Des automobilistes en colère chassent des écologistes qui bloquaient le pont de Sèvres à Paris

Une action symbolique par onze énergumènes verts déjantés: vaine et dangereuse

A l’heure du retour harrassé du travail, une dizaine d’écologistes a bloqué le pont de Sèvres (Hauts-de-Seine) durant une quarantaine de minutes, jusqu’à ce que des automobilistes libèrent la voie publique, lundi 31 octobre.

Une action symbolique. Lundi 31 octobre, onze militants d’un collectif écologiste, « Dernière rénovation », ont bloqué la circulation sur le pont de Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, rapporte la presse. Assis au beau milieu de la voie, les militants de ce groupe ont interrompu la circulation routière durant une bonne quarantaine de minutes. Ils entendaient ainsi réclamer la « rénovation énergétique des bâtiments » et dénoncer la crise climatique en demandant des actions concrètes de l’Etat pour lutter contre celle-ci.

Des automobilistes assurent eux-mêmes leur droit à circuler librement

Entrave à la circulation par d’obscures marginaux verts

Très rapidement, la situation sur place a dégénéré lorsque des automobilistes furieux sont intervenus pour dégager la voie en traînant manu militari et sans aménité les militants hors de la chaussée. La police est intervenue pour calmer la situation et a placé les militants écologistes en garde à vue, d’après le collectif.

Ce n’est pas la première fois que le groupe « Dernière rénovation » fait parler de lui : récemment, des militants de ce mouvement ont bloqué l’autoroute A6a et ont interrompu, vendredi 28 octobre, une représentation à l’opéra Bastille pour, à chaque fois, exiger la prise en compte de leurs revendications. Plus généralement, un certain nombre de groupes écologistes s’en sont récemment pris en Europe à des œuvres d’art, notamment des tableaux dans des musées, les aspergeant de divers liquides ou se collant littéralement à elles pour dénoncer « l’inaction climatique ».

Des barbares écolos s’en prennent à un chef d’oeuvre de Vermeer dans un musée de La Haye

Ce n’est pas un viol, mais c’est un crime de déséquilibrés

La « Jeune fille à la perle » (1665)
de Vermeer (1632 – 1675)

Après les « Tournesols » de Van Gogh à la National Gallery de Londres, après les « Meules » de Monet au Musée Barberini à Potsdam, c’est à la « Jeune fille à la perle » de Vermeer que les activistes de ‘Just Stop Oil’ s’en sont pris. Cela s’est passé très vite, si vite que les surveillants du musée Mauritshuis (La Haye, Pays-Bas), semblent dépassés pendant un petit moment.

Protecteurs demeurés de la planète:
Macron aussi est « protecteur »,
des Français…


Sous prétexte que la compagnie pétrolière Shell subventionnerait le musée Mauritshuis à La Haye (ce qui reste à prouver – je n’en ai retrouvé aucune trace dans les derniers comptes annuels du musée), les activistes se croient permis de salir un tableau sans prix (sous verre, Dieu merci) et d’abîmer le mur à côté en s’y collant.

Le tableau La Jeune Fille à la Perle de Johannes Vermeer, exposé dans un musée de La Haye (Pays-Bas), a été la cible d’une nouvelle action de militants écolos.

Trois écolos barbares ont été arrêtés par la police néerlandaise, jeudi 27 octobre, pour avoir pris pour cible de leurs délires verts le tableau « La Jeune Fille à la Perle » de Johannes Vermeer, chef d’oeuvre du patrimoine international, a-t-on appris auprès du musée Mauritshuis de La Haye et de la police.

Deux crétins se sont approchés du tableau et un troisième l’a aspergéé d’une substance inconnue, mais le chef d’œuvre, protégé sous verre, n’a pas été endommagé, a précisé le Mauritshuis. Des images sur les réseaux sociaux montraient des activistes portant des t-shirts « Just Stop Oil ».

L’un de ces sauveteurs de la planète se croyant investis d’une mission de salut universel s’est collé le front à la vitre protégeant la toile, sans endommager cette dernière, a annoncé le musée. L’autre agité du bocal s’est collé les mains au mur à côté du chef-d’œuvre et un liquide non identifié a été projeté sur le tableau.

Une vidéo diffusée sur Twitter montre les deux hommes vêtus d’un t-shirt « Just Stop Oil ». Tous deux, ainsi qu’un complice, ont été arrêtés par la police, a indiqué le musée. « Notre restaurateur a inspecté la toile. Heureusement, le chef-d’œuvre protégé par une vitre n’a pas été endommagé », a-t-il précisé.

On peut désormais parler de fachos-écolos.

Deux autres militants du collectif plaidant pour la fin des hydrocarbures avaient fait un coup d’éclat similaire il y a deux semaines à la National Gallery de Londres en aspergeant de soupe à la tomate la vitre protectrice du tableau « Les Tournesols » de Vincent Van Gogh, avant de se coller les mains au mur du musée.

Dans la vidéo du happening filmé au musée de La Haye, un des militants demande: « Que ressentez-vous quand vous voyez une chose belle et inestimable semblant être détruite sous vos yeux? Le sentiment est le même quand la planète est en train d’être détruite.«  (tournure anglo-saxonne devenue virale parmi les illettrés qui font de la traduction littérale : « when the planet is being destroyed »).

Et pourtant ce ne sont pas des chefs d’oeuvre, mais Francois Hollande en 2012 et Manuel Valls ont été « enfarinés », tandis que Macron s’est vu offrir un shampooing aux oeufs reçu le 6 avril 2016, en pleine contestation sur la loi Travail. En visite dans une Poste de Montreuil (Seine-Saint-Denis), le ministre de l’Economie de l’époque, Bruno Le Maire, était attendu par une centaine de militants CGT et communistes qui, dès sa sortie de voiture, lui ont adressé une pluie de coquilles, dont l’une, visiblement bien pleine, atterrit sur sa tête. Des légumes et des tracts volèrent également.

Il serait grand temps que la justice des pays européens ciblés condamne ces agissements et leurs auteurs. Les changements climatiques perturbent l’équilibre mental de ces faibles d’esprit et il faut donc mettre ces écologistes dénaturés à l’ombre.

Philippe Caverivière fait oeuvre d’historien du mouvement écologiste pacifique, exemplaire, constructif, intelligent et respectueux de l’environnement, notamment culturel, à la manière des talibans et des nazis de 1933, auteurs de l’autodafé de Berlin, lui aussi symbolique, mais symptomatique d’une psychose paranoîde se répandant aussi sûrement que la banalisation de l’islamisme dans la jeunesse.

Nouvelle version de l’entartage anarchiste
de 1968 à 1994 en France

L’immigration des Algériens : ce que nous avons toujours voulu savoir et qu’on nous a caché

Révélé par l’Observatoire de l’immigration et de la démographie (18 juin 2022), mais dissimulé par Le Monde Libération, France 5 et France Inter

L’essentiel :

  • La France abrite une diaspora algérienne[1] de 2,6 millions de personnes au minimum, dont 846 000 immigrés stricto sensu (les plus nombreux parmi toutes les nationalités représentées).
  • Cette immigration a explosé durant les Trente Glorieuses : le nombre d’Algériens présents sur le sol français a été multiplié par 33 entre 1946 et 1972.
  • Au titre de l’accord bilatéral du 27 décembre 1968, les Algériens bénéficient d’un régime dérogatoire plus favorable à leur immigration en France.
  • Exemple d’avantage : la délivrance d’une carte de séjour de 10 ans leur est facilitée dans de nombreux cas.
  • Le maintien de ce traitement préférentiel apparaît injustifié, compte tenu du nombre d’immigrés algériens déjà présents et de leur difficile intégration.
  • Illustration : 41,7% des Algériens de plus de 15 ans vivant en France étaient chômeurs ou inactifs (ni en emploi, ni en études, ni en retraite) en 2016, soit trois fois plus que les Français (14,2%)[2].
  • Ce régime spécial doit être supprimé pour un alignement sur le droit commun.

Lors de sa première visite officielle en Algérie après son élection, au mois de décembre 2017, le Président de la République Emmanuel Macron fut interpellé dans les rues de la capitale par de jeunes Algériens lui demandant « des visas » pour la France[3]. Cette scène faisait écho à celles observées lors de la venue de Jacques Chirac en 2003, lorsque celui-ci fut accueilli par des foules enthousiastes lui réclamant ce même octroi[4].

Ces moments marquants témoignent de l’attirance que la perspective d’une émigration en France continue d’exercer sur les nouvelles générations de ce pays, enlisé dans ses problèmes économiques et politiques. Une telle aspiration est encouragée et facilitée par le régime dérogatoire favorable dont les Algériens disposent dans leurs démarches d’admission au séjour, au titre de l’Accord franco-algérien (AFA) du 27 décembre 1968.

Survivance de la décolonisation, ce droit spécial pose question, compte tenu de la distance historique qui nous sépare désormais des accords d’Evian ainsi que de l’importante population algérienne déjà installée au fil des décennies.

1. Les Algériens bénéficient d’un régime dérogatoire favorable à leur immigration en France, qui a été particulièrement forte depuis 70 ans

1.1. L’immigration algérienne en France s’est massifiée très rapidement durant les Trente Glorieuses

Les considérations historiques souvent évoquées à l’appui de ce statut privilégié nécessitent un retour sur l’histoire de l’immigration algérienne en France.

La conquête de l’Algérie par la France est réalisée entre 1830 et 1847, mettant un terme à la domination ottomane sur cette partie de l’Afrique du Nord – qui n’a alors jamais été constituée en Etat souverain. Les premiers départs significatifs de ses habitants indigènes vers la métropole n’ont cependant lieu qu’en 1916 : 80 000 travailleurs algériens (sur 190 000 travailleurs coloniaux au total)[5] rejoignent alors les usines et les champs d’une France dont la population active se trouve largement mobilisée sur le front de la Première Guerre mondiale. Cette main d’oeuvre est quasi-intégralement rapatriée au terme du conflit[6].

Les Algériens comptent peu dans la vague d’immigration que la France connaît dans l’entre-deux-guerres (cf notre article « Une Histoire de l’immigration – Partie 1 »). En 1931, plus de 9 travailleurs immigrés sur 10 sont originaires de pays européens[7]. Les rares Algériens bénéficient néanmoins d’un statut avantageux lors de la crise économique des années 1930 : n’étant pas considérés comme « étrangers », ils ne sont pas concernés par les quotas restrictifs ni par les mesures d’expulsion qui touchent alors les extra-nationaux exerçant une profession dans les secteurs touchés par le chômage[8]. En 1946, les Algériens ne représentent encore que 3% de l’ensemble des populations immigrées en métropole[9].

Cette situation change radicalement au cours des Trente Glorieuses. Le nombre d’immigrés algériens est multiplié par 10 entre 1946 et 1954, passant de 22 000 à 210 000. Il double encore au cours de la Guerre d’Algérie, atteignant 436 000 en 1962[10].

Contrairement à certaines idées reçues, cet apport tient peu aux nécessités de la « reconstruction » du pays : les historiens s’accordent à considérer que celle-ci est achevée dès 1951, or l’ensemble des coloniaux (Algériens compris) représente à cette date moins de 1% de la population active[11]. L’augmentation exponentielle de l’immigration algérienne s’explique par d’autres facteurs :

  • La priorité volontariste accordée aux Algériens par le gouvernement français et répercutée par les grandes entreprises, avec pour objectif le maintien de l’Algérie dans la République face aux velléités indépendantistes ;
  • Les besoins en main d’oeuvre d’une économie en pleine expansion (jusqu’à 8% de croissance / an), particulièrement dans les secteurs industriels ;
  • La crise économique et sociale qui frappe l’Algérie : tandis que la colonie connaît une explosion de sa population, sa production agricole stagne voire recule. On estime par exemple que « les transferts de salaires et d’allocations correspondantes représentent près de la moitié des moyens de vie » dans le département de Grande Kabylie en 1958[12].

Durant cette même période, la guerre d’Algérie fait rage et se transpose parfois dans la diaspora algérienne en métropole, qu’il s’agisse des attentats contre des policiers à Paris ou bien des affrontements entre le FLN et ses rivaux indépendantistes du MNA[13] – causant près de 4 000 morts en France. Le conflit se solde par la signature des accords d’Evian le 19 mars 1962.

Outre le cessez-le-feu et les modalités d’autodétermination (qui aboutiront à l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet de cette même année), ces accords prévoient une liberté totale de circulation et d’installation des Algériens en France. Ils stipulent en effet que « sauf décision de justice, tout Algérien muni d’une carte d’identité est libre de circuler entre l’Algérie et la France » et que « les ressortissants algériens résidant en France, et notamment les travailleurs, auront les mêmes droits que les nationaux français, à l’exception des droits politiques »[14]. Cette garantie est notamment conçue comme corollaire au maintien de droits équivalents pour les Français d’Algérie – lesquels seront pourtant contraints à l’exil par la violence dans les mois qui suivront.

Par ailleurs, certains Algériens nés avant 1962 et relevant du statut civil de droit commun (par opposition au statut local d’inspiration coranique) peuvent conserver la nationalité française[15].

1.2. L’Accord franco-algérien de 1968 et ses révisions ont consolidé un régime de faveur exorbitant du droit commun, qui reste actuellement en vigueur

Assez tôt, le gouvernement français cherche à ralentir et à organiser le courant d’immigration que l’indépendance n’a pas tari ; on compte 720 000 immigrés algériens en 1972[16], soit 65% de plus qu’en 1962. Après plusieurs années de négociation, un accord est signé avec le gouvernement de l’Algérie le 27 décembre 1968, « relatif à la circulation, à l’emploi et au séjour des ressortissants algériens et de leurs familles ». Communément désigné comme « Accord franco-algérien » (AFA), celui-ci est modifié par trois avenants de 1985, 1994 et 2001 pour aboutir finalement à son état actuel[17].

