86 % des Français favorables au démantèlement des partis et associations de soutien au terrorisme islamique

Les électeurs de La France Insoumise s’en accommodent à 64 %

Les Français demandent majoritairement plus de rigueur vis-à-vis de la lutte contre l’apologie du terrorisme, selon un sondage publié mercredi 11. Les sympathisants de gauche y sont moins favorables qu’à droite.

Les Français sont 86 % à souhaiter une interdiction systématique des partis et associations qui soutiennent ou font l’apologie du terrorisme, révèle un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, paru ce mercredi 11 octobre 2023.

Parmi les personnes interrogées, les 65 ans et plus se montrent les plus catégoriques (93 %). Un souhait qui fait également écho chez les plus jeunes. En effet, les moins de 35 ans y sont également très favorables (80 %). Parmi les catégories socioprofessionnelles, les CSP+ et les inactifs sont 88 % à demander davantage de sévérité contre le terrorisme islamique, devant les CSP- (81 %).

LFI à la traîne

Du côté de l’opinion politique des personnes sondées, tous les bords politiques se montrent majoritairement favorables à cette interdiction. Du côté de la droite, c’est presque unanime. Les sympathisants de Reconquête sont 97 % à demander une interdiction immédiate et systématique. C’est presque autant que le Rassemblement national (96 %) et les Républicains (93 %). La majorité présidentielle est tout autant convaincue : 92 % chez Renaissance.

Mais à gauche, les avis sont plus partagés, surtout chez les électeurs de la France Insoumise (64 %), loin derrière le Parti socialiste (88 %) ou EELV (76 %). Après les massacres terroristes des islamistes du Hamas, certaines prises de position à gauche avaient d’ailleurs fait largement réagir. Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est même déjà visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Le camp de Philippe Poutou avait publié un communiqué dans lequel il rappelait « son soutien aux Palestiniens et aux moyens de lutte qu’ils et elles ont choisis pour résister ».

Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a demandé, mardi, devant l’Assemblée nationale, « un traitement immédiat, ferme et systématique » des propos faisant l’apologie du terrorisme. Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a ajouté avoir déjà fait « plusieurs signalements » pour des déclarations semblables à celles du NPA.

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) représenté par Philippe Poutou est visé par une enquête pour apologie du terrorisme. Aux élections présidentielles de 2012, de 2017 et de 2022 le candidat révolutionnaire, Philippe Poutou récolta successivement 1,2 %, 1,1 % et 0,8 % des voix.

Une femme voilée menaçant des usagers du RER C a dû être neutralisée

Elle se disait porteuse d’explosifs dans une rame à la station BNF évacuée

Un défi terroriste, en période d’activation du plan VIGIPIRATE au niveau « Urgence attentat »…

Ce mardi matin 31 novembre, la police a fait feu sur une femme qui menaçait de mort des usagers des transports à la gare Bibliothèque François-Mitterrand (BNF) à Paris, suite au signalement d’un mrimo-intervenant vugilant et réactif.

Dans le climat actuel de haine politique, des musulmans veulent déstabiliser le pays. Vers  9 heures ce mardi matin, des usagers du RER C ont appelé la police pour alerter de la présence d’une femme intégralement voilée qui se trouvait à bord et qui proférait des menaces de mort à leur encontre tout en faisant l’apologie du terrorisme. 

Une fois le RER à Paris, la femme a refusé d’obtempérer aux injonctions des policiers et a menacé de se faire exploser.  Suite à ce refus, un policier a fait un usage unique de son arme à feu. Blessée par balle, celle-ci a été prise en charge par les secours sur place. « Le pronostic vital de la femme est engagé », précise à LCI-TF1 le Parquet de Paris. 

La gare a été évacuée

La gare Bibliothèque François-Mitterrand a été évacuée. L’intervention des forces de l’ordre était toujours en cours en milieu de matinée. 

Le déminage s’est rendu sur place pour procéder à une levée de doute et la fanatique islamiste transportée à l’hôpital. 

Le pronostic vital de la djihadiste blessée est engagé. Deux enquêtes ont été ouvertes suite à ces faits.

La terroriste voilée de la tête aux pieds participait au processus d’escalade dans la peur, visant à mettre nos valeurs à mal et à la disparition de la France.

Le point de vue de Gaspard Proust:

Amnesty international accuse le groupe Meta de violences commises au Tigré en Ethiopie

Les négligences partisanes perdurent…

Amnesty International dénonce la responsabilité du groupe Meta, propriétaire du réseau social Facebook, dans les atteintes aux droits de la communauté tigréenne en Éthiopie.
Amnesty International dénonce la responsabilité du groupe Meta, propriétaire du réseau social Facebook, dans les atteintes aux droits de la communauté tigréenne en Éthiopie.

Amnesty International dénonce la responsabilité du groupe Meta, propriétaire du réseau social Facebook, dans les atteintes aux droits de la communauté tigréenne en Ethiopie lors de la guerre civile du Tigré qui a duré du 3 novembre 2020 au 3 novembre 2022, opposant le gouvernement fédéral éthiopien au Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), allié au Front de libération oromo (ALO), socio-démocrates de gauche.

Dans un rapport publié ce mardi 31 octobre, l’ONG affirme que la multinationale américaine (Facebook) n’a pas limité « de façon adéquate » la diffusion de contenus haineux lors de la guerre opposant le Front populaire de libération du Tigré et les forces fédérales éthiopiennes entre 2020 et 2022.

Le modèle de Facebook, basé sur la logique des algorithmes, est en cause, selon Amnesty. Ce système paramétré pour augmenter l’utilisation du réseau social favorise la propagation de contenus violents, car cela attire l’attention des internautes. Facebook est très utilisé en Ethiopie, où de nombreux utilisateurs perçoivent le réseau comme une source d’information fiable. Or, durant le conflit, les algorithmes ont renforcé la diffusion de messages haineux visant la communauté tigréenne.

Le rapport retrace l’histoire de Meareg Amare, ce professeur de chimie tigréen assassiné après que son nom, son adresse et sa photo ont été diffusés sur Facebook, avec un message de menace l’accusant de collaborer avec le Front populaire de libération du Tigré. En plein conflit, les menaces ciblées de ce genre ont proliféré. Pour Amnesty, le système de modération de Facebook creé en 2004 a été défaillant. L’ONG relève des signalements de contenus dangereux non pris en compte et un temps de réaction trop lent. Une dénonciation qui reste encore valable dans nombre de contextes actuels.

Avant et pendant le conflit, Meta a reçu des mises en garde de la part d’organisations de la société civile et d’experts des droits humains. « Meta n’a cependant pas pris ces mises en garde en considération et n’a pas pris les mesures d’atténuation qui s’imposaient, même après le déclenchement du conflit », dénonce la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard. L’ONG appelle le groupe Meta à des « réformes de grande envergure » alors que la région Amhara, dans le nord de l’Ethiopie, est toujours confrontée à une crise sécuritaire.

Une plainte collective avait été déposée en décembre 2022 contre Meta, au centre de régulation du réseau Facebook à Nairobi. Les plaignants accusent notamment l’entreprise de ne pas avoir modéré correctement le contenu diffusé en langue éthiopienne, en plus d’avoir favorisé les discours clivants et haineux.

Extinction Rebellion s’attaque aux limitations de vitesse des autoroutes limousines

Retour vers le futur avec les écolos fachos

Aux Amish, tout produit excitant est interdit (thé, café, alcool, cigarettes, drogues…): suggestion aux écologistes rouges

Pour dénoncer l’impact de la vitesse sur la pollution de l’air, des membres du collectif Extinction Rebellion ont remplacé les panneaux de signalisation de l’autoroute A20, appelée « L’Occitane » entre Vierzon et Limoges, dans le cadre d’une opération éco-terroriste.

Les autoroutes françaises sont la nouvelle cible des activistes écologistes. Après leur mobilisation contre le projet controversé de l’A69, dont le tracé condamne de nombreux platanes pourtant meurtriers, la portion de l’A20 reliant Limoges à Pierre-Buffière est la dernière cible en date du collectif XR qui instrumentalise l’envirionnement à des fins politiques. Lors d’une opération nocturne organisée en fin de semaine dernière, Extinction Rebellion a collé des autocollants sur les panneaux de limitations de vitesse, appelant les usagers à réduire leur vitesse de 130 à 110 km/h, non pas pour sauver des vues humaines mais la planète.

Une action politique

Dans un communiqué adressé à France 3 Limousin, les activistes expliquent qu’ils veulent faire appliquer les accords de Paris en s’inscrivant « sur une trajectoire de réchauffement global maximum à 1.5°C. » Malgré la dangerosité d’une telle action nocturne, alors que la circulation sur cette voie rapide n’avait pas été coupée, les militants écologistes ont admis qu’ils ont conscience du risque [pour les automobilistes] tout en soulignant l’importance de leur mobilisation. La vie humaine a pour eux moins de prix que la protection de la planète.

Ils rappellent également que réduire la vitesse sur l’autoroute, idée évoquée lors de la convention citoyenne pour le climat, permettrait de réduire la consommation de carburant de « 16% par kilomètre parcouru ». Et le retour à la diligence?

Netanyahou, «nazi sans prépuce»: humour de Guillaume Meurice, sans cervelle, estampillé France Inter

Son humour vaut à Charlie hebdo un attentat islamiste; l’agression du service public ne craint pas les Juifs

Le comique raté (d) soutient le NPA et s’affiche avec le révolutionnaire trotskiste
Philippe Poutou

Le rabbin Delphine Horvilleur a fustigé le parallèle tracé par le chroniqueur de France Inter entre le premier ministre israélien et le nazisme. De nombreux internautes ont pointé «l’antisémitisme» aggravé de l’humoriste, en période de massacres de Juifs par des terroristes islamistes du Hamas. L’avocat Gilles-William Goldnadel envisage de porter plainte.

«Halloween approche et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur. En ce moment, le déguisement Netanyahou marche pas mal. C’est une sorte de nazi, sans prépuce.» La chronique de l’humoriste Guillaume Meurice sur France Inter, le 29 octobre, qui trace un parallèle entre Benyamin Netanyahou et le nazisme a provoqué un scandale parmi les Français respectueux de l’Autre, trois semaines après le pogrom avec prise d’otages civils par les Palestiniens du du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier.

Le parallèle, jugé «abject» a notamment suscité l’indignation de Delphine Horvilleur, femme rabbin française. «Prépuce ou pas, moi je serais plutôt en faveur de circoncire le temps d’antenne de Guillaume Meurice a-t-elle cinglé. Et d’ajouter le hashtag #nazifierlesjuifsunenouvellemode.

