Arrivée de la Flamme olympique : le concert Coca-Cola vire au fiasco

Mouvements de foule, malaises, 40 mn de retard…

Soprano et Alonzo
sur la scène flottante
de Coca-Cola
pour l’arrivée de la flamme

Le partenariat avec la multinationale, ce sont

  • 6 concerts gratuits et ouverts à tous réunissant des têtes d’affiche et des artistes émergents seront organisés dans toute la France par Coke Studio™, la plateforme musicale de Coca‑Cola*.
  • Un Village Coca‑Cola® sera installé dans chacune des 65 villes étapes, offrant au public une expérience festive et musicale avec de nombreuses animations.  
  • Un convoi unique accompagnera les porteurs de Flamme à travers plus de 400 villes pour faire vivre l’esprit olympique et rafraîchir les spectateurs.

Mais si la fête d’arrivée du Belem fut une réussite, les équipes de Coca-Cola n’ont pas su gérer ni anticiper la dernière partie de la soirée.

230.000 personnes ont participé aux festivités de l’arrivée du Belem dans la rade puis le Vieux-Port de Marseille ce mercredi 8 mai à Marseille. Malgré des problèmes de congestion pour accéder à la fan zone, la parade et le premier relais de la flamme se sont parfaitement déroulés. C’est ensuite, au moment de passer au concert Coca-Cola que la situation s’est dégradée.

Des dizaines de malaises et un mouvement de foule, cris, bousculades, malaises… le début du concert de Coca Cola. Dès la fin de la cérémonie d’allumage du chaudron, c’est une transition avec une foule compacte qui s’est faite dans la douleur. D’un côté un public familial venu pour l’arrivée du Belem et qui souhaitait repartir, de l’autre, une jeunesse marseillaise qui venait écouter Alonzo et Soprano. La configuration d’accueil du public pour ce concert Coca-Cola a visiblement été mal anticipée, puisque durant de longues minutes tout le monde a été bloqué, notamment pour des questions de sécurité et de contrôles. Impossible de sortir, impossible de rentrer. Au milieu de cette foule très compacte la situation dégénère rapidement : des dizaines de malaises, des enfants en pleurs, des poussettes et personnes handicapées en détresse et surtout des secours qui n’arrivent pas à intervenir. Résultat, la tension est rapidement montée d’un cran.

Quelques bagarres, mais surtout un mouvement de foule sur le quai du Port qui aurait pu avoir des conséquences bien plus graves.C’est finalement que vers 21 heures que les forces de police ont enfin réussi à stabiliser le bas de la Canebière. Quelques lacrymogènes autour de la fan zone, des tensions, mais au final, un soulagement de n’avoir aucun blessé ni actes de violence.

A 21h30, le concert a finalement pu démarrer, dans une ambiance moins électrique. Reste que cette image d’une longue rangée de civières au pied de la scène Coca-Cola n’est clairement pas celle que la firme au slogan « Savoure l’instant » voulait voir ce soir. 

Mais un délice pour la gauche des pisse-vinaigre.

Autre malaise, Jul, le rappeur:

Stéphane Simon, producteur de télévision et éditeur de media, rafraîchit quelques mémoires, dont celle d’Aurore Bergé…

Le journaliste sportif Fred Hermel partage son malaise :

Les actes antisémites ont triplé au premier trimestre 2024, confirme Attal 

« Plus de 60% des actes anti-religieux sont des actes antisémites. » 

« Personne ne peut nier cette déferlante antisémite.  » 

Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, lundi, que « 366 faits antisémites » ont été enregistrés en France au premier trimestre 2024, soit « une hausse de 300 % par rapport aux trois premiers mois de l’année 2023 ».

« Personne ne peut nier le fait qu’on estime que les Français juifs représentent 1 % de la population française, mais que plus de 60 % des actes antireligieux sont des actes antisémites », a déclaré le chef du gouvernement dans un discours lors du 38e dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) à Paris. Il a précisé qu’il y a eu 1.200 actes antisémites entre l’attaque du 7 Octobre et la fin 2023, soit trois fois plus que sur toute l’année 2022.

Face à cette hausse, « pas un acte ne doit rester impuni, pas un antisémite ne doit avoir l’âme tranquille », a affirmé le premier ministre en promettant de « faire preuve d’une fermeté exemplaire à chaque acte ».

« L’islamisme, un péril grave »

Déplorant qu’il ne soit pas possible de connaître précisément le nombre et les condamnations pour des actes commis en raison de la religion, il a annoncé avoir demandé au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, « de trouver les moyens de mettre en œuvre un recensement de ces cas et de ces condamnations partout en France ».

« L’islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l’antisémitisme », a-t-il aussi affirmé, promettant de « s’attaquer frontalement à l’islamisme et au séparatisme ».

Attal a « honte » en écoutant Mélenchon

Le chef du gouvernement s’en est par ailleurs pris à La France insoumise et à son leader, Jean-Luc Mélenchon « J’ai souvent eu honte ces derniers temps […]. Honte en écoutant certains élus de La France insoumise parler de mouvement de résistance » au sujet du Hamas. « Honte en voyant le leader LFI agiter les haines, commettre les sous-entendus les plus indignes. Oui, il devrait avoir honte de ne jamais avoir un mot pour les victimes du 7 Octobre, honte de toujours éluder ce drame », a dénoncé Attal.

Le premier ministre a aussi critiqué le Rassemblement national, en lançant : « Ne nous laissons pas berner par le cynisme absolu de ceux qui disent soutenir les Français juifs par réflexe antimusulmans. »

Quelques jours après des mobilisations propalestiniennes dans le monde étudiant, principalement à Sciences Po à Paris, Gabriel Attal a enfin assuré qu’« il n’y aura jamais de droit au blocage » : « Nous n’accepterons jamais qu’une minorité manipulée prétende faire la loi. »

Analyse de Mohamed Sifaoui sur l’antisémitisme mmprimaire :

Prise de parti de Philippe Torreton, assez remarquable dans le milieu du spectacle :

Les 25 mesures de LR pour « une véritable révolution en matière de sécurité »

Eric Ciotti propose un « choc d’autorité et de sévérité »

« Je propose une véritable révolution en matière de sécurité », annonce le président des Républicains, qui a adressé une lettre en ce sens au président Macron. « Chaque jour en France, 1.000 personnes sont victimes de coups et blessures volontaires » soit « un quasi-doublement depuis 2012 » et « des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit livrées aux narcotrafiquants », déplore-t-il.

Des mesures habituelles et d’autres plus originales

Abaissement de la majorité pénale à 16 ans et suppression de l’excuse de minorité, suppression des allocations familiales aux « parents qui manquent à leurs devoirs d’éducation », rétablissement de la double pleine, mise en place de courtes peines et retour des peines plancher… beaucoup de ces mesures font partie de l’arsenal programmatique habituel de LR. Tout ce que les Français réclament de longue date.

D’autres sont plus originales, comme le fait pour un consommateur de stupéfiants condamné en état de récidive de voir sa peine publiée en ligne, ou le passage à 1.000 euros de l’amende forfaitaire délictuelle pour les consommateurs de drogue.

LR veut « au moins 100.000 places de prison »

LR propose la « mise en place de « check points » aux quatre coins des quartiers gangrenés par le trafic de drogues » et la « création d’une force spéciale permanente » ayant vocation à intervenir dans les quartiers les plus sensibles, composée de militaires de la force Sentinelle, de policiers, de représentants des services douaniers et des services fiscaux. « Je souhaite que chaque quartier soit verrouillé jour et nuit par les forces de l’ordre », tonne Eric Ciotti.

Il veut aussi « réhabiliter la filière investigation au sein de la police nationale » en créant une « indemnité de sujétion spéciale » et en doublant « le nombre de policiers qui y sont affectés ». Il estime également nécessaire d’avoir « au moins 100.000 places de prison », contre 61.000 aujourd’hui. En juillet 2023, LR avait présenté un plan fixant un objectif de 80.000 places d’ici 2027.

Un gros tacle contre Emmanuel Macron

LR propose en outre pour rétablir l’autorité à l’école que les professeurs harcelés, menacés ou agressés bénéficient systématiquement de la protection fonctionnelle et du soutien de leur hiérarchie, avec une aggravation des peines encourues pour les personnes qui s’en prennent aux enseignants. Et préconise d’interdire les téléphones portables au lycée.

