Les 25 mesures de LR pour « une véritable révolution en matière de sécurité »

Eric Ciotti propose un « choc d’autorité et de sévérité »

« Je propose une véritable révolution en matière de sécurité », annonce le président des Républicains, qui a adressé une lettre en ce sens au président Macron. « Chaque jour en France, 1.000 personnes sont victimes de coups et blessures volontaires » soit « un quasi-doublement depuis 2012 » et « des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit livrées aux narcotrafiquants », déplore-t-il.

Des mesures habituelles et d’autres plus originales

Abaissement de la majorité pénale à 16 ans et suppression de l’excuse de minorité, suppression des allocations familiales aux « parents qui manquent à leurs devoirs d’éducation », rétablissement de la double pleine, mise en place de courtes peines et retour des peines plancher… beaucoup de ces mesures font partie de l’arsenal programmatique habituel de LR. Tout ce que les Français réclament de longue date.

D’autres sont plus originales, comme le fait pour un consommateur de stupéfiants condamné en état de récidive de voir sa peine publiée en ligne, ou le passage à 1.000 euros de l’amende forfaitaire délictuelle pour les consommateurs de drogue.

LR veut « au moins 100.000 places de prison »

LR propose la « mise en place de « check points » aux quatre coins des quartiers gangrenés par le trafic de drogues » et la « création d’une force spéciale permanente » ayant vocation à intervenir dans les quartiers les plus sensibles, composée de militaires de la force Sentinelle, de policiers, de représentants des services douaniers et des services fiscaux. « Je souhaite que chaque quartier soit verrouillé jour et nuit par les forces de l’ordre », tonne Eric Ciotti.

Il veut aussi « réhabiliter la filière investigation au sein de la police nationale » en créant une « indemnité de sujétion spéciale » et en doublant « le nombre de policiers qui y sont affectés ». Il estime également nécessaire d’avoir « au moins 100.000 places de prison », contre 61.000 aujourd’hui. En juillet 2023, LR avait présenté un plan fixant un objectif de 80.000 places d’ici 2027.

Un gros tacle contre Emmanuel Macron

LR propose en outre pour rétablir l’autorité à l’école que les professeurs harcelés, menacés ou agressés bénéficient systématiquement de la protection fonctionnelle et du soutien de leur hiérarchie, avec une aggravation des peines encourues pour les personnes qui s’en prennent aux enseignants. Et préconise d’interdire les téléphones portables au lycée.

« Nos propositions concrètes, étayées et responsables sont sur la table. La balle est dans le camp d’Emmanuel Macron » dont le bilan est « le pire de la Ve République en matière d’insécurité », assène enfin Eric Ciotti.

« Le kérosène c’est pour [fumer] les flics et les fachos »…

Une manifestante nîmoise poursuivie après une manifestation

Une femme âgée de 21 ans a été placée en garde à vue, mardi, puis déférée le lendemain devant le procureur de la République de Nîmes. Le 23 septembre 2023, lors d’une manifestation contre les brutalités policières dans la préfecture du Gard, elle aurait proféré des propos assassins envers les forces de l’ordre en scandant dans un mégaphone : « Le kérosène c’est pour les flics et les fachos. »

Elle est poursuivie pour « provocation à la commission d’acte d’atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité de la personne, par des discours proférés à plusieurs reprises lors une manifestation publique ». La justice lui reproche également la « dissimulation volontaire de son visage sans motif légitime ».

Elle a été placée sous contrôle judiciaire par un juge, avec obligation de pointage hebdomadaire et interdiction de participation à une manifestation jusqu’à son jugement. Il aura lieu dans le courant du mois de novembre, devant le tribunal correctionnel de Nîmes.

Curieusement, bien qu’elle ait été déférée devant le procureur de la République, rien ne filtre sur son profil et ses origines…

Et le kérosène, est-ce aussi pour Bernard de la Villardière ?

Châteauroux : un Afghan poignarde Matisse à mort, 15 ans

Macron et Rousseau ont souhaité l’accueil d’Afghans

Sans discrimination,
ni discernement

L’assassin est un mineur délinquant qui avait été interpellé pour vol avec violence et relâché, au bénéfice de l’excuse de minorité… Sauvé des Talibans, ce criminel est  libre en France, parce que mineur.

« Mathis, un adolescent de 15 ans, est décédé samedi soir à Châteauroux, dans l’Indre, dans une bagarre à l’arme blanche« : une présentation trompeuse de Sud-Ouest.

La mort du jeune Mathis/Matisse survient après plusieurs faits de violences en France entre jeunes qui ont fortement marqué l’opinion, comme le passage à tabac mortel de Shemseddine, 15 ans, près de son collège à Viry-Châtillon ou à Crépol (Drôme) où des jeunes de Romans-sur-Isère sont venus semer la terreur lors d’un bal tragique pour Thomas Perotto, 16 ans, assassiné d’un coup de couteau par Ilyès Z., 19 ans.

A Châteauroux, il s’agit d’une tentative de vol avec violence. Et non pas d’une rixe inter-quartiers, comme à la Fontaine-d’Ouch près de Dijon où, début avril, un adolescent de 13 ans a été poignardé dans le dos. L’enquête pour homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire d’Orléans et au service départemental de police judiciaire du commissariat de Châteauroux, 43.000 habitants. 

Le suspect principal, un mineur de 15 ans, et sa mère, des Afghans, doivent être déférés ce lundi après-midi au pôle judiciaire criminel.

Que s’est-il passé samedi ?

La tentative de vol est survenue samedi, vers 18 heures, sur la voie publique à Châteauroux. D’après les secours, le garçon aurait été poignardé à plusieurs reprises au niveau du thorax, au niveau du coeur, et dans le dos, rapporte « La Nouvelle République ». Le motif du crime est le vol du téléphone portable que Matisse a voulu récupérer et une source proche de l’enquête ‘s’empresse d’assurer que le meurtre « n’a rien à voir avec l’islamisme, il n’y a aucun caractère religieux ». Il s’agit d’une « bagarre de rue ». Faux: le mobile est crapuleux.

La victime est décédée à l’hôpital dans la soirée, a précisé dimanche Agnès Auboin, la procureure de la République, dans un communiqué.

Une riveraine a raconté qu’elle a entendu « des cris » samedi soir et a affirmé qu’elle a vu « un jeune habillé en noir ».

Sans antécédent judiciaire, l’adolescent poignardé, apprenti cuisinier et fils de restaurateur, était accompagné d’un ami, apprenti comme lui, au moment des faits, selon une source proche du dossier.

Une enquête pour homicide volontaire a été confiée à la police judiciaire d’Orléans et au service départemental de police judiciaire du commissariat de Châteauroux. Une autopsie de la victime a été ordonnée par le Parquet.

Que sait-on du principal suspect ?

Interpellé environ deux heures après la bagarre, le suspect, âgé de 15 ans également, a été placé en garde à vue, selon la procureure, ajoutant que l’auteur présumé « n’a jamais été condamné par la justice et son casier est vierge de toute condamnation ».

Agnès Auboin a toutefois précisé que deux procédures pénales concernaient le suspect, dont l’une pour des faits de vols aggravés avec violences.

Selon un témoin, ce mineur faisait partie d’un groupe d’agresseurs qui a sévi une semaine plus tôt dans un parc de Châteauroux et « qui avaient encerclé un homme de 22 ans » et l’avaient agressé. D’après « Le Parisien », cet adolescent de nationalité afghane et dont les parents sont en situation régulière, aurait été mis en examen le 22 avril pour « vol aggravé avec violence » dans cette affaire de guet-apens. Il avait été placé sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction, « seule mesure de sûreté prévue par le code de la Justice pénale des mineurs vu son âge, sans condamnation antérieure », a expliqué la procureure.

La mère du suspect également en garde à vue

Le Figaro
Cinq Afghans réfugiés en France étaient sous surveillance pour leur lien supposé avec les talibans et Sandrine Rousseau, l’ancienne porte-parole d’EELV, a provoqué des remous en déclarant que
s’«il y a des personnes qui sont dangereuses, qui sont terroristes, ce n’est pas parce qu’ils restent en Afghanistan qu’ils sont moins dangereux… Donc quelque part, le fait de les avoir en France, ça nous permet aussi de les surveiller.» 

Des témoignages permettaient de soupçonner que la mère de l’adolescent suspect pourrait être impliquée dans les faits de samedi, selon la procureure de la République. La femme, âgée de 37 ans et sans aucun antécédent judiciaire, a également été placée en garde à vue

L’adolescent de 15 ans et sa mère vont être déférés ce lundi après la mort de Matisse, jeune du même âge, à Châteauroux samedi. Le principal suspect avait déjà été mis en examen il y a quelques jours pour un guet-apens.

Pour mémoire :

« Nous n’avons pas du tout à rougir, car nous sommes l’un des pays qui accueillent le plus d’Afghans et qui leur donnent le plus de protection » (Macron, août 2021, dans le contexte de crise liée au retour des talibans au pouvoir,)

Pour mémoire:

90 soldats français sont morts en Afghanistan, dont 89 sur le sol afghan et un sur le sol tadjik, au service de la paix et de la reconstruction démocratique entreprise par le peuple afghan depuis 2001, et en combattant aux côtés de leurs camarades de combat afghans.

La mort de Matisse aurait pu être évitée. Georges Fenech attribue la faute au politique :

Manifestations pro-Hamas à Sciences Po : des sanctions contre l’antisémitisme seront prises

La ministre Sylvie Retailleau existe : elle a parlé et va agir !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a également annoncé qu’elle porte plainte contre Mélenchon après sa comparaison du président de l’université de Lille avec le nazi Adolf Eichmann, fonctionnaire du Troisième Reich et criminel de guerre.

Sylvie Retailleau annonce qu’elle porte plainte contre  Mélenchon après ses propos sur Eichmann

« Jamais des sanctions sur l’antisémitisme ne seront abandonnées. Il n’en est pas question », a d’abord souligné la ministre. Dans un communiqué publié après un accord avec les étudiants, l’école parisienne indiquait qu’elle suspendait les poursuites disciplinaires prises depuis le 17 avril contre les manifestants.

