Blocage pro-palestinien de la Sorbonne : 86 gardés à vue pour dégradations et violences

Plusieurs occupations suivies de plusieurs évacuations : combien encore ?

De nombreux activistes pro-palestiniens qui occupaient un amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, ont été placés en garde à vue. Plusieurs établissements universitaires, parmi lesquels Sciences Po, ont fait l’objet de blocages ces dernières semaines, en soutien aux Palestiniens de Gaza qui ont voté, il y a 17 ans, pour les islamistes du Hamas, une branche politique et militante des Frères musulmans.

Le Hamas est classé organisation terroriste par une trentaine de pays, notamment les Etats-Unis, le Canada,  le Royaume-Uni, l’Australie ou le Japon et aussi l’Union européenne, dont …la France !

Le Parquet de Paris a fait savoir, ce 8 mai, que l’évacuation de militants pro-palestiniens de l’université de la Sorbonne, la veille, avait donné lieu au placement en garde à vue de 86 individus. Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

« Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement », a détaillé le Parquet.

Le soir du 7 mai, les forces de l’ordre étaient ainsi intervenues à la Sorbonne pour mettre un terme à des actions de blocage menées par des activistes pro-palestiniens. Des manifestants occupaient un amphithéâtre, en « solidarité » avec Gaza. Une opération similaire a été menée par les autorités à Sciences Po Paris.

Alors que les mobilisations pro-palestiniennes, prenant parfois la forme de blocages, se sont multipliées dans les universités et les instituts d’études politiques français ces dernières semaines, le premier ministre Gabriel Attal a récemment souligné qu’il n’y aura « jamais de droit au blocage ».

Plusieurs partis politiques et organisations syndicales, parmi lesquelles La France insoumise, l’Union étudiante, Urgence Palestine et Solidaires, ont appelé à un rassemblement ce 8 mai devant l’Hôtel de ville de la capitale, pour exiger la remise en liberté des militants arrêtés.

Combien d’entre eux sont-ils des étrangers en rupture avec leur engagement à respecter la législation de leur pays d’accueil ? Chaque année, 50% des étudiants de Sciences Po Paris sont titulaires d’une nationalité autre que française et l’institut accueille en scolarité près de 1.100 étudiants américains pour une part wokisés avant leur arrivée.

SNCF : l’accord avec Farandou sur les fins de carrière casse-t-il la loi sur les retraites ?

Bruno Le Maire court-circuité ?…

Image d'illustration.

Un communiqué du gouvernement est tombé le matin de l’audition devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire : le mandat du PDG, qui n’aurait atteint la limite d’âge qu’en juillet 2025, ne sera pas renouvelé au-delà de la période des Jeux Olympiques.

Voilà plusieurs jours que le ministre de l’Economie et des Finances manifeste son mécontentement après la signature d’un accord sur les fins de carrière, entre la direction et quatre syndicats représentatifs des cheminots.

L’accord de Faraudou avec les syndicats sabote la réforme des retraites

Jean-Pierre Farandou va devoir assumer seul l’accord polémique passé à la SNCF, qui annule la réforme des retraites. Et crée un régîme spécial… Avec cette réforme, l’âge de départ à la retraite est passé à 54 ans pour les cheminots (10 ans avant le reste des Français) et 57 ans pour les autres cadres.

Le gouvernement jure que personne n’était au courant, ni à l’Elysée, ni à Matignon, ni à Bercy. Personne, on vous dit. Cet accord annule les effets de la réforme la plus importante du second quinquennat de Macron, mais l’exécutif n’est pas au courant. Le journal L’Opinion affirmait la semaine dernière que le cabinet du premier ministre était au courant, ce qui a été démenti et a provoqué la colère de l’entourage du premier ministre.

En menaçant de bloquer la circulation des trains au moment des JO, les cheminots ont réalisé un véritable exploit : décrocher des avantages pérennes et totalement démesurés, notamment en matière de retraites.

La SNCF est l’entreprise qui a le plus dégringolé dans le classement 2024 des entreprises préférées des Français, perdant 26 places. En cause, une image dégradée à l’approche des JO, notamment en raison de grèves à répétition.

Bruno Le Maire estime que l’accord n’est « pas satisfaisant à [ses] yeux » et parle d’un « dysfonctionnement ». « Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti », avait-il pesté la semaine dernière.

A 30 mois de la retraite, ils vont pouvoir se mettre en cessation de travail, c’est-à-dire ne pas travailler pendant 15 mois tout en étant payés à 75% de leur salaire. Le coût de l’opération est estimé à 300 millions d’euros, selon l’IFRAP.

« Un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites « 

« Ma conviction, c’est que c’est un bon accord qui ne contourne pas la loi sur les retraites », a réagi Jean-Pierre Farandou devant la commission sénatoriale. Avant de préciser que le coût est « raisonnable », « avec de vrais bénéfices pour l’entreprise ».

En matière de méthode, Jean-Pierre Farandou a affirmé que le processus avait été « transparent » et « non caché ». Le chef d’entreprise a rappelé que « les pouvoirs publics » avaient demandé, à l’automne 2023, d’engager des négociations sur la cession progressive d’activité, dans les carrières « liées à la pénibilité ». « On peut donc considérer que le gouvernement est au courant qu’on engage une négociation au moins dans son principe, puisqu’il nous le demande », s’est exclamé Jean-Pierre Farandou, avant d’ajouter que l’Etat, des membres de la haute administration de Bercy, étaient représentés au conseil d’administration du groupe. C’est dans ce contexte que l’accord de 2008 a été renégocié.

Le PDG du groupe SNCF a par ailleurs indiqué que les négociations avaient été évoquées à l’occasion d’une interview dans Le Monde, en février. « Je ne comprends pas les accusations d’opacité, de manque de transparence ou de manque d’information. »

« Je m’engage devant vous à compenser le coût sans le répercussion sur les prix des billets, et à préserver les marges de l’entreprise. Il ne coûtera rien au contribuable. »  (Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, le 7 mai 2024)

Interrogé sur le coût du « compromis » trouvé avec les représentants du personnel, Jean-Pierre Farandou a précisé que les deux volets de l’accord coûteront à la SNCF 35 millions d’euros, soit « 0,3 % de la masse salariale ». Le PDG a pris l’engagement devant les sénateurs à « compenser le coût, sans le répercuter sur les prix des billets et à préserver les marges de l’entreprise ». « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté.

Rappelant que « 91 000 cheminots » tiennent un emploi reconnu comme pénible, que ce soit en raison des contraintes physiques ou des horaires décalés, le patron de l’entreprise ferroviaire a défendu la nécessité de réaménager les fins de carrière, en matière de reconversion, mais aussi de perspectives de rémunérations avec le recul de l’âge légal de départ. Pour Jean-Pierre Farandou, ces différents volets de l’accord sont importants tant pour les salariés de la SNCF et de leurs conditions de travail, tant pour les usagers. « Tout cela est positif pour nos clients. Nos agents participent à la production de services. Ce n’est pas la même chose, s’ils ne sont pas en forme, ou engagés. »

La grève, réponse  des syndicats de Radio France à la suspension de Guillaume Meurice

Dimanche, c’est jour de fête …

Dans leur préavis de grève, les syndicats demandent à la direction du groupe public « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour » et « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes.

Les syndicats de Radio France (CFDT, CGT, Force Ouvrière, SNJ, Sud et Unsa) ont appelé à faire grève dimanche 12 mai pour protester contre « la répression de l’insolence et de l’humour » après la suspension de Guillaume Meurice, ainsi que contre « des menaces » qui pèsent sur certaines émissions de France Inter.

Six syndicats (CGT, CFDT, FO, SNJ, SUD, Unsa) ont déposé lundi 6 mai au soir un préavis de grève pour dimanche. C’est le jour où est diffusée l’émission hebdomadaire de Charline Vanhoenacker, à laquelle participe d’ordinaire Guillaume Meurice.

L’humoriste en a été suspendu le 2 mai dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos antisémites tenus à la fin d’octobre 2023 sur Benyamin Nétanyahou tenus à la fin d’octobre. Il avait comparé le premier ministre israélien à une « sorte de nazi mais sans prépuce », ce qui lui avait valu des accusations d’antisémitisme et une plainte déposée par l’Organisation juive européenne, pour provocation à la violence et à la haine antisémites et injure publique à caractère antisémite, récemment …classée sans suite.

Interrogée à l’Assemblée sur le cas de Guillaume Meurice, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a fait valoir que « le sujet de l’humour dans les media est à évoquer avec mesure mais sans aucune caricature. »

La ministre a aussi jugé que « Radio France ne pouvait pas ne pas réagir ». « En octobre 2023, l’Arcom [le régulateur de l’audiovisuel] avait mis en garde de manière très argumentée (…) France Inter suite à la chronique de Guillaume Meurice », a rappelé Mme Dati.

« Malgré cela (…), Guillaume Meurice a refait sa chronique à l’identique », une provocation qui exposait Radio France « à une sanction de l’Arcom », a-t-elle poursuivi. Même si Radio France n’avait donc « pas d’autre choix » que de convoquer l’humoriste, a estimé la ministre, cette affaire « peut interroger sur la liberté d’expression », a-t-elle toutefois mis en garde.