« Nos propositions concrètes, étayées et responsables sont sur la table. La balle est dans le camp d’Emmanuel Macron » dont le bilan est « le pire de la Ve République en matière d’insécurité », assène enfin Eric Ciotti.

Jet d’oeuf sur Zemmour par une femme en Corse

L’ex-candidat à la présidentielle a été attaqué par derrière

Eric Zemmour a été la cible de jets d’œufs et d’insultes de la part d’une militante, à laquelle il a porté un coup, dans un mouvement réflexe d’auto-défensif, alors qu’elle revenait à la charge.

Eric Zemmour a été violemment pris à partie par des militants de gauche alors qu’il arrivait sur le marché d’Ajaccio. En campagne des élections européennes du 9 juin, le président du parti Reconquête, Eric Zemmour, est à Ajaccio où il tient meeting ce samedi 4 mai après-midi au Palais des Congrès.

Arrivé peu après 11 heures au marché d’Ajaccio, il était attendu par un comité d’accueil composé d’une quinzaine de militants d’extrême gauche, notamment du Parti communiste (PC) et de la CGT, syndicat.

Même slogan à Sciences Po
et à Ajaccio…

Ces derniers l’ont poursuivi dans les allées du marché aux cris de « Fascisti fora » [les fascistes dehors], « dégage ! », « la Corse n’est pas à toi ! ». Etaient notamment présents Isabelle Amalric-Choury, nièce de la résistante Danielle Casanova et le militant PC Marc-Antoine Leroy. Ce dernier n’a cessé de l’invectiver, clamant entre autres : « En Corse, on est résistants, on n’est pas collabos ! »

Reconquête annonce qu’il va déposer plainte.

Déjà à Moissac (RN)

Après avoir jeté un œuf sur la tête du candidat à la présidentielle Eric Zemmour, le 12 mars dernier à Moissac (Tarn-et-Garonne), le retraité a visé un bus de campagne de Marine Le Pen, le mardi 5 avril, à Castelsarrasin (DVG, puis… DVC, dissident). Il sera jugé en mai prochain, au tribunal correctionnel de Montauban.

Sécurité : Estrosi fustige « l’immobilisme » du gouvernement

Première sortie de route du plan contre les violences des mineurs

L’édile niçois s’en est pris à son saint plutôt qu’à son dieu. Christian Estrosi a déploré la récente « séance de communication assez pitoyable » de Gabriel Attal lors d’un déplacement dans un internat expérimental pour  « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants » de sa ville, le 22 avril 2024, au lycée du Parc impérial de Nice.

« Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds gagnent du terrain, la spirale de la violence s’accélère, l’extrême droite boit du petit-lait en se délectant de l’affaissement de l’autorité dont elle se nourrit », s’est-il agacé dans la presse.

Un lycée papillon étiquetté « éducatif »

Les élus de la sollicitude gouvernementale n’ont pas caché leur manque de motivation à intégrer la structure expérimentale, inaugurée dans le cadre du plan visant à lutter contre les violences chez les jeunes.

Il y a loin de l’intention à la réalité.

Lorsque le chef du gouvernement a posé la question introductive: « Est-ce que vous êtes contents d’être là? » aux élèves présents à l’opération de com’, un « non » franc et massif s’est fait entendre, provoquant le rire embarrassé de Gabriel Attal et des ministres Eric Dupond-Moretti et Sarah El Haïry.

« Je voulais rester avec mes collègues »

« Ben c’est rassurant! Parce que si vous étiez trop heureux d’être là, on se dirait que c’est peut-être pas utile pour vous », a alors rétorqué le premier ministre, qui s’est enferré en cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles les adolescents étaient sélectionnés pour cet internat éducatif.

Incitant l’un d’entre eux à s’exprimer, celui-ci a d’abord refusé de prendre le micro, avant de finalement déclarer: « Je dis que ma mère, elle m’a forcé, c’est tout ».

« Elle m’a dit que j’allais partir en vacances, qu’il y avait des activités et tout ça. Mais y a rien », déplore-t-il.

« Pourquoi tu voulais pas? », a insisté Gabriel Attal. « Je voulais rester avec mes collègues dehors et tout », répond l’élève. « Sortir avec mes collègues, manger dehors… » poursuit-il, avant de passer le micro à l’un de ses camarades, à qui le Premier ministre a posé les mêmes questions.

Une « cure sans téléphone » prévue

« Moi je suis pas content du tout, ma mère elle m’a obligé, elle m’a forcé, elle m’a dit que c’était bien… Mais je vois que c’est pas bien là », a-t-il répondu en toute franchise. « Ça a pas démarré encore! Ça commence ce matin », a alors tempéré le chef du gouvernement.

Une réponse qui n’a pas convaincu l’adolescent scolarisé en troisième, qui admet avoir « compris » les raisons de sa présence dans l’établissement. « Je suis pas trop intéressé par l’école », a-t-il notamment déclaré, avant d’avouer passer beaucoup de temps sur le téléphone malgré les remontrances de sa maman. « Je l’utilise quand même », a-t-il confié.

« Ben c’est bien, ici il y aura une petite cure sans téléphone. Tu vas voir qu’on peut faire plein de choses », conclut alors le premier ministre.

« Il est méchant Macron »: l’échange entre un adolescent et Gabriel Attal à propos du président de la République

Devant l’internat, un garçon a également demandé au Premier ministre: « Vous êtes riche? ». Surpris, Gabriel Attal a acquiescé, assurant que le plus « important c’est de faire des choses qui vous plaisent ».

« Il est méchant Macron », conclut alors le petit garçon face à un Premier ministre décontenancé. »

Extraits…

Un flop

Avant qu’un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », avait-il déclaré le 18 avril lors de la présentation du plan contre les violences des jeunes.

Dans cet entretien, le numéro deux d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, membre de l’alliance présidentielle, regrette que les propos du président Macron, qui avait souligné le « besoin d’un retour à l’autorité » après les émeutes de l’an dernier, ne soient pas suivi d’effets.

« Les déclarations du président, c’est bien mais si son gouvernement pouvait les appliquer, ce serait mieux », s’agace Estrosi, revenant sur le récent déplacement à Nice de Gabriel Attal et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour y visiter le 22 avril un internat éducatif en expérimentation.

Cette visite  » aggrave le sentiment d’inaction », a déploré le maire de Nice, estimant « un peu désinvolte de la part du gouvernement » de ne pas avoir mis « en première ligne » à cette occasion le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Le numéro deux d’Horizons qui a annoncé la mise en place d’un couvre-feu pour limiter la délinquance des mineurs dans sa commune, assure avoir eu l’occasion d’exprimer depuis « son mécontentement » au chef du gouvernement et au garde des Sceaux.

Il a notamment évoqué une organisation « extrêmement maladroite » et « un montage biscornu » de ce déplacement.

Macron veut verser l’arme nucléaire française au pot commun européen

Il se dit favorable à l’ouverture d’un… « débat » sur une défense commune européenne

Le chef de l’Etat veut “ouvrir le débat” sur la défense européenne pour mettre toutes les options “sur la table”, a-t-il déclaré le samedi 27 avril, y compris l’inclusion de l’arme nucléaire française. Une proposition clivante qui a suscité de vives réactions dans la classe politique en France. Or, depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la France est le seul Etat-membre doté de l’arme nucléaire.

Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible”, a déclaré Macron au sujet de la défense européenne, dans un entretien avec des jeunes Européens publié par les journaux régionaux du groupe Ebra (groupe Crédit Mutuel), dont les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Je suis pour ouvrir ce débat, qui doit donc inclure la défense anti-missile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine”, affirme-t-il. 

Défense du sol européen

Au sujet de “l’arme nucléaire”, “la doctrine française est qu’on peut l’utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J’ai déjà dit qu’il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux, sans les détailler car cette dissuasion concourait à la crédibilité de la défense européenne”, s’est justifié le chef de l’Etat [DNA]. S’il a expliqué que la France gardera sa “spécificité”, le président a toutefois déclaré qu’elle serait “prête à contribuer davantage à la défense du sol européen”, souligne Politico.

Dans son discours prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne,  Macron avait ainsi plaidé pour “la constitution d’une Europe de la défense ‘crédible’ aux côtés de l’Otan et face à la Russie devenue beaucoup plus menaçante depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022″, insiste Le Monde. “Etre crédible, c’est avoir aussi des missiles de longue portée qui dissuaderaient les Russes”, a notamment estimé Macron au cours de l’entretien publié samedi.

