Arrivée de la flamme olympique à Marseille

Grands moments en images

Nassira El Moaddem « cyberharcelée par l’extrême droite, » se victimisent les « racistes dégénérés » mais ravis de gauche

La presse partisane soutient sa journaliste, ses insultes à son pays d’accueil et aux Français

A l’origine de ces attaques, selon Le Monde : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants,
au nom de la laïcité.

A l’origine de ces attaques : la réaction de la journaliste à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité, écrit Le Monde, sans indiquer que cette interdiction ne s’applique pas aux entraînements, mais seulement aux matches, où ces vêtements sont des signes d’appartenance religieuse adressés au public, dans l’observance de l’interdit pour les hommes de montrer leurs genoux et leur nombril, zone intime large que les musulmans appelent l' »awra ».

L’Indépendant (Groupe La Dépêche (famille Baylet) s’interroge !

« Le site d’informations « Arrêt sur images » (ASI) [célèbre émission qui a décortiqué les media pendant plusieurs années sur France 5, devenue un site internet en 2007, après avoir été privée d’antenne pour partialité prescriptive] a dénoncé, vendredi 3 mai, le déferlement de haine en ligne visant sa journaliste Nassira El Moaddem après qu’elle a qualifié la France, son pays, de « pays de racistes dégénérés » [genre non déterminé: hétéros ou LGBTQI+ ?]. « Depuis plus de quarante-huit heures, Nassira El Moaddem (…) est victime d’une campagne de harcèlement raciste d’une rare violence de la part de l’extrême droite », s’indigne dans un communiqué transmis « Arrêt sur images », où elle anime une émission.

La journaliste [« raciste et dégénérée »,] a indiqué qu’elle étudie la possibilité [non pas de quitter ce pays qui ne lui inspire que haine et insultes, mais] de porter plainte face au flot de messages haineux reçus sur les réseaux sociaux Facebook, X, Instagram ou encore Linkedin, rapporte Le Monde. A l’origine de ces attaques : sa réaction, le 30 avril, à un article de RMC Sport évoquant une interdiction par la Fédération française de football du port de casques et de collants, au nom de la laïcité. « Pays de racistes dégénérés. Il n’y a pas d’autres mots. La honte », a alors commenté sur X Nassira El Moaddem. Des propos qu’elle « ne regrette pas du tout », a-t-elle expliqué. « Ce qui s’est produit donne tout à fait raison à ce que j’ai écrit »[, estime-t-elle].

Le 1er mai, dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur CNews, le député RN Julien Odoul a notamment lancé : « Si elle n’est pas contente, elle se casse » [Ce qui ne paraît pas cohérent au Monde, se reconnaissant probablement raciste et dégénéré]. Il a aussi demandé sa suspension par Radio France, où elle ne travaille toutefois plus depuis 2022 [à la date du 24 octobre 2023, Nassira El Moaddem était déclarée journaliste permanente d’Arrêts sur images, produite par Riff International Production, société sur le point de fermer, détenue par Les Déménageurs Bretons]. Dans la foulée, la journaliste française d’origine marocaine a reçu des « messages d’insultes racistes et des menaces de mort par centaines », s’est indigné ASI.

« Arrêt sur images » a reproché aux médias du patron conservateur Vincent Bolloré, dont CNews, le JDD et C8, d’avoir « lancé la machine » et « attisé la haine », tout en véhiculant de fausses informations, comme le fait qu’elle travaillerait encore pour Radio France, lors de l’émission « Touche pas à mon poste !  » (« TPMP ») de Cyril Hanouna. Sollicitées par l’AFP, CNews et C8 n’ont pas répondu [Lorsque ASI était passé sur le web, ses confrères de la presse ne l’avaient pas soutenu, mais ils sont de retour pour attaquer Bolloré, comme si son groupe était comptable des déclarations sur les réseaux sociaux…].

Soutien de sociétés de journalistes

A sa journaliste, France Télévisions passe ses insultes à la France, mais ce service public accable les insultés

Plusieurs sociétés de journalistes ont pour leur part réagi, à l’instar de celle de BFM-TV [qui a toutefois nuancé son propos] sur X qu’« on peut considérer les propos de Nassira El Moaddem comme excessifs ou inappropriés, mais les attaques en règle dont elle est l’objet sont intolérables ».

Les sociétés des journalistes de Radio France et de producteurs de France Inter ont également dénoncé « un cyberharcèlement raciste et particulièrement violent », s’ajoutant au « soutien » exprimé par les rédactions du Monde, du Nouvel Obs [même groupe, (islamo-)gauchiste], de Libération [multiculturaliste, universaliste, neo-féministe et wokiste], de Mediapart [révolutionnaire trotskiste] ou encore du Canard enchaîné [anarchiste]. »

Ajoutons qu’en revanche, Radio France a licencié Jean-François Achili, sur de simples allégations de contacts avec Jordan Bardella

Autonomie de la Corse : l’Assemblée de l’île a adopté le projet de réforme constitutionnelle

Si les trois groupes nationalistes ont trouvé un consensus, la droite insulaire est divisée 

Les élus de l’Assemblée de Corse ont adopté mercredi 27 mars au soir à Ajaccio un rapport validant le «projet d’écriture constitutionnelle»

Le projet de réforme constitutionnelle résultant du délai de six mois accordé en septembre dernier par Macron aux groupes politiques insulaires pour arriver à un « accord » avec le gouvernement menant à un « texte constitutionnel et organique » qui donnerait à la Corse « une autonomie dans la République » et d’une rencontre entre Gérald Darmanin et les élus corses au sujet de ce « statut d’autonomie » pour l’île, a été adopté ce mercredi 27 mars au soir, à une large majorité par l’Assemblée insulaire. Un point en particulier a toutefois fait l’objet de quelques réticences : l’octroi d’un pouvoir normatif local.

Dans le détail, ce texte sur lequel le ministre de l’Intérieur et huit élus représentant les différentes tendances politiques de l’hémicycle insulaire s’étaient entendus mi-mars à Paris et qui est désormais envié par la Guyane, l’Alsace, le Pays basque ou la Bretagne, est écrit en six alinéas.

Quatre votes et une large majorité

Ce mercredi, il a été soumis au vote en trois parties, portant tout d’abord sur la notion de communauté corse, puis la possibilité d’un pouvoir normatif octroyé aux élus insulaires, et enfin l’idée de soumettre ce texte aux électeurs corses via une consultation populaire. Après trois scrutins favorables, un quatrième vote, général cette fois, a acté cette consultation en trois actes des 63 élus de l’Assemblée de Corse.

Mais à regarder les différents scrutins de plus près, tous n’ont pas recueilli la même validation. Soixante-deux élus (sur 63 donc) ont voté pour le premier alinéa du texte, qui prévoit « la reconnaissance d’un statut d’autonomie pour la Corse au sein de la République qui tient compte de ses intérêts propres liés à son insularité méditerranéenne, à sa communauté historique, linguistique, culturelle ayant développé un lien singulier à sa terre ». Seule une élue indépendantiste a voté contre.

Le même vote a été obtenu pour l’alinéa 6 du texte, qui prévoit une validation de ce texte par les électeurs corses via une « consultation populaire », dont la date n’est toutefois pas encore arrêtée. Même chose lors du dernier vote, qui a acté que « le texte ainsi adopté sera transmis au parlement » national.

La seule différence s’est fait sentir à propos des quatre alinéas portant sur « le pouvoir normatif » qui pourrait être octroyé aux élus insulaires : 49 ont voté pour, 13 contre et un s’est abstenu.

Le chemin est encore long

Il n’en reste pas moins que conformément aux souhaits de Gérald Darmanin, qui avait appelé Gilles Simeoni à « chercher un large consensus » au sein de « l’Assemblée territoriale, au-delà de la famille autonomiste et nationaliste corse », c’est une large majorité des élus qui ont approuvé les différents éléments du texte. « C’est un vote qui me permet d’aller, je crois, vers la prochaine étape de la révision constitutionnelle avec une légitimité démocratique renforcée », s’est félicité le président du conseil exécutif de Corse au terme de la séance.

Or si cette étape corse est considérée comme franchie par le président Macron, resteront celles du Parlement national, où le projet est loin de faire l’unanimité. La droite, majoritaire au Sénat, est en effet hostile à cette réforme constitutionnelle qui, pour être validée, devra être votée à l’identique par l’Assemblée nationale et la chambre haute avant la réunion des députés et sénateurs en Congrès, où une majorité des trois cinquièmes sera requise.

Pour rappel, les discussions sur une forme d’autonomie avaient été lancées après des semaines de violence sur l’île en 2022, consécutives à la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna, agressé en prison où il purgeait une peine à perpétuité pour l’assassinat en 1998 du préfet de Corse Claude Erignac.

Affiche des JO 2024: Paris ou Disney Land ?

Une image de Paris « cancellisée »


Aussitôt dévoilée, l’affiche des JO de Paris 2024 a fait polémique en raison de l’escamotage de la croix romaine sur l’hôtel des Invalides ou encore des couleurs emblématiques françaises. Son créateur, Ugo Gattoni, a tenté d’expliquer ces effacements, sans jamais évoquer la Charte des JO, mais se réfugiant derrière un processus de création peu convaincant. Le Comité olympique sera-t-il appelé à justifier son choix ?

Une occultation d’autant plus stupéfiante que 2024 est aussi l’année du rétablissement de la flèche de Notre-Dame de Paris et du retrait des échafaudages.

Les couleurs officielles du pays organisateur ont disparu à Paris en 2024 sous la présidence de Macron:

A Paris 2024, les fumigènes censés dessiner le drapeau tricolore ont été effacés…

A Paris, il faut zoomer à mort pour distinguer les anneaux olympiques :

Paris au sens large, inclusif du port de Marseille…

Vision artistique de la Seine: si vous la voyez indigo, n’appelez pas votre ophtalmo, c’est sur instruction de la maire Hidalgo pour qui
la tour Eiffel est rose !

Un sénateur demande au comité des Jeux Olympiques de refaire l’affiche

L’affiche des Jeux Olympiques pour Paris 2024 n’est pas du goût de grand monde et le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier se fait porte-parole des indignés, dénonçant une affiche « aseptisée, vidée des symboles français ». Il appelle le comité d’organisation à revoir sa copie.

« Cela ressemble plus à un mauvais manga, réalisé par une intelligence artificielle, qu’à une affiche des Jeux Olympiques. »  Stéphane Le Rudulier, sénateur des Bouches-du-Rhône, se montre tranchant à l’égard de l’affiche des Jeux Olympiques dévoilée ce lundi. Elle serait vidée, selon l’élu, « de toutes les références, historiques, identitaires et culturelles de la France. »

Si on retrouve sur cette affiche la tour Eiffel, la marina du port de Marseille ou encore le Stade de France, certains symboles ont disparu, dénonce le sénateur : « La croix des Invalides a été supprimée. Sur l’Arc de Triomphe, si vous faites bien attention, les références aux guerres napoléoniennes ou à la Première Guerre mondiale ne sont plus là. »

Une nouvelle affiche ?