« Répression de l’insolence »

Plus largement, dans leur préavis de grève, les syndicats demandent à la direction du groupe public « la fin de la répression de l’insolence et de l’humour » et « la réaffirmation sans limites de la liberté d’expression » sur ses antennes. Plus largement, les syndicats s’inquiètent des « menaces » qui pèsent, selon eux, « sur des émissions populaires et singulières », en particulier sur France Inter.

Le 3 mai, dans la foulée de l’affaire Meurice, les sociétés des journalistes (SDJ) et des producteurs (SDPI) de France Inter avaient dénoncé « un virage éditorial » de la première radio de France. Elles assuraient notamment avoir appris le remplacement prochain de l’émission sur l’environnement « La Terre au carré ».

Les syndicats accusent la direction de Radio France de mener « une politique de casse sociale sur les antennes », alors qu’un « projet de réforme de l’audiovisuel public va être discuté prochainement à l’Assemblée nationale ».

La mise en place d’une gouvernance unique pour l’audiovisuel public, dont France Télévisions et Radio France, projet de la ministre de la Culture, Rachida Dati, sera examinée les 23 et 24 mai dans l’Hémicycle.

Les syndicats fustigent enfin « une campagne de dénigrement et de calomnies orchestrée par des partis politiques, organisations ou personnalités franchement hostiles au service public de la radio ». Ce dernier est fréquemment accusé par des personnalités de droite de pencher nettement à gauche.

Nassira El Moaddem « cyberharcelée par l’extrême droite, » se victimisent les « racistes dégénérés » mais ravis de gauche

La presse partisane soutient sa journaliste, ses insultes à son pays d’accueil et aux Français

A l’origine de ces attaques, selon Le Monde : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants,
au nom de la laïcité.

A l’origine de ces attaques : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité, écrit Le Monde, sans indiquer que cette interdiction ne s’applique pas aux entraînements, mais seulement aux matches, où ces vêtements sont des signes d’appartenance religieuse adressés au public, dans l’observance de l’interdit pour les hommes de montrer leurs genoux et leur nombril, zone intime large que les musulmans appelent l' »awra ».

L’Indépendant (Groupe La Dépêche (famille Baylet) s’interroge !

« Le site d’informations « Arrêt sur images » (ASI) [célèbre émission qui a décortiqué les media pendant plusieurs années sur France 5, devenue un site internet en 2007, après avoir été privée d’antenne pour partialité prescriptive] a dénoncé, vendredi 3 mai, le déferlement de haine en ligne visant sa journaliste Nassira El Moaddem après qu’elle a qualifié la France, son pays, de « pays de racistes dégénérés » [genre non déterminé: hétéros ou LGBTQI+ ?]. « Depuis plus de quarante-huit heures, Nassira El Moaddem (…) est victime d’une campagne de harcèlement raciste d’une rare violence de la part de l’extrême droite », s’indigne dans un communiqué transmis « Arrêt sur images », où elle anime une émission.

La journaliste [« raciste et dégénérée »,] a indiqué qu’elle étudie la possibilité [non pas de quitter ce pays qui ne lui inspire que haine et insultes, mais] de porter plainte face au flot de messages haineux reçus sur les réseaux sociaux Facebook, X, Instagram ou encore Linkedin, rapporte Le Monde. A l’origine de ces attaques : sa réaction, le 30 avril, à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité. « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte », a alors commenté sur X Nassira El Moaddem. Des propos qu’elle « ne regrette pas du tout », a-t-elle expliqué. « Ce qui s’est produit donne tout à fait raison à ce que j’ai écrit »[, estime-t-elle].

Le 1er mai, dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur CNews, le député RN Julien Odoul a notamment lancé : « Si elle n’est pas contente, elle se casse » [Ce qui ne paraît pas cohérent au Monde, se reconnaissant probablement raciste et dégénéré]. Il a aussi demandé sa suspension par Radio France, où elle ne travaille toutefois plus depuis 2022 [à la date du 24 octobre 2023, Nassira El Moaddem était déclarée journaliste permanente d’Arrêts sur images, produite par Riff International Production, société sur le point de fermer, détenue par Les Déménageurs Bretons]. Dans la foulée, la journaliste française d’origine marocaine a reçu des « messages d’insultes racistes et des menaces de mort par centaines », s’est indigné ASI.

« Arrêt sur images » a reproché aux médias du patron conservateur Vincent Bolloré, dont CNews, le JDD et C8, d’avoir « lancé la machine » et « attisé la haine », tout en véhiculant de fausses informations, comme le fait qu’elle travaillerait encore pour Radio France, lors de l’émission « Touche pas à mon poste !  » (« TPMP ») de Cyril Hanouna. Sollicitées par l’AFP, CNews et C8 n’ont pas répondu [Lorsque ASI était passé sur le web, ses confrères de la presse ne l’avaient pas soutenu, mais ils sont de retour pour attaquer Bolloré, comme si son groupe était comptable des déclarations sur les réseaux sociaux…].

Soutien de sociétés de journalistes

A sa journaliste, France Télévisions passe ses insultes à la France, mais ce service public accable les insultés

Plusieurs sociétés de journalistes ont pour leur part réagi, à l’instar de celle de BFM-TV [qui a toutefois nuancé son propos] sur X qu’« on peut considérer les propos de Nassira El Moaddem comme excessifs ou inappropriés, mais les attaques en règle dont elle est l’objet sont intolérables ».

Les sociétés des journalistes de Radio France et de producteurs de France Inter ont également dénoncé « un cyberharcèlement raciste et particulièrement violent », s’ajoutant au « soutien » exprimé par les rédactions du Monde, du Nouvel Obs [même groupe, (islamo-)gauchiste], de Libération [multiculturaliste, universaliste, neo-féministe et wokiste], de Mediapart [révolutionnaire trotskiste] ou encore du Canard enchaîné [anarchiste]. »

Ajoutons qu’en revanche, Radio France a licencié Jean-François Achili, sur de simples allégations de contacts avec Jordan Bardella

Mobilisations pour le Hamas : le Renseignement voit venir le blocage de lycées parisiens

Les militants dénoncent entre autres les partenariats avec des universités israéliennes.

« Israël assassin, Macron complice», scandent les manifestants, keffieh blanc et noir, rouge ou vert, autour du cou pour nombre d’entre eux. Mot d’ordre : «Pour le peuple palestinien, non à la répression et à la fermeture des facs.» Mais soutenir le peuple palestinien devrait induire la condamnation du Hamas qui l’opprime.

Or, derrière leurs banderoles, les militants grégaires et sans réflexion personnelle dénoncent la répression des mobilisations dans les universités en France comme ailleurs et les partenariats noués par Science Po avec des organisations israéliennes.

La tension ne retombe pas dans les universités et grandes écoles françaises avec une mobilisation de l’extrême gauche  pro-palestinienne qui pourrait contaminer les lycées parisiens: des professeurs engagés du SNES s’emploient à exalter ces mineurs. Le renseignement envisage les blocages de plusieurs lycées parisiens, pour commencer.

Voltaire, Hélène Boucher ou Charlemagne,… En tout, c’est une quinzaine de lycées qui subissent des pressions avec des appels à bloquer leurs portes. Cette information circule depuis jeudi soir sur les réseaux sociaux. Et le Renseignement craint donc des incidents qui pourraient éclater du fait de ces militants pro-palestiniens, avec une déambulation sauvage dans la capitale. Le renseignement redoute même les blocages de plusieurs lycées parisiens.

Un rassemblement d’étudiants d’extrême-gauche prévu à partir de 14 heures

Ces lycéens pourraient ensuite rejoindre le rassemblement d’étudiants d’extrême gauche, prévu à partir de 14 heures, place du Panthéon, dans le 5e arrondissement de Paris où  sont attendus 300 à 500 militants.

Un rassemblement à risques, selon les autorités, où des débordements ont déjà eu lieu jeudi en fin d’après-midi. Des mouvements palestiniens qui se répandent avec une surveillance de plus en plus accrue de la part des autorités.

L’UNEF, l’Union étudiante, le Poing levé, mais aussi la France insoumise, le NPA et les jeunes communistes sont à la manoeuvre. Des affiches sont brandies par les étudiants qui ont répondu aux appels islamo-gauchistes. « Stop à la guerre, stop à la colonisation, solidarité internationale », peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Le 3 mai 2024

Cette manifestation intervient alors que plusieurs établissements ont été mobilisés en soutien à la Palestine dominés par les islamistes du Hamas, ce vendredi. Ainsi, plus tôt dans la journée Sciences Po Lyon et Sciences Po Paris étaient occupés. Des manifestations ont également été constatées hier dans les universités de Paris 8, La Sorbonne mais aussi à l’ENS, à l’école de journalisme de Lille et dans l’IEP de la même ville.

L’UNI organise une contre-manifestation

En marge du rassemblement le syndicat étudiant de droite l’UNI a organisé une contre-manifestation. «Pro-Hamas dehors»«Hamas=terroristes», ont écrit les militants sur des pancartes qu’ils présentent à la foule.

Non, soutenir Gaza n’est pas antisémite !