  Cet accord bilatéral régit de manière exclusive les conditions de séjour et de travail en France des immigrés algériens et de leurs familles ; le CESEDA (Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile) ne leur est pas applicable[18]. L’AFA se concrétise notamment dans un titre de séjour spécial : le « certificat de résidence » réservé aux Algériens.

  S’il met un terme au principe de libre-circulation, le régime de l’AFA recouvre trois grands types de spécificités plus favorables que le droit commun :

A. L’admission des Algériens au séjour en France est facilitée

Cela vaut particulièrement au sujet des titres « Vie privée et familiale » : pour obtenir une première carte « conjoint de Français », les Algériens sont dispensés de la condition d’une vie commune en France avec leur époux / épouse depuis 6 mois au moins – contrairement aux exigences normales appliquées aux autres étrangers non-européens[19].

B. Les Algériens bénéficient de la liberté d’établissement pour exercer une activité de commerçant ou une profession indépendante

Pour obtenir un certificat de résidence « Commerçant », le ressortissant algérien doit simplement s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés ou à la chambre des métiers (selon la nature de son activité) et présenter le justificatif à la préfecture[20]. En particulier, il bénéficie du droit que la viabilité économique de son projet ne soit pas évaluée – contrairement aux autres étrangers non-européens[21].

Lors du renouvellement de ce certificat, le ressortissant algérien n’a pas à justifier de conditions de ressources[22] – tandis que pour les autres étrangers, le CESEDA prévoit l’obligation de vérifier que les ressources qu’ils en tirent « sont d’un niveau équivalent au salaire minimum de croissance correspondant à un emploi à temps plein »[23].

C. Les ressortissants algériens peuvent accéder plus rapidement que les ressortissants d’autres États à la délivrance d’un titre de séjour valable 10 ans.

S’ils ne l’ont pas obtenu auparavant, les ressortissants algériens peuvent solliciter un certificat de résidence de 10 ans après 3 ans de séjour[24], contre 5 ans dans le cadre du droit commun, sous condition de ressources suffisantes.

En ce qui concerne le regroupement familial, les membres de la famille d’un Algérien qui s’établissent en France sont mis en possession d’un certificat de résidence de même durée de validité que celui de la personne qu’ils rejoignent[25].

Pour un conjoint algérien de Français, l’AFA ouvre le droit à la délivrance d’un certificat de résidence de 10 ans après un an de mariage[26]. Pour le parent algérien d’un enfant de nationalité française, cette carte de 10 ans est disponible à l’échéance d’un premier certificat de résidence d’un an[27].

Une telle disposition ouvre la porte à de nombreux abus – notamment des séparations rapides après l’obtention du certificat de résidence.

  • D’autres droits exorbitants sont également applicables

Les conditions de retrait éventuel d’une carte de 10 ans « conjoint de français » sont plus restreintes lorsqu’il s’agit d’un Algérien : ledit retrait par l’administration n’est envisageable qu’en cas de fraude avérée au mariage. Cette preuve est très exigeante : la préfecture doit établir avec certitude que le ressortissant algérien a contracté un mariage exclusivement dans le but d’obtenir un titre de séjour.

Une autre sorte de faveur porte sur le coût administratif de l’émission des certificats de résidence valables 10 ans : leur délivrance et leur renouvellement sont gratuits pour les Algériens, c’est-à-dire entièrement pris en charge par les contribuables français[28]. A l’inverse et dans la même situation, les étrangers issus d’autres pays non-européens doivent s’acquitter d’une somme de 225 € (droit de timbre de 25 € + taxe de 200 €)[29].

2. L’ampleur majeure de l’immigration algérienne en France, ses difficultés d’intégration objectivables et le principe d’égalité devraient conduire à aligner le régime des Algériens sur le droit commun

2.1. Soixante ans après l’indépendance, les Algériens constituent la principale communauté immigrée en France et présentent d’apparentes difficultés d’intégration

Bien qu’à un rythme ralenti après 1973, l’immigration des Algériens en France s’est poursuivie jusqu’à nos jours. L’estimation de leur nombre sur le territoire national fait l’objet de polémiques récurrentes. Le président algérien Abdelmadjid Tebboun déclare ainsi en 2020 que « près de 6 millions d’Algériens vivent en France »[30]. Cette estimation, exagérée de toute évidence, révèle cependant comment les dirigeants d’Alger s’appliquent à utiliser la masse de la diaspora comme levier de pression dans leurs relations avec Paris.

  Les données fiables en la matière sont rares et parcellaires, mais elles existent. L’INSEE nous apprend ainsi que les Algériens constituent la première cohorte immigrée (personnes nées étrangères à l’étranger) de France en 2019, avec 846 000 personnes[31]. Ce nombre ne se confond pas avec celui des nationaux algériens vivant en France, que l’on peut supposer plus élevé : certains d’entre eux sont nés sur le territoire français, tout en héritant de la nationalité de leur(s) parent(s) qu’ils ont conservée (avec ou sans bi-nationalité), ce qui les exclut du décompte des seuls « immigrés » – définis comme des personnes nées étrangères à l’étranger.

  Un indice de l’ampleur plus large des populations concernées nous vient également de l’INSEE : en 2019, sur les 7,6 millions de personnes nées en France d’au moins un parent immigré (parfois dénommées « seconde génération »), 1,2 million étaient d’origine algérienne [32]. En ce qui concerne les petits-enfants d’immigrés algériens (« troisième génération »), la démographe Michèle Tribalat estimait leur nombre à 563 000 en 2011[33] – un volume ayant sans doute augmenté depuis dix ans.

En ajoutant ces chiffres à ceux des immigrés officiellement recensés et en écartant les immigrés clandestins – difficiles à dénombrer par nature –, on peut estimer que la diaspora algérienne en France représente 2,6 millions de personnes a minimaSa croissance est représentée ci-dessous :

Par ailleurs, le démographe François Héran – professeur au Collège de France – évalue que le taux de fécondité des immigrées algériennes vivant en France est de 3,6 enfants par femme, soit le double des femmes non-immigrées (1,8 enfant) et un taux supérieur à celui constaté en Algérie même (3 enfants).[34]

De telles nombres ne vont pas sans poser de questions, en eux-mêmes comme au regard des difficultés d’intégration identifiées au sein cette population. Si ce dernier constat peine parfois à être quantifié, un faisceau d’éléments objectifs vient néanmoins l’appuyer :

  • Les Algériens constituaient la nationalité étrangère la plus représentée dans les prisons françaises en 2018, d’après la réponse officielle du Ministère de la Justice à une question du député Guillaume Larrivé[35] ;
  • 41,7% des Algériens de plus de 15 ans vivant en France étaient chômeurs ou inactifs (ni en emploi, ni en études, ni en retraite) en 2016, soit un taux trois fois plus élevé que celui des Français (14,2%)[36] ;
  • Seuls 30,2% des Algériens de plus de 15 ans vivant en France étaient en emploi en 2016, contre 49,8% des ressortissants français[37] ;
  • Le taux de chômage des hommes de 18-24 ans nés en France de parents immigrés d’Algérie atteignait 45,8% entre 2007 et 2009, soit le plus haut pourcentage parmi toutes les origines nationales d’après le Ministère de l’Intérieur. Ce taux était de 29,7% chez les femmes de même âge et origine[38] ;
  • 50% des ménages d’origine algérienne vivaient en HLM en 2017, soit quatre fois plus que les ménages non-immigrés (13%)[39] ;
  • 24% des 20-35 ans enfants d’immigrés algériens n’étaient pas diplômés au-delà du brevet en 2008soit deux fois plus que les 20-35 ans ni immigrés ni enfants d’immigrés (11%)[40] ;
  • Seuls 12% des 20-35 ans enfants d’immigrés algériens étaient diplômés de l’enseignement supérieur long en 2008, soit deux fois moins que les 20-35 ans ni immigrés ni enfants d’immigrés (25%)[41] ;
  • 73% des enfants d’immigrés algériens déclaraient « accorder de l’importance à la religion » en 2016, soit trois fois plus que dans la population non-issue de l’immigration (24%), d’après l’enquête Trajectoires et Origines publiée par l’INED[42].

L’opportunité du régime spécial d’immigration dont disposent toujours les Algériens mérite donc d’être discutée. Et cela d’autant plus que les tendances démographiques et économiques à l’œuvre en Algérie laissent prévoir une forte vague migratoire à venir. En 2018, d’après la Banque Mondiale 53% de la population algérienne avait moins de 30 ans ; 37% avait moins de 20 ans ; 22% avait moins de 10 ans[43].

Cette dynamique de natalité va en s’accélérant, avec plus d’un million de naissances par an ces quatre dernières années, au point que la presse algérienne évoque un « nouveau baby boom » qui risque d’entraver lourdement le redressement de l’économie[44]Le taux de chômage était déjà de 26,9% chez les 18-24 ans en mai 2019[45]. L’économie algérienne pâtit de sa dépendance excessive à la production d’hydrocarbures, L’économie algérienne pâtit de sa dépendance excessive à la production d’hydrocarbures, dont ses réserves s’amenuisent et dont les prix volatiles ont baissés sur 10 ans[46].

Il est probable que l’émigration vers la France apparaîtra de plus en plus comme une solution pour nombre de jeunes Algériens. Elle pourrait être encouragée par le gouvernement algérien lui-même, qui y verrait un mode de régulation de ses déséquilibres intérieurs. Dès 1966 et devant les promesses non-tenues de l’indépendance, Alger avait déjà réclamé de la France « l’entrée d’un contingent annuel de 50 000 ouvriers de 1967 à 1975 » afin de résorber ses 3,5 millions de chômeurs[47].

Cet encouragement du gouvernement algérien à l’émigration vers la France se manifeste notamment par sa très faible coopération dans le renvoi des clandestins présents sur notre territoire, particulièrement dans la délivrance des laissez-passer consulaires (LPC) – nécessaires pour que l’étranger en situation irrégulière soit effectivement reconduit dans son pays. Dans un récent entretien donné à l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, l’ancien préfet Michel Auboin rappelait ainsi qu’en 2018, sur 13 900 mesures de reconduite à la frontière vers l’Algérie, seuls 1 800 éloignements avaient pu être effectués.

De tels constats rendent nécessaire de revoir entièrement le droit en vigueur.

2.2. Il importe aujourd’hui de dénoncer l’Accord franco-algérien et d’aligner son régime d’immigration sur le droit commun

Six décennies après les accords d’Evian, l’Algérie est une nation pleinement indépendante et souveraine. La page de la décolonisation est tournée. Les justifications associées à ces règles d’exception ont désormais disparu.

La France doit se libérer des engagements exceptionnels contenus dans l’AFA. Elle peut essayer de le faire par la voie de la négociation avec Alger. Une tentative de modification restrictive de l’accord en vigueur a été menée en 2012, mais s’est heurtée au refus des autorités algériennes[48]. Si ce blocage devait persister, l’éventualité d’une dénonciation unilatérale devrait être envisagée.

Une proposition de loi en ce sens a été déposée à l’Assemblée nationale en avril 2018, dans le cadre de l’examen du projet de loi « Immigration maîtrisée, droit d’asile effectif et intégration réussie »[49] ; elle fut rejetée par la majorité des députés. Sans mésestimer les difficultés diplomatiques qui pourraient naître d’une telle décision, celle-ci semble s’imposer tant au regard de l’intérêt national que du principe d’égalité.

Le certificat de résidence Algérien serait alors supprimé. L’immigration algérienne serait régie par les mêmes normes applicables aux autres nationalités non-européennes, et concernée par les mêmes réformes à entreprendre.

  1. etrangere.php 
  2. Ministère de l’Intérieur, « L’immigration en France, données du recensement 2017 » (consulté le 22/11/2020) :https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Actualites/Focus/L-immigration-en-France-donnees-du-recensement-2017 
  3. Ministère de l’Intérieur, « L’immigration en France, données du recensement 2017 » (consulté le 22/11/2020) :https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Actualites/Focus/L-immigration-en-France-donnees-du-recensement-2017 
  4. « Le chômage des jeunes descendants d’immigrés », Infos Migrations – Ministère de l’Intérieur, mai 2011 (NB : données anciennes car rarement actualisées par le Ministère) : https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Etudes-et-statistiques/Themes/Accueil-integration/Le-chomage-des-jeunes-descendants-d-immigres 
  5. Ministère de l’Intérieur, Le logement des immigrés vivant en France en 2017 (consulté le 11/03/2021) : https://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Actualites/Focus/Le-logement-des-immigres-vivant-en-France-en-2017 
  6. INSEE, Immigrés et descendants d’immigrés en France, 2012 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1374016?sommaire=1374025 
  7. INSEE, Immigrés et descendants d’immigrés en France, 2012 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1374016?sommaire=1374025 
  8. Chris BEAUCHEMIN, Christelle HAMEL, Patrick SIMON (sous la direction de), Trajectoires et Origines. Enquête sur la diversité des populations en France, INED Editions, 2016, 624 p. 
  9. Données de la Banque Mondiale, reprises sur le site de l’Université de Sherbrooke (consulté le 15/11/2020) : https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMPagePyramide?codePays=DZA&annee=2018 
  10. « Plus d’un million de naissances par an : Une sérieuse entrave au redressement économique », Algérie-Eco, 8 mars 2020 (site consulté le 15/11/2020) : https://www.algerie-eco.com/2020/03/08/plus-million-naissances-an-serieuse-entrave-redressement-economique/ 
  11. « Le taux de chômage atteint 11,4% en mai 2019 », Algérie-Eco, 29 décembre 2019 (site consulté le 15/11/2020) : https://www.algerie-eco.com/2019/12/29/taux-chomage-atteint-mai-2019/ 
  12. Voir Ali MEBROUKINE, « L’économie algérienne en panne sèche », Slate.fr, 24 octobre 2019 (site consulté le 15/11/2020) : http://www.slate.fr/story/183288/algerie-crise-economique-politique-modele-rentier-petrole-importations-diversification-production 
  13. Daniel LEFEUVRE, op. cit. 
  14. https://www.lepoint.fr/societe/immigration-paris-renonce-a-amender-l-accord-de-1968-avec-l-algerie-11-12-2012-1557633_23.php 
  15. http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendements/0857/AN/376 

Le roi Hassan II du Maroc ne croit pas concevable l’intégration de musulmans en Europe :

Ultra-violence d’écologistes de gauche radicale autour de la retenue d’eau de Sainte-Soline

Des élus d’extrême gauche présents sur un rassemblement interdit et 22 gendarmes gravement blessés

Les violences ont justifié l’interdiction préfectorale pour préserver l’ordre public. Plus de 5.000 manifestants – dont des activistes du « black bloc » – se sont mobilisés contre un projet de réservoir, les « bassines de Sainte-Soline », réservées aux producteurs et maraîchers (quinoa, lentilles ou melons, notamment) qui assurent les circuits courts alimentaires dans les Deux-Sèvres et alentours.