La construction d’une Europe de la défense est depuis très longtemps un objectif de la France qui s’est souvent heurtée aux réticences de ses partenaires qui jugeaient plus sûr le parapluie de l’OTAN”, rappelle Le Monde. Toutefois, “la rhétorique atomique agitée par Vladimir Poutine pour dissuader les alliés de l’Ukraine de réagir, la possible réélection de Donald Trump qui sème le doute sur une intervention américaine et le réarmement mondial” ont relancé le débat sur “l’autonomie stratégique européenne”, analyse Libération.

Macron tient tête à Poutine, mais n’assume pas le recours à l’arme nucléaire qu’ils détiennent l’un et l’autre. Typiquement, Macron fuit aussi cette responsabilité et propose de la diluer à 27.

Val-d’Oise: une fratrie expulsée de sa HLM pour des « actes graves de délinquance »

Son logement social à Taverny a été retiré à des bénéficiaires après avoir commis “des actes graves de délinquance à proximité de son lieu d’habitation”, annonce le préfet du Val-d’Oise, lundi 22 avril, sur X.

Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise, la préfecture du Val-d’Oise, explique avoir mené « une action civile spécifique », en lien avec la ville de Taverny.

Dans son message, la préfecture énumère les « faits de délinquance » qui ont conduit les autorités à prendre la décision d’expulser la famille:

– vol en réunion avec violence,

– dégradation et vandalisme dans un établissement scolaire proche,

– usage, détention et transports de produits stupéfiants

– et escroquerie en bande organisée.

Le logement attribué à une autre famille

Pour obtenir la résiliation du bail par le tribunal judiciaire de Pontoise, la préfecture du Val-d’Oise, explique qu’elle a mené « une action civile spécifique », en lien avec la ville de Taverny. Ledit logement a depuis été restitué au bailleur social « pour être attribué à une autre famille ».

Dans le Val-d’Oise, « en cas de délinquance grave commis à proximité du lieu d’habitation », la préfecture précise qu’elle demande aux bailleurs d’engager une procédure d’expulsion spécifique en raison « des faits de délinquance ».

Elle ajoute que les services de l’Etat assistent le bailleur « dans la documentation de la procédure judiciaire. Ils peuvent aussi se porter ‘partie en intervention volontaire’ dans la procédure civile ». Avis aux amateurs pour qui tout est, selon eux, « compliqué »….

Sciences Po Paris reçoit Mélenchon comme une rock star

L’enragé convient aux futurs cadres institutionnels, tel le Conseil d’Etat…

Le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, prononce son discours lors d'un meeting à Roubaix pour les élections européennes, le 17 avril 2024. 
Le meneur de La France Insoumise (LFI), Mélenchon, prononce ici son discours lors d’un meeting à Roubaix pour les élections européennes,
le 17 avril 2024. 

Devant l’entrée de Sciences Po au 27 rue Saint-Guillaume, ce lundi 22 avril, militants de l’Union nationale interuniversitaire (UNI) et de La France insoumise (LFI) se renvoient des slogans qu’on peine à comprendre dans le brouhaha. « Siamo tutti antifascisti » répond au « Et tout le monde déteste l’extrême gauche », que viennent recouvrir des « Une seule solution, arrêter l’occupation »… On parvient même à distinguer la Marseillaise entre un slogan anti-Mélenchon et un chant propalestinien. Certains s’invectivent mutuellement avant que les gardiens n’interviennent et ne séparent les étudiants prêts à en venir aux mains.

C’est eux les petits fachos qui nous insultent sur X ?��������
Mais comment elle a mis à l’amende cette queen �� pic.twitter.com/aPJaIWqrn1— Tax Driver ���� (@TDriver90) April 22, 2024

Dans le bâtiment universitaire, le chef des anti-républicains n’échappe pas non plus aux critiques venant de son propre camp. Ici et là, des tracts déposés par l’association féministe Garces dénoncent le soutien de Mélenchon à Adrien Quatennens, le député LFI condamné pour violences conjugales sur sa compagne, et martèlent : « Les agresseurs et leurs complices n’ont pas leur place à Sciences Po. » C’est presque à se demander qui, dans cette école qui votait en 2022 à 55 % pour l’enragé LFI, veut encore de Mélenchon. Et qui commande…

Les doutes sont vite levés devant l’affluence provoquée par le tribun, qui fait salle(s) comble(s) pour accueillir près de 800 étudiants, selon les chiffres …des Jeunes Insoumis, organisateurs de la conférence.

Un cours d’art oratoire et un spectacle de monstre de foire. Mis à part quelques contestataires qui quittent rapidement l’amphithéâtre après avoir fait entendre leurs revendications, la salle est très majoritairement acquise à la vedette. Et il le sait, lui qui se fend d’un sourire devant les chants de l’Union populaire – nouveau nom de LFI, incarnation des « combats emblématiques de l’insoumission pour répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques » –  et les applaudissements ponctuant régulièrement ses prises de parole : « On dirait que j’ai pas mal d’amis ici. » En plus de la claque ?

Initialement prévue le 18 octobre, mais reportée sur décision de la préfecture de police – sans doute en lien avec l’indignation suscitée par les attaques terroristes des islamistes du Hamas menées quelques jours plus tôt –, cette conférence, qui visait à présenter son dernier ouvrage, Faites mieux ! Vers la révolution citoyenne, se tient donc finalement sans accrocs majeurs.

Mélenchon dénonce un « maccarthysme » en cours

Après son scandaleux « détail de l’Histoire » passé crème dans l’opinion façonnée par la presse, on attendait surtout une réaction de Mélenchon après sa comparaison de l’obéissance du président de l’université de Lille à celle du criminel nazi Adolf Eichmann, un des architectes nazis de la solution finale décidée par Adolf Hitler, à qui il a comparé le président de la faculté de Lille après l’interdiction de sa conférence le 18 avril. Dans sa fuite en avant, Mélenchon persiste et signe. « A nous, dit-il, de briser la chaîne du légal pour passer à la chaîne du légitime » en aspirant à être plus que « les bons serviteurs de ce qui est légal ».

Ainsi dénonce-t-il un « maccarthysme » qui s’installerait dans le pays et désignerait comme auteurs du chaos les personnes qui s’opposent à « sa forme la plus insupportable, le génocide ».

Exultant, donc, de pouvoir enfin s’exprimer devant des étudiants après plusieurs interdictions à Lille, Mélenchon remercie la direction de Sciences Po et loue les vertus de la dispute. « Sans contradiction, il n’y a pas de naissance de la pensée », abonde-t-il.

Dans l’amphithéâtre Boutmy, c’est une autre histoire. Assumant une posture plus intellectuelle et mesurée que ces derniers jours, Mélenchon prononce un monologue, sans discussion. Virevoltant d’un sujet à l’autre avec l’habileté oratoire qu’on lui connaît, il évoque pêle-mêle ses lubies habituelles : capitalisme, géopolitique, morale, créolisation, schémas de domination… Et perd, semble-t-il, une partie de l’auditoire – en témoigne le nombre d’étudiants qui discutent entre eux ou quittent simplement la salle.

Le tribun parle ainsi sans interruption pendant près d’une heure quinze, avant de consentir à quelques questions de l’audience portant sur la « répression des militants propalestiniens » et la « faible participation des jeunes au scrutin européen ». Il appelle à « continuer de résister », la vérité étant, d’après lui, la « première victime de la guerre et d’explications simplistes ». Fustigeant l’abstention des jeunes, il tient à rappeler que leurs voix ont le même poids que celle d’un marchand d’armes ou d’un « puissant ».

Il assume, dans le même temps, le fait d’aller chercher les voix des quartiers populaires « pour que leurs habitants s’auto-organisent », et voit le populisme dont on l’affuble comme la nouvelle forme du dégoût des élites pour les masses.

Note de fin, alors que la conférence dépasse l’heure et demie prévue par les organisateurs et qu’il faut évacuer les lieux ? « Ce n’est pas dans mes habitudes mais, en réponse à l’attitude ouverte de cet établissement, je vous propose de respecter les consignes. Plus légaliste que Mélenchon, tu meurs !

