Limogeage du général directeur du renseignement militaire: un sénateur demande des explications

Le général sert-il de fusible dans un domaine régalien ?

Defile du 14 juillet a La Reunion. National holiday: July 14th parade at La Reunion.

Le sénateur Christian Cambon demande des comptes: le conseiller militaire de Macron

Depuis seulement sept mois à la tête de la Direction du Renseignement Miliaire (DRM), le général Eric Vidaud a dû annoncer son départ à ses équipes le mercredi 30 mars. Le général aurait payé des erreurs d’analyse attribuées aux services de la DRM, plutôt qu’aux services des Affaires étrangères et le conseiller militaire de Macron, dans le dossier de l’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes.

Son physique l’a-t-il servi?

Quelle est la part de responsabilité de l’Elysee sur un tel sujet régalien (justice, police, ordre public et sécurité, diplomatie et affaires étrangères, défense, monnaie et finances). Depuis le 1er août 2020, le chef de l’état-major est l’amiral Jean-Philippe Rolland, collaborateur militaire particulier du président Macron. La contamination du porte-avions Charles de Gaulle par la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) en avril 2020 aurait pu barrer l’amiral Rolland.

Le général Eric Vidaud, directeur du renseignement militaire (DRM), quitte ses fonctions sept mois après sa nomination. Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Christian Cambon suspecte une affaire d’Etat dans ce départ du général Eric Vidaud, à dix jours de la fin du quinquennat de Macron. « C’est une affaire grave, un haut responsable militaire qui démissionne à ce niveau, c’est inédit », souligne le sénateur Les Républicains.

Au Sénat, le président de la Commission des affaires étrangères envisage une action via la délégation parlementaire du renseignement (DPR).

Un problème d’analyse et d’organisation des services de renseignement ?

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février, le renseignement militaire français est sous le feu des critiques pour sa mauvaise analyse de la situation à la frontière russo-ukrainienne avant le déclenchement du conflit. La DRM avait estimé que la Russie n’attaquerait pas son voisin. Macron a pu croire que sa mission d’intermédiaire de Biden et de l’Otan auprès de Poutine serait couvert de pétales de roses. Avec un prix Nobel de la paix au bout du chemin?

Mais les services de renseignement américains et anglais estimaient le contraire. Selon le journal, l’Opinion, qui site une source interne, il est également reproché au haut gradé « un manque de maîtrise des sujets » et des « briefings insuffisants. » Le départ d’Eric Vidaud s’inscrit également dans « une réorganisation plus globale du service », explique une source proche du dossier. Il était question de proposer un autre poste à l’ancien commandant des forces spéciales pour l’été 2022, mais ce dernier a refusé l’offre du chef d’Etat-Major des Armées auprès de Macron et le Saint-Cyrien de 55 ans a préféré quitter l’armée. Indice d’un non-dit lourd de sens qu’il faut percer.

Le chef d’Etat-major des armées, le général Thierry Burkhard avait regretté publiquement l’erreur d’analyse de ses services par rapport aux services anglo-saxons qui prédisaient le déclenchement d’une guerre. « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux. »

Christian Cambon, le Président de la commission des affaires étrangères le rejoint : « Il y avait des signes. L’armée russe avait massé plus de 150.000 hommes aux frontières de l’Ukraine et déplacé en nombre des poches de sang. Ces éléments posent quand même question. »

Pour le sénateur, les insuffisances du renseignement ne se limitent pas à la guerre en Ukraine, le problème aurait des racines organisationnelles. « Le renseignement ne tient pas à un homme, mais quand il y a une erreur, c’est son chef qui en porte la responsabilité », poursuit Christian Cambon. Pour l’élu, il existe des précédents qui interrogent sur des défaillances. « Au Sénat, à la commission des affaires étrangères, nous nous sommes déjà interrogés sur cette question du renseignement à la suite du coup d’Etat au Mali en mai 2021 et la perte du contrat des sous-marins australiens en octobre, » avant ce deuxième échec.

Vers une possible saisine de la délégation parlementaire du renseignement

Le sénateur exprime également sa préoccupation concernant la qualité des informations transmises au plus haut sommet de l’Etat. « Visiblement, le président de la République ne disposait pas des renseignements adéquats quand il s’est rendu à Moscou, début février pour s’entretenir avec Vladimir Poutine », souligne-t-il.

A la suite de sa rencontre avec le maître du Kremlin le 7 février, Macron avait assuré « avoir obtenu » de son homologue russe qu’il n’y aurait pas « de dégradation ni d’escalade » entre Kiev et Moscou. L’invasion de l’Ukraine par les forces armées russes, le 24 février, avait brisé les espoirs de paix et Macron était passé pour un guignol. « En temps de guerre, la qualité du renseignement est essentielle. Ça n’a pas toujours été le cas jusqu’ici », souligne le sénateur LR.

Face à ces insuffisances des services de renseignement, Christian Cambon envisage une action avec la délégation parlementaire au renseignement (DPR). « Il est encore tôt mais il faut comprendre ce qu’il s’est passé, » explique le sénateur. Toutefois, le sénateur rappelle qu’il « faut faire preuve de prudence sur des dossiers extrêmement complexes. »

Pour mémoire, la DPR est composée de quatre députés et quatre sénateurs. Elle est actuellement présidée par le sénateur du Rhône François-Noël Buffet. La délégation est chargée depuis sa création en 2007 « d’exercer le contrôle parlementaire de l’action du gouvernement en matière de renseignement » et « d’évaluer la politique publique en ce domaine. » Les auditions de la DPR se tiennent à huis clos et sont couvertes par le secret-défense. Les membres de la délégation commune entre l’Assemblée nationale et le Sénat peuvent adresser des préconisations sous la forme d’un rapport adressé au président de la République ou au premier ministre.

L’inflation augmente encore en mars, atteignant 4,5 % sur un an

Une perte d’au moins 1% du pouvoir d’achat en un mois, selon l’Insee

Ce n’est pas le caddie qui rétrécit, c’est la Gold qui s’essouffle

L’inflation en France a nettement franchi la barre des 4 % sur un an en mars, toujours tirée par la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, selon une première estimation publiée ce jeudi par l’INSEE.

Après avoir atteint 3,6 % sur un an en février, la progression de l’indice des prix à la consommation (IPC) s’établit à 4,5 % en mars.

Macron n’a pas réussi à contenir les prix à la consommation pourtant prévus à la hausse par l’Insee dans sa note mensuelle de conjoncture: l’inflation crève le plafond des 4 % en mars et s’envolera vers les 4,5 % au deuxième trimestre.

L’IPC harmonisé (IPCH), qui sert de base de comparaison au niveau européen, s’affiche à 5,1 % sur un an, après +4,2 % en février.

L’alimentation aussi

Outre la hausse des prix des produits pétroliers, gaz et pétrole, liée notamment à la guerre en Ukraine, aux représailles russes aux sanctions atlantistes et au refus de Macron de réduire les taxes gouvernementales (dont la TVA sur les produits pétroliers déjà taxés), l’Insee – officine de Bercy – admet une nette croissance du prix des produits manufacturés et de l’alimentation.

La valse des étiquettes alimentaires répercute la hausse des prix des produits frais, en progression de 7,2 % sur un an (après 5,9 % sur un an, déjà le mois précédent).

La flambée des prix de l’énergie s’affiche à 28,9 % par rapport à mars 2021.

Le coût des services progresse beaucoup plus modestement, à 2,3 % sur un an.

De février à mars 2022, l’IPC progresse d’1,4 % et l’IPCH d’1,6 %. L’estimation définitive de l’inflation pour le mois de mars doit être publiée le 15 avril par l’Insee.

Gérard Larcher croit possible l’élection de Marine Le Pen

« La défiance peut amener à faire des bêtises, » justifie le président du Sénat

Nivellement : Elabe (pour BFM TV) le 30 mars 2022, ci-dessus,
IFOP (pour Paris Match, LCI, Sud Radio), le 13 janvier 2022, ci-dessous
Le 13 janvier 2022

Gérard Larcher est en campagne au côté de Valérie Pécresse (LR) et n’épargne pas l’anguille de l’Elysée pour qui tous les prétextes sont bons pour esquiver le débat sur son bilan et son programme.

Ces derniers jours, le président du Sénat n’exclut plus la possibilité d’une victoire de Marine Le Pen, ce qui alimenterait les inquiétudes, selon un sondage Elabe commandé par la très macronienne chaîne privée BFMTV et le magazine L’Express, détenus l’un et l’autre, comme le quotidien Libération, par le groupe Altice – domicilié au Luxembourg, paradis fiscal, et cotée à la bourse d’Amsterdam – de Patrick Drahi, milliardaire, de nationalités marocaine, française, portugaise et israélienne. L’ancien directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, est aujourd’hui éditorialiste politique et chroniqueur sur BFM TV depuis la rentrée de septembre 2016.

Il montre que l’écart entre les deux candidats n’a jamais été aussi faible au second tour. Au premier tour, les entreprises de sondages font grimper Mélenchon et régresser d’autant Zemmour: si évidente que soit la manipulation sondagière agréant l’Elysée, elle perdure jusqu’à suggérer une menace de l’islamo-gauchiste Mélenchon sur le « parrain » Macron qui se pose en « protecteur ». La corde à virer le vent de la peur est un peu grosse mais peut faire tourner le vote des Français.

Macron n’est-il pas sur-évalué?

Certes, la presse aux ordres occulte le scandale du cabinet de conseil McKinsey et des autres qu’emploient en nombre grandissant les ministères et les administration, pour un montant annuel de plusieurs milliards, alimentant des soupçons d’abus de biens publics, mais le deuxième personnage de l’Etat et patron LR des sénateurs a été marqué par les échanges du candidat-président avec des habitants du Vaucluse, ce mardi 29 mars. « Il est lointain », « il nous méprise », « vous ne pouvez pas nous en débarrasser? », a-t-il ainsi pu entendre lors d’un déplacement, entre autres remarques visant le chef de l’Etat.