Cela ne concerne donc pas les procédures en cours après l’incident du 12 mars, lorsqu’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a fait savoir qu’elle a été empêchée d’entrer dans un amphi où une discussion sur Gaza devait se tenir. L’événement a provoqué la polémique et le gouvernement avait saisi la justice.

« Dans son communiqué interne, Sciences Po se référait à une sanction disciplinaire qui n’avait pas de lien avec l’antisémitisme, et qui n’a aucun lien avec l’événement malheureux et intolérable qui s’est passé le 12 mars. Dans ce cas-là, il n’est pas question d’abandonner les sanctions disciplinaires ou autre », a insisté la ministre.

Pas de « capitulation » assure la ministre

Sylvie Retailleau a ensuite été interrogée sur les critiques de l’opposition, qui estime que Sciences Po a « capitulé » face aux étudiants. Pour elle, « il n’est pas question de revenir sur les revendications illégitimes » de ces manifestants, qui demandent notamment que Sciences Po coupe ses liens académiques avec des universités ou organisations israéliennes. Elle rappelle en revanche que « Sciences Po a proposé d’installer un débat mesuré où la controverse est possible ».

Enfin, Sylvie Retailleau a annoncé que son ministère va déposer une plainte contre Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de LFI a établi un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

« “Moi je n’ai rien fait,” disait Eichmann.“Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays”. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait estimé Mélenchon, en réaction à l’annulation de sa conférence prévue à l’université de Lille.

« Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après avoir été permise ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président [de l’université] a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », a justifié la ministre.

Qui portera plainte contre Mélenchon pour son odieuse allusion visant Yaël Braun-Pivet ?

Le maître à penser de LFI a accusé Yaël Braun-Pivet de « camper » en Israël. Une allusion douteuse aux camps de la mort nazis, puisqu’elle est juive. Ce faisant, Mélenchon a mis « une nouvelle cible dans le dos » de la présidente de l’Assemblée nationale.

En son temps, Jean-Marie Le Pen avait fait, en 1988, un jeu de mots sur les « Durafour crématoires » et estimé que les chambres à gaz nazis sont « un détail de l’Histoire », appréciation qui justifie l’étiquette antisémite qui, depuis 1987, lui colle aux basques.

Libération, journal partisan, désinforme sur Rachida Dati au profit d’Anne Hidalgo

La ministre réagit et Libération titre  » Rachida Dati s’en prend à Anne Hidalgo » !

Sur RTL ce vendredi 26 avril, la ministre de la Culture Rachida Dati s’en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à « Libération ».
« La ministre de la Culture Rachida Dati s’en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à Libération, »
assure le HuffPost

Le malfaisant HuffPost inverse les responsabilités. « Coup de gueule, » au micro de RTL ce vendredi 26 avril: la ministre de la Culture Rachida Dati s’en est pris à la maire de Paris, Anne Hidalgo, et à Libération, après la Une du quotidien mardi affirmant qu’elle aurait touché [« affirmer » au conditionnel, c’est du HuffPost !] plus de 800.000 euros comme avocate d’Orange tout en étant députée européenne, entre 2010 et 2018. Le site de désinformation accuse ainsi la ministre en ààa: présentation de sa version au conditionnel, « après la Une du quotidien » qui initie une diffamation.

L’intention maligne est clairement politique, puisque Libération rzppelle d’entrée de jeu que Dati  » ambitionne de devenir maire de Paris [et] cravache pour éloigner le risque d’un procès dans l’affaire Renault. » Et le journal d’opinion d’ajouter:  » Mais il ne s’agissait pas là de son seul contrat juteux avec une grande entreprise pendant ses années au Parlement européen, comme le montrent les révélations de «Libé». » On sait ce que valent les « révélations de «Libé». » quotidien déficitaire dépendant des subventions de l’Etat (24 centimes au numéro en 2021) et condamné aux coups médiatiques.

« J’ai un métier, j’ai été magistrat, c’est comme ça que je suis devenue avocate, c’est autorisé par la loi : vous pouvez être parlementaire élue et avocate », a rappelé la ministre sur RTL au quotidien de gauche en campagne des européennes.

« Que la Mairie [PS] de Paris se serve de ce journal, puisque ce journaliste est un ami de Madame Hidalgo, pour pouvoir m’attaquer sur quelque chose de légal, est-ce normal ? » a encore interrogé Rachida Dati.

Le quotidien se pose en arbitre des élégances

« Est-ce que ce journal, qui est subventionné par la Mairie de Paris, qui s’attaque à Rachida Dati, est-ce déontologique ? » a-t-elle ajouté, suggérant un possible « conflit d’intérêts ».

« Rachida Dati s’en est également pris à Anne Hidalgo, » estime le HuffPost  en affirmant que, « contrairement à la maire de Paris », elle ne vivait « pas sur l’argent public. »

L’ex-ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy et ex-députée européenne – et à nouveau ministre, de Macron – est mise en examen pour corruption et trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif public depuis juillet 2021, dans l’enquête sur des contrats noués par une filiale de Renault-Nissan, quand Carlos Ghosn en était le PDG. Des soupçons en attente de jugement : la suspecte béneficie de la présomption d’innocence, ce que ne rappelle pas le journal du milliardaire Patrick Drahi, principal actionnaire de BFM TV, chaîne qui a accumulé les maladresses tout en démentant toute tentative de manipulation…

Peu après sa nomination par Macron rue de Valois, l’actuelle maire du 7e arrondissement de la capitale avait confirmé son intention de briguer la mairie de Paris en 2026. Projet toujours valide qui fait de Dati une cible de la gaucho-sphère.

Du grain à moudre pour CheckNews, service de redressement des torts, selon Libération.

Mathilde Panot convoquée par la police de la pensée de Macron

La patronne des députés LFI doit répondre d’« apologie du terrorisme »

L’élue de Seine-Saint-Denis a annoncé elle-même cette convocation dans un communiqué de presse publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), dénonçant le « régime macroniste » et estimant que ce rebondissement s’inscrit dans une « longue liste d’autres tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix : annulation de deux conférences de Mélenchon et de Rima Hassan, convocation pour apologie du terrorisme de Rima Hassan et de plusieurs personnalités engagées, jusqu’aux étudiants de l’EHESS, condamnation à un an de prison avec sursis du secrétaire départemental de la CGT du Nord pour un tract pour la paix ou encore la tentative d’interdire jusqu’à la dernière minute la manifestation du dimanche 21 avril contre le racisme et l’islamophobie et contre la protection de tous les enfants ».

Après la militante pro-palestinienne Rima Hassan, en septième position sur la liste LFI, au tour de la chef des députés insoumis Mathilde Panot de recevoir une convocation de la Direction de la police judiciaire de Paris, mardi 23 avril, pour « apologie du terrorisme ».

Les faits reprochés porteraient, selon la présidente de groupe, sur une conférence de presse tenue à la suite du massacre perpétré par les terroristes islamistes du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol d’Israël, carnage à l’origine du bombardement de Gaza. Le mouvement fondé par Mélenchon se voyait à cette époque reprocher de ne pas qualifier de « terroriste » le Hamas, l’un des mouvements islamistes derrière les massacres des kibboutz de Kfar Atza et Nir Oz, ainsi que celui du festival de musique Nova de Reïm. La France insoumise avait publié un communiqué qualifiant l’attaque « d’une offensive armée de forces palestiniennes » et évoquant « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.

« Nous ne nous tairons pas. » C’est par ces mots qu’a réagi la députée LFI Mathilde Panot à sa convocation par la police judiciaire de Paris dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme. » J’ai reçu ce jour une convocation pour être entendue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ».

Version 1 modifiée

Le mouvement fondé par Mélenchon se voyait à cette époque reprocher de ne pas qualifier de « terroriste » le Hamas, l’un des mouvements islamistes derrière les massacres des kibboutz de Kfar Atza et Nir Oz, ainsi que celui du festival de musique Nova de Reïm.

Levée de boucliers à gauche 

Mélenchon a aussitôt dénoncé « un événement sans précédent dans l’histoire de notre démocratie ».

Beaucoup de ces signalements ont été adressés par l’Organisation juive européenne, une association qui de lutte contre l’antisémitisme. Elle est « au service du gouvernement » israélien, dénonce le coordinateur LFI, Manuel Bompard. 

Certains membres de la Nupes, les écologistes Sandrine Rousseau, Cyrielle Chatelain et Benjamin Lucas, par exemple. Mais aussi le socialiste Philippe Brun. Sur X, il rappelle qu’elle est en désaccord politique sur les termes employés le 7 octobre par les Insoumis, mais juge « fou » de les qualifier d’apologie du terrorisme. La cheffe de file des députés insoumis « pourrait refuser de se présenter à cette audition libre, mais ce n’est pas le choix qu’elle a fait. Elle se présentera devant la justice ».

Son avocate dénonce « une atteinte grave à la liberté d’expression »

Pour l’avocate de Mathilde Panot, Jade Dousselin, « cette convocation par un procureur de la République d’une présidente de groupe d’opposition pour des faits aussi graves et infamants est non seulement inédite mais constitue d’abord et avant tout une atteinte grave à la liberté d’expression dans notre pays », déclare-t-elle.

« Aujourd’hui, les juristes mais aussi les citoyens que nous sommes doivent prendre la mesure de ce qui se joue : la question n’est plus celle d’être en désaccord ou non avec les opinions de tels ou tels responsables politiques mais de la place que nous donnons au débat public et ce que nous sommes collectivement en capacité d’accepter pour le faire taire », poursuit-elle, sachant que LFI dénie à ses adversaires cette règle que Panot revendique pour elle-même.

La question n’est plus celle d’être en désaccord ou non avec les opinions de tels ou tels responsables politiques mais de la place que nous donnons au débat public. (Jade Dousselin)

Pour l’heure, Mathilde Panot attend la date de sa convocation après avoir demandé un report. « Ma cliente répondra à cette convocation et il ne peut y avoir de doute quant à l’issue judiciaire qui y sera donné tant aucun de ses propos ne peuvent être qualifiés de la sorte », conclut le conseil.