Le danger que représente Mélenchon pour la démocratie n’est pas appréhendé par les étudiants de Science Po qui ont pris le pouvoir dans l’école :

Violence chez les jeunes: Fabien Roussel entre dans l’escalade de l’autorité

Le patron du PCF appelle à « des réponses fortes »

Fabien Roussel en 2004

« Nous sommes effondrés par tous ces drames », dit Fabien Roussel ce lundi 22 avril, réagissant à plusieurs faits de violences de jeunes ces derniers jours, en leur coûtant parfois la vie.

« Ce ne sont pas des faits divers, ça devient un véritable fait de société« , estime le secrétaire national du Parti communiste français, qui décrit « une violence plus forte, plus dure, provoquée par des jeunes de plus en plus jeunes ». Face à quoi, il appelle à « des réponses fortes ».

Roussel dénonce la vision gouvernementale de l’école comme  » instrument de punition »

Le député du Nord marque son désaccord avec la politique de l’exécutif, après que le premier ministre, Gabriel Attal, a présenté plusieurs mesures, jeudi 18 avril, lors d’un discours à Viry-Châtillon. L’ancien candidat à la présidentielle pointe plus particulièrement l’idée pour les collégiens à problèmes « d’être scolarisés tous les jours de la semaine entre 8 heures et 18 heures ».

« Sur le principe », Fabien Roussel valide cette disposition, étant favorable à ce que les élèves puissent faire « leurs devoirs à l’école », plutôt qu’à « la maison ». Cependant, selon lui, le chef du gouvernement « voit l’école comme un instrument de punition ».

Le communiste relève ainsi que la mesure va s’appliquer dans un premier temps aux réseaux d’éducation prioritaire (REP). Elle les concernera pour « la rentrée prochaine » et « ensuite, on va chercher à étendre année après année cette politique », a précisé Gabriel Attal sur BFMTV jeudi. Il s’agira d’un « accueil » et non d’une obligation.

Attal « n’a aucune ambition pour nos enfants »

« Ça ne doit pas être une punition, une mesure de justice infligée aux jeunes de quartiers », déplore Fabien Roussel, admettant implicitement que les fauteurs de troubles sont issus des quartiers qui rejettent notre civilisation.

« Au contraire, l’école publique que nous voulons doit être la même pour toutes et pour tous. »

Surtout, « il faut y mettre les moyens, » considère le patron du PCF, qui pointe les coupes budgétaires du gouvernement pour 2024, dans le contexte du dérapage du déficit public: elles sont de l’ordre de 692 millions d’euros pour l’Education nationale. Cela, alors que, « déjà aujourd’hui, il manque des professeurs devant nos écoles« , déplore Fabien Roussel. Et des policiers à l’intérieur ? Avec des chiens ?

Et de tacler: « La mesure que propose Gabriel Attal, tel qu’il le fait, est injuste, mais en plus il n’y met pas les moyens. Il n’a aucune ambition pour nos enfants ».

Concernant les économies sur l’Education nationale, la ministre Nicole Belloubet avait assuré: « Il n’y aura pas de suppressions d’emplois, les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là. » A suivre…

Violences de mineurs : ouverture d’un internat expérimental à Nice pour « primo-délinquants »

Le premier internat de combien affectés aux primo-délinquants?

Le collège-lycée du Parc impérial est le plus gros établissement de Nice. 

Le premier ministre est attendu ce lundi 22 avril matin dans un lycée de Nice (Alpes-Maritimes) ouvrant un internat d’excellence (label créé en 2009) à titre d’expérimentation pour les « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ».

Etape deux de l’opération « autorité » pour Gabriel Attal, quatre jours après ses annonces pour lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Rendez-vous est donné à partir de 9h30 au lycée du Parc impérial. En décembre 2018, le principal adjoint de ce lycée avait reçu un coup de coude au visage au cours de l’intrusion d’une centaine de jeunes qui étaient a priori d’autres établissements de la ville.

« 20 primo-délinquants encore en situation de scolarisation vont être placés dans cet internat, en présence des parents que nous allons rencontrer », avait précisé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) vendredi dernier.

Opération communication : aucun autre lycée prévu…

Accompagné des ministres Eric Dupond-Moretti (Justice) et Sarah El Haïry (Jeunesse), le chef du gouvernement doit notamment rencontrer les jeunes qui vont participer à cette expérimentation, ainsi que leur famille et les équipes pédagogiques.

La séquence est l’occasion pour lui de mettre en musique son discours sur l’autorité de jeudi dernier. Depuis Viry-Châtillon – où Shemseddine,  un adolescent de 15 ans, a été tabassé à mort vendredi 5 avril 2024 près de son collège – il avait sonné la « mobilisation générale », annonces à l’appui.

Mais l’internat d’excellence du collège Chaumié, livré à la rentrée de septembre et où les élèves sont deux à trois par chambre, avec salle d’eau de bains et des bureaux individuels, reste le seul labellisé dans le Lot-et-Garonne. Au mois de juin 2023, les enseignants du collège agenais avaient néanmoins tiré la sonnette d’alarme des effectifs insuffisants. « Nous demandions 34 heures pour fonctionner normalement, nous en avons obtenu 26. » Est-il ouvert aux primo-délinquants ? L’ambiguïté règne sur le sujet. Dans les Pays de la Loire, il en existe neuf : cinq dans des collèges et quatre dans des lycées, dont deux situés dans l’agglomération nantaise, en l’occurrence sur l’île de Nantes (lycée Nelson-Mandela) et à Saint-Herblain, (lycée agricole Jules-Rieffel). Mais le magazine L’Etudiant ne signale pas le lycée Nelson-Mandela parmi les internats excellence.

Attal détourne une formule existante.

Le Parc Impérial est-il l’arbre qui cache la forêt ? Dans l’académie d’Aix-Marseille, ils étaient quatre internats d’excellence : Cité scolaire André Honnorat de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Collège des Hautes Vallées de Guillestre (Hautes-Alpes) et Cité scolaire Honoré Romane d’Embrun (Hautes-Alpes), tous conçus pour » encourager et développer la politique de revitalisation de l’internat ». Le premier accueille des sportifs de haut niveau, le second comporte une section sport, le troisième propose ses sections bilangue et sportive et le quatrième possède l’enseignement des langues suivantes (chinois, italien, suédois avec une section européenne, un section sport et un section arts, mais aucun ne se prévaut du label excellence. Deux d’entre eux ne bénéficient d’ailleurs pas d’une cote justifiant un label d’excellence. En somme, Attal utilise du vieux pour tenter de faire du neuf, au risque de niveler ce qui existe déjà vers le bas.

Des « dizaines de milliers de places » d’internat inoccupées

Attal crée une confusion entre places libres d’internat du type classique, internat label 2009 et capacité d’accueil des « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ». Les deux formules existantes sont-elles adaptées au désir du premier ministre, celui d’envoyer des jeunes « à la dérive » dans des internats pour les couper de « mauvaises fréquentations » durant les vacances scolaires ? L’idée a déjà été évoquée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier. Jeudi, le premier ministre a mis en avant une « opportunité », soulignant que des « dizaines de milliers de places en internat » classique sont « désespérément vides ».

Une récupération et un amalgame. Selon le ministère de l’Education, en 2022-23, un peu plus de 175.000 places d’internat était occupées sur les près de 230.000 places recensées dans 1.618 établissements, soit un taux d’occupation de 65,9% au collège, 79,1% au lycée, et 77,5% en lycée professionnel.

« Mon idée est simple: avant qu’un jeune ne tombe vraiment [le seuil critique reste à déterminer…] dans la délinquance, (…) nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », a expliqué Gabriel Attal, lequel ne précise pas qui supportera la charge financière.

Critiques idéologiques des syndicats

Des syndicats de l’enseignement n’ont pas manqué de faire savoir leurs réticences. Ils craignent que la mesure revienne à ouvrir des « lieux de redressement ». Dès février, le Snes-FSU, syndicat d’extrême gauche, avait dénoncé « l’internat version Gabriel Attal: un outil au service de la lutte contre la délinquance ». « Depuis ces 20 dernières années, l’internat scolaire est réapparu dans les discours politiques, pas toujours pour le meilleur, faisant l’objet d’enjeux idéologiques », soulignait le syndicat.

Selon Olivier Raluy, secrétaire catégorie CPE du syndicat d’enseignants SNES-FSU, Gabriel Attal défend aujourd’hui « l’idée non pas comme un internat éducatif mais plutôt comme un lieu de redressement ». « Pour nous, l’internat s’inscrit dans un projet éducatif (…). C’est avant tout un lieu de socialisation, de réussite scolaire, c’est un vecteur de promotion sociale », explique-il, brassant de grandes phrases creuses que contredisent nombre d’expérimentations passées.

