Eurovision 2024: la candidate d’Israël, cible des antisémites

La participation d’Israël à l’Eurovision 2024 contestée en Suède en Irlande ou en France

En  Suède, contre l’avis du public, les manifestations se multiplient et des associations d’extrême gauche appellent à exclure de la compétition la chanteuse israélienne Eden Golan. Celle-ci s’est produite ce jeudi 9 mai dans le cadre des demi-finales, sous haute surveillance policière, du fait d’appels de nombreux artistes et associations scandinaves à l’exclure du concours.

La gauche internationaliste  infiltre la guerre à Gaza dans la compétition musicale de l’Eurovision 2024 qui se déroule à Malmö, en Suède.

L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

Suède : 20.000 manifestants attendus à Malmö

La participation d’Israël au concours crée des tensions et depuis le début des festivités, dimanche 5 mai, la ville de Malmö est quadrillée, il y a énormément de police en armes dans les rues. Des snipers sont postés sur les toits aux abords de la Malmö Arena où se déroulent les concerts, les barrières antibéliers ont poussé un peu partout dans les zones où se concentrent les festivaliers.

La Suède a même demandé des renforts à ses voisins, la Norvège et le Danemark, pour l’occasion. Il y a, bien sûr, comme pour tout grand événement international, la crainte de l’attentat terroriste, une crainte d’autant plus ressentie en Suède depuis les autodafés du Coran en 2023 qui ont fait du pays une cible des islamistes, mais il y a aussi une mobilisation extrêmement forte et durable des habitants de Malmö contre la participation d’Israël à l’Eurovision, depuis le début de la guerre à Gaza. 

Des manifestations ont lieu tous les week-ends depuis le 7 octobre 2023. Partout dans la ville, on voit des drapeaux palestiniens aux fenêtres, des fresques contre la guerre qui dénoncent un génocide des Palestiniens, beaucoup de gens portent le keffieh noir et blanc autour du cou, pour manifester leur soutien à la cause palestinienne. Malmö est une ville populaire, universitaire, de gauche, qui a accueilli des milliers de réfugiés palestiniens et de tout le Moyen-Orient depuis les années 60, et où la solidarité panarabe est donc plus visible qu’ailleurs dans le pays. 20.000 personnes sont attendues dans les rues cet après-midi et ce soir pour une grande manifestation. La direction de l’Eurovision défend sa position, rappelle que l’événement est « apolitique« , et a demandé aux artistes sur scène, et au public, de ne pas brandir de symboles palestiniens.

L’artiste qui représente la Suède, Eric Saade (sans lien de parenté avec Rodolphe Saade, groupe CMA CGM et media La Provence, BFM, RMC) d’ascendance syrienne), qui est lui-même d’origine palestinienne par son père libano-palestinien, s’était enveloppé dans un keffieh autour du poignet lors du concert d’ouverture et il a été réprimandé, puisque ne sont autorisés, sur scène et dans le public, que les drapeaux des pays participants. Il y a deux jours, la direction de l’Eurovision a également demandé à la chanteuse irlandaise, Bambie Thug, ouvertement pro-palestinienne, de retirer de son costume des inscriptions de soutien à Gaza.

L’Union européenne de Radiodiffusion (UER) qui organise le concours, marche sur des œufs. Elle a exigé que la chanteuse israélienne, Eden Golan modifie le titre et le contenu de sa chanson initialement intitulée « Pluie d’octobre », puisque les références à l’attaque terroriste du Hamas contre Israël étaient trop manifestes. Ce qui est sûr, c’est qu’ici, à Malmö, beaucoup dénoncent l’hypocrisie du deux poids deux mesures. Pour des raisons politiques, la Russie a été bannie du concours suite à son entrée sur le territoire de l’Ukraine qui la menace sur sa frontière occidentale depuis 2022 et lors des dernières éditions de l’Eurovision, le soutien partisan du festival aux Ukrainiens était clairement affiché. Donc le fait que les artistes partagent une sympathie pour les près de 35.000 morts à Gaza, pose le problème de la politisation de l’Eurovision, comme des Jeux Olympiques, par la même minorité agissante et intolérante. 

En Irlande, des artistes ont signé une pétition appelant leur candidate, Bambie Thug, à boycotter le concours. L’Irlande n’a pas gagné l’Eurovision depuis 1996 et l’île n’est pas non plus allée en finale depuis 2018. Bambie Thug, originaire de Cork, vient de changer la donne. L’artiste irlandaise non-binaire, au style gothique et plus que loufoque, s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi 11 mai. Or, avec la présence d’Israël, sa participation au concours est critiquée dans le pays. Des centaines d’artistes irlandais ont signé une pétition l’appelant à boycotter le concours.

400 artistes appellent Bambie Thug à se retirer de la compétition

L’Irlande a décidé cette année d’envoyer « la sorcière » à l ’Eurovision. Voilà comment l’artiste est surnommé par les médias irlandais, alors que Bambie Thug s’est qualifiée pour la finale de la compétition samedi soir. L’artiste a 31 ans et se décrit plutôt comme une « popstar queer de ouija« . Le ouija en référence à cette planche, censée permettre la communication avec les esprits. Bambie Thug défie le genre et fait face à de nombreuses critiques.

Plus de 400 artistes irlandais, opposés à la participation d’Israël, l’ont appelé à se retirer de la compétition. Parmi eux, l’actrice Siobhan McSweeney, connue pour son rôle dans la série Derry Girls. Ces artistes déclarent dans leur lettre, qu’« en participant à l’Eurovision, Bambie Thug se tient aux côtés de l’oppresseur ». Ils écrivent également que les Palestiniens ont demandé aux artistes de boycotter ce concours. Bambie Thug devrait donc choisir d’être « du bon côté de l’histoire ».

Cette lettre rejoint celle de plus de 16.000 téléspectateurs irlandais, qui ont demandé au directeur général de la RTE, la plus grosse chaîne irlandaise de retirer l’Irlande de l’Eurovision. La lettre des artistes estime également que ce genre d’événement mondial serait utilisé par la propagande pour Israël. On observe en fait que l’extrême gauche poursuit à travers la planète sa chasse aux sorcières.

En France, la gauche islamo-gauchiste s’aligne sur ses voisins

La France Insoumise et d’autres politiques européens demandent l’exclusion d’Israël. En dépit de l’activisme des antisémites, Israël se qualifie pour la finale : les manifestations à Malmö, le 9 mai, n’ont pas intimidé l’artiste.

Sophia Aram dénonce le « deux poids, deux mesures » des gauches partisanes du Hamas contre Israël

Cas isolé à France inter, l’humoriste stupéfie une part du monde du théâtre

A 50 ans, Sophia Aram ne réclame pas la démission de Rachida Dati, ministre de la Culture, ce qu’elle fit il y a douze ans à propos de Nadine Morano, ministre chargée de l’apprentissage. La journaliste a appris…

Lors de la 35e Nuit des Molières ce lundi 6 mai, 2024, Sophia Aram a dénoncé le « silence » du monde du théâtre sur les attaques du Hamas. « Comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans être aussi solidaire des victimes israéliennes ? », a interpellé la chroniqueuse.

Arrivée sur scène pour remettre le Molière de la comédie, Aram a rêvé: « J’aimerais tellement faire de ce moment un moment léger, inclusif et bienveillant, tout nous quoi », dit-elle en commençant son discours. « Un moment de tendresse entre théâtre privé et théâtre public, ou un moment de réconciliation entre Rachida Dati et “Kebab”, le chien de Gabriel Attal. Mais comme je suis prudente, je me contenterai d’un message de service », continue Sophia Aram.

« Nous qui partageons la liberté de pousser un cri sur toutes les scènes de France ou de hurler nos indignations sur tout et n’importe quoi dans les tribunes, dont la plupart sont co-signées par Annie Ernaux, je pense que nous devons faire aussi attention à nos silences », met en garde l’humoriste.

Aram appelle à plus d’équité

« Car voyez-vous, dans le brouhaha de nos indignations faciles, le silence même relatif après ce 7 octobre dans lequel 1.200 Israéliens ont été massacrés, est assourdissant », estime-t-elle, en référence aux attaques des terroristes islamistes du Hamas contre des civils israéliens en octobre dernier.

Si des personnalités de la culture se sont exprimées à plusieurs reprises, notamment pendant les César, pour défendre les habitants de la bande de Gaza qui subissent la riposte d’Israël depuis sept mois, elles sont bien moins nombreuses à exprimer leur soutien à Israël.

C’est ce que pointe Sophia Aram : « S’il est évident que nous partageons tous les appels au cessez-le-feu, comment être solidaires des milliers de civils morts à Gaza sans être aussi solidaires des victimes israéliennes ? Comment exiger d’Israël un cessez-le-feu sans exiger la libération des otages israéliens ? Comment réclamer le départ de Netanyahu sans réclamer celui du Hamas ? »

Ses propos ont été accueillis par les applaudissements nourris du public réuni aux Folies Bergères. Mais le Molière de l’humour 2024 ne s’arrête pas là. « Ce silence qui accompagne les victimes du 7 octobre et les otages continue de nous diviser et de blesser tous ceux, juifs ou non, qui sont attachés aux droits humains », poursuit-elle.

« Il ne tient qu’à nous tous de briser ce silence et la solitude d’une partie de ceux qui nous écoutent, au théâtre ou ailleurs », souligne-t-elle. Avant de conclure : « J’aurais pu trouver plus léger mais je vous assure, rien de plus sincère. Maintenant que je vous ai bien détendu, place au rire. »

La fin de son discours a de nouveau suscité de chauds applaudissements et des sifflets d’approbation de la part des invités, ainsi que de la maîtresse de cérémonie Caroline Vigneau. Les autres, visages fermés, n’ont pas manifesté leur colère: elle viendra plus tard avec des réactions d’Aymeric Caron (LFI) et Aurélien Taché (EELV-les Ecologistes), deux sectaires haineux.

