Gardes à vue : vingt avocats déposent une centaine de plaintes contre les « détentions arbitraires »

Des juristes militants participent au grand jour à l’insurrection anti-réforme des retraites

100 plaintes par 20 avocats: technique de la submersion
par la NUPES subversive

Depuis plusieurs semaines, des organisations telles que la Ligue des droits de l’homme (LDH), le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche), le Syndicat des avocats de France (SAF, classé à gauche), mais aussi les partis politiques de gauche, critiquent une « répression policière ».

Les violentes manifestations contre la réforme des retraites et l’utilisation du 49.3 ont été l’occasion d’exactions et de nombreux activistes ou des militants se faisant parfois passer pour de simples passants ont été placés en garde à vue avant d’être, dans leur écrasante majorité, relâchés sans poursuite comme la plupart. Des centaines de privations de liberté dénoncées – mais moins de cent plaintes – par ceux qui les ont subis, comme le collectif Stop GAV, soutenu par LFI, mais également par des membres de la communauté juridique, à l’exemple du Syndicat de la magistrature (SM) classé très à gauche et connu pour son infâme « Mur des cons ».

Ce vendredi 31 mars, un collectif de 20 avocats annonce le dépôt d’une centaine de plaintes pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique, de non-intervention pour l’arrêt d’une privation de liberté illégale et d’entrave à la liberté de manifester.

292 arrestations à Concorde

«C’est un dépôt collectif de plaintes individuelles, explique Coline Bouillon, une des avocates à l’initiative du projet et pour qui l’instinct de vengeance donne une “ sensation primaire mais jouissive”. Tout le monde a la même plainte, tout le monde a les mêmes avocats. On veut un traitement individuel pour chaque personne.» Tous les plaignants ont été arrêtés depuis le 16 mars, jour où le 49.3 a été utilisé par le gouvernement. L’avocate poursuit : «Le point de rupture qui justifie cette envie de déposer plainte, c’est ce rassemblement à Concorde.» Un rassemblement où 292 personnes sont arrêtées, dont Mélyna, que CheckNews avait interrogée et qui manifestait pour la première fois de sa vie, ou encore deux mineurs autrichiens alors en voyage scolaire et qui n’a pu les empêcher de participer. Sur ces interpellations, 283 donnent lieu à un classement sans suite, seules neuf personnes sont poursuivies.

Cette centaine de plaintes, déposées ce vendredi 31 mars, d’après le communiqué du collectif, ne vise pas «d’auteur précis, considérant que seule une enquête propre à chaque plaignant permettra d’établir la responsabilité de chacun des agents de l’Etat ayant concouru à ces privations de libertés». Ce n’est pas la première fois que des manifestants qui jugent avoir été arbitrairement placés en garde à vue portent plainte, d’autres personnes ayant déjà porté plainte en 2021 au moment des manifestations contre la loi sécurité globale.

Le collectif, qui se concentre sur les plaintes en Ile-de-France, fait savoir qu’il continue de traiter celles que les gens peuvent leur envoyer.

« Ce sont des gardes à vue ‘sanctions’, pour dissuader les personnes de revenir manifester », a appuyé la consœur de Me Kempf, Me Coline Bouillon.

Qui sont les signataires ?

La liste n’est pas d’accès facile. Quelques noms le sont.

Coline Bouillon, avocate généaliste à Vincennes depuis novembre 2018 organisait une conférence de presse au sujet de la détention de Florian D ., appelé Libre Flot, militant internationaliste d’ultra-gauche – Syrie, SDF, fiché S – maintenu en détention provisoire et à l’isolement, en grève de la faim depuis le 27 février: il a été inculpé le 8 décembre 2020 avec six autres personnes pour association de malfaiteurs à caractère terroriste.

Raphaël Kempf, avocat pénaliste de 39 ans qui a crée son cabinet en 2016 à Paris 9e, après avoir travaillé chez des avocats, en France mais aussi en Egypte et en Algérie, milite au côté de Florian D., soutenu par Révolution Permanente. Il est l’auteur de « Ennemis d’Etat, Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes « . De lui Libération écrit: « avocat pénaliste engagé, le défenseur d’activistes et de militants ferraille depuis trois mois au procès du 13 Novembre ». Il est le fils de l’ex-journaliste à Courrier international et au Monde, Hervé Kempf, rédacteur en chef fondateur du site Reporterre, le quotidien altermondialiste, et auteur de Que crève le capitalisme… 

Aïnoha Pascual, avocate en droit public depuis 2015 et ex-chargée d’enseignement en droit administratif à Université Paris Nanterre, a son cabinet Rue de Vaugirard à Paris 15e) et exerce en droit pénal et droit des étrangers. Proche du groupe de défense collective Defcol, soutien juridique aux manifestants victimes de violence policière et/ou mis en garde à vue, elle est amenée à défendre des personnes interpellées lors des manifestations contre le projet de loi travail et de Nuit debout. Elle participe à la legal team de la Coordination contre la répression et les violences policières.

Alexis Baudelin, avocat au Barreau de Paris depuis 2015, a fondé son cabinet Rue Réaumur 75002 Paris en 2021. Il est l’un des avocats d’Amil, activiste écologiste, poursuivi pour une action de Youth for Climate dans les locaux de BlackRock, à Paris. Et aussi pour complicité de dégradation et refus de prélèvement d’empreintes génétiques. Et arrêté le 30 mai 2020 pour avoir participé au blocage non déclaré des Champs-Elysées par des militants d’Extinction Rebellion.

Sophie Binet succède à Philippe Martinez à la tête de la CGT

Il fallait une femme, elle aurait aussi pu être arabe et voilée…

Le prochain secrétaire général de la CGT pourrait aussi bien être noire et trans. En attendant, c’est une inconnue dénommée Sophie Binet. Et elle est jeune !

Que ce soit une femme n’est pas un coup de théâtre: deux étaient en lice face à un seul homme, la parité n’obligeant pas. C’était donc une obligation dans le climat réchauffé de l’époque, si tiède puisse paraître la troisième femme. Mais elle est jeune, ce qui prouve bien que la gauche syndicale n’a rien appris du fiasco de l’élection de Macron à 40 ans, confirmé de surcroît cinq ans plus tard, grâce au vote de la gauche politique, idéologue et bornée.

La CGT a enfin trouvé une successeure à Philippe Martinez, moustachu bourru, Peppone du Petit Monde de don Camillo, 1952, égaré dans le XXIe siècle. Mais si ce n’est pas un mâle blanc hétéro, ce n’est non plus ni Marie Buisson, candidate choisie par le secrétaire général sortant, ni Céline Verzeletti qui briguaient la succession.

Aucune des deux n’est en effet parvenue à convaincre la direction élargie de la centrale, signe de la division qui la guettait. Dans un contexte éruptif avec la réforme des retraites, et à l’issue d’un 53e Congrès marqué par des tensions internes importantes à Clermont-Ferrand, une troisième voie s’est finalement construite.

Qui est donc celle qui a jailli de la boîte?

Première femme à occuper ce poste depuis la création de l’organisation, en 1895, Sophie Binet, 41 ans, a été élue ce vendredi 31 mars dans la matinée. Elle a été conseillère principale d’éducation (CPE) dans un lycée de Marseille, puis en Seine-Saint-Denis. Elle était à la tête de l’Union des ingénieurs, cadres et techniciens (Ugict) et devient le nouveau visage de la CGT. Jusqu’à présent, elle était en charge de l’égalité femmes-hommes au syndicat d’extrême gauche.

Un portrait d’elle publié il y a quelques années dans Les Inrocks rappelait qu’elle a été en 2016 avec la féministe Caroline de Haas, à l’origine de la pétition contre la loi El Khomri. Dix ans plus tôt, en 2006, alors cadre du syndicat étudiant UNEF, elle était l’une des figures contre le CPE, contrat première embauche.

C’est désormais à elle que revient de mener, en première ligne, le combat de la réforme des retraites. Avec une question brûlante : faut-il se rendre dans quelques jours à Matignon avec l’intersyndicale pour discuter avec Elisabeth Borne ? Sachant que n’ira ni EELV, ni LFI, ni le PCF…

Le « CumCum », escroquerie dont sont soupçonnées cinq banques françaises ?

Une fraude fiscale qui coûte des milliards à l’Etat

Des perquisitions ont eu lieu dans les locaux de plusieurs grandes banques françaises, ce mardi. BNP Paribas, HSBC, la Société générale ou encore Natixis sont suspectées de s’être livrées à du blanchiment de fraude fiscale aggravée. La pratique du « CumCum » est mise en cause: elle a coûté 33 milliards d’euros en 20 ans à l’Etat français.

Plusieurs grands établissements bancaires tricolores se trouvent dans l’œil du cyclone. Société générale, BNP Paribas ou encore Natixis et HSBC sont soupçonnées de blanchiment de fraude fiscale aggravée et ont subi des perquisitions de leurs locaux ce mardi midi . Une opération d’ampleur qui a mobilisé 16 magistrats du Parquet national financier, PNF, 150 enquêteurs du service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), ainsi que six procureurs allemands du parquet de Cologne. Au cœur des investigations : la pratique du « CumCum », responsable de 33 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État français sur les 20 dernières années. 