Députée EELV, par ailleurs féministe islamo-gauchiste, Sandrine Rousseau, s’est réjouie – pacifiste, comme il se doit – de cette déclaration de guerre de l’eau. Ce samedi 29 octobre, les 5.000 extrémistes manifestent contre la création de ce qu’ils appellent un méga réservoir d’eau contre la sécheresse dans les Deux-Sèvres. Des réserves de substitution constituées en hiver en prévision des restrictions estivales.

Cette mobilisation avait été interdite, depuis plusieurs jours, par la préfecture qui s’attendait à des débordements, coutumiers de ces environnementaux révolutionnaures. 1.700 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur ce mouvement subversif, alors que les organisateurs comptaient sur deux fois plus. 

Des heurts avec les forces de l’ordre

Samedi, en début d’après-midi, les manifestants ont réussi à passer outre les barrières mises en place autour du chantier et jusque sur le chantier. Parmi les contestataires, des familles, des personnes âgées et plusieurs militants radicaux. Des journalistes ont signalé des individus vêtus de noir, masqués ou encagoulés. 

Les forces de l’ordre tentaient ce samedi après-midi de contenir la foule, avec difficulté. Des gaz lacrymogènes ont été lancés en direction des manifestants pour tenter une dispersion. Plusieurs élus auraient également été molestés, selon le témoignage d’un photographe de l’Agence France Presse (AFP).

De son côté, le collectif « Bassines Non Merci » dénonce des « tirs de LBD en pleine tête. »

Selon la préfète des Deux-Sèvres citée par TF1, Emmanuelle Dubée, cinq gendarmes ont été blessés et quatre « personnes » ont été interpellées. En fin de journée, les gendarmes gravement blessés seront en fait 22.

Un projet décrié par les syndicats et associations écologistes

Le projet des bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) est décrié par plusieurs associations écologistes. La réserve de la commune fait partie intégrante d’un projet de 16 réservoirs pour « baisser de 70% les prélèvements [d’eau] en été. » Il est porté par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l’eau. 

Ces réservoirs sont constitués de plusieurs cratères tapissés de bâches en plastique. Ils sont remplis d’eau en provenance des nappes phréatiques superficielles et pourraient stocker jusqu’à 260 piscines olympiques (environ 650.000 m3). L’eau serait ainsi utilisée l’été pour l’irrigation des cultures. 

Mais le collectif « Bassines Non Merci » ne voit pas le projet d’un bon œil. « Sainte-Soline, c’est 720.000 mètres cubes d’eau sur plus de 10 hectares, 18 kilomètres de tuyaux pour des agriculteurs, dont pas un n’a renoncé aux pesticides. On ne veut pas que ça se fasse ici, on ne veut pas que ça se fasse ailleurs », dénonce Melissa Gingreau, porte-parole du mouvement. 

Sur France Inter ce samedi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, assure que le projet n’a pas « de conséquences négatives pour les nappes » phréatiques de la région. Et d’ajouter : « L’agriculture est en première ligne, et il nous faut des alternatives pour continuer à nourrir les Français. »

Affaire des « fadettes » : le CSM soutient ses confrères du PNF et Borne désavoue Dupond-Moretti

Borne aux côtés des magistrats contre son ministre de la Justice

Selon le CSM, il n’y aurait « pas lieu » de sanctionner deux de ses confrères magistrats du Parquet national financier (PNF) soupçonnés de « manquements » dans l’affaire des « fadettes ». Or, la première ministre a décidé de « suivre l’avis du Conseil supérieur de la magistrature », a indiqué Matignon, ce vendredi 28 octobre

La première ministre ne protège pas mieux ses ministres que Macron ses concitoyens… La décision, qui revenait à la cheffe du gouvernement, solde des poursuites entamées par le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti peu après son entrée au gouvernement, alors qu’il avait été visé en tant qu’avocat par des relevés téléphoniques (« fadettes ») ordonnés par ces magistrats dans une instruction, ce qui lui vaut aujourd’hui des poursuites pour « prises illégales d’intérêt ».

Dans deux avis distincts rendus il y a dix jours, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) avait estimé que l’ex-cheffe du Parquet national financier, Eliane Houlette, et son actuel numéro deux, Patrice Amar, n’ont « commis aucune faute disciplinaire » et qu’il « n’y a pas lieu » de les sanctionner.

Maître Dupond-Moretti accusé de « prises illégales d’intérêts »

Eliane Houlette:
les juges sont-ils intouchables ?

Ce double avis du PNF en faveur des deux magistrats – dont il a lui-même recommandé les nominations – sonnait déjà comme une sanction du garde des Sceaux de Macron, président une nouvelle fois pris en défaut de lucidité.

Macron était-il si mal informé des luttes personnelles de Dupond-Moretti ou, en le nommant à Beauvau, a-t-il lancé aux juges un défi ? Juste avant d’arriver Place Vendôme, Me Dupond-Moretti avait en effet dénoncé les méthodes de « barbouzes » du PNF qui avait épluché certains de ses relevés téléphoniques lors d’investigations visant à débusquer une taupe qui avait pu informer Nicolas Sarkozy qu’il était sur écoute.

Ouverte sous la supervision d’Eliane Houlette et classée sans suite en 2019, cette enquête controversée était menée en marge du dossier de soupçons de corruption dite affaire « Bismuth », impliquant l’ex-chef de l’Etat, son avocat Thierry Herzog et un haut magistrat. Tous trois ont été condamnés en première instance et seront rejugés en appel à la fin de l’année.

Eric Dupond-Moretti est accusé d’avoir usé de ses fonctions ministérielles pour régler des comptes liés à son passé d’avocat. Des syndicats de magistrats et l’association Anticor avaient porté une plainte hautement politique contre lui fin 2020, déclenchant l’ouverture d’une enquête qui a conduit à son renvoi devant la Cour de justice de la République pour « prises illégales d’intérêts ».

Le ministre a formé un pourvoi contre cette décision inédite. Une double condamnation, syndicale et politique. Il a aussi affirmé que sa démission n’est « pas à l’ordre du jour »!

De son côté, Macron a justifié son choix de Dupond-Moretti dans son gouvernement Borne en prenant sa défense. Le schizophrène de l’Elysée a estimé que les poursuites qui le visent ne concernent « en rien évidemment, ce qu’il a fait en tant que ministre ». Son protégé n’aurait donc pas instrumentalisé sa fonction ministérielle pour faire plier la forteresse du PNF ?

De quoi en rire ?

Délinquants étrangers: Macron et Darmanin au milieu du gué

Un pouvoir macronard à tâtons et au jour le jour

Le président Macon s’est exprimé sur le lien entre immigration et insécurité, mercredi 26 octobre 2022, dans le contexte écoeurant de l’affaire Lola, dont la meurtrière présumée est une Algérienne en situation irrégulière. Sur France 2, Macron n’a pu éluder le lien controversé entre immigration et insécurité.

« Je veux distinguer le principe et les faits, » a commencé le raisonneur, avant de souffler le chaud et le froid pour. A Paris, la mort de Lola, dont la meurtrière présumée est une Algérienne en situation irrégulière, a relancé le débat qu’il s’applique à éviter. D’un côté, il a refusé d’établir un « lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité ». De l’autre, il a admis que la délinquance qui agit dans la capitale est en majorité le fait d’étrangers. Au final, ce constat ne débouche sur rien.

La moitié de la délinquance à Paris serait le fait d’étrangers

« A Paris, on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des faits de délinquance que l’on observe viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titre », a chiffré Macron face à la journaliste Caroline Roux (France 2).

En tout état de cause, cette déclaration entretient la confusion. Le président appelle-t-il à des condamnations en justice ou à des interpellations pour des faits de délinquance ? Et des rappels à la loi ? En août 2022, lors d’un entretien donné au Journal du dimanche, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait quant à lui évoqué les interpellations en usant de la même rhétorique que Macron.

« Le petit-fils d’immigrés que je suis ne fait pas le lien entre immigration et délinquance », avait-il assuré avant d’indiquer que « 48 % des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris » sont des étrangers. 

En France, 16 % des condamnés sont étrangers

Si aucune étude statistique n’a été réalisée à l’échelle de Paris, au niveau national, le ministère de la Justice indique en 2022 que 16 % des 426.147 condamnés sont des étrangers. Une proportion encore importante, quand ils représenteraient seulement 7,7 % de la population vivant sur le territoire hexagonal, selon l’Insee en 2022.

Mais encore faut-il savoir de quelle délinquance ils parlent. Une publication de l’Institut Convergences Migrations affilié au CNRS précisait en 2020 que la part des étrangers dans l’ensemble des condamnations varie sensiblement selon la nature des infractions.

Ainsi, les étrangers sont-ils surreprésentés dans le travail illégal (25 %), pour les faux en écriture publique ou privée (41 %), pour les infractions douanières (50 %) ou encore les infractions liées à la police des frontières, comme la régularité des titres de séjours (50 %). Des manquements à la loi largement liés à l’instabilité de leurs statuts juridiques. 

63% des agressions sexuelles dans les transports en commun sont le fait d’étrangers à Paris. En tout, un tiers des personnes mises en cause pour violences sexuelles venaient du Maghreb ou d’un pays africain.

Les étrangers représentent 73% des vols sans violence. Une surreprésentation « justifiée », selon TF1, par une autre information : l’âge des fauteurs de trouble. Ainsi, près d’un mis en cause de nationalité étrangère sur deux dans les transports en commun est mineur. Une délinquance qui « serait à mettre en relation avec l’existence de bandes organisées » qui exploiterait ces enfants, selon l’analyse du ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, le rapport souligne que la nationalité du mis en cause n’est pas une donnée parfaitement fiable, ni l’identité, ni l’âge ne pouvant être systématiquement vérifié par les services de sécurité…

Fin juillet 2022, Darmanin annonça une loi pour l’expulsion des étrangers délinquants : « notre main ne tremble pas ». Ce projet de loi devait lever «les réserves» législatives empêchant l’expulsion du territoire d’étrangers délinquants, « à la rentrée de septembre».

Début août, ce projet de loi immigration qui devait être examiné par les sénateurs au mois d’octobre, devra finalement passer d’abord par un « grand débat » parlementaire et une concertation place Beauvau dès la fin du mois d’août, annonça le ministre de l’Intérieur. En octobre, la concertation avec le Parlement conduira à trois recours à l’article 49.3 dans la même semaine… Une politique des petits pas ? Ou de l’esbroufe et du tango ?

Vers une nouvelle ZAD altermondialiste dans les Deux-Sèvres

Des écologistes d’extrême gauche anticapitaliste opposés à des mesures agricoles de protection face au réchauffement climatique

Dans les Deux-Sèvres, la haine anti-agriculteurs des écologistes radicaux – qui n’ont d’écologiste que le nom – reprend les thèses et méthodes de la ZAD de ND-des-Landes et du barrage-réservoir de Sivens (Tarn) en 1977. Alors que la sécheresse avait déjà durement frappé la France l’été 2020, le ministre socialiste de l’Agriculture, Guillaume, s’était engagé sur des « retenues d’eau ». Un sujet qui oppose de pseudos-défenseurs de l’environnement, instrumentalisé par des activistes d’extrême gauche, aux agriculteurs, garants au quotidien de nos paysages et de notre souveraineté alimentaire.

La question des « retenues d’eau » met le feu au lac entre écologistes et agriculteurs.

Manifestants anti-bassines à Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres, le 6 novembre 2021

En 2020, plusieurs mois de détention ont été requis, vendredi 3 juillet à Agen, contre deux dirigeants de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, jugés pour la construction illégale d’une « retenue d’eau à fin d’irrigation », un ouvrage que des associations de défense de l’environnement contestent depuis deux ans. Le Parquet a plus exactement demandé neuf mois d’emprisonnement pour Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture départementale, et huit pour Patrick Franken, son vice-président et ex-président de la Coordination rurale (CR, majoritaire), attaquée par sa rivale minoritaire, la Confédération paysanne, classée à la gauche de la gauche: co-fondée par Via Campesina, l’anticapitaliste Attac et l’altermondialiste José Bové, qui refusa de faire son service militaire (considéré comme déserteur, sans être plus inquiété qu’une OQTF aujourd’hui), « démonteur » de McDo (Millau, 1999) et saccageur de champs de maïs en culture (2004). Des casseurs qui se déclarent partisans exemplaires de la désobéissance civile et militants vertueux de la non violence…

Entre 1.600 et 1.700 gendarmes mobilisés en prévision des manifestations « anti-bassines »

La préfecture des Deux-Sèvres a mis les moyens pour contrer les manifestations prévues ce week-end à Sainte-Soline, contre un projet de réserve d’eau pour l’agriculture.