Ces internats d’excellence sont-ils l’aveu d’échec du Service national universel (SNU) mis en place en 2019 par le premier ministre français Edouard Philippe et qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans ? Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, Attal avait annoncé la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026. Prisca Thevenot aura été secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel pendant cinq mois jusqu’en janvier dernier…

Nouvelle agression de jeune à Grande-Synthe quand Attal promettait une « sursaut de sécurité »

Le cousin d’un des adolescents mis en examen a été agressé

Le cousin d’un des adolescents mis en examen pour l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe (Nord) a été agressé, dans la nuit du vendredi 19 avril au samedi 20 avril, dans le Nord, lors d’un guet-apens, a-t-on appris de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. La victime, un adolescent de 15 ans, a été transportée à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé.

« Plusieurs effets personnels lui ont été dérobés et notamment son survêtement et ses baskets », précise Charlotte Huet. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Dunkerque pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours ». Elle est confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque. « A quelques heures de ces faits, et à l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile », affirme la procureure.

Cette agression intervient quatre jours après la mort de Philippe Coopman, 22 ans, dans la même commune du Dunkerquois. Il avait été dévêtu et passé à tabac par plusieurs individus. Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été interpellés, puis mis en examen pour « assassinat ». Cette qualification a été retenue par la procureure de Dunkerque en raison de la circonstance aggravante de « guet-apens »

Agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe : deux mineurs mis en examen pour assassinat
Marche blanche

Les deux mineurs, l’un vivant à Grande-Synthe, l’autre à Dunkerque, ont affirmé en garde à vue avoir « fixé un rendez-vous » à la victime sur un parking, à l’arrière d’une supérette, « via un site internet de rencontre dénommé Cocoland en se faisant passer pour une jeune fille mineure », estimant que le fait de répondre à une annonce de jeune mineure est « pour eux répréhensible », en islam.

D’autres suspects recherchés

« C’est leur version », a insisté la procureure, qui souligne que « des effets [vêtementsm] ont été dérobés » lors de l’agression, estimant que leur mobile pouvait aussi être « tout simplement l’appropriation d’effets personnels ».

« D’autres suspects » sont recherchés, a indiqué Charlotte Huet, soulignant aussi qu’une enquête est « en cours à propos d’autres agressions commises dans des circonstances similaires après des rendez-vous fixés sur le site Cocoland ». Ce site permet d’engager des discussions en renseignant l’âge, le sexe et un code postal sans vérification, ni création de compte.

Le mineur de 14 ans, déclaré coupable dans le passé de plusieurs faits de violence, a reconnu qu’il a porté des coups de pied. Celui de 15 ans, déjà condamné pour des dégradations et un vol en réunion, nie qu’il a porté des coups. Selon leur récit, ils auraient utilisé une bombe lacrymogène avant de porter des coups à la victime, s’assurant préalablement qu’il s’agissait bien de leur cible en entendant la sonnerie de son téléphone qu’ils avaient appelé.

Agression mortelle à Grande-Synthe : plus d’un millier de personnes réunies pour Philippe, jeune homme battu à mort

« Philippe était un jeune homme serviable, aimant et aimé de tous. Des criminels s’en sont pris à un innocent et l’ont laissé pour mort sur le bitume. Pour quoi ? Pour rien », a dénoncé un de ses amis, Yacine, à l’issue de la marche blanche vendredi matin. « Hommage à Philippe », pouvait-on lire sur une grande banderole tenue notamment par ses deux frères, Dylan et Kelvyn. Plusieurs personnes, dont beaucoup en tenue blanche, tenaient des photos du jeune homme. .gg

Le site coco.gg, «repère de prédateurs», selon des associations

Le site de discussion coco.gg (à Guernesey), via lequel le jeune homme a été victime d’un guet-apens meurtrier à Grande-Synthe (Nord), est considéré comme «un repère de prédateurs» par plusieurs associations de défense de l’enfance et de lutte contre l’homophobie. Pour entrer sur coco.gg, qui se présente comme un «site de chat sans inscription», il suffit de donner son genre, son âge, son code postal et de se créer un pseudo, sans aucun contrôle. Dans la colonne de gauche de la page d’accueil, des thèmes comme «cuisine», «cinéma», «60 et +», mais aussi d’autres plus sexuels comme «femmes infidel» (sic) voire très crus, tels «trav salope», ou à connotation potentiellement pédophile tel «lycéenne». Dans la colonne de droite, des membres, avec leur pseudo, âge et ville. Ce site, immatriculé sur l’île anglo-normande de Guernesey, a une esthétique quasi années 1980, qui rappelle le Minitel. L’association SOS Homophobie avait demandé sa fermeture après le guet-apens dont avait été victime à Marseille début octobre un homosexuel.

Dans la foulée des premiers éléments d’enquête, des rumeurs ont germé sur les réseaux sociaux, qualifiées de « fausses informations » par la cousine de la victime, Mélanie.

Selon Amine Bensaber, qui se présente comme un très bon ami d’un frère, Kelvyn, Philippe Coopman a croisé ses agresseurs « par hasard », alors qu’il se rendait chez un ami. « Il était là au mauvais moment », a-t-il affirmé. « L’histoire, c’était effectivement une rencontre sur un site de rencontres, mais ce n’était pas Philippe », a-t-il poursuivi. « Une personne qui avait rendez-vous avec une fille (via) ce site » sur ce parking « a contacté » la famille. « Elle va faire une déposition à la police. » Un témoignage dont la procureure dit qu’elle a été destinataire, mais qui reste « à vérifier ».

Alertés par les pompiers vers 2 heures mardi, les policiers avaient découvert le jeune homme gisant sur le parking, avec une fracture et des plaies profondes au visage.

Selon un témoin, cité par une source policière, Philippe Coopman a été agressé par trois personnes alors qu’il était au téléphone. Elles lui auraient dérobé son appareil avant de prendre la fuite, avait rapporté cette source. Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir des suites de ses blessures.

Le cousin de Philippe est impliqué : « Je ne vais plus travailler à cause de ça. J’ai envoyé un message au maire pour déménager, car je ne suis plus en sécurité, » déclare sa mère.

Agression du cousin d’un des agresseurs présumés de Philippe

Une nouvelle victime a expliqué qu’elle s’est retrouvée, aux alentours de 00h20, face à des personnes encagoulées qui l’auraient frappé au visage et aux côtes, dans la nuit de vendredi à samedi, à Grande-Synthe à nouveau, dans des circonstances qui restent encore à établir.

Les faits se sont produits dans la rue Georges-Clémenceau, à deux pas de l’hôtel de ville et du lieu de la précédente agression. S’agit-il de représailles? « A l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile. » La procureure précise également qu’il ne s’agit pas « de faits commis à la suite d’une prise de rendez-vous sur un site de rencontres », comme cela a pu être le cas pour Philippe Coopman.

Selon la mère de la victime, qui a pu s’entretenir avec son fils, six agresseurs seraient en cause. Il s’agirait de « grands », pas de jeunes de 15 ans. Elle ne souhaitait pas qu’il sorte car ils auraient reçu énormément de menaces. Elle aurait finalement accepté car son fils lui aurait promis que tout se passerait bien.

Le pronostic vital n’est pas engagé

Les circonstances de cette nouvelle agression interpellent : outre les coups portés, l’adolescent a été retrouvé déshabillé, sans son survêtement et ses baskets qui lui ont été volés. Transporté au Centre hospitalier de Dunkerque, son pronostic vital n’est pour l’heure pas engagé selon le Parquet.

Le passant qui a retrouvé l’adolescent lui a prêté des vêtements et l’a ramené à son domicile. Son survêtement et ses baskets lui avaient, en effet, été dérobés. Il a ensuite été transporté au Centre Hospitalier de Dunkerque (Nord). Son pronostic vital n’est pas engagé.

Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, et confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque.

Le garçon sera entendu en longueur par les enquêteurs à l’issue des soins. Il n’est, pour l’instant, pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile des violences, selon le Parquet.

Attaque de Sydney: les héros, Damien Guerot et Silas Despreaux, des Français

Ces résidents français ont essayé de stopper l’assaillant du supermarché de Sydney, samedi 13 avril.