Plusieurs personnalités lui ont emboîté le pas. L’avocat Gilles-William Goldanel a annoncé vouloir porter plainte contre le chroniqueur de France Inter. «Ça devient une spécialité du service public de nazifier les juifs», a-t-il grondé sur CNews, qualifiant les propos de l’humoriste «d’ignominieux». Et de rappeler que cette chronique prend place «au moment où on sait qu’il y a un très grand danger antisémite en France.»

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé lundi lors de son intervention sur BFM que 819 actes antisémites ont été recensés en France depuis les attaques terroristes du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Un bilan qui ne cesse de grimper.

De nombreux internautes ont comparé Guillaume Meurice à Dieudonné, humoriste français notoirement connu pour ses saillies antisémites et plusieurs fois condamné pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale et religieuse. «Meurice a pris la relève de Dieudonné, à la différence que c’est nous qui finançons cet antisémite-là», s’est insurgé un utilisateur de Twitter, alors que Guillaume Meurice s’est exprimé sur une station de radio publique.

De son côté, l’activiste engagé dans l’accueil des clandestins en France comme les actions d’Extension Rebellion, notamment contre l’A69, n’a pas assumé, ne réagissant pas directement à l’indignation générale, se contentant de poster un lien, celui d’un documentaire dédié à Georges Brassens et affichant en légende le début de la chanson mythique La Mauvaise réputation. Le chanteur français y affirme ne faire «pourtant de tort à personne».

Malgré le choeur des bécasses rieuses qui entourent l’énergumène en studio, cet article n’a pas reçu le libellé « humour », mais « spectacle ».

Prix de l’humour, en revanche, à Philippe Caverivière:

Des écologistes de ‘Dernière Rénovation’ interrompent un entretien de Marion Maréchal sur BFMTV

Les staliniens sont-ils ces démocrates se jugeant dignes de donner des leçons à la droite nationale…

Le Monde a-t-il mentionné cette action anti-démocratique ?

BFMTV n’a pas filtré les militants de Dernière Rénovation. Y a-t-il un objectif dans cette négligence calculée en points d’audience? Faire le buzz, alors que la chaîne macronarde perd du terrain sur CNews et LCI et qu’elle a appelé Laurent Ruquier pour faire du journal de 20h00 un divertissement?

Deux intrus se sont glissés ce dimanche dans le public de « BFM Politique » et ont pu perturber à deux reprises l’entretien avec Marion Maréchal, la vice-présidente exécutive de Reconquête, parti d’Eric Zemmour, avec Benjamin Duhamel.

L’émission BFM Politique, diffusée ce dimanche à la mi-journée, a été perturbée à deux reprises par ces intrus, provoquant l’évacuation du plateau.

BFMTV a annoncé son intention de porter plainte contre cette intrusion, revendiquée dans un communiqué par le collectif  Dernière Rénovation. Les militants écologistes ont été interpellés, puis conduits au commissariat du XVe arrondissement, a indiqué une source policière.

L’entretien avec Marion Maréchal a été perturbé une première fois au tout début de l’émission. A l’écran, on voit un homme vêtu d’un t-shirt blanc qui vient s’installer à côté de Mme Maréchal, alors qu’elle répond à une question. Son visage n’est pas montré à l’antenne… 

Émission BFMPol interrompue en direct pendant que @MarionMarechal est l’invitée…. L’individu s’est présenté comme un militant écologiste pic.twitter.com/l527blt171— Olivier Beaumont (@olivierbeaumont) October 22, 2023

« J’ai décidé d’interrompre le cours normal des choses parce que c’est notre dernière chance. Notre gouvernement défonce notre démocratie, menace mon futur et prend en otage celui de mes proches. Je ne me laisserai pas faire sans résister ! On veut 12 milliards d’euros pour la rénovation thermique des bâtiments ! », a déclaré Simon sur le plateau de BFM Politique, selon ce communiqué.

« Certains individus dans le public avaient fait le choix d’interrompre cette émission », a déploré, après cette pause forcée, le présentateur Benjamin Duhamel. L’émission a ensuite repris sans public.

Sur X (anciennement Twitter), le collectif Dernière Rénovation a bel et bien revendiqué l’action de perturbation de l’émission dominicale de BFMTV. On peut voir sur le tweet une photo du militant arborant un tee-shirt « We have 521 days left », en français « Il nous reste 521 jours ».

Rebelote quelques minutes plus tard, de nouveau, un autre militant perturbe l’entretien. On ne voit alors qu’une ombre furtive se déplaçant rapidement en arrière-plan. On peut l’entendre crier : « Nous sommes les citoyens, nous avons le pouvoir… » La publicité a de nouveau été lancée.

A l’issue de ce nouvel incident, BFMTV a décidé en réaction de vider le plateau de son public.

« Veuillez nous excuser pour cette coupure indépendante de notre volonté, certains individus dans le public avaient fait le choix d’être ici pour interrompre cette émission. Il n’y a donc plus de public sur ce plateau », a déclaré laconiquement Benjamin Duhamel.

Le concept de désobéissance civile incarné par Dernière Rénovation donne un éclairage cru sur l’idéologie de la résistance pacifique.

Le Sénat réussira-t-il à barrer la progression de l’écriture inclusive ?

La Chambre haute attire une fois encore le respect sur elle

Alors que Macron inaugure ce lundi 30 octobre, affaiblissant l’Académie française dans sa prérogative de défense de la langue française, le Sénat s’attaque à l’une des inepties dont le mouvement woke veut nous accabler. En cause, l’examen d’une proposition portée par la droite, visant à « protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive » qui exclut les plus faibles en matière d’apprentissage de la langue. Un texte catalogué « rétrograde » par la gauche qui se veut « progressiste », mais surtout déconstructiviste dans les faits. Les sénateurs vigilants ciblent l’usage imposé de l’écriture inclusive et tentent de éradiquer des documents administratifs des mairies, des maisons des jeunes, des associations et autres syndicats d’extrême gauche.

Alignement hasardeux des planètes déboussolées, Macron fait précisément son Giscard d’Estaing en annonçant l’inscription de l’IVG (loi Veil du 17 janvier 1975) dans la constitution et s’apprête à inaugurer dans la journée la Cité internationale de la langue française dans le château de François 1er – restauré par Macron 1er – de Villers-Cotterêts (lien PaSiDupes).

Une convergence involontaire, qui valide si besoin les travaux du Sénat, lesquels promettent un débat animé dans l’hémicycle à partir de 21 h 30 entre les Anciens et les Modernes.

Le texte de la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny, ex-suppléante de Xavier Bertrand à l’Assemblée nationale, prévoit en effet de bannir l’écriture inclusive « dans tous les cas où le législateur [et éventuellement le pouvoir réglementaire] exige un document en français ».

Un large panel est visé : les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprises, mais aussi les actes juridiques, qui seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls si la mesure venait à être appliquée.

Les sénateurs demandent l’interdiction des mots grammaticaux constituant des néologismes tels que « iel », une contraction de « il » et « elle », ou « celleux », contraction de « celles » et « ceux ».

La proposition de loi prévoit aussi d’inscrire l’interdiction de l’écriture inclusive dans le Code de l’éducation, alors que son utilisation est déjà proscrite à l’école par une circulaire de l’ancien ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer en 2021, après Edouard Philippe, en novembre 2017, au sujet des textes officiels.

« Une pratique contraire à l’inclusion »

« C’est une pratique qui est justement contraire à l’inclusion », plaide le rapporteur (rattaché LR) Cédric Vial. « Les plus impactés par son utilisation sont en effet les personnes en situation de handicap et d’illettrisme, ou atteintes de dyslexie. C’est une contrainte supplémentaire. Pour inclure, il faut au contraire simplifier la langue », estime-t-il.

Adopté et même renforcé en commission mercredi, le texte suscite l’indignation d’une partie de la gauche, les féministes et autres adeptes du chaos. « C’est un texte inconstitutionnel, rétrograde et réactionnaire, qui s’inscrit dans un courant conservateur de longue date de lutte contre la visibilisation des femmes », s’offusque le sénateur socialiste représentant les Français établis hors de France,  Yan Chantrel, établi au Canada.

La « double flexion » préférée au point médian

Qualifiée de « péril mortel » par l’Académie française, outil de lutte contre les inégalités femmes-hommes pour ses défenseurs, l’écriture « dite inclusive » désigne selon l’autrice du texte « les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à introduire des mots grammaticaux constituant des néologismes ou à substituer à l’emploi du masculin, lorsqu’il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l’existence d’une forme féminine ».

Toute l’interprétation réside dans ce qu’englobe cette notion de « masculin générique ». Pour le rapporteur, il n’y a par exemple « pas de problème » avec l’utilisation de la « double flexion », qui vise à décliner le pendant féminin d’un mot, comme « les sénateurs et les sénatrices » au lieu de « les sénateurs ». Le fameux point médian, comme dans « sénateur.rice.s », lui, est clairement visé.

La proposition de loi a de bonnes chances d’aboutir à une adoption, compte tenu de la prédominance de la droite et du centre à la Chambre haute, ce qui serait une première au Parlement. Mais rien n’assure qu’elle sera reprise ensuite par l’Assemblée : une proposition similaire du Rassemblement national a en effet été retirée en cours d’examen en octobre alors qu’elle se dirigeait vers un rejet.

L’interdiction de l’écriture inclusive existe actuellement dans une circulaire de 2017, prise par l’ex-premier ministre Edouard Philippe. Celle-ci « invitait » les ministres, « en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive ».

Plusieurs parlementaires ont déjà fait des propositions en ce sens, notamment au sein de la majorité. Le député François Jolivet (Horizons, ex-LREM) avait ainsi déposé en 2021 une proposition de loi interdisant l’usage de l’écriture inclusive aux personnes en charge d’une mission de service public, jamais inscrite à l’ordre du jour.

Mais Macron a indiqué la voie à ses moutons. Il a estimé à Villers-Côtterets ce lundi qu’« on n’a pas besoin d’ajouter des points au milieu des mots pour rendre la langue française lisible ». Ses députés bêlants joindront-ils donc finalement leur vote à celui de leurs collègues de droite ?

Restera à éliminer l’accentuation des lettres capitales.

Nos présidents de la République menacent-ils l’intégrité de la langue anglaise? Voyez :

Lien TikTok pour le gloubi-boulga du prétentieux

@quotidienofficiel

Si quelqu’un a compris ce qu’a dit Emmanuel Macron, en anglais, lors de son conférence de presse au G20, qu’il nous fasse signe 🤐 #g20 #tiktokinternational #tiktokfrance #quotidien #macron #emmanuelmacron #tiktoknews

♬ son original – Quotidien – Quotidien

Un antisémite menace un rabbin et les communautés juives de Levallois et de Neuilly

« On a les adresses.. La suite va être très compliquée… », mais TikTok ne le bannit pas

Le Renseignement n’a pas
son adresse ?