« Attention, une telle défiance (vis-à-vis) d’Emmanuel Macron peut amener à faire des bêtises », confie-t-il en privé, comme le rapporte Le Parisien (groupe LVMH, détenu par Bernard Arnault). Et pourtant ni les Français, ni les commerçants du sondage politique politicien ne prennent encore en compte cette affaire

Le président réélu du Sénat dénonce un stratégie anti-républicaine et lâche de l’évitement

Les propos tenus par Gérard Larcher ne peuvent pas surprendre, puisque les échanges sont vifs par media interposés entre les deux hommes.

Montage libre de droits

S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera. Notre pays fracturé, endetté et confronté à de multiples problèmes a besoin de ce débat. Le président de la République veut être réélu sans jamais avoir été réellement candidat, sans campagne, sans débat, sans confrontation d’idées. Tous les candidats débattent sauf lui. C’est un paradoxe!, » a souligné G. Larcher dans les colonnes du Figaro? le  14 mars 2022. 

« Etre en tête dans les sondages n’est pas une raison suffisante pour enjamber l’élection et considérer que ce scrutin n’est qu’une formalité, ne serait-ce que par respect de la démocratie », avait tancé Gérard Larcher, président du Sénat depuis 2008, soit plus de dix ans sur deux mandats, dans les colonnes du Figaro le 15 mars dernier.

Piqué au vif, l’Elysée a été prompt à la riposte. « Un président du Sénat ne devrait pas dire ça », avait raillé Macron lors de la conférence de presse de présentation de son programme, deux jours plus tard. Au gouvernement, le frêle Denormandie – qui n’a rien de mieux à faire à l’Agriculture et à l’Alimentation en s’occupant de la hausse des prix du pain et du beurre pourtant annoncées, comme le risque de rationnement – avait parlé d' »irresponsabilité ».

« Ne pas vouloir lancer de polémique »

Gérard Larcher avait cependant persisté et signé la semaine suivante, usant de sa liberté d’expressio,sur France bleu Normandie, à la surprise de la macronie servile.

« Je ne vais pas être cruel, je ne l’ai pas exprimé ainsi, avait-il souligné, refusant de « se lancer dans une polémique. » Mais un président de la République parfois n’aurait pas dû dire ça. Je pense à ce qu’il a dit sur les non-vaccinés (son « désir de les emmerder », et ce, « jusqu’à la fin »), je pense aussi (à ce qu’il a dit) sur le chômage » et des « chômeurs assistés », avait-t-il encore rappelé en novembre 2021.

L’élection de Marine Le Pen pourrait tuer les LR

Elabe
IFOP

Le sondage Elabe vise clairement à redresser la barre de Macron, face au scandale des cabinets de conseil qui coûtent un bras aux ministères et à l’échec de la stratégie de Macron en Ukraine et les effets boomerang sur l’économie française des sanctions de la France contre la Russie, après celui de la vente des sous-marins à l’Australie, alors que la macronie disait craindre l’abstention de ses électeurs face à une élection que certains jugent déjà pliée.

Macron s’effrite et Le Pen consolide sa position

Emmanuel Macron a beau rester en tête des intentions de vote en cas de duel avec Marine Le Pen, seuls 5 points le séparent désormais de sa concurrente, une première depuis le début de la campagne. De quoi inquiéter l’entourage du président mais aussi Gérard Larcher, deuxième personnage de l’Etat dans le rang protocolaire.

Tout en faisant monter la petite bête noire Mélenchon, Elabe agite le chiffon rouge d’un très bon score de Marine Le Pen au second tour, voire même une élection. L’entreprise de sondage préférée de BFM tente d’attirer des électeurs Les Républicains en les persuadant que voter Macron éviterait une explosion de la droite laquelle risque déjà de sortir fragilisée de la campagne en cas d’échec de Valérie Pécresse.

Avec des belles paroles aux uns et des insultes aux autres (il a récemment indigné les handicapés, singulièrement les sourds, tel Mélenchon), Macron va-t-il parvenir à cesser de cliver et à contenir la hausse des prix – des carburants, du pain, du beurre et des fruits – jusqu’au 24 avril au soir et après les législatives de juin, sans créer des révoltes de la faim ?

Guerre en Ukraine : limogeage du chef du renseignement militaire français

Les services français n’ont pas cru à l’invasion russe.

Le général Eric Vidaud paie les erreurs de jugement des services français. Pendant plusieurs semaines, les dirigeants européens ont à demi-mot soupçonné Joe Biden de dramatiser les risques d’une invasion russe « imminente ». Mais le renseignement américain avait vu juste et Paris en tire les enseignements : le patron du renseignement militaire français, le général Eric Vidaud, est limogé. L’Elysée a jugé que sa diplomatie est hors de cause et que les services de la DRM ont révelé des insuffisances sur la guerre russe menée en Ukraine, a-t-on appris de sources militaires.

Le général, dommage collatéral du scandale du cabinet de conseil McKinsey?

Pratique généralisée à l’ensemble des ministères, comme de l’administration de l’Etat, la Grande Muette n’a mis aucun frein au recours croissants à des consultants externes, notamment les stratèges de l’armée ou de la santé.

La décision de disgrâce du patron de la Direction des renseignements militaires (DRM) a effet immédiat. Le site L’Opinion précise qu’une source interne au ministère des Armées évoque des « briefings insuffisants » et un « manque de maîtrise des sujets ».

Le ministère de la Défense finance une armée de consultants. La Défense dispose de ses propres marchés de conseil en stratégie. Les consultants interviennent sur tout type de sujets, même les plus sensibles, et même quand ils proviennent de sociétés internationales.

McKinsey & Company est l’un des winners récurrents des appels d’offres de ce ministère auprès de Oliver Wyman, du BCG, de Roland Berger, de Kearney, de KMPG, de Deloitte, de Capgemini consulting… mais aussi les cabinets d’origine française, comme Cylad Consulting. Et ces cabinets de conseil restent plus que silencieux sur les travaux qu’ils mènent pour le ministère de Florence Parly, ex-salariée (2012-2017) d’Altran, renommée …Capgemini Engineering, entreprise de… conseil.

Vincent de Crayencour, senior advisor recruté par Oliver Wyman, est un ancien de l’Armée, de Thales et du Quai d’Orsay. Le BCG s’était offert en 2012 les conseils de Michèle Flournoy, ancienne sous-secrétaire du ministère américain de la Défense, un temps pressentie pour être la ministre de la Défense du gouvernement Biden.

En 2019, le BCG, encore lui, a fait appel à Pierre de Villiers, chef d’état-major des armées de 2014 à 2017, démissionnaire de son poste pour cause de désaccord sur le budget des armées.

Durant le quinquennat de Macron, le gouvernement a même souhaité coordonner les achats de conseil, et de conseil en stratégie en particulier, en créant en 2017 une délégation interministérielle, la DITP. Elle accompagne les ministères et les administrations dans la conduite de la transformation publique de l’Etat. Avec une centrale d’achat publique, l’UGAP, l’Union des groupements d’achats publics, qui s’est mise au conseil en stratégie.

En 2014, le ministère des armées a adopté une stratégie d’achat ministérielle (indépendante de l’UGAP et de la DITP) spécifique au conseil qui prévoit la mise en place d’un accord-cadre ministériel multi-attributaire. « Il est aujourd’hui le principal vecteur contractuel utilisé pour les missions de conseil », souligne-t-on au ministère. Finalisé en 2018, quinze cabinets de conseil ont été choisis comme titulaires, dont McKinsey.

Ainsi l’état-major des Armées, la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD), le Contrôle général des Armées (CGA), la Direction de la sécurité aéronautique d’État (DSAÉ), ou encore la Direction générale de l’armement (DGA) ou la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) peuvent tour à tour recourir aux missions des stratèges externes et étrangers, notamment américains.

En 2019, le ministère des Armées a ainsi notifié des marchés de conseil à hauteur de 13 M€ (le maximum annuel que s’autorise le ministère) et 6 M€ pour 2020 — des montants mobilisés dans le contexte de l’accord-cadre 2018 qui prévoyaient 87 millions d’euros de dépenses de conseil pluriannuelles.

A dix jours du premier tour de la présidentielle, Macron n’assume rien

Le président-candidat sabre. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon la source militaire, la DRM est le fusible de la politique internationale de Macron et Le Drian: aujourd’hui, elle est sacrifiée par l’Etat-major des Armées dirigé par le général d’armée Thierry Burkhard.

Mais la DRM « fait du renseignement militaire sur les opérations, pas sur l’intentionnalité », a-t-elle estimé, renvoyant la balle au ministére des Affaires étrangères de Le Drian, ex-patron des Armées. Les productions des services de la DRM concluaient que la Russie avait les moyens d’envahir l’Ukraine. « Ce qui s’est passé lui donne raison », a-t-elle fait valoir. La diplomatie française n’y a pas cru, pensant à une volonté de puissance d’un Joe Biden vitrifié dans la « guerre froide », ainsi que décevant à l’intérieut, et à une dramatisation américaine de la situation.

Selon une autre source militaire qui a elle aussi requis l’anonymat, le départ de l’ifficier général faisait l’objet de rumeurs depuis quelques jours à l’état-major de l’armée. Il lui a été cherché un autre poste qui aurait respecté son honneur, mais le président en campagne n’a pas pu attendre et n’a donc pas hésité à l’accabler.

Les Américains « avaient raison »

« On ne peut pas résumer ce changement à la seule situation ukrainienne. Il est aussi question de réorganisation du service », a raconté pour sa part une « source proche du dossier ». Le général Vidaud avait été nommé à ce poste l’été dernier, en provenance du Commandement des opérations spéciales (COS). Mais sa nomination avait été le fruit de jeux de chaises musicales qui avaient fait du bruit dans la communauté militaire.