Le député Taché a accusé Aram « d’applaudir le génocide à Gaza ».

Un commentaire qui n’a pas manqué de faire réagir Jean-Baptiste Moreau. L’ancien député français a répondu sous ce tweet : « Franchement ferme-la du haut de toute ta médiocrité. Avoir partagé les mêmes bancs que toi est une honte indélébile pour moi. » Une passe d’armes entre les deux hommes politiques a alors commencé. « Mais tu n’y as jamais eu ta place sur ces bancs », lui a répondu Aurélien Taché, affirmant qu’ « Emmanuel Macron avait juste besoin d’un “paysan” (en carton comme toi, pas comme mes grands-parents)

Jean-Baptiste Moreau n’a pas laissé filer: « Merci du mépris digne de quelqu’un qui n’a jamais rien fait de ses 10 doigts comme toi », a-t-il écrit. « Continue la politique et les retournements de veste, tu n’es bon qu’à ça », a-t-il poursuivi, appelant le député écologiste à venir lui « dire en face » ses propos. « Mais pour cela, il te faudrait avoir du courage, mot dont tu ignores jusqu’au sens, pas comme mythomanie par contre », a-t-il conclu.

« Si vraiment tu me cherches, je suis toutes les semaines à l’Assemblée Jean-Baptiste. Tu connais l’adresse ? Maintenant, va éructer ailleurs s’il te plaît », a finalement répondu Aurélien Taché, mettant un terme à la discussion.

Autre totalitaire, Aymeric Caron a déposé sa bouse

« Sous couvert de plaidoyer peace and love, elle a pris en otage la scène pour dénoncer, une fois de plus, celles et ceux qui s’engagent contre le génocide en cours à Gaza, et elle a menti sur le prétendu silence qui aurait entouré les actes terroristes du 7 octobre, pourtant largement dénoncés, de manière unanime », a-t-il écrit sur X.

Sophia Aram a répondu aux députés LFI Aurélien Taché et Aymeric Caron, jugeant leurs accusations « délirantes » et leurs réactions « inouïes ». « C’est une folie totale. Ces mots sont dingues », a-t-elle jugé, écoeurée, sur le plateau de « C à vous », sur France 5.

« Varsovie, Tréblinka et maintenant Gaza » : ignominie des révisionnistes pro-palestiniens, Place de la République

Négationnisme de la Shoah sur la place publique à Paris

Quand Macron pava la voie de Mélenchon

Hier après-midi mardi, veille de l’Armistice du 8-Mai 1945, une manifestation pro-palestinienne avait lieu Place de la République à Paris. Des slogans révisionnistes y ont été scandés par une jeunesse inculte et grégaire aux esprits colonisés par LFI.

Savent-ils ce qu’ils disent sans honte, ces déficients à qui personne n’a le cran de dire qu’ils sont des buses ? On a ainsi entendu: ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza, on avait dit plus jamais ça!”.

Par ailleurs, des banderoles appelant explicitement à la destruction d’Israël ont été brandis: ”Palestine martyrisée, Israël expulsé” pouvait-on lire.

Et si les pro-palestiniens de Scienes Po et de La Sorbonne se mettaient au travail

Le journaliste français, Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements, s’est indigné sur X: ”A Paris, Place de la République, cet après-midi. Un nouveau seuil a été franchi dans la connerie et l’ignominie par ceux qui hurlent ”Varsovie, Treblinka et maintenant Gaza! On avait dit plus jamais ça”. Que dire devant une telle haine des juifs et un tel révisionnisme?”.

La haine antisémite s’étend en France: aux manifestations dans les universités s’ajoutent maintenant les profanations de tombes. Ainsi dans un cimetière en Dordogne, des inscriptions ”Habib, sioniste”, ”Zemmour, juif”, ”Hanouna, juif” ont été taguées.

En Grèce, un groupe de touristes israéliens a échappé de peu au lynchage par une foule pro-palestinienne qui manifestait devant un hôtel appartenant à des Israéliens.

Gilles Kepel avait mis en garde contre la prévalence de l’idéologie sur le savoir dans l’enseignement de nos universités:

Une bénévole chassée des Restos du coeur: elle est au FN !

Noire, juive ou lesbienne, c’était du racisme, de l’antisémitisme ou de l’homophobie…

Mais elle est sympathisante du RN et la chasse aux sorcières est légitime… Sexagénaire au RSA, bénévole aux Restos du Cœur et électrice du Rassemblement national, Colombe avait ému jusqu’à la gauche après la diffusion  d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux, avec plus de 5 millions de vues.

Mais l’association, dont la « neutralité politique » est un « principe non négociable », a indiqué samedi 4 mai que Colombe ne fait plus partie de ses bénévoles. Selon les Restos, il s’agit d’une décision de la sexagénaire!

Sur les images tournées par TF1 en marge du meeting de Marine Le Pen, le 1er mai à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, Colombe avait fondu en larmes en racontant sa situation personnelle.

« On est arrivé dans un monde de fous, il faut qu’on trouve des solutions. On a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures, on a les huissiers, les menaces (…) Il n’y a pas de travail, pas d’usine », avait confié cette bénéficiaire du RSA âgée de 60 ans, à la recherche d’un emploi, au journaliste Paul Larrouturou, journaliste à LCI et ancien chroniqueur de Quotidien, diffusé sur TMC . « Je ne trouve pas de travail, mais je suis bénévole aux Restos du cœur et j’aide les gens de la rue », ajoutait-elle, très émue. Virée ! La discrimination au faciés est raciste, mais la discrimination politique est « citoyenne »…

« Quand certains jours la bataille politique nous paraîtra difficile, il suffira de penser à Colombe. Elle nous rappellera toujours pour quoi et pour qui nous nous battons », avait déclaré Marine Le Pen, après que le Rassemblement national a partagé le témoignage de son électrice sur les réseaux sociaux.

« Toutes les Colombe du pays, nous ne devons pas les mépriser, mais les entendre, les comprendre. Et que demain, elles placent leur espoir et leur bulletin chez nous, à gauche », avait de son côté réagi le député LFI François Ruffin sur X (anciennement Twitter).

Cacophonie aux  Restos du Cœur

Malgré tout, les mots de la sexagénaire n’ont semble-t-il pas plu a l’association des Restos du Cœur. « On lui a rappelé un principe qui n’est pas négociable, c’est la neutralité politique. On le rappelle d’ailleurs à nos bénévoles quand ils sont candidats à des élections, ils n’ont pas le droit de faire état de leur bénévolat. On n’a pas l’intention de se faire instrumentaliser par qui que ce soit », a ainsi affirmé Yves Mérillon, porte-parole national de l’organisation.

La direction parisienne de l’association de solidarité assure que c’est bien son adhérente qui a elle-même fait le choix de démissionner dans une lettre après les remontrances qui lui ont été adressées. Une source locale indique cependant que Colombe a été abruptement poussée vers la sortie.

Sur X, le député RN Sébastien Chenu

et le député européen Gilbert Collard ont imputé à l’association le départ de Colombe, tout comme le colistier de Jordan Bardella pour les européennes, Matthieu Valet.

Qui, à Renaissance ou au PS,  a manifesté de l’empathie pour Colombe et / ou condamné les Restos ?

Européennes: la campagne Renaissance est financée par de grands groupes américains, révèle Bardella

L’ALDE, dépendante de Microsoft, Amazon, Facebook…, finance la liste Macron

Macron et Mark Zuckerberg,  le patron de Facebook,
à l’Elysée en mai 2019

« Je ne fais partie d’aucun parti », a prétendu à de nombreuses reprises la tête de liste de l’alliance présidentielle aux élections européennes, Valérie Hayer.

Lors du débat sur BFMTV ce jeudi 2 mai face au candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, elle s’est exposée en provoquant une riposte sur le financement de sa campagne par de « grandes boites américaines ».

« Votre campagne est financée par l’ALDE [Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe], le parti politique européen qui finance votre campagne est financé par Microsoft, Amazon, Meta… », a signalé le président du RN.

« Moi, je ne reçois pas de financement de grandes boîtes américaines », a-t-il opposé. « Je ne suis membre d’aucun parti politique européen », a affirmé Valérie Hayer en réponse.

Des accusations anciennes

Macron s’est entretenu avec Sundar Pichai,
le PDG de Google 
en janvier 2018 à l’Elysée

Cette information date des dernières élections européennes. En 2019, Marine Le Pen avait déjà taclé le parti présidentiel, La République en marche à l’époque, d’être associé au Parlement européen à des partis libéraux, financés par de grands groupes, après des révélations faites par France 2 et Le Monde.

Pour être plus complet, il faut ajouter que le congrès politique de l’Alde, en novembre 2018, était financé non seulement par les grandes multinationales américaines Google, Walt Disney, Microsoft et même… Bayer, le fabriquant du glyphosate depuis le rachat de Monsanto, mais aussi que, d’après le Parlement européen, depuis les dernières élections en 2014, les entreprises ont donné plus de 425.000 € à l’ALDE.

Cinq ans auparavant, le parti libéral européen ALDE -allié de LAREM- avait déjà été pointé par ces enquêtes. Dès mars 2019, il avait toutefois assuré qu’il avait changé ses pratiques de financements, poussé par son partenaire français.

Cette « pratique est incompatible avec une vie démocratique irréprochable », avait tancé à l’époque le parti macronien…

Macron avec le milliardaire
et philanthrope Bill Gates,
après leur rencontre à l’Elysée le 16 avril 2018s

Ressorties ce jeudi soir pour les européennes de 2024 par Jordan Bardella, ces pratiques ont été aussitôt niées par l’entourage de campagne de Valérie Hayer auprès de BFMTV.