Les menaces sont toujours en ligne ce lundi matin, alors qu’elles sont signalées depuis plusieurs heures par de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux. Animé par l’esprit djihadiste et s’affichant à visage découvert, l’individu n’hésite pas à menacer, ouvertement sur son compte TikTok, de s’en prendre à un rabbin, mais également à la communauté juive de Levallois, de Neuilly et « au peuple élu » car, selon lui  « personne ne bouge pour la Palestine ».

Selon son avocate interrogée ce matin sur CNews, l’individu a finalement été interpellé par les forces de l’ordre et se trouve en garde à vue. Pour l’heure, le Parquet anti-terroriste n’a pas été saisi, mais la police judiciaire est en train d’analyser le téléphone de ce propagateur de haine antisémite et il pourrait y avoir des suites dans les prochaines heures en fonction des éléments qui seront découverts. Lien TikTok (la video n’est pas disponible)

Si, pour LFI, il n’est pas un « terroriste » mais un « combattant », cet apologue de l’antisémisme actif explique qu’il prend des précautions pour parler en sorte de ne pas être bloqué par TikTok.

S’il ne prémédite pas de passer à l’acte, pourquoi affirme-t-il qu’il a « les adresses » des personnes concernées, en clair où habitent des personnes juives. Il précise d’ailleurs : « La suite va être très compliquée ».

Bien qu’il se filme avec l’une de ces adresses en arrière-plan, un conseiller régional écologiste d’Ile-de-France, qui assura la sécurité du candidat Yannick Jadot à la présidentielle, Philippe Bouriachi (liste Julien Bayou dans le 94, à Orly), n’hésite pas à avancer ce lundi que l’individu est probablement sous l’emprise de l’alcool, voire de la drogue… et donc relevant d’une hospitalisation !

Nouveau machin : la Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron, ce lundi

Et ça changera quoi à l’entrisme des langues étrangères?

Château en cours de restauration

Macron, dans les pas du roi François 1er, à Villers-Cotterêts, lieu où plusieurs siècles auparavant, en 1539 exactement, le Capétien emblématique de la période de la Renaissance française a signé une ordonnance faisant du français la langue officielle de notre pays. Lundi, le président de la République compte y inaugurer la Cité internationale de la langue française dans le château de cette ville, restauré à son initiative et censé être partiellement inaugurée en mars 2022. Sa venue est aussi l’occasion d’envoyer un message à l’extrême droite, qui dirige la municipalité depuis 2014.

Le projet remonte à la présidentielle de 2017

Ce projet remonte à une époque où l’ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée, n’était pas encore candidat à la succession de son mentor. L’ex-ministre de l’Economie de François Hollande, lancé à toute allure dans la course au pouvoir, n’était encore que « candidat ». Le 17 mars 2017, le futur chef de l’Etat se rend à Villers-Cotterêts, avant de promettre, lors d’un meeting à Reims, le soir même, de restaurer ce château qui « tombe en ruine ». Et d’en faire « l’un des piliers symboliques de notre francophonie ».

Une fois élu, le président de la République confie ce chantier au Centre des monuments nationaux (CMN).  Le gouvernement affirme alors remédier à un « scandale patrimonial », l’opposition – qu’horrifie la sauvegarde de notre patrimoine – crie au projet « disproportionné ». Plus de 210 millions d’euros sont investis, ce qui en fait le deuxième plus gros chantier culturel du président Macron après Notre-Dame de Paris. 930.000 euros, c’est la facture de la rénovation du salon doré de l’Elysée.

Devenu dépôt de mendicité, hôpital militaire, maison de retraite jusqu’en 2014, puis laissée à l’abandon, le lieu a connu depuis trois ans une nouvelle métamorphose, pour devenir le premier lieu culturel entièrement dédié à la langue française.

Lien X (Twitter)

Quelle est cette Cité internationale?

La Cité internationale de la langue française? Ce lieu « sera le cœur battant de la francophonie » promet la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, saluant au passage le « premer projet dédié à la langue française au monde« . En même temps, on l’imagine mal en Algérie…

« Onomatopée », « chelou », « divulgâcher », « carabistouille »: en arrivant dans ce château qui n’avait jamais été ouvert au public, le visiteur découvrira dans la Cour du Jeu de paume un « ciel lexical » dont les mots suspendus ont été choisis avec les habitants.

L’escalier du roi au magnifique plafond à caissons, vestige de la décoration intérieure d’origine, avec la chapelle et l’escalier de la reine, mène à une exposition permanente présentant la diffusion du français dans le monde, ses processus de normalisation, la diversité de ses usages. Nostalgique…

Le visiteur pourra pénétrer dans une « bibliothèque magique » cubique contenant des milliers d’ouvrages, pour y trouver un conseil de lecture personnalisé dispensé par …une intelligence artificielle. Des écrans diffusent des sketchs d’humoristes jonglant avec la langue ou proposent une dictée interactive. Expositions, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs doivent également faire vivre le lieu. Patrimonial…

« Ce n’est pas un musée, on n’est pas ici pour conserver la langue française, mais pour la faire vivre, révéler sa diversité extraordinaire« , s’enthousiasme le directeur, Paul Rondin. Multiculturalisme…

Un objectif « très ambitieux » de 200.000 visiteurs par an a été fixé, indique Marie Lavandier, assurant que tout est fait pour que le public local [sic] puisse accéder à la Cité, sans obstacle de coût.

Le lieu doit accueillir un événement majeur dès l’année prochaine: le sommet de la Francophonie, auquel les dirigeants de 88 Etats sont conviés.

Une terre acquise au RN

Ce n’est pas un hasard si Macron se rend à Villers-Cotterêts. Ce lundi 30, le président pose le pied dans une terre acquise à l’extrême droite. La municipalité est dirigée depuis 2014 par un maire du Rassemblement national: Franck Briffaut, réélu au premier tour avec 53,5 % des suffrages.

Quels scores pour Marine Le Pen dans cette ville de 10.000 habitants, située à 80km de Paris? 37, 22% au premier tour de la présidentielle 2022, largement devant Jean-Luc Mélenchon (21,88) et Emmanuel Macron (21,24); puis 56,23% au second, ce qui lui permet de devancer une nouvelle fois assez confortablement le président (43,77).

Dans ce contexte, corrélé au plan national à une montée de l’élue d’extrême droite dans les sondages, Macron veut « montrer que le redressement du territoire ne passe pas par le repli sur soi, mais bien davantage et avec beaucoup plus de chances de succès, par l’ouverture », souligne son entourage.

Tout en estimant le « calcul » anti-Rassemblement national voué à l’échec, Franck Briffaut voit le projet, et ses 200.000 visiteurs espérés par an, comme « une formidable chance » pour sa ville.

Un déplacement reporté

Initialement prévue il y a un an, puis le 19 octobre dernier, l’inauguration a été reportée en raison des obsèques, ce jour-là, du professeur de français Dominique Bernard, assassiné à Arras (Pas-de-Calais) par un djihadiste tchetchène en situation irrégulière.

Un drame qui pourrait trouver écho dans l’inauguration du lieu. « S’il y a bien une justification à Villers-Cotterêts, on la trouve dans le discours » de la veuve de Dominique Bernard à la messe de funérailles, souligne l’Elysée. Elle avait cité les nombreux auteurs ayant inspiré son époux, délivrant selon l’Elysée « un éloge de la langue française », « un éloge de l’ouverture au monde qu’elle initie », bien que le projet date de 2017.

Quant à des mesures fortes pour assurer l’avenir de notre langue, tout reste à faire, puisque la loi Toubon de 1994, destinée à protéger le patrimoine linguistique français, est dépassée.

Daghestan : des émeutiers musulmans venus lyncher des passagers israéliens dans un aéroport

Des fanatiques animés par leur haine des Juifs plutôt que par le sort des Palestiniens

Des émeutiers musulmans sur le tarmac de l’aéroport de Makhachkala au Daghestan,
le 29 octobre 2023

Parce qu’un avion en provenance d’Israël était annoncé, plusieurs dizaines d’émeutiers ont fait irruption ce dimanche soir 29 octobre dans le terminal de l’aéroport de Makhatchakala, capitale de la république russe à majorité musulmane du Daghestan, à l’Est de la Tchétchénie et ouvert sur la Caspienne. Ils ont envahi le tarmac à l’arrivée du vol venant d’Israël. Les individus ont également tenté de contrôler des véhicules sortant de l’aéroport. Certains agitaient des drapeaux palestiniens.

Avant de pénétrer dans le terminal, plusieurs manifestants avaient aussi tenté de vérifier les passeports des personnes sortant de l’aéroport à la recherche de citoyens israéliens. L’un d’eux pouvait être vu en train de tenir une pancarte : « Les tueurs d’enfants n’ont pas leur place au Daghestan ».

Des dizaines d’agités sur le tarmac

Video poster

Selon les media Izvestia et RT, ils ont fait irruption sur le toit de l’aéroport et sur le tarmac. Des vidéos diffusées sur Telegram (lien) montrent notamment des dizaines d’hommes enfonçant des barrières ou tentant de contrôler les voitures (lien) qui sortent de l’aéroport. Certains ont également été filmés en train d’enfoncer des portes au sein du terminal. L’une des vidéos montre un homme posté sur une des ailes d’un avion de la compagnie russe Red Wings.

Selon le site spécialisé Flightradar, un vol en provenance de Tel Aviv de cette compagnie a atterri à 19h locales (16h GMT) à Makhtchkala. Selon le média indépendant russe Sota, il s’agit d’un vol de transit qui devait redécoller vers Moscou à 21h (19h GMT). Il était pour l’heure impossible de savoir si l’avion était toujours sur le tarmac et quelle était la situation de ses passagers.

L’aéroport temporairement fermé

Sur des images postées sur les réseaux sociaux, on voit la populace en chasse des passagers israéliens aux abords de l’aéroport en criant « Allahu Akbar », puis entrer à l’intérieur pour les chercher en brandissant des drapeaux palestiniens. Un certain nombre d’individus se sont ensuite rendus – à visages découverts – sur le tarmac, allant jusqu’à grimper sur l’aile d’un avion pour vérifier si ses passagers étaient israéliens. 

Le medium russe Izvestia rapporte par ailleurs que l’aéroport a été fermé temporairement et que les avions devant atterrir sur place dans la soirée ont été redirigés vers d’autres aérodromes. Le journal évoque également des émeutes ayant éclaté près de l’aéroport plus tôt dans la journée, des personnes scandant des slogans en faveur de la Palestine. 