Libération a repéré la famille de Tariq, des Roumains musulmans de passage à Paris, qui ont reconnu des chants pro-palestiniens. Et Tariq commente la scène en roumain pour sa famille et le journaliste comprend qu’il apporte son soutien à leurs coreligionnaires. «C’est un génocide qui se déroule sous nos yeux, dit-il. Nous sommes tous humains, c’est normal de soutenir le peuple palestinien.» Sous-entendu: les Israéliens ne le sont pas…

Or, la famine dans la bande de Gaza est provoquée par le Hamas dans le cadre de sa guerre contre Israël en 2023-2024 relancée par les massacres de civils israéliens sur le sol d’Israël par les terroristes islamistes du Hamas, lesquels utilisent la population comme bouclier humain. Au final et sans surprise, les groupes de défense des droits de l’Homme accusent Israël d’utiliser la famine comme méthode de guerre, mais occultent les faits d’exposition des femmes et des enfants palestiniens à la contre-attaque israélienne.

Les étudiants se placent derrière les banderoles de leurs différents campus, dont …Tolbiac, Nanterre, ENS-Ulm ou encore la Sorbonne. Face aux caméras et micros de nombreux media, dont beaucoup étrangers, ils entonnent avec vigueur des chants propalestiniens. «Viva Palestina», «Israël assassin, Macron complice» ou «Nous sommes tous des enfants de Gaza» se succèdent. Quelques pancartes se dressent. Sur l’une d’entre elles, on peut lire : «Soutenir Gaza n’est pas antisémite.» Un slogan partagé par Morgane Tagachoucht, franco-algérienne de 22 ans, étudiante en troisième année de double licence Histoire-Histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne, sur des bases fallacieuses, puisque la réalité d’un génocide est controversée.. «Les voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine le feraient pour n’importe quel autre massacre dans le monde. Taxer d’antisémites les mouvements propalestiniens, c’est silencier les personnes juives qui ne soutiennent évidemment pas toutes la politique coloniale d’Israël.»

Un étudiant en licence d’Histoire à la Sorbonne se désole. «Pour le moment, le rapport de force politique est inégalitaire. Il faudrait que l’on soit des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose, et c’est loin d’être le cas.» Il souhaite que les images des mobilisations parviennent aux Palestiniens. Pour qu’ils voient le soutien qui leur est apporté.

Ailleurs en France, comme au Havre, à Dijon, à Reims ou à Poitiers, plusieurs Instituts d’études politiques ont été perturbés par des blocages ou occupations partielles, dont certains ont été levés. A Lyon, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer dans le calme des manifestants propalestiniens de l’IEP et l’établissement restera fermé jusqu’au 12 mai. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire. Le campus de Sciences-Po Menton, spécialisé dans la géopolitique du Moyen-Orient, a quant à lui rouvert après plusieurs jours de fermeture.

L’apport de lycéens devient  nécessaire à l’avenir du mouvement qui irrite la population française. Le SNES s’occupe du sujet…

Les popularités d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire s’effritent

Les Français font désormais le partage entre les protecteurs de leurs intérêts et les populistes

Les soutiens du président de la République ont rarement autant pâti de l’impopularité de Macron. Au baromètre Cluster17-Le Point, les cotes de popularité d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire, deux figures fortes de la macronie, s’érodent (– 3 points), notamment auprès de leurs bases électorales de droite et du centre. La prudence de l’un et la poursuite en sous-main de la politique du carnet de chèques par l’autre, avant les Jeux olympiques, ne sont sans doute pas étrangères à ce désamour. On apprend ainsi que les cheminots SNCF menacent de grève sur les JO et que Jean-Pierre Farandou, leur patron, a aussitôt passé avec eux des accords sur un nouveau régime très spécial de leurs pré-retraites… La campagne des européennes n’a pas encore commencé, mais l’accident électoral guette la macronie. Quant à Bayrou, « où t’es? Papa où t’es? »

Les anciens électeurs de Macron sont de plus en plus nombreux à trouver des qualités à Raphaël Glucksmann (+ 8) et à François-Xavier Bellamy (+ 5), dont la liste LR semble reprendre quelques couleurs.

L’embellie Bellamy

Le député européen en campagne suscite un net regain d’intérêt auprès des électeurs de droite (+ 8). Si les dernières tendances sondagières se confirment, le député européen pourrait bien sauver son groupe de la déroute électorale. Sa notoriété s’améliore, mais son retard sur les personnalités RN reste considérable. Trop lisse, le bon élève de la clasde ne séduire pas les agités, mais se confirme en valeur sûre auprès de l’électorat respectueux des autres et du vivre-ensemble de papa.

L’avis de Catherine Nayxsur FX Bellamy:

Marine Le Pen et Jordan Bardella figurent toujours en tête des personnalités préférées des Français. « Les deux dirigeants du RN sont en train de capter toutes les sensibilités de la droite, de la droite modérée à la droite radicale », analyse Jean-Yves Dormagen, ENS, professeur de science politique à l’Université de Montpellier et fondateur de l’institut Cluster17.

La cote de popularité de Mélenchon s’effondre à gauche

Si le RN a réussi sa dédiabolisation, Mélenchon a réussi sa radicalisation: l’un est devenu fréquentable mais l’autre fait peur dans les chaumières. La meute des Insoumis, qui a décidé d’importer le terrorisme du Hamas palestinien au cœur de l’Europe, voit son soutien s’effondrer auprès des électeurs de gauche et de gauche modérée. « Le fait de cliver et de polariser en permanence garantit un petit socle électoral, mais dans l’opinion, ça fait des dégâts », relève le sondeur.

Jets de peinture sur Glucksmann: Aubry nie la responsabilité de LFI

Ce ne sont pas les « méthodes » de LFI, assure la tête de liste

« La violence n’a jamais été notre méthode… », prétend l’eurodéputée Manon Aubry, ce jeudi 1er mai sur BFMTV. Ce n’est pas l’agressivité de militants de la France insoumise qui est à l’origine de l’exfiltration de Raphaël Glucksmann. Le candidat et tête de liste PS-Place publique aux élections européennes a pourtant été contraint de quitter une manifestation à Saint-Etienne pour avoir été hué et ciblé par des jets d’œufs et de peinture.

« Il n’est pas normal d’empêcher qui que ce soit de venir en manifestation », réagit ce jeudi soir la tête de liste LFI aux européennes sur notre antenne, « les méthodes violentes ne sont pas nos méthodes. »

Peu après son départ du cortège, Raphaël Glucksmann a toutefois accusé des militants de la France insoumise et de Révolution permanente de l’avoir empêché de participer à la manifestation.

« Ces attaques sont le résultat de mois de haine et de calomnies savamment orchestrées par les Insoumis et d’autres », a réagi le député européen sur X.

« Je ne suis pas d’accord pour qu’on salisse nos militantes et nos militants, l’ensemble de la France insoumise n’a rien à voir avec cela », lui répond Manon Aubry, dénonçant les « conclusions hâtives » de son concurrent.

Elle appelle le député européen à « s’excuser »

Manon Aubry n’était pas à Saint-Etienne, mais elle accusé les jeunes communistes de la Loire qui ont revendiqué cette action contre Raphaël Glucksmann. Sur des images publiées sur X, il est possible de voir des membres des jeunesses communistes aux côtés d’une banderole « Glucksmann dégage! ».

La députée européenne demande par conséquent à son collègue d' »en tirer les conséquences et de s’excuser » pour avoir « calomnié les militants de la France insoumise » et lui adresse par la même occasion une invitation.

« J’exprime toute ma solidarité avec Raphaël Glucksmann, il est le bienvenu pour venir en manifestation », a conclu Manon Aubry.

Le dandy des beaux quartiers se targue d’avoir combattu Poutine…

Même pas peur de ses agresseurs de LFI et de  Révolution permanente…

Les faits

La fanfaronnade

Glucksmann se tortille ?

Jordan Bardella lui remonte les bretelles:

Candidat Les Républicains aux Européennes, François-Xavier Bellamy apporte son « soutien » à Raphaël Glucksmann, dans un message sur X. « L’extrême-gauche n’a rien appris de son histoire : il ne lui manque que le pouvoir pour retrouver la folie totalitaire. Chaque jour montre combien la NUPES aura été une faute pour ceux qui se sont rangés derrière elle », fustige l’eurodéputé. « Aucun désaccord ne justifie la violence », a-t-il insisté.

« Le débat oui, la violence non », assure Fabien Roussel

« Le débat oui, la violence non », a réagi le communiste Fabien Roussel. « Rien ne justifie que Raphaël Glucksmann ait été exclu d’une mobilisation ce premier mai à Saint-Etienne. Le mouvement social ne gagne rien à pratiquer l’oukase et l’exclusion », a-t-il commenté.

Raphaël Glucksmann exfiltré: « Saint-Etienne n’est pas à toi »

La tête de liste socialiste aux européennes accuse des pro-palestiniens et des LFI

Raphaël Glucksmann, conspué, bousculé par des manifestants lors du Premier-Mai à Saint-Étienne 

Quel est le rapport entre le Hamas palestinien et la fête du Travail du 1er-Mai à Saint-Etienne?

Raphaël Glucksmann a dû quitter précipitamment les cortèges de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne, dans la Loire, mercredi matin. Le candidat PS-Place publique aux élections européennes a été accueilli un peu plus tôt par des slogans « Glucksmann casse-toi : Sainté n’est pas à toi » scandés notamment par des « étudiants » de OSE (Organisation de Solidarité Etudiante)-CGT.

