Blocages à Sciences Po: Marine le Pen appelle à « virer » les activistes et la direction

Une proposition de loi Les Républicains vise à pénaliser bloqueurs et squatteurs

Marine Le Pen ne tergiverse pas après plus d’une semaine de mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris. « On ne peut pas admettre qu’une minorité violente empêche les autres de travailler », explique-t-elle sur BFMTV ce lundi 6 mai, avant d’appeler à « virer » tant les étudiants protestataires que la direction. En effet, le déblocage n’a pas suffi à mettre fin aux tensions liées à la guerre à Gaza.

Malgré un accord trouvé entre la direction et les manifestants quelques jours plus tôt, quelques dizaines d’étudiants fanatiques sont venus à nouveau bloquer l’école et les forces de l’ordre ont été appelées à intervenir une nouvelle fois vendredi 3 mai, rue Saint-Guillaume. Dans un communiqué publié vendredi après-midi, la direction de Sciences Po Paris assure qu’elle « mesure la portée de cette décision difficile et regrette vivement que les multiples tentatives de dialogue n’aient pas permis de l’éviter ».

Au moment de la signature de cet accord, dénoncé par la droite, des élus RN (Thomas Ménagé ou Frédéric Falcon) et LR (Eric Ciotti, Pierre-Henri Dumont, Max Brisson, Stéphane Le Rudulier, Florence Portelli et Bruno Retailleau) avaient estimé que la direction de Sciences Po Paris devait démissionner pour avoir accédé aux revendications des étudiants pro-palestiniens.  Marine Le Pen fait le constat ce lundi que les décisions de la direction ne sont pas à la hauteur de la situation de défiance entretenue dans l’école, avec le soutien de la gauche.

La patronne du RN estime qu’il s’agit de la « démonstration du laxisme du gouvernement puisque la ministre a mis des jours, et des jours et des jours avant d’intervenir », avant d’appeler à la fermeté : « Cette minorité, il faut la virer de Sciences Po, et accessoirement je pense qu’il faut aussi virer la direction. »

Une direction déjà de transition

Or, comme le rappelle la journaliste Apolline de Malherbe, la direction n’est en réalité actuellement qu’une direction transitoire. Sous le coup d’accusations de violences conjugales, l’ancien directeur de Sciences Po Mathias Vicherat, nommé par Macron, a en effet dû démissionner le 14 mars dernier, laissant sa place à un administrateur provisoire, Jean Bassères, ancien directeur général de Pôle emploi. Une mission prévue pour s’achever en septembre avec la nomination d’une nouvelle direction, mais qui pourrait être écourtée.

Alors que l’appel a candidature est ouvert jusqu’au 30 juin prochain, celui ou celle qui prendra la suite de Mathias Vicherat ne devrait être connu qu’en septembre prochain. Or, certains noms connus de la politique sont pressentis. La presse quotidienne évoque notamment… Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l’Education nationale, ou encore …Rima Abdul Malak, ancienne ministre de la Culture. Autrement dit un saut de Charybde et Scylla…

Pour ce qui est des étudiants concernés, le site spécialisé Les Surligneurs expliquait en août 2023 que ceux qui bloquent leur université encourent (déjà) des mesures disciplinaires, pouvant aller jusqu’à l’exclusion défintive. Du moins, théoriquement, puisque l’accord signé entre la direction de Sciences Po et les étudiants prévoit la suspension de toutes les mesures disciplinaires engagées depuis le 17 avril ! C’est notamment pourquoi les droites dénoncent une « capitulation ». Mais aucune direction n’a jamais eu le courage de prendre ce type de décision, en dépit des multiples blocages recensés à diverses occasions dans les facs françaises. La droite appelle souvent à l’exclusion des étudiants bloqueurs sans obtenir satisfaction et passe donc au degré supérieur en déposant une proposition de loi déposée par LR réclamant des poursuites pénales contre ces étudiants politisés.

Une trentaine de députés Les Républicains propose de punir d’un an d’emprisonnement et de 7500€ les bloqueurs et squatteurs d’universités.

Il revient au président de chaque université de faire intervenir les forces de l’ordre, lorsque cela lui semble nécessaire pour maintenir l’ordre dans son établissement. A l’inverse, l’occupation de collège ou de lycée est, elle, punie par le Code pénal.

Les 25 mesures de LR pour « une véritable révolution en matière de sécurité »

Eric Ciotti propose un « choc d’autorité et de sévérité »

« Je propose une véritable révolution en matière de sécurité », annonce le président des Républicains, qui a adressé une lettre en ce sens au président Macron. « Chaque jour en France, 1.000 personnes sont victimes de coups et blessures volontaires » soit « un quasi-doublement depuis 2012 » et « des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit livrées aux narcotrafiquants », déplore-t-il.

Des mesures habituelles et d’autres plus originales

Abaissement de la majorité pénale à 16 ans et suppression de l’excuse de minorité, suppression des allocations familiales aux « parents qui manquent à leurs devoirs d’éducation », rétablissement de la double pleine, mise en place de courtes peines et retour des peines plancher… beaucoup de ces mesures font partie de l’arsenal programmatique habituel de LR. Tout ce que les Français réclament de longue date.

D’autres sont plus originales, comme le fait pour un consommateur de stupéfiants condamné en état de récidive de voir sa peine publiée en ligne, ou le passage à 1.000 euros de l’amende forfaitaire délictuelle pour les consommateurs de drogue.

LR veut « au moins 100.000 places de prison »

LR propose la « mise en place de « check points » aux quatre coins des quartiers gangrenés par le trafic de drogues » et la « création d’une force spéciale permanente » ayant vocation à intervenir dans les quartiers les plus sensibles, composée de militaires de la force Sentinelle, de policiers, de représentants des services douaniers et des services fiscaux. « Je souhaite que chaque quartier soit verrouillé jour et nuit par les forces de l’ordre », tonne Eric Ciotti.

Il veut aussi « réhabiliter la filière investigation au sein de la police nationale » en créant une « indemnité de sujétion spéciale » et en doublant « le nombre de policiers qui y sont affectés ». Il estime également nécessaire d’avoir « au moins 100.000 places de prison », contre 61.000 aujourd’hui. En juillet 2023, LR avait présenté un plan fixant un objectif de 80.000 places d’ici 2027.

Un gros tacle contre Emmanuel Macron

LR propose en outre pour rétablir l’autorité à l’école que les professeurs harcelés, menacés ou agressés bénéficient systématiquement de la protection fonctionnelle et du soutien de leur hiérarchie, avec une aggravation des peines encourues pour les personnes qui s’en prennent aux enseignants. Et préconise d’interdire les téléphones portables au lycée.

« Nos propositions concrètes, étayées et responsables sont sur la table. La balle est dans le camp d’Emmanuel Macron » dont le bilan est « le pire de la Ve République en matière d’insécurité », assène enfin Eric Ciotti.

Mobilisations pour le Hamas : le Renseignement voit venir le blocage de lycées parisiens

Les militants dénoncent entre autres les partenariats avec des universités israéliennes.

« Israël assassin, Macron complice», scandent les manifestants, keffieh blanc et noir, rouge ou vert, autour du cou pour nombre d’entre eux. Mot d’ordre : «Pour le peuple palestinien, non à la répression et à la fermeture des facs.» Mais soutenir le peuple palestinien devrait induire la condamnation du Hamas qui l’opprime.

Or, derrière leurs banderoles, les militants grégaires et sans réflexion personnelle dénoncent la répression des mobilisations dans les universités en France comme ailleurs et les partenariats noués par Science Po avec des organisations israéliennes.

La tension ne retombe pas dans les universités et grandes écoles françaises avec une mobilisation de l’extrême gauche  pro-palestinienne qui pourrait contaminer les lycées parisiens: des professeurs engagés du SNES s’emploient à exalter ces mineurs. Le renseignement envisage les blocages de plusieurs lycées parisiens, pour commencer.

Voltaire, Hélène Boucher ou Charlemagne,… En tout, c’est une quinzaine de lycées qui subissent des pressions avec des appels à bloquer leurs portes. Cette information circule depuis jeudi soir sur les réseaux sociaux. Et le Renseignement craint donc des incidents qui pourraient éclater du fait de ces militants pro-palestiniens, avec une déambulation sauvage dans la capitale. Le renseignement redoute même les blocages de plusieurs lycées parisiens.

Un rassemblement d’étudiants d’extrême-gauche prévu à partir de 14 heures

Ces lycéens pourraient ensuite rejoindre le rassemblement d’étudiants d’extrême gauche, prévu à partir de 14 heures, place du Panthéon, dans le 5e arrondissement de Paris où  sont attendus 300 à 500 militants.

Un rassemblement à risques, selon les autorités, où des débordements ont déjà eu lieu jeudi en fin d’après-midi. Des mouvements palestiniens qui se répandent avec une surveillance de plus en plus accrue de la part des autorités.

L’UNEF, l’Union étudiante, le Poing levé, mais aussi la France insoumise, le NPA et les jeunes communistes sont à la manoeuvre. Des affiches sont brandies par les étudiants qui ont répondu aux appels islamo-gauchistes. « Stop à la guerre, stop à la colonisation, solidarité internationale », peut-on lire sur l’une d’entre elles.

Le 3 mai 2024

Cette manifestation intervient alors que plusieurs établissements ont été mobilisés en soutien à la Palestine dominés par les islamistes du Hamas, ce vendredi. Ainsi, plus tôt dans la journée Sciences Po Lyon et Sciences Po Paris étaient occupés. Des manifestations ont également été constatées hier dans les universités de Paris 8, La Sorbonne mais aussi à l’ENS, à l’école de journalisme de Lille et dans l’IEP de la même ville.

L’UNI organise une contre-manifestation

En marge du rassemblement le syndicat étudiant de droite l’UNI a organisé une contre-manifestation. «Pro-Hamas dehors»«Hamas=terroristes», ont écrit les militants sur des pancartes qu’ils présentent à la foule.

Non, soutenir Gaza n’est pas antisémite !

Libération a repéré la famille de Tariq, des Roumains musulmans de passage à Paris, qui ont reconnu des chants pro-palestiniens. Et Tariq commente la scène en roumain pour sa famille et le journaliste comprend qu’il apporte son soutien à leurs coreligionnaires. «C’est un génocide qui se déroule sous nos yeux, dit-il. Nous sommes tous humains, c’est normal de soutenir le peuple palestinien.» Sous-entendu: les Israéliens ne le sont pas…

Or, la famine dans la bande de Gaza est provoquée par le Hamas dans le cadre de sa guerre contre Israël en 2023-2024 relancée par les massacres de civils israéliens sur le sol d’Israël par les terroristes islamistes du Hamas, lesquels utilisent la population comme bouclier humain. Au final et sans surprise, les groupes de défense des droits de l’Homme accusent Israël d’utiliser la famine comme méthode de guerre, mais occultent les faits d’exposition des femmes et des enfants palestiniens à la contre-attaque israélienne.