Violences de mineurs : ouverture d’un internat expérimental à Nice pour « primo-délinquants »

Le premier internat de combien affectés aux primo-délinquants?

Le collège-lycée du Parc impérial est le plus gros établissement de Nice. 

Le premier ministre est attendu ce lundi 22 avril matin dans un lycée de Nice (Alpes-Maritimes) ouvrant un internat d’excellence (label créé en 2009) à titre d’expérimentation pour les « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ».

Etape deux de l’opération « autorité » pour Gabriel Attal, quatre jours après ses annonces pour lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Rendez-vous est donné à partir de 9h30 au lycée du Parc impérial. En décembre 2018, le principal adjoint de ce lycée avait reçu un coup de coude au visage au cours de l’intrusion d’une centaine de jeunes qui étaient a priori d’autres établissements de la ville.

« 20 primo-délinquants encore en situation de scolarisation vont être placés dans cet internat, en présence des parents que nous allons rencontrer », avait précisé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) vendredi dernier.

Opération communication : aucun autre lycée prévu…

Accompagné des ministres Eric Dupond-Moretti (Justice) et Sarah El Haïry (Jeunesse), le chef du gouvernement doit notamment rencontrer les jeunes qui vont participer à cette expérimentation, ainsi que leur famille et les équipes pédagogiques.

La séquence est l’occasion pour lui de mettre en musique son discours sur l’autorité de jeudi dernier. Depuis Viry-Châtillon – où Shemseddine,  un adolescent de 15 ans, a été tabassé à mort vendredi 5 avril 2024 près de son collège – il avait sonné la « mobilisation générale », annonces à l’appui.

Mais l’internat d’excellence du collège Chaumié, livré à la rentrée de septembre et où les élèves sont deux à trois par chambre, avec salle d’eau de bains et des bureaux individuels, reste le seul labellisé dans le Lot-et-Garonne. Au mois de juin 2023, les enseignants du collège agenais avaient néanmoins tiré la sonnette d’alarme des effectifs insuffisants. « Nous demandions 34 heures pour fonctionner normalement, nous en avons obtenu 26. » Est-il ouvert aux primo-délinquants ? L’ambiguïté règne sur le sujet. Dans les Pays de la Loire, il en existe neuf : cinq dans des collèges et quatre dans des lycées, dont deux situés dans l’agglomération nantaise, en l’occurrence sur l’île de Nantes (lycée Nelson-Mandela) et à Saint-Herblain, (lycée agricole Jules-Rieffel). Mais le magazine L’Etudiant ne signale pas le lycée Nelson-Mandela parmi les internats excellence.

Attal détourne une formule existante.

Le Parc Impérial est-il l’arbre qui cache la forêt ? Dans l’académie d’Aix-Marseille, ils étaient quatre internats d’excellence : Cité scolaire André Honnorat de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Collège des Hautes Vallées de Guillestre (Hautes-Alpes) et Cité scolaire Honoré Romane d’Embrun (Hautes-Alpes), tous conçus pour » encourager et développer la politique de revitalisation de l’internat ». Le premier accueille des sportifs de haut niveau, le second comporte une section sport, le troisième propose ses sections bilangue et sportive et le quatrième possède l’enseignement des langues suivantes (chinois, italien, suédois avec une section européenne, un section sport et un section arts, mais aucun ne se prévaut du label excellence. Deux d’entre eux ne bénéficient d’ailleurs pas d’une cote justifiant un label d’excellence. En somme, Attal utilise du vieux pour tenter de faire du neuf, au risque de niveler ce qui existe déjà vers le bas.

Des « dizaines de milliers de places » d’internat inoccupées

Attal crée une confusion entre places libres d’internat du type classique, internat label 2009 et capacité d’accueil des « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ». Les deux formules existantes sont-elles adaptées au désir du premier ministre, celui d’envoyer des jeunes « à la dérive » dans des internats pour les couper de « mauvaises fréquentations » durant les vacances scolaires ? L’idée a déjà été évoquée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier. Jeudi, le premier ministre a mis en avant une « opportunité », soulignant que des « dizaines de milliers de places en internat » classique sont « désespérément vides ».

Une récupération et un amalgame. Selon le ministère de l’Education, en 2022-23, un peu plus de 175.000 places d’internat était occupées sur les près de 230.000 places recensées dans 1.618 établissements, soit un taux d’occupation de 65,9% au collège, 79,1% au lycée, et 77,5% en lycée professionnel.

« Mon idée est simple: avant qu’un jeune ne tombe vraiment [le seuil critique reste à déterminer…] dans la délinquance, (…) nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », a expliqué Gabriel Attal, lequel ne précise pas qui supportera la charge financière.

Critiques idéologiques des syndicats

Des syndicats de l’enseignement n’ont pas manqué de faire savoir leurs réticences. Ils craignent que la mesure revienne à ouvrir des « lieux de redressement ». Dès février, le Snes-FSU, syndicat d’extrême gauche, avait dénoncé « l’internat version Gabriel Attal: un outil au service de la lutte contre la délinquance ». « Depuis ces 20 dernières années, l’internat scolaire est réapparu dans les discours politiques, pas toujours pour le meilleur, faisant l’objet d’enjeux idéologiques », soulignait le syndicat.

Selon Olivier Raluy, secrétaire catégorie CPE du syndicat d’enseignants SNES-FSU, Gabriel Attal défend aujourd’hui « l’idée non pas comme un internat éducatif mais plutôt comme un lieu de redressement ». « Pour nous, l’internat s’inscrit dans un projet éducatif (…). C’est avant tout un lieu de socialisation, de réussite scolaire, c’est un vecteur de promotion sociale », explique-il, brassant de grandes phrases creuses que contredisent nombre d’expérimentations passées.

Ces internats d’excellence sont-ils l’aveu d’échec du Service national universel (SNU) mis en place en 2019 par le premier ministre français Edouard Philippe et qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans ? Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, Attal avait annoncé la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026. Prisca Thevenot aura été secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel pendant cinq mois jusqu’en janvier dernier…

Nouvelle agression de jeune à Grande-Synthe quand Attal promettait une « sursaut de sécurité »

Le cousin d’un des adolescents mis en examen a été agressé

Le cousin d’un des adolescents mis en examen pour l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe (Nord) a été agressé, dans la nuit du vendredi 19 avril au samedi 20 avril, dans le Nord, lors d’un guet-apens, a-t-on appris de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. La victime, un adolescent de 15 ans, a été transportée à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé.

« Plusieurs effets personnels lui ont été dérobés et notamment son survêtement et ses baskets », précise Charlotte Huet. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Dunkerque pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours ». Elle est confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque. « A quelques heures de ces faits, et à l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile », affirme la procureure.

Cette agression intervient quatre jours après la mort de Philippe Coopman, 22 ans, dans la même commune du Dunkerquois. Il avait été dévêtu et passé à tabac par plusieurs individus. Deux mineurs de 14 et 15 ans ont été interpellés, puis mis en examen pour « assassinat ». Cette qualification a été retenue par la procureure de Dunkerque en raison de la circonstance aggravante de « guet-apens »

Agression mortelle de Philippe à Grande-Synthe : deux mineurs mis en examen pour assassinat
Marche blanche

Les deux mineurs, l’un vivant à Grande-Synthe, l’autre à Dunkerque, ont affirmé en garde à vue avoir « fixé un rendez-vous » à la victime sur un parking, à l’arrière d’une supérette, « via un site internet de rencontre dénommé Cocoland en se faisant passer pour une jeune fille mineure », estimant que le fait de répondre à une annonce de jeune mineure est « pour eux répréhensible », en islam.

D’autres suspects recherchés

« C’est leur version », a insisté la procureure, qui souligne que « des effets [vêtementsm] ont été dérobés » lors de l’agression, estimant que leur mobile pouvait aussi être « tout simplement l’appropriation d’effets personnels ».

« D’autres suspects » sont recherchés, a indiqué Charlotte Huet, soulignant aussi qu’une enquête est « en cours à propos d’autres agressions commises dans des circonstances similaires après des rendez-vous fixés sur le site Cocoland ». Ce site permet d’engager des discussions en renseignant l’âge, le sexe et un code postal sans vérification, ni création de compte.

Le mineur de 14 ans, déclaré coupable dans le passé de plusieurs faits de violence, a reconnu qu’il a porté des coups de pied. Celui de 15 ans, déjà condamné pour des dégradations et un vol en réunion, nie qu’il a porté des coups. Selon leur récit, ils auraient utilisé une bombe lacrymogène avant de porter des coups à la victime, s’assurant préalablement qu’il s’agissait bien de leur cible en entendant la sonnerie de son téléphone qu’ils avaient appelé.

Agression mortelle à Grande-Synthe : plus d’un millier de personnes réunies pour Philippe, jeune homme battu à mort

« Philippe était un jeune homme serviable, aimant et aimé de tous. Des criminels s’en sont pris à un innocent et l’ont laissé pour mort sur le bitume. Pour quoi ? Pour rien », a dénoncé un de ses amis, Yacine, à l’issue de la marche blanche vendredi matin. « Hommage à Philippe », pouvait-on lire sur une grande banderole tenue notamment par ses deux frères, Dylan et Kelvyn. Plusieurs personnes, dont beaucoup en tenue blanche, tenaient des photos du jeune homme. .gg

Le site coco.gg, «repère de prédateurs», selon des associations

Le site de discussion coco.gg (à Guernesey), via lequel le jeune homme a été victime d’un guet-apens meurtrier à Grande-Synthe (Nord), est considéré comme «un repère de prédateurs» par plusieurs associations de défense de l’enfance et de lutte contre l’homophobie. Pour entrer sur coco.gg, qui se présente comme un «site de chat sans inscription», il suffit de donner son genre, son âge, son code postal et de se créer un pseudo, sans aucun contrôle. Dans la colonne de gauche de la page d’accueil, des thèmes comme «cuisine», «cinéma», «60 et +», mais aussi d’autres plus sexuels comme «femmes infidel» (sic) voire très crus, tels «trav salope», ou à connotation potentiellement pédophile tel «lycéenne». Dans la colonne de droite, des membres, avec leur pseudo, âge et ville. Ce site, immatriculé sur l’île anglo-normande de Guernesey, a une esthétique quasi années 1980, qui rappelle le Minitel. L’association SOS Homophobie avait demandé sa fermeture après le guet-apens dont avait été victime à Marseille début octobre un homosexuel.

