Aya Nakamura divise la France : est-elle son image la plus consensuelle et vraie?

Une majorité de Français ne se reconnaît pas en cette représentante des quartiers

Et pourquoi pas Bilal Hassani pour incarner une autre minorité ? Un sondage Elabe pour BFM montre que Aya Nakamura est encore une mauvaise idée de Macron selon 49 % des Français: tous racistes ? Seulement 21 % l’approuvent. Depuis quinze jours, la chanteuse malienne – française depuis le 30 avril 2021 – est partout: sa représentativité, son inadéquation avec la cérémonie ou sa maltraitance de la langue française sont au cœur du débat politique. Fallait-il nécessairement un artiste de couleur? Les partisans de Aya Nakamura ne voient que racisme et arrogance de la majorité blanche face à ce choix du disruptif Macron, sans conscience que le choix d’une femme sacrifie par ailleurs, à nouveau, au féminisme ambiant et que les chanteurs d’expérience sont ringardisés par sexisme mâtiné de jeunisme et d’universalisme. Jul a été le chanteur le plus écouté en France en 2023, devant Ninho et Gazo.

Macron a-t-il de surcroît sacrifié au mercantilisme ? Benjamin Biolay a d’ailleurs poussé un gros coup de gueule sur RTL. « Je trouve ça dingue, cette jeune femme a un talent monstre, c’est notre artiste la plus vendue à l’étranger. » Un amalgame ! Certes, c’est un produit Warner Music France et son PDG, Alain Veille, est monté au créneau pour défendre son tiroir-caisse. Aya Nakamura est la seule femme dans le top 20 des albums les plus écoutés en 2023 : à la 14e place, en France, sur un titre, avec son album Dnk, faisant référence à son vrai nom de famille, Danioko. Quel rang dans le monde ?

Pour comprendre cette omniprésence, il faut remonter au jeudi 29 février dernier. Le journal L’Express publie alors une enquête fouillée sur « Les exigences secrètes d’Emmanuel Macron pour les JO. » On y apprend que le président de la République s’intéresse de très près à la cérémonie d’ouverture, le 26 juillet prochain.

Il aurait reçu Aya Nakamura à l’Elysée mi-février pour en discuter avec elle et lui proposer de participer à la fête, pourquoi pas en chantant Edith Piaf. La si perspicace ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, s’y est collée.

« Peu importe comme on vous aime, chère Aya Nakamura, foutez-vous du monde entier [auquel elle est censée s’adresser…]. Avec vous », a-t-elle partagé sur X. Lapidaire, le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire, PS, a dénoncé une « attaque ignoble ». Depuis, ni l’entourage du président, ni la chanteuse n’a démenti une éventuelle performance de l’artiste « francophone » la plus écoutée dans le monde.

Née à Bamako, elle utilise dans ses textes un argot ivoirien très parlé dans certains quartiers et elle ne fait donc pas la promotion de la langue française. Le président du Sénat, deuxième personnage de l’Etat, a confié qu’il n’est guère emballé par le projet. « Ça n’aurait pas été mon choix, même pour chanter Edith Piaf, a déclaré Gérard Larcher. Quand je regarde le texte de ses chansons, je trouve qu’on est assez loin de la représentation de notre pays… » Dans « Djadja » – qui signifie menteur –, Aya Nakamura s’adresse à un daron qui la drague et la calomnie : « Oh Djadja / Y a pas moyen, Djadja / J’suis pas ta catin Djadja, genre / En catchana baby, tu dead ça… » Interrogée en 2018 sur Canal+, l’artiste avait confirmé que catchana était un mot d’argot en lien avec le sexe. Et Gérard Larcher de faire valoir que cette « ode à la levrette » par Aya Nakamura ne serait peut-être pas du meilleur goût pour l’ouverture des JO 2024… Mais, en même temps, c’est un homme de droite !

Offensive des réactionnaires ?

C’est là que naît la polémique. L’idée de faire chanter l’interprète de « Djadja » ou « Pookie » hérisse les amateurs de chanson française, brocardés en réactionnaires, d’extrême droite, of course…

Comme elle veut faire respecter ses lois, la droite veut protéger la langue française, y compris dans la chanson, preuve qu’elle est opposée à la torture :

Cette désapprobation, qui a atteint son pic le week-end du 10 mars, indispose les intolérants d’extrême gauche, la qualifiant de raciste puisque la chanteuse est noire. Eric Zemmour ose l’évoquer lors de son premier grand meeting de campagne pour les élections européennes. « Les bébés votent Mozart, pas Aya Nakamura », résume-t-il en substance, après un long développement sur les appétences musicales des fœtus du monde entier.

Réaction du journaliste sportif Fred Hermel :

Qui c’est, ce progressiste, sur Red radio, radio lycéenne de l’Académie de Créteil, constituée de Imane M. – Hajer S. – Assia L. – Amélie M. – Kaïna I. – Maryam E. – Léonie S. – Gebril M., pour qui l’avenir de la musique en France est dans le métissage ?

Autre chose, Mme la ministre de la Culture ?

Affiche des JO 2024: Paris ou Disney Land ?

Une image de Paris « cancellisée »


Aussitôt dévoilée, l’affiche des JO de Paris 2024 a fait polémique en raison de l’escamotage de la croix romaine sur l’hôtel des Invalides ou encore des couleurs emblématiques françaises. Son créateur, Ugo Gattoni, a tenté d’expliquer ces effacements, sans jamais évoquer la Charte des JO, mais se réfugiant derrière un processus de création peu convaincant. Le Comité olympique sera-t-il appelé à justifier son choix ?

Une occultation d’autant plus stupéfiante que 2024 est aussi l’année du rétablissement de la flèche de Notre-Dame de Paris et du retrait des échafaudages.

Les couleurs officielles du pays organisateur ont disparu à Paris en 2024 sous la présidence de Macron:

A Paris 2024, les fumigènes censés dessiner le drapeau tricolore ont été effacés…

A Paris, il faut zoomer à mort pour distinguer les anneaux olympiques :

Paris au sens large, inclusif du port de Marseille…

Vision artistique de la Seine: si vous la voyez indigo, n’appelez pas votre ophtalmo, c’est sur instruction de la maire Hidalgo pour qui
la tour Eiffel est rose !

Un sénateur demande au comité des Jeux Olympiques de refaire l’affiche

L’affiche des Jeux Olympiques pour Paris 2024 n’est pas du goût de grand monde et le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier se fait porte-parole des indignés, dénonçant une affiche « aseptisée, vidée des symboles français ». Il appelle le comité d’organisation à revoir sa copie.

« Cela ressemble plus à un mauvais manga, réalisé par une intelligence artificielle, qu’à une affiche des Jeux Olympiques. »  Stéphane Le Rudulier, sénateur des Bouches-du-Rhône, se montre tranchant à l’égard de l’affiche des Jeux Olympiques dévoilée ce lundi. Elle serait vidée, selon l’élu, « de toutes les références, historiques, identitaires et culturelles de la France. »

Si on retrouve sur cette affiche la tour Eiffel, la marina du port de Marseille ou encore le Stade de France, certains symboles ont disparu, dénonce le sénateur : « La croix des Invalides a été supprimée. Sur l’Arc de Triomphe, si vous faites bien attention, les références aux guerres napoléoniennes ou à la Première Guerre mondiale ne sont plus là. »

Une nouvelle affiche ?

Stéphane Le Rudulier appelle le comité d’organisation des Jeux Olympiques à revoir sa copie : « je demande au comité d’organisation des Jeux de réfléchir à une nouvelle affiche qui ferait la promotion de notre patrimoine. [..] Les Jeux sont un moment où l’on peut montrer au monde entier que nous sommes fiers de nos valeurs et de notre culture. On ne doit pas renier nos racines. »

2.000 heures de travail

Le sénateur rappelle néanmoins que ce n’est pas l’auteur de l’œuvre qui est ici visé. L’affiche a été réalisée par l’artiste parisien Ugo Gattoni, sérigraphe de 36 ans, connu pour une exposition intitulée « Ultra copains » et des foulards Hermès à 360 ou 480 euros, et qui a passé plus de 2.000 heures sur son affiche: à quel prix pour le contribuable ?

Cette fresque-fouillis très colorée rappelle le style de la bande dessinée « Où est Charlie ? », des livres-jeux du Britannique Martin Handford où le lecteur doit réussir à retrouver le petit héros. L’affiche, dans les tons pastel évoquant une pâtisserie américaine, est peuplée de 40.000 personnages engagés dans les 29 sports olympiques et les 18 sports paralympiques. Le comité des J0 de Paris évitera-t-il un procès pour plagiat ?

L’honneur de Roger Karoutchi aura été de réagir :

Paris 2024 : Aya Nakamura, choisie par Macron pour chanter à la cérémonie d’ouverture des JO

Macron a imposé la chanteuse franco-malienne née au Mali

Aux Victoires de la musique 2024

Aya Nakamura participera à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 en puisant dans le répertoire d’Edith Piaf, selon L’Express. Il se serait personnellement chargé de l’auditionner, en quelque sorte, le 19 février dernier, en toute discrétion à l’Elysée. Parce qu’il est aussi musicien.

« Quels chanteurs ou quelles chansons du répertoire français comptent pour vous ? », lui a ainsi demandé le chef de l’EtatCe à quoi Aya Nakamura, sacrée artiste féminine de l’année aux dernières Victoires de la musique, a répondu qu’elle aimait « beaucoup Edith Piaf ». « Ravi », indique L’Express, le président lui a alors conseillé de chanter ce qu’elle aimait « le jour J ».

Ambassadrice de la culture française

La cérémonie d’ouverture sera orchestrée par le metteur en scène Thomas Jolly. « La France, c’est à la fois Edith Piaf, mais aussi (le rappeur) Jul, (la cantatrice) Natalie Dessay. C’est tout un tas de genres musicaux. La France, c’est le fromage, mais aussi le bretzel, le couscous. C’est tout un tas de diversité. L’idée est de redire que la France est un récit qui s’enrichit en permanence », expliquait, il y a quelques semaines, le directeur artistique des cérémonies olympiques et paralympiques, Thomas Jolly. Sur France Inter, il avait laissé entendre que les Daft Punk pourraient participer à l’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 26 juillet sur la Seine. 

A l’Elysée, on souligne que la cérémonie d’ouverture des JO doit refléter « l’universalisme des valeurs françaises », rapporte L’Express. Et la plus grande star française du RnB dans le monde, qui a conquis la planète avec son tube Djadja, revendique sa double culture. « Je peux comprendre que certains se disent : pour qui elle se prend celle-là, à nous narguer avec notre langue française ? Mais c’est important d’accepter la culture des autres et moi, j’ai une double culture », confiait Aya Nakamura. Triple? Aya s’est choisi le nom de Nakamura en référence au personnage japonais Hiro Nakamura, capable de voyager dans l’espace-temps. Son nom de naissance est Aya Coco Danioko et elle est mère de deux enfants : Aïcha, née il y a sept ans d’une précédente relation, et Ava (5 mois), fruits de ses amours avec son ex-compagnon Vladimir Boudnikoff.

Elle a acquis la nationalité française en 2021

Dans la nuit du 6 au 7 août 2022, une altercation éclate entre Aya Nakamura et son conjoint et producteur Vladimir Boudnikoff. Ils sont placés en garde à vue, puis renvoyés devant le tribunal correctionnel pour « violences réciproques sur conjoint » avec ITT de moins de 8 jours. Le 23 février 2023, Aya Nakamura est condamnée à 10.000 euros et Vladimir Boudnikoff à 5.000 € d’amende.

Ambassadrice française ou ennemie de la langue française ?

Pour certains, elle est le symbole de notre décadence culturelle et linguisitique. Ils dénoncent un « grand remplacement lexical » dont Nakamura serait coupable en imaginant un cours dans un collège en 2050. « Aujourd’hui, nous allons étudier un monument de la néo-poésie française annonce un professeur fictif. Malgré les nombreux obstacles (misogynie patriarcale, islamophobie d’Etat et racisme systémique), cette jeune racisée, hétéro-cis-genre, non-queer, fléxitérienne et musulmane, réussira à insuffler une âme nouvelle à une langue française moribonde ». A Marianne, l’un des contributeurs s’est épanché avec ironie sur la « langue de la chanteuse », « réservée aux initiés tant son contenu est, lit-on, ‘sibyllin’, voire ‘cryptique' ». Et de trancher, avec vigueur : « Elle fait régner le vide à l’intérieur même de ses textes. Et le monde entier s’extasie ».

