«Les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution,» assure l’entreprise publique.
«Des conditions de voyage et de travail inadmissibles» sur les trains Ouigo, dénonce la CGT-Cheminots dans un communiqué du 11 août, relayé par …Rue 89, site d’information du groupe L’Obs, détenu par le groupe Le Monde et co-fondé par Claude Perdriel, propriétaire de SFA, fabricant de …sanibroyeurs. Ca ne s’invente pas…
«Des problématiques de maintenance» et de main d’oeuvre empêcheraient de résoudre de multiples dysfonctionnements comme des WC condamnés, des pannes de climatisation ou des nuisibles dans certains trains.
« Les rames des trains Ouigo font beaucoup plus de kilomètres que les TGV classiques, explique Abdelkader Bensadoun, secrétaire de la CGT cheminots de Lyon Perrache à Rue 89. Il y a des problèmes de maintenance et d’insalubrité qui nécessiteraient que certaines rames soient retirées pendant plus d’une semaine pour faire un travail de fond. » Cet été, la filiale low-cost de la SNCF ne dispose que de trois rames de secours pour remplacer celles qui partent en maintenance. «Il en faudrait au moins six en réserve : trois pour la partie atlantique et trois pour la partie sud-est», précise le secrétaire. Il complète toutefois que «la sécurité des trains est assurée» mais que le groupe «sabre tout ce qui concerne le confort, la propreté…».
En tout, 38 rames Ouigo circulent dans l’Hexagone et, selon la CGT, certaines présentent des problèmes d’insalubrité. C’est le cas notamment d’ un des trains qui relie Paris à Lyon Saint-Exupéry, dans ka ville écologiste qui refuse le Tour de France au prétexte qu’il pollue: «Depuis le début de l’été on alerte sur la présence de cafards et de larves dans la rame 774, et plus précisément dans la voiture numéro huit. La rame a été sortie quelques jours, mais pas assez longtemps pour traiter le problème en profondeur, et remise en circulation. »
La SNCF assure qu’un «traitement insecticide [bio ?] a été effectué durant plusieurs nuits dans la voiture concernée» et «du fait de la présence persistante des nuisibles, un autre traitement plus lourd» a nécessité «l’immobilisation de la rame durant plusieurs jours» fin juillet. Elle a été «remise en exploitation début août» et «fait désormais l’objet d’une surveillance quotidienne sur les sites de maintenance». « Fin », « début », un flou cacge-misère…
Mais d’après les informations de Rue 89, au lendemain de la remise en service, le 4 août, il y avait toujours la présence d’asticots et de cafards dans la rame 774, sur la moquette et les parois de la voiture 7.
4h30 de trajet sans climatisation
En plus de l’insalubrité, la CGT-Cheminots signale des conditions de transports «inadmissibles» pour les voyageurs et les agents Ouigo avec des toilettes bouchées et condamnées ou encore des climatisations en panne. «On fait parfois tout le parcours sans climatisation, de Marseille à Lille, soit 4h30 de trajet», mentionne Abdelkader Bensadoun. Des incommodités également soulignées par les voyageurs sur Twitter : «pas de clim, pas de chasse d’eau ni d’eau dans les toilettes, le niveau de saleté est élevé» dans un Ouigo reliant Nantes à Paris. La sécheresse à la SNCF, c’est la faute à la canicule ou à Poutine ?
De son côté, l’entreprise recourt au système D et relativise : «Pour les climatisations, le taux de fiabilité est actuellement de 99 %. Certes, ça laisse 1 %. En cas de panne, on distribue des bouteilles d’eau ou on replace les voyageurs dans une autre voiture : bon, les chffres statistiques, c’est fait…
« Quant aux WC, dans une rame Ouigo il y en a huit, en haut et en bas donc ça laisse des solutions alternatives si certains sont fermés.» Les « illettrés », « fainéants » et « cyniques », comme « les sans dents « de Hollande, sont exigeants ! Mais ils peuvent aussi traverser la rue et aller voir la concurrence…
OUIGO propose des trains classiques, à tout petit prix, pour se déplacer en prenant son temps et économisant. Des TGV low cost sur deux niveaux, qui accueillent plus de 1.260 passagers et circulent à la même vitesse que les TGV classiques, en trajets directs et vers plus d’une quarantaine de destinations.
Cette société anonyme à capitaux publics – détenue à 100% par l’Etat – indique «être étonnée par ce communiqué qui ne fait qu’alimenter une polémique [sic]. Les problèmes ont été identifiés, sont déjà résolus ou en cours de résolution. Ce n’est pas aussi noir que ce qui est décrit». Une réunion avec les cheminots devrait avoir lieu cette semaine pour remettre ces dossiers sur la table. Pour les regarder, selon l’expression nouvelle…