiste, un clivage politique voulu par le mznichéen Macron à l’approche des européennes en juin et d’un examen au Parlement en mai, soit un agenda indécent.

Le rapport présente la position que les LR Corinne Imbert et Christine Bonfanti-Dossat jugent « susceptible de réunir la majorité des suffrages des membres de la commission » : une « opposition à l’ouverture de toute forme d’aide active à mourir ». Mais la troisième rapporteure, socialiste entrée au conseil national d’éthique en 2013, Michelle Meunier, demeure, quant à elle, favorable à l’ouverture tant de l’assistance au suicide que de l’euthanasie, alors que les sénatrices LR, la demande sociale est « diffuse et équivoque » et « l’ouverture d’une aide active à mourir est périlleuse à de nombreux égards », faisant d’un changement législatif « une gageure ». Michelle Meunier, ex-adjointe de Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, a été rapporteure pour avis au nom de la Commission des Affaires sociales pour le projet de loi ouvrant le mariage entre personnes de même sexe.

Christine Kelly

La constitutionalisation de l’IVG instrumentalisée par Mathilde Panot, crevant le plafond du cynisme

Cette mise en scène de Mathilde Panot avec Simone Veil est une provocation

Un voisinage osé:
Simone Veil en noir et blanc et visage grave vs.
la poissonnière, en couleurs et un sourire en coin

La France Insoumise a diffusé un visuel montrant Mathilde Panot et Simone Veil au lendemain du vote de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française.

La France est devenue, mardi 4 mars, le premier pays au monde à avoir inscrit en grandes pompes l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution, par précaution, de peur qu’elle soit remise en cause par un régime nataliste et/ou musulman. 

Le consensus attendu a été confirmé, puisque les deux chambres du Parlement avaient voté son principe: 92 % des parlementaires ont voté pour, soit bien plus que la majorité des trois cinquièmes requise. Du grand guignol, donc, pour donner l’image factice de l’unité d’un pays profondément déchiré.

LFI s’est appropriée ce vote, comme, en son temps, le PS, la démocratie

« Une étape qui doit tout aux précédentes « , a souligné le premier ministre, Gabriel Attal, lundi 4 mars 2024 devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour voter l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est appropriée ce vote historique en apposant son profil de matrone romaine sur un visuel qui la place sur un pied d’égalité avec Simone Veil.

« Nous avons inscrit la Loi Panot dans la Constitution ! Ce vote historique a été arraché par notre victoire parlementaire en 2022. Mais ce sont surtout grâce aux combats de militantes, collectifs et associations que nous pouvons faire entrer l’IVG dans la Constitution », a écrit le groupe LFI sur les réseaux sociaux.

« Quelle indignité !» s’étrangle un petit-fils de l’ancienne ministre

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, le 30 janvier 2024.

Un montage raillé par les opposants à La France insoumise et qui a mis en colère Aurélien, avocat, et second fils du deuxième fils de Simone Veil, Claude-Nicolas Veil. « Ce rapprochement, quelle indignité » a-t-il commenté sur X.

Dans un autre post, il a partagé un commentaire insultant d’un internaute en réponse à son tweet : « Les nazis aux petits pieds ne me font pas peur. Les insultes, c’est blocage direct. », a-t-il réagi.

Dans les commentaires, deux camps s’affrontent : ceux qui gonflent le rôle de la présidente LFI et ceux qui crient à la récupération politique de l’image de l’ancienne ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing et présidente du Parlement européen, après avoir connu la déportation à Auschwitz.

Mathilde Panot est à l’origine d’une proposition de loi sur la constitutionnalisation de l’IVG adoptée en 2022. Un combat mené par le gouvernement dans son projet de loi. Lundi devant le Congrès à Versailles, elle a salué « une promesse » pour « les femmes qui luttent partout dans le monde »« Votre lutte est la nôtre. Cette victoire est la vôtre », a lancé la députée LFI aux militantes, arborant une robe verte et un foulard vert au poignet gauche, en « hommage » notamment aux femmes argentines qui luttent pour ce droit. Un vote national instrumentalisé à des fins internationalistes.

Panot arbore au poignet gauche
un signe politique étranger interdit

Cette aspiration de Simone Veil, en demi-deuil, vampirisée par Mathilde Panot, clinquante à la tribune, justifie que, dans son discours devant le Congrès lundi, le premier ministre ait évoqué plutôt les initiatives de plusieurs femmes de gauche, Martine Aubry et Yvette Roudy, pour faire inscrire, avant Panot, l’IVG dans la Constitution.

« Attal, minable petit, invisibilise le rôle des Insoumis et de la présidente Mathilde Panot dans la décision d’aujourd’hui », a ainsi éructé Mélenchon dans un message sur X. « Pourquoi autant de grossièreté et de sectarisme dans ce moment historique ? » a bavé depuis les bancs du Congrès le député Insoumis Manuel Bompard.

Sandrine Rousseau a également réclamé la maternité de cette loi controversée pour l’une de ses proches, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, 38 ans, parlementaire de la onzième heure en faveur de la constitutionnalisation de l’IVG datant de 1975 — quand elle n’était pas encore gamète ni embryon désireux de vivre — et en couple avec la députée européenne allemande Terry Reintke.

Tout le monde n’est encore pas satisfait, notamment les hommes enceints…

La Banque Centrale de France poursuit Thomas Piketty pour ses déclarations

L’information toxique en libre circulation

Quand le dénonciateur est l’arnaqueur…

La dernière affaire Piketty en date rappellerait les déboires d’Anne-Sophie Lapix stoppée en direct par un problème mal identifié et l’annonce de son remplacement par le délicieux Jean-Baptiste Marteau, le jeudi 9 juin 2022, aux commandes du JT de 20H sur France 2, alors que le JT de 20h venait de proposer un document exclusif sur la situation en Afghanistan avec le retour des islamistes au pouvoir. Le JT avait également évoqué les menaces sur les crédits avec la Banque centrale européenne (BCE) qui annonçait une remontée de ses taux directeurs dès juillet 2023.

Par ailleurs, la veille, le mercredi 8 juin, à la fin du journal, au moment de rendre l’antenne, Anne-Sophie Lapix avait été stoppée par un problème en direct, puisque la journaliste semblait s’étouffer. Lorsqu’elle se reprit, elle annonça le nom de son remplaçant, le sémillant joker sus-nommé, Jean-Baptiste Marteau, à la tête du 20h. Ces perturbations ont-elles inspiré une « arnaque » récente ?

Le scandale a éclaté lors d’une émission en direct lorsque « Thomas Piketty a accidentellement révélé son secret sur le programme », dénonce Signal-Arnaques. Comprenne qui peut, puisque le site suspect dissimule le contenu évoqué, mais le style insidieux des fake news typiques des réseaux sociaux. De nombreux téléspectateurs ont prêté attention aux mots « accidentels » de Thomas Piketty et ont commencé à envoyer des messages à l’antenne.

« Cependant (?), l’émission a été interrompue par un appel de la Banque de France, qui a exigé que le programme soit immédiatement arrêté.
Heureusement, nous avons pu convaincre le directeur du programme « BFMTV » de nous donner une copie de l’enregistrement de cette émission. Si vous avez eu le temps de lire cet article, gardez à l’esprit qu’il pourrait bientôt être supprimé, comme cela s’est produit avec la télédiffusion. Par conséquent, si vous avez eu la chance de lire cet article, vous devriez plutôt consulter le lien qui nous a été fourni par Thomas Piketty elle-même [lui-même ou soi-même !]. »
« Si vous investissez au moins 250 euros maintenant, dans 4 semaines, cela se transformera en 6, voire même 7.000 euros. Tout ce que vous avez à faire est de vous inscrire sur la plateforme Immediate NeuPro X3, de recharger votre solde et d’appuyer sur un bouton « Commentaire / ExplicationsAnnonce sponsorisée sur facebook qui met en avant un faux article Le monde. Le lien envoie sur l’article qui propose un site de trading qui rapporte facilement de l’argent.