Une manœuvre « gagnant-gagnant » 

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette pratique, imaginons qu’un Américain possède des actions dans une entreprise cotée en France. A l’instar de tous les actionnaires, il touchera des dividendes une fois par an. Mais en tant qu’investisseur étranger, il doit payer un prélèvement à la source qui s’établit entre 15 et 30% du dividende. Or, pour y échapper, cet Américain peut décider de prêter ses actions à une banque française – qui paie peu voire pas de taxe – juste avant de percevoir ces dividendes.

Une fois leur versement terminé, la banque peut alors lui rendre ses actions et partager avec lui le gain fiscal tiré de l’opération. Une manœuvre, baptisée en latin « CumCum », sous-entendu « gagnant-gagnant » pour la banque et l’investisseur. Mais le jeu s’avère dangereux car l’optimisation fiscale peut rapidement tourner à la fraude fiscale . L’investisseur s’expose alors à des sanctions du fisc, voire à des poursuites judiciaires, tout comme la banque si la fraude est avérée. 

Tube de Félicien Taris,
connu pour sa participation à la saison 2 de Loft Story en 2002.

Certains lecteurs auront remarqué que seules quatre des cinq banques sont citées dans la presse vertueuse soucieuse d’équité. Et la cinquième larrone est Exane (gestionnaire de fonds), filiale de la BNP, dont le principal actionnaire est à 41,4% un conglomérat d’investisseurs institutionnels …européens.

La législative partielle en Ariège peut-elle faire éclater la Nupes ?

Les candidates LFI et PS se livrent un duel à risque pour la Nupes

Martine Froger,
PS canal historique

La députée LFI sortante Bénédicte Taurine, soutenue par la Nupes, est menacée au second tour de la législative partielle par une dissidente socialiste, Martine Froger, ci-dessus.

Cette circonscription de l’Ariège, autour de Foix, est un bastion séculaire de la gauche, mais c’est un duel fraternel qui oppose dimanche LFI-Nupes/PS dissident, au second tour de la législative partielle pour cause d’annulation du scrutin de juin: dans cette première circonscription, des bulletins au nom de la candidate du Rassemblement national dans la 2e circonscription de l’Ariège, ont été mêlés à ceux au nom du candidat RN de la 1ère dans la commune de Tarascon-sur-Ariège. Un mic-mac qui se solde par 9 voix d’écart.

La sortante LFI, Bénédicte Taurine fait face à une dissidente socialiste anti-Nupes, Martine Froger, en rupture de ban avec la direction nationale. Dans le sillage de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, les socialistes de l’Ariège sont particulièrement opposés à la stratégie d’alliance avec les insoumis. En juin, un autre dissident PS, Laurent Panifous, a d’ailleurs battu le député LFI sortant de la deuxième circonscription (Pamiers), Michel Larrive.

« Une opposition extrêmement radicale »

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, venue soutenir la députée LFI de l'Ariège Bénédicte Taurine en campagne pour la législative partielle, le 21 mars 2023.
Mélenchon, leader de la France insoumise, est venu soutenir la députée LFI de l’Ariège Bénédicte Taurine en campagne pour la législative partielle, le 21 mars 2023.

L. Panifous, qui siège dans le groupe de députés divers gauche et divers droite Liot (Liberté, indépendants, outre-mer et territoires), fait la campagne de M. Froger et confirme : « Nous sommes un territoire en résistance, et ça porte ses fruits. A l’Assemblée, j’essaie de porter une opposition constructive, pas inféodée à LFI, avec laquelle on ne partage rien. » Le député ariégeois espère ainsi prouver qu’on peut être de gauche hors de la Nupes, et décrit LFI comme « une opposition extrêmement radicale au niveau national comme au niveau local. Ils s’opposent à tous les projets ! Nous, on veut développer le territoire, pas eux. »

Une redite de l’épisode de juin dans la deuxième circonscription de l’Ariège a de vraies chances de se produire, car tout ce que la circonscription compte d’électeurs et d’électrices moins à gauche que Bénédicte Taurine a l’occasion de « se faire LFI ». « Ça va être très serré », reconnaît, un brin inquiet, un membre de la direction de la France insoumise, voyant déjà dans le résultat du premier tour une sorte de coalition anti-LFI : Martine Froger a gagné 8 points depuis juin, quand la candidate macroniste en a perdu 9, pour tomber à 11 % seulement. La majorité relative présidentielle ne veut pas manquer l’occasion d’enfoncer un coin dans la Nupes et appelle à voter pour Martine Froger. Une stratégie qui, selon le député LFI toulousain Hadrien Clouet, causera sa perte.

« Baratin »

« Elle n’a pas gagné », assure, confiant, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Mais à la Nupes, on s’attache déjà à relativiser une éventuelle victoire de Martine Froger. « Extrapoler le résultat me paraît incongru et aléatoire : c’est l’Ariège, pas la France, explique le spécialiste des élections au PS, Pierre Jouvet. Il n’y a pas beaucoup de circonscriptions en France où la gauche peut avoir deux candidats au second tour, on ne pourra pas tirer de conclusions… » Pourtant, le PS comme la Nupes tout entière se démènent à coups de communiqués pour soutenir Bénédicte Taurine. Jean-Luc Mélenchon lui-même avait fait le déplacement avant le premier tour.

Il s’agit d’éviter à tout prix qu’une gauche hors Nupes se développe. « L’alternative à l’union de la gauche, c’est du baratin », cingle une écologiste. L’élément de langage est répété à l’envi : « Si on casse la Nupes, on casse la possibilité d’avoir 151 députés de gauche, sans qui la réforme des retraites aurait été largement votée », assure Olivier Faure. qui maintient sa stratégie de supplétif.

Parti dans le parti

Une question pourrait néanmoins créer du tumulte : où siégerait, en cas de victoire, la députée Froger ? L’opposition interne à Olivier Faure au PS rappelle qu’elle a envoyé un courrier dans lequel elle dit son intention de siéger au groupe socialiste. « Elle a opportunément envoyé ce courrier avant le Conseil national qui devait statuer sur son cas. Mais elle peut aller chez Liot », analyse le premier secrétaire du PS. « Ce sont les députés socialistes qui auront la main, de toute façon. Je ne vois pas bien la cohérence d’être contre la Nupes et de venir dans un groupe qui porte dans son nom  »membre de l’intergroupes Nupes » », élude Pierre Jouvet. « Ça n’arrivera jamais ! », a balayé Mathilde Panot mardi, marquant toute sa confiance envers Olivier Faure et Boris Vallaud, le président du groupe socialiste.

A l’issue du congrès socialiste à Marseille, fin janvier, certains chefs de La France Insoumise trouvaient qu’Olivier Faure ne tenait pas son parti et avait eu tort de composer avec les socialistes Nupes-sceptiques autour de Nicolas Mayer-Rossignol. Aujourd’hui, au moins officiellement, personne ne critique le député de Seine-et-Marne : « Il a fait le job, a pris les positions qu’il fallait, a demandé à Martine Froger de se désister… Il a fait tout ce qu’il pouvait faire », insiste Hadrien Clouet. Et puis « c’est l’Occitanie, c’est Carole Delga », entend-on ici ou là.

Carole Delga qui commence à être un parti dans le parti au PS. « C’est fort : au congrès, elle a réussi à mobiliser à elle seule plus de 10 % des militants qui ont voté dans le pays, si on regarde les résultats en Occitanie », analyse un stratège du camp Faure. « On sait tout ça », balaye Pierre Jouvet, considérant qu’une victoire de Froger ne changerait rien à la donne interne au PS. Lamia El Aaraje, une des porte-parole du courant de Nicolas Mayer-Rossignol, semble tout de même avoir déjà commandé des bouteilles de petit-lait : « C’est tout de même ubuesque que la direction du Parti socialiste demande à une socialiste de se retirer ! Mais si le groupe socialiste se croit assez fort pour se passer d’une députée de plus… »

Bassines: plaintes de familles de blessés pour le retard des secours

Y a-t-il eu entrave aux secours à Sainte-Soline ?

Les familles de deux hommes placés dans le coma après la manifestation « antibassines » interdite samedi dans les Deux-Sèvres ont déposé plainte, notamment pour « tentative de meurtre », alors que les autorités défendent l’action des forces de l’ordre.

Me Chloé Chalot, avocate à Rouen, a annoncé mercredi qu’elle a déposé plainte au nom des deux familles.

Le Parquet de Rennes a confirmé de son côté qu’il a reçu la plainte des parents d’un manifestant de 32 ans, originaire de Toulouse, pour « tentative de meurtre » et « entrave aux secours ». Victime d’un traumatisme crânien lors des violents affrontements avec les gendarmes autour du chantier d’une retenue d’eau à Sainte-Soline, le pronostic vital de ce jeune homme, prénommé Serge selon ses parents, est toujours engagé.