Début mars, peu après l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, avait admis dans le journal Le Monde des divergences d’analyses entre Français et Américains sur la question d’une possible invasion de l’Ukraine. « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison. Nos services pensaient plutôt que la conquête de l’Ukraine aurait un coût monstrueux et que les Russes avaient d’autres options » pour faire chuter le président Volodymyr Zelenski, avait-il reconnu.

La France « défaillante »

De fait, les Américains ont obtenu du renseignement de très grande qualité sur les préparations russes et avaient décidé, plusieurs semaines avant l’invasion, d’en publier une partie pour tenter notamment de faire pression sur le président russe Vladimir Poutine. Ni les services de renseignement de Le Drian, ni ceux de Florence Parly ne se sont donc informés à la lecture de cette diffusion.

« Le renseignement américain a battu la mesure et a utilisé le renseignement comme un moyen de pression. Cela marque le retour du renseignement comme levier de communication politique », a expliqué à cet égard Alexandre Papaemmanuel, professeur à l’Institut des études politiques (IEP) à Paris et spécialiste a posteriori du renseignement.

« La France fait de même. Elle dit en interne, au sein de la communauté et au reste du monde, qu’elle a été défaillante », a-t-il ajouté. Mais il estime pour autant que la DRM ne saurait être la seule à blâmer et qu’elle souffre en particulier de moyens insuffisants, d’un problème d’image et d’une organisation des services en silos.

« C’est un peu facile de blâmer la DRM. On l’apprécie quand elle est discrète et ne fait pas de vague et elle intrigue quand elle commence à montrer qu’elle existe », a regretté le chercheur. Pour autant, a-t-il conclu, « l’avertissement est pour l’ensemble de la communauté. Il faut être performant et être au rendez-vous de l’ensemble des menaces ». Combien d’experts en La Palissades en France ?

Decathlon, contraint de suspendre ses activités en Russie

Les représailles de Moscou s’abattent sur les entreprises françaises

Dommage collatéral de la politique belliciste du septuagénaire Joe Biden, président américain resté vitrifié dans la « guerre froide », Decathlon, groupe français spécialisé dans les articles de sport, est l’une des cibles du camp du Bien depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Les atlantistes ont fait miroiter à l’Ukraine son entrée dans l’Union européenne et à l’OTAN pour fragiliser la Russie sur son flanc occidental. Le président Zelensky a cru Biden mais, dès l’entrée en guerre de la Russie, l’Américain a prévenu qu’il n’enverrait pas de GI en soutien de Kiev et ses suiveurs européens se sont retrouvés seuls au front, face aux représailles qu’ont suscitées les sanctions économiques décidées par les Occidentaux. Or, plusieurs états membres de l’UE résistent d’autant plus résolument à la cooptation de l’Ukraine qu’elle est en guerre et dicte aux Occidentaux ce que devrait être leur stratégie face à Poutine, oscillant entre appels à l’aide, exhortations et admonestations.

Decathlon prétexte des problèmes d’approvisionnement pour annoncer mardi la suspension de ses activités en Russie

L’enseigne phare du groupe Mulliez, Auchan,
s’est implantée en Russie en février 2002

« Respectant scrupuleusement les sanctions internationales, Decathlon constate que les conditions d’approvisionnement ne sont plus réunies pour poursuivre son activité en Russie. Decathlon est amené à suspendre l’exploitation de ses magasins« , écrit dans son communiqué l’enseigne de la galaxie Mulliez, qui a, jusque-là, maintenu en Russie les activités de ses marques Auchan et Leroy-Merlin, contre vents et marées.

Le prix sur l’emploi et le commerce extérieur de l’ingérence française dans le conflit russo-ukrainien ?

En dix ans, Auchan a ouvert ou signé l’exploitation de 231 magasins. Auchan Holding, via sa filiale Auchan Retail – qui a pour principal actionnaire AFM (Association Familiale Mulliez), parmi une galaxie de filiales et d’enseignes – avait en effet lancé au début des années 2000 son expansion sur de nouveaux marchés, surtout émergents (Taïwan, Chine, Pologne, Espagne, Maroc, Roumanie, Ukraine…). L’histoire de l’enseigne en Russie est ensuite tumultueuse avec, en 2020, des soupçons de corruption. En 2004, c’est l’enseigne Leroy Merlin (groupe Adéo) qui s’implante en Russie. Decathlon arrive ensuite en 2006.

Vingt ans plus tard, avec la nouvelle opération russe de sécurisation de sa frontière occidentale en Ukraine, zone-tampon russophone et orthodoxe, la galaxie Mulliez se trouve plongée dans la tourmente. Alors que la pression montait de Kiev pour qu’il cesse ses activités et ferme ses magasins, le distributeur français avait décidé de se maintenir en Russie.

Avec un chiffre d’affaires de 3,2 milliards d’euros,

soit plus de 10% de son produit des activités ordinaires total en 2021,

30,5 milliards d’euros, en Russie, Auchan réalise 10% de ses ventes mondiales.

Or, la semaine dernière, des salariés ukrainiens de l’enseigne Leroy Merlin ont appelé Adeo (Groupe Leroy Merlin) et AFM de cesser leurs activités: dans un message au Parlement français, le président Zelensky avait exhorté les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir « la machine de guerre » russe et à quitter ce pays. Renault – dont l’Etat français est l’actionnaire principal – avait fini par céder, mais le groupe Mulliez avait résisté, car le marché russe est pour l’enseigne leader stratégique. « Partir de Russie serait inimaginable du point de vue humain », affirmait dimanche Yves Claude, le PDG du distributeur.

« Le plus important à nos yeux est de préserver nos collaborateurs et d’assurer notre mission première qui est de continuer à nourrir les populations dans ces deux pays », ajoutait le PDG, alors que le groupe n’avait pas encore communiqué un mois après le début du conflit. « Nous avons un positionnement de discounter et nous pensons contribuer en période de forte inflation à protéger le pouvoir d’achat des habitants« , ajoutait-il, précisant ne pas vouloir priver ses salariés, dont 40% sont actionnaires, de leur emploi et ses clients de leur pain quotidien. »

De son côté, sous le coup de sanctions économiques depuis 2014 et du retour de la Crimée dans le giron russe, des proches de Vladimir Poutine se sont en effet dits prêts à aller jusqu’à la nationalisation de certains outils de production d’entreprises qui auraient fui le pays. Les alternatives russes ou de pays « amis » sont aussi privilégiées face aux sanctions et reprises en boucle par les media russes.

En 2020, le chiffre d’affaires de Leroy Merlin a été de 4,2 milliards d’euros, soit son deuxième marché derrière la France (6,7 milliards d’euros). Adeo, la holding de Leroy Merlin, a réalisé en 2020 un chiffre d’affaires total de 22,3 milliards d’euros. Plus de 18% de son activité est donc réalisée en Russie, ce qui rend l’enseigne particulièrement exposée à la Russie.

De son côté, Decathlon est présent au travers de 60 magasins et un site d’e-commerce dans 25 villes russes.

Le ministre du Commerce extérieur, Franck Riester, défend-il notre balance commerciale ?

Avec 160.000 salariés russes, la France est le premier employeur étranger en Russie et les enseignes Mulliez y participe pour beaucoup. A lui seul, le groupe représente près de la moitié de ce contingent, avec 77.500 personnes. Dans le détail, Auchan emploie plus de 30.000 personnes, Leroy Merlin revendique sur son site internet, 36.000 salariés opérants dans 107 hypermarchés et 62 villes (contre 464 dans le monde, dans 12 pays).

Le canadien Couche-Tard a annoncé début mars qu’il suspend ses activités en Russie, avec effet immédiat, et des enseignes alimentaires américaines ont décidé de baisser le rideau, telles McDonald’s (850 restaurants en Russie) et Starbucks. Le mouvement de défection se poursuit, après Coca-Cola, Ikea… C’était lundi le brasseur néerlandais Heineken. Mais des enseignes concurrentes d’Auchan ont décidé de rester ouvertes, telles les low-cost allemand Metro ou néerlandais Spar…

En Ukraine, Auchan n’emploie que 6.000 personnes et compte seulement 43 magasins et Decathlon exploite 4 magasins, ainsi qu’un site de ventes en ligne. : les pressions occidentales ne font pas les affaires du groupe français.

MacronGate du cabinet de conseil McKinsey : les soupçons de conflit d’intérêts s’amoncèlent sur Macron

«Emmanuel Macron a renvoyé l’ascenseur et a donné de l’argent public»


Un rapport de la commission d’enquête du Sénat accuse les équipes françaises de McKinsey d’optimisation fiscale, de telle sorte qu’elles n’auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.

Invité sur Europe Matin mardi, Eric Zemmour était donc autorisé à affirmer qu’Emmanuel Macron a « renvoyé l’ascenseur » aux salariés du groupe qui ont travaillé « gratuitement » lors de sa campagne de 2017.
Des candidats à l’élection présidentielle, ainsi que des membres de l’opposition, ont réclamé des comptes à Macron et au gouvernement sur leur large recours au cabinet de conseil américain McKinsey. Selon le Sénat, il n’aurait payé aucun impôt sur les sociétés en France pendant dix ans.

Brisant l’omerta observée par la presse subventionnée et partisane, le candidat Zemmour est revenu sur ce « scandale »:

Des salariés de McKinsey sont soupçonnés de travail « gratuit » pour Macron.
« Les gens de McKinsey ont travaillé gratuitement pendant la campagne électorale d’Emmanuel Macron en 2017 et tout le monde le sait. Et on pourrait justement accuser aujourd’hui le président d’avoir renvoyé l’ascenseur et d’avoir donné de l’argent public au groupe« , a-t-il posé.