Des œufs remplis de peinture ont été jetés sur Raphaël Glucksmann qui a dû être exfiltré de la manifestation.

Certains manifestants portaient des drapeaux palestiniens et des étendards LFI et de Révolution permanente.

« Ils ont décidé de faire une campagne qui électrise tout »

Interrogé sur l’origine des manifestants qui l’ont poursuivi, Raphaël Glucksmann est prudent : « On va voir qui c’est. Ce qui est sûr c’est qu’il y avait des drapeaux de partis politiques, des drapeaux de la Révolution permanente et de la France Insoumise. C’est leur conception du débat démocratique. Ce n’est pas la nôtre. Nous on est des démocrates de combat, des démocrates jusqu’au bout des ongles. Et on exclue a priori toute violence physique et verbale de la confrontation politique qui fait vivre la démocratie. Ils ont décidé de faire une campagne qui électrisait tout. Ils ont décidé, alors qu’on a une extrême-droite à 40%, 80% de leurs tweets de la France insoumise sont consacrés à Raphaël Glucksmann, et à la liste Socialiste-Place publique. Ils ont choisi leur adversaire. Nous, notre adversaire c’est Jordan Bardella et la montée de l’extrême-droite« .

14 nouvelles mesures gouvernementales pour les agriculteurs

Tout arrive? Eh bien non, selon la Coordination rurale

En début d’année, d’importantes mobilisations paysannes avaient poussé le gouvernement à prendre, sous la pression et dans l’urgence, un premier train de mesures.

En février, il y a eu l’épisode 1, durant lequel le gouvernement avait annoncé un ensemble de 62 engagements en faveur des agriculteurs après des semaines de mobilisation et un Salon de l’agricultusre très mouvementés. Ce samedi 27 avril, le gouvernement passe à l’épisode 2 et annonce un nouveau train de 14 mesures « fort, étayé et efficace ».

Matignon a également annoncé qu’une enveloppe de 50 millions d’euros sera consacrée aux agriculteurs souffrant du changement climatique. Elle cible, notamment, les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault, départements particulièrement concernés.

Si certaines sont la conclusion d’actions d’ores et déjà engagées, d’autres sont destinées à entrer en vigueur prochainement. Parmi elles, la mise en place, en 2026, de mesures sur le revenu des agriculteurs et la prise en charge des 25 meilleures années pour le calcul des retraites agricoles. Une demande maintes fois formulée par l’ensemble des syndicats, dont la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles).

On retrouve également des exonérations d’impôts, des prêts de trésorerie pouvant grimper jusqu’à 200.000 euros en cas de difficultés. Plus de 100 millions d’euros seront également consacrés aux financements.

Un nouveau plan Ecophyto

Le gouvernement a également travaillé sur un nouveau plan Ecophyto pour 2030, qui sera publié dans quelques jours. Ce programme, mis en place en 2008, vise à réduire de 50 % l’utilisation des pesticides. Les écologistes ont vivement critiqué sa mise sur pause, en février. L’ensemble des observateurs note cependant que ce plan empêche toute évaluation factuelle des efforts de réduction consentis par les agriculteurs et de leurs effets sur l’environnement.

Enfin, le taux de dégrèvement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties sera augmenté en cas de sinistre et cent projets de stockage d’eau ou d’irrigation seront finalisés avant la fin de l’année.

L’« extrême vigilance » de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs

Ces annonces ont été bien accueillies par les syndicats agricoles, dont la FNSEA et les JA (Jeunes Agriculteurs), mais ces derniers feront preuve d’une « extrême vigilance » sur la « concrétisation rapide et complète » de ces annonces.

Ces deux syndicats « considèrent désormais que la phase de travail postérieure aux mobilisations entamées en novembre dernier se termine. S’ouvre désormais la troisième phase de suivi de la déclinaison concrète de chacune des mesures », ont-ils souligné dans un communiqué commun.

Alors que les députés doivent examiner, dès lundi, le projet de loi d’orientation agricole, les syndicats appellent « l’ensemble des parlementaires à faire preuve de responsabilité pour traduire dans les lois en cours d’examen ou à venir l’ensemble de ces avancées ».

« Ce n’est pas la fin de la mobilisation »

« Le compte n’y est toujours pas, » a expliqué, ce samedi 27 avril, la présidente de la Coordination rurale, après les nouvelles annonces du gouvernement. « Dans le sud et dans le nord de la France, les agriculteurs ne se sentent pas entendus, » regrette Véronique Le Floc’h.

« Accorder de nouveaux prêts aux agriculteurs, alors même qu’ils sont en attente d’argent de l’Etat, c’est difficilement acceptable de leur part« , a-t-elle notamment souligné, évoquant les nouveaux prêts de trésorerie, pouvant aller jusqu’à 75.000 euros, qui seront apportés par Bpifrance.

Concernant les prêts garantis par l’Etat, cela « va dans le bon sens » mais « faut-il encore que les banques acceptent les prêts auprès de ces agriculteurs », a poursuivi la présidente de la Coordination rurale, une organisation créée fin 1991.

« Beaucoup de mesures sur les trésoreries auraient pu être avancées » par le gouvernement, « en particulier concernant le gasoil » [GNR], rappelant la demande portée par la Coordination rurale d’un gasoil à « 1 euro TTC ».

Le syndicat réclame également une « baisse de la taxe foncière ». Par ailleurs, sur le sujet de la sécheresse, « aider toute la partie sud de la France aurait été plus judicieux qu’aider uniquement trois départements », a-t-elle déploré.

« Il y a quelques mesures qui vont dans le bon sens, mais le compte n’y est pas », a déploré Véronique Le Floc’h.

Pour la Coordination rurale, ce n’est pas encore l’heure d’appeler à l’arrêt de la mobilisation. « Comment voulez-vous qu’il y ait une volonté de retourner travailler sans savoir quand toutes ces mesures seront appliquées » et « si vous ferez partie de ceux-là qui pourront être sauvés ou en partie sauvés? », s’est-elle interrogée.

« Tout ce qui concerne les retraites, c’est de la redite » et « tout ce qui concerne les contrôles […], on le savait déjà », a-t-elle déclaré. « Franchement, le travail n’est pas fini », a avancé Véronique Le Floc’h. « Notre phase de mobilisation va redémarrer », a-t-elle affirmé.

Accès à Sciences Po Paris rendu aux étudiants

La police a délogé les bloqueurs pro-palestiniens

Depuis jeudi 25 avril 2024 dans la soirée, les fenêtres du bâtiment de Sciences Po Paris, situé 27 rue Saint-Guillaume, dans le VIIe, étaient ornés barrés de banderoles sur lesquelles se mêlaient des slogans (inclusifs ?) en soutien à la Palestine, et du même coup aux terroristes du Hamas, deux jours après qu’une étudiante s’était vu refuser l’entrée à une conférence de soutien à la Palestine aux mains des islamistes du Hamas, sous prétexte qu’elle est « juive » et « sioniste », ou ciblant l’envoi de CRS lors de la manifestation de la veille, mercredi. 

Ils se prévalaient d’une demande de cessez-le-feu à Gaza …« en écho aux mouvements étudiants qui se tiennent actuellement partout dans le monde », a expliqué dans un post publié sur les réseaux sociaux l‘Union Etudiante Sciences Po, à la remorque d’universités américaines.

Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués par les forces de l'ordre, mercredi 24 avril 2024.
Des étudiants de Sciences Po Paris ont été évacués
par les forces de l’ordre,
mercredi 24 avril 2024. 

Un rassemblement en faveur de la cause palestinienne a eu lieu sur un campus de Sciences Po Paris, dès mercredi 24 avril 2024, quand une soixantaine d' »étudiants » a été évacuée.

Plusieurs centaines d’activistes, étudiants ou non, ont en effet bloqué un campus de Sciences Po Paris, à partir de mercredi 24 avril 2024, pour s‘opposer à Israël et exiger un cessez-le-feu à Gaza.

Ce jeudi 25 avril 2024, un rassemblement a eu lieu en soutien aux étudiants évacués par les forces de l’ordre la veille.

Une décision « choquante et profondément préoccupante »

Estimant que le rassemblement contribuait « à un fort climat de tensions pour les étudiants, les enseignants et les salariés de Sciences Po », la direction a pris la décision de demander à la prefecture l’évacuation du site, a-t-on appris auprès de l’université. 

Après avoir échangé ensemble, la plupart des personnes présentes dans l’amphithéâtre extérieur au campus situé rue Saint-Thomas, Paris VII, auraient accepté de quitter les lieux. « Un petit groupe d’étudiants a néanmoins refusé et il a alors été décidé que les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du site. »

De son côté, l’Union Etudiante Sciences Po déplore la décision de la direction « de faire intervenir la police pour expulser de force des étudiants qui manifestaient pacifiquement – mais entravant les étudiants studieux à l’approche des épreuves de fin d’année – pour la paix à Gaza » qu’ils jugent à la fois « choquante et profondément préoccupante ».

La vie est belle en France.

Pas une seule heure précieuse de cours ou de bibliothèque ne peut être perdue, connaissant le niveau culturel de ces idéologues amateurs d’AG, de blocages et de sit-ins :

Violences de mineurs : ouverture d’un internat expérimental à Nice pour « primo-délinquants »

Le premier internat de combien affectés aux primo-délinquants?