Celui du deuxième manifestant grièvement touché à la trachée, Mickaël, 34 ans, ne l’était plus mardi soir, selon les organisateurs de la manifestation, mais il est toujours maintenu dans le coma.

Serge a été blessé « par une grenade GM2L », déclarent ses parents dans un communiqué. Ils reconnaissent que leur fils est « fiché S » et « a eu des problèmes judiciaires », « comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi », ajoutent-ils en défendant « son honneur ».

Avant de se dessaisir au profit de celui de Rennes, le Parquet de Niort a indiqué qu’il n’a pas pu « déterminer l’origine de la blessure ».

Le délai de prise en charge de ce manifestant à Sainte-Soline est dénoncé par les organisateurs et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), pour qui les autorités auraient entravé l’intervention des secours – ce qu’elles démentent.

« Le Samu a indiqué ne pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale, dès lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire », écrivait la LDH dès dimanche.

Appel

Un appel enregistré et rendu public mercredi par les organisateurs, est au coeur de la polémique. Il implique un médecin et une avocate de la LDH qui, depuis un village voisin, étaient en lien avec des personnes au contact des blessés, dont Serge.

« On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours (…) parce que c’est considéré comme étant dangereux », répond le Samu à l’avocate lors de cet échange, imputant la décision au « commandement sur place ».

Depuis samedi, les autorités justifient le délai d’intervention des secours par la nécessité, pour les gendarmes, d’assurer leur sécurité.

La LDH réplique que la zone où se trouvait le blessé était « totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes » au moment de la conversation téléphonique, entamée à 14h50 samedi tandis qu’un médecin militaire se rapprochait de la victime.

Selon la gendarmerie, un « retour relatif au calme » était constaté depuis 14h20 autour de la bassine, avant une brève reprise des heurts entre 15h23 et 15h27.

D’après la préfecture, un premier appel aux pompiers avait signalé le blessé à 13h49. Déclenché à 14h01, un Smur de Charente, que les gendarmes ont renoncé à escorter jusqu’au bout face à « l’hostilité » de certains manifestants, a rejoint la victime à 14h57; elle a été héliportée vers l’hôpital de Poitiers à 16H34.

« Non, les secours n’ont pas été empêchés par les forces de l’ordre », a répété mercredi au Sénat le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Une grenade par seconde

De 6.000 à 8.000 personnes selon les autorités, 30.000, selon les organisateurs, ont manifesté samedi.

La LDH dénonce « un usage immodéré » de la force sur l’ensemble des manifestants, dès qu’ils ont approché la réserve d’eau. Les organisateurs ont dénombré 200 blessés, dont au moins une personne éborgnée en plus des deux manifestants dans le coma.

Dans deux rapports, préfecture et gendarmerie défendent au contraire une riposte ciblée et proportionnée face à 800 à 1.000 manifestants « radicaux ».

D’après les chiffres officiels, 5.015 grenades lacrymogènes ont été tirées, soit environ une par seconde. La gendarmerie a eu recours aussi à 89 grenades de désencerclement de type GENL, 40 dispositifs déflagrants ASSR et 81 tirs de LBD. Quant aux émeutiers, certains étaient porteurs de pieds de biche et autres barres de fer et de mortiers.

G. Darmanin a engagé la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre, l’un des organisateurs avec le collectif « Bassines non merci » et le syndicat agricole Confédération paysanne, connue pour l’extrémisme de José Bové. D’aytres activustes étaiebt membres de « Soulèvements de la Terre », issu de la ZAD de ND-des-Champs à Nantes

Ces derniers ont appelé à se rassembler devant toutes les préfectures jeudi à 19h00 « pour la fin des violences policières ».

En réponse, le ministère de l’Intérieur a demandé aux préfets de renforcer la sécurité des préfectures, avec un total de 16.000 à 20.000 manifestants attendus sur 80 sites dans toute la France (hors Paris).

Racialisation du mouvement anti-réforme des retraites par Mehdi, militant Révolution permamente, un étudiant étranger et révolutionnaire

Les décoloniaux, récupérés par les anticapitalistes racisés trotskistes, émeutiers tous azimuts

Mehdi Zenda, « étudiant » fantôme, étranger boursier
et activiste révolutionnaire en action anti-française

Au risque d’être fascisé, on peut pointer des amalgames à tiroirs et souligner un empilement de faussetés de raisonnement. Mais peu importe à la gauche subversive dès lors que la colère gronde, monte et déborde dans la rue : toute fureur est bonne à l’extrême gauche. Elle est meilleure, si elle est mue par la haine et s’exprime dans la violence.

Alors que la droite nationale se tient en embuscade pendant les émeutes révolutionnaires en cours et que les cyniques de l’Elysée comptent en tirer profit, pensant en tirer des dividendes électoraux, comme le montrent les sondages, lien PaSiDupes, la NUPES répand le chaos dans la rue pour obtenir, dans les urnes, sa revanche sur la macronie en 2027 et, au pire, comme en 2017 et 2022, sur le RN.

Des gilets jaunes aux anti-bassines, en passant par les anti-réforme, la constante de la racialisation des actions légitimes des forces de l’ordre

Les révolutionnaires trotskistes de Révolution permanente répandent l’idée que  » la fachosphère a lancé une offensive raciste contre un militant étudiant [étranger et boursier] mobilisé pour les retraites et contre la loi immigration, allant jusqu’à demander son expulsion. » Ce lundi 27 mars, ils appellent à la « Solidarité ! »

« C’est suite à son intervention lors de la manifestation antiraciste contre la loi immigration ce samedi, dans laquelle l’étudiant et militant rappelait l’histoire coloniale de la France et dénonçait le traitement infligé aux immigrés et sans-papiers, que Mehdi a reçu les attaques du média de la fachosphère FdeSouche, relayée par des figures de l’extrême-droite comme l’ancien lepéniste, désormais zemmourien, Gilbert Collard, le député RN Julien Odoul ou le militant d’extrême-droite Philippe Vardon, ouvrant la voie à un flot d’insultes racistes sur les réseaux sociaux », toujours dixit les anti-républicains, pacifistes et vertueux.

Ce lundi, Mehdi Zenda, étudiant étranger à Paris 8 et militant du collectif des étudiants étrangers de Paris 8, ainsi que du Poing Levé – collectif étudiant anticapitaliste et révolutionnaire animé par des militants Révolution permanente de la nébuleuse trotskiste, enregistré en septembre 2019 à Saint-Denis (PCF jusqu’en 2020 et PS depuis) et subventionné par les subventions des Français à la Seine-Saint-Denis – a dû faire face à une offensive raciste et puante comme sait en lancer l’extrême-droite, assure RP.

Enragés par le fait qu’un étudiant algérien ose évoquer l’histoire raciste et coloniale de l’État français et appelle à lier le combat contre la réforme des retraites en cours à celui contre la loi immigration, soulignant la situation des travailleurs immigrés en France, l’extrême-droite cherché à décrédibiliser l’étudiant. « Mehdi, étudiant étranger à Paris 8 (militant Révolution Permanente) pense que la loi sur la réforme des retraites est raciste et discriminatoire. Ses grands-parents auraient non seulement construit la tour Eiffel mais aussi le métro ».

Cet étudiant algérien sait-il que son pays a été colonisé par la Turquie: pendant la colonisation ottomane en Algérie, des Turcs, principalement d’Anatolie, se sont installés dans la régence d’Alger. Parmi les populations issues de ces mélanges, on compte les kouloughlis (« fils de serviteur »), issus d’unions entre des Ottomans, souvent des janissaires (« nouvelle milice », des militaires turcs, sorte de colonne Wagner russe actuelle en Afrique !), et des femmes maghrébines locales jusqu’en 1830. Le mélange des sangs au Maghreb expliquerait une certaine ouverture d’esprit, si n’était venu interférer la haine raciale et religieuse.

Et avec des mises en cause ad hominem, chair à guillotine, de poursuivre. « Dans la foulée, en direct sur CNews lors d’une émission dont le sujet était « gouvernement : le péril jeunesse », Jean Messiha, raciste notoire [Egyptien de naissance], ancien membre du RN [comme le trésorier de deux associations de collecte de fonds du Front national dans les années 90, Jean-Pierre Mouchard, père de Laurent Joffrin, ex-patron de Libération], puis de Reconquête et aujourd’hui invité vedette des chaînes du groupe Bolloré [donc exclu des chaînes du service public, dont France inter et France 2 ou de France 5, et de Quotidien, du groupe TF1], a été jusqu’à appeler à l’expulsion de Mehdi [puisque la parole est libre sur CNews, comme pour le socialiste Laurent Joffrin ou Fabien Villedieu, syndicaliste SUD rail, trotskiste lui aussi…]: « je n’ai qu’une réponse : interruption de son visa étudiant et retour à l’expéditeur ». En d’autres termes, un appel raciste [d’Egyptien à Algérien] à la « rémigration », mot d’ordre cher à l’extrême-droite [concept anglo-saxon introduit en France en 2010].