« Les entreprises ne peuvent pas financer les partis français », ont-ils déclaré jeudi 2 mai. « Il n’y a aucun lien financier » entre l’ALDE et Renaissance. « Le parti n’est pas membre de l’ALDE », a encore assuré l’entourage de Valérie Hayer, pour noyer le poisson. Pourtant, à l’époque, La République en Marche (LREM) dépêcha une émissaire pour annoncer son alliance avec le parti centriste européen. « L’ALDE est le noyau avec lequel En Marche veut construire cette coalition », déclarait sous les applaudissements Astrid Panosyan, déléguée à l’action internationale du parti de Macron et épouse d’un cofondateur du Printemps républicain, mouvement qui entend lutter contre « l’extrême droite comme l’islamisme politique », et défendre une laïcité.

« Fake news » ?

Sur X (ex-Twitter), Pieyre-Alexandre Anglade, le député des Français du Benelux et directeur de campagne de la candidate, a dénoncé une « fake news » de la part du RN, ce proche de Stanislas Guerini et Stéphane Séjourné n’hésitant pas à moquer sa connaissance des financements de campagnes.

Stéphane Séjourné ??

« La France est un “pays de racistes dégénérés” »

La journaliste d’”Arrêt sur images” Nassira El Moaddem est salariée du service public

Ancienne journaliste à iTélé, Canal + et au journal de 20h de France 2, directrice et rédactrice en chef du Bondy Blog, cette franco-marocaine est diplômée de l’ESJ de Lille

Présidente-directrice générale de Radio France, Mme Sibyle Veil a deux motifs de prendre des sanctions, les termes « racistes » et « dégénérés ».

L’épouse d’un petit-fils de Simone Veil couvre-t-elle les insultes de sa salariée ou compte-t-elle la mettre à pieds ?

Philippe, 23 ans, sauvagement tué à la batte de baseball et à la hache pour lui voler son téléphone 

Guet-apens sur un site de rencontres ?

A Grande-Synthe (Nord), un jeune homme de 23 ans a été agressé à la batte de baseball et à la hache à proximité du lycée du Noordover, dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril.  La victime aurait ensuite été traînée jusqu’au parking situé à l’arrière d’un supermarché, où les secours l’ont retrouvée inconsciente vers 1h50 du matin, dans un état préoccupant, selon Nord Littoral. L’homme est mort dans la soirée de mardi 16 avril, d’après France Bleu Nord.

Philippe Coopman présentait de multiples fractures et des traces de coups violents, notamment au visage, a indiqué le Parquet de Dunkerque. Il a été retrouvé partiellement nu, le pantalon baissé. Par ses agresseurs de la milice des moeurs?

Le jeune travailleur social roué de coups sur un parking de Grande-Synthe (Nord) aurait été inscrit sur le site de rencontres gratuit Coco et aurait eu un rendez-vous avec une jeune femme. Mais ce dernier aurait été victime d’un guet-apens. Deux suspects auraient reconnu avoir tendu un piège à la victime. L’agression de Philippe était-elle préméditée ?

Le jeune homme était au téléphone au moment des faits lorsqu’il a été accosté par trois individus qui lui ont réclamé son portable, puis agressé. L’objet n’a pas été retrouvé.

Philippe ne serait pas le première cible de ces rendez-vous nocturnes pour appâter des « pigeons » et les extorquer : d’autres agressions de ce type auraient récemment été signalées. La dernière remonterait à ce samedi, dans la même ville. Pour l’heure, les trois suspects sont recherchés. L’enquête pour « tentative d’homicide volontaire en bande organisée » a été requalifiée « en meurtre en bande organisée » et déterminera si la série d’agressions a été commise par la même bande.  

Ce mercredi 17 avril, un mineur a été placé en garde à vue« Les investigations se poursuivent activement afin d’identifier tous les mis en cause et d’éclaircir les circonstances« , précise le ministère public.

Cagnotte

« Ne cédons pas à la peur ni à l’esprit de vengeance. Continuons à défendre le vivre-ensemble dans notre ville. Continuons à œuvrer pour l’éducation, la bienveillance et la fraternité », a communiqué le premier magistrat de Grande-Synthe sur Facebook, après la publication sur les réseaux sociaux de photos présentées comme celles des agresseurs, accompagnées de commentaires menaçants.

Grande-Synthe, tristement célèbre

Depuis 2006, cette ville de la banlieue de Dunkerque est touchée par la crise des clandestins voulant rejoindre l’Angleterre : un camp de « réfugiés » se forme dans la pépinière de Le Basroch. En décembre 2015, 2.400 réfugiés vivent à Basroch. Le maire de Grande-Synthe, Damien Carême (PS, puis EELV), et Stéphane Roques, directeur général de Médecins sans frontières, MSF, décident, le 20 janvier 2016, de transférer le camp sur le site de 5 hectares de l’entreprise de travaux publics Setra qui déménage à Saint-Pol-sur-Mer.

Le camp de La Linière aura une capacité de 2.500 places, 500 tentes chauffées, plusieurs douches, plusieurs sanitaires, une collecte des déchets et un centre de soins, pour un coût de 2 millions d’euros pris en charge par MSF et de 400.000 euros par la municipalité. Une fois les migrants partis de la forêt de Basroch, un écoquartier de 500 logements y sera construit.

Toutefois la mairie PS a accordé en mai 2020 un permis de démolir concernant les bâtiments désaffectés des terrains de La Linière, ainsi qu’une suppression des sanitaires installés préalablement, une action dénoncée par Médecins du monde qui prit parti dans l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 2017 opposant Marine Le Pen et Emmanuel Macron:  dans une tribune avec soixante autres associations, Médecins du monde appela à faire barrage à la candidate RN.

Officiellement, le camp illicite d’un millier de personnes installées à Grande-Synthe est démantelé depuis le 16 novembre 2021.

Dérives sectaires: le RN et LR saisissent le Conseil constitutionnel

La création d’un  délit de « provocation à l’abstention de soins » médicaux, une atteinte excessive à la « liberté d’expression »?

Les députés RN d’un côté et les sénateurs LR de l’autre ont saisi le Conseil constitutionnel sur la loi contre les dérives sectaires, contestant la création d’un nouveau délit de « provocation à l’abstention de soins » médicaux, peut-on lire sur le site du Conseil constitutionnel, ce mardi 16 avril.

Face aux « gourous 2.0 » et leurs prétendus remèdes naturels miracles contre le cancer, le projet de loi, adopté par le Parlement le 9 avril, crée un délit de provocation à l’abandon ou l’abstention de soins, passible d’un an d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende. Voire trois ans de prison et 45.000 euros d’amende quand la provocation a été suivie d’effets.

Est visée « la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées » à « abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique », lorsque cet abandon « est présenté comme bénéfique pour la santé », alors qu’il peut avoir des « conséquences particulièrement graves ».

Les députés RN, comme les sénateurs LR, y voient « une atteinte excessive à la liberté d’expression ».

Censure du débat médical

« C’est l’ensemble du débat médical qui risque d’être mis sous cloche et l’exclusion des lanceurs d’alerte de son champ d’application n’y changera rien: un lanceur d’alerte ne peut être reconnu comme tel que plusieurs années après ses révélations, posant un grave problème de temporalité et rendant possible des condamnations infondées », dénoncent les députés RN dans un communiqué.

Ce texte « porte toujours le vice originel d’une atteinte grave aux libertés fondamentales des Français, notamment la liberté d’expression et la liberté de conscience », ajoutent-ils.

Pour les sénateurs LR, « ni la nécessité, ni la proportionnalité de ces nouvelles incriminations ne sont établies » dans la mesure où il existe déjà plusieurs autres incriminations comme la répression « de l’exercice illégal de la médecine » ou « des pratiques commerciales trompeuses ».

Dans leur saisine, les sénateurs LR contestent également la création d’un délit de placement ou de maintien en état de « sujétion psychologique » qui revient, selon eux, « à permettre la sanction de tout type d’emprise, de manière générique, ce quelle qu’en soit l’origine (religieuse, idéologique, conjugale, familiale, etc.) ».

Au Parlement, les débats avaient été houleux, ravivant les plaies des controverses sur le pass sanitaire et des vaccins contre la Covid.

France 2 caricature la  » baudruche Bardella »: service public d’opinion ?

La chaîne publique affiche son parti-pris anti-RN

France 2 étaye les critiques qui dénoncent dans le service publique de télévision une chaîne  d’opinion. Cette chaîne d’information subventionnée par tous les contribuables a décidé d’attaquer frontalement Jordan Bardella. Ce matin, à l’antenne par écrit et dans la bouche de ses journalistes, le patron du Rassemblement National a été qualifié de « baudruche » dans une édito diffusé sur France 2 à 6h10, puis ensuite répété en boucles sur la chaîne France Info, sur le réseau de propagande de l’Etat. Eric Dupond-Moretti a-t-il passé le relais ?

La tête du liste du RN aux européennes, qui caracole aujourd’hui à près de 30% dans les intentions de votes, fait donc l’objet d’un tir groupé de France Télévisions présidée par Delphine Ernotte, assistée de Sibyle Veil (Radio France), comme on peut le constater dans l’extrait ci-dessus.

Sur quoi France Info se fonde-t-elle pour qualifier Jordan Bardella de « baudruche » ? L’éditorialisteAlix Bouilhaguet, aussi rédactrice en chef de « L’Emission politique » sur France 2, commence pourtant son papier en évoquant « les attaques de la macronie qui ne semblent pas avoir de prises sur lui ».

La journaliste politique évoque alors « les liens de son parti avec la Russie » – elle a dû aller y trouver le financement de sa campagne présidentielle que lui refusaient les banques françaises – et regrette « qu’il séduise les jeunes » en « courtisant l’électorat de droite » et au-delà.

Pas de quoi justifier l’emploi de ce mot qui pourrait être qualifié d’insulte par certains ou tout au moins de mépris. Alix Bouilhaguet évoque alors « des couacs entre Jordan sur la Russie ou sur les peines planchers. Bref, sans doute un peu léger pour comparer Jordan Bardella à une baudruche, même si on est en désaccord avec sa stratégie ou sa ligne politique. 