« Le site en question est totalement frauduleux, il n’y a aucune mentions [accord incorrect par un vigilant illettré] légales mais de faux témoignages pour inciter à investir.
Il ne faut surtout pas tenter [verbe intransitif ?], d’autres faux articles sont régulièrement mis sur le fil d’actualité avec des titres attractifs mais les sites sont à éviter et se retrouvent sur les listes noires officielles financières !! »

A propos, la « Banque centrale de France », ça existe, ça ?

PLUS à propos de la nécessité d’un retour au bipartisme et d’une convergence des classes défavorisées, urbaine et rurale, prônée par les économistes socialistes Thomas Piketty, ancienne caution économique de Ségolène Royal, la candidate malencontreuse à la présidentielle de 2007, et Julia Cagé, professeure associée en économie à l’Institut d’études politiques de Paris, IEP :

Une démonstration sur-mesure en faveur du PS.

Les « sensitivity readers », nouveaux censeurs wokistes

Le totalitarisme des minorités gagne du terrain

Les oeuvres littéraires subissent un filtrage idéologique wokiste

Qui sont ces « sensitivity readers » qui travaillent désormais dans les maisons d’édition ? Christophe Rioux, journaliste (Quotidien de l’art et France culture) et enseignant à Science Po Paris évoquait, sur Radio France en janvier 2023, ce phénomène et ses conséquences sur les romans à venir.

Dans le secteur anglo-saxon de l’édition, de nouveaux relecteurs sont déjà au travail, on les nomme les « sensitivity readers » et leur rôle est de débusquer dans les manuscrits des phrases ou des situations qui pourraient blesser des minorités ethniques ou sexuelles et provoquer des polémiques. Un article paru dans Le Monde précise que désormais toutes les maisons d’édition font appel à ces relecteurs et les candidats à ce nouveau métier en plein développement doivent se présenter avec leurs listes de compétences, des sujets sur lesquels ils sont particulièrement sensibles : « gros, milieux populaires, culture iroquoise ou encore style de vie végétarien ». Marie Sorbier (rédactrice en chef de I/O et productrice de la chronique « Le Grand Tour » sur France Culture) est allée demander à son collègue Christophe Rioux qu’il en dise plus sur ce phénomène et ses conséquences.

Une énième relecture

Ce phénomène, essentiellement américain, gagne à présent la France. Aussi les « sensitivity readers » dont une traduction pourrait être, selon Christophe Rioux, « démineurs littéraires » sont de nouveaux relecteurs engagés pour traquer dans les manuscrits des propos qui seraient potentiellement offensants pour des minorités.

« L’idée serait de chercher des contenus qui pourraient poser problème, qui pourraient donner lieu à des polémiques et à une mauvaise publicité. » (Christophe Rioux)

Loin d’être une simple censure, ces relectures souffrent pourtant de manichéisme. Ainsi faut-il rappeler que ce phénomène culturel et socio culturel s’est développé dans le contexte très particulier des Etats-Unis. S’il visait essentiellement un lectorat de jeunes adultes – soit les lecteurs de 12 à 18 ans, ces relectures se sont développées et touchent aujourd’hui toutes les littératures.

Tuer la polémique dans l’œuf

Aux Etats-Unis, ce mouvement a d’abord touché les best sellers et tout.e écrivain.e assez connu.e pour générer une critique, voire une polémique. Or, l’un des dangers du phénomène serait de favoriser à nouveau l’attention – au sein même d’une économie qu’on appelle l’économie de l’attention – et donner davantage de médiatisation sur les best sellers, quand il faudrait plutôt soutenir les éditions indépendantes.

« On le sait, lorsqu’il y a polémique, il y a vente. Même s’il y a un certain nombre de déboires pour les éditeurs, au-delà de ça, il y a un mécanisme économique qui se met en place. » (Christophe Rioux)

Ce nouveau phénomène est un véritable reflet de notre société qui, peut-être plus sensible, est assurément dans une démarche d’analyse permanente pour ne laisser passer aucune appropriation culturelle et visant à inclure le plus grand monde.

La question du miroir

Les maisons d’édition ne sont pas les seules à faire appel à ces relecteurs, des écrivains font également cette démarche afin de ne pas commettre d’impairs, telle que Marie-Hélène Poitras, qui a écrit publié chez Alto, un roman nommé qui s’appelle La Désidérata.

« La question se posait, à savoir : comment parler d’un personnage qui possède une telle complexité narrative sans avoir lui-même expérimenté cette dimension-là c’était véritablement pour l’auteur, un questionnement profond. » (Christophe Rioux)

C’est donc une logique de conseil qui prime sur ce que certains nomment la « censure ». En outre, une vraie structuration d’un marché apparaît, avec une loi de l’offre et de la demande et des spécificités. Christophe Rioux souligne par ailleurs que cela lui rappelle le processus de création de Flaubert, qui, obsédé du détail, tirait ses descriptions, jusqu’à vérifier les boutons d’un uniforme. La seule différence tient de l’ordre de l’émotionnel, car les relecteurs traquent les propos affectifs blessants.

« L’un des risques souvent avancé, c’est qu’un personnage négatif qui serait amené à tenir des propos blessants, pourrait être cloué au pilori. Dès lors, une partie de la littérature mondiale, par le prisme de ces relectures sensibles, pourrait finir dans les oubliettes de l’histoire littéraire.  » (Christophe Rioux)

L’édition française s’est soumise

Malgré leurs professions de foi d’indépendance et de liberté d’expression, l’auteur et l’éditeur marchent sur des œufs dès lors qu’il s’agit d’écrire sur des minorités.

La relecture et l’autocensure pour des raisons autres que littéraires ont toujours existé, banalisent certains, même si, ces dernières années, le rôle des avocats spécialisés et de services juridiques des maisons d’édition s’est amplifié. 

Mais sont aussi apparus récemment les « sensitivity readers », représentants d’une nouvelle profession en plein essor aux Etats-Unis et qui commença timidement, il y a un an, à infiltrer la France. 

Les « lecteurs/analyseurs de sensibilité » (pour traduire littéralement – il n’existe pas de traduction exacte mais Amandine Bégot, journaliste à RTL propose comme équivalent – non sans un certain savoureux sarcasme – « lecteur sensible », « lecteur censeur » ou « contrôleur de sensibilité ») se fixent pour mission d’examiner avec attention des ouvrages en cours de production. Leur but avoué est de détecter les éléments qui pourraient offenser des lecteurs et particulièrement des lecteurs appartenant à des communautés minoritaires, des groupscules en nombre sans fin. Racisme, genrisme, misogynie ou homophobie sont évidemment leurs principaux chevaux de bataille. Mais l’antisémitisme, la christianophobie ou le racisme anti-blanc passe crème.

Les saines lectures

De manière étonnante, de nombreux éditeurs, mais aussi des libraires et même des écrivains, trouvent qu’il s’agit d’une bonne idée de laisser relire un manuscrit par tel ou tel expert auto-proclamé qui vous expliquera comment faire pour éviter de manquer de tact. Ainsi, l’écrivaine américaine Marjorie Ingall estime que, notamment pour la littérature jeunesse, cela permet d’améliorer les livres : « Essayer de rendre les livres pour enfants plus authentiques et moins stéréotypés, ce n’est pas censurer. (…) Dernièrement, les intellectuels conservateurs ont exprimé leur horreur et indignation vis-à-vis de la notion de “sensitivity reader”, terme malheureux désignant des personnes comme moi qui lisent des manuscrits, à la demande de leur auteur, afin de s’assurer que celui-ci n’a pas écrit par inadvertance quelque chose de mal informé ou mal avisé. (…) Aucun contrat de livre n’a jamais été annulé sur les conseils d’un sensitivity reader. Et d’asséner: le sensitivity reader n’est pas une censure. »

Aucun… pour l’instant. Que se passera-t-il si cet usage se répand au point que les maisons les plus importantes et les plus grands groupes y sacrifient ? Et qu’arriverait-il alors à l’auteur qui refuserait de s’y conformer ?