Face à ces attaques il faut que les organisations du mouvement étudiant et du mouvement ouvrier se solidarisent en défense de Mehdi et envoient un signal : l’extrême-droite n’intimidera pas un étudiant mobilisé. Cette attaque rappelle une fois de plus le rôle de poison de l’extrême-droite, qui sert le pouvoir en place en cherchant à diviser travailleurs étrangers et Français, quand les travailleurs sans-papiers sont une composante active de la mobilisation depuis le 19 janvier, et de nombreux travailleurs mobilisés contre la réforme des retraites étaient mobilisés samedi [contre la réforme de l’immigration, dont ne sait pourtant quasiment rien, sinon qu’elle adaotera à notre époque les dispositifs du droit de l’asile et de l’immigration].

L’heure est, comme le rappelait Mehdi, à faire le lien entre les mouvements antiracistes [racisés, comme les antifas sont fascisés] et le mouvement ouvrier, et à unir la colère contre le gouvernement [ou/et la République ?]. C’est surement ce qui effraie l’extrême-droite ! »

#SoutienMehdi !

Soutien à Mehdi du  » Réseau pour la grève générale  » (constitué suite à une tribune parue dans le JDD le 28 janvier 2023, signée par 300 syndicalistes, militants et personnalités appelant à préparer des grèves reconductibles partout où c’est possible ) « face aux attaques de l’extrême-droite »…

Irène Karalis (RP), cheffe mousse à Revolution permanente

« On a besoin d’une jeunesse qui refuse de baisser la tête” (Irène Karalis)…

Ses grands-parents auraient non seulement construit la tour Eiffel (1874-1886) mais aussi le métro (la première ligne est inaugurée en juillet 1900).

Entendre la « coach sportif » éructer ?

Poing levé était déjà présent à Sainte-Soline, preuve que le sort des sans-papiers n’est qu’un détail de l’action subversive du collectif :

Qui sont les tireurs de ficelles derrière les marionnettes, outre Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA), Frédéric Lordon (chercheur au CNRS, altermondialiste et Nuit debout), l’un des signataires d’une tribune défendant la candidature d’Anasse Kazib, délégué syndical de SUD Rail et militant trotskiste français, porte-parole de …Révolution permanente à l’élection présidentielle?

Les députés MoDem, favorables à la  proposée par Laurent Berger (CFDT)

La « majorité » présidentielle, de relative à éclatée

Mattéi et Bayrou

Cette solution de médiation, demandée par le leader de la CFDT, a pour l’heure été refusée par le gouvernement, alors que la 10e journée de mobilisation contre la réforme Macron des retraites aura valeur de test.

Membres de la majorité relative présidentielle, les 102 députés MoDem (et apparentés) approuvent la mise en place d’une médiation autour de la réforme des retraites, comme le propose le leader de la CFDT Laurent Berger, ont-ils annoncé mardi, à rebours du gouvernement.

«C’est bien d’avoir une ou deux personnes pour essayer de retrouver le dialogue et avoir un certain recul», a souligné le président du groupe centriste, Jean-Paul Mattei, lors d’un point presse à l’Assemblée.

Jean-Paul Mattei, le bayrouiste poil à gratter de la « majorité »

Jean-Paul Mattei, député du MoDem de la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques (Pau)

Pourquoi parle-t-on de lui ? Il est celui qui a provoqué la colère de Bruno Le Maire et de Gabriel Attal en plein débat budgétaire. Le président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale a en effet défendu un amendement visant à instaurer une taxation majorée de 30 à 35 % sur les dividendes supérieurs à la moyenne des cinq dernières années. Son idée, adoptée par les oppositions et 19 députés macroniens contre l’avis du gouvernement a certes ensuite été retoquée par la première ministre dans le cadre de la réécriture du projet de loi de finances pour 2023 soumis au 49-3 mercredi, mais elle a semé le trouble dans la majorité et de ses alliés quelques semaines après les critiques de François Bayrou, le président du MoDem, sur la méthode pour réformer les retraites.

« Je pense qu’elle est améliorable ». C’est en ces termes que François Bayrou a qualifié la réforme des retraites du gouvernement mercredi matin sur LCI. Le patron du MoDem, favorable à une augmentation des cotisations de l’employeur, n’a pas été entendu de l’exécutif.

« Je sais très bien que le gouvernement n’est pas de cet avis et mon idée n’est pas de le gêner ni le mettre en difficulté », a assuré le maire de Pau. Avant d’insister: « La situation est que beaucoup de Français ont le sentiment qu’on demande des efforts aux mêmes, à ceux qui sont au travail, et pas à tous ceux qui sont à la tête des entreprises. Et de préciser:

« Il ne s’agit pas de faire contribuer les patrons, mais les entreprises ».

« Vous allez casser de l’emploi »

François Bayrou a sorti sa calculette. L’effort demandé atteindrait « environ 0,7% de la masse salariale ». Il serait d’autant plus légitime selon lui que « cette année, cette dernière va augmenter de plus de 5% ».

Reste que pour le gouvernement, c’est toujours niet.

« Pourquoi est-ce qu’on ne fait pas payer davantage les entreprises? Parce que vous allez casser de l’emploi », a justifié Olivier Véran, porte-parole du gouvernement dans le même temps sur France Info.

Le soir même, François Bayrou en a remis une louche dans les colonnes du Parisien. « Je pense que l’on peut faire progresser, améliorer la réforme », réitère-t-il. « L’enjeu est qu’elle apparaisse comme juste et c’est la condition pour qu’elle soit acceptée ».

« Pédagogie »

Ce n’est pas la première fois que le triple candidat à la présidentielle se fait entendre sur la réforme des retraites. « On n’est pas aux pièces », avait-il temporisé à la fin du mois de septembre 2022 lors de l’université d’été de son parti, estimant que le sujet méritait un débat plus long. Emmanuel Macron, lui, voulait aller vite, mais avait finalement consenti à laisser davantage de place à la concertation.

Convaincu François Bayrou? « Grâce à ce délai, on a évité le piège du passage en force, qui aurait conduit à une explosion sociale », se félicite-t-il auprès du Parisien.

Tout en se montrant critique: « J’aurais espéré qu’on se serve de ces quatre mois pour porter devant l’opinion la pédagogie de la réforme. Il y a des décennies que cela n’est pas fait. »

Lien PaSiDupes

Réforme des retraites: Macron jusqu’au-boutiste, selon 8 Français sur 10

Seuls 21 % des Français pensent que Macron va reculer

La popularité d'Emmanuel Macron en forte baisse.

Ca passe ou ça casse, selon Macron, dans l’esprit des personnes sondées par l’Ifop pour le JDD. Seulement 21 % des Français estiment que Macron et son gouvernement ne s’obstineront pas face aux mouvements sociaux, provoqués par la réforme des retraites, par la méthode au doigt mouillé et par les mensonges de l’exécutif.

Lundi 20 mars, la motion de censure transpartisane initiée par le centriste Charles de Courson a été rejetée à 9 voix près : si elle n’a ainsi ni fait tomber le gouvernement, ni permis de rejeter la réforme des retraites, elle a néanmoins souligné que Macron joue avec le feu social. Car, dans l’attente du jugement du Conseil constitutionnel, la gronde sociale continue dans la rue, avec de nouvelles manifestations prévues partout en France pour faire reculer Macron, qui préfère la casse à l’abandon.

Dans l’opinion, bien que majoritairement hostiles à la réforme (68 % lors de la dernière mesure Ifop pour le JDD), les Français ne croient pas à son retrait : seulement 21 % d’entre eux pensent que Macron et son gouvernement ne sont pas sourds aux mouvements sociaux et finiront par abandonner.

Macron souffle sur les braises de l’insurrection

La popularité du chef de l’Etat approche même son plus bas  atteint lors de la crise des « Gilets jaunes » avec un net décrochage chez les 35-49 ans.

Selon un sondage Ifop/Fiducial pour le JDD et Sud Radio, le Rassemblement national serait renforcé de cette séquence en cas de législatives anticipées. La majorité présidentielle serait sanctionnée et pourrait perdre plus de 50 sièges à l’Assemblée nationale.

La popularité du couple exécutif est très touchée par la réforme des retraites. Il faut remonter à la sortie de crise des Gilets jaunes, début 2019, pour trouver des niveaux d’impopularité comparables, selon notre sondage Ifop-JDD.

Selon un sondage Ifop réalisé pour le JDD, 78 % des Français trouvaient injustifié le recours à l’article 49-3 par le gouvernement pour faire passer la réforme des retraites. Macron a pourtant choisi le passage en force.

La première ministre a annoncé qu’elle ne souhaite plus avoir recours au 49.3, « en dehors des textes financiers ». Il est à nouveau question pour Elisabeth Borne de recourrir au 49.3

Macron jette de l’huile sur le feu, selon Natacha Polony : lien TikTok

Nucléaire : la France essuie un nouveau revers à Bruxelles

La filière de l’énergie nucléaire demeure exclue du plan « Net Zero Industry Act » de la Commission européenne

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a détaillé les limites de l’appui de l’UE à l’énergie nucléaire.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a détaillé les limites de l’appui de l’UE à l’énergie nucléaire

Cette exclusion signifierait qu’elle serait privée des subventions de Bruxelles.