Le grâcieux Jean-Baptiste Marteau cautionne aisément: partout où il est passé, ce journaliste a toujours été utilisé comme bouche trou

Selon le Larousse, « baudruche » appliqué à un une personne désigne une « personne sans caractère ou de réputation surfaite » ou « personne sans consistance, » selon Le Robert. Le site « découvrir le français, »  indique de son côté qu’une « baudruche » est une « personne se donnant de l’importance sans en avoir. Personne versatile, sans volonté propre, qui se laisse facilement influencer. » De son côté, le site L’internaute, co-propriété du groupe Le Figaro, est encore plus dure dans la définition, puisque le mot appliqué à une personne désigne une « personne stupide et prétentieuse. »

Les trolls donnent libre cours à leur haine, sur ordre, en écho à leur source : 

La maire DVG d’Avallon recélait  cannabis, cocaïne lingots d’or et… armes à son domicile

Jamilah Habsaoui nie en bloc toute implication directe

La maire Divers gauche d’Avallon, Yonne, a été placée en garde à vue, dimanche 7 avril, pour détention ou recel de cannabis, cocaïne mais aussi de lingots d’or saisis à son domicile. On parle aussi d’armes. En tout, sept personnes, dont deux frères de l’élue, ont été arrêtées.

Dimanche 7 avril, dans le cadre de l’opération anti-drogue Place nette XXL, les gendarmes ont saisi de grosses quantités de drogue à Avallon (Yonne). Un butin découvert au domicile de la préparatrice en pharmacie Jamilah Habsaoui, maire divers gauche de la commune.

Cannabis, cocaïne, lingots d’or…

Joli pavillon de
préparatrice en pharmacie

L’opération a débuté dès 6 h du matin, dimanche. L’enquête était conduite par la brigade de recherches d’Avallon, renforcée dans le cadre de cette opération par d’autres unités comme le Psig et une équipe cynophile. Au total, quelque 75 gendarmes étaient mobilisés sur l’opération.

70 kg de cannabis, près d’un kilo de cocaïne, 20 lingots d’or et plus de 7.000 € en espèces ont été saisis. D’après les informations de L’Yonne républicaine, des armes auraient également été saisies par les enquêteurs.

Un de ses frères visés

Les gendarmes ont découvert la drogue dans une dépendance de la maison de la maire. Outre le domicile de l’élue, la mairie et la pharmacie où elle travaille ont été perquisitionnées, a souligné le procureur. C’est l’un des frères de la maire, connu pour trafic de stupéfiants, qui était la cible prioritaire du coup de filet. En tout, sept personnes, dont la maire et deux de ses frères, ont été interpellées.

Native d’Avallon, Jamilah Habsaoui, 46 ans, a été élue maire en mars 2021 de cette commune de 6.000 habitants, après avoir été conseillère municipale depuis 2014, puis première adjointe. Elle est également conseillère régionale déléguée en charge de la ruralité pour la Bourgogne-Franche-Comté. L’enquête doit désormais déterminer si Jamilah Habsaoui était au courant de la situation ou non.

« Je pensais que c’était un gag »

L’interpellation de Jamilah Habsaoui a été un choc pour la ville. « Je pensais que c’était un gag, souvent sur Facebook il y a des fake news. Mais je croise des voisins qui me disent : « Non non, ce n’est pas une blague » », a témoigné une Avallonnaise.

Auprès de France 3, un autre habitant se montre moins naïf, affirmant que l’entourage de la maire aurait une mauvaise réputation à Avallon. « Ça ne me surprend pas, ça fait des années que ça gravite autour d’elle. Je ne la mets pas en cause personnellement, mais autour d’elle. Son entourage est assez connu malheureusement. Ça allait finir par tomber. »

Décryptage de Gaspard Proust :

Ce qui a filtré de la mort de Shamseddine, 15 ans, agressé à la sortie de son collège à Viry-Châtillon ?

Shamseddine, victime de son acclimatation à l’Occident et de « grands frères » réactionnaires

Le collège Les Sablons, à Viry-Châtillon (Essonne), le 5 avril 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Shamseddine, un adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs « personnes » jeudi 4 avril à la sortie de son collège de Viry-Châtillon (Essonne), a succombé vendredi aux blessures qui lui ont été infligées. Après une vague d’interpellations le même jour, quatre jeunes individus ont été mis en examen pour « assassinat », et une jeune complice pour « abstention volontaire d’empêcher un crime », dans la nuit de dimanche à lundi.

La victime a été rouée de coups à 100 mètres de son collège. Elève de 3e, l’adolescent a été passé à tabac « entre 16 heures et 16h30 » par « plusieurs individus », à moins de 100 mètres de l’établissement, selon le Parquet. D’après le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, qui a témoigné, Shamseddine sortait du collège et rentrait chez lui au moment de son agression. Selon l’élu, il a été retrouvé « hagard dans une cage d’escalier, il ne pouvait plus répondre ». Il a ensuite été transporté en urgence absolue à l’hôpital Necker, à Paris, avec un pronostic vital engagé. Il a été opéré dans la nuit et est « décédé ce jour [vendredi] en début d’après-midi », indique le Parquet. 

« Comment [des] personnes peuvent s’acharner comme ça ? », s’est indigné le maire de la ville francilienne. Le collège ne posait pas de problèmes particulier, a-t-il assuré. « C’est un collège, comme dans tous les collèges de France, où il y a des adolescents qui s’engueulent ou qui se tapent dessus de temps en temps, ce qui n’est pas une bonne chose, il ne faut pas se voiler la face, a-t-il détaillé. Mais ce n’est pas un collège où il y avait de l’ultraviolence comme ça. Il y a eu des problèmes de harcèlement à quelques reprises. Mais ce n’est pas un endroit à stigmatiser particulièrement, » a-t-il estimé.

Les suspects disent avoir réagi à des échanges entre la victime et la sœur de deux d’entre eux

Selon les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des gardés à vue, citées par le procureur Grégoire Dulin dimanche, deux des mis en cause avaient appris, plusieurs jours avant les faits, que « leur sœur correspondait avec des personnes de son âge sur des sujets relatifs à la sexualité », notamment avec Shamseddine. « Craignant pour sa réputation et celle de leur famille, ils avaient « enjoint » à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec elle, a précisé le magistrat. Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait de pouvoir librement parler avec leur sœur, n’ayant pas encore eu à subir de pression de leur part ».

Jeudi, les deux frères, accompagnés de deux connaissances, se sont alors rendus à proximité du collège Les Sablons, où ils ont croisé la victime, Shamseddine, « de manière fortuite, » selon eux. Ils ont affirmé aux enquêteurs qu’ils ont demandé à l’adolescent de les suivre dans un hall d’immeuble pour avoir « une explication au sujet des propos qu’il tenait à l’égard de la jeune fille ». « Le ton [est] monté et des coups [ont] été portés, entraînant la chute de la victime », selon le récit relaté par le procureur.

L’un des deux frères, âgé de 20 ans, a expliqué qu’il a contacté les secours. Mais, « pour assurer leur fuite », affirme le Parquet, il aurait donné « de fausses indications aux services de police, en expliquant notamment qu’il avait vu plusieurs jeunes cagoulés s’enfuir à pied ».

Quatre suspects et la jeune femme ont été mis en examen

L’enquête, confiée à la police judiciaire de l’Essonne, avait été ouverte des chefs d' »assassinat » et « violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire », et cinq interpellations avaient eu lieu vendredi.

Dans la nuit de dimanche à lundi, quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour « assassinat ». Deux des mis en cause – un majeur de 20 ans et un mineur – ont été placés en détention provisoire. Les deux autres mineurs sont également incarcérés dans l’attente d’un débat contradictoire devant les juge des libertés et de la détention, mercredi, a expliqué le Parquet.

Le procureur a requis le placement en détention provisoire des quatre suspects, dont trois sont connus de la justice, à cause, a-t-il dit, des « risques de concertation et de pression sur les témoins, ainsi que du trouble majeur à l’ordre public suscité par l’extrême gravité des faits ».

« Ce n’est pas un assassinat mais des coups mortels sans intention de la donner », a contesté devant la presse l’avocat à Evry-Courcouronnes d’un des quatre jeunes, Jacques Bourdais, assurant que son client s’était « spontanément rendu au commissariat » pour y être entendu.

L’enquête a également permis d’établir que la sœur, âgée de 15 ans et également placée en garde à vue, n’était pas présente au moment des faits. Mais elle a été mise en examen du chef d' »abstention volontaire d’empêcher un crime ». Comme le Parquet l’avait requis, « une mesure éducative judiciaire provisoire a été ordonnée à son égard, avec un placement dans un établissement éducatif et l’interdiction de paraître dans l’Essonne ».

Macron a appelé à « protéger l’école » 

L’école « doit rester un sanctuaire » face à « une forme de violence désinhibée chez nos adolescents », a réagi Macron, vendredi en début d’après-midi, lors d’un déplacement dans une école élémentaire parisienne, après les agressions de Shamseddine et de Samara à Montpellier. 

« Nous serons intraitables contre toute forme de violence », et « il faut protéger l’école de ça », a martelé le chef de l’Etat, exprimant son « plein soutien » et sa « compassion » pour Shamseddine, alors que son décès n’avait pas encore été annoncé. Mais « je ne sais pas si l’école est liée à ça » et « je ne veux pas qu’on fasse des raccourcis peut-être excessifs », a-t-il ajouté, soulignant que les faits se sont déroulés en dehors du collège de l’adolescent, et souhaitant « que la justice puisse faire la clarté le plus vite possible ».

Les agresseurs de Shamseddine ont agi en brigade des moeurs.