Gay Forman, l’auteur de Ce que nous avons perdu (paru chez Hachette en 2018), explique ainsi avoir fait appel à un imam pour relire son manuscrit à l’aune de sa religion : « Sa contribution a rendu le livre tellement meilleur, émotionnellement. »

Au fond, si les sensitivity readers n’étaient rien d’autre qu’une nouvelle catégorie de relecteurs spécialisés, il n’y aurait rien à redire à cela. 

Bonnes intentions

Cependant, à travers une série de témoignages recueillis par Les Inrocks en décembre 2020, c’est une tout autre réalité, bien plus inquiétante, qui se dessine : des maisons d’édition comme celle d’Antonin Iommi-Amunategui, Nouriturfu, qui a fait récemment appel pour la première fois de à un sensitivity reader pour un livre à paraître. « Ce livre portera spécifiquement sur la suprématie blanche et le racisme, explique l’éditeur et cofondateur de Nouriturfu (éditeur français de livres féministes, témoignages, romans, essais, LGBT, etc), dont « Mangez les riches: La lutte des classes passe par l’assiette ». L’auteur est un homme blanc. Il a conscience de sa blancheur et de son privilège et son texte est très cadré de ce point de vue« . C’est leur agente en droit étranger qui a suggéré à l’équipe de faire passer ce texte par une relecture. « Parce que c’est un point de vue que l’on ne peut pas reproduire, auquel on ne peut absolument pas se soustraire ni se substituer, sauf à prendre le risque de laisser passer des propos maladroits », estime Antonin Iommi-Amunategui. Ce commerçant le sait : les bonnes intentions ne suffisent pas.

« J’aurais tendance à dire que les maisons indépendantes, qui publient par principe moins de titres et à un rythme moins soutenu, sont plus attentives en général aux textes qu’elles publient, commente l’éditeur pusillanime. Et lorsque le sujet est complexe, glissant pour ne pas dire casse-gueule, cette attention doit naturellement être redoublée. » Monstrograph, la petite maison d’édition tenue par Coline Pierré et Martin Page, qui a récemment fait un carton en publiant l’essai de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, a ainsi accueilli avec enthousiasme le désir de Lou Sarabadzic, autrice de Poétique réjouissante du lubrifiant, de faire relire son texte pour qu’il soit le plus inclusif possible. 

Pour cette autre femme, Floria Guihéneuf, éditrice chez Scrineo, une maison qui a déjà fait appel à des sensitivity readers, il est capital qu’un·e éditeur·trice (sic) puisse refléter une multiplicité d’expériences. A la condition d’être agréée par la bien-pensance wokiste. Ce qui est facilité grandement par ces relectures. « Il nous paraît très important de traiter de certains sujets en littérature jeunesse, estime-t-elle. Mais traiter de ces sujets de façon maladroite ou présenter une diversité de personnages non crédibles n’a pas vraiment d’intérêt, selon nous. Les personnes confrontées à certaines situations sont plus à même de parler des ressentis, de savoir quels termes utiliser, etc., car c’est leur quotidien. Le retour de personnes concernées est donc important pour transmettre un message le plus juste possible. »

Bons genres

L’autrice Laura Nsafou, afroféministe née de père congolais, qui a déjà effectué ce genre de relectures, nie totalement l’idée d’une « police de la pensée« .  (…) « L’idée est simplement de veiller à ce qu’il n’y ait pas de propos sexistes, racistes, homophobes ou validistes dans un roman, prétend-elle. Si des personnes estiment qu’une œuvre va perdre en qualité parce qu’il n’y a pas de propos discriminants dedans, on se demande quelle littérature ils défendent. »

Cordélia a un discours similaire. « Le monde de l’édition est très uniforme, très privilégié, très blanc, très hétéro, très cisgenre, affirme-t-elle. Leur avis est supposé objectif, alors que celui des minorités serait biaisé par leur expérience personnelle. Parce que le sensitivity reading est au final une aide pour les auteur·ice·s ne vivant pas les discriminations et oppressions sur lesquelles ils et elles écrivent. Or, ce dont on a aussi besoin, c’est une diversité derrière la plume, et pas seulement dans les livres. »
En janvier 2020, un reportage diffusé par… France 24 sur les réseaux sociaux a suscité des indignations très vives, comme dans Marianne, sous la plume de Samuel Piquet : « Sous couvert de présenter une personnalité (Patrice William Marks, « lectrice en sensibilité »), le media fait l’apologie de l’épuration fictionnelle. »

Patrice William Marks se présente sur son site comme l’autrice de « livres sur le crowdfunding, d’une autobiographie sur le procès de O.J. Simpson, l’agitation à Los Angeles et le verdict de Rodney King, et sur la façon dont ils ont polarisé notre communauté, ainsi que de livres de fiction historique. L’une de [s]es séries de romans, Montgomery Vale, met en scène un détective bi-racial instruit et élégant vivant dans les années 1930. » Dans la vidéo tournée pour France 24, elle indique qu’elle est relectrice « spécialisée en diversité, qui repère la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées. » Enfonçant le clou, le reportage précise alors que l’ « objectif » de ces relecteurs est de « n‘offenser aucun lecteur, aucune communauté et échapper à toute polémique sur les réseaux sociaux », avant de préciser : « Même les plus expérimentés peuvent tomber dans le piège, citant par exemple J. K. Rowling qui s’est appropriée la légende amérindienne des « Skin Walkers » » – qui aurait donc dû, selon la journaliste, s’attacher les services d’un sensitivity reader

Autre exemple, provenant cette fois de Livre Hebdo : une autrice de polar se serait vue conseiller, par son éditeur assisté d’un sensitivity reader, de ne pas utiliser les adjectifs « estropié » et « difforme » à propos… d’un chien qui avait perdu une patte. Un tel vocabulaire aurait pu offenser des lecteurs handicapés.

La balle est dans le camp de la nouvelle ministre de la Culture qui, après les nominations insensées de deux wokistes, Pap Ndiaye et Rima Abdul Malak, va se heurter à plus virulent qu’elle.

Une commune interdit les smartphones dans la rue en Seine-et-Marne

Une votation inédite

Faut-il interdire les téléphones portables dans la rue ? Les habitants et habitantes (1.800) de Seine-Port près de Melun (Seine-et-Marne) ont voté à 54 % en faveur de l’interdiction de ces appareils dans l’espace public, selon les résultats diffusés par la commune. Ou pour être plus précis, en faveur d’une charte qui limite leur usage.

Les habitants et habitantes de Seine-Port s’engagent notamment à travers cette charte à proscrire tout écran en dessous de 3 ans. Pour le maire, Vincent Paul-Petit (LR), il s’agit d’instaurer une forme de « geste barrière », pour éviter la « technoférence ». En échange, le maire promet un espace sportif et invite les habitants à soumettre leurs idées de sorties pour la commune.

A Seine-Port, téléphoner ne sera bientôt plus possible dans la rue, car le maire mène un combat contre les smartphones pour les interdire dans l’espace public. L’épicier est déjà mobilisé. « Toute cette commune a envie que la vie sociale soit plus riche et les enfants plus protégés », défend Vincent Paul-Petit. Il y a quelques jours, il a même fait voter les habitants : c’est le Oui à l’interdiction qui l’a emporté par 146 voix contre 126.