Les étudiants se placent derrière les banderoles de leurs différents campus, dont …Tolbiac, Nanterre, ENS-Ulm ou encore la Sorbonne. Face aux caméras et micros de nombreux media, dont beaucoup étrangers, ils entonnent avec vigueur des chants propalestiniens. «Viva Palestina», «Israël assassin, Macron complice» ou «Nous sommes tous des enfants de Gaza» se succèdent. Quelques pancartes se dressent. Sur l’une d’entre elles, on peut lire : «Soutenir Gaza n’est pas antisémite.» Un slogan partagé par Morgane Tagachoucht, franco-algérienne de 22 ans, étudiante en troisième année de double licence Histoire-Histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne, sur des bases fallacieuses, puisque la réalité d’un génocide est controversée.. «Les voix qui s’élèvent contre le génocide en Palestine le feraient pour n’importe quel autre massacre dans le monde. Taxer d’antisémites les mouvements propalestiniens, c’est silencier les personnes juives qui ne soutiennent évidemment pas toutes la politique coloniale d’Israël.»

Un étudiant en licence d’Histoire à la Sorbonne se désole. «Pour le moment, le rapport de force politique est inégalitaire. Il faudrait que l’on soit des dizaines de milliers pour qu’il se passe réellement quelque chose, et c’est loin d’être le cas.» Il souhaite que les images des mobilisations parviennent aux Palestiniens. Pour qu’ils voient le soutien qui leur est apporté.

Ailleurs en France, comme au Havre, à Dijon, à Reims ou à Poitiers, plusieurs Instituts d’études politiques ont été perturbés par des blocages ou occupations partielles, dont certains ont été levés. A Lyon, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer dans le calme des manifestants propalestiniens de l’IEP et l’établissement restera fermé jusqu’au 12 mai. A Saint-Etienne, la police est également intervenue pour évacuer une quinzaine d’étudiants qui bloquaient l’accès à un site universitaire. Le campus de Sciences-Po Menton, spécialisé dans la géopolitique du Moyen-Orient, a quant à lui rouvert après plusieurs jours de fermeture.

L’apport de lycéens devient  nécessaire à l’avenir du mouvement qui irrite la population française. Le SNES s’occupe du sujet…

Le symbole antisémite des « mains rouges », illustration de l’ignorance des propalestiniens de Sciences Po Paris

Le happening de la future élite de la nation, degré zéro de la culture historique et politique

Symbole des « mains rouges », incompris mais utilisé par
les sots de Sciences Po Paris,
vendredi 26 avril 2024.

Alors qu’afficher des mains ensanglantées fait référence au lynchage de soldats israéliens en 2000, certains étudiants de Sciences Po plaident sans honte l’ignorance.qq

Vendredi 26 avril, dans le cadre du blocus de Sciences-Po Paris commencé la veille au soir par des étudiants propalestiniens, plusieurs manifestants ont effectué un geste symbolique : lever vers le ciel leurs mains peintes en rouge. Une initiative qui, le soir même, indigne des comptes pro-israéliens sur les réseaux sociaux. Alors que la presse inculte, mais toujours prête à tout nous expliquer, ne relève rien de choquant, des twittos taclent ces étudiants qui utilisent «un symbole qui a une histoire et une symbolique d’appel au meurtre» d’Israéliens. Ils n’ont visiblement pas le bagage intellectuel qui les prédispose à sécher les cours pour Gaza dont ils ne savent rien.

Ils ont les slogans  mais ni les codes, ni la culture

« J’étais pas né » : telle est l’excuse couteau-suisse de certains balourds prétentieux après le déclenchement de la polémique dite des « mains rouges », pour justifier de la bonne foi avec laquelle, par dizaines, des « étudiants » ont répété des slogans adaptés à leur pauvre culture et brandi leurs mains peintes couleur sang, sans savoir ce qu’ils faisaient, lors d’un rassemblement devant leur école de la rue Saint-Guillaume, vendredi 26 avril.

En réponse aux tweets indignés de plusieurs observateurs, telle l’élue socialiste de Strasbourg Pernelle Richardot, le dessinateur Joan Sfar ou encore le philosophe Raphaël Enthoven, qui ont dénoncé une référence au lynchage de deux réservistes israéliens à Ramallah en 2000 (l’un des assaillants avait montré ses mains ensanglantées à la foule), plusieurs défenseurs de l’initiative se sont ainsi retranchés derrière l’excuse d’une ignorance crasse.

Seront-ils poursuivis pour appel à la haine et au meurtre?

« Je n’avais pas cette référence, mes camarades non plus », a par exemple assuré auprès de CheckNews (Libération) Hubert Launois, pourtant étudiant à Sciences Po et membre du Comité Palestinien. « Je suis né en 2004. En 2000, beaucoup n’étaient pas nés, ou bien avaient un ou deux ans. Ce n’est pas une image qui parle à notre génération », a poursuivi ce représentant de la prétendue culture de l’image, se disant « désolé »…

Ce fils de professeurs n’a pas non plus les clés de
l’accord du participe passé:
pourrait-il être routier ?

Pour sa gouverne, à l’époque, le début de la seconde intifada (révolte contre un régime d’oppresseur), les deux hommes, Yosef Avrahami et Vadim Norznich, ne devaient pas être présents en Cisjordanie. Perdus, selon les autorités israéliennes, espions, selon les Palestiniens, ils sont attrapés par la foule et lynchés à mains nues. Quelques instants après leur mort, un des participants au massacre apparaît à la fenêtre d’un commissariat et tend vers la foule ses mains ensanglantées, rouges du sang des deux victimes. De bons musulmans.

Aurore Bergé critique des étudiants « incultes » ou « antisémites »

Aurore Bergé, le jeudi 2 mai 2024, au ministère de la Stratégie nationale de lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle.

La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a vivement critiqué, ce vendredi 3 mai, les étudiants de Sciences Po qui avaient arboré le symbole des «  mains rouges » lors du blocage de l’établissement le 26 avril dernier en soutien au Hamas palestinien.

«  Quand je vois des étudiants tendre des mains rouges, qui rappellent des images où des Israéliens ont été décapités, il y a deux solutions : soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites », a estimé Aurore Bergé, qui n’envisage pas, ce vendredi 3 mai sur le plateau de BFMTV-RMC, qu’ils soient les deux…

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a poursuivi la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu

«  Dans tous les cas, c’est un problème puisqu’ils sont à Sciences Po », a insisté la ministre, elle-même formée par la prestigieuse école dont elle est sortie diplômée en 2009. «  Quand je vois ce qui s’y passe, ça n’est pas l’école que j’ai connue. C’était une école où il y avait du débat, parfois très frontal. Il y avait du combat politique, il y avait même du combat syndicaliste étudiant. Il n’y avait pas de haine, il n’y avait pas d’antisémitisme à Sciences Po », s’est souvenue Aurore Bergé.

Massacre de deux Israéliens en 2000

Pour rappel, le geste des «  mains rouges » levées au ciel évoque le lynchage de deux réservistes israéliens dans un commissariat à Ramallah, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie, le 12 octobre 2000. L’un des assaillants montre ses mains ensanglantées par la fenêtre, puis l’un des corps est jeté à la foule tandis que l’autre est pendu. L’une des dépouilles est ciblée par des tirs d’armes à feu tandis que l’un des crânes est brisé. L’un des deux corps sera ensuite incendié.

A la suite du blocage de Sciences Po, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a suspendu les financements franciliens à l’établissement.

De nouveau occupée par des étudiants mobilisés sur le sort des Palestiniens à Gaza, c’est la direction de l’école qui a fermé ses portes ce vendredi 3 mai au profit du télétravail. Les examens de fin d’année doivent débuter lundi prochain…

Sécurité : Estrosi fustige « l’immobilisme » du gouvernement

Première sortie de route du plan contre les violences des mineurs

L’édile niçois s’en est pris à son saint plutôt qu’à son dieu. Christian Estrosi a déploré la récente « séance de communication assez pitoyable » de Gabriel Attal lors d’un déplacement dans un internat expérimental pour  « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants » de sa ville, le 22 avril 2024, au lycée du Parc impérial de Nice.

« Pendant que le gouvernement se regarde, les caïds gagnent du terrain, la spirale de la violence s’accélère, l’extrême droite boit du petit-lait en se délectant de l’affaissement de l’autorité dont elle se nourrit », s’est-il agacé dans la presse.

Un lycée papillon étiquetté « éducatif »

Les élus de la sollicitude gouvernementale n’ont pas caché leur manque de motivation à intégrer la structure expérimentale, inaugurée dans le cadre du plan visant à lutter contre les violences chez les jeunes.

Il y a loin de l’intention à la réalité.

Lorsque le chef du gouvernement a posé la question introductive: « Est-ce que vous êtes contents d’être là? » aux élèves présents à l’opération de com’, un « non » franc et massif s’est fait entendre, provoquant le rire embarrassé de Gabriel Attal et des ministres Eric Dupond-Moretti et Sarah El Haïry.

« Je voulais rester avec mes collègues »

« Ben c’est rassurant! Parce que si vous étiez trop heureux d’être là, on se dirait que c’est peut-être pas utile pour vous », a alors rétorqué le premier ministre, qui s’est enferré en cherchant à comprendre les raisons pour lesquelles les adolescents étaient sélectionnés pour cet internat éducatif.

Incitant l’un d’entre eux à s’exprimer, celui-ci a d’abord refusé de prendre le micro, avant de finalement déclarer: « Je dis que ma mère, elle m’a forcé, c’est tout ».

« Elle m’a dit que j’allais partir en vacances, qu’il y avait des activités et tout ça. Mais y a rien », déplore-t-il.

« Pourquoi tu voulais pas? », a insisté Gabriel Attal. « Je voulais rester avec mes collègues dehors et tout », répond l’élève. « Sortir avec mes collègues, manger dehors… » poursuit-il, avant de passer le micro à l’un de ses camarades, à qui le Premier ministre a posé les mêmes questions.