Malgré un arrêté d’interdiction de manifester contre cette réserve d’eau pour l’agriculture, plusieurs milliers d’extrémistes se présentant comme écologistes sont attendus ce week-end autour de Sainte-Soline, où ces activistes veulent empêcher le projet de réserve d’eau agricole. Ils convergent pour occuper le secteur tout le week-end.

Les autorités redoutent l’installation d’une ZAD sur le secteur.

Le gouvernement déploie les grands moyens avec quelque 1.700 gendarmes et un arrêté d’interdiction de circulation aux personnes extérieures au département. Près de 200 élus, avocats ou professeurs ont dénoncé dans une tribune un manquement à « la liberté fondamentale de manifester ».

Même si l’interdiction de manifester couvre le périmètre de douze communes, les organisateurs de ce rassemblement, le collectif « Bassines Non Merci », ont annoncé d’ores et déjà la présence de 10.000 personnes. Les autorités estiment qu’ils pourraient être « 4.000 à 5.000 ».

La tribune des ayatollahs verts est publiée sur le site Libération. « En s’obstinant de cette manière à essayer, en vain, d’étouffer une mobilisation légitime [mais illégale !], la préfecture et les services de l’Etat produisent les conditions d’un trouble à l’ordre public majeur », peut-on lire.

Des élus anti-démocrates d’extrême gauche révolutionnaire

Une menace de chaos en vertu de l’inversion des valeurs démocratiques qui voudrait qu’une minorité impose ses volontés à la majorité.

L’inflation contraint les Français à réduire leur consommation

La malnutrition guette

Les 5 fruits et légumes
et autres produits frais
(viande et poisson),
hors de portée des plus fragiles

Le contexte inflationniste fort impose aux Français de s’adapter à la politique étrangère de Macron et aux représailles russes que l’irresponsable n’avait pas envisagées, tout génie et protecteur qu’il se prétende. Les consommateurs se tournent donc de plus en plus vers les marques distributeurs ou à bas coût pour s’alimenter et doivent même délaisser les produits frais.

Dans les rayons de supermarchés, ils passent du temps à comparer les produits, à arbitrer les priorités et à faire des choix. En effet, avec l’inflation, les Français refoulent leurs désirs et contraignent leurs habitudes de consommation. « J’achète des trucs que je n’ai jamais achetés : du bas de gamme de chez bas de gamme« , se désole une cliente. Une autre a profité de promotions pour acheter des fruits. Chacun a sa technique pour dépenser moins.  

Les ventes des marques distributeurs ont augmenté de 15,8% en un an 

Macron a rétréci
le pouvoir d’achat des Français

Les produits que les Français délaissent le plus sont les frais, puisque souvent plus chers. Ainsi, les ventes de poissons, viandes, fromages et de fruits et légumes ont baissé respectivement de 12,4%, 10,6%, 9% et 8,8%.

Les consommateurs se tournent désormais bien plus vers les marques distributeurs de premiers prix. Leurs ventes ont augmenté de 15,8% en un an. A l’inverse, les grandes marques nationales n’auraient reculé que de 3,5%.

Leur budget alimentation n’aurait pas baissé, car les Français se tourneraient désormais vers des produits de première nécessité. Lesquels ont en effet monté en flèche.

OQTF: l’immigration familiale est « peut-être un problème», découvre Darmanin

Le ministre traversera-t-il le gué au milieu duquel Macron reste bloqué ?

La France va cesser de « regarder » le problème « sur la table« , a indiqué le ministre de l’Intérieur, interrogé sur les « OQTF » (obligation de quitter le territoire français) par France Inter, ce jeudi matin.

Plus de dix jours après le viol et le meurtre de la petite Lola, 6 ans, par une Algérienne en situation irrégulière à Paris, la polémique sur les « OQTF » (obligation de quitter le territoire français) se poursuit, malgré le silence initial de la NUPES et du parti présidentiel poussés à exprimer de l’effroi.

« Rendre impossible la vie à ces personnes »

Interrogé à ce sujet, ce jeudi matin sur France Inter, Gérald Darmanin a justifié le faible nombre d’OQTF effectives (12 % en France), notamment par la difficulté de les faire appliquer : « Notre droit est trop complexe. Pour expulser un étranger en situation irrégulière, nous avons jusqu’à 12 recours. Or, quand vous faites des recours, vous ne pouvez pas expulser la personne [l’objectif du gouvernement est de passer de 12 à 4 recours possibles]. Il faut aussi lever les protections qu’ont un certains nombre d’étrangers. Il faut rendre impossible la vie à ces personnes, comme leur interdire l’accès aux logements sociaux…  »

Selon Gérald Darmanin, « plus de la moitié » des 120 000 OQTF prises ne sont pas exécutoires à cause de recours administratifs. Le projet de loi qui sera présenté début 2023, envisage de « lever les protections pour un certain nombre d’étrangers », a dit le ministre en citant la nécessité de mettre fin au système de double peine, qui voit un étranger condamné devoir purger sa peine sur le territoire avant son expulsion. La suppression de cette mesure permettrait selon Gérald Darmanin « d’expulser 4.000 étrangers délinquants supplémentaires par année ». Tout en libérant des places de prison.

Gérald Darmanin distingue ce qui ressort du droit d’asile, de l’immigration de travail et de l’immigration familiale, qui représente « la moitié de l’immigration en France ». « C’est peut-être un problème », estime le ministre, à propos de l’immigration familiale (lien INSEE).

Le regroupement familial: présentation officielle vs. réalité

Le regroupement familial permet à un ressortissant étranger régulièrement installé en France (le « demandeur »), d’être rejoint par les membres de sa famille (conjoint et enfants mineurs). Si on en croyait le ministère de l’Intérieur.

En vérité, ce droit a éte étendu aux collatéraux.

Et une disposition concernant l’élargissement du regroupement familial et celle concernant les parents des fillettes menacées d’excision a surgi, qui inquiètent les tenants d’une législation ferme et responsable. En mars 2018, la loi asile et immigration de Gérard Collomb comptait en effet élargir encore le regroupement familial pour les mineurs isolés ayant été acceptés au titre du droit d’asile.

Promulguée le 10 septembre 2018, c’est la 28e loi sur l’immigration et l’asile depuis 2018. Dans son article 3, le texte prévoit que les mineurs réfugiés, qui jusqu’ici pouvaient faire venir leurs parents, peuvent désormais aussi faire venir leurs frères et sœurs, afin que «la réunification familiale ne se fasse pas au détriment de l’unité familiale». Une disposition qui concerne également les fillettes menacées d’excision dans leur pays: leurs parents pourront bénéficier d’un titre de séjour au nom du droit d’asile. Ce projet de loi anticipait un mal a priori…

« On va restreindre les visas »

Egalement questionné sur les « OQTF » mercredi soir, Macron a réaffirmé sa volonté de « durcir les règles  » avec une nouvelle loi pour mieux « lutter contre l’immigration illégale ». « Nous devons réformer en profondeur nos lois pour simplifier les procédures, pour pouvoir instruire plus vite les dossiers et donc mieux protéger, mieux accueillir celles et ceux qu’on veut accueillir  », a-t-il déclaré. Il a aussi dit avoir « durci le dialogue avec les pays d’origine  » des immigrés : « On va restreindre les visas.  »

Un projet de loi sur l’asile et l’immigration doit être déposé « dès début 2023 » par le gouvernement dans le but de mettre fin à une « politique absurde ».

« Quand on regarde les faits de délinquance à Paris, on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des faits de délinquance viennent de personnes soit en situation irrégulière, soit en attente de titre », a déclaré le président tout en assurant qu’il ne ferait « jamais un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité ».

En Ile-de-France, plus de 20 % des actifs sont aussi des travailleurs immigrés, qui occupent massivement des emplois «  difficiles » mais « essentiels » dans le BTP ou les services aux particuliers, selon une étude statistique de l’Insee qui offre une radiographie de cette main d’œuvre d’origine étrangère, mais qui ne prend pas en compte les versements de salaires au profit des pays d’origine. Sans mentionner les aides sociales qui ne profitent pas non plus au commerce intérieur. Ces travailleurs, qui se concentrent surtout en Seine-Saint-Denis, département soi-disant le plus pauvre de métropole (de la moitié nord du pays !), si on exclut la Réunion et la Martinique et surtout la Guyane et Mayotte qui sont probablement dans des situations encore plus dramatiques que la Réunion, n°1 (mais les données ne sont pas communiquées pour le seuil de 50% du niveau de vie médian”, précise l’étude relayée par Capital), en dépit de la pluie d’aides et subventions – dont on se demande à qui elles profitent dans le 9.3 – , sont pour moitié originaires d’Afrique, essentiellement d’Algérie, du Maroc, d’Afrique centrale et subsaharienne, détaille l’Insee. Ils sont « sur-représentés dans les emplois peu qualifiés, très difficiles, mais indispensables au bon fonctionnement d’un territoire ». En fait, le premier pourvoyeur de clandestins est l’Albanie.

En France, on ne le sait pas suffisamment, l’Observatoire des inégalités mentionne la moitié Sud en termes de pauvreté: l’Occitanie (4 départements) et la PACA (2 départements) sont tristement représentés. La surprise de ce classement est l’absence de la Creuse, souvent considérée comme l’un des départements les plus pauvres de l’Hexagone. Faute de données suffisantes, la Guyane et Mayotte ont été écartés du classement alors que la situation y est préoccupante. Le cas de la Seine-Saint-Denis relève de l’escroquerie politique.

La justice belge relâche l’imam Iquioussen dans la nature

Une claque de plus pour Macron

Activiste voilée brandissant une pancarte revendiquant la
«liberté pour Iquioussen»
lors d’un rassemblement de soutien à l’imam islamiste,
place de la République
à Paris, le 3 septembre 2022

Gérald Darmanin avait annoncé fin juillet l’expulsion du prédicateur fiché S, lui reprochant «un discours porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République» une circonvolution pour ne pas dénoncer son séparatisme politico-religieux.

Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’imam marocain Hassan Iquioussen. Incarcéré en Belgique depuis son arrestation, le 30 septembre, il vient d’obtenir d’une juge belge d’être libéré et placé sous surveillance électronique.

Le placement sous bracelet électronique, décidé jeudi matin par une juge d’instruction de Tournai, lui impose de résider dans «un lieu précis [sur le territoire national], déterminé par l’ordonnance» de libération, explique un porte-parole du Parquet. Selon la juge d’instruction, le régime de la surveillance électronique suffirait à prévenir le risque de fuite.

L’imam de 58 ans a donc quitté la prison de Tournai dans la journée et devrait, ­selon BFMTV, séjourner chez un ami, un résident belge.

Un imbroglio juridique

Le 21 octobre, notre voisin belge a commencé par refuser de remettre Iquioussen aux autorités françaises. La justice belge a ainsi rejeté le mandat d’arrêt européen lancé par Paris. Ce nouvel épisode dans la série de refus belge souljgne l’absence de coopération juridique dans l’Union européenne: le mandat d’arrêt européen lancé par la France est inopérant, comme peut l’être ses accords consulaires avec le Maghreb, supposés consacrer la réciprocité et l’automaticité en matière de séjour illégal et d’emploi clandestin, signés le 9 octobre 1987.

L’affaire commence en juillet, lorsque le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonce l’expulsion de ce prédicateur du Nord, fiché S (pour sûreté de l’Etat) par les services de renseignement « depuis 18 mois ». L’arrêté reproche à ce proche des Frères musulmans « un discours prosélyte, émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination, et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République», que l’imam marocain partage notamment auprès de ses 183.000 abonnés sur YouTube, une plateforme très accueillante et partisane.

Mais lorsque la police veut l’informer de son expulsion vers le Maroc, en juillet, l’imam est introuvable. La cavale n’aura pas duré. La police belge l’arrête dans la région de Mons, au sud de la Belgique, près de la frontière franco-belge, le 30 septembre.

Diffamation publique

Les avocats d’Hassan Iquioussen ont accusé la France d’incapacité à assurer à l’intéressé un procès équitable, en raison surtout des déclarations du ministre Darmanin sur les plateaux de télévision et qu’il n’y avait pas d’équivalent en Belgique du délit de soustraction à une mesure d’éloignement. Argument retenu par la juge d’instruction de Tournai, qui considère donc que le mandat d’arrêt européen ne peut être exécuté et donc que l’imam ne doit pas être remis à la France.

«Ni le droit, ni les autorités de poursuite ne peuvent être instrumentalisés à des fins politiques, il fallait peut-être la Belgique pour le rappeler », se réjouissait alors sur Twitter l’avocate française d’Iquioussen, Me Lucie Simon. Dans la foulée, les avocats de l’imam ont saisi la justice pour diffamation publique à l’encontre de leur client par Gérald Darmanin.

Une issue incertaine

Malgré cette libération, le dossier est loin d’être clos. Le parquet a fait appel de la décision de ne pas respecter le mandat d’arrêt européen. L’affaire sera plaidée devant la Chambre des mises en accu­sation dans les dix jours. Quand bien même il resterait en Belgique, le sort du prédicateur demeure incertain.