Dans la foulée des premiers éléments d’enquête, des rumeurs ont germé sur les réseaux sociaux, qualifiées de « fausses informations » par la cousine de la victime, Mélanie.

Selon Amine Bensaber, qui se présente comme un très bon ami d’un frère, Kelvyn, Philippe Coopman a croisé ses agresseurs « par hasard », alors qu’il se rendait chez un ami. « Il était là au mauvais moment », a-t-il affirmé. « L’histoire, c’était effectivement une rencontre sur un site de rencontres, mais ce n’était pas Philippe », a-t-il poursuivi. « Une personne qui avait rendez-vous avec une fille (via) ce site » sur ce parking « a contacté » la famille. « Elle va faire une déposition à la police. » Un témoignage dont la procureure dit qu’elle a été destinataire, mais qui reste « à vérifier ».

Alertés par les pompiers vers 2 heures mardi, les policiers avaient découvert le jeune homme gisant sur le parking, avec une fracture et des plaies profondes au visage.

Selon un témoin, cité par une source policière, Philippe Coopman a été agressé par trois personnes alors qu’il était au téléphone. Elles lui auraient dérobé son appareil avant de prendre la fuite, avait rapporté cette source. Hospitalisé en réanimation, il est décédé mardi soir des suites de ses blessures.

Le cousin de Philippe est impliqué : « Je ne vais plus travailler à cause de ça. J’ai envoyé un message au maire pour déménager, car je ne suis plus en sécurité, » déclare sa mère.

Agression du cousin d’un des agresseurs présumés de Philippe

Une nouvelle victime a expliqué qu’elle s’est retrouvée, aux alentours de 00h20, face à des personnes encagoulées qui l’auraient frappé au visage et aux côtes, dans la nuit de vendredi à samedi, à Grande-Synthe à nouveau, dans des circonstances qui restent encore à établir.

Les faits se sont produits dans la rue Georges-Clémenceau, à deux pas de l’hôtel de ville et du lieu de la précédente agression. S’agit-il de représailles? « A l’heure où le mineur n’a pas encore été entendu, il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile. » La procureure précise également qu’il ne s’agit pas « de faits commis à la suite d’une prise de rendez-vous sur un site de rencontres », comme cela a pu être le cas pour Philippe Coopman.

Selon la mère de la victime, qui a pu s’entretenir avec son fils, six agresseurs seraient en cause. Il s’agirait de « grands », pas de jeunes de 15 ans. Elle ne souhaitait pas qu’il sorte car ils auraient reçu énormément de menaces. Elle aurait finalement accepté car son fils lui aurait promis que tout se passerait bien.

Le pronostic vital n’est pas engagé

Les circonstances de cette nouvelle agression interpellent : outre les coups portés, l’adolescent a été retrouvé déshabillé, sans son survêtement et ses baskets qui lui ont été volés. Transporté au Centre hospitalier de Dunkerque, son pronostic vital n’est pour l’heure pas engagé selon le Parquet.

Le passant qui a retrouvé l’adolescent lui a prêté des vêtements et l’a ramené à son domicile. Son survêtement et ses baskets lui avaient, en effet, été dérobés. Il a ensuite été transporté au Centre Hospitalier de Dunkerque (Nord). Son pronostic vital n’est pas engagé.

Une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte pour violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à huit jours, et confiée au groupe des violences aux personnes du service local de police judiciaire de Dunkerque.

Le garçon sera entendu en longueur par les enquêteurs à l’issue des soins. Il n’est, pour l’instant, pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile des violences, selon le Parquet.

La police convoque Rima Hassan, la militante franco-palestinienne

Accusée d’apologie du terrorisme, elle est candidate LFI aux européennes

Rima Hassan et Mélenchon, lors d’un meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis),
le 16 mars 2024

Eligible, en septième position sur la liste de La France Insoumise aux élections européennes, Rima Hassan a été convoquée par la police.

Nouvel avatar dans la campagne de La France Insoumise. La militante franco-palestinienne Rima Hassan, présente à la septième position de la liste du mouvement aux élections européennes, a été convoquée par la police pour «  apologie du terrorisme », indique vendredi LFI dans un communiqué.

Dans un autre communiqué, son avocat, Me Vincent Brengarth, «  confirme les informations selon lesquelles Mme Rima Hassan a reçu ce jour une convocation des services de police judiciaire », alors que Rima Hassan a dénoncé sur X «  des manœuvres purement politiciennes visant à compromettre [sa] liberté d’expression sur la Palestine ».

Selon la convocation, la militante controversée, par ailleurs juriste et spécialiste de la question des réfugiés, est convoquée à la fin du mois «  afin d’être entendue librement sur des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commise au moyen d’un service de communication au public en ligne ».

La France insoumise défend sa candidate

Rima Hassan, 2024

Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre, selon le document.

« Nous rappelons que Rima Hassan a condamné clairement, dès le premier jour, les actions commises par le Hamas le 7 octobre en les qualifiant d’attaques terroristes et en indiquant qu’il était moralement inacceptable de se réjouir de la mort de civils, tant du côté palestinien que du côté israélien », indique le mouvement Insoumis dans son communiqué.

«  Contrairement aux propos qui lui sont imputés, Rima Hassan n’a JAMAIS dit que les actions du 7 octobre étaient légitimes », ajoute le mouvement d’extrême gauche.

Jeudi 18 avril, une conférence à laquelle devait participer l’activiste a été interdite par arrêté préfectoral comme demandé par plusieurs responsables politiques, dont le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, malgré son déplacement dans un autre lieu. Rassemblement également interdit à son tour, cette fois par la préfecture du Nord, en raison de « risques de troubles à l’ordre public » : « un abus de pouvoir de république bananière », selon Mélenchon sur X.

Hassan porte plainte contre un journaliste

Depuis plusieurs jours, c’est donc un véritable feuilleton politique qui accompagne cette conférence de Mélenchon et Rima Hassan  originellement accueillie par l’Université de Lille.

Un autre rebondissement, ce jeudi 18 avril, concerne la militante de 31 ans, qui annonce par ailleurs qu’elle a porté plainte contre Yoann Usaï, journaliste de CNews, pour des propos tenus sur la chaîne d’information en continu qualifiée d' »infâme » par le trotskiste.

Audrey Lamy ne porte pas plainte contre ses cambrioleurs, parce que sans papiers

Malgré un préjudice de… 18.200 euros

Trois clandestins se sont introduits dans sa résidence secondaire à Saint-Gély-du-Fesc dans le sud de la France  en octobre 2022. «Touchée en plein cœur» après avoir appris qu’ils étaient des sans-papiers originaires d’Europe de l’Est, la comédienne a abandonné toutes poursuites contre eux.

Les cambriolages de stars se multiplient depuis plusieurs mois. En 2023, l’animateur Nikos, la chanteuse Vitaa ou encore le chef Cyril Lignac ont été les cibles malheureuses de home-jacking. En 2022, c’est la comédienne et humoriste Audrey Lamy qui en avait fait les frais. Cette dernière a en effet été victime d’un vol au mois d’octobre, par trois individus. S’introduisant dans son domicile situé dans l’Hérault, alors qu’elle était en tournage, ils lui auraient volé des sacs à main de luxe et des bijoux, pour un total s’élevant à 18.200 euros. Un an et demi après les faits et alors que le procès s’est tenu le 3 avril dernier à Montpellier, la presse a cependant révélé que la sœur d’Alexandra Lamy aurait abandonné les poursuites, refusant de porter plainte contre eux en raison de leur statut social.

Une quinzaine de cambriolages

Comme le révèle l’hebdomadaire, les trois hommes, d’origine italo-bosniaque, seraient en effet des immigrés d’Europe de l’Est en situation irrégulière en France. Par ailleurs, ces derniers sont déjà poursuivis par le ministère public, qui s’est autosaisi de l’affaire ; les cambrioleurs étant impliqués dans près d’une quinzaine de vols sur l’année 2022. Ainsi, le 3 avril dernier, leur procès a eu lieu devant le tribunal judiciaire de Montpellier, faisant à la plainte déposée par le Parquet et non par la comédienne, cousine de l’homme politique François Lamy, conseiller spécial auprès du maire NUPES de Marseille Benoît Payan,  séduit par Macron .

La candidate de Lol, qui rit, sort ! saison 3 aurait été «touchée en plein cœur» en apprenant l’identité des trois délinquants. Ainsi, la compagne de Thomas Sabatier et mère de ses deux enfants aurait «préféré laisser couler», au lieu d’ajouter davantage de charges au dossier. Le 3 avril, deux des cambrioleurs ont été relaxés, tandis que le troisième a été condamné à un an de prison ferme et dix ans d’interdiction de séjour sur le territoire français.

Les trois musulmans ont été extraits des maisons d’arrêt des Baumettes et d’Aix-Luynes, ce mardi 2 avril. Ils ont comparu devant le tribunal judiciaire de Montpellier, ce mercredi après-midi. L’un des cambrioleurs a été condamné à un an de prison ferme, les deux autres ont été relaxés.

Affaire Bernardini : le maire PS d’Istres met en cause sa première adjointe

Une stratégie de la bouteille à l’encre ?

Le maire d’Istres François Bernardini en 2017, entouré de sa première adjointe Nicole Joulia et de son directeur général des services Nicolas Davini, en présence de sa directrice de cabinet Marlène Picon.

L’affaire de corruption qui touche la mairie d’Istres arrive dans sa phase terminale. Dans le cadre de sa défense, François Bernardini met en cause par ricochet sa première adjointe, Nicole Joulia.

Depuis plusieurs années, le Parquet National Financier (PNF) enquête sur la mairie d’Istres, dans un dossier tentaculaire qui cumule la plupart des infractions d’atteinte à la probité. L’affaire concerne directement le maire, François Bernardini, ses proches, ses collaborateurs et un réseau de bénéficiaires, acteurs économiques incontournables de cette ville moyenne à l’ouest de l’étang de Berre.