Une « cure sans téléphone » prévue

« Moi je suis pas content du tout, ma mère elle m’a obligé, elle m’a forcé, elle m’a dit que c’était bien… Mais je vois que c’est pas bien là », a-t-il répondu en toute franchise. « Ça a pas démarré encore! Ça commence ce matin », a alors tempéré le chef du gouvernement.

Une réponse qui n’a pas convaincu l’adolescent scolarisé en troisième, qui admet avoir « compris » les raisons de sa présence dans l’établissement. « Je suis pas trop intéressé par l’école », a-t-il notamment déclaré, avant d’avouer passer beaucoup de temps sur le téléphone malgré les remontrances de sa maman. « Je l’utilise quand même », a-t-il confié.

« Ben c’est bien, ici il y aura une petite cure sans téléphone. Tu vas voir qu’on peut faire plein de choses », conclut alors le premier ministre.

« Il est méchant Macron »: l’échange entre un adolescent et Gabriel Attal à propos du président de la République

Devant l’internat, un garçon a également demandé au Premier ministre: « Vous êtes riche? ». Surpris, Gabriel Attal a acquiescé, assurant que le plus « important c’est de faire des choses qui vous plaisent ».

« Il est méchant Macron », conclut alors le petit garçon face à un Premier ministre décontenancé. »

Extraits…

Un flop

Avant qu’un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », avait-il déclaré le 18 avril lors de la présentation du plan contre les violences des jeunes.

Dans cet entretien, le numéro deux d’Horizons, le parti d’Edouard Philippe, membre de l’alliance présidentielle, regrette que les propos du président Macron, qui avait souligné le « besoin d’un retour à l’autorité » après les émeutes de l’an dernier, ne soient pas suivi d’effets.

« Les déclarations du président, c’est bien mais si son gouvernement pouvait les appliquer, ce serait mieux », s’agace Estrosi, revenant sur le récent déplacement à Nice de Gabriel Attal et du garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti pour y visiter le 22 avril un internat éducatif en expérimentation.

Cette visite  » aggrave le sentiment d’inaction », a déploré le maire de Nice, estimant « un peu désinvolte de la part du gouvernement » de ne pas avoir mis « en première ligne » à cette occasion le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Le numéro deux d’Horizons qui a annoncé la mise en place d’un couvre-feu pour limiter la délinquance des mineurs dans sa commune, assure avoir eu l’occasion d’exprimer depuis « son mécontentement » au chef du gouvernement et au garde des Sceaux.

Il a notamment évoqué une organisation « extrêmement maladroite » et « un montage biscornu » de ce déplacement.

Neuilly-sur-Marne: un seul des quatre directeurs d’école est accusé d’islamophobie, pourquoi?

Menace sur la liberté d’expression des parents et des enseignants

Une minorité politique tente d’imposer son idéologie en intimidant les démocrates. Sur les dix écoles élémentaires de la commune retenues pour expérimenter le port de l’uniforme à l’école, seul le directeur d’André-Chenier est visé, par un collectif sorti de nulle part, pour « obsession anti-musulmane ».  

Quel rapport entre uniforme scolaire et islamophobie? Contre toute attente, ce collectif en établit un : lien PaSiDupes. Autre sujet d’effarement, un seul des quatre directeurs suscite l’agressivité de certains face à la « tenue unique » promue par Gabriel Attal depuis décembre dernier.

Malgré les gesticulations choquantes et peu démocratiques de l’extrême gauche et des syndicalistes, 65% des parents approuvent le test de l’uniforme dans quatre écoles en banlieue parisienne.

Communauté éducative en émoi

« Directeur d’école (depuis 15 ans) à Neuilly-sur-Marne, dans le département de la Seine-Saint-Denis, j’ai manifesté mon intérêt avec trois autres directions d’école, à la suite des propositions du Maire de la Ville pour connaître notre position sur le projet ministériel de l’expérimentation de la tenue commune, » explique Nicolas Bourez, le directeur de l’école élémentaire André-Chénier.

« A l’automne, j’ai commencé à en parler à mes collègues en conseil des maîtres, poursuitcj’ai bien noté que ce sujet suscitait un vif questionnement et marquait clairement les désaccords. J’ai donc attendu patiemment une communication officielle pour alimenter ensuite la réflexion au sein de l’équipe. La diffusion par BFM TV le mercredi 17 janvier en fin d’après-midi a jeté un trouble énorme à tous les niveaux : comment une chaîne de télé avait eu la liste « officielle » des écoles retenues pour expérimenter la tenue commune ? Comment ces écoles avaient donc décidé sans en référer à la communauté éducative ? »

« Dès le lendemain, nous sommes assaillis de questions par les parents, les collègues, voire de quelques élèves, et dans l’incapacité de répondre clairement, car nous découvrions nous aussi cette communication et cette absence de concertation. Bien entendu, nous rassurions chacun en répétant inlassablement que les décisions n’étaient pas prises et que nous attendions une communication ministérielle puis municipale pour débuter les concertations. Mais, la médiatisation en amont avait fait son œuvre et nous étions suspectés de vouloir faire passer la mesure dans le dos des autres, parents ou enseignants. Bien sûr, les reproches, parfois dignes de mauvaise foi, venaient principalement des opposants au port de l’uniforme… »

« Très vite, la machine s’est emballée, se souvient encore le directeur d’ecole. Les réunions se sont enchainées et les discussions avec les uns puis les autres se sont succédées, pour nous prendre un temps au-delà du raisonnable, alimentant franchement la surcharge de notre travail, déjà trop important en temps ordinaire. Les tensions se multipliaient de partout, y compris de notre hiérarchie, qui d’appel téléphonique en réunion à l’inspection, montrait clairement son désaccord avec ce projet, pourtant ministériel. Ne sommes-nous pas tous fonctionnaires, et supposés tenus de garder nos convictions pour notre sphère privée ou en dehors de notre temps de service ? »

« Les pressions montaient, les parents opposés passant à l’offensive et notamment en réunion avec les parents d’élèves élus des quatre écoles en mairie, où j’étais pendant longtemps le seul directeur présent, donc très sollicité par le Maire pour répondre aux questions concernant l’Education nationale. Mais, globalement, les parents ne semblaient pas du tout en opposition; au contraire, ils se révélaient intéressés et alimentaient le débat en parlant de leur propre expérience d’élève, certains aux Antilles, où l’uniforme est habituel au collège, d’autres dans des pays étrangers avec une tenue cadrée, voire très stricte. Ainsi, nous entendions enfin d’autres points de vue et cela avait quelque chose de rassérénant que cette nouveauté porte vers des oreilles qui ne semblaient pas embrigadées idéologiquement. Car les opposants, eux, marquaient franchement leurs convictions et n’hésitaient plus à les afficher. »

« La veille des vacances d’hiver, un parent d’élève élu au conseil d’école envoyait un mail à l’Inspecteur de circonscription pour mettre en cause ma neutralité alors que lui affichait très clairement des idées identifiées à gauche, voire à l’extrême gauche. Il se permettait également de mettre en doute mon respect du cadre institutionnel en faisant référence à mes écrits dans « des revues qui [pour lui] avaient une vision réactionnaire de l’école », c’est-à-dire ici même sur le site de Causeur.fr ! Mais ce parent ne montrait que la partie émergée de ce qui se tramait du côté politique. »

La France Insoumise et les Socialistes entrent en piste, pointe le directeur.

C’est alors que le député LFI de la circonscription, M. Thomas Portes, s’autorise une lettre aux directions d’école en qualifiant le port de l’uniforme de mesure d’extrême droite. Il rappelle ses convictions politiques et expose clairement ses objectifs : « Je m’engage à soutenir le personnel éducatif, les parents d’élèves et les organisations syndicales dans leur lutte contre cette mesure. » Voilà, le ton est clair, le positionnement l’est tout autant, ainsi que la politisation et les tentatives d’intimidations envers la direction de l’école, ce qui bien sûr est très choquant ! », s’indigne la cible de LFI.

« Début mars, un courrier arrive dans les boîtes aux lettres des écoles concernées, émanant des conseillers municipaux d’opposition au Maire de la Ville, notamment de M. Yannick Trigance qui est également Conseiller régional [PS, liste d’Audrey Pulvar], utilisant des enveloppes et l’en-tête de la région pour cette communication locale, ce qui pose clairement une question de budget. Il occupe aussi le rôle de responsable éducation du PS [il est inspecteur de l’Education Nationale depuis 2008]. Cette lettre qui est adressée directement au Maire, mais donnée en copie aux écoles, annonce clairement la couleur. L’immixtion dans la vie de l’école est flagrante, pour ne pas dire déplacée, car « nous souhaitons que les parents d’élèves soient consultés dans la plus grande transparence sur la base d’une question non-orientée et que les résultats soient rendus publics tout comme la décision de chaque conseil d’école », » rapporte-t-il.

« Bien entendu les parents ont tous été consultés, des réunions publiques ont été organisées et chacun a pu voter. L’issue des votes des parents a déterminé la poursuite des démarches pour valider en conseil d’école l’expérimentation. Ainsi, nous n’avons pas besoin d’invectives politisées pour savoir qu’une telle mesure sera d’autant plus approuvée et appliquée sereinement qu’elle aura été décidée dans la plus grande transparence possible. Mais qui donc craint les résultats de l’exercice de la démocratie ? Quand demander l’avis des parents est vécu comme une hérésie, on est en droit de se poser la question…, » grince-t-il.

« Même des messages sur les murs face aux écoles annoncent clairement l’opposition farouche de certains. Comment donc allons-nous ensuite expliquer les règles de la démocratie et de l’application de la décision commune à nos élèves quand des politiques, voire des parents d’élèves, se comportent de la sorte ? Des élèves, peu enclins à se laisser manipuler, ont répondu à leur façon… voir les photos ci-dessous.

Trois semaines plus tard, les votations des parents se sont déroulées dans le calme, les résultats sont sans appel, une très nette approbation de la mesure de leur part (65 % en moyenne sur les quatre écoles), et les conseils d’école se prononcent bien évidemment loin de toute politisation des discours qui instrumentalisent cette expérimentation pour accroître leur emprise sur le système scolaire. L’entrisme politique, notamment de l’extrême gauche est déjà très important dans les salles des professeurs, mais lorsque ce discours est relayé, pour ne pas dire davantage, par les élus locaux, nous sommes en droit de nous demander où vont notre école et ses valeurs de neutralité idéologique. Quand ce sont les mêmes qui remettent en cause nos principes de laïcité face à une actualité de plus en plus brûlante au sujet de l’entrisme islamique, nous pouvons franchement questionner les liens des uns avec les autres !