Né en France, il avait décidé à sa ­majorité de ne pas opter pour la natio­nalité française. Mais, depuis l’an dernier, il n’a plus de titre de séjour en France, et n’en a pas en Belgique. Et le cabinet du ­ministre belge de la Justice soulignait qu’il serait expulsé, au besoin par « la procédure pour les prédicateurs de haine étrangers ».

France 2 a vérifié huit affirmations de Macron dans l’émission « L’Evénement »

Les propos de Macron, sujets à caution ?

Le chef de l’Etat inspire-t-il si peu confiance que le service public de France 2 doive passer ses déclarations au détecteur de mensonges ? : la chaîne publique de télévision a vérifié huit assertions du chef de l’Etat dans l’émission « L’Evénement » du mercredi 26 octobre présentée par Caroline Roux qui s’est contentée de hocher la tête jusqu’à ce qu’elle remette Macron en place : « A un moment donné, il faut que je pose des questions« … Le président de la République a réussi à faire sortir la journaliste de ses gonds.

Une heure d’entretien sur les enjeux nationaux. Après une émission consacrée aux problématiques internationales, Macron était de nouveau invité de l’émission politique « L’Evénement », mercredi 26 octobre sur France 2, pour s’exprimer, six mois après sa réélection, sur des questions de politique intérieure, quinze jours après une première réquisition de la chaîne publique, le 12 octobre. Huit déclarations du chef de l’Etat ont fait sourciller France Info.

1- La France fait-elle mieux que ses voisins pour contenir l’inflation, comme il l’affirme ?

« Nous avons mieux maîtrisé l’inflation que nos voisins », s’est félicité Macron en début d’entretien. « Un peu plus de la moitié du choc a été pris par l’Etat », a affirmé le président de la République. Selon les derniers chiffres de l’Insee, les prix ont augmenté de 5,6% sur un an en septembre. Comme ces derniers mois, c’est néanmoins une hausse des prix moins importante que chez nos voisins européens. Par exemple, l’Italie est à 9,5%, l’Allemagne à 10,9% et l’Estonie à 24,2%, selon les données d’Eurostat.

Le chef de l’Etat a loué sur France 2 l’action du bouclier tarifaire mis en place il y a un peu plus d’un an (blocage des prix du gaz et hausse plafonnée à 4% pour ceux de l’électricité) et l’aide sur les carburants instaurée en avril. Selon une analyse de l’Insee, le bouclier tarifaire a effectivement réduit de moitié cette hausse des prix. Sans ces mesures, l’inflation aurait été 3,1 points plus élevée. L’institut national de la statistique affirme que les Français les plus modestes sont ceux qui subissent le plus fortement l’augmentation des prix de l’énergie.

2- Le gouvernement a-t-il évité une hausse de 100% sur les prix de l’énergie ?

Interrogé plus particulièrement sur les prix de l’énergie, Macron a chiffré le bénéfice apporté, selon lui, par le bouclier tarifaire, qui va être prolongé en début d’année prochaine, mais entraînera tout de même des augmentations de tarifs sur les factures des Français. « Là où il y aurait dû avoir 100% de hausse d’électricité et de gaz, ce sera 15% [début 2023]« , a-t-il asséné, reprenant ainsi des annonces faites par Elisabeth Borne mi-septembre.

Au mois de septembre, le président de la République déclarait même qu’une augmentation de 120% du prix de l’électricité serait évitée grâce au plafonnement des tarifs instauré par le gouvernement: une estimation probablement surestimée. Interrogé fin septembre par franceinfo, Jacques Percebois, économiste de l’énergie, estimait que, sans bouclier tarifaire, cette augmentation serait moitié moindre: elle ne serait que d’environ 63%. Macron joue sur des maxima gonflés…

Le problème, estime Jacques Percebois, c’est qu’on ne peut pas déterminer avec exactitude la hausse des prix de l’énergie en 2023. Et pour cause : c’est sur une moyenne lissée, calculée à partir des données de fin décembre, qu’on pourra précisément évaluer l’augmentation du prix de l’électricité.

3- Le 49.3 sur le budget a-t-il évité plusieurs milliards d’euros de dépenses inutiles ?

Pour le président de la République, l’usage du 49.3 pour le vote du budget 2023 – déjà deux fois avant la troisième au même instant à l’Assemblée – était, selon lui, nécessaire pour éviter un dérapage des finances publiques. « Le gouvernement a eu raison de faire voter ce budget, y compris face à toutes les oppositions, qui étaient parfois dans la démagogie », a estimé le chef de l’Etat qui a perdu sa majorité absolue.

« Il a évité plusieurs milliards de dépenses à perte peu utiles, mais nous avons déjà un déficit public qui sera de 5% l’année prochaine. » (Macron à franceinfo)

Macron fait référence aux nombreux amendements votés par les oppositions, dont le coût a été estimé à environ 8 milliards par Bercy, explique Le Point. Au total, en retenant une centaine d’amendements (essentiellement ceux de la majorité), le gouvernement a alourdi la note du budget 2023 de 700 millions d’euros. Mais il a refusé d’autres amendements qui proposaient pourtant de nouvelles recettes, comme celui pour une taxe sur l’exil fiscal des chefs d’entreprise ou celui pour une taxe sur les super-dividendes.

4- Manque-t-il plusieurs milliards d’euros pour le régime des retraites ?

Macron a évoqué un besoin de financement futur de 10 à 12 milliards pour justifier la nécessité d’une réforme des retraites. Selon le dernier rapport (en PDF) du Conseil d’orientation des retraites (COR), le système de retraites français va connaître un excédent de 3,2 milliards d’euros en 2022, mais le solde global des régimes de retraites va effectivement « se dégrader sensiblement » dès 2023. Le « trou » anticipé par le COR pourrait atteindre entre 7,5 et 10 milliards d’euros en 2027, puis entre 12,5 milliards et 20 milliards en 2032.

Certains économistes, comme Michael Zemmour, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, estiment cependant que le déficit annoncé par le gouvernement pourrait être en réalité moins important que prévu. « Les chiffres du COR ne sont pas utilisables pour regarder réellement le déficit entre 2027 et 2037, c’est-à-dire précisément la période où le déficit est le plus élevé. On ne peut pas se faire un avis sur des chiffres trop gonflés par un artefact », explique-t-il à La Dépêche du Midi.

5- Le taux de pauvreté est-il resté stable pendant la pandémie de Covid-19 ?

La perche est tendue à Macron dans la question. Il n’a pas craint d’affirmer que le « taux de pauvreté ne s’est pas aggravé » durant la pandémie de Covid-19. Une étude publiée par l’INSEE, filiale de Bercy, a effectivement vu une « quasi-stabilité du taux de pauvreté » par rapport à 2019, malgré la crise sanitaire. L’Insee nuance pourtant son constat en admettant que la mesure de la pauvreté a été compliquée durant cette période. Macron ne tient pas compte que l’INSEE met en garde contre les limites de son étude, car près de 1,4 million de personnes, précisément les plus précaires (comme les étudiants, les sans domicile fixe ou les pensionnaires de maison de retraite) n’ont pas pu être prises en compte dans son périmètre d’analyse. Ses chiffres n’ont d’autre intérèt que d’alimenter la propagande de l’éxécutif.

L’Insee écrit par ailleurs dans une note, publiée en 2021, avoir enregistré une hausse du recours à l’aide alimentaire de 11% ainsi qu’une hausse des inscriptions auprès des associations caritatives de 7%, signes d’une aggravation de la précarité.

6- L’objectif de 2 millions de voitures électriques produites chaque année est-il réaliste ?

Le président de la République a déclaré qu’un objectif de « deux millions de véhicules électriques » produits en France est fixé pour la fin du quinquennat. Est-il tenable ? L’objectif est ambitieux puisqu’il revient à multiplier par plus de six la production actuelle (300.000 voitures). Il n’est toutefois atteignable que si la filière se réorganise profondément, ce qui perdure sur plusieurs dizaines d’années déjà…

Pour y parvenir, les constructeurs tricolores devront produire leurs propres batteries. Ce qui n’edt toujours pas le cas, puisqu’ils en sont toujours à investir dans des giga-usines. Les deux principaux constructeurs français, Renault et Stellantis (ex-PSA), devront cependant procéder à « un changement de culture » pour travailler ensemble et développer de manière coordonnée une filière industrielle sur les batteries, afin de réduire leur dépendance envers les fabricants asiatiques. On voit que les propos de Macron sont déconnectés du quotidien. A-t-il seulement été interrogé sur sa casse du nucléaire français ?

7- Sur les OQTF, la situation française est-elle comparable à celle de ses voisins européens ?

La question est biaisée, si on considère qur le fond du problème est plutôt leur non-exécution.« C’est une situation qu’on a partout en Europe, assène celui qui se croit par ailleurs supérieur à ses homologues.«   Interrogé sur les difficultés pour faire aboutir les obligations de quitter le territoire français (OQTF) – seules 5,6% de ces mesures ont été appliquées au premier semestre 2021, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans un rapport du Sénat –, le chef de l’Etat avance que la situation française se vérifie « partout en Europe ».

Là encore, le président Macron profite que les comparaisons en la matière sont difficiles, compte tenu des différences de législations, selon les pays. D’ailleurs, cette affirmation est plutôt fausse, relève Le Figaro. En comparant avec plusieurs voisins (l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique et les Pays-Bas), la France expulse en moyenne davantage en valeur absolue, mais « elle est le pays dans lequel les OQTF sont le moins suivies d’effets », selon le quotidien.

Dans le détail, le taux d’exécution des OQTF était de 15,02% en 2017, 14,63% en 2018 et 12,61% en 2019, selon Le Figaro. A noter que le quotidien s’appuie sur les données d’Eurostat plutôt que sur celles du ministère de l’Intérieur pour pouvoir comparer avec les autres pays européens. Aux Pays-Bas, par exemple, ce même taux était de 39,49% en 2017, 49,23% en 2018 et 43,46% en 2019.

8- Le gouvernement est-il parvenu à augmenter le nombre de départs forcés ?

« On est passé de 12.300 départs forcés sur la période 2007-2011 (…) à 19.000 avant le Covid. Donc on a nettement amélioré », a balancè Macron. Le président de la République s’appuie une fois encore sur les chiffres de son administration. Selon les données du ministère de l’Intérieur, le nombre d’éloignements forcés était de 15.677 en 2018 et 18.906 en 2019, avant de chuter à 9.111 en 2020, année de la pandémie. En remontant un peu le temps, on remarque que ce nombre était en moyenne de 14.000 pendant le quinquennat de François Hollande, selon des chiffres compilés par l’AFP.

Sur la période 2007-2011, le nombre de départs forcés tourne bien autour de 12.000. Mais, en vérité, le nombre total de sorties du territoire (forcées ou non) varie peu au fil des années. On retrouve des chiffres relativement similaires que ce soit en 2011 (32 912) sous Hollande et en 2019 (31.404), sous Macron, en dépit de l’augmentation exponentielle du nombre de cas relevant d’une OQTF.

Ce que Macron ne comprendra jamais et que Jérémy Ferrari tente de faire entrer dans le crâne de Gabriel Attal:

Macron cherche à exister: il s’est encore installé sur France 2 en prime time

Retour du service public à l’ORTF ?

Décor lugubre de la décroissance

Macron est dans l’émission politique «l’Evénement» tous les quinze jours. Cette émission semble être la sienne: elle n’a encore pas connu d’autre invité ! En Russie, Poutine n’en fait pas tant… Peut-être le nord-coréen Kim Jong-un l’envie-t-il d’avoir une presse à sa botte ?

Après le mercredi 12 octobre, le mercredi 26. En permance en arrêt au milieu du gué, le président a tenté, à l’aide de graphiques sortis du sac, de se faire passer pour l’homme d’action qu’il n’est pas. L’ex-James Bond hélitreuillé sous les caméras, le pseudo Tom Cruise en blouson de cuir de Top Gun, le champion de tennis au Touquet ou en vedette de « Plus belle la vie », relooké en lunettes de soleil et en sneakers inappropriées pour les obsèques de la reine Elisabeth, a tenté mercredi 26 d’apparaître en capitaine au milieu de la tempête, présent en temps de crise mais inflexible, notamment sur l’âge de départ à la retraite ou l’indexation des salaires sur l’inflation. La coiffure avait encore changé de coupe et de couleur, mais Le Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE), c’était lui. Problème: il a été désarmé en décembre 1991.

Les Macron, vedettes d’opérette,
sous protection à Londres,
la veille des obsèques de la reine Elisabeth II…

A peine six mois de mandat passés, ses seconds cent jours derrière lui, pas la moindre annonce dans sa besace, mais déjà le besoin de rappeler «le cap» de son quinquennat. Hollande, le capitaine de pédalo, ne quittait pas le port, mais le navire de ce capitaine-là ne l’atteint jamais. Macron voyage dans sa tête et, hier soir, il nous a présenté « Tempête sous un crâne, » car le président va mal: rien ne bouge et il aurait un coup de mou.

Il a vu de la lumière à France 2 et il s’est donc encore invité mercredi soir pour un second grand oral en deux semaines. Impuissant en tout, il compte sur le verbe pour faire à la France un enfant dans le dos: l’inflation a enflé et va exploser et l’approvisionnement en énergie va manquer cet hiver. «Nous sommes en train de traverser une crise. Des crises, même», lapalissade lâchée en préambule par notre « protecteur », développant dans les foyers un climat de peur propice à tous les abus. Il en est ainsi à son troisième recours à l’article 49.3, en une semaine, pour effacer le Parlement, les élus du peuple.