Dans son discours du 24 mars à Bruxelles, Ursula von der Leyen a défini les limites de l’appui de l’Union européenne à l’énergie nucléaire, dans le cadre du règlement concernant la production domestique de technologies propres. Une gifle pour la France, qui défend au contraire l’intégration du nucléaire dans le « Net Zero Industry Act ». Plus inquiétant encore, un plan détaillé dans un « document de travail » recense les « technologies stratégiques à zéro émission » qui bénéficieront d’un « soutien particulier » de la part de l’UE. Le nucléaire n’y est pas mentionné une seule fois, alors que le secteur a de gros besoins de financement, comme le prouvent les difficultés actuelles d’EDF. Et que la France veut lancer un ambitieux programme de construction de nouveaux réacteurs.

Voitures et énergie, les deux victoires allemandes

« C’est Allemagne 2 – France 0 », ironise un familier des dissensions en cours entre les deux plus grandes puissances des Vingt-Sept. Car Berlin vient parallèlement de remporter une curieuse victoire dans un autre dossier emblématique de la transition écologique orchestrée par la Commission européenne. Le chancelier Olaf Scholz avait stupéfait ses partenaires européens en annonçant le 7 mars dernier que l’Allemagne ne voterait finalement pas le texte sur l’interdiction des moteurs thermiques à partir de 2035 – une mesure pourtant approuvée de longue date par l’ensemble des États membres.

La Commission a finalement cédé : « Nous avons trouvé un accord avec l’Allemagne sur l’utilisation future des carburants de synthèse dans les voitures », a déclaré samedi le commissaire européen à l’Environnement, Frans Timmermans, sur Twitter. Traduire : un compromis a été trouvé in extremis, qui avantage les constructeurs automobiles d’outre-Rhin (BMW, Daimler, Volkswagen…), opposés à une interdiction totale dès 2035. « Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2 », a précisé le ministre allemand des Transports, Volker Wissing.

Cette option ne satisfait pas les ONG environnementales, qui jugent la technologie des carburants de synthèse coûteuse, énergivore et polluante. Sans oublier que le développement des véhicules électriques entraînera une baisse progressive de leurs prix, ce qui pourrait diminuer l’attrait de voitures utilisant ces carburants de synthèse. À l’exception peut-être des modèles haut de gamme dont les constructeurs allemands sont justement les champions.

« La France s’était inclinée face à ces délais, alors que les constructeurs nationaux n’étaient à l’époque pas prêts, s’agace un expert industriel. Aujourd’hui qu’ils le sont, Renault en tête, l’Allemagne obtient de modifier l’agenda à son profit. On aurait pu penser que l’exécutif allemand ferait – en échange – preuve de souplesse dans le dossier nucléaire. Et c’est l’inverse ! » Malgré des efforts persistants pour convaincre son plus important partenaire de modérer son opposition totale à l’atome, Paris échoue donc une fois de plus. Le temps presse. L’échéance du plan « Net Zero » voulu par l’UE, supposé répondre au plan « vert » américain de 400 milliards de dollars de subventions voté à la fin de l’année dernière, approche.

La France a rassemblé une coalition

« Le nucléaire peut jouer un rôle dans notre effort de décarbonation, c’est important », a concédé la présidente (allemande) de la Commission dès jeudi, lors de la première journée du récent sommet des Vingt-Sept à Bruxelles. « Mais seules les technologies à zéro émission que nous jugeons stratégiques pour l’avenir – comme les panneaux solaires, les batteries et les électrolyseurs – ont accès à l’ensemble des avantages et des bénéfices », a aussitôt ajouté Ursula von der Leyen.

Pour ces industries « stratégiques », les besoins d’investissement totaux devraient s’élever à environ 92 milliards d’euros de 2023 à 2030, avec des besoins de financement public de 16 à 18 milliards d’euros, a précisé la Commission dans un document de travail publié en même temps que le règlement sur les technologies propres. « Cela fait plus de quatre ans que nous bataillons pour que le nucléaire, producteur d’une énergie décarbonée, soit inclut dans la nomenclature des énergies propres, rappelle un grand industriel français. À chaque fois, l’Allemagne –qui continue d’investir dans le charbon hautement polluant –s’y oppose. En ralliant de surcroît des pays comme le Luxembourg ou l’Autriche, pour renforcer sa position. »

En face, la France a rassemblé dix partenaires européens dans une alliance pour l’énergie nucléaire. Le 28 février, ces onze Etats membres de l’UE (dont les Pays-Bas, la Pologne ou la République Tchèque) ont signé une déclaration à Stockholm pour « réaffirmer conjointement leur volonté de renforcer la coopération européenne dans le domaine de l’énergie nucléaire ». Mais l’objectif d’un financement européen pour la filière demeure très incertain.

Macron s’enfonce dans l’impopularité, selon deux sondages

Il passe sous la barre des 30% et atteint la cote d’alerte

La popularité du président Macron rechute au faible chiffre qu’il avait atteint au moment de la crise des « Gilets jaunes » avec un fort déclin chez les 35-49 ans.

Sa réforme des retraites et sa stratégie du coup de force arrangent pas l’image du président de la République. Selon une première enquête, réalisée par BVA pour RTL, Macron n’a plus que 28 % d’opinions favorables avec un fort recul du soutien des 35-49 ans (-11 %). La chute est encore plus brutale pour ceux qui avaient voté pour lui au premier tour de la présidentielle (-15 points). La plupart des sondés ne semblent pas avoir apprécié l’intervention du chef de l’Etat le 22 mars dernier, où très attendu, il n’a montré aucun signe d’ouverture sur la réforme des retraites, ni même aucune perception juste de la situation et de ses erreurs politiques et comportementales.

Avec 28 % d’opinions positives, le chef de l’Etat ne récolte que deux points de plus que sa popularité la plus basse récoltée pendant la crise des « Gilets jaunes ». Et la crise des retraites n’est toujours pas derrière lui, depuis le jeudi 19 janvier:  la dixième journée de mobilisation intersyndicale se déroule ce mardi 28 mars.

650.000 à 900.000 manifestants sont attendus partout en France, dont 70.000 à 100.000 à Paris et les jeunes devraient être deux à trois fois plus nombreux, ce 28 mars.

Dans un autre sondage, pour Public Sénat et réalisé par Odoxa, le constat est encore plus rédhibitoire : 70 % des interrogés considèrent que Macron ne fait pas un « bon président de la République ». La proportion de personnes validant son action est en baisse dans tous les camps : -6 % pour les sympathisants LFI, -14 % au PS et -12 % chez les écologistes. Mais même dans son propre camp, les bonnes opinions commencent à s’effriter. Si 90 % des sympathisants Renaissance approuvent son action, ce chiffre est en baisse de trois points. Seul dans le camp des Républicains, sa popularité s’accroît (+12 %).

Macron entraîne Elisabeth Borne dans sa chute

Sa première ministre ne bénéficie du soutien que de 28 % des Français interrogés. L’ancienne ministre du Travail est étrillée pour « être à la botte » du Président, plus que par l’utilisation du 49-3 pour adopter la réforme des retraites.

Dans le même temps, ses principaux ministres sont en recul, note Odoxa.

Dans la majorité, même s’il reste en tête des personnalités politiques, Edouard Philippe voit sa cote de popularité chuter de sept points : 34 % le soutiennent ou éprouvent de la « sympathie » pour lui. Il est désormais talonné par la cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen (32 %).

Dernier enseignement : 71 % des sondés se disent favorables à un référendum d’initiative partagée sur les retraites, et 67 % voteraient contre le report de l’âge légal.

Le RN profite de la réforme des retraites, des méthodes de Macron et des violences de la Nupes

Le grand stratège de l’Elysée et ses dangereux électeurs de gauche font prospérer le RN

Manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars à Paris.
Manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars à Paris.

Selon un sondage Ifop/Fiducial pour le JDD et Sud Radio, le Rassemblement national sortirait renforcé de cette séquence en cas de dissolution et de législatives anticipées. Le parti du président serait sanctionné d’une trentaine de sièges et l‘alliance présidentielle pourrait perdre plus de 50 sièges à l’Assemblée nationale.

Un Rassemblement national en forte hausse et une majorité sanctionnée en cas de législatives anticipées, voilà le bilan de la séquence réforme des retraites de Macron selon le sondage Ifop/Fiducial pour le JDD et Sud Radio. Si un tel scrutin avait lieu dimanche prochain, le Rassemblement national, avec 26 % des suffrages, enregistrerait un bond de près de 7 points par rapport aux législatives de juin 2022, du fait de sa pondération à l’Assemblée, lui permettant de faire jeu égal avec la Nupes qui, elle, stagne autour de 26 %, du fait des violences lors de ses mobilisations contre la réforme des retraites et du spectacle de désordre insurrectionnel dans l’hémicycle. « L’enseignement majeur, c’est que le RN est en tête, c’est inédit, souligne Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Le RN a un socle électoral attrape-tout. Il n’y a presque plus de catégorie où il est très faible sauf chez les cadres supérieurs, où il ne récolte que 13 % ». Et le sondeur de souligner un paradoxe : le RN réalise ses meilleurs scores « dans les catégories les plus hostiles à la réforme même s’il n’a pas été dans le mouvement social. »

La Nupes et le RN seraient renforcés si des élections législatives sont organisées.