Des avis mitigés

Les jeunes, les plus concernés, sont un peu déçus. Mais à la sortie de l’école, les mères approuvent plutôt. « Parfois les parents sont sur leur téléphone, ils n’ont pas d’interaction avec leurs enfants », déplore une maman. La charte municipale va inciter à l’exclusion des smartphones devant les écoles, chez les commerçants et commerçantes, lorsqu’ils ou elles sont en groupe (« à plusieurs », dit la charte) et en marchant dans la rue.

Cette charte n’aura pas de valeur contraignante, la loi ne l’autorisant pas, mais le maire veut croire qu’elle aura une grande valeur incitative. « Celui qui veut faire un bras d’honneur pourra faire un bras d’honneur sans être poursuivi, mais on n’a pas besoin de sanctions. Très naturellement des gens m’ont dit déjà faire attention, et ceux qui ne le feront pas petit à petit auront des difficultés à ne pas respecter la règle commune. »

Car nombreux et nombreuses étaient celles qui voyaient la mesure d’un mauvais œil, sans toujours la comprendre. « Et quand on appelle pour savoir combien il faut de baguettes ? », s’insurge une femme. « Si on sort son smartphone pour téléphoner ou payer, pas de problème. Le problème, c’est d’être scotché à un écran alors qu’il y a du monde autour, alors qu’on pourrait être dans une relation sociale avec les autres, » argumente Vincent Paul-Petit.

Seine-Port fera-t-elle école?

Val-d’Oise : les sonneries de l’Angélus font craquer les riverains à Cormeilles-la-Frette

L’appel du muezzin à la prière dérangerait-il ces laïcs et autres urbains ?

Le curé de Cormeilles-en-Parisis s’attire les foudres de quelques voisins depuis l’inauguration du clocher de l’église du Christ-Roi, qui accueille deux cloches, depuis le dimanche 26 novembre 2023. Les cloches du campanile se font entendre trop fortement et trop souvent au gré de certains. L’Angélus, qui retentit trois fois par jour à la satisfaction des travailleurs des champs, agace particulièrement les habitants venus de la ville, comme aussi les braiements de l’âne, le chant du coq ou la porcherie d’à côté.

Cormeilles-en-Parisis (Val-d'Oise), ce dimanche 21 janvier 2024. « Le clocher est complètement ouvert, il n’est pas très haut, le son arrive directement chez nous », confie une habitante. LP/Frédéric Naizot
Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise), ce dimanche 21 janvier 2024. « Le clocher est complètement ouvert, il n’est pas très haut, le son arrive directement chez nous », assure une habitante.

    C’est parfois le coq qui dérange les nouveaux arrivants des campagnes, comme en Haute-Savoie. A Cormeilles-en-Parisis, ce sont les cloches ajoutées fin novembre dernier à l’église construite en 2007 sur l’emplacement d’une ancienne chapelle, rue de Saint-Germain.

    Faute de budget à l’époque, il manquait le clocher : le campanile, confié à l’architecte Bruno Gélis et financé par la paroisse à hauteur de 160.000 euros, a été réalisé une quinzaine d’années plus tard pour abriter deux cloches, celle de l’ancienne chapelle et une autre bénie par l’évêque.

    Les plaignants réclament une cloche moins audible, mais n’envisagent nullement le double vitrage de leurs habitations. Depuis le 1er janvier 2022, la loi oblige tous les propriétaires à faire installer un double vitrage pour leurs fenêtres avant de mettre un logement en location. Les voisins grincheux du campanile contribueraient à l’amélioration des performances énergétiques de leur propre logement et de leur empreinte carbone personnelle… 

    Les coqs haut-savoyards ont le droit de chanter. a jugé la Cour d’appel de Chambéry (Savoie). Un soulagement pour Daniel Bauquis, habitant de la commune de Saint-Sylvestre (Haute-Savoie), non loin d’Annecy, qui possède les deux gallinacés incriminés : « Je suis bien sûr content pour moi, mais aussi parce qu’on reconnaît le patrimoine de la campagne. Ce chant du coq en fait partie, comme les champs que les paysans façonnent et qui font le paysage français. Ça m’enlève un poids parce que, sinon, c’est la porte ouverte à toutes les contestations pour le moindre bruit dans les villages. »

    Un lycée musulman conteste la résiliation de son contrat avec l’Etat

    Effet d’aubaine mis à profit par cet établissement en pleine cabale contre Stanislas

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    Port du voile interdit dans le public, mais autorisé dans les établissements privés islamiques:
    contrat ou pas contrat avec l’Etat…

    La justice administrative se penche ce mercredi 24 janvier 2024 sur la décision de la préfecture du Nord de casser le contrat entre le principal lycée musulman de France, situé à Lille, et l’Education nationale. L’avocat de l’établissement entend contester au tribunal les éléments avancés par l’ancien préfet, et voit « un deux poids deux mesures » alors qu’un autre établissement privé sous contrat, le très élitiste Saint-Stanislas à Paris, est visé par une enquête du Parquet de Paris.

    Maville ne nomme pas le lycée Averroès…

    Détenu, comme 20 Minutes ou Actu fr, par le Groupe SIPA-Ouest‑France, une association loi de 1901 intitulée « Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste » (on croît rêver…), Maville suggère un «deux poids deux mesures», en regard de l’affaire Stanislas, car les avocats de l’établissement, contestent la fin du contrat d’association avec l’Etat et ont déposé des recours devant le tribunal administratif sur lesquels il se penche ce 24 janvier …

    La gauche – toute laïque qu’elle soit – oppose d’un côté, le retrait d’agrément infligé au lycée musulman lillois Averroès ; de l’autre, le manque de sanctions contre Stanislas, établissement qui a le tort d’être à la fois catholique et prestigieux. Même les syndicats de l’enseignement public, opposés traditionnellement au financement du privé par l’Etat, ont le sentiment qu’Averroès, à la différence de Stan, ne mérite pas le retrait de son agrément. Preuve que la gauche pratique un deux poids deux mesures en matière de laïcisme.

    Pour les laïcards, tout est bon dans l’islam…

    «Dans les deux cas, on a des accusations sur des atteintes aux valeurs de la République», remarque Jean-François Carémel, secrétaire académique Snes-FSU. «Mais l’avenir de l’un serait compromis pour une impossibilité d’accès à des ouvrages traitant de l’homosexualité, et pas celui de l’autre ?» Une allusion au rapport de l’inspection sur Stanislas, qui relevait des propos homophobes il y a 9 ans. Si ce n’était que ça et si le rapport de l’Education nationale essentialisait, comme eux, un cas exceptionnel remontant à 2015… «On a visiblement (?) des priorités d’action qui ne sont pas les mêmes», assure le syndicat pro-palestinien.

    Pierre Mathiot, le très actif directeur de Sciences-Po Lille, soutien d’Averroès dès décembre, au début des turbulences, jubile : «Par rapport à Stanislas, ce qu’on reproche à Averroès, c’est de la rigolade.» Il redevient sérieux : «Ce qui est très grave, c’est le sentiment de profonde injustice du côté de la République que ressentent les Français de confession musulmane.»