Nous demandons simplement de pouvoir poursuivre dans l’apaisement le travail de mise en œuvre par tous les acteurs de l’école de cette expérimentation de la tenue commune, dans la sérénité et sans subir toutes ces pressions qui viennent, comme chacun l’aura bien compris du même côté, alors qu’ici à l’école, nous ne faisons pas de politique, mais souhaitons tous la réussite de nos élèves. Le port de la tenue commune pourrait y contribuer au travers de l’établissement d’un climat scolaire apaisé. Il serait intéressant de pouvoir l’expérimenter comme le conseil d’école l’a votée, loin de toute idéologie, mais au plus près des besoins de nos élèves pour espérer retrouver l’efficacité que notre école recherche depuis plusieurs décennies.

L’activisme du collectf est clairement politique. Les actions d’intimidation de l’opposition de Neuilly-sur-Marne ont vocation à s’étendre â toutes les communes retenues en Ile-de-France. Puis éventuellement à l’entièreté du territoire national: Neuilly-sur-Marne est actuellement un laboratoire de l’islamo-gauchisme. A suivre…

Peur sur Neuilly-sur-Marne : un directeur menacé de mort ferme son école

Une fermeture d’école pour protéger les enfants et son directeur

Accusé d’avoir une « obsession anti-musulmans », le directeur d’une des écoles de la commune révèle qu’il est menacé par un collectif local pour avoir soutenu le port de l’uniforme dans son école primaire.

Devant l’inaction de l’Education nationale plusieurs fois alertée, depuis mardi 23 avril, du danger qui pèse sur ce directeur et son école, l’établissement n’a pas ouvert ce lundi 29 avril. Le ministère de l’Education nationale a finalement déposé plainte et lui a octroyé la protection fonctionnelle.

Depuis une semaine, le directeur de l’école élémentaire André-Chénier en éducation prioritaire de Neuilly-sur-Marne est visé par des tracts émanant d’un « Comité de défense de l’école publique de Neuilly-sur-Marne ». Ces derniers qui ciblent Nicolas Bourez, figure de ce quartier sensible de Seine-Saint-Denis, l’accusent d’avoir « une obsession anti-musulmans ». « Ce comité m’expose dangereusement en distribuant des tracts dans toute la cité qui me qualifient d’anti-musulmans », a-t-il témoigné sur X, ce lundi 29 avril.

Qui est derrière le Comité de défense de l’école publique de Neuilly-sur-Marne ?

Fin 2016, une école (Paul Valéry) de Neuilly-sur-Marne s’était fait connaître du fait de deux enseignantes maltraitantes : enfants baillonnés avec de l’adhésif, frappés à la tête ou au ventre, tirés par l’oreille au point de la décoller… …

A Neuilly-sur-Marne,  une certaine population dit oui au hijab et au quamis, mais non à l’uniforme scolaire

Port du hijab toléré, mais
« tenue commune » intolérable

Quatre écoles élémentaires retenues sur les dix vont effectivement expérimenter la tenue commune” à partir de la rentrée prochaine. “Bravo aux plus de 73% des parents qui ont participé à notre référendum local sur le port de la tenue commune à l’école !“, s’est félicité sur les réseaux sociaux Zartoshte Bakhtiari, le maire d’origine iranienne ré-élu au premier tour avec 72,29 % des voix (vice-président du comité des maires LR, puis SE) de Neuilly-sur-Marne, 38.000 habitants, vendredi soir.

A plus de 65 %, les parents d’élèves se sont, en effet, prononcés en conseil d’école pour l’expérimentation dans quatre écoles. Dans les détails, les résultats des votes en faveur de la mesure sont de 65,2 % à Louis Amiard, 68,5 % à André Chénier, 66,9 % Jean Jaurès et 57,6 % Claude Joseph Rouget de Lisle.

Belloubet saisit la justice pour les menaces de mort sur fonctionnaire de l’Etat

Après avoir annoncé ce vendredi 1er mars qu’elle a «saisi le procureur» après que le directeur de Maurice Ravel, lycée parisien, a été menacé de mort, la ministre de Macron n’est pas ébouriffée par de nouvelles menaces de mort sur un chef d’établissement scolaire, à Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis : sa routine est devenue de se dédouaner auprès des juges politisés qu’elle a nommés entre 2017 et 2020.

Violence chez les jeunes: Fabien Roussel entre dans l’escalade de l’autorité

Le patron du PCF appelle à « des réponses fortes »

Fabien Roussel en 2004

« Nous sommes effondrés par tous ces drames », dit Fabien Roussel ce lundi 22 avril, réagissant à plusieurs faits de violences de jeunes ces derniers jours, en leur coûtant parfois la vie.

« Ce ne sont pas des faits divers, ça devient un véritable fait de société« , estime le secrétaire national du Parti communiste français, qui décrit « une violence plus forte, plus dure, provoquée par des jeunes de plus en plus jeunes ». Face à quoi, il appelle à « des réponses fortes ».

Roussel dénonce la vision gouvernementale de l’école comme  » instrument de punition »

Le député du Nord marque son désaccord avec la politique de l’exécutif, après que le premier ministre, Gabriel Attal, a présenté plusieurs mesures, jeudi 18 avril, lors d’un discours à Viry-Châtillon. L’ancien candidat à la présidentielle pointe plus particulièrement l’idée pour les collégiens à problèmes « d’être scolarisés tous les jours de la semaine entre 8 heures et 18 heures ».

« Sur le principe », Fabien Roussel valide cette disposition, étant favorable à ce que les élèves puissent faire « leurs devoirs à l’école », plutôt qu’à « la maison ». Cependant, selon lui, le chef du gouvernement « voit l’école comme un instrument de punition ».

Le communiste relève ainsi que la mesure va s’appliquer dans un premier temps aux réseaux d’éducation prioritaire (REP). Elle les concernera pour « la rentrée prochaine » et « ensuite, on va chercher à étendre année après année cette politique », a précisé Gabriel Attal sur BFMTV jeudi. Il s’agira d’un « accueil » et non d’une obligation.

Attal « n’a aucune ambition pour nos enfants »

« Ça ne doit pas être une punition, une mesure de justice infligée aux jeunes de quartiers », déplore Fabien Roussel, admettant implicitement que les fauteurs de troubles sont issus des quartiers qui rejettent notre civilisation.

« Au contraire, l’école publique que nous voulons doit être la même pour toutes et pour tous. »

Surtout, « il faut y mettre les moyens, » considère le patron du PCF, qui pointe les coupes budgétaires du gouvernement pour 2024, dans le contexte du dérapage du déficit public: elles sont de l’ordre de 692 millions d’euros pour l’Education nationale. Cela, alors que, « déjà aujourd’hui, il manque des professeurs devant nos écoles« , déplore Fabien Roussel. Et des policiers à l’intérieur ? Avec des chiens ?

Et de tacler: « La mesure que propose Gabriel Attal, tel qu’il le fait, est injuste, mais en plus il n’y met pas les moyens. Il n’a aucune ambition pour nos enfants ».

Concernant les économies sur l’Education nationale, la ministre Nicole Belloubet avait assuré: « Il n’y aura pas de suppressions d’emplois, les emplois dont nous avons besoin pour mettre en place les réformes seront là. » A suivre…

Violences de mineurs : ouverture d’un internat expérimental à Nice pour « primo-délinquants »

Le premier internat de combien affectés aux primo-délinquants?

Le collège-lycée du Parc impérial est le plus gros établissement de Nice. 

Le premier ministre est attendu ce lundi 22 avril matin dans un lycée de Nice (Alpes-Maritimes) ouvrant un internat d’excellence (label créé en 2009) à titre d’expérimentation pour les « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ».

Etape deux de l’opération « autorité » pour Gabriel Attal, quatre jours après ses annonces pour lutter contre la violence d’une partie de la jeunesse. Rendez-vous est donné à partir de 9h30 au lycée du Parc impérial. En décembre 2018, le principal adjoint de ce lycée avait reçu un coup de coude au visage au cours de l’intrusion d’une centaine de jeunes qui étaient a priori d’autres établissements de la ville.

« 20 primo-délinquants encore en situation de scolarisation vont être placés dans cet internat, en présence des parents que nous allons rencontrer », avait précisé le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) vendredi dernier.

Opération communication : aucun autre lycée prévu…

Accompagné des ministres Eric Dupond-Moretti (Justice) et Sarah El Haïry (Jeunesse), le chef du gouvernement doit notamment rencontrer les jeunes qui vont participer à cette expérimentation, ainsi que leur famille et les équipes pédagogiques.

La séquence est l’occasion pour lui de mettre en musique son discours sur l’autorité de jeudi dernier. Depuis Viry-Châtillon – où Shemseddine,  un adolescent de 15 ans, a été tabassé à mort vendredi 5 avril 2024 près de son collège – il avait sonné la « mobilisation générale », annonces à l’appui.

Mais l’internat d’excellence du collège Chaumié, livré à la rentrée de septembre et où les élèves sont deux à trois par chambre, avec salle d’eau de bains et des bureaux individuels, reste le seul labellisé dans le Lot-et-Garonne. Au mois de juin 2023, les enseignants du collège agenais avaient néanmoins tiré la sonnette d’alarme des effectifs insuffisants. « Nous demandions 34 heures pour fonctionner normalement, nous en avons obtenu 26. » Est-il ouvert aux primo-délinquants ? L’ambiguïté règne sur le sujet. Dans les Pays de la Loire, il en existe neuf : cinq dans des collèges et quatre dans des lycées, dont deux situés dans l’agglomération nantaise, en l’occurrence sur l’île de Nantes (lycée Nelson-Mandela) et à Saint-Herblain, (lycée agricole Jules-Rieffel). Mais le magazine L’Etudiant ne signale pas le lycée Nelson-Mandela parmi les internats excellence.

Attal détourne une formule existante.

Le Parc Impérial est-il l’arbre qui cache la forêt ? Dans l’académie d’Aix-Marseille, ils étaient quatre internats d’excellence : Cité scolaire André Honnorat de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence), Lycée Pierre-Gilles de Gennes de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), Collège des Hautes Vallées de Guillestre (Hautes-Alpes) et Cité scolaire Honoré Romane d’Embrun (Hautes-Alpes), tous conçus pour » encourager et développer la politique de revitalisation de l’internat ». Le premier accueille des sportifs de haut niveau, le second comporte une section sport, le troisième propose ses sections bilangue et sportive et le quatrième possède l’enseignement des langues suivantes (chinois, italien, suédois avec une section européenne, un section sport et un section arts, mais aucun ne se prévaut du label excellence. Deux d’entre eux ne bénéficient d’ailleurs pas d’une cote justifiant un label d’excellence. En somme, Attal utilise du vieux pour tenter de faire du neuf, au risque de niveler ce qui existe déjà vers le bas.