En baisse dans les enquêtes d’opinion, avec à peine 35 % (?) de Français satisfaits de son action dans le dernier baromètre du Journal du dimanche, le chef de l’Etat espère embobiner les Français à la télé. Il cherche donc à enrailler la spirale et de répondre à ce que la presse aux ordres appelle un sentiment, au pire, un procès, en déconnexion qui lui serait intenté par l’opposition au moment des pénuries d’essence, comme si sa politique n’était pas en cause, pour ne pas avoir anticipé les conséquences de la guerre en Ukraine et de son hostilité à Poutine, derrière un autre déconnecté, le va-t-en guerre américain d’un autre âge, Joe Biden, resté bloqué dans les glaces d’une Guerre froide terminée depuis trente années. «Ça touche nos vies. Ça touche la vie de beaucoup de compatriotes qui ont du mal», compatit l’histrion Macron en évoquant les conséquences de l’inflation, allant même jusqu’à citer le pourcentage («50 %») de hausse des prix du poulet ces dernières semaines. Seuls les flics n’y ont pas droit.

«La France du travail et du mérite» opposée à celle des fainéants

Sans surprise, ni nouvelle dépense, il tente d’endosser les guenilles du président protecteur et raisonnable. «Protecteur» – à très court terme – du pouvoir d’achat des Français, à qui il rappelle au passage que leur situation – avec 5,6 % d’inflation en rythme annuel – est moins délicate -provisoirement – que les 10 % en moyenne dans le reste de la zone euro: quznd nous seront à 10% en décembre, nos voisins seront peut-être à 5,6%… «Un peu plus de la moitié de ce choc a été pris en charge par l’Etat», ose-t-il avancer, en rappelant les divers boucliers tarifaires et ristournes sur les prix du carburant déjà mis en place. Car, pour cet ancien ministre de F. Hollande, « ça ne coûte rien, c’est l’Etat qui paye ». Or, depuis novembre 2014, les Français ont appris que ce sont leurs enfants qui paieront les primes, ristournes et boucliers tarifaires de Macron. Celui qui n’a pas touché à la « taxe intérieure de consommation des produits énergétiques » (TICPE) a effetcimmédiat: l’effet retard sera supporté par les générations à venir.

Raisonnable (?), en se disant soucieux des équilibres budgétaires. Non sans piquer à la droite la rengaine de la «France du travail et du mérite», il rappelle son opposition à l’indexation des salaires sur l’inflation : «Si je vous disais [cela] ce soir […] alors nous détruirions des centaines, des milliers d’emplois,» assène-t-il, glaçant la population, avant de revenir très rapidement sur ses «méthodes musclées» de négociation de Total. Il a ainsi rappelé qu’il prévoit, ce qu’il n’a pas anticipé, dans le cadre de son Conseil national de la refondation (CNR), de mettre en place «une grande conférence sur le partage de la valeur» qui pourrait aboutir à sa proposition de campagne de «dividende salarié». On a déjà eu le « grand débat national » (et sa tournée en terres amies), avec les résultats que l’on sait, mais il remet ça, car, s’il se dit innovant, ça ne se voit pas; il est sec comme une figue de trois ans. «Quand on crée de la valeur, la première chose c’est d’investir, dit-il en direction des grandes entreprises sans, pour autant, annoncer de mécanisme contraignant. En ménageant la chèvre et le chou, celui qui ne contrôle rien, reste au milieu du gué. « Ça ne marche pas si on donne trop aux actionnaires et que les travailleurs n’en voient pas la valeur.» Empathie populiste qui le mouille aux chevilles.

Après avoir accusé les Français de manquer de « calme » dans les files d’attente aux pompes à essence, Macron tente maintenant de se valoriser en assurant que son gouvernement «fait» payer les grandes entreprises qui ont réalisé des «superprofits» durant la crise. «Ces profits, on les reprend et on vous les distribue dans les aides», ajoute-t-il, précisant très (trop ?) rapidement que cette «contribution» se fait à l’échelle européenne. C’est pas moi, c’est elle, disent les gamins !…

Une nouvelle fois armé de petits graphiques choisis par l’Elysée pour appuyer son propos, Macron est surtout venu sur France 2 pour faire la retape de son projet de réforme des retraites. Loin de renoncer à son objectif de faire travailler les Français plus longtemps et d’une entrée en vigueur à l’été 2023, dans huit mois, à la faveur des congés payés, il esquisse toutefois un geste de remerciement en direction de la fidèle CFDT en évoquant la possibilité de reculer progressivement l’âge légal de départ à 64 ans – et non 65 ans, comme dans son projet initial – une concession sous condition que la mesure soit accompagnée d’un allongement de la durée de cotisation de quelques trimestres. Et quatre trimestres, ça fait toujours un an… «Moi, je suis ouvert [sic]. Le tout c’est que notre modèle retombe sur ses pieds», fantasme-t-il. Façon de donner du grain à moudre dans les concertations menées par le gouvernement cet automne.

Ouvert, mais pas trop: le pied dans la porte. «Il y a une concertation, mais pas pour ne rien faire», menace-t-il, comme s’il souhaitait « en même temps » convaincre l’électorat de droite qu’il ne cède pas à l’immobilisme.

Mélenchon et la Nupes, ennemi public n°1

La réforme peut-elle être votée à l’Assemblée nationale sans recourir à l’article 49.3 ? «Je souhaite que des accords soient trouvés», hasarde-t-il. Une main tendue vers Les Républicains, et quelques bourre-pifs pour Jean-Luc Mélenchon et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qu’il accuse de collusion avec l’extrême droite après le vote par le Rassemblement national de la motion de censure de la colition héteroclite des quatre groupes de gauche, lundi. «Vous pensez que nos compatriotes qui ont voté pour un député socialiste ou écologiste, ils lui ont demandé de porter une majorité avec des députés du Rassemblement national, lance-t-il dans une tentative de désolidariser l’électorat de gauche modérée de la Nupes.

Contrairement à ce qu’il avait laissé entendre à huis clos devant les dirigeants de la majorité, le 28 septembre, Macron refuse de confirmer qu’il pourrait dissoudre l’Assemblée nationale en cas de vote d’une motion de censure. «Pourquoi voudriez-vous ce soir que je me lie les mains ?» minaude le stratège de pacotille, faisant mine de s’interroger… « en même temps » qu’il laisse planer le doute: «II y a des instruments qui sont dans la main du président de la République», ajoute-t-il, laissant aussi entendre qu’il pourrait user du référendum : «Croyez moi, je connais la Constitution !,» assure-t-il, en réponse aux accusations d’amateurisme. Macron se place dans «le camp» de ceux qui «résist [ent] dans les crises, [veulent] bâtir un pays plus fort, plus juste […] plutôt que [dans] le camp de celles et ceux qui croient dans le désordre». Ca ne mange pas de pain! Il en fait son «cap»«un guide». Balivernes ! 

Urgences pédiatriques saturées: la saison de bronchiolites non anticipée

Les soignants ont dû tirer à nouveau la sonnette d’alarme.

Le gouvernement lance un « plan d’action immédiat » et débloque 150 millions d’euros pour parer à des hospitalisations d’enfants dans des lieux non adaptés, à des transferts éloignés, des reports d’interventions chirurgicales programmées, ou encore des sorties prématurées d’hospitalisation… 

Dans le sillage de l’alerte lancée par des milliers de  soignants en pédiatrique, le gouvernement a annoncé dimanche 23 octobre « un plan d’action immédiat », avec notamment l’activation localement de « plans blancs ».

« Le président de la République a pris connaissance de cette interpellation et il a sollicité immédiatement la Première ministre et le ministre de la Santé pour qu’un plan d’action immédiat puisse être mis en place », a déclaré dimanche sur Cnews le porte-parole du gouvernement Olivier Véran. Vendredi, quatre mille soignants en pédiatrie ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour déplorer des conditions de travail et une prise en charge inadaptées, résultats d’une « inaction politique irresponsable ».

« L’hôpital fait face à une épidémie de bronchiolite (…) elle intervient tôt dans l’année et donc on déclenche là où c’est nécessaire, les fameux ‘plans blancs’ pour rappeler du personnel supplémentaire et pour avoir une meilleure coopération dans les territoires », a-t-il détaillé. Le « plan blanc » contient des mesures d’organisations destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d’un hôpital.

Olivier Véran a assuré la détermination du gouvernement à « faire en sorte que la situation s’améliore ».

Le ministre de la Santé François Braun doit détailler les mesures du plan à la mi-journée.

« On a une épidémie de bronchiolite plus précoce que d’habitude qui arrive sur un hôpital à bout de souffle et sur lequel il faut faire un travail de fond », a observé le ministre de la Santé, François Braun sur BFMTV qui a par ailleurs annoncé le déblocage de 150 millions d’euros pour l’ensemble des services « en tension » à l’hôpital.

Cet argent doit servir à « répondre tout de suite à des problématiques spécifiques de certains secteurs », notamment une augmentation de personnel, « à condition que l’on trouve du personnel », a fait valoir le ministre. « Bien entendu nous allons prendre en charge tous les enfants qui nécessitent d’aller à l’hôpital mais il faut nous aider en évitant d’aller à l’hôpital quand ce n’est pas nécessaire », a redit François Braun. 

Dans leur lettre ouverte, les soignants ont dénoncé une série de dysfonctionnements, allant d’hospitalisations d’enfants dans des lieux non adaptés, à des transferts éloignés, des reports d’interventions chirurgicales programmées, ou encore des sorties prématurées d’hospitalisation… Autant de dégradations qui ont conduit à « des retards de soins » et à « la mise en danger des enfants ».

Selon eux, l’épidémie de bronchiolite sature des services déjà « exsangues », alors qu' »un nombre toujours plus important de postes de personnels paramédicaux et médicaux sont vacants ». Cette maladie respiratoire qui touche les bébés et les conduit parfois à l’hôpital s’est désormais étendue à presque toute la France métropolitaine, à part la Corse et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Depuis deux semaines, elle se traduit par « une nette augmentation des passages aux urgences » chez les enfants de moins de deux ans, suivis de davantage d’hospitalisations que l’an dernier, a souligné jeudi la directrice générale de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, Amélie Verdier.

Au risque d’une saturation des hôpitaux : en réanimation pédiatrique, déjà 14 jeunes patients ont dû être transférés hors d’Île-de-France, aux CHU d’Amiens et de Rouen notamment. « On a des tensions fortes, voire très fortes, dans les services de pédiatrie de la région », a déclaré Amélie Verdier à l’AFP, expliquant que la bronchiolite est venue s’ajouter aux « difficultés très importantes » liées aux « postes vacants ».

Dans leur lettre, les soignants ont aussi mis en avant une « perte de sens » dans leur métier, « conséquence de la gouvernance bureaucratique et de la tarification à l’activité, conduisant à un épuisement global et un départ massif des personnels hospitaliers ».

Ils ont exigé du président de la République « des mesures urgentes et pérennes favorisant le retour des personnels soignants dans les hôpitaux auprès de nos enfants » et lui ont demandé d' »agir en urgence ».

Samedi matin, le gouvernement s’était déjà dit « conscient du problème », par la voix de la ministre déléguée de la Santé, Agnès Firmin Le Bodo, mais il est resté les bras ballants. La ministre a affirmé compter « sur la solidarité entre les hôpitaux, sur la solidarité avec la médecine de ville » et travailler à « l’ouverture plus prolongée le soir des maisons médicales de garde », précisant apporter le « soutien » du gouvernement aux soignants. « Le Ségur de la santé a permis de revaloriser les professions de santé, c’était un rattrapage, nous savons qu’il faut encore travailler sur l’hôpital », a-t-elle concédé. 

Un « plan d’action immédiat »: seul le plan est immédiat, ou son annonce…, mais l’action, c’est pour quand ?

Livraison de détenus par drone à la prison de Fresnes

Un drone transportant des téléphones et des stupéfiants s’est posé dans la cour du centre pénitentiaire

Le Parquet de Créteil indique qu’un drone s’est posé, dimanche 23 octobre, dans l’enceinte de la prison de Fresnes (Val-de-Marne), avec Fleury-Mérogis et la prison de la Santé, l’un des trois principaux établissements pénitentiaires de la région parisienne. L’appareil transportait des téléphones portables, des chargeurs USB et deux « savonnette s’apparentant à du cannabis« .

A 4h30 du matin, dimanche 23 octobre, un drone a atterri dans la cour de promenade de la prison de Fresnes (Val-de-Marne). L’appareil embarquait trois colis. A l’intérieur, les gardiens y ont découvert quatre téléphones portales, des chargeurs USB et deux « savonnettes s’apparentant à du cannabis », indique le Parquet de Créteil.

Une enquête a été ouverte pour survol d’une zone interdite. Elle a été confiée à la brigade de gendarmerie des transports aériens.

Pistolet anti-drone

Pour le syndicat FO justice, l’usage de ce drone est le signe que « la délinquance ne cesse d’évoluer techniquement »‘ pour accéder aux prisons. De nouveaux moyens sont donc réclamés pour y faire face. 

Car si la prison de Fresnes – réputé être un établissement « école » – possède déjà un dispositif anti-drone et un système de brouillage: des failles existent encore ! L’organisation syndicale demande notamment que les gardiens soient équipes d’un pistolet anti-drone.

Pas de tracas, tout va bien: il y avait déjà eu un précédent en 2018 ! Deux drones avaient alors déjà survolé la prison de Fresnes. En même temps le gouvernement de Macron est doté d’un ministre délégué auprès du ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé de la transition numérique et des télécommunications, traite par délégation toutes les affaires en matière de numérique et de télécommunications, Jean-Noël Barrot. Emploi fictif ?

Pour les JO, la France devra affiner ses systèmes de brouillage

« Aujourd’hui, personne ne connaît réellement la composition du vaccin» contre la covid (Christian Perronne)

Nos sachants ne savent pas, assure le Pr. Christian Perronne

Le Professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid.