Lien video i24news

Alerté de la situation, l’avion venant d’Israël a modifié son itinéraire et atterri dans une autre ville.

Des émeutiers musulmans déchaînés se sont rendus à l’aéroport international de la ville de Makhachkala, capitale de la République du Daghestan en Russie, dans le but de s’en prendre à des Israéliens, alors qu’un avion provenant de Tel-Aviv devait y atterrir dimanche soir. LIEN X

Dans sa désinformation partisane, l’Agence Francaise de Presse dénombre « quelques » manifestants, bien que des videos démentent:

En accroche, Le Figaro admet un « assaut par des dizaines d’individus », puis en arrive à « un millier d’homme »… « Plus de 150 participants actifs des troubles ont été identifiés, soixante d’entre eux ont été interpellés », a affirmé le ministère daghestanais, assurant que des opérations de recherche sont en cours pour identifier tous les assaillants.

Les autorités locales et fédérales s’efforcent, depuis des années, de combattre une insurrection islamiste. 

Désobéissance civile ou le coup d’éclat permanent et la télégénie de la violence

Les méthodes des écolos radicaux pour faire parler d’eux changent-elles la planète?

Lien France5 Seule la première partie d’émission traite du sujet.

« Plan anti-émeutes » : le non-respect du couvre-feu passe à 750€

Pas de petits profits pour Bercy: l’amende est multipliée par cinq

Ce n’est pas un impôt… L’amende pour non-respect du couvre-feu peut passer de 135 à 750 euros, a signalé Elisabeth Borne jeudi 26 octobre. Il s’agit en fait d’une des deux mesures phares du « plan anti-émeutes », avec le « placement obligatoire » des jeunes délinquants.

Tout le monde ne s’en souvient peut-être pas mais, suite aux émeutes et violences urbaines de juin, certaines villes de France ont décidé d’instaurer un couvre-feu. CNews rapportait par exemple que la ville de Clamart avait instauré un couvre-feu entre 21h et 6h de jeudi soir à lundi matin. La mesure avait été critiquée, jugée disproportionnée, et n’avait duré que quelques jours.

Pour autant, il semblerait que le gouvernement prévoie de s’appuyer dessus en cas de récidives. Dans le cadre du « plan anti-émeutes », la première ministre a proposé deux mesures essentielles : la « multiplication par cinq de l’amende pour non-respect du couvre-feu », et « un placement des jeunes délinquants de manière obligatoire dans des unités éducatives de la protection judiciaire de la jeunesse ».

Evidemment, l’évocation du couvre-feu (dans les titres des journaux ou sur les réseaux) ne s’est pas faite sans rappeler la crise sanitaire. Si bien que sur X (Twitter), il a fallu que les internautes précisent eux-mêmes que la nouvelle concerne les émeutes, et non un éventuel retour des contraintes sanitaires :

Screen Twitter précision article

Cela étant dit, tout le monde n’y croit pas. Dans les commentaires d’un tweet de France Info, nous pouvons lire que cette amende « Ne vaudra que pour les Français sans emmerdes, qui violeront un couvre-feu sanitaire ou climatique ». « On fera comme en Angleterre où il y a eu 50.000 amendes en quelques jours et qui n’ont pas été payées. Il était impossible au gouvernement de poursuivre tout le monde et ils ont arrêté. D’ailleurs, les 1.100 caméras avaient été cassées en quelques semaines. », écrit un autre internaute.

Mais, sans surprise, la question qui revient le plus, suite à cette nouvelle est : « Quel couvre-feu ? »

De quoi parle-t-on ? C’est toute la question et c’est encore un mystère. Epiphénomène lors des émeutes, plaie quotidienne lors de la crise sanitaire, il semblerait quoi qu’il en soit que le gouvernement veuille étendre cette mesure liberticide et controversée encore davantage.

Lien TikTok, à propos des amendes et des manifestations pro-palestiniennes interdites

@lestagiairedudroitard

Une femme pro palestinienne prends 135e d’amende pour s’être rendu à la manifestation. Comprenez-vous l’interdiction des manifestations en faveur de la Palestine? #france🇫🇷 #gauchiste☕️ #ledroitard #israel🇮🇱 #palestine🇵🇸 #contrelantisemitisme #conflitisraelopalestinien

♬ Paris – Else

Abaya à l’école : sursis pour le père d’élève qui avait menacé un proviseur de mort

Pas de peine exemplaire : la fermeté des juges, c’est pour bientôt (peut-être)

On peut continuer de menacer un chef d’établissement scolaire impunément. En septembre dernier, à Clermont-Ferrand, le père d’une lycéenne avait menacé un proviseur au motif que le fonctionnaire refusait de laisser entrer sa fille dans l’établissement en abaya.

Gabriel Attal n’est pas plus aidé par le tribunal judiciaire que Gérald Darmanin par le tribunal administratif.

Le chef de famille musulmane qui avait menacé de mort le proviseur du lycée Ambroise Brugière de Clermont par téléphone, le 7 septembre dernier a été condamné à trois mois de prison, mais avec sursis, jeudi 26 octobre, par le tribunal de Clermont-Ferrand, rapporte France Bleu Pays d’Auvergne. Il devra toutefous effectuer un stage de citoyenneté, dont on ne sait rien.

Selon un témoin à la barre, ce père de 44 ans avait dit au téléphone « Je vais lui couper la tête ». Jeudi 26 octobre, il a suffi au père de nier à la barre, sous serment.

Les protagonistes s’en tirent bien, notamment l’enseignant.

Deux bombardiers US interceptés par des avions de chasse Sukhoï près de la frontière russe

Un jet Sukhoï 27 repousse les B-1B américains

B-One

Moscou a annoncé mardi 24 octobre dernier que la Russie a intercepté deux bombardiers stratégiques américains (B-1B) qui se sont approchés de sa frontière au-dessus de la mer Baltique. La Russie a fait décoller un avion de chasse Su-27, le même qui a été dépêché quatre jours plus tôt pour intercepter “trois cibles aériennes” britanniques s’approchant de la frontière russe, cette fois-ci au-dessus de la mer Noire. Il ne s’agit pas de la première fois que des avions militaires de pays membres de l’OTAN sont interceptés dans ces mers, hautement stratégiques pour la Russie, particulièrement depuis la guerre en Ukraine.

L’information a été rapportée par l’agence de presse russe RIA, citant le ministère de la Défense. Cette institution a révélé qu’elle a détecté la présence de deux bombardiers stratégiques B-1B près de sa frontière au-dessus de la mer Baltique. Les deux avions américains ont “fait demi-tour” à l’approche de l’avion de chasse Soukhoï Su-27, affirme la Défense russe.

Aucun détail sur la proximité des avions US n’a été communiquée, mais il s’agit de la deuxième fois en 6 mois que ces bombardiers stratégiques sont interceptés par les forces aériennes russes. En mai, le Pentagone a confirmé la présence de ses bombardiers en mer Baltique, dans le cadre d’une “opération d’entraînement de routine”. “Il s’agit d’un exercice prévu de longue date en Europe et, d’après ce que je comprends, il s’agissait d’une interaction sûre et professionnelle avec des avions russes. Il n’y a donc rien d’important à signaler de ce côté-là », expliquait le général de brigade Pat Ryder.

Quatre jours avant l’interception par le Su-27 des bombardiers US, soit le 19 octobre, “trois cibles aériennes” ont été détectées près de la frontière russe, a annoncé le Kremlin. Cette fois-ci, il s’agissait d’un “avion de reconnaissance”, le RC-135 et de ses escortes, deux chasseurs britanniques Typhoon. « Alors que les combattants russes approchaient, les avions militaires étrangers se sont détournés de la frontière de la Fédération de Russie », explique-t-on.

Les deux mers Noire et Baltique représentent un enjeu stratégique important pour le Kremlin, puisqu’elles offrent un accès à la Méditerranée puis à l’Océan Atlantique. Pour les pays européens, l’accès à ces mers et à leurs installations revêt aussi un intérêt énergétique, particulièrement dans leur démarche de se soustraire de leur dépendance aux énergies russes. La guerre en Ukraine, soutenus par l’Otan, a élargi les intérêts économiques des deux parties aux enjeux militaires et la mer Noire est le théâtre de nombreuse batailles, navales, terrestres et aériennes. 

Pour intensifier sa présence et répliquer au déploiement, par Washington, de deux porte-avions en Méditerranée orientale, Moscou a annoncé la semaine dernière, par la voix de son président Vladimir Poutine, le déploiement dans la zone neutre de la mer Noire de MiG-31 équipés de Kinzhal, ces missiles aéro-balistiques air-sol hypersoniques.

Si les incidents sont jusque-là rares, peuvent-ils constituer un casus belli et mener à une confrontation directe entre la Russie et les pays membres de l’Otan, notamment les États-Unis ? Bien que l’alliance transatlantique affirme depuis janvier être “prête” pour une confrontation directe avec Moscou, l’administration Biden appelle à éviter un tel scénario, car cela mènerait à une “Troisième Guerre mondiale”.

Manifestation pro-palestinienne interdite mais qui a lieu, signe de séparatisme politique

Samedi 28 octobre consacrant le mépris des lois, décrets et arrêtés de la République

Combien de clandestins manifestant dans Paris, en brandissant des drapeaux étrangers et en scandant des
slogans hostiles au pays d’accueil ?

Camouflet des Palestiniens ou musulmans et des gauchistes révolutionnaires infligé à Macron, Borne et Darmanin. Des milliers de manifestants antisionistes devaient défiler, mais se sont au final rassemblés, en dépit de la décision d’interdiction de la Préfecture de police de Paris.

Le Conseil d’Etat avait confirmé l’arrêté d’interdiction de Laurent Nuñez, mais des milliers de participants à ce cortège pro-palestinien interdit se sont rassemblés.

"Nous sommes tous des enfants de Gaza !" Manifestation interdite de soutien à la Palestine, Paris, 28 octobre 2023

« Nous sommes tous des enfants de Gaza ! » Manifestation interdite en soutien à la Palestine, à Paris, ce 28 octobre 2023. 

Saisi en référé, le tribunal administratif de Paris a établi « un risque particulier sérieux de violences, à l’encontre d’autres groupes ou des forces de l’ordre et de dégradations de biens ». En confirmant ce matin dans une ordonnance l’interdiction du préfet de police, il a invoqué des raisons pratiques, plus que des questions de principe.  Prévu entre la place du Châtelet et la place de la République, le cortège devait se dérouler « pour partie dans les quartiers du Marais et du Sentier où est implantée une communauté juive importante et où sont installés notamment des lieux cultuels et culturels juifs », a expliqué la justice administrative, doutant que « les services d’ordre interne des organisateurs seraient suffisants » pour empêcher des « troubles graves à l’ordre public ».