Dans un document annexe, les sénateurs écrivent que « le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés (IS) en France mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans, alors que son chiffre d’affaires sur le territoire national atteint 329 millions d’euros en 2020, dont environ 5% dans le secteur public, et qu’il y emploie environ 600 salariés ».

Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances depuis cinq ans, à la suite de Macron deux ans (août 2014-août 2016) après avoir été secrétaire général adjoint (2014-2016) du cabinet du président Hollande, a depuis assuré que le cabinet McKinsey « paiera ce qu’il doit aux contribuables et à l’Etat français ». »Nous allons nous assurer que McKinsey paie les impôts qu’il doit à la France, comme toutes les entreprises », a déclaré Iznogood au « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI.

« Toutes les procédures sont déjà engagées par la direction générale des Finances publiques, McKinsey paiera », a même osé ajouter le ministre, après cinq années de complicité.partagée.

Pour sa défense, McKinsey a menti sous serment

Réagissant à ces accusations, McKinsey a juré avoir respecté « l’ensemble des règles fiscales et sociales françaises applicables » et dit avoir payé l’impôt sur les sociétés « les années où le cabinet a réalisé des bénéfices en France« .

Trois jours après la publication du rapport final de la commission d’enquête du Sénat, qui qualifiait le recours aux cabinets de conseil de « phénomène tentaculaire » au sommet de l’État, Bruno Le Maire a jugé « légitime » de faire appel à ces derniers pour des « missions ponctuelles ». « Pour certaines prestations, par exemple de l’aide… informatique, il est plus judicieux de faire appel à un prestataire extérieur plutôt que d’avoir des fonctionnaires qui s’occupent pendant des années de la mise à jour de telle ou telle procédure informatique », a estimé le ministre, recourant à un exemple spécieux.

Les dépenses de conseil engagées par l’exécutif ont plus que doublé en trois ans

« Un Etat qui fonctionne bien, c’est un Etat recentré sur ses missions essentielles, a plaidé Iznogood, admettant ainsi que l’Etat macronien fonctionne mal… Qu’on fasse appel à des spécialistes sur certains sujets, ça me paraît aussi un principe de bonne gestion », a-t-il poursuivi pour sa défense, enchaînant les postulats. 

Mais « s’il y a des dérives, qu’on estime que ces prestations vont trop loin, que le recours aux cabinets de conseil est excessif, nous recentrerons ces activités« , a promis Bruno Le Maire à deux selaines de la fin du quinquennat. 

La gestion de l’épidémie,
comme de la défense nationale,
aux mains d’une entreprise américaine, dont le fils du président du Conseil constitutionnel, Victor Fabius, est directeur général en France

Jeudi, le président Macron avait déjà jugé « légitime » le recours aux cabinets privés… « En même temps, » il avait admis la nécessité d’un contrôle et de la transparence des appels d’offre.

Des aveux implicites de laisser-aller et d’opacité des passations de marchés. Lesquels occultent les soupçons d’abus de biens publics et de détournement de fonds publics à des fins personnelles: le financement de sa campagne 2017.

Selon le rapport du Sénat, les dépenses de conseil des ministères ont bondi de 379,1 millions d’euros en 2018 à 893,9 millions d’euros en 2021.

Sénat – Olivier Véran avoue avoir passé un contrat avec un cabinet de conseil de plus: lien PaSiDupes

Présidentielle 2022 : où en est le système de santé français ? s’interroge le groupe Le Monde

L’état de la santé en France a fait l’objet d’une investigation de Courrier international

28 mars 2022

Jusqu’au premier tour de la présidentielle 2022, Courrier International vous invite à explorer certains thèmes de la campagne en comparant les données de l’Hexagone à celle de ses voisins européens. Premier volet : la santé.

Le système de santé français est « au bord de l’effondrement », avertissait le quotidien britannique The Guardian en juin 2019. Un constat réalisé avant la crise sanitaire, qui n’a fait que renforcer les préoccupations des Français sur ce sujet.

Publié le 28 mars 2022 à 12h02

Selon une étude commandée par la Mutualité française en début d’année 2022, après deux années d’incertitudes liées à la pandémie, la santé figure en effet parmi les principales sources de préoccupations de plus de deux Français sur trois. Macron l’intègrera-t-il à son propos le délabrement de notre système de santé si jamais il daigne participer au débat de la campagne présidentielle.

Reste qu’avant d’étudier les propositions des candidats, il peut être intéressant de comparer les données concernant la santé en France à celles de ses voisins de l’Union européenne. Courrier international a donc étudié celles recensées par l’OCDE pour la France, l’Allemagne, le Danemark, l’Italie et la Pologne.

Les critères observés ? Les dépenses de santé rapportées au PIB, l’évolution du nombre de lits d’hôpital, le nombre de médecins pour 1 000 habitants, les dépenses à la charge des patients, la satisfaction de la population quant à la disponibilité des soins et les besoins médicaux non satisfaits pendant la pandémie.

De quoi éclairer la « bataille » qui, selon le quotidien suisse Le Temps, « se joue au sein du secteur de la santé entre la médecine hospitalière publique, les cliniques privées et la médecine de ville ».

Courrier international

Sevran: le conducteur d’un véhicule volé tué par un policier

Des tensions éclatent en soutien au voleur dont rien ne filtre des origines

Averti samedi midi vers 12 h 30 du vol d’une camionnette, un équipage de la brigade anticriminalité (BAC) d’Aulnay-sous-Bois repère rapidement le véhicule et tente de le contrôler à un feu rouge, rue Suzanne Lenglen, a expliqué le Parquet.

L’un des policiers se présente à la fenêtre du conducteur et « dans des circonstances qui restent à déterminer précisément, a fait usage de son arme – un seul coup de feu – au moment où la camionnette redémarrait brusquement », a expliqué Eric Mathais, le procureur de la République de Bobigny, dans un communiqué publié dimanche.

L’automobiliste a malgré tout continué sa fuite sur « quelques centaines de mètres », avant de terminer sa course en percutant des voitures en stationnement, dans une allée du quartier des Beaudottes, grand ensemble à 74 % HLM situé à Sevran (Seine-Saint-Denis), dont le maire est Stéphane Blanchet: à part une vieille carte au parti communiste, datant de près de 30 ans, le nouveau maire de Sevran n’a jamais été encarté et n’entend pas l’être. Il est élu DVG après des décennies de communisme. Le quartier compte quelque 10.600 habitants actuellement.

Le voleur de la camionnette volée, un « trentenaire » (information capitale?), est mort, samedi 26 mars, dans sa fuite vers Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour avoir refyse de se laisser interpeller, a-t-on appris du Parquet de Bobigny. Les circonstances exactes du drame restent toutefois à déterminer, selon la même source. Ce qui est sûr, c’est que les faits se sont déroulés à la jonction de deux villes voisines du département, Aulnay-sous-Bois et Sevran.

Transportée à l’hôpital dans un état critique à la mi-journée, la « victime » (un délinquant), née en 1988, est morte des suites de ses blessures, a estimé le Parquet.

Le maire de cette ville d’extrême-gauche en Seine-Saint-Denis a appelé au calme.

Le quartier « sous le choc »

L’accident mortel a donné lieu à des tensions à Sevran. Des forces de l’ordre ont été envoyées en renfort et resteront mobilisées pour la nuit, selon une source policière.

« Le préfet m’a assuré que tout sera fait pour déterminer les circonstances exactes de ce drame » qui a touché un Sevranais « père de famille » et plongé les habitants de son quartier « sous le choc », a déclaré dans un communiqué Stéphane Blanchet, le maire de Sevran. « Dans l’attente et pour la sécurité de tous, il est essentiel que nous gardions notre calme », a-t-il exhorté.

Tué par un policier ou dans sa fuite?

Dans la nuit de dimanche à lundi, des violences urbaines ont éclaté à Sevran. Un bus a été brûlé à Aulnay-sous-Bois.

Des individus ont mis le feu à huit véhicules dont un poids lourd, et quatre autres véhicules ont été brûlés dans le quartier des Beaudottes à Sevran, a indiqué une source policière.

Des barricades enflammées ont aussi été montées à Rougemont, autre quartier rival des Beaudottes, dont les bandes s’affrontent.

Un bus volé, puis incendié à Aulnay-sous-Bois

Une « cinquantaine d’individus munis de barres de fer » a également réussi à s’emparer d’un bus qu’ils ont incendié dans la cité des 3.000 à Aulnay-sous-Bois, a poursuivi la source policière. Des images tournées dans la nuit par le journaliste indépendant Clément Lanot montrent la carcasse fumante du bus, sous une caméra de surveillance incendiée.

Cinq interpellations ont eu lieu, a indiqué la source policière, soulignant qu’aucun policier n’avait été blessé.

La nuit précédente avait également été marquée par des feux de poubelle et des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, déployées en renfort pour sécuriser les lieux.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de l’enquête.

Appel à réduire la consommation des Français par le régulateur de l’énergie

Financée par le ministère de l’Environnement depuis 2017, sous influence de l’Ademe et du bloc anti-nucléaire, mais objective?

Face aux difficultés d’approvisionnement, le président de la Commission de régulation de l’énergie appelle les Français à économiser dès à présent le gaz et l’électricité.

Le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco, a mis en garde ce lundi contre le risque de faire face à des tensions d’approvisionnement l’hiver prochain.

Du fait du parti-pris pro-ukrainien français dans la guerre en Ukraine et la baisse inédite de la production d’électricité nucléaire d’EDF, les difficultés d’approvisionnement de gaz vont nécessairement entraîner des difficultés à l’hiver 2022, si rien n’est anticipé. Dans un entretien au quotidien Les Échos, le régulateur de l’énergie juge quee patron de la CRE invite à faire des efforts « les industriels, le tertiaire, les bâtiments publics mais aussi chacun d’entre nous, que ce soit en baissant le chauffage, la climatisation, les lumières. Il y a urgence et chacun doit s’y mettre ».