Stéphane Le Rudulier appelle le comité d’organisation des Jeux Olympiques à revoir sa copie : « je demande au comité d’organisation des Jeux de réfléchir à une nouvelle affiche qui ferait la promotion de notre patrimoine. [..] Les Jeux sont un moment où l’on peut montrer au monde entier que nous sommes fiers de nos valeurs et de notre culture. On ne doit pas renier nos racines. »

2.000 heures de travail

Le sénateur rappelle néanmoins que ce n’est pas l’auteur de l’œuvre qui est ici visé. L’affiche a été réalisée par l’artiste parisien Ugo Gattoni, sérigraphe de 36 ans, connu pour une exposition intitulée « Ultra copains » et des foulards Hermès à 360 ou 480 euros, et qui a passé plus de 2.000 heures sur son affiche: à quel prix pour le contribuable ?

Cette fresque-fouillis très colorée rappelle le style de la bande dessinée « Où est Charlie ? », des livres-jeux du Britannique Martin Handford où le lecteur doit réussir à retrouver le petit héros. L’affiche, dans les tons pastel évoquant une pâtisserie américaine, est peuplée de 40.000 personnages engagés dans les 29 sports olympiques et les 18 sports paralympiques. Le comité des J0 de Paris évitera-t-il un procès pour plagiat ?

L’honneur de Roger Karoutchi aura été de réagir :

La France a inscrit l’IVG dans sa Constitution

Mathilde Panot (LFI) salue une « promesse faite à l’avenir« , dont sont exclus les bébés sacrifiés

La France est devenue ce lundi 4 mars le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Après le vote des parlementaires, le sceau du Congrès a été apposé sur le texte dans une salle voisine.

Dans une ambiance solennelle, Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale et donc du Congrès, a signé la Constitution modifiée. Etaient réunis autour d’elle Gérard Larcher, président du Sénat, le premier ministre, Gabriel Attal, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, Aurore Bergé, la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, ainsi que Marie Lebec, la ministre chargée des Relations avec le Parlement. Une menteuse :

Ils se sont ensuite tous rassembléss autour d’une presse traditionnelle, un imposant appareil sous forme de balancier à vis qui a permis d’apposer le sceau de la République française en bas du docume et d’y fixer un ruban de soie tricolore.

Cérémonie de scellement le 8 mars

Après le vote du Congrès, Macron a annoncé une cérémonie de scellement pour la première fois ouverte au public, le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

« Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public. Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes », a écrit le président dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Prolongement d’une tradition française qui remonte aux Mérovingiens, mais qui n’est plus obligatoire depuis que la publication d’un texte au Journal Officiel fait foi, le « scellement » se déroule au ministère de la Justice. Après la cérémonie prévue vendredi à midi place Vendôme à Paris, le texte sera baptisé « loi constitutionnelle du 8 mars 2024 ».

Qui a voté quoi au Congrès?

Contrairement aux votes qui ont respectivement eu lieu à l’Assemblée nationale et au Sénat, il fallait cette fois-ci une majorité des trois cinquièmes parmi les 925 parlementaires – soit 555 voix – pour que soit adoptée cette révision constitutionnelle. 780 parlementaires ont voté pour, 72 contre.

Le 30 janvier dernier, les députés ont voté à une très large majorité (493 voix pour) en faveur d’une inscription « d’une liberté garantie » de recourir à l’IVG dans la Constitution. Un mois plus tard, ce sont les sénateurs qui ont voté le projet de loi du gouvernement avec 267 voix pour et 50 contre.

Votre député a-t-il voté pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution lors du vote du Congrès à Versailles?

Le 30 janvier, 15 députés LR avaient voté contre et quatre se sont abstenus. Au RN, 12 avaient voté contre et quatorze se sont abstenus. Tous les parlementaires de la NUPES ont voté pour, comme un seul homme. Comme au MoDem et à Renaissance.

Analyse du scrutin n° 1
Première séance du 04/03/2024 : lien Assemblée nationale

Expulsion de l’imam Mahjoubi : Darmanin vante la loi immigration

L’imam Mahjoub Mahjoubi, accusé de tenir des prêches «anti-France», a été expulsé de France ce jeudi soir

Le locataire de Beauvau se flatte d’avoir reçu les votes du RN pour faire passer la loi immigration. Darmanin vante une « France plus forte » grâce à cette loi. L’imam Mahjoub Mahjoubi, visé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux, a été expulsé jeudi soir vers la Tunisie « moins de 12 heures après son interpellation » à Bagnols-sur-Cèze (Gard), a annoncé Gérald Darmanin. L’occasion, aussi, de se féliciter de la nouvelle loi immigration, votée dans la douleur avant les vacances de Noël, avant d’être profondément édulcorée par les « Sages » du Conseil constitutionnel.

Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le ministre de l’Intérieur a ainsi fait valoir que la décision visant l’imam de nationalité tunisienne est « la démonstration que la loi immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte ».

Accusé d’avoir proféré dans des prêches des appels à la haine visant les femmes, les Juifs ou une société française « pourrie », l’imam tunisien de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, dans le Gard, Mahjoub Mahjoubi a été interpellé jeudi à son domicile et expulsé vers la Tunisie quelques heures plus tard. Pour se défendre, Mahjoub Mahjoubi avait évoqué un « lapsus ».

Une loi sapée par « les Sages »

Adopté au forceps par le Parlement, le projet de loi immigration restreint notamment le versement des prestations sociales pour les étrangers, instaure des quotas migratoires, remet en question l’automaticité du droit du sol et rétablit un « délit de séjour irrégulier ». Ce texte, qui a provoqué une crise ouverte au sein de la majorité présidentielle, a été voté par le Rassemblement national qui y a vu une consécration de « la priorité nationale » qu’il défend.

Dans sa décision, le Conseil constitutionnel a censuré 32 articles de la loi, qui en comptait 86 : quotas migratoires annuels, durcissement de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers, « caution retour » pour les étudiants étrangers, durcissement du regroupement familial…

L’imam a déjà «présenté de manière réitérée les femmes comme étant inférieures, faibles et vénales, devant être guidées et contrôlées par les hommes et pouvant être séquestrées au nom de la religion», toujours selon l’arrêté. «Il va falloir qu’on bouscule cette société, cette société belliqueuse et pourrie», a-t-il également dit, d’après ce document.

L' »arc républicain » inclut-il LFI et Les Ecologistes?

Macron brandit le concept fumeux d' »arc républicain » pour discriminer le RN

Il ne suffit pas de se frapper la poitrine en hurlant « la République, c’est moi » (2018) pour être républicain:

Mélenchon, l’oeil exorbité, ne s’appartient plus…

Surtout quand on se clame « insoumis » à l’Etat de droit, comme d’autres séparatistes se réclament de Mahomet, du coran et de la charia.

Macron fait du Biden : « est-il surmené ?

Joe Biden a une nouvelle fois chuté lors d’une cérémonie de l’US Air Force. 

Dans un entretien donné à « L’Humanité », Macron a décrété que le Rassemblement national « ne fait pas partie de l’arc républicain ». Sauf qu’il a dit « exactement l’inverse » quelques jours plus tôt, pointe Alba Ventura, pour RTL.

A force de « en même temps », Macron en devient illisible. Et cet entretien donné au journal communiste – subventionné par le contribuable, notamment RN – à l’occasion de l’entrée au Panthéon du résistant communiste Missak Manouchian est un modèle du genre… Il dit qu’on ne peut pas faire abstraction de la présence du RN à l’Assemblée, que ses députés votent les lois et que l’Assemblée leur a confié des responsabilités, et en même temps, il dit avoir toujours considéré que les textes importants ne devaient pas passer grâce aux voix du RN… Sauf que la loi immigration a été votée avec les voix du RN… S’ils avaient voté contre, elle ne serait pas passée !
 
Il dit aussi qu’il n’a jamais considéré que le RN s’inscrit dans l’arc républicain. Et en même temps, il a dit exactement l’inverse lors d’une visite à Bordeaux il y a seulement quelques jours : signe avant-coureur de la maladie d’Alzheimer ? Il avait expliqué qu’il « était tout à fait normal d’avoir des discussions avec toutes les formations politiques de l’Assemblée ». C’était après les propos de Gabriel Attal qui avait affirmé que « l’arc républicain, c’est tout l’hémicycle de l’Assemblée », qu’il était « prêt à travailler avec toutes les forces politiques ». Donc il dit d’abord la même chose que son premier ministre, puis le contraire !

Et souvenez-vous, il avait aussi contredit son ancienne première ministre Elisabeth Borne, qui avait qualifié le RN « d’héritier de Pétain ». Macron l’avait recadrée en disant qu’il ne servait à rien d’utiliser des mots des années 90, qui ne fonctionnent plus, pour lutter contre le RN. C’est vrai que ça donne l’impression que le président change d’avis comme de chemise.

Qui a dit : « Ce n’est pas au président de décider qui est bienvenu ou pas pour cette cérémonie, » concernant la panthéonisation de Missak Manouchian ? Macron a des trous de mémoire…

Il faut toujours avoir en tête que Macron a besoin de dire à la personne qu’il a en face ce qui lui fait plaisir. Donc là, il était face aux journalistes de L’Humanité donc communistes, il vient parler de l’entrée au Panthéon du communiste Missak Manouchian, arrêté par la police de Vichy. Et donc il doit penser qu’il faut aller aussi dans leur sens, leur faire plaisir, en disant que les élus du RN ne sont pas ceux qui ont le plus leur place à cette cérémonie. Sauf que ce n’est pas au président de décider qui est bienvenu ou pas pour cette cérémonie et qu’ils feraient mieux de s’abstenir … A la limite, si la famille Manouchian, comme l’a fait la famille Badinter, avait émis des réserves, Marine le Pen se serait peut-être ravisée. Vous imaginez bien que là, elle a sauté sur l’occasion.

Macron doit penser que ça lui permet d’entretenir ce match permanent avec Marine Le Pen. N’oublions pas qu’il a gagné deux élections, donc deux matches face à elle et il le fait pour préparer les matches d’après : les européennes et les autres, même s’il ne peut plus se représenter. Or, en réalité, il rend plutôt service à la candidate RN. Par défaut, il acte sa banalisation. Il acte que le RN est un parti qui n’a plus rien à voir avec ce qu’il était. A force de « et en même temps », on finit par se prendre les pieds dans le tapis. Comme Biden. Pathologique.

Les Ecologistes vus par Franjo :

Aide militaire française à l’Ukraine : Alain Houpert saisit le Conseil d’Etat

Le Parlement, ça existe !

Alain Houpert

Alors qu’un accord de sécurité bilatéral vient d’être signé entre la France et l’Ukraine, le sénateur Alain Houpert appelle à la raison, et surtout, au respect des institutions. En s’appuyant sur l’article 53 de la Constitution (nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées), il dépose un recours en référé au Conseil d’Etat pour que le Parlement soit consulté.

Le sénateur de Côte-d’Or a annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat pour exiger sa ratification par le parlement.

Dans une liste fournie par l’Etat français, outre les nombreux équipements individuels, 6.200 casques, 6.500 gilets pare-balles et 3.700 trousses de premiers secours, on compte parmi l’artillerie, 6 canons TRF1, 30 canons Caesar ou encore 10 mortiers 120 mm.