Damien Guerot (g)
et Silas Despreaux

Un quadra s’est mis à poignarder au hasard les clients du centre commercial, samedi 13 avril. Pour s’être opposés au tueur du centre commercial de Sydney, Silas Despreaux et Damien Guerot, deux ressortissants français en Australie, sont devenus une fierté nationale. Leur premier entretien avec la télévision française a été assuré par le talk de France 5.

Samedi dernier, plusieurs inconnus ont été poignardés dans un centre commercial de Sydney et six personnes sont mortes, cinq femmes et un homme âgé de 30 ans, de nationalité pakistanaise. Un bébé de neuf mois, a été hospitalisé avec six autres victimes : il a dû être opéré en urgence. Des images de caméras de sécurité diffusées par les media locaux montrent un homme courant dans le centre commercial, un grand couteau à la main, une machette ?, et des personnes blessées gisant au sol.

Damien Guerot et Silas Despreaux, deux ressortissants français, se sont courageusement interposés face à l’assaillant avant que ce dernier, Joel Cauchi, a été poursuivi et abattu par une policière.

Agés d’une trentaine d’années, ils ont fait face à l’agresseur armés d’un poteau, comme le montrent les vidéos de surveillance.

Les Français sont salués pour leur héroïsme. En reconnaissance, le premier ministre australien Anthony Albanese a annoncé qu’il offre la citoyenneté australienne à Damien Guerot. Silas Despreaux est déjà résident permanent du pays. Macron leur a adressé ses félicitations dans un message posté sur X, anciennement Twitter. «Condoléances aux Australiens frappés samedi par une attaque dans un centre commercial à Sydney. Deux de nos compatriotes se sont comportés en véritables héros. Très grande fierté et reconnaissance», a écrit le président de la République.

Aurélie Casse posera ses questions par visioconférence pour pallier la distance. L’entretien sera diffusé ce samedi 20 avril, à partir de 18h55. Fière de ce joli coup médiatique, la cinquième chaîne a déjà dévoilé un court extrait sur ses réseaux sociaux.

«Honnêtement, même après ça, on était quand même sous le choc. Mais à aucun moment, on s’est dit que ça allait prendre une ampleur comme ça», témoigne Silas Despreaux. Une version que vient enrichir Damien Guerot: «On n’a pas vraiment pensé qu’on s’est mis en péril. On n’a pas réalisé».

«On a eu une réaction à chaud et même aujourd’hui quand on nous demande est-ce que je referais la même chose ? Je ne peux pas répondre à cette question. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi j’ai décidé à ce moment-là quand je l’ai vu… Je ne peux pas l’expliquer», ajoute ensuite Silas Despreaux.

Guadeloupe : Darmanin assailli par un individu placé en garde à vue

L’agresseur serait le fils d’un salarié de Guadeloupe 1ère.

Un jeune homme a empoigné Gérald Darmanin, sans le blesser, jeudi près de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère, une chaîne de télévision généraliste publique française de proximité de France Télévisions. L’individu a été neutralisé aussitôt, interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête et de deux témoins de la scène.

Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l’Intérieur venait enregistrer un entretien dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, au terme de son déplacement en Guadeloupe, au cours duquel il a annoncé l’instauration d’un couvre-feu à partir de 20 heures pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville qualifiée de « coupe-gorge » par son maire Caraïbe Ecologie Les Verts Guadeloupe.

Un homme « d’une vingtaine d’années », selon la source proche de l’enquête, s’est approché du ministre demandant à lui parler, ont rapporté deux témoins qui ont souhaité garder l’anonymat. Le ministre lui a alors tendu la main et c’est alors que l’homme l’a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d’être maîtrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.

Pas de commentaires de Gérald Darmanin

L’individu a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré la source proche du dossier, ajoutant qu’une enquête a été ouverte pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ». « Il a voulu s’échapper et ne s’est pas laissé faire » et s’est montré « non coopératif » lors de sa garde à vue. Les tests habituels n’ont pas pu être effectués et le jeune homme a été « hospitalisé aux urgences psychiatriques » du CHU de Pointe-à-Pitre, ce vendredi soir, selon la même source.

Le ministre de l’Intérieur n’a pas été blessé

Il a ensuite enregistré comme prévu son entretien. « J’en ai discuté avec le ministre qui m’a dit que ce n’était pas trop grave et j’espère que ça finira bien pour le jeune », a dit Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe. Interrogé sur cet épisode. Le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu : « Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s’est passé, mais on ne peut pas accepter l’inacceptable, qu’un ministre puisse se faire agresser, et on peut s’interroger sur le service de sécurité ». Gérald Darmanin, lui, n’a pas souhaité s’exprimer sur cet agression.

Principales propositions de Gabriel Attal face à la violence des mineurs

Macron veut une concertation, un Grenelle de plus; Attal, des mesures floues

Ce jeudi, le chef du gouvernement était attendu à la mi-journée pour annoncer la tenue d’un Grenelle sur les violences des mineurs, un thème qui touche particulièrement l’ancien ministre de l’Education. Un discours sans aucun doute le plus important depuis sa prise de fonction. Le tout à Viry-Châtillon, là où Shemseddine [ou Shamseddine], 15 ans, a été tabassé à mort au début du mois d’avril.

« Huit semaines »

Attal s’est montré ferme, en paroles indiscutables à force d’être floues, creuses et consensuelles. En dénonçant l’« addiction d’une partie de nos adolescents à la violence », quelle partie ?, et en appelant en conséquence à « un vrai sursaut d’autorité ». Comment ? « Il y a deux fois plus d’adolescents impliqués pour coups et blessures, quatre fois plus pour trafic de drogue, et sept fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale », selon le premier ministre.

Gabriel Attal a donné « huit semaines » pour faire aboutir le « travail collectif » avec « un point d’étape central dans quatre semaines« . Un calendrier, à défaut de contenu: la charrue avant les boeufs? Parmi les pistes : la scolarisation des collégiens de 8h à 18h tous les jours de la semaine, une régularisation de l’utilisation des écrans et l’aide aux parents en difficulté. La polygamie n’est toujours pas mise en cause, seulement les « mamans solos », propos de Dupond-Moretti.

Ce jeudi soir, le premier ministre devrait concrétiser ses annonces, en affinant ses différentes propositions comme la mise en place des commissions éducatives dès le primaire ou l’éloignement des élèves issus des quartiers difficiles en internat.

Souffelweyersheim : mort d’une collégienne, victime d’un malaise cardiaque, suite à une agression à l’école élémentaire voisine

Deux établissements perturbés et une population désarmée sous le choc

Suite à l’agression de deux petites filles ce jeudi, près d’une école de Souffelweyersheim (Bas-Rhin), au nord de Strasbourg, une adolescente de 14 ans scolarisée en quatrième est décédée. Elle avait fait un malaise cardiaque au moment du confinement des élèves dans l’école et le collège attenant.

Les parents d’élèves de Souffelweyersheim (Bas-Rhin) étaient éprouvés après l’agression au couteau de deux fillettes de 7 et 11 ans ce jeudi, près d’une école de la commune. Les enfants des établissements scolaires de la commune ont été confinés pendant deux heures, jeudi après-midi, le collège des Sept-Arpents et l’école Dannenberger, jeudi après-midi, suite à l’agression au couteau des deux fillettes par un « inconnu » à proximité de leur école au nord de Strasbourg. Malak, une adolescente a vu l’une des agressions et témoigne. Il a « attrapé ma copine, il lui a un peu égratigné la joue » avec un « petit couteau » avec un « manche en bois » , puis « il a couru », raconte-t-elle devant sa mère.

L’individu a été interpellé. De source policière, il ne « jouit pas de toutes ses facultés mentales« . Evidemment.

« L’école est un sanctuaire, » avait clamé Macron en Corse

En septembre dernier, Macron s’était ainsi félicité du plan gouvernemental  contre le harcèlement scolaire, un aspect particulier des violences scolaires. Macron a « félicité » le gouvernement qui « a raison d’être intraitable ».

« C’est très important. L’école est un sanctuaire. Il faut protéger nos enfants de tous les risques. Je pense que c’est le travail qu’on mène depuis 6 ans. On a déjà beaucoup de choses sur les portables et les formations », avait estimé le président au début de son déplacement de deux jours en Corse.

Attal lui a fait écho en octobre 2023.