Samara, harcelée et tabassée, parce que étiquettée « mécréante »

Le représentant de Dupond-Moretti dans l’Hérault nie le motif religieux

Mme Hassiba Radjoul,
mêre de Samara

Trois mineurs, agresseurs présumés de la jeune Samara, 13 ans, passée à tabac par des coreligionnaires radicales à la sortie du collège Arthur-Rimbaud de Montpellier (Hérault), sont présentés au Parquet ce vendredi 5 avril, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire.

Hebdomadaire Le Point,
le 05/04/2024

Hémorragie cérébrale

Selon le Parquet de Montpellier, tous les trois reconnaissent leur implication dans le cadre de l’agression violente perpétrée mardi. Chacun a admis avoir porté des coups à la victime, qui souffrait, après son passage à tabac, d’une hémorragie cérébrale.

Le Parquet a requis le placement en détention provisoire du mineur âgé de 15 ans, suspecté d’avoir porté « les coups les plus violents ». Un des deux garçons est déjà connu défavorablement de la justice.

Toujours hospitalisée au service de neurologie pédiatrique du CHU de Montpellier, la jeune Samara est sortie du coma. Mais selon sa mère, Hassiba Radjoul, mère célibataire de trois enfants – âgés de 2 mois, 13 et 14 ans – invitée jeudi soir dans l’émission de Cyril Hanouna sur C8, la jeune fille ne remettra plus les pieds dans ce collège de 500 élèves du quartier prioritaire de la Mosson, où elle était, ce matin, au cœur de toutes les conversations.

Deux policiers montent la garde

Sur l’esplanade, devant le collège, deux policiers montent la garde. Trois surveillants, un peu nerveux, intiment aux élèves de se découvrir et d’ôter voile, casquette ou capuche. « Nous en avons parlé avec nos élèves dès mercredi, mais nous avions peu d’informations sur ce qu’il s’était vraiment passé », raconte un enseignant, sous couvert d’anonymat.

« C’est atroce ce qu’on lui a fait », compâtit Arthur (prénom d’emprunt), un élève de cinquième, qui ajoute « notre professeur nous a dit que lui aussi était choqué ». Plusieurs élèves connaissent bien Samara, décrite comme une jeune fille « sympathique » qui aimait se maquiller et s’était teint les cheveux « en rouge betterave ». Selon sa mère, elle aurait été prise en grippe depuis plus d’un an par une autre élève du collège, voilée, qui lui aurait reproché d’être une « kouffar » (mécréante) et une « khaba » (pute).

Elle affirme que cette collégienne avait, lors de la précédente année scolaire, lancé un appel au viol contre sa fille, ce qui lui avait valu une exclusion de deux jours. Elle aurait également, accuse-t-elle, créé de faux comptes au nom de sa fille sur le réseau Snapchat pour lui nuire.

Violentée quelques jours auparavant

Sans confirmer dans le détail ces affirmations, le Parquet de Montpellier indique que « cette agression s’inscrit dans le contexte d’un groupe d’adolescents qui avait pour habitude de s’invectiver et de mettre en ligne leurs photographies respectives et celles de tiers sur des groupes de discussion créés sur des messageries instantanées ».

Entendue brièvement à l’hôpital – compte tenu de son état de santé –, Samara a confirmé qu’elle a été frappée, ce mardi-là. Elle a également révélé aux policiers qu’un des mis en cause l’avait déjà violentée quelques jours auparavant.

« Elle n’a en revanche pas évoqué spécifiquement, à ce stade, de faits de harcèlement sur une longue période », ajoute le Parquet. L’enquête doit se poursuivre afin de déterminer avec précision le contexte dans lequel s’est déroulée cette agression « particulièrement grave ». Les policiers devront aussi identifier d’éventuels autres participants : une vingtaine de personnes étant impliquée, selon des témoins.

Des images sur Snapchat, TikTok et Instagram

Plusieurs collégiennes confirment au Point avoir été témoins de scènes de bagarre entre Samara et d’autres collégiens. « Elle se faisait harceler même par des cinquièmes », assure l’une d’elles, avant de se hâter de passer la grille.

Inès (prénom d’emprunt), jeune fille voilée, s’indigne que « des gens aient filmé » son agression « au lieu d’aller l’aider ». Selon elle, des images circulent largement sur les réseaux sociaux : « Sur Snapchat, TikTok et Insta [Instagram]. Mon petit frère de 9 ans est même tombé sur une vidéo de Samara en train de se faire taper. » Tous les collégiens savent qu’une cellule d’écoute les attend s’ils souhaitent en parler.

La mère de la victime dit qu’elle a été informée par le professeur principal de sa fille, à 12 h 30, du fait « qu’un groupe de jeunes l’attendait devant le collège pour la frapper ». Le collège, dit-elle, aurait néanmoins autorisé Samara à sortir à 16 heures.

Une élève « intégrée, plaisante »

« C’est faux, s’insurge un enseignant du collège, nous n’aurions jamais laissé sortir une élève dans ces conditions. » Il indique que plusieurs personnes du collège se sont impliquées « bénévolement, et sans décharge sur leur temps de travail » dans le programme Phare contre le harcèlement. « Plus de quarante situations ont pu être désamorcées par l’équipe depuis le début de l’année scolaire », assure-t-il. Preuve que ce collège est à risques.

Les différentes enquêtes, administrative et judiciaire, diront peut-être si des manquements ont rendu possible la violente agression de Samara. Les élèves ne sont pas les seules victimes du harcèlement en ligne.

Dans le quotidien régional Midi libre, un autre enseignant du collège, qui décrit Samara comme une élève « assez sensible, intégrée, plaisante », raconte qu’il a lui-même porté plainte en janvier. Cet enseignant faisait l’objet de commentaires homophobes et d’injures sur les réseaux sociaux.

*Les prénoms des collégiens, mineurs, ont été modifiés.

Vilain geste de Marcus Thuram: digne de l’équipe de France ?

Marcus Thuram a agressé un adversaire en saisissant ses parties intimes

Violence sexuelle
digne
de l’équipe de France ?

Marcus Thuram, 26 ans, est footballeur international. Le Français évolue au poste d’attaquant à l’Inter Milan. Samedi, sa prestation contre l’Allemagne n’a pas dissipé le brouillard dans l’esprit de Didier Deschamps, qui cherche toujours sa pointe pour l’Euro 2024. Face à la Mannschaft, les Bleus se sont fait déborder à Lyon (0-2) et notamment l’attaquant de l’Inter Milan (17 sélections, 2 buts). Brillant en Italie, le Français est instable et court toujours après un premier match référence en bleu.

Lors du choc avec l’Allemagne, qui ne devait pas poser de problème face à une équipe en reconstruction, Marcus Thuram (17 sélections, 2 buts) n’a pas été convaincant au poste clé d’avant-centre des Bleus. Il faut dire que le fils de Lilian Thuram est très critiqué.

Il y a une semaine, l’Inter a dit adieu à la Ligue des Champions en se faisant éliminer par l’Atlético de Madrid au terme d’un match très disputé. Durant la prolongation, Marcus Thuram a frisé la correctionnelle. Il a été filmé en train de serrer les parties génitales de son adversaire direct, le Yougoslave Stefan Savic.

La scène diffusée par X est inaccessible sur certains comptes Instagram

Les arbitres de la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) n’ont pas appelé l’arbitre de centre et le fils de… s’en est bien tiré.

Le geste était pourtant obscène, malveillant et douloureux, voire raciste:

Marcus Thuram a-t-il eu
un geste homophobe ?
Le Monténégrin est soupçonné d’homosexualité…

Encore un souci pour la ministre Oudéa-Castera qui en a d’ailleurs un antre, selon Philippe Caverivière:

Saint-Malo : vidéo de décapitation adressée à des lycéens

Des lycées privés de Saint-Malo menacés de mort violente par mails

Jeudi 9 février sur Twitter, le député La France insoumise Thomas Portes a publié une photo de lui, ballon au pied  avec la tête décapitée du ministre du Travail, Olivier Dussopt.

Ni carême, ni ramadan parmi les fanatiques islamistes. Des messages de menaces d’attentats terroristes dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 mars 2024, ont été envoyés à une cinquantaine de lycées d’Ile de France et à trois lycées privés malouins. Le ou les auteurs du message disent avoir agi « au nom de l’Etat islamique«  et promettent de faire « exploser » les établissements entre 11h et 15h ce jeudi, précisant que du C4 (un explosif) était caché dans tous les établissements. Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation et autres maltraitances du corps humain.

« Tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs et les punir le plus sévèrement » a déclaré hier le premier ministre Gabriel Attal, sans surprise, après des messages menaçants adressés à une cinquantaine de lycées d’Ile-de-France,  les trois académies (Créteil, Paris, Versailles), mais aussi à trois lycées privés de Saint-Malo : Institution, La Providence et Les Rimains. Ils ont été envoyés via les espaces numériques de travail scolaire qui ont été piratés, en l’occurrence le portail Ecole direct, créée par l’entreprise Aplim (leader des solutions informatiques pour les établissements d’enseignement, 100% made in France !), pour ces lycées privés malouins.

Certains étaient accompagnés d’une vidéo de décapitation très choquante mais peu de personnes l’auraient reçu à Saint-Malo, selon la direction diocésaine de l’enseignement catholique.

Une plainte et un accompagnement psychologique

Selon le ministère, les services de police ont été prévenus immédiatement et « font le nécessaire pour assurer la sécurité des élèves ». « Les forces de l’ordre ont été appelées et se sont aussitôt déplacées afin de procéder à une levée de doutes », indique de son côté la direction du lycée Janson de Sailly à Paris dans un message adressé aux parents.