Le collège-lycée du Parc impérial est le plus gros établissement de Nice. 

Le premier ministre est attendu ce lundi 22 avril matin dans un lycée de Nice (Alpes-Maritimes) ouvrant un internat d’excellence (label créé en 2009) à titre d’expérimentation pour les « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ».

Etape deux de l’opération « autorité » pour Gabriel Attal, quatre jours après ses annonces pour lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Rendez-vous est donné à partir de 9h30 au lycée du Parc impérial. En décembre 2018, le principal adjoint de ce lycée avait reçu un coup de coude au visage au cours de l’intrusion d’une centaine de jeunes qui étaient a priori d’autres établissements de la ville.

« 20 primo-délinquants encore en situation de scolarisation vont être placés dans cet internat, en présence des parents que nous allons rencontrer », avait précisé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) vendredi dernier.

Opération communication : aucun autre lycée prévu…

Accompagné des ministres Eric Dupond-Moretti (Justice) et Sarah El Haïry (Jeunesse), le chef du gouvernement doit notamment rencontrer les jeunes qui vont participer à cette expérimentation, ainsi que leur famille et les équipes pédagogiques.

La séquence est l’occasion pour lui de mettre en musique son discours sur l’autorité de jeudi dernier. Depuis Viry-Châtillon – où Shemseddine,  un adolescent de 15 ans, a été tabassé à mort vendredi 5 avril 2024 près de son collège – il avait sonné la « mobilisation générale », annonces à l’appui.

Mais l’internat d’excellence du collège Chaumié, livré à la rentrée de septembre et où les élèves sont deux à trois par chambre, avec salle d’eau de bains et des bureaux individuels, reste le seul labellisé dans le Lot-et-Garonne. Au mois de juin 2023, les enseignants du collège agenais avaient néanmoins tiré la sonnette d’alarme des effectifs insuffisants. « Nous demandions 34 heures pour fonctionner normalement, nous en avons obtenu 26. » Est-il ouvert aux primo-délinquants ? L’ambiguïté règne sur le sujet. Dans les Pays de la Loire, il en existe neuf : cinq dans des collèges et quatre dans des lycées, dont deux situés dans l’agglomération nantaise, en l’occurrence sur l’île de Nantes (lycée Nelson-Mandela) et à Saint-Herblain, (lycée agricole Jules-Rieffel). Mais le magazine L’Etudiant ne signale pas le lycée Nelson-Mandela parmi les internats excellence.

Attal détourne une formule existante.

Le Parc Impérial est-il l’arbre qui cache la forêt ? Dans l’académie d’Aix-Marseille, ils étaient quatre internats d’excellence : Cité scolaire André Honnorat de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Collège des Hautes Vallées de Guillestre (Hautes-Alpes) et Cité scolaire Honoré Romane d’Embrun (Hautes-Alpes), tous conçus pour » encourager et développer la politique de revitalisation de l’internat ». Le premier accueille des sportifs de haut niveau, le second comporte une section sport, le troisième propose ses sections bilangue et sportive et le quatrième possède l’enseignement des langues suivantes (chinois, italien, suédois avec une section européenne, un section sport et un section arts, mais aucun ne se prévaut du label excellence. Deux d’entre eux ne bénéficient d’ailleurs pas d’une cote justifiant un label d’excellence. En somme, Attal utilise du vieux pour tenter de faire du neuf, au risque de niveler ce qui existe déjà vers le bas.

Des « dizaines de milliers de places » d’internat inoccupées

Attal crée une confusion entre places libres d’internat du type classique, internat label 2009 et capacité d’accueil des « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ». Les deux formules existantes sont-elles adaptées au désir du premier ministre, celui d’envoyer des jeunes « à la dérive » dans des internats pour les couper de « mauvaises fréquentations » durant les vacances scolaires ? L’idée a déjà été évoquée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier. Jeudi, le premier ministre a mis en avant une « opportunité », soulignant que des « dizaines de milliers de places en internat » classique sont « désespérément vides ».

Une récupération et un amalgame. Selon le ministère de l’Education, en 2022-23, un peu plus de 175.000 places d’internat était occupées sur les près de 230.000 places recensées dans 1.618 établissements, soit un taux d’occupation de 65,9% au collège, 79,1% au lycée, et 77,5% en lycée professionnel.

« Mon idée est simple: avant qu’un jeune ne tombe vraiment [le seuil critique reste à déterminer…] dans la délinquance, (…) nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », a expliqué Gabriel Attal, lequel ne précise pas qui supportera la charge financière.

Critiques idéologiques des syndicats

Des syndicats de l’enseignement n’ont pas manqué de faire savoir leurs réticences. Ils craignent que la mesure revienne à ouvrir des « lieux de redressement ». Dès février, le Snes-FSU, syndicat d’extrême gauche, avait dénoncé « l’internat version Gabriel Attal: un outil au service de la lutte contre la délinquance ». « Depuis ces 20 dernières années, l’internat scolaire est réapparu dans les discours politiques, pas toujours pour le meilleur, faisant l’objet d’enjeux idéologiques », soulignait le syndicat.

Selon Olivier Raluy, secrétaire catégorie CPE du syndicat d’enseignants SNES-FSU, Gabriel Attal défend aujourd’hui « l’idée non pas comme un internat éducatif mais plutôt comme un lieu de redressement ». « Pour nous, l’internat s’inscrit dans un projet éducatif (…). C’est avant tout un lieu de socialisation, de réussite scolaire, c’est un vecteur de promotion sociale », explique-il, brassant de grandes phrases creuses que contredisent nombre d’expérimentations passées.

Ces internats d’excellence sont-ils l’aveu d’échec du Service national universel (SNU) mis en place en 2019 par le premier ministre français Edouard Philippe et qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans ? Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, Attal avait annoncé la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026. Prisca Thevenot aura été secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel pendant cinq mois jusqu’en janvier dernier…

Amélie Oudéa-Castéra visée par les manifestants contre les logements Crous réquisitionnés pour les JO de Paris

« Oudéa, casse toi, le Crous n’est pas à toi ! , slogan scandée sur la place de la République et rappelant « Israël casse toi, la Palestine n’est pas à toi » (collectif nommé « La Fosse aux Lyons »)  ou « Roussel casse toi, l’Huma n’est pas à toi » (le leader communiste se dégage de la Nupes). Avec ce slogan répété inlassablement, près d’une centaine d’étudiants a manifesté ce samedi 6 avril devant le ministère des Sports contre la réquisition de logements du CROUS durant les Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août, s’estimant « dans le flou » et « abandonnés ». Pourtant ces logements ne sont pas à eux…

« Non aux expulsions », ont-ils scandé, comme si ils avaient un droit sur eux : ils ont été préférés à d’autres sur des critères discutables et défavorables aux étudiants européens. 

Ils se sont réunis vers 14 h 00 face au ministère dirigé par Amélie Oudéa-Castéra, à l’appel d’un collectif baptisé « La Rescrous » et de plusieurs syndicats dont l’Union étudiante (proche de la France insoumise), l’Unef (extrême gauche) ou Solidaires (révolutionnaires trotskistes).

A l’occasion des Jeux à Paris, douze résidences Crous doivent être réquisitionnées pendant la période estivale. Elles logent au cours de l’année universitaire environ 3.000 étudiants et doivent accueillir temporairement pompiers, soignants, forces de l’ordre et sécurité civile. Mais ils ne sont pas solidaires de l’effort national, à en croire ces syndicats, tous… anti-flics.

« C’est injuste »

« Le Crous va expulser et reloger plus loin. Sauf que les étudiants ne savent toujours pas où ils iront ni quand, dans un contexte anxiogène de période d’examens. Ils sont dans le flou et ont peur », a assuré Hugo Getas, 22 ans, l’un des membres du collectif, à propos de jeunes privilégiés dont ils sous-estiment la capacité d’adaptation.

« C’est injuste, c’est encore une population précaire obligée de faire des efforts », a-t-il dit, bien qu’ils soient relogés avant mai, alors que  fin juin, les examens sont passés. Certains « ont des jobs d’été, des stages, alternances », et vont devoir s’éloigner, voire « prendre des congés pour déménager ». C’est aussi l’apprentissage de la vie professionnelle.

Maxime Dupont, 22 ans, devra par exemple « déménager avant le 30 juin mais passer le diplôme d’architecture le 28 ». Il ne « demandera pas de relogement » car il estime qu’il « n’a pas à partir ». Or, les épreuves des JO commencent le vendredi 26… juillet.

100 euros et deux places pour assister aux Jeux

« On ne sait pas si demain, l’Etat délogera des étudiants en employant la force publique », dramatise Félix Stive, administrateur au Crous de Paris pour l’Union étudiante.

Les pouvoirs publics estiment que 30 % des chambres restent vides chaque été. Dans un « point d’étape » du 4 avril, le Crous assure qu’il a envoyé un questionnaire aux étudiants bénéficiaires de ces logements Crous et reçu 2.300 réponses, dont 1.448 demandes de relogement à ce stade.

Les concernés recevront une indemnité de 100 euros et deux places pour assister aux Jeux. Les premiers déménagements peuvent débuter la semaine prochaine et seront « pris en charge ».