« Il y a urgence à accélérer »

Le président de la CRE appelle par ailleurs à lever les obstacles administratifs et accélérer le déploiement d’un terminal flottant GNL (gaz naturel liquéfié) au Havre, ainsi que simplifier les démarches administratives, et contentieuses concernant les projets d’énergies renouvelables. « Il y a urgence à accélérer. La crise que nous traversons doit permettre de comprendre que l’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel », a ajouté Jean-François Carenco. « Tous les freins liés à l’urbanisme, à la concurrence ou à l’environnement doivent s’effacer devant l’urgence ».

La guerre en Ukraine a provoqué un renchérissement important du prix des hydrocarbures et pose la question de la dépendance du continent européen au gaz naturel provenant de Russie. En France, la production d’énergie est affectée par la mise à l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires après la découverte de fissures de corrosion sur des systèmes de sécurité. En conséquence, la production de l’électricité nucléaire a atteint des niveaux équivalents à la production de 1991, révèle la CRE, qui étaient particulièrement bas.

Notre régression énergétique est le fait de l’écologie radicale?

Appel au boycottage des supermarchés Auchan par le chef de la diplomatie ukrainienne

L’Ukraine créera-t-elle de la pénurie, du chômage et de la pauvreté en France ?

Les résultats d’Auchan sont meilleurs en Russie qu’en France

Alors que la guerre sévit en Ukraine, Auchan, présent dans ce pays comme en Russie, a dévoilé ce vendredi 25 février ses résultats annuels. Et justement, si le distributeur nordiste affiche une rentabilité et un chiffre d’affaires en baisse en France, dans sa filiale russe, tous les voyants sont au vert. Le redressement est achevé.

« Nous avons 5.000 collaborateurs en Ukraine et je leur envoie évidemment un message de soutien. Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Hier, nous avions 80% de magasins ouverts. Pour la population locale, c’est fondamental de trouver des produits de première nécessité. » Le distributeur nordiste est aussi très présent chez l’agresseur, la Russie, où il a posé ses bagages il y a vingt ans. Ces deux pays sont loin d’être anecdotiques dans les comptes de l’enseigne à l’oiseau rouge. En 2021, l’Europe centrale et de l’Est a représenté plus du quart du chiffre d’affaires d’Auchan Retail (30,5 milliards d’euros), soit 8,5 milliards d’euros. Rien qu’en Russie, Auchan possède 231 magasins, pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros, et emploie 30.000 collaborateurs. Surtout, l’an dernier, cette zone a davantage contribué à la croissance de l’EBITDA (d’environ 1,5 milliard d’euros au total) que la filiale française. C’est même un parfait mouvement de balancier qui s’est opéré: l’EBITDA a autant baissé en France (de 8%), qu’il n’a augmenté en Europe centrale et de l’Est (de 8%). Au total, les résultats d’Auchan sont en baisse: l’EBITDA d’Auchan Retail a chuté de 3,9%, et de 2,2% pour le chiffre d’affaires en comparable.

L’Ukraine fait pression pour que Auchan quitte la Russie

Un magasin Auchan à Moscou en Russie.

La pression monte encore d’un cran pour Auchan. Ce dimanche, le chef de la diplomatie ukrainienne a appellé à boycotter les supermarchés de l’enseigne française.

« Visiblement, les suppressions de postes en Russie sont plus importantes que les pertes humaines en Ukraine. Si Auchan ignore les 139 enfants ukrainiens morts depuis l’invasion russe, alors ignorons Auchan et tous leurs produits. Boycott Auchan », lance ainsi Dmytro Kuleba qui appelle également au boycott des autres enseignes de l’entreprise française: Decathlon et Leroy-Merlin.

« Partir serait imaginable sur le plan économique mais pas du point de vue humain ».

Cette injonction intervient quelques heures après les propos du PDG d’Auchan Retail

International Yves Claude qui a défendu dans le JDD le maintien des activités du groupe en Russie, un choix « pas simple » car « partir serait imaginable sur le plan économique mais pas du point de vue humain ».

10% des ventes mondiales, 30.000 employés

Interpellé par le président ukrainien devant le Parlement français mercredi sur son activité en Russie, où il est présent depuis une vingtaine d’années et emploie 30.000 personnes, Auchan a décidé de se maintenir dans le pays, même s’il y prévoit des pertes pour 2022.

Le président ukrainien? https://www.instagram.com/p/Ca2lJU0ohyr/?utm_medium=copy_link

En Russie, où Auchan réalise 10% de ses ventes mondiales, « nous avons un positionnement de discounter et nous pensons contribuer en période de forte inflation à protéger le pouvoir d’achat des habitants », ajoute-t-il, précisant ne pas vouloir priver ses salariés, dont 40% sont actionnaires, de leur emploi et ses clients de leur pain quotidien.

Il rappelle qu’Auchan a suspendu ses investissements en Russie et que sa filiale (232 magasins et des activités de commerce en ligne) y fonctionne « en autarcie ».

‘Anonymous‘ milite contre la France

Guadeloupe: candidate à la Présidentielle, agressée par l’extrême gauche

Son service d’ordre a dû exfiltrer la candidate du Rassemblement National

Humour et compassion,
chez François Pinault

Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé une émission que la candidate du Rassemblement national était en train d’enregistrer à son hôtel au Gosier en Guadeloupe, ce samedi soir. Son entourage parle de manifestants « d’extrême gauche » qui l’ont « bousculée assez violemment« .

La Guadeloupe est agitée par nombre d’activistes qui ont laissé un nom.

Luc Reinette, 71 ans, militant anticolonialiste et in dépendantiste, co-fondateur du Groupe de libération armée (GLA) en 1980, puis de l’Alliance révolutionnaire caraïbe (ARC) en 1983 qui militent pour l’indépendance de la Guyane, de la Martinique et de la Guadeloupe par la lutte armée (novembre 1983, il est recherché à la suite d’une vague d’attentats qui ont fait 23 blessés et victime d’une tentative de meurtre). En avril 2021, à la suite de propos tenus dans une tribune publiée en octobre 2020, il est condamné pour « incitation à la haine ». Il avait reçu de nombreux soutiens, par exemple de la CGT locale.

Citons aussi Elie Domota (ci-dessous avec l’indépendantiste guyanaise Christiane Taubira que le président socialiste François Hollande nomma garde des Sceaux) et le LKP, collectif guadeloupéen qui regroupe une cinquantaine d’organisations syndicales, associatives, politiques et culturelles, à l’origine de la grève générale de 2009 qui a frappe l’île entre le 20 janvier et …le 4 mars.

« Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment », a rapporté l’entourage de la candidate du RN à l’élection présidentielle. Son attachée de presse fait état d' »un coup reçu dans le dos ». Ils ont aussi « arraché le micro » que portait la candidate.

Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui doit être diffusée dimanche sur France 3 « a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe« , dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG, Alyans Nasyonal Gwadloup :  » une alliance pour construire la Guadeloupe »).

Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui, tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.

Les activistes scandaient « dehors », « raciste », selon les images, et ont pu quitter d’eux-mêmes les lieux, sans être inquiétés, a observé la direction de l’hôtel.

« Les Guadeloupéens (…) ne veulent pas de cette personne »

Parmi eux se trouvait une démocrate exemplaire, Laurence Maquiaba, 40 ans, qui a expliqué avoir voulu « empêcher » que le message de Marine Le Pen ne soit « diffusé à grande écoute ».

« Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout », a ajouté cette ex-étudiante à l’Université Corse Pascal Paoli Iup Corte, capitale historique de la Corse indépendante et seule université présente en Corse depuis les années 1975, quand les nationalistes firent pression sur le président Giscard d’Estaing dans le but développer le nationalisme dans l’île, à la faveur de statuts dérogatoires…

Marine Le Pen était arrivée « sans encombre » (sic, Le Point) en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois, alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne… une zone de non-droit.

Elle avait été accueillie par une quarantaine de ses partisans à l’aéroport de Pointe-à-Pitre sur des rythmes de ka (tambour), alors qu’en décembre 1987, près de 3.000 manifestants avaient investi la piste de l’aéroport de Lamentin, en Martinique, pour protester contre « le racisme » du Front national et la venue de son président d’alors, Jean-Marie Le Pen, qui avait refusé de débarquer.

Le programme de Marine Le Pen pour dimanche est maintenu. Elle doit notamment visiter un marché à Sainte-Anne, puis rencontrer des pompiers à Sainte-Rose.

Qui est Zelensky, manipulateur manipulé ukrainien?

Il a cru pouvoir compter sur les USA, l’OTAN et l’UE; l’Ukraine peut-elle se fier à lui ?

Président de l’Ukraine,
44 ans, 1m70

En mai 2019, ce comédien, soi-disant normal, est propulsé, président de l’Ukraine, prétendument par accident. Trois mois plus tard, ô surprise, il reçoit le premier coup de fil de Donald Trump. Impressionné, le comique en fait des tonnes pour plaire au maître des Etats-Unis.

Qui est donc vraiment ce président ukrainien improbable, Volodymyr Zelensky, ancien amuseur public dont l’image a été brouillée par la publication d’un échange téléphonique avec Donald Trump? Derrière un vernis de normalité et de décontraction, son exercice du pouvoir dévoile un personnage ambitieux, calculateur et manipulateur, voire volontiers brutal.

Entre deux flagorneries, Volodymyr lui demande quand même où en est le versement des 400 millions de dollars d’aide militaire promis. Et le président Trump de lui glisser qu’il y pense mais que ce serait aussi une bonne chose qu’une enquête soit lancée sur les activités à Kiev de Joe Biden, candidat à l’élection américaine, et de son fils. A ce donnant-donnant, le novice répond qu’un nouveau procureur va bientôt arriver.