Défiant les autorités, plusieurs milliers d’activistes ont néanmoins participé samedi après-midi à Paris, à ce défilé transformé en rassemblement politique « de soutien au peuple palestinien », interdit par les autorités, aux cris notamment de « Gaza, Gaza, Paris est avec toi! ».

Place du Châtelet, les militants bafouant l’interdiction se sont déclarés empêchés de se mettre en mouvement par un très important dispositif policier, et « nassés » tout l’après-midi. Des manifestants scandaient « laissez-nous sortir ».

A la fin du rassemblement, qui s’est déroulé dans le calme, les policiers ne laissaient partir les participants qu’au compte goutte, en infligeant de nombreuses amendes (de 135 euros pour participation à une manifestation interdite). Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a revendiqué des « centaines de verbalisations » ainsi que le blocage des participants. A 20h30, « 21 interpellations et 1.359 verbalisations ont été réalisées », selon un nouveau bilan de la préfecture de police de Paris. police.

L. Nuñez a expliqué que les forces de l’ordre ont « encerclé » les manifestants pour les empêcher de « partir en déambulation ». Il a chiffré entre « 3.000 et 4.000 » le nombre de participants.

L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) n’a pas souhaité communiqué de bilan, du fait de l’interdiction.

Parmi les manifestants figuraient des élus

Parmi les manifestants figuraient des élus, tout sauf légalistes, arborant leur écharpe tricolore.

Les députés de La France insoumise (LFI), Jérôme Legavre (syndicaliste et trotskiste) et Thomas Portes (signalé comme harceleur sexuel en 2018 et encore en 2022, cette fois par envoi de messages inappropriés) étaient également présents.

Avec eux, plusieurs élus écologistes, comme Sandrine Rousseau, Aurélien Taché ou Yannick Jadot.

En fin de journée, Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine, et née en France de deux parents algériens, a protesté contre la tactique policière de la « nasse », « en statique, sous la pluie ». Darmanin n’avait pas prévu la distribution de parapluie…

« Avec l’intensification des bombardements à Gaza, beaucoup de personnes se sont dit ‘c’est pas possible que la France interdise une manifestation dans un contexte comme celui-ci‘, mais « c’est le cas, on étouffe la démocratie et, en plus, là on ne comprend pas très bien sur quels critères on verbalise » de façon « aléatoire », « un peu à la tête du client », a ajouté la députée mal informée ou de mauvaise foi.

Samia Orosemane, humoriste, exhibait une pancarte : « Où est passée notre humanité ? » « Ce n’est pas normal qu’un cessez-le-feu n’ait pas été demandé, qu’il y ait des milliers de civils qui meurent et que personne ne dise rien », et que « dans le pays des droits de l’Homme, on nous empêche de manifester », a estimé la quadra d’origine tunisienne.

La justice administrative avait en effet validé l’interdiction préfectorale à la mi-journée, invoquant notamment « la gravité de risques de troubles à l’ordre public » et « un contexte de tensions exacerbées lié aux événements dans la bande de Gaza avec une montée, en France, des actes antisémites ».

« Aux Etats-Unis il y a des milliers de manifestants qui demandent un cessez-le-feu, dans d’autres pays également, et, en France, c’est interdit » à Paris, a protesté anonymement auprès de l’AFP un militant de LFI, Raymond, après une nuit de bombardements sans précédent effectuée par l’armée israélienne sur la bande de Gaza, au 22e jour de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas, la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.

Selon les autorités israéliennes, les massacres terroristes des islamistes du Hamas ont fait plus de 1.400 victimes en Israël. Selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 7.703 Palestiniens, auraient été tués depuis le début des bombardements incessants, dont plus de 3.500 enfants. Mais on sait quoi en penser depuis l’intox du Hamas accusant à tort Israël d’avoir envoyé un missile sur l’hôpital de Gaza…

Le magazine Geo appartient au groupe Prisma Media, détenu par le Groupe Vivendi dont l’actionnaire majeur est Vincent Bolloré, mais l’expertise de l’AFP est sujette à caution depuis
qu’elle a interdit à ses journalistes
le mot « terroriste » appliqué au Hamas…

« On est en France, on devrait avoir le droit de s’exprimer, parce que ce qui nous touche le plus, c’est que des enfants meurent », commentait Sarah, 23 ans.

Des manifestants ont chanté « c’est l’humanité qu’on assassine, enfants de Gaza, enfants de Palestine ». D’autres « Israël assassin, Macron complice ! ».

Le préfet de police fait état de « slogans qui posent problème, qui s’apparentent à l’apologie du terrorisme ». Il a ajouté qu’il « saisira la justice ».

Guerre sémantique: l’AFP interdit le mot « terroriste » aux journalistes

Parti-pris totalitaire de la source officielle de la presse francophone

Logo de la honte

Guerre des mots. L’Agence France Presse impose la consigne de ne pas parler d’« islamistes du Hamas » et interdit le terme « terroriste« , comme nom et comme qualificatif, dans le conflit en cours entre Israël et les terroristes islamistes du Hamas.

Trois jours. Il a fallu trois jours à l’Agence France-Presse pour faire mention des images des massacres commis par le Hamas le 7 octobre en Israël, filmées par les djihadistes eux-mêmes et diffusés lundi dernier par Tsahal à la presse internationale pour combattre la désinformation.

Un paragraphe leur est consacré au détour d’un long récit intitulé « Le samedi noir d’Israël » et publié hier (jeudi 26 octobre). « Les images les plus choquantes sont celles que les autorités israéliennes ont expliqué avoir récupérées dans les caméras utilisées par les hommes du Hamas pour filmer leurs actes : plus de 40 minutes de vidéos ont été montées bout à bout, sans commentaires ni fond sonore, avec seulement parfois la mention des lieux concernés, avant d’être montrées aux médias internationaux », écrit l’auteur anonyme de la dépêche.

Les éléments de langage autorisés ?

Le Hamas peut être désigné comme un « mouvement islamiste palestinien », mais les soldats ne peuvent pas être décrits comme des « islamistes ». Les journalistes doivent employer le terme  de « combattants du Hamas ». Il leur a été proscrit d’employer le terme de « terroriste ».

Les jours à venir nous diront qui sont les partisans et les pleutres de la presse qui passeront sous les fourches caudines de l’AFP, tout en se prévalant de leur liberté de la presse. Et pourquoi pas la liberté de la presse !

Au nom de son esprit d’équité, le pouvoir aura toute latitude pour sucrer aux journalistes soumis aux totalitaires de l’AFP leur abattement fiscal de 7.650 euros. A commencer par son président-directeur général  Fabrice Fries, énarque…

Quelle est la part de responsabilité du SNJ-CGT ?

Les perturbateurs perturbés du collectif «Dernière Rénovation» ont aspergé la pyramide du Louvre de peinture orange

Subventionnés par Climate Emergency Fund pour dégrader

Dégradations perpétrées ce vendredi 27 octobre

Ce vendredi 27 octobre, plusieurs militants du collectif Dernière Rénovation sont parvenus à monter sur la pyramide du Louvre. Une fois sur la structure, ces derniers ont jeté de la peinture orange fluo.

06/09/2023

Par ce geste, ces activistes ont pour «objectif» de défendre la cause de «rénovation thermique des bâtiments». «Tandis qu’à l’Assemblée nationale, le gouvernement continue sa politique destructrice pour notre humanité en refusant de voter des amendements favorables à la rénovation thermique et à des vies sauvées , Dernière Rénovation alerte : «La rénovation, c’est maintenant !»», a indiqué le collectif sur X.

Qui est Roger Hallam, l’inspirateur sulfureux de Dernière rénovation ?

   Le collectif Dernière rénovation est inspiré par un activiste britannique, Roger Hallam, aussi cofondateur d’Extinction Rebellion. Ce stratège du mouvement climat est animé par une idéologie controversée.


Ils ont interrompu la demi-finale de Roland-Garros, certaines étapes du Tour de France et bloquent régulièrement des autoroutes ou des périphériques, mais se veulent pacifiques. Ils revendiquent du gouvernement un plan majeur pour la rénovation thermique des bâtiments, mais ne font rien d’autre que de la com’. En France, le collectif climatique Dernière rénovation attire les media, énerve nombre d’automobilistes et questionne les autres acteurs de la lutte climatique. La « résistance civile non violente » est sa ligne, comme on peut le lire sur leur site internet, mais résister, en dérangeant ses concitoyens, c’est en réalité agresser. Concrètement, cela signifie que ses membres multiplient les actions hautement perturbatrices et répétitives — et prennent ainsi le risque théorique d’aller en prison. Pour comprendre d’où vient cette stratégie bien rodée, il faut traverser la Manche à la rencontre de celui qui en est le principal instigateur : Roger Hallam, 57 ans, qui estime que « même ceux qui pensent un peu de manière sexiste ou raciste peuvent nous rejoindre »…

Cet activiste britannique est un personnage central du mouvement climat. Cofondateur d’Extinction Rebellion, XR, le mouvement au sablier inséré dans un cercle, il a aussi inspiré la création de nombreux collectifs partout en Europe, comme Dernière rénovation donc, mais aussi Just Stop Oil — les jets de soupe sur les Van Gogh, c’est eux — au Royaume-Uni. La recette miracle de Roger Hallam ? Un discours catastrophiste, qui le fait comparer la crise climatique à… la Shoah (en la banalisant), des actions coups de poing qui séduisent une certaine jeunesse, et la constitution d’un réseau international. Hallam a été incarcéré et devait être jugé le 17 février 2020.

Entraver la libre circulation de ses concitoyens,
une action pacifique de désobéissance civile?

Comment est née cette stratégie ? Dès le début des années 2000, Roger Hallam, 56 ans aujourd’hui, a saisi la gravité du changement climatique. Le maraîcher bio dans le sud du Pays du Galles, près de Carmarthen, qui employait vingt-cinq personnes, était alors confronté à une météo imprévisible. Chaque année, les récoltes de sa ferme coopérative Organics to go — à laquelle il participe toujours — étaient durement abîmées par de longs mois de pluie.