De dauphine à fusible

Les conseils du maire ont envoyé un mémoire en défense aux magistrats du parquet spécialisé. Or, une partie de la défense de François Bernardini consiste à indiquer qu’il n’a pas signé les actes incriminés, accusant par effet de ricochet sa première adjointe, Nicole Joulia. Celle-ci, qui a été entendue par les gendarmes, pourrait donc être à son tour mise en cause, obscurcissant encore la fin de règne de l’homme fort de l’ouest Provence.

Nicole Joulia a été entendue par les enquêteurs dans le cadre de l’affaire de corruption à la municipalité menée par le Parquet National Financier. C’est François Bernardini soi-même qui, pour se défendre, a pointé certaines responsabilités de l’élue.

L’enquête ouverte par le parquet national financier (PNF) concernant la gestion de la mairie d’Istres connaît ces dernières semaines de nouveaux développements. Et l’un d’entre eux est particulièrement retentissant à l’échelle de cette ville de 40 000 habitants. La première adjointe Nicole Joulia, épargnée jusque-là, est désormais inquiétée.

L’affaire de l’immeuble du Rex

Ce nouveau rebondissement est l’occasion de rappeler l’affaire du Rex, cet immeuble de l’entrée d’Istres, qui concentre une bonne part des griefs reprochés au maire, à ses proches et à ses obligés. Un procès pourrait avoir lieu à Paris, dans le courant de 2025. D’ici là, François Bernardini bénéficie de la présomption d’innocence.

C’est un immeuble moderne, au carrefour de boulevards passants d’Istres. A une grosse centaine de mètres de l’hôtel de Ville, se dresse une résidence sans âme construite au début de la décennie. Elle prend le nom de Rex, comme l’ancien bar installé là.

L’immeuble Le Rex où François Bernardini et plusieurs de ses proches
ont acquis des appartements.

Cet immeuble est pourtant connu bien au-delà des frontières de la commune. Depuis plusieurs mois, les magistrats du Parquet National Financier y situent le cœur de leur enquête pour associations de malfaiteurs en vue de commettre les délits de prise illégale d’intérêts, de trafic d’influence par une personne chargée d’une mission de service public, de complicité et recel de ces délits”. Cela permet de “pénaliser les actes préparatoires d’une infraction mais aussi de couvrir un spectre un peu large et englober de nouveaux faits qui pourraient être découverts”, explique-t-on de source proche de l’enquête.

Plusieurs logements saisis, dont celui du maire

Au cours de leurs investigations qui avancent dans la discrétion, les magistrats du PNF ont ces derniers mois choisi la manière forte pour mettre la pression sur les différents acteurs de ce dossier présenté comme emblématique de la dérive de certains exécutifs locaux. A Istres, elle s’incarne au Rex. Ils ont ainsi procédé à des saisies conservatoires sur plusieurs appartements ou sur le produit de leur revente.

Cela concerne notamment l’appartement acquis par le maire d’Istres lui-même, François Bernardini, évalué à environ 110 000 euros. Même montant visé pour sa fille Lætitia qui y possède aussi un appartement. Les deux promoteurs du Rex, l’architecte Michel Vallière et l’entrepreneur Philippe Cambon, qui avaient conservé au moins un logement dans cet immeuble (Philippe Cambon a depuis revendu le sien), sont eux aussi concernés. Cela représente des montants situés “autour de 230.000 euros”, avance-t-on de source proche de l’enquête. Au total, ce sont donc des biens d’une valeur cumulée de 600.000 euros qui ont été saisis à la demande du PNF.

Parmi les “malfaiteurs” soupçonnés qui logent au Rex, on retrouve donc le maire (divers gauche) François Bernardini, ancien parlementaire national, européen et éphémère président du département PS, déjà condamné et rendu inéligible en 2002 pour abus de confiance dans une affaire de malversations financières. Il y côtoie notamment le serial entrepreneur dans les travaux publics et la promotion immobilière, Philippe Cambon.

Dans la foulée de la chambre régionale des comptes, le PNF y a constaté un entrelacs d’intérêts privés et publics. François Bernardini a accordé le permis de construire le 9 juillet 2010 et participé au vote d’une décision avantageuse au SAN Ouest Provence.

Le 16 décembre 2010, le bureau de l’ancienne intercommunalité statue sur l’abandon d’une servitude, une règle qui fixe une hauteur maximale sur le terrain. Elle doit permettre aux constructeurs de bâtir un troisième étage au Rex. Sous la présidence de Bernard Granié, il demande au service de l’Etat spécialisé dans ce domaine une évaluation de la somme que doit verser Rex. Réponse : 46.997 euros. Mais les élus décident finalement d’une ristourne de 50 % “afin de ne pas compromettre la réalisation du programme immobilier projeté”. Rex réalise donc ainsi une belle économie de plus de 23.000 euros. Elle peut paraître toutefois minime comparée au bénéfice attendu de la revente d’une vingtaine logements.

“On se conformait à l’avis du maire concerné”

Qui décide exactement de la fin de cette servitude comme du rabais ? A la chambre régionale des comptes qui a la première posé des questions, François Bernardini a expliqué que dans une délibération votée à l’unanimité, son vote “n’a exercé strictement aucune influence sur le sens de la décision prise par le SAN”. Mais son permis de construire, attribué six mois plus tôt, prend déjà en compte une hauteur supérieure. Surtout, plusieurs acteurs de l’époque racontent la même histoire. “La manière de faire était simple au SAN. Quand il était question d’une ville, les autres maires ne se posaient pas de questions. On se conformait à l’avis du maire concerné qui voyait avec le président”, résume ainsi René Raimondi, l’ancien maire de Fos-sur-Mer, premier vice-président du SAN à l’époque.

Sur le fond, le maire d’Istres comme les propriétaires ont une défense commune. “Cette servitude n’était même pas nécessaire pour construire l’immeuble”, estime Benoît Caviglioli, l’avocat de Philippe Cambon, qui “conteste le bien-fondé de la saisie”. Face à la chambre régionale des comptes, ils avaient argué que les deux logements du 3e étage auraient pu être compris dans un réaménagement du second.

Cinq jours après le vote de cette délibération avantageuse, le 21 décembre, François Bernardini et Philippe Cambon se retrouvent dans le bureau du notaire. Le maire d’Istres est en réalité un des acquéreurs du Rex. Il achète en état futur d’achèvement (VEFA) un T2 au premier étage et une place de parking pour la somme de 116.000 euros sans avoir besoin de recourir à un emprunt. Les travaux viennent alors de commencer et le permis de construire signé de la main du maire apparaît en bonne place, ainsi que le constatera le cabinet d’huissiers d’Olivier Mayor, qui deviendra quelques années plus tard adjoint de François Bernardini. A Istres, le monde est décidément petit.

Quand la famille Bernardini achète au Rex

Les liens entre le maire et les entrepreneurs ne s’arrêtent pas là et les appartements de l’immeuble sont largement achetés par des proches du maire. On y retrouve ses deux ex-femmes mais aussi sa fille. Toutes trois défilent même dans le bureau du même notaire, le même jour pour ses deux ex femmes et une semaine plus tard pour sa fille. Mieux, les gendarmes chargés de l’enquête ont découvert que la propre fille de François Bernardini, Lætitia Bernardini, avait participé à la commercialisation du bâtiment. La tâche était grandement facilitée pour un certain nombre d’acheteurs, très connus de sa famille ou des promoteurs du projet. Le fait qu’elle ait pu toucher des commissions pour les recruter “pose question”, admet-on sobrement du côté des enquêteurs.

C’est donc face à ces intérêts croisés qu’il voit comme un symbole d’un clientélisme décomplexé que le PNF a choisi la manière forte des saisies. Il avait déjà fait de même avec la directrice de cabinet du maire dont la villa, acquise dans des conditions troubles, fait elle aussi l’objet d’une saisie jusqu’à un éventuel procès. Les avocats des différentes personnes visées par cette saisie dont François Bernardini contestent toujours ce procédé et attendent une future audience devant la Cour d’appel de Paris.

Une enquête au long cours

La piscine Aqualud d’Entressen

Outre le maire, le parquet national s’attaque là à des entrepreneurs qui sont cités par ailleurs dans la procédure. Michel Vallière était le principal associé d’Atrium, la société chargée de construire la piscine Aqualud dans le village d’Entressen. Les sociétés de Philippe Cambon ont été attributaires de nombreux marchés de la Ville dont Aqualud (gros œuvre) et le parking du Forum des Carmes, le projet commercial serpent de mer du centre-ville. Dans ces deux cas, la transmission de la Chambre régionale des comptes au Parquet estime que les sociétés ont été favorisées. Ce qui donne une dimension de système au groupe de propriétaires du Rex.

Sur tous ces aspects, les investigations se poursuivent. Les membres du service des marchés comme les élus concernés sont tour à tour interrogés. Mais les principaux intéressés sont globalement laissés dans le flou. Selon la méthode développée par le PNF, où les procureurs pilotent un nombre limité de dossiers, leur audition ne devraient intervenir qu’à la toute fin de l’enquête. Le maintien du dossier en enquête préliminaire ne permet pas aux mis en cause d’avoir accès à ses avancées. Je ne suis au courant de rien, regrette ainsi Michel Pezet, l’avocat de François Bernardini. Il me semble que cela ne respecte pas les droits les plus élémentaires de la défense ! Un jour, on va arriver avec un dossier quasiment bouclé sans que nous puissions développer nos arguments.” L’ombre de celui-ci et ses mystères devraient en tout cas largement peser sur les municipales en mars prochain. François Bernardini a annoncé qu’il s’y représenterait dans une ville que le Rassemblement national aimerait bien ravir.

La maire d’Avallon, Jamilah Habsaoui, a été incarcérée

Que savait Jamilah Habsaoui, la maire d’Avallon (Yonne) mise en examen dans l’enquête pour « trafic de stupéfiants » et placée en détention provisoire, après la découverte de 70 kg de cannabis et près d’un kilo de cocaïne « principalement » à son domicile, a annoncé mercredi le Parquet d’Auxerre.