Cet épisode est évidemment celui qui a valu un procès en destitution au milliardaire de la Maison-Blanche. Mais l’autre acteur au bout du fil, ce président ukrainien obséquieux et un brin amateur, Volodymyr Zelensky, donc, qui s’en est véritablement soucié? « Cette affaire n’a pas vraiment eu d’incidence ici, balaie le politologue Ruslan Bortnik. Tout le monde a compris qu’il ait voulu plaire à Trump. »

Peut-être. Mais ce fameux échange de juillet 2019 a pourtant marqué un tournant dans la courte carrière présidentielle de Zelensky. Pour la première fois, il a malgré lui (un peu) fendu l’armure. Et les poncifs qui couraient à son sujet se sont lézardés. Non, il n’est pas seulement ce saltimbanque, populiste d’un genre nouveau, caricaturé par les media étrangers. Non, son fils de 7 ans n’est pas le seul à exercer une influence sur lui. Oui, il sait se salir les mains quand il le faut.

« Volodymyr Zelensky est aussi charismatique qu’autoritaire », estime une ancienne députée de son parti.

Ceux qui l’ont rencontré ou scrutent l’animal politique qu’il est devenu savaient cela depuis longtemps. « C’est un très grand ambitieux, un négociateur redoutable, un pragmatique qui peut être très dur avec ses équipes« , affirme Ruslan Bortnik. « Son image de mec cool et sympa, c’est de la poudre aux yeux, ajoute l’ancienne députée de son parti Hanna Skorokhod. Il est aussi charismatique qu’autoritaire. »
En bon illusionniste, l’ancien amuseur public aurait donc trompé son monde. Et si, pour tenter d’y voir plus clair, il fallait refaire son chemin à l’envers, retourner dans le passé?

Il est né à Kryvyï Rih, 450 kilomètres au sud-est de Kiev

Kryvyï Rih, 450 kilomètres au sud-est de Kiev, entre Dnipro et Odessa. C’est ici, dans cette ville de gueules noires, que le bouffon devenu roi est né. « Faites un tour dans la ville et vous comprendrez pourquoi il a eu envie de se barrer », grince de bon matin Roman, vendeur de téléphones. On cherche un centre un peu charmant qui échapperait aux bâtiments staliniens et aux trolleybus brinquebalants. En vain.

Le roman officiel veut que Zelensky ait grandi dans un coin privilégié de la ville. Le quartier 95, certes central, ressemble pourtant à un territoire à l’abandon avec ses barres d’immeubles qui encerclent un terrain presque vague. Le bâtiment où a grandi Zelensky et où ses parents vivent encore desquame par endroits. Natalia, une voisine, se souvient très bien du président dans ses jeunes années, « ce gamin normal, gentil » qui jouait avec sa fille. Les parents, Oleksandre et Rimma, sont des scientifiques, produits de l’intelligentsia soviétique. Lui est prof d’informatique et travaille encore. Elle est ingénieure à la retraite. Une famille rigoriste, russophone, juive aussi, même si leur fils n’en fait jamais grand cas.

Adolescent, Vova, le diminutif de Volodymyr que tous ses proches utilisent, fréquente le collège-lycée situé à 200 mètres de sa barre. Il y rencontre Olena, sa future épouse, qui, dit-on, a l’oreille de son président de mari. « Une brillante élève », se souvient la proviseure, la délicieuse Alla Chepilko. Zelensky lui non plus n’est pas un cancre. « Il était poli, très bien éduqué mais aussi très direct, il savait où il allait », affirme la directrice.

Viktor Pintchouk, un autre milliardaire – plus discret mais tout aussi influent –, disposerait de son propre réseau au sein de l’Etat. Enfin, un homme serait quasi hors de contrôle : le ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov, déjà en poste sous Porochenko. « Tant qu’il est là, il n’est pas possible de réformer les forces de sécurité, pourtant notoirement corrompues », accuse Tetyana Chevtchouk. Il est soupçonné d’avoir prise sur les divers groupes d’extrême droite du pays. Un geste de sa part et ils descendent dans la rue. « Mieux vaut l’avoir avec soi que contre soi », note, pragmatique, un observateur européen.

Vous le voyez refaire des sketches? Il ne ferait plus rire personne

La coexistence de ces différentes facettes n’est cependant pas sans conséquences : « Elles passent leur temps à s’entre-tuer, à sortir des affaires les unes contre les autres », regrette Oleksandr Martynenko, le rédacteur en chef ­d’Interfax. La mise au jour, mi-­janvier, d’un enregistrement sauvage du Premier ministre en est l’illustration. Oleksi Hontcharouk y affirmait que Zelensky n’y entend »rien à l’économie ». Un peu embarrassant.

Magnanime, le président a refusé sa démission. Est-ce à cause de cette crise, ou de celle de l’avion d’Ukraine International Airlines abattu en Iran quelques jours auparavant? Zelensky semble ces dernières semaines moins « virtuel », frappé d’une certaine gravité. « Je ne fais confiance à personne », lâchait-il déjà en décembre à plusieurs journaux occidentaux. Il a ainsi tranché dans le vif dernièrement en limogeant Andriy Bohdan, le puissant chef de l’administration présidentielle. D’aucuns y ont vu un coup porté à Kolomoïsky, son prétendu mentor, dont Bohdan est proche. Déjà le président n’avait pas penché en faveur de l’oligarque dans l’affaire PrivatBank qui l’oppose à l’Etat. « Kolomoïsky est désormais presque en opposition ouverte », explique Anders Aslund. Si cela est vrai, les deux années qui restent au jeune chef de l’Etat avant la fin de son mandat seront éprouvantes.

Zelensky a promis qu’il ne rempilera pas derrière. D’ici avril 2024, il devra reconstruire le pays et rendre compte de ses zigzags, pressions et admonestations de l’Occident.

Guerre en Ukraine – ingérence de Zelensky stigmatisant les entreprises francaises: LIEN PaSiDupes

Rugy dit quitter la vie politique, mais c’est elle qui le quitte !

Soutenir Macron ne le motive pas: il ne briguera pas de nouveau mandat de député

L'ex-ministre de la Transition écologique François de Rugy annonce quitter la vie politique

L’écologiste François de Rugy, député de 1re circonscription de Loire-Atlantique (majorité présidentielle) confirme qu’il ne se représentera pas.

Sa soif de luxe le conduit à la reconversion dans le privé

Le député de Loire-Atlantique a indiqué ce vendredi 25 mars au site d’information politique « Fondamental », se retirer de la vie politique nationale. L’ancien ministre de la Transition écologique, contraint de démissionner en 2019 après les révélations du site révolutionnaire trotskiste Mediapart sur son train de vie dispendieux, entend désormais « agir dans la vie économique ».

Fin de parcours en politique pour François de Rugy, conseiller regional. L’ex-président de l’Assemblée nationale et ancien ministre de Macron à la Transition écologique a confié au site d’information politique Fondamental (nouveau medium politique qui traite uniquement des informations de fond, dans le respect de la raison et avec sobriété.), ne pas briguer un nouveau mandat de député de Loire-Atlantique. Parlementaire depuis 2007, l’écologiste, rallié depuis l’élection de Macron à La République En Marche (LREM) a justifié ce choix en évoquant « qu’il est sain dans une démocratie que les fonctions soient limitées dans le temps » avant d’ajouter : « j’aime toujours la politique et je n’en suis pas dégoûté même si j’ai payé cher et injustement mon engagement et l’exercice des responsabilités ».

Epinglé à l’été 2019 par le site revolutionnaire trotskiste Mediapart, l’ancien ministre a mal vécu des révélations en cascade qui le perçaient à jour. Alors président de l’Assemblée nationale, François de Rugy et son épouse auraient multiplié les dîners privés fastueux à l’Hôtel de Lassay, la résidence officielle des présidents de l’Assemblée, entre 2017 et 2018, selon un premier article publié le 10 juillet 2019. Documents, photos et témoignages à l’appui, le journal en ligne avait alors recensé une dizaine de ces dîners, qui rassemblaient dans les murs de la résidence des invités appartenant pour l’essentiel au cercle relationnel et amical de sa femme Séverine Servat de Rugy, journaliste au magazine Gala, presse caniveau, à qui il est marié depuis 2017.

Lien PaSiDupes– Rugy, intolérant aux crustacés …

A la recherche d’un emploi dans le privé

Dans la soirée, Mediapart avait ensuite publié une deuxième salve de révélations : des informations concernant un logement HLM de la Ville de Paris occupé depuis 2001 par la directrice de cabinet de François de Rugy au ministère de la Transition écologique, Nicole Klein, et conservé de 2006 à 2018 alors qu’elle n’habitait plus la capitale. François de Rugy avait farouchement nié avoir commis une faute, mettant en avant concernant les dîners « un travail de représentation » requis par ses fonctions. Il s’était aussi engagé, le cas échéant, à « rembourser chaque euro contesté ». Après une semaine de révélations, il avait jeté l’éponge, hurlant au « lynchage médiatique » au moment de quitter le gouvernement, tout en continuant de protester de son innocence.

Le député, âgé de 48 ans, est à la recherche d’un emploi dans le secteur privé, explique Selon le site Fondamental. « J’entends agir dans la vie économique (…) Je pourrai aussi m’investir dans la vie citoyenne à travers une association ou un think tank » a-t-il affirmé.

Soutien intéressé de Macron, il indique être « toujours d’accord avec son orientation » et en profite au passage pour glisser un petit tacle à ses ex-camarades Verts d’EELV. « Je les vois sur la défensive dès qu’on parle d’innovations technologiques pour résoudre les défis écologiques, et, par exemple, quand il s’agit d’expliquer comment on sort de la dépendance aux énergies fossiles sans une part de nucléaire » a-t-il conclu.