Le signe, selon lui, d’un désastre global : si rien n’était fait, l’agriculteur en était persuadé, de grandes famines adviendraient et des guerres civiles, des grèves de la faim, éclateraient. Il décida alors d’abandonner sa ferme de quatre hectares pour reprendre des études au King’s College de Londres. Pendant quatre ans, il s’est plongé dans les plus célèbres contestations radicales, comme le mouvement indépendantiste lancé par Gandhi en Inde ou la lutte des suffragettes pour les droits des femmes au Royaume-Uni. Lui-même s’était déjà frotté au militantisme en participant, ado, aux marches contre l’armement nucléaire dans les années 1980. Derrière ce studieux épluchage théorique, il s’interroge sur le moyen de mobiliser les gens et les engager dans une contestation de masse ?

« Voilà le prototype pour sauver le monde »

Autoroute M25, Londres,
bloquée par Insulate (isolez) Britain,
septembre 2021

De cette étude, Roger Hallam conclut en 2020 que « le moyen le plus efficace de provoquer un changement politique rapide [est] la désobéissance civile massive et non violente ». Le fauteur de troubles a une recette qu’il jugeait imparable pour faire plier les gouvernements : « Perturbations, sacrifices et respect [de l’adversaire] jusqu’à l’emporter. Ensuite, répète inlassablement et étends le mouvement. Voilà le prototype pour sauver le monde ». Pour que cela fonctionne, l’incarcération des militants est, selon lui, un ingrédient indispensable. Pour dramatiser les situations. Plus il y aura d’arrestations, plus le soutien de la population – et donc la pression sur l’Etat ou l’entreprise visée – serait important.

Fort de ces principes, Roger Hallam a cofondé Extinction Rebellion en octobre 2018. Le mouvement au logo de sablier a connu un vif succès, et est aujourd’hui présent dans quatre-vingt-six pays. C’est quasiment avec ces mêmes méthodes qu’il a fondé Insulate Britain, trois ans plus tard. En octobre 2021 un sondage révéla que 72% des sondés désappouvaient les manifestants et sa stratégie a quelque peu évolué.

Théâtralité de la manifestation d’Extinction Rebellion,
en 2020, à Londres, contre le pétrolier Shell. © Nina Guérineau de Lamérie/Reporterre
Théâtralité de la manifestation d’Extinction Rebellion,
en 2020, à Londres, contre le pétrolier Shell. © Nina Guérineau de Lamérie/Reporterre

Contrairement à XR, le collectif se dote d’une revendication ciblée : l’isolation des logements. Son organisation est aussi plus verticale pour améliorer l’efficacité dans les prises de décision. Enfin, il mise sur des petits groupes d’activistes pour mener des actions très perturbatrices, comme le blocage du trafic routier. Ce ‘soft power’ écolo est en vérité un terrorisme psychologique.

Provoquer un maximum de perturbation avec un minimum d’effort. Cette stratégie a rapidement essaimé outre-Manche et attiré une partie de la jeunesse éco-anxieuse et avide de changements. Extrêmement actif sur les réseaux sociaux, où des dizaines de milliers le suivent, Roger Hallam interpelle cette nouvelle génération dans une vidéo intitulée How to stop climate crisis in six months (chiche !), l’incitant à entrer en résistance malveillante. En France, Thibaut Cantet, un jeune homme de 28 ans, ancien militant dans la branche française d’Extinction Rebellion, l’a découverte par hasard.

Gourou écolo, sorte de prophète Philippulus,
ancien collaborateur illuminé du professeur Calys,
dans les Aventures de Tintin, L’Etoile mystérieuse  

Rodé aux codes de la désobéissance civile, le Parisien suivait déjà de près les actions d’Insulate Britain au Royaum6e-Uni. La vidéo de Hallam, postée en novembre 2021, a été un déclic. En quelques semaines, il a monté une équipe de quelques personnes – des anciens camarades d’XR France — et lancé Dernière rénovation (DR).

Le “réseau A22” : une organisation internationale

Habituellement discret, le cofondateur de DR a exceptionnellement accepté de s’exprimer. Quand on l’interroge sur ses liens avec Roger Hallam, il reste prudent et ne s’épanche pas : « J’ai regardé pas mal de ses vidéos, je me retrouvais dans sa pensée. » Le jeune homme admet toutefois avoir été en contact avec le stratège britannique et reconnaît qu’il les a aidés à intégrer le “réseau A22”, référence à avril 2022, date des premières actions. Cette organisation internationale regroupe tous les mouvements inspirés par les théories de Hallam, une nébuleuse.

Parmi eux, on retrouve notamment Just Stop Oil, le petit frère d’Insulate Britain, fondé et piloté par Roger Hallam lui-même, mais aussi Ultima Generazione en Italie, Letzte Generation en Allemagne, Renovate Switzerland en Suisse… Tous suivent la même ligne stratégique, résumée dans un manifeste au ton solennel, publié sur le site du réseau A22 : « Nous sommes ici pour forcer les gouvernements démocratiquement élus (ce que les agitateurs verts ne sont pas !) à réduire les émissions de carbone, rien de moins. […] Nous sommes ouverts et non violents. » Il existe une véritable synergie entre ces campagnes : « On a une identité commune et une stratégie commune », explique Pierre, un membre de Dernière rénovation qui connaît bien le fonctionnement du réseau A22.

Tous les jours, les différentes organisations sont en contact par Zoom. Elles partagent leurs expériences et leurs ressources dans différents domaines. Elles essayent aussi de se coordonner, d’où le nom A22, qui vient d’avril 2022 : la date de la première vague d’actions. Cependant, chaque mouvement conserve une certaine marge de manœuvre par rapport à A22 : « Personne ne nous dicte ce qu’on doit faire. Il n’y a pas de processus de validation du réseau », nuance Pierre, de DR. D’ailleurs, leurs revendications ne sont pas les mêmes en fonction des pays : rénovation des bâtiments en France, la fin de l’extraction des hydrocarbures au Royaume-Uni, la restauration des zones humides en Suède…

La dépendance est plus forte au niveau des ressources financières. Le réseau A22 leur permet d’accéder aux subventions du Climate Emergency Fund (le fonds d’urgence climatique) alimenté par de riches philanthropes américains, notamment la fondation Aileen Getty, petite fille de l’entrepreneur dans la filière du pétrole J. Paul Getty. En 2022, le CEF a déboursé plus de 4 millions de dollars (3,7 millions d’euros) pour soutenir quarante-trois groupes d’activistes climatiques non violents a leur mznière. « Au début, on a reçu 50 000 euros pour financer les six premiers mois de la campagne », confie Thibaut Cantet. Mais impossible de connaître le montant total des aides du CEF versées à Dernière Rénovation. On sait seulement qu’elles représentent quasiment les deux tiers de leur caisse, le solde provenant de dons de particuliers.

Le système de financement A22 reste opaque, comme le trajet de l’argent jusqu’à Dernière rénovation: la question est sensible. Le collectif juge confidentielles ces informations, comme si elles étaient inavouables. « Il y a un enjeu de sécurité assez fort », se justifie Pierre, qui reconnaît qu’il y a bien une coordination internationale des financements.

La Shoah n’est « qu’une connerie de plus dans l’histoire humaine »

Ainsi organisé, le réseau A22, impulsé par Roger Hallam, se veut le nouveau fer de lance de la lutte pour le climat. Et la recette fonctionne, puisque partout dans le monde, onze collectifs ont rejoint le réseau. Ce parcours rappelle celui du mouvement Extinction Rebellion (XR), qui s’est également internationalisé rapidement. Sauf que XR a ensuite pris ses distances de son charismatique leader. Pire, désormais, le nom du stratège est presque tabou chez XR au Royaume-Uni. Personne ne souhaite s’exprimer à son sujet, car « Roger ne fait plus partie d’XR depuis longtemps », se justifie l’une de ses porte-parole. Cela fait trois ans que l’organisation s’est définitivement désolidarisée de ce cofondateur devenu trop encombrant. En cause, des propos dans les media et sur les réseaux sociaux qui ont, à plusieurs reprises, choqué l’opinion et terni l’image du mouvement au sablier.

Le mouvement Extinction Rebellion s’est désolidarisé
de son cofondateur, à la suite de ses multiples propos choquants. © NnoMan Cadoret/Reporterre

La véritable rupture est survenue en 2019. Dans une interview à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Hallam a affirmé que la Shoah n’avait été « qu’une connerie de plus dans l’histoire humaine ». Deux jours plus tard, il récidivait dans les pages de Der Spiegel en affirmant : « Le changement climatique n’est que le tuyau par lequel le gaz pénètre dans la chambre à gaz. C’est juste le mécanisme par lequel une génération en tue une autre. »

Ces propos ont indigné la branche allemande de XR et de la classe politique du pays, qui lui ont reproché de minimiser l’Holocauste et l’ont accusé d’antisémitisme. De nombreux militants ont alors claqué la porte d’Extinction Rebellion, et certains donateurs ont arrêté leurs financements. Acculé, Hallam s’est excusé du bout des lèvres : « Je suis désolé pour les mots utilisés. Mais je ne ressens pas le besoin de m’excuser d’avoir attiré l’attention sur le génocide [climatique] qui se déroule actuellement. » 

Des discours choquants censés tirer « les gens » de l’apathie

En réalité, ces sorties de route font partie d’une stratégie de communication savamment calculée visant à choquer, comme l’ont révélé le journal Les Jours (site web d’information lancé en 2016 par une équipe d’anciens journalistes de Libération) et l’hebdo d’outre-Rhin Der Freitag. L’activiste britannique ne s’impose d’ailleurs aucune limite. Pour rallier à la cause, réelle, de l’urgence climatique, il use abondamment de discours apocalyptiques. Famines, guerres, abus sexuels, etc… seraient l’unique avenir des sociétés occidentales, vouées à l’effondrement dans les prochaines années.

Roger Hallam va ainsi jusqu’à comparer le Royaume-Uni à un goulag anglais ou raconter un viol collectif dans ses moindres détails dans une vidéo destinée à la jeunesse : « Une bande de mecs défoncera ta porte et te demandera à manger. Ils verront ta mère, ta sœur, ta petite amie, et ils la violeront à tour de rôle sur la table de la cuisine. Ils te forceront à regarder, et se moqueront de toi. C’est ça, la réalité du changement climatique. » Le gars est dérangé, aurait-on dit jusqu’au 7 octobre dernier, sans le Hamas…

Ces terribles présages, crus et violents, ont un objectif bien précis : faire sortir les gens de l’apathie collective en les forçant à prendre conscience des terribles conséquences du changement climatique.