« Concrétiser » et « inscrire dans la durée » le soutien français à l’Ukraine dans le conflit qui l’oppose à la Russie : voilà l’objectif de l’accord bilatéral de sécurité signé le 16 février entre les présidents Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Un accord qui pourrait représenter « jusqu’à 3 milliards d’euros » d’aide militaire supplémentaire en 2024. Ce soutien permettra de renforcer significativement les capacités militaires ukrainiennes et de répondre aux besoins urgents du pays en matière de défense.

Selon Alain Houpert (et la Constitution), ce genre de décision, du fait de son ampleur et des conséquences qu’elle peut avoir sur le pays, nécessite l’aval du Parlement. D’où sa saisine du Conseil d’Etat. Sans autre forme de réaction, cet accord durera dix ans ; il restera valable tant que l’Ukraine n’aura pas rejoint l’OTAN. Bien au-delà des deux mandats de Macron.

Hommage national aux victimes de la barbarie du Hamas en Israël,  le 7 octobre ?

Une annonce de Macron, le 16 janvier, quelque trois mois après le pogrom.

Longtemps attendue, son annonce a été diffusée le mardi 16 janvier: l’organisation le 7 février d’un hommage aux victimes de la barbarie du mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas en Israël, et plus particulièrement aux 41 Français qui ont « perdu la vie » (sic, une certaine presse), le 7 octobre dernier.

« Le 7 février prochain, au monument pour les victimes du terrorisme » situé sur l’esplanade des Invalides à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes aux côtés de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui voudront nous y rejoindre », a affirmé le président lors d’une conférence de presse. Cette commémoration aura lieu 4 mois jour pour jour après l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre dernier, sur le territoire d’Israël.

Le chef de l’Etat a rappelé que la France a « perdu 41 de ses enfants » dans ces massacres et qu’elle a « encore trois otages » dans la bande de Gaza. « Nous nous battons pied à pied avec les autorités israéliennes, avec le Qatar, qui a un rôle décisif en la matière, avec plusieurs autres collègues pour les libérer ».

Cet hommage aux 41 victimes françaises de l’attaque terroriste du Hamas est prévu sur l’esplanade des Invalides, alors que le chef de l’Etat a rappelé que la France compte « encore trois otages » dans la bande de Gaza.

Alors que Coquerel et autres députés d’extême gauche sont à Gaza, Bompard s’invite à l’hommage

Bompard (LFI) ira à la cérémonie malgré l’opposition des familles. Le coordinateur de La France insoumise, mouvement schizophrène, lien PaSiDupes, Manuel Bompard, a affirmé dimanche qu’il participera à l’hommage aux victimes françaises de l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël, en dépit de la demande de familles « d’interdire » la venue du mouvement de gauche radicale.

Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise.
Bompard est-il aussi accessible à l’empathie qu’un bourreau du Hamas?

Ce dimanche, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise a affirmé qu’il participera, mercredi 7 février 2024 aux Invalides, à l’hommage aux victimes françaises de l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël, et ce au mépris de la demande de familles « d’interdire » la venue du mouvement de gauche radicale.

Mardi 30 janvier, les membres du collectif No Silence ont transmis un courrier à l’Élysée afin de faire part à Emmanuel Macron qu’ils ne voulaient pas que des élus de La France insoumise assistent à la cérémonie.

« Entre indécence, absence de respect, relativisme et négationnisme, La France Insoumise et ses porte-parole se sont illustrés par des propos gravissimes depuis le pogrom du 7 octobre », accusent ces familles du collectif No Silence dans leur lettre.

Manuel Bompard a toutefois jugé sur BFMTV « normal que la nation rende hommage à des victimes » et affirmé son « intention d’y participer », disant « partager la peine et le chagrin des familles », sans « volonté de mélanger un hommage national à un moment de politique », rapporte la presse.

Courant janvier, la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, avait annoncé qu’elle se rendrait à cet hommage : « Je serai présente […] et j’ai demandé qu’il soit rendu un hommage à l’ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient », donc y compris aux Franco-Palestiniens tués à Gaza dans la riposte de l’armée israélienne.

Le 12 décembre 2023, la non-participation du mouvement de Mélenchon à la manifestation contre l’antisémitisme avait déjà fait l’objet d’une polémique. Comme son refus de qualifier de « terroristes » les islamistes du Hamas.

Ce dimanche, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise a affirmé qu’il participerait, mercredi 7 février 2024 aux Invalides, à l’hommage aux victimes françaises de l’attaque perpétrée par le Hamas en Israël, et ce en dépit de la demande de familles « d’interdire » la venue du mouvement d’extrême gauche.

Mardi 30 janvier, les membres du collectif No Silence ont transmis un courrier à l’Elysée pour faire savoir à Macron qu’ils ne veulent pas que des élus de La France insoumise assistent à la cérémonie.

« Entre indécence, absence de respect, relativisme et négationnisme, La France Insoumise et ses porte-parole se sont illustrés par des propos gravissimes depuis le pogrom du 7 octobre », accusent ces familles du collectif No Silence dans leur lettre.

Manuel Bompard a toutefois jugé « normal que la nation rende hommage à des victimes » et affirmé son « intention d’y participer », disant « partager la peine et le chagrin des familles », sans « volonté de mélanger un hommage national à un moment de politique », rapporte la presse.

Courant janvier, la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, avait annoncé qu’elle se rendrait à cet hommage : « Je serai présente […] et j’ai demandé qu’il soit rendu un hommage à l’ensemble des victimes françaises de cette guerre au Proche-Orient », donc y compris aux Franco-Palestiniens tués à Gaza par l’armée israélienne.

Qui sont les Français tués dans l’attaque du 7 octobre ?

Une cérémonie d’hommage sera rendue à Paris le 7 février 2024 aux 42 victimes françaises ou franco-israéliennes de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre en Israël. L’AFP dresse le portrait de certaines d’entre elles.

Macron a annoncé, mardi 16 janvier, qu’un hommage serait rendu aux victimes françaises tuées par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël. Cette cérémonie aura lieu aux Invalides à Paris, mercredi 7 février 2024, soit quatre mois jour pour jour après l’attaque.

42 victimes françaises recensées

« Aucune liste n’a été publiée par Paris mais le ministère des Affaires étrangères français a annoncé le 25 janvier avoir recensé 42 victimes françaises », souligne l’AFP qui s’est entretenue avec des avocats ayant porté plainte en France pour au moins 15 familles ainsi qu’avec des proches de celles-ci en Israël. Et plus particulièrement avec Nathanaël Majster qui défend en tout 11 familles de victimes du 7 octobre. « J’ai déposé une première plainte pour crime contre l’humanité le 11 octobre au Parquet national antiterroriste (PNAT) », explique l’avocat au barreau de Paris.

Parmi les familles défendues par Nathanaël Majster figure Marc Perez, 51 ans, citoyen français. Réveillé par un appel au secours de sa fille, Maya, qui participait au festival Nova, une rave party prise pour cible par les commandos du Hamas. Le père est parti chercher sa fille. Elle a survécu, lui, non.

Assassinés lors du festival Nova

Plusieurs Franco-Israëliens ont été assassinés à ce festival, « comme Avidan Torgeman, né à Bordeaux, qui était l’un des organisateurs de Nova. Ou Céline Ben David-Nagar, une jeune mère qui a laissé son bébé de six mois avec son mari pour aller faire la fête quelques heures mais n’est jamais revenue », rapporte la presse.

D’autres victimes ont été assassinées lors de ce festival : Sigal Levy, 31 ans, assistante sociale ; Michael et Osher Vaknin, frères jumeaux mère nés d’une mère française ; Dan Benhamou, 27 ans ; Bar Zohar, 23 ans ; Moriah-Or Swissa, 24 ans ; Naomie Bikhar, 23 ans ; Yitzhak Levy, 26 ans ; Elia Tolédano, 28 ans, « enlevé avec son amie également franco-israélienne, est décédé plus tard dans la bande de Gaza. Son corps a été retrouvé par des soldats israéliens », précise-t-on.

Le site de Re’im, où se déroulait la rave party du festival Nova, a subi le plus grand nombre de victimes, avec 375 personnes massacrées par le Hamas le 7 octobre 2023.

La liste macabre s’allonge avec Eric Peretz. Il emmenait sa fille lourdement handicapée Ruth, 17 ans, dans les concerts et festivals. Leurs corps ont été identifiés plusieurs jours après le 7 octobre. Et Karine Journo, 24 ans. Elle a signé son dernier message à 8 h 43, rapporte la presse : « A toute la famille, je veux vous dire que je vous aime tant, parce que je ne rentrerai pas à la maison ».

Des victimes tuées dans leurs maisons

Au kibboutz Nir Oz, Carmela Dan, 80 ans et sa petite fille Noya Dan, 12 ans, ont été assassinées. Roni Levy, assassiné dans sa maison après avoir tenté de se défendre avec son pistolet sauvant son épouse Noa, blessée à l’épaule.

Ilan Fiorentino, 39 ans, a sauvé le petit Ariel Zohar, 12 ans, fils de ses amis. Il l’a mis en sécurité avec sa propre famille. Les parents d’Ariel n’ont pas survécu. « Ilan, qui est parti combattre les hommes du Hamas dans les rues du kibboutz Nahal Oz, est tombé aussi, un peu plus tard, laissant une veuve et trois filles », raconte la presse.

Sabine Taasa, 48 ans, originaire de Neuilly-sur-Seine, près de Paris, dont « le mari est mort en se jetant sur une grenade pour sauver ses deux enfants petits, blessés mais vivants. Son grand fils Or, 17 ans, a été abattu sur une plage », détaille la presse.

Shiraz Brodach, 23 ans, née en Israël de parents français, était avec son petit ami Avshalom, membre d’une unité d’élite de la police. Ils ont été tués par un tir de lance-roquette sur leur véhicule.

Selon un décompte d’agence de presse, au moins neuf soldats franco-israéliens ont été tués le 7 octobre en Israël et plus de 12 sont tombés dans la bande de Gaza depuis le début de l’offensive terrestre israélienne le 27 octobre.

Des otages français toujours détenus

La majorité des otages restants sont des Israéliens ou des binationaux, et des hommes, à l’instar de trois Français :

  • Le franco-israélien Ohad Yahalomi, habitant du kibboutz de Nir Oz, âgé de 49 ans. Il avait été enlevé en même temps que son fils Eitan, libéré fin novembre par le Hamas.
  • Le franco-israélien Ofer Kalderon, père d’Erez et Sahar, deux enfants âgés de 12 et 16 ans, également libérés en novembre.
  • Le franco-mexicain Orión Hernández Radoux, trentenaire kidnappé au festival « Tribe of Nova ».

L’otage la plus âgée serait Judith Haggaï, une ancienne enseignante de 70 ans. Son époux Gadi Haggaï, 73 ans, « a été tué le 7 octobre au kibboutz. Son corps a été ramené par les terroristes dans la bande de Gaza où il est retenu », a indiqué le kibboutz Nir Oz dans un communiqué.