Des caricatures russes «inacceptables» condamnées par la France: Le Drian convoque l’ambassadeur de Russie

La France condamne des caricatures russes, mais soutient Charlie hebdo

Publiées jeudi avant d’être retirées, les caricatures russes dénonçaient notamment la soumission des Européens aux Etats-Unis ou encore la russophobie de l’Europe.

Charlie hebdo

La France atlantiste et laïque condamne la vulgarité de dessins russes anti-américains, mais soutient « en même temps » la grossièreté tous azimuts de dessins sexistes, anti-capitalistes et anticléricaux. L’ambassadeur de Russie à Paris a été convoqué ce vendredi au ministère des Affaires étrangères jugeant « inacceptable « la publication de ces caricatures sur son compte Twitter.

L’un des dessins insultants montre des Européens à genoux en train de lécher les fesses de l’Oncle Sam, symbole des Etats-Unis, accompagné d’un message en anglais : « La solidarité européenne telle qu’elle est. »

« Nous nous efforçons de maintenir un canal de dialogue exigeant avec la Russie » mais ces « agissements sont parfaitement inappropriés », a déclaré le quai d’Orsay, qui a convoqué Alexeï Mechkov alors que la guerre en Ukraine fait rage.

Une caricature qui mélange russophobie et Covid-19

Une seconde caricature présente une allégorie de l’Europe malade, allongée sur un lit, à qui ses tortionnaires – Etats-Unis et Union européenne – injectent différentes substances intitulées « néonazisme, « russophobie » ou « Covid-19 ».

Macron ne s’en formalise pas, selon les mauvaises langues

L’ambassade de Russie a confirmé que « la question du tweet publié avait été évoquée, parmi d’autres points » lors de l’entretien vendredi matin, alors que le tweet et les caricatures ont été retirés depuis. L’ambassadeur de Russie, Alexeï Mechkov, a de son côté « attiré l’attention de nos collègues français sur les provocations et les actes de vandalisme envers les représentations diplomatiques russes en France », a ajouté l’ambassade.

Il a le désir d' »emmerder »
– et « jusqu’au bout » (sic) –
les non-vaccinés

Marine Le Pen tend les bras aux électeurs de Zemmour pour le second tour de la présidentielle

Dans le duel candidat patriote vs candidat mondialiste, les candidats altermondialiste et islamo-gauchiste sont disqualifiés

Marine Le Pen s’est adressée jeudi soir aux électeurs de son rival Eric Zemmour, des « patriotes », dans l’optique du second tour de l’élection présidentielle, auquel les sondages la destinent. Interrogée sur M6 sur une possible main tendue à E. Zemmour lui-même, la candidate RN a répondu : « Il ne le souhaite absolument pas ».

« Personne n’est propriétaire de ses électeurs »

Mais « personne n’est propriétaire de ses électeurs » et « je souhaite, si je suis au second tour, qu’ils nous rejoignent », a-t-elle poursuivi. Car « je sais que ce sont des patriotes et à un moment donné, entre Emmanuel Macron qui est un mondialiste et Marine Le Pen qui est une patriote, je crois que le choix doit se faire ».

Appelée à se différencier de Zemmour, candidat Reconquête!, Marine Le Pen (RN) a répondu qu’à ses yeux, Zemmour « mène une forme de guerre de religion à l’égard de l’islam », alors qu’elle-même « mène une guerre contre l’idéologie totalitaire islamiste« . « Il n’a pas inventé grand-chose, il n’y a pas beaucoup de plus-value dans son projet » et « je pense qu’un certain nombre de ses propositions sont caricaturales et donc beaucoup de gens se sont rendu compte que les miennes sont somme toute très raisonnables », a développé encore la candidate.

Mélenchon, trop extrémiste pour être « en capacité de se hisser au second tour »

Eric Zemmour « a contribué à ouvrir les yeux des Français sur le fait que mon projet est un projet sérieux, crédible et qu’il n’a ni provocations ni excès », a reconnu la candidate de la droite forte, qui a dédiabolisé ses propositions, tandis que son rival aurait opté pour la radicalité.

M. Le Pen a estimé sur CNews, qu’en cas de duel avec E. Macron au second tour, le président louvoyant « ne bénéficiera absolument pas (du) front républicain ». « Il y a des dizaines de millions de Français qui ont tellement souffert (…) qu’ils ne sont pas prêts (…) à venir sauver Emmanuel Macron » et à « lui redonner la possibilité d’aggraver la politique qu’il a déjà menée« , a-t-elle fait valoir.

Quant au candidat des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon « peut incarner le vote utile à gauche », mais lz candidat d’extrême gauche n’est pas « en capacité de se hisser au second tour », selon elle, parce que son projet n’est « pas sérieux, pas crédible » : l’islamo-gauchiste veut « accueillir la terre entière » et « verse dans le racialisme », a-t-elle encore dénoncé.

Corse: les drapeaux en berne pour Colonna sont une « sorte d’insulte à l’Etat français « , selon Darmanin

Une sorte » : « en même temps », pas vraiment !

La mise en berne des drapeaux en Corse après la mort d’Yvan Colonna sont une « sorte d’insulte à l’Etat français et à la famille Erignac », a dénoncé ce jeudi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

La collectivité de Corse avait mis mardi ses drapeaux en berne à l’annonce du décès d’Yvan Colonna à Marseille. Un geste déjà qualifié de « faute » par le président Macron mercredi.

La mort du terroriste nationaliste indépendantiste Yvan Colonna assassiné par un terroriste islamiste camerounais, en prison d’Arles, où il purgeait sa peine pour l’assassinat du préfet Claude Erignac, a provoqué des émeutes en Corse.

« Je ne veux pas qu’il y ait de concurrence des morts mais monsieur Colonna (…) n’était pas un héros, c’est un assassin, il avait assassiné un préfet », a ajouté le ministre de l’Intérieur, qui a été chargé par Macron d’être le nouveau Monsieur Corse du gouvernement, après Jacqueline Gourault, qu’il a prématurément nommée au Conseil constitutionnel.

« Il n’y aura pas deux types de peuple dans la République »

Gérald Darmanin s’est rendu en Corse la semaine dernière en s’engageant à ouvrir des discussions, notamment sur les conditions d’une possible autonomie de l’île.

« Il y a deux lignes rouges », a rappelé le ministre ce jeudi. « Il n’y aura pas deux types de peuple dans la République. La République c’est avec la Corse et il n’y a pas deux types de citoyens, avec notamment une co-langue et un co-statut de résident », a-t-il argumenté.

« On sait tous que c’est une terre pleine de caractère [de caractériels?], qui a beaucoup apporté à la République, qui a ses spécificités, qu’on doit écouter et entendre, mais ça ne veut pas dire qu’on accepte des choses que la République ne peut accepter », a-t-il encore balancé.

Nomination du juge Serge Tournaire au tribunal de Paris, bloquée par Dupond-Moretti

Une « intervention politique » mettant à mal l’indépendance de la Justice

Dupond-Moretti, ministre et ex-avocat

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti est intervenu au dernier moment pour bloquer la nomination du juge d’instruction Serge Tournaire sur un poste au tribunal de Paris, affirme jeudi Le Monde, qui attribue cette intervention à des « considérations politiques ou personnelles ».

Selon le quotidien socialiste, l’actuel juge d’instruction à Nanterre faisait partie des candidats pour remplacer Marc Sommerer comme premier vice-président chargé de l’instruction au tribunal de Paris, et le directeur des services judiciaires de la Chancellerie « avait (…) décidé de proposer Serge Tournaire » à ce poste.

Un juge barré dans sa promotion quelques heures avant publication

Dans la liste de nominations de près d’un millier de magistrats (appelée « transparence ») publiée le 18 février, ce poste ne figurait toutefois pas et, selon Le Monde, « quelques heures avant la publication de la transparence, le nom de Serge Tournaire a été biffé ».

Le nom du juge aurait été rayé parce que « nommer Serge Tournaire aurait pu fâcher Nicolas Sarkozy », alors que cet ancien prédident UMP/LR « semble hésiter entre un soutien à Valérie Pécresse ou à Emmanuel Macron » à la présidentielle, selon un magistrat anonymé – réel ou fantasmé – qui a travaillé avec Eric Dupond-Moretti au ministère.

En poste au pôle financier à Paris entre 2009 et 2019, Serge Tournaire avait notamment instruit l’affaire Bygmalion, qui a valu à l’ancien président de la République une condamnation à un an de prison ferme, dont il a fait appel.

Macron assume son totalitarisme contre l’ indépendance de la Justice

« Deux autres magistrats du siège (…) auraient été également retirés de la liste à la demande de M. Dupond-Moretti », précise Le Monde, alors que « plusieurs présidents de cour d’Appel (…) avaient obtenu 48 heures avant (…) la confirmation, par la direction des services judiciaires, de nominations qui se sont volatilisées ensuite ».

Sollicité, l’entourage du garde des Sceaux a indiqué qu’il ne faisait « pas de commentaires sur les situations individuelles des magistrats » et a invité à ne « pas faire de procès d’intention sur la transparence à venir », un nouveau train d’une quarantaine de nominations étant prévu d’ici quelques semaines.

Serge Tournaire et le CSM ont indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire.

L’USM dénonce une « intervention politique »

Pour les postes de magistrat du « siège », statutairement indépendants, le garde des Sceaux dispose d’un pouvoir de proposition. Le candidat choisi fait ensuite l’objet d’un avis « conforme » ou « non conforme » du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Seuls les postes les plus en vue (chefs de juridiction, chefs de cour et magistrats de la cour de cassation) font exception: dans ce cas, le CSM choisit un candidat, « proposé » au président de la République.

Pour l’Union syndicale des magistrats (USM), « cette intervention politique sur des nominations de juges démontre que le pouvoir de proposition pour les mutations de magistrats devrait être transféré au CSM et non laissé entre les mains du gouvernement ».