    Cet intello de gauche s’est distingué en 2020 en annulant une conférence organisée par l’association L’Arène de l’IEP sur le thème « A droite, où en sont les idées ? », au prétexte que Geoffroy Lejeune, directeur de l’hebdomadaire Valeurs actuelles et le pluralisme seraient malsains dans son IEP. Sandrine Rousseau était en concurrence avec lui en janvier 2019, ce qui donne une idée de la diversité des opinions admises à l’Université de Lille…

    «Le cours d’éthique musulmane est facultatif»

    Le lycée Averroès est le premier établissement musulman à avoir bénéficié d’une contractualisation avec l’Etat en 2008. Or, en décembre 2023, le préfet du Nord a notifié à l’association Averroès la fin du contrat du lycée associatif avec l’Etat. C’est par là même son existence qui est mise en cause avec la fin des financements publics, notamment étrangers, et des moyens qui l’accompagnent. Aujourd’hui, la maire Hidalgo exerce cette même menace sur Stanislas, sans émouvoir Le Monde, Libération, France 5 ou France Inter…

    Installé à Lille-Sud, dans un quartier prioritaire de la politique de la ville, il accueille plus de 50 % d’élèves boursiers de l’Etat : un record pour un établissement privé. Il a été classé en diverses occasions depuis 2013 parmi les tout premiers lycées en France pour sa performance scolaire, tandis que Stanislas est deuxième.

    En octobre 2017, Xavier Bertrand et Gérald Darmanin, lors d’une séance du conseil régional, avaient défendu avec force le lycée après une prise de parole d’un élu du Front national. Aveuglés par leur haine du RN, ils avaient expliqué qu’il était normal de compter des établissements musulmans sous contrat, comme il existait des établissements catholiques, protestants ou juifs. Pourtant, à l’époque, le président de l’association [Amar Lasfar] était en même temps le président national de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF) et, en 2015, une polémique avait eu lieu autour de propos critiques sur l’établissement scolaire portés par deux anciens enseignants…

    Equité, nuance et respect du droit

    Si la décision préfectorale est confirmée par la justice administrative, qui sera saisie par l’association Averroès, ce sont 470 élèves qui resteront sur le carreau à la fin de l’année scolaire, selon la presse empathique. Dans l’histoire désormais ancienne des contrats d’association entre l’enseignement privé et l’Etat, une telle décision est rarissime, estime-t-elle, mais, eb même temps, l’expansionnisme musulman est récent, et les Juifs ne sont ni séparatistes, ni terroristes…

    On imagine donc que les motivations qui l’accompagnent sont fortes, attestées, indiscutables, et qu’il n’existe aucune autre option possible que la plus radicale d’entre elles, le déconventionnement.

    Certains s’approprient des principes, telle la démicratie, dont ils se font un domaine réservé. Cette fois, ils brandissent l’équité, la nuance et le respect du droit, qu’ils nient chez les autres, « des principes qui devraient constituer en toutes circonstances la matrice de notre société, » selon les impudents donneurs de leçons.. Et d’insister: « ce sont ces principes qui sont en jeu dans le cas présent, quoi que l’on pense, par ailleurs, de la place de l’islam ou de l’enseignement privé dans notre pays. »

    La Cour régionale des comptes épingle le lycée musulman Averroès à Lille

    En mai dernier, la Cour régionale des comptes des Hauts-de-France a critiqué le modèle économique du lycée et un enseignement d’éthique musulmane. La CRC souligne que le lycée musulman Averroès de Lille souffre d’une situation « financière critique »

    Dans un contexte de « développement accéléré« , après le tarissement depuis 2016 de dons de l’étranger, ces derniers se sont élevés à 1,9 million d’euros dont quelque 943.000 euros de « l’ONG Qatar Charity », sur un total de dons de près de 6 millions d’euros perçus par l’association entre 2010 et 2022.

    La CRC pointe aussi du doigt le contenu d’un livre au programme de seconde, utilisé dans un cours facultatif d’ »éthique musulmane » et édictant des règles à suivre, dont l’interdiction, sous peine de mort, de l’apostasie et la prééminence de la loi divine sur les lois de la République. Objectif, rétablir la peine de mort et instaurer le Coran, avec l’onction de la gauche humaniste et républicaine ?

    La présence de ce livre « est de nature à susciter des interrogations relatives à la compatibilité de son contenu avec les valeurs républicaines dont se revendique par ailleurs l’établissement », écrivent les auteurs. Et ils maintiennent cet avis en dépit de l’affirmation par le président de l’association gestionnaire que les passages visés ne sont pas étudiés dans ce cours.

    Fantasmes concernant Averroès, selon la gauche, mais insupportable réalité concernant Stanislas, selon les mêmes laïcards au faciès.

    Amélie Oudéa-Castéra critiquée pour la scolarisation de ses enfants à Stanislas, visé par une cabale

    Des enquêtes journalistiques provoquent l’ouverture d’une enquête administrative contre le collège Stanislas

    La gauchosphère LGBTQI+ et pro-IVG éveille des soupçons

    La nouvelle ministre de l’Education nationale doit déjà faire face à une première opération de déstabilisation. Selon le site révolutionnaire trotskiste Mediapart, Amélie Oudéa-Castéra scolarise ses trois enfants au collège-lycée Stanislas, dans le 6e arrondissement de Paris. Or, outre que l’enseignement privé confessionnel indispose les laïcards lorsqu’il n’est pas musulman, l’établissement scolaire privé catholique et sous contrat avec l’Etat – pôle d’excellence à Paris – est sous le coup d’une enquête administrative depuis février 2023, suite à des soupçons d’une certaine presse, pour des positions supposées antiavortement et homophobes. Selon divers palmarès, Stanislas figure parmi les établissements les plus réputés du pays, mais n’est pas la tasse de thé à la menthe de l’extrême gauche.

    L’Inspection générale de l’Education saisie par… Pap Ndiaye alors qu’il était encore ministre – ex-ministre de gauche de l’Education et toujours père de filles scolarisées à l’Ecole alsacienne – a rendu son rapport durant l’été dernier. Celui-ci a été remis à Gabriel Attal, mais n’a pas été rendu public. Invité à dévoiler les grandes prescriptions du rapport, le rectorat de Paris a refusé en bloc.

    Interrogée, ce vendredi 12 janvier, la ministre de l’Education et ex-émouse du tennisa confirmé que ses enfants sont bien scolarisés dans cet établissement. L’ancienne joueuse de tennis dénonce un « procès d’intention » fait à l’établissement et aux parents d’élèves qui ont fait le choix d’inscrire leurs enfants à Stanislas. « Si on commence dès le premier jour sur des attaques personnelles, c’est peut-être parce que ce que j’ai pu exprimer [lors de la passation de pouvoir] était inattaquable sur le fond », a estimé l’ex-épouse du champion de tennis brésilien Gustavo Kuerten.

    Un manuel aux filles les invitant à ne pas « allumer » les garçons

    En 2022, une première enquête de Mediapart citait le témoignage de plusieurs anciens élèves dénonçant des valeurs « réactionnaires » et « autoritaires ». Dans un fascicule, distribué aux élèves, l’établissement invitait les filles à ne « rien faire pour exciter » les garçons. « Ne l’allume pas. Protège-le contre lui-même », poursuivait le manuel interne.

    Dans une autre enquête réalisée par le quotidien Le Monde, le directeur de l’établissement confirmait les positions conservatrices de son école. « Le catholicisme est par nature conservateur, au sens propre : il conserve le dépôt de la foi. L’Eglise est contre l’union homosexuelle et contre l’avortement, que je sache, non ? Une école catholique ne peut dire autre chose », jugeait Frédéric Gautier. Chaque année, l’établissement reçoit une subvention de l’Etat de l’ordre de 1 million d’euros, selon l’élue communiste francilienne Céline Malaisé, une proche de Marie-George Buffet (cf. Panama Papers), ex-ministre PCF des Sports.