Légende du sport français, Michel Jazy est mort

On attend d’Oudéa-Castéra qu’elle ait une pensée pour lui…

Légende du sport français, Michel Jazy, né de parents polonais, s’est éteint à l’âge de 87 ans, a annoncé son entourage ce jeudi 1er février. Vice-champion olympique du 1500 m en 1960, le natif d’Oignies dans le Pas-de-Calais, a également été plusieurs fois recordman du monde, ainsi que deux fois champion d’Europe.

Les Houthis, en seconde main derrière l’Iran, harcèlent les navires occidentaux

Les Chiites, alliés objectifs du Hamas sunnite contre Israël

Des Yéménites manifestent à Sanaa à la suite des frappes américaines et britanniques, à Sanaa le 12 janvier 2024.

L’Express a fait le choix de son camp. « Entre jeudi et samedi, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé plusieurs sites houthistes au Yémen. L’ONU craint « une escalade » militaire dans la région, ce que les deux pays tempèrent, » écrit l’hebdomadaire. Et ça continue le lendemain…

L’armée américaine a confirmé de nouvelles frappes au Yémen contre un site des houthis, ces rebelles qui ciblent le transport maritime en mer Rouge en « solidarité » avec Gaza.

La tension est encore montée d’un cran en mer Rouge. Entre jeudi 11 et samedi 13 janvier, les forces armées américaines et britanniques ont bombardé une dizaine de sites militaires des rebelles houthistes situés au Yémen. Une intervention militaire occidentale inédite dans ce pays du Moyen-Orient en proie à une guerre civile depuis bientôt dix ans.

Au 99e jour de guerre à Gaza, le conflit s’étend un peu plus au Moyen-Orient, alors que les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont mené de nouvelles frappes au Yémen, samedi 13 janvier, contre les rebelles houthis. En parallèle, les bombardements se poursuivent à Gaza, où les habitants sont désormais totalement privés de télécommunications, insiste L’Express, détenu depuis septembre 2023 à 100 % par l’homme d’affaires Alain Weill, ancien président-directeur général de SFR Group, renommé Altice France, du Libanais Patrick Drahi (SFR et BFM).

Vendredi, l’Otan a qualifié ces frappes de « défensives« , écrit L’Express suggérant qu’elles ne le seraient pas…. En cause, la multiplication des menaces houthistes ces dernières semaines dans la région. Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, les rebelles yéménites au pouvoir ont mené plus d’une vingtaine d’attaques de drones aériens et missiles contre des navires de pays alliés d’Israël et passant près de leurs côtes en mer Rouge.

Pourquoi la France n’a pas participé aux frappes

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé des sites militaires houthis au Yémen. Craignant une escalade, Paris s’en tient à une posture d’élimination des missiles ou des drones en cas d’attaque.

Il y a un mois, la marine française a toutefois été la deuxième à faire usage de ses armes contre la menace posée par les Houthis en mer Rouge, après la « Navy » des Etats-Unis. La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc a ainsi abattu

Qui sont les protégés de L’Express ?

Les houthis sont une organisation armée, politique et théologique zaïdite, active initialement dans le nord-ouest du Yémen, puis à partir de 2014, dans tout le pays. 

Le mouvement des Houthis fait partie de « l’axe de la résistance » établi par l’Iran, qui réunit dans la région des groupes hostiles à Israël, notamment le Hezbollah libanais et des groupes armés en Irak et en Syrie.

Les rebelles Houthis, qui se disent solidaires du Hamas palestinien, ont prévenu qu’ils viseront des navires en lien avec Israël et naviguant au large des côtes du Yémen. Depuis le 1er novembre 2023, ils ont mené 27 attaques près du détroit de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l’Afrique, qui donne accès à la mer Rouge depuis l’Asie, selon l’armée américaine.

Suite aux massacres d’Israéliens sur le sol d’Israël, le 7 octobre 2023, et à la mise sur pied d’une coalition occidentale alliée à Israël, depuis plus de deux mois, des rebelles Houthis attaquent des navires au large des côtes du Yémen perturbent fortement le commerce mondial. Vendredi et ce samedi, les Etats-Unis ont réagi par des frappes aériennes.

Les attaques des Houthis, menées avec des missiles et des drones, ont poussé de nombreux armateurs à délaisser le couloir de la mer Rouge entre Europe et Asie, où transite 12 % du commerce mondial. Pour éviter les risques d’attaque, qui se multiplient, les porte-conteneurs doivent emprunter un itinéraire alternatif autour du cap sud-africain de Bonne-Espérance, beaucoup plus long et coûteux. Le voyage entre l’Asie et l’Europe est rallongé de 10 à 20 jours.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, Tesla a été le premier constructeur à annoncer que sa production sera suspendue pendant deux semaines dans son usine européenne, entre le 29 janvier et le 11 février. Implantée près de Berlin, l’usine de Grünheide produit le Model Y, le SUV roi des ventes d’électriques sur le continent.

« L’allongement considérable des temps de transport crée un vide dans les chaînes d’approvisionnement », a écrit Tesla dans un communiqué. « Les conflits armés en mer Rouge et le déplacement des routes de transport entre l’Europe et l’Asie via le Cap de Bonne-Espérance ont également des répercussions sur la production à Grünheide », a expliqué le constructeur américain.

L’usine de Volvo à Gand, en Belgique, va également être fermée pendant trois jours durant la semaine du 15 janvier faute de boîtes de vitesses, dont la livraison a pris du retard à cause de « réajustements dans les voies maritimes », a indiqué le constructeur sino-suédois. L’usine produit notamment le SUV XC40, ainsi que l’électrique C40.

Lorsque les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé, vendredi, les Houthis au Yémen, la déclaration commune de Washington, Londres et huit de leurs alliés – parmi lesquels l’Australie, le Canada et Bahreïn – a souligné que leur objectif est la « désescalade » en mer Rouge. En décembre, les Etats-Unis avaient déployé des navires de guerre et mis en place une coalition internationale pour protéger le trafic maritime. Cette semaine, le Conseil de sécurité de l’ONU a, lui, exigé l’arrêt « immédiat » des attaques.

La riposte américano-britannique est venue après le tir houthi, jeudi, d’un nouveau missile antinavire. « Ces frappes ciblées sont un message clair (indiquant) que les Etats-Unis et nos partenaires ne toléreront pas les attaques sur nos troupes (et) ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en danger la liberté de navigation », a mis en garde Joe Biden.

Ce samedi, l’armée américaine a mené une nouvelle frappe contre des sites des rebelles Houthis au Yémen. Ces derniers ont menacé de riposter aux frappes américaines et britanniques en s’en prenant aux intérêts de ces deux pays, considérés désormais comme des « cibles légitimes ».

« Nous ne pouvons pas tolérer que des voyous harcèlent le transport international », a déclaré au Telegraph le ministre britannique de la Défense, Grant Shapps, appelant l’Iran à ce que ses « intermédiaires » dans la région « cessent leurs activités ».

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a, lui, souligné « l’importance de maintenir et de défendre les droits et libertés de navigation en mer Rouge » tout en évitant « une nouvelle escalade ».

Montée en puissance des Houthis en mer Rouge et dans le conflit entre Israël et le Hamas 

Les Houthis sont les membres de la communauté zaydite, qui est chiite et qui représente environ un tiers de la population du Yémen, majoritairement sunnite. Ils sont alliés de l’Iran, du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.

«Les Houthis veulent se transformer en puissance régionale». Depuis le début du conflit à Gaza, des attaques se multiplient contre des navires naviguant en mer Rouge et des missiles sont lancés en direction d’Israël. Les Houthis en sont les auteurs. Ces rebelles, qui contrôlent l’ouest du Yémen en guerre, ont intégré « l’axe de la résistance » promu par l’Iran, aux côtés du Hamas et du Hezbollah.

Une image de la capture par les Houthis du Yémen du cargo Galaxy Leader en mer Rouge (image d'illustration).
Une image de la capture par les Houthis du Yémen du cargo Galaxy Leader en mer Rouge

L’Express n’explique pas comment les Houthis sont montés en puissance en mer Rouge et dans le conflit entre Israël et le Hamas. Les Houthis se sentent en confiance et sont de plus en plus ambitieux. Ils sont la puissance dominante de facto au Yémen, ils ont gagné la guerre civile sur le plan militaire et ils contrôlent la capitale Sanaa. Les Houthis veulent maintenant se transformer en puissance régionale. Cette volonté se traduit par leur relation avec les Emirats arabes unis, leurs frappes sur Israël avec des missiles et des drones. Désormais, les rebelles s’attaquent aussi à des navires marchands en mer Rouge. Ils portent une voix anti-saoudienne, anti-américaine et anti-israélienne.

L’objectif était d’abord local. Les Houthis sont certes dominants au Yémen – 60% de la population yéménites vit dans les territoires contrôlés par les rebelles – mais certaines formes de contestations se développent, à travers des factions et des groupes tribaux. L’administration est cependant extrêmement répressive, brutale, corrompue et obscurantiste. En frappant Israël et en ciblant les navires en mer Rouge, les Houthis mobilisent le sentiment propalestinien, très fort au Yémen.

L’objectif est ensuite régional. Ils envoient un message politique de soutien au Hamas. C’est une façon pour eux de se positionner comme un acteur important de « l’axe de la résistance », le réseau de groupes armés non-étatiques soutenu par l’Iran, qui inclut notamment le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

En l’absence de soutien iranien, les Houthis ne seraient pas capables de perturber le trafic maritime en mer Rouge et de frapper directement Israël à presque 2.000 kilomètres, avec des missiles et des drones. A ce niveau-là, l’aide de l’Iran est essentielle. En revanche, il ne faut pas faire de mauvaises interprétations : les Houthis sont un acteur autonome. Ce ne sont pas les marionnettes de l’Iran, même s’ils vont continuer à recevoir beaucoup d’aide.

Depuis que la guerre fait rage dans la bande de Gaza, les Houthis lancent des assauts contre des bateaux en mer Rouge, répétons-le. Ils visent des navires commerciaux ayant des liens avec Israël pour dénoncer l’offensive militaire israélienne contre le Hamas à Gaza.

Depuis fin novembre, ils ont attaqué près de vingt-sept navires en mer Rouge, rendant la circulation extrêmement périlleuse dans cette mer stratégique où transite 12% du commerce mondial. Ils ont également ciblé Israël à plusieurs reprises avec des tirs de missiles. Et c’est en réponse à cette menace que les Etats-Unis ont mis en place cette coalition internationale pour protéger le trafic maritime en mer Rouge contre toute attaque venue du Yémen ou d’ailleurs.

UE : l’accord sur la réforme de la politique migratoire peut-il impacter notre loi immigration ?

Certains annoncent un affrontement entre l’UE et la loi Darmanin

Députés européens et représentants des 27 Etats membres se sont entendus dans la nuit sur un compromis. Le Parlement européen et les Etats membres ont en effet trouvé mercredi un accord sur une vaste réforme de la politique d’asile et de migration de l’UE, à l’issue d’une ultime nuit de négociations, a annoncé le vice-président de la Commission Margaritis Schinas.

Cette réforme prévoit notamment un contrôle renforcé des arrivées de migrants dans l’UE, des centres fermés près des frontières pour renvoyer plus rapidement ceux n’ayant pas droit à l’asile dans l’UE, et un mécanisme de solidarité obligatoire entre pays membres au profit des Etats sous pression migratoire.