Un cadre de la CGT jugé pour apologie du terrorisme

Mélenchon et Binet au secours de ce cadre contre lequel est requise de la prison avec sursis

Quatennens, Mélenchon, Portes et Bernalicis

La centrale syndicale a appelé à une mobilisation dans les rues de Lille en soutien aux Palestiniens. dans un tract du 10 octobre dernier, trois jours après l’attentat islamiste barbare perpétré par le Hamas sur le sol israélien. Une phrase avait particulièrement fait polémique : « Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi, elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées. » 

Ce jeudi 28 mars, Jean-Paul Delescaut, secrétaire départemental CGT du Nord, comparaissait devant le tribunal judiciaire de Lille pour « apologie du terrorisme ».

Mélenchon avait commencé par dénoncer son interpellation

Jean-Paul Delescaut, symptomatique de
la menace intérieure

Alors qu’il devait également répondre d’avoir publiquement fait état d’un « soutien à la lutte contre l’Etat colonial d’Israël », le syndicaliste Jean-Paul Delescaut a pu bénéficier du soutien de Mélenchon, un politicien. Le fondateur de La France insoumise s’est rendu à Lille ce jeudi, et plus particulièrement dans le « village de la résistance et de la solidarité » organisé devant le tribunal.

A ses côtés se trouvaient notamment Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communistee, qui s’était désolidarisé du tract en octobre dernier, Adrien Quatennens, député LFI du Nord, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, et près de 300 militants. Cette dernière assure que « ce tract dit que la violence entraîne la violence, mais à aucun moment il ne dit que la violence est légitime », dans des propos rapportés par Europe 1.

300 personnes se sont réunies devant le palais de Justice de Lille, à l’appel de la CGT, pour soutenir le secrétaire départemental du syndicat et intimider la justice

Mélenchon, lui, s’était déjà insurgé le 20 octobre lorsque Jean-Paul Delescaut avait été interpellé à son domicile, à 6 heures du matin. «  L’apologie du terrorisme, c’est le soutien inconditionnel du gouvernement aux crimes de guerre à Gaza. D’interdictions en criminalisations et violences d’état de toutes sortes, Borne et Darmanin font de la France une sorte de régime autoritaire de type nouveau », avait fait savoir le patron des Insoumis sur les réseaux sociaux. «  Nous sommes tous Jean-Paul », ont scandé les manifestants, la plupart équipés de gilets et de drapeaux rouges aux couleurs de la CGT.

Tract de soutien aux terroristes islamistes du Hamas palestinien

Le politique et le syndical ne prennent plus la peine de se distinguer.

Violence d’étudiants de gauche à l’université de Grenoble

L’UNI, syndicat de droite, agressée par des organisations étudiantes

2023 – Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur est inexistante

L’UNI a dû faire face aux vociférations et violences d’organisations étudiantes de gauche radicales ce jeudi soir. Leurs versions des faits sont totalement opposées.

L’UNI (Union nationale inter-universitaire) accuse ses équivalents d’extrême gauche d’avoir agressé plusieurs jeunes de leur camp, dont l’un gravement. Une version niée en bloc par l’UNEF (quatrième organisation étudiante en nombre de sièges au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche, derrière la FAGE, l’Union Etudiante et l’UNI), l’Union étudiante (fédération de syndicats et d’associations étudiantes  – féministe, wokiste et islamo-gauchiste – considérée comme proche de la France insoumise), les Jeunes communistes, les Jeunes insoumis et le NPA (révolutionnaires trotskistes).

Un manque de sécurité

Ce jeudi 27 mars, à 17h30, l’UNI Grenoble, dans le cadre de son projet de professionnalisation des étudiants, prévoyait d’organiser dans les locaux de l’université une conférence sur le métier d’avocat, animée par maître Fabien Rajon, conseil des proches de la petite Maëlys et des victimes de l’attentat de Nice. « Cette conférence était prévue depuis le 6 février, date à laquelle nous avons envoyé une demande d’autorisation à l’université qui a été acceptée », précise Samuel Sakpa. Annoncé sur les réseaux sociaux un mois plus tard, l’événement ne passe pas inaperçu auprès de certains groupes malveillants. Avec un tract, sur lequel apparaissent les logos de UNEF (syndicat étudiant classé à gauche), l’Union étudiante (autre syndicat proche de l’UNEF), les Jeunes Communistes, les Jeunes Insoumis et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’extrême gauche grenobloise appelle à « s’opposer à la conférence organisée par l’UNI, soutien de Zemmour et Le Pen, raciste, sexiste, LGBTphobe ». Ils se donnent rendez-vous devant l’université à 17 heures, pour mettre « l’extrême droite hors de nos facs ». Affrontement programmé.

même pas pu commencer la conférence », s’exaspère Samuel Sakpa au lendemain de l’agression que ses militants et lui-même ont subi. S’ensuivent des invectives, des insultes et même des coups. « Je me suis pris un coup, rapporte l’étudiant. L’un de nos militants a, lui aussi, pris un coup de genou [à la tempe]. Il s’est effondré en sang ». Aux urgences, on découvre qu’il « souffre aussi d’une commotion cérébrale », indique le responsable de l’antenne de Grenoble. « Les médecins lui prescrivent trois jours d’ITT » ajoute-t-il. Il a depuis déposé plainte.

Une toute-puissance de l’extrême gauche

Cette agression est loin d’être la première pour les militants de l’UNI Grenoble. « L’an dernier déjà, nous avions organisé une conférence sur le métier d’élu local et à cause des menaces nous avions dû l’annuler », rappelle Samuel Sakpa. A cela s’ajoutent les tags hostiles. En février, sur les murs du campus était ainsi inscrit : « Facho nazi, luttons contre l’UNI. Sauve ta fac, mange un faf (facho) ». L’an dernier, Samuel Sakpa ainsi que le responsable de l’UNI, Yvenn Le Coz, avaient vu leurs noms écrits sur les murs de la bibliothèque, accolés à des menaces de mort. « L’université de Grenoble est clairement ancrée à gauche, décrit avec lassitude Samuel Sakpa. Encore récemment, pendant les élections étudiantes, il y a toujours des antifas qui nous suivent… ». Cette nouvelle agression, si « elle a pu en décourager certains, a surtout permis à la majorité de retrouver un sens à leur engagement. On se bat pour la liberté d’association, la liberté d’étudier et la liberté d’expression, conclut-il. On ne peut pas laisser passer ».

Après avoir publié sur les réseaux sociaux des brèves images de leur agression, les militants de l’UNI Grenoble ont reçu le soutien de nombreux responsables politiques de droite dont François-Xavier Bellamy (LR), Guilhem Carayon (LR), Jordan Bardella (RN) ou encore Stanislas Rigault (Reconquête).

Dans un communiqué, l’université de Grenoble « condamne avec la plus grande fermeté les agissements intolérables ayant eu lieu au sein de l’établissement ».  Déclaration standard. Et ajoute : « Compte tenu de la dégradation de la situation et des gestes de violence physique [les inscriptions ne sont pas prises en compte], la direction de l’UGA a été dans l’obligation de solliciter le concours de la force publique. Les manifestants s’étant retirés à l’extérieur du bâtiment, l’intervention des forces de police a été suspendue et il a été constaté que les participants à la conférence et le conférencier avaient parallèlement quitté les lieux. Après s’être assurée de l’état de santé de l’étudiant, l’UGA (Université Grenoble Alpes) a procédé aux constatations en vue d’un dépôt de plainte pour dégradation. »

Sylvie Retailleau n’est toujours pas sortie de son coma politique. Mais qui ne dit mot consent. La ministre est désormais responsable de toute escalade dans la violence.

Ce qui n’est pas enseigné à l’Université :

Le Conseil d’Etat limite l’acquisition de droits aux congés payés des salariés en arrêt maladie

Le droit aux congés payés devra se limiter à 4 semaines sur une année, ont estimé les Sages.

Jusqu’à présent, la législation française considérait que le salarié en arrêt maladie acquiert des droits aux congés payés uniquement en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, et dans la limite d’une durée ininterrompue d’un an. A l’origine de la procédure judiciaire, les syndicats CGT et Force ouvrière avaient obtenu la condamnation de l’Etat. Les articles de loi contraires à cette charte européenne ne pouvaient alors plus s’appliquer, même s’ils n’étaient pas supprimés.

Si cette décision est une bonne affaire pour le patronat, elle l’est aussi pour le pouvoir. Les salariés en arrêt maladie, pour raison professionnelle ou non, vont désormais acquérir des congés payés, mais limités à quatre semaines par an et la rétroactivité des mesures d’indemnités dues aux salariés est cantonnée à trois ans, a indiqué le Conseil d’Etat dans un avis rendu mercredi 13 mars. « Notre travail, mené de concert avec le gouvernement, a porté ses fruits », s’est réjoui sur X (ex-Twitter), le président du Medef, Patrick Martin.

Cette décision est l’aboutissement de plusieurs mois de tractations des organisations patronales pour limiter la portée d’un arrêt de la Cour de cassation daté de septembre 2023. La haute juridiction avait alors estimé que le Code du travail, qui exclut l’acquisition de jours de congé pour les salariés en arrêt maladie, était contraire à la réglementation européenne.