Une plainte a été déposée au commissariat de Saint-Malo. La police a ouvert une enquête et s’est rendue sur les lieux pour vérifier les locaux. Elle était encore d’ailleurs sur place ce jeudi 21 mars au matin. La direction diocésaine de l’enseignement catholique a ouvert des cellules psychologiques pour les enseignants ou les élèves de ces établissements qui auraient été choqués d’une manière ou d’une autre par le contenu de ces mails.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour « accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données et introduction frauduleuse de données ». Le Parquet précise qu’il a reçu deux plaintes concernant ces cyberattaques. L’enquête a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité.

« La devise d’Emmanuel Macron c’est : je dépense, donc je suis », tacle Bruno Retailleau

Macron reçoit les chefs de parti pour les impliquer dans l’endettement de la France et le déficit public.

Macron demande aux Français de verser 3 milliards d’euros à l’Ukraine (02/2024)

Le chef de l’Etat a convié à dîner les chefs des partis et présidents de groupes parlementaires de la majorité, mercredi 20 mars, pour parler de la situation politique et des finances publiques. Tandis que le gouvernement s’agite pour tailler dans le budget des différents ministères et trouver 20 milliards d’économie dans le budget 2025, la Cour des comptes estime à 50 milliards d’euros sur 3 ans les économies nécessaires pour tenir les objectifs de la France en matière de déficit public. Mi-mars, les magistrats financiers ont d’ailleurs enjoint le gouvernement à faire « des efforts considérables », le rappelant à son devoir de rigueur.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a d’ailleurs considérablement durci son discours en quelques semaines. « Nous devons remplacer l’Etat-providence par l’Etat protecteur », a-t-il lancé dans le JDD dimanche, après avoir indiqué que le déficit budgétaire de la France dérapera « significativement au-delà des 4,9 % », en raison de rentrées fiscales moins importantes.

Les recettes nettes du budget général de l’Etat s’élèvent à 311 917 millions d’euros, les charges nettes à 453 241 millions d’euros. Le solde du budget de l’Etat (budget général, budgets annexes et comptes spéciaux) est de -146 891 millions d’euros.

Un budget « truqué » mais une motion de censure rejetée

Le gouvernement a eu recours à dix reprises à l’article 49.3 pour faire passer sans vote ce budget de l’Etat et celui de la Sécurité sociale. 49.3, motion de censure rejetée par seulement 110 voix, contre les 289 requises, texte adopté: la routine depuis près de deux mois dans tous les débats sur les textes budgétaires.

C’est dans ce contexte que Macron doit recevoir, mardi soir à l’Elysée, les partis pour parler du budget. « Emmanuel Macron est à l’aise dans les mises en scène. Il va réunir sa majorité sur la question de la dette. Mais qui dépense depuis 7 ans ? Qui est à l’origine de plus de 800 milliards d’augmentation de la dette ? », rappelle Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, qui considère que l’argument de la dette covid-19 ne tient pas : « Les rapports de la Cour des comptes nous disent qu’il y a moins d’un tiers de cet endettement depuis 2017 qui est consacré à la crise du covid-19 ». Pour l’élu de Vendée, Macron mène depuis le début de son premier quinquennat une « politique du chèque ». « La devise d’Emmanuel Macron, c’est : je dépense donc je suis », gronde le sénateur. Les Républicains du Sénat rappellent que lors de la dernière discussion budgétaire, le gouvernement, qui promettait à l’époque une croissance à 1,4 %, avait ignoré les propositions de la droite qui souhaitait effectuer 7 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Bruno Retailleau pointe particulièrement Bruno Le Maire : « Qu’est-ce qu’il en a fait ? Rien ! Zéro », se grince le sénateur, qui se targue de constituer une opposition responsable, alors qu’ils « auraient tout à fait pu se laver les mains » de la question du budget et « laisser le gouvernement se débrouiller ». Bruno Retailleau souligne qu’il a prévenu le ministre de l’Economie que son budget était « truqué », et « pas sincère », accusant Bercy de « savoir pertinemment que la croissance en 2024 ne serait pas de 1,4 % ». « Cela les arrangeait d’avoir des hypothèses macroéconomiques valorisantes pour faire passer leur budget », s’insurge le sénateur LR, persuadé que le ministère était conscient de son erreur : « Si nous, on savait, bien entendu qu’ils savaient ».

La menace d’une censure

Pour le chef de file des sénateurs LR, la situation est désormais calamiteuse. La dépense publique est devenue un tel fardeau que « plus on dépense, moins on a de croissance». On n’est plus sur un multiplicateur budgétaire, mais sur un diviseur budgétaire ». Bien sûr, pour Bruno Retailleau, les économies dans le budget annoncées par le gouvernement sont nécessaires. Mais elles interviennent « trop tard ». « On va s’y prendre de la plus mauvaise façon, en faisant des coupes un peu aveugles », déplore le sénateur, pour qui la vraie question est l’efficacité de la dépense publique ». « Ça ne se fait pas en claquant des doigts », regrette, amer, Bruno Retailleau qui reproche au gouvernement de naviguer à vue depuis plusieurs années en matière de budget. « La dépense publique n’est pas mauvaise en soi. Elle est mauvaise quand elle permet au système de santé d’aller de moins en moins bien, quand l’école s’effondre, quand on n’a de moins en moins de sécurité en France », alerte le sénateur de Vendée. 

Surtout, le déficit public chronique de la France lui fait craindre la perspective du déclassement pour le pays. « On est désormais avant-dernier ou dernier en Europe, que ce soit sur le déficit public ou le déficit commercial », note-t-il, arguant qu’une « nation qui ne tient pas ses comptes ne peut pas tenir son rang, sur le plan européen, comme sur le plan international ».

Face aux désaccords persistants entre Les Républicains et la majorité présidentielle sur les questions de budget, les dirigeants LR n’excluent pas une motion de censure. « Tout est ouvert. C’est une arme que nous donne la Constitution et c’est une arme que nous devrions utiliser », insiste Bruno Retailleau, malgré la bonne volonté et les déclarations d’intention affichées par le ministre de l’Economie. « Il y a les mots, et il y a les actes. C’est très différent », fustige le sénateur.

Mais Macron passe son temps à morigéner Poutine, à signer des autographes à Marseille ou ailleurs et à rendre des hommages à la queue leu leu…

Humour noir :

Olivier Véran se reconvertit dans la chirurgie esthétique

Ces députés contre le cumul des mandats, mais pour le cumul d’activités

Une vie entre l’Assemblée nationale et l’hôpital, est-ce une double vie? L’ancien porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé lundi, dans Le Figaro, qu’il s’engage dans une formation pour devenir médecin esthétique. L’ancien neurologue, éjecté du gouvernement en janvier, se formera auprès de spécialistes parisiens un jour par semaine. Et il espère décrocher pas moins de trois diplômes dans ce domaine avant l’été, dans quatre mois. Une reconversion effectuée en parallèle de son mandat de député. Mais ce cumul est-il possible ? Quelles sont les règles s’appliquant aux élus de l’Assemblée ?

Une centaine de députés a une autre activité

O. Véran traverse bientôt
la rue

Le lendemain, Olivier Véran a confirmé qu’il enfilera de nouveau la blouse blanche, un jour par semaine, à la clinique des Champs-Elysée. Un passage dans le privé très critiqué de la part d’un ancien ministre de la Santé. Mais il est loin d’être le seul à vouloir conserver une activité hors du Palais Bourbon. Selon l’analyse des déclarations d’intérêts et d’activités des députés par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (Hatvp), un député sur six conserve au moins une activité professionnelle en parallèle de son mandat (94 élus, soit 17 %*). Par ailleurs, 81 % des activités extra-parlementaires sont exercées dans le secteur privé. Savoir si la priorité est donnée à l’activité la moins bien rémunérée…

« Ce constat n’est pas nouveau et s’est accentué ces dernières années pour répondre aux critiques sur la professionnalisation de la vie politique, remarque Olivier Costa, directeur de recherches du CNRS au Cevipof. C’est un débat complexe, car le public souhaite des députés en phase avec la société [comme si ils avaient été rentiers avant leur élection !], qui représentent une diversité de métiers, mais également des élus à plein temps sur leur mandat », remarque le spécialiste du Parlement.

Des limites aux activités possibles

Si la question des formations n’est pas réglementée, plusieurs mesures régissent le maintien en activité d’un parlementaire (voir Assemblée nationale. Outre le cumul des mandats, un député ne peut diriger ou conseiller des entreprises nationales ou des organismes dépendant de la puissance publique. Il est également interdit d’être magistrat ou d’exercer des fonctions de direction dans certaines sociétés privées qui bénéficient de subventions publiques. L’activité de conseil (consulting, expertise) est également bien plus encadrée depuis la loi de moralisation de la vie publique, votée en 2017.

« L’idée générale est d’éviter qu’un député s’invente un métier de consultant ou d’avocat en cours de mandat afin de prévenir les risques de conflits d’intérêts », rappelle Olivier Costa. Un député ne peut pas non plus continuer une activité de conseil commencée moins d’un an avant son début de mandat. S’il est avocat, il a, comme l’ensemble de son cabinet, l’interdiction de consulter ou de plaider contre l’Etat, les collectivités ou les établissements publics.

Par ailleurs, la plupart des fonctionnaires (professeurs d’université exceptés) ne peuvent pas exercer et sont placés en position de disponibilité. Ces derniers pourront retrouver un poste à la fin de leur mandat.

Suffisant pour éviter les conflits d’intérêts ?

« Cette évolution vers davantage de transparence, à travers les déclarations à la Hatvp, est plutôt positive, mais la situation reste discutable sur deux plans, poursuit Ines Bernard, déléguée générale d’Anticor, association spécialisée dans l’anti-corruption. Quand un député poursuit une autre activité, ça veut dire qu’il donnera moins de temps à l’Assemblée ; ça pose donc la question d’un potentiel manque d’implication dans un mandat censé être à plein-temps et connu pour être chronophage ».