Avec 22 % des voix, la minorité présidentielle décrocherait de près de 5 points en cas de législatives anticipées, reléguée en troisième place derrière le RN et la Nupes. Et ce alors que ses candidats étaient arrivés très légèrement en tête lors des dernières législatives (26, 9 %). « Dans ce sondage, il y a un perdant, c’est la majorité actuelle, note Dabi. S’il y avait un vote, la sanction serait très claire. L’éventualité d’une dissolution constituerait un risque très sérieux, pour ne pas dire un suicide. » 

Dabi estime qu’en cas de dissolution, l’alliance prédidentielle perdrait plus de 50 sièges. Faible chez les jeunes (12 % chez les moins de 35 ans), le vote macronien apparaît stable chez les personnes âgées (31 % chez les 65 ans et plus). « Ils ne sont plus que sur une jambe : celle de la France qui ne travaille pas », résume le directeur général Opinion de l’Ifop.

La révolte ne retombe pas

La grève des éboueurs reconduite par les agents de la ville de Paris et, il y a une semaine, des salariés de l’entreprise Derichbourg ont déposé un préavis de grève dans la danse. La société privée de traitement des déchets Derichebourg vient toutefois d’ indiquer lundi que le préavis de grève déposé par la CGT a été levé permettant d’éviter une grève des éboueurs dans les 10e et 18e arrondissements de la capitale.

Deux des trois incinérateurs de Paris sont en revanche toujours bloqués. Près de 7300 tonnes de déchets jonchent les trottoirs de la capitale.

Lors de la manifestation contre la bassine de Sainte-Soline, des militants et des élus estiment que l’arrivée des secours sur place a été retardée à dessein sur décision de la préfecture.

Macron a reçu à l’Elysée des responsables de son alliance présidentielle, ce lundi. Il les a assuré de sa volonté de poursuivre le dialogue avec les syndicats, alors qu’il venait d’envoyer l’intersyndicale se faire voir de Elisabeth Borne, qui l’avait adressée à Dussopt. Macron en a profité aussi pour s’en prendre à La France insoumise.

La dixième journée de mobilisation, mardi 28 mars, devrait voir défiler dans les rues des milliers de manifestants, avec un nombre de jeunes multiplié par deux ou trois.

Accusée de viol par son mari, une femme placée en détention provisoire en Savoie

La prévenue aurait imposé des relations sexuelles à son mari

Une femme de 28 ans a été placée en détention provisoire, après avoir été mise en examen le 11 mars dernier à Chambéry (Savoie), pour viol sur son conjoint, violences et menaces. Une décision motivée par la structure psychologique « paranoïaque » de la prévenue, mais aussi par le risque de pression et de renouvellement des faits, Le Dauphiné Libéré.

Du chantage ?

La femme a été interpellée le 9 mars. Son mari a expliqué qu’elle l’aurait contraint à des relations sexuelles en le menaçant de dénoncer sa situation de clandestin à la préfecture. Deux vidéos prouveraient ce chantage, qui serait aussi associé à de l’extorsion et à des faits de violence sur lui et sur le voisinage. Après avoir déposé plainte, l’homme, potentiellement sous emprise, a toutefois demandé à la retirer.

De son côté, la prévenue est inconnue de la justice et nie l’ensemble des faits. Selon son avocat, la vidéo prise ne prouverait pas qu’il y ait eu relation sexuelle après et l’homme ne serait pas réellement en situation irrégulière. Sa cliente a été incarcérée à la maison d’arrêt de Bonneville (Haute-Savoie).

Sainte-Soline : l’un des émeutiers dans le coma est fiché S et ultra-gauche

Un manifestant "ant-bassines" a été placé dans le coma après des affrontements à Sainte-Soline (Illustration).

Le manifestant gravement blessé qui a été plongé dans le coma ce lundi est bien connu depuis plusieurs années des services de renseignement pour appartenir à la mouvance de l’ultra-gauche radicale et violente (pléonasme) : révélation ni de France inter, ni de Le Monde ou Libération, mais d’Europe 1, confirmée par le ministre de l’Intérieur. Mis en cause dans l’attaque de locaux de la protection judiciaire de la jeunesse en 2011 dans le Sud-Est, il avait été placé en détention provisoire pendant deux mois.

Son pronostic vital est toujours engagé ce lundi. L’émeutier âgé d’une trentaine d’années et gravement blessé lors des heurts qui ont opposé manifestants aux forces de l’ordre ce week-end à Sainte-Soline, est connu des services de renseignement depuis au moins l’année 2009. Il a été fiché S au milieu des années 2010, quand le socialiste Bernard Cazeneuve était ministre de l’Intérieur, pour son appartenance à l’ultra-gauche

Cet individu, victime d’un traumatisme crânien, a été touché par un projectile dont l’origine et la nature ne sont pas encore connues, tant ils volaient bas et de toutes parts. Une enquête a été ouverte « pour déterminer la nature exacte » des blessures graves de trois manifestants au total et « les circonstances dans lesquelles » ces personnes ont été blessées, a annoncé dimanche le Parquet de Niort dans un communiqué de presse.

Deux mois de détention provisoire

Selon une source proche du dossier, le partisan de Mélenchon, né en 1990, a auparavant participé à plusieurs reprises à des manifestations de l’ultra-gauche, parfois en intégrant le black bloc. Sa présence avait été signalée par les services lors du G7 de Biarritz à l’été 2019. Il est aussi connu des services pour avoir pris part à la contestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il a occupé des fonctions de direction à Toulouse à la Ligue communiste révolutionnaire (NPA).

En 2011, il avait été mis en cause dans l’enquête de la dégradation des locaux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Labège. Comme José Bové « démontait » les MacDo ou saccageait les champs d’OGM. « Une bande armée et cagoulée composée d’une dizaine de membres a attaqué le pôle territorial de formation de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Pour protester contre la politique d’incarcération des mineurs« , rapportait les media locaux. Il avait alors été placé en détention provisoire pendant deux mois.

Europe 1 révèle que les services de renseignement ont comptabilisé plus de 200 personnes fichées S présentes lors des affrontements qui ont éclaté à Sainte-Soline samedi.

UE : les 27 approuvent la fin des moteurs thermiques dès 2035

Contrepartie à une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse.

Membres de communauté amish

Fin annoncée des moteurs thermiques dans les voitures neuves à partir de 2035, décision des ambassadeurs des 27 pays de l’UE, datée du lundi 27 mars 2023. Le texte, un des piliers du plan climat européen afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, veut contraindre les automobiles neuves à ne plus émettre aucun CO2, interdisant de fait les véhicules essence, diesel, et hybrides, au profit du tout-électrique.

L’Allemagne, qui bloquait jusque-ici cet interdit, a donné son accord en échange d’exemptions pour les futurs carburants synthétiques. Cette technologie, controversée et encore en développement, consisterait à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles.

Les carburants de synthèse ou électro-carburants, dits « e-fuels », sont produits à partir d’électricité renouvelable ou bas-carbone, de dioxyde de carbone ou d’azote dans le cas de l’e-ammoniac, et d’hydrogène issu d’électrolyse.

Les carburants de synthèse divisent

Cette annonce intervient après le revirement de l’Allemagne sur la question. Mi-février, Berlin avait bloqué le texte au dernier moment, malgré l’approbation par les eurodéputés réunis en plénière et après un feu vert des Etats membres, dont l’Allemagne. Pour justifier sa volte-face, le pays avait réclamé de la Commission qu’elle présente une proposition ouvrant la voie aux véhicules fonctionnant aux carburants de synthèse.

Cette technologie, encore en développement, consisterait à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles. Défendue par des constructeurs haut de gamme allemands et italiens, elle permettrait de prolonger l’utilisation de moteurs thermiques après 2035.

Les carburants de synthèse, un pari sur l’avenir

Mais, de l’avis de nombreux experts, la technologie des carburants de synthèse a peu de chance de s’imposer sur le marché et ne concernerait dans le meilleur des cas qu’une minorité de véhicules de luxe. Elle est contestée par les ONG environnementales qui la jugent coûteuse, énergivore et polluante.

Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront, suite à la modification du texte, être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2. Le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, s’en est réjoui.

Le texte sera « mis à l’ordre du jour » d’une réunion mardi des ministres de l’Énergie pour adoption formelle, a annoncé la présidence suédoise du Conseil de l’UE. Il est l’un des piliers du plan climat européen pour atteindre la neutralité carbone, en 2050.

Cyberattaque : le site internet de l’Assemblée nationale bloqué par des hackers

Les pirates seraient pro-russes et auraient vise des partisans de l’Ukraine

Le site internet de l’Assemblée nationale aurait été bloqué par une attaque de pirates pro-russes, selon des experts.