En 2020, des activistes ‘gore’ de XR 
dénonçaient, devant le ministère de l’Economie,
les « milliards d’euros investis dans des industries
qui tuent les écosystèmes planétaires et les vies humaines
 ».
 © NnoMan Cadoret / Reporterre

Dans une moindre mesure, cette technique est reprise par Dernière rénovation, lors des réunions publiques qui permettent de recruter de nouveaux activistes. Dans ces présentations de deux heures, les organisateurs invitent à sortir du « déni climatique léger » et à « regarder la vérité en face ». Pour ce faire, ils misent sur un savant cocktail d’émotions et d’informations scientifiques anxiogènes. « Avec les informations qu’on a eues, il y a des sentiments qui étaient latents et qui prennent le dessus, comme la tristesse et la colère, et vers la fin, la détermination de participer aux actions de blocage », témoignait l’une des participantes.

Cela peut aller très loin : il n’est pas rare de voir des membres de Dernière rénovation ou de Just Stop Oil se filmer en pleurs lors d’une action, intimant au gouvernement l’ordre d’agir. Dans une vidéo publiée sur Twitter, par exemple, Charlotte, 20 ans, membre de DR, déclare dans de gros sanglots : « J’ai envie de vivre et j’ai envie que mon petit frère puisse avoir une vie aussi. »

« Aucun espace pour le débat, sous prétexte qu’on vit la fin du monde »

Message de Hergé:
Ne pas trop écouter les prophètes de malheur

Un ton que critiquaient déjà certains activistes d’XR France, rodés à ces méthodes de communication. Hélène Assekour, qui a aujourd’hui pris ses distances avec XR pour ces raisons, raconte son malaise face au rabâchage des discours catastrophistes lors des réunions internes. « Voir des gens privilégiés à l’échelle de la planète se mettre dans des états incroyables pour des choses qu’ils n’ont pas vécues, c’était très gênant. La situation est déjà assez grave, pas besoin d’en rajouter », s’exaspérait-elle début janvier. Sur Twitter, elle dit retrouver ce côté « quasi millénariste »  chez Dernière rénovation. Clément, ex-membre d’XR France, met, lui aussi, en garde contre la stratégie de la peur : « Le risque, à valoriser un discours de fin du monde, c’est que ça va créer une génération de militants qui adhèrent à ces idées sans forcément les remettre en question, ni les critiquer. »

Durant leurs années à XR, les deux militants ont d’ailleurs relevé une sorte « d’orthodoxie vis-à-vis de Roger Hallam », rapporte Hélène Assekour. « C’était dur de remettre en question un mouvement qui apporte une “recette miracle”. Il n’y avait pas d’espace pour le débat, sous prétexte qu’on vit la fin du monde. » Les deux anciens de XR perçoivent les similitudes entre les deux organisations, et craignent que l’histoire ne se répète à Dernière rénovation.

« Même si on s’inspire de sa pensée, on a quand même le sentiment d’être autonome par rapport à Roger Hallam, assure pourtant Lucio, un membre de DR. Personne ne tire les ficelles, on est indépendants et l’engagement des militants est sincère. » Et Thibaut Cantet (cofondateur du mouvement DR) de renchérir : « Roger Hallam le dit lui-même : on a le droit de ne pas être d’accord avec lui et de proposer autre chose. » Pour Pierre, lui aussi à Dernière rénovation, le lien avec Hallam est très indirect : « La dernière fois qu’on a été en contact avec lui, c’était il y a six ou sept mois. » Selon lui, le mouvement s’inspire aussi d’autres personnalités, dont il ne souhaite pas dévoiler le nom.

Cependant, il reconnaît les apports du stratège britannique, qui a « réactualisé le principe de la résistance civile ». Un souffle qui bouleverse le monde du militantisme climatique, selon l’universitaire britannique Oscar Berglund, spécialiste des mouvements de désobéissance civile et de l’activisme, pour qui  « ces mouvements n’ont pas besoin d’être populaires » : « Roger Hallam a modifié la façon dont les mouvements climats traditionnels se positionnent vis-à-vis de ce genre d’activisme. » Reste à savoir si cette stratégie n’est qu’une mode, vouée à sa ringardisation, ou si elle se pérennisera dans le mouvement climat français.

Savoir enfin si ce réseau d’agitateurs stériles va un jour devoir réparer les dégâts qu’il occasionne, plutôt que de les laisser à la charge des populations qui pourtant les condamnent.

« Il faut en finir avec l’islam consulaire en France »

Macron n’a pas entendu cette alerte de juillet 2022

L’islamologue et président de la Fondation de l’islam de France – créée en 2016 pour favoriser, par des actions éducatives, culturelles et sociales, l’affirmation d’un « islam humaniste, d’un islam de France qui reconnaît les valeurs et principes de la République » -, le 9 juillet 2022, Ghaleb Bencheikh livre son analyse sur le rapport parfois conflictuel entre le modèle universaliste français et la religion musulmane.

Mercredi 30 juin 2022 s’achevait en France le long et douloureux procès des auteurs des attentats du 13 novembre 2015, avec une douzaine de personnes prises en otage par les terroristes islamistes au Bataclan, comme le seront 222 otages civils (dont femmes et enfants) en Israël, le 7 octobre 2023. Deux semaines auparavant, les élections législatives françaises permettaient à 89 députés du Rassemblement national de faire leur entrée à l’Assemblée nationale, un chiffre d’une ampleur inédite dans l’histoire parlementaire de l’hexagone. Dans le prolongement de la campagne présidentielle, les préoccupations de la population, au premier rang desquels l’immigration et les thématiques qui l’entourent, ont à nouveau été ramenées au centre des débats médiatiques.

C’est dans ce contexte d’intrusion de l’islam et des populations de confession musulmane que l’islamologue franco-algérien Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation de l’islam de France, a accordé un entretien à Jeune Afrique, mensuel accusé en 2002, d’avoir publié en 1998 des dossiers élogieux ou indulgents de présidences africaines, moyennant finance, tout comme le journal …Le Monde. Laïcité, qualité du débat, influences étrangères… Avec rigueur et précision, l’islamologue n’élude aucun thème et répond à chacune des questions.

Jeune Afrique : Le procès des auteurs des attentats du 13 novembre vient de s’achever. Que retenez-vous de cette séquence ? La France est-elle sortie par le haut de cette crise ?

Ghaleb Bencheikh : Il est clair que la nation française a connu une décennie traumatique, qui a débuté avec les assassinats du criminel Merah. Une grande partie de la société montre depuis lors une grande crispation vis à vis du fait islamique. Il est vrai aussi que la violence terroriste jihadiste a été en grande partie la source d’une droitisation extrême. Mais la France s’est montrée résiliente.

Nous sommes pris dans des temps de radicalités religieuse et politique, et la spécificité du cas français s’explique par des raisons intrinsèques dans sa relation avec le fait islamique.

A titre d’exemple, et même si je sais que les Français sont fatigués d’être comparés au sempiternel voisin allemand, l’Allemagne a tenu en septembre 2021 des élections générales, à la suite desquelles Olaf Scholz a été  élu. Au cours de la campagne et des débats, l’islam n’a pas été cité une seule fois, et ce en dépit de « l’absorption » d’un million de réfugiés de confession islamique dans leur grande majorité.

La majorité de la société française, traversée par de forts courants de sécularisation, n’a pas de référent religieux. Elle pensait avoir réglé la dimension « irrationnelle » de la religion en tranchant le cordon qui la liait à l’Église le siècle dernier. Et voilà qu’un fait religieux nouveau fait irruption avec, comme corollaires, des attitudes ostentatoires qui intègrent dans certains cas des accoutrements improbables, des discours insupportables et des comportements inacceptables.

Quant à savoir si la France s’en est sortie par le haut, je répondrais par l’affirmative. Lorsque le droit est dit, la justice rendue, et que le prétoire est parvenu à absorber les différentes émotions, c’est que nous sommes dans la civilisation. Gageons que cette affaire est derrière nous, et qu’après cette  correction démocratique, nous allons entrer, je l’espère, dans une ère d’apaisement et de normalisation, voire de banalisation du sujet « islam ».

Un institut français d’islamologie a été lancé en 2022. Quelle est sa raison d’être ?  Où en est ce projet ?

Cette idée vient pallier les carences en matière d’islamologie en France. Je ne suis pas de nature envieuse, mais je confesse que je suis quand même un peu jaloux de l’université allemande sur ces sujets. Nous n’avons pas, en France, la tradition d’un orientalisme savant islamisant comme on la retrouve outre-Rhin. Le programme national fédéral allemand possède un corpus coranicum [un projet de recherche de l’Académie des sciences humaines de Berlin-Brandebourg visant à développer une meilleure compréhension du Coran en Occident], financé par les deniers publics allemands. Ce projet, qui n’a pas d’équivalent en France, laisse la place à des islamologues de renom, musulmans et non musulmans, afin d’étudier le fait coranique.

L’étude du fait islamique ne peut être réduite aux affaires de burkini ou de certificat de virginité.

Espérons que cet Institut français d’islamologie pourra combler ce manque, car l’islamologie doit être une discipline de prestige. Il est intellectuellement inconcevable de ramener une civilisation qui a connu trois grands empires concomitants à des considérations archaïques. Nous ne pouvons pas accepter qu’en France l’étude du fait islamique soit réduite aux affaires de burkini ou de certificat de virginité.

Il y a lieu que le sujet islam investisse ou réinvestisse le champ du débat intellectuel et des idées, avec connaissance et intelligence.

La campagne présidentielle, très marquée par la question de l’islam, s’est achevée sur un gros score du Rassemblement national. Fait-il encore bon être musulman en France ?  

C’est avec calme, sérénité, et dignité qu’il faut vivre et exercer pleinement sa citoyenneté, même lorsque les temps sont extrêmement difficiles, et ils le sont. Il appartient aux citoyens musulmans d’investir le champ politique, sans référent confessionnel, bien entendu  –laïcité oblige –, afin que les choses s’apaisent. Bien que cela m’ait valu quelques inimitiés, je le répèterai tout de même : au lieu de construire une énième mosquée, on devrait plutôt se concentrer sur les instituts, les écoles, les centres de formation et les bibliothèques [Ne sont-ils pas associés ? Inversement, derrière certains instituts ou centres se dissimulent des lieux de culte].

Il faut aussi des grands groupes de presse qui défendent l’honneur et la dignité des citoyens musulmans. Il est crucial de répondre aux « identitaristes » qui soutiennent que l’élément islamique a fracassé l’unité nationale en rappelant calmement qu’une identité est sédimentée, multiple, dynamique, vivante, et que l’élément islamique, pas plus qu’un autre, n’est un facteur dominant [ni dominateur, voire suprématiste ?].

Le projet d’un « islam de France », dont on discute depuis fort longtemps, vous paraît-il pertinent et réaliste dans un contexte de globalisation ?  