Des « dizaines de milliers de places » d’internat inoccupées

Attal crée une confusion entre places libres d’internat du type classique, internat label 2009 et capacité d’accueil des « élèves décrocheurs » et « primo-délinquants ». Les deux formules existantes sont-elles adaptées au désir du premier ministre, celui d’envoyer des jeunes « à la dérive » dans des internats pour les couper de « mauvaises fréquentations » durant les vacances scolaires ? L’idée a déjà été évoquée lors de sa déclaration de politique générale fin janvier. Jeudi, le premier ministre a mis en avant une « opportunité », soulignant que des « dizaines de milliers de places en internat » classique sont « désespérément vides ».

Une récupération et un amalgame. Selon le ministère de l’Education, en 2022-23, un peu plus de 175.000 places d’internat était occupées sur les près de 230.000 places recensées dans 1.618 établissements, soit un taux d’occupation de 65,9% au collège, 79,1% au lycée, et 77,5% en lycée professionnel.

« Mon idée est simple: avant qu’un jeune ne tombe vraiment [le seuil critique reste à déterminer…] dans la délinquance, (…) nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger », a expliqué Gabriel Attal, lequel ne précise pas qui supportera la charge financière.

Critiques idéologiques des syndicats

Des syndicats de l’enseignement n’ont pas manqué de faire savoir leurs réticences. Ils craignent que la mesure revienne à ouvrir des « lieux de redressement ». Dès février, le Snes-FSU, syndicat d’extrême gauche, avait dénoncé « l’internat version Gabriel Attal: un outil au service de la lutte contre la délinquance ». « Depuis ces 20 dernières années, l’internat scolaire est réapparu dans les discours politiques, pas toujours pour le meilleur, faisant l’objet d’enjeux idéologiques », soulignait le syndicat.

Selon Olivier Raluy, secrétaire catégorie CPE du syndicat d’enseignants SNES-FSU, Gabriel Attal défend aujourd’hui « l’idée non pas comme un internat éducatif mais plutôt comme un lieu de redressement ». « Pour nous, l’internat s’inscrit dans un projet éducatif (…). C’est avant tout un lieu de socialisation, de réussite scolaire, c’est un vecteur de promotion sociale », explique-il, brassant de grandes phrases creuses que contredisent nombre d’expérimentations passées.

Ces internats d’excellence sont-ils l’aveu d’échec du Service national universel (SNU) mis en place en 2019 par le premier ministre français Edouard Philippe et qui s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans ? Dans son discours de politique générale du 30 janvier 2024, Attal avait annoncé la généralisation du SNU à partir de la rentrée scolaire 2026. Prisca Thevenot aura été secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel pendant cinq mois jusqu’en janvier dernier…

Souffelweyersheim : mort d’une collégienne, victime d’un malaise cardiaque, suite à une agression à l’école élémentaire voisine

Deux établissements perturbés et une population désarmée sous le choc

Suite à l’agression de deux petites filles ce jeudi, près d’une école de Souffelweyersheim (Bas-Rhin), au nord de Strasbourg, une adolescente de 14 ans scolarisée en quatrième est décédée. Elle avait fait un malaise cardiaque au moment du confinement des élèves dans l’école et le collège attenant.

Les parents d’élèves de Souffelweyersheim (Bas-Rhin) étaient éprouvés après l’agression au couteau de deux fillettes de 7 et 11 ans ce jeudi, près d’une école de la commune. Les enfants des établissements scolaires de la commune ont été confinés pendant deux heures, jeudi après-midi, le collège des Sept-Arpents et l’école Dannenberger, jeudi après-midi, suite à l’agression au couteau des deux fillettes par un « inconnu » à proximité de leur école au nord de Strasbourg. Malak, une adolescente a vu l’une des agressions et témoigne. Il a « attrapé ma copine, il lui a un peu égratigné la joue » avec un « petit couteau » avec un « manche en bois » , puis « il a couru », raconte-t-elle devant sa mère.

L’individu a été interpellé. De source policière, il ne « jouit pas de toutes ses facultés mentales« . Evidemment.

« L’école est un sanctuaire, » avait clamé Macron en Corse

En septembre dernier, Macron s’était ainsi félicité du plan gouvernemental  contre le harcèlement scolaire, un aspect particulier des violences scolaires. Macron a « félicité » le gouvernement qui « a raison d’être intraitable ».

« C’est très important. L’école est un sanctuaire. Il faut protéger nos enfants de tous les risques. Je pense que c’est le travail qu’on mène depuis 6 ans. On a déjà beaucoup de choses sur les portables et les formations », avait estimé le président au début de son déplacement de deux jours en Corse.

Attal lui a fait écho en octobre 2023.

«La sécurisation des établissements, l’angle mort du discours de Gabriel Attal»

Dès ce jeudi 18 avril, à Viry-Châtillon, l’ex-ministre de l’Education et actuel premier ministre a peu abordé la question de la sécurité des élèves, des professeurs et des établissements lors de son «discours sur l’autorité au cœur de la République,» estime Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges. Hormis la fin de «la culture de l’excuse» et le rappel que sa «boussole c’est l’impunité zéro», tout n’était qu’ébauches et idées larges, inapplicables ou du moins difficiles à mettre en place, alors que nous attendons de réelles mesures qui puissent se concrétiser. ll a rappelé plusieurs mesures déjà prises, comme la mise en place des cours d’empathie et le doublement des heures d’enseignement moral et civique. Assurées par le professeur d’histoire et géographie, elles sont employées à couvrir le programme… d’histoire-géographie!

Macron souhaite un Grenelle sur les violences des mineurs

Et le précédent Grenelle, sur les violences conjugales, y a-t-il mis un coup d’arrêt ?

Après plusieurs semaines marquées par des drames impliquant des actes de violences entre mineurs, Macron a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en demandant à ses ministres de lancer une « grande concertation » sur ce sujet. A Viry-Châtillon, la mort de Shemseddine « marquera à vie » parents, élèves et enseignants.

Le président français souhaite bel et bien s’inspirer du modèle « Grenelle » qui avait permis une concertation, d’ampleur!, sur le sujet des violences conjugales en… 2019 pour celui des violences des mineurs.

« Quand l’horreur des féminicides a saisi la société, nous avons lancé le Grenelle des violences conjugales qui nous a permis de mettre tout le monde autour de la table et de produire des résultats majeurs sur lesquels nous travaillons encore aujourd’hui », a indiqué le président français, selon ces propos rapportés.

Ainsi, il demande la « même mobilisation d’ampleur » sur cette question. Une décision qui intervient peu de temps après la mort de Shemseddine, un collégien de 15 ans roué de coups à Viry-Châtillon au début du mois. Ou l’agression de Samara à Montpellier, une collégienne passée à tabac par d’autres élèves de son établissement quelques jours plus tôt.

Cette concertation devrait commencer dès demain. Et devrait impliquer, sur un temps plus long, « maires, associations, parents, professeurs », comme l’a demandé Macron.

Des annonces d’Attal jeudi

Un participant à cette discussion en Conseil des ministres rapporte que le chef de l’Etat estime qu’il faut « tenir les deux bouts : l’autorité républicaine, sans faiblir, et le traitement à la racine des causes de l’explosion de la violence ».

Mais pour en savoir plus sur cette volonté du locataire de l’Elysée, il faudra sans doute attendre que l’idée brute ait été étoffée dans sa pensée complexe et patienter jusqu’au prochain discours de son premier ministre Gabriel Attal. Un discours qu’il prononcera le jeudi 18 avril dans l’Essonne, à Viry-Châtillon, où Shemseddine a été frappé à mort, le 4 avril dernier.

A l’occasion de ses 100 premiers jours à Matignon, Gabriel Attal dévelopera le thème de l’autorité, comme l’a détaillé ce mercredi la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. Il doit ainsi « détailler un plan d’action bien précis sur cet enjeu qui est attendu de tous, dans la continuité de notre action depuis 2017 ». Avec les résultats que l’on sait, après sept années d’annonces.

De premiers détails sur ce Grenelle des violences des mineurs doivent d’ailleurs être annoncés à cette occasion. Une politique gouvernementale qui prévoit donc de durcir les sanctions contre les mineurs, sur le modèle de la formule « Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l’autorité, on t’apprend à la respecter », qu’avait prononcé Gabriel Attal dans l’hémicycle en début d’année lors de son discours de politique générale. On en est donc toujours à ça…

« L’école n’est pas un coupe-gorge, » soutient Belloubet face aux familles Paty, Bernard ou de Samara et Shamseddine, etc

« L’école reste un lieu de sécurité et de sérénité, » yoyotte la ministre hallucinée

La ministre de l’Education nationale a répondu, lors des questions d’actualité au gouvernement, au sénateur LR (non encarté), Jean-Raymond Hugonet, qui a dénoncé les « sempiternelles déclarations solennelles du président de la République », estimant que l’école « est devenue un coupe-gorge ».

Après la mort de Shemseddine, collégien de 15 ans, décédé vendredi après avoir été roué de coups par cinq (courageux?) individus dont quatre mineurs, la veille, à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, dans l’Essonne, l’émotion a traversé l’ensemble de la classe politique. Cette disparition « vient s’ajouter à une déjà trop longue et insupportable liste », a souligné le sénateur apparenté LR de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, lors des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi.

« Au-delà d’une fermeté de façade, qui ne trompe plus personne, au-delà du gigantesque déni idéologique qui paralyse l’action publique, au-delà des sempiternelles déclarations solennelles du président de la République, jurant que la main de l’Etat ne tremblera pas, que l’école doit rester un sanctuaire, alors qu’elle est devenue un coupe-gorge, qu’allez-vous enfin entreprendre en profondeur, pour lutter contre ce qui n’a plus rien à voir avec la fatalité ? » a demandé Jean-Raymond Hugonet.

Belloubet admet que le monde extérieur est dangereux

« Un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements »

« Non, Monsieur le sénateur, l’école n’est pas un coupe gorge. Et je trouve gravissime que vous employiez ces mots, alors même que l’ensemble de nos équipes éducatives, de nos personnels, sont arc-boutés, pour que l’école soit un lieu qui reste un lieu de sécurité et de sérénité, s’est indignée cette présidente de l’Association régionale des œuvres éducatives et de vacances de l’Education nationale. C’est la volonté du gouvernement », a rétorqué la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, qui a pu « partager la douleur et dire l’infinie tristesse qui a saisi le collège », en se rendant sur place, mais se refusant à dresser le bilan de sept années de macronie.