Aux côtés de Jamilah Habsaoui, maire divers gauche, cinq autres personnes ont également été mises en examen dans le cadre de la même information judiciaire, a indiqué dans un communiqué le procureur de la République à Auxerre, Hugues de Phily.

Il n’a pas précisé si, parmi ces mis en cause, figurent deux des frères de la maire qui avaient été placés en garde à vue. Parmi ces six personnes, dont la maire, cinq ont été incarcérées, et la sixième placée sous contrôle judiciaire.

Un des frères de la maire reconnaît les faits

« Les faits sont reconnus par mon client. Il a été mis en examen pour trafic de stupéfiants. Il dédouane complètement sa sœur. C’est un dossier qui n’a rien d’extraordinaire. Il n’y a pas forcément de connexion entre les six mis en cause », a déclaré Me Cesar Lauwerie, qui représente un des frères de Jamilah Habsaoui.

L’enquête préliminaire, lancée en octobre 2023 du chef de trafic de stupéfiants, a permis de « mettre en cause deux frères de Jamilah Habsaoui comme pouvant se livrer à l’achat et la revente de manière habituelle de produits stupéfiants à partir du domicile de leur sœur », a indiqué le procureur.

Des perquisitions, réalisées dans le cadre d’une opération place nette aux domiciles des mis en cause, ainsi que dans la pharmacie où travaille Jamilah Habsaoui et à la mairie d’Avallon, ont permis la saisie de 70 kg de résine de cannabis et 983 grammes de cocaïne, « principalement » au domicile de la maire, ainsi que 7.143 euros en espèces et deux lingots d’or – et non pas 20 comme d’abord évoqué, car l’essentiel était des faux.

Le Conseil supérieur de la magistrature tacle le ministre de la Justice

Eric Dupond-Moretti aspire-t-il à devenir le Louis Boyard du gouvernement?

Les critiques adressées par le ministre de la Justice aux magistrats est « de nature à porter atteinte » à la séparation des pouvoirs, selon le CSM, ce mercredi 10 avril dans un communiqué.

Organe constitutionnellement chargé de protéger l’indépendance de la justice, le CSM avait reçu mardi les chefs du tribunal de Marseille, qui avaient été réprimandés mi-mars par le ministre pour leurs propos devant la Commission d’enquête sénatoriale sur la lutte contre le trafic de drogues. Lors de ces auditions, les magistrats, « comme toutes les personnes entendues sous serment », sont tenus de dire « toute la vérité et rien que la vérité », rappelle le CSM.

« Leur reprocher des propos tenus dans ce cadre est de nature à porter atteinte tant à leur liberté d’expression qu’à la séparation des pouvoirs », souligne l’instance. Le CSM, présidé depuis juin 2022 par Christophe Soulard, également président du conseil d’administration de l’Ecole nationale de la magistrature, manifeste par ailleurs « son entier soutien à tous les acteurs judiciaires engagés dans la lutte contre le narcotrafic ».

« Je n’aime pas les discours de défaitisme. »

« Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », s’était inquiétée début mars Isabelle Couderc, la juge d’instruction du pôle criminalité de Marseille, lors de son audition, d’après RMC.

Une remarque qui n’avait pas du tout plu au garde des Sceaux qui avait réagi auprès de nos confrères : « Cette expression n’est pas opportune et je lui ai dit hier ». Avant de poursuivre : « Je n’aime pas les discours de défaitisme. Quand on dit qu’on peut perdre une guerre, on la perd. »

Sur la même antenne, Eric Dupond-Moretti s’en était également pris au procureur de Marseille, Nicolas Bessonne, s’inquiétant, lui, d’une potentielle corruption des brigades policières marseillaises. « Ce propos, c’est un propos délétère, il a eu tort », s’était emporté le ministre, ajoutant qu’à sa connaissance, « il n’y [a] pas d’affaires de ce genre ».

Le recadrage par Eric Dupond-Moretti avait ému la magistrature, et même le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire, le sénateur LR Étienne Blanc, qui avait interpellé le ministre sur le sujet lors des questions au gouvernement, fin mars.

« Je l’assume totalement », avait rétorqué le garde des Sceaux lors de cet échange houleux au Sénat. Les magistrats « sont libres de leur parole »« mais le ministre l’est aussi dans son expression (…) je ne retire rien des propos que j’ai tenus », avait-il asséné.

EDM considère que les magistrats, prucureurs inclus, doivent avoir les coudées franches… quand ils livrent en pâture la vie intime du chanteur Kendji Girac, qui simule un suicide par arme à feu, mais les convoque quand ils dénoncent la délinquance galopante (lien PaSiDupes):  

Viol de collégienne de 13 ans : Shanon est morte des actes de barbarie après plusieurs jours de coma

On saura tout de Shanon mais le minimum syndical concernant le(s) criminel(s)

Une jeune fille de 13 ans est décédée des suites de ses blessures après une violente agression sexuelle, le 6 mars dernier. Shanon a succombé mercredi 27 mars aux blessures subies lors de son agression et de son viol au début du mois de mars à Rantigny, Oise, 2.500 habitants, à 30 kilomètres de Compiègne. A 10 minutes de Creil, commune connue depuis 1989 avec « l’affaire du foulard », quand le voile de la discorde a frappé pour la première fois. Cette année-là, trois élèves musulmanes refusent de retirer leur voile et sont exclues du collège Gabriel-Havez de Creil, PS, placé en zone d’éducation prioritaire.

Les circonstances

Le 6 mars 2024, Shanon, élève au collège Simone-Veil de Cauffry, à quelques kilomètres de Rantigny, se rend chez une amie du même âge. Les deux jeunes filles sont alors rejointes par deux hommes âgés de 18 et 19 ans. « Le contact a été a priori établi via des réseaux sociaux, sans que l’on sache pour le moment qui a contacté qui », explique Me Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille de Shanon. Selon le conseil, Shanon s’est retrouvée seule avec l’un des garçons et c’est à ce moment qu’elle est violée.

L’amie découvre Shanon inconsciente dans une chambre. L’adolescente a déjà perdu beaucoup de sang et est en arrêt respiratoire. C’est dans cet état qu’elle est transportée par les pompiers à l’hôpital d’Amiens. A l’hôpital d’Amiens, dans le coma, l’adolescente est alors maintenue en vie par un respirateur. Elle ne se réveillera plus.

Des actes de tortures ?

Dans un communiqué, Loïc Abrial, le procureur de Senlis indique : « Blessée à la suite de cette agression, la victime a été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé. » Selon Me Frédéric Le Bonnois, « l’instruction devra permettre de connaître les circonstances exactes mais on peut d’ores et déjà se poser la question des actes de torture et de barbarie. »

En effet, selon l’avocat, Shanon présentait « une plaie béante au niveau du vagin », comme d’autres constatées le 7 octobre 2023, quand des terroristes islamistes du Hamas ont commis des massacres de la population civile sur le territoire israélien. Et l’autopsie, réalisée le vendredi 29 mars, devrait mettre en lumière les suspicions d’acte de barbarie. Les résultats de cette autopsie sont attendus ce mardi en fin de journée ou ce mercredi.

Vous saurez tout sur les seconds couteaux, rien sur l’acteur principal

« La justice prend cette affaire très au sérieux », ajoute Me Frédéric Le Bonnois. Pour preuve, alors que le parquet de Beauvais avait ouvert une procédure pour « viol sur personne mineure par un majeur », il a été dessaisi au profit du pôle criminel de Senlis, sous la coupe d’un juge d’instruction.

Trois personnes ont été interpellées le 19 mars  précise le procureur de Senlis, par communiqué. Les deux hommes présents sur place et l’amie de Shanon chez qui se sont passés les faits. « Le violeur présumé a été placé en détention provisoire. Ses deux co-mis en examen, soupçonnés d’abstention volontaire d’empêcher un crime, ont été laissés libres, avec, une personne majeure placée sous contrôle judiciaire et une personne mineure placée sous mesure éducative judiciaire provisoire. Aucun n’a d’antécédent judiciaire », a commenté le procureur.

Depuis le décès de Shanon, l’information judiciaire a été requalifiée en « viol ayant entraîné la mort de la victime ». Selon l’avocat de la famille, la qualification d’homicide serait également retenue.

Le violeur présumé pourrait encourir trente ans de réclusion criminelle. Mais son profil reste inconnu…

Bientôt une marche blanche ?

La famille, qui a confié cette semaine qu’elle est en « état de choc », ne souhaite plus réagir avant les obsèques de Shanon qui sont prévues ce 9 avril pour « se protéger et de respirer un peu », indique encore Me Frédéric Le Bonnois. Et de rappeler que Shanon avait un frère jumeau.

Les proches de Shanon souhaiteraient cependant organiser une marche blanche « qui aura lieu dans les deux ou trois jours à venir », ajoute l’avocat sans pouvoir en préciser la date exacte.

Hospitalisée dans un état grave

Le procureur de la République de Senlis retrace les faits et rappelle que la jeune Shanon a été victime d’une violente agression dans l’Oise le 6 mars, chez une amie. « Blessée à la suite de cette agression, la victime a été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé. Elle est décédée le 27 mars 2024 à l’hôpital. Une autopsie médico-légale déterminera précisément les causes du décès », précise-t-il.

Selon l’avocat de la famille de Shanon, les blessures constatées sur l’adolescente peuvent laisser à penser à des actes de barbaries ou de torture.

Shanon se trouvait dans le coma avant son décès. Le 19 mars, trois personnes ont été interpellées. Le suspect principal, qui pourrait être l’auteur du viol est âgé de 19 ans, un complice de 18 ans et une mineure, amie de la victime, ont également été arrêtés.

Appel à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen

La journaliste Mahaut Drama et Mediapart sortent-ils de l' »arc républicain » ?

« Evocation » ou appel à la lutte armée d’une « humoriste » ou d’une journaliste militante, démocrate ou révolutionnaire?