«La sécurisation des établissements, l’angle mort du discours de Gabriel Attal»

Dès ce jeudi 18 avril, à Viry-Châtillon, l’ex-ministre de l’Education et actuel premier ministre a peu abordé la question de la sécurité des élèves, des professeurs et des établissements lors de son «discours sur l’autorité au cœur de la République,» estime Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges. Hormis la fin de «la culture de l’excuse» et le rappel que sa «boussole c’est l’impunité zéro», tout n’était qu’ébauches et idées larges, inapplicables ou du moins difficiles à mettre en place, alors que nous attendons de réelles mesures qui puissent se concrétiser. ll a rappelé plusieurs mesures déjà prises, comme la mise en place des cours d’empathie et le doublement des heures d’enseignement moral et civique. Assurées par le professeur d’histoire et géographie, elles sont employées à couvrir le programme… d’histoire-géographie!

Philippe, 23 ans, sauvagement tué à la batte de baseball et à la hache pour lui voler son téléphone 

Guet-apens sur un site de rencontres ?

A Grande-Synthe (Nord), un jeune homme de 23 ans a été agressé à la batte de baseball et à la hache à proximité du lycée du Noordover, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril.  La victime aurait ensuite été traînée jusqu’au parking situé à l’arrière d’un supermarché, où les secours l’ont retrouvée inconsciente vers 1h50 du matin, dans un état préoccupant, selon Nord Littoral. L’homme est mort dans la soirée de mardi 16 avril, d’après France Bleu Nord.

Philippe Coopman présentait de multiples fractures et des traces de coups violents, notamment au visage, a indiqué le Parquet de Dunkerque. Il a été retrouvé partiellement nu, le pantalon baissé. Par ses agresseurs de la milice des moeurs?

Le jeune travailleur social roué de coups sur un parking de Grande-Synthe (Nord) aurait été inscrit sur le site de rencontres gratuit Coco et aurait eu un rendez-vous avec une jeune femme. Mais ce dernier aurait été victime d’un guet-apens. Deux suspects auraient reconnu avoir tendu un piège à la victime. L’agression de Philippe était-elle préméditée ?

Le jeune homme était au téléphone au moment des faits lorsqu’il a été accosté par trois individus qui lui ont réclamé son portable, puis agressé. L’objet n’a pas été retrouvé.

Philippe ne serait pas le première cible de ces rendez-vous nocturnes pour appâter des « pigeons » et les extorquer : d’autres agressions de ce type auraient récemment été signalées. La dernière remonterait à ce samedi, dans la même ville. Pour l’heure, les trois suspects sont recherchés. L’enquête pour « tentative d’homicide volontaire en bande organisée » a été requalifiée « en meurtre en bande organisée » et déterminera si la série d’agressions a été commise par la même bande.  

Ce mercredi 17 avril, un mineur a été placé en garde à vue« Les investigations se poursuivent activement afin d’identifier tous les mis en cause et d’éclaircir les circonstances« , précise le ministère public.

Cagnotte

« Ne cédons pas à la peur ni à l’esprit de vengeance. Continuons à défendre le vivre-ensemble dans notre ville. Continuons à œuvrer pour l’éducation, la bienveillance et la fraternité », a communiqué le premier magistrat de Grande-Synthe sur Facebook, après la publication sur les réseaux sociaux de photos présentées comme celles des agresseurs, accompagnées de commentaires menaçants.

Grande-Synthe, tristement célèbre

Depuis 2006, cette ville de la banlieue de Dunkerque est touchée par la crise des clandestins voulant rejoindre l’Angleterre : un camp de « réfugiés » se forme dans la pépinière de Le Basroch. En décembre 2015, 2.400 réfugiés vivent à Basroch. Le maire de Grande-Synthe, Damien Carême (PS, puis EELV), et Stéphane Roques, directeur général de Médecins sans frontières, MSF, décident, le 20 janvier 2016, de transférer le camp sur le site de 5 hectares de l’entreprise de travaux publics Setra qui déménage à Saint-Pol-sur-Mer.

Le camp de La Linière aura une capacité de 2.500 places, 500 tentes chauffées, plusieurs douches, plusieurs sanitaires, une collecte des déchets et un centre de soins, pour un coût de 2 millions d’euros pris en charge par MSF et de 400.000 euros par la municipalité. Une fois les migrants partis de la forêt de Basroch, un écoquartier de 500 logements y sera construit.

Toutefois la mairie PS a accordé en mai 2020 un permis de démolir concernant les bâtiments désaffectés des terrains de La Linière, ainsi qu’une suppression des sanitaires installés préalablement, une action dénoncée par Médecins du monde qui prit parti dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2017 opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron:  dans une tribune avec soixante autres associations, Médecins du monde appela à faire barrage à la candidate RN.

Officiellement, le camp illicite d’un millier de personnes installées à Grande-Synthe est démantelé depuis le 16 novembre 2021.

Main tranchée à Albi : non, ce n’est pas une décision de la justice de Dupond-Moretti

En état de droit, quatre suspects en détention provisoire, dont deux mineurs

Il est, de fait, strictement interdit dans l’islam, de couper la main du voleur.

Quatre suspects âgés de 16 à 20 ans sont actuellement en détention provisoire suite à l’agression d’un couple à Albi le 5 avril dernier. Lors d’une transaction de stupéfiants qui a mal tourné, l’acheteur s’était fait trancher la main. L’arme du crime, une machette, selon les premiers éléments de l’enquête, n’a pas été retrouvée.

Les quatre suspects ont été mis en examen pour « tentative d’extorsion avec violence ayant entraîné une mutilation » suite à l’agression du couple à Albi, le 5 avril dernier. Une des deux victimes, un homme âgé de 33 ans, s’était fait trancher la main. C’est sa compagne qui a alerté les secours.

Les quatre individus mis en cause, dont deux frères, sont âgés de 16 à 20 ans. Identifiés notamment grâce aux caméras de vidéosurveillance de la ville Horizons, 50.000 habitants, trois d’entre eux avaient été interpellés dans l’Aveyron, puis présentés le 8 avril dernier devant la juge d’instruction du tribunal judiciaire d’Albi, Blandine Arrial. Le quatrième suspect, qui était lui aussi identifié et activement recherché, s’est finalement rendu aux forces de l’ordre le même jour et a été mis en examen à son tour. Il est le plus âgé de la bande et le seul à avoir déjà été condamné par la justice. Les autres mis en cause ont un casier judiciaire vierge mais le juge des libertés et de la détention a ordonné leur placement en détention provisoire, y compris pour les deux mineurs.

Greffe de la main

L’agression avait eu lieu rue de Rayssac à Albi, peu avant minuit. La victime a été amenée en urgence par les secours au CHU de Purpan à Toulouse, avec son membre sectionné, pour y subir une greffe. L’opération s’est bien déroulée, indique le Parquet d’Albi, mais il reste sous étroite surveillance au vu des risques de rejet de greffe et d’infection. Son état doit être réévalué par le médecin légiste, qui fixera le nombre de jours d’ITT au sens pénal.

Lors de leurs auditions, la victime, qui habite dans le quartier de Veyrières à Albi, et sa compagne ont reconnu qu’ils ont participé à une transaction de stupéfiants qui a mal tourné. Ils auraient alors été agressés à l’arme blanche par les suspects. Outre la main sectionnée, l’homme a souffert de plusieurs plaies. Sa compagne n’a pas été violentée physiquement, mais elle a été profondément choquée.

Quelques heures après l’agression, dans la matinée du 6 avril, des enquêteurs du commissariat d’Albi sont venus faire les premières constatations et interroger le voisinage. Les poubelles du quartier ont été fouillées, ainsi qu’une partie de l’ancienne voie ferrée Albi-Saint-Juéry, qui longe la rue de Rayssac, mais l’arme du crime n’a pas été retrouvée à ce stade. Au vu des premiers éléments de l’enquête, notamment des auditions, il s’agirait d’une machette.

La tentative d’extorsion avec violence ayant entraîné une mutilation est punie par le Code pénal d’une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle et de 150.000 euros d’amende. A l’issue de l’instruction, si les suspects font l’objet d’une ordonnance de mise en accusation, ils pourront être jugés par la C,our criminelle départementale du Tarn et la Cour d’assises des mineurs.

Macron souhaite un Grenelle sur les violences des mineurs

Et le précédent Grenelle, sur les violences conjugales, y a-t-il mis un coup d’arrêt ?