Voici les principaux points du compromis trouvé sur ce « Pacte sur la migration et l’asile », dont les détails devront encore être finalisés.

Des contrôles renforcés

Un filtrage obligatoire préalable à l’entrée d’un migrant dans l’UE est mis en place, à proximité des frontières extérieures. Ces contrôles d’identification et de sécurité peuvent durer jusqu’à sept jours. A l’issue de ce délai maximum, la personne est orientée vers une procédure d’asile – classique ou accélérée – ou renvoyée dans son pays d’origine ou de transit.

Les pays d’arrivée sont chargés d’entrer les empreintes digitales, images faciales et documents d’identité des demandeurs d’asile et migrants dans la base de données Eurodac, dont le champ a été élargi et qui s’applique désormais aux enfants dès l’âge de 6 ans.

Une « procédure à la frontière »

Les demandeurs d’asile qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir une protection internationale – les ressortissants de pays pour lequel le taux de reconnaissance du statut de réfugié, en moyenne dans l’UE, est inférieur à 20% comme le Maroc, la Tunisie, le Bangladesh – seront orientés vers une « procédure à la frontière ».

Ces demandeurs d’asile devront rester dans des centres dédiés le temps de cette procédure.

Les Etats membres prévoient qu’au niveau de l’UE, quelque 30.000 places soient créées dans ces centres dédiés, afin d’accueillir à terme jusqu’à 120.000 migrants par an.

Les mineurs non accompagnés « posant un risque à la sécurité », indique le texte sans plus de précisions, et les familles avec enfants de moins de douze ans seront eux aussi concernés par cette procédure.

Solidarité obligatoire

Le nouveau système, qui remplace le règlement Dublin III, maintient le principe général en vigueur selon lequel le premier pays d’entrée dans l’UE d’un demandeur d’asile est chargé de l’examen de son dossier.

Un nouveau critère est toutefois ajouté, selon lequel le pays européen de délivrance d’un diplôme est responsable du traitement de la demande d’asile de son titulaire.

Alors que la règle du premier pays d’entrée fait peser un poids plus important sur ceux du Sud de l’Europe, un mécanisme de solidarité obligatoire est introduit pour soulager les Etats membres confrontés à une pression migratoire.

Les autres pays de l’UE doivent alors contribuer en accueillant des demandeurs d’asile (« relocalisations ») ou par une aide financière, ou en moyens humains ou matériels.

Le Conseil prévoit au moins 30.000 relocalisations par an de demandeurs d’asile (depuis des pays sous pression migratoire vers d’autres pays de l’UE). La compensation financière prévue est de 20.000 euros pour chaque demandeur d’asile non relocalisé.

Situations de crise

L’un des textes de la réforme prévoit une réponse en cas d’afflux massif et exceptionnel de migrants dans un Etat de l’UE, comme au moment de la crise des réfugiés de 2015-2016.

Il prévoit le déclenchement rapide d’un mécanisme de solidarité en faveur de l’Etat concerné, et la mise en place d’un régime dérogatoire moins protecteur pour les demandeurs d’asile que les procédures habituelles.

Il prolonge la durée possible de détention d’un migrant aux frontières extérieures de l’UE et permet des procédures d’examen des demandes d’asile plus rapides et simplifiées pour un plus grand nombre d’exilés, afin de pouvoir les renvoyer plus facilement.

Il s’applique aussi aux situations d' »instrumentalisation », c’est-à-dire les cas où un Etat tiers utilise la migration pour déstabiliser un pays de l’UE.

La notion controversée de « pays tiers sûr »

Un Etat-membre peut prendre en compte la notion de « pays tiers sûr » pour y renvoyer un demandeur d’asile. C’est-à-dire qu’il peut juger un dossier irrecevable parce que le demandeur est passé par un pays tiers considéré comme « sûr », où il aurait pu déposer une demande de protection. Il faut cependant qu’il y ait un « lien » suffisant entre la personne concernée et ce pays tiers.

Immaculée conception

Basilique de l’Immaculée-Conception
de Lourdes

Marie, mère de Dieu, Fils de Dieu, au premier instant de sa conception, a été préservée intacte de toute souillure du péché originel, par une grâce et une faveur singulière de Dieu, en vertu des mérites futurs de Jésus Christ.

« Marie avait été donnée en mariage à Joseph, mais avant qu’ils ne vivent ensemble, elle se trouva enceinte par une intervention de l’Esprit Saint ” (Mt 1, 18). 

Dans la tradition catholique, cette célébration a lieu le 8 décembre depuis que ce dogme a été promulgué par le pape Pie IX, en 1854. 

Inscrire l’IVG dans la Constitution pour en faire une liberté « irréversible »: Macron dit-il vrai ?

Pour imprimer sa marque dans la constitution, Macron craint de recourir au référendum ou au Parlement réuni en Congrès

Les naissances ont baissé de 7 % au premier semestre 2023.

Nouveau coup porté à notre politique de natalité à l’occasion de la fête de tous les morts. Et pourtant, trois constitutionnalistes l’assurent : c’est du pipeau !

Le 29 octobre, Macron a annoncé son intention de faire graver le recours à l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Le président en avait pris l’engagement le 8 mars 2023, répondant aux inquiétudes nées de l’annulation – pendant le mandat de Joe Biden – il y a un an et demi (2021) de l’arrêt Roe vs Wade de 1973 garantissant aux Etats-Unis le droit d’avorter sur tout le territoire. 25 Etats avaient prévu de passer des lois anti-avortement après l’invalidation de l’arrêt Roe contre Wade. 

« Le projet de loi constitutionnelle sera envoyé au Conseil d’État cette semaine et présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année », a annoncé le chef de l’Etat sur le réseau social X (ex-Twitter) le même jour. Avant d’ajouter : « en 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible »...

En annonçant la révision de la Constitution pour y inscrire « la liberté de recourir à l’interruption volontaire de grossesse » (IVG), Macron a affirmé qu’elle serait, dès 2024, « irréversible ». C’est faux, soulignent trois constitutionnalistes. Inscrire le recours à l’IVG – aujourd’hui reconnu dans une loi ordinaire – dans la Constitution aurait une forte portée symbolique et compliquerait les tentatives de le supprimer ou de lui porter gravement atteinte, mais il pourrait toujours être abrogé par une nouvelle révision constitutionnelle. En outre, soulignent plusieurs experts, les termes du projet de loi, qui définirait l’IVG comme une « liberté » et non un droit fondamental, dépendront de l’interprétation du législateur pour en définir les conditions d’accès, y compris, s’il le souhaite, pour les restreindre.

Que prévoit ce projet de loi constitutionnelle?

Cette décision fait suite à un travail parlementaire entamé l’année dernière. La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot avait fait adopter en novembre 2022 une proposition de loi constitutionnelle en première lecture à l’Assemblée, garantissant le « droit à l’interruption volontaire de grossesse ».

Que ce soit LFI qui porte cette demande relève du gag : ce mouvement s’engage – s’il arrivait au pouvoir – à changer de constitution ! Il promet de passer à une VIe République…

C’est une supercherie aussi du fait que, pour des raisons religieuses, l’électorat musulman de LFI, soit 69% du « vote musulman« , est farouchement opposé à l’IVG comme aux « libertés » des femmes…

Tweet du Collectif contre l’islamophobie en Europe

Le Sénat a cédé au projet de Macron, malgré sa démagogie aujourd’hui dénoncée. A son tour, il l’a approuvé en février, se contentant d’inscrire la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG, plutôt que son « droit« ...

A l’article 34 de la Constitution française, le projet de loi constitutionnelle prévoit d’ajouter un alinéa.

Il indiquerait que : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».

Pour réviser la Constitution, il existe deux procédures, différentes si l’initiative vient du président de la République ou des membres du Parlement et faute de référendum d’initiative citoyenne, preuve que le projet n’est pas l’émanation d’une volonté populaire.

Si la révision est portée par le Parlement, elle doit être validée par référendum. Si elle est lancée par le président de la République, comme c’est le cas actuellement, elle peut être approuvée soit par référendum, soit par une majorité des trois cinquièmes du Parlement réunis en Congrès, la réunion des deux chambres du Parlement : Assemblée nationale et Sénat.

Actuellement, l’interruption volontaire de grossesse est déjà garantie par une loi ordinaire, celle du 17 janvier 1975 dite « loi Veil ».

Depuis 1975, des lois successives ont permis d’élargir le cadre de prise en charge de l’IVG, qui peut aujourd’hui être pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles.

Comme toute loi ordinaire, la législation sur l’IVG peut être abrogée ou modifiée. Inscrire le recours à l’avortement dans la Constitution compliquerait toute tentative du législateur de supprimer ce droit ou d’y porter gravement atteinte, mais, comme nous allons le voir, ne le rendrait pas « irréversible », contrairement à ce qu’a annoncé Macron, un ex-banquier qui se soucie de la Constitution comme d’une guigne ou, faute d’enfant de son sang, comme d’un support pour sa postérité.

Cela rendrait-il le recours à l’IVG « irréversible »?

« Une garantie constitutionnelle est plus forte qu’une garantie législative donc la garantie de recourir à l’IVG sera bien renforcée mais elle ne sera pas irréversible puisque tout ce que le législateur constitutionnel fait, il peut le défaire« , a rappelé, le 30 octobre, Jean-Philippe Derosier, professeur de droit public à l’université de Lille.

Si l’IVG était inscrit dans la Constitution, il  y aurait bien à franchir un obstacle supplémentaire pour l’abroger puisqu’une nouvelle révision constitutionnelle serait nécessaire. Il faudrait donc, en plus de la navette parlementaire, que la révision soit adoptée par une majorité des trois cinquièmes du Parlement réunis en Congrès ou par référendum.

« C’est logique : si on révise la Constitution maintenant pour y inscrire cette mesure, on peut la réviser exactement de la même manière pour désinscrire ou modifier la garantie d’accéder à l’IVG », a abondé le 30 octobre Lauréline Fontaine, professeure de droit public et constitutionnel à la Sorbonne-Nouvelle.

« On pourrait même imaginer qu’un exécutif adopte une toute nouvelle Constitution », souligne Mathilde Philip-Gay, professeure de droit public à Lyon III, interrogée le 30 octobre.

En 2022, le candidat LFI Jean-Luc Mélenchon avait par exemple affirmé qu’en cas de victoire à l’élection présidentielle, il engagerait un référendum pour demander aux citoyens s’ils souhaitaient une « nouvelle Constitution » pour dessiner les contours d’une VIe République.

Une forte portée symbolique

Après l’annonce du président de la République, plusieurs associations se sont félicitées de ce projet de loi constitutionnelle. Pour Sarah Durocher, présidente du Planning familial, le 31 octobre, il s’agit bien d’une « victoire », qui répond à une « demande exprimée depuis plus d’un an ».

Ces dernières années, plusieurs pays européens ont éprouvé la nécessité de recadrer leur législation sur l’avortement, ce qui fait craindre un recul de ce droit sur le continent et démontre que l’intention de Macron n’est rien moins qu’un coup de com’. La Hongrie appelle désormais les femmes à « écouter les battements de cœur » avant tout avortement, tandis qu’en Pologne, l’IVG n’est plus réservée qu’aux cas sensibles de danger pour la vie de la personne enceinte ou si la grossesse découle d’un viol ou d’un inceste.