Elle déboussole les féministes. « Si l’on se penche sur les textes des chansons d’Aya, sur ses déclarations ou agissements, sur les propos tenus par son entourage, on peut saisir quelques éléments qui tracent les contours d’un système de valeurs, décryptent certains. On perçoit d’abord une définition et une représentation particulière, somme toute assez traditionnelle, du masculin, et du féminin, et des rapports de genre : la femme est sexy, pulpeuse, fortement sexualisée, objet de désir de l’homme, jalouse, tandis que l’homme est viril, puissant, musclé, fort… Toutefois, cette figure de la féminité se combine avec une image plus virile de la femme, de caractère, de poigne, qui peut, dans ses chansons, entrer en conflit avec ses rivales féminines, son homme volage, ou, dans la vie cette fois, des journalistes ou membres de son entourage professionnel ». Elle tabasse les mecs.

A ce « rapport trouble avec la féminité » et la domination masculine, s’ajoute un « narcissisme » souligné, une image de femme travailleuse, visible notamment dans son titre Biff (« Il croit être dans ma trajectoire, oh il est chou/J’fais mon biff et j’me débrouille toute seule/Ce que j’ai, je l’ai gagné toute seule »), « une agressivité assumée dans les rapports sociaux, bien loin de la culture de l’excuse, ou de l’idéologie de la bienveillance, aux antipodes des normes de la culture bourgeoise traditionnelle ». Une rebelle, Aya, « dans son comportement » (Journal Intime, 2017). « Elle s’impose quoi ! », reprend Sarah, jeune fan de l’artiste.

Ce qui déplaît, c’est son français dénaturé. Trop peu français, trop métissé pour certains, vide, pour d’autres. « On attend des choses d’elle qu’on ne devrait pas attendre, s’agace la linguiste Aurore Vincenti, auteure de ‘Les mots du bitume : de Rabelais aux rappeurs, petit dictionnaire de la langue de la rue’. Elle ne prétend pas faire de la littérature, elle fait de la musique, des tubes, elle fait sonner des mots ».

Faut-il pour autant maltraiter la langue. « C’est une œuvre très contemporaine. Ses chansons reflètent une certaine mixité, un multiculturalisme. Elle emprunte des mots à de l’argot, à des dialectes, elle utilise des anglicismes et elle mélange parfois le tout pour en former de nouveaux. » C’est ce qui bouscule certains, légitimement. Macron a opté pour une contre-culture.

Autre polémique concernant un projet de village saoudien… aux Invalides

Interrogée sur le sujet mercredi lors des questions au gouvernement, la secrétaire d'Etat aux Anciens combattants est restée évasive.

L’installation pendant quatre mois d’un village olympique saoudien aux Invalides, lieu emblématique des armées françaises à Paris, est à l’étude et suscite l’opposition de députés de droite qui ont interpellé le gouvernement.

« Il y a des discussions en cours à la demande des Saoudiens. Elles se font moyennant des conditions très strictes que les Saoudiens n’ont pas encore acceptées, qui doivent permettre d’assurer la sécurité du site, la solennité du lieu, la tranquillité des pensionnaires de l’Institut national des Invalides (INI) » qui héberge des blessés de guerre et d’anciens combattants, a déclaré à l’AFP le ministère des Armées, en précisant que « les indemnités de mise à disposition seront reversées au musée de l’Armée et à l’INI ».

Débattre avec Macron, ça donne ça, au Salon de l’agriculture 2024

Le langage vulgaire de Macron, dans le style du populo, selon les banquiers, est insultant !

La scène du mini-débat en camp retranché: les agrlculteurs ne connaissent rien à leur profession, nan, nan, nan : le banquier leur explique…

Débattre, selon lui, c’est débiner les absents:

TikTokeur

Soyez prêts à entendre des raisonnements fallacieux:

Les sommes versées par la France surendettée à Zelensky ne sont pas des milliards détournés de l’agriculture française, puisqu’elles sont destinées à l’armement de l’Ukraine!… A quoi las mafias ukrainiennes utilisent-elles les revenus de leurs exportations de poulets industriels ou de céréales avec normes particulières et droits de douanes réduits?

« Vous êtes gonflés »

Il règle des comptes

C’est pas lui, c’est l’autre

Lorsqu’il tombe sur un contradicteur coriace, il élude en déviant sur ses opposants :

Il n’arrête pas de parler, ses propos seraient détournés et il s’en prend aux journalistes… Qu »il la mette en veilleuse !

Bilan

Un père attaque l’Etat en justice: la grammaire serait préjudiciable à sa fille…

Ce père prétend protéger la liberté d’expression des enseignants inclusifs  et permettre la libre expression de sa fille

Enseignant anonymé, ce papa veut protéger la liberté d’expression de sa fille et « rendre visibles les problèmes d’égalité qui viennent du langage, pour que l’Etat s’en occupe vraiment ».

    Il s’attaque en particulier à la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l’écriture inclusive. « Il n’y a pas que des hommes et des femmes sur la terre. J’ai déjà vu des personnes intersexes, et je comprends très bien ce que ça leur fait si on dit quelque chose qui leur déplaît », affirme la jeune fille de 11 ans, associée à ce recours en justice, et qui veut « aider »

«L’écriture classique exclut les personnes qui ne sont ni « ils », ni « elles », restriction nouvelle créée par le wokisme et impactant les esprits progressistes pour qui ce qui est simple et naturel est malaisant. L’écriture inclusive est un artifice destiné aux personnes en phase douloureuse de leur développement qui s’accrochent à la nouveauté, criminelle, comme le malade du cancer à la médecine alternative.

« Du coup elles sont mieux dans leur peau, » assure Alexia* [et pourquoi pas Morgan ou Dominique], 11 ans (!), résumant l’enjeu principal de la bataille judiciaire qui l’instrumentalise. Son père, Bernard*, enseignant, a décidé d’attaquer l’Etat en justice, tout seul, semble-t-il, sans syndicat ni cabinet spécialisé d’avocats,  estimant la grammaire française telle que préconisée par le ministère de l’Education nationale préjudiciable à sa fille, et notamment cette règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin », ou du « masculin générique ». Juriste supposé, il a adressé un recours pour excès de pouvoir contre la circulaire du 5 mai 2021, qui proscrit le recours à l’écriture inclusive. Il peut compter sur le Conseil d’Etat…

Cette circulaire de l’ex-ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, un fieffé facho pour tout ce qui est à la droite des Sandrine Rousseau et Alice Coffin, jugeait que « la complexité et l’instabilité » de l’écriture inclusive, phénomène de mode parmi les sexistes bobo-féministes, risquaient de créer des « obstacles à l’acquisition de la langue comme de la lecture » et d’« entraver les efforts des élèves présentant des troubles d’apprentissage ». « Dans le cadre de l’enseignement, […] il convient de proscrire le recours à l’écriture dite « inclusive », qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique », conclut la circulaire.

Les hyper-minorités en souffrance mentale en appelle au juge

Tant que la république des juges et les juges du désordre mental s’en laisseront imposer par les par influenceurs wokistes, les familles désorientées fabriqueront des élèves qui auront le sentiment de ne plus pas « se penser et se dire ». L’école des parents, qu’ils soient asociaux ou se piquent de professer toutes sortes d’originalités qui les distinguent du vulgum pecus, reste donc à créer dans l’urgence, comme les centres de rétention et les prisons ou les centres de soins et, désormais, de désintox post-moderne.

Dans son texte envoyé au Conseil d’Etat, le papa macho, qui se substitue à la maman invisibilisée et dominée et se cache derrière Bernard, entreprend de démonter un par un les arguments du ministère : « La présente circulaire […] crée des conditions de travail défavorables aux femmes et aux minorités de genre, dès lors qu’elles seront régies par des textes maintenant des stéréotypes de genre dans la langue, tout comme elle prive […] les élèves appartenant aux minorités de genre de la possibilité de recevoir des outils langagiers pour se penser et se dire. »

Le cas particulier des minorités doit-il devenir la règle pour tous?

Au goulag, les droitiers qui ont contraint les gauchers contrariés ? Vive les micro-pénis opprimés par les plus de 16cm? « Il n’y a pas que des hommes et des femmes sur la terre. J’ai déjà vu des personnes intersexes [individus qui commence leur développement avec un sexe génétique mais l’achève avec le choix du sexe « opposé » et pourtant adopté], et je comprends très bien ce que ça leur fait si on dit quelque chose qui leur déplaît », affirme Alexia, qui s’avoue aussi « mal à l’aise » avec la formule du « masculin qui l’emporte ». Elle a, selon son père, été sensibilisée à cette lutte politique en rencontrant des personnes intersexes, notamment, par l’intermédiaire de ses parents. Des parents qui exercent un transfert abusif sur leur enfant ?

« Protéger la liberté d’expression »

Le but de Bernard – dont il n’existe pas de photo – n’est ni d’achever son parcours intersexe, ni de rendre obligatoire l’écriture inclusive à l’école mais, à tout le moins, de protéger la liberté d’expression des enseignants et enseignantes qui voudraient la transmettre, et de permettre la libre expression de sa fille, qui s’est déjà fait rabrouer parce qu’elle l’employait devant ses profs. « Mon prof de sport avait dit « tous », j’avais répondu « touz » et il m’a engueulée », se plaint Alexia. L’enseignant ne peut plus être le prof de tous, pas plus que le ministre ne l’être. Le premier d’entre eux doit-il être à la fois L, G, B, T, Q, I et même + ?

« Désormais, cela devient une faute de ne pas utiliser du masculin générique dans une copie. Ce qui n’était qu’un usage parmi d’autres [depuis peu] devient le seul accord valable [sans risque de perturber l’apprentissage des enfants dysorthographiques ou lents qui doivent aussi voir leurs droits préservés]. L’enfant [élevé dans la différence] va voir du point médian dans les usages [de certaines mairies ou MJC, mais aussi dans les pubs (qui donnent de la France une image multiculturelle, féministe et LGBT) d’annonceurs sans convictions (ceux qui mettent leurs gosses dans les écoles privées, mais vendent l’école laïque, nivelante et dangereuse] et différentes graphies dans le monde, mais l’école fait un tri dedans et décide qu’il y en a un qui est une faute [parce l’école de la République est démocratique, donc adaptée à la majorité des siens]. Le message que je porte, c’est que la liberté d’expression doit être protégée. Et qu’il faut éviter la loi du far-west, la loi du plus fort [mais aussi – et avant tout – son archipelisation et la dictature des minorités]. Et le deuxième objectif avec ce recours est d’essayer de rendre visible les problèmes d’égalité qui viennent du langage, pour que l’Etat s’en occupe vraiment », explique Bernard. Un Bernard qui est libre de créer son ghetto intersexué parallèle et d’y enseigner, dans les limites du sectarisme, voire du totalitarisme, qui semblent diriger son action comme sa réflexion.

Car les effets du masculin générique sont concrets, selon Nanard, qui n’observe pas que l’accord pluriséculaire au masculin n’a jamais empêché les exceptions sexuelles qu’il encourage par ailleurs, et bien documentés, sur les inégalités. « La sociolinguistique américaine [!] et européenne [dominée] a mené un certain nombre d’expériences [il faudrait les citer…] depuis la fin des années 1970 sur des enfants et des adultes [ce qui ferait peur depuis le Dr Mengele, ou depuis qu’a été révélée la pratique persistante de l’excision en Russie, selon le rapport d’une ONG publié le 15 août 2016 a : ce rite est encore inscrit dans certaines communautés du Daghestan, une république russe musulmane du Nord-Caucase]. Ces expériences ont démontré la validité de l’influence de la langue sur les représentations mentales. On peut ainsi citer des études [citer sans les nommer et référencer…] démontrant [rien !] que le recours à un pronom masculin censément neutre génère des représentations plus largement masculines », argumente le recours en justice, en citant une étude parue dans la revue American Psychologist [Sex bias in language use: « Neutral » pronouns that aren’t…]. C’est toute la thèse également du livre Le cerveau pense-t-il au masculin ?, de Pascal Gygax [psycholinguiste suisse, spécialisé dans l’étude du langage inclusif], Sandrine Zufferey et Ute Gabriel, qui accumule les idées préconçues en ce sens.

Règle commune

Un discours que, bizarrement, ne partage pas Cédric Vial, ancien conseiller technique aux cabinet des ministres de l’Education nationale Gilles de Robien et Xavier Darcos, sénateur (LR) de Savoie et rapporteur d’une proposition de loi pour interdire certaines formes d’écriture inclusive. « Il peut y avoir toutes sortes d’opinions mais pour faire société il faut une règle commune. A l’école on apprend le français, pas l’afrikaner, pas l’esperanto, et le français a des règles. »

C’est aussi l’avis du Conseil d’Etat, qui, rebondissant sur la demande d’une association pour annuler une circulaire de l’ex-premier ministre Edouard Philippe s’attaquant de manière alambiquée au point médian, selon Slate, site d’extrême gauche, a jugé en 2019 que cette circulaire « ne saurait en tout état de cause être regardée comme ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes ».

« Poissons volants »

« Et quand on dit « iel » ou « al » [des pronoms neutres sans reconnaissance populaire], 99 % des gens ne le comprennent pas. Déjà qu’on a des résultats pas satisfaisants actuellement à l’école… Les associations de personnes analphabètes ou qui ont des troubles dys sont unanimes contre l’écriture inclusive. Discriminer de fait des millions de personnes, ce n’est pas être inclusif », poursuit Cédric Vial. Le sénateur illustre la situation : « Il y a aussi des poissons volants, mais ce n’est pas la majorité du genre. Il y a des gens qui pensent différemment mais ils ne doivent pas l’imposer aux autres. »

Alexia, quant à elle, n’aurait nullement l’intention d’imposer quoi que ce soit, selon papa et ses soutiens masqués, mais aimerait juste trouver un peu plus d’écoute, lorsqu’elle utilise ces formes, qui pour certaines [lesquelles ? désuètes ou archaïques ?] sont inscrites dans la langue depuis des siècles, comme l’accord de proximité, une facilité, un apauvrissement de la langue: un « galimatias », selon Macron, « pique-bœuf sur l’hippopotame » François Hollande. « Les gens ne comprennent pas » , dit-elle avec un brin de supériorité. Alors la jeune fille se dit « contente », bien qu’« impressionnée », d’aller en justice. « C’est pour les autres que je fais ça parce que j’aime bien aider. » Une bisounours.e?…

* les prénoms ont été modifiés à la demande des interviewé.es (!)

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Stéphane Séjourné, le ministre dont le français fait honte à la France

Le ministre des Affaires étrangères de Macron exporte une langue chargée… de fautes de français

Séjourné, le p’tit,
avant dernier à droite

Ce ministre sait « ce qu’ont besoin les Ukrainiens », mais ne connaît pas sa propre langue. Ce samedi 13 janvier, Stéphane Séjourné était en déplacement à Kiev, où il a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, mais la première prise de parole du nouveau ministre des Affaires étrangères devant les caméras a particulièrement choqué les internautes – quand ils ne sont pas macronisés – pour cause de maîtrise douteuse de la langue française…

Ce samedi 13 janvier, Stéphane Séjourné s’est illustré au cours de sa visite à Kiev, pour rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le ministre des Affaires étrangères, qui a assuré que « l’Ukraine est et restera la priorité de la France« , n’a pourtant pas réussi à briller devant les caméras, à cause du relâchement de son français. Des erreurs qui ont choqué des internautes, comme en témoigne les commentaires lâchés sur X.

« Le saviez-vous ? Stéphane Séjourné a fait toute sa scolarité au lycée privé Franck Ribéry« , « Quelqu’un de fiable ou son université peuvent-ils confirmer la réalité de ses diplômes ? Ce type est incapable de prononcer trois phrases sans faute de français« , « Quelle honte ! Stéphane Séjourné ne parle pas français. On ne dit pas ‘sur le point de vue’ mais ‘du point de vue’ ou ‘sur le plan’ ; – On ne dit pas ‘ce qu’ont besoin les Ukrainiens’ mais ‘ce dont ont besoin les Ukrainiens’ ; ‘La France ne donne pas ‘un coup de main’ mais doit mener une politique étrangère indépendante au service de la paix« , pouvait-on lire.

On le dit néanmoins titulaire d’un baccalauréat obtenu à… Buenos Aires. Il serait passé par l’université de Poitiers, mais on ignore ce qu’il y aurait appris et comment il est devenu assistant parlementaire, député européen et président du groupe Renew Europe au Parlement européen, puis secrétaire général de Renaissance et ministre ! La république du mérite ?

Florilège des fautes de français du footballeur millionnaire, Bilal Franck Ribery:

Compétences requises ?

Nicole Belloubet, la ministre de l’Education nationale, envisagerait l’organisation d’un séminaire de remise à niveau en langue française des ministres. La dénommée Sarah el Haïry a fait en effet déborder le vase: lien TikTok

Vote de la loi immigration : un député Renaissance révèle des pressions de Macron

Combien de députés ont-ils été pressés comme lui de « s’abstenir » plutôt que de voter contre ?

Le président de la République lui a demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, révèle Sacha Houlié. 

Le député Renaissance et président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale assure aussi qu’il a reçu la promesse de « hautes fonctions ministérielles » en échange d’un vote favorable.

L’incorruptible député Renaissance, Sacha Houlié, a voté contre la loi immigration malgré ces promesses de proches de Macron, s’il se prononçait en faveur du texte sénatorial remanié par la Commission mixte paritaire (CMP) pour être voté largement par l’Assemblée nationale. Dans les colonnes du Monde, vendredi 5 janvier, l’élu de la 2e circonscription de la Vienne explique comment le président de la République lui a également demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, mais il a choisi de maintenir sa position en raison du durcissement du projet en commission mixte paritaire, sous la pression de l’opinion. Les sondages réclamaient un renforcement de plusieurs mesures. Une décision qui souligne sa fidélité à ses convictions, puisque le parlementaire avait déjà contesté ces mesures correspondant davantage à la situation, supprimées lors du passage du texte en commission des lois à l’Assemblée nationale, instance qu’il préside, mais retablies partiellement en CMP.

Sacha Houlié justifie son vote par le fait qu’il ne voulait pas approuver « un texte inconstitutionnel », alignant ainsi la position de l’aile gauche de Renaissance sur l’extrême gauche opposée à celle du camp présidentiel. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié a chiffré à une « trentaine » les mesures possiblement inconstitutionnelles.

Or, parallèlement, Macron a fait « en même temps » savoir qu’il n’approuve pas certaines mesures du texte enrichi de dizaines d’articles et votées démocratiquement. Il a, de surcroît, fait appel au Conseil constitutionnel pour qu’il les censure… quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ». Le Parti socialiste et LFI ont également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Public Sénat

LE DIRECT

National Assembly: Late-night session for immigration bill

Loi immigration : quelles mesures pourraient être censurées par le Conseil constitutionnel ?

Au lendemain de l’adoption du projet de loi immigration au Parlement, Emmanuel Macron a saisi, lui-même, le Conseil constitutionnel. Le texte enrichi de dizaines d’articles et durci par la droite sénatoriale pourrait subir le couperet de la plus haute juridiction. Une vingtaine voire une trentaine de mesures pourraient être censurées.

Simon Barbarit

Par Simon Barbarit

Temps de lecture :

5 min

Publié le 20/12/2023 à 15:43

Mis à jour le 20/12/2023 à 16:36

Mardi soir, quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ».

Sur France Inter, ce matin, la Première ministre, Élisabeth Borne « confirme » la censure probable. A la sortie du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran a annoncé que le chef de l’Etat avait saisi le Conseil constitutionnel dès aujourd’hui « afin que les Sages puissent statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution ». Le Parti socialiste et LFI a également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Une trentaine de mesures inconstitutionnelles ?

Conditionnement des prestations sociales non contributives, instauration de quotas migratoires, limitation du droit du sol, retour du délit de séjour irrégulier… De nombreuses mesures du texte ont provoqué l’ire de la gauche et un malaise au sein de la majorité. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié, qui a voté contre le texte, a chiffré une « trentaine » les mesures inconstitutionnelles.

Le maître de conférences en droit public, Benjamin Morel, estime qu’il peut y avoir « un sujet de rupture d’égalité » en ce qui concerne le conditionnement des prestations sociales. Pour les étrangers non européens en situation régulière, les prestations comme les allocations familiales, pour le droit opposable au logement ou l’allocation personnalisée d’autonomie, un délai de carence de cinq ans est prévu pour ceux qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres. Pour l’accès à l’Aide personnalisée au logement (APL), principal point d’achoppement entre la droite et la majorité présidentielle en commission mixte paritaire, une condition de résidence est fixée à cinq ans pour ceux qui ne travaillent pas, et de seulement trois mois pour les autres.

« Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable »

Le Conseil constitutionnel va devoir poser les limites de ce qui s’apparente à une forme de préférence nationale. « Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable […] Les aides sociales peuvent être conditionnées à des critères de nationalité mais pas si c’est le seul critère qui rentre en compte. Ce sont des aides sociales qui visent à permettre à une famille d’avoir une vie décente aux étrangers en situation régulière sur le territoire, et en ça, créer une inégalité avec des nationaux français, posent problème », estime Benjamin Morel.

L’instauration de quotas migratoire annuels pourrait également être contraire à la Constitution. « Demander un statut légal en France dépend de critères fixés par le législateur. Mais ces critères vous ne pouvez pas les appliquer de manière arbitraire, à géométrie variable. Si ces critères sont appliqués à une centaine d’entrants mais pas au 101e pour des raisons qui n’ont pas trait à sa situation […] C’est fondamentalement problématique », rappelle le constitutionnaliste.

La question de la rupture d’égalité se pose aussi pour la « caution étudiant », une somme à déposer par les étrangers demandant un titre de séjour « étudiant », poussée par la droite là encore.

Protection de la vie familiale

Le resserrement du regroupement familial pourrait également disparaître de la copie finale du texte. Sous la plume des sénateurs, la durée de séjour du demandeur souhaitant faire venir des membres de sa famille est portée à 24 mois (contre 18). Il devra également disposer de ressources « stables, régulières et suffisantes » et disposer d’une assurance maladie. L’âge du conjoint du demandeur devra également être de 21 ans, contre 18 ans actuellement. Une mesure qui pourrait être contraire aux principes fondamentaux qui tendent à protéger la vie familiale des individus qu’ils soient Français ou non. Elisabeth Borne a pointé l’ajout d’une condition de niveau de français élémentaire pour le conjoint : « si vous épousez demain matin un Canadien ou un Japonais, il ne peut pas rejoindre la France s’il ne parle pas bien français. On va interroger le Conseil constitutionnel ».

Cavaliers législatifs

Le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou encore les restrictions aux droits du sol, introduits par le Sénat, pourraient, enfin, constituer des cavaliers législatifs. C’est-à-dire une mesure sans rapport avec la philosophie du texte. Supprimé en 2012 sous François Hollande afin de respecter le cadre européen qui recommande aux Etats membres de privilégier systématiquement les mesures d’éloignement aux peines d’emprisonnement. Ce nouveau délit est désormais punissable d’une peine d’amende et non plus une peine d’emprisonnement afin de se prémunir d’un risque de non-conventionalité. « Ce n’est pas dans le texte originel, ça ne répond pas forcément aux objectifs initiaux du projet de loi. Même s’il peut y avoir un lien du point de vue de la thématique […] On peut avoir des dispositions qui conduisent le Conseil constitutionnel à trancher dans le vif », observe Benjamin Morel.

Le Conseil dispose d’un maximum d’un mois pour statuer. La date, sûrement en janvier, n’est pas encore précisée.

« Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? »

Comme lui, 27 députés de la majorité ont voté contre la loi immigration et 32 autres se sont abstenus. En somme, près d’un quart de la majorité n’a pas soutenu le projet de loi Macron. Certains ministres, comme Clément Beaune, n’ont toutefois pas concrétisé leurs menaces de démission face à la version renforcée du projet de loi.

Les ministres rebelles expriment désormais leur désir de rester en poste, alors qu’une démission du gouvernement Borne semble imminente. « Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? » interroge Sacha Houlié dans le quotidien Le Monde, alors que des tensions persistent dans l’alliance présidentielle.

Vote de la loi immigration : un député Renaissance révèle des pressions de Macron

Combien de députés ont-ils été pressés comme lui de « s’abstenir » plutôt que de voter contre ?

Le président de la République lui a demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, révèle Sacha Houlié. 

Le député Renaissance et président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale assure aussi qu’il a reçu la promesse de « hautes fonctions ministérielles » en échange d’un vote favorable.

L’incorruptible député Renaissance, Sacha Houlié, a voté contre la loi immigration malgré ces promesses de proches de Macron, s’il se prononçait en faveur du texte sénatorial remanié par la Commission mixte paritaire (CMP) pour être voté largement par l’Assemblée nationale. Dans les colonnes du Monde, vendredi 5 janvier, l’élu de la 2e circonscription de la Vienne explique comment le président de la République lui a également demandé de « s’abstenir » plutôt que de rejeter le texte, mais il a choisi de maintenir sa position en raison du durcissement du projet en commission mixte paritaire, sous la pression de l’opinion. Les sondages réclamaient un renforcement de plusieurs mesures. Une décision qui souligne sa fidélité à ses convictions, puisque le parlementaire avait déjà contesté ces mesures correspondant davantage à la situation, supprimées lors du passage du texte en commission des lois à l’Assemblée nationale, instance qu’il préside, mais retablies partiellement en CMP.

Sacha Houlié justifie son vote par le fait qu’il ne veut pas approuver « un texte inconstitutionnel », alignant ainsi la position de l’aile gauche de Renaissance sur l’extrême gauche opposée à celle du camp présidentiel. Sur RTL, le président de la Commission des Lois, Sacha Houlié, a chiffré à une « trentaine » les mesures possiblement inconstitutionnelles.

Or, parallèlement, Macron a fait « en même temps » savoir qu’il n’approuve pas certaines mesures du texte enrichi de dizaines d’articles et votées démocratiquement. Il a, de surcroît, fait appel au Conseil constitutionnel pour qu’il les censure… quelques minutes avant le vote par le Sénat du projet de loi immigration, le ministre de l’Intérieur, peut être motivé par le soutien des députés RN sur ce texte, faisait un aveu. « Bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte. […] Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution. Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n’est pas être juriste avant les juristes ». Le Parti socialiste et LFI ont également annoncé une saisine du Conseil constitutionnel.

Une trentaine de mesures inconstitutionnelles ?

De nombreuses mesures du texte ont irrité la gauche et créé un malaise dans la majorité : conditionnement des prestations sociales non contributives, instauration de quotas migratoires, limitation du droit du sol, retour du délit de séjour irrégulier. Sur RTL, le président de la commission des Lois Sacha Houlié, qui a voté contre le texte, a chiffré une « trentaine » les mesures inconstitutionnelles.

Il peut y avoir « un sujet de rupture d’égalité » en ce qui concerne le conditionnement des prestations sociales, selon le maître de conférences en droit public, Benjamin Morel. Pour les étrangers non européens en situation régulière, les prestations comme les allocations familiales, pour le droit opposable au logement ou l’allocation personnalisée d’autonomie, un délai de carence de cinq ans est prévu pour ceux qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres. Pour l’accès à l’Aide personnalisée au logement (APL), principal point d’achoppement entre la droite et la majorité présidentielle en commission mixte paritaire, une condition de résidence est fixée à cinq ans pour ceux qui ne travaillent pas, et de seulement trois mois pour les autres.

« Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable »

Le Conseil constitutionnel va devoir poser les limites de ce qui s’apparente à une forme de préférence nationale. « Le gouvernement encourt une censure potentielle pour ne pas dire probable […] Les aides sociales peuvent être conditionnées à des critères de nationalité mais pas si c’est le seul critère qui rentre en compte. Ce sont des aides sociales qui visent à permettre à une famille d’avoir une vie décente aux étrangers en situation régulière sur le territoire, et en ça, créer une inégalité avec des nationaux français, posent problème », estime Benjamin Morel.

L’instauration de quotas migratoire annuels pourrait également être contraire à la Constitution. « Demander un statut légal en France dépend de critères fixés par le législateur. Mais ces critères vous ne pouvez pas les appliquer de manière arbitraire, à géométrie variable. Si ces critères sont appliqués à une centaine d’entrants mais pas au 101e pour des raisons qui n’ont pas trait à sa situation […] C’est fondamentalement problématique », rappelle le constitutionnaliste.

La question de la rupture d’égalité se pose aussi pour la « caution étudiant », une somme à déposer par les étrangers demandant un titre de séjour « étudiant », poussée par la droite là encore.

Protection de la vie familiale

Le resserrement du regroupement familial pourrait également disparaître de la copie finale du texte. Sous la plume des sénateurs, la durée de séjour du demandeur souhaitant faire venir des membres de sa famille est portée à 24 mois (contre 18). Il devra également disposer de ressources « stables, régulières et suffisantes » et disposer d’une assurance maladie. L’âge du conjoint du demandeur devra également être de 21 ans, contre 18 ans actuellement. Une mesure qui pourrait être contraire aux principes fondamentaux qui tendent à protéger la vie familiale des individus qu’ils soient Français ou non. Elisabeth Borne a pointé l’ajout d’une condition de niveau de français élémentaire pour le conjoint : « si vous épousez demain matin un Canadien ou un Japonais, il ne peut pas rejoindre la France s’il ne parle pas bien français. On va interroger le Conseil constitutionnel ».

Cavaliers législatifs

Le rétablissement du délit de séjour irrégulier ou encore les restrictions aux droits du sol, introduits par le Sénat, pourraient, enfin, constituer des cavaliers législatifs. C’est-à-dire une mesure sans rapport avec la philosophie du texte. Supprimé en 2012 sous François Hollande afin de respecter le cadre européen qui recommande aux Etats membres de privilégier systématiquement les mesures d’éloignement aux peines d’emprisonnement. Ce nouveau délit est désormais punissable d’une peine d’amende et non plus une peine d’emprisonnement afin de se prémunir d’un risque de non-conventionalité. « Ce n’est pas dans le texte originel, ça ne répond pas forcément aux objectifs initiaux du projet de loi. Même s’il peut y avoir un lien du point de vue de la thématique […] On peut avoir des dispositions qui conduisent le Conseil constitutionnel à trancher dans le vif », observe Benjamin Morel.

Le Conseil dispose d’un maximum d’un mois pour statuer. La date, sûrement en janvier, n’est pas encore précisée.

« Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? »

Comme lui, 27 députés de la majorité ont voté contre la loi immigration et 32 autres se sont abstenus. En somme, près d’un quart de la majorité n’a pas soutenu le projet de loi Macron. Certains ministres, comme Clément Beaune, n’ont toutefois pas concrétisé leurs menaces de démission face à la version renforcée du projet de loi.

Les ministres rebelles expriment désormais leur désir de rester en poste, alors qu’une démission du gouvernement Borne semble imminente. « Faut-il être ministre d’Emmanuel Macron à tout prix ? » interroge Sacha Houlié dans le quotidien Le Monde, alors que des tensions persistent dans l’alliance présidentielle.

Résultats Pisa : le niveau des élèves dégringole en maths et en français

Pas de problème, Macron assume…

La France se maintient dans la moyenne des pays de l’OCDE, analyse Le Parisien… Les résultats des élèves de la 7e puissance économique mondiale  accusent une baisse significative en mathématiques et en français, selon la dernière enquête Pisa. Un constat accablant qui confirme les dernières évaluations nationales. Lien video

Baisse du niveau des élèves en France, Acte II. Après les évaluations nationales et les faiblesses criantes constatées chez les collégiens français de 4e, c’est la dernière enquête internationale Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) qui vient confirmer ce constat alarmant.

Des résultats en chute libre

Dévoilés ce mardi matin, les résultats des élèves français âgés de 15 ans dégringolent en mathématiques et en compréhension de l’écrit, et se maintiennent en sciences par rapport à la dernière étude Pisa de 2018. Ceci dans un contexte de baisse globale jamais atteinte parmi les 81 pays participants : la France n’a pas résisté mieux que ses voisins, C’est bien la peine d’avoir un exécutif aussi brillant !

« Dans l’ensemble, les résultats de 2022 sont parmi les plus bas jamais mesurés par l’enquête Pisa dans les trois matières en France. En mathématiques, la forte baisse (21 points en moins) observée entre 2018 et 2022 est la plus importante observée depuis la première analyse (en 2000). En compréhension de l’écrit (19 points en moins), en revanche, le déclin se serait amorcé autour de 2012 [avant Macron et indépendamment de Pap Ndiaye! ] Les élèves perdant 32 points sur la période 2012-2022 », pointent les auteurs de l’étude pilotée par l’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques).

Résultat des opérations, la France est à la peine au niveau de la moyenne OCDE dans ces trois matières, loin derrière les pays asiatiques comme Singapour, le Japon, la Corée, Hongkong (Chine), Macao (Chine) ou Taipei (Taïwan) qui trustent les premières places du classement.

En Europe, l’Estonie tire son épingle du jeu et vient régulièrement concurrencer ces nations leaders. L’Irlande aussi ne s’en sort pas trop mal, tandis que l’Allemagne, la Norvège ou la Finlande subissent des baisses de performances encore plus significatives que celles de la France.

Les raisons d’un déclin

Ces résultats médiocres sont le reflet des évaluations passées pendant huit semaines, en avril et mai 2022, par 6.770 élèves français âgés de 15 ans. Mais en un peu plus d’un an, la situation ne s’est pas améliorée. Les tests passés en septembre dernier par les collégiens de 4e ont montré que plus de la moitié d’entre eux ne lisent pas convenablement et ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie.

Cette baisse marquée notamment en mathématiques – particulièrement étudiées cette année par Pisa – pourrait s’expliquer par la Covid-19, comme n’hésite pas à le faire une certaine presse, mais l’épidémie était une pandémie… En 2020 et 2021, la crise sanitaire a largement perturbé la tenue des enseignements, lit-on, malgré la volonté du gouvernement de maintenir les écoles ouvertes: les subventions ne sont pas volées !

« La France perd 21 points en mathématiques et 19 en compréhension de l’écrit, c’est plus que la moyenne des pays de l’OCDE. La Covid a certainement amplifié ces écarts mais davantage que ses voisins, ce qui ne manque pas de surprendre logiquement, considérant  » la volonté [exceptionnelle!] du gouvernement de maintenir les écoles ouvertes « : Il y a quelques pays qui ont limité ou n’ont pas eu de baisse sur cette période. Et sur le français, on le pressentait depuis quelque temps », décrypte Eric Charbonnier, analyste éducation à l’OCDE.

Selon lui, les pays qui accompagnent le mieux leurs enseignants, ou les ont massivement soutenus pendant la pandémie, obtiennent les meilleurs résultats. D’où la nécessité pour la France de revoir sa copie dans ce domaine. La pénurie de professeurs, liée à un manque d’attractivité du métier, pourrait aussi expliquer ce décrochage. « En 2022, 67 % des chefs d’établissement pensent qu’il y a une plus grande pénurie d’enseignants dans leur école. C’est 50 points de plus qu’en 2018 », note l’analyste. Enfin les parents ne sont pas exempts de tout reproche. La dernière étude Pisa révèle une moindre implication de ces derniers dans le suivi de leurs enfants, avec un recul de 12 points entre 2018 et 2022.

Un système toujours inégalitaire

La France ne brille pas par ses résultats, et elle se montre toujours aussi défaillante dans sa capacité à tirer les élèves les plus en difficulté vers le haut. Enquêtes après études, le système scolaire français est régulièrement pointé du doigt pour son caractère inégalitaire. Et Pisa 2022 ne déroge pas à la règle. « La France est toujours l’un des pays de l’OCDE où le lien entre le statut socio-économique des élèves et la performance au Pisa est le plus fort, sans aggravation notable sur la période 2012-2022», notent les auteurs.

En résumé, il vaut mieux être bien né pour réussir ses études en France. L’enquête montre que les élèves issus de milieux favorisés ont obtenu des résultats en mathématiques supérieurs de 113 points à leurs camarades de milieux plus modestes. Il s’agit d’un des écarts les plus importants des pays de l’OCDE. Seuls la Slovaquie, Israël, la Hongrie, la Suisse, la Belgique et la Tchéquie font pire. Autre point d’inquiétude, le taux d’élèves en difficulté grimpe de 6,5 % et, à l’autre bout du spectre, il y a moins de bons élèves (-5,5 %).

Des solutions existent

L’OCDE insiste sur la formation des enseignants français, un des principaux leviers selon l’organisation pour améliorer les résultats des élèves tricolores. « Il est temps que la France fasse sa grande réforme du métier d’enseignant », appuie Eric Charbonnier. Ce dernier insiste sur une formation initiale où l’on valoriserait les compétences pédagogiques des enseignants. « On sait qu’on a des lacunes en France là-dessus », insiste-t-il.

L’étude Pisa est très claire aussi sur l’autonomie dévolue aux écoles et aux enseignants à l’image de ce qui se fait en Estonie, véritable fer de lance des pays européens.

« Donner de l’autonomie aux chefs d’établissements et aux enseignants peut permettre d’améliorer les performances des élèves, mais cela est surtout le cas lorsqu’on l’associe à des dispositions de contrôle et de mesure de la qualité comme le tutorat des enseignants, des observations de cours par des inspecteurs, à un enregistrement systématique des résultats des élèves et des évaluations internes », insiste l’étude. Un système peu utilisé en France où la plupart des décisions sont prises au niveau régional et étatique, les établissements disposant d’une autonomie très réduite.

L’arabe dialectal est la deuxième langue la plus parlée en France, après le français

L’arabe est plus parlé que l’ensemble de nos langues régionales

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Si la langue officielle de la République est le français, inscrit en tant que tel en 1992 dans la Constitution, ce monolinguisme d’apparence côtoie toutefois dans la réalité d’autres langues. L’Hexagone compte ainsi 72 langues régionales et 7 langues dites non territoriales: l’arabe dialectal, le berbère, le yiddish, le romani, l’arménien occidental, le judéo-espagnol et la langue des signes.

Selon un classement de l’Institut national d’études démographiques (INED), qui figure dans l’ouvrage «Le Livre d’une langue», publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution, notamment, de Xavier North, l’arabe dialectal, avec ses trois à quatre millions de locuteurs, se classe juste après le français et avant les langues régionales et non territoriales, dites «les langues de France», supplantant ainsi «les créoles, le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque», énumère Le Figaro dans un article.

Ce positionnement de l’arabe dialectal constitue, selon le medium, une «première dans l’histoire» de la France, «au croisement du recul des langues régionales, de la mondialisation et des migrations».

Perdurent ainsi tant bien que mal nos 72 langues régionales, et coexistent également les langues dites non-territoriales : ces deux volets forment ce que l’on appelle depuis 1999 les «langues de France». En tête de liste? L’arabe dialectal. Ses trois à quatre millions de locuteurs en font après le français la deuxième langue la plus parlée sur le territoire. Et ce, respectivement devant les créoles et le berbère, l’alsacien, l’occitan, le breton, les langues d’oïl, le francique, le corse et le basque. Un classement de l’INED rappelé par l’ouvrage Le Livre d’une langue, publié sous la direction de Barbara Cassin avec la contribution notamment de Xavier North, à l’occasion de l’ouverture récente de la Cité de la langue française au château restoré de Villers-Cotterêts. Macron l’a inaugurée récemment, le lundi 30 octobre 2023, entretenant l’illusion du dynamisme de la langue française. Lien PaSiDupes

L’arabe dialectal rassemble plus de locuteurs que ceux de toutes les langues régionales confondues. Du reste, les chiffres du nombre d’arabophones en France «sont difficiles à évaluer précisément et donc à tempérer», ajoute l’ancien délégué à la langue française: tout est difficile en France…. «Le problème, c’est qu’on se base sur la langue maternelle, mais un Français d’origine algérienne peut vous répondre que l’arabe est sa langue maternelle alors même qu’il n’en parle pas un mot

L’arabe dialectal, principalement oral, n’est pas codifié et il est très mouvant. Il comprend une diversité de dialectes dont les locuteurs respectifs ne se comprennent pas forcément entre eux. Ainsi, «la distance entre les dialectes de la péninsule Arabique et ceux du Maroc équivaudrait à celle séparant le portugais du roumain», explique Jean Sellier dans Une Histoire des langues. En France, l’arabe dialectal est pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine. Parfois aussi sous ses formes libanaise, égyptienne, syrienne… Et même sous sa forme dominante, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb», nuance Alexandrine Barontini, professeur d’arabe marocain à l’Inalco. De la même manière, «il semble dur d’avancer qu’il y ait une variété française de l’arabe».

Mais l’arabe dialectal n’est la langue officielle d’aucun pays, contrairement à l’arabe classique. Alors, comment peut-il être considéré comme une langue en France? A cette interrogation, Xavier North, auteur de l’ouvrage «Le Livre d’une langue», répond qu’il s’agirait en fait d’une notion «un peu arbitraire et sans statut légal» qui repose sur deux fondamentaux: le premier est que la langue de la République est une langue d’accueil, et le second, que les langues issues de l’immigration n’ont pas vocation à être les langues officielles d’aucun pays.

Raison pour laquelle sont classées parmi les langues non territoriales «des langues minoritaires parlées par des citoyens français sur le territoire de la République, depuis assez longtemps pour faire partie du patrimoine culturel national», rappelle sur son site le ministère de la Culture de la France. Les variantes se maintiennent d’une vallée à l’autre.

S’agissant de l’origine de cette deuxième langue la plus parlée de la République, la publication précise que l’arabe dialectal parlé en France est «pratiqué très majoritairement sous sa forme maghrébine», même si, explique Alexandrine Barontini, professeure d’arabe marocain à l’Institut national des langues et civilisations orientales, «on ne peut pas dire qu’il y a un seul arabe du Maghreb».

L’arabe, une « langue de France » sacrifiée, comme l’est le français

A l’automne 2012, alors que l’arabe était déjà la deuxième langue la plus parlée en France, son enseignement dans le secondaire perdait sans cesse du terrain au profit du secteur associatif. Un basculement qui date des années 1980, quand l’immigration maghrébine a commencé à occuper une part de plus en plus grande de l’espace public et médiatique. Associé depuis à l’islam et aux ghettos, l’arabe parviendra-t-il à modifier son image ? s’interrogeait-on sans rien faire.

«Lorsque vous laissez des classes d’arabe se faire tenir par des femmes qui sont voilées dans des collèges publics, vous nourrissez le populisme. » Dans l’auditoire du Théâtre du Rond-Point venu assister le 7 février 2011 à un débat sur le thème du populisme, la déclaration de M. Bruno Le Maire, alors ministre de l’agriculture et chargé d’élaborer le projet de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) pour 2012, ne provoque aucune réaction. Personne ne semble relever l’énormité d’une affirmation aussi fausse que révélatrice de la confusion entretenue en permanence entre enseignement de la langue arabe et prosélytisme musulman ; une confusion qui nuit au développement de cet enseignement dans le secteur public.

Faut-il le rappeler ? Le principe de laïcité (article premier de la Constitution française) et celui de neutralité du service public interdisent en France à un agent de l’Etat de manifester ses croyances religieuses dans l’exercice de ses fonctions. Et ni l’éducation nationale ni les tribunaux ne font preuve de laxisme sur la question, puisqu’une jurisprudence claire entraîne l’exclusion systématique des contrevenants.

Avec quatre millions de locuteurs, l’arabe est la deuxième langue la plus parlée sur le territoire français, et le succès de comiques dont l’humour repose en partie sur l’utilisation de l’arabe dialectal, comme Jamel Debbouze, témoigne d’un enracinement réel dans la culture populaire. Mais, si l’arabe a été reconnu « langue de France » en 1999, après la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (non ratifiée à ce jour), choisir de l’étudier dans le secteur public relève encore du parcours du combattant.

Dans quarante-cinq départements, il n’est pas du tout enseigné. A Paris, seuls trois collèges le proposent ; un élève scolarisé dans l’un des cent huit autres collèges doit donc attendre son entrée en seconde pour pouvoir suivre les cours dispensés, le samedi après-midi ou le mercredi soir, dans l’un des huit lycées qui le permettent. C’est ainsi que la France encourage l’intégration.

L’arabe est une langue de l’islam qui est aussi la deuxième religion de France et la cause de nos tracas actuels.

Le Sénat réussira-t-il à barrer la progression de l’écriture inclusive ?

La Chambre haute attire une fois encore le respect sur elle

Alors que Macron inaugure ce lundi 30 octobre, affaiblissant l’Académie française dans sa prérogative de défense de la langue française, le Sénat s’attaque à l’une des inepties dont le mouvement woke veut nous accabler. En cause, l’examen d’une proposition portée par la droite, visant à « protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive » qui exclut les plus faibles en matière d’apprentissage de la langue. Un texte catalogué « rétrograde » par la gauche qui se veut « progressiste », mais surtout déconstructiviste dans les faits. Les sénateurs vigilants ciblent l’usage imposé de l’écriture inclusive et tentent de éradiquer des documents administratifs des mairies, des maisons des jeunes, des associations et autres syndicats d’extrême gauche.

Alignement hasardeux des planètes déboussolées, Macron fait précisément son Giscard d’Estaing en annonçant l’inscription de l’IVG (loi Veil du 17 janvier 1975) dans la constitution et s’apprête à inaugurer dans la journée la Cité internationale de la langue française dans le château de François 1er – restauré par Macron 1er – de Villers-Cotterêts (lien PaSiDupes).

Une convergence involontaire, qui valide si besoin les travaux du Sénat, lesquels promettent un débat animé dans l’hémicycle à partir de 21 h 30 entre les Anciens et les Modernes.

Le texte de la sénatrice Les Républicains Pascale Gruny, ex-suppléante de Xavier Bertrand à l’Assemblée nationale, prévoit en effet de bannir l’écriture inclusive « dans tous les cas où le législateur [et éventuellement le pouvoir réglementaire] exige un document en français ».

Un large panel est visé : les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprises, mais aussi les actes juridiques, qui seraient alors considérés comme irrecevables ou nuls si la mesure venait à être appliquée.

Les sénateurs demandent l’interdiction des mots grammaticaux constituant des néologismes tels que « iel », une contraction de « il » et « elle », ou « celleux », contraction de « celles » et « ceux ».

La proposition de loi prévoit aussi d’inscrire l’interdiction de l’écriture inclusive dans le Code de l’éducation, alors que son utilisation est déjà proscrite à l’école par une circulaire de l’ancien ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer en 2021, après Edouard Philippe, en novembre 2017, au sujet des textes officiels.

« Une pratique contraire à l’inclusion »

« C’est une pratique qui est justement contraire à l’inclusion », plaide le rapporteur (rattaché LR) Cédric Vial. « Les plus impactés par son utilisation sont en effet les personnes en situation de handicap et d’illettrisme, ou atteintes de dyslexie. C’est une contrainte supplémentaire. Pour inclure, il faut au contraire simplifier la langue », estime-t-il.

Adopté et même renforcé en commission mercredi, le texte suscite l’indignation d’une partie de la gauche, les féministes et autres adeptes du chaos. « C’est un texte inconstitutionnel, rétrograde et réactionnaire, qui s’inscrit dans un courant conservateur de longue date de lutte contre la visibilisation des femmes », s’offusque le sénateur socialiste représentant les Français établis hors de France,  Yan Chantrel, établi au Canada.

La « double flexion » préférée au point médian

Qualifiée de « péril mortel » par l’Académie française, outil de lutte contre les inégalités femmes-hommes pour ses défenseurs, l’écriture « dite inclusive » désigne selon l’autrice du texte « les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à introduire des mots grammaticaux constituant des néologismes ou à substituer à l’emploi du masculin, lorsqu’il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l’existence d’une forme féminine ».

Toute l’interprétation réside dans ce qu’englobe cette notion de « masculin générique ». Pour le rapporteur, il n’y a par exemple « pas de problème » avec l’utilisation de la « double flexion », qui vise à décliner le pendant féminin d’un mot, comme « les sénateurs et les sénatrices » au lieu de « les sénateurs ». Le fameux point médian, comme dans « sénateur.rice.s », lui, est clairement visé.

La proposition de loi a de bonnes chances d’aboutir à une adoption, compte tenu de la prédominance de la droite et du centre à la Chambre haute, ce qui serait une première au Parlement. Mais rien n’assure qu’elle sera reprise ensuite par l’Assemblée : une proposition similaire du Rassemblement national a en effet été retirée en cours d’examen en octobre alors qu’elle se dirigeait vers un rejet.

L’interdiction de l’écriture inclusive existe actuellement dans une circulaire de 2017, prise par l’ex-premier ministre Edouard Philippe. Celle-ci « invitait » les ministres, « en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive ».

Plusieurs parlementaires ont déjà fait des propositions en ce sens, notamment au sein de la majorité. Le député François Jolivet (Horizons, ex-LREM) avait ainsi déposé en 2021 une proposition de loi interdisant l’usage de l’écriture inclusive aux personnes en charge d’une mission de service public, jamais inscrite à l’ordre du jour.

Mais Macron a indiqué la voie à ses moutons. Il a estimé à Villers-Côtterets ce lundi qu’« on n’a pas besoin d’ajouter des points au milieu des mots pour rendre la langue française lisible ». Ses députés bêlants joindront-ils donc finalement leur vote à celui de leurs collègues de droite ?

Restera à éliminer l’accentuation des lettres capitales.

Nos présidents de la République menacent-ils l’intégrité de la langue anglaise? Voyez :

Lien TikTok pour le gloubi-boulga du prétentieux

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Si quelqu’un a compris ce qu’a dit Emmanuel Macron, en anglais, lors de son conférence de presse au G20, qu’il nous fasse signe 🤐 #g20 #tiktokinternational #tiktokfrance #quotidien #macron #emmanuelmacron #tiktoknews

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Nouveau machin : la Cité internationale de la langue française, inaugurée par Macron, ce lundi

Et ça changera quoi à l’entrisme des langues étrangères?

Château en cours de restauration

Macron, dans les pas du roi François 1er, à Villers-Cotterêts, lieu où plusieurs siècles auparavant, en 1539 exactement, le Capétien emblématique de la période de la Renaissance française a signé une ordonnance faisant du français la langue officielle de notre pays. Lundi, le président de la République compte y inaugurer la Cité internationale de la langue française dans le château de cette ville, restauré à son initiative et censé être partiellement inaugurée en mars 2022. Sa venue est aussi l’occasion d’envoyer un message à l’extrême droite, qui dirige la municipalité depuis 2014.

Le projet remonte à la présidentielle de 2017

Ce projet remonte à une époque où l’ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée, n’était pas encore candidat à la succession de son mentor. L’ex-ministre de l’Economie de François Hollande, lancé à toute allure dans la course au pouvoir, n’était encore que « candidat ». Le 17 mars 2017, le futur chef de l’Etat se rend à Villers-Cotterêts, avant de promettre, lors d’un meeting à Reims, le soir même, de restaurer ce château qui « tombe en ruine ». Et d’en faire « l’un des piliers symboliques de notre francophonie ».

Une fois élu, le président de la République confie ce chantier au Centre des monuments nationaux (CMN).  Le gouvernement affirme alors remédier à un « scandale patrimonial », l’opposition – qu’horrifie la sauvegarde de notre patrimoine – crie au projet « disproportionné ». Plus de 210 millions d’euros sont investis, ce qui en fait le deuxième plus gros chantier culturel du président Macron après Notre-Dame de Paris. 930.000 euros, c’est la facture de la rénovation du salon doré de l’Elysée.

Devenu dépôt de mendicité, hôpital militaire, maison de retraite jusqu’en 2014, puis laissée à l’abandon, le lieu a connu depuis trois ans une nouvelle métamorphose, pour devenir le premier lieu culturel entièrement dédié à la langue française.

Lien X (Twitter)

Quelle est cette Cité internationale?

La Cité internationale de la langue française? Ce lieu « sera le cœur battant de la francophonie » promet la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, saluant au passage le « premer projet dédié à la langue française au monde« . En même temps, on l’imagine mal en Algérie…

« Onomatopée », « chelou », « divulgâcher », « carabistouille »: en arrivant dans ce château qui n’avait jamais été ouvert au public, le visiteur découvrira dans la Cour du Jeu de paume un « ciel lexical » dont les mots suspendus ont été choisis avec les habitants.

L’escalier du roi au magnifique plafond à caissons, vestige de la décoration intérieure d’origine, avec la chapelle et l’escalier de la reine, mène à une exposition permanente présentant la diffusion du français dans le monde, ses processus de normalisation, la diversité de ses usages. Nostalgique…

Le visiteur pourra pénétrer dans une « bibliothèque magique » cubique contenant des milliers d’ouvrages, pour y trouver un conseil de lecture personnalisé dispensé par …une intelligence artificielle. Des écrans diffusent des sketchs d’humoristes jonglant avec la langue ou proposent une dictée interactive. Expositions, spectacles, résidences d’artistes et de chercheurs doivent également faire vivre le lieu. Patrimonial…

« Ce n’est pas un musée, on n’est pas ici pour conserver la langue française, mais pour la faire vivre, révéler sa diversité extraordinaire« , s’enthousiasme le directeur, Paul Rondin. Multiculturalisme…

Un objectif « très ambitieux » de 200.000 visiteurs par an a été fixé, indique Marie Lavandier, assurant que tout est fait pour que le public local [sic] puisse accéder à la Cité, sans obstacle de coût.

Le lieu doit accueillir un événement majeur dès l’année prochaine: le sommet de la Francophonie, auquel les dirigeants de 88 Etats sont conviés.

Une terre acquise au RN

Ce n’est pas un hasard si Macron se rend à Villers-Cotterêts. Ce lundi 30, le président pose le pied dans une terre acquise à l’extrême droite. La municipalité est dirigée depuis 2014 par un maire du Rassemblement national: Franck Briffaut, réélu au premier tour avec 53,5 % des suffrages.

Quels scores pour Marine Le Pen dans cette ville de 10.000 habitants, située à 80km de Paris? 37, 22% au premier tour de la présidentielle 2022, largement devant Jean-Luc Mélenchon (21,88) et Emmanuel Macron (21,24); puis 56,23% au second, ce qui lui permet de devancer une nouvelle fois assez confortablement le président (43,77).

Dans ce contexte, corrélé au plan national à une montée de l’élue d’extrême droite dans les sondages, Macron veut « montrer que le redressement du territoire ne passe pas par le repli sur soi, mais bien davantage et avec beaucoup plus de chances de succès, par l’ouverture », souligne son entourage.

Tout en estimant le « calcul » anti-Rassemblement national voué à l’échec, Franck Briffaut voit le projet, et ses 200.000 visiteurs espérés par an, comme « une formidable chance » pour sa ville.

Un déplacement reporté

Initialement prévue il y a un an, puis le 19 octobre dernier, l’inauguration a été reportée en raison des obsèques, ce jour-là, du professeur de français Dominique Bernard, assassiné à Arras (Pas-de-Calais) par un djihadiste tchetchène en situation irrégulière.

Un drame qui pourrait trouver écho dans l’inauguration du lieu. « S’il y a bien une justification à Villers-Cotterêts, on la trouve dans le discours » de la veuve de Dominique Bernard à la messe de funérailles, souligne l’Elysée. Elle avait cité les nombreux auteurs ayant inspiré son époux, délivrant selon l’Elysée « un éloge de la langue française », « un éloge de l’ouverture au monde qu’elle initie », bien que le projet date de 2017.

Quant à des mesures fortes pour assurer l’avenir de notre langue, tout reste à faire, puisque la loi Toubon de 1994, destinée à protéger le patrimoine linguistique français, est dépassée.

Guerre sémantique: l’AFP interdit le mot « terroriste » aux journalistes

Parti-pris totalitaire de la source officielle de la presse francophone

Logo de la honte

Guerre des mots. L’Agence France Presse impose la consigne de ne pas parler d’« islamistes du Hamas » et interdit le terme « terroriste« , comme nom et comme qualificatif, dans le conflit en cours entre Israël et les terroristes islamistes du Hamas.

Trois jours. Il a fallu trois jours à l’Agence France-Presse pour faire mention des images des massacres commis par le Hamas le 7 octobre en Israël, filmées par les djihadistes eux-mêmes et diffusés lundi dernier par Tsahal à la presse internationale pour combattre la désinformation.

Un paragraphe leur est consacré au détour d’un long récit intitulé « Le samedi noir d’Israël » et publié hier (jeudi 26 octobre). « Les images les plus choquantes sont celles que les autorités israéliennes ont expliqué avoir récupérées dans les caméras utilisées par les hommes du Hamas pour filmer leurs actes : plus de 40 minutes de vidéos ont été montées bout à bout, sans commentaires ni fond sonore, avec seulement parfois la mention des lieux concernés, avant d’être montrées aux médias internationaux », écrit l’auteur anonyme de la dépêche.

Les éléments de langage autorisés ?

Le Hamas peut être désigné comme un « mouvement islamiste palestinien », mais les soldats ne peuvent pas être décrits comme des « islamistes ». Les journalistes doivent employer le terme  de « combattants du Hamas ». Il leur a été proscrit d’employer le terme de « terroriste ».

Les jours à venir nous diront qui sont les partisans et les pleutres de la presse qui passeront sous les fourches caudines de l’AFP, tout en se prévalant de leur liberté de la presse. Et pourquoi pas la liberté de la presse !

Au nom de son esprit d’équité, le pouvoir aura toute latitude pour sucrer aux journalistes soumis aux totalitaires de l’AFP leur abattement fiscal de 7.650 euros. A commencer par son président-directeur général  Fabrice Fries, énarque…

Quelle est la part de responsabilité du SNJ-CGT ?

Un conducteur RATP révolté par le comportement d’une usagère

«C’est un four à meufs» : le musulman se révolte, avec véhémence et vulgarité, contre une mécréante

Après des «agissements contraires aux valeurs de l’entreprise», propos et videos choquants, la régie vient d’annoncer qu’elle a pris des mesures contre le salarié concerné.

Les termes de sa sainte colère sont grossiers et ouvertement sexistes, mais leur auteur a une idée de la femme qui n’a pas cours en Europe et il risque de les payer. Largement relayée sur les réseaux sociaux, une vidéo enregistrée par le machiniste de la RATP – conducteur de bus sur la ligne 177 et suivi par quelques dizaines de milliers de personnes sur TikTok – fort de son bon droit de croyant, a choqué les internautes tous ces derniers jours.

Les images le montrent commentant, pendant son service et plus d’une minute, le public circulant sur cet axe, et plus particulièrement les femmes, apparemment en nombre. «Je n’ai jamais vu autant de meufs que sur cette ligne-là. La 177, c’est incroyable, c’est un four à meufs (…) je comprends pourquoi les collègues veulent tous la faire. Elle est claquée», lance-t-il à son téléphone en mode vidéo, qu’il braque sur lui. Cette ligne va de la station Gabriel Péri-métro (communes d’Asnières-sur-Seine et de Gennevilliers) au terminus Zone industrielle Nord 2, dans le 92, entre 5h30 du matin et 0h39.

Oreilles chastes, s’abstenir (vocabulaire ordurier) :

Apparemment seul à bord, l’homme développe sa pensée et son tourment : «T’es marié, t’es en couple, t’es mort (…) tu saignes des yeux. A tout moment, il y a une meuf qui te sourit. Il y a même des mecs que je connais, qui ont le permis mais qui garent leur voiture et montent dans le bus. Juste pour avoir un eye contact”», continue-t-il sur sa lancée.

https://x.com/Ericvincent34/status/1697867285757591922?s=20

Les féministes détournent le regard : l’homme fréquente-t-il la mosquée ? Mais ces propos ont provoqué de vives réactions d’internautes, qui n’ont pas manqué d’interpeller la RATP sur X. «Vous les recruter (sic) ou [où] vos chauffeurs vous avez pas honte», s’insurge l’un d’entre eux, quand un autre appelle à «virer ce chauffeur». Remarquant les commentaires indignés, le principal intéressé a quant à lui réagi, accusant certains «d’inventer une vie sur [lui]». «On veut me mettre dans la sauce sur Twitter», a-t-il également commenté.

Quelques jours plus tard, une autre vidéo réalisée par ce même homme – en uniforme et sur son lieu de travail – a été diffusée sur les réseaux sociaux. Toujours aussi choquante que la première, voire encore plus violente, mais sans que l’on sache si elle est antérieure aux images précédentes. Sur celle-ci, le conducteur s’adresse à une femme qui refuse de descendre du bus au terminus. «Je vais te baiser (…) Ferme ta gueule, nique bien ta grand-mère de pute», lui assène-t-il, avant de la chasser de son véhicule. Un langage qui choque l’autochtone, mais un chapelet d’injures dont chacun a pu être témoin sur…les réseaux sociaux.

«Des propos intolérables»

C’en est trop pour la RATP, qui a indiqué cette semaine que le machiniste «qui ne conduit plus», mais touche sa paie, fait désormais «l’objet d’une procédure disciplinaire». «La RATP condamne avec la plus grande fermeté ces agissements contraires aux valeurs de l’entreprise», ajoute la régie autonome des transports parisiens sur ses réseaux sociaux, évoquant des «propos et comportement intolérables». «Le conducteur a été reçu la semaine dernière par sa hiérarchie», précise le groupe, sans donner davantage d’informations sur l’issue de cette affaire. La RATP assure aussi qu’elle «exige un comportement irréprochable de la part de l’ensemble de ses agents». Ce qu’elle n’exige pas des usagers…

https://x.com/RATPgroup/status/1701505957203751410?s=20

En attendant, le discours de cet homme n’en finit plus de faire réagir et alimente de grandes diatribes contre l’entreprise. Dénonçant un comportement «choquant», la patronne de la région, Valérie Pécresse, a ainsi appelé à sanctionner ce chauffeur.

BFMTV relate, puis expurge et aseptuse :

Jean Castex a été nommé président-directeur général du groupe RATP, par décret en Conseil des ministres du 23 novembre 2022. Bien qu’il soit toujours à ce poste, à 58 ans, il n’est visiblement ni ému, ni émoustillable. Ou prend le parti de la vertu indignée.

Le sujet de l’homophobie supplante les mesures d’austérité préparées par Macron…

Du « tarlouze » de Médine aux « tapettes » de Kevin N’Doram, la France est détournée de l’essentiel

Kevin Ndoram
Auteur de propos homophobes à la mi-temps du match Metz / OM,
Kevin N’Doram risque une suspension.
De quoi en faire une tinette ?

A la mi-temps du match entre les Messins et l’OM, Kevin N’Doram, d’origine tchadienne par son père, a lancé un commentaire homophobe pour évoquer la première période de son équipe: “Excusez-moi du terme, mais on joue comme des tapettes.”

Or, si on se réfère à l’article 6 du règlement disciplinaire de la FFF, la sanction peut aller de 3 à 4 matchs si le motif “de comportement grossier/injurieux” est retenu par la LFP. Cela peut aussi aller jusqu’à 10 matches si ces propos sont considérés comme étant « un comportement discriminatoire. »

N’Doram, 27 ans, est né près de Nantes, dans un milieu où la masculinité est « rigide » et le sujet de l’homosexualité, tabou. Mais il s’était empressé de présenter des excuses au terme de la rencontre : « Sur le coup de l’énervement, je ne voulais enfoncer personne. Je n’ai voulu offenser personne. Je présente mes excuses, ce n’était pas du tout mon but. » Certaines expressions ont la vie dure et sont prononcées sans y penser.

« Je ne peux pas tolérer qu’un joueur tienne ces propos » : réagit à la polémique N’Doram (FC Metz) Olivier Rouyer, premier footballeur français qui a révélé son homosexualité. « Je suis encore une fois surpris qu’un joueur de football puisse parler de tapette à la mi-temps d’un match, même si c’est pour qualifier le jeu de son équipe. Je ne comprends pas qu’il puisse utiliser ce mot. Encore un qui dérape, encore un qui n’a rien compris. C’est totalement déplacé, même s’il s’est excusé à la fin du match. C’est un propos homophobe qui est perturbant et insupportable ».

Ils sont représentatifs d’une communauté non intégrée

Kévin N'Doram.

FC Metz : N’Doram convoqué par la Ligue

La commission de discipline de la LFP a décidé de convoquer Kevin N’Doram après ses propos polémiques à la mi-temps du match contre Marseille, vendredi soir.

Les mots de Kevin N’Doram recueillis par Prime Video à la mi-temps du match contre Marseille ont été diffusés, alors que les Lorrains étaient menés au score et sortaient d’une première mi-temps plutôt compliquée. Les réseaux sociaux s’en sont emparés avec délectation. A la fin de la confrontation soldée par un score nul (2-2), le numéro 6 messin adressera ses excuses, toujours au micro de Prime Video : Si j’ai blessé quelqu’un, je m’en excuse. Je ne visais personne, je parlais sous la colère. Je n’aurais pas dû dire ça.”

Et alors que son nom n’apparaissait nullement sur le relevé de décisions publié mercredi soir, Le Parisien affirme ce jeudi matin que la commission de discipline de la LFP a décidé de le convoquer à sa prochaine réunion, prévue le mercredi 30 août. Un choix qui intervient après une saisine du Conseil national de l’éthique de la FFF.

Au Tchad, un nouveau code pénal a été adopté par le conseil de ministres. Les deux principaux changements sont la suppression de la peine de mort et la pénalisation de l’homosexualité. L’article 361 bis précise que les peines encourues sont une amende de 50 à 500 000 francs CFA, voire 15 à 20 ans de prison. Ce code pénal reste encore à promulguer. Joint par RFI, Florent Geel, directeur Afrique de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), condamne l’article en question.

En 2014-2015, 52,1 % des habitants sont musulmans, 23,9 % protestants, 20 % catholiques, 0,3 % animistes, 0,2 % d’autres confessions chrétiennes, 2,8 % sans religion et 0,7 % ne la précisent pas. Le commentaire du footballeur est le résultat de son éducation musulmane.

Vincent Cassel est-il inquiété, harcelé, exclu pour.. homophobie ?

«Je ne l’appelle pas le petit Nahel: je l’appelle le délinquant» : insiste une députée Renaissance

La députée Renaissance Anne-Laurence Petel assume une sémantique appropriée

« Il y a quelque «chose d’assez bizarre dans le traitement médiatique» de la mort de Nahel, pointe l’élue Renaissance d’Aix-en-Provence, Anne-Laurence Petel, dans un article du quotidien La Provence, publié samedi.

Les mots de cette fille d’une membre du Parti communiste français est plutôt rare chez les macroniens. Alors que la plupart des élus de la majorité ont pratiqué le grand écart ces derniers jours, dénonçant le drame qui avait touché Nahel et sa famille, en même temps qu’ils appelaient à ne pas condamner l’institution policière dans sa globalité, la députée Renaissance Anne-Laurence Petel s’est distinguée par une prise de position sans ambages. 

Dans un article du quotidien La Provence daté de samedi, l’élue d’Aix-en-Provence et du Pays d’Aix ne mâchait pas ses mots contre les émeutes urbaines qui avaient secoué le pays. Elle notait une «chose assez bizarre dans le traitement médiatique» autour de la mort de Nahel. Un jeune qu’elle ne souhaitait pas qualifier de «petit», et qu’elle voulait «appeler le délinquant.»

«Dans le moment où ça explose, pour gérer l’apaisement, on oublie de remettre parfois les choses à leur place», indiquait d’ailleurs la parlementaire. «Un jeune homme de 17 ans qui conduit une voiture sans permis, une berline immatriculée en Pologne, ce qui est à peu près le symbole du trafic de drogues, qui refuse d’obtempérer une première fois, puis une deuxième fois, ça ne justifie aucunement le fait qu’il meure, mais ça explique qu’il se retrouve devant la police», avait-elle souligné.

Un franc-parler objectif assez courageux dans un contexte social très sensible, amenant bon nombre de responsables politiques à prendre des précautions oratoires lors de leurs récentes prises de paroles, sous la pression des menaces de lz rue. D’après Anne-Laurence Petel, «c’est très important d’utiliser une sémantique qui convient». «Arrêter ce jeune homme, ça n’était pas un acte de racisme», avait-elle assumé, brocardant ainsi l’attitude d’une partie de la gauche à l’encontre des forces de l’ordre.

Des paroles qui ont rapidement agité la gauche populiste. Et notamment du député LFI Antoine Léaument : «Dire que c’est nous [La France Insoumise] qu’on appelle “La France incendiaire”. Allez jusqu’au bout de votre idée, Anne-Laurence Petel : La peine de mort est donc justifiée ? Un peu de courage, utilisez la “sémantique qui convient”. Votre déchéance morale est totale.» Alors que la petite phrase a fait réagir sur les réseaux sociaux, la parlementaire macroniènne a complètement assumé son propos dans un tweet, lundi soir. «Pas un mot à rajouter, pas un mot à enlever», a-t-elle écrit.

Des «propos haineux et sarcastiques»?

L’occasion pour Anne-Laurence Petel de répondre, dans une autre publication lundi soir, à l’attaque de l’Insoumis : «J’ai dit exactement le contraire de ce que vous prétendez, mais je persiste, faire la différence entre un délinquant et un jeune des quartiers, c’est primordial pour les jeunes des quartiers, dont la grande majorité ne sont pas des délinquants.» Dans le quotidien régional, l’élue Renaissance avait encore plus enfoncé le clou : «Ne pas appeler un jeune délinquant un jeune délinquant mais le petit Nahel, ou le petit ange, me fait penser que la très grande majorité des jeunes des quartiers qui marchent droit, on va les appeler comment, si les délinquants on les appelle des petits anges ?»

Lundi, c’est aussi la députée EELV Sandrine Rousseau, qui sans la nommer directement, a fustigé le discours de sa collègue. «Si votre fils avait été tué à l’âge de 17 ans, vous auriez parlé d’un enfant, vous auriez dit combien il était drôle et gentil, qu’il était tout pour vous. Vous auriez détesté qu’on salisse sa mémoire avec des qualificatifs abjects comme “petit ange parti trop tôt”», a-t-elle affirmé. L’élue parisienne de la Nupes «vise les propos haineux et sarcastiques qui sont, eux, à vomir.»

Preuve que les mots de la macronienne ont pu interroger dans la majorité, la députée Renaissance de Paris Caroline Yadan a remercié sa collègue «pour ces éclaircissements». «Faire la distinction entre les “jeunes des quartiers” et les “délinquants” est plus que salutaire, a-t-elle exhorté. Tous les jeunes et heureusement, ne sont pas des délinquants, loin s’en faut. Mais quand ils commettent des actes délictueux, il est nécessaire de n’être pas dans le déni.»

Lien PaSiDupes : Nahel, le « petit ange » aux 15 antécédents judiciaires, dont 4 refus d’obtempérer.

« Le sexe et la langue », petite grammaire du genre en français

Libération et Le Monde ne veulent pas entendre parler, pas plus que des « Moutons de la pensée« .

« Le sexe et la langue » étudie les phénomènes écriture inclusive, féminisation de la langue et autres délires militants de la bien-pensance.

Cet ouvrage tenant de l’essai et même du pamphlet comprend deux contributions abordant de manière critique l’écriture inclusive (EI). La première, par Jean Szlamowic, donne son titre à l’ouvrage. Vient ensuite celle de Xavier-Laurent Salvador, Archéologie et étymologie du genre. Dépourvu de bibliographie, l’ouvrage comprend cependant 248 notes de bas de page. L’écriture est vive, accessible à des non-linguistes, mais volontiers cinglante. Les auteurs visent à déconstruire scientifiquement une pratique militante. Conscients d’encourir une accusation d’antiféminisme, ils réfutent l’idée que la défense des femmes doive nécessairement aller de pair avec l’usage de l’EI.

Des militants français ont récupéré, dans les corbeilles d’universités américaines lourdement tapées, des élucubrations abracadabrantesques qui ne peuvent germer qu’outre atlantique. Problème: nos universitaires ont horreur du vide et, comme la misère sur le pauvre monde, ils se sont donc jetés sur la pensée la plus loufoque qui soit, l’inclusivisme.

Véritable « programme politique » initié par « des intellectuels délirants », « l’inclusivisme, est l’une des grandes impostures de ce début de XXIe siècle, » pointée par Yana Grinshpun, maître de conférences en Sciences du Langage à l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3.

Et de confondre langue et sexe, le genre des mots et le sexe des gens. Etrangement, puisque les choses ne sont pas genrées, ni en anglais du roi, ni en anglais américain. Or, avec une déconcertante régularité, la pensée universitaire, et les débats de société qu’elle produit dans la presse, mélangent volontiers le mot et la chose, comme si le clitoris était un attribut masculin et l’intelligence réservée à la femme. De Simone de Beauvoir à Sandrine Rousseau, en passant par Caroline de Haas, l’escargot a un avenir trans tout tracé.

Le Sexe et la Langue tente de faire un état des lieux des manipulations militantes prenant la langue en otage – donc notre culture – et le féminisme pour prétexte d’une manoeuvre d’intimidation idéologique. Parallèlement à l’écologie radicale, voire l’islam, sur notre politique.

Dernier avatar de ces manipulations de l’esprit, l’écriture inclusive se revendique de la défense des femmes pour contribuer à changer les mentalités. Faut-il pour autant tordre le cou à la grammaire qui s’est construite à travers les âges.
Contre l’usage populaire, une entreprise de contrôle moral des discours vise désormais à encadrer la langue française. Ce contrôle est l’oeuvre de gardiens de prisons – des camps maoïstes ouverts de rééducation – qui prétendent que leur surveillance vous libère et qui veulent imposer à la société une rééducation comportementale et mentale. A ce titre, ils ont raison : la langue est bien un enjeu à partir du moment où on l’enrôle pour en faire une arme de pouvoir.

Ecriture inclusive: des statuts de l’université de Grenoble annulés par la justice

Un décision en vertu de la Constitution. Et elle devrait faire jurisprudence

Le service des langues de l’université Grenoble-Alpes, qui avait rédigés ses statuts en écriture inclusive, s’est fait recadrer par une décision de justice du tribunal administratif de Grenoble. Leur annulation fait jurisprudence.

L’université Grenoble-Alpes va devoir réécrire les statuts de son service des langues en langage compréhensible de tous, notamment des étrangers. Le texte réécrit sous la pression féministe vient en effet d’être recalé, par une décision du tribunal administratif de Grenoble de ce vendredi 11 mai 2023, au motif qu’ils étaient rédigés en écriture inclusive. Cette décision est une première du …genre.

Dans une délibération du 16 mai 2020, le conseil d’administration de l’université Grenoble-Alpes avait adopté à l’unanimité (moins une abstention) les statuts du service des langues de l’établissement. Mais le texte avait été rédigé entièrement en écriture inclusive – au mépris de la circulaire d’Edouard Philippe, qui enjoignait en 2017 à l’administration et aux services de l’Etat de ne pas faire usage dans leurs communications officielles de cette graphie promouvant une novlangue sexiste.

Dans ces statuts, il était ainsi écrit que le service est «dirigé par un.e directeur.trice», lequel (ou laquelle, on s’y perd) est «choisi.e parmi les enseignant.e.s chercheurs.re ou les enseignant.e.s en poste», et est de surcroît entouré par «le.la Vice-Président.e formation ou son.a représentant.e»…

Ces statuts ont été attaqués en justice par un professeur agrégé d’anglais de l’université Grenoble-Alpes, qui a notamment fait valoir auprès du tribunal administratif qu’un tel document en écriture inclusive contrevient à l’article 2 de la Constitution («La langue de la République est le français») ainsi qu’à l’objectif à valeur constitutionnelle de clarté et d’intelligibilité de la norme, reconnu par la jurisprudence administrative.

Dans cette décision, que rapporte Le Figaro, le juge estime que «l’usage d’un tel mode rédactionnel a pour effet de rendre la lecture de ces statuts malaisée alors même qu’aucune nécessité en rapport avec l’objet de ce texte, qui impose, au contraire, sa compréhensibilité immédiate, n’en justifie l’emploi». Le tribunal administratif de Grenoble ajoute que «le degré de clarté attendu d’un texte dépend de ses nature et fonction. Ainsi, le caractère technique et efficient d’un texte juridique impose un niveau de clarté propre à garantir son accessibilité immédiate.» (…)

Une future jurisprudence ?

«C’est – à notre connaissance – la première censure d’un acte administratif en raison de sa rédaction en écriture inclusive, même si le juge administratif avait déjà pu examiner des questions relatives à cette question» commente sur son blog l’avocat Louis le Foyer de Costil, qui estime «audacieuse» la décision du tribunal administratif. Et rappelle que «les annulations prononcées par les juges administratifs en raison de la méconnaissance de l’objectif constitutionnel de ‘clarté et d’intelligibilité de la norme’ sont rarissimes».

Lien vers l’avis de l’Académie française

Le juge cite des exemples :

« En attestent les exemples suivants : « Lorsqu’un.e représentant.e des personnels perd la qualité au titre de laquelle il.elle a été élu.e ou lorsque son siège devient vacant, il.elle est remplacé.e, pour la durée du mandat restant à courir par le.a candidat.e de la même liste non élu.e venant immédiatement après le.a dernière.e candidat.e élu.e » (premier alinéa de l’article 7) ;

« Le.la Directeur.trice du Service Des Langues est élu.e pour 5 ans au scrutin secret. Il.elle est élu.e au premier tour à la majorité absolue des membres élu.e.s, aux tours suivants, il.elle est élu.e à la majorité relative./ Il ne peut être procédé à plus de trois tours de scrutin au cours d’une même séance en vue de l’élection du.de la Directeur.trice » (premier alinéa de l’article 11)

ou encore

« La séance est présidée par le.la directeur.rice sortant.e. Si ce.cette dernier.ère est candidat.e, la séance est présidée par le.a doyen.ne d’âge élu.e non candidat.e parmi les enseignant.es, enseignant.es chercheur.es et les chercher.es. » (huitième alinéa de l’article 11). »

Il est à noter que les annulations prononcées par les juges administratifs en raison de la méconnaissance de l’objectif constitutionnel de « clarté et d’intelligibilité de la norme » sont rarissimes. C’est en outre -à notre connaissance- la première censure d’un acte administratif en raison de sa rédaction en écriture inclusive.

Eurovision 2023: le doigt d’honneur de la chanteuse La Zarra serait un geste « culturel »

La candidate québécoise de la France ne partage donc pas la culture des Français

Arrivée 16e du concours européen de la chanson, la Québécoise a eu un geste déplacé face caméra.

La vidéo tourne sur les réseaux sociaux et crée la polémique. La chanteuse québécoise qui représentait la France samedi 13 mai lors de la finale de l’Eurovision à Liverpool a eu, selon toute vraisemblance, un geste déplacé à connotation sexuelle.

Accusée d’avoir fait un doigt d’honneur à la caméra, la chanteuse La Zarra plaide le geste … »culturel » ! Culture qu’elle partage avec Eric Dupond-Moretti, en couple avec la chanteuse québécoise Isabelle Boulay. Lien PaSiDupes

La vidéo tourne sur les réseaux sociaux et crée la polémique. La chanteuse québécoise qui représentait la France samedi 13 mai lors de la finale de l’Eurovision à Liverpool a eu, selon toute vraisemblance, un geste déplacé.

Arrivée 16e du concours européen avec sa chanson « Evidemment » alors qu’elle était donnée favorite, l’artiste, filmée par la télévision anglaise adresse, dans un sourire désabusé, un furtif doigt d’honneur à la caméra, au moment de l’annonce des votes du public.

A Saint-Martin, Macron a goûté avec satisfaction
au doigt d’honneur

La séquence, rapidement reprise et diffusée dans la soirée et la nuit, fait réagir les internautes qui y voient un manque de respect évident alors que la fraternité entre les peuples est placée au cœur de la compétition.

La vidéo ci-dessous permet de se faire une idée. Doigt d’honneur ou pas ?

Arrivée 16e du concours européen avec sa chanson « Evidemment » alors qu’elle était donnée parmi les favoris, l’artiste, filmée par la télévision anglaise adresse, avec un sourire désabusé, un doigt d’honneur dans les règles de l’art à la caméra, à la suite de l’annonce des votes du public.

La séquence rapidement reprise et diffusée dans la soirée et la nuit fait réagir les internautes qui y voient un manque de respect évident alors l’amitié entre les peuples est placée au cœur de la compétition.

La vidéo ci-dessous permet de se faire une idée. Doigt d’honneur ou pas ?

« Geste de déception »

La Zarra, quant à elle, explique qu’elle n’a « absolument pas fait«  de doigt d’honneur. Selon elle, il s’agit simplement d’un « geste de déception« . Un geste culturel, se défend-elle même.

« Il faut comprendre que, bien que je représente la France, j’ai aussi une culture et c’est un peu générationnel, ce n’est pas un geste négatif, c’est un geste de déception que l’on utilise entre amis. Je peux comprendre qu’outremer (sic) [outre-Atlantique], ce soit considéré comme un autre geste », s’est-elle justifiée devant des journalistes.

Vous avez encore un doute sur la réalité du geste « culturel » ?

Sélection d’un commentaire dans la presse:

ckikidikoi 

Si c’est un geste « culturel » qu’elle soit donc capable d’expliquer :
– de qu’elle culture elle parle
– que signifie ce geste dans sa culture
pourquoi elle n’a pas applaudi ou félicité la gagnante comme il se doit dans ces cas là, puisqu’il ne s’agit après tout que d’un concours (« un jeu » avec son lot de perdants et de gagnants)
– enfin, elle devrait présenter des excuses pour avoir confondu sa « culturel et le geste qui va avec » avec la culture du pays qu’elle devait représenter ce soir là.
Car je ne pense pas que ce geste face partie de la culture française ou alors je ne connais pas ce geste
Enfin, quand on n’est pas en capacité ou en mesure de représenter un pays parce que l’on ne possède ni les connaissances culturelles de base de celui-ci, ni une éducation de base qui vous permettrait de respecter la culture d’un autre pays : je pense qu’il vaut mieux ne pas se lancer dans cet exercice qui visiblement vous dépasse.

Le choix de France télévisions a porté haut les couleurs de la France, comme observé par Philippe Caverivière:

L’annonce de la réécriture des œuvres d’Agatha Christie, inquiète Roselyne Bachelot

« On ne pourra plus jouer Molière dans 10 ans »

Lors d’un débat sur la réécriture d’œuvres littéraires comme celles d’Agatha Christie, Roselyne Bachelot a estimé qu’il y a un risque de ne plus pouvoir jouer, par exemple, les pièces de Molière dans un avenir proche.

La reine du crime Agatha Christie va être réécrite. C’est ce qu’a annoncé l’éditeur français de la Britannique, les éditions du Masque, s’alignant sur les éditions anglo-saxonnes, ce lundi. Ces derniers temps, la réécriture d’œuvres littéraires, comme cela avait déjà été le cas de celles de Roald Dahl ou de Ian Fleming, provoque des débats enflammés. Et ceux-ci font partie d’un plus vaste sujet : faut-il revisiter les objets culturels, voire l’Histoire, à la lueur de nos consciences d’aujourd’hui ? D’un côté, des progressistes estiment qu’il est normal de dénoncer les discriminations contre les minorités et de lutter contre celles-ci, peu importe quand elles ont eu lieu, les autres, qui accusent les premiers de « wokisme » et dénoncent des excès dans ce mouvement. C’est sur le plateau d’On refait le monde notamment, l’émission d’actualité et de débat présentée par Eric Brunet sur RTL, que ces questions étaient évoquées ce 18 avril au soir.

« Il y a des choses beaucoup plus violentes »

Après avoir discuté fraude sociale, l’équipe du jour s’est concentrée sur l’annonce selon laquelle les passages potentiellement offensants des livres d’Agatha Christie, dans Mort sur le Nil notamment, allaient être réécrits et épurés de réflexions écrites sur le physique ou l’origine de certains personnages. Alors que le titre de l’une de ses œuvres les plus fameuses, originellement appelée Les dix petits nègres en français, a été changé en Ils étaient dix en 2020, la question était de savoir si c’était une bonne idée. Pour débattre, Roselyne Bachelot, connue pour sa verve, était présente en studio. Alors qu’Eric Brunet donnait l’exemple d’un petit garçon noir qui tomberait, dans une bibliothèque, sur un livre s’intitulant Les dix petits nègres, c’est une objection à laquelle n’a pas souscrit l’ancienne ministre de la Culture : « On est là, les parents, pour expliquer. Il y a des choses beaucoup plus violentes et qui me feraient beaucoup plus peur, dans les jeux vidéo, pour mes enfants », a-t-elle affirmé avant de donner son éclairage sur ce à quoi pourraient mener ce genre d’actions.

« Je crains qu’il n’ait raison… »

« Je discutais avec un sociétaire de la Comédie française qui me dit ‘moi je crains que dans dix ans on ne puisse plus jouer Molière’, » explique la ministre qui cite alors un passage des Femmes savantes, pièce du dramaturge datant de 1672 :  » ‘Il n’est pas bien utile et pour tant de causes qu’une femme étudie et sache tant de choses…’ Enfin, c’est incroyable la tirade de Chrysale sur les femmes. Tout dans Molière est comme ça. J’ai revu Le bourgeois gentilhomme. La moquerie sur les Turcs est absolument incroyable. Le bourgeois gentilhomme est d’un racisme incroyable. Et quand ce sociétaire de La Comédie française dit ‘on ne pourra plus jouer Molière dans 10 ans’, je crains qu’il n’ait raison », a conclu Roselyne Bachelot.