Valerie Hayer prise en photo avec des militants néonazis

La tête de liste Renew dénonce un piège

Valérie Hayer se dit
tombée dans « un piège » 

Une photo du meilleur choix de Macron la montre en compagnie de militants néonazis. La tête de liste Renaissance (majorité présidentielle) aux élections européennes de juin prochain a été photographiée avec quatre hommes. Où est le problème ? L’un d’entre eux portait visiblement un T-shirt avec les mots : « The white race » (« La race blanche »). La candidate macroniste a dénoncé, ce dimanche, la compagnie compromettante de militants néonazis largement diffusée sur les réseaux sociaux.

La scène a pourtant eu lieu en marge de la manifestation du C9M à Paris. Or, le « comité du 9 mai » est connu depuis 1994 et qualifié de néo-nazi par le NPA, mais d’ultra-droite par les autres.

D’après le journaliste Pierre Plottu, spécialiste de l’extrême droite (Libération, Slate & StreetPress), cette photo aurait été prise le samedi 11 mai, le jour où s’est tenue une manifestation de néo-fascistes à Paris. 

« the white race »

Les militants ont publié l’image sur leur groupe Telegram, à la date du « 11/05/2024 » et avec comme légende : « Valérie Hayer una di noi », ce qui signifie « Valérie Hayer l’une des nôtres » en italien. « Concrètement, elle s’est sans doute fait piéger par des militants que cette “blague” a dû faire bien rire », raconte le journaliste de Libération« Mais que penser du manque de vigilance (à tout le moins…) d’une politique aspirant à jouer un rôle important pour un parti qui exerce actuellement le pouvoir en France ? » ajoute-t-il.

« Il s’agit d’un piège qui m’a été tendu par des militants d’un groupuscule néonazi. Je n’ai évidemment pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues », a réagit Valérie Hayer sur son compte X. « Ces méthodes sont indignes, celles de l’extrême-droite que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relache », a-t-elle dénoncé. 

Elle a en outre assuré que cette photo avait été prise ce dimanche 12 mai, et non la veille.

Eurovision 2024 incohérent: des pro-palestiniens  hyper-sexualisés, non binaires et libertaires

Des candidats et des activistes azimutés

A Malmö, près de 12.000 
manifestants ont protesté contre la participation à l’Eurovision d’Israël dont la représentante, Eden Golan, a décroché son ticket pour la finale avec la chanson « Hurricane ».

Nemo, le vainqueur, avec la chanson The Code, du concours de l’Eurovision, est le candidat disruptif de la Suisse. Il a aligné plusieurs provocations dans l’air du temps, tout en se pensant à l’avant-garde.

Nemo, « personne » en latin , déploie publiquement le drapeau non binaire après l’avoir introduit à l’insu de l’équipe du concours (qui n’autorise que les drapeaux nationaux).

Nemo a introduit sur scène le drapeau de la communauté non-binaire alors que les organisateurs le lui avaient interdit.

Nemo se montre critique des règles du concours sur ce point. Il casse son trophée sur scène.

Un autre candidat

Eurovision 2024 incohérent: des pro-palestiniens hyper-sexualisés, non binaires et libertaires

Des candidats et des activistes azimutés

A Malmö, près de 12.000 
manifestants ont protesté contre la participation à l’Eurovision d’Israël dont la représentante, Eden Golan, a décroché son ticket pour la finale avec la chanson « Hurricane ».

Nemo, le vainqueur, avec la chanson The Code, du concours de l’Eurovision, est le candidat disruptif de la Suisse. Il a aligné plusieurs provocations dans l’air du temps, tout en se pensant à l’avant-garde.

Nemo, « personne » en latin , déploie publiquement le drapeau non binaire après l’avoir introduit à l’insu de l’équipe du concours (qui n’autorise que les drapeaux nationaux).

Nemo a introduit sur scène le drapeau de la communauté non-binaire alors que les organisateurs le lui avaient interdit.

Nemo se montre critique des règles du concours sur ce point. Il casse son trophée sur scène.

Un autre candidat se présente… nu

Le duo qui représentait la Finlande à l’Eurovision a marqué les esprits, ce samedi 11 mai.

Le duo Windows95Man et Henri Piispanen a réussi son coup d’éclat avec sa chanson « No Rules » qui brise lui aussi les codes.

L’un des artistes du duo s’est présenté sans short, jouant avec la caméra et les angles de prises de vue pour… cacher son intimité à la vue des (télé-)spectateurs.

Mais qu’ont-ils en commun avec les islamistes du Hamas, ces candidats transgressifs ?

Commentaire de Joëlle Dago-Serri sur diversité et décadence :

Eurovision 2024 : l’amer after de Slimane

Je t’aime, moi non plus…

Découvert en 2016 dans «The Voice», le chanteur a ensuite enchaîné les tubes, et les duos avec Vitaa, jusqu’à ce qu’il devienne notre candidat cette année au concours européen. «Nous espérons le meilleur cette année avec le grand artiste Slimane», a même déclaré le président Macron lors de sa visite d’Etat en Suède en février dernier. C’est le même qui a intrigué pour la Franco-malienne Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024…

France Télévisions avait sélectionné le Franco-algérien en interne, le 8 novembre 2023, pour représenter la France au Concours Eurovision 2024 qui a eu lieu à Malmö en Suède, entre le 7 et le 11 mai 2024 avec sa chanson Mon amour, révélée le même jour dans le Journal de 20 heures de France 2.

La chanson, jugée par les jurys nationaux qui ne votent pas pour le chanteur, est composée par Slimane, et les frères Meïr Salah (batteur) et Yaacov Salah (directeur musical de Slimane), qui portent deux prénoms d’origine hébraïque. Elle se classe 4e sur les 25 pays participants à la finale, obtenant 445 points (218 du jury et 227 au télévote), dans un contexte de manifestations  pro-palestiennes, en Suède et ailleurs. Le Français issu d’une famille algérienne offre ainsi une huitième 4e place à la France depuis la création du Concours.

Sondages européennes 2024 : la liste Renew de Macron poursuit sa descente aux enfers à un mois du scrutin

Macron mobilise ses ministres sans faire bouger les lignes

Plus il parle,
plus Hayer recule

Dans un mois, la campagne pour les élections européennes sera terminée et les électeurs auront voté. A exactement quatre semaines de la date butoir, les principales têtes de liste sont entrées dans le vif de sujet, après un débat réunissant (pour la première fois) l’ensemble des sept principaux candidats organisé le 2 mai, un déploiement de ministres sur le terrain et une série de petites déclarations du président à l’occasion de la moindre prise de parole.

A ce stade, le tableau des rapports de force confirme plusieurs tendances.

La première : le décrochage continu de la tête de liste du camp présidentiel Valérie Hayer. Si les soutiens de la présidente du groupe Renew au Parlement européen jurent que rien n’est joué pour la liste du président et que la bataille électorale n’a pas encore commencé, force est de constater que la liste ne cesse de se faire rattraper par son poursuivant, le candidat PS-Place Publique Raphaël Glucksmann, sans qu’on sache par quel miracle. V. Hayer n’a pas fait une bonne opération avec le débat en face à face avec Jordan Bardella (RN) et le PS veut croire en un croisement des courbes.

Si près de trois points séparent Valérie Hayer de Raphaël Glucksmann, et que l’outil utilisé n’est en rien prédictif mais permet de tracer des tendances, les trajectoires de chacun montrent qu’il pourrait s’agir du véritable match de cette élection européenne, sur fond de possible retour à gauche d’une part de l’électorat social démocrate un temps séduit par Macron, mais échaudé par les coups de barres à droite successifs du président obsédé par le succès des options de la droite nationale qui lui infligent le désaveu de ses choix fédéralistes qui font monter  et s’échapper le RN.

D’autant que les grands sujets européens mobilisés par le camp présidentiel sont également porteurs pour le fondateur de Place-Publique, également très identifié sur ces enjeux.

Très loin devant, à 31,1 %, Jordan Bardella apparaît par ailleurs hors de portée de la candidate macronienne. Et il paraîtrait hasardeux de miser sur le débat entre le président du RN et Gabriel Attal (annoncé pour le 23 mai) pour rattraper un retard de quinze points en un mois.

Rima Hassan crée un effet de curiosité pour LFI

Autre enseignement de cette enquête à un mois du vote, une inquiétude suscitée par le sursaut de la liste anti-républicaine imputé à l’intérêt que porte la presse à Rima Hassan. Depuis la fin du mois d’avril, Manon Aubry est effacée par la Palestinienne qui grappille quelques points. Pourtant reléguée par l’omniprésence de Mélenchon et de la candidate Rima Hassan, la tête de liste LFI semble bénéficier de la stratégie de l’appareil insoumis, qui focalise l’attention médiatique sur fond de mobilisation en faveur de Gaza et auprès des mobilisations pro-palestiniennes d’une minorité d’étudiants gavée de slogans et biberonnée à l’antisémitisme. Dans le dernier « rolling » Ifop par exemple (pris en compte dans l’enquête), Manon Aubry ferait un bond de 8 % chez les 18-24 ans, lesquels sont peu enclins à défendre la démocratie.

En fait, avec 7,4 % d’intentions de vote au total, la liste menée par Manon Aubry continue d’osciller entre 6 et 8 %, sans parvenir à passer à la tranche supérieure.

Les Ecologistes non plus n’en sont pas au point de regarder en haut. La tête de liste Marie Toussaint, sectaire et agressive, reste engluée sous la barre des 7 %, voyant la barre du seuil d’éligibilité (fixé à 5 %) se rapprocher dangereusement. A un mois du vote, Marie Toussaint affiche 6,8 %.

A droite, qu’elle soit républicaine ou nationale,  le match entre le candidat LR François-Xavier Bellamy et Marion Maréchal (dernière du classement) tourne pour le moment à la faveur de l’eurodéputé sortant qui est apparu moins lisse et plus pugnace que son portrait dans la presse paresseuse : lien PaSiDupes. Malgré un rapprochement des courbes fin janvier, l’eurodéputé LR continue de tenir à distance sa poursuivante Reconquête ! : 7,1 % d’intentions de vote pour le premier et 6,3 % pour la seconde.

Ce qui, à cet endroit du classement, a son importance, puisque les deux camps (qui se disputent un électorat conservateur) se battent non loin de la ligne de flottaison des 5 %, seuil nécessaire pour obtenir des élus au Parlement européen. Une lutte dans un mouchoir de poche, rendue d’autant plus périlleuse que les deux formations jouent leur survie le 9 juin prochain. De quoi promettre un dernier mois particulièrement stressant dans les deux camps.

A noter que le Parti communiste en sera pour ses frais : il stagne en queue de peloton à 3%…

Eurovision 2024 : la candidate irlandaise demande l’expulsion de sa rivale israëlienne

La devise de l’Eurovision est «unis par la musique»: qui l’eût cru !

Bambie Thug, le concurrent irlandais, dont la musique n’adoucit pas les moeurs

L’Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé aux Israéliens de se déplacer pour séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise « qui était en colère contre Israël »

L’Union européenne de radio-télévision (UER) a demandé aux Israéliens de se déplacer afin de séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise « qui était en colère contre Israël »

La chaîne publique Kan indique qu’à la demande de l’Union européenne de radio-télévision (UER), Eden Golan et le reste de la délégation israélienne ont été transférés dans une autre salle de l’enceinte réservée aux candidats et à leur entourage.

Video poster

Selon un communiqué de Kan, Eden Golan et les autres Israéliens « se concentrent uniquement sur leur prestation de ce soir et font tout leur possible pour qu’elle soit professionnelle et représente Israël de la manière la plus honorable et la plus appropriée ». Citant des membres anonymes de la délégation, le site d’information Ynet affirme que l’UER a demandé aux Israéliens de se déplacer afin de séparer Mme Golan de sa concurrente irlandaise Bambie Thug, « qui était en colère contre Israël ».

Peu avant l’annonce de Kan, Bambie Thug s’est plaint des commentateurs israéliens pendant leur prestation, affirmant que leurs remarques enfreignaient les règles du concours et qu’Eden Golan devait donc être disqualifiée. « Je suis en colère parce que d’autres équipes ont enfreint les règles de l’UER et ont quand même été autorisées à participer », a déclaré Bambie Thug à la chaîne irlandaise RTE. « Il y a donc un tambour de guerre qui résonne dans mon cœur pour pousser la performance encore plus loin que je ne l’ai fait jusqu’à présent. » Un porte-parole de RTE affirme que la chaîne irlandaise n’a pas enregistré de plainte demandant l’éviction de M. Golan, comme le préconise Bambie Thug. Avant de parler à RTE, Bambie Thug a posté une story sur Instagram disant qu’ils n’ont pas fait de répétition générale. « L’UER a pris cette affaire au sérieux et nous avons discuté des mesures à prendre », ajoute Bambie Thug, qui, avant la demi-finale, a déclaré avoir été contraint par l’UER d’effacer les inscriptions pro-palestiniennes de son visage et de sa jambe. L’Irlande est l’un des pays européens les plus hostiles à Israël pour sa guerre contre le Hamas à Gaza. Bambie Thug a déclaré avant le concours : « Je pense que si je ne participais pas à la compétition, je boycotterais également« .

Eurovision 2024: la candidate d’Israël, cible des antisémites

La participation d’Israël à l’Eurovision 2024 contestée en Suède en Irlande ou en France

En  Suède, contre l’avis du public, les manifestations se multiplient et des associations d’extrême gauche appellent à exclure de la compétition la chanteuse israélienne Eden Golan. Celle-ci s’est produite ce jeudi 9 mai dans le cadre des demi-finales, sous haute surveillance policière, du fait d’appels de nombreux artistes et associations scandinaves à l’exclure du concours.

La gauche internationaliste  infiltre la guerre à Gaza dans la compétition musicale de l’Eurovision 2024 qui se déroule à Malmö, en Suède.

L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

Suède : 20.000 manifestants attendus à Malmö

La participation d’Israël au concours crée des tensions et depuis le début des festivités, dimanche 5 mai, la ville de Malmö est quadrillée, il y a énormément de police en armes dans les rues. Des snipers sont postés sur les toits aux abords de la Malmö Arena où se déroulent les concerts, les barrières antibéliers ont poussé un peu partout dans les zones où se concentrent les festivaliers.

La Suède a même demandé des renforts à ses voisins, la Norvège et le Danemark, pour l’occasion. Il y a, bien sûr, comme pour tout grand événement international, la crainte de l’attentat terroriste, une crainte d’autant plus ressentie en Suède depuis les autodafés du Coran en 2023 qui ont fait du pays une cible des islamistes, mais il y a aussi une mobilisation extrêmement forte et durable des habitants de Malmö contre la participation d’Israël à l’Eurovision, depuis le début de la guerre à Gaza. 

Des manifestations ont lieu tous les week-ends depuis le 7 octobre 2023. Partout dans la ville, on voit des drapeaux palestiniens aux fenêtres, des fresques contre la guerre qui dénoncent un génocide des Palestiniens, beaucoup de gens portent le keffieh noir et blanc autour du cou, pour manifester leur soutien à la cause palestinienne. Malmö est une ville populaire, universitaire, de gauche, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens et de tout le Moyen-Orient depuis les années 60, et où la solidarité panarabe est donc plus visible qu’ailleurs dans le pays. 20.000 personnes sont attendues dans les rues cet après-midi et ce soir pour une grande manifestation. La direction de l’Eurovision défend sa position, rappelle que l’événement est « apolitique« , et a demandé aux artistes sur scène, et au public, de ne pas brandir de symboles palestiniens.

L’artiste qui représente la Suède, Eric Saade (sans lien de parenté avec Rodolphe Saade, groupe CMA CGM et media La Provence, BFM, RMC) d’ascendance syrienne), qui est lui-même d’origine palestinienne par son père libano-palestinien, s’était enveloppé dans un keffieh autour du poignet lors du concert d’ouverture et il a été réprimandé, puisque ne sont autorisés, sur scène et dans le public, que les drapeaux des pays participants. Il y a deux jours, la direction de l’Eurovision a également demandé à la chanteuse irlandaise, Bambie Thug, ouvertement pro-palestinienne, de retirer de son costume des inscriptions de soutien à Gaza.

L’Union européenne de Radiodiffusion (UER) qui organise le concours, marche sur des œufs. Elle a exigé que la chanteuse israélienne, Eden Golan modifie le titre et le contenu de sa chanson initialement intitulée « Pluie d’octobre », puisque les références à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël étaient trop manifestes. Ce qui est sûr, c’est qu’ici, à Malmö, beaucoup dénoncent l’hypocrisie du deux poids deux mesures. Pour des raisons politiques, la Russie a été bannie du concours suite à son entrée sur le territoire de l’Ukraine qui la menace sur sa frontière occidentale depuis 2022 et lors des dernières éditions de l’Eurovision, le soutien partisan du festival aux Ukrainiens était clairement affiché. Donc le fait que les artistes partagent une sympathie pour les près de 35.000 morts à Gaza, pose le problème de la politisation de l’Eurovision, comme des Jeux Olympiques, par la même minorité agissante et intolérante. 

En Irlande, des artistes ont signé une pétition appelant leur candidate, Bambie Thug, à boycotter le concours. L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

400 artistes appellent Bambie Thug à se retirer de la compétition

L’Irlande a décidé cette année d’envoyer « la sorcière » à l ’Eurovision. Voilà comment l’artiste est surnommé par les médias irlandais, alors que Bambie Thug s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi soir. L’artiste a 31 ans et se décrit plutôt comme une « popstar queer de ouija« . Le ouija en référence à cette planche, censée permettre la communication avec les esprits. Bambie Thug défie le genre et fait face à de nombreuses critiques.

Plus de 400 artistes irlandais, opposés à la participation d’Israël, l’ont appelé à se retirer de la compétition. Parmi eux, l’actrice Siobhan McSweeney, connue pour son rôle dans la série Derry Girls. Ces artistes déclarent dans leur lettre, qu’« en participant à l’Eurovision, Bambie Thug se tient aux côtés de l’oppresseur ». Ils écrivent également que les Palestiniens ont demandé aux artistes de boycotter ce concours. Bambie Thug devrait donc choisir d’être « du bon côté de l’histoire ».

Cette lettre rejoint celle de plus de 16.000 téléspectateurs irlandais, qui ont demandé au directeur général de la RTE, la plus grosse chaîne irlandaise de retirer l’Irlande de l’Eurovision. La lettre des artistes estime également que ce genre d’événement mondial serait utilisé par la propagande pour Israël. On observe en fait que l’extrême gauche poursuit à travers la planète sa chasse aux sorcières.

En France, la gauche islamo-gauchiste s’aligne sur ses voisins

La France Insoumise et d’autres politiques européens demandent l’exclusion d’Israël. En dépit de l’activisme des antisémites, Israël se qualifie pour la finale : les manifestations à Malmö, le 9 mai, n’ont pas intimidé l’artiste.

Campagne des européennes : Macron déploie une vingtaine de ministres sur le terrain

Il faut sauver le soldat Hayer et, avec elle, la fin de mandat de Macron

Célébrée le 9 mai dans tous les Etats membres, la Journée de l’Europe commémore la déclaration Schuman de 1950, un événement historique considéré comme l’acte fondateur de l’Union européenne. 

Une vingtaine de membres du gouvernement était en campagne des européennes, ce jeudi 9 mai 2024. Un déploiement tous azimuts pour soutenir la liste macronienne, créditée de deux fois moins d’intentions de vote que celle du RN de Jordan Bardella.

« Pas de jour férié quand on est en campagne. » Tel était le mot d’ordre de Matignon aux membres du gouvernement, en service commandé maximal dans la campagne des élections européennes, toute affaires cessantes, déficit public, dette publique, pouvoir d’achat, insécurité, etc…

Outre Gabriel Attal dans le Morbihan, où il visitera l’usine Olmix, spécialiste des solutions biosourcées pour l’élevage et l’agriculture, avant d’aller à la rencontre de Français à Vannes, une vingtaine de membres du gouvernement se sont répandys aux quatre coins du pays : Christophe Béchu (Transition écologique et Cohésion des territoires) en Loire-Atlantique, Amélie Oudéa-Castéra (Sports) et Sabrina Agresti-Roubache (Ville) à Marseille, Marc Fesneau (Agriculture) dans le Loir-et-Cher, Frédéric Valletoux (Santé) à Mayotte… Bruno Le Maire (Economie) se rendra, lui, dans une banque alimentaire, tandis que la tête de liste macronienne aux européennes, Valérie Hayer, donnera un meeting à Bordeaux.

« C’est maintenant que la campagne commence vraiment, maintenant que nous allons changer de dimension, aller frapper à toutes les portes, arpenter tous les marchés, convaincre chacun de nos concitoyens », a déclaré Attal au meeting de Valérie Hayer à Paris.

Matignon nie toute mise sous pression par l’Elysée et assure que la montée en puissance de Gabriel Attal, dans la dernière ligne droite de la campagne, était prévue, une assertion après coup… L’un de ses soutiens reconnaît toutefois des hésitations en admettant que « rester à l’écart aurait permis au Premier ministre de moins s’exposer aux conséquences politiques d’une lourde défaite lors du scrutin du 9 juin ».

Un mois de vacance du pouvoir ?

Le gouvernement a lancé sa campagne d’incitation au vote. Le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, a dévoilé mercredi 24 avril le dispositif d’information et de communication du gouvernement français à destination des 49,7 millions d’électeurs français, sur les modalités de ce scrutin  européen du 9 juin.  Jean-Noël Barrot, appelle de ses vœux un taux de participation d’au moins 50 % lors des élections européennes du 9 juin 2024

Or, certaines implications gouvernementales sont légitimes, d’autres, non.

8 millions d’électeurs français sont considérés comme “mal-inscrits”, à savoir qu’ils sont inscrits sur la liste électorale d’une commune dans laquelle ils ne résident pas. “40 % des jeunes âgés de 18 à 25 ans sont concernés” par ce phénomène, a précisé Jean-Noël Barrot. Pour y remédier, le gouvernement a d’abord axé sa communication sur l’inscription sur les listes électorales.

L’autre phénomène électoral que le gouvernement entend combattre est évidemment l’abstention. Depuis 1979 et les premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct, la participation baisse régulièrement de scrutin en scrutin en France, passant sous la barre des 50% lors des élections de 2014. Mais cette désaffection grandissante n’est pas une simple affaire d’ignorance des modaliés de ce scrutin: la notion d’une Europe fédéraliste régresse sur l’idée d’une Europe des nations.

Néanmoins, la participation a connu un rebond lors des élections européennes de 2019 et atteint 50,1%, son niveau le plus haut depuis 1994. L’objectif pour le gouvernement est de faire au moins aussi bien le 9 juin prochain, qu’en 2019 avec une participation qui avait connu un rebond en restant au-dessus de la barre des 50 % de participation. Selon le dernier Eurobaromètre, 67 % des électeurs français sondés jugent “probable” d’aller voter lors de ce scrutin, contre 71 % pour l’ensemble de l’UE.

Les media traditionnels et le service public audiovisuel se mettront évidemment au service du pouvoir avec  la diffusion de cette campagne d’information, mais également d’autres acteurs inédits. Ainsi, des partenariats ont été noués avec Konbini, détenu par l’éditeur du Gorafi, et Explore Media, qui a des partenariats avec France inter, deux supports d’information vidéo en ligne prisés de la jeune génération, mais également avec des influenceurs. L’objectif est clairement de toucher toute les parties de la population, y singulièrement les plus jeunes qui sont aussi ceux qui s’abstiennent le plus.

Difficile pour le pouvoir de stigmatiser les réseaux sociaux, puisque les grandes plateformes et réseaux sociaux tels que TikTok, X, Facebook ou Instagram, se sont engagées à relayer ces contenus pour mieux informer leurs dizaines de millions d’utilisateurs. Enfin, des acteurs privés diffuseront également cette campagne de communication de manières variées, à l’instar de la plateforme de covoiturage BlaBlaCar, du réseau de salles de fitness Basic-Fit, de l’application de rencontres Happn ou encore du festival de musique électro-pop We Love Green au Bois de Vincennes à Paris.

Le pouvoir est-il le mieux placé pour lutter contre la désinformation ?

Partie prenante, la macronie prétend néanmoins être un modèle d’objectivité.

Inciter à la participation au scrutin européen du 9 juin est un défi, en garantir la sécurité en amont en est un autre. Hormis le dispositif de communication et d’information à l’adresse des électeurs, le ministre délégué chargé de l’Europe a également présenté dans les grandes lignes les actions entreprises par le gouvernement pour éviter toute ingérence étrangère lors de la campagne électorale en cours.

Selon Jean-Noël Barrot, au vu des récentes élections nationales qui se sont tenues récemment sur le continent, il existe de sérieuses raisons pour craindre l’apparition de discours trompeurs sur internet et les réseaux sociaux, derrière lesquels se cacherait une puissance étrangère souhaitant influencer le scrutin. Et la Russie, en particulier, est pointée du doigt.

Lors des six semaines qui viennent de s’écouler, on s’aperçoit que chaque semaine, la France a été la cible d’une campagne cordonnée détournant des sites du gouvernement ou propageant des nouvelles farfelues de manière à déstabiliser le débat public, ou affaiblir dans l’opinion le soutien à la résistance ukrainienne contre l’agression russe”, a indiqué le ministre délégué en guise d’exemple.

Depuis le milieu des années 2010, pas un seul scrutin majeur dans une démocratie libérale n’a été épargné par une ingérence numérique étrangère ou par une manipulation de l’information”, a ajouté Marc-Antoine Brillant, chef du service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères (Viginum).

C’est pourquoi en cette année électorale essentielle, le gouvernement français et ses différents services concernés (ministère de l’Intérieur, SGDSN, Viginum…) font preuve d’une vigilance maximale pour assurer le bon déroulé de la campagne électorale.

Une vigilance dont doivent également faire preuve les géants du numérique et grands réseaux sociaux. Le DSA, pleinement entré en application en février dans l’Union européenne, responsabilise justement ces plateformes sur les contenus qui y sont postés, y compris les fausses informations. Ce que n’a pas manqué de rappeler Jean-Noël Barrot.

Une débacle de la liste Hayer scellerait la fin précoce de Macron.

François-Xavier Bellamy est allé porter la contradiction aux pro-palestiniens de Sciences-Po Paris

Echanges tendus entre l’eurodéputé LR et le député trublion Louis Boyard, devant Sciences Po

FX. Bellamy n’abandonne pas le terrain à l’extrême gauche

La tête de liste de la droite et professeur de philosophie a damé le pion à l’élu LFI, lequel n’avait jamais passé un temps aussi long – et humiliant – sur un campus.

Devant Sciences Po Paris, alors que quelque dizaines d' »étudiants » propalestiniens s’étaient de nouveau rassemblées, la tête de liste aux européennes Les Républicains François-Xavier Bellamy a été plutôt mal accueilli par les occupants de la voie publique, sous les cris de « UMP dégage ! » et « Siamo tutti antifascisti », ce mardi 7 mai.

A l’occasion de cette visite surprise, il a également été pris à partie par le député de La France insoumise Louis Boyard, ce dernier l’accusant de soutenir « un génocide ». « Parler de génocide quand on évoque Israël, c’est évidemment un moyen de faire monter l’antisémitisme qui frappe dans notre pays comme il n’a jamais frappé, qui frappe à Sciences Po et que vous n’avez pas dénoncé, » a taclé le professeur de philosophie.

S’accusant mutuellement d’« opportunisme politique », le ton est monté vite et haut entre les deux hommes. « Calmez-vous, descendez d’un ton, opposa très calmement FX. Bellamy. « Vous devenez tout rouge et je deviens gêné « , ricana Louis Boyard en coupant François-Xavier Bellamy.

« On parle de droit international. Les crimes de guerre, c’est extrêmement grave en droit international et ce que vous faites est horrible monsieur », lance Louis Boyard. « Donc les civils israéliens, les enfants, les femmes, c’étaient des belligérants ? C’étaient des soldats auxquels on pouvait s’en prendre ? C’est monstrueux ce que vous faites. L’Histoire retiendra ce que vous avez fait comme un acte de collaboration avec les pires criminels », lui répond alors François-Xavier Bellamy,

« Quand on est au Parlement européen, c’est important de connaître le droit international », dit alors Louis Boyard, qui justifie ainsi l’usage du terme « génocide ». « Vous n’avez pas de leçons à me faire sur le droit international », lui rétorque alors l’eurodéputé LR.

« Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages »

François-Xavier Bellamy a déploré les blocages des écoles et universités au nom du soutien à la Palestine. « Le débat politique est libre et ouvert à condition de ne pas bloquer et empêcher ceux qui travaillent. Je n’en peux plus que nos universités soient prises en otages », a-t-il déclaré.

Il explique qu’il a été justement invité à la manifestation par des jeunes non grévistes pour « porter la voix des étudiants qui ne veulent pas voir Sciences Po réduit à cette instrumentalisation permanente ». 

« Nous sommes venus dire que Sciences Po et nos universités françaises n’appartiennent pas à l’extrême gauche », a ajouté l’eurodéputé candidat à sa réélection, dénonçant « l’antisémitisme » qui revient à « nier le droit d’Israël à se défendre » et qualifiant Sciences Po d’« officine de La France insoumise ». 55% des étudiants de Sciences Po ont voté Mélenchon. Or, ils étaient cinquante occupants de la Rue Saint-Dominique pour 5.000 inscrits à Sciences Po.

Face aux étudiants, Bellamy a notamment considéré que la défense de la cause palestinienne doit passer par la lutte contre le groupe terroriste Hamas. « Si vous voulez défendre les Palestiniens, vous devez d’abord les défendre du Hamas », a déclaré François-Xavier Bellamy à une étudiante mobilisée.

Un tweet de Manon Aubry relance les tensions entre PS et LFI

« Méthode de ripoux, comme Trump »

LFI entretient les tensions avec PS. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a sèchement interpellé ce vendredi 3 mai sur X, anciennement Twitter, la tête de liste insoumise aux prochaines européennes.

Un post de Manon Aubry, en lien avec une tribune dans… Libération, dans lequel elle propose d‘interdire les « rémunérations annexes pour tous les élus européens« , est a l’origine de ces nouveaux affrontements.

12.000 à 60.000 euros par an

En s’appuyant sur des données du site integritywatch.eu, qui recense les déclarations publiques d’intérêts privés des députés européens et débusque les cas de corruption, la candidate LFI a donné des exemples de députés « qui s’en mettent plein les poches en plus de leur indemnité d’élu ».

« 1/4 des députés européens sont payés par des lobbys, des entreprises ou des gouvernements, en plus de leur indemnité d’élu, a-t-elle écrit en légende d’un visuel avec les noms de certains députés européens et leurs rémunérations externes. A qui rendent-ils des comptes? A leurs employeurs ou à leurs électeurs? »

Valérie Hayer gagne par exemple entre 12.000 et 60.000 euros, tout comme Raphaël Glucksmann, et François-Xavier Bellamy entre 12.000 et 66.000 euros par an.

« Retire ce truc »

C’

La mention du candidat PS-Place publique aux européennes n’a pas plu à Olivier Faure et de nombreux militants socialistes, car, d’après le même site integritywatch.eu, Raphaël Glucksmann perçoit entre 12.000 et 60.000 euros par an de droits d’auteur pour ses livres, et non de lobbies – même si le visuel publié sur X ne mentionne pas l’origine suspectée de ces revenus.

« L’avantage des fake news, c’est que les démentis sont moins lus que les mensonges », a ainsi déploré Olivier Faure. « C’est la méthode de tous les ripoux comme Trump. »

« Raphaël Glucksmann n’a jamais reçu d’argent des lobbys mais des droits d’auteur comme nombre de LFI qui vendent des livres. Retire ce truc qui te déshonore. »

Dans sa tribune pour Libération, Manon Aubry avait pourtant précisé que sa proposition n’incluait pas les rémunérations qui proviennent des ventes de livres, « sauf si la maison d’édition est inscrite au registre des lobbys », mais l’ambiguïté de son post sur X lui a vivement été reprochée.

Panot accuse Glucksmann d’avoir « menti »

Il ne s’agit pas de la première passe d’armes entre socialistes et insoumis cette semaine. Mercredi, Raphaël Glucksmann a été évincé de la manifestation du 1er-Mai à Saint-Etienne.

Le candidat social-démocrate a été exfiltré du cortège sous des jets de peinture et de canettes, aux cris de « Glucksmann, casse-toi« . L’intéressé a aussitôt pointé des « énergumènes » appartenant à LFI.

Sauf que « ceux qui ont revendiqué, ce sont les jeunes communistes » de la Loire, a relevé ce jeudi sur franceinfo la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot, estimant qu’il faudrait « demander (au patron du PCF) Fabien Roussel ce qu’il en pense ».

Pourtant, un insoumis local, drapeau LFI sur l’épaule, s’était félicité d’avoir « fait partie de ceux qui ont expulsé » Raphaël Glucksmann. Ce à quoi Mathilde Panot a rétorqué qu’elle ne le connaissait pas et que « toute la direction du mouvement a désapprouvé » ce qui s’est passé.

Mélenchon a même demandé au candidat socialiste de s’excuser. « Je suis agressé par des militants radicaux et violents issus des Jeunesses communistes et de LFI et c’est moi qui devrais m’excuser? », s’est indigné Raphaël Glucksmann jeudi soir sur France 5.

« Et bien, je ne m’excuserai pas. Et je veux dire à ces gens qui brutalisent le débat public qu’ils ne nous impressionnent pas », a-t-il ajouté.

Edouard Balladur appelle à une reprise du contrôle de l’immigration

« L’avenir même de la France en dépend » 

Edouard Balladur a fait plusieurs propositions pour la France, dans une tribune publiée dans Le Figaro, dimanche 5 mai. Il la voit « victime d’un déclassement économique, social, culturel, diplomatique, (et) militaire », mais également pour l’Europe.

L’ancien premier ministre de cohabitation de François Mitterrand, a notamment appelé à un arrêt de l’élargissement de l’Union européenne (UE), même pour l’Ukraine, qui a toujours le statut de candidat pour entrer dans l’institution. D’après Edouard Balladur, ce serait une « erreur » puisque l’UE « n’en a ni les moyens financiers, ni les moyens militaires. »

Du côté de l’Hexagone, l’ex-premier ministre a appelé le pays à « retrouver notre souveraineté nationale en matière de contrôle de l’immigration », car « l’avenir même de la France en dépend », explique-t-il. « Nous enregistrons chaque année une immigration de près de 500.000 personnes qui, pour des raisons juridiques diverses, ne peuvent être contraintes au retour dans leur pays d’origine », a-t-il poursuivi, plaidant pour que le « peuple français (soit) seul à détenir la légitimité nécessaire pour décider quelle doit être sa Constitution, et qui doit être autorisé à entrer sur son sol ».

Et d’ajouter : « C’est la raison pour laquelle doit être organisé un référendum pour modifier l’article 11 de la Constitution. »

La France, comme les autres pays, doit ainsi retrouver sa place dans l’Union européenne, selon Edouard Balladur : « Les institutions de l’Europe ne doivent laisser aucune place au fédéralisme qui comporterait le vote à la majorité substitué au vote à l’unanimité. » En novembre 2023, une résolution du Parlement européen a proposé de modifier les traités pour généraliser la règle de la majorité qualifiée. Mi-avril, cinquante personnalités ont appelé à organiser un référendum sur « le tour de vis fédéraliste » de l’Union européenne, qui engagerait la souveraineté de la France. Une position partagée par l’ancien premier ministre.

Européennes: Macron s’affiche partout, jusqu’en  sur la couverture du programme Hayer

L’Arcom a déjà décompté son discours de la Sorbonne, mais Macron continue à s’ingérer

Macron, président travesti

« Je l’ai dit, je m’impliquerai », a asséné Macron dans un entretien accordé au journal de Rodolphe Saadé, La Tribune Dimanche ce 5 mai, au sujet des élections européennes du 9 juin prochain. Suffit-il qu’il l’ait annoncé pour que ce soit légitime ?

Chose promise, chose due: le chef de l’Etat s’affiche aux côtés de la candidate du camp présidentiel sur la couverture du programme de la liste. Une image choisie pour donner un nouvel élan à la campagne de Valérie Hayer, largement distancée dans les sondages par Jordan Bardella.

« Je ne peux pas vous dire que ces élections sont essentielles et ne pas m’impliquer pour soutenir la liste qui défend l’Europe », s’est justifié Macron ce dimanche.

Le RN crédité de 32% d’intentions de vote

Produit européiste
peu vendeur

Défendre l’Europe mais aussi s’attaquer à la liste du Rassemblement national, menée donc par Jordan Bardella. « Il est haut parce qu’il ne gouverne pas et qu’il ne dit rien. Ces dernières années, le RN s’adapte à l’esprit du moment et aux sondages. Alors on ne sait plus bien: est-ce un produit de marketing ou est-ce un parti nationaliste qui s’est travesti ? « , déblatère le président de la République.

« Ils sont perclus d’incohérences. Ils changent de visage en permanence. Un jour le Frexit. Un autre, le maintien dans l’Union », a-t-il repris, incapable de se maîtriser, Arcom ou pas Arcom.

Le président du Rassemblement national est crédité de 32% des intentions de vote dans le sondage Elabe pour La Tribune Dimanche et BFMTV – Altice Média, auparavant propriété du milliardaire controversé Patrick Drahi (comprenant les chaînes des groupes BFM et RMC), a été acquis par Saadé -, loin devant Valérie Hayer (16,5%)  – deux fois mieux – et Raphaël Glucksmann (12%).

Escort boy de Hayer, Attal doit « s’engager au maximum »

Matcheront-ils ?

Rattrapé par la patrouille, puisque l’Arcom a décidé de décompter son discours de La Sorbonne II dans le temps de parole de sa tête de liste aux européennes, Macron sonne donc la mobilisation générale dans son camp. Auprès de la Tribune Dimanche, il a, par exemple, appelé le premier ministre Gabriel Attal à « s’engager au maximum dans la campagne ».

« Je souhaite qu’il s’engage au maximum dans la campagne en faisant des débats, des meetings, en allant sur le terrain. C’est ce que je lui ai demandé, comme aussi à l’ensemble du gouvernement », a-t-il indiqué. Un mois de vacance gouvernementale à Matignon…

Européennes 2024 : le Grand Débat entre sept des têtes de liste

LCP s’associe au Grand Jury de RTL, avec Le Figaro, M6 et Paris Première 

A cinq semaines des élections européennes du 9 juin, les sept têtes de liste so t :

  • Manon Aubry (La France insoumise),
  • Jordan Bardella (Rassemblement national),
  • François-Xavier Bellamy (Les Républicains),
  • Raphaël Glucksmann (Parti socialiste-Place publique),
  • Valérie Hayer (Renaissance-MoDem-Horizons),
  • Marion Maréchal (Reconquête)
  • Marie Toussaint (Europe Ecologie-Les Verts).

Ce débat du dimanche 5 mai 2024 est à retrouver en vidéo ci-dessous : 

Première partie :

Deuxième partie :

Troisième partie :

Quatrième partie:

Jet d’oeuf sur Zemmour par une femme en Corse

L’ex-candidat à la présidentielle a été attaqué par derrière

Eric Zemmour a été la cible de jets d’œufs et d’insultes de la part d’une militante, à laquelle il a porté un coup, dans un mouvement réflexe d’auto-défensif, alors qu’elle revenait à la charge.

Eric Zemmour a été violemment pris à partie par des militants de gauche alors qu’il arrivait sur le marché d’Ajaccio. En campagne des élections européennes du 9 juin, le président du parti Reconquête, Eric Zemmour, est à Ajaccio où il tient meeting ce samedi 4 mai après-midi au Palais des Congrès.

Arrivé peu après 11 heures au marché d’Ajaccio, il était attendu par un comité d’accueil composé d’une quinzaine de militants d’extrême gauche, notamment du Parti communiste (PC) et de la CGT, syndicat.

Même slogan à Sciences Po
et à Ajaccio…

Ces derniers l’ont poursuivi dans les allées du marché aux cris de « Fascisti fora » [les fascistes dehors], « dégage ! », « la Corse n’est pas à toi ! ». Etaient notamment présents Isabelle Amalric-Choury, nièce de la résistante Danielle Casanova et le militant PC Marc-Antoine Leroy. Ce dernier n’a cessé de l’invectiver, clamant entre autres : « En Corse, on est résistants, on n’est pas collabos ! »

Reconquête annonce qu’il va déposer plainte.

Déjà à Moissac (RN)

Après avoir jeté un œuf sur la tête du candidat à la présidentielle Eric Zemmour, le 12 mars dernier à Moissac (Tarn-et-Garonne), le retraité a visé un bus de campagne de Marine Le Pen, le mardi 5 avril, à Castelsarrasin (DVG, puis… DVC, dissident). Il sera jugé en mai prochain, au tribunal correctionnel de Montauban.

Européennes: la campagne Renaissance est financée par de grands groupes américains, révèle Bardella

L’ALDE, dépendante de Microsoft, Amazon, Facebook…, finance la liste Macron

Macron et Mark Zuckerberg,  le patron de Facebook,
à l’Elysée en mai 2019

« Je ne fais partie d’aucun parti », a prétendu à de nombreuses reprises la tête de liste de l’alliance présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer.

Lors du débat sur BFMTV ce jeudi 2 mai face au candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, elle s’est exposée en provoquant une riposte sur le financement de sa campagne par de « grandes boites américaines ».

« Votre campagne est financée par l’ALDE [Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe], le parti politique européen qui finance votre campagne est financé par Microsoft, Amazon, Meta… », a signalé le président du RN.

« Moi, je ne reçois pas de financement de grandes boîtes américaines », a-t-il opposé. « Je ne suis membre d’aucun parti politique européen », a affirmé Valérie Hayer en réponse.

Des accusations anciennes

Macron s’est entretenu avec Sundar Pichai,
le PDG de Google 
en janvier 2018 à l’Elysée

Cette information date des dernières élections européennes. En 2019, Marine Le Pen avait déjà taclé le parti présidentiel, La République en marche à l’époque, d’être associé au Parlement européen à des partis libéraux, financés par de grands groupes, après des révélations faites par France 2 et Le Monde.

Pour être plus complet, il faut ajouter que le congrès politique de l’Alde, en novembre 2018, était financé non seulement par les grandes multinationales américaines Google, Walt Disney, Microsoft et même… Bayer, le fabriquant du glyphosate depuis le rachat de Monsanto, mais aussi que, d’après le Parlement européen, depuis les dernières élections en 2014, les entreprises ont donné plus de 425.000 € à l’ALDE.

Cinq ans auparavant, le parti libéral européen ALDE -allié de LAREM- avait déjà été pointé par ces enquêtes. Dès mars 2019, il avait toutefois assuré qu’il avait changé ses pratiques de financements, poussé par son partenaire français.

Cette « pratique est incompatible avec une vie démocratique irréprochable », avait tancé à l’époque le parti macronien…

Macron avec le milliardaire
et philanthrope Bill Gates,
après leur rencontre à l’Elysée le 16 avril 2018s

Ressorties ce jeudi soir pour les européennes de 2024 par Jordan Bardella, ces pratiques ont été aussitôt niées par l’entourage de campagne de Valérie Hayer auprès de BFMTV.

« Les entreprises ne peuvent pas financer les partis français », ont-ils déclaré jeudi 2 mai. « Il n’y a aucun lien financier » entre l’ALDE et Renaissance. « Le parti n’est pas membre de l’ALDE », a encore assuré l’entourage de Valérie Hayer, pour noyer le poisson. Pourtant, à l’époque, La République en Marche (LREM) dépêcha une émissaire pour annoncer son alliance avec le parti centriste européen. « L’ALDE est le noyau avec lequel En Marche veut construire cette coalition », déclarait sous les applaudissements Astrid Panosyan, déléguée à l’action internationale du parti de Macron et épouse d’un cofondateur du Printemps républicain, mouvement qui entend lutter contre « l’extrême droite comme l’islamisme politique », et défendre une laïcité.

« Fake news » ?

Sur X (ex-Twitter), Pieyre-Alexandre Anglade, le député des Français du Benelux et directeur de campagne de la candidate, a dénoncé une « fake news » de la part du RN, ce proche de Stanislas Guerini et Stéphane Séjourné n’hésitant pas à moquer sa connaissance des financements de campagnes.

Stéphane Séjourné ??

Le symbole antisémite des « mains rouges », illustration de l’ignorance des propalestiniens de Sciences Po Paris

Le happening de la future élite de la nation, degré zéro de la culture historique et politique

Symbole des « mains rouges », incompris mais utilisé par
les sots de Sciences Po Paris,
vendredi 26 avril 2024.

Alors qu’afficher des mains ensanglantées fait référence au lynchage de soldats israéliens en 2000, certains étudiants de Sciences Po plaident sans honte l’ignorance.qq

Vendredi 26 avril, dans le cadre du blocus de Sciences-Po Paris commencé la veille au soir par des étudiants propalestiniens, plusieurs manifestants ont effectué un geste symbolique : lever vers le ciel leurs mains peintes en rouge. Une initiative qui, le soir même, indigne des comptes pro-israéliens sur les réseaux sociaux. Alors que la presse inculte, mais toujours prête à tout nous expliquer, ne relève rien de choquant, des twittos taclent ces étudiants qui utilisent «un symbole qui a une histoire et une symbolique d’appel au meurtre» d’Israéliens. Ils n’ont visiblement pas le bagage intellectuel qui les prédispose à sécher les cours pour Gaza dont ils ne savent rien.

Ils ont les slogans  mais ni les codes, ni la culture

« J’étais pas né » : telle est l’excuse couteau-suisse de certains balourds prétentieux après le déclenchement de la polémique dite des « mains rouges », pour justifier de la bonne foi avec laquelle, par dizaines, des « étudiants » ont répété des slogans adaptés à leur pauvre culture et brandi leurs mains peintes couleur sang, sans savoir ce qu’ils faisaient, lors d’un rassemblement devant leur école de la rue Saint-Guillaume, vendredi 26 avril.

En réponse aux tweets indignés de plusieurs observateurs, telle l’élue socialiste de Strasbourg Pernelle Richardot, le dessinateur Joan Sfar ou encore le philosophe Raphaël Enthoven, qui ont dénoncé une référence au lynchage de deux réservistes israéliens à Ramallah en 2000 (l’un des assaillants avait montré ses mains ensanglantées à la foule), plusieurs défenseurs de l’initiative se sont ainsi retranchés derrière l’excuse d’une ignorance crasse.

Seront-ils poursuivis pour appel à la haine et au meurtre?

« Je n’avais pas cette référence, mes camarades non plus », a par exemple assuré auprès de CheckNews (Libération) Hubert Launois, pourtant étudiant à Sciences Po et membre du Comité Palestinien. « Je suis né en 2004. En 2000, beaucoup n’étaient pas nés, ou bien avaient un ou deux ans. Ce n’est pas une image qui parle à notre génération », a poursuivi ce représentant de la prétendue culture de l’image, se disant « désolé »…

Ce fils de professeurs n’a pas non plus les clés de
l’accord du participe passé:
pourrait-il être routier ?

Pour sa gouverne, à l’époque, le début de la seconde intifada (révolte contre un régime d’oppresseur), les deux hommes, Yosef Avrahami et Vadim Norznich, ne devaient pas être présents en Cisjordanie. Perdus, selon les autorités israéliennes, espions, selon les Palestiniens, ils sont attrapés par la foule et lynchés à mains nues. Quelques instants après leur mort, un des participants au massacre apparaît à la fenêtre d’un commissariat et tend vers la foule ses mains ensanglantées, rouges du sang des deux victimes. De bons musulmans.

Aurore Bergé critique des étudiants « incultes » ou « antisémites »

Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle.

La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a vivement critiqué, ce vendredi 3 mai, les étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des «  mains rouges » lors du blocage de l’établissement le 26 avril dernier en soutien au Hamas palestinien.

«  Quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions : soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites », a estimé Aurore Bergé, qui n’envisage pas, ce vendredi 3 mai sur le plateau de BFMTV-RMC, qu’ils soient les deux…

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a poursuivi la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a insisté la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu. L’une des dépouilles est ciblée par des tirs d’armes à feu tandis que l’un des crânes est brisé. L’un des deux corps sera ensuite incendié.

A la suite du blocage de Sciences Po, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a suspendu les financements franciliens à l’établissement.

De nouveau occupée par des étudiants mobilisés sur le sort des Palestiniens à Gaza, c’est la direction de l’école qui a fermé ses portes ce vendredi 3 mai au profit du télétravail. Les examens de fin d’année doivent débuter lundi prochain…

Le discours de Macron à La Sorbonne sera amputé au temps de parole de sa candidate Valérie Hayer

L’ARCOM met un coup d’arrêt aux atteintes de Macron à la démocratie

Que le Conseil d’Etat ne s’inspire-t-il pas de l’Arcom ! Le président de la République a présenté les priorités de la France à l’échelle européenne lors d’un discours de presque deux heures à la Sorbonne, provoquant l’indignation de la gauche comme de la droite, puisque c’est le rôle de sa liste aux Européennes.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom, a annoncé ce jeudi 2 mai que le discours du président de la République à la Sorbonne, le 25 avril dernier, doit être décompté dans son « intégralité » du temps de parole de la candidate présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer.

Cette prise de parole, censée fixer les priorités de la France à l’échelle européenne pour les prochaines années, était présentée par l’entourage de Macron comme un exercice institutionnel dévolu au chef de l’Etat français, une sorte de prérogative régalienne. Mais que nenni! L’Arcom voit cette liberté prise contre l’équité d’un autre oeil…

« Si les propos du président de la République n’exprimaient pas un soutien explicite à la liste conduite par madame Valérie Hayer, ils présentaient néanmoins, dans leur intégralité, un lien direct avec l’élection », constate le gendarme des media dans un courrier envoyé aux Républicains et publié sur les réseaux sociaux.

« La manipulation politicienne démasquée »

Cette décision a de quoi réjouir les opposants au locataire de l’Elysée qui ont tous rapidement dénoncé une utilisation des moyens de l’Etat au profit de la campagne des macronistes. Eric Ciotti et ses sympathisants, en tête. « La manipulation politicienne démasquée », se félicite désormais le président LR, lequel avait demandé à l’Arcom de trancher.

Dans sa lettre, le régulateur des media souligne notamment que les propos du président de la République ce jour là, « contribuant à dresser un bilan de l’action passée et exposant les éléments d’un programme, peuvent avoir une incidence sur le scrutin » du 9 juin. L’autorité indépendante observe également que ce discours, de près de deux heures, a été prononcé « alors que la campagne électorale est pleinement engagée ». BFMTV s’est d’ailleurs autorisé l’organisation d’un débat confrontant Valérie Hayer à Jordan Bardela (RN) dans la soirée du 3 mai, dans l’espoir de lui faire rattraper son retard, bien avant la date officielle d’ouverture de la campagne, le 27 mai 2024…

Le chef de l’Etat était revenu sur le sujet devant des journalistes à Strasbourg vendredi : « C’était une parole de président de la République hier. Après, les règles sont définies par d’autres et c’est très bien et en indépendance »« Mais je pense qu’il ne faut pas être hypocrite sur le sujet. Il faut assumer la politique qu’on a conduite, le rôle que la France a mené ces dernières années et le fait que j’aie mis l’Europe au cœur aussi du projet qui est le nôtre », avait-il ajout, déterminé à n’en faire qu’à sa guise avec les règles républicaines du jeu démocratique.

Depuis le 15 avril, et comme avant chaque élection, télés et radio – mais aussi le pouvoir – sont tenus de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques. L’Arcom qui n’avait pas donné de consigne particulière pour le discours du chef de l’Etat à la Sorbonne, a dû mettre des garde-fous à l’Elysée.

Les règles prévoient que les interventions du président de la République qui « relèvent du débat politique lié aux élections, notamment celles qui comportent l’expression d’un soutien envers un candidat ou une liste de candidats, un parti ou groupement politique, fassent l’objet d’un relevé distinct » par les antennes, par rapport à ses autres interventions sans lien avec l’élection.

Conséquence principale de la décision du régulateur des media, les différentes antennes ayant retransmis le discours vont donc devoir en tenir compte, en équilibrant les temps de parole des autres partis politiques.

Ainsi Macron a-t-il coupé les ailes à la candidate de son mouvement.

Macron veut verser l’arme nucléaire française au pot commun européen

Il se dit favorable à l’ouverture d’un… « débat » sur une défense commune européenne

Le chef de l’Etat veut “ouvrir le débat” sur la défense européenne pour mettre toutes les options “sur la table”, a-t-il déclaré le samedi 27 avril, y compris l’inclusion de l’arme nucléaire française. Une proposition clivante qui a suscité de vives réactions dans la classe politique en France. Or, depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la France est le seul Etat-membre doté de l’arme nucléaire.

Mettons tout sur la table et regardons ce qui nous protège véritablement de manière crédible”, a déclaré Macron au sujet de la défense européenne, dans un entretien avec des jeunes Européens publié par les journaux régionaux du groupe Ebra (groupe Crédit Mutuel), dont les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA).

Je suis pour ouvrir ce débat, qui doit donc inclure la défense anti-missile, les tirs d’armes de longue portée, l’arme nucléaire pour ceux qui l’ont ou qui disposent sur leur sol de l’arme nucléaire américaine”, affirme-t-il. 

Défense du sol européen

Au sujet de “l’arme nucléaire”, “la doctrine française est qu’on peut l’utiliser quand nos intérêts vitaux sont menacés. J’ai déjà dit qu’il y a une dimension européenne dans ces intérêts vitaux, sans les détailler car cette dissuasion concourait à la crédibilité de la défense européenne”, s’est justifié le chef de l’Etat [DNA]. S’il a expliqué que la France gardera sa “spécificité”, le président a toutefois déclaré qu’elle serait “prête à contribuer davantage à la défense du sol européen”, souligne Politico.

Dans son discours prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne,  Macron avait ainsi plaidé pour “la constitution d’une Europe de la défense ‘crédible’ aux côtés de l’Otan et face à la Russie devenue beaucoup plus menaçante depuis son invasion de l’Ukraine en février 2022″, insiste Le Monde. “Etre crédible, c’est avoir aussi des missiles de longue portée qui dissuaderaient les Russes”, a notamment estimé Macron au cours de l’entretien publié samedi.

La construction d’une Europe de la défense est depuis très longtemps un objectif de la France qui s’est souvent heurtée aux réticences de ses partenaires qui jugeaient plus sûr le parapluie de l’OTAN”, rappelle Le Monde. Toutefois, “la rhétorique atomique agitée par Vladimir Poutine pour dissuader les alliés de l’Ukraine de réagir, la possible réélection de Donald Trump qui sème le doute sur une intervention américaine et le réarmement mondial” ont relancé le débat sur “l’autonomie stratégique européenne”, analyse Libération.

Macron tient tête à Poutine, mais n’assume pas le recours à l’arme nucléaire qu’ils détiennent l’un et l’autre. Typiquement, Macron fuit aussi cette responsabilité et propose de la diluer à 27.

Les popularités d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire s’effritent

Les Français font désormais le partage entre les protecteurs de leurs intérêts et les populistes

Les soutiens du président de la République ont rarement autant pâti de l’impopularité de Macron. Au baromètre Cluster17-Le Point, les cotes de popularité d’Edouard Philippe et de Bruno Le Maire, deux figures fortes de la macronie, s’érodent (– 3 points), notamment auprès de leurs bases électorales de droite et du centre. La prudence de l’un et la poursuite en sous-main de la politique du carnet de chèques par l’autre, avant les Jeux olympiques, ne sont sans doute pas étrangères à ce désamour. On apprend ainsi que les cheminots SNCF menacent de grève sur les JO et que Jean-Pierre Farandou, leur patron, a aussitôt passé avec eux des accords sur un nouveau régime très spécial de leurs pré-retraites… La campagne des européennes n’a pas encore commencé, mais l’accident électoral guette la macronie. Quant à Bayrou, « où t’es? Papa où t’es? »

Les anciens électeurs de Macron sont de plus en plus nombreux à trouver des qualités à Raphaël Glucksmann (+ 8) et à François-Xavier Bellamy (+ 5), dont la liste LR semble reprendre quelques couleurs.

L’embellie Bellamy

Le député européen en campagne suscite un net regain d’intérêt auprès des électeurs de droite (+ 8). Si les dernières tendances sondagières se confirment, le député européen pourrait bien sauver son groupe de la déroute électorale. Sa notoriété s’améliore, mais son retard sur les personnalités RN reste considérable. Trop lisse, le bon élève de la clasde ne séduire pas les agités, mais se confirme en valeur sûre auprès de l’électorat respectueux des autres et du vivre-ensemble de papa.

L’avis de Catherine Nayxsur FX Bellamy:

Marine Le Pen et Jordan Bardella figurent toujours en tête des personnalités préférées des Français. « Les deux dirigeants du RN sont en train de capter toutes les sensibilités de la droite, de la droite modérée à la droite radicale », analyse Jean-Yves Dormagen, ENS, professeur de science politique à l’Université de Montpellier et fondateur de l’institut Cluster17.

La cote de popularité de Mélenchon s’effondre à gauche

Si le RN a réussi sa dédiabolisation, Mélenchon a réussi sa radicalisation: l’un est devenu fréquentable mais l’autre fait peur dans les chaumières. La meute des Insoumis, qui a décidé d’importer le terrorisme du Hamas palestinien au cœur de l’Europe, voit son soutien s’effondrer auprès des électeurs de gauche et de gauche modérée. « Le fait de cliver et de polariser en permanence garantit un petit socle électoral, mais dans l’opinion, ça fait des dégâts », relève le sondeur.

Départ de TotalEnergie du Cac40 à Wall Street à New York

Bruno Le Maire n’approuve pas

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ne regarde pas d’un bon œil l’éventualité, évoquée par le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné, de voir le géant pétrolier français quitter le Cac40, la bourse française, pour rejoindre celle de New York.

« C’est une décision grave », a admis Bruno Le Maire ce jeudi 2 mai, invité de BFMTV. « C’est important de garder Total, c’est important de garder le siège social de Total en France et c’est important que la cotation principale de Total reste en France », a-t-il ajouté.

Le 26 avril, Patrick Pouyanné a dit réfléchir à une cotation principale à la Bourse de New York, « une question légitime », a-t-il déclaré à l’agence américaine Bloomberg en évoquant la montée en puissance de son actionnariat nord-américain institutionnel, devenu presque majoritaire. Aujourd’hui, le groupe a déjà des titres inscrits à Londres et à New York, mais de manière secondaire. « Ce n’est pas une question d’émotion. C’est une question d’affaires », a-t-il ajouté, pragmatique.

Bruno Le Maire prêt à tout pour garder Total en France

Le dirigeant a notamment évoqué la stratégie frileuse de l’Union européenne qui consiste à continuer d’investir dans les énergies fossiles pour continuer de rémunérer ses actionnaires et de financer sa transition vers les énergies bas carbone. A l’inverse, depuis plusieurs années, le groupe s’est renforcé aux Etats-Unis, pays du pétrole, à la fois dans le gaz liquéfié américain, dont il est le premier exportateur et dans les projets de stockages par batterie et d’électricité renouvelable. Le président de TotalEnergies a cependant assuré qu’il n’est pas question de délocaliser le siège social situé à Paris.

Mais même avec cette contrepartie – importante sur le plan fiscal – Bruno Le Maire a dit son opposition au projet. « Je ne suis pas là pour le redouter, je suis là pour faire en sorte que ça n’ait pas lieu. Nous avons besoin de Total », un « atout pour la France », a fait valoir le ministre, citant à titre d’exemple le plafonnement négocié sur les prix à la pompe au moment de la flambée du coup de l’énergie. « Je me battrais pour ça parce que c’est l’intérêt supérieur des Français », raconte Bruno Le Maire.

Et pour convaincre Total de rester au Cac40, Bruno Le Maire promet de répondre aux attentes de l’entreprise en matière de financement. « Nous allons mettre en place une union des marchés de capitaux pour que vous puissiez lever des sommes beaucoup plus importantes à l’échelle européenne pour vos activités, notamment dans la transition énergétique (…) Donc vous n’avez plus de raison d’aller vous faire coter à New York », estime-t-il, sous la pression.