« C’est un véritable bouclier de sécurité que le gouvernement met autour des établissements scolaires, fondé sur les forces de l’ordre, sur le travail pédagogique, sur le respect des valeurs de la République », raconte la ministre. « S’y ajoute bien entendu un enseignement aux valeurs de la République, un enseignement fondé sur la science et de l’ensemble des apprentissages, que nous devons à nos élèves » : des mots creux déconnectés de la réalité du terrain.

« Pouvons-nous nous habituer à cet ensauvagement, qui vire à une barbarie ordinaire ? » a demandé ensuite la sénatrice Laure Darcos, également élue de l’Essonne et membre du groupe Les Indépendants. « Notre indignation ne ramènera pas Shemseddine à la vie. Sa maman, une veuve courageuse, et ses frères et sœurs, sont brisés à tout jamais. Mais pouvons-nous espérer que ce drame serve à une véritable prise de conscience et un sursaut collectif ? » a demandé, au bord des larmes, cette proche du maire de Viry-Châtillon.

Achenheim : une collégienne de 13 ans agressée par d’autres élèves pour non-respect du Ramadan

La brigade des moeurs islamistes a encore frappé

Après Shamseddine ou Samara, une adolescente de 13 ans a été agressée. Mardi, quatre mineurs l’ont frappée au motif qu’elle n’a pas respecté le jeûne du Ramadan, à Achenheim, SE, a indiqué la gendarmerie.

La jeune fille se trouvait dans un bus en direction de son collège, lorsqu’elle a été approchée par d’autres élèves de son établissement scolaire qui lui ont reproché de ne pas respecter le jeûne imposé par le Ramadan. Le groupe, composé de trois filles et d’un garçon qui auraient une quinzaine d’années, l’a ensuite frappée à la sortie du bus, avant de prendre la fuite.

La victime a été blessée au visage. Mardi après-midi, elle s’est rendue avec son père à la gendarmerie de Wolfisheim pour déposer plainte pour des faits de violences en réunion. Une enquête est en cours.

Louis Boyard, perturbateur politique à l’Assemblée et idole des facs azimutées

Ses agressions verbales et sa gestuelle illustrent l’antiparlementarisme des révolutionnaires de LFI

Louis Boyard,
clone LFI de Bernardo

Depuis 2005, tous les élèves de troisième de collège doivent effectuer un stage d’une semaine en entreprise. C’est aussi le cas des formations en lycée professionnel qui comportent des stages obligatoires. Tous les élèves de 2de professionnelle et de 1re année de CAP bénéficient même d’une semaine de préparation de leur stage au sein de leur lycée professionnel. Des stages ou PFMP (périodes de formation en milieu professionnel) obligatoires pour l’examen se déroulent en entreprise tout au long de l’année scolaire. Entre 12 et 14 semaines, réparties sur 2 ans d’études, pour les CAP, et 16 à 20 semaines, réparties sur 3 ans, pour le Bac professionnel. 

En plus de la formation, Louis Boyard revendique une rémunération pour toutes ces semaines de prise de contact avec le milieu de l’entreprise. On notera que cette revendication est initiée par un député et non pas par un syndicaliste, non par la base, mais par un élu.

Le député Boyard, agitateur politique de l’université au collège :

Faut-il rémunérer ce qui est inutile ?

L’imbécile heureux
est dangereux

Si on dispose aujourd’hui d’un recul de près de vingt ans sur ces stages de troisième, les rares études qui y sont consacrées sont très peu favorables, mais Macron est pourtant prêt à les étendre aux lycéens de seconde… Or, entre son annonce et l’exécution de son projet, il est devenu de notoriété publique que Macron a laissé enfler le déficit budgétaire de la France. Son surendettement de 3.000 milliards d’euros rend l’inutile d’autant plus irresponsable. Mais Attal est prêt à le faire. Et Boyard insiste pour surcharger la barque des entreprises.

Dès cette année, au mois de juin, les élèves de seconde générale et technologique devront réaliser un stage d’observation en milieu professionnel d’une durée de deux semaines. Le conseil supérieur de l’éducation s’est pourtant prononcé contre ce texte, par 58 voix contre et seulement 8 voix pour.

Les arguments contre la mesure étaient néanmoins d’ordres différents : si certains représentants des employeurs soulignaient la difficulté pratique d’accueillir en même temps les quelque 500.000 élèves de seconde, les syndicats d’enseignants pointaient avant tout les risques d’inégalités, un leitmotiv à toutes les sauces, et une partie d’entre eux interrogeaient également le rôle de l’école.

Louis Boyard a mis le Bronx à l’Assemblée

Ministre déléguée auprès du Premier Prisca Thevenot a souligné que « son indécence est sa seule compétence. » Mais les Français ne peuvent juger à quel point : le numéro du député Bernardo qui se prend pour Zorro n’est pas intégralement restitué. Il manque l’essentiel à la vidéo des QAG.

La tête à claques a été sanctionnée :

Accusé de «racisme», un principal de collège porte plainte contre La France insoumise

L’inspection d’académie prend parti contre son chef d’établissement

Accusé de racisme par LFI pour avoir refusé l’accès de son collège à trois femmes voilées, lors d’une journée portes ouvertes, le principal du collège Jean Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche porte plainte contre le parti de Mélenchon.

Accusé d’être raciste et islamophobe, le principal  du collège Jean Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche, près d’Auxerre dans l’Yonne, avait été accusé de raciste par LFI et a donc fini par déposer plainte. Une bonne chose, estime Martin Garagnon, vice président de Renaissance des Hauts-de-Seine, qui s’étonne même que cette plainte contre le parti de Mélenchon ne soit pas arrivée avant.

« Une tension permanente »

« Leur parti attise cette haine et une tension permanente. Leur haine de la police, ils l’ont exprimé à plusieurs reprises, leur haine de toute forme d’autorité, leur haine aussi de nos institutions puisqu’ils passent leur temps à délégitimer le vote démocratique », a-t-il estimé au micro d’Europe 1.

D’après lui, la défiance exprimée par LFI « participe à un sentiment que tout peut être contesté. En France, il y a des règles et des lois. Il faut pouvoir les assumer si on veut continuer à pouvoir vivre ensemble », a-t-il conclu

L’inspection académique ordonne au principal de s’excuser

La section départementale du parti des Insoumis, donc anti-républicains, a immédiatement réagi dans un communiqué, se disant outré par ce «refoulement» alors même que, d’après eux, «chaque année des associations ou partenaires privés viennent faire la promotion d’établissements catholiques et ne sont pas refoulés pour autant».

Selon le Journal du Dimanche , l’inspection académique aurait par la suite sommé le principal de s’excuser.

De son côté, la Commission Paritaire Nationale (CPN) a décidé qu’une sécurisation des abords de l’établissement est nécessaire.

Communiqué de Julien Odoul du 6 avril 2024 :

Suite aux évènements survenus au collège Jean Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche, Julien Odoul, député de la 3ème circonscription de l’Yonne et Président du groupe RN à la région Bourgogne Franche-Comté, a interpellé Madame Nicole Belloubet, ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, par l’intermédiaire de la question écrite suivante : 

M. Julien Odoul alerte Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur les graves événements survenus au collège Jean Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche, près d’Auxerre dans le département de l’Yonne. En effet, le principal du collège a été sommé de présenter « ses excuses » par le directeur académique des service de l’éducation nationale pour avoir légitimement demandé à trois femmes de retirer leur voile islamique au sein de son établissement. 

Au moment où le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris est menacé de mort et a démissionné pour des « raisons de sécurité » après avoir demandé, lui aussi, à une élève de retirer son voile islamique, un autre chef d’établissement est confronté à l’entrisme islamiste et à la politique du « pas de vague » de sa hiérarchie. 

Le 22 mars dernier, trois femmes voilées de l’association « l’Olivier » se sont rendues au collège Jean Bertin pour présenter leurs actions à l’occasion d’une journée portes-ouvertes. Interpellées légitimement par le principal qui leur demande de retirer leur voile, deux d’entre elles ont catégoriquement refusé, et ont donc été invitées à quitter l’établissement. L’issue de cet événement est la dramatique répétition d’une soumission devenue automatique et la confirmation que le « pas de vague » entretenu par les gouvernements successifs a de beaux jours devant lui. En effet, au lieu de conforter l’autorité du principal, l’inspection académique, par la voix de son directeur, a sommé le chef d’établissement de présenter des excuses aux provocatrices voilées et à l’association. Il est important de rappeler qu’un chef d’établissement représente l’Etat et qu’il dispose des pouvoirs de police dans l’enceinte scolaire et sur le temps scolaire. Il agit en connaissance de cause. Compte tenu du contexte, il était en droit de défendre le principe de laïcité. Les « excuses » demandées par la hiérarchie sont inadmissibles et illustrent la reculade d’une République qui a renoncé à revendiquer ses valeurs. Alors que les atteintes à la laïcité à l’école ont bondi de plus de 75% entre septembre et octobre 2023, alors que les professeurs subissent les pressions, les intimidations, les menaces de morts liées aux assauts d’un islam politique et identitaire de plus en plus décomplexé, il est urgent de renforcer la loi de la République afin de préserver ses serviteurs en première ligne. Depuis l’attentat contre Samuel Paty en 2020 jusqu’à l’assassinat de Dominique Bernard le 13 octobre 2023, rien n’a été fait ou presque pour endiguer l’avancée de l’idéologie islamiste. Force est de constater que l’interdiction de l’abaya, proposition du Rassemblement National reprise opportunément par l’actuel Premier ministre, ne suffit pas et qu’il convient d’envisager un plan global sérieux pour expulser durablement et efficacement les islamistes du cadre scolaire. 

Ainsi, M. Julien Odoul demande Mme la ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse si elle compte sanctionner le directeur académique pour cette faute grave et si elle va apporter son soutien au principal du collège Jean Bertin, comme le recteur l’a fait naturellement.

Ce qui a filtré de la mort de Shamseddine, 15 ans, agressé à la sortie de son collège à Viry-Châtillon ?

Shamseddine, victime de son acclimatation à l’Occident et de « grands frères » réactionnaires

Le collège Les Sablons, à Viry-Châtillon (Essonne), le 5 avril 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Shamseddine, un adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs « personnes » jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a succombé vendredi aux blessures qui lui ont été infligées. Après une vague d’interpellations le même jour, quatre jeunes individus ont été mis en examen pour « assassinat », et une jeune complice pour « abstention volontaire d’empêcher un crime », dans la nuit de dimanche à lundi.