Le Mediapart Festival accueillait Mahaut Drama, présentée comme humoriste, ce que le festival n’est pas. Elle commença sa vie professionnelle comme journaliste à LCI en 2019 et devint ensuite pigiste à Voici. En 2020, on la trouve à Radio Nova  puis en 2023, sur France Inter, dans l’émission de Charline Vanhoenacker, où elle tient la « Chronique de Mahaut ». Elle lance « Mahaut 2022 » au moment de la course à l’élection présidentielle 2022, afin de décrypter les programmes des différents candidats.

En mars 2024, lors d’un débat, format qui laisse peu de place à l’humour,  intitulé « Comment lutter contre l’extrême droite ? » organisé le 16 mars dernier au Cent Quatre, dans le riant Paris 19e, par Mediapart, site révolutionnaire trotskiste qui incite peu à rire, Mahaut Drama a participé au rassemblement de combat. La chroniqueuse de France Inter  » semble avoir appelé à prendre les armes  » en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart

« Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. »

Ces propos ne choquent-ils donc pas la gauche : seulement les cadres du RN?…

L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant qu’elle ne sait pas se battre et n’est pas « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ».

L’humoriste Mahaut Drama, de son vrai nom Mahaut di Sciullo, a assisté à un débat organisé lors du Mediapart Festival le 16 mars dernier au Centquatre, à Paris. Participant à un échange sur le thème « Comment lutter contre l’extrême droite ? », celle qui est également chroniqueuse chez France Inter semble avoir appelé à prendre les armes en cas de victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de  2027. Ses propos ont été diffusés en ligne par Mediapart« Concrètement qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que nous aussi on a des factions armées ? On se prépare à leur répondre ? Est-ce qu’on doit être radicaux jusqu’à ce point-là ? Est-ce qu’on doit faire la révolution ? Je ne pose que des questions mais je pense que ça se pose vraiment. » 

« Je ne peux que les encourager »

Mahaut Drama,
journaliste à France inter

L’humoriste de 30 ans a alors poursuivi : « Dans trois ans, s’il y a l’accession de Marine Le Pen au pouvoir, c’est sûr qu’on ne pourra pas juste continuer à mettre des affiches. Il faudra qu’on leur réponde autrement. » Si elle a nuancé en indiquant ne pas savoir se battre et ne pas être « courageuse », Mahaut Drama a déclaré « s’il y a des gens qui sont prêts à être courageux à ce point-là, je ne peux que les encourager ». 

Le RN réagit

La sortie de la jeune femme a fait vivement réagir le Rassemblement national (RN). La porte-parole du parti à l’Assemblée nationale, Laure Lavalette, a annoncé saisir « le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale » face à « ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart ». 

Devant ces propos d’une extrême gravité et diffusés par Mediapart, je saisis le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale. https://t.co/9cIFSCroJy — Laure Lavalette (@LaureLavalette) March 30, 2024

Le sénateur Les Républicains (LR) Stéphane Le Rudulier a jugé sur le réseau social X que le « service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vrai nervie extrémiste, menace pour la démocratie ». Il a également jugé qu’il fallait « nettoyer les écuries d’Augias de France Inter » : « Nos impôts ne doivent plus financer l’extrême gauche anti-républicaine antisémite et anti-démocratique. »

Le service public doit immédiatement suspendre cette fausse humoriste et vraie nervie extrémiste menace pour la démocratie

Il faut nettoyer les écuries d’Augias de France Inter ! Après l’antisémitisme l’anti démocratie chez leurs pseudo humoristes

Nos impôts ne doivent plus… https://t.co/UuZWsqJoPN — Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) March 30, 2024

Gironde : un lycéen en garde à vue pour des menaces d’attentat et de mort

Ne croyez pas que son profil est révélé…

Un lycéen suspecté d’avoir envoyé des menaces de mort à sa proviseure et à quatre professeurs, ainsi que des menaces d’attentat contre son établissement a été placé en garde à vue ce vendredi. Le lycée avait été évacué après la réception des messages.

L’élève a été placé en garde à vue ce vendredi 29 mars après des menaces de mort et des menaces d’attentat. Interpellé ce vendredi matin, aux alentours de 6h30, à son domicile, près de Bordeaux, il est soupçonné d’avoir proféré des menaces d’attentat contre un établissement scolaire et est accusé de « menaces de mort » et « apologie du terrorisme ».

Il signait « le guerrier de Daech »

Scolarisé au lycée Trégey de Bordeaux, il aurait envoyé plusieurs mails, mardi 26 mars, avec des menaces de mort contre les personnels d’encadrement qui ont tous porté plainte. Il aurait également signé ses messages « Le guerrier de Daesh », annonçant qu’il va faire sauter son lycée. Selon la source judiciaire, le suspect a partiellement reconnu les faits et les a justifiés par « la paresse d’aller en cours mardi dernier »

L’établissement avait été évacué après la réception de ces messages. Ce vendredi, Nicole Belloubet, 68 ans, ministre de l’Education nationale, s’est justement rendue dans le lycée bordelais. Elle y a notamment annoncé la future mise en place d’« une force de sécurité mobile scolaire nationale » visant à répondre aux menaces touchant les professeurs. 130 lycées et collèges de France ont été récemment visés par des menaces d’attentat et des « actes malveillants » via les espaces numériques de travail (ENT) piratés.

En marge de son déplacement en Gironde, Nicole Belloubet a également annoncé la suspension de cette messagerie, moyen de communication mis à disposition de tous les acteurs de la communauté éducative d’une ou plusieurs écoles ou d’un ou plusieurs établissements scolaires dans un cadre de… confiance. La collectivité est donc ainsi pénalisée, du fait de la débilité mentale de l’un de ses bénéficiaires: un cossard, pour le moins.

Rassemblement socialiste en soutien au proviseur accusé de violence sur élève voilée

Coupable de démagogie envers la diversité, le PS dénonce maintenant une cabale

Le maire du 20e de Paris,
Eric Pliez (4e G) et d’autres élus ou responsables devant le lycée Maurice-Ravel à Paris
le 29 mars 2024

Ils étaient une trentaine arborant leur écharpe tricolore, pour exprimer leur solidarité avec le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel, mais Les Ecologistes et La France Insoumise étaient absents, comme la majorité présidentielle. La fédération du parti socialiste (PS) de Paris – et non le bureau national – a appelé élèves, parents et syndicats à se réunir devant l’établissement du XXe arrondissement multiculturel, trois jours après l’exfiltration du proviseur menacé de mort suite aux mensonges sur les réseaux sociaux d’une élève arborant un voile islamique.

L’affaire a pourtant eu un retentissement national.  Or, ce rassemblement n’a mobilisé ni Raphaël Glucksmann, tête de liste socialiste, ni Valérie Hayez, figure de proue de la coalition Ensemble (La République en marche, le Mouvement démocrate, Horizons, Agir, Territoires de progrès, Parti radical et En commun) pour les élections européennes de juin 2024. Devant la cité scolaire, ce vendredi, le maire DVG et les chefs d’établissements « en première ligne » ont pris la parole, bravement. Symboliquement.

« Nous réaffirmons notre attachement à l’École et aux lois de la République », a écrit le PS de Paris sur X, alors que le départ de l’ancien proviseur du lycée Maurice-Ravel, suite à des menaces, a provoqué de nombreuses réactions – jusqu’à celle de Gabriel Attal, qui l’a reçu mercredi, avant d’annoncer sur TF1 que l’Etat portera plainte pour « dénonciation calomnieuse » l’ayant visé.

Le 28 février, le proviseur concerné avait demandé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte de l’établissement, et cette demande s’est vu opposer un refus de l’aînée. Quelques jours après les faits, l’élève récalcitrante raconte au Parisien qu’elle a été « tapée violemment au bras » mais la plainte déposée par l’élève est classée sans suite, ce mercredi 27 mars, pour « infraction insuffisamment caractérisée ». Des rumeurs sur les réseaux sociaux parlent, elles, d’une gifle, tandis que la directrice de l’académie de Paris, Valérie Baglin-Le Goff, mentionne, le 5 mars, « une main sur le dos » de l’élève.

Une vague de cyberharcèlement et de menaces a ensuite visé le proviseur. Au point que, ce mardi 26 mars, à quelques mois de la retraite, il a annoncé qu’il a décidé de quitter l’établissement « pour des raisons de sécurité », selon un message envoyé aux enseignants, élèves et parents.

Auprès du Parisien, l’avocat du  chef d’étaboissement diffamé et menacé, Me Francis Lec, a assuré jeudi 28 mars que son client sera « attentif à ce que la vérité soit dite » mais veut désormais « se reconstituer ». Il s’est également dit « particulièrement marqué » par cet épisode.

Les malveillants qui ont impunément enflammé la situation ne sont pas nécessairement des primates, mais plus sûrement des trolls politiques de la mouvance islamiste.

Un cadre de la CGT jugé pour apologie du terrorisme

Mélenchon et Binet au secours de ce cadre contre lequel est requise de la prison avec sursis

Quatennens, Mélenchon, Portes et Bernalicis

La centrale syndicale a appelé à une mobilisation dans les rues de Lille en soutien aux Palestiniens. dans un tract du 10 octobre dernier, trois jours après l’attentat islamiste barbare perpétré par le Hamas sur le sol israélien. Une phrase avait particulièrement fait polémique : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » 

Ce jeudi 28 mars, Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental CGT du Nord, comparaissait devant le tribunal judiciaire de Lille pour « apologie du terrorisme ».

Mélenchon avait commencé par dénoncer son interpellation

Jean-Paul Delescaut, symptomatique de
la menace intérieure

Alors qu’il devait également répondre d’avoir publiquement fait état d’un « soutien à la lutte contre l’Etat colonial d’Israël », le syndicaliste Jean-Paul Delescaut a pu bénéficier du soutien de Mélenchon, un politicien. Le fondateur de La France insoumise s’est rendu à Lille ce jeudi, et plus particulièrement dans le « village de la résistance et de la solidarité » organisé devant le tribunal.

A ses côtés se trouvaient notamment Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communistee, qui s’était désolidarisé du tract en octobre dernier, Adrien Quatennens, député LFI du Nord, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et près de 300 militants. Cette dernière assure que « ce tract dit que la violence entraîne la violence, mais à aucun moment il ne dit que la violence est légitime », dans des propos rapportés par Europe 1.