Selon le hadith de Gabriel, l’islam qui universalise tous les musulmans est connu de tous, et se fonde sur le triptyque foi, culte et bienfaisance. En revanche, il est parfaitement logique que, selon que l’on se trouve à Zanzibar, à Casablanca, à Kaboul ou au Canada, on ne vive pas son islamité, sa foi et son articulation dans l’histoire de la même façon. Dans cette configuration, il est justifié de parler d’islam de France, comme on parlerait d’un islam d’Australie ou du Canada, en commençant par rappeler le fait [contesté] que les citoyens français de confession musulmane obéissent d’abord à la Constitution française, qui consacre la laïcité de l’État, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Selon cette idée, la notion d’islam de France, bien qu’elle constitue une forme d’abus de langage, peut s’employer.

Les influences marocaine et algérienne, via le Conseil français du culte musulman (CFCM, écarté début 2023 par la décision d’Emmanuel Macron, qui lui préfère le Forum de l’islam de France, FORIF) et la Grande mosquée de Paris (proche de l’Algérie) sur l’islam en France, vous paraissent-elles positives du point de vue de la lutte contre le radicalisme ou sont-elles délétères ?

Je les trouve navrantes et affligeantes. Il faut en finir avec l’islam dit « consulaire ». Nous n’avons pas besoin de ramener des imams, dont certains sont déjà aux prises avec leurs sociétés d’origine, qui pensent en arrivant ici que la société française est dépravée et dévergondée.

Il faut également cesser d’importer les rivalités de régimes sur le sol français, via des inféodations, et arrêter de considérer certains lieux de culte français comme des nids de barbouzeries. Appelons de tous nos vœux pour que la fin de cet islam consulaire puisse être une réalité.

Quelle est votre position sur la loi contre le séparatisme en France ? Vise-t-elle selon vous, et comme elle est régulièrement accusée de le faire, essentiellement les musulmans ?  

Dans la loi elle-même et dans son intitulé « loi confortant les principes républicains », les mots « islam » ou « musulman » n’existent pas. Cela a d’ailleurs été reproché à l’exécutif par les identitaristes, qui ont jugé que le législateur avait été frileux. Mais ne soyons pas dupes, sans pour autant verser dans la paranoïa : cette loi concerne les musulmans au premier chef. Le gouvernement a été soumis à des injonctions concrètes de la part de certains citoyens, et il a sans doute souscrit à l’idée que de larges pans de quartiers français se sont détachés de la République. Il a donc souhaité apparaître ferme.

Nous devons aborder ces sujets avec distanciation et objectivité.

Selon moi, il suffisait d’appliquer avec rigueur la loi de 1905. La loi doit rester impersonnelle et générale. Or, à chaque problème qui surgit, on fait recours à la loi. Cela illustre en réalité notre incapacité à faire les bons diagnostics et à appliquer les médications adéquates. Nous devons aborder ces sujets avec froideur d’esprit, distanciation et objectivité, et non pas sous le prisme de l’émotion et de l’affect.

Y a-t-il un malentendu entre les musulmans de France et la conception actuelle de la laïcité, comme certains le prétendent ?

Ce sujet mériterait un ou plusieurs colloques dédiés. Le malentendu se situe autour de la question de la laïcité et s’aggrave autour de l’incompatibilité irréductible qui est faite de l’islam et de la laïcité. Malheureusement, le vocable laïcité ne renvoie pas à un concept autosuffisant. Il ne suffit pas d’utiliser le mot « laïcité » pour que l’on comprenne de quoi l’on parle. C’est d’ailleurs pour ça que de plus en plus de personnes l’affublent d’une épithète et utilisent des formules comme « laïcité inclusive », « ouverte », « positive », etc [comme le tandem « islam radical » vise à accréditer l’idée que l’islam ne serait pas radical par nature]. Or, si ces adjectifs existent, cela signifie également qu’ils possèdent leurs antonymes : exclusive, fermée, négative. Les grammairiens nous ont avertis : méfiez vous de l’adjectif qui affaiblit le substantif.

Comment jugez-vous l’état du débat médiatique en France sur ces questions ? 

Je distingue la presse dite d’information de celle de « formatage » de l’opinion. La première fait ce qu’elle peut, avec des connaissances sur le fait islamique parfois réduites [propos dans la lignée de la dénonciation de l’incapacité des enseignants mécréants de traiter de l’islam à l’école], mais avec professionnalisme et déontologie. En revanche, la seconde l’aborde par un débat qui n’est ni équilibré, ni objectif, ni intelligent. Par ailleurs, je constate que deux individus condamnés par la justice pour provocation à la haine raciale [amalgame race et religion], (Dieudonné et Alain Soral), sont interdits d’antenne – ce qui est une bonne chose –, pendant qu’un autre (Eric Zemmour), condamné pour les mêmes motifs, dispose d’une émission taillée sur mesure [liberté de la presde et mluralisme] et s’est présenté à la magistrature suprême [liberté démocratique de candidater]. Cela traduit une atmosphère qui n’est pas propice aux débats et aux discussions apaisés sur ces questions [aucun débat sans pluralisme et aucun scrutin à candidature unique en république occidentale. Israël est l’unique démocratie de sa région moyen-orientale…].

Nous devons concourir individuellement et collectivement à redonner au débat public son calme et son éthique, afin que la connaissance et le discernement l’emportent sur les poncifs et raccourcis hâtifs [ceux qui ne sont pas ceux des musulmans].

Opération « poussette vide » au Champs de Mars pour les enfants otages du Hamas

La prise d’otages civils

Poussettes vides – CRIF

« Une question humanitaire avant tout ». Sur l’une des pelouses du Champ-de-Mars à Paris, trente poussettes vides ont été installées à quelques mètres de la Tour-Eiffel, ce jeudi 26 octobre. L’opération « poussette vide » lancée par le Conseil représentatif des institutions juives en France (Crif) a pour but de sensibiliser sur la question des enfants israéliens kidnappés par le Hamas, le 7 octobre dernier. « Nous voulions qu’au delà des chiffres, l’humanité reprenne le dessus. Ces noms, ces visages d’enfants détenus par le Hamas, nous voulions qu’ils interpellent le coeur et les consciences des Français », précise Yonathan Arfi, président du Crif.

Nice, ce jeudi 26 octobre 2023: portrait de Kfir, 9 mois,
otage du Hamas,
installé dans une poussette vide

Dans les poussettes alignées les unes à côté des autres, les visages d’Aloni, 5 ans, Ela, 8 ans ou Erez, 12 ans. Certains sont des nouveaux-nés, comme Kfir, 9 mois. « On parle d’otages, c’est un drame, mais des enfants otages, c’est un drame encore plus grand. Leur libération doit être une priorité », argue le président du Crif. Il ajoute: « Certains enfants ont effectivement 1, 2 ou 3 ans. Ils sont détenus sans leurs parents, on peut imaginer l’angoisse dans laquelle ils vivent ».

Nice

Menée conjointement à Marseille et à Nice, l’opération « poussette vide » a pour but aussi d’alerter les autorités compétentes. « Nous souhaitons que la Croix-Rouge internationale puisse le plus rapidement possible avoir des infos sur leurs conditions de détention et leur état de santé et obtenir bien sur leur libération », souffle Yonathan Arfi.

Les visages des otages ont déjà été affichés dans la ville de Nice cette semaine. Christian Estrosi, a annoncé mercredi 25 octobre la diffusion de la campagne #BringThemHome ( (« Ramenons-les à la maison » en français) sur les panneaux d’affichage de la ville.

Et d’ajouter: « Il y a tellement de familles sans nouvelles de leurs proches. Nous voulons redonner leur humanité à ces otages. »

Pour memoire, neuf ressortissants français sont encore portés disparus. Dans un message lu lors de la soirée pour appeler la libération des otages du Hamas organisée à l’Assemblée nationale mardi soir, Macron a annoncé que la France aura du repos « lorsque nos otages seront de retour ».

Le droit international des droits de l’homme n’interdit pas explicitement la prise d’otages, mais la pratique ne peut faire l’objet d’aucune dérogation, car elle équivaut à une privation arbitraire de liberté…

En Israël, plus de 1.400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre. La plupart sont des civils tués lors de l’attaque perpétrée par les terroristes islamistes du Hamas, selon les autorités.

Dix ans et déjà formaté à la haine islamiste, lors de l’hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty

L’enfant perturbateur entendu par les gendarmes. Et les parents?

Hommage à Dominique Bernard et Samuel Paty : un enfant de dix ans entendu par les gendarmes

Le procureur a déclaré qu’il a « mis en place une mesure éducative » pour l’écolier opposant à l’hommage aux deux enseignants exécutés par des islamistes tchétchènes.

Ce jeune a été entendu par les gendarmes des Pyrénées-Orientales pour avoir perturbé, le 16 octobre, le temps d’hommage aux professeurs Dominique Bernard, assassiné à Arras, le 7 octobre 2023, et Samuel Paty, égorgé à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 16 octobre 2020, a-t-on appris vendredi auprès du Parquet de Perpignan.

Il est le plus jeune des mineurs, âgés de 10 à 16 ans, qui ont été entendus dans ce département pour des raisons similaires « dans la semaine qui a suivi la minute de silence » observée dans les collèges et lycées le 16 octobre, a précisé Jean-David Cavaillé, procureur de la République.

« On n’est pas au pénal »

Au moins une dizaine de mineurs a été entendue dans les Pyrénées-Orientales. Ils avaient fait l’objet d’un signalement de la part de l’Education nationale, a-t-il encore indiqué. « Dès lors qu’on a un signalement fait par l’Education nationale, on est obligé de vérifier les conditions dans lesquelles l’enfant a été élevé », selon le procureur.

« Lorsqu’un élève a pu exprimer des paroles ou des postures de contestation » au cours de ces temps d’hommage, « les faits ont été transmis par voie hiérarchique aux autorités compétentes », a noté de son côté le rectorat de l’académie de Montpellier. Les « réponses ont été différentes, selon l’âge des jeunes, la nature des propos et puis leur parcours […] Parfois il y a des mesures éducatives, parfois il y a des stages de citoyenneté (consistant par exemple en une visite à un tribunal en séance) pour les plus grands. Aucun n’est allé devant le tribunal », a précisé Jean-David Cavaillé.

Dans le cas du contestataire précoce de 10 ans, « on a mis en place une mesure éducative », a-t-il précisé. « Un éducateur va travailler avec lui. On n’est pas au pénal, il a dix ans, on ne peut pas faire de pénal. C’est juste une mesure éducative », a-t-il précisé.

Quant aux parents responsables de l’éducation de leur enfant, ils ne sont pas interrogés. Motus sur eux, militants du cru ou venus d’ailleurs ?