« Le site est actuellement en maintenance ». Le site internet de l’Assemblée nationale française est bloqué depuis ce lundi 27 mars par une attaque revendiquée par le groupe de pirates pro-russes NoName en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, ont indiqué des experts du groupe Thales, dont l’actionnaire principal est l’Etat français.

Le site de l’Assemblée renvoie vers une page fixe où il est indiqué qu’il est « actuellement en maintenance »: il est la cible d’une attaque par « déni de service », c’est-à-dire un nombre très élevé de requêtes jusqu’à saturation, par le collectif de hackers pro-russes NoName057(16). Celui-ci a revendiqué cette attaque sur sa chaîne Telegram en riposte au soutien de la France à l’Ukraine, a précisé Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.

« Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néo-nazis ukrainiens, ne se calment pas », écrit le groupe sur Telegram.

Une attaque contre le site du Sénat

NoName revendique aussi une attaque contre le site du Sénat, pour l’instant sans effet visible. NoName est l’un des quelque 80 collectifs de hackers pro-russes qui s’en prennent aux institutions des pays qui soutiennent l’Ukraine, notamment les pays d’Europe de l’Ouest, a expliqué Nicolas Quintin, analyste en chef de l’équipe d’analyse des menaces de Thales, qui réunit une cinquantaine d’experts dans le monde.

La France, l’une de leurs cibles régulières, a connu plusieurs attaques de ce type tout récemment. La semaine dernière, elles ont bloqué le site d’Aéroports de Paris et visé le site de la DGSI. Ces deux vagues d’attaques ont été revendiquées par un autre groupe de hackers pro-russes, a précisé Thales, qui suit leurs communications.

NoName, créé en mars 2022, qui communique en russe et en anglais, conduit des attaques par déni de service, des cyberattaques de base qui consistent à saturer le serveur d’un site Web avec de multiples connexions simultanées pour le rendre inaccessible. Ces requêtes sont généralement envoyées par des centaines voire des milliers d’ordinateurs infectés à leur insu et mobilisés au moment voulu par les pirates.

Ces collectifs pro-russes ont fleuri depuis l’entrée de la Russie en Ukraine. Ils agissent sans rechercher de rançon, contrairement aux hackers traditionnels. Les attaques par déni de service, peu coûteuses, n’entraînent généralement que des blocages temporaires de sites. Mais elles peuvent handicaper des entreprises si elles sont liées à leur système de vente ou de production.

Hollande tire sur l’ambulance Macron

Le capitaine de pédalo accuse son successeur d’avoir « exacerbé les tensions »

François Hollande a rappelé l'importance de l'avis du Conseil constitutionnel dans le dossier de la réforme des retraites.
Le bogoss François Hollande a rappelé l’importance de l’avis du Conseil constitutionnel dans le dossier de la réforme des retraites.

François Hollande a évoqué la réforme des retraites lundi matin sur France Inter, pour dire que son projet de réforme des retraites n’est pas « juste ».

Cet ex-président socialiste qui n’a pas pris le risque de se représenter à un second quinquennat a rappelé l’importance de l’avis du Conseil constitutionnel dans ce dossier. « Le président ne peut pas promulguer le texte avant cette décision » qui doit se baser sur « des éléments de droit » et non des faits « d’opportunité », a-t-il rappelé.

Le prédécesseur et mentor de Macron, François Hollande, a mis en exergue une « accumulation d’erreurs » commises par le gouvernement sur la réforme Macron des retraites.

L’exécutif s’apprête à faire face mardi à une dixième journée de mobilisation générale contre la réforme des retraites. Les tensions autour de ce dossier brûlant ne diminuent pas. « On a un niveau de colère et de ressentiment comme rarement j’en ai connu (…) Dans beaucoup de catégories de la population il y a cette même colère, ce sentiment que la démocratie ne fonctionne pas comme elle devrait, que le dialogue ne s’est pas installé, et que l’injustice est au cœur des choix faits, ça fait beaucoup », a analysé François Hollande, invité de BFM Politique, dimanche. L’ancien président de la République a énuméré les « erreurs » empilées par Macron et son gouvernement pour construire cette crise sociale.

Selon l’ancien chef d’Etat, il y a d’abord eu une « erreur de moment ». « Une réforme des retraites, elle peut se justifier dans le mandat, mais là il a été décidé d’une réforme au pire moment, il y a une erreur de moment », a-t-il commencé par expliquer avant de pointer une « erreur de contenu, de sens ». « Une réforme qui demande un effort à ceux qui ont travaillé dur et tôt et rien aux revenus les plus élevés, c’est un contresens », a estimé François Hollande.

L’absence de discussions avec les syndicats décriée

Une « erreur de méthode » est aussi dénoncée : « Quand vous commencez à discuter avec une organisation politique, en l’occurrence les LR, plutôt qu’avec les syndicats, la CFDT qui était prête à s’engager, c’est une nouvelle erreur. »

François Hollande a ensuite jugé qu’il y avait eu une erreur de procédure, « une réforme qui est un sujet large, engagée par une loi de financement de la sécurité sociale puis terminée avec un 49-3 », et une erreur dans la communication, « on l’attendait mardi pour qu’il apaise les tensions, et il les a exacerbées avec des mots désagréables ».

Le Conseil constitutionnel doit encore trancher

Pour François Hollande, « les deux conditions » pour que la réforme des retraites soit mise en place « ne sont pas réunies ».
Cet ancien président n’a pas souhaité sieger de droit au Conseil constitutionnel, comme si sa parole libre pouvait peser…

En conclusion de son entretien, il a formulé « des doutes sur la constitutionnalité de la procédure choisie ». « Etait-il possible de prendre une loi de financement de la sécurité sociale plutôt qu’une loi ordinaire, est ce qu’il y a eu un temps de débat suffisant, si des sujets ne se sont pas immiscés dans la loi qui n’avaient pas leur place… », s’est-il questionné

La semaine dernière, Elisabeth Borne a surpris en déjeunant avec l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy. Dimanche 4 décembre, dans les colonnes du Figaro, elle a confié vouloir également rencontrer François Hollande, pour « écouter ceux qui ont de l’expérience ». N’est-ce pas l’aveu que le roi est nu ?

Hollande estime que le « débat a été assez long » et que le budget doit être voté, 49-3 ou non.

Marine Le Pen a en revanche critiqué dimanche l’utilisation du 49-3 par le gouvernement pour faire adopter la première partie du budget.

Philippe Caverivière a une appréciation peu complaisante sur le sujet François Hollande : lien TikTok

La Manif pour tous devient le « Syndicat de la Famille »

Le mouvement politique  change de nom avec pour objectif la présidentielle de 2027

L’association qui s’était lancée pendant l’examen du projet de loi sur le mariage pour tous en 2013 et avait réuni des millions d’opposants dans la rue appelle les Français à « se syndiquer ».

« Parce qu’on a tous besoin de la famille ». C’est par ces quelques mots que la Manif pour tous annonce devenir sur son site le « Syndicat de la famille ».

« La famille n’est ni droite, ni de gauche. Son Syndicat ne l’est pas non plus », a expliqué sa présidente, Ludovine de la Rochère, à la tête du mouvement depuis 2013.

Pour justifier ce changement de nom, le mouvement évoque la date anniversaire de « la manifestation historique du 24 mars 2013 où 1,4 million de personnes s’était mobilisé à Paris pour défendre le mariage et les droits de l’enfant ».

A l’époque, l’association qui réunit une cinquantaine de responsables, pour l’essentiel des catholiques pratiquants, est incarnée dans les media et les cortèges par Frigide Barjot.

Une puissante influence à droite

Sous son égide, la Manif pour touse adopte tous les codes de la manifestation: drapeaux avec le logo de la Manif pour tous, sweets bleu et rose suivant les sexes et des slogans frappants comme « Y’a pas d’ovules dans les testicules ! ».

En difficulté après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, la plupart des dirigeants politiques de l’UMP (l’ancêtre des LR), défilent aux côtés de la Manif pour tous. Preuve de sa force politique: tous les candidats de droite passent le grand oral organisé par l’association lors des élections régionales en 2014.

Après le vote du mariage pour tous, la Manif pour tous ne désarme pas, malgré des fractures. La frange la plus radicale quitte l’association, sous l’égide de Béatrice Bourges et du Printemps français. En 2015, le mouvement devient officiellement un parti politique, tandis que des membres de la Manif pour tous lancent Sens commun, une association intégrée aux LR, qui prendra ensuite son autonomie et se renommera le Mouvement conservateur.

Un mouvement très proche de Reconquête

Relativement discrète ces dernières années, la Manif pour tous avait tenté un retour médiatique lors de l’examen de la loi bioéthique qui a ouvert la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires.

Plusieurs figures de la Manif pour tous se sont engagées dans la campagne d’Eric Zemmour, de Jean-Frédéric Poisson, un proche de Christine Boutin, à Laurence Trochu, la responsable du Mouvement conservateur en passant par Samuel Lafont du printemps français. L’ancien candidat à la présidentielle était lui-même présent, tout comme le fondateur de Génération Z Stanislas Rigault aux 10 ans du mouvement.