    « La République travaille avec tout le monde », défend Oudéa-Castéra

    Vendredi, la ministre est aussi revenue dans le détail sur les raisons qui les ont poussés – elle et son mari – à retirer leurs enfants de l’école publique. « Mon mari et moi avons vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées. A un moment, on en a eu marre. Comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait le choix d’aller chercher une solution différente », a expliqué l’épouse de Frédéric Oudéa, dirigeant de la Société générale (scandale des Panama Papers) et de Sanofi et conseiller de Nicolas Sarkozy.

    Et la nièce, par sa mère, des journalistes Alain Duhamel et Patrice Duhamel et donc aussi de Benjamin Duhamel et de sa mère Nathalie Saint-Cricq (France 2) d’ajouter : « On habitait rue Stanislas. Scolariser nos élèves à Stanislas était un choix de proximité. » Depuis, elle dit s’assurer de la bonne « formation » de ses enfants. « La République travaille avec tout le monde dès lors que l’on est au rendez-vous de ses exigences et de ses valeurs », a-t-elle conclu en marge d’un déplacement dans un collège d’Andrésy (Yvelines). Lien PaSiDupes

    Affaire Depardieu: ces signataires de la tribune de Libération n’ont-ils pas été complices?

    La profession aurait largement participé à l’omerta

    Les indignés professionnels montent au créneau, étalant leur indignation sélective dans une troisième tribune diffusée par le quotidien libertaire Libération qui, en 1975, salua la victoire des Khmers rouges et s’opposa au mouvement féministe de Gisèle Halimi, Choisir la cause des femmes, fut condamné en 1979 pour « outrage aux bonnes moeurs », publia un article de Guy Hocquenghem dénonçant, dans le télé-film Holocauste, une mauvaise hiérarchisation des victimes, parlant trop peu des «centaines de milliers de déportés et gazés homosexuels» ou des tziganes et classant en tête du «hit-parade de l’horreur» Simone Veil, tête de liste aux européennes en cours. En 2022, Bruno Ledoux, actionnaire majoritaire du journal à l’époque et héritier de Peñarroya, est visé par une enquête du Parquet national financier (PNF) pour fraude fiscale aggravée et abus de biens sociaux.

    Une contre-tribune critique les… soutiens de Depardieu

    Une deuxième tribune a été lancée par le collectif Cerveaux non disponibles, marquée à l’extrême gauche, en prolongement de la deuxième et en réponse à une première tribune de soutien à Gérard Depardieu signée par 60 personnalités dont certains, comme Pierre Richard ou Jacques Weber, se sont depuis désolidarisés. « Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles », estiment les signataires de la contre-tribune.

    Ce collectif est dédié aux luttes sociales, antiracistes et climatiques via des contenus indépendants et alternatifs. Il sort donc de sa sphère de prédilection.

    Gérard Depardieu lors de la première de "The Taste of Small Things", à Berlin, le 12 janvier 2023. (ACTION PRESS / SHUTTERSTOCK / SIPA)

    Quelque 8.000 artistes ont signé en 48 heures la « contre-tribune » en réponse aux soutiens de l’acteur Gérard Depardieu, très critiqué après la diffusion d’images ambigues et controversées, issues de rushes de film, où il multiplie les propos misogynes et insultants envers des femmes, ont indiqué ses initiateurs dimanche.

    « Merci à tous les artistes, connus ou non », dont les chanteuses Angèle et Louane ou le rappeur Médine, a écrit sur X (ex-Twitter) le collectif Cerveaux non disponibles, qui a clos le recueil de signatures.

    Ce texte répond à une tribune du camp pro-Depardieu appelant à « ne pas effacer » l’icône du cinéma français, parue le jour de Noël dans Le Figaro, ainsi qu’au soutien de Macron, qui a dénoncé le 20 décembre une « chasse à l’homme » contre l’acteur de 75 ans, mis en examen pour viols depuis 2020 à la suite d’une plainte d’une comédienne d’une vingtaine d’années, Charlotte Arnould, mais un dossier toujours non passé devant un tribunal.

    « Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats [excessif ?] à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles », estiment les signataires de la contre-tribune qui sombre dans l’amalgame et la généralisation.

    Et une troisième : « Adresse au vieux monde » !

    Corinne Masiero,
    représentante du mondr nouveau et de l’art… brut ?
    (cérémonie des César 2021)

    Une autre pétition critique, intitulée « Adresse au vieux monde », fort peu inclusive, a été publiée dimanche sur le site révolutionnaire trotskiste de Mediapart avec quelque 70 signatures de « personnalités » (toutes relatives) du cinéma dont les « célèbres » Laure Calamy, bientôt quinqua, et Anouk Grinberg, pleinement sexa. Ou l’intellectuelle Corinne Masiero (ci-dessus) qui sombra dans l’alcool, la drogue et la prostitution, suite à un inceste, avant de trouver sa voie dans le théâtre. Lien PaSiDupes

    « Personne ne veut effacer l’artiste. Mais le talent de Gérard Depardieu n’autorise pas l’indignité de ses comportements », est-il écrit dans ce texte. Ni le silence des témoins éventuels.

    Les artistes en mal de scénarii s’acharnent sur Gérard Depardieu qui est visé au total par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol – qu’il réfute – et que le principe sacré de la présomption d’innocence ne protège en rien, et ces justiciers divisent le monde du cinéma et au-delà. Leur meilleur rôle.

    Le malaise est amplifié par le fait que plusieurs des quelque 60 personnalités qui avaient signé la tribune de soutien ont depuis pris leurs distances, dont Carole Bouquet, Nadine Trintignant, Gérard Darmon ou Charles Berling.

    Ce lundi 1er janvier, l’acteur et metteur en scène Jacques Weber,
    l’ami des jours insouciants, explique qu’il regrette son « aveuglement », après avoir soutenu Gérard Depardieu…

    Car tout est affaire de personne et d’étiquette: un « comédien quasi inconnu », Yannis Ezziadi, éditorialiste au magazine conservateur Causeur et proche de Julie Depardieu (stigmatisation), la fille de l’acteur, en est à l’initiative. Bien que des progressistes l’aient fait travailler, il est aujourd’hui condamné dans une enquête du Monde comme « proche des sphères identitaires et réactionnaires ».

    Dimanche, c’est l’acteur Pierre Richard, 89 ans, qui s’est fait intimider et s’est désolidarisé, expliquant sur X qu’il a signé cette tribune « uniquement au nom de la présomption d’innocence », mais le texte « ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d’agressions sexuelles ».

    Au Monde, l’ancienne ministre de la Culture socialiste nupésisée Aurélie Filippetti est sortie du bois et a par ailleurs estimé par écrit que « c’est la première fois que l’extrême droite se tapit derrière ce genre d’offensive pour en faire un véritable combat politique ». La présomption d’innocence serait-elle d’extrême droite ?

    Muriel Robin, Alexandra Lamy et autres signent pour que l’art (ou le divertissement) ne soit pas « un totem d’impunité »

    Signée ce dimanche dans le journal « Libération » par 150 personnalités du monde de la culture (?) dont les comédiens Muriel Robin, Alexandra Lamy, Thomas Jolly (directeur artistique des cérémonies des JO d’été 2024 à Paris) ou encore Swann Arlaud, déjà signataire d’une tribune publiée dans le journal Libération, pour soutenir le mouvement des Gilets jaunes en 2019, puis d’une autre soutenant le mouvement contre le projet sur les retraites en 2023, elle affirme que « défendre l’art, c’est aussi dire qu’être artiste ne doit pas nous exonérer de toute responsabilité ». Qui dit ça ?