300 personnes se sont réunies devant le palais de Justice de Lille, à l’appel de la CGT, pour soutenir le secrétaire départemental du syndicat et intimider la justice

Mélenchon, lui, s’était déjà insurgé le 20 octobre lorsque Jean-Paul Delescaut avait été interpellé à son domicile, à 6 heures du matin. «  L’apologie du terrorisme, c’est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza. D’interdictions en criminalisations et violences d’état de toutes sortes, Borne et Darmanin font de la France une sorte de régime autoritaire de type nouveau », avait fait savoir le patron des Insoumis sur les réseaux sociaux. «  Nous sommes tous Jean-Paul », ont scandé les manifestants, la plupart équipés de gilets et de drapeaux rouges aux couleurs de la CGT.

Tract de soutien aux terroristes islamistes du Hamas palestinien

Le politique et le syndical ne prennent plus la peine de se distinguer.

L’enquête sur Pierre Joxe pour agression et harcèlement sexuels a été classée sans suite

L’annonce est faite en plein weekend de Pâques

Pierre Joxe et
François Mitterrand

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le membre du Conseil constitutionnel français (2001-2010) en octobre 2017, de l’avoir agressée lors d’une représentation à l’Opéra Bastille à Paris en mars 2010. 

La plainte de l’ancienne assistante de vie de feu la première épouse de Pierre Joxe avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation que l’ancien ministre avait intenté contre Ariane Fornia, née Alexandra Besson.

L’enquête ouverte en 2019 pour agression et harcèlement sexuels visant l’ancien ministre Pierre Joxe, premier président de la Cour des comptes (1993-2001), après la plainte d’une ancienne employée à domicile a été classée sans suite en 2022, a indiqué mardi le Parquet de Paris. Les faits dénoncés s’étaient produits en 2018, était-il précisé dans la plainte. Cette enquête «avait été clôturée par un classement en juillet 2022, les investigations n’ayant conduit à caractériser suffisamment aucune infraction», a-t-il ajouté.

Cette décision de classement «me paraît justifiée, légitime, et je m’en réjouis pour Pierre Joxe qui était énormément affecté par ces affaires», a réagi Me Jean-Yves Dupeux, avocat de l’ancien ministre de l’Intérieur (1988-1991) de Mitterrand, âgé actuellement de 89 ans. La plainte de l’ancienne employée à domicile avait été déposée quelques jours avant le procès en diffamation qu’il avait intenté contre Ariane Fornia.

«Un tissu de contre-vérité»

Pierre Joxe

La fille de l’ancien ministre Eric Besson avait accusé le fils de Louis Joxe (1901-1991), diplomate, puis ministre d’Etat des Affaires algériennes du général de Gaulle, en octobre 2017, en pleine éclosion de la vague #MeToo.

Les faits qu’elle dénonçait – une main sur la cuisse remontant vers son entrejambe à plusieurs reprises – étaient prescrits.

Pierre Joxe, petit-fils de Daniel Halévy, membre de l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a quatre enfants issus d’une première union (Sandra, Marianne, Benoît et Baptiste). 

François Molins tacle Eric Dupond-Moretti pour sa charge contre des magistrats de Marseille

Molins fait part de son « incompréhension majeure » des reproches de Dupond-Moretti

Et il mord…

Les reproches abrupts du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à des magistrats, lors d’un déplacement à Marseille pour lancer l’opération anti-drogue « XXL », ont encore du mal à passer, comme pour François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation.

Auditionné ce mercredi 27 mars par la Commission d’enquête sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France, François Molins n’a pas manqué d’exprimer son « incompréhension majeure » après ce qu’il a qualifié de « remontée de bretelles » de hauts magistrats par Eric Dupond-Moretti qui a pour habitude d’aboyer à chaque prise de parole. Sa cible priviliégiée, quand il ne mord pas le RN, est la magistrature.

En ouverture de son audition, François Molins s’est donc permis de revenir quelques instants sur le « comportement du garde des Sceaux à Marseille », qui lui semble « aux antipodes de l’office d’un garde des Sceaux qui est censé soutenir la justice, défendre son indépendance ».

L’exprocureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris en a profité pour dire « toute (s)on admiration pour ces magistrats », « engagés au quotidien » et qui lui paraissent « parfaitement irréprochables ».

Une attaque directe contre le ministre de la Justice qui fait donc suite à cette sortie médiatique à Marseille où Éric Dupond-Moretti s’était rendu avec Macron. Mais sur place, des magistrats s’étaient émus d’une « soufflante » passée par le ministre, visiblement mis en fureur contre des propos tenus précédemment devant la commission sénatoriale. « Je crains que nous soyons en train de perdre la guerre contre les trafiquants à Marseille », avait notamment affirmé la juge d’instruction du pôle criminalité du tribunal Isabelle Couderc au début du mois de mars. Lien PaSiDupes

« Discours de défaitisme » pour Dupond-Moretti

Selon le bilan de ces magistrats dans les colonnes du Figaro, ils étaient même « en état de sidération » après ce vif échange avec le brutal Eric Dupond-Moretti. De quoi obliger François Molins à prendre leur défense ce mercredi en affirmant devant la commission que ces magistrats « vous ont dit la vérité avec une grande lucidité dans le combat qu’ils mènent au quotidien ».

Très remonté contre le comportement du garde des Sceaux, François Molins est allé encore plus loin en lâchant qu’il « n’est pas convenable d’avoir ce type de comportement qui consiste à reprocher à des magistrats d’avoir dit la vérité devant des émanations de la Nation et de la représentation nationale ».

« Les magistrats ne sont pas là pour venir au soutien ou à la justification des discours politiques des uns ou des autres, qu’il s’agisse de la majorité ou de l’opposition », a-t-il ajouté.

Le Conseil supérieur de la magistrature, dont la mission est de protéger et garantir l’indépendance de la justice, va recevoir « prochainement » les chefs de la cour d’Appel d’Aix-en-Provence et ceux du tribunal judiciaire de Marseille pour revenir sur les propos tenus par le ministre.

Après son passage à Marseille, le ministre avait confirmé sur RMC que l’expression d’Isabelle Couderc n’était « pas opportune », avant d’ajouter ne pas aimer les « discours de défaitisme ». Interrogé ce mercredi par les sénateurs sur cet échange avec les magistrats marseillais, Eric Dupond-Moretti s’est défendu en rappelant que « la réunion (…) s’est tenue à huis clos », sous-entendant que les accusations à son encontre ne se fondent que sur des « propos rapportés ».

Il confirme toutefois qu’il a tenu des « propos qu’un garde des Sceaux responsable peut tenir » mais assume le fond de ses propos tenus devant les magistrats. «

A propos du narcotrafic, l’ancien magistrat a également appelé à s’attaquer à sa « dimension patrimoniale ».

Dans le cadre de la Commission d’enquête sur le narcotrafic, les magistrats du tribunal judiciaire de Marseille avaient alerté, le 5 mars dernier, sur « le risque d’un délitement de l’Etat de droit », affirmant que Marseille est « en train de perdre la guerre contre le narcotrafic ».

Interpellé par le sénateur LR, Etienne Blanc, rapporteur de la commission d’enquête, seulement quelques minutes après l’audition, Eric Dupond-Moretti a dénoncé des « propos rapportés », affirmant cependant « assumer totalement » que « lorsque l’on exprime l’idée qu’une guerre était perdue, on la perdait ».

Si François Molins a rappelé que le narcotrafic n’était pas un phénomène récent, il a cependant noté « une différence notable », étant donné que les trafics se sont « considérablement aggravés », appelant « à s’interroger sur l’efficacité et l’efficience des politiques publiques conclues en la matière qui, malgré un lourd investissement en termes financiers et de moyens, n’arrivent pas à endiguer ce phénomène qui ne cesse de se multiplier ».

« Aujourd’hui, il y a du trafic de stupéfiants partout », a-t-il observé, dévoilant dans le même temps sa « surprise » de constater l’extension du trafic dans des zones rurales, avec des remontées de procureurs rapportant que le phénomène constitue « l’un des problèmes numéro 1 ». « Ce qui était circonscrit dans des zones urbaines, touche aujourd’hui des villes de moyenne ou de petite importance », analyse François Molins.

Du fait de cette extension massive, il appelle à fluidifier les liens entre renseignements et justice : « On ne maîtrise pas le renseignement quand on est magistrat », déclare l’ancien procureur, expliquant que les magistrats sont « tributaires de la bonne volonté du service qui appuye sur le bouton ».

Décrivant un « problème culturel », il regrette que « certains services [aient] plutôt tendance à garder le renseignement auprès d’eux et ne pas vouloir le partager avec les magistrats ».

L’ancien procureur a dépeint une « internationalisation du trafic », qui se caractérise par des « têtes à l’étranger », des « instructions données à distance », tout cela sous la bénédiction de « pays non coopératifs ». Une internationalisation notamment facilitée par le « manque de coopération pénale internationale » en la matière, même si certains échanges d’informations bilatéraux fonctionnent plutôt bien, à l’image de la coopération franco-espagnole.

« Internationalisation » d’un côté, « complexification » de l’autre, via la « professionnalisation du marketing des livraisons ». L’ancien procureur général près la Cour de cassation a ainsi décrit un phénomène d’« ubérisation » avec des « centrales d’achat » : « Vous allez commander une pizza comme vous allez commander votre dose de stupéfiants », déplore-t-il, appelant à ce que lesdites opérations places nettes « doivent aller de pair avec des opérations de police judiciaire, parfois peu compatibles avec la logique de chiffres ».

« Nous sommes trop dans une logique de répression des premiers niveaux de revente et de saisie de produits », a-t-il dénoncé, critiquant le focus fait sur la répression des consommateurs, alors même que « seulement 10% des produits sont saisis ». A ce titre, il a alerté sur « une approche de prévention et de réduction des risques beaucoup plus importante il y a 20 ou 30 ans par rapport à aujourd’hui », en dépit d’un « vrai besoin en termes de santé publique ».