L’autre question soulevée par l’association est celle de l’indépendance des députés. « En réalité, il y a peu de contrôle, car un député doit lui-même se déporter d’un texte [ne pas prendre part au débat ou au vote] quand il juge qu’il peut se trouver en conflit d’intérêts, mais il n’en a pas l’obligation », ajoute Ines Bernard. Seule une poignée de parlementaires s’est ainsi « déportée » d’un texte de loi depuis le début de la mandature en 2022, dont Eva Sas, Gilles Legendre ou Gabriel Amard, gendre de Mélenchon. Le déontologue de l’Assemblée, chargé de contrôler ces questions éthiques, ne répond pas aux nos sollicitations de la presse. Entré en fonction le 1er février, Jean-Eric Gicquel, est-il par ailleurs artiste transformiste?

* Les statistiques ont été élaborées sur la base des déclarations d’intérêts et d’activités de 569 députés de la XVIe législature, accessibles en ligne sur le site internet de la Haute Autorité (www.hatvp.fr).

Véran craint-il tellement d’être blaqueboulé aux prochaines législatives qu’il prépare déjà ses arrières? Son risque de conflit d’intérêts sera de démolir les élus RN et, en même temps », de proposer ses services de chirurgie de réparation faciale.

Des étudiants de Sciences Po Paris s’engagent dans l’antisémitisme sans complexe

La direction, soumise à LFI et au wokisme, a abdiqué sa responsabilité de pluralisme

Manifestation propalestienne à l’école Sciences Po de Paris, le 29 novembre 2023. 

« Gaza, Sciences Po est avec toi », ont scandé les étudiants. Le principal amphithéâtre de Sciences Po Paris a été occupé par une centaine d’étudiants a l’occasion d’une manifestation européenne pour la Palestine, mardi 12 mars 2024.

« C’est vraiment un sujet qui est brûlant, on l’aborde très peu », relève une étudiante. Le conflit cristallise les tensions dans les universités et les écoles. « Le conflit israélo-palestinien (…) s’importe d’une façon ou d’une autre », analyse Frédéric Encel, docteur en géopolitique et maître de conférences à Sciences Po Paris.  

Selon l’école et plusieurs témoins, l’une des membres de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a été empêchée d’y assister. Un fait réfuté par les organisateurs du rassemblement.

Sciences Po Paris a annoncé mercredi 13 mars qu’il a saisi la justice pour des accusations d’antisémitis me lors d’une mobilisation de soutien à la Palestine organisée par des étudiants.

Mardi matin, une soixantaine d’étudiants ont bloqué l’amphithéâtre principal de Sciences Po Paris, renommé « Gaza », en soutien aux Palestiniens de ce territoire victime des bombardements israéliens depuis l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre.

Sur plusieurs vidéos, des étudiants portant des keffiehs scandent des chants tels que « Palestine vivra ». Cette action devait initialement s’inscrire dans le cadre d’une « journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine ». Plusieurs étudiants souhaitaient à cette occasion appeler la direction de l’établissement à prendre position dans le conflit israélo-palestinien.

L’Union des étudiants juifs de France dénonce l’interdiction opposée à une étudiante juive d’entrer dans la salle et que des jeunes appartenant à l’association y ont été « pris à partie comme juifs et sionistes ».

Le comité Palestine de Sciences Po dénonce classiquement des « accusations infondées d’antisémitisme de la part de l’extrême droite ».

En conseil des ministres mercredi 13 mars, le président de la République, a pourtant dénoncé des propos « inqualifiables et parfaitement intolérables » rapportés lors d’une mobilisation organisée la veille à Sciences Po Paris. Dans la foulée, l’institution annonçait se saisir du procureur de la République pour des faits à caractère antisémite lors de cette manifestation.

La Croix se demande finement pourquoi « cet événement a déclenché une polémique »…

Le quotidien assure que  » l’affaire a pris un tournant politique après que le premier ministre Gabriel Attal et la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, ont annoncé se rendre au conseil d’administration de la Fondation de Sciences Po « : sans le déplacement de ces deux fauteurs de trouble, selon La Croix, l’affaire aurait dû passer crème… Ils y ont souligné « la gravité des faits et la nécessité absolue que l’université demeure un lieu d’enseignement » et de « débats sains et respectueux des valeurs de la République », selon un communiqué de l’école.

L’antisémitisme de l’IEP ne justifie pas la démission de son directeur

Retrouvailles à l’Elysée de deux camarades de promotion, Macron et Vicherat

Le même jour, le directeur, Mathias Vicherat, annonçait sa démission dans un message à la communauté éducative. La haine antisémite d’étudiants propalestiniens n’explique pas se départ forcé. Ce proche de Macron est renvoyé devant la justice avec son ex-compagne, Anissa Bonnefont, dans un dossier de violences conjugales, et l’a annonçé dans un message à la communauté éducative. Le prestigieux établissement traverse une nouvelle crise, deux ans à peine après le départ de son précédent directeur, en novembre 2021.

Mathias Vicherat, 45 ans, et son ex-compagne s’accusaient réciproquement de violences conjuganles et avaient été placés en garde à vue le 3 décembre avant d’être remis en liberté le lendemain. Le Parquet de Paris avait ordonné une enquête préliminaire.

L’école a annoncé la saisine du « procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale ». L’établissement, « traversé par le conflit au Proche-Orient et ses conséquences désastreuses sur les populations civiles, constate et regrette un durcissement des relations entre ses communautés étudiantes et l’instauration d’un climat délétère inacceptable », écrit encore Sciences Po Paris.

« Comme souvent avec Sciences Po Paris, la controverse étudiante a débordé dans la sphère politico-médiatique, » écrit La Croix, suggérant que l’antisémitisme de Sciences Po aurait dû rester une affaire interne… Sylvain Maillard, chef des députés Renaissance, a appelé « la ministre (de l’enseignement supérieur) à reprendre les choses en main », dans la matinée sur Radio J, tandis que Sébastien Chenu, vice-président du RN, demande sur CNews-Europe1 à la direction de « plier bagage ».

Le leader de La France insoumise, le pro-palestinien Mélenchon, a, quant à lui, évoqué un « incident dérisoire », s’étonnant que l’affaire prenne une telle « ampleur médiatique nationale ».

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a de son côté dénoncé jeudi « un climat d’antisémitisme qui s’est installé » en France et regretté que les universités puissent devenir « des lieux de militantisme effréné ».

Pourquoi le directeur démissionnaire de l’école était-il présent ?

Par ailleurs, le directeur de l’établissement a annoncé sa démission dans un message mercredi à la communauté éducative. Renvoyé devant la justice avec son ex-compagne dans un dossier de violence conjugale, il conteste toutefois les « accusations de violences formulées et diffusées à son égard ».

A la suite de ces accusations de violences, Mathias Vicherat avait proposé son retrait de la direction, avant de revenir fin janvier, sous les huées d’étudiants. En attendant la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante, « une administration provisoire » va être mise en place « dans les prochains jours », avait indiqué la direction de Sciences Po Paris.

L’IEP, une pétaudière, donc.

Cette crise intervient à peine deux ans après la démission du précédent directeur de Sciences Po Paris, Frédéric Mion, accusé d’avoir dissimulé les soupçons d’inceste visant le politologue Olivier Duhamel, qui était alors le président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP).

Quelle est la sociologie de Sciences Po Paris ?

Pourquoi son financement est-il pour moitié étranger ?

La grande école est-elle libre et indépendante?

Jean-Noël Guérini définitivement condamné dans l’affaire des marchés truqués

L’affaire avait entraîné la chute de l’ex-président du Conseil départemental socialiste des Bouches-du-Rhône.

Jean-Noël Guérini, alors president de Conseil général, a été condamné en mai 2021 pour avoir préempté un terrain au profit de
son frère Alexandre

L’affaire avait entraîné la chute de l’homme fort du Parti socialiste dans les Bouches-du-Rhône. La Cour de cassation a définitivement confirmé mercredi 13 mars la condamnation du sénateur Jean-Noël Guérini à de la prison et à l’inéligibilité dans une affaire de marchés truqués.

« Nous prenons acte de la décision et comptons aller jusqu’au bout (des recours), notamment devant la Cour européenne des droits de l’Homme », a réagi, amère, Me Olinka Malaterre, avocate – associée au cabinet Temine (connu pour sa défense de personnalités du show-biz et du monde des affaires, décédé en 2023) – de Jean-Noël Guérini, se refusant à tout autre commentaire.

Le Sénat n’a pas souhaité réagir mercredi, renvoyant vers la Chancellerie. Le groupe RDSE (Rassemblement démocratique et social européen), dont Jean-Noël Guérini fait partie, ne s’est pas non plus exprimé. Selon BFMTV et Libération, l’élu devra quitter son siège au Palais du Luxembourg.

« Système Guérini »

C’est à la suite d’un signalement en 2009 que Jean-Noël Guérini et son frère Alexandre, entrepreneur spécialisé dans le traitement des déchets, avaient été poursuivis. Au terme d’une longue bataille judiciaire, ils avaient été condamnés en appel en mars 2022.

Président du conseil général (conseil départemental) des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2015, Jean-Noël Guérini, 73 ans, avait écopé de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis, 30.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité. Son frère cadet Alexandre avait de son côté été condamné à six ans de prison ferme pour « abus de confiance, trafic d’influence passif » et le blanchiment d’une somme de 26 millions d’euros, produit de la vente d’une de ses sociétés de traitement des déchets.

Il était reproché à Jean-Noël Guérini, quand il était à la tête du département, d’avoir préempté un terrain au cours de son mandat, sous le prétexte d’y sauvegarder une plante rare, puis d’avoir voté pour sa revente à une communauté d’agglomération, et ce, pour favoriser Alexandre Guérini, surnommé « monsieur Frère », qui en avait besoin pour l’extension d’une décharge.

Présenté comme « l’élément central du système Guérini », Alexandre était notamment accusé d’avoir usé de la position de son frère pour exercer des pressions sur des élus ou des fonctionnaires pour contourner les procédures des marchés publics, s’enrichir ou éliminer des concurrents ou favoriser des proches.

Guérini, sénateur depuis 26 ans, contraint de partir ?

Jean-Noël Guérini,
au temps de sa prospérité

Sénateur depuis 1998, mais plus membre du groupe socialiste, Jean-Noël Guérini a conservé son mandat bien que le tribunal de première instance ait prononcé l’exécution provisoire pour cette peine de privation de droits civiques, qui avait ensuite été confirmée en appel.

Mais en novembre 2021, saisi par le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, le Conseil constitutionnel – présidé par le socialiste Fabius – avait rejeté la demande de déchéance de son mandat de sénateur, en raison de l’absence de condamnation définitive. Condition désormais remplie, la Cour de cassation étant la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire français.

La Cour, qui ne se prononce pas sur le fond des dossiers mais sur leur conformité juridique, a rejeté les pourvois de Jean-Noël et Alexandre Guérini dans leur quasi-totalité. Jean-Noël Guérini contestait notamment des rejets de demandes procédurales de ses avocats lors de l’instruction, ce que la Cour de cassation a rejeté.

Il contestait également sa condamnation à verser 2.000 euros de dommages à l’association de lutte contre la corruption Anticor, qui s’était constituée partie civile mais a depuis perdu sur décision gouvernementale son agrément à agir en justice, avec effet rétroactif. La Cour de cassation lui a donné raison sur ce point, ainsi qu’à d’autres condamnés dans cette affaire, dont son frère Alexandre.

Mais la Cour souligne dans son arrêt que « les autres dispositions (du jugement en appel…) seront donc maintenues », et que « les déclarations de culpabilité de MM. Jean-Noël Guérini (et) Alexandre Guérini (sont) devenues définitives ». La cour d’Appel d’Aix-en-Provence avait précisé que la peine de 18 mois de prison ferme de Jean-Noël Guérini devrait être exécutée à son domicile sous bracelet électronique.

Fin de vie : ces religions révélées qui s’opposent au projet de loi Macron sur l’« aide à mourir »

Chrétiens et musulmans dénoncent une loi de mort

Après la constitutionnalisation de l’IVG qui vise à garantir la liberté des femmes de donner la mort à des enfants à naître de 14 semaines, le projet de loi Macron sur la fin de vie promet une « aide à mourir », alors que 21 départements ne disposent toujours pas d,’unité de soins palliatifs. Or, des représentants musulmans et catholiques ont fait part de leur opposition face à l’annonce de Macron d’un projet de loi sur la fin de vie prévoyant cette « aide à mourir »

  • Côté catholique, le président de la Conférence des évêques de France a dénoncé une loi « qui infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution ».
  • Le recteur de la Grande mosquée de Paris, s’est quant à lui dit « très inquiet » du projet de loi, parlant de « mort provoquée ».

Les réactions des représentants catholiques et musulmans se sont exprimées sans délai à l’annonce de ce projet, dimanche.

Présenté en avril prochain en Conseil des ministres, le projet de loi sur la fin de vie devrait ouvrir la possibilité d’une « aide à mourir », qui pourra être appliquée dans une « situation déterminée, avec des critères précis » s’enthousiasment certains.

« Une tromperie » pour le président de la Conférence des évêques de France

« Appeler  »loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution », a dénoncé dans un entretien avec La Croix Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France.

L’évêque de Nanterre Matthieu Rougé a quant à lui dénoncé sur France Inter « une très mauvaise surprise » à la fois « triste et préoccupante ». « Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention », a martelé Mgr de Moulins-Beaufort.

Pour la Grande Mosquée, «parler d’aide à mourir, c’est hideux »

De son côté, le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, s’est dit « très inquiet », estimant qu’« il y a énormément d’ambiguïté sur le suicide assisté, l’euthanasie… ». « Parler d’aide à mourir, c’est hideux », a affirmé le religieux musulman, en parlant de « mort provoquée ».

En revanche, sur ce plan, les lignes rouges sont respectées aux yeux du grand rabbin Haïm Korsia, car « on n’ouvre pas de nouveaux droits ni de nouvelles libertés ».

Pour le cynique Macron, ce projet devrait recouvrir les fiascos du Salon de l’agriculture, de l’insécurité ou du pouvoir d’achat

Changer la loi pour permettre une aide active à mourir en France serait une voie « inappropriée et dangereuse », conclut en juin 2023 un rapport sénatorial de la commission des Affaires sociales, à dominante LR, qui apparaît conservatrice remis et source de divergences avec la gauche, qui se veut progressiste, un clivage politique voulu par le mznichéen Macron à l’approche des européennes en juin et d’un examen au Parlement en mai, soit un agenda indécent.

Le rapport présente la position que les LR Corinne Imbert et Christine Bonfanti-Dossat jugent « susceptible de réunir la majorité des suffrages des membres de la commission » : une « opposition à l’ouverture de toute forme d’aide active à mourir ». Mais la troisième rapporteure, socialiste entrée au conseil national d’éthique en 2013, Michelle Meunier, demeure, quant à elle, favorable à l’ouverture tant de l’assistance au suicide que de l’euthanasie, alors que les sénatrices LR, la demande sociale est « diffuse et équivoque » et « l’ouverture d’une aide active à mourir est périlleuse à de nombreux égards », faisant d’un changement législatif « une gageure ». Michelle Meunier, ex-adjointe de Jean-Marc Ayrault à la mairie de Nantes, a été rapporteure pour avis au nom de la Commission des Affaires sociales pour le projet de loi ouvrant le mariage entre personnes de même sexe.

Christine Kelly

La constitutionalisation de l’IVG instrumentalisée par Mathilde Panot, crevant le plafond du cynisme

Cette mise en scène de Mathilde Panot avec Simone Veil est une provocation

Un voisinage osé:
Simone Veil en noir et blanc et visage grave vs.
la poissonnière, en couleurs et un sourire en coin

La France Insoumise a diffusé un visuel montrant Mathilde Panot et Simone Veil au lendemain du vote de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française.

La France est devenue, mardi 4 mars, le premier pays au monde à avoir inscrit en grandes pompes l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution, par précaution, de peur qu’elle soit remise en cause par un régime nataliste et/ou musulman. 

Le consensus attendu a été confirmé, puisque les deux chambres du Parlement avaient voté son principe: 92 % des parlementaires ont voté pour, soit bien plus que la majorité des trois cinquièmes requise. Du grand guignol, donc, pour donner l’image factice de l’unité d’un pays profondément déchiré.

LFI s’est appropriée ce vote, comme, en son temps, le PS, la démocratie

« Une étape qui doit tout aux précédentes « , a souligné le premier ministre, Gabriel Attal, lundi 4 mars 2024 devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles pour voter l’inscription dans la Constitution de la liberté des femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot s’est appropriée ce vote historique en apposant son profil de matrone romaine sur un visuel qui la place sur un pied d’égalité avec Simone Veil.

« Nous avons inscrit la Loi Panot dans la Constitution ! Ce vote historique a été arraché par notre victoire parlementaire en 2022. Mais ce sont surtout grâce aux combats de militantes, collectifs et associations que nous pouvons faire entrer l’IVG dans la Constitution », a écrit le groupe LFI sur les réseaux sociaux.

« Quelle indignité !» s’étrangle un petit-fils de l’ancienne ministre

Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, le 30 janvier 2024.

Un montage raillé par les opposants à La France insoumise et qui a mis en colère Aurélien, avocat, et second fils du deuxième fils de Simone Veil, Claude-Nicolas Veil. « Ce rapprochement, quelle indignité » a-t-il commenté sur X.

Dans un autre post, il a partagé un commentaire insultant d’un internaute en réponse à son tweet : « Les nazis aux petits pieds ne me font pas peur. Les insultes, c’est blocage direct. », a-t-il réagi.

Dans les commentaires, deux camps s’affrontent : ceux qui gonflent le rôle de la présidente LFI et ceux qui crient à la récupération politique de l’image de l’ancienne ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing et présidente du Parlement européen, après avoir connu la déportation à Auschwitz.

Mathilde Panot est à l’origine d’une proposition de loi sur la constitutionnalisation de l’IVG adoptée en 2022. Un combat mené par le gouvernement dans son projet de loi. Lundi devant le Congrès à Versailles, elle a salué « une promesse » pour « les femmes qui luttent partout dans le monde »« Votre lutte est la nôtre. Cette victoire est la vôtre », a lancé la députée LFI aux militantes, arborant une robe verte et un foulard vert au poignet gauche, en « hommage » notamment aux femmes argentines qui luttent pour ce droit. Un vote national instrumentalisé à des fins internationalistes.

Panot arbore au poignet gauche
un signe politique étranger interdit

Cette aspiration de Simone Veil, en demi-deuil, vampirisée par Mathilde Panot, clinquante à la tribune, justifie que, dans son discours devant le Congrès lundi, le premier ministre ait évoqué plutôt les initiatives de plusieurs femmes de gauche, Martine Aubry et Yvette Roudy, pour faire inscrire, avant Panot, l’IVG dans la Constitution.

« Attal, minable petit, invisibilise le rôle des Insoumis et de la présidente Mathilde Panot dans la décision d’aujourd’hui », a ainsi éructé Mélenchon dans un message sur X. « Pourquoi autant de grossièreté et de sectarisme dans ce moment historique ? » a bavé depuis les bancs du Congrès le député Insoumis Manuel Bompard.

Sandrine Rousseau a également réclamé la maternité de cette loi controversée pour l’une de ses proches, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, 38 ans, parlementaire de la onzième heure en faveur de la constitutionnalisation de l’IVG datant de 1975 — quand elle n’était pas encore gamète ni embryon désireux de vivre — et en couple avec la députée européenne allemande Terry Reintke.

Tout le monde n’est encore pas satisfait, notamment les hommes enceints…