« La France pourrait être le premier pays à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution. Ce faisant elle montrerait la voie et plus encore elle enverrait un signal fort à toutes celles et ceux qui dans le monde se battent pour défendre le droit à l’avortement »se flattaut par avance le 28 septembre 2023 la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH). Etre les premiers, pour le meilleur et pour le pire, et montrer la voie quand on recule du 5e rang mondial des puissances militaires au 9e, derrière le Pakistan, selon Global Firepower, et 7e puissance économique du monde, en 2017, devant la Turquie, ce qui veut dire que notre niveau de vie individuel recule par rapport aux meilleurs de la classe, depuis que Macron est à l’Elysée (2014).

« Le droit à l’IVG, qui est tellement remis en cause dans certains pays [dont les USA] et qui est encore interdit dans d’autres, doit être sanctuarisé en France », avait aussi défendu la ministre française chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Bérangère Couillard auprès de l’AFP le 17 octobre. « Ce message porté à l’international peut aussi faire écho et inverser la tendance du recul ».

« Rien ne pourra protéger de manière définitive l’IVG mais il est intéressant de voir qu’en cette période de recul, un président prend la peine d’inscrire l’avortement dans la Constitution. Symboliquement la France, pays de Simone Veil, réaffirme l’accès à l’IVG comme un droit inaliénable », a de son côté réagi Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne et fondatrice de la Maison des femmes à Saint-Denis, le 31 octobre.

« Liberté » ou droit fondamental

Autre point: la forme du texte pour introduire la garantie du recours à l’IVG dans la Constitution fait encore l’objet de débats.

Si la Première ministre Elisabeth Borne a affirmé le 29 octobre sur X (ex-Twitter) que « rien ne doit entraver le droit fondamental à recourir à l’avortement », le projet de loi constitutionnelle prévoirait d’inscrire l’IVG sous forme de « liberté » et non de « droit ».

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« Ce projet veut inscrire le fait que l’IVG sous le terme de ‘liberté’, or le Conseil constitutionnel a déjà dit que c’était une ‘liberté constitutionnelle’, donc ça ne changerait rien de manière concrète », regrette Mathilde Philip-Gay .

Depuis la décision du 27 juin 2001, confirmée notamment en 2017, le Conseil constitutionnel reconnait cette liberté, qui découle du principe général de liberté posé à l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, explique ainsi le site VIe République.

Des manifestantes déploient une banderole avec l’inscription « l’avortement est un droit fondamental » à Paris, le 28 septembre 2023

Après l’annonce du président, la Fondation des Femmes, qui s’est félicitée de cette avancée dans un communiqué, a tenu à préciser qu’elle « serait attentive à la mise en œuvre de cette annonce et la rédaction retenue » estimant qu' »avorter est un droit fondamental ».

Cette fondation est une pompe à fric. La direction de France Télévisions apporte une aide de 7.000 euros à la Fondation des Femmes, dont la dirigeante, Anne-Cécile Mailfert, est également, selon Le Canard Enchaîné, la compagne d’un proche de Delphine Ernotte, sa pédégère.

Dans un avis communiqué le 28 septembre 2023, la Commission nationale consultative des droits de l’homme avait, elle aussi, appelé à « d’inscrire le droit à l’IVG dans l’article 1er de la Constitution » et « d’adopter une formulation qui garantisse un principe de non régression par rapport à l’état du droit actuel ».

« La ‘liberté’ est un terme à la fois juridique et philosophique avec des interprétations multiples, alors que le droit est un terme  juridique et une norme assortie de sanctions. Le droit apparaissait plus fort, plus clair », a souligné le 31 octobre Jean-Marie Burguburu, avocat de 78 ans et président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, qui regrette que l’exécutif n’ait pas tenu compte de l’avis consultatif de la CNCDH, dite « indépendante », mais dont les membres sont nommés par arrêté du premier ministre, après l’avis d’un Comité de magistrats – non élus – appartenant aux grands corps institutionnels.

En 2023, la Ligue des droits de l’homme (LDH) accuse l’Etat d’avoir délibérément empêché les secours d’accéder aux blessés lors de la manifestation contre la construction d’une méga-bassine à Sainte-Soline le 25 mars dernier. Burguburu adresse alors, le 7 avril, un courrier à la première ministre Elisabeth Borne pour défendre la DH. Peu après, la Licra, membre de la CNCDH, annonce qu’elle se se désolidariser de ce courrier envoyé notamment en son nom dont elle juge la rhétorique « radicale ».

« On aurait préféré le terme ‘droit’ au terme ‘liberté’, et un un terme plus inclusif comme ‘toutes les personnes en demande d’avortement’ plutôt que ‘femme’. Mais on est dans une situation en Europe qui fait que la meilleure écriture est celle qui sera votée le plus rapidement possible et c’est un compromis », estime de son côté la présidente du Planning familial Sarah Durocher, qui aimerait que la « procédure soit rapide » et se fasse par un vote du Congrès et non par référendum « pour ne pas laisser une tribune aux anti-choix ».

« Si le président voulait vraiment renforcer la garantie à l’IVG il l’introduirait, non pas à l’article 34, mais sous forme de droit fondamental à l’article 1er, 2 ou 66 par exemple… Cela forcerait à garantir l’égalité d’accès à ce droit et il serait renforcé : dans les mêmes conditions partout sur le territoire par exemple », regrette de son côté Mathilde Philip-Gay.

Notamment alors que, souligne la gynécologue-obstétricienne Ghada Hatem, l’accès à l’IVG reste « très inégal en France avec d’importants déserts médicaux dans les régions rurales qui peuvent causer un dépassement du délai légal de recours à l’IVG » .

Or, selon le projet de loi constitutionnelle envisagé, l’inscription révision serait enfouie à l’article 34 et non affichée au 1er, de la Constitution, au titre V relatif aux « rapports entre le Parlement et le gouvernement »…

« L’article 34 porte sur la distinction entre la loi et le règlement. Nous pensons que le droit à l’IVG, par conséquent, ne trouve pas sa place légitime et rationnelle que dans l’article 1. [Au même rang que la République, les Droits de l’homme, les principes de la souveraineté nationale ou les principes de liberté, d’égalité et de fraternité…] Il est difficile de revenir en arrière, même avec une réforme constitutionnelle, sur les grands principes généraux comme ceux qui font partie de ce qu’on appelle le ‘bloc de constitutionnalité’[comme par exemple le préambule de la Constitution de 1946]. Car un droit nouveau, même inscrit dans la Constitution, peut être supprimé, surtout à l’article 34, et la France a plusieurs fois amendé, voire changé de Constitution », poursuit le président de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme).

« En outre, il faut lire entre les lignes: cette révision permet au législateur d’organiser les conditions dans lesquelles s’exercent l’IVG. Dans les faits,  ça ne change rien au régime juridique existant car c’est déjà le législateur qui détermine les conditions dans lesquelles s’exerce cette liberté avec la loi Veil de 1975. Il peut décider d’interdire l’IVG au moins de 18 ans, la réserver en cas de handicap ou de danger pour la santé de la mère par exemple. Les conditions peuvent très bien être des restrictions donc ça ne protège pas davantage qu’actuellement », souligne Mathilde Philip-Gay.

« Tout dépendra de l’interprétation qu’on aura et notamment le Conseil constitutionnel si un jour il est saisi d’une telle question des termes ‘qui lui est garantie’, cela peut être uniquement en cas de viol ou dans un certain délai par exemple », cite de son côté Jean-Philippe Derosier.

Ces modalités d’accès: prise en charge ou non par la sécurité sociale, délai légal pour y avoir recours continueront donc à dépendre des lois en vigueur. « Symboliquement, cette inscription est une affirmation de principe qui peut être considérée comme forte mais qui au regard des évolutions sociétales assez rapides n’empêche pas à l’avenir de nouveaux changements », pointe ainsi Lauréline Fontaine,« sauf à ce qu’on constitutionnalise l’IVG en l’état, par exemple avec un nombre de semaines minimum en dessous duquel la loi ne peut pas revenir ».

Or ce n’est pas envisagé pour le moment, et cela serait délicat, selon Mathilde Philip-Gay. La professeure de droit public souligne que cela impliquerait qu' »à chaque modification des conditions d’accès à l’IVG l’avenir, par exemple du délai légal, il faudrait passer par une révision de la Constitution, ce qui serait très complexe en termes de droit et trop rigide ». Et en termes de respect des consciences.

Les derniers chiffres officiels font état d’un nombre d’IVG en hausse en 2022 (234.000) après deux années de baisse exceptionnelle liée à l’épidémie de Covid-19.

La députée LFI Danièle Obono, nommée juge à la Cour de justice de la République

Tout est possible, malgré son soutien aux terroristes islamistes du Hamas…

La députée LFI – passée par le NPA, « trotskiste un jour, trotskiste toujours » – a été confirmée juge titulaire à la Cour de justice de la République. Danièle Obono a pourtant récemment fait scandale en qualifiant le Hamas de « mouvement de résistance ». Gérald Darmanin a même saisi la justice pour « apologie du terrorisme ».

La composition de la Cour de justice de la République a été rendue publique mercredi 18 octobre. Parmi les membres élus par l’Assemblée nationale se trouve Danièle Obono. La députée La France insoumise (LFI) a été nommée juge titulaire de la Cour de justice de la République, indique le Journal officiel. Cette juridiction française d’exception a pour mission de juger les crimes ou délits commis par les membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions – Eric Dupond-Moretti y sera d’ailleurs jugé du 6 au 17 novembre.

Si Danièle Obono est membre de la CJR depuis juillet 2022, sa confirmation dans l’institution créée en 1993 pourrait néanmoins poser question, au vu des propos partisans qu’elle a tenus la veille de sa nomination.

La justice saisie pour « apologie du terrorisme » contre Danièle Obono

Crier « Vive la France », c’est trop demander à la députée Obono (30’20 »):

Moment polémique en juin 2017 dans les Grandes Gueules avec l’invitée Danièle Obono. La nouvelle députée de la France insoumise a hésité à dire « vive la France » en direct. De quoi provoquer de vives réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont rappelé que quelques années plus tôt, elle avait soutenu le groupe ZEP, mis en examen pour injure publique dans son titre « Nique la France ». Lien Facebook

Sur les ondes de Sud Radio mardi, l’élue a estimé que « le Hamas est un mouvement de résistance ». Face au journaliste Jean-Jacques Bourdin, Danièle Obono a encore déclaré : « C’est un groupe politique islamiste qui a une branche armée, qui s’inscrit dans les formations politiques palestiniennes, qui a pour objectif la libération de la Palestine, qui résiste à une occupation, qui se définit comme tel et qui est reconnu comme tel par les instances internationales. » 

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a pas tardé à saisir la justice pour « apologie du terrorisme ». L’association Jeunesse Française Juive a également porté plainte pour le même chef d’accusation.

Nuit bleue : le FLNC revendique plusieurs attentats a l’explisif la nuit du 8 octobre en Corse

Ils ont ciblé une vingtaine d’habitations de continentaux sur l’île.