    Dans la tribune de « Libération », les Marilou Berry, fille de Josiane Balasko, militante de l’association Droit au logement et soutien de la liste du PCF aux Européennes de 2019, l’humoriste Guillaume Meurice (France inter), Anne Roumanoff, dont le théâtre de la mère accueillit Pierre Palmade et sa pièce de théâtre Le Comique en octobre 2008, ou encore Alice Belaïdi, proche de l’actrice Anne Le Ny, compagne de Muriel Robin, estiment qu’ « au nom de l’art [terme inapproprié à la plupart des signataires], certaines voix s’élèvent pour défendre Gérard Depardieu, insinuant que son talent devrait le soustraire à toute critique [interprétation abusive], et même l’excuser pour ses comportements intolérables [diffamatoire]. Tout ça ne sera pas en notre nom. »

    L’artiste vue à la télévision dans Fais pas ci, fais pas ça, et féministe Eva Darlan, co-signataire de la tribune dans Libération, dénonce « un système patriarcal qui autorise les hommes à faire tout ce qu’ils veulent. » Cette pro-iranienne fut d’ailleurs collaboratrice de l’ayatollah Khomeini, et aussi l’une des marraines de l’association Ni putes ni soumises, et encore membre du collectif 50/50 qui a pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel et elle accorda même son soutien au candidat Mélenchon en 2022…

    Art [on dira spectacle] qui « ne doit jamais nous amener à détourner le regard des souffrances des victimes [combien de signataires prétendent-ils savoir mais ont pourtant fermé les yeux ?], qu’elles soient célèbres ou anonymes, et le talent ne justifie pas la transgression des limites et l’atteinte à l’intégrité d’autrui », soutiennent les défenseurs de l’ordre moral. Des victimes qui « méritent d’être entendues, crues et soutenues ». « La France qui nous rend fières ne se bat pas pour le droit d’importuner, elle est du côté des victimes présumées » et contre une cible présumée innocente… Car « aucun statut, aucune carrière aussi brillante soit-elle ne saurait se placer au-dessus de la mêlée, et ainsi bénéficier d’une forme d’impunité ». A l’inverse, aucun statut, aucune carrière aussi brillante soit-elle [] ne saurait se placer au-dessus de la justice.

    Voeux de Macron, du niveau d’une déclaration de foi de Miss Europe

    2024, un « millésime français »…

    Le drapeau tricolore est
    noyé parmi d’autres,
    dont celui de l’Afghanistan

    Le président Macron devait envoyer un « message d’unité » aux Français, selon le quotidien Le Monde. « Le rôle que je me suis assigné, c’est de tenir l’unité du pays », déclara-t-il, dans des propos tenus en marge d’une visite du Panthéon, et parues vendredi 8 décembre sur le site internet du quotidien. « Il faut redonner une espérance, un goût de l’avenir », ajouta-t-il, « rappeler la France à elle-même » et « à ce qu’elle est », « ce qui nous constitue ». Qu’en est-il resté trois semaines plus tard ? Un discours meublant.

    Depuis les jardins de l’Elysée, le président de la République a mis en scène les vœux présidentiels aux Français d’un robot déconnecté. Le chef de l’Etat a déclaré dimanche qu’il veut faire de 2024 une « année de détermination » pour continuer à « agir » dans « l’intérêt de la Nation » : des phrases creuses et consensuelles ! Macron a évoqué des « choix décisifs » pour l’Europe lors des élections de juin prochain. Il a aussi donné sur le plan intérieur un grand rendez-vous politique « dans les prochaines semaines », comme le « grand débat national », stérile, de janvier 2019, ou le Conseil national de la refondation de 2022 qui, en septembre 2023, n’avait pas encore débouché sur des mesures concrètes à l’échelle nationale. 

    « Efficacité et résultats »

    2024 doit être « une année de la détermination, de l’efficacité et des résultats », a assené le président de la République lors d’une allocution de 13 minutes, devant un rideau de drapeaux des nations olympiques en vue des JO de Paris.

    « J’aurai l’occasion dans les prochaines semaines de vous dire comment notre nation relèvera ces défis », a annoncé Macron. Il a remercié « tout particulièrement » la cheffe du gouvernement et ses ministres alors que circulent les rumeurs d’un remaniement changement de gouvernement.

    « L’action n’est pas une option. L’action est notre devoir pour les générations futures, a-t-il péroré. Voilà pourquoi je serai inlassablement du côté de ceux qui agissent au service du pays (…) Jamais du côté de ceux qui privilégient les calculs électoraux, les petits arrangements ou leurs intérêts personnels », a poursuivi le président clivant. « Nous devons donc continuer ce réarmement de la nation face au dérèglement du monde. Car la force de caractère est la vertu des temps difficiles », a-t-il ajouté, guerrier.

    Le président s’irrite des « impatiences » des Français

    « Je sais bien sûr les impatiences, même si les premiers changements sont visibles », a estimé Macron, vantant sa politique de « réarmement économique » et assumant (?) sa réforme des retraites « impopulaire » mais « nécessaire au pays », et mentionnant succinctement la loi immigration récemment adoptée, également votée par la par une forte majorité de députés de tous les partis, sauf dans La France insoumise et donc anti-républicaine.

    « Après le réarmement économique, le réarmement de l’Etat et de nos services publics, il nous faudra ainsi engager notre réarmement civique. La France, c’est une culture, une histoire, une langue, des valeurs universelles qui s’apprennent dès le plus jeune âge. A chaque génération », a déclaré Macron.

    Macron a également abordé la situation internationale, le conflit au Proche-Orient, celui entre la Russie et l’Ukraine, et les élections européennes. Un « choix décisif » qui se jouera, selon lui, entre « continuer l’Europe ou la bloquer ». Est-ce que continuer, c’est élargir ?

    « Nous aurons à faire le choix d’une Europe plus forte et plus souveraine à la lumière de l’héritage de Jacques Delors », a déclaré le procrastinateur, et choisir entre « affirmer la force de nos démocraties libérales ou céder aux mensonges qui sèment le chaos ». Macron continuera ainsi à réarmer l’UE contre la souveraineté des états et oeuvrera donc à plus de fedéralisme.

    Exemple de mensonge ? Et d’hypocrisie.

    Il a fallu huit ans pour parvenir, mercredi 20 décembre, à un « accord politique » sur un ensemble de dix textes, dont huit règlements européens qui seront d’application directe. Il faudra encore plusieurs mois pour que la présidence belge, qui prend son tour au 1er janvier 2024, mène des négociations de mise en œuvre de ce « pacte migratoire », si âprement débattu entre les Etats membres – d’abord entre eux – et le Parlement européen. Et que contient-il?

    Cette réforme prévoit notamment un contrôle renforcé des arrivées de migrants dans l’UE, des centres fermés près des frontières pour renvoyer plus rapidement ceux n’ayant pas droit à l’asile dans l’UE, et un mécanisme de solidarité obligatoire entre pays membres au profit des Etats sous pression migratoire.

    Il vise aussi à lourdement sanctionner les états-membres qui refuseraient la répartition des migrants dits b »relocalisés » imposée par l’Union européenne.

    Et hypocrisie. Parce que la loi immigration lui est imposée, il saisit le Conseil constitutionnel, comme le fait LFI, pour la faire vider de sa substance.

    Les otages du Hamas

    Macron a également évoqué les otages du Hamas. « Nous ne les oublions pas », a déclaré le chef de l’État. « 41 Français ont été assassinés, et je pense ce soir à leurs familles comme je pense aux familles de nos compatriotes encore retenus en otage », a ajouté le président. Trois Français sont « retenus, disparus ou otages dans la bande de Gaza », avait indiqué mi-décembre la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.


    Macron sème la division et, en même temps », invoque l’unité  


    Après avoir passé l’année à fracturer le pays, que ce soit lors de la réforme des retraites ou à l’occasion de la loi immigration, le chef de l’Etat a débité un discours vide sur le thème du « réarmement de la nation », qu’il croit rassembleur.