Jusqu’à 3 milliards d’euros d’indemnités

Le gouvernement Borne n’avait alors pas eu le choix que de faire appliquer la mesure, tout en tentant d’en limiter la portée pour les chefs d’entreprise. La Confédération des PME (CPME) avait en effet alerté sur le coût considérable que la rétroactivité d’un tel droit ferait peser sur les sociétés : entre 2 et 3 milliards d’euros par an, selon l’organisation patronale.

Début février, un avis du Conseil constitutionnel avait estimé que les limitations du Code du travail sur l’acquisition de droits aux congés payés par les salariés en arrêt maladie respectaient la Constitution. Une décision contraire à celle de la Cour de cassation, créant un imbroglio juridique qui laissait une petite marge de manœuvre à l’exécutif.

La décision, rendue le 13 mars par le Conseil d’Etat, valide le principe de cette acquisition de congés payés, tout en le limitant sur sa portée. « Le législateur n’est pas tenu, pour assurer la conformité de la loi française à la Constitution et au droit de l’Union européenne, de conférer aux périodes d’absence pour maladie le même effet d’acquisition de droits à congés que les périodes de travail effectif », indique la haute juridiction administrative dans son avis.

Concernant la rétroactivité de la mesure, le Conseil précise : « L’action en paiement peut porter sur les sommes dues au titre des trois dernières années à compter de ce jour ou, lorsque le contrat de travail est rompu, sur les sommes dues au titre des trois années précédant la rupture du contrat. » Pour traduire cette décision dans la loi, le gouvernement compte proposer un amendement dans le cadre d’un projet de loi d’adaptation au droit de l’Union européenne qui doit être examiné à l’Assemblée à partir de lundi 18 mars, a indiqué le Conseil d’Etat.

JO-Paris 2024 : les Français vont payer cher le chantage de la CGT à la grève

Macron va acheter la paix sociale au prix fort

Primes, télétravail, garde d’enfants, etc  … pour éviter une grève dans la fonction publique. Stanislas Guérini, le ministre de la Fonction publique, évoque plusieurs mesures pour récompenser les agents mobilisés cet été.

Eteindre l’incendie avant qu’il ne prenne, telle est la mission de Stanislas Guérini, alors que la CGT fait planer la menace d’une grève sur les Jeux olympiques. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, annonce des dépôts de préavis dans les trois branches de la fonction publique (Etat, territoriale, hospitalière) sur la période. Un appel à la mobilisation rejoint par Force ouvrière dans la foulée.

Invité ce samedi 9 mars sur franceinfo, le ministre a assuré que les efforts des agents mobilisés pendant les JO seront bien récompensés. « Il y aura un dispositif de prime très cohérent de 500, de 1.000, de 1.500 euros pour tous les agents publics qui seront sur le terrain », a-t-il promis. Avant d’évoquer aussi « un dispositif supplémentaire pour les forces de sécurité », dans un contexte où policiers et gendarmes seront fortement sollicités pour sécuriser l’événement. Un mécanisme conforme à la circulaire ministérielle produite par Matignon au mois de novembre, qui précisait déjà que le plafond de 1 500 euros de prime pour les fonctionnaires s’élèvera à 1900 euros pour les forces de l’ordre.

Télétravail et garde d’enfants

Stanislas Guérini a également évoqué « des processus d’adaptation des jours de congés payés (des fonctionnaires) pour les mettre sur un compte épargne-temps » ainsi que le déplafonnement des jours de télétravail pour tous les fonctionnaires « impactés » par les Jeux olympiques.

Autre annonce : la distribution de 10 000 chèques emplois service universels (Cesu) aux agents mobilisés durant la période, afin de gérer la garde des enfants en vacances estivales. Un coup de pouce hauteur de 200 euros par enfant en règle générale et 350 euros par enfant pour les familles monoparentales. « On va mettre en place des places de crèche, réserver 1.p000 places dans des centres de vacances pour pouvoir aider davantage les familles qui enverraient les enfants en colo », a-t-il encore promis.

Des mesures qui, selon le ministre, sont de nature à éloigner la menace d’une mobilisation massive durant les JO. « Je rencontre beaucoup d’agents publics, il n’y en a pas un qui m’ait annoncé son intention de faire grève », a-t-il relativisé, affirmant que « tout le pays souhaite qu’il n’y ait pas de grèves » lors de l’événement.

A l’inverse de la CGT et de FO, respectivement premier et deuxième syndicats du secteur, la CFDT a annoncé qu’il n’est pas question à ce stade de déposer des préavis de grève.

« Pour la CFDT, il n’y a aucune envie de gâcher ce moment festif des Jeux olympiques. Donc raison de plus pour que les employeurs (..) soient au rendez-vous et fassent des efforts dans le cadre des négociations qui sont ouvertes », a déclaré vendredi 8 mars la secrétaire générale du syndicat réformiste, Marylise Léon. Une position partagée par l’UNSA, quatrième syndicat de la Fonction publique. De quoi offrir du répit à Stanislas Guérini, qui peut (au moins) compter sur la division du front syndical sur le sujet.

Belloubet enterre déjà les groupes de niveaux d’Attal

Belloubet entraîne le premier ministre dans les promesses de Gascon

On adore la présentation par Les Echos du conflit ouvert par Belloubet avec Attal:
elle « assouplit » la réforme !

Gabriel Attal avait annoncé le 5 décembre que tous les cours de mathématiques et de français seraient organisés par « groupes de niveau », dès la rentrée 2024 pour les élèves de 6e et 5e et à partir de 2025, pour les 4e et 3e. Un mois après l’arrivée à sa tête, Nicole Belloubet se laisse happer par le syndicat dominant à l’Education nationale. Finis les « groupes de niveau » au collège, vive les « groupes de besoin » ! 

Derrière ce changement d’appellation, c’est toute une partie de la réforme voulue par Gabriel Attal qui est enterrée. Elle avait suscité de vives critiques et provoqué une onde de choc dans l’Education nationale dominée par la gauche.

Après des discussions avec les syndicats – de nouveau reçus, ce mardi -, l’entourage de la ministre indique que les enseignements de mathématiques et de français des élèves de 6e et de 5e ne se feront pas systématiquement en groupes. Il y aura « des dérogations », avec des enseignements en classe entière

Attal devait emporter l’EN à Matignon, mais Nicole Belloubet choisit l’alternance… politique

Gabriel Attal avait annoncé le 5 décembre que tous les cours de mathématiques et de français seraient organisés par « groupes de niveau », dès la rentrée 2024 pour les élèves de 6e et 5e et à partir de 2025, pour les 4e et 3e. Une mesure qui avait séduit, notamment les victimes du pédagogisme.

Ce sera donc finalement une alternance entre enseignements en groupes et en classe entière. Mais dans quelle mesure ? Il n’y aura « pas de proportion cible », indique le ministère en attendant la publication des textes, en fin de semaine prochaine.

L’alternance ne sera pas pédagogique et se fera sous la responsabilité du chef d’établissement. Les groupes d’élèves en difficulté pourront être au nombre de quinze, comme l’avait annoncé en décembre Gabriel Attal, mais ce ne sera « pas une contrainte ».

« L’essentiel est que [la réforme] soit mise en place et que les moyens soient au rendez-vous. » (Gabriel Attal, premier ministre bafoué)

« On n’est plus dans l’idéologie qui mettait les faibles avec les faibles et les forts avec les forts, et ça, symboliquement, c’est très important, se félicite Bruno Bobkiewicz, à la tête du principal syndicat de chefs d’établissement, le SNPDEN, affilié à la fédération UNSA Education, successeur de la FEN. On a eu satisfaction sur l’essentiel, c’est-à-dire sur le fond. Ensuite, on n’a pas tout réglé, notamment la question des moyens. »

Certains collèges ont reçu des moyens qui leur permettront de faire des groupes à géométrie variable, avec l’appui d’un inspecteur académique. Pour les établissements qui n’ont rien reçu, ce sera beaucoup plus compliqué.

Depuis décembre, enseignants et chefs d’établissement ont alerté pour expliquer que les 2.300 postes – correspondant en partie à des redéploiements – annoncés par Gabriel Attal, ne seraient pas suffisants pour mettre en place les groupes de niveau et risquaient d’entraîner des suppressions d’options ou de demi-groupes en sciences, par exemple. Il en faut au moins 4.500, avait alerté le SNPDEN.

L’enseignement privé sous contrat avait expliqué aussi qu’en l’absence de moyens supplémentaires, les groupes de niveau étaient impossibles à mettre en oeuvre sans supprimer des options ou des dédoublements de classes.

« Il n’y a aucun changement, la souplesse a toujours été possible – notamment car on prévoit depuis le début que les élèves puissent changer de groupes de façon fluide au cours de l’année, a assuré Gabriel Attal auprès de quelques journalistes. Et pour ça, j’avais obtenu en décembre des crédits supplémentaires pour mettre en place les groupes de niveau. Je n’exclus pas d’en rajouter un peu. L’essentiel est que cela soit mis en place et que les moyens soient au rendez-vous », insiste le premier ministre.