Les indépendantistes du Front de libération nationale de la Corse, organisation armée, revendiquent la série d’attentats et tentatives d’attentats perpétrée dans la nuit du 8 au 9 octobre. Les deux structures du FLNC, Union des combattants et 22 octobre, indiquent conjointement : « Nous n’avons pas de destin commun avec la France« .

« A Francia Fora« , la France dehors, conclut le communiqué, signé « A populu fattu bisognu à marchjà, a raggione hè a nostra forza« .

Une revendication qui survient quelques heures seulement après les faits et qui ne s’accompagne pas, à ce stade, d’un texte plus explicite. Elle appellera peut-être à une prochaine seconde communication du groupe armé pour préciser sa position politique.

Une vingtaine d’attentats recensés

On recense, à ce stade, au moins 22 attentats ou tentatives d’attentats au cours de la nuit du 8 au 9. Survenus sur l’ensemble de l’île, dans 16 communes différentes, et pour la plupart en quasi simultané, ils ont ciblé, pour la majorité, des résidences secondaires, pour certaines encore en construction, pour d’autres achevées. Toutes – sauf une exception – étant inoccupées au moment des faits.

Si deux personnes ont été prises en charge en état de choc et transportées à l’hôpital d’Ajaccio après l’explosion de leur villa à Coti-Chiavari, aucun blessé n’est à déplorer. Le Parquet national antiterroriste s’est saisi des faits en milieu d’après-midi.

Des inscriptions signées « FLNC » ont été retrouvées sur les murs de trois résidences ciblées à Lecci.

Ariane Lavrilleux, journaliste engagée présentée à un juge des libertés et de la détention

La militante enquêtait sur une possible ‘combinazione’ de vente d’armes de la France à l’Egypte

Ariane Lavrilleux, lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’ONG Reporter Sans Frontières, suite à sa garde à vue, le 21 septembre 2023 à Paris.

« Ariane Lavrilleux, qui travaille pour le medium en ligne Disclose, a subi quarante heures de garde à vue, une perquisition de dix heures et a été présentée lundi 25 septembre devant un juge, » écrit le journal communiste L’Humanité.

La journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux a été entendue dimanche 24 par un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Paris. Ce juge devrait se prononcer ce lundi 25 sur les suites à donner, ou non, aux presque quarante heures de garde à vue que l’enquêtrice du site en ligne Disclose a subies les mardi 19 et mercredi 20 septembre.

 « Une attaque claire, nette et précise contre la liberté d’informer »

Il est reproché à la journaliste un travail d’investigation publié en novembre 2021, et un documentaire collectif complotiste Disclose-France 2 sur la face sombre de la coopération franco-égyptienne diffusé par… Complément d’enquête, présenté par Tristan Waleckx (qui, en 2017, fut récompensé du prix Albert-Londres pour un portrait télévisuel à charge consacré à… « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? »), à la suite de Jacques Cardoze (2018-2021) qui reproche précisément à Complément d’enquête de « ne pas diriger ses attaques de manière équilibrée entre la droite et la gauche  » .Ariane Lavrilleux y dénonce un possible détournement de la mission française de renseignement Sirli, lancée en 2016 par l’Egypte. Cette opération militaire française, menée en Egypte par la direction du Renseignement militaire (DRM), implique un détachement de quatre militaires français et six salariés de l’entreprise CAE Aviation, basés à Marsa Matruh, dont la mission, qui s’inscrit dans la lutte antiterroriste, est de surveiller le désert occidental égyptien pour y détecter d’éventuelles menaces terroristes venues de Libye et de transmettre les renseignements recueillis aux militaires… égyptiens.

La mission, qui était donc censée prévenir des actes terroristes, aurait servi à « vendre des armes à la dictature égyptienne » du général Abdel Fattah Al Sissi. Ce serait même, selon la journaliste, sa « seule ambition ».

D’après l’enquête, « les forces françaises auraient été impliquées dans au moins 19 bombardements contre des civils, entre 2016 et 2018 », sans que la mission ne soit revue par l’Etat français, que ce soit sous Hollande ou Macron. Etat qui a, en revanche, réagi à l’enquête en portant plainte pour « violation du secret-défense ». La journaliste est accusée de « compromission du secret de la défense nationale » et « révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé », ce dont la journaliste se défend.

Le secret des sources menacé

Outre sa longue garde à vue, elle a dû subir une perquisition de presque dix heures, selon le SNJ-CGT. L’ancien militaire soupçonné d’avoir renseigné la journaliste a de son côté été mis en examen jeudi et accusé de « détournement » et « divulgation du secret de défense nationale », deux infractions passibles de sept ans d’emprisonnement et d’un million d’euros d’amende.

L’affaire est grave. C’est une atteinte au droit d’informer que les syndicats, ONG et partis politiques ont dénoncé. Pierre Laurent, encore sénateur de Paris la semaine dernière, a écrit dans un communiqué que le travail d’enquête indépendant d’Ariane Lavrilleux « a permis de faire grandement avancer le débat public sur la question des ventes d’armes et la nécessité d’un contrôle démocratique sur celles-ci ».

Il a aussi rappelé qu’« en démocratie, la liberté de la presse, la protection des sources et du travail des journalistes sont des principes incontournables ». Une quarantaine de sociétés de journalistes, dont celle de l’Humanité, de Mediapart ou de France Télévisions, ont dénoncé une atteinte « gravissime » au droit d’informer. Le SNJ-CGT s’est indigné de la répétition, ces cinq dernières années, de ce type de procédure contre les journalistes et s’interroge : « Est-ce digne d’un pays qui prétend lancer, dans quelques jours, des États généraux de l’information ? »

Disclose est une association loi 1901 à but non lucratif, créée par des journalistes indépendants et financée grâce au don, notamment la Fondation Open Society (réseau de fondations créé en 1993 par une figure de la complosphère mondiale, le milliardaire américain George Soros, soit 39 entités à travers le monde (dont l’OSEPI, Open Society European Policy Institute, lobby bruxellois), qui permettent un déploiement dans plus de 120 pays, pour 98.698 €, ou la Fondation Amnesty International pour 10.000 €). Ainsi discrimine-t-elle, refusant les subventions publiques et les dons d’entreprises ou de fondations d’entreprises… Ce « vertueux » organe de presse d’investigation sans actionnaires, sans publicité et en accès libre « enquête sur des sujets d’intérêt général », depuis un peu plus de trois ans.

Mondial de rugby: Libération conspue la France

« Les organisateurs ont offert au monde la carte postale sépia d’une France qui sent la naphtaline ».

Gapette, marcel et bacchantes
(vs. barbe islamiste et qamis),
poncifs insupportables aux intellos-bobos parisiens
méprisants de la France populaire

« Jean Miche » Dujardin irrite les adeptes wokisés de la ‘cancel culture’ dès l’ouverture de la compétition de rugby, par ailleurs suspecte a priori de virilisme. Les Bleus écraseront les Argentins, ce qui aggrave d’autant le cas des Français…

Vendredi matin, sur France Inter, Christelle Brua, pâtissière de renom, ambassadrice de la Coupe du monde de rugby, résumait ainsi la cérémonie d’ouverture à venir au Stade de France : «C’est un petit spectacle qui met en valeur l’artisanat, le savoir-faire français. C’est une joyeuse bande de copains qui va faire quelque chose de chouette.» Ce n’était pas chouette, Christelle, c’était époustouflant. Une vision claire et limpide de la France proposée en mondovision et sous 33,2 °C, pour bien montrer aux autres qui nous sommes.

Coécrite par l’acteur Jean Dujardin, le concepteur Olivier Ferracci et la metteure en scène Nora Matthey de l’Endroit (tous deux venant de la boîte d’événementiel DreamedByUs, qui a aussi officié pour des festivals en Arabie Saoudite ou aux championnats du monde de natation à Budapest en 2017), la performance a nécessité deux ans de travail et neuf mois de répétitions. Elle aligne des stars de la gastronomie («les rugbymen sont épicuriens», a précisé Brua), de la chanson (Vianney, toujours aussi souriant), de la danse (Alice Renavand), en bref d’un peu partout où scintille notre savoir-faire.

D’ailleurs, Vianney l’a précisé dans une pastille présentant une répétition lancée sur X (Twitter) dans la journée : «C’est fédérateur finalement comme moment [l’ouverture d’une Coupe du monde, ndlr], c’est ça qu’on a voulu et on a essayé de trouver ce qui nous rassemble tous dans ce pays, et en fait c’est plein de choses dont on peut être fiers.» On n’en doute pas. Juste avant l’entrée des protagonistes sur le terrain, les commentateurs de TF1 enfonçaient le clou : «C’est une déclaration d’amour à la France et au rugby, entre Jacques Tati et Amélie Poulain [choisis ton camp, ndlr]. Avec des clichés au sens noble du terme […] On est bien en France.»

Qu’y a-t-il donc de malaisant à l’extrême gauche?

Qu’est-ce qui défrise donc Libé ? Un village [gaulois?], surnommé Ovalie, posé sur une bâche qui recouvre le terrain – ne pas oublier qu’il y a un match ensuite – et des habitants joyeux. C’est vrai qu’ils ont l’air sympa, tous ces figurants aux noms illustres, de Joël Dupuch à Thierry Marx, à se balader dans cette scénographie en carton comme à une réunion costumée pour une remise de Légion d’honneur [quel est le rapport ?]. Costumée car l’action «se passe dans les années 50, commente TF1. Une image d’Epinal qu’on a, une carte postale française [Qu’est-ce qui dérange ? Carte postale, française ou les deux ? Pas assez de diversité, de féminisme et de LGBTQI+] Bonne idée. Si par exemple les concepteurs avaient choisi les années 40, il aurait fallu rajouter des Allemands [et le pacte germano-soviétique entre les nazis et l’URSS ?], ç’aurait probablement été moins bien, quoique intéressant, or là nous sommes après la bataille et «le village gaulois en place sous vos yeux» se la joue album d’Astérix décomplexé [Cherchez le complexe]. On reste entre nous et c’est pas plus mal [les décoloniaux ne sont pas encore les minoritaires-vedettes]. On peut roter à table si on veut, c’est la famille [que la famille de gauche est belle !].

Soudain, débarque du couloir des vestiaires un boulanger sur son triporteur : «Jean Miche», alias Jean Dujardin [ou inversement]. Il passe tel Jésus [la laïcité vue de gauche est christianophobe, islamophile et antisémite] distribuer ses pains, souriant, adepte des accolades et des petits verres de rouge [la convivialité incommode la gauche]. Franchement c’est crédible. Le triporteur, le marcel, le béret, la moustache, la miche de pain, le petit marché d’antan, les petites tables de café d’antan, la petite place de village d’antan… c’est d’antan et c’est tentant, c’est le fantasme et le souvenir en même temps : c’est la France qu’on regrette et qu’on aimerait revoir, des terroirs, de la modernité qu’on saisit, des traditions qu’on respecte, où tout le monde s’aime mais que personne n’a connue. A-t-elle jamais existé, cette carte postale, brandie aujourd’hui en image de notre société ? On la voit dans des fictions au cinéma jusqu’à la Nouvelle Vague [sic], dans les discours superficiels sur l’esprit français, dans les soubassements des pensées d’extrême droite, elle est là tartinée sur la pelouse où Jean Miche passe au gré des étals de marché qui proposent «ce que la France produit de meilleur» [indécent?]. Un smic à 2.000 euros [hors de propos: comme l’abattement fiscal de 7.650 euros en faveur des journalistes subventionnés par ]es travailleurs privés d’allocations, primes et autres aides] ? La fin des déserts médicaux ? L’inclusion pour tous ? [et la dette publique supportée par tous ?] «Des chocolats, du vin, des parfums…» toutes choses merveilleuses renvoyant le pays à un gigantesque duty free d’aéroport [l’équilibre de la balance du commerce est le cadet des soucis de la gauche fielleuse] d’où l’on ne décolle que pour le territoire de la nostalgie.