    Il n’a pas de treillis mais c’est tout comme. Au moment où les Français s’apprêtent à se souhaiter la paix, l’amour et la tranquillité, Macron a cru bon d’adresser ses vœux pour 2024 avec, pour fil rouge, le « réarmement » : « réarment économique », « réarmement des services publics », « réarmement civique », « réarmement de la souveraineté européenne », « réarmement de la nation face au dérèglement du monde ». Un discours martial tardif après des émeutes.

    Tout sauf « l’impuissance »

    C’est la septième fois que le président de la République se plie à l’exercice et, comme de coutume, ce n’est pas tant une adresse de vœux qu’un bilan auto-satisfait de compétences auto-réalisé qu’a rendu le chef de l’Etat. Macron « assume » les réformes de 2023, à commencer par les retraites, mais aussi la loi immigration « qui permettra de lutter contre l’immigration clandestine et de protéger ceux qui sont sur notre sol ». C’est « le cap », le fameux cap qui revient chaque année sans que le président prenne le temps d’en définir le contenu. Qu’importe :  ce qui compte, c’est l’idée d’un cap, le mouvement pour le mouvement, illusion au fondement du macronisme. « Nous sommes bien loin de l’impuissance qu’on nous prédisait et c’est heureux », se réjouit-il, ce qui traduit sa crainte d’être empêché de réformer à tout crin, quitte à abîmer les institutions et à jouer avec les limites autocratiques de notre Constitution. Réformer au sociétal, à nouveau.

    « En 2027, nous aurons dix ans d’avance, là où en 2017 nous avions dix ans de retard », assure Macron, annonçant des bonds technologiques dans le nucléaire, l’intelligence artificielle et les transports. Que retenir, alors, d’un texte aussi vide, qui promet « une année de détermination » et « une écologie à la française » ? On ne sait pas ce que cela veut dire, mais ça sonnait sans doute bien aux oreilles du conseiller qui l’a écrit. Ah, si : la France sortira du charbon en 2027. On le savait déjà. Notre-Dame de Paris rouvrira ses portes le 8 décembre 2024. La presse avait déjà publié l’information. Nous voilà bien réarmés.

    Et Macron a enjambé les sujets prégnants de l’islamisme et de l’insécurité (deux mots sur les incivilités et la délinquance). Et aussi l’inflation et donc le panier de la menagère. Les prix de l’alimentation restent très élevés, à près de 8%, et les tarifs du gaz ont augmenté en janvier (lien PaSiDupes); ceux de l’électricité suivront en juillet.

    Une tribune de 56 courageux artistes, en soutien à Gérard Depardieu, au risque d’être blacklistés par la gauche morale

    «Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui», écrivent les signataires

    « N’effacez pas Gérard Depardieu », exhortent des personnalités de droite comme de gauche, Nathalie Baye, Nadine Trintignant, Benoît Poelvoorde, Charlotte Rampling, Pierre Richard, Josée Dayan, Jean-Marie Rouart ou Carla Bruni… Une cinquantaine d’artistes a signé cette tribune dans Le Figaro et mise en ligne ce lundi soir, pour dénoncer le « torrent de haine qui se déverse » sur Gérard Depardieu.

    « Nous ne souhaitons pas entrer dans la polémique, et laissons la Justice faire son travail », écrivent en préambule ces artistes, écrivains et producteurs de cinéma. Gérard Depardieu est mis en examen à la suite d’une des deux plaintes pour viol et agression sexuelle dont il fait l’objet en France, mais il réfute ces accusations.

    « Nous ne pouvons plus rester muets face au lynchage qui s’abat sur lui, face au torrent de haine qui se déverse sur sa personne, sans nuance, dans l’amalgame le plus complet et au mépris d’une présomption d’innocence dont il aurait bénéficié, comme tout un chacun, s’il n’était pas le géant du cinéma qu’il est », poursuit le texte.

    Ce n’est pas la première fois que des personnalités prennent la défense de l’acteur. Avant cette tribune, des membres de sa famille dont sa fille Julie Depardieu ont signé une tribune publiée par le Journal du dimanche (JDD), le 17 décembre.

    L’émission «Complément d’enquête» présente des extraits de rushes d’un film de Yann Moix qui font entendre que Gérard Depardieu aurait tenu des propos grossiers à caractère sexuel au sujet d’une petite fille, suscitant une très vive polémique parmi les féministes radicales, bien qu’elle n’ait rien pu entendre.

    Le président Macron – qui s’est déclaré « grand admirateur de Gérard Depardieu » – a dénoncé une «  chasse à l’homme » contre l’acteur. Il a laissé entendre que la séquence avait pu être modifiée au montage et que sa ministre de la cancel culture, Rima Abdul Malak, n’a pas été bien inspirée en y participant lorsqu’elle annonça le retrait de sa Légion d’honneur, en dépit du principe de présomption d’innocence.

    Les 56 ont fait preuve de courage, car ils n’ont pas craint d’être ostracisés par la gauche totalitaire qui porte les siens au pinnacle, mais exclut les résistants à la bien-pensance féministe, LGBTQI+ et wokiste, faussement inclusives. Un nombre équivalent a renoncé à signer, craignant pour leurs carrière et se soumettant aux consignes de leurs agents…

    Parmi les foireux, Benoît Magimel, pour la jeune génération, et pour les « boomers », Catherine Deneuve…

    Marseille: des immondices déversés d’immeubles sur une cour de récréation

    Les élèves de l’école primaire André-Allar privés de récréation

    Nadia Boulainseur et Samia Ghali ravies

    Excréments, œufs, sabre rouillé… Une école de Marseille est confinée après le jet sur les enfants du quartier de divers immondices par des familles bénéficiaires d’aides sociales. Les habitants des tours voisines, qui se disent excédés par le bruit généré par l’établissement scolaire de proximité, jettent régulièrement des objets dans la cour, en plein jour. Les parents d’élèves, eux, mènent l’enquête pour remonter jusqu’aux coupables.

    L’école Allar (15e) est située au pied de deux immeubles
    sans aucun filet de protection sur la totalité de la cour

    L’école primaire André-Allar, qui scolarise 195 élèves des immeubles sociaux voisins, est située dans le 15e arrondissement de Marseille, connu pour la Cité des arts de la rue, un centre culturel original spécialisé dans les spectacles en plein air…

    Pendant que Macron fait diversion au vote de la loi immigration avec l’affaire Depardieu et que son ministre de l’Education Gabriel Attal promet de tout, «même le personnel a peur d’aller au milieu de la cour», témoigne Jacqueline Tahir, parent délégué et mère de deux enfants scolarisés en CE1 et CM1. «Rien qu’hier (mercredi), deux bâtons en PVC ont failli tomber sur la tête de la directrice. Avant-hier (mardi), le personnel a été visé par un sachet rempli d’excréments et d’urine. C’est de pire en pire», regrette la mère d’élèves.

    La maire, Nadia Boulainseur, née Djerroud, qui fut adjointe de Guy Hermier (PCF), puis de Frédéric Dutoit (PCF), est aujourd’hui DVG (PS et proche de Samia Ghali). Quant au député de la 7e circonscription incluant le 15e arrondissement, il s’agit de Sébastien Delogu (LFI-NUPES), un ancien garde du corps et chauffeur de taxi. Quels bilans ?

    Suggestion éclairée de
    la Cité des arts de la rue ?

    En attendant qu’une solution pérenne tombe du ciel entre les mains de ces « acteurs » politiques, les enfants sont confinés à l’intérieur par sécurité, pendant la récréation. Les surveillantes doivent ainsi s’assurer que les enfants ne sortent pas s’aérer dans la cour, durant la récré.