Des acteurs de la culture demandent le retrait de la réforme Macron des retraites

La gauche bobo pas intello se met en avant scène

Corinne Masiero et les Groseille pétitionnent

Dans une lettre ouverte adressée au chef de l’Etat, un collectif d’environ 300 salariés de la culture du spectacle demande « le retrait immédiat » de la réforme des retraites qu’ils jugent « injuste » et « inefficace », rapporte Libération, mercredi 22 mars.

Audrey Fleurot, Juliette Binoche, égérie de plusieurs campagnes publicitaires du parfumeur Lancôme, ou encore de la banque Crédit Agricole, en Pologne, Camélia Jordana, Jonathan Cohen, Jean-Pierre Darroussin (PCF), Philippe Katerine, compagnon de Julie Depardieu… Ils sont moins de 300, tous des intervenants plus ou moins connus du monde du spectacle – soutiens des « black bourges »- à avoir signé une tribune destinée à Macron pour affirmer leur opposition à la réforme des retraites. 

Audrey Fleurot

« Monsieur le président de la République, vous avez choisi de faire passer en force une réforme des retraites injuste, inefficace, touchant plus durement les plus précaires et les femmes, rejetée par l’immense majorité de la population, et même minoritaire à l’Assemblée nationale », dénonce le collectif dans une lettre ouverte diffusée par Libération, mercredi 22 mars.

Philippe Katerine

Marqués à gauche et professionnels de la pétition, ces interprètes de la culture déplorent notamment « la méthode du passage en force par le 49.3 » dégainé par le gouvernement, jeudi 16 mars, permettant de faire passer la réforme sans vote à l’Assemblée nationale. « Des professions sont en grève depuis plusieurs semaines (…) Ils se mobilisent pour nous toutes et tous, avec un sens de l’intérêt général qui force notre respect et qui semble au contraire avoir disparu de la tête de nos gouvernants », poursuivent-ils dans cette tribune rédigée à l’initiative de Gilles Perret, qui filma la campagne de Mélenchon pour l’élection présidentielle de 2017, de Samuel Churin, proche d’Olivier Py et acteur de la Coordination des Intermittents et Précaires, et de Denis Gravouil, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des syndicats du spectacle.

Gravouil

« Nous ne voulons pas déplorer (…) de décès dans ces manifestations »

Isabelle Nanty, véhicule d’une certaine image de la ménagère

« En ce qui concerne nos professions, notre ministère de tutelle n’a produit aucune réponse aux demandes d’étude d’impact de la réforme, en particulier pour nombre d’artistes et techniciens intermittents du spectacle, d’autrices, d’auteurs », regrette le collectif, réunissant aussi Isabelle Nanty, Abd al Malik, salafiste, et Corinne Masiero. « Des enquêtes ont largement démontré que cette précarité est encore plus grande pour les femmes que pour les hommes, que les rôles se font plus rares après 50 ans pour nous, comédiennes par exemple », détaillent-ils.

Binoche, nantie par de L’Oréal

« M. le Président, nous sommes solidaires de celles et ceux qui font grève et manifestent avec raison contre cette loi injuste et impopulaire. Nous ne voulons pas déplorer de victimes de blessures graves, ou pire de décès, dans ces manifestations : la raison et la démocratie imposent le retrait immédiat de cette réforme des retraites », demandent ainsi les professionnels de la culture, à la veille de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme.

Sainte-Soline : la Ligue des droits de l’Homme met en cause les forces de l’ordre

La LDH ne connaît pas les violences sociales

« Nous avons constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel qu’en soit le coût humain », écrit la LDH, qui avait mandaté sur place 22 observateurs des libertés publiques et des pratiques policières.

La Ligue des droits de l’Homme a mis en cause, dimanche, la responsabilité des forces de l’ordre dans les violences de samedi à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), où une manifestation contre des retenues d’eau a donné lieu à des affrontements.

« Nous avons constaté un usage immodéré et indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel qu’en soit le coût humain « , écrit la LDH, qui avait mandaté sur place 22 observateurs des libertés publiques et des pratiques policières.

A l’appel du collectif « Bassines non merci », du syndicat Confédération paysanne, médiatisé par son porte-parole, l’activiste José Bové, extrémiste « démonteur » de McDo et saccageur de champs OGM, et du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre, lequel est créé en 2021 avec un noyau dur issu de l’ultragauche,  des milliers de personnes – 6.000 selon les autorités, 30.000 selon les organisateurs – ont manifesté samedi autour d’un réservoir d’eau en construction pour l’irrigation agricole, contesté parmi d’autres dans la région.

Le rassemblement avait été interdit par la préfecture et les autorités avaient mobilisé 3.200 policiers et gendarmes autour du chantier en raison de la présence dans le cortège, selon elles, d’un millier d’activistes radicaux. De violents affrontements ont éclaté rapidement aux abords du site, dont autorités et organisateurs se rejettent la responsabilité depuis samedi.

«  Tirs massifs et indiscriminés de gaz lacrymogènes »

Selon la gendarmerie, des assaillants ont fait usage « de mortiers d’artifices, de chandelles romaines et de cocktails molotov de forte contenance » parmi d’autres projectiles. Les organisateurs dénoncent de leur côté la « répression massive » de la foule.

Selon la LDH, « les cortèges ont fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés de gaz lacrymogènes » dès avant leur arrivée sur le site. Par la suite, « les gendarmes leur ont tiré dessus » avec des grenades lacrymogènes, assourdissantes et explosives « de type GM2L et GENL », ainsi que des LBD 40, ajoute-t-elle dans une première synthèse des observations faites samedi.

« Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée  » et les détonations « étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours », affirme la Ligue, qui estime que « le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place

Elle dénonce aussi des tirs de grenades lacrymogènes en direction d’élus qui protégeaient des blessés, et « plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours », dont un dans une zone « totalement calme depuis plusieurs dizaines de minutes ». La secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier et les organisateurs ont dénoncé des faits similaires.

« Grenades de désencerclement »

Selon les autorités, « lors de l’opération d’évacuation des blessés, les gendarmes ont été attaqués par des individus armés d’engins incendiaires alors que les heurts avaient cessé. Ils ont dû répondre pour écarter cette menace ». Ces faits ont retardé l’intervention des secours mais « à aucun moment, les élus n’ont été identifiés dans cette zone ».

« Les gendarmes ont fait face à des individus extrêmement violents. Dans ce contexte, ils ont fait un usage proportionné de la force, en utilisant massivement du gaz lacrymogène », avait affirmé la gendarmerie samedi.

« Pour préserver leur intégrité « , les militaires « ont dû également avoir recours à des grenades de désencerclement, et, dans les moments de grande tension, ont été amenés à utiliser le LBD », avait-elle ajouté.

La LDH ne condamne pas les émeutiers porteurs d’armes par destination: cf. PaSiDupes Quel prix attribue-t-elle à une vie de fonctionnzire de l’Etat ?

Le ministre du Travail de Macron révèle son homosexualité

Olivier Dussopt, 44 ans, fend l’armure

O. Dussopt, maire d’Annonay, célèbre son premier mariage homosexuel dès septembre 2014

Avec qui il couche « n’est ni un secret, ni un sujet », affirme le ministre. Dussopt a fait son «coming out» dans Têtu, le magazine LGBTQI+. Il n’a toutefois pas précisé s’il est trans ou intersexe, pansexuel ou asexuel. S’il est un domaine où il serait actif, ce serait donc sur la réforme Macron des retraites.

Dans Têtu, paru vendredi 24 mars 2023 au soir, le ministre du Travail a indiqué avoir été la cible de «nombreuses remarques homophobes», révélant par la même occasion son homosexualité, publiquement, pour la première fois.

Olivier Dussopt l’assure : il ne s’agit pas d’une «politique de la diversion». «Si cet entretien avait été réalisé à un autre moment, je vous aurais fait les mêmes réponses», jure-t-il.

«Favorable à la GPA»

S’il considère que celle-ci «n’est ni un secret ni un sujet», l’ancien socialiste estime qu’«être homosexuel n’est jamais neutre». «Mais on a le droit de défendre des causes, de militer, de participer au débat sans faire de sa situation personnelle un élément politique en soi», s’est-il défendu. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’interrogent sur le timing de ce «coming out», alors que la contestation sociale prend une tournure plus radicale depuis quelques jours. Mais le ministre assure à Têtu que «la politique de la diversion, ça ne fonctionne pas».

Au cours de cet entretien, Olivier Dussopt a également tenu à rappeler ses combats politiques des dernières années. «Mon engagement, c’est l’énergie que j’ai consacrée à défendre le mariage pour tous et la PMA pour les couples lesbiens, dès 2012», explique-t-il. Le ministre souligne aussi être «favorable à la GPA», même s’il se sait «minoritaire sur cette position au sein de la majorité présidentielle».

Lien TikTok