Une femme vient égayer ce gai tableau : Alice Renavand, la danseuse étoile, en tenue rose, sautille en grâce [elle a pour elle d’être née à Paris d’une mère vietnamienne…]. Jean Miche l’aperçoit. L’assistance se fige. Pétard, Jean Miche tombe amoureux. Et c’est vrai qu’en France, on ne rigole pas avec l’amour. Moins qu’avec les chocolats [racisme de Libé ?]. En France, on en a dans le froc [ça, c’est populaire ! Mais est-ce de bon aloi parmi les féministes d’EELV ?], et tandis que l’action reprend, Jean Miche Dujardin s’approche, regard intense [harcèlement ?], pour danser avec la donzelle [terme rance désignant une femme prétentieuse et ridicule: elle est genrée !]. Une sorte de Gene Kelly [référence américaine] rural exalté d’amour. En fond sonore, la rengaine [ ! ] l’Amant de Saint-Jean chantée par Zaz, autre fleuron du patrimoine national [sarcasme].

Allait-il s’arrêter là, Jean Miche, repartir au vestiaire avec la dame pour y concevoir une armée d’enfants [le président Hollande ne s’en est pas encore pris à la natalité des Blancs] ? Que non. Surgie de nulle part, Adriana Karembeu vient représenter la mode. «Une star qui fait tourner la tête de tous les hommes de l’assistance», dit TF1, à l’image des Françaises [non voilées de pied en cape] comme chacun sait. Elle pose devant l’objectif de Yann Arthus-Bertrand et son large béret («un bibi», souffle TF1) s’envole. Il n’en fallait pas plus pour que tout ce joli monde n’inventât le rugby. Habile. On a beau délirer dans les grandes largeurs devant les téléspectateurs de la planète, on est quand même là pour du sport. Des mêlées se créent donc, des gens se disputent, des performeurs rivalisent de saltos et vrilles pour attraper le bibi. «Une quarantaine d’acrobates professionnels», précise TF1. Excellent choix, il aurait été dommage de ternir le spectacle avec des acrobates amateurs qui se seraient pété [ ! ] les rotules à la première galipette [aujourd’hui, on tabasse les octogénaires, on viole en pleine rue et les enfants prennent des balles perdues. Ce n’est pas « rance »: c’est tout ce qu’il y a de plus frais… Et qu’il fallait mettre en scène ?].

Classement Shanghai des universités : Saclay, la mieux classée de la 6e puissance mondiale, est 15e

Quatre universités françaises dans le top 100

Tous les 15 août depuis maintenant vingt ans, le cabinet indépendant Shanghai Ranking Consultancy publie sa liste des 1.000 meilleures universités dans le monde. Cette année, la France conserve au total quatre établissements dans le top 100 du classement de Shanghaï, rapporte LCI.

A la quinzième position des meilleurs mondiaux se hisse l’université française de Paris-Saclay, soit le premier établissement de l’Europe continentale du classement. La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a salué la performance de Paris-Saclay qui « permet à la France de conserver pour la quatrième année consécutive son 3e rang mondial, sur la base du nombre d’établissements dans le top 20 ».

Aujourd’hui, 18 écoles françaises se placent parmi les 500 premiers, dont 3 autres universités d’Ile-de-France dans le top 50 : Paris Sciences et lettres (PSL), (41e), Sorbonne-Université, (46e), et l’université Paris-Cité (68e).
Parmi les autres français de ce palmarès : on compte, entre la 101e et la 150e place, Grenoble-Alpes et Strasbourg, puis Aix-Marseille (qui recule) et Montpellier dans les 151e-200e. Enfin, entre les 301e et 900e, figurent également Claude-Bernard-Lyon-I, Bordeaux, Lorraine, Côte d’Azur , Rennes-I et, à nouveau, Poitiers.

Macron se félicite des résultats du classement

Paris Sciences et Lettres (PSL), constituée de onze institutions académiques et de recherche, avec le soutien de trois organismes de recherche) arrive de son côté en 41e position, suivie de près par la Sorbonne Université qui figure à la 46e place. Enfin, Paris-Cité (fusion des universités de Paris-Descartes, Paris-Diderot et intégration de l’Institut de physique du globe de Paris) se hisse au 68e rang de ce classement. Compte ainsi 27 établissements dans cette édition du classement de Shanghai, la France se place septième nation la plus représentée derrière les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et l’Allemagne. Le président Macron a, quant à lui, félicité les acteurs de l’enseignement et de la recherche. « Vous faites de la France une grande Nation de formation, de recherche et d’innovation », a-t-il fait déclarer sur le réseau social X (anciennement Twitter).

Une progression notable pour la France, et ce, même si les universités anglo-saxonnes dominent encore une fois le classement. Sans surprise, sur les 20 premières universités qui figurent au classement, 15 sont américaines. Une suprématie qui s’explique en partie par la méthodologie appliquée Shanghai Ranking Consultancy. Ce classement a été créé « pour comprendre la performance des universités américaines afin que les établissements chinois puissent s’en inspirer »,explique au Figaro le successeur de Manuel Tunon de Lara, le professeur Yassine Lakhnech, président de l’université Grenoble Alpes et du conseil de la recherche de France Universités, ex-CPU.

Le jeudi 13 janvier 2022, à l’occasion du Congrès de ses 50 ans, la nouvelle dénomination de la Conférence avait été dévoilée. La CPU devenait « France Universités ». Au cours de cette journée d’échanges sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, le Président de la République et la ministre en charge de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, avaient salué le renforcement de la visibilité des établissements français à l’international. La ministre avait déclaré qu’avec « 5 universités françaises dans le top 100 du classement de Shanghaï, 83 établissements récompensés dans le classement thématique, dont 40 dans le top 100, la France est la première puissance universitaire en Europe, selon elle, et la 3e au monde ». En fait, sept mois plus tard, le classement d’août 2023 ne compte plus que quatre établissements dans le top 100 du classement de Shanghaï. Le journal La Provence titre : « L’université Aix-Marseille parmi les meilleures facs du monde,  » puis indique dans le cotps de son article que « si l’université Aix-Marseille perd quelques places, elle compte toujours parmi les 1.000 meilleures universités de la planète »…

Niger : la junte dénonce des accords militaires avec la France

Seules « les autorités légitimes » peuvent dénoncer les accords avec la France, riposte Paris

Pancarte hostile à la présence française au Niger lors d’une manifestation à Niamey,
le 3 août 2023.

« Face à l’attitude désinvolte » de Paris, les militaires à l’origine du coup d’Etat au Niger ont remis en cause le « stationnement » et le « statut » des militaires français dans le pays.

Les putschistes au Niger ont déclaré jeudi soir dénoncer plusieurs accords militaires conclus avec la France, qui concernent notamment le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte anti-djihadiste, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

« Face à l’attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation » du Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, militaires au pouvoir) décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat », a déclaré l’un des putschistes.

Rappel de l’ambassadeur du Niger en France rappelé

Par la même occasion, les militaires auteurs d’un coup d’État au Niger ont annoncé mettre « fin » aux « fonctions » d’ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo, dans un communiqué lu à la télévision nationale, au moment où les pressions pour rétablir l’ordre constitutionnel se multiplient internationalement.

« Il est mis fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la république du Niger (…) auprès de la république française », du « Nigeria », auprès de « la république togolaise » et « auprès des États-Unis », a déclaré un des putschistes.

Ils ont également assuré qu’ils riposteront « immédiatement » en cas d' »agression ou tentative d’agression » contre leur pays par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), trois jours avant la fin de l’ultimatum décrété par l’organisation pour un retour à l’ordre constitutionnel.

« La Cédéao étant impersonnelle, toute agression ou tentative d’agression contre l’État du Niger verra une riposte immédiate et sans préavis des Forces de défense et de sécurité nigériennes sur un de ses membres, à l’exception des pays amis suspendus », a déclaré un des putschistes, faisant allusion au Burkina Faso et au Mali.

« Le cadre juridique de [la] coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords qui ont été conclus avec les autorités nigériennes légitimes« , a souligné le ministère français des Affaires étrangères. Ces autorités « sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît », a-t-elle ajouté, tout en « prenant note » du communiqué de la junte. 

La France appelle par ailleurs « de nouveau au rétablissement des institutions démocratiques du Niger ».

« Le Niger est le dernier bastion pour le respect des droits », prévient Bazoum, le président déchu, ancien président du PNDS, membre de l’Internationale socialiste. Le coup d’Etat au Niger pourrait avoir des conséquences « dévastatrices » pour le monde et faire passer la région du Sahel sous « influence » de la Russie, via les mercenaires du groupe Wagner, écrit le président élu (le 21 février 2021), Mohamed Bazoum, 63 ans, dans une tribune parue jeudi dans le Washington Post. Le 24 février 2023, la junte au Mali soutenue par le groupe Wagner a fait partie des sept Etats membres de l’ONU (Russie, Bélarus, Syrie, Corée du Nord, Nicaragua, Erythrée) qui ont voté contre une résolution appelant à l’arrêt des combats en Ukraine et le retrait des forces armées russes d’Ukraine.

Séquestré depuis que son gouvernement a été renversé le 26 juillet par les putschistes, il prévient : « Dans la région trouble du Sahel, au milieu de mouvements autoritaires qui se sont imposés chez certains de nos voisins, le Niger est le dernier bastion pour le respect des droits ». L’ex-président serait-il sous l’influence maléfique du président démocrate Joe Biden ? En effet, le principal danger vient plutôt des groupes armés islamistes alliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique déjà établis à Bamako, Mali, et à Ouagadougou, Burkina Faso. Un an après le départ du Mali des soldats français de l’opération Barkhane, la région de Ménaka est passée sous le contrôle de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Malgré le soutien du groupe paramilitaire russe Wagner, l’armée malienne ne semble pas en mesure d’assurer la sécurité. Egalement présents dans la ville, les casques bleus ont tenté d’apaiser les tensions, mais leur mandat est arrivée à terme le 30 juin dernier. A la même date, au Burkina Faso, les djihadistes contrôlaient environ 40% du territoire burkinabé.

Les putschistes au pouvoir depuis huit jours à Niamey ont également annoncé qu’ils mettent fin aux «fonctions» d’ambassadeurs du Niger dans quatre pays, dont la France.

D’où vient le sentiment anti-français ? Des réseaux sociaux ? D’un candidat à l’adhésion à l’UE, peut-être aussi, un peu…