« L’indépendance de l’autorité judiciaire et de ses acteurs ne devrait-elle pas commencer au stade des nominations ? », ajoute sur Twitter le syndicat majoritaire dans la profession.

Les sondages du candidat Macron se sont engagés dans une lente décrue

La campagne de Macron a-t-elle plafonné à 30%?

Au 24 mars 2022, à un peu plus de deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle,
Macron est encore en tête,
devant Le Pen et Mélenchon.

Le reflux se confirme: les sondages du président-candidat poursuivent leur déclin en tombant sous les 29%. A moins de 20 jours de l’élection présidentielle, certains cadres du parti présidentiel s’inquiètent. Des sympathisants alertent sur un essoufflement de la campagne du président sortant. Ils mettent son recul sondagier sur le compte d’une chute du nombre de déplacements et de bains de foule depuis sa déclaration de candidature, il y a trois semaines.

L’ « effet drapeau » se dissipe

Ce climat commence à susciter une légère inquiétude dans le camp de Macron. Certains pointent un manque de prise de risque de la part du président, qui innove trop peu selon ses sympathisants. Dans ces circonstances, les cadres de la majorité craignent un ralentissement de la mobilisation des militants.

D’autant que dans les sondages, ce qu’on appelle l’effet drapeau, ce phénomène de renforcement du président sortant lié à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus à la guerre en Ukraine, a tendance à se dissiper. Aussi du fait de la faiblesse de sa réaction face aux émeutes en Corse et à la mise en berne des drapeaux, pour honorer le héros local, assassin d’un préfet de la République, lui-même assassiné par un terroriste islamiste camerounais, sans troubler les communautaristes et séparatistes.

Méfiance face à Marine Le Pen

Si Macron garde une avance confortable, plusieurs membres de la majorité se méfient de Marine Le Pen, dont la cote ne cesse de monter, mais aussi de Méĺenchon, que les entreprises commerciales de sondage font cyniquement grimper à 10% (en route vers ses 19% d’antan ?), comme alternative à Zemmour (Reconquête!), voire à Le Pen (RN), pour détourner de Zemmour (10%) et contrecarrer une éventuelle union des droites fortes dans l’entre-deux tours. La candidate du Rassemblement national semble distancer largement ses rivaux pour le second tour, si on en croit les sondages qui ne la créditent que des 21% qu’elle avait atteints en 2017, et ce, en dépit d’une image améliorée.

Au QG de campagne de Macron, on surveille de près les éventuels reports de voix dont Marine Le Pen pourrait bénéficier, et c’est pourquoi Zemmour est relégué au 3e voire au 4e rang, à 10% (au lieu de 13%), tandis que le candidat islamo-gauchiste pourrzit accèder au podium, en lieu et place de Le Pen. 

Macron sera-t-il un dommage collatéral de la politique du président Joe Biden et de l’OTAN en Ukraine?

Macron pourrait être marron. L’absence de débat pourrait en outre favoriser l’abstention et nuire à Macron: l’élu par inadvertance de 2017 pourrait être désigné en 2022, faute de combattants et, comme indiqué par Gérard Larcher, mettre en question sa légitimité.

Ironiquement, les propagandes bellicistes des présidents Biden et Zelensky, son héroïque bouffon ukrainien, battront-elles Macron sur son propre terrain, celui du verbe et de l’inaction ?

Un journaliste tacle Macron: «c’est moi le maître des horloges ici, monsieur le candidat» !

Quand le terrain n’est pas déminé et l’échange mis en scène par l’Elysée, Macron se fait rappeler à son statut de candidat

Le petit arrogant se fait moucher par un journaliste de M6
(groupe RTL, propriété du groupe allemand Bertelsmann),
dont l’épouse est salariée d’une filiale (Paris Première)

Le président-candidat à sa succession a été sèchement reconnecté à la réalité par un journaliste de M6, chaîne qui l’invitait à faire campagne sans débat contradictoire au «19.45».

Mercredi soir, Xavier de Moulins – de son vrai nom Xavier de Moulins d’Amieu de Beaufort, a reçu Macron dans le «19.45» sur M6. «Nous évoquerons avec lui les points clés de son programme», a annoncé le journaliste en préambule. Après être revenu rapidement sur le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’Assemblée nationale – exceptionnellement convoquée, alors que les députés ne sont pas appelés ‘à prendre part au débat sur les mesures prises par Macron en guerre contre Poutine en Ukraine – le présentateur s’est adressé au président de la République en l’interrogeant sur la situation en Ukraine. «Nous sommes là et nous faisons tout pour trouver un accord qui permettra de cesser le feu et de bâtir la paix», a réagi le locataire en fin de bail à l’Elysée.

«On va y revenir, place maintenant au candidat. Et pour une meilleure lisibilité , je vais me permettre de vous appeler Emmanuel Macron pendant tout cet entretien. On est bien d’accord, ça vous va, vous acceptez?», a courtoisement demandé Xavier de Moulins. «Parfaitement, c’est la règle démocratique», a admis le candidat à l’élection présidentielle. Une distinction importante, notamment en termes d’équité démocratique du temps de parole des candidats à la présidentielle. En effet, comme l’explique l’Arcom, «les interventions qui relèvent de l’exercice de sa charge ne sont pas prises en compte» dans le temps de parole. En revanche, l’observateur (ordinairement partial) de l’audiovisuel est tenu de faire «la distinction entre la fonction régalienne du chef de l’Etat et le chef de l’Etat qui descend dans le débat politique national qui, lui, est comptabilisé». Ainsi, le temps de parole de Macron, candidat à la présidentielle, est comptabilisé au même titre que les autres candidats déclarés.

Macron se tortille: a-t-il besoin de faire la pause ?

Comme annoncé au début du tête-à-tête, le président-sortant devait défendre six points de son programme. Mais le journal dure moins de 25 minutes et le temps de Xavier de Moulins était forcément compté. Or, alors que Macron évoquait en longueur sa proposition de conditionner le RSA à une activité, le journaliste a été obligé de le rappeler à la concision. «On vous a entendu, monsieur le candidat, on vous a entendu», a-t-il coupé son invité sans réussir totalement à le faire taire: le président a pris de mauvaises habitudes et le format de l’émission n’autorise pas les discours fleuves à la soviétique.

«Un autre point si vous me le permettez: je le lis», a insisté Macron, genre Poutine sur la Place Rouge, avant d’être rappelé à l’ordre par Xavier de Moulins: «Non, je ne vous permets plus là, on va passer à la jeunesse maintenant». «Non, mais je la glisse quand même», a insisté le candidat qui se comporte en autocrate partout et en tout lieu.

Face au candidat au-dessus des lois constitutionnelles, Xavier de Moulins, droit dans ses bottes, a mis en application la règle républicaine et déclaré au Poutine français: «Monsieur le candidat, c’est moi le maître des horloges ici, ce n’est pas vous, monsieur le candidat».

Celui qui dénonce les « méthodes rudes » de l' »autocrate » Poutine a tout de même enfreint l’obligation d’équité en imposant ce qu’il avait décidé de dire.

A l’ex-CSA, l’ARCOM, de régler le sujet… Promesse de goulag (sous forme d’interdiction de fusion du Groupe M6 avec le Groupe TF1) pour l’insolent. Le petit ou le grand ?

Macron évoque un possible retour du masque sanitaire, si la hausse des contaminations continue

Le président-candidat présente son recul comme un geste responsable de « protection »…, s’il était élu !

Les rois de France soignaient les écrouelles (abcès ganglionnaire) :
« Le roi te touche, Dieu te guérit »
Après 2022, Macron guérit tous nos maux

Outre la guerre en Ukraine, la crise sanitaire reste un argument électoraliste instrumentalisé pour sa « tacite reconduction » à l’Elysée, sans bilan, ni débat, mais en agitant le chiffon rouge des peurs. Invité sur le plateau de M6 pour l’émission « Face aux candidats », le président-candidat assure qu’il « prendrait ses responsabilités pour protéger » s’il était réélu. Après lui le déluge, s’il n’est pas élus: chantage ?

Dix jours après la levée du port du masque à l’intérieur en France, le 14 mars 2022, à l’exception des transports en commun, Macron a émis l’hypothèse d’un retour du masque sanitaire obligatoire, et ce, alors que l’épidémie de coronavirus reprend de la vigueur dans le pays. 

« On a maintenu le masque dans les transports parce qu’on est tassés, on a même maintenu le passe sanitaire dans l’hôpital, on a lancé une campagne de rappel. Si les choses devaient se dégrader, le président que je suis prendrait ses responsabilités pour protéger« , a promis le président-candidat sur le plateau de « Face aux candidats » sur M6.  « J’ai eu une boussole : protéger nos compatriotes. Et le faire à chaque fois de manière proportionnée, » s’est-il également flatté. Une promesse indécente le jour du retour dans sa famille d’un terroriste nationaliste corse assassiné, en prison, par un terroriste islamiste, tous deux placés sous sa protection…

Le nombre moyen de cas positifs à la Covid-19 sur une semaine est repassé au-dessus de la barre des 100.000 mercredi, tandis que les hospitalisations ne baissent plus que très légèrement, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Le nombre de nouveaux cas recensés mardi est de 145.560, contre 108.832 sept jours auparavant, selon Santé publique France. La moyenne sur sept jours, qui lisse les à-coups journaliers, s’élève à 104.176 cas contre 98.928 mardi et 74.912 mercredi dernier.

Ces dernières 24 heures, 101 décès ont été enregistrés. Côté vaccination, seulement 54,24 millions de personnes au total – sur près de 67 millions d’habitants – ont reçu au moins une injection (80,4% de la population totale), selon la direction générale de la Santé, et 53,32 millions ont un schéma vaccinal complet (79,1%).

En creux, si les hôpitaux sont débordés et si les patients décèdent avant les législatives de juin, c’est la faute à pas de chance ?