De son côté, Nicole Belloubet assure dans un entretien avec « Le Monde » que sa « préoccupation est de tout faire pour rendre possible [l’engagement de Gabriel Attal] et le rendre applicable sur le terrain. Je demande aux enseignants de travailler avec leurs élèves en groupes tout au long de l’année scolaire », ajoute-t-elle, tout en parlant de l’introduction d’une « certaine souplesse pour les principaux de collèges. »

« Un recul »

Pour justifier ce revirement, le ministère – accusé de vouloir faire du « tri » entre les élèves – assure qu’il faut « éviter l’assignation dans un groupe pour un élève donné », et vouloir « préserver des temps d’enseignement de français et de mathématiques en classe complète ».

« C’est un recul de la ministre et du gouvernement qui est à mettre à l’actif de la mobilisation », s’est félicitée Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, syndicat dominant dans le secondaire d’extrême gauche.

Dans la pratique, l’organisation reposera sur les chefs d’établissement. Les situations « diffèrent d’un collège à l’autre », justifie la ministre, renouant avec l’auto-gestion : « ce n’est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l’emploi du temps dans chaque établissement ». Pour les principaux de collège, la mise en oeuvre s’annonce complexe.

Mais c’est aussi l’application du renforcement de l’autonomie des établissements, une promesse inscrite dès 2017 dans le programme présidentiel du chef de l’Etat. « Sans le dire, Nicole Belloubet utilise les arguments de Macron pour contrer ceux d’Attal, c’est brillant », relève un connaisseur du secteur.

Chantage de la CGT à la grève pour les JO

Sophie Binet menace de déposer des préavis de grève pendant les Jeux

« Il faut que le gouvernement prenne la mesure du défi social des Jeux et prenne les décisions à la hauteur« , a alerté, jeudi 7 mars, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, qui maintient la pression sur le gouvernement, demandant une réunion à Matignon pour « que les jeux soient préparés d’un point de vue social« . La cheffe de file de la CGT a confirmé que la menace d’un dépôt début avril des préavis de grève dans les trois fonctions publiques était toujours d’actualité. Ces préavis couvriront la période des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août.

« La CGT Fonction publique déposera des préavis de grève après la réunion qu’on doit avoir le 12 mars au niveau de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) si nous n’avons pas les réponses voulues », indique auprès de l’Agence Radio France Céline Verzeletti, patronne de la fédération CGT des fonctionnaires d’Etat.

« Ça fait des mois qu’on répète la même chose et que tout le monde s’en fiche. Ça commence à être très fatigant« , a-t-elle déploré. « Ce que nous voulons, c’est que le gouvernement prenne les mesures immédiatement pour assurer la réussite des jeux à laquelle la CGT travaille depuis des années« , a-t-elle souligné, rappelant que des « centaines de milliers de travailleurs » vont être « percutés » par les JO.

L’extrême gauche syndicale réclame des « mesures immédiates » du gouvernement

« D’abord celles et ceux qui vont devoir travailler beaucoup plus que d’habitude avec des heures sup, des congés payés qu’ils ne pourront pas prendre. Et donc pour ceux-là, nous demandons quelles sont les conditions sociales de ce travail, comment est-ce qu’on va héberger tous les travailleurs et travailleuses qui devront venir en Île-de-France pour les JO ?« , a interrogé Sophie Binet. « Il faut enfin que nos alertes soient entendues et que les jeux soient préparés d’un point de vue social« , ajoute-t-elle.

La numéro un de la CGT a tiré la sonnette d’alarme par rapport à la situation des hôpitaux d’Île-de-France. « On nous annonce un afflux avec des millions de visiteurs à Paris et il n’y a pas de moyens supplémentaires sur les hôpitaux franciliens« , a-t-elle pointé. « Nous sommes très, très, très inquiets« , a-t-elle indiqué. « Il faut un plan de recrutement dès maintenant très rapide, avec des personnels à la hauteur pour pouvoir assurer ce surcroît d’activité qui va être important« , a demandé la leader syndicale qui appelle à l’organisation d’une réunion à Matignon prochainement.

Dans le viseur notamment, les primes accordées aux policiers et gendarmes pouvant aller jusqu’à 1 900 euros annoncées par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin fin janvier. « Pourquoi est-ce que ce sont les policiers ? Les autres fonctionnaires ne pourraient pas l’avoir ?« , a-t-elle fustigé.

Fin février, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), Tony Estanguet avait appelé à une « trêve sociale olympique » pour « ne pas gâcher la fête ». De son côté, le ministre des Transports Patrice Vergriete avait assuré qu’il n’était « absolument pas » inquiet quant à la possibilité d’une grève dans les transports en commun pendant les Jeux olympiques de Paris, ce en dépit du préavis déjà déposé par la RATP sur cette période.  

Salon de l’agriculture chaotique: Macron, sous haute protection policière

Le président a fait le malin de bulle en bulle derrière six rangs de policiers

Mini débat en lieu et place du « Grand » annoncé, en petit comité de quelques syndicalistes agricoles sélectionnés, à l’étage du Salon de la Porte de Versailles:

« En vrai », les virulents sont évacués manu militari:

Lien TikTok

Images de bousculades

Ce que BFMTV n’a pas montré:

Macron hué, sifflé et appelé à la démission:

Le problème des agriculteurs, pour Macron, c’est le RN et non l’Ukraine:

3 milliards de la France pour armer l’Ukraine: de quoi faire rêver les paysans français auxquels Macron promet 400 millions :

Un total que Bruno Le Maire juge peu… excessif au regard du nombre d’exploitations en France. Lien Twitter

Pourquoi démissionner, puisque la police lui autorise tout ?

Autre chose? Ben, oui : les JO, sous haute pritection policière…

Salon de l’agriculture : des manifestants forcent l’entrée, des CRS sont déployés à l’intérieur

Le Salon ouvre au public avec retard et Macron bunkerisé à l’étage avec un vingtaine de syndicalistes

La soixantième édition du Salon de l’agriculture n’a pas pu effectuer son ouverture officielle à 9h, du fait de la présence contestée de Macron ce samedi 24 février dans un climat de tension, nourri depuis plusieurs semaines avec le rejet de normes européénnes et de règlements nationaux et les manifestations agricoles.

Les organisateurs du Salon ont finalement annoncé à 9h15 que l’ouverture est retardée jusqu’à nouvel ordre. Dans le même temps, Macron a pris la parole, avec des fiches, devant une caméra fixe et des journalistes accrédités, renouvelant des promesses qui n’ont pas apaisé la colère rurale après 35 jours.

Le président, qui a été contraint d’annuler finalement hier son « grand » débat avec les agriculteurs, a fait son entrée dans la nuit, en évitant le comité d’accueil paysan pour se rendre dans une salle fermée, en étage. Dans ce huis clos, il a rencontré les secrétaires généraux des syndicats de la profession. Echaudées, des dizaines de manifestants, dont certains ont passé la nuit devant le salon pour accueillir le chef de l’Etat, ont forcé une grille pour entrer dans les lieux avant l’heure.

Certains, munis de sifflets, se sont précipités dans l’entrée principale où des heurts se sont produits avec le service d’ordre. « On va le dégager physiquement s’il le faut », a déclaré l’un des manifestants.

Heurts entre manifestants et membres du service d’ordre
du Salon de l’agriculture,
le 24 février 2024. 

Des empoignades ont eu lieu entre la sécurité des manifestants portant des signes distinctifs des trois syndicats, FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale, au moment où le chef de l’État commençait à s’entretenir avec des responsables syndicaux à proximité. Des CRS ont été déployés dans les allées du salon et les forces de l’ordre ont utilisé du gaz lacrymogène contre les agriculteurs.

L’ouverture du salon repoussée

Les organisateurs du Salon de l’agriculture, qui avaient dit qu’ils comptaient bien ouvrir comme prévu à 09H00, ont finalement annoncé que l’ouverture était retardée jusqu’à nouvel ordre.

« Les organisateurs du Salon international de l’agriculture informent que dans le contexte actuel les conditions ne sont pas réunies pour que nous puissions ouvrir les portes aux visiteurs sereinement. La décision est prise de retarder l’ouverture de la 60e édition », ont-ils indiqué.

Dans leur première annonce, ils envisageaient que des « endroits restent inaccessibles » au public, en particulier le pavillon 1 – celui des animaux – où ont convergé les centaines d’agriculteurs remontés.

Macron fait des annonces

Vers 9h15, Macron s’est adressé la presse, appelant à ce que le salon « se passe bien, dans le calme ». « C’est un moment de fierté, de reconnaissance et donc il faut que ce salon se passe bien, dans le calme pour l’agriculture française », a-t-il déclaré constatant également qu’« on ne répondra pas en quelques heures à cette crise agricole ».

« Nous lancerons un recensement dans chaque région des exploitations qui sont dans les plus grandes difficultés de trésorerie pour pouvoir les accompagner. », a-t-il annoncé.

Il a dit vouloir reconnaître dans la loi l’agriculture et l’alimentation « comme un intérêt général majeur » de la France. « Nous devons lancer un Egalim européen, parce que nous avons aujourd’hui des grands groupes de distribution qui ne joue pas le jeu et qui utilise l’Europe pour contourner la loi française. », a-t-il ajouté.

Plusieurs agriculteurs interpellés après des heurts entre manifestants et service d’ordre

Quelques minutes après l’arrivée de Macron porte de Versailles, quelques dizaines de manifestants présents sur place ont forcé une grille et ont pénétré dans l’enceinte du Salon de l’agriculture. Des bagarres ont éclaté avec le service de sécurité.