Après plusieurs semaines marquées par des drames impliquant des actes de violences entre mineurs, Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à ses ministres de lancer une « grande concertation » sur ce sujet. A Viry-Châtillon, la mort de Shemseddine « marquera à vie » parents, élèves et enseignants.

Le président français souhaite bel et bien s’inspirer du modèle « Grenelle » qui avait permis une concertation, d’ampleur!, sur le sujet des violences conjugales en… 2019 pour celui des violences des mineurs.

« Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a indiqué le président français, selon ces propos rapportés.

Ainsi, il demande la « même mobilisation d’ampleur » sur cette question. Une décision qui intervient peu de temps après la mort de Shemseddine, un collégien de 15 ans roué de coups à Viry-Châtillon au début du mois. Ou l’agression de Samara à Montpellier, une collégienne passée à tabac par d’autres élèves de son établissement quelques jours plus tôt.

Cette concertation devrait commencer dès demain. Et devrait impliquer, sur un temps plus long, « maires, associations, parents, professeurs », comme l’a demandé Macron.

Des annonces d’Attal jeudi

Un participant à cette discussion en Conseil des ministres rapporte que le chef de l’Etat estime qu’il faut « tenir les deux bouts : l’autorité républicaine, sans faiblir, et le traitement à la racine des causes de l’explosion de la violence ».

Mais pour en savoir plus sur cette volonté du locataire de l’Elysée, il faudra sans doute attendre que l’idée brute ait été étoffée dans sa pensée complexe et patienter jusqu’au prochain discours de son premier ministre Gabriel Attal. Un discours qu’il prononcera le jeudi 18 avril dans l’Essonne, à Viry-Châtillon, où Shemseddine a été frappé à mort, le 4 avril dernier.

A l’occasion de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal dévelopera le thème de l’autorité, comme l’a détaillé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Il doit ainsi « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 ». Avec les résultats que l’on sait, après sept années d’annonces.

De premiers détails sur ce Grenelle des violences des mineurs doivent d’ailleurs être annoncés à cette occasion. Une politique gouvernementale qui prévoit donc de durcir les sanctions contre les mineurs, sur le modèle de la formule « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », qu’avait prononcé Gabriel Attal dans l’hémicycle en début d’année lors de son discours de politique générale. On en est donc toujours à ça…

Délinquance des mineurs: Dupond-Moretti enfin prêt à sanctionner les parents?

Le ministre souhaite « restaurer la parentalité, » mais il y a loin de la coupe aux lèvres

Dans le texte, envisagé par le ministère de la Justice, qui devrait être examiné en début d’été, un an après les émeutes, on trouve un durcissement des sanctions contre les parents de mineurs délinquants (trois ans de prison, 45.000 euros d’amende), des condamnations aussi lorsque le parent ne se présente pas quand le mineur comparaît devant la justice.

Le ministre de la Justice souhaite « restaurer la parentalité ». En juillet 2023, en marge d’un déplacement au tribunal judiciaire de Créteil (Val-de-Marne) réalisé en pleine période de violences urbaines après la mort de Nahel à Nanterre, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti avait laissé éclater sa colère contre les parents des mineurs impliqués dans les violences. Mais la colêre est mauvaise conseillère.

Neuf mois plus tard, lundi 15 avril, le média L’Opinion a dévoilé un projet de loi « relatif à la responsabilité parentale et à la réponse pénale en matière de délinquance des mineurs » porté par le ministre de la Justice, qui vise à « restaurer la parentalité ».

Jusqu’à trois ans de prison

Autre élément de langage choc: « que les parents tiennent leurs gosses. »

Dans le détail, ce nouveau texte prévoit de durcir les sanctions déjà prévues par l’article 227-17 du Code pénal, dont les 2 ans de prison et 30.000 euros d’amende pour les parents dont les enfants mineurs auraient commis plusieurs crimes ou délits.

De plus, le texte prévoit également la mise en place d’un stage de responsabilité parentale, la création d’une « contribution citoyenne éducative » ou encore la mise en place d’amende en cas d’absence lors d’audience d’assistance éducative de leur enfant.

Si ce projet est voté, cette peine pourrait alors passer à 3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. Une peine complémentaire de travail d’intérêt général (TIG) est aussi créée pour le parent défaillant, apprend-on.

« Techniquement un peu compliqué« …

Plusieurs parents originaires de la ville de Villeurbanne, en banlieue lyonnaise, se disent plutôt d’accord avec le contenu de ce projet de loi. « Vous allez voir de toutes façons la différence entre des parents qui sont là pour leur enfant et des parents qui laissent aller », dit une mère de famille.

« Je serai pour qu’on les éduque un peu, qu’on les sanctionne », abonde une seconde mère.

Le maire de Viry-Châtillon (Essonne) s’est exprimé sur le sujet, plus d’une semaine après la mort dans sa commune d’un adolescent de 15 ans qui avait été au préalable passé à tabac près de son collège. « Il est important que les parents prennent leurs responsabilités« , a estimé Jean-Marie Vilain (divers droite), invitant ces derniers à inculquer certaines valeurs comme le « respect des autres » et à montrer l’exemple.

Prenant le cas de parents qui se garent « n’importe comment » devant des écoles, Jean-Marie Vilain a questionné: « Comment voulez-vous que des enfants qui voient leurs parents se comporter de cette façon-là (…) puissent eux-même avoir un comportement exemplaire. C’est quasiment impossible. »

D’un point de vue juridique, et malgré les dispositions déjà existantes, est-il applicable que les parents soient retenus responsables des actions de leurs enfants mineurs? « Ça me parait techniquement un peu compliqué d’infliger des sanctions pénales puisque la responsabilité pénale est par définition personnelle. En droit pénal on n’est jamais responsable que de son propre fait », déclare l’avocat Charles Consigny.

En 2020, la délinquance des mineurs traitée par les Parquets a concerné 187 700 mineurs, soit 2,8 % de la population âgée de 10 à 17 ans au 1er janvier 2021. Parmi les garçons de 16-17 ans, ce taux est de 9,7 %.

Dupond-Moretti se fait violence: est-il volontaire et déterminé ?

Il aura fallu dix mois a Dupond-Moretti pour changet son fusil d’épaules, depuis les émeutes à la suite de la mort de Nahel en juin 2023 et plusieurs agressions en quelques semaines : l’attaque de Thomas à Crépol en novembre 2023, l’adolescente Samara, rouée de coups le 2 avril, à la sortie de son collège à Montpellier (Hérault), la mort de Shemseddine le 4 avril, un collégien à Viry-Châtillon (Essonne) ou encore le décès d’un autre adolescent à Romans-sur-Isère (Drôme), le 9 avril. Des drames qui poussent Eric Dupond-Moretti à agir et à tenter de trouver des solutions pour stopper la délinquance des mineurs.

Mais est-il prêt à confisquer les allocations familiales, à exclure des logements sociaux ou à modifier l’excuse de minorité ? Trop compliqué?…

RER B : interpellé avec une 22 long rifle sous sa djellaba, il est relâché

Signalé à Denfert-Rochereau, l’individu a entraîné de fortes perturbations sur toute la ligne

Un Algérien a été interpellé ce jeudi matin dans le RER B en possession d’une carabine. Selon une source policière,  des voyageurs ont signalé à la police la présence d’un usager qui dissimulait une carabine sous une djellaba au niveau de la station Denfert-Rochereau.

Localisé grâce à la vidéosurveillance, les policiers ont pu retrouver l’individu dans une rame du RER B et l’interpeller à la gare de Villeparisis/Mitry-le-Neuf (Seine-et-Marne) alors qu’il dormait du sommeil du juste dans le train.

Un 22 long rifle non chargé retrouvé sur l’individu interpellé

Sur lui, les policiers ont retrouvé une 22 long rifle, une carabine « non approvisionnée », selon la source policière.

Cette opération a entraîné une forte perturbation du trafic de la ligne après que celle-ci a été interrompue pendant plus de 30 minutes pour vérifications. En début d’après-midi, le trafic revenait progressivement à la normale.

Plus symptomatique, un passager de la rame, un Marocain, a tenté de s’interposer entre la police et son corelégionnaire. Ils ont tous les deux été placés en garde à vue au commissariat de Villeparisis.

Pour l’heure, les motivations du porteur de l’arme ne sont pas connues. Elles ne le seront pas avant longtemps, si jamais, puisqu’il est libre de ses mouvements… Les deux Maghrébins ont été remis en liberté. Avec ou sans poursuites ?