Une plainte déposée par le CNOM – Conseil national de l’Ordre des médecins – présidé par le Dr. Patrick Bouet et visant Christian Perronne, dénonçait ses «propos outranciers contraires à tout principe de dignité» et l’accusait d’avoir «fait courir un risque injustifié» aux patients par sa défense de l’hydroxychloroquine.

Patrick Bouet est médecin généraliste en cabinet de groupe, en Seine-Saint-Denis comme le chef des urgences au centre hospitalier Delafontaine de Saint-Denis, le Dr Mathias Wargon (époux d’Emmanuelle Wargon et fille de feu l’ancien ministre Lionel Stoléru), alors ministre déléguée chargée du Logement nommée par Macron, et a été président du syndicat « tri appartenant » CSMF, FMF et SML Union 93 en Seine-Saint Denis. Syndiqué à la Fédération des médecins de France (FMF), « plutôt classée à gauche, il a exercé cette fonction de 1993 à 1995.

En mai 2018, Patrick Bouet rompit une nouvelle fois la tradition de réserve de son institution en publiant un livre intitulé « Santé : explosion programmée », dans lequel il tire la sonnette d’alarme sur l’état du système de santé français et propose des solutions. Il appelle notamment à une réforme de la formation des médecins, à une meilleure coopération entre les professionnels de santé, à une nouvelle organisation du système hospitalier et à la construction de projets de santé dans les territoires. Des propositions tarte à la crème.

Le 22 décembre 2020, le professeur Didier Raoult a porté plainte pour harcèlement contre Patrick Bouet.

Christian Perronne était l’invité d’André Bercoff, cette semaine.

Le professeur est lavé de toutes les accusations dont il faisait l’objet. 

Par décision en première instance rendue le 21 octobre 2022, le Conseil National de l’Ordre des Médecins a blanchi le Professeur Christian Perronne. L’ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, qui était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covide, est déclaré coupable d’aucune de toutes les accusations dont il faisait l’objet pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid.

Entretien avec son avocat, Maître Thomas Benages.

Le Professeur Perronne a été entendu le 13 septembre par la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’ordre des médecins. Que lui était-il reproché ?

En 2020 lors de la crise du Covid, le Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) a porté plainte devant les juridictions ordinales contre ceux qui ont commis l’imprudence de s’exprimer dans les médias. Il lui était reproché d’avoir critiqué l’action du gouvernement et l’industrie pharmaceutique ainsi que l’action de certains confrères. Il lui était reproché en fait d’avoir apporté une voix discordantes sur de nombreux sujets comme la vaccination, les masques, les traitements et de ne pas avoir eu la même ligne que celle du gouvernement.

Quelles sont les motivations de la Chambre disciplinaire pour blanchir le Professeur Perronne ?

La chambre disciplinaire a suivi l’intégralité de mes arguments en défense. J’avais dit que si le professeur Perronne, qui est un infectiologue reconnu internationalement, ne peut pas critiquer l’action du gouvernement, qui peut le faire ? En France, les politiques, des syndicats, les journalistes peuvent critiquer l’action du gouvernement, mais si on empêche les spécialistes les mieux à même d’apprécier une politique de santé publique de s’exprimer, cela fait courir un véritable danger sur la liberté d’expression et le débat démocratique.

La décision de la chambre est d’une limpidité absolue comme le montre cet extrait: « Le Dr Perronne, spécialiste internationalement reconnu comme un expert dans le domaine de l’infectiologie était le mieux à même de comprendre les enjeux de santé publique.

S’il s’est exprimé dans la presse sur l’action du gouvernement et sur l’industrie pharmaceutique ainsi qu’il était légitime à le faire et en avait même l’obligation dans ce domaine qui relevait de sa compétence, il s’est borné à porter publiquement mais sans invective une voix discordante sur un sujet d’intérêt général. » Ça veut dire qu’il ne pouvait pas se taire, même si ça déplait.

Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d'Ile-de-France du Conseil de l'ordre des médecins dans l'affaire opposant le CNOM au Professeur Perronne
Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France du Conseil de l’ordre des médecins dans l’affaire opposant le CNOM au Professeur Perronne • © France 3

Pourquoi la Chambre disciplinaire estime-t-elle que le professeur Perronne n’est pas anti-vax ?

Le CNOM a produit, lors de l’audience, des entretiens du Professeur Perronne où il expose son point de vue sur la campagne vaccinale et la chambre disciplinaire a considéré que ce n’était pas un discours anti-vax. La chambre disciplinaire est composée de médecins et d’un magistrat de l’ordre administratif. Et le professeur Perronne a bien précisé pendant l’audience qu’il avait participé à de nombreuses campagnes de promotion de la vaccination dans le monde auprès de l’OMS, qu’il a promu la vaccination durant toute sa carrière et que là, sur cette campagne, il apportait une voix discordante. C’est impossible de qualifier le professeur d’anti-vax car c’est un des médecins sur cette planète qui a le plus contribué à la vaccination. C’est pour cela que, pour cette campagne, il était le mieux à même de faire part de son expérience et de pointer du doigt ce qui lui semblait être anormal. C’est complètement ahurissant de le traiter d’anti-vax.  

« Il ne ressort d’aucune des pièces du dossier que ces propos n’entraient pas dans le cadre de la crise sanitaire et qu’à à un quelconque moment il aurait appelé à la violence, ou incité à la haine ou eu un discours anti-vax  » (Extrait de la décision de la Chambre disciplinaire d’Ile-de-France de l’ordre des médecins)

Le professeur Perronne avait été démis de sa chefferie de service à l’hôpital de Garches : est-ce que cette sanction peut être remise en cause ?

Yazdan Yazdanpanah, né en Iran, est chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat, patron du jeune homme,
directeur d’etudes à l’INSERM
(que présida de 2014 à 2018
Yves Lévy, époux A. Buzyn),
et membre du …Conseil scientifique,
présidé par J-François Delfraissy,
à la date de janvier 2022

Complétement et cela concerne le deuxième volet de l’affaire : un interne (infectiologue alors âgé de 31xans à l’hôpital Bichat à Paris), Nathan Peiffer-Smadja a porté plainte devant le conseil de l’ordre car le professeur Perronne a cité son nom a plusieurs reprises dans les media afin de critiquer une étude que cet interne avait produit. Le jeune homme était en bouche avec l’ONU que son activité de vulgarisation scientifique sur Twitter intéressait: qui, de l’organisme de tutelle de l’OMS et du jeune thésard, influença l’autre ?

Ce médecin a porté plainte pour dénigrement. Et c’est cette plainte qui a motivé l’AP-HP pour suspendre de ses fonctions le professeur car il n’aurait pas été confraternel envers ce jeune praticien et que celui-ci en aurait souffert par des menaces sur les réseaux sociaux. La chambre disciplinaire a considéré qu’à aucun moment n’a été prononcé de propos discourtois et qu’il a juste été cité comme auteur d’une étude. Au contraire, le Dr Peiffer-Smadja a été sanctionné d’un avertissement par la chambre pour avoir publié des tweets insultants et injurieux envers le Professeur Perronne. La vérité est rétablie.

Comment ces décisions ont-elles été accueilles par le Professeur Perronne ?

Il est ravi. Il n’y a pas de meilleures réponses que ces décisions de la chambre disciplinaire à tous ceux qui l’ont dénigré. C’est clair et c’est net : il avait et il a toujours le devoir de s’exprimer dans la crise sanitaire.

GIEC: ses rapports de synthèse sont-ils interprétés à des fins politiques ?

Un journaliste alerte sur l’exploitation de cycles climatiques naturels

« Sapiens et le climat, » le livre qui relativise la dramatisation du réchauffement climatique: la planète a déjà traversé des périodes de réchauffement ou de refroidissement intense plus ou moins durables. Son auteur, le journaliste , cite « le bolling, un réchauffement aux effets planétaires avant l’ère glaciaire du dryas ». Cet essai bouleverse notre vision du climat comme élément constitutif de l’évolution de l’homme. Les catastrophes ont conduit de tous temps l’humanité à se réinventer.

Une belle culture, en tout cas, dite natoufienne, du nom d’un cours d’eau près d’un site israélien. Les morts sont enterrés dans des tombes parfois individuelles, dans le sol de la pièce principale de la maison. Les cadavres sont ornés de colliers et bracelets faits à partir d’os de gazelle et de coquilles de dentales, mollusques oblongs de la taille d’un couteau, peut-être ramassés sur les bords de la mer Rouge par des habitants de l’actuel désert du Néguev, alors une steppe. Une femme âgée est enterrée la main posée sur un chiot en position endormie. Le chien, premier animal domestiqué.

En Europe le réchauffement du Bølling pourrait avoir été ressenti de manière encore plus vive, car on passe presque sans transition d’un climat très froid à un climat tiède. En quelques décennies, la température moyenne au cœur de l’hiver, qui était de l’ordre de –15 °C à –25 °C, grimpe de 20 °C. Quant à la température moyenne au cœur de l’été, elle augmente d’une dizaine de degrés en Europe du Nord. En Angleterre, elle passe de 10 °C à 20 °C. La mer avait commencé à remonter vers 18 000 av. S., car le pic du dernier âge glaciaire avait été atteint et, en dépit d’un nouvel épisode froid vers 16 000-15 000, la lente tendance au réchauffement qui a abouti à notre interglaciaire s’était engagée. Mais au Bølling le niveau de la mer monte de 14 à 18  mètres en 340 ans, soit une hausse de l’ordre de 40 à 50 mm par an : plus de dix fois le rythme actuel. Pas assez vite, cependant, pour empêcher Sapiens de revenir s’installer en Angleterre, après une absence de près de 10 000 ans. Il s’y rend pedibus cum jambis, car on peut toujours aller à pied sec de Calais à Douvres et tout le sud de la mer du Nord est une terre émergée.

Les rennes, qui dominaient la faune européenne depuis deux cents siècles, disparaissent du paysage et se réfugient dans le Grand Nord, où vous pouvez toujours leur rendre visite. Les mammouths, rhinocéros laineux et autres mégalocéros (cerfs géants) disparaissent. Les lemmings, qui pullulaient, laissent la place aux souris. L’Europe va peu à peu se couvrir de forêts, d’abord de bouleaux, de pins,  de noisetiers et d’aulnes, puis de chênes, de tilleuls, de hêtres. Au sud-ouest, les Landes, jusqu’alors couvertes d’une toundra arbustive, se revêtent de pins, comme aujourd’hui. Au sud-est, les pins parasols déploient leur ombrage.

Ponctuées de prairies, les forêts sont habitées par des chevaux, des cerfs, des chevreuils, des aurochs, des sangliers. Habitué jusqu’ici à trucider les rennes lors de leurs migrations annuelles, Sapiens chasse à l’arc un gibier désormais sédentaire. Profitant d’une nature plus généreuse, il diversifie son régime alimentaire. Plus omnivore que jamais, il déterre des tubercules, cueille noix, châtaignes et pignons. Il utilise des pierres plates pour écraser les fruits de ses cueillettes ; on trouve des indices de stockage de la nourriture, facteur de sédentarisation.

Un cataclysme glacial

Et puis voilà : que ce soit en Europe ou au Proche-Orient, les deux millénaires de climat agréable inaugurés par le Bølling sont brutalement interrompus. Un véritable retour à l’ère glaciaire, marqué par un froid rigoureux en Europe, moins rigoureux mais très sensible au Proche-Orient, où le régime des pluies change entièrement. C’est la période baptisée dryas, plus exactement dryas récent, du nom d’une petite fleur des pays froids, aujourd’hui la fleur nationale de l’Islande, dont les formes fossilisées ont servi de marqueur climatique. Le dryas se déclenche vers 10 360 av.  S.  et va durer plus d’un millénaire –  la distance qui nous sépare de Charlemagne.

En dépit de deux brèves parenthèses pendant lesquelles les températures en Europe avaient à nouveau plongé, suffisamment pour modifier la flore, le Bølling avait inauguré deux millénaires de climat tempéré, assez semblable au climat actuel. Le dryas réduit à néant les bienfaits de cet optimum. Le froid rigoureux et sec qui s’installe rappelle les pires moments de l’ère glaciaire. Les forêts disparaissent, à nouveau remplacées par la toundra. Des glaciers se reforment en Écosse. Aux Pays-Bas, la neige peut tomber de septembre à mai et la température en hiver descend régulièrement au-dessous de –20 °C. En Europe centrale, les chevaux meurent, les rennes reviennent. Les Landes se couvrent de neige une partie de l’année. Menacé d’extinction, Sapiens abandonne à nouveau l’Angleterre, mais aussi les Pays-Bas, la Belgique et le nord de la France.

Au Proche-Orient, la civilisation natoufienne, qui s’était épanouie pendant un millénaire et demi, se délite. L’impact du dryas est sans doute d’autant plus sensible que la population vivant dans cette région – allant en gros du sud d’Israël au nord-ouest de la Syrie – avait sensiblement augmenté pendant cette longue période de conditions optimales, entraînant une surexploitation de l’environnement. De fait, au fil du temps les natoufiens chassent un gibier de plus en plus petit ; les grands animaux se font rares. Le paysage ayant au fil des siècles de nouveau pris les allures d’une steppe, il n’est plus question d’exploiter les céréales sauvages – sauf peut-être dans la vallée du Jourdain. Dans certaines zones, les gazelles ne trouvent plus à se nourrir et meurent. Les villages sont abandonnés et une partie de leurs habitants, surtout dans le Sud, reviennent aux pratiques nomades des chasseurs-cueilleurs. Ils souffrent de carences alimentaires, leur taille diminue et la population décroît. Mais Sapiens fait aussi preuve de ses facultés d’adaptation. Dans le désert du Néguev, des natoufiens redevenus nomades inventent une nouvelle pointe de flèche. D’autres, au nord et à l’est, s’installent dans les vallées des affluents de l’Euphrate et du Tigre, sur les pourtours de la future Mésopotamie. C’est aussi le moment où l’île de Chypre reçoit ses premiers habitants – à l’aide d’embarcations dont on ignore tout.

Le premier temple

Ce formidable coup de ciseaux s’achève vers 9 300 avant Socrate, après douze années d’une sécheresse particulièrement intense. C’est alors, précisément, que s’ouvre notre ère, l’holocène. Le réchauffement est aussi rapide (peut-être plus) et prononcé qu’à l’avènement du Bølling. Il est possible que la hausse ait été ressentie d’une génération à la suivante. De l’ordre de 20 °C dans l’hiver européen, elle est proche de 7 °C au Proche-Orient, moins froid. Les rivières et les lacs se gonflent, la végétation reverdit, les forêts repoussent, les animaux pullulent. Cependant, ce à quoi l’on assiste n’est pas seulement la répétition de ce qui s’est passé dans les 1 500 ans qui suivent le Bølling. Le réchauffement est appelé à durer, et même à s’accentuer. S’inaugure une période très particulière, dont nous vivons encore les effets. Une période incroyablement stable au regard des soubresauts de l’âge glaciaire. C’est à ce moment que s’établit durablement le climat méditerranéen, avec ses chênes verts, ses oliviers et ses figuiers, ses étés bleus et ses hivers pluvieux. Et au Proche-Orient le petit paradis qu’ont connu les natoufiens reprend ses droits. Nul ne l’ignore, c’est là que va se sculpter peu à peu le berceau de la civilisation occidentale.

Dans toute la région dite du Croissant fertile, qui s’étend du Néguev aux monts Zagros (à l’est du Tigre, dans l’Iran actuel), l’exploitation des céréales sauvages s’intensifie. Pilons et mortiers de belle taille sont retrouvés à proximité de villages constitués de maisons rondes en murs de briques et aux toits de roseaux liés à l’argile. Et la vie collective s’enrichit, ce dont témoignent les premiers édifices construits non pour l’habitation mais pour un usage communautaire. Certains ont les dimensions d’une simple demeure. La tour de Jéricho en est un exemple plus majestueux et, au nord-ouest du Croissant fertile, dans le sud de l’actuelle Turquie, c’est un véritable temple qui est édifié, le premier jamais construit par Sapiens.

Confrontés aux rigueurs du dryas, des humains avisés s’étaient réfugiés dans les vallées fluviales des contreforts du Taurus. À Göbekli Tepe, sur un haut plateau dominant les sources d’un affluent de l’Euphrate, on a identifié et en partie exhumé une vingtaine d’enclos de 10 à 30  mètres de large dans lesquels sont érigés des piliers en forme de T, pouvant faire six mètres de haut et qui pèsent jusqu’à dix tonnes. On en compte plus de 200. Ils ont été construits entre 9 200 et 8 400 av.  S.  Avec la tour de Jéricho, ce sont les premiers monuments de notre histoire. Ces piliers portent des sculptures représentant des animaux divers, aurochs, sangliers, panthères, gazelles, ânes, lions, renards, serpents, araignées, scorpions, grues, vautours – tous mâles. Certains de ces animaux semblent plus ou moins imaginaires et rappellent les chapiteaux des églises du Moyen Âge. On voit aussi des bras et des mains ainsi qu’une silhouette d’homme, le pénis érigé. Et de mystérieux pictogrammes, indéchiffrables mais qui évoquent ceux des débuts de l’écriture cunéiforme, apparue six millénaires plus tard dans le sud de la Mésopotamie. Une grande quantité de pierres à moudre le grain, de la taille d’un galet, ont été retrouvées sur le site –  signe d’une activité agricole intense, bien qu’il s’agît exclusivement de céréales sauvages. Une multitude d’os brisés afin d’en retirer la moelle indique que des festins cultuels se tenaient sur place – des festins bien arrosés car ces gens avaient aussi réinventé la bière, brassée à partir de céréales sauvages. Contrairement à Jéricho, Göbekli Tepe n’a laissé aucune trace dans nos mémoires. Mais ce complexe de temples montre que Sapiens n’a pas attendu la constitution de sociétés pleinement sédentarisées, agraires et urbaines pour se doter d’une religion organisée, témoin probable d’un pouvoir politique. 

La culpabilisation de l’homme et de son activité industrielle, mais aussi agricole, voire domestique, est-elle inspirée d’une volonté d’instauration dans les populations d’un sentiment d’insécurité qui développe une peur propice à leur manipulation et, au final, leur soumission ?

Une prime pour lutter contre l’absentéisme des chauffeurs de bus RATP

Les chèques, boni et primes de Macron se généralisent au détriment des salaires

La RATP veut ainsi lutter contre le manque de chauffeur de bus qui dégrade la qualité de son service. La régie autonome des transports parisiens a lancé une prime « exceptionnelle » de 450 euros pour les conducteurs de bus présents à leurs postes durant trois mois consécutifs jusqu’à la fin de l’année, hors congés réguliers, a révélé mardi 25 octobre Le Parisien.

La « prime production plan transport sur le réseau de surface », annoncée dans une note aux conducteurs de bus par la direction Réseau de Surface (RDS) le 12 octobre, prévoit un versement de 100 euros après le premier mois de présence continue, 150 euros après le deuxième, et 200 euros au troisième mois.

Des primes pour obtenir qu’un travail salarié soit effectif, une méthode effarante que n’a pas osée la mairie de Marseille où il est admis que les employés municipaux, déjà en surnombre, n’accomplissent pas les heures pour lesquels les contribuables les paient. Sur les 8.000 salariés du Département, seuls 11 font toutes leurs heures.

« La RATP ne veut pas qu’on fasse grève ! »

L’annonce fait bondir les syndicats, qui fustigent une atteinte aux droits de grève et du travail. « L’entreprise ne veut clairement pas que les employés fassent grève », peste Jean-Christophe, secrétaire fédéral de la branche Transports de Force Ouvrière. Il fustige une mesure qu’il nomme une « prime anti-grève » , décidée sans « aucune légitimité » depuis la démission de l’ex-PDG de la RATP.

Même son de cloche du côté de la CGT, qui dénonce une décision « inacceptable » et « ubuesque », discriminant les employés dans l’exercice de leur droit de grève. Les syndicats soulèvent également l’exemple des employés en situation de proches aidants, victimes d’accidents du travail ou d’agressions sur le lieu de travail, forcés de devoir s’absenter en dehors de leurs jours de congé. Les exceptions occultent la généralité, comme les individualités s’imposent à la majorité: la démocratie est en voie d’extinction.

Une mesure légale ?

De son côté, la RATP défend une mesure pour améliorer la qualité du réseau de transport francilien, où le manque de chauffeurs derrière les volants depuis plusieurs mois a conduit à une annulation d’un quart des services prévus le mois dernier, selon « Le Parisien ».

Les discriminations entre grévistes et non-grévistes impliquées par cette prime pourraient contrevenir avec l’article L2511-1 du Code du travail qui atteste que « l’exercice du droit de grève ne peut donner lieu à aucune mesure discriminatoire, notamment en matière de rémunération ou d’avantages sociaux ».

Le syndicat FO doute en effet de la validité juridique de cette prime et veut « la faire examiner par des juristes » avant de réfléchir à un recours en justice. Du côté de la CGT, Cemil Kaygisiz montre plus de résignation. « Certaines jurisprudences pourraient effectivement justifier légalement la mise en place d’une telle prime », nuance-t-il.

La RATP affirme être dans son droit avec ces « primes de présence », « à la condition que les absences soient traitées de manière identique, ce qui est le cas », a assuré le service presse de l’entreprise.

Covid – Buzyn accuse l’exécutif : « tout le monde s’en foutait » !

La ministre de la Santé assure avoir « prévenu »

Mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » dans sa gestion des premières semaines de l’épidémie de Covid-19, l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn affirme qu’elle a alerté dès janvier 2020 Emmanuel Macron et Edouard Philippe, mais qu’elle n’avait « pas l’impression d’être entendue », selon des éléments parus mardi dans Le Monde.

« Non seulement j’avais vu mais prévenu. J’ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s’en foutait« , selon des propos rapportés par le journal du soir qui dit avoir eu accès à un journal rédigé par l’ex-ministre pendant la pandémie. 

Dans un article publié mardi, le quotidien fait état de nombreux textos adressés au chef de l’Etat et à son ancien Premier ministre, le premier le 11 janvier 2020 à propos de l’épidémie survenue en Chine, qui n’apparaît alors « pas encore dans les media« , mais qui « peut monter« , écrit-elle. Avait-elle été informée par son mari, Yves Lévy, président de l’INSERM, qui, le 23 février 2017, avait inauguré le laboratoire de haute sécurité biologique P4 de Wuhan en compagnie du premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, ouvrant une collaboration temporaire de ce laboratoire avec le centre P4 de Lyon.

Malgré ces éléments – qui constituent désormais une pièce de l’enquête instruite par la Cour de justice de la République (CJR) -, « je n’avais pas l’impression d’être entendue« , ajoute A. Buzyn, la ministre qui « n’arrivai(t) pas à avoir de rendez-vous » avec le président de la République, jusqu’à un entretien téléphonique, le 8 février. 

Soit une semaine avant son abandon du ministère pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux dans la course à la mairie de Paris. « Je n’aurais jamais dû partir« , estime-t-elle, ajoutant qu' »on (la) poussait au mauvais endroit au mauvais moment« . 

Jusqu’à sa défaite cuisante au second tour, elle a continué à alerter l’exécutif. Ainsi ce message le 29 février à E. Macron: « On perd du temps sur l’épidémie (…) Le pays n’est pas prêt!« . 

Ou encore celui-ci, le 10 mars à E. Philippe, à qui elle enjoint « de tout arrêter, comme en Italie, le plus vite possible« , prédisant que « ça va être la bérézina dans les hôpitaux« . 

« J’ai senti que je ne pesais plus rien et que je parlais dans le vide. Je n’étais plus aux affaires et on me le faisait sentir« , ajoute-t-elle aujourd’hui dans des propos au journal Le Monde. 

Marseille : encore un Algérien visé par une OQTF, en flagrant délit de viol et en pleine rue

Les islamistes appellent-ils au viol des femmes européennes ?

« Au secours, aidez-moi, il va me tuer« . Des agents de la BAC sont intervenus après avoir entendu les cris de la victime. Le « suspect » – bien que pris au moment de l’acte – se trouve actuellement en détention provisoire.

Des appels au secours ont été entendus par des agents de la BAC, la brigade anticriminalité de Marseille, en pleine patrouille. Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 octobre, aux alentours de 2 heures du matin, ils ont intercepté les cris d’une femme en détresse dans une rue du 15e arrondissement des quartiers Nord. Après avoir identifié la provenance de ces appels à l’aide, les agents ont aperçu « un homme, préservatif à la main, en lutte avec sa victime, dénudée et blessée, » selon Le Figaro. A moins que ce ne fut une victime aux prises avec un violeur précautionneux veillant à ne pas livrer son ADN…

L’Algérien en situation irrégulière lui aurait dit: « laisse-toi violer, sinon je te tue ». Les agents de la BAC ont pu l’interpeller et le placer en garde à vue. Il est maintenant, selon la police, en détention provisoire. L’individu est un Algérien sans domicile fixe, visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a rapporté une source policière au Figaro, confirmant une information de CNEWS.

Selon ses déclarations à la police, relayées par CNEWS, la victime serait montée à bord d’un véhicule en compagnie de quatre hommes pour aller acheter de la drogue. Se rendant compte qu’ils n’allaient pas dans la bonne direction, elle aurait voulu sortir du véhicule et aurait alors été accompagnée par le mis en cause. Il l’aurait alors pénétrée digitalement, avant l’arrivée des agents et son interpellation.

L’Algérien a été identifié, puisque les autirités avouent qu’il est en situation et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français non exécutée. Or, une OQTF est exécutoire – par ses propres moyens ! – dans un délai de 30 jours. L’étranger en situation irrégulière devrait être renvoyé s’il ne respecte pas le délai de départ volontaire (sic). Pour aggraver le cas de la France, les OQTF sont susceptibles de recours devant le tribunal administratif. Les victimes des migrants sous OQTF crient vive la France à Macron, leur « protecteur ».

Les bien-pensants assèneront que toutes les femmes violées ne sont pas détruites par des Algériens… Et pourtant, le meurtre de la jeune Lola, 12 ans, qui a soulevé le coeur d’indignation et d’incompréhension des êtres civilisés, a déjà été commis par une suspecte de nationalité algérienne arrivée en France en 2016 de manière légale et qui avait obtenu, pour un CAP, un titre de séjour « étudiant », aujourd’hui périmé depuis plusieurs années. Le 21 août dernier, alors qu’elle voulait prendre l’avion, la jeune femme a été interpellée par la police de l’air et des frontières (PAF) qui a constaté qu’elle ne disposait pas de titre de séjour valide. Elle s’est alors vue délivrer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) sous 30 jours. Quelle négligence administrative criminelle a fait que, dans un pays que le monde entier admirerait encore, ces dangereux clandestins se trouvaient-ils encore en France ? 

L’obligation de quitter le territoire français, abrégée en OQTF, est une mesure d’éloignement disposée par le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. C’est une décision prise par l’autorité administrative, c’est-à-dire en général le préfet lorsqu’il refuse la délivrance ou le renouvellement d’un titre de séjour à un étranger. Combien de préfets criminels Macron et Dupond-Moretti laissent-ils encore en liberté ?