La victime a été rouée de coups à 100 mètres de son collège. Elève de 3e, l’adolescent a été passé à tabac « entre 16 heures et 16h30 » par « plusieurs individus », à moins de 100 mètres de l’établissement, selon le Parquet. D’après le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, qui a témoigné, Shamseddine sortait du collège et rentrait chez lui au moment de son agression. Selon l’élu, il a été retrouvé « hagard dans une cage d’escalier, il ne pouvait plus répondre ». Il a ensuite été transporté en urgence absolue à l’hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé. Il a été opéré dans la nuit et est « décédé ce jour [vendredi] en début d’après-midi », indique le Parquet. 

« Comment [des] personnes peuvent s’acharner comme ça ? », s’est indigné le maire de la ville francilienne. Le collège ne posait pas de problèmes particulier, a-t-il assuré. « C’est un collège, comme dans tous les collèges de France, où il y a des adolescents qui s’engueulent ou qui se tapent dessus de temps en temps, ce qui n’est pas une bonne chose, il ne faut pas se voiler la face, a-t-il détaillé. Mais ce n’est pas un collège où il y avait de l’ultraviolence comme ça. Il y a eu des problèmes de harcèlement à quelques reprises. Mais ce n’est pas un endroit à stigmatiser particulièrement, » a-t-il estimé.

Les suspects disent avoir réagi à des échanges entre la victime et la sœur de deux d’entre eux

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des gardés à vue, citées par le procureur Grégoire Dulin dimanche, deux des mis en cause avaient appris, plusieurs jours avant les faits, que « leur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité », notamment avec Shamseddine. « Craignant pour sa réputation et celle de leur famille, ils avaient « enjoint » à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle, a précisé le magistrat. Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur, n’ayant pas encore eu à subir de pression de leur part ».

Jeudi, les deux frères, accompagnés de deux connaissances, se sont alors rendus à proximité du collège Les Sablons, où ils ont croisé la victime, Shamseddine, « de manière fortuite, » selon eux. Ils ont affirmé aux enquêteurs qu’ils ont demandé à l’adolescent de les suivre dans un hall d’immeuble pour avoir « une explication au sujet des propos qu’il tenait à l’égard de la jeune fille ». « Le ton [est] monté et des coups [ont] été portés, entraînant la chute de la victime », selon le récit relaté par le procureur.

L’un des deux frères, âgé de 20 ans, a expliqué qu’il a contacté les secours. Mais, « pour assurer leur fuite », affirme le Parquet, il aurait donné « de fausses indications aux services de police, en expliquant notamment qu’il avait vu plusieurs jeunes cagoulés s’enfuir à pied ».

Quatre suspects et la jeune femme ont été mis en examen

L’enquête, confiée à la police judiciaire de l’Essonne, avait été ouverte des chefs d' »assassinat » et « violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », et cinq interpellations avaient eu lieu vendredi.

Dans la nuit de dimanche à lundi, quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour « assassinat ». Deux des mis en cause – un majeur de 20 ans et un mineur – ont été placés en détention provisoire. Les deux autres mineurs sont également incarcérés dans l’attente d’un débat contradictoire devant les juge des libertés et de la détention, mercredi, a expliqué le Parquet.

Le procureur a requis le placement en détention provisoire des quatre suspects, dont trois sont connus de la justice, à cause, a-t-il dit, des « risques de concertation et de pression sur les témoins, ainsi que du trouble majeur à l’ordre public suscité par l’extrême gravité des faits ».

« Ce n’est pas un assassinat mais des coups mortels sans intention de la donner », a contesté devant la presse l’avocat à Evry-Courcouronnes d’un des quatre jeunes, Jacques Bourdais, assurant que son client s’était « spontanément rendu au commissariat » pour y être entendu.

L’enquête a également permis d’établir que la sœur, âgée de 15 ans et également placée en garde à vue, n’était pas présente au moment des faits. Mais elle a été mise en examen du chef d' »abstention volontaire d’empêcher un crime ». Comme le Parquet l’avait requis, « une mesure éducative judiciaire provisoire a été ordonnée à son égard, avec un placement dans un établissement éducatif et l’interdiction de paraître dans l’Essonne ».

Macron a appelé à « protéger l’école » 

L’école « doit rester un sanctuaire » face à « une forme de violence désinhibée chez nos adolescents », a réagi Macron, vendredi en début d’après-midi, lors d’un déplacement dans une école élémentaire parisienne, après les agressions de Shamseddine et de Samara à Montpellier. 

« Nous serons intraitables contre toute forme de violence », et « il faut protéger l’école de ça », a martelé le chef de l’Etat, exprimant son « plein soutien » et sa « compassion » pour Shamseddine, alors que son décès n’avait pas encore été annoncé. Mais « je ne sais pas si l’école est liée à ça » et « je ne veux pas qu’on fasse des raccourcis peut-être excessifs », a-t-il ajouté, soulignant que les faits se sont déroulés en dehors du collège de l’adolescent, et souhaitant « que la justice puisse faire la clarté le plus vite possible ».

Les agresseurs de Shamseddine ont agi en brigade des moeurs.

Viry-Chatillon : le collégien lynché par des primates est mort

Les actes de sauvagerie s’enchaînent chez les enfants acculturés de la génération Macron

L » »adolescent » est un collégien (tabassé à mort aux abords d’une bibliothèque?)  et les « personnes » sont des mineurs

Un élève de 3ᵉ rentrait chez lui, jeudi, lorsqu’il a été attaqué par plusieurs personnes [terme inapproprié] qui ont pris la fuite. L’enquête est désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », selon le procureur.

Un mineur de 17 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la mort de Shamseddine, prénom arabe comme Samara, un adolescent de 15 ans « violemment agressé » (!) jeudi à la sortie de son collège de Viry-Châtillon, quia obtenu une note de 1/5 au classement des collèges de l’Etudiant, (Essonne), a annoncé, vendredi 5 avril, le procureur de la République, Grégoire Dulin, dans un communiqué.

Les caméras de vidéosurveillance « permettront peut-être » d’y voir plus clair, avait espéré dès jeudi soir le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, successeur de Gabriel Amard, député LFI, après avoir été PS, et gendre de Mélenchon.

Selon une source policière, Shamseddine a été agressé en sortant du collège par plusieurs personnes qui ont pris la fuite. Il a été retrouvé dans une rue « non loin de son établissement scolaire », a rapporté le parquet. Les faits se sont produits « vers 16 h 20 » alors que l’adolescent, élève en classe de 3e au collège Les Sablons, dans un quartier populaire de Viry-Châtillon, sortait de classe, a dit M. Vilain à l’Agence France-Presse. L’adolescent a été « agressé alors qu’il était sur le chemin de son domicile, entre deux cages d’escalier », a poursuivi l’élu. « Je ne sais pas s’il était attendu ou visé, mais il n’y avait pas de tensions particulières à la sortie du collège à ce moment-là », a-t-il assuré.

La mort de l’adolescent a été annoncée plus tôt dans la journée par le Parquet, précisant que l’enquête était désormais ouverte des « chefs d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire ». « Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ces faits criminels et permettre l’interpellation des auteurs », a souligné le parquet, ajoutant qu’une autopsie devait avoir lieu « dans les prochaines heures ».

« Cette ultraviolence devient banale »

Shamseddine était en arrêt cardio-respiratoire quand il a été pris en charge par les pompiers, a expliqué une source policière. Le collégien a été transporté à l’hôpital Necker, à Paris, en état d’urgence absolue, selon le maire.

« Cette ultraviolence devient banale », a déploré le maire (Les Centristes) de la commune, Jean-Marie Vilain. « De façon générale, nous avons en Essonne un phénomène très marqué de rixes entre bandes rivales », a quant à elle souligné la préfète de l’Essonne, Frédérique Camilleri, sur BFM-TV. Elle a précisé cependant qu’elle ne peut pas « dire si ce qu’il s’est passé [jeudi] relève d’un phénomène de rixe ».

« Une cellule psychologique et des moyens supplémentaires ont été déployés » dans l’établissement, a annoncé sur X la ministre de l’Education, Nicole Belloubet, qui s’est rendue sur place en milieu d’après-midi, déplorant « un nouveau drame absolument affreux » quarante-huit heures après l’agression d’une adolescente [Samara] de 13 ans devant son collège à Montpellier. La jeune fille a été « gravement blessée », selon le Parquet, qui avait annoncé, mercredi soir, sa sortie du coma.

Outre la ministre, qui s’est dite « profondément bouleversée » par la mort de l’adolescent, plusieurs responsables politiques ont réagi à ce drame.

« Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas », a dit la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, affirmant aussi que les auteurs seront « sanctionnés ». Bien sûr ! Dans deux ans?

« Après Samara, tabassée par une vingtaine de jeunes devant son collège, ce drame doit nous faire prendre conscience de l’explosion de la violence », a pour sa part dénoncé le patron du parti Les Républicains, Eric Ciotti.

« La folie meurtrière n’a donc plus de limites (…). Quand le gouvernement prendra-t-il enfin la mesure de cet ensauvagement qui ronge la société ? », a demandé Marine Le Pen, présidente des députés Rassemblement national.

« Contre cette violence, unité et fermeté doivent primer », a écrit la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance).

La gauche laxiste et internationnaliste récolte ce qu’elle a semé

« Les coupables doivent être traduits devant la justice et condamnés. Ne laissons pas la peur s’installer. Nous avons tant besoin de fraternité et de solidarité », a appelé le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

« Nous devons tous nous interroger, dire stop à ces violences intolérables et condamner sans faiblesse leurs auteurs », a abondé le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

Ces commentaires de la gauche dépassent aujourdh’hui ce qu’autorise la décence. Il ne fallait pas dramatiser les premiers cas annonciateurs des suivants, dans une société où il est « interdit d’interdire ».   Secrétaire générale du SNES-FSU, Sophie Vénétitay verse des larmes de crocodile et défend l’école publique contre l’école privée. A-t-elle tweeté sa tristesse pour Thomas ou même, cette semaine, pour Samara ?

Cinq personnes placées en garde à vue

Une mineure de 15 ans, trois mineurs de 17 ans et un majeur de 20 ans ont été interpellés et placés en garde à vue, vendredi, en plus du premier suspect, le mineur âgé de 17 ans.

Shamseddine avait été roué de coups par plusieurs individus ce jeudi à la sortie de son collège de Viry-Chatillon, dans le quartier des Coteaux aux alentours de 16h30 par un groupe de jeunes vêtus de cagoules, d’après des témoins.

« La justice devra passer »

L’adolescent a été victime d’un lynchage: il a été frappé à coups de pied et de poing. Aucune arme ne semble avoir été utilisée. « La justice devra passer et être implacable pour châtier les individus qui ont commis cet acte inadmissible et inqualifiable » avait déclaré jeudi Jean-Marie Vilain, qui s’était rendu sur les lieux du drame, sur Facebook. Ce dernier était visiblement m « très ému » ce vendredi. Et sinsèrement.

Aujourd’hui, alors que cela fait 10 ans jour pour jour que notre liste a été intronisée lors du premier conseil…Publiée par Jean-Marie Vilain sur Jeudi 4 avril 2024

Après l’annonce de la mort de ce collégien, la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet, l’oeil sec, s’est dite « profondément bouleversée ». « Mes pensées vont d’abord à sa famille. A la communauté éducative, ensuite, dont j’ai pu mesurer l’infinie tristesse. A leurs côtés pour réaffirmer que jamais nous n’accepterons l’horreur de la violence », avait-elle écrit ce vendredi après-midi sur X (ex-Twitter). Cette exécution ne valait pas plus, au gouvernement.

Dans les mémoires, Viry-Châtillon évoque l’affaire dite des « policiers brûlés » qui débuta en octobre 2016 vers 15 h par l’attaque de deux voitures de police postées en observation au carrefour menant à La Grande Borne, un quartier de Viry-Châtillon (Essonne) connu pour ses nombreuses agressions. Une vingtaine de personnes s’en prirent au véhicule à coup de barres de fer et de pierres, puis jetèrent des cocktails Molotov à l’intérieur des voitures. Une policière fut grièvement brûlée aux mains et aux jambes tandis que le pronostic vital d’un adjoint de sécurité très grièvement brûlé fut engagé.

Le 17 avril 2021, la Cour d’assises des mineurs de Paris acquitte huit des accusés et condamne les cinq autres à des peines allant de six à dix-huit ans d’emprisonnement.

Collégienne sauvagement lynchée à Montpellier

La harceleuse, qui sévissait depuis trois ans, a ameuté les collèges voisins

Ce mardi 2 avril après 16 h, une collégienne de 13 ans a été rouée de coups à une centaine de mètres de son collège, Arthur-Rimbaud. Ce 3 avril, l’adolescente, qui porte un prénom d’origine arabe, est sortie du coma et son pronostic vital n’est plus engagé. Selon plusieurs témoignages, l’appel au lynchage de la collégienne avait été lancé via les réseaux sociaux après la publication d’une photo retouchée publiée sur Snapchat.

L’établissement n’a pas protégé l’élève, Samara, 13 ans, quand sa mère a alerté l’institution lui demandant de maintenir sa fille à l’intérieur. L’instigatrice des actes de sauvagerie – dont on ne sait rien du profil – a pu poursuivre son action pernicieuse pendant trois ans dans le même établissement, Arthur Rimbaud.

La rectrice d’Académie a enfilé des phrases toutes faites et annoncé des sanctions qui ne seront évidemment pas prises. Quant au maire de Montpellier, Michaël Delafosse, professeur d’histoire-géographie au collège Fontcarrade de Montpellier, il est transparent, bien que leswfaitsxaient eu lieu sur la voie publique..

Stains : le proviseur du lycée Utrillo (93) aurait été visé par un jet de bouteille 

Deux voitures incendiées

Mairie communiste et professeurs syndiqués à SUD, l’établissement est en contestation permanente.

Le lycée Marcel Utrillo de Stains a été le théâtre, le 12 mars 2018, d’une agression au marteau d’un élève sur le parvis de l’établissement. Les affrontements étaient devenus quasi-quotidiens entre bandes rivales.

« Suite à l’agression, des équipes mobiles de sécurité ont été appelées pour venir sur place, mais elles sont reparties vers 16h30 lundi. En fin de journée, vers 17h45, des nouveaux affrontements, en représailles, ont éclaté : « 1.200 élèves étaient sur le parvis. Des surveillants ont clairement vu des machettes. On a entendu trois tirs de pistolet, il y avait de la gazeuse partout… Une scène de panique ! » raconte Nadia Marzouk, conseillère principale d’éducation.

Les personnels du lycée ont été appelés à se mettre en grève à l’appel du… syndicat SUD (révolutionnaire trotskiste) et du collectif 93 (acteurs de la culture et citoyens), comme tous les établissements de Seine Saint-Denis. 

Le maire, Azzédine Taïbi, d’origine algérienne, est membre du Parti communiste français.

Interdiction de l’abaya : à Stains (DVG), le lycée Utrillo s’est mis en grève, en septembre 2023, pour dénoncer « l’islamophobie » du gouvernement. Et de la loi ?

Des enseignants font grève contre l’interdiction de l’abaya et le manque de moyens :

Lycée Maurice-Utrillo
à Stains (Seine-Saint-Denis),
le 6 septembre 2023. 

Le lycée M. Utrillo a eu l’honneur d’être sélectionné parmi les lycées de Seine-Saint-Denis pour faire partie du label « Génération 2024 »…

La sœur de Samuel Paty : « L’Etat a failli sur toute la ligne »

Nicole Belloubet, un monstre froid à l’Education

La sœur de Samuel Paty, assassiné le 16 octobre 2020 par un islamiste tchétchène, a déposé un recours administratif pour que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans la mort de son frère. Elle confie au JDD sa détermination et sa volonté d’aller « au bout de cette démarche ».

Mickaël Paty lors d'une audition devant la commission d'enquête du Sénat, 17 octobre 2023
Mickaëlle Paty lors d’une audition devant la commission d’enquête du Sénat, le 17 octobre 2023

Le JDD. Vous avez engagé un recours administratif afin que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans l’attentat contre votre frère. En quoi l’Etat a-t-il failli, selon vous ?

Mickaëlle Paty. C’est bien simple : l’Etat a failli sur toute la ligne. Cela concerne aussi bien le rectorat (qui a minoré la menace qui pesait sur mon frère), la préfecture des Yvelines, les renseignements territoriaux et les services du renseignement intérieur. Ces différents services de l’Etat étaient pourtant saisis du dossier bien en amont, plusieurs jours avant l’attentat. Personne n’a jugé utile de proposer ne serait-ce qu’une protection fonctionnelle à mon frère. Elle lui aurait pourtant permis une mise en retrait provisoire, le temps que la situation s’apaise au collège.

J’aimerais dire une chose : dans un monde normal, cet attentat ne serait pas survenu. Dans un monde normal, je ne devrais pas avoir à expliquer à l’Etat l’anormalité de cet acte. L’Etat a failli et ne pas le reconnaître serait une faillite de ce même Etat. Si l’Etat ne se sent pas responsable de l’absence de protection évidente dont aurait dû bénéficier mon frère, cela deviendra un aveu de la rupture du contrat social.

Concrètement, que demandez-vous à l’Etat ? Une réparation morale, financière ?

Si l’Etat accède à ma requête, je verserai le dédommagement financier [21.000€] à des associations promouvant la laïcité à l’école. Mais je suis décidée à aller au bout de cette démarche. Si l’Etat ne répond pas à cette requête [l’Etat dispose d’un délai de deux mois pour le faire], je porterai l’affaire devant la justice administrative, afin d’obtenir une décision du tribunal. Ma démarche est avant tout symbolique. Le 15 mars, mon avocate, Me Carine Chaix, a écrit au Premier ministre ainsi qu’aux ministres de l’Intérieur et de l’Education nationale.

Mon but est que l’Etat reconnaisse sa responsabilité dans l’attentat contre mon frère afin que de tels drames ne se reproduisent pas. Il s’agit en quelque sorte de faire jurisprudence. Le 13 octobre dernier, quasiment trois ans jour pour jour après l’attentat contre mon frère, un autre professeur, Dominique Bernard, était assassiné par un fanatique islamiste devant son collège à Arras. Comme je l’avais dit au Sénat quelques jours plus tard : si la mort de mon frère avait servi à quelque chose, Dominique Bernard serait encore là.

Justement, la commission d’enquête sénatoriale sur les « pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes », dont vous êtes à l’origine, a rendu ses conclusions le 6 mars dernier. Etes-vous satisfaite de ce travail parlementaire, qui aboutit notamment à 38 recommandations pour l’école ?

La politique du « pas-de-vague », largement soulevée par les sénateurs François-Noël Buffet [LR, président de la commission des Lois du Sénat depuis 2020] et Laurent Lafon [UDI] [les deux corapporteurs de cette commission d’enquête], tend à minorer la gravité et le nombre de pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont  ictimes. Je pense donc que la situation est en réalité encore plus grave. Le fait de réduire l’analyse de ce rapport d’information à sa première partie (« Défendre et promouvoir la laïcité au sein de l’institution »), participe encore à ne pas prendre le problème dans sa globalité. Cela étant dit, il serait opportun que les pouvoirs publics s’emparent des 38 recommandations de la mission conjointe de contrôle, vœu également formulé par le président du Sénat Gérard Larcher.

Dans le cas de mon frère, j’aimerais rappeler que l’analyse erronée de la situation par les services de l’Education nationale s’établit sur une atteinte à la laïcité, qualifiée de « fait d’une extrême gravité », dont le coupable serait « un personnel de l’établissement ». Or, son cours ne portait pas sur la laïcité, mais sur la liberté d’expression. Par ailleurs, il est beaucoup question de renforcer l’adhésion au modèle républicain, mais il convient de reconnaître un certain défaut de résultat lié à des moyens insuffisants ou inadaptés. Avant d’être la devise de notre République, les valeurs « Liberté, Égalité, Fraternité » sont avant tout des valeurs universalistes et humanistes.

On raisonne à l’envers : on pense qu’il faut être un républicain pour avoir des valeurs, alors que c’est l’inverse : il faut avoir des valeurs pour être républicain. On ne naît pas républicain, on choisit de l’être parce qu’on se retrouve dans le modèle proposé. Si j’insiste autant sur cette notion de modèle, c’est pour avoir remarqué qu’à Conflans, en passant par Arras jusqu’à Dijon plus récemment, le problème vient principalement du modèle. Faute de modèle qui rassemble, faute de commun qui unit, une certaine jeunesse agissante a pour modèle des fanatiques. Cela donne au mieux un esprit de dissidence contre nos valeurs, et au pire une idéologie mortifère visant non pas à déstabiliser, mais à détruire nos institutions.

« Mon frère est mort d’un abandon »

Mais